Le Fil 11 septembre 2014

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Au cœur d’Haïti p8-9

À vos marques, prêts ? Partez ! p15

Volume 50, numéro 3 11 septembre 2014

Cap sur la société de demain Une chaire de recherche sur les enjeux économiques des changements démographiques proposera des analyses éclairantes aux décideurs. p3


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actualités UL

en bref

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Sur la ligne de front Onze chercheurs de l’Université participent à un projet national sur les maladies neurodégénératives par Jean Hamann

Les suites de la tragédie de Lac-Mégantic Plus d’un an après le déraillement du train à Lac-Mégantic, où en sont les recours en réparation des dommages à l’environnement, aux biens et aux personnes causés par ce drame ? C’est l’une des questions auxquelles répondra Daniel Gardner, professeur à la Faculté de droit, lors d’une conférence-midi de la Chaire de recherche du Canada en droit de l’environnement. Intitulée « Le rapport d’enquête sur la tragédie de Lac-Mégantic : quelles suites ? », la conférence portera, entre autres, sur le ­pouvoir réel du rapport d’enquête déposé récemment par le Bureau de la sécurité des transports pour faciliter l’indemnisation des victimes. photo Sûreté du Québec Vendredi 26 septembre, à 11 h 30, au local 3A du pavillon Charles-De Koninck.

Le Bureau des événements campus

Les Instituts de recherche en santé du Canada investiront 31,5 M$ au cours des cinq prochaines années pour fi­­ nancer les travaux du Con­sortium canadien sur la neurodégénérescence associée au vieillissement (CCNV). L’an­ nonce en a été faite le 10 septembre à Montréal par la ministre de la Santé, Rona Ambrose, à la veille du Sommet Canada-France sur la démence. Des partenaires publics et privés, dont le Fonds de recherche du Québec - Santé, ajouteront environ 24 M$ à cette somme. « Il s’agit de la plus grande initiative canadienne en recherche sur la neuro­ dégénérescence et le vieillissement, un projet concret pour apporter des solutions aux maladies neurodégénératives et un grand pas en avant », estime le professeur Simon Duchesne, de la Faculté de médecine, qui est étroitement associé au projet. Dix autres chercheurs de l’Université font partie de l’équipe du consortium. Il s’agit de Michèle Aubin, Nicolas Dupré, Jasna Kriz, Jean-Pierre Julien, Robert Jr Laforce et Danielle Laurin, de la Faculté de médecine,

Edeltraut Kröger, de la Faculté de pharmacie, Carol Hudon et Philippe Landreville, de l’École de psychologie, et Philippe Voyer, de la Faculté des sciences infirmières.

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D’ici cinq ans, nous devrions avoir de bonnes pistes sur les façons de retarder l’apparition des symptômes, de ralentir le déclin des capacités et peut-être même de l’arrêter

Le consortium est un regroupement de près de 385 chercheurs de toutes les provinces qui uniront leurs efforts pour faire progresser les connaissances fondamentales sur l’alzheimer et les autres démences, la sclérose latérale amyotrophique et le parkinson. Ils veilleront également au transfert de connaissances entre le labo et la clinique afin d’amé­ liorer les soins dispensés aux malades. D’autres chercheurs se pencheront sur l’amélioration de la qualité de vie des malades et des aidants. Cet important regroupement de chercheurs autour de thèmes communs ainsi que le partage d’expertise et de données qui en découlera devraient accélérer les avancées scientifiques, estime le professeur Duchesne. « Il ne faut toutefois pas s’attendre à ce que nous ayons une pilule pour guérir l’alzheimer d’ici cinq ans, ­prévient-il. Ces choses demandent plus de temps. Par contre, nous devrions avoir de bonnes pistes sur les façons de retarder l’apparition des symptômes, de ralentir le déclin des capacités et peut-être même de l’arrêter. Ce projet marquera un point déterminant en recherche sur la neuro­­dé­générescence. Il y aura un avant-CCNV et un après-CCNV, j’en suis convaincu. » Environ 750 000 Canadiens sont atteints d’alzheimer ou d’une autre forme de démence. Si la tendance se maintient, ce nombre doublera d’ici 2030.

Récemment, le Centre de services DesjardinsPollack (CSDP) changeait de nom pour le Bureau des événements campus (BEC). Sous la responsabilité du Vice-rectorat à l’administration et aux finances, son mandat est de soutenir les unités administratives, les associations étudiantes et les groupes de la communauté universitaire pour la tenue de leurs activités, particulièrement pour la location de salle, l’emplacement de kiosques, les permis d’alcool, le matériel et les terrains extérieurs. Il est possible de consulter leur nouveau site Internet pour obtenir de l’information sur leurs services. Pour organiser des activités sur le campus, on communique avec le Bureau au 4 ­ 18 656-2131, poste 2740 ou à info@bec.ulaval.ca. bec.ulaval.ca

Jurés recherchés Le Gala de la vie étudiante souligne le génie créatif des étudiants qui se sont illustrés à ­l’occasion d’activités parascolaires au cours de l’année universitaire. Pour découvrir tous ces talents, l’équipe du Bureau de la vie étudiante a be­­soin de personnes désirant faire partie d’un jury pour évaluer les productions étudiantes dans ces catégories : défilé de mode, exposition, improvisation, spectacle et théâtre. Les personnes choisies devront assister à toutes les représentations ou acti­ vités inscrites au Gala de la vie étudiante dans la caté­gorie choisie. Les jurés recevront une paire de billets gratuits pour chaque spectacle ou production. Pour s’inscrire : se présenter en personne au local 2344 du pavillon Alphonse-Desjardins, composer le 418 656-2765 ou écrire à ­galadelavieetudiante@bve.ulaval.ca.

Simon Duchesne est l’un des 11 chercheurs de l’Université qui participent au projet. Il agira comme leader de la plateforme neuro-imagerie en plus d’être membre de l’équipe qui se penchera sur les biomarqueurs des maladies neurodégénératives. photo Marc Robitaille

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Nathalie Kinnard, Mathieu Tanguay, Brigitte Trudel, Julie Turgeon Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrices-réviseures : Anne-Marie Lapointe, Manon Plante Agente de secrétariat : Carole Almenar Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965 Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


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L’enjeu des changements démographiques sera probablement le plus grand enjeu auquel nous allons faire face au cours des prochaines décennies

Une alliance d’avant-garde La Chaire de recherche Industrielle Alliance sur les enjeux économiques des changements démographiques fera avancer les connaissances scientifiques en ce domaine et proposera des analyses éclairantes aux décideurs par Yvon Larose Le Québec vieillit. Et rapidement. Au début des années 2010, on comptait, sur le territoire québécois, plus de 4 personnes en âge de travailler pour un aîné. En 2030, ce ratio passera sous les 2,5. Selon le professeur Jean-Yves Duclos, du Département d’économique, ce phénomène aura des conséquences sévères sur la croissance économique et sur le niveau de vie des citoyens. Il exercera également des pressions considérables sur les revenus et les dépenses des gouvernements du Québec et du Canada. « On sait, depuis une trentaine d’années, que le Québec va entrer dans une importante phase de changements démographiques, explique-t-il. On le sait, mais on n’a pas ­con­sacré beaucoup d’énergie à ce qui allait en découler. » Cette lacune, la nouvelle Chaire de recherche Industrielle Alliance sur les enjeux économiques des changements démographiques, lancée le mercredi 10 septembre au pavillon Gene-H.-Kruger, entend la combler. Cette infrastructure réunira des chercheurs de l’Université Laval et de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Sa direction a été confiée au professeur Duclos ainsi qu’à son confrère de l’UQAM Pierre-Carl Michaud. Son financement est assuré par

corriger certains des effets indésirables des changements démographiques et de pro­ téger le niveau de vie et la sécurité financière et économique des citoyens et de leurs gouvernements. La chaire est unique en son genre au ­Q ué­b ec et au Canada. « Nous sommes à l’avant-garde en ce qui concerne la recherche économique sur les changements démographiques », affirme Jean-Yves Duclos. Un volet du programme de recherche de la chaire consistera à développer des modèles de microsimulation. Un premier modèle performant existe déjà. Élaboré à l’Université Laval, il est consacré à l’étude de la population québécoise de 2010 à 2030. Ce modèle permet d’analyser la répartition des diverses conditions de vie et la nature de certains comportements adoptés par des individus et des ménages. D’autres modèles, en cours d’élaboration, toucheront notamment à l’état de santé et à l’utilisation des soins, ainsi qu’à l’offre de travail. « Les chercheurs peuvent prédire, à l’échelle macro­ économique, l’évolution du taux de change ou du taux de chômage, indique-t-il. Mais ces données sont insuffisantes pour bien comprendre l’évolution de la société. Il faut pour cela des informations sur des bases individuelles comme celles sur les ménages et les personnes. » La tendance au vieillissement rapide, au Québec comme ailleurs dans le monde, apparaît difficilement renversable. On ne peut s’attendre à ce que le nombre de jeunes personnes se mette à croître. Quant aux immigrants, le Québec ne peut en accueillir raisonnablement qu’un nombre restreint. « On peut toutefois espérer atténuer les effets néfastes du vieillissement par une ­p articipation plus longue des aînés à la vie économique, et ce, parce que nous vi­­ vons en santé plus longtemps », soutient ­Jean-Yves Duclos.

les enjeux économiques et sociaux liés aux changements démographiques. Ensuite, proposer aux décideurs des analyses éclairantes sur ces questions. On documentera et ana­ lysera l’effet prospectif des changements à venir sur le niveau de vie, la santé et les fi­nances des Québécois et des Canadiens. On cherchera à comprendre l’effet de ces changements sur des comportements en lien avec le travail, la retraite, l’épargne et l’utilisation des soins de santé et de longue durée. Enfin, trois partenaires majeurs : Industrielle on contribuera à la formulation de politiques Alliance, une importante compagnie d’assu- publiques et privées. Celles-ci permettront de rance et de ­services financiers, la Régie des rentes du Québec (RRQ) et le Centre inter­ universitaire de recherche en analyse des organisations, mieux connu sous l’acronyme CIRANO. Industrielle Alliance versera 750 000 $ pendant cinq ans, la RRQ fera une contribution de 150 000 $ durant trois ans, et le CIRANO financera la chaire à hauteur de 1,2 M$ pendant cinq ans. Selon Jean-Yves Duclos, le Québec et l’ensemble du monde industrialisé sont entrés dans un environnement très particulier. « Le vieillissement de la population, dit-il, se combine à une immigration plus massive que ce que l’on entrevoyait dans le passé. Nous assistons en plus à des changements économiques à l’échelle mondiale. L’enjeu des changements démographiques sera probablement le plus grand enjeu auquel nous allons faire face au cours des prochaines décennies. On peut donc espérer que la so­­ Étaient présents au lancement Clément Gignac, vice-président principal et économiste en chef de ciété réfléchira à ces questions tout en ayant l’Industrielle Alliance, Denys Jean, président-directeur général de la Régie des rentes du Québec, Robert Proulx, recteur de l’UQAM, Pierre-Carl Michaud (UQAM) et Jean-Yves Duclos (UL), cotitulaires à sa portée des données utiles. » La chaire a deux objectifs. D’abord, faire de la chaire, Denis Brière, recteur de l’Université Laval, et Claude Montmarquette, président-directeur avancer les connaissances scientifiques sur général et vice-président Politiques publiques au CIRANO. photo Marc Robitaille


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Les délégués à la Conférence de Québec en 1864. On aperçoit, entre autres personnes illustres, John A. Macdonald, 4e à l’avant à partir de la gauche, considéré comme le père de la nation canadienne.

