Le Fil 1 septembre 2016

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Énigmatique flore intestinale p3

Sur le chemin catalan p11

Volume 52, numéro 1 1er septembre 2016

photos Marc Robitaille et CADEUL

Bienvenue à tous !

Quelque 20 000 étudiantes et étudiants, dont plusieurs nouvellement admis, sont attendus dès le 6 septembre, pour la Rentrée UL. p8-9


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infectiologie

en bref monPortail : le nouvel environnement numérique d’études à l’UL Depuis le 22 août, les étudiants disposent de monPortail, un environnement numérique d’études regroupant différents services et informations liés à leur parcours à l’Université Laval. Il remplace le Portail des cours. Intel­ ligent, cet environnement offre une interface personnalisée en fonction du contexte de l’utilisateur. En plus des sites de cours, d’un calendrier et des courriels, on y retrouve de nouvelles fonctionnalités de communication, dont une zone de messages importants et la possibilité de recevoir des notifications en tout temps. Il est aussi possible à l’étudiant de com­ mander et d’obtenir en ligne son attestation d’inscription officielle en français. Évolutif, monPortail intégrera progressivement davan­ tage de services. À l’automne, notamment, un tout nouveau module d’inscription aux cours sera disponible pour l’inscription à la session d’hiver 2017. Pour en savoir plus : www.ene.ulaval.ca/ monportail-decouvrir-monPortail

La Boutique Rouge et Or fait sa rentrée ! La Boutique Rouge et Or de l’Université Laval célèbre à sa façon la rentrée universitaire. Vous êtes un nouvel étudiant ou commencez une nouvelle session ? Venez vous procurer votre t­shirt de bienvenue pour seulement 5 $, taxes incluses. Ce chandail rouge orné du classique blason UL, habituellement offert au prix de 18 $, est vendu exclusivement à la Boutique Rouge et Or, du 6 au 18 septembre. Elle se situe au deuxième étage du PEPS et est ouverte sept jours par semaine. Une belle occasion de commencer l’année universitaire en affichant fièrement ses couleurs ! Les quantités sont limitées. Pour consulter l’horaire de la Boutique : ulaval.ca/laboutique.

Une rentrée sous le signe du respect La campagne « Sans oui, c’est non ! », lancée l’hiver dernier, revient en force pour la rentrée automnale. Du 6 au 9 septembre, il sera impos­ sible de la manquer, alors qu’elle sera diffusée par la plupart des associations étudiantes dans le cadre des activités d’intégration. Cette cam­ pagne, rappelons­le, est un projet interuniver­ sitaire qui vise à combattre la violence à carac­ tère sexuel. Elle est le fruit d’un partenariat sans précédent entre plusieurs acteurs sur le campus, dont le Centre de prévention et d’in­ tervention en matière de harcèlement sexuel et les associations étudiantes CADEUL et ÆLIÉS. Leur objectif est d’informer et de sen­ sibiliser la communauté universitaire à l’im­ portance du consentement afin de favoriser un milieu d’étude, de travail et de vie exempt de violence à caractère sexuel. Pour plus d’information : ulaval.ca/ sansouicestnon. Pour relire l’article du Fil sur le lancement de la campagne : bit.ly/2c6EVUf.

le fil | le 1er septembre 2016

Un vaccin contre le virus Zika prend forme Le tout premier vaccin contre le virus Zika, conçu entre autres par le Centre de recherche en infectiologie de l’Université Laval, fera l’objet d’une étude clinique par Samuel Auger Après avoir terminé avec succès une phase de tests sur des animaux, le Centre de recherche en infectiologie (CRI) de l’Université Laval et le Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval (CHU) ont annoncé, le 19 juillet, une percée impor­ tante dans la lutte contre le virus Zika. Le vaccin élaboré en colla­ boration avec deux établis­ sements américains, de Philadelphie et de Miami, est le premier à avoir franchi toutes les étapes réglemen­ taires et à obtenir l’autorisa­ tion de la Food and Drug Administration (FDA) et de Santé Canada. « C’est fantastique d’être dans la première vague d’es­ sais cliniques pour apprendre à développer davantage cet outil, de façon rapide et ef ficace », a souligné Gary Kobinger, directeur du CRI. Depuis le 1er février 2016, le virus Zika est considéré par l’Organisation mondiale de la Santé comme une urgence de santé publique de portée internationale. Transmis par une piqûre de moustique, une relation sexuelle ou de la mère à l’enfant durant la gros­ sesse, le virus Zika peut entraîner plusieurs complica­ tions, dont le syndrome de Guillain­Barré, des avorte­ ments spontanés ou encore une microcéphalie (tête anor­ malement petite) chez les nouveau­nés. Au Canada, 237 cas avaient été répertoriés à la fin août, dont 232 liés aux voyages. Aux États­Unis, ce nombre atteint 2 517 cas. À ce jour, il n’existe aucun traitement ou vaccin capable de soigner ou

de prévenir l’infection cau­ sée par le virus Zika. Dans un contexte où il se propage de plus en plus, no­ tamment au Brésil, les pro­ grès récents du CRI et du CHU de Québec – Université Laval procurent un espoir à tous ceux qui combattent le virus. « Ce vaccin sera à l’étude dans trois centres reconnus mondialement, dont nous faisons partie, et le CHU de Québec – Université Laval en est très fier », a souligné la présidente­directrice générale du CHU, Gertrude Bourdon. « Cette étude, sous la supervision du pro­ fesseur Gary Kobinger, démontre une fois de plus le leadership prépondérant de notre établissement en recherche dans le domaine de l’infectiologie », a indiqué pour sa part le doyen de la Faculté de médecine de l’Université Laval, Rénald Bergeron.

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Depuis le 1er février 2016, le virus Zika est considéré par l’Organisation mondiale de la Santé comme une urgence de santé publique de portée internationale

Étaient présents au moment de l’annonce officielle (de gauche à droite) : Jacques Simard, directeur adjoint à la recherche fondamentale du Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval, Rénald Bergeron, doyen de la Faculté de médecine, Gertrude Bourdon, présidente­directrice générale du CHU de Québec – Université Laval, Sylvie Trottier, adjointe clinique au directeur du Centre de recherche en infectiologie (CRI), Gary Kobinger, directeur du CRI et Michel G. Bergeron, fondateur du CRI. photo Karine Roy

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Le journal de la communauté universitaire

L’étude clinique sera pilo­ tée par Sylvie Trottier, asso­ ciée depuis longtemps à la recherche en maladies infec­ tieuses et immunitaires au CRI. « C’est la première fois que ce nouveau vaccin sera administré à des humains. C’est une première phase, un premier contact, men­ tionne la chercheuse. Le but de cette étude sera de véri­ fier la sécurité du vaccin, de voir s’il a des effets secon­ daires ou encore s’il y a des toxi cités qui n’ont pas

été déterminées chez les animaux, chez qui le vaccin s’est révélé très sécuritaire. Nous allons également éva­ luer la réponse immuni­ taire. » Son équipe a déjà recruté une quinzaine de volontaires en bonne santé de 18 à 65 ans. Si cette première phase d’études cliniques s’avère un succès, le vaccin devra par la suite en franchir deux autres avant qu’il soit homologué officiellement. « Il faut y aller vraiment étape par étape, pour s’assurer que tout est en place », rappelle Gary Kobinger. « Si l’on pouvait commencer la deuxième phase au début de 2017, ce serait vraiment fantas­ tique », conclut néanmoins le chercheur.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez­nous à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez­nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Samuel Auger, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Caroline Leclerc, Mathieu Tanguay Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Josée Dugal, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Isabelle Doucet Agente de secrétariat : Josée Nadeau

Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656­2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022­1­1965

Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656­2131 poste 4687


actualités UL

le fil | le 1er septembre 2016

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Le microbiome sous la loupe des chercheurs La Chaire d’excellence en recherche du Canada sur le microbiome et les endocannabinoïdes a été lancée le 5 juillet par Jean Hamann La flore intestinale représente environ 3 % du poids d’une per­ sonne. Les milliards de bactéries, virus et levures qui la composent trouvent abri et nourriture dans ce grouillant écosystème qui nous habite. En retour, ces microorga­ nismes, que l’on désigne aussi sous le nom de microbiome intestinal, fournissent à leurs hôtes de pré­ cieux services en intervenant no­­­ tamment dans la digestion des ­aliments, la régulation du métabo­ lisme et du poids, la défense immu­ nitaire et la modulation de cer­ taines fonctions régies par le ­cerveau. C’est pour explorer plus en profondeur les mécanismes qui régissent les interactions entre le microbiote et ses hôtes, et pour trouver des moyens d’en rétablir l’équilibre en cas de dérèglement, que l’Université et ses partenaires ont créé la Chaire ­d’excellence en recherche du Canada sur l’axe microbiome-endocannabinoïdome dans la santé métabolique. Le lancement officiel de la chaire a eu lieu le 5 juillet, sur le campus, en présence des partenaires qui ont collaboré à sa création. Au cours des 7 prochaines années, la chaire pourra compter sur un appui finan­ cier de plus de 21 M $ provenant du gouvernement du Canada (10 M $), de l’Université Laval (10 M $) et de l’Institut universitaire de cardio­ logie et de pneumologie de Québec – Université Laval (1,1 M $ en argent et 1,5 M $ en services). Pour diriger cette chaire d’excel­ lence, l’Université Laval a recruté le professeur Vincenzo Di Marzo. Ce chercheur de renommée internatio­ nale, diplômé de l’Imperial College de Londres, travaille présentement au Conseil national de la recherche (CNR) d’Italie, où il dirige l’Institut de chimie biomoléculaire. Il a publié

à titre d’auteur ou de coauteur plus de 600 articles dans des revues scientifiques. Ses travaux ont été cités à plus de 50 000 reprises, ce qui en fait l’un des 3 000 chercheurs les plus cités au monde. Le professeur Di Marzo s’est sur­ tout distingué par ses travaux sur le système endocannabinoïde, un sys­ tème de signalisation chimique, dis­ séminé dans différentes parties du corps, qui régule des fonctions aussi diverses que le stress, la faim, le sommeil, la mémoire, la douleur, l’immunité ou l’humeur. Ce système repose sur des récepteurs présents dans la membrane de cellules qui, en s’associant à de petits lipides – des endocannabinoïdes produits par l’organisme ou des cannabi­ noïdes d’origine végétale ou synthé­ tisés en laboratoire –, enclenchent une cascade de réactions intracellu­ laires. « L’une des priorités de la chaire consiste à étudier les liens entre le microbiome intestinal et le système endocannabinoïde, ex­­ plique le professeur Di Marzo. Notre hypothèse est que les deux sont influencés par les mêmes fac­ teurs et que les perturbations qui touchent un système se répercutent sur l’autre. Nous étudierons égale­ ment les relations entre le micro­ biome et un système de signaux chimiques beaucoup plus large, qui a été découvert récemment et que j’ai appelé endocannabinoïdome. » Des études antérieures ont démontré que le microbiome est moins diversifié chez les personnes obèses que chez les personnes en bonne santé. De plus, l’obésité altère le système endocannabinoïde, ce qui conduit à une plus grande per­ méabilité de la paroi intestinale et à la diffusion dans l’organisme de molécules pro-inflammatoires pro­ duites par la flore intestinale. Ces

percées laissent entrevoir de nou­ velles avenues pour prévenir ou trai­ ter les maladies chroniques socié­ tales telles que l’obésité, l’inflamma­ tion chronique, le diabète et les maladies cardiovasculaires. « Nous voulons étudier l’effet de l’alimenta­ tion et de la prise de prébiotiques ou de médicaments sur l’endocannabi­ noïdome et sur la composition du microbiome », précise le chercheur. Le professeur Di Marzo deviendra officiellement titulaire de la chaire en juillet 2017. D’ici là, les travaux seront amorcés par une nouvelle plateforme de collaboration à laquelle participent le CNR d’Italie et l’Université Laval. L’Unité mixte internationale (UMI) en recherche chimique et biomoléculaire du microbiome et ses impacts sur la santé métabolique et la nutrition, dont le directeur sera le professeur Di Marzo, facilitera les échanges d’étudiants et de professeurs-­ chercheurs entre les deux établis­ sements. Cette UMI réunit des experts du CNR d’Italie, du Centre de recherche de l’Institut univer­ sitaire de cardiologie et de pneumo­ logie de Québec – Université Laval et de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels. L’Université Laval abrite mainte­ nant quatre chaires d’excellence en recherche du Canada (voir l’enca­ dré), soit plus que toute autre uni­ versité canadienne. « Cette qua­ trième chaire d’excellence mettra en œuvre un programme de re­­ cherche unique au monde sur les altérations du microbiome intes­ tinal liant l’obésité à la fonction gastro-intestinale et aux maladies cardiométaboliques qui com­ promet­tent la santé, a souligné le recteur, Denis Brière, lors du lance­ ment de la chaire. Avec Vincenzo Di Marzo à sa tête, cette chaire met­ tra également en lumière notre capacité à relever les grands défis sociétaux actuels en développant notamment des stratégies nutrition­ nelles et médicales novatrices. » La ministre des Sciences du Canada, l’honorable Kirsty Duncan,

