Le Fil 23 octobre 2014

Page 1

Au cœur du patient p5

Trésors cachés p8-9

Volume 50, numéro 9 23 octobre 2014

photo James Ford, ArcticNet

Un pas de plus vers le Nord

L’Université Laval, l’Université McGill et l’Institut national de recherche scientifique s’unissent pour mettre sur pied l’Institut nordique du Québec. p3


2

actualités UL

le fil | le 23 octobre 2014

La face cachée de l’ovule L’Acfas récompense Marc-André Sirard pour sa carrière consacrée au décryptage des secrets de l’ovule par Jean Hamann Depuis trente ans, une seule et même question obsède Marc-André Sirard : qu’estce qui détermine le sort d’un ovule ? Tout le reste – la création d’un des plus grands centres de recherche canadiens con­sacrés à la reproduction, les 240 publications, les 10 000 citations de ses travaux, les sept brevets, les partenariats avec l’industrie et les millions de dollars en fonds de recherche – ne constitue que des moyens qui lui ont permis de poursuivre sa quête. C’est néanmoins cette face visible de son œuvre qui a convaincu l’Association francophone pour le savoir (Acfas) que le temps était venu de lui dé­­ cerner le prix Léo-Pariseau, une reconnais­sance soulignant l’apport remarquable d’un chercheur au domaine des sciences biologiques et des sciences de la santé. C’est par la porte de la médecine vétérinaire que Marc-André Sirard a fait son entrée en recherche. « D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé les animaux », souligne le professeur du Dépar­tement des sciences animales, qui confesse l’influence certaine de l’oncle Pierre, un personnage de l’émission télévisée Le capitaine Bonhomme, dans sa décision de devenir vétérinaire. Après avoir obtenu son diplôme en 1981, il pra­ tique pendant un an dans une clinique où il s’occupe des grands animaux. « Le ­travail est vite devenu routinier et j’avais appris qu’une équipe de recherche de l’Université Laval souhaitait recruter un vétérinaire pour développer des techniques de reproduction in vitro chez l’animal. Je ne tenais pas à faire de la recherche, mais, comme j’espérais devenir “gynécologue de vaches”, j’ai décidé de faire une maîtrise et de participer aux travaux de cette équipe. » Ses débuts en recherche sont frustrants. « Pendant de longs mois, je n’arrivais à rien. Et puis un jour, les expériences ont débloqué. On a réussi à faire des choses qui, jusque-là, relevaient de la science-­fiction. C’était à la fois excitant et magique. » Raymond Lambert, qui dirigeait ses travaux, se souvient du rôle joué par le jeune

étudiant dans cette percée. « C’est son sens de l’observation et sa perspicacité remarquables qui l’ont amené à comprendre les mé­­canismes de la fécondation chez les bovins et qui ont con­duit à la naissance des premiers veaux éprouvette canadiens. Il s’agissait d’une première mondiale à l’aide d’une technique reproductible. » Après son doctorat en 1986, Marc-André Sirard enchaîne avec un postdoctorat à l’Université du Wisconsin, puis il accepte un poste à l’Uni­­ versité Laval. « Fait exceptionnel, il avait reçu des offres d’emploi de trois universités avant même la fin de ses

«

études, souligne Raymond Lambert. Il a choisi de revenir à l’Université Laval et, sous sa gouverne, le Centre de re­­ cherche en biologie de la reproduction (CRBR) est devenu le chef de file de la recherche en re­­p roduction animale au Qué­bec, probablement le plus grand centre de recherche en reproduction animale au Canada et un leader mondial en biologie de la reproduction. Ses qualités de visionnaire, sa grande perspicacité et sa capacité de travail ont contribué à ce succès. » Leur collègue de longue date au sein du CRBR et au­­ jour­d’hui vice-recteur adjoint à la qualité de la formation et

appui à la réussite, François Pothier, abonde dans le même sens. « Marc-André est un hy­­ peractif cérébral cons­­t am­ ment en quête de la prochaine étape, toujours en avance sur les autres dans son domaine. Mais aussi et surtout, c’est un rassembleur à l’écoute de ses collaborateurs et ouvert aux idées des autres. » Cette ou­­ verture l’a amené hors des sentiers scientifiques ­battus. Il a notamment joué le rôle de conseiller auprès de Robert Lepage pour l’exposition Métissage, présentée au Musée de la civilisation. Aussi, très tôt dans l’histoire du CRBR, il a encouragé une réflexion éthique sur les travaux qu’on y menait, multipliant les occasions d’échange avec des bioéthiciens. « Au départ, je croyais naïvement qu’en leur expliquant ce que nous faisions, je pourrais les convaincre du bien-fondé de

nos travaux. Finalement, c’est surtout mon point de vue qui a évolué. La position technique est souvent à courte vue. » Le professeur Sirard jure que son intimidant cv ne s’est pas édifié à partir d’un plan de carrière, mais uniquement d’une grande curiosité. « Je voulais comprendre comment fonctionnent les ovules et pourquoi ils ne sont pas tous d’égale qualité. Le reste a suivi. » La réponse à cette question, il l’a finalement trouvée dans l’ovaire. « C’est lui qui coache l’ovule, qui décide de sa qualité et qui lui donne ou non la clé de la génération suivante. » S’il estime qu’il s’agit là de son principal apport à la science, sa plus grande source de fierté réside ailleurs, dans la formation des quelque 80 étudiants-chercheurs qui ont fait partie de son équipe. « Comme professeur-­

chercheur, c’est ma principale contribution à la société, celle qui est la plus du­­rable. » La presque totalité de ses étudiants ont d’ailleurs trouvé un emploi en lien direct avec leur domaine d’études, souligne François Pothier. « Pour lui, c’est une façon de redonner à la société qui paie son salaire et de mettre la science au service du milieu. » Cette préoccupation ne date pas d’hier. Lorsqu’il terminait son postdoctorat en 1987, Marc-André Sirard a reçu une offre d’emploi aux ÉtatsUnis. Il l’a refusée. « Ça ne m’intéressait pas de vivre dans une société où la valeur première est l’argent. » Et quelle devrait être la valeur première d’une société ? Sa réponse, qui tient en trois mots, résume l’homme et son œuvre, et explique le respect que tant de gens lui portent : « le bien commun ».

Comme professeurchercheur, ma contribution la plus durable à la société, celle dont je suis le plus fier, est la formation des 80 étudiantschercheurs qui ont fait partie de mon équipe

« C’est l’ovaire qui coache l’ovule, qui décide de sa qualité et qui lui donne ou non la clé de la génération suivante », affirme Marc-André Sirard. photo Marc Robitaille

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie Turgeon Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Carole Almenar Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965 Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


actualités UL

le fil | le 23 octobre 2014

3

Quand trois grands s’unissent L’Université Laval, l’Université McGill et l’Institut national de recherche scientifique confirment leur volonté de créer ensemble l’Institut nordique du Québec et s’engagent à fédérer les forces vives de la société pour y arriver par Claudine Magny « L’annonce d’aujourd’hui est majeure puisque trois grandes institutions universitaires travailleront de concert afin de mettre sur pied l’Institut nordique du Québec. Notre gouvernement a fait du Plan Nord un pilier de son action pour soutenir la re­­ lance économique et c’est pourquoi nous soutiendrons l’Institut nordique à titre de partenaire  », af­­f irmait la semaine dernière le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et mi­­nistre responsable du Plan Nord, Pierre Arcand. « Notre objectif est de mettre en valeur le plein potentiel du Nord, de le protéger et de l’habiter de façon durable et, pour cela, nous avons besoin de connaissances solides dans les do­­ maines social, économique et environnemental ». Par ce discours, le ministre Arcand annonçait la naissance d’un partenariat im­­ portant dans le milieu universitaire, soit celui entre l’Université Laval, l’Université

McGill et l’Institut national de recherche scientifique. Le ministre a rappelé que, dans le budget 2014-2015, une enveloppe de 3 millions de dollars répartis sur trois ans, financée à partir du Fonds du Plan Nord, avait été annoncée afin de contribuer à la mise en œuvre du nouvel institut. « Dans un contexte de chan­ gements climatiques et avec un environnement unique à protéger, le développement nordique doit compter sur une expertise de pointe. L’Institut

devra bénéficier de l’apport de précieux ­par­tenaires, comme les com­m u­n autés du Nord, qui ajouteront leurs connaissances traditionnelles aux connaissances scientifiques et au savoir-faire technologique requis pour développer durablement le Nord québécois », a précisé le recteur Denis Brière. « En rassemblant au même endroit l’expertise du Québec dans les domaines de re­­ cherche liés au dévelop­ pement nordique, l’Institut deviendra un facteur

«

Notre objectif est de mettre en valeur le plein potentiel du Nord, et, pour cela, nous avons besoin de connaissances solides dans les do­­maines social, économique et environnemental

Dans un contexte de changements climatiques et avec un environnement unique à protéger, le développement nordique doit compter sur une expertise de pointe. Ici, des scientifiques d’ArcticNet mesurent l’épaisseur et la température de la glace dans le cadre du programme Circumpolar Flaw Lead (CFL). photo Doug Barber / IPY-CFL / ArcticNet

d’attraction majeur pour les meilleurs talents sur le plan scientifique et technologique et une source d’innovation sociale », a ajouté la vicechancelière de l’Université McGill, Suzanne Fortier. Quant au recteur de l’Institut national de re­­cherche scientifique, Daniel Coderre, celuici a fait valoir que le Québec devait être à l’avant-garde dans la recherche et l’innovation concernant le territoire nordique.

