Le Fil 08 septembre 2016

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Une rentrée très branchée ! p2

Chypre, Islande et Côte-Nord p8-9

Volume 52, numéro 2 8 septembre 2016

photo Marc Robitaille

Un rendez-vous réussi !

Une foule record de 1 700 personnes était réunie pour la traditionnelle rencontre estivale, qui avait une couleur bien spéciale cette année alors que l’on célèbre les 50 ans de La Fondation de l’Université Laval. p3


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actualités UL

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La rentrée au bout des doigts

Le vice-recteur exécutif et au développement de l’Université Laval, Éric Bauce, en compagnie de Vanessa Parent, présidente de la CADEUL. photo Marc Robitaille

L’Université Laval et la CADEUL marquent le coup de la rentrée sur le Web en offrant aux étudiants un nouvel environnement numérique et une application qui regroupent une foule d’informations par Claudine Magny Vivre la rentrée UL sur le Web n’aura jamais été aussi facile. Voici la petite histoire d’une révolution dans le monde numérique de l’Université Laval… Depuis le 22 août, les étudiants ont accès à monPortail, un tout nouvel environnement numérique d’études mis en place par l’Université Laval, qui re groupe différents services et informations liés à leurs parcours. Le principal objectif de cette plateforme : simplifier l’expérience étudiante en rassemblant, notamment, en un point d’accès unique, les sites de cours, les différents services en ligne ainsi que divers outils de communication et de planification. Facile d’accès, convivial et offrant une expérience personnalisée, monPortail – qui vient remplacer l’ancien Portail des cours – fait déjà le bonheur de bien des étudiants, qui ont d’ailleurs participé à la création de ce nouvel environnement numérique UL. « Tout au long du processus de création, il y a eu des rencontres pour présenter monPortail aux étudiants, dans lesquelles ils étaient invités à exprimer leurs attentes et commentaires, explique Vanessa Parent, présidente de la Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL). C’est super que l’Université soit consciente que, lors qu’elle réalise un

projet pour des étudiants, il est important qu’ils y participent. Le fait que toutes les informations soient re groupées en un seul endroit était une réelle demande des étudiants. La plateforme monPortail vient vraiment faciliter la recherche d’informations pour les étudiants.

La naissance du projet d’envergure monPortail ne date pas d’hier : il est le fruit de plusieurs années de travail. « La plateforme monPortail révèle clairement l’évolution de notre environnement numérique au fil du temps. Il y a eu d’abord l’environnement

numérique d’apprentissage (ENA), puis la migration vers l’environnement numérique d’études (ENÉ), qui offre davantage une interface personnalisée, où les services et les informations se retrouvent en un même endroit, précise Éric Bauce. Plusieurs services et fonctionnalités s’ajouteront progressivement à monPortail au cours des prochains mois. On veut donc arriver, ultimement, à avoir un outil rassembleur, qui regroupera non seulement le cheminement académique, mais aussi le cheminement de la vie universitaire de chaque étudiant, et ce, en fonction de ses propres besoins. » Fait à noter, monPortail a été développé à l’aide de logiciels libres, soit des logiciels gratuits, déjà existants et créés notamment par des équipes de l’Université. « On parle donc ici d’un autre exemple d’innovation créée ici même, sur le campus, affirme le vice-recteur exécutif et au développement. L’expertise technologique présente à l’Université Laval est non seulement considérable, elle est de réputation mondiale. En matière de développement, nous sommes des modèles pour plusieurs de nos partenaires à l’international. De plus, l’utilisation maximale de logiciels libres était clairement une demande de la part de notre communauté.

Je dirais même plus : il s’agit d’une demande sociétale, car partout sur la planète, on cherche de plus en plus à démocratiser les technologies. » Et ce n’est pas tout ! Les étudiants auront aussi accès, pour la rentrée en cours, à un outil d’information numérique sur la vie universitaire : la nouvelle application mobile et gratuite CADEUL. « Notre application est axée sur le volet de la vie étudiante, précise Vanessa Parent, présidente de la CADEUL. Par exemple, pour la rentrée, il y a la to do list, qui indique aux étudiants où aller chercher leur

agenda, leur carte OPUS, etc. Il y aussi une carte du campus munie d’une géolocalisation, qui permet notamment aux nouveaux étudiants de découvrir l’emplacement de leur pavillon, ou encore, la liste des événements à venir sur le campus. Sans compter les liens vers les sites d’associations étudiantes et, bien évidemment aussi, vers monPortail ! Chose certaine, l’appli CADEUL est évolutive et sera régulièrement mise à jour. » Bref, les deux grandes nouveautés numériques de la rentrée sont non seulement totalement complémentaires, mais sauront vite trouver preneur chez les étudiants !

monPortail Un tableau de bord avec accès : • aux sites de cours, • aux outils d’appui à la réussite, • aux calendriers, • au profil étudiant. Des messages importants liés : • à l’inscription (Bureau du registraire), • au paiement des droits de scolarité et aux formulaires fiscaux (Service des finances), • à la disponibilité des résultats au Test de certification en français écrit pour l’enseignement (TECFÉE). Et plus encore ! * Plusieurs services et fonctionnalités s’ajouteront progressivement à monPortail au cours des prochains mois. Par exemple, dès novembre 2016, sera intégrée l’inscription aux cours pour la session d’hiver 2017.

Consulter monPortail : monportail.ulaval.ca/accueil/ Plus d’information : www.ene.ulaval.ca/monportail-decouvrir-monportail

Application CADEUL Toute l’information essentielle sur la vie étudiante : • une carte du campus munie d’un système de géolocalisation pour se retrouver, • une to do list pour bien entamer sa session, • un mur social du campus pour s’intégrer à la vie universitaire, • les événements à venir sur le campus, • les liens vers les associations départementales et facultaires, • des alertes sur les dates importantes et sur les promotions exclusives. Et plus encore ! Télécharger gratuitement l’application CADEUL : cadeul.campusapp.com Plus d’information : cadeul.com/services/application-cadeul/

L’interface, le calendrier, la structure du site, etc. : tout est vraiment plus facile d’accès. » « Pour moi, c’est tout à fait normal et logique d’avoir impliqué les étudiants dans le processus afin de mieux définir leurs besoins, d’ajouter le vice-recteur exécutif et au développement de l’Université Laval, Éric Bauce. Idem pour le travail conjoint qu’on fait avec la CADEUL : on ne doit jamais oublier qu’on travaille en partenariat, au service des étudiants, que c’est notre raison d’être. »

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Caroline Leclerc, Mathieu Tanguay Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Josée Dugal Rédactrice-réviseure : Isabelle Doucet Agente de secrétariat : Josée Nadeau

Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


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Déjà 50 ans de philanthropie ! La traditionnelle rencontre estivale avait une couleur bien spéciale, cette année, alors que l’on célèbre les 50 ans de La Fondation de l’Université Laval par Matthieu Dessureault Musique, décorations, nourriture : l’ambiance était à la fête, le 1er septembre, pour le dîner estival du personnel universitaire. Une foule record de 1 700 personnes, soit 300 de plus que l’an dernier, était réunie sous le chapiteau du Grand axe. Tout comme chaque année, l’événement, qui lance officiellement la rentrée, a permis aux participants de saluer leurs collègues des autres unités ou facultés. Plus encore, il visait à souligner le 50e anniversaire de la Fondation. « Ça fait chaud au cœur de vous voir si nombreux. Pour un recteur, c’est le summum de pouvoir célébrer ainsi la fierté qui nous anime et de souligner les 50 ans de la Fondation. Il s’agit de la plus importante fondation dans la région de Québec et très certainement de l’une des meilleures dans le milieu universitaire ! », a lancé, emballé, Denis Brière. Depuis 1966, la Fondation soutient l’enseignement, la recherche et la création à l’Université. Le premier don, raconte-t-on, avait été de 2 0  $ . D e p u i s , p a s m o i n s d e 96 249 personnes ont accepté de contribuer à la mission de l’Université. Étudiants, professeurs, employés et retraités sont de plus en plus nombreux à faire preuve de générosité. Leurs dons servent

notamment à organiser des ac­­ tivités d’enseignement et de re­­ cherche ou encore à créer des bourses d’études et à acheter de l’équipement spécialisé. À la barre de la Fondation depuis bientôt six ans, Yves Bourget regarde le chemin parcouru avec fierté. « Pour la période 2015-2016, qui s’est terminée fin avril, nous avons réalisé notre plus grande contribution à l’Université en récoltant 32 millions de dollars. Il y a 6 ans, la moyenne annuelle était de 11 millions. Bref, c’est une excellente performance pour un marché comme la région de Québec ! » Ce succès, il l’attribue en grande partie à son équipe, ces valeureux porte-étendards de la philanthropie. « La force première d’une organisation comme la Fondation, c’est le dévouement de son personnel. Ces gens y travaillent parce que la cause les attire. La philan­ thropie fait partie de leurs valeurs personnelles. On remarque aussi chez eux une très grande créativité. Ils cherchent constamment à innover, à se réinventer, à aller vers de nouvelles façons de faire. À cet égard, la récente fusion avec l’Association des diplômés de l’Université Laval me semble très porteuse. »

Une foule record de 1 700 personnes, soit 300 de plus que l’an dernier, s’était réunie sous le chapiteau du Grand axe.

Cette fusion, annoncée en mai, permet à la Fondation d’intensifier ses relations avec les diplômés. Plus que jamais, l’organisation encourage tous ceux ayant fait des études à l’Université Laval de redonner à leur alma mater. Ils sont 280 000 à travers le monde, dont plus de la moitié résident dans la région de Québec. Actuellement, à peine 3,6 % du financement privé provient des diplômés. « Dans le milieu anglophone, la tradition est

beaucoup plus forte. La balle est dans notre camp; c’est à nous de convaincre nos diplômés, de travailler à augmenter leur sentiment d’appartenance et de fierté. Et je suis sûr qu’on va y arriver », soutient le président-directeur général de la Fondation. À plus court terme, il a très bon espoir d’atteindre l’objectif de la Grande campagne, soit d’amasser 350 millions de dollars d’ici le printemps 2017. Cette campagne, la

plus ambitieuse de toutes, se déroule sous le thème « Laisser une empreinte durable, 350 ans d’histoire ». Les dons seront investis dans quelque 870 projets, divisés en trois grandes catégories : 55 % en enseignement et recherche, 30 % en bourses aux étudiants et 15 % pour les infrastructures. Pour plus d’information sur La Fondation de l’Université Laval : www2.ulaval.ca/fondation

Les dons amassés au cours de la Grande campagne seront investis dans quelque 870 projets, divisés en trois grandes catégories : 55 % en enseignement et recherche, 30 % en bourses aux étudiants et 15 % pour les infrastructures Le recteur Denis Brière et Yves Bourget, président-directeur général de La Fondation de l’Université Laval, coupent le gâteau d’anniversaire de la Fondation. Pour ce dernier, l’événement avait une double signification, puisqu’il célébrait également son propre anniversaire cette journée-là !

