Le Fil 4 décembre 2014

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Dégel au Nord p2

Tous pour le patient p5

Vêtements intelligents Des chercheurs de l’Université Laval ont mis au point des vêtements intelligents capables de capter des informations biomédicales sur les personnes qui les portent et de les transmettre par WiFi ou cellulaire. p3

photo Stepan Gorgusta

Volume 50, numéro 14 4 décembre 2014


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Le dégel du pergélisol, induit par le réchauffement climatique, risque de créer une spirale inflationniste de la température

Le responsable du projet, Florent Dominé, lors d’une visite à l’île Bylot en mai 2014. Cette île est l’un des sites qui seront étudiés par les chercheurs. photo Mathieu Barrère

Projet international sur le pergélisol Takuvik pilote un projet de recherche sur le dégel du pergélisol dans les régions nordiques du Canada Au cours des trois pro­chaines années, une équipe regroupant des chercheurs de France et du Québec é­ tudiera en profondeur le dégel du pergélisol dans les régions arctiques du Canada. Pilotée par ­Florent Dominé, directeur de recherche à l’Unité mixte internationale ­Ta­­ku­­vik et professeur au Département de chimie, cette importante recherche mettra à contri­b ution 8 équipes du CNRS, de l’Université Laval, de l’INRS, de l’Université de Sherbrooke, de l’UQTR et de l’Université McGill. La Fondation BNP Paribas a profité du lancement officiel du projet, qui a eu lieu le 3 décembre sur le campus, pour annoncer un appui financier de 800 000 $ à c e c o n s o r t i u m f r a n c o -­ canadien. Le pergélisol est la couche de sol gelé en permanence dans les régions froides. Son épaisseur fluctue au fil du temps en fonction de plusieurs facteurs environnementaux, notamment la température de l’air et la couverture de neige qui forme une couche isolante limitant le refroidissement

h i ve r n a l d u p e r g é l i s o l . « L’épaisseur du pergélisol peut aller de quelques mètres à plus d’un kilomètre, signale Florent Dominé. À Alert, au Nunavut, elle atteint 1500 mètres. » Ce milieu est un important puits de carbone : environ 1 600 milliards de tonnes y seraient séquestrées, soit deux fois plus que ce que l’on trouve présentement dans l’atmosphère. Le dégel du pergélisol, induit par le réchauffement climatique, risque de créer une spirale inflationniste de la température. En effet, lorsque le pergélisol dégèle, le carbone qu’il contient peut se transformer en CO2 et en méthane et être libéré dans l’atmosphère, accentuant ainsi l’effet de serre. Par ailleurs, selon les modèles climatiques, le ré­­ chauffement du climat s’accompagnera d’une hausse des chutes de neige dans l’Arctique. Ajoutez à ça un couvert végétal plus abondant qui retient mieux la neige et isole davantage le sol, et les conditions sont réunies pour accentuer le dégel du pergélisol et le réchauffement climatique. Afin de mieux comprendre le phénomène, les chercheurs

vont étudier trois sites du Nord canadien où le Centre d’études nordiques a des installations. Ils sont situés à Umiujaq et à Kuujjuarapik, au Nunavik, et à l’île Bylot, au Nunavut. Les données re­­ cueillies serviront à documenter les échanges thermiques entre le sol et l’air afin de modéliser le profil vertical de température du pergélisol et à estimer la quantité de CO2 libérée dans l’atmosphère. Le consortium a tenu une première réunion de travail à la fin novembre et les travaux sur le terrain commenceront en mars prochain.

Comme le dégel du pergélisol a des répercussions sur les communautés inuites, les chercheurs maintiendront un contact étroit avec les populations locales. « Nous allons leur expliquer ce que nous faisons, nous allons leur communiquer les résultats de nos travaux et nous voulons les faire participer à la récolte des ­données », souligne Florent Dominé. En effet, il est prévu que certaines écoles inuites seront équipées d’outils pour mesurer la température du sol et la densité de la neige. Par ailleurs, le consortium développera un site Web qui permettra aux élèves de partager des données et de s’informer sur l’adaptation aux changements climatiques.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Sylvain Taboni, chef de mission de la Fondation BNP Paribas, Sauveur Manella, vice-président de BNP Paribas Canada, Denis Brière, recteur de l’Université Laval, Florent Dominé, directeur de recherche de Takuvik, André Darveau, doyen de la Faculté des sciences et de génie et Sarah Mondet, représentante du Centre national de la recherche scientifique. photo Marc Robitaille

Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie Turgeon Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Carole Almenar Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965 Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


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Textiles sans fil Des chercheurs ont mis au point une fibre qui sera intégrée à des vêtements qui captent et transmettent des informations biomédicales sur les personnes qui les portent par Jean Hamann Des vêtements très branchés pourraient faire leur apparition au cours des prochaines années. Cette collection vestimentaire devrait intéresser les personnes souffrant de diabète, de problèmes cardiaques, d’épilepsie ou d’Alzheimer, les personnes âgées vivant seules ou même les pompiers, les policiers ou les soldats en service. La particularité de ces vêtements ? Ils seront faits d’un textile intelligent qui capte des informations biomédicales sur la personne qui les porte et les transmet, par WiFi ou cellulaire, à une centrale d’urgence ou à un répondant. Science-fiction tout ça ? Pas si on en juge par un article que viennent de publier des chercheurs de la Faculté de sciences et de génie dans la revue Sensors. Dans cette étude, l’équipe pi­­ lotée par Younès Messaddeq

du Centre d’optique, photo­ nique et laser montre qu’elle est parvenue à produire une telle fibre et à l’intégrer à un textile. « La fibre que nous avons développée agit à la fois comme capteur et comme an­­tenne, explique le chercheur. En théorie, nous pouvons modifier la surface de la fibre pour qu’elle capte des informations sur le taux de glucose, le rythme cardiaque, l’activité cérébrale, les mouvements, les coordonnées spatiales ou autre chose. Chaque fibre aurait une fonction qui lui est propre. » Cette fibre résulte de la superposition de plusieurs couches de matériaux : du cuivre, un polymère (polyimide), du verre et de l’argent. « Elle est à la fois résistante et malléable et on peut la tisser avec de la laine ou du coton, précise-t-il. De plus, la qualité

du signal qu’elle produit est comparable à celle d’an­ tennes commerciales. » Cette preuve de concept a permis aux chercheurs d’enclencher une demande de brevet pour cette innovation. Il reste toutefois quelques as­­ pects à régler avant d’envisager sa commercialisation. « Il faudra relier cette fibre à un réseau sans fil et régler la question de l’alimentation électrique, reconnaît le professeur Messaddeq. Nous avons déjà testé des solutions et les résultats sont encourageants. » Dernier point, très praticopratique, il faudra s’assurer que le textile est la­­­vable et qu’il résiste aux produits contenus dans les détergents ! « Il y a un an, personne ne croyait qu’on arriverait à produire cette fibre. Depuis, nous avons fait beaucoup de progrès et notre innovation

« Il y a un an, personne ne croyait qu’on arriverait à produire cette fibre. Depuis, nous avons fait beaucoup de progrès et notre innovation intéresse maintenant des entreprises », affirme le professeur Younès Messaddeq. photo David Cannon

intéresse maintenant des en­­ treprises. D’ailleurs, Cor­ Active, une firme québécoise spécialisée dans la fibre op­­ tique, participe au développement de ce textile intelligent. »

L’étude parue dans Sensors est signée par Stepan ­Gorgutsa, Victor BélangerGarnier, Jeff Viens, Younès Messaddeq, du Département de physique, de génie

physique et d’optique, Benoit Gosselin et Sophie Larochelle, du Département de génie électrique et de génie informatique, et Bora Ung, de l’École de technologie supérieure.

À peine visible, la fibre mise au point par les chercheurs est assez malléable pour être tissée avec du coton ou de la laine

La fibre, qui est à la fois résistante et malléable, peut être tissée avec de la laine ou du coton. De plus, la qualité du signal qu’elle produit est comparable à celle ­­ d’an­tennes commerciales. photo Stepan Gorgusta


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sociologie

en bref

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Vivre dignement Les membres des comités de résidents en centre d’hébergement estiment qu’ils ont un rôle à jouer dans l’amélioration de la qualité de vie de leurs proches par Renée Larochelle

La nouvelle image du développement durable L’Université vient de lancer une campagne de déploiement de la nouvelle image du développement durable sur le campus. Désormais le vocable « Dd », reconnu et identifié au développement durable, est formé de deux lettres D majuscules p ­ lacées dos à dos. Le concept épuré et ludique fait penser à un visage souriant à l’intérieur d’un cadre qui s’inspire du blason de l’Université. Le message « Je suis DD » favorise le sentiment d’appar­tenance. Quant au sourire, il confirme l’adhésion aux valeurs du développement durable. La campagne se décline en une vingtaine d ­ ’affiches thématiques. Pour information : bit.ly/1voIYwp

Conférences en sciences religieuses La Chaire Religion, spiritualité et santé vous invite à la conférence « Dominer ou s’abandonner : complexité d’une dynamique en soins spirituels pédiatriques ». À l’aide de trois études de cas d’enfants hospitalisés, Élaine Champagne proposera une réflexion sur les dynamiques de pouvoir et d’abandon chez les malades et les intervenants. Une autre chaire vous convie à un colloque sur le thème « De l’invention d’une paroisse à la réinvention des paroisses ». Ce colloque, organisé par la Chaire Monseigneur-de-Laval à l’occasion du 350e anniversaire de la fondation de la ­pa­­roisse Notre-Dame de Québec, souhaite rappeler le passé pour mieux s’inté­resser à l’avenir de la paroisse.