Au cours des prochains mois, les trois partenaires mettront en place les structures et mécanismes visant le déploiement des plateformes de recherche et de transfert technologique portant sur les grands enjeux du développement durable du Nord. L’Institut contribuera à fournir aux décideurs des gouvernements, des communautés et du secteur privé les connaissances scientifiques et le savoir-faire technique nécessaires au développement

éthique et harmonieux du Nord québécois. « Cette en­­ tente permettra à nos établissements et à leurs chercheurs, ainsi qu’aux futurs par­t e­ naires de l’Institut, de fournir aux décideurs les con­nais­ sances nécessaires dans les domaines économique, so­­ cial et environnemental, a ajouté le recteur Brière. C’est l’ensemble de la population nordique qui pro­fitera des résultats des travaux de l’Institut nordique du Québec. »

Collègues de longue date L’Université Laval et l’Université McGill ont signé plus de 500 partenariats de recherche au cours des cinq dernières années par Matthieu Dessureault

Le recteur, Denis Brière, et la principale et vice-chancelière de l’Université McGill, Suzanne Fortier, ne sont pas seulement de fidèles collaborateurs; originaires de la même région, ils sont aussi des amis de longue date. photo Hazart Photographie

Les liens entre l’Université Laval et sa consœur montréalaise sont nombreux. Le recteur, Denis Brière, et la principale et vice-chancelière de l’Université McGill, Suzanne Fortier, ne sont pas seulement de fidèles collaborateurs; originaires de la même région, ils sont aussi des amis de longue date. Selon la petite histoire, ils se sont connus il y a plus de 45 ans. « Je crois que c’était à l’époque où nous étions à la maternelle ! », a blagué Denis Brière lors du déjeuner-causerie de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, le 15 octobre dernier. Animés par une même culture de prospérité économique et de progrès social, Suzanne Fortier et lui n’hésitent pas à joindre leurs efforts pour construire des partenariats de re­­ cherche. « Il y a tout un éventail de do­­ maines dans lesquels on travaille en­­ semble depuis très longtemps, qui vont du secteur médical aux communications, en passant par la bio­énergie, l’agri­culture et le génie mécanique », a

énuméré la principale de l’Université McGill. Depuis cinq ans, 506 projets de re­­ cherche ont impliqué au moins un chercheur issu de chacune des deux universités. Environ 1000 étudiants et plus de 60 entreprises de la région de Québec ont collaboré à ces projets. La rencontre, qui était animée par le journaliste Bruno Savard, a permis de revenir sur certains partenariats d’envergure. Parmi ceux-ci, il y a le Medical Physics Research Training Network, un programme qui constitue une véritable plaque tournante dans la formation et la recherche dans le milieu de la physique médicale. Les deux universités font également partie du réseau ArcticNet, qui étudie les impacts des changements climatiques et de la modernisation dans l’Arctique canadien côtier. En outre, elles comptent des chercheurs actifs au sein du groupe BioFuelNet, dont l’objectif est de surmonter les difficultés qui freinent la croissance de l’industrie des biocarburants avancés.

Environ 1000 étudiants et plus de 60 entreprises de la région de Québec ont collaboré aux projets UL-McGill Croiser ainsi les savoirs permet de se distinguer sur la scène universitaire mondiale, selon Denis Brière et Suzanne Fortier. « La compétition n’est pas à l’intérieur du Québec; elle provient de l’extérieur. Notre façon de bien compétitionner dans cet environnement est de former des partenariats forts », a soutenu la principale.


4

éducation

le fil | le 23 octobre 2014

Passion et créativité L’Université est l’hôte d’un congrès international réunissant plus de 500 spécialistes de la pédagogie universitaire par Yvon Larose C’est hier, le mercredi 22 oc­­tobre, que s’est ouvert, au Centre des congrès de Qué­bec, le 11e congrès annuel de l’International Society for the Scholarship of Teaching and Learning (ISSOTL). Jusqu’au 25 octobre, l’événement organisé par l’Université Laval réunira plus de 500 chercheurs en pédagogie universitaire, provenant de 14 pays, autour du thème « Nourrir la passion et la créativité dans l’enseignement et l’apprentissage ». Ces spécialistes auront l’occasion de présenter les résultats de leurs recherches et de partager leurs idées sur des initiatives pédagogiques prometteuses. « La pédagogie universitaire devient de plus en plus un champ d’études en soi, ex­­plique Fernand Gervais, doyen de la Faculté des sciences de l’éducation et président du congrès 2014 de l’ISSOTL. Par exemple, le do­­ maine a connu en médecine un développement accéléré ces dernières années. L’intérêt est grandissant dans l’ensemble des facultés. La pédagogie universitaire est de plus en plus considérée comme un domaine parallèle aux sciences de l’éducation. » Selon lui, il est clair que les technologies jouent désormais un rôle très important dans la conception des innovations en matière d’enseignement et d’apprentissage. « Dans les années 1970, rappelle Fernand Gervais,

l’innovation pédagogique consistait, entre autres, à imaginer de nouvelles façons d’interagir avec les élèves. Aujourd’hui, les innovations passent beaucoup par les technologies émergentes. Le con­grès n’est pas axé sur ces technologies, mais plusieurs discussions en traiteront, c’est certain. » Le thème du congrès sous-entend que la créativité et la passion sont à la base de toute initiative réussie en matière d’enseignement et d’apprentissage. « La passion et la créativité

sont des thèmes porteurs, soutient Fernand Gervais. La créativité caractérise les courants contemporains liés aux technologies de l’enseignement. La passion se trouve au cœur de toute péda­­gogie intéressante et stimulante qui amène l’étudiant au-delà de lui-même. » L’enseignement et l’ap­prentissage sont en mutation. Des innovations telles que la classe inversée qui déplace les rôles traditionnels d’apprentissage, les modes hybrides d’enseignement en présentiel et en ligne ainsi que les formations en ligne ouvertes à tous (FLOT), mieux connues sous l’acronyme anglais MOOC, bousculent les habitudes. « Lorsque l’enseignant accueille des étudiants à la fois en classe et en ligne, indique le doyen, il se trouve dans un mode d’exploration de l’apprentissage. Et aucune discipline n’échappe à cela. »

Soulignons que l’Université Laval fera sous peu ses ­premiers pas dans le domaine des FLOT. Effectivement, dans quelques se­­ maines, elle procédera au lancement d’une première formation en ligne ouverte à tous sur le thème du développement durable. Quatre conférences ponctueront le déroulement du congrès. Dans l’une d’elles, le recteur Denis Brière fera la présentation du programme de chaires de leadership en enseignement (CLE), une initiative de l’Université Laval. À cette occasion, il fera le lancement d’une nouvelle CLE en pédagogie universitaire. Les travaux de la chaire porteront sur le développement de pratiques pédagogiques et sur l’étude des effets relatifs aux contextes et aux modalités de formation.

Des innovations telles que la classe inversée qui déplace les rôles traditionnels d’apprentissage et les modes hybrides d’enseignement en présentiel et en ligne bousculent les habitudes

« La pédagogie universitaire devient de plus en plus un champ d’études en soi », ex­­plique Fernand Gervais.

Dans la salle d’apprentissage actif de la Bibliothèque, l’enseignant doit circuler entre les tables où prennent place les étudiants afin d’interagir constamment avec eux et afin de les amener à collaborer entre eux. photo Marc Robitaille


médecine

le fil | le 23 octobre 2014

5

Le Département de médecine familiale et de médecine d’urgence regroupe une quarantaine de professeurs réguliers et près de 300 professeurs de clinique

Durant leur résidence de deux ans en UMF, les diplômés en médecine familiale sont exposés à un ensemble de problèmes de santé de première ligne.

Pour l’enseignement et la formation pratique Il y a 40 ans, les premières unités de médecine familiale voyaient le jour à Québec par Yvon Larose « Stimulant, enrichissant, convivial » ne sont que quelques-uns des qualificatifs que l’étudiante MarieÈve Bergeron attribue à l’UMF Laurier, un milieu parfait pour la résidence en médecine familiale, selon elle. « L’équipe de médecins et de professionnels qu’on y trouve est extraordinaire et motivante. Elle a à cœur l’enseignement et elle nous aide à travailler avec une clientèle très variée. » Marie-Ève Bergeron fait partie d’une trentaine de jeunes médecins qui, ayant reçu leur doctorat, ont opté pour une formation de deux ans en médecine de famille à l’Unité de médecine familiale Laurier, située à Sainte-Foy. Cette unité d’enseignement et de formation pratique fait partie du Réseau universitaire intégré de santé de l’Université Laval. Elle a été créée en 1974, d’abord comme UMF du CHUL, par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Elle compte maintenant 23 médecins enseignants rattachés à l’Université, quatre infirmières et une travailleuse sociale. L’UMF Laurier contribue également à former des stagiaires en soins infirmiers, en service social et en d’autres disciplines.

Deux autres UMF ont vu le jour il y a 40 ans : l’UMF de l’Hôpital du Saint-Sacrement et l’UMF de l’Hôpital Laval. Elles deviendront l’UMF Haute-Ville et l’UMF Laval par la suite. « Au début des années 1970, le Collège des médecins de famille du Canada préconisait la création de programmes de médecine familiale dans les universités, rappelle René Lamontagne, directeur du Dépar­ tement de médecine familiale de l’Université Laval de 1991 à 1998. Le programme de médecine familiale de l’Université a vu le jour en 1972. » Comme médecin, il a été as­­ socié à la mise sur pied de ce programme facultaire. Il a aussi contribué à la création de l’UMF de l’Hôpital du Saint-Sacrement, qu’il a dirigée. « L’enseignement, dit-il, se faisait alors par des médecins spécialistes. La venue des UMF a permis de créer, à la Faculté, un corps professoral composé d’omnipraticiens dédiés à l’enseignement de la médecine familiale. Cela a été bénéfique pour la Faculté. La médecine familiale a contribué de façon marquée au développement de la pédagogie en médecine. »

À l’origine, la médecine familiale était rattachée au Département de médecine sociale et préventive. « Nous avions beaucoup d’affinités avec ce département, explique René Lamontagne, et nous disposions de beaucoup d’autonomie. » Leur ­propre département, les médecins de famille l’obtiennent au milieu des années 1980. Le Département de médecine familiale et de médecine d’urgence est aujourd’hui l’un des plus importants de la Faculté. Il regroupe une quarantaine de professeurs réguliers et près de 300 professeurs de clinique. Au total, on parle d’un millier de personnes qui collaborent à la formation. « En médecine familiale en particulier, affirme-t-il, l’approche interdisciplinaire a toujours été importante. Il y a toujours eu un appui important de la part des infirmières dans les UMF. Elles donnent des soins et contribuent à la formation des résidents sur certains aspects. Dès 1976, l’UMF de l’Hôpital du Saint-Sacrement avait une infirmière et accueillait huit résidents. » En 1997, cette unité transfère ses activités au CLSC Haute-Ville. Pour la première fois, une UMF sera installée en milieu communautaire à Québec. Selon René Lamontagne, le milieu communautaire est idéal pour une UMF parce qu’elle est plus près de sa clientèle et de ce qui doit être sa réalité. « Nous ­voulons que nos étudiants soient

