Le Fil 20 mars 2014

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Trois doses efficaces p2

Vive le fromage étudiant ! p8-p9

Une entente au menu

photo Marc Robitaille

Volume 49, numéro 24 20 mars 2014

La direction de l’Université attribue à la CADEUL un bail pour l’exploitation de la cafétéria et du restaurant Le Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. D’une durée de cinq ans renouvelable, l’entente entrera en vigueur le 1er juin. p3


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actualités UL

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en bref

L’hameçonnage sur Internet, n’y mordez pas ! S’effectuant la plupart du temps par courriel, l’hameçonnage est une technique de fraude qui vise à soutirer des informations sensibles à une personne pour lui voler de l’argent ou, pire encore, son identité. Pour mieux faire connaître cette réalité de plus en plus répandue aux employés et aux étudiants, le Bureau de sécurité de l’information (BSI) a lancé une campagne de sensibilisation déployée actuellement partout sur le campus. Pour éviter de se faire piéger et de mordre à l’hameçon, les membres de la communauté universitaire sont invités à consulter le bsi.ulaval.ca/hameçonnage. Des trucs et des astuces s’y trouvent en plus de tous les détails concernant l’événement de clôture de la campagne : une « partie de pêche » et un concours auront lieu le 1er avril prochain. L’hameçonnage sur Internet, n’y mordez pas !

Étude sur les habitudes de transport des étudiants L’ÆLIÉS, la CADEUL, le Réseau de transport de la Capitale (RTC), la Société de transport de Lévis (STLévis) et l’Université s’unissent afin de réaliser une importante étude. Cette dernière vise à connaître les moyens de déplacement des étudiants, leur intérêt envers un laissez-passer universel (LPU) ainsi que leur intention de l’utiliser afin de permettre aux gestionnaires du transport en commun d’évaluer les retombées de ce dernier. Les étudiants seront donc invités à répondre à un sondage du 24 mars au 21 avril. Le programme de LPU vise à donner aux étudiants un accès illimité aux réseaux du RTC et de la STLévis pendant une période donnée moyennant une cotisation obligatoire. Étudiants, surveillez votre boîte courriel !

Des champions en traduction ! Du 7 au 9 mars dernier se déroulaient les 9e Jeux de la traduction. Lors de cet événement, des équipes formées d’étudiants du premier cycle des douze universités canadiennes ont compétitionnés dans différentes épreuves de traduction : traduction historique, de chansons, de bandes dessinées, etc. Cette année, l’équipe de l’Université, composée de Raphaël Drolet-Laforest, Laurence Dubé, Matthias Gagnon, Mélissa Hamel-Baz, Jolyane Pellerin et Andréanne Turcotte, a remporté la deuxième place. Félicitations à toute l’équipe de même qu’aux entraîneurs et aux bénévoles qui l’ont accompagnée !

Au Québec, plus de 97 % des enfants reçoivent ce vaccin avant l’âge de 2 ans.

À la fine pointe

Le programme québécois de vaccination contre les infections à pneumocoque serait un modèle d’efficacité pour protéger les enfants par Jean Hamann Le programme québécois de vaccination contre une bactérie qui cause des méningites et des pneumonies est très efficace et devrait servir d’exemple aux autres pays. C’est la conclusion à laquelle arrivent des chercheurs en santé publique après avoir étudié l’évolution de l’incidence des infections causées par Streptococcus pneumoniae depuis l’implantation, il y a dix ans, du programme prévoyant trois doses du vaccin chez les jeunes enfants. Les infections à pneumocoque entraînent des pneumonies, des méningites et des infections du sang qui peuvent causer la mort ou entraîner des dommages permanents au cerveau, aux oreilles et aux principaux organes. Elles frappent surtout les jeunes enfants, mais également les personnes âgées. À l’échelle mondiale, on estime qu’environ 1 million d’enfants meurent chaque année des suites d’une infection à pneumocoque.

Au Québec, le vaccin PCV-7 contre les infections à pneumocoque a été administré aux enfants à partir d’octobre 2002. À cette époque, le Comité consultatif national de l’immunisation recommandait l’administration de quatre doses du vaccin. En 2004, à la lumière d’une évaluation rigoureuse des données, le Québec devenait la première province à adopter la stratégie des trois doses. Depuis, les petits Québécois reçoivent le vaccin à 2, à 4 et à 12 mois. La couverture vaccinale est très élevée : plus de 97 % des enfants sont vaccinés avant l’âge de 2 ans. La protection des enfants contre les infections à pneumocoque n’a pas souffert de cette décision, révèle l’analyse que les chercheurs publient dans un récent numéro de la revue Vaccine. À l’aide du registre des maladies à déclaration obligatoire, l’équipe dirigée par Philippe De Wals, professeur à la Faculté de médecine, a d’abord établi

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

qu’entre 2001 et 2004, le nombre d’infections causées par cette bactérie chez les enfants de moins de 5 ans atteignait 67 par 100 000. Entre 2007 et 2009, ce chiffre avait chuté à 32. L’introduction d’un vaccin amélioré en 2009 l’a fait fléchir à 24 en 2010-2011. « Le programme de vaccination à trois doses est très efficace pour prévenir les infections à pneumocoque et il devrait être recommandé partout dans le monde, conclut le professeur De Wals. Au cours des dernières années, toutes les autres provinces canadiennes et plusieurs pays ont également

adopté cette stratégie. La quatrième dose n’apporte pas grand chose en termes de protection et elle entraînerait des coûts de 5 M$ par année au Québec. » L’ é t u d e p u b l i é e d a n s Va c c i n e e st s i g n é e p a r Philippe De Wals, Geneviève Deceuninck, Fannie Defay et Monique Douville-Fradet, de la Faculté de médecine et du Centre de recherche CHU de Québec, Brigitte Lefebvre, de l’Institut national de santé publique du Québec, ainsi que France Markowski e t M o n i qu e L a n d r y, d u ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.

En 2004, à la lumière d’une évaluation rigoureuse des données, le Québec devenait la première province à adopter la stratégie des trois doses pour le vaccin contre les infections à pneumocoque

Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Meggie Camuel-Caron Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Pierre-Luc Tremblay, Julie Turgeon Collaborateur au Web : Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Mélanie Darveau Agente de secrétariat : Carole Almenar Production Infographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitaires Johanne Côté 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965 Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


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Ce partenariat d’affaires permettra aux étudiants de s’approprier davantage leur milieu de vie et d’en faire un banc d’essai où ils pourront concrétiser leurs apprentissages théoriques

Guy-Aume Descôteaux, président de la CADEUL, Geoffroy Boucher, vice-président aux finances de la CADEUL, Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement, et Denis Brière, recteur, lors de la conférence de presse du 14 mars. photo Marc Robitaille

Offre alimentaire : des acteurs de premier plan La CADEUL obtient le contrat d’exploitation de la cafétéria et du restaurant Le Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins par Yvon Larose Coup de tonnerre dans le ciel des services alimentaires du campus. Le vendredi 14 mars, lors d’une conférence de presse au Pub universitaire, le recteur Denis Brière a annoncé que la direction de l’Université attribuait à la CADEUL un bail pour l’exploitation de la cafétéria et du restaurant Le Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. D’une durée de cinq ans renouvelable, l’entente entrera en vigueur le 1er juin. « Ce partenariat d’affaires est la preuve concrète de notre engagement et de notre confiance envers les étudiants, a déclaré le recteur. Il leur permettra de s’approprier davantage leur milieu de vie et d’en faire un banc d’essai où ils pourront concrétiser leurs apprentissages théoriques et en faire bénéficier toute la communauté universitaire. » Était également présent à la conférence de presse le président de la CADEUL, GuyAume Descôteaux. « Avec la collaboration de l’Université, a-t-il dit, nous allons développer un service alimentaire présentant un concept novateur qui correspond aux besoins, aux valeurs ainsi qu’à la culture de la communauté universitaire. » La CADEUL regroupe 87 associations et représente plus de 30 000 étudiants du premier cycle de l’Université Laval. Elle exploite avec un égal succès le Pub universitaire depuis 1995, le dépanneur du pavillon MauricePollack depuis 2006 et trois succursales du Café l’Équilibre : celles situées au stade

de soccer TELUS-Université Laval (2012) et au PEPS (2013), ainsi que celle de l’édifice La Fabrique, connue sous l’appellation L’Exode (2013). En 2005, dans le cadre d’un appel d’offres pour les services de restauration dans sept pavillons, la proposition de la CADEUL avait terminé deuxième, à seulement neuf points d’écart du gagnant, Sodexo. « Tout au long de ces années, rappelle Guy-Aume Descôteaux, il était clair que nous allions retenter notre chance. Cet objectif n’a jamais cessé d’être à notre agenda. Cette fois, avec l’échéance à l’été 2014 du contrat d’exploitation du second concessionnaire présent sur le campus, Laliberté, nous étions prêts. » Une étape décisive a été franchie il y a un an, presque jour pour jour, avec le lancement du projet Cuisine Campus, une campagne d’appui orchestrée par la CADEUL qui mettait de l’avant un projet de gestion des aires de restauration du campus avec des aliments santé offerts à prix abordables. En quelques mois, environ 3 000 membres de la communauté universitaire ont rempli le formulaire en ligne. « Nous avions un appui réel et assez exceptionnel, soutient M. Descôteaux. Cet appui démontrait que notre vision était celle de la communauté universitaire. » Partant de là, la CADEUL a entrepris des discussions avec la direction de l’Université. D’abord sur les grandes orientations, ensuite

sur les détails. « Nous nous sommes rendu compte que notre vision et celle de l’Université concordaient, indique le président de la CADEUL. Nous étions sur la même longueur d’onde. Au final, nous avons démontré que nous étions prêts pour relever le défi du pavillon Desjardins. » Pour sa part, le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, insiste sur le volet développement durable du projet étudiant. « Dès que nous avons commencé à parler du projet, explique-t-il, nous avons voulu faire quelque chose directement en lien avec le développement durable. Un des principes était l’alimentation saine. Un autre était l’achat équitable. Il y avait aussi la formation,