Québec, première pierre du Canada Historiens, politologues et acteurs du monde politique se donnent rendezvous au Musée de la civilisation pour un colloque sur les 150 ans de la Conférence de Québec, une rencontre qui a donné naissance au Canada par Pascale Guéricolas Les commémorations ré­­c entes autour des Grands Voiliers et du bicentenaire de Georges-Étienne Cartier, un des Pères de la Con­ fédération, nous le rappellent : Québec a joué un rôle essentiel dans la fondation du Canada en 1867. La conférence qui s’y est déroulée en octobre 1864 constitue en effet une des pierres angulaires du futur Acte de l’Amérique du Nord britannique,

soit la Loi constitutionnelle. Déjà, un mois avant, en septembre 1864, des représentants de la province du Canada – le Québec et l’Ontario actuels – pressent leurs homologues des cinq provinces maritimes, notamment le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, d’unir leurs forces au sein d’un même pays. Les dirigeants politiques de ces provinces indépendantes qui

f­ orment alors l’Amérique du Nord britannique se rencontrent ensuite à Québec, plus exactement dans les vastes salles du parlement du Canada-Uni, situé sur l’actuel parc Montmorency, non loin du Sémi­ naire dans le Vieux-Québec. De cette intense période d’échanges naîtront les 72 résolutions de la Conférence de Québec qui balisent le futur Canada, comme défini dans la législation adoptée par le Par­ lement britannique le 1er juil­let 1867. Exactement 150 ans plus tard, le Groupe de recherche sur les sociétés plurinationales de l’Université du Québec à Montréal et la Faculté de droit de l’Université Laval, en collaboration avec le Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes, reviendront sur cet épisode politique à l’occasion d’un colloque pluridisciplinaire qui aura

Le colloque se veut pluraliste, car tous ne partagent pas la même vision de cet événement historique

lieu du 16 au 18 octobre prochain, au Musée de la civilisation. « Les résolutions de la Conférence de Québec n’ont rien d’un objet antique, fait valoir Guy Laforest, coor­ganisateur du colloque et professeur de science poli­tique à l’Université Laval. Plu­sieurs des principes discutés à Québec, comme la protection de pouvoirs constitutionnels distincts pour les gouvernements provinciaux et fé­­déral, la coopération inter­gou­verne­mentale, la cen­tra­lisation du pouvoir judiciaire qui régit notamment la nomination des juges dans certaines cours de justice, font partie de la réalité du fédéralisme canadien. » Le colloque, organisé par Eugénie Brouillet, doyenne de la Faculté de droit, Alain G. Gagnon, professeur au Département de science po­­litique de l’UQAM et coordonnateur du Groupe de recherches sur les so­­ ciétés pluri­nationales, ainsi que Guy Laforest, réunit des conférenciers de différents horizons. Des h ­ istoriens comme Éric Bédard ou Christopher Moore y participent, ainsi que des constitutionnalistes comme Janet Ajzenstat qui a longtemps enseigné le droit à l’Université McMaster en Ontario, ou des élus comme JeanMarc Fournier, ministre des Affaires intergou­ver­nementales canadiennes et de la Francophonie canadienne. Le colloque se veut pluraliste, car tous ne partagent pas la même vision de cet événement historique, tout comme à l’époque les participants ne s’entendaient pas toujours sur le com­­plexe dosage entre le centralisme et la décentralisation au sein de la Confédération. Guy Laforest considère que cette rencontre entre élus et universi­ taires va permettre aux uns et aux autres d’actualiser leurs positions sur le fédéralisme. Même si les questions constitutionnelles occupent peu de place dans le débat politique actuel, le sujet va devenir d’actualité lorsque s’amorcera la prochaine campagne électorale fédérale. Ce colloque va aussi permettre aux gens de se souvenir du rôle joué par des Canadiens français, comme Georges-Étienne Cartier, dans la défense et la préservation de la singularité francophone au sein de la Confédération.


psychologie

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Un film bien endormant Une vidéo d’animation qui présente un traitement psychologique contre l’insomnie a apporté une rémission à près de la moitié des insomniaques qui l’ont visionnée par  Jean Hamann Des chercheurs ont participé à la production d’un film d’animation très endormant. Et ils en sont ravis. Leur réaction n’est guère surprenante lorsqu’on sait qu’il s’agit d’une équipe de l’École de psychologie qui veut aider les personnes atteintes de cancer à retrouver un sommeil de qualité. Le film en question, qui présente les grandes lignes d’un traitement non phar­macologique de l’insomnie, a conduit à une rémission des problèmes de sommeil chez près de la moitié des personnes qui l’ont visionné, révèle une étude qui vient d’être publiée dans la revue Sleep. La vidéo d’animation présente les princi­pales com­posantes de la thérapie c­ ognitivo- comportementale mise au point par le pro­fesseur Charles Morin et ses collaborateurs. Ce traitement mise sur un changement de croyances (traitement cognitif) et sur un changement d’ha­­­­bitudes (traitement comportemental) par rapport au sommeil. L’efficacité de cette ­mé­­thode a fait ses preuves, mais peu d’établissements de santé disposent des ressources humaines et finan­c ières pour l’offrir à leurs patients.

Pour contourner le pro­blè­me, les chercheurs de l’École de psychologie et du Centre de recherche du CHU ont eu l’idée d’offrir l’intervention sous forme de vidéo. Ils en ont confié la production au Groupe Vélocité qui a réalisé un film d’animation de 60 minutes mettant en ­ve­­dette cinq personnages  : le pro­­fesseur Mor­pheus et quatre patients souffrant d’insomnie, réunis dans une séance de groupe. Restait à savoir si le traitement apportait des bénéfices lorsqu’il était livré sous cette forme. Les chercheurs Josée Savard, Hans Ivers, Marie-Hélène Savard et Charles Morin ont remis une copie de la vidéo et les six fasci­cules qui l’accompagnent à 81 femmes récemment traitées pour un cancer du sein qui souffraient d’insomnie. Aux fins de comparaison, ils ont soumis un nombre équivalent de patientes au traitement cognitivo-comportemental dispensé par un psychologue. Résul­tat ? Il y a rémission de l’insomnie chez 71 % des sujets qui ont reçu l’intervention individuelle et chez 44 % des sujets du groupe vidéo. « Dans les milieux où l’intervention individualisée n’est pas offerte, c’est-à-dire presque partout, la

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Dans les milieux où l’intervention individualisée n’est pas offerte, ­­c’est-àdire presque partout, la vidéo est une option très valable

vidéo est une option très valable », résume la ­responsable de l’étude, Josée Savard. Les chercheurs veulent maintenant évaluer une version Internet de cette inter­vention vidéo en y ajoutant la possibilité de communiquer avec un professionnel pour obtenir du soutien. Ils recrutent présentement des pa­­tients qui ont eu un diagnostic de cancer au cours des 18 derniers mois et qui souffrent d’insomnie (pour participer : grepo@crchuq.ulaval.ca). L’in­somnie touche 30 à 60 % des personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer. « Il est important de s’attaquer à ce problème parce que la qualité de vie des per­sonnes en dé­­pend et que l’insomnie est sou­vent annonciatrice de dépression, de troubles anxieux et d’abus de substances », souligne la professeure Savard.

Les grands principes du traitement contre l’insomnie développé à l’École de psychologie sont présentés par l’entremise d’une vidéo mettant en vedette le professeur Morpheus et quatre personnages aux prises avec des problèmes de sommeil. illustrations Université Laval


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sur le campus

ils ont dit... Sur la multiplication des cas de VIH chez les jeunes gais

Michel Dorais, professeur à l’École de service social Le Devoir, 2 septembre

Le nombre de cas de VIH serait en hausse chez les jeunes gais du Québec. Cette inquiétante tendance serait due à une banalisation de la maladie et à l’impression qu’elle se traite facilement. Michel Dorais estime que des campagnes de prévention s’imposent. « Même s’il y a eu des ef­­ forts louables, il faut re­­com­­ mencer avec chaque génération parce que c­ haque génération est à risque. » L’expert en sociologie de la sexualité suggère la diffusion de messages positifs du type « c’est le fun, tu vas rencontrer quelqu’un, mais n’oublie pas de te protéger » sur les réseaux sociaux et les sites de rencontres fréquentés par les jeunes.

Sur la fermeture de l’usine Résolu à Shawinigan

Luc Bouthillier, professeur au Département des sciences du bois et de la forêt Le Nouvelliste, 3 septembre

La papetière Résolu vient d’annoncer la fermeture définitive de son usine de papier de Shawinigan. Cette décision ne surprend pas Luc Bouthillier. Selon lui, le marché du papier commercial se réduit comme une peau de chagrin. « On n’a pas cru dans le passé qu’il cesserait d’être un produit intéressant », dit-il. Mais l’industrie régionale des pâtes et papiers ne rendra pas l’âme pour autant. Selon le professeur, il faut accompagner les entreprises qui se tournent vers de nouveaux créneaux, comme Kruger et son usine pilote de filaments de cellulose.