La flore intestinale représente environ 3 % du poids d’une personne. Composée de milliards de bactéries, virus et levures, elle joue un rôle crucial dans la digestion des aliments, la régulation du métabolisme et du poids, la défense immunitaire et la modulation de certaines fonctions régies par le cerveau.

a abondé dans le même sens. « La venue de Vincenzo Di Marzo à l’Université Laval permet de doter le Canada d’un leader mondial en chimie biomoléculaire. Le gouver­ nement du Canada est fier de soute­ nir ses travaux prometteurs, qui pourraient un jour soulager les

personnes présentant un trouble du métabolisme, comme l’obésité ou le diabète de type 2, au Canada et ailleurs dans le monde. » Pour en savoir plus sur cette chaire d’excellence, consulter bit.ly/2bwFSEg

Trois autres chaires d’excellence Le Programme des chaires d’excellence en recherche du Canada finance, pendant une période de sept ans et jusqu’à concurrence de 10 millions de dollars, des chercheurs de calibre international et leurs équipes afin qu’ils réalisent d’ambitieux programmes de recherche au sein des universités canadiennes. L’Université Laval a obtenu quatre de ces chaires, un sommet au pays. Voici une brève présentation des trois autres chaires d’excellence en recherche du Canada : • Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la télédétection de la nouvelle frontière arctique du Canada Le titulaire de cette chaire, Marcel Babin, travaille, de concert avec son équipe, à mettre au point de nouvelles technologies d’observa­ tion, de meilleurs modèles numériques des écosystèmes arctiques et de puissants outils d’archivage et d’analyse des nombreuses données issues de la recherche menée dans le Nord. Leurs travaux aideront les représentants des gouvernements, de l’industrie et les communautés du Nord à prendre des décisions plus judicieuses. Plus d’information : bit.ly/2bMaFvG • Chaire d’excellence en recherche du Canada sur l’innovation en photonique Le titulaire de cette chaire, Younès Messaddeq, est l’un des cher­ cheurs les plus accomplis dans le domaine des matériaux destinés à l’optique et à la photonique. Avec son équipe, il poursuit des recherches sur le verre et la fibre optique, qui auront des applications immédiates dans des secteurs industriels stratégiques, notamment dans le domaine biomédical et en matière de sécurité et de défense. Plus d’information : bit.ly/2c9evjK • Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la neurophotonique

Les dignitaires présents au lancement de la chaire (de gauche à droite) : Jean-Claude Dufour, doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, Rénald Bergeron, doyen de la Faculté de médecine, Alain Beaudet, président des Instituts de recherche en santé du Canada, l’honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Vicenzo Di Marzo, titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur l’axe microbiome-endocannabinoïdome dans la santé métabolique, l’honorable Kirsty Duncan, ministre des Sciences, Denis Brière, recteur de l’Université Laval, et Edwin Bourget, vice-recteur à la recherche et à la création. photo Marc Robitaille

Psychiatre et ingénieur physicien, Pierre Marquet est le titulaire de cette chaire dont les travaux visent à concevoir de nouvelles techni­ ques optiques destinées à l’identification de biomarqueurs de vulné­ rabilité des grands troubles psychiatriques. Le professeur Marquet et son équipe espèrent ainsi mieux comprendre l’évolution de ces troubles et mettre au point des méthodes d’intervention précoces. Plus d’information : bit.ly/2bvbQSM


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communication

le fil | le 1er septembre 2016

Ingénieurs de la culture Universitaires, professionnels de l’industrie et grand public auront accès à d’innombrables campagnes publicitaires, menées au fil des ans au Québec

1 1 et 2. La publicité au Québec ne date pas d’hier, comme le démontrait en 2013 l’exposition Le Québec raconté par sa pub, présentée par Loto-Québec, à la Bibliothèque de l’Université Laval. De multiples affiches, publicités télévisées et artéfacts mettaient en lumière les annonceurs, les agences et les artistes ayant contribué à l’émergence de cette industrie. photos Marc Robitaille

La conservation et la mise en valeur du patrimoine publicitaire seront assurées grâce à l’Institut des archives de la publicité par Matthieu Dessureault « Ici, c’est Pepsi ! », « Ah ! Ah ! Familiprix ! », « Le lait, à deux c’est mieux »… derrière ces slogans se cachent des campagnes publicitaires savamment orchestrées. Après avoir été diffusées, bien souvent, elles s’évapo­ rent, faute d’une structure d’archivage efficace. C’est pour résoudre ce problème que l’Institut des archives de la publicité a été créé. Ce projet vise à assurer la pérennité et la valorisa­ tion des fonds d’archives

publiques et privées des acteurs de l’industrie, soit les annonceurs, les publici­ taires et les diffuseurs. Une fois repérées, les archives seront numérisées et dépo­ sées sur une plateforme en ligne. Universi­taires, profes­ sionnels de l’industrie et grand public auront ainsi accès à d’innombrables campagnes, menées au fil des ans au Québec. Le professeur de publicité sociale Christian Desîlets copilote ce projet avec

Les édifices de la rue Saint-Vallier Ouest, en basse-ville de Québec, étaient autrefois couverts de messages publicitaires, tel qu’on peut le voir sur cette photo de 1948. Des entreprises comme Coca-Cola, 7 Up et Pages jaunes n’hésitaient pas à afficher leurs couleurs sur de grands panneaux. photo Archives Ville de Québec

Martine Cardin, spécialiste en archivistique. Pour lui, il s’agit d’une belle façon de préserver notre patrimoine. « Les publicitaires font de l’ingénierie culturelle; ils façonnent les goûts, les ten­ dances, les modes et in­­ fluencent les comporte­ ments. Chaque jour, des ri­­ tour­­nelles publicitaires sont incrustées dans nos têtes. Il s’agit d’une industrie colos­ sale, qui joue un rôle très important dans la société. Or, les publicitaires sont plu­ tôt négligents en ce qui con­ cerne leurs archives. C’est tout un pan de l’activité sociale qui disparaît réguliè­ rement », remarque-t-il. Avec Bernard Paquet, cofondateur de l’agence Cossette, son équipe a mené une campagne de sensibi­ lisation auprès de l’indus­ trie. Trois figures importan­ tes, lg2, Cossette Commu­ nica­t ion et le professeur Claude Cossette, ont ac­­ cepté d’offrir leurs archives à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), qui regroupait déjà l’ensemble des campagnes orchestrées par le gouverne­ ment. Plusieurs publicitai­ res, médias et annonceurs ont été invités à leur emboî­ ter le pas. « Nous avons eu, à notre grand bonheur, une réception positive et très rapide de la part de l’indus­ t r i e , r a c o n t e C h r i st i a n Desîlets. Les publicitaires sont conscients qu’ils ont

2 des pratiques archivistiques ­déficientes. Ils se réjouissent que l’on s’intéresse à la pré­ servation de leurs grandes campagnes. À cet égard, la présence de BAnQ dans le projet a été déterminante. » Non seulement les fonds de BAnQ regroupent l’en­ semble des archives publi­ ques, on y trouve plusieurs documents entourant la création des campagnes : études de marché, budgets, étapes de production, etc. Une foule d’informations, que l’Institut étudie atten­ tivement. Les retombées

pour la recherche et l’en­­ seignement seront énormes, se réjouit déjà le professeur Desîlets. « En commu­n i­ cation marketing, on dé­­ pend toujours du petit filet d ’ i n f o r m a t i o n s qu e l e s organi­sations laissent filtrer dans la presse spécialisée. Nous aurons désormais accès à une foule de don­ nées : pour la recherche et l’enseignement, c’est le Klondike ! » L’équipe de l’Institut est également occupée à recen­ ser différents fonds d’ar­ chives privées. Affiches,

photos, vidéos, fichiers au­­ dio et documents de toutes sortes sont passés au ­peigne fin. « Cela représente des kilomètres de documents ! Nous sommes à l’étape d’inven­torier les différents fonds, de manière à en faire l’ac­quisition, puis le traite­ ment. Grâce au numérique, nous pourrons fournir une lecture beaucoup plus glo­ bale, cohérente et centrali­ sée des campagnes publici­ taires », affirme Martine Cardin. Le nouveau portail devrait être en ligne d’ici deux ans.


géographie

le fil | le 1er septembre 2016

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Le Québec sous-marin Les paysages sous-marins du Québec invitent à la découverte d’une flore et d’une faune du plus grand intérêt par Yvon Larose Pour bien des gens, le fleuve SaintLaurent représente, sous sa vaste surface liquide, un milieu mysté­ rieux et inhospitalier, austère et insolite, froid et vide. Pour d’autres, comme l’étudiante Camille V. Lefebvre, une adepte de la plongée sous-marine, il s’agit plutôt d’un monde fascinant à explorer, un ter­ ritoire habité par une faune et une flore omniprésentes, diversifiées et multicolores. « Pour les plongeurs québécois, dit-elle, la Côte-Nord et la Gaspésie comptent certains des plus beaux sites de plongée du Nord-Est amé­ ricain. La confluence entre les eaux de l’Arctique et de l’Atlantique, en plus de l’apport en eau douce pro­ venant du Saint-Laurent, explique­ rait la richesse faunique qu’on y trouve. » Camille V. Lefebvre vient de déposer son mémoire de maîtrise en sciences géographiques. Sa recherche a porté sur les paysages sous-marins du Québec, en parti­ culier sur le jardin des Escoumins. L’endroit est situé dans le Parc marin du Saguenay–SaintLaurent, sur la Côte-Nord, dans la petite municipalité du même nom.

L’étudiante a effectué une revue extensive de la littérature scientifi­ que, régionale aussi bien que mon­ diale, sur le concept de paysage sous-marin. Sa recherche a donné peu de résultats, ce qui ne la sur­ prend guère. « Ce concept ne fait pas l’unanimité dans le milieu scientifique, explique-t-elle. On a plutôt tendance à comparer les milieux sous-marins à l’espace nor­ dique. Dans les deux cas, il existe une perception qu’il s’agit de milieux vides de sens. » Plus de 70 plongeuses et plon­ geurs québécois ont été inter­ viewés par Camille V. Lefebvre. Elle a aussi fait une demi-douzaine d’entrevues semi-dirigées avec des acteurs clés du domaine. « Les répondants ont notamment mis en lumière la diversité des sites de Une plongeuse examine la faune sous-marine des Escoumins, en particulier des anémones plumeuses. plongée au Québec, du fleuve aux photo Michel Lafleur lacs, en passant par les rivières, indique-t-elle. Les plongeurs trouvent de tout sur le territoire, de l’eau douce comme de l’eau salée. On peut plonger en maillot de bain à certains endroits. On peut passer sous la glace ailleurs. On peut aussi se rendre à des épaves. »

Une très petite méduse, appelée lucernaire à boutons, photographiée dans le fjord du Saguenay. photo Dominique Danvoye

L’anémone plumeuse, aux coloris exquis, vit souvent en colonie. Sur la Côte-Nord, les plongeurs la connaissent bien. photo Dominique Danvoye

Environ 3 000 personnes pratiquent la plongée sous-marine au Québec

Camille V. Lefebvre connaît bien le site des Escoumins. À partir des berges, l’immense paroi rocheuse se continue sous l’eau. L’élément aqueux grouille de vie. Le va-etvient de la marée affecte la couleur de l’eau. « La biodiversité et l’abon­ dance des organismes animaux et végétaux sont impressionnantes, affirme-t-elle. Le portrait multico­ lore, fait notamment de rose, de mauve, de pêche, de bleu et de vert, contraste avec la vision surfacique brune du fleuve. » Plus de 90 espèces de poissons ont été répertoriées aux Escoumins. O n o b s e r ve a u s s i u n e d e m i -­ douzaine de cétacés communs, ainsi que trois espèces de phoques.