par laquelle de nombreux étudiants de différentes disciplines, comme la nutrition, le marketing ou la gestion, pourraient contribuer au projet comme employés ou comme stagiaires. » Le vice-recteur se dit très heureux de la qualité de la communication entre les étudiants et la direction de l’Université. « Il est clair qu’il s’est établi une relation de confiance, dit-il, une envie de bâtir quelque chose ensemble. » Il est également très satisfait de la qualité du dossier préparé par l’association étudiante. « La CADEUL a fait un travail extraordinaire, affirme-t-il. Lorsque j’ai reçu le dossier, un document de très grande qualité, j’étais persuadé que nous avions là un projet destiné à être un success story. » Selon lui, ce projet intégrera bon nombre de valeurs de développement durable. L’offre de repas végétariens et la provenance des aliments entreront en ligne de compte. On aménagera les aires de restauration pour en faire des milieux de vie de qualité. Quelque 300 repas sont actuellement servis chaque jour à la cafétéria et au Cercle. Les employés actuels de Laliberté pourront poser leur candidature aux postes qui seront offerts par la nouvelle administration. Le nouveau personnel devrait compter une soixantaine d’employés et plusieurs emplois seront à temps partiel. La structure de gestion s’appuiera sur une direction composée de professionnels. Les gestionnaires devront répondre à une série de critères au moyen d’un processus d’audit. Les installations sont la propriété de l’Université; la CADEUL ne fera que les louer. Un tel projet étudiant, d’une telle ampleur, constitue une première au Québec.

Vue de l’aire de services alimentaires de la cafétéria du pavillon Alphonse-Desjardins. La CADEUL en commencera l’exploitation le 1er juin. photo Marc Robitaille


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recherche

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en bref Open data : promesses, réussites et difficultés Depuis près de cinq ans, l’ouverture des données des institutions publiques et gouvernementales est devenue une priorité des gouvernements au point de faire l’objet d’une charte signée par les dirigeants des pays membres du G8 en 2013. Si l’ouverture des données (open data) fait l’objet d’une attention croissante, c’est qu’elle est porteuse de « promesses vertigineuses » pour les villes. Que ce soit pour la vie citoyenne, l’amélioration des services publics ou l’imputabilité des administrations, nombreuses sont les municipalités qui, partout dans le monde, diffusent des données ouvertes dans l’espoir d’une plus grande transparence et pour encourager l’innovation. Le 3 avril prochain, le conférencier Samuel Goëta, cofondateur de la division française de l’Open Knowledge Foundation, présentera quelques réussites liées à l’ouverture des données locales dans diverses municipalités du monde, mais aussi les difficultés auxquelles peuvent faire face ces dernières. La conférence sera animée par Guillaume Latzko-Toth, professeur au Département d’information et de communication de l’Université Laval. Jeudi 3 avril, 19 h, Complexe Le Cercle (228 rue Saint-Joseph Est). Entrée libre. Réservations possibles à info@itis.ulaval.ca

19e Colloque étudiant pluridisciplinaire du CRAD Le Centre de recherche en aménagement et développement (CRAD) tiendra son 19 e Colloque étudiant pluridisciplinaire le vendredi 28 mars au pavillon Gene-H.-Kruger. Onze présentations sont au programme sur trois thèmes : milieux de vie pour tous, idées et outils d’avant-garde, et cultiver la ville : en quête d’équilibre. Marco Antonio López Castro parlera du déficit de mobilité chez les familles monoparentales dans la région métropolitaine de Québec. Alexandre Dugré traitera des origines sociologiques du développement régional au Québec. Alejandra De la Cruz - Boulianne, quant à elle, discutera des potentiels d’agriculture urbaine à Québec. Vendredi 28 mars, à compter de 8 h 30, à la salle 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. Pour information : www.crad.ulaval.ca/colloque

Un hockeython pour les enfants autistes Envie de participer à un tournoi de hockey amical pour une grande cause ? Le 29 mars prochain, des étudiants en médecine de l’Université Laval tiendront, pour une dixième année, un hockeython nocturne au profit de la Fondation de l’autisme de Québec, un organisme de bienfaisance venant en aide à plus de 300 familles de la grande région de Québec. L’an dernier, l’événement, qui s’est avéré un grand succès, a permis de remettre 11 000 $ à cette fondation. L’objectif de cette année est fixé à 12 000 $. Intéressé à former une équipe représentant votre faculté, à être bénévole, marqueur ou arbitre ? C’est un rendez-vous le 29 mars prochain ! Pour plus d’information , écrire à : hockeython.autisme@gmail.com

Les peptides laitiers antimicrobiens pourraient fournir une solution naturelle pour remplacer le sel, les nitrates et les nitrites utilisés comme agents de conservation dans les aliments.

De bons antibiotiques dans le lait Des chercheurs du Centre STELA ont créé une banque de données sur les peptides antimicrobiens d’origine laitière par Jean Hamann Le lait contient beaucoup d’antibiotiques, mais pour Jérémie Théolier, Ismail Fliss, Julie Jean et Riadh Hammami du Centre de recherche en sciences et technologie du lait (STELA), il s’agit d’une excellente nouvelle qu’il faut partager avec le plus de gens possible. En effet, cette équipe s’intéresse aux peptides qui sont naturellement présents dans le lait et qui possèdent des propriétés antimicrobiennes. Ces précieuses molécules, produites par découpage des protéines laitières, sont si prometteuses dans la lutte contre les bactéries que les chercheurs ont jugé bon de créer une banque de données pour en faciliter l’étude et encourager leur utilisation industrielle. Dans un récent numéro de la revue Dairy Science and Technology, les chercheurs expliquent pourquoi et comment ils ont construit ce nouvel outil. « Il existait déjà beaucoup d’informations éparses sur les peptides bioactifs du lait, mais des données importantes sur la structure et la fonction de ces molécules étaient manquantes ou inaccessibles aux éventuels utilisateurs », souligne Ismail Fliss. Le professeur du Département de sciences des aliments et de nutrition et ses collègues ont donc entrepris d’analyser tout ce qui avait été produit sur le sujet et de rassembler le matériel intéressant dans un site centralisé, accessible à tous et gratuit.

MilkAMP (milkampdb.org/) contient présentement une description de quelque 400 peptides d’origine laitière qui ont une activité antimicrobienne connue. Les données qui y sont compilées proviennent d’une recension de 359 articles scientifiques consacrés au sujet. Ces études ont passé au crible le lait de dix espèces animales, allant de la souris à l’humain en passant par le bison, sans oublier l’incontournable vache. C’est d’ailleurs cette dernière qui, pour le moment, trône au sommet des producteurs de peptides antimicrobiens avec un total de 244 molécules à son actif. Des études sur le lait d’autres espèces domestiquées, dont le chameau, le cheval et l’âne, viendront ultérieurement enrichir le site.

MilkAMP présente de précieuses informations sur la microbiologie des peptides laitiers. On y trouve notamment la liste d’espèces bactériennes inhibées par chacun d’eux. « Un industriel qui a des problèmes avec Listeria dans sa fromagerie trouvera dans notre site quel peptide utiliser et à quelle dose », avance le professeur Fliss. Le chercheur espère que cet outil stimulera la recherche de solutions de remplacement au sel, aux nitrates et aux nitrites utilisés comme agents de conservation dans les aliments. De plus, c’est peut-être du côté des peptides laitiers que la science dénichera de nouvelles armes pour composer avec le phénomène de résistance aux antibiotiques observé chez les bactéries pathogènes. Selon Ismail Fliss, les besoins de la société font en sorte que la recherche sur les peptides laitiers bioactifs s’intensifiera au cours des prochaines années. MilkAMP sera mis à jour régulièrement pour refléter le plus fidèlement possible les progrès dans ce domaine.

Ces études ont passé au crible le lait de dix espèces animales, allant de la souris à l’humain en passant par le bison, sans oublier l’incontournable vache


religions 5 Une mosaïque religieuse en évolution le fil | le 20 mars 2014

Comparé au reste du Canada, le Québec a une proportion plus élevée de catholiques romains et un pourcentage semblable de musulmans par Yvon Larose En 2011, la proportion de Québécois s’identifiant à l’une ou l’autre des religions chrétiennes s’élevait à 82,2 %, les catholiques romains représentant 74,6 % de l’ensemble. Parmi les autres groupes religieux, les musulmans arrivaient en tête avec 3,1 % de la population. Quant à ceux n’ayant aucune appartenance religieuse, leur proportion était de 12,1 %. Ces pourcentages sont tirés de l’Enquête nationale auprès des ménages menée par Statistique Canada en 2011. Cette enquête remplace le questionnaire complet du recensement fédéral. Cette année-là au Canada, incluant le Québec, plus de 3 millions de ménages ont répondu aux questions de l’enquête, pour un taux de réponse de 68,6 %. À la question 22, le répondant devait indiquer une confession ou une religion précise, même s’il n’était pas pratiquant. « Nous ne sommes pas dans la pratique religieuse comme telle, mais dans une question d’identité sur l’appartenance ou l’association à une confession, un groupe, une secte, un culte ou un autre système de croyances », explique Dominic Larochelle, chargé de cours en sciences des religions à la Faculté de théologie et de sciences religieuses.

