Le Courrier d'Espagne n°73

Page 1

Le Courrier d´Espagne

Journal indépendant et non subventionné

10 ans

LE JOURNAL FRANÇAIS D´ESPAGNE

®

2004-2014 Numéro 73 – Avril/Mai 2014 Lecourrier.es – 30 000 Exemplaires

Esp. 3€ / Fr. 3€ / 5,60 Sfr

L’Espagne, résidence secondaire de l’Europe

1000anuncios.com Les fonds veulent investir une startup rachetée 100 millions dans les hôtels

Business

Business

p. 2

p. 7 Business

PAPIER RECYCLÉ

Ou trouver les bons crustacés de Madrid p. 7

Art de vivre

p. 23

Spain is back

Nouveau site pour l’immobilier francophone : jacheteenespagne.com

L

’Espagne est de retour sur les marchés internationaux. Le fait est indéniable. Les fonds d’investissements étrangers considèrent l’Espagne comme l’un des trois pays au monde où il est judicieux d’investir en ce moment. Et la presse en fait les échos. L’Espagne a réalisé les réformes nécessaires afin, non seulement regagner la confiance des investisseurs, mais aussi de rendre l’appareil productif industriel plus efficace. Ainsi, lors d’une récente réunion de l’Ambassadeur de France en Espagne, Jérôme Bonnafont, avec des entrepreneurs et la presse, il était formel : « l’Espagne récolte les fruits de ses réformes fiscales, de la contention de ses dépenses et de l’élargissement de la base imposable. La reprise de l’appareil productif est claire et nette, même si le défi de l’Espagne demeure d’accroître la valeur ajoutée du tissu industriel. Et, depuis six mois, la reprise des investissements des entreprises françaises en Espagne est indéniable ». En ce moment, les opportunités ne manquent pas ! Le prix de l’immobilier, qui devrait encore baisser un petit peu cette année, est au plus bas depuis huit ans et les coûts salariaux sont 1/3 voire 1/2 plus intéressants pour les entreprises. Et elles embauchent de nouveau ! Spain in back, c’est un fait. La stabilité politique et économique, et surtout ses liens avec l’Amérique Latine, en pleine croissance elles aussi, vont reconvertir la péninsule en un nouvel Eldorado économique.

Juridique : des cabinets hispano-français à connaitre

Le networking hispanofrançais WOMMs compte sur plus de 1200 membres

© Julia Robles Photographer

Philippe Chevassus

ATLANTIS, filiale de la MAIF et de la MACIF, vous assure en Espagne!

Gestion Intégrale en Français 902 368 821 +34 93 496 47 34 delfrance@atlantisgrupo.es

Ambassadeur de Suisse en Espagne, rencontre.


2  BUSINESS

Le Courrier D´Espagne

L’Espagne, résidence secondaire de l’Europe Après des années d’instabilité et d’incertitude, l’Espagne semble redevenir la destination préférée des étrangers pour y acquérir leur résidence secondaire.

Les russes, 3e acquéreurs étrangers

Les acquéreurs russes ont acquis 1 338 logements durant les 6 premiers mois de 2013, 13% de plus que l’année précé-

Pullman Barcelona Skipper Emplacement unique avec vue sur la plage de la Barceloneta. Profitez du confort de nos installations à seulement 5 minutes du centre-ville. Reservez sur Pullmanhotels.com

HB-004318

dente. Il s’agit de l’un des marchés les plus prometteurs depuis deux ans, et la tendance devrait encore se poursuivre puisque le Ministre des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, révélait début février que le consulat espagnol en Russie émettait en moyenne 11.000 visas par jour. Des touristes parmi lesquels se trouvent sans aucun doute de futurs acquéreurs. Les belges et les suédois les suivent dans le classement, la vente de biens immobiliers à ces deux nationalités ayant augmenté respectivement de 62% et de 77% par rapport au premier semestre 2012. Les experts expliquent ces excellents chiffres par des campagnes de communications agressives, la simplification de l’obtention du visa pour les résidents hors de l’Union Européenne et l’obtention du permis de résidence en Espagne pour un investissement immobilier de plus de 500 000 Euros. En revanche, les chiffres sont bien moins bons du côté des étrangers résidant en Espagne, eux aussi touchés par la crise qui affecte encore le pays. Seuls les marocains, les belges et les britanniques ont investi davantage qu’en 2012.

Photographe : Nick Meek.

L

a menace du sauvetage européen disparaît, les indicateurs économiques laissent présager un avenir meilleur et les prix de l’immobilier ont chuté de 30 à 50% depuis le début de la crise, et l’Espagne devient de nouveau une destination privilégiée pour une retraite au soleil ou une résidence secondaire. Le Conseil Général des Notaires espagnols révéle que 24 552 biens ont été vendus à des étrangers au premier semestre 2013, soit 13,6% de plus qu’à la même période l’année précédente. Et 53,8% des acquéreurs n’étaient pas résidents en Espagne. Les britanniques demeurent les premiers acquéreurs étrangers, avec 2 076 biens acquis entre janvier et juin 2013, soit 15% de plus qu’un an auparavant. Les français, quant à eux, ont montré un très grand intérêt pour leur voisin cette année, puisqu’ils ont acquis 1 641 biens immobiliers pendant cette même période, soit 43% de plus qu’en 2012.

Paris . Sao Paulo . London . Shanghai . Dubaï . Bangkok . Sydney . Berlin . Bali . Barcelone R E J O I G N E Z N OT R E P RO G R A M M E D E F I D É L I T E M O N D I A L S U R ACCO R H OT E L S . CO M

A. Chamerois

J'INVESTIS EN ESPAGNE Immeubles - Hôtels - Actifs d'entreprises

 jinvestisenespagne@gmail.com


BUSINESS 3

Numéro 73 – Avril/Mai 2014

Wal-Mart souhaite investir 1 milliard de dollars au Mexique Wal-Mart envisage d’investir plus d’un milliard de dollars dans l’ouverture de magasins au Mexique, son second marché.

B

ien que la croissance du pays ne se soit développée que de 1,1% en 2013, le géant américain mise sur la rénovation de certains magasins existants, ainsi que sur le développement du e-commerce, très prometteur au sein de cette région. L’Amérique Latine, Pérou en tête, représente un enjeu de plus en plus grand pour les acteurs de la distribution.

Lorsque les entreprises espagnoles s’implantent en France via l’appui de partenaires institutionnels Depuis le début de la crise, les exportations provenant d’entreprises espagnoles vers les marchés extérieurs ont augmenté, notamment en direction des pays voisins comme la France. Certains groupes espagnols comme PORCELANOSA ont su mettre à profit les relations institutionnelles entre les deux pays. En effet, ce groupe a pu développer l’une de ses plateformes logistiques grâce aux services de l’Agence pour l’Économie en Essonne. Témoignage de M. Franck GILARD, Directeur Régional IDF de PORCELANOSA. Quelle est la place de la France dans le développement international de PORCELANOSA ? Depuis 2007, le marché export est devenu beaucoup plus porteur que le marché intérieur. La France est donc devenue l’un des premiers marchés d’exportation pour PORCELANOSA, avec le Royaume-Uni et les États-Unis. Le marché français représente environ 12% du chiffre d’affaires du groupe. En 2013, notre chiffre d’affaires en France s’est élevé à 87 millions d’euros. Nous sommes implantés en France depuis 1987, présents sur 33 sites (près de 400 salariés), essentiellement des magasins (enseignes commerciales). Nous disposons par ailleurs de 4 centres logistiques qui nous permettent de mailler le territoire national : Tigery (région Île de France), les agglomérations nantaise et lyonnaise, et enfin Toulouse (ouverture en 2015). Nous prévoyons dans les années à venir de nous centrer essentiellement sur le développement commercial avec l’ouverture de magasins. Pourquoi avez-vous choisi l’Essonne pour l’ouverture de votre centre logistique en Île de France ? Notre première implantation en Île de France a été basée à Aulnay-sous-Bois, dans le nord de la région parisienne, en 1989 ;

10 ans plus tard, nous implantions notre centre administratif à Massy (Essonne). En 1992, nous avons ouvert une filiale dans le département des Yvelines, à Coignières. Enfin, suite au développement croissant de nos filiales, nous avons pris la décision de regrouper nos différents sites franciliens et de construire un centre logistique qui ouvrit ses portes le 31 mars 2008 à Tigery. Situé au sud de l’Île de France, le département de l’Essonne était à notre sens un territoire neutre et pertinent quant à l’équidistance vis-à-vis de nos sites existants, de son nœud autoroutier, de son accessibilité notamment pour nos camions venant de l’Espagne, de la proximité de l’aéroport de Paris-Orly ou encore de la gare TGV de Massy. Que pensez-vous de l’accompagnement de partenaires tels que l’Agence pour l’Économie en Essonne dans le développement et l’implantation des entreprises ? L’accompagnement que nous avons obtenu de l’Etablissement Public d’Aménagement de Sénart (EPA Sénart) et de l’AEE a été bénéfique pour la réussite de notre projet, grâce notamment à leurs conseils en matière d’avantages et des inconvénients des zones d’implantation, ou encore sur des aspects juridiques ou de mise

en réseaux ; à mon sens, de telles institutions jouent un rôle important dans la réussite des projets d’implantation de sociétés étrangères.

LCE

Présentation de PORCELANOSA Le groupe industriel espagnol PORCELANOSA, qui a fêté ses 40 ans en 2013, est devenu au fil des années une référence de l’aménagement et de la décoration de l’habitat sur le marché espagnol et au niveau international. Fabriquant des carreaux céramiques exclusivement à ses débuts, les huit entreprises du Groupe proposent aujourd’hui une vaste gamme de produits qui s’étend de l’équipement pour les cuisines ou les salles de bains, à des solutions de constructions modernes pour l’architecture contemporaine. Pour plus d’informations sur l’entreprise PORCELANOSA (www.porcelanosa.com) En ce qui concerne le département de l’Essonne et les activités de l’AEE, vous pouvez consulter le site internet (www. essonne-developpement.com) ou contacter :

Cédrick SOUDRON

Chargé de Mission Réseaux et Investissements Tel : +33 1 69 91 42 67 E-mail : cedrick.soudron@essonne-developpement.com

Le pays le plus prometteur en termes de croissance est le Pérou, avec une croissance de 5,9% du secteur en 2013, suivi du Chili avec 5,8%, puis de la Colombie avec 4,1% et du Brésil avec 4%. En 2015, le Pérou progresserait de 6,2%. Ces chiffres proviennent d’un rapport de la LatinFocus Concensus Forecast.

LCE

Air China reliera Barcelone et Pékin à partir du mois de mai

L

a compagnie aérienne Air China mettra en place un vol entre Barcelone et Pékin avec escale à Vienne à partir du 5 mai 2014. En effet, la compagnie sera la première à proposer une liaison entre ces deux villes. Air China propose déjà des vols directs entre la ville autrichienne et la capitale chinoise, la nouvelle ligne Barcelone – Vienne permettra donc de relier indirectement l’Espagne et la Chine. Un Airbus 330-300, à bord duquel pourront embarquer 300 passagers, réalisera le trajet quatre fois par semaine. Le prix du billet oscille actuellement entre 530 et 3400 euros. De plus, les voyageurs à des-

tination de Barcelone ou de Pékin n’auront pas à changer d’appareil pendant leur escale à l’aéroport de Vienne. Air China, qui a annoncé la nouveauté sur le réseau social Weibo, propose cependant des vols directs Madrid – Pékin depuis 2006. Pour le moment, seules les compagnies Singapore Airlines et Pakistan International Airlines (PIA) opèrent entre Barcelone et le continent asiatique. Notons tout de même que les connexions entre la péninsule ibérique et le continent asiatique ont nettement augmenté ces derniers temps avec l’arrivée de Qatar Airways et Emirates à l’aéroport El Prat.

Noemie Busson

Vodafone rachète ONO au prix de 7,2 milliards d’euros Vodafone annonce ce lundi matin le rachat de l’espagnole ONO pour 7.200 milliards d’euros. Le prix proposé est 10,5 fois l’EBITDA de 2013, situé à 686 millions d’euros. Grâce à cette opération, les actionnaires d’ONO recevront 3,8 milliards d’euros en échange de leurs actions.

S’annoncer dans

En 2005, ONO avait déjà commencé l’internationalisation de son capital en en cédant une partie à des fonds étrangers (CCMP, Providence, Thomas H. Lee et Quadrangle). Avec cette opération, Vodafone ouvre sa porte à 7,2 millions de foyers supplémentaires.

LCE

Le Courrier d’Espagne

et son quotidien online Lecourrier.es :

com.lecourrier@gmail.com


4  DIPLOMATIE

Le Courrier D´Espagne

Rencontre avec l’Ambassadeur de Suisse en Espagne, Mr Thomas Kolly Le Courrier d’Espagne a rencontré l’Ambassadeur de Suisse en Espagne, Monsieur Thomas Kolly. Il y aurait plus de 100.000 espagnols résidant en Suisse et 24.000 suisses en Espagne. En termes de « diplomatie économique », les suisses sont très actifs en Espagne. Rencontre.

Comment se définit la présence de la Suisse en Espagne, notamment au niveau consulaire ? En Espagne, la Suisse est représentée par une Ambassade qui, en plus de l’échelon diplomatique, est dotée d’une section consulaire. Elle est appuyée par le Consulat Général de Suisse à Barcelone. Ces deux services gèrent les affaires consulaires des ressortissants suisses et du Liechtenstein immatriculés en Espagne. Ce travail consulaire se compose principalement de l’inscription des Suisses à l’étranger, du traitement des dossiers d’état-civil, de l’établissement de passeports et, plus récemment et de manière croissante, de l’aide sociale, ainsi que de l’aide aux Suisses de passage ayant été victimes d’un vol. Pour les étrangers désireux de se rendre en Suisse pendant une longue période, l’Ambassade et le Consulat Général délivrent des visas. Outre les deux représentations précitées, il existe six Consulats honoraires en Andorre, à Bilbao, à Las Palmas de Gran Canaria, à Málaga, à Palma de Mallorca et à Valence.