Le diamètre de la base de l’anémone rouge du Nord peut atteindre 150 millimètres. Elle porte un minimum de 80 tentacules. photo Michel Lafleur

Les espèces emblématiques de l’endroit comprennent, entre autres, des anémones plumeuses de grande taille. Lorsque pleine­ ment ouvertes, celles-ci peuvent atteindre une quarantaine de ­c e n t i m è t r e s d e h a u t e t u n e ­v ingtaine de centimètres de diamètre. En 2014, en l’absence de statisti­ ques officielles et d’après les calculs de l’étudiante, la commu­ nauté des plongeurs au Québec comprenait quelque 3 000 adep­ tes. Selon elle, ce sport récréatif, pratiqué sur l’ensemble du terri­ toire, peut être bien plus qu’une activité de niche. « La majorité de la population québécoise habite à

moins de 10 kilomètres du fleuve, dit-elle. Longtemps, la popula­ tion a ignoré le Saint-Laurent. Mais depuis quelques années, dans le contexte postmoderne actuel, on observe un regain d’in­ térêt pour le fleuve dans le cadre d’un élan global de conscientisa­ tion relativement à la fragilité de la nature. Au Québec, cet élan va de pair avec la mise en œuvre de politiques d’aménagement des berges. Ces programmes favo­ risent la réappropriation sym­ bolique du Saint-Laurent. Ce contexte bénéficiera inévitable­ ment à la mise en valeur et à la reconnaissance des paysages subaquatiques. »


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neurosciences

Un rouage clé Des chercheurs identifient un mécanisme qui conduit à la mort des neurones dans la maladie de Parkinson par Jean Hamann On sait que les maladies neurodégénératives, comme le parkinson, provoquent la mort graduelle des neu­ rones du cerveau. Mais quels sont au juste les méca­ nismes qui se dérèglent et les rouages qui s’enrayent pour entraîner la dégéné­ rescence de ces cellules ner­ veuses ? Une équipe de chercheurs de la Faculté de médecine et de l’Institut universitaire en santé men­ tale de Québec a creusé la question et elle démontre, dans un article paru dans le récent numéro des Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), le rôle clé joué par deux protéines régulatrices dans la cascade de réac­ tions conduisant à la mort des neurones dans la mala­ die de Parkinson. L’une des principales ma­­ nifestations du parkinson est la dégénérescence sélec­ tive de neurones produisant de la dopamine, un neuro­ transmetteur qui intervient notamment dans l’initiation et le contrôle des mouve­ ments, rappelle le respon­ sable de l’étude, Martin Lévesque. La spécificité de ces neurones est attribuable à des protéines, appelées facteurs de transcription, qui entraînent l’expression sélective de certains gènes pendant l’embryogenèse. « Certains de ces facteurs de transcription, comme Lmx1a et Lmx1b, conti­ nuent d’être exprimés dans le cerveau adulte, presque exclusivement dans les neu­ rones dopaminergiques, mais leurs fonctions étaient encore inconnues. » Pour jeter un peu de lu­­ mière sur la question, les chercheurs ont eu recours à deux approches afin de bloquer l’expression de Lmx1a et Lmx1b dans le cerveau de souris de labora­ toire. « Les répercussions de ce blocage s’apparentent beaucoup à ce qui est ob­­ servé dans le cerveau des personnes atteintes de par­ kinson », souligne le pro­ fesseur Lévesque. En effet, les chercheurs ont d’abord noté qu’en l’absence de ces deux facteurs de transcrip­ tion, certaines fonctions assurées par les mitochon­ dries cessent de se dérouler

normalement. Il y a ensuite formation d’agrégats de protéines, appelés corps de Lewy, puis dégénérescence progressive des neurones dopaminergiques. « Ces manifestations typiques du parkinson sont observées dans la même région du cer­ veau que chez l’humain », précise le chercheur. En comparant le profil d’expression des gènes de souris normales et de souris chez lesquelles Lmx1a et Lmx1b avaient été bloqués, les chercheurs ont décou­ vert que les deux facteurs de transcription interviennent dans l’expression d’une pro­ téine appelée NRF1, asso­ ciée à des gènes mitochon­ driaux. « Lorsqu’on réintro­ duit NRF1 à l’aide d’un vecteur viral dans le cerveau de souris sans Lmx1a et Lmx1b, on prévient la dégé­ nérescence de plus de 80 % des neurones dopaminer­ giques. De plus, les souris

ne montrent aucune des ma­­n ifestations compor­ tementales habituelles du par­k inson », rapporte le professeur Lévesque. Les résultats de cette étude ouvrent des perspec­ tives intéressantes sur plu­ sieurs fronts. D’abord, les chercheurs disposent main­ tenant d’un nouveau mo­­ dèle animal qui reproduit bien les principales mani­ festations du parkinson, ce qui devrait faciliter les re­­ cherches dans le domaine. De plus, de nouvelles cibles thérapeutiques contre le parkinson viennent d’appa­ raître sur l’écran radar. Les travaux actuels de l’équipe du professeur Lévesque visent à approfondir le potentiel de Lmx1a et Lmx1b ainsi que de NRF1 dans le traitement du parkinson. L’étude publiée da n s PNAS est signée par 17 chercheurs, dont Hélène Doucet-Beaupré, Catherine Gilbert, Marcos Schaan Profes, Audrey Chabrat, Véronique Rioux, Julien Charest, Francesca Cicchetti, Martin Parent et Martin Lévesque, de l’Uni­ versité Laval.

Grâce à cette étude, de nouvelles cibles thérapeutiques contre le parkinson viennent d’apparaître sur l’écran radar des chercheurs

L’une des principales manifestations du parkinson est la dégénérescence sélective de neurones produisant de la dopamine, un neurotransmetteur qui intervient notamment dans l’initiation et le contrôle des mouvements.

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le fil | le 1er septembre 2016

sur le retour des Casques bleus Q Comment s’assurer que les Casques bleus aient un comportement respectueux des populations locales, alors que des affaires de violences et d’agressions sexuelles entachent la réputation de plusieurs unités ?

Richard Giguère

Le Canada devrait annoncer où seront déployés ses prochains Casques bleus au cours de la Conférence de Londres sur les opérations de maintien de la paix, qui aura lieu le 8 et le 9 septembre. Déjà, le gouvernement fédéral a présenté son pro­ gramme pour la stabili­sation et les opéra­ tions de paix en mettant jusqu’à 600 sol­ dats au service de l’Orga­n isation des Nations unies (ONU). Le ­brigadier-général retraité Richard Giguère, militaire en rési­ dence aux Hautes études internationales, connaît bien cette réalité puisqu’il a parti­ cipé à la mission des Casques bleus en Haïti, en 1996. Il commente ce retour du Canada sur la scène internationale.

Q Lors de sa dernière tournée dans les pays africains, le ministre de la Défense nationale, Harjit Sajjan, a parlé d’une politique de soutien de la paix plutôt que de maintien de la paix. Quelle est la différence ? R Au moment du lancement des opé­ rations de maintien de la paix, dans les années 1950, il s’agissait véritable­ ment d’accords de paix. Rappelez-vous l’exemple de Chypre en 1964 (les Grecs et les Turcs se disputaient cette île méditerra­ néenne, NDLR). Les belligérants ayant accepté la résolution de l’ONU, les Casques bleus présents sur place faisaient respecter l’accord et la ligne verte de démarcation (zone démilitarisée qui sépare la partie turque de l’île de Chypre de la par­ tie contrôlée par la Grèce, NDLR). Puis, dans les années 1990, la situation a beau­ coup changé. Par exemple, au Rwanda et dans les Balkans, il était devenu beaucoup moins clair que les parties en présence appuyaient vraiment la mission de paix. Voilà donc pourquoi on s’est mis à parler de soutien ou d’appui à la paix, plutôt que de maintien. Idéalement, au moins un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU devrait appuyer, sans équivoque, une mission de paix pour qu’elle soit vrai­ ment prise au sérieux. Or, chaque mission des Nations unies découle de résolutions votées au Conseil de sécurité. Les Casques bleus doivent donc disposer d’un mandat clair sur le terrain. De plus, si des pays comme la Grande-Bretagne, la France ou les États-Unis participent à une mission avec des ressources logistiques, des troupes sur le terrain et du personnel médical, cela fait une grande différence.

R Tout est d’abord une question de lear­ dership sur le terrain. La qualité des chefs en place détermine l’ambiance de la mis­ sion. Par exemple, certaines des unités étrangères qui se trouvent présentement sur le terrain appartiennent à des armées moins professionnelles que la nôtre. Les soldats canadiens pourraient donc partici­ per à la formation des prochains Casques bleus, un peu comme le faisaient les forma­ teurs canadiens du Centre Pearson pour le maintien de la paix jusqu’à sa dissolution, en 2013. Personnellement, j’ai participé à plusieurs colloques organisés par ce centre et j’ai aussi formé des officiers franco­ phones africains en Côte d’Ivoire. Le Canada dispose, sur le plan militaire, d’une justice efficiente et d’une culture relative­ ment semblable aux autres pays de l’OTAN. Bien sûr, cela n’empêche pas des dérapages. Cependant, dès que les inci­ dents sont connus, des actions immédiates sont prises et les coupables subissent de lourdes conséquences. Q Selon vous, quels seront les pays dans lesquels des Casques bleus canadiens pourraient être envoyés, d’ici quelques mois ? R Pour l’instant, on parle beaucoup de l’Afrique. Le ministre de la Défense natio­ nale, Harjit Sajjan, accompagné entre autres du général Roméo Dallaire, a visité cinq pays du continent. Il existe plusieurs missions dans cette région du monde, comme la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo (MONUSCO), qui est la plus grosse mission de l’ONU actuellement avec près de 20 000 soldats. Certains évoquent aussi une mission à venir au Soudan du Sud ou encore en Colombie, où un accord de cessez-le-feu vient d’être signé. Il faudra maintenant voir quels seront les choix du gouvernement cana­ dien selon ses intérêts et le type de per­ sonnel à déployer. Le Canada veut-il contribuer à une mission en envoyant des soldats, du personnel médical et des spé­ cialistes des communications ? Pendant longtemps, la participation du Canada dans des missions de paix a fait partie de notre identité nationale. Puis, l’échec de certaines missions a terni quelque peu l’image de l’ONU. En revenant vers ce type d’engagement aujourd’hui, je crois que le Canada a tout à gagner en matière de renommée internationale. Bref, malgré les critiques dont les Nations unies font l’objet, cette organisation est, à mon sens, là pour rester. On a donc tout intérêt à y participer et à l’influencer. Propos recueillis par Pascale Guéricolas


médecine

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ils ont dit... Sur un troisième lien entre Québec et Lévis

François Des Rosiers, Département de finance, assurance et immobilier

L’étude suggère que l’examen clinique des seins devrait être pratiqué sur toutes les femmes qui présentent des symptômes de cancer du sein et chez celles qui sont à risque en raison de leur l’histoire médicale personnelle ou familiale.

L’examen clinique des seins toujours pertinent De nombreux cancers du sein qui passent sous le radar des techniques d’imagerie sont détectés par cet acte médical par Jean Hamann Maintenant que les médecins disposent de techniques d’imagerie comme la mammographie et l’échographie, l’exa­ men clinique des seins a-t-il encore sa place dans la détection des cancers du sein ? Sans l’ombre d’un doute, ­s uggère une étude publiée dans un récent numéro de la revue Current Oncology par une équipe de la Faculté de médecine et du CHU de Québec – Université Laval. Selon ces chercheurs, l’examen clinique des seins permet de détecter un pourcentage appréciable de cancers qui autrement passeraient, du moins temporairement, sous le radar médical.