Les fondateurs des trois premières UMF. À l’avant : Jean Drouin (UMF Laurier), Fernand Cloutier (UMF Laurier), Jacques Gaudreau (UMF Laurier) et Jean-Claude Côté (UMF Laval). À l’arrière : Jacques Frenette (UMF Laval), René Lamontagne (UMF Haute-Ville), Claude Lamontagne (UMF Haute-Ville), Jean-Guy Tremblay (UMF Laurier) et Michel Drolet (UMF Haute-Ville). photo Marc Robitaille

exposés à un ensemble de problèmes de santé de première ligne, soulignet-il. Dans la communauté, ils sont en contact avec tous les types de clientèles, des personnes vulnérables comme les itinérants aux jeunes familles. Aujourd’hui, la majorité des 12 UMF du Réseau universitaire intégré de santé de l’Université Laval est à l’extérieur des centres hospitaliers. » La moitié de ces 12 unités sont situées dans les communautés ur­­ baines de Québec et de Lévis. Les

autres se trouvent en milieu rural ou en région éloignée à Lac-Etchemin, à Joliette, à Trois-Pistoles, à Rimouski, à Gaspé et à Baie-Comeau. Aujour­ d’hui, environ le tiers des résidents du programme de médecine familiale de l’Université Laval font leur résidence de deux ans dans une UMF en région. « La Faculté est la championne québécoise pour fournir la province en médecins de famille dans les régions, en particulier dans l’Est du Québec », soutient René Lamontagne.


6

société

le fil | le 23 octobre 2014

ils ont dit... Sur la mobilité professionnelle

Pierre-Sébastien Fournier, Département de management Coup de pouce, 1er novembre

Les jeunes de la génération Y hésitent moins que leurs prédécesseurs à quitter un emploi qui ne les sa­­ tisfait pas. Heureu­se­ment, la mobilité professionnelle est beaucoup plus acceptée aujourd’hui, estime le professeur Pierre-Sébastien Fournier. « Je dis à mes ­étudiants finissants qu’ils auront plusieurs carrières dans leur vie, car le marché du travail d’aujourd’hui le permet. En 1980, un jeune de 25 ans qui sortait de l’uni­versité et qui réussissait à trouver un emploi le gardait et ne disait rien. On a beaucoup plus d’opportunités aujourd’hui. »

Sur l’indépendance de la Catalogne

Patrick Taillon, Faculté de droit Le Devoir, 18 octobre

En septembre, le gouver­ nement conservateur espagnol portait un coup dur aux Catalans indépendantistes en obtenant du tri­ bunal constitutionnel qu’il suspende la loi et le décret permettant d’organiser un référendum le 9 novembre. Durant les prochains mois, la question de la légalité du processus sera étudiée. Selon Patrick Taillon, « c’est difficile pour nous de comprendre parce qu’on est dans une fédération et qu’on a une compétence pour or­ganiser nos propres élections, mais en Catalogne, et en Écosse aussi, on est dans un pays unitaire où c’est l’État central qui organise l’élection ainsi que les référendums. »

Sur la guerre contre le groupe armé État islamique

Stéphane LemanLanglois, École de service social Le Journal de Montréal, 18 octobre

L’offensive militaire contre le groupe armé État islamique pourrait se terminer par un échec ou un désastre, selon Stéphane LemanLanglois qui estime que la coalition internationale n’a pas tenu compte de trois problème. « Primo, l’ennemi est une vaste organisation soutenue par une bonne pro­portion de la population. Secundo, les alliés kurdes sont liés aux Kurdes de Turquie, ces derniers étant en guerre contre Ankara et sur la liste officielle des en­­ tités terroristes du Canada. Tertio, le nombre de cibles à bombarder est restreint du fait que les terroristes font usage de ca­­mionnettes et non de tanks. »

Shelley-Rose Hyppolite, professeure au Département de médecine sociale et préventive, discute avec deux élèves dans une école à Dorval, 4e section communale de Saint-Marc, en Haïti, en février 2014. photo Daniel David

En mission de reconnaissance Les femmes qui font carrière dans les organisations de développement international et d’action humanitaire doivent encore se battre contre certaines idées reçues par Renée Larochelle Les préjugés sont tenaces envers les femmes qui s’impliquent dans des programmes et des projets de développement à l’étranger, et ce, qu’elles soient médecins, responsables de projet ou administratrices. Parce qu’elles laissent souvent derrière elles un conjoint et des enfants durant quelques semaines ou quelques mois pour aider des gens en difficulté, on les accuse parfois de faire passer leur carrière avant leur famille. Quant aux hommes qui partent en mission, le jugement est beaucoup moins sévère ou négatif à leur égard : on valorise même leur choix, malgré leur statut de père de famille. C’est ce qu’a affirmé Shelley-Rose Hyppolite, médecin volontaire à Méde­ cins du monde Canada, en marge d’une table ronde sur la carrière des femmes dans les organisations de développement international et d’action humanitaire qui a eu lieu récemment. L’évé­nement était organisé par Managers sans frontières et la Chaire de leadership en enseignementFemmes et organisations. Professeure à la Faculté de médecine, Shelley-Rose Hyppolite s’est engagée dans plusieurs programmes et projets de développement et d’urgence, en Afrique de l’Ouest comme en Haïti. Au moment où le Fil l’a contactée, cette spécialiste de la santé publique, mère de deux enfants âgés de 8 et 10 ans, s’apprêtait à prendre une déci-

représentaient 70 % des membres élus aux conseils d’administration contre 30 % de femmes. La disparité s’avérait encore plus forte aux échelons supérieurs, où 81 % des postes étaient occupés par des personnes de sexe masculin. Depuis 10 ans, les choses tendent cependant à changer, d’indiquer Carlos Cano. En témoigne l’élection de Joanne Liu, sion importante quant à une autre mis- médecin de Montréal, comme présision à l’étranger. dente du Conseil international de l’orga« Si nous, comme médecins, nous ne nisation médico-humanitaire Médecins nous rendons pas dans les pays en diffi- Sans Frontières (MSF), en octobre 2013. culté pour aider les gens, qui va le faire ? Je me sens une responsabilité sociale d’y aller, dit Shelley-Rose Hyppolite. C’est difficile de laisser sa famille, oui, mais c’est encore plus difficile de ne pas le faire, surtout quand on connaît les be­­ soins qu’il y a là-bas. » Questionnée sur Si nous, comme l’égalité des hommes et des femmes au sein des organisations de développe- médecins, nous ne ment international et de développement nous rendons pas humanitaire, un important volet de cette table ronde, Shelley-Rose Hyppolite dans les pays en explique n’avoir jamais senti sur le ter- difficulté pour aider rain que le fait d’être une femme constituait un handicap, bien au contraire. les gens, qui va Mais si les femmes sont majoritaires le faire ? On se sent « sur le terrain » justement, les postes de haute direction dans ces organisations une responsabilité sont encore majoritairement occupés sociale d’y aller. par des hommes. Même constat pour Carlos Cano, chargé de cours à la Faculté des sciences de ­l’administration et coordonnateur de Managers sans frontières. Il a donné les résultats d’une étude réalisée en 2004 auprès de 46 organisations membres de Coordination SUD, un collectif qui re­groupe et coordonne les actions de 103 organismes non gouverne­ mentaux en France. Ainsi, les hommes

«


3Q

recherche

le fil | le 23 octobre 2014

Sur l’importance des fonds de placement Q Depuis quelques années, le nombre de fonds d’investissement s’est multiplié. Est-ce que leur influence sur l’économie dépasse maintenant celle des gouvernements ?

Stéphane Chrétien

Certains pays pauvres pourraient se trouver à la merci de gros investisseurs ou de grands organismes, comme la Banque mondiale, par exemple. En général, cependant, les gouvernements restent les plus influents pour orienter l’économie, même s’ils prêtent une oreille attentive aux fonds d’investissement. Au Québec, par exemple, le mandat de la Caisse de dépôt et placement consiste à bien investir l’argent du bas de laine des Québécois, mais aussi à favoriser le développement économique de la province. La Caisse pourrait donc être mise à contribution pour développer certains secteurs, en collaboration avec Investissement Québec. Selon les mandats confiés à la Caisse par le gouvernement, l’organisme est plus ou moins proactif pour protéger l’économie québécoise ou viser d’abord le rendement. Des règlements précis protègent aussi des activités, comme celles des télécommunications ou des banques, plus limitées au Canada qu’aux États-Unis. Il faut signaler également les restrictions qui empêchent les fonds d’investissement d’être propriétaires de plus de 50% des actions d’une entreprise.

Des représentants de grands fonds d’investissement, dont le portefeuille totalise 8 000 milliards de dollars, soit 30 fois le budget canadien, se rencontrent discrètement cette semaine au Château Frontenac. Parmi les participants à cette rencontre de l’Institutional Investors Roundtable, une plateforme de discussion lancée en 2011, il y a la Caisse de dépôt et placement du Québec et le régime de retraite ontarien Teachers’, des acteurs économiques majeurs que Stéphane Chrétien, professeur au Dépar­ tement de finance, assurance et immo­ bilier, connaît bien, lui qui dirige la Q À qui ces fonds de placement doiventChaire Groupe Investors en planification ils rendre des comptes puisque leurs dirigeants ne sont pas élus par la population ? financière. Q Qu’est-ce qui pousse des fonds de placement, a priori concurrents, à échanger ensemble pendant trois jours ?

R L’exemple de ce qui est arrivé récemment au Fonds de solidarité FTQ montre que les règles de gouvernance peuvent changer et se resserrer à la suite d’un scandale. Les conseils d’investissement, qui chapeautent les fonds d’investissement, et les organismes de règlementation surveillent aussi les gestionnaires de fonds, dont l’emploi est souvent remis en question après deux ou trois mauvaises années de rendement. Quelqu’un qui gère mal un fonds court donc le risque de se retrouver rapidement en position précaire. Il existe une grande variété de fonds, dont, par exemple, les fonds dits « prédateurs » qui visent la rentabilité immédiate au profit uniquement de leurs actionnaires (ou stockeholders), quitte à fusionner ou même à fermer une entreprise pour la liquider, parfois au détriment des parties prenantes (ou stakeholders), comme ses employés. D’autres fonds met­ tent en valeur les principes de l’investissement responsable, tels que promulgués par des organisations comme l’ONU, pour des rendements durables à plus long terme. On y tient alors compte de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans les choix d’investissement. Dans les pays musulmans, par exem­ple, l’accent est mis sur la finance islamique. Cette façon d’investir, qui prend de plus en plus d’importance à l’échelle mondiale, ne vise pas uniquement le rendement à court terme, mais entend respecter certains principes religieux propres à l’islam.

