De qui est cette murale ? Découvrez la collection d’art public du campus cette fin de semaine lors des Journées de la culture. p8
Ce que l’avenir nous réserve Le recteur Denis Brière prononce le discours de la rentrée. p10
photo Marc Robitaille
Volume 48, numéro 4 27 septembre 2012
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actualités UL
en bref
le fil | le 27 septembre 2012
Le nouveau visage des fonctionnaires Le gouvernement du Québec dépêche une « ambassadrice » sur le campus pour promouvoir la fonction publique par Emmanuelle Tremblay
Yves Joanette, de l’Institut du vieillissement
Consultation publique sur le vieillissement L’Institut du vieillissement, organe fondé par les Instituts de recherche en santé du Canada, entame une tournée de consultation qui le mènera dans une quinzaine de villes au pays. Cet exercice permettra de définir les priorités de recherche de l’institut pour les cinq prochaines années. Son directeur scientifique, Yves Joanette, sera sur le campus ce mardi pour présenter la version préliminaire du plan stratégique et recueillir les commentaires. Il convie les membres de la communauté – chercheurs, étudiants, cliniciens, décideurs ou simples citoyens – à exprimer leurs idées. L’institut appuie la recherche visant à favoriser la santé dans le grand âge. M. S.-H. Le mardi 2 octobre de 11 h à 12 h 30, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Desjardins.
Quatre bourses Vanier L’Université a gagné quatre fois plutôt qu’une à la plus récente ronde de distribution des bourses Vanier. Ces distinctions, assorties d’une enveloppe de 150 000 $, couronnent des réalisations scientifiques remarquables réalisées lors des études supérieures. Abdoulkadre Ado, doctorant en administration originaire du Niger, étudie les facteurs clés de succès dans la performance des coentreprises chinoises et africaines. Arash Bahremand, natif d’Iran, se penche sur le potentiel thérapeutique de la cystamine pour traiter le parkinson. Sylvie Bodineau, étudiante en anthropologie venue de France, s’intéresse à la protection des enfants soldats. Enfin, Jean-Michel Dussault, étudiant en génie mécanique, développe des technologies de fenestration pour réduire la consommation d’énergie des bâtiments. M. S.- H.
Le gouvernement du Québec a maintenant une représentante permanente sur le campus. Mariane ChampagnePaquet, conseillère en gestion des ressources humaines au Centre de services partagés du Québec, vient d’emménager dans un bureau du pavillon Adrien-Pouliot. Sa mission? Répondre à toutes les questions des étudiants relatives au recrutement de la fonction publique québécoise. « Mon rôle est de les informer sur les processus de recrutement et de les aider dans leurs démarches, que ce soit lors d’activités carrière sur le campus ou lors de rencontres individuelles à mon bureau », explique-t-elle. Pour l’épauler dans cette tâche, la jeune femme peut compter sur l’aide de nombreux collègues. Une centaine
de fonctionnaires issus de divers secteurs d’activité et de différents ministères et organismes gouvernementaux ont reçu le mandat de faire connaître leur travail auprès des jeunes. Ils participeront
En mission de charme : Mariane Champagne-Paquet.
avec elle à plusieurs activités sur le campus. Le programme « Ambassadeurs » est piloté par le Secrétariat du Conseil du trésor en collaboration avec le Centre de services partagés du Québec et le Service de placement de l’Université. Il vise à souligner de façon spéciale la campagne de recrutement universitaire de la fonction publique québécoise, qui se déroule cette année du 24 septembre au 22 octobre. La fonction publique québécoise s’apprête en effet à gérer plusieurs milliers de départs à la retraite, soit 11 000 d’ici 2016. C’est pourquoi elle souhaite solidifier ses liens avec l’Université. Elle désire s’assurer d’une bonne visibilité sur le campus afin de favoriser le recrutement de finissants et d’offrir un maximum de stages. Arrivée sur la cité universitaire depuis peu, Mariane Champagne-Paquet entrevoit son mandat avec enthousiasme. « Je compte apprendre à connaître les différentes facultés, mais avant tout, être présente et disponible pour les étudiants. Après tout, ce sont
eux qui assureront la relève dans la fonction publique! » L’ambassadrice du gouvernement du Québec reçoit les visiteurs au local 2566 du pavillon Adrien-Pouliot. On peut communiquer avec elle par téléphone au 418 6562131 poste 7958 ou par courriel à mariane.champagnepaquet@spla.ulaval.ca. www.spla.ulaval.ca section « Nouvelles »
La fonction publique québécoise devra gérer 11 000 départs à la retraite d’ici 2016
Entente avec le Mexique L’Université Laval vient de conclure avec l’État de Jalisco au Mexique un accord de coopération en matière d’éducation et de recherche. L’entente a été signée le 24 septembre par le recteur Denis Brière et le ministre de l’Éducation de cette région, José Antonio Gloria Morales. L’homme d’État était de passage à Québec pour participer à un symposium sur les aliments santé. Instigué par Yves Desjardins, professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, l’événement a rassemblé une dizaine de chercheurs du Centre de valeur ajoutée de Lagos de Morenos et autant d’entrepreneurs mexicains. Il a permis d’échanger des idées au sujet
de l’élaboration de produits bienfaisants pour la santé humaine. Les maladies imputables à une mauvaise alimentation et au vieillissement de la population génèrent des coûts croissants dans les pays industrialisés. Ce contexte pave la voie aux aliments fonctionnels capables de réduire l’incidence de maux tels que l’obésité et le diabète. L’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF) et le Département de pharmacologie de l’Université de Guadalajara étudient tous deux la nutrition santé. Grâce à cette collaboration, l’INAF entrevoit la possibilité Le recteur avec le ministre de l’Éducation de réaliser des projets de recherche avec de Jalisco, José Antonio Gloria Morales. des entreprises de l’État de Jalisco. photo Marc Robitaille
Professionnels de recherche demandés Le Collège électoral lance des élections en vue de pourvoir deux postes de représentants des professionnels de recherche. L’un doit siéger au Conseil universitaire, l’autre à la Commission de la recherche. Chaque mandat a une durée de deux ans. Les candidats doivent envoyer une offre de service accompagnée d’un curriculum vitae au plus tard le vendredi 5 octobre à 12 h, à Elisabeth Boisvert, secrétaire du Collège électoral des professionnels de recherche. Adresse : pavillon Jean-Charles-Bonenfant, local 5439. elisabeth.boisvert@vrrh.ulaval.ca M. S.-H.
On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.
Le journal de la communauté Universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse info@lefil.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditrice : Hélène Côté, directrice des communications
Rédactrice en chef : Mélanie Saint-Hilaire Journalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaboratrice : Pascale Guéricolas Rédactrice-réviseure : Anne-Marie Lapointe Secrétaire à la rédaction et recherchiste photo : Josée Nadeau
Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618
Production Infographie : Léa Robitaille, Service de repro-graphie de l’Université Laval Impression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)
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Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965
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Bientôt un doctorat pour les musiciens ? Le Conseil universitaire approuve la création d’un programme de troisième cycle en interprétation musicale par Yvon Larose
« Les gens ne veulent pas forcément manger de la viande tous les repas, mais des mets bons pour la santé, goûteux et savoureux », estime Marie-Claude Plourde, présidente de l’Association végétarienne et végétalienne de l’Université Laval. photo Marc Robitaille
Végés à temps partiel Tous les lundis, les deux concessionnaires alimentaires du campus mettront en vedette des plats végétariens et végétaliens par Yvon Larose L’Université a pris le Virage santé il y a quatre ans avec une offre de menus et de mets sains à la grandeur du campus. Cet automne, les deux concessionnaires alimentaires Sodexo et Laliberté vont encore plus loin en consacrant, chaque lundi, une partie de leur offre aux plats végétariens et végétaliens. « J’ai été approché par l’Association végétarienne et végétalienne de l’Université Laval à la session d’hiver et il me fait plaisir de participer à cette initiative des Lundis sans viande », explique Steve Boisvert, chef des cuisines de Sodexo à l’Université. Même son de cloche de la part de Myriam Coulombe, directrice des opérations chez Laliberté. « La dimension internationale des Lundis sans viande m’a tout de suite intéressée, dit-elle, et nous sommes heureux de participer au mouvement. » Les Lundis sans viande visent à encourager les citoyens à diminuer leur consommation de viande en privilégiant, chaque lundi, des mets à base de végétaux. Les végétaux comprennent les légumineuses, les noix et graines, les céréales, les légumes et les fruits. Le végétarien ne mange aucune chair animale tandis que le végétalien ne mange aucun produit animal, c’est-à-dire ni viande, ni œufs, ni produits laitiers.
Sodexo a implanté la formule des Lundis sans viande durant le mois de septembre. « Notre offre sera bonifiée au cours des prochaines semaines, précise Steve Boisvert. Nous avions déjà une bonne offre de nourriture végétarienne toutes les semaines aux pavillons Charles-De-Koninck et FerdinandVandry, et les Lundis sans viande nous aident à mettre en vedette des plats végétariens déjà disponibles ainsi que de nouveaux plats créés
Le menu santé du lundi comprendra une marmite aux légumes et un ragoût de lentilles
pour l’occasion. » L’offre globale du lundi inclura aussi de la viande. Laliberté entreprendra officiellement ses Lundis sans viande à compter du 1 er octobre. Le menu santé, ce jour-là, comprendra une marmite aux légumes et un ragoût de lentilles. « Nous nous adaptons aux végétaliens le lundi, soutient Myriam Coulombe. Le potage sera fait à partir d’un bouillon de légumes. » Mais la liberté de choix va tout de même rester. « Le même jour, poursuit-elle, nous offrirons aussi du veau chasseur et du sauté de volaille à l’orientale. » La santé, les impacts environnementaux associés à l’élevage et les questions éthiques liées aux fermes industrielles : ce sont là les raisons avancées par Marie-Claude Plourde pour diminuer la consommation de viande. Inscrite à la maîtrise en traduction, celle-ci est présidente de l’Association végétarienne et végétalienne de l’Université Laval. Elle rappelle que Sodexo participe aussi aux Lundis sans viande du Complexe G à Québec. « Nous avons été très contents et agréablement surpris de l’ouverture de Laliberté à vouloir offrir autant que possible un menu végétalien », ajoute-t-elle. Le Virage santé de l’Université facilité la mise en œuvre des Lundis sans viande. « Les deux concessionnaires offraient déjà plusieurs menus végétariens dans leurs planifications de repas, indique MarieClaude Plourde. Il s’agissait donc surtout pour eux de réorganiser leurs horaires afin d’offrir ces options les lundis. »
La Faculté de musique offrait déjà le baccalauréat et la maîtrise en interprétation. Voici qu’elle pourrait enrichir son offre de formation avec un doctorat de type professionnel. Un important pas a été franchi en ce sens le mardi 25 septembre. Les membres du Conseil universitaire réunis en séance ordinaire ont donné leur aval à la création d’un programme de doctorat en musique avec majeure en interprétation. Il reste maintenant à recevoir l’approbation de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec et celle du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. « Cette formation répondra aux attentes et exigences élevées du milieu musical professionnel, affirme François Pothier, président par intérim de la Commission des études. Le but du programme vise à former des interprètes qui ne se limiteront pas à lire une partition, mais qui vont aussi s’interroger sur l’époque où elle a été écrite. Lors de sa formation, l’étudiant devra aller plus loin que la simple connaissance des notes en faisant un travail de recherche qui va l’amener à interpréter telle ou telle pièce avec une couleur unique. » Au Québec, les universités de Montréal et McGill offrent déjà une formation de troisième cycle en interprétation musicale. Le doctorat en musique proposé à l’Université Laval comporte 90 crédits. Tout au long de son cheminement, l’étudiant
se verra proposer diverses activités rattachées à la pratique professionnelle. Le cursus comprend trois récitals ainsi que l’enregistrement d’un disque. Le Conseil a également donné son accord à un projet de programme de diplôme d’études supérieures en développement économique. Ce programme court de 2e cycle sera implanté à la session d’hiver 2013 grâce à la procédure accélérée d’approbation de programme. « La mise sur pied de ce programme est le fruit d’une collaboration assez originale entre l’Université et trois ministères, dont celui du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, indique François Pothier. Les trois se sont engagés à financer le programme parce qu’il correspond à leurs besoins de formation en développement économique. » Le nouveau diplôme sera constitué de 30 crédits de cours obligatoires. Il sera offert à temps partiel au rythme d’un cours de trois crédits par session, à l’automne, à l’hiver et à l’été. Il s’adresse aux professionnels en développement économique. Une approche pédagogique active permettra aux participants de faire des liens entre la théorie et la pratique par des mises en situation et des interventions en milieu de travail. Rattaché à la Faculté des sciences de l’administration, le programme accepte de nouveaux candidats aux sessions d’automne et d’hiver.