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Aucune méthode de détection n’est parfaite et l’examen clinique des seins réduit les risques d’échapper des cas de cancer

Pour en faire la démonstration, l’équipe dirigée par la professeure Louise Provencher a analysé les dos­ siers de 6 333 femmes chez qui un pre­ mier cancer du sein avait été détecté au Centre des maladies du sein DeschênesFabia entre 1999 et 2010. Toutes ces patientes avaient été soumises à une mammographie et à un examen cli­ nique des seins. À partir de 2006, les dossiers des patientes contenaient éga­ lement les résultats d’échographie. Rappelons que l’examen clinique des seins est un acte médical servant à détecter par palpation la présence de masses dans le tissu mammaire ou les ganglions adjacents ou encore la pré­ sence d’ulcères, d’œdème ou d’autres anomalies pouvant être liées à un can­ cer du sein. Les analyses des chercheurs indiquent que, pour l’ensemble des patientes, 8,7 % des cas de cancer ont été détectés par examen clinique seulement. Même lorsque la mammographie et l’échogra­ phie avaient été pratiquées (environ 1 200 cas), 5 % des cancers étaient dé­­ tectés par examen clinique seu­lement. « Cela signifie que tous ces cancers n’auraient pas été détectés immédiate­ ment si on avait eu recours uniquement à la mammographie ou à l’échographie, résume Louise Provencher. Ils auraient été découverts à un stade plus avancé, ce qui aurait probablement nécessité une chirurgie ou des traitements plus importants. Les cancers détectés par examen clinique seulement sont sou­ vent plus agressifs. »

Au cours des dernières années, les autorités médicales ont exprimé des avis divergents sur la pertinence de l’examen clinique des seins. Certaines organisa­ tions, notamment la Canadian Task Force on Preventive Health Care, ­l’American Cancer Society et l’Organi­ sation mondiale de la santé, ne recom­ mandent plus cet examen comme moyen de dépistage du cancer du sein. Leur décision repose sur le fait qu’il ne réduit pas la mortalité par cancer du sein lorsqu’il est pratiqué sur l’ensemble des femmes. Cette conclusion aurait été incorrectement interprétée, croit Louise Provencher, de sorte que l’utilisation de cet examen comme outil de détection des cancers du sein est en perte de vitesse. « Nos résultats indiquent que cet examen devrait être pratiqué sur toutes les femmes qui présentent des symp­ tômes de cancer du sein. Il pourrait éga­ lement être utilisé chez les femmes qui sont à risque en raison de leur l’histoire médicale personnelle ou familiale. Aucune méthode de détection n’est par­ faite et l’examen ­c linique des seins réduit les risques d’échapper beaucoup de cas de cancer. » Pour que cet outil de détection soit efficace, il doit toutefois être bien maî­ trisé par les médecins, souligne la pro­ fesseure Provencher. « Comme cet exa­ men est moins pratiqué en clinique et qu’il n’est plus enseigné systématique­ ment aux étudiants en médecine, on risque d’assister à une perte d’expertise qui pourrait faire en sorte que des can­ cers du sein soient découverts à des ­stades plus avancés. » Les autres signataires de l’étude sont Jean-Charles Hogue, Christine Desbiens, Brigitte Poirier, Éric Poirier, Dominique Boudreau, Maryse Joyal, Caroline Diorio, Nathalie Duchesne et Jocelyne Chiquette.

Journal de Québec, 26 août

La construction d’un ­troisième lien entre Québec et Lévis aurait le potentiel de bouleverser l’équilibre économique dans la région, plutôt que de soulager la congestion routière à long terme, selon François Des Rosiers. À titre de comparaison, « il suffit de constater l’impact que l’implantation du pont Pierre-Laporte, au début des années 1970, a exercé sur le développement de Sainte-Foy et de sa péri­ phérie », dit-il. Son « expansion très forte » a fait de Québec la « ville bipolaire » qu’on connaît aujourd’hui.

Sur les paquets de cigarettes neutres

Frank Pons, Département de marketing Les Affaires, 27 août

Le Canada s’apprête à emboîter le pas à ­l’Australie et à quelques autres pays en intro­ duisant les emballages standar­disés de cigarettes. Cette décision fait suite à une promesse électorale du Parti libéral. Les pa­­ quets n’auront plus de logo ni de couleur. Seuls resteront les noms de la marque et du produit. Selon Frank Pons, la mesure proposée ne sera pas aussi efficace qu’at­ tendu. « L’effet n’est pas énorme, explique-t-il, mais il y a un impact, même s’il est marginal. En fait, ce n’est pas la recette magique dans la lutte antitabac, ça fait partie de l’attirail. »

Sur L’avalée des avalés

Marie-Andrée Beaudet, Département des littératures La Presse+, le 21 août

Le roman de Réjean Ducharme, qui aura 50 ans en septembre, résiste bien au passage du temps. « Ducharme avait un style extraordinaire, des images très poétiques, souligne Marie-Andrée Beaudet. Le personnage de Bérénice inventait un monde qui parle encore très fort aux jeunes d’aujourd’hui. Ils se reconnaissent dans la révolte de Bérénice. À ­chaque génération, il y a une nouvelle fascination qui revient pour ce livre… Encore aujourd’hui, on l’ouvre, on lit un passage et c’est extraordinaire. Difficile de ne pas tomber dans une paralysie admirative. »


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Les étudiants pourront obtenir un agenda gratuit, s’inscrire à une activité sportive et louer un casier

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1 1. L’atmosphère devient rapidement fébrile à l’intérieur des pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack. photo Marc Robitaille 2. Qu’ils soient québécois ou étrangers, les étudiantes et les étudiants présents à la Rentrée UL se prépareront tous à amorçer la session du bon pied. photo Elias Djemil 3. Chaque année, les pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack attirent plusieurs milliers d’étudiants au moment de la Rentrée UL. photo Marc Robitaille 4. De nombreuses activités d’intégration départementales, plus créatives les unes que les autres, auront lieu dans la cité universitaire entre le 6 et le 9 septembre. photo Marc Robitaille

C’est la rentrée ! Les activités de la rentrée d’automne débuteront le 6 septembre et prendront fin le 14 par une grande célébration de la musique par Yvon Larose Dans quelques jours, le 6 sep­ tembre, le campus reprendra son rythme coutumier alors que la session d’automne se mettra officiellement en branle. Cette date coïncidera avec la tenue d’un événement majeur, la Rentrée UL. Cette activité est organisée par la Direction des services aux étudiants et divers parte­ naires. Elle se déroulera le 6 et le 7 sep­t embre, de 8 h à 17 h, dans les pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack. On prévoit qu’en deux jours 20 000 étudiantes et étu­ diants se rendront à cet endroit. Une forte proportion d’entre eux seront des étu­ diants nouvellement admis. Les visiteurs auront accès à près d’une soixantaine de

k i o s qu e s r é p a r t i s d a n s l’atrium et les espaces avoisi­ nants. Les occupants de ces nombreux stands répondront à toutes leurs questions rela­ tives aux services et aux res­ sources du campus. À elles seules, les associations étu­ diantes parascolaires occu­ peront plus de la moitié des kiosques. Mentionnons, entre autres, la Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Amnistie internationale et le Bureau d’entraide en nutrition. Les services aux étudiants com­ prendront, entre autres, le Bureau international, le Club de plein air L’AVAL et le Service de placement. Quant à Centraide, Desjardins et Impact Campus, ils

figureront parmi les parte­ naires présents durant ces deux journées. Au cours de ce qui est devenu une véri­table tradi­ tion, les étudiants, selon leur cycle d’études, pourront obtenir un agenda gratuit de la CADEUL ou de l’ÆLIÉS (Association des étudiantes et des étudiants de Laval ins­ crits aux études supérieures). Ils n’auront pour cela qu’à se présenter au kiosque de dis­ tribution des agendas situé dans la cafétéria du pavillon Alphonse-Desjardins. Les étudiants pourront égale­ ment s’inscrire à l’activité sportive de leur choix et louer un casier. La Rentrée UL sera aussi l’occasion pour eux de faire prendre gratuitement leur photo, soit pour la carte

d’identité étudiante, soit pour le laissez-passer mensuel (carte OPUS) du Réseau de transport de la Capitale. « Cette année, la prise de photo pour la carte étudiante se fera à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins, ex­­ plique Catherine Paradis, chargée de communication à la Direction des services aux étudiants. L’autre nouveauté concerne le mode de distribu­ tion du timbre de validation du statut d’étudiant. » Le ­timbre, habituellement remis par le Bureau du regis­ traire, sera distribué aux pavil­ lons Jean-Charles-Bonenfant, du 6 au 9 sep­t em­b re, et Charles-De Koninck, le 6 et le 7 septembre. Il sera valide de la session d’au­tomne 2016 à la session d’été 2017. « L’ob­ jectif, poursuit-elle, est de rendre le ­timbre disponible aux étudiants qui seront pré­ sents sur le campus durant la Rentrée UL. Cela dit, on pourra également ­l ’obtenir

tout au long de la session d’automne en consultant le site Web du Bureau du re­­­ gistraire. Le timbre n’est pas requis pour les services offerts par l’Université. Mais il peut donner lieu à un rabais chez certains fournisseurs externes. » Durant ces deux journées, des étudiantes et des étu­ diants vêtus d’un chandail rouge, les membres de l’es­ couade Rentrée UL, seront p r é s e n t s a u x p av i l l o n s Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack, ainsi qu’en divers lieux du campus. Leur mission : répondre aux ques­ tions des étudiants, les aider à s’orienter et à trouver ce dont ils ont besoin. Depuis la mi-août, les étu­ diants étrangers ont accès au Salon d’accueil situé au local 2470 du pavillon Alphonse-Desjardins. Il res­ tera ouvert jusqu’au 9 sep­ tembre. Les visiteurs ont accès à des postes informa­ t i q u e s a ve c c o n n e x i o n

Internet, ainsi qu’à des outils pour la recherche d’un loge­ ment. Ils peuvent ­s’inscrire à des activités d’intégration, notamment le Programme de jumelage des étudiants étran­ gers. Enfin, ils peuvent s’adres­ ser à des personnes-ressources en ce qui con­c erne divers volets de la vie universitaire. Qui dit rentrée d’automne dit également activités d’intégra­ tion. Ces activités, qui se dérouleront du 6 au 9 sep­ tembre, sont destinées aux nouveaux étudiants. Cette année, les associations de 1er cycle ont fait parvenir pas moins de 63 projets à la Direction des services aux étu­ diants. Ces activités se dérou­ leront du 6 au 9 septembre. Chose certaine, c­ haque nouvel étudiant est invité par son association à participer ! Obtenez plus d’information à ulaval.ca/rentree et, sur Twitter, à @RentreeUL ou avec le mot-clic #RentreeUL16.


