Un homme et l’avenir p2
Reconstruire sa ville p8-9
Volume 49, numéro 29 22 mai 2014
Rayonnement planétaire
L’Université et les Nations unies signent un protocole d’entente venant consolider le positionnement et la reconnaissance à l’international du Centre de formation en développement durable. p3
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en bref Le sénateur prononcera ce soir, au nouvel amphithéâtre du PEPS, une conférence pour commémorer le génocide du Rwanda
De nouveaux professeurs et pédagogues étoiles à la FSG Le 16 mai, la Faculté des sciences et de génie (FSG) a rendu hommage à 93 professeurs et chargés de cours lors d’une cérémonie officielle. Au nombre des pédagogues étoiles, soulignons les mérites de Frédéric Gourdeau, du Département de mathématiques et de statistique, qui a remporté un Prix Summa Enseignement, ainsi que Michèle Auger, du Département de chimie, et François Anctil du Département de génie civil et de génie des eaux, qui se sont distingués en remportant respectivement les catégories Direction de programme et Volume pédagogique des Prix en enseignement. Les « professeurs étoiles » de la Faculté sont ceux qui obtiennent une note égale ou supérieure à 90 % lors de l’évaluation des étudiants.
La criminalité économique La première école d’été sur le thème de la criminalité économique se déroulera du 26 au 30 mai à la Faculté de droit. La semaine est organisée par le Centre d’études en droit économique. Depuis plus de 20 ans, la criminalité économique connaît une ampleur sans précédent. L’école d’été réunira des experts nord-américains, européens et africains. Ces spécialistes proviendront des autorités de régulation, du monde universitaire et de la pratique. Sept professeurs de la Faculté de droit donneront des conférences : Catherine Rossi, Marie-France Lebouc, Alexandre Stylios, Ivan Tchotourian, Karounga Diawara, Pierre-Claude Lafond et Georges Azzaria. Le temps fort de la semaine sera la tenue, le 29 mai à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins, d’un colloque international sur la supervision et le contrôle en matière de blanchiment d’argent. www.fd.ulaval.ca
Une place honorable au Tournoi 360 L’équipe de la Faculté des sciences de l’administration (FSA ULaval) s’est classée troisième lors de ce tournoi organisé par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. En tout, huit équipes représentant sept universités québécoises se sont affrontées lors de cette compétition qui se déroule uniquement sur le Web. Composé de trois épreuves, dont la dernière se déroulait le 14 avril, ce tournoi s’adresse aux futurs professionnels de la gestion des ressources humaines et des relations industrielles et rassemble étudiants, professeurs et gens d’affaires. L’équipe de la FSA ULaval était composée de Laurie Bourgeois, Rébecca Godin-Berthiaume, Anne Jobin, Yoan Leclerc, Catherine Normand et du coach Martin Dubé (CRHA). Chacun des membres a obtenu une bourse de 500 $. www.portailrh.org/360
Quand l’histoire se répète Le génocide rwandais n’a pas servi de leçon à la communauté internationale, déplore le sénateur Roméo Dallaire par Renée Larochelle Vingt ans ont passé et les images de centaines de milliers de personnes tuées à coups de machettes continuent de hanter la mémoire du monde. On aurait pu penser que le génocide au Rwanda ne se répèterait jamais et que la communauté internationale mettrait tout en œuvre afin d’éviter un autre carnage. Il semble que non, alors qu’un génocide menace d’éclater à tout moment en Centrafrique. Pour le lieutenant-général des Forces armées canadiennes à la retraite Roméo Dallaire, le plus terrible provient justement du manque
Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
La conférence « 20 ans plus tard: ce qui aurait pu être évité » se tient ce jeudi 22 mai, à 18 h, au nouvel amphithéâtre du PEPS. Coût: de 35 $ à 100 $ selon l’endroit occupé. Pour réservation : 418 656-3668. En haut à gauche, le lieutenantgénéral Roméo Dallaire lorsqu’il commandait, en 1994, la Mission des Nations unies pour l’assistance au Rwanda (MINUAR), où il a été témoin du génocide ayant fait plus de 800 000 victimes rwandaises. photo Ryan Remiorz/CP
de volonté des élites politiques de réagir avant qu’il ne soit trop tard. Joint au téléphone quelques jours avant la conférence qu’il donnera ce soir (jeudi) au nouvel amphithéâtre du PEPS, le sénateur Dallaire ne mâche pas ses mots pour décrire la situation sévissant dans ce petit pays d’Afrique centrale où s’affrontent les milices musulmanes et chrétiennes pour l’appropriation du pouvoir. « En 1993, on se trouvait dans un pays où on n’avait aucune expérience », dit Roméo Dallaire en faisant référence à la Mission En Centrafrique, le recrutement d’enfants comme armes de guerre des Nations unies pour aurait commencé il y a 3 ou 4 ans. photo Fondation Roméo Dallaire
On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.
Le journal de la communauté universitaire
l’assistance au Rwanda qu’il commandait. « On a fait des erreurs de parcours, car on ne savait pas dans quoi on s’embarquait. Mais, présentement, nos gouvernements et ceux d’autres pays occidentaux savent quoi faire, mais ils n’ont pas le courage d’agir », constate-t-il. Pourtant, les indices d’un génocide s’accumulent, avec en premier lieu l’utilisation massive d’enfants soldats, drogués de force et qui foncent sur tout ce qui bouge quand l’ordre leur en est donné. Le recrutement d’enfants comme armes de guerre aurait ainsi commencé il y a 3 ou 4 ans. « Cela ne semble pas être une raison suffisante pour qu’on intervienne afin d’arrêter ce recrutement forcé », affirme Roméo Dallaire, qui déplore aussi l’inaction du gouvernement fédéral dans le dossier. « De la part d’un pays qui a la capacité de sauver beaucoup de vies, je trouve ça inouï comme abdication ! », lance-t-il. En plus du déploiement de troupes canadiennes,
la solution consisterait à augmenter le nombre de soldats de l’Union africaine dans le pays. Tout cela contribuerait à stabiliser la situation. Quant à la présence du « pays colonisateur », la France, qui y a envoyé 2000 soldats, Roméo Dallaire estime qu’il s’agit là d’une erreur. « Les soldats connaissent le milieu, mais ils manquent d’objectivité et de neutralité », allègue-t-il. En entrevue, et par respect pour les gens qui paieront p o u r a s s i st e r à l a c o n férence de ce soir, le sénateur préfère ne pas parler de certains aspects du génocide au Rwanda qui seront dévoilés pour la première fois, comme le promet la publicité entourant l’événement. Une chose est certaine, le conférencier mettra « les points sur les i », comme il le spécifie. Tous les profits de la soirée iront à sa fondation (fondationromeodallaire.com), dont la mission est d’aider des jeunes issus de milieux défavorisés des régions de Québec et de Lévis à bâtir leur estime de soi et de développer leur leadership par différentes activités, dont des camps de vacances estivaux.
Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications
Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Nathalie Kinnard, Mathieu Tanguay, Brigitte Trudel, Julie Turgeon Collaborateur au Web : Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Anne-Marie Lapointe Agente de secrétariat : Carole Almenar Production Infographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)
Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965 Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687
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Vue de l’intérieur du stade TELUS-Université Laval. Le concept architectural porte la signature des firmes Coarchitecture, ABCP et HCMA. Coarchitecture a participé à la mise sur pied du CFDD et l’architecte associé Normand Hudon fait partie de l’équipe de formateurs praticiens réputés du centre. L’équipe comprend sept formateurs, dont deux architectes, un ingénieur et un avocat. photos Marc Robitaille
Coopérer pour réduire l’empreinte écologique Une entente de partenariat avec le Programme des Nations unies pour l’environnement confirme le positionnement international du Centre de formation en développement durable par Yvon Larose Le Centre de formation en d é ve l o p p e m e n t d u r a b l e (CFDD) de l’Université a beau n’avoir démarré ses activités qu’en février dernier, sa réputation est déjà très enviable. La signature d’une entente de partenariat, le mardi 13 mai au Centre des congrès de Québec, entre l’Université et l’Initiative bâtiments durables et climat du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en est une preuve éclatante. La cérémonie s’est déroulée en marge d’une rencontre internationale du PNUE sur la neutralité climatique et les bâtiments écologiques. « La reconnaissance internationale qui est accordée au centre, par la signature de ce protocole d’entente, démontre que notre établissement est engagé dans un processus mettant le domaine stratégique du développement durable au
PNUE, tels que le Common Carbon Metric, dans un programme de formation professionnelle donné par l’Université Laval est un bon exemple de promotion d’outils visant à quantifier la consommation d’énergie et de gaz à effet de serre, a-t-il déclaré. De tels outils permettront d’optimiser la performance environnementale des bâtiments et de réduire la consommation de ressources pour stimuler l’économie et améliorer la santé des citoyens. »
La signature de cette entente mènera à la mise sur pied d’une certification universitaire sur la conception intégrée et le bâtiment durable, et ce, grâce à un travail de collaboration entre le PNUE et le Centre de formation en développement durable. Au terme de ce programme, les diplômés seront aptes à dresser un portrait complet et critique des meilleures pratiques et des possibilités techniques dans le domaine du bâtiment durable, ainsi qu’à mettre en place des solutions optimales à l’aide
de grilles d’analyse et d’outils d’aide à la décision. Ils pourront ainsi bonifier leur offre de services professionnels par des stratégies écoresponsables et sauront mettre en œuvre un processus de conception intégrée. Le CFDD est un lieu de formation continue unique au Québec. Il s’adresse aux architectes et aux ingénieurs en exercice qui veulent renforcer leurs compétences dans toutes les sphères de la construction durable. La formation s’étale sur un an
cœur de nos priorités », a déclaré à cette occasion le recteur Denis Brière. Le doyen de la Faculté des sciences et de génie, André Darveau, qui a également signé le document, a souligné le fait que Laval est l’une des premières universités au monde à établir des liens et des relations avec la division Initiative bâtiments durables et climat du PNUE. « Cette entente, a-t-il dit, positionnera avantageusement le CFDD, non seulement au Québec mais également au Canada et sur la scène internationale. » Quant au troisième cosignataire, et non le moindre, Arab Hoballah, chef de service, Consommation et production durables du PNUE, il a mentionné que le protocole d’entente s’inscrit pleinement dans la démarche de l’Initiative Les trois signataires de l’entente de partenariat entre l’Université Laval et l’ONU : le recteur Denis bâtiments durables et climat. Brière, Arab Hoballah, chef de service, Consommation et production durables du PNUE, et le « L’intégration des outils du doyen de la Faculté des sciences et de génie, André Darveau.