Étudiants, professeurs, employés et retraités sont de plus en plus nombreux à faire preuve de générosité. Leurs dons servent notamment à organiser des activités d’enseignement et de recherche ou encore à créer des bourses d’études et à acheter de l’équipement spécialisé. photos Marc Robitaille


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recherche

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en bref

Nouveau resto sur le campus Des repas de qualité mettant à l’honneur des aliments du terroir : voici ce que propose Le Cercle universitaire. Le restaurant, qui a ouvert ses portes le 6 septembre, est situé au quatrième étage du pavillon AlphonseDesjardins. Ce projet est dirigé par Saveurs Campus, qui opère la cafétéria au rez-dechaussée, en collaboration avec différentes associations étudiantes, dont la Fromagerie du campus, la microbrasserie Brassta et le ­jardin VIA Agro-Écologie. Les menus sont concoctés par le chef Pierre-Laurence ValtonSimard. Ce dernier a évolué dans plusieurs cuisines, dont celles du Château Frontenac, de l’Astral et du Saint-Amour, en plus d’avoir participé à la populaire émission Les Chefs !

Comme les discussions font partie de la vie quotidienne des couples, il est important que les femmes qui ont un problème de poids soient sensibilisées à la possibilité que cette source de stress puisse affecter leurs comportements alimentaires.

Le poids des mots

photo Radio-Canada/Jérémie Legault

Vous voulez réserver ? Faites le 418 656-2131, poste 6901.

Une prairie urbaine Depuis quelques mois, au croisement de la rue de la Terrasse et de l’avenue de la Médecine, pousse une prairie urbaine, plus précisément dans l’espace vert situé près du pavillon ­d’Optique-photonique. Le projet a été lancé par la professeure Alison Munson, du Département des sciences du bois et de la forêt, en collaboration avec l’étudiante Élise Beauregard, inscrite à la maîtrise en sciences forestières. Il a pour but la restauration de la fertilité de sols urbains ayant été manipulés et compactés. Ces traitements ont mené à la dégradation des propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols. Une gestion plus écologique favorisera, au fil des années, la croissance de végétaux bénéfiques aux écosystèmes.

Jurés pour le Gala de la vie étudiante Depuis maintenant 26 ans, le Gala de la vie étudiante récompense les réalisations et les initiatives étudiantes dignes de mention nées d’activités parascolaires réalisées à l’Université au cours de l’année. Pour découvrir les perles rares qui seront nommées au prochain gala, le Bureau de la vie étudiante recherche des personnes pour faire partie du jury dans les catégories « Défilé de mode », « Exposi­ tion », « Spectacle » et « Théâtre ». Les jurés devront assister à tous les spectacles, représentations ou événements inscrits dans leur catégorie. À la fin de la saison, chaque jury devra se réunir pour désigner l’étudiant ou le groupe ayant offert une performance exceptionnelle. Les intéressés peuvent laisser leurs coordonnées au 418 656-2765 ou à galadelavieetudiante @bve.ulaval.ca. Pour information, contacter Annie Raymond au 418 656-2131, poste 4131, ou à annie-raymond@bve.ulaval.ca.

Chez certaines femmes, plus une discussion de couple a un effet négatif sur leur humeur, plus leur prise alimentaire est élevée par Jean Hamann Une discussion conjugale tendue peut conduire cer­ taines femmes, mais pas les hommes, à manger davantage après l’accrochage. C’est ce que démontre une étude publiée dans le dernier numéro de la revue scienti­ fique Eating Behaviors par une équipe de l’École de psychologie et de l’École de nutrition. Les chercheuses arrivent à cette conclusion après avoir mesuré la prise alimentaire de conjoints qui venaient de participer à une discussion portant sur les comportements ou attitudes que leur partenaire devrait changer. Pour faire cette démonstration, les chercheuses ont recruté 80 couples qui faisaient vie commune depuis au moins 6 mois. « Afin de ne pas biaiser leurs comportements, nous leur avions dit qu’il s’agissait d’une re­­ cherche évaluant l’effet du stress sur le goût des aliments », souligne Catherine Bégin, professeure à l’École de psychologie. À leur arrivée au laboratoire, les mem­bres de chaque couple étaient con­d uits dans des pièces séparées où on leur demandait de coter leur humeur du mo­­ment à l’aide d’une échelle visuelle allant de 0 à 150. Ils devaient ensuite remplir un questionnaire servant à établir leur indice de restriction ou de préoccupation alimentaire. « Il s’agit d’un

indicateur qui traduit dans quelle mesure chaque participant s’impose des règles alimentaires, des in­­terdits, tels que des aliments qu’il faut éviter ou qu’il faut con­ sommer de façon très modérée », explique la professeure Bégin. Enfin, les chercheuses demandaient à chaque participant de dresser une liste de comportements ou attitudes qu’il souhaitait que leur conjoint change. Les membres du couple étaient ensuite réunis dans un local pour participer à une discussion de 15 mi­nutes pendant laquelle chacun devait aborder au moins un des éléments figurant sur sa liste. Après cette discussion conçue pour induire un stress, chaque participant retournait dans un local où, en plus de réévaluer son humeur, il devait coter sa perception de faim sur une échelle visuelle de 0 à 150. Par la suite, chaque participant était invité à goûter au moins une bouchée de chacune des collations qui leur étaient présentées dans ­quatre contenants (des friandises de chocolat au lait, des croustilles, des bretzels et des biscuits) et d’en évaluer le goût. « Nous les avions avisés qu’une fois ce travail terminé, ils pouvaient manger à volonté ce qui restait, précise la chercheuse. Nous avons mis fin à l’exercice après 10 minutes et nous avons

calculé ce qu’ils avaient consommé afin d’établir la prise alimentaire spontanée qui a suivi la discussion. Par la suite, nous les avons informés du véritable but de l’expérience (aucun participant n’avait deviné) afin d’obtenir leur consentement éclairé. » Les analyses des cher­ cheuses révèlent que la discussion a eu un effet négatif significatif sur l’humeur des femmes, mais pas sur celle de leur conjoint. Chez les hommes, le principal facteur

Le stress induit par les émotions négatives semble inhiber le contrôle de certaines femmes sur leur prise alimentaire

qui semble jouer dans la quantité d’aliments consommés après la discussion est leur perception d’appétit. Par contre, chez certaines femmes, plus l’humeur s’assombrit à la suite de la dis­ cussion, plus leur prise alimentaire est élevée. « Elles man­g ent plus en réponse aux émotions négatives, comme si le stress induit par la discussion inhibait le contrôle qu’elles ont sur leur prise alimentaire », avance la professeure Bégin. Cette relation est observée uniquement chez les femmes qui ont, à la fois, un surpoids et un indice de restriction alimentaire élevé. Cette situation est courante dans la population puisque les deux tiers des femmes qui ont un surpoids s’imposent des restrictions alimentaires. Comme les discussions font partie de la vie quotidienne des couples, il est important que les femmes qui ont un problème de poids soient sensibilisées à la possibilité que cette source de stress puisse affecter leurs comportements alimentaires, souligne Catherine Bégin. « La qualité de la communication dans le couple et les tensions avec le conjoint sont des éléments que les nutritionnistes et les psychologues pourraient aborder dans leurs interventions au­­ près de ces femmes. » L’étude a été réalisée par Marilou Côté, Marie-Pierre Gagnon-Girouard (maintenant à l’UQTR) et Catherine Bégin, de l’École de psy­ chologie, et Véronique Provencher, de l’École de nutrition.


Jeux olympiques

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Bénévole à Rio ! Léandre Gagné Lemieux, chargé d’enseignement, a vécu une expérience unique aux Jeux olympiques par Yvon Larose Dans la vie de tous les jours, Léandre Gagné Lemieux porte ­plusieurs chapeaux. Il est notamment chargé d’enseignement au Département de kinésiologie et préparateur physique auprès des équipes nationales canadiennes de ski acrobatique et de surf des neiges. Cet été, pendant quatre semaines, il a ajouté une corde de plus à son arc en travaillant comme bénévole auprès de la délégation canadienne aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, au Brésil. « Je faisais partie d’une équipe de six personnes responsables de l’encadrement des athlètes canadiens et de leurs accompagnateurs, explique-t-il. Nous étions installés au Centre de performance du Canada. Athlètes et accompagnateurs passaient au Centre à leur arrivée. En tout, nous avons été au service de 850 personnes. Nous étions dans un autre monde complètement. Certains jours, nous avons travaillé jusqu’à 20 heures. »

Le Comité olympique canadien a approché Léandre Gagné Lemieux parce qu’il a l’habitude de travailler dans le milieu sportif et de cô­­toyer des athlètes de haut niveau. Les autres membres de l’équipe ­d ’en­c adrement avaient un profil semblable. « Nous avons surtout informé les gens sur les volets accueil, sécurité, logistique et transport, indique-t-il. Il fallait répondre aux besoins primaires. Nous devions aussi être capables de répondre à des besoins de dernière minute. Par exemple, savoir où entreposer de l’équi­ pement ou offrir un lieu d’héber­ gement pour le personnel d’encadrement non accrédité, qui ne peut résider au Village olympique. » Certains athlètes canadiens sont arrivés à Rio trois semaines avant leur compétition. D’autres l’ont fait deux jours avant leur entrée en scène. Entre sept et huit per­ sonnes accompagnaient chacune des équipes sportives. Jusqu’à trois per­s onnes, dont l’entraîneur et Léandre Gagné Lemieux au stade Maracana lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux.