Comment pouvez-vous caractériser les relations bilatérales entre les deux pays ? Les relations bilatérales entre nos deux pays sont excellentes et se composent de rencontres régulières au plus haut niveau. Il y a plus de 100.000 espagnols résidant en Suisse et 24.000 suisses en Espagne. Les deux « Écoles Suisses » à Madrid et Barcelone offrent une formation de qualité en allemand, calquée sur le système scolaire helvétique, dès le niveau primaire, que les élèves soient suisses ou étrangers. Je citerai encore les treize Associations de Suisses à l’Étranger en Espagne qui témoignent d’un lien actif entre les expatriés et leur pays d’origine. Pour l’Espagne, la Suisse était en 2012 son 11e marché d’exportation et son 23e fournisseur. Suite à une forte progression des échanges depuis 2000, l’année 2008 a marqué un retournement de tendance. En 2009, les exportations (-11.7%) tout comme les importations (- 2.4%) ont fortement diminué. En 2010, nous avons assisté à un retour de la croissance du commerce bilaté-

ral, mais en raison des importations (+28%), les exportations diminuent de nouveau (-2.4%). L’année 2013 marque un recul des exportations (-3.1%) et des importations (- 8.1%). La relation Suisse-Espagne gagne une dimension additionnelle si nous l’examinons sous l’angle Suisse-Union Européenne (UE). L’Espagne est un membre important de l’UE. Lors de ses contacts avec des représentants espagnols, l’Ambassade a très souvent l’occasion de parler de questions concernant la Suisse et l’Union. En ce moment, notre gouvernement est prêt à négocier avec l’UE afin de consolider cette voie bilatérale et résoudre les questions institutionnelles de manière unifiée. Il s’agit maintenant de trouver des solutions techniques et juridiques avec l’UE. Nos deux pays défendent les mêmes valeurs et poursuivent les mêmes objectifs afin de renforcer le multilatéralisme et les droits de l’Homme. La création d’une Commission internationale contre la peine de mort, composée d’experts indépendants, projet suisse-espagnol sis à Genève, est un bon exemple de notre coopération. L’Espagne a également beaucoup contribué en 2010 à dénouer la crise suisse-libyenne. En ce moment, la Suisse et l’Espagne analysent leur potentiel de collaboration dans les domaines suivants : affaires consulaires, sciences, concept « marque-pays » et également dans le domaine de la formation professionnelle, en promouvant notre système de formation « dual ». Celui-ci prévoit pour les jeunes qui n’entrent pas à l’université, un apprentissage de trois à quatre ans dans une entreprise avec, en parallèle (d’où le terme « dual »), des cours de formation théorique, dans le cadre de tout éventail de métiers. La possibilité de continuer sa formation après l’apprentissage existe. Nous prévoyons aussi d’inviter des journalistes espagnols en Suisse afin qu’ils approfondissent leurs connaissances au niveau des dossiers fiscaux et financiers de la Suisse.

Que pouvez-vous nous dire plus particulièrement sur la présence culturelle de la Suisse en Espagne ? Quels sont les événements qui retiennent le plus l’attention du public espagnol ? Cette année, une exposition sur l’architecture contemporaine suisse fera, après sa première année passée à Madrid, un tour d’Espagne qui débutera en avril à Séville, pour s’achever plus tard à la Corogne, Bilbao et Barcelone. L’architecture et l’ingénierie suisses jouissent d’une grande renommée internationale et d’une excellente visibilité, qui s’expliquent par la qualité de la formation, du savoir-faire technique et la capacité d’innovation des créateurs, ainsi que par leur sens marqué pour le développement durable. Toujours dans le domaine de l’architecture, l’exposition « Le Corbusier – un atlas de paisajes modernos (un atlas de paysages modernes) » qui a ouvert ses portes en janvier à la CaixaForum de Barcelone, sera présentée à Madrid au mois de juin à la CaixaForum par les architectes suisses Herzog & de Meuron. L’écrivain genevois Joël Dicker, qui connaît un véritable succès à l’étranger, se trouvait à Madrid récemment afin de présenter la traduction en espagnol de son dernier roman, « La Vérité sur le cas Harry Quibert », qui a reçu le Grand Prix du Roman de l’Académie française en 2012. La Suisse, au cœur de l’Europe, est un pays quadrilingue, ce qui constitue une indéniable richesse culturelle. Notre Ambassade reflète cette particularité suisse de la manière suivante : nous participons chaque année à la Fête de la Francophonie, lors de la « Settimana della lingua italiana nel mondo (Semaine de la langue italienne dans le monde) » et, en ce qui concerne l’allemand, à la « Journée Européenne des Langues » qui se déroule en septembre à Madrid. L’Ambassade collabore, à un rythme biennal, au programme « Suiza 4 x 4 », en incluant aussi le Romanche, notre 4e langue nationale. Des écrivains suisses tels que Lukas Bärfuss et Marius Daniel Popescu ont

été invités au « Hay Festival de Segovia » ces dernières années. Les compagnies « ThéâtreDanse Zimmermann & de Perrot », le « Théâtre de Vidy » ainsi que la « Compagnia Finzi Pasca » sont régulièrement invités en Espagne. Dans le domaine de la musique, je souhaiterais souligner la mise en scène par Christoph Marthaler des « Les contes d’Hoffmann » ainsi que les apparitions de la mezzo-soprano Maria Riccarda Wesseling dans « Orpheus et Eurydike », les deux au Teatro Real de Madrid. La saison 2014/15 sera marquée par 4 concerts du Kammerorchester Basel dans l’Auditorio Nacional de Madrid avec, en qualité de soliste, le célèbre flûtiste Emmanuel Pahud. Si nous passons maintenant au secteur privé, quelles sont les grandes entreprises suisses présentes en Espagne ? Je ne vous en citerai que quelques-unes, car la liste est fort longue. D’abord, dans le secteur alimentaire, vous trouverez Nestlé et sa filiale Nespresso, de même que le chocolatier Lindt & Sprüngli. Pour ce qui est des sociétés pharmaceutiques, Roche et Novartis (le plus grand producteur pharmaceutique en Espagne établi depuis plus de 100 ans). Les assureurs Zurich (deuxième assureur en Espagne), Helvetia, Swiss Re, Nationale-Suisse sont actifs en Espagne ; Zurich a signé un partenariat avec la banque Santander relatif au secteur des assurances en Amérique Latine. Dans le domaine de la construction, je pense à Holcim, Sika ou Schindler qui va promouvoir un ascenseur fonctionnant à l’énergie solaire nexclusivement, dont le prototype se trouve à Barcelone. Dans le secteur horloger, toutes les grandes marques sont représentées en Espagne. Finalement, il y a plusieurs banques suisses qui sont actives en Espagne. Devant un certain engouement européen et particulièrement français pour la dénommée « diplomatie économique », qui institue le réseau diplomatique comme un relais/une aide aux entreprises


DIPLOMATIE 5

Numéro 73 – Avril/Mai 2014

à l’étranger, le gouvernement suisse mène-t-il une politique particulière à cet égard ? Depuis des décennies, la Suisse soutient ses entreprises grâce à ses ambassades. La diplomatie économique n’est donc pas nouvelle dans mon pays. En Espagne, la promotion économique et commerciale suisse est assurée depuis 2002 par l’équipe du « Swiss Business Hub », rattachée à l’Ambassade de Suisse à Madrid. Ce Hub dépend d’une entité centrale de promotion commerciale dénommée « Switzerland Global Enterprise », chargée également de promouvoir la Suisse en tant que place d’investissements. Par exemple, la Suisse est très attrayante pour les « start-up » du secteur pharmaceutique ou de la biotechnologie, car il existe un tissu d’institutions académiques et financières susceptibles de soutenir leurs activités. Le nombre de compagnies espagnoles souhaitant développer des activités en Suisse connaît actuellement une forte croissance. C’est le rôle des cantons suisses d’offrir ensuite un éventail de prestations aux entreprises étrangères désireuses de s’implanter dans le tissu économique helvétique. Il faut souligner qu’en Es-

pagne, la Suisse dispose d’une Association Economique Hispano-Suisse, qui regroupe les principales entreprises suisses établies sur le territoire. Depuis dix ans environ, la Suisse a établi des bureaux dénommés Swissnex, implantés dans plusieurs villes (Boston, Shanghai, Bangalore, etc.) afin de renforcer la coopération dans les domaines de la recherche scientifique, académique, et de l’innovation industrielle (high-tech, technologie environnementale). Pouvez-vous nous dire également et en quelques mots l’envergure de l’échange d’informations en matière fiscale entre le deux pays afin d’éviter la fraude fiscale ? En matière fiscale, la Suisse et l’Espagne sont liées par une Convention en vue d’éviter les doubles impositions en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune, datant de 1966. Elle a été modifiée par un premier Protocole (entré en vigueur le 1e juin 2007) contenant une clause de la nation la plus favorisée, et par un second Protocole entré en vigueur le 24 août dernier qui consacre un échange étendu d’informations fiscales entre les deux pays. L’entraide administrative en matière fiscale permet un vaste

échange de données, mais chaque fois grâce à une procédure administrative d’échange d’informations au cas par cas. L’Ambassade de Suisse en Espagne est-elle un point de référence pour les intérêts suisses en Amérique Latine ? La Suisse dispose d’un réseau d’ambassades en Amérique Latine et dans les Caraïbes. Mon pays dispose en parallèle de plusieurs bureaux d’aide au développement qui se concentrent sur certains pays (ex : Nicaragua, Honduras). Il est certain que l’expérience

ATLANTIS, filiale de la MAIF et de la MACIF,

vous assure en Espagne! Gestion Intégrale en Français Auto Habitation

Parce que notre vocation est de vous rendre service nous vous offrons:

Vie Épargne Accidents

Service complet et personnalisé Prestation à distance pour plus de commodité Garanties et tarifs mutualistes

Délégation France

902 368 821 +34 93 496 47 34

www.atlantis-seguros.es delfrance@atlantisgrupo.es

espagnole en matière de coopération dans cette région du monde, de même que la politique ibéro-américaine, retient toute notre attention. Qu’est-ce qui vous a le plus frappé en arrivant ici ? J’ai été très impressionné par la modernité des infrastructures, la qualité de vie très élevée et les saveurs de la gastronomie espagnole. Quel est votre restaurant préféré à Madrid ? Je n’ai pas de restaurant préféré. Le choix entre tant de

bonnes tables fait partie du charme de cette capitale. Quels sont vos projets afin d’approfondir votre connaissance de la culture espagnole ? Je suis en train de constituer un vaste réseau de contacts et d’identifier des projets où la Suisse peut renforcer la collaboration avec l’Espagne. Et finalement, je voyage beaucoup en Espagne, un pays d’une grande beauté, riche en cultures, avec des gens ouverts et aimables.

Par Philippe Chevassus


6  BUSINESS

Le Courrier D´Espagne

La chaîne hôtelière africaine Mangalis débarque en Espagne

Le tourisme étranger : la valeur sûre du secteur hôtelier espagnol

La chaîne Mangalis, filiale de la division hôtelière Inaugure Hospitality Group appartenant à la société africaine Teyliom, prévoit l’ouverture de deux hôtels à Barcelone et un à Madrid d’ici à 2016. Ce projet traduit un désir d’internationalisation de la compagnie qui pense ajouter à son portefeuille 50 établissements hôteliers situés dans les principales villes européennes (Paris, Londres, Berlin, Amsterdam, Vienne, Varsovie et Prague) et au Moyen Orient (Arabie Saoudite, Emirats arabes unis, Jordanie, Egypte, etc.).

L’année 2014 démarre sur les chapeaux de roues pour le secteur hôtelier espagnol. Le nombre de nuits d’hôtel a augmenté de 7,6% en janvier, selon les derniers chiffres publiés cette semaine par l’Institut National de la Statistique (INE). Le boom Hôtels chics et low cost des touristes étrangers contribue largement à ce phénomène, Le premier hôtel de la chaîne en Espuisqu’ils ont comptabilisé 11,8% de nuitées supplémentaires pagne s’installera près de l’aéroport de Barcelone courant 2014. Concrètement, par rapport au même mois en 2013. il s’agira d’un établissement ‘Bud-

L

e client international demeure le meilleur allié des hôtels espagnols en quête de croissance. Les derniers résultats communiqués par l’INE, qui traduisent une hausse de la demande étrangère, en sont d’ailleurs la preuve. Le mois de janvier est normalement synonyme de ralentissement économique, mais le secteur hôtelier fait un pied de nez à la règle en ce début d’année 2014, puisqu’il enregistre une belle progression de 7,6% par rapport à la même période en 2013, soit 12,7 millions de nuits.

Séjour moyen et prix

Les nuits passées dans les établissements hôteliers par les touristes internationaux ont complètement explosé le mois dernier (+11,8%), tandis que celles passées par les clients nationaux stagnent malgré une légère hausse de 0,7%. Le séjour moyen des touristes a augmenté de 1,1% par rapport au mois de janvier 2013, atteignant une moyenne de 3,3 nuits par voyageur. Les hôtels ont conservé les mêmes tarifs. Le taux annuel de l’Indice des Prix Hôteliers (IPH) calculé par l’INE fut de 0% en janvier, soit 0,3 points de plus qu’en décembre et un point de plus que celui enregistré il y a un an. Quant au chiffre d’affaires journalier moyen par chambre occupée, il fut de 69,4 euros en moyenne (+ 2,1%) et le revenu par chambre disponible (RevPar) fut de 30,3 euros (+ 9,9%).

Destinations et nationalités

Les destinations choisies par les touristes nationaux sont l’Andalousie (18,2%), la Communauté de Madrid

(14,9%) et la Catalogne (13,6%). Pour le touriste étranger, les Îles Canaries arrivent largement en tête du top 3 des destinations préférées avec 60,7% du total des nuits d’hôtel enregistrées en janvier dernier. La Catalogne, avec 11,5% et l’Andalousie, avec 9,8%, viennent ensuite. Quant aux nationalités les plus friandes d’escapades en Espagne ce mois de janvier, les Allemands et les Britanniques rassemblent respectivement 24,8% et 20,4% du total des nuits d’hôtel comptabilisées. Ces deux marchés sont d’ailleurs en nette augmentation par rapport au même mois en 2013, l’Allemagne avec 12,6% et le Royaume-Uni avec 5,9%. La Suède (5,4%), la France (5%) et l’Italie (4,4%) complètent le quinté de tête des étrangers ayant séjourné en Espagne le mois dernier.

Un mois record

Le tourisme international avait déjà sauvé la mise du secteur hôtelier espagnol en 2013 compensant ainsi l’interruption de la demande espagnole. Même si ces derniers mois les réservations du client national sont de nouveau en hausse, après deux années de baisse, elles peinent à décoller. La demande étrangère est donc actuellement celle qui dynamise l’activité du secteur. Les données de l’INE ne font que confirmer les déclarations du Ministère espagnol de l’Industrie réalisées en fin de semaine dernière. En effet, selon l’institution, plus de trois millions de touristes internationaux ont visité l’Espagne en janvier, un record historique pour le pays.

Noemie Busson

get Seen’ (une étoile), un concept de chambres low cost destiné à une clientèle d’affaires. Un marché qui, selon le directeur général de Mangalis, Daniel

Sorin, reste à conquérir en Espagne puisque les marques internationales n’ont pas encore saturé le secteur. Quant au deuxième hôtel du groupe africain, dont le siège se trouve à Barcelone, il ouvrira ses portes à Madrid en 2015 et le troisième en 2016 dans le centreville de la capitale catalane.

5 nouvelles marques

De plus, le groupe pense également venir en aide aux hôteliers espagnols en difficulté en leur proposant une marque qui puisse donner un nouveau souffle à leurs établissements. En effet, en plus de ‘Budget Seen’, Mangalis propose également les concepts suivants : ‘Seen’ et ‘Seen+’ (deux étoiles), ‘Noom’ (trois et quatre étoiles) et ‘Noom Residences’ (apparthôtels de luxe). Une large sélection d’hébergements qui permettra de satisfaire les demandes d’une clientèle variée.

Noemie Busson

Démolition d’un complexe touristique illégal Le Tribunal Suprême a ordonné la démolition d’un complexe hôtelier de luxe construit dans une zone protégée près de Cáceres, dans la région d’Estrémadure.

