Le Courrier d´Espagne
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LeCourrier.es
Numéro 79 – Septembre/Octobre 2015 | 11.000 exemplaires Esp. 3€ / Fr. 3€ / 5,60 Sfr
« L'économie collaborative » peut et doit s'imposer en Espagne
Boom du secteur touristique en Amérique Latine
L’Amérique Latine a pris conscience de son potentiel économique en matière de tourisme et commence à se doter des…. Suite page 2
Le potentiel de Castellón !
Castellón fait partie de ces régions espagnoles totalement méconnues de la communauté française. Située entre Valence et la Catalogne, la province de Castellón… Suite page 4
Simplification des successions internationales
Le 17 août dernier, en pleine période estivale, à l’heure où la plupart des français propriétaires… Suite page 5
par PHILIPPE CHEVASSUS
Le Qatar prend 10 % du Corte Inglés
COMME LORS DE toute révolution, les conservateurs et ceux qui vivent de la rétention de l'information y mettent des freins. L'économie collaborative en Espagne en est un bel exemple. Blablacar et Uber sont des cas intéressants. Un juge a interdit il y a quelques mois Uber en Espagne. C'est au tour de Blablacar, valorisée 1,2 milliards d'euros, de subir
L’ancien premier ministre du Qatar vient de devenir actionnaire du groupe espagnol avec le rachat de 10 %… Suite page 33
Premier Prix Le Courrier d’Espagne de la Révélation hispano-française
Mardi 30 septembre à la Résidence de France à Madrid, le Courrier d’Espagne…
les foudres des tribunaux espagnols. Mais quel message le pays donne-t-il aux entrepreneurs internationaux du Web ? Les sociétés qu'ils veulent interdire sont présentes dans plus de 40 pays et continueront d'exister avec ou sans l'Espagne. Le pays, déjà vide en incubateurs du Web et en business Angel, ne favorise pas la captation d'investisseurs. Et pourtant, le potentiel économique est bien là. Les espagnols ont besoin plus
que n'importe quel pays européen de partager les richesses et de collaborer ensemble pour diminuer le coût de la vie. L'Espagne est, par exemple, un des pays avec le plus de smartphones par habitant et le nombre de touristes en plein boom depuis 3 ans. C'est dire le potentiel de cette économie sur la péninsule. Notre correspondante à Barcelone a rencontré le Président de l'Association de l'économie collaborative, Sharing España, dans ce numéro d'ailleurs.
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TOURISME
No 79 – Septembre/Octobre 2015
Boom du secteur touristique en Amérique Latine L’Amérique Latine a pris conscience de son potentiel économique en matière de tourisme et commence à se doter des outils et infrastructures nécessaires. Le boom que le secteur connaît depuis quelques années laisse augurer de belles perspectives. par A. CHAMEROIS
SELON LE DERNIER rapport de l’Organisation Mondiale du Tourisme, le nombre de touristes a augmenté dans la région de 8 % au cours du premier semestre 2015, après une hausse de déjà 5 % durant l’année 2014. Et le boom devrait se confirmer sur le second semestre 2015. Six millions d’emplois
Le tourisme emploie plus de six millions de personnes sur le continent, qui a reçu près de 180 millions de touristes l’année dernière (source OMT). Sa récente croissance est en partie due à une meilleure mobilité entre les différents pays de la zone, où les dépenses liées au tourisme ont augmenté de plus de 40 % depuis 2010. Certains pays ont toutefois pris plus d’avance que les autres. Le Mexique, le Brésil, la République dominicaine, le Costa Rica et le Panama tirent leur épingle du jeu en faisant du
développement touristique une priorité. Le secteur a apporté au Mexique 8,4 % de son PIB en 2014, tandis que le Brésil a évidemment grandement profité de l’organisation de la Coupe du monde de football l’année dernière. « Il est indéniable que dans un pays comme le Brésil, les grands événements sportifs ont eu et auront un impact considérable sur la fréquentation et promotion touristique, explique Caroline Couret, directrice du réseau Creative Tourisme Network, mais il est également intéressant d’observer que les régions plus éloignées des événements sportifs ont su profiter de cette opportunité pour faire connaître leurs spécificités culturelles, grâce à des offres différenciées. »
Un tourisme vert et éthique
C’est surtout le fort potentiel de croissance qui intéresse aujourd’hui le secteur. « L’Amérique latine n’a pas encore atteint tout son potentiel touristique, estime Roberto Crotti, économiste du Forum Economique Mondial, il est néces-
saire que les pays adoptent les mesures nécessaires à long terme ». Le rapport de l’OMT souligne que si la région faisait davantage d’efforts pour garantir la sécurité de ses visiteurs, améliorer ses infrastructures et travailler sa communication, elle pourrait générer de meilleurs profits. Pour y arriver, l’Amérique latine devrait, selon les experts, mettre en avant son patrimoine culturel et de ses richesses naturelles pour proposer un tourisme différent. « Alors que certains pays d’Amérique Latine ont une ouverture au tourisme relativement récente, facilitée par une stabilité politique recouvrée, ils ont su éviter les écueils du développement touristique tels que l’on peut les déplorer en Europe par exemple,
analyse Caroline Couret, ils ont su être à l’écoute d’une nouvelle génération de touristes en quête d’authenticité, d’expériences et de rencontres avec les autochtones. Le développement de cette nouvelle offre touristique s’accompagne d’un souci éthique garantissant le respect des communautés indigènes en leur offrant un rôle essentiel et une reconnaissance mondiale. Bien conscients des perspectives de croissance dans la région depuis déjà plusieurs années, chaînes hôtelières et autres grandes entreprises touristiques continuent d’investir dans la plupart des pays d’Amérique latine. La reprise du dialogue entre les Etats-Unis et Cuba laisse également espérer de belles opportunités sur l’île.
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BUSINESS
No 79 – Septembre/Octobre 2015
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« Les français représentent 40 % de notre clientèle, les espagnols 30 % » Le groupe français Pierre & Vacances se développe depuis quelques années en Espagne. Fort de son expérience immobilière et dans un pays où l’on note désormais la reprise dans le secteur, le groupe propose dorénavant d’investir et de devenir propriétaire d’appartements ou de maisons de sa conception. Rencontre avec Jose Mª Pont Viladomiu, directeur général de Pierre & Vacances España. par LCE
Le 13 juin dernier, P&V vient d’inaugurer un nouveau projet dans le sud de l’Espagne, pouvez-vous nous en dire un peu plus ? C’est un hôtel en front de mer dont les deux bâtiments construits dans les années 70 sont devenus des références architecturales locales. Son emplacement idéal sur le paseo maritimo, à seulement 20m de la plage, sa piscine panoramique perchée au dernier étage et la vue imprenable de certaines chambres sur la baie de Malaga en font un produit d’investissement idéal.
Est-ce là le signe d’un nouveau développement sur la péninsule ibérique ? D’autres projets sont-il prévus à court terme ?
Oui en effet nous sommes en développement sur le territoire espagnol et nous travaillons actuellement sur d’autres projets d’ouverture à Mallorca et Tenerife ainsi que sur d’autres résidences en bord de mer.
Que proposez-vous exactement ? Devient-on 100 % propriétaire ?
Oui vous devenez 100 % propriétaire. Ce n’est ni un time sharing ni une multipropriété. Vous achetez votre bien avec son numéro de registre, vous pouvez le vendre, vos enfants l’hériter, la seule chose c’est que le jour de l’acte d’achat définif chez le notaire, le propriétaire signe un contrat de bail de 10 ans avec un loyer garantit.
Quels services offrez-vous pour la gestion de l’actif ?
Nos clients sont accompagnés tout au long de leur achat par un chargé d’affaires et les services administratifs du Groupe sont à leur service pour répondre à toutes questions qu’ils peuvent se poser durant la durée de leur bail.
Et les sources de financement ?
Les financements en Espagne sont possibles pour les résidents et non-résidents espagnols mais avec des taux variables… Sinon certains clients optent pour un financement dans leur pays en mettant un autre bien en garantie.
Vous proposez des actifs en bord de mer à moins de 50.000 euros, chose plus compliqué en France. Pariez-vous sur une reprise de l’immobilier en Espagne ?
L’Espagne est un pays en rémission, la crise a profondément affecté le pays ainsi que les prix des biens immobiliers. Mais depuis 18 mois on note une reprise, l’économie s’est stabilisée et on remarque même une hausse des prix dans les destinations les plus prisées par les touristes.
Vous avez actuellement plusieurs sites en Espagne. Quels sont les plus actifs ? Ce sont les sites Terrazas Costa Del Sol, qui est une résidence Pierre & Vacances
Village Club ainsi que l’hôtel El Puerto situé à Fuengirola au sud de Malaga.
Les français achètent-t-ils en Espagne leur première résidence de vacances ? Pariez-vous sur le marché des seniors donc ?
Notre business modèle est très spécifique chez Pierre & Vacances : les investisseurs n’achètent pas une résidence secondaire mais font un investissement en buy-to-let. Ils bénéficient ainsi d’un loyer garanti et d’une rentabilité intéressante tout en pouvant profiter de leurs biens s’ils ont choisi une formule avec occupation. Nos investisseurs types sont des couples de plus de 40 ans avec des enfants, qui sont déjà propriétaires d’un bien et qui souhaitent réaliser un placement financier tout en ayant la possibilité de profiter de leurs biens pour leurs vacances.
Que représente le marché espagnol sur l’ensemble du groupe ?
Le marché espagnol ne représente qu’une petite partie des ventes globales du Groupe mais nous avons une capacité d’accroissement importante sur le court terme. Avez-vous de nombreux clients étrangers en Espagne ? Voire espagnols ? Aujourd’hui, les français représentent 40 % de notre clientèle, les espagnols 30 % et le reste de nos investisseurs sont anglais, allemands, belges, hollandais ou encore suédois.
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OPPORTUNITÉS
Le potentiel de Castellón ! Castellón fait partie de ces régions espagnoles totalement méconnues de la communauté française. Située entre Valence et la Catalogne, la province de Castellón a subi de plein fouet la crise économique. Pourtant les infrastructures sont bel et bien là et la région pourra surprendre dans les prochaines années. par Philippe Chevassus
LORSQUE LES FRANÇAIS
parlent de l’Espagne, et qui plus est « sol » et « playa » (soleil et plage) on a généralement l’habitude d’évoquer souvent les mêmes endroits : Barcelone, Madrid, Malaga, Palma, sont des spots connus de tous. Mais d’autres régions en Espagne méritent qu’on s’y attarde aussi. L’une d’elles, Castellón, connaìt un tourisme local dont 70 % des restaurants et des hôtels n’ont pas encore leur carte en langue étrangère. Seul le fameux Marina d’Or fait parler de lui.
Des infrastructures prometteuses (l’émergence d’un aéroport)
Des milliers de français passent devant cette région chaque année lorsqu’ils descendent en voiture en provenance de Perpignan ou Barcelone jusqu’au sud de l’Espagne. Bien entendu les tours blanches qui apparaissent soudainement à l’image de Benidorm interpellent tant le paysage est beau. Située à deux heures de train de Barcelone et trois heures depuis Madrid, Castellón ne s’est finalement développée que sur son littoral juste avant la crise et tout reste à faire surtout dans le tourisme rural. A seulement 10 min des plages, un aéroport flambant neuf trouve enfin ses premiers clients : Ryanair vient d’annoncer les lignes directes et régulières : Castellón-Londres et Castellón-Bristol. Le fait qu’aucune compagnie française ou belge ne soit présente à l’aéroport montre combien les opérateurs touristiques français n’ont pas compris le potentiel de la région. Il est en effet rare de trouver autour de la méditerranée une telle infrastructure, de telles plages car il faut bien le dire, les plages de Castellón n’ont rien à envier aux micro-plages de la Côte D’azur où pour s’allonger une journée dans le sable blanc il faut bien payer la modique somme de 20€. Ici à Castellón le rapport
avec la nature est encore authentique et libre (de droit). Comment un tel aéroport situé à 1h20 de vol de tous les aéroports français n’a t-il pas trouvé preneur ? Les hôtels sont en effet à moitié prix par rapport à la France ou même Barcelone qui devient de plus en plus cher. Pour le moment les britanniques ont pris un peu d’avance en reliant des villes du Royaume-Uni, les Qataris semblent aussi comprendre l’enjeu de cette infrastructure. Toutefois, il serait quand même hallucinant de voir les compagnies du Golf débarquer à l’aéroport de Castellón avant les compagnies françaises.
De grandes plages et des parcs naturels
Si l’aéroport est la grande infrastructure de la province, Castellón est surtout connue pour ses immenses plages totalement vierges et d’énormes parcs naturels. L’un deux est situé à seulement 10 minutes de l’aéroport juste à côté d’une ville qui a connu un fort développement ces dernières années : Torreblanca. Au sud de la ville, on peut voir sur Google Earth, une étendue verte sur une dizaine de kilomètres. Très rare au bord de la Méditerranée, quasiment inexistant sur le reste des côtes espagnoles, le parc de Torreblanca offre une variété de paysage fabuleux, « un véritable diamant brut » selon les termes des autorités locales. Certes sur les plages de Castellón, on ne trouvera pas de Nikki Beach, de Polo Beach ou de Petite Voile Rouge, mais on vient à Castellón pour une autre ambiance avec aussi un autre budget.
Des expériences locales avec des producteurs locaux
Ce qui manque dans le tourisme classique, ce sont des circuits où vous pouvez déguster de vrais produits locaux, mais aussi rencontrer des producteurs locaux sur leur terres. La région de Castellón comme beaucoup de régions espa-
gnoles, n’est pas en reste de richesses locales. A la grande différence des richesses locales que l’on peut rencontrer en France par exemple, celles espagnoles sont totalement hors-circuit touristique. Grâce à la Chambre de Commerce, on a pu rencontrer pendant deux jours différents producteurs. Des produits bien souvent adorés et recherchés par les français.
Le turrón
Situé dans un petit village dénommé Benloch : cette petite entreprise familiale centenaire fabrique un turrón 100 % artisanal. Vue de l’exterieur, c’est une boutique de vitrine comme les autres, mais lorsque vous passez le pas de la porte, on entre dans l’univers du turrón et la famille s’est organisée pour pouvoir accueillir les fanatiques du turrón : vidéo sur grand-écran qui montre le processus de fabrication, dégustation de produit mais surtout la petite fabrique située dans l’arrière boutique. On a pu assister à la fabrication d’un turrón à l’orange fait avec des produits 100 % naturels. Notre interlocuteur, un certain José Manuel, montre un enthousiasme et une passion très espagnols. Le produit se vend principalement dans la région mais il commence à exporter. A quelques kilomètres de là, nous avons fait la connaissance d’un viticulteur qui produit chaque année entre 130 000 et 140 000 bouteilles, et
vise 200 000 bouteilles cette année. Juan de Miego est le propriétaire avec sa soeur de 10 000 hectares sur lesquels il ne cultive pas que du vin mais aussi des olives et des oranges. La propriété est située à à peine 5 km de la mer, rare dans la région. L’accès à la propriété principale est époustouflante : 5 km de petits chemins entre les orangers et les vignes pour avoir accès à la bodega. Un bâtiment blanc unique, minimaliste, qui nous fait plus penser à une maison moderne de Miami, qu’à une bodega. Situé à l’épicentre de ces trois plantations, l’endroit ferait rêver plus d’un cinéaste voir une fiancée pour y organiser son mariage. Mas de Render exporte surtout en Hollande, au Royaume-Uni, en Allemagne, mais pas encore sur les marchés français. Autre élément qui montre l’aspect très local : le site internet n’est qu’en espagnol. Juan de Miego est un personnage, il organise des visites chaque week-end à 10€ la visite avec minimum 10 personnes. Rien que pour se promener sur ce terrain, le déplacement en vaut la chandelle. Cette bodega, dont l’architecture se rapproche un peu plus de ce que l’on a l’habitude de voir en France, produit chaque année 70 000 bouteilles de vin, sur plus de 7 hectares de vignobles, la bodega organise aussi des dégustations chaque fin de semaine, et de plus en plus se prête et s’ouvre à des événements d’entreprises :
concert en plein air, dégustation de vin en groupe, voire même pique-nique avec des produits locaux au milieu du vignoble. Les banques locales envoient souvent leur cadres pour des conventions. Ce que l’on a trouvé le plus original dans cette bodega est une fresque artistique sur un mur de 24 mètres, oeuvre du maître colombien Jaime Guyvela. De cette fresque, ils prennent des photos sur plusieurs portions, lesquelles font l’objet d’étiquette de leur nouveau vin.
Fabrication de chips artisanales
Propre à l’Espagne aussi, le marché des chips est important. Lorsque vous achetez des chips dans un supermarché, si vous regardez la composition des ingrédients, vous aurez vite l’appétit coupé. Nous avons fait la rencontre d’une petite usine, qui fabrique des chips artisanales et ne les vend qu’au niveau local, c’est-à-dire dans la province de Castellón. La fabrique est située dans une zone industrielle et la chaîne de la fabrication, longue d’une dizaine de mètres, montre combien le produit est artisanal et plutôt sain : pas de colorant, pas de conservateur, et juste 1 % de sel pour la plupart des produits, chose extrêmement rare. Contrairement aux autres chips de supermarché, étant totalement naturelles : « elle se conserve mieux une fois le paquet ouvert nous dit son gérant » M. Garcia.