R Des rencontres de ce genre sont assez communes. Les fonds de pension et les fonds communs de placement y participent pour être au fait des tendances importantes dans le milieu et pour comprendre comment favoriser la gestion des entreprises dans lesquelles ils veulent investir. On parle beaucoup, par exemple, de l’activisme. En achetant des actions des entreprises, les investisseurs en deviennent propriétaires en partie et ont donc le droit de vote aux assemblées générales des actionnaires. Cela leur permet de prendre des mesures contre certaines directions d’entreprises, s’ils jugent notamment que les salaires des hauts di­-­ rigeants sont exagérés. Plusieurs gros fonds d’investissement activistes se spécialisent d’ailleurs dans les investissements proactifs chez des entreprises qui ne respectent pas certains standards afin d’améliorer les pratiques de gestion et, par conséquent, la profitabilité. D’autres fonds s’orientent vers la finance responsable et s’attardent donc aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, en évitant certaines entreprises ou en intervenant par vote dans des assemblées d’actionnaires. Il ne faut pas non plus oublier les fonds de travailleurs, comme le Fonds de solidarité FTQ, qui ont des objectifs parfois reliés à l’emploi. Propos recueillis par Pascale Guéricolas

7

8e pour les fonds de recherche Malgré un contexte économique difficile, l’Université Laval se maintient dans le Top Ten des universités canadiennes par Jean Hamann Selon Research Infosource, l’Université Laval vient au 8e rang des universités canadiennes au chapitre des fonds de recherche obtenus en 2013. La plus récente compilation de la firme torontoise indique que les chercheurs de l’Université ont récolté 307 M$, soit 1,3 % de plus qu’en 2012. Les données de Research Infosource montrent également que la croissance des fonds de recherche a été faible dans l’ensemble des universités canadiennes. Tout comme l’année précédente, le taux moyen d’augmentation s’est chiffré à 1,1 % dans les 50 plus grandes universités du pays. Dans les universités québécoises, le portrait est plus sombre : le total des fonds de recherche a diminué de 4,6 % par rapport à l’année précédente. Sept des treize universités québécoises considérées dans le classement ont enregistré des baisses. La vice-rectrice à la re­­ cherche et à la création, Sophie D’Amours, estime que deux raisons expliquent pourquoi l’Université Laval a maintenu une croissance même dans ce contexte difficile. « La première est l’excellence des chercheurs de l’Université qui leur

permet de se démarquer dans les concours des trois grands organismes subventionnaires fédéraux. Ce financement assure une bonne base et il a un effet multiplicateur puisque les chaires de recherche du Canada et les subventions de la Fondation canadienne pour l’innovation sont attribuées en

«

L’effritement du financement de la recherche réduit notre capacité de développer les connaissances qui assureront le développement à long terme de notre société

fonction des sommes que nous obtenons des trois organismes fédéraux. » La deuxième raison est liée à la stratégie de développement de la recherche, mise de l’avant par la direction de l’Université, qui table sur le partenariat avec le milieu. « Nous avons enregistré une année record pour la création de chaires de recherche et de chaires de leadership en enseignement (elles comportent une dimension de recherche), souligne la vicerectrice. De plus, nous avons créé une deuxième unité mixte internationale de re­cherche. Ces approches nous permettent de compenser le dé-financement de la recherche dans certains secteurs. » Les tendances dans le financement de la recherche inquiètent tout de même la vice-rectrice. « Les budgets des organismes subventionnaires ne suivent pas l’évolution du nombre de chercheurs. Le résultat est que les taux de succès aux différents concours sont devenus anémiques. » Si rien n’est fait pour corriger le tir, les effets de cet effritement se feront sentir à l’extérieur des campus universitaires, poursuit-elle. « Comme société, nous nous pénalisons nous-mêmes en réduisant notre capacité de développer les connaissances qui assureront notre développement à long terme. » Par ailleurs, le classement de Research Infosource comporte une nouvelle va­­ riable cette année : la collaboration internationale en recherche. Ce paramètre est estimé à partir du rapport entre le nombre d’articles cosignés avec des chercheurs de l’étranger et le nombre total de publications d’une université. Pour la pé­­ riode 2008-2012, l’Université Laval obtient un score de 40 %, ce qui lui confère le 11e rang au pays et le 3e rang au Québec. Des données plus récentes indiquent que ce pourcentage a grimpé à 46 %. « La progression est rapide et elle démontre une ouverture sur le monde. Les équipes de l’Université s’associent de plus en plus à des collaborateurs de partout, constate la vice-rectrice. D’ailleurs, nos chercheurs participent davantage aux concours internationaux et ils s’y démarquent de plus en plus. »


8

le fil | le 23 octobre 2014

1 1. L’homme devant la science, Jordi Bonnet (1963) / Emplacement : sur le mur extérieur au-dessus des entrées 25 et 27 du pavillon Adrien-Pouliot (façade ouest). 2. Équilibre, Hélène Rochette (2013) / Emplacement : corridor intérieur du pavillon de l’Éducation physique et des sports. 3. Élans, vertiges et victoires, Yves Gendreau (2012) / Emplacement : devant le stade de soccer TELUS/Université Laval. 4. La médecine à Québec (1957) / Emplacement : sur le mur ouest du hall de l’entrée 1 du pavillon Ferdinand-Vandry. 5. Drapeau blanc, Armand Vaillancourt (1987) / Emplacement : au nord du pavillon Maurice-Pollack (façade nord). photos Marc Robitaille

À la découverte de trésors Différentes initiatives sont mises en place pour faire connaître l’art public à la communauté universitaire par Matthieu Dessureault Avec des dizaines de sculptures, fontaines, peintures, mosaïques, estampes ou vitraux disséminés sur le campus, l’art public nous entoure à l’Université. Au PEPS, il suffit de lever les yeux pour être éblouis par une œuvre monumentale d’Hélène Rochette, L’équi­libre ou le libre esprit, qui trône au-dessus d’un grand escalier. Faite d’alu­m inium et d’acier inoxydable, cette sculpture abstraite est la plus récente acquisition en art du campus. Elle symbolise l’enseignement et la légèreté émotionnelle qui nous habite après un entraînement. « L’œuvre flotte au-­ dessus de nous, un peu comme un nuage. Il s’en d­é gage une légèreté. Mais elle a aussi une forme complexe, avec des ­torsions, des jeux de lignes et de galbes poussés », fait remarquer l’artiste au CV garni. Elle signe d’ailleurs une autre sculpture, Carrefour, installée depuis plus de vingt ans devant le pavillon Envirotron. Comme elle, de nombreux créateurs ont été inspirés au fil du temps par le paysage

universitaire. Avant même l’arrivée d’une première mesure gouvernementale qui visait à encourager l’intégration de l’art à l’architecture en 1961, ils ont imaginé et conçu des œuvres, qui s’offrent aujour­ d’hui au regard des promeneurs. On trouve, par exemple, sur le campus de magnifiques murales de Jean-Paul Lemieux et de Jordi Bonet ou encore des sculptures, plus récentes, d’Armand Vaillancourt et de Yves Gendreau. Tous les jours, des centaines d’étudiants et d’employés, ignorant tout de leurs va­­ leurs artistique, culturelle et patrimoniale, p ­ assent tout près, parfois sans les voir. C’est pourquoi des projets de diffusion ont été mis en place par l’Université, en collaboration avec ses différentes structures. Déjà en 2008, le Comité d’aménagement et de mise en œuvre (CAMEO) publiait un catalogue répertoriant plus de 100 œuvres sur le campus. À ce projet s’est ajouté un site Web, qui permet

d’effectuer des recherches selon l’auteur, le type d’œuvre, l’emplacement ou la date de création. Le Bureau de la vie étudiante propose, de son côté, un circuit permettant de découvrir vingt-quatre trésors cachés. Il offre aussi des visites guidées, des rallyes pédestres et des séances de géocache avec GPS. Ces activités, qui s’adressent à tous, sont offertes à l’occasion des Journées de la culture, qui se tiennent chaque année en septembre, ainsi que sur demande. « On reçoit de plus en plus d’appels de différents groupes qui sont intéressés par l’art urbain. On peut adapter nos activités en fonction des besoins », explique Annie Raymond, conseillère à la vie étudiante. Cette passionnée fait partie d’un comité informel dont l’objectif est la mise en valeur de l’art public sur le campus. Sont également membres de ce groupe Gisèle Wagner, chargée de conservation et de restauration aux Collections de l’Université, Jean-Philippe Léveillé, agent de

Sculptures, fo mosaïques, in public sur le c à découvrir

recherche et de planification au vice-­ rectorat exécutif et au développement, et André Loubier, responsable de projets au Service des immeubles. L’équipe vise une réappropriation des œuvres d’art public par la communauté universitaire. « La culture, ce n’est pas seulement dans les musées. L’art public est très important puisqu’il permet de sensibiliser les gens et de provoquer des questionnements », souligne Jean-Philippe Léveillé, un urbaniste de formation. Le point de vue de Hélène Rochette, qui prépare en ce moment une installation pour la place Viau de Montréal, fait écho à ces propos. « L’art public intrigue et permet de faire des découvertes. Nul besoin d’être un connaisseur ! Même si on ne comprend pas totalement le sens des œuvres, on peut s’en approcher et s’initier à l’art contemporain. » Les gens intéressés à découvrir les œuvres d’art public du campus peuvent se procurer un dépliant du parcours pédestre au Bureau de la vie étudiante. Le site www2.ulaval.ca/lart-public.html offre aussi une panoplie d’informations sur les collections de l’Université.