L

a décision du Tribunal Suprême en date de début février venait mettre fin à près de 7 ans de procédure. Une procédure initiée par les organisations écologistes Ecologistas en Acción et Adenex, qui avait déjà abouti à une décision du Tribunal Supérieur d’Estrémadure déclarant illégale la construction du complexe hôtelier. Le Marina Isla de Valdecañas, considéré comme le projet touristique le plus important de la région, était en partie construit sur des terrains appartenant au Réseau Natura 2000, zones protégées de l’Union Européenne en raison de leur biodiversité. Le Tribunal Suprême a donc confirmé la sentence et ordonné la démolition du complexe. Cette décision intervient toutefois alors que la première partie des travaux est déjà achevée et comprend notamment 180 villas touristiques, un terrain de golf de 18 trous, un hôtel 4 étoiles, une base nautique, une plage artificielle et un complexe sportif. L’entreprise Marina Isla de Valdecañas informait cette semaine que sur 200 millions d’euros d’investisse-

ment prévus, 130 avaient déjà été dépensés. Et c’est la Junta de Extremadura, communauté autonome concernée, qui devra payer non seulement la démolition, mais également les éventuels dommages-intérêt dus à l’entreprise et aux acquéreurs ayant déjà fait l’acquisition de villas au sein du complexe. La Junta accorda délibérément, en effet, le permis de construire et diverses autorisations afin de permettre le développement du projet, malgré les restrictions imposées par les zones protégées. La région ne compte toutefois pas en rester là. Quelques temps après la décision du Tribunal Supérieur d’Estrémadure, elle avait rapidement modifié la loi en vigueur dans la communauté autonome afin que la construction du complexe soit rendue légale. Un véritable tour de passe-passe également porté devant les tribunaux par les associations écologistes. Mais à la Junta, on allègue le fait que ce texte fera foi, un texte voté par la majorité des conseillers de la région, PP et PSOE inclus.

A. Chamerois


BUSINESS 7

Numéro 73 – Avril/Mai 2014

Le nouveau fonds Hispania vise le secteur hôtelier espagnol Les fonds d’investissement s’intéressent de plus en plus au secteur hôtelier espagnol. Ces derniers mois, les changements significatifs des indicateurs économiques comme la prime de risque, l’évolution du PIB, les chiffres du tourisme ou encore des exportations, attirent l’attention des investisseurs étrangers. Vendredi dernier, le fonds Hispania a fait son entrée sur le marché, bien décidé à mettre la main sur les établissements hôteliers espagnols.

H

ispania Activos Inmobiliarios S.A.U., le nouveau fonds d’investissement lancé par le groupe Azora, a fait son entrée en Bourse vendredi dernier. La société espère lever 500 millions d’euros avec l’émission de 50 millions d’actions au prix unitaire de 10 euros. Hispania concentrera ses investissements dans le secteur hôtelier, bien que les bureaux et les logements fassent également partie des actifs visés. Les hôtels 4 étoiles de catégorie supérieure et 5 étoiles situés dans les zones métropolitaines de Madrid et Barcelone, mais aussi sur la côte et les îles touristiques du pays, seront notamment les cibles d’Hispania. La gestion des établissements de la capitale et de Barcelone sera confiée à des marques internationales. Quant aux complexes hôteliers côtiers, ils compteront probablement sur les services d’opérateurs espagnols.

Approvisionnement et rentabilité

Pour son entrée en Bourse, Hispania compte sur de solides contrats de souscriptions d’actions. En effet, Quantum Strategic Partners de George Soros et le fonds d’investissement Paulson & Co de John Paulson, injecteront 92 millions d’euros chacun en échange de 18,4% des titres. La société a également signé des accords avec Moore Capital Management (40 millions), Parker Street, Cohen & Steers et le fonds de pension AGP, pour une valeur de 30 millions d’euros chacun. Hispania pense s’alimenter des actifs détenus par la ‘bad bank’ Sareb, les institutions financières, les fonds d’investissement qui souhaitent se défaire de leurs biens, ou encore les sociétés immobilières qui cherchent à réduire leurs stocks. Le délai accordé au fonds pour la réalisation de ces investissements sera de trois ans à partir de son admission sur le marché public. Le fonds espère une rentabilité annuelle de 15% brut et un

investissement de 100 millions d’euros maximum par actif.

Carey Value Added

Azora, société de capital-risque créée en 2003, n’en est pas à son premier coup d’essai en matière de gestion d’actifs hôteliers. En effet, le groupe est présent dans le secteur depuis 2011 par l’intermédiaire du fonds Carey Value Added, préalablement Losan Hoteles. Aujourd’hui, la société possède 10 établissements dans les principales capitales mondiales, tous gérés par de grandes chaînes internationales, comme le Renaissance de Washington (Marriott) ou bien le NH Harrington Hall de Londres (NH Hoteles).

Rétrospective 2013

Le regain de confiance en Espagne a permis la réactivation des flux d’investissement, notamment sur le marché hôtelier. En 2013, le pays a reçu presque 40 mil-

liards d’euros de l’étranger, soit deux fois plus qu’en 2012. Lors du dernier exercice les transactions conclues ont frôlé les 800 millions d’euros, soit presque 50% de plus qu’en 2012 (529 millions d’euros), d’après le rapport ‘Radiografía del mercado hotelero en España’ réalisé par le cabinet de conseil Irea. Le même rapport confirme que l’investissement dans les immeubles voués à une reconversion hôtelière s’est élevé à 326 millions d’euros, soit presque le triple par rapport à 2012 (110 millions d’euros). Quant au profil des acheteurs et vendeurs, l’investisseur étranger a été le grand protagoniste de 2013. Investisseurs, fonds et chaînes hôtelières étrangères représentèrent 60% de l’investissement total. Rappelons, entre autres, l’opération de l’Hôtel W de Barcelone pour laquelle le fonds Qatar Holding a déboursé 200 millions d’euros. Une transaction qui a marqué l’année 2013 en termes d’investissement étranger dans le secteur hôtelier espagnol.

Noemie Busson

Milanuncios.com : une startup espagnole rachetée à 100 millions ? Voici une nouvelle que nous avons peu l’habitude d’entendre en Espagne depuis les débuts d’Internet : Milanuncios.com, une start-up plutôt discrète composée de 8 employés seulement, vient de se vendre entre 50 et 100 millions d’euros selon les estimations de El Confidencial. 50 millions en cash, le reste en actions.

C

et entrepreneur discret qui fréquente peu les salons professionnel ou autres cocktail, et dont les médias n’ont quasiment pas révélé l’existence a su créer un site Internet de petites annonces recevant plus de 20 millions de visiteurs par mois et évalué à plus de 50 millions d’euros. Selon les informations de El Confidencial, la société aurait payé une partie en actions, soit 10% du capital de SCM, ce qui valoriserait le site à 100 millions d’euros. Une belle opération qui pourrait faire réver plus d’un média pure pa-

lyer français qui ne vit…que grace aux suvventions de l’état. !

Le marché des petites annonces n’a pas besoin de capital

Le site espagnol Loquo, autre concurrent de milanuncios, plus proche lui de l’américain Craiglist. Un cubain est à l’origine de ce site. Le site a été créé en 2005 sur le modèle du site américain Craiglist, racheté d’ailleurs par Ebay. A l’époque en Espagne, le marché des petites annonces online est réservé à loquo.com, racheté

par Ebay encore, qui supprime rapidement les annonces érotiques. Milanunucios lui succède, sans capital ni multinationale associée, ni même géré par une entreprise de droit du genre S.L. (S.A.R.L.). Dans les années 2010-2011, le site dépasse le numéro un espagnol « Segunda mano ». Milanuncios s’organise juridiquement et se professionnalise afin de gérer son trafic. Ne demandez pas à son fondateur quel était son business plan à l’origine ! A ses début, l’entrepreneur n’avait pas de quoi rémunérer des stagiaires. Aujourd’hui, il peut embaucher voire racheter ses concurrents archaiques qui licencient.

Une exception dans un pays loin derrière des startups mondiales

Nous avons presque oublié qu’il était possible de faire fortune avec le net en Espagne tant les startups sont quasiment inexistantes. Depuis le début des « .com » en 1995, seules quelques opérations ont permis à une poignée

d’entrepreneurs de s’enrichir. Et la plupart sont des expatriés (Jazztel à un argentin, Twenti à un américain,..). Celui qui veut faire fortune avec le net en Espagne doit aller voir ailleurs. « Nous sommes encore loin des normes internationales afin de bâtir un acteur global à partir de l’Espagne » déclare Francisco cet entrepreneur désespéré. « Ici, la plupart des agences de communications ou les agences Web en sont encore à fermer le rideau le vendredi à 15h pour ne reprendre le travail que le lundi matin ! Comme si le net s’arrêtait le week-end, un véritable drame… depuis que je délocalise en Inde, je peux enfin bâtir le week-end des sites efficaces et opératifs… le lundi matin ! ». À ce rythme, on peut difficilement voir comment les startups peuvent devenir compétitives sur un plan international. Ceci explique aussi pourquoi il n’existe pas en Espagne de place boursière pour les entreprises innovantes, comme le Nouveau Marché en France ou le Nasdaq aux États-Unis.

P.C.


8  BUSINESS

Le Courrier D´Espagne

8 clefs pour gérer ses économies en Espagne en 2014 De nombreux secteurs réclament une réduction immédiate des impôts afin de relancer la consommation. Le gouvernement a annoncé que cette mesure va être appliquée en 2015, lors d’une réforme profonde du système fiscal espagnol, actuellement analysée par un groupe d’experts. Le budget présenté par l’exécutif pour cette année ne comporte pas de nouvelles hausses d’impôts et prévoie quelques réductions stipulées dans la loi des entrepreneurs.

N

ous avons donc rédigé un document décrivant les aspects que nous devons connaitre cette année et qui peut nous aider à mieux gérer nos économies.

Enfin, il est possible que la réforme fiscale soit également accompagnée d’une hausse des taux de la TVA à partir de 2015, mais il s’agit d’une question qui est encore débattue.

1 – Les avantages fiscaux de la nouvelle loi des entrepreneurs Les PME et les travailleurs indépendants ont désormais la possibilité de payer la TVA après avoir été eux-mêmes payés par leurs clients. Les PME peuvent également demander une déduction de 10% de l’impôt sur le revenu pour les bénéfices à réinvestir dans des actifs de l’entreprise. Et une nouvelle déduction de l’impôt de 20% est incorporée pour les investissements dans des startups ou en entreprise.

3 – Qu’en est-il de l’augmentation des taux de l’impôt sur le revenu ? L’augmentation des taux de l’impôt sur le revenu des personnes physiques de 0,75% à 7%, d’après le revenu que le gouvernement a appliqué l’année dernière, s’étendra à 2014.

2 – La TVA va-t-elle augmenter en 2014 ? Le gouvernement a adopté une réduction du taux général de la TVA (21%) à un taux faible de 10% sur la livraison d’œuvres d’art réalisée par leurs auteurs, appliquée à partir du 26 janvier. En ce qui concerne les possibles augmentations, il convient de rappeler que le 17 janvier 2013, la Cour de Justice de l’Union Européenne a contraint le gouvernement à augmenter le taux de la TVA de certains produits de santé et pharmaceutiques de 10% à 21%, parmi lesquels sont compris des produits tels que les lunettes, les lentilles et les prothèses auditives. L’augmentation de la TVA de ces produits est prévue pour cette année.

4 – La déduction sur l’achat du logement Les contribuables ayant acquis des biens immeubles après le 1e janvier 2013 ne pourront plus déduire 15% des montants effectivement versés pendant l’année. Cette décision, adoptée en juillet 2012, aura un impact réel cette année, lorsque le contribuable fera sa déclaration 2013. Toutefois, les contribuables ayant acquis leur logement avant le 1e janvier 2013 peuvent toujours appliquer cette déduction temporairement, au moins lors de leur déclaration 2013. 5 – Y a-t-il un changement concernant l’impôt sur les sociétés ? Oui. Par rapport aux avantages fiscaux, les grandes entreprises sont autorisées à appliquer une déduction en matière de recherche et de développement avec une limite plus élevée, voire même demander le paiement de ces déductions (même

100 millions pour un parc Ferrari Land en Catalogne

U

n nouveau projet de fous ! Port Aventura vient de passer un contrat avec Ferrari pour la construction d’un parc thématique. Ce Ferrari Land suppose un investissement de 100 millions d’euros et sera achevé en 2016. Le parc consistera en un hôtel de luxe 5* et plusieurs activités associées à la marque italienne s’étendant sur 75.000 m2. Port Ventura, qui accueille le projet,

avec une décote de 20%). En revanche, les grandes entreprises ayant des participations dans d’autres établissements espagnols ou étrangers, ne peuvent pas utiliser les pertes de ces filiales ou succursales pour réduire la facture de l’impôt sur les sociétés. 6 – L’impôt sur la fortune Pour l’instant, il ne sera pas supprimé. L’impôt sur la fortune, qui a été récupéré en 2011, a été étendu en 2014, sous réserve des primes accordées par chaque communauté autonome (par exemple, en 2013, seule Madrid a maintenu le bonus de 100%). La réglementation a en effet précisé que, à partir du 1e janvier 2015, la prime générale du montant total du privilège est modifiée. Un bonus de 100% sera alors appliqué à partir de 2015 sur l’impôt brut aux assujettis ayant une obligation personnelle ou réelle de cotiser.

Le Trésor Public semble prêt à changer les critères fiscaux et permettre aux régions de mettre en œuvre la taxe sur les banques, en fonction du volume des dépôts bancaires.

7 – Il y aura-t-il une taxe régionale appliquée aux dépôts ? Le gouvernement a inclus dans la Loi sur les mesures fiscales accompagnant le budget 2013, une taxe sur les dépôts à un taux de 0% pour éviter que l’Andalousie, l’Estrémadure et les Iles Canaries continuent de l’augmenter, sachant que deux administrations ne peuvent pas imposer un même événement imposable. Il s’agit également d’éviter son application par d’autres communautés comme la Catalogne ou les Asturies, qui l’avaient inclus dans leurs budgets 2013.

8 – Des produits qui nous offrent des avantages fiscaux Les fonds communs de placement, les dépôts et les fonds de retraite nous permettent de réduire l’augmentation de la taxe sur les revenus de l’épargne. Avec les fonds communs de placement, vous pouvez transférer de l’argent et des revenus d’un fonds à un autre, sans avoir à payer. Nous ne payons pas d’impôts si nous transférons l’argent d’un fonds à un autre. Cet avantage est encore ignoré par beaucoup d’épargnants. Les dépôts à long terme, dont

les intérêts s’obtiendront à partir du 1e janvier 2015, peuvent être une bonne opportunité d’investissement, étant donné que le gouvernement a étendu en 2014 l’augmentation de l’imposition des revenus de l’épargne (ce qui va jusqu’à 27%). A partir de 2015, il convient de rétablir les taux de 19 et 21%. Les contributions aux régimes de retraite réduisent l’assiette fiscale globale de l’impôt sur le revenu et il n’y a pas à payer pour les avantages qui sont générés. Elles seront imposables en tant que revenus de travail au moment de la perception de la prestation (principalement en raison de la retraite, de l’invalidité et du décès du propriétaire).