Le 20 février au pavillon Félix-Antoine-Savard, dans le cadre des midis-rencontres facultaires, ce dernier a fait un exposé sur la diversité religieuse au Québec et au Canada basé sur les résultats de l’enquête nationale. Au Québec, depuis le recensement fédéral de 2001, la proportion de chrétiens est passée de 90,2 % à 82,2 %, le nombre de catholiques romains baissant de 83,3 % à 74,6 %. En 10 ans, les musulmans sont passés de 1,5 % de la population à 3,1 %. Au cours de la même période, le pourcentage des répondants sans aucune appartenance religieuse a doublé, passant de 5,8 % à 12,1 %. « Ces chiffres respectent les tendances que l’on observe », soutient celui qui est également responsable des stagiaires au Centre de ressources et d’observation de l’innovation religieuse (CROIR) de l’Université Laval. Selon lui, il y a, d’une part, une baisse de la pratique religieuse chez les chrétiens et, d’autre part, une augmentation de l’immigration des musulmans, des bouddhistes, des hindous et des sikhs. Dominic Larochelle souligne l’augmentation, au Québec, des chrétiens autres que catholiques, qu’il s’agisse des témoins de Jéhovah, des

presbytériens ou des membres de l’Église unie. « En 10 ans, dit-il, ces chrétiens ont vu leur nombre passer de 6,9 % à 7,5 %. Les chercheurs ont parlé d’une espèce de boum évangélique. On voit une sorte d’intérêt pour le protestantisme. » Selon lui, la baisse de la pratique religieuse s’observe depuis un bon demi-siècle. « Les gens délaissent les lieux de culte, mais pour quelle alternative?, demande-t-il. Cela est plus compliqué à définir. Ainsi, je ne suis pas sûr que tous les

répondants de la catégorie “aucune appartenance religieuse” soient complètement athées. Je ne suis pas sûr d’y voir un recul fondamental de la dimension spirituelle chez les gens. » Ailleurs au Canada, la proportion des chrétiens correspond à plus de 60 % de la population. Comme au Québec, les musulmans sont premiers parmi les autres groupes religieux, à 3,2 %. Et 27,5 % des répondants ont déclaré n’avoir aucune appartenance religieuse.

Au Québec comme dans les autres provinces, il n’existe p a s d e g r a n d e e n qu ê t e sur la pratique religieuse. Cependant, des projets de recherche plus modestes semblent indiquer que le niveau de pratique des minorités religieuses n’est pas plus élevé que chez les chrétiens. « Environ 15 % des musulmans, comme des juifs par ailleurs, participeraient au culte chaque semaine, indique-t-il. Il y a là aussi une sorte d’abandon de la pratique. »

Au Québec, la proportion de catholiques a diminué de 83 % à 74 % en 10 ans


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éducation

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ils ont dit... Sur l’immobilier comme revenu de retraite

François Des Rosiers, professeur au Département de finance, assurance et immobilier La Presse+, 16 mars

À l’approche de la retraite, la propriété constitue bien souvent l’un des actifs les plus importants du patrimoine personnel. François Des Rosiers rappelle toutefois qu’il est risqué d’y investir toutes ses économies. « Le marché immobilier demeure cyclique et relativement risqué. Un investisseur averti réagit rapidement au marché en achetant lorsque les prix sont au plus bas et en vendant lorsque les prix sont au plus haut. Or il est difficile de prévoir si le marché sera haussier ou baissier au moment de sa retraite. Il y a toujours une part de risque dans l’immobilier. »

Sur l’enseignement obligatoire jusqu’à 18 ans

Égide Royer, professeur au Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage Le Devoir, 14 mars

En Ontario et au NouveauBrunswick, entre autres, la fréquentation scolaire est exigée jusqu’à l’âge de 18 ans. Même chose pour 21 États des États-Unis, où l’éducation obligatoire pourrait s’étendre à l’ensemble du pays, comme le souhaite le président Obama. « Il est connu que lorsqu’un jeune abandonne l’école, les risques qu’il n’obtienne, dans un délai raisonnable, aucun des diplômes du secondaire sont très élevés, dit Égide Royer. Pourtant, au Québec, un adolescent de 16 ans, voire de 15, peut tout simplement décider de ne plus fréquenter l’école. »

Sur l’utilisation du dollar canadien dans un Québec indépendant

Stephen Gordon, professeur au Département d’économique The National Post, 13 mars

Pauline Marois, chef du Parti québécois, a déclaré que si le Québec devient indépendant, il continuera à utiliser le dollar canadien et il cherchera à obtenir un siège à la Banque du Canada. Pour Stephen Gordon, le reste du Canada, dans un tel scénario, n’aurait aucun intérêt à abandonner un contrôle partiel de sa politique monétaire. « Les priorités changeraient. Des décisions monétaires qui seraient bonnes pour le Canada ne le seraient pas nécessairement pour le Québec. Celui-ci perdrait aussi la capacité de fixer son propre taux de change. »

« Le principal vecteur d’apprentissage, c’est le langage oral. Pour pouvoir enseigner, il faut donc le maîtriser », insiste le linguiste Claude Simard.

La leçon de français Les futurs enseignants au primaire ont un devoir de transmission de la langue française, affirme le linguiste Claude Simard Par Renée Larochelle Parler de la langue française avec passion durant près de 90 minutes devant de futurs enseignants qui buvaient littéralement ses paroles : c’est l’exploit qu’a réussi Claude Simard, le 12 mars, à la Didacthèque du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. La conférence de ce professeur associé en didactique du français à la Faculté des sciences de l’éducation aurait pu s’avérer un exercice des plus soporifiques, surtout si l’on considère le titre un brin classico-classique de l’exposé : « Le français, langue de civilisation et d’éducation ». Mais il n’en fut rien, bien au contraire. Dans l’histoire, à quand remonte l’origine de la langue française ? Ceux et celles pour qui cette question constituait une notion plutôt floue ont appris que le français était une langue romane ve n a n t d u l a t i n . Aya n t émergé au moment de la conquête de la Gaule par les Romains, en 54 avant notre ère, le français fait lentement mais sûrement son chemin au cours des siècles. Si le latin demeure longtemps la langue parlée par les gens cultivés, c’est durant le Moyen Âge que le français commence à

prendre de l’importance et à acquérir du prestige sur le plan mondial. En témoigne la devise française de l’Angleterre et de la monarchie britannique depuis 1413 : « Dieu et mon droit ». Après la conquête de l’Angleterre au 11e siècle par Guillaume le Conquérant, le français sera la langue parlée des souverains. Contrairement à ce que plusieurs croient, l’anglais n’a donc pas toujours été la langue dominante sur la planète. En 1539, François 1er rend le français langue officielle exclusive de l’administration et du droit. Les premiers dictionnaires apparaissent également au 16e siècle. L’année 1635 marque la fondation de l’Académie française, institution dont la fonction est de normaliser la langue. Même s’il demeure en concurrence avec le latin, que doivent savoir parler les gens cultivés de l’époque, le français est de plus en plus valorisé, un peu comme le joual au Québec dans les années 1970, de souligner Claude Simard. Sous la poussée de la Révolution française qui désire un peuple unifié par la langue, et plus tard à cause de la loi sur l’école primaire obligatoire

promulguée en 1882, les dialectes régionaux disparaissent peu à peu. Langue internationale, le français l’est toujours au 19 e siècle. Les choses changent cependant au cours du 20e siècle alors que l’anglais gagne du terrain, notamment en raison de l’affirmation des États-Unis comme puissance économique et scientifique au lendemain de la Première Guerre mondiale. « La langue est toujours liée à la force de la communauté qui la maintient », indique Claude Simard. Dans cette foulée, l’avenir du français ne réside pas au Québec, à cause de son faible taux de natalité, mais bien en Afrique où l’on prévoit que 400 millions de personnes parleront la langue de Molière dans 20 ans. Ce constat n’a pas empêché le linguiste d’exhorter la centaine d’étudiants en enseignement primaire venus l’écouter à prendre leur rôle de futur enseignant très au sérieux. « Le principal vecteur d’apprentissage, c’est le langage oral, a insisté Claude Simard. Pour pouvoir enseigner, vous devez donc le maîtriser. Cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas faire de fautes ou que les enfants à qui vous enseignerez doivent s’exprimer dans un français parfait. Ce qui est certain, c’est qu’ils doivent être sensibilisés au français normé ou standard. Mais la diversité linguistique, ça existe, et il faut en être fier ! »

Si le latin demeure la langue parlée par les gens cultivés pendant des siècles, c’est durant le Moyen Âge que le français commence à prendre de l’importance et à acquérir du prestige sur le plan mondial


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environnement

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Warwick Vincent sur l’état du lac Saint-Charles

Récemment, le maire Régis Labeaume a menacé de prendre des mesures draconiennes pour protéger la source d’eau potable de la ville de Québec, le lac Saint-Charles. Les données d’une étude de l’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles et des Marais du Nord (APEL) l’inquiètent. La vision du biologiste Warwick Vincent, directeur scientifique du Centre d’études nordiques, qui analyse régulièrement l’état de ce lac. Q Votre dernière étude qualifie d’excellente l’eau du lac Saint-Charles alors que selon le maire de Québec son état se détériore. Qu’en est-il vraiment ? R Même si la qualité de l’eau est très bonne, il faut savoir que c’est un lac très sensible aux changements environnementaux. De 2007 à 2011, nous avons observé que des cyanobactéries se développaient certains étés. Cela montre que l’écosystème de ce lac est arrivé à un moment charnière de son existence. De petits changements dans l’apport d’éléments nutritifs comme l’azote ou le phosphore pourraient provoquer la dégradation de la qualité de l’eau dans un avenir proche. C’est donc vraiment le moment de le protéger pour éviter que les cyanobactéries ne s’installent ou que des éclosions ne se produisent, comme on a vu lors de certains épisodes. L’avantage, actuellement, c’est qu’il n’existe pas de pouponnières de ces bactéries dans les sédiments, contrairement à ceux du lac Saint-Augustin. Il faut donc agir maintenant pour protéger l’écosystème, car éliminer les cyanobactéries coûte très cher et est très compliqué. Nous devons aussi prendre conscience de la valeur marchande de cette ressource. Si on paye 5 dollars pour 20 litres d’eau potable embouteillée, cela signifie que l’eau du lac Saint-Charles, qui dessert environ 250 000 habitants, vaut quelque 740 millions de dollars. C’est un bien précieux à préserver absolument ! Q Quelles sont les villes qui ont pris des moyens importants pour protéger leur ressource ?

