Énigmatique flore intestinale p3
Sur le chemin catalan p11
Volume 52, numéro 1 1er septembre 2016
photos Marc Robitaille et CADEUL
Bienvenue à tous !
Quelque 20 000 étudiantes et étudiants, dont plusieurs nouvellement admis, sont attendus dès le 6 septembre, pour la Rentrée UL. p8-9
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infectiologie
en bref monPortail : le nouvel environnement numérique d’études à l’UL Depuis le 22 août, les étudiants disposent de monPortail, un environnement numérique d’études regroupant différents services et informations liés à leur parcours à l’Université Laval. Il remplace le Portail des cours. Intel ligent, cet environnement offre une interface personnalisée en fonction du contexte de l’utilisateur. En plus des sites de cours, d’un calendrier et des courriels, on y retrouve de nouvelles fonctionnalités de communication, dont une zone de messages importants et la possibilité de recevoir des notifications en tout temps. Il est aussi possible à l’étudiant de com mander et d’obtenir en ligne son attestation d’inscription officielle en français. Évolutif, monPortail intégrera progressivement davan tage de services. À l’automne, notamment, un tout nouveau module d’inscription aux cours sera disponible pour l’inscription à la session d’hiver 2017. Pour en savoir plus : www.ene.ulaval.ca/ monportail-decouvrir-monPortail
La Boutique Rouge et Or fait sa rentrée ! La Boutique Rouge et Or de l’Université Laval célèbre à sa façon la rentrée universitaire. Vous êtes un nouvel étudiant ou commencez une nouvelle session ? Venez vous procurer votre tshirt de bienvenue pour seulement 5 $, taxes incluses. Ce chandail rouge orné du classique blason UL, habituellement offert au prix de 18 $, est vendu exclusivement à la Boutique Rouge et Or, du 6 au 18 septembre. Elle se situe au deuxième étage du PEPS et est ouverte sept jours par semaine. Une belle occasion de commencer l’année universitaire en affichant fièrement ses couleurs ! Les quantités sont limitées. Pour consulter l’horaire de la Boutique : ulaval.ca/laboutique.
Une rentrée sous le signe du respect La campagne « Sans oui, c’est non ! », lancée l’hiver dernier, revient en force pour la rentrée automnale. Du 6 au 9 septembre, il sera impos sible de la manquer, alors qu’elle sera diffusée par la plupart des associations étudiantes dans le cadre des activités d’intégration. Cette cam pagne, rappelonsle, est un projet interuniver sitaire qui vise à combattre la violence à carac tère sexuel. Elle est le fruit d’un partenariat sans précédent entre plusieurs acteurs sur le campus, dont le Centre de prévention et d’in tervention en matière de harcèlement sexuel et les associations étudiantes CADEUL et ÆLIÉS. Leur objectif est d’informer et de sen sibiliser la communauté universitaire à l’im portance du consentement afin de favoriser un milieu d’étude, de travail et de vie exempt de violence à caractère sexuel. Pour plus d’information : ulaval.ca/ sansouicestnon. Pour relire l’article du Fil sur le lancement de la campagne : bit.ly/2c6EVUf.
le fil | le 1er septembre 2016
Un vaccin contre le virus Zika prend forme Le tout premier vaccin contre le virus Zika, conçu entre autres par le Centre de recherche en infectiologie de l’Université Laval, fera l’objet d’une étude clinique par Samuel Auger Après avoir terminé avec succès une phase de tests sur des animaux, le Centre de recherche en infectiologie (CRI) de l’Université Laval et le Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval (CHU) ont annoncé, le 19 juillet, une percée impor tante dans la lutte contre le virus Zika. Le vaccin élaboré en colla boration avec deux établis sements américains, de Philadelphie et de Miami, est le premier à avoir franchi toutes les étapes réglemen taires et à obtenir l’autorisa tion de la Food and Drug Administration (FDA) et de Santé Canada. « C’est fantastique d’être dans la première vague d’es sais cliniques pour apprendre à développer davantage cet outil, de façon rapide et ef ficace », a souligné Gary Kobinger, directeur du CRI. Depuis le 1er février 2016, le virus Zika est considéré par l’Organisation mondiale de la Santé comme une urgence de santé publique de portée internationale. Transmis par une piqûre de moustique, une relation sexuelle ou de la mère à l’enfant durant la gros sesse, le virus Zika peut entraîner plusieurs complica tions, dont le syndrome de GuillainBarré, des avorte ments spontanés ou encore une microcéphalie (tête anor malement petite) chez les nouveaunés. Au Canada, 237 cas avaient été répertoriés à la fin août, dont 232 liés aux voyages. Aux ÉtatsUnis, ce nombre atteint 2 517 cas. À ce jour, il n’existe aucun traitement ou vaccin capable de soigner ou
de prévenir l’infection cau sée par le virus Zika. Dans un contexte où il se propage de plus en plus, no tamment au Brésil, les pro grès récents du CRI et du CHU de Québec – Université Laval procurent un espoir à tous ceux qui combattent le virus. « Ce vaccin sera à l’étude dans trois centres reconnus mondialement, dont nous faisons partie, et le CHU de Québec – Université Laval en est très fier », a souligné la présidentedirectrice générale du CHU, Gertrude Bourdon. « Cette étude, sous la supervision du pro fesseur Gary Kobinger, démontre une fois de plus le leadership prépondérant de notre établissement en recherche dans le domaine de l’infectiologie », a indiqué pour sa part le doyen de la Faculté de médecine de l’Université Laval, Rénald Bergeron.
Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
Depuis le 1er février 2016, le virus Zika est considéré par l’Organisation mondiale de la Santé comme une urgence de santé publique de portée internationale
Étaient présents au moment de l’annonce officielle (de gauche à droite) : Jacques Simard, directeur adjoint à la recherche fondamentale du Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval, Rénald Bergeron, doyen de la Faculté de médecine, Gertrude Bourdon, présidentedirectrice générale du CHU de Québec – Université Laval, Sylvie Trottier, adjointe clinique au directeur du Centre de recherche en infectiologie (CRI), Gary Kobinger, directeur du CRI et Michel G. Bergeron, fondateur du CRI. photo Karine Roy
On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.
Le journal de la communauté universitaire
L’étude clinique sera pilo tée par Sylvie Trottier, asso ciée depuis longtemps à la recherche en maladies infec tieuses et immunitaires au CRI. « C’est la première fois que ce nouveau vaccin sera administré à des humains. C’est une première phase, un premier contact, men tionne la chercheuse. Le but de cette étude sera de véri fier la sécurité du vaccin, de voir s’il a des effets secon daires ou encore s’il y a des toxi cités qui n’ont pas
été déterminées chez les animaux, chez qui le vaccin s’est révélé très sécuritaire. Nous allons également éva luer la réponse immuni taire. » Son équipe a déjà recruté une quinzaine de volontaires en bonne santé de 18 à 65 ans. Si cette première phase d’études cliniques s’avère un succès, le vaccin devra par la suite en franchir deux autres avant qu’il soit homologué officiellement. « Il faut y aller vraiment étape par étape, pour s’assurer que tout est en place », rappelle Gary Kobinger. « Si l’on pouvait commencer la deuxième phase au début de 2017, ce serait vraiment fantas tique », conclut néanmoins le chercheur.
Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écriveznous à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écriveznous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.
Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Samuel Auger, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Caroline Leclerc, Mathieu Tanguay Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Josée Dugal, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Isabelle Doucet Agente de secrétariat : Josée Nadeau
Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)
Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 6562131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 02211965
Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 6562131 poste 4687
actualités UL
le fil | le 1er septembre 2016
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Le microbiome sous la loupe des chercheurs La Chaire d’excellence en recherche du Canada sur le microbiome et les endocannabinoïdes a été lancée le 5 juillet par Jean Hamann La flore intestinale représente environ 3 % du poids d’une per sonne. Les milliards de bactéries, virus et levures qui la composent trouvent abri et nourriture dans ce grouillant écosystème qui nous habite. En retour, ces microorga nismes, que l’on désigne aussi sous le nom de microbiome intestinal, fournissent à leurs hôtes de pré cieux services en intervenant no tamment dans la digestion des aliments, la régulation du métabo lisme et du poids, la défense immu nitaire et la modulation de cer taines fonctions régies par le cerveau. C’est pour explorer plus en profondeur les mécanismes qui régissent les interactions entre le microbiote et ses hôtes, et pour trouver des moyens d’en rétablir l’équilibre en cas de dérèglement, que l’Université et ses partenaires ont créé la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur l’axe microbiome-endocannabinoïdome dans la santé métabolique. Le lancement officiel de la chaire a eu lieu le 5 juillet, sur le campus, en présence des partenaires qui ont collaboré à sa création. Au cours des 7 prochaines années, la chaire pourra compter sur un appui finan cier de plus de 21 M $ provenant du gouvernement du Canada (10 M $), de l’Université Laval (10 M $) et de l’Institut universitaire de cardio logie et de pneumologie de Québec – Université Laval (1,1 M $ en argent et 1,5 M $ en services). Pour diriger cette chaire d’excel lence, l’Université Laval a recruté le professeur Vincenzo Di Marzo. Ce chercheur de renommée internatio nale, diplômé de l’Imperial College de Londres, travaille présentement au Conseil national de la recherche (CNR) d’Italie, où il dirige l’Institut de chimie biomoléculaire. Il a publié
à titre d’auteur ou de coauteur plus de 600 articles dans des revues scientifiques. Ses travaux ont été cités à plus de 50 000 reprises, ce qui en fait l’un des 3 000 chercheurs les plus cités au monde. Le professeur Di Marzo s’est sur tout distingué par ses travaux sur le système endocannabinoïde, un sys tème de signalisation chimique, dis séminé dans différentes parties du corps, qui régule des fonctions aussi diverses que le stress, la faim, le sommeil, la mémoire, la douleur, l’immunité ou l’humeur. Ce système repose sur des récepteurs présents dans la membrane de cellules qui, en s’associant à de petits lipides – des endocannabinoïdes produits par l’organisme ou des cannabi noïdes d’origine végétale ou synthé tisés en laboratoire –, enclenchent une cascade de réactions intracellu laires. « L’une des priorités de la chaire consiste à étudier les liens entre le microbiome intestinal et le système endocannabinoïde, ex plique le professeur Di Marzo. Notre hypothèse est que les deux sont influencés par les mêmes fac teurs et que les perturbations qui touchent un système se répercutent sur l’autre. Nous étudierons égale ment les relations entre le micro biome et un système de signaux chimiques beaucoup plus large, qui a été découvert récemment et que j’ai appelé endocannabinoïdome. » Des études antérieures ont démontré que le microbiome est moins diversifié chez les personnes obèses que chez les personnes en bonne santé. De plus, l’obésité altère le système endocannabinoïde, ce qui conduit à une plus grande per méabilité de la paroi intestinale et à la diffusion dans l’organisme de molécules pro-inflammatoires pro duites par la flore intestinale. Ces
percées laissent entrevoir de nou velles avenues pour prévenir ou trai ter les maladies chroniques socié tales telles que l’obésité, l’inflamma tion chronique, le diabète et les maladies cardiovasculaires. « Nous voulons étudier l’effet de l’alimenta tion et de la prise de prébiotiques ou de médicaments sur l’endocannabi noïdome et sur la composition du microbiome », précise le chercheur. Le professeur Di Marzo deviendra officiellement titulaire de la chaire en juillet 2017. D’ici là, les travaux seront amorcés par une nouvelle plateforme de collaboration à laquelle participent le CNR d’Italie et l’Université Laval. L’Unité mixte internationale (UMI) en recherche chimique et biomoléculaire du microbiome et ses impacts sur la santé métabolique et la nutrition, dont le directeur sera le professeur Di Marzo, facilitera les échanges d’étudiants et de professeurs- chercheurs entre les deux établis sements. Cette UMI réunit des experts du CNR d’Italie, du Centre de recherche de l’Institut univer sitaire de cardiologie et de pneumo logie de Québec – Université Laval et de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels. L’Université Laval abrite mainte nant quatre chaires d’excellence en recherche du Canada (voir l’enca dré), soit plus que toute autre uni versité canadienne. « Cette qua trième chaire d’excellence mettra en œuvre un programme de re cherche unique au monde sur les altérations du microbiome intes tinal liant l’obésité à la fonction gastro-intestinale et aux maladies cardiométaboliques qui com promettent la santé, a souligné le recteur, Denis Brière, lors du lance ment de la chaire. Avec Vincenzo Di Marzo à sa tête, cette chaire met tra également en lumière notre capacité à relever les grands défis sociétaux actuels en développant notamment des stratégies nutrition nelles et médicales novatrices. » La ministre des Sciences du Canada, l’honorable Kirsty Duncan,
La flore intestinale représente environ 3 % du poids d’une personne. Composée de milliards de bactéries, virus et levures, elle joue un rôle crucial dans la digestion des aliments, la régulation du métabolisme et du poids, la défense immunitaire et la modulation de certaines fonctions régies par le cerveau.
