Des ondes très positives p2
Soignants du ciel p8-9
Enseignants d’exception Neuf membres de la communauté universitaire ont été honorés lors de la cérémonie des Prix d’excellence en enseignement. p3
photo Marc Robitaille
Volume 50, numéro 11 13 novembre 2014
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Un traitement qui marche La stimulation magnétique pourrait améliorer la marche chez les personnes atteintes de paralysie cérébrale par Jean Hamann
Un prix Pilier d’or pour le Colosse Le supercalculateur de l’Université Laval, appelé le Colosse, a remporté le prix Pilier d’or décerné par l’Association des gestionnaires de parcs immobiliers institutionnels (AGPI). Ce prix, destiné à saluer la saine gestion d’un parc immobilier, récompense ici la conversion de l’espace occupé par l’ancien accélérateur de particules, dans la structure en silo du pavillon Alexandre-Vachon, en salles de serveurs écoénergétiques. En fonction depuis 2010, le Colosse est un bel exemple de bâtiment durable. La disposition concentrique permet de faciliter la climatisation et de récupérer la chaleur produite par les serveurs, soit 600 kilowatts, afin de la rediriger vers le réseau de chauffage du campus. photo Nicolas Roberge
Centraide nourrit… les discussions ! Jusqu’en avril 2015, Centraide propose une série de dîners-conférences sur des enjeux de société. Le 3 décembre prochain, ShelleyRose Hyppolite, médecin-conseil à la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale et professeure à la Faculté de médecine, présentera « Quand l’état de santé nous dévoile les visages de la pauvreté et de l’exclusion sociale ». Celle-ci expliquera notamment en quoi la maladie et la mort prématurée ne frappent pas au hasard dans notre société et touchent davantage les personnes en situation de pauvreté et celles au bas de l’échelle sociale.
L’application de stimulations magnétiques répétitives sur la jambe d’un garçon de sept ans atteint de paralysie cérébrale a amélioré la motricité de sa cheville et ses capacités lo comotrices, révèle une étude publiée dans Archives of Phy sical Medicine and Rehabi litation. Les auteurs de cette étude exploratoire, Véronique Flamand et Cyril Schneider, de la Faculté de médecine et du Centre de recherche du CHU de Québec, estiment qu’à la lumière de ces résultats, il faut envisager le recours à cette approche pour améliorer les fonctions motrices des personnes atteintes de paralysie cérébrale. La stimulation magnétique est une technique non invasive et indolore qui a fait son apparition il y a une trentaine d’années. Elle agit en modifiant l’excitabilité des neurones qui se trouvent à l’intérieur du champ magnétique généré par un stimulateur. Depuis l’an 2000, on y a recours pour la recherche en neurosciences et pour le diagnostic et le
traitement de certains pro blèmes neurologiques. Les chercheurs Flamand et Schneider ont eu l’idée de tester cette approche chez un jeune garçon qui avait subi une lésion cérébrale à la naissance. Il se déplaçait en clau diquant en raison d’une tonicité musculaire excessive qui entravait la mobilité de sa cheville. En gardant le talon au sol, il parvenait à peine à lever de 1 degré l’avant de son pied. Les traitements de physiothérapie ne produisaient plus de gain à ce chapitre. Cette limitation n’était pas causée uniquement par un manque de flexibilité de l’articulation. En effet, un thérapeute pouvait déplacer le pied du garçon jusqu’à un angle de 29 degrés. « C’est le contrôle moteur volontaire de la cheville qui était déficient, car la lésion cérébrale au cerveau n’avait pas permis un bon développement des voies de contrôle du mouvement », ex plique le professeur Schneider. Pour tenter de corriger ce problème, les chercheurs ont
soumis le jeune garçon à cinq séances de traitement au cours desquelles des stimulations magnétiques étaient administrées sur les muscles et les nerfs de la jambe atteinte, pour des durées variant entre 5 et 10 minutes. « Ces stimulations déclenchent des contractions musculaires et des
La stimulation magnétique donne des résultats très encourageants, mais ce n’est pas une solution magique et universelle
Ces dîners-conférences ont lieu, à 11 h 45, au Grand Salon du pavillon AlphonseDesjardins. Inscription obligatoire. Pour plus d’information : 418 660-2100 ou dinersconferences@centraide-quebec.com
L’économie forestière au Québec Cette année, le colloque de l’Association forestière des deux rives (AF2R) a pour thème « La forêt à travers le prisme de l’économie ». Sous la présidence d’honneur de Robert Beauregard, doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, cet événement a pour objectif de dresser un portrait actuel de l’économie forestière au Québec, en mettant en évidence la valeur des services rendus par les forêts sur les plans économique, social et écosystémique. Jeudi 27 novembre, de 8 h à 18 h, à la salle Hydro-Québec du pavillon AlphonseDesjardins. Coût : 65 $ pour les membres, 80 $ pour les non-membres et 20 $ pour les étudiants. Inscription obligatoire jusqu’au 23 novembre. Inscription et programmation complète: bit.ly/1v46XlS
Selon Véronique Flamand et Cyril Schneider, les stimulations magnétiques répétitives améliorent le fonctionnement des circuits de contrôle des mouvements chez les personnes atteintes de paralysie cérébrale. photo Marc Robitaille
On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.
Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications
Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Nathalie Kinnard, Mathieu Tanguay, Julie Turgeon Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Carole Almenar Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)
mouvements du pied, souligne le chercheur. Les capteurs sensoriels des muscles envoient alors des informations au cerveau sur le bon mouvement que le pied doit faire. Notre hypothèse est que ceci réactive ou améliore le fonctionnement des circuits de contrôle des mouvements. » Au terme de la cinquième séance, le patient parvenait à fléchir sa cheville vers le haut jusqu’à un angle de 15 de grés. De leur côté, les chercheurs pouvaient amener le pied de l’enfant à un angle de 41 degrés. « Ces gains sont importants parce qu’ils ont apporté une amélioration fonctionnelle qui s’est répercutée sur la marche », signale Cyril Schneider. En effet, le meilleur contrôle de la motricité de la cheville s’est traduit par une augmentation de la vitesse de marche (18 %), de la foulée (9 %) et de la cadence (8 %) chez le patient. Ces gains étaient toujours présents 15 jours après la dernière séance de stimulation magnétique. Même si la mo tricité de la cheville s’atténuait par la suite, elle demeurait supérieure à ce qu’elle était au départ pendant au moins sept semaines après la fin des traitements. Le professeur Schneider a testé cette technique chez sept enfants au total, et tous ont présenté une amélioration de la motricité. Malgré ces résultats très encourageants, le chercheur prévient que la stimulation magné tique n’est pas une solution magique et universelle. « Il faut envisager son recours au cas par cas, selon le type de lésion du patient. Elle ne remplacera pas les traitements courants en réadaptation, mais il serait intéressant de combiner les deux. On ob tiendrait peut-être des résultats supérieurs et plus durables en débutant une séance de physiothérapie par un protocole de stimulations ma gnétiques répétitives de quelques minutes. »
Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965 Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687
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Je suis un combattant passionné et je veux toujours m’améliorer. Lorsque je lis des choses négatives, je m’efforce de les améliorer. Quant aux choses positives, j’essaie de les préserver.
Études de cas, simulations, approche participative et multidisciplinaire, apprentissage dans un contexte multiculturel : il n’y a rien que Zhan Su ne mette en œuvre pour stimuler et encadrer le mieux possible ses étudiants. photo Marc Robitaille
« Le plus beau métier du monde » Professeur au Département de management depuis 24 ans, Zhan Su reçoit le prix Carrière en enseignement 2013-2014 par Renée Larochelle Reconnu pour son expertise de la gestion internationale ainsi que du monde des affaires dans les pays asiatiques et les pays en transition, Zhan Su est un professeur et un chercheur de grande renommée. À ce titre, il pourrait bien s’asseoir sur ses lauriers et se contenter de continuer à enseigner sans trop s’en faire avec ce travail. Ce serait bien mal connaître cet homme qui, depuis presque un quart de siècle, s’emploie à donner le meilleur de luimême dans ce qui le passionne : l’enseignement. Sa feuille de route témoigne de l’excellence de son parcours : en 1995, soit à peine cinq ans après ses débuts dans l’enseignement, il récoltait un prix Hermès, décerné par la Faculté des sciences de l’administration. En 1999, il méritait un prix d’excellence en enseignement, puis, en 2001, le prix Leader in Management Education décerné par Pricewaterhouse Coopers, Bell Canada et le National Post. Il ne faut pas non plus oublier l’illustre distinction Socrate, remise annuellement par la Faculté des sciences de l’administration, que Zhan Su a reçue à cinq reprises de puis la création de ce prix, en 2001. Puis, le 10 novembre dernier, celuici se voyait remettre nul autre que le prestigieux prix Carrière en en seignement dans le cadre des Prix
d’excellence en enseignement 2013-2014. « J’ai la chance d’exercer le plus beau métier du monde », dit Zhan Su lorsqu’on lui demande de commenter ses succès. « Ce que je souhaite, insiste-t-il, ce n’est pas seulement de transmettre des connaissances aux étudiants, mais également de contribuer à leur développement. » Ayant la conviction que la matière se transmet mieux quand elle est donnée avec enthousiasme et chaleur hu maine, Zhan Su déploie avec plaisir ses atouts de communicateur aguerri devant ses classes. D’ailleurs, il n’hésite pas à dire que l’une de ses préoccupations majeures au cours des 24 dernières années a été de « séduire » intellectuellement ses étudiants. Il semble bien qu’il ait réussi… Études de cas, simulations, ap proche participative et multidisciplinaire, apprentissage dans un contexte multiculturel : il n’y a rien que Zhan Su ne mette en œuvre pour stimuler et encadrer le mieux possible ses étudiants. Au cours de sa carrière, il a créé, seul ou en collaboration avec des collègues, plus de 22 cours au baccalauréat, à la maîtrise et au doctorat. Aux cycles supérieurs, il a supervisé 19 étudiants au doctorat (une dizaine d’autres poursuivent actuellement leurs études doctorales)
et plus de 155 à la maîtrise. On ne se surprend donc pas qu’il détienne le record de l’encadrement du plus grand nombre d’étudiants diplômés du Département de management. Il supervise également, de façon bénévole, des étudiants qui font leur stage en entreprise à l’étranger. On lui doit aussi d’avoir créé et dirigé la concentration Gestion internationale du programme de doctorat en sciences de l’administration ainsi que le MBA Global Business. Quand on lui demande s’il a connu lui-même un professeur exceptionnel alors qu’il était étudiant, l’homme se dit incapable de citer un nom précis. En revanche, certains conférenciers d’exception l’ont impressionné, et sûrement indirectement influencé, à cause de leur prestance et de la qualité de leur discours. À propos de modèle, le professeur Su cite le film La société des poètes disparus, de 1989, dans lequel le regretté Robin Williams jouait le rôle d’un professeur encourageant l’épanouissement des personnalités au lieu du conformisme ambiant. « Comme le personnage du film, je suis un combattant passionné et je veux toujours m’améliorer », assure-t-il. Dans cette optique d’amélioration continue, la lecture attentive des rapports d’évaluation périodiques que remplissent les étudiants représente pour lui un bon moyen de rectifier le tir, si besoin est. « Je suis très sensible aux commentaires qu’on me fait, révèle Zhan Su. Par exemple, lorsque je lis des choses négatives, je m’efforce d’améliorer ces aspects. Quant aux choses positives, j’essaie de les préserver. »
Les lauréats des Prix d’excellence en enseignement, de gauche à droite, en partant de la rangée du haut : Robert Mager, professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses, Jérôme Soucy, chargé d’ensei gnement au Département de mathématiques et de statistique, Philippe Voyer, professeur à la Faculté des sciences infirmières, François Brochu, professeur à la Faculté de droit et au Département des sciences géo matiques, Zhan Su, professeur au Département de management, MarieClaude Julien, responsable de travaux pratiques et de recherche au Département de phytologie, Sébastien Bergeron, clinicien enseignant au Département de médecine, Jocelyne Mathieu, professeure au Départe ment des sciences historiques et Anne Dionne, professeure à la Faculté de pharmacie. photo Marc Robitaille Au total, 30 000 $ ont été remis aux lauréats du concours par la Fondation de l’Université Laval sous forme de fonds de développement pédagogique.
