LeCourrier.es
Numéro 86 – Numéro Spécial Avril-Juin 2018 | 10.000 exemplaires | Esp. 3€ / Fr. 3€ / 5,60 Sfr
L'IMMOBILIER EN ÉBULLITION Networking : les rooftops de Madrid se préparent pour l'été P31
C’est le moment d’investir sur la Costa Blanca P24
pages 4–7
La Pologne se rapproche de l'Espagne par voie aérienne P14
8 projets hôteliers de luxe devraient voir le jour à Madrid P12
Nous avons testé le plus vieux restaurant au monde, à Madrid P29
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L’édito
L’immobilier en ébullition Philippe CHEVASSUS
EN 2017, LES FRANÇAIS sont devenus les deuxièmes étrangers qui investissent le plus en Espagne, avec une croissance de 23,7 % pour un total de 4 386 ventes, selon le Conseil régional de notariat espagnol. Les Belges ne sont pas en reste puisqu’ils arrivent aussi en force sur toute la côte espagnole. Calpe, Altea, Dénia, Oliva Nova Golf, autant de petits coins de paradis qui connaissent un véritable enjouement francophone depuis deux ans. Les pro-
fessionnels locaux sont unanimes sur le sujet « C’est une explosion depuis deux ans. Nous pouvons même choisir nos clients. », s’exclame un agent français installé à Alicante. Il y a une très forte demande pour les appartements de première ligne, d’une ou deux chambres : « C’est un produit en plein boom, sur lequel nous investissons beaucoup ! » explique un promoteur immobilier d’Altea. Le développement des infrastructures et des compagnies aériennes alimente cette forte croissance. Castellón et ses gigantesques plages, ne sont plus qu’à 2 h 10 de Madrid, Ali-
cante aussi a vu l’AVE débarquer l’an passé, et Murcia va aussi connaitre sa petite révolution puisqu’un nouvel aéroport international sera inauguré à la fin de l’année. La France n’est pas le seul pays à se connecter avec tant d’intensité à l’Espagne. En effet, la compagnie low-cost leader des pays de l’Est, Wizzair, arrive également sur le territoire espagnol ; tout comme les compagnies long-courrier asiatiques qui se réuniront en octobre à Séville pour discuter de l’ouverture de nouvelles connexions. Concernant les lignes traditionnelles, Air Europa a aussi une connexion Valence-Paris. Alors, les
prix montent-ils au rythme de la demande ? « Pas encore pour toutes les régions. » affirme un chasseur immobilier de la plateforme OPEA. Ils ont effectivement beaucoup augmenté à Palma et à Ibiza mais restent assez raisonnables autour de Cadix, et aux Canaries. Nous vous détaillons d’ailleurs dans ce numéro l’augmentation des prix dans certaines régions.
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Prix du mètre carré, quartier par quartier, des capitales espagnoles Madrid : de 1 292 € à 4 466 € Classée récemment 3ème capitale espagnole la plus chère par une étude OPEA/Tinsa, Madrid est aussi la ville qui a connu sur cette période la plus grosse augmentation de sa valeur par rapport à 2016 (17,1 %). En moyenne, il faudra compter 2 601 euros le mètre carré pour acheter un bien. Eva GOSSELIN
MAIS, LA MOYENNE est vite dépassée lorsqu’il s’agit du quartier de Salamanque, classé le plus cher d’Espagne par l’étude, avec un prix au mètre carré en moyenne de 4 466 euros. Centro (4 027 €/m²), Chamberí (4 049 €/m²) et Chamartín (3 976 euros €/m²) font également parti des quartiers les plus chers du pays. Par ailleurs, tous les quartiers de Madrid ont vu leur valeur augmenté au cours du dernier trimestre 2017, de 5,3 % pour le quartier de San Blas à 21,1 % pour Centro. Des prix qui n’empêchent pas les ventes puisque la capitale est la ville la plus liquide du marché espagnol avec un temps de vente estimé à moins de trois mois. Une durée qui s’est d’ailleurs réduite puisqu’en 2016, il fallait compter plus de trois mois (3,2) pour vendre un bien.
Présentation des quartiers les plus intéressants de Madrid par prix moyen du mètre carré
Salamanca, 4 466 €/m². Salamanque est réputé pour être le quartier où le PIB par habitant est le plus élevé d’Espagne. On y trouve les boutiques de luxe et les restaurants chics de la capitale. Toutes les multinationales du « retail » cherchent à avoir leur boutique dans les rues de Serrano, Claudio Collo ou Hortega y Gasset. Néanmoins, de plus en plus de marques présentes dans ce quartier cherchent à aller du côté de Gran Vía. Le prix au mètre carré devient de plus en plus cher, surtout à la location. Les propriétaires d’aticos s’enflamment depuis la fin de la crise.
Chamberí, 4 049 €/m². Semblable à Salamanca, mais sans les commerces, les appartements y sont plus grands et tous les avocats importants y ont leur siège. Très couru par les financiers et les CEO, les prix des appartements de luxe et des aticos peuvent être supérieurs à ceux du quartier de Salamanca. Centro, 4 027 €/m². C’est le quartier historique et le plus touristique de Madrid. Il est aussi en plein chamboulement depuis trois ans, puisque les hôtels 4 et 5 étoiles, à l’image du Four Seasons, s’y implantent désormais. La Gran Vía, par exemple, devient une des rues les plus côté de Madrid et les projets de résidences de luxe s’y développent à vitesse grand V. Chamartín, 3 976 €/m². Chamartín a vocation à devenir le quartier d’affaires de Madrid avec des projets de tours supplémentaires. D’ailleurs, les grands chefs recherchent de plus en plus à y ouvrir leur restaurant. Retiro, 3 619 €/m². Il s’agit d’un des quartiers résidentiels de Madrid, situé entre le centre-ville et le périphérique qui mène à l’aéroport. On y trouve peu de résidences ou d’hôtels de luxe puisque ce quartier a vocation à être populaire et non touristique. Moncloa-Aravaca, 3 255 €/m². C’est le quartier des étudiants de Madrid, et il est peu fréquenté par l’hôtellerie de luxe. On y trouve encore, cependant, des vieux hôtels 4 étoiles. La rue Princesa reste l’une des plus chères d’Espagne `pour le retail. Paradoxalement, il y a de très bonnes opportunités et de très bons prix pour des appartements de taille moyenne, surtout du côté de la petite rue de
Valermoso, où l’on trouve encore beaucoup de commerces traditionnels. Arganzuela, 3 213 €/m². Ce quartier populaire proche d’Atocha a un fort potentiel. D’ailleurs, beaucoup de multinationales sont en train d’y installer leur siège logistique. Tetuán, 2 860 €/m². Ce quartier a un fort potentiel, surtout pour les bureaux. Fuencarral – El Pardo, 2 819 €/m². Un mélange de résidentiel et de bureaux. Beau-
coup d’entrepôts y sont encore à la vente. Le quartier, néanmoins, reste excentré. San Blas, 1 973 €/m². Dans ce quartier à fort potentiel, on trouve de plus en plus de bureaux et de sièges de multinationales. Il est très populaire au niveau résidentiel. Historiquement, c’est un quartier qui a beaucoup de petits ateliers qui peuvent devenir de jolis lofts ou des hubs de start-up, à l’image de The Cube qui vient d’ouvrir.
Barcelone : de 2 247 € à 4 261 € La crise politique catalane a fortement joué sur le marché immobilier de Barcelone au dernier trimestre 2017, lui faisant perdre sa place de capitale la plus chère d’Espagne puisqu’elle disparaît même du top 3, selon une étude OPEA/Tinsa. E. G.
LES CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES, et notamment immobilières, de la crise politique en Catalogne se sont vite traduites sur le marché puisque la valeur moyenne de Barcelone a été réduite de 1,7 % entre le troisième et le quatrième trimestre 2017. Le prix moyen du mètre carré s’établissait ainsi à 3 129 €/m² entre octobre et décembre 2017. Les plus grosses baisses de la valeur moyenne, entre le troisième et le quatrième trimestre, ont été enregistrées dans les quartiers de Ciutat Vella et Les Corts, -5,8 % et -5,5 % respectivement. La crise politique a conduit à la modération de la hausse de la valeur interannuelle à 14,8 %. Malgré tout, Barcelone est tout de même la deuxième ville la plus revalorisée
derrière Madrid (+17,1 %) et devant Palma de Majorque (+13,7 %). Certains quartiers de la capitale catalane restent tout de même très prisés, notamment Sants-Montjuïc et Sant Martí, qui se démarquent comme étant les quartiers où le prix du logement à le plus augmenté dans toute l’Espagne, une hausse de 26,5 % et 24 % respectivement. Un troisième quartier de Barcelone a également vu sa valeur augmenter : Nou Barris (+18 %). Malgré un dernier trimestre difficile, aucun district n’a subi de dévaluation. La plus faible augmentation de la valeur interannuelle est pour le quartier des Corts (0,2 %) et la plus élevée pour celui de Sants-Montjuïc (26,5 %). Barcelone compte également le deuxième quartier le plus cher d’Espagne, Sarrià Sant-Gervasi (4 261 €/m²), derrière le quartier madrilène de Salamanque (4 466 €/m²).
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Valencia : de 760 € à 2 004 € Vivre dans la zone de Gran Via Marques del Turia (l’Ensanche) coûte nettement plus cher que vivre dans les zones Nord et Ouest nettement plus accessibles ; à Valencia, un logement peut valoir trois fois plus cher selon sa situation géographique. Laurence LEMOINE
LE PRIX MOYEN d’un appartement dans la troisième ville d’Espagne varie de 760 à 2 004 euros le mètre carré selon le quartier où il se trouve…des écarts importants qui s’expliquent par des différences aussi bien dans la qualité et l’esthétique des constructions que dans celles des quartiers. La société d’évaluation TINSA a rendu publique son rapport du quatrième trimestre de 2017 sur le marché immobilier. Il en ressort que le prix de l’immobilier à Valencia a augmenté de presque 4 % (3,9 % exactement), ce qui porte à 1 196 euros en moyenne le prix du mètre carré. Par ailleurs, le temps moyen de vente d’un logement à Valencia redevient inférieur à neuf mois, un chiffre considéré comme raisonnable, alors que le temps de vente d’un immeuble à Madrid ou Barcelone a triplé. Alors, combien coûte un appartement à Valencia aujourd’hui ? La fourchette de prix est plutôt large, selon le quartier et la qualité du bâtiment puisqu’un logement du coté du Mercado Colon ou Calle Conde Altea peut avoisiner les 3 000 euros au mètre carré, tandis que dans la zone de Jésus il n’atteindra pas 950 euros du mètre carré.
Inventaire des quartiers selon les prix de l’immobilier
Très prisé : Ciutat Vella avec une moyenne de 2 004 euros le mètre carré Ciutat Vella est le centre historique, culturel et politique de Valence, et selon TINSA, le prix moyen du mètre carré dans cette zone se situe à 2 004 euros. S’y trouve le fameux quartier El Carmen, un des plus demandés en ce moment. Selon la rue même, l’ancienneté et l’état de délabrement ou non, les prix varient bien entendu. L’Eixample 1 192 euros en moyenne le mètre carré. L’Eixample est une zone plutôt chic et chère (peu de biens immobiliers sont à moins de 2 200 euros le mètre carré) et des
disparités importantes sont constatés à l’intérieur même de ce quartier : la calle Conde Altea, Marques del Turia et la zone del Mercado Colon frôlent les 3 000 euros le mètres carré alors que la zone de Ruzafa, très à la mode et prisée aussi bien par les expats que les investisseurs est plutôt proche des 1 200 euros/m2 car beaucoup d’immeubles sont sans ascenseurs ou vétustes. El Pla del Real 1 766 euros le mètre carré. Le district del Pla del Real abrite certaines des plaques tournantes de la ville tels que le Campus de l’Université de Valence, le paseo de la Alameda, le stade de Mestalla, le palais de la Exposición et les Jardines del Real, entre autres. Un logement dans cette zone coûte environ 1 800 euros le mètre carré. Extramurs 1 519 euros le mètre carré. Extramurs, un des districts les plus centrés de la ville, est celui qui a connu la plus grande augmentation de prix (+6,8 %), conjointement à Benimaclet (12,6 %) et Algiros (11,1 %) comme l’indique TINSA. Dans ce quartier se trouve les zones des Torres de Quart, del Jardin Botanico ou la Estación del Nord, les prix d’achat varient de 1 900 à 2 900 euros. Jesus 930 euros le mètre carré. L’une des zones les moins chères de Valencia…la qualité des constructions y est sans doute pour quelque chose Campanar 1 393 euros le mètre carré. Cette zone récente s’est convertie, tout comme l’Olivereta en une bonne alternatives, parce qu’elles sont loin du centre de la ville ce qui permet des prix plus accessibles. Camins al Grau 1 332 euros le mètre carré. L’aboutissement de la avenida de Francia et la prolongation de la Alameda ont apporté un nouvel éclat à ce quartier qui attirent de plus en plus de jeunes, qui quittent le nid douillet de leur parents mais ne peuvent s’offrir un logement aux prix de la avenida de Francia et les autres avenues semblables où les prix de vente au mètres carré sont un peu plus élevés. Benimaclet 1 283 euros le mètre carré. Sa proximité avec les universités rend cette zone particulièrement recherchés par les in-
vestisseurs pour promouvoir la location estudiantine. Le quartier de Benimaclet est un de ceux dont le prix du mètre carré a le plus augmenté ces 24 derniers mois. Quatre Carreres 1 186 euros le mètre carré. C’est une zone qui est en développement, et dont les logements sont à des prix accessibles. C’est l’un des plus grands districts de la ville ; il est composé de sept quartiers différents : Ciudad de las Artes y las Ciencias, En Corts, Font de Sant Luis, La Punta, Malilla, Monteolivete et Na Rovella. La Saïdia 1 044 euros le mètre carré. C’est un quartier interessant où le prix du
mètre carré varie entre 1 600 et 1 800 euros ce qui en fait une zone plutôt bon marché d’autant qu’il s’agit d’un endroit proche du centre. Poblats Maritims 996 euros le mètre carré. Ici les prix sont encore bas même si cette zone de la avenida del Puerto et la calle Serrería sont en plein essor car de plus en plus de personnes cherchent des édifices modernes et un logement situé à proximité de la mer. Poblados del Sur, Norte y Oeste 1 037 euros/ 892 euros/ 760 euros le mètre carré : Très bon marché en règle générale car il s’agit de la périphérie de Valencia.
L’immobilier espagnol revalorisé en 2017 selon une étude d’OPEA Selon une étude parue sur le site de chasseurs immobiliers OPEA, l’activité immobilière des communautés autonomes sur le dernier trimestre 2017 est en hausse de 4,2 % par rapport à l’année dernière. Avec un prix au mètre carré de 1 264 euros pour un logement fini, la tendance de croissance modérée se confirme sur le marché espagnol. E. G.
SI LA TENDANCE au quatrième trimestre est à la hausse dans la plupart des communautés autonomes, ce sont celles de Navarre et de Madrid qui se distinguent avec une augmentation interannuelle respectivement de 15,3 % et 15,1 %, en ce qui concerne les logements finis. Elles sont suivies de la Catalogne (8,9 %) et des Îles Baléares (7,5 %). En tête des communautés, avec 2 082 euros par mètre carré, Madrid est la région avec la valeur moyenne la plus élevée. Les Îles Baléares (2 023 euros par mètre carré), le Pays Basque (1 992 euros par mètre carré) et la Catalogne (1 770 euros par mètre carré) constituent le panel des régions les plus valorisées au dernier trimestre 2017. Cependant, ces résultats sont à nuancer avec
ceux d’autres communautés qui ont subi une baisse de leur valeur moyenne : Castilla-La Mancha (-6,1 %) et l’Estrémadure (-2,2 %). Par ailleurs, les plus importants ajustements à la baisse cumulés depuis les maximums de 2007 concernent Castilla-La Mancha (-54,7 %), La Rioja (-53,3 %) et Aragón (-50,1 %).