a abondé dans le même sens. « La venue de Vincenzo Di Marzo à l’Université Laval permet de doter le Canada d’un leader mondial en chimie biomoléculaire. Le gouver nement du Canada est fier de soute nir ses travaux prometteurs, qui pourraient un jour soulager les
personnes présentant un trouble du métabolisme, comme l’obésité ou le diabète de type 2, au Canada et ailleurs dans le monde. » Pour en savoir plus sur cette chaire d’excellence, consulter bit.ly/2bwFSEg
Trois autres chaires d’excellence Le Programme des chaires d’excellence en recherche du Canada finance, pendant une période de sept ans et jusqu’à concurrence de 10 millions de dollars, des chercheurs de calibre international et leurs équipes afin qu’ils réalisent d’ambitieux programmes de recherche au sein des universités canadiennes. L’Université Laval a obtenu quatre de ces chaires, un sommet au pays. Voici une brève présentation des trois autres chaires d’excellence en recherche du Canada : • Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la télédétection de la nouvelle frontière arctique du Canada Le titulaire de cette chaire, Marcel Babin, travaille, de concert avec son équipe, à mettre au point de nouvelles technologies d’observa tion, de meilleurs modèles numériques des écosystèmes arctiques et de puissants outils d’archivage et d’analyse des nombreuses données issues de la recherche menée dans le Nord. Leurs travaux aideront les représentants des gouvernements, de l’industrie et les communautés du Nord à prendre des décisions plus judicieuses. Plus d’information : bit.ly/2bMaFvG • Chaire d’excellence en recherche du Canada sur l’innovation en photonique Le titulaire de cette chaire, Younès Messaddeq, est l’un des cher cheurs les plus accomplis dans le domaine des matériaux destinés à l’optique et à la photonique. Avec son équipe, il poursuit des recherches sur le verre et la fibre optique, qui auront des applications immédiates dans des secteurs industriels stratégiques, notamment dans le domaine biomédical et en matière de sécurité et de défense. Plus d’information : bit.ly/2c9evjK • Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la neurophotonique
Les dignitaires présents au lancement de la chaire (de gauche à droite) : Jean-Claude Dufour, doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, Rénald Bergeron, doyen de la Faculté de médecine, Alain Beaudet, président des Instituts de recherche en santé du Canada, l’honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Vicenzo Di Marzo, titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur l’axe microbiome-endocannabinoïdome dans la santé métabolique, l’honorable Kirsty Duncan, ministre des Sciences, Denis Brière, recteur de l’Université Laval, et Edwin Bourget, vice-recteur à la recherche et à la création. photo Marc Robitaille
Psychiatre et ingénieur physicien, Pierre Marquet est le titulaire de cette chaire dont les travaux visent à concevoir de nouvelles techni ques optiques destinées à l’identification de biomarqueurs de vulné rabilité des grands troubles psychiatriques. Le professeur Marquet et son équipe espèrent ainsi mieux comprendre l’évolution de ces troubles et mettre au point des méthodes d’intervention précoces. Plus d’information : bit.ly/2bvbQSM
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communication
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Ingénieurs de la culture Universitaires, professionnels de l’industrie et grand public auront accès à d’innombrables campagnes publicitaires, menées au fil des ans au Québec
1 1 et 2. La publicité au Québec ne date pas d’hier, comme le démontrait en 2013 l’exposition Le Québec raconté par sa pub, présentée par Loto-Québec, à la Bibliothèque de l’Université Laval. De multiples affiches, publicités télévisées et artéfacts mettaient en lumière les annonceurs, les agences et les artistes ayant contribué à l’émergence de cette industrie. photos Marc Robitaille
La conservation et la mise en valeur du patrimoine publicitaire seront assurées grâce à l’Institut des archives de la publicité par Matthieu Dessureault « Ici, c’est Pepsi ! », « Ah ! Ah ! Familiprix ! », « Le lait, à deux c’est mieux »… derrière ces slogans se cachent des campagnes publicitaires savamment orchestrées. Après avoir été diffusées, bien souvent, elles s’évapo rent, faute d’une structure d’archivage efficace. C’est pour résoudre ce problème que l’Institut des archives de la publicité a été créé. Ce projet vise à assurer la pérennité et la valorisa tion des fonds d’archives
publiques et privées des acteurs de l’industrie, soit les annonceurs, les publici taires et les diffuseurs. Une fois repérées, les archives seront numérisées et dépo sées sur une plateforme en ligne. Universitaires, profes sionnels de l’industrie et grand public auront ainsi accès à d’innombrables campagnes, menées au fil des ans au Québec. Le professeur de publicité sociale Christian Desîlets copilote ce projet avec
Les édifices de la rue Saint-Vallier Ouest, en basse-ville de Québec, étaient autrefois couverts de messages publicitaires, tel qu’on peut le voir sur cette photo de 1948. Des entreprises comme Coca-Cola, 7 Up et Pages jaunes n’hésitaient pas à afficher leurs couleurs sur de grands panneaux. photo Archives Ville de Québec
Martine Cardin, spécialiste en archivistique. Pour lui, il s’agit d’une belle façon de préserver notre patrimoine. « Les publicitaires font de l’ingénierie culturelle; ils façonnent les goûts, les ten dances, les modes et in fluencent les comporte ments. Chaque jour, des ri tournelles publicitaires sont incrustées dans nos têtes. Il s’agit d’une industrie colos sale, qui joue un rôle très important dans la société. Or, les publicitaires sont plu tôt négligents en ce qui con cerne leurs archives. C’est tout un pan de l’activité sociale qui disparaît réguliè rement », remarque-t-il. Avec Bernard Paquet, cofondateur de l’agence Cossette, son équipe a mené une campagne de sensibi lisation auprès de l’indus trie. Trois figures importan tes, lg2, Cossette Commu nicat ion et le professeur Claude Cossette, ont ac cepté d’offrir leurs archives à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), qui regroupait déjà l’ensemble des campagnes orchestrées par le gouverne ment. Plusieurs publicitai res, médias et annonceurs ont été invités à leur emboî ter le pas. « Nous avons eu, à notre grand bonheur, une réception positive et très rapide de la part de l’indus t r i e , r a c o n t e C h r i st i a n Desîlets. Les publicitaires sont conscients qu’ils ont
2 des pratiques archivistiques déficientes. Ils se réjouissent que l’on s’intéresse à la pré servation de leurs grandes campagnes. À cet égard, la présence de BAnQ dans le projet a été déterminante. » Non seulement les fonds de BAnQ regroupent l’en semble des archives publi ques, on y trouve plusieurs documents entourant la création des campagnes : études de marché, budgets, étapes de production, etc. Une foule d’informations, que l’Institut étudie atten tivement. Les retombées
pour la recherche et l’en seignement seront énormes, se réjouit déjà le professeur Desîlets. « En commun i cation marketing, on dé pend toujours du petit filet d ’ i n f o r m a t i o n s qu e l e s organisations laissent filtrer dans la presse spécialisée. Nous aurons désormais accès à une foule de don nées : pour la recherche et l’enseignement, c’est le Klondike ! » L’équipe de l’Institut est également occupée à recen ser différents fonds d’ar chives privées. Affiches,
photos, vidéos, fichiers au dio et documents de toutes sortes sont passés au peigne fin. « Cela représente des kilomètres de documents ! Nous sommes à l’étape d’inventorier les différents fonds, de manière à en faire l’acquisition, puis le traite ment. Grâce au numérique, nous pourrons fournir une lecture beaucoup plus glo bale, cohérente et centrali sée des campagnes publici taires », affirme Martine Cardin. Le nouveau portail devrait être en ligne d’ici deux ans.
géographie
le fil | le 1er septembre 2016
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Le Québec sous-marin Les paysages sous-marins du Québec invitent à la découverte d’une flore et d’une faune du plus grand intérêt par Yvon Larose Pour bien des gens, le fleuve SaintLaurent représente, sous sa vaste surface liquide, un milieu mysté rieux et inhospitalier, austère et insolite, froid et vide. Pour d’autres, comme l’étudiante Camille V. Lefebvre, une adepte de la plongée sous-marine, il s’agit plutôt d’un monde fascinant à explorer, un ter ritoire habité par une faune et une flore omniprésentes, diversifiées et multicolores. « Pour les plongeurs québécois, dit-elle, la Côte-Nord et la Gaspésie comptent certains des plus beaux sites de plongée du Nord-Est amé ricain. La confluence entre les eaux de l’Arctique et de l’Atlantique, en plus de l’apport en eau douce pro venant du Saint-Laurent, explique rait la richesse faunique qu’on y trouve. » Camille V. Lefebvre vient de déposer son mémoire de maîtrise en sciences géographiques. Sa recherche a porté sur les paysages sous-marins du Québec, en parti culier sur le jardin des Escoumins. L’endroit est situé dans le Parc marin du Saguenay–SaintLaurent, sur la Côte-Nord, dans la petite municipalité du même nom.
L’étudiante a effectué une revue extensive de la littérature scientifi que, régionale aussi bien que mon diale, sur le concept de paysage sous-marin. Sa recherche a donné peu de résultats, ce qui ne la sur prend guère. « Ce concept ne fait pas l’unanimité dans le milieu scientifique, explique-t-elle. On a plutôt tendance à comparer les milieux sous-marins à l’espace nor dique. Dans les deux cas, il existe une perception qu’il s’agit de milieux vides de sens. » Plus de 70 plongeuses et plon geurs québécois ont été inter viewés par Camille V. Lefebvre. Elle a aussi fait une demi-douzaine d’entrevues semi-dirigées avec des acteurs clés du domaine. « Les répondants ont notamment mis en lumière la diversité des sites de Une plongeuse examine la faune sous-marine des Escoumins, en particulier des anémones plumeuses. plongée au Québec, du fleuve aux photo Michel Lafleur lacs, en passant par les rivières, indique-t-elle. Les plongeurs trouvent de tout sur le territoire, de l’eau douce comme de l’eau salée. On peut plonger en maillot de bain à certains endroits. On peut passer sous la glace ailleurs. On peut aussi se rendre à des épaves. »
Une très petite méduse, appelée lucernaire à boutons, photographiée dans le fjord du Saguenay. photo Dominique Danvoye
L’anémone plumeuse, aux coloris exquis, vit souvent en colonie. Sur la Côte-Nord, les plongeurs la connaissent bien. photo Dominique Danvoye
Environ 3 000 personnes pratiquent la plongée sous-marine au Québec
Camille V. Lefebvre connaît bien le site des Escoumins. À partir des berges, l’immense paroi rocheuse se continue sous l’eau. L’élément aqueux grouille de vie. Le va-etvient de la marée affecte la couleur de l’eau. « La biodiversité et l’abon dance des organismes animaux et végétaux sont impressionnantes, affirme-t-elle. Le portrait multico lore, fait notamment de rose, de mauve, de pêche, de bleu et de vert, contraste avec la vision surfacique brune du fleuve. » Plus de 90 espèces de poissons ont été répertoriées aux Escoumins. O n o b s e r ve a u s s i u n e d e m i - douzaine de cétacés communs, ainsi que trois espèces de phoques.