Résidente dans un centre d’hébergement pour personnes âgées, Marie, 75 ans, ressent toujours une grande gêne lorsqu’elle prend ses repas à la cafétéria. Comme les autres résidents, elle ne dispose pas de serviette de table et doit s’essuyer les lèvres avec une bavette, de sorte qu’elle se retrouve avec le devant du corps taché pendant les repas. Sa fille dénonce la chose lors d’une réunion du comité de résidents dont elle est membre et qui est chargé de défendre le droit des personnes âgées. Pouvoir s’essuyer avec une serviette de table est une question de dignité, argue-t-elle. « Dignité » : voilà un mot qui revient souvent dans les réunions de comités de résidents, explique Éric Gagnon, pro­ fesseur au Département de so­c iologie et chercheur au Centre de santé et de services sociaux de la Vieille-Capitale. « La question de la dignité est très importante, même si elle n’a pas la même signification pour tout le monde, dit-il. Mais une chose est sûre : quand elle est menacée, il faut prendre des mesures et les membres de ces comités estiment qu’il n’y a aucune excuse pour ne rien faire. »

C’est l’un des constats effectués par Éric Gagnon et son équipe au terme d’une en­­ quête menée auprès de neuf comités de résidents d’autant de centres d’hébergement au Québec. Entre 2008 et 2010, les chercheurs ont assisté à 42 réunions. Les comités de résidents étaient composés de cinq à dix personnes, majoritairement des proches parents ou des bénévoles. « Parce qu’une grande partie des résidents ont d’importantes limitations physiques ou intellectuelles, les proches parents se sentent responsables de leur sécurité et de leur qualité de vie. Ils estiment que leur participation au comité est une manière de jouer ce rôle », souligne Éric Gagnon. À l’ordre du jour de ces rencontres, qui ont lieu de cinq à neuf fois par année, figurent divers sujets comme la qualité des repas, les problèmes ­causés par le changement de personnel ou l’ajout d’une rampe. On y discute également de la manière dont sont donnés certains soins et du comportement inapproprié de certains résidents ou em­­ ployés. On fait des de­­mandes aussi pour que les personnes aient plus de latitude dans les

Des choses qui pourront paraître insignifiantes aux yeux de certains revêtiront ainsi une grande importance pour d’autres activités quotidiennes, comme pouvoir choisir l’heure du coucher. Des choses qui pourront paraître insignifiantes aux yeux de certains revêtiront ainsi une grande importance pour d’autres. Selon Éric Gagnon, le seul frein à la prise de parole est la peur des représailles. On pourrait, en effet, croire qu’à la suite d’une plainte, un résident pourrait recevoir de moins bons services. Bien qu’elle ait été évoquée lors de certaines réunions, cette appréhension ne semble toutefois pas

dissuader les membres de ces comités de s’exprimer. Même s’ils ne cachent pas leur agacement devant les critiques et les demandes mises de l’avant lors des rencontres, les coordonnateurs et les gestionnaires des centres d’hébergement conviennent que ces réunions s’avèrent un outil de gestion utile et les apprécient. Mis au fait des différents problèmes, ils sont en mesure d’y apporter des correctifs et, finalement, de mieux faire leur travail. Tout n’est cependant pas parfait dans le fonctionnement de ces réunions, ont constaté les chercheurs. Bien souvent, le problème rapporté par les membres des comités ne touche que la situation personnelle du parent en résidence. Or, pour qu’un problème ait des chances d’être corrigé, il doit concerner plus d’une personne et, ultimement, l’ensemble des résidents. Là réside la grande limite de cette prise de parole souvent très émotive, parfois confuse, dont on ne mesure pas immédiatement l’importance ou l’intérêt général, dit Éric Gagnon. « En même temps, souligne-t-il, c’est en débordant des limites à l’in­ térieur desquelles ils de­­ vraient demeurer qu’ils parviennent à jouer véritablement leur rôle, c’est-à-dire en empêchant la direction et les professionnels de se satisfaire des façons habituelles de voir ou de traiter les ­problèmes. »

Conférence, mardi 9 décembre, à 17 h 30, à la salle Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Colloque, lundi 8 et mardi 9 décembre, au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. Entrée libre pour les deux événements.

Fête de l’Université : services administratifs fermés À l’occasion de la fête de l’Université Laval, le vendredi 5 décembre, les services administratifs du campus seront fermés. La Bibliothèque ouvrira ses portes selon l’horaire du samedi, de 10 h à 17 h 30. Les installations sportives du PEPS seront, quant à elles, accessibles selon l’horaire habituel. Pour toute urgence pendant ce congé, ­composez le 418 656-5555.

L’en­­quête a été menée entre 2008 et 2010 auprès de neuf comités de résidents d’autant de centres d’hébergement au Québec.


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Plus les besoins sont importants et complexes chez une personne, plus il y a de professionnels qui sont interpellés

Ensemble, c’est mieux La Chaire de leadership en enseignement de la collaboration interprofessionnelle vise le bienêtre global de la personne par Renée Larochelle Le 28 novembre a été créée une nouvelle Chaire de leadership en enseignement (CLE) à l’Université. Elle porte sur la collaboration interprofessionnelle en santé et services sociaux. Son mandat consistera à enrichir l’enseignement de la collabo­ ration interprofessionnelle des futurs professionnels par l’innovation dans la pédagogie dans ce domaine. Élise Milot, professeure à l’École de service social, en est la titulaire. « Il s’agit d’une approche centrée sur la personne et sur le partage des expertises, ex­­ plique Élise Milot. C’est une démarche qui permet de revisiter notre relation avec les autres. Pour que cela puisse se concrétiser, on a besoin d’un cadre de référence pour les rapports humains. » Selon Élise Milot, cette nouvelle CLE arrive au

moment où le système de soins de santé et de services sociaux est appelé à connaître une re­­ structuration fondamentale. Le dévelop­pement d’une véritable cul­ture de collaboration au sein des organisations de­­ vient prioritaire pour assurer un parcours simplifié pour le patient dans l’ensemble des soins et services au sein d’un seul et même établissement. La collaboration interprofessionnelle sera ainsi au cœur de cette transformation. « La formation des futurs professionnels de la santé et des services sociaux est la pierre angulaire du développement de pratiques de collaboration interprofessionnelle centrées sur le mieux-être des personnes, des communautés, des professionnels et des organisations impliqués au­­ près de personnes vivant différents problèmes, souligne Élise Milot. On parle de

problèmes physiques reliés au vieillissement, aux incapa­ cités, à la santé mentale ou de problèmes sociaux comme la pauvreté, l’itinérance, la violence et la criminalité. » Élise Milot donne l’exemple fictif d’une femme âgée en perte d’autonomie, dépressive, qui présenterait des symptômes de la maladie d’Alzheimer. Cette dame ferait une chute, se briserait la hanche et arriverait à l’urgence d’un hôpital. On imagine l’armada de professionnels de la santé qui vont graviter autour de cette personne afin de lui assurer les meil­ leurs soins. « Plus les besoins sont importants et complexes, plus il y a de professionnels qui sont interpellés », résume la titulaire. Comme professeure, Élise Milot donne déjà un cours sur la collaboration interprofessionnelle, qui est au centre d’un continuum de trois cours complémentaires impliquant la Faculté de médecine et la Faculté des sciences infirmières. Chaque année, plus de 1 200 étudiants des trois cy­­ cles suivent ce continuum de cours obligatoires dans plus de huit programmes d’études

en santé et services sociaux. « L’important est que les ­d ifférents professionnels, qu’ils soient médecins, infirmiers, travailleurs sociaux ou psychologues, définissent un but commun autour de la ­personne, dit la nouvelle titulaire. Nous souhaitons donc briser les silos disciplinaires

et instaurer une culture d’interprofessionnalisme. » La création de cette CLE est rendue possible grâce au soutien financier du Centre de santé et de services sociaux de la Vieille-Capitale. L’appui financier du Centre s’élève à 250 000 $ répartis sur les cinq prochaines années. Cette

contribution, jumelée à un montant versé par la Faculté des sciences sociales, a permis l’embauche de la nouvelle professeure qui assume la responsabilité de la Chaire, un poste dont les frais seront entièrement assumés par l’Université à la suite de ces cinq années.

De gauche à droite : Denis Brière, recteur, Élise Milot, titulaire de la Chaire de leadership en enseignement de la collaboration interprofessionnelle, Caroline Senécal, doyenne de la Faculté des sciences sociales et Hugues Matte, directeur général du Centre de santé et de services sociaux de la Vieille-Capitale. photo Louise Leblanc


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théologie

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ils ont dit... Sur les répercussions des écarts de conduite des employés dans leur vie privée

Christian Brunelle, Faculté de droit L’actualité, 25 novembre

Dans la foulée de l’affaire Ghomeshi, plusieurs questions ont été soulevées quant aux pouvoirs d’un employeur sur un employé dont les actes dans la sphère privée sont controversés. Selon Christian Brunelle, il est certain que l’employeur a des droits. Au point de justifier un con­gédiement ? « Oui, dans la mesure où les actes en question entachent la réputation de l’employeur et ont un effet dommageable sur son image de marque... Même si l’animateur était reconnu non coupable à ­l’issue d’un éventuel procès criminel, son congédiement pourrait être jugé parfaitement légal. Les règles qui encadrent le droit du travail sont différentes de celles qui ont cours en droit criminel. »

Sur la stratégie d’expansion de la Maison Simons

Yan Cimon, Département de management Le Soleil, 26 novembre

La Maison Simons ouvrira 5 nouveaux magasins au Canada d’ici 2017. Pour Yan Cimon, l’entreprise possède une très belle réputation et elle se donne les outils pour demeurer concurrentielle. « Cette chaîne de magasins a un souci constant du service à la clientèle. Elle a su bien utiliser et gérer sa marque privée. Elle a également investi au cours des ans dans l’entretien et la rénovation de ses installations. Enfin, elle a fait de bons choix de localisation pour ses nouveaux magasins, comme Vancouver, Calgary et Mississauga. »

Sur la nouvelle secrétairegénérale à la Francophonie

Richard Marcoux, Département de sociologie Le Soleil, 1er décembre

Beaucoup de diplomates se seraient opposés à la candidature de Michaëlle Jean, plaidant que le numéro un de l’Organisation internationale de la Francophonie devrait être africain. Selon Richard Marcoux, « il va vraiment falloir que les pays qui ont appuyé Michaëlle Jean envoient un message à long terme que l’Afrique va demeurer la priorité. Le Québec et le Canada doi­ vent s’assurer que l’Afrique soit au centre des enjeux de la Francophonie. »

Sept grands thèmes composent le cours : féminin et divin, rites et pratiques, pu­­reté et impureté, ordination des femmes, spiritualité autochtone, mysticisme et spiritualité ainsi que réinterprétation des textes saints.