Pour consulter les profils complets et les entrevues vidéo des lauréates et des lauréats : ulaval.ca/excellence.
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Les élections sous la loupe Avant de passer au prochain épisode de frénésie électorale, Contact propose un portrait des acteurs et des mécanismes en jeu avant, pendant et après tout scrutin. Plusieurs chercheurs liés à l’Université observent de près les électeurs, les élus et les campagnes électorales. Ils font part de leurs conclusions et présentent certains outils de leur cru qui aident les citoyens à s’y retrouver. Dépenser pour des publicités négatives qui n’ont aucune influence avérée sur les électeurs, ne faire que des promesses électorales ciblées et réalisables, présenter des femmes surtout dans les comtés perdus d’avance ou avoir peu de chances de voter si on ne l’a pas fait dès qu’on a eu l’âge requis : sous la loupe des chercheurs, les dessous de la politique se révèlent comme jamais. contact.ulaval.ca/elections-loupe
La pratique du journalisme en 2014 En quoi la révolution numérique influencet-elle le travail des journalistes et des im primeurs ? Et quel est l’effet du contexte de convergence des médias sur ce même travail ? Un peu partout sur la planète, le journalisme fait face à des mutations, non seulement dans l’environnement technique, mais également économique des médias. Quels sont les défis auxquels font face les journalistes d’aujour d’hui ? Autant de questions et de réflexions qui sont abordées dans le cadre de deux ouvrages récents : 1981 : la révolution numérique, imprimeurs et journalistes face à la convergence, sous la direction de Henri Assogba et François Demers, professeurs au Département d’information et de communi cation, et La régulation du travail journalis tique dans dix pays, dont le Canada, sous la direction de Daniel Giroux, du Centre d’études sur les médias, et Pierre Trudel du Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal. Un lancement conjoint de ces ouvrages, sous le parrainage du pro fesseur émérite Florian Sauvageau, avait lieu en présence des auteurs le 7 novembre dernier au pavillon Louis-Jacques-Casault. Pour consulter l’ouvrage La régulation du travail journalistique dans dix pays, dont le Canada : bit.ly/1pS1FYG. Pour vous procurer l’ouvrage 1981 : la révolution numérique, imprimeurs et journalistes face à la convergence (au coût de 20 $), adressezvous à Michel Desjardins, à l’adresse suivante : mdesjardins@museeimprimerie.org
L’efficacité énergétique sur quatre roues Sur l’ensemble de l’année, les véhicules hybrides ont une meilleure efficacité énergétique que les véhicules à essence.
Une équipe de chercheurs a étudié la performance de voitures à essence et de voitures hybrides dans des conditions hivernales nordiques par Yvon Larose Dans un climat nordique comme celui du Québec, caractérisé par des périodes de grand froid, les véhicules hybrides, ces voitures qui combinent le moteur à essence et le moteur électrique, enre gistrent une augmentation de 26 % de leur consommation moyenne de carburant. En comparaison, durant la même période de l’année, la hausse moyenne de la consommation des voitures à essence est trois fois moindre. Telle est la principale conclusion d’une étude récente parue dans Transportation Research sous la signature des chercheurs Seyed Amir H. Zahabi et Luis Miranda-Moreno, de l’Université McGill, Philippe Barla, professeur au Dépar tement d’économique de l’Université Laval et chercheur au Centre de données et d’analyse sur les transports, et Benoit Vincent, de FPInnovations. « Notre étude, explique Philippe Barla, s’inscrit dans un contexte où les taux de consommation de carburant, rapportés par les manufacturiers et qui font l’objet de réglementation, sont mesurés en laboratoire en suivant un protocole de conduite très précis. Or ces protocoles ont été définis dans les années 1970. Depuis plusieurs années, on sait qu’ils ne reflètent plus les conditions de conduite actuelles. Par exemple, ils ne prennent pas en compte la consommation induite par les équipements, comme l’air climatisé. » Selon le chercheur, il existe un écart important entre les taux théoriques me surés en laboratoire et les taux réels de consommation. L’écart se serait même accru avec les années. « Pour évaluer
La consommation moyenne de carburant des véhicules hybrides augmente de 26 % par temps froid hivernal l’effet réel des mesures visant l’amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules, poursuit Philippe Barla, il est donc utile d’analyser l’efficacité dans des conditions de conduite réelles. » L’étude avait pour but d’identifier les facteurs affectant l’économie de carburant de voitures à essence et de voitures hybrides, particulièrement en hiver dans un environnement nordique. En quelques mots, le conducteur d’un véhicule hybride recourt à son moteur à essence lors d’accélérations vives et dans des situations de vitesse élevée, surtout sur l’autoroute. Le moteur à essence sert également lorsque la charge des batteries électriques est faible. La cueillette de données s’est déroulée de juillet 2009 à juillet 2010 dans les villes de Montréal, de Québec, de TroisRivières et de Sherbrooke. Montréal se caractérise par d’importants problèmes de congestion routière à la fois sur ses principales artères et ses ponts principaux. En revanche, les problèmes de congestion routière sont beaucoup
moins importants à Québec. « À Mon tréal, sur l’ensemble de l’année, indique le chercheur, l’efficacité énergétique de toutes les voitures berlines étudiées est inférieure de 4 % à ce que l’on observe dans les autres villes. Cela s’explique probablement par la congestion routière. Celle-ci engendre beaucoup d’accélérations/décélérations, ce qui accroît la consommation de carburant. » Les chercheurs ont étudié 74 véhicules, dont 21 hybrides. Le moteur de chacune des voitures était équipé d’un module d’enregistrement électronique connecté directement à l’ordinateur de bord du véhicule. Le module effectuait jusqu’à cinq enregistrements par seconde d’une série de paramètres, dont la vitesse, l’accélération et la consommation de car burant. De plus, les trois quarts des conducteurs ont reçu un entraînement en technique d’éco-conduite. L’écoconduite consiste, entre autres, à éviter de laisser tourner le moteur à l’arrêt et de rouler à plus de 110 kilomètres/ heure. Les résultats obtenus par les chercheurs confirment ceux d’études antérieures. Sur l’ensemble de l’année, les véhicules hy brides ont de meilleures performances, en termes d’efficacité énergétique, que les véhicules à essence, en particulier pour la conduite en ville et à basse vitesse. Le gain moyen des berlines hybrides étudiées était de 28 % par rapport aux berlines non hybrides. « L’hiver, toutefois, les batteries électriques des voitures hybrides se déchargent avec le froid, souligne Philippe Barla. La demande électrique pour le chauffage draine aussi l’énergie des batteries. Le moteur à essence de ces voitures est donc plus souvent en activité, ce qui réduit les gains de carburant des hybrides durant cette période de l’année. Cela dit, le problème est encore plus important pour les véhicules électriques, comme la Nissan Leaf. En effet, dans ce cas, c’est l’autonomie de conduite qui est réduite par grand froid. »
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Des milliers de nouveaux visages sur le campus ! Pas moins de 6029 étudiants potentiels ont foulé le sol des différents pavillons du campus, le 8 novembre dernier, afin de « magasiner » un programme d’études et d’expérimenter la vie universitaire par Nathalie Kinnard Laura Experton a pris l’avion pour venir aux Portes ou vertes de l’Université. En fait, elle a quitté Washington, où elle habite, pour venir poser ses questions « en personne » sur le processus d’admission au programme de médecine. « J’ai fait un baccalauréat en anatomie et biologie cellulaire à Montréal, raconte l’étudiante. Je suis tombée sous le charme du Québec, où j’aimerais poursuivre ma formation ». Si le cœur de Laura penche davantage pour l’Université Laval, c’est, entre autres, parce que l’institution offre un programme de médecine très axé sur l’international, un aspect important pour cette Américaine née de parents français. Certes, bien que la majorité des jeunes et des moins jeunes qui ont envahi l’Université samedi dernier ne soient pas venus par la voie des airs, bon nombre d’entre eux ont fait des kilomètres pour venir et vivre, l’espace d’une journée, l’expérience universitaire. « Nous recevons des visiteurs de toutes les régions du Québec, révèle Nicole Lacasse, vice-rectrice adjointe aux études et aux activités internationales. Ils viennent pour avoir plus d ’information sur nos programmes et nos services, mais aussi pour rencontrer notre personnel et découvrir le campus. Plusieurs nous comparent avec d’autres institutions, d’où l’importance de la qualité de l’accueil qu’on leur fait. Leur impression, quand ils repartent de cette journée Portes ouvertes, est souvent déterminante. » Chaque année, l’Université offre un service de navettes qui sillonnent le campus afin d’en faciliter l’exploration. La présence de multiples kiosques d’information permet aux futurs étudiants de se familiariser avec les quelque 400 programmes d’études de 1er, 2e et 3e cycles, mais aussi avec les formations continue et à distance. De plus, diverses conférences portant sur des sujets tels l’admission, l’aide financière, l’international et le
retour aux études sont également offertes aux visiteurs. « Cette année, nous avions une nouvelle conférence “Dé veloppez vos compétences par la formation continue”, car l’Université veut faire connaître davantage les possibilités d’études offertes aux personnes en réorientation ou en emploi qui désirent se perfectionner », précise Nicole Lacasse. La plupart des cégépiens présents aux Portes ouvertes étant accompagnés de leurs parents, pourquoi ne pas faire, effectivement, d’une pierre deux coups ? Nicolas Baron est entrepreneur manufacturier et il dé sire développer ses compétences en gestion. Il a donc décidé de faire un retour aux études dans un programme offert à la Direction générale de la formation continue. « J’ai débuté sur le marché du travail au sein de l’entreprise familiale, raconte-t-il. Notre compagnie a vite progressé, passant de mon père et moi à une vingtaine d’employés. J’avais besoin d’aide pour apprendre à gérer. » Pour lui, il est important d’être formé avec d’autres étudiants
Plusieurs milliers de futurs étudiants ont répondu à l’invitation de l’Université Laval pour ses Portes ouvertes. photo Marc Robitaille
qui ont, eux aussi, de l’expérience en entreprise. Autre changement cette année pour les Portes ou vertes : l’abolition du transport gratuit par autobus nolisés pour les étudiants des régions. « Face aux compressions budgétaires, nous avons fait le choix difficile de ne plus noliser d’autobus pour faire venir les étudiants des quatre coins de la province, explique Nicole Lacasse. Par contre, afin de ne
pas pénaliser ces universitaires potentiels, nous avons décidé de leur offrir un remboursement forfaitaire de leurs frais de transport en commun ». De toute évidence, le jeu semble en avoir valu la chandelle puisque le nombre de participants aux Portes ouvertes n’a pas diminué, mais augmenté ! Tout compte fait, la journée Portes ouvertes – coordonnée par le Bureau du recru tement étudiant (BRE) en
collaboration avec plus de 500 membres du personnel des facultés et des services – est l’occasion, pour les futurs étudiants, telle Laura Experton, de faire le choix final pour leurs études. Visi blement enchantée par son expérience, celle-ci att end impatiemment d’obtenir sa résidence permanente afin de déposer sa demande d’ad mission dans les plus brefs délais. Son inscription
s’ajoutera alors aux 395 au tres d ép osées en l i g n e samedi et dimanche. « Nous avons trouvé une formule gagnante que nous peaufinons chaque année, avec la collaboration de tous ! », conclut Nicole Lacasse, qui invite par ailleurs les intéressés à se présenter aux prochaines Portes ouvertes, le 7 février prochain, pour une autre journée de découverte du campus.