JURIDIQUE
No 79 – Septembre/Octobre 2015
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Successions internationales : une voie ouverte vers leur simplification par VIRGINIE MOLINIER v.molinier@mbabogados.eu M&B Abogados
LE 17 AOÛT dernier, en pleine période estivale, à l’heure où la plupart des français propriétaires en Espagne profitent de leurs biens les pieds dans l’eau, est entré en vigueur, trois ans après sa publication, (le 4 juillet 2012), le Règlement européen qui vise à traiter et à simplifier les successions ayant des aspects internationaux. Cette entrée en vigueur du Règlement n’a pas intéressé les médias de masse, et n’a été commentée que dans les cénacles professionnels (avocats, notaires, gestionnaires de patrimoine) ; cependant, elle a et aura des effets pratiques considérables sur les successions des citoyens européens qui ont des biens dans plusieurs Etats de l’Union, et/ou qui changent ou ont changé de résidence au cours de leur vie. Le président du Conseil des Notariats de l’Union Européenne ne s’y est pas trompé, puisqu’il n’a pas hésité à qualifier la date de l’entrée en vigueur du Règlement de date « à marquer d’une pierre blanche ». En effet, le Règlement, applicable dans tous les Etats membres, à l’exception de la GrandeBretagne, l’Irlande et le Danemark, va simplifier de manière importante le traitement des successions internationales. Juridiquement, une succession est qualifiée d’internationale lorsqu’une personne décède dans un pays différent de celui de sa nationalité ou de sa résidence ou lorsque le défunt laisse derrière lui des biens (mobiliers ou immobiliers) dans un pays différent de celui de sa nationalité ou de sa résidence. Avec la multiplication des échanges internationaux et la croissante facilité des voyages, les successions internationales ont augmenté significativement. En ce qui concerne les ressortissants français, une succession sur dix est interna-
tionale : cela concerne 450.000 successions chaque année. Avant l’adoption de cette règlementation européenne, la règle suivie par certains des Etats membres, dont la France, consistait à choisir la loi applicable à la succession selon la nationalité du défunt. Cependant, certains Etats différenciant les biens meubles et les biens immeubles, il était courant que plusieurs lois s’appliquent à une même succession, suivant la nature des biens concernés. Cette application de plusieurs lois constituait évidemment un facteur de complexité, générateur de surcoûts et de retards dans le traitement des successions. Avec l’entrée en vigueur du Règlement, le principe de base a changé : la loi qui s’applique est celle de l’Etat membre dans lequel le défunt est décédé, et elle s’applique pour tous ses biens, qu’ils soient meubles ou immeubles. Toutefois, si ce dernier présentait des liens plus étroits avec un autre Etat membre, la loi de cet Etat s’appliquera. L’apport le plus intéressant du Règlement est que tout citoyen peut dorénavant choisir de son vivant la loi régissant sa succession. Ce choix doit porter sur la loi du pays (ou d’un des pays) dont la personne possède la nationalité (au moment du choix de la loi ou au moment de son décès) et doit être formulé de manière expresse ou être indiqué dans le testament ou le pacte successoral. La loi peut être celle d’un Etat membre ou celle d’un Etat tiers. Cette faculté est fondamentale, car les personnes qui l’auront exercée simplifieront de manière considérable leur succession, et permettront à leurs héritiers d’économiser temps et argent. Les successions internationales généraient jusqu’à aujourd’hui de nombreux conflits de lois entre les différents ordres juridiques, et contribuaient donc à une opacité et à une complication des régimes applicables.
Le Règlement crée le Certificat Successoral Européen (CSE), délivré à la demande des héritiers ou légataires par les autorités compétentes désignées par chaque Etat membre (en France et en Espagne, il s’agit du notaire) et reconnu dans tous les pays de l’Union Européenne. Celui-ci permettra aux éventuels héritiers et légataires de prouver leur statut dans tous les pays de l’Union Européenne
ainsi que la quote-part leur revenant dans la succession, dans un autre Etat membre que celui où il a été émis. En revanche, le Règlement ne modifie pas les règles fiscales des successions internationales, qui continueront donc à s’appliquer. Ce dernier sujet est un thème délicat. En effet, nous rencontrons souvent des cas dans lesquels les biens détenus à l’étranger n’ont pas été décla-
rés dans l’Etat de résidence fiscale du défunt, ce qui implique la nécessité d’une régularisation avec les possibles sanctions que celle-ci peut entraîner. La non-déclaration des biens possédés à l’étranger est souvent une mauvaise idée, et elle le sera de plus en plus avec la mise en place d’échanges d’informations entre les administrations fiscales au niveau européen.
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DIPLOMATIE
No 79 – Septembre/Octobre 2015
M. Yves Saint-Geours, nouvel ambassadeur de France en Espagne par L'AMBASSADE DE FRANCE EN ESPAGNE
M. YVES SAINT-GEOURS a été nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès du Royaume d’Espagne par décret du président de la République du 19 août 2015. Il est arrivé à Madrid le 14 septembre 2015. Biographie de M. Yves SAINTGEOURS
• JPEG Né le 5 février 1953 • Diplôme d’études approfondies ibériques et ibéro-américaines • Agrégé d’histoire • Ministre plénipotentiaire hors classe
Postes occupés
• Services dans l’enseignement et la recherche, 1974-1985 • Directeur de l’Institut français d’études andines à Lima, 1985-1989
• A l’administration centrale (Ministère des Affaires étrangères), sous-directeur des sciences sociales et humaines à la direction de la coopération scientifique et technique (Relations culturelles, scientifiques et techniques), 1990-1993 • Adjoint au délégué aux relations internationales et à la coopération au ministère de l’Education nationale et de la Recherche, janvier-octobre 1996 • Conseiller technique (Cabinet du Ministre des Affaires étrangères), 1996-1997 • Adjoint au directeur général (Relations culturelles, scientifiques et techniques), 1997-1998 • Directeur de la coopération scientifique, universitaire et de recherche (Coopération internationale et développement), 1999-2000 • Directeur général adjoint (Coopération internationale et développement), 2000-2003 • Conseiller du Ministre des Affaires étrangères, 2003-2004
• Chargé de mission au Centre d’analyse et de prévision, 2004 • Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à Sofia, 2004-2007 • Président de l’Établissement public du Grand Palais des Champs-Élysées, 2007-2009 • Membre du Conseil des affaires étrangères, 2008-2009 • Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à Brasilia, 2009-2012 • Directeur général de l’administration et de la modernisation, août 2012-août 2015
Distinctions honorifiques
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IMMOBILIER
No 79 – Septembre/Octobre 2015
Les belges ont acheté 9 maisons chaque jour en Espagne au premier trimestre 2015
Les fonds internationaux achètent à nouveau des terrains pour construire… par N.D.
Au cours du premier trimestre 2015, les belges ont acheté en Espagne à un rytme de 9 résidences par jour, se situant ainsi en 4ème position parmi les investisseurs étrangers, derrière les britaniques, les français et les allemands. par LCE
UN TOTAL DE 805 résidences ont été acquises par des belges – 9 par jour- au premier trimestre 2015, soit 8 % de plus par rapport à l’année précédante selon le quotidien « La libre Belgique » à partir de donnée du « Colegio de Registradores de la Propiedad ». Ainsi, les belges achètent en Espagne plus que les suédois ou les Russes, qui apparaissent en 5ème et 6ème position. En moyenne en 2014, les étrangers ont acheté 13 % des résidences en Espagne, un des meilleurs chiffres jusqu’à pré-
sent, bien qu’à Alicante ce chiffre monte à 44 % du total des achats. Au premier trismestre, les belges ont acheté 0,91 % du total des logements, derrière les britaniques, 2,16 %, les fran-
çais, 1,25 % et les allemands avec 0,94 %. Les Baleares, Malaga et Gerone, se situe parmi les endroits préférés par les étrangers pour l’acquisition d’une résidence.
L’ESPAGNE EST DANS la ligne de mire des grands fonds internationaux. Selon des données récentes, Madrid serait la deuxième ville au monde qui intéresserait les investisseurs dans l’immobilier. L’intérêt pour les terrains illustre hautement la reprise économique, car qui dit achat de terrain, dit projet de construction. Des fonds étrangers comme Castelake, Lone Star, Pimco ou encore Chena-
vari ont acheté des terrains pour construire à nouveau des logements en Espagne. L’éclatement de la bulle immobilière a fait du sol espagnol durant la crise économique l’un des principaux actifs toxiques d’Espagne. Aujourd’hui, tous les regards sont de nouveau tournés vers l’Espagne. Face à la timide récupération du marché résidentiel, les fonds étrangers luttent pour obtenir des terrains. Une énorme concurrence sur le marché pour acheter des actifs a lieu.
340 % d’emplois en plus dans le secteur immobilier par LCE
SELON UNE L’ÉTUDE
European Job Index de Robert Walters rendue publique cette semaine, la création d’emplois aurait augmenté de 340 % dans le secteur immobilier en Espagne au premier trimestre, suivi de la banque avec 140 %. Ce chiffre illustre bien le dynamisme du pays et sa
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reprise économique depuis quelques mois. Le nombre de projets immobiliers et de nouvelles constructions est en plein boom en Espagne. Cette semaine, les autorités ont aussi annoncé que le prix de l’immobilier repartait à la hausse au premier trimestre de 2015 avec 5 %. Autre signe très encourageant pour le secteur, de plus en plus d’entreprise envisage une sortie en bourse.
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IMMOBILIER
No 79 – Septembre/Octobre 2015
HISPANIA acquiert le Gran Hotel Atlantis Bahía Real et le Suite Hotel Atlantis Fuerteventura Resort pour un montant de 105 M € Hispania Activos Inmobiliarios, S.A., par le biais d’Hispania Real SOCIMI, S.A.U., sa filiale détenue à 100 %, a acquis le Gran Hotel Atlantis Bahía Real et le Suite Hotel Atlantis Fuerteventura Resort, tous deux situés aux îles Canaries. Le Gran Hotel Atlantis Bahía Real est un hôtel 5* GL et l’hôtel de référence à Fuerteventura, ainsi que fait partie de la catégorie des actifs trophées du portefeuille d’Hispania, avec l’Hotel Guadalmina Golf à Marbella. par EUROPA PRESS/ traduction S. MARZELLIER
CES DEUX ACQUISITIONS génèrent un nouveau
flux d’investissement dans les hôtels de vacances d’Hispania, développé avec le Groupe Barceló, et lui permettent de renforcer sa présence aux Îles Canaries, un marché clé de la stratégie hôtelière de la société en matière de complexes Le prix de 105 millions d’euros a impliqué au mois de mars 2015 une hausse de 10,5 du GPO au cours des douze derniers mois. Si nous nous en tenons aux résultats du mois de mars 2015, le rendement brut de cet investissement est de 8.5 %, tandis que le rendement net est de 8,0 %. Le montant réglé pour les deux hôtels a été
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intégralement déboursé grâce aux fonds propres d’Hispania. Le Groupe Atlantis demeurera l’exploitant des deux hôtels, lesquels sont magnifiquement entretenus, par le biais d’un contrat de bail comprenant une composante variable et un loyer fixe minimum garanti. Les accords passés avec le Groupe Atlantis envisagent divers plans d’incitation liés aux résultats obtenus par l’exploitant, primant la gestion des hôtels.
Gran Hotel Atlantis Bahía Real
Le Gran Hotel Atlantis Bahía Real est un hôtel 5* GL de 242 clés –inauguré en 2003- pourvu d’un accès direct sur la plage et situé à quelques minutes du Parc Naturel de Las Dunas de Corralejo, récemment distingué comme l’une des meilleures
plages d’Espagne. Il s’agit de l’hôtel de référence à Fuerteventura et l’un des plus célèbres de la catégorie 5* GL aux Îles Canaries dans l’ensemble.
Suite Hotel Atlantis Fuerteventura Resort
Le Suite Hotel Atlantis Fuerteventura Resort est un hôtel de 4* et 383 clés, également situé au nord de l’île de Fuerteventura, à Corralejo. Il offre 3 restaurants, 7 bars, SPA, 7 piscines extérieures, 3 courts de tennis et espaces verts, sur une surface d’environ 50.400 mètres carrés. « Les Îles Canaries sont toujours un emplacement clé pour Hispania, étant donné les taux stables d’occupation qu’elles génèrent tout au long de l’année et leur forte exposition au tourisme européen. Cette transaction, bon exemple de la
capacité d’Hipania en matière d’accès à des opportunités d’investissement uniques hors marché, nous permet de culminer notre présence à Fuerteventura avec cet hôtel de référence, situé près du Parc Naturel de Las Dunas de Corralejo », a déclaré
Concha Osácar. « Grâce à nos projets actuels, qui demeurent solides, nous continuerons d’être disciplinés afin de sélectionner des opportunités séduisantes qui permettront de générer les retours attendus par nos actionnaires ».
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Des milliardaires mexicains achètent un immeuble à Serrano pour 40 millions d’euros par N.D.
LES INVESTISSEURS MEXICAINS
tournent de nouveau leur regard vers l’Espagne. La firme Finaccess a acquis un immeuble de bureaux situé au numéro 73 de la Calle Serrano. L’immeuble était la propriété de Hemera Capital, la structure à travers laquelle, l’ancien conseiller du Corte Inglés David González, a géré son patrimoine. Selon ElConfidencial.com, Finacess aurait déboursé 9000 euros par
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mètre carré, ce qui élèverait le coût total de l’achat à 40 millions d’euros. Ce n’est pas la première fois que le fonds mexicain investit dans l’immobilier espagnol. En 2012, déjà, il avait entrepris un investissement au siège de l’IBM en Espagne, situé aussi à Madrid pour la somme de 130 millions d’euros. Les Fernández González sont une des plus grandes fortunes du Mexique et jusqu’à 2013, ils étaient les principaux gestionnaires du groupe producteur de bière Modelo avant la vente de la compagnie.
TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES
No 79 – Septembre/Octobre 2015
9
Feel Hotels Group fait irruption dans le secteur avec l’acquisition de six hôtels aux Baléares
Encore 30 millions pour un hôtel à Madrid… par N.D.
L’OUVERTURE D’UN HÔTEL de luxe 4 étoiles de Dear
Hotel est prévue à la fin de la saison. Ce nouveau projet est le fruit d’un investissement de 30 millions d’euros. Avec l’ouverture de cet établissement, la chaîne privée prévoit de créer 70
à 80 nouveaux postes de travail. Ce nouvel hôtel se situera dans un édifice historique datant des années 1945, au numéro 80 de la célèbre Gran Via et abritera 162 chambres dont 9 suites situées entre le 9 ème et 12 ème étage avec vue sur la Plaza de España. Une terrasse avec piscine et restaurant
« Nice to meet » alliant une cuisine moderne se situera au 14 ème étage. Le prix des chambres varie entre 150 et 225 euros par nuit et près de 250 à 500 euros pour les suites. La designer de l’hôtel Sandra Tarruela a rassemblé élégance, sobriété avec une pointe d’avant-garde.
Grupo Majestic vend son hôtel à Paris et se centre sur l’Espagne
Feel Hotels Group a signé un accord avec le groupe Marina Hotels afin d’acquérir ses six hôtels à Majorque et Ibiza (1.200 chambres au total), grâce auxquels le nouveau groupe hôtelier, qui aspire à devenir une référence parmi les groupes hôteliers moyens de son segment, fera son entrée dans le segment des vacances. par EUROPA PRESS/ traduction S. MARZELLIER
LA SOCIÉTÉ, QUI n’a pas encore chiffré l’opération, mènera à bien une « réforme exhaustive » afin de moderniser et repositionner ces établissements, qui comptent d’ores-et-déjà sur une solide réputation dans le secteur. Parallèlement, la chaîne continuera de parier sur l’expansion moyennant l’incorporation de nouveaux hôtels, aussi bien via l’acquisition de petits groupes ou d’hôtels individuels que via leur location ou la souscription de contrats de gestion. Au cours de cette première étape d’expansion, son domaine géographique s’axera sur les principaux pôles d’activité touristique en Espagne et, en particulier, les archipels des Canaries et Baléares. Le nouveau groupe hôtelier est épaulé par le fonds d’investissement européen Alchemy Special Opportunities et compte sur une équipe dirigée par Javier Águila, en qualité de Conseiller Délégué. « Cette acquisition est un premier pas vers la création
Colonial investit 45 millions d’euros dans un nouvel immeuble de bureaux à Madrid par N.D.
COLONIAL,
L’AGENCE
Le Groupe Majestic a vendu l’hôtel qu’il possédait à Paris, l’Hôtel Montalembert, le seul IMMOBILIÈRE la portante d’Espagne, dont la chaîne hôtelière disposait à l’étranger, a informé la compagnie. par EUROPA PRESS/ traduction S. MARZELLIER
L’INTENTION DE LA société, propriété de la famille Soldevila est de se centrer sur le marché espagnol et de croître dans des villes plus proches, telles que Madrid, d’après l’ ‘Expansión’. L’Hôtel Montalembert fut
acquis en 2005 à Westmont Alliance y Goldman Sachs, puis vendu à une chaîne familiale locale, Bessé Signature. Le groupe compte actuellement sur cinq hôtels, dont quatre sont situés à Barcelone –sa perle, l’Hôtel Majestic, le Murmuri, l’Inglaterra et le Denit—et un à Palma de Majorque, le Sant Francesc Hotel
Singular, inauguré au mois de mars dernier. De même, le Groupe Majestic possède deux immeubles à usage d’appartements touristiques – Majestic Residence etMurmuri Residence—et quatre restaurants –Petit Comitè, El Bar del Majestic, El Passatge del Murmuri et La Dolce Vitae–, tous situés dans la capitale catalane.
d’une nouvelle chaîne hôtelière dans le segment des vacances, dont l’objectif est e devenir une référence parmi les groupes moyens. Notre équipe est forte d’une trajectoire solide et nous sommes tout particulièrement ravis et motivés grâce au soutien d’Alchemy. Ensemble, nous comptons sur les outils nécessaires afin de grandir de manière considérable et devenir un acteur à succès dans le secteur », a affirmé Águila. Águila compte sur une vaste trajectoire dans les domaines de l’investissement et le conseil. Il a, auparavant, travaillé pour des sociétés telles que The Carlyle Group ou McKinsey & Company et, dans le secteur touristique, il a occupé différents postes à responsabilité dans le groupe Orizonia. Thomas Boszko, d’Alchemy, a déclaré que l’opération permettra de continuer à investir au cours des années à venir dans un segment de marché où les opportunités abondent. « Nous espérons que cet investissement consolide notre réputation en matière de réalisation d’opérations dans le segment mid-market en Espagne », a-t-il indiqué.
plus ima acheté un immeuble de bureaux à Madrid, situé au numéro 112 de la rue Príncipe de Vergara, pour un montant total de 45 millions d’euros, d’après les informations de la compagnie. Le groupe a consacré 31 millions d’euros à l’acquisition de cet édifice, auxquels s’ajoutent 14 millions d’euros pour sa réhabilitation. Colonial a expliqué que la compagnie envisage la démoli-
tion de l’immeuble actuel pour construire un immeuble de bureaux de 9 étages, équipé des dernières technologies et attestations environnementales. Le nouvel immeuble offrira un total de 11.400 mètres carrés de superficie, répartis sur plusieurs étages. Cette opération a lieu juste après que la compagnie a investi 40 millions dans l’achat d’un immeuble rue Estébanez Calderón à Madrid, à quelques pas du fameux Paseo de la Castellana, pour également le démolir et construire un nouvel immeuble de bureaux.
10 No 79 – Septembre/Octobre 2015
TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES
L’hôtel Ritz de Madrid vendu à 130 millions d’euros à une multinationale du Moyen-Orient
225 millions d’euros investis dans le plus grand centre commercial d’Espagne par N.D.