Les grandes capitales fortement réévaluée
Madrid, Barcelone ou encore Palma de Majorque, sont les villes où les hausses de prix d’une année sur l’autre, au quatrième trimestre, sont les plus significatives avec respectivement, +17,1 %, +14,8 % et +13,7 %. D’autres villes ont également réalisé une importante croissance comme Pamplune (+12,5 %), Burgos (+8,8 %), Vitoria (+8,2 %), Soria (+7,3 %), Santa Cruz de Tenerife (+6,7 %9 et San Sebastián (+6,1 %).
A noter, le cas particulier de Barcelone, dont les incertitudes politiques ont eu des conséquences sur le marché immobilier, notamment sur la valeur moyenne qui a baissé de 1,7 % par rapport au trimestre précédent, et jusqu’à 3 129 euros par mètre carré. Pourtant, les quartiers où le prix du logement a le plus augmenté sont ceux de Sants-Möntjuic (26,5 %) et Sant Marti (24 %), tous deux situés à Barcelone. Centro (Madrid) et Nou Barris (Barcelone) sont les deux autres quartiers avec une forte réévaluation : 21,1 % et 18 %. En tête des villes les plus chères, San Sebastián (3 231 euros par mètre carré) passe devant Barcelone (3 129 euros par mètre carré), suivi de la Ciudad Condal (3 129 euros par mètre carré) et Madrid (2 601 euros par mètre carrés). C’est pourtant le quartier de Salamanque (Madrid) qui est, au quatrième trimestre, le plus
cher d’Espagne (4 466 euros par mètre carré). Enfin, 19 capitales ont vu leurs prix baisser par rapport à 2016. Les baisses les plus importantes sont situées à Ciudad Real (-12,6 %), Cáceres (-9,7 %) et Guadalajara (-8,4 %).
Des ventes de plus en plus rapides
8,6 mois, c’est le temps moyen pour vendre au dernier trimestre 2017. Une période plus courte, par rapport au trimestre précédent (9,1 mois), qui s’explique par une augmentation des achats et une diminution de l’offre de logements. Les villes où le temps de vente est le plus rapide sont Madrid (2,8 mois), Saragosse (5,3 mois), Séville (6,1 mois) et Valence (7,9 mois). Une nouvelle fois, Barcelone est la seule capitale à voir ce délai augmenter et passer de 3,4 mois au troisième trimestre à 4,3 mois au dernier trimestre.
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IMMOBILIER
Les Français deuxièmes acheteurs étrangers en Espagne Les acheteurs étrangers sont de plus en plus nombreux sur le marché espagnol, c’est ce que révèle une étude menée par le Conseil général de notariat espagnol. Selon leurs chiffres, les étrangers, résidents ou non en Espagne, ont effectué 19,4 % des achats-ventes du marché immobilier en 2017.
UNE PROGRESSION DE 13,4 % par rapport à 2016 qui traduit l’enjouement des étrangers pour l’immobilier espagnol. Au total, ce sont 50 087 ventes qui ont été conclues par des étrangers, dont 53,4 % par des étrangers ayant le statut de résidents sur le sol espagnol. Par ailleurs, les achats-ventes par des étrangers ont augmenté dans toutes les communautés autonomes, les augmentations les plus importantes se situent en Castille et León (39 %), Navarre (43,8 %) et La Rioja (74,8 %).
Des prix inégaux entre les communautés
En moyenne, le prix par mètre carrés a augmenté de 2,9 % en 2017 par
rapport à 2016, soit environ un prix moyen pour les acheteurs étrangers de 1 667 € par mètre carré. Cependant, si l’augmentation des ventes concerne toutes les communautés autonomes, les prix, eux, n’évoluent pas de la même façon dans toute l’Espagne. Certaines régions ont ainsi subi de grosse baisse quant au prix du mètre carré, notamment Estrémadure (-25,4 %), Castille-La Manche (-7,3 %) et Murcie (-7,2 %). En revanche, l’augmentation de certaines communautés a dépassé la moyenne nationale, (2,9 %), c’est le cas de l’Andalousie (5,7 %), Madrid (6,6 %), les Asturies (7,7 %), la Catalogne (8,2 %), la Galice (9,1 %) et enfin la Navarre (18,6 %). Des chiffres qui confirment la bonne santé de l’immobilier espagnol, comme l’a montré l’étude OPEA sur le marché des communautés autonomes.
Les Français deuxièmes acheteurs en Espagne
Selon l’étude du Conseil général de notariat espagnol, les acheteurs les plus importants par nationalités sont les Britanniques (13,9 %), les Français (8,8 %), les Allemands (8,2 %), les Italiens (7,7 %), les Roumains (6,9 %) et les Belges (6,2 %). Les Français sont parmi les nationalités qui ont permis la dynamisation
du secteur entre 2016 et 2017 avec une augmentation d’achats-ventes de 23,7 % ; tout comme l’Italie, le Portugal, l’Allemagne, les Pays-Bas ou la Belgique (de 20 à 27 %). Les Français non-résidents ont dominé le marché immobilier dans 7 communautés : l’Estrémadure, Castille et Léon, Castille-La Manche, La Rioja, le Pays Basque, la Navarre, et la Catalogne. Les
résidents, eux, ont concentré leurs achats dans une région frontalière de la France, la Catalogne. Le prix moyen de l’achat pour la France est de 1 728 € par mètre carré. Au total, les Français non-résidents ont représenté 4 386 opérations immobilières sur les 50 087 toutes nationalités confondues, soit une progression interannuelle de 23,7 %.
HB-004318
E. G.
IMMOBILIER
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5 nouvelles villas à vendre au coeur du lotissement le plus luxueux d’Espagne Niché au cœur d’une forêt méditerranéenne, La Zagaleta est un petit coin de paradis luxueux sur la Costa del Sol. Plus de 200 demeures, toutes plus impressionnantes les unes que les autres, se partagent les lieux. Cinq nouvelles villas viennent d’être mises en vente, à partir de 10 millions d’euros. E. G.
C’EST UN LIEU privé, presque caché, situé entre Benahavís et Marbella. La Zagaleta est un lotissement de luxe, créé en 1991, au cœur d’une forêt méditerranéenne de 900 hectares. On sait peu de choses sur les propriétaires des quelque 230 villas construites au fil des années. Les terrains de La Zagaleta appartenaient, avant 1989, à Adnan Khashoggi, milliardaire saoudien, décédé en 2017. C’est à cette date qu’ils sont vendus aux enchères et remportés par une société de portefeuilles, composée d’Espagnols, de Suisses, d’Allemands et de Nord-Américains. À la tête de ce groupe d’investisseurs, Enrique Pérez Flores, aujourd’hui président honorifique, a voulu créer un nouveau modèle résidentiel qui intégrerait notamment de nouveaux services de luxe. Parmi les infrastructures disponibles on compte deux terrains de golf, un club sportif, un centre hippique, un héliport, et même un lac privé. La Zagaleta Service, propose également aux propriétaires de répondre à toutes leurs demandes grâce à une équipe de 120 profes-
sionnels plurilingues disponibles 24 heures sur 24. Mais, pour accéder à ce luxe, il vous faudra débourser jusqu’à 25 millions d’euros pour une villa, dont certaines dépassent 10 000 mètres carrés.
Un lieu privilégié par les personnalités discrètes
Au sein de La Zagaleta, plusieurs nationalités sont représentées. Les acquéreurs sont notamment originaires, selon Expansión, du Royaume-Uni (30 %), d’Allemagne (30 %), des pays du nord de l’Europe (30 %) et enfin d’Espagne et d’autres pays (10 %). La confidentialité qui règne sur les noms des propriétaires de ces villas a créé de nombreuses spéculations. Vladimir Poutine, Shakira, Brad Pitt ou encore David Beckham ont notamment été cités, mais ces noms ont été démentis par la compagnie qui gère La Zagaleta. D’autres personnalités ont reconnues elles-mêmes être propriétaires de l’une des villas luxueuses du lotissement, parmi elles : Hans Snook, fondateur d’Orange Télécom ; Jürgen Bartels, ancien président de la chaîne Starwood Hotels ; lord Stanley Fink, ancien trésorier du Parti Conservateur Britannique ; et enfin l’un des informa-
ticiens les plus connus de la Silicon Valley, David Heinemeier Hansson.
Cinq nouvelles villas en vente
Parce que La Zagaleta est construite au cœur d’une forêt méditerranéenne, la compagnie qui gère le lieu, tous comme les propriétaires, ont à cœur de respecter l’environnement qui les entoure. Pour cela, chaque villa a été pensée pour respecter la nature et le lotissement conserve un faible taux d’urbanisation, comme l’a expliqué à Expansión, Ignacio Pérez Diaz, directeur du Business Development, « Nous sommes très fiers d’avoir une faible densité de construction, puisque de l’espace d’origine pour 4 000 maisons, nous avons seulement accordé un permis pour 420, dont 230 sont actuellement construites. » Si le marché immobilier espagnol a été très touché par la crise économique, ce n’est pas le cas de La Zagaleta qui a même vu certains de ses terrains revalorisés à hauteur de 300 %, pendant cette période. Récemment, cinq nouvelles villas ont été mises en vente. Leurs prix varient de 10,5 à 14,5 millions d’euros. Toutes sont équipées des dernières technologies, à la fois pour le confort des futurs propriétaires, mais aussi pour respecter l’environnement.
Chacune des cinq villas proposées a ses caractéristiques. Ainsi, la Villa Salucci (10,5 millions d’euros, 5 986 mètres carrés) a pour particularité d’avoir une piscine à la fois intérieure et extérieure. La demeure Dimensions (12,5 millions d’euros, 7 099 mètres carrés) doit son nom aux grandes proportions qui la caractérisent. Elle compte aussi un appartement pour le personnel et son propre atelier de réparation pour automobiles. Blue Dreams (13,5 millions, 6 900 mètres carrés) est une villa de huit chambres et une salle de cinéma, un spa, une piscine, un jacuzzi, et un sauna. La Mansión Capriccio (13,9 millions d’euros, 8 612 mètres carrés) est située dans l’un des meilleurs vals du lotissement. Elle com-
10 hôtels Ibis – 10 Destinations pour vous séduire Espagne et Portugal Culture – Gastronomie – Sport – Tourisme – Affaires
porte six chambres, sept salles de bains, une piscine, et un spa. Enfin, Ibiza Breeze (14,5 millions, 8 612 mètres carrés) profite d’un merveilleux ensoleillement. Une salle de jeux, un cinéma privé, un spa, un bar, une salle de sport, et une piscine font partie de ses équipements. L’actuel directeur de la compagnie, Jacobo Cestino, ancien golfeur professionnel, souhaite exporter le concept de La Zagaleta dans la zone de Sotogrande (au nord de Gibraltar). La compagnie est, en effet, devenue propriétaire en 2015 du groupe Valderrama, qui possède dans cette région 220 hectares de terrain. Un hôtel luxueux de 220 chambres devrait y être construit.
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TOURISME
Toutes les connexions Les compagnies aériennes aériennes entre la France asiatiques tournent leurs et l’Espagne regards vers Séville Séville accueillera les 8 et 9 octobre le congrès Global Summit CAPA Low Cost Long-Haul, un événement de compagnies aériennes low-cost opérant sur les long-courriers et spécialisées sur le marché asiatique. Ce sera la première fois que cette réunion aura lieu en dehors de l’Asie. Eva GOSSELIN
Le développement des aéroports régionaux, le boom du tourisme en Espagne et la reprise économique sont autant de facteurs qui incitent les compagnies aériennes à proposer de nouvelles lignes entre la France et l’Espagne. Le Courrier dresse pour vous la liste des destinations possibles entre les deux pays. Eva GOSSELIN
EN EFFET, 13 compagnies aériennes desservent 19 destinations espagnoles. Les villes ayant le plus de connexions avec la France sont Madrid, Barcelone, Palma de Majorque et Séville. Les grandes capitales sont, évidemment, bien desservies, tout comme l’une des destinations préférées des vacanciers.
De plus petits aéroports sont également accessibles, depuis ou vers la France, grâce à certaines compagnies aériennes. Ainsi, les villes de Gérone, Oviedo, ou encore Saint-Jacquesde-Compostelle, peuvent être reliées. Cependant, certaines lignes aériennes ne sont pas disponibles toute l’année, certaines ne sont, en effet, ouvertes que pendant la saison estivale. Pour découvrir toutes les lignes aériennes disponibles, rendez-vous sur lecourrier.es
La plus grande plage artificielle d’Europe à 45 minutes de Madrid
IL S’AGIT D’UN congrès international de la plus haute importance pour lequel le Consortium du tourisme de Séville a travaillé intensément », a expliqué Amgel Muñoz, délégué du Département de l’habitat urbain, de la culture et du tourisme de la ville de Séville. Le congrès a également le soutien de la Junta de Andalucia, de Turespaña, de l’AENA et de l’aéroport San Pablo. En fait, « ce sommet tentera de renforcer la connectivité aérienne de San Pablo avec toute la zone Asie-Pacifique », selon des sources de la municipalité, soit en ouvrant des routes directes, soit en passant par des plaques tournantes européennes. « Pour la stratégie du tourisme de la ville, il est prioritaire d’intensifier les actions avec ces marchés éloignés, car ils contribuent à un tourisme de meilleure qualité, avec plus de séjour et de dépenses », a déclaré M. Muñoz. L’aéroport de Séville a enregistré 5,10 millions de passagers l’année dernière, soit 10,5 % de plus, et vingt nouvelles routes ont été ouvertes.
Nouvelles tendances en matière de low-cost sur de longues distances
Selon Corine Hitching, responsable mondial des événements au Centre pour l’aviation Asie-Pacifique de la CAPA, les nouvelles technologies appliquées aux avions, l’évolution des préférences des passagers et la stabilité des prix du carburans facilitent l’émergence du low-cost sur le marché des longues distances, particulièrement en Asie, en Amérique du Nord et en Amérique latine. « Dans ce cadre, les aéroports secondaires, tels que San Pablo, sont des cibles constantes pour les compagnies low-cost, ce qui ouvre de nouvelles opportunités d’opérer avec des pays long-courriers », a déclaré Corinne Hitching.
Profil de voyageurs
La ville d’Alovera, près de Guadalajara (communauté de Castilla-La Mancha) accueillera le gargantuesque complexe Alovera Beach. Un projet initié par le groupe Rayet, en partenariat avec la compagnie chilienne Crystal Lagoons. En jeu : un investissement de 16,5 millions d’euros. Mathilde VERRON
IL S’AGIT LÀ du plus grand projet de plage urbaine artificielle d’Europe. Un immense parc de loisirs, sur plus de 100 000 mètres carrés. A un peu plus d’une demi-heure de Madrid, Alovera Beach offrira un gigantesque point d’eau de 25 000 m2, bordé par
une plage de 15 000 m2. Mais ce n’est pas du tout ! Pour environ 10 euros l’entrée, s’ajoutent à la plage de multiples installations sportives et de loisirs. Ecole de voile, restaurants, hamacs, terrains de beach volley, espace pour enfants, parc aquatique… Selon le site Cadenaser, les travaux débuteraient dans 8 à 12 mois.
« Le low-cost ne signifie pas une qualité médiocre. Dans ce nouveau cadre, les termes sont également modifiés. Avec ces marchés longues distances, nous recherchons un tourisme de qualité, car les voyageurs de pays lointains sont caractérisés par plus de séjours et des dépenses moyennes plus élevées que la moyenne et, par conséquent, génèrent également plus de revenus pour l’ensemble du secteur », a soutenu Angel Muñoz. « Cela peut être jusqu’à sept fois plus », a ajouté Manuel Butler, directeur de Turespaña, qui a souligné l’importance de cet événement international dans l’engagement pris par le ministère de l’Industrie, de l’Energie et du numérique pour un « tourisme de qualité, qui à son tour apporte plus de rentabilité à l’ensemble des entreprises et à l’emploi, et pour la diversification des marchés, en plus d’avoir lieu à un moment de changement technologique : l’émergence de compagnies aériennes low-cost et long-courriers. »
Centres de maintenance d’avions
« Ce congrès est une formidable opportunité pour le secteur aérospatial andalou. Cela nous permettra d’offrir aux compagnies aériennes qui assisteront au sommet, une vision de l’Andalousie et de Séville comme une escale stratégique pour leurs vols long-courriers, comme l’a fait Ryanair, qui a annoncé sa décision d’implanter à Séville son centre de maintenance pour les avions opérant dans le sud de l’Europe », a déclaré Julio Coca Blanes, directeur général de l’Agence IDEA de la Junta de Andalucia. Actuellement, a ajouté Julio Coca, la maintenance aéronautique représente 20 % du chiffre d’affaires total du secteur aéronautique en Andalousie, soit près de 500 millions d’euros. « En effet, la réunion d’octobre sera également l’occasion pour les compagnies aériennes de s’informer sur le tissu d’affaires de l’aéronautique de Séville avant une nouvelle niche de marché qui s’ouvre à l’industrie aérospatiale : la réparation et la maintenance des avions. », a ajouté Antonio Muñoz. À cet égard, il a rappelé que Séville assumera la présidence du réseau des villes Ariane et sera, alors, la capitale européenne du secteur aérospatial en 2019, tout en remerciant l’implication de l’industrie aéronautique sévillane dans l’événement CAPA à travers la Fondation Helix, la Fondation FADA et le Centre des technologies aérospatiales de CATEC.