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société
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en bref
Sur scène en 2011. photo Marc Robitaille
Auditions pour Laval en spectacle Vous avez envie de faire connaître un autre côté de votre personnalité à vos chers collègues ? Participez à Laval en spectacle le 24 mai prochain ! L’organisation vous invite à présenter un projet (individuel ou collectif) de chant, danse, humour, magie, théâtre ou tout autre art de la scène le 3 novembre. Pour s’inscrire, il suffit d’être employé à l’Université, d’aimer les arts de la scène et d’avoir envie de fouler les planches du Théâtre de la cité universitaire ce printemps. Les groupes doivent compter dans leurs rangs au moins un employé de l’Université. M. S.-H. lavalenspectacle@ulaval.ca
Ouvrez grand la bouche… Trois nouvelles professeures viennent de se joindre à la Faculté de médecine dentaire. Laurie St-Pierre et Cathia Bergeron sont spécialisées en dentisterie opératoire. La parodontiste Joanie Faucher s’intéresse au diagnostic et au traitement des maladies des gencives. Toutes trois travaillent à la clinique des professeurs quelques heures par semaine. Elles peuvent accorder un rendez-vous rapidement. Les honoraires sont comparables à ceux des cliniques privées. Téléphone : 418 656-2211
Mieux traiter la douleur chronique et les maladies mentales Une équipe de chercheurs dirigée par Yves De Koninck de la Faculté de médecine vient d’obtenir 600 000 $ pour mener une étude de trois ans sur une nouvelle technologie qui facilitera la recherche de nouveaux traitements contre la douleur chronique et les maladies mentales. Le professeur De Koninck et ses collaborateurs Daniel Côté et Réal Vallée, du Centre d’optique, photonique et laser de l’Université Laval, et Antoine Adamantidis, de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, feront appel à l’optogénétique. Cette technologie mise sur la lumière pour observer et contrôler les cellules nerveuses. Elle permet de tester l’action de différentes molécules sur le cerveau, facilitant ainsi la découverte de nouveaux médicaments analgésiques et psychotropes. Les chercheurs espèrent développer un outil qui permettra même de sonder les régions difficilement accessibles du cerveau et de la moelle épinière. La subvention provient du Fonds d’innovation Pfizer – Fonds de recherche du Québec – Santé. J. H.
La vie en rouge ou noir Pour les hommes interrogés, la pauvreté n’est pas seulement affaire de sous, mais une situation de mal-être général.
Une étude menée auprès d’hommes démunis montre que les représentations de la pauvreté ne se limitent pas à la dimension économique par Renée Larochelle « Je suis dans le rouge ». C’est généralement la réponse qu’on donne quand on n’a pas payé ses factures depuis des mois et que quelqu’un nous demande de décrire notre situation financière – et même notre situation tout court. En effet, l’expression illustre bien cet état où, le clignotant d’urgence s’étant allumé, nous prenons conscience de l’étendue des dégâts. On serait porté à croire que les personnes vivant avec très peu de revenus se considèrent automatiquement comme étant « dans le rouge ». Tel n’est pas le cas d’après une enquête réalisée par Sophie Dupéré, professeure à la Faculté des sciences infirmières. La chercheuse a interrogé 22 hommes démunis vivant dans le quartier HochelagaMaisonneuve de Montréal, l’un des secteurs les plus défavorisés de la ville. La majorité d’entre eux étaient âgés en moyenne de 47 ans. Ils vivaient de l’aide sociale, soit environ 550 $ par mois, et fréquentaient un centre communautaire.
D’autres disaient avoir connu des jours plus difficiles et considéraient comme une chance d’habiter une chambre au lieu de vivre dans la rue. D’autres encore avaient fini par s’adapter à la précarité financière : ils ne se voyaient S o p h i e D u p é r é l e u r a donc plus « dans le rouge », demandé d’illustrer les éta- mais dans un espace flou où pes de leur vie en utilisant trois couleurs : le rouge pour les moments de pauvreté extrême, le vert pour l’espoir de sortir de la pauvreté (que cela se concrétise ou non) et le jaune comme Ils ont « pété une zone de transition. Seuune coche », lement quatre hommes se sont situés dans le rouge, « disjoncté », au moment de l’entrevue. « Les participants ne consi- « déraillé ben déraient pas la pauvreté sous raide », et plonsa seule dimension économique, explique Sophie Dupéré. gé dans le noir Pour eux, la pauvreté était une situation de mal-être général. Même s’ils étaient pauvres financièrement, certains disaient se sentir très riches sur d’autres plans, parce qu’ils avaient cessé de consommer de l’alcool et des drogues par exemple, ou qu’ils avaient réussi à revoir leur famille à cause de leur bonne conduite. Pour eux, le rouge représentait aussi le sentiment d’être exclus de la vie sociale ou de n’avoir aucun contrôle sur leur propre vie. »
leur vie continuait sans qu’ils aient trop grand espoir de s’en sortir. Enfin, plusieurs se situaient à la frontière du rouge et du jaune, ou du jaune et du vert, en expliquant qu’ils se promenaient sur la ligne. Deux hommes n’arrivaient pas à se positionner. Le premier indiquait que les couleurs variaient d’un jour à l’autre, tandis que le second affirmait être dans la « zone rouge du jaune » sur le plan financier… et dans le noir pour les autres aspects de sa vie. Sa réponse a beaucoup ébranlé la chercheuse, qui ne s’attendait pas à voir poindre cette sombre couleur dans la palette de vie de 10 de ses répondants. « Le noir semble être une zone où les hommes ont décroché de la société, souligne Sophie Dupéré. Plusieurs ont déclaré avoir perdu complètement le contact avec la réalité pendant ces épisodes : ils ont “pété une coche”, “ disjoncté ”, “ déraillé ben raide”. Pour expliquer leur chute dans le gouffre où ils se sont sentis comme des chiens abandonnés, sans personne à qui parler, ils ont évoqué toutes sortes d’abus, sexuels, physiques ou psychologiques, de même qu’un problème de santé mentale non réglée ou encore une rupture amoureuse. »
technologie
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Bienvenue au musée 2.0 La nef réelle de la chapelle intérieure du monastère des Ursulines. photo Luc-Antoine Couturier
Des chercheurs ont recréé virtuellement la chapelle du monastère des Ursulines de Québec, explorant ainsi une nouvelle avenue en muséologie par Yvon Larose Le visiteur vient de pénétrer à l’intérieur d’un impressionnant dôme de 15 m de haut par 18 m de diamètre. C’est le choc. Il se trouve aussitôt immergé dans un environnement virtuel numérisé et tridimensionnel reproduisant avec netteté tous les détails de la belle chapelle intérieure du monastère des Ursulines de Québec. Ce lieu patrimonial a été reconstruit en 1902 et est identique à ce qu’il était au 18e siècle. L’illusion est totale et l’expérience, unique. Le visiteur, immobile, entreprend alors de naviguer à l’intérieur de la chapelle numérisée à l’aide d’une tablette électronique. Les parements en fine broderie qui recouvrent l’autel attirent son attention. Son doigt glisse sur l’écran tactile de la tablette. Autour de lui, l’environnement virtuel se met à bouger puis se stabilise en gros plan à l’endroit choisi. Un contenu descriptif apparaît sur l’écran de la tablette,
eu lieu chaque été. Philippe Dubé agit comme cochercheur dans ce projet piloté par le professeur de design industriel Luc Courchesne, de l’Université de Montréal. Ce dernier a conçu le dispositif immersif en forme de dôme, appelé Panoscope, avec des chercheurs de la Société des arts technologiques de Montréal. Le dispositif s’appuie sur huit postes de projection créant une illusion de 360 degrés. Il fait également usage de 157 haut-parleurs recréant un son ambiophonique. Parmi les chercheurs associés, mentionnons Sylvie Daniel, du Département des
sciences géomatiques, et Denis Laurendeau, du Département de génie électrique et informatique. Trois doctorants de l’Université Laval participent au projet, soit Dominique Gélinas, Ambroise Vesac et Mathieu Rocheleau. Depuis 2011, trois stagiaires d’une école d’ingénierie française, l’École centrale de Nantes, ont apporté leur contribution. « Ce projet est toute une aventure, affirme le professeur Dubé. Sur le plan conceptuel, nous nous sommes demandé si le virtuel, comme support, pouvait permettre d’aller là où le réel ne le
expliquant que les parements des revêtements liturgiques rythmaient autrefois les saisons et les cérémonies. « La technologie employée, qui s’inspire des jeux vidéo, permet de rapprocher le visiteur d’endroits éloignés comme les plafonds de la chapelle », explique Philippe Dubé, professeur au Département d’histoire et directeur du Laboratoire de muséologie et d’ingénierie de la culture. « Dans le réel, poursuitil, je ne peux pas me mettre à voler et aller dans les plafonds examiner de près les médaillons. Dans un modèle numérique comme celui-ci, je peux le faire et à la vitesse de la lumière. Je peux me déplacer dans l’espace comme je veux. C’est en quelque sorte du Harry Potter patrimonial ! » Le projet de captation numérique 3D de la chapelle intérieure du monastère des Ursulines a démarré il y a trois ans avec la complicité des L’image de la même chapelle projetée dans le dispositif immersif religieuses. Les travaux ont appelé Panoscope. photo LAMIC
permet pas. D’où notre véritable piste de recherche actuelle qui consiste en la possibilité d’un dialogue entre le réel et le virtuel. » Cette étape cruciale a été franchie cet été. « On sent bien, indique Philippe Dubé, qu’il y a un potentiel énorme, avec notre modèle, pour la synthèse des connaissances. Par exemple, en comparant la chapelle des Ursulines aux autres réalisations de l’architecte David Ouellet afin de mieux connaître sa démarche, ou bien en faisant jouer des extraits de la musique sacrée du 18e siècle dans le but de recréer l’ambiance de l’époque. » Selon lui, le projet se situe à des années-lumière du simple fragment présenté avec une petite étiquette dans une salle d’exposition. « Le visiteur, souligne-t-il, n’a plus à faire tous les liens sans accompagnement et sans support, juste avec sa culture personnelle. Nous avons désormais un modèle qui est capable d’offrir une synthèse des connaissances relatives à l’objet muséal. » L’an prochain, les chercheurs se pencheront sur les contenus avec le personnel scientifique du musée des
Ursulines de Québec. Mais, surtout, ils travailleront à rendre la visite du modèle plus conviviale et davantage en lien avec les mouvements du corps humain durant la déambulation naturelle d’un sujet-visiteur dans un espace muséal.