LE FOND DE pension américain payera 225 millions d’euros pour acquérir la moitié de Puerto Venecia, le plus grand centre commercial d’Espagne à Zaragoza. qui compte plus de 200.000 mètres carrés de superficie. Canada Pension Plan Investment Board est arrivé à un accord avec la compagnie bri-
tannique Intu Properties pour contrôler conjointement Puerto Venecia. En décembre 2014 déjà, la compagnie britannique Intu avait payé 451 millions d’euros au fonds américain pour ce centre commercial qui compte 200 enseignes. Le fonds de pension du Canada est déjà associé à la compagnie britannique dans un autre centre commercial d’Espagne en Asturies.
Petite bataille pour l’achat de la Torre Espacio par N.D.
LE PROCESSUS DE vente de la Torre Espacio, le gratteciel des Cuatro Torres, propriété de Villar Mir, avance à rythme progressif. Un mois après avoir été mise sur le marché, Villar Mir a reçu plusieurs offres de ventes. Villar Mir qui contrôle son immeuble à travers son édifice immobilier Espacio, a invité une dizaine d’investisseurs à participer au processus de vente, avec l’objectif de clôturer la vente le plus tôt. Parmi les invités figurent les fonds d’investissements allemands comme Deka, Reef et Patrizia, le fonds d’Abu Dhabi Adia, la Socimi Merlin Properties, l’im-
mobilier Colonial, Pontegadea, le fonds souverain de Singapour (qui investit en Espagne conjointement à la société immobilière GMP) et le fonds de pension du Canada. Parmi ces investisseurs, le fonds allemand Deka, Canada Pension Plan et Pontegadea ont présenté une offre d’achat. L’objectif du groupe contrôlé par Juan Miguel Villar Mir était d’obtenir entre 650 millions et 700 millions d’euros, en profitant du boom d’investissement qui existe dans le marché immobilier espagnol. La compagnie avait investit 400 millions d’euros en incluant les 187 millions payés au Real Madrid pour les terrains. Toutefois les offres reçues se situent entre 500 et 600 millions selon des sources proches.
par LCE
APRÈS AVOIR REÇU de nombreuses propositions d’investissement, Alicia Koplowitz a octroyé la vente de l’hôtel Ritz de Madrid à une multinationale du Moyen-Orient, le groupe
Olayan, pour un montant de 130 millions d’euros selon les informations d’Europa Press. Les investisseurs avaient déjà acquis en avril 2013 50 % des parts de l’hôtel. La multinationale arabe, qui détient également des biens immobi-
liers aux Etats-Unis et en Europe, s’est implantée dans le triangle d’or de la capitale. L’immeuble a été inauguré en 1910 et a accueilli depuis son ouverture de nombreux chefs d’états, artistes et des personnalités historiques.
Villar Mir met en vente la Torre Espacio pour 700 millions d’euros… par N.D.
UNE NOUVELLE OPÉRATION immobilière voit le jour sur le marché espagnol. Il s’agit de la vente de Torre Espacio, le gratte-ciel de 236 mètres, que le groupe Villar Mir détient avec le complexe des Cuatro Torres Business à Madrid. Le groupe a mis en vente l’un de ses immeubles de bureaux les plus emblématiques de la capitale. Pour cet immeuble qui dispose d’une superficie de 60.140 mètres carrés, il espère obtenir entre 650 et 700 millions d’euros, selon des sources proches. La décision de Villar Mir de vendre l’immeuble se produit un mois après s’être attribué le terrain voisin des Cuatro Torres, où se construira un nouveau gratte-ciel prochainement.
TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES
No 79 – Septembre/Octobre 2015 11
Des investisseurs internationaux créent Moody´s revise à la un fonds de 100 millions d’euros pour hausse les prévisions de acquérir des entreprises espagnoles croissance économique en Espagne ! par N.D.
SELON DES SOURCES locales de la presse espagnole, un groupe d’investisseurs internationaux a crée un fonds de 100 millions d’euros pour acquérir des entreprises espagnoles. Il s’agit de fonds de pension, d’assurances, de fonds universitaires, et de « family offices » de France, Allemagne, Etats-
Unis, Australie et Angleterre. Les fonds ont pour objectif de transformer chaque compagnie et de tripler leur bénéfice brute en 5 ans. Le fonds aurait identifié 14 entreprises espagnoles avec du potentiel pòur le moment. Très vraissemblablement, ces entreprises seraient du secteur de l’industrie et non de l’internet ou des services. Depuis 2 ans, l’appétit des
groupes étrangers pour les entreprises espagnoles ne cessent de grandir. La reprise économique et la réforme du marché du travail rendent en effet le pays plus compétitif désormais que ses voisins. Et même si la demande intirieure tarde à se faire sentir, les exportations sont en forte augmentation et les investissement en Amérique latine commencent à porter leur fruits.
Les logements à usage saisonnier rapportent plus de 2,6 milliards par N.D.
SELON L’ÉTUDE DE l’Impact Social et Economique sur les logements à usage touristique en Espagne réalisé par l’ESADE, le total de touristes qui ont loué un logement d’usage saisonnier durant 2014 a généré une dépense de 2.6 milliards d’euros. Ainsi le total de touristes lo-
gés dans tous types d’établissements confondus durant 2014 fût supérieur à 27 millions de personnes selon les données de l’ESADE. 14 % des touristes ont décidé de se loger dans des logements d’usage saisonnier à Majorque, Barcelone, Madrid et Grenade. Ce sont ces villes qui ont enregistrés le plus grand nombre de touristes accueillis pour la
plupart dans des appartements donnant sur la mer. 1 vacancier sur 3 a déclaré qu’il n’irait pas dans une destination s’il ne pouvait se loger dans un logement avec vue sur mer. Les familles étrangères cherchent un logement pratique et valorisent que l’argent soit directement versé à un particulier et non pas à une chaîne d’entreprise.
par LCE
L’AGENCE ESTIME QUE
l’activité économique s’est accélérée de manière « significative » en 2015 pour le moment. Elle projette une croissance de 3 % cette année et 2,7 % l’année prochaine. Dans le même temps, les autorités espagnoles at-
tendent 3,3 % en 2015 et 3 % en 2016. Le chômage, quant à lui, continue de baisser de manière spéctaculaire. Chaque trismestre apporte des records de baisse depuis 15 ans. Selon certains grand patrons comme le PDG de Telefonica, il pourrait descendre jusqu’à 14 % de la population active d’ici 3 ans.
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12 No 79 – Septembre/Octobre 2015
TOURISME&AFFAIRES
Sidorme ouvrira son premier hôtel à San Sébastien en 2016 par N.D.
SIDORME OUVRIRA SON
premier hôtel à San Sébastien au courant du premier trimestre de l’année 2016. La chaîne hôtelière a signé un contrat de location de 25 ans, avec la possibilité d’acheter l’hôtel Lintzirin, qui compte trois étoiles et se situe à seulement à 10 kilomètres de la plage Concha. Le futur établissement de Sidorme, le premier du Pays-Basque comptera près de 130 chambres et sera dénommé Sidorme Hotel
San Sebastien Aeropuerto. La compagnie investira trois millions et demi d’euros dans cet hôtel et envisage une réforme complète de l’établissement. L’immeuble comptera une superficie totale de 8.174 mètres carrés. Il s’agira du onzième hôtel de la chaîne hôtelière. Il y a un mois officiellement, la chaîne hôtelière avait ouvert un hôtel dans le centre de Madrid. Sidorme a augmenté son chiffre d’affaires de 26 % par rapport à l’année passée et a atteint les 6,9 millions d’euros en 2015.
Le plus grand bateau du monde rapportera 27 millions d’euros à l’Espagne The Allure of the Seas, le bateau le plus grand du monde produira un bénéfice colossal pour l’Espagne de 27 millions d’euros. 150.000 voyageurs sont prévus en 2015 soit au total 300.000 avec ceux effectuant des escales et des embarquements. par N.D.
LE CARGO QUI a la taille
de 4 stades de football a choisi la ville olympique pour partir effectuer ses croisières dans la Méditerranée jusqu’en octobre. Des 27 millions de bénéfice prévus, 17,5 millions iront à Barcelone, 8 millions à Palma de Majorque et le reste sera distribué à Malaga, premier port européen dans lequel atterrira le bateau. C’est depuis Barcelone que s'effectueront les premières croisières où sont prévus des voyages de 5 nuits
avec des escales a Rome et Naples. Par la suite, il effectuera 22 trajets de 7 nuits jusqu’à sa dernière sortie. Après la capitale catalane, le cargo visitera successivement les ports de Palma de Majorque, Marseille, La Spezia et Naples. Le cargo de 362 mètres a une capacité d’accueil de 6318 passagers et 2384 membres d'équipage. il s’agit de la première fois qu’une embarcation de ce type s’effectue en Europe. Le cargo offrira 5 types de logements ainsi que 37 sortes de chambres et de suites. Les suites de type « loft » d’une superficie
de 185 mètres carrés compteront de nombreuses zones de bien être et des balcons offrant une vue sur la mer. Le bateau dispose également de deux murs d’escalades de 13 mètres de hauteur, une piste de patinage, 10 jacuzzis dont deux d’entre eux ont une vue sur l’océan. Les voyageurs pourront aussi profiter d’une comédie musicale, d’une grande zone de gastronomie et de commerce. Cette zone comprendra un cinéma 3D, un Casino du même style que Las Vegas de 1672 mètres carrés ainsi qu’un club de jazz.
Le chiffre d’affaires de la tauromachie a rapporté plus de 3,5 milliards d’euros par N.D.
IL EXISTE DES chiffres globaux, détaillés et statistiquement irréprochables par rapport à l’importance économique qu’occupe la tauromachie en Espagne. Et pour cause, l’activité liée aux taureaux a rapporté en 2014 plus de 3,5 milliards d’euros dans le pays selon El In-
forme Económico de la Asociación Nacional de Organizadores de Espectáculos Taurinos. La tauromachie est sortie de la récession, puisque déjà en 2014, la vente d’entrées n’avait pas seulement fait qu’augmenter, le nombre de célébrations dans toute l’Espagne avait également bondi. Grâce à la tauromachie, le tourisme a obtenu 1,6 milliards d’euros de béné-
fice en l’espace d’une année. Les trois quarts de ce chiffre comptent les hôtels, les bars et les restaurants. En Espagne on compte 2.205 municipalités avec des taureaux. La communauté autonome on l’on en dénombre le plus est Castilla-La Mancha, suivie de Castilla y León, puis l’Andaloucía, Madrid et Extremadura.
Les héritiers de Pacha veulent faire de l’hôtellerie par LCE
SELON LES INFORMATIONS communiquées par
Preferente, les fils du fondateur de la célèbre discothèque Pacha, âgé aujourd’hui de 80 ans, souhaiteraient s’orienter plus vers le monde de l’hôtellerie, plutôt que de poursuivre le développement du Pacha. Ils souhaiteraient en effet, après avoir ouvert un hôtel à Ibiza, créer des resorts en Asie, en Amérique Latine, dont Cuba, mais aussi en Europe. L’industrie hôtelière espagnole connaît un nouveau boom depuis 24 mois. « C’est une industrie qui n’a pas attendu les français » déclare un dirigeant hôtelier français d’Espagne, à la tête de plusieurs hôtels. En effet
les conquistadors espagnols, qui ont pour la majorité leur siège aux Baléares, ont démontré leur capacité à développer et exporter de nouveaux concepts. Si les fils du fondateur du Pacha pourront facilement associer l’hôtelerie et les animations, Meliá a montré sa capacité à créer une nouvelle marque avec « ME », présente depuis quelques temps à Londres, à Miami et en Amérique Latine. D’autres grosses familles propriétaires d’hôtels en Espagne prépareraient aussi un développement international, et bien souvent, l’Amérique Latine et les Caraïbes figurent dans la ligne de mire, car elles représentent un marché émergent de 500 millions de personnes qui parlent espagnol.
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TOURISME&AFFAIRES
L’Espagne et la Russie passent un accord touristique L’Espagne et la Russie ont convenu d’organiser l’année duelle du tourisme au cours de l’année 2016, suite à la tenue, à Madrid, de la dernière séance de la Commission Intergouvernementale Mixte Hispano-Russe de Coopération Économique et Industrielle. par EUROPA PRESS/ traduction S. MARZELLIER
LA RENCONTRE, COPRÉSIDÉE par le Ministre de
l’Industrie, de l’Énergie et du Tourisme, José Manuel Soria, et le Ministre de l’Énergie de la Fédération Russe, Alexander Novak, à laquelle ont participé les dirigeants des deux administrations, ainsi que des entreprises espagnoles et russes, a conclu avec un accord en matière de transport et des accords d’entreprise dans les secteurs de l’énergie, des services et des biens de consommation. Une comparution auprès de la presse, les deux ministres ont positivement évalué les relations économiques et commerciales bilatérales au cours de ces dernières années, en soulignant l’opportunité de travailler grâce à une perspective multilatérale et à long terme. En ce qui concerne le tourisme, Soria a assuré que la Russie est un marché touristique émetteur d’une « importance stratégique » pour l’Espagne, car il contribue à diversifier l’origine géographique des courants touristiques qui arrivent traditionnellement en Espagne. « Son histoire est extraordinaire et ses villes le sont également, ce qui ouvre un éventail de possibilités pour les touristes espagnols, nous avons également souhaité donner de l’importance aux flux touristiques de l’Espagne vers la Russie », a-t-il expliqué. Soria a souligné qu’il existe en Russie « un volume crois-
No 79 – Septembre/Octobre 2015 13
Enfin du WIFI gratuit sans limite de temps dans les aéroports espagnols ! Il était temps que l’Espagne honore sa position de deuxième destination touristique mondiale ! par LCE
DEPUIS UNE DIZAINE
d’années, les autorités locales ont cru qu’il était plus stratégique de faire payer le voyageur pour quelques minutes de wifi, plutôt que de le laisser partager sur les réseaux sociaux leur séjour. Il y a encore 1 an, l’Espagne n’offrait même pas 1 minute gratuite de wifi dans ses aéroports. Contacté par le Courrier d’Espagne il y a 3 ans, le ser-
vice de communication de AENA nous avait répondu que les coûts d’installation du wifi ne leur permettait de le mettre gratuit. Mais même certaines villes comme Kiev ont depuis des années laissé les voyageurs se connecter gratuitement. Et pourtant ils n’ont pas les mêmes budgets qu’en Espagne… À travers un concours public, l’opérateur Eurona a donc emporté ce contrat. Il s’agira de mettre wifi dans les 46 aé-
roports et 2 héliports du réseau AENA d’Espagne. Avec tout de même une formule payante à 5 euros par utilisateur pour ceux qui auront besoin de plus de 3 megas de connexion. Les aéroports français, surtout parisiens, qui sont déjà parmi les aéroports les plus mal classés au monde, devraient prendre exemple et ne plus limiter à 30 minutes la connexion wifi des voyageurs afin de gagner quelques places dans le classement mondial…
sant de population dont le pouvoir d’achat est de plus en plus élevé, qui consomme de plus en plus de tourisme et qui donc représente une « grande opportunité » pour l’Espagne. Il a également mis en valeur le fait que le touriste russe possède un niveau moyen de dépenses supérieur à celui de la moyenne, face à celui d’autres marchés émetteurs visitant l’Espagne.
Chute « conjoncturelle » des visiteurs
En 2014, 1,4 millions de touristes russes ont visité notre pays, un marché qui, après avoir démontré un grand dynamisme ces deux dernières années, a chuté en raison de la situation économique russe. Depuis le début de l’année, le nombre de touristes russes ayant visité l’Espagne a chuté de 28,3 %. Face à cette situation, Soria a reconnu qu’au cours des deux dernières années, en raison des circonstances conjoncturelles de l’économie russe, les rythmes croissants du tourisme, observés au cours de ces dix dernières années, ont décéléré. « Je souhaite vous dire, Monsieur le Ministre, que malgré ces difficultés conjoncturelles, la Russie demeure pour l’Espagne un marché émetteur éminemment stratégique et que, bien entendu, nous allons poursuivre les actions de promotion de ce tourisme vers l’Espagne. La Russie possède un potentiel extraordinaire du point de vue touristique et culturel », a conclu Soria.
Plus 12 nouvelles destinations depuis l’aéroport de Minorque par LCE
LE DIRECTEUR GÉNÉRAL
de Puertos et Aeropuertos Antonio Deudero a annoncé une augmentation de 11 % des sièges aériens. Ainsi, l’aérodrome de Minorque comptera dans les pro-
chains mois 12 destinations supplémentaires. En plus de maintenir les routes avec Séville, Bilbao ou encore Valence, de nouvelles routes ont été ouvertes à Malaga, Santiago, Asturias et Zaragoza qui s’ajoutent à celles offertes par Air Europa.
Les trajets internationaux à destination de Paris et Londres sont maintenus pour toute l’année 2015. De nouvelles destinations dans les villes françaises au départ de Metz, Lille, Toulouse ou encore Lyon sont prévues. Le nombre de voyageurs a augmenté en avril de plus de 10 %.
155 autobus de Madrid seront équipés de chargeurs USB L’entreprise municipale des transports de Madrid (EMT) a commencé à installer des chargeurs USB à bord de ses bus. par LCE
L’INSTALLATION DES CHARGEURS USB se pro-
duit « de forme expérimentale » et il est prévu que 155 autobus soit équipé cette année. L’incorporation de ces dis-
positifs dans les autobus s’est déjà produit dans d’autres provinces comme Cordoba, Malaga, Gijon ou encore Barcelona.
JURIDIQUE
14 No 79 – Septembre/Octobre 2015
Remboursement de l'impôt sur les droits de succession et les donations en Espagne Morillon Avocats commence à préparer des demandes de remboursement des sommes versées, pour les Français non-résidents qui ont payé l’impôt sur les droits de succession et sur les donations espagnoles. Entrevue avec Miguel Morillon, Directeur Général du Cabinet Morillon Avocats à Madrid. par LCE
Quelle est la raison d'être de cela ?
L’arrêt de la cour de l’Union Européenne du 3 septembre 2014 dans l’affaire C-127/12, qui a établi que la différence dans le traitement fiscal des droits de successions et des donations entre les contribuables résidant en Espagne et ceux qui n’y résident pas, est discriminatoire et contraire à la libre circulation des capitaux.
Pourquoi la Cour de l'Union Européenne considère que la réglementation de l'impôt est discriminatoire ? Car l’impôt sur les droits de succession et sur les donations de l´Espagne, dans sa modalité d’assujettissement partiel au titre de l’acquisition de biens et de droits (pour les non-résidents recevant
en héritage des biens situés sur le territoire espagnol), empêche que ces contribuables puissent bénéficier des réductions fiscales prévues par les réglementations régionales.