Croissance mondiale
Pour sa part, le directeur de l’aéroport de Séville, Jesús Caballero, a indiqué que les prévisions indiquent que le trafic aérien international doublera dans le monde d’ici une quinzaine d’années et qu’il y aura donc une forte demande pour les nouveaux avions et entretien et réparation de ceux-ci. D’où les « grandes opportunités qui se présentent à l’industrie aéronautique. Sur le terrain du tourisme, Séville et l’Espagne doivent profiter de leur emplacement stratégique, à mi-chemin entre l’Amérique et l’Asie. »
Rencontres et présentations
Pendant le congrès, des réunions auront lieu entre les dirigeants et les cadres supérieurs des compagnies aériennes, des sociétés de tourisme (tels que les chaînes hôtelières, les agences de voyages, les voyagistes, etc.) et les aéroports. Des présentations seront également faites sur les principaux opérateurs et panels de services interurbains avec des questions telles que le rôle des filiales longue distance à faible coût, la faisabilité de transporteurs interurbains indépendants à bas prix face à de grands groupes, l’évolution des relations des compagnies aériennes avec les aéroports, etc. On estime qu’il y aura une trentaine de compagnies aériennes et, au moins, 250 délégués de différents secteurs du tourisme.
TOURISME
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BUSINESS
Ces start-up espagnoles inconnues en France et qui explosent Si l’Espagne compte peu de « licorne » par rapport aux Etats-Unis, la France ou la Chine ; il existe des start-up qui valent quelques centaines de millions voire des milliards et pourtant inconnues sur le marché français… Eva GOSSELIN
Cabify, concurrent d’Uber, est désormais valorisé 1,3 milliard
160 millions de dollars (131 millions d’euros), c’est la somme levée cette semaine par Cabify (MaxiMobility) de la part de plusieurs investisseurs comme Rakuten. La holding détient les applications de transport Cabify et Easy qui cartonnent dans les pays hispaniques. Cabify a prévu d’utiliser ces fonds pour développer son activité dans les pays où elle opère déjà. Présente dans plus de 130 villes d’Amérique latine et de la péninsule ibérique, Cabify reste inconnue en France malgré les 407 millions de dollars rapportés à ce jour, selon Techcrunch. Pourtant le marché latino-américain attire les investisseurs de toutes nationalités. Cabify a, par exemple, racheté l’application de transports Easy, destinée au public brésilien, mais dont le principal actionnaire était l’allemand Internet Rocket. L’application espagnole ne cesse de grandir et revendique aujourd’hui 13 millions de clients et 2 000 emplois crées. Un succès qui n’est pas unique dans l’économie hispanique.
Le nouveau LinkedIn espagnol : beBee
Réseau social madrilène en plein essor, en Espagne mais aussi en Amérique latine ou aux Etats-Unis, beBee, compte plus de 12 millions d’utilisateurs après seulement un an et demi d’existence. Sur le mode du « networking », appliqué aux usages des réseaux sociaux, l’application se différencie de son concurrent direct, LinkedIn, en proposant de mettre en relation des professionnels en fonction de leur métier ou de leurs intérêts communs. Preuve de l’essor de l’application, la startup a récemment ouvert de nouveaux bureaux à Miranda de Ebro (Burgos), en charge de réfléchir au développement de beBee. En tout, 50 à 60 personnes devraient y travailler, autant que l’équipe de Madrid. L’Espagne a une force que les entrepreneurs n’ont pas encore exploitée : elle est la « madre » (mère) du monde hispanique, un monde qui englobe toute l’Amérique latine, mais aussi les hispaniques des Etats-Unis. Dans un mode « glocal », le marché hispanique est naturellement une continuité du marché espagnol, ce qui explique que Cabify puisse lever 160 millions d’euros sans jamais n’avoir posé un pied en France.
Lancement du premier guide de l'achat immobillier en Espagne
B&B acquiert 7 nouveaux hôtels en Espagne Le groupe hôtelier français, spécialisé dans l’hôtellerie à bas coûts, a acheté sept nouveaux établissements, dont deux en tant que propriétaire. E. G.
Plus de 5 000 français ont acheté un bien en Espagne en 2017. LCE
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PROPRIÉTÉ DU FOND de capital PAI Partners, B&B Hotels compte aujourd’hui 29 hôtels en Espagne pour un total de plus de 2 700 chambres. Installé en Espagne depuis 2015, le groupe avait acheté quatre hôtels avant de racheter en 2016 la chaîne d’hôtels à bas coûts Sidorme. B&B Hotels vient donc de rajouter sept hôtels à son escarcelle, deux en tant que propriétaire et cinq comme locataire. En tout, le groupe acquiert 600 nouvelles chambres. Les contrats conclus pour une durée de 20 ans concernent cinq hôtels de la chaîne H2 : Castellón, Elche, Getafe, Grenade, Jerez de la Frontera, propriétés de AC Hotels. Il faut
y ajouter deux hôtels de Barcelone : Oviedo et Rubí. Selon le directeur général de B&B Hotels au Portugal et en Espagne, Jairo González, interrogé par Expansión, la compagnie prévoit de revendre les actifs à court terme. Une stratégie qui devrait mener à un accord en mai avec le fond d’investissement Corum pour conclure la vente de huit hôtels espagnols pour 30 millions d’euros. B&B en restera cependant locataire pour au moins 15 ans. Ces méthodes ont permis à B&B de tripler ses revenus l’année dernière pour atteindre 30 millions d’euros. En plus de l’Espagne B&B Hotels est présent en France, en Allemagne, en Italie, en Pologne, au Maroc, en République Tchèque et au Brésil. Le groupe voudrait atteindre 600 hôtels et 50 000 chambres d’ici à 2020.
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BUSINESS Le marché espagnol privilégié par les grandes marques en 2017 Les grandes rues commerçantes des principales villes d’Espagne sont devenues, depuis quelques années, la cible des grandes marques internationales qui cherchent à s’y installer. En 2017, 34 marques ont investis les rues ou centre commerciaux espagnols. E. G.
UNE ÉCONOMIE EN meilleure santé et l’augmentation perpétuelle du nombre de touristes qui visitent l’Espagne, expliquent le récent regain d’intérêt des grandes marques internationales pour le marché espagnol. Le pays est devenu une destination de choix pour ouvrir de nouvelles boutiques et séduire une nouvelle clientèle. En effet, selon une étude du consultant immobilier CBRE, 34 nouvelles marques se sont installées en Espagne en 2017, soit une augmentation de 21 % par rapport à 2016 et
62 % de plus qu’en 2015. Ces chiffres traduisent l’attrait que représente le consommateur espagnol aux yeux des groupes internationaux qui cherchent à capter de nouveaux marchés. Parmi les marques qui se sont installées, la marque de prêt-à-porter japonaise Uniqlo ou bien le fast-food canadien Tim Hortons. Les marques de luxe ont, elles aussi, investies les rues espagnoles puisque les marques de vêtements Diane Von Furstemberg ou Oliver Peoples, ainsi que le joailler Alifieri & St. John font partis des nouveaux arrivants.
Le secteur de la mode est le plus représenté
Par ailleurs, si l’on s’intéresse à la répartition par secteurs, les marques proviennent à 41 % du secteur de la mode, 20 % des accessoires et 6 % sont spécialisées dans le domaine de la maison et de l’ameublement. Mais, d’autres secteurs se démarquent, comme la restauration avec l’ouverture du premier Vapiano espagnol ou un restaurant de la chaine Blue Frog. Enfin, l’étude de CBRE relève les emplacements favoris des marques pour ouvrir leurs boutiques. À Madrid, la calle Claudio Coello et la calle Fuencarral sont privilégiées, tandis qu’à Barcelone, c’est la Rambla qui attire les enseignes. Ces trois lieux concentrent, à eux seuls, un tiers des ouvertures sur ces trois dernières années.
La CCI Pyrénées Med organise une journée transfrontalière sur les start-up à Girona Le jeudi 1er février s’est tenu, au Palais des Congrès de Girona, l’événement « Start’up Girona », organisée par la CCI Pyrénées Med et grâce au soutien de l’Union européenne Interreg Poctefa. LCE
CETTE JOURNÉE DE rencontres a notamment été l’occasion pour les entreprises innovantes de la région, de rencontrer des réseaux de financement. Un échange bienvenu entre deux territoires voisins pour faciliter la coopération économique grâce à la mise en réseau de ces entreprises. Différentes activités étaient prévues au cours de la journée, toute centrée autour de la création d’entreprise et son financement. Les participants ont ainsi pu assister à des conférences sur le monde de l’entreprise ou sur les instruments juridiques et de compétitivité dans le contexte européen. À noter également, l’intervention de Sergio García Pino, cofondateur de Petoons (jeu sur smartphone) et de Wallapop (application de revente d’objets de seconde main), venu parler de son expérience de créateur de start-up.
Cette journée organisée par la CCI Pyrénées Med, qui réunit les Chambres de Commerce de Lleida, Andorra, Girona et Perpignan ; a été cofinancée par le FEDER via le programme Interreg V-Poctefa, qui favorise les alliances entre petites et moyennes entreprises, travailleurs indépendants et micro-entreprises de part et d’autre des Pyrénées.
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IMMOBILIER
Iberostar ouvre un nouveau 5 étoiles à Tenerife après avoir investi 40 millions d’euros Iberostar Hotels & Resorts a inauguré le 9 mars dernier l’Iberostar Sábila, un hôtel 5 étoiles réservé aux adultes sur la Costa Adeje, au sud de Tenerife. Le nouvel établissement est le résultat de la rénovation complète de l’ancien hôtel Iberostar Torviscas Playa. Le projet a nécessité un investissement de plus de 40 millions d’euros et une année de travaux. Eva GOSSELIN
L’HÔTEL COMPTE UN total de 472 chambres de différents types, dont huit suites junior. Entre autres, les 33 chambres Wellness sont à remarquer, elles comprennent une douche de chromothérapie, un large choix de senteurs et un accès gratuit au spa. La compagnie positionnera également Iberostar Sábuila comme une référence de la gastronomie au sud de Tenerife. L’hôtel dispose d’un marché gastronomique avec différents stands ayant chacun leur propre personnalité et spécialisés dans la viande, le poisson, les jambons et fromages, les tapas, pinchos et tortillas ; les charcuteries et
cornichons ; mais aussi la cuisine asiatique et les desserts. Cet espace dispose aussi de deux aires complémentaires, l’une d’elles avec de la musique live et un second espace extérieur qui offre les services d’un bar mobile, pour déguster des cocktails avec les meilleures vues sur le coucher de soleil. Iberostar Sábila offre également le Bar Café, avec des produits à emporter et une sélection adaptée aux cœliaques, ainsi qu’un bar dans le hall et un pool bar, situé dans l’espace de la piscine. Aurelio Vázquez, directeur de l’exploitation du groupe Iberostar, a commenté : « Nous sommes très fiers de rouvrir cet hôtel après la rénovation complète qui a été menée. Ce projet de réforme démontre une fois de plus notre solide enga-
gement à offrir un produit de haute qualité à nos clients et, en outre, notre effort pour continuer à positionner les Îles Canaries en tant que référence pour un tourisme de qualité au niveau international. » L’hôtel propose également une vaste gamme de ports nautiques et une salle de sport complète où le programme Star Fit & Fun est proposé et dans lequel il est proposé d’effectuer des activités telles que le yoga, le pilates ou le tai-chi, avec une vue imprenable sur la mer. Le Spa Sensations complète l’offre de bien-être de l’hôtel avec de nombreuses installations et dispose également de quatre espaces différents et une capacité maximale de 140 personnes pour des événements et célébrations.
8 projets hôteliers de luxe devraient voir le jour à Madrid Boudée depuis quelques années par les groupes hôteliers de luxe, Madrid attire de nouveau les projets. En 2018 et 2019, sept projets devraient se concrétiser. Eva GOSSELIN
PRÈS DE 2 000 chambres et suites de luxes verront le jour dans la capitale d’ici la fin 2019. Elles s’ajouteront aux quelque 5 000 que compte déjà Madrid. La ville est à nouveau un lieu d’investissement pour les grandes marques hôtelières et plusieurs hôtels 5 étoiles ou palaces s’installeront avant la fin 2019. Le bal des ouvertures a commencé à la fin de l’année 2017 avec l’inauguration à Noël de l’hôtel Centric Gran Vía, appartenant au groupe Hyatt Hotels. Ce 5 étoiles de 159 chambres, dont 16 suites, est le deuxième de la marque en Europe (le premier est à Istanbul). Avec cet investissement de 30 millions d’euros, Hyatt Hotels signe en réalité son retour dans la capitale espagnole, après l’avoir quitté en 2009. Le premier trimestre 2018 devrait être le temps de l’ouverture d’un nouvel hôtel situé Plaza de España. Le projet est celui de la chaîne VP qui y a investi 90 millions d’euros. L’établissement de 5 étoiles devrait compter 214 chambres sur 17 étages.
Quatre ouvertures en 2019
En 2019, plusieurs hôtels ouvriront leurs portes à Madrid. Parmi eux, le premier Four Seasons d’Espagne. Ce dernier s’installera au cœur du complexe Canalejas, à deux pas de la Plaza Sol. 200 chambres sont
prévues, de 45 à 400 mètres carrés. Parmi les marques hôtelières, Madrid comptera aussi sur Marriott Starwood, récemment associé à l’investisseur indien Harry Mohinani pour plusieurs projets. L’un d’eux est celui de la rénovation de l’ancien hôtel Asturias pour le convertir en un 5 étoiles. Juste à côté du Four Seasons, l’Hotel W sera pourvu de 160 chambres. Les associés ont deux autres projets à Madrid et Málaga. L’Edificio de España devrait retrouver sa place parmi les plus beaux bâtiments madrilènes grâce à l’hôtel projeté par la chaîne majorquine RIU. L’immeuble laissé à l’abandon depuis 10 ans sera complètement réhabilité pour devenir un hôtel urbain et moderne de 650 chambres. Son ouverture est prévue vers le milieu de l’année prochaine. Enfin, la fin de l’année 2019 sera marquée par la réouverture du Mandarin Oriental, hôtel du groupe Ritz, qui fermera ses portes le 28 février pour rénovation. Le montant des travaux est estimé à 99 millions d’euros, puisqu’il s’agit d’une réhabilitation complète du lieu. Dans sa nouvelle version, l’hôtel devrait compter 106 chambres et 47 suites.
immobilier Didra. Ce dernier est à la recherche d’un groupe hôtelier pour exploiter le bâtiment. Autre projet, celui du groupe KKH propriétaire de l’ancien siège de la Piedad à Madrid (Plaza de las Descalzas). Des travaux sont en cours pour le réhabiliter. Le groupe voudrait en faire un hôtel 5
Des projets toujours en cours
Certains projets cherchent toujours à se concrétiser. C’est le cas du Gran Hotel Velázquez vendu récemment pour 60 millions d’euros au groupe
Vue du futur hôtel Canalejas de Madrid
étoiles de 180 chambres. Plusieurs marques seraient intéressées, selon les sources d’Expansión, parmi elles : Park Hyatt, The Peninsula et Saint Regis, le groupe Starwood. L’ouverture de ces nouveaux hôtels va conduire à une hausse du prix des chambres dans ce secteur de l’hôtellerie. Selon Expansión,
Madrid a vu une hausse de 6,4 % par an des prix ces dernières années. Soit quatre fois plus que la moyenne des autres grandes villes européennes. Sur certaines périodes, ces derniers pourraient augmenter de 50 %, pour atteindre dans les hôtels les plus exclusifs, 750 euros par nuit.