2


art public 2

3

ontaines, peintures, estampes, nscriptions architecturales : l’art campus, c’est plus de 100 œuvres

4

5

9


10

science

le fil | le 23 octobre 2014

en bref

Conférence sur la tourte voyageuse Pour marquer le centenaire de la mort de la dernière tourte voyageuse, la Société Provancher d’histoire naturelle du Canada présente une conférence qui sera prononcée par le biologiste Pierre Dupuy. Sa présentation traitera de la biologie de la tourte voyageuse et des raisons qui ont conduit à sa disparition. Les effectifs de cette espèce autrefois abondante dans le Nord-Est américain sont passés de plusieurs milliards d’individus au néant en quelques décennies seulement. Mercredi 29 octobre, à 19 h 30, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. Entrée libre. Pour information : Elisabeth Bossert au 418 833-8969.

2,8 M$ à deux chaires de recherche du Canada Tigran Galstian, professeur au Département de physique, de génie physique et d’optique, compte au nombre des nouveaux titulaires de chaires de recherche du Canada, dont la liste a été dévoilée la semaine dernière à Toronto. Il dirigera la Chaire de recherche du Canada en cristaux liquides et biophotonique com­ portementale. Il recevra un financement de 200 000 $ par année pendant sept ans pour poursuivre ses recherches. Ses travaux dans ce domaine ont notamment permis le développement d’une lentille optique autofocalisante. Par a­ illeurs, le professeur Clément Gosselin, du Département de génie mécanique, a obtenu le renouvellement de sa Chaire de recherche du Canada en robotique et en mécatronique. Il disposera, lui aussi, d’un budget de 1,4 M$ sur sept ans pour ses travaux sur les robots et les dispositifs mécatroniques.

Le fromage en toute simplicité Le Centre d’expertise fromagère du Québec et le Centre STELA-INAF de l’Université Laval présentent, les 3 et 4 novembre, un symposium ayant pour thème « Le rendez-vous entre l’artisan fromager et le scientifique : le fromage en toute simplicité ». Lors de cette rencontre, les chercheurs du Centre STELA-INAF présen­ teront les résultats de travaux qui pourraient avoir des retombées sur la production fromagère. Il sera notamment question de l’ajout de probiotiques dans les fromages, des perceptions et croyances des consommateurs, du traitement du lait de fromagerie, des appellations réservées et des efforts de réduction du sel dans les fromages. La rencontre se déroulera au pavillon Paul-Comtois. Pour information, consultez la section ­calendrier du site inaf.ulaval.ca

Le « Biobaler » coupe, broie grossièrement et enroule la végétation qui pousse sur des terres en friche. Les ballots qu’il produit peuvent être manipulés et transportés comme des bottes de foin. photo François-Simon Robert

De l’or dans les fardoches ? La végétation des champs en friche pourrait un jour se transformer en espèces sonnantes par  Jean Hamann L’argent ne pousse pas dans les champs en friche... mais si le prix de l’électricité continue à grimper, il y aurait peut-être moyen de tirer des revenus appréciables de la biomasse qui croît sur ces terres incultes. Voilà la conclusion qui se dé­­ gage d’une présentation faite par des chercheurs du Département des sols et de génie agroalimentaire lors de la Conférence internationale sur les énergies propres et renouvelables, qui se déroulait sur le campus du 20 au 22 octobre. Au Canada, les terres agricoles abandonnées couvrent 2,2 % de la superficie des terres cultivables. Au Québec, environ 6 % des terres cultivables sont laissées en friche pour des raisons écono­ miques ou sociales. « Ce ne sont pas les meilleures terres, souligne d’emblée François-Simon Robert. Elles sont souvent mal drainées et leur sol est pauvre. » Reste que la végétation naturelle qui les envahit constitue une biomasse qui peut être transformée en paillis ou encore en biocombustible pour la production de chaleur et d’électricité. « Cette dernière filière est peu connue parce que le ­marché penche du côté des industries, précise le chercheur. La biomasse re­­ présente tout de même 8 à 10 % de l’ensemble de la production énergétique du Québec. » Pour établir ce qu’on peut espérer tirer d’une terre en friche, François-Simon Robert, Philippe Savoie, Steeve Pépin et Pierre-Luc Hébert ont mené une étude sur une terre abandonnée de

St-Augustin-de-Desmaures. Pas évident toutefois de récolter cette végétation composée de plantes herbacées, d’arbustes et de jeunes arbres. Heureu­ sement, les chercheurs pouvaient compter sur une machine co-inventée par le professeur Savoie alors qu’il était chercheur chez Agriculture et agroalimentaire Canada. Brevetée en 2007 et commercialisée sous le nom de « Biobaler », cette récolteuse coupe, broie grossièrement et enroule la végétation qui pousse sur des terres en friche. La machine produit des ballots qui font un peu plus d’un

Pour éviter les déceptions, il faut bien planifier la valorisation des terres en friche et, surtout, s’assurer qu’il y a un acheteur pour la biomasse récoltée sur ces sites

mètre de diamètre et qui peuvent être manipulés et transportés comme des bottes de foin. Selon les analyses des chercheurs, la production annuelle du site étudié s’établit à une tonne de matière sèche par hectare. Lorsque la machinerie peut circuler facilement sur le site, les coûts de la récolte se chiffrent à 83 $ la tonne. Lorsque le terrain est mal drainé et que la machinerie s’enlise, les coûts grimpent à 125 $ la tonne. Considérant qu’une tonne de biomasse destinée à la production d’énergie vaut entre 100 et 115 $ la tonne, l’opération peut se solder par un léger profit ou par une perte, résume François-Simon Robert. « La situation est toutefois différente en Europe, enchaîne-t-il. Là-bas, le prix de l’électricité est deux fois plus élevé qu’ici, ce qui rend les biocombustibles plus concurrentiels. D’ailleurs, l’entreprise québécoise qui fabrique le « Bio­ baler », le groupe Anderson, a vendu plus de 50 machines en Europe et seulement quelques-unes au Canada. » François-Simon Robert est régulièrement contacté par des organismes de développement régional qui songent à valoriser les terres en friche de leur coin de pays. Sa réponse : il faut bien planifier l’opération pour éviter les déceptions. « Le plus important est de s’assurer d’avoir un acheteur pour cette biomasse et il doit être installé à proximité pour limiter les coûts de transport. Pour l’instant, les profits sont plus intéressants du côté du paillis ornemental – 200 $ la tonne – que du côté des biocombustibles. Par contre, si Hydro-Québec continue d’augmenter ses tarifs, le contexte sera plus propice au développement de la filière énergétique. »


arts

le fil | le 23 octobre 2014

Don Juan revisité

11

en bref

La troupe de théâtre Les Treize présente La nuit de Valognes d’Éric-Emmanuel Schmitt par Renée Larochelle Un homme dont on dit qu’il est un Don Juan doit-il se ré­j ouir de cette étiquette ? Pas vraiment, si on considère qu’un Don Juan est habituellement un homme volage et sans cœur, qui collectionne les conquêtes féminines comme d’autres les timbres. Jouisseur et cynique, égoïste et manipulateur, ce personnage, élevé au rang de mythe, a inspiré nombre de romanciers, de dramaturges et de cinéastes. Les œuvres les plus connues sont sans doute la pièce de Molière, Dom Juan ou le Festin de pierre, jouée pour la première fois à Paris en 1665, ou encore l’opéra de Mozart, Don Giovanni, créé à Prague en 1787. Il n’y a pas si longtemps, en 1991 plus précisément, le romancier et dramaturge Éric-Emmanuel Schmitt décidait de revisiter le mythe de cet éternel séducteur qui afflige les femmes ayant le malheur de croiser sa route dans La Nuit de Valognes. Ce texte a littéralement conquis

l’équipe de production des Treize, qui a décidé de mettre la pièce à l’affiche, du 29 oc­­ tobre au 2 novembre, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pa­­villon Alphonse-Desjardins. « Cela a été un véritable coup de cœur, affirme Natalie Fontalvo, metteure en scène et étudiante à la maîtrise en littérature et arts de la scène et de l’écran. Éric-Emmanuel Schmitt donne une connotation très contemporaine à Don Juan. C’est un Don Juan qui ne cherche plus à satisfaire tous ses désirs. Il va finalement réaliser qu’il est amoureux, mais que cet amour est impossible. » L’histoire est la suivante : cinq femmes, séduites un jour puis abandonnées pour toujours par Don Juan, se réunissent pour discuter de la façon dont elles puniront cet homme sans scrupules. Elles en arrivent à la conclusion que le châtiment suprême pour ce briseur de cœurs consisterait à épouser et à rester fidèle à une

Jouisseur et cynique, égoïste et manipulateur, ce personnage, élevé au rang de mythe, a inspiré nombre de romanciers, de dramaturges et de cinéastes

La pièce des Treize mettant en vedette un certain Don Juan est présentée du 29 octobre au 2 no­­vembre, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. photo Marc Robitaille

Oliver Jones sur le campus  !

de ses dernières conquêtes. À la surprise générale, Don Juan accepte le marché sans condition. Le mystère caché derrière cette décision sera dévoilé peu à peu. On apprendra ainsi que Don Juan a souffert, mais pas à cause d’une femme… Éric-Emmanuel Schmitt a déjà indiqué dans une en­­ trevue que le donjuanisme, soit la multiplication des con­ quêtes féminines toujours désirée et toujours insatisfaisante, pouvait cacher une homosexualité, selon la thèse de certains psychologues. « Pour moi, il s’agit surtout de distinguer le sexe de l’amour, a souligné l’écrivain. L’amour n’a pas de sexe; il peut se dé­­ couvrir ou s’épanouir dans la sexualité, mais il peut aussi bien s’en passer. L’attache­ ment à l’autre, la fascination renouvelée pour le mystère de l’autre, la dévotion qu’on peut lui porter, tout cela n’a pas grand-chose à voir avec les frottements de peau, aussi agréables soient-ils. » Le texte de la pièce étant d’une grande force, Natalie Fontalvo a souhaité une mise en scène plutôt sobre. Pas d’artifices donc, afin de laisser toute la place au jeu des douze comédiens et comédiennes qui interpréteront des per­ sonnages d’une grande complexité. « Pour moi, La Nuit de Valognes est une pièce sur la résilience, explique Natalie Fontalvo. Je pense aux femmes qui ont été abandonnées par Don Juan. Comment une personne qui a été “déconstruite” peut-elle se reconstruire ? On a tous des coups durs dans la vie. Chacun tâche de se reconstruire à sa façon. » Pour acheter des billets : ­lestreize@lestreize.org ou 418 656-2131 poste 8014. On peut également se les procurer à la porte au coût de 16 $. Le tarif est réduit de 2 $ pour les membres actifs de la troupe.