Le diamètre de la base de l’anémone rouge du Nord peut atteindre 150 millimètres. Elle porte un minimum de 80 tentacules. photo Michel Lafleur
Les espèces emblématiques de l’endroit comprennent, entre autres, des anémones plumeuses de grande taille. Lorsque pleine ment ouvertes, celles-ci peuvent atteindre une quarantaine de c e n t i m è t r e s d e h a u t e t u n e v ingtaine de centimètres de diamètre. En 2014, en l’absence de statisti ques officielles et d’après les calculs de l’étudiante, la commu nauté des plongeurs au Québec comprenait quelque 3 000 adep tes. Selon elle, ce sport récréatif, pratiqué sur l’ensemble du terri toire, peut être bien plus qu’une activité de niche. « La majorité de la population québécoise habite à
moins de 10 kilomètres du fleuve, dit-elle. Longtemps, la popula tion a ignoré le Saint-Laurent. Mais depuis quelques années, dans le contexte postmoderne actuel, on observe un regain d’in térêt pour le fleuve dans le cadre d’un élan global de conscientisa tion relativement à la fragilité de la nature. Au Québec, cet élan va de pair avec la mise en œuvre de politiques d’aménagement des berges. Ces programmes favo risent la réappropriation sym bolique du Saint-Laurent. Ce contexte bénéficiera inévitable ment à la mise en valeur et à la reconnaissance des paysages subaquatiques. »
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neurosciences
Un rouage clé Des chercheurs identifient un mécanisme qui conduit à la mort des neurones dans la maladie de Parkinson par Jean Hamann On sait que les maladies neurodégénératives, comme le parkinson, provoquent la mort graduelle des neu rones du cerveau. Mais quels sont au juste les méca nismes qui se dérèglent et les rouages qui s’enrayent pour entraîner la dégéné rescence de ces cellules ner veuses ? Une équipe de chercheurs de la Faculté de médecine et de l’Institut universitaire en santé men tale de Québec a creusé la question et elle démontre, dans un article paru dans le récent numéro des Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), le rôle clé joué par deux protéines régulatrices dans la cascade de réac tions conduisant à la mort des neurones dans la mala die de Parkinson. L’une des principales ma nifestations du parkinson est la dégénérescence sélec tive de neurones produisant de la dopamine, un neuro transmetteur qui intervient notamment dans l’initiation et le contrôle des mouve ments, rappelle le respon sable de l’étude, Martin Lévesque. La spécificité de ces neurones est attribuable à des protéines, appelées facteurs de transcription, qui entraînent l’expression sélective de certains gènes pendant l’embryogenèse. « Certains de ces facteurs de transcription, comme Lmx1a et Lmx1b, conti nuent d’être exprimés dans le cerveau adulte, presque exclusivement dans les neu rones dopaminergiques, mais leurs fonctions étaient encore inconnues. » Pour jeter un peu de lu mière sur la question, les chercheurs ont eu recours à deux approches afin de bloquer l’expression de Lmx1a et Lmx1b dans le cerveau de souris de labora toire. « Les répercussions de ce blocage s’apparentent beaucoup à ce qui est ob servé dans le cerveau des personnes atteintes de par kinson », souligne le pro fesseur Lévesque. En effet, les chercheurs ont d’abord noté qu’en l’absence de ces deux facteurs de transcrip tion, certaines fonctions assurées par les mitochon dries cessent de se dérouler
normalement. Il y a ensuite formation d’agrégats de protéines, appelés corps de Lewy, puis dégénérescence progressive des neurones dopaminergiques. « Ces manifestations typiques du parkinson sont observées dans la même région du cer veau que chez l’humain », précise le chercheur. En comparant le profil d’expression des gènes de souris normales et de souris chez lesquelles Lmx1a et Lmx1b avaient été bloqués, les chercheurs ont décou vert que les deux facteurs de transcription interviennent dans l’expression d’une pro téine appelée NRF1, asso ciée à des gènes mitochon driaux. « Lorsqu’on réintro duit NRF1 à l’aide d’un vecteur viral dans le cerveau de souris sans Lmx1a et Lmx1b, on prévient la dégé nérescence de plus de 80 % des neurones dopaminer giques. De plus, les souris
ne montrent aucune des man ifestations compor tementales habituelles du park inson », rapporte le professeur Lévesque. Les résultats de cette étude ouvrent des perspec tives intéressantes sur plu sieurs fronts. D’abord, les chercheurs disposent main tenant d’un nouveau mo dèle animal qui reproduit bien les principales mani festations du parkinson, ce qui devrait faciliter les re cherches dans le domaine. De plus, de nouvelles cibles thérapeutiques contre le parkinson viennent d’appa raître sur l’écran radar. Les travaux actuels de l’équipe du professeur Lévesque visent à approfondir le potentiel de Lmx1a et Lmx1b ainsi que de NRF1 dans le traitement du parkinson. L’étude publiée da n s PNAS est signée par 17 chercheurs, dont Hélène Doucet-Beaupré, Catherine Gilbert, Marcos Schaan Profes, Audrey Chabrat, Véronique Rioux, Julien Charest, Francesca Cicchetti, Martin Parent et Martin Lévesque, de l’Uni versité Laval.
Grâce à cette étude, de nouvelles cibles thérapeutiques contre le parkinson viennent d’apparaître sur l’écran radar des chercheurs
L’une des principales manifestations du parkinson est la dégénérescence sélective de neurones produisant de la dopamine, un neurotransmetteur qui intervient notamment dans l’initiation et le contrôle des mouvements.
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le fil | le 1er septembre 2016
sur le retour des Casques bleus Q Comment s’assurer que les Casques bleus aient un comportement respectueux des populations locales, alors que des affaires de violences et d’agressions sexuelles entachent la réputation de plusieurs unités ?
Richard Giguère
Le Canada devrait annoncer où seront déployés ses prochains Casques bleus au cours de la Conférence de Londres sur les opérations de maintien de la paix, qui aura lieu le 8 et le 9 septembre. Déjà, le gouvernement fédéral a présenté son pro gramme pour la stabilisation et les opéra tions de paix en mettant jusqu’à 600 sol dats au service de l’Organ isation des Nations unies (ONU). Le brigadier-général retraité Richard Giguère, militaire en rési dence aux Hautes études internationales, connaît bien cette réalité puisqu’il a parti cipé à la mission des Casques bleus en Haïti, en 1996. Il commente ce retour du Canada sur la scène internationale.
Q Lors de sa dernière tournée dans les pays africains, le ministre de la Défense nationale, Harjit Sajjan, a parlé d’une politique de soutien de la paix plutôt que de maintien de la paix. Quelle est la différence ? R Au moment du lancement des opé rations de maintien de la paix, dans les années 1950, il s’agissait véritable ment d’accords de paix. Rappelez-vous l’exemple de Chypre en 1964 (les Grecs et les Turcs se disputaient cette île méditerra néenne, NDLR). Les belligérants ayant accepté la résolution de l’ONU, les Casques bleus présents sur place faisaient respecter l’accord et la ligne verte de démarcation (zone démilitarisée qui sépare la partie turque de l’île de Chypre de la par tie contrôlée par la Grèce, NDLR). Puis, dans les années 1990, la situation a beau coup changé. Par exemple, au Rwanda et dans les Balkans, il était devenu beaucoup moins clair que les parties en présence appuyaient vraiment la mission de paix. Voilà donc pourquoi on s’est mis à parler de soutien ou d’appui à la paix, plutôt que de maintien. Idéalement, au moins un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU devrait appuyer, sans équivoque, une mission de paix pour qu’elle soit vrai ment prise au sérieux. Or, chaque mission des Nations unies découle de résolutions votées au Conseil de sécurité. Les Casques bleus doivent donc disposer d’un mandat clair sur le terrain. De plus, si des pays comme la Grande-Bretagne, la France ou les États-Unis participent à une mission avec des ressources logistiques, des troupes sur le terrain et du personnel médical, cela fait une grande différence.
R Tout est d’abord une question de lear dership sur le terrain. La qualité des chefs en place détermine l’ambiance de la mis sion. Par exemple, certaines des unités étrangères qui se trouvent présentement sur le terrain appartiennent à des armées moins professionnelles que la nôtre. Les soldats canadiens pourraient donc partici per à la formation des prochains Casques bleus, un peu comme le faisaient les forma teurs canadiens du Centre Pearson pour le maintien de la paix jusqu’à sa dissolution, en 2013. Personnellement, j’ai participé à plusieurs colloques organisés par ce centre et j’ai aussi formé des officiers franco phones africains en Côte d’Ivoire. Le Canada dispose, sur le plan militaire, d’une justice efficiente et d’une culture relative ment semblable aux autres pays de l’OTAN. Bien sûr, cela n’empêche pas des dérapages. Cependant, dès que les inci dents sont connus, des actions immédiates sont prises et les coupables subissent de lourdes conséquences. Q Selon vous, quels seront les pays dans lesquels des Casques bleus canadiens pourraient être envoyés, d’ici quelques mois ? R Pour l’instant, on parle beaucoup de l’Afrique. Le ministre de la Défense natio nale, Harjit Sajjan, accompagné entre autres du général Roméo Dallaire, a visité cinq pays du continent. Il existe plusieurs missions dans cette région du monde, comme la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo (MONUSCO), qui est la plus grosse mission de l’ONU actuellement avec près de 20 000 soldats. Certains évoquent aussi une mission à venir au Soudan du Sud ou encore en Colombie, où un accord de cessez-le-feu vient d’être signé. Il faudra maintenant voir quels seront les choix du gouvernement cana dien selon ses intérêts et le type de per sonnel à déployer. Le Canada veut-il contribuer à une mission en envoyant des soldats, du personnel médical et des spé cialistes des communications ? Pendant longtemps, la participation du Canada dans des missions de paix a fait partie de notre identité nationale. Puis, l’échec de certaines missions a terni quelque peu l’image de l’ONU. En revenant vers ce type d’engagement aujourd’hui, je crois que le Canada a tout à gagner en matière de renommée internationale. Bref, malgré les critiques dont les Nations unies font l’objet, cette organisation est, à mon sens, là pour rester. On a donc tout intérêt à y participer et à l’influencer. Propos recueillis par Pascale Guéricolas
médecine
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ils ont dit... Sur un troisième lien entre Québec et Lévis
François Des Rosiers, Département de finance, assurance et immobilier
L’étude suggère que l’examen clinique des seins devrait être pratiqué sur toutes les femmes qui présentent des symptômes de cancer du sein et chez celles qui sont à risque en raison de leur l’histoire médicale personnelle ou familiale.
L’examen clinique des seins toujours pertinent De nombreux cancers du sein qui passent sous le radar des techniques d’imagerie sont détectés par cet acte médical par Jean Hamann Maintenant que les médecins disposent de techniques d’imagerie comme la mammographie et l’échographie, l’exa men clinique des seins a-t-il encore sa place dans la détection des cancers du sein ? Sans l’ombre d’un doute, s uggère une étude publiée dans un récent numéro de la revue Current Oncology par une équipe de la Faculté de médecine et du CHU de Québec – Université Laval. Selon ces chercheurs, l’examen clinique des seins permet de détecter un pourcentage appréciable de cancers qui autrement passeraient, du moins temporairement, sous le radar médical.
