Le Courrier d'Espagne 70

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Le Courrier d´Espagne

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LE JOURNAL FRANÇAIS D´ESPAGNE

Numéro 70 – Septembre/Octobre 2013 Lecourrier.es – 20 000 Exemplaires

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L’Espagne redevient compétitive 2013 sera sans doute l’une des dernières années où l’on pourra dire que l’Espagne est au plus bas. Les signes encourageants se dé-multiplient. De plus, les projets pharaoniques semblent enfin se concrétiser. On pense à Eurovegas ou bien encore à Barcelona World et Barcelona Island qui vont booster le tourisme et la création d’emplois. Mais les signes positifs indiquent surtout que l’Espagne est en train de redevenir compétitive, ce qu’elle a toujours été avant les années 2000. Les coûts salariaux par exemple ont chuté de plus de 7% depuis 2010, alors qu’ils ont augmenté de près de 2% dans la zone euro. Selon la Banque d’Espagne, la productivité totale de l’économie espagnole aurait augmenté de 3,2 % en 2011 contre 1,7% dans la zone euro. Les mentalités sont aussi devenues un actif de la productivité.

Francisco Vale, PDG Samsic Espagne : « Si on gagne un marché, c’est qu’on le prend à un concurrent »

Interview du directeur de la bourse de stage Dialogo Hélène Conway-Mouret, Misnistre des français de l´étranger: « On voit poindre à nouveau des indicateurs positifs » Rencontre avec Patrick Van Klaven, ambassadeur de de Monaco en Espagne

Durant la crise, les Espagnols ont démontré leur capacité à prendre sur eux, à rester positif et à continuer de travailler sans faire de révolution quelles que soient les circonstances. C’est un véritable plus à l’heure de parler de la productivité. Un Français à la tête de Volvo Truck Espagne nous donne son avis sur ce point en p3. Les politiques espagnols semblent enfin avoir compris

après 5 années de crise et un chômage qui atteint les 28% que, sans la croissance des sociétés et le succès des entrepreneurs, l’Espagne perd son attractivité auprès des investisseurs étrangers. Et ils sont nombreux à regarder les opportunités dans le pays. D’ailleurs, fin août, le gouvernement a annoncé que le nombre de modèles de contrat de travail passe de 41 à 5,

une vraie révolution dans les mentalités là aussi. Les autorités locales sont en train d’envoyer un message clair aux investisseurs : venez investir et entreprendre, nous nous adapterons et compterons certainement d’ici quelques années parmi les pays le plus productifs et attractifs de la Zone Euro. A bon entendeur…

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Numéro 70 – Septembre/Octobre 2013

« L’Espagne est en train de réussir sa sortie de crise grâce à plus de flexibilité » L’année dernière encore, Volvo Trucks caracolait en tête dans son secteur avec un chiffre d’affaires de 250 millions d’€. Cependant, la crise n’a pas épargné l’entreprise qui est parvenue à traverser la tempête, malgré quelques coups rudes. Stéphane de Creisquer est arrivé à Madrid il y a une dizaine d’années de cela, en tant que directeur de Volvo Truck Espagne. Il fait aujourd’hui partie de ces dirigeants convaincus que l’Espagne redevient compétitive. Une crise difficile qui a profondément modifié le marché Cet été 2013 vient sceller un cycle de 6 années consécutives de récession, au cours duquel le secteur a connu une baisse de 60% de son activité. Un coup dur qui s’est accompagné d’évolutions conséquentes sur le marché, Volvo a donc du s’adapter. « Auparavant, le marché était atomisé et près de 75% de nos ventes concernaient des petits clients. Dans la crise, le marché s’est fortement concentré et aujourd’hui près de 60% de nos clients sont de gros transporteurs avec un pouvoir de négociation nécessairement plus important que leurs confrères plus petits. De fait, il a fallu être encore plus professionnel, encore plus compétitif, devenir de véritables conseillers, développer une offre sur-mesure et surtout tenir tous nos engagements coûte que coûte » nous confie Stéphane de Creisquer, directeur général de Volvo Trucks España. Toutefois, l’Espagne a su rester le « Verger de l’Europe » dans cette crise difficile, ce qui a contribué au maintien de l’activité de transport de produits frais, particulièrement sur l’arc méditerranéen depuis la mar de plastico d’Almeria jusqu’au Nord de la Catalogne. De même, les constructeurs automobiles sont restés et le transport de pièces détachées s’est maintenu. « On voit poindre les premiers signes annonciateurs d’un retour de la compétitivité espagnole » Néanmoins, il semblerait que l’Espagne soit dans le creux de la vague et les premiers signaux d’un retour de la compétitivité espagnole se profilent à l’horizon d’après Stéphane de Creisquer. Cette compétitivité nouvelle, qui a suscité plusieurs analyses convergentes sur une Espagne qui se préparerait à devenir « l’Allemagne de demain », s’appuie sur un triptyque compétitif complet. D’une part, une forte baisse des coûts salariaux qui s’est accompagnée d’un renouveau de la flexibilité laborale, indispensable en temps de crise. D’autre part, diverses aides étatiques,

notamment sur le financement des énergies alternatives, participent de cet élan nouveau. Mais il s’agit surtout de la motivation collective qui a porté le peuple espagnol dans la crise. Consentant à divers efforts difficiles, les Espagnols ont encaissé l’ajustement brutal des salaires et ont même consenti à travailler plus, augmentant ainsi leur productivité de façon conséquente. « Dans notre secteur, les salaires ont baissé de 20 à 30%. Ils étaient certes un peu survalorisés auparavant, mais l’ajustement n’en est pas moins violent. Je reste admiratif des efforts consentis par les Espagnols, qui gardent la tête haute malgré les difficultés qu’ils traversent » insiste le dirigeant de Volvo. Garder le cap : les choix d’un leader Face à la crise il faut innover, se renouveler pour sortir la tête de l’eau et dès lors, faire des choix. Chez Volvo, l’accent a été mis sur la formation et le développement des compétences. « Ainsi nous avons, malheureusement, un effectif moindre, mais notre personnel est encore mieux formé et sait s’adapter et élaborer l’offre optimum pour chacun de nos clients » explique le dirigeant. Par ailleurs, on remarquera que la dernière édition de la Volvo Ocean Race, en 2011-2012, a remporté le même succès que les précédentes. Décrite comme « un événement sportif qui permet au groupe d’avoir une très belle opportunité de rencontrer ses clients », la course rassemble tous les trois ans près d’un million de spectateurs pour son départ, passé de Southampton à Alicante depuis 2008. Sept mois de course autour du monde, rythmés par neuf étapes, qui réunissent les passionnés des cinq continents. Une stratégie communicationnelle bien rôdée qui fait son petit effet, et contribue à l’image de marque du groupe. « Une fois les vannes du crédit bancaire rouvertes, l’Espagne rebondira fortement » Une fois de plus, le constat est sans appel : « la restructuration et l’assainissement du secteur

bancaire espagnol pressent » nous confie Stéphane de Creisquer. Il s’agit de permettre aux entreprises d’avoir accès à nouveau aux sources de financement traditionnelles. Les banques restent timides pour le moment et leur niveau d’exigence en terme de garanties semble parfaitement inaccessible si ce n’est aberrant, ce qui freine considérablement l’activité des entreprises. Parallèlement, l’accès au crédit pour les particuliers constitue tout autant un point noir dans le paysage économique. La crise de confiance que connaît la péninsule appelle à un plan d’accompagnement et de relance de la part du gouvernement, afin de favoriser le retour de la consommation intérieure pour le moment atone. Cependant, Stéphane de Creisquer met en garde contre les erreurs d’avant crise, à un moment où le secteur bancaire a joué le rôle de pousse-au-crime plutôt que celui de soutien de la croissance. « Il ne s’agit pas de redistribuer du crédit à tout va, sans condition, non. Il faut que les banques couvrent à nouveau les sources de financement mais en respectant un certain niveau d’exigence. Avant la crise, les banques

proposaient mêmes aux entrepreneurs venus demander du crédit pour financer une acquisition de financer l’ensemble des besoins collatéraux, allant jusqu’à doubler le montant du crédit initialement demandé ! Vous vouliez financer l’achat d’un camion, on vous offrait de vous financer le hangar qui allait avec. On ne peut pas retomber dans ces extrêmes. » Un possible retour de la croissance pour 2017, sous conditions Les annonces du gouvernement sont nombreuses quant au retour de la croissance espagnole pour l’année 2013. Après les années délicates que vient de traverser le pays, il semblerait que la croissance fasse son grand retour… Et ce n’est pas trop tôt. Si l’on s’attarde sur les statistiques du transport de marchandises dans la péninsule, l’année 2013 se situe au

S’annoncer dans

niveau de l’année 1996, soit 15 années de croissance envolées dans la crise. Pour le patron de Volvo, tout dépend de la vitesse à laquelle le programme d’assainissement du secteur bancaire est mené. « L’Espagne est en train de réussir sa sortie de crise grâce à plus de flexibilité, plus de compétences, un ajustement de ses coûts salariaux, une meilleure productivité et surtout, une combativité exemplaire. Ce n’est pas indolore, mais l’Espagne reconquiert son potentiel. Cette année sera à nouveau une année de récession. Mais on peut espérer une stabilisation l’année prochaine avec une croissance faible, autour de 0,5-1%, puis selon l’état du système bancaire, et des perspectives plus ambitieuses sont envisageables à compter de 2017. »

Margaux G.

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L’Espagne redevient compétitive, l’analyse de la Banque des Règlements Internationaux Le retour de la compétitivité espagnole est attendu de longue date. Déjà considérée comme en deçà du niveau global de la zone euro avant la crise, l’économie espagnole se devait de rebondir d’autant plus violemment et rapidement au choc qui la secoue depuis maintenant cinq ans. Si définir la compétitivité nécessite d’analyser toute une matrice de vecteurs qui sont tant économiques que juridiques ou financiers, il reste certains signes qui ne trompent pas sur l’état de la péninsule. Le rapport annuel de la Banque des Règlements Internationaux s’attarde justement sur ces signaux, révélateurs de l’état des économies, et il apparaît alors que la situation espagnole est encourageante.

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n outre, le rapport évoque rapidement la baisse de productivité qu’a connu le pays juste avant la crise, et attribue cette situation aux rigidités du marché du travail et à la réglementation encadrant l’activité. Aussi, le retour nécessaire de la flexibilité laborale dans un cadre législatif plus souple pourrait expliquer en grande partie la reprise de la compétitivité espagnole aujourd’hui. Le désendettement du secteur privé, indicateur clef De l’analyse des crises antérieures il a été prouvé que le phénomène de réduction de l’endettement de la sphère privée dans un cycle de crise était corrélé positivement et de façon significative avec la vigueur de la reprise ultérieure. Aussi, le désendettement progressif, et plutôt efficace selon la BRI, du secteur privé espagnol est de bon augure pour la sortie de crise annoncée. Comme l’indique le graphique ci-dessous, les entreprises non financières comme les ménages espagnols ont travaillé à leur désendettement de façon significative depuis 2007.

Les taux de change réels, révélateurs de la performance économique Si l’euro se maintient à un taux de change effectif réel proche de sa moyenne d’avant crise, il convient de regarder plus finement ce qu’il en est au sein de la zone euro. Là encore, la BRI constate que l’Espagne s’est démarqué depuis 2008 en se rapprochant des performances allemandes, qui restent une référence au sein de la zone. Les taux de change réels étant comparés intra zone sur la base des coûts unitaires de main d’œuvre, cette progression espagnole s’explique par l’ajustement – certes brutal – qui a été opéré quant aux coûts de la main d’œuvre espagnole (voir notre article sur la baisse des coûts salariaux ci-contre). La croissance du PIB/travailleur, reflet de la productivité Bien que celle-ci ait violemment chuté avec la crise, l’année 2012 a vu un petit groupe de pays constater une croissance plus rapide de sa productivité et donc du PIB/travailleur, petit groupe dont l’Espagne fait partie. A ce titre, la BRI

précise que c’est notamment sous l’effet des suppressions massives d’emplois dans les secteurs les moins productifs que ce réajustement s’est opéré. Il a fallu, pour nombre d’économies, réduire considérablement les coûts unitaires de main d’œuvre, en particulier pour l’Espagne compte tenu de son appartenance à l’union monétaire. Rien qu’entre 2010 et 2012, la BRI constate d’ailleurs une

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chute des couts unitaires moyens de 2% pour la péninsule. Aussi, il apparaît que l’Espagne a retrouvé le chemin de la productivité, de la compétitivité et donc, prochainement, de la croissance. La dynamique semble s’être enclenchée en 2010 et les effets de tous les efforts consentis par les Espagnols finiront par payer, durablement.

Margaux G.


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Numéro 70 – Septembre/Octobre 2013

Baisse Réelle Des Coûts Salariaux De 7% Depuis 2010 En Espagne La vigueur retrouvée du secteur extérieur espagnol est principalement due à l’ajustement des coûts salariaux dans la crise, un ajustement brutal qui a presque fait récupérer en trois ans la compétitivité qui manquait au pays depuis le début des années 2000.

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n rattrapage permis par la contraction des salaires, couplée à une réduction des effectifs dans de nombreux cas. En somme, une productivité relancée à marche forcée face à la crise globalisée que traverse le pays. Ainsi depuis 2010, il apparaît que le coût du travail a chuté de 7,1% depuis 2010 en Espagne (en valeur réelle, prise en compte de l’inflation), là où il a progressé de façon générale en Europe. En nominal, les années 2011 et 2012 parlent d’elles même : en Espagne les coûts salariaux ont respectivement chuté de 1,4% et 3,4% alors qu’ils ont grimpé de 0,9% et 1,6% dans la zone euro. Mais le phénomène n’est pas homogène et reste différencié selon les secteurs. L’impact le plus fort a été ressenti dans les secteurs non-marchands, particulièrement l’éducation, les services sociaux et la santé, en grande partie avec la suppression de la prime de Noël. Mais ils ont vite été suivis par un ajustement tout aussi violent dans les sphères de la

finance et de l’immobilier. De plus cette tendance s’explique non seulement par la baisse directe et concrète des salaires, mais aussi par le ralentissement des augmentations de salaires, qui se situaient en moyenne autour de 3,6% en 2008 contre 1,2% l’année passée. Aujourd’hui il apparaît donc que cet effort colossal consenti par l’économie espagnole doit être complété par une recrudescence de la productivité effective. Il ne s’agit pas uniquement de baisser les prix, mais aussi de retrouver une compétitivité laborale de façon générale, avec des produits et services de meilleure qualité. Sans cela, la croissance extérieure va s’éteindre. Mais le pays est déjà en bonne voie à ce sujet et les chiffres de la Banque d’Espagne sont tout autant révélateurs : la productivité totale de l’économie espagnole aurait augmenté de 2,2% en 2011 et de 3,2% en 2012. Parallèlement, la productivité de la zone euro aurait connu une croissance de 2,1% et 1,7%, respectivement.

Margaux G.

Réunions d’Exception

Les étrangers continuent d’investir dans l’immobilier espagnol L’attrait des étrangers pour l’immobilier en Espagne ne faiblit pas, bien au contraire. Il faut d’ailleurs reconnaître que le marché s’y prête particulièrement. Explications.

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a part des acheteurs non Espagnols dans le marché immobilier ne cesse d’augmenter. Au deuxième trimestre 2013, ces achats représentaient 11,2% du total des transactions. Les Britanniques restent, de loin, les plus grands acheteurs. Ils sont suivis par les Français, les Russes (en très forte augmentation), les Belges et les Allemands. On remarque également un très fort attrait des Chinois depuis l’année dernière. Pourquoi un tel engouement pour l’immobilier espagnol ? « D’une part, l’investissement reste rentable, et d’autre part, l’acheteur fait aussi un achat coup de cœur, espérant profiter plus tard d’un pied-à-terre en Espagne » répond Pascal Bourbon, directeur de Barcelona Properties et Madrid Properties. L’agence Barcelona Properties, lancée fin 2007, est membre du très sélectif « The Leading Real Estate Companies of the World® » et s’adresse surtout à une clientèle étrangère assez exigeante. Ces investisseurs étrangers ont en Espagne une perspective de rentabilité locative correcte à court terme (4 à 5%) et une perspective de plus-value à moyen et long terme. Ils choisissent le plus souvent des zones touristiques, où les biens sont faciles à louer mais également où ils pourront en profiter eux aussi, quelques mois à l’année ou dans un futur proche.