R Le meilleur exemple est celui de New York, dont la qualité de l’eau est parmi la meilleure au monde. Dans les années 90, la municipalité a décidé de protéger l’eau à la source : les lacs et les réservoirs dans la région montagneuse des Catskill. Ils ont acheté beaucoup de propriétés autour des lacs pour préserver le territoire et limiter les effets négatifs liés aux routes ou à l’agriculture. Il existe aussi une étroite collaboration avec les résidents et les agriculteurs pour contrôler l’utilisation des engrais et des herbicides et s’assurer que la végétation est bien présente à certains endroits stratégiques. Toutes ces actions permettent à la ville de New York d’offrir 5 milliards de litres d’eau non filtrée chaque jour à ses 8 millions d’habitants. Non seulement l’eau est excellente, mais en plus, la municipalité économise des centaines de millions de dollars chaque année. Elle n’a pas à investir dans des systèmes coûteux de filtration pour éliminer les algues et les toxines. Les villes américaines réalisent de plus en plus que ce type de protection de l’environnement naturel génère beaucoup d’économies. Au point que les ingénieurs comptabilisent désormais ces espaces comme des infrastructures vertes, au côté des infrastructures grises comme les bâtiments ou le réseau routier. Un genre d’infrastructures qui peut non seulement contribuer à protéger la qualité de l’eau, mais aussi à éviter les inondations ou à limiter la pollution. Q Quels sont les moyens les plus importants à mettre en place pour protéger un lac comme le lac Saint-Charles ? R L’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles et des Marais du Nord (APEL) souhaite mieux contrôler l’apport d’azote et de phosphore, ce qui représente un grand défi. Il s’agit en effet très souvent d’une pollution diffuse, et non d’une source ponctuelle comme des tuyaux percés ou des fosses septiques défectueuses. Il y a deux ans, par exemple, j’ai vu que la voirie coupait la végétation dans les fossés en bord de route non loin du lac, alors qu’on sait que les plantes agissent comme un système de biofiltration. Aussi, je collabore avec des équipes de recherche en Californie qui utilisent des marais artificiels constitués de plantes particulièrement efficaces pour capter les polluants venant des eaux de ruissellement de l’autoroute. Grâce à des efforts majeurs, ils ont réussi à arrêter la dégradation du lac Tahoe, un plan d’eau d’environ 500 kilomètres carrés (situé à la frontière de la Californie et du Nevada, NDLR). La protection de l’eau potable dépend donc de la collaboration de beaucoup de personnes et d’organismes différents, sans oublier la mobilisation des citoyens. Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Voir la forêt autrement La thèse de doctorat d’un étudiant en foresterie ouvre de nouvelles perspectives en matière d’économie forestière par Pascale Guéricolas Lorsqu’il a commencé à s’intéresser à l’univers autochtone dans les années 2000, JeanMichel Beaudoin, présentement étudiant au troisième cycle en foresterie, a rapidement compris qu’il lui faudrait bâtir sa propre formation. En effet, les mondes forestier et amérindien ne se côtoyaient pas à l’université, à l’exception d’une partie d’un cours donné par Luc Bouthillier, professeur en économie forestière au Département des sciences du bois et de la forêt, un des rares chercheurs à se pencher sur cette question. L’étudiant a donc innové en se lançant dans l’étude de la foresterie autochtone, d’abord pour sa maîtrise en 2009, puis pour son doctorat, codirigé par l’Université Laval et l’Université de Colombie-Britannique, dont il soutiendra la thèse en avril prochain. C’est la curiosité et des discussions avec des amis professeurs qui ont poussé Jean-Michel Beaudoin à se rapprocher des départements de Sociologie et d’Anthropologie pour en apprendre davantage sur la vision autochtone de la forêt. Un sujet qui a d’ailleurs éveillé l’intérêt d’Abitibibowater, devenue Produits forestiers Résolu, chez qui l’étudiant a fait un stage. Il faut dire que, jusquelà, très peu de chercheurs s’étaient penchés sur la réalité des jeunes entreprises forestières. Pour la maîtrise, l’étudiant a donc choisi de rencontrer plusieurs chefs d’entreprises forestières innus de Mashteuiatsh, dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Quelques années plus tard, le chercheur au doctorat, sous la codirection d’Harry Nelson, de l’Université de Colombie-Britannique, et de Luc Bouthillier, récidivait en s’intéressant à Essipit, une autre communauté innue non loin des Escoumins. Pendant près d’un an, Jean-Michel Beaudoin a partagé le quotidien des quelque 300 habitants de la localité pour mieux comprendre le rôle que jouait la foresterie dans son développement. «La communauté d’Essipit ne défend pas seulement ses droits ancestraux, mais aussi ses droits économiques, note l’étudiant au doctorat. Dès 1983, ses dirigeants ont développé leur capacité à gérer leurs ressources en mettant sur pied six pourvoiries, un partenariat avec une usine à granules de bois, un système d’entretien pour les chemins forestiers, sans oublier la coupe et la sylviculture.» Si les Innus et les autres communautés autochtones respectent les mêmes règles de coupe que les entreprises de foresterie de la province, leur approche de l’exploitation de la forêt diffère, selon l’ingénieur forestier. «Pour la communauté d’Essipit, les pourvoiries constituent une véritable fierté, précise-t-il.

Elle cherche donc à les développer tout en intégrant la foresterie dans l’équation. Cela signifie qu’il faut planter des arbres si on en coupe.» Ce modèle économique mise aussi sur la portée communautaire des entreprises, selon l’étudiant. Pour les habitants d’Essipit, la foresterie sert avant tout à améliorer leurs conditions de vie en leur permettant de recevoir un salaire, et non à générer des profits. De toute façon, les entreprises appartiennent au conseil de bande, qui réinvestit les éventuels surplus sur le territoire. Dans cette optique, la coupe forestière fait partie d’un plan d’ensemble plus large de mise en valeur du territoire de 380 kilomètres carrés appartenant à la communauté. Fréquentant depuis quelques années l’Université de Colombie-Britannique, l’étudiant au troisième cycle avait songé, au début de son doctorat, à comparer les modèles en vigueur dans deux communautés autochtones de l’île de Vancouver avec ceux des nations québécoises. Il a finalement changé d’approche, car le Québec semble plus en avance en matière d’entrepreneuriat autochtone que la Colombie-Britannique. Malgré tout, l’expérience universitaire à l’autre bout du pays l’a séduit, notamment par les perspectives qu’elle lui a ouvert sur la foresterie d’autres pays des continents américains. Bientôt de retour au Québec, Jean-Michel Beaudoin espère que ses résultats de recherche pourront servir à d’autres communautés autochtones afin d’adapter la planification forestière au contexte local.

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La communauté d’Essipit ne défend pas seulement ses droits ancestraux, mais aussi ses droits économiques


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Camembert, mozzarella ou ricotta ? La Fromagerie du campus, dirigée par des étudiants en sciences et technologie des aliments, lance sa campagne de financement

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Par Renée Larochelle C’est un secret de moins en moins bien gardé à l’Université : il existe une fromagerie sur le campus ! Dirigé par des étudiants en sciences et technologie des aliments, le projet fait beaucoup parler de lui ces temps-ci. Le fait d’avoir remporté en décembre la première place à la Ruche Académie – concours organisé par La Ruche, une plateforme de financement participatif visant à lancer et à supporter des projets dans la région de Québec – n’est certainement pas étranger à tout le bourdonnement entourant cette entreprise fondée en 2007 par des étudiants passionnés des sciences laitières. Depuis quelques semaines, le public peut acheter de ce fromage et encourager du même coup les étudiants. « La nuit, il m’arrive de rêver que je fabrique du fromage », souligne avec humour la directrice de l a f r o m a g e r i e , Ta m a r a Truchon, qui consacre une v in gta i ne d ’h e u res pa r semaine à l’entreprise située dans un laboratoire du pavillon Paul-Comtois. Avec une vingtaine d’autres étudiants en sciences et technologie, elle s’initie à la production de cet aliment qui a la cote depuis des années auprès des Québécois. « La fromagerie nous permet d’appliquer concrètement l e s n o t i o n s t h é o r i qu e s apprises en classe, comme la gestion d’entreprise et la technique de fabrication fromagère, explique la directrice. C’est vraiment une très bonne école ! » Pour le reste, la Fromagerie du campus fonctionne comme n’importe quelle entreprise, à la différence que tout le monde y travaille bénévolement. On y fabrique du fromage en grains, du camembert, de l’emmental, des tortillons, de la mozzarella, du fromage de chèvre, du ricotta, etc. Le lait, de même que les traitements de pasteurisation, proviennent de la Fromagerie Victoria, à Lévis dans le secteur Saint-Nicolas. Jusqu’à ce que la fromagerie remporte la première place à la Ruche Académie, seuls les membres de l’entreprise pouvaient y acheter du fromage. La donne a

cependant changé depuis que l’entreprise s’est distinguée parmi les 12 équipes finalistes issues du milieu universitaire qui avaient présenté leur projet. Les étudiants ont ainsi pu lancer une campagne de financement par le truchement de La Ruche. « Notre objectif est d’amasser 9 300 $ d’ici le 31 mai, explique Tamara Truchon. Les profits serviront à l’achat d’une emballeuse qui nous permettra de produire du fromage en plus grande quantité et plus rapidement. Si nous voulons être présents lors de grands événements sur le campus, comme les matchs du Rouge et Or par exemple, nous avons besoin de cette pièce d’équipement. » Ayant du pain sur la planche et le vent dans les voiles, ces valeureux entrepreneurs espèrent également vendre plus tard leurs produits dans les cafés étudiants du campus. Une histoire à suivre.

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Pour de plus amples renseignements : www.laruchequebec.com

La fromagerie nous permet d’appliquer concrètement les notions théoriques apprises en classe, comme la gestion d’entreprise et la technique de fabrication fromagère

1Tamara Truchon met en moule les camemberts. 2 Des camemberts au 2e jour de la production, juste avant l’affinage. 3 De gauche à droite, quelques membres de l’équipe de la fromagerie : Véronique Tinant, Pascal Lavoie, Stéphanie Aubut-Strebel, Dominiqu Damphousse, Claudine Sévigny-Vallières, Élisabeth Nault. 4 Bidons utilisés pour le transport du lait entre la Fromagerie Victoria et le laboratoi Comtois.