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Des professionnels engagés Le Bureau du recrutement étudiant joue un rôle clé dans le développement de l’Université par Yvon Larose « Mon travail est tout sauf routinier. » Alexandra Mélançon est responsable de promotion et d’information sur les ­études au Bureau du recrutement étudiant (BRE). Son travail de base, comme celui de cinq autres de ses collègues, consiste à répondre aux questions de futurs étudiants de l’Université Laval, québécois, canadiens et étrangers. Elle en reçoit jusqu’à une demi-douzaine par jour à son bureau du pavillon AlphonseDesjardins. Elle répond également au téléphone à plusieurs autres chaque jour. Même chose pour les demandes par courriel qui entrent à la même fréquence. « La majorité des personnes qui nous consultent pour de l’information spécialisée sont encore au cégep, explique-telle. Une autre partie de la clientèle est constituée d’adultes qui sont de plus en plus nombreux à effectuer un retour aux études. Il y a aussi les universitaires qui s’informent sur les cycles supérieurs et les étudiants étrangers. Notre rôle consiste à accompagner de manière personnalisée tous ces candidats potentiels dans leur projet d’études. » Les raisons varient pour consulter les responsables de promotion et d’information du BRE. Il peut s’agir d’un choix de programme ou d’une réorientation de carrière. Ou bien pour choisir un nouveau programme d’études à la suite d’un refus. On peut s’informer sur tel ou tel programme d’études ou bien sur les bourses et l’aide financière. « Une bonne partie des questions proviennent des étudiants étrangers, souligne Alexandra Mélançon. Ils nous consultent en grande partie pour mieux comprendre le système universitaire québécois et les équivalences de leurs formations effectuées hors Québec. »

Le BRE en quelques chiffres • Chaque année, le Bureau effectue 35 000 échanges personnalisés adaptés aux besoins de futurs étudiants, que ce soit en personne, au téléphone ou par courriel. • Annuellement, le personnel rencontre plus de 15 000 candidats potentiels lors d’activités de représentation, au Québec ou ailleurs. • Chaque année également, le Bureau accueille plus de 10 000 candidats potentiels lors des Portes ouvertes. • De 2009 à 2012, plus de 20 000 visi­ teurs uniques avaient consulté la plateforme destinée au recrutement aux cycles supérieurs. • La page Facebook animée par le BRE et qui s’adresse aux futurs étudiants compte à ce jour plus de 6 200 adeptes. • À l’automne 2013, le nombre total d’inscriptions à l’Université Laval s’élevait à 42 981.

Tout au long des sessions d’automne et d’hiver, les responsables de promotion et d’information sur les études se rendent dans différents cégeps, universités et même quelques écoles secondaires. Leur tâche consiste à promouvoir les études à l’Université Laval et à renseigner les futurs étudiants universitaires. Le BRE est placé sous la responsabilité de Nicole Lacasse, vice-rectrice adjointe aux études et aux activités interna­ tionales. L’équipe d’une vingtaine de per­s onnes produit, entre autres, des documents imprimés et Web tels que

l’Info-bac et l’Info-cycles supérieurs, ainsi que des outils d’information et de promotion. Le Bureau effectue des tournées dans les établissements d’enseignement et participe à des salons d’études. Il répond à des demandes d’information et organise les Portes ouvertes UL. Il conçoit et réalise des campagnes de publicité. Enfin, il gère les pages Web consacrées au recrutement dans le site de l’Université. « Notre mandat consiste à faire la promotion des centaines de programmes d’études offerts à l’Université afin de recruter les meilleurs étudiants à tous les cycles d’enseignement, au Québec comme à l’étranger », indique Johanne Morneau, adjointe au vice-recteur aux études et aux activités internationales et directrice par intérim du BRE. Selon elle, le Bureau évolue dans un envi­ronnement très concurrentiel. « On sent, dit-elle, qu’on doit se surpasser tout le temps dans un contexte où les candidats sont sollicités par plusieurs autres établissements. » Le BRE fait figure de chef de file en raison de son expertise. Il se situe à l’avant-garde dans ses méthodes de recrutement et par son utilisation des technologies de l’information. Son approche consiste à établir une relation avec les candidats. On accompagne ceux-ci dans un dialogue suivi et, selon le contexte, on fait évoluer la relation en collaboration avec les autres unités et facultés dans le continuum recrutementadmission : dépôt d’une demande d’admission, acceptation de l’offre d’admission et inscription. Selon LouisEmmanuel Jamet, directeur adjoint du Bureau, les résultats sont au rendezvous. « Nos résultats, ces dernières an­­ nées, sont très bons, souligne-t-il. Sur une période de quatre ans, l’effectif étudiant total en équivalence au temps plein de l’Université Laval est supérieur de 4 % aux prévisions de croissance du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport pour le réseau universitaire. »

Sur le surdiagnostic du cancer du sein

Fernand Turcotte, ­professeur ­émérite de la Faculté de médecine L’actualité, 1er septembre

Des études récentes sur le dépistage précoce du cancer du sein par mammographie montrent qu’un grand nombre de femmes sont opérées pour rien, avec tous les risques de complications chirurgicales, de souffrance et de stress que la situation entraîne. « On part du principe que, s’il y a une grosse bosse dans un sein, c’est qu’il y en a eu une petite avant, dit Fernand Turcotte. Et que si on enlève la petite, la grosse n’arrivera pas. Mais toutes les petites ­bosses ne sont pas destinées à grossir. » Chaque année, Alexandra Mélançon (à droite) et ses collègues responsables de promotion et d’information répondent aux besoins de quelque 60 000 candidats potentiels. photo Pierre Bonenfant


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sur le campus

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Aurélie Campana sur l’OTAN nouvelle formule

Aurélie Campana

Réunis au pays de Galles au début septembre, les 28 pays membres de l’OTAN, inquiets de la politique d’expansion de la Russie, ont notamment décidé de la formation d’une force d’intervention rapide de 5 000 hommes pour éventuellement s’interposer dans les pays baltes et la Po­logne. L’analyse d’Aurélie Campana, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les conflits et le terrorisme, et professeure au Dépar­t ement de science politique. Q Comment faut-il interpréter les récentes annonces de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) concernant l’Europe de l’Est? R On assiste actuellement à un repo­ sitionnement de l’OTAN vers les pays ­b altes et la Pologne ainsi que vers la Roumanie et la Bulgarie alors que, depuis 10 ou 15 ans, cette organisation avait quelque peu délaissé le théâtre européen. Jusque-là, la Russie était considérée comme un partenaire avec lequel on n’envisageait pas une confrontation. Il faut donc réorienter l’OTAN pour qu’elle devienne un outil de protection des États membres, en particulier ceux qui ont une frontière commune avec la Russie. Pas question cependant de se lancer dans une guerre contre Vladimir Poutine et d’envoyer des ­troupes au sol en Ukraine. Ce pays ne fait pas partie de cette alliance, notamment parce qu’il ne répond pas à certains critères en matière de respect des droits de l’homme. On n’abandonne cependant pas l’Ukraine à la Russie. L’OTAN va continuer à la soutenir diplomatiquement, et certains parlent aussi de livraison de matériel non létal, autrement dit pas des armes, mais des instruments de détection de radars, par exemple. Cela pourrait améliorer les capacités de ­l’armée ukrainienne, sachant qu’elle est très mal équipée, que sa chaîne de commandement est très faible et que ses officiers et soldats sont mal formés.

la fulgurance avec laquelle l’État isla­ mique a progressé et s’est imposé en Syrie et en Irak. Ce qui paraît clair au­j ourd’hui c’est que, a priori, il n’y ­aura pas d’intervention directe au sol. Cependant, de très nombreux pays de l’OTAN ont annoncé l’envoi de con­ seillers militaires, c’est-à-dire des forces spéciales. Les États-Unis en auraient déjà 400 sur place, le Canada en enverrait quelques dizaines, tout comme la Grande-Bretagne et la France. Tout cela va nécessiter un rapprochement entre les en­­nemis d’hier et d’aujourd’hui, que l’on pense à l’Iran, la Syrie de Bachar ­el-Assad, la Russie. Il faudra voir quels contours prendra cette coalition, mais tout le monde s’accorde pour considérer l’État islamique comme une menace. Cela explique sans doute que les Occidentaux n’interviennent pas en Ukraine, car ils ont besoin de la Russie sur d’autres fronts, dont le MoyenOrient. Le phénomène des jeunes français, britanniques, allemands radicalisés qui se rendent en Syrie et en Irak pour combattre aux côtés de l’État islamique inquiète beaucoup les gouvernements en Europe depuis un an. Ils ont peur d’une répétition de l’attentat qu’aurait commis un jeune français dans le Musée juif de Bruxelles en mai dernier. Le Canada prend également conscience de cette menace potentielle.

Q Au pays de Galles, il a été question d’augmenter la contribution financière des États membres de l’OTAN. Est-­­ ce réaliste? R Ces pays ont tous actuellement des difficultés économiques, et plusieurs ont très largement réduit leur budget en défense comme la France et le Canada. L’OTAN sollicite aussi les États d’Europe de l’Est, dont les armées ont été relativement délaissées dans les années 1990 et qui ont besoin de modernisation. L’effort de­­ mandé est donc bien trop important par rapport aux moyens des uns et des autres. Les gouvernements peuvent difficilement justifier des investissements massifs en défense auprès de leur opinion publique, alors que la conjoncture économique est catastrophique. Par ailleurs la Russie, même si elle a augmenté substantiellement son budget militaire, fait face à de très nombreux problèmes avec son armée, qu’il s’agisse de la chaîne de commandement ou de la sous-modernisation des équipements. Il ne faut pas oublier qu’il ne s’agit pas de soldats de métier mais de conscrits. L’armée a beaucoup de mal à recruter des candidats professionnels. Son image est déplorable au sein de la population, notamment du fait de la violence qui règne entre les soldats et avec les officiers. Même si l’armée s’est moder­ Q Qu’en est-il de l’action de l’OTAN nisée depuis cinq ou six ans, c’est clair contre la menace que représente l’État qu’elle ne fait pas le poids face aux armées islamique en Syrie et en Irak? de l’OTAN. Poutine le sait parfaitement; il R Sa stratégie est très dépendante de n’est pas naïf. celle des États-Unis et de sa coalition. Les États occidentaux ont été surpris par Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Chaque formation, d’une durée de 20 à 30 minutes, amène l’étudiant à prendre conscience d’un problème à l’aide de questions et de mises en situation.