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et comprend cinq modules de trois jours chacun. Elle aborde tous les aspects de la réalisation d’un bâtiment durable dans une approche de conception intégrée. Les modules portent notamment sur le cycle de vie des infrastructures, les stratégies responsables et l’efficacité énergétique. La formation est axée sur la pratique. Les participants font des études de cas concrets et des visites de bâtiments. Ils réalisent aussi des projets en équipes multidisciplinaires. L’approche de conception intégrée est privilégiée. La coordonnatrice du centre, Marie-Andrée Roy, rappelle le rôle majeur joué par les bâtiments dans la problématique environnementale. « Ce secteur, affirme-telle, est un des plus grands contributeurs aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. » Une étude de 2013 du PNUE révèle que les bâtiments émettent près du tiers des émissions de GES. Ils consomment environ 25 % de l’eau et environ 40 % de l’énergie et des ressources mondiales. D’autre part, les experts du climat estiment que le secteur du bâtiment offre le meilleur potentiel de réduction des émissions de GES. « On sait que les bâtiments contribuent à l’augmentation des GES, souligne Marie-Andrée Roy. Or une des grandes missions du PNUE est de chercher des solutions pour diminuer ces émissions. En nous associant au PNUE, nous aurons la chance d’intégrer dans notre formation des outils mis au point par cette organisation internationale de renom. » Et à long terme? « Nous pourrions être amenés à élaborer une offre à distance des contenus, répond-elle. Nous pourrions aussi produire une version anglaise de notre formation et exporter notre concept unique comme modèle dans d’autres universités à travers le monde. »
Cette entente mènera à la mise sur pied d’une certification universitaire sur la conception intégrée et le bâtiment durable
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Une campagne sans précédent C’est autour d’un nouveau fromage aux couleurs du Rouge et Or que La Fondation de l’Université Laval a clôturé sa 12e campagne de financement par Nathalie Kinnard
Votez pour votre photo scientifique préférée ! À l’occasion du concours photo La preuve par l’image de l’Acfas – Association francophone pour le savoir –, 20 images originales inspirées des travaux de scientifiques de leurs auteurs ont été sélectionnées pour la finale. Parmi ces œuvres, quatre proviennent de chercheurs de l’Université : Impacts médiatiques, d’Olivier Boily; Après le festin de Steve Charrette, Valérie Paquet et Richard Janvier; Dans le vif du sujet, de Feng Wang et Érik Bélanger; Un portrait de la douleur, de LouisÉtienne Lorenzo. Vous êtes invité à aller voter pour votre photo coup de cœur d’ici le 24 août au www.acfas.ca/prix-concours/preuveimage. En participant, vous courrez la chance de remporter une reproduction format affiche de l’image que vous aurez choisie ainsi qu’une paire de billets pour les expositions permanentes du Centre des sciences de Montréal. Olivier Boily s’est inspiré d’Andy Warhol pour créer cette image qui résulte de la déformation d’une couche de verre exposée à un faisceau laser.
Géopolitique des ressources naturelles
Les étudiants de la Fromagerie du campus ont dévoilé le montant des dons recueillis auprès de la communauté universitaire depuis le 18 février en pesant sur une balance électronique leur nouveau produit. « Nous avons atteint un sommet jamais atteint de 2 002 000 $, le plus haut montant depuis les débuts de La Fondation il y a 47 ans », rapporte fièrement le président-directeur général Yves Bourget. Une fois de plus, La Fondation dépasse son objectif qui était de 1,9 M$ cette année. Les nombreux bénévoles et membres de la direction, rassemblés le 21 mai dernier au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins, ont applaudi la générosité de plus de 2500 donateurs, qui permet de renflouer les coffres des 629 fonds et bourses destinés principalement à aider les étudiants à défrayer une partie de leur formation, à organiser des stages, acheter de l’équipement et des livres, aménager des espaces, etc. Fiers d’avoir relevé leur défi de créer un produit à l’image de l’Université, les fromagers en herbe se félicitent également du montant de 1200 $ amassé grâce au Fonds d’enseignement et de recherche Germain-Brisson
– Fonds d’appui aux initiatives étudiantes – Fromagerie du campus, créé exclusivement pour soutenir leurs efforts. Yves Bourget a tenu à souligner le travail exceptionnel et l’engagement de plus de 200 bénévoles. « Merci à ceux qui sont fidèles à la cause depuis plusieurs années et aux nouvelles recrues qui ont vu en cette campagne une façon de s’engager ensemble pour une cause des plus importantes : l’éducation », a-t-il déclaré lors de cette activité de clôture. Il a aussi signalé l’implication grandissante des étudiants qui contribuent pour plus de la moitié du résultat final annoncé. Le recteur, Denis Brière, ainsi que les coprésidents de la campagne, Jean Lefebvre, doyen de la Faculté de pharmacie, et Loubna Ghaouti, directrice de la Bibliothèque, ont également exprimé leur fierté et remercié les gens présents au Cercle. Ils ont indiqué que les fonds les plus populaires cette année ont été, une fois de plus, la Bibliothèque, les fonds d’enseignement et de recherche (FER) facultaires et le Fonds d’aide financière aux étudiants. Au-delà du personnel, des retraités et des étudiants de l’Université qui ont répondu
m a s s i ve m e n t a u s l o g a n Faisons la différence, un don à la fois, Yves Bourget apprécie grandement que la communauté universitaire s’approprie de plus en plus la campagne de financement. « Plus encore que les montants amassés, je salue la mobilisation et l’implication importantes des individus qui, chaque année, rivalisent d’imagination pour rendre la campagne originale et inciter la communauté à donner », témoigne-t-il. Par exemple, cette année, les 17 doyens de l’Université ont concocté un livre regroupant leurs recettes favorites, sous la direction du doyen de la Faculté de pharmacie. Ce recueil a notamment été vendu par les bénévoles de la campagne dans leurs unités respectives, ainsi qu’à la Coop Zone au coût de 10 $. Les profits de la vente sont versés directement au Fonds d’aide financière aux
Nous avons atteint un sommet jamais atteint de 2 002 000 $, le plus haut montant depuis les débuts de La Fondation il y a 47 ans
étudiants. « Le Service de reprographie s’est aussi impliqué en couvrant entièrement les frais de graphisme et d’impression de ce livre », note le président-directeur général de la campagne. Par ailleurs, la CADEUL et le Pub universitaire se mobilisent depuis deux ans pour faciliter les dons. Pendant une semaine au mois de mars, 1 $ sur chaque repas facturé par le Pub a été remis au Fonds d’aide financière aux étudiants. De plus, pendant toute la campagne, l’achat d’une bière Rousse et Or brassée à l’Université se traduit par un don de 50 cents vers ce même fonds. Dans les prochaines années, à l’instar de la dernière campagne du président américain Barack Obama, Yves Bourget aimerait instaurer le financement par réseaux sociaux (crowdfunding) pour aller chercher les petits dons « qui font toute une différence ! ». Il désire également faire connaître davantage le don par Internet dont les retombées restent jusqu’à maintenant modestes. Une toute nouvelle section Donner à l’UL vient d’ailleurs d’être créée sur le site de l’Université pour simplifier cette façon de contribuer car, même si la campagne de financement est officiellement terminée, il est toujours temps de donner en ligne ou en composant le 418 656-3292. La vidéo du dévoilement est disponible sur le site Web de La Fondation au www.ful. ulaval.ca.
Quel est le rôle du Canada dans le contexte énergétique nord-américain? Quels sont les enjeux des entreprises minières à l’étranger ? Quels sont les cadres juridiques internationaux du secteur des ressources naturelles ? C’est ce qu’apprendront, entre autres, les étudiants des 2 et 3 cycles de l’Institut des hautes études internationales (HEI) ainsi que les professionnels en exercice lors de l’École internationale d’été sur la géopolitique des ressources naturelles offerte par les HEI et The School of Public Policy, de l’Université de Calgary. Cette formation se déroulera du 16 au 21 juin et réunira des spécialistes renommés qui animeront des discussions de haut niveau couvrant les enjeux géopolitiques, économiques, environnementaux et sociaux entourant les ressources naturelles, et ce, plus particulièrement au Canada et en Amérique du Nord. Information et inscription : www.hei.ulaval. ca/ecole-dete-ressources-naturelles. De gauche à droite : Loubna Ghaouti, directrice de la Bibliothèque et coprésidente de la campagne; Richard Buteau, directeur du Service de placement et représentant des cadres sur le comité de campagne; Tamara Truchon, étudiante responsable du projet de La Fromagerie du campus; Steve Labrie, professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation; Jean-Claude Méthot, professeur retraité et représentant des retraités sur le comité de campagne; Jean Lefebvre, doyen de la Faculté de pharmacie et coprésident de la campagne; Anne Lacasse, responsable des relations avec le milieu à la Faculté des sciences infirmières et représentante des professionnels sur le comité de campagne; Michel Ducharme, professeur à la Faculté de musique et représentant des professeurs sur le comité de campagne; Yves Bourget, président-directeur général de La Fondation. photo Nicola-Frank Vachon
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Travailler à l’Université Laval, c’est accéder à un univers qui ouvre bien des portes !
Raynald Ferland assure un service d’archivage privé pour l’ensemble des unités du campus. photos Marc Robitaille
Fier employé depuis 25 ans ! L’Université a souligné, le 20 mai dernier, l’engagement de 104 membres comptant 25 ans de service, dont le technicien en documentation Raynald Ferland par Brigitte Trudel Quand il est entré à l’emploi du campus, en novembre 1988, rien ne laissait présager que Raynald Ferland y serait encore un quart de siècle plus tard. Deux semaines comme commis à l’expédition : c’est la nature du contrat que le jeune titulaire d’un DEC en administration avait alors obtenu à force de frapper à la porte du Service des ressources humaines. Dans les années 1980, le boulot se faisait rare. Ayant terminé ses études depuis deux ans, le jeune homme gagnait alors sa vie à poser des toitures. Mais c’est un travail à l’Université Laval qu’il visait. « Mon père, retraité depuis avril 1988, avait travaillé longtemps au service de reprographie. Jamais il ne s’est plaint de ses conditions, au contraire », explique Raynald Ferland. Il se rappelle avoir accompagné son paternel livrant du papier dans les pavillons. « L’environnement était resté gravé en moi, il faut croire… » Son rêve en partie atteint, Raynald Ferland n’allait pas le laisser tomber. S’en sont
To u t c o m m e R ay n a l d Plus encore, il a agi comme PEPS l’enchante. « C’est praplus d’un autre au pavillon Louis-Jacques-Casault qui membre fondateur d’une acti- tique, j’organise mon horaire F e r l a n d , 1 0 3 a u t r e s en compte 1500 –, Raynald vité qui en sera à sa 10e édi- pour jouer au volleyball et membres du personnel de l’Université ont cumulé Ferland assure en quelque tion le 30 mai prochain, Laval au badminton. » À 51 ans, le fidèle employé 25 ans de service en 2013. sorte un service d’archivage en spectacle, qui permet aux privé pour l’ensemble des uni- employés de se produire sur compte travailler jusqu’à la fin Une cérémonie a été tenue tés du campus. Impliqué dans scène. L’homme peint aussi en de la cinquantaine. « Quand en leur honneur le 20 mai, le Syndicat des employés et dilettante : ses œuvres ont fait on aime son emploi, 25 ans, ça au Grand Salon du pavilemployées de l’Université l’objet, il y a quelques années, passe vite. Travailler à l’Uni- lon Maurice-Pollack. Tous (SEUL), il a aussi fait par- d’une exposition sur le campus. versité Laval, c’est accéder ont reçu, pour l’occasion, suivis une série de contrats tie d’un comité d’activités Raynald Ferland s’adonne aussi à un univers qui ouvre bien u n e œ u v r e d e l ’ a r t i st e temporaires qui l’ont mené sociales durant huit ans. Jacques Hamel. aux sports. Sa proximité avec le des portes ! » à une permanence en 1991 c o m m e r ayo n n e u r, à l a Bibliothèque des sciences humaines et sociales. « Chaque soir, je replaçais sur les rayons 250 volumes en été et jusqu’à 600 à l’automne et l’hiver. Moi qui étais mauvais en français, je me suis mis à aimer les livres. » Dans cette foulée, Raynald Ferland a beaucoup lu sur l’histoire. Il a même relevé la généalogie complète de sa famille. Un jour, son supérieur lui a suggéré d’aller quérir son DEC en documentation. « Un de mes stages d’études avait lieu ici, aux archives, se rappelle le technicien. J’avais alors lancé à la blague à mon superviseur : “J’aimerais ça avoir ton emploi, ça a l’air plaisant”. » Depuis 2001, c’est ce poste qu’il occupe. Il passe le plus clair de son temps dans les locaux qui abritaient autrefois le service de reprographie où son père a travaillé. Dans ce vaste entrepôt du PEPS pouvant contenir jusqu’à 23 000 boîtes – en En compagnie du recteur Denis Brière, quelques-uns des 104 membres du personnel qui ont fêté leur 25 ans de service en 2013.
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technologies
ils ont dit...