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photo CADEUL

Le Show a 15 ans Le Show de la rentrée compte parmi les plus importants événements musicaux de la région de Québec. Cette grande fête de la musique, gratuite et accessible aux 18 ans et plus, est organisée par la CADEUL. Elle célèbre cette année ses 15 ans d’existence et se tiendra le 14 septembre sur le campus. « Nous voulons transformer l’expérience du Show de la rentrée, le rapprocher de la commu­ nauté universitaire et de tous les amateurs de musique de la région », a déclaré le vice-­ président aux affaires socioculturelles de la CADEUL, Aubert Caron-Guillemette, au cours d’une conférence de presse, le 24 août, au Pub universitaire. À cette occasion, il a mentionné que le Show se mettra en branle dès 15 h, qu’une scène extérieure sera installée dans le station­ nement devant le pavillon Alphonse-Desjardins et que quatre camions-restaurants (food trucks) feront vivre une expérience de gastronomie rapide aux membres de la communauté universitaire. Au moment de mettre sous presse, 14 ar­­tistes et formations musicales avaient confirmé leur présence, notamment The Seasons (indie-folk) et Plants & Animals (indie-rock). En plus de la scène extérieure, cinq scènes intérieures seront à leur disposition dans les pavillons AlphonseDesjardins et Maurice-Pollack. Gab Paquet et The Black Coffees se produiront sur la scène Folk-rock 5 à 7. La scène Rock accueillera Medora et Fuudge, ainsi que Ils Dansent Avec les Genoux. Floes et Hologramme animeront la scène Indie. Tous Azimuts chantera sur la scène Folk. Alaclair Dj Set et Beat Sexü Dj Set se pro­ duiront sur la scène Électro. Enfin, La Troupe des Flâneurs Romantiques ainsi que le Duo Grégoire/Godin monteront sur la scène Jazz. Pour plus d’information : cadeul.com/ showdelarentree/


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sciences

en bref

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Science 2.0 Le partage des données et des protocoles expérimentaux deviendra-t-il un incontournable en science ? par Jean Hamann

Trois anciens du Rouge et Or à Rio Trois anciens étudiants-athlètes issus du ­programme d’excellence sportive Rouge et Or ont pris part aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, cet été, au Brésil. Karen Paquin a contribué aux succès de l’équipe canadienne en rugby à sept, en marquant notamment le premier essai du match pour la médaille de bronze, remporté par le Canada, contre la Grande-Bretagne. Pour sa part, Charles Philibert-Thiboutot (athlétisme) était inscrit à l’épreuve du 1 500 mètres. En demi-finale, il a terminé huitième de sa vague en 3 minutes, 40 secondes et 79 centièmes, mettant ainsi fin à son aventure olympique. Enfin, Vincent Pichette (volleyball) a joué le rôle d’adjoint à l’entraîneur-chef de l’équipe c­ anadienne de volleyball masculin. Durant le ­tournoi, la formation canadienne a causé une surprise en battant les États-Unis. Elle a finalement été éliminée en quart de finale contre la Russie. photo Jason Ransom – Comité olympique canadien

La reproductibilité d’une expérience constitue l’un des principes fondamentaux de la science. Cet été, la revue GigaScience a fait un nou­ veau pas vers l’atteinte de cet idéal en publiant ce qu’elle présente comme les deux premiers articles scientifi­ ques qui intègrent de façon transparente la totalité des données brutes et des proto­ coles expérimentaux utilisés par les signataires de ces étu­ des. Le premier auteur de l’un de ces articles, FrançoisOlivier Gagnon-Hébert du Département de biologie, estime que ce partage des données et des méthodes, ainsi que leur réutilisation possible par la communauté scientifique, sont non seule­ ment souhaitables, mais qu’ils devraient faire partie des bonnes pratiques en science.

Les travaux que cet ­é tudiant-chercheur mène sous la direction des profes­ seurs Nadia Aubin-Horth et Christian Landry à l’Institut de biologie intégrative et des systèmes portent sur le para­ site Schistocephalus solidus, un cousin du ver solitaire. « Il s’agit d’un organisme modèle qui est étudié depuis plus de 200 ans en parasito­ logie, souligne-t-il. L’intérêt pour cette espèce vient du fait que son cycle vital est très complexe. » En effet, les différentes étapes de la vie de ce ver se déroulent suc­ cessivement dans un crus­ tacé, dans une espèce de poisson – l’épinoche à trois épines – et dans les oiseaux qui s’en nourrissent. Le ­d octorant a utilisé une approche d’écologie géno­ mique pour établir des liens e n t r e l e s ch a n g e m e n t s

Journée étudiante à l’IBIS Les étudiants-chercheurs de l’Institut de ­biologie intégrative et des systèmes (IBIS) présentent, le jeudi 1er septembre, la Journée étudiante de l’IBIS 2016. Cette activité permet aux étudiants-chercheurs et aux stagiaires postdoctoraux qui travaillent à tous les ni­­ veaux d’organisation du vivant de faire con­ naître leurs travaux et de tisser des liens. Environ 80 personnes ont participé à cette activité l’année dernière. Les organisateurs ont invité un expert de renommée internatio­ nale en biologie évolutive, Eugene V. Koonin des National Institutes of Health des ÉtatsUnis, à prononcer une conférence à l’occasion de cette journée.

Le libre accès aux données et aux protocoles expérimentaux favorise l’avancement des connaissances et rentabilise au maximum les fonds publics investis en recherche.

morphologiques et physiolo­ giques survenant au cours de la vie de ce parasite et les gènes qui sont exprimés à chaque stade. Les méthodes auxquelles il a fait appel pour recueillir ces données et pour les ana­ lyser sont loin d’être simples et elles n’auraient pas pu être décrites en détail dans le cadre restrictif d’un article scientifique habituel. « C’est le cas pour la plupart des recherches, souligne le doc­ torant. Consciemment ou non, les auteurs donnent rarement assez de précision pour que d’autres chercheurs puissent refaire leur expé­ rience. » Les responsables de la revue GigaScience lui ont suggéré de se tourner vers le site Web protocols.io. « Il s’agit d’une plateforme col­ laborative où les chercheurs peuvent déposer des proto­ coles expérimentaux dans un format standard, sans limite d’espace, explique-til. On peut ensuite citer ce document comme on le fait pour un article scientifique. Le site contient déjà plu­ sieurs milliers de protocoles. C’est le genre d’outil que j’aurais aimé avoir à ma ­d isposition lorsque j’ai ­c ommencé mon doctorat. Désormais, ceux qui vou­ d r o n t t r av a i l l e r s u r c e pa­r asite seront en mesure

Pour information : journee.ibis.ulaval.ca

Un projet électrisant Les professeurs Mahmoud Rouabhia, de la Faculté de médecine dentaire, et Ze Zhang, de la Faculté de médecine, viennent d’obtenir une subvention de 600 000 $ des Instituts de recherche en santé du Canada pour étudier l’effet de la stimulation électrique sur la cica­ trisation des gencives et de la peau. Les tra­ vaux antérieurs des deux chercheurs ont montré que la stimulation électrique favorise l’attachement et la croissance des fibroblastes, des cellules jouant un rôle clé dans la cicatri­ sation. Leurs travaux porteront maintenant sur un autre type de cellules de la peau, les kératinocytes, et sur leurs interactions avec les fibroblastes. Les résultats de leurs recher­ ches permettront de mieux définir comment la stimulation électrique peut venir en aide aux personnes chez qui la cicatrisation se fait difficilement.

« Je suis une personne d’équipe et j’ai toujours eu la conviction que je peux faire mieux en groupe que seul. L’idée de partager des données et des protocoles expérimentaux pour faire progresser la science est naturelle pour moi », souligne l’étudiant-chercheur François-Olivier Gagnon-Hébert. photo Marc Robitaille

de voir comment j’ai pro­ cédé, ce qui leur permettra d’être beaucoup plus efficaces. » Le doctorant a aussi dé­­ posé l’ensemble de ses don­ nées brutes dans GigaDB, un site lié à la revue Giga­ Science. Tous les outils per­ mettant de répéter l’expé­ rience sont donc à la portée de la communauté scienti­ fique. Plus encore, les don­ nées brutes sont ouvertes à tous, ce qui signifie que d’autres chercheurs peuvent les utiliser pour leurs pro­ pres publications tout sim­ plement en citant la source. Cette philosophie du libre accès tranche diamétrale­ ment avec l’idée voulant que les données appartiennent aux chercheurs, qui ont investi temps et argent pour les récolter. François-Olivier G a g n o n - H é b e r t e st i m e qu’environ la moitié des chercheurs de son environ­ nement immédiat sont ouverts à cette forme de par­ tage. « Tout le monde n’est pas rendu là, constate-t-il toutefois. Il se peut que ce soit une question de géné­ ration ou encore de domaine de recherche. Lorsque des chercheurs doivent investir beaucoup d’argent et de temps pour générer des don­ nées, je peux comprendre qu’ils soient moins enclins à les partager. Par ailleurs, contrairement à ce que cer­ tains avancent, je ne crois pas que les chercheurs qui utilisent les données des autres dans leurs tra­ vaux sont des parasites dans l’écosystème de la recherche. » Dans le débat sur le libre accès, François-Olivier Gagnon-Hébert a clairement choisi son camp. « À cette époque où des masses de données sont générées par les chercheurs, il me semble essentiel de les mettre en commun. Non seulement ce partage favorise-t-il un avan­ cement plus rapide des con­ naissances, mais il permet de rentabiliser au maximum les fonds publics investis en recherche. » Cet ancien porte-couleur de l’équipe de basketball du Rouge et Or ne nie pas que son passé de sportif puisse teinter sa vision des choses. « Je suis une personne d’équipe et j’ai toujours eu la conviction que je peux faire mieux en groupe que seul. L’idée de partager des données et des protocoles expérimentaux pour faire progresser la science est naturelle pour moi. »


arts

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De Barcelone à la Vall de Boí En juin, en Catalogne, des étudiants en histoire, en études anciennes et en littérature ont visité de nombreux édifices religieux médiévaux de style roman par Yvon Larose Dans les derniers jours de mai, une quinzaine d’étudiantes et d’étudiants, inscrits pour la plupart au baccalau­ réat en histoire, ont pris l’avion pour l’Espagne. Durant deux semaines, ils ont sillonné la région de la Catalogne, située au nord-est du pays, visitant

baccalauréat en études anciennes. On additionnait les fresques aux sculptures de bois ou de pierre, aux éléments décoratifs appelés devants d’autels, aux crucifix, aux baldaquins. Finalement, la superposition d’images incarnait la présence divine autour de l’autel. »

Les étudiants ont vu notamment des cathédrales, des monastères et des musées

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en bref

CinéPopUp sur le campus C’est devenu une tradition annuelle : le Festival de cinéma de la ville de Québec est de retour avec son CinéPopUp, soit un conteneur transformé en minisalle de cinéma dans lequel les passants peuvent visionner des courts métrages. Décoré aux couleurs du festival, ce conteneur comprend des bancs et un écran. Jusqu’au 6 septembre, il sera installé devant le pavillon AlphonseDesjardins, puis sur le parvis de l’église ­Saint-Jean-Baptiste et à la place D’Youville. Les cinéphiles pourront profiter de l’occasion pour s’informer sur la programmation du ­festival, qui se tiendra du 14 au 24 septembre, en plus de courir la chance de remporter des billets. photo Marc Robitaille Pour plus d’information : fcvq.ca

Le groupe devant l’église Sant Climent de Taüll, dans la Vall de Boí. photo Marie-Paule Fortin

nombre d’édifices religieux remontant à la période romane, soit d’avant l’an 1000 de notre ère jusqu’au 12e siè­ cle. Ils ont vu notamment des églises et des cathédrales, des cloîtres, des monastères et des musées. Ce périple s’est déroulé dans le cadre d’un cours. Le titulaire, le professeur Didier Méhu, du Département des sciences histori­ ques, accompagnait le groupe. « Ma plus belle découverte reste les chapiteaux sculptés des différents cloî­ tres que nous avons visités, en particulier ceux du monastère de Sant Cugat del Vallès, indique Raphaël MainguyThériault, inscrit au baccalauréat en his­ toire. Leurs détails sont d’une minutie infinie. » L’itinéraire prévoyait deux journées au Musée national d’art de la Catalogne situé dans la capitale, Barcelone. Les visiteurs ont vu les réserves, les salles de restauration des œuvres médiévales et les salles romanes. L’endroit abrite une collection d’art roman unique en son genre, constituée notamment de magnifiques peintures murales prove­ nant d’églises de campagne. Ces œuvres anciennes ont été déplacées au début du 20e siècle afin de les soustraire au commerce. Des reproductions de grande qualité les ont remplacées in situ. L’une des plus remarquables de ces images est sans contredit le Christ Pantocrator provenant de l’abside de l’église Sant Climent de Taüll. Ce Christ en gloire aux couleurs vives, véritable chef-d’œuvre du 12e siècle, a suscité beaucoup d’intérêt chez les étudiants. « On a vu qu’à cette époque, plus en Catalogne qu’ailleurs en Europe, on multipliait les images autour de l’autel dans les églises, explique Marianne Blanchard, maintenant diplômée du