Appuyer la réussite par le Web Le Centre d’aide aux étudiants du campus offre de nouvelles formations en ligne pour remédier à certains « maux » communs, dont la procrastination par  Nathalie Kinnard Quel étudiant n’a pas déjà reporté à plus tard un devoir ennuyeux ou l’étude d’une matière plus difficile ? Pour certains, la procrastination ou l’art de remettre à demain devient un véritable problème qui cause anxiété, frustration, faible estime de soi et qui nuit à de bons résultats scolaires. Heureusement, il est possible de briser ce cycle, nous apprend le Centre d’aide aux étudiants dans sa nouvelle formation en ligne La procrastination : ­cessez de remettre à plus tard. En répondant à quelques questions, il est possible de cerner son comportement de retardataire chronique et d’obtenir des stratégies personnalisées pour y remédier. Cette activité interactive fait partie de la série de formations Les Clés-Web mises en ligne par le Centre d’aide aux étudiants au mois d’août dernier. « C’est une initiative originale qui permet à notre clientèle d’accéder en tout temps à certaines de nos ressources », explique Véronique Mimeault, psychologue et coordonnatrice du secteur Apprentissage et réussite du Centre d’aide, une unité de la Direc­tion des services aux étudiants. En effet, plusieurs universitaires n’ont pas le temps d’assister en personne aux conférences Les Clés de la réussite données par des psychologues du centre.

Les Clés-Web

• Améliorez la gestion de votre temps • La procrastination : cessez de remettre à plus tard • Améliorez votre concentration • Comment tirer profit de vos séances de cours • Améliorez l’efficacité de vos lectures • Mémorisez plus facilement • Réussir vos examens

Ces exposés et ces ateliers, offerts depuis plusieurs an­­ nées, fournissent des outils et des stratégies pour résoudre des difficultés d’apprentissage ou améliorer la réussite scolaire. « Plusieurs étudiants nous ont aussi confié avoir des contraintes de distance les empêchant d’obtenir l’aide souhaitée pour des pro­blèmes p é d a g o g i qu e s , p o u r s u i t Véronique Mimeault. Nous savons également que plusieurs jeunes, en particulier les hommes, ne sont pas enclins à aller chercher de l’aide, que ce soit en par­ticipant physiquement à des ateliers ou en consultant en privé. » Afin d’atteindre cette clientèle lointaine ou plus discrète et d’élargir son offre de services, Véronique Mimeault et sa collègue Caroline Sylvain,

également psychologue, ont décidé de mettre en ligne cette série de formations touchant des méthodes d’études. Elles ont été épaulées par le Bureau des ser­ vices pédagogiques pour l’aspect interactif et le graphisme des applications. « Nous avons choisi sept sujets qui sont des motifs fréquents de consultation au Centre d’aide et qui pouvaient facilement prendre la forme d’activités interactives Web », souligne la coordonnatrice. Chaque for­ mation, d’une durée de 20 à 30 mi­­nutes, amène l’étudiant à prendre conscience d’un problème à l’aide de questions et de mises en situation. Les ateliers conviviaux et simples à suivre se terminent par une proposition de moyens à prendre pour corriger la situation. « Il s’agit d’une première étape vers la réussite, soutient la psychologue. L’étu­ diant peut ensuite venir chercher plus de solutions en consultation individuelle s’il le souhaite. » Selon Véronique Mi­meault, Les Clés-Web deviendront un outil important dans l’appui à la réussite, un nouvel objectif de l’Université qui vise à mettre en place des stratégies pour soutenir l’étudiant dans ses études. Les formations inter­actives se trouvent sur le site du Centre d’aide (aide.ulaval. ca) ou encore sur le Portail des cours sous l’onglet Ma réussite. Le Centre d’aide invite d’ailleurs la communauté étudiante à tester les formations et à les évaluer afin de contribuer à l’amélioration de l’outil.


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Sécurité alimentaire en Haïti L’Université pilote un ambitieux projet pluridisciplinaire associant agriculture et nutrition par Yvon Larose À une centaine de kilomètres au nord de la capitale haïtienne, dans la zone rurale entourant la ville de Saint-Marc, l’Université Laval met en œuvre, de­­ puis un an et demi, et en collaboration avec ses partenaires haïtiens et canadiens, un projet de coopération complexe et original axé sur le développement agricole, le progrès économique, la santé nutritionnelle et la formation universitaire. L’étroite association de l’agriculture et de la nutrition représente la pierre angulaire de ce projet pluridisciplinaire nommé AKOSAA. L’initiative a pour nom officiel « Valorisation et renforcement des capacités pour un accroissement de la sécurité alimentaire en Haïti ». Elle dessert une communauté de quelque 8 000 personnes. Le professeur Patrice Dion, du Département de phytologie, en est le directeur. Appuyé par une équipe de gestion, il travaille depuis trois ans à la conception et à la mise en œuvre du projet avec ses partenaires canadiens et haïtiens. « La contribution haïtienne est majeure et déterminante », souligne-t-il. Le 27 août dernier, le secrétaire parlementaire du premier ministre du Canada, Paul Calandra, était à SaintMarc pour prendre connaissance des résultats du projet AKOSAA, démarré en mars 2013, et pour procéder à son annonce officielle. En marge de cette visite, le ministre du Développement international et de la Francophonie, Christian Paradis, a déclaré être « encouragé par les progrès réalisés jusqu’ici ». Le budget total du projet est de 6,8 M$. La contribution du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (MAECD) du Canada s’élève à 5 M$. Ce financement a débuté il y a un et demi. Le reste du budget est fourni par l’Université Laval et par ses partenaires canadiens. L’initiative AKOSAA met l’accent sur la diversification des productions végétales, l’intégration socioéconomique et le renforcement des capacités de production agricole. Elle vise aussi la saine gestion des ressources naturelles et la sensibilisation aux bonnes pratiques nutritionnelles. Selon Patrice Dion, ces actions favoriseront l’instauration d’une agriculture capable de produire des aliments diversifiés, sains et riches en nutriments. « Nous avons sur place une équipe d’une dizaine de professionnels haïtiens et une bénévole canadienne qui travaillent en étroite collaboration avec nos partenaires locaux et canadiens, indique-t-il. Ils appuient les communautés dans les domaines de l’agronomie et de l’action coopérative. Ils accompagnent les centres de santé dans le dépistage, la prise en charge et la prévention de la malnutrition. Ce projet comprend aussi plusieurs acti­ vités de formation et de recherche universitaires. Il permet la réalisation de

stages pour des étudiants universitaires, canadiens comme haïtiens. » Les universités de Moncton et de Sherbrooke, ainsi que la Société de ­c oopération pour le développement international (SOCODEVI) et le Centre de coopération internationale en santé et développement (CCISD) collaborent au projet. En Haïti, les partenaires sont l’Université d’État d’Haïti, la Fondation CHIBAS et la Coordination nationale de la sécurité alimentaire (CNSA). On compte également deux ministères, celui de l’Agriculture, des Ressources ­na­tu­relles et du Développement rural, et celui de la Santé publique et de la Population. Cette initiative sort des sentiers battus à plus d’un titre, notamment par son approche pluridisciplinaire. Ainsi, l’Université Laval y apporte une contribution multiple, par l’entremise de cinq de ses facultés : les Sciences de l’agriculture et de l’alimentation, la Médecine, les Sciences de l’administration, les Lettres

et la Foresterie, géographie et géomatique. « Je ne connais pas beaucoup de projets de coopération internationale qui font appel à une expertise aussi diversifiée, soutient le professeur Dion. La contribution d’universitaires provenant d’horizons aussi différents est unique. » Le projet fait aussi la part belle à

Ce projet pluridisciplinaire dessert une communauté de quelque 8 000 personnes

l’innovation agricole. « Nos professeurs, dit-il, réalisent des travaux de recherche et d’enseignement conjointement avec nos collègues d’Haïti. Ce partenariat apporte une valeur ajoutée au projet. » Mentionnons également la volonté des responsables de mettre en œuvre une stratégie visant à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes à la suite d’une participation accrue des femmes à la prise de décision. Et les résultats à ce jour ? « Ils sont très prometteurs pour certaines variétés améliorées d’une légumineuse appelée niébé, répond Patrice Dion. Nous avons aussi fait connaître une méthode de lutte biologique contre le charançon de la patate douce. Il s’agit du principal insecte ravageur de cette culture dans les Caraïbes. » En ce qui concerne la santé nutritionnelle, les prestataires de soins de l’hôpital de Saint-Marc et des centres de santé de toute la commune ont reçu une formation sur le dépistage, la prise en charge et la prévention de la malnutrition. L’équipe canado-haïtienne a aussi travaillé avec deux coopératives a­gri­ coles établies dans la zone de projet. « Nous les accompagnons dans l’amélioration de leur mode de gestion, expliquet-il, pour que leurs activités puissent profiter à tous leurs membres. »

1 1. Lancement officiel du projet AKOSAA le 27 août 2014. Au premier rang : Joseline Marhone Pierre, directrice de l’Unité de coordination du Programme national d’alimentation et de nutrition, Vincent Le Pape, chef de la coopération, ambassade du Canada en Haïti, Patrice Dion, professeur à l’Université Laval et directeur du projet AKOSAA, Paul Calandra, secrétaire parlementaire du premier ministre du Canada, Marie Josée Rodolphe Pierre Louis, directrice des soins infirmiers à l’Hôpital Saint-Nicolas de Saint-Marc, et Marc Josué, agent de programme, coopération canadienne, ambassade du Canada en Haïti. photo gouvernement du Canada


agriculture

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3 En Haïti, les défis reliés à l’agriculture et à la nutrition ne manquent pas, et ils sont de taille. Men­ tionnons l’accès difficile à l’eau pour l’irrigation des cultures ou bien le fait que l’agriculture soit essentiellement manuelle. Il y a aussi le taux élevé de ­malnutrition dans un contexte de pauvreté importante. Ainsi, quelque 22 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique. Cela réduit leurs chances de survie, tout en affectant leur résistance aux infections et leur développement.