Femmes et religion Un nouveau cours à la Faculté de théologie et de sciences religieuses sera offert dès janvier par Renée Larochelle À la session d’hiver, la Faculté de théologie et de sciences religieuses offrira un nouveau cours : Femmes et religions. Sujet d’actualité s’il en est un, ce thème entraîne plusieurs questionnements. On ne peut, par exemple, s’empêcher de se demander comment sera abordé le sujet, l’histoire ayant prouvé que les femmes et les religions ne faisaient pas nécessairement bon ménage. Ce cours sera-t-il donné selon une perspective féministe ? À cette question, la responsable du cours et professeure à cette faculté, Monique Cardinal, donne une définition du féminisme tirée d’un manuel de cours utilisé dans l’enseignement sur les femmes en sociologie, en science politique et en droit à l’Université : « Le féminisme dé­­ signe une perspective politique reposant sur la conviction que les femmes su­­ bissent une injustice spécifique et systématique en tant que femmes, et qu’il est possible et nécessaire de redresser cette injustice par des luttes individuelles ou collectives. » « Le cours vise justement à explorer cette conviction, qui est celle de beaucoup d’au­t eurs et de chercheurs qui seront à l’étude », explique Monique ­Cardinal. Au sujet de la réinterprétation des traditions religieuses, elle cite encore un extrait, cette fois de l’ouvrage En tenue d’Ève : féminin, pudeur et judaïsme, écrit par Delphine Horvilleur, membre du Mouvement juif libéral de France et l’une des deux femmes rabbins que compte ce pays : « Pendant longtemps, les textes des trois religions monothéistes n’ont été lus, édités et commentés que par des hommes. On peut légitimement se demander si leurs métaphores et leur langage auraient été différents si l’activité de lecture avait été mixte. »

Par ailleurs, Monique ­Cardinal tient à préciser que le cours ne présentera pas uniquement des travaux d’au­teures. En effet, la liste des lectures au programme comporte également des lectures d’au­ teurs masculins. « Mais puisque les femmes, qu’elles soient anthropologues, sociologues, politologues, historiennes ou théologiennes, ont investi davantage que les hommes dans l’étude des femmes et de la culture religieuse, le cours leur accordera une large place », dit-elle. Pour bâtir ce cours, Monique Cardinal a examiné ce qui se faisait dans d’autres universités. Après réflexion, l’approche thématique lui a semblé la plus intéressante parce qu’elle permettait de dégager des questions fondamentales. Ont ainsi été retenus sept grands thèmes : féminin et divin, rites et pratiques, pu­­ reté et impureté, ordination des femmes, spiritualité autochtone, mysticisme et spiritualité ainsi que réinterprétation des textes saints. Au sujet de ce dernier thème, la professeure affirme que plusieurs femmes ont dépassé l’exégèse traditionnelle et proposé des interprétations des textes fondateurs que sont la Bible, le Coran et la Torah. Au passage, elle sou­ligne que la théologienne américaine Mary Daly s’est inspirée de l’essai Le deuxième sexe, signé par l’athée notoire Simone de Beauvoir, pour écrire son ouvrage The Church and the Second Sex, paru en 1968. Les étudiants pourront aussi se plonger dans l’œuvre de plusieurs théo­l ogiennes féministes connues, comme Rosemary Radford Ruether et Elisabeth Schüssler Fiorenza, pour ne citer que ces exemples. Le cours n’est évidemment pas réservé aux étudiants et étudiantes en théologie. D’ail­leurs, Monique Cardinal mentionne

que la grande majorité des étudiants inscrits aux différents cours offerts à la Fa­­ culté de théologie et de sciences reli­ gieuses proviennent d’autres disciplines comme l’histoire, la science politique, la sociologie, les communications et même les sciences et le génie. « Beaucoup de personnes considèrent que la con­ naissance des grandes religions représente un complément à leur formation, dit Monique Cardinal. Le cours le plus populaire de la Faculté ? L’univers de la Bible. » Les personnes intéressées peuvent s’inscrire au cours jusqu’au 26 janvier, date limite de la modification du choix de cours. Le cours SCR-2114 Femmes et religions se donnera le mercredi de 12 h 30 à 15 h 30 au pavillon Félix-Antoine-Savard.

La grande majorité des étudiants inscrits aux cours offerts à la Faculté de théologie et de sciences religieuses proviennent de diverses disciplines


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environnement 7 Un défi que l’on peut relever

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Sur le prix du pétrole Q Quelles conséquences va avoir cette baisse sur l’économie canadienne ?

Patrick Gonzalez

La chute du prix du baril de pétrole, qui a perdu un tiers de sa valeur depuis cet été, surprend beaucoup de spécialistes. À la fin de novembre, les pays membres de l’OPEP, réunis à Vienne, ont convenu de ne pas limiter leur production, une mesure qui aurait pu aider les prix mondiaux à remonter. L’opinion de Patrick Gonzalez, professeur au Département d’économique et directeur du Centre de recherche de l’environnement, de l’agro­ alimentaire, des transports et de l’énergie (CREATE). Q De quelle façon peut-on expliquer un prix du pétrole aussi bas ? R Les marchés de commodités comme le pétrole, le gaz, les métaux et le grain sont clairement déterminés par l’offre et la demande. Une baisse de prix s’explique donc par une hausse de l’offre, une baisse de la demande ou les deux à la fois, comme c’est le cas actuellement. De multiples facteurs ont peut-être provoqué cette brutale chute des prix, parmi lesquels l’anticipation. Certains avaient peut-être parié sur un prix plus fort au début de l’été à la suite de l’intervention de l’État islamique au Moyen-Orient. Ils prévoyaient une réduction de l’offre qui finalement ne s’est pas produite. D’autres facteurs ont aussi joué un rôle, comme le retour de l’Iran à un niveau de production comparable à celui d’avant les sanctions internationales. L’an dernier, le ministre iranien de l’industrie pétrolière, Bijan Namdar Zanganeh, a d’ailleurs déclaré à Vienne qu’en aucune circonstance son pays n’abandonnerait sa capacité de produire, même si le baril tombait à 20 $. Les Iraniens se moquent donc manifestement du risque de chute des prix. S’ajoute également l’augmentation de la production aux États-Unis. Ce pays, qui importait 60 % de son pétrole en 2005, contre 30 % aujourd’hui, devrait être autosuffisant d’ici une quinzaine d’années. Tous ces événements, indépendants les uns des autres, vont tous dans le même sens : une hausse de l’offre. Quand à la baisse de la demande, on ne sait pas actuellement si l’on assiste à un ralentissement économique ou à une récession. La conjugaison de ces deux phénomènes provoque une chute assez rapide des prix qui fluctuent continuellement.

R Ce n’est pas une bonne nouvelle; ­chaque fois que le prix du pétrole baisse, les Canadiens sont globalement moins riches. Avec le prix actuel du baril du West Texas Intermediate (WTI) en dessous de 70 dollars, il y a sans doute beaucoup de puits qu’on comptait creuser dans les prochains mois qu’on ne creusera pas. Cela va sans doute avoir des conséquences sur le budget du gouvernement du Canada, qui retire des redevances du pétrole. Toutefois, je ne crois pas que cela va être la catastrophe, car leurs économistes sont habitués à composer avec les hauts et les bas. À chaque boom pétrolier, on assiste à un afflux de travailleurs qui arrivent en Alberta et qui retournent chez eux quand les prix sont à la baisse. L’industrie pétrolière vit avec ce type de fluctuations. Il faut se rappeler que, pendant la décennie de 1980, le pétrole était à 20 $ le baril, soit quatre fois moins cher qu’aujourd’hui en termes réels. Par ailleurs, la baisse du prix du pétrole peut favoriser les entreprises de distribution comme Walmart ou d’autres commerces de détail. Ces entreprises ont tellement de camions sur la route qu’une économie de carburant allège leurs factures. Cette diminution des coûts a donc une incidence sur la relance de l’économie. Si leurs affaires vont mieux, cela va peut-être atténuer les effets de la baisse du prix du pétrole. Q Comment va évoluer le prix du pétrole dans les semaines à venir ? R Je ne crois pas que le prix de cette ressource s’effondrera en-dessous de 60 dollars le baril. Ultimement, les coûts de production déterminent les prix. Or, le type de production a changé depuis les années 80. Il n’y a pas suffisamment de pétrole qui peut être produit à 20 $ – comme c’est possible de le faire en ­Arabie Saoudite où les coûts d’extraction sont très bas – pour faire fonctionner la planète et les nouvelles sources de pétrole, qu’on n’arrête pas de découvrir, sont très chères à exploiter. Il faut se souvenir qu’au Canada certains projets ont été bloqués pendant très longtemps. Cela a pris des années avant qu’on développe la plateforme pétrolière Hibernia au large de Terre-Neuve, car, avec un baril à 20 $, cela n’en valait pas la peine. C’est la même chose avec le pétrole de la mer du Nord ou du gisement Old Harry qui se trouve ici, dans le golfe du SaintLaurent. Pour que le prix du baril reste très bas pendant très longtemps, il faudrait que l’économie mondiale soit déprimée et au ralenti sur une très ­longue période. Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Certaines entreprises sont la preuve que l’on peut réussir à concilier les impératifs économiques et les impératifs écologiques par Yvon Larose Cascades, la papetière bien connue pour son approche écoresponsable dans la récupération, l’emballage et les papiers, a inauguré en octobre dernier un parc solaire dans ses installations de Kingsey Falls. Des dizaines de capteurs solaires à concentration, de forme parabolique, produits par l’entreprise québécoise Rackam, ont été installés sur une superficie de près de 1 500 mètres carrés. Ces appareils novateurs chauf­fent l’eau nécessaire à la production de vapeur servant au séchage du papier. Le système permettra l’économie de près de 140 000 mètres cubes de gaz naturel par année. « Je pense que Cascades est l’exemple type d’une entreprise qui a modifié son modèle d’affaires pour s’adapter à la nouvelle réalité, soutient Alexis Corradi, inscrit à la maîtrise en administration des affaires. Ses administrateurs ont compris depuis longtemps qu’il fallait surfer sur la vague verte. L’entreprise avait déjà des produits écologiques. Elle a maintenant une tech­ nologie innovante verte qu’elle a in­tégrée à ses procédés ­industriels. » Le 24 novembre, au pavillon La Laurentienne, Alexis ­C o r r a d i , L o u i s -­T h o m a s ­D r a p e a u , S a n a a H a d r i , ­G h i z l a i n e L a h r o u g u i e t Mohamed-Nabil Mihamou ont fait un exposé sur la conciliation des impératifs économiques et des impératifs écologiques dans des entreprises du Québec et du Canada. Leur présentation s’inscrivait dans le cadre du Colloque annuel des étudiants au MBA en gestion internationale. « Quand une entreprise n’est pas née verte, explique Alexis Corradi, concilier économie et écologie doit faire l’objet d’un processus d’apprentissage. C’est un réel défi qui demande l’implication de tous. » Selon lui, l’entrepreneur doit au départ surmonter certaines appréhensions. Très souvent, le mot « écologie » est associé à des dé­­ penses excessives. Or, bien