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Aucune méthode de détection n’est parfaite et l’examen clinique des seins réduit les risques d’échapper des cas de cancer
Pour en faire la démonstration, l’équipe dirigée par la professeure Louise Provencher a analysé les dos siers de 6 333 femmes chez qui un pre mier cancer du sein avait été détecté au Centre des maladies du sein DeschênesFabia entre 1999 et 2010. Toutes ces patientes avaient été soumises à une mammographie et à un examen cli nique des seins. À partir de 2006, les dossiers des patientes contenaient éga lement les résultats d’échographie. Rappelons que l’examen clinique des seins est un acte médical servant à détecter par palpation la présence de masses dans le tissu mammaire ou les ganglions adjacents ou encore la pré sence d’ulcères, d’œdème ou d’autres anomalies pouvant être liées à un can cer du sein. Les analyses des chercheurs indiquent que, pour l’ensemble des patientes, 8,7 % des cas de cancer ont été détectés par examen clinique seulement. Même lorsque la mammographie et l’échogra phie avaient été pratiquées (environ 1 200 cas), 5 % des cancers étaient dé tectés par examen clinique seulement. « Cela signifie que tous ces cancers n’auraient pas été détectés immédiate ment si on avait eu recours uniquement à la mammographie ou à l’échographie, résume Louise Provencher. Ils auraient été découverts à un stade plus avancé, ce qui aurait probablement nécessité une chirurgie ou des traitements plus importants. Les cancers détectés par examen clinique seulement sont sou vent plus agressifs. »
Au cours des dernières années, les autorités médicales ont exprimé des avis divergents sur la pertinence de l’examen clinique des seins. Certaines organisa tions, notamment la Canadian Task Force on Preventive Health Care, l’American Cancer Society et l’Organi sation mondiale de la santé, ne recom mandent plus cet examen comme moyen de dépistage du cancer du sein. Leur décision repose sur le fait qu’il ne réduit pas la mortalité par cancer du sein lorsqu’il est pratiqué sur l’ensemble des femmes. Cette conclusion aurait été incorrectement interprétée, croit Louise Provencher, de sorte que l’utilisation de cet examen comme outil de détection des cancers du sein est en perte de vitesse. « Nos résultats indiquent que cet examen devrait être pratiqué sur toutes les femmes qui présentent des symp tômes de cancer du sein. Il pourrait éga lement être utilisé chez les femmes qui sont à risque en raison de leur l’histoire médicale personnelle ou familiale. Aucune méthode de détection n’est par faite et l’examen c linique des seins réduit les risques d’échapper beaucoup de cas de cancer. » Pour que cet outil de détection soit efficace, il doit toutefois être bien maî trisé par les médecins, souligne la pro fesseure Provencher. « Comme cet exa men est moins pratiqué en clinique et qu’il n’est plus enseigné systématique ment aux étudiants en médecine, on risque d’assister à une perte d’expertise qui pourrait faire en sorte que des can cers du sein soient découverts à des stades plus avancés. » Les autres signataires de l’étude sont Jean-Charles Hogue, Christine Desbiens, Brigitte Poirier, Éric Poirier, Dominique Boudreau, Maryse Joyal, Caroline Diorio, Nathalie Duchesne et Jocelyne Chiquette.
Journal de Québec, 26 août
La construction d’un troisième lien entre Québec et Lévis aurait le potentiel de bouleverser l’équilibre économique dans la région, plutôt que de soulager la congestion routière à long terme, selon François Des Rosiers. À titre de comparaison, « il suffit de constater l’impact que l’implantation du pont Pierre-Laporte, au début des années 1970, a exercé sur le développement de Sainte-Foy et de sa péri phérie », dit-il. Son « expansion très forte » a fait de Québec la « ville bipolaire » qu’on connaît aujourd’hui.
Sur les paquets de cigarettes neutres
Frank Pons, Département de marketing Les Affaires, 27 août
Le Canada s’apprête à emboîter le pas à l’Australie et à quelques autres pays en intro duisant les emballages standardisés de cigarettes. Cette décision fait suite à une promesse électorale du Parti libéral. Les pa quets n’auront plus de logo ni de couleur. Seuls resteront les noms de la marque et du produit. Selon Frank Pons, la mesure proposée ne sera pas aussi efficace qu’at tendu. « L’effet n’est pas énorme, explique-t-il, mais il y a un impact, même s’il est marginal. En fait, ce n’est pas la recette magique dans la lutte antitabac, ça fait partie de l’attirail. »
Sur L’avalée des avalés
Marie-Andrée Beaudet, Département des littératures La Presse+, le 21 août
Le roman de Réjean Ducharme, qui aura 50 ans en septembre, résiste bien au passage du temps. « Ducharme avait un style extraordinaire, des images très poétiques, souligne Marie-Andrée Beaudet. Le personnage de Bérénice inventait un monde qui parle encore très fort aux jeunes d’aujourd’hui. Ils se reconnaissent dans la révolte de Bérénice. À chaque génération, il y a une nouvelle fascination qui revient pour ce livre… Encore aujourd’hui, on l’ouvre, on lit un passage et c’est extraordinaire. Difficile de ne pas tomber dans une paralysie admirative. »
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Les étudiants pourront obtenir un agenda gratuit, s’inscrire à une activité sportive et louer un casier
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1 1. L’atmosphère devient rapidement fébrile à l’intérieur des pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack. photo Marc Robitaille 2. Qu’ils soient québécois ou étrangers, les étudiantes et les étudiants présents à la Rentrée UL se prépareront tous à amorçer la session du bon pied. photo Elias Djemil 3. Chaque année, les pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack attirent plusieurs milliers d’étudiants au moment de la Rentrée UL. photo Marc Robitaille 4. De nombreuses activités d’intégration départementales, plus créatives les unes que les autres, auront lieu dans la cité universitaire entre le 6 et le 9 septembre. photo Marc Robitaille
C’est la rentrée ! Les activités de la rentrée d’automne débuteront le 6 septembre et prendront fin le 14 par une grande célébration de la musique par Yvon Larose Dans quelques jours, le 6 sep tembre, le campus reprendra son rythme coutumier alors que la session d’automne se mettra officiellement en branle. Cette date coïncidera avec la tenue d’un événement majeur, la Rentrée UL. Cette activité est organisée par la Direction des services aux étudiants et divers parte naires. Elle se déroulera le 6 et le 7 sept embre, de 8 h à 17 h, dans les pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack. On prévoit qu’en deux jours 20 000 étudiantes et étu diants se rendront à cet endroit. Une forte proportion d’entre eux seront des étu diants nouvellement admis. Les visiteurs auront accès à près d’une soixantaine de
k i o s qu e s r é p a r t i s d a n s l’atrium et les espaces avoisi nants. Les occupants de ces nombreux stands répondront à toutes leurs questions rela tives aux services et aux res sources du campus. À elles seules, les associations étu diantes parascolaires occu peront plus de la moitié des kiosques. Mentionnons, entre autres, la Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Amnistie internationale et le Bureau d’entraide en nutrition. Les services aux étudiants com prendront, entre autres, le Bureau international, le Club de plein air L’AVAL et le Service de placement. Quant à Centraide, Desjardins et Impact Campus, ils
figureront parmi les parte naires présents durant ces deux journées. Au cours de ce qui est devenu une véritable tradi tion, les étudiants, selon leur cycle d’études, pourront obtenir un agenda gratuit de la CADEUL ou de l’ÆLIÉS (Association des étudiantes et des étudiants de Laval ins crits aux études supérieures). Ils n’auront pour cela qu’à se présenter au kiosque de dis tribution des agendas situé dans la cafétéria du pavillon Alphonse-Desjardins. Les étudiants pourront égale ment s’inscrire à l’activité sportive de leur choix et louer un casier. La Rentrée UL sera aussi l’occasion pour eux de faire prendre gratuitement leur photo, soit pour la carte
d’identité étudiante, soit pour le laissez-passer mensuel (carte OPUS) du Réseau de transport de la Capitale. « Cette année, la prise de photo pour la carte étudiante se fera à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins, ex plique Catherine Paradis, chargée de communication à la Direction des services aux étudiants. L’autre nouveauté concerne le mode de distribu tion du timbre de validation du statut d’étudiant. » Le timbre, habituellement remis par le Bureau du regis traire, sera distribué aux pavil lons Jean-Charles-Bonenfant, du 6 au 9 sept emb re, et Charles-De Koninck, le 6 et le 7 septembre. Il sera valide de la session d’automne 2016 à la session d’été 2017. « L’ob jectif, poursuit-elle, est de rendre le timbre disponible aux étudiants qui seront pré sents sur le campus durant la Rentrée UL. Cela dit, on pourra également l ’obtenir
tout au long de la session d’automne en consultant le site Web du Bureau du re gistraire. Le timbre n’est pas requis pour les services offerts par l’Université. Mais il peut donner lieu à un rabais chez certains fournisseurs externes. » Durant ces deux journées, des étudiantes et des étu diants vêtus d’un chandail rouge, les membres de l’es couade Rentrée UL, seront p r é s e n t s a u x p av i l l o n s Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack, ainsi qu’en divers lieux du campus. Leur mission : répondre aux ques tions des étudiants, les aider à s’orienter et à trouver ce dont ils ont besoin. Depuis la mi-août, les étu diants étrangers ont accès au Salon d’accueil situé au local 2470 du pavillon Alphonse-Desjardins. Il res tera ouvert jusqu’au 9 sep tembre. Les visiteurs ont accès à des postes informa t i q u e s a ve c c o n n e x i o n
Internet, ainsi qu’à des outils pour la recherche d’un loge ment. Ils peuvent s’inscrire à des activités d’intégration, notamment le Programme de jumelage des étudiants étran gers. Enfin, ils peuvent s’adres ser à des personnes-ressources en ce qui conc erne divers volets de la vie universitaire. Qui dit rentrée d’automne dit également activités d’intégra tion. Ces activités, qui se dérouleront du 6 au 9 sep tembre, sont destinées aux nouveaux étudiants. Cette année, les associations de 1er cycle ont fait parvenir pas moins de 63 projets à la Direction des services aux étu diants. Ces activités se dérou leront du 6 au 9 septembre. Chose certaine, c haque nouvel étudiant est invité par son association à participer ! Obtenez plus d’information à ulaval.ca/rentree et, sur Twitter, à @RentreeUL ou avec le mot-clic #RentreeUL16.
