Le Fil 7 novembre 2013

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Retard mental héréditaire : du nouveau pour le syndrome X fragile p2

Être bénévole ? Oui, je le veux ! p4

Quand périple rime avec jeunesse Témoignages de stages, projections de films, rencontres, kiosques, conférences et exposition : dès le 11 novembre, la Semaine de l’éducation internationale saura en charmer plusieurs ! p8 et p9

photo Boris Proulx

Volume 49, numéro 10 7 novembre 2013


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actualités UL

en bref

Portes ouvertes samedi Plus de 6000 étudiants collégiens et universitaires, ainsi que des candidats adultes des quatre coins de la province convergeront vers le campus samedi à l’occasion des Portes ouvertes. Ils pourront s’informer sur les 400 programmes d’études de l’Université et sur ses installations, en plus d’échanger avec le personnel enseignant, les directeurs de programme et des étudiants d’ici. Outre la visite de quelques-uns des 40 kiosques d’information sur les études et les services, ils pourront participer à des visites guidées du campus et assister à des conférences sur la mobilité internationale, le processus d’admission, l’aide financière et le choix d’orientation. Ils auront également la possibilité de remplir leur demande d’admission sur place. Les visiteurs profiteront toute la journée d’un stationnement gratuit et d’un accès au réseau sans fil de l’Université.

Hommage à un prêtre remarquable La Faculté de théologie et de sciences religieuses a remis à Bruno Verret, un prêtre infatigable au dévouement exceptionnel, le prix Fernand-Dumont qui rend hommage à un diplômé s’étant démarqué. Cet honneur lui a été décerné le 29 octobre au Cercle de l’Université Laval où s’est tenue la soirée. Ordonné prêtre en 1956, Bruno Verret a d’abord été curé à Saint-Étienne-de-Lauzon, puis dans le quartier Les Saules et finalement à Limoilou. Partout où il est passé, il a fondé des organismes pour venir en aide aux jeunes et aux personnes pauvres. Il a notamment mis sur pied le Magasin-Partage et La Bouchée généreuse où il continue, à 82 ans, d’offrir ses services. Il est même allé prêter main-forte, l’été dernier, aux sinistrés de Lac-Mégantic.

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Des bases plus solides pour le X fragile Des chercheurs revisitent les causes de cette maladie et découvrent de nouvelles cibles pour la traiter par Jean Hamann La protéine responsable du syndrome du X fragile n’est peut-être pas celle qui a été soupçonnée au cours de deux dernières décennies. C’est ce que portent à croire les travaux que des chercheurs de la Faculté de médecine publient dans le dernier numéro de la revue scientifique PLOS Genetics. Cette maladie, qui frappe 1 garçon sur 4000 et 1 fille sur 7000, est aujourd’hui la principale cause de retard mental héréditaire. Elle se manifeste par des difficultés dans l’apprentissage du langage et par des comportements hyperactifs ou autistiques. Le mauvais fonctionnement neuronal des personnes atteintes serait causé par une déficience en protéine FMRP (Fragile X Mental Retardation Protein). En conditions normales, cette protéine est abondamment exprimée dans le cerveau où elle intervient dans le développement et la maturation des neurones.

Cette maladie, qui frappe 1 garçon sur 4000 et 1 fille sur 7000, est aujourd’hui la principale cause de retard mental héréditaire

Visions du monde animal Pour quelles raisons les animaux retiennent-ils si peu l’attention, au Québec, des chercheurs en histoire, en sociologie ou en anthropologie alors que l’étude des relations entre les humains et les animaux s’est beaucoup développée en Europe ? Pour pallier ce manque, le professeur au Département d’anthropologie Frédéric Laugrand organise, avec ses collègues français Michèle Cros (Université Lyon 2) et Julien Bondaz (Laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France), le colloque « Visions du monde animal » du 13 au 15 novembre. Près de 45 intervenants de provenances variées y participeront pour réfléchir sur la place des animaux dans les cultures, les cosmologies et les ontologies. Ce colloque est ouvert à tous. Du 13 au 15 novembre, à la salle JeanPaul-Tardif du pavillon La Laurentienne. Programme accessible à l’adresse : www.ant. ulaval.ca/Anthropologieetsocietes/

L’anticorps utilisé par les chercheurs permet de détecter la FMRP (en rouge). Dans le cytoplasme, la protéine est associée aux microtubules (les filaments verts). Dans le noyau, elle est concentrée dans les corps de Cajal, des sites de maturation des ARN.

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Le modèle en vigueur pour expliquer cette maladie va comme suit. Les FMRP se lient aux ARN messagers produits dans le noyau des neurones et forment, avec d’autres protéines, des granules d’ARN. Les FMRP bâillonnent les ARN messagers jusqu’à ce qu’ils soient livrés, par la voie de microtubules, dans la région du cytoplasme où ils sont traduits en protéines. « Les microtubules sont comme des rails sur lesquels circulent des wagons (les granules) qui transportent l’information génétique (les ARN messagers) vers des usines distantes, spécialisées dans la synthèse de protéines impliquées dans la plasticité des neurones », explique le responsable de l’étude, Edouard Khandjian. Ce modèle comporte toutefois une faille majeure, vient de découvrir son équipe. Les deux formes les plus courantes de la FMRP abondent dans le cytoplasme, mais elles ne se trouvent pas dans le noyau. « Nous avons toutefois découvert deux isoformes de la FMRP, nommées 6 et 12, qui sont situées dans des structures énigmatiques du noyau appelées corps de Cajal. » Les deux isoformes pourraient conduire les ARN messagers vers ces structures où ils seraient soumis à un processus de maturation avant leur passage dans le cytoplasme. Selon le professeur Khandjian, il pourrait s’agir là d’un important chaînon manquant dans la compréhension de cette maladie. « Présentement, le traitement du syndrome du X fragile vise des mécanismes qui affectent le développement des neurones et la plasticité neuronale. Ces mécanismes ont lieu dans le cytoplasme. Notre découverte ouvre la possibilité d’agir en amont, sur des cibles qui se trouvent dans le noyau. La prochaine étape consiste à déterminer à quoi sont rattachées ces deux isoformes de FMRP dans les corps de Cajal et quel est leur rôle. » L’article paru dans PLOS Genetics est signé par Alain Y. Dury, Rachid El Fatimy, Sandra Tremblay, Paul De Koninck et Edouard W. Khandjian, du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec, Timothy M. Rose, du Seattle Children’s Research Institute, et Jocelyn Côté, de l’Université d’Ottawa.

Rédactrice en chef par intérim: Claudine Magny Journalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Journaliste nouveaux médias : Julie Picard Collaborateurs : Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Pierre-Luc Tremblay, Julie Turgeon, Laurence Bonin Rédactrice-réviseure : Anne-Marie Lapointe Secrétaire à la rédaction et recherchiste photo : Josée Nadeau Production Infographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965 Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


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Depuis deux ou trois ans, l’État laisse monter une certaine grogne citoyenne face à des projets extrêmement polluants, telle la construction d’une usine pétrochimique

Si la quantité de fines particules de poussière atteint 25 ou 30 ppm dans des villes comme Montréal lors des journées de smog, le chiffre excède souvent les 500, à Pékin ! photos Catherine Mercier

La pollution made in china Les défis environnementaux de la Chine vus par Catherine Mercier, animatrice de La semaine verte à Radio-Canada par Pascale Guéricolas « Tu as vu comme le ciel est bleu aujourd’hui ? » Cette petite phrase, banale à nos yeux d’occidentaux, fait figure de moment extraordinaire à Pékin. Comme d’autres habitants de la capitale chinoise, Catherine Mercier n’a pas eu beaucoup d’occasions de la « texter » ou de la dire durant son séjour de deux ans comme correspondante de Radio-Canada. Tout simplement parce que, la plupart du temps, le paysage disparaît dans un brouillard flou, surtout quand les centrales au charbon qui enserrent la ville se mettent en service pour combattre le froid hivernal. Une vision brouillée qui constitue souvent le premier contact direct des étrangers avec la pollution à la chinoise. Les Hautes études internationales organisaient, mardi dernier, une réception en l’honneur de ses partenaires. Celle-ci mettait en vedette cette journaliste de Radio-Canada, venue s’exprimer sur les défis environnementaux que vit actuellement la Chine. La pollution était le sujet

d’un très grand nombre des reportages de celle-ci. Elle en a d’ailleurs ressenti les effets jusque dans ses poumons lors d’un premier séjour dans le pays en 2006, comme elle l’a confié durant sa conférence animée par Florian Sauvageau, directeur du Centre d’études sur les médias. Cette année-là, la journaliste apprenait le mandarin et enseignait l’anglais aux élèves d’une école primaire du nord du pays. « Le 15 octobre, le chauffage a démarré dans mon appartement, alimenté en vapeur d’eau par la centrale au charbon proche de l’école, raconte la jeune femme. Le jour même, et les suivants, je voyais le concierge de l’école balayer une fine poussière noire qui se déposait dans la cour de récréation au quotidien. C’était le prix à payer pour avoir chaud. » Au fil de ses recherches et de ses rencontres avec les Chinois, la journaliste a appris à chiffrer la pollution. Si la quantité de fines particules de poussière atteint 25 ou 30 ppm dans des villes comme Montréal lors des journées de

smog, selon l’indice développé par l’Agence américaine de protection de l’environnement, le chiffre excède souvent les 500, à Pékin ! Une information d’ailleurs confidentielle dans ce pays où l’état contrôle jalousement la divulgation de telles données. Sauf que, selon Catherine Mercier, même le gouvernement ne peut plus se permettre de considérer la mauvaise qualité de l’air – responsable d’une hausse de 60 % des cancers du poumon en 10 ans à Pékin et d’une baisse de 5,5 ans de l’espérance de vie dans le nord du pays – comme une simple brume naturelle. « Avec la pollution

record qu’a connue la ville en janvier 2013, les Chinois ont reconnu, pour la première fois, que ce n’était pas du brouillard, raconte-t-elle. Je crois que cela a forcé à un peu plusde transparence. » Férocement optimiste, cette passionnée des cultures et des façons de vivre étrangères souligne les efforts déployés par le gouvernement chinois pour tenter de lutter contre la pollution. « N’oublions pas que ce pays n’est pas une démocratie. La Chine peut se retourner sur un 10 cennes pour repositionner le navire vers les énergies vertes, déjà le plus important secteur

Catherine Mercier photo Marc Robitaille

au monde. » Le contrôle exercé par l’État sur ses citoyens limite, par exemple, l’accès à un véhicule, même si le parc automobile ne cesse de grossir. L’éolien et l’énergie solaire font une percée également, alors que le charbon accapare encore les deux tiers des ressources énergétiques utilisées. Sauf que ce virage vert s’effectue à la chinoise. Les responsables locaux du parti communiste, bien contents de faire valoir à leurs supérieurs qu’ils ont installé des milliers d’éoliennes sur leur territoire, ne vérifient pas toujours qu’elles sont branchées sur des turbines ou reliées au réseau électrique… Idem pour les panneaux solaires, de catégorie C plutôt que A, mis en place dans le désert de Gobi. Difficile dans ces conditions de prédire si l’objectif de 15 % d’électricité produite avec des énergies renouvelables fixé dans le plan quinquennal chinois sera respecté. Et n’oublions pas non plus la puissance du lobby pétrolier des grandes sociétés d’État qui permet de fournir aux automobilistes une essence avec des taux de souffre et d’autres métaux lourds semblables à ceux en vigueur ici dans les années 70. Fine observatrice de la société chinoise, l’ex-correspondante constate cependant que, depuis deux ou trois ans, l’État laisse monter une certaine grogne citoyenne face à des projets extrêmement polluants, telle la construction d’une usine pétrochimique. Ces « manifestations sur le bout des pieds », malgré la forte présence policière, ces microblogues florissants où les internautes chinois dénoncent la pollution, constituent pour le gouvernement une sorte de baromètre de l’humeur des citoyens au sujet de ce problème majeur. Après tout, à quoi sert de disposer d’un immense penthouse en haut d’une tour, acquis grâce à la croissance économique folle des dernières années, si le simple fait de respirer constitue un risque mortel ?