Est ce que les Français non-résidents qui ont déjà payé l’impôt sur les droits de succession et sur les donations espagnoles, peuvent bénéficier de l'arrêt ?
En effet. Il est possible d'essayer de demander le remboursement des sommes versées pour les impôts qui ne sont pas prescrits, par le procédé de la répétition de l’indu. Ainsi, il est aussi possible d´essayer de demander le remboursement des sommes versées pour des impôts prescrits, par le procédé de la déclaration de la responsabilité patrimoniale de l'Administration.
Comment fonctionne en Espagne l'impôt sur les droits de
succession et les donations ?
En Espagne, l’impôt sur les droits de succession et sur les donations est un impôt national applicable sur tout le territoire (sauf dans le Pays Basque et en Navarre, des communautés autonomes ayant leur propre réglementation). Cependant, cet impôt a été cédé aux communautés autonomes, ce qui permet à celles-ci d’adopter leurs propres normes pour compléter ou substituer la législation nationale. Ainsi, les normes des communautés autonomes peuvent porter sur les éléments de la liquidation de l’impôt postérieurs à la détermination de la base brute imposable de l’impôt (il s’agit des réductions de l’assiette pour calculer le montant net imposable, du tarif d’imposition, des coefficients multiplicateurs pour le patrimoine préexistant et des abattements et des réductions de la charge fiscale).
D’un autre côté, la réglementation nationale s’applique uniquement en cas d’assujettissement partiel (dérivé de l’acquisition de biens et de droits) et si les communautés autonomes n’ont pas exercé leur compétence réglementaire. C’est pourquoi, étant donné que toutes les communautés autonomes (sauf les villes de Ceuta et Melilla qui bénéficient du statut d’autonomie) ont exercé leur droit de réglementer ces aspects fiscaux, la Commission Européenne affirme que la charge fiscale supportée par le contribuable résidant dans celles-ci est considérablement inférieure à celle qui est imposée par la législation nationale. Miguel Morillon Avocat au Barreau de Madrid mmorillon@morillon.es Morillon-avocats.com
Cabinet d´Avocats Franco-Espagnol Madrid, Barcelona, Malaga, Valencia, Alicante et Oviedo Morillon: votre avocat en Espagne Fondé en 1998, Morillon Avocats est le premier cabinet d’avocats franco espagnol présent en Espagne. Le cabinet, dont l’activité est principalement orientée vers les Petites et Moyennes Entreprises, de toutes formes et particuliers exerçant tous types d’activités dans des secteurs divers, compte actuellement plus d’une vingtaine de professionnels. Proche de ses clients, sensible à leurs préoccupations économiques, Morillon Avocats a développé une offre globale de services juridiques qui repose sur dix pôles de compétence. Morillon Avocats accompagne ses clients, en conseil comme en contentieux pour traiter l’ensemble de leurs demandes tant en Espagne comme en France. La force du cabinet, à taille humaine, repose sur plusieurs atouts : ses équipes et sa compétence juridique, en premier lieu, mais aussi sa réactivité et sa disponibilité, partant d’une connaissance aboutie du droit franco espagnol. La diversité culturelle et professionnelle de nos collaborateurs est le reflet de notre histoire: celle d’un cabinet
d’avocats franco espagnol indépendant qui a su accompagner ses clients et évoluer dans un contexte chaque jour plus international. Notre objectif premier est de rendre à nos clients des prestations d’une qualité irréprochable, adaptées à leur situation, dans les meilleurs délais.
Madrid, Barcelona, Malaga, Valencia, Alicante et Oviedo Evénements à venir: Le Petit Déjeuner Juridique
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TOURISME & AFFAIRES
Un chinois achèterait 10.000 euros l’aéroport de Ciudad Real !
La Generalitat de Barcelone ouvrira 8 bureaux de plus à l’étranger par N.D.
L’aéroport abandonné de Ciudad Real a enfin trouvé un repreneur. Tzaneen International (dont le nom est d’origine chinoise) va donc débourser 10.000 euros pour son acquisition alors que le prix de base des enchères était fixé à 40 millions. Il est le seul à avoir fait une offre ! par LCE
CET AÉROPORT ÉTAIT en cessation de paiement depuis 2010 et son sort était alors incertain, comme de nombreux aéroports espagnols construits dans les années 2.000. Celui-ci a coûté 450 millions d’euros au contribuable. En 2010, les administrateurs avaient évalué l’aéroport à 100 millions d’euros alors qu’il était en cessation. L’acheteur serait une SARL créée en mars à Madrid avec un capital social de 4.000 euros. Certainement un intérmédiaire représentant un fonds étranger, en l’occurence chinois. Mais elle a été la seule à faire une offre pour cet aéroport et donc peut prétendre en être propriétaire pour. ..10.000 euros ! Nénmoins, un acheteur qui serait disposé à débourser 28
No 79 – Septembre/Octobre 2015 15
LA GENERALITAT A proposé d’ouvrir en 2016 de nouveaux bureaux extérieurs à Belgrade (Serbie), Teheran (Iran), San Francisco (USA) et Lima (Pérou) et embauchera des représentants pour préparer de nouvelles ouvertures au Kenya, au Sénégal, au Rwanda et au Kazakhstan. Le conseiller d’Empresa i Ocupació, Felip Puig, a exposé ces plans d’expansion du
réseau extérieur de la Generalitat. La Generalitat compte actuellement 35 bureaux et elle prévoit d’en ouvrir pour aider les entreprises catalanes à capter les investissements étrangers. Felip Puiga a affirmé que la Generalitat était également intéressée pour ouvrir un bureau à Cuba en 2016, mais cela dépendra uniquement de l’évolution de la scène économique dans ce pays et de ses relations extérieures.
Abertis va investir 590 millions dans ses autoroutes françaises par LCE
millions d’euros a 20 jours depuis ce jour pour le faire. La bataille pour les aéroports espagnols n’est pas terminée. Il y en a d’autres qui ont besoin rapidement d’un nouveau souffle comme celui de Castellón ou encore celui de Huesca, tous battis à coups de centaines de millions d’euros aussi et qui attendent les compagnies aériennes.
Le temps des opportunités n’est pas éternel non plus. D’ici 3-5 ans, ceux qui auront su saisir des actifs en faillites et donc à moindre prix, pourront alors se frotter les mains, car le pays devrait connaître une prochaine belle décenie de croissance économique et une très forte hausse du nombre de touristes étrangers…
LA FILIALE DU groupe espagnol Abertis, Sanef, va investir 590 millions d’euros dans ses autoroutes françaises en échange d’une prolongation de concession et d’une augmentation de ses tarifs. Le groupe espagnol gère 1.700 km en France ce qui représente un peu plus de 20 % de l’ensemble des autoroutes. Il a entre autres les accès en île de France (5 sur 7) ainsi que
les autoroutes vers les pays de l’est : Luxembourg, Belgique et les accès vers l’Allemagne. Un accord lui permettant de ne pas subir la nouvelle règlementation sur la rentabilité des autoroutes en France aurait été trouvé cet été. La France n’est pas son seul marché étranger puisque le groupe espagnol exploite aussi des autoroutes en Amérique latine. Il a annoncé le 20 juillet avoir acheté pour 134 millions d’euros deux autoroutes au Chili.
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ÉCONOMIE COLLABORATIVE
J. L. Zimmermann : « L’économie collaborative n’est pas une mode passagère » Airbnb, Blablacar, Homeaway… Le succès fulgurant des entreprises basées sur l’économie collaborative n’a échappé à personne. Mode, effets de la crise économique ou nouveau cycle ? Rencontre avec José Luis Zimmermann, porte-parole de Sharing, l’association espagnole des entreprises basées sur l’économie de partage. par A. Chamerois
Qu’est-ce que l’économie collaborative ?
C’est une économie fondée sur le partage des ressources, des biens, du temps, ou de tout autre concept. Les entre-
prises qui ont choisi ce modèle mettent l’usager au centre de tout. Leur rôle est de faciliter le travail de leurs usagers. Nous sommes une aide pour eux, mais c’est le particulier qui va réellement produire le service. L’économie collaborative concerne déjà environ 450 entreprises en Espagne, un
chiffre en constante augmentation. Elle couvre un nombre infini de secteurs, les principaux étant le transport, le tourisme, la restauration et les services professionnels.
Comment l’Espagne se positionne-t-elle sur ce marché ?
BlaBlaCar défend son modèle devant la justice espagnole
L’Espagne est un pays assez ouvert sur la nouveauté, sur les nouvelles technologies. L’usage du smartphone y est d’ailleurs beaucoup plus important que chez nos voisins européens. Mais la culture du partage n’y est pas très répandue. Les États-Unis et le Royaume-Uni sont beaucoup plus en avance que nous sur ce concept. Mais la crise est aussi passée par là, chacun cherche des revenus supplémentaires, ou cherche à économiser, ce qui a permis de développer l’économie collaborative en Espagne. Barcelone a également été pionnière dans ce domaine. C’est une ville cosmopolite et un véritable hub touristique. Elle représente par exemple la moitié du marché espagnol d’Airbnb. Mais nous avons encore besoin de davantage de reconnaissance et surtout de régulation.
faible de ces entreprises ?
Uber interdit, Blablacar attaqué en justice par la confédération des autobus espagnols, Airbnb dans l’oeil du cyclone suite à une plainte pour agression sexuelle… Le manque de régulation est-il justement le point
Bien sûr. Il faut toutefois bien étudier la régulation en cours dans le secteur choisi et surtout garder à l’esprit que la concurrence est devenue mondiale. Il est donc beaucoup plus difficile de se démarquer. Mais l’économie collaborative possède encore de belles perspectives.
BLABLACAR A EXPLIQUÉ
la semaine dernière devant les juges que sa plateforme n’était qu’un réseau social mettant en relation chauffeurs et passagers, « sans aucune incidence quant aux trajets effectués ». Elle se défend donc d’être un intermédiaire de services professionnels de transports opérant sans licence, comme l’indiquent les accusations de la Confebus.
BlaBlaCar a par ailleurs indiqué que l’impact du covoiturage sur le secteur du transport en autocar était « marginal » puisque selon les rapports d’experts, il ne dépassait pas les 0,3 % des trajets. Des chiffres contestés par la Confebus qui assure que l’offre publiée par le site Internet de la start-up atteint jusqu’à 44 % de l’offre proposée par les autocars, notamment les week-ends et sur des trajets très demandés comme Madrid-Valence ou Madrid-Alicante. Une
bataille des chiffres à laquelle les juges ne participeront probablement pas. En décembre 2014, le même tribunal avait prononcé l’interdiction d’Uber, poursuivi pour concurrence déloyale par l’association des taxis madrilènes. Il devrait rendre son jugement dans l’affaire BlaBlaCar-Confébus dans quelques semaines. Créée en 2006, BlaBlaCar compte aujourd’hui 20 millions d’utilisateurs dans 19 pays, dont 2,5 millions en Espagne.
Y a-t-il encore de la place pour de nouvelles entreprises basées sur ce modèle ?
Uber Espagne devant la Cour de justice de l’Union Européenne
La start-up française spécialisée en covoiturage doit répondre devant le tribunal de com- par N.D. merce de Madrid aux accusations de concurrence déloyale lancées par la Confédération UBER TECHNOLOGIES espagnole des sociétés d’autocars. Elle risque l’interdiction. par A. Chamerois
Notre association, Sharing, est née en décembre 2014 pour justement parvenir à convaincre les pouvoirs publics qu’une régulation adaptée était nécessaire pour que l’utilisateur et l’entreprise puissent bénéficier d’une sécurité juridique. Une régulation basée sur l’intérêt général, non sur celui des entreprises. L’économie collaborative est un modèle qui va s’installer durablement, il ne s’agit pas d’une mode passagère. Nos entreprises reposent sur de solides modèles d’affaires. Internet en est évidemment la base. Le web se développe sur un usage collaboratif et c’est tout naturellement qu’il a donné naissance à ce type d’entreprises.
MÈNE une lutte contre les régulations du secteur des taxis en Espagne. La cour de justice de l’Union Européenne va pouvoir rendre un verdict sous peu. Uber demande au tribunal du Luxembourg qu’il détermine si la juridiction espagnole des taxis et les décisions des tribunaux violent les traités et les lois de l’Union Européenne. La compagnie affronte actuellement une vague de restriction dans toute l’Europe. Au début du mois, à la suite des violentes protestations de la compagnie des taxis fran-
çais, Uber a suspendu son service Uberpop qui emploie des conducteurs sans licences en France. Cette décision suit l’interdiction des tribunaux d’Uberpop en Allemagne, en Italie et dans d’autres pays. La Cour de justice de l’Union Européenne doit décider si Uber est une entreprise de transports ou « un service de la société ». En attendant, Uber continue à croître dans le monde qu’il soit en Espagne ou pas. L’économie collaborative est encore peu représentée sur la péninsule ibérique et pourtant les espagnols sont ceux qui utilisent le plus leur smartphone parmi tous les pays de l’Union Européenne.
ÉCONOMIE COLLABORATIVE
No 79 – Septembre/Octobre 2015 17
Le style de vie de 69 % des utilisateurs de carsharing a changé 69 % des utilisateurs de « carsharing » assurent que ce dernier a transformé leur mobilité, modifiant ainsi leur style de vie, révèle la « IIIe Étude sur les habitudes d’utilisation du carsharing », élaborée par la société Bluemove, qui assure que les utilisateurs penchent de plus en plus pour le confort et l’économie de ce type de transport. par EUROPA PRESS/ traduction S. MARZELLIER
LA MAJORITÉ DES utilisateurs, 61 %, assure ne pas être propriétaire de quel que véhicule que ce soit, si ce n’est par le passé (71 %). 40 % l’ont vendu et 18 % ont décidé de ne pas le réparer suite à une panne et après avoir vérifié la flexibilité de ce service de location par heures, grâce auquel seul le temps d’utilisation se règle, sans frais additionnels tels qu’assurance, parking ou essence, ni les frais d’entretien. Un avantage grâce auquel 27 % des utilisateurs ont transformé le « carsharing » en leur moyen de transport principal afin de travailler. Aussi bien les travailleurs indépendants (17 %)
que les employés (10 %). Pourtant, l’utilisation la plus ample des services offerts par le « carsharing » est de faire des escapades le week-end ou les jours fériés (44 %). Les principaux avantages soulignés par les utilisateurs sont le confort de pouvoir prendre un véhicule et de l’utiliser comme s’il s’agissait du leur (36 %), la flexibilité consistant à exclusivement régler les heures pendant lesquelles il a été utilisé (34 %) et la liberté de pouvoir le réserver à tout moment, grâce à un Smartphone, sans devoir passer par une agence (15 %). Les services d’économie collaborative sont à l’ordre du jour et sont de plus en plus appréciés par les utilisateurs, ceux-ci leur donnant une note de 4,05 sur 5.
1,5 million de personnes utiliseront Airbnb en Espagne cette année : un record par N.D.
PLUS DE 1,5 million d’espagnols utiliseront tout au long de cette année la plateforme Airbnb, selon le directeur général de la plateforme Espagne et Portugal, Arnau Muñoz, soit deux fois plus que l’année passée. La plateforme est en train de croître de façon exponentielle dans toute l’Espagne, mais surtout en Catalogne, où le
service s’est établi avec force. La moitié des hôtes sont Catalans. Concrètement, c’est 700.000 catalans qui hébergeront dans des maisons de particuliers grâce à Airbnb, ce qui suppose près de 10 % du total de la population de la Catalogne. Airbnb ne cesse de croître d’une forme très importante sur le marché, et ce malgré les obstacles, les réticences et les critiques que son activité suscite envers les hôteliers.
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18 No 79 – Septembre/Octobre 2015
AMÉRIQUE LATINE
Air Europa lance une nouvelle voie aérienne entre Madrid et Asunción (Paraguay) à partir de décembre par N.D.
AIR EUROPA EFFECTUERA de nouveau des vols entre
Madrid et Asunción, la capitale du Paraguay, après avoir signé un accord avec le pays. La nouvelle route sera inaugurée en décembre et comptera deux vols par semaine, les mardi et
les jeudi, selon les sources de la compagnie. « C’est un pas en plus dans la vocation d’Air Europa d’être un pont entre les destinations européennes et les destinations sud-américaines et se convertir ainsi en référence dans le marché. Le réseau de destinations se multipliera avec l’arrivée de nouveaux avions notamment
le Boeing 787 Dreamliner et l’ouverture de nouvelles routes comme Bogatá ou México » a souligné le président de Globalia, Juan José Hidalgo, selon les sources d’Hosteltur. La nouvelle route Madrid-Asunción sera opérée avec un Airbus A330-200, avec une capacité de 299 passagers dont 24 en classe affaires.
Un nouveau complexe de 3000 suites à Cancun par N.D.
LE GROUPE EMPRESAS
Matutes (GEM) a annoncé l’investissement de 450 millions de dollars dans un complexe hôtelier qui comptera 3000
suites à Playa Mujeres (Cancun, Mexique). La construction de ce complexe s’effectuera en trois phases. La première phase estimée à 180 millions de dollars doit se conclure en 2018 avec l’ouverture de 1000 chambres.
Le Mexique, l’unique pays émergent à exporter vers la Chine par N.D.
CANCÚN, QR. MÉXICO
se situe comme l’unique pays émergent à exporter des voitures en Chine, le plus grand marché automobile et la première manufacture du monde. Avec près de 2 milliards d’euros de vente, Mexico a été le sixième fournisseur d’automobiles en Chine en 2014, après l’Allemagne, les EtatsUnis, le Japon, la Slovaquie. Mexico est l’unique pays
émergent à exporter des voitures en Chine. Mexico s’est spécialisé dans l’automobile de haute sofistication, puisque 76 % de ces exportations se font vers les Etats-Unis et le Canada et d’autres destinations comme l’Allemagne, l’Italie ou encore le Japon avec qui le Mexique a des accords commerciaux. En 2013, une étude du Boston Consulting Group avait fait remarquer déjà que le Mexique était désormais plus compétitif que la Chine en terme de salaires et de coût de matières premières.
Ferrovial va construire une autoroute en Colombie pour 880 millions d’euros par N.D.