La journée Portes ouvertes est coordonnée par le Bureau du recrutement étudiant en collaboration avec plus de 500 membres du personnel des facultés et des services
Si le cœur de Laura Experton penche davantage pour l’Université Laval, c’est, entre autres, parce que l’institution offre un programme de médecine très axé sur l’international. photo Laurent Blais
actualités UL ils ont dit... Pour un développement harmonieux du campus
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Sur la complexité du droit de l’environnement
Paule Halley, professeure à la Faculté de droit Le Soleil, 5 novembre
Les questions environnementales se multiplient et le droit qui les régit se complexifie. « Si le droit de l’environnement est si volumineux, si vaste, si complexe, c’est que ça va mal, affirme Paule Halley. Ça en prendra encore plus dans l’avenir et une main plus sévère, plus rigide (pour l’appliquer) afin que ça ne soit pas vu comme une option. »
Sur les programmes de fidélisation de la clientèle
Frank Pons, Département de marketing Le Soleil, 4 novembre
Une étude de la firme Environics Research Group révèle que chaque Québé cois est propriétaire, en moyenne, de 3,3 cartes de fidélité. Au Canada, ce chiffre grimpe à 4,3. Selon Frank Pons, d’une part, les consommateurs n’utilisent pas toujours ces cartes de façon optimale. D’autre part, un programme efficace de fidélisation de la clientèle doit récompenser le consommateur de ma nière évidente. « L’impor tant, explique-t-il, c’est qu’il y ait une clarté quant à la valeur des points et quant à la façon de les récupérer, et qu’il y ait ensuite un retour rapide des récompenses. »
Sur la baisse des professeurs masculins au primaire
Égide Royer, Département d’études sur l’enseignement et l’appren tissage Journal de Québec, 8 novembre
L’augmentation du nombre de femmes dans les univer sités ainsi que la baisse du taux de diplomation chez les hommes risquent de contribuer à l’absence de professeurs masculins au primaire, rappelle Égide Royer. « Ça recule, explique-t-il. Au Québec et en Amérique du Nord, la courbe subit une douce descente. On parle de 11 % d’hommes au primaire et 35 % au secondaire. Au préscolaire, les hommes ne dépassent pas 2 % […] L’On tario a introduit des mesures en 2005-2006 pour embaucher des hommes dans les écoles. Le Québec a fait la même chose vers 2010, mais je crois que le comité est mort. Il faut aussi augmenter les exigences pour étudier en éducation et peut-être offrir une année de salaire pendant le stage. Si le métier est plus respecté, la situation va s’améliorer. »
Le Comité d’aménagement et de mise en œuvre dépose son Rapport d’activités pour la période 2013-2014 par Yvon Larose Une année de consolidation et de réalisation, c’est ainsi que l’on peut résumer l’action du Comité d’aménagement et de mise en œuvre, mieux c o n n u s o u s l ’ a c r o ny m e CAMEO, durant la période 2013-2014. Le 22 octobre, le président Robert Desmeules a déposé le Rapport d’activités annuel de son comité au Conseil d’administration réuni en séance ordinaire. Créé par le Conseil en 2005, le CAMEO joue un rôle consultatif ainsi qu’un rôle de conseiller et d’auditeur. Il relève du Vice-rectorat exécutif et au développement. « En 2013-2014, nous avons consacré d’importants ef forts, de concert avec les services concernés, au déploiement des plans directeurs du patrimoine naturel et de celui de la signalétique extérieure, explique Robert Desmeules. Les deux documents avaient été reçus par le Comité exé cutif en octobre 2013. Le CAMEO a aussi fait avancer différents dossiers relatifs aux espaces publics extérieurs du campus. » Rappelons que la cité universitaire occupe une superficie de 1,8 kilomètre carré, les deux tiers étant couverts par des espaces verts et des boisés. « Nous travaillons avec le Service des immeubles pour la mise en place des 24 re commandations du Plan
directeur, indique Robert Desmeules. L’une d’elles consiste à créer un outil géoréférencé pour l’inventaire des arbres individuels hors boisés. L’outil a été conçu et la saisie a débuté cet été. À ce jour, plusieurs centaines d’arbres ont été inventoriés dans la base de données. » Le Service des immeubles assure également le suivi du Plan directeur de la signalé tique extérieure. Ce Plan prévoit notamment l’installation de sept kiosques d’information dans certains stationnements du campus. « D’ici la fin de l’automne, quatre proto types d’éléments signalétiques seront installés dans la cité universitaire, notamment un nouveau modèle pour l’identification des pavillons, sou ligne le président du CAMEO. Ils permettront de confirmer les coûts, l’aspect esthétique et la lisibilité de la signalétique. Nous voulons aussi sa voir comment ces éléments réagissent au temps hivernal. » Le CAMEO a porté une attention particulière à l’avenue du Séminaire et à celle des Sciences-Humaines. Il était prévu, dans les deux cas, de renouveler leurs infrastructures souterraines. C’est maintenant chose faite sur l’avenue du Séminaire. Ces travaux ont donné lieu à d’autres travaux en surface, qui ont notamment atténué la
courbe existante. Les quatre voies, désormais moins larges, obligent les conducteurs à réduire leur vitesse. En retour, la sécurité des piétons et des cyclistes se trouve augmentée. Les travaux d’infrastructures de l’avenue des Sciences-Humaines doivent commencer en mai prochain. « L’idée, explique Robert Desmeules, consiste à profiter des travaux d’infrastruc tures pour revoir les aménagements extérieurs. Pourquoi
Le CAMEO joue un rôle consultatif ainsi qu’un rôle de conseiller et d’auditeur
ne pas les rendre plus conviviaux pour les piétons et les cyclistes ? C’est ce que nous souhaitons pour l’avenue des Sciences-Humaines : la réinventer et en faire une artère animée et partagée par les piétons, les cyclistes et les automobilistes. » Le dossier de la révision de l’éclairage fonctionnel du secteur surnommé « le Grand Axe » vient de franchir une nouvelle étape. Le Groupe de recherche en ambiances physiques de l’École d’architecture a déposé cet automne un « diagnostic lumière » sur ce secteur délimité par les pavillons Charles-De Koninck, JeanCharles-Bonenfant, AdrienPouliot et Alexandre-Vachon. « Cela pourra peut-être, dit-il, conduire à l’installation de lampadaires, à intensité modulable, adaptables aux besoins. » Enfin, le projet de construction du Centre FSA-Banque Nationale a pris son envol il y a quelques semaines. On ajoutera un étage sur une partie des pavillons PalasisPrince et La Laurentienne. Une passerelle vitrée reliera les deux ajouts. Les travaux, entièrement financés par différents donateurs à hauteur de 9 M $, doivent prendre fin en septembre 2015. Le Rapport d’activités 2013-2014 du CAMEO peut être consulté à l’adresse suivante : cameo.ulaval.ca/ cms/site/cameo/ page104120.html
Concept final du projet de Centre FSA-Banque Nationale. photo Gagnon Letellier Cyr Ricard Mathieu & Associés
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Sur la clinique SPOT, clinique communautaire de santé et d’enseignement d’étudiants intéressés par les enjeux liés à l’accès à des soins adaptés. Tous voulaient mieux comprendre les expériences des personnes marginalisées et construire en semble un modèle de soins et d’enseignement correspondant vraiment aux be soins de ces personnes, des collectivités et des étudiants.
Maxime Amar
« Les plus vulnérables des vulnérables » disposent désormais d’une clinique de soins accessible chaque semaine dans cinq organismes communautaires de Québec. Dès le 17 novembre, SPOT va offrir, aux personnes marginalisées, les services d’infirmières, de médecins, de dentistes, de travailleurs sociaux, de pharmaciens ainsi que d’autres professionnels de la santé, appuyés par des étudiants de l’Université Laval. Une initiative unique, selon Maxime Amar, professeur de clinique au Département de médecine sociale et préventive, praticien-chercheur au CSSS de la Vieille-Capitale et président du conseil d’administration de SPOT. Q De quel modèle vous êtes-vous inspirés pour mettre en place la clinique SPOT ? R Le docteur Yv Bonnier Viger, directeur du Département de médecine sociale et préventive à la Faculté de médecine de l’Université Laval, nous avait mentionné, il y a bientôt 3 ans, que des étudiants et des professeurs avaient ouvert des cliniques communautaires dans différentes villes au Canada. Chez nous, les étudiants exprimaient le besoin de toucher à la réalité de la pauvreté et de la souffrance sociale plus tôt dans leur formation. Les organismes communautaires, de leur côté, réclamaient plus de services pour leur clientèle marginalisée et vivant dans une grande précarité sociale. L’idée d’une clinique communautaire à Québec, une clinique associant une offre de soins et de services de proximité à des activités d’enseignement, a donc émergé. Au fil des mois, nous avons travaillé à réunir les enseignants et les acteurs impliqués dans l’itinérance et l’exclusion sociale autour d’une même table de concertation. De nombreux organismes communautaires regroupés dans le RAIIQ (Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec), des instances comme le CSSS de la Vieille-Capitale déjà très impliqué, l’Office municipal d’habitation de Québec, l’Institut universitaire en santé mentale de Québec, la Caisse d’économie solidaire Desjardins et d’autres orga nismes se sont donc associés aux directions des facultés qui touchent aux sciences de la santé et aux sciences so ciales, ainsi qu’à des groupes d’usagers et
Q De quelle façon la clinique SPOT se distingue-t-elle ? R Spot participe au développement communautaire en intégrant ses activités à l’ensemble des actions visant l’amélioration du bien-être des personnes dans leur communauté. L’équipe de SPOT va aller là où vivent les personnes itinérantes ou marginalisées, c’est-à-dire dans les organismes communautaires, dans les refuges, et, au besoin, à domicile ou dans la rue. Au fil des mois, les intervenants communautaires dans ces milieux ont forgé un lien de confiance avec les gens marginalisés, confiance sur laquelle SPOT va fonder son intervention en répondant au désir de ces personnes d’agir, elles aussi, pour tenter d’améliorer leur bien-être. Les soins ne se limiteront pas au traitement médical d’une affection; l’accueil, l’écoute, la rencontre, la proximité relationnelle et le temps pour l’établir, les interventions spécifiques et leur suivi feront aussi partie intégrante du processus de soins et de dispensation de services selon une approche globale, centrée sur la personne. Cette approche englobera donc tous les déterminants sociaux de la santé. L’équipe de SPOT sera, tout d’abord, composée d’infirmières et d’intervenants sociaux, qui seront soutenus par de nombreux professionnels, auxquels s’ajouteront des étudiants de différentes disciplines qui participeront, sous supervision, aux soins dispensés. Q Quel va être le rôle des étudiants dans cette clinique ? R Un comité d’étudiants interfacultaire dédié au projet de clinique communautaire soutient sa mise en œuvre depuis le début. Puisque SPOT est un organisme à but non lucratif, deux étudiants siègent sur le conseil d’administration et participent, aux côtés des professionnels et des usagers, à la gouvernance de la clinique. Les étudiants des facultés de médecine, des sciences infirmières, de médecine dentaire, de pharmacie et de service social ainsi que des écoles de nutrition et de psychologie interviendront aux côtés des professionnels de SPOT dans le cadre de stages universitaires. Les étudiants vi vront une expérience concrète d’immersion dans un milieu communautaire, où ils pourront côtoyer de près une clientèle spécifique et des professionnels en action. Ils seront appelés à jouer différents rôles (accueil, accompagnement, évaluation, traitement d’affection, etc.), ce qui leur permettra de mieux comprendre le vécu des personnes dans le besoin et d’améliorer ainsi leurs habiletés professionnelles. Propos recueillis par Pascale Guéricolas