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POLOGNE
La Pologne se rapproche de l’Espagne par voie aérienne Depuis l’ouverture de la voie aérienne reliant Poznan et Castellón, la Pologne est devenue plus accessible depuis l’Espagne. Une nouvelle connexion qui entre dans la stratégie du pays d’Europe centrale pour devenir un point stratégique de l’aviation civile. Eva GOSSELIN
PRÉSENTS LE 17 et le 18 février au Tour Salon de Poznan, l’aéroport de Castellón et l’agence du tourisme de Valence était venu représenter la Communauté de Valence et la nouvelle connexion aérienne entre les deux régions. Ouverte depuis le mois de novembre, la ligne reliant Valence à Poznan est synonyme d’un nouveau marché touristique pour les deux destinations. La participation des acteurs du tourisme local de Valence et de l’aéroport de Castellón au Tour Salon de Poznan est un nouveau pas de la Communauté de Valence vers le marché touristique polonais. Ce salon a notamment été l’occasion de rencontrer les touristes polonais et de leur présenter les richesses locales de la région de Castellón. La présence de la Communauté de Valence à cet événement entre aussi dans la stretégie de communication organisée par les deux villes. En effet, l’Agence valencienne du tourisme, l’aéroport de Castellón et l’aéroport de Poznan ont déjà
organisé une collaboration pour des réalisations marketing pour promouvoir la nouvelle connexion aérienne. La Pologne représente un nouveau marché prometteur pour le tourisme en Castellón, en 2017, 63 261 touristes polonais ont visité Valence. Un chiffre en augmentation de 61,2 % par rapport à 2016.
Un nouvel aéroport en projet en Pologne
Pour attirer de nouveaux touristes, mais aussi devenir un lieu d’échanges important au niveau européen, la Pologne a récemment présenté un projet de construction pour un nouvel aéroport. Ce dernier est prévu pour 2027, et devrait aussi permettre de réguler le flot de passagers de l’aéroport Chopin de Varsovie qui arrive à saturation. L’aéroport de Varsovie est, en effet, celui qui concentre le plus de transits en Europe centrale. En 2017, 15,75 millions de passagers y sont arrivés ou en sont partis. Un chiffre supérieur à celui de l’aéroport de Prague selon les chiffres du Conseil International des Aéroports (ACI).
L’Andalousie mise sur les touristes polonais Mathilde VERRON
PLUS DE 114 000 touristes polonais ont séjourné dans des hôtels andalous cette année. Encore trop peu pour la région, qui veut renforcer sa présence sur le marché polonais : large réserve de touristes pour l’Andalousie. La communauté autonome est aujourd’hui la 4ème destination nationale pour les polonais. Elle représente 12,4 % des séjours à l’étrangers de ces touristes. La Pologne est un marché de plus en plus attrayant pour les espagnols. Un marché qui, de surcroit, semble se consolider d’année en année. C’est ainsi que le ministère du tourisme et du sport participe pour la deuxième fois
au III Spanish Event in Poland, qui débute aujourd’hui à Varsovie. Un événement organisé par le tour-opérateur TUI Polonia, ciblant avant tout les professionnels polonais du secteur. Une dizaine de destinations espagnoles viennent y promouvoir leur ville ou leur région, à grands coups d’entreprises et de chaînes hôtelières. Entre réunions de travail, rencontres avec des agents polonais, promotion auprès des opérateurs, l’Andalousie veut donner la plus grande visibilité possible à sa région et séduire les professionnels polonais. Objectif : attirer un maximum de touristes polonais, et pour le plus longtemps possible. Aujourd’hui, les séjours de ces visiteurs durent en moyenne 4,23 jours selon Europa Press.
S’annoncer dans et son quotidien online lecourrier.es com.lecourrier@gmail.com
Devant une croissance continue et importante, le risque de saturation a donc poussé le gouvernement polonais à lancer la construction de ce nouvel aéroport qui porte, pour l’instant, le nom de Central Transport Hub. Ce dernier devrait être construit à 40 km à l’ouest de Varsovie, sur la municipalité de Baranów.
Étendu sur 3 000 hectares, le nouvel aéroport devrait pouvoir accueillir 45 millions de passagers annuels, avec une croissance possible jusqu’à 100 millions. Le coût estimé de l’aéroport se situe entre 7,2 et 8,4 milliards d’euros. Le projet du Central Transport Hub fait partie intégrante de la stra-
tégie du gouvernement polonais pour développer l’influence polonaise sur le marché de l’aviation en Europe. Une stratégie de croissance pour sa compagnie aérienne publique LOT a notamment été développée. La Pologne cherche ainsi à devenir un lieu de transit incontournable en Europe centrale.
L’aéroport de Castellón mise sur la Pologne (et n’est pas le seul à le faire) M. V.
A PARTIR DU premier novembre prochain, deux vols hebdomadaires relieront Castellón et Poznan, grande ville polonaise de près de 550 000 habitants. Dans cette perspective, et conjointement avec l’Agence valencienne du Tourisme, l’aéroport négocie actuellement la mise en place d’actions promotionnelles en Pologne. L’objectif ? Promouvoir la ville comme destination touristique phare pour les polonais. En retour, la ville espagnole s’engagerait aussi certainement à faire la promotion du pays d’Europe de l’Est. Selon l’Institut national des statistiques, en 2014, la Pologne était le 19ème pays envoyant le plus de touristes en Espagne. Devant les Africains, les Danois, les Autrichiens ou encore les Tchèques, les Polonais étaient plus de 562 600 cette année là, à avoir visité le pays. Depuis quelques années, nombreuses sont les villes espagnoles qui s’intéressent de plus près à la Pologne. Beaucoup y voient en effet de grandes opportunités, et les
vols reliant les deux pays se multiplient. A l’instar de Castellón, d’autres régions prennent des initiatives dans le sens d’un rapprochement. Ainsi, en 2016, le directeur du Tourisme d’Ibiza, avait visité plusieurs villes polonaises pour promouvoir son île. La Costa del Sol, quant à elle, recherche des liens toujours plus étroits avec le
secteur MICE en Pologne, misant ainsi sur le tourisme d’affaires. En 2017, la région a connu une augmentation d’au moins 12,4 % des arrivées de ces voyageurs. Jusqu’en mai 2017, plus de 33 600 touristes polonais sont arrivés à l’aéroport Malaga-Costa del Sol, près de 4 000 de plus que la même période, l’année précédente.
TOURISME
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Madrid accueillera un salon spécialisé dans le tourisme d’affaires et MICE Organisé par l’Association Ibérique des directeurs de voyages d’affaires (IBTA), Madrid accueillera du 21 au 22 mai, au Centro de Convenciones Norte de Ifema, le salon spécialisé dans les voyages d’affaires et MICE : ExpoTurismo de Negocios 2018, qui se tiendra sous le slogan « Where business travel people growth » et comprendra également le X Congreso Nacional de Business Travel, le premier et unique salon d’Espagne. Eva GOSSELIN
LE SALON RÉUNIRA des professionnels internationaux de premier plan qui donneront des présentations variées et participeront à des conférences sur des sujets brûlants du secteur et des défis futurs. Parmi les thématiques à aborder figurent la gestion des risques, les nouvelles politiques de voyages des entreprises, l’impact de l’innovation, les solutions financières, les implications de la mondialisation des déplacements et les techniques de négociations. En plus de l’IBTA, AVASA, GEBTA et Travel Advisors participent à l’organisation du salon et ont le soutien international de la GBTA Europe, le soutien académique de
CETT-Université de Barcelone, la collaboration de Madrid Foro Empresarial et le parrainage de Viajes El Corte Inglés. Selon les prévisions de l’organisation, il est prévu que 5 000 visiteurs professionnels se rencontrent lors de ce salon et congrès national. Afin d’optimiser leur temps au maximum, un outil a été créé et permet d’organiser les réunions et de conserver les contacts qui se font au cours de la rencontre. C’est une application mobile intuitive, « ExpoTN App mye vent planner », pour la gestion des contacts d’affaires et avec laquelle il est possible, en plus, d’organiser des réunions par types d’intérêts, accéder à l’agenda du salon et du congrès ou encore consulter les notifications de l’évènement.
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LE TOURISME EN ESPAGNE
8,3 millions de touristes en Espagne entre janvier et février
81,8 millions de touristes en 2017 : chiffre record pour l’Espagne L’Espagne a accueilli en 2017 plus de 81 millions de touristes. Un chiffre record, malgré l’instabilité politique en Catalogne à la fin de l’année, qui fait du pays la deuxième destination mondiale derière la France mais devant les Etats-Unis. Eva GOSSELIN
SELON LES CHIFFRES du Mouvement Touristique aux frontières (Frontur) et de l’Institut National de la Statistiques (INE), 6,2 millions de touristes de plus ont visité l’Espagne cette année, soit une progression de 8,6 % par rapport à 2016. Une dynamique confirmée par les dépenses qui ont, elles aussi, progressé de 12,2 % pour atteindre 86 823 millions de recettes. Ces résultats records dépassent les prévisions qu’avait émises le ministère de l’Energie, du Tourisme et du Numérique de 84 millions d’euros de dépenses pour 2017. En 2017, 19 millions de touristes étaient originaires du Royaume-Uni, 11,7 millions d’entre eux étaient Allemands et 11,2 millions étaient Français. Par rapport à 2016 cela représente, respectivement, une augmentation de 6,2 %, 6,1 % et 0,1 %. La plupart des visiteurs ont passé en moyenne de 4 à 7 nuits en Espagne et sont 66 % à avoir choisi l’avion comme moyen de transport, soit 10,4 % de plus qu’en 2016. Malgré l’instabilité politique de la région, la Catalogne est la com-
munauté la plus visitée en 2017 avec 19 millions de touristes, une progression de 5 % par rapport à l’année précédente. Elle est suivie des Canaries avec 14,2 millions de visiteurs (+7,2 %) et des Baléares avec 13,8 millions de touristes (+6,1 %). C’est également en Catalogne qu’il y a eu le plus de dépense, 22,1 % du total des recettes dues au tourisme. Les autres régions où les touristes ont le plus consommé sont les Canaries (19,3 %), les Baléares (16,8 %), l’Andalousie (14,6 %) et Madrid (10,2 %).
Un dernier trimestre inégal
En décembre 2017, 4 millions de personnes ont visité l’Espagne, un chiffre en baisse de 0,2 % par rapport à la même période en 2016. Une chute du nombre de touristes qui a surtout touché la Catalogne, impacté par les problèmes politiques. La région a ainsi accueilli 3,3 millions de touristes au troisième trimestre soit 230 000 de moins que l’année précédente (-6,5 %). Cela n’a pas empêché la région d’être la seconde destination préférée des voyageurs puisqu’ils ont été 20,7 % à s’y rendre entre octobre et
décembre 2017. Les Canaries sont la première destination des touristes avec une part de 31,6 % et la troisième région la plus attractive au dernier trimestre est l’Andalousie (12,7 %). Certaines communautés ont vu, en décembre, une nette augmentation du nombre de voyageurs. C’est le cas notamment de la Communauté de Madrid avec une progression de 10,2 % et de la Communauté de Valence (+9,2 %). En revanche, les Baléares ont subi une baisse de 2 % du nombre de touristes. Si le nombre de personnes en voyage en Catalogne a diminué en décembre, les dépenses touristiques aussi (-6,8 %). D’autres régions accusent également une baisse de la consommation : la Communauté de Valence (-11,7 %) et l’Andalousie (-6,6 %). Une chute compensée dans d’autres régions, les Canaries et les Baléares ont ainsi vu les dépenses par touriste augmenté de 4,3 % et 1,3 %. Mais, c’est surtout à Madrid que la hausse est la plus significative : +22,1 %. Enfin, sur l’année 2017, les dépenses quotidiennes ont progressé de 1,8 % mais la durée moyenne du séjour a baissé de 1,5 %.
Selon les chiffres publiés par le Mouvement Touristique aux frontières (Frontur) et l’Institut National de Statistiques (INE), 8,3 millions de touristes ont visité l’Espagne entre janvier et février 2018. E. G.
DES CHIFFRES QUI confirment les bons résultats de 2017, puisque l’Espagne a reçu l’année dernière 81,8 millions de visiteurs. Ces derniers sont toujours plus nombreux à vouloir découvrir les régions espagnoles, d’après les premiers chiffres de 2018 qui montrent une progression de 3,9 % par rapport à 2017 sur la même période. Parmi les régions qui ont attiré le plus de touristes se trouvent les Canaries, première destination des étrangers en Espagne avec 2,4 millions de visiteurs. La Catalogne est en deuxième position puisqu’elle a accueillie 1,9 millions de touristes, un chiffre en augmentation de 2,4 %. Enfin l’Andalousie est troisième avec 1,1 millions de touristes et une progression de 1,4 %.
Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, premiers pays visiteurs En ce qui concerne l’origine des touristes, c’est le Royaume-Uni qui est le plus représentés. Les Anglais sont ainsi 865 316 à avoir visité l’Espagne en février, soit 20,5 % du total des touristes. Cependant, ce chiffre est en baisse de 5,9 % par rapport à la même période en 2017. La France et l’Allemagne complètent le podium. 549 654 Français ont ainsi traversé les Pyrénées pour découvrir les régions espagnoles, mais ils sont 8,4 % de moins qu’en février 2017. Les Allemands, quant
à eux, ont été plus nombreux en février 2018 qu’en 2017, puisque 532 636 d’entre eux sont venus en Espagne, soit une augmentation de 2,8 %. D’autres nationalités sont également de plus en plus importantes comme les Portugais (+17,5 %), les Italiens (+11,1 %) et les Irlandais (+9,9 %).
Des dépenses en hausses
Entre janvier et février 2018, les touristes étrangers ont dépensé 9 009 millions d’euros, un chiffre en augmentation de 5,2 % par rapport à 2017. Parmi les pays les plus dépensiers, le Royaume-Uni avec une part de 17,2 % sur le total des recettes, un résultat pourtant en baisse de 1,4 % par rapport à 2017. L’Allemagne est le second pays qui a le plus dépensé sur les deux premiers mois de l’année, puisque ce pays représente 12 % du total, avec une augmentation de 2,2 %. Enfin, ce sont les pays nordiques (Danemark, Finlande, Norvège, Suède) avec une part de 11,7 % qui ont acheté le plus en Espagne et signent une hausse importante de 8,2 % de dépenses. C’est dans les Canaries qu’il y a eu le plus de consommation entre janvier et février 2018, avec une part de 31,8 % du total et une augmentation d’1,8 % par rapport à l’année dernière. La Catalogne représente 21,6 % du total des gains, puisque les étrangers y ont dépensé 11,1 % de plus qu’en 2017. L’Andalousie détient, elle, 14 % des achats des touristes, ce qui correspond à une augmentation de 8,8 %.
LE TOURISME EN ESPAGNE
Les 7 villes secondaires espagnoles avec la rentabilité hôtelière la plus élevée E. G.
SANTANDER, ALICANTE, CORDOUE, Grenade, Tolède, Saint-Jacques-de-Compostelle et Valladolid, sont les sept villes secondaires d’Espagne qui, après les destinations urbaines les plus compétitives (Barcelone, Madrid, Valence, Séville, San Sébastien, Málaga et Bilbao), ont obtenu les niveaux les plus élevés de RevPar en 2017, la plus grande variation 2016–2017 et une augmentation cumulative plus importante depuis 2015, selon le dernier rapport de Christie&Co sur le « Marché de l’hôtellerie en Espagne : villes secondaires ». Les résultats de l’étude mettent en avant les points forts de ces villes, qui montrent une intéressante évolution dans le domaine hôtelier ces dernières années, et qui, de plus, ont représenté à elles seules plus de 10 millions de nuitées l’année dernière, soit 3,2 % du total enregistré en Espagne au cours de la même période. En outre, selon le rapport, les sept villes analysées ont reçu près de six millions de passagers en 2017 (+3 % par rapport à 2016), ce qui représente plus de 5,79 % du nombre total de voyageurs dans toute l’Espagne en 2017.