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société

en bref

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Donner au suivant Parfois taxés de « voleurs de jobs » par les syndicats, les bénévoles associent plutôt leur expérience à l’accomplissement de soi

photo Marc Robitaille

Jean-Paul Costa, docteur honoris causa C’est le vendredi 1er novembre que l’Université a remis les insignes de docteur honoris causa à Jean-Paul Costa, président de l’Institut international des droits de l’homme et ancien président de la Cour européenne des droits de l’homme. Cette cérémonie s’est tenue au pavillon Louis-Jacques-Casault. Sommité dans son domaine, cet avocat a un parcours impressionnant. Il a mis son expertise au service de la collectivité lors de ses nombreuses missions dans plusieurs pays, notamment pour le Conseil des droits de l’homme des Nations unies et le Programme des Nations unies pour le développement. De plus, il a été professeur aux Universités d’Orléans et de Paris 1. Il est l’auteur de nombreux articles et livres, dont le tout dernier s’intitule La Cour européenne des droits de l’homme. Des juges pour la liberté (Dalloz, 2013).

Un match de DBL Ball, c’est quoi ? Le 9 novembre au soir, au Collège Françoisde-Laval, anciennement le Petit Séminaire de Québec, une équipe d’étudiants en éducation physique de l’Université affrontera une équipe formée des meilleurs joueurs de DBL Ball à Québec. Le DBL Ball combine la technique du dribble, comme au basketball, du botté, comme au soccer, et du lancer, comme au handball. Pour marquer un point, le joueur peut se servir de ses mains et de ses pieds. Ce sport collectif a été conçu par James Levesque, un diplômé en administration des affaires de l’Université Laval.

par Renée Larochelle Tous les samedis matins, beau temps mauvais temps, Évelyne se rend aux locaux de la Société protectrice des animaux pour y promener des chiens en attente d’être adoptés. Sa copine, elle, fait de l’aide aux devoirs chaque mercredi auprès d’enfants du primaire qui fréquentent l’organisme communautaire Le Pignon Bleu. À moins d’un empêchement majeur, les deux ne manquent jamais ces rendez-vous qui leur donnent le sentiment d’être utiles et de s’accomplir, en quelque sorte. « Les gens s’investissent dans une cause qui les attire; ils y vont selon ce qui les branche, dit Andrée Fortin, professeure au Département de sociologie. Dans tous les cas, ils recherchent une expérience. Faire du bénévolat, c’est aussi s’imposer des règles : on ne peut pas décider un jour de ne pas aller à son rendez-vous parce que ça ne nous tente pas. Cela structure la démarche. » Andrée Fortin fait partie de l’équipe de chercheurs qui viendront présenter leurs résultats sur les transf o r m a t i o n s t o u ch a n t l e bénévolat, le don financier et l’engagement citoyen, lors du premier Sommet

sur la culture philanthropique qui aura lieu les 12 et 13 novembre au pavillon Alphonse-Desjardins. Le seul fait de donner du temps et de rendre service peut-il être qualifié de b é né vo lat ? Dan s l es normes actuelles, est bénévole quelqu’un dont les activités s’effectuent à l’intérieur d’un organisme, affirme Andrée Fortin. Par exemple, aider sa vieille voisine à faire ses courses n’est pas considéré comme une activité bénévole. En revanche, livrer des repas chauds aux personnes âgées inscrites à la Popote roulante l’est. La définition du bénévolat dépasse également la question de la non-rémunération. Sinon, les tâches domestiques seraient considérées comme du bénévolat puisqu’elles sont non payées. Selon Statistique Canada, 37 % des Québécois de plus de 15 ans exerçaient une forme de bénévolat en 2007, soit plus du tiers. Ce pourcentage est en augmentation constante depuis quelques années. « Il faut cependant être prudent devant ces données, soutient Andrée Fortin. Certaines personnes font une heure de bénévolat par

semaine, tandis que d’autres en font à temps plein. Une chose est certaine cependant : le bénévolat n’est pas quelque chose de marginal ou d’exceptionnel. » Faire du bénévolat répond à des motivations parfois complexes. On peut ainsi vouloir « donner au suivant » à cause d’une expérience marquante qui a permis de rencontrer des gens ayant vécu le même genre de situation. Ce peut être le cas d’une femme dont le mari décède dans un centre hospitalier privé de soins palliatifs

«

Faire du bénévolat, c’est aussi s’imposer des règles : on ne peut pas décider un jour de ne pas aller à son rendezvous parce que ça ne nous tente pas

comme la Maison MichelSarrazin, par exemple. Dans un registre différent, une personne peut faire de l’aide aux devoirs dans un organisme parce que son propre enfant a eu des difficultés scolaires. On peut aussi être bénévole par solidarité et se joindre à une section locale d’une grande organisation comme Amnistie internationale ou encore solliciter des dons pour Centraide parce qu’on se sent interpellé par la cause de la pauvreté. En somme, les causes ne manquent pas dans l’univers du bénévolat ! Parfois taxés de « voleurs de jobs » par les syndicats, les bénévoles entretiennent des rapports ambivalents avec le monde du travail. L’histoire montre toutefois que le bénévolat peut être important dans le démarrage d’une organisation, indique Andrée Fortin. Pensons à l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal, fondé en 1907 et dirigé par des femmes bénévoles durant une cinquantaine d’années. Plus près de nous, les caisses populaires Desjardins ont vu le jour grâce au dévouement des gens de la campagne qui tenaient la « caisse » dans leur maison. Graduellement, le mouvement a pris de l’ampleur avec le résultat qu’on connaît. Pour consulter le programme du premier Sommet sur la culture philanthropique : www.institutmallet. org/sommet.

Le Collège François-de-Laval est situé au 6, rue de la Vieille-Université, dans le VieuxQuébec. L’entrée coûte 5 $. Le match débutera à 19 h. Information : 418 614-3259, ligue@dblball.com

Un diplomate primé Le 10 octobre dernier, le diplomate Marc Lortie a reçu la médaille Georges-Henri-Lévesque de la Faculté des sciences sociales. Cette distinction, qui souligne le parcours remarquable d’un diplômé, lui a été remise à l’occasion des festivités du 75e anniversaire de la Faculté. Parmi les faits saillants de sa carrière, mentionnons son passage à l’Ambassade à Paris comme ministre-conseiller aux Affaires politiques ainsi que représentant du premier ministre pour la Francophonie en 1989. Il est ensuite nommé ambassadeur du Canada au Chili de 1993 à 1997, puis en Espagne de 2004 à 2007 et finalement en France jusqu’en 2012.

Le premier Sommet sur la culture philanthropique aura lieu les 12 et 13 novembre au pavillon Alphonse-Desjardins.


société

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On estime que l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon, en 2010, a produit une marée noire correspondant à 4,9 millions de barils de pétrole. Le désastre a eu des incidences majeures sur l’écosystème et sur l’économie locale. photo US Coast Guard

L’entreprise privée, cet acteur si particulier Qu’en est-il de la responsabilité de l’entreprise dans nos sociétés modernes  ? Le professeur Ivan Tchotourian répond à cette question en abordant plusieurs aspects de cette problématique par Yvon Larose Professeur à la Faculté de droit, Ivan Tchotourian vient de faire son entrée dans la communauté des blogueurs de Contact, le site de diffusion de blogues de l’Université (www.blogues.ulaval. ca). Codirecteur du Centre d’études en droit économique, il est titulaire d’un doctorat en droit privé de l’Université Nancy 2, en France. Ses recherches portent, entre autres, sur le droit des sociétés, la gouvernance d’entreprise et la responsabilité sociale des entreprises privées. Q Pour quelles raisons l’entreprise privée est-elle un acteur très distinct dans le monde d’aujourd’hui ? R D’abord en raison de son poids énorme dans l’économie. Le chiffre d’affaires combiné des 10 plus grandes

entreprises mondiales dépasse le produit intérieur brut de grandes nations telles que le Brésil et l’Inde. À elles seules, les 500 plus grandes entreprises mondiales contrôlent aujourd’hui les deux tiers du commerce sur la planète. Ensuite, le droit international encadre les États, mais pas les entreprises qui ont des activités en dehors de leur pays d’origine. L’entreprise transnationale se trouve dans une sorte de zone de non-droit. Cela soulève un problème pour les juristes. Comment fait-on pour encadrer, réglementer ces sociétés ? Q Comment définiriez-vous la notion de responsabilité sociale de l’entreprise ? R L’une des définitions les plus intéressantes est celle faite par l’Union européenne

en 2011. La responsabilité d’une entreprise se définit en tenant compte des effets qu’elle exerce sur la société.

à la création d’entreprises, circule et va de pays en pays. Aux États-Unis, on laisse beaucoup de place aux pratiques volontaires en matière Q Quelle évolution cette de responsabilisation. Dans notion a-t-elle connue au fil un pays comme la Chine, on du temps ? a plutôt tendance à adopter R La première forme de res- des textes contraignants. En ponsabilité sociale de l’entre- Europe, on trouve un peu prise remonte sans doute à des deux. Adam Smith au 18e siècle avec l’idée d’une gestion efficace. Q Donc, les choses bougent ? La notion s’est ensuite trans- R On perçoit une prise de formée en mécénat d’entre- conscience, on voit l’amorce prise. Dans les années 1930, d’une réflexion. Je crois que deux célèbres professeurs c’est lié plus globalement à de Harvard ont alimenté la prise de conscience de la une discussion juridique sur finitude du monde. On se ce que devrait être l’objectif rend compte que les ressourd’une entreprise : se compor- ces naturelles ne sont pas ter de façon éthique ou faire éternelles. Il y a un débat, de l’argent. Dans les années et les réactions sont très 60, les discussions tournent différentes. autour de l’idée de limiter les nuisances à l’environnement. Q ONU, G20 : les grands Et, depuis les années 2000, organismes se sont-ils on voit l’entreprise citoyenne prononcés ? participer aux débats de R Oui. La prise de posisociété, s’exprimer, s’engager t i o n qu i , l a p r e m i è r e , a de manière proactive. marqué les esprits a été la publication, en 1987, du Q Quel est le portrait de Rapport Brundtland, par la responsabilité sociale la Commission mondiale de l’entreprise à l’ère de sur l’environnement et le la mondialisation ? développement de l’ONU. R La mondialisation a eu pour Ce document a vraiment effet que l’argent, essentiel amorcé la réflexion sur

le développement durable et sur la responsabilité sociale des entreprises. Il y a eu une vraie prise de conscience. Par la suite, les États ont réfléchi. Et ils adoptent aujourd’hui des stratégies.