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photo CADEUL
Le Show a 15 ans Le Show de la rentrée compte parmi les plus importants événements musicaux de la région de Québec. Cette grande fête de la musique, gratuite et accessible aux 18 ans et plus, est organisée par la CADEUL. Elle célèbre cette année ses 15 ans d’existence et se tiendra le 14 septembre sur le campus. « Nous voulons transformer l’expérience du Show de la rentrée, le rapprocher de la commu nauté universitaire et de tous les amateurs de musique de la région », a déclaré le vice- président aux affaires socioculturelles de la CADEUL, Aubert Caron-Guillemette, au cours d’une conférence de presse, le 24 août, au Pub universitaire. À cette occasion, il a mentionné que le Show se mettra en branle dès 15 h, qu’une scène extérieure sera installée dans le station nement devant le pavillon Alphonse-Desjardins et que quatre camions-restaurants (food trucks) feront vivre une expérience de gastronomie rapide aux membres de la communauté universitaire. Au moment de mettre sous presse, 14 artistes et formations musicales avaient confirmé leur présence, notamment The Seasons (indie-folk) et Plants & Animals (indie-rock). En plus de la scène extérieure, cinq scènes intérieures seront à leur disposition dans les pavillons AlphonseDesjardins et Maurice-Pollack. Gab Paquet et The Black Coffees se produiront sur la scène Folk-rock 5 à 7. La scène Rock accueillera Medora et Fuudge, ainsi que Ils Dansent Avec les Genoux. Floes et Hologramme animeront la scène Indie. Tous Azimuts chantera sur la scène Folk. Alaclair Dj Set et Beat Sexü Dj Set se pro duiront sur la scène Électro. Enfin, La Troupe des Flâneurs Romantiques ainsi que le Duo Grégoire/Godin monteront sur la scène Jazz. Pour plus d’information : cadeul.com/ showdelarentree/
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sciences
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Science 2.0 Le partage des données et des protocoles expérimentaux deviendra-t-il un incontournable en science ? par Jean Hamann
Trois anciens du Rouge et Or à Rio Trois anciens étudiants-athlètes issus du programme d’excellence sportive Rouge et Or ont pris part aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, cet été, au Brésil. Karen Paquin a contribué aux succès de l’équipe canadienne en rugby à sept, en marquant notamment le premier essai du match pour la médaille de bronze, remporté par le Canada, contre la Grande-Bretagne. Pour sa part, Charles Philibert-Thiboutot (athlétisme) était inscrit à l’épreuve du 1 500 mètres. En demi-finale, il a terminé huitième de sa vague en 3 minutes, 40 secondes et 79 centièmes, mettant ainsi fin à son aventure olympique. Enfin, Vincent Pichette (volleyball) a joué le rôle d’adjoint à l’entraîneur-chef de l’équipe c anadienne de volleyball masculin. Durant le tournoi, la formation canadienne a causé une surprise en battant les États-Unis. Elle a finalement été éliminée en quart de finale contre la Russie. photo Jason Ransom – Comité olympique canadien
La reproductibilité d’une expérience constitue l’un des principes fondamentaux de la science. Cet été, la revue GigaScience a fait un nou veau pas vers l’atteinte de cet idéal en publiant ce qu’elle présente comme les deux premiers articles scientifi ques qui intègrent de façon transparente la totalité des données brutes et des proto coles expérimentaux utilisés par les signataires de ces étu des. Le premier auteur de l’un de ces articles, FrançoisOlivier Gagnon-Hébert du Département de biologie, estime que ce partage des données et des méthodes, ainsi que leur réutilisation possible par la communauté scientifique, sont non seule ment souhaitables, mais qu’ils devraient faire partie des bonnes pratiques en science.
Les travaux que cet é tudiant-chercheur mène sous la direction des profes seurs Nadia Aubin-Horth et Christian Landry à l’Institut de biologie intégrative et des systèmes portent sur le para site Schistocephalus solidus, un cousin du ver solitaire. « Il s’agit d’un organisme modèle qui est étudié depuis plus de 200 ans en parasito logie, souligne-t-il. L’intérêt pour cette espèce vient du fait que son cycle vital est très complexe. » En effet, les différentes étapes de la vie de ce ver se déroulent suc cessivement dans un crus tacé, dans une espèce de poisson – l’épinoche à trois épines – et dans les oiseaux qui s’en nourrissent. Le d octorant a utilisé une approche d’écologie géno mique pour établir des liens e n t r e l e s ch a n g e m e n t s
Journée étudiante à l’IBIS Les étudiants-chercheurs de l’Institut de biologie intégrative et des systèmes (IBIS) présentent, le jeudi 1er septembre, la Journée étudiante de l’IBIS 2016. Cette activité permet aux étudiants-chercheurs et aux stagiaires postdoctoraux qui travaillent à tous les ni veaux d’organisation du vivant de faire con naître leurs travaux et de tisser des liens. Environ 80 personnes ont participé à cette activité l’année dernière. Les organisateurs ont invité un expert de renommée internatio nale en biologie évolutive, Eugene V. Koonin des National Institutes of Health des ÉtatsUnis, à prononcer une conférence à l’occasion de cette journée.
Le libre accès aux données et aux protocoles expérimentaux favorise l’avancement des connaissances et rentabilise au maximum les fonds publics investis en recherche.
morphologiques et physiolo giques survenant au cours de la vie de ce parasite et les gènes qui sont exprimés à chaque stade. Les méthodes auxquelles il a fait appel pour recueillir ces données et pour les ana lyser sont loin d’être simples et elles n’auraient pas pu être décrites en détail dans le cadre restrictif d’un article scientifique habituel. « C’est le cas pour la plupart des recherches, souligne le doc torant. Consciemment ou non, les auteurs donnent rarement assez de précision pour que d’autres chercheurs puissent refaire leur expé rience. » Les responsables de la revue GigaScience lui ont suggéré de se tourner vers le site Web protocols.io. « Il s’agit d’une plateforme col laborative où les chercheurs peuvent déposer des proto coles expérimentaux dans un format standard, sans limite d’espace, explique-til. On peut ensuite citer ce document comme on le fait pour un article scientifique. Le site contient déjà plu sieurs milliers de protocoles. C’est le genre d’outil que j’aurais aimé avoir à ma d isposition lorsque j’ai c ommencé mon doctorat. Désormais, ceux qui vou d r o n t t r av a i l l e r s u r c e par asite seront en mesure
Pour information : journee.ibis.ulaval.ca
Un projet électrisant Les professeurs Mahmoud Rouabhia, de la Faculté de médecine dentaire, et Ze Zhang, de la Faculté de médecine, viennent d’obtenir une subvention de 600 000 $ des Instituts de recherche en santé du Canada pour étudier l’effet de la stimulation électrique sur la cica trisation des gencives et de la peau. Les tra vaux antérieurs des deux chercheurs ont montré que la stimulation électrique favorise l’attachement et la croissance des fibroblastes, des cellules jouant un rôle clé dans la cicatri sation. Leurs travaux porteront maintenant sur un autre type de cellules de la peau, les kératinocytes, et sur leurs interactions avec les fibroblastes. Les résultats de leurs recher ches permettront de mieux définir comment la stimulation électrique peut venir en aide aux personnes chez qui la cicatrisation se fait difficilement.
« Je suis une personne d’équipe et j’ai toujours eu la conviction que je peux faire mieux en groupe que seul. L’idée de partager des données et des protocoles expérimentaux pour faire progresser la science est naturelle pour moi », souligne l’étudiant-chercheur François-Olivier Gagnon-Hébert. photo Marc Robitaille
de voir comment j’ai pro cédé, ce qui leur permettra d’être beaucoup plus efficaces. » Le doctorant a aussi dé posé l’ensemble de ses don nées brutes dans GigaDB, un site lié à la revue Giga Science. Tous les outils per mettant de répéter l’expé rience sont donc à la portée de la communauté scienti fique. Plus encore, les don nées brutes sont ouvertes à tous, ce qui signifie que d’autres chercheurs peuvent les utiliser pour leurs pro pres publications tout sim plement en citant la source. Cette philosophie du libre accès tranche diamétrale ment avec l’idée voulant que les données appartiennent aux chercheurs, qui ont investi temps et argent pour les récolter. François-Olivier G a g n o n - H é b e r t e st i m e qu’environ la moitié des chercheurs de son environ nement immédiat sont ouverts à cette forme de par tage. « Tout le monde n’est pas rendu là, constate-t-il toutefois. Il se peut que ce soit une question de géné ration ou encore de domaine de recherche. Lorsque des chercheurs doivent investir beaucoup d’argent et de temps pour générer des don nées, je peux comprendre qu’ils soient moins enclins à les partager. Par ailleurs, contrairement à ce que cer tains avancent, je ne crois pas que les chercheurs qui utilisent les données des autres dans leurs tra vaux sont des parasites dans l’écosystème de la recherche. » Dans le débat sur le libre accès, François-Olivier Gagnon-Hébert a clairement choisi son camp. « À cette époque où des masses de données sont générées par les chercheurs, il me semble essentiel de les mettre en commun. Non seulement ce partage favorise-t-il un avan cement plus rapide des con naissances, mais il permet de rentabiliser au maximum les fonds publics investis en recherche. » Cet ancien porte-couleur de l’équipe de basketball du Rouge et Or ne nie pas que son passé de sportif puisse teinter sa vision des choses. « Je suis une personne d’équipe et j’ai toujours eu la conviction que je peux faire mieux en groupe que seul. L’idée de partager des données et des protocoles expérimentaux pour faire progresser la science est naturelle pour moi. »
arts
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De Barcelone à la Vall de Boí En juin, en Catalogne, des étudiants en histoire, en études anciennes et en littérature ont visité de nombreux édifices religieux médiévaux de style roman par Yvon Larose Dans les derniers jours de mai, une quinzaine d’étudiantes et d’étudiants, inscrits pour la plupart au baccalau réat en histoire, ont pris l’avion pour l’Espagne. Durant deux semaines, ils ont sillonné la région de la Catalogne, située au nord-est du pays, visitant
baccalauréat en études anciennes. On additionnait les fresques aux sculptures de bois ou de pierre, aux éléments décoratifs appelés devants d’autels, aux crucifix, aux baldaquins. Finalement, la superposition d’images incarnait la présence divine autour de l’autel. »
Les étudiants ont vu notamment des cathédrales, des monastères et des musées
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CinéPopUp sur le campus C’est devenu une tradition annuelle : le Festival de cinéma de la ville de Québec est de retour avec son CinéPopUp, soit un conteneur transformé en minisalle de cinéma dans lequel les passants peuvent visionner des courts métrages. Décoré aux couleurs du festival, ce conteneur comprend des bancs et un écran. Jusqu’au 6 septembre, il sera installé devant le pavillon AlphonseDesjardins, puis sur le parvis de l’église Saint-Jean-Baptiste et à la place D’Youville. Les cinéphiles pourront profiter de l’occasion pour s’informer sur la programmation du festival, qui se tiendra du 14 au 24 septembre, en plus de courir la chance de remporter des billets. photo Marc Robitaille Pour plus d’information : fcvq.ca
Le groupe devant l’église Sant Climent de Taüll, dans la Vall de Boí. photo Marie-Paule Fortin
nombre d’édifices religieux remontant à la période romane, soit d’avant l’an 1000 de notre ère jusqu’au 12e siè cle. Ils ont vu notamment des églises et des cathédrales, des cloîtres, des monastères et des musées. Ce périple s’est déroulé dans le cadre d’un cours. Le titulaire, le professeur Didier Méhu, du Département des sciences histori ques, accompagnait le groupe. « Ma plus belle découverte reste les chapiteaux sculptés des différents cloî tres que nous avons visités, en particulier ceux du monastère de Sant Cugat del Vallès, indique Raphaël MainguyThériault, inscrit au baccalauréat en his toire. Leurs détails sont d’une minutie infinie. » L’itinéraire prévoyait deux journées au Musée national d’art de la Catalogne situé dans la capitale, Barcelone. Les visiteurs ont vu les réserves, les salles de restauration des œuvres médiévales et les salles romanes. L’endroit abrite une collection d’art roman unique en son genre, constituée notamment de magnifiques peintures murales prove nant d’églises de campagne. Ces œuvres anciennes ont été déplacées au début du 20e siècle afin de les soustraire au commerce. Des reproductions de grande qualité les ont remplacées in situ. L’une des plus remarquables de ces images est sans contredit le Christ Pantocrator provenant de l’abside de l’église Sant Climent de Taüll. Ce Christ en gloire aux couleurs vives, véritable chef-d’œuvre du 12e siècle, a suscité beaucoup d’intérêt chez les étudiants. « On a vu qu’à cette époque, plus en Catalogne qu’ailleurs en Europe, on multipliait les images autour de l’autel dans les églises, explique Marianne Blanchard, maintenant diplômée du
Raphaël Mainguy-Thériault situe ce phénomène dans le contexte géogra phique et politique du temps. « La mul tiplication de la divinité, dit-il, survient à une époque en ébullition où l’Église catholique affirme avec force la victoire du Christ sur le mal et la victoire des clercs sur l’aristocratie laïque. » L’époque était aussi celle de la Reconquista, alors que les souverains chrétiens reconquièrent les royaumes musulmans de l’Espagne. La Catalogne constituait la frontière du monde chré tien dans ce pays, avec le califat de Cordoue au sud de son territoire. « On voit que la religion catholique a été très importante à cette époque », indique Marianne Blanchard. On en trouve une preuve spectaculaire dans deux vallées des Pyrénées, Aran et Boí, que les étudiants ont explorées durant une semaine. Dans un décor grandiose, plusieurs églises romanes aux lignes pures et élégantes, érigées dans de
Au Musée épiscopal de Vic. Un étudiant admire les peintures murales de l’abside de l’église de Sant Martí del Brull. photo Marie-Paule Fortin
petits villages de montagne isolés, aux tours-clochers qui atteignent parfois six étages de haut, marquent le paysage de leur empreinte unique. Les étudiants en ont visité une dizaine. « L’Église, par ces constructions, vou lait faire passer un message, celui d’une Église forte jouant le rôle d’un acteur dominant du système féodal », souligne Raphaël Mainguy-Thériault. Les artistes qui décoraient les murs intérieurs des églises ont utilisé en quelques occasions des pigments d’ex cellente qualité, comme du lapis-lazuli, un pigment rare de couleur bleue pro venant du Moyen-Orient. « Mettre du lapis-lazuli, de l’or ou tout autre pig ment dispendieux sur une petite église de campagne perdue dans les Pyrénées est assez symbolique, soutient-il. Cela témoigne de deux choses : la richesse de l’Église dans la région et une volonté de faire de minuscules églises de véritables joyaux. »
Légendes de France et de Nouvelle-France Il ne vous reste que quelques jours pour aller voir l’exposition Légendes de France et de Nouvelle-France – La collection Lauréat H. Veilleux. Vous pourrez y découvrir des œu vres de Rémi Clark. S’inspirant des légendes d’ici et de France, l’artiste peintre a créé une série réunissant 18 huiles et 16 fusains. Léguée à l’Université par la famille de Lauréat H. Veilleux, qui était propriétaire de la galerie Le Chien d’Or, cette collection permet de connaître des récits ayant marqué l’imaginaire collectif. Il est question, entre autres, de la bête du Gévaudan, du loupgarou de Kamouraska, de la mariée en blanc de Sainte-Opportune-la-Mare et de la dame blanche du sault de Montmorency. Jusqu’au 9 septembre, au 1er étage du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Heures d’ouverture : de 8 h 30 à 22 h, du lundi au vendredi, et de 10 h à 17 h 30, les samedis et dimanches. Entrée libre.