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Sur la corde raide Une étude lie le déséquilibre effortreconnaissance au travail aux absences prolongées pour cause de santé mentale par Jean Hamann

Ça chauffe en GES ! Le mardi 18 mars, à l’invitation du comité de développement durable de la Faculté de foresterie, de géomatique et de géographie, les élèves de 5e année de l’école internationale de Saint-Sacrement sont venus convaincre la communauté universitaire de poser des gestes concrets et mesurables pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du Québec. Avec passion et conviction, les élèves ont animé sept kiosques présentant chacun un secteur d’activités humaines responsables d’émissions importantes de GES (le transport, le chauffage, l’élevage, l’emballage alimentaire, etc.). À l’issue de chaque exposé, les jeunes animateurs demandaient aux participants de s’engager (au moins pendant une semaine !) à changer leur comportement ou leurs habitudes de vie pour réduire leurs émissions de GES. Tout un défi, mais qui peut résister quand c’est si bien demandé ? Ce programme est une création de Québec’ERE, un organisme à but non lucratif dédié à l’éducation à l’environnement.

Des étudiants et des employeurs comblés ! Le 12 mars dernier, le Service de placement (SPLA) tenait un cocktail de reconnaissance et de recrutement en sciences et génie organisé avec la collaboration de la Faculté des sciences et de génie et l’Association des étudiants en sciences et génie. Pour l’occasion, plus de 350 personnes étaient réunies au Grand Salon de l’Université Laval. L’un des objectifs de la soirée était de souligner l’engagement des entreprises envers la relève de l’Université en sciences et génie. Parmi la cinquantaine d’employeurs présents, notons Ubisoft, Transports Québec, BRP, Groupe Canam et Industrielle Alliance.

On se doutait qu’un déséquilibre entre les efforts demandés à un travailleur et la reconnaissance de ses efforts mettait la table à une grande insatisfaction. Une étude du Groupe interdisciplinaire de recherche sur l’organisation et la santé au travail (GIROST), publiée dans la revue Occupational and Environmental Medicine, montre que ce déséquilibre peut même se traduire par une hausse de l’incidence des congés pour cause de santé mentale. Ruth Ndjaboué, Chantal Brisson, Michel Vézina, Caty Blanchette et Renée Bourbonnais ont suivi, pendant 9 ans, 2086 cols blancs occupant un emploi dans la fonction publique. Durant cette période, les chercheurs ont invité les participants à remplir, à trois reprises, un questionnaire portant sur les efforts exigés par leur travail et la reconnaissance exprimée par leur employeur. La composante «effort» reflète la demande psychologique associée au poste. Quant à la composante «reconnaissance», elle se manifeste

concrètement par des rétroactions positives venant des supérieurs ou encore par un rajustement de la rémunération, par la sécurité d’emploi ou par une promotion. Les données compilées par les chercheurs indiquent que 28 % des répondants ressentaient un déséquilibre effortreconnaissance au travail. Par ailleurs, l’examen du dossier des employés a permis d’établir que 17 % des femmes et 8 % des hommes s’étaient absentés au moins une fois, pour une période de 5 jours ou plus, en raison d’un problème de santé mentale. Ces absences, de 96 jours en moyenne, étaient attestées par un médecin. Les chercheurs ont ensuite bouclé la boucle en mettant en relation le déséquilibre effort-reconnaissance et les congés pour cause de santé mentale. Résultat? Le risque d’avoir une première absence pour cause de santé mentale est 38 % plus élevé chez les travailleurs qui ressentent un déséquilibre effortreconnaissance que chez ceux qui s’estiment justement traités.

Le manque de valorisation semble affecter davantage les hommes que les femmes. En effet, les travailleurs qui estiment recevoir une faible reconnaissance pour leur travail courent presque trois fois plus de risques s’absenter que ceux dont le travail est très valorisé. Chez les femmes, la hausse est de 24 %, mais elle n’atteint pas le seuil de différence statistique. « Ça ne signifie par que les femmes sont insensibles à cet aspect du travail, mais elles semblent composer différemment avec le manque de reconnaissance », souligne la doctorante en épidémiologie, Ruth Ndjaboué. L’explication pourrait venir du fait que, dans plusieurs contextes sociaux, notamment à la maison, les femmes sont habituées à recevoir moins de reconnaissance pour les tâches qu’elles accomplissent, avance-t-elle. À la lumière de leur étude, les chercheurs estiment qu’une plus grande valorisation des efforts des travailleurs et une réduction du déséquilibre effortreconnaissance pourraient réduire les problèmes de santé mentale et les pertes de productivité qui en découlent. « Il faut qu’employeurs et employés soient mis au courant qu’il s’agit là de facteurs de risque significatifs, souligne l’étudiantechercheuse. Avoir conscience

de l’existence d’un risque constitue la base dans le domaine de la prévention. Ensuite, pour réduire ces risques, il faut qu’il y ait une compensation objective et une reconnaissance humaine des efforts déployés par les travailleurs. »

Il faut qu’employeurs et employés soient mis au courant qu’il s’agit là de facteurs de risque significatifs

Psychologie : programme de maîtrise avec mémoire réouvert La Faculté des sciences sociales et l’École de psychologie sont heureuses d’annoncer la réouverture de la maîtrise en psychologie avec mémoire. Les étudiants peuvent déposer une demande d’admission dès maintenant et faire partie de la prochaine cohorte à l’automne 2014. Le programme de maîtrise ès arts en psychologie (M.A.) est orienté vers la formation à la recherche dans un domaine de la psychologie fondamentale ou appliquée. Ce nouveau programme permettra à l’étudiant d’acquérir une connaissance approfondie de la psychologie et de développer des habiletés relatives à la conception, à la planification, à la gestion et à la réalisation de projets. Ainsi, la formation permet l’insertion sur le marché du travail à titre de conseiller, d’agent ou de professionnel de recherche, et ce, dans divers milieux privés ou dans la fonction publique.

Le risque d’avoir une première absence pour cause de santé mentale est 38 % plus élevé chez les travailleurs qui ressentent un déséquilibre effort-reconnaissance.


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Scène tirée du film Starbuck, comédie réalisée par Ken Scott en 2011. Le héros et grand donneur de sperme devant l’Éternel, David Wozniak (Patrick Huard), rencontre l’un de ses 533 descendants. Caramel Films

Les filles en plan La représentation des hommes et des femmes dans le cinéma québécois souffre d’un certain déséquilibre, révèle une étude de la sociologue Anna Lupien Par Renée Larochelle C’est ce qu’on pourrait appeler un cercle vicieux : au Québec, la plupart des longs métrages de fiction sont réalisés par des hommes, qui accordent pour la majorité le premier rôle à un homme. Avec le résultat que le public s’habitue à se faire raconter des histoires d’un point de vue masculin. Cette situation ne peut qu’influencer (positivement ? négativement ?) notre imaginaire collectif, estime la sociologue Anna Lupien, auteure principale d’une étude ayant pour titre L’avant et l’arrière de l’écran. Elle en a livré les conclusions lors d’un récent midi-recherche organisé par la Chaire Claire-Bonenfant. L’étude a été réalisée en collaboration avec le collectif Réalisatrices équitables et la sociologue Francine Charest. Pour la période couvrant 2011 pour les réalisateurs et 2010-2011 pour les réalisatrices (afin d’avoir un point de vue féminin plus substantiel, souligne la chercheure), Anna Lupien a recensé 899 personnages parlants dans les 40 films étudiés, dont 12 avaient été tournés par des femmes, avant d’en examiner 290 plus finement. Chez les réalisateurs, 72 % des premiers rôles étaient incarnés par des hommes, tandis que 62 % l’étaient par des femmes chez les réalisatrices. La beauté, la minceur et la jeunesse figuraient au premier plan chez les films signés par des hommes : parmi les personnages féminins, 66 % avaient 40 ans et moins, étaient minces et correspondaient aux standards de beauté dominants. Chez les réalisatrices, cette proportion s’établissait à 42 %. Côté nudité, les réalisateurs présentaient globalement plus de femmes nues en dehors des scènes de relations

la chercheure. Chez nos voisins du Sud, dans les films sélectionnés aux Oscars entre 2007 et 2010, on dénombrait 33 % de femmes parmi 1425 personnages parlants. Cela nous montre à quel point le cinéma est fortement influencé par le sexe… des cinéastes. « Les hommes et les femmes ont une perspective différente sur la société et cette vision se perpétue sexuelles, de même que davantage de au cinéma, conclut Anna Lupien. Un peu femmes habillées sexy ou montrant des plus d’équilibre enrichirait donc grandesignes de disponibilité sexuelle. Sous ment le paysage cinématographique. » la caméra des hommes, le corps de la femme était aussi plus « fragmenté », en ce sens qu’un gros plan sur les jambes, la poitrine, la nuque ou les fesses d’une actrice servait souvent de présentation du personnage. Par ailleurs, la majorité des positions d’autorité – lorsqu’un per- Chez les sonnage commandait, dirigeait, ordonnait, punissait, exerçait son pouvoir de réalisateurs, 66 % chef, en somme – étaient attribuées à des des personnages hommes, et ce, tant par les réalisateurs que par les réalisatrices. Toutes propor- féminins avaient tions gardées, la violence était cepen- 40 ans et moins, dant beaucoup plus présente dans les étaient minces et films signés par des hommes. C’est volontairement qu’Anna Lupien correspondaient aux ne nomme aucun des 40 films analysés. « L’idée ne consistait pas à pointer standards de beauté du doigt les créateurs et les créatrices, dominants. Chez mais à brosser un tableau de la situation actuelle, précise-t-elle. Nos écoles les réalisatrices, de cinéma comptent presque autant de cette proportion femmes que d’hommes, mais cela ne se reflète pas dans la pratique. Par exem- s’établissait à 42 %. ple, à ce jour, les réalisatrices obtiennent moins de 15 % des budgets accordés par la SODEC et par Téléfilm Canada. » Est-ce parce que les femmes tournent davantage de films d’auteurs et de documentaires que d’œuvres commerciales ? Des recherches précédentes montrent que les femmes ont davantage de difficulté à obtenir les budgets élevés nécessaires à la production de films à grand déploiement, indique Anna Lupien. Le Québec n’est évidemment pas le seul endroit sur terre où les représentations des hommes et des femmes au cinéma manquent d’équilibre, constate

Guaracha et cha-cha-cha ! Le printemps tarde à se manifester… et vous avez besoin d’un peu de chaleur ? Venez vous réchauffer le cœur et le corps au son de la musique cubaine en assistant au spectacle présenté par le groupe Me llamo Son. Cette formation est composée de Vanessa Girard et de Evelio Ferrera au chant, de Juan Guillerm et de Michel Boivin à la percussion, de Juan Cruz Bernabo à la basse, de David Fortier au trombone et de Clément Robichaud au piano et à la direction musicale. Au programme : boléro, guaracha et cha-cha-cha ! Jeudi 20 mars, à 19 h 30, au Théâtre de la Cité universitaire, pavillon Palasis-Prince. Entrée libre.