Dans le cadre des « Cours de maître en piano jazz », la Faculté de musique est fière de recevoir le célèbre pianiste de jazz Oliver Jones. Enfant prodige, Oliver Jones touche au piano dès sa tendre enfance. Il se produit d’abord à l’église, puis dans divers théâtres. Durant ses études, il est appelé à composer des mélodies populaires pour les palmarès. En 1960, il s’installe à Porto Rico, où il devient le directeur musical du Kenny Hamilton Band. De retour à Montréal en 1980, il se produit régulièrement avec le contrebassiste Charles Biddle. Depuis, il a enregistré plusieurs albums et a joué sur les plus grandes scènes du monde. Toujours actif, il continue de se produire ­régulièrement en concert. photo Matt Jiggins Cette activité aura lieu le jeudi 23 octobre à 15 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. L’entrée est libre.

Contrebasse et piano Le contrebassiste Zbigniew Borowicz et la pianiste Rachel Martel donneront un con­ cert sur le thème « Bottesini, le Paganini de la contrebasse ». Au programme figurent le Concerto no 1 en fa dièse mineur et le Concerto no 2 en si mineur de Giovanni Bottesini (1821-1889). Soliste avec plusieurs ensembles, dont l’Orchestre de chambre de Pologne et I Musici, Zbigniew Borowicz a donné de nombreux récitals à travers le monde. Diplômée du Conservatoire de mu­­ sique de Québec, Rachel Martel a été entendue comme soliste et chambriste, en plus ­d’accompagner de nombreux chanteurs et ­instrumentistes en concert ou sur les ondes de Radio-Canada. Mercredi 5 novembre, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-JacquesCasault. L’entrée est libre.

Dans l’objectif d’Impact L’équipe d’Impact Campus, le journal étudiant de l’Université, présente une exposition des meilleures photos à avoir été publiées dans ses pages, dont celles illustrant les moments forts de l’année universitaire, comme la victoire de la Coupe Vanier par l’équipe du Rouge et Or football et l’initiation des nouveaux étudiants. L’événement vise à promouvoir le ta­­ lent des photographes bénévoles collaborant à Impact Campus, le plus important journal étudiant francophone d’Amérique du Nord. Jusqu’au 8 novembre à la Salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins. Les heures d’ouverture de l’exposition sont de 9 h à 19 h du lundi au vendredi et de 12 h à 16 h le samedi.


12

actualités UL

le fil | le 23 octobre 2014

en bref

Discuter de développement durable L’Institut EDS, en collaboration avec la Chaire en développement international, or­ganise pour la troisième fois l’Université d’automne. En marge de cette formation scolaire, deux rencontres sont également proposées au grand public. Une table ronde réunira quatre spécialistes autour du thème des Objectifs de développement durable en lien avec le Programme post-2015 des Nations unies. Seront présents pour débattre du sujet Chantal Line Carpentier, Gilbert Rist, Thierry Beaudet et Tuano Kiri. Une conférence sera également offerte ayant pour thème « Les défis de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable dans les pays du Nord ». Elle sera prononcée par Denis Côté et John Drexhage. Table ronde, jeudi 30 octobre, à 13 h 30, et conférence, vendredi 31 octobre, à 13 h, toutes deux à la salle 1289-A du pavillon Ferdinand-Vandry. Entrée libre.

Colloque étudiant en agroforesterie Le 1er Colloque étudiant en agroforesterie de l’Université Laval se déroulera les 4 et 5 no­­ vembre au pavillon Gene-H.-Kruger. Lors de la première journée, Joseph Djeugap Fovo et Marie-Louise Avana, de l’Université de Dschang au Cameroun, livreront le fruit de travaux menés en Afrique. Le reste du programme sera consacré aux présentations des chercheurs et étudiants-chercheurs de l’Université.

Photo Marc Robitaille

Des professeurs titulaires honorés Une cérémonie hommage en l’honneur des 45 professeurs et professeures nommés titulaires en 2014 s’est tenue le jeudi 16 octobre à la salle Le Cercle du pavillon AlphonseDesjardins. La titularisation est une étape marquante dans la carrière professorale puisqu’elle est une promotion accordée par la communauté des pairs. Dans son allocution, le recteur Denis Brière a salué le désir d’engagement de chacun des

nouveaux titulaires. « L’excellence de votre carrière universitaire contribue au rayonnement de l’Université Laval sur la scène nationale et internationale », leur a-t-il rappelé, avant de chaudement les féliciter. Le recteur a finalement formulé le vœu qu’ils conservent la passion qui est à la base de leur réussite et qu’ils continuent à en faire bénéficier les étudiants, leurs collègues et tous les membres de la communauté universitaire.

Tracer la voie C’est sous ce thème que s’est tenue, le 21 octobre, au Grand Salon du pavillon Alphonse-Desjardins, la Soirée des grands donateurs de la Fondation de l’Université Laval, afin de remercier les donateurs pour leur soutien au développement de l’enseignement et de la recherche. Ap­­puyer l’un des quelque 650 fonds de la Fondation est une façon

de « tracer la voie » pour les générations futures. « Nous visons l’implantation d’une véritable culture philanthropique chez nos 270 000 diplômés. Le fait d’être ici ce soir démontre que vous êtes à l’avant-garde de ce grand mouvement. Vous êtes, et vous serez, des modèles à suivre dont les autres diplômés pourront s’inspirer », a affirmé le président

directeur-général de la Fondation, Yves Bourget. Cette année, 184 personnes ont atteint l’un ou l’autre des huit niveaux de titres de la Fondation, auxquelles s’ajoutent sept nouveaux membres Pérennia, le programme de dons planifiés. De plus, trois organismes ont reçu un certificat Alérion, en reconnaissance de leur appui de 1 M$ et plus.

Pour renseignements : colloque_agroforesterie@sbf.ulaval.ca

Colloque international du CÉLAT Sur le thème « Représentations et expériences du vivre-ensemble dans les sociétés contemporaines : un état des lieux », le Centre inter­ universitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions (CÉLAT) organise, sous le patronage de l’UNESCO, une rencontre internationale qui se tiendra du 4 au 8 novembre. Les activités de la soirée d’ouverture auront lieu au Musée de la civilisation, où l’Institut Technologie de l’information et sociétés (ITIS) invite la population à assister à une table ronde intitulée « Raconter autrement : ­technologies et vivre-ensemble ». Table ronde ouverte au grand public, 4 novembre, de 17 h à 19 h, au Musée de la civilisation.

Karina Lehoux, co-animatrice de l’événement, interroge Jean-Hubert Smith-Lacroix, étudiant au doctorat à la Faculté des sciences de l’administration et lauréat de plusieurs bourses d’études, sur la voie que ces bourses ont tracée dans son parcours scolaire et professionnel. photo Marc Robitaille


sciences et génie

le fil | le 23 octobre 2014

13

Des ambassadeurs hors pair La Faculté des sciences et de génie remet ses prix Summa 2014 à un diplômé, à deux professeurs et à un responsable de travaux pratiques et de recherche par Yvon Larose Quelque 200 personnes ont assisté, le samedi 18 octobre, à l’amphi­ théâtre Alcan du pavillon AdrienPouliot, à la cérémonie de remise des prix Summa 2014. Par ces prix de grande valeur remis annuellement, la Faculté des sciences et de génie (FSG) vient reconnaître pu­­ bliquement le parcours profes­ sionnel remarquable de diplômés, de p ­ rofesseurs et de membres du

personnel. La cérémonie s’est déroulée en présence du recteur Denis Brière. Cette année, le prix Summa – Enseignement a été remis à Daoud Aït-Kadi, professeur au Dépar­ tement de génie mécanique. Le prix Summa – Carrière a été décerné à Yvon Charest, président et chef de la direction de l’Industrielle Alliance et diplômé de l’École d’actuariat de

la FSG. Le professeur Sylvain Moineau, du Département de biochimie, de microbiologie et de bioinformatique, a, pour sa part, reçu le prix Summa – Recherche. Enfin, Pierre Therrien, responsable de travaux pratiques et de recherche au Département de géologie et de génie géologique, a mérité le prix Summa – Service à la communauté facultaire. André Darveau, doyen de la Faculté des sciences et de génie, Sylvain Moineau, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les bactériophages et lauréat du prix Summa – Recherche, Daoud Aït-Kadi, professeur au Département de génie mécanique et lauréat du prix Summa – Enseignement, Yvon Charest, président et chef de la direction de l’Industrielle Alliance, diplômé de l’École d’actuariat et lauréat du prix Summa – Carrière, Pierre Therrien, responsable de travaux pratiques et de recherche au Département de géologie et de génie géologique et lauréat du prix Summa – Communauté facultaire, et Denis Brière, recteur de l’Université. photo Marc Robitaille

«

La cérémonie s’avère toujours un moment fort d’émotion. En tant que doyen, il s’agit d’un moment privilégié où j’ai la chance de remercier ceux et celles qui sont des ambassadeurs hors pair de “l’équation humaine” de la Faculté.