L’Aragón bat un record touristique en 2017 (Hostelsur) L’année 2017 a été historique pour l’Aragón en ce qui concerne le tourisme, tous les records existants ont été battus, et ils ont particulièrement augmenté pour les touristes étrangers. » comme l’a indiqué le gouvernement aragonais à travers le ministre de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et du logement, José Luis Soro.
AINSI, L’ARAGÓN A enregistré une augmentation de 7,9 % de voyageurs, qui marque un nouveau record historique de 3 671 259 voyageurs logés dans des établissements réglementés, selon les chiffres de l’INE. L’Aragón a aussi vu le nombre de nuitées augmentée de 7,56 %, atteignant le chiffre de 7 955 657. Le séjour moyen des touristes en Aragón est de 2,17 jours.
Le marché espagnol a progressé de 7,5 % par rapport à 2016, la Catalogne étant la principale communauté émettrice, avec 637 755 visiteurs dans des établissements réglementés. Aragon est en deuxième position, suivie de Madrid. « Nous devons considérer que le nombre de visiteurs est obtenu grâce à des informations sur l’hébergement afin que les visites du jour ou les résidences secondaires ne soient pas comptées », a rappelé le gouvernement aragonais.
Marchés émetteurs
Promotion touristique pour 2018
E. G.
Santander est la ville avec le prix moyen le plus élevé, atteignant 86 euros, suivie par Alicante (77 euros) et Cordoue (71 euros). À la dernière place, on trouve Valladolid qui, malgré une croissance notable de ses niveaux de RevPar (en hausse de 19,3 % en 2017 par rapport à 2016), a un prix moyen de 61 euros, le plus bas des villes analysées. Ainsi, en termes de niveaux RevPar, la liste est dirigée par Santander et Alicante, toutes les deux avec un prix de 56 euros, suivies de Cordoue et Grenade, 47 euros. En termes d’occupation, Alicante est la ville avec le pourcentage le plus élevé, avec 73 % en 2017 (7,2 % de plus qu’en 2016), suivie de Grenade (71 %) et de Cordoue (67 %). Saint-Jacques-de-Com-
postelle, en revanche, enregistre les taux d’occupation les plus bas (59 %), en dépit d’être la deuxième ville analysée avec l’offre hôtelière la plus élevée (148 hôtels en 2017), juste derrière Grenade (171 hôtels en 2017). Selon Xavier Batlle, directeur associé et responsable de la Division Consulting de Christie & Co en Espagne et au Portugal, « la reprise du tourisme domestique, ainsi que la croissance du tourisme international, ont généré une augmentation de la rentabilité pour toutes les destinations secondaires analysées qui, en plus de leur bonne accessibilité et leurs excellents générateurs de demande, sont devenues des destinations d’investissement et de développement attractives. »
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« L’une des meilleures nouvelles est également l’augmentation du tourisme étranger, de 10,1 %, ce qui montre qu’Aragón se positionne sur le marché étranger comme une alternative de voyage », explique le gouvernement aragonais. En ce qui concerne l’origine des touristes étrangers, la France, avec 219 319 voyageurs, reste le principal pays émetteur, suivie par le RoyaumeUni avec 75 682 voyageurs. Comme nouveauté, la Chine est le troisième pays émetteur de tourisme étranger qui visite l’Aragón. En 2017, 64 605 touristes chinois l’ont visité, soit 48 % de plus.
Pour sa part, le directeur général du tourisme, Marisa Romero, a expliqué qu’en 2018, 38 foires et 18 événements de promotion, entre autres actions, sont prévus. Parmi les nouvelles propositions pour 2018, on trouve l’impulsion du Slow driving, qui s’appuiera sur des brochures, des itinéraires et le web, la promotion d’une stratégie de tourisme familial ; et la création d’options plus spécifiques dans le tourisme de la nature. En 2017, le tourisme représentait 10,1 % des emplois en Aragón. Soit un total de 56 154 emplois, 2 500 de plus que l’année précédente.
La Russie, marché touristique le plus dynamique en Espagne La Russie est le marché touristique en Espagne qui a le plus augmenté en 2017 et tout indique que cette tendance se maintiendra cette année, consolidant le pays comme la destination européenne préférée des Russes. Les perspectives pour 2018 sont « imbattables », comme le rapporte Turespaña depuis le salon touristique du MITT à Moscou, qui a ouvert ses portes cette semaine. E. G.
« EN RUSSIE, NOUS avons augmenté de près de 14 % en 2017 et les perspectives pour 2018 sont imbattables », a déclaré Manuel Bttler, PDG de Turespaña, lors de la visite de l’exposition espagnole au Salon internationale du tourisme de Moscou (MITT) inauguré dans la capitale russe. Les données traitées par les compagnies aériennes et les principaux voyagistes suggèrent que l’Espagne restera la destination préférée des Russes, et pourrait croître en 2018 de 10 % à 20 %. Par ailleurs, les voyages à l’étranger des touristes russes ont enregistré une croissance de 20 % l’année dernière, selon l’Association russe des voyagistes (ATOR). Le Russe est aussi un « touriste désirable » qui dépense plus d’argent et passe plus de temps à destination que d’autres étrangers.
« Le coût moyen d’un touriste russe est pratiquement 50 % supérieur à la moyenne du touriste étranger qui visite l’Espagne, et son voyage dure environ 9 jours, alors que la moyenne est inférieure à la semaine », a précisé Manuel Butler.
Destinations favorites
La Catalogne est sans doute l’un des territoires espagnols qui profite le plus du généreux tourisme russe, en prenant près des deux tiers du gâteau, malgré la baisse subie entre octobre et novembre, pendant la crise politique sur l’indépendance. « Au cours du dernier trimestre 2017, la Catalogne a souffert du processus d’indépendance. Mais, à partir de janvier, lorsque le calme est revenu, le marché russe à commencer à se redresser, dans le même sens que pour le reste des marchés internationaux », a expliqué le directeur de Turespaña. Barcelone, en tant que destination culturelle, mais surtout les
plages de la Costa Brava et de la Costa Dorada, sont les plus grandes attractions pour les Russes qui répètent année après année en Catalogne. Cette communauté autonome est suivie de Valence (15,34 %) et de Madrid (7,96 %).
Objectif : promouvoir d’autres produits
« Il n’y a pas besoin de vilipender le tourisme de soleil et de plage, car c’est le pain et le beurre pour nous, comme disent les Anglais. C’est la base de notre tourisme, qui nous permet d’être véritablement les leaders mondiaux du tourisme de vacances », a indiqué Manuel Butler à ce sujet. Mais la stratégie de Turespaña, a-t-il ajouté, est de « promouvoir l’autre visage de l’Espagne et de faire du tourisme une richesse pour tout le pays, pas seulement pour certaines régions côtières ». « Nous voulons que les régions intérieures bénéficient également
du tourisme. Si nous regardons les chiffres de ces dernières années, ces régions se développent trois fois plus rapidement que les destinations traditionnelles de soleil et de plage », a déclaré le directeur de Turespaña. Dans le cas spécifique de la Russie, les voyageurs de ce pays sont
particulièrement intéressés par le tourisme de santé et la gastronomie, en particulier le vin. Le MITT, le plus important salon du tourisme en Europe de l’Est, célèbre cette année sa 25ème édition avec la participation de 190 pays et régions du monde entier.
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INVESTISSEMENTS HÔTELIERS L’Espagne dans le top des pays européens de l’investissement immobilier Selon une étude du cabinet CBRE, l’Espagne était, en 2017, le sixième marché en matière d’investissements en Europe. Parmi les actifs, ce sont les bureaux qui ont généré le plus de grandes opérations. E. G.
Quand l’hôtellerie de luxe transforme les ports espagnols Inauguré en 2009, sur le port de Barcelone, l’hôtel W est devenu depuis l’un des bâtiments emblématiques de la ville. Sa construction a notamment permis au quartier de se dynamiser et d’accueillir une clientèle de luxe. Redynamiser les ports et attirer un nouveau public dans ces lieux, c’est également le souhait des villes de Cadiz et Málaga qui, elles aussi, ont lancé la construction d’hôtels de luxe. Eva GOSSELIN
À Málaga, un projet d’hôtel 5 étoiles qui fait débat
En 2017, c’est la ville de Málaga qui a annoncé le lancement du projet de l’Hotel Suites Málaga Port. Cet hôtel 5 étoiles a été sélectionné par la ville après un appel à projet. Son architecture a été pensée par le cabinet de José Seguí et c’est le promoteur et constructeur qatari, Al Bidda, qui est chargé de sa construction via le groupe Andalusian Hospitality. L’hôtel de luxe prendra la forme d’une tour de 135 mètres de haut répartis en 35 étages, et sera érigé sur la plateforme Dique de Levante. Un investissement de 115 millions d’euros est prévu pour la construction. Le chantier devrait générer 1 280 emplois, puis la gestion de l’hôtel de 350 à 400 personnes, au moins la première année. Au total, 350 chambres sont prévues ainsi qu’un espace commercial, un casino ou encore un auditorium. La partie basse de la tour sera ainsi destinée à l’accueil des clients et à la majorité des services. On y trouvera ainsi la salle du petit déjeuner, une salle d’événementiel, un espace de jardin, une piscine à débordement. La zone commerciale sera, elle aussi, située dans les étages inférieurs et sera composée de restaurants et de boutiques. Dans la partie haute de la tour se trouveront les chambres, mais également un restaurant haut-de-gamme avec une vue panoramique au dernier étage. Un bar et un centre de bienêtre devraient, eux aussi, être créés dans les étages supérieurs. Pour répondre aux exigences environnementales, le toit sera équipé de panneaux photovoltaïques permettant d’alimenter la tour en électricité. Enfin, un parking occupera le sous-sol. Si le projet de l’Hotel Suites Málaga Port est soutenu par la municipalité, certaines associations écologistes et d’habitants s’opposent à la construction. Une des raisons de la contestation est la hauteur de la tour qui dépasse les autres monuments de la ville. Par ailleurs, certains remettent aussi en cause la rapidité avec laquelle le projet a été validé par différentes instances administratives. en
effet, en ce qui concerne l’évaluation environnementale, il n’a fallu que quatre mois, au lieu de dix-huit habituellement, pour que cette dernière soit remise. Néanmoins, la construction de l’hôtel est soutenue par la CEM (Confédération des Entrepreneurs de Málaga) qui regroupe 103 associations d’entreprises et 40 000 petites et moyennes entreprises. Cette dernière avance notamment les retombées économiques de ce projet sur la région. De plus, l’hôtel devra payer 15,5 millions d’impôts et 870 000 euros au port, un apport financier important pour la ville.
L’INVESTISSEMENT IMMOBILIER A représenté 12 778 millions d’euros, en 2017, en Espagne. Ce chiffre place le pays sur la sixième marche du top des pays européens. Par ailleurs, 5 % de l’investissement européen a été effectué en Espagne. Cependant, même si les investissements ont été importants, ce chiffre est en baisse de 9 % par rapport à 2016. En cause, un nombre d’opérations corporate moins important en 2016. L’année avait en effet été marquée par les rachats de Metrovacesa et de Testa. En 2017, la croissance des investissements dans l’hôtellerie a été très importante et marquée par des opérations immobilières d’envergure. Ces opérations ont fait de l’Espagne un pays référence dans le domaine de l’hôtellerie, notamment de luxe. Par ailleurs, les opérations immobilières commerciales ont atteint un record historique en 2017 avec 285 793 millions d’euros, soit une augmentation de 9,3 % par rapport à 2016. Le secteur des bureaux a représenté 40 % des investissements, devant les actifs commerciaux (18 %), les actifs industriels et logistiques (15 %), et les opérations dans l’hôtellerie (8 %).
Le Royaume-Uni et l’Allemagne ont tiré leur épingle du jeu
Si l’Espagne a attiré bon nombre d’investissements, le Royaume-Uni et l’Allemagne restent les pays les plus attractifs de l’Europe. Les deux pays ont ainsi généré, respectivement, 72 000 millions et 52 000 millions d’euros d’investissements. L’Allemagne, en 2017, a enregistré une augmentation de 8,4 %. Au Royaume-Uni, les achats immobiliers ont augmenté de 11,6 % et le pays a également attiré des investissements importants. Ainsi, trois des dix grosses opérations d’achat de l’année ont été effectués à Londres, pour des bureaux. L’acquisition la plus élevée a concerné l’achat de la tour Walkie-Talkie par le groupe hongkongais LKK Health Products pour 1 428 millions d’euros. Mais, la plus grosse opération en 2017, en Europe, était en Finlande. En effet, l’américain Blackstone a racheté, via sa filiale Polar Bidco, la société Sponda pour 3 900 millions d’euros. Cette entreprise possède un portefeuille de bâtiments à la location, constitué principalement d’immeubles commerciaux et de bureaux.
Les nouveaux projets de Cadix et Valence
Le 20 février dernier, c’est la ville de Cadiz qui a publié dans son Journal Officiel la demande de concession de l’entreprise Puerto América Cádiz S.L pour la construction et l’exploitation d’un bâtiment destiné aux activités hôtelières, commerciales, de restauration et autres services associés. La société à l’origine du projet souhaite établir un hôtel en lieu et place du bâtiment Ciudad del Mar, abandonné depuis 15 ans, sur le port de la ville. Comme le veut la loi, un appel à projet présentant le même objectif d’exploitation ou non, a été lancé par la mairie pour une durée d’un mois. Si Barcelone, Málaga et Cadiz sont parmi les villes ayant un hôtel ou un projet hôtelier en cours, Valence a, elle aussi, intégré un projet hôtelier dans les plans de reconversion de la Marina. Le 06 mars dernier le Consortium Valence 2007, entité qui gère la Marina de Valence, a approuvé la nouvelle stratégie d’utilisation de ce lieu emblématique de la ville. Ce plan comporte notamment le projet de construction d’un bâtiment d’une trentaine d’étages qui comportera un hôtel, mais aussi des bureaux et des espaces de coworking. Un projet qui doit permettre la promotion et la dynamisation de la Marina. L’exploitation hôtelière des ports est en plein développement en Espagne. Nouveaux lieux touristiques où passent des milliers de croisiéristes chaque année, les ports vont devenir la nouvelle vitrine luxueuse des villes souhaitant attirer les riches touristes.
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IMMOBILIER & JURIDIQUE
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Recommandations pour l’acquisition d’un bien immobilier en Espagne L’Espagne se situe parmi les principaux pays au monde qui attirent le plus d’investissements étrangers dans le domaine immobilier. Il est cependant nécessaire de mettre en garde les futurs acquéreurs de certaines particularités espagnoles à prendre en compte pour une meilleure protection et la sécurisation de l’acquisition projetée. Carlos ROQUERO strategxxi.es
Les vérifications préalables
Le futur acquéreur devra réaliser les vérifications opportunes sur le bien immobilier, aussi bien physiques (inspection technique, absence de servitudes apparentes non inscrites au Registre de la Propriété, absence d’occupants, …) que juridico-administratives et principalement : En matière d’urbanisme, vérifier les autorisations urbanistiques existantes. Si l’acquéreur souhaite réaliser des travaux, il est recommandable de vérifier s’il sera possible légalement de les effectuer. Il faudra aussi vérifier auprès du Registre de la Propriété, le titre de propriété et les éventuelles charges. S’il existe une copropriété, il faudra demander un document attestant que le vendeur est à jour dans le paiement des charges. Il faudra également
demander les statuts et les procès-verbaux afin de vérifier la situation. En matière fiscale, il faudra contrôler le paiement des taxes municipales pour les exercices pouvant être ouverts à l’inspection.