Multiculturalisme à l’honneur Rassembler les communautés culturelles de Québec pour partager et faire découvrir leurs cultures, leurs arts et leurs traditions : telle est la mission du MondoKarnaval. Pour cela, le festival ratisse large, avec une programmation réunissant défilé carnavalesque, animation, spectacles, danse, musique, cuisine et plu sieurs autres activités. Un grand nombre de pays seront représentés, dont l’Allemagne, le Bénin, le Brésil, la Colombie, la Chine, le Laos, le Mexique et le Vietnam. Des représen tants d’associations étudiantes de l’Université Laval seront aussi sur place.
Le groupe devant le Musée national d’art de Catalogne, à Barcelone, au début du cours-voyage. photo Benoît Durand
Samedi 3 et dimanche 4 septembre, au lieu historique national Cartier-Brébeuf (175, rue de l’Espinay, dans le quartier Limoilou). Pour plus d’information : mondokarnaval.com.
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en bref
Moment empreint de magie
Le site de la Villa Frederick-James a ainsi une vocation institutionnelle et non plus uniquement facultaire. Un Comité de liaison a été créé au printemps 2016 par le Vice- rectorat exécutif et au développement (VREX) afin de redonner vie à ce site, après la fermeture de l’École internationale d’été de Percé, en février 2015. Le VREX y travaille de concert avec le Vice-rectorat aux études et aux activités internationales (VREAI) et le Vice-rectorat à l’administration et aux finances (VRAF). Le comité rencontrera d’ailleurs, à Percé, des intervenants gaspésiens, en octobre, au cours d’une Journée d’orientation, visant à susciter l’intérêt et l’adhésion de partenaires et afin d’ouvrir le site à des p rojets culturels et éducatifs régionaux. Déjà, des besoins de formation ont été déterminés et l’Université verra de quelle façon elle peut y répondre. photo Marie-Andrée Doran
Deux étudiantes remarquables Michelle Janusz et Camille Comtois ont obtenu la prestigieuse bourse Schulich Leader. Elles se sont démarquées parmi les quelques 1 500 candidats de partout au Canada qui convoitaient ces 50 bourses annuelles, pouvant atteindre 80 000 $. Michelle Janusz, qui commencera un baccalauréat en génie électrique cet automne, a remporté une bourse d’études de 80 000 $ en raison de ses excellents résultats scolaires, de ses qualités de leader naturel et de son engagement admirable dans sa communauté. Camille Comtois a, quant à elle, reçu une course de 60 000 $, qui souligne ses réussites exceptionnelles, son engagement, son leadership positif et sa générosité sans pareil. Elle entamera un baccalauréat en sciences infirmières à la session d’automne. Les bourses Schulich Leader récompensent chaque année des étudiantes et étudiants de dernière année du secondaire ou du collégial qui souhaitent poursuivre des études en sciences, en technologie, en génie ou en mathématiques.
orchestre pour l’occasion. Dirigés par le grand Johan de Meij, ils ont interprété p l u s i e u r s s u c c è s , d o n t T-Bone Concerto, ainsi que des extraits de Venitian Collection et de la symphonie The Big Apple. Visiblement, l’expérience a plu au maestro, tout sourire alors qu’il battait la mesure. L’événement était une initiative de la compagnie Twigg Musique. Il a été organisé en collaboration avec les chefs René Joly et François Dorion.
Le chef néerlandais de réputation internationale Johan de Meij, reconnu pour avoir composé notamment la symphonie du Seigneur des anneaux, était de passage au Palais Montcalm, le 19 août. Plus de 160 musiciens, issus de quatre formations musicales de la région (Orchestre à vent de la Faculté de musique, Ensemble vent et percussion de Québec, Musique des Voltigeurs de Québec et H armonie de Charlesbourg), avaient formé un grand
Des projets de formation à la Villa Frederick-James La Villa Frederick-James de Percé devrait retrouver sa vocation éducative et culturelle à l’été 2017. L’Université Laval entend, en effet, y offrir certaines formations et ce lieu emblématique devrait être ouvert à toutes les facultés désirant y enseigner ou organiser des événements à caractère scientifique ou culturel, tels une école d’été (formation intensive), un séjour d’études, un séminaire, un colloque, etc. En juillet, un appel à projets de formation émanant de la Direction générale de la for mation continue (DGFC) a été acheminé aux facultés et départements du campus. Ceux-ci doivent se manifester d’ici le 15 septembre s’ils souhaitent utiliser la villa pour des activités de formation ou autres événements se déroulant à Percé entre le 15 mai et le 15 septembre 2017.
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Mesures d’urgence : lieux de rassemblement L’Université est tenue de procéder à des exercices d’évacuation dans tous ses pavillons au moins une fois par année. Le secteur des mesures d’urgence du Service de sécurité et de prévention (SSP) a pour mandat de s’assurer du bon déroulement de ces simulations en vérifiant le fonctionnement adéquat des procédures et des systèmes en place. Rappelons qu’au signal d’alarme, il est obligatoire de sortir du bâtiment et de vous diriger vers votre lieu de rassemblement. Le tableau ci-dessous indique où se trouve le lieu de rassemblement pour chaque pavillon. Le SSP tient à remercier le millier de bénévoles, membres des équipes d’évacuation, qui acceptent de prêter main-forte au SSP afin de réaliser des exercices d’évacuation.
Pour prendre connaissance des consignes à suivre en cas d’urgence : www2.ulaval.ca/urgences/evacuation.html. Pavillon
Lieu de rassemblement
Pavillon
Lieu de rassemblement
Abitibi-Price
Casse-croûte – Ferdinand-Vandry
Gene-H.-Kruger
Casse-croûte – Ferdinand-Vandry
Adrien-Pouliot
Atrium – Charles-De Koninck Atrium – Alexandre-Vachon
Gérard-Bisaillon – administration
Grand Salon – Alphonse-Marie-Parent
Agathe-Lacerte
Casse-croûte – Paul-Comtois
Alexandre-Vachon
Casse-croûte – Charles-De Koninck Casse-croûte – Adrien-Pouliot
Gérard-Bisaillon – ateliers
Grand Salon – Alphonse-Marie-Parent
H.-Biermans-L.-Moraud
Agora – Alphonse-Desjardins
J.-A.-De Sève
Théâtre – Palasis-Prince
Alphonse-Desjardins
Grand Salon – Alphonse-Marie-Parent
Jean-Charles-Bonenfant
Atrium et Casse-croûte – Charles-De Koninck
Alphonse-Marie-Parent
Casse-croûte – Alphonse-Desjardins
La Fabrique
Stationnement arrière – La Fabrique
Aréna
Hall d’entrée et casse-croûte – Palasis-Prince
La Laurentienne
Théâtre – Palasis-Prince
Centrale d’eau refroidie
Hall d’entrée – Médecine dentaire
Louis-Jacques-Casault
Casse-croûte – Palasis-Prince
Centre des matières dangereuses
Porte no 40, intérieur – Gérard-Bisaillon (atelier)
Louis-Jacques-Casaultarchives
Casse-croûte – Palasis-Prince
Charles-De Koninck
Casse-croûte – Adrien-Pouliot et Théâtre – Palasis-Prince
Maison Eugène-Roberge
Hall d’entrée – Félix-Antoine-Savard
Charles-EugèneMarchand
Casse-croûte – Ferdinand-Vandry
Maison Marie-Couillard
Maison Omer-Gingras
Maison Marie-Sirois
Maison Eugène-Roberge
CLUMEQ
Casse-croûte – Charles-De Koninck
Maison Michael-JohnBrophy
Parterre avant – Maison Michael-John-Brophy
Édifice du Boulevard (350, boul. Charest Est)
Stationnement adjacent – Édifice du Boulevard
Maison Omer-Gingras
Maison Marie-Couillard
Maurice-Pollack
Envirotron
Grand Hall – Pavillon des services
Grand Salon – Alphonse-Marie-Parent
Envirotron-serres
Grand Hall – Pavillon des services
Médecine dentaire
Casse-croûte – Abitibi-Price
Ernest-Lemieux
Agora – Alphonse-Desjardins
Palasis-Prince
Atrium et casse-croûte – Charles-De Koninck
Félix-Antoine-Savard
Atrium – Charles-De Koninck
Paul-Comtois
Ferdinand-Vandry
Atrium – Alexandre-Vachon Casse-croûte – Adrien-Pouliot
Casse-croûte – Ferdinand-Vandry
Pavillon de l’Est
Forêt Montmorency
Stationnement – Forêt Montmorency
Hall d’entrée, porte no 47 – PEPS
Pavillon des Services
Grand Hall – Envirotron
Garderie Centre de Jour (pavillon Agathe-Lacerte)
Garderie La Charmille
Pavillon d’optiquephotonique
Casse-croûte – Charles-De Koninck
Garderie La Charmille (pavillon La petite cité)
Garderie Centre de Jour – Agathe-Lacerte
PEPS
Hall d’entrée et casse-croûte – Palasis-Prince
Garderie Univers des enfants (pavillon Alphonse-Marie-Parent)
Grand Salon – H.-Biermans-L.-Moraud
Sciences de l’éducation
Atrium – Charles-De Koninck
Stade de soccer intérieur
Porte no 11, PEPS
Garderie Le petit campus (PEPS)
Couloir 1300 – Palasis-Prince
Vieux-Séminairede-Québec
Stationnement rue des Remparts – Vieux-Séminaire-de-Québec
Bibliothèque
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Des trésors à distance Les collections et les services de la Bibliothèque sortent du campus pour faire l’objet de capsules vidéo en ligne par Matthieu Dessureault En 1923, une expédition judiciaire était menée par le capitaine Joseph Elzéar Bernier à Pond Inlet, au Nunavut. L’objectif : juger trois Inuits pour le meurtre d’un trap peur. La communauté inuite de la région avait été rassemblée pour l’occasion. Pour le Canada, il s’agis sait probablement d’un moyen d’affirmer sa souveraineté sur ce territoire isolé. L’événement a donné lieu à une série de portraits. On y voit des hommes, des femmes et des enfants, habillés de vête ments traditionnels, qui fixent l’objectif, le regard perplexe. Ces archives inédites, qui font partie des collections de l’Univer sité Laval, sont présentées dans une capsule vidéo, disponible sur
Cette photo fait partie d’une série de portraits, prise en 1923 à Pond Inlet, au Nunavut. Elle évoque un moment important de l’histoire de cette région nordique, alors que des membres de la communauté inuite avait été réunis en marge d’un procès. photo Centre GéoStat, Bibliothèque de l’Université Laval
le site de la Bibliothèque. « En quoi cette collection estelle si impor tante ? Elle représente un événe ment historique pour l’Arctique canadien. C’était la première fois dans l’histoire du Canada qu’un équipage se déplaçait avec un jury pour la tenue d’un procès au nord du 72e parallèle. Historiquement, c’est un lot important, mais il y a aussi une charge émotive dans les photographies. Elles sont impres sionnantes, mais aussi très tou chantes », y explique Joë Bouchard, bibliothécaireconseil responsable du secteur Géographie. La Bibliothèque a mis en ligne cinq autres capsules vidéos. Réalisés en collaboration avec la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique, ces films montrent des aspects souvent méconnus de ses collections et ser vices. On y découvre, entre autres, une carte de la NouvelleFrance produite en 1632 par Samuel de Champlain. Ce document excep tionnel, conservé précieusement au Centre GéoStat, fait la synthèse de ses explorations, de 1603 à 1629, lors de la prise du territoire par les Anglais. À voir la précision des détails, on comprend pourquoi Champlain était reconnu comme le meilleur cartographe de son époque ! Une autre capsule présente la collection de livres rares. En effet, la Bibliothèque possède plu sieurs documents uniques, dont l’Encyclopédie de Diderot. Il s’agit de la première encyclopédie de langue française, créée à Paris en 1751. Réalisée à partir de papier chiffon, elle est divisée en plu sieurs volumes, étonnement bien préservés.