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Vous enseignez, nous corrigeons
Sur les parents en guerre
Marie-Christine Saint-Jacques, professeure à l’École de service social La Presse, 10 mai
Si la vaste majorité des parents séparés font preuve de maturité en ne dénigrant pas l’autre parent devant leur enfant, par exemple, le quart d’entre eux continue de s’entre-déchirer des années après la rupture. Des études montrent que beaucoup de parents ne se rendent pas compte du mal qu’ils causent à leur enfant en agissant de la sorte. « Notre hypothèse, c’est que ces parents se bouchent les yeux, estime MarieChristine Saint-Jacques. Ils ont du mal à reconnaître que l’enfant souffre. »
Sur les limites de l’argumentaire souverainiste À l’élection du 7 avril, le Parti québécois n’a recueilli que 25 % des votes. Ce résultat soulève la question de la nécessité de la souveraineté véhiculée par le PQ comme condition essentielle à l’épanouissement de la nation québécoise. Selon Jocelyn Maclure, Jocelyn Maclure, un regard neuf s’avère nécessaire dans professeur à ce dossier. « Tout compte la Faculté de fait, dit-il, le processus d’afphilosophie firmation nationale mis en branle avec la Révolution Le Devoir, tranquille s’est avéré remar13 mai quablement efficace, et le fédéralisme canadien s’est montré assez spacieux pour que le Québec moderne y réussisse son projet de construction nationale. »
La plateforme informatique Profecto libère en grande partie l’enseignant de la tâche qui consiste à corriger des examens par Yvon Larose C’est jour d’examen pour les élèves de Pierre-Luc, enseignant en géographie dans une école secondaire. Son dernier cours terminé, celui-ci prend la pile des copies d’examen et se rend au pho t o co pie ur m ult ifonction. Ce type d’appareil est connecté à Internet. Pierre-Luc le programme pour la numérisation à très grande vitesse des copies et pour leur envoi subséquent, par courriel, à un service en ligne de correction automatisée d’examens. Quelques minutes à peine après l’envoi, il reçoit… les copies corrigées ainsi qu’un chiffrier contenant les résultats des élèves! Science-fiction que tout cela? Aucunement! Ce service en ligne a pour nom Solutions Profecto. Lancée en 2013, l’entreprise a vu le jour grâce à l’étudiant David Bertrand, inscrit au MBA en gestion des entreprises, et à trois de ses amis travaillant dans le secteur de l’informatique, soit Jonathan Couillard St-Pierre, Sébastien
Desroches et Eric Le Gallais. « Avant mes études en administration, j’ai travaillé trois ans comme professeur de science et de technologie dans une école secondaire, raconte David Bertrand. J’ai réalisé qu’à ce niveau scolaire il y a tout le temps des travaux à corriger. Or corriger n’est pas une tâche à valeur ajoutée. Ce n’est pas avec ça qu’un enseignant est le plus utile. » L’étudiant a effectué un sondage auprès d’ex-collègues et d’enseignants universitaires. Quatre répondants sur cinq ont déclaré passer beaucoup trop de temps à corriger. « C’est pourquoi, dit-il, notre mission consiste à nous attaquer aux tâches énergivores pour un enseignant afin qu’il puisse se concentrer sur l’enseignement. » Dans sa version actuelle, le logiciel de Solutions Profecto corrige parfaitement bien les réponses des questions à choix multiples. Dans un très proche avenir, il pourra aborder les questions à développement.
Répondre à ce type de questions consiste notamment à écrire un texte et à décomposer une formule mathématique. « Notre algorithme ne corrigera pas comme tel les réponses à ces questions, explique-t-il. Un enseignant devra toujours porter un jugement. Nous pouvons toutefois intervenir en compilant les notes qu’il aura attribuées avant l’envoi des copies d’examen. » Le logiciel annote aussi les réponses, explique David Bertrand. Il émet ainsi un commentaire expliquant la note attribuée par l’enseignant. Ce commentaire s’imprime sur le corrigé. Le logiciel fournit également des statistiques comme le pourcentage de réussite du groupe pour telle ou telle question. « Si une question a été mal comprise et dans quelle proportion, Profecto le dira », affirme-t-il. Solutions Profecto n’est pas le seul service en ligne de correction automatisée. Sauf qu’il démocratise l’accès à ce type de service en le rendant accessible pour tous les enseignants, de l’école primaire à l’université. « Les autres solutions coûtent cher, souligne David Bertrand. Notre produit ne nécessite pas d’investissements dans de coûteux appareils
Plus d’une centaine d’enseignants de plusieurs écoles du Québec, ainsi que de France et de Belgique, recourent à Solutions Profecto
Sur les répercussions de l’assèchement des régions subarctiques
Reinhard Pienitz, professeur au Département de géographie L’actualité, 1er juin 2014
Les chutes de neige diminuent dans les régions subarctiques et les eaux de fonte se font moins abondantes. Ajoutez à cela des étés plus chauds qui augmentent l’évapotranspiration des lacs. Selon Reinhard Pienitz, l’assèchement des petits lacs des régions subarctiques pourrait avoir d’importantes répercussions sur les habitants du Nord. « Ces lacs alimentent d’autres lacs plus grands, des rivières et ruisseaux, qui constituent une source d’eau potable très importante pour les Inuits et les peuples autochtones. Si de tels réseaux ne sont plus adéquatement alimentés, ces populations devront faire face à des problèmes d’approvisionnement. »
à usages précis. Avec notre solution, n’importe quel outil de numérisation fonctionne. À notre connaissance, nous sommes les seuls à offrir cette possibilité. » Plus d’une centaine d’enseignants de plusieurs écoles du Québec, mais aussi de France et de Belgique, ont recours actuellement, et de façon individuelle, aux services offerts par Solutions Profecto. Des discussions sont en cours avec quelques écoles québécoises pour l’utilisation de ces services à l’échelle des établissements. Entrepreneuriat Laval, le préincubateur d’entreprises du campus, a grandement contribué au démarrage de Solutions Profecto. « Ils nous permettent de bien nous réseauter et ils nous offrent plusieurs formations, explique David Bertrand. De plus, ils nous ont permis d’avoir accès à quelques bourses. » Solutions Profecto a un site Web (www.profecto.ca) ainsi qu’un slogan publicitaire accrocheur : « Vous enseignez. Nous corrigeons ». Le 6 mai, l’entreprise s’est distinguée au volet régional du Concours québécois en entrepreneuriat. Le 18 juin à Québec, e l l e r e p r é s e n t e r a , ave c d’autres, la région de Québec lors de la finale provinciale du concours.
Le logiciel Profecto permet à l’enseignant de passer plus de temps avec ses élèves qu’avec des copies d’examen.
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Yv Bonnier-Viger sur l’organisation des soins de santé
Yv Bonnier-Viger
Un Québécois sur deux souffre d’au moins une maladie chronique, que l’on pense aux maux de dos, à l’hypertension, à l’arthrite ou à l’asthme. Ces malades utilisent abondamment les services hospitaliers, alors que, en théorie, l’hôpital a pour mission de traiter les cas urgents. Dans son dernier rapport, l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux prêche plutôt pour des services de santé plus proches des patients. Une opinion que partage Yv Bonnier-Viger, directeur du Département de médecine sociale et préventive. Q Comment expliquer l’importance des maladies chroniques dans le bilan de santé des Québécois ? R D’une certaine façon, ces statistiques reflètent le vieillissement de la population, car les maladies chroniques augmentent avec l’âge. Cela correspond aussi à l’évolution de la plupart des sociétés occidentales, où prédominaient autrefois les maladies infectieuses, alors qu’aujourd’hui elles se trouvent principalement confrontées aux maladies chroniques. Nous ne sommes pas à l’abri toutefois d’une épidémie; il faut rester vigilant. Le problème, c’est que notre système de santé ne s’est pas adapté à ces changements. Il reste organisé comme il l’était à fin des années 1950, c’est-à-dire autour de l’hôpital. On traite des maladies aiguës et non des maladies chroniques. Une grande partie des malades en fin de vie accaparent les ressources disponibles dans les hôpitaux. Cette façon de faire traduit notre relation difficile avec la mort, car on s’acharne à prodiguer des soins à des gens comme si l’on ne savait pas qu’ils vont mourir sous peu. L’autre problème, c’est que les malades chroniques ne sont pas pris en charge correctement dans leur communauté. Ils entrent chez eux après une crise, mais reviennent ensuite à l’hôpital, faute d’une équipe de soins autour d’eux.
travailler avec les groupes de médecine familiale, qui ont vu le jour depuis quelques années, pour aller plus loin dans les services de première ligne. Cela dit, plusieurs médecins ne veulent pas aller travailler en CLSC, car ils considèrent que le mode de rémunération par salariat les désavantage. D’autre part, ils sont formés à travailler comme leader ou coordonnateur d’équipe, et ils ont peutêtre des difficultés à trouver leur place au sein d’équipes interdisciplinaires. Il faudrait donc entamer une réflexion avec eux pour recentrer leur rôle autour du diagnostic, de la proposition et du suivi de traitement, tandis que d’autres personnes de l’équipe prendraient en charge l’accueil du patient. Sans forcément avoir un médecin, chacun aurait un répondant dans le système qui le connaît relativement bien et qui pourrait l’orienter. Les jeunes médecins en formation semblent ouverts à des changements. Par contre, une fois en poste, cela semble plus difficile de changer les façons de faire, peut-être parce qu’on a du mal à se faire confiance les uns les autres. Le Ministère veut contrôler ce qui se passe sur le terrain, et cela oblige les établissements à produire beaucoup de rapports plutôt que de prendre des initiatives améliorant la situation pour les patients.