La technologie permet de rapprocher le visiteur d’endroits éloignés comme les plafonds
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médecine
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ils ont dit... Sur la multiplication des modèles familiaux au Québec Marie-Christine SaintJacques commente les résultats du recensement 2011 de Statistique Canada. Les chiffres indiquent que les couples québécois sont non seulement deux fois plus nombreux Marie-Christine que ceux du reste du pays Saint-Jacques, à vivre hors mariage, mais professeure à aussi qu’ils sont aussi plus l’École de service susceptibles de recomposer social et spéciaune famille.« On veut que liste de la recom- notre vie de couple et de faposition familiale mille réponde à nos attentes et à nos besoins, sinon Le Journal de on se sépare, dit-elle. Mais Québec, on continue d’aimer la vie 20 septembre de famille, d’aimer être en amour, alors on reconstruit une vie familiale. »
Sur l’aide que doit apporter l’État aux citoyens
Simon Langlois, professeur au Département de sociologie Le Journal de Québec, 19 septembre
Le candidat républicain à la présidentielle américaine, Mitt Romney, a causé un tollé en déclarant que « 47 % des Américains pensent que le gouvernement devrait les prendre en charge ». Que penser de cela dans le con texte québécois ? « La classe moyenne chez nos voisins est en déclin alors que ce n’est pas le cas ici, allègue Simon Langlois. Aux ÉtatsUnis, il y a une diminution des revenus des familles en raison de l’arrêt de la croissance, mais aussi parce qu’il y a moins de syndicats [...] et, surtout, une moins grande redistribution de la richesse. »
Sur la toxicité du maïs transgénique Neuf groupes de vingt rats nourris pendant deux ans avec du maïs transgénique ont présenté des malformations aux reins, en plus d’un taux élevé de morbidité chez les femelles. C’est François ce que montre une étude Belzile, profesmenée par une équipe de seur à la Faculté chercheurs français. Ces des sciences de résultats sont à prendre l’agriculture et avec un grain de sel, estime de l’alimentation François Belzile. « En Amérique du Nord, ces maïs-là Le Soleil, sont largement utilisés dans 20 septembre l’élevage, un secteur où les gens sont très, très méticuleux sur les rendements [...] Alors, penser qu’il pourrait y avoir des effets aussi dramatiques et que personne ne s’en serait aperçu, c’est difficile à croire. »
La consommation d’aliments contaminés au mercure par les femmes enceintes peut perturber le développement du système nerveux de l’embryon et, à long terme, le comportement de l’enfant. photo Ed Utham
Des métaux lourds de conséquences L’exposition au mercure et au plomb augmente les risques d’inattention et d’hyperactivité à l’école par Jean Hamann L’exposition prénatale au mercure et l’exposition au plomb pendant l’enfance favoriseraient l’apparition du trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) à l’école primaire. C’est ce que soutiennent des chercheurs de l’Université Laval et de la Wayne State University de Détroit dans le numéro du 21 septembre de la revue Environmental Health Perspectives. Olivier Boucher, Pierrich Plusquellec, Éric Dewailly, P i e r r e Ay o t t e , N a d i n e Forget‑Dubois et Gina Muckle, du Centre de recherche du CHUQ, et leurs collègues américains Sandra et Joseph Jacobson ont étudié l’effet de l’exposition à divers polluants chez 279 enfants inuits du Nunavik. Cette population est particulièrement vulnérable en raison de sa diète traditionnelle qui comprend des quantités appréciables de poissons, de mammifères marins et de gibier contenant des polluants environnementaux. Les premiers enfants à prendre part à cette étude ont été recrutés en 1993. Au
moment de leur naissance, les chercheurs ont prélevé du sang du cordon ombilical afin d’estimer l’exposition intrautérine à différents polluants. Environ 11 ans plus tard, une seconde prise de sang a servi à établir leur niveau actuel d’exposition. Les sujets ont été divisés en trois groupes selon les taux mesurés (tiers inférieur, médian ou supérieur). Enfin, le comportement des enfants en classe a été évalué par leur professeur à l’aide d’un questionnaire. Les analyses montrent que 22 % des enfants inuits affichaient des comportements caractéristiques du TDAH. Cette prévalence est deux à quatre fois plus élevée que ce qui est observé ailleurs dans le monde. La probabilité d’être atteint du TDAH était trois fois plus forte chez les enfants les plus exposés au mercure pendant la grossesse que chez ceux du tiers inférieur. Par ailleurs, les sujets chez qui le degré d’exposition au plomb pendant l’enfance se situait dans le tiers médian ou supérieur étaient de quatre à cinq fois plus à risque.
« Il s’agit de la première étude qui lie l’exposition prénatale au mercure et des comportements du TDAH en classe, signale Gina Muckle, professeure à l’École de psychologie. De plus, elle confirme le lien déjà rapporté entre le TDAH et l’exposition postnatale au plomb. » Les conclusions de l’étude et les mesures à prendre pour réduire les risques qui pèsent sur les enfants ont été communiquées aux Inuits du Nunavik. « Les responsables de la santé publique recommandent maintenant aux femmes en âge d’avoir des enfants de ne pas consommer de béluga. Ce mammifère marin est responsable de 50 % de l’apport alimentaire en mercure », explique la chercheuse. Par ailleurs, une campagne visant à réduire l’usage des cartouches de fusil contenant des grains de plomb est en cours. Ce sont ces grains, consommés par inadvertance avec la chair de la sauvagine, qui constituent la principale source de plomb dans cette population. La réduction du mercure dans l’environnement s’avère complexe en raison du transport transfrontalier de ce polluant. Le mercure qui affecte les Inuits provient surtout des centrales au charbon. Environ 45 % de la charge polluante proviendrait de la
Chine où les émissions sont en hausse depuis 30 ans. Des négociations internationales, entreprises en 2010, devraient conduire à la signature d’une entente en 2013. « Les représentants du gouvernement canadien suivent nos recherches de près, souligne Gina Muckle. Nous sommes heureux que nos travaux, qui ont commencé il y a presque 20 ans, puissent avoir des retombées concrètes sur la santé des populations inuites. »
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Il s’agit de la première étude qui lie l’exposition prénatale au mercure et le déficit d’attention en classe
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société
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Trois questions à Myreille St-Onge sur les cas extrêmes de maladie mentale cours a des effets délétères chez ces gens. Il serait donc important que les médias mettent l’accent sur les nombreuses histoires d’intégration réussie. Q Quel rôle joue l’acceptation sociale dans ce débat ?
Myreille St-Onge photo Marc Robitaille
R Pour bien vivre en société, les gens doivent disposer d’un bon logement, d’un travail et d’un revenu suffisant – qu’ils soient atteints d’un trouble mental ou pas. Sans le savoir, on côtoie au quotidien des personnes qui éprouvent d’importantes difficultés d’ordre psychologique. On n’entend jamais parler de la grande majorité d’entre elles. Malheureusement, on fait ressortir les histoires où une institution aurait failli et où des individus auraient commis une agression. Cela laisse dans l’ombre le travail important de nombreux intervenants qui ont à cœur le bien-être des personnes, mais aussi tous ces gens qui ont un trouble mental et qui ne sont pas violents. Depuis quelques temps, l’Institut universitaire en santé mentale de Québec et ses cliniques affiliées s’orientent vers la philosophie du rétablissement pour venir en aide aux personnes qui en ont besoin. Mais cette quête d’égalité avec tous les citoyens de la société n’est pas encore gagnée. Il reste du travail à accomplir pour faire comprendre l’importance de bien accueillir ces personnes dans nos communautés.
Le 20 septembre, le coroner Pierre Guilmette a suggéré au Curateur public de revoir les dossiers des personnes à sa charge qui vivent avec un problème de santé mentale. Cette recommandation fait suite au suicide de Charles-Auguste Saint-Louis. En août 2011, ce quinquagénaire atteint de schizophrénie et de déficience intellectuelle s’était jeté du balcon de sa résidence, s’infligeant une blessure fatale, alors qu’il aurait dû rester en établissement spécialisé selon l’équipe soignante. Cette affaire ravive le débat latent sur les dangers de la « désinstitutionnalisation ». Myreille St-Onge, professeure à l’École de service social et chercheuse associée au Centre de recherche Université Laval-Robert Giffard, explique les raisons de cette réforme en marche au Québec depuis une Q Comment venir en aide à ces perquarantaine d’années. sonnes ? Q Pourquoi la question de la désinstitutionnalisation refait-elle surface lors de faits divers impliquant des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale ?
R Des organismes communautaires et des milieux cliniques travaillent avec elles, avec leurs forces plutôt qu’avec leurs faiblesses, pour les aider à réaliser leur potentiel et à contribuer à la société. Certains programmes fonctionnent très bien. Par exemple, des personnes qui ont souffert de troubles mentaux et qui sont maintenant des pairs aidants peuvent en convaincre d’autres de se faire aider. Aujourd’hui, la majorité des personnes aux prises avec un trouble mental font de courts séjours à l’hôpital psychiatrique ou dans un département d’hôpital général. En ce qui concerne les gens ayant une déficience intellectuelle, on a procédé par vagues successives à la sortie des hôpitaux psychiatriques depuis les années 1980. Seules quelques personnes sont restées en institution : c’est probablement le cas de Charles-Auguste Saint-Louis dont traite le coroner Guilmette. Il est impératif de réduire les mythes colportés. Cessons de nous demander si nous sommes « allés trop loin ». L’institutionnalisation au long cours n’est requise que pour une minorité de personnes. La désinstitutionnalisation est une décision économique et administrative, mais surtout humaniste.