«
Ce projet vise à mettre en valeur nos collections, nos ressources, mais aussi l’expertise des employés qui travaillent au quotidien à la Bibliothèque
On nous fait aussi visiter la réserve du pavillon LouisJacquesCasault, où l’on trouve plus d’un million d’ar tefacts, ainsi que la Didacthèque, avec ses milliers d’albums en littéra ture jeunesse et de manuels scolaires. Enfin, Loubna Ghaouti, directrice de la Bibliothèque, nous offre un aperçu des différents espaces consacrés à l’enseignement, à la recherche, au numérique et à la culture. « Ce projet de capsules vidéo vise à mettre en valeur nos collections, nos ressources, mais aussi l’exper tise des employés qui travaillent au quotidien à la Bibliothèque. Nous avions comme volonté de reposi tionner la Bibliothèque en tant qu’acteur clé dans le développe ment et la diffusion de connais sances et de moderniser la vision qu’ont les gens de ses mandats », dit Chantal StLouis, directrice des servicesconseils et des collections. L’équipe de la Bibliothèque tra vaille fort à numériser et à mettre en valeur ses collections. Avec autant d’objets et documents d’in térêt scientifique, artistique ou patrimonial, ce ne sont pas les idées de projets qui manquent ! En plus des expositions, présentées
Datant de 1632, cette carte dessinée par Samuel de Champlain donne un aperçu des territoires qu’il a explorés, comme l’Acadie, le fleuve SaintLaurent et la région des Grands Lacs. photo Centre GéoStat, Bibliothèque de l’Université Laval
La Bibliothèque possède une collection de livres rares comptant plus de 25 000 volumes. On y trouve, par exemple, la première édition de l’Encyclopédie de Diderot, deux volumes de souvenirs offerts par la reine Victoria et un document parchemin de Cicéron.
régulièrement dans les espaces de la Bibliothèque, le Web et les nou velles technologies leur offrent d’in téressantes avenues. « Nous avons beaucoup de trésors à l’Université Laval. L’institution attire de plus en plus de donateurs prestigieux, qui apprécient que leurs objets soient étudiés et mis en valeur. Notre but n’est pas de préserver
pour préserver, mais bien de don ner accès aux collections et de permettre la recherche », ditelle, promettant du coup plusieurs surprises dès cet automne. Visionnez les vidéos à l’adresse www.bibl.ulaval.ca/web/nouvellesbul/visionnez-nouvelles-videosbibliotheque.
Pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack
ulaval.ca/rentree @RentreeUL #RentreeUL16
La Rentrée UL Mardi et mercredi 6 et 7 septembre 2016 De 8 h à 17 h
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vie étudiante
en bref
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Dans une galaxie lointaine Après trois décennies d’existence, l’association étudiante Les Seigneurs de Naguère est plus populaire que jamais par Matthieu Dessureault
Parrainez un étudiant étranger Vous étudiez à l’Université Laval et connais sez très bien la ville et la culture québécoise ? Vous désirez vous engager dans votre milieu d’études tout en rencontrant des gens de partout à travers le monde ? Vous êtes de ceux que recherche le Bureau de la vie étu diante pour son programme de parrainage d’un étudiant étranger. Ce programme permet à des étudiants étrangers d’entrer en contact, peu de temps après leur arrivée, avec une personne-ressource qui les aidera à se fami liariser avec leur nouveau milieu de vie et à minimiser leur choc culturel. Les personnes sélectionnées devront suivre une séance de formation et recevront une attestation de participation au programme. Les inscriptions se poursuivent jusqu’au 25 septembre. Pour inscription : bit.ly/1TAcKKG. Pour information : programmedejumelage@bve.ulaval.ca ou 418 656-2131, poste 16741.
Des profs dans le bois ! Le huitième Camp forêt des profs, qui s’est déroulé du 15 au 17 août à la Station touris tique Duchesnay, a attiré une trentaine d’in tervenants des milieux scolaires. Il s’agissait principalement d’enseignants au primaire et au secondaire. Organisé par l’Association forestière des deux rives et différents parte naires, dont la Faculté de foresterie, de géo graphie et de géomatique, ce séjour leur a permis de découvrir la foresterie sous tous ses aspects. Il comprenait des ateliers pra tiques, des visites d’usines, des conférences et des visites en milieu forestier. Ces activités permettront aux participants de transmettre leurs nouvelles connaissances sur la forêt à la relève de demain.
Ils se réunissent, parfois jus que tard dans la soirée, dans un local au sous-sol du pavillon Agathe-Lacerte. Plus d’une quarantaine d’amateurs de jeux de rôles, de jeux de société, de jeux de figurines et de jeux de cartes font partie de l’association Les Seigneurs de Naguère. Boîtes de jeux de toutes sortes, livres, cartes, figurines et maquettes sont mis à leur disposition sur des étagères et dans des classeurs. Visiter leur antre, c’est décou vrir un monde parallèle où dragons, chevaliers, guerriers, elfes et magiciens doivent relever des défis. « Quand t’embarques dans cet univers, t’embarques pleinement ! », lance Antoine Lambert. Cet étudiant en droit est le fier responsable des commu nications de l’association. Un brin timide, il s’emballe lorsque vient le temps de p arler de Star Wars Saga Edition, un jeu de rôle basé sur la célèbre franchise. En tant que maître du jeu (ou GM, pour game master), il est chargé de créer des histoires autour desquelles se dérou lent les parties. « Le jeu de rôle m’a aidé à développer des habiletés sociales, admet-il. Il y a quelques années, j’avais de la difficulté à interagir avec les autres. Ce n’est plus le cas. Le jeu permet aussi de déve lopper sa créativité, son
inventivité et sa capacité à analyser et à prendre des décisions. L’aspect straté gique est très important. » L’étudiant a passé plusieurs heures à lire des livres spécia lisés et à visionner des vidéos en ligne pour construire son propre univers fantastique. Sa passion pour les jeux de rôle l’a également amené à suivre des cours d’allemand pour rendre crédible son ava tar. Grâce à l’association, il n’a pas à chercher bien loin pour trouver des partenaires. Une simple annonce sur le babillard du local ou une publication sur Facebook et le tour est joué ! Néophytes comme rôlistes aguerris sont invités à participer aux di verses activités.
de Naguère, en 1986. À l’époque, il n’existait aucun groupe du genre à l’Univer sité Laval. Orig inaire du Saguenay, l’étudiant en orientation scolaire s’était présenté avec ce projet au Service des activités socioculturelles (devenu le Bureau de la vie étudiante). Une annonce, parue dans le jour nal Au fil des événements, avait permis de recruter une vingtaine d’étudiants. « C’était l’époque où le jeu Donjons et Dragons était très populaire; nous avons été parmi les premiers à organi ser des tournois à Québec. Le local fonctionnait sept jours sur sept. Au fil des ans, sa popularité n’a fait qu’aug menter. C’est devenu un lieu
Une annonce, parue dans le journal Au fil des événements en 1986, avait permis de recruter une vingtaine d’étudiants. « Pour ceux et celles qui aiment l’aventure, le fantastique et l’imaginaire, l’occasion vous est donnée de vivre de grands moments palpitants remplis d’émotions fortes », écrivait Jean Poirier, alors étudiant en orientation scolaire.
C’est justement pour créer un tel espace d’échanges et de rencontres que Jean Poirier a fondé Les Seigneurs
où l’on pouvait socialiser. Des amitiés et même des couples se sont créés. Nous avions notre propre journal,
Avis de vacance de poste Avis est par la présente donné, conformément aux articles 11 et 122 des statuts de l’Université Laval, que le mandat du président de la Commission des études prendra fin le 5 novembre 2016. Le mandat de Claude Savard, titulaire actuel, peut être reconduit. L’objet de cet avis est d’inviter toute personne de la communauté universitaire qui le désire à se prononcer sur ce possible renouvellement ou à soumettre au recteur le nom de toute personne jugée apte à exercer cette fonction. Les avis doivent parvenir au recteur à l’adresse denis.briere@rec.ulaval.ca, ou par courrier, avant le 28 septembre 2016, 16 h, à l’adresse suivante : Denis Brière, recteur Pavillon des sciences de l’éducation, local 1656 Université Laval
Visiter leur antre, c’est découvrir un monde parallèle où dragons, chevaliers, guerriers, elfes et magiciens doivent relever des défis
Probablement le jeu de rôle le plus joué à travers le monde, Donjons et Dragons propose un univers médiéval fantastique, qui fait de nombreux adeptes.