Q Plusieurs régions proposent tout de même des modèles intéressants pour mieux rapprocher les soins des patients… R Effectivement, il y a une émergence de propositions locales, mais notre système trop hiérarchisé ne permet pas de capitaliser sur les bons coups. Certaines initiatives sont très intéressantes cependant. Par exemple, l’Hôtel-Dieu de Lévis a mis en place un système de communication avec les services ambulanciers pour la région Chaudière-Appalaches afin de traiter plus rapidement les personnes aux prises avec un problème cardiovasculaire. Cela permet notamment d’orienter les malades victimes d’un infarctus vers les services hospitaliers spécialisés directement sur les lieux où ils ont été secourus. Autre expérience innovante, celle du CSSS de Montmagny-L’Islet. Plutôt que de réunir tous les résidents dans un même endroit, ce dernier a créé plusieurs petites unités de taille familiale où vivent 7 ou 8 personnes dont prend soin une équipe. Ce mode d’organisation permet aux gens de se connaître davantage et de nouer des liens. Ailleurs, certaines agences de santé et de services sociaux collaborent avec des écoles pour Q La situation ressemble depuis améliorer les cours et en faire bénéficier plusieurs années à un cercle vicieux. aussi bien les élèves que la communauté Comment en sortir ? autour. Tout cela semble encourageant R Je pense qu’il faudrait revitaliser les pour favoriser un système de santé plus CLSC qui, pour l’instant, ne disposent orienté vers les patients. pas de ressources suffisantes pour donner des soins bien intégrés avec les autres services de santé. Il faudrait aussi Propos recueillis par Pascale Guéricolas
Des étudiants avec l’ingénieure forestière Julie Bouliane lors d’un stage en sylviculture à la forêt Montmorency. Dans plusieurs années, d’autres étudiants effectueront sans doute de tels stages dans les plantations d’épinettes aménagées dans le cadre du programme de compensation volontaire des émissions de GES. photo forêt Montmorency
Diminuer les GES ? Oui, on le veut ! En un an, plus de 1 000 membres de la communauté universitaire ont souscrit au programme de compensation volontaire des émissions de gaz à effet de serre par Yvon Larose Les étudiants et les employés ont participé en grand nombre, depuis un an, au programme de compensation volontaire des émissions de gaz à effet de serre (GES). En effet, plus de 1 000 membres de la communauté universitaire ont posé un geste citoyen en souscrivant à ce programme. Cette initiative de l’Université fait partie de l’approche institutionnelle de lutte contre les changements climatiques. Lancé en 2013, le programme permet aux employés et aux étudiants de compenser leurs émissions de GES par une contribution financière. Plus de 12 000 $ ont ainsi été amassés, ce qui correspond à plus de 700 tonnes d’émissions. Comme le programme prévoit la plantation de 15 arbres à la forêt Montmorency pour chaque tonne de GES compensée, l’Université a planté 10 5 0 0 a r b r e s d u r a n t l a même période. « Des employés de l’Université ont planté de jeunes pousses d’épinettes blanches et d’épinettes noires sur une superficie de 4,2 hectares, explique l’adjoint au vicerecteur exécutif et au développement, Pierre Lemay. Les plantations se sont faites dans des lieux qui doivent être remis en état. Il y a, par exemple, une ancienne route utilisée pour l’exploitation forestière et qui est maintenant fermée. »
Pour sa part, l’Université s’est engagée à débourser le même montant versé par la communauté dans ce programme et à investir l’argent dans un projet visant la réduction des émissions de GES. C’est ainsi qu’une somme de 12 166 $ servira dans les prochains mois à ériger un enclos à vélos sécurisé au pavillon Jean-CharlesBonenfant. Une première sur le campus. L’enclos pourra accueillir 75 bicyclettes. L’endroit sera surveillé par un système de caméras et l’accès se fera à l’aide d’une carte à puce magnétique. Et l’an prochain? « Nous n’avons pas décidé quel projet nous allons réaliser, répond Pierre Lemay. Mais ce sera un projet qui aidera l’Université à réduire ses émissions de GES. » Le programme de compensation volontaire porte sur les émissions de GES associées aux déplacements des étudiants et des employés de l’Université. Cela inclut les déplacements vers le campus en automobile, les déplacements hors campus et les déplacements pour les études ou pour des stages à l’étranger. Le programme vise également les événements écoresponsables. Il cible particulièrement les conducteurs qui se servent de leur véhicule pour leurs allers-retours vers le campus. Au moment du paiement annuel de leur vignette
de stationnement, ceux-ci peuvent acheter une vignette verte au coût de 17 $. Cette contribution permet de compenser annuellement une tonne de GES. On calcule qu’un conducteur génère en une année environ une tonne de GES lors de ses déplacements pour venir étudier ou travailler sur le campus. « La démarche de développement durable de l’Université vise à amener les membres de la communauté universitaire à s’engager de différentes manières, indique Pierre Lemay. Participer au programme de compensation volontaire constitue un exemple concret des gestes qui peuvent être posés alors que l’Université avance graduellement sur la grande route qui conduit à la carboneutralité du campus. »
La contribution financière d’un millier d’employés et d’étudiants a permis la plantation de plus de 10 000 arbres à la forêt Montmorency
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Une ville résiliente se reconstruit Des étudiants en aménagement du territoire et développement régional sont allés voir comment La Nouvelle-Orléans s’est remise sur pied depuis le passage de l’ouragan Katrina par Yvon Larose L’ouragan Katrina, en août 2005, a marqué les esprits par son intensité et par les dégâts qu’il a causés en Louisiane, en particulier dans la ville de La NouvelleOrléans. Le 13 mai dernier, 30 étudiantes et étudiants à la maîtrise en aménagement du territoire et développement régional sont rentrés d’un séjour d’étude d’une semaine dans cette ville. Le voyage mettait un point final au cours Les villes en reconstruction, une formation d’urbanisme et de sociologie urbaine qu’ils avaient suivie cet hiver. Pour l’étudiante Joëlle Gendron, beaucoup d’efforts de reconstruction ont été faits, notamment au centreville. « On voit beaucoup de dynamisme, en particulier dans le French Quarter, ditelle. Mais on voit aussi des traces de Katrina. J’ai été très frappée par le Charity
Hospital abandonné et clôturé, alors que tout grouille de vie autour, notamment le Superdome lumineux. Cela fait vraiment un clash ! » Selon elle, le contraste est particulièrement visible dans les quartiers vraiment éprouvés par Katrina. « C’est beaucoup plus parlant, souligne-telle. Encore aujourd’hui, on voit de nombreuses maisons démolies ou abandonnées. » On estime que 80 % de la superficie de La NouvelleOrléans a été inondée à la suite du passage de l’ouragan. Ce pourcentage correspond aux zones urbanisées qui sont situées dans une dépression naturelle en dessous du niveau de la mer. Un premier facteur aggravant a été la hauteur du système de digues conçu pour résister aux raz-de-marée d’ouragans de catégorie 3. Katrina était de catégorie 5. Autre facteur : le système de digues
en construction depuis des années n’était complété qu’aux trois quarts. « Dans le quartier sinistré du Lower Ninth Ward, explique Teddy Deschampt, nous avons vu des maisons abandonnées qui avaient été laissées telles quelles après Katrina. D’autres ont été restaurées. Nous avons aussi vu où était la brèche la plus importante du système de digues. Quand elle s’est ouverte, une vague de six mètres de haut a tout détruit sur son passage. » Sur l’ensemble de la ville, l’eau aurait pénétré dans quelque 200 000 maisons. Seuls les quartiers les plus anciens ont été épargnés parce que construits sur les terres les plus hautes. Les secteurs d’Uptown, Mid-City et Broadmoor ont reçu entre 1,5 et 3 mètres d’eau. Ceux de Lower Ninth Ward, East New Orleans et Lakeview ont reçu des volumes de 3 à 6 mètres d’eau. Depuis ce temps, des milliards de dollars ont été investis dans le renforcement des systèmes de digues et de pompage. En juin 2012, le montant s’élevait à 14 G$. Toujours dans le Lower Ninth Ward, les étudiants ont pu constater les progrès du projet de reconstruction Make It Right. Make It Right
est une fondation à but non lucratif fondée en 2007 par l’acteur Brad Pitt. Elle contribue à la reconstruction du quartier selon les principes de l’architecture « verte ». À terme, 150 maisons à prix abordable et à l’architecture moderne auront été construites pour des familles du quartier qui ont tout perdu à cause de Katrina. Katrina a aussi eu un effet dévastateur sur les résidents. À l’été 2005, avant l’ouragan, la ville comptait 437 000 habitants. Katrina aurait causé la mort de plus de 1400 d’entre eux, selon les chiffres officiels. Trois ans plus tard, La Nouvelle-Orléans comptait 321 000 citoyens, une baisse de plus du quart. Aujourd’hui, la population est d’environ 385 000 habitants. « L’évacuation d’urgence a e u p o u r c o n s é qu e n c e que bien des gens n’ont pas voulu ou n’ont pas pu revenir, explique Joëlle Gendron. Les plus pauvres ne sont pas revenus parce que, étant sans travail et n’ayant pas suffisamment d’argent, ils n’auraient pu reconstruire ou restaurer leur maison. Sans assurances, donc sans compensation financière, ils avaient tout perdu. » Les étudiants ont assisté à des conférences. Ils ont aussi
échangé avec des citoyens. Neuf années après la catastrophe, ces derniers n’ont rien oublié. « Ceux avec qui nous avons discuté sont encore très émotifs, soutient Teddy Deschampt. Ils en parlent souvent. Pour extérioriser. » L’ouragan Katrina a permis de dynamiser les associations de quartier. « On nous a dit qu’elles sont beaucoup mieux organisées qu’avant, souligne Joëlle Gendron. La participation citoyenne est beaucoup plus forte. » Elle rappelle qu’après le passage de l’ouragan, des experts externes ont proposé de raser des quartiers entiers pour en faire des espaces verts plus susceptibles d’absorber l’eau d’une éventuelle inondation. « Mais les gens avaient été évacués de manière chaotique, contre leur volonté, indique-t-elle. Il n’était pas question pour eux d’être rayés de la carte. Rapidement, une forte opposition à cette proposition a vu le jour. Et le maire a reculé. » Dans les prochaines semaines, le conseil municipal de La Nouvelle-Orléans adoptera un plan directeur de reconstruction pour les 20 prochaines années. Ce plan comprendra un budget de fonctionnement de plus de 500 M$ pour la première année.
1. Dans le quartier lourdement endomm structurants de La Nouvelle-Orléans. U Street, célèbre rue du quartier français les étudiants et le chargé de cours Rég depuis l’ouragan, en bâtiment à usages catastrophe. AP Photo/Jacqueline La toit. photo Teddy Deschampt
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Après Katrina et jusqu’à l’été 2012, les autorités avaient investi 14 G$ dans le renforcement des systèmes de digues et de pompage
urbanisme
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magé de Lower Ninth Ward, les travaux se poursuivent quatre mois après la catastrophe pour réparer la digue le long du canal industriel. photo Ethan Miller/Getty Images 2. Canal Street, l’un des axes Un tramway y circule très régulièrement. Assez longue, cette artère, durant Katrina, a été particulièrement inondée dans sa partie la plus basse dans le quartier Midtown. photo Annie Ruelland 3. Bourbon de La Nouvelle-Orléans. Un peu plus surélevé que le reste de la ville, ce quartier n’a pas été inondé pendant l’ouragan Katrina. photo Annie Ruelland 4. Lors de leur visite du quartier Lower Ninth Ward, gent Cabana se sont entretenus avec un résident. Cet infirmier leur a parlé de la vie dans le quartier depuis Katrina. Il a aussi mentionné l’aboutissement d’un projet de reconversion d’une école, fermée s mixtes, notamment résidentiel. photo Henry Reyes 5. Un aperçu de la destruction causée par l’ouragan Katrina dans le quartier Lower Ninth Ward. Photo prise le 26 décembre 2005, quatre mois après la arma 6. Une des nouvelles maisons à l’architecture « verte » érigées dans le cadre du projet de reconstruction Make It Right, dans le quartier Lower Ninth Ward. On remarquera les panneaux solaires sur le
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Katrina en quelques chiffres • Le matin du 29 août 2005, l’ouragan Katrina frappe la Louisiane et provoque l’inondation de 80 % de La Nouvelle-Orléans. L’ouragan, de catégorie 5, est accompagné de vents violents de plus de 240 km/h. Par endroits, les pluies diluviennes atteignent 350 mm. • Menacées par l’ouragan, plus de 1,4 million de personnes évacuent les régions côtières de la Louisiane. • Le 30 août, les rues de La Nouvelle-Orléans ressemblent à des lacs. Une partie de la ville est bâtie sous le niveau de la mer, jusqu’à six mètres dans certains secteurs. Les autorités ordonnent l’évacuation d’urgence des habitants. • Plus de 10 000 résidents se réfugient dans le Superdome et le Centre des congrès.
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• L’armée américaine ne termine l’évacuation des sinistrés que le 5 septembre. Par la suite, les autorités s’affairent à pomper puis à rejeter à la mer des milliers de mètres cubes d’eau. • Le 17 septembre, les habitants de La NouvelleOrléans commencent à regagner progressivement leur domicile. • Les sinistrés de la Louisiane reçoivent l’aide de 60 pays et organisations internationales. Le 7 septembre, le Canada envoie 1 000 militaires et 4 navires chargés de matériel de secours. • L’ouragan Katrina a fait plus de 1 500 morts en Louisiane. Il a causé des dégâts évalués à plus de 80 milliards de dollars.
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science
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en bref
Notre patrimoine sous-marin en péril ? Le magazine Québec Science, en collaboration avec l’équipe de l’émission Les années lumière de Radio-Canada, présente un bar des sciences ayant pour thème « Notre patrimoine sous-marin en péril ? ». L’activité se déroulera le jeudi 29 mai, soit un siècle jour pour jour après le naufrage de l’Empress of Ireland. Cette tragédie maritime, survenue au large de Rimouski, avait fait 1012 victimes. À l’instar de ce paquebot, des centaines d’épaves gisent dans les fonds marins québécois. Aurait-on négligé ce patrimoine? Comment le mettre en valeur? Le professeur Normand Voyer, du Département de chimie, compte parmi les invités qui interviendront lors de cette rencontre. Il présentera les résultats des analyses faites sur les bouteilles retrouvées dans l’épave de l’Empress of Ireland. Ce bar des sciences aura lieu le 29 mai, au Musée maritime du Québec (55, chemin des Pionniers Est), à L’Islet-sur-mer, à compter de 17 h 30.