FERROVIAL A ÉTÉ sélectionnée par L’Agence Nationale d’Infrastructure (ANI) de Colombie pour la conception, la construction, la financiation, l’opération et le maintien d’une autoroute pour un investissement total estimé à 880 millions d’euros, selon un com-
muniqué de presse. Dans ce communiqué, la compagnie espagnole a expliqué que le projet consistait en la construction de 152 kilomètres d’autoroutes entre Bucaramanga-Barrancabermeja-Yondó (BBY) et que la concession aurait une durée de 25 ans, avec la possibilité de s’étendre à 29 ans. Cintra, responsable du développement du projet se charge-
ra de plus de l’opération et du maintien. Le contrat comprend des activités de réhabilitation pour créer un couloir de 152 kilomètres entre Bucaramanga et Barrancabermeja. « Ce projet améliorera la circulation dans la région, favorisera les opportunités du développement économique et stimulera l’emploi » a souligné Ferrovial dans un communiqué de presse.
AMÉRIQUE LATINE
No 79 – Septembre/Octobre 2015 19
Cuba annonce 110.000 chambres d’hôtels en plus pour 2030 Le Courrier d'Espagne propose un poste de stage de prospection commerciale à partir de janvier/février-
par LCE
LE MINISTÈRE DU Tourisme de Cuba vient d’annoncer la construction de 85.000 chambres d’ici a 5 ans et 110.000 pour 2030. Cuba aurait enregistré plus de 16 % de touristes en plus au premier semestre 2015. L’ou-
verture avec les USA aurait apporté plus de 80.000 américains au premier semestre. La capitale, La havanne, d’où transite grand nombre des touristes internationaux, compte seulement 9.000 chambres. En 2017, l’hôtel Packard (voir photo ci-contre) devrait réouvir avec 300 chambres et ce n’est qu’un début.
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NH Hotel Group relance 15 hôtels en Colombie
Nicaragua : un resort de luxe aura son propre aéroport international par LCE
NH Hotel Group a fêté son arrivée en Colombie avec la relance de 15 hôtels situés dans L’AMÉRIQUE LATINE CONles villes principales du pays, a informé la société au cours d’un communiqué. par EUROPA PRESS/ traduction S. MARZELLIER
LA PRÉSENCE DU groupe hôtelier espagnol est le résultat de l’acquisition, en début d’année, de la chaîne Hoteles Royal, qui comptait sur 20 hôtels en Colombie, au Chili et en Équateur, suivie d’une procédure d’intégration de systèmes, services et image de marque. Le résultat de cette opération en Colombie est un porte-
feuille de 15 hôtels avec 1.700 chambres, dont huit ont été reconvertis en la marque premium NH Collection et sept sous l’enseigne NH Hotels. Ainsi, la Colombie devient le pays où la présence de la chaîne hôtelière est la plus importante sur le continent américain et le cinquième au monde, avec des hôtels à Bogota, Medellín, Cali, Barranquilla et Cartagena. Grâce à l’acquisition d’Hoteles Royal, la chaîne hôtelière espagnole a incorporé également
quatre hôtels au Chili, à Santiago du Chili, Anfogasta, Iquique et Concón, et un hôtel dans la ville de Quito (Équateur), sous l’enseigne NH Collection. Jusqu’à cette date, NH Hotel Group compte sur 400 hôtels répartis dans 29 pays d’Europe, Amérique et Afrique, parmi lesquels se distinguent ceux situés dans des villes telles qu’Amsterdam, Barcelone, Berlin, Bruxelles, Buenos Aires, Londres, Madrid, Milan, Rome ou New York.
tinue de faire vouloir séduire la clientèle internationale avec la création de gros projets. Le dernier en date prévoit l’ouverture au Nicaragua d’un resort de luxe avec son propre aéroport. De quoi attirer la clientèle internationale en quête de discretion et de faciliter d’accès. Il s’agirait selon des éléments évoqués par Hosteltur de « Aeropuerto Costa Esmeralda » qui appartient au complexe touristique « Guacalito de la isla » au Nicaragua. Le complexe touristique va s’appeler Mukul Beach Golf & Spa.
L’aéroport verra donc des vols arriver aussi bien depuis l’amérique centrale que Miami, Atlanta, Houston, Dallas ou New York. Le propriétaire, le Grupo Pellas, est un conglomérat puissant du Nicaragua présent dans différents secteurs d’activité. L’activité touristique est en train d’exploser depuis plusieurs années en Amérique latine. Des projets impressionnants voient le jour et des fonds d’investissements locaux se sont organisés. Certains d’ailleurs rechercheraient des opportunités en Europe pour y installer des Resort All inclusive..
20 No 79 – Septembre/Octobre 2015
COMMUNAUTÉ
2 Édition du Tournoi de Golf COCEF 2015 ème
MARDI 29 SEPTEMBRE 2015 a eu lieu la 2ème Édition du Tournoi de Golf COCEF, au Golf de la Boulie à Versailles, au profit de l'association San Fernando : http ://www.associationsanfernando.org/ Des essais de véhicules Tesla http ://www.teslamotors.com/fr_ FR/models et Diagnostics de Peaux par le SKIN Génomic Center http ://www.onegen01.com/fr/ ont eu lieu en parallèle du tournoi de Golf pour les joueurs confirmés et de l'initiation pour les débutants ! Remerciements COCEF adressés :
• Aux parrains : AXIMUM (José Gandolfo, Président-Directeur Général) http ://www.aximum.com/, CESCE (Olivier Nifle, Directeur Général) http ://www.cesce.com/ • Aux partenaires : Aden Services & Défina http ://www.adenservices.com/en, Alcyon Bureautique http ://www.alcyongroupe.fr/, Cuatrecasas http ://www.cuatrecasas.com/es/, Scandium, Sorexi Consulting http ://www.sorexi.com/, Skin Génomic Center etTesla. • Aux collaborateurs : Devecem http ://www.devecem.fr/, Doublet http ://www.doublet.com/fr/FR, Les Caves Legrand Filles et Fils http ://www.caves-legrand.com/fr/, Mon Coffret Golf http ://www.moncoffretgolf.fr/, Open Golf Club http ://www.opengolfclub.com/fr/home et Very Golf Trip http ://www.verygolftrip.com/. • Ainsi qu'au Golf de la Boulie http ://www.racingclubdefrance.net/fr/index.php/ sections-sportives/golf/ et à l'ensemble des participants.
Voici les résultats de la 2ème Édition du Tournoi de Golf COCEF :
• 1er en Brut : Stéphane Roy, Yvan Ribes, Julien Vergnes et Edouard Tuffier (-11) • 1er en Net : Renaud Poupard, Nicolas Brulat, Deny Rosen et Jean-Michel Fouquet (-15) • 2ème en Net : Maxence Le Liegard, Vincent Lafarge, Olivier Lafarge et Christophe Martin (-13) • 3ème en Net : Jean François Decrop, Clément Fiquemont, Emmanuel Ferlay et Christophe Martin (-12) • Concours de Drive Dame remporté par Patricia Martín Haro (185m) • Concours de Drive Homme remporté par Philippe Delmarre (245m) • Concours de précision mixte remporté par Isabelle Haro (2,80m)
José Manuel Escoin Cano Secrétaire Général COCEF, José Gandolfo Président Directeur Général Aximum, José Michel García Président COCEF, Juan Antonio Cremades Président Association San Fernando, Alexandre Sánchez Membre Conseil d'Administration COCEF, Olivier Nifle Directeur Général CESCE France
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LES ÎLES
No 79 – Septembre/Octobre 2015
Les Canaries souhaitent attirer des investissements touristiques auprès du Club Med
Record de touristes étrangers aux Canaries, à Tenerife et à Lanzarote par N.D.
L’AFFLUENCE DE TOURISTES
étrangers a été significative l’année passée aux Canaries puisque près de 10,63 millions de touristes ont visité les Iles Canaries, soit 422 000 de plus qu’en 2013.Tenerife, les Iles Canaries ainsi que Lanzarote ont reçu l’année passée
VUELING MET EN vente, en vue de la saison d’hiver dans les Îles Baléares, plus de 1,13 millions de places sur 33 trajets, 11 d’entre eux nouveaux, et a augmenté la connectivité de l’archipel Baléare avec la Péninsule. Ainsi, le trajet Palma de Majorque-Barcelone s’élèvera à 11 fréquences quotidiennes, tandis que Minorque-Barcelone en ajoute une afin d’arriver à quatre, et Ibiza augmente sa connectivité grâce à cinq nouveaux trajets péninsulaires, a informé aujourd’hui la compagnie aérienne lors d’un communiqué. Concrètement, Palma de Majorque
de Gran Canria, Eduardo González, ont également assisté à la réunion.
TURISMO DE CANARIAS travaille
Huitième tour-opérateur d’europe
afin d’attirer les investissements dans les îles suite à une réunion avec les représentants du tour-opérateur français, Club Med, à la recherche d’un hôtel ou un terrain en bord de mer, a informé le Gouvernement régional dans un communiqué de presse. Ainsi, le Vice-conseiller du Tourisme, Cristóbal de la Rosa, avec le Gérant du Tourisme des Canaries, María Méndez, se sont réunis avec un groupe d’investisseurs de la multinationale spécialisée en centres de vacances, souhaitant investir aux Canaries. Les conditions « appropriées » de la destination touristique ont été exposées afin que le Club Med puisse développer son projet, ce qui représente une opportunité importante pour l’archipel. En outre, la Gestionnaire de Projets de Proexca, Pilar Moreno, et le Directeur de la Société de Promotion Économique
Actuellement, le Club Med est le huitième tour-opérateur d’Europe en matière de volume de facturation, avec 1.500 milliards d’euros au cours du dernier exercice. L’opérateur exploite 66 complexes au total, dont 46 se trouvent en Europe et Afrique, 11 en Asie et 9 en Amérique. Par ailleurs, l’entité recherche un terrain ou un hôtel situé en bord de mer et, de préférence, disposant d’un accès privé à la plage. Ses hôtels comptent sur 350 chambres en moyenne, ou moins, mais avec des possibilités d’agrandissement. Elle recherche également des complexes de 12 hectares environ qui puissent offrir des installations sportives telles que les pistes de tennis. Les responsables du Club Med ses sont rendus sur les îles en compagnie de Pauline Dubois, Agrégée Sectorielle de Business France, et sa visite est gérée sur place par Proexca.
un nombre très important de touristes étrangers. Les statistiques sur les mouvements entre frontières publiées par le Ministerio de Industria ont confirmé que les Iles Canaries ont reçu 152 000 touristes de plus qu’en 2013 soit (5,36 %). Ce sont les touristes britanniques, allemands et suisses, qui ont le plus visité les Iles Canaries l’année passée.
Vueling incorpore 11 nouveaux trajets aux Îles Baléares cet hiver par EUROPA PRESS/ traduction S. MARZELLIER
par EUROPA PRESS/ traduction S. MARZELLIER
incorpore les trajets de Nantes, Saragosse et Zurich en vue des fêtes de Noël, ainsi que maintient le trajet de Saint-Jacques-de-Compostelle et de Munich, à concurrence ainsi de 18 destinations directes. Minorque ajoute Alicante, Bilbao, Madrid et Séville en tant que nouvelles destinations à compter du mois de novembre et, à partir d’Ibiza, Vueling exploitera Alicante, Bilbao, Málaga, Séville et Valence en tant que nouveaux trajets. Par ailleurs, elle a d’ores-et-déjà annoncé à Barcelone qu’elle continuerait d’exploiter cet hiver les trajets vers Accra, Bari, Basilia, Birmingham, Dakar, Dublin, Édimbourg, Genève, Manchester, Malte, La Palma et Rotterdam.
Deux millionnaires britanniques ont acheté un « pedacito » à Ibiza pour 35 millions Les frères Reuben : David et Simón, seconde fortune du Royaume-Uni, ont acquis 144 hectares près de la côte à Ibiza. par N.D.
ILS ONT AINSI révolutionné l’île d’Ibiza. Les frères Reuben, qui détiennent l’honneur d’être les deux hommes les plus riches du Royaume-Uni en seconde position, derrière Gerald Grosvenor, Duc de Westminster, ont acheté il y a quelques semaines à une famille locale, les Gallart Sans, trois parcelles de terrains pour un
total de 144 hectares. S’ajoutent à ces 144 hectares, 5 kilomètres de plage, pour un coût total de 35 millions d’euros. L’achat comprend la Sunset Ashram, un bar et un restaurant, depuis lesquels on peut regarder les couchers et les levers du soleil les plus extraordinaires de l’île (photo). Selon des sources proches, l’intention des frères Reuben est de mettre en place un projet lié aux loisirs de luxe, qui sera associé à un projet résidentiel.
IMMOBILIER/INTERVIEWS
No 79 – Septembre/Octobre 2015 23
Ils savent de quoi ils parlent Que ce soit dans l'immobilier ou la gastronomie, des français d'Espagne travaillent au quotidien avec des locaux. Nous en rencontrons chaque mois. Voici quelques questions à ceux qui entreprennent en Espagne…
Olivier Dupont, Barcelone Depuis plusieurs mois, le prix du mètre carré n’a cessé augmenter en Espagne pour pratiquement atteindre les niveaux d’avant la crise. Mon Petit Coin de Paradis, chasseur immobilier francophone basé en Catalogne, spécialise ses services dans le luxe et nous fait part de son expérience. Rencontre. par LCE
Vous développez vos activités dans l’immobilier de luxe en tant que chasseur, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Bien que nous offrons nos services pour tout type de budget, l’immobilier de luxe représente une partie importante de notre activité de chasseur immobilier. Généralement, plus une personne dispose d’un budget important, moins elle a le temps de prospecter le marché, d’organiser et de réaliser des visites ainsi que de s’occuper de toutes les démarches adminsitratives et légales. Elle préfère donc s’en remettre à un professionnel de confiance qui défend uniquement ses intérêts et l’accompagne de A à Z. De même, plus le prix d’un bien immobilier est élevé, plus la valorisation exacte du bien est difficile et plus les précautions à prendre sont nombreuses.
Notre expérience en tant que chasseur immobilier ainsi que l’appui de notre avocat et architecte permettent à nos clients acheteurs de trouver et d’acheter leur bien idéal en toute sécurité.
Comment se porte le marché de l’immobilier de luxe en Catalogne ? Y a-t-il encore de belles opportunités ?
L’Espagne est de nouveau à la mode. Les doutes sur la stabilité économique du pays se sont dissipés. Les grandes fortunes sont de nouveaux attirées par les atouts de l’Espagne : sa qualité de vie, sa sécurité, son climat magnifique, sa gastronomie, ses services, ses terrains de golf, ses ports de plaisance… En 2014, la vente de biens immobiliers de luxe a pratiquement récupéré son niveau antérieur à la crise immobilière qui a commencée fin 2007. Le prix moyen du mètre carré augmente de nouveau depuis deux trimestres dans les zones les plus recherchées et ne tardera
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certainement plus longtemps à retrouver son niveau d’il y a 8 ans. Il reste donc encore quelques bonnes opportunités. Mais dans le marché immobilier de luxe, l’essentiel est avant tout la qualité du bien et de son environnement.
Quelques exemples de bonnes affaires ?
En Catalogne, le marché immobilier de luxe se concentre essentiellement sur la Costa Brava (La Gavina, Punta Brava, Mas Nou, Aiguablava…), les zones premium de Barcelone (Paseo de Gracia, Rambla Catalunya, Pedralbes…) et quelques villages huppés proches de Barcelone (Alella, Gava Mar, Sitges…). Certaines familles bourgeoises catalanes doivent encore épurer certaines dettes et difficultés financières suite à la crise de ces dernières années et optent pour vendre un de leurs biens immobiliers le plus rapidement possible. Ils sont donc ouverts à en négocier le prix. Les acheteurs qui font les meilleures affaires sont ceux qui disposent de liquidité et peuvent acheter sans passer par les délais et incertitudes d’un prêt hypothécaire.
Pour celui qui cherche un investissement pour du locatif, que lui dites-vous ?
Depuis plusieurs mois, la mairie de Barcelone n’octroie plus de licence touristique, licence qui est obligatoire si vous désirez mettre votre bien immobilier en location saisonnière (moins de 31 jours). De nombreux clients qui souhaitaient acquérir un bien pour en faire de la location saisonnière ont donc déplacé leur investissement vers d’autres zones touristiques comme la Costa Brava ou Sitges. Pour de la location saisonnière, le critère primordial est : emplacement, emplace-
ment et emplacement. Et la qualité du bien, évidemment. C’est ce qui vous permettra d’obtenir un taux d’occupation supérieur à 50 % et ainsi une rente supérieure à celle octroyée par une location traditionnelle. Une alternative est de faire de la location à moyen terme (de 1 mois à 1 an). Certains hommes d’affaires ou directeurs d’entreprise expatriés pour plusieurs mois préfèrent en effet se loger dans un bel appartement bien situé plutôt que dans un hôtel. Enfin, une autre option est d’utiliser son bien immobilier pour faire du « Home Exchange ». Récemment, un de nos clients qui a acheté un appartement à Sitges et ne l’utilise pas tout l’été, a décidé de l’annoncer sur une plateforme de Home Exchange. Sitges est un village très prisé par un public international. Ce client peut ainsi voyager dans le monde entier sans payer aucun frais de logement.
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No 79 – Septembre/Octobre 2015
IMMOBILIER/INTERVIEWS
Laurent l'Hermet, Palma de Majorque par LCE
Comment se porte l'immobilier à Mallorca depuis la fin de la crise ?
Selon l'Institut National de Statistiques (INE) aux Baléares l’augmentation des prix avec un 7.3 % au deuxième trimestre est la plus forte d’Espagne. Le nombre d'opérations augmente plus rapidement que la moyenne nationale. Majorque est une des zones d’Espagne la plus demandées pour l’achat de propriétés de luxes de part de la clientèle étrangère. Les opérations d’achats ventes sur ce segment ont augmentées un 34 % en juillet en comparaison au même mois de 2014. Un fait rare, approximativement 20 % des ventes réaliser au deuxième trimestre concernent des biens supérieurs a 400 000 €, le même pourcentage que celui concernant les biens inferieurs a 120 000 €. Nous vivons depuis la crise une fracturation du marché.
Une forte hausse sur certains secteurs et certains produits avec des prix au m2 pouvant être supérieurs à ceux d’avant crise. Le marché résidentiel sur la gamme moyenne est en train de se réactiver. Toutes les études soulignent la même conclusion : le marché de l'immobilier aux Baléares se réchauffe. L'arrivée de groupes d'investisseurs, investisseurs privés et l'intérêt des acheteurs de toute l'Europe contribuent à faire que Palma soit la capitale où les prix ont le plus augmenté dans l'année écoulée.
Quelles sont les zones les plus demandées ? Et les produits ?