R Lorsqu’une pareille histoire surgit, on établit souvent des liens de cause à effet entre l’événement rapporté et la désinstitutionnalisation sans connaître le fond de l’histoire. La personne dont parle le coroner Guilmette avait déjà fait plusieurs tentatives de suicide alors qu’elle était institutionnalisée. Dans le cas de Pascal Morin [ce résident de l’Estrie qui a tué sa mère et deux de ses nièces en février], diagnostiqué schizophrène, il s’agit d’un homme qui refusait les soins et consommait des drogues fortes. Malheureusement, les histoires d’agression ou de suicides de personnes qui n’auraient pas dû être « relâchées » des hôpitaux psychiatriques sont quasiment les seules à être portées aux oreilles du public. Pourtant, les études prouvent que la meilleure façon de venir en aide à ces gens, c’est de les intégrer dans la société et de cesser de les stigmatiser. L’Angleterre est très avancée à ce sujet. Les autorités britanniques mènent des campagnes d’information auprès de la population. L’hospitalisation au long Propos recueillis par Pascale Guéricolas
Les fruits d’une espèce de cerisier qui croît au Québec préviendraient les manifestations du diabète chez les souris dont l’alimentation est riche en graisse et en sucre. photo Botteville
Des trésors dans les forêts Des plantes sauvages québécoises et brésiliennes produisent des petits fruits qui préviennent le diabète et l’obésité par Jean Hamann Quatre petits fruits qui poussent à l’état naturel dans les forêts du Québec ou du Brésil préviennent le diabète et l’obésité chez des animaux de laboratoire. C’est ce qu’a découvert l’équipe d’André Marette, de la Faculté de médecine, et d’Yves Desjardins, du Département de phytologie, après avoir ajouté des extraits de ces fruits au régime alimentaire de souris. Les deux chercheurs, rattachés à l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels, ont divulgué les résultats de leurs travaux le 26 septembre lors du colloque BÉNÉFIQ 2012. Cet événement international, organisé par l’institut, réunit à Québec des chercheurs et des industriels intéressés par les ingrédients santé. Des extraits de fruits provenant de 15 plantes forestières du Québec et du Brésil ont été ajoutés à l’alimentation de deux groupes de souris
Les chercheurs tenteront maintenant d’isoler les molécules responsables des effets observés et, ultérieurement, d’en faire l’essai chez des sujets humains. « Ces composés bioactifs présentent un potentiel intéressant à la fois pour la santé humaine et pour qui consommaient soit une le développement économoulée régulière soit une mique des régions », estime le moulée riche en sucre et en professeur Marette. gras. Après huit semaines, les chercheurs ont découvert que deux des extraits testés avaient empêché la prise de poids et l’apparition de symptôme du diabète chez les souris soumises à la diète en- Ces composés graissante. Ces fruits provebioactifs naient d’une espèce de viorne du Québec et du camu-camu présentent brésilien. Les fruits de deux autres plantes québécoises – un potentiel un chèvrefeuille et un cerisier intéressant – ont amélioré la résistance au glucose sans prévenir le pour la santé gain de poids. humaine et Ces effets bénéfiques proviendraient de molécules pour le déveappartenant à la famille des loppement polyphénols. Elles exerceraient leur influence soit en économique augmentant le métabolisme, des régions réduisant d’autant la masse adipeuse, soit en agissant sur les muscles, le foie ou le pancréas pour améliorer le contrôle du glucose sanguin.
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Le deuxième envol Cinquante ans après sa création sur la façade nord du pavillon Adrien-Pouliot, la murale de Jordi Bonet se refait une beauté par Pascale Guéricolas
L’image
La fabrication
La restauration
« Une machine à créer »
Ses influences, s
Artiste épris de symbolisme et de réalisme, Jordi Bonet offre avec cette murale sa vision de « l’Homme bâti pour être libre et debout ». Ce sont là les mots de Nicolas Desbiens, responsable de la salle d’exposition du Cégep Sainte-Foy, qui a consacré une exposition à ce grand céramiste il y a deux ans. « Il travaillait beaucoup sur la dualité. Dans cette œuvre, on voit à la fois un homme et une femme, ainsi qu’un oiseau en plein envol, symbole d’angoisse et d’espoir. » Pour la veuve de l’artiste, Huguette Bouchard-Bonet, la murale met en scène un homme qui porte une femme sur son dos. Cela illustre le rôle des humains dans le monde, leur participation au devenir d’un pays, à la base de la science. L’oiseau, lui, illustre le mouvement, l’inspiration, le guide spirituel au-dessus des humains.
Avant de se lancer dans cette immense fresque, Jordi Bonet a bâti des maquettes et dessiné la scène sur différents supports. Quelques-uns de ces travaux préparatoires sont exposés au Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire. « Pour produire des centaines de tuiles, il a fallu aller à Courtrai en Belgique, se souvient Huguette Bouchard-Bonet. Là-bas, il existait un des deux seuls fours sur rail au monde permettant de cuire la céramique en grande quantité. » C’était la première fois au Québec qu’un artiste se lançait dans une céramique extérieure de cette dimension. Bonet en avait construit une autre en 1955 sur la façade de l’hôtel de ville de Saint-Jeansur-Richelieu, mais elle n’est pas signée de son nom.
Exposée depuis 50 ans aux rigueurs du climat québécois, la murale est due pour une cure de beauté. La céramique est sensible aux cycles de gel et dégel. Là où le mur de maçonnerie de briques s’est compacté, des tuiles décollent. L’équipe de restauration prévoit démonter jusqu’à 500 carreaux pour les nettoyer en laboratoire et restaurer les autres in situ l’été prochain. Pour visionner une entrevue avec la restauratrice Isabelle Cloutier, visitez le blogue Julie sur le campus.
L’artiste d’origine catalane avait été marqué par la guerre civile espagnole et par la perte de son bras droit durant son enfance. « Il se tenait debout par miracle, témoigne Huguette Bouchard-Bonet. Il n’existait qu’en fonction des œuvres à faire. » Décédé d’une leucémie à 47 ans, ce créateur infatigable a marqué l’art québécois en utilisant la céramique pour intégrer ses œuvres à l’architecture. Selon Nicolas Desbiens, les œuvres de Jordi Bonet ne sont pas assez reconnues. « Je suis persuadé que ses créations sont encore en dormance. Le langage qu’il utilise nous oblige à être contemplatifs. Il faut prendre le temps de vivre avec son œuvre. »
Marqué par les grands maî tels Goya et Velasquez, aussi fréquenté le créateur Família de Barcelone, A en parcourant la Catalog enfance. Son amour des style symboliste, son gén mique racontent son atta terre d’origine. Lui qui c Riopelle dès 1956 appor une grande ouverture sur 22 ans, il va créer une ce rales ici et ailleurs. Sa est celle qui orne le Gra Québec, inspirée de la ph Claude Péloquin : « Vous ê rés de mourir, bande de ca
www.juliesurlecampus.ulaval.ca/ cohabitation-artistique
son legs
îtres espagnols, Jordi Bonet a ur de la Sagrada Antonio Gaudí, gne durant son s textures, son nie de la céraachement à sa collabore avec rte au Québec r le monde. En entaine de muplus fameuse nd Théâtre de hrase du poète êtes pas écoeuaves ! »
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L’oiseau illustre le mouvement, l’inspiration, le guide spirituel au-dessus des humains
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photo Marc Robitaille
journées de la culture
Une création moderne
L’art public selon Bonet
Venez voir les œuvres !
Selon Madeleine Robin, responsable de la valorisation des collections à l’Université Laval, la décision d’orner le pavillon Adrien-Pouliot d’une fresque témoigne d’un choix artistique étonnant en 1962. À cette époque, aucun programme de 1 % n’obligeait les établissements à investir dans l’art public. « L’Université semblait avoir une attitude favorable à l’intégration d’œuvres sur son campus. » Un geste moderne peut-être inspiré par l’architecte du pavillon, Lucien Mainguy. L’œuvre constituera même la signature visuelle de l’Université pendant une certaine période à partir de 1966.
« Trop souvent nous œuvrons dans la solitude, loin des champs d’action où notre destinée pourrait s’épanouir : des villes se bâtissent autour de nous, mais nous n’y sommes pas. L’art est pourtant aussi à l’aise dans les rues et places publiques que dans les salles d’un musée; il est la richesse collective de tous les hommes. […] Fermer nos yeux, ouvrir notre tête, voir : l’art est l’écriture des visions à dire. »
Le campus est un vrai petit musée à ciel ouvert. L’Université a acquis ses premières œuvres en 1951, une décennie avant que le gouvernement du Québec ne produise sa première politique d’intégration des arts à l’architecture! Cette fin de semaine, à l’occasion des Journées de la culture, le public est invité à découvrir la collection par un rallye pédestre ou une séance de géocache par GPS. Il peut aussi consulter 76 fiches explicatives en ligne en visitant un nouveau cybermusée consacré au sujet. « La préservation et la mise en valeur de notre patrimoine culturel font partie de nos objectifs de développement durable », souligne le recteur Denis Brière. www.ulaval.ca/art-public
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photo Marc Robitaille
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Discours de la rentrée du recteur Denis Brière Chers collègues et membres du Conseil universitaire, J’aimerais d’entrée de jeu vous dire que je suis très heureux de poursuivre le travail amorcé avec vous au cours des cinq dernières années. Servir l’Université Laval à titre de recteur est un grand privilège à mes yeux, et je suis très honoré de la confiance qui m’a été témoignée en m’accordant, le 1er mai dernier, un second mandat. J’ai d’ailleurs eu l’occasion, pendant la course au rectorat, de présenter le bilan de mon premier mandat. Je ne le referai pas ce matin, car une majorité d’entre vous en a pris connaissance et il est toujours disponible à denisbriere.ca. J’ai aussi eu l’occasion, au cours de l’hiver, d’échanger avec vous et de nombreux membres de la communauté universitaire sur les façons de continuer à faire rayonner et progresser notre université. Ces échanges et discussions m’ont permis de proposer un plan d’action que je souhaite maintenant peaufiner et bonifier à la lumière d’une vaste consultation qui sera lancée au cours des prochaines semaines.