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2. Formation des prestataires de santé sur le dépistage de la malnutrition à la commune de Saint-Marc. photo Marie Sulphise Polynice 3. Formation sur la culture de l’arachide réalisée par les agronomes haïtiens de l’équipe du projet AKOSAA, en juin 2014. photo Patrice Dion 4. Shelley-Rose Hyppolite, professeure au Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval, discute avec deux élèves dans une école à Dorval, 4e section communale de Saint-Marc, en février 2014. photo Daniel David 5. Logo du projet AKOSAA : les deux « A » penchés représentent les montagnes d’Haïti. La plante figure l’agriculture et le cercle coloré correspond à la fois au soleil d’Haïti et à une assiette. AKOSAA vient du nom du projet en créole haïtien, qui est également indiqué dans ce logo. illustration Attara Hell 6. Femme de la 4e section communale de Saint-Marc préparant le repas. photo Patrice Dion


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science

en bref

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Avec plusieurs grains de sel Une faible consommation de sel augmente le risque de problèmes cardiovasculaires graves, démontre une étude internationale à laquelle a participé une équipe de l’Université par Jean Hamann

Rencontre internationale sur les ingrédients santé BÉNÉFIQ 2014, un rendez-vous d’envergure internationale sur les ingrédients santé, réunira chercheurs et industriels au Centre des congrès de Québec du 23 au 25 septembre. À cette occasion, une cinquantaine de conférenciers présenteront leurs plus récents travaux en recherche et innovation ainsi que des études sur les tendances du marché. Au menu : la prévention de l’obésité chez les jeunes et de la malnutrition chez les personnes âgées, le vrai et le faux sur les sucres, la nutrition des sportifs, la santé intestinale, les aliments qui favorisent le bon fonctionnement du cerveau, la nutrition personnalisée et beaucoup d’autres sujets liant nutrition et santé. L’événement devrait intéresser tous les intervenants des secteurs qui produisent ou utilisent des ingrédients santé.

Les experts qui nous recommandent depuis des années de réduire au maximum notre consommation de sel ont-ils fait fausse route ? La question se pose à la lumière d’études publiées dans le New England Journal of Medicine qui sug­ gè­r ent qu’une faible con­ sommation de sodium augmente le risque de problèmes cardiovasculaires graves et de décès. Cette surprenante conclusion est tirée de l’étude internationale PURE (Prospective Urban Rural Epidemiology), à laquelle ont participé Gilles Dagenais et Paul Poirier, du Centre de recherche de l’Institut universitaire de

cardiologie et de pneumo­ logie de Québec. Les chercheurs ont estimé la consommation de sodium et de potassium dans l’alimentation de plus de 100 000 sujets provenant de 18 pays, dont 2 800 ont été recrutés dans la grande région de Québec. Ils ont ensuite mis ces valeurs en lien avec la pression sanguine des participants de même qu’avec le risque de décès ou d’événements cardiovascu­ laires graves (insuffisance cardiaque, infarctus et accidents vasculaires cérébraux). Les chercheurs ont constaté qu’environ 90 % des participants avaient un apport quotidien en sodium élevé (plus

La recommandation actuelle découle d’un courant de pensée qui veut que moins on consomme de sel, mieux on se porte

Pour information : benefiq.ca/fra

Risquer un monde nouveau Pour souligner le 375e anniversaire de l’ar­ rivée des Ursulines et des Hospitalières en Nouvelle-France, les Ursulines de Québec, en collaboration avec la Faculté de théologie et de sciences religieuses, tiendront un col­ loque intitulé « Risquer un monde nouveau : 375 ans de vie et d’audace ». L’activité aura lieu du 24 au 26 septembre au pavillon La Laurentienne. Plusieurs professeurs de la Faculté y prononceront des conférences. Thérèse Nadeau-Lacour parlera du charisme des fondatrices, Raymond Brodeur abordera l’apprentissage des langues autochtones pour catéchiser et Yves Guérette s’intéressera à l’évangélisation, un acte qui exige d’aller à la rencontre de l’autre. Inscription : ftsr.ulaval.ca

À la recherche de vrais copains Vous aimeriez faire du bénévolat ? Vous ­voulez transformer la vie d’une personne ? L’association étudiante les Vrais Copains de l’Université Laval, qui existe depuis plus de quatre ans, collabore avec le Centre de parrainage civique de Québec afin d’encourager les amitiés entre des étudiants et des personnes ayant une incapacité intellectuelle. Le mandat est simple : entretenir une relation d’amitié avec un copain ou une copine en réalisant des activités en duo deux fois par mois. Si vous désirez aider votre communauté et acquérir des aptitudes en relation d’aide et en communi­cation, joignez l’association. Information : marie-claude.gagnon.24@­ ulaval.ca ou francine.ducasse@cpcq.ca

Une consommation quotidienne de 7,5 à 15 g de sel semble optimale. Par ailleurs, il faut s’assurer de consommer suffisamment d’aliments riches en potassium parce que ce micronutriment contrecarre les effets néfastes du sodium.

de 6 g par jour) ou modéré (entre 3 et 6 g). Seulement 10 % des sujets se situaient sous les 3 g; dans ce groupe, un maigre 4 % respectait la recommandation des auto­ rités médicales américaines qui proposent une consommation quotidienne entre 1,5 et 2,3 g. « Cette recommandation ne repose pas sur des études solides qui auraient démontré clairement qu’une faible consommation de sodium apporte des bénéfices pour la santé, souligne Gilles Dagenais. Elle découle plutôt d’un courant de pensée qui veut que moins on consomme de sel, mieux on se porte. » Les résultats de l’étude PURE suggèrent que cette conception des choses était mal avisée. En effet, 3,3 % des sujets sont décédés ou ont eu un problème cardiovasculaire grave pendant la période de suivi. Le risque de faire partie de ce groupe était 17 % plus élevé chez les gens qui con­ sommaient beaucoup de so­­ dium (plus de 7 g/jour) que chez ceux qui avaient une consommation modérée (entre 4 et 6 g). La surprise est venue des participants qui consommaient peu de sodium (moins de 3 g): leur risque est 27 % plus élevé que celui du groupe intermédiaire. « On ignore ce qui cause cette hausse, mais on sait que le sodium est important dans plusieurs méca­ nismes physiologiques, dont l’équilibre hydrique, la régulation de certaines hormones et le fonctionnement des terminaisons nerveuses », rappelle le professeur Dagenais. Alors, on range la salière ou pas? « Une consommation quotidienne de sodium qui se situe entre 3 et 6 g, soit de 7,5 à 15 g de sel, semble optimale, répond le cardiologue. Les gens qui présentent des facteurs de risque comme l’hypertension devraient tendre davantage vers le 3 g. Par ail­ leurs, il faut s’assurer d’avoir suffisamment de potassium dans son alimentation. Nos d on n ées m on tren t qu’ i l contrecarre les effets néfastes du sodium. » Outre les professeurs Dagenais et Poirier, les autres membres québécois du projet PURE sont Ginette Turbide, Murielle Cayer, Anne Leblanc De Bluts et Anne-Sophie Bourlaud. Au cours du dernier mois, l’équipe du projet PURE a publié trois articles dans le New England Journal of Medicine, « une chose que l’on voit rarement », souligne Gilles Dagenais.


arts

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en bref

Œuvres à louer

Lors de la conférence de presse de jeudi dernier, des membres de la troupe, en compagnie du comédien Jean-Nicolas Verreault, ont dévoilé les quatre pièces qu’ils joueront cet automne. photo Marc Robitaille

Une saison en automne À travers des pièces tirées des répertoires classique et contemporain, la troupe de théâtre Les Treize propose une réflexion sur le pouvoir et la domination La troupe, qui fête par Renée Larochelle cette année son 65e anniversaire, Du bon théâtre à petit prix, c’est ce que textes prennent forme dans la vraie vie. vous propose la troupe de théâtre Les Jamais publiées, ces histoires horri­ a vu éclore des Treize cet automne. La troupe, qui fête fiantes semblent par ailleurs connues de talents artistiques cette année son 65e anniversaire, a dé­­ son frère, un simple d’esprit. Et si la ficvoilé récemment sa programmation lors tion rejoignait la réalité ? Mise en scène tels ceux de d’une soirée qui a eu lieu au Studio P, rue de Nicolas Drolet. Du 15 au 19 octobre, Rémy Girard Saint-Joseph. L’événement s’est déroulé à 20 h, ainsi qu’à 15 h, le 19 octobre. La troupe récidive avec une autre pièce et de Dorothée sous la présidence d’honneur du comédien Jean-Nicolas Verreault, lui-même d’Éric-Emmanuel Schmitt, La nuit de Berryman ancien de cette troupe ayant vu éclore Valognes. L’auteur y revisite le mythe de

des talents artistiques tels ceux de Rémy Girard et de Dorothée Berryman, pour ne nommer que ces artistes. La saison débute avec Golden Joe, d’Éric-Emmanuel Schmitt, dans une mise en scène de Léonie Grenon. Cette pièce, dont l’auteur a dit qu’il s’agissait de sa plus pessimiste, raconte l’histoire de Joe, un homme qui ne vit que pour l’argent. Son existence prendra un autre tournant à la suite de deux événements : l’apparition de son père (décédé) sur un écran d’ordinateur et l’assassinat accidentel d’un enfant. À voir du 1 er au 5 octobre, à 20 h, ainsi qu’à 14 h, les 4 et 5 octobre. La programmation se poursuit avec Le pillowman, une comédie noire de Martin McDonagh. Dans un État totalitaire, un jeune auteur, dépeceur d’animaux de son métier, est arrêté et détenu pour interrogatoire par deux policiers. Ces policiers s’intéressent aux écrits de cet homme, notamment parce que ses

Don Juan, cet éternel séducteur qui afflige les femmes ayant le malheur de croiser sa route. En Normandie, au 18e siècle, elles sont cinq à vouloir que soit jugé et condamné l’homme qui les a abandonnées après les avoir séduites. Son « châtiment » : épouser et rester fidèle à une de ses dernières conquêtes. À la surprise générale, Don Juan accepte le marché qu’on lui propose. Quel ­mystère se cache derrière cette décision pour le moins déconcertante ? Mise en scène de Natalie Fontalvo. Du 29 octobre au 2 novembre. « Qui me résistera si je veux te punir, déloyal ? » En s’adressant en ces termes à Jason, l’homme qui l’a trahie, Médée annonce les couleurs de sa vengeance, qui sera terrible. Comme dernière pièce de l’année, les Treize s’attaquent à un monument du répertoire : Médée, célébrissime tragédie en cinq actes de Corneille. Presque quatre siècles après sa création, cette pièce conserve son

Pour agrémenter et égayer les murs de votre résidence ou de votre bureau, quoi de mieux que d’y accrocher une œuvre d’art ? Une solution hors de prix, direz-vous. Si c’est ce que vous pensez, c’est que vous n’avez jamais utilisé l’Imageothèque, le système de location d’œuvres d’art du Bureau de la vie étudiante. Ce système vous permet en effet de louer une œuvre pendant quatre mois pour aussi peu que 10 $ au tarif étudiant et 20 $ pour les autres. L’Imageothèque compte plus de 300 œuvres d’art originales, réalisées en ma­­ jorité par des artistes étudiants et étudiantes de l’Université Laval et, dans une moindre proportion, par des créateurs provenant de l’extérieur. Les mardis, jeudis et samedis, de 12 h à 16 h, et les mercredis et vendredis, de 11 h 30 à 15 h 30, au local 2442 du pavillon Alphonse-Desjardins.