Nouveaux modes de négociation

Depuis fin 2007, Pascal Bourbon a vu le marché immobilier s’effondrer avec des prix chutant en moyenne de 40%, même dans les beaux quartiers de la capitale catalane. Mais il a également observé les usages commerciaux se modifier et les règles de négociation changer. « Les caractéristiques du bien ne constituent plus les critères de négociation, explique-t-il, tout dépend maintenant de la nécessité du vendeur à vendre son bien. » Les appartements de 80 à 100 mètres carrés, avec deux ou trois chambres, se vendent entre 250 et 300 000 €, un tarif inimaginable à Paris ou à Londres. Et les tarifs peuvent encore chuter pendant la négociation. « Le vendeur est conscient que le marché va encore baisser, il peut donc accepter de baisser son prix dès maintenant et conclure la vente » constate ce professionnel de l’immobilier qui a déjà obtenu des rabais de 25% pour ses clients. Une situation qui pourrait encore durer quelques temps, compte-tenu du stock de logements à vendre et du difficile accès aux crédits dans les banques espagnoles. Si les avis divergent quant à l’avenir du marché immobilier espagnol, tous les experts s’accordent à constater qu’on ne peut pas encore parler d’une reprise ou même d’une tendance à la hausse.

Aurelie Chamerois


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Un « couteau Suisse managérial » dans la poche du manager

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es équipes motivés sont plus performantes : le lien entre management et performance n’est plus à prouver. Longtemps considéré comme une affaire d’intuition et de spontanéité, le management est un véritable métier qui répond à des savoir-faire fins et précis. A l’heure où les entreprises sont confrontées à la difficulté d’obtenir des résultats croissants dans un contexte de plus en plus tendu et anxiogène, le management des collaborateurs, la gestion de la pression ambiante, le maintien de leur motivation devient un des enjeux majeurs : la relation manager / managé est au centre des préoccupations des décideurs.. Une pratique en pleine effervescence en France et aux États-Unis est sur le point d’arriver en Espagne. Conçue pour la NASA pour mesurer la compatibilité des astronautes entre eux et de prédire leurs comportements sous stress, cette méthode consiste à comprendre son propre profil de communication et celui de ses interlocuteurs afin de mieux communiquer avec eux. Connue sous le nom de « Process Com », ce modèle pragmatique repose sur le fait que tout un chacun possède une combinaison unique de 6 types de personnalités  : persévérant, travaillomane, rêveur, rebelle, promoteur, em-

pathique. Chacune de ces 6 personnalités ayant ses points forts, son mode de communication, sa vision du monde, ses besoins psychologiques et surtout son propre scénario de stress. L’apport de ce modèle est double : pour soi et pour les autres. Pour soi il permet de mieux se connaître, de comprendre ses propres modes de fonctionnement, d’apprivoiser ses propres réactions sous stress. Vis-à-vis des autres il permet de mieux les comprendre, de mettre des mots et des mécanismes sur des réactions qui peuvent parfois nous surprendre et au final de développer notre capacité à nous adapter à nos interlocuteurs. Entrer dans le monde de la Process Communication c’est d’abord remplir un questionnaire traité par un algorithme complexe qui permet d’identifier son profil de personnalité et ensuite partager un séminaire de découverte du modèle. C’est cette fabuleuse expérience que vous proposera Stéphane MICHEL du cabinet kohé management à partir du mois de septembre. Modalités pratiques dans le prochain numéro du Courrier d’Espagne. La prochaine session aura lieu pour la première fois à Madrid l 27 et 28 novembre. Plus d’info à : http://kohemanagement.com/

FCC construira le métro de Riyad pour 6,07 milliards d’euros L’un des plus importants contrats pour le secteur de la construction espagnole vient d’être conclu.

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e groupe espagnol Fomento de Construcciones y Contratas (FCC) vient de signer un contrat afin de construire trois lignes du métro de Riyad en Arabie Saoudite. Le projet est estimé à 7,819 milliards de dollars. Selon la compagnie, le plan apparaît comme le plus grand de l’histoire de la construction espagnole. La réalisation totale du plan nécessite un délai de cinq ans et créera plus de 15 000 emplois. Les travaux de construction devraient commencer au premier trimestre de 2014. Six lignes de métro sont prévues, soit un total 176 kilomètres, représente le plus grand projet de transport public actuellement en développement dans le monde. « Cette récompense accrédite la réputation internationale des sociétés espagnoles dans l’infrastructure, notamment celle de FCC, dont les références étaient

décisives dans le succès de ce contrat », a déclaré Juan Béjar, vice-président et PDG de FCC. Selon lui, la construction du métro de Riyad s’accorde avec la nouvelle stratégie internationale de FCC, qui est focalisée sur l’infrastructure. Par ailleurs, l’américain Bechtel Corporation, l’allemand Siemens et la firme Ansaldo STS participent également au projet. Cette dernière a obtenu un contrat de 7 104 millions d’euros pour la construction de deux lignes. Le budget global du projet s’élève à plus de 16,3 milliards d’euros. L’Arabie Saoudite cherche à améliorer la qualité de vie du pays et moderniser le système de transport en multipliant les projets d’infrastructures qui vont considérablement transformer le paysage urbain de la capitale du royaume.

Anne Sophie T.


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Numéro 70 – Septembre/Octobre 2013

« Si nous gagnons un marché, souvent nous le prenons à un concurrent » – Francisco Vale, dirigeant de Samsic Iberia Francisco Vale est actuellement le dirigeant de Samsic Iberia, un des acteurs incontournables dans le secteur des services aux entreprises, qui emploie aujourd’hui près de 5 000 personnes dans toute la péninsule pour une facturation proche de 50 millions d’euros. Né en Galice, Francisco Vale a grandi et travaillé en France, où il a dirigé pendant de nombreuses années une des unités du groupe Samsic à Paris. De retour en terre natale depuis maintenant un an et demi après avoir pris le pari de développer le marché espagnol de Samsic Iberia, ce malgré la crise, Francisco Vale a partagé avec le Courrier d’Espagne son expérience et sa vision du marché ibérique. Rencontre. Le Courrier d’Espagne : Quels sont les métiers de Samsic ? Francisco Vale : Au sein de la branche française la palette de métiers est extrêmement vaste et comprend beaucoup de services aux entreprises tous différents. En Espagne nous sommes plus centrés sur le cœur de métier qui est le nettoyage industriel. Mais nous développons aussi des activités annexes, sécurité, accueil, jardins et manutentions. Pour certains nous élaborons des alliances avec des partenaires qui proposent des services que nous n’offrons pas. Grâce à ces partenariats, nous sommes à même de proposer à nos clients une offre globale. En diversifiant nos compétences de la sorte, nous pouvons gagner des marchés plus importants qui requièrent un vaste champ de qualifications en jouant sur notre complémentarité avec certaines entreprises du secteur, sans marcher sur nos plates-bandes respectives. LCE : Quel est votre mandat ici en Espagne ? Francisco Vale : L’idée en venant ici était d’insuffler une nouvelle impulsion à ce pays pour le groupe Samsic, alors que ce pays est ancré dans une crise violente depuis plusieurs années qu’il est encore difficile d’en prédire la sortie. Pour moi il s’agit d’aborder le commerce sous un autre angle. Avant la politique de croissance était une politique de rachat, avec l’acquisition uniquement d’entreprises durant ces années. Pour ma part, je travaille sur une démarche de croissance organique, basée sur l’occupation du terrain et la culture du relationnel, l’idée est de grossir en gagnant des clients parfois déjà clients en France. LCE : Le marché espagnol est-il particulièrement concurrentiel ? Francisco Vale : Le marché espagnol est concurrentiel, tout comme le belge, l’anglais ou le français ! Il est difficile de gagner des parts de marché dans la vieille Europe. Les en-

treprises sont souvent installées sur leurs territoires depuis longtemps et les conquêtes se font petit à petit. Si nous gagnons un marché, souvent c’est que nous le prenons à un concurrent. Il y a peu d’opportunités nouvelles de business qui se créent, surtout en ce moment en Espagne où le marché de la construction est en grande difficulté voir inexistant. Il nous faut être créatif commercialement pour convaincre de nouveaux clients et surtout être présent dans les moments clefs pour nos clients. Savoir les accompagner dans une période difficile de négociation, c’est un moment sensible pour eux, comme pour nous, lors duquel un marché est en jeu. Mais il est certain que le marché est plus concurrentiel aujourd’hui. Du fait de la crise, beaucoup d’entreprises souffrent et pratiquent des baisses des prix dangereuses et aberrantes… Jeu auquel le groupe Samsic ne si prête pas. C’est ce type de décision qui rend le marché extrêmement concurrentiel. Face à des confrères qui baissent leurs tarifs de 30 voire 40%, il faut savoir expliquer au client pourquoi rester avec Samsic. Il faut aussi les conseiller et les informer, car ces baisses ultra concurrentielles se font parfois au détriment des normes de sécurité, des différentes conventions collectives voir des assurances. Vouloir gagner un marché est une chose, mais cela ne veut pas dire qu’il faut être prêt à tout pour le gagner. LCE : Quels sont vos sacrifices en période de crise ? Francisco Vale : Nous sommes conscients qu’il est nécessaire de faire des efforts, et nous avons, nous aussi, revu nos marges, mais ce n’est pas une stratégie viable sur le long terme. Car réduire sa marge à plusieurs reprises revient à l’asphyxier. Nous avons augmenté les cadences, mécanisé certaines activités et développé la multi compétences de nos employés.

Nous répercutons aussi une partie de la pression que nous imposent nos clients sur nos propres fournisseurs, et nous avons donc revue nos prix avec eux, les vêtements de travail, les machines, les produits… Puis, nous avons déménagé : auparavant nous étions Plazza de España, nous sommes aujourd’hui un peu plus excentrés (Garcia Noblejas). Nous creusons toutes les solutions envisageables pour amortir la crise et la passer le mieux possible, en dernier ressort c’est le personnel malheureusement qui en souffre et leur cause des réductions de temps de travail. LCE : Est-ce que vous retrouvez vos clients français ici ? Francisco Vale : Oui, certains. Par exemple Renault est un très gros client pour la France, et nous ne travaillons pas encore avec eux ici. Donc nous sommes en train d’organiser une rencontre afin d’anticiper les futurs appels d’offre de Renault. C’est une de nos stratégies d’aller voir les clients français présents en Espagne. D’ailleurs, en un an et demi, une dizaine de nouveaux clients ont déjà opté pour Samsic du fait de leur collaboration française avec le groupe : le transporteur de fonds Loo-

mis, Armani, Ricoh, Norbert Dentresangle … LCE : Qu’est-ce qui caractérise la façon de travailler en Espagne ? Francisco Vale : Ce qui est très positif en Espagne c’est la facilité avec laquelle les relations se créent. Les Espagnols sont plus ouverts, et à l’écoute. Ici par exemple, tout le monde pratique le tutoiement ! De plus, nous sommes une entreprise qui respecte et prend soin de ses employés, notre politique sociale et de formation est reconnue en France et constitue un atout en Espagne, où ce genre de politique fait souvent défaut chez nos confrères. Par contre, si je devais relever une des difficultés majeures que l’on rencontre ici, c’est la cacophonie juridique et sociale. Les Espagnols ont élaboré des conventions collectives tous azimuts et nous devons adapter nos salaires à chacune d’entre elle selon la zone où nous nous trouvons. C’est une usine à gaz juridique ! Cinquante-deux conventions collectives différentes, alors qu’en France il y a une seule convention nationale. Il en va de même pour les cotisations qui varient selon les régions. Et ne parlons pas des jours fériés... D’une façon générale nous

devons toujours analyser nos résultats globalement et non par business unit locale, ce qui compte c’est le résultat du groupe, nous sommes dans une boutique européenne. LCE : Le groupe Samsic aime le football en France, est-ce qu’il l’aime en Espagne aussi ? Francisco Vale : Et oui ! D’ailleurs nous travaillons actuellement avec le FC Barcelone, car nous nettoyons la Masia, le centre de formation et hébergement des jeunes joueurs et le stade d’entrainement des pros, nous avons aussi cette année une loge Samsic au Camp Nou, le stade du FC Barcelone. Le football est plus qu’une passion pour nous, derrière il y a le business du nettoyage de stades évidemment – Samsic nettoie le Stade de France depuis de nombreuses années et d’autres stades en Europe - mais il y a aussi le réseau que nous entretenons par ce biais évènementiel. Nous sommes aussi sponsors d’équipes de Ligue 1, à savoir le Stade de Rennes et ETG Evian Thonon Gaillard chers à nos clients respectifs Rennes et Danone à Evian, par cet autre biais l’image SAMSIC se véhicule à travers l’Europe.

Margaux G.


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Le Courrier D´Espagne

Sécurité Sociale : les travailleurs autonomes devront cotiser plus En plus de la hausse des impôts tel que l’IRPR dont la taxe minimale est passée de 15 à 21%, le Gouvernement n’épargne pas les travailleurs autonomes avec la réforme de la Sécurité Sociale. En effet, l’exécutif souhaite accroitre le nombre d’entrepreneurs et de travailleurs autonomes qui cotisent à la Sécurité sociale en ajustant le seuil de l’apport minimal.

P Risque d’une hausse des taxes pour les aéroports espagnols Il est possible qu’Aena vende 51% de ses actions de façon à ce que l’organisme reste privé. Néanmoins, cela supposerait une hausse des taxes aéroportuaires.

A

ena (Aeropuertos Españoles y Navegación Aérea) envisage de vendre 51 % de ses actions, de façon à que l’organisme espagnol chargé de la gestion des aéroports espagnols reste privé. De leur côté, les compagnies aériennes, craignent que l’organisme soit sous la coupole privé parce que cela entraînerait une hausse des taxes aéroportuaires. Par ailleurs, le ministère de l’Equipe-

ment d’Espagne a reçu des plaintes de lignes aériennes espagnoles et étrangères qui agissent en Espagne quant à la possibilité qu’Aena n’offre des services uniquement par l’intermédiaire d’intermédiaires à faible coût. Le président d’Aena, Philippe Navío, a proposé une solution : diviser l’organisme en trois compagnies pour éviter le monopole.

Anne Sophie T.

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our le régime spécial des travailleurs autonomes, la base de cotisation est située entre une base minimale de 858,60 euros et une base maximale de 3 425,70 euros mensuels. Concernant la base minimale, cela signifie que 256 euros sont perçus chaque mois par la Sécurité sociale. Depuis six ans, la Sécurité sociale a perdu plus de trois millions de cotisants et le régime des travailleurs autonomes a régressé de 10 %. De plus, une part importante des entrepreneurs et des travailleurs autonomes cotisent peu en comparaison des revenus perçus. Néanmoins, à l’heure de la retraite, ils obligent la Sécurité sociale à leur prêter une aide significative. Le gouvernement cherche ainsi un moyen pour obliger la majorité des travailleurs autonomes à augmenter leur apport dans le système de protection. L’exécutif est enclin à négocier en collaboration avec la Sécurité Sociale et à partir des budgets de l’État. La réforme proposée a pour objectif d’améliorer la recette totale en renforçant la contribution du groupe social des travailleurs autonomes – qui recense plus de trois millions de personnes – mais vise aussi à accroitre la pension que chaque travailleur autonome touchera lors de sa retraite. En outre, selon le secrétaire d’Etat à la Sécurité sociale, Tomás Burgos, « 82 % des autonomes cotisent actuellement la

base minimale, et 67 % le font durant toute leur vie active ». Un chiffre « peu croyable » d’après lui, qui suppose que 82% des travailleurs auraient un revenu inférieur à 10 000 euros par an. Il a expliqué qu’ « il est nécessaire d’approprier la cotisation des autonomes à la réalité, et d’améliorer la relation entre les revenus du professionnel et sa cotisation à la Sécurité sociale ». Une nécessite d’autant plus grande qu’il est « bon d’augmenter les apports la Sécurité sociale pour garantir de plus grandes pensions de retraite dans l’avenir ». Les travailleurs autonomes, « poumon de l’économie » Le président de l’Association des travailleurs autonomes (ATA), Lorenzo Amor, a expliqué que le secteur était enclin à négocier avec le Gouvernement « pour approprier les cotisations sociales aux revenus réels » des travailleurs autonomes, afin d’améliorer l’équilibre entre les contributions de ceux qui rentrent plus de revenus et ceux qui rencontrent plus de difficultés pour payer leurs obligations. Selon le président du collectif, « le marché de travail doit tenir de plus en plus en compte des autonomes, c’est le poumon de l’économie ». Car, entre mars 2012 et mars 2013, 11 617 personnes ont rejoint le régime des travailleurs autonomes, soit une augmentation de 1,6%.

Anne Sophie T.

Prochain numéro du Courrier d’Espagne (Novembre/décembre)

Annuaire Francophone de services dans une section de 2 pages. (Avocats,cours divers, services à la personne, conciergerie, recherche d’immobilier, transport, santé, coach, ...) Plus d’info pour y apparaitre à com.lecourrier@gmail.com


BUSINESS 9

Numéro 70 – Septembre/Octobre 2013

Grande Canarie lance un site spécialisé dans le tourisme de la santé Grande Canarie veut creuser le filon et s’imposer à son tour comme destination du tourisme médical. L’île lance un site qui synthétise les possibilités dont elle dispose, à travers ses treize établissements hôteliers et trois centres sanitaires spécialisés.