pour faire connaître nos acti vités et les nouveaux jeux », raconte celui qui est aujour d’hui conseiller en emploi au Service de placement. Depuis trente ans, il conti nue de jouer, au moins une fois par semaine, avec ses amis connus au club. « Il y a toute une communauté qui gravite autour des jeux de rôle ! Les amateurs se ren contrent régulièrement dans les cafés ou dans les bou tiques spécialisées. Les jeux de rôle, comme les jeux de plateau et de stratégie, se renouvellent énormément. Il y a toujours des nouveautés; personnellement, j’ai dû essayer des centaines de jeux. Il y en a pour tous les goûts. » Curieux ? Les membres de l’association vous invitent à venir les rencontrer, au l o c a l 012 2 d u p av i l l o n Agathe-Lacerte. Ils tien dront aussi un kiosque d’in formation à l’occasion de la Rentrée UL, qui aura lieu le 6 et le 7 septembre. Des acti vités pour souligner le 30e anniversaire sont égale ment prévues. Pour plus d’information : bit.ly/29cJTKO
sports
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photo La Clinique du Coureur
en bref
Le 10 km de l’Université Laval Des coureurs de tous les âges et les niveaux prendront part au 10 km de l’Université Laval le dimanche 11 septembre par Caroline Leclerc C’est le dimanche 11 sep tembre qu’aura lieu le 47 e 10 km de l’Université Laval, présenté par Sports Experts C4. Saviez-vous qu’il s’agit de la deuxième course la plus ancienne à être orga nisée au Québec et le plus vieil événement sportif de l’Université Laval ? Sa répu tation n’est donc plus à faire ! La compétition est de haut niveau : nombreux sont les athlètes masculins qui réus sissent à terminer l’épreuve sous les 40 minutes et les
athlètes féminines, en un temps de moins de 45 minu tes. Année après année, le peloton de tête est toujours composé des meilleurs athlètes de la province, qui se donnent corps et âme pour battre le chronomètre. Bien que cette course soit appréciée en raison de la compétition féroce que se disputent les athlètes du peloton de tête, elle s’adresse aux coureurs de tous les niveaux et de tous les âges. Sanctionné par la Fédération
la journée même de la course, soit le dimanche, dès 7 h, ou la veille, aux mêmes heures que l’inscription sur place. Fait intéressant à noter, les participants se verront offrir plusieurs services, tels que le système de chronométrage par puce de SportsStats, des vestiaires et des douches sur place, une garderie pour les enfants de 3 à 11 ans ainsi qu’un léger goûter santé. Une cérémonie de remise de médailles suivra les épreuves. De plus, tous les coureurs repartiront avec un cadeau surprise aux couleurs du 10 km provenant du magasin Sports Experts C4 du PEPS.
québécoise d’athlétisme, le 10 km peut se faire à la course ou à la marche, avec la seule contrainte de franchir la ligne d’arrivée en moins de 90 minutes. Notez qu’à quelques jours de l’événement, les épreuves du 1 km (pour les enfants), du 5 km et du 10 km peuvent encore accueillir quelques participants. Ceux-ci pourront s’inscrire sur place au PEPS, le samedi 10 septembre seule ment, entre 9 h et 13 h. La Pour plus d’information, remise des dossards est prévue consultez 10kmul.ulaval.ca.
Campus dynamique
Soccer : c’est reparti ! L’arrivée du mois de septembre rime avec le retour de la saison de soccer du Rouge et Or. Après un premier match à Trois-Rivières, le mercredi 31 août, la formation féminine sera la première à revenir au PEPS, avec un af frontement prévu le vendredi 2 septembre, à 18 h 30, contre les Gaiters de l’Université Bishop’s. Sacrées championnes québécoises lors des deux dernières campagnes extérieu res, les étudiantes-athlètes du Rouge et Or essaieront de conserver ce titre, en plus de tenter de reprendre leur couronne nationale, en novembre, à l’Université Acadia (NouvelleÉcosse). De leur côté, les hommes entrepren dront leur saison à domicile le vendredi 9 sep tembre à 20 h face à l’équipe de l’Université de Sherbrooke. photo Stéphane Gaudreau Pour information et billets : 418 656-PEPS
Le Rouge et Or Express est de retour ! Vous voulez tout savoir sur les activités du programme Rouge et Or ? La webémission hebdomadaire Rouge et Or Express, en ligne tous les lundis, revient pour une quatrième saison. Le premier é pisode sera exception nellement en ligne le mardi 6 septembre. Chaque semaine, un résumé des parties et compétitions du weekend précédent, ponctué d’entrevues avec les acteurs principaux de ces événements, sera présenté. Les athlètes de la semaine du Rouge et Or et un avantgoût du calendrier de la prochaine fin de semaine seront aussi offerts. Diffusé sur la chaîne YouTube du Rouge et Or, le Rouge et Or Express sera partagé sur les pages Facebook et Twitter du programme sportif de l’Université Laval. Pour le recevoir les nouvelles du Rouge et Or dans votre boîte courriel: rougeetor.ulaval. ca/rouge-et-or-express.
Vendredi 2 septembre Soccer féminin | Gaiters de Bishop’s PEPS – Terrain 6 | 18 h 30
Samedi 3 septembre Football | Carabins Stade TELUS-Université Laval | 19 h
Vendredi 9 septembre Soccer féminin | Vert et Or Stade TELUS-Université Laval | 18 h
Vendredi 9 septembre Fort d’une victoire spectaculaire en prolongation, obtenue il y a un peu plus d’une semaine dans un match présaison contre les Ravens de Carleton, le Rouge et Or football est prêt à amorcer sa campagne 2016 ce samedi, dès 19 h, au Stade TELUS-Université Laval, contre les Carabins de l’Université de Montréal. Billets au 418 656-FOOT. photo Mathieu Bélanger
Soccer masculin | Vert et Or Stade TELUS-Université Laval | 20 h
16
au fil de la semaine
07/09
le fil | le 1er septembre 2016
Échanger pour innover Le marathon Innovation Santé 2016, qui aura lieu du 4 au 6 novembre, sera le premier marathon de proto typage numérique en santé à se tenir dans la CapitaleNationale. Des équipes pluridisciplinaires se creuseront les méninges durant trois jours pour créer des proto types de TIC destinés à résoudre des problèmes soule vés par des intervenants du monde de la santé. Trois cafés innovation santé se tiendront en amont de cette rencontre pour faciliter les échanges entre collabora teurs issus de milieux différents et solidifier les réseaux. Professionnels de la santé, développeurs, designers, entrepreneurs et autres acteurs liés à la santé ou aux TICS sont invités à y assister. L’événement est rendu possible grâce à la participation de nombreux par tenaires, dont le Vice-rectorat à la recherche et à la création de l’Université Laval Mercredi 7 septembre, de 17 h à 20 h, à l’espace com munautaire de travail Le Camp (125, boul. Charest Est, 2e étage). Deux autres cafés suivront le 21 septembre et le 5 octobre. Pour inscription : hhquebec_cafe7sept2016.eventbrite.ca.
02/09
04/09
04/09
08/09
08/09
08/09
La pizza de l’amitié
Délicieux champignons
Tour d’orientation de Québec
Retrouver la raison
In memoriam
Le musicien stratégique
Quoi de mieux que de se réunir autour d’une bonne pizza pour fraterniser entre étudiants ? C’est ce que propose l’équipe du Salon d’accueil, qui invite la communauté des étudiants étrangers, en particulier les nouveaux arrivants, à socialiser en cassant la croûte. En plus d’occasions de rencontres, le Salon d’accueil offre divers ser vices pour ceux qui effec tuent leurs premiers pas sur le campus : postes informa tiques branchés sur le Web, personnes-ressources pour fournir de l’information sur différents volets de la vie universitaire, inscription aux activités d’intégration, outils pour la recherche d’un logement et ateliers interactifs sur des sujets variés. Bref, tout pour commencer l’année du bon pied ! Vendredi 2 septembre, à 12 h, au local 2470 du pavillon Alphonse- Desjardins. Le Salon d’accueil sera ouvert jusqu’au 9 septembre.
La populaire activité « De la forêt à l’assiette » se poursuit pour une qua trième année à la Forêt Montmorency sous le thème automnal des cham pignons. Alliant randonnée en plein air et mycologie, elle promet de savoureuses découvertes ! Les partici pants apprendront à recon naître la chanterelle tube (ou craterelle) et d’autres champignons comestibles de la forêt boréale, à les cueillir dans les règles de l’art, à les nettoyer et à les apprêter pour en relever toute la saveur. Le tout se termine en bonne compa gnie par un repas à saveur boréale, préparé par le chef de la Forêt Montmorency et composé de mets con coctés avec des produits issus de la Forêt. photo Miika Silfverberg
Dimanche 4 septembre, de 8 h à 13 h 30, à la Forêt Montmorency. D’autres dates sont prévues au cours du mois de sep tembre et au début d’oc tobre. Pour information : foretmontmorency.ca.
La traditionnelle cérémonie d’inhumation des cendres, Avec Retrouver la raison. organisée par la Faculté Essais de philosophie de médecine et son labora Vous êtes étudiant de publique, Jocelyn Maclure, toire d’anatomie, se tiendra l’Université et êtes depuis professeur à la Faculté de encore cette année au peu résident de la ville de philosophie, scrute les rai Cimetière Notre-Dame-deQuébec ? Vous souhaitez sons qui feraient que notre Belmont. Tous sont invités mieux connaître votre discussion démocratique à venir rendre hommage nouveau milieu de vie et serait si mal en point. Le aux personnes qui contri découvrir les nombreux Web 2.0, affirme-t-il, favorise buent à la formation de services et attraits qu’offre les échanges entre individus, futurs professionnels de la cette ville du patrimoine mais encouragerait aussi la santé et à l’avancement de mondial ? Le Bureau de la polémique, l’indignation, la recherche en médecine vie étudiante propose un voire le trollage. Les médias en faisant le don ultime, tour d’orientation qui vous préfèreraient parfois l’af celui de leur corps pour fera sillonner Québec en frontement des points de la science. Le laboratoire compagnie de guides pro vue au dialogue nuancé d’anatomie reçoit an fessionnels chevronnés. entre intervenants. De plus, nuellement environ une La journée comprend une les sciences cognitives nous cinquantaine de corps, randonnée à pied de deux apprennent que des partis qui sont utilisés dans des heures et une autre de deux pris peuvent nous empêcher activités d’apprentissage, heures et demie en autocar. d’appréhender le réel dans entre autres par les toute sa complexité. Com étudiants en chirurgie, Dimanche 4 septembre. ment alors rétablir l’ouver et pour la dissection. Les deux départs offerts ture d’esprit essentielle à photo Geneviève Bhérer s’effectuent derrière le Pub la pensée rationnelle ? Le universitaire (local 1312) professeur de philosophie Jeudi 8 septembre, à 16 h, du pavillon Alphonse- Patrick Turmel posera la à la chapelle du Mausolée Desjardins. Le premier tour question au public au cours François-de-Laval du débute à 9 h et se termine de la soirée de lancement Cimetière de Notre-Dameà 16 h tandis que le second de ce livre. de-Belmont (701, avenue commence à 12 h 30 et Nérée-Tremblay) prend fin vers 19 h. Pour Jeudi 8 septembre, à 17 h, information et inscription : au Cercle – Lab vivant 418 656-2765 ou (228, rue Saint-Joseph Est). accueil@bve.ulaval.ca. Entrée libre. Fiche descriptive (PDF) : bit.ly/2bEmUMo.
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
Pour lancer sa session automnale d’activités artis tiques et scientifiques, la Faculté de musique donne la parole à Mathieu Boucher, doctorant et chargé de cours en didactique instrumentale. Au cours de sa conférence, « Le musicien stratégique : mieux pratiquer grâce à la recherche », le doctorant propose de renverser quel ques mythes. Bien que l’ac cumulation des heures de travail soit un facteur impor tant pour atteindre de l’ex cellence, c’est loin d’être le seul ! Dans les dernières années, la recherche en éducation musicale a fourni de nouvelles connaissances pouvant aider les musiciens à rendre leur travail plus efficace et motivant. L’ob jectif de la conférence est d’offrir aux musiciens inter médiaires et avancés des pistes de réflexion pour augmenter leur efficacité et favoriser leur développe ment. photo Marc Robitaille Jeudi 8 septembre, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-JacquesCasault. Entrée libre. Contributions volontaires acceptées.