Raphaël Mainguy-Thériault situe ce phénomène dans le contexte géogra­ phique et politique du temps. « La mul­ tiplication de la divinité, dit-il, survient à une époque en ébullition où l’Église catholique affirme avec force la victoire du Christ sur le mal et la victoire des clercs sur l’aristocratie laïque. » L’époque était aussi celle de la Reconquista, alors que les souverains chrétiens reconquièrent les royaumes musulmans de l’Espagne. La Catalogne constituait la frontière du monde chré­ tien dans ce pays, avec le califat de Cordoue au sud de son territoire. « On voit que la religion catholique a été très importante à cette époque », indique Marianne Blanchard. On en trouve une preuve spectaculaire dans deux vallées des Pyrénées, Aran et Boí, que les étudiants ont explorées durant une semaine. Dans un décor grandiose, plusieurs églises romanes aux lignes pures et élégantes, érigées dans de

Au Musée épiscopal de Vic. Un étudiant admire les peintures murales de l’abside de l’église de Sant Martí del Brull. photo Marie-Paule Fortin

petits villages de montagne isolés, aux tours-clochers qui atteignent parfois six étages de haut, marquent le paysage de leur empreinte unique. Les étudiants en ont visité une dizaine. « L’Église, par ces constructions, vou­ lait faire passer un message, celui d’une Église forte jouant le rôle d’un acteur dominant du système féodal », souligne Raphaël Mainguy-Thériault. Les artistes qui décoraient les murs intérieurs des églises ont utilisé en quelques occasions des pigments d’ex­ cellente qualité, comme du lapis-lazuli, un pigment rare de couleur bleue pro­ venant du Moyen-Orient. « Mettre du lapis-lazuli, de l’or ou tout autre pig­ ment dispendieux sur une petite église de campagne perdue dans les Pyrénées est assez symbolique, soutient-il. Cela témoigne de deux choses : la richesse de l’Église dans la région et une volonté de faire de minuscules églises de véritables joyaux. »

Légendes de France et de Nouvelle-France Il ne vous reste que quelques jours pour aller voir l’exposition Légendes de France et de Nouvelle-France – La collection Lauréat H. Veilleux. Vous pourrez y découvrir des œu­­ vres de Rémi Clark. S’inspirant des légendes d’ici et de France, l’artiste peintre a créé une série réunissant 18 huiles et 16 fusains. Léguée à l’Université par la famille de Lauréat H. Veilleux, qui était propriétaire de la galerie Le Chien d’Or, cette collection permet de connaître des récits ayant marqué l’imaginaire collectif. Il est question, entre autres, de la bête du Gévaudan, du loupgarou de Kamouraska, de la mariée en blanc de Sainte-Opportune-la-Mare et de la dame blanche du sault de Montmorency. Jusqu’au 9 septembre, au 1er étage du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Heures d’ouverture : de 8 h 30 à 22 h, du lundi au vendredi, et de 10 h à 17 h 30, les samedis et dimanches. Entrée libre.

Multiculturalisme à l’honneur Rassembler les communautés culturelles de Québec pour partager et faire découvrir leurs cultures, leurs arts et leurs traditions : telle est la mission du MondoKarnaval. Pour cela, le festival ratisse large, avec une programmation réunissant défilé carnavalesque, animation, spectacles, danse, musique, cuisine et plu­ sieurs autres activités. Un grand nombre de pays seront représentés, dont l’Allemagne, le Bénin, le Brésil, la Colombie, la Chine, le Laos, le Mexique et le Vietnam. Des représen­ tants d’associations étudiantes de l’Université Laval seront aussi sur place.

Le groupe devant le Musée national d’art de Catalogne, à Barcelone, au début du cours-voyage. photo Benoît Durand

Samedi 3 et dimanche 4 septembre, au lieu historique national Cartier-Brébeuf (175, rue de l’Espinay, dans le quartier Limoilou). Pour plus d’information : mondokarnaval.com.


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actualités UL

en bref

Moment empreint de magie

Le site de la Villa Frederick-James a ainsi une vocation institutionnelle et non plus ­uniquement facultaire. Un Comité de liaison a été créé au printemps 2016 par le Vice-­ rectorat exécutif et au développement (VREX) afin de redonner vie à ce site, après la fermeture de l’École internationale d’été de Percé, en février 2015. Le VREX y travaille de concert avec le Vice-rectorat aux études et aux activités internationales (VREAI) et le Vice-rectorat à l’administration et aux finances (VRAF). Le comité rencontrera ­d’ailleurs, à Percé, des intervenants gaspésiens, en octobre, au cours d’une Journée d’orien­tation, visant à susciter l’intérêt et ­l’adhésion de partenaires et afin d’ouvrir le site à des p ­ rojets culturels et éducatifs régionaux. Déjà, des besoins de formation ont été déterminés et l’Université verra de quelle façon elle peut y répondre. photo Marie-Andrée Doran

Deux étudiantes remarquables Michelle Janusz et Camille Comtois ont ­obtenu la prestigieuse bourse Schulich Leader. Elles se sont démarquées parmi les quelques 1 500 candidats de partout au Canada qui convoitaient ces 50 bourses annuelles, pouvant atteindre 80 000 $. Michelle Janusz, qui commencera un baccalauréat en génie électrique cet automne, a remporté une bourse d’études de 80 000 $ en raison de ses excellents résultats scolaires, de ses qualités de leader naturel et de son engagement admirable dans sa communauté. Camille Comtois a, quant à elle, reçu une course de 60 000 $, qui souligne ses réussites exceptionnelles, son engagement, son leadership positif et sa générosité sans pareil. Elle entamera un baccalauréat en sciences infirmières à la session d’automne. Les bourses Schulich Leader récompensent chaque année des étudiantes et étudiants de dernière année du secondaire ou du collégial qui souhaitent poursuivre des études en sciences, en technologie, en génie ou en mathématiques.

orchestre pour l’occasion. Dirigés par le grand Johan de Meij, ils ont interprété ­p l u s i e u r s s u c c è s , d o n t T-Bone Concerto, ainsi que des extraits de Venitian Collection et de la symphonie The Big Apple. Visiblement, l’expérience a plu au maestro, tout sourire alors qu’il battait la mesure. L’événement était une initiative de la compagnie Twigg Musique. Il a été organisé en collaboration avec les chefs René Joly et François Dorion.

Le chef néerlandais de réputation internationale Johan de Meij, re­­connu pour avoir composé notamment la symphonie du Seigneur des anneaux, était de passage au Palais Montcalm, le 19 août. Plus de 160 musiciens, issus de quatre formations musicales de la région (Orchestre à vent de la Faculté de musique, Ensemble vent et percussion de Québec, Musique des Voltigeurs de Québec et H ­ ar­monie de Charlesbourg), avaient formé un grand

Des projets de formation à la Villa Frederick-James La Villa Frederick-James de Percé devrait retrouver sa vocation éducative et culturelle à l’été 2017. L’Université Laval entend, en effet, y offrir certaines formations et ce lieu emblématique devrait être ouvert à toutes les facultés désirant y enseigner ou organiser des événements à caractère scientifique ou culturel, tels une école d’été (formation intensive), un séjour d’études, un séminaire, un colloque, etc. En juillet, un appel à projets de formation émanant de la Direction générale de la for­ mation continue (DGFC) a été acheminé aux facultés et départements du campus. Ceux-ci doivent se manifester d’ici le 15 septembre s’ils souhaitent utiliser la villa pour des ­acti­vités de formation ou autres événements se déroulant à Percé entre le 15 mai et le 15 septembre 2017.

le fil | le 1er septembre 2016

Mesures d’urgence : lieux de rassemblement L’Université est tenue de procéder à des exercices d’évacuation dans tous ses pavillons au moins une fois par année. Le secteur des mesures d’urgence du Service de sécurité et de prévention (SSP) a pour mandat de s’assurer du bon déroulement de ces simulations en vérifiant le fonctionnement adéquat des procédures et des systèmes en place. Rappelons qu’au signal d’alarme, il est obligatoire de sortir du bâtiment et de vous diriger vers votre lieu de rassemblement. Le tableau ci-dessous indique où se trouve le lieu de rassemblement pour chaque pavillon. Le SSP tient à remercier le millier de bénévoles, membres des équipes d’évacuation, qui acceptent de prêter main-forte au SSP afin de réaliser des exercices d’évacuation.

Pour prendre connaissance des consignes à suivre en cas d’urgence : www2.ulaval.ca/urgences/evacuation.html. Pavillon

Lieu de rassemblement

Pavillon

Lieu de rassemblement

Abitibi-Price

Casse-croûte – Ferdinand-Vandry

Gene-H.-Kruger

Casse-croûte – Ferdinand-Vandry

Adrien-Pouliot

Atrium – Charles-De Koninck Atrium – Alexandre-Vachon

Gérard-Bisaillon – administration

Grand Salon – Alphonse-Marie-Parent

Agathe-Lacerte

Casse-croûte – Paul-Comtois

Alexandre-Vachon

Casse-croûte – Charles-De Koninck Casse-croûte – Adrien-Pouliot

Gérard-Bisaillon – ateliers

Grand Salon – Alphonse-Marie-Parent

H.-Biermans-L.-Moraud

Agora – Alphonse-Desjardins

J.-A.-De Sève

Théâtre – Palasis-Prince

Alphonse-Desjardins

Grand Salon – Alphonse-Marie-Parent

Jean-Charles-Bonenfant

Atrium et Casse-croûte – Charles-De Koninck

Alphonse-Marie-Parent

Casse-croûte – Alphonse-Desjardins

La Fabrique

Stationnement arrière – La Fabrique

Aréna

Hall d’entrée et casse-croûte – Palasis-Prince

La Laurentienne

Théâtre – Palasis-Prince

Centrale d’eau refroidie

Hall d’entrée – Médecine dentaire

Louis-Jacques-Casault

Casse-croûte – Palasis-Prince

Centre des matières dangereuses

Porte no 40, intérieur – Gérard-Bisaillon (atelier)

Louis-Jacques-Casaultarchives

Casse-croûte – Palasis-Prince

Charles-De Koninck

Casse-croûte – Adrien-Pouliot et Théâtre – Palasis-Prince

Maison Eugène-Roberge

Hall d’entrée – Félix-Antoine-Savard

Charles-EugèneMarchand

Casse-croûte – Ferdinand-Vandry

Maison Marie-Couillard

Maison Omer-Gingras

Maison Marie-Sirois

Maison Eugène-Roberge

CLUMEQ

Casse-croûte – Charles-De Koninck

Maison Michael-JohnBrophy

Parterre avant – Maison Michael-John-Brophy

Édifice du Boulevard (350, boul. Charest Est)

Stationnement adjacent – Édifice du Boulevard

Maison Omer-Gingras

Maison Marie-Couillard

Maurice-Pollack

Envirotron

Grand Hall – Pavillon des services

Grand Salon – Alphonse-Marie-Parent

Envirotron-serres

Grand Hall – Pavillon des services

Médecine dentaire

Casse-croûte – Abitibi-Price

Ernest-Lemieux

Agora – Alphonse-Desjardins

Palasis-Prince

Atrium et casse-croûte – Charles-De Koninck

Félix-Antoine-Savard

Atrium – Charles-De Koninck

Paul-Comtois

Ferdinand-Vandry

Atrium – Alexandre-Vachon Casse-croûte – Adrien-Pouliot

Casse-croûte – Ferdinand-Vandry

Pavillon de l’Est

Forêt Montmorency

Stationnement – Forêt Montmorency

Hall d’entrée, porte no 47 – PEPS

Pavillon des Services

Grand Hall – Envirotron

Garderie Centre de Jour (pavillon Agathe-Lacerte)

Garderie La Charmille

Pavillon d’optiquephotonique

Casse-croûte – Charles-De Koninck

Garderie La Charmille (pavillon La petite cité)

Garderie Centre de Jour – Agathe-Lacerte

PEPS

Hall d’entrée et casse-croûte – Palasis-Prince

Garderie Univers des enfants (pavillon Alphonse-Marie-Parent)

Grand Salon – H.-Biermans-L.-Moraud

Sciences de l’éducation

Atrium – Charles-De Koninck

Stade de soccer intérieur

Porte no 11, PEPS

Garderie Le petit campus (PEPS)