S a ch s s o n t d e b o n s e x emples. La première pour son rôle dans le plus important déversement accidentel de pétrole en mer de l’histoire. Le désastre écologique s’est produit en 2010 après l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Q Auriez-vous des exemHorizon, au large de la ples d’entreprises ayant été Louisiane, dans le golfe du fautives sur le plan social ? Mexique. La seconde pour la R La pétrolière British fabrication de produits dériPe t r o l e u m e t l a b a n qu e vés financiers et leur rôle d’investissement Goldman dans la crise des subprimes à l’origine de la crise financière de 2008. Q Et des exemples d’entreprises socialement responsables?  R Le Mouvement des caisses Desjardins se distingue pour la diversification de ses investissements financiers et la place accordée à l’investissement socialement responsable. Cascades, le fabricant de produits d’emballage et de papiers, a été salué pour son comportement socialement responsable, notamment pour son usage de fibres recyclées. Ivan Tchotourian photo Marc Robitaille

Contact, le site de diffusion de blogues de l’Université : www.blogues.ulaval.ca


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psychologie

ils ont dit... Sur les perceptions entourant la famille

Marie-Christine Saint-Jacques, professeure à l’École de service social La Presse, 1er novembre

Quand on demande aux Québécois de nommer des adjectifs qu’ils associent à la famille recomposée, ils répondent le plus souvent par des mots négatifs, révèle un sondage Léger. La famille intacte, elle, est associée à des mots positifs. « Il est quand même frappant de voir que la famille intacte est si bien perçue alors qu’on voit tant de séparations », souligne l’une des chercheuses ayant commandé ce sondage, Marie-Christine Saint-Jacques.

Sur le droit à mourir Au Québec, l’opposition au projet de loi sur les soins de vie s’apparente à de l’acharnement de la part de certains groupes de citoyens, selon Jean Mercier. « On a parfois l’impression que les opposants à l’aide médicale à mourir, devant la faiblesse de leurs données Jean Mercier, empiriques, multiplient les professeur au arguments de toutes sortes : Département de dérapages imaginés dans science politique les pays permissifs, égoïsme de nos sociétés modernes, Le Devoir, appels à peine déguisés à la 30 octobre ferveur religieuse, complots des familles, conflits constitutionnels graves, plan machiavélique d’économies budgétaires, bienfaits spirituels de la souffrance, dépression des malades qui demandent l’aide médicale à mourir et, donc, le besoin de leur prodiguer des “soins psychologiques” et de l’amour. »

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Même détresse, causes différentes Les facteurs associés à des problèmes de santé psychologique au travail varient en fonction de la taille de l’entreprise par Yvon Larose Le pourcentage de travailleurs québécois aux prises avec la détresse psychologique dans les petites et moyennes entreprises (PME) se compare à celui des grandes organisations de 200 employés et plus. Toutefois, les facteurs qui influencent la santé psychologique de ces travailleurs diffèrent selon la taille de l’entreprise. Ces observations ont été rapportées le 22 octobre dernier au pavillon PalasisPrince par l’étudiante à la maîtrise Myriam Plamondon, dans le cadre d’un exposé sur son projet de recherche en sciences de l’administration. Elles s’inscrivent dans le droit fil d’une enquête menée en 2007-2008 dans laquelle le tiers des travailleurs québécois disaient vivre un niveau de détresse psychologique modéré ou élevé au travail. La détresse psychologique résulte d’un ensemble d’émotions négatives persistantes à long terme. Ces émotions peuvent faire apparaître des syndromes reliés à la dépression et à l’anxiété. Certains chercheurs avancent que les PME offrent de meilleures conditions de travail que la grande entreprise, un environnement plus informel et davantage de latitude

pour prendre des décisions. D’autres chercheurs évoquent une insécurité d’emploi plus grande, un climat plus sensible aux émotions du gestionnaire et de moins bonnes relations de travail. Chose certaine, les PME présentent des défis particuliers. Ces entreprises font face à des contraintes financières, leurs gestionnaires ont de multiples priorités et la législation est peu adaptée à leur réalité. L’étude de Myriam Plamondon s’appuie sur une vaste enquête téléphonique menée auprès de milliers de travailleurs québécois et dont les résultats ont paru en 2011. Les chercheurs étaient rattachés, entre autres, à l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail. La recherche de l’étudiante comporte un échantillon de quelque 4 600 travailleurs représentatifs de la population québécoise. « Son caractère novateur, ditelle, découle du fait qu’elle met en relation la détresse psychologique et la taille de l’entreprise. Cet angle a été peu exploré à ce jour par les chercheurs. » Dans sa recherche, Myriam Plamondon démontre que l’environnement psychosocial des très petites

entreprises de 2 à 20 employés se démarque par sa demande psychologique moins élevée, par la grande autonomie des travailleurs et par l’important soutien social que les supérieurs offrent à leurs subordonnés. « En comparaison, indique-t-elle, les grandes organisations ont tendance à offrir un milieu de travail qui se caractérise par une demande psychologique élevée, une moins grande autonomie et un soutien plus faible de la part des supérieurs. » Un e d e m a n d e p s ych o logique élevée s’observe chez le travailleur qui est confronté à un travail mentalement exigeant, à beaucoup de

Les très petites organisations se distinguent par la force du soutien social et la force de l’autonomie des travailleurs

responsabilités, à une pression constante du temps et à plusieurs interruptions. Selon Myriam Plamondon, on constate, dans les grandes entreprises, la présence de cinq des six facteurs associés à la détresse psychologique. Les moyennes entreprises de 51 à 199 employés ainsi que les très petites entreprises en ont quatre. « Ces résultats, soutient-elle, démontrent l’importance d’adapter les interventions sur la santé psychologique à la taille de l’organisation. Par exemple, la reconnaissance est un facteur associé à la détresse dans les grandes organisations alors qu’il ne l’est pas dans les très petites. » Qu’ils soient à l’emploi d’une PME ou d’une grande entreprise, les travailleurs rapportent un niveau de détresse psychologique comparable en ce qui concerne des facteurs tels que la demande psychologique et la tension au travail. L’étude de Myriam Plamondon démontre que les très petites organisations se distinguent par la force du soutien social et la force de l’autonomie des travailleurs. Selon elle, un échange d’expertise sur ces pratiques de gestion pourrait être bénéfique aux organisations de plus grande taille. « Dans les PME, poursuit-elle, c’est au niveau de la diminution de la demande psychologique que devraient se situer en priorité les interventions organisationnelles. »

Sur les contribuables et le fisc

André Lareau, professeur à la Faculté de droit La Presse, 5 novembre

Les contribuables qui présentent un avis d’opposition pour contester une facture d’impôt doivent se lever de bonne heure. Si le fisc maintient sa décision, ils auront recours à un avocat fiscaliste, dont les services coûtent très cher. « La somme en jeu va être rapidement grugée par les honoraires, dit André Lareau. Alors, les contribuables vont seuls en cour, ou n’y vont pas du tout. »

Une enquête menée en 2007-2008 révélait que le tiers des travailleurs québécois disaient vivre un niveau de détresse psychologique modéré ou élevé au travail.


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orientation

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Patrick Gonzalez sur les choix énergétiques du Québec

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La Clinique de counseling et d’orientation offre des interventions individuelles ou en groupe.

Active depuis les années 40

La multinationale Alcoa, qui emploie plus de 3000 personnes au Québec, menace de fermer ses trois alumineries le 1er janvier prochain si Hydro-Québec ne baisse pas ses tarifs commerciaux. Cette demande est motivée par la diminution de la vente d’aluminium sur le marché mondial. L’avis de l’économiste de l’Université Laval, Patrick Gonzalez, membre du Centre de recherche en économie de l’environnement, de l’agroalimentaire, des transports et de l’énergie (CREATE) sur les décisions énergétiques du Québec. Q Selon vous, le gouvernement du Québec devrait-il accorder à Alcoa de nouveaux tarifs préférentiels en électricité pour que ses alumineries restent au Québec ? R L’électricité, c’est une commodité qui ne vaut pas cher. Un gouvernement consent à offrir des tarifs préférentiels à une aluminerie pour l’attirer ici. Et une fois que les usines sont construites, il semble difficile de les déménager même s’il ne s’agit pas d’une garantie morale que l’entreprise va vraiment rester. Selon mon ancien collègue, l’économiste Jean-Thomas Bernard, qui en a fait son cheval de bataille, vendre de l’électricité pas cher aux alumineries finit par coûter cher à long terme. Cependant, actuellement, nous disposons déjà de la capacité de production : les barrages sont bâtis donc impossible de revenir en arrière. Il aurait peut-être fallu réfléchir davantage lorsque le gouvernement a décidé de construire le barrage de la Romaine. Maintenant, le choix est simple, vendre l’électricité au rabais sur les marchés américains ou essayer de s’en servir pour tenter d’attirer des emplois. Q Est-ce qu’il serait plus efficace économiquement d’utiliser les surplus d’énergie pour l’électrification des transports annoncée par Pauline Marois ?