Les membres de la délégation canadienne ont posé beaucoup de questions par rapport à la sécurité

un thérapeute, accompagnaient ­l’athlète en sport individuel. Selon Léandre Gagné Lemieux, les athlètes, en général, avaient très peu de connaissances sur le Village olympique et sur la ville. « Ils vont connaître les conditions météorologiques dans lesquelles ils vont performer, dit-il, mais ils ne savent

Léandre Gagné Lemieux en compagnie de membres de l’équipe de mission devant les anneaux olympiques à Barra. photos Léandre Gagné Lemieux

pas comment fonctionne le Village olympique, ni à quels services ils ont accès. » Les membres de la délégation canadienne ont posé beaucoup de questions par rapport à la sécurité. « Certains voulaient savoir s’il était prudent de se promener en ville avec des vêtements identifiés

au Canada, rappelle-t-il. Nous les avons aussi informés d’une ­a p­­p l i c a t i o n p a r l a qu e l l e l e s ­athlètes pouvaient être joints en tout temps sur leur téléphone mobile. » Selon lui, il faut un certain doigté lorsqu’on échange avec un sportif de haut niveau la veille de sa compétition. « Il y a des sujets qu’on n’aborde pas, soutient-il. On sait quoi dire et ne pas dire. » Il ajoute qu’il ne faut pas tenter de jouer au psychologue sportif. « Essayer d’entrer dans la bulle de l’athlète n’est pas une bonne idée, dit-il. Il faut seulement bavard e r. “Comment te sens-tu ?” “Comment s’est déroulé ton vol ?” » On n’aborde pas non plus la préparation de l’athlète avant sa compétition. On va plutôt parler de la météo et d’expériences antérieures qu’il a eues. « S’ils veulent vraiment discuter, ils ont des coéquipiers avec qui le faire, ajoute-til. De toute manière, ils n’ont pas le goût de jaser tous les jours. La plupart sont dans leur bulle lorsqu’on les rencontre. Il faut respecter ça. » Léandre Gagné Lemieux est arrivé à Rio dès le 23 juillet, soit deux semaines avant le début des Jeux. Il était logé et nourri et son transport était fourni. « On vivait l’expérience olympique au maximum, affirme-t-il. Participer aux Jeux est le summum. Je ne m’attendais pas à y participer si tôt dans ma carrière. J’ai maintenant l’objectif de prendre part aux Jeux ­d’hiver dans deux ans. »


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sur le campus

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Changer le monde, un cheveu à la fois ! sur la vaccination Le salon Coiffure Uni-Coupe, au pavillon Maurice-Pollack, rejoint le mouvement national Green Circle, qui vise une industrie de la beauté durable d’ici 2020 par Matthieu Dessureault Avec la rentrée universitaire, nombreux sont les étudiants et les employés qui passent chez le coiffeur. Se refaire une beauté, il faut le savoir, n’est pas sans effets sur ­l ’environnement. Chaque année, les salons de coiffure au Canada produisent plus de 20 000 tonnes de déchets. Cheveux, résidus de teinture, bouteilles de plastique, tubes de coloration et autres produits contami­ nent les cours d’eau et prennent un temps fou à se décom­poser dans les sites d’enfouissement. Touché par cette problématique, le salon Coiffure Uni-Coupe a décidé de rejoindre le mouvement Green Circle. Lancée en 2014, cette initiative vise à sensibiliser les coiffeurs et les propriétaires de salons à l’importance de réduire leur empreinte environnementale. Leurs résidus sont ramassés par l’organisme à but non lucratif, qui s’assure de leur recyclage. Les contenants en plastique sont transformés en articles de consommation. Les produits chimiques sont traités de façon responsable. Même les cheveux sont récupérés ! Ils sont utilisés pour différents projets durables, dont la fabrication de barrières absorbantes en cas de déversement de pétrole. Vous avez bien lu : un kilo de cheveux peut absorber jusqu’à huit litres de pétrole ! L’objectif ultime de Green Circle est de faire en sorte que l’industrie canadienne de la beauté devienne 100 % durable d’ici 2020. Le salon Coiffure Uni-Coupe devient le troisième dans la région de Québec à rallier ce projet ambitieux. « Dans le do­­maine de la coiffure, il n’y a aucune loi qui nous oblige à recycler. Pourtant, chaque jour, plusieurs milliers de litres d’eaux usées provenant des salons sont rejetés dans les cours d’eau. Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose », ex­­ plique le coiffeur Sébastien Simard.

des aérateurs pour les robinets, ce qui permettra de ré­d uire la consommation d’eau. Un sondage mené auprès de la clientèle montre que la majorité des gens sont prêts à débourser quelques cents de plus pour la cause. « Les clients sont très réceptifs. Ils paient déjà un écofrais pour l’électronique, l’essence ou les électroménagers. Pour­quoi ne pas le faire dans cette sphère également ? », illustre Sébastien Simard. Pour les employés, le programme n’a rien de bien compliqué. Ils n’ont qu’à disposer les cheveux, les contenants vides et autres rebuts dans des bacs prévus à cet effet et l’organisme s’occupe du reste. « Au lieu de balayer les cheveux et de les jeter à la poubelle, on les balaie, puis on les met dans une boîte. Une fois les boîtes accumulées, on appelle la compagnie, qui vient les chercher. Chaque année, on recevra le bilan de nos produits recyclés. Nous pourrons donc informer nos clients des retombées de nos actions », se réjouit-il.

Étudiant au baccalauréat en enseignement professionnel et technique, il a découvert Green Circle dans un cours sur le développement durable. La journée même, il proposait le projet à ses patronnes. Il n’a pas eu à débattre bien longtemps ! « L’Université Laval étant très axée sur le développement durable, cela nous semblait être l’endroit idéal pour instaurer ce type d’initiative. Les étudiants sont conscientisés à l’importance de protéger l’environnement et à l’héritage que nous laissons aux prochaines générations », sou­ ligne la copropriétaire du salon, Marie-Ève Rodrigue. Le programme sera fi­­ nancé à partir d’une taxe écologique, ajoutée à la facture du client. Une partie du montant servira à faire l’ac- Pour plus d’information quisition de produits et sur Green Circle : d’équipements verts, dont lessalonsgreencircle.com

Lancé en 2014, le projet Green Circle vise à sensibiliser les coiffeurs et les propriétaires de salons à l’importance de réduire leur empreinte environnementale

L’industrie de la coiffure est très polluante, produisant des tonnes de déchets et déversant chaque jour des produits chimiques dans les eaux de la ville. Green Circle offre un programme complet de recyclage et de réutilisation des produits.

contre le papillome humain

Chantal Sauvageau

Dès cette année, les garçons de 4e année qui fréquentent l’école primaire au Québec vont recevoir un vaccin contre le virus du papillome humain (VPH). Une vaccination qui s’ajoute à celle que reçoivent déjà les filles de 9 à 17 ans pour les protéger de ce virus. Médecinconseil à l’Institut national de santé publique du Québec et enseignante agrégée à la Faculté de médecine, Chantal Sauvageau détaille les raisons de cette couverture vaccinale élargie.

Q On sait que le virus du papillome humain provoque environ 450 cancers chez les femmes annuellement. Pourquoi vacciner les garçons ? R Chaque année, 250 cancers associés au VPH touchent les hommes. Dans leur cas, il s’agit surtout de cancers de la gorge, en particulier ceux de l’oropharynx, la partie centrale du pharynx, à l’arrière de la bouche. La présence de ce virus favorise aussi les cancers du pénis et de l’anus. À cela s’ajoutent 14 000 à 15 000 cas annuels de verrues génitales (ou condylomes, NDLR) au Québec. Cela reste une estimation, car il ne s’agit pas d’une maladie à déclaration obligatoire. Bien sûr, les condylomes, qui se développent chez l’homme autour du pénis ou autour des muqueuses, ainsi que sur la vulve et dans le vagin chez la femme, ne provoquent pas de décès. Par contre, le traitement à l’azote liquide pour les enlever est extrêmement douloureux. D’autant plus que certaines personnes ont des verrues étendues et doivent donc se faire soigner à plusieurs reprises. Le VPH peut se transmettre simplement par un contact peau à peau, même s’il n’y a pas de pénétration. Cela signifie donc que, même si le port du condom est toujours recommandé pour se protéger des infections transmissibles sexuellement, il n’est efficace qu’à 70 % en cas de présence du VPH.

Q Une étude conduite par une équipe de l’Unité de recherche en santé des po­pulations de l’Université Laval démontre qu’il serait plus efficace ­d’augmenter la couverture vaccinale des filles que de l’étendre aux garçons. Qu’en pensez-vous ? R Les résultats de cette équipe de recherche, avec laquelle nous collaborons, nous aident à formuler nos recommandations de vaccination ici, au Québec, mais aussi ailleurs dans le monde. Le modèle mathématique, mis au point par cette équipe, dirigée par Marc Brisson, montre qu’on obtient de plus grands « bénéfices santé » en vaccinant les filles. Cependant, il faut prendre conscience que le Québec dispose d’un des programmes les plus étendus de vaccination, puisqu’il a été offert gratuitement, dès 2008, aux jeunes filles jusqu’à l’âge de 17 ans. Aujourd’hui, 80 % des jeunes Québécoises de 25 ans ou moins ont donc eu accès à une vaccination, ce qui favorise une protection indirecte pour les garçons. Par conséquent, les vacciner à leur tour ne procure pas davantage d’effets bénéfiques et coûte deux fois plus cher. D’un autre côté, si les garçons ne sont pas vaccinés, la santé publique laisse pour compte les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Elle ne protège pas non plus les hommes qui ont des relations avec des femmes non vaccinées ou venant de pays où cette vaccination est moins présente qu’ici. Vacciner les jeunes garçons à l’école permet donc de leur offrir l’équité au meilleur moment, soit avant le début de leur vie sexuelle. Q Certains parents ont des réticences à autoriser une vaccination liée aux ­futures relations sexuelles de leur garçon, à un âge où ce sujet reste parfois tabou. Qu’en pensez-vous ? R Le VPH touche tout le monde. Qu’il s’agisse des filles ou des garçons, le propos demeure le même, selon moi. Il s’agit d’une prévention primaire visant à éviter une infection ayant des conséquences graves, soit des cancers ou des verrues génitales. Certaines familles peuvent profiter de l’occasion, alors que les enfants de cet âge-là écoutent encore leurs parents, pour aborder les questions de santé sexuelle. Ils ont ainsi l’occasion de discuter d’infections trans­ mises sexuellement, de grossesse, de protection. Si les parents ne sont pas encore prêts à aborder ces thèmes avec leurs enfants, ils peuvent quand même parler avec eux de la vaccination pour qu’ils en saisissent les enjeux. Le dépliant, offert avant de consentir à la vaccination, leur donne des outils pour discuter avec leur enfant. Au fond, le discours ressemble à celui sur l’hépatite B, l’autre vaccin donné en quatrième année. Quand le programme de vaccination a été mis en place, dans les années 1990, on se posait les mêmes questions sur la façon de parler avec les enfants de cette maladie, qui se transmet aussi par relations sexuelles. Aujourd’hui, ce n’est plus un enjeu. Propos recueillis par Pascale Guéricolas


médecine

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ils ont dit... Sur une percée dans le traitement de l’alzheimer

Jacques P. Tremblay, Faculté de médecine Le Devoir, 2 septembre

À gauche, une épine dendritique (la sphère verte) est connectée à un neurone (en rouge). Lorsque les chercheurs stimulent le neurone de droite, celui-ci libère deux molécules qui incitent l’épine dendritique à se débrancher et à former une nouvelle connexion avec le neurone stimulé. images Mireille Massouh/Massouh Biomedia

Connexion à haute vitesse Des chercheurs découvrent un mécanisme qui permet au cerveau de reconfigurer en quelques minutes les connexions entre ses neurones par Jean Hamann Une équipe de la Faculté de médecine et de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec – Université Laval vient de découvrir un mécanisme qui permet au cerveau de reconfigurer rapidement les connexions entre ses neurones. Selon les chercheurs, qui publient leur découverte dans un récent numéro de la revue Nature Communications, ce mécanisme jouerait un rôle central dans la plasticité du cerveau. Le mécanisme en question touche des structures appelées épines dendritiques. Il s’agit de microscopiques excroissances qui se trouvent sur les dendrites. Si les neurones étaient des arbres, les dendrites seraient les branches et les épines dendritiques seraient les ra­­ meaux. Tout comme les ­dendrites, ces épines dendritiques établissent des con­­ nexions avec les neurones voisins. « Elles sont toutefois de 100 à 1 000 fois plus nombreuses que les dendrites. Elles jouent donc un rôle très important dans les connexions neuronales du cerveau », souligne Armen Saghatelyan, qui a dirigé l’étude publiée dans Nature Communications.