Ces deux médias qui cartonnent… sans avoir de journalistes Ces deux médias qui cartonnent… sans avoir de journalistes

Alors que la plupart des médias web ont du mal, en Israël, depuis quelques années, deux sites cartonnent comme jamais. FTBpro, et Seeking Akoha. Le premier est un site de football, dans lequel la plupart des résultats professionnels y sont indiqués, tandis que le second est un site plutôt destiné au monde financier, surveillant les actions et stocks des entreprises. Jusque là, rien d’anormal. Sauf que ces deux sites, qui fournissent un contenu d’info, brassent énormément d’argent, et, au-delà d’être un média, sont aussi une start-up. Sans avoir un seul … journaliste ! En effet, les deux médias fonctionnent sur un rythme assez précis. Le contenu qu’ils portent est contribué par les lecteurs, qui peuvent écrire les articles. Sans être rémunéré, sur FTBPro, alors que Seeking Alpha paye certains rédacteurs, dans des cas bien précis. Bien sûr, des employés se chargent de l’édition et de la mise en page des sites, mais le contenu leur est presque fournit gratuitement. Comme c’est le cas souvent, les modèles d’affaires des deux sites sont basés principalement sur la publicité. Seeking Alpha , a également commencé à vendre des abonnements premium , autre affaire rentable.

FTB pro, un média en plein développement

Chaque jour, le site FTB pro , par exemple, publie près de 300 articles , de par ces 1000 rédacteurs à travers le monde . Car le site, (qui a tout juste deux ans, mais dont le premier tour de financement dans lequel il a levé 7.4 millions de $ Battery Ventures and Gemini Israel Ventures a été exécuté à une valeur d’entreprise de dizaines de millions de dollars), ne cherche pas à se limiter à la communauté Israélienne. En effet le site FTBpro attire 40 millions de visiteurs par mois . Son application mobile , lancée il y a quelques mois , a déjà enregistré 500.000 téléchargements. Et c’est loin d’être fini puisque la société a déclaré qu’elle avait l’intention d’utiliser l’argent sur l’élargissement ​​ de son champ d’application à la Ligue 1 (France,) le championnat du Brésil,

de Turquie et des États-Unis , ainsi que d’élargir sa couverture européenne sur le marché asiatique . Et depuis quelques temps, le public Russe et arabe est visé. Mieux, FTBpro a récemment signé un accord avec l’association de la Premier League (Championnat d’Angleterre) , permettant aux rédacteurs sélectionnés de mener des interviews vidéo avec les entraîneurs de renom , tels que Jose Mourinho de Chelsea et Arsène Wenger à Arsenal . De quoi attirer de plus en plus les visiteurs… mais aussi les rédacteurs !

Seeking Alpha, l’un des premiers sites d’analyse aux Etats-Unis

Les statistiques de Seeking Alpha ne sont pas en reste non plus. Créé en 2004, c’est un site web d’analyse des actions qui possède plus de 7.000 rédacteurs qui y contribuent. Chaque jours, près de 250 articles ou brèves sont publiées sur ce site. Ayant récemment franchi le cap du million d’utilisateurs enregistrés, Seeking Alpha est l’un des sites Web d’ analyse les plus populaires aux États-Unis , aux côtés de MarketWatch, Yahoo Finance, et Fool.com . Impressionnant. Et ce n’est pas tout, selon les informations trafic Internet Quantcast entreprise , Seeking Alpha a deux millions de visiteurs uniques aux États-Unis chaque mois et se classe parmi les 1000 sites dans le pays. Si le site intéresse autant, c’est aussi grâce à sa base de donnée que lui fournissent les rédacteurs . « Seeking Alpha introduit quelque chose qui n’existait pas auparavant : une plate-forme permettant aux investisseurs d’exprimer leurs opinions sur les stocks. Et en se tournant vers un public d’écrivains de l’extérieur, le site peut offrir un contenu plus large et plus complète que d’autres sites comme Yahoo Finance ou le Wall Street Journal » , expliquait Michael Eisenberg, un chef d’entreprise au service de Benchmark Capital , au site Haaretz. Quoi qu’il en soit, les deux sites ont prouvé que leur modèle était une véritable réussite. Peut être le modèle du futur, à l’heure ou beaucoup de média web n’arrivent pas à se financer ?

Adrien Courouble

D

epuis 2008, Grande Canarie dispose de treize établissements hôteliers et trois centres sanitaires spécialisés. Avec la création de son site, l’île espagnole essaie de concurrencer d’autres destinations du tourisme médical telles que la Hongrie, la Turquie, le Brésil ou encore la Colombie. L’île profite des avantages naturels dont elle dispose comme son climat doux (24°C en moyenne)pour attirer les touristes ou encore sa réputation de bien-être ont favorisé le développement du tourisme de la santé. Selon les chiffres de La Provincia, 1% de la population qui entre dans le pays cherche ce type de service. Sur une population européenne totale de 738 millions d’habitants, cela représenterait un marché annuel de 9 millions de personnes.

Le patient qui vient bénéficier d’une intervention chirurgicale est logé dans l’île durant une période pouvant aller jusqu’à un mois. Les tarifs des opérations sont compétitifs et peuvent être jusqu’à 40% moins chers que dans le pays d’origine. Il est possible de subir des traitements en chirurgie esthétique, oculaire ou dentaire dans le strict respect des normes, avec des infrastructures de pointe et un personnel qualifié. Outre la santé, l’île est déjà spécialisée dans le traitement de la beauté et du bien-être à travers des solutions comme la thalassothérapie, les drainages, les soins avec algues ou boue, des argiles, des massages, saunas, et bains thermaux.

Anne Sophie T.

Bizbarcelona : Barcelone a son salon de l’entrepreneur La troisième édition de Bizbarcelona se clôture après deux journées intenses de rencontres, échanges, conférences et tables rondes. Ayant permis pas moins de 1 800 interviews entre entrepreneurs et investisseurs, avec près de 100 millions d’euros sur la table cette année, Bizbarcelona permet et facilite la création de business innovants. Cette saison les projets présentés concernaient principalement le commerce électronique, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les sciences de la santé et la biotechnologie.

L

’effervescence du salon a attiré plus de 12 000 visiteurs, contribuant à l’efficacité de l’événement qui peut se targuer d’avoir su géré en 2 jours près de : 68 vidéo-pitch, 196 conférences, 10 espaces de rencontres pour trouver des partenaires, 533 sessions de conseil aux entreprises, 101 exposants… Cette opération s’inscrit dans l’engagement de l’organisation qui vise à soutenir la création d’entreprises innovantes. La présidente du comité de direction et deuxième adjointe au maire de Barcelone, Sonia Recasens soulignait à cet égard que « le rôle du gouvernement est d’offrir un environnement souple et fiable aux entreprises à travers des interactions publiques-privées et des plates-formes de rencontres qui permettent au tissu productif de se développer et de se consolider ». Aussi soulignait-elle que Bizbarcelona se positionne aujourd’hui comme « un excellent outil pour aider à faire de la ville le meilleur écosystème pour lancer des projets innovants, retenir les talents et attirer des investissements ». D’après l’étude GEM présentée durant le forum, près de 385 900 Catalans étaient investis dans la création d’une entreprise en 2012, soit 7,88% de la

population adulte catalane. Ce taux a connu une augmentation de 15% par rapport à l’année précédente, ce qui reflète en partie le nombre croissant de chômeurs s’engageant dans l’aventure entrepreneuriale. L’étude souligne aussi l’orientation vers des projets à forte intensité technologique de ces start-ups. Bizbarcelona s’impose comme un lieu incontournable pour les entrepreneurs espagnols d’aujourd’hui, encourageant l’entrepreneuriat et la culture entrepreneuriale. La prochaine édition du salon se tiendra du 18 au 20 juin 2014.

Margaux G.


10  BUSINESS

Le Courrier D´Espagne

L’Allemagne met en place un portail de recherche d’emploi en ligne à destination des espagnols Face au taux de chômage très élevé en Espagne, le site www. experts-go-europe.com veut être un intermédiaire entre les entreprises allemandes et les travailleurs étrangers.

Fuerteventura en quête de nouveaux touristes

La fondatrice du site, Katharina Maria Samp-Lind, veut mettre au service des demandeurs d’emploi une interface pratique et facile d’utilisation pour entrer en contact avec les employeurs allemands. Il s’agit avant tout de s’appuyer sur le principe du « matching » : le candidat remplit son profil et ses attentes qui sont ensuite enregistrés dans la base de données transmise aux entreprises. L’objectif est la mise en relation de travailleurs et d’employeurs à l’échelle européenne, un continent qui compte désor-

mais plus de 26 millions de personnes sans emploi. Le service est gratuit et se décline en trois langues : allemand, anglais et espagnol. Le site Expert Go Europe vise avant tout les espagnols qui font face à un taux de chômage de 26,8% et de 56,4% chez les jeunes. Face à cette situation alarmante, de nombreux espagnols ont déjà fait leurs valises vers d’autres horizons. Parmi les destinations les plus prisées : l’Allemagne.

Margaux S.G

L’île Canarie diversifie son offre touristique, une stratégie pour s’attirer les faveurs d’un nouveau genre de visiteurs : plus sportifs mais aussi plus dépensiers.

Paiement anticipé obligatoire pour les patients étrangers soignés en Espagne

e pari de Fuerteventura, annoncé par le conseiller touristique de l’île Blas Acosta, est simple. Il s’agit de se concentrer désormais sur un tourisme dit « actif », centré sur le sport, les activités de plein air, les excursions, les sensations fortes, les sports extrêmes… L’intérêt de cette stratégie est bien évidemment de faire de Fuerteventura un repère pour les sportifs européens en vacances mais aussi et surtout de déve-

promouvoir la deuxième plus grande île de l’archipel des Canaries. Cette campagne de communication a commencé le 27 juin dernier lors de l’Ironman Austria Triathlon qui s’est tenu en Autriche. Elle se poursuit tout l’été à travers l’Europe : En Allemagne puis au Danemark et en Angleterre, au rythme des compétitions sportives qui animent le vieux continent.

Mettre un terme à la perte annuelle de 1000 millions d’euros. Voilà ce qui a conduit la ministre de la Santé espagnole, Ana Mato, à déposer un décret royal pour réformer le tourisme médical.

Margaux S.G

Elodie P.

L

lopper un tourisme beaucoup plus rentable : un vacancier « actif » dépense en moyenne 180 euros par jour contre 90 euros pour un adepte du modèle classique « sol y playa ». Le calcul est donc vite fait pour les acteurs touristiques de Fuerteventura qui ont décidé de partir à la conquête d’un nouveau profil de touriste. Pour cela les hôteliers et les prestataires de l’île parcourent les événements sportifs qui se tiennent sur le continent afin de

Vague de privatisations en vue dans le secteur de l’eau Affaibli par la crise, le marché de l’eau qui comprend les opérations d’assainissement et de dépuration est très convoité par les investisseurs privés.

P

lus rien en Espagne n’est désormais à l’abri de la privatisation. Une récente étude révèle que 50% du secteur de l’eau pourrait passer sous capitaux privés. Dans un premier temps, il s’agit de constituer des sociétés dites « mixtes » avec une combinaison de fonds publics et privés. Ces opérations qui se multiplient font polémique en Espagne. L’eau est en effet un bien public par excellence et l’ONU l’a même élevée au rang de droit humain fondamental. Sa privatisation pour faire face aux dettes du secteur a des conséquences directes sur le consommateur : l’augmentation des prix. A Madrid, des associations de consommateurs se sont mobili-

sées pour empêcher la privatisation du Canal Isabel II, office public chargé de la gestion de l’eau de la Communauté Autonome. Mais l’équipe municipale au pouvoir dirigée par la maire Esperanza Aguirre (PP) semble déterminée à mener à bien ce partenariat public-privé. D’autres régions espagnoles sont concernées : la Catalogne,

l’Andalousie, la Castille. A chaque fois ce sont les mêmes entreprises qui se partagent le marché : Agbar, Acciona ou Aqualia. Des voix s’élèvent chaque jour pour dénoncer une situation problématique de quasi-monopole.

Margaux S.G

Elle propose que chaque patient étranger effectue un paiement obligatoire anticipé pour ses soins sur le territoire espagnol. Si c’est un ressortissant européen, il aura aussi la possibilité de choisir d’être soigné dans un hôpital public ou dans une clinique privée. Le patient pourra demander un remboursement auprès des services sanitaires de son pays.

De leur côté, les cliniques n’ont pas tardé à s’organiser. Ils se sont regroupés sous le nom de Cluster Español de Turismo de Salud. Leur objectif est de faire de l’Espagne une référence internationale du tourisme médical. Ils multiplieraient leurs bénéfices par trois ou quatre soit 500 millions d’euros..

Les touristes étrangers se serrent la ceinture En juin, la dépense moyenne des touristes étrangers en Espagne baisse de 2,6% pour atteindre la somme de 949 euros.

M

ême en Espagne qui a pourtant toujours proposé des tarifs attractifs à ses nombreux touristes, les vacances se déroulent aujourd’hui sous le signe des économies ! La dépense moyenne sur le séjour est en baisse, de même que la dépense quotidienne qui chute de 3,4% pour atteindre les 109 euros. Les touristes russes sont ceux qui dépensent le plus en Espagne, suivis de près par les scandinaves et les allemands. Hormis ces visiteurs qui font figure d’exception sur le marché du tourisme espagnol, la majorité des

vacanciers se serre la ceinture. En juin, les Baléares remportent la palme de la destination où l’on dépense le plus avec 1,5 milliards d’euros de recettes. La Catalogne est également bien placée et enregistre une hausse de 9% des dépenses des touristes qui s’élèvent à 127 millions d’euros. Sur le premier semestre 2013, L’Espagne a enregistré 24 milliards d’euros de recettes dans le secteur du tourisme, améliorant ce faisant les résultats de 2012 de 6,6% sur la même période.

Margaux S.G


BUSINESS 11

Numéro 70 – Septembre/Octobre 2013

70% des PME espagnoles ne possèdent pas de site internet Alors que la révolution numérique a été intégrée tant par la société que par les grandes marques, les PYMES sont encore nombreuses à ne pas s’y intéresser. État des lieux.

A

u printemps 2013, 70% des PME espagnoles ne possédaient pas de site internet (source Axiatel). Le principal motif d’une telle décision est le plus souvent d’ordre économique : coûts de création, coût de maintenance, coûts d’actualisation du site et des contenus. Selon une étude de Sage, éditeur de logiciels pour entreprises, les petites entreprises n’ont pas encore intégré le potentiel et les perspectives de croissance que peuvent leur apporter une présence online. Un constat pour le moins surprenant lorsque l’on observe la place croissante d’internet dans nos vies et le succès fulgurant des smartphones. L’Espagne est d’ailleurs l’un des pays les plus connectés sur dispositifs mobiles puisque 63,2% des utilisateurs de portables possèdent un smartphone (51% en France). Tout n’est toutefois pas perdu. Beaucoup d’entreprises commencent à rattraper leur retard et comprennent l’intérêt commercial d’une présence online. Un site internet oui, mais pour être efficace encore doit-il être adapté aux récentes avancées technologiques.

Le Qatar envisage d’acquérir 10% du Corte Inglés

Quel site choisir ?

Le fonds souverain de l’émirat serait prêt à entrer au capital de l’emblématique entreprise espagnole actuellement en difficulté financière.

C

e ne serait pas la première fois que le Qatar participe au capital d’entreprises européennes. Il est déjà le premier actionnaire d’Iberdrola, la société espagnole d’électricité et s’est illustré dans d’autres secteurs comme l’automobile ou la communication. Les grands magasins espagnols seraient donc pour le Qatar une acquisition supplémentaire qui complèterait le tableau de chasse de l’émirat qui a déjà racheté le célèbre magasin de luxe londonien Harrod’s à l’homme d’affaires Mohamed Al-Fayed. Si la direction du Corte Inglés a nié ces derniers jours toute forme de prise de

S’annoncer dans

contrôle de la part du Qatar, des sources proches du dossier confient que les négociateurs espagnols ont déjà effectué plusieurs voyages dans le petit émirat du Golfe. L’entreprise dirigée par Isidoro Álvarez est en effet en difficulté financière et accumule près de 5 milliards d’euros de dettes. Elle réclame aux qataris un milliard d’euros en échange de cette participation au capital mais ces derniers ne seraient disposés qu’à engager 800 millions d’euros. La suite de ces tractations devrait se nouer au cours du mois de juillet 2013.