Un entrepreneur n’a pas à se fixer l’objectif de ne produire aucun gaz à effet de serre souvent, le délai de récupération des sommes investies peut être relativement court. Par exemple, chaque année, la Laiterie Chagnon, de Waterloo, économise 41 000 $ en coût d’énergie grâce à un parc solaire du même type que celui de Cascades. L’investissement fut d’un quart de million de dollars. La compagnie aura donc récupéré son investissement en six ans. Pour Alexis Corradi, l’entrepreneur n’a pas à tomber dans l’écologie pure et à se fixer l’objectif de ne produire aucun gaz à effet de serre (GES). « Cet objectif est irréalisable, dit-il. L’important est d’être con­s­cient de la dimension environnementale et de faire des efforts pour améliorer les choses en ce domaine. » En plus de Cascades, les étudiants ont insisté sur des entreprises comme Enerkem,

Solegear et Energold. La première se spécialise dans le traitement de déchets solides en les convertissant en biocarburants comme l’éthanol. La deuxième a revu ses pratiques et procédés et produit maintenant des solutions bioplastiques. « La troisième, souligne Alexis Corradi, a réinventé l’essence même de son modèle d’affaires. » Cette spécialiste du forage dans les secteurs des mines et de l’énergie utilise des plate­ formes mobiles et modulai­ res. Elle n’a donc pas besoin de couper des arbres ni d’amé­ nager de larges routes en forêt pour l’acheminement de son matériel. Durant leur exposé, les étudiants ont situé le Canada en matière de développement durable. En 1971, ce pays précurseur était le deuxième au monde à mettre en place un ministère de l’Environnement. Deux ans plus tard, il créait une table ronde nationale sur l’environnement et l’économie. « Cette table ronde fut abolie en 2013, in­­ dique Alexis Corradi. L’analyse d’indicateurs tels que l’indice de performance environnementale et l’indice du progrès véritable démontre que le Canada est maintenant un suiveur en matière d’en­ vironnement. » Selon lui, le Canada d’aujour­d ’hui est, dans son ensemble, très pollueur. « Il ne produit que 2 % des GES au monde, précise-til. La Chine, elle, est responsable de 24 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais quand on ramène ça à la production de GES par habitant, le citoyen canadien en émet trois fois plus que le citoyen chinois. »

Le nouveau parc solaire de Cascades permettra à la compagnie de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de plus de 265 tonnes équivalentes de CO2 par an. photo Cascades


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Univers parallèles Les artistes Paryse Martin et Geneviève Gasse, respectivement chargée d’enseignement et diplômée de la maîtrise en arts visuels, ont reçu chacune un prix Videre en arts visuels par Matthieu Dessureault Quand Paryse Martin installe ses pé­nates dans une salle d’exposition, elle ne fait pas les choses à moitié. On en a eu la preuve avec Histoires lacrymogènes, cette ex­­position qui lui a valu le prix Videre création en arts vi­­suels, la semaine dernière, au Musée de la civilisation de Québec. Ce prix est remis à un artiste possédant sept années de pratique et plus, dont l’exposition s’est dé­­marquée de l’ensemble de l’offre artistique de la région. L’installation Histoires lacrymogènes, qui regroupait de gigantesques sculp­ tures de papier mâché et de différents matériaux recyclés, a lancé la programmation de L’Œil de poisson l’an dernier. La décrire n’est pas une mince affaire, et ce, même pour la principale intéressée. « C’est impossible à résumer dans un seul paragraphe, il y avait tellement d’affaires ! Avec cette exposition, je revendiquais le droit de mettre en place des choses qui ne vont pas for­ cément ensemble. J’ai travaillé de façon intuitive à partir d’atmosphères poé­ tiques et d’accumulations de concepts », dit-elle pour expliquer sa démarche.

L’artiste établie, qui enseigne la peinture et le dessin à l’École des arts visuels, a consacré plusieurs mois à la réalisation de ce projet. S’inspirant de contes qui ont bercé son enfance, elle a donné vie à un univers fantastique peuplé de personnages hétéroclites. Il y avait notamment un cheval suspendu au plafond, un ours debout sur ses ­pattes arrière et une pieuvre à l’aspect énigmatique. Les visiteurs étaient libres de créer leur propre histoire en déambulant dans la galerie. Charles-Étienne Brochu, coordonnateur à la programmation de L’Œil de poisson, se souvient que l’exposition suscitait un mélange d’émerveillement et de malaise. « De grandes sculptures, peintes de petits motifs répétés, donnaient un aspect ludique et angoissant à l’ensemble. Le travail de Paryse Martin, bien qu’il soit très personnel, reste accessible à tout le monde. Son univers fait référence à un bagage commun, qu’elle parvient à détourner pour nous emmener complètement ailleurs. » Geneviève Gasse, récemment diplômée d’une maîtrise en arts visuels, s’est,

pour sa part, méritée le prix Videre relève en arts visuels pour son exposition Bureau de recherche. Pour ce projet audacieux, qui faisait partie de son sujet de mémoire, elle avait transposé son atelier dans la Galerie des arts visuels de l’Université. Tous les jours, pendant un mois, l’artiste venait y accomplir ses tâches habituelles, poursuivant son travail de recherche et d’analyse devant les visiteurs. Le but de l’expérience était de créer un lieu de recherche propice à la discussion et à l’expérimentation. « J’ai voulu illustrer ma réalité d’artiste. Je passe beaucoup de temps à lire et à écrire. Les visiteurs étaient libres d’entrer en contact avec moi s’ils le voulaient. Parfois, ils s’assoyaient et on discutait d’art ou de philosophie. Chaque conversation était différente. Plusieurs sont revenus me voir. L’œuvre prenait vie à travers notre expérience », explique-telle, encore marquée par ces rencontres. Fortes du succès de leur projet respectif, les deux artistes poursuivent chacune leurs activités avec la même flamme. Paryse Martin, qui n’est pas du genre à créer pour recevoir des éloges,

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prépare une œuvre d’art public pour la Ville de Mont-Tremblant. Geneviève Gasse, elle, collabore à un vaste projet de recherche piloté par son ancienne professeure, l’artiste Marie-Christiane Mathieu. Intitulé Musique de char, ce projet l’a fait récemment voyager de Terre-Neuve à Vancouver et devrait donner lieu à la création d’œuvres multidisciplinaires. Celle qui aime expliquer la démarche entourant sa pratique artistique compte également répéter l’expérience de son Bureau de recherche. Pour plus d’information sur les Prix d’excellence des arts et de la culture et sur Manif d’art : prix-excellence.com et manifdart.org

Prix Videre La sélection des lauréats des prix Videre en arts visuels est orchestrée par Manif d’art – un organisme à but non lucratif qui a pour mandat de promouvoir l’art de recherche et l’expérimentation en diffusant la fine pointe des grands courants qué­ bécois, canadiens et internationaux en arts visuels. Ces distinctions sont décernées chaque année dans le cadre de la cérémonie des Prix d’ex­cellence des arts et de la cul­ ture, un événement du Conseil de la culture des régions de Québec et de Chaudières-Appalaches, réalisé avec le soutien de la Ville de Québec, du ministère de la Culture et des Communications et du Secrétariat à la Capitale-Nationale. Accompagnés d’une bourse de 500 $, les prix Videre en arts visuels sont offerts grâce à l’appui de la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design de l’Université Laval et de la Caisse d’économie solidaire Desjardins.

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Geneviève Gasse, alors étudiante à la maîtrise en arts visuels, avait transposé le capharnaüm de son atelier dans la Galerie des arts visuels de l’Université. « La Galerie était devenue mon bureau de travail. Tous les jours, j’arrivais et je venais “faire mon chiffre !” », rigole-t-elle. photo Jeanne Bourgoin

Un curieux spectacle s’offrait aux passants du boulevard Charest, du 17 alors qu’ils pouvaient voir l’artiste Geneviève Gasse vaquer à ses occupat photo Renée Méthot


octobre au 15 novembre 2013, tions quotidiennes.

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Accompagnés d’une bourse de 500 $, les prix Videre en arts visuels sont décernés chaque année dans le cadre de la cérémonie des Prix d’excellence des arts et de la culture

1, 2, 3. Pour réaliser l’exposition Histoires lacrymogènes, Paryse Martin a imbriqué des univers distincts, dont plusieurs font référence à des contes bien connus. L’installation a été présentée du 6 septembre au 6 octobre 2013 dans la grande galerie de L’Œil de poisson. photo Ivan Binet


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science

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en bref

Plus de 200 élèves initiés aux possibilités de carrière en sciences de la santé Le vendredi 5 décembre, à l’occasion de la Journée découverte TD en sciences de la santé, 230 élèves de 4e et 5e secondaire pro­ venant de 25 écoles de la région de Québec viendront découvrir les diverses possibilités de carrière en médecine et en sciences de la santé. Présentée pour une troisième année par la Faculté de médecine, cette activité interactive est chapeautée par le Temple de la renommée médicale canadienne. La Journée découverte est l’occasion idéale pour les jeunes d’explorer le monde des sciences de la santé grâce à l’expérimentation de diverses techniques en laboratoire et à des échanges avec des professionnels de plusieurs domaines. Cette année, 10 ateliers en avantmidi et autant en après-midi sont à l’horaire, dont trois en réadaptation, deux en kinésiologie, un en pharmacie et d’autres touchant plusieurs autres programmes de formation. Deux tables rondes d’experts clôtureront cette journée bien remplie. Le Temple de la renommée médicale remet toujours aux participants un questionnaire d’évaluation. Les résultats recueillis lors des deux dernières années sont probants puisque le taux de recommandation est de 100 %. Aussi, 97 % des répondants ont confirmé que les ateliers interactifs et la table ronde d’experts leur avaient été bénéfiques et 96 % des répondants ont déclaré que la Journée découverte avait entièrement répondu à leurs attentes ou les avait dépassées. photo Louise Leblanc

Un documentaire signé Léa Clermont-Dion à Télé-Québec Beauté fatale. C’est le titre d’un documentaire signé par Léa Clermont-Dion que TéléQuébec diffusera les 9 et 10 décembre à 21 h. Ce film, qu’elle a conçu et scénarisé, est produit par Zone 3 – A media inc. Il porte sur l’obsession de la jeunesse et de la beauté. Léa Clermont-Dion propose aux téléspectateurs de réfléchir à ce phénomène tout en se de­­ mandant si l’on peut y échapper. Ce thème rejoint celui de La revanche des moches, un essai paru sous sa signature en 2014. Inscrite à la maîtrise en science politique, l’étudiante vient de recevoir une bourse de leadership et développement durable de l’Université Laval. La bande-annonce du film peut être ­visionnée à l’adresse suivante : bit.ly/1y1rU00