Couloir 1300 – Palasis-Prince

Vieux-Séminairede-Québec

Stationnement rue des Remparts – Vieux-Séminaire-de-Québec


Bibliothèque

le fil | le 1er septembre 2016

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Des trésors à distance Les collections et les services de la Bibliothèque sortent du campus pour faire l’objet de capsules vidéo en ligne par Matthieu Dessureault En 1923, une expédition judiciaire était menée par le capitaine Joseph­ Elzéar Bernier à Pond Inlet, au Nunavut. L’objectif : juger trois Inuits pour le meurtre d’un trap­ peur. La communauté inuite de la région avait été rassemblée pour l’occasion. Pour le Canada, il s’agis­ sait probablement d’un moyen d’affirmer sa souveraineté sur ce territoire isolé. L’événement a donné lieu à une série de portraits. On y voit des hommes, des femmes et des enfants, habillés de vête­ ments traditionnels, qui fixent l’objectif, le regard perplexe. Ces archives inédites, qui font partie des collections de l’Univer­ sité Laval, sont présentées dans une capsule vidéo, disponible sur

Cette photo fait partie d’une série de portraits, prise en 1923 à Pond Inlet, au Nunavut. Elle évoque un moment important de l’histoire de cette région nordique, alors que des membres de la communauté inuite avait été réunis en marge d’un procès. photo Centre GéoStat, Bibliothèque de l’Université Laval

le site de la Bibliothèque. « En quoi cette collection est­elle si impor­ tante ? Elle représente un événe­ ment historique pour l’Arctique canadien. C’était la première fois dans l’histoire du Canada qu’un équipage se déplaçait avec un jury pour la tenue d’un procès au nord du 72e parallèle. Historiquement, c’est un lot important, mais il y a aussi une charge émotive dans les photographies. Elles sont impres­ sionnantes, mais aussi très tou­ chantes », y explique Joë Bouchard, bibliothécaire­conseil responsable du secteur Géographie. La Bibliothèque a mis en ligne cinq autres capsules vidéos. Réalisés en collaboration avec la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique, ces films montrent des aspects souvent méconnus de ses collections et ser­ vices. On y découvre, entre autres, une carte de la Nouvelle­France produite en 1632 par Samuel de Champlain. Ce document excep­ tionnel, conservé précieusement au Centre GéoStat, fait la synthèse de ses explorations, de 1603 à 1629, lors de la prise du territoire par les Anglais. À voir la précision des détails, on comprend pourquoi Champlain était reconnu comme le meilleur cartographe de son époque ! Une autre capsule présente la collection de livres rares. En effet, la Bibliothèque possède plu­ sieurs documents uniques, dont l’Encyclopédie de Diderot. Il s’agit de la première encyclopédie de langue française, créée à Paris en 1751. Réalisée à partir de papier chiffon, elle est divisée en plu­ sieurs volumes, étonnement bien préservés.

«

Ce projet vise à mettre en valeur nos collections, nos ressources, mais aussi l’expertise des employés qui travaillent au quotidien à la Bibliothèque

On nous fait aussi visiter la réserve du pavillon Louis­Jacques­Casault, où l’on trouve plus d’un million d’ar­ tefacts, ainsi que la Didacthèque, avec ses milliers d’albums en littéra­ ture jeunesse et de manuels scolaires. Enfin, Loubna Ghaouti, directrice de la Bibliothèque, nous offre un aperçu des différents espaces consacrés à l’enseignement, à la recherche, au numérique et à la culture. « Ce projet de capsules vidéo vise à mettre en valeur nos collections, nos ressources, mais aussi l’exper­ tise des employés qui travaillent au quotidien à la Bibliothèque. Nous avions comme volonté de reposi­ tionner la Bibliothèque en tant qu’acteur clé dans le développe­ ment et la diffusion de connais­ sances et de moderniser la vision qu’ont les gens de ses mandats », dit Chantal St­Louis, directrice des services­conseils et des collections. L’équipe de la Bibliothèque tra­ vaille fort à numériser et à mettre en valeur ses collections. Avec autant d’objets et documents d’in­ térêt scientifique, artistique ou patrimonial, ce ne sont pas les idées de projets qui manquent ! En plus des expositions, présentées

Datant de 1632, cette carte dessinée par Samuel de Champlain donne un aperçu des territoires qu’il a explorés, comme l’Acadie, le fleuve Saint­Laurent et la région des Grands Lacs. photo Centre GéoStat, Bibliothèque de l’Université Laval

La Bibliothèque possède une collection de livres rares comptant plus de 25 000 volumes. On y trouve, par exemple, la première édition de l’Encyclopédie de Diderot, deux volumes de souvenirs offerts par la reine Victoria et un document parchemin de Cicéron.

régulièrement dans les espaces de la Bibliothèque, le Web et les nou­ velles technologies leur offrent d’in­ téressantes avenues. « Nous avons beaucoup de trésors à l’Université Laval. L’institution attire de plus en plus de donateurs prestigieux, qui apprécient que leurs objets soient étudiés et mis en valeur. Notre but n’est pas de préserver

pour préserver, mais bien de don­ ner accès aux collections et de permettre la recherche », dit­elle, promettant du coup plusieurs surprises dès cet automne. Visionnez les vidéos à l’adresse www.bibl.ulaval.ca/web/nouvellesbul/visionnez-nouvelles-videosbibliotheque.

Pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack

ulaval.ca/rentree @RentreeUL #RentreeUL16

La Rentrée UL Mardi et mercredi 6 et 7 septembre 2016 De 8 h à 17 h


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vie étudiante

en bref

le fil | le 1er septembre 2016

Dans une galaxie lointaine Après trois décennies d’existence, l’association étudiante Les Seigneurs de Naguère est plus populaire que jamais par Matthieu Dessureault

Parrainez un étudiant étranger Vous étudiez à l’Université Laval et connais­ sez très bien la ville et la culture québécoise ? Vous désirez vous engager dans votre milieu d’études tout en rencontrant des gens de ­partout à travers le monde ? Vous êtes de ceux que recherche le Bureau de la vie étu­ diante pour son programme de parrainage d’un étudiant étranger. Ce programme permet à des étudiants étrangers d’entrer en contact, peu de temps après leur arrivée, avec une ­personne-ressource qui les aidera à se fami­ liariser avec leur nouveau milieu de vie et à minimiser leur choc culturel. Les personnes sélectionnées devront suivre une séance de formation et recevront une attes­tation de ­participation au programme. Les inscriptions se poursuivent jusqu’au 25 septembre. Pour inscription : bit.ly/1TAcKKG. Pour information : ­programmedejumelage@bve.ulaval.ca ou 418 656-2131, poste 16741.

Des profs dans le bois ! Le huitième Camp forêt des profs, qui s’est déroulé du 15 au 17 août à la Station touris­ tique Duchesnay, a attiré une trentaine d’in­ tervenants des milieux scolaires. Il s’agissait principalement d’enseignants au primaire et au secondaire. Organisé par l’Association forestière des deux rives et différents parte­ naires, dont la Faculté de foresterie, de géo­ graphie et de géomatique, ce séjour leur a ­permis de découvrir la foresterie sous tous ses aspects. Il comprenait des ateliers pra­ tiques, des visites d’usines, des conférences et des visites en milieu forestier. Ces activités permettront aux participants de transmettre leurs nouvelles connaissances sur la forêt à la relève de demain.

Ils se réunissent, parfois jus­ que tard dans la soirée, dans un local au sous-sol du pavillon Agathe-Lacerte. Plus d’une quarantaine d’amateurs de jeux de rôles, de jeux de société, de jeux de figurines et de jeux de cartes font partie de l’association Les Seigneurs de Naguère. Boîtes de jeux de toutes sortes, livres, cartes, figurines et maquettes sont mis à leur disposition sur des étagères et dans des classeurs. Visiter leur antre, c’est décou­ vrir un monde parallèle où dragons, chevaliers, guerriers, elfes et magiciens doivent relever des défis. « Quand t’embarques dans cet univers, t’embarques pleinement ! », lance Antoine Lambert. Cet étudiant en droit est le fier responsable des commu­ nications de l’association. Un brin timide, il s’emballe lorsque vient le temps de ­p arler de Star Wars Saga Edition, un jeu de rôle basé sur la célèbre franchise. En tant que maître du jeu (ou GM, pour game master), il est chargé de créer des histoires autour des­quelles se dérou­ lent les parties. « Le jeu de rôle m’a aidé à développer des habiletés sociales, admet-il. Il y a quelques années, j’avais de la difficulté à interagir avec les autres. Ce n’est plus le cas. Le jeu permet aussi de déve­ lopper sa créativité, son

inventivité et sa capacité à analyser et à prendre des décisions. L’aspect straté­ gique est très important. » L’étudiant a passé plusieurs heures à lire des livres spécia­ lisés et à visionner des vidéos en ligne pour construire son propre univers fantastique. Sa passion pour les jeux de rôle l’a également amené à suivre des cours d’allemand pour rendre crédible son ava­ tar. Grâce à l’association, il n’a pas à chercher bien loin pour trouver des partenaires. Une simple annonce sur le babillard du local ou une publication sur Facebook et le tour est joué ! Néophytes comme rôlistes aguerris sont invités à participer aux di­­ verses activités.

de Naguère, en 1986. À l’époque, il n’existait aucun groupe du genre à l’Univer­ sité Laval. Ori­g inaire du Saguenay, l’étudiant en orientation scolaire s’était présenté avec ce projet au Service des activités socioculturelles (devenu le Bureau de la vie étudiante). Une annonce, parue dans le jour­ nal Au fil des événements, avait permis de recruter une vingtaine d’étudiants. « C’était l’époque où le jeu Donjons et Dragons était très populaire; nous avons été parmi les premiers à organi­ ser des tournois à Québec. Le local fonctionnait sept jours sur sept. Au fil des ans, sa popularité n’a fait qu’aug­ menter. C’est devenu un lieu

Une annonce, parue dans le journal Au fil des événements en 1986, avait permis de recruter une vingtaine d’étudiants. « Pour ceux et celles qui aiment l’aventure, le fantastique et l’imaginaire, l’occasion vous est donnée de vivre de grands moments palpitants remplis d’émotions fortes », écrivait Jean Poirier, alors étudiant en orientation scolaire.

C’est justement pour créer un tel espace d’échanges et de rencontres que Jean Poirier a fondé Les Seigneurs

où l’on pouvait socialiser. Des amitiés et même des couples se sont créés. Nous avions notre propre journal,

Avis de vacance de poste Avis est par la présente donné, conformément aux articles 11 et 122 des statuts de l’Université Laval, que le mandat du président de la Commission des études prendra fin le 5 novembre 2016. Le mandat de Claude Savard, titulaire actuel, peut être reconduit. L’objet de cet avis est d’inviter toute personne de la communauté universitaire qui le désire à se prononcer sur ce possible renouvellement ou à soumettre au recteur le nom de toute personne jugée apte à exercer cette fonction. Les avis doivent parvenir au recteur à l’adresse denis.briere@rec.ulaval.ca, ou par courrier, avant le 28 septembre 2016, 16 h, à l’adresse suivante : Denis Brière, recteur Pavillon des sciences de l’éducation, local 1656 Université Laval

Visiter leur antre, c’est découvrir un monde parallèle où dragons, chevaliers, guerriers, elfes et magiciens doivent relever des défis

Probablement le jeu de rôle le plus joué à travers le monde, Donjons et Dragons propose un univers médiéval fantastique, qui fait de nombreux adeptes.