Le nombre de connexions assurées par les épines dendritiques atteint un maximum pendant l’embryogenèse et au début de la vie, période que les chercheurs nomment « phase critique de développement du cerveau ». « Les stimuli environnementaux font que certaines de ces connexions se stabilisent, alors que d’autres disparais­ sent. Une fois la période critique de développement terminée, la formation de nouvelles épines dendritiques est fortement diminuée dans le cerveau », rappelle le professeur Saghatelyan. Le chercheur et son équipe viennent de montrer que les connexions assurées par les épines dendritiques ne sont pas statiques pour autant. En effet, en appliquant une stimulation électrophysiolo­ gique sur un neurone situé à proximité d’une épine ­dendritique, celle-ci se dé­­ branche du neurone auquel elle était connectée et elle forme une nouvelle con­ nexion avec le neurone qui a été stimulé. « Le neurone stimulé libère deux facteurs, le glutamate et le BDNF, qui sont détectés par une sorte d’antenne, appelée filopode, qu’on retrouve sur l’épine dendritique, explique le

chercheur. Les deux facteurs induisent la mobilité et le mouvement directionnel de l’épine dendritique vers le neurone stimulé. » Cette reconfiguration des connexions peut survenir, par exemple, lorsqu’une souris est exposée à une odeur particulière, ont démontré les chercheurs. « Nous avons observé que de nouvelles connexions se formaient en 10 à 15 minutes à peine. C’est rapide si on considère que la formation d’une nouvelle épine exige plusieurs heures ou même quelques jours. Il s’agit donc d’un mécanisme qui permet une réorganisation rapide des réseaux neuronaux en réponse à une stimulation sensorielle. » Outre son intérêt fondamental, cette découverte fait rêver à des applications longtemps confinées à la science-fiction. En effet, certains problèmes de santé mentale comme les troubles du spectre de l’autisme et le syndrome du X fragile, de même que des maladies neurodégénératives, comme l’alzheimer et le parkinson, s’accompagnent d’une altération des épines dendri­ tiques et des connexions qu’elles établissent. « Le mécanisme que nous avons

Outre son intérêt fondamental, cette découverte fait rêver à des applications longtemps confinées à la sciencefiction découvert laisse entrevoir la possibilité de modifier les connexions neuronales en stimulant des neurones ci­bles. C’est n’est pas pour d e m a i n , i n s i st e A r m e n Saghatelyan, mais les techniques d’optogénétique, qui permettent la stimulation de certaines familles de neu­ rones à l’aide de la lumière, existent déjà. » Les autres signataires de l’article paru dans Nature Communications sont Vincent Breton-Provencher, Karen Bakhshetyan, Delphine Hardy, Rodrigo Bammann, Marina Snapyan et Daniel Côté, de l’Université Laval, et Francesco Cavarretta et Michele Migliore, de l’Université Yale.

Les résultats d’un essai ­clinique sur un nouveau médicament contre l’alzheimer suscitent ­beaucoup d’espoir. Le ­professeur Jacques P. Tremblay estime toutefois que cet enthousiasme est quelque peu prématuré. « Ces résultats sont en­­ courageants, mais il faut les considérer avec beaucoup de prudence, car les patients n’ont été suivis que pendant un an. Il faudra mener une étude portant sur un plus grand nombre de patients et d’une plus longue durée avant de pouvoir conclure de l’efficacité de ce nouveau médicament. »

Sur le nom de Trudeau en Chine

Gérard Hervouet, Département de science politique Le Devoir, 31 août

Le premier ministre Justin Trudeau a bénéficié d’un capital de sympathie indéniable au moment de son premier voyage officiel en Chine. Il y a 43 ans, son père, alors premier ministre, avait effectué une visite protocolaire dans ce pays, trois ans après la reconnaissance officielle du gouvernement chinois communiste par le gouvernement canadien. Selon Gérard Hervouet, il n’est pas certain que l’ouverture à l’endroit de Justin Trudeau rapporte des dividendes au Canada. Dans les affaires, dit-il, « on parle plus la langue du commerce que celle des symboles. Mais ça va aider pour le contexte général, pour l’atmosphère. »

Sur la nouvelle loi pour les mères infidèles

Dominique Goubau, Faculté de droit La Presse Plus, 5 septembre

La justice allemande pourra obliger les mères infidèles à révéler l’identité du père biologique de leur enfant, selon un projet de loi approuvé récemment. Après contestation de sa paternité, le père apparent pourra réclamer de cet amant des dommages et intérêts. Au Québec, une telle mesure serait tout à fait impensable, selon Dominique Goubeau, ­avocat et professeur en droit de la famille. « Ici, la notion de vie privée est un droit fondamental protégé et la filiation est fondée sur l’intention. »


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Jeunes passionnés Près d’une quarantaine d’étudiants en archéologie ont effectué des fouilles, cet été, à Chypre et en Islande ainsi qu’au Québec par Yvon Larose

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Du 16 mai au 17 juin, 3 étudiants à la maîtrise en archéologie et 15 autres inscrits au baccalauréat dans la même discipline ont participé au chantier-école en archéologie historique de l’Université au site de l’Îlot des Palais, à proximité de la gare du Palais, à Québec. Sous le Régime français, on y a construit un premier palais de l’intendant, puis un second et enfin un troisième. L’équipe de fouilleurs était placée sous la supervision du professeur Réginald Auger, du Département des sciences historiques. Elle a mené 3 opérations d’environ 12 mètres carrés chacune et a fouillé jusqu’à une profondeur de 3 mètres sous la surface. « Nous n’avions que des hypothèses quant à l’emplacement de la porte d’entrée du complexe du palais du 17e siècle, explique le professeur Auger. Nous avons découvert à cet endroit des billes de bois ainsi qu’une grande surface de bois ouvré. Ce bois ouvré pourrait très bien être la porte d’entrée du complexe de l’intendant. » Les fouilleurs ont aussi mis au jour des assises de pierre qui pourraient être celles d’un bassin construit au 17e siècle. « Ce bassin apparaît sur des cartes datées de 1692, 1695, 1699 et 1700, indique Réginald Auger. On se pose souvent la question de savoir s’il a été réalisé. »

Le chantier-école a donné le coup d’envoi à la saison des fouilles archéologiques à l’Université Laval. Le projet suivant s’est déroulé du 20 juin au 31 juillet sur l’île de Chypre, à l’extrémité est de l’Europe. À cet endroit, le professeur Thierry Petit, du Département des sciences historiques, fouille depuis des an nées les ruines du palais royal d’Amathonte, une très ancienne citéÉtat en bord de mer. Cet été, il supervisait la doctorante en archéologie Sarah Lambert ainsi qu’une étudiante de l’Université de Montpellier. La petite équipe a consacré son temps à l’étude du matériel exhumé au cours des 11 campagnes couvrant la période 2004 à 2014. « Les résultats très partiels de l’étude de la céramique cypriote permettent d’entrevoir mieux les types de céramiques utilisées au palais aux environs de la période comprise entre 500 et 300 de notre ère, souligne le professeur Petit. Des céramiques locales étaient imitées des céramiques perses. D’autres étaient imitées de la belle céramique attique à figures rouges et à vernis noir. Ainsi, des modes d’acculturation très divers sont perceptibles à la cour de ce petit souverain local. » Najat Bhiry est professeure au Département de géographie et directrice du Centre d’études

nordiques. James Woollett, quant à lui, est professeur au Département des sciences historiques. Du 29 juin au 20 juillet, ils ont mené ensemble des travaux archéologiques et géo-archéologiques de terrain avec quatre étudiants de l’Université Laval et quelques collaborateurs internationaux, au nordest de l’Islande, dans la vallée de Svalbardstunga. Cette région a été colonisée il y a environ 1 000 ans par les Vikings. Parmi les objectifs, il y avait la cartographie numérique de fermes et l’exploration de sites archéologiques d’intérêt pour des fouilles futures. On a aussi fait la récolte d’insectes vivant dans et aux environs de fermes existantes, afin de vérifier les identifications de restes d’insectes trouvés par l’étudiante Dorothée Dubé dans les sédiments archéologiques. On a également récupéré des données de mesure d’humidité des sols à partir de dispositifs mis en place à l’été 2015. « Les travaux de terrain de cet été ont permis de découvrir plusieurs vestiges de fermes ou d’abris de moutons, explique Najat Bhiry. Il s’avère aussi que certaines de ces infrastructures ont été détruites ou enfouies par des avalanches. » Un second chantier-école, celui du Fort Saint-Jean, s’est tenu du 4 juillet au 5 août à Saint-Jean-surRichelieu. L’équipe était constituée de deux étudiants aux cycles supérieurs de l’Université Laval et de six étudiants au baccalauréat. Cette année, le principal objectif consistait à vérifier une hypothèse relative à la localisation d’un fort construit par l’armée française en 1666. En

Vestiges d’abris de moutons, céramiques et boutons d’uniformes militaires font partie des multiples découvertes