géomatique 7 Apprendre tout en s’amusant Le Centre GéoStat de la Bibliothèque propose un vaste programme d’activités reliées au domaine du géospatial pour la Journée mondiale SIG par Matthieu Dessureault Imaginez que vous marchez dans les rues de Paris, de New York ou de Rome, et ce, tout en étant dans le confort de votre foyer. Ce scénario ne re lève pas d’un livre de sciencefiction, mais bien de la réalité, grâce au fameux casque im mersif Oculus. Cet appareil est composé de deux pe tits écrans – un pour chaque œil – qui simulent une vision stéréoscopique. Des capteurs suivent les mouvements de la tête et permettent aux images de bouger en conséquence. Résultat : l’utilisateur a l’impression d’être immergé dans un monde virtuel. « Si tout n’est pas encore parfait, l’expérience offerte par l’Oculus est tout de même intéressante. Le sentiment d’immersion est très fort. Ça ouvre la porte à de nouvelles possibilités technologiques », croit Benoît Duinat, professionnel de recherche au Centre de recherche en géomatique. Les curieux pourront expérimenter ce casque immersif lors de la Journée SIG (pour système d’information géographique), qui aura lieu le 19 novembre. Cet événement mondial, auquel participe le Centre GéoStat pour la deuxième année, vise à mieux faire connaître l’importance de la géographie et des sys tèmes d’information géographique. « Certaines activités spécifiques s’adressent aux initiés, mais les néophytes pourront apprendre et expérimenter toutes sortes de dispositifs. C’est ouvert à tous », explique le responsable du comité organisateur, Stéfano Biondo. Les principes de la géologie seront enseignés d’une façon ludique grâce à un bac à sable interactif. Ce dispositif de réalité augmentée offre une visualisation 3D de la topographie, des courbes de ni veau et des échelles hypsométriques. Une autre station sera consacrée à l’utilisation d’une table tactile, la toute dernière acquisition du Centre GéoStat, qui permet d’explorer différentes collections de cartes de la Biblio thèque. Une belle façon de
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Certaines activités s’adressent aux initiés, mais les néophytes pourront apprendre et expérimenter toutes sortes de dispositifs
(re)découvrir ces précieuses archives, qui incluent une étonnante carte de l’Arctique datant de 1595. Le géomaticien André Verville sera sur place pour faire des démonstrations de pilotage de drone multicoptère. Cet appareil équipé d’une caméra offre un large éventail de possibilités dans le domaine de la géomatique : photogrammétrie, orthoimage, calcul de volumes, création de courbes de niveau, etc. Mais attention, ne s’improvise pas pilote de drone qui le veut : cela requiert une solide formation. « Cer tains de ces jouets sont très performants; on peut les faire monter facilement à plus de 1 000 pieds dans les airs. Ça devient dangereux pour les
avions ou les hélicoptères qui n’ont pas les moyens de les détecter. Il y a donc toute une série de règles à respecter », explique le président de la compagnie Photo-Métrique. Grâce à lui, les participants pourront découvrir des mé thodes sécuritaires de levés aériens ainsi que des techniques de traitement numérique d’images. Un large volet de la programmation, plus pointu celui-là, est consacré à des conférences. On y parlera, entre autres, de villes intelligentes 3D, de la cueillette de morilles de feu à l’aide de la télédétection et des diffé rentes possibilités de l’analyse spatiale. Il y aura aussi une exposition d’affiches sur des projets d’étudiants ayant eu recours aux systèmes d’information géographique ou ayant intégré une composante spatiale. Plusieurs d’entre eux seront présents pour échanger avec les visiteurs. « On trouve à l’Université Laval beaucoup d’utilisateurs des technologies géospatiales, que ce soit en géomatique, en géologie, en foresterie, en géographie, en aménagement ou en architecture. Les participants pourront bénéficier de cette grande expertise », souligne Stéfano Biondo, qui attend plus de 200 personnes. Les conférences se dérou leront au local 2320 du pavillon Gene-H.-Kruger. Les autres activités auront lieu au laboratoire du Centre GéoStat, situé au quatrième étage de la Bibliothèque. Le tout se conclura avec un 5 à 7 au Café Fou ÆLIÉS, au pavillon AlphonseDesjardins. Pour plus d’information : bibl.ulaval.ca
Surplombé d’une caméra 3D et d’un projecteur vidéo, le bac à sable interactif utilise la réalité augmentée pour enseigner les principes de la géologie. photo Patrick Morales
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Soigner à 10 000 mètres da 1
Cet automne, la réside d’urgence Françoise Vi quinzaine de missions hôpital du Service aéri par Yvon Larose
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1. Photo officielle de l’avion-hôpital récemment entré en service au programme d’Évacuations aéromédicales du Québec. Il a été aménagé en Arizona dans les installations de Bombardier Aéronautique. photo Bombardier Aéronautique 2. Le 29 octobre dernier, l’avion-hôpital s’est rendu à Gaspé chercher un patient polytraumatisé. Le commandant Gilles Gallant et deux techniciens-ambulanciers, ainsi que l’infirmière Rita Guérard dans le haut de la rampe, effectuent le transbordement. photo Simon Kind
Elle en avait entendu parler dans le cadre de son doctorat en médecine et était curieuse d’en connaître le fonctionnement. C’est maintenant chose faite. Du 22 septembre au 5 octobre, la résidente Françoise Viens, présentement inscrite au programme de formation complémentaire en médecine d’urgence de l’Université, a effectué un stage au sein de l’équipe du programme d’Évacuations aéromédicales du Québec (ÉVAQ). Elle compte parmi la quinzaine de résidents en médecine québécois qui, depuis un an, ont fait un stage à bord de l’avion-hôpital. Le volet aérien du programme est assuré par le Service aérien gouvernemental. Ce programme fait partie du Réseau universitaire intégré de santé de l’Université Laval. Il est régi par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Son fonctionnement relève de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus du Centre hospitalier universitaire de Québec. « J’ai vraiment apprécié mon stage, dit-elle. La quinzaine de missions auxquelles j’ai participé m’ont permis de découvrir un nouveau genre de médecine qui se trouve, en fait, à michemin entre les soins prodigués à l’urgence et ceux prodigués aux soins intensifs. Ce fut une belle expérience, autant sur le plan humain que médical, assez même pour envisager d’inclure ce genre de médecine dans ma pratique future ! » Depuis plus de 30 ans, le personnel d’ÉVAQ offre aux populations des régions éloignées et isolées du Québec des soins d’urgence aéroportés vers les centres hospitaliers spécialisés et ultraspécialisés des régions de Québec et de Montréal. À ce jour, plus de 70 000 patients ont pu bénéficier de ce service. Les cas les plus fréquents sont d’ordre cardiaque, traumatolo gique et pédiatrique. À bord de l’avionhôpital, le personnel soignant, composé d’un médecin et d’une infirmière spécialisée, s’occupe de cas urgents et instables. Dans un autre type d’avion, deux infirmières prennent en charge des cas semi-urgents déjà stabilisés. Les vols les plus fréquents de l’avion-hôpital ont pour destination Puvirnituq (à deux heures de vol de Québec), Kuujjuaq et Sept-Îles. « Dans un avion-hôpital, explique Françoise Viens, compte tenu de la petitesse de l’équipe soignante, le stagiaire en médecine doit rapidement devenir à l’aise avec la gestion des moniteurs, des pompes à soluté et des respirateurs. » Selon elle, le temps passe terriblement vite dans les airs avec un patient. « J’ai notamment administré des médicaments, fait certains bilans sanguins ainsi que procédé à une échographie. Pas le temps de s’ennuyer ! »
médecine
ans les airs
ente en médecine iens a participé à une à bord de l’avionien gouvernemental L’été dernier, un nouvel avion- hôpital s’est ajouté à la flotte d’ÉVAQ. Ce Challenger réaménagé se déplace à 850 km/h. Il peut atteindre une altitude de 10 000 mètres. La cabine comp rend des meubles médicaux spécialisés et ergonomiques. La rampe d’accès est munie d’un chariot de transfert électrique qui permet de transborder les patients plus rapi dement. Françoise Viens a volé à quelques reprises à bord de cet avion qui peut recevoir jusqu’à trois patients adultes et un bébé dans un
incub ateur en même temps. « Le matériel technologique comprend, entre autres, des tablettes numériques, indique-t-elle. Il est possible de visualiser les résultats des rayons X et différents scans des patients. » Un réel esprit de corps anime l’équipe de médecine d’évacuation, un groupe qui comprend des pilotes et des ambulanciers. « J’ai beaucoup aimé cet aspect, souligne-t-elle. J’ai rapidement été intégrée à l’équipe et je m’y suis toujours sentie utile. » Le docteur Simon Kind est chargé d’enseignement clinique au Dépar tement de médecine familiale et de médecine d’urgence de l’Université. Il figure parmi la vingtaine de médecins rattachés au programme ÉVAQ. En plus, il coordonne le volet enseignement à bord de l’avion-hôpital pour les externes et les résidents en médecine. Selon lui, ÉVAQ compte
parmi les programmes les plus avancés dans le domaine. En outre, il se distingue, en Amérique du Nord, par l’immensité du territoire à couvrir. « Au Canada, explique-t-il, le Québec a une bonne longueur d’avance pour l’équipement médical aéroporté, le type d’avions utilisés et la rapidité d’intervention. » Les possibilités de stages dans ce milieu de pratique unique sont limitées. Elles sont offertes tant aux étudiants en médecine qu’à ceux en sciences infirmières. Tous et toutes proviennent d’universités québécoises. Les uns et les autres ne peuvent travailler qu’à bord de l’avion-hôpital. En moyenne, les étudiants en médecine prennent part à une mission sur quatre. En plus de stages de deux ou de quatre semaines, il est possible de faire un vol d’observation d’une journée.
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Une médecine à mi-chemin entre l’urgence et les soins intensifs
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Pour Simon Kind, faire de l’évacuation médicale par avion, c’est travailler dans des conditions extrêmes. « Nous travaillons avec un plateau technique plus restreint qu’à l’hôpital, dit-il. Nous agissons dans différentes conditions climatiques, nous sommes en altitude et il y a des turbulences. » Installer des drains thoraciques, faire des ponctions de liquide dans l’enveloppe du cœur, réanimer un patient, procéder à une intubation endotrachéale ou faire un accouchement : l’équipe médicale aéroportée peut tout faire, sauf de la chirurgie. « Nous sommes toujours en lien avec le sol par téléphone satellite, précise-t-il. À tout moment, nous pouvons rejoindre un spécialiste si nous avons une interrogation. » Le docteur Kind s’estime privilégié de faire sa pratique à bord d’un avion-hôpital, une opportunité qu’il qualifie d’« extraordinaire ».