Images de voyages Une réflexion sur le thème de l’ailleurs : c’est ce que propose Olivier Moisan Dufour, étudiant en arts visuels et médiatiques, à ­l’occasion d’une exposition ayant pour titre Images de voyages. Les œuvres exposées sont des souvenirs mis en image. Les inter­rogations surgissent au fil des découvertes. Pourquoi partir en sachant qu’il faudra revenir ? Le voyage serait-il l’occasion privilégiée de se remettre en question? Jusqu’au 27 septembre, à la salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins. Les heures d’ouverture sont de 9 h à 19 h du lundi au vendredi et le samedi de 12 h à 16 h.

pouvoir de fascination. Mise en scène de Marjolaine Guilbert. Du 26 novembre au 7 décembre, à 20 h, ainsi qu’à 15 h le 30 novembre et le 7 décembre.

Un sujet d’écriture inspirant

Toutes les pièces seront présentées au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack, à l’exception de La nuit de Valognes, qui aura lieu à l’amphi­théâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Les ­billets sont en ­prévente, au coût de 14 $, au Bureau de la vie étudiante, local 2344 du pavillon AlphonseDesjardins. On se les procure également à la porte, les jours de représentation, au coût de 16 $. Le tarif est réduit de 2 $ pour les membres actifs de la troupe, en ­prévente comme à la porte. Pour ­infor­mation: 418 656-2131 poste 8014 ou ­lestreize.org.

Tout le monde en a une. On peut l’aimer, la détester ou naviguer entre ces extrêmes. Pa­reil quand il s’agit de celle des autres. De qui s’agit-il? De la mère, bien sûr, thème du prochain numéro de la revue de création littéraire ...Lapsus. Ceux et celles qui se sentent ins­pirés par l’auteure de leurs jours ou par celle de leur copain, de leur blonde, ou même par une mère imaginaire sont invités à p ­ rendre la plume et à accoucher d’un texte. La date de tombée est le 14 septembre à minuit. Pour plus de détails : lapsusulaval.wordpress. com/protocole-de-redaction/


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sur le campus

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Mercredi sans auto À quand remonte la dernière fois où vous avez pris l’autobus ou le vélo pour vous rendre sur le campus? L’Uni­versité vous met au défi de laisser votre voiture à la maison le mercredi 17 septembre, journée du Défi sans auto solo. Plus de mem­ bres de la communauté se prêteront au jeu, et plus l’Université fera des points puisqu’il s’agit d’un défi interentreprises. Pour ce faire, vous devez vous inscrire sous la bannière de l’Université Laval et indiquer quel mode de transport vous utiliserez cette journée-là sur le site ­defisansauto.com. L’orga­ nisme Accès transports viables comp­ta­bilisera les ré­sultats des entreprises inscrites. De nombreux prix sont à gagner. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Semaine des transports col­ lectifs et actifs qui se déroule du 16 au 22 septembre. defisansauto.com

photos Marc Robitaille

Séances d’information sur les bourses aux cycles supérieurs

COLLOQUE

Le Bureau des bourses et de l’aide financière offre aux étudiants intéressés à entreprendre des études aux cycles supérieurs des ­séances d’information sur les programmes de bourses disponibles. On y discutera des différents organismes subventionnaires et on y donnera des con­seils très utiles à l’élaboration d’une demande de bourse. Les étudiants en sciences hu­­ maines, en sciences sociales, en musique, en arts, en lettres et en langues sont invités à se présenter à la séance concernant les bourses du Conseil de re­­cherches en

16-18 octobre 2014 / Québec

LA CONFÉRENCE DE QUÉBEC, 1864 150 ANS PLUS TARD COMPRENDRE L’ÉMERGENCE DE LA FÉDÉRATION CANADIENNE

Inscription gratuite et obligatoire au : www.conferencedequebec.org Places limitées

sciences humaines (CRSH) et du Fonds de re­­cherche du Québec Société et culture (FRQSC). Cette séance aura lieu le mercredi 17 septembre, de 11 h 30 à 12 h 30, au local 1A du pa­­villon CharlesDe Koninck. Les étudiants en sciences naturelles et en génie sont priés de se présenter à la séance concernant les bourses du Conseil de recherches en sciences naturelle et en génie (CRSNG) et du Fonds de recherche du Québec - Nature et technologies (FRQNT). Celle-ci se tiendra le lundi 15 septembre, de 11 h 30 à

13 h, au local 2830 du pavillon Alexandre-Vachon. Pour les étudiants du domaine de la santé, les Instituts de re­cherche en santé du Canada proposent un séminaire en ligne sur les changements aux programmes de bourses et les enjeux rattachés aux con­ cours. Ces étudiants sont donc conviés à une discussion par téléconférence accompagnée d’une présentation PowerPoint le jeudi 11 septembre, à 13 h 30, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack. bbaf.ulaval.ca


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Au boulot ! Une centaine d’entreprises sont attendues au Carrefour de l’emploi, le 17 septembre par Renée Larochelle « La recherche d’emploi, c’est comme s’entraîner. On ne se lève pas un beau matin en se mettant à courir un peu n’importe comment et n’importe où. Il faut connaître les entreprises, établir des relations et se fixer des objectifs », ex­­ plique Richard Buteau, directeur du Service de placement. À quelques jours de la tenue du Carrefour de l’emploi, l’homme est intarissable sur cet événement qui en est à sa 26e année. « Il s’agit de l’une des journées-carrière les plus importantes au Canada, ajoute Richard Buteau. Pour ceux qui amorcent le dernier tournant de leurs études, il s’agit d’un incontournable. » Organisée conjointement par le Service de placement (SPLA) et l’Association internationale des é­ tudiants en science économique et commerciale (AIESEC), cette grande rencontre annuelle aura lieu le mercredi 17 septembre, de 10 h à 16 h, au stade couvert du PEPS. Près de 120 entreprises de différents ­secteurs d’activités et environ 3000 étudiants et diplômés y sont attendus. « Quand on sait que la mission du Service de placement consiste à accompagner les étudiants et les diplômés pour faciliter leur insertion sur le marché du travail, le Carrefour revêt pour nous une grande importance, explique Richard Buteau. En effet, les entreprises sont ­avides de trouver de nouvelles

ressources et y consacrent beaucoup de temps et d’énergie. Pour beaucoup, l’au­ tomne est un moment propice pour engager des étudiants qui obtiendront leur diplôme au printemps. On a même vu des étudiants recevoir des offres en début d’année, au mois de janvier. » Selon la coordonnatrice de ­l’événement, Annie Gignac,

Près de 120 entreprises de différents secteurs d’activités et environ 3 000 étudiants et diplômés y sont attendus

le grand avantage du Car­ refour est de permettre aux étudiants de rencontrer plusieurs employeurs potentiels. « On peut en voir beaucoup en peu de temps », résume-telle. Dit comme cela, l’affaire semble aller de soi, a-t-on envie de souligner. Mais à l’ère du numérique, beaucoup de futurs diplômés peuvent être tentés de magasiner leur emploi en ligne et de faire parvenir leur CV par courriel, ce qui n’est pas nécessairement une bonne idée. Et si la recherche d’un emploi commençait par une bonne poignée de main ? « On conseille bien sûr aux étudiants d’apporter plusieurs CV et des cartes de visite, explique Annie Gignac. Ils doivent également cibler les employeurs qui les intéressent. » À l’intention de ceux et celles qui souhaitent recevoir des trucs et, du coup, acquérir davantage de con­f iance en eux, le Service de placement organise un atelier d’information, le 11 septembre, de 11 h 30 à 12 h 30, à la salle 1B du pavillon CharlesDe Koninck. Inscription : ­spla.ulaval.ca. Une nouveauté cette année : une quinzaine de conseillers du Service de placement seront présents au Carrefour afin d’accueillir, de soutenir et d’orienter les personnes dans leurs recherches. Et si la course à l’emploi vous creuse l’appétit, vous pourrez profiter d’une nouvelle aire de restauration, question de casser la croûte entre deux poignées de main. Pour connaître la liste des entreprises : spla.ulaval.ca/ carrefour.