Les zones à plus forte demande sont Port d'Andratx, Bendinat, Portals, (Mairie de Calvia). Palma avec son centre ancien et ses quartiers typiques. L’urbanisation de luxe de Son Vida à la porte de la Capitale. Le profil de la demande a de nombreux points communs. Emplacement, soleil, espaces extérieurs, vues dégagées et communication pour le résidentiel.
Produits de charme, de caractère ancien pour le centre de Palma. Chalet piscine, Rdc avec jardin ou Attico (dernier étage) avec terrasse. Forte pression sur les immeubles anciens de la Capitale. Ouverture d’Hôtel Boutique, réhabilitation en appartements… En grande majorité sur le segment occasion. Pour les propriétés neuves, peu de produits disponibles.
Y-a-t-il comme dans le reste de l'Espagne, de plus en plus de français qui achètent ?
Le marché Français est en constante hausse ses trois dernières années. Il représenté en 2014 approximativement 6 % des opérations aux Baléares. Sur Majorque et notamment sur Palma avec son collège Français, la demande résidentielle est élevée et en constante progression. Ses infrastructures, sa sécurité, son climat et sa position géographique consolide Majorque comme une destination de plus en plus prisée par nos compatriotes.
Laurent L'Hermet InmoBienvenue Consulting Inmobiliario C/ Concepció nº 5 1 er Planta 07012 Palma de Mallorca +34 971 222 747 +34 666 003 665 www.inmo-bienvenue.com laurent@inmo-bienvenue.com
Philippe Cohen, Alicante Philippe Cohen après son expérience professionnelle d'une dizaine d'années comme directeur commercial dans la plus grande agence immobilière britanique d'Espagne durant le boom immobilier décide de lancer il y a quelques années sa propre agence habiterenespagne.com, mettant son expérience et son professionnalisme au service de ses compatriotes. Sa philosophie est de placer le client au centre de ces préoccupations en offrant un service sur mesure avant, pendant et après chaque opération. En résumé, choix, efficacité, pour un achat sécurisé.
par LCE
Pouvez-vous nous décrire votre agence ?
habiterenespagne.com se différencie en centralisant les biens d'une cinquantaine d'agences de notre région, ce qui permet une recherche simple et rapide en offrant l' accès à plus de 5000 biens repartis sur toute la province d'Alicante avec l'avantage d'un seul interlocuteur de langue française.
Sur quel type de produits travaillez-vous le plus ?
C'est très hétéroclite, mais nous notons un intérêt pour des appartements de 2 chambres à proximité du front de mer et pour des villas de 3 chambres avec piscine. Plutôt des reventes, bien que depuis fin 2014 - début de l'année 2015 nous ressentons une très forte reprise sur le neuf.
Vous souhaitez écrire pour le premier quotidien espagnol en langue française ? Écrivez-nous à presse.lecourrier@gmail.com
Comment caractérisez-vous la demande actuelle ? Surtout la demande francophone.
Contrairement à l'avant crise, où la majorité des demandes étaient anglophones, aujourd´hui arrivent en tête de nos demandes : les français, les belges et les scandinaves. Nous notons pour la première fois depuis bien longtemps des demandes du marché national (espagnol) en autre grâce aux taux d'intérêts bancaires attractifs. Concernant la demande francophone elle se caractérise par des retraités souhaitant s'installer pour profiter de l'excellent climat de notre région et de sa douceur de vivre et d'autre part d'investisseurs à la recherche d'opportunités.
Quelles sont actuellement les plus belles opportunités à Alicante ? Des exemples concrets ?
Actuellement dans la province d'Alicante tout bien immobilier est encore une opportunité car les prix ont baissé dans la région, suivant la localité entre 25 % et 50 %, d'ailleurs je dis souvent à mes clients « en terme d'achat ou d'investissement immobilier aujourd'hui dans notre région il n'y a pas de mauvais choix ».
Pensez-vous que les prix vont augmenter d'ici 5 ans ?
Cette année sera une année de transition car la crise a débuté au dernier trimestre 2008, aujourd'hui nous sommes en fin de cycle (7 ans) d'ailleurs nous constatons que les prix des programmes dans le neuf commencent déjà à augmenter légèrement. Personnellement, Je pense de par mon expérience, après avoir connu une époque euphorique suivie d'une autre catastrophique que les prix de l'immobilier dans notre région iront à la hausse à partir du dernier trismestre 2016. Philippe Cohen habiterenespagne.com info@selogerenespagne.com +34 616 03 83 03
GASTRONOMIE/RENCONTRES
No 79 – Septembre/Octobre 2015 25
Le monsieur champagne de la communauté française Ancien cadre ingénieur dans une multinationale, amoureux de l’Espagne, de ses caves, mais surtout du champagne français, Yves se lance avec la maison Sanger dans l’importation de champagne. Un marché important qui reprend avec la reprise économique. Rencontre. par LCE
Quel est votre parcours en Espagne ?
Originaire de Champagne mais en Espagne depuis début 2000, j’ai exercé dans différentes entreprises essentiellement dans le domaine des énergies renouvelables. Les baisses de subventions et de tarifs de rachat de l’électricité dans la majorité des pays européens a mis à mal de nombreuse sociétés et les a amenées à fermer leurs portes. Passionné par le vin et tout particulièrement par le Champagne de par mes origines, j’ai eu l’opportunité et la chance d’intégrer l’équipe Sanger pour m’occuper de la distribution et du positionnement de la marque en Espagne
Comment se positionne votre marque sur un marché si concurrentiel ?
Le Champagne Sanger est
unique par ses origines : il s’est construit sur un modèle coopératif de transmission et de partage du savoir entre professionnels, enseignants et élèves au sein du Lycée viticole d’Avize. Aujourd’hui ce sont plus de 100 coopérateurs, tous anciens étudiants, provenant de 42 villages de la Champagne qui apportent leur raisin et permettent donc l’élaboration d’une gamme complète de Champagnes s’adaptant au goût de chacun.
Vos plus gros concurrents sont les autres maisons de champagne ou le cava ?
Il n’existe pas une réelle concurrence avec les vins effervescents des autres pays. Le Champagne, même si la méthode de vinification est identique, est un vin totalement différent du Cava de par son climat, ses cépages, ses sols, son histoire, ses hommes, etc. En ce qui
concerne les autres maisons de Champagne, comme je le disais précédemment Sanger est un Champagne différent. Sanger est en fait le reflet de la richesse des terroirs en Champagne et un témoignage du patrimoine et de l’histoire de la Champagne.
Qui sont vos acheteurs ? Plutôt les restaurants ou les hôtels ? Et les distributeurs ?
Nos acheteurs sont principalement les restaurants et hôtels haut de gamme, les bars de prestige. Nous nous dirigeons également vers une clientèle de vinothèques spécialisées dont l’objectif est de proposer des produits de qualité et différents
La reprise économique se fait-elle sentir ?
Effectivement, on ressent une reprise des ventes de Champagne. Elles ont augmenté d’une manière générale de plus de 11 % entre 2013 et
2014 et cette tendance semble se confirmer pour 2015. L’Espagne est le 9eme marché mondial avec près de 3.200.000 bouteilles vendues. Nous espérons que la récente inscription des coteaux, caves et Maison de Champagne au patrimoine mondial de l’Unesco favorise la connaissance et la découverte de ce vin.
Pour le moment vous êtes plus sur Madrid. Et le reste de l’Espagne ?
Pour des raisons pratiques, nous sommes en ce moment plus présents sur Madrid qui représente un marché national très important. Cependant, nous sommes en train de travailler actuellement sur la mise en place d’un réseau de distribution axé dans un premier temps sur la Pays Basque, la Catalogne et l’Andalousie. Notre objectif étant bien entendu dans un futur proche d’être présent sur toute l’Espagne.
Y a-t-il des marchés niches que vous souhaiteriez attaquer comme les ports de plaisances ou les croisières ?
Tout à fait. L’Espagne est un pays qui a la chance d’être en tête de l’Europe au niveau tourisme et plus précisément en termes de tourisme de luxe grâce à ses magnifiques ports de plaisance tels que Barcelone ou Marbella. Le tourisme de luxe est un marché qui nous intéresse tout particulièrement. Yves Sanvoisin www.sanger.fr yves.sanvoisin@sanger.fr +34 629 789 166
Madrid : il importe et livre à domicile du vin français… David Borette est un entrepreneur français installé a Madrid. Spécialisé dans le monde hôtelier et l’importation de vins français, il lance au début de 2015 un service de distribution aux professionnels et particuliers. Il a aujourd’hui une ample carte de vins français et espagnols avec plus de 40 références à des prix très compétitifs. Un bon petit Chablis par exemple à moins de 10 euros et livré à domicile ça ne court pas les rues en Espagne. Rencontre. par LCE
Qu’est-ce qui vous a amené à importer du vin ?
Je suis arrivé en Espagne en 2002 en tant que cavalier. J’ai une expérience de 10 ans comme directeur de restaurant à Madrid et à Londres [ Le Garage, Ozu, Loft 39…]. Le fait d’avoir travaillé comme commercial pendant 2 ans dans le monde du vin m’a conforté dans l’idée de monter ma propre entreprise. J’avais aussi la volonté de démocratiser le monde du vin et le rendre plus accessible en proposant par exemple des bordeaux a moins de 5 euros.
Que proposez-vous exactement ?
J’ai eu l’honneur d’avoir à mes côtés de très bons sommeliers pour m’aider dans l’élaboration de mon catalogue avec plus de 150 vins testés pour la sélection. Sur chaque produit que je propose, je connais personnellement chaque cave et je travaille sans intermédiaire pour pouvoir baisser les coûts d’achats et de transports afin d’obtenir des prix compétitifs. Je propose une dizaine de vins espagnols, 30 vins blancs et rouges de France. Mon marché s’adresse aux restaurateurs, hôtels, institutions (am-
bassades, chambres de commerce, consulats…) et aux particuliers. Mes objectifs sont de présenter les vins au travers de dégustations (de cata a domicile), enseigner le protocole de service, aider à la conception d’une carte de vins attractive, originale et de saison ; bien entendu dans la mesure de mes connaissances… j apprécie énormément apprendre et écouter les conseils des grands ténors et fins connaisseurs du monde du vin en général. J’attends 5 à 6 mois avant de lancer une web online pour consolider mon entreprise et à la fin de cette année, je vais engager une collaboratrice franco-espagnole pour m’aider dans la recherche de nouveaux clients. Depuis mon ouverture en mars on commence d’avantage à me solliciter dans les restaurants de par mon expérience en tant que manager à Madrid. Mais j’ai aussi beaucoup de contacts dans la communauté française.. ! (sourire)
Les espagnols sont-ils demandeurs de vins français ? Sont-ils connaisseurs ?
J’apprends beaucoup au contact des professionnels de la restauration. Les espagnols sont très friands de vin français au même titre que j’apprécie beaucoup les vins de Navarra, Extremadura, Leon, Bierzo…..
Bien entendu pour des raisons climatiques, de sols et de raisins différents, l’ élaboration du vin ne se fait pas de la même manière d’où la diversité, le choix et le plaisir de découvrir tout un monde de sensations selon les cultures !
Quels sont vos clients actuellement à Madrid ? Qui achète le plus de vin français ?
Les restaurants majoritairement, une vingtaine pour l’instant car j’ai commencé il y a 5 mois mais je suis surpris de la demande des particuliers qui souhaitent de plus en plus un service de qualité et de proximité. Je livre dans la journée 7 jours sur 7 et je constate que la demande des dégustations privées croit de jour en jour, un marché a développer sans aucun doute.
Le vin espagnol a t-il sa place en France ? Bien entendu, les espagnols savent faire du vin, importent et exportent énormément. Dans mon catalogue j’ai une dizaine de vins espagnols, le but du jeu est de ne pas vendre qu’aux français, il faut parvenir à trouver des restaurants internationaux. J’organise aussi des dégustations à domicile pour des groupes de 5-10 personnes et je propose une sélection de 4
a 6 vins selon ses raisins, régions, son âge… pour les marier avec un plat (foie gras, charcuterie, chocolat…). Le but est d’apprécier les saveurs de chacun et la combinaison des 2 avec un résultat très surprenant selon le public. Les particuliers apprécient beaucoup cette expérience.
On trouve peu de rosé français en Espagne, le marché va-til se développer comme en France ?
Non, il y en a pas assez, il faut faire découvrir davantage les vins rosés . En France nous avons plus l¡habitude de le consommer en apéritif au lieu de prendre par exemple un vermut ou une bière. Mais tout reste à faire… David Borette davidborette@hotmail.com +34 696 144 710
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No 79 – Septembre/Octobre 2015
GASTRONOMIE/RENCONTRES
Du caviar d'Aquitaine en Espagne Rencontre avec Patrice Chêne, qui depuis son entreprise Caviar World importe en Espagne du caviar 100 % français. par LCE
Vous importez du Caviar depuis la France, quelle différence avec le caviar Russe ?
Le caviar d’Aquitaine est élaboré à partir de l’esturgeon Baeri,qui est originaire du lac Baikal. Actuellement ,25 tonnes de caviar par an sont produites en Aquitaine. Avec ses 25 tonnes, La France est le 3º producteur de caviar au monde aprés la Chine (30 tonnes) et l’Italie (28 tonnes). La production mondiale de caviar est de 150 tonnes par an. Depuis que la pêche de l’esturgeon sauvage est interdite dans le monde,la Russie achête du caviar en Europe,principalement En Aquitaine et dans la vallée du Pô en Italie. On produit du caviar depuis une centaine d’années en Aquitaine,initialement à partir de l’esturgeon sauvage qui se reproduisait dans la Gironde, puis à partir des années 1950/60 ,quand la population d’esturgeon commença à diminuer, à partir de l’esturgeon Baeri et le savoir faire s’est transmis de génération
en génération en Aquitaine, jusqu’à aujourd’hui. Le Baeri est également utilisé actuellement par les Russes pour leur propre caviar produit localement et les deux caviars sont très similaires en qualité et saveur.
Ressentez-vous la fin de crise à Madrid ? Qui sont vos clients ? Les grandes surfaces ? Les restaurants ?
A Part en 2011, au début de la crise,celle ci n’a pas affecté les ventes de caviar. Les ventes de caviar se sont développées d’année en année, mais bien entendu, au prix d’un travail constant de relations publiques et de prospection de nouveaux clients. Aujourd’hui nos clients sont des particuliers,bien entendu,auxquels nous livrons du caviar 24h/24, 7 jours sur7. Nous vendons un petit peu dans certains restaurants,avec difficultés car le caviar ne correspond pas exactement aux critéres gastronomiques Du consommateur espagnol.Le prix de vente en restaurant est également un frein car avec la marge du restaurant,le caviar devient vite un met onéreux. Cependant,il existe en Espagne un pu-
blic de connaisseurs qui consomme du caviar dans les restaurants qui le présentent à la carte ,mais bien souvent « por encargo ». Les Clubs del Gourmet du Corte Inglés ,les magasins de delicatessen,type Embassy,Mantequerias Bravo,Hermanos Peña sont les points de vente de référence pour la distribution au public.
Comment se positionne le caviar en Espagne ? Le Jamon Jabugo est-il une concurrence direct vis à vis des touristes par exemple ?
Nous rencontrons deux types de clients en Espagne, comme ailleurs : certains experts qui recherchent le meilleur produit et savent de quoi ils parlent. Ce sont eux qui sont des consommateurs réguliers et qui achétent plusieurs kilogs de caviar par an et une deuxiéme catégorie de personnes qui sont surtout intéressés par ce qui est écrit sur la boite et qui apprécient le caviar surtout pour son nom et par ce qu’il représente.Le facteur prix est déterminant pour cette 2º catégorie de clientéle. Ce sont eux qui font leurs achats de caviar sur internet Et disent aprés coup que le caviar n’est pas un produit aussi exceptionnel qu’on le dit.
Il n’y a pas de concurrence avec le jamón espagnol car ce sont deux produits totalement différents et également d’un prix très différent,même pour les meilleurs jamón. Les touristes qui viennent en Espagne préféreront consommer du jamón que du caviar.Ne dit-on pas que le jamón est le « Caviar de l’Espagne ». Patrice Chêne www.caviarworld.net patrice@caviarworld.net +34 656 831 000
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SANTÉ/RENCONTRES
No 79 – Septembre/Octobre 2015 27
Philippe Pinatel, dentiste à Elche par LCE
Pourriez-vous nous décrire votre activité ?
On peut distinguer deux familles dans notre activité. La première à trait aux réhabilitations complexes et/où complètes sur implants dentaires. Nous parlons ici de patients très, voire totalement édentés, pour lesquels nous reconstruisons entièrement la dentition, en tenant compte d’une multitude de paramètres esthétiques et mécaniques. C’est une discipline exigeante, où le respect des protocoles et la maitrise des techniques sont essentiels pour offrir au patient une prévisibilité de résultat. Car les cas peuvent être extrêmes, dès lors que l’on parle de patients sans dents depuis des années avec des pertes osseuses importantes. Il faudra bien souvent avoir recours à des greffes osseuses plus ou moins étendues pour reconstruire un terrain favorable à la réhabilitation fixe. Mais il faut savoir que cela est toujours possible, la seule limite étant en réalité la santé du patient et ses éventuels antécédents médicaux. Quelle que soit la problématique, une solution fiable et durable existe toujours. L’autre aspect est d’ordre purement esthétique. Le sourire est partie intégrante du visage et bien entendu du sourire. Dans la société d’aujourd’hui, nombreux sont ceux qui sont attachés à leur apparence et n’aiment pas l’aspect ou la couleur de leurs dents. Notre travail consiste ici à dessiner une nouvelle dentition qui corresponde à leurs exigences. C’est un domaine très pointu mais dans lequel tout est permis grâce aux techniques et aux protocoles que nous appliquons. La présence d’un laboratoire intégré est bien évidemment
aussi un atout considérable dans la réalisation de cet objectif. Dans l’un et l’autre des cas, les résultats sont bien souvent spectaculaires pour le patient.
Quelle est votre type de clientèle ?
Notre patientèle à différents profils en réalité. Nous disposons de plusieurs professionnels exclusifs pour couvrir tous les domaines de la dentisterie avec les meilleurs spécialistes dans chaque domaine. C’est très important pour nous, car depuis 15 ans maintenant, notre réputation s’est construite sur la qualité de nos prestations. Il n’y a pas de secret. Apporter des soins de très haute qualité, c’est pour nous la seule manière d’être à la hauteur de la confiance que le patient nous prête. Il s’y retrouve aussi toujours d’un point de vue économique. Quand c’est bien fait, ça dure longtemps, et donc cela coûte moins cher à moyenne échéance. C’est aussi une typologie de patients de tous niveaux socio-économiques, qui veut de l’information, des explications, basiquement des réponses aux questions qu’elle se pose. Nous sommes très attachés dès la première visite à écouter ses attentes, et à prendre tout le temps nécessaire pour expliquer le plan de traitement proposé. En rendant aussi les explications compréhensibles pour lui, dans un domaine médical par définition compliqué.