Margaux S.G

Le Courrier d’Espagne

et son quotidien online Lecourrier.es  :

com.lecourrier@gmail.com

Créer un site en responsive design (accessible depuis un ordinateur mais aussi sur tablettes et smartphones) permet en 2013 de mettre toutes les chances de son côté. « Compte-tenu de la rapide évolution des marchés vers les mobiles et lorsque l’on sait que la moitié des e-mails seront lus sur un smartphone dès 2014, créer un site aujourd’hui qui ne serait pas en responsive design, c’est sacrifier une importante part de marché, constate Romain Kunz, co-fondateur de

l’agence de création de sites Web H2O, ces sites ne pourront jamais atteindre tous les internautes qui n’utilisent que leur smartphone ou leur tablette. ». Un paradoxe pour ce jeune professionnel du web : « les entreprises prennent conscience de la nécessité d’avoir un site web mais ne vont pas jusqu’au bout si elles n’intègrent pas le responsive design, quelle est l’utilité d’investir dans un site si les internautes ne peuvent pas s’en servir sur tous les supports ? ». Selon une étude Cisco, le trafic internet sur dispositifs mobiles a augmenté de 70% en un an et poursuit sur sa lancée. Fin 2013, le nombre de dispositifs mobiles dotés d’un accès internet sera supérieur à la population mondiale. Toutes les études portent aujourd’hui à croire que l’internet sur smartphones et tablettes constituera l’un des marchés les plus importants des prochaines années. Une donnée à prendre bien évidemment en compte au moment de la création ou de la refonte d’un site.

Aurelie Chamerois


12  LA VIE DES HÔTELS

Le Courrier D´Espagne

Majorque, des réservations en hausse mais une rentabilité qui s’effrite Les Baléares, fer de lance du tourisme espagnol, au milieu des valises de touristes impatients de dorer au soleil qu’ils ont réservé il y a déjà plusieurs mois. En tête de liste, Majorque pourrait bien caracoler avec des taux de remplissage plus qu’honorables, mais aux dires des hôteliers de l’île, il n’en va pas vraiment ainsi.

I

nmaculada de Benito, gérante de la Fédération des entreprises hôtelières de Majorque (FEHM), a déclaré au journal électronique preferente.com que le niveau des réservations anticipées de cette année se situait entre 10% et 15% au-dessus de la moyenne de 2012. L’aéroport de Majorque a même atteint en mai dernier son record de trafic de passagers sur les dernières années. Certaines propriétés de l’île ont même choisi d’arrêter les ventes avant d’atteindre leur taux de remplissage, en particulier dans des domaines comme la Playa de Palma, Palmanova-Magaluf, Peguera, Cala Millor ou encore Alcudia. L’hiver interminable qu’a connu l’Europe cette année a sans aucun doute contribué à l’augmentation des réservations anticipées. De fait, les principaux marchés de l’archipel des Baléares se révèlent être l’Allemagne, le Royaume-Uni et les pays nordiques. Mais bien que les hôteliers majorquins s’attendent à une saison record du fait d’une période de réservation anticipée très animée, le sempiternel problème d’une rentabilité insuffisante revient au galop. « Nous avons des réservations qui augmentent mais cela s’accompagne d’un véritable problème qui est que nos résultats souffrent de ces mêmes réservations qui se font à des tarifs 20 à 30% moins cher », affirme Benito. Ainsi, il

devient de plus en plus difficile pour ces entrepreneurs d’atteindre leur seuil de rentabilité, face à la vague de réservations anticipées réalisées à moindre coût. D’un point de vue stratégique, l’enjeu selon la FEHM est aujourd’hui de réussir à fidéliser ces clients empruntés à des destinations concurrentes de la région méditerranéenne, dont l’insécurité a rebuté des milliers de touristes. Comment faire ? « En mettant l’accent sur la sécurité, en repensant ses infrastructures, en ajoutant des activités et services à forte valeur ajoutée comme les spas et programmes d’animations complets, en assurant un accueil de qualité par la formation du personnel, etc. » d’après Benito. Aussi le contexte juridique constitue un enjeu de taille pour la FEHM, qui rencontrait ce lundi 3 juin le Conseiller à l’Economie et à la Compétitivité Joaquin Garcia, signale le quotidien des Baléares Ultima Hora. L’objet de la rencontre était justement l’impact des différents leviers d’imposition sur l’économie touristique et la position du gouvernement sur cette mesure. Le président du FEHM a d’ailleurs salué l’annonce récente sur l’ajournement de la loi de mesures fiscales à la fin de la saison touristique, appelant à la stabilité juridique.

Un nouvel établissement Gran Meliá prévu au Moyen-Orient

L

e marché de l’hôtellerie est en très forte croissance depuis quelques années au Moyen-Orient. Après l’ouverture il y a 2 ans du Meliá de Dubaï, la chaine d’hôtel de luxe a annoncée l’ouverture d’un autre établissement en plein centre de la capitale. L’ouverture du Grand Meliá Riad est prévu en 2015. Ce nouvel établissement comptera 252 chambres, différents Spa et une salle de convention de 2500 mètres carré. Selon Gabriel Escarrer, le président du groupe Mélia : “L’Arabie Saoudite est

un haut lieu de l’hôtellerie de luxe, et notre marque Gran Meliá sait répondre aux attentes des clients exigeants et des hommes d’affaires arabes du 21e siècle. Nous possédons une forte culture du service, basée sur le service Red Glove, une fusion des concepts du tapis rouge et du gant blanc » Nul doute que ce nouvel hôtel sera à la hauteur de la réputation du groupe espagnol.

Alexandra Voisin

Qatar Holdings Netherlands rachète l’Hôtel Vela à Barcelone L’Hôtel W à Barcelone, mieux connu sous le nom d’Hôtel Vela, dont le profil en forme de voile fut designé par l’architecte Ricardo Bofill, a été cédé au fonds qatari Qatar Holdings Netherlands. Cette opération a eu lieu dans le cadre du rachat par le fonds de 100% des actions de Nova Bocana, la zone de loisirs et de restauration du port de Barcelone.

Margaux G.

L

a vente des actions de la zone au fonds a été signée ce mercredi 26 juin après autorisation du conseil d’administration de l’Autorité Portuaire de Barcelone. Après négociation avec les hôteliers de la zone (OHL, FCC, Comsa-Emte et BCN Godia) le prix a été fixé à 200 millions d’euros.

L’Hôtel, inauguré en 2009, offre 473 chambres réparties sur 27 étages. Sa construction avait nécessité un investissement de 200 millions d’euros auxquels s’ajoutait la mise de base du Port de Barcelone, pour un montant compris entre 60 et 80 millions d’euros.

Margaux G.


LA VIE DES HÔTELS 13

Numéro 70 – Septembre/Octobre 2013

Ibiza : Ouverture prochaine du premier hôtel Hard Rock d’Europe Le groupe hôtelier Matutes va reconvertir deux de ses établissements de la marque Fiesta (le Club Don Toni et l’Hôtel Don Toni) en Hard Rock Hotel Ibiza, un complexe hôtelier dans la tradition thématique des hôtels et restaurants de la chaîne Hard Rock qui devrait voir le jour en mai 2014.

L

’établissement sera le premier hôtel Hard Rock sur le vieux continent et Ibiza s’est imposée comme une évidence lors du choix du lieu. L’île espagnole est en effet un haut lieu de la fête et a toujours su conjuguer les loisirs et des formules de vacances plus « farniente ». Le public cible visé par les hôtels Hard Rock risque donc d’y trouver son bonheur. En plus des nombreux concerts pré-

Le projet Eurovegas suspendu à la question du financement

vus dans l’enceinte de l’hôtel, l’établissement comptera 480 chambres dont 235 suites de luxe, un Rock Spa, un gymsase Body Rock et une boutique Rock Shop aux couleurs de la célèbre marque. Les enfants et ado pourront profiter de clubs réservés avec des activités variées et les classiques, piscines, bars et restaurants ne manqueront pas non plus à l’appel.

Margaux S.G

Perte de 3000 lits pour Puerto de la Cruz depuis 2008

Les doutes se multiplient autour du projet colossal Eurovegas, complexe dédié aux jeux de hasard et aux loisirs à Alcorcon, dans la banlieue de Madrid. D’âpres négociations sont toujours en cours entre l’entreprise américaine Depuis cinq ans, Puerto de la Cruz semble traverser une crise de la fréquentation. Las Vegas Sands et la Communauté de Madrid.

L

as Vegas Sands, l’entreprise du magnat Sheldon Adelson qui possède déjà de nombreux établissements à Las Vegas, se dit prête à financer 35% seulement du projet. Elle compte sur d’autres investisseurs privés pour mettre la main au porte-monnaie mais semble, selon des sources proches du dossier, avoir déjà rencontré quelques résistances du côté du

marché financier espagnol. Les banques américaines ne se montrent pas plus intéressées et craignent que Las Vegas Sands n’ait été trop ambitieuse sur les retombées économiques du projet. L’entreprise vante en effet depuis le début un bénéfice incroyable pour l’économie espagnole et a promis 30 milliards d’euros générés dans la Communauté de Madrid grâce à Eurovegas.

Les relations se tendent de plus en plus entre les autorités madrilènes et Las Vegas Sands. Le président de la Communauté de Madrid, Ignacio González, a laissé entendre que le plan de viabilité du projet qui a été récemment approuvé n’avait pas de caractère définitif et irrévocable. Ambiance…

Margaux S.G

L’hôtel Asturias mis en vente par la famille Salazar Jesús Salazar Bello a été condamné à verser près de 90 millions d’euros à Bankia suite à une gestion frauduleuse qui reflétait des bénéfices falsifiés visà-vis de la société SOS Cuétara. Cela contraint aujourd’hui la famille Salazar à mettre en vente l’hôtel Asturias.

S

itué dans la capitale espagnole, l’Hôtel Asturias dispose de 175 chambres. Estimé à environ 30 millions d’euros, l’établissement est actuellement engagé dans un processus de vente.

En effet, l’établissement hôtelier appartient à la famille Salazar mais l’un des membres de celleci, Jesús Salazar Bello, se trouvant dans une situation économique périlleuse, elle est contrainte à mettre en vente l’hôtel.

En outre, la famille Salazar dispose de cinq hôtels à Madrid et de 20 établissements au Mexique.

Anne Sophie T.

C

ommune située dans le nord de l’île de Ténériffe, Puerto de la Cruz était une pionnière de l’industrie des vacances dans les îles Canaries. Mais ces cinq dernières années, la commune a réduit son offre de 3 041 lits. Au cours des cinq dernières années, Puerto de la Cruz a fermé dix établissements, quatre hôteliers et six extra hôteliers (des appartements). Pour le conseiller insulaire du tourisme, Charles Alonso, il est évident que « nous ne pouvons pas rester dans le passé, il faut récupérer des touristes mais autrement. » En effet, le profil du

touriste et la concurrence ont beaucoup changé. Cela consistera en une promotion permanente sur le portail de voyages eDreams afin de renforcer le positionnement de la ville comme destination touristique. Pour Alonso, cette campagne suppose « une promotion de grand impact conformément au nouveau positionnement touristique, avec laquelle on prétend à ce que la ville se convertisse en première destination des multi expériences des Canaries ». Actuellement, l’île dispose de plus de 160 000 lits.

Anne Sophie T.


14  LA VIE DES HÔTELS

Le Courrier D´Espagne

Le business des appart’hôtels : les opportunités en Espagne Les appart’hôtels offrent une alternative rentable à l’hôtel et correspondent à un concept déjà bien implanté en France où les sociétés leaders sont clairement identifiées, tandis qu’en Espagne, l’idée tarde à percer malgré les opportunités.

P

lus connu sous le nom d’appart-hôtel, la résidence de tourisme ou résidence hôtelière propose un appartement de courte durée (d’une nuit à plusieurs mois), meublé, avec les services similaires d’un hôtel. Elle peut accueillir les familles, les touristes, les étudiants en attente d’un autre logement mais est aussi utilisée par les entreprises pour loger du personnel en mission de plusieurs jours loin de leur domicile (séjours d’affaires). Ce mode d’hébergement propose le confort d’un appartement (coin cuisine, salle de bain, meubles…) avec les services d’un hôtel (petit-déjeuner, ménage quotidien, réception…). Interrogé en 2008 par OuestFrance, Stéphane Chaperon, directeur général adjoint du Groupe Menguy Investissements (explotant les résidences Appart’City) informait : « les locataires en séjour d’affaires représentent 80 % du chiffre d’affaires. En général, ils

restent plus d’un mois ». A la fois porté par la crise des prix de l’immobilier et par des déplacements en croissance, le concept des apparts-hôtels rencontre un véritable succès autant en France qu’en Espagne. En effet, selon le promoteur : « en France, la crise nous freine un peu. Mais elle nous ouvre des perspectives à l’étranger. En Espagne, par exemple, le marché immobilier s’effondre et les promoteurs se retrouvent avec des programmes neufs sur les bras, à Barcelone et à Madrid. Les prix chutent, ce sont pour nous des opportunités encore inimaginables il y a deux ans. » En Espagne, outre le site Muralto dédié à Madrid, ValenciaFlats se démarque en étant la première chaîne d’appartements touristiques de la ville de Valence. A noter également, leader sur le marché parisien, le site cityzenbooking propose le plus large choix de résidences hôtelières sur la capitale mais offre également

une carte fournie en Europe, notamment en Espagne.

Les avantages : à quels besoins les appartshôtels répondent-ils ?

• Des appart-hôtels parfois classés de 1 à 5 étoiles selon les critères de qualité de service, à condition qu’ils offrent une capacité d’accueil minimale de 100 personnes. • Une cible large : la formule permet d’accueillir le voyageur d’affaires pour plusieurs semaines voire plusieurs mois mais il est aussi possible de séjourner pour une seule nuit. • Le confort : « vivre comme chez soi, loin de chez soi », l’appart-hôtel offre la possibilité de se sentir comme dans son propre appartement (meubles, salle de bain, coin cuisine équipée) plutôt que d’être dans le cadre froid et impersonnel d’un hôtel. • Le prix : certains sites revendiquent appartement au même prix que l’hôtel.

• Un concept situé au cœur de la ville, proche des quartiers d’affaires. • Intimité et indépendance mais le service des hôtels : petit-déjeuner, ménage quotidien, coffre-fort mais surtout, la réception. • Un concept en plein essor, en conséquence une large palette de choix. En outre, l’appart-hôtel assure un rendement alléchant en France : l’achat en résidence classée permet au promoteur une déduction de la TVA à 19,5 % sur le prix d’achat (voire une réduction d’impôt de 25 % supplémentaire si la résidence se trouve en zone de réhabilitation rurale conformément à la loi Demessine) et une rentabilité de 4 % à 5 % par an pour les propriétaires.

Mais parfois des investissements locatifs à risque

Néanmoins, en France, le marché des appart-hôtels est parfois le fruit de litiges juri-

diques. Il arrive que des propriétaires s’estiment floués et assignent les sociétés exploitantes devant les tribunaux pour retards, loyers impayés ou revus démesurément à la baisse. Deux filiales du groupe Lagrange, Résitel et Soderev, sont placées sous sauvegarde de justice depuis octobre 2012 au motif « d’une diminution unilatérale des loyers sous des prétextes fallacieux ». Ces dernières réclamaient en effet un loyer revu à la baisse de près de 70% par rapport au montant des loyers garantis. Autre exemple, l’affaire Apollonia, 500 foyers ont acheté 7 500 logements et ont été victimes de la plus vaste escroquerie immobilière et financière de France, consistant en la surévaluation des logements par la société Apollonia. Chaque foyer ayant souscrit un prêt entre 2 et 17 millions d’euros, le préjudice total est estimé à milliard d’euros.

Anne Sophie T.

Lima : Un hôtel construit Hyatt entre au capital du groupe en diagonale avec vue sur Barceló l’océan Pacifique et la 76 millions d’euros, c’est la somme engagée par Hyatt pour acquérir 20% du capital de Playa Hotels & Resorts, un fonds hôtelier propriété du groupe Barceló. Cordillère des Andes

U

n projet à l’image d’un tableau. Le cabinet d’architecture de Madrid, OIIO, projette de construire un hôtel futuriste près de Lima au Pérou. L’hôtel devrait compter 125 chambres,

des restaurants, des salles de conférence et d’exposition. La structure sera l’oblique et disposera de vue spectaculaires sur la Cordières des Andes et l’océan Pacifique.

Elodie P.

C

ette acquisition représente 2800 chambres supplémentaires pour la chaîne hôtelière Hyatt qui espère conclure l’affaire d’ici à la fin de l’année 2013. Elle est actuellement dans l’attente de l’accord des autorités mexi-

caines où s’opère la plus importante transaction. En 2014 et 2015 Hyatt devrait acquérir d’autres parts d’hôtels en République Dominicaine et en Jamaïque notamment. En échange de cette participation, le fonds Playa Hotels &

Resorts s’engage à promouvoir de nouvelles formules « tout inclus » dans cinq pays d’Amérique Latine et des Caraïbes en gardant à Hyatt une place de choix dans l’opération.

Margaux S.G


INFRASTRUCTURES 15

Numéro 70 – Septembre/Octobre 2013

Madrid se dote d’un nouvel aérodrome

Volaris : Création d’un nouveau vol Mérida-Guadalajara

La compagnie aérienne mexicaine Volaris va ajouter une nouLa communauté de Madrid a annoncé lancer la construction velle connexion Mérida-Guadalajara, dès le 4 septembre suipour 2015 d’un nouvel aérodrome à El Alamo, grâce à inves- vant avec deux fréquences hebdomadaires. tissement privé de 230 millions d’euros. Le projet sera attribué e directeur général de Volaris, çu une fréquentation de 94% en ce mois après sélection par appel d’offre public pour la construction et Enrique Beltranena, a souligné de juillet 2013. la gestion de l’aérodrome, sous la forme d’un contrat de concesque l’aéroport International de Dans une conférence de presse, le direcsion de 40 ans.