Les documents juridiques et l’enregistrement de l’acquisition
Lorsque le bien est grevé par des charges ou lorsque l’acquéreur a besoin de financement, il est d’usage de signer un document privé qui, selon les cas, peut revêtir diverses formes (contrat d’achat avec des arrhes, achat avec un prix différé, option d’achat, etc.). Il faut savoir qu’en Espagne, le seul contrat d’achat ne transmet pas la propriété. Il est nécessaire, en plus, que l’acquéreur acquiert la possession juridique du bien, ce qui peut découler de la remise des clés et de l’occupation physique de l’immeuble ou, ce qui est le plus habituel et recommandable,
de l’octroi d’un acte public d’achat translatif de la propriété. L’octroi de l’acte public donne des garanties suffisantes à l´acquéreur car le notaire demandera au Registre de la Propriété une information continue sur la propriété et les charges de l’immeuble et il présentera par voie télématique l’acte notarié d’acquisition pour son enregistrement. Il est important de savoir que la législation espagnole protège l’acquéreur, dans certaines conditions, même s’il a acquis le bien d’une personne qui n’en était pas le propriétaire. Les frais de l’octroi de l’acte notarié d’acquisition sont à la charge du vendeur (sauf en Catalogne). En Navarre, ils sont partagés pour moitié. Dans la pratique, il est fréquent d’accorder que le coût soit pris en charge par l’acquéreur. Quant au paiement du prix, en vertu de la Loi espagnole sur la préven-
tion du blanchiment des capitaux, le paiement ne peut être fait en espèces. Le paiement par chèque bancaire est recommandé. L’ouverture d’un compte en Espagne est aussi recommandée pour le paiement des impôts annuels ainsi que pour payer les charges de copropriété. D’autres démarches sont aussi nécessaires suite à l’acquisition, notamment auprès du Cadastre, du Registre des Investissements Etrangers, de la Copropriété, etc.
La fiscalité
L’acquisition d’un bien immobilier est assujettie au paiement d’impôts indirects (IVA ou Impôt sur les Transmissions Patrimoniales, selon les cas). Le vendeur est assujetti à un impôt municipal sur la plus-value. Il est conseillé que l’acquéreur retienne le montant de cet impôt du prix de l’opération pour effectuer directement le paiement et ainsi éviter d’être inquiété par l’Administration.
Si le vendeur n’est pas résident en Espagne, l’acquéreur devra retenir une partie du prix et la verser au Trésor Public espagnol au titre de l’Impôt sur le Revenu du vendeur non-résident. S’il ne le faisait pas, il serait responsable du paiement de ce montant. Suite à l’achat, le nouveau propriétaire non résident sera assujetti annuellement à l’Impôt sur le Revenu des Non-résidents en raison de la propriété du bien immobilier ainsi qu’à l’Impôt municipal sur les biens fonciers. Compte tenu de la complexité et des risques que présente l’acquisition d’un bien immobilier en Espagne, l’intervention d’un intermédiaire immobilier ou d’un notaire ne garantit pas que tous les aspects de l’opération soient couverts. De ce fait, l’intervention d’un avocat est recommandée dès le début de l’opération et préalablement à la signature d’un document quel qu’il soit.
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TENDANCES
« Notre mission est que tout le monde puisse avoir son maître tailleur à la maison » Maisons préfabriquées en Espagne : un marché prometteur, y compris dans le luxe
Jonathan Vierne est patron d’une PME espagnole qui souhaite révolutionner le marché du costume sur mesure. Ils viennent à domicile ou au bureau, prennent vos mesures et vous rapportent le produit fini. Rencontre avec un métier qui se renouvelle.
Les maisons préfabriquées connaissent depuis quelques années, en Espagne, un étonnant enjouement. Rapide à construire, peu coûteux, le préfabriqué devient une nouvelle façon de construire sa maison et entend même conquérir le marché de l’immobilier de luxe. Eva GOSSELIN
LES CONSTRUCTIONS EN préfabriquées sont de plus en plus demandées par les acheteurs espagnols : c’est ce que révèlent des chiffres du site Habitissimo. En trois ans, la demande a triplé, et est passée de 2 000 achats de maisons préfabriquées en 2015 à 7 000 en 2017. Selon le même site, les provinces de Barcelone, Madrid et Las Palmas sont celles qui concentrent le plus de commandes. Plusieurs raisons peuvent expliquer l’enjouement autour de ce nouveau type de constructions. Moins chère à l’achat qu’une maison neuve classique, elle peut également être agrandie plus facilement et est très rapide à construire, une fois passée l’étape de la préfabrication. Plusieurs matériaux peuvent être choisis comme la pierre, le ciment ou encore une structure métallique. La seule différence avec une maison classique est que celle en préfabriquée est construite en usine, pièce par pièce. Ces dernières sont ensuite assemblées directement sur le terrain. La livraison de la maison est donc souvent plus rapide puisque le chantier ne dépend pas de la météo. Le prix est également un net avantage des constructions en préfabriqué. Pour ce type de biens, le prix varie de 800 à 1 000 euros/m², quand, pour une maison classique, il oscille entre 1 300 et 1 600 €/m². Dernier point fort de ces constructions, elles sont souvent pensées pour utiliser les dernières technologies et innovations en matière d’écologie. La plupart des constructeurs fournissent des ha-
bitations avec de nouvelles techniques d’isolations ou qui intègrent des panneaux solaires.
Les villas préfabriquées de luxe
Née à Valence en 2013, la société inHAUS s’est spécialisée dans la construction de biens préfabriqués de luxe. Son catalogue propose ainsi pas moins de 111 modèles différents de villas contemporaines et modernes. Si tous les biens de l’entreprise de construction ne sont pas luxueux, ils ont tous en commun d’être des logements durables avec un design moderne. inHAUS recherche la très haute qualité d’habitation tout en restant rapide. Il ne faudra environ que cinq heures aux équipes pour monter une maison de 235 mètres carrés. Cependant, en fonction du modèle choisi et des matériaux demandés pour la structure, le travail de conception puis de fabrication en usine peut aller jusqu’à 6 mois. Le site internet propose 111 modèles de maisons, de 135m² à 1 000 m², pour les versions les plus grandes et luxueuses. Malgré la large gamme de modèles, les maisons sont personnalisables du sol au plafond : peintures, matériaux intérieurs, sols. Pour les constructions de luxe, l’entreprise recherche le design minimaliste, et soigne les intérieurs en utilisant des matériaux de qualité et des équipements et installations de haut niveau. L’entreprise gère tout du début à la fin : architecture, travail, design d’intérieur et aménagement paysager. Une polyvalence qui permet d’optimiser les délais, et d’assurer des finitions haut de gamme. Le prix d’une maison inHAUS varie de 190 000 euros à plus d’un million d’euros.
P. C.
Qu’est-ce que Tailor on Road ? Que proposez-vous ?
Chez Sastrería Alfonso Hernández, nous avons voulu redéfinir le “service de costume sur-mesure chez soi” tel que nous le connaissions aujourd’hui. Pendant des siècles, il y a eu la figure du maître tailleur qui se déplaçait dans les bureaux des banquiers, des aristocrates et chez les personnes à fort pouvoir d’achat. Le processus peut être long et fastidieux en raison de la nécessité de faire plusieurs visites : choix du tissu, prise de mesures et de nombreux essayages. Compte tenu de cela, nous avons vu que ce processus ne s’inscrivait pas dans un monde globalisé qui s’accélère chaque jour d’avantage ; la société coexiste avec des horaires de travail serrés et peu de temps pour nous-mêmes. Alors, pourquoi ne pas résoudre cela d’une autre manière et que le processus d’avoir un costume adapté sans quitter le bureau soit quelque chose de rapide, efficace et abordable pour tout le monde ? C’est comme cela que Tailor on Road est né : un service de vente privée de costumes in situ et exclusif pour les entreprises et les personnes qui désirent ce service. Nos maîtres tailleurs se rendent dans l’entreprise avec des échantillons de tissus et un assortiment de costumes. Avec un rendez-vous, le client peut choisir le modèle du
costume, l´essayer et par la suite recevoir les conseils d’un professionnel qui fera les ajustements nécessaires pour adapter parfaitement le costume aux mesures de celui-ci.
Comment est née l’idée ?
L’idée m’ai venu quand je travaillais à Montréal, où il y avait un concept similaire qui s’était crée. Dès mon arrivée en 2014 en Espagne en tant que manager à Sastrería Alfonso Hernández, l’équipe a commencé à travailler sur cette idée avec une vision claire : être capable de pouvoir habiller toute la pyramide organisationnelle de n’importe qu´elle entreprise. En 2017 Sastrería Alfonso Hernandez, est devenu Hercotex et je suis devenu PDG de la société. C’est à ce moment là que l’idée de Tailor on Road est devenue réalité. Pour commencer, nous avons visé le secteur financier, là où notre target était la plus répandue . Au lieu de costume 100 % sur-mesure, nous avons utilisé des costumes prêt a porter qui grâce aux conseils professionnels d’un maître tailleur, le résultat final après modifications soit d’un costume adapter a la mesure, avec un prix nettement inférieur a celui d’un costume sur mesure. Nous avons dû développer l’ensemble du projet à partir de rien, car nous n’avions que le produit et le désir d’offrir une expérience de couture unique, rapide et de qualité. Nous avons acquis tout le matériel nécessaire (porte-manteaux, des miroirs,
des échantillons de tissus), et une camionnette adaptée pour pouvoir prendre la route. Convaincu que la meilleure commercialisation est d’ajuster les marges, nous avons misé sur une stratégie de pénétration avec un prix qui nous a permis de couvrir les coûts de production et de distribution pour pouvoir obtenir une plus grande visualisation.
Quelle est la différence avec les costumes achetés en magasin ?
Chaque corps est différent et nécessite des ajustements personnalisés que les grands magasins ne peuvent souvent pas se permettre parce que même s’ils ont un service de retouche, ils n’ont pas le personnel qualifié pour celui-ci. Nous avons voulu démocratiser le service de couture de costume. Parce que nous commençons par des costumes de qualité prêts à l’emploi qui s’adaptent aux mesures de l’utilisateur, le prix est inférieur à celui d’un costume fabriqué à partir de zéro, 100 % sur-mesure. Notre mission est que tout le monde puisse avoir son maître tailleur à la maison, qu’il soit junior ou directeur général. Notre plus grand avantage concurrentiel est la qualité et la rapidité du service. En une seule visite, le client peut choisir le tissu, le modèle, essayer le costume et voir avec un tailleur les dispositions nécessaires pour que le vêtement soit parfait. En moins de 15 jours, les costumes sont reçus au bureau ou à la maison.
JURIDIQUE
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COMMUNAUTÉ VALENCIENNE
L’arrière-pays d’Alicante : mine d’or immobilière dans l’une des régions les plus authentiques et dynamiques d’Espagne Le soleil, la douceur de vivre espagnole, la mer à quelques minutes, et une ville dynamique, voici ce que recherchent toutes les personnes qui souhaitent s’installer à Alicante. Mais, au-delà du centre-ville qui attire les touristes, les investisseurs ou encore les entrepreneurs, l’arrière-pays d’Alicante offre, lui aussi, de nombreux atouts, notamment du point de vue immobilier. Eva GOSSELIN
nombre de constructions en cours, et je parle de la Costa Blanca en général. »
SI LA DÉSERTIFICATION des campagnes est un phénomène très inquiétant dans certaines régions espagnoles, celle d’Alicante est bien loin d’en souffrir. De plus en plus attirante pour les investisseurs et futurs propriétaires, la ville de la Costa Blanca connaît depuis quelques mois une croissance importante. Les événements politiques en Catalogne et un prix au mètre carré moins important qu’à Valence, en font l’une des villes où il est le plus intéressant d’investir en Espagne actuellement. Mais, en s’éloignant de la côte, on peut aussi découvrir un arrière-pays riche, où les opportunités immobilières sont de plus en plus nombreuses, et surtout intéressantes. Habitué de la région d’Alicante depuis quinze ans, François Cortes, agent immobilier chez France Alicante Immobilier depuis deux ans, et spécialisé dans l’immobilier rural autour d’Alicante, confirme la bonne santé de ce dernier : « Le marché de l’offre et de la demande est en augmentation. Cela se détermine par le
« C’est tout l’arrière-pays qui a du charme »
En effet, la campagne autour d’Alicante est dynamique et les constructions immobilières en hausse. Un dynamisme qui permet une diversité dans les biens proposés à l’achat rappelle François Cortes : « Le panel est assez large et englobe les biens neufs et anciens. » « Il y a une différence de prix entre un bien sur la côte et un bien dans l’arrière-pays, mais il faut tenir compte du bien demandé, du lieu et du standing. » continue l’agent immobilier. Ainsi, un appartement d’environ 100 mètres carrés pourra se vendre à partir de 32 500 €. Du côté des maisons, là encore les tarifs sont abordables, 79 300 € pour une maison de campagne de 100 mètres carrés avec un terrain de 2 400 mètres carrés, et 74 700 € pour une grande maison de village d’environ 389 mètres carrés. Loin du cliché des campagnes vides où la vie locale n’est pas très développée, l’arrière-pays d’Alicante est très peuplé et donc dynamique. « Ce sont des villages de 9 000
habitants en moyenne, qui entourent un grand parc naturel protégé, il y a des maisons de villages typiques, ainsi que des immeubles avec appartements, et des maisons de campagne. C’est tout l’arrière-pays qui a du charme car la vie est douce et les gens sont aimables et courtois. », explique François Cortes.
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Outre sa qualité de vie, la campagne d’Alicante bénéficie d’un accès rapide au centreville grâce un réseau d’infrastructures bien développé, l’autovia, qui est gratuit. S’installer à 30 kilomètres de la côte, c’est donc profiter du charme de cette région sans les inconvénients liés au tourisme, par exemple.
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COMMUNAUTÉ VALENCIENNE
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Alicante, nouvelle Silicon Valley europénne ? Depuis l’installation, l’année dernière de la start-up Fun Academy, antenne de l’entreprise créatrice de l’application Angry Birds, le regard des entrepreneurs se tourne vers Alicante. La ville attire de plus en plus les start-up, notamment dans le domaine des nouvelles technologies. Eva GOSSELIN
PLUSIEURS RAISONS EXPLIQUENT l’intérêt grandissant pour cette ville du sud-est de l’Espagne, située sur la Costa Blanca. La première est, sans aucun doute, la qualité de vie que propose Alicante. Son climat, ses infrastructures, mais aussi son marché immobilier, plus attractif que celui d’autres métropoles européennes, en font une ville attirante pour les entrepreneurs qui veulent s’implanter et développer leurs idées en Europe. Alicante bénéficie également de la brèche créée par le Brexit. Avant la décision des Britanniques de quitter l’Union européenne, la ville de Bristol, au sud du RoyaumeUni, attirait les jeunes talents. Aujourd’hui, ces mêmes entrepreneurs cherchent une nouvelle Silicon Valley au cœur de l’UE. Le développement du tourisme a aussi transformé Alicante en une ville dynamique, grâce à l’organisation de nombreuses manifestations culturelles. Reliée à Madrid et Valence grâce aux autoroutes, l’aéroport permet également de rejoindre de nombreuses métropoles européennes.
« Faciliter l’incubation de nouvelles idées entrepreneuriales »
Si Alicante attire les entrepreneurs, la mairie met en place des projets afin de les accueillir au mieux. En mars, le maire, Gabriel Echávarri, et le conseiller de l’Emploi et du développement local, Carlos Giménez, ont présenté le projet de construction d’un complexe dédié aux start-up. Destiné aux entreprises innovantes, « Capçalera de Impulsalacant » sera situé à Agua Amarga et nécessitera un investissement de 12 millions d’euros, notamment pour la rénovation du bâtiment qui l’accueillera. Pour la municipalité, il s’agit de « doter la ville d’une infrastructure propre au développement des entreprises des secteurs technologique et digital avec une superficie totale supérieure à 52 000 mètres carrés. », a rapporté le quotidien Información. Un des points-clé du complexe sera sa situation, très proche de l’aéroport d’Alicante-Elche, des autoroutes vers Madrid, Valence et Murcie ; mais aussi de l’EUIPO (Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle), du port d’Alicante, et de l’espace de salons et congrès Institución Ferial Alicante (IFA).