Bien sûr, je souhaite que ce nouveau plan d’action s’inscrive dans la continuité du travail effectué au cours de mon premier mandat, mais je souhaite surtout qu’il constitue un outil de développement rassembleur et stimulant. J’espère aussi vous présenter, en début d’année 2013, le résultat de cette vaste consultation qui sera menée par le Bureau de planification et d’études institutionnelles du Vice-rectorat exécutif et au développement. Aujourd’hui, je m’en tiendrai donc à vous faire part de ma vision des grandes orientations qui devraient guider le choix de nos priorités d’action et des grands chantiers que je vous propose de réaliser ensemble au cours des prochaines années. LA FORMATION
En matière de formation, il nous faut sans contredit poursuivre nos efforts afin de maintenir nos programmes à la fine pointe de la pédagogie et du savoir, ainsi que continuer à mettre en place les conditions qui favorisent la persévérance et la réussite de nos étudiants. Preuve de notre détermination à cet égard, nous avons récemment doté le
Vice-rectorat aux études et aux activités internationales d’un poste de vice-recteur adjoint qualité de la formation et appui à la réussite. Une des priorités du mandat de cette personne sera de réduire l’intervalle entre deux évaluations de programme afin d’augmenter le rythme auquel nous nous assurons de leur actualisation. La formation à distance constitue aussi désormais une dimension incontournable de nos activités de formation. L’Université Laval offre aujourd’hui environ 550 cours et 50 programmes entièrement à distance, ce qui fait de notre université une référence en la matière sur la scène internationale, et un chef de file particulièrement innovateur au Québec. Notre nombre de crédits-étudiants en formation à distance a connu une hausse de 80 % au cours des 5 dernières années! Ce mode d’apprentissage représente aujourd’hui 13 % de nos crédits-étudiants comparativement à 8 % il y a 5 ans. Je ne peux qu’encourager la poursuite de ce remarquable développement qui répond, sans conteste, aux nouvelles réalités des étudiants et de la société. L’accueil favorable que connaît le nouvel Environnement numérique
d’apprentissage (ENA) confirme d’ailleurs toute la pertinence et l’importance des investissements consentis au cours des dernières années dans la formation à distance et dans le développement de ce portail de cours qui vient répondre aux besoins des étudiants et des enseignants. Parmi les mesures en cours pour favoriser la persévérance et la réussite des étudiants, je tiens aussi à souligner le projet de guichet unique piloté par le vice-rectorat aux études et aux activités internationales.. Il s’agira, dans un premier temps, d’un guichet virtuel accessible sur Internet. L’objectif est toutefois d’en faire un véritable point de service qui permettra de simplifier les démarches des étudiants ayant besoin d’information sur les divers aspects de leur séjour à l’Université, d’améliorer la qualité de leur passage chez nous et d’offrir un meilleur service aux étudiants à distance. Les efforts déployés au cours des cinq dernières années en matière de formation de qualité, d’appui à la réussite et de recrutement étudiant ne sont d’ailleurs pas étrangers à la hausse de 7,4 % qu’a connue notre effectif étudiant durant cette période. Les résultats préliminaires
des inscriptions pour l’automne 2012 nous permettent d’anticiper à nouveau une augmentation à ce chapitre pour l’année à venir, dont une croissance importante de notre population étudiante d’origine étrangère qui s’était déjà accrue de 8,3 % depuis 5 ans. Cette performance remarquable est aussi le signe que les mesures mises en place pour accroître le rayonnement et le pouvoir d’attractivité de l’Université Laval sur la scène québécoise, canadienne et internationale portent ses fruits et qu’il importe de continuer à travailler tous ensemble à cet effort collectif. LA RECHERCHE ET LA CRÉATION
Il s’avère également primordial de continuer à mettre en place les conditions qui favorisent le développement, les retombées et le rayonnement de nos activités de recherche et de création. Le Programme pour l’avancement de l’innovation, de la recherche et de l’enseignement (PAIRE) et tout particulièrement le volet des Chaires de leadership en enseignement (CLE) sont des exemples d’initiatives novatrices et porteuses qui permettent à la fois d’enrichir nos programmes d’études, d’accroître
notre capacité d’innovation et de renforcer notre capacité de formation dans tous les domaines du savoir. Voici quelques exemples d’initiatives qui m’apparaissent également prometteuses à cet égard. En juillet dernier, le Centre hospitalier affilié universitaire de Québec (CHA) et le Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ) ont fusionné leurs activités pour donner naissance à ce qui deviendra le plus important établissement de santé du Québec, l’un des trois plus grands centres hospitaliers universitaires au Canada, et le plus grand pôle d’enseignement universitaire au Québec. Cette fusion est importante pour nous, car le nouveau Centre hospitalier universitaire de Québec affilié à l’Université Laval favorisera la bonification de nos capacités de recherche en sciences de la santé et le rayonnement de nos chercheurs sur la scène internationale. Vous entendrez également parler, au cours des prochains mois, d’un projet mobilisateur et intersectoriel visant à doter le Québec d’un pôle d’excellence de recherche nordique et polaire. Cette initiative, pilotée par l’Université Laval, fait suite à un vaste exercice de réflexion qui a
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fait appel à une cinquantaine de scientifiques, la majorité de l’Université Laval, ainsi qu’à des représentants des communautés autochtones, des entreprises et du gouvernement du Québec. Les résultats de cet exercice de concertation unique au Québec ont été présentés en juin lors d’un colloque ayant pour thème « Mobilisés pour un Nord durable ». Nous souhaitons maintenant étendre cette mobilisation à l’ensemble des acteurs universitaires, gouvernementaux et socioéconomiques québécois qui s’intéressent à ce grand enjeu de société. Ce projet permettra non seulement d’accroître la contribution du Québec aux priorités mondiales de recherche en lien avec le développement durable du Nord, mais également de réaffirmer le leadership international de l’Université Laval dans ce domaine. J’ai aussi proposé dans mon plan d’action de créer un Fonds de démarrage pour de nouvelles initiatives en recherche. Ce fonds a comme objectif de soutenir la recherche libre et les chercheurs indépendants qui souvent n’ont pas accès au financement accordé par les organismes subventionnaires ou le privé. C’est aussi dans le but de faire valoir à l’échelle canadienne les intérêts de l’Université Laval en matière de recherche que j’ai accepté récemment la vice-présidence du U15, l’association des quinze universités à plus forte intensité de recherche au Canada. Je profite également de cette occasion pour vous rappeler que l’Université Laval sera l’hôte du prochain congrès de l’Acfas - Association francophone pour le savoir qui aura lieu du 6 au 10 mai sur le thème « Savoirs sans frontières ». Ce rendez-vous scientifique multidisciplinaire et multisectoriel est le plus important événement du genre au sein de la Francophonie. Il accueille
chaque année plus de 5 000 congressistes. L’édition 2013 sera une occasion exceptionnelle de mettre en valeur l’excellence et le dynamisme de nos chercheurs, de nos créateurs et de leurs étudiants. L’INTERNATIONALISATION DE NOS ACTIVITÉS
En matière d’internationalisation de nos activités, il m’apparait essentiel de continuer à concentrer notre action sur quatre grands axes de développement : la présence et le rayonnement de notre université sur la scène mondiale, la mobilité internationale des étudiantes et étudiants, le développement de leurs compétences sur les questions internationales et l’accueil des étudiants étrangers qui, comme je le mentionnais précédemment, sont de plus en plus nombreux à choisir l’Université Laval. Nous avons d’ailleurs dans nos cartons un projet de complexe intégré de nouvelles résidences universitaires et d’une maison internationale, dont la faisabilité est présentement à l’étude et qui permettrait à la fois de combler les besoins en logement à l’Université Laval et de faciliter l’intégration des étudiants étrangers. Le plan d’action 2012-2017 qui sera élaboré au cours des prochains mois permettra certainement de cibler d’autres mesures qui viendront appuyer encore davantage nos efforts d’internationalisation et d’engagement dans la société. LES MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ UNIVERSITAIRE
Les membres de notre communauté universitaire continueront aussi d’être au cœur de ce deuxième mandat que j’entreprends avec beaucoup d’enthousiasme. La décision récente de procéder à une réorganisation du Vice-rectorat aux ressources humaines s’inscrit justement dans cette volonté de continuer à améliorer nos façons de faire en matière
notamment d’embauche et de conditions de travail, de gestion de carrières et de perfectionnement, d’équité et d’égalité en emploi, d’offre de services adaptés aux besoins des unités et de santé globale en milieu de travail. Cette démarche permettra aussi de revoir notre politique de gestion des ressources humaines qui date de 1995. L’amélioration de notre milieu de vie, d’études et de travail est aussi une priorité que j’entends continuer d’appuyer au cours des prochaines années. Des investissements de l’ordre de 400 M$ sont d’ailleurs déjà prévus afin de poursuivre l’amélioration de nos installations. Parmi les projets en cours ou à venir, mentionnons : la poursuite des travaux de mise aux normes et de rénovation des pavillons AlexandreVa c h o n , J e a n - C h a r l e s Bonenfant et Charles-De Koninck; le réaménagement fonctionnel du pavillon LouisJacques-Casault; l’agrandissement du pavillon AdrienPouliot afin d’y accueillir le laboratoire sur le développement durable des infrastructures publiques du Centre de recherche interuniversitaire sur le béton (CRIB); la poursuite du chantier du Super PEPS dont la réalisation est conforme à l’échéancier et au budget initialement prévu; l’aménagement d’un laboratoire au pavillon AlexandreVachon pour la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la télédétection de la nouvelle frontière arctique; l’amorce de travaux pour l’amélioration de la desserte du transport en commun à l’ouest du campus en collaboration avec le Réseau de transport de la Capitale (RTC), la Ville de Québec et le ministère des Transports du Québec (MTQ); la poursuite du programme d’efficacité énergétique, particulièrement dans les pavillons Charles-Eugène-Marchand et Jean-Charles-Bonenfant; l’agrandissement du pavillon Jean-Charles-Bonenfant afin
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Nous souhaitons faire de l’Université Laval un établissement carboneutre LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
Je suis aussi profondément convaincu que les principes du développement durable, inscrits au cœur de notre vision institutionnelle dès mon premier mandat, doivent continuer à guider toutes nos actions et décisions. Cette approche nous a en effet permis non seulement de favoriser la concertation et la mobilisation des membres de notre communauté, mais également d’assurer la prise en compte équilibrée des aspects sociaux, environnementaux et économiques du développement de notre université. Je vous rappelle – non sans fierté – que l’Université Laval est l’une des rares universités québécoises à avoir atteint l’équilibre de son budget d’opération au cours des 5 dernières années, et ce, sans nuire à la qualité de la formation offerte. Ce choix
institutionnel responsable et une gestion rigoureuse des ressources qui nous sont confiées doivent demeurer au cœur de nos priorités. Je m’engage par ailleurs à poursuivre sans relâche les représentations auprès des gouvernements pour que des solutions durables soient apportées aux défis que posent le sous-financement des universités et les déficits des régimes de retraite. Nous pouvons aussi être très fiers d’avoir été la première grande université canadienne à obtenir le niveau 3 de la certification Campus durable, le plus élevé décerné par la Coalition jeunesse Sierra. Nous souhaitons aller encore plus loin au cours des prochaines années en faisant de l’Université Laval une université carboneutre. Des échanges seront également amorcés au cours des prochaines semaines avec les membres de notre communauté afin de définir le nouveau plan d’action de développement durable 20122015 de l’Université Laval. Je souhaite de plus que l’Université Laval se dote d’une politique et d’une stratégie de valorisation et de développement de la culture. Largement reconnue aujourd’hui comme étant une dimension transversale et structurante du développement durable, la culture concerne tous les secteurs de recherche et de formation à l’Université Laval, ainsi que tous les champs d’activité et corps de métiers. Depuis le Forum universel des cultures de Barcelone, tenu en 2004, quelque 450 villes, gouvernements, dont le gouvernement du Québec, ainsi que des institutions nationales ou internationales ont inscrit la culture au cœur de leur développement en adoptant l’Agenda 21 de la culture. C’est donc dans ce contexte que j’ai confié au doyen sortant de la Faculté des lettres, Thierry Belleguic, le mandat d’engager au cours des prochaines semaines un dialogue avec
les services, facultés, associations étudiantes et syndicats, ainsi qu’avec les acteurs de la région de Québec afin de doter l’Université Laval d’un Agenda de la culture qui lui soit propre et qui corresponde à son identité culturelle. CONCLUSION
Voilà donc, en bref, quelques idées de projets et d’initiatives que je vous propose de réaliser ensemble au cours des cinq prochaines années. Je peux aussi vous assurer que j’amorce ce deuxième mandat avec la même détermination, le même engagement, la même audace, la même rigueur et le même respect des personnes et des idées qui m’ont animé depuis cinq ans. C’est aussi avec une grande reconnaissance pour leur engagement et leur appui que je tiens à vous présenter les personnes qui m’assisteront à la direction de notre université pour les prochaines années et qui siègent à cette instance : Éric Bauce, vicerecteur exécutif et au développement; Michel Beauchamp, vice-recteur aux ressources humaines; Sophie D’Amours, vice-rectrice à la recherche et à la création; Bernard Garnier, vice-recteur aux études et aux activités internationales; Josée Germain, vice-rectrice à l’administration et aux finances; Monique Richer, secrétaire générale. Je tiens aussi à remercier tous les membres de la communauté universitaire, dans tous les services et toutes les facultés, qui contribuent au développement et au rayonnement de l’Université Laval. Un grand merci également à vous toutes et tous de votre contribution aux travaux du Conseil universitaire et de votre engagement à faire progresser notre belle et grande université que je suis très fier de représenter ici et bien audelà de nos frontières.