L’art féministe en valeur La Chaire Claire-Bonenfant – Femmes, Savoirs et Sociétés présente une exposition sur le thème « Les beautés du féminisme ». L’exposition réunit des œuvres (peintures, sculptures, textes, etc.) réalisées par des femmes artistes de la région de Québec. Par cette exposition, la Chaire veut souligner les apports du féminisme dans la vie des femmes et de la communauté. Jusqu’au 14 avril à la salle 1475 du pavillon Charles-de-Koninck et ensuite à la salle d’exposition de la Bibliothèque.

Bleu glacé La Galerie des arts visuels présente le premier projet d’art public de son histoire avec « Frozen Blue ». Conçu par l’artiste Nadia Myre en collaboration avec Karen Elaine Spencer, le projet se présente comme une bannière déjouant les règles de l’affichage urbain. Inspirée d’une lecture de la pièce Frozen, présentée jusqu’au 29 mars au Théâtre de la Bordée, l’œuvre présente des fragments d’un poème caché à déchiffrer. Nadia Myre évoque dans ce poème la métaphore hivernale si présente dans la pièce : Nuit pénible / Figé. Glacé. Rien coule / Maux / Le vent disperse les mots. Jusqu’au 11 avril, sur la façade arrière du Théâtre de la Bordée (315, rue Saint-Joseph Est), rue Notre-Dame-des-Anges.


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Avis officiel CONSEIL D’ADMINISTRATION O.J. 2014-02 Séance ordinaire du 26 mars 2014 PROJET ORDRE DU JOUR 1. Ouverture de la séance 2. Ordre du jour 3. Procès-verbal de la séance ordinaire du 19 février 2014 4. Communications du président et du recteur 5. Questions des membres

Huis clos (points 6 à 11) Ordre du jour courant 12. Enjeux de la recherche à l’Université Laval 13. Projet du budget 2014-2015 -Recommandation du Comité exécutif 14. Projections financières 2013-2014 sur la base des résultats réels au 31 janvier 2014 15. Service des immeubles : projet de mise aux normes et de rénovation du pavillon Alexandre-Vachon 16. Dépôt du plan directeur et autorisation pour la réalisation des travaux de la phase 2 -Recommandation du Comité exécutif

Clôture de la séance

L’Université Laval reçoit la plaque du troisième meilleur mémoire : Michael Ball, Roxanne Ruel, Pierre-David Girard, François Tremblay, l’honorable Robert Décary, juge retraité de la Cour d’appel fédérale, Me Joanne Marceau et Me Frédéric Maheux. photo Richard Tardif

Un podium au Laskin 2014 L’Université Laval s’est brillamment démarquée au concours de plaidoirie Laskin 2014, qui avait lieu les 28 février et 1er mars à Fredericton et qui réunissait 19 facultés de droit canadiennes. Les plaideurs de l’Université Laval, Roxanne Ruel et Pierre-David Girard (tandem appelant) ainsi que François Tremblay et Michael Ball (tandem intimé), sont repartis avec deux prix prestigieux.

L’Université Laval a ainsi été la seule université francophone à grimper sur le podium dans le classement par équipe. L’équipe de l’Université a remporté la deuxième place au classement général, ce qui signifie que les quatre plaideurs ont donné le meilleur d’eux-mêmes et ont accumulé le plus grand nombre de points derrière Osgoode Hall, qui leur a ravi la première place. L’Université

McGill est arrivée troisième ex aequo avec l’Université d’Ottawa. L’équipe a également obtenu un prix pour la qualité de ses mémoires. Elle s’est classée troisième, un honneur qui lui a rarement été accordé au cours des dernières années. Composé de cinq juges, le banc était présidé par l’honorable Thomas Cromwell de la Cour suprême du Canada.

La Fondation : lauréate au gala des Fidéides !

Faculté des lettres et des sciences humaines Nomination d’un directeur par intérim Michel De Waele nommé directeur par intérim du Département de langues, linguistique et traduction En vertu de l’article 56 des Statuts de l’Université Laval, le recteur Denis Brière a nommé Michel De Waele, doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines, directeur par intérim du Département de langues, linguistique et traduction à compter du 22 mars jusqu’à ce que la vacance du poste soit comblée par le Conseil d’administration.

C’est avec fierté que La Fondation de l’Université Laval s’est vue décerner, le 13 mars dernier, le Fidéides 2014 dans la catégorie OBNL, public et parapublic. Organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, le gala des Fidéides récompense les entreprises qui se sont démarquées par leurs performances d’affaires exceptionnelles. Plus précisément, ce prix souligne les résultats inégalés obtenus par la Fondation depuis 2011 pour soutenir l’Université Laval dans sa mission d’enseignement et de développement de la recherche. « Nos efforts ont porté leurs fruits grâce à la générosité des

donateurs », a affirmé le président-directeur général, M. Yves Bourget, qui a tenu à remercier particulièrement ceux-ci. De gauche à droite, de La Fondation de l’Université Laval : Catherine Gagné, chargée de communications – relations avec les donateurs; Dave O’Farrell, chargé de communications – marketing; Jean Comeau, vice-président au développement philanthropique; Yves Bourget, président-directeur général; Céline Bégin, adjointe de direction; Marc Lajoie, conseiller juridique et secrétaire corporatif. photo Les Photographes KEDL


vie étudiante

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Le cerveau en tête Des étudiants donnent des présentations interactives sur la recherche sur le cerveau à des élèves du primaire et du secondaire par Yvon Larose La Semaine cerveau en tête s’est déroulée du 10 au 14 mars à Québec. À cette occasion, une trentaine d’étudiantes et d’étudiants, une majorité au doctorat en psychologie ou en neuropsychologie, ont visité deux écoles primaires et cinq écoles secondaires. Sauf un, tous ces établissements sont situés sur le territoire de la capitale. En groupes de deux, les étudiants ont fait leurs présentations dans plus d’une quinzaine de salles de classe. « Nous donnons des ateliers scientifiques chaque année, explique la coorganisatrice Stéphanie Ropars, inscrite au doctorat en psychologie. Nous nous adressons toujours aux élèves de sixième année du primaire et à ceux de secondaire trois. » Le chapitre Québec de la Semaine cerveau en tête a vu le jour en 2009. La création du concept remonte à 1996 aux États-Unis. Chaque année aux mêmes dates a lieu la Brain Awareness Week. Cette campagne internationale a pour but de susciter l’intérêt du public pour le cerveau et de le sensibiliser à la recherche en ce domaine. Dans les écoles primaires de Québec, les élèves apprennent, entre autres, que le cerveau humain est composé de 100 milliards de neurones. Ils se font expliquer le fonctionnement des cinq sens d’un point de vue neurologique. Par exemple, que l’image, captée par l’œil, est reflétée à l’envers dans le cerveau. Les présentations leur permettent de comprendre ce qui se passe dans cet organe lorsque nous entendons,

sentons, touchons, voyons et goûtons. « Nous faisons comprendre aux enfants le rôle joué par le cerveau dans nos interactions au quotidien, à quel point il influence notre vie », indique Stéphanie Ropars. Dans les écoles secondaires, les étudiants axent leurs présentations sur l’effet que des substances comme l’alcool, la marijuana ou la cocaïne ont sur le cerveau. Ils expliquent pourquoi de telles substances provoquent un effet enivrant et comment elles peuvent créer une dépendance. Ils soulignent, entre autres, que les parties du cerveau affectées varient selon le

taux d’alcool dans le sang. L’alcool affecte d’abord le cortex cérébral, altérant le comportement et le jugement de la personne. « Au primaire comme au secondaire, nous posons beaucoup de questions aux jeunes pour les faire réfléchir, rappelle-t-elle. Les exposés prennent fin par l’observation d’un vrai cerveau de veau. On montre les différents lobes, la matière blanche et la matière grise. On indique le tronc cérébral. » Selon elle, la moitié des jeunes, les plus motivés, prennent le cerveau de veau dans leurs mains. Des gants médicaux en latex les protègent.