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1. À Chypre, l’équipe de l’Université a travaillé sur le matériel exhumé entre 2004 et 2014. Ici, une petite amphore cypriote datant du 5e siècle avant notre ère. photo Sarah Lambert 2. À Québec, des étudiants font la fouille et l’enregistrement de vestiges de bois associés à l’entrée du site de l’Îlot des Palais au 17e siècle. photo Chantier-école de l’Université Laval 2016 3. Un des sites archéologiques de La Romaine en 2015. À l’avant, deux étudiants de l’Université Laval : Laurence Ferland et Simon Paquin. photo Alexandra Laperrière 4. La plaine du secteur de La Romaine a été marquée par le passage des glaciers et les feux de forêt. Photo prise d’un hélicoptère à l’été 2016. photo Laurence Ferland


archéologie

d’artéfacts

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juin, des relevés au géoradar ont été effectués. On a ensuite creusé trois tranchées exploratoires d’un mètre sur quatre mètres. « Ces tranchées, localisées perpendiculairement au tracé hypothétique du fort français de 1666, ont permis d’infirmer l’hypothèse liée à l’emplacement du premier fort », indique Stéphane Noël, le responsable du chantierécole, chargé de cours au Dépar­ tement des sciences historiques et doctorant en archéologie. Les relevés au géoradar ont décelé la présence d’une partie des fondations en maçonnerie d’un imposant bâtiment. Sa fonction demeure imprécise, mais il pourrait s’agir d’un dépôt d’artillerie britannique. Une couche stratigraphique extrêmement riche, associée à la période entourant l’invasion américaine de 1775 et que l’on interprète comme un dépotoir, a été mise au jour. Les fouilleurs ont notamment recueilli des tessons de céramique, des boutons d’uniformes militaires, des boucles de soulier, des pierres à fusil, des balles de mousquet, ainsi que plusieurs centaines d’ossements d’animaux. DE LA ROMAINE À PETKO KARAVELOVO

La doctorante en archéologie, Laurence Ferland, est plutôt active par les temps qui courent. Entre le 14 juin et le 7 septembre, elle a travaillé au chantier hydro-électrique de La Romaine, sur la Côte-Nord du Québec, dans le cadre d’un contrat octroyé par Hydro-Québec à la firme Archéotec inc. Les deux équipes de fouilles comprenaient notamment cinq étudiants en archéologie de l’Université Laval. En tout, 6 sites, de 9 à 300 mètres carrés, ont été fouillés sur des terrasses surplombant la rivière Romaine. L’équipe de l’étudiante a, entre autres, fouillé un site préhistorique. « Ce site, dit-elle, a été entamé au cours de la saison de fouilles 2015. Il présente plusieurs occupations dans le temps. De la céramique, provenant des Grands Lacs, a été mise au jour. Il s’agit d’une première pour ce type de matériel sur la Côte-Nord. » Six saisons de fouilles ont eu lieu avant celles de 2016. On a notamment découvert des sites de campements amérindiens. Certains ont été réutilisés pendant des centaines, voire des milliers d’années. Les fouilles ont mis au jour, sur certains sites, des vestiges d’aires de préparation et de cuisson des aliments et de production d’outils de pierre. Les voyages de Laurence Ferland ne s’arrêteront pas là puisqu’elle participera à un projet de fouilles à Petko Karavelovo, en Bulgarie, du 13 septembre au 15 octobre. Ce projet porte sur un tell daté du début de la préhistoire récente en Europe de l’Est. Un tell est une colline dont l’accumulation s’est constituée en majeure partie sous l’action humaine.

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5. En Islande, l’étudiant Julien Lebrun fait la cartographie numérique des vestiges d’une ferme abandonnée. photo James Woollett 6. À Aghios Tychonas, à Chypre, les céramiques du palais d’Amathonte sont entreposées dans les réserves de la maison de fouilles de l’École française d’Athènes. photo Sarah Lambert 7. En Islande, l’étudiante Maggie Joyal-Fortier procède au nettoyage et à l’analyse d’une paroi formée de sédiments deltaïques. photo Najat Bhiry


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Petite truite, grosse truite Les différences de taille entre les truites grises de différents lacs reposeraient en partie sur leur bagage génétique par Jean Hamann

Rencontre internationale sur les ingrédients santé BÉNÉFIQ 2016, un rendez-vous d’envergure internationale sur les ingrédients santé, réunira chercheurs et industriels au Centre des congrès de Québec du 4 au 6 octobre. À cette occasion, une cinquantaine de conférenciers présenteront leurs plus récents travaux en recherche et innovation ainsi que des études sur les tendances du marché. L’événement se veut un lieu de rencontre entre le milieu des affaires et le monde de la recherche. Organisé par l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels, BÉNÉFIQ 2016 devrait inté­ resser tous les intervenants des secteurs qui produisent ou utilisent des ingrédients santé, qu’il s’agisse d’aliments, de suppléments, de produits de santé naturels, de cosméceutique ou de pharmaceutique. Pour information : benefiq.ca/_2016/fr/

Plus de mobilité grâce au chien Une étude menée par Claude Vincent, pro­ fesseure au Département de réadaptation et chercheuse au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale, et par ses collègues, dont Dany Gagnon de l’Université de Montréal, fait l’objet d’un reportage dans la série Des impacts pour tous, produite par le Fonds de recherche du Québec – Santé. Cette capsule fait état des effets réels des chiens d’assistance pour les personnes qui doivent se déplacer à l’aide d’un fauteuil roulant manuel à la suite d’une lésion de la moelle épinière : davantage de mobilité, moins de blessures et une meilleure réintégration à la vie sociale. Le chien contribuerait ainsi à retarder le recours au fauteuil motorisé ou au triporteur qui, plus lourds et encombrants, ne peuvent aller partout. Regarder le reportage : bit.ly/2c1Li7S

Méditer pour mieux étudier Les examens, les remises de travaux, le manque de sommeil, les horaires irrégulierspeuvent être des sources de tension qui ponctuent le quotidien de la plupart des étudiants. Le Bureau de la vie étudiante pense donc à eux en organisant des séances de méditation. Lorsqu’elle est exercée régu­lièrement, la méditation procure plusieurs bienfaits : une concentration améliorée, une plus grande tolérance au stress, un sommeil plus réparateur, une meilleure connaissance de soi et un plus grand bien-être général. Voilà autant de bonnes r­ aisons de répondre à cette invitation ! Dès le mardi 8 septembre, de 18 h 30 à 19 h 30, au local 1575 du pavillon Ernest-Lemieux. Pour plus d’information : bit.ly/2bTr0Lr

Certains lacs du Québec ont la réputation d’abriter de grosses truites grises, alors que d’autres lacs contiennent des spécimens de taille plus modeste. Les pêcheurs, au fait de ces différences, les expliquent spontanément par l’abondance ou le type de proies à la disposition des truites dans chaque plan d’eau. Cette croyance populaire serait une demi-vérité, si on en juge par une étude publiée dans un récent numéro de Molecular Ecology. En effet, des chercheurs du Département de biologie et de l’Institut de biologie intégrative et des systèmes (IBIS) viennent de démontrer qu’une composante génétique se cache derrière les différences morphologiques et écologiques qui distinguent certains groupes – des écotypes – de cette espèce. La truite grise, aussi con­ nue sous le nom de touladi, est un salmonidé qui vit dans les lacs des régions nordiques. « Il s’agit d’un prédateur qui, dans la grande majorité des lacs, se nourrit de poissons », rappelle le responsable de l’étude, Louis Bernatchez. Il y a une quinzaine d’années, on a toutefois découvert qu’il existait des touladis qui se nourrissaient essentiellement de zooplancton; ils forment ce qui a été appelé l’écotype planctivore. « Ces poissons ont une taille et une forme différentes des touladis piscivores, souligne le chercheur. On les retrouve surtout dans les lacs où les proies habituelles du touladi sont absentes, mais il arrive que les deux écotypes soient présents dans le même lac. Nous avons voulu savoir si les différences entre ces deux écotypes étaient d’ordre géné­tique ou juste un effet du milieu. » Pour tirer la question au clair, les chercheurs ont étudié la morphologie et la génomique des touladis de 12 lacs du Québec : 6 lacs avec l’écotype piscivore, 4 lacs avec l’écotype planctivore et 2 lacs où les éco­ types coha­bitaient. Résul­ tats ? Leurs données révè­ lent, entre au­­tres, que l’éco­ type planctivore a un corps plus élancé et des yeux plus

grands que l’écotype piscivore. « Il s’agit d’adaptations classiques chez les poissons qui se nourrissent de plancton, souligne Louis Bernatchez. Pour trouver assez de nourriture pour subvenir à leurs besoins, ces poissons doivent nager continuellement. Ils ont intérêt à avoir un corps hydrodyna­m ique et une bonne vision pour repérer de petites proies. » Malgré ces adaptations, l’écotype planctivore n’est pas encore bien équipé pour chasser le plancton. « Il doit dépenser beaucoup d’énergie pour capturer des proies qui en con­ tiennent peu, ce qui explique sans doute pourquoi il croît beaucoup plus lentement que l’éco­­t ype piscivore, poursuit-il. À l’âge adulte, l’écotype planctivore est jusqu’à deux fois moins long et quatre fois moins lourd que l’écotype piscivore. » Les analyses que les chercheurs ont réalisées sur plusieurs milliers de marqueurs génétiques répartis dans tout le génome indiquent que

l’arbre généalogique des deux écotypes a un important tronc commun. « Ils ont probablement évolué à partir d’une population commune de touladis piscivores qui a repeuplé les lacs nordiques après le retrait du glacier il y a 15 000 ans, avance le professeur Bernatchez. Une partie de ces touladis s’est retrouvée dans des lacs où il n’y avait pas de poissons pouvant leur servir de proies. Dans chacun de ces lacs, les touladis ont développé, en parallèle, des adaptations similaires leur permettant d’exploiter une nouvelle niche alimentaire, ce qui suggère qu’il y a eu sélection naturelle en réponse aux conditions du milieu. Nous avo n s d ’ a i l l e u r s t r o u vé 48 régions du génome qui sont communes aux touladis de l’écotype planctivore et qui permettent de les distinguer de l’écotype piscivore. » Cette étude pourrait inspirer les aménagistes de la faune qui souhaitent maintenir le plus fidèlement pos­ sible la diversité génétique naturelle des populations de touladis au moment des opérations d’ensemencement. « Pour maintenir l’intégrité des populations, il serait ­préférable de repeupler un lac avec des poissons ap­­ partenant au même écotype que celui de la population indigène, souligne Louis

Bernatchez. Mais, compte tenu des contraintes économiques et logistiques actuelles, je comprends que c’est beaucoup demander. » L’ é t u d e p u b l i é e d a n s Molecular Ecology est signée p a r S i m o n B e r n a t ch e z , Martin Laporte, Charles Perrier et Louis Bernatchez, du Département de biologie et de l’IBIS, et par Pascal Sirois, de l’UQAC.