Bonne année universitaire !
Concours d’idées d’entreprises 2012 Participe avant le 26 octobre 2012 à 16 h 30
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d’y accueillir le centre de conservation de la Bibliothèque; l’agrandissement du pavillon Palasis-Prince afin d’y intégrer un centre corporatif à la Faculté de sciences de l’administration. C’est aussi avec l’objectif de favoriser l’amélioration du mode de vie des membres de notre communauté universitaire que sera poursuivi le développement du programme Mon équilibre UL dont bénéficient déjà les étudiants et qui également offert à tous les membres du personnel l’année prochaine.
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colloques
Relations Chine-Occident « Rencontres et médiations culturelles entre la Chine, l’Occident et le monde autochtone : missionnaires, chamanes et intermédiaires religieux. » C’est le thème d’un colloque international qui se tiendra les 2, 3 et 4 octobre à la salle Jean-Paul-Tardif du pavillon La Laurentienne. L’événement est organisé par les professeurs Shenwen Li et Frédéric Laugrand, respectivement des départements d’Histoire et d’Anthropologie. Les conférenciers aborderont l’univers du chamanisme, lieu de jonction entre la Chine et le monde autochtone. Ils traiteront aussi des entreprises missionnaires occidentales en Chine du 17e au 20e siècle. Une exposition sur l’art pictural chinois actuel aura lieu dans la salle d’exposition de la Bibliothèque.Y. L.
Républicanisme, multiculturalisme et laïcité Un colloque international sur le thème « Républicanisme, multiculturalisme et laïcité » se tiendra les 5 et 6 octobre à la salle Jean-Paul-Tardif du pavillon La Laurentienne. L’événement, ouvert au grand public, est organisé notamment par les facultés des Sciences sociales et de Philosophie. Parmi les 13 conférenciers, mentionnons les professeurs Yvan Lamonde et Daniel Weinstock, de l’Université McGill. Jocelyn Maclure, professeur à la Faculté de philosophie de l’Université Laval, fera un exposé sur le projet de Charte de la laïcité du Parti québécois. L’enjeu du colloque se pose avec acuité dans les sociétés développées :comment concilier le retour du religieux dans l’espace public avec le modèle républicain ? Les accommodements raisonnables peuvent-ils satisfaire les attentes des individus qui les demandent ? Le Canada et le Québec offrent deux terrains privilégiés pour étudier ces questions, eux qui ont implanté le multiculturalisme et l’approche interculturelle. Y. L
Rencontres ChamplainMontaigne La 7e édition des Rencontres ChamplainMontaigne se déroule à l’Université les 27 et 28 septembre sur le thème « Eau, villes et territoires ». Les discussions se font autour du droit de l’eau, de la protection des ressources et de l’hydrosolidarité. Elles brossent un portrait détaillé de l’état de l’eau sur les territoires de la région Aquitaine et de la CapitaleNationale. Les Rencontres ChamplainMontaigne ont été instaurées dans la foulée des relations d’amitié et de coopération qu’entretiennent Québec et Bordeaux depuis leur jumelage en 1962. J. H.
« Les bélugas de l’est de la baie d’Hudson ont une signature d’ADN mitochondrial très distincte de celle des autres. C’est comme s’ils partageaient le même nom de famille », dit la biologiste Julie Turgeon.
Le cri d’alarme du canari des mers Un petit troupeau de bélugas de la baie d’Hudson pourrait disparaître si la chasse ne diminue pas par Jean Hamann Les bélugas de l’est de la baie d’Hudson sont surreprésentés dans la récolte de chasse des Inuits, révèle une étude publiée par une équipe de biologistes dans un récent numéro de Conservation Genetics. Environ 17 % des bélugas chassés dans la baie d’Hudson proviendraient de ce troupeau qui ne forme pourtant que 5 % des effectifs de l’espèce dans la baie d’Hudson. Julie Turgeon et Pierre Duchesne, du Département de biologie, Gabriel Colbeck, de la Maryville University du Missouri, et leurs collègues de Pêches et Océans Canada, Lianne Postma et Mike Hammill, arrivent à ce constat après avoir étudié la génétique des deux troupeaux de bélugas qui séjournent dans la baie d’Hudson pendant l’été. Celui de l’ouest de la baie d’Hudson compterait 57 000 individus alors que celui de l’est, considéré en voie de disparition, s’établirait à 3300. À l’automne, les deux troupeaux quittent leur baie en empruntant le détroit d’Hudson. Ils utilisent des aires communes d’hivernage;
c’est pendant cette période que survient l’accouplement, ce qui assurerait un échange génétique entre les deux groupes. Au printemps, chacun regagne le secteur de la baie d’Hudson qui lui est propre. Les chercheurs ont établi le profil génétique des deux troupeaux à l’aide d’échantillons biologiques prélevés sur 1432 spécimens récoltés par des Inuits entre 1982 et 2006. Les bélugas ont été assignés à leur groupe d’origine grâce à l’ADN mitochondrial. « Les bélugas de l’est de la baie d’Hudson ont une signature d’ADN mitochondrial très distincte de celle des autres, souligne Julie Turgeon. C’est comme s’ils partageaient le même nom de famille. » Les spécimens appartenant au groupe de l’est de la baie d’Hudson représentent 12 % de captures du printemps et 22 % de celles de l’automne. Dans le secteur nord-est de la baie, ils constituent 31 % des captures printanières. « Nous ne savons pas pourquoi le stock de l’est est plus vulnérable à la chasse, admet Julie Turgeon. Il se peut que ces
bélugas nagent plus près des côtes ou qu’ils arrivent plus tôt dans le détroit d’Hudson au printemps ou à l’automne. Chose certaine, leur surreprésentation dans les captures de chasse est une information importante dont il faut tenir compte dans l’établissement des quotas de chasse pour cette région. » Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada juge que le stock de bélugas de l’est de la baie d’Hudson est en voie de disparition. Les Inuits, qui voient passer les bélugas par milliers dans le détroit d’Hudson – la presque totalité appartenant au stock de l’ouest – accueillent mal l’idée d’un resserrement des mesures encadrant cette chasse traditionnelle. La professeure Turgeon ne prétend pas détenir la solution à ce problème de gestion faunique, mais elle formule une mise en garde. « Si le stock de l’est de la baie d’Hudson disparaît, il ne faut pas espérer que d’autres bélugas viennent occuper cet habitat d’estivage. Il y a fort probablement une transmission culturelle des routes de migration entre les mères et leurs rejetons. Si ce stock est éliminé, les aires d’estivage de l’est de la baie pourraient rester vacantes, même si l’habitat est parfait pour l’espèce. »
Si le troupeau de l’est de la baie d’Hudson disparaît, ses aires d’estivage pourraient rester vacantes, même si l’habitat est parfait pour le béluga
le fil | le 27 septembre 2012
La vraie histoire sans fin Le conte fait l’objet d’adaptations constantes depuis des siècles par Renée Larochelle Il était une fois… Quatre petits mots qui annoncent que l’on va pénétrer dans un monde imaginaire peuplé de rois, de princesses et de sorcières. D’un côté les méchants, de l’autre les bons. Rien n’est plus clair. Traversant les épreuves l’une après l’autre, le héros ne se surprend jamais de ce qui lui arrive, comme de rencontrer un chat qui parle ou de réveiller une belle ayant dormi 100 ans. Bienvenue dans l’univers du conte, là où tout est possible et tout se termine bien. « Le conte réconcilie l’être h u m a i n ave c l a v i e , d i t Martine Roberge, professeure au Département d’histoire. Son grand message, c’est que dans la vie, s’il y a un problème, il existe toujours une solution. Ce n’est donc pas surprenant qu’il se transmette de génération en génération et qu’il fasse l’objet d’adaptations constantes
depuis des siècles. » Chaque conteur adapte l’histoire à sa façon. C’est ce qui confère au genre une si grande richesse, a expliqué Martine Roberge lors d’une conférence sur le thème de l’adaptation du récit de tradition orale, le 21 septembre, au pavillon CharlesDe Koninck. L’événement était organisé par la Chaire pour le développement de la recherche sur la culture d’expression française en Amérique du Nord (CEFAN). Au Québec, on doit à l’anthropologue, ethnologue et folkloriste Marius Barbeau la découverte du récit de tradition orale. En recueillant des récits, des chansons et des contes auprès des Hurons de la région de Québec en 1910, Marius Barbeau découvre l’influence de la culture française adaptée à la sauce amérindienne. Cette constatation est une véritable révélation pour lui.
En effet, les contes ne tombent jamais du ciel, mais proviennent de nombreuses sources. En France, pour écrire ses Contes de ma mère l’Oye, parus en 1697, Charles Perreault s’est inspiré des récits colportés par les nourrices et les bonnes d’enfants venues de la campagne pour travailler en ville. Les histoires ne sont pas inventées, mais transmises et adaptées. Pensons à Fred Pellerin, le plus populaire de tous nos conteurs, qui s’abreuve de la parole des habitants de son village pour la recracher à sa manière. Sans parler de tous ces contes qui dorment dans les archives et attendent qu’un conteur s’en empare…« Conter, c’est l’art de faire surgir les images, dit Martine Roberge. Chaque fois qu’il raconte, le conteur recrée un univers et effectue une sorte de performance. Comparée aux récits écrits, la parole est changeante, volatile. » Comme l’ont fait nos ancêtres qui racontaient dans les chaumières au coin du feu des
récits qu’ils tenaient de leurs parents ou grands-parents, les conteurs ont toujours de bonnes histoires à raconter, tissant le fil de nos vies. Et on espère qu’ils vivront heureux jusqu’à la nuit des temps…
arts
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en bref
Galiotte, œuvre de Richard Baillargeon.