Miguel Morillon Avocat au Barreau de Madrid

L’ activité industrielle se réactive fermement en Espagne Selon les résultats d’un indice élaboré par markit, l’activité industrielle est à son plus haut niveau depuis 41 mois. Cet indice se situe aujourd’hui à 51,2 points face au 50,8 points du mois de décembre.

appartient à l’entreprise Investindustrial, dont la famille italienne Bonomi est propriétaire à 50,1%. Cette région de l’Espagne n’en est pas à son premier projet, l’année dernière, Barcelone a annoncé la création de Barcelona World avec un investissement de 5 milliards d’euros afin de répondre à Eurovegas qui ne verra finalement pas le jour.

LCE

Un senior économiste de Markit affirme que le sentiment, vis-à-vis de l’activité industrielle en ce début d’année, est optimiste et que ces données

reflètent une claire récupération économique ». D’après ces mêmes données, cette récupération industrielle qui pourrait de nouveau créer

des emplois, doit aussi son salut à la forte hausse des commandes provenant de l’étranger, surtout depuis septembre 2013.

LCE

Amazon va créer 1200 « points de vente » en Espagne Afin de garantir les livraisons auprès de ses clients espagnols, le géant américain vient d’annoncer la création d’un service de récupération des colis dans plus de 1200 points de vente, dans toute l’Espagne.

Le service sera gratuit pour les clients « Premium » du site et payant pour les autres utilisateurs (2,99 euros). Les 1200 points font partie du réseau de la société Kiala, une filiale du transporteur UPS. Ce service

pourrait fonctionner aussi le samedi, ainsi que le dimanche, à des horaires très flexibles. Chaque paquet sera conservé 14 jours au maximum dans le point de vente.

LCE


BUSINESS 9

Numéro 73 – Avril/Mai 2014

Le Brésil place ses pions à Cuba Le Brésil finance la construction d’un méga-port à Cuba. Le pays pourrait très bientôt devenir le premier partenaire commercial de l’île.

L

e Brésil poursuit son développement stratégique et devient de plus en plus présent en Amérique Centrale, et plus particulièrement à Cuba. Sa Banque Nationale de Développement Economique et Social a prêté 682 millions de dollars à l’entreprise brésilienne Odebrecht, qui se charge actuellement de la construction du port de Mariel à Cuba. Un projet chiffré à plus d’1 milliard de dollars. Pour l’ancien ministre du développement du gouvernement Lula, Miguel Jorge, cette construction intervient au bon moment : « le Brésil est en train de se positionner au moment où Cuba met fin à son blocage économique« . Miguel Jorge a

S’annoncer dans

beaucoup œuvré pour trouver un accord entre Oderbrecht et les autorités cubaines : « le port attirera les entreprises brésiliennes qui pourront exporter en Amérique Centrale, c’est important ».

Un projet colossal

C’est donc un projet colossal qui est actuellement mené par l’entreprise brésilienne, activement soutenue par son pays. Le méga-port aura la capacité suffisante pour accueillir des bateaux de marchandises de dernière génération avec une possibilité d’un million de contenaires par an. Il comptera par ailleurs des parcs industriels de haute technologie et des zones d’activités logis-

tiques et commerciales. Pour le Brésil, une porte d’entrée vers l’Amérique centrale. Pour Cuba, un moteur économique qui lui permettra de développer ses exportations, de générer de l’emploi et d’attirer les investisseurs étrangers. Odebrecht profitera quant à elle de ce projet pour investir ensuite dans de nouveaux travaux d’infrastructures locaux, comme la construction d’un nouvel aéroport à Cuba. Le gouvernement brésilien a réaffirmé lors de l’inauguration de la première phase des travaux que le Brésil voulait devenir le premier partenaire commercial de Cuba, une place tenue jusque là par le Venezuela.

A. Chamerois

Le Courrier d’Espagne

et son quotidien online Lecourrier.es :

com.lecourrier@gmail.com

Ibiza veut séduire les mégas yachts L’Autorité Portuaire des Baléares (APB) a présenté le nouveau du port d’Ibiza, qui compte bien tirer son épingle du jeu du trafic des mégas yachts.

D

ans le cadre de ce projet, la mairie a principalement voulu supprimer la place occupée par les parkings au profit d’installations pour les acteurs nautiques, telles que les bateaux de croisière ou les visites de yachts privés. Plus de 8 millions d’euros seront investis dans ce projet, dont les travaux débuteront en septembre 2014 et s’achèveront au mois de mars 2015. Le trafic des croisières a augmenté de 3,3% en 2013 en Espagne D’après les données des autorités portuaires espagnoles, le trafic ne

cesse d’augmenter en Espagne. D’une part, Barcelone est en tête, avec une augmentation de 7,9% (2,5 millions de voyageurs) et a reçu 96 934 voyageurs au cours du seul mois de décembre. D’autre part, Málaga a vu le nombre de voyageurs en croisière baisser de quasiment 39% en 2013, pour ne comptabiliser que 397 000 voyageurs. Enfin, la plus forte augmentation a été enregistrée au port de Castellón, avec une hausse de plus de 20%, c’est-à-dire 1500 voyageurs.

LCE

Le français Eurazeo rachète 10% de Desigual pour 285 millions d’euros Le fonds de capital-risque français Eurazeo est aussi actionnaire de Danone, Europcar et Accor, parmi d’autres. Cette opération valorise 10 fois l’EBITDA.

Desigual est représentée par 13.000 points de vente dans le monde. La société emploie 3.800 personnes avec un chiffre d’affaires de 700 millions d’euros en 2012. Le siège est à Barcelone.

LCE

Diner en tête-à-tête entre Fitur : 6% d’exposants en plus, moins le PDG de Facebook et d’espace celui d’Orange au MWC à Barcelone

S

elon « El Gremi d’Hotel de Barcelone », le salon du Mobile World Congress qui se déroule en ce moment, permet aux hôtels d’afficher complet comme d’habitude, soit un peu plus de 95%. Le prix moyen d’une chambre se situe aux environs de 230 euros cette semaine sur les 365 hôtels que compte la ville. On constate sur la page officielle du MWG que les chambres dans les 5* sont ptoposées, comme au Melia, à 1.800€ la nuit. La nouvelle édition accueille cette année plus de 1.800 entreprises, dont 149 espagnoles. Plus de 75.000 professionnels sont attendus au total. La capacité hôtelière de Barcelone est bien supérieure que n’importe quelle ville d’Espagne y compris Madrid.

M

Les pays francophones bien représentés La France est largement représentée au salon avec 170 exposants, la Belgique 44, la Suisse 40 et le Canada 91, selon les chiffres du site officiel du MWC. Plus surprenant, la Russie est présente avec 25 sociétés et l’Ukraine 1. Dîner en tête-à-tête entre le PDG de Facebook et celui d’Orange, Stéphane Richard Selon des sources citées lundi sur Internet , le PDG de Facebook, Marc Zuckerberg, qui se rend pour la première fois au MWC, rencontrera le PDG de Orange ce lundi soir afin de parler de son nouveau projet, internet.org., intervenant au moment où le réseau social vient de mettre la main sur une application mobile, Whatsapp, pour 19 milliards de dollars.

LCE

adrid accueille ces jours-ci le salon le plus international d’Espagne : Fitur 2014. La 34ème édition du salon international du tourisme, inauguré ce mercredi, rassemble 8.937 entreprises représentant 165 pays ou régions, soit 6% de plus qu’en 2013. Plus de 130 agences et tour-opérateurs de 35 pays totalisant près de 120.000 professionnels nationaux et internationaux occupent également les 8 halls prévus à cet effet du 22 au 26 janvier.

180 millions d’euros

Pendant ces cinq jours, Fitur 2014 prévoit une affluence de quelque 200.000 visiteurs et un impact économique de 180 millions d’euros pour la capitale. Cette année, le continent américain est solidement représenté sur le salon et l’Europe atteint un niveau de présence similaire à la représentation américaine. Cette information confirme donc la position de leader de Fitur sur le marché ibéro-américain.

Objectif ‘Affaires’

Pour cette 34ème édition, les organisateurs misent sur les rencontres professionnelles et les réunions d’affaires. Moins de folklore et donc plus de forums, workshops et conférences sur le secteur. ‘Fitur Know How and Export’, ‘Fiturtech’, ‘Fitugreen’, ‘Investour Africa’ et ‘Fitur Gay’, entre autres, sont quelques-unes des thématiques proposées pour l’événement. Les nouvelles technologies sont également l’un des moteurs du salon organisé par Ifema. Parmi les nouveautés se trouve notamment la ‘App Fitur’, un guide virtuel téléchargeable afin d’organiser au mieux sa visite.

La France est représentée par deux chaînes hôtelières de petits hôtels comme Seh. Pierre & Vacances est aussi présent avec un joli stand cette année et Tahiti dont l’Espagne représente 3.000 touristes par an et considère la péninsule avec un fort potentiel. Pas de nouveaux acteurs donc du coté français. Les nouvelles compagnies aériennes venant des pays de l’Est comme la compagnie russe S7 font leur apparition. Cette compagnie non présente en France est en train de prendre des parts de marché en Europe et illustre la forte croissance de cette partie du monde.

Noemie Busson


10  BUSINESS

Le Courrier D´Espagne

Le club d’affaire hispano-francophone WOMMs prépare le lancement de son nouveau site. Après 7 ans d’exsitence, le club a organisé plus de 80 évènements dans des endroits prestigieux entre Madrid, Barcelone, Alicante, Palma de Mallorca et Paris. www.womms.com


BUSINESS  11

Numéro 73 – Avril/Mai 2014

Internet booste le chiffre d’affaires des restaurants espagnols Après le boom des sites de réservation d’hôtels en ligne comme Trivago, Booking ou encore Tripadvisor, pour ne citer que les plus célèbres, la livraison de repas à domicile s’empare du Web. Commander ses petits plats ou bien même réserver sa table au restaurant via Internet est devenu la dernière des tendances. En Espagne, le concept semble fonctionner puisque ces derniers temps bon nombre de sites fleurissent sur la toile. Un marché, selon leurs créateurs, « à fort potentiel ».

E

n Espagne, sur 100.000 restaurants PME, seulement 4.000 proposent un service de livraison à domicile. A l’heure où la population active a de moins en moins le temps de se concocter de bons petits plats au quotidien, ce nombre paraît un peu maigre. La multinationale Just East ou le site espagnol La Nevera Roja l’ont d’ailleurs bien compris puisqu’ils se sont lancés sur ce marché florissant de la commande et livraison de repas à domicile online. Ces deux acteurs majeurs ne sont bien évidemment pas les seuls : alacarta.com (membre du groupe français Resto In), food2u.es, entuboca.com (récemment acheté par La Nevera Roja) ou encore lakomi.com, proposent le même type de services. Côté français, ces sites ont également la cote, à titre d’exemple les portails web resto-in.fr (également présent en Espagne), chronoresto.fr, taxiresto. fr, restospeed.fr ou encore alloresto.fr offrent des prestations similaires.

Alloresto.fr, crée en 1998 par Sébastien Forest, est en constante évolution depuis 2010. En 2013, l’entreprise a enregistré un volume d’affaires de 44,3 millions d’euros, soit une croissance frôlant les 60% par rapport à 2012. L’entrepreneur français vise toujours plus haut et espère atteindre 65 millions d’euros de volume d’affaires en 2014.

Selon les estimations du secteur en Espagne, les livraisons à domicile permettent aux restaurants de réaliser en moyenne entre 15% et 25% de chiffre d’affaires en plus sur une période de six à douze mois. Les sites prennent une commission dont le montant varie entre 10% et 30% en fonction des services offerts.

Le concept

La Nevera Roja, créée en 2011 par deux ex-consultants de PwC, vient d’augmenter pour la deuxième fois son capital de 2 millions d’euros en moins de six mois. En deux ans, cette entreprise a bénéficié de plus de 4,5 millions d’euros d’investissements externes. Les fonds de capital-risque ou autres business angels s’intéressent également à ce marché online en pleine croissance, puisqu’en 2013 ils ont investi plus de 10 millions d’euros. Citons également l’exemple de la start-up catalane Réstalo qui a clôturé

De nouveaux clients, une augmentation des ventes, une borne de commande connectée au site, les conseils d’experts ou encore une étude géomarketing sur mesure sont quelques-uns des ingrédients clé de la formule proposée aux restaurants qui s’offrent les services de ces portails. Ces sites d’un nouveau genre proposent aux utilisateurs une sélection de restaurants offrant un service à emporter ou à domicile en fonction de leur logement, des spécialités culinaires, du prix et des avis de la communauté, entre autres.

Les chiffres

en septembre 2013 un tour de table de quelques 7,5 millions d’euros mené par le fonds espagnol Seaya Ventures. Sans compter qu’en 2011 ce site web avait déjà reçu 975.000 euros. Réstalo se consacre à la gestion des réservations en ligne de tables de restaurants et propose des réductions aux utilisateurs. Ce même service est d’ailleurs proposé par lafourchette.com (groupe Smart&Co), un site français crée en 2007 par Patrick Dalsace qui opère en France, en Suisse, et aussi en Espagne. Avec un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros enregistré en 2012, lafourchette.com est l’acteur majeur du secteur en France. Mais il n’est pas le seul, des pages Web comme restopolitan.com, tableonline.fr ou encore restoclub.fr prennent aussi leurs parts de marché.

Noemie Busson


12  IMMOBILIERE

Le Courrier D´Espagne

Appartements bradés… mais squattés. Les banques espagnoles, qui ne savent plus comment se débarrasser de tous les logements saisis ces dernières années, mettent en place des promotions parfois surprenantes.

D Un chinois offre 260 millions pour l’Edificio España à Madrid L’un des hommes les plus riches de Chine, Wang Jianlin, aurait offert 260 millions au Groupe Bancaire Santander pour le rachat du premier gratte-ciel construit en Espagne, l’immeuble Edificio España, sis Plaza de España.

W

ang Jianlin est propriétaire d’un gigantesque groupe d’hôtels et de salles de cinéma en Chine. D’après Forbes, sa fortune avoisinerait les 16 milliards d’euros. Le groupe espagnol Santander, lui, a investi 470 millions d’euros il y a quelques mois en rachetant 8% de Bank of Shanghai. Wang Jianlin compte transformer cet immeuble en un hôtel de luxe et un centre commercial.

La Plaza de España va devenir luxueuse

Le rêve de l’ancien maire de Madrid va devenir une réali-

té. La Plaza de España, plus connue pour servir d’abri aux salons bas de gamme ou aux cinémas douteux, se transformera en un nouveau centre d’affaires et de luxe à Madrid. Les investisseurs le savent. Selon nos informations, plus de 3 grandes chaînes d’hôtels internationales seraient en train de négocier leur implantation sur cette place. Des noms comme Hilton ou Sheraton, peut-être ? Il y a 3 ans trois déjà, le groupe Metrovascesa a transformé l’immeuble Torre España, la tour de bureaux en face de l’Edificio España, en une tour d’appartements de luxe.