L’ovocyte, au centre, reçoit de l’ARN (les points verts) en provenance des cellules qui l’entourent. Ce transfert est fait par l’intermédiaire des projections transzonales, les minces filaments rouges qui traversent la zone sombre. photo Angus Macaulay

Une nouvelle cause de l’infertilité ? Une étude du CRBR fait tomber un dogme de la biologie de la reproduction et ouvre de nouvelles perspectives sur l’infertilité féminine par Jean Hamann Une équipe de chercheurs vient de faire tomber un dogme de la biologie de la reproduction chez les mammifères. En effet, contrairement à ce l’on croyait, l’ovocyte – le précurseur de l’ovule – reçoit du matériel génétique des cellules qui l’entourent pendant son développement. « Nous pensons même qu’une défaillance de ce mécanisme de transfert pourrait être la cause de certaines formes d’infertilité », avance le responsable de l’étude, Claude Robert, du Département des sciences animales et du ­Centre de recherche en biologie de la reproduction (CRBR). Rappelons que les ovocytes sont formés dans l’ovaire pendant le développement intra-utérin. Après plusieurs années de latence, un petit pourcentage d’entre eux se développeront en ovules à partir de la puberté jusqu’à la ménopause. « Chez les mammifères, on considérait que l’ovocyte dépendait uniquement du matériel génétique

Une défaillance de ce mécanisme de transfert d’ARN pourrait être à l’origine de certaines formes d’infertilité féminine qu’il contenait au moment de sa formation pour assurer son développement. Notre étude prouve le contraire », sou­ ligne le professeur Robert. Dans un récent numéro de la revue Biology of Reproduction, le chercheur et ses collaborateurs démontrent que les cellules qui entourent l’ovocyte lui transfèrent de l’ARN en quantité. Ce transfert d’ARN se fait par l’intermédiaire de structures appelées projections transzonales, de fins prolongements des ­cellules entourant l’ovocyte qui viennent s’accoler à sa

membrane. « L’existence de ces structures était connue, mais comme elles se termi­ nent en cul-de-sac, on croyait ­qu’elles ne servaient qu’à trans­ férer de petites molécules », commente Claude Robert. En faisant appel à des techniques de marquage moléculaire, les chercheurs ont réussi à prouver que l’ARN provenant des cellules qui entourent l’ovocyte se trouve dans les projections transzonales et à l’intérieur de l’ovocyte avec lequel elles communiquent. « Une partie de ce matériel est de l’ARN messager. On peut

penser qu’il sert à produire des protéines dans l’ovocyte », ajoute-t-il. Ce transfert d’ARN pourrait avoir une incidence sur la fertilité féminine. Les conditions environnementales dans lesquelles se trouve la mère, notamment son état nutritionnel, exercent une in­­fluence sur la production d’ARN messagers dans ses cellules somatiques, et conséquemment sur les ARN qui sont transférés à l’ovocyte. « Lorsqu’une femme est infertile, le problème ne vient donc pas nécessairement de l’ovocyte. Il est peut-être causé par le fait que les cellules qui l’entourent ne lui fournissent pas le matériel nécessaire à son bon développement », avance le chercheur. L’étude publiée dans Biology of Reproduction est signée par Angus Macaulay, Isabelle ­Gilbert, Julieta Caballero, Éric Fournier, P ­ rudencio Tossou, Marc-André Sirard, François Richard et Claude Robert, du Département des sciences animales et du CRBR, Édouard Khandjian, de la Faculté de médecine, Rodrigo Barreto, de l’Université de São Paulo, Hugh Clarke, de ­l’Université McGill, et Poul Hyttel, de l’Université de Copenhague.


arts

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Pédagogie, création et musicologie La composante « Université Laval » de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique devient le 39e centre de recherche reconnu par l’Université et le premier de la catégorie « création et recherche » par Yvon Larose La composante « Université Laval » de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM) vient de se voir accorder le statut de « centre reconnu » par le Conseil universitaire. L’OICRM est une entité bicéphale regroupant des chercheurs des universités Laval et de Montréal. Le mardi 2 décembre, les membres du Conseil ont pris cette décision lors de leur séance ordinaire, à la suite de la recommandation de la vice-rectrice à la recherche et à la création, Sophie D’Amours. Auparavant, le président de la Commission de la recherche, Pascal Daleau, avait présenté les grandes lignes d’un avis recommandant la reconnaissance universitaire de l’OICRM-ULaval. Cette reconnaissance est en vigueur depuis mardi. Sa mise en œuvre a été confiée au Vice-rectorat à la recherche et à la création.

importantes subventions de la FCI obtenues au cours des cinq dernières années. » La Faculté de musique a mis sur pied les trois unités de recherche entre 2008 et 2010. Ce sont le Laboratoire audionumérique de recherche et de création, le Laboratoire de recherche en formation auditive et en didactique instrumentale et le Groupe de recherche en pédagogie instrumentale et musicale. Les membres de ces regroupements ont multiplié les collaborations avec des chercheurs de l’Université de Montréal. Ces partenariats ont conduit à la création de l’OICRM. L’OICRM-ULaval est le 39e centre de recherche reconnu par l’Université et le premier de la catégorie « création et recherche ». Centre interdisciplinaire, son approche de recherche se veut donc la plus large possible autour d’un objet commun, la musique. L’expertise de ses

membres couvre une grande diversité de domaines allant de la pédagogie à la création, en passant par la musicologie. En s’intéressant notamment à l’éducation musicale, à la réalisation en studio, aux technologies musicales et à la composition, à l’histoire et à la théorie de la mu­­ sique ainsi qu’aux études canadiennes, québécoises et autochtones en musique, sans oublier les collaborations directes avec des artistes actifs, l’OICRM-ULaval prône une vision innovatrice et rassembleuse de la recherche-création. Parmi les projets menés à l’OICRMULaval, mentionnons la publication, à la fin de 2013, du livre des professeurs Sophie Stévance et Serge Lacasse sur les enjeux de la recherche-création en musique. L’hiver prochain, le professeur Lacasse achèvera son projet de remixage audionumérique, dans différents styles, de 15 chansons québécoises de la première moitié du 20e siècle. « Les membres de l’OICRM-ULaval sont des gens passionnés qui évoluent dans une interdisciplinarité palpable, réelle, affirme Pascal Daleau. Ils n’ont pas de barrières disciplinaires; ce sont des explorateurs de la musique qui s’aventurent dans de nouveaux espaces de recherche. »

en bref

Tchaïkovski en vedette L’Orchestre symphonique de la Faculté de musique interprétera l’ouverture fantaisie Roméo et Juliette de Tchaïkovski, d’après la tragédie de Shakespeare. L’œuvre comporte deux grands thèmes musicaux : d’un côté, la discorde et la haine entre les Capulet et les Montaigu, de l’autre, l’amour unissant les deux amants. Également au programme, la Sixième symphonie de Tchaïkovski et Poème pour violon et orchestre d’Ernest Chausson, avec la violoniste Roxane Michaud. Rappe­ lons que cet orchestre a pour mission de préparer les instrumentistes aux exigences professionnelles d’interprétation du répertoire orchestral. photo A. Lavoie Lundi 8 décembre, à 19 h 30, à la salle HenriGagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Coût d’entrée : 10 $ / 5 $ (étudiant). Billets en vente pendant les heures normales de bureau, au local 3312 du pavillon Louis-JacquesCasault et à la porte le soir du concert.

Concours de photos et de bandes dessinées

L’approche de recherche à l’OICRMULaval, un centre interdisciplinaire, se veut la plus large possible autour d’un objet commun, la musique

« L’OICRM-ULaval comprend 15 membres réguliers répartis dans trois unités de recherche, explique Pascal Daleau, et la reconnaissance universitaire de leurs activités est en quelque sorte un label de qualité. » Selon lui, l’Université reconnaît l’efficacité de l’action de ces unités et la viabilité de leurs ressources, ainsi que la pertinence de leurs champs de recherche. Elle reconnaît également la qualité de la formation offerte aux étudiants. L’OICRM-ULaval compte 47 étudiants à la maîtrise et 27 au doctorat, un nombre en forte croissance depuis deux ans. « Une des raisons de ce fort contingent d’étudiants, soutient Pascal Daleau, est que l’OICRM-ULaval a su créer de nouveaux programmes, parfois uniques dans le monde francophone. » Dans son évaluation, la Commission de la recherche est allée plus loin que la juxtaposition de bons curriculum vitae. « Nous avons aussi considéré la vie in­­terne de ces unités, les plateformes technologiques utilisées, les publications scientifiques communes et le dynamisme en recherche, indique son président. Ce dynamisme est grand, comme en font foi les trois

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Chaque semaine, des dizaines d’enfants d’âge préscolaire ou de maternelle, parfois même plus âgés, fréquentent le laboratoire Mus-Alpha dirigé par le professeur Jonathan Bolduc. Le laboratoire est rattaché à l’OICRM-ULaval. photo Jean-François Bolduc

Venez voir les photos et les bandes dessinées qui ont retenu l’attention des jurys de ces concours interuniversitaires pour l’année 2013-2014. Dans cette exposition, vous pourrez admirer les bandes dessinées d’Anthony Charbonneau-Grenier, gagnant du 1er prix, de Charles-Étienne Brochu, (2e prix), de Dominic Blain (mention « originalité du thème »), de Jonathan Masson (mention ­ « maîtrise du dessin ») et de Paméla Grondin (mention « clarté de la lecture »). Le concours de photos a, quant a lui, récompensé le travail de Jade Lacroix, qui a remporté le 1er prix, et de Marie-Michèle Côté, qui a reçu une ­mention spéciale. Jusqu’au 20 décembre, à la Salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins.

Appel de textes littéraires « Sur le plancher, l’arme du crime et une mare de coagulum rhésus positif. À côté des frites dans l’assiette, la tête du télépathe agonise à petit feu. On lui a volé son steak. Médiumsaignant… » La revue …Lapsus, revue de création littéraire de l’Université Laval, invite les étudiants à soumettre un texte de création sur le thème « Médium-saignant ». Tous les genres littéraires sont acceptés. La longueur maximale d’une oeuvre en prose est de 1000 mots, alors que les textes en vers ne doivent pas dépasser trois pages.