Profitez-vous de la forte hausse de l'activité touristique en Espagne ? De la reprise économique ?
Oui …et non. Oui sans doute parce que la société fait que nous sommes tous sur le même bateau. Non, dans le sens où la crise n’a pas eu réellement de prise sur notre d’activité. Notre positionnement
un peu particulier, l’excellente réputation qui nous accompagne et les choix stratégiques que nous avons faits bien avant ladite crise, nous ont un peu protégés de tout cela. Peut-être un peu par chance. Sans doute beaucoup en récompense d’un investissement important dans les nouvelles technologies, les formations, pour être sans cesse à la pointe dans nos domaines d’intervention.
Peut-on parler de boom du tourisme de la santé en Espagne ? Chaque pays pense qu’il a le meilleur système de santé du monde avec les meilleurs spécialistes. C’est sans doute dans la nature humaine et l’Espagne ne fait pas exception. Je crois qu’il y a ici effectivement de très haut savoir-faire dans beaucoup de domaines médicaux et chirurgicaux. C’est bien la raison pour laquelle de nombreux patients de toute l’Europe viennent se faire soigner ici. Et puis je crois aussi que de nombreuses régions ont compris l’intérêt économique de soutenir le développement de pôles de compétences médicales de haut niveau. Additionnées à un contexte climatologique et culturel exceptionnels, la terminologie du « tourisme médical » prend en Espagne tout son sens.
La clientèle française est-elle plus exigeante que la clientèle espagnole ?
Je ne crois pas que l’on puisse dire que la clientèle française soit plus exigeante. Leurs différences tiennent plus à la spécificité des systèmes médicaux et de sécurité sociale propres à chacun des deux pays. Le patient français est très imprégné du système de sécurité sociale lié aux éventuels remboursements. C’est un élément important dans son processus décisionnel quand au plans de traitements proposés. Le patient espagnol ne connait pas cela, puisque cela relève de ses soins privés, qu’il doit assumer à 100 %. L’approche de chacun est par conséquent un peu différente. Mais au final, les deux sont responsables de la même façon. Ils veulent être rassurés, ils sont demandeurs d’explications et ils veulent être confortés dans leur choix. On parle ici de chirurgie, de bien être et d’argent. Aucun des deux ne veut se tromper. Idem, Institut Dentaire d'Implantologie www.idem.pro +34 966 67 27 57
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SERVICES
SERVICES/ RENCONTRE
No 79 – Septembre/Octobre 2015 29
« Nous percevons la reprise, mais dans un contexte radicalement différent où ceux qui ont survécu se sont réinventés » Marie-Pierre est installée en Espagne depuis plus de 25 ans. Elle dirige une société de services linguistiques tels que l’interprétation de conférence ou la traduction spécialisée. Ses clients sont des multinationales, des organisations internationales mais aussi des PME espagnoles et françaises. Son entreprise, Synonyme.net, a pu surmonter la crise espagnole grâce à sa flexibilité, à l’internationalisation et une obsession constante pour l’innovation. Rencontre. par LCE
Vous êtes chef d’entreprise depuis de nombreuses années en Espagne. Quelle leçon retenez-vous ?
Eh bien, que les expériences quelles qu’elles soient sont toujours enrichissantes… Je n’ai pas choisi la facilité en m’installant en Espagne, le marché était moins mûr certes, mais la reconnaissance des prestations intellectuelles rares, le marché confus, avec une concurrence extrême par les prix, beaucoup d’improvisation, de dernière minute, des conférences sans documentation… Tout ceci a été accentué par la crise, bien entendu. Chez Synonyme.net, aujourd’hui, après avoir surmonté toute cette période et ces difficultés, je crois pouvoir dire que nous sommes mieux armés que personne. Nous continuons de travailler en Espagne, bien sûr, mais nous développons de plus en plus à l’international, en particulier sur la France.
Percevez-vous la reprise économique depuis 2 ans ?
Une PME est un baromètre, d’autant plus sensible qu’elle opère dans les services, et les services ce sont les gens. De même que nous avons vu arriver la crise en 2008 par le simple fait que nos clients se sont empressés de faire traduire leurs sites pour disposer de vitrines extérieures, qu’ils ont renoncé aux services de confort, comme leur image ou leur communication, nous observons aujourd’hui des profils de commande plus pointus, où le prix n’est plus le seul critère, où l’on reparle de qualité et de fiabilité du contenu. Oui, nous percevons la reprise, mais dans un contexte radicalement différent où ceux qui ont survécu se sont réinventés.
Quels produits/services proposez-vous ? Il y a de toute évidence un avant et après-crise. Nous avons dé-
cidé d’ouvrir tous les champs possibles de coopération entre le client et Synonyme.net. Aujourd’hui, c’est toute une chaîne de services, au delà de l’aspect linguistique, que nous proposons à nos clients jusqu’au produit fini, mis en ligne ou imprimé (en maintenant le format d’origine en 80 langues : ppt, html , In Design, sur tous les supports possibles, écrit, audio ou vidéo ). Autre service traditionnel que nous avons revu et remis au goût du jour de l’économie Internet : la génération de contenus rédactionnels, quelle qu’en soit la langue, pour alimenter les blogs et les sites web de nos clients. C’est un service en plein essor chez Synonyme.net actuellement…
Comment se caractérise la dématérialisation de l’économie dans ce secteur ?
Je ne citerai que deux exemples, l’un nous ouvrant des opportunités, l’autre que nous ressentons comme une menace relative . Une innovation : nous avons résolument décidé d’innover en transposant dans le virtuel les événements classiques et présentiels comme les conférences, ou plus simplement les réunions internationales. La planète s’ouvre mais les acteurs ne se comprennent pas nécessairement en anglais commercial, n’ayant pas forcément toujours une langue commune. Grâce à Genius ConfCall (www.geniusconfcall.com), une innovation Synonyme.net, vous pouvez dialoguer en temps réel, chacun dans sa langue, par exemple avec un Chinois qui se trouve dans son bureau ou sa salle de réunion à Pékin. http ://www. synonyme.net/confcall.php Nos ressources linguistiques sont les mêmes, les interprètes de conférence n’ont pas changé, mais la traduction simultanée se fait maintenant avec Genius ConfCall dans le cadre
d’une téléconférence. Nos clients se réunissent sur leurs plateformes habituelles, et nous leur apportons la traduction simultanée. Grâce à Genius ConfCall « le monde parle une seule langue : la vôtre » prend tout son sens… Par ailleurs pour revenir à la menace relative, on parle beaucoup des logiciels de traduction automatique orale ou écrite, de type Skype translation. C’est une réelle innovation qui peut se révéler très intéressante pour la sphère privée, ou pour des messages professionnels simples. Ceci n’est cependant pas le cas dès que la réalité professionnelle devient plus complexe, plus nuancée. Nos clients n’acceptent pas de risques inutiles, notamment de type juridique, financier ou scientifique, résultant d’une traduction erronée. Ce n’est donc pas une menace pour notre métier. Une machine ne supplante pas encore l’expertise humaine. Une société de services linguistiques, c’est une combinaison unique de connaissances sectorielles, une technologie linguistique de pointe et une optimisation du
service client. Ajoutons qu’en utilisant ces outils automatiques, la sécurité informatique des clients n’est pas garantie puisque l’information traduite se retrouve de fait dans des serveurs externes. La menace est donc relative dans la mesure où c’est au client de choisir s’il souhaite ne pas prendre de risque d’une part, et protéger la confidentialité de ses informations d’autre part.
Une société française a-t-elle finalement plus intérêt à faire appel à vos services qu’en France ?
Oui… et ceci pour plusieurs raisons : • L’équipe est multiculturelle, avec notamment plusieurs Français… nous pourrions être en France, nous sommes simplement « délocalisés » à Madrid • Notre réseau est mondial. Nos traducteurs et interprètes travaillent le plus souvent dans leurs pays d’origine • Nous avons une structure de coûts plus légère et plus flexible qu’en France • Les clients basés en France n’ont pas à nous régler de TVA Nous recrutons des talents
sans difficultés car le pays est agréable, la vie est plus douce à Madrid qu’à Paris ou dans le Nord de l’Europe. Les salariés de toutes origines ont donc un comportement proactif, qui se reflète dans notre service au client.
Va-t-on alors revoir les centres d’appel et autres sociétés de services françaises sous-traiter à nouveau en Espagne ?
Oui, certainement, car en terme de coûts, l’Espagne est redevenue compétitive. C’est un peu l’Espagne que j’ai connue dans les années 90, diplôme de l’ESIT en poche… les multinationales américaines s’implantaient ici dans l’électronique, les industries utilisaient l’Espagne comme plateforme de production pour les marchés du Moyen Orient… Aujourd’hui, cela peut tout aussi bien s’étendre aux prestations de services comme les nôtres… Marie Pierre Gesta www.synonyme.net www.geniusconfcall.com synonyme@synonyme.net
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SERVICES
Depuis 2007, les professionnels de Bressers Law, disposant d'une connaissance approfondie des marchés français, espagnol, néerlandais et bulgare ainsi que de leurs systèmes juridiques, ont formé un département spécialisé: le French Desk. Les collaborateurs du French Desk assistent et représentent tout particulièrement les clients francophones et hispanophones ayant des intérêts en France, en Espagne, aux Pays-Bas et en Bulgarie. Nous serons ravis de vous aider et pouvoir vous apporter des conseils juridiques adaptés à vos besoins. Nous possédons une solide expérience en droit international privé, commercial, fiscal, civil, pénal, du travail, de l'immobilier, de la famille et des successions. Dans un souci d'efficacité, notre équipe, composée de plusieurs avocats de différents pays, se réunit régulièrement au siège de Barcelone afin d'échanger des informations et de coordonner l'assistance apportée à nos clients. Nous proposons un conseil en langue française, espagnole, arabe et anglaise, et nous pouvons compter sur les compétences des autres collaborateurs du cabinet qui eux parlent aussi néerlandais, italien et bulgare. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter Me Yassir Benhammou, responsable du French Desk : yassir.benhammou@bresserslaw.com
votre conseil juridique en Espagne et en Allemagne CS&M abogados est un cabinet à caractère international qui offre services juridiques et orientation économique aux entreprises aussi bien qu'aux particuliers en Espagne, en France et en Allemagne. Nos solutions sont pratiques et innovantes, vouées à la résolution de conflits ou intérêts économiques dans ces pays. Forts d'une grande expérience et connaissance de l'environnement juridique et empresarial, nous sommes aptes à agir dans toutes ses juridictions.
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Notez bien que nous devons limiter le nombre de participants, et qu´une souscription rapide est donc recommandée pour garantir votre participation. La séance será cloturée par un cocktail à Madrid et un déjeuner à Valence. Les inscriptions qui se réalisent avant le 10 Octobre 2015: 96,80 euros TTC. Tarifs Inscriptions Membres partenaires Étudiants
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No 79 – Septembre/Octobre 2015
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No 79 – Septembre/Octobre 2015 33
Le Qatar prend 10 % du Corte Inglés par N.D.
L’ANCIEN PREMIER MINISTRE du Qatar vient de
devenir actionnaire du groupe espagnol avec le rachat de 10 % du capital pour 1 milliard d’euros. Avec cette opération, les qataris valorisent le groupe es-
L’Espagne devient leader mondial dans la compétitivité touristique par N.D.
C’EST UN FAIT, l’Espagne est à la tête du classement mondial de la compétitivité touristique. En l’espace de deux ans, L’Espagne s’est imposée sur la scène internationale grâce à la richesse de ses ressources naturelles et ses infrastructures. Elle se hisse aujourd’hui à la première place du classement
alors que dans les éditions antérieures elle occupait la 4ème (2013) et la 8ème place (2011). L’étude sur la compétitivité touristique élaborée par El Foro Economico Mundial a placé l’Espagne en tête du ranking obtenant la meilleure note du classement parmi les 141 pays traités. On retrouve à la suite de ce classement la France, l’Allemagne, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Suisse.
C’est une première pour l’Espagne puisque les années précédentes la Suisse et l’Allemagne occupaient la première position du classement. L’Espagne a remonté dans le classement grâce à la rénovation de ses infrastructures et à l’importance prêtée au tourisme. Les 5 prochaines années, la croissance du secteur touristique pourra s’accélérer de près de 5 % par an dans la péninsule ibérique.
pagnol à 10 milliards d’euros. Le Corte Inglés montre sa volonté ferme de vouloir s’étendre sur les marchés internationaux. Les qataris renforcent ainsi l’idée que l’Espagne est désormais un spot où il est judicieux d’investir.
L’Espagne, dans le radar des investisseurs internationaux par N.D.
L’ESPAGNE EST DE nouveau dans les radars des investisseurs qui cherchent des opportunités dans le secteur immobilier. Les investisseurs ont perçu au cours de ces derniers mois une sensation de stabilité dans le marché immobilier. Les professionnels de l’immobilier assurent qu’après ces années de crise et d’incertitude, le moment est arrivé de profiter des opportunités.
Actuellement, le marché le plus intéressant, celui de l’immobilier est sous le feu des projecteurs. En effet, la demande d’investissement en Espagne est supérieure à l’offre. Le secteur immobilier offre actuellement de la rentabilité. Les investisseurs internationaux ont remarqué que le marché immobilier espagnol était actuellement propice aux bonnes affaires. L’immobilier est un produit volatile et il faut saisir les offres lorsqu’elles se présentent.
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34 No 79 – Septembre/Octobre 2015
DEPUIS 11 ANS
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2004-2014
No 79 – Septembre/Octobre 2015 35
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Numéro 73 – Avril/mAi 2014 lecourrier.es – 30 000 exemplAires
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2004-2014 Numéro 75 – Septembre/octobre 2014 Lecourrier.eS
Numéro 74 – JuiN/Juillet/Août 2014 lecourrier.es – 15 000 exemplAires
Numéro 76 – JaNvier/Février 2015 | 11.000 exemplaires
L’Espagne, résidence secondaire de l’Europe
1000anuncios.com Les fonds veulent investir une startup rachetée 100 millions dans les hôtels
Business
Business
p. 2
p. 7 Business
PAPIER RECYCLÉ
Ferrovial veut construire Madrid commercialise les le second aéroport de Mexico édifices emblématiques
Ou trouver les bons crustacés de Madrid p. 7
Art de vivre
Business
p. 23
Spain is back
Nouveau site pour l’immobilier francophone : jacheteenespagne.com
L
’Espagne est de retour sur les marchés internationaux. Le fait est indéniable. Les fonds d’investissements étrangers considèrent l’Espagne comme l’un des trois pays au monde où il est judicieux d’investir en ce moment. Et la presse en fait les échos. L’Espagne a réalisé les réformes nécessaires afin, non seulement regagner la confiance des investisseurs, mais aussi de rendre l’appareil productif industriel plus efficace. Ainsi, lors d’une récente réunion de l’Ambassadeur de France en Espagne, Jérôme Bonnafont, avec des entrepreneurs et la presse, il était formel : « l’Espagne récolte les fruits de ses réformes fiscales, de la contention de ses dépenses et de l’élargissement de la base imposable. La reprise de l’appareil productif est claire et nette, même si le défi de l’Espagne demeure d’accroître la valeur ajoutée du tissu industriel. Et, depuis six mois, la reprise des investissements des entreprises françaises en Espagne est indéniable ». En ce moment, les opportunités ne manquent pas ! Le prix de l’immobilier, qui devrait encore baisser un petit peu cette année, est au plus bas depuis huit ans et les coûts salariaux sont 1/3 voire 1/2 plus intéressants pour les entreprises. Et elles embauchent de nouveau ! Spain in back, c’est un fait. La stabilité politique et économique, et surtout ses liens avec l’Amérique Latine, en pleine croissance elles aussi, vont reconvertir la péninsule en un nouvel Eldorado économique.
p. 3
Amérique Latine
PAPIER RECYCLÉ
Les drones bientôt dans le ciel espagnol
p. 9 Business
p. 2
Du canoë et des vautours à 1h30 de Madrid
L’Amérique Latine investit dans la banque espagnole
Assouplissement de la loi d’inscription professionnelle obligatoire
Art de vivre
Amérique Latine
Entreprendre
p. 22
Les fonds cherchent des 5 étoiles.
Interview : Guiseppe Tringali, Président de Mediaset España
M Juridique : des cabinets hispano-français à connaitre
Le networking hispanofrançais WOMMs compte sur plus de 1200 membres
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Philippe Chevassus
Ambassadeur de Suisse en Espagne, rencontre.
adrid et Barcelone ne sont plus à plaindre. Du moins, c’est ce que pensent les brokers immobiliers, ils croulent sous la demande et, paradoxalement, leur problématique n’est pas de trouver les investisseurs, mais les actifs ! Et oui, Madrid et Barcelone deviennent de véritables cibles pour les fonds étrangers souhaitant installer un palace. Depuis septembre 2013, c’est un véritable raz-de-marée qui s’abat sur les deux capitales. Les grands noms tels qu’Intercontinental, Sofitel ou Kempinski circulent. La plupart a mandaté des intermédiaires pour dénicher la perle rare. Mariott vient de proposer 135 millions au Ritz et Haytt 280 millions pour la tour Agbar de Barcelone. À chaque fois, 30 millions d’euros de travaux de plus peuvent être rajoutés. Tous sont adossés à des fonds d’investissement. Sofitel et Mandarin regarderaient activement le centre de Madrid proche de la Castellana. Selon certaines sources, la plaza
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Rencontres avec Olivier Benielli, Pascal Bourbon, Jean-Baptiste de la Mettrie, Jose Miguel Garrido
de España deviendrait une nouvelle cible. La première fortune chinoise vient d’ailleurs de dépenser 240 millions (confirmé, contrairement aux autres) pour l’acquisition de Torre España. Il va en faire un gigantesque centre commercial et un hôtel de luxe. Quant aux Qatari qui ont mis la main sur le W à Barcelone, ils regarderaient à Ma-
drid l’hôtel Miguel Angel. La problématique de tous ces fonds est l’absence d’offre. Surtout à Madrid. La capitale espagnole compte à peine sur 3 ou 4 hôtels 5 étoiles. Même s’ils sont presque tous à vendre, les fonds étrangers gourmands sont bien plus nombreux. L’une des solutions envisagées par la Mairie est de mettre en
vente, ou en commercialisation, les bâtiments historiques de la ville. Barcelone et Paris ont déjà commencé. Et Madrid n’en manque pas. L’un d’eux, le siège de la Fiscalía General del Estado sur la Castellana, proche de Colón (voir photo p.3) ferait par exemple un superbe 5 étoiles, n’est-ce pas... ?