Anticosti mon amour
Le grand message du conte, c’est que dans la vie, s’il y a un problème, il existe toujours une solution
« Il ne s’agit pas d’un journal de bord, ni d’un compte rendu, ni d’un pamphlet, mais plutôt d’un mélange de plusieurs voix qui s’entrecroiseraient pour évoquer la mémoire des choses et des lieux », dit Richard Baillargeon pour décrire son exposition actuelle. Professeur à l’École des arts visuels, il propose une vision particulière de cette île qui occupe une place spéciale dans l’imaginaire québécois, notamment en raison de tous les naufrages qui ont eu lieu sur ses côtes. On pense aussi aux sorciers, ermites ou gardiens de phare qui auraient hanté Anticosti de leur présence inquiétante. R. L. Jusqu’au 14 octobre à la Galerie des arts visuels, au 295, boul. Charest Est. La galerie est ouverte de 12 h à 17 h, du mercredi au dimanche.
Du haut de La falaise La troupe de théâtre Les Treize présente La falaise, un texte de Maude Bégin-Robitaille dans une mise en scène de Karl-Patrice Dupuis. La pièce raconte la vie de huit personnes qui, fuyant une contrée hostile, se heurtent aux portes de la ville où elles auraient pu trouver refuge. L’auteure s’est inspirée de la tragédie du paquebot allemand Saint Louis à bord duquel se trouvaient plus de 900 Juifs fuyant l’Allemagne nazie en 1939. Aucun port d’Amérique du Nord ou du Sud n’a jamais voulu l’accueillir. R L. Du 9 au 12 octobre à 20 h, ainsi que les 13 et 14 octobre à 15 h, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack.
La peau que j’habite Étudiante à la maîtrise en arts visuels, Sarah Booth convie le public au vernissage de son exposition Entre 2 peaux le jeudi 4 octobre en formule 5 à 7. L’exposition met en vedette le papier et la silicone. On y verra des dessins de grandes dimensions travaillés et installés comme une peau. S’inspirant de l’être humain en mouvement, Sarah Booth interroge la temporalité tout au long de nombreuses étapes de production. Laisser des traces et empreintes constitue la base du projet. Les procédés sont éclatés : prise de photos à l’aide d’une poulie, transfert de fusain dans la silicone, animation vidéo, techniques traditionnelles de dessin et plus encore. R. L. Du 4 au 28 octobre, à la galerie du sous-sol du complexe Le Cercle, au 228, rue SaintJoseph Est. Cette Blanche-Neige coquine et combative, vue cette année dans l’adaptation hollywoodienne Miroir miroir, a peu en commun avec la jouvencelle éplorée du conte des frères Grimm. photo Jan Thijs
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bravo !
Yvan Bernier Prix d’excellence en relations internationales La Société des relations internationales de Québec a remis son Prix d’excellence à Yvan Bernier, professeur émérite de la Faculté de droit. Ce prix souligne sa carrière remarquable dans le domaine. Diplômé en droit de la London School of Economics, Yvan Bernier a commencé à enseigner à l’Université Laval en 1969. Il a été doyen de la Faculté, directeur général du Centre québécois de relations internationales, puis directeur du programme de maîtrise à l’Institut québécois des hautes études internationales. Il est un expert du droit international économique, des relations culturelles internationales et des États non souverains. Il tient une chronique mensuelle sur la diversité culturelle publiée sur le site du ministère des Relations internationales.
Christine Morin Médaille de la Chambre des notaires du Québec La docteure en droit ChristineMorin vient de recevoir la médaille d’honneur de la Chambre des notaires du Québec, ex aequo avec son collègue de l’Université de Montréal Alain Roy. Cette récompense souligne la contribution exceptionnelle d’un notaire qui fait honneur à sa profession. Elle lui a été remise lors du congrès de la Chambre des notaires, qui s’est déroulé à Saguenay le vendredi 14 septembre. Notaire de formation, Christine Morin donne plusieurs cours en droit des personnes, de la famille, des successions, etc. Elle s’intéresse aussi à l’évolution de sa discipline.
Félix-Antoine Bérubé-Simard Médaille étudiante de la recherche en santé Félix-Antoine BérubéSimard, étudiant au doctorat en biologie cellulaire et moléculaire, a remporté la médaille d’or pour sa présentation lors du 25e anniversaire du Forum canadien des étudiants en recherche en santé. Organisé par les Instituts de recherche en santé du Canada, cet événement s’est tenu en juin à Winnipeg. Le jeune homme a remporté les honneurs de la journée en présentant un exposé sur le rôle du gène Hoxa5, « de la régulation au cours du développement embryonnaire jusqu’aux fonctions dans les organes adultes ».
Réal Ouellet Prix d’histoire Sir John A. Macdonald
le fil | le 27 septembre 2012
Marie Gervais Prix pour la contribution à l’évaluation au Canada Professeure titulaire au Département de médecine sociale et préventive, Marie Gervais a été honorée par la Société canadienne d’évaluation de programme pour son apport à la pratique des évaluateurs. La praticienne a séduit le jury par sa connaissance « exceptionnellement profonde » de la théorie de l’évaluation et son travail de mentorat auprès de la jeune génération des professionnels québécois dans ce domaine. « Je crois profondément à l’utilité de l’évaluation et à son potentiel d’influence dans le développement de politiques publiques adaptées aux besoins des populations », a formulé la lauréate dans son discours de remerciement.
Danielle Saucier
Michaël HébertBédard Prix universitaire du Concours québécois en entrepreneuriat Michaël Hébert-Bédard a remporté un prix universitaire au Concours québécois en entrepreneuriat, qui vise à donner aux jeunes le goût de brasser des affaires. L’étudiant au baccalauréat en informatique a séduit avec CamioGestion, produit élaboré en collaboration avec Entrepreneuriat Laval. Destiné aux camionneurs, ce logiciel informatise les voyages à partir du bon de pesée. Il cumule les heures passées sur la route, ce qui permet au chauffeur de vérifier d’un coup d’œil s’il respecte les règles du ministère des Transports. Implanté au sous-poste de camionnage en vrac d’Abitibi-Ouest, CamioGestion simplifie la tâche des camionneurs transportant toutes sortes de produits.
François Prix Ian McWhiney Therriault-Proulx Prix Jack R. en médecine Cunningham en familiale physique médicale
Thérèse Laferrière Prix Innovation et Transfert du CEFRIO Thérèse Laferrière, professeure titulaire au Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage, a reçu un prix du CEFRIO, organisme qui célèbre le pouvoir de transformation sociale des technologies de l’information et des communications. Le projet École éloignée en réseau, qu’elle codirige depuis 2002, a permis à des dizaines de petites écoles d’enrichir l’environnement d’apprentissage de leurs élèves. Elle a ainsi favorisé le maintien de ces écoles et contribué à la vitalité des communautés locales. La directrice du Centre de recherche et d’intervention sur la réussite scolaire associe les milieux de la recherche aux acteurs sur le terrain. « C’est ce qu’il faut faire pour appuyer le développement de pratiques nouvelles », ditelle.
Mélanie Lemire Elodie Boisselier Mailfait Bourses Banting
Deux étudiantes de l’Université ont réussi le tour de force de décrocher une bourse postdoctorale Banting. Attribuées par les trois grands Réal Ouellet, professeur La professeure de la Faculté organismes subventionnaires associé au Département des de médecine Danielle François Therriault-Proulx fédéraux, ces enveloppes littératures, est l’un des trois Saucier a décroché le presti- a remporté l’édition 2012 visent à retenir au Canada lauréats du prix Sir John A. gieux prix Ian McWhinney. de la compétition étudiante les jeunes chercheurs les Macdonald 2012 de la SoAttribué par le Collège des Jack R. Cunningham qui s’est plus prometteurs. Les lauciété historique du Canada. Il médecins de famille du tenue au congrès annuel de réats reçoivent 140 000 $ en a collaboré au Codex CanaCanada, cet honneur récom- l’organisation canadienne deux ans, ce qui leur permet densis and the Writings of pense l’excellence dans des physiciens médicaux, à de progresser dans leurs Louis Nicolas, un ouvrage bi- l’enseignement de cette disHalifax, en juillet dernier. recherches. Mélanie Lemire lingue paru aux Presses uni- cipline. C’est la seconde fois Les candidats à la maîtrise ou s’intéresse aux contaminants versitaires McGill-Queen’s. qu’un membre de la Faculté au doctorat devaient écrire présents dans la nourriture Le livre met en valeur deux de médecine de l’Université un résumé de 300 mots traditionnelle au Nunavik documents anciens décrivant Laval obtient ce prix, Jacques décrivant leurs travaux. Les et à leurs répercussions sur les peuples, la faune et la Frenette l’ayant remporté finalistes étaient par la suite la santé cardiovasculaire. flore de la Nouvelle-France. en 2001. jugés sur la présentation Elodie Boisselier Mailfait, Le professeur Ouellet a orale. Parmi les 10 finalistes originaire de France, étudie modernisé le texte en ancien figuraient cette année deux les conséquences du rétinol français et constitué un glosétudiants au doctorat de déshydrogénase 8 sur les saire des mots français dont l’Université Laval : François maladies de la rétine. le sens a changé. Le prix est Therriault-Proulx et Mathieu accordé annuellement au Goulet. meilleur livre savant en histoire canadienne.
Mahigan Lepage Prix de poésie Émille-Nelligan Le professeur associé de littérature Mahigan Lepage a reçu le prix Émile-Nelligan pour son recueil Relief, publié l’an dernier aux Éditions du Noroît. Attribuée depuis 1979, cette distinction récompense chaque année un poète de 35 ans et moins qui a publié un recueil en français en Amérique du Nord. Elle s’accompagne d’une bourse de 7500 $ et d’une tournée de promotion à l’étranger. Le jeune auteur a depuis lancé un recueil de nouvelles, Coulées, chez Mémoire d’encrier. Il avait publié plusieurs livres numériques avant de passer au papier.