Les chercheurs ont découvert 48 régions du génome qui permettent de distinguer les deux écotypes de touladis

À l’âge adulte, les touladis appartenant à l’écotype planctivore sont nettement plus petits que ceux de l’écotype piscivore. photo Simon Bernatchez


arts

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en bref

La danse sous les projecteurs Fière Innue, Isabelle Kanape (à droite sur la photo) fait visiter sa réserve à Mélanie Carrier.

La rencontre entre deux peuples Le Festival de cinéma de la ville de Québec présente, en partenariat avec l’Université, un séminaire sur le thème du documentaire par Matthieu Dessureault Ça ne s’invente pas : Mélanie Carrier et Olivier Higgins étaient dans les montagnes du Tibet lorsqu’ils ont eu l’idée de faire un film sur les autochtones du Québec. Les cinéastes-cyclistes tournaient le documentaire Asiemut, récit de leur traversée de la Mongolie à l’Inde. Durant ce périple de 8 000 kilomètres, une rencontre avec un jeune Tibétain s’est avérée déterminante. « En parlant avec lui, on a réalisé qu’on ne connaissait absolument rien des Premières Nations. Pourtant, nous ­avions l’impression d’être ouverts aux autres cultures. C’est bien de parcourir le monde, de raconter que nous ­sommes Québécois, mais nous étions incapables de nommer les peuples autochtones. C’est ainsi que le projet Québékoisie est né d’Asiemut », raconte Mélanie Carrier. Avec son copain, elle a enfourché à nouveau son vélo, cette fois de Québec à Natashquan, pour rencontrer ces communautés. Primé et diffusé à travers le monde, le film Québékoisie porte sur les relations entre Québécois et Premières Nations. Il met en évidence l’importance d’être à l’écoute de l’autre et de briser les préjugés. Armé d’une bonne dose d’enthousiasme, le duo veut faire avancer la société. « Il est clair que le documentaire peut avoir un impact, souligne la biologiste de formation. Pour nous, il est important de lancer des pistes de réflexion, de contribuer à un certain débat. Cette vision se trouve au cœur de notre ADN de documentaristes. » Le 10 septembre, à l’École d’architecture, ils présenteront leurs deux opus, dans le cadre du Campus Savoir du Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ). La projection sera suivie d’une table ronde, avec des experts de différents milieux, qui viendront parler de l’influence du documentaire sur les enjeux de société. « Ce séminaire vise à mettre en évidence la contribution de la communauté universitaire à la compréhension et à la transmission du cinéma

sous toutes ses formes. L’acti­vité sera récurrente. Pour cette année, le thème tourne autour du documentaire, du cheminement et de la rencontre avec l’autre », explique Thierry Belleguic, conseiller spécial du recteur à la culture et à l’innovation sociale et membre du conseil d’administration du FCVQ. S’il a choisi d’orienter cette première rencontre autour des films de Mélanie Carrier et Olivier Higgins, c’est pour la pertinence de leur démarche. Pour leur façon, aussi, de laisser la parole à des communautés isolées. L’une des panélistes, Isabel Lemus-Lauzon, apprécie le film Québékoisie pour l’image positive qu’il donne des autochtones. Membre de la Chaire de recherche sur le développement durable du Nord, elle le présente souvent en contexte pédagogique, à l’occasion de cours ou de conférences. « Ce film amène de façon très habile des questions importantes de société, telles que l’identité et la coexistence. Il présente aussi une vision des autochtones qui n’est pas assez véhiculée dans les médias. Il y a tellement de belles initiatives dans les communautés dont on n’entend pas parler ! » Pour la chercheuse, qui s’intéresse notamment aux répercussions du développement minier dans le Nord, le documentaire peut être un formidable moyen de tisser des liens. « Les chercheurs sont parfois coincés dans leur tour d’ivoire. Le documentaire et les outils vidéo peuvent les aider à décloisonner la recherche et à mieux colla­ borer. Cela peut être une super belle locomotive pour mobiliser les con­ naissances », dit-elle. La table ronde réunira également Lucie Roy, directrice du programme de certificat en études cinématographiques, Joëlle Tremblay, professeure de philosophie, et Benjamin Hogue, directeur de l’Observatoire du documentaire. Leurs échanges pourraient donner lieu à un recueil alors que des discussions sont en cours avec un éditeur.

La projection des films sera suivie d’une table ronde sur l’influence du documentaire sur les enjeux de société Le séminaire « L’impact du cinéma documentaire sur nos sociétés » aura lieu le samedi 10 septembre, à 13 h, à l’École d’architecture (1, Côte de la Fabrique). L’activité est gratuite. Inscription nécessaire à info@fcvq.ca. Le FCVQ se déroulera du 14 au 24 septembre. Pour consulter l’ensemble de la programmation : www.fcvq.ca.

Adepte de danse contemporaine ? Voici ­l’occasion de faire partie d’une troupe ! Gestuel est à la recherche de danseurs pour sa prochaine programmation. Depuis plus de 30 ans, cette troupe universitaire offre une formation à tous ceux qui désirent apprendre ou perfectionner cet art. Elle offrira quatre classes ouvertes, qui permettront de diviser les participants en différentes catégories, soit initiés, intermédiaires et avancés. Chaque année, la troupe monte un spectacle, en plus de présenter des prestations dans des festivals et dans des événements étudiants. Mercredi 14 et vendredi 16 septembre, de 17 h 30 à 18 h 30 et de 19 h à 20 h, au local 0195 du pavillon Agathe-Lacerte. Pour plus d’information : gestuel@asso. ulaval.ca ou bit.ly/2biMJkB.

Une expo qui a du poids Le prolifique Jocelyn Robert présente son nouveau projet artistique à La Bande Vidéo. Fidèle à sa démarche exploratoire, le directeur de l’École d’art a réalisé une vidéo expérimentale à partir d’effets d’accumulation d’images. Intitulée Bélugas, son exposition s’inspire du mouvement produit par le déplacement de l’animal. Elle fait suite à deux autres projets de création, intitulés Blue Empire New-York Babel Billboard et Moirés et automoirés, ­réalisés dans le cadre d’un partenariat entre La Bande Vidéo et VU. Du vendredi 9 septembre au dimanche 9 octobre, au 620, Côte d’Abraham. Le ­vernissage aura lieu le 9 septembre, à 17 h. Pour plus d’information : bit.ly/2bTxxsB.

Moment musical à ne pas manquer C’est dans le décor intime de l’Espace Félix Leclerc, à l’entrée de l’Île d’Orléans, que Claude Vallière présentera son plus récent album. Traces est un condensé de chansons folk aux textes poétiques. Chargé de cours à la Faculté de musique, où il enseigne le chant pop et jazz, Claude Vallières a une longue feuille de route derrière lui. Il a ­notamment été coach vocal d’artistes, en plus de partager la scène avec de grands noms de la chanson québécoise et de faire partie du groupe a capella La Bande Magnétik. Ce spectacle est présenté par Notre Sentier Production.

Documentaire produit et réalisé par Mélanie Carrier et Olivier Higgins, Québékoisie traite de la relation entre les Québécois et les Premières Nations au Québec.

Dimanche 25 septembre, à l’Espace Félix Leclerc (82, chemin Royal, Saint-Pierre). Pour relire l’article du Fil sur la création de cet album : bit.ly/2cDCTLu.


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actualités UL

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en bref

Pour une 26e année, l’Association pour la Simulation des Nations Unies de l’Université Laval (ASNUUL) prendra part à la plus prestigieuse simulation des Nations Unies à se tenir au monde, qui se déroulera à New York en mars 2017. Cette expérience diplomatique s’adresse aux étudiants intéressés par les relations internationales et désireux de trouver des solutions aux problèmes planétaires. L’ASNUUL est actuellement à la recherche de candidats motivés pour la représenter. Les étudiants de tous les programmes et facultés sont invités à soumettre leur candidature. Aucune expérience n’est nécessaire. Les délégués recevront une formation continue de septembre 2016 à mars 2017. Des séances d’information auront lieu le 8 et le 9 septembre, à 11 h 30, au local 1443 du pavillon Charles-De Koninck.

photo Marc Robitaille

Simulation des Nations Unies : délégués recherchés

Une rentrée grouillante d’activités ! La Rentrée UL a encore une fois rempli ses promesses. Cet événement phare de la Direction des services aux étudiants était présenté, avec la collaboration de partenaires, mardi et mercredi aux pavillons Alphonse-Desjardins et MauricePollack. Plus de 15 000 étudiantes et étudiants, dont une forte proportion de nouvellement admis, ont déambulé devant une soixantaine de kiosques animés par des représentants d’associations étudiantes parascolaires, de services aux étudiants et de partenaires de la Rentrée UL.

Mentionnons la présence, entre autres, des deux grandes associations étudiantes, la CADEUL et l’ÆLIÉS, du Bureau des bourses et de l’aide financière et de la Coop Zone. Durant deux jours, les visiteurs ont notamment eu la possibilité de s’inscrire à une activité sportive, d’obtenir leur agenda étudiant et de louer un casier. Ils ont aussi pu se faire photographier pour la carte d’identité étudiante et pour le laissezpasser mensuel du Réseau de transport de la Capitale.

Pour postuler, faire parvenir un CV en anglais et une lettre de motivation, d’au maximum une page, en anglais également, à l’adresse asnuul@pol.ulaval.ca. Les candidats ont jusqu’au 11 septembre, à minuit, pour postuler.

16 juin 1977 Les 12 agents de développement international et les 2 accompagnateurs qui participaient à la mission en Corée du Sud, en mai dernier. photo Missions commerciales

Vivre une mission commerciale Au cours d’une rencontre amicale de fin d’année, la Faculté de foresterie et de géodésie et l’École de médecine dentaire (aujourd’hui nommées Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique et Faculté de médecine dentaire) s’opposent au jeu du souque à la corde. L’histoire ne dit pas cependant qui a gagné ! photo Jean-Michel Fauquet/Division de la gestion des documents administratifs et des archives

Vous voulez acquérir une expérience professionnelle tout en voyageant ? Vous désirez en apprendre davantage sur les rouages du commerce international ? Devenez agent de développement international grâce au programme des Missions commerciales. Les Missions commerciales de l’Université Laval est une organisation à but non lucratif dont l’objectif est d’offrir une expérience pratique en commerce international aux étudiants de l’Université. Au cours d’un

séjour de trois semaines, les agents de développement international sont amenés à représenter une entreprise québécoise à l’étranger et de la soutenir dans ses démarches pour internationaliser ses activités. La délégation 2016-2017 s’envolera pour l’Inde, la Colombie et l’Afrique du Sud au printemps 2017. Le programme est offert aux étudiants de tous les programmes et de toutes les facultés. Pour lire un article du Fil à ce sujet : bit.ly/2cpgiPL.