P

armi la liste des intéressés évoquée pour le moment par Pablo Cavero, conseiller aux Transports et aux Infrastructures pour la Communuaté de Madrid, on trouve Gestair (qui gère la concession en cours pour Barajas), Ferovial (qui s’occupe d’Heathrow à Londres) ou le milliardaire Warren Buffett à travers sa compagnie NetJets. L’Aerodromo del Suroeste accueillera essentiellement les écoles de pilotages et vols d’affaires, et héritera notamment du trafic d’affaires de Barajas et de Cuatro Vientos, dont la fermeture est déjà programmée. Il sera situé dans le sud-ouest de la communauté de Madrid, entre El Alamo et Navacarnero et possèdera deux pistes (de 1 000 et 2 000 mètres respectivement). La construction devrait débuter d’ici 2015 et durer 2 à 3 ans. Avec un potentiel initial de

50 000 vols par an, la plateforme devrait pouvoir en accueillir le double d’ici 2038, soit 20 ans après son inauguration. Les retombées économiques liées au projet pourraient atteindre 0,6% du PIB régional d’après les estimations du gouvernement, avec jusqu’à 15 000 emplois directs et indirects et près de 600 millions d’euros de richesse créée. De plus, le tourisme généré par l’aérodrome est estimé à près de 190 millions d’euros annuels. Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus globale de réorganisation du trafic aérien voulu par le gouvernement madrilène, qui affirme avoir l’appui de l’Union Européenne dans le cas présent, puisque celle-ci souhaite favoriser une gestion différenciée des vols commerciaux et des vols d’affaires.

LCE

L

Mérida, Manuel Crescencio Rejón, représente l’un des 10 terminaux les plus importants du Mexique, avec plus de 1,8 millions de passagers en 2012. D’après Volaris, la ligne aérienne a per-

teur général de l’entreprise, Enrique Beltranena, a souligné l’importance du lien entre le sud-ouest et l’ouest mexicain que l’ouverture de cette route va créer.

LCE

Signature d’un accord aérien entre la France et le Panama Air France inaugurera trois vols hebdomadaires entre Paris-Charles de Gaulle et Panama City dès novembre prochain.

L

es gouvernements du Panama et de France ont conclu un accord afin de permettre à Air France d’assurer dès novembre prochain trois vols hebdomadaires directs entre les deux pays. Cette accord fait suite aux nombreuses visites effectuées au cours de l’année, en février et mai, afin d’approfondir les relations et intensifier les échanges économiques entre ces deux régions. Ces dernières ont en commun la volonté de progresser dans les secteurs du transport et de l’énergie. En outre, il s’agit également de promouvoir le dialogue sur des sujets économiques ou multilatéraux (la sécurité, le changement climatique, le

développement durable…) mais aussi stimuler la coopération institutionnelle en favorisant la formation technologique dans des secteurs stratégiques comme les transports et les infrastructures. L’accord a été signé par les ministres des affaires étrangères de la France et du Panama, Laurent Fabius et Ferdinand Núñez Fábrega. Fabius a remarqué lors d’une interview que l’accord montre la priorité que la France accorde au développement de ses relations avec l’Amérique latine et apparaît comme un exemple du dynamisme de la relation avec le Panama.

LCE

British Airways : nouvelle connexion aérienne entre Grenade et Londres La compagnie British Airways crée une nouvelle connexion entre les aéroports Federico García Granada-Jaén et London City.

G El arte de los quessos a la carta

renade devrait recevoir plus de 1 500 voyageurs par mois venants du Royaume-Uni dès jeudi 25 juillet avec la mise en place de la nouvelle connexion aérienne reliant le sud-est de l’Andalousie à Londres. Cette connexion a été financée par un investissement de 170 000 euros répartis de façon égale entre British Airways et le Ministère de Tourisme et de Commerce et le Patronat Provincial de Tourisme de Grenade. La connexion est le fruit de longues

S’annoncer dans

www.losquessosdelaamelie.com

négociations entre British Airways, le Patronat Provincial de Tourisme de Grenade, le Conseil municipal et la subdélégation du gouvernement au département marketing de l’aéroport. Le nouveau vol direct sera opéré par des avions Embrear 190 de 98 places et aura une fréquence de cinq vols hebdomadaires jusqu’au 31 août prochain. En effet, à partir du 1er septembre la fréquence sera réduite d’un vol par semaine, passant de cinq à quatre vols.

Le Courrier d’Espagne

et son quotidien online Lecourrier.es  :

com.lecourrier@gmail.com

LCE


16  IMMOBILIER

Le Courrier D´Espagne

Les investisseurs étrangers en quête d’aubaines immobilières en Espagne

L

a valse des investisseurs étrangers prêts à bondir sur les bonnes occasions dans le marché de l’immobilier espagnol n’est pas là de s’arrêter. Blackstone, Cerberus, Lone Star, Colony Capital, KKR… autant de noms, souvent anglo-saxons, qui se font de plus en plus présents sur le marché espagnol. Si les traditionnels investisseurs espagnols en capital risque ne peuvent être sur le coup, pour des raisons économiques comme juridiques (de restriction de leurs investissements à certaines classes d’actifs), les fonds étrangers attendent le top départ pour ne faire qu’une bouchée des opportunités que présente le marché immobilier espagnol. Leur stratégie d’investissement se tourne actuellement particulièrement vers le marché de l’immobilier espagnol, avec des nuances selon les secteurs, a expliqué à Expansion l’associé du cabinet Accuracy, Eduard Saura. Pour ce qui est de l’immobilier résidentiel, les fonds attendent que la Sareb soit au pied du mur, contrainte de baisser drastiquement ses prix. Par exemple, pour la pre-

mière grande opération de cession organisée par la banque, concernant près de 1 000 actifs sur la côte méditerranéenne, la Catalogne et Madrid, 90% des fonds approchés par les conseillers financiers (KPMG et Baker & McKenzie) sont étrangers. Selon Saura, la demande sur le marché des centres commerciaux a, elle, décru bien que les investisseurs étrangers soient encore présents. Par ailleurs, les fonds latino-américains ne sont pas en reste dans la course aux aubaines assure le quotidien espagnol. L’acquisition du mexicain Carlos Slim il y a 6 mois d’un portefeuille d’immeubles de la CaixaBank sur la Calle Recoletos pour plus de 428 millions d’euros illustre cette dynamique latino-américaine. De façon générale, « les investisseurs sont beaucoup plus actifs car ils espèrent un ajustement des prix du marché au regard de l’incertitude qui pèse sur les flux de trésorerie pour les trois prochaines années » confiait à l’Expansion le responsable de Deloitte Real Estate, Javier Garcia-Mateo.

Margaux G.

L’agence Fitch met en garde contre un marché de l’immobilier toujours fragile en Espagne L’agence de notation Fitch annonce que le marché immobilier espagnol devrait mettre encore quelques années à absorber le « stock » de biens invendus et de revenir à l’équilibre entre l’offre et la demande.

D

urant la bulle immobilière qu’a connu l’Espagne dans les années 2000, les prix ont augmenté de manière exponentielle, de 91%, et avec la crise de 2008, le marché est resté très fragile. Les ménages avaient alors été stimulés par des taux d’emprunts bas et variables ce qui a largement encouragé la spéculation. Le marché immobilier espagnol se caractérise désormais par les étendues de résidences flambant neuves à perte de vue et qui restent désespérément vides.

Fitch a souligné la nécessité pour la SAREB, la société qui gère les actifs des banques qui ont été nationalisées, d’accélérer le rythme si elle souhaite remplir ses objectifs : vendre en cinq ans les 42 500 logements qui restent inoccupés. L’agence de notation a cependant insisté sur l’importance de trouver un équilibre entre un rythme de vente des biens immobiliers qui serait trop élevé et une baisse des prix concomitante qui n’enverrait pas nécessairement de bons signaux au marché.

Margaux S.G.

La plus importante baisse des prix des loyers depuis 2002 selon l’Institut de statistiques espagnol Le prix des loyers a diminué en moyenne de 0,2% en juillet. C’est la plus importante baisse enregistrée depuis 2002 selon l’Institut des statistiques espagnol. D’après les indices de consommation, cette année, l’indicateur se situe à 1,5 points en-dessous des prévisions contre 1,8 points l’année passée. Les principales baisses concernent les régions de Navarre avec -2.1%, Madrid -1.5%, Murcie -1,3%, La Rioja -1,1%. L’Andalousie connaît seulement 0,4% de décote.

On observe une inversion des indices dans les villes automnes de Mellila et Ceuta (+1,3% et +0,9%), dans le Pays Basque espagnol 0,8% et en Catalogne 0,7%. L’indice des Baléares reste stable.

Elodie P.

Opportunité d’appartHôtel ou de résidence au coeur de Madrid. Location pour exploitation commerciale. Superbe immeuble de 2000 mètres carré sur 5 niveaux. Proche Bilbao et San Fernando. Quartier trés commerçant. Idéal pour un groupe hôtelier qui souhaite s’implanter à Madrid en vue de la reprise des activités. Pour contacter son propriétaire, envoyez un mail à com.lecourrier@gmail.com


DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE 17

Numéro 70 – Septembre/Octobre 2013

« On voit poindre à nouveau des indicateurs positifs. » –

Hélène Conway-Mouret, Ministre chargée des Français à l’étranger Le Courrier d’Espagne a eu l’opportunité de rencontrer la Ministre déléguée auprès du Ministre des affaires étrangères, chargée des Français à l’étranger, Madame Hélène Conway-Mouret. Un poste qui englobe un vaste champ de problématiques de la sécurité à l’éducation en passant par la représentation des Français à l’étranger. Venue hier en tant que représentante du gouvernement français pour célébrer la fête nationale du 14 juillet à Madrid et remettre quelques décorations, la Ministre consacre deux journées intenses de rencontres à l’Espagne. C’est entre cercles d’affaires et associations que le Courrier a pu la rencontrer. Vous passez 48h en Espagne, quelle est votre mission ? Nous avons choisi l’Espagne pour la fête nationale française qu’est le 14 juillet afin de bien témoigner de l’intérêt du gouvernement français pour ce pays. J’apporte un message d’amitié, en tant que représentante du gouvernement français, pour souligner l’attachement que nous avons à l’Espagne, surtout en cette période de crise économique. Nous voulons montrer que c’est ensemble que nous allons sortir de cette crise. Dans le cadre de l’Union Européenne, il n’est en effet pas question que la sortie de crise se fasse dans une logique de concurrence interétatique, nous avons tout intérêt à travailler ensemble. Je suis aussi venue rencontrer directement les acteurs de la communauté française en Espagne. Ce matin j’ai passé du temps avec les cercles économiques et d’affaires ainsi qu’avec des associations, car ces personnes constituent pour moi le meilleur baromètre possible. Ils m’offrent une vision fidèle de la réalité du terrain et me permettent d’appréhender au mieux la situation. La présence économique français en Espagne est conséquente. Près de 1 800 entreprises françaises sont installées dans la péninsule et portent 300 000 emplois espagnols. Et il ressort de cette matinée que le message est positif. Le représentant d’Air France nous a affirmé que, malgré un trafic touristique en baisse du fait de la crise, il constatait une réelle reprise des voyages d’affaires ainsi que du trafic des jeunes. Il en va de même pour le représentant de Flunch, qui a connu une contraction très forte de son activité ces deux dernières années, mais constate une stabilisation récente, ces deux derniers mois. Ces indices sont révélateurs d’une économie qui, bien que décrite comme catastrophique dans les médias français, est engagée sur la bonne voie. On voit poindre à nouveau des indicateurs positifs. Quelles sont les actions qui relient les deux pays aujourd’hui dans le cadre de la diplomatie économique ? Il y a tout d’abord les grands travaux entrepris comme les

gazoducs de Navarre et du Pays Basque ou la ligne a Haute Tension Méditerranéenne, qui devrait entrer en service d’ici 2014. Mais de façon générale, les échanges sont multiples : scientifiques, universitaires, sécuritaires, économiques, énergétiques… Il s’agit de tisser et renforcer un maillage dans tous les secteurs d’activité pour que nos jeunes aient de belles perspectives, puisque la jeunesse est la priorité du Président de la République depuis le début de son mandat. Nous travaillons tout particulièrement dans le domaine de l’éducation, de la formation et de la croissance pour favoriser l’emploi des jeunes. Votre mandat couvre les problématiques éducatives des français à l’étranger et cette année les résultats du baccalauréat en Espagne sont excellents (99% de réussite, 60% de mentions Bien et Très Bien, et quatre Espagnols figurent parmi les douze premières bourses d’excellence dans le monde). Y a-til un projet de diffusion des bonnes pratiques au niveau éducatif aussi ? Oui, j’ai lancé une concertation nationale sur l’enseignement français à l’étranger. Nous connaissons une demande très forte de la part des familles face à une contrainte budgétaire qui ne nous permet pas d’accroître nos capacités autant que nous le souhaiterions. Il s’agit pour nous de trouver de nouveaux outils pour répondre à cette demande. De plus, la population française binationale est en forte croissance et cette population ne connaît pas forcément les mêmes besoins et envies que les Français qui sont mobiles et souhaitent suivre un cursus français classique afin d’éventuellement rentrer en France à la fin de leur parcours. La concertation a été lancée avec l’ensemble des acteurs du monde éducatif mais aussi avec les entreprises, puisqu’elles sont directement concernées par cette problématique, en partie du fait de leurs expatriés voire de la formation en langue française de leurs employés. De plus, nous avons souhaité collaborer avec le Ministère de l’Éducation Na-

tionale sur ce sujet. Deux journées de concertation ont été organisées, et elles ont mené à la publication d’un rapport de propositions pour valoriser les outils dont dispose le système éducatif français à l’étranger. Si les résultats de Madrid sont en effet exemplaires, il y a d’autres établissements qui connaissent d’excellents résultats aussi, comme le lycée français de Tunis, ce que nous avons pu constater en rencontrant des élèves avec le Président la semaine dernière. L’enseignement français à l’étranger peut servir notamment de laboratoire quant à l’enseignement des langues étrangères, et Vincent Peillon est d’ailleurs très attentif à ces questions. Nous organisons un certain nombre de réunions afin que le ministère bénéficie des meilleures pratiques que nous proposons à l’étranger, et aussi afin de promouvoir un dialogue soutenu entre les établissements français de l’étranger et le Ministère de l’Éducation Nationale. A l’issue de cette concertation nous programmons de mettre en place, dès la rentrée prochaine, certaines des bonnes

pratiques que nous avons pu identifier dans ces fleurons de notre système éducatif. Nous sommes bien sûrs très fiers de nos établissements à l’étranger, mais nous souhaitons encore développer et diversifier la gamme de l’offre éducative du système français à l’étranger. Tout ne passe pas nécessairement par les établissements, il existe une myriade d’acteurs qui gravitent autour des établissements et contribuent à la richesse de l’offre, comme le programme FLAM (Français langue maternelle) ou les filières bilingues dans les établissements nationaux. Vous étiez membre de la Délégation du droit des femmes au Sénat, et tenez à titre personnel un blog, femmesfrancaisesdumonde.tumblr.com, avez-vous rencontrez des associations en Espagne qui se penchent sur cette problématique du droit des femmes qui semble vous tenir à cœur ? Oui effectivement, j’ai pu rencontrer des personnes qui travaillent sur ces problématiques en Espagne et je prévois d’ailleurs de les revoir à Paris. J’ai l’intention de favoriser ces initiatives de mise en valeur de

parcours personnels, comme je le fais avec Femmes françaises du monde. Par ailleurs, je marraine deux jeunes femmes qui suivent des études de droit à l’université de Lille, et elles m’ont avoué avoir donné le meilleur d’ellesmêmes parce que j’étais leur marraine. Elles ont de ce fait obtenu d’excellents résultats. Elles n’auraient jamais pensé avoir une ministre pour marraine et n’ont surtout pas voulu me décevoir. Et c’est comme cela que l’on peut aussi aider ces femmes, en leur donnant confiance en elles, en valorisant certains talents qui ont besoin de reconnaissance. De plus, je me penche sur le dossier des mariages forcés, qui n’a jamais été ouvert jusqu’à présent. Je pense que notre réseau consulaire peut apporter une aide réelle à ces jeunes femmes. Nous souhaitons, sur ce sujet aussi, produire un guide des bonnes pratiques, afin que notre réseau puisse gérer au mieux les situations de détresse qui peuvent se présenter.