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3. Procédure d’embarquement au sol à Rouyn-Noranda le 28 octobre 2014. photo Simon Kind 4. Le docteur Richard Bernier, directeur médical du programme ÉVAQ, de service à bord de l’avion-hôpital. Il procède à la ventilation mécanique d’un bébé placé dans un incubateur. photo ÉVAQ 5. L’infirmière en néonatalogie Nathalie Lavoie (à droite) et l’inhalothérapeute Virginie Bois, toutes deux rattachées au CHUL, lors du vol effectué le 28 octobre 2014. Le bébé dans l’incubateur provenait de Val-d’Or. Il a été transporté à Montréal pour une investigation d’hyperbilirubinémie. photo Simon Kind 6. Val-d’Or, le 28 octobre 2014. Procédure d’installation à bord de l’avion-hôpital d’une patiente souffrant d’une hémorragie intracrânienne. L’infirmier Luc Forcier est à l’arrière, à droite. Un deuxième patient est déjà à bord depuis Rouyn-Noranda pour une investigation hépato-pancréatique. Tous les deux ont été transférés à Montréal. photo Simon Kind
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Journée carrière en santé et services sociaux Le mardi 18 novembre de 11 h à 15 h se tiendra, au pavillon Ferdinand-Vandry, la Journée carrière en santé et services sociaux, organisée par le Service de placement. Une soixantaine d’organisations provenant de partout au Québec seront présentes : centres hospitaliers, agences de santé, centres de santé et de services sociaux, cliniques privées, centres et instituts de réadaptation, ministères, etc. Cette journée permettra aux étudiants et aux diplômés d’en apprendre davantage sur les possibilités d’emploi dans le secteur de la santé et des services sociaux. Ils auront la chance de discuter avec des employeurs passionnés par leur profession tout en s’informant sur les défis qui les attendent. Plus de 600 étudiants et diplômés sont attendus pour l’occasion.
Conférence sur les insectes forestiers Richard Berthiaume, stagiaire postdoctoral en entomologie forestière au Centre d’étude de la forêt, présentera une conférence portant sur le monde fascinant des insectes forestiers. Son exposé sera illustré de nombreux exem ples montrant les capacités d’adaptation de ces insectes à leur environnement. Il sera aussi question des études portant sur la bio logie et l’écologie des insectes ravageurs qui permettent de réduire les pertes économiques en forêt. L’activité est organisée par la Société Provancher d’histoire naturelle du Canada. Mercredi 19 novembre, à 19 h 30, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. Pour information : Élisabeth Bossert, 418 833-8969
Ebola : campagne de dons Jusqu’au 19 décembre, le comité d’aide humanitaire de l’École de langues (ÉLUL) se mobilise pour aider les victimes du virus Ebola, qui touche actuellement plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. « Depuis septembre, l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge est sur le terrain en Sierra Leone, et nous finançons des projets dans tous les pays touchés. Nous avons besoin de dons pour envoyer sur place du personnel médical supplémentaire », affirme Ghassan Brax, responsable du financement de la Croix-Rouge canadienne, section de Québec. Comment agir ? Des boîtes de dons sont accessibles à la Faculté des lettres et des sciences humaines, au pavillon CharlesDe Koninck : 1) au secrétariat de l’École de langues, 2e étage, bureau 2321 (entre 8 h 30 et 12 h et entre 13 h et 16 h); 2) au kiosque de renseignements du Hall Émile-Nelligan, 3e étage, bureau 3254 (entre 9 h et 16 h). Vous pouvez également faire un don en ligne : croixrouge.ca. À noter qu’un don de 20 $ et plus sera déductible dans votre déclaration fiscale.
Les patients fidèles à une pharmacie prennent davantage leurs médicaments au rythme prévu et renouvellent plus régulièrement leur prescription.
Une fidélité qui rapporte Les diabétiques qui sont fidèles à un pharmacien font un meilleur usage des médicaments par Jean Hamann Si vous êtes du genre à butiner de pharmacie en pharmacie pour acheter vos médicaments, considérez bien les con clusions de l’étude qui suit. Selon des chercheurs de la Faculté de pharmacie, les diabétiques qui sont fidèles à un pharmacien font un bien meilleur usage des médicaments. Et la chose pourrait être vraie pour les personnes qui soignent d’autres problèmes de santé. C’est ce qu’ont démontré Richi Dossa, Jean-Pierre Grégoire, Sophie Lauzier, Line Guénette et Jocelyne Moisan, de la Chaire sur l’adhésion aux traitements, et leur collègue Caroline Sirois, de l’UQAR, dans une communication présentée récemment à Winnipeg lors du Congrès annuel de la Canadian Diabetes Association et de la Canadian Society of Endocrinology and Metabolism. Grâce aux données provenant de la Régie de l’assurance maladie du Québec, les chercheurs ont étudié, entre les années 2000 et 2006, une cohorte de 124 000 patients diabétiques. Du nom bre, 60 % étaient fidèles à leur pharmacie, c’est-à-dire qu’ils se procuraient tous leurs médicaments d’ordonnance dans une seule pharmacie.
Leurs analyses indiquent que, comparativement aux personnes qui changent de pharmacie, les personnes qui y sont fidèles étaient 13 % plus susceptibles d’être toujours sous antidiabétiques au terme de l’année suivant le début du traitement. De plus, elles étaient 22 % plus susceptibles d’avoir pris ce médicament régulièrement (c.-à-d. 80 % des jours ou plus) durant cette même année. Enfin, chez les personnes âgées de 50 ans ou plus, celles qui étaient fidèles à leur pharmacie étaient 20 % plus susceptibles de recevoir les médicaments cardioprotecteurs recommandés pour la prise en charge de leur diabète. « Nos résultats suggèrent que la fidélité des clients permet aux pharmaciens d’optimiser l’utilisation des médicaments prescrits étant donné qu’ils disposent d’informations plus complètes sur leur médication », avance Richi Dossa. Cette conclusion ne vaut pas uniquement pour les clients diabétiques, poursuit-il. « Une autre étude menée par l’équipe de la Chaire est arrivée à des conclusions similaires pour l’adhésion aux antipsychotiques chez les personnes atteintes de schizophrénie. »
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La fidélité des clients permet aux pharmaciens d’optimiser l’utilisation des médicaments prescrits étant donné qu’ils disposent d’informations plus complètes sur la médication de leurs patients
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La face cachée de Robert Lepage Il n’y a rien de pire que du mauvais théâtre, estime le dramaturge québécois par Renée Larochelle
C’est difficile à croire mais Robert Lepage, oui, celui-là même qui est l’un des metteurs en scène les plus en vue de la planète, se définit comme un grand timide. S’il s’est inscrit à l’option théâtre, au milieu des années 1970, alors qu’il était en 4e secondaire, c’est d’abord et avant tout parce que le théâtre était « une affaire de gang », où il pouvait aisément se fondre. Comparativement aux arts plastiques, où il fallait montrer ses œuvres aux au tres, ou à la musique, où il ne se trouvait pas très bon, le théâtre lui apparaissait comme une porte de sortie pratique. On sait aujourd’hui que, pour l’homme, le théâtre a été, au contraire, la porte d’entrée vers l’incroyable carrière qu’il mène depuis presque 30 ans. Simple et généreux, Robert Lepage a parlé de sa vision du théâtre devant la centaine d’étudiants qui s’étaient rendus au Théâtre de la cité universitaire pour assister à un entretien mené par JeanNicolas Marquis, à l’occasion du Festival de théâtre de l’Université. « Il n’y a rien de pire que du mauvais théâtre, convient-il. Si le spectacle n’est pas bon, le spectateur est
pris en otage. On devrait aller au théâtre comme on va s’entraîner au gym, en sachant qu’on va en ressortir transformé. Aller au théâtre doit être un événement. » Le succès remporté par des spectacles comme La Trilogie des dragons et Lipsynch, d’une durée respective de 6 heures et de 9 heures, montre que le public n’est pas rebuté par la durée ou encore la complexité du propos et qu’il entre facilement dans le jeu lorsqu’on lui en donne la chance. « Quand on sait qu’une pièce dure 6 heures, c’est sûr qu’on s’assoit différemment, souligne avec humour l’auteur dramatique. Le temps se dilate. Aujourd’hui, la durée d’une pièce est calquée sur la durée d’un film au cinéma, comme si les gens n’étaient pas capa bles d’en prendre plus, ce qui est faux. » À travers ses nombreuses tournées mondiales, Robert Lepage dit avoir compris une chose : le théâtre n’est pas seulement une question de références culturelles, mais aussi d’intelligence. Partout dans le monde, il faut donc compter sur l’intelligence du public, peu importe celui présent dans la salle. « Nous
avons joué en Russie, où n’étions même pas sûrs si les sous-titres correspondaient vraiment aux propos. Malgré cela, nous sentions que les gens comprenaient. » Pour ce génial quinquagénaire, il n’y a pas un public mais des publics, les pays possédant des sensibilités différentes. Les exemples abondent à cet égard. Ainsi, La face cachée de la lune, qui raconte la réconciliation de deux frères, a été un véritable hit en Corée du sud, où la question de la réconciliation des Coréens constitue un su jet chaud. Une pièce comme Elseneur, plus ou moins bien
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On devrait aller au théâtre comme on va s’entraîner au gym, en sachant qu’on va en ressortir transformé
accueillie dans certains pays d’Europe, a fait un tabac en Norvège. « Après le prolo gue, c’était l’ovation debout, les gens applaudissaient, dit Robert Lepage. Ce langage leur parlait. Des spectacles qui n’ont pas levé au Québec ont bien marché en Inde. Le message derrière tout cela, c’est que si un spectacle ne marche pas à tel endroit, son public est peut-être ailleurs.» Au sujet de la critique, dont il a parfois subi les foudres malgré son brillant parcours, Robert Lepage dit qu’elle peut être « empoisonnée ». Et dans une ville comme Québec, une mauvaise critique ne pardonne pas toujours. D’où l’im portance que la critique tienne compte de la réalité du lieu : New York n’est pas Montréal et Montréal n’est pas Québec. Ces distinctions n’ont évidemment rien à voir avec la qualité des villes elles-mêmes. Pour Robert Lepage, Québec est une « ville-incubateur », idéale pour créer. Cert aines com pagnies théâtrales de la relève qui y ont pignon sur rue, comme Premier Acte, ont d’ailleurs toute son admiration. « Ces jeunes créateurs prennent des chances et ac ceptent de se mettre en danger. Même s’il y a parfois des affaires pas cuites qui sortent du four, ce n’est pas grave. Si j’ai pu aider la dramaturgie mondiale à progresser, c’est justement parce que j’ai fait des choses que j’étais le premier à faire. »
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Monstres, le concert L’Ensemble vent et percussion de Québec propose un concert intitulé Monstres. Au programme : Loch Ness, une rhapsodie écossaise et Gollum de Johan de Meij, Saga Candida de Bert Appermont, The Puckish Poltergeist (L’esprit malicieux) de Christopher James Salerno, Alex et l’orchestre fantôme de David Maslanka et Dragon Fight d’Otto Schwarz. La représentation du dimanche 16 novembre propose une formule spécialement conçue pour les familles. Dès 13 h, le public est invité à assister au bazar musical, où il y aura des performances musicales inédites, des kiosques d’essai d’instruments et un atelier de direction. Samedi 15 novembre à 20 h et dimanche 16 novembre à 14 h à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Coût d’entrée : 30 $ (général), 20 $ (étudiants) et 8 $ (enfants de moins de 16 ans). Billets en vente sur evpq.qc.ca et à la porte avant le concert.