Pour poser votre candidature, déposez un CV, une lettre de motivation et un relevé de notes récent au local 1380 du Carré des affaires FSA-Ulaval – Banque nationale le 15 septembre, entre 8 h et 20 h, ou le 16 septembre, entre 8 h et 16 h. Pour plus d’information, assistez aux séances d’information, dont l’horaire se trouve ici : bit.ly/2bUqEKE. Site Web : missionscommerciales.com. Courriel : info@missionscommerciales.com.


ethnologie

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Pour ne pas oublier La Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique réalise présentement une exposition virtuelle consacrée à 20 survivants des camps nazis ayant émigré au Canada par Yvon Larose Stefan Carter, Paul Herczeg, Michael Kutz, Hélène Goldflus, Minna Loewith et Sarah Engelhard ont plusieurs choses en commun. Ils sont d’origine européenne, ils sont de confession juive et ils ont connu les camps nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Ils ont ensuite refait leur vie au Canada et ils sont toujours vivants, malgré leur grand âge. Ces six personnes sont au cœur de Building New Lives, un projet d’exposition virtuelle en cours de réalisation à la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique de l’Université Laval. Initiative du Centre commémoratif de l’Holocauste à Montréal, le projet, qui verra le jour en 2017, a reçu l’appui du Programme d’investissement pour les expositions vir­tuelles du Musée virtuel du Canada. L’exposition – dont les contenus seront sous-titrés en français et en anglais – donnera la parole à 20 survivants des camps de la mort ayant émigré au Canada. Ils venaient d’Allemagne, de l’ex-­ Tchécoslovaquie, de Pologne, ­d ’Autriche, de Roumanie, du Bélarus et de France. La plupart ont foulé le sol canadien en 1948, quelques années après la guerre. La majorité s’est installée à Montréal et à Toronto. En tout, 31 000 survivants de l’Holocauste ont immigré au Canada. « L’exposition traite d’un volet important de l’histoire contemporaine, explique le titulaire de la Chaire, le professeur au Dépar­ tement des sciences historiques,

Laurier Turgeon. Ce sujet est également très fort pour toutes les personnes qui ont livré un témoignage. » Selon lui, les survivants abordent leur expérience de la guerre avec beaucoup de retenue. « Ils en parlent peu, dit-il. Ils y font allusion, mais pas vraiment dans le détail. On voit qu’ils souhaitent ne pas en parler. On sent qu’ils ont des souvenirs très négatifs et très difficiles. » Dans son témoignage, Stefan Carter remonte à son enfance à Varsovie, dans une Pologne occupée par l’armée allemande. Il relate l’épisode de la construction du mur de briques de trois mètres de hauteur, surmonté de barbelés, qui allait complètement isoler la communauté juive du reste de la ville. C’était à l’automne 1940. « Toutes les personnes juives de la ville ont reçu l’ordre de déménager dans ce qui allait devenir le ghetto juif, raconte-t-il. Je crois que la plupart l’ont fait. Mes parents et moi l’avons fait. » Dans le ghetto, des écoles clandestines ont vu le jour. Stefan Carter faisait partie d’un groupe d’élèves. « Nous nous réunissions en différents endroits, souligne-t-il. Je me rappelle d’un professeur qui enseignait à mon école avant la guerre. Au ghetto, il enseignait l’histoire et il jouait du violon. » L’exposition virtuelle consacre deux capsules vidéo de moins de trois minutes à chacun des témoins. L’une porte sur leur expérience de la guerre. L’autre met l’accent sur leur immigration au Canada et leur intégration à la société d’accueil.

Construction du mur du ghetto de Varsovie, 1940-1941. photo United States Holocaust Memorial Museum, gracieuseté d’Irving Milchberg

Les contenus comprennent des photographies familiales et des segments d’entrevues vidéo réalisées entre les années 1980 et 2000. Ces documents sont tirés des ar­­ chives audiovisuelles du Centre commémoratif de l’Holocauste. Stefan Carter raconte qu’en 1946, il se trouvait à Munich, en Alle­ magne, dans un camp de personnes déplacées. C’est là qu’il retrouve sa tante, son oncle et son cousin. Deux années plus tard, il immigre au Canada où il a des relations. Il se fixe à Winnipeg et entreprend des é­ tudes à l’Université du Manitoba. Il fera carrière comme médecin. Selon Laurier Turgeon, les témoignages contiennent une bonne dose d’espoir en l’avenir. « L’immi­gration a été, pour eux, une libération, ­soutient-il. Un moment fort a certes

Stefan Carter en 1950 devant un véhicule de la Commission des sanatoriums du Manitoba. photo Collection de la famille Stefan Carter

L’exposition Building New Lives, qui verra le jour en 2017, est une initiative du Centre commémoratif de l’Holocauste à Montréal

été la traversée de l’océan. On sent qu’il s’agit d’un moment de basculement. Cette période d’attente est faite d’appréhension. Ils se deman­dent comment les choses vont se passer. Mais le dénouement fut heureux. Ils ont été bien ac­­cueillis. Eux, qui avaient subi l’oppression et le manque de liberté, arrivaient dans un pays où ils étaient des citoyens comme les autres et réellement libres. » En plus des témoignages, les commentaires de six spécialistes viendront enrichir le propos. L’équipe de réalisation comprend Laurier Turgeon, le professionnel de recherche Philippe Dubois et le consultant Helgi Piccinin. PierreLuc Lecours est responsable du mixage sonore et de la musique originale. Le montage a été confié à Michaël Gravel.

La jeune Sarah Engelhard donne la main à son père à l’arrivée de sa famille à Montréal en 1944. photo Collection de la famille Sarah Engelhard


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sur le campus

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Avis INSTITUT SUR LA NUTRITION ET LES ALIMENTS FONCTIONNELS Avis est par la présente donné que le mandat de la directrice par intérim de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels prendra fin le 31 décembre 2016. L’objet de cet avis est d’inviter les membres de la communauté universitaire qui le désirent à soumettre leur candidature ou à suggérer la candidature de toute personne jugée apte à remplir cette fonction. L’appel de candidatures détaillé est disponible sur le site Web de l’Institut. Les candidatures ou suggestions de candidatures doivent parvenir au vice-recteur à la recherche et à la création, ainsi qu’au vice-recteur aux études et aux activités internationales, d’ici le 23 septembre 2016, 17 h, par courriel de préférence, à Louise.Lavigne@vrr.ulaval.ca ainsi qu’à Diane.Boucher@vre.ulaval.ca, avec mention « Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels » dans l’objet, ou aux deux adresses suivantes :

Séances d’information sur les bourses Chaque année, les organismes subventionnaires en recherche du gouvernement du Canada et ceux du Québec offrent plusieurs programmes de bourses d’excellence aux étudiants souhaitant poursuivre leur formation aux cycles supérieurs ou à ceux qui y sont déjà inscrits. Ces bourses importantes varient entre 15 000 $ et 70 000 $. Afin d’aider les étudiants à mieux comprendre la marche à suivre et de les conseiller dans leurs demandes de bourses, le Bureau des bourses et de l’aide financière organise des séances d’information au cours du mois de septembre.

DOMAINE DES SCIENCES NATURELLES ET DU GÉNIE

DOMAINE DE LA SANTÉ

Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) offrent aux étudiants souhaitant poursuivre des études supérieures en santé un séminaire en ligne sur les changements aux programmes de bourses et les enjeux pertinents aux concours.

Le Bureau des bourses et de l’aide financière offre aux étudiants désirant entreprendre des études supérieures des séances d’information sur les programmes de bourses du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) et du Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC).

Jeudi 8 septembre, à 11 h, au local 3342 du pavillon Alphonse-Desjardins

Mardi 20 septembre, de 11 h 30 à 12 h 20, au local 1A du pavillon Charles-De Koninck

Vice-recteur à la recherche et à la création Pavillon des Sciences de l’éducation, local 1434 2320, rue des Bibliothèques Université Laval

2320, rue des Bibliothèques Université Laval 8 septembre 2016

Sans permis, Hélène Patenaude

Bernard Garnier

Pavillon des Sciences de l’éducation, local 1534

Mardi 13 septembre, à 14 h 30, au local 1168 du pavillon d’Optique-Photonique DOMAINES DES SCIENCES SOCIALES, DES SCIENCES HUMAINES, DE LA MUSIQUE, DES ARTS, DES LETTRES ET DES LANGUES

Sous les apparences

Edwin Bourget

Vice-recteur aux études et aux activités internationales

Les membres du personnel du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) visitent les universités pour présenter leurs programmes de bourses.

En plus d’être professeure à la Faculté des sciences infirmières, Hélène Patenaude est aussi une artiste. Avec l’exposition Sous les apparences, elle offre un aperçu de son horizon pictural aux multiples facettes constitué de peintures, de sculptures et de basreliefs. Ses sculp tures se composent de matériaux simples et délaissés, comme le carton ou le métal rouillé, auxquels elle confère une valeur inattendue. Sa peinture, quant à elle, dépeint un univers tout en superpositions et en transparence et fait parfois place à l’insertion d’objets. Ame ner à saisir la complexité des êtres et des choses, en incitant le spectateur à s’interroger sur ce qu’il regarde, voilà l’objectif qu’Hélène Patenaude souhaite atteindre avec cette exposition. Du lundi 12 septembre au samedi 1er octobre, de 9 h à 16 h 30, en semaine, et de 12 h à 16 h, le samedi, à la salle d’exposition (local 2470) du pavillon Alphonse-Desjardins. Un vernissage aura lieu le jeudi 15 septembre, de 17 h 30 à 19 h, au même endroit.


sports

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en bref

photo Yan Doublet

L’horaire complet est disponible sur rougeetor. ulaval.ca

Le volleyball UL est de retour ! Les Varsity Blues de l’Université de Toronto et les Dinos de l’Université de Calgary visiteront le PEPS pour y affronter les formations féminine et masculine de volleyball du Rouge et Or par Stéphane Jobin Deux équipes de volleyball de la Ville reine, les formations masculine et féminine de l’Université de Toronto, seront à Québec la fin de semaine du 23 septembre pour y disputer chacune deux matchs contre le Rouge et Or. L’équipe féminine torontoise a remporté, ce printemps, le premier titre na­­ tional de son histoire à Brandon, au Manitoba, en disposant des Spartans de la Trinity Western University

en trois manches consécutives. Désignée deuxième favorite du tournoi canadien, elle avait disposé des volleyeuses de l’Université McGill et de celles de l’UBC Okanagan au cours des rondes préliminaires. Chez les hommes, les to­­ rontois ont terminé la campagne 2015-2016 en quatrième place du classement de l’Ontario, avec une fiche de 13 victoires et de 7 dé­­ faites. Les Varsity Blues ont cependant été surpris au

cours des séries éliminatoires par l’équipe de l’Université de Waterloo, qui les a empêchés de prendre part au championnat national. CALGARY AU CHALLENGE SSQ

Une semaine plus tard, ce sont les Dinos de l’Université de Calgary qui visiteront l’amphithéâtre-gymnase Desjardins – Université Laval pour le 25e Challenge SSQ. Deux duels auront lieu entre le Rouge et Or et les équipes

masculine et féminine de Calgary, le vendredi 30 septembre et le samedi 1er octobre, en soirée. La saison dernière, l’équipe féminine a raté de peu les séries éliminatoires, dans la toujours très forte association de l’Ouest, avec sa fiche de 10 gains et de 14 revers. Les hommes ont, pour leur part, connu une brillante campagne (18 gains et 6 défaites), avant de subir un revers de 2 à 1 en quart de finale contre ceux qui ont été sacrés champions nationaux, les Spartans de la Trinity Western University. Les formations de volleyball du Rouge et Or lanceront leur saison régulière à la fin d’octobre. L’horaire ­complet est disponible sur rougeetor.ulaval.ca.