Le Laboratoire audionumérique de recherche et de création comprend notamment un grand studio d’enregistrement d’une qualité acoustique exceptionnelle et quatre régies. photo Daniel Leblanc

Date de tombée : dimanche 11 janvier 2015 à 23 h 59. Faites parvenir vos textes accompagnés d’une brève notice biobibliographique (maximum de 50 mots) à lapsus@lit.ulaval.ca. Pour consulter le protocole d’édition: bit.ly/1voJKJO


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actualités UL

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Marché de Noël : plus de 1 000 visiteurs ! L’ambiance était festive à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck mardi dernier. Ce sont 1 063 visiteurs qui sont venus rencontrer les quelque 20 exposants offrant des produits locaux ou écoresponsables. Dans la majorité des cas, les ventes serviront à financer des projets d’entraide ou de coopération internationale. Parmi les nouveautés

figuraient les bijoux créés avec des matières recyclées par Projets individuels de recherche et de bénévolat, les réputées tartes au sucre de la forêt Montmorency et les cactus de Sciences infirmières autour du monde. 
Le marché de Noël responsable est une initiative du Vice-rectorat exécutif et au développement. « Ce marché permet de

sensibiliser la communauté universitaire à l’importance de consommer de façon responsable dans le temps des Fêtes », explique la coordonnatrice aux opérations en développement durable, Audrey Boivin. photo Marc Robitaille Pour plus d’info : www2.ulaval.ca/ developpement-durable

La Guignolée étudiante vous dit merci ! À la mi-novembre, la Guignolée étudiante, qui amorçait alors sa campagne de financement, était à la recherche de bénévoles pour la journée du 26 novembre. Cette campagne visait à réunir des fonds destinés à tous les étudiants qui vivent des difficultés financières. Or, pas moins de 128 bénévoles ont répondu à l’appel et ont recueilli ensemble le montant total de 4107,18 $. Ces fonds, gérés par la Conférence Saint-Vincent-de-Paul/Marie-Guyart, permettent, entre autres, de financer le projet « La table du pain », un comptoir de dépannage alimentaire qui ouvre ses portes tous les mercredis, de 11 h à 13 h, au local 0581 du pavillon Ernest-Lemieux. Même si la campagne est terminée, les dons sont toujours acceptés au local 1573-B du pavillon Ernest-Lemieux. Pour plus ­d’information : 418 656-2131, poste 4248 ou ­guignolee.campuslaval@gmail.com

Recrutement de parrains / marraines pour les étudiants étrangers Le Programme de jumelage des étudiants étrangers offre la possibilité aux nouveaux étudiants étrangers d’être jumelés avec un étudiant connaissant bien l’Université Laval et la ville de Québec. Ce jumelage leur permet d’entrer rapidement en contact avec un étudiant qui pourra les aider à se familiariser avec leur nouveau milieu de vie et d’études.

Fonds Otis-Lalonde en vision artificielle « Merci » était sur toutes les lèvres le 27 novembre, alors que se réunissaient des membres de la direction de l’Université Laval, de la Faculté des sciences et de génie et de La Fondation de l’Université Laval, pour souligner le don exceptionnel de 250 000 $ du Dr Gilles Lalonde, ophtalmologiste, et de son épouse, la Dre Hélène Otis, oncologue retraitée. Ce couple de diplômés de l’Université Laval a créé le Fonds Otis-Lalonde en vision artificielle afin d’offrir des bourses à des étudiants de 2e et 3e cycles en génie électrique et en génie informatique pour favoriser leur présence à des conférences ou à des stages internationaux en vision artificielle.

« Grâce à ce fonds, les étudiants pourront parfaire leurs compétences techniques liées au savoir et développer leurs compétences transversales, comme le travail d’équipe, la communication et le leadership », a déclaré le doyen de la Faculté des sciences et de génie, André Darveau. C’est le travail de leur fils, Jean-François Lalonde, professeur au Département de génie électrique et de génie informatique, qui les a inspirés : « Derrière chaque médecin se cache un ingénieur, car le diagnostic d’une maladie oculaire, la mammographie et les autres tests requièrent l’utilisation d’instruments découlant de la vision artificielle », a expliqué le Dr Lalonde.

Le Bureau de la vie étudiante (BVE) recrute présentement les parrains et les marraines pour la session d’hiver 2015. L’engagement demande quelques heures par semaine et aura des répercussions significatives pour l’étudiant que vous parrainerez. Avant d’être jumelé, vous devrez assister à une des séances d’information et de sensibilisation aux relations interculturelles, qui seront offertes aux mois de décembre 2014 et janvier 2015. Assistez à la séance le plus rapidement possible afin d’être disponible tôt pour parrainer un étudiant étranger ! Pour pouvoir parrainer dans le cadre du Programme, vous devez être étudiant à ­l’Université Laval depuis au moins une ­session.

 Pour vous inscrire, consultez la page Web du BVE à bit.ly/1ycsHva ou encore adressez-vous à Valérie Marier au 418 656-2131, poste 16741 ou à ­programmedejumelage@bve.ulaval.ca. Les inscriptions se terminent le vendredi 30 janvier à 16 h.

Jean Comeau, vice-président développement philanthropique à La Fondation de l’Université Laval, André Darveau, doyen de la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval, Hélène Otis, Gilles Lalonde, Denis Laurendeau, professeur au Département de génie électrique et de génie informatique à l’Université Laval et directeur du Laboratoire de vision et de systèmes numériques, André Zaccarin, directeur du Département de génie électrique et de génie informatique à l’Université Laval et Bernard Garnier, vicerecteur aux études et aux activités internationales à l’Université Laval. photo Marc Robitaille


sur le campus

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Toujours prêts !

«

Nous investissons dans des campagnes de prévention chaque année, que ce soit pour promouvoir la sécurité routière ou pour sensibiliser à la consommation raisonnable d’alcool André Paquet, technicien en travaux d’enseignement et de recherche, spécialisé en risques chimiques. photo Marc Robitaille

L’équipe du Service de sécurité et de prévention du campus compte visiblement plus d’une corde à son arc par Pascale Guéricolas Vêtus de leur chandail bleu marin, un impressionnant trousseau de clés à la ceinture, à pied, en voiture, en scooter électrique, ils et elles sillonnent le campus. L’œil ouvert, les membres du Service de sécurité et de prévention sont toujours prêts à soigner un blessé, à surprendre un voleur ou à détecter une éventuelle fuite de gaz. Ensemble, ces em­­ ployés veillent à la sécurité des 50 000 membres de la cité universitaire. « Je ne m’attendais pas à ce que cela bouge autant », lance Michel Gadbois. Cet ancien militaire occupe depuis deux ans les fonctions de lieutenant aux opérations. Chargé de soutenir les autres agents de sécurité responsables d’un secteur précis du campus, il interv i e n t qu a n d l ’ u r g e n c e grimpe d’un cran. Après la réunion quotidienne où l’équipe de relève s’informe des interventions réalisées au cours des dernières heu­ res, le voilà prêt à partir pour une alarme d’incendie ou pour prodiguer les premiers soins, chose qu’il a faite à l’été 2013 quand un ouvrier de la construction s’est électrocuté. « Pendant les dix minutes qui ont précédé l’arrivée de l’ambulance, raconte le lieutenant, je n’ai pas cessé de lui faire le

massage cardiaque. Puis, d ’ a u t r e s l ’o n t p r i s e n charge. » Une partie des fonctions de cet employé consiste à assurer une bonne coordination entre les actions du Service de sécurité et de prévention et celles des autres services d’intervention. En cas d’incendie, par exemple, c’est lui qui veille à établir un périmètre de sécurité et à communiquer avec les pompiers. Des informations sont échangées avec les policiers de Québec lorsqu’un individu est suspecté de commettre des vols à répétition. Il s’agit d’un rôle essentiel dans une communauté dont la taille ressemble à celle d’une petite ville. Les mandats du Service de sécurité et de prévention, placé sous la responsabilité d’Éric Beauce, vice-recteur exécutif et au développement, sont donc très variés. Il s’agit de résoudre les cas de vols, de vendre les vignettes de stationnement – les contraventions, quant à elles, relèvent de la ville de Québec –, mais surtout de prévenir les problèmes. « Nous investissons dans des campagnes de prévention chaque année, que ce soit pour promouvoir la sé­­ curité routière ou pour sensibiliser à la con­s ommation raisonnable d’alcool, souligne Serge Demers, directeur du Service de sécurité et

de prévention. En matière d’alcool, on privilégie le ­d ialogue avec les associations étudiantes et certaines

me­­sures comme les vignettes de tolérance. » Cette affichette distribuée par les gardiens de sécurité les soirs de party permet à un conducteur un peu « pompette » de laisser sa voiture sur le stationnement du campus jusqu’au lendemain. Les relations hu­­m aines occupent aussi une part non

négligeable des fonctions de cette équipe. C’est un aspect qu’adore Pops, alias Pierre Fournier. Depuis 4 ans, cet agent communautaire promène sa bonne humeur parmi les habitants des résidences. Casiers laissés ouverts, éléments chauds de cuisinière oubliés, bruit intempestif, rien ne lui échappe. L’esprit bien ouvert, il se plaît à « pi­quer une petite jasette » avec un étudiant déprimé ou à l’orienter vers les services appropriés. « On est là pour les gens, lance le sympathique géant. Avec une centaine de nationalités logées ici, je fais le tour de la Terre en un avant-midi ! » André Paquet, technicien en travaux d’enseignement et de recherche, spécialisé en risques chimiques, fait, quant à lui, le tour des entrepôts du Centre de gestion des

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matières dangereuses. La responsabilité de la collecte et de l’entreposage des produits chimiques utilisés par les 850 laboratoires du campus incombe en effet au Service de sécurité et de prévention. Chaque semaine, du per­ sonnel spécialement formé va chercher les restes des matières dangereuses avant de les classer dans les salles appropriées, le temps qu’une entreprise spécialisée vienne les récupérer pour s’en dé­­ faire de façon sécuritaire. « Nous intervenons aussi dans les pavillons quand des gens nous signalent des odeurs, raconte ce technicien en chimie. Avec le temps, notre nez a appris à différencier une odeur de gaz de celle d’un camion au moteur diesel ! » Une autre illustration de la polyvalence d’une unité au service de la communauté !