Soirée cocooning S’emmitoufler bien au chaud tout en regardant de bons films… C’est cet esprit qui a inspiré le Festival du film étudiant de Québec (FFEQ) pour la soirée Film & Cocon. Il y a aura une projection du film culte Forrest Gump et de deux courts-métrages. Il y aura aussi un bar de dégustation de popcorn et la vente de bonbons, chocolats chauds, cafés et alcools. Divans, coussins et douces couver tures seront fournis. Samedi 15 novembre, à 19 h 30, au café Fou ÆLIÉS du pavillon Alphonse-Desjardins. Billets en vente à la porte au coût de 5 $. Pour info : facebook.com/festivalfilmeq ou annemarie.fecteau.1@gmail.com
Cercle de lecture du CRILQ Le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoise (CRILQ) – Université Laval lance un cercle de lecture consacré à la littérature québécoise contemporaine. Débutant en janvier et s’adressant à tous les étudiants, ce cercle se réunira à trois reprises pendant la session pour discuter d’œu vres récentes. L’inscription à chaque r encontre aura lieu un mois à l’avance. Les œuvres à l’étude seront disponibles à la librairie Zone. Ceux qui seront inscrits à la séance à venir y profiteront d’un rabais de 25 % sur le prix du livre à l’étude.
Simple et généreux, Robert Lepage a parlé de sa vision du théâtre devant la centaine d’étudiants qui s’étaient rendus au Théâtre de la cité universitaire à l’occasion du Festival de théâtre de l’Université. photo Marc Robitaille
Les inscriptions débutent maintenant. Première rencontre : le mercredi 21 janvier, à 16 h, au local 7160 du pavillon Charles-De Koninck. Pour info : daniel.letendre.1@ulaval.ca
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Guignolée étudiante : bénévoles recherchés La Guignolée étudiante sera de retour sur le campus cette année encore. Cette campagne de financement permet de réunir des fonds destinés à tous les étudiants qui vivent des difficultés financières. Ces fonds, gérés par la Conférence Saint-Vincent-de-Paul/MarieGuyart, permettent, entre autres, de financer le projet « La table du pain ». La Guignolée est à la recherche de 125 bénévoles qui peuvent offrir une heure de leur temps le 26 novembre prochain, entre 7h 30 et 17 h 30. Si vous souhaitez vous impliquer dans cette cause, communiquez avec le comité organisateur à guignolee.campus@gmail.com ou au 418 656-2131 poste 4248.
Connaissez-vous l’économie circulaire ? L’économie circulaire s’inscrit dans un projet de société qui tend à repenser le système économique afin de rendre le « circuit » (de l’extraction à la consommation, en passant par les phases de production, de transformation et de transport) d’un produit et de ses déchets le plus court possible. Bien implanté, ce système économique enrichit les collectivités locales tout en réduisant l’usage de ressources non renouvelables et les émissions de gaz à effet de serre. Un colloque sur la question est organisé par l’organisme Villes et régions innovantes (VRIc) afin de réfléchir collectivement aux stratégies municipales, régionales et provinciales visant à implanter ce type d’économie au Québec. Le colloque se tiendra du 24 au 25 novem bre, à la salle Jean-Paul-Tardif du pavillon La Laurentienne. Pour inscription et programmation : regionsetvillesinnovantes.com. Une conférence grand public gratuite sera prononcée par Jean-Claude Lévy, conseiller spécial en économie circulaire au ministère des Affaires étrangères de France, le lundi 24 novembre, à 16 h 30.
Les distinctions Socrate Le vendredi 31 octobre s’est tenue la céré monie de remise des distinctions Socrate de la Faculté des sciences de l’administration qui a honoré le travail de 43 enseignants, chargés de cours et chargés d’enseignement. Octroyées sur la base des rapports d’évaluation globale des cours réalisés par les étudiants, les distinctions Socrate illustrent la volonté de la Faculté de mettre les étudiants au cœur de ses priorités. Pour consulter la liste des lauréats des distinctions Socrate : bit.ly/1oMsb53
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Les Jeunes Boursiers des Grands Québécois Martine Gaudreault, présidente du comité des Grands Québécois, a récemment dévoilé les noms des lauréats de 2014 du programme Jeunes Boursiers des Grands Québécois. Chaque année, quatre bourses de 1 000 $ chacune sont offertes à des étudiants de la région de Québec nouvellement inscrits à l’Université Laval pour récompenser leurs excellents résultats scolaires lors de leurs études collégiales ainsi que leur grand engagement communautaire. Les lauréats de cette année sont Marie-Pier Lapointe (baccalauréat en administration des affaires), pour le secteur économique, Audrey Marcoux (baccalauréat en psychologie), pour le secteur social, Allissia Poirier (baccalauréat en kinésiologie), pour le secteur de la santé, et Jérôme Trudelle (baccalauréat en arts visuels et médiatiques), pour le secteur culturel. Le programme Jeunes Boursiers a été initié en 1996 par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, en collaboration avec la Jeune Chambre de commerce et l’Université Laval, pour encourager les jeunes de la région dans leur quête de l’excellence.
Debout : Audrey Leclerc, JCCQ, Louis-Charles Godin, JCCQ, Roger Bertrand, Groupe entreprises en santé, Denis Brière, Université Laval, Serge Talbot, Université Laval, Gina Savard, Hydro-Québec, Louis-Marie Beaulieu, Grand Québécois - secteur économique, Éric Lavoie, CCIQ, Martine Turcotte, Bell, Nancy Rhéaume, CCIQ, Martine Gaudreault, présidente du comité des Grands Québécois. Assis : Allissia Poirier, Jeune Boursière Groupe entreprises en santé secteur de la santé, Jérôme Trudelle, Jeune Boursier Hydro-Québec - secteur culturel, Marie-Pier Lapointe, Jeune Boursière Bell - secteur économique et Audrey Marcoux, Jeune Boursière CN - secteur social. photo Gilles Fréchette
Urgence tempête à l’Université Ce qu’il faut savoir en cas de tempête de neige ou de verglas L’hiver approche à grands pas et nous devons déjà prévoir les effets des tempêtes de neige ou de verglas qui ne manqueront pas de frapper au cours de l’hiver. Le campus ne ferme jamais ses portes. Toutefois, lorsque les conditions météorologiques l’exigent, la direction de l’Université peut décréter la suspension de l’ensemble de ses activités. Cette décision est communiquée de la façon suivante : • en prévision de la suspension des activités de l’avant-midi, la décision est diffusée avant 6 h 30; • en prévision de la suspension des activités de l’après-midi, la décision est diffusée avant 10 h 30; • en prévision de la suspension des activités de la soirée, la décision est diffusée avant 15 h 30. Différents moyens sont utilisés pour communiquer un avis « Urgence tempête » aux membres de la communauté universitaire : le courrier électronique, le site Web de l’Université (ulaval.ca) et les médias électroniques. Par ailleurs, si aucun avis n’est émis aux heures indiquées précédemment, la communauté universitaire doit considérer que l’ensemble des activités annoncées pour la plage couverte se tiendront comme prévu. La prise de décision liée à la suspension des activités repose sur un ensemble de critères : • les conditions et les prévisions météorologiques diffusées par Environnement Canada; • la difficulté pour les autobus de circuler sur le campus et sur le territoire desservi; • la difficulté pour les sociétés de transport en commun desservant le territoire de maintenir leur service; • l’état des routes observé par le ministère des Transports du Québec; • l’état des rues et des avenues observé par les services de police desservant le territoire; • l’état des stationnements, des rues, des avenues ainsi que des entrées des bâtiments du campus observé par le personnel affecté à la sécurité. Malheureusement, nous ne saurions prendre en compte dans ces décisions des considérations personnelles liées à la localisation des membres de la communauté universitaire. Il en va de chaque individu d’assurer sa propre sécurité en fonction de sa situation particulière.
Report des examens
Lorsqu’une situation « Urgence tempête » empêche la tenue d’un examen, celui-ci est reporté. Pour l’automne 2014, il a été convenu des dispositions suivantes : du 1er au 12 décembre, les examens manqués seront reportés au samedi ou au dimanche suivant; du 15 au 19 décembre, les examens manqués seront reportés au courant de cette même semaine. Dans l’impossibilité de tenir les examens à ce moment, la reprise aura lieu au début de la session d’hiver 2015, à une date indéterminée. Les étudiants concernés seront avisés par courriel le plus rapidement possible. Ils pourront aussi s’informer auprès de leur faculté ou de leur direction de département ou de programme. Formation à distance
Les étudiants qui suivent des cours à distance et qui ont prévu passer leur examen hors du campus doivent vérifier si leur centre d’examens annonce une fermeture ou une suspension de ses activités (voir la liste des centres d’examens et leurs coordonnées). Dans ces circonstances, les examens prévus sont alors annulés et des reprises seront organisées au cas par cas. On peut consulter la version intégrale de la Procédure en cas de tempête de neige ou de verglas au ulaval.ca/sg/reg/ Politiques/tempetesverglas1.pdf. Service de sécurité et de prévention Novembre 2014
architecture
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Une première à l’Université : des ressources de trois facultés ont collaboré aux projets des étudiants en architecture
La conception du projet Green Giant a tenu compte de trois stratégies : l’accès à une lumière naturelle optimale à longueur d’année, la création de bâtiments carboneutres et à consommation d’énergie nulle et la prise en compte de l’échelle humaine. Le jury a notamment apprécié la force formelle et esthétique du concept ainsi que l’accent mis sur le volet communautaire. photo Guillaume Beaudet-Riel, Luc-Olivier Daigle et Sarah Landry
Verdir le South Bronx Cinq équipes d’étudiants ont vivement impressionné le jury d’un important concours international d’architecture par Yvon Larose Un deuxième prix, une mention et trois projets qualifiés d’exemplaires par le jury : c’est la pluie de récompenses qui s’est abattue, ce printemps, sur cinq équipes d’étudiants à la maîtrise en architecture ayant soumis leurs projets de design urbain à Transformation 2030, le concours international de l’Ame rican Institute for Architecture Students. À elle seule, l’Université Laval a raflé cinq des seize distinctions attribuées. Pour couronner le tout, les professeurs Claude Demers et André Potvin ont reçu un Joint Faculty Award. Ils avaient préparé les étudiants au concours avec l’atelier Ambiances physiques donné à la session d’hiver. « Vingt-cinq étudiants étaient inscrits à l’atelier, explique Claude Demers. Nous les avons rencontrés pendant neuf heures chaque se maine. Cela a créé une dynamique très forte. » Les neuf projets étudiants issus de l’atelier Ambiances physiques sont exposés jusqu’au 14 novembre à l’École d’architecture. Le défi lancé par les organisateurs du concours Transformation 2030 consistait à concevoir un ensemble architectural socialement respon sable comportant des bâtiments à
haute performance énergétique sur un emplacement du South Bronx, un quartier défavorisé de New York. Les étudiants ont réalisé leurs projets dans le cadre d’une collaboration avec la Chaire industrielle de recherche sur la construction écoresponsable en bois. « Pour la première fois, souligne Claude Demers, trois facultés ont travaillé main dans la main dans le cadre de projets d’architecture. Le Département des sciences du bois et de la forêt et le Département de génie mécanique ont été mis à contribution. » Des étudiants de génie mécanique ont été jumelés aux étudiants en architecture. Ils ont principalement travaillé sur l’élément central du concours, soit la conception d’une cuisine communautaire. Ce lieu de vait être présenté comme un stimulant pour l’économie locale, pour les échanges socioculturels et pour la végétalisation de la ville par l’agriculture urbaine. Les étudiants de génie mécanique ont effectué les calculs de charge mécanique des solutions proposées par les étudiants en architecture. Un doctorant du Groupe de recherche en am biances physiques a, quant à lui, travaillé sur l’intégration de l’acoustique dans les projets.