R Je ne pense pas, car ce plan vise le très long terme. Changer le parc automobile du Québec pour le convertir à l’électricité va prendre de longues années. Même si l’on ajoute les taxis et les transports par autobus, on ne pourra pas absorber à court terme les surplus d’électricité produits. Par ailleurs, si l’on décidait de les vendre à des clients comme les États-Unis, ce ne serait pas très rentable. Avec le développement de la production de gaz de schiste au sud de la frontière, les tarifs ont baissé, et il faut absorber le prix que cela a coûté pour construire les grands barrages. En fait, le problème, au Québec, c’est qu’on ignore comment les décisions sont prises pour décider d’infrastructures aussi importantes. En l’absence de signaux de marché, on ne peut que se fier au président d’Hydro-Québec ou au ministre responsable pour savoir si l’on doit ou non investir dans la Romaine. Et l’on ne peut s’empêcher de se demander si des considérations politiques n’entrent pas en ligne de compte. Dans le cas des éoliennes, par exemple, l’investissement public a peut-être été motivé par le désir de faire vivre la Gaspésie et de faire réélire un ou deux députés, plutôt par des arguments économiques. Q Que pensez-vous de la volonté du gouvernement du Québec de diversifier ses sources énergétiques en se lançant peut-être dans l’exploitation pétrolière ? R Il y a beaucoup de confusion dans ce débat puisqu’on ne manque pas d’énergie au Québec. La proximité avec l’Alberta nous garantit un accès au pétrole, nous sommes approvisionnés en gaz sans compter que l’on dispose d’hydroélectricité en masse. Il s’agit davantage de s’interroger sur la manière dont nous souhaitons développer notre économie. Bien sûr, rien n’oblige les Québécois à développer le pétrole s’ils veulent absolument conserver la pureté de l’île d’Anticosti, mais à un moment donné, il faut prendre conscience des conséquences de ce choix sur les finances publiques et les emplois disponibles. Si l’on décide de produire du pétrole, cela devient une politique industrielle orientée vers la vente, car utiliser du pétrole local plutôt que celui de l’Ouest n’est pas économique. J’avais fait des calculs pour évaluer la rentabilité de la production du gaz de schiste, et les redevances payées au gouvernement semblaient assez importantes pour quelques années. Mais, bien sûr, ce type de production vient avec certains inconvénients comme, notamment, des dégâts environnementaux... Propos recueillis par Pascale Guéricolas

La Clinique de counseling et d’orientation a toute une histoire, elle qui forme des étudiants stagiaires et dessert la collectivité depuis trois quarts de siècle par Yvon Larose L’orientation, cette science de la relation entre la personne, le travail et la formation, est en vedette ces jours-ci. À l’échelle du Québec, se déroule la Semaine québécoise de l’orientation. À l’Université, la Clinique de counseling et d’orientation vient tout juste de lancer son nouveau site Web que l’on peut consulter à l’adresse suivante : www.fse.ulaval.ca/ counseling. Demain vendredi, au pavillon La Laurentienne, se tiendra le 7e Symposium étudiant du Centre de recherche et d’intervention sur l’éducation et la vie au travail, une activité qui s’inscrit dans la Semaine québécoise de l’orientation. Pour couronner le tout, l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation du Québec célèbre cette année ses 50 ans d’existence. « Les 50 ans de l’Ordre sont très inspirants pour nos stagiaires à la maîtrise en sciences de l’orientation, explique la directrice de la Clinique, Marie-Claude Gagnon. On peut voir que c’est une profession qui évolue bien et qui se positionne très bien sur le marché du travail. » Selon elle, les besoins pour des conseillers d’orientation sont importants : on les trouve en milieu scolaire, en réadaptation, en organisationnel, en social communautaire et en santé mentale, ainsi que dans les domaines de la formation et de l’emploi. Centre de formation pratique pour les étudiants, la Clinique de counseling et d’orientation de l’Université est aussi un centre de services. Et elle a ceci de particulier : elle s’adresse principalement à la population de l’extérieur du campus. Les services sont offerts aux personnes de 14 ans et plus et les deux tiers de la clientèle sont formés de personnes entre 25 et 44 ans. Choix d’un programme d’études, réorientation de carrière, départ à la retraite : les occasions de s’interroger sur son orientation sont nombreuses et fréquentes tout au long d’une vie. « La retraite est une thématique en émergence dans un contexte de vieillissement de la population, indique Marie-Claude Gagnon. Les personnes peuvent consulter pour définir un nouveau projet de vie et identifier de nouveaux repères, par exemple. » La Clinique est rattachée au Département des fondements et pratiques en éducation. Un personnel spécialisé encadre l’équipe des stagiaires. Les interventions se font individuellement ou en groupe, dans le but de guider les individus et d’appuyer les organisations. Les services aux personnes touchent notamment à l’identité, au rapport aux autres et à la capacité à faire des choix. Les services aux organisations touchent, entre autres, à l’évaluation du potentiel des employés et aux formations

sur mesure. Chaque année, la Clinique réalise plus de 2 000 heures d’entrevues. Parmi les motifs de consultation les plus fréquents, il y a les difficultés d’adaptation personnelle, la connaissance de soi et les problèmes de communication au travail. La Clinique a toute une histoire. Issue de l’Institut Laval d’orientation professionnelle qui a vu le jour en 1941, la Clinique a reçu, depuis 1943, plus de 12 000 clients. En 1941, près d’une centaine de personnes ont consulté les conseillers d’orientation. Il s’agissait d’étudiants, de travailleurs désireux de réorienter leur carrière et de soldats. Les archives de la Clinique contiennent approximativement 1 700 essais rédigés par les étudiants stagiaires depuis les années 40. « L’essai le plus ancien conservé dans les archives a été rédigé par Marcel Sormany en 1946 sous le titre Ébauche d’un test de jugement pratique, souligne la directrice. Les essais ont suivi l’évolution sociale du Québec. Plus récemment, ils abordent des sujets tels que l’épuisement professionnel, le mentorat, le deuil et l’accompagnement des immigrants. » Enfin, le nouveau site Web de la Clinique se veut plus interactif que l’ancien. Sa navigation, plus simple, permet d’obtenir plus rapidement l’information recherchée. Les textes, plus succincts, ont davantage une tournure Web.

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Ces périples qui forment la jeu Pour une toute première fois, l’Université souligne la Semaine de l’éducation internationale avec une panoplie d’activités, du 11 au 14 novembre par Matthieu Dessureault Kloé Boucher l’admet. Il est difficile de décrire le Sénégal. Un capharnaüm de stimuli visuels, sonores et olfactifs qui l’a happée dès son arrivée à Dakar. Monter à bord d’un autobus bondé sans savoir où elle va ou se faire interpeller par des vendeurs ambulants un brin insistants, elle connaît désormais. L’étudiante en sciences infirmières a réalisé un stage de trois mois dans un dispensaire. Sa mission était de soigner des enfants tout en sensibilisant leurs parents à l’importance d’une saine alimentation. Son expérience fait l’objet d’un documentaire qui sera présenté dans le cadre de la Semaine de l’éducation internationale. Ce film, réalisé par l’étudiant Boris Proulx, nous plonge dans l’univers de huit étudiants qui ont découvert le Sénégal,

chacun à sa façon. L’étudiant en communication publique, profil journalisme international, était à Dakar pour faire un stage quand le Bureau international lui a proposé ce contrat. Le financement qu’il a reçu lui a permis d’engager un chauffeur, un caméraman et un preneur de son. Ce qui devait être au départ une brève capsule vidéo s’est transformé en projet de long métrage documentaire. Sous la supervision de la professeure Dominique Payette, il a pondu ce film qui narre avec éloquence les hauts et les bas d’un stage à l’étranger. Car, disons-le, poursuivre sa formation à l’international n’est pas de tout repos. « C’est un film qui montre la réalité des stages en Afrique, un continent que

l’on connaît très peu au Québec. Une expérience qui ne s’est d’ailleurs pas avérée toujours rose », témoigne le réalisateur. « Plusieurs personnes croyaient que nous étions en vacances, mais ce n’était pas le cas, ajoute Kloé Boucher. On a vécu des chocs et des remises en question. Ça m’a permis de connaître mes limites et d’acquérir de l’autonomie dans mon rôle d’infirmière. J’ai dû prendre beaucoup d’initiatives. » Ce type d’expérience est bénéfique à tous les points de vue, soutient Jean-Marc Hachey, conférencier reconnu et auteur du réputé The BIG Guide to Living and Working Overseas. Les diplômés qui ont vécu, travaillé ou étudié à l’étranger se distinguent des autres et améliorent leurs perspectives d’emploi, assuret-il. « Ils ont l’esprit ouvert et une capacité supérieure à surmonter les défis. Acquérir de l’expérience à l’étranger est essentiel et reconnu par les employeurs. » L’auteur sera de passage à l’Université, son alma mater, pour livrer de judicieux

conseils sur les carrières internationales. Exposition, projections de films, rencontres, kiosques, conférences : la Semaine de l’éducation internationale saura certes en charmer plusieurs. Une occasion en or de découvrir de nouvelles contrées et, pourquoi pas, de planifier votre prochaine destination d’études ! Les activités de la Semaine de l’éducation internationale ont été organisées par le Bureau international avec l’aide du Bureau de la vie étudiante et du Centre des activités internationales de la Faculté des sciences de l’administration. Sont également impliqués: le Service de placement de l’Université Laval, l’École de langues, Les Offices jeunesse internationaux du Québec, Missions commerciales, Managers sans frontières, Campus d’été et l’Association internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales. Pour plus de renseignements : www2.ulaval.ca/international/actualites/ semaine-de-leducation-internationale.html

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1. courtoisie Boris Proulx 2. Kloé Boucher, étudiante en sciences infirmières, a réalisé un stage de trois mois dans un dispensaire au Sénégal. Sa mission était de soigner des enfants tout en sensibilisant leurs parents à l’importance d’une saine alimentation. courtoisie Ariane Lebel 3. courtoisie Bureau international (BI) 4. Boris Proulx, étudiant en communication publique, profil journalisme international, était déjà présent à Dakar, pour y faire un stage en presse écrite, lorsque le Bl lui a proposé un contrat pour réaliser un long métrage documentaire. courtoisie Boris Proulx


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science

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La santé en tête Le Centre de recherche du CHU de Québec conserve son titre de plus important centre francophone de recherche en santé en Amérique du Nord. Avec ses revenus de recherche d’environ 84 M$, celui-ci se positionne au 2e rang au Québec, soit à la suite du Centre universitaire de santé McGill (176 M$) et devant le Centre de recherche du CHUM (67 M$) selon le Canada’s Top 40 Research Hospitals établi par la firme torontoise Research Infosource. « Nous sommes fiers de contribuer à la santé de la population en favorisant la compréhension de maladies complexes et la création de nouveaux traitements », s’est réjoui Serge Rivest, directeur du Centre de recherche du CHU de Québec.

Laisser sa marque C’est sur ce thème que s’est tenue, le 16 octobre dernier, la Soirée des grands donateurs de la Fondation de l’Université Laval. Pour l’occasion, ce sont 198 personnes qui ont reçu un titre honorifique de l’organisme. Toutes les personnes présentes ont pu découvrir, en primeur, la nouvelle image de la Fondation qui fera bientôt son apparition sur le campus. Un étudiant de la Faculté des sciences et de génie récipiendaire d’une bourse, Vincent Zaoré-Vanié, a témoigné des effets positifs des dons sur les étudiants méritants. Quant au présidentdirecteur général de la Fondation, Yves Bourget, il a tenu à témoigner toute sa gratitude envers les donateurs qui « nous donnent réellement les moyens de nos ambitions » et a souligné que « la philanthropie est avant tout une histoire de cœur et de relations humaines ».

La Simulation du Parlement européen recrute La Délégation de l’Université Laval pour la Simulation du Parlement européen QuébecCanada-Europe (SPECQUE) est heureuse d’annoncer sa période de recrutement pour la XVIIe simulation qui aura lieu en août 2014. La SPECQUE est la plus importante simulation francophone reproduisant le fonctionnement du Parlement européen. Oui mais, comment être un Specquois ? Voici les trois critères : pouvoir exprimer ses idées en français; s’intéresser aux questions européennes; et avoir la volonté de s’impliquer dans un projet d’ampleur international. Toutes les candidatures sont prises en considération, indépendamment du champ d’études du candidat. Séance d’information : lundi 18 novembre à 11 h 30 au local 2419 du pavillon Charles-De Koninck. Faites parvenir votre CV et une lettre de motivation à l’adresse suivante : specque.ulaval@gmail.com. Date limite pour postuler : vendredi 22 novembre, 18 h.