Journée de la recherche à la Faculté de médecine La 16e Journée annuelle de la recherche de la Faculté de médecine aura lieu le 29 mai au pavillon Ferdinand-Vandry. Les étudiants des 2e et 3e cycles, les étudiants de premier cycle qui ont fait un stage d’été, les stagiaires postdoctoraux et les résidents profiteront de l’occasion pour présenter leurs travaux de recherche. Le programme comprend 197 présentations par affiche et 7 minisymposiums. La conférence de clôture sera prononcée par le professeur Michel Maziade. L’activité constitue une occasion privilégiée d’échanges et de discussions entre étudiants et professeurs de tous les secteurs scientifiques regroupés au sein de la Faculté de médecine.
Congrès de la Société canadienne d’astronomie La Société canadienne d’astronomie présente son congrès annuel du 8 au 12 juin à l’hôtel Le Château Laurier de Québec. Plus de 200 participants sont attendus à cet événement organisé par le Groupe de recherche en astrophysique de l’Université Laval. Cette rencontre permet aux chercheurs et aux étudiantschercheurs d’échanger sur les dernières découvertes canadiennes dans tous les domaines de l’astronomie. Une conférence grand public sur la recherche de la vie à l’extérieur du système solaire sera présentée par René Doyon, de l’Université de Montréal, le 9 juin à 19 h 30, à l’amphithéâtre HydroQuébec du pavillon Alphonse-Desjardins. Pour information: casca2014.craq-astro.ca.
Le CRSNG vient de reconnaître les mérites de vulgarisateur de Normand Voyer en lui décernant son Prix pour la promotion des sciences. photo Marc Robitaille
Donner au suivant C’est afin de redonner à la société qui lui a permis de réaliser ses rêves que Normand Voyer déploie des trésors d’imagination pour promouvoir les sciences auprès du grand public par Jean Hamann Si Normand Voyer avait consacré davantage de temps à la recherche, sa liste de publications – qui compte tout de même une centaine de titres – serait plus longue, il aurait décroché plus de subventions, dirigé davantage d’étudiants-chercheurs et prononcé plus de conférences dans des congrès internationaux. Mais voilà, depuis 25 ans, il a plutôt choisi d’investir une partie de sa débordante énergie dans une activité à laquelle il croit profondément : faire co nnaît re la s cie nce au grand public. Le Conseil de recherche en sciences et génie du Canada (CRSNG) vient de récompenser ce choix en lui décernant son Prix pour la promotion des sciences 2013. Doté d’une bourse de 10 000 $, cet honneur rend hommage à un Canadien qui est sorti des sentiers battus pour communiquer la science auprès du grand public. Un prix fait sur mesure pour ce professeur du Département de chimie, si on en juge par son bouquet de réalisations. Normand Voyer est d’abord connu pour ses nombreuses interventions dans des émissions radio. Il a ses entrées chez Catherine
Lachaussée (Radio-Canada cet après-midi), SophieAndrée Blondin (Bien dans son assiette), Franco Nuovo (Dessine-moi un dimanche) et chez bien d’autres journalistes en quête d’explications pour un quelconque phénomène chimique. C’est sa conférence sur « La chimie de l’amour » qui l’a révélé aux médias. En dix ans, il a présenté ce quasi-spectacle à plus de 150 reprises à des publics composés tantôt d’adolescents saturés d’hormones tantôt d’étudiants de l’Université du 3e âge, assagis mais tout aussi captivés. Ses efforts de communicateur et son flair pour les sujets croustillants ne s’arrêtent pas là. En 2006, il mettait sur pied « Les 24 heures de chimie », une activité pendant laquelle les étudiants du Département de chimie accueillent des élèves du primaire et du secondaire et leur font faire de vraies expériences de laboratoire. « En plus d’initier les jeunes participants aux sciences, cette journée permet à nos futurs diplômés de développer leurs propres compétences de vulgarisateur scientifique. » En 2011, avec sa collègue Michèle Auger, il montait
« Attraction chimique ». Depuis, cette exposition interactive itinérante sur la chimie au quotidien a été vue par plus de 400 000 personnes, notamment à Expo-Québec. Les visiteurs se pressent autour des animateurs pour entendre parler, entre autres, de chimie culinaire, de feux d’artifice et de techniques employées lors d’enquêtes criminelles. Enfin, depuis deux ans, la caravane Défi-Chimie sillonne le Québec. « C’est de la speed science destinée aux jeunes de 2 e secondaire au moment où ils s’apprêtent à faire des choix pour leur avenir, résume le professeur Voyer. Nous amenons un labo à l’école et les élèves doivent réaliser des expériences à partir de consignes qui leur sont données sur une tablette numérique. Chaque expérience doit être terminée en 8 minutes. Jusqu’à maintenant, plus de 5000 élèves ont profité du projet. » Comme si ce n’était pas suffisant, il a d’autres projets de promotion des sciences sur la planche à dessin. « Il ne s’arrête jamais, constate Michèle Auger. Il bouillonne d’idées et il multiplie les initiatives pour joindre tous les publics possibles, ce qui ne l’empêche pas de mener une carrière de professeur-chercheur bien remplie. Et il trouve le temps de diriger le réseau PROTEO, un regroupement de 34 chercheurs québécois. Je ne sais pas comment il fait. On dirait que ses journées ont plus de 24 heures. Plus sérieusement, je crois qu’il est très efficace, qu’il sait bien s’entourer et déléguer au besoin. »
Interrogé sur ses trucs de vulgarisateur, Normand Voyer reprend le b.a.-ba du genre. « Toucher le quotidien des gens, ne pas chercher à montrer qu’on en sait plus long qu’eux sur un sujet, interpeller l’auditoire, faire des liens, être divertissant. » Manifestement, la recette de son succès est ailleurs. Jean-Daniel Doucet, un de ses anciens étudiants devenu responsable d’« Attraction chimique », a son idée làdessus. « Que ce soit pour enseigner ou pour vulgariser la chimie, Normand Voyer est un orateur né. Il est très à l’aise devant des grands groupes et il sait ponctuer ses présentations d’anecdotes qui lui permettent de garder l’attention de son auditoire. Son ton passionné et son enthousiasme y sont aussi pour beaucoup. Il rend la science cool. Si j’ai choisi de faire carrière en vulgarisation scientifique après une maîtrise en sciences biomédicales, c’est en bonne partie à cause de lui. » Quant à savoir pourquoi un universitaire qui a déjà des semaines bien remplies s’échine à révéler aux Québécois les dessous du coup de foudre, la façon de fabriquer de la crème glacée instantanée avec de l’azote liquide ou le pourquoi de l’odeur de la moufette, Normand Voyer n’en fait pas un secret. « Au secondaire, je n’étais pas un élève modèle, mais je voulais devenir un scientifique. J’ai persévéré et j’ai pu terminer un doctorat en chimie. En 1988, après avoir travaillé deux ans au siège social de DuPont au Delaware, j’ai choisi de rentrer au Québec pour faire carrière ici. Je voulais redonner à la société qui m’a donné la chance d’étudier en chimie et de réaliser mon rêve. Mon travail de vulgarisateur va dans le même sens. Je veux aider les jeunes à se trouver des passions. Si les sciences les appellent au point qu’ils choisissent d’en faire une carrière, tant mieux parce qu’ils vont découvrir un monde extraordinaire et que la relève scientifique est essentielle à l’avenir du Québec. »
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Son secret ? Il sait ponctuer ses présentations d’anecdotes qui lui permettent de garder l’attention de son auditoire.
arts
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Survivance de Jade Lacroix
Bonheurs éphémères
Des étudiants s’illustrent au concours interuniversitaire de bande dessinée et de photographie par Renée Larochelle C’est un étudiant à la maîtrise en études littéraires, Anthony Charbonneau-Grenier, qui a remporté le premier prix au concours interuniversitaire de bande dessinée 2013-2014. Les péripéties de son sympathique humanoïde végétal, Ludvig, lui ont en effet valu la palme d’or de ce concours organisé par le Regroupement des services universitaires d’animation culturelle et communautaire. Plusieurs universités québécoises ont participé à la 28e édition de cette compétition qui avait lieu sur le thème « Éphémère ».
« Au début, j’ai pensé à un événement fugace pouvant survenir dans une journée, comme rater son autobus, dit Anthony CharbonneauG r e n i e r. P u i s , l ’ i d é e d e raconter une journée dans la vie d’un insecte qui ne vivrait que 24 heures m’est venue. » Normalement, une existence si courte devrait être accompagnée d’une urgence de vivre. Pas dans le cas de Ludvig, zen du début à la fin, et qui semble avoir cent ans devant lui. Sitôt tombé de son cocon, l’insecte rondelet part à
la découverte du monde. On le voit ainsi répondre à un sondage téléphonique, s’abonner à une infolettre mensuelle, planer avec une abeille, contempler le ciel et roupiller un brin en rêvant à ses origines. Sa seule journée achevée, Ludvig creuse sa propre tombe, l’air résigné. C’est la fin. Comme son mémoire de maîtrise porte sur les façons de raconter une histoire sur Internet, Anthony Charbonneau-Grenier affirme avoir d’autres aventures de Ludvig dans son sac… Charles-Étienne Brochu, étudiant au baccalauréat en arts visuels et médiatiques, a remporté pour sa part le deuxième prix pour Onze histoires éphémères.
Chaque « histoire » se suffit à elle-même et présente une succession de petits moments heureux ou malheureux comme une rencontre amoureuse où les cœurs battent à l’unisson, un lendemain de cuite où l’on s’entraide, ou encore des singes qui s’amusent avec des pelures de banane. Autres bédéistes de l’Université à avoir remporté des prix : Dominic Blain (design graphique), pour La victoire, Jonathan Masson (arts et science de l’animation) pour Purgatoire et Paméla Grondin (design graphique) avec Le premier vol. Pour sa photo intitulée Survivance, Jade Lacroix, étudiante en arts visuels et médiatiques, a séduit les membres du jury qui lui ont octroyé le deuxième prix. Montrant un arbre dans toute la splendeur de sa maturité, le cliché a été pris de Lévis, sur le bord du fleuve, où a grandi la jeune femme. « Cet arbre, je l’ai eu sous les yeux durant toute ma jeunesse, dit Jade Lacroix. Pour cette photo, j’ai joué avec les transparences et les superpositions, ce qui lui confère une apparence onirique. » Pour sa part, Marie-Michèle Côté (études internationales et langues modernes) a remporté une mention spéciale pour Partir pour revivre, sortir pour ne plus suivre. On y voit le doux profil d’un vieillard se découpant sur un fond lumineux. Six autres bandes dessinées et neuf autres photographies ont été sélectionnées pour l’exposition itinérante qui sera présentée dans les universités participantes au cours de l’année 2014-2015.
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Grand Chose : à voir À quoi peut-on s’attendre de la relève en arts visuels et médiatiques ? Pour le savoir, voyez l’exposition des finissants dont les diverses réalisations aussi originales qu’audacieuses vous en mettront plein la vue. Cette année, l’activité a lieu sur le thème « Grand Chose » et présente sculptures, peintures, estampes, dessins, installations, vidéos et photographies. Un rendez-vous annuel toujours très stimulant à ne pas manquer proposé par une douzaine de jeunes artistes. Œuvre de Karine Lachance
Du 23 mai au 7 juin, au 3e étage de l’édifice La Fabrique (295 boul. Charest Est), de 12 h à 17 h du mercredi au dimanche et jusqu’à 20 h les jeudis et vendredis. Vernissage le 23 mai à 17 h.
Photographie contemporaine 101 L’École internationale d’été de Percé, en collaboration avec Vu, organise un atelier de création en photographie numérique. Au cours de cet atelier dirigé par Rodrigue Bélanger, chargé de cours à l’École des arts visuels, seront abordés les grands genres de la photographie (paysage, portrait, nature morte, architecture, photo documentaire, etc.) en relation avec différentes approches (typologique, plasticienne, conceptuelle-critique, etc.). Exposés théoriques et démonstrations pratiques alterneront au cours de l’atelier. Le travail final comportera des épreuves en jet d’encre présentées lors d’un vernissage qui aura lieu à la fin de la formation. Du 9 au 13 juin à Percé. Pour information : www.perce.ulaval.ca ou 418 656-2017.