Dictionnaire biographique du Canada Finaliste pour le prix d’histoire Pierre-Berton La Société Histoire Canada a nommé le Dictionnaire biographique du Canada parmi les finalistes du prix Pierre-Berton 2012. Cette distinction est l’une des plus grandes accordées à des artisans des médias populaires dans le domaine de l’histoire. Dirigé par le professeur Réal Bélanger, le Dictionnaire a été créé en 1959 lors d’un projet conjoint mené par l’Université Laval et l’Université de Toronto. Il est devenu un outil de référence bilingue qui, dans sa version en ligne, attire plus d’un million de visiteurs par année. Il présente plus de 8 000 biographies de gens qui ont contribué à façonner notre pays. Le prix sera décerné en décembre par le gouverneur général du Canada.
sports
le fil | le 27 septembre 2012
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en bref
Terrains de sport cherchent joueurs Vous êtes amateur de sports de raquette ou de ballon ? Sachez que le PEPS met à votre disposition plusieurs terrains de tennis, badminton, raquetball, hockey-cosom, volleyball et wallyball. Un étudiant inscrit à 12 crédits de cours à l’Université peut réserver gratuitement l’un de ces terrains jusqu’à trois jours à l’avance. Ce privilège offert aux membres facilite l’accès à des terrains qui, dans plusieurs centres, coûtent cher et sont souvent pris. Aussi, le comptoir de service situé au local 1320 loue de l’équipement tel que raquettes, ballons et vêtements nécessaires à la pratique du sport. C. L. www.peps.ulaval.ca. Les spécialistes de la clinique de kinésiologie peuvent vous aider à prévenir les maux et à améliorer votre performance physique. photo PEPS
Pour se refaire une santé Le PEPS offre sept services spécialisés sous un même toit
par Catherine Lévesque
Plusieurs d’entre nous souhaitent retrouver la forme sans trop savoir par où commencer. Le PEPS offre plusieurs services sous un même toit : un laboratoire orthopédique, des cliniques de kinésiologie, de massothérapie, de physiothérapie, de médecine du sport et d’acupuncture ainsi que l’équipe ÉquilibreSanté. Tous peuvent vous aider à acquérir ou à conserver une bonne santé. La clinique Équilibre-Santé peut vous aider à adopter de saines habitudes alimentaires. L’équipe de nutritionnistes offre des consultations individuelles (perte de poids, maladies chroniques, nutrition sportive, etc.), l’évaluation de l’alimentation, des ateliers-conférences sur des sujets d’actualité relatifs à la nutrition et à l’activité physique, des suivis conjoints avec la clinique de kinésiologie et plus encore. Téléphone : 418 656-3851. La clinique de kinésiologie vous propose de prévenir les maux et d’améliorer votre performance physique. Elle offre un entraînement privé et un programme de perte
de poids. De plus, elle peut procéder à plusieurs tests, comme l’évaluation de la condition physique, l’évaluation posturale assistée par ordinateur (Biotonix), le test du VO2 max, l’électrocardiogramme à l’effort, etc. Téléphone : 418 656-2473. www.kin.msp. ulaval.ca Vous aimeriez vivre une expérience de détente sans avoir à vous déplacer bien loin ? Les massothérapeutes de la clinique du PEPS sont à l’écoute de vos besoins et vous aideront à trouver le style de massage approprié. La massothérapie procure des bienfaits ne sont plus à prouver, qu’elle soit de style détente (Esalen), sportive, suédoise ou californienne. Le massage soulage les tensions et les douleurs, apaise, stimule la circulation et accélère la récupération après l’effort. Téléphone : 418 656-3719. Saviez-vous que vous pouvez faire traiter vos blessures à la clinique de physiothérapie de l’Université ? Que vous souffriez d’une entorse, d’une bursite, d’un claquage, d’une hernie discale ou d’un simple mal de dos, les spécialistes
sauront vous donner le meilleur traitement pour faciliter rapidement votre retour à l’exercice. La clinique de médecine du sport est située dans le même local. Ses professionnels peuvent vous conseiller à propos d’un problème de santé qui affecte votre capacité à pratiquer une activité physique. Ils peuvent également dresser votre bilan de santé. Téléphone : 418 656-5501. infoclinique@sas. ulaval.ca Si vous souhaitez essayer une autre méthode de traitement de blessures, pensez à l’acupuncture. Cette méthode traite des problèmes de santé affectant votre vie personnelle ou professionnelle ainsi que la pratique d’activités physiques. Elle s’attaque à toute une gamme de problèmes : douleurs musculosquelettiques, blessures sportives, troubles respiratoires, digestifs et urinaires, insomnie, stress et à fatigue. Téléphone : 418 656-5501. Finalement, pour pratiquer pleinement votre sport favori, le port d’une bonne chaussure est primordial. Le laboratoire orthopédique dirigé par Lucie Belley se démarque par une approche analytique approfondie. Il propose plusieurs services, notamment l’évaluation
biomécanique filmée sur tapis roulant (analyse de la marche et de la course), des orthèses plantaires moulées informatisées ou faites à la main, des orthèses de genoux pour les instabilités et l’arthrose, ainsi que des chaussures orthopédiques. Téléphone : 418 656-5501. www.peps.ulaval.ca Téléphone : 418 656-PEPS.
Prêts pour le kayak de rivière ? Faites un premier pas vers le kayak de rivière. Le cours d’initiation vous familiarisera avec les techniques de base (propulsion, rétropropulsion, appels, appuis, esquimautage, etc.) et avec la classification des rapides. L’embarcation, la jupette et la pagaie sont fournis. Le kayak polo vous intrigue ? Au carrefour du basketball et du water polo, ce sport implique deux équipes de cinq joueurs qui se disputent à la main ou à la pagaie un ballon sur une surface de jeu de 35 m par 20 m, avec des buts de 1,50 m par 1 m. L’exercice exige compétences techniques, sens tactique et qualités physiologiques. C. L. www.peps.ulaval.ca – section « Activités aquatiques »
Des concours pour les partisans du Rouge et Or
La clinique Équilibre-Santé organise des ateliers sur la nutrition et l’activité physique
Parmi les programmes sportifs universitaires, le Rouge et Or est leader au Canada dans l’utilisation des médias sociaux. Il souhaite faire profiter ses partisans de nombreux concours et promotions. Depuis quelques semaines, la page Facebook du programme d’excellence sportive de l’Université offre de façon continue à ses partisans des récompenses liées à leur intérêt. La dernière à voir le jour : une fin de semaine de l’Action de grâce Rouge et Or au PEPS, avec la chance de remporter des billets pour les parties de volleyball, rugby et football disputées lors de la première longue fin de semaine d’octobre. Pour plus de détails, surveillez la page Facebook du Rouge et Or. S. J. www.facebook.com/rougeetor
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au fil de la semaine
le fil | le 27 septembre 2012
Ateliers-découverte de l’École de langues À l’occasion des Journées de la culture, cette fin de semaine, l’École de langues propose aux petits et grands des activités d’initiation à sept langues et cultures. En plus des minicours de langues qui permettront d’apprendre quelques rudiments de japonais, de chinois, d’allemand, d’arabe, d’italien, de portugais et de russe, on pourra s’initier à la calligraphie (mandarin et arabe) et à l’alphabet cyrillique (russe) ou participer à des ateliers de chant choral en portugais, de chansons italiennes ou encore de récital de musique folklorique russe. Les petits apprécieront sûrement la table d’origami tout comme la dégustation de spécialités culinaires, et les adultes, la dégustation de thé et de café! Samedi 29 septembre, de 12 h à 17 h, en continu, au salon du pavillon Ernest-Lemieux (suivez les indications sur place). Dimanche 30 septembre, de 12 h à 17 h, en continu, au Studio P, 280, rue Saint-Joseph (quartier Saint-Roch).
29/09 27/09
27/09
29/09
30/09
01/10
Table ronde sur le résultat des élections
Oktoberfest
Ateliers de création
Match de rugby féminin
Tout comme l’École de langues, l’École des arts visuels sera très active pour les Journées de la culture. En plus d’ouvrir ses portes au grand public samedi et dimanche pour une visite de l’École et des expositions qui s’y tiennent (Anticoste, Les mirages de Camille), elle présentera deux activités de création. Ceux qui rêvent de créer leur propre sérigraphie (estampe) pourront le faire dans les ateliers de l’École, tout comme ceux qui ont envie de dessiner un modèle vivant. Pour ce dernier atelier, on apporte ses crayons, fusains et papiers. La muse est comprise…
Il n’y a pas que l’équipe de football qui en mette plein la vue! L’équipe féminine de rugby, invaincue depuis ses quatre premiers matchs de la saison, devrait livrer une très belle performance lors de cette partie à domicile, alors que les protégées de l’entraîneur Bill McNeil joueront contre les Ravens de l’Université de Carleton. Go-go-go, les filles! Rappelons que ce club figure annuellement parmi les 10 meilleures équipes de rugby au pays et qu’il a pris part aux six dernières finales provinciales, remportant celles de 2011, 2008 et 2006.
Conférence sur la L’abc du travail place du français au Québec et à en histoire l’étranger
Quelle humeur populaire faut-il déceler dans le résultat des élections du 4 septembre dernier? Ce vote mifigue mi-raisin des Québécois est-il l’expression d’une ambivalence enracinée depuis longtemps dans la culture politique? Ces questions passionnantes sont au cœur de la table ronde qui a lieu ce jeudi. Deux membres de la communauté universitaire participent au débat : Jocelyn Létourneau, professeur d’histoire, et Guy Laforest, professeur en science politique. Paul-Émile Auger, secrétaire général de la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ), et Michel Pepin, correspondant parlementaire à Québec pour Radio-Canada, y seront aussi. La journaliste pigiste et collaboratrice du Fil, Pascale Guéricolas, anime cette table ronde organisée par le Centre interuniversitaire sur les arts, les lettres et la culture. Jeudi 27 septembre, de 11 h 30 à 13 h, au local 5172 du pavillon De Koninck.
Envie de célébrer l’arrivée prochaine de l’automne à grand renfort de bière et de saucisses? Le Bureau d’information-voyages Le Transit vous convie ce soir, dès 18 h, à l’événement Das Oktoberfest Auf Laval Universität. Pour fêter dignement cette grande fête foraine à la manière des Munichois, les participants pourront tournoyer dans des manèges, se faire secouer sur un taureau mécanique et écouter des groupes de musique de la relève comme Karma dans le Grand Axe de l’Université. Le billet d’entrée donne droit à une consommation, un bocksouvenir ainsi qu’à un tirage de prix aussi alléchants qu’un voyage à New York ou au Mont-Tremblant. Jeudi 27 septembre, de 18 h à 23 h, sous le chapiteau dans le Grand Axe. Coût : 15 $ à la porte.
Atelier de sérigraphie : samedi 29 septembre, de 12 h à 17 h, à l’École des arts visuels (295, boul. Charest Est). Atelier de dessin : samedi 29 septembre, de 13 h à 15 h, à l’École des arts visuels.
Dimanche 30 septembre, à 13 h, au stade TELUSUniversité Laval.
Jean-François Sirinelli, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris, viendra lundi donner la conférence « Le français est-il encore une langue scientifique en histoire? ». Si l’utilisation du français dans la discipline historique était chose commune dans les années 1950, il en est bien autrement aujourd’hui. La majorité des historiens ne seraient plus capables de lire le français, et l’anglais aurait supplanté ce dernier comme langue de la circulation des savoirs dans ce domaine. Le conférencier se demandera notamment si l’hégémonie de l’anglais a des conséquences sur la diffusion et le rayonnement du savoir. Cette activité est organisée, entre autres, par le Centre interuniversitaire d’études québécoises et le Département d’histoire. Lundi 1er octobre, à 11 h, au local 3244 du pavillon Charles-De Koninck.
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
03/10
Les étudiants québécois qui souhaitent travailler à l’étranger et les étudiants étrangers qui désirent travailler au Québec ne devraient pas manquer les deux prochaines conférences données mercredi par le Service de placement. La conférence « Étudiants provenant de l’étranger, êtes-vous prêts pour le marché du travail? » abordera tout ce qu’il faut savoir sur le Québec et son marché de l’emploi. La deuxième, « Première expérience à l’étranger? Faites les bons choix et préparez-vous à partir! », reposera notamment sur les principaux programmes de stage et d’emploi à l’international. Conférence pour les étudiants étrangers : mercredi 3 octobre, de 11 h à 13 h, au local 2320 du pavillon Alphonse-Desjardins. Conférence pour les étudiants québécois : mercredi 3 octobre, de 11 h 30 à 13 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.