« Certains ne veulent pas y toucher, d’autres font la file pour le faire! raconte Stéphanie Ropars. Au primaire comme au secondaire, ils ont les mêmes réactions. D’habitude, ceux qui manipulent le cerveau en le tenant délicatement trouvent cela très impressionnant. » Au secondaire, les adolescents ne se gênent pas pour poser toutes sortes de questions après chacune des présentations. « Ils sont curieux, dit-elle, et nous répondons au mieux de nos connaissances. » Un exemple de question : Si ma mère a fumé la cigarette ou de la marijuana pendant sa grossesse, est-ce que

ça a pu avoir un effet négatif sur le développement de mon cerveau? En 2015, les organisateurs de la Semaine cerveau en tête à Québec aimeraient inclure un volet sur le déclenchement de maladies psychiatriques en lien avec la consommation de drogues. Selon Stéphanie Ropars, la maladie psychiatrique peut toucher toutes les tranches d’âge. « On sait qu’il y a des prédispositions biologiques à l’adolescence qui peuvent interagir avec un abus de drogues comme la marijuana et la cocaïne, explique-t-elle. Ces abus peuvent déboucher, par exemple, sur la schizophrénie. »

Dans les écoles secondaires, les étudiants axent leurs présentations sur l’effet que des substances comme l’alcool, la marijuana ou la cocaïne ont sur le cerveau Les élèves du primaire se font expliquer ce qui se passe dans le cerveau lorsque nous entendons, sentons, touchons, voyons et goûtons.

L’art de vulgariser

De gauche à droite – 2e rangée : Bernard Garnier (VREAI), Marie-Claude Laffitte, Caroline Jeanson, Simon Viviers, Christian Hessou, Zakaria Sorgho, Méi-Ra St-Laurent. 1ère rangée : Marie Audette (FESP), Marie-Noëlle Thivierge, Clotilde Maurice, Nadia Beaudry, Anne Lafay, Bastien Paré, Denis Bussières (Direction du service aux étudiants), Catherine Potvin. Les finalistes qui étaient à l’étranger : Marianne Falardeau-Côté, Roxane Lavoie, Sabine Brels. photo Simon La Terreur-Picard

Le 11 mars dernier avait lieu la remise des bourses pour les participants à Cogito, un concours de vulgarisation lancé par l’ÆLIÉS en 2011 pour les étudiants et les étudiantes des cycles supérieurs de l’Université. Plus précisément, Cogito met en valeur l’excellence, le savoir-faire et l’implication des étudiants dans des projets de recherche et de création. Grâce à ce concours interfacultaire de vulgarisation, les étudiants chercheurs et créateurs ont l’occasion de communiquer leur passion pour leur domaine d’études dans le cadre d’une série d’émissions télévisées produite par l’ÆLIÉS et diffusée sur les ondes du Canal Savoir ainsi que sur la chaîne Internet de l’Université. À la suite d’une audition évaluée par un jury selon différents critères, 15 étudiants-chercheurs ont été sélectionnés et 3 boursiers couronnés. M. François Talbot, président de l’ÆLIÉS,

a remis les prix aux lauréats : 1 er prix : Marie-Claude Laffitte – Doctorat en biologie cellulaire et moléculaire, Faculté de médecine (1500 $); 2e prix : Marie-Noëlle Thivierge – Doctorat en biologie végétale, Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (1000 $); 3e prix : Catherine Potvin – Maîtrise en médecine expérimentale et pédiatrie, Faculté de médecine (500$). Les émissions de Cogito sont diffusées au Canal Savoir et seront ensuite disponibles sur ulaval.tv. Pour vous donner un avant-goût de la série, voici la vidéo qui présente chacun des candidats : https://www.youtube. com/watch?v=KNH8G_HU-xg Pour plus d’information sur COGITO : http://www.aelies.ulaval.ca/ concours-cogito


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L’agriculture au cœur des défis Le 2 avril prochain aura lieu à l’Université le premier colloque visant à réunir les thèmes de l’agronomie, de l’agroenvironnement et de l’agroéconomie par Meggie Canuel Caron Regrouper des concepts communs entre les prog r a mm e s d ’a g rono mie, d’agroéconomie et de génie agroenvironnemental, partager leurs connaissances et favoriser les échanges avec des acteurs du milieu agricole : voilà les principales

missions que se sont données les étudiants organisateurs du tout premier Colloque agronomique, agroéconomique et agroenvironnemental (CAAA), qui a pour thème « Vers 2034 : au cœur des défis ». Et au nombre des défis qui se présentent,

il y a certes, au premier plan, celui des impacts environnementaux dans le domaine agricole. Voici un bref aperçu de deux conférences présentées lors de ce premier colloque. Biomasse : tracer la voie d’une bioéconomie québécoise

Bien qu’il soit toujours étudiant, Sébastien Fournel a déjà en poche une expertise très prometteuse pour l’avenir, celle des agroénergies. Diplômé du baccalauréat en génie agroenvironnemental et de la maîtrise en génie agroalimentaire de l’Université Laval, il poursuit

actuellement, en plus de son travail de professionnel de recherche en génie agroenvironnemental à l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), un doctorat en génie chimique à l’Université de Sherbrooke. Ce jeune chercheur s’est donné un objectif des plus ambitieux : voir disparaître, d’ici la fin de sa carrière, l’utilisation du pétrole dans l’industrie agricole québécoise. Ses connaissances dans le secteur des agroénergies sont diverses : la combustion, la pyrolyse, les biocarburants et la valorisation des déchets. Le monde est confronté à

de multiples enjeux tels que réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre et les déchets, développer des sources d’énergies et de matériaux renouvelables, assurer les approvisionnements alimentaire et énergétique d’une population en croissance de façon durable, etc. À titre d’exemple, au Québec, le secteur agricole produit 7,9 % des émissions totales des gaz à effet de serre (GES) émis dans la province. Pour affronter ces enjeux, « diverses ressources seront mises à contribution, dont la biomasse (forestière, agricole et agroalimentaire), estime Sébastien Fournel. En effet, l’utilisation des résidus de la forêt et de l’agriculture, des sous-produits d’industries agroalimentaires ou d’algues comme matière première pour la production de biocombustibles, de biocarburants, d’électricité, d’engrais ou de biomatériaux pourrait permettre de réduire la dépendance des économies aux combustibles fossiles. » Étant donné l’abondance de sa forêt et le nombre de terres qu’il contient, « le Québec est bien positionné pour développer la filière des bio-industries », affirme le jeune chercheur. Toutefois, « nombreux sont encore les défis auxquels la province doit répondre pour passer de la vieille économie à une économie durable. En effet, il reste à développer des technologies efficaces et peu coûteuses dans le contexte actuel des faibles prix du gaz naturel et de l’électricité, à produire de façon durable des matières premières de qualité, à sécuriser les approvisionnements et à prouver la rentabilité de nouveaux modèles d’affaires dans une économie locale », conclut-il.

Les systèmes de production durable en grandes cultures

Anne Vanasse est professeure au Département de phytologie à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation depuis 2004. Détentrice d’un baccalauréat en phytologie et d’un doctorat en biologie végétale de l’Université, elle possède de nombreuses années d’expérience dans le domaine des grandes cultures. Elle est aussi responsable de divers projets de recherche liés aux enjeux des rotations en grandes cultures, des engrais verts, de la fertilisation et du développement durable, en plus d’être membre de différentes associations scientifiques et comités dont la Commission des sols, la Commission de phytoprotection et le Comité Grandes cultures du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire (CRAAQ). La production agricole en grandes cultures est certes le nerf de la guerre pour les agronomes travaillant dans le domaine de la réduction des empreintes environnementales de l’agriculture. Les grandes monocultures étant responsables de plusieurs problématiques agroenvironnementales, beaucoup d’efforts restent à faire à ce sujet. Lors de sa conférence, Anne Vanasse fera un survol des enjeux environnementaux que rencontre la production en grandes cultures, dont notamment, l’utilisation rationnelle des intrants (engrais et pesticides), les pratiques de conservation des sols ainsi que le maintien des bandes riveraines. Pour plus d’information, consulter le site Web du colloque : http://www.caaa. fsaa.ulaval.ca/accueil/

Nos résidences, durables et championnes ! Dans le cadre du concours Résidences durables, qui a lieu annuellement, les résidences de l’Université Laval ont remporté le prix « Activités et gestion durable » pour la diversité des activités organisées et des moyens de communication utilisés pour la promotion et l’intégration de pratiques de développement durable dans les résidences. Ce concours implique des résidences universitaires et collégiales à travers tout le Québec. Des prix sont à gagner dans quatre catégoriesº: éco-gestes, activités, gestion durable, participation. Rappelons que depuis cet automne, deux agents d’information en développement durable se promènent dans les résidences pour sensibiliser leurs collègues. Pour en savoir plus sur le concours, visitez le site pjdd.org/concours-residences-durables/.


sports

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en bref

Agilité et puissance réunies !

Championne du Réseau du sport étudiant du Québec en simple féminin, Stéphanie Pakenham peut aspirer aux grands honneurs au niveau national. photo Yan Doublet

Les meilleures raquettes du pays Du 21 au 23 mars prochain, les meilleurs joueurs universitaires de badminton au pays seront réunis au PEPS, dans le cadre du Championnat canadien universitaire et collégial de badminton par Stéphane Jobin Au total, près d’une centaine d’athlètes sont attendus pour ce septième championnat au terme duquel la meilleure université remportera la bannière de champion national. Des champions seront aussi couronnés dans les cinq catégories habituelles, soit en simple féminin et masculin, en double féminin et masculin ainsi qu’en double mixte. Cet événement servira également de qualification en vue du Championnat du monde universitaire de badminton qui se tiendra à Cordoba, en Espagne, du 24 au 29 juillet prochain. Les vainqueurs de chacune des catégories y représenteront le Canada. Le tournoi, qui devait à l’origine se tenir en Ontario selon un principe d’alternance avec le Québec, élira finalement domicile au grand gymnase du PEPS. En raison d’un changement de direction au sein de Badminton Canada, l’assignation de l’événement est tombée entre deux chaises et, jusqu’à tout récemment, la tenue du tournoi 2014 était en péril. « Lorsque le nouveau directeur-général est entré en fonction au début de 2014, il a fait des démarches pour tenir la compétition en Ontario, mais sans succès. Il s’est alors tourné vers nous. Comme nos installations étaient disponibles et que nous possédons déjà l’expertise

de la tenue d’événements majeurs au PEPS, nous avons accepté le défi », lance Étienne Couture, entraîneur-chef du Rouge et Or. L’Université Laval recevra ainsi une troisième compétition nationale universitaire cette saison, après les championnats canadiens de rugby féminin et de football en novembre 2013. D’ailleurs, le championnat de badminton aura aussi lieu au PEPS en 2015. Outre le Rouge et Or, les formations des universités Ryerson, de Western (champions ontariens), de Montréal (champions québécois) ainsi que celle de l’UQAM ont confirmé leur présence. Une sixième équipe pourrait compléter le tableau d’ici la fin de la semaine. Gagnant des deux premiers tournois en 2007 et 2008, le Rouge et Or a des attentes modestes, du moins pour le volet par équipe. « Ça va dépendre du tirage et du groupe dans lequel on aboutira. L’Université de Western est très forte. L’idée est de sortir du groupe et pour ce faire, nous devrons battre l’UdeM ou l’UQAM. Nous avons montré lors de la dernière compétition provinciale que c’était des équipes accessibles », poursuit Étienne Couture. La situation est différente en individuel. Championne du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) en

simple féminin, Stéphanie Pakenham peut aspirer aux grands honneurs au niveau national. De même, sa coéquipière Virginie Savard, nommée recrue de l’année au Québec en 2013-2014, représente un espoir de médaille, tout comme Maxime Marin et Frédéric Inthavanh chez les hommes. À noter que l’admission est gratuite pour tous. Les demi-finales et les finales seront webdiffusées sur la chaîne YouTube du Rouge et Or au www.youtube.com/rougeetor.