Cinq espaces de coworking, une salle polyvalente, une salle d’exposition, trois salles de formations, neuf bureaux et quatre salles de réunion composeront le complexe. En plus du lieu, la Capçalera fournira l’aide dont ont besoin les startup pour se développer : formations, recherches de financement, accès aux réseaux nationaux et internationaux des incubateurs d’entreprises. Selon la municipalité, la Capçalera permettra de « faciliter l’incubation de nouvelles idées entrepreneuriales et le développement d’entreprises naissantes dans le domaine technologique, notamment dans quatre domaines : l’industrie 4.0, la robotique, les technologies de l’information et le marketing digital. »
Le modèle de la Silicon Valley
En plus de la construction du complexe Capçalera de Impulsalacant, la mairie a également présenté programme « Ignition », qui doit permettre à 12 projets de se développer selon les méthodes de la Silicon Valley. Impulsé par l’Agence locale pour le développement, en collaboration avec ULAB, Solutions Insights et Míoo Innovación et des professionnels reconnus dans plusieurs domaines ; le
programme « Ignition » vise à promouvoir, avec des garanties de succès, l’entrepreneuriat de qualité. Les projets retenus pour ce programme bénéficieront du soutien de partenaires économiques et technologiques qui opèrent déjà dans la région d’Alicante. Une relation qui permettra un accès facilité aux ressources pour les nouveaux entrepreneurs et le développement d’entreprises locales existantes. Un suivi personnalisé de huit mois sera aussi organisé pour aider les entrepreneurs dans la gestion de leur projet. Les participants à « Ignition » pourront travailler au sein de l’espace de coworking Alicante Emprende, situé à Mercalicante.
Ville en plein boom, Alicante a de nombreux atouts qui pourraient faire d’elle la prochaine Silicon Valley européenne. Un enjouement qui fait de l’ombre à d’autres métropoles, telles que Dublin (Irlande) ou Helsinki (Finlande) qui séduisaient jusqu’ici les start-up.
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COMMUNAUTÉ VALENCIENNE
C’est le moment d’investir sur la Costa Blanca La Costa Blanca est l’une des zones du littoral espagnol dont les prix ne sont pas encore trop élevés et où il fait bon vivre. La somme de ces bonnes caractéristiques fond de cette région espagnole un marché immobilier dynamique où il fait bon investir. Eva GOSSELIN
PREMIÈRE PREUVE DE la bonne santé du secteur, la légère hausse des prix en 2017. En effet, selon l’étude OPEA/Tinsa sur la revalorisation du marché immobilier espagnol dans les provinces, le prix du mètre carré moyen d’Alicante est en hausse. Au troisième trimestre 2017, il atteignait en effet 1 120 euros par mètre carré, une moyenne plus haute que pour la province voisine de Valence (940 euros par mètre carré). Une tendance que confirme François-Xavier Ortiz Cano, directeur de l’agence immobilière francophone Escapasol, spécialiste de la région : « Le marché sur la Costa Blanca se porte bien. L’indicateur révélateur c’est que les prix repartent doucement à la hausse. » Par ailleurs, l’étude OPEA/Tinsa montre que la valeur moyenne du mètre carré a augmentée de 3,9 % au troisième trimestre entre 2016 et 2017, comme le souligne également François-Xavier Ortiz Cano, « Nous avons constaté une progression constante tout au long de l’année 2017. Les premiers mois de 2018 sont bons, ce qui confirme la courbe ascendante des ventes sur la Costa Blanca. »
Un marché adapté à tous les profils d’acheteurs
Prisée à cause de son climat très ensoleillé et de sa douceur de vivre, la Costa Blanca, dont Alicante est l’une des villes principales de la région, attire de plus en plus les futurs propriétaires. Le marché peut s’adapter à plusieurs types de profils, « Au nord d’Alicante, on trouve des propriétés avec des vues fantastiques qui s’adressent au marché moyen à haut de gamme. Le sud d’Alicante propose un choix plus large qui va de la petite maison aux superbes villas. C’est une zone où nous pouvons répondre à tous les pouvoirs d’achat », explique François-Xavier Ortiz Cano. S’adressant particulièrement à une clientèle francophone, l’agence de François-Xavier Ortiz Cano a cependant remarqué l’intérêt grandissant d’autres nationalités européennes pour la Costa Blanca : « Actuellement, nos amis Suédois et Norvégiens ont une préférence pour notre région, ce qui booste positivement le marché. » Les Français et les Belges restent ses clients les plus fréquents, un attrait pour l’Espagne que l’agent immobilier explique par les prix attractifs de la région d’Alicante : « Les écarts de prix entre la France, la Belgique et l’Espagne restent encore très élevés. Si vous voulez investir au soleil, c’est le moment. »
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PORTUGAL
Les jeunes free-lances choisissent Lisbonne Mathilde VERRON
A LISBONNE, LE flot de jeunes actifs ne cesse de prendre de l’ampleur. La capitale portugaise est en plein essor et semble remplir tous les critères pour attirer les jeunes free-lances, ceux que l’on appelle les Millenials, supposément mobiles et mordus de nouvelles technologies. Ils viennent du monde entier et sont en train de profondément transformer le visage de la ville. Aucune zone ne semble faire exception. Même les quartiers jadis les plus pauvres sont visés, à l’image de l’Alfama, désormais très en vogue et prisé par ces nouveaux arrivants, souvent jeunes et aisés. Le mois dernier, le journal londonien The Independent affirmait : « Lisbonne, c’est la nouvelle Bar-
celone. » Et le quotidien d’expliquer que les jeunes sont toujours plus nombreux à chercher l’expatriation, travaillant à leur compte et en toute mobilité. Chez ces expatriés interviewés, tous vantent la qualité de la vie à Lisbonne, la sympathie des habitants, l’architecture, le multiculturalisme, la proximité des plages et… la météo biensûr ! (N’oublions pas qu’il s’agit là d’ex-londoniens…) Beaucoup mettent par ailleurs en avant le coût de la vie, bien plus bas qu’au Royaume-Uni, et les loyers raisonnables. Toutefois, la tendance est à la hausse. L’explosion de l’attractivité de la ville entraine mécaniquement une flambée des loyers. Les petits propriétaires se tournent par ailleurs de plus en plus vers la location touristique. Des prix destinés aux vacanciers, bien trop élevés pour certains dans le cadre d’une
installation. Les locations Airbnb ont le vent en poupe. Pourtant, la municipalité continue de soutenir le mouvement, misant sur l’engouement pour la ville afin de développer son économie. Au menu, réglementations plus souples et stimulation du secteur du tourisme. La communauté française au Portugal était déjà estimée en 2014 à quelque 30 000 expatriés. La majorité était établie à Lisbonne et à Porto. Déjà en 2011, le pays a accueilli près de 2 millions visiteurs de l’Hexagone sur l’ensemble de son territoire, le plaçant au rang de 5ème destination préférée des français. Aujourd’hui, les Français représentent la troisième nationalité en termes de nombre de touristes au Portugal (DG du Trésor, juin 2017). Parmi tous ces voyageurs, de plus en plus choisissent d’annuler leur billet retour.
Nouveau terminal à Lisbonne pour accueillir les croisiéristes M. V.
LA CAPITALE PORTUGAISE a inauguré un nouveau terminal pour accueillir des croisiéristes. La ville prévoit une augmentation de ces derniers de près de 20 % en un an. Dans dix ans, Lisbonne espère atteindre les 780 000 passagers par an, soit le double d’aujourd’hui. Une ambition très grande et un projet qui s’inscrit dans le long terme : en 2049, la capitale vise 1,5 millions de voyageurs.
Hosteltur souligne que 22 millions d’euros ont été engagés dans la construction de ces nouvelles infrastructures. Le terminal, situé à Santa Apolonia, s’étend sur près de 14 000 mètres carrés. Divers services touristiques sont proposés en son sein, comme des boutiques, des restaurants, ainsi qu’une large terrasse avec vue sur la capitale portugaise Le projet date de 2007, et, aujourd’hui, les installations sont déjà en service.
Uber choisit Lisbonne pour implanter son nouveau centre d’excellence Le géant américain Uber a annoncé avoir choisi la capitale portugaise pour implanter son nouveau « centre d’excellence » européen. Sa création devrait générer 250 emplois directs. M. V.
Le RevPar des hôtels portugais a augmenté de 12 % cette année Les hôtels du Portugal ont enregistré, l’année dernière, des records historiques tant sur le plan de l’occupation des chambres que sur le prix moyen ou le RevPar (revenu par chambre disponible), selon le baromètre élaboré par STR et Magma Hospitality Consulting. Et, les prévisions pour cette année prévoient une croissance à deux chiffres du revenu par chambre disponible.
DEPUIS LISBONNE, LA plateforme de transport pourra offrir ses services à des pays voisins comme l’Espagne ou la France. C’est par ailleurs à partir de ce centre que seront conçues et lancées toutes les innovations pour améliorer l’expérience des utilisateurs Uber en Europe. En parallèle, ses locaux portugais viendront appuyer le lancement et le développement de l’application UberEATS, dont l’en-
trée sur le marché de Lisbonne est prévue prochainement. La nouvelle plateforme vise à mettre en relation clients, conducteurs et restaurants, pour offrir des services de livraisons à domicile. La firme est entrée sur le marché portugais dès 2014. Elle opère aujourd’hui à Lisbonne, Oporto et Algarve, profitant d’un certain vide juridique sur ses activités. Sa présence est largement critiquée, comme dans beaucoup d’autres pays, par les chauffeurs de taxis qui souffrent de sa concurrence.
Directeur et Fondateur : Philippe Chevassus Collaborateurs : Eva Gosselin, Mathilde Verron, Laurence Lemoine
Eva GOSSELIN
Plus précisément, STR et Magma estiment une hausse de 12 % pour les établissements du pays voisin de l’Espagne, soit cinq points de plus que prévu pour l’Espagne (+7 %) et quatre points de moins que la croissance enregistrée en 2017, où elle atteignait 77,67 euros (+16,1 %).
L’année dernière, les hôtels du Portugal, désigné Meilleure destination du monde au World Travel Awards 2017, ont clôturé avec une occupation de 70,4 %, ce qui représente 2,6 % de plus, tandis que le prix moyen s’établissait à 110,35 euros (+13,2 %). Lisbonne, avec 22 % de plus de RevPar, est le marché le plus prospère d’Europe devant Madrid (+18 %).
En termes européens, STR et Magma prédisent une autre année solide pour le vieux continent, avec 5 % de plus en RevPar, mais on notera la poussée de la livre sterling et le rebond de la reprise observé en 2017. Une forte croissance est attendue sur les marchés précédemment touchés par le terrorisme et qui sont toujours en reprise comme Paris (+7 %), Istanbul (+10 %) et Bruxelles (+7 %).
Mise en page : Oana Rafaila Impression : Imprentamundo Editeur : Ediciones Le Courrier d'Espagne, S.L. / ModestoLaFuente, 19 bajo Derecha / 28003 Madrid / Tel : +34 672 269 795 E-mail : com.lecourrier@gmail.com, Dépôt Légal : M-44345-2004 Membre de la Cocef (Chambre Officielle de Commerce d'Espagne en France) à Paris. Membre de WOMMs.
COMMUNAUTÉ
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Lancement d’un organe d’investissement entre la France et Valencia Le club d’affaires espagnol WOMMs a organisé, pour la deuxième fois, un évènement networking avec des décideurs influents de Valencia. 200 convives ont été réunis dans les jardins de l’hôtel Westin. Depuis quelques années Valencia connaît un véritable boom immobilier et reste encore aujourd’hui une terre d’opportunités pour les investisseurs, ce qui n’est plus trop le cas à Madrid. photo ilona170593zaloshvili@gmail.com Instagram @ilona_zaloshvili
LORS DE CET évènement WOMMs, un groupe d’entrepreneurs a présenté aux invités un nouvel organe d’investissement, WI Invest in Valencia dont l’objet est de centraliser les intentions d’investissements privés français envers la communauté valencienne, principalement dans le domaine immobilier et de l’innovation. Cet organe est représenté par José Ibanez (originaire de Valence) du cabinet LVI à Paris, Juan Angel du cabinet Avant situé à Valencia, et Philippe Chevassus de WOMMs et Le Courrier d’Espagne à Madrid , mais aussi Philippe Lucuora et Elyps Group. Ce nouveau cabinet a commencé une captation d’actifs et d’opportunités de la région valencienne, notamment des hôtels, des immeubles et des terrains pour ensuite les présenter à des invetsisseurs français. Le 19 juin, à Paris, une présentation d’actifs sera organisée, auprès d’investisseurs et fonds d’investissements parisiens. « Nous avons décidé d’organiser rapidement un roadshow à Paris, car les actifs que nous captons, même si dans la majorité sont off-market, n’ont une durée de vie que de quelques semaines, car le marché est très dynamique. Actuellement un très bon actif reste disponible moins d’un mois. Plusieurs fonds internationaux, qui jusqu’alors investissaient sur Madrid, scannent désormais Valencia et nus demandent des opportunités filtrées. » explique Philippe Chevassus. Mercredi soir, une trentaine d’acteurs du secteur immobilier de Valencia étaient présents parmi les 200 convives, mais aussi des représentants institutionnels, tels que le directeur de la Camara de Valencia de Valencia et celui du Palacio de Congresos, et d’autres acteurs économiques locaux comme des incubateurs de start-up.
Les chambres de commerce du Portugal, Belgique, Benelux et Italienne étaient aussi présentes. L’évènement a aussi été l’occasion de recevoir des personnalités locales, actives dans le monde des affaires comme Juan Nogeira Marques de Caceres, qui a d’ailleurs le titre de Grande de España et dont le vin est l’une des productions vinicoles les plus exportées d’Espagne.
Réussir son expatriation à Valencia LCE
PARCE QUE S’INSTALLER à l’étranger ne s’improvise pas et qu’une expatriation suppose une logistique assez complexe, de plus en plus d’agences de relocation proposent leurs services aux nouveaux arrivants. C’est le cas de Valencia-Expat-Services qui depuis
plus d’un an offre toute une série de prestations visant à aider aussi bien les particuliers que les entreprises. La troisième ville d’Espagne attire de plus en plus d’expatriés aussi bien Français qu’Américains ou Italiens…des familles séduites par le climat, des « digital-nomades » conquis par la taille humaine de cette « grande petite ville » ou des entreprises qui s’étendent…tous ont be-
soin d’aide en arrivant pour gagner du temps et faire les bons choix. C’est pour rendre leur arrivée agréable et plus simple que Laurence Lemoine a créé « Valencia-Expat-Services ». Journaliste française, elle-même « serial expat » pour avoir vécu au Liban, en Haïti, UK, Gambia et Portugal, elle sait à quel point il est important d’être bien conseillé pour choisir
son quartier de résidence, sélectionner son logement, opter pour tel type d’école et être en règle par rapport aux démarches administratives. Installée à Valencia depuis plus de 15 ans, Laurence Lemoine connaît parfaitement la ville et ses principaux acteurs. Elle propose aussi des activités qui permettent à ces nouveaux arrivants de s’intégrer complètement à la vie valencienne.
En plus de la traditionnelle activité de relocation, Valencia Expat Services assiste également les personnes désirant investir dans la ville ou ses environ et organise des séminaires pour PME.
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COMMUNAUTÉ
Art e Perlas : vente de perles tahitiennes à Calpe Ouverte depuis 2016, la boutique Art e Perlas propose des bijoux en argent ornés de perles de Tahiti. Ces dernières proviennent directement de fermes perlières de Polynésie française, un gage de qualité important pour les propriétaires. Eva GOSSELIN
ANDELKA ET PASCAL se sont lancés dans la vente de bijoux en perles depuis deux ans. Une aventure rendue possible pour ce couple franco-allemand, installé depuis plus de trente ans en Espagne, grâce à un ami installé en Polynésie française. Ce dernier a pu les mettre en contact avec des producteurs locaux qui les fournissent en perles. Aujourd’hui, Art e Perlas dispose d’un magasin à Calpe, dans la région d’Alicante, mais aussi d’une boutique en ligne.
De nombreux bijoux en perles y sont proposés, mais aussi en nacre ou en fleurs séchées, traitées avec de la résine. La diversité des modèles et des styles proposés correspond à tous les goûts, et les différentes couleurs que peuvent prendre les perles noires, permettent encore d’élargir le choix : « Les teintes des perles sont très variées, elles vont du bleu marine au gris en passant par le vert ou l’aubergine. Elles sont uniques. », explique Andelka, propriétaire du magasin. Arte e Perlas propose essentiellement des perles déjà montées sur des bijoux, mais il est aussi pos-
sible d’acheter la perle sans qu’elle ne soit percée. Un achat risqué cependant, puisque peu de bijoutiers en Espagne savent comment la percer sans l’abîmer, selon Andelka : « Savoir percer une perle est très important pour ne pas la casser. Si c’est mal fait, cela abîme la nacre. »
Des perles en provenance directe de Tahiti
Les petites billes nacrées d’Art e Perlas sont achetées directement dans des fermes perlières de Polynésie française. « Ce sont des perles cultivées mais naturelles » confirme Andelka.