Propos recueillis par Margaux G. et Philippe Chevassus


18  DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE

Le Courrier D´Espagne

Avec la reprise en Espagne, le networking se renforce

C

’est au fameux Club Financiero Genova que s’est organisé le dernier afterwork WOMMs hispano-français réunissant plus de 150 cadres supérieurs et entrepreneurs français et espagnols. Ce network unique en Espagne crée de toute pièce par Le Courrier d’Espagne et géré par 2 personnes seulement est né il y a plus de 5 ans et permet aux dirigeants et entrepreneurs français de s’interconnecter pour développer les affaires. Plus de 50 soirées ont été organisées depuis et chacune dans des endroits de prestige. Le réseau est constitué de 1.200 membres représentant plus de 700 sociétés qui s’enregistrent sur womms.com pour y participer. En Espagne, le networking connait un essort particulier et bien plus important que dans le reste des pays européens.

Selon une étude de Linkedin d’ailleurs, c’est en Espagne où la progession est la plus importante et ou ce réseau connait la plus forte croissance. Une reprise économique qui renforce le besoin de s’interconnecter Depuis quelques semaines, les acteurs économiques savent que « l’Espagne ne tombera pas » comme l’avait titré le Courrier d’Espagne il y a 18 mois. Les investissements reviennent et plus que jamais les entrepreneurs français doivent y saisir un maximum d’opportunités. D’ailleurs c’est aussi l’objet de la nouvelle diplomatie économique du gouvernement français pour les entreprises françaises à l’étranger. Le networking est pour cela une des clés à court terme.

R.M. / LCE

Pour participer à ces événements hispano-français, faites une demande sur womms.com


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DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE 19


20  DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE

Le Courrier D´Espagne

« Aujourd’hui, les accréditations d’Ambassadeurs étrangers à Monaco ne cessent de croître » Biologiste marin de formation, S.E.M Patrick Van Klaveren est l’Ambassadeur de Monaco en Espagne depuis 2010, mais il est aussi l’Ambassadeur de la Principauté pour les questions environnementales internationales. Le Courrier d’Espagne a eu la chance de pouvoir s’entretenir avec cette personnalité riche qui présente, en plus de cette double casquette, une forte sensibilité artistique. Rencontre. Le Courrier d’Espagne (LCE) : Quel est votre parcours pour commencer ? S.E.M Patrick Van Klaveren : J’ai fait une maîtrise de biologie, puis j’ai passé l’agrégation en biologie-géologie, je suis devenu enseignant puis censeur d’un des deux grands ensembles scolaires principaux de Monaco. Ensuite j’ai pris la direction du Centre scientifique de Monaco qui s’occupait de la recherche-surveillance de l’environnement marin et des relations internationales dans le même domaine. Par la suite, ces différentes thématiques ont été réparties en services spécialisés et j’ai eu la charge de créer le service de l’Environnement à Monaco puis j’ai focalisé mes actions sur les missions internationales. Aujourd’hui, le Centre scientifique de Monaco se concentre sur sa mission de recherche océanographique et biomédicale. La Direction de l’Environnement suit l’état des milieux et argumente la politique environnementale nationale et la partie intergouvernementale multilatérale, que je continue à suivre encore aujourd’hui. Aux côtés de ces trois structures, la Fondation Prince Albert II pour l’environnement développe des projets de terrain sur tous les continents. Juste avant de prendre ma retraite, il m’a été proposé d’élargir mon domaine d’intervention à des relations bilatérales. Je suis donc arrivé en Espagne en janvier 2010, j’en suis ravi, moi qui ne connaissait pas très bien l’Espagne intérieure, j’ai pu vraiment apprécier ce Pays et ses habitants. LCE : Selon vous, comment se caractérisent les relations entre Monaco et l’Espagne ? S.E.M Patrick Van Klaveren : Elles se caractérisent plus particulièrement par les rapports fréquents entre Sa Majesté le Roi et Son Altesse Sérénissime le Prince. Rappelons que la reine Victoria Eugénie était la marraine du Prince Albert II et que les relations historiques avec l’Espagne ont connu des moments intenses, comme à l’époque l’empereur Charles Quint, avec la mise en place d’un protectorat espagnol par le traité de Burgos (Protectorat qui a duré plus d’un siècle), où les intenses relations entre le prince Albert 1er et le roi Alphonse XIII développant en commun des travaux de recherches océanographiques et paléontologiques en Espagne. La population monégasque en Espagne n’est pas très importante de même que

la population espagnole résidente ou active à Monaco ; il doit y avoir moins de 200 espagnols travaillant en Principauté, dont une majorité réside en dehors. LCE : Aujourd’hui comment vont les investissements monégasques en Espagne ? S.E.M Patrick Van Klaveren : Je n’ai pas de données chiffrées des investissements proprement dits. Au niveau des échanges commerciaux, l’Espagne est placée au 4ème rang (5%) pour les exportations et au 12ème pour les importations (2,2%). LCE : Est ce que la Principauté mène des actions pour la promotion de Monaco à l’extérieur dans le domaine touristique ? Oui bien sûr, mais ils est difficile d’en mesurer l’impact en Espagne. Par ailleurs, nous savons que les flux touristiques espagnols ne privilégient pas la région Sud-Est de l’hexagone, mais se dirigent davantage vers la région parisienne. En dehors de la curiosité que suscite Monaco et de l’attrait des grands événements monégasques culturels, économiques, sportifs ou mondains, nous sommes dans une situation semblable à celle de la Côte d’Azur. En 2012, en terme de nuitées, l’Espagne arrivait au 10ème rang avec 15.000 nuitées ; ce qui ne représentait que 1.8%. Sur la présence internationale de la place touristique monégasque, la Direction du Tourisme et des Congrès de la Principauté participe régulièrement à la foire de tourisme de Barcelone, accompagnée des principaux acteurs du secteur. LCE : Quel est votre rôle vis-à-vis de la Chambre de Développement Economique de Monaco ici en Espagne ? S.E.M Patrick Van Klaveren : mon rôle est tout à la fois de prôner la Principauté et ses atouts, mais également d’explorer les possibilités offertes par l’Espagne pour l’économie monégasque (sans oublier le potentiel présenté pour les résidents, tourisme, études universitaires linguistiques ou médicales). Sur le plan des entreprises la CDE est un acteur de premier plan. Mais vous savez, il faut se rappeler des proportions, le monde est grand et les cibles de la CDE sont très diversifiées ! La Chambre, avec ses membres, organise trois déplacements par an, souvent en accompagnant une visite officielle de SAS le Prince Albert II. En moyenne, ce sont 60 à 80 entreprises monégasques qui participent à ces visites. Avec la

CDE, nous avons organisé à Monaco une conférence, pour permettre à deux industriels catalans de présenter l’économie espagnole aux membres de la Chambre. Le dynamisme et la créativité du milieu industriel espagnol y ont été particulièrement soulignés. Mais l’attractivité monégasque s’exerce non seulement au niveau des entreprises, mais au niveau des particuliers, séduits par le haut niveau de notre système éducatif, de la sécurité qui règne en Principauté ainsi qu’au potentiel relationnel que possède la Principauté (119 nationalités différentes cohabitent sur les 2km² de la Principauté). Pôle d’emploi pour la région, la Principauté possède une population laborieuse (50.000), supérieure à la population résidente (36.000 habitants). Chaque jour ce sont environ 30.0000 salariés qui viennent des régions voisines françaises et italiennes. C’est dire l’impact socio-économique de la Principauté sur ces régions voisines. LCE : L’Amérique latine est en plein boom ces dernières années. Estce que l’Espagne est un pont entre l’Amérique latine et Monaco ? S.E.M Patrick Van Klaveren : pas au premier degré. Bien qu’ayant un réseau consulaire actif, nous n’avons pas d’Ambassade dans les pays d’Amérique latine. Du fait de relations bilaté-

rales humanitaires, environnementales ou sportives avec des pays de la sphère latino-américaine, nous avons des relations privilégiées avec leurs représentants diplomatiques madrilènes. A ce titre, notre Ambassade à Madrid peut faciliter les relations avec ce continent. LCE : Quelle est l’image de Monaco en Espagne aujourd’hui ? S.E.M Patrick Van Klaveren : Il est difficile de s’en faire une idée en dehors de celle des cercles que nous fréquentons ou de celle qui est véhiculée par les médias. Il y a ceux qui connaissent ou se donnent la peine de connaître la réalité du pays et ceux qui se contentent d’images superficielles. Les premiers la véhiculent ou la médiatisent objectivement, voire sympathiquement, les seconds sont parfois très facilement critiques. Sur la facette vie publique et glamour de la Principauté, qui est une des composantes de mon pays (parmi d’autres), un journal comme Hola, par exemple, s’avère clairvoyant… Pour mieux faire connaître les caractéristiques de la Principauté, nous mettons à profit des manifestations comme le « Bal de la rose », à l’occasion duquel nous organisons des visites thématiques ; c’est ainsi qu’en 2011, nos invités espagnols ont pu découvrir, au-delà du Monaco touristique, le Monaco médical et économique ; je dois dire


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qu’actuellement encore ils me font part de leur étonnement… La place importante donnée au sport en Principauté est très bien médiatisée en Espagne, surtout quand ce sont des sportifs espagnols populaires qui gagnent. LCE : Le Département des Relations Extérieures a été créé en 2005, c’est relativement jeune. Comment fonctionne ce département et comment s’est-il construit ? S.E.M Patrick Van Klaveren : Jusqu’en 2005 c’est le Ministre d’Etat de la Principauté qui, secondé par un Secrétariat des Relations Extérieures, mettait en œuvre la politique monégasque des affaires étrangères décidée par le Souverain. Cela découlait de l’Accord franco-monégasque de 1930 relatif aux emplois publics… La modification du Traité en 2002 et le nouvel Accord sur les emplois publics en 2005 ont ouvert diverses possibilités dans le domaine des relations internationales, dont celle d’avoir un Ministre d’Etat de nationalité autre que française et d’avoir des représentations diplomatiques d’Etats étrangers à Monaco. En parallèle, a été créé un véritable Département (équivalent à un Ministère) des Relations Extérieures (Monaco compte 4 autres Départements pour : les Finances et Economie – les Affaires Sociales et la Santé - l’Intérieur – l’ Equipement l’Environnement et l’Urbanisme.) A la tête de chaque Département un Conseiller de Gouvernement, dont le rôle est équivalent à celui d’un Ministre. C’est un changement de statut, mais c’est aussi une ouverture vers les autres pays. Aujourd’hui, les accréditations d’Ambassadeurs étrangers à Monaco ne cessent de croître. Actuellement, il y a 96 Ambassadeurs, dont trois résidents (la France, l’Italie et l’Ordre Souverain de Malte). C’est pour nous un grand signe de reconnaissance internationale. LCE : Vous avez organisé l’exposition « Monaco-Madrid : Puente de Arte » en 2012 à la Casa de Vacas dans le Parque del Retiro, envisagez-vous de reproduire ce type d’événement ? S.E.M Patrick Van Klaveren : Oui, tout a fait, grâce à l’amabilité des responsables du Parc del Retiro. C’est un domaine dans lequel les relations entre Monaco et l’Espagne sont fructueuses. L’année dernière, nous avons organisé cette exposition avec l’Association Internationale des Arts Plastiques Monégasques auprès de l’Unesco, dont les artistes exposent chaque année dans différents pays. Pour ce qui concerne notre exposition, elle a présenté la particularité d’être ouverte à des artiste madrilènes de renom d’où son intitulé «  Puente de Arte ». Nous recommencerons cette expérience en février 2014, à Barcelone où nous aurons le privilège d’être accueillis dans le prestigieux site de l’Hospital de la Santa Creu i Sant Pau, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. A cette occasion, ce sont des artistes catalans qui seront associés à nos artistes monégasques. D’autre part, chaque année à Monaco, l’Association organise une exposition de ses membres et invite un pays. Cette année, en novembre, l’Espagne sera à l’honneur.

Véritables ambassadeurs de la culture monégasque, les Ballets de Monte-Carlo se produisent régulièrement en Espagne, récemment à Madrid. Ils seront prochainement à Grenade, en Catalogne, au château de Perallada le 27 juillet, et à Barcelone en février 2014. LCE : Pour un artiste espagnol, exposer à Monaco c’est un événement. S.E.M Patrick Van Klaveren : Oui, De façon générale, beaucoup de personnalités du milieu artistique témoignent d’un vif intérêt pour la Principauté et reconnaissent notre Pays comme un haut lieu de la culture. Les demandes sont fréquentes, mais la place est rare. Faire connaître les artistes espagnols, de même que la médiatisation de leur présence à Monaco, sont de bons outils de compréhension mutuelle entre les deux Pays. LCE : Comment est construit votre réseau consulaire en Espagne ? S.E.M Patrick Van Klaveren : Nous avons un réseau de Consuls honoraires qui compte 7 postes consulaires qui recouvrent toute l’Espagne, occupés par 9 consuls ou vice-consuls basés à Barcelone, Bilbao, Madrid, Malaga, Palma de Majorque, Tenerife et Valencia. LCE : Vous êtes aussi passionné d’écologie marine et Ambassadeur pour Monaco sur les problématiques environnementales internationales ? Menez-vous une action à ce sujet ici ? S.E.M Patrick Van Klaveren : Oui, de part mes fonctions antérieures, j’ai établi de nombreuses relations avec des hauts fonctionnaires ou universitaires espagnols. Ces relations facilitent mon approche des divers Ministères ; nous avons déjà des sensibilités méditerranéennes communes qui nous permettent de mieux nous comprendre. J’essaye de développer mes relations avec eux dans les réunions internationales à travers des positions voisines. Nous essayons de faire entendre une voix méditerranéenne en quelque sorte, car dans les grands ensembles onusiens, la Méditerranée n’existe pas ! Il y a l’Europe du Sud, l’Afrique du Nord et l’Asie

de l’Ouest… De ce fait, nous essayons d’allier nos forces. Les Espagnols étant très dynamiques dans le domaine de la gestion de l’environnement. Nous sommes, à Monaco, particulièrement actifs sur le plan régional, au travers de trois instruments de coopération intergouvernementale : l’Accord Pelagos et l’Accord ACCOBAMS, tous deux relatifs à la protection des cétacés ainsi que l’Accord RAMOGE, sur la conservation du milieu marin régional. L’Espagne est un des signataires très actif de l’ACCOBAMS. Les thématiques des deux autres, établis entre la France, l’Italie et Monaco intéressent également les services espagnols et des liens ont été instaurés, en particulier lors des exercices de lutte antipollution en grandeur nature, organisés dans le cadre du plan RAMOGEPol. Dans d’autres Conventions internationales, nous essayons d’harmoniser nos positions. La préoccupation commune pour une bonne gestion de l’environnement nous approche également de certains pays de la zone latino-américaine. Nous avons, par exemple, une coopération avec le Costa-Rica, l’Equateur, le Panama et la Colombie, relatif à la gestion de toute la zone qui couvre leur territoire Pacifique et qui englobe l’Ile de Coco, Malpelo et les Galápagos. Ces quatre pays ont décidé de coordonner leurs actions dans cette immense zone marine de 21.000.000 km². Monaco, sur la base d’un Accord signé au Costa Rica en 2004, appuie techniquement et financièrement le Secrétariat de cette initiative (actuellement basé à Bogota). L’Amérique latine regroupe d’immenses pays, mais également des pays plus à l’échelle de la Principauté, qui présentent un dynamisme très important. Avec ces derniers nous pouvons établir des relations plus faciles à une échelle plus humaine. Certains de ces pays ont également des visions relatives à la gestion de l’environnement, toutes proportions gardées, assez semblables aux nôtres. J’ai, personnellement, une

affinité pour le Costa Rica et la Colombie où nous avons des relations intéressantes. Ces sensibilités communes peuvent faciliter la mise en place de relations plus étendues. LCE : Quel serait pour vous le Monaco d’Amérique latine ? Un lieu qui regrouperait un peu tous les vecteurs monégasques : un fort dynamisme sur une surface limitée, qui attire les capitaux étrangers, avec ce côté un peu glamour aussi ! Le Panama par exemple serait-il le Monaco d’Amérique latine ? S.E.M Patrick Van Klaveren : Il est vrai que le Panama, surtout la ville de Panama, connaît un étonnant développement sur un territoire qui reste réduit mais qui conserve un important héritage historique. C’est aussi une zone de passage intense entre deux océans et entre deux continents, un peu comme Monaco entre mer et montagne, entre les deux côtés des Alpes. Le Costa Rica présente aussi des similitudes du fait de l’absence d’armée et de ses positions vis-à-vis des grands problèmes de notre époque. Je pense que plusieurs petits pays latino-américains démocratiques présentent des caractéristiques qui permettent des relations intéressantes avec Monaco. LCE : Pour finir sur une question plus personnelle, quel est votre restaurant préféré à Madrid ? S.E.M Patrick Van Klaveren : J’aime bien, sans faire de favoritisme francophile, « Lavinia ». Le cadre y est sympathique, la cuisine de haut niveau et la cave très intéressante. Je dois aussi avouer une faiblesse pour « la Dorada ». LCE : Et votre vin espagnol préféré ? S.E.M Patrick Van Klaveren : Ce qui est attirant dans les vins espagnols, c’est leur diversité, un peu comme les vins du Nord de l’Italie. Les différents cépages y gardent leur identité, le terroir y est très présent… pour ce qui me concerne j’ai une attirance particulière pour le Ribera del Duero mais, dans les vins particuliers, pour El Drago produit par un de nos Consuls dans les Canaries.