Selon Claude Demers, les étudiants de l’Université Laval partaient avec une longueur d’avance sur leurs concurrents. « Leurs projets, dit-elle, faisaient une large place au matériau bois. Ils visaient la préfabrication en atelier ainsi que la carboneutralité. Le bois permet d’atteindre plutôt bien ces objectifs. » Les deux professeurs ont arpenté le South Bronx en compagnie de leurs étudiants. « Nous avons visité le site à revitaliser, soit une ancienne prison abandonnée, et nous avons pris plusieurs photos, indique-t-elle. Nous avons constaté que ce quartier nécessite énormément d’interventions sur les bâtiments. » Green Giant, le projet de Guillaume Beaudet-Riel, Luc-Olivier Daigle et Sarah Landry, a mérité le deuxième prix. Il s’agit d’un projet « d’une grande clarté », aux dires de la professeure. Selon elle, la logique d’en semble intègre les stratégies bio climatiques « avec élégance, sim plicité et professionnalisme ». Dans ce projet, la lumière est abondante, mais contrôlée, entre autres, par de grandes étagères à légumes qui agissent comme autant de murs verts. En été, la grande hauteur de la cuisine communautaire permet à l’air chaud d’être évacué à la verticale. Grâce à des dimensions imposantes, l’éclairage naturel s’avère suffisant pour accomplir les tâches culinaires de précision. Une mention a été attribuée à Roots, le projet d’Anne Bernier, Marie-Pier Plamondon et Noémie
Roy. Selon Claude Demers, ce projet propose « une expérience sensorielle riche, faite de lumière, de chaleur solaire, de vent et d’eau, tout en développant une exploration structurale audacieuse du bois ». Le système structural proposé prend la forme de membrures inclinées supportant un toit vert. Il permet de protéger la façade des rayons solaires en été. Ces membrures permettent aussi
l’écoulement des eaux de pluie vers un bassin de rétention situé près de l’accès principal, ce qui procure une sensation de fraîcheur. L’exposition sur les projets étudiants de l’atelier Ambiances physiques se tient jusqu’au 14 novembre, au local 1212 de l’École d’architecture, 1, côte de la Fabrique, à Québec.
L’espace communautaire du projet Roots comprend trois bâtiments à enveloppe bioclimatique de verre. Cette enveloppe comporte plusieurs ouvertures assurant la ventilation transversale en été. photo Anne Bernier, Marie-Pier Plamondon et Noémie Roy
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bravo !
Frédéric Bretzner et Yves De Koninck Prix BarbaraTurnbull Décerné par la Fondation Barbara-Turnbull, la Fon dation Neuro Canada et l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies, le prix Barbara-Turnbull couronne un chercheur remarquable dont les travaux au Canada ont conduit à une meilleure connaissance de la moelle épinière ou d’un sujet connexe. Les récipiendaires de cette distinction pour les années 2013 et 2014 sont respectivement Frédéric Bretzner et Yves De Koninck, tous deux de la Faculté de médecine. Le prix accompagné d’une bourse de 50 000 $ vise à appuyer les recherches menées sur la moelle épinière.
Dallaire Prix RachelBureau À l’occasion de son Cocktail annuel de reconnaissance professionnelle, l’Ordre régional des infirmières et infirmiers du Québec a décerné sa plus haute distinction honorifique, le prix Rachel-Bureau, à Clémence Dallaire pour sa carrière vouée à la formation d’une élite infirmière et sa contribution exceptionnelle au rayonnement de la profession. Doyenne de la Faculté des sciences infirmières depuis 2011, elle a été la première détentrice d’un doctorat francophone en études infirmières. Outre son apport au développement des compétences infirmières et à l’autonomie de la profession, elle s’implique dans de nombreux comités œuvrant pour l’établissement de politiques favorables à la santé.
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Marie-Claude Desjardins et Maxime St-Hilaire Prix Minerve Chaque année, les prix Minerve sont remis à des étudiants en droit pour la meilleure thèse de doctorat et le meilleur mémoire de maîtrise. Les lauréats de ces récompenses ont l’honneur de voir leur texte publié aux Éditions Yvon Blais. Excep tionnellement, en 2014, deux étudiants au doctorat sont arrivés ex æquo. Il s’agit de Marie-Claude Desjardins et de Maxime St-Hilaire, qui ont respectivement rédigé ces thèses : Contribution à l’analyse de la certification du commerce équitable depuis une perspective juri dique. L’exemple du secteur viticole et La lutte pour la pleine reconnaissance des droits ancestraux. Probléma tique juridique et enquête philosophique.
Jean-Pierre Després Directeur de la science et de l’innovation pour l’AsQ Michel Clair, président de l’Alliance santé Québec (AsQ), et Sophie D’Amours, présidente de l’Assemblée des partenaires et vice- rectrice à la recherche et à la création de l’Université Laval, ont annoncé la no mination de Jean-Pierre Després au poste de directeur de la science et de l’innovation. Ce professeur au Département de kinésiologie a désormais la responsabilité de l’ensemble des affaires scientifiques, du fonctionnement et du développement de l’AsQ. Il s’occupera plus particulièrement de la planification, de la mise en place, de l’évaluation et de la promotion des stratégies et des actions pertinentes à la réa lisation de la mission et du plan stratégique de l’Alliance.
Guillaume Duthu Prix Découverte du Forum FinTech 2014 de Montréal Étudiant à la maîtrise en in génierie financière, Guillaume Duthu a remporté le prix Découverte du Forum FinTech 2014 de Montréal. Sous la supervision du professeur David Ardia, du Département de finance, assurance et immobilier, et avec l’appui de Marc-André Picard, coordonnateur des salles des marchés CarmandNormand et Jean-Turmel, il a élaboré une application informatique permettant de modéliser de manière non paramétrique le risque d’un portefeuille d’options. Le caractère innovateur de son projet a convaincu le comité de sélection de lui attribuer une bourse de 10 000 $ pour développer son application afin qu’elle soit utilisée à des fins commerciales.
Alexander Hynes Étudiantchercheur étoile du Fonds de recherche du Québec Stagiaire postdoctoral au Département de biochimie, microbiologie et bio- informatique, Alexander Hynes est l’étudiant- chercheur étoile du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies pour le mois d’octobre 2014. Cet honneur lui a été attribué pour la qualité d’un article scientifique qu’il a publié dans Nature Communica tions. Ses travaux portent sur le système immunitaire des bactéries et le rôle des virus défectueux dans son évolution. Le lauréat fait partie de l’équipe du professeur Sylvain Moineau.
Clémence
Van Son Lai Comité scientifique de la Conférence sur la gestion financière de Paris 2014 Professeur au Département de finance, assurance et immobilier, Van Son Lai a été désigné pour siéger au comité scientifique de la Conférence sur la gestion financière de Paris 2014. Cette conférence a pour but de rassembler des chercheurs universitaires, des praticiens et des décideurs afin qu’ils partagent leurs idées sur la gestion financière, les marchés financiers et la gouvernance des sociétés. Celle-ci aura lieu les 15 et 16 décembre prochains au campus de Paris de l’IPAG Business School.
Aude Lanthier et Stéphanie Vaudry-Gauthier Finalistes pour le prix GeorgesHenri-Lévesque
Sophie LaRochelle Fellow de l’Optical Society of America
Professeure au Département de génie électrique et de Le prix Georges-Henrigénie informatique, Sophie Lévesque remis par l’AssociaLaRochelle a été désignée tion canadienne des sociolomembre Fellow de l’Optical gues et des anthropologues Society of America (OSA). de langue française vise à Cette association est la plus honorer l’excellence de deux importante dans le domaine mémoires de maîtrise rédigés de l’optique-photonique. en français, l’un en sociologie Réservée à un nombre reset l’autre en anthropologie. treint de membres de l’OSA, Deux étudiantes inscrites au cette distinction souligne la doctorat à l’Université ont qualité des travaux de cette été finalistes pour ce prix en chercheuse du Centre d’opti2014. Aude Lanthier a rédigé que, photonique et laser, parun mémoire en anthropo ticulièrement ceux liés à la logie intitulé De retour de mise au point de composants France métropolitaine : une fibrés innovateurs destinés, étude des représentations entre autres, à la compensapostcoloniales et des nou tion de la dispersion chromavelles formes d’altérité à tique ainsi qu’aux lasers à la Martinique, alors que fibre multi-longueurs Stéphanie Vaudry-Gauthier d’ondes. a réalisé un mémoire en sociologie portant le titre Être inuit, jeunes et vivre en ville : le cas ottavien
André Perrotte et Gilles Saucier Prix ErnestCormier Décerné pour la première fois, le prix Ernest-Cormier est l’un des quatorze Prix du Québec. Cette distinction, qui est désormais la plus haute dans le domaine de l’architecture et du design au Québec, reconnaît l’ensemble d’une carrière exceptionnelle. Gilles Saucier et André Perrotte fondent en 1988 la firme Saucier + Perrotte Architectes, qui a remporté deux International Architecture Awards, huit médailles et prix du Gouverneur général et qui a représenté le Canada à la prestigieuse Biennale de Venise en 2004. Au cours de leur carrière, les deux hommes ont récolté plus d’une centaine de distinctions diverses. C’est la première fois qu’un Prix du Québec était remis à un duo.
Agung Purnama Prix du meilleur article pour les revues d’Acta Journals
Florian Sauvageau Prix JudithJasmin Hommage
Journaliste pour plusieurs médias, dont Radio-Canada Étudiant au doctorat dans et Le Soleil, Florian l’équipe du professeur Diego Sauvageau a mené des carMantovani du Département rières parallèles dans le de génie des mines, métal monde universitaire et dans lurgie et matériaux, Agung celui des médias pendant Purnama a remporté l’un des plus de 20 ans, avant de se prix décernés aux étudiantsconsacrer entièrement à chercheurs qui ont signé les l’enseignement vers la fin meilleurs articles publiés en des années 1980. En 1968, 2013 dans les trois revues il a participé, à l’Université d’Acta Journals. Son article, Laval, à la création du preintitulé Gene expression promier programme d’ensei file of 3T3 fibroblasts exposed gnement du journalisme to a biodegradable iron alloy au Québec et, en 1992, il a for stents, est paru dans la fondé le Centre d’études sur revue Acta Biomaterialia. les médias. Le prix JudithJasmin Hommage, remis par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, récompense un journaliste pour l’excellence de sa carrière et pour sa contribution exceptionnelle à la profession.