Quelques statistiques : • 42 employés de l’Université Laval, 70 employés de l’agence Commissionnaires; • 1 500 rapports d’événements chaque année; • 6 véhicules d’intervention tous hybrides et équipés d’une trousse de premiers soins.

Pierre Fournier, alias Pops, agent communautaire, et Michel Gadbois, lieutenant aux opérations. photo Marc Robitaille


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bravo !

Alain Beaulieu Prix de la Personnalité littéraire

Benoît Bacon Bourse de la Société du Palais Montcalm

Dans le cadre des Prix ­d’excellence des arts et de la culture, l’Institut canadien de Québec a décerné le prix de Personnalité littéraire au professeur de création littéraire Alain Beaulieu. Ce prix honore une personne de Québec, qui œuvre d’une façon exceptionnelle, de­­ puis au moins 10 ans, à la création, à l’édition, à l’enseignement, à la recherche, à la critique ou à la promotion de l’écrit en tant que mode privilégié de la pensée humaine. Fondateur et di­­ recteur du Centre interartistique de recherche-création de l’Université Laval, cet écrivain est l’auteur de 12 romans, de plusieurs nouvelles et de maints ­textes dramatiques.

Bachelier en interprétationorgue de l’Université Laval, Benoît Bacon a reçu, lors de l’événement-bénéfice annuel de la Société du Palais Montcalm, une bourse de 1 500 $. Considéré comme un des plus brillants organistes de la relève, il est, depuis le 1er novembre dernier, organiste titulaire des orgues de la paroisse Saint-CharlesBorromée de Charlesbourg. Depuis septembre, il est également inscrit à une double maîtrise en interprétation et en didactique instrumentale.

Marie-Pierre Morin Prix Beppo en animation scientifique

Serge Payette Membre honoraire de l’ABQ

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Jason Bouffard Étudiantchercheur étoile en sciences de la santé Déclaré lauréat du mois de novembre du Concours étudiants-chercheurs étoiles du Fonds de recherche du Québec – Santé, Jason Bouffard est étudiant au ­doctorat en médecine ­expérimentale. Cet honneur lui est attribué pour souligner la qualité exceptionnelle de l’article « Tonic Pain Experienced during Locomotor Training Impairs Retention Despite Normal Performance during Acqui­ sition » qu’il a publié dans The Journal of Neuroscience. L’étudiant effectue ses re­­ cherches doctorales au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale.

Hugo Richard Trophée Jeff-Russel

Le quart-arrière Hugo Richard a remporté le troLors du 39 Congrès annuel phée Jeff-Russel qui récomde l’Association des biolo­ pense l’athlète par excellence Étudiante à la maîtrise en gistes du Québec (ABQ), le du football universitaire du microbiologie, Marie-Pierre professeur Serge Payette, du RSEQ. Par la même occaMorin est la lauréate du Département de biologie, a sion, il est finaliste pour le prix Beppo 2014 en animaété reçu membre honoraire prix Hec-Crighton, présenté tion scientifique. Ce prix de l’Association. Ce cherau joueur par excellence de octroyé par le Réseau CDLScheur est membre du Centre Sport universitaire canadien. CLS est remis annuellement d’études nordiques et tituÀ sa première saison, il a à une personne œuvrant au laire de la Chaire de recherdébuté tous les matchs de sein du Club des Débrouil­ che nordique en écologie des son équipe, qui a terminé à lards dont le dévouement et perturbations. Ses travaux la première place du classel’enthousiasme contribuent portent, entre autres, sur ment canadien. L’étudiant à faire naître un attrait pour l’analyse écologique et paléo­ en génie mécanique a établi les sciences chez les jeunes écologique des écosystèmes un nouveau record pour le et à faire rayonner la culture subarctiques. La majorité de nombre de touchés par la scientifique. D’abord aideses publications portent sur passe en une saison (22) et animatrice, puis animatrice la végétation et les paysages pour le nombre de majeurs scientifique et responsable du Nord québécois, sujets par la passe dans un match du camp de jour, cette étupour lesquels il a développé (7). Il a aussi été nommé diante est impliquée depuis une expertise de pointe. recrue de l’année. maintenant 7 ans auprès de petits Débrouillards. e

Francesca Cicchetti Mention de la revue HD Insights

Clémence Dallaire Prix Ethel-Johns

À l’occasion de la réception annuelle des membres de l’Association canadienne des écoles de sciences infirL’article « Mutant Huntingtin mières, tenue le 17 novem­ is Present in Neuronal Grafts bre, la doyenne de la Faculté in Huntington Disease des sciences infirmières, Patients » publié dans Annals Clémence Dallaire, a reçu of Neurology et signé par le prix Ethel-Johns pour sa Francesca Cicchetti, profescontribution exceptionnelle seure à la Faculté de médeà l’enseignement. Ce prix cine, a été sélectionné par est décerné depuis 1988 HD Insights comme l’un pour souligner l’engagement, des plus importants articles le leadership et l’excellence portant sur la maladie de dans l’enseignement des Huntington de la dernière sciences infirmières. Lors année. À la suite de cette de la remise de la distinction, mention, cette chercheuse ce sont surtout l’innovation a été invitée à présenter ses pédagogique, les qualités de travaux au Huntington gestionnaire et la volonté de Study Group Meeting, qui promouvoir la profession s’est tenu en novembre à infirmière de la récipiendaire Minneapolis. La communiqui ont été soulignées. cation qu’elle y a présentée a alors été choisie par le comité éditorial comme la contribution la plus importante dans la catégorie « clinique ».

Carol L. Richards Martin Simard Prix Carrière Prix remarquable André-Dupont de l’OPPQ Ce prix est accordé annuel­ Créé cette année à l’occasion du 40e anniversaire de l’entrée en vigueur du Code des professions, le prix Carrière remarquable de l’ordre professionnel de la physiothérapie du Québec (OPPQ) a été décerné à Carol L. Richards, professeure à la Faculté de médecine. Cette première lauréate de la distinction a fondé le Réseau provincial de recherche en adaptationréadaptation et le Centre in­­ terdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale. La remise du prix a eu lieu en marge de l’événement « Physiothérapie 360 », auquel la chercheuse a participé à titre de conférencière. Elle a présenté une communication sur des trajectoires optimales de services de réadaptation post-AVC.

lement à un jeune chercheur n’ayant pas plus de dix ans d’expérience comme chercheur autonome pour souligner la qualité des ses réalisations en recherche biomédicale. Le prix a été attribué en 2014 à Martin Simard, professeur à la Faculté de médecine et chercheur au Centre de recherche sur le cancer. Ses travaux portent, entre autres, sur l’expression des gènes modulée par les courts ARN non-codants. Ses recherches permettront de mieux comprendre le rôle joué par les molécules d’ARN dans divers aspects du maintien de l’intégrité de la cellule et de renforcer l’utilisation du RNAi comme thérapie génique.

Michel Labrecque Chercheur de l’année du CMCF Professeur au Département de médecine familiale et de médecine d’urgence, Michel Labrecque a remporté le Prix du chercheur de l’année en médecine familiale attribué par le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC). Ce prix honore un chercheur qui a joué un rôle clé dans la définition, le dé­­ veloppement et la dissémination de concepts importants en médecine familiale. Au fil de ses 30 années de carrière, ce professeur a mené des recherches dans plusieurs domaines, notamment ceux des soins obstétricaux et périnataux, de la stérilisation masculine et de la prise de décision éclairée ou partagée.

Laurier Turgeon Prix EMA Visionary des Summit International Awards La Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique, dirigée par Laurier Turgeon, professeur au Département des sciences historiques, et la firme Idéeclic ont conjointement obtenu un prix au gala des Summit International Awards. La Chaire et la firme ont mis sur pied une application mobile appelée « Décou­ vrir Québec », qui a raflé les honneurs de la catégorie « Exploitation visionnaire des technologies de l’information » (Emerging Media Award Visionary). Ce projet de mise en valeur du patrimoine par le multimédia a séduit le jury de l’organisme situé à Portland, en Oregon, par sa créativité et son innovation.


sports

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en bref

L’entraîneure-chef par intérim Sonia Ritchie et les étudiantes-athlètes Gabrielle Girard et Justine Guay-Bilodeau sont excitées à l’idée de disputer le championnat canadien de basketball féminin devant leurs partisans, au PEPS. photo Stéphane Jobin

Du 12 au 15 mars, 11 matchs seront disputés sur les nouveaux terrains de jeu du Rouge et Or

Dans moins de 100 jours, l’élite canadienne sera réunie au PEPS Le nouvel amphithéâtre-gymnase du PEPS accueillera, dans moins de 100 jours, son premier championnat canadien universitaire par Stéphane Jobin Des 47 équipes universitaires de basketball féminin au pays, seulement 8 auront le privilège de participer au championnat canadien, dont le Rouge et Or à titre d’équipe hôtesse. L’une de ces formations saura-t-elle détrôner les Lancers de l’Université de Windsor, gagnantes des ­q uatre derniers trophées Bronze Baby ? Une équipe du Québec pourra-t-elle mettre la main sur le précieux trophée pour une première fois depuis les Gaiters de Bishop’s en 1984 ? Une formation des Maritimes sera-t-elle en

mesure de s’imposer sur la scène nationale, ce qui serait une première en 43 ans d’histoire du championnat ? To u t e s l e s r é p o n s e s à ces questions viendront le 15 mars prochain, après 11 matchs disputés et 4 jours de compétition sur les nouveaux terrains de jeu du Rouge et Or. Il y avait plusieurs années déjà que l’Université Laval n’avait pas été l’établissement hôte de ce tournoi majeur puisque la dernière présentation du championnat ici remonte à 1996. L’Université

organisateur du Championnat, Lyse Ferland, consciente que tout le monde n’est pas disponible pour l’ensemble du tournoi. « Ça ne revient pas très cher par match, ajoute-­telle, surtout pour du basketa aussi organisé l’événement ball de ce calibre. » en 1987 et 1991. Les forfaits qui permettent Les forfaits sont vendus 35 $ d’assister aux 11 rencontres (20 $ pour les étudiants et du Championnat de basket- 7 $ pour les enfants de 6 à ball féminin de SIC Arcelor- 12 ans) avant le 20 février. Mittal Dofasco 2015 sont Après cette date, les tarifs déjà en vente à la billetterie seront respectivement de du Rouge et Or. « Une per- 40 $, 25 $ et 10$. Un prix spésonne qui achète un forfait cial est aussi disponible pour n’est pas tenue d’assister elle- les familles de deux adultes même à tous les matchs. Elle et deux enfants : 80$ avant peut distribuer les billets à sa le 20 février, 90$ par la suite. guise. On lui remet des billets On peut dès maintenant individuels pour chacune des réserver son siège en com­ cinq séances. Après ça, elle posant le 418 656-PEPS ou en fait ce qu’elle veut », pré- en se rendant à la billetterie cise la présidente du comité du PEPS.