LCE


22  Divers

Le Courrier D´Espagne

La reprise des opérations immobilières d’investissement Elle était attendue, elle est désormais, de l’avis des professionnels du marché, en train de se concrétiser.

L

es professionnels du secteur immobilier, comme Thierry Bougeard, directeur général Espagne du secteur investissement de BNP Paribas Real Estate, s’en réjouissent: “depuis l’automne 2012, on note un regain d’intérêt des investisseurs étrangers qui avaient délaissé l’Espagne depuis 5 ans et qui reviennent en force, pensant que les prix ont suffisamment baissé pour en profiter. Une des caractéristiques est que le profil d’investisseurs est variable. On trouve aussi bien des institutionnels que des investisseurs particuliers de toutes provenances (France , Russie, Chine, Pays Arabes, énormément de Latino-Américains). En ce qui concerne les produits recherchés, là encore c’est très hétérogène: locaux commerciaux en rentabilité, bureaux ou résidentiel à transformer en appartements touristiques.” Les français ne sont pas en reste, comme nous l’indique Virginie Molinier, associée du cabinet M&B avocats, spécialisé dans l’accompagnement des investissements étrangers en Espagne, “Nous conseillons des SCPI et SIIC françaises qui investissent dans des locaux commerciaux ou d’habitation, ainsi que dans les bureaux. Un avantage pour les investisseurs réside en la législation des baux commerciaux, infiniment plus favorable aux propriétaires qu’en France. De plus, une réforme a récemment facilité et accéléré les procédures d’expulsion des locataires mauvais payeurs, ce qui donne un confort supplémentaire aux propriétaires. Enfin, le régime fiscal de la structure espagnole correspondant aux SIIC françaises a été nettement amélioré depuis le 1er janvier 2013, ce qui va favoriser l’investissement institu-

tionnel.” Si les produits situés dans des zones de seconde catégorie représentent un moindre retour sur investissement, Olivier Champredon d’AnguloManagement note que “les locaux commerciaux Prime des grandes villes maintiennent leurs loyers que leur taux d’occupation (proche de 100%) car de nombreuses enseignes guettent ces axes depuis parfois de nombreuses années, et profitent de la crise pour s’y installer.” Au niveau des particuliers, Virginie Molinier témoigne: “au cours de la dernière année, nous avons assisté à une demande en très forte croissance d’achat d’appartements ou de villas de la part de cette clientèle, tant dans l’acquisition de résidences secondaires, près des côtes, que dans des produits urbains. Dans ce type de transactions, en Espagne, l’avocat joue le rôle du notaire français: il veille à la conformité de l’immeuble avec la législation applicable, et rédige et négocie le contrat.” Les particuliers sont souvent motivés par une volonté d’investissement, car les prix sont très compétitifs. Olivier Champredon, indique que “depuis le début de la crise, on a noté une baisse globale de l’ordre de 30% du marché résidentiel espagnol, même si l’on observe des baisses de plus de 50% dans certaines localisations (périphérie des villes moyennes comprenant une sur-offre flagrante, résidences secondaires....” En résumé, le marché immobilier donne des signes de reprise évidents. Cette reprise, si elle perdure, pourrait bien provoquer une inversion de la tendance à la baisse des prix. Alors, si l’immobilier en Espagne vous tente, il ne faut pas trop tarder!

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AMÉRIQUE LATINE 23

Numéro 70 – Septembre/Octobre 2013

Le Courrier d´Amérique Latine L´actualité des derniers enjeux d´Amérique Latine

Le Panama en pointe dans le secteur du tourisme d’affaires Les 21, 22 et 23 mai derniers lors du salon IMEX du tourisme d’affaires international à Francfort, le petit pays d’Amérique Centrale a confirmé sa présence dans la cour des grands.

Nicaragua : un marché hôtelier en expansion L’industrie du tourisme fait l’objet d’un fort développement au Nicaragua : le pays a construit plus de 400 hôtels en six ans.

S

elon un rapport de la Banque centrale du Nicaragua (BCN), 432 nouveaux hôtels ont été construits dans le pays entre 2006 et 2012 soit une augmentation de 113,6 % pour cette période. L’an passé, 812 hôtels étaient recensés dans le pays, avec une capacité de 11,189 chambres disponibles. 66 % des chambres auraient été occupées au Nicaragua.

En 2012, le Nicaragua a accueilli environ 1,2 millions de visiteurs, soit une hausse 11,3 % par rapport au 2011. Le secteur touristique a généré près de 421,5 millions de dollars de recettes, avec un taux de croissance de 11,5 % par rapport à la même période. Selon la présidente exécutive de l’Institut Nicaraguayen de Tourisme (Intur), Mayra Sa-

linas, le secteur génère déjà 168,000 postes de travail, dont 28 000 créés en 2012. L’industrie hôtelier poursuit son développement avec la construction de trois nouveaux établissements cette année : le Hyatt Place, le Holiday Inn Managua et bientôt le Wyndham Milagro del Mar.

Anne Sophie T.

Le projet Peña met un terme au monopole de PEMEX sur le pétrole Cette semaine, le projet du Président Enrique Peña Nieto sera présenté aux assemblées législatives de Mexico. Le programme vise à ouvrir l’exploration et l’exploitation des gisements pétroliers mexicains aux entreprises privées locales et étrangères. Les modifications constitutionnelles permettront de lancer des initiatives publiques et privées. Ces dernières pourront se partager les bénéfices.

PEMEX qui tient jusqu’à maintenant le monopole sur le pétrole du pays verra son statut se modifier. Selon l’administration d’information de l’énergie américaine,

la production pétrolière mexicaine a diminué sur les sept dernières années, passant de 3,9 millions de baril à 2,9 millions.

Elodie P.

Le pavillon panaméen s’est fait une place de choix au salon IMEX parmi les 150 autres pays exposants et a présenté les fers de lance de son industrie du tourisme d’affaires. Des hôtels comme Bern Hotels & Resorts, Playa Blanca Resort & Wyndham Grand Playa Blanca et l’hôtel el Panama ont pu mettre en valeur leurs atouts en matière d’accueil et de qualité d’hébergement. Le Panama a ainsi pu confirmer l’influence dont il jouit déjà sur

le continent américain dans le secteur du tourisme d’affaires. Il est en effet la destination privilégiée pour les conventions professionnelles organisées en Amérique centrale et latine. Un leardership reconnu par l’Association Internationale des Congrès et des Conventions (ICCA) qui met en avant les bonnes connexions aériennes du Panama et son offre hôtelière de qualité.

Margaux S.G


24  AMÉRIQUE LATINE

Le Courrier D´Espagne

Les exportations paraguayennes en hausse de 38% Au cours de l’année 2012, les exportations paraguayennes ont baissé de 7,8 % soit 5 087 millions de dollars de pertes notamment en raison de l’écroulement du soja à la suite de la sécheresse.

La Riviera Maya et Cancún explosent leur potentiel touristique La Riviera Maya située dans l’État du Quintana Roo au Mexique et Cancun ont enregistré une fréquentation hôtelière de 90%.

L

e Secrétariat de Tourisme de Quintana Roo au Mexique estime que la fréquentation de la Riviera Maya et de Cancún a généré une rapport économique d’environ 1 700 millions de dollars, soit l’une des meilleures années en terme d’occupation. 90 % de la fréquentation des hôtels est occupée par des touristes nationaux grâce à l’ac-

croissement des vols nationaux et internationaux. Au plan international, les visiteurs les plus représentés viennent d’Amérique du Sud et de pays comme le Brésil, la Colombie, l’Argentine, le Chili, le Pérou, mais aussi des Etats-Unis et du Canada. La référence pour le secteur hôtelier de la région apparaît comme l’année 2008 où Can-

cun avait enregistré 71% de fréquentation. Le Secrétaire du Tourisme d’Etat, Juan Charles González Hernández, a informé que des projets exécutifs sont étudiés pour stimuler le secteur et développer le potentiel touristique, parmi eux, le renouvellement de l’image urbaine de Cozumel.

Anne Sophie T.

L

es exportations du Paraguay ont augmenté de 38,8 % entre janvier et juillet, par rapport à la même période en 2012, poussées par les envolées de viande et de soja. Depuis le début de l’année, le pays a enregistré des ventes extérieures pour un montant total de 5 954 millions de dollars,

l’équivalent de 80 % du total exporté en pour l’année 2012. La graine de soja reste le produit clé avec une croissance de 75,9 % suivie de l’énergie électrique. Enfin, la viande a été le troisième secteur exportateur avec une croissance de 29,4 %.

Anne Sophie T.

Le marché colombien des cartes bancaires en croissance de 20% par an L’utilisation des cartes de crédit et de débit progresse fortement en Colombie, particulièrement pour les achats importants, mais pas seulement. En effet, l’utilisation des cartes bancaires gagne aussi du terrain dans la vie de tous les jours et les Colombiens prennent l’habitude de payer leur essence, ainsi que leurs sorties et petites emplettes avec ce qu’ils appellent « l’argent en plastique » (dinero plástico). Bien qu’on observe une certaine aversion au crédit et un changement dans les habitudes de paiement avec les cartes à débit différé (augmentation de 20 à 40% des paiements différés réalisés en une seule fois entre 2003 et aujourd’hui), la population s’habitue de plus en plus à ce nouveau moyen de paie-

ment. Les banques telles que Credibanco ou RBM Redeban Multicolor misent énormément sur le potentiel de croissance du marché colombien de la carte bancaire, qui se développe à des taux annuels avoisinant les 20% ces dernières années. L’an dernier les paiements avec cartes de crédit ou débit ont

compté pour plus de 48 milliards de pesos soit 8 milliards de plus qu’en 2011. En outre, les financiers constatent que les cartes de crédit continuent de séduire les Colombiens, ce malgré les taux d’intérêt appliqués aux paiements différés, parmi les plus hauts du marché. La classe moyenne regarde essen-

tiellement la redevance mensuelle avant de s’engager, sans prêter attention au coût global de son choix, pour le bonheur des institutions bancaires. Enfin, reste un dernier défi à relever pour ces institutions : la peur de la fraude. Bien qu’en nette régression ces dernières années, la crainte d’être victime

d’une fraude bancaire reste la majeure préoccupation des Colombiens. D’après la dernière étude du cabinet Unisys Security Index, 78% des interrogés se sentent concernés par ce problème, faisant de la sécurité des transactions l’enjeu majeur pour les banques colombiennes.

Margaux G.


AMÉRIQUE LATINE 25

Numéro 70 – Septembre/Octobre 2013

Mexico, siège de la gastronomie en septembre La ville de Mexico sera le siège du dixième « Congrès National CONPEHT : le tourisme gastronomique durable et l’innovation en Amérique latine », qui aura lieu du 5 au 8 septembre.

L

’événement permettra de promouvoir les produits et les services que le touriste consomme habituellement au cours de son voyage au Mexique. La Confédération Panaméricaine d’Écoles de Hôtellerie, Gastronomie et Tourisme (CONPEHT) a choisi d’inviter des spécialistes venants de l’Espagne, de la République

dominicaine et du Mexique. Ce congrès fait partie des engagements contractés avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco), depuis que celle-ci a désigné la gastronomie mexicaine comme Patrimoine Immatériel de l’Humanité. D’après l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), la gastronomie de qualité est un

facteur décisif de satisfaction, car « elle produit un souvenir ineffaçable dans l’expérience vécue par le touriste ». Expérience singulière, la cuisine mexicaine réunit les traditions gastronomiques millénaires d’origine indigène, auxquelles ont été ajoutés les apports de la gastronomie espagnole.

Anne Sophie T.

1,1 millions de passagers, le succès de la compagnie low-cost VivaColombia Lancée il y a un an par les actionnaires de Ryanair, la compagnie VivaColombia a fait voyager 1,1 millions de personnes en Colombie.

À

la manière des compagnies low-cost européennes, la compagnie se caractérise par un modèle qui ouvre la concurrence et oblige les autres compagnies à revoir leurs tarifs à la baisse. La présidente de l’association colombienne des Agences de

Voyages, Paula Cortés Calle, commente que « VivaColombia offre de nouvelles options qui diversifient les marchés et permettent à ceux qui n’ont jamais voyagé de se déplacer d’un territoire à l’autre et également de profiter de leurs vacances ».

Selon Declan Ryan, le principal actionnaire de la compagnie, si l’aéroport de Barranquilla s’adapte pour recevoir des compagnies low-cost, la ville pourrait devenir le Cancun de la Colombie.

Alexandra Voisin

Six entreprises espagnoles en compétition pour des concessions autoroutières en Colombie Les espagnoles Acciona, Sacyr, OHL, Cintra, ACS et le groupe Ortiz sont en compétition pour des appels d’offre d’un montant de près d’1,5 milliard d’euros pour la construction et l’exploitation de deux autoroutes colombiennes. Ces six entreprises sont représentées individuellement et au sein de différents consortiums que l’Agence nationale colombienne des Infrastructures a contactées pour la réalisation des deux premières voies de son plan autoroutier, d’après l’agence Europa Press. Les deux projets sont d’une part la construction d’une autoroute de 32 km entre Loboguerrero et Mulalo et la réhabilitation de la voie Cali-Dagua-Loboguerrero de 52 km, et d’autre part la réalisation d’une voie de 214 km pour relier le Sud du pays avec le centre et la Costa Caribe. Puis la concession inclut l’exploitation de ces voies sur une durée de 25 ans.

S’annoncer dans

Ces opérations sont menées dans le cadre du programme « Autoroutes vers la prospérité » lancé par la Colombie, dont la première phase prévoit la réalisation de cinq des neuf voies prévues pour un budget de 2,5 milliards d’euros. Pour chacune des voies, l’Agence nationale des Infrastructures a invité dix groupements à soumettre leurs offres, parmi lesquels figurent à chaque fois 4 représentants espagnols et les principaux représentants internationaux du secteurs : le français Vinci, l’autrichien Strabag, l’italien Impregilo ou encore le brésilien Odebrecht.

Margaux G.

Le Courrier d’Espagne

et son quotidien online Lecourrier.es  :

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26  ART DE VIVRE

Le Courrier D´Espagne

Le Petit Bistrot : cuisine française traditionnelle et terroir au cœur de Madrid Situé sur la plaza Matute, près du métro Anton Martin, Le Petit Bistrot propose des spécialités traditionnelles françaises dans un cadre de brasserie parisienne typique. Au menu escargots, confits ou magrets de canard ont la part belle.

I

nstallé depuis treize ans dans la capitale espagnole, Carlos Campillo, directeur du Petit Bistrot, a monté plusieurs restaurants avec la ferme intention de faire découvrir le bistrot typiquement français aux espagnols. Depuis dix ans, le restaurant s’est forgé une clientèle régulière, française mais surtout espagnole, une réputation également, grâce à son identité et sa constance. Le Petit Bistrot n’a pas la prétention de proposer du gastronomique comme la plupart des restaurateurs français expatriés, mais s’efforce plutôt d’offrir des plats conviviaux avec des produits simples et de qualité qui permettent de présenter une carte relativement réduite et à des prix raisonnables. Le Menu du Jour, à 13,50€, permet notamment à toutes les bourses de redécouvrir les grands classiques de la cuisine traditionnelle française (boeuf bourguignon, blanquette de veau…). À l’origine, la conjoncture économique étant plus positive, l’entrepreneur a tenu jusqu’à quatre salles à la fois. Plusieurs enseignes ont fermé depuis, mais Madrid est restée une ville agréable où le rythme de vie parvient plus ou moins à compenser les aléas économiques et notre Français garde le cap en maintenant son Petit Bistrot à flots. Rattrapés par la crise, les Espagnols sacrifient

leurs sorties au restaurant et le bistrot a reçu le contrecoup de plein fouet. Le personnel a été réduit – passant de onze à seulement quatre – mais grâce à des coûts de fonctionnement optimisés, le bistrot persiste et continue de se démarquer, sans jamais lésiner sur la qualité de ses produits. Les clichés français sont toujours au rendez-vous, foie gras, soupe à l’oignon et entrecôtes, et participent au succès du commerce. Alors, comme la tortue ou l’escargot, armée de sa maison sur le dos, le chef tient bon et parvient à insuffler un mouvement nouveau dans son restaurant.