Le PEPS tiendra, pour la toute première fois, le vendredi 28 mars de 18 h à 19 h 30, un atelier de Danda flow yoga. Le Danda flow yoga est la fusion du « flow » et du « power » du danda, un bâton qui favorise l’alignement de la posture. Les enchaînements dynamiques allient agilité et puissance. Pendant ces 90 minutes, l’intervenant vous invitera à vous amuser et à explorer votre coordination en unissant le danda aux mouvements du corps et du souffle. Le coût est de 12 $ pour les étudiants membres du PEPS, de 16 $ pour les membres et de 20 $ pour les non-membres. Il est possible de s’inscrire en ligne au peps.ulaval.ca ou par téléphone au 418 656-PEPS. photo PEPS

Soccer intérieur : place aux demi-finales ! Le stade TELUS-Université Laval sera le théâtre ce dimanche de deux matchs de demifinale de soccer intérieur. Après avoir terminé la saison régulière au deuxième échelon du classement universitaire, l’équipe féminine profitait la fin de semaine dernière d’une pause et attendait patiemment de connaître son adversaire, qui sera les Martlets de McGill. Leur affrontement est prévu pour 13 h. Du côté masculin, le Rouge et Or a défait dimanche dernier les Patriotes de l’UQTR en tirs de barrage et se mesurera aux Carabins de l’Université de Montréal. Deux grands rivaux s’affronteront donc en demi-finale québécoise. Le match des hommes débutera à 15 h 15. Des billets sont toujours disponibles à la billetterie du Rouge et Or : 418 656-PEPS.

Concours « C’est toi le chef »

L’Université Laval recevra ainsi une troisième compétition nationale universitaire cette saison, après les championnats canadiens de rugby féminin et de football en novembre 2013

Le Service des activités sportives organise, pour une cinquième année, le concours culinaire « C’est toi le chef », mais avec une toute nouvelle formule. Les étudiants de l’Université sont invités à cuisiner une recette de déjeuner et à la présenter sous forme de capsule vidéo. Pour participer, il suffit de former une équipe composée de quatre participants au maximum et de s’inscrire au cesttoilechef.ca. L’inscription se termine le 24 mars à 16 h. Parmi toutes les vidéos reçues, celles respectant les critères de base passeront au vote du public. Les trois équipes ayant reçu le plus de votes iront en finale. Le juge invité, Guillaume Saint-Pierre, gagnant 2011 de l’émission Les Chefs ! présentée à Radio-Canada, déterminera le classement des trois premières équipes. Le grand prix est un souper gastronomique pour quatre personnes au restaurant La Planque, d’une valeur de 400 $. À vos casseroles !


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au fil de la semaine

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L’agriculture à petite échelle 2014 a été nommée l’année de l’agriculture familiale par les Nations unies. Mais de quoi s’agit-il au juste? L’agriculture familiale, contrairement à l’agriculture industrielle, est pratiquée à petite ou à moyenne échelle par des gens d’une même famille. Ce type de production est bénéfique à plusieurs niveaux: développement durable, protection de l’environnement ou encore gestion des ressources naturelles. La Chaire en développement international vous invite à participer à un panel sur l’agriculture familiale d’ici et d’ailleurs. Vous pourrez entendre parler de ses perspectives d’avenir par quatre spécialistes: Claire Bolduc, présidente de Solidarité rurale du Québec; Alain Olivier, titulaire de la Chaire en développement international; Michel Gendreau, chargé de projet à UPA Développement international; et Diane Parent, professeure à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation. photo Andréanne Lavoie Jeudi 20 mars, de 15 h 30 à 17 h 30, au local 2105 du pavillon Paul-Comtois.

20/03 21/03

21/03

22/03

25/03

25/03

La Mauritanie en route vers la démocratie

Les plaisirs de l’érable

Célébrons la diversité

Voyager autrement

Quoi mettre dans Des perles rares le panier ? de la musique classique

Rompre les tabous en lien avec la sexualité et la diversité des genres: voici le beau mandat de Queer Intrusion. Le collectif vous invite à venir échanger et réfléchir sur la question dans le cadre d’une soirée politicosociale. Au menu : atelier de discussions, projection de courts métrages et party. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la Fête de la diversité sexuelle et de genre, un événement annuel qui vise à célébrer la diversité sur le campus. Toute la semaine, les organisateurs proposent une panoplie d’activités à teneur scientifique, sociale, créative ou militante.

Ce n’est pas nouveau : l’augmentation du prix de l’essence fait rager les automobilistes. Rouler sur de longues distances est devenu un pensez-y-bien. Partager son trajet avec des collègues, des amis ou même des inconnus: voilà un geste qui peut vous faire économiser de belles sommes. Pour ce qui est de la protection de l’environnement, il existe plusieurs moyens et services permettant de réduire l’impact de vos transports. À commencer par le transport actif et l’autobus. Venez rencontrer Jean-Sébastien Boucher, spécialiste en transport durable à l’Université, pour discuter des solutions d’avenir en matière de transport et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Devant l’éventail de produits offerts dans les rayons d’épicerie, il est de plus en plus compliqué de faire des choix judicieux. Découvrez les aliments à mettre dans votre panier et ceux à éviter lors d’un atelier de nutrition donné par Mon équilibre UL. Cette activité a pour but de vous apprendre à reconnaître les pièges du marketing alimentaire et de vous fournir des ressources qui vous guideront dans le choix de produits de qualité. Il sera question, notamment, de la lecture des étiquettes et de critères simples pour faciliter vos choix selon le type d’aliments.

Le temps des sucres est enfin arrivé! Le Bureau de Au début des années 90, la vie étudiante compte le la Mauritanie a enclensouligner en grand avec ché, comme bien des pays une soirée québécoise tradid’Afrique, la mise en place tionnelle à l’Érablière Réal d’un système démocratiBruneau, à Saint-Henri. que. Avec le désengagePlusieurs activités sont ment de l’État et les orienprévues, dont des tours de tations libérales qui ont carriole et une visite des insuivi, de nouvelles autorités stallations où est transforcommunales et des ONG mée l’eau d’érable. Bien ont vu le jour. Résultat : entendu, un repas accompala démocratisation est gné de produits de l’érable aujourd’hui entre les sera servi. Suivra une dégusmains de plusieurs acteurs. tation de la fameuse tire Olivier Leservoisier, prosur la neige. Le groupe La fesseur d’anthropologie Parenté fera monter la temà l’Université Lyon 2, pérature de quelques degrés abordera la question dans en invitant les convives à le cadre d’une conférence danser sur des airs de folkorganisée par le Centre lore québécois. Une soirée interuniversitaire d’études qui s’annonce mémorable. sur les lettres, les arts et les traditions. Il tentera de Vendredi 21 mars. Le départ montrer comment le proaura lieu à 16 h 30, entre les cessus démocratique de la pavillons Ernest-Lemieux et Mauritanie renvoie à un Alphonse-Desjardins. Coût enchevêtrement complexe des billets : 27 $ (incluant le d’intervenants. transport, le repas à volonté, la tire sur la neige et les actiVendredi 21 mars, de vités). Pour plus d’informa11 h 30 à 13 h, au local 5172 tion : accueil@bve.ulaval.ca du pavillon Charles-Deou 418-656-2765. Koninck.

Samedi 22 mars, à l’Agitée (251 rue Dorchester). Pour la programmation complète : http://www.ggul.org.

Mardi 25 mars, de 11 h 30 à 12 h 30, au local 3370 du pavillon Adrien-Pouliot. Inscription par courriel : info@developpementdurable.ulaval.ca (les places sont limitées).

Mardi 25 mars, de 12 h à 13 h 15, au local 1862 du Pavillon de l’éducation physique et des sports (PEPS). Coût des billets : 5 $ pour les étudiants membres et 10 $ pour les autres. Inscription par téléphone : 418 656-PEPS.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

26/03

D’un côté, une pianiste émérite et chef de chant. De l’autre, un baryton lyrique au curriculum impressionnant. L’union des artistes Jennifer Szeto et Pierre Rancourt ne peut que donner un moment musical empreint d’émotions. Ils interpréteront deux pièces du compositeur et professeur à la Faculté de musique Alain Gagnon : L’heure immobile, op.49 et Comme un secret. Ils ne manqueront pas non plus de revisiter Dichterliebe, op.48, œuvre phare du compositeur allemand Robert Schumann. Amoureux de musique vocale, il s’agit d’un rendezvous à ne pas manquer. Mercredi 26 mars, 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-JacquesCasault.


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