Laurent Hébert-Dufresne et l’illustration « Créer des mondes aléatoires » qu’il a dessinée pour accompagner l’un de ses nombreux articles scientifiques. photo Marc Robitaille

Un physicien bien réseauté L’étudiant-chercheur Laurent Hébert-Dufresne décroche une bourse postdoctorale de 200 000 $ pour étudier les systèmes complexes par Jean Hamann Nombreux sont ceux qui croient qu’il n’y a pas grand-chose de bon à tirer des réseaux sociaux. Laurent HébertDufresne n’est pas de cet avis. L’étudiantchercheur du Département de physique, génie physique et optique n’y a pas seulement trouvé un sujet d’étude inépuisable, il vient d’y dénicher une bourse de 200 000 $. « Il y a quelques mois, j’ai vu passer le tweet d’un chercheur qui signalait l’existence de bourses postdoctorales pour étudier les systèmes complexes, le domaine dans lequel je travaille depuis que je suis aux cycles supérieurs, rappellet-il. Ces bourses sont décernées par la Fondation James S. McDonnell et elles servent à donner une liberté totale aux lauréats quant au sujet qu’ils étudieront et au lieu où ils mèneront leurs travaux pendant leur postdoctorat. J’ai pris la chance d’envoyer mon dossier. » Dans la liste des 10 heureux étudiants qui ont obtenu cette généreuse bourse en 2013, Laurent Hébert-Dufresne se trouve en bonne compagnie. À ses côtés figurent des étudiants d’Oxford, du MIT, de Stanford, de John Hopkins, de Carnegie Mellon et de l’University of California, Davis. La clé de son succès ? « Mon dossier fittait avec les critères de la fondation », explique-t-il humblement. La vérité, c’est qu’au cours des trois dernières années, l’étudiant-chercheur est devenu une machine à publier. Son dossier fait état de 14 articles dans des revues scientifiques avec comité de lecture, dont 6 comme premier auteur. Il a six autres publications en chantier, dont deux comme premier auteur. Et d’autres

idées d’articles sont en gestation. « Trouver une solution à un problème, c’est excitant. La partager, ça l’est encore plus. C’est ça la motivation de publier », dit-il. Le doctorant en physique n’hésite pas à attribuer sa productivité à l’ambiance survoltée qui règne dans le laboratoire du professeur Louis J. Dubé. « Les membres de l’équipe passent autant de temps à échanger autour d’un café que devant leur ordinateur. Parfois, des idées géniales sortent de nulle part et nous avons une grande liberté pour les explorer. Quand on a un problème, on s’en parle immédiatement et on propose des solutions. Ce mélange de créativité et de rigueur crée une synergie qui explique le nombre élevé de publications produites par notre groupe. »

Au cours des trois dernières années, l’étudiant-chercheur est devenu une machine à publier : 14 articles dans des revues scientifiques, dont 6 comme premier auteur

Les travaux de Laurent HébertDufresne touchent des sujets intrigants et éclectiques. Il y est question d’épidémies, de vaccination, de résistance antivirale, de réseaux sociaux, de distribution des ressources dans les systèmes sociaux et même de zombies! Fascinant, mais est-ce bien de la physique ? « Nous utilisons les outils de la physique pour résoudre des problèmes dans des systèmes complexes, répond l’étudiant-chercheur. Les réseaux, peu importe leur nature, sont réductibles à un ensemble de points et de lignes. On peut les reproduire numériquement, les décrire mathématiquement, les modéliser et en tirer des prédictions. C’est un domaine encore tout neuf qui se définit principalement par ses problèmes. L’émergence d’Internet, de Facebook et de Twitter a créé des environnements modèles pour étudier ces questions. La discipline connaît d’ailleurs une explosion comparable à celle de la théorie du chaos au 20e siècle. » De son propre aveu, Laurent HébertDufresne a découvert tardivement son intérêt pour les sciences. D’ailleurs, il ne se souvient pas vraiment de ce qui l’a poussé à s’inscrire au baccalauréat en physique. « Ça a été une décision du moment. J’avais une certaine facilité en maths, mais sans plus. Elle s’est développée au fil du temps. » Le véritable déclic s’est produit à la maîtrise où il a trouvé un réseau inspirant et sa voie comme scientifique. Ses projets d’avenir se limitent présentement à un horizon de deux ans. Il doit d’abord terminer son doctorat et choisir l’endroit où il déménagera ses pénates pendant son postdoctorat. « Je n’ai pas encore fait mon choix. Tout ce que j’espère est de trouver un laboratoire où je pourrai poursuivre mes travaux dans une ambiance comme celle qui existe ici. »


arts

le fil | le 7 novembre 2013

Notes intenses Le Quatuor Arthur-Leblanc lance l’intégrale des 15 quatuors de Chostakovitch par Renée Larochelle Un formidable terrain d e r e c h e r c h e  : c ’ e s t c e qu e r e p r é s e n t e p o u r l e Quatuor Arthur-Leblanc le cycle des 15 quatuors de Chostakovitch. L’ensemble en résidence à la Faculté de musique vient en effet de terminer l’intégrale des quatuors du grand compositeur russe en six disques compacts, une première canadienne. Le coffret sera lancé à l’occasion d’un concert présenté à la salle Henri-Gagnon. Les mélomanes auront alors un aperçu du génie musical de Chostakovitch. Au programme : le Quatuor n° 10 en mi bémol majeur, opus 74, dit «Les harpes», de Beethoven, le Quatuor n° 10 en la bémol majeur, opus 118 de Chostakovitch ainsi que le Quartettsatz de Schubert. « Chostakovitch, c’est tout un monde à découvrir; c’est très riche et mystérieux. L’explorer nous a fait évoluer en tant que musiciens », dit Brett Molzan, violoniste

au sein du Quatuor, avec Ryan Molzan, violoncelliste, Hibiki Kobayashi, violoniste, et Jean-Luc Plourde, altiste. « C’est une œuvre qui comporte beaucoup de défis techniques, poursuit Brett Molzan. Par exemple, les passages qui paraissent les plus simples sont en fait les plus compliqués. On ne peut pas relâcher la tension. L’écoute exige une certaine disponibilité, mais l’expérience en vaut certainement la peine. » Né à Moscou en 1906 et décédé dans cette même ville en 1975, Dimitri Chostakovitch a composé plusieurs symphonies, concertos et opéras. Il a écrit son premier quatuor en 1938 et a signé le dernier en 1974. Si ses symphonies faisaient l’objet d’une évaluation officielle des autorités soviétiques avant d’être jouées en public, il n’en était pas ainsi pour les quatuors, jugés comme genre plus

négligeable. Chostakovitch pouvait donc s’y exprimer en toute liberté, sans crainte d’être bâillonné. Cela dit, les émotions qu’on trouve dans sa musique sont universelles, soutient Brett Molzan. « La musique de Chostakovitch ressemble à une pièce de théâtre, souligne le violoniste. Cela vient nous

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chercher profondément. Il s’en dégage une grande intensité qu’il vaut la peine de découvrir. » Vendredi, 8 novembre, à 19 h 30, à la salle HenriGagnon du pavillon LouisJacques-Casault. L’entrée est libre.

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Chostakovitch, c’est tout un monde à découvrir; c’est très riche et mystérieux. L’explorer nous a fait évoluer en tant que musiciens.

photo Marc Robitaille

Laval en spectacle recrute En vue de son spectacle annuel du 30 mai, Laval en spectacle est à la recherche de nouveaux talents. Les auditions auront lieu le 16 novembre, de 9 h à 11 h 30, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. Que vous soyez chanteur, musicien, humoriste, comédien, danseur, jongleur, ou tout cela à la fois, n’hésitez pas à venir présenter votre numéro. Pour s’inscrire, il suffit d’être employé à l’Université, d’aimer les arts de la scène et d’avoir envie de fouler les planches du Théâtre de la cité universitaire le printemps prochain. La chorale de Laval en spectacle est également à la recherche de personnes aimant chanter et s’amuser. Information : www.lavalenspectacle.ulaval.ca

Musique discordante Cycloïdes , c’est le titre d’une nouvelle série de pièces pour piano mécanique lancée par Jocelyn Robert, directeur de l’École des arts visuels et artiste multidisciplinaire. Il s’agit d’improvisations dans lesquelles des logiciels gardent et rejouent impitoyablement les notes jouées, qu’elles soient justes ou erronées. Ce dernier album suit de près Les montagnes brusques, disque combinant la musique d’un CD au pressage défectueux à un lecteur de CD également défectueux, ainsi que Le piano flou, dont les pièces sont faites d’erreurs commises par des pianistes. Cycloïdes peut être obtenu sur commande chez Sillons le disquaire (rue Cartier) ou sur le Web à http://gdstereo.com/recordings/ gd023-jocelyn-robert-cycloides

Cap sur la créativité Trois jours effervescents de création mariant le numérique et le culturel, voilà ce qui attend les participants à l’événement Museomix, au Musée de la civilisation, les 8, 9 et 10 novembre. Amateurs d’art, passionnés de sciences, issus du secteur universitaire, du design, des communications ou du Web, prendront part à ce vaste laboratoire vivant axé sur la créativité. En équipes, près de 200 personnes exploreront de nouvelles expériences et activités de muséologie numérique afin de repenser les façons de diffuser le patrimoine, les espaces et les contenus du musée. Le public est invité à voir le résultat de ces rencontres. Dimanche 10 novembre, de 15 h à 17 h, au Musée de la civilisation. www.museomix.org Brett Molzan violoniste, Jean-Luc Plourde, altiste, Ryan Molzan, violoncelliste et Hibiki Kobayashi, violoniste. photo Marc Robitaille


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actualités UL

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Avis de convocation Aux membres de la communauté universitaire, Prenez avis que l’assemblée générale annuelle des membres de l’Université, prévue à l’article 15 de la Charte de l’Université Laval, aura lieu le 27 novembre 2013, à 14 heures, à la salle Jean-Paul-Tardif (1334) du pavillon La Laurentienne.

Ordre du jour 1. Présentation par la secrétaire générale 2. États financiers de l’Université Laval présentés par

John R. Porter, président du Conseil d’administration 3. Rapport des activités de l’Université Laval présenté par Denis Brière, recteur et président du Conseil universitaire 4. Questions des membres Monique Richer Secrétaire générale Le 4 novembre 2013

CONSEIL UNIVERSITAIRE Séance ordinaire du 14 novembre 2013

photo Tara Oceans

La goélette Tara à Québec Le navire scientifique Tara sera de passage à Québec du 10 au 15 novembre. Sa mission ? Faire le tour de l’océan Arctique en traversant les deux passages du Nord-Ouest et du Nord-Est tout en amassant des données sur l’écosystème marin arctique. Son arrêt à Québec est parrainé par ArcticNet, un réseau de recherche arctique dirigé par l’Université Laval, et Takuvik, une équipe qui réunit des chercheurs de l’Université Laval et du CNRS de France. La goélette accostera au quai 21 du port de Québec le dimanche 10 novembre à 16 h. La population et les groupes scolaires seront accueillis à bord pendant la semaine. Pour les détails, consultez le site Web de l’expédition Tara : www.taraexpeditions.org.