L’événement aura lieu le mercredi 17 septembre, de 10 h à 16 h, au stade couvert du PEPS. photo Marilou Villeneuve

société

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Pression 101 L’usage de la drogue chez les jeunes proviendrait du désir de performer par Renée Larochelle « Il y a une fois où j’ai fait un examen juste sur le speed, parce qu’il ne me restait plus de pot ce matin-là. Et j’ai eu une bonne note! » La phrase est tirée des entrevues qu’a réalisées Joanie Houde auprès de dix jeunes âgés de 14 à 17 ans fréquentant le Centre de réadaptation en dépendance de Québec. Les résultats de son mémoire de maîtrise en service social révèlent que le désir de réussir, que ce soit sur les plans scolaire, sportif ou sexuel, amènerait bien des jeunes à pousser la porte des paradis artificiels. Un peu comme si la consommation de drogue n’était pas seulement liée au ­plaisir et au divertissement entre amis, mais aussi à la possibilité de pouvoir relever des défis. « La plupart des études sur la question s’intéressent aux facteurs qui prédisposent les jeunes à consommer. Moi, j’ai voulu mieux comprendre les motifs qui les animaient, explique Joanie Houde. Ceux que j’ai rencontrés pensaient que l’adolescence constituait la meilleure période de leur vie pour expérimenter les drogues (licites et illicites) parce qu’ils avaient peu de responsabilités. Consommer leur permettait aussi de mieux répondre aux attentes de leurs parents concernant leurs résultats scolaires. Par exemple, une répondante m’a dit que sa mère n’était jamais satisfaite, même avec des résultats de 90 % et plus. La drogue leur permettait également de ­surmonter la fatigue pour pouvoir ­étudier, s’entraîner et, même, prolonger la journée. » Du côté des performances sportives, trois adolescents parmi les répondants qui pratiquaient le ski acrobatique et le skate ont fait valoir que la drogue leur permettait de mieux sentir leur corps et de prendre davantage de risques. Le sentiment de peur était inhibé. Un joueur de hockey a révélé que fumer un joint avant une partie lui permettait d’être plus rapide et plus précis dans ses lancers au but. Il avait davantage confiance en lui et sa performance était meilleure.

Sous l’influence de la drogue, les j­ eunes qui étaient sexuellement actifs affirmaient ressentir davantage de plaisir et moins de gêne en faisant l’amour. « Il y a beaucoup de ragots concernant les performances sexuelles des uns et des autres qui circulent chez les jeunes, affirme Joanie Houde. Ils parlent des garçons et des filles, s’ils sont bons ou pas au lit, ce qui décuple la pression qu’ils peuvent subir. Une répondante m’a confié que projeter l’image d’une fille game sexuellement était un moyen d’attirer le regard des autres et d’acquérir un statut privi­ légié au sein de son groupe d’amis. Il y a également des actes sexuels ou des positions qu’elle aurait refusé de pratiquer si elle avait été à jeun. » Enfin, des jeunes qui avaient commencé à consommer des drogues pour le plaisir se sont rendu compte qu’ils pouvaient en tirer d’autres avantages. C’est le cas d’une jeune fille qui a dé­­couvert que la prise d’amphétamines faisait maigrir. Elle pouvait ainsi ressembler aux mannequins et actrices vues à la télé­ vision et sur Internet. « Prendre de la drogue pour se conformer aux diktats de la mode est alors devenu son motif unique », indique Joanie Houde.

La drogue leur permettait de surmonter la fatigue pour pouvoir étudier, s’entraîner et, même, prolonger la journée


sports Une employée parmi l’élite du soccer le fil | le 11 septembre 2014

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Ancienne athlète du Rouge et Or, Annie Raymond participera, du 25 au 28 septembre, à une compétition qui réunit les meilleurs joueurs de soccer du Canada de 35 ans et plus par Brigitte Trudel

Joueuse efficace tant à l’attaque qu’à la défense, Annie Raymond manie le ballon rond depuis l’âge de six ans.

Le Phénix des Rivières s’est qualifié en août pour représenter le Québec. Cette équipe, dont Annie Raymond est la capitaine, est formée de sept anciennes du Rouge et Or.

Sur le campus, il n’y a pas que les étudiants qui s’illustrent par des exploits sportifs. C’est aussi vrai pour certains membres du personnel, telle Annie Raymond, qui participera aux prochains Championnats canadiens O-35 (over 35) de soccer à Calgary. Elle et son équipe, le Phénix des Rivières, se sont qualifiées en août pour représenter le Québec à cet événement où s’affronteront plusieurs formations, dont six féminines. Cette équipe, dont elle est la capitaine, est formée notamment de sept an­­ciennes du Rouge et Or. Pour l’athlète de 40 ans, il s’agit d’une deuxième présence consécutive à ce tournoi qui s’est tenu dans la Vieille Capitale en 2013. « Nous avions bien performé l’an dernier (un match nul et un revers par la marque de 1-0) alors que le niveau de jeu était très relevé, relate-t-elle. Cette année, nous visons les meil­ leurs résultats possibles. » Pour y parvenir, les 16 joueuses âgées de 35 à 45 ans ont beaucoup investi dans leur préparation. Conciliant sport, emploi et vie de famille, elles ont cumulé parties et entraînements au cours des ­der­nières semaines. « Les filles sont mo­­tivées et compétitives. Nous ­v oulons pousser nos capacités au maximum. » Annie Raymond manie le ballon rond depuis l’âge de six ans. Joueuse efficace tant à l’attaque qu’à la dé­­ fense, elle n’a jamais cessé d’évoluer sur les circuits scolaires ou récréatifs, sauf le temps d’une pause, en 2009, qui a duré 4 ans. « Quand j’ai repris, en 2013, je me suis demandé comment j’avais pu arrêter, s’exclame la vétérane. J’ai retrouvé les bienfaits physiques du sport sans compter que c’est un bel exemple pour mes enfants de 7 et 9 ans. » Parmi les étapes qui ont jalonné son parcours, Annie Raymond se sent une appartenance particulière au Rouge et Or soccer. L’équipe n’existait pas encore au moment où elle a entamé ses études en 1994. Avec d’autres volontaires, elle a constitué la première mouture de ce qui, en 1995, deviendrait officiellement le club. Bachelière en arts et titulaire d’un diplôme de 2e cycle en muséologie de l’Université, la joueuse a concilié sport et études jusqu’à l’automne 1999. Au cours de ces cinq années, elle a pris part à deux championnats canadiens et à plusieurs finales provinciales. À titre personnel, elle a été souvent choisie sur la deuxième équipe d’étoiles en plus d’endosser le chandail de capitaine. « Mon passage au Rouge et Or a été une formidable

expérience sportive, mais aussi personnelle. Mes amies d’aujourd’hui sont les filles que j’ai connues dans l’équipe. J’ai aussi acquis des valeurs de discipline, de respect et de solidarité qui me servent tous les jours. » Une heureuse association qui se poursuit puisque Annie Raymond siège au conseil d’administration du Rouge et Or. Cette saison, elle préside également bénévolement le comité organisateur des Cham­ pionnats de soccer féminin universitaire canadien, dont le campus sera l’hôte en novembre. En plus des études et du sport, Annie Raymond est liée à l’UL par sa carrière. « L’Université, j’y suis rentrée et je n’en suis plus ressortie ! », blague-t-elle. Après avoir travaillé comme étudiante à la Coop Zone, elle a collaboré à la mise sur pied de diverses activités socioculturelles avant d’occuper son poste actuel au Bureau de la vie étudiante. Depuis 2002, elle y cumule des fonc­tions de gestion et d’organisation d’événements, dont le Gala de la vie étudiante. Elle soutient aussi les étudiants dans la réalisation de projets parascolaires en arts visuels. Cet aspect de son travail la motive énormément. « Quand je reconnais d’anciens étudiants venus me voir parmi les artistes établis, j’ai le sentiment d’avoir contribué à leur carrière et ça me donne une grande satisfaction. » Annie Raymond es­­ time que sa pratique du sport fait d’elle une meilleure conseillère. « Sur le terrain comme dans nos projets personnels, il faut savoir persévérer, même dans les moments difficiles. » Une vision qu’elle et sa gang de filles ont bien l’intention d’appliquer en sol albertain.

Quand j’ai repris, en 2013, je me suis demandé comment j’avais pu arrêter


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Les nombreux participants du 10 km courront ou marcheront sur un parcours sans difficulté. photo Michel Arnautovitch

L’événement le plus couru sur le campus

Le populaire 10 km de l’Université Laval, qui se tient dimanche, accueillera les meilleurs coureurs du Québec par Julie Turgeon Pour une deuxième année consécutive, le 10 km de l’Université sera l’hôte du Cham­ pionnat provincial de 10 km en course sur route. Organisée par le Club de course à pied de l’Université, cette course, qui revient pour la 45e année, permet aux parti­cipants de courir ou de marcher sur un parcours sans difficulté sous un temps limite de 90 minutes. « Depuis 5 ou 6 ans, le 10 km de l’Université Laval est devenu une course très prestigieuse. On y ac­­cueille les meilleurs athlètes masculins qui terminent en bas de 40 minutes et les meil­ leures coureuses qui réus­sissent sous les 45 minutes. Il s’agit donc de la compétition la plus relevée de la région de Québec ! », précise Richard Chouinard, responsable de cette course depuis maintenant 33 ans. Il s’agit d’ailleurs de sa dernière année puisqu’il passera le flambeau aux membres du club d’athlétisme Rouge et Or. En 2014, le peloton d’élite sera encore plus fort que l’an passé, notamment chez les hommes avec la présence de 5 à 6 athlètes pouvant réaliser un chrono sous les 31 mi­n utes dans de bonnes

dizaines de participants en mesure de réaliser un chrono sous les 40 minutes, l’épreuve de 10 km ne fera pas mentir encore une fois sa réputation de la course la plus attendue au Québec. En collaboration avec le Club de course à pied de l’Université Laval (CCPUL), la Fédération québécoise d’athlétisme et Timex remettront un montant total de 2 400 $ en bourses aux trois premières positions chez les hommes et chez les femmes : 1re position (600 $), 2e position (400 $) et 3e position (200 $). À quelques jours de l’événement, les épreuves du 1, 5 et 10 km peuvent encore accueillir quelques participants qui pourront s’inscrire sur place au PEPS, unique­ ment le samedi 13 septembre entre 9 h et 13 h (au 2e étage du PEPS en avant des hublots de la piscine). La remise des dossards est prévue la journée même de la course, soit dès 7 h. L’an dernier, près de 1 800 des 1 900 personnes inscrites ont terminé l’une des trois épreuves. Fait intéressant à noter, les participants de l’événement se verront offrir plusieurs services tels que le système de chronométrage par puce avec Quidchrono, des vestiaires et douches sur place, une garderie pour les enfants de 3 à 11 ans, un léger goûter santé après la course ainsi qu’une remise de médailles à la fin de la journée. Finalement, le 10 km de l’Université Laval et le Groupe Investors sont associés à Courir pour la vie pour une troisième année. Courir peut devenir un geste con­ cret pour contribuer à la baisse du nombre de suicides.