Plusieurs universités québécoises ont participé à la 28e édition de cette compétition qui avait pour thème « Éphémère »
Autoportraits en vedette C’est sur le thème « Autoportraits » qu’aura lieu l’exposition des étudiants des cours de peinture et de techniques mixtes offert par Claire Lamarre, artiste et professeure à l’Université du 3e âge de Québec (UTAQ). L’autoportrait est une introspection que l’artiste offre aux autres en même temps qu’une manière de se montrer à eux à un moment de sa vie. En plus des travaux réalisés à l’occasion des cours, le public pourra découvrir une murale explorant le thème de l’exposition. Du 2 au 13 juin à la salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins. Les heures d’ouverture sont de 9 h à 17 h du lundi au vendredi. Vernissage : lundi 2 juin à 17 h.
Extrait de la BD d’Anthony Charbonneau-Grenier intitulée « Un éphémerat nommé Ludvig ».
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actualités UL
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Le feu aux poudres Avis officiel Conseil universitaire Séance ordinaire du 10 juin 2014 Ordre du jour 1. Ouverture de la séance 2. Ordre du jour 3. Procès-verbal de la séance ordinaire du 6 mai 2014 4. Communications du président 5. Questions des membres 6. Calendrier des séances du Conseil universitaire pour l’année 2014 : modification 7. Faculté des sciences sociales – Département d’anthropologie : critères de promotion 8. Faculté des sciences sociales – Département d’économique : critères de promotion 9. Critères généraux de promotion de l’Université Laval 10. Faculté de pharmacie : critère d’équivalence pour les non-détenteurs d’un Ph. D. 11. Contingentement de programmes de premier cycle et critères de sélection pour 20152016 : recommandations du Comité exécutif 12. Programme de diplôme d’études supérieures spécialisées en pratique pharmaceutique de première ligne : création - Présentation par le doyen de la Faculté de pharmacie - Avis du comité-conseil de la Commission des études - Recommandations du vice-recteur aux études et aux activités internationales 13. Programme de baccalauréat en enseignement de l’éducation physique et à la santé : évaluation périodique - Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales - Plan d’action du doyen de la Faculté des sciences de l’éducation 14. Programme de baccalauréat en intervention sportive : évaluation périodique - Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales - Plan d’action du doyen de la Faculté des sciences de l’éducation 15. Programme de certificat en analyse financière : création - Présentation par le doyen de la Faculté des sciences de l’administration - Avis du Comité-conseil de la Commission des études - Recommandations du vice-recteur aux études et aux activités internationales 16. Programme de certificat en finance : création - Présentation par le doyen de la Faculté des sciences de l’administration - Avis du Comité-conseil de la Commission des études - Recommandations du vice-recteur aux études et aux activités internationales 17. Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation : création d’une école de nutrition - Présentation par le doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation - Recommandation du Comité exécutif 18. Clôture de la séance
Des chercheurs découvrent comment un simple rhume peut exacerber les symptômes de la sclérose en plaques par Jean Hamann Certaines maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques sont exacerbées par des infections aussi banales qu’un rhume. La raison ? Les microbes produiraient des molécules qui provoquent une cascade de réactions conduisant à l’activation de la pyrine, une molécule impliquée dans le processus inflammatoire généralisé. C’est du moins l’hypothèse qu’avance une équipe de la Faculté de médecine dans la revue PLOS Pathogens. Luc Vallières et ses collaborateurs arrivent à cette conclusion après une série d’expériences faisant intervenir la PTX, une protéine toxique produite par la bactérie responsable de la coqueluche. « Il n’y a pas de lien entre cette maladie et la sclérose en plaques, précise d’emblée le chercheur. La PTX est uniquement un outil servant à
enclencher une réponse inflammatoire dans l’organisme. » Son équipe avait précédemment démontré que l’injection de PTX dans des souris de laboratoire provoquait une augmentation du nombre de lymphocytes qui rampent sur les parois des vaisseaux sanguins du cerveau, à la recherche de leur cible. « Chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, il y a un dérèglement de la réponse immunitaire, explique le professeur Vallières. Les lymphocytes prennent pour cible la gaine de myéline qui entoure les fibres nerveuses, provoquant ainsi les symptômes typiques de la maladie. L’injection de PTX accentue ce dérèglement. » Les chercheurs ont poussé plus loin leurs travaux afin de déterminer par quel mécanisme la PTX parvenait
à mettre le système immunitaire en émoi. Leurs expériences montrent que cette toxine agit sur la pyrine, une protéine faisant partie du complexe protéique qui convertit l’interleukine1 bêta (IL-1ß) de sa forme inactive à sa forme active. L’IL-1ß est un important messager chimique qui déclenche le processus d’inflammation généralisée. Cette découverte fondamentale ouvre de nouvelles pistes de traitement pour limiter les répercussions des infections courantes sur l’état de santé des personnes souffrant de sclérose en plaques ou d’autres maladies auto-immunes. « La pyrine ou les protéines qui interagissent avec celle-ci pourraient constituer des cibles thérapeutiques potentielles », avance Luc Vallières. Le chercheur souligne d’ailleurs que le médicament présentement prescrit aux gens atteints de sclérose en plaques – l’interféron bêta – agit lui aussi sur le complexe protéique dont fait partie la pyrine. L’étude publiée dans PLOS Pathogens est signée par Aline Dumas, Nathalie Amiable, Steve Lacroix et Luc Vallières, de la Faculté de médecine et du Centre de recherche du CHU de Québec, et leurs collaborateurs américains Juan Pablo de Rivero Vaccari, Jae Jin Chae et Robert Keane.
Cette découverte ouvre la voie à de nouveaux traitements pour limiter les répercussions des infections courantes sur l’état de santé des personnes souffrant de maladies auto-immunes Une partie de l’équipe qui a signé l’article paru dans PLOS Pathogens : Steve Lacroix, Luc Vallières et Aline Dumas. photo Marc Robitaille
Les grands chantiers de l’été sur le campus Le Service des immeubles procédera à d’importants travaux Afin de conserver un parc immobilier en bon état et sécuritaire, le Service des immeubles doit assurer un entretien constant des pavillons et procéder impérativement à certains travaux de rénovation. Voici donc les chantiers majeurs qui se dérouleront durant la saison estivale – travaux de mise aux normes de pavillons, de rénovation ou de réfection des installations immobilières et routières – ainsi que leurs incidences pour les étudiants et employés. Le parc auto du PEPS sera doté d’une signalisation
lumineuse à l’intérieur et à l’extérieur et le Service des immeubles en continuera la mise aux normes. Ces travaux occasionneront un accès limité à certains étages du stationnement. Cet été également, le Service des immeubles réaménagera les aires de consommation du pavillon Alphonse-Desjardins, ce qui entraînera la fermeture partielle de la cafétéria. Le Théâtre de la cité universitaire (TCU) du pavillon Palasis-Prince sera quant à lui rénové du 25 juin au 16 août et fermé pour l’occasion. Une
centrale thermique de relève sera construite à la Centrale d’eau refroidie (CERSO), ce qui aura pour conséquence la fermeture d’une portion du stationnement 103. L’été sera marqué par un important projet de redress e m e n t d e l ’ ave n u e d u Séminaire. Ces travaux de voirie, qui commenceront au début juin pour se terminer en août, entraîneront la déviation de l’avenue du Séminaire tout l’été – celleci sera rouverte dès septembre – ainsi que la fermeture de l’avenue de la Terrasse (portion entre l’avenue des Sciences-humaines et du Séminaire) à la fin du mois de juillet ou au début du mois d’août. On ne pourra avoir accès au stationnement
du PEPS du côté est en juillet et en août, contrairement au stationnement 334 et au golf qui resteront accessibles au moyen d’une déviation, et le parc auto du PEPS sera fermé durant ces deux mois également. Ajoutons que la réfection du réseau d’égouts et l’aménagement de l’avenue des Sciences-humaines entraîneront l’accès limité à l’avenue piétonnière durant l’été. Pour de plus amples renseignements relativement aux projets immobiliers, à l’entretien des pavillons et aux services offerts par le Service des immeubles, on consulte le www.si.ulaval.ca à l’onglet Demandes clients.
recherche
le fil | le 22 mai 2014
C’est en partie grâce au travail de Younès Messaddeq que le COPL a accru ses collaborations internationales au cours des derniers mois. photo David Cannon
Le COPL s’internationalise Le Centre d’optique, photonique et laser fête ses 25 ans en accentuant son ouverture sur le monde par Jean Hamann Après être parvenu à rassembler la presque totalité des chercheurs québécois en optique et photonique, le COPL entend maintenant
accentuer ses collaborations internationales. « Notre plus récent geste en ce sens est la signature d’une entente avec l’Universidade Estadual
Paulista de Sao Paulo. Nous avons créé une unité mixte internationale qui permettra à cinq chercheurs brésiliens de se joindre à nous pendant cinq ans », a annoncé, le directeur du COPL, Réal Vallée, lors d’un colloque présenté le 8 mai à l’occasion du 25e anniversaire du centre. C ’ e st e n b o n n e p a r t i e grâce au professeur Younès
Messaddeq, membre du COPL et titulaire de la Chaire d’excellence du Canada sur l’innovation en photonique dans le domaine de l’information et des communications, que cette entente a pu être conclue, souligne le professeur Vallée. « Younès a travaillé pendant 11 ans au Brésil avant d’accepter un poste à l’Université Laval. Il a grandement facilité la signature de l’entente. » Les cinq chercheurs qui se joindront au COPL sont des professeurs universitaires dont le salaire sera versé par le Brésil. « Ils se retrouveront dans un environnement stimulant qui leur permettra de poursuivre leurs travaux tout en apprenant comment nous structurons un centre de recherche ici, souligne le directeur du COPL. De notre côté, nous profiterons de leur apport scientifique et nous espérons créer un cadre qui facilitera la venue d’étudiants-chercheurs brésiliens motivés et talentueux. » Le COPL compte déjà un fort contingent d’étudiants étrangers. Environ le tiers de ses quelque 270 étudiantschercheurs et stagiaires postdoctoraux proviennent de l’extérieur du Canada. « Nous recevons quotidiennement des demandes de la part d’étudiants qui veulent
faire de la recherche dans notre centre. Le défi consiste à recruter les meilleurs », dit le professeur Vallée. L’accord avec l’université brésilienne survient qu e l qu e s m o i s a p r è s l a signature d’une entente entre l’Université Laval et l’Université de Bordeaux 1 dans le domaine de la photonique. « La collaboration entre grands centres de recherche est une tendance observée partout dans le monde, souligne le directeur du COPL. Elle est d’ailleurs souhaitée et encouragée par les organismes subventionnaires comme les Fonds de recherche du Québec. Nous entendons multiplier nos échanges internationaux au cours des prochaines années. » D’ailleurs, à la suggestion du professeur Messaddeq, le COPL vient de se joindre à l’International Commission on Glass. Fondé en 1933, cet organisme regroupe 3 7 u n i ve r s i t é s , i n st i t u tions et entreprises qui se démarquent en science et en technologie du verre, incluant la fibre optique. « Ce n’est pas banal, souligne Réal Vallée. Notre présence au sein de cet organisme peut notamment signifier la venue à Québec d’importants congrès internationaux. »
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La collaboration entre les grands centres de recherche est une tendance observée partout dans le monde
À la croisée des chemins numériques Le Centre de recherche en géomatique souligne son quart de siècle au moment où cette science traverse un moment charnière de son évolution par Jean Hamann « Avant, la géomatique était faite par des spécialistes pour des spécialistes. Aujourd’hui, avec la démocratisation des technologies de l’information, elle est devenue une science faite par des spécialistes à l’intention des consommateurs. La donnée géospatiale est devenue un produit de masse, et ce changement bouleverse en profondeur le rôle du géomaticien. » Voilà en substance le message livré par le professeur Yvan Bédard lors d’un colloque présenté les 8 et 9 mai sur le campus pour souligner le 25e anniversaire de création du Centre de recherche en géomatique (CRG). Les organisateurs de la rencontre avaient demandé au professeur Bédard, qui a été le premier directeur du CRG, de prendre la mesure du chemin parcouru et de polir sa boule de cristal pour anticiper ce que l’avenir réserve à leur science. « Jusqu’aux années 1970, les choses étaient simples et elles n’avançaient pas vite, a-t-il rappelé. Depuis des décennies, on faisait appel aux mêmes instruments de mesure et aux mêmes formules mathématiques. On utilisait un appareil à la fois et il n’y avait jamais de bogue informatique parce qu’il n’y avait pas d’informatique. À cette époque, notre science était faite par des initiés pour des initiés. »
possède un téléphone intelligent génère des données géospatiales. Avec une application comme OpenStreetMap, elle peut cartographier les sentiers de ski de fond qu’elle fréquente et rendre le résultat accessible à toute la planète. Il faut que le géomaticien redéfinisse sa niche dans ce nouvel environnement. » Quel sera le rôle du géomaticien dans ce monde nouveau sur lequel déferle un tsunami de données? « Nous allons continuer de mettre au point des applications avec des données géospatiales pour répondre aux besoins de la société, mais nous devons
devenir des spécialistes de la qualité des données, de leur validation et de leur utilisation judicieuse », soutient-il. Le Département des sciences géomatiques et le CRG ont déjà amorcé ce virage, poursuit le chercheur. « L’évaluation décennale des programmes de géomatique aura lieu en 2016 et la réflexion sur leur contenu est amorcée. Côté recherche, la nature des projets a beaucoup évolué depuis cinq ans. La philosophie qui place la donnée au cœur de nos préoccupations est en voie de s’implanter. C’est inévitable. Toute la société s’en va dans cette direction. »
L’arrivée de l’électronique et de l’informatique est venue bouleverser les façons de faire. « Nous sommes passés de l’ère de l’instrument à l’ère du logiciel. Le numérique a mis fin à l’approche en silo. On pouvait désormais intégrer les données sur le territoire, l’arpentage, la cartographie et la photogrammétrie. L’objectif devenait de créer une chaîne d’information numérique qui transcendait les disciplines. C’est à ce moment qu’est née la géomatique. » L’Université a emboîté le pas à cette métamorphose en créant, en 1986, le premier programme de baccalauréat en sciences géomatiques au monde. Trois ans plus tard, les six laboratoires du Département – géodésie, photogrammétrie,cartographie, législation foncière, télédétection, systèmes d’information à référence spatiale – étaient regroupés au sein d’une unité de recherche baptisée Centre de géomatique. En 1992, ce regroupement recevait la reconnaissance officielle de l’Université et devenait le CRG. La géomatique entre maintenant dans une nouvelle phase de son évolution, estime le professeur Bédard. Et le changement qui s’annonce promet d’être encore plus spectaculaire que celui qui a marqué les années Les nouvelles technologies de l’information permettent au simple citoyen de réaliser des projets 1980. « Aujourd’hui, chaque personne qui qui étaient autrefois l’apanage des experts en géomatique. photo Matthieu Bach/CRG
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bravo !