Inédit
Immobilier : les prix remontent !
Philippe Chevassus
Diplomatie économique : l’ambassadeur vante les régions françaises à Gérone
’attente a été longue en Espagne. Depuis 2007, les prix de l’immobilier ne cessaient de baisser et pour la première fois ce mois-ci, les indicateurs officiels parlent de rebond des prix. La reprise économique annoncée il y a un an commence à porter ses fruits en matière immobilière. Qui sont les acquéreurs, faut-il rester très prudents quant aux actifs ? Et où investir ? À Palma de Majorque, par exemple, les prix sont déjà à la hausse depuis plusieurs mois, mais les Îles Baléares deviennent de plus en plus prisées par la jet-set internationale et la demande étrangère en matière immobilière ne cessera de croître. À Madrid ou Barcelone, les prix n’ont pas tellement baissé dans le centre, l’offre étant limitée. En revanche, à Alicante ou Marbella, il y a des opportunités à saisir. Beaucoup de lots d’appartements en bord de mer sont encore disponibles à des prix intéressants. Dans l’ensemble, il n’a jamais été aussi intéressant pour un francophone d’investir en Espagne. Les prix sont encore bas et la reprise ne fait que commencer. En outre, il est assez facile d’obtenir un crédit via son pays d’origine.
Après l’échec d’Eurovegas du magnat américain Sheldon Adelson, Madrid devrait accueillir un nouveau projet…
p. 14
Suite page 2
Dossier spécial Immobilier
42 fortunes espagnoles pèsent plus de 1 milliard
Un récent classement estime à 42 le nombre de fortunes espagnoles pesant plus de 1 milliard. C'est dans la construction qu'on... Suite page 6
Cuba : de nouvelles opportunités pour les entreprises espagnoles ?
Troisiéme partenaire commercial de Cuba, l’Espagne se réjouit de la reprise des relations diplomatiques… Juridique : Les droits de succession et de donation en Espagne contraires à l’Union Européenne
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L'AVE fera son entrée dans 10 villes au cours de l'année 2015
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L’Espagne redevient un spot par PHILIPPE CHEVASSUS
C’EST UN FAIT. Sur un plan économique et pour les opportunités d'affaires, l’Espagne est dans la ligne de mire de tous les grands fonds internationaux, des plus grandes fortunes, mais aussi des acquéreurs européens de résidences. Le pays retrouve des couleurs, et il était temps, après une traversée du désert de 6 longues années. Depuis quelques semaines, les chinois s’illustrent sur la péninsule. On dépasse le milliard d’euros de-
puis un an dans les investissements immobiliers. L’Edificio Plaza de España qui vient d’être racheté par la première fortune chinoise, ou bien ce complexe de 10.000 chalets de luxe que prétend construire cet autre nabab chinois, témoignent de l’appétit des grosses fortunes. Soros par exemple, a investi à travers sa filiale Hispania 402 millions en Espagne en 2014... Le mexicain Slim, quant à lui, première fortune mondiale, vient de racheter une partie du capital de FCC. Mais l’Espagne c’est aussi un spot dans l’art de vivre.
D’une part, on assiste depuis un an à Madrid et à Barcelone à la naissance de véritables places to be. Le Villa Magna par exemple, va bientôt faire parler de lui avec l'ouverture d'un bar-restaurant asiatique unique à Madrid. D’autre part, les professionnels ont compris l’importance d’offrir un nouveau type de tourisme, plus rural, mieux organisé et desservi, plus luxueux aussi. Les Baléares par exemple ouvrent leurs portes et terres agricoles à ceux qui veulent construire un resort de luxe...
Le chemin de fer à Grande Vitesse atteindra dix nouvelles villes au cours de l’année 2015, puisqu’il est prévu… Suite page 19
LeCourrier.es change de peau : plus d’articles au quotidien et bilingue
Diplomatie économique: 5ème grand prix VIE Espagne
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Nouveaux restaurants, Guide Michelin 2015
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Le fonds de Soros investit plus de 250 millions
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Numéro 77 – mars/avril 2015 | 11.000 exemplaires
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Aena, Saeta, Abertis Telecom, Talgo… 2015 : le grand retour des introductions en Bourse en Espagne
Espagne : l'heure des start-ups a-t-elle sonné ?
Suite page 6
par PHILIPPE CHEVASSUS
La COCEF lance le premier Forum Emploi Franco-espagnol
La frustration des entrepreneurs du net des années 2000 va peut-être pouvoir prendre sa revanche ? Depuis 18 mois, de nombreux signes très positifs laissent penser que l'innovation, l'esprit d'entrepreneuriat et la culture nomade atteignent progressivement les jeunes espagnols, mais aussi les milieux d'affaires. De plus en plus de cadres lassés par une carrière trop paisible et incertaine sur la
R. Gomes, Business France : « Barcelone prend un virage très prometteur dans le domaine de l’innovation » La capitale catalane accueille une … Suite page 2
Le gestionnaire aéroportuaire Aena…
La Chambre Officielle de Commerce d’Espagne en France continue à faire de l’emploi une priorité en lançant à Paris… Suite page 9
Distrito Castellana Norte, le projet qui veut transformer Madrid
Plus de 6 milliards d’euros seront investis pour la modernisation d’une zone de 300 hectares au nord de la ville…
péninsule se lancent à tout-va dans les projets internet. C'est un constat, les incubateurs sont en train de pousser comme des champignons, bien qu'encore à un niveau insuffisant par rapport à ce qui existe à Paris, Berlin, ou San Francisco, mais ils ont le mérite d'exister. On les retrouve surtout du côté de Bilbao ou Barcelone. Madrid reste encore trop à la traine. Les acteurs traditionnels, les banquiers et les multinationales commencent à regarder d'un
Journal indépendant depuis 10 ans
Numéro 78 – mai/JuiN 2015 | 11.000 exemplaires
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L'immobilier reprend en force
Juan Miguel Villar Mir va donner le jour au projet de prolongation de la Castellana... Suite page 2
Meliá vend 7 hôtels en Espagne
Meliá Hotels International a passé un accord inaliénable avec le Groupe Starwood Capital afin de constituer une société conjointe...
p. 4
par PHILIPPE CHEVASSUS
C'EST UN FAIT. Tous les signes sont passés au vert en Espagne depuis 18 mois et cela ne fait que commencer. Les investissements étrangers ne cessent d'augmenter, surtout dans l'immobilier. Au centre de Madrid, les immeubles d'époque commencent à trouver preneurs pour des projets de résidences de luxe et désormais les propriétaires négocient moins leur prix. Une caste d'investisseurs arrive des pays émergents et d'Amérique Latine. Elle est très réactive et agressive : « Nous
Suite page 4
« L’économie collaborative » d’Espagne : une des plus prometteuses d’Europe
On compte près de 53% des espagnols intéressés par le développement … Suite page 9
Le potentiel des résidences séniors en Espagne
Le marché des résidences séniors est en train de s'organiser en Espagne. Le pays offre des atouts incontestables...
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Un fonds d’investisseurs qatari s’intéresse à Marina d’Or Golf
Le Lycée Français de Madrid accueille une conférence sur le réchauffement climatique
Un éminent groupe d’investisseurs de Qatar, directement associés à un important fonds d’investissement…
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LeCourrier.es
Un entrepreneur espagnol va investir 500 millions au nord de La Castellana
autre œil les jeunes entreprises du net, qui bien souvent leur permettent de trouver réactivité et innovation dans les services qu'ils recherchent. L'autre point positif concerne la réforme du marché du travail en Espagne et il n'est pas terminé. Beaucoup plus flexible, il est aujourd'hui plus compétitif pour un “start-upeur” international de créer une structure avec 10 personnes en Espagne que dans de nombreux pays européens. suite
Le Courrier d´Espagne avons à peine le temps de préparer un dossier technique, ils font immédiatement une offre ferme », s'exclame un agent immobilier spécialisé dans la vente d'immeubles de luxe. « Ils viennent du Venezuela ou du Mexique, leur soif d’investir est inimaginable et surtout, ils se décident en quelques jours alors qu'il faut des semaines aux français ou aux belges ». Par exemple, un superbe immeuble juste en face de l'Ambassade de France aurait été vendu à des vénézuéliens pour un montant de 15 millions d'euros. Les français qui étaient sur l'affaire, une chaîne d'hôtels boutique, ont à peine
Suite page 26
Le Qatar prend 10 % du Corte Inglés
L’ancien premier ministre du Qatar vient de devenir actionnaire du groupe espagnol avec le rachat de 10 %… Suite page 3
Simplification des successions internationales
LE 17 AOÛT dernier, en pleine période estivale, à l’heure où la plupart des français propriétaires… Suite page 5
par PHILIPPE CHEVASSUS
Le potentiel de Castellón !
COMME LORS DE toute révolution, les conservateurs et ceux qui vivent de la rétention de l'information y mettent des freins. L'économie collaborative en Espagne en est un bel exemple. Blablacar et Uber sont des cas intéressants. Un juge a interdit il y a quelques mois Uber en Espagne. C'est au tour de Blablacar, valorisée 1,2 milliards d'euros, de subir
Castellón fait partie de ces régions espagnoles totalement méconnues de la communauté française. Située entre Valence et la Catalogne, la province de Castellón…
Premier Prix Le Courrier d’Espagne de la Révélation hispano-française
Mardi 30 septembre à la Résidence de France à Madrid, le Courrier d’Espagne…
les foudres des tribunaux espagnols. Mais quel message le pays donne-t-il aux entrepreneurs internationaux du Web ? Les sociétés qu'ils veulent interdire sont présentes dans plus de 40 pays et continueront d'exister avec ou sans l'Espagne. Le pays, déjà vide en incubateurs du Web et en business Angel, ne favorise pas la captation d'investisseurs. Et pourtant, le potentiel économique est bien là. Les espagnols ont besoin plus
que n'importe qu'elle pays européen de partager les richesses et de collaborer ensemble pour diminuer le coût de la vie. L'Espagne est, par exemple, un des pays avec le plus de smartphones par habitant et le nombre de touristes en plein boom depuis 3 ans. C'est dire le potentiel de cette économie sur la péninsule. Notre correspondante à Barcelone a rencontré le Président de l'Association de l'économie collaborative, Sharing España, dans ce numéro d'ailleurs.
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« L'économie collaborative » peut et doit s'imposer en Espagne
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Numéro 79 – Septembre/octobre 2015 | 11.000 exemplaireS
Boom du secteur touristique en Amérique Latine
C'est au sein du Lycée Français de Madrid que s’est tenu le débat sur le changement…
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L’Amérique latine a pris conscience de son potentiel économique en matière de tourisme et commence à se doter des….
eu le temps de les voir venir. Ils ont mis 2 semaines à envoyer un directeur technique. Entre temps un financier vénézuélien libellait le chèque. Toute l’Espagne est en ébullition depuis 18 mois. Et plus que jamais, il faut faire vite. Il y a encore de splendides opportunités à saisir. À Marbella, on ne négocie presque plus non plus, les russes reviennent, + 15% en 2014, et les français aussi arrivent en force, ils sont les deuxièmes acquéreurs étrangers en Espagne selon les dires du Colegio de Notarios. suite
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Le Courrier d’Espagne Directeur et Fondateur : Philippe Chevassus Collaborateurs : Aurélie Chamerois, Sol Marzellier de Pablo, Julia Mangiavillano, Emma Lefevre, Nejma Djelloudi Mise en page : Oana Rafaila Impression : Roto Madrid Editeur : Ediciones Le Courrier d'Espagne, S.L. / Modesto La Fuente, 19 bajo izq. / 28003 Madrid / Tel : + 34 91 101 12 83 E-mail : com.lecourrier@gmail.com, Dépôt Légal : M-44345-2004 Membre de la Cocef (Chambre Officielle de Commerce d’Espagne en France) à Paris. Membre de WOMMs.
36 No 79 – Septembre/Octobre 2015
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Premier Prix Le Courrier d’Espagne de la Révélation hispano-française Mardi 30 septembre à la Résidence de France à Madrid, le Courrier d’Espagne a remis le Prix de la Révélation hispano-française à Julien Escude et Carolina Ruiz du nouveau restaurant SQD situé dans la capitale espagnole. par A. Chamerois
POUR SON 100E afterwork WOMMS, Le Courrier d’Espagne a fait les choses en grand : une réception dans la somptueuse Résidence de France rue Serrano, plus de 200 invités, cadres ou dirigeants d’entreprises franco-espagnoles, la présence de plusieurs ambassadeurs francophones (France, Suisse, Monaco) et des partenaires prestigieux. Ce fut aussi le moment choisi pour remettre le premier prix Le Courrier d’Espagne. « C’est lors d’une discussion avec mon ami le journaliste Frédéric Hermel, il y a plusieurs mois, qu’a surgi l’idée de ce prix, raconte Philippe Chevassus, directeur
et fondateur du Courrier d’Espagne, alors que les initiatives semblaient paralysées depuis des années, de nouvelles idées novatrices peuvent à nouveau s’exprimer en Espagne. Il fallait les récompenser. » Si la majorité des prix récompensent un parcours ou un succès, le Prix Le Courrier d’Espagne est un prix de révélation. « Nous parions sur le talent, sur une création de société qui profite et encourage la reprise économique, ainsi que les relations hispano-françaises, poursuit Philippe Chevassus, c’est une révélation à plusieurs titres, nous misons sur le succès d’un concept novateur. » Le Prix 2015 a été remis à l’ex-footballeur international Julien Escude et à sa femme Ca-
rolina Ruiz pour leur nouveau restaurant SQD MeatPoint, établissement proposant notamment de la viande française à Madrid. Frédéric Hermel a remis au couple la statuette en forme de coq et flanquée des couleurs françaises et espagnoles. Le journaliste a rappelé combien ce couple représentait l’amitié hispano-française, le footballeur français décidant de venir jouer en Espagne, puis d’épouser une jeune femme espagnole et enfin d’ouvrir avec elle un restaurant proposant de la viande française à Madrid. Le Courrier d’Espagne, qui parie sur des projets et des idées novatrices depuis plus de 11 ans en leur consacrant articles et interviews, remettra désormais ce prix chaque année.
Julien Escude, Carolina Ruiz Repila, Philippe Chevassus, Frederic Hermel et l’artiste dEmo
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Julien Escude, Carolina Ruiz Repila, M. Yves Saint-Geours Ambassadeur de France en Espagne et Madame
No 79 – Septembre/Octobre 2015 37
Giuseppe Tringali Président Mediaset Espagne, Aurora Algar Journaliste, Carmen Giraco Responsable département France Atlantis Seguros, Thomas Kolly Ambassadeur de Suisse
Javier Gefael Directeur général TargoBank, Rafael Duarte Directeur Développement International Bankinter Dimitri Seigneuray Directeur Général Mobile Up, Eric Laborde Président Directeur Général Espagne Pernod Ricard
Philippe Chevassus Directeur du Courrier d'Espagne Juan Pérez Président Directeur Général TargoBank
Philippe Richou Responsable Presse Ambassade de France, Frédéric Hermel Correspondant L’Equipe RMC
Alfredo Bataller Pineda CEO SHA Wellness, José Manuel Escoin Cano Secrétaire Général COCEF
Stéphane De Creisquer Président Directeur Général Espagne Volvo Trucks, Bruno Georgelin Directeur Général Espagne Air France KLM, Jean-Louis Paccalin Directeur Général JC Decaux Espagne
38 No 79 – Septembre/Octobre 2015
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À droite Nathalie Valverde Directrice Relations Internationales Targo Bank et à gauche Mihaï Lezius-Doncel Directeur de la Banque Transatlantique Espagne
Mr. Jean-Luc Van Klaveren, Ambassadeur de Monaco et Philippe Guillaumet Consul de Monaco et Madame
Philippe Duchossois Directeur Général Espagne Yves Rocher, Yassir Benhammou, Avocat chez Bressers Law
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No 79 – Septembre/Octobre 2015 39
Le Courrier d'Espagne tient à remercier ses sponsors et les entreprises collaboratrices qui ont contribué à la réussite de cet événement :Targo Bank (banque francophone), Atlantis (compagnie d'assurance francophone), COCEF (Chambre Cfficielle de Commerce d'Espagne en France), Atout France (office du tourisme de France en Espagne), Yves Rocher (cosmétique végétale française), Genius Confcall(Traduction simultanée), SQD Meat Point (restaurant de viande française à Madrid), Champagne Sanger (champagne français), D&B Wine (vin français), Caviar World (caviar d'Aquitaine), Los Quesos de l'Amélie (fromages français), Vinelis (vins français), Ancha Castilla (jambon espagnol), Thaï Garden (restaurant à Madrid), David Molina (DJ), Belleza Común (agence d'hôtesses), Brand in Heaven (photos et vidéo), Julia Robles (photos).
40 No 79 – Septembre/Octobre 2015
La banque dans laquelle vous vous sentez toujours comme chez vous TARGOBANK, filiale du groupe Crédit-Mutuel est la seule banque d’origine française en Espagne, avec des équipes bilingues qui vivent au rythme de la culture FrancoEspagnole. C’est ce qui lui permet d’entretenir une relation de proximité avec ses clients français en Espagne.
Cette force et ce dynamisme ont fait de TARGOBANK, une banque universelle qui offre un service complet de produits bancaires et d’assurances sans frontières. Nous sommes en Espagne pour vous accompagner
Une banque proche de vous qui vous mènera loin
Espace conseil bilingue: Madrid:
Barcelone:
Málaga:
C/ Silvano, 92. Tel: 91 716 20 07
Av. Diagonal, 437. Tel.: 933 624 008
C/ Claudio Coello, 123. Tel: 91 781 39 76
Av. República Argentina, 223. Tel: 934 183 000
Av. Erasa (Esq.Girasoles. Edif.Benalm). Benalmadena. Tel: 952 57 77 96
C/ O´donnell, 22. Tel: 91 431 93 40
C/ Alfons IV, 73. Granollers. Tel: 93 870 79 57
Av. Del Rotary Internacional. Puerto Banús. Tel: 952 90 66 00
TARGOBANK, S.A. C/ Claudio Coello, 123, 28006 MADRID (ESPAGNE) - Reg. du Com. de Madrid, tome 1326, folio 70, section 8, feuille M-14751 | CIF : A-79223707 | Reg. B.E. 0216.