Le Fil 14 avril 2016

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L’Église aujourd’hui p2

Jeunes et passionnés ! p8-9

Volume 51, numéro 24 14 avril 2016

Hommage aux inventeurs

Le Vice-rectorat à la recherche et à la création souligne le travail et la persévérance des 77 chercheurs-inventeurs associés aux 45 innovations qui ont fait l’objet d’un dépôt de brevet en 2014 et en 2015. p3


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L’Église catholique, aujourd’hui La Chaire offrira une formation unique et misera sur des pratiques innovantes

Discipline de la théologie systématique, l’ecclésiologie réfléchit notamment sur ce qu’est une église, son fonctionnement comme institution religieuse, et sur sa contribution à l’évolution de la société. photo cathédrale Notre-Dame de Paris : Cha già José

La Faculté de théologie et de sciences religieuses s’enrichit d’une cinquième chaire de leadership en enseignement, cette fois en ecclésiologie par Yvon Larose

prétendre détenir toute la vérité et demander aux gens de l’écouter sans discussion, répond le professeur Routhier. Dans une perspective théologique, l’Église doit plutôt se situer comme un groupe social d’un caractère particulier qui offre des propositions de sens et partage ses convictions sur le sens de la vie, les questions éthiques, etc. Plutôt que défendre ses propres intérêts, elle doit aider la société à aller plus loin dans son devenir humain. » Le programme scientifique de la Chaire tournera autour de trois axes : les rapports entre l’Église et l’État, l’inscription

de l’institution ecclésiale dans une société pluraliste et laïque, enfin, la gouvernance ecclésiale. « Les travaux des chercheurs porteront notamment sur le gouvernement ­central de l’Église catholique, explique-t-il. L’Église catholique, à l’exception de l’ONU, est l’organisation mondiale dont la gouvernance est la plus structurée. C’est très original. Les questions de recherche pourront porter sur comment s’y exerce l’autorité, comment les membres de l’Église ­participent à son gouvernement et comment se prennent les décisions. » La Chaire offrira une formation unique et misera sur des pratiques innovantes. Elle s’appuiera sur de solides connaissances théoriques. Elle explorera diverses pratiques sur le terrain. Ouverte, rassembleuse et tournée vers le monde, la Chaire établira des partenariats concrets au Québec, au Canada, en Amérique du Sud, en Europe et en Afrique. Elle encouragera les échanges étudiants et l’organisation d’activités conjointes. L’enseignement prodigué à la Chaire fera appel à des approches comparatives, entre autres, parce que la gouvernance ecclésiale varie selon les cultures. La création de stages et de laboratoires favorisera l’ancrage dans la pratique. La Faculté compte plus de 450 étudiants, dont 150 aux cycles supérieurs. Chez ces derniers, les deux tiers proviennent de l’étranger. Dans les cinq dernières années, l’ecclésiologie a suscité un grand nombre de mémoires et de thèses à la Faculté. « Grâce à des moyens de communication modernes, ­poursuit Gilles Routhier, la Chaire permettra aux étudiants, une fois diplômés et lancés dans une carrière de chercheur, de continuer d’échanger sur leurs meilleures pratiques et d’apprendre des autres. »

Poursuivre la réflexion sur l’Église catholique, sur son existence, sa pertinence et son cheminement comme acteur social et culturel dans l’espace public des sociétés pluralistes et laïques d’aujourd’hui. Tel est le mandat de la Chaire de leader­ship en enseignement (CLE) en ecclésiologie lancée officiellement le lundi 11 avril au pavillon Alphonse-Desjardins. Cette cinquième CLE de la Faculté de théologie et de sciences religieuses, dont le titulaire reste à nommer, a ceci de particulier qu’elle est entièrement financée, à hauteur de 300 000 $ pour une période de 10 ans, par le professeur et doyen Gilles Routhier. Du jamais vu depuis la création du programme de Chaires de leadership en enseignement à l’Université. Cette remarquable contribution personnelle vise à répondre à un besoin urgent, soit pérenniser la formation en ecclésiologie à la Faculté dans la perspective du départ à la retraite, d’ici quelques années, du professeur Routhier, le seul expert en ecclésiologie à l’Université. « Le geste de Gilles Routhier est un geste du cœur, a déclaré le recteur Denis Brière. Je le remercie de croire en l’Université Laval et de contribuer à faire de cette institution une Le donateur de la Chaire de leadership en enseignement (CLE) en ecclésiologie, professeur et doyen de la Faculté de théologie et de université d’excellence où la valeur de ses programmes sciences religieuses, Gilles Routhier, entouré du vice-recteur aux études et aux activités internationales, Bernard Garnier, du recteur ­d’enseignement et de recherche rayonne sur les plans natio- Denis Brière et du président-directeur général de La Fondation de l’Université Laval, Yves Bourget. photo Louise Leblanc nal et international. » Pour sa part, Gilles Routhier a souligné que soutenir le développement de la Faculté était une question d’engageRédaction On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et Ventes publicitaires ment. « Plus que jamais, a-t-il affirmé, il m’apparaissait impéÉditeur : Jacques Villemure, s’abonner gratuitement à un avis de parution Élisabeth Farinacci rieux de poser le geste de faire un don et de m’associer à tous directeur des communications électronique. 418 656-2131 poste 4618 Rédactrice en chef : Claudine Magny ceux qui soutiennent la Faculté. » Selon lui, s’engager perJournalistes : Matthieu Dessureault, Vous désirez proposer un sujet d’article ? Dépôt légal sonnellement sur le plan financier dans une cause veut dire Jean Hamann, Yvon Larose Écrivez-nous à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca Bibliothèque nationale du Québec, Collaborateurs : Pascale Guéricolas, au plus tard le jeudi midi précédant la ISSN 022-1-1965 qu’on y croit vraiment et cela peut avoir un effet Le journal de la communauté universitaire Rachel Hussherr, Stéphane Jobin, prochaine parution. Les textes soumis d’entraînement. ­Mathieu ­Tanguay, Julie Turgeon doivent comporter le nom et le numéro Pour nous joindre Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire Discipline de la théologie systématique, l’ecclésiologie de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! 2325, rue de l’Université, local 3108 Thierry Mellon publié 29 fois par an par la Direction des Le Fil accueille vos idées avec plaisir. Québec (Québec) G1V 0A6 réfléchit notamment sur ce qu’est une Église, son fonctionRédactrice-réviseure : Isabelle Doucet communications de l’Université Laval et Téléphone : 418 656-2131 poste 4687 Agente de secrétariat : Josée Nadeau nement comme institution religieuse et sur sa contribution distribué gratuitement sur le campus. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et à l’évolution de la société. Ce constat amène deux questions. Production l’auteur. Quelle place l’Église catholique peut-elle revendiquer dans Infographie : Stéphanie Rivet, Service de reprographie de l’Université Laval le monde moderne ? Quelle contribution peut-elle offrir au Impression : TC Imprimeries Transcontinental, devenir du monde et de la famille humaine ? « Elle ne peut Québec (Québec) plus se présenter comme une puissance spirituelle,