Daoud Aït-Kadi Prix Summa – Enseignement

Yvon Charest Prix Summa – Carrière

Sylvain Moineau Prix Summa – Recherche

Daoud Aït-Kadi est une figure bien connue à la Faculté des sciences et de génie, lui qui enseigne depuis près de 40 ans au Département de génie mécanique. Un de ses faits d’armes est d’avoir fortement con­ tribué à la création du programme de baccalauréat en génie industriel. D’ailleurs, il dirige depuis 1992 le programme de diplôme de deuxième cycle dans cette discipline. Il a également joué un rôle majeur dans la mise sur pied du consortium de recherche FORAC pour les produits du bois, une réalisation qui fut couronnée en 2012 par le prix Brockhouse du CRSNG. Ensei­ gnant passionné, l’un des professeurs étoiles de la Faculté, Daoud Aït-Kadi place l’étudiant au cœur de son action. « Il n’est pas étonnant que les étudiants l’apprécient autant dans son enseignement du génie industriel, souligne André Darveau. Il était naturel et des plus mérités que celui-ci reçoive la distinction réservée à nos meilleurs pédagogues. »

Le président de l’Industrielle Alliance, la quatrième plus importante société d’assurance de personnes au Canada, n’est pas qu’une personnalité du monde financier. C’est aussi un acteur dynamique auprès d’organismes communau­ taires de la région de Québec. Yvon Charest a coprésidé la campagne Centraide – Québec et ChaudièreAppalaches de 2000 et de 2012. Il dirige actuellement le comité des dons majeurs de cet organisme. En 2013, il était coprésident d’honneur du Défi têtes rasées de Leucan. Le lauréat dirige l’Industrielle Alliance depuis l’an 2000. Reconnu comme un leader et un motivateur, Yvon Charest est nommé Personnalité financière de l’année, en 2004 et en 2008, par l’industrie financière du Québec. « Il ne fait aucun doute, soutient le doyen, qu’il a contribué, par sa carrière remarquable, son leadership et ses grandes qualités humaines, à faire rayonner l’actuariat et, par le fait même, l’Université Laval. »

Le 18 juin, la société d’information stratégique Thomson Reuters publiait son palmarès 2014 des scientifiques les plus influents au monde. Sylvain Moineau figure parmi ce groupe sélect de chercheurs. Il se passionne pour les virus qui attaquent les bactéries. Il s’intéresse notamment à la manière dont ils peuvent agir comme agents de contrôle biologique dans l’industrie agroalimentaire. Les collaborations du lauréat avec l’industrie ont porté, entre autres, sur l’élucidation des mécanismes du système immunitaire des bactéries. Elles ont aussi mené au développement de techniques révolutionnaires en génie géné­­ tique. Ses résultats de recherche ont paru dans différentes revues scientifiques, notamment Nature et Science. Sylvain Moineau est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les bactériophages. « J’ai été à même de voir, dans les dernières années, la progression et les retombées de ses recherches sur les bactériophages, qui en font un chercheur de premier plan et une sommité dans son domaine d’activité », explique André Darveau.

Pierre Therrien Prix Summa – Service à la communauté facultaire Dans son département, Pierre Therrien est considéré comme l’éminence grise en ce qui touche à l’informatique appliquée à ­l’enseignement et à la recherche. Cette réputation lui vient de sa formation en géologie et en hydro­­ géologie ainsi que de sa p ­ assion pour l’informatique. Le lauréat compte près d’un quart de siècle de bons et loyaux services dans son département. Pour s’assurer du bon fonctionnement de tous les équipements informa­tiques et des logiciels spécialisés qu’on y trouve, c’est vers ce con­seiller et concepteur d’outils informatiques qu’on se tourne. « Par son expertise combinée en géologie et en informatique, indique le doyen, Pierre Therrien est devenu une référence dans son secteur d’activité. Il fait partie des “mail­lages” essentiels pour une faculté hau­ tement technologique comme la nôtre. »


14

société

le fil | le 23 octobre 2014

en bref

Nouvelles bourses en journalisme La Faculté des lettres et des sciences hu­­maines a annoncé récemment la création du programme de bourses en journalisme Bell Média. Ces bourses, qui totalisent un montant de 125 00 $, seront remises à quatre étudiants de tous cy­cles confondus et s’échelonneront sur sept ans. Elles seront octroyées sur la base de l’excellence du dossier scolaire. Selon le doyen de la Faculté, Michel De Waele, « Bell Média est un partenaire de prestige en communication grâce à qui nos étudiants et étudiantes pourront développer de nouveaux acquis et compléter leurs parcours de recherche dans de meilleures conditions. » Les candidatures devront être acheminées au plus tard le 17 avril de chaque année. Pour plus de détails sur le programme de bourses : com.ulaval.ca

Dessinez le nouveau logo du BCI Le 3 janvier 2014, la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) a changé de nom pour Bureau de coopération interuniversitaire (BCI). Étant donné son nouveau nom et sa nouvelle mission, le BCI souhaite se doter d’un logo qui le représente adéquatement. À cette fin, il lance un concours destiné à tous les étudiants présentement inscrits dans une université du Québec. La proposition de logo soumise doit donc être en lien avec la mission, les activités et les membres du BCI. Outre la pertinence du logo, trois autres critères seront évalués : la simplicité, l’originalité et l’esthétisme, ainsi que la clarté. L’étudiant ou le groupe d’étudiants qui aura soumis le meilleur projet se verra attribuer le prix de 1 000 $. Tout projet de logo devra être transmis au plus tard le vendredi 7 novembre à BCI-concours-logo@bci-qc.ca. Pour tous les ­règlements du concours : bci-qc.ca

Sciences de la santé : nouveau programme Les membres du Conseil universitaire, réunis en séance ordinaire le mardi 21 octobre, ont approuvé le projet de création d’un programme de maîtrise en pédagogie universitaire des sciences de la santé. Ce programme interprofessionnel sera offert en formation à distance et à temps partiel. Il s’adressera à des professionnels de la santé qui, en plus, travaillent comme enseignants en milieu universitaire. Il s’agira d’une formation pour développer des habiletés de pratique pédagogique réflexive. Une fois ses études com­­plétées, le professionnel de la santé pourra notamment élaborer des activités d’apprentissage et d’évaluation en appliquant les principes de design pédagogique. Rattachée à la Faculté de médecine, la formation comportera 45 crédits.

L’enquête a été réalisée auprès d’une vingtaine de préposés aux appels d’urgence. Les entretiens se sont déroulés en 2010 dans cinq régions du Québec.

Au fil de la misère humaine Pour préserver leur santé mentale, les préposés aux appels d’urgence 9-1-1 utilisent diverses stratégies par  Renée Larochelle De l’appel d’une femme qui trouve son conjoint mort dans l’appartement en rentrant du travail à ceux d’un enfant violenté en pleurs ou d’un vieillard laissé à l’abandon, le travail des préposés aux appels d’urgence 9-1-1 s’avère exigeant et difficile. Être en contact quotidiennement avec la misère et le malheur du monde laisse en effet des traces. Pour ne pas se perdre dans le malheur des autres et préserver du même coup leur santé mentale, ces travailleurs vont, au fil de leur pratique, dessiner en quelque sorte leur propre carte du monde des situations d’urgence. Au cours des mois et des années apparaîtront des points de repère, comme autant de clignotants sur le chemin, pour aider la personne au bout du fil et diriger son appel au bon endroit. Fortifié par ses expériences, le préposé se laissera moins envahir par les émotions qui l’étreignaient à ses débuts pour se concentrer davantage sur son travail : améliorer la qualité de son écoute et développer ultimement une « super oreille ». C’est l’un des aspects des stratégies mises de l’avant par ces travailleurs qu’a mis en lumière une équipe de chercheurs dirigée par Louise Saint-Arnaud, professeure à la Faculté de sciences de l’éducation et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’intégration professionnelle et l’environnement psychosocial de travail. L’enquête a été réalisée auprès

Enfin, l’humour est très présent dans le travail des préposés, révèle l’étude. Il libère, réconforte et allège le climat. Gros mots, sous-entendus et non-dits servent à évacuer la tension, sans autre forme d’explication. Les autres se gardent bien de juger parce qu’ils savent d’une vingtaine de préposés aux appels par expérience qu’on peut plaisanter d’urgence. Les entretiens se sont dérou- d’un sujet grave tout en gardant le cap lés en 2010 dans cinq régions du Québec. sur l’acte d’aider. « Ce qui a été montré, c’est l’effort cons­ tant pour que le travail soit fait dans les règles de l’art, et ce, en dépit des con­ traintes, des risques et du danger », explique Louise St-Arnaud. Autre moyen agissant comme une barrière de protection : faire le récit des appels aux collègues de travail. En plus Fortifié par ses de développer les réflexes nécessaires à expériences, le la prise de décision rapide, le récit permet de revivre, de refaire l’histoire, de préposé se laissera reconstruire les situations d’urgence ou moins envahir par leur traitement. Par le récit fait aux collègues qui ont, la plupart du temps, vécu les émotions pour les mêmes expériences, l’appel est se concentrer « éplu­ché », jusqu’à ce que la crainte ou la tension d’avoir plus ou moins bien fait davantage sur son son travail s’estompe et disparaisse. travail et améliorer « Pour que le récit opère, il faut que la confiance entre le collègue qui raconte la qualité de son et celui qui écoute soit totale, souligne écoute Louise Saint-Arnaud. C’est une raison qui fait que le récit n’est pas accessible aux “profanes” et que, très vite, le préposé s’aperçoit qu’il ne parle de son travail qu’avec ses collègues préposés, ceux qui peuvent le comprendre. » Sur la base de la confiance, on s’expose volontairement au jugement des pairs, qui, en retour, vont commenter, rectifier ou soutenir la pratique telle qu’elle leur est racontée.


sports

le fil | le 23 octobre 2014

15

en bref Comme le jogging ou le yoga, l’escalade génère aussi des apports d’ordre psychologique

Au sommet… du bout des doigts ! Le PEPS possède des installations d’escalade très impressionnantes qui sauront plaire à tous les adeptes de ce sport par Julie Turgeon Le stade couvert du PEPS est un endroit immense. Pour les visiteurs qui s’y aventurent pour la première fois, la vue est impressionnante. Même les murs y ont leur utilité, et ce, pour le plus grand bonheur des grimpeurs de la région ! Logées sur deux murs et montant parfois jusqu’au toit sous plusieurs angles, huit surfaces différentes offrent aux amateurs d’escalade des défis variés, à la mesure de leur niveau. Murs verticaux ou inclinés, bloc, caverne, traverse, fissure : tout y est !