Ordre du jour Ouverture de l’assemblée 1. Adoption de l’ordre du jour 2. Adoption du procès-verbal de la séance ordinaire du 24 septembre 2013 3. Communications du président 4. Questions des membres 5. Comité exécutif : rapport au Conseil universitaire pour la période du 1er janvier au 30 juin 2013 6. Programmes de baccalauréat en théâtre, de maîtrise et de doctorat en littérature et arts de la scène et de l’écran : évaluation périodique - Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales - Plan d’action du doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines 7. Programme de baccalauréat en nutrition : évaluation périodique - Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales - Plan d’action du doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation 8. Programmes de baccalauréat intégré, de maîtrise et de doctorat conjoint en sciences des religions: évaluation périodique 9. Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales Plan d’action du doyen de la Faculté de théologie et de sciences religieuses Programme de certificat en génie de la plasturgie : suspension des admissions 10. Programmes : modifications - Rapport 2012-2013 de la doyenne de la Faculté des études supérieures et postdoctorales 11. Rapport 2012-2013 du directeur général des programmes du premier cycle 12. État de développement des microprogrammes 13. Rapport 2012-2013 du vice-recteur aux études et aux activités internationales 14. Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design – École des arts visuels : critères de promotion Huis clos Clôture de l’assemblée

courrier Des cours en économie écologique : besoin ou nécessité ? Alors que les données scientifiques rapportent une détérioration environnementale globale telle qu’elle altère les processus régulant le fonctionnement planétaire, alors que les ressources s’épuisent et que les inégalités s’accroissent, il est de plus en plus patent que le système économique actuel ne répond pas adéquatement aux besoins des sociétés. Pour rendre celles-ci soutenables, ce système économique, devenu l’unique modèle de référence, doit être transformé radicalement. Mais comment ? Et vers quel modèle se tourner ? Toujours à l’avant-garde, c’est sur ces questions que portait l’Université d’automne organisée par l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société (Institut EDS) de l’Université Laval les 31 octobre et 1er novembre derniers. Grâce à des conférenciers renommés, passionnés et captivants, les participants ont été initiés aux rouages du système capitaliste qui conduisent aux inéluctables dégradation écologique et surexploitation des ressources. Confiants dans les vertus du système néolibéral, ses partisans font valoir qu’il suffirait d’intégrer aux coûts les externalités liées à la préservation de la nature, les règles des marchés faisant alors le reste puisqu’elles constituent le meilleur système d’autorégulation. Cependant, ces mécanismes ne s’attaquent pas aux causes profondes du problème. D’autres voies existent. C’est ainsi que l’Université d’automne a abordé la contribution d’une autre

économie dont le Québec est bien pourvu, celle de l’économie sociale. Elle comprend les coopératives et autres entreprises collectives, et qui représentent 10 % du PIB mondial. Plus radicale encore, l’économie écologique démontre que la viabilité des sociétés nécessite que l’économie soit subordonnée à la nature. L’économie circulaire est une de ces avenues. Elle analyse les flux de matière et d’énergie dans les processus de production, et place la réduction de l’utilisation des ressources et le recyclage à la base de son fonctionnement. L’économie de fonctionnalités, elle, s’oppose à notre besoin de posséder pour y substituer une économie de location et de maintenance des biens et de services. Selon les commentaires des étudiants, cette université d’automne a été fructueuse pour comprendre l’inertie du système actuel et découvrir les concepts qui sous-tendent les économies alternatives. Ils ont dit regretter cependant que des cours universitaires sur l’économie écologique et ses caractéristiques ne soient pas donnés. En effet, s’il existe une chance de rendre enfin nos sociétés viables, elle passe inévitablement par une diffusion plus large auprès de la relève d’idées novatrices et fécondes telles que celles débattues lors de cette université d’automne. Thierry Lefèvre, professionnel de recherche au Département de chimie


l’Univert

le fil | le 7 novembre 2013

en direct de

Pour une agriculture viable et durable Le Festival de films AlimenTERRE présentera des films engagés dans lesquels il sera question d’environnement, d’économie locale et de justice sociale par Laurence Bonin Après 600 représentations dans 290 villes d’Europe et d’Afrique, c’est au tour de l’Université Laval d’accueillir, à l’occasion des Journées québécoises de solidarité internationale, le Festival de films AlimenTERRE, et ce dès le 11 novembre. Pendant quatre jours, on projettera quatre films portant sur une agriculture viable et durable au Théâtre de poche du pavillon Alphonse-Desjardins. Ces projections seront suivies de discussions inspirantes, tout cela dans le but de sensibiliser les participants aux enjeux environnementaux et sociaux de l’agriculture. Six thèmes seront plus spécifiquement abordés : santé,

environnement, égalité homme-femme, justice sociale, économie locale et éducation. Ce festival nous arrive grâce à l’Association internationale des étudiants en agriculture et sciences reliées (IAAS-Laval) et à la Chaire en développement international de l’Université Laval. « Qu’y a-t-il de plus universel et fondamental que les questions touchant la terre et l’alimentation ? », souligne Jihane Lamouri, chargée de projet à la Chaire. Ces deux organismes souhaitent ainsi informer les futurs professionnels du domaine agricole et les membres de la communauté universitaire sur un modèle agricole plus

équitable et respectueux de l’environnement et les amener à soutenir ce dernier. Parmi les films projetés, il y aura Taste the Waste, un documentaire qui aborde les thèmes du gaspillage et de l’esthétisme alimentaire. Quand on pense que 90 millions de tonnes de nourriture sont jetées par année par les pays membres de l’Union européenne et que la quantité de nourriture mise aux poubelles par l’Amérique du Nord et l’Europe suffirait amplement à rassasier les affamés de ce monde, l’enjeu n’est pas banal. Ce problème est d’autant plus absurde qu’une part appréciable de cette nourriture est rejetée en raison de critères uniquement esthétiques. Par exemple, un concombre trop croche ou une tomate pas assez rouge pourraient ne pas être déposés sur les étagères de nos supermarchés... Une problématique qui permet d’ailleurs de constater la surabondance face à l’extrême pauvreté. Pour sa part, LoveMEATender présente les revers de notre assiette en nous faisant découvrir la production fermière traditionnelle versus l’élevage de viandes

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La quantité de nourriture mise aux poubelles par année par l’Amérique du Nord et l’Europe suffirait amplement à rassasier les affamés de ce monde

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industrielles. Olivier de Shutter, rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation, estime que si nous devions payer le prix réel d’un hamburger se trouvant dans notre assiette, « ce serait 200 $ au lieu de 5 $ que nous devrions débourser ». Mais quelles sont les causes d’une telle différence de prix ? Les coûts environnementaux et sociaux liés à l’élevage de bovin qui sont très loin d’être compensés. Bref, en bout de course, c’est la Terre qui paie le prix de notre surconsommation de viande. Un festival offrant une vision cynique de la situation ? Certes non ! Certains pays qui pourraient se résigner à leur sort, comme Haïti, cherchent constamment des solutions. Le documentaire Le pain des tropiques, réalisé dans cette région du monde dévastée par les catastrophes naturelles nous montre que la perte incroyable de biodiversité et l’épuisement des ressources naturelles n’ont aucunement freiné les Haïtiens. En suivant la conception d’une simple galette de manioc, le film nous transporte dans leur lutte quotidienne pour l’autonomie alimentaire, les solutions dégagées par l’écoagriculture et le pouvoir des actions locales. Rien de moins ! Dans la même veine, le film Cultures en transition expose la transition culturelle comme une clé vers la fin de la faim : transitions énergétiques vers des choix viables, nécessité de relocaliser la production agricole, etc. Bref, des solutions de rechange aux modes traditionnels qui pourraient bien être une vision pour un avenir autosuffisant. Et on ose y croire. Au final, pour Jihane Lamouri, le Festival de films AlimenTERRE « aspire à donner au public les moyens de s’informer et de se forger une opinion éclairée sur les enjeux permettant un accès à l’alimentation saine et suffisante pour tous ». Pour plus d’information sur l’événement, consultez le www.festival-alimenterre.org

Pendant quatre jours, on projettera quatre films portant sur une agriculture viable et durable au Théâtre de poche du pavillon Alphonse-Desjardins. image Festival AlimenTERRE

Sois belle et tais-toi Fondés sur l’apparence physique, les concours de mini-miss n’aide ni la cause des petites filles ni celle des femmes par Renée Larochelle Bonne nouvelle pour les opposants au concours de mini-miss qui devait se dérouler le 24 novembre à Laval, en banlieue de Montréal : l’événement a été récemment annulé par les organisateurs. Par voie de communiqué, le National Canadian Girl Pageant a ainsi expliqué qu’il craignait pour la sécurité des enfants si le concours avait lieu. L’organisme a donc choisi de reporter le concours à une date ultérieure, indiquant du même coup qu’il avait l’intention de garder secret l’endroit où se tiendra la compétition. Pour les 50 000 signataires de la pétition visant à annuler la tenue de l’événement, il s’agit d’une grande victoire contre ce qu’ils appellent la « pitounisation » des fillettes. Heureux de la tournure des événements, Michel Dorais, professeur à l’École de service social et sociologue de la sexualité, s’interroge sur ce type de concours. « On parle beaucoup d’égalité homme-femme actuellement, dit-il. Si on organisait une chose similaire pour les garçons, les gens trouveraient cela horrible. On parlerait alors de pédophilie. Alors, pourquoi ça passe pour les petites filles ? » Très populaires aux États-Unis et assortis d’émissions de téléréalité, ces concours de

beauté mettent en scène des fillettes dont certaines n’ont que trois ou quatre ans. Habillées de robes à paillettes, maquillées à outrance, portant parfois talons hauts et même perruque, les jeunes filles défilent en se déhanchant, sous le regard admiratif des membres du jury. En France, depuis le 18 septembre dernier, organiser un tel concours pour les moins de 16 ans est maintenant passible de prison, et ce, dans le cadre d’un projet de loi sur l’égalité entre les hommes et les femmes qui sera adopté prochainement. « Donner un enfant en spectacle n’est jamais anodin, estime Michel Dorais. Ce qu’on enseigne aux petites filles par ces concours axés sur la séduction physique, c’est que seule l’apparence compte. En fait, l’enfant apprend à paraître, avant même d’avoir commencé à apprendre à être. On est loin du jeune qui joue du piano ou de l’accordéon en concert et qui est applaudi ou encore félicité pour sa persévérance et son talent, par exemple. » Évidemment, les parents qui participent à ces concours n’ont pas de mauvaise intention envers leur enfant qu’ils imaginent comme la plus belle de toutes. Plusieurs mères projettent

JonBenet Ramsey a été découverte violée, battue et assassinée à l’âge de six ans. Son meurtrier n’a jamais été retrouvé. photo AP Photo/Ric Feld

leurs rêves sur ces fillettes habillées comme des princesses qui imitent des attitudes de femmes adultes. Le problème est que l’enfant ne comprend pas toujours ce que signifient les codes qu’on lui impose, soutient le sociologue. Et sans le vouloir, la fillette peut envoyer des messages qui peuvent être interprétés de diverses façons par les adultes, y compris au premier degré. Ce qui n’est pas sans rappeler l’histoire sordide de JonBenet Ramsey, gagnante de plusieurs concours de mini-miss aux États-Unis dans les années 1990, découverte violée, battue et assassinée à l’âge de six ans. Son meurtrier n’a jamais été retrouvé. « Pour quelqu’un, quelque part, l’illusion était trop parfaite », soutient Michel Dorais, qui a été appelé à témoigner comme expert devant les tribunaux lors de procès pour agressions sexuelles sur des mineurs. « Il faut savoir que “l’enfant séducteur” demeure encore le

motif de défense numéro un invoqué par les agresseurs », ajoute-t-il. À son avis, la question à se poser est la suivante : ces concours de séduction ont-ils vraiment leur place dans notre société ?