pour faire connaître nos acti­ vités et les nouveaux jeux », raconte celui qui est aujour­ d’hui conseiller en emploi au Service de placement. Depuis trente ans, il conti­ nue de jouer, au moins une fois par semaine, avec ses amis connus au club. « Il y a toute une communauté qui gravite autour des jeux de rôle ! Les amateurs se ren­ contrent régulièrement dans les cafés ou dans les bou­ tiques spécialisées. Les jeux de rôle, comme les jeux de plateau et de stratégie, se renouvellent énormément. Il y a toujours des nouveautés; personnellement, j’ai dû essayer des centaines de jeux. Il y en a pour tous les goûts. » Curieux ? Les membres de l’association vous invitent à venir les rencontrer, au l o c a l 012 2 d u p av i l l o n Agathe-Lacerte. Ils tien­ dront aussi un kiosque d’in­ formation à l’occasion de la Ren­trée UL, qui aura lieu le 6 et le 7 septembre. Des acti­ vités pour souligner le 30e anniversaire sont égale­ ment prévues. Pour plus d’information : bit.ly/29cJTKO


sports

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photo La Clinique du Coureur

en bref

Le 10 km de l’Université Laval Des coureurs de tous les âges et les niveaux prendront part au 10 km de l’Université Laval le dimanche 11 septembre par Caroline Leclerc C’est le dimanche 11 sep­ tembre qu’aura lieu le 47 e 10 km de l’Université Laval, présenté par Sports Experts C4. Saviez-vous qu’il s’agit de la deuxième course la plus ancienne à être orga­ nisée au Québec et le plus vieil événement sportif de l’Université Laval ? Sa répu­ tation n’est donc plus à faire ! La compétition est de haut niveau : nombreux sont les athlètes masculins qui réus­ sissent à terminer l’épreuve sous les 40 minutes et les

athlètes féminines, en un temps de moins de 45 minu­ tes. Année après année, le peloton de tête est toujours composé des meilleurs ­athlètes de la province, qui se donnent corps et âme pour battre le chronomètre. Bien que cette course soit appréciée en raison de la compétition féroce que se disputent les athlètes du peloton de tête, elle s’adresse aux coureurs de tous les niveaux et de tous les âges. Sanctionné par la Fédération

la journée même de la course, soit le dimanche, dès 7 h, ou la veille, aux mêmes heures que l’inscription sur place. Fait intéressant à noter, les participants se verront offrir plusieurs services, tels que le système de chronométrage par puce de SportsStats, des vestiaires et des douches sur place, une garderie pour les enfants de 3 à 11 ans ainsi qu’un léger goûter santé. Une cérémonie de remise de médailles suivra les épreuves. De plus, tous les coureurs repartiront avec un cadeau surprise aux couleurs du 10 km provenant du magasin Sports Experts C4 du PEPS.

québécoise d’athlétisme, le 10 km peut se faire à la course ou à la marche, avec la seule contrainte de franchir la ligne d’arrivée en moins de 90 minutes. Notez qu’à quelques jours de l’événement, les épreuves du 1 km (pour les enfants), du 5 km et du 10 km peuvent encore accueillir quelques participants. Ceux-ci pourront s’inscrire sur place au PEPS, le samedi 10 sep­tembre seule­ ment, entre 9 h et 13 h. La Pour plus d’information, remise des dossards est prévue consultez 10kmul.ulaval.ca.

Campus dynamique

Soccer : c’est reparti ! L’arrivée du mois de septembre rime avec le retour de la saison de soccer du Rouge et Or. Après un premier match à Trois-Rivières, le mercredi 31 août, la formation féminine sera la première à revenir au PEPS, avec un af­­ frontement prévu le vendredi 2 septembre, à 18 h 30, contre les Gaiters de l’Université Bishop’s. Sacrées championnes québécoises lors des deux dernières campagnes extérieu­ res, les étudiantes-athlètes du Rouge et Or essaieront de conserver ce titre, en plus de tenter de re­­prendre leur couronne nationale, en novembre, à l’Université Acadia (NouvelleÉcosse). De leur côté, les hommes entrepren­ dront leur saison à domicile le vendredi 9 sep­ tembre à 20 h face à l’équipe de l’Université de Sherbrooke. photo Stéphane Gaudreau Pour information et billets : 418 656-PEPS

Le Rouge et Or Express est de retour  ! Vous voulez tout savoir sur les activités du programme Rouge et Or ? La webémission hebdomadaire Rouge et Or Express, en ligne tous les lundis, revient pour une quatrième saison. Le premier é­ pisode sera exception­ nellement en ligne le mardi 6 septembre. Chaque semaine, un résumé des parties et compé­titions du weekend précédent, ponctué ­d’en­trevues avec les acteurs principaux de ces ­événements, sera présenté. Les athlètes de la semaine du Rouge et Or et un avantgoût du calendrier de la prochaine fin de semaine seront aussi offerts. Diffusé sur la chaîne YouTube du Rouge et Or, le Rouge et Or Express sera partagé sur les pages Facebook et Twitter du programme sportif de l’Uni­versité Laval. Pour le recevoir les nouvelles du Rouge et Or dans votre boîte courriel: rougeetor.ulaval. ca/rouge-et-or-express.

Vendredi 2 septembre Soccer féminin | Gaiters de Bishop’s PEPS – Terrain 6 | 18 h 30

Samedi 3 septembre Football | Carabins Stade TELUS-Université Laval | 19 h

Vendredi 9 septembre Soccer féminin | Vert et Or Stade TELUS-Université Laval | 18 h

Vendredi 9 septembre Fort d’une victoire spectaculaire en prolongation, obtenue il y a un peu plus d’une semaine dans un match présaison contre les Ravens de Carleton, le Rouge et Or football est prêt à amorcer sa campagne 2016 ce samedi, dès 19 h, au Stade ­ TELUS-Université Laval, contre les Carabins de l’Université de Montréal. Billets au 418 656-FOOT. photo Mathieu Bélanger

Soccer masculin | Vert et Or Stade TELUS-Université Laval | 20 h


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au fil de la semaine

07/09

le fil | le 1er septembre 2016

Échanger pour innover Le marathon Innovation Santé 2016, qui aura lieu du 4 au 6 novembre, sera le premier marathon de proto­ typage numérique en santé à se tenir dans la CapitaleNationale. Des équipes pluridisciplinaires se creuseront les méninges durant trois jours pour créer des proto­ types de TIC destinés à résoudre des problèmes soule­ vés par des intervenants du monde de la santé. Trois cafés innovation santé se tiendront en amont de cette rencontre pour faciliter les échanges entre collabora­ teurs issus de milieux différents et solidifier les réseaux. Professionnels de la santé, développeurs, designers, entrepreneurs et autres acteurs liés à la santé ou aux TICS sont invités à y assister. L’événement est rendu possible grâce à la participation de nombreux par­ tenaires, dont le Vice-rectorat à la recherche et à la création de l’Université Laval Mercredi 7 septembre, de 17 h à 20 h, à l’espace com­ munautaire de travail Le Camp (125, boul. Charest Est, 2e étage). Deux autres cafés suivront le 21 septembre et le 5 octobre. Pour inscription : hhquebec_cafe7sept2016.eventbrite.ca.

02/09

04/09

04/09

08/09

08/09

08/09

La pizza de l’amitié

Délicieux champignons

Tour d’orientation de Québec

Retrouver la raison

In memoriam

Le musicien stratégique

Quoi de mieux que de se réunir autour d’une bonne pizza pour fraterniser entre étudiants ? C’est ce que propose l’équipe du Salon d’accueil, qui invite la ­communauté des étudiants étrangers, en particulier les nouveaux arrivants, à socialiser en cassant la croûte. En plus d’occasions de rencontres, le Salon d’accueil offre divers ser­ vices pour ceux qui effec­ tuent leurs premiers pas sur le campus : postes informa­ tiques branchés sur le Web, personnes-ressources pour fournir de l’information sur différents volets de la vie universitaire, inscription aux activités d’intégration, outils pour la recherche d’un logement et ateliers interactifs sur des sujets variés. Bref, tout pour ­commencer l’année du bon pied ! Vendredi 2 septembre, à 12 h, au local 2470 du pavillon Alphonse-­ Desjardins. Le Salon ­d’accueil sera ouvert jusqu’au 9 septembre.

La populaire activité « De la forêt à l’assiette » se poursuit pour une qua­ trième année à la Forêt Montmorency sous le thème automnal des cham­ pignons. Alliant randonnée en plein air et mycologie, elle promet de savoureuses découvertes ! Les partici­ pants apprendront à recon­ naître la chanterelle tube (ou craterelle) et d’autres champignons comestibles de la forêt boréale, à les cueillir dans les règles de l’art, à les nettoyer et à les apprêter pour en relever toute la saveur. Le tout se termine en bonne compa­ gnie par un repas à saveur boréale, préparé par le chef de la Forêt Montmorency et composé de mets con­ coctés avec des produits issus de la Forêt. photo Miika Silfverberg

Dimanche 4 septembre, de 8 h à 13 h 30, à la Forêt Montmorency. D’autres dates sont prévues au cours du mois de sep­ tembre et au début d’oc­ tobre. Pour information : foretmontmorency.ca.

La traditionnelle cérémonie d’inhumation des cendres, Avec Retrouver la raison. organisée par la Faculté Essais de philosophie de médecine et son labora­ Vous êtes étudiant de pu­blique, Jocelyn Maclure, toire d’anatomie, se tiendra ­l’Université et êtes depuis professeur à la Faculté de encore cette année au peu résident de la ville de philosophie, scrute les rai­ Cimetière Notre-Dame-deQuébec ? Vous souhaitez sons qui feraient que notre Belmont. Tous sont invités mieux connaître votre ­discussion démocratique à venir rendre hommage ­nouveau milieu de vie et serait si mal en point. Le aux personnes qui contri­ découvrir les nombreux Web 2.0, affirme-t-il, favorise buent à la formation de services et attraits qu’offre les échanges entre individus, futurs professionnels de la cette ville du patrimoine mais encouragerait aussi la santé et à l’avancement de mondial ? Le Bureau de la polémique, l’indignation, la recherche en médecine vie étudiante propose un voire le trollage. Les médias en faisant le don ultime, tour d’orientation qui vous préfèreraient parfois l’af­ celui de leur corps pour fera sillonner Québec en frontement des points de la science. Le laboratoire compagnie de guides pro­ vue au dialogue nuancé d’anatomie reçoit an­­ fessionnels chevronnés. entre intervenants. De plus, nuellement environ une La journée comprend une les sciences cognitives nous cinquantaine de corps, randonnée à pied de deux apprennent que des partis qui sont utilisés dans des heures et une autre de deux pris peuvent nous empêcher activités d’apprentissage, heures et demie en autocar. d’appré­hender le réel dans entre autres par les toute sa complexité. Com­ ­étudiants en chirurgie, Dimanche 4 septembre. ment alors rétablir l’ouver­ et pour la dissection. Les deux départs offerts ture d’esprit essentielle à photo Geneviève Bhérer s’effectuent derrière le Pub la pensée rationnelle ? Le universitaire (local 1312) professeur de philosophie Jeudi 8 septembre, à 16 h, du pavillon Alphonse-­ Patrick Turmel posera la à la chapelle du Mausolée Desjardins. Le premier tour question au public au cours François-de-Laval du débute à 9 h et se termine de la soirée de lancement ­Cimetière de Notre-Dameà 16 h tandis que le second de ce livre. de-Belmont (701, avenue commence à 12 h 30 et Nérée-Tremblay) prend fin vers 19 h. Pour Jeudi 8 septembre, à 17 h, information et inscription : au Cercle – Lab vivant 418 656-2765 ou (228, rue Saint-Joseph Est). accueil@bve.ulaval.ca. Entrée libre. Fiche descriptive (PDF) : bit.ly/2bEmUMo.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Pour lancer sa session automnale d’activités artis­ tiques et scientifiques, la Faculté de musique donne la parole à Mathieu Boucher, doctorant et chargé de cours en didactique instrumentale. Au cours de sa conférence, « Le musicien stratégique : mieux pratiquer grâce à la recherche », le doctorant propose de renverser quel­ ques mythes. Bien que l’ac­ cumulation des heures de travail soit un facteur impor­ tant pour atteindre de l’ex­ cellence, c’est loin d’être le seul ! Dans les dernières années, la recherche en ­éducation musicale a fourni de nouvelles connaissances pouvant aider les musiciens à rendre leur travail plus efficace et motivant. L’ob­ jectif de la conférence est d’offrir aux musiciens inter­ médiaires et avancés des ­pistes de réflexion pour ­augmenter leur efficacité et favoriser leur développe­ ment. photo Marc Robitaille Jeudi 8 septembre, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-JacquesCasault. Entrée libre. Contributions volontaires acceptées.


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