Desgranges, gérant des activités d’escalade au PEPS depuis 2000. Outre la variété des installations, deux autres caractéristiques permettent au PEPS de se démarquer des autres centres d’escalade : la qualité des formations et le club d’entraînement. Le cours d’initiation, composé de huit séances de deux heures, permet de recevoir la certification nécessaire à la pratique de l’escalade et il couvre également des sujets qui ne sont habituellement pas abordés en profondeur dans ce type de cours : sécurité, ma­­ tériel, techniques de base, système de cotation, jeux de confiance, descente en rappel, etc. Pour les passionnés, le cours de perfectionnement technique, également d’une durée de 16 heures, permet de réviser et d’analyser l’ensemble des techniques de base, parfois à l’aide de la vidéo, afin de maîtriser les techniques qui permettront de passer à une grimpe de niveau supérieur. Enfin, les traditionnels cours de premier de cordée permettent de parfaire les connaissances en sécurité et visent le développement de l’autonomie du grimpeur. Et si vous êtes solitaire ? Aucun problème ! Au PEPS, nul besoin d’être ac­­ compagné. « Si vous êtes seul, on ne vous laissera pas tomber, lance spontanément Frédérick Desgranges. Un de nos moniteurs se fera un plaisir de vous guider et de veiller à votre sécurité pendant votre parcours ! » Pour profiter des installations, il suffit de détenir une certification du PEPS et de vous inscrire à l’horaire en début de session. photo PEPS

La plupart des grimpeurs vous le diront : l’escalade ne sera jamais seulement un entraînement physique. Comme le surf, le jogging ou le yoga, ce sport génère aussi des apports d’ordre psychologique. « Personnellement, l’escalade me détend. C’est presque de la méditation. Quand on grimpe, on doit se concentrer sur ses pri­ ses, sur la voie à prendre. On doit rester accroché au mur, alors aucune déviation de l’esprit n’est possible. Tout cela me fait Pour plus de renseignements sur le plus grand bien ! », explique Frédérick ­l’escalade au PEPS : peps.ulaval.ca.

Campus dynamique

Le basketball de retour au PEPS Le traditionnel tournoi de basketball Rouge et Or aura lieu ce week-end à l’amphithéâtregymnase du PEPS. Les équipes féminine et masculine de l’Université se mesureront chacune à trois équipes en provenance d’un peu partout au pays. Les adversaires de l’équipe féminine, entraînée par Linda Marquis, seront particulièrement coriaces. Il s’agira des universités Windsor, Western et de l’Alberta. Il est à noter que l’équipe de l’Université Windsor est la championne canadienne en titre pour une quatrième fois. Du côté des hommes, les joueurs entraînés par Jacques Paiement Jr croiseront le fer avec les formations des universités Memorial, Mount Royal et Western. Ces parties hors concours, qui auront lieu de vendredi soir à dimanche après-midi, permettront aux deux équipes du Rouge et Or de mesurer leur préparation en vue de la saison 2014-2015, qui débutera le 6 novembre. photo Mathieu Belanger

Pour plus de de détails sur l’horaire du ­tournoi, visitez la section basketball du ­rougeetor.ulaval.ca

Vendredi 24 octobre Soccer F | Bishop’s PEPS | 18 h Vendredi 24 oct. – Dimanche 26 oct. Basketball | Tournoi Rouge et Or PEPS Samedi 25 oct. – Dimanche 26 oct. Badminton | Compétition par équipe F & M PEPS Dimanche 26 octobre Soccer | Concordia PEPS | 13 h (m), 15 h (f) Vendredi 31 octobre Soccer | Demi-finales RSEQ PEPS | À déterminer Vendredi 31 octobre Basketball F | Carleton (hors-concours) PEPS | 19 h Samedi 1er novembre Basketball F | Carleton (hors-concours) PEPS | 14 h Samedi 1er novembre Volleyball | Montréal PEPS | 18 h (f), 20 h (m)

La saison de soccer universitaire tire à sa fin. L’équipe féminine recevra, vendredi à 18 h, au stade TELUS-Université Laval les Gaiters de Bishop’s, puis les équipes féminine et masculine fouleront le terrain #6 du PEPS dimanche pour un ultime duel avant les séries. Ils affronteront les Stingers de Concordia. Le match des hommes sera à 13 h et celui des femmes, à 15 h. photo Stéphane Gaudreau

Dimanche 2 novembre Soccer | Finales RSEQ À dét. | À dét.


16

au fil de la semaine

5/11

le fil | le 23 octobre 2014

La ville intelligente Nous rêvons tous de cette ville intelligente, dotée de ­systèmes intelligents pour la gestion du transport, des infrastructures, de la sécurité et de l’énergie. L’ÆLIÉS organise donc un événement pour approfondir cette notion encore relativement nouvelle. Quatre con­fé­ren­ ciers sont invités à venir donner leurs points de vue sur ce sujet d’importance pour les années à venir. Ce sont Vicky May Hamm, présidente du comité de réflexion sur les villes intelligentes à l’Union des muni­cipalités du Québec, Jean-François Barsoum, spécialiste des villes intelligentes et du développement durable chez IBM, Sylvie Daniel, directrice de l’ITIS, et Sehl Mellouli, chercheur spécialisé en gouvernance des villes intelli­gentes à la Faculté des sciences de l’administration. Ils répondront notamment à ces deux questions : comment la technologie peut-elle rendre nos villes plus vertes et quels sont les exemples à suivre sur le plan du développement d ­ urable en milieu urbain ? Mercredi 5 novembre, à 19 h, à l’amphithéâtre ­Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Entrée libre.

23/10

24/10

29/10

30/10

La firme d’architecture SO-IL

Dîner botanique

À propos du virus Ebola

Étudiant étranger Ces labos qui songez qui fabriquent à rester… de la vie

Vous aimez les plantes ? Vous aimeriez en apprendre davantage sur elles ? Les dîners botaniques sont ou­­ verts à toute personne qui s’intéresse à la flore du Québec. Chaque vendredi, un conférencier est convié à discuter d’un sujet. Cette semaine, l’invitée sera Marie-Noëlle Gagnon, une herboriste de plus de dix ans d’expérience. Dans cette rencontre sur le thème « L’herboristerie, la phy­ siothérapie, les adventices, et tout, et tout… », la conférencière parlera plus particulièrement des bienfaits des végétaux. Elle donnera, par exemple, des trucs pour confectionner teintures, pom­ mades et tisanes et expliquera comment les plantes, même celles qualifées de « mauvaises herbes », peuvent contribuer non seulement à­ votre santé, mais aussi à divers aspects de votre vie de tous les jours.

Sujet d’actualité s’il en est un, le virus Ebola suscite des discussions un peu partout sur la planète. Apparu pour la première fois chez l’homme en 1976, simultanément au Soudan et en République démocratique du Congo, il se transmet par contact direct avec les liquides biologiques (sang, urine, sperme, salive). Puisque sa propagation se poursuit sans cesse, la communauté internationale se mobilise et s’organise en vue de limiter la progression du virus. Le doyen de la Faculté des sciences et de génie, André Darveau, offrira une conférence sur le sujet. Il y expliquera la biologie du virus Ebola et les moyens qui peuvent être pris pour endiguer l’épidémie.

Les Instantanés d’archi­ tecture, ces conférences grand public présentées par l’École d’architecture, reçoivent la firme new-­ yorkaise SO-IL. Celle-ci est invitée à faire connaître son travail et sa philosophie au public de Québec ainsi qu’à décrire les œu­­ vres auxquelles elle a col­ laboré un peu partout dans le monde : le magasin ve­­ dette de Benetton à New York, le Shrem Museum of Art en Californie, le Frieze Art Fair à New York, la Galerie Kukje à Séoul, des logements pour étudiants à Athènes ainsi que des plans pour un campus à Shanghai et d’autres pour le Musée Guggenheim. Cette firme prestigieuse a reçu de nombreux prix, dont le MoMA PS1 Young Architects Program, le AIA Young Practices Award et le Emerging Voices Award (Architectural League of New York). photo Andy F. Jeudi 23 octobre, à 17 h 30, au Musée de la civilisation. Entrée libre.

Vendredi 24 octobre, à 12 h 30, au local 3408 du pavillon Paul-Comtois. Entrée libre.

Mercredi 29 octobre, à 12 h 15, à l’amphithéâtre Alcan (salle 1112) du pavillon Adrien-Pouliot. Entrée libre.

Vous êtes venu étudier ici et vous envisagez maintenant de vous établir au Québec ? Le Bureau de la vie étudiante organise une conférence qui s’adresse particulièrement à vous, étudiant étranger qui aimeriez rester parmi nous. La rencontre abordera les différentes possibilités qui s’offrent à vous pour travailler ici ou même officiellement immigrer à la fin de vos études. On y traitera, entre autres, de la demande de Certificat de sélection du Québec pré­ sentée dans le Programme de l’expérience québécoise (PEQ), de la demande de résidence permanente ainsi que du permis de travail post-diplôme. Vous pourrez également y poser toutes les questions qui vous tracassent. Jeudi 30 octobre, à 14 h au local 2F du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre. Pour ­information  : etudiants etrangers@bve.ulaval.ca

5/11

À l’exemple de la chimie de synthèse qui vise à fabriquer des molécules artificielles, la biologie de synthèse souhaite fabriquer des orga­ nismes vivants. La professeure Bernadette BensaudeVincent, de l’Université de Paris 1-Sorbonne, a publié, en 2011, l’ouvrage Fabriquer la vie : où va la biologie de synthèse ? Dans ce livre, elle pose un regard critique, d’une part, sur les prétentions de la biologie de synthèse, qui est loin de la création d’une bactérie synthétique, et, d’autre part, sur les problèmes sociaux et éthiques qu’elle suscite, comme la diffusion de l’information utilisable par le bioterrorisme. Lors d’un atelier de philosophie moderne et contemporaine, la professeure discutera des effets positifs et négatifs de la ­biologie de synthèse. Mercredi 5 novembre, à 15 h 30, à la salle 413 du pavillon Félix-AntoineSavard. Entrée libre.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

5/11

Hommage à Paul Lacroix Figure bien connue du monde des arts à Québec, l’artiste et professeur Paul Lacroix est décédé le 10 avril dernier. Grâce à une initiative conjointe du Musée national des beaux-arts du Québec et de l’École des arts visuels, une conférence, qui prendra la forme d’une soirée commémorative, sera tenue pour souligner la con­ tribution majeure de Paul Lacroix à la vie culturelle de la région. Artistes et professeurs viendront témoigner du rayonnement de Paul Lacroix en tant que créateur, mais aussi fidèle acteur du milieu des arts. Seront invités à prendre la parole Gaëtan Gosselin, artiste et directeur de production, Nicole Jolicoeur et Laurier Lacroix, professeurs à l’UQAM, ainsi que Marcel Jean, Lisanne Nadeau et Michel Philippon, respectivement professeur, chargée d’enseignement et ancien professeur de l’École des arts visuels. Mercredi 5 novembre, à 19 h, à l’auditorium du Musée national des beaux-arts du Québec. Entrée libre.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.