Un signe supplémentaire de la récupération du pays

La première fortune de Chine s’intéresse à l’Espagne, principalement depuis septembre 2013. D’après une étude récente, plus de 25 milliards d’euros vont être investis en Espagne en 2014 dans l’immobilier. Le pays devient la cible des grands fonds d’investissements internationaux qui considèrent que, parmi les 28 pays européens, l’Espagne est dans le top 4 de ceux où il faut investir.

P.C.

epuis l’effondrement de la bulle immobilière et le début de la crise espagnole, les banques ont saisi un nombre impressionnant de logements dont les acquéreurs n’étaient plus en mesure de payer les prêts hypothécaires. Se retrouvant avec un stock démesuré sur les bras, elles ont commencé à brader appartements et maisons, le prix du marché ayant baissé de 30 à 50% par rapport à 2007. Les investisseurs se ruent sur ces bonnes affaires et, en particulier, les acheteurs étrangers. Mais une nouvelle promotion, peu ordinaire, a fait son apparition ses derniers temps sur les sites Internet des agences immobilières des banques. Derrière un prix défiant toute concurrence (moins de 20 000€ pour 30 m2 au centre de Madrid), se cachent des conditions assez inhabituelles : visites impossibles et paiement au comptant. Le prix est en réalité bradé car le logement est occupé par des squatteurs, des okupas selon le terme utilisé en Espagne, qui sont livrés avec le bien et que le

S’annoncer dans

nouveau propriétaire devra se charger de déloger lui-même.

Vendre à tout prix

En échange d’un prix extrêmement bas, le contrat d’achatvente inclut donc une clause spécifiant que l’acheteur devra assumer le coût des poursuites judiciaires initiées par la banque ou les engager lui-même si aucune action n’a encore été engagée. Les logements squattés sont généralement classés dans la catégorie « immeubles avec situation spéciale » des agences immobilières. Jusqu’ici, les banques proposaient des biens immobiliers à la vente « sans possibilité de visite » lorsque les anciens propriétaires, qui n’avaient pas pu payer leur prêt hypothécaire, n’avaient pas encore quitté les lieux. Une façon pour les entités financières de se débarrasser au plus vite de ces actifs, même si elles devaient littéralement brader les prix. Le stock ne cessant de croître, il semble qu’elles aient désormais franchi une nouvelle étape.

A. Chamerois

Le Courrier d’Espagne

et son quotidien online Lecourrier.es :

com.lecourrier@gmail.com

France-Espagne : la guerre du bâtiment Pour faire face à une crise sans précédent, les entreprises de construction espagnoles se sont attaquées au marché français avec des tarifs particulièrement compétitifs. Les constructeurs hexagonaux dénoncent une concurrence déloyale.

S

uite à l’éclatement de la bulle immobilière qui a provoqué la crise du secteur de la construction en Espagne, les petites et moyennes entreprises du bâtiment qui luttent pour survivre sont innombrables. Près de 8.000 d’entre elles ont fait faillite au cours des 5 dernières années. Fortes de leur expérience, mais aussi de la flexibilité de la main-d’œuvre et de son moindre coût dans la péninsule ibérique grâce aux récentes réformes du travail, elles sont de plus en plus nombreuses à envahir le marché français, sur-

tout dans le Sud de la France. Les professionnels du bâtiment français, pour qui l’année 2013 a été difficile, ne cessent de s’en plaindre en dénonçant, une « concurrence déloyale », une formule reprise par plusieurs titres de la presse quotidienne régionale, à tel point que le journal El Confidencial parle d’une véritable « croisade contre les constructeurs espagnols ».

Dumping ou libre concurrence ?

Les experts s’accordent à conclure que, si les constructeurs espagnols remportent da-

vantage de marchés, c’est parce que leurs projets sont moins coûteux, notamment grâce à un droit du travail plus flexible. L’entreprise catalane Urcotex, qui se charge de la construction des installations pour les pompiers de Perpignan, propose en général des projets 10% moins chers que le mieux placé de ses concurrents. Mais elle se défend de faire du dumping et de saborder le marché. « Nous avons une très bonne préparation technique car, en Espagne, les entreprises du bâtiment sont habituées à réaliser l’ensemble des travaux, et non

seulement un lot, ce qui est le cas des constructeurs français et peut représenter un risque pour les clients », explique Albert Marti, responsable des projets d’Urcotex dans l’hexagone, « de plus, la différence de prix n’est pas si flagrante,car travailler en France implique toute une série de coûts indirects, assurances, transports, etc. ». Ce cadre reconnaît toutefois que la France est un marché sur lequel il est « difficile d’entrer ». Lorsqu’Urcotex a obtenu le marché des installations pour les pompiers de Perpignan,

certains de ses concurrents ont porté plainte pour concurrence déloyale, mais le tribunal les a déboutés. Malgré la forte réticence des entreprises françaises, le marché européen reste libre pour tous et de plus en plus de constructeurs espagnols vont tenter leur chance de l’autre côté des Pyrénées. Les grandes entreprises du bâtiment espagnol, quant à elles, s’exportent déjà depuis de nombreuses années. Elles réalisent aujourd’hui plus de 70% de leur chiffre d’affaires à l’étranger.

A. Chamerois


IMMOBILIERE 13

Numéro 73 – Avril/Mai 2014

A vendre : un Château en Espagne Le gouvernement espagnol a décidé de mettre aux enchères un château de la province de Tolède, ancienne résidence d’Isabelle la Catholique. Mise à prix de l’édifice récemment rénové : 9,5 millions d’euros.

L

e château de Maqueda, petit village de la province de Tolède situé à 80 kilomètres de Madrid, semblait être un puits sans fond pour le gouvernement. Cette forteresse d’architecture maure, où avait résidé Isabelle la Catholique avant son mariage, avait bénéficié ces dernières années d’un investissement de plus 5 millions d’euros de la part de l’État pour qu’y soit deplacé le Musée de la Garde Civile, actuellement à Madrid. Un musée exposant uniformes, armes et fiches pédagogiques, qui n’a d’ailleurs guère séduit depuis son ouverture en 1982 dans la capitale espagnole, attirant à peine une quinzaine de visiteurs par jour, malgré l’entrée gratuite. Le château de Maqueda, ancienne caserne de la Guardia Civil et propriété de l’Etat espagnol, était donc destiné à accueillir le nouveau musée suite à une décision remontant à l’année 2005. Le projet fut confié à un cabinet d’architectes de Madrid, les travaux débutèrent peu après et le futur musée commençait même à recevoir les premières pièces à exposer, des photos de gardes civils assassinés par le groupe terroriste basque ETA.

Monument historique depuis 1931

Selon le maire du village, Esteban Rios, le bâtiment avait encore besoin d’un million d’euros d’investissement pour achever les travaux nécessaires et assurer le succès du projet. Mais après les 200.000 euros injectés en 2010 dans le cadre du plan E du gouvernement Zapatero (Plan Espagnol pour stimuler l’Economie et l’Emploi), l’État a finalement décidé de stopper tout financement et d’inclure le château dans la liste de ses 15.134 biens immobiliers mis en vente. Le château de Marqueda, classé Monument artistique et historique depuis 1931, sera mis aux enchères au prix de départ de 9,588 millions d’euros. Les habitants de la petite localité savent que leur château pourrait prochainement devenir un hôtel ou autre centre de congrès. « Si au moins ça nous apporte du travail », confiait l’un d’entre eux, visiblement résigné. Elus et intellectuels de la région regrettent pour leur part que le gouvernement ait décidé de se séparer d’un tel joyau du patrimoine national.

A. Chamerois

L’immobilier en Espagne, de 5 à 15% moins cher en 2014 ?

D

’après une étude menée par CB Richard Ellis (CBRE) auprès de 250 responsables du secteur de l’immobilier en Espagne, venant d’être publiée, la baisse du prix de l’immobilier devrait se situer entre 5 et 10% en 2014, selon la moitié d’entre eux. Une deuxième catégorie pense que les prix vont encore baisser de 15%. Depuis 2007, les prix ont déjà baissé de 40%. Plus de 70% des responsables interro-

gés pensent que les prix vont continuer de baisser en tout état de cause, ce qui encouragera plus d’investisseurs internationaux à prendre position. Depuis septembre 2013, plus de 5 milliards d’euros auraient déjà été investis dans l’immobilier espagnol. Les experts attendent plus de 25 milliards d’euros en investissement étrangers dans l’immobilier en 2014.

Le tourisme pourrait bien sauver l’Espagne ou du moins contribuer à faire sortir le pays de la crise. C’est en effet un véritable LCE boom que connaît actuellement le secteur. Explications

19% des investisseurs européens s’intéressent aux actifs immobiliers espagnols !

D

’après une étude récente de CB Richard Ellis, l’Espagne deviendrait le troisième pays européen en termes d’attrait pour les investissements immobiliers, tout juste après la Grande Bretagne et l’Allemagne. Cette étude a été réalisée auprès de 400 investisseurs européens et incorporée à un dossier intitulé « European Real Etate Investor Intention 2014″ qui va être présenté ces jours-ci. Il y a un an à peine, 5% de ces investisseurs se disaient être intéressés par l’Espagne, aujourd’hui, ils sont plus de 19%. Madrid deviendrait la deuxième capitale européenne au sein de ce classement, alors qu’elle occupait le poste numéro 9 il y a un an. D’après cette même étude, en revanche, Paris perdrait beaucoup d’intérêt.

Le tourisme espagnol en plein boom

En ce qui concerne les actifs cités dans cette étude en Espagne, 39% s’intéresseraient aux bureaux. La plus forte hausse correspond néanmoins aux logements de vacances ou les maisons de retraites. En effet, ces actifs ont fortement perdu en valeur ces 5 dernières années, jusqu’à –moins de 70% par rapport au prix de lancement. Cette étude traduit et confirme le grand intérêt des investisseurs internationaux pour l’Espagne. En 2013, le total des investissements étrangers a augmenté de 70% au sein de la péninsule. En 2014, les investisseurs arrivent à grands pas dans un pays où les finances se sont stabilisées et où l’appareil industriel redevient productif.

Philippe Chevassus

L

e PIB du tourisme a progressé en Espagne de 0,6% en 2013 et les prévisions sont de 1,8% pour 2014, selon les derniers chiffres d’Exceltur, une organisation qui regroupe une trentaine de grandes entreprises du tourisme. L’Espagne récupère donc l’un de ses piliers puisque le tourisme représente aujourd’hui près de 11% du PIB et a apporté plus de 2,7 milliards d’euros au pays en 2 ans. Le secteur touristique en Espagne préfigure généralement le reste de l’économie nationale. On peut donc penser qu’il s’agit d’un nouvel indicateur positif pour la reprise. « La contribution du tourisme est essentiel pour renforcer le processus de reprise économique » a déclaré mi-janvier lors d’une conférence de presse, José Luis Zoreda, vice-président de Exceltur, actuellement le tourisme est le secteur qui génère le plus d’emploi dans le pays« . Le secteur revendique 22 400 nouvelles affiliations à la sécu-

rité sociale en 2013, soit une hausse de près de 1,8%.

Retombées des printemps arabes

Géo-politiquement l’Espagne profite de l’instabilité des pays ayant connu les Printemps Arabes, l’Egypte en tête. Ces destinations méditerranéennes sont désormais des rivaux de moindre importance pour la péninsule ibérique. Dans l’attente des données officielles, le nombre de visiteurs étrangers aurait atteint, selon les estimations, un nouveau record de plus de 60 millions cette année. Une vague de touristes internationaux qui compense la chute de l’activité touristique intérieure. La demande touristique nationale qui avait touché le fond semble montrer des signes de reprise mais est encore loin de retrouver les niveaux antérieurs après deux ans d’interruption. Le secteur se montre toutefois optimiste pour la saison 2014.

A. Chamerois


14  LA VIE DES HOTELS

Le Courrier D´Espagne

Enfin, le PIB va augmenter de 1,2% en 2014 et de 1,7% en 2015 !

Les champagnes Pommery partenaires de WOMMs

D’après la Banque d’Espagne, le PIB va enfin croitre de 1,2% cette année et de 1,7% l’année prochaine. Le chômage, quant à lui, devrait passer de 25% à 23,8% en 2015. Pour la première fois depuis 2007, la Banque d’Espagne s’attend à une augmentation de la demande intérieure de 0,3% cette année. Ces chiffrent illustrent une claire reprise

économique depuis septembre 2013 et devraient renforcer le sentiment de confiance envers l’économie espagnole de la part des investisseurs étrangers.

LCE

Le parrainage rapporte de l’argent aux clients de Movistar

M

ovistar vient de lancer ‘Vas de mi parte’ (Tu viens de ma part), une nouvelle campagne de prospection qui récompense ses propres clients. Il s’agit d’un programme de parrainage qui permet aux abonnés de l’opérateur téléphonique de capter de nouveaux clients tout en gagnant de l’argent. En effet, la compagnie versera 30 euros aux abonnés pour chaque nouveau contrat obtenu grâce à leur travail comme ambassadeurs de la marque. Les nouveaux clients recevront également la même somme par virement bancaire, après avoir vérifié que les deux parties remplissent les conditions de l’offre. « Le système est simple et transparent  : le prescripteur, tout comme le nouveau client, obtiendront cette somme, qui

n’est ni une baisse du montant de la facture ni un bon de réduction. Il s’agit d’argent liquide », a précisé la compagnie dans un communiqué. Les abonnés de Movistar pourront participer à cette mission de parrainage, dans la limite de 10 nouveaux contrats par personne, et donc percevoir la somme maximale de 300 euros. Pour participer, les clients prescripteurs du programme ‘Vas de mi parte’ devront domicilier le paiement des services de Movistar sur un compte bancaire et obtenir un contrat pour les abonnements suivants : ‘Contrato Movistar Veinte’, ‘Contrato Movistar Total’ ou ‘Línea Adicional Movistar Fusión’.

Noemie Busson

Immobilier : 10% des acheteurs étrangers sont français ! D’après les informations publiées par le Colegio General del Notariado (l’Ordre des Notaires), le nombre de logements acquis par les non-résidents en Espagne aurait augmenté de 22,6% en 2013 et atteint les 55.187 acquisitions, soit 9,8% de plus que l’année précédente.

C

es achats représentent quasiment 55% du total des transactions. En revanche, les étrangers résidents en Espagne, eux, diminuent leur participation. Les expatriés qui sont restés en Espagne pendant la crise ne se sont pas enrichis pour la plupart et ne peuvent pas profiter des opportunités aujourd’hui… Les régions qui ont le plus bénéficié de

cette augmentation sont Valence, Murcie, l’Andalousie et les Îles Canaries. Les français occupent la seconde place avec 10,9% du total acquis, suivis des russes (*8,2%), des allemands (*7,8%) et des belges (+6,9%). Mais la plus forte augmentation provient d’Amérique Latine avec les colombiens (+311%), les argentins (+97,8%) et le équatoriens (+60%).

LCE

Le Courrier d’Espagne

Collaborateurs : Aurélie Charmerois, Aurora Algar, Noemie Buisson, Sol Marzellier de Pablo, Philippe Chevassus, Julia Mangiavillano Impression : Rotomadrid /Souscriptions et Service clients. Le Journal Français S.L., C/ Ortega y Gasset, 25/ 28001 Madrid, Tél. : +34 91 101 12 83 / Fax : +34 91 101 12 84 Mise en page : Oana Rafaila Édité par : Le Journal Français S.L. C/ Huelva, 3 28002 Madrid,Tél. : +34 91 101 12 83 / Fax : +34 91 101 12 84 E-mail : com.lecourrier@gmail.com, Dépôt Légal : M-44345-2004 Membre de la Cocef (Chambre Officielle de Commerce d’Espagne en France) à Paris. Membre de WOMMs. Regie : LeReseau


DOSSIER JURIDIQUE & AVOCATS  15

Numéro 73 – Avril/Mai 2014

Dossier Juridique, les acteurs, les dernières nouvelles importantes DS Avocats poursuit son développement international en Espagne DS Avocats conseille les investisseurs espagnols depuis plus de 30 ans en France et à l’international. DS renforce sa présence en Espagne en créant un desk Espagne animé par Jean Marc SÁNCHEZ. Aux côtés d’Olivier FAGES et d’Olivier MONANGE, associés de DS Avocats à Paris et de Miquel LLIMONA BALCELLS, associé de DS Advocats I Economistes à Barcelone, Jean Marc SÁNCHEZ a pour mission de faire de ce Desk Espagne le partenaire privilégié des échanges et investissements bilatéraux franco-espagnols. Jean Marc SÁNCHEZ, titulaire d’un LL.M en droit européen et international, College of Europe, Bruges, est avocat aux barreaux de Paris et Madrid. Responsable de la commission franco-espagnole de l’Ordre des Avocats à la Cour d’Appel de Paris, il est profes-

C

M

Y

CM

MY

CY

CMY

K

seur de droit des affaires internationales à l’ILERI, Paris (Institut des Relations Internationales) et est l’auteur de nombreuses publications. Ancien responsable puis directeur juridique dans plusieurs grands groupes internationaux durant plus d’une dizaine d’années, puis avocat depuis quinze ans, dans différents cabinets français et espagnols, il a conseillé principalement les entreprises espagnoles implantées en France. Il est intervenu dans différents secteurs d’activité dans tous les domaines du droit international des affaires, du droit européen et espagnol et possède une connaissance approfondie de l’Espagne et de l’Amérique latine hispanophone. Jean Marc SÁNCHEZ est membre

fondateur et ancien administrateur du Cercle Montesquieu et a été membre de la Chambre de Commerce et d’Industrie Française de Barcelone, de la Chambre de Commerce Française à Madrid et de la Cámara Oficial de Comercio Española en Francia. En savoir plus Dès les années 1980, DS Avocats s’est tourné vers l’international, en s’implantant d’une part en Asie pour y assister les entreprises européennes et en créant d’autre part le Réseau DS en Europe. Il réunit aujourd’hui plus de 200 avocats exerçant au sein de 18 bureaux en France et dans le monde : • France : Paris, Lyon, Bordeaux, Lille, La Réunion.

• Europe : Bruxelles, Barcelone, Milan. • Asie : Pékin, Shanghai, Canton, Hanoi, Hô-Chi-Minh-Ville, Singapour, Inde. • Amériques : Canada, Brésil.

Jean Marc SÁNCHEZ www.dsavocats.com


16  DOSSIER JURIDIQUE & AVOCATS

Le Courrier D´Espagne

Página completa_ Le courrier:Maquetación 1 18/03/2014 22:35 Página 1

Cabinet d´Avocats franco-espagnol à Madrid, Barcelone, Malaga, Paris, Lisbonne Morillon: votre avocat en espagne Fondé en 1998, Morillon Avocats est le premier cabinet d'avocats franco espagnol présent en Espagne. Le cabinet, dont l'activité est principalement orientée vers les Petites et Moyennes Entreprises, de toutes formes et particuliers exerçant tous types d'activités dans des secteurs divers, compte actuellement plus d'une vingtaine de professionnels. Proche de ses clients, sensible à leurs préoccupations économiques, Morillon Avocats a développé une offre globale de services juridiques qui repose sur dix pôles de compétence. Morillon Avocats accompagne ses clients, en conseil comme en contentieux pour traiter l'ensemble de leurs demandes tant en Espagne comme en France. La force du cabinet, à taille humaine, repose sur plusieurs atouts : ses équipes et sa compétence juridique, en premier lieu, mais aussi sa réactivité et sa disponibilité, partant d'une connaissance aboutie du droit franco espagnol. La diversité culturelle et professionnelle de nos collaborateurs est le reflet de notre histoire: celle d’un

cabinet d'avocats franco espagnol indépendant qui a su accompagner ses clients et évoluer dans un contexte chaque jour plus international. Notre objectif premier est de rendre à nos clients des prestations d'une qualité irréprochable, adaptées à leur situation, dans les meilleurs délais. À chaque client, une personne : nous aimons tous avoir affaire à des personnes et non pas à des organisations aseptiques et anonymes. À chaque service, un professionnel : notre entreprise assure la prestation de services très divers qui demandent la mise en oeuvre de techniques très diverses également. Je suis convaincu que vous apprécierez nos projets et que ces derniers contribueront à ce que vous soyez de plus en plus satisfaits de travailler avec nous. Je vous souhaite à tous une heureuse année 2014.

Miguel Morillon

Service Clients: (+34) 91 119 05 35

info@morillon.es

www.morillon-avocats.com


DOSSIER JURIDIQUE & AVOCATS  17

Numéro 73 – Avril/Mai 2014

M&B Avocats « Les clients ont besoin d’un interlocuteur unique » Le cabinet M&B, qui se définit comme un cabinet boutique de droit des affaires, vient d’ouvrir un bureau à Madrid. Avec cette implantation dans la capitale espagnole, M&B veut compléter à la fois sa présence en Espagne et ses domaines d’intervention. En effet, le cabinet a engagé, en qualité de responsable du bureau madrilène, Emilio Calvo Lechosa, spécialiste du droit administratif et ancien responsable du contentieux administratif de FCC. Rencontre. Votre théorie est que l’avenir appartient aux cabinets boutiques, sur quels arguments vous fondez-vous ? Je suis persuadé que, au cours de cette période économiquement troublée, les entreprises ne trouvent plus dans les grands cabinets les qualités qu’elles recherchent chez un avocat. Nos interlocuteurs, qu’ils soient ou non juristes, dans les PME comme dans les grandes multinationales, ont besoin d’un interlocuteur unique pour l’ensemble de leurs problématiques juridiques. Vous prétendez donc que les avocats des cabinets boutiques sont à même de conseiller dans tous les domaines du droit ? Bien sûr que non ! Un cabinet boutique ne peut pas regrouper des experts dans tous les domaines du droit. Toutefois, nous concevons l’avocat comme le partenaire juridique de référence de son client. L’avocat de référence doit avoir une parfaite connaissance de l’activité de son client et une vision d’ensemble de ses problématiques propres afin de le faire bénéficier de ce que nous appelons « l’expertise globale ». Comment définissez-vous « l’expertise globale » ? Il s’agit de la faculté, pour l’avocat, de discerner, dans le discours purement business de son client, les potentielles problématiques juridiques, de savoir les repérer et d’alerter son client même si ces secteurs ne sont pas ceux de sa spécialité. Cette faculté doit être doublée de la capacité de poser les bonnes questions à d’autres juristes et avocats experts dans ces autres secteurs (donc disposer d’un bon réseau d’experts), et de présenter au client des réponses fonctionnelles, concises, pour l’aider dans la prise de décision. L’avocat tel que nous le concevons allie donc une spécialité dans un domaine particulier à cette expertise globale de « se poser les bonnes questions », non pour soulever des obstacles, mais pour les anticiper et les contourner. Cette vision globale, d’un seul et même interlocuteur entouré d’une bonne équipe, permet le développement d’une relation de confiance orientée sur le long terme. D’après vous, comment ces cabinets boutiques peuvent se développer sur le

S’annoncer dans

marché du droit des affaires, fortement dominé par les cabinets de grande taille, fondés sur le modèle anglo-saxon ? A mon sens, l’atout principal de ces cabinets consiste en une valeur ajoutée spécifique, qui leur permet de se développer au sein d’une niche particulière. Pour parler d’une expérience que nous connaissons bien, la nôtre, nous insistons toujours sur la valeur ajoutée que nos clients nous reconnaissent : notre biculturalité juridique. Nos avocats conseillent, dans leur domaine de spécialité, tant en droit espagnol qu’en droit français. Cela est un point fort de distinction qui nous permet de pénétrer le monde franco-espagnol des affaires. Cette particularité n’existe pas dans les grands cabinets du fait de l’hyperspécialisation de leurs membres. Notre boutique n’a pas de French ou de Spanish desk, car nous ne nous définissons pas comme des avocats français qui parlent espagnol ou vice-versa. Nous sommes de véritables avocats franco-espagnols, et conseillons quotidiennement nos clients des deux côtés de la frontière. Vous me parlez d’une valeur ajouté qui vous est propre. Si nous élargissons à l’ensemble des cabinets boutiques, comment peuvent-ils affronter la concurrence des grands cabinets ? Cela me semble assez évident : en développant leur inventivité et leur créativité. Ainsi, ils pourront se distinguer dans un monde juridique de plus en plus standardisé, fortement influencé par les modalités de travail anglo-saxonnes, et l’utilisation de modèles et de solutions uniformisées. Le fait pour les cabinets boutiques de ne pas être tenus de suivre des protocoles lourds et répétitifs leur permet de trouver des solutions innovantes. Leur objectif doit être de faire preuve de réactivité et d’excellence dans la prestation, tout en travaillant avec des honoraires considérablement inférieurs à ceux des grosses structures, dont les frais fixes sont beaucoup plus élevés. Le fait d’avoir un associé de référence, interlocuteur unique, est également un facteur qui les distingue. Chez M&B, nous mettons également en avant notre capacité à accompagner nos clients tant dans leurs besoins en conseil qu’en contentieux, ce qui participe de notre volonté la fameuse « expertise globale ».

Le Courrier d’Espagne

et son quotidien online Lecourrier.es :

com.lecourrier@gmail.com

LCE

PARIS - MONTPELLIER - BARCELONE - MADRID

Le cabinet d’avocats qui fait le lien entre la France et l’Espagne.

Contact : v.molinier@mbavocats.eu +34.93.172.01.32 www.mbavocats.eu


18  DOSSIER JURIDIQUE & AVOCATS

Le Courrier D´Espagne

FIRION ABOGADOS FIRION ABOGADOS est un cabinet d’avocats multidisciplinaire né de l’initiative commune de trois avocats issus des plus prestigieuses firmes européennes et dont l’objectif est d’offrir à ses clients francophones et hispanophones une prestation de conseils juridiques intégrale et de la plus haute qualité.

L

a vaste expérience professionnelle des membres de FIRION

Abogados en droit des affaires, ainsi que leur connaissance approfondie des environnements

juridiques et économiques tant espagnols que français, leur permettent de saisir avec acuité les nécessités concrètes des clients du Cabinet et de les conseiller efficacement eu égard à la conception juridique, mise en œuvre et suivi de leurs projets en Espagne, ainsi que dans divers pays de l’Amérique hispanique à travers un réseau de collaborateurs locaux situés dans ces derniers. De surcroît, notre cabinet assure la représentation ad litem de ses clients tant devant les juridictions judiciaires et administratives qu’arbitrales. FIRION ABOGADOS dispose de la capacité de dispenser, superviser et coordonner le conseil prêté à ses clients espagnols et d’Amérique hispanique dans les pays francophones, en les guidant ainsi qu’en les maintenant informés à tout moment de l’état de leur dossier. Ainsi, FIRION ABOGADOS constitue pour ses clients francophones et hispanophones

un lien de connexion indispensable entre les ordres juridiques et les cultures d’entreprise concernés, offrant à ces derniers une assistance légale et fiscale hautement personnalisée, accessible et flexible, prêtée dans leur propre langue et fondée sur une connaissance précise des nécessités et objectifs concrets qui sont les leurs.

Avocat de contact : Maître Anne-Sophie FIRION Calle Bárbara de Braganza, 10 - 1º A 28004 Madrid Tel. : +34 91 702 70 50 Móvil/Portable : + 34 671 418 978 as.firion@firionabogados.com Anne-Sophie Firion est avocate française et espagnole. Après avoir couronné son solide cursus universitaire par un doctorat obtenu avec les félicitations du jury, ainsi que par plusieurs années en qualité d’enseignante en droit

au sein de l’Université Paris V-René Descartes, Anne-Sophie Firion a acquis une vaste expérience professionnelle en France et en Espagne, notamment, auprès de deux des plus prestigieux cabinets d’avocats européens, Linklaters (Paris) et Uría & Menéndez (Madrid). Sa parfaite connaissance des deux cultures juridiques lui permet d’offrir aux clients de notre cabinet une prestation de conseils juridiques intégrale à haute valeur ajoutée, tant en langue française qu’en langue espagnole.

www.firionabogados.com

Votre expert comptable hispano-français à Madrid

asesores

Depuis 1990, SB ASESORES, est une société ayant pour activité la prestation de services d’expertise comptable et de conseil permanent aux sociétés. Notre clientèle est composée principalement de sociétés de taille moyenne et de sociétés étrangères détenant des filiales en Espagne. Le personnel de notre cabinet se compose d´experts comptables et de techniciens supérieurs comptables et fiscaux avec une ample expérience dans le secteur des services professionnels suivants :

 Services comptables, fiscaux et sociaux   Obtention d'aides et subventions   Analyses d’investissements et études de faisabilité 

Nous sommes en contact permanent avec les organismes officiels et toujours disponibles pour répondre rapidement aux consultations de nos clients. SB Asesores, S.L C/J. Álvarez Mendizabal, 47, Bajo A, 28008, Madrid Tlf: +34 91 571 02 76 Fax: +34 91 567 04 02 E_mail: info@sbasesores.com


DOSSIER JURIDIQUE & AVOCATS  19

Numéro 73 – Avril/Mai 2014

Cabinet Miguérès Moulin Pourriez-vous nous présenter brièvement votre cabinet ? Le Cabinet Miguérès Moulin est un Cabinet d’affaires Parisien, à forte notoriété, actif tant auprès des entreprises françaises qu’étrangères. Il regroupe une vingtaine d’avocats à Paris, tous multilingues, actifs dans tous les domaines du droit des affaires tant en matière de conseil que de contentieux. C’est le Cabinet « Boutique » par excellence, dont les clients sont des dirigeants d’entreprises désireux d’entretenir une relation étroite et efficace avec leur avocat dont il recherche également la vision « business ». Cette relation privilégiée est le garant de la résolution des problèmes et de la réalisation des objectifs. Être attentif, disponible, réactif et efficace, c’est ce que les clients attendent de notre Cabinet. Dans quel secteur agissez-vous principalement ? Nous intervenons dans le domaine du droit des affaires en général avec des équipes dédiées principalement aux acquisitions et cessions d’entreprises, au droit du travail, à la fiscalité, à la propriété intellectuelle et industrielle ainsi qu’aux contrats. Par ailleurs, le Cabinet dispose également d’équipes exclusivement dédiés au contentieux commercial et social et aux conflits entre associés. Pour le reste, notre notoriété à l’étranger, notre participation à un réseau international re-

groupant 50 Cabinets dans le monde (Alliance of Business Lawyers) et le déplacement régulier des avocats du Cabinet dans de nombreux pays étrangers nous conduisent à intervenir dans de nombreuses transactions transfrontières ou encore des opérations sensibles comme sur certains récents transferts de joueurs de football en France voire des restructurations d’entreprises multinationales. Quel est votre client espagnol type ? Notre client historique espagnol est un groupe industriel de Saragosse. C’est avec lui que nous avons principalement commencé il y a presque 20 ans maintenant. Nous avons appris que les espagnols étaient des gens conservateurs dans leur approche des risques et que les investissements hors du pays étaient un sujet sensible. Notre approche a été le plus souvent basée sur la communication et l’entière loyauté à des dirigeants qui ont besoin d’intégrer tant les concepts que les détails. Il existe aujourd’hui un nombre incroyable de très bons manageurs espagnols, parfaitement polyglottes, qui portent la responsabilité d’entreprises un peu partout dans le Monde. Même si la crise a stoppé net la croissance, les entreprises espagnoles n’ont jamais cessé de s’internationaliser. Cela nous rappelle la situation des entreprises françaises, en pleine crise, au début des années 1990, obligées de sortir

du bois et de se lancer dans l’acquisition de groupes étrangers. La croissance externe, la vraie. Notez-vous une forte augmentation des entreprises espagnoles qui s’implantent en France ? Et que demandent-t-elles ? Dans ce contexte, le nombre d’entreprises espagnoles qui s’implantent en France, ne serait-ce qu’en raison de la proximité géographique, constitue depuis longtemps un marché privilégié et est en constante augmentation. En 2012, environ 500 entreprises espagnoles étaient implantées en France et l’Espagne est le 7ème investisseur étranger en France. La France est quant à elle le 4ème investisseur en Espagne. Les entreprises espagnoles sont particulièrement sensibles à la complexité du droit du travail et syndical en France, aux aspects juridique relatifs aux activités de retail (baux commerciaux notamment) et de la distribution. Pour le reste, ils ont les mêmes préoccupations que n’importe quelle entreprise française. Vous travaillez aussi avec le Mexique, sur quel genre de dossier ? L’histoire de notre Cabinet avec le Mexique remonte aux années 2000, lors de la privatisation de certains secteurs de l’économie (l’énergie notamment). Nous sommes restés implantés à Mexico jusqu’en 2007. Nous sommes

aujourd’hui les conseils de certaines sociétés françaises actives dans le domaine du luxe, des produits manufacturés, de la restauration et du spectacle. Nous entretenons également des relations privilégiées avec les autorités publiques mexicaines tant en France qu’au Mexique. Nous conseillons par ailleurs certains dirigeants d’entreprises mexicaines désireuses de profiter de la baisse des prix de l’immobilier en France, des taux d’intérêts bas et des opportunités importantes qui résultent de la crise. Cette expérience a permis à notre Cabinet de faire partie des acteurs majeurs des relations économiques franco-mexicaines. Enfin, le Mexique vient de lancer un programme extrêmement ambitieux d’ouverture du pays aux investissements étrangers et les entreprises espagnoles ont une vraie carte à jouer en profitant du traité de libre-échange entre l’Union Européenne et le Mexique ainsi que de leur proximité linguistique.

contact@mmlaw.fr www.mmlaw.fr

Briz Juridico Tributario D’après vous, quels sont les éléments qui distinguent Briz Jurídico Tributario d’autres professionnels sur le marché du conseil juridique ? À notre avis, en ce moment et étant donné les circonstances actuelles, les clients ayant besoin de services juridiques et de conseils en matière fiscale recherchent, tant à optimiser leurs recours que bénéficier d’une assistance proche et engagée, ainsi que d’une grande spécialisation technique. Les formules générales offertes par les structures multidisciplinaires ne sont plus du tout d’actualité. Les clients exigent que l’on se consacre pleinement à eux, ainsi qu’une compréhension totale de leur problématique spécifique, non seulement juridique mais aussi en matière d’entreprise. Notre Cabinet compte sur une importante composante technique et sur des professionnels éminents ayant acquis une expérience riche en matière de gestion d’entreprises au cours de leur carrière professionnelle, ce qui met l’accent sur une meilleure connaissance de la dichotomie gestion-conseil et tourne à l’avantage d’une meilleure compréhension de la problématique de nos clients, ainsi qu’un meilleur ratio prix/ qualité/temps passé. En outre, nous nous distinguons par notre grande flexibilité et notre proximité, lesquelles nous permettent d’accompagner nos clients dès le début et

tout au long du développement de leurs activités, en les conseillant en matière de processus dont le contenu stratégique est important, avec un service spécialisé fondé sur la connaissance, non seulement du technique, mais aussi de la gestion d’entreprises et, concrètement, du processus particulier de la prise de décisions et de l’incidence de ces dernières sur toute la structure de leurs relations. Quelle valeur ajoutée offre Briz Jurídico Tributario aux clients de culture francophone ? Outre l’élément qualitatif susmentionné, par vocation et par formation, un pourcentage élevé de nos professionnels jouit d’une sensibilité toute particulière aux fins de comprendre les caractéristiques qui identifient les entreprises d’origine française. La formation de certains de nos professionnels possède cet élément “français” qui la distingue, en commençant par l’Associé Directeur du Cabinet, diplômé de l’École Nationale d’Administration (ENA) française. La moitié de nos professionnels et secrétaires est bilingue, réellement bilingue espagnol/français, et lors de nos tâches quotidiennes, la coexistence avec les entreprises et les dirigeants français est continue. En outre, en ce qui concerne la gestion et l’expérience en matière d’entreprises, certains professionnels éminents de notre Cabinet ont participé, aux niveaux

les plus élevés, à la direction de sociétés au capital français. Le Cabinet Briz Jurídico Tributario pourrait donc être considéré comme une référence que les investisseurs français devraient prendre en compte ? Nous croyons fermement que notre élément différenciateur, comme nous le soulignions auparavant, se trouve au niveau de la connexion entre les aspects techniques de notre assistance et les besoins pratiques de la vie d’entreprise de chacun de nos clients : il s’agit de la compréhension, de la confiance et de la proximité de notre relation avec eux, car nous sommes en contact de manière permanente, tant en matière d’assistance eu égard à leur problématique et planification fiscale, que des aspects fiscaux internationaux. Outre le conseil technique, certains de nos professionnels sont engagés dans les processus de prise de décisions de nos clients et aspects délicats au niveau de leur gestion. Sous ces auspices différenciateurs, notre lien avec les entreprises françaises et leurs dirigeants est une constante depuis la création du Cabinet. Nous sommes fiers de jouir de la confiance de bon nombre de différentes entreprises d’origine française, multinationales reconnues parmi elles, dans divers secteurs de l’activité économique tels que la grande distribution, la production

de biens, la prestation de services, etc…, tant au niveau de leurs affaires en Espagne que de leur développement international. Nous aidons les filiales d’entités françaises et leurs dirigeants à s’implanter, en coopérant avec leurs centres de décision quant à la détermination des structures les plus appropriées à leurs besoins, leur développement dans notre pays et leur vocation internationale au sein de pays tiers, en collaboration avec nos alliances professionnelles. À cette fin, Briz Jurídico Tributario participe à l’alliance TAX ABROAD, composée par un réseau de sociétés européennes indépendantes, spécialisées en fiscalité nationale et internationale, qui offre des services fiscaux, juridiques et comptables, tant aux particuliers qu’aux multinationales, et est membre de FY International, consortium d’entreprises multinationales présentes en Amérique, Asie et Europe, qui offre des services de conseil de haut niveau, principalement en matière juridique et fiscale, aux sociétés et aux personnes physiques. Pour cette raison, par vocation, formation et structure, nous pouvons satisfaire les besoins des entreprises françaises et de leurs dirigeants, tant au niveau de leurs affaires en Espagne que de leur développement international.

info@brizjuridicotributario.com www.brizjuridicotributario.com/


20  DOSSIER JURIDIQUE & AVOCATS

Le Courrier D´Espagne

Réduction des impôts, avantages fiscaux pour l’emploi et le financement. Le président du Gouvernement a annoncé que la réforme fiscale profitera à 12 millions d’espagnols et, qu’aujourd’hui, un forfait de cotisation à la Sécurité Sociale de 100 euros, aux fins de créer de l’emploi net, entre en vigueur.

M

ariano Rajoy, lors de son discours pendant le débat sur l’état de la nation, a réalisé un bilan des réformes mises en œuvre par l’Exécutif, ainsi que de leurs conséquences sur l’évolution de l’économie espagnole, et a exposé les réformes que l’Exécutif mettra en œuvre au cours de la deuxième moitié de la législature. À son avis, les conditions dans lesquelles l’Espagne affronte son avenir immédiat, non plus avec “espoir, mais ambition”, ont expérimenté un “changement de tendance” depuis le débat sur l’état de la nation de l’année précédente : « Nous avons inversé le sens de notre route ; nous sommés passés du recul au progrès, de la chute à la reprise, de la menace à l’espoir ». Ces perspectives permettent d’envisager une révision à la hausse de la prévision de croissance du PIB, de 1% cette année et de 1,5% l’année prochaine. D’après Rajoy, « le secteur extérieur demeurera le protagoniste principal, avec un solde positif au bilan, au poste compte courant, et au capital, de 2% en 2014 et de 2,5% en 2015″, a-til affirmé. Tout ceci permettra de progresser en direction de “notre objectif primordial : promouvoir la création d’emploi ». En ce sens, le président a assuré que “cette année 2014, l’emploi enfin net sera créé ».

Réforme fiscale et avantages fiscaux en matière d’emploi

Mariano Rajoy a expliqué que tout ceci démontre que les sacri-

fices de l’ensemble de la société espagnole portent leurs fruits et que “le moment de mitiger bon nombre des exigences que nous nous sommes imposées, forcés par la réalité, est arrivé ». Une bonne partie des nouveautés de la réforme fiscale s’inscrira dans ce cadre, certaines d’entre elles ayant été annoncées par le président, comme la modification de la structure de l’Impôt sur le Revenu qui “allègera la charge fiscale », avec une incidence spéciale sur les revenus moyens et peu élevés, 12 millions de contribuables tireront ainsi profit » de la réforme à compter de 2015. En outre, les travailleurs gagnant moins de 12.000 euros par an ne paieront pas l’impôt et les déductions fiscales seront plus avantageuses pour les familles, puisque le minimum personnel par enfant et ascendant augmentera de manière significative, ainsi que grâce au soin apporté aux personnes handicapées. Le président a également fait référence à la promotion en matière de création d’emploi stable, grâce à une réduction des charges sociales. Il a concrètement annoncé, “effectif dès aujourd’hui”, la création d’un forfait de cotisation à la Sécurité Sociale. La mesure, qui sera approuvée vendredi par le Conseil des Ministres, permettra à toute entreprise souhaitant engager plus de travailleurs, de manière stable et indépendamment de leur âge, de « cotiser à la Sécurité Sociale (en matière de

contingences communes) 100 euros par mois et pas un de plus au cours de 24 premiers mois ». Rajoy a également fait référence à l’approbation, avant l’été, d’une Stratégie d’Activation de l’Emploi pour les deux années à venir et à l’implantation d’un nouveau modèle de formation professionnelle pour l’emploi. En outre, il a annoncé que dans le cadre du Plan de Garantie Juvénile, 1.000 jeunes licenciés ou pourvus d’un diplôme supérieur de formation professionnelle seront engagés afin de réaliser des tâches de recherche et de développement.

Financement et internationalisation des entreprises

Le président a souligné qu’aider l’embauche et la capacitation des travailleurs ne suffit pas, il est nécessaire de créer une demande d’emploi en promouvant la naissance et le développement des entreprises. À cette fin, il a annoncé que le Conseil des Ministres en date de vendredi approuvera en outre “un ensemble de lois de promotion du financement, afin d’améliorer la liquidité des entreprises et fortifier le financement non bancaire pour les petites et moyennes entreprises ». Vendredi, le Plan Stratégique d’Internationalisation de l’Économie Espagnole 20142015 sera également approuvé, lequel « articulera les ressources publiques à l’appui des entreprises à l’extérieur, dans le but qu’elles puissent

acquérir la plus grande efficacité possible  ». Dans le cadre de ce pari en faveur de la compétitivité de l’économie, le président a assuré que les administrations ne pourront pas demeurer en marge, étant donné qu’elles jouent un rôle fondamental au sein de l’état du bien-être. À ces effets, une Loi sur le Régime Juridique des Administrations Publiques sera approuvée, “qui, pour la première fois, incorporera une réglementation spécifique et stricte de l’Administration institutionnelle », et affrontera le problème de la morosité en définissant les délais moyens de paiement de chaque administration et les rendra publics.

Défense de la Constitution

Pendant son discours, le président du Gouvernement a réaffirmé sa position au regard de l’annonce de la convocation d’un référendum d’autodétermination en Catalogne : « L’Espagne est un État de Droit où la loi nous gouverne tous. Le gouvernement se soucie, énormément, du sort de toutes les personnes qui vivent en Catalogne et se soucie, énormément, que son bienêtre et son avenir soient aventureux. Les espagnols n’ont connu qu’une seule situation,

celle de l’unité, nous ne souhaitons pas la briser, ce qui ne nous convient en outre pas ». Il a souligné que « personne ne peut priver unilatéralement l’ensemble du peuple espagnol de son droit à décider de son avenir. Personne, ni le Gouvernement que je préside, ni aucun autre pouvoir de l’État, ni même cette Chambre ». En conséquence, il a assuré que « ce référendum ne peut pas se tenir. Il n’est pas légal » et il a ajouté que son « obligation en qualité de président du Gouvernement est de respecter la loi et de la faire respecter ce qui, dans ce cas, implique garantir que personne ne décide à la place de l’ensemble du peuple espagnol sur l’avenir de l’Espagne ». Rajoy a réaffirmé être disposé à dialoguer, « mais dans le cadre de la Constitution », et il rappelé que la Carta Magna peut être réformée : « Tous ceux souhaitant la modifier peuvent l’envisager, mais en suivant les étapes et les règles que la Constitution elle-même établit ». À son avis, « ni l’avenir des catalans, ni leur bien-être, ni leur coexistence ne seront assurées en renversant la loi, en se montrant aventureux, en semant le doute, ni en maquillant la gravité des conséquences ».

LCE

Obligation d’informer au regard des biens situés à l’étranger. Les personnes résidentes en Espagne ont l´obligation d´informer l´administration fiscale espagnole au regard de trois catégories différentes de biens et de droits situés à l´étranger : • Comptes ouverts dans des établissements financiers situés à l´étranger, • Valeurs, droits, assurances et revenus déposés, gérés ou obtenus à l´étranger, • Biens immobiliers et droits sur des biens immobiliers situés à l´étranger,

Cette obligation doit s´accomplir en utilisant le formulaire 720, entre le 1e janvier et le 31 mars de l´année suivant celle concernée par l´information à fournir. Il n’est pas obligatoire d´informer quant à chacune des catégories de biens lorsque la valeur de l´ensemble des biens, correspondant à chacune desdites catégories, ne dépasse pas 50.000 euros. Une fois la déclaration informative présentée, pour une ou plusieurs catégories de biens ou de droits, la présentation de

la déclaration dans les années suivantes sera obligatoire dans le cas où la valeur ait connu un accroissement de plus de 20.000 euros par rapport à celle de la dernière déclaration. La loi qui régit l´impôt sur le revenu des personnes physiques et la loi fiscale générale prévoient des conséquences spécifiques dans le cas où cette obligation d´information ne serait pas respectée.

Miguel Morillon mmorillon@morillon.es

Retrouvez l’annuaire des avocats toute l’année sur www.lecourrier.es


DOSSIER JURIDIQUE & AVOCATS  21

Numéro 73 – Avril/Mai 2014

Strateg XXI Estudio Jurídico Strateg XXI Estudio Juridico S.L.P. est un cabinet d’affaires constitué en 1995 résultant d’une longue tradition et de l’expérience de ses membres fondateurs dont la trajectoire professionnelle s’est forgée au sein de filiales de Banque d’Affaires françaises implantées en Espagne.

L

e cabinet présente, depuis sa création, une claire vocation internationale en conseil d’affaires, ayant contribué à implanter et développer un grand nombre de moyennes et grandes entreprises européennes en Espagne dans pratiquement tous les secteurs d’activité : mode, communication, industries, automobile, informatique, distribution, assurances, etc. A ce jour, plus de 70% des clients du cabinet sont des sociétés étrangères, principalement francophones.

LC : On note une reprise des activités en Espagne, pensez-vous que les entreprises étrangères y saisissent toutes les opportunités ? Après, quelques années où nous avons vu un certain nombre d’entreprises étrangères quitter l’Espagne, depuis quelques mois, nous observons que la tendance se renverse lentement. La meilleure visibilité économique et financière sur le devenir du pays contribue à créer un climat de confiance qui commence à attirer, à nouveau, les investisseurs étrangers intéressés par les opportunités qui se présentent sur le marché. Par exemple, dans le domaine immobilier, les prix d’achat ont chuté jusqu’à 50% dans certaines régions, notamment sur la côte Méditerranéenne. De plus la rentabilité dans le secteur se situe entre 5

et 7% alors que la rentabilité de la dette espagnole à dix ans n’atteint pas 4%. Dans le domaine des affaires, il existe également de nombreuses opportunités qui attirent déjà les grands groupes de capital risque internationaux, mais il est vrai que les avantages d’investir en Espagne sont souvent mal connus de l’ensemble des investisseurs étrangers. LC : Quels sont donc les avantages, aujourd’hui, pour un investisseur étranger de s’implanter en Espagne ? Il existe un certain nombre de facteurs qui rendent le pays plus attractif qu’il y a quelques temps : 1. Les opportunités d’acquisition de sociétés bien gérées mais ayant des besoins de financement, peuvent supposer un ticket d’entrée très intéressant sur le marché espagnol. 2. Le marché de la location a chuté de façon importante notamment pour les bureaux dans les principales villes d’Espagne et notamment à Madrid. 3. Au niveau social : les réformes intervenues ont dynamisé et flexibilisé le marché du travail. De plus, l’Espagne est encore un pays attractif tant au niveau des salaires (le salaire minimum interprofessionnel est de 645,30 € par mois pour 2014) que des charges sociales (les charges patronales sont d’environ

33%. Depuis février 2014, les nouveaux contrats fixes bénéficieront, dans certaines conditions, d’une cotisation patronale forfaitaire de 100,- € pour les contrats à temps plein, pendant 24 mois). 4. Au niveau fiscal, la charge d’imposition globale est, en règle générale, moins lourde en Espagne que dans certains autres pays européens. De plus, l’Espagne a souscrit un grand nombre de conventions bilatérales pour éviter la double imposition, ce qui joint au régime spécial des ETVE (« Entidades de Tenencia de Valores Extranjeros ») suppose un régime fiscal très favorable pour les entreprises ayant ou souhaitant développer des filiales dans d’autres pays. En application de ce régime, sont exonérées d’imposition les dividendes et les plus-values générées par des filiales situées à l’étranger. Ce régime est notamment très intéressant pour les implantations en Amérique Latine à partir de l’Europe, l’Espagne étant un pont naturel pour cela pour des raisons historiques. LC : Quels sont les atouts de votre cabinet pour accompagner les sociétés étrangères dans leur approche du marché espagnol ? Tel que nous l’avons indiqué, la longue expérience que nous avons acquise depuis presque vingt ans dans la mise

PARIS 22 rue de Chazelles 75017 PARIS Tél : +33 1 44 29 77 20

PARIS 22 rue de Chazelles 75017 PARIS Tél : +33 1 44 29 77 20

LYON 24 rue de la Part-Dieu 69003 LYON Tél : +33 4 78 52 59 47

LYON 24 rue de la Part-Dieu 69003 LYON Tél : +33 4 78 52 59 47

en place des diverses stratégies d’implantation et de développement pour le compte de nos clients, est l’un de nos principaux atouts. De plus, ayant travaillé au sein de banques affaires, nous avons acquis une importante culture entrepreneuriale internationale qui est essentielle pour bien appréhender les divers projets qui nous sont présentés et pouvoir conseiller les clients au mieux de leurs intérêts. En outre, notre taille nous permet d’être un interlocuteur de proximité ce qui garantit un traitement personnalisé. En conclusion, il nous semble que le moment actuel est très propice pour investir, voire pour délocaliser en Espagne, tant par les opportunités d’affaires que par les réformes intervenues pour flexibiliser le marché du travail ou encore par les outils fiscaux mis à la disposition des investisseurs (ETVE notamment).

admin@strategxxi.es www.strategxxi.es

NANTES NANTES 2 rue du Bois Braud 2 rue du Bois Braud 44230 SAINT-SÉBASTIEN-SUR-LOIRE44230 SAINT-SÉBASTIEN-SUR-LOIRE Tél : +33 2 53 35 65 30 Tél : +33 2 53 35 65 30 MADRID EJSI - C/Serrano, 24 - 28001 MADRID Tél : +34 91 576 94 22

MADRID EJSI - C/Serrano, 24 - 28001 MADRID Tél : +34 91 576 94 22

www.antelis.com

www.


22  ART DE VIVRE

Le Courrier D´Espagne

24 heures à Salamanque La ville se trouve à peine à deux heures de voiture de Madrid. Elle renferme des trésors historiques, les personnes résidant à Madrid ne peuvent pas la laisser passer ! Si vous ne disposez pas de voiture, le train vous y emmène en 2h40. Nous y sommes allés. Prenez de la hauteur dans vos visites.

Nous avons sélectionné trois monuments à voir absolument. Si la cathédrale est incontournable, une petite entrée derrière celle-ci vous emmènera sur les toits pour y découvrir la “Torre de la Campana” reformée en... 1710. L’accès est très particulier, avec son vieil escalier en colimaçon dont vous ne verrez pas la fin. Une fois tout là-haut, vous pourrez profiter de l’une des plus belles vues de Salamanque. De même en ce qui concerne l’Université Principale, elle aussi dotée d’une torre de campana qui vous conduira vers une vue incroyable à 360º sur la région.

Fans de voitures, le Musée de l´Automobile

Situé juste à côté du pont du fleuve Tormes, il vous fera découvrir des véhicules incroyables sur trois niveaux. Un bon résumé de l’histoire de l´automobile.

Musée Art déco

Situé à proximité de la Cathédrale, il propose des œuvres à la fois insolites et plus banales, plutôt vouées aux amateurs de poupées que de meubles. À visiter cependant, il se trouve en face de l’hôtel que vous nous conseillons ci-après.

Où dîner ?

Le guide Michelin recommande le Don Mauro, sur la Plaza Mayor, mais

comme toute Plaza Mayor qui se respecte, le lieu est très touristique et le service n’est pas des plus chaleureux. Nous conseillons donc le Casa Pepe, à quelques pas. Vous y dégusterez un fantastique cochinillo (cochon de lait) et sa carte des vins est l’une des plus sélectes de la région (même Madrid ne peut s’enorgueillir de pareils équivalents). Le restaurant est authentique et fréquenté par des locaux exigeants, ce qui est toujours bon signe.

Où dormir ?

Le Rector est l’hôtel que nous avons choisi. Il est très facile d’accès en voiture et possède une vue sur la vieille ville. Sa façade néoclassique et son charme attirent bon nombre de visiteurs étrangers, ainsi que des diplomates de passage très fidèles à cet établissement. Clairement, il s’agit d’un hôtel “con encanto” (de charme) qui propose un excellent rapport qualité prix : douze chambres, une suite, dont le prix oscille entre 140 et 170 euros par nuit, en fonction de la période. Le petit déjeuner est sans doute l’un des meilleurs que nous ayons eu l’occasion de déguster dans cette région. Raffiné et à base de produits frais et excellents. Le room service, comme le personnel, sont souriants et très attentifs aux clients. Et enfin, non moins important, la literie est digne des grands palaces. Sans hésitation donc !

LCE

Séville s’apprête aussi à accueillir son marché Gourmet Suite au succès du marché San Miguel à Madrid, près de la plaza del Sol, et du marché San Anton à Chueca, le modèle semble vouloir s’imposer dans les villes de province, Séville la première.

À

l’initiative de Carlos Herrera, ex-présentateur de TV et de Fran Rivera, le torero, le marché s’installera dans la célèbre œuvre de Gustave Eiffel, las Navas del Barranco. D’après les informations publiées dans l’Expansion, le marché accueillera 20 stands gourmets, lesquels devront reverser 13% de leur facturation. L’in-

S’annoncer dans

vestissement total atteindrait les 2,1 millions d’euros et le marché devrait rapporter chaque année 230.000 euros à la mairie. Le plus grand stand, presque 50 m2, sera dédié à la bière, le riz et les cocktails.

Le Courrier d’Espagne

et son quotidien online Lecourrier.es :

com.lecourrier@gmail.com

LCE

Une petite coupe de Champagne chez Patek Philippe, calle Goya ?

P

atek Philippe vient d’ouvrir un bar à Champagne calle Goya, à proximité de Serrano. Il s’agit, paradoxalement, de l’un des rares bars à Champagne dans le quartier de Salamanca, ainsi que la seule bijouterie qui offre ce service.

Ambiance feutrée, calme et service pro. Il faut néanmoins pénétrer dans le centre commercial Jardin de Serrano pour avoir accès au bar, ce qui est un peu moins glamour, mais reste idéal pour une petite coupe de Champagne au calme en début de soirée…

LCE


ART DE VIVRE 23

Numéro 73 – Avril/Mai 2014

Les meilleurs crustacés «  como Dios manda  » ne se trouvent pas forcément dans les quartiers chics.

Salle du Sur y Norte en Calle Costa Rica, qui a aussi une terrasse

Tous les deux ans, nous faisons un petit tour des établissements à connaître, afin de les recommander aux amoureux des crustacés. Contrairement aux idées reçues, il n’est pas si facile de trouver de bons établissements à des prix raisonnables. Parmi ceux que nous avons testés à Madrid, nous en avons retenu trois.

À

Madrid, les meilleurs établissements ne se trouvent pas dans les quartiers chics. Paradoxe ? Le quartier de Salamanca, par exemple, se vide de son contenu en restaurants authentiques. Bien entendu, on y trouve certaines bonnes maisons comme la Trainera ou le Goizeko de l’hôtel Wellington, mais vous paierez le prix, à savoir 200 euros à deux, et le choix de crustacés ne sera pas forcément varié. Il existe quelques établissements plus discrets, pas toujours cités par les

guides internationaux ou les magazines des avions, qui pourtant sont de véritables institutions. Nous vous en proposons trois.

Filandon, un classique, traditionnel et spacieux

Tout d’abord El Filandon. Son propriétaire possède trois restaurants. El Filandon est situé à l’extérieur de Madrid, dans une zone industrielle. Le restaurant, de style chalet, se compose d’une salle de réunion, d’une immense salle principale, d’une terrasse et de grande tables. Ici, les patrons des industries avoisinantes viennent se retrouver pour y déguster d’énormes « almejas vivas  » (palourdes vivantes). Tout le monde se connait. Le service est impeccable et le bruit n’est pas ex-

cessif car, fait de plus en plus rare, les tables sont bien espacées les unes des autres, ce qui d’ailleurs est préférable car les fumeurs de cigare s’en donne à cœur joie…

nérosité n’est pas du tout à la hauteur de la qualité des produits. Ces deux restaurants appartiennent à un groupe de trois restaurants, Pescaderías Coruñeras, fondé en 1911.

El Pescador, plus bistrot chic

Sur y Norte, une maison de famille et un rapport qualité/ prix excellent

Toujours dans la même famille que le Filandon, nous avons testé le Pescador, sur recommandation d’un français friand de crustacés, donc exigeant. Il est situé rue Ortega y Gasset, à Madrid, aux abords du quartier de Salamanca. Le concept est plus proche de celui d’un bistrot que d’un grand restaurant. De par la proximité des tables, malheureusement, on ne peut échapper au bruit généré par les espagnols lorsqu’ils parlent. L’entrée vous présente la « pêche du jour » et une montagne de crustacés vous accueille. Les « camarones » (crevettes) et les « almejas vivas » vous seront recommandés, à un prix raisonnable. Il offre également de gigantesques soles grillées que vous pouvez partager à deux. En revanche, nous avons été déçus par leurs plateaux de fruits de mer pour deux, dont la gé-

Notre troisième recommandation, que vous ne connaissez certainement pas, est le restaurant « Sur y Norte ». Deux frères ont fondé un authentique petit bistrot, situé sur les hauteurs de Madrid, pas très loin de la rue Principe de Vergara. La décoration est sympathique et le rapport qualité-prix est extraordinaire. Par exemple, 15 euros pour une douzaine d’huîtres de Galice, difficile de faire mieux ! On y trouve aussi de fantastiques « camarones » et vous direz, encore et toujours, de très bonnes « almejas vivas ». Le tout est servi dans une ambiance très décontractée et simple. D’ailleurs en Espagne, les meilleurs restaurants de crustacés, comme les bonnes choses, sont souvent les plus simples.

P.C.


24  Le Courrier D´Espagne

Numéro 73 – Mars/Avril 2014

Une banque sans frontières, pour des personnes

TARGOBANK est la marque internationale du groupe Crédit Mutuel-CIC, qui offre à sa clientèle une gamme de produits bancaires et d’assurances sans frontières. TARGOBANK est la seule banque d’origine française en Espagne, avec des équipes bilingues qui vivent au rythme de la culture FrancoEspagnole. Une banque solvable, solide et à vocation internationale, qui s’y connaît en matière de banque, d’assurances, mais aussi en matière d’individus. Nous sommes en Espagne pour vous accompagner

Une banque proche de vous qui vous mènera loin

Appelez:

Pour toute information:

902 123 223 (particuliers) 902 553 333 (entreprises)

TARGOBANK, S.A. C/ Claudio Coello, 123, 28006 MADRID (ESPAGNE) - Reg. du Com. de Madrid, tome 1326, folio 70, section 8, feuille M-14751 | CIF : A-79223707 | Reg. B.E. 0216.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.