L’idée novatrice : La Bodega des vins naturels, une habitude française s’invite à Madrid

Le Petit Bistrot innove ! Le restaurant ouvre une nouvelle salle, aménagée en Bodega. Charmant, l’endroit permettra de prendre un brunch le dimanche mais surtout de déguster des vins espagnols naturels. Carlos Campillo est le premier à oser tenter le tout naturel à Madrid. L’habitude française de déguster des vins sans traitement ni additif n’est pas encore partagée par les Espagnols, et malgré les tentatives timides des grandes adresses de la capitale, tel Lavinia, aucun restaurateur ne s’est encore jeté à l’eau. Aussi le Petit Bistrot compte

Le Restaurant étoilé Can Fabes : « La dernière victime de la crise économique » C.R.I.S.E. Ce mot de cinq lettres ne s’accorde pas seulement avec l’économie ou les finances. Elle serait responsable de la fermeture d’un grand restaurant étoilé, le Can Fabes, à Sant Celoni, à 50km de Barcelone. « Nous avons décidé de mettre fin à un des chapitres les plus glorieux de la cuisine catalane et espagnole », a annoncé la famille Santamaria-Serra, propriétaire du local dans un communiqué de presse. L’établissement mettra la clé sous la porte avant la fin du mois d’août. Le restaurant avait connu sur réorganisation de son équipe après la mort à Singapour de Santi Santamaria en fevrier

2011. Sa fille, Regina Santamaria reprend le restaurant avec le chef Xavier Pellice. Ce dernier quitta son poste en début 2013. Le restaurant avait ouvert ses portes il y a 32 ans et a été récompensé par trois étoiles au guide Michelin. Il perdit une étoile en novembre 2011.

Elodie P.

bien tenir son rang de français en terre espagnole (cocorico !) et entend partager ce plaisir des papilles à la sauce locale. Les vins naturels offrent une palette de saveurs nouvelle, différente de celle des vins habituels et c’est pourquoi il a été décidé de consacrer une salle à la découverte de ces produits. Dès la rentrée prochaine, il sera ainsi possible de découvrir des vins naturels espagnols de qualité, encore méconnus du grand public, à apprécier sur place ou à emporter.

À consommer avec modération mais sans hésitation, l’endroit est particulièrement agréable (photos à l’appui) et l’expérience vaut le détour !

Anne Sophie T.


Divers 27

Numéro 70 – Septembre/Octobre 2013

Madrid : un immeuble de 1932 rénové en édifice de luxe à Gran Via

Baidu, le moteur de recherche chinois à la conquête des entreprises espagnoles

La construction d’un immeuble de 13 étages à Gran Via vise à transformer la rue dans le même style que la cinquième avenue Le moteur de recherche Baidu, le Google chinois, souhaite référencer de plus en plus d’entreprises espagnoles. Une véritable de New York. opportunité pour l’Espagne quand on sait qu’au sein de la seLe vide du numéro 48 à Gran Via, laissé L’immeuble dispose d’une piscine, conde économie mondiale, 560 millions de personnes utilisent en 2011 par la démolition du siège de la d’une terrasse, d’un solarium, un gym- le moteur de recherche et y passent en moyenne 20h chaque banque Atlantico a été remplacé par un nase et d’un sauna et de 97 appartesemaine (Chine Internet Network Information Center). bloc de demeures de luxe. ments. L’immeuble représente le premier édifice construit dans l’avenue madrilène, en 1932. La façade en cristal et en granit est signée par l’architecte réputé Rafaël de la Hoz et la compagnie chargée du projet est la société limitée Valmarcasa Constructores-Promotores. Le magasin de mode C&A loue déjà le local commercial de 2.500 m².

Certains comptent 50 m ² avec et sans terrasse, avec un, deux voire trois chambres. Un duplex de 310 m ² avec quatre chambres, trois salles de bains et un dressing est également prévu. Les appartements coûtent entre 500 000 et trois millions d’euros. La moitié serait déjà vendue.

Anne Sophie T.

Madrid s’apprête à la mode masculine Après Londres, Paris et Milan, Madrid, a désormais son propre défilé de mode masculine. La première édition du MFSHOW MEN aura lieu les 15, 16 et 17 juillet prochain en plein coeur du musée del Traje et du centre culturel Conde Duque, deux établissements madrilènes entièrement dédiés à la mode.

L

es grandes marques de la péninsule présenteront les collections du printemps-été 2014. A l’origine de cette initiative, on retrouve la mairie de la capitale, le ministère de l’Education, de la Culture, du Sport mais aussi l’Association des entrepreneurs du commerce textile (Accotex) et le grand magasin El Cortès Inglès ou encore l’enseigne Swatch. Le projet, présenté à la presse le 13 juin, souhaite donner un nouveau souffle à son industrie. « Au-delà du désir de se faire une place sur la scène internationale, le

défilé cherche à définir la mode d’une autre manière » explique Domingo Cruz, un des directeurs de la structure. Il ajoute « chaque maison ayant participé à l’aventure ont donné un apport de 3000€ ». La plate-forme, financée par un fonds privé, sera bientôt dotée d’un comité de sélection. Au total, MFSHOW présentera quatre défilés annuels, deux pour les tendances féminines et deux autres pour celles masculines.

Elodie P.

P

our attirer les entreprises espagnoles en Chine, Baidu s’est associé avec Charm Click et Kanlli. Deux agences qui présentent en Europe les possibilités offertes par le moteur de recherche chinois. Kevin Kong, le directeur général de Charm Click pour la zone Europe, considère Baidu comme un véritable atout pour les entreprises espagnoles qui souhaitent s’exporter vers la Chine, celle-ci ont l’occasion d’être référencées et de s’annoncer sur la version chinoise de Google. Selon Gonzalo Ibáñez »les entreprises du secteur de la mode, les industries et les groupes touristiques ont déjà saisi l’opportunité ». Par ailleurs, il souligne que l’accueil du projet par les potentiels clients est plutôt positif. Depuis quelques années, les exportations espagnoles se sont multipliées en Chine, pour Kevin Kong, cette augmentation est forcément liée au référencement des entreprises sur le moteur

de recherche Baidu. Maintenant, les potentiels clients peuvent se faire une idée de l’entreprise. Baidu permet de découvrir une entreprise inconnue par le public chinois, son univers et surtout ce qu’elle offre, même si celle-ci se trouve à 9000 km de distance. Le public visé regroupe les touristes, les investissseurs et les parents des futurs élèves diplomés qui cherchent en premier lieu des informations via le net. Ils comparent les possibles destinations de vacances, les différentes offres éducatives ou financières sur le net avant de plier bagages.Alors que les entreprises tentent de les attirer au moment de leur arrivée avec des grands messages publicitaires dans leur langue, Gonzalo Ibáñez pense que “si on ne les connait pasune entreprise avant de quitter son pays, il est peu probable que l’on ira vers celle-ci à l’arrivée ».

Alexandra Voisin

La plus importante baisse des prix des loyers depuis 2002 selon l’Institut de statistiques espagnol Le prix des loyers a diminué en moyenne de 0,2% en juillet. C’est la plus importante baisse enregistrée depuis 2002 selon l’Institut des statistiques espagnol. D’après les indices de consommation, cette année, l’indicateur se situe à 1,5 points en-dessous des prévisions contre 1,8 points l’année passée. Les principales baisses concernent les régions de Navarre avec -2.1%, Madrid -1.5%, Murcie -1,3%, La Rioja -1,1%. L’Andalousie connaît seulement 0,4% de décote.

On observe une inversion des indices dans les villes automnes de Mellila et Ceuta (+1,3% et +0,9%), dans le Pays Basque espagnol 0,8% et en Catalogne 0,7%. L’indice des Baléares reste stable.

Elodie P.


28  Divers

Le Courrier D´Espagne

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Les meilleures huîtres françaises et espagnoles à déguster au Ritz de Madrid Le chef du Ritz de Madrid, Jorge Gonzalez, sera aux commandes de l’éphémère Oyster bar au Ritz.

L

e concept est simple. Du 2 au 15 septembre, il proposera des recettes dignes des auberges françaises le tout revisité avec la touche

d’élégance et de distinction, signature du palace. Les amateurs de gastronomie auront l’occasion d’apprécier les produits de

Bretagne, d’Oléron en Vendée, et de Galice. Les huîtres produites et exportées par Daniel Sorlut, seront aussi mises à l’honneur sur des plats sobres .

Par ailleurs, les plats les plus classiques du palace étoilé seront élaborés avec des huîtres : gratinées, au curry ou caviar.

Elodie P.


Numéro 70 – Septembre/Octobre 2013

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Il y a 5 ans… Plus de 20 producteurs son venus pour la première fois en Espagne vendre leurs produits. Résultat: plus de 54 parutions presse, 60.000 visiteurs pendant 3 jours dont 5.000 français qui se sont retrouvé autour d’un pique-nique organisé par le journal.

Le Courrier d’Espagne Collaborateurs : Alejandra Novelo, Alexandra Voisin, Margaux S. G., Anne-Sophie T., Elodie P., Margaux G., Aurelie Chamerois, Aurora Algar, Adrien Courouble, Philippe Chevassus Impression : Rotomadrid /Souscriptions et Service clients. Le Journal Français S.L., C/ Ortega y Gasset, 25/ 28001 Madrid, Tél.  : +34 91 101 12 83 / Fax  : +34 91 101 12 84 Édité par : Le Journal Français S.L. C/ Huelva, 3 28002 Madrid, Tél. : +34 91 101 12 83 / Fax : +34 91 101 12 84 E-mail  : com.lecourrier@gmail.com, Dépôt Légal  : M-44345-2004 Membre de la Cocef (Chambre Officielle de Commerce d’Espagne en France) à Paris. Membre de WOMMs. Regie : LeReseau


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Le Courrier D´Espagne

Permettre à de jeunes Français de trouver un stage en Espagne, l’une des missions essentielles de Diálogo depuis plus de 25 ans Dans le cadre de son partenariat avec l’association d’Amitié Franco-Espagnol Diálogo, Le Courrier Espagne a eu l’opportunité de pouvoir s’entretenir avec son directeur, François-Pierre Puech en juillet. Une discussion sous le signe de la jeunesse, auprès de qui Diálogo tient un rôle particulièrement important. Rencontre. Le Courrier d’Espagne : Quel rôle tient Diálogo vis-àvis des jeunes Français ? François-Pierre Puech : Diálogo est une association qui axe son travail sur le rapprochement entre la France et l’Espagne à travers des secteurs clefs, que ce soit l’économie, l’industrie, les infrastructures, les collaborations culturelles etc. Ces relations bilatérales sont majoritairement entretenues par les décideurs du moment. Or il nous est apparu qu’il fallait non seulement travailler au renforcement des relations entre ces décideurs du moment, mais aussi anticiper sur les décideurs de demain, par un travail de fond. D’où cette volonté de créer la bourse de stages en 1987 afin d’offrir des opportunités aux jeunes Français qui souhaitaient découvrir le monde du travail en Espagne. Ainsi, depuis 1987 nous tenons une bourse des stages qui permet tous les ans à des étudiants de trouver un stage en Espagne. Vingt-six ans après le lancement de cette plateforme, il apparaît que plusieurs de ces jeunes gens qui ont découvert l’Espagne avec Diálogo sont aujourd’hui à la place de ces décideurs et nous les retrouvons parmi nos partenaires. Notre ambition est donc de permettre à des jeunes de venir découvrir le monde de l’entreprise. Bien évidemment pour des Français qui souhaitent venir en Espagne, mais aussi pour que des étudiants espagnols puissent appréhender un peu plus cette culture du stage, qui reste spécifique à la formation française, avec cependant des variantes proches en Grande Bretagne (summer internships), en Espagne ou en Allemagne (notamment sous le concept de l’alternance). De plus, nous offrons la possibilité à ces jeunes Espagnols de découvrir la culture des entreprises françaises, entreprises très présentes en Espagne. Le Courrier d’Espagne : Parce que vous travaillez majoritairement avec des entreprises françaises ?... François-Pierre Puech : D’après nos statistiques, en 2011, plus

de la moitié des entreprises partenaires de la Bourse de Stages étaient des entreprises d’origine française, à capitaux français ou ayant un fort lien avec la France : il s’agit d’entreprise espagnole dont l’essentiel du chiffre d’affaire est réalisé avec des entreprises françaises, dans le secteur de l’automobile ou de l’aéronautique par exemple. LCE : La culture française des stages s’immisce donc peu à peu dans la conception espagnole de la formation ? FPP : Avec le processus de Bologne, qui vise à l’uniformisation des systèmes d’enseignement supérieur à l’échelle européenne, les cursus tendent à s’harmoniser oui. Mais la France reste loin devant, avec les premiers stages dès la classe de 3ème et une variété de cursus différents qui intègrent pleinement la donnée « stage » dans leurs formations. En Espagne, les mondes universitaires et entrepreneuriaux ne se comprennent pas toujours très bien, même si cela a évolué. LCE : La demande est donc forte du côté des jeunes Espagnols ? FPP : Oui évidemment, car si l’on compare les âges moyens d’entrée sur le marché du travail on remarque que les Espagnols entrent sur le marché plus tard que les Français. L’Espagne doit de plus faire face à une situation de crise économique qui vient inhiber le développement de cette culture du stage. Les syndicats sont parfois réticents devant cette volonté de faire entrer des stagiaires dans une entreprise, à un moment où les licenciements sont malheureusement nombreux. Dans ce contexte, les jeunes Espagnols savent pertinemment que les stages, à l’étranger ou dans leur pays, sont une possibilité d’apprendre et d’enrichir un CV efficacement avant d’entrer sur un marché du travail très compétitif en règle général et bouché en Espagne en particulier.

LCE : Les entreprises proposent-elles une embauche à la fin d’un stage généralement ? FPP : Tout dépend du niveau de stage et de l’entreprise. Certaines entreprises ont développé une vision du stage à moyen et long terme. Notamment dans la finance, les entreprises cherchent souvent des profils très précis et dispensent une formation de qualité durant le stage de façon à pouvoir proposer un poste à la fin de celui-ci. De façon générale, le taux de transformation est assez élevé. Pour les entreprises, le stage est un moyen de capter des futurs jeunes diplômés talentueux, de les former et de les intégrer à leurs équipes. LCE : Dans quels secteurs aujourd’hui y a-t-il beaucoup d’offres de stage ? FPP : En règle générale nous proposons beaucoup d’offres dans les secteurs de la finance, du commerce international, du marketing, de la communication et du droit. LCE : Etes-vous présent à Barcelone ? FPP : Physiquement non, nous sommes basés à Madrid mais cela n’empêche que notre réseau couvre les pôles économiques majeurs du pays : Barcelone, Valence, Séville,

Bilbao, et Madrid. Notre aire d’influence touche ces zones et nous captons donc les offres de stages des entreprises présentes dans ces territoires. LCE : Quels sont les atouts que doit posséder un jeune Français pour réussir son stage en Espagne ? FPP : Tout d’abord il est fondamental de parler espagnol. Même si le français est compris dans certaines entreprises, ce n’est jamais la langue de travail. De même que pour travailler à Barcelone, parler le catalan reste un atout évident. Puis il faut veiller à garder une certaine ouverture d’esprit, quel que soit le niveau de formation. Même en sortant d’une bonne école française, avec un certain bagage et des connaissances théoriques, il faut garder en tête que l’Espagne reste un pays plutôt pratique et pragmatique. Il y a une culture du mérite forte, et il ne faut pas s’offusquer de devoir découvrir plusieurs métiers, même des fonctions supports. Tout le monde doit gravir l’échelle de la hiérarchie, mais ce n’est que le reflet de la réalité dans n’importe quelle entreprise à vrai dire. LCE : Pourquoi choisir l’Espagne quand on a vingt ans aujourd’hui ?

FPP : L’Espagne, ce n’est pas si différent de la France en réalité. Il y a une couleur culturelle qui se rapproche un peu de la nôtre, on n’est pas complètement dépaysé en arrivant, même si beaucoup de traditions espagnoles nous sont inconnues au départ. Par ailleurs, le pays reste une ouverture sur le monde latin, ce qui est extrêmement intéressant pour un étudiant ou un jeune actif. De même, en ces temps de crise, venir faire un stage en Espagne peut constituer une expérience très enrichissante professionnellement comme humainement. Les contraintes économiques étant ce qu’elles sont il faut apprendre à faire autrement pour rester performant dans un environnement plus délicat. Il faut savoir s’adapter et intégrer de nouvelles préoccupations. Et puis les Espagnols sont très performants dans le commerce du fait de leur aptitude à établir un contact direct rapidement. C’est une chose que font peut être moins bien les Français. Ainsi, compléter son apprentissage théorique par un peu de pratique de l’autre côté des Pyrénées peut s’avérer intéressant pour apprendre à établir et entretenir de bonnes relations et constituer son réseau, à l’espagnol !


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Numéro 70 – Septembre/Octobre 2013

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TARGOBANK est la seule banque d’origine française en Espagne, avec des équipes bilingues qui vivent au rythme de la culture Franco-Espagnole. C’est ce qui lui permet d’entretenir une relation de proximité avec ses clients français en Espagne. Cette force et ce dynamisme ont fait de TARGOBANK, une banque universelle qui offre un service complet de produits bancaires et d’assurances sans frontières. Nous sommes en Espagne pour vous accompagner

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