sports
le fil | le 13 novembre 2014
La programmation des arts martiaux du PEPS propose à sa clientèle pas moins de huit styles différents, dont le kendo. De quoi plaire à tout le monde ! photo PEPS
Arts martiaux : la cohabitation fait la force Dix mois par année, et ce, depuis plus de 30 ans, le dojo du PEPS accueille des adeptes d’arts martiaux de tous les niveaux par Julie Turgeon Quoique les écoles d’art martial soient nombreuses en ville, le PEPS sait tirer son épingle du jeu. Il faut dire qu’un fait joue en sa faveur : trouver huit disciplines dif férentes qui cohabitent en harmonie sous le même toit est une force pour le PEPS. Aïkido, iaïdo, jiu-jitsu, judo, karaté, kendo, kung-fu et taïchi sont les huit styles enseignés par des professeurs expérimentés. « Vous ne verrez jamais ça nulle part ailleurs, affirme France Le Bel, coordonnatrice du programme. Ici, une
personne peut essayer jusqu’à ce qu’elle trouve chaussure à son pied. Les participants qui s’y entraînent régulièrement trouvent le style qui leur con vient et, en plus, ils y trouvent une ambiance agréable et progressent tant au niveau technique que culturel. » La clientèle qui fréquente le dojo est composée d’étudiants de l’Université, de membres du personnel, mais également de membres extérieurs. Les huit styles qui y sont pratiqués touchent différentes facettes d’autodéfense, qui passent par des techniques propres à
Aïkido, iaïdo, jiu-jitsu, judo, karaté, kendo, kung-fu et taï-chi sont les huit styles enseignés par des professeurs expérimentés
chacun des clubs. Par exem ple, l’aïkido est basé sur des déplacements et des mouvements circulaires du corps, grâce auxquels l’énergie de la personne qui agresse est dé viée. L’iaïdo, quant à lui, con siste en l’art de dégainer le sabre japonais. Le jiu-jitsu est le seul art martial adapté au Québec qui enseigne la prévention par des mises en situation fréquemment rencontrées (stationnement, ascenseur, marche nocturne, etc.). Par sa méthode douce, le judo allie équilibre et synchronisme. Le karaté, art martial japonais, permet d’acquérir certaines habiletés de base comme le coup de poing, les coups de pied avant et circulaire, le blocage, etc. Puis, il y a le taï-chi qui est l’art idéal pour favoriser la relaxation profonde et la recherche du bien-être puis qu’il s’exécute lentement et sans violence pour le corps. Le kung-fu, art martial chinois, permet le renforcement musculaire et une mise en forme hors pair tout en apportant confiance et maîtrise de soi. Finalement, le kendo est le plus ancien des arts martiaux japonais et représente la version moderne de l’escrime au sabre pratiquée autrefois au Japon par les samouraïs. Mis à part la diversité des styles proposés, les clubs d’arts martiaux du PEPS proposent une « formule club » offrant une stabilité d’horaire ainsi que des durées et des coûts adaptés aux besoins et aux contraintes de tous. Les professeurs sont issus d’écoles réputées en arts martiaux. Pour avoir plus de détails sur l’horaire de l’un de ces clubs, consultez le site peps.ulaval.ca dans la section « clubs ».
Campus dynamique
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en bref
Finale contre les Carabins La rivalité Québec-Montréal va atteindre son paroxysme ce samedi, alors que les Carabins seront en ville pour affronter le Rouge et Or lors de la finale de la ligue de football universitaire du RSEQ. Les deux équipes ont chacune gagné un match lors de leurs affrontements de la saison régulière. L’Université Laval avait amorcé la saison par une convaincante victoire de 40-13 au stade TELUS-Université Laval, mais les Carabins ont pris leur revanche lors du dernier match de la saison dans la métropole, mettant un terme à la séquence de 25 gains consécutifs des doubles champions en titre de la Coupe Vanier. Le Rouge et Or sera donc en quête d’une 12e Coupe Dunsmore consécutive, lorsqu’il sautera sur le terrain ce samedi à 13 h. photo Rémy Gendron Pour assister au match, achetez vos billets à la billetterie du Rouge et Or en composant le 418 656-PEPS.
Suivez le sens de la course ! Que ce soit pour un entraînement intensif, une mise en forme quotidienne ou une marche de santé, pensez à venir essayer la piste in térieure d’athlétisme du PEPS ! Athlètes, sportifs et amateurs trouveront chacun leur rythme sur la piste ouverte de 7 h à 23 h du lundi au vendredi, et de 8 h à 21 h le samedi et le dimanche. Notez qu’à certains moments, l’espace de la piste peut être réduit ou non disponible en raison de la présence de certains clubs. D’une longueur de 200 mètres, la piste est constituée de 6 corridors ayant chacun leur sens de course et leur intensité. Les mem bres du PEPS peuvent profiter gratuitement de ce service à volonté. Pour connaître l’horaire et les consignes, con sultez la section « Piste de jogging », située sous les onglets « Programmation », puis « Activités libres », sur le site peps.ulaval.ca.
Vendredi 14 novembre Volleyball F | McGill PEPS | 18 h Samedi 15 novembre Football | Montréal (finale RSEQ) Stade TELUS-Université Laval | 13 h Jeudi 20 novembre Basketball | Bishop’s PEPS | 18 h (f), 20 h (m) Vendredi 21 nov. – Dimanche 23 nov. Volleyball F | Rencontres RSEQ-SUA PEPS
Dimanche dernier, au stade TELUS-Université Laval, l’équipe féminine de soccer Rouge et Or est devenue la première formation québécoise de l’histoire à remporter le championnat canadien, qui en était à sa 28e année. L’Université Laval a vaincu en finale les Spartans de l’Université Trinity Western, tenantes des deux derniers titres de SIC, par le score de 5-0. photo Stéphane Gaudreau
Samedi 23 novembre Football | Coupe Uteck (si victoire le 15 nov.) Stade TELUS-Université Laval | 12 h 30
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Les boissons sucrées en Californie Étant donné que la consommation régulière de boissons sucrées est identifiée comme un important facteur qui contribue à l’obésité et à d’autres problèmes graves de santé, les acteurs de la santé publique se questionnent sur les mesures à prendre pour réduire cette consom mation chez les Québécois. Pour discuter du sujet, la Faculté de médecine et le CHU de Québec reçoivent le docteur Harold Goldstein, directeur du California Center for Public Health Advocacy. Dans une conférence, ce spécialiste explorera, à la lumière de l’expérience qu’il a vécue en Californie, deux stratégies pouvant être mises en place pour contrer l’attrait de ces boissons : l’avertissement sur l’étiquette et la taxation des boissons avec sucre ajouté. Ayant participé au débat sur le sujet en Californie, le docteur Goldstein parlera également des tactiques déployées par l’industrie des boissons sucrées pour protéger leurs intérêts. Mercredi 19 novembre, à 12 h, au local 1883 du pavillon Ferdinand-Vandry. Entrée libre.
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Journée du souvenir trans
Jazz N’Broue
Raison et politique vontelles ensemble ?
J’étudierai demain…
Laïcité et pluralisme ethnoreligieux
Champignons « mangeurs » de pierre
À l’occasion des midis- conférences du Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ), l’historien et sociologue français Jean Baubérot présentera une communication intitulée « Laïcité et pluralisme religieux ». Ce professeur, qui travaille sur la mise en perspective sociologique de la laïcité ainsi que sur les relations entre l’État, les religions et la liberté de cons cience, est titulaire de la Chaire Histoire et sociologie de la laïcité à l’École pra tique des hautes études à Paris. Il est le coauteur d’une Déclaration internationale sur la laïcité signée par 250 universitaires de 30 pays.
Les recherches sur les ectomycorhizes ne datent pas d’hier, mais elles sont récemment devenues plus populaires, peut-être en raison du nouveau surnom qu’on leur donne : « rockeating mycorrhizas ». Pour mieux faire connaître les champignons ectomycorhizens, l’institut IBIS, en collaboration avec le Centre d’étude de la forêt, a invité Mark Smits, de l’Université Agoralaan, à venir discuter de ses recherches sur les al térations du sol causées par les ectomycorhizes. Selon cet expert, s’il est vrai que, dans une certaine mesure (du moins au niveau de l’hyphe), les champignons mycorrhizens peuvent « manger » la pierre, il n’en demeure pas moins que leur action n’explique pas vraiment les altérations des sols à l’échelle des écosystèmes.
Amateurs de jazz, ne manquez pas l’événement Jazz Cette journée, instaurée N’Broue, présenté par l’Asen 1998 en mémoire du sociation générale des étumeurtre de Rita Hester, diants et étudiantes en mu veut dénoncer les violences sique de l’Université Laval envers la communauté (AGÉMUL) et CHYZ 94,3. transgenre, célébrer le Cette activité, qui se tiendra souvenir des victimes et au café Fou ÆLIÉS, vous promouvoir l’acceptation propose de satisfaire à la sociale. Le Groupe gai fois votre gosier et vos de l’Université Laval sou oreilles. En effet, pour l’oclignera cette journée par casion, on vous invite à dé des conférences prononguster des bières produites cées par Andréa Nadeau par deux microbrasseries et Bastien Beaucage. Tous québécoises : les Brasseurs deux raconteront leur pardu temps et les Brasseurs du cours vers une transition nord. De plus, vous pourrez de genre. Ce sera l’occasion profiter d’une ambiance d’aborder à la fois les côtés musicale de qualité puisque psychologique et médical des étudiants de la Faculté de la transition. À la suite de musique présenteront des de ces témoignages, les œuvres de jazz tout au long participants sont conviés de la soirée. à poursuivre les discussions autour de pizzas. Vendredi 14 novembre, Seront ensuite présentés de 18 h à minuit, au café un ou deux films mettant Fou ÆLIÉS du pavillon en vedette des person Maurice-Pollack. Pour infornages trans. mation : www.facebook. com/pages/Jazz-N-Broue/ Vendredi 14 novembre, 1477747435841708?fref=ts à 19 h, au local 1289 du pavillon CharlesDe Koninck. Entrée libre. Des frais de 5 $ seront demandés aux non- membres pour la pizza.
Êtes-vous de ceux qui répètent sans cesse cette Une pensée est communéphrase ? Ou de ces étudiants ment admise dans les cou qui p assent des nuits blan lisses du pouvoir : « Les ches à terminer leur rédacgens se laissent davantage tion débutée trop tard ? Ou guider par le sentiment que encore de ceux qui se dépê vous inspirez que par ce que chent à se « bourrer le crâne » vous dites. » Cette pensée est la veille d’un examen ? Si d’ailleurs cohérente avec les c’est le cas, le C entre d’aide études dans le domaine des aux étudiants vous propose sciences cognitives, qui monl’exposé « La procrastinatrent que l’intuitif est plus tion : comment ne pas re puissant que le rationnel. mettre à plus tard ». Grâce à Joseph Heath, du Dépar cette conférence, vous serez tement de philosophie de amené à prendre conscience l’Université de Toronto, de tous les avantages qui exposera, lors d’une confédécoulent d’une saine réparrence, ses opinions sur les tition de l’étude tout au long motifs qui nous poussent, de la session. Vous apprenen tant que société, à sacridrez également des trucs et fier sciemment la rationalité des astuces pour mieux au profit d’un monde politigérer votre temps. que dominé par l’appel à la passion. Cette conférence Mercredi 19 novembre, est présentée par la Chaire de 11 h 30 à 12 h 20, au La philosophie dans le local 3B du pavillon monde actuel et le Dépar Charles-De Koninck. tement de science politique. Activité gratuite. Aucune inscription requise. Mardi 18 novembre, à 19 h, au Studio P (280, rue Saint-Joseph Est). Entrée libre.
Jeudi 20 novembre, de 11 h 30 à 12 h 30 à la salle 2419 du pavillon Charles-De Koninck. L’entrée est libre, mais l’inscription est suggérée. Formulaire d’inscription : fd.ulaval.ca/formulaire20-novembre-2014-cridaq
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
Jeudi 20 novembre, à 12 h 15, à la salle HydroQuébec du pavillon Charles-Eugène-Marchand. Entrée libre.