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L’année dernière, 160 technologies conçues à l’Université étaient sous licence, une hausse de 17 % par rapport à 2013. Les revenus ainsi générés ont atteint 1,7 M $.

Des idées à revendre Le VRRC souligne le travail de 77 chercheursinventeurs qui ont déposé des brevets d’invention et le succès du diplômé Dragan Tubic par Jean Hamann « Faire breveter une invention, ce n’est que le début du travail. Si vous ne voulez pas que votre idée reste sur les tablettes, il va falloir vous investir dans sa commercialisation et la meilleure façon de le faire est de créer une entreprise. » Voilà le message que le chercheur, entrepreneur et investisseur Dragan Tubic a livré aux professeurs honorés au cours de la cérémonie Hommage aux chercheursinventeurs, qui a eu lieu le 13 avril sur le campus. Cet événement, organisé par le Vicerectorat à la recherche et à la création (VRRC), soulignait le travail et la persévérance des 77 chercheurs associés aux 45 innovations qui ont fait l’objet d’un dépôt de brevet en 2014 et en 2015. Pour leur donner un aperçu du chemin qui reste à parcourir, les organisateurs ont invité un jeune diplômé qui a déjà fait sa marque dans le milieu des affaires, Dragan Tubic. Docteur en génie électrique de l’Université Laval, auteur de 20 articles scientifiques et détenteur de 10 brevets, Dragan Tubic est bien placé pour donner des conseils en commercialisation des technologies. Il y a 10 ans, il mettait le point final à sa thèse portant sur un scanneur 3D révolutionnaire. Trois ans plus tôt, l’étudiant-chercheur, qui pressentait les applications industrielles de ses travaux, avait créé la compagnie 3DI. Avant même de terminer son doctorat, Dragan Tubic approche Creaform, une compagnie de Lévis, pour la commercialisation éventuelle de son scanneur portable. En 2005, la compagnie acquiert la licence d’exploitation de cette techno­ logie et, dans les années qui suivent, le HandyScan 3D connaît un succès fulgurant. L’appareil est vendu dans 85 pays et le chiffre d’affaires annuel de l’entreprise explose, dépassant les 50 M $. En 2009, 3DI et Creaform fusionnent. Quatre ans plus tard, la firme américaine Ametek en fait l’acquisition

fasse les premiers pas pour obtenir la licence d’exploitation d’une technologie développée par nos chercheurs. Selon mon expérience, les découvertes qui ont du succès sont souvent portées par des entreprises créées pour en assurer la commer­cialisation. » Les 45 technologies ayant fait l’objet d’un dépôt de brevet en 2014 et 2015 ont été conçues par des équipes des Facultés de médecine (20), de sciences et génie (19), des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (5) et de foresterie, géographie et géomatique (1). « Nous avons reçu 98 déclarations d’invention et un comité a sélectionné celles qui présentaient le plus grand potentiel ­c ommercial, explique Mouhsine El Abboudi. L’un de nos objectifs pour les prochaines années est d’encourager plus de chercheurs à faire une déclaration d’invention. Le formulaire, qui se trouve sur le site Web du VRRC, exige à peine cinq minutes de travail. » À la fin de 2015, le portefeuille de technologies de l’Université comptait 541 brevets actifs. Du nombre, 160 étaient

sous licence, c’est-à-dire que des entreprises détenaient les droits pour leur commercialisation. Il s’agit d’une hausse de 17 % par rapport à 2013. Les revenus générés par cette voie ont atteint 1,7 M $ l’année dernière. « Les technologies développées avec le concours d’entreprises qui s’impliquent dès le départ ont plus de chance de percer, estime Dragan Tubic. Lorsque c’est possible, la recherche fondamentale doit servir de point de départ au développement de nