Le devaloir n°6

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— Numéro six —




Région — Découverte fantastique dans le nord-vaudois « Je faisais simplement ma ballade journalière dans la prairie derrière chez moi quand je l’ai découverte ». Rien ne semblait présager pareil remue-ménage dans ce paisible hameau de quelques maisons juché au pied du Jura. Pourtant, c’est un véritable ras-de-marée médiatique qui a déferlé sur Villars-Burquin en ce mois de juillet 2013. Journalistes et badauds de la région se sont précipités dans le petit village vaudois pour couvrir l’événement. C’est une découverte hors du commun qu’a faite Eric*, en ce mardi ensoleillé. « Je n’en croyais pas mes yeux, vous comprenez bien, ce n’est pas quelque chose que l’on voit tous les jours, tout de même. » nous déclare-t-il, encore tout émoustillé par son aventure, avant d’ajouter que le fruit de sa pêche miraculeuse reposait pour le moment en sécurité quelque part dans sa maison, sans toutefois vouloir nous préciser l’endroit. « C’était caché, là, derrière cette pierre. J’ai pour habitude de passer par ce chemin lorsque je promène Marcel, mon chien » ajoute-t-il alors qu’il nous reproduit sa promenade. La valeur de la trouvaille est inestimable et pourrait bien changer à jamais la vie de ce modeste habitant vaudois. La police a indiqué qu’elle procédait à une enquête concernant les circonstances dans lesquelles Eric était tombé nez à nez avec la chose. « À ce jour il est pour nous compliqué d’expliquer comment cet objet a pu se retrouver là et nous aimerions savoir depuis quand il y était caché ». Une pareille pioche ne s’était jamais produite dans nos latitudes. Pour le moment, rien ne permet d'élucider le mystère, malgré quelques pistes qui sont toutefois à étudier. Eric nous confie notamment avoir croisé des promeneurs « à l’allure originale » (selon ses dires) qui lui ont distribué des tracts de propagande vantant la programmation extraordinaire d’un certain Bad Bonn Kilbi, mais Eric leur a gentiment signalé qu’il n’était pas intéressé, car il avait sa répétition générale de guggen musique à la même date. Mais les faits étranges ne s’arrêtent pas là, en effet, quelques minutes plus tard, c’est Marcel qui disparaît dans les pâturages. « Marcel est un brave chien, il ne s’éloigne d’habitude jamais, ce jour là, quelque chose n’allait pas ». Parti à la recherche de son cabot à travers champs, il se heurte aux bottes de foins éparpillées là et remarque que celles-ci prennent des formes très farfelues, « sans queue ni tête » renchérit-il. En s’approchant, il est étonné de voir que ces bottes sont emballées, ficelées et labellisées d’une exploitation agricole qu’il ne connaît pas : Hyperraum 44/46, collectif biennois d’illustrateurs et graphistes. « Tout devenait de plus en plus bizarre ». Heureusement, après quelques longues minutes, Marcel est revenu… Mais Eric n’est pas au bout de ses surprises, de retour à la maison après sa journée rocambolesque et revenant riche de son nouveau trésor, il reçoit un téléphone d’un certain Benoit Jeannet, qui se dit photographe et qui est à la recherche d’un certain « Mister X ». Interloqué, Eric lui raccroche au nez et décide de contacter les autorités locales. *Prénom d’emprunt

Laura Morales / Juillet 2013


VANESSA BESSON

Pépite n.f. 1. Petite masse de métal natif, sans gangue. Pépite d’or, de cuivre, de platine. 3. Morceaux de chocolat inclus dans des gâteaux. Dévaloir n.m. Suisse.

Ressac n.m.

1. Couloir dans les forêts de montagne, servant à faire descendre les billes de bois. SYN. : châble 2. Le Dévaloir est un fanzine lausannois d’une cinquantaine de pages de friandises oculaires, dont des portfolios d’artistes suisses, des illustrations à la pèle, une bande dessinée, une interview, des chroniques, beaucoup d’amour, un peu d’humour, le tout est GRATUIT et n’attend qu’une seule chose : se retrouver chez vous !

1. Agitation de la surface marine, résultant de l’interférence de la houle et de sa réflexion contre une côte ou contre les obstacles qu’elle rencontre. SYN. : vague 2. Le Dévaloir est édité par l’association Ressac. Cette association a été créée le 19 février 2012 par Anaëlle Clot, Laura Morales et Vanessa Besson. Elle a pour but de promouvoir les artistes suisses par le biais notamment de publications et d’événements mais également de démocratiser différents moyens d’expressions artistiques en les rendant accessibles au plus grand nombre.

Site : www.ledevaloir.ch Blog : www.ledevaloir-blog.tumblr.com Facebook : www.facebook.com / ledevaloir


N°6 PÉPITE Couverture Vanessa Besson

5

Isabelle Schiper

40

www.isabelleschiper.ch

6

Marie Jambers www.mariejambers.tumblr.com

7

Anaëlle Clot www.anaelleclot.ch

8

Giroscope www.giroscope1000.tumblr.com

10

Donatella Foletti

11

Tatiana Nazarova www.tatiananazarova.tumblr.com

12

Julien Anet

www.blogs.lesinrocks.com / gimmeindierock

42

Denis Martin www.totalanimal.tumblr.com

16

Marc Mussler www.mmtattoo.tumblr.com

17

Portfolio Benoit Jeannet www.benoitjeannet.ch

32

Portfolio Hyperraum 44/46 www.hyperraum4446.ch

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Carte blanche Par Gabriele Verzier

Bad Bonn Kilbi www.kilbi.badbonn.ch

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L'Instrument Illustration Laura Morales

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La Recette Illustration Anaëlle Clot

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Fix Photo Vanessa Besson

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www.julien-anet.tumblr.com

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BD Half bob

L'Almanach du cheval Texte Laurent Cheval

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Où trouver Le Dévaloir ?














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BENOIT JEANNET Where is Mr. X ? oscille entre documentaire et fiction. Les images, réalisées lors de déambulations dans les murs du plus grand centre de physique des particules du monde, le CERN, sont le produit de la vision d’un profane au monde de la techno-scientifique. Obnubilé par l’interstice séparant l’aspect pratique du lieu et les possibles interprétations fictionnelles de l’espace, l’esprit cherche son chemin dans une introspection décalée tentant de documenter l’inconnu. L’apport d’affirmations subjectives par transposition de sujets a priori banals pose l’intention de ce travail sur une passerelle instable liant documentaire et fiction. Cette série frontale et d’apparence objective exprime l’incapacité de comprendre les informations émanant d’un lieu. L'interprétation candide de l’espace, des objets et formes géométriques qui l’habitent, produit un effet étrange, dégage une sensation d’incertitude, de flottement. Where is Mr.X ? ou comment se perdre dans le réel lorsque la signification des signes échappe à l’observateur. Au final, c’est l’inconnu qui devient le sujet de la recherche. www.benoitjeannet.ch















HYPERRAUM 44/46 est un collectif biennois composé de 5 membres réalisant différents projets dans des domaines tels que le graphisme, l’illustration et la sérigraphie. Au printemps 2012 Hyperraum a fondé une maison d’édition qui publie des fanzines comme « Kosmos Vertikal » et « Kosmos Vertikal – Nachtmagazin ». Un troisième fanzine sortira prochainement. Pour résumer, HYPERRAUM est un collectif hyperactif dont les membres sont talentueux, polyvalents et passionnés. www.hyperraum4446.ch


Louis Werder /


/ Tobias Aeschbacher


Maya Hottarek /


/ Vincent Grand


David Egli /


Carte blanche : Toutes Proportions gardées

LIUBOV KOZOREZOVA « UNTITLED » / 2012


Tout est cool, parfois creux mais ça marche, ça vend, ça danse. Londres est toujours la même, avec ses transports publics hors de prix, ses adolescents aux problèmes d'alcoolisme latents et son cool. Un cool exporté, vendu, recyclé et sans cesse ressassé par les différentes scènes artistiques qui y habitent et grandissent. La chose que l'on remarque surtout, c'est que les gens viennent à Londres, mais les (anglais) londoniens la quittent rarement pour ses petites sœurs du club européen. Du coup comment cette soi-disant scène anglo-saxonne peut-elle s'imposer autant dans le bassin culturel Européen ? Il nous est possible de postuler que son secret est une grande stratégie de Relations Publiques tournant en roue libre, constamment relancée par tout acteur qui s'y installe, mais que personne n’a besoin de rediriger. Calibrée depuis les swinging sixties et recalibrée dans les 90's, elle connaît sa destination, et la destination a l'habitude de ne pas discuter sa venue. En essayant de poser une simple question, venons-en à comparer la scène artistique suisse à la scène anglo-saxonne : Qui fait quoi ? Avec un bassin culturel aussi foisonnant que varié, la Suisse peut se vanter de pouvoir toucher à toute l'Europe via des influences partagées, mais a-t-elle déjà poussé ses possibilités aussi loin ? Depuis quelques temps j'apprends avec plaisir que des amis dont je connais le travail et beaucoup d'autres suisses quittent nos frontières et osent sortir de la bulle « helvétique » pour se mesurer au monde extérieur. Je vous applaudis tous et vous remercie car c'est un exercice de remise en question remarquable et venant d'un pays d’approximativement 8 millions d'habitants, avec de nombreuses petites scènes éclatées, il faut se mesurer à l'effrayante charge qu'est l'anonymat quasi total. Les artistes britanniques eux n'en souffrent que moins, du moins en l'apparence, car ils savent d'où ils viennent, mais avant tout, leurs publics savent d'où ils viennent. La vérité est qu'ici à Londres, rien n'est plus cool qu'ailleurs. C'est une ville fantôme où les clubs ferment à deux heure du matin et où le coût de la vie noie dans l'apathie sa population. Alors qu'est-ce qui nous frêne, nous les suisses ? La peur ? La modestie protestante, qui est une mauvaise excuse pour se permettre un regrettable manque de confiance en soi ? Les 2 sont plausibles car nos démarches artistiques sont toutes des électrons libres, difficilement rattachés à une culture populaire dynamique capable de nous aider à garder nos dos droits. Un de mes grands désirs et objectifs, maintenant que je me trouve hors de la bulle, est de voir « la scène suisse » se crier et créer aux yeux de tout le monde, de nous voir sortir du confort de nos frontières et d'affronter cet anonymat, en nous construisant mutuellement un parachute de soutien, un rattachement, un drapeau intime et décomplexé, sous lequel tous les créatifs suisses peuvent se regrouper. Fini les montres et le fromage. Nous avons plus que cela à offrir, et l'Europe, et pourquoi pas le monde, doivent le savoir. Y en a point comme nous. Gabriele Ambrosi de Magistris Verzier





JULIAN SARTORIUS LE RYTHME AU BOUT DES DOIGTS

Sous les rayons d’un soleil inespéré en ce Kilbi deux mille treize polaire, nous rencontrons Julian Sartorius, humble batteur prodige, à l’angle d’un champ bordant le festival. Assis sur les gravillons de ce petit chemin de campagne, il répond à nos questions. L’entretien se fait sous le signe de la bonhomie, interrompu de temps en temps par quelques camionnettes égarées… Comme un aveugle qui développerait un 6e sens, Julian Sartorius a fait de ses mains l’instrument de sa vie. Le quotidien de ce batteur hyperactif originaire de Thoune ressemble à une épopée rythmique ; il s’approprie les objets des plus communs aux plus saugrenus pour en faire danser nos oreilles. De la porte qui grince à la cuillère dans la soupe en passant par le frottement d’un stylo sur une feuille, presque aucun matériau n’a échappé à son coup de baguette magique. En témoignent ses 365 morceaux enregistrés quotidiennement durant toute l’année 2011 et réunis en 12 vinyles intitulés BEAT DIARY. Mais il ne s’est pas arrêté en si bon chemin, il continue depuis à poster un morceau par jour sur son site MORPHBLOG accompagné de visuels sous forme de collages parfois délirants qu’il confectionne jour après jour. Ainsi que pléthore de petits clips postés sur son site qui font démonstration de sa production tentaculaire. À se demander s’il n’a pas été génétiquement modifié dès la naissance, pour mieux servir la Science du rythme. Julian a tapé sur son premier tom à l’âge de cinq ans, quand bien même il précise que c’est depuis ses trois ans qu’il en rêvait. Pas le temps de perdre toutes ses dents de lait qu’il est déjà sollicité et commence sa carrière de musicien, à sept ans (s’il vous plaît !), en jouant dans un groupe de la région et en donnant ses premiers concerts. Batteur pour des groupes tels que Merz ou encore Sophie Hunger, pour ne citer qu’eux, Julian se lance depuis peu dans une carrière solo. Ce n’est pas par lassitude des groupes (il affectionne beaucoup le partage entre musiciens) qu’il s’est lancé dans cette aventure, mais pour concrétiser un rêve. Julian se permet alors d’expérimenter davantage, d’avoir une liberté totale mais aussi de faire découvrir au public, souvent surpris, la multitude de choses que l’on peut faire, seul avec sa batterie. Sur scène, il confectionne son instrument comme d’autres pimpent leurs bagnoles. Cymbales par milliers, clochettes, baguettes de toutes sortes, objets inconnus au bataillon, pour lui, rien ne différencie rythme et mélodie, il construit ses morceaux de la même façon que le ferait un groupe, il nous dira encore que les harmonies sont essentielles à ses compositions. « La batterie, c’est pas seulement BOUM TCHAK », après avoir vu sa prestation, dans la petite salle du Bad Bonn, on en est convaincu. Laura Morales


PONY DEL SOL

Pony del Sol, ou Gael Kyriakidis, est une jeune fribourgeoise qui, au détour d'une chevauchée parisienne, a décidé de mettre le pied à l'étrier de la pop et de monter son projet musical. Mi-poétesse de l'absurde, mi-musicos adepte de boîte à rythme cheap, la femme a la ballade tranquille et le verbe débridé. Pony a sorti un premier album éponyme en mars dernier et cavale dès lors, synthé sous le bras, de salles en festivals. On a quand même pu arrêter sa course, le temps d'un entretien humide, sous la tente-réfectoire du Kilbi.


Tout d'abord, on se demandait pourquoi avoir choisi de chanter en français et en anglais ? C'est une question d'accessibilité à tes textes en rapport avec le fait que tu viennes de Fribourg, ville bilingue ? Alors non, c'est plutôt par rapport à ce que j'ai envie de dire. Quand je chante en anglais, le but est de développer une mélodie dans la voix plutôt que de raconter quelque chose. Par exemple en français, je fais attention à ce qu'il y ait une réelle narration et que le récit de la chanson soit drôle. En anglais, j'utilise ma voix comme un instrument plutôt que comme le support d'une histoire. De plus, je n'ai pas envie d'être cantonnée au style « chanson française », style qui véhicule une image un peu ringarde et j'aurais l'ambition, un peu à la manière de Philippe Katrine, de faire voler en éclat cette idée reçue. Quand je dis que je chante en français, certaines personnes pensent que je chante des vieilleries du genre « Boooooonjooour… » (rires) [ndlr. Sur le moment, il nous a semblé que Gael parodiait une chanson de Maurice Chevalier, mais nous n'en sommes plus tout à fait sûres, ce brave Maurice ne faisant pas vraiment partie de notre répertoire musical]. Je chante aussi dans une langue imaginaire [dans Les pauvres] que j'ai inventé quand j'étais petite et que j'avais nommé « querin » (rires). Parce que j'ai une vie intérieure très riche, c'est pas toujours simple quand il s'agit de se socialiser. Du coup, c'est un peu comme si je parlais une langue étrangère pour m'ouvrir aux autres. Malheureusement, ça ne marche pas très bien (rires). Je me sers aussi de ce querin pour utiliser ma voix comme un instrument, comme avec l'anglais. C'est la musicalité qui m'intéresse. Ça me permet d'improviser, d'être dans l'émotion et de travailler les sons car le français est assez difficile à faire sonner. Par ailleurs, certaines phrases peuvent être aussi une énigme, un secret à découvrir. Ça me fait ça, des fois, quand j'écoute la musique des autres : des phrases m'intriguent et c'est comme si elles allaient s'imprimer en moi et changer ma vie. J'espère que certains de mes textes font le même effet aux gens. Et Paléo, tu appréhendes comment ? [Pony del Sol se produira à Paléo le dimanche 28] Je dois dire que j'ai un peu peur. On joue le même jour que Patrick Bruel et Bastian Baker… Et en fait je trouve ça assez marrant, Pony fait figure de punk à coté. Ça m'excite de voir l'accueil que nous réserve le public. Sinon, par rapport à ta chanson Iseult, on se demandait ce que c'était d'être « le petit coup du milieu » ? C'est bien ? C'est de l'histoire vécue ? Oui alors ici, je parle du fait d'être une copine de transition (rires). L'histoire c'est que je suis sortie avec quelqu'un et je sentais qu'il y avait un truc pas net avec son ex. Cette chanson parle de ça. Dans la vraie vie, le mec a même fini par se remettre avec elle… La musique c'est un moyen pour moi de mettre de la distance, de parler d'événements personnels assez tristes pour les distordre afin d'en rire et de pouvoir les partager avec les gens. Je me rappelle quand j'ai fait Iseult, je me demandais si j'oserais la chanter car j'étais encore prise dans cette histoire. Et puis je me suis dit : « Ouais, ouais ! Je vais la chanter ! Et j'espère qu'il sera là cet enculé ! » (rires). Ce mec, je ne l'ai pas revu, mais j'aimerais bien savoir ce qu'il en pense (rires). Pauline Clerc


ONE SENTENCE SUPERVISOR LE PSYCHÉ À BOUCLETTE MADE IN BADEN

« De quel groupe du passé ou d'aujourd'hui rêverions-nous de faire la première partie ? Assurément c'est Pink Floyd. Qui d'autre. » Avant Kurt Vile, avant Thee Oh Sees, mais bien après les Pink Floyd (là de façon métaphorique évidemment) One Sentence. Supervisor a pris possession de la scène du Bad Bonn à Kilbi. Jeudi soir, les argoviens de Baden ont offert une prestation surprenante. Leur musique qu'ils décrivent comme psychédélique wave rock a su faire vibrer un public mouillé, frigorifié mais toujours enthousiaste. Kaffelutz ou bières assurant un réconfort certain aux courageux déjà présents l'après-midi. Habitués du festival en tant que visiteurs, c'était la première fois qu'ils venaient pour défendre leur groupe. D'ailleurs, ils affirment que jouer en ces lieux est un honneur, et a plus de valeur que cinq concerts dans des clubs. Originaires du même village, ils ont commencé à jouer ensemble très jeunes. Lorsqu'on les interroge sur leur passé musical, sur les premiers concerts et albums qu'ils ont pu voir ou acheter, leur humour apparaît aisément. Blaguant sur le premier opus « Top Of The Pops » qu'ils ont eu entre les mains, ou l'album d'AC / DC offert par papa, accoudés dans les loges, ils savent transmettre l'esprit simple et zen qui règnent entre eux. Ayant la chance de se trouver dans le seul lieu où il était possible de se plaindre d'un surplus de chauffage, on en a profité pour discuter longuement. Arrivant ainsi à une constatation, certes pas très neuve, que les groupes suisse allemands avaient parfois de la peine à trouver des dates en suisse romande. Mais quelles sont les influences de ce groupe à bouclette ? À la première écoute, on sent une réelle envie d'entrer dans la famille des psychés acides, pieds nus, surfeurs à la Tame Impala. Très heureux qu'on ait pu sentir cette référence, ils nous expliquent que leur musique est réellement un mélange de tous les goûts de ses membres. Chacun écoute des artistes complètement différents et c'est cette particularité qui donne la complexité de leur son. Qui avaient-ils l'intention de voir à Kilbi ? « Un mec, dont j'avoue ne pas aimer la musique, mais ce qu'il fait est juste énorme : Jim Jarmusch. Dark Dark Dark, Thee Oh Sees, My Bloody Valentine, Dan Deacon, Dead Bunny, Grizzly Bear, Flaming Lips et Kurt Vile ce soir évidemment. Liars. En fait je serai là tout le temps. » nous confie Donat, chanteur, bière et clope à la main, jeans troué, affichant une ressemblance physique frappante avec des certains MGMT. Psyché vous ai-je bien dit. Juliette Henrioud / Photos Laura Morales




Muffins aux pépites de chocolat POUR 8 PERSONNES : 200 G DE FARINE, 100 G DE SUCRE, 50 G DE BEURRE, 2 DL DE LAIT, 100 G DE PÉPITES DE CHOCOLAT, 1 ŒUF, 1/2 SACHET DE LEVURE, 1 PINCÉE DE SEL

1. Mélanger dans un grand plat la farine, la levure, le sel et le sucre 2. Faire fondre le beurre, dans un bol, battre l’œuf et le lait 3. Ajouter le beurre fondu 4. Verser le tout dans le grand plat en mélangeant progressivement la farine avec un fouet pour obtenir une pâte lisse et un peu liquide 5. Ajouter 100 g de pépites de chocolat 6. Remplir les moules aux 2/3 7. Cuire au four à 190 degrés pendant 25 minutes… C’est prêt !




Le Dévaloir est disponible dans les lieux suivants :

Rue du Maupas 4 Lausanne

Rue de Bourg 51 Lausanne

Route de Genève 57 Lausanne

Place de l'Europe 1A Lausanne

Escalier du Grand-Pont 5 Lausanne DELICIEUX STREET STORE

Escaliers du Grand-Pont 5 / Lausanne www.delicieux.co

Rue Rouvenettaz 1 Montreux

Rue du Four 7 Yverdon-les-Bains

Av. Plantaud 122 Monthey

LE DÉVALOIR EST IMPRIMÉ EN OFFSET À 600 EXEMPLAIRES CHEZ CRIC PRINT SOCIÉTÉ COOPÉRATIVE.

Place de la Riponne 6 Lausanne

Rue Centrale 16 Lausanne

Cheneau-de-Bourg 4 Lausanne

Avenue des Sports 5B Yverdon-les-Bains

4 Place des Volontaires Genève

Route Neuve 7 Fribourg

15 Rue Jean Macé Paris




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