Depuis le 18 septembre dernier, en France, organiser un tel concours pour les moins de 16 ans est passible de prison


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bravo !

Danielle Blondeau

Denys Delâge

Prix histoire Insigne du mérite Gérard-Parizeau de l’OIIQ Denys Delâge, professeur Danielle Blondeau, professeure associée et chercheuse à la Faculté des sciences infirmières, est la récipiendaire de l’Insigne du mérite de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ). Plus haute distinction décernée par l’Ordre, cet insigne récompense une contribution remarquable aux soins et aux services de santé et au développement de la profession. Cet honneur est assorti du Prix du Conseil interprofessionnel du Québec. Danielle Blondeau s’est signalée par la qualité de son enseignement et par l’étendue de ses connaissances en éthique qui ont enrichi les pratiques cliniques ainsi que les soins et services aux patients.

Luis Nombela Franco Étudiantchercheur étoile en médecine Luis Nombela Franco, stagiaire postdoctoral à la Faculté de médecine, plus précisément à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, est l’étudiant-chercheur étoile du Fonds de recherche du Québec – Santé pour septembre 2013. Cette distinction récompense son article « Timing, predictive factors, and prognostic value of cerebrovascular events in a large cohort of patients undergoing transcatheter aortic valve implantation », paru dans la revue scientifique Circulation. Le stagiaire postdoctoral travaille avec le médecin-chercheur Josep Rodés-Cabau.

émérite du Département de sociologie, a reçu le prix histoire Gérard-Parizeau 2013. Ce prix, assorti d’un montant de 30 000 $, souligne l’excellence des travaux de ce professeur-chercheur sur l’histoire des autochtones de la Nouvelle-France et du Québec, et met en relief l’originalité de sa pensée et de son œuvre. Ce prix récompense, en alternance, un chercheur ou un professeur d’histoire ou d’économie. Il rend hommage à GérardParizeau, fondateur de la firme Sodarcan et figure marquante du monde de l’assurance au Québec.

le fil | le 7 novembre 2013

Guillaume Provencher Étudiantchercheur étoile en droit

Gérard Duhaime Jacques Locat

Prix de la Médaille Schuster Ingénieur recherche forestier de Jacques Locat, professeur au scientifique sur le Département de géologie et l’année Nord de génie géologique a reçu la

Guillaume Provencher, doc- Ce professeur du torant en droit, est l’étudiant- Département de sociologie chercheur étoile du Fonds de et titulaire de la Chaire de recherche du Québec Société recherche du Canada sur et culture pour octobre 2013. la condition autochtone Cette distinction récompense vient de recevoir le Prix de la recherche scientifique sur son ouvrage Droit et communication : Liaisons consta- le Nord de la Commission canadienne des affaires tées, paru en 2013 dans la collection De Lege Ferrenda, polaires. Ce prix, d’une valeur de 10 000 $, souliaux Éditions modulaires gne la contribution de ce européennes. Ce livre s’insprofesseur-chercheur à la crit dans une approche en compréhension des réalités philosophie du droit. Son socioéconomiques des habiobjectif est d’alimenter la réflexion sur la relation entre tants du Nord canadien et la communication et le droit. des autres régions nordiques. Ses recherches outillent les décideurs publics lorsque vient le temps de mettre en œuvre des politiques sociales adaptées à ces communautés. Le prix lui a été remis lors du gala annuel de la Société géographique royale du Canada.

Mario Mimeault

Serge Dumont

Serge Leroueil

Prix LouiseDechêne

Membre de la Société royale du Canada

Médaille Legget

C’est le diplômé en histoire Mario Mimeault qui a reçu le prix Louise-Dechêne récompensant la meilleure thèse de doctorat en histoire de l’Amérique française. Intitulée La correspondance de la famille Theodore-Jean Lamontagne (1852-1896), celle-ci porte sur la lettre comme véhicule d’une identité migratoire. Dans une optique résolument nordaméricaine, Mario Mimeault y trace les échanges de plus en plus complexes des descendants d’un migrant canadien-français de la Côtedu-Sud vers les quatre coins de l’Amérique du Nord. Le jury salue, par ce prix, l’originalité de la contribution de l’historien au savoir, la qualité de sa recherche et de sa méthodologie ainsi que la rigueur de sa démarche intellectuelle.

Luc Lebel

Serge Leroueil, du Département de génie civil et de génie des eaux, a remSerge Dumont, professeur porté la médaille Legget, à l’École de service social, a la plus haute distinction été élu membre de la Société décernée par la Société canaroyale du Canada en tant que dienne de géotechnique. Cet membre de la division des honneur est décerné annuelsciences sociales de l’Acalement à une personne qui démie des sciences sociales. a contribué de façon excepLa Société reconnaît ainsi tionnelle au développement les réalisations remarquade la géotechnique. Les trables de ce professeur dans vaux du professeur Leroueil la recherche en soins paltouchent le domaine des liatifs, notamment en ce argiles, des sols structurés et qui concerne le fardeau qui des sols compactés. Il s’est échoue aux proches ainsi également distingué par sa que le soutien essentiel des contribution à la résolution bénévoles pour la continuité de problèmes pratiques des soins. Il se joint ainsi aux comme la construction de autres intellectuels engagés remblais sur argiles et la staqui font partie de cette presbilité des pentes. tigieuse institution.

médaille Schuster, décernée conjointement par l’Association of Environmental and Engineering Geologists des États-Unis et la Société canadienne de géotechnique. Ce prix souligne l’excellence du professeur Locat dans le domaine des géorisques en Amérique du Nord. Ses travaux de recherche portent sur les glissements sousmarins, par exemple les tsunamis, et leurs conséquences. Il a d’ailleurs participé à la mise sur pied d’une communauté internationale de chercheurs vouée à ce domaine. Ses travaux portent également sur les mécanismes de rupture et de postrupture des pentes dans les roches et dans les sols, et cela, tant au Québec qu’au Canada et à l’étranger.

Luc Lebel, professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, a été nommé Ingénieur forestier de l’année par l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec. À la tête du Consortium de recherche FORAC depuis 2011, Luc Lebel est parvenu à obtenir un renouvellement de financement pour cet organisme en partenariat avec le Conseil de la recherche en sciences naturelles et en génie du Canada. L’Ordre reconnaît également l’engagement du professeur envers la relève québécoise en génie forestier en tant que directeur du programme coopératif en opérations forestières.

Louis Archambault, Luc Beaulieu, Luc Gingras et Mathieu Goulet

Marie-Pierre BourdagesSylvain

Prix Sylvia Fedoruk

Étudiantechercheuse en sociologie

Louis Archambault, Luc Beaulieu et Luc Gingras, professeurs au Département de physique, de génie physique et d’optique, ainsi que Mathieu Goulet, étudiant au doctorat en physique médicale, ont remporté le prix Sylvia Fedoruk 2013 qui récompense le meilleur article en physique médicale au Canada. L’article s’intitule « High resolution 2D dose measurement device based on a few long scintillating fibers and tomographic reconstruction » et est paru dans la revue Medical Physics en août 2012. Ce prix a été remis au quatre chercheurs lors du congrès de l’Organisation canadienne des physiciens médicaux qui se déroulait à Montréal du 18 au 21 septembre derniers.

Cette doctorante au Département de sociologie est l’étudiante-chercheuse étoile du Fonds de recherche du Québec - Société et culture pour le mois de septembre 2013. Cette distinction lui a été attribuée pour sa publication « L’ethos contemporain du travail au Québec », qui constitue un chapitre du livre Vers une nouvelle conception de l’idéal type du travailleur, paru en 2013 aux Presses de l’Université du Québec. Les travaux de doctorat de l’étudiante-chercheuse sont entre autres supervisés par le professeur Daniel Mercure.


le fil | le 7 novembre 2013

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sports

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en bref

Nous avons beaucoup de talent et notre équipe commence à trouver son identité

Les clubs féminin et masculin de basketball du Rouge et Or amorceront leur saison universitaire à la maison pour la première fois dans les nouvelles installations du PEPS, le 8 novembre.

Prêts à passer en vitesse supérieure C’est demain que démarre la saison des deux clubs de basketball Rouge et Or qui ont pour signes distinctifs la jeunesse et la fougue ! par Pierre-Luc Tremblay Le début de saison de basketball universitaire frappe à nos portes et les jeunes équipes féminines et masculines du Rouge et Or sont fin prêtes à passer à la prochaine étape : confirmer leur progression et se positionner comme de sérieux prétendants au titre québécois. Premier obstacle en vue ? McGill, le 8 novembre. Linda Marquis a un heureux problème à résoudre! L’entraîneuse-chef du club de basketball féminin du Rouge et Or doit composer avec une surdose d’intensité dans son équipe. Ses jeunes joueuses veulent tellement bien faire qu’elles y vont toujours à fond de train. Avec comme conséquence d’en faire parfois un peu trop… L’entraîneuse parle de fautes non nécessaires, de

perte d’énergie, de mauvais calculs et de gestion du temps déficiente. Des éléments que l’on associe souvent à l’inexpérience. « C’est vrai que c’est un beau défi à travailler. Il y a parfois des problèmes moins agréables. Ça va aussi avec la jeunesse de l’équipe. Ces choseslà s’apprennent avec le temps, en disputant beaucoup de matchs. C’est une question de dosage d’énergie », évalue Marquis, en poste pour une 29e saison à la tête de l’équipe féminine de basketball. Et pour être jeune, son équipe l’est ! Les deux tiers de l’équipe, soit 10 joueuses sur 15, sont des étudiantesathlètes de première ou de deuxième année, avec nécessairement un bagage d’expérience plus mince. Pour cette