Campus dynamique

Badminton : des étudiants aux Mondiaux universitaires Sport interuniversitaire canadien a annoncé mardi les noms des quatre étudiants-athlètes qui porteront les couleurs du Canada au 14e championnat mondial de la Fédération internationale du sport universitaire. Maxime Marin, Stéphanie Pakenham et Anne-Julie Beaulieu représenteront fièrement le Rouge et Or à Ramenskoe, en Russie, du 12 au 18 septembre. Philippe Gaumond (de l’UQAM) les accompagnera. Ce dernier avait également porté les couleurs canadiennes en compagnie de Maxime Marin et de Stéphanie Pakenham au tournoi de 2014. Le Canada a remporté sa seule médaille en compétition internationale au championnat mondial universitaire de 1992, alors que Heather Ostrom et Karyn Kadonaga avaient remporté le bronze en double féminin. photo Mathieu Bélanger

Golf : poursuivre sur la lancée Après un départ canon la semaine dernière à Lévis, l’équipe de golf du Rouge et Or ­tentera de poursuivre sur cette lancée, à Mirabel, au deuxième tournoi universitaire de la saison, samedi et dimanche, au Club de golf Le Victorien. Trois rondes de 18 trous sont au menu de cette compétition, la dernière avant le championnat provincial, qui se tiendra au début d’octobre à Trois-Rivières. La semaine dernière, la formation masculine de l’Université avait complètement dominé ses adversaires, terminant en tête avec une avance de 39 coups sur l’équipe de l’Université Concordia. Les femmes ont aussi remporté le tournoi, avec une avance de 34 coups sur les Carabins de l’Université de Montréal. Baptiste Mory et Catherine Gariépy, tous deux du Rouge et Or, se sont imposés au classement individuel.

Vendredi 9 septembre Soccer féminin | Sherbrooke Stade Telus-Université Laval | 18 h Soccer masculin | Sherbrooke Stade Telus-Université Laval | 20 h

Samedi 17 septembre Rugby féminin | Montréal Stade Telus-Université Laval | 13 h

Dimanche 18 septembre Invaincue en deux rencontres et trônant au sommet du classement canadien, la formation féminine de soccer du Rouge et Or jouera son prochain match ce vendredi, à 18 h, au PEPS, contre le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke. Ce duel sera suivi de l’ouverture de la saison locale de l’équipe masculine, toujours contre le Vert & Or, à compter de 20 h. photo Stéphane Gaudreau

Football | Sherbrooke Stade Telus-Université Laval | 12 h


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au fil de la semaine

14/09

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Le Show de la rentrée Pour fêter les 15 ans du Show de la rentrée, la CADEUL fait les choses en grand ! Le 14 septembre, le campus vibrera au rythme des musiques les plus variées. Près de 10 000 spectateurs sont attendus pour ce qui est devenu le deuxième événement musical en importance dans la région, après le Festival d’été de Québec. Dès 15 h, le campus sera grouillant d’activités : camions de cuisine de rue et jeux occuperont le stationnement situé devant le pavillon Alphonse-Desjardins. Les spectacles commenceront vers 18 h et il y en aura pour tous les goûts. Les amateurs d’indie, de folk, de rock, d’électro ou de jazz pourront se déplacer entre les six scènes disposées à l’intérieur et à l’extérieur des pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice Pollack, dont la nouvelle scène 5 à 7. The Seasons, Plants and Animals, Beat Sexü, DJ Set Alaclair, Gab Paquet : ce n’est qu’un aperçu des 14 artistes et groupes qui ont confirmé leur présence. photo Marc-André Gallien Mercredi 14 septembre, à compter de 15 h, aux ­pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack. Gratuit pour tous. Pour en savoir plus : cadeul.com/showdelarentree/.

09/09

10/09

13/09

15/09

15/09

16/09

La rentrée des Seigneurs de Naguère

La passion des anime

Projet Canada-Brésil

Robotique pédagogique

L’architecture muséale

Cueillette des pommes

C’est aux musiciens édu­ cateurs et aux étudiants que s’adresse la prochaine activité de la Faculté de musique. Durant la journée d’étude intitulée « Projet Canada-Brésil, le rôle de la musique sur le bien-être des jeunes », les membres du Laboratoire de recherche en formation auditive et instrumentale (LaRFADI) aborderont divers sujets : l’apprentissage de la mu­­ sique dans la communauté, les disparités sociales au Brésil, l’apprentissage de la musique dans les favelas brésiliennes, la présentation d’un projet social destiné aux enfants de milieux défavorisés, ainsi que la présentation d’une école de samba et de capoeira. La journée se terminera par un concert de musiques québécoise et brésilienne.

Au moment où l’on songe à initier tous les élèves à la programmation dès le primaire, s’interroger sur le rôle que l’on joue en tant que citoyen dans la société numérique devient de plus en plus important. Doit-on suivre toutes les vagues soulevées par le numérique ? Devrait-on mieux comprendre les algorithmes afin de saisir toute l’influence qu’ils exercent sur nos vies ? Quel est l’état des choses dans l’utilisation des technologies en éducation ? Margarida Romero, professeure à la Faculté des sciences de l’éducation, sera l’invitée des Midisinnovation TI de l’ITIS pour discuter de toutes ces questions et de bien d’au­tres. Elle dressera notamment un panorama du domaine en émergence de la robotique pédagogique.

L’École d’architecture remet en branle ses Instantanés d’architecture au Musée de la civilisation. Cette série de conférences met de l’avant des acteurs du design et de l’architecture, qui s’expriment sur divers enjeux de leur domaine. Pour la première rencontre, « Sculpture, salon ou “shed” : quelle architecture pour le musée aujour­d’hui ? », on se penchera sur le design muséal. Le conférencier, Nicholas Roquet, professeur à l’École d’architecture de l’Université de Montréal, a contribué à plusieurs projets liés aux lieux historiques et patrimoniaux. Michel Côté, ancien directeur des Musées de la civilisation, Philippe Lupien, architecte et professeur de design à l’UQAM et Anne Vallières, architecte et chargée de cours à l’École d’architecture, livreront leurs réflexions au cours de la table ronde qui suivra.

L’île d’Orléans est assurément un endroit enchanteur, une jolie portion de campagne à proximité de la ville. C’est particulièrement vrai lorsque le temps de la cueillette des pommes arrive ! Le Bureau de la vie étudiante propose de prendre part à cette tradition à l’occasion d’un aprèsmidi de villé­giature. Les ­participants pourront visiter le v­ erger du Domaine de la source à Marguerite, situé à Sainte-Famille, qui offre une superbe vue sur le mont Sainte-Anne et la Côte-de-Beaupré. Ils s’y adonneront à l’autocueillette des pommes et dégusteront une sélection de produits du terroir. La Macintosh, la Cortland, la Spartan et l’Empire sont les variétés qui seront disponibles. Les inscriptions se poursuivent jusqu’au 13 septembre.

Amateurs d’anime, ne ratez pas l’occasion de partager Le club de jeux de rôles de votre passion en vous joil’Université, Les Seigneurs gnant au Club Animé de Naguère, entame sa sesQuébec de l’Université sion d’activités avec une Laval. Le club organise une soirée spéciale rentrée. journée d’accueil des nouC’est l’occasion idéale pour veaux membres. Jeux vidéo, rejoindre l’association et jeux de table, quiz et soupour s’adonner à ses jeux per pizza sont au menu. de rôle préférés en bonne Le Club Animé Québec est compagnie ! Au cours de une association étudiante la soirée, le club offrira qui existe depuis plus de aux curieux de l’informa20 ans. Son but est de protion sur son programme mouvoir sur le campus la de l’automne et admettra culture des films et des sé­­ de nouveaux membres. ries d’animation japo­naises Le club se réunit régulière(anime) tout en f­ournissant ment au pavillon Agatheun lieu de r­ encontre pour Lacerte et offre à ses les adeptes. Soyez à l’affût, ­mem­bres une vaste gamme plusieurs activités sont au de jeux de rôle et de société, programme pour la prode manuels, de collections chaine session, comme de figurines et de maquettes des séances de jeux et permettant de recréer des des projections. ­univers fantastiques. Vendredi 9 septembre, dès 17 h, au local 0122 du pavillon Agathe-Lacerte. Entrée libre. Pour information : seigneursdenaguere@ asso.ulaval.ca.

Samedi 10 septembre, de 13 h à 23 h, au local 3105 du pavillon Maurice-­ Pollack. Entrée gratuite. Pour information : animequebec@asso. ulaval.ca. Page Facebook : bit.ly/1TWjYZx.

Mardi 13 septembre, dès 9 h, à la salle HenriGagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Entrée libre.

Jeudi 15 septembre, de 11 h 30 à 13 h 30, au local 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. Inscription obligatoire : bit.ly/2cjtrZu.

photo Claude Gagnon

Jeudi 15 septembre, à 17 h 30, à l’auditorium Roland-Arpin du Musée de la Civilisation (85, rue Dalhousie).

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Vendredi 16 septembre, de 13 h 30 à 17 h 30. Point de rencontre entre les pavillons Ernest-Lemieux et Alphonse-Desjardins. Pour information : 418 656-2765 ou accueil@bve.ulaval.ca. Fiche descriptive (PDF) : bit.ly/2bZsbNm.


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