Hank Margolis
2014 Outstanding Award Le professeur au Département des sciences du bois et de la forêt Hank Margolis, spécialiste en écophysiologie et en écologie des systèmes, a reçu cet honneur du OSU Oregon State University, College of Forestry en raison de sa contribution exceptionnelle à la compréhension des forêts du Canada et son apport à la communauté scientifique et à la société. Ce prix donne la chance à son récipiendaire de développer des relations étroites avec la communauté du collège, notamment ses professeurs-chercheurs.
Jean Baril
1 prix de l’APDQ er
Ce chargé de cours à la Faculté de droit a reçu le premier prix de thèse remis par l’Association des professeures et professeurs en droit du Québec (APDQ) pour son livre intitulé Droit d’accès à l’information environnementale : pierre d’assise du développement durable qui vient d’être publié aux Éditions Yvon Blais. Cet ouvrage retrace l’historique des divers changements législatifs et réglementaires proposés ou apportés au droit d’accès à l’information environnementale. L’auteur analyse des documents administratifs en portant une attention particulière aux exceptions au principe général d’accès reliés aux intérêts commerciaux et politiques.
Caroline Hervé
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Réal Bélanger
Prix de la Prix de la Fondation JeanPrésidence de Charles-Bonenfant l’Assemblée nationale
Ce prix, qui fait partie des Prix du livre politique 2014, a été remis à cette étudiante au doctorat en anthropologie pour sa thèse intitulée « On ne fait que s’entraider. Dynamiques des relations de pouvoir et construction de la figure du leader chez les Inuit du Nunavik (XXe siècle-2011) ». La lauréate remporte également le Prix du ministère des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur du Québec/ministère des Affaires étrangères de France qui s’accompagne d’une bourse de 3000 $. Ce prix lui a été remis le 10 avril lors du Salon international du livre de Québec.
Jolyane Meloche Sir John Vane Award
Cette étudiante au doctorat en médecine expérimentale a remporté ce prix de l’European Respiratory Society pour la meilleure publication récente en lien avec les maladies vasculaires pulmonaires. Son article, intitulé « Role for DNA Damage Signaling in Pulmonary Arterial Hypertension », est paru dans la revue Circulation à la fin de l’année 2013. Le travail de l’étudiante a été reconnu et soutenu par quatre bourses de maîtrise, une bourse d’admission et trois bourses de doctorat. Sa grande capacité à communiquer et à vulgariser lui ont valu 20 prix scientifiques.
Ce professeur retraité du Département d’histoire et directeur général adjoint du Dictionnaire biographique du Canada (DBC) est le lauréat du prix le plus prestigieux des Prix du livre politique 2014 pour son livre Henri Bourassa : le fascinant destin d’un homme libre (1868-1914) publié aux Presses de l’Université Laval. Cette récompense s’accompagne d’un montant de 5000 $ et souligne la qualité exceptionnelle de cet ouvrage. Réal Bélanger est un spécialiste de la biographie, des idéologies et des partis politiques. Ce prix lui a été remis le 10 avril au Salon international du livre de Québec.
Guy Poirier
Doctorat honoris causa de l’Université de Rennes 1 Ce professeur de la Faculté de médecine et chercheur à l’axe Oncologie du CHU de Québec a reçu un doctorat honoris causa le 16 mai de l’Université de Rennes 1. Ce chercheur exceptionnel est l’instigateur de la plateforme protéomique du CHU en 1991. Il a mis au point, avec des collaborateurs américains, la détection immunologique du clivage PARP-1 qui est devenu un biomarqueur incontournable de l’apoptose caspase dépendante. Il a collaboré avec une centaine de laboratoire de recherche et a contribué à plus de 150 publications.
Marion Sauvaire
Muhammad Prix d’excellence de Mohiuddin l’ADEREQ 2013
La professeure du Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage de la Faculté des sciences de l’éducation Marion Sauvaire a reçu le Prix d’excellence 2013 de l’Association des doyens, doyennes et directeurs, directrices pour l’étude et la recherche en éducation au Québec (ADEREQ) pour sa thèse intitulée « Diversité des lectures littéraires : comment former des sujets lecteurs divers ? » Cette dernière a rédigé sa thèse en cotutelle, sous la direction d’Érick Falardeau (UL) et de Gérard Langlade (Université à Toulouse2-Le Mirail). Ce prix souligne les mérites exceptionnels de candidats voués à une carrière en recherche en sciences de l’éducation.
Amélie Bernard
Prix André-Picard Cette étudiante en 4e année du baccalauréat en éducation au préscolaire et en enseignement primaire a reçu ce prix le 3 avril qui souligne la réalisation d’une activité qu’elle a mise sur pied pour favoriser la réussite scolaire d’élèves en mathématiques au cours de son stage dans une classe de deuxième année. Ses « dix centres de mathématiques » ont contribué à développer, chez ses élèves, une attitude positive vis-à-vis les mathématiques. Ce prix, accompagné d’une bourse de 2000 $, valorise la formation des étudiants du bac en enseignement préscolaire et primaire et vise l’établissement de liens entre les connaissances acquises durant les cours de didactique des mathématiques et les stages.
Robert Beauregard
Étudiant-chercheur Membre du cercle étoile Monique-Fitz-Back et prix du Mérite Le Fonds de recherche coopératif du Québec – Sociétés et culture a accordé le prix Étudiant-chercheur étoile du mois d’avril à cet étudiant au doctorat en management de la Faculté des sciences de l’administration. L’article qui lui a valu cette reconnaissance s’intitule « Manufacturing Small and Medium Size Enterprise’s Offshore Outsourcing and Competitive Advantage : an Exploratory Study on Canadian Offshoring Manufacturing SMEs » et a été publié dans le Journal of Applied Business Research. Les travaux de Muhammad Mohiuddin encouragent les dirigeants de PME à développer une stratégie gagnantgagnant de la sous-traitance qui puisse être utilisée avec succès comme moyen de concurrence. Ce prix s’accompagne d’un montant de 1000 $.
Le doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique Robert Beauregard fait partie des deux nouvelles personnes admises cette année dans le Cercle Monique-Fitz-Back. Cet honneur est attribué à des personnes qui ont contribué à la transformation sociale par des activités soutenant les valeurs des Établissements verts Brundtland et la Centrale des syndicats du Québec, soit l’écologie, le pacifisme, la démocratie et la solidarité. Le doyen Beauregard a également reçu le prix du Mérite coopératif remis par la Fédération québécoise des coopératives forestières.
Marie-Claude Bastien et Maurice Gosselin Prix du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science 2013-2014
Le directeur de l’École de comptabilité, Maurice Gosselin, et la chargée d’enseignement à l’École, Marie-Claude Bastien, ont remporté le Prix du ministre pour leur livre intitulé La comptabilité : principes et fondements. Ce prix souligne la qualité des ouvrages éducatifs publiés en français et destinés aux étudiants du collégial et du premier cycle universitaire. Fruit du travail assidu des deux auteurs pendant trois ans, cet ouvrage remplace les outils préparés par des professeurs d’autres universités utilisés jusqu’à maintenant et intègre des éléments des états financiers d’entreprises québécoises bien connues.