raison, Marquis se donnera une plus longue période de temps cette année avant de porter un jugement sur son équipe. « Pour être bien franche, je m’attends à un premier tiers de saison difficile. Les filles doivent apprendre à se connaître, à jouer ensemble, à se forger un esprit d’équipe. Ces choses-là ne se créent pas du jour au lendemain. Ça demande du temps et de l’investissement, analyse-telle. Nous verrons cependant les améliorations rapidement, justement parce qu’elles sont toutes dévouées à la cause de l’équipe. Sur ce point, l’intensité démontrée devrait nous apporter beaucoup. Et toutes ces jeunes, qui contaminent les vétérans, ça me plaît beaucoup ! », conclut Linda Marquis. Quant à la saison 2013-2014 du club de basketball masculin du Rouge et Or, elle devrait se décliner en deux temps, selon son entraîneurchef, Jacques Paiement Jr. D’abord, la progression de l’équipe, individuellement et

collectivement. L’équipe est peut-être encore jeune, mais l’avenir est brillant. Puis, la course au championnat, un objectif toujours présent, est de plus en plus probable pour les basketteurs du Rouge et Or. Si Paiement Jr concède une légère longueur d’avance à Bishop’s, en raison de leur grand nombre de joueurs de quatrième et de cinquième année, il juge néanmoins que ses hommes seront au cœur d’une course palpitante. « Bishop’s est en fin de cycle, avec beaucoup d’expérience, mais nous avons beaucoup de talent et notre équipe commence à trouver son identité. Je m’attends à une chaude lutte et pas seulement avec Bishop’s. Tous les autres clubs auront des attentes élevées », souligne l’entraîneurchef, qui en sera à sa sixième saison à la tête du club. Le Rouge et Or pourra, encore une fois cette année, compter sur un noyau de joueurs de qualité, qui apprennent à jouer ensemble et à se définir en tant qu’athlète d’élite. L’entraîneur-chef cite les Karl Demers-Bélanger, Boris Hadzimuratovic, Thibaud Dezutter et Hugues Ryan, entre autres. Et d’autres jeunes progressent rapidement comme Antoine Beaumier, qui prend de plus en plus sa place. « C’est agréable de voir les joueurs se développer. Nous avions, dans les dernières années, une équipe très jeune qui se cherchait peut-être un peu. Nous progressons clairement et il faut que ça continue. Individuellement et collectivement, c’est plaisant à voir », s’enthousiasme Paiement Jr. Les clubs féminin et masculin de basketball du Rouge et Or amorcent leur saison universitaire à la maison pour la première fois dans les nouvelles installations du PEPS, le 8 novembre, alors qu’ils seront les hôtes des Redmen et des Martlets de McGill. Les femmes seront sur le terrain à 18 h et les hommes suivront à 20 h. Les billets sont déjà en vente à la billetterie du Rouge et Or au 418 656-PEPS.

Atelier de yoga duo Le samedi 16 novembre de 16 h 30 à 18 h 30, le PEPS vous propose un atelier de yoga duo. Pendant 120 minutes, offrez-vous un moment de défi à deux ! Le yoga duo est un mélange d’étirements et de massages simples à faire à deux. Venez explorer l’équilibre, la force et la souplesse dans un esprit d’équipe. Présence à soi, à l’autre, bien-être à s’offrir, tout est là pour vous amuser et pour vous détendre. Samuel et Sandra, deux professeurs à l’écoute de vos besoins, vivront avec vous cette fin de journée en tandem. L’union de leur expertise apporte originalité, créativité et dynamisme. Le coût est de 20 $ pour les étudiants membres, 25 $ pour les membres et 30 $ pour les non-membres. Pour s’inscrire : 418 656-PEPS.

Cross-country : le Rouge et Or à l’assaut du Canada Alors que l’équipe masculine a complètement dominé le championnat provincial RSEQ de cross-country le 26 octobre dernier à Sherbrooke et que les filles se sont classées troisièmes, les deux clubs de l’entraîneur-chef Félix-Antoine Lapointe regardent du côté de London, en Ontario, où aura lieu le championnat canadien SIC le 9 novembre. Armés de quelques-uns des meilleurs coureurs universitaires au pays, Charles Philibert-Thiboutot en tête, les hommes n’ont qu’un seul objectif : le podium. Et ils peuvent d’ailleurs se permettre de rêver à la plus haute marche, eux qui sont classés deuxièmes au pays, derrière les redoutables Gryphons de Guelph, champions canadiens des sept dernières éditions. Du côté des femmes, les attentes se font plus modestes, mais on compte bien tabler sur l’expérience acquise lors du championnat de cette année pour faire progresser le club dans la bonne direction.

Inscription hivernale dès le 4 décembre Le programme hivernal du PEPS sera en ligne au www.peps.ulaval.ca dès la mi-novembre. Vous y trouverez l’horaire et les tarifs de toutes les activités. La période d’inscription débute le mercredi 4 décembre dès 7 h par Internet, sur place au PEPS (jusqu’à 21 h) ou encore par téléphone au 418 656-PEPS (de 7 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30). Après la première journée, il sera possible de s’inscrire tous les jours par Internet, à compter de 9 h à la réception du PEPS ou par téléphone. Le PEPS propose près de 100 activités.


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au fil de la semaine

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le fil | le 7 novembre 2013

La Charte de toutes les divisions Voici une table ronde qui risque d’être tout à la fois passionnante et animée puisque le projet de Charte des valeurs québécoises ne laisse personne indifférent. Certains qualifient sa proposition d’encadrement du port des signes religieux comme une atteinte aux droits individuels, alors que d’autres clament qu’il s’agit d’une affirmation de nos valeurs les plus chères. « Doit-on légiférer des valeurs ? » est la question lancée par la Chaire publique ÆLIÉS à cinq invités qui feront valoir leurs points de vue. Il s’agit de Louis-Philippe Lampron, professeur à la Faculté de droit, Jocelyn Maclure, professeur à la Faculté de philosophie, Michèle Sirois, coordonnatrice de la Coalition Laïcité Québec, Tania Longpré, enseignante en francisation, et Djemila Benhabib, auteure et journaliste. Mercredi 13 novembre, à 19 h, à l’amphithéâtre HydroQuébec du pavillon Alphonse-Desjardins.

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Que retenir du Festival pour une Où en est la rapport du GIEC ? agriculture viable recherche sur le cancer de C’est lundi prochain que Le Festival de films l’ovaire ?

l’Institut EDS organise une conférence qui portera sur les conclusions du 5e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ce document, rédigé par 250 scientifiques et entériné par 118 pays, vient renforcer les certitudes quant à l’augmentation de la température globale et de l’influence humaine. Pour en parler, Catherine Potvin, professeure-chercheuse au Département de biologie de l’Université McGill, et Dominique Paquin, spécialiste de la modélisation climatique au consortium Ouranos. La première se concentrera sur l’importance du rapport, alors que la deuxième s’intéressera au fonctionnement du GIEC et à sa mission. Lundi 11 novembre, de 15 h 30 à 17 h, à la salle Jean-Paul-Tardif du pavillon La Laurentienne.

AlimenTERRE fait son arrivée chez nous grâce à l’initiative de l’Association internationale des étudiants en agriculture et sciences reliées (IAAS Université Laval). Ce festival a vu le jour en 2007 à Paris et a rapidement pris son envol en Europe et en Afrique grâce au réseau ALIMENTERRE qui milite pour une agriculture familiale viable et durable. À l’Université, quatre documentaires seront diffusés du 11 au 14 novembre : Cultures en transition sur l’avènement d’une agriculture locale (11 nov.), Taste the Waste sur le gaspillage de nourriture (12 nov.), LoveMEATender sur l’élevage industriel (13 nov.) et Le pain des tropiques sur l’indépendance alimentaire en Haïti (14 nov.).

Du lundi 11 au jeudi 14 novembre. Toutes les projections ont lieu à 17 h 30 au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. festival-alimenterre.org/edition-2013/programme.

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Moi j’mange !

Art, culture et reconstruction

Des lettres pour réunir une famille dispersée

La nourriture est décidément au menu de plus d’une activité cette semaine. Cette fois, c’est la professeure à l’École de psychoUn café scientifique se tien- logie Catherine Bégin qui dra lundi sur la recherche vient donner la conférence concernant le cancer de « Manger, un geste à la fois l’ovaire. L’activité est simple et complexe ». Bien ouverte au grand public et manger est à la mode si l’on réunira quatre spécialistes : se fie à toutes les émissions Dimcho Bachvarov, proculinaires qui ont un succès fesseur au Département bœuf ces dernières années. de médecine moléculaire, Il n’en reste pas moins que Vincent Castonguay, le taux de surpoids ne cesse hématologue-oncologue, d’augmenter et qu’il n’est Jocelyne Chiquette, médecin pas si simple d’adopter omnipraticienne, et Ingrid de saines habitudes aliRobidas, survivante du can- mentaires. La professeure cer de l’ovaire. La discussion Bégin se penchera sur notre sera animée par la profesrelation avec la nourriture : seure et gynécoculpabilité, contrôle excessif, oncologue Marie Plante. Ce dépendance et tentations. café scientifique est présenté Cette activité fait partie par les Instituts de redes grandes conférences cherche en santé du Canada de la Faculté des sciences (IRSC) et Cancer de l’ovaire sociales. Canada. Lundi 11 novembre, à 17 h 30, au Musée national des beaux-arts du Québec. Réservation à l’adresse : cdesjardins@ovairecanada. org.

À l’occasion de « Haïti in extremis », la toute nouvelle exposition du Musée de la civilisation, une table ronde pose la question : Comment, dans une situation postcatastrophe, l’art et la culture peuvent être des éléments favorables à la reconstruction d’un pays comme Haïti ? Pour animer la discussion, nul autre que Laurier Turgeon, professeur et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique qui a beaucoup travaillé, depuis le séisme, sur l’inventaire du patrimoine immatériel de ce pays. Il s’entretiendra avec trois invités : Michaëlle Jean, envoyée spéciale de l’UNESCO à Haïti, Erol Josué, directeur du Bureau national d’ethnologie à Haïti, et Rodney Saint-Éloi, écrivain, fondateur et direcMardi 12 novembre, à 17 h, à teur des Éditions Mémoires l’atrium du pavillon d’encrier. Charles-De Koninck. Inscription obligatoire à Mercredi 13 novembre, l’adresse : inscriptionconferà 19 h 30, à l’auditorium encepsycho@fss.ulaval.ca. Roland-Arpin du Musée de la civilisation. Coût : 6 $ pour le grand public et 4 $ pour les étudiants. Réservation au : 418 643-2158.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

La professeure au Whitman College, Sarah Hurlburt, viendra donner la conférence « L’imaginaire familial à travers une correspondance Montréal-WallaWalla (1880-1922) ». Cette communication repose sur la correspondance entre quatre frères Bergevin qui ont quitté la région de Montréal pour aller faire fortune dans l’Ouest des États-Unis avec leurs sœurs, neveux et nièces restés au Québec. Pour les Bergevin, ce clivage migratoire est ressenti comme une plaie ouverte, même une génération plus tard. Les lettres qu’ils s’échangent participent à l’entretien d’une conception idyllique de la famille dans sa première unité; tout un imaginaire se construit à travers l’échange de photographies, de lettres et de souvenirs affectifs. Sarah Hurlburt est la chercheuse invitée du Centre interuniversitaire d’études québécoises – Université Laval. Jeudi 14 novembre, à 12 h, au local 3244 du pavillon Charles-De Koninck.


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