Campus dynamique

Portes ouvertes au PEPS Le Service des activités sportives de ­l’Uni­versité Laval, en collaboration avec la Ville de Québec, invite la population de la ville et toute la communauté universitaire à venir découvrir et essayer ses installations sportives ! Tout au long de cette journée spéciale, vous êtes invité à visiter les plateaux sportifs et à bouger gratuitement ! Les trois piscines seront ouvertes pour offrir des bains, des jeux d’eau, de l’espace pour que toute la famille puisse jouer dans l’eau ! Vous préférez l’entraînement en salle ? Venez vous entraîner quelques heures dans notre salle d’entraînement ultra-moderne, bien aérée et bien éclairée. C’est la plus belle en ville ! Seul, avec des amis ou en famille, venez nous voir! photo PEPS Samedi 6 décembre, de 10 h 30 à 17 h. Pour connaître l’horaire détaillé, visitez notre site : peps.ulaval.ca

Yoga pour tous les goûts Vous aimeriez vivre une séance de yoga unique ? Entendre un musicien jouer du ­didgeridoo devant vous pendant que vous effectuez vos mouvements de yoga ? Eh bien, ce sera possible. Une séance de yoga Vinyasa tribal, animée par Sandra Tremblay, saura vous faire découvrir une nouvelle facette de l’entraînement yoga. Mercredi 10 décembre, de 17 h à 18 h, au foyer de l’amphithéâtre-gymnase du PEPS. Coût : 5$. L’inscription est possible uniquement en ligne : peps.ulaval.ca Pendant 120 minutes, offrez-vous un moment de défi à deux ! Le yoga duo est un mélange d’étirements et de massages simples à partager. Venez explorer équilibre, force et souplesse dans un esprit d’équipe. Présence à soi et à l’autre, tout est là pour vous amuser et vous détendre. Samuel et Sandra, deux professeurs enthousiastes et à l’écoute de vos besoins, partageront avec vous cette fin de journée en tandem ! Le vendredi 12 décembre, de 18 h à 20 h. Coût : 20 $ pour les étudiants, 25 $ pour les membres et 30 $ pour les non-membres. Pour vous inscrire, composez le 418 656-PEPS.

Offrez la santé en cadeau ! Saviez-vous que le PEPS vend des chèquescadeaux ? Ceux-ci font d’excellents présents à offrir pendant la période des Fêtes. Soyez donc original et offrez la santé en cadeau à vos proches ! Les chèques-cadeaux peuvent être échan­gés contre un abonnement, une carte de séances libres ou encore une inscription à l’une des activités proposées dans la ­programmation. C’est le 3 décembre qu’a débuté la période d’inscription aux activités sportives de l’hiver. Déjà quelques cours sont complets, mais il reste des places disponibles dans plusieurs autres. Vous avez jusqu’au retour des Fêtes pour faire votre choix parmi la centaine d’activités offertes. Inscrivez-vous dès maintenant en ligne : peps.ulaval.ca. Les cours débutent dans la semaine du 19 janvier. photo CPM (crédit PEPS)

Renseignez-vous sur toutes les possibilités qui s’offrent à vous et aidez une personne chère à créer de bonnes habitudes de vie !


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au fil de la semaine 04/12

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Comment protéger une mission médicale au Yémen ? La Clinique de droit international pénal et humanitaire vous invite à assister à un webinaire sur les soins de santé en danger. Organisé par le Comité international de la Croix-Rouge à l’occasion du lancement de la version numérique de l’ouvrage Un droit dans la guerre ? de Marco Sassòli, Antoine A. Bouvier et Anne Quintin, ce webinaire réunira des étudiants de cours de droit international humanitaire de quatre universités à travers le monde. Y participeront, outre les étudiants de la professeure Julia Grignon de l’Université Laval, des étudiants de la Pontificia Universidad Católica au Pérou, de l’Académie de droit international humanitaire et de droits humains en Suisse et de la Riara University au Kenya. Les étudiants seront appelés à argumenter sur les détails d’un cas pratique et fictif, celui de la protection d’une mission médicale au Yémen. Cette discussion ­interactive sera a­ nimée et commentée par un panel ­d’experts réunis à Genève et sera projetée publiquement à l’Université Laval. photo Rod Waddington Jeudi 4 décembre, de 11 h 00 à 13 h 00, au local 2419 du pavillon Charles-De Koninck. Activité gratuite. Inscription : fd.ulaval.ca/formulaire-4-decembre-2014

04/12

08/12

09/12

Dépaysement italien

The Yes Men au cinéma

Histoire du métissage

La région du Frioul-Vénétie julienne, au nord-est de l’Italie, aux fron­tières de l’Autriche et de la Slovénie, n’est pas la connue du pays. Relative­ment peu fréquentée par les touristes, elle est pourtant une terre riche de culture et de paysages époustouflants. Dans une rencontre organisée par la Société Dante, le conférencier Luca Freschi, originaire d’Udine, évoquera la fascinante histoire de sa région et présentera plus particulièrement la ville de Trieste, principal port sur la Méditerranée de l’empire austro-hongrois, la ville d’Aquilée, berceau des patriarches et l’un des plus grands diocèses au Moyen Âge, et la jolie localité de Sutria au cœur des Alpes, récemment déclarée bourg authentique d’Italie.

Connaissez-vous le duo militant The Yes Men ? Formé d’Andy Bichbaulm et Mike Bonnano, ce duo a trouvé une façon à la fois provocante et humoristique de dénoncer certaines ac­­ tions de grandes entreprises internationales. Ils s’invitent dans des conférences de presse pour personnifier les responsables de ces compagnies et parodier à l’extrême leur discours. En 2009, ils ont scénarisé, réalisé et produit, avec la collaboration du réalisateur Kurt Engfehr, un premier film, The Yes Men Fix the World, récompensé dans plusieurs festivals de films, dont celui de Berlin. C’est avec ce longmétrage que l’Association Cinéma Politica de l’Université Laval a choisi de clôturer sa saison automnale. Vous êtes donc convié à visionner le documentaire puis à participer à la discussion qui suivra la projection.

C’est au 16e siècle que fu­­ rent, pour la première fois, massivement mis en contact des hommes et des femmes de différents continents. De ces rencontres naquirent des rejetons souvent stigmatisés : métis, mulâtres et autres « fruits métissés » de l’entreprise coloniale. Dans une communication intitulée « Métis et termes apparentés : genèse et devenir d’une catégorisation coloniale », le professeur d’anthropologie Jean-Luc Bonniol, de l’Université d’Aix-Marseilles, discutera des diverses logiques évolutives, entre invisibilité et reconnaissance sociale, de ce large et hétérogène groupe d’individus. De la mixophobie du présent et du passé à la mixophilie actuelle prônée dans certains milieux, le conférencier explorera les dimensions symboliques des différentes représentations du métissage. photo Bibliothèque

Lundi 8 décembre, à 19 h, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. Entrée libre.

Mardi 9 décembre, à 12 h, au local 3470 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre.

photo Triestino

Jeudi 4 décembre, à 19 h, au local 1289 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée gratuite pour les membres de la Société Dante; 5 $ pour les nonmembres. Pour info : dante. quebec@lli.ulaval.ca

photo Tavis

et archives Canada

09/12

Le défi énergétique allemand La réforme énergétique de l’Allemagne – ou « Energiewende » – a gé­­ néré des transformations majeures, non seulement pour l’ensemble du pays, mais également pour ­l’Europe. Quels défis furent liés à son implantation et à son expansion ? Quelles révolutions technologiques a-t-elle amorcées ? Et quelles sont les prochaines étapes à franchir ? Le professeur Joachim Knebel, du Karlsruhe Institute of Tech­ nology, en Allemagne, viendra répondre à ces questions à l’invitation de l’Institut technologies de l’information et sociétés et de l’Ins­ titut Hydro-Québec en environnement, développement et société. Sa conférence intitulée « Perspectives énergétiques en Allemagne et en Europe : le point de vue d’un chercheur » sera prononcée en anglais.

10/12

10/12

Mythes anciens et art moderne

Concert a cappella

La mythologie, source in­tarissable d’inspiration pour les artistes du passé, demeure très présente dans l’art moderne et contemporain. Comment se conçoivent, prennent forme et se transmettent les mythes de l’Antiquité gréco-romaine dans l’art moderne et con­ temporain ? Qu’est-ce qui motive encore les créateurs à puiser dans cet inestimable répertoire de person­nages et de récits ? C’est ce que révélera la professeure Françoise Lucbert, spécialiste de l’histoire de l’art au Département des sciences historiques de l’Université Laval. Sa communication « De Camille Claudel à Anselm Kiefer : la mytho­ logie dans l’art moderne et contemporain » est présentée dans le cadre de la série de conférences « En direct de l’Olympe ». peinture

La fin de la session ap­­ proche et plusieurs grands ensembles musicaux de l’Université présentent ces jours-ci le fruit de leur travail des dernières semaines. C’est le cas, entre autres, du Chœur de la Faculté de musique de l’Université Laval, sous la direction de Guillaume Boulay. Lors de ce concert, vous pourrez entendre des œuvres de célèbres compositeurs tels Gabrieli, Arbeau, Palestrina, Mendelssohn, Saint-Saëns, Elgar, de Sévérac et Vlahek. Deux groupes de musique de chambre viendront compléter le programme de la soirée. Laissez-vous tenter par l’appel des voix !

de Simonet, 1904

Mercredi 10 décembre, à 14 h et à 17 h 30, à l’audi­ torium Roland-Arpin du Mardi 9 décembre, à 11 h 30, Musée de la civilisation. à la salle 2320-2330 du pavil­ Coût : 10 $ (6 $ pour les lon Gene-H.-Kruger. Entrée abonnés des Musées et libre. Pour plus d’informales étudiants). tion : info@itis.ulava.ca

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Mercredi 10 décembre, à 19 h 30, à la salle HenriGagnon du pavillon LouisJacques Casault. Coût ­d’entrée : 15 $. Les billets sont en vente au local 3312 du pavillon Louis-JacquesCasault et à la porte le soir du concert.


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