Simon Carrier
Prix du meilleur mémoire de IFM2 Cet étudiant au MBA en finance de la Faculté des sciences de l’administration a obtenu l’un des trois prix du meilleur mémoire de maîtrise présenté en 2013 de l’Institut mathématique de Montréal (IFM2). Son mémoire, intitulé « Liquidité du marché des actions et rendements des fonds mutuels en temps de crise », a été réalisé sous la supervision de Marie-Claude Beaulieu et Jean-François Guimont, tous deux professeurs au Département de finance, assurance et immobilier. En tant que lauréat, Simon Carrier a été invité à présenter son mémoire le 28 avril lors des Journées de la finance mathématique à HEC Montréal qui portent sur les théories, les méthodes numériques et les applications en finance mathématique.
sports
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en bref
En route vers Gwangju Vice-champion provincial en 2013, Julien Marchand fait partie du groupe d’étudiants-athlètes sur qui mise l’entraîneur-chef du Rouge et Or Élie Anquetil pour rafler le titre national cette année. photo Yan Doublet
Un titre à reconquérir L’équipe masculine de golf Rouge et Or parviendra-t-elle à remporter le Championnat des universités et collègues qui se tiendra à Winnipeg au début juin ? Tous les espoirs sont permis. par Mathieu Tanguay Le calendrier est ainsi fait : le premier tournoi d’envergure auquel prendra part le club de golf Rouge et Or en 2014 est le plus important de l’année. Du 3 au 6 juin, les étudiants-athlètes fouleront les allées du Southwood Golf & Country Club de Winnipeg au Manitoba lors du Championnat des universités et collèges canadiens. La formation masculine du Rouge et Or a été sacrée championne nationale à deux reprises, en 2010 et 2012. L’an dernier, bien qu’Ugo Coussaud ait remporté le titre individuel, la troupe de l’entraîneur-chef Élie Anquetil avait dû se contenter de la deuxième place derrière l’Université de la Colombie-Britannique. Un an plus tard, ce n’est pas la motivation qui manque pour surpasser les rivaux de l’ouest. « Le titre canadien, je le veux ! » s’exclame Anquetil. « Si nos gars performent à leur niveau, on est capable de vaincre UBC et de gagner », ajoute-t-il. Ces « gars » en question sont Julien Marchand,
Christophe Sylvain, Stanislas Caturla, Samuel Rochette et Fr éd ér ic M a t t h ey. S i l’édition 2013 misait notamment sur des étudiants-athlètes comme Charles Côté et Sonny Michaud, qui tentent aujourd’hui leur chance chez les professionnels, Élie Anquetil a pleine confiance en la nouvelle génération. « Lors de notre dernier tournoi de la saison l’an dernier à Binghamton, nous l’avions emporté avec ces mêmes golfeurs devant des formations de la NCAA en établissant un record d’équipe lors de la première ronde avec un cumulatif de -12. Le potentiel est là », croit Anquetil. Le Rouge et Or n’a jamais joué sur le terrain de golf où se tiendra le championnat, mais il a pu en faire une étude exhaustive grâce au survol des trous en 3D disponible sur le site Internet du Southwood Golf & Country Club. « Il s’agit d’un terrain très semblable à celui de La Tempête où nous nous entraînons. Nous n’aurons pas de mauvaise surprise », affirme l’instructeur-chef.
Du côté féminin, le Rouge et Or visera une des trois premières places à Winnipeg. « J’ai noté une nette progression dans les performances des filles, surtout en ce qui concerne leur jeu court », note Élie Anquetil. L a c a p i t a i n e Va n e s s a Poisson, Alexandra Pelletier, Charlène Villemure-Loignon et la recrue Chloé Charron défendront les couleurs de l’Université lors du championnat national, où elles avaient pris le sixième rang en 2013. Selon l’entraîneur-chef, la compétition viendra aussi de UBC, mais également de Waterloo, l’université dans la mire du Rouge et Or. « Si on fait mieux que Waterloo, un podium est clairement possible. » Les étudiants-athlètes du Rouge et Or ont utilisé leurs bâtons lors d’une compétition pour la première fois de l’année les 13 et 14 mai, lors du Championnat des universités de l’Est du Canada, qui se tenait au Club de golf de Lévis. Les hommes ont remporté le tournoi, tandis que les femmes ont pris le deuxième rang. Auparavant, la préparation à la saison 2014 s’est amorcée à Homosassa en Floride pour le Rouge et Or qui y a tenu, du 28 février au 13 mars, un camp écourté comparativement aux années précédentes. Outre les techniques à peaufiner sur le terrain de golf, ce voyage a permis à l’équipe de resserrer ses liens. « L’esprit
d’équipe aujourd’hui est à son meilleur depuis mon arrivée, tant chez les gars que chez les filles. On est sérieux dans notre démarche sur le terrain, mais je veux que les étudiantsathlètes aient du plaisir et décrochent lorsqu’ils ne sont pas à l’entraînement ou en compétition », commente Élie Anquetil. Il sera possible de suivre en direct les résultats du Rouge et Or au Championnat des universités et collèges canadiens au www.golfcanada.ca.
La formation masculine du Rouge et Or a été sacrée championne nationale à deux reprises, en 2010 et 2012
Le directeur adjoint du Service des activités sportives et responsable du programme Rouge et Or, Gilles Lépine, a été nommé chef de mission de la délégation canadienne à la prochaine Universiade d’été qui se tiendra à Gwangju en Corée du Sud, en juillet 2015. Gilles Lépine occupait les mêmes fonctions lors de l’Universiade de Bangkok à l’été 2007. Les Universiades viennent au deuxième rang derrière les Jeux olympiques d’été parmi les événements sportifs mondiaux pour ce qui est du nombre d’athlètes et de pays représentés. Plus de 10 000 compétiteurs de plus de 160 nations étaient présents à Kazan (Russie) en 2013. Au total, 442 individus portaient l’unifolié à Kazan, incluant 309 étudiantsathlètes, deux records pour le Canada.
Camps sport du PEPS L’inscription pour les camps sport du PEPS bat son plein. Depuis le mois de mars, les parents sont nombreux à y inscrire leur progéniture. La saison prendra son envol dès le 23 juin, donnant la chance aux jeunes de 6 à 17 ans de découvrir une multitude d’activités sportives. Cheerleading, badminton, soccer, trampoline, golf, drumline, tennis, basketball et natation sont un aperçu de ce qui est offert cet été. Faites vivre vous aussi à vos jeunes un été inoubliable en compagnie des animateurs étudiants-athlètes du Rouge et Or. Pour l’inscription en ligne, rendez-vous au www.peps.ulaval.ca.
Yoga estival Si vous souhaitez profiter de la belle température et combiner un entraînement en douceur ou en intensité selon vos besoins, le PEPS vous propose cet été deux cours de yoga extérieur. Le yoga estival régulier s’adresse aux personnes déjà initiées au yoga. Un harmonieux mélange constitué de postures, de respirations et de méditation sera offert aux participants. Si la température le permet, les cours auront lieu à l’extérieur. Pour ceux et celles qui en veulent plus, le yoga estival power flow est tout indiqué. Équilibre, force, agilité, endurance et souplesse s’unissent à la fluidité du souffle. Pour connaître les horaires ainsi que les coûts, il suffit de visiter le www.peps.ulaval.ca.
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au fil de la semaine
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Des collègues en spectacle Cette année encore, Laval en spectacle revient en force avec huit prestations, dont certaines donneront sûrement quelques frissons. On pourra entendre de tout : de la chanson (Louis Bélanger, Steve Déry), de la musique traditionnelle (Marco Harvey et Jean Marcoux), du rock progressif (Sylvain Rivest), de la salsa (Daniela Zavala Mora) et même des extraits chantés des Bellessœurs (Florence Breton, Nicole Daigle, Anne Falardeau, Ginette Greffard, Claire Kingston, Johanne Labbé, Claudine Lussier, Diane Robideau et Céline Thibert). La chorale Allez, rions, poussera également la chansonnette. Le volet exposition de l’événement présente, du 13 au 26 mai, les œuvres de sept employés de l’Université, au quatrième étage du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Venez encourager vos collègues! Vendredi 30 mai, à 19 h 30, au Théâtre de la cité universitaire. Coût : 10 $ en prévente et 5 $ pour les enfants de 12 ans et moins, et 14 $ à la porte. On peut se procurer des billets au www.lavalenspectacle.ulaval.ca/billets. html.
22/05
24/05
28/05
31/05
04/06
05/06
Où tu vas quand tu dors en marchant…?
Que signifie aujourd’hui la résistance ?
Barbecue festif complètement UL
Profusion de végétaux
Tout sur les générations québécoises
Suivez le guide du développement durable
L’Association des étudiantes et des étudiants de l’Université du troisième âge de Québec (AEUTAQ) organise, tout juste après son assemblée générale, une conférence qui sera donnée par le professeur au Département de sociologie Gilles Gagné. Celle-ci portera sur la génération des boomers, celle qui la précède et celle qui la suit. Génération sacrifiée, génération silencieuse, génération contestataire, génération superflue : cet exposé aura pour objectif de tracer des lignes typologiques entre la génération « américaine » (les boomers), la dernière génération canadiennefrançaise (née avant 1940) ainsi que la première génération québécoise (celle née après 1960). Le professeur Gagné mettra également en doute le préjugé qui court à propos de la génération gâtée des carrés rouges !
Si vous êtes curieux de mieux connaître les initiatives en développement durable sur le campus et les espaces verts qu’il contient, rendez-vous le jeudi 5 juin pour le parcours du développement durable. Cette visite guidée d’une heure, qui mène à l’intérieur et à l’extérieur des pavillons, permet de faire le tour des points d’intérêt de l’Université concernant le développement durable. Les toits verts, les projets étudiants comme la Coop Roue-Libre ou encore les boisés du campus n’auront plus de secret pour vous. Il va de soi que le tour se fait… à pied!
C’est aujourd’hui le 22 mai que débute le Carrefour international de théâtre de Québec et, avec lui, le spectacle déambulatoire « Où tu vas quand tu dors en marchant…? » qui fait maintenant partie des incontournables. Cette année, le parcours sera animé durant neuf soirées, soit six de plus que les années précédentes. À la brunante, le grand public se laissera happer par l’univers fantasmagorique proposé par divers artistes au cours de six stations. On pourra entre autres pénétrer dans une forêt d’illusions (Marie-Josée Bourget Harvey), aller sur un stationnement où l’on fume le calumet de la paix version automobile (BGL) ou encore établir la liste de ce que l’on aimerait faire avant de quitter ce monde (Anne-Marie Olivier). photo Francis Gagnon
Un autre événement bat son plein dans la capitale : il s’agit de la Manif d’art de Québec. Sur le thème de la résistance, cette biennale convie à toutes sortes d’activités hétéroclites, dont une table ronde au Musée des beaux-arts avec des maîtres es résistance tels Pierre Allard et Annie Roy (photo), artistes et cofondateurs de l’Action terroriste socialement acceptable (ATSA), l’écrivain Pierre Vaillancourt, président de l’Association québécoise pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (ATTAC), ainsi que Geneviève Chevalier, artiste et commissaire. Guy Sioui Durand, sociologue, critique d’art et performeur, animera cette discussion sur les formes et la signification que prend la résistance au 21e siècle. photo Martin Savoie
Samedi 24 mai, à 14 h, à Les 22, 23 et 24 mai, les 29, l’auditorium du Musée 30 et 31 mai ainsi que les 5, national des beaux-arts du Québec. 6 et 7 juin, de 21 h à 23 h, à la place de l’Universitédu-Québec.
C’est le samedi 31 mai que le grand public pourra proSi vous avez le goût de venir fiter des surplus des serres goûter aux produits faits par du Jardin botanique Rogertrois associations étudiantes Van den Hende. Les fleurs, de la Faculté des sciences de plants et légumes qui y sont l’agriculture et de l’alimencultivés seront offerts à des tation, il ne faut pas rater prix avantageux (de 2 $ à cette activité ouverte à tous 5 $) et les plateaux complets organisée par l’Association seront vendus au rabais. des diplômés de l’Université Des experts horticulteurs (ADUL). Vous pourrez goûseront sur place pour donter aux fromages produits ner des conseils. C’est égaavec amour par les étulement une belle occasion diants de la Fromagerie du de découvrir et de visiter ce campus, déguster les bières jardin à vocation pédagofabriquées par BrasSTA et gique qui se trouve si près découvrir les hot-dogs avec de nous. saucisses faits par l’association Le Carnivore. L’activité Samedi 31 mai, de 10 h aura lieu beau temps mauà 14 h, près du pavillon vais temps. de l’Envirotron, situé au 2480, boul. Hochelaga. Mercredi 28 mai, dès 17 h, Information : jardin@fsaa. à l’extérieur de l’atrium ulaval.ca. Pour suivre les du pavillon Charles-De activités du jardin : Koninck. Coût : 15 $ pour facebook.com.Jardinles étudiants et les détenBotanique.Quebec?fref=ts. teurs de la carte partenaire de l’ADUL, et 20 $ pour les diplômés. On paye sur place ou encore par Internet en allant sur le site www.adul. ulaval.ca.
Mercredi 4 juin, à 10 h 45, à l’amphithéâtre HydroQuébec du pavillon Alphonse-Desjardins. Pour information : www.aeutaq. ulaval.ca.
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
Jeudi 5 juin, de 12 h à 13 h, à partir de la cafétéria du pavillon Alexandre-Vachon. Aucune inscription n’est requise.