Dégustez des crustacés espagnols … à l’ancienne Alors que Madrid est le deuxième marché européen du seafood, et que l’industrie de la mer est très importante en Espagne, difficile de trouver de bons produits à un prix raisonnable dans la capitale. Des restaurants connus existent, mais ils sont souvent hors de prix et sophistiqués. P.C et E.G
LE COURRIER A déniché une adresse de seafood, là où les bars appartenant à des familles résistent, et loin d’être prétentieux. Vous souhaitez goûter à des « almejas » vivantes, des crabes « centollo », des gambas ? Nous avons le lieu parfait. Un petit bar situé au cœur du quartier de Salamanca : le Cantabrico. Voilà un bar à seafood, très authentique, qui, comme dans la plupart
de ces endroits, étale ses crustacés et propose une petite salle avec des tables en bois pour les déguster. Ici, pas de touristes, pas de gens surfaits, ce sont les Espagnols du quartier qui viennent en famille ou à deux, pour se faire une ventrée de crustacés. Leur menu est à la hauteur du reste, très simple, sans chichis, sans surprises. Plutôt bien fréquenté, le service est rapide, et c’est 100 % espagnol, tant pour les produits proposés que pour la décoration céramique. Pas de sauces sur les produits, pas de
nappes ; on se croirait presque dans une maison d’hôtes tant l’accueil est naturel et convivial. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, l’endroit est quasiment vide pour un samedi soir. Normal, ce soir-là, tout le monde cherche la sophistication. Vous serez impressionné, quelqu’un qui a tout vu et tout connu, par la simplicité de l’endroit. C’est une sorte de « back to the basics » en plein cœur d’un quartier (Salamanca) qui a tendance à oublier ses racines espagnoles …
Les perles vendues font entre 8 et 10 millimètres de diamètre. « Il est interdit de vendre des perles plus petites car le nacre n’est pas assez fort. » continue Andelka. Art e Perlas garantit des perles de qualité A (imperfections représentant moins de 10 % de la perle) et B (imperfections représentant moins de 30 % de la perle). Pour Andelka, la provenance des perles est primordiale : « Nous achetons directement nos perles en Polynésie, c’est très important pour être sûr de la qualité. » Une fois la commande passée, un délai de 30 à 60 jours est nécessaire pour les
recevoir. Les perles effectuent en effet un détour par la France. À Calpe, les clients sont de toutes les nationalités, parmi eux, ceux qui dépensent le plus sont souvent : Basques, Galiciens, ou Français. Mais selon Andelka, « les Suisses, les Allemands et les Norvégiens sont ceux qui connaissent le mieux la valeur des perles tahitiennes et leur qualité. » Art e Perlas créera d’ici la fin de l’année une ligne de bijoux spéciaux, composée notamment de colliers et de bagues, qui sera uniquement disponible et vendue dans des bijouteries espagnoles.
COMMUNAUTÉ
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Valencia : le retour des vrais bistrots français
Nous avons testé le plus vieux restaurant au monde, à Madrid Un des trésors gastronomiques mais aussi touristiques de Madrid n’est pas la quantité de restaurants fusion ou chill out, mais les véritables temples historiques qui n’ont pas bougé depuis des siècles. Le saviez-vous ? Le restaurant le plus vieux au monde se situe à madrid, nous avons testé pour vous le Sobrino de Botín. E. G. et P. C.
SON HISTOIRE DÉBUTE au XVIIIème siècle, au numéro 17 de la calle Cuchilleros (rue des Couteliers) au cœur de Madrid. Ouvert en 1725, le restaurant n’a jamais changé de lieu et ni cessé son activité, même pendant la Guerre Civile espagnole (1936–1939). Une longévité qui lui a valu la reconnaissance Guiness, en 1987, du plus long restaurant à avoir été actif.
Le Café de la Bourse est le nouveau restaurant français de Valencia
La reprise économique de Valence est aussi synonyme de nouvelles initiatives, notamment françaises. Paradoxalement, il n’y a pas autant de restaurants français que l’on pourrait imaginer dans les capitales espagnoles, mais certaines adresses valent le détour.
Un restaurant fondé par un Français
Fondé par un cuisinier français, Jean Botin, venu s’installer à Madrid, c’est son neveu qui reprit le restaurant à sa mort et lui donna son nom actuel : El Sobrino de Botín (le neveu de Botin). Il est à noter qu’au début de son histoire, il ne s’agissait pas vraiment d’un restaurant mais plutôt d’une auberge où était cuisiné ce qui était apporté par les clients. À cette époque, en Espagne, il était en effet interdit de vendre dans les auberges du vin, de la viande ou n’importe quel type de nourriture. Au XIXème siècle, des travaux sont entrepris et l’on installe notamment une vitrine pour vendre des pâtisseries. Aujourd’hui, c’est la troisième génération des González qui possède le lieu. Devenu la propriété de cette famille au début du XXème siècle, le restaurant est alors une petite entreprise familiale jusqu’à la Guerre civile. Pendant cette période, le restaurant est la cantine des miliciens. Après la guerre, ce sont les petits-fils González qui reprennent les rênes pour en faire le restaurant de quatre étages qui existe actuellement. De nombreux travaux ont été réalisés pour accueillir la clientèle, de plus en plus importante au fil du temps, mais
P. C.
toujours en essayant de garder l’esprit de l’auberge d’origine.
Un lieu historique
La pièce maîtresse du restaurant est le four, vieux de 300 ans où l’on continue de cuisiner les recettes de Jean Botin et de son neveu. Car, au Sobrino de Botín, pas de cuisine comme dans les restaurants modernes. C’est la cuisine espagnole traditionnelle qui est à l’honneur, dont le plat phare : le cochon de lait. Parce qu’il a traversé les siècles, le restaurant a aussi vu passer des personnalités célèbres dont Benedito Pérez Galdós, Ramón Gómez de la Serna, Graham Greene, ou encore James A. Michener. Selon le Guiness des records, il est même possible qu’un adolescent du nom de Goya y ait fait la plonge pendant quelques années… Mais, c’est surtout Ernest Hemingway qui a marqué l’histoire du restaurant. Pour les propriétaires actuels, il est même en partie responsable de la renommée du Sobrino de Botín. L’écrivain a en effet décrit le restaurant dans son roman Le soleil se lève aussi (1926).
Notre expérience
Synonyme de bonnes maisons à Madrid, le personnel est habillé à l’ancienne : chemise blanche et nœud papillon noir. Nous vous recommandons de vous installer au rez-de-chaussée, dans une petite pièce seulement accessible par les cuisines. Traverser le cœur de la maison Botín est une véritable expérience et un spectacle incroyable. Une dizaine de chefs s’activent à préparer les « cochinillos », les « corderos », les « croquetas », tout ce que l’Espagne fait de mieux. À la différence de nombreux restaurants, vous pouvez voir l’activité des cuisines à travers une vitre, comme si vous y étiez. Le jour où nous y sommes allés, le cuisinier ne manquait pas de flammes… Nous vous recommandons aussi d’y emmener vos clients ou tout simplement de privatiser la petite pièce côté cuisine, un must pour les dîners ou déjeuners d’entreprises à un moment où le « bleisure » est de plus en plus demandeur d’expériences locales.
FRANÇOIS EST UN entrepreneur français qui a vécu 17 ans au Maroc et, s’est installé depuis 5 ans à Valence. Il vient d’ouvrir le Café de la Bourse, en plein cœur de la vieille ville face à la Bourse de Valence et du musée de la céramique. François a bien compris que ce qu’il manque le plus en manque en Espagne, ce sont les meilleurs rosés français. C’est pourquoi il a décidé de proposer à sa clientèle des bouteilles d’Ott, mais aussi de Minuty et même des magnums. Il faut être clair, ces références sont quasiment introuvables en Espagne et encore moins à Valencia.
Du côté du menu, la carte est composée de plats 100 % français dont le foie gras cuit au torchon, le poêlon d’escargots de Bourgogne, la terrine de lapin aux abricots, ou encore le tartare de bœuf préparé par les soins du chef. On vous recommande aussi vivement le cochon au lait rôti au thym, un vrai délice, surtout lorsqu’il est accompagné d’un Minuty. Les gourmands pourront aussi trouver leur bonheur pour le dessert avec la fameuse tarte Tatin ou bien le baba au rhum. Le maître d’œuvre de ces délicieux plats est Bruno, chef cuisinier français qui a travaillé dans les meilleures brasseries parisiennes. Avec l’arrivée des beaux jours, n’hésitez pas à réserver en terrasse pour le déjeuner ou le dîner, puisque le Café de la Bourse est situé dans une rue piétonne où vous trouverez une tranquillité appréciable pour déguster votre repas. La clientèle est plutôt chic et composée majoritairement de valencianos et d’expatriés. Il manquait à Valence un petit bout de France où retrouver le temps d’un repas les goûts uniques de la tradition culinaire française. C’est désormais chose faite au Café de la Bourse.
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NETWORKING
Perpignan présente à Madrid son offre touristique et ses opportunités d’investissement La semaine du salon international Fitur est l’occasion pour certaines régions françaises de venir se présenter au très dynamique marché local. Une délégation de Perpignan est venue présenter ses atouts aux madrilènes. LCE photo Julia ROBLES
PERPIGNAN EST DE plus en plus à la mode dans la capitale espagnole. Il faut dire qu’avec moins de 5h de TGV depuis Madrid, l’offre touristique séduit chaque année un peu plus les espagnols. Le réseau espagnol WOMMs a invité 120 convives madrilènes jeudi soir au fameux Platea pour venir rencontrer la délégation de Perpignan alors que se tient cette semaine à Madrid un des plus grands salons international du tourisme, Fitur. Les entités suivantes de Perpignan étaient représentées : Musée de Tautavel, La Villa Duflot, Le Château de l’OU, OT de Per-
pignan, La CCI de Perpignan, le Musée de Céret, le journal l’Indépendant, Invest In Perpignan, l’ADT, le Campanile, le Mas Amiel, Ports de Caractère, le Mémorial de Rivesaltes, Les Caves Byrrh, la Fédération Toursime de Terroir, la CCI Midi-Pyrénnées, Clic Emotion et enfin les Toques Blanches. Pendant la soirée, un représentant des équipes de rugby de Perpignan, USAP (rugby à XV en Pro D2) et Les Dragons Catalans (Rugby à XIII en Super League), a remis deux polos dédicacés à Frederic Hermel (correspondant de RMC/L’équipe) et Cedric Prieto (Consul de France à Madrid). Etaient aussi présents Géraldine Filippi (Directrice de Business France Espagne Portugal) et Jean-Luc Klaveren, am-
bassadeur de Monaco en Espagne très attaché à la région de Perpignan. Jean-Charles Tolza de Sud à Bruxelles, Laurence Lemoine correspondante du Courrier d’Espagne à Valence et Philippe Chevassus directeur du Courrier d’Espagne étaient présent pour l’événement. La French Tech Madrid (Dimitri Seigneuray) était de même présente au WOMMs car Perpignan c’est aussi un éco-système de start-ups en pleine essor. Et le premier marché naturel à l’export pour les PME et les start-ups de la région, c’est l’Espagne. D’ailleurs Invest In Perpignan est à l’initiative des « Trains French Tech » reliant Perpignan et certaines villes espagnoles. Lors de leur discours, Laurent Gauze
(Vice-Président de Invest In Perpignan) et Denis Pelouse (Elu de la CCI de Perpignan) ont souligné tous deux l’intérêt et la motivation des PME de la région de venir s’implanter en Espagne et de développer les relations bilatérales. Coté espagnol, de nombreuses sociétés regardent aussi de plus en plus Perpignan pour se lancer sur le marché français. Le réseau WOMMs qui a fêté ses dix ans l’année dernière propose une plate-forme permettant à des entités françaises de venir rencontrer des acteurs espagnols mais aussi des français très bien implantés dans le tissu local qui peuvent les aider dans leurs implantations. C’est aussi l’occasion pour des industriels espagnols de venir établir des contacts avec les français.
NETWORKING
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Plus que jamais, le networking devient nécessaire à Barcelone Après plusieurs années d’absence sur Barcelone, le réseau d’affaires espagnol WOMMS a repris ses activités dans la capitale catalane. Pour sa convocation plutôt discrète et composée à 80 % d’Espagnols, le réseau a choisi l’hôtel Fairmont Juan Carlos I pour initier à nouveau ses rencontres de networking dans la ville condal. LCE photo TAPIS ROUGE www.tapisrouge.es
DES RESPONSABLES D’ENTREPRISES (PME et grands groupes) et des entrepreneurs composaient une grande partie des 70 convives. Les secteurs de l’high-tech et de la publicité étaient bien représentés. Il
faut dire que Barcelone reste en Espagne une plateforme internationale dans le secteur de la communication et des nouvelles technologies. La Frenchtech y a d’ailleurs un bureau fixe et était représentée pendant la soirée. L’événement était par ailleurs soutenu par Aradiogroup et NuvoBarcelona. WOMMS avait initié ces évènements à Barcelone en 2007, avec notamment trois
belles opérations à l’hôtel Pullman, entre autres. Si la ville a connu des déboires, générés par des irresponsables politiques, le tissu entrepreneurial cherche désormais à oxygéner ses contacts et à développer ses activités. La Catalogne reste une terre d’industrie et l’Espagne s’impose de plus en plus sur le marché de l’export. Les convives espagnols
Networking : les rooftops de Madrid se préparent pour l’été Quelques jours avant la réelle arrivée du printemps à Madrid, le réseau de cadres supérieurs WOMMs a organisé, sur le rooftop de l’hôtel Emperador, un évènement de networking avec 200 invités. LCE photo Julia ROBLES
CELUI-CI A COMMENCÉ avec une conférence de la journaliste et actrice, Silvia Segovia, également collaboratrice d’Emprende 24 horas, à propos de l’importance de capter le public au moment des discours, que ce soit pour la présentation de produits, de nouveaux collaborateurs ou l’exposé de résultats. Les dirigeants doivent s’exprimer en public et, surtout, savoir capter l’attention et l’intérêt à propos de ce qu’ils disent, c’est ce que Silvia a voulu montrer lors
de cet évènement WOMMs, car elle est aussi une femme d’affaires qui propose ce service. Pour cet évènement networking, WOMMs a choisi le nouveau rooftop de l’hôtel Emperador situé sur la Gran Vía. Cet hôtel dispose aussi de la piscine sur un toit la plus grande de Madrid et assurément le chillout avec la plus jolie vue de la ville, qui a, en plus, une capacité d’accueil de plus de 300 personnes. Les hôtels s’organisent autour de leurs bars à cocktail et de leur rooftops, car de plus en plus nombreux sont les voyageurs, d’affaires ou touristes, qui cherchent localement l’expérience de s’interconnecter.
étaient d’accord sur un point, avoir des contacts sur les réseaux sociaux est utile mais rien ne vaut le contact physique pour faire avancer et concrétiser les affaires. WOMMS est un réseau d’affaires créé en 2007, au début de la crise économique, et s’adresse aux cadres dirigeants et aux entrepreneurs espagnols. Plus de 150 événements ont été organisés en 10 ans
entre Madrid, Barcelone, Valence, Paris, Palma de Majorque et Alicante. Au total, plus de 6 000 personnes se sont enregistrées sur le réseau, qui représente aujourd’hui plus de 1 000 entreprises et surtout bénéficie d’une base de données fraiche et réactualisée en permanence. En effet, à chaque événement les membres doivent se réenregistrer intégralement.
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B A N Q U E
D E
G E S T I O N
P R I V É E
D E P U I S
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CONSTRUIRE UN PATRIMOINE, C’EST AVOIR L’AUDACE DE LE RÉINVENTER CHAQUE JOUR.
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