conditions. Parmi eux se trouve le ­ga­­gnant des trois dernières éditions, Pier-Olivier Laflamme, qui l’a emporté en 2013 avec un temps de 30 min 45 s. Les coureurs suivants ont également con­­ firmé leur présence : Baghdad Rachem, Daniel Blouin et Christian Mercier (respectivement 2e, 3 e et 4 e en 2013), les deux athlètes du Rouge et Or Maxime Pour plus de renseignements, consultez Lapierre (champion provincial 2014 sur le site de la course : ccpul.com. 10 000 mètres) et Vincent Hoa-Mai (champion provincial 2014 sur 5 000 m) ainsi que deux excellents coureurs de Montréal, David Le Porho (2e au championnat provincial sur 10 000 m) et Philippe Viau-Dupuis (2e lors du 5 km Prédiction en avril 2014). Cette année, le Chez les femmes, Anne-Marie Comeau peloton d’élite sera a confirmé sa présence. La gagnante de l’édition 2013 (35 min 34 s) devrait encore plus fort que encore cette année donner le rythme l’an dernier avec des aux autres athlètes féminines, dont Catherine Cormier, Manon Létourneau, athlètes capables de Lucie Gonthier et quelques autres. réaliser un chrono Avec la présence d’un peloton élite aussi relevé, auquel s’ajoutent plusieurs sous les 31 minutes

Campus dynamique

en bref

Un premier match à domicile en rugby Les joueuses du Rouge et Or pourront béné­ ficier de l’appui de la foule samedi à 13 h au stade TELUS-UL, alors que les Martlets de McGill seront les visiteuses. Il s’agira d’un premier rendez-vous à Québec pour les filles de l’entraîneur-chef Bill McNeil, elles qui ont déjà disputé deux rencontres sur la route cette saison. Le Rouge et Or montre une fiche d’une victoire et une défaite, et figure présentement au deuxième rang du circuit universitaire québécois. La rencontre de samedi sera la première d’une série de trois duels consécutifs à domicile pour le Rouge et Or, qui croisera également le fer avec Bishop’s (20 septembre) et Carleton (28 septembre) au cours des ­pro­chaines semaines. photo Yan Doublet

Inscriptions d’automne en cours au PEPS Cet automne, le PEPS offre toujours plus d’activités aux membres de la communauté universitaire. Danse, yoga, plongée sousmarine, arts martiaux et tennis de table sont quelques-uns des cours offerts dans le programme automnal. L’inscription aux activités sportives se poursuit pour quelques jours en­­ core. Pour vous inscrire, il suffit de vous rendre au peps.ulaval.ca, de vous présenter sur place ou, encore, de composer le 418 656-PEPS. Les cours débutent dans la semaine du 15 septembre. Rappelons que les étudiants inscrits à 12 crédits de cours à l’Université sont automatiquement membres du PEPS et peuvent profiter à volonté de quatre privilèges sans frais supplémentaires, c’est-à-dire : l’accès aux bains libres, à la réservation de terrain de sports de raquette ou de ballon, à la piste de jogging de 200 mètres du stade couvert ainsi qu’à deux patinoires. peps.ulaval.ca

Samedi 13 septembre Rugby | McGill Stade TELUS-UL | 13 h

Vendredi 19 septembre Soccer | McGill PEPS | 18h (F) | 20 h (M)

Samedi 20 septembre Rugby | Bishop’s Stade TELUS-UL | 13 h

Dimanche 21 septembre Quelque 17 123 spectateurs – un record pour un match en soirée au stade TELUS-Université Laval – ont assisté à la victoire du Rouge et Or par 40 à 13 sur les Carabins de Montréal, samedi dernier. Il s’agissait de la 19e victoire de suite de l’équipe, qui égale ainsi son record de la plus longue séquence sans défaite. photo Stéphane Gaudreau

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Soccer | UQAM PEPS | 13 h (M) | 15 h (F)


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au fil de la semaine 13/09

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À vélo pour lutter contre le sida Faites d’une pierre deux coups : gardez la forme au profit d’une bonne cause ! La campagne Vélo-Sida, organisée par l’EUMC-Laval en partenariat avec Uniterra, vous convie samedi à son 7e vélothon. Cette randonnée de 20 km dans les rues de la ville de Québec vise à ­amasser des fonds destinés à l’achat de vélos et de vélosambulances au Malawi. Ceux-ci serviront principalement aux déplacements des professionnels de la santé et des gens atteints du VIH-SIDA entre les grandes villes et les villages éloignés. Ce projet humanitaire s’inscrit dans le vaste programme de développement équitable de ­l’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC), un organisme sans but lucratif qui s’occupe notamment de parrainer des étudiants africains réfugiés. photo bikeswithoutborders.org

Samedi 13 septembre, départ à 10 h 15, devant le pavillon Alphonse-Desjardins. Inscription sur place à partir de 9 h 30. Coût : 7 $ par personne ou 25 $ pour une équipe de 5. Retour à 13 h 30. Remis au lendemain en cas de pluie. Préinscription et information : audrey.lord.3@ulaval.ca.

12/09

13/09

16/09

16/09

17/09

18/09

Archéovendredi

Sur la piste de Maud Graham

Les migrations au temps de la mondialisation

Le vélo, un mode de vie ?

L’apport de la cartographie historique

L’aide canadienne au développement sous Harper

Vous aimez les voyages dans le temps, les civilisations anciennes et l’archéologie ? Alors pourquoi ne pas vous rendre au pavillon Camille-Roy demain soir pour y entendre des étudiants d’archéologie parler des travaux qu’ils ont en­­ trepris cet été au Québec, au Labrador, en Guyane française, en Islande et à Chypre ? Ces derniers feront une présentation visuelle de leur terrain d’études, parleront de leurs découvertes et retraceront l’histoire de civilisations anciennes du Nord et du Sud. photo Céline

Fervents lecteurs de Chrystine Brouillet (di­­ plômée de l’Université Laval en 1981), venez dé­­ couvrir par vous-mêmes les lieux et les décors qui ont inspiré l’écrivaine. Au cours d’une promenade animée par Marie-Ève Sévigny, vous déambulerez du quartier Saint-Jean-Baptiste aux ­plaines d’Abraham pour ­discuter des enquêtes et des aventures de la célèbre Maud Graham. Une belle façon de côtoyer diffé­ remment la littérature !

Dans le cadre des célébrations entourant le 25e an­­ niversaire des éditions du Septentrion, le Musée ­national des beaux-arts du Québec organise une table ronde ayant pour thème l’apport de la cartographie historique à l’étude du territoire nord-américain. Les invités Joë Bouchard, spécialiste en ressources documentaires à la Bibliothèque de l’UL, et Jean-François Palomino, cartothécaire à Bibliothèque et Archives nationales du Québec, y ­discuteront, entre autres, des découvertes naturelles et des croyances ancrées dans les esprits des premiers explo­rateurs européens. La table ronde sera animée par Gilles Herman, éditeur du Septentrion.

Et c’est reparti pour la Chaire publique ÆLIÉS ! Cette série de conférences grand public organisée par l’asso­ciation des étudiants aux cycles supérieurs (l’ÆLIÉS) démarre la ­session avec une première conférence inti­tulée « L’aide canadienne et les intérêts commerciaux sous le gouvernement Harper ». Stephen Brown, professeur de science politique à l’Uni­ versité d’Ottawa, abordera la commercialisation de l’aide canadienne et les intérêts nationaux et partisans mis de l’avant par le gouvernement. Il examinera également les partenariats entre le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement, les ONG et les compagnies minières. Il parlera aussi des politiques instaurées depuis la fusion de l’Agence canadienne de développement avec le Ministère. photo

Dupont-Hébert

Vendredi 12 septembre, de 15 h 30 à 16 h 30, au local 320 du pavillon Camille-Roy (3, rue de la Vieille-Université).

C’est mardi prochain que commence la Semaine des Quels sont les mécanismes transports collectifs et actifs mis en place par les pays qui se poursuivra jusqu’au d’accueil pour gérer le flux 22 septembre. Pour partir des migrations interna­ le bal, la Coop Roue-Libre, tionales ? Voilà la question en collaboration avec l’or­ à laquelle répondra la poliganisme Accès transports tologue et juriste Catherine viables et la Faculté de Wihtol de Wenden lors de médecine, présente une soisa conférence «  Mondia­li­sa­ rée de conférences sur le tion : vers une gouvernance cyclisme au Fou ÆLIÉS. globale des migrations » Les conférenciers seront qu’elle donnera mardi proJulien Poitras, professeur et chain. Les migrations con­ vice-doyen de la Faculté de cernent 220 millions de permédecine, et Gilles Lortie, sonnes dans le monde, et ce professeur lui aussi à cette chiffre ne cesse d’augmenter. photo Renaud Philippe faculté. Tous deux viendront Pour faire face à ce défi, les parler de leur utilisation du pays d’accueil forgent des vélo comme mode de transpolitiques migratoires qui port actif, ainsi qu’à titre de Samedi 13 septembre, départ n’en ralentissent pas moins médecins d’urgence, et des à 10 h 30, de la Bibliothèque les activités des réseaux bénéfices qu’ils en tirent. Saint-Jean-Baptiste (755, rue clandestins. Pour que le Saint-Jean). Retour à 12 h 30. public saisisse bien la Mardi 16 septembre, à 19 h, Coût : 15 $ (étudiants 10 $). ­complexité des mi­­grations, au café Fou ÆLIÉS (pavilRéservation : 418 641-6798. Catherine Wihtol de Wengen lon Alphonse-Desjardins). Information : promenade. fera une analyse fine des ecrivains@yahoo.ca flux de populations. Cette activité est, entre au­­tres, organisée par les Hautes Études internationales. Mardi 16 septembre, à 16 h, au local 2320-2330, du pavillon Gene-H.-Kruger. Inscription obligatoire à : communications@hei.ulaval.ca

Mercredi 17 septembre, à 19 h 30, au Musée national des beaux-arts du Québec. Coût : 5 $ (4 $ pour les ­abonnés et les étudiants). Réservation obligatoire au 418 643-2150.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Cabinet du premier ministre

Jeudi 18 septembre, à 17 h, à l’amphithéâtre Hydro-­ Québec du pavillon ­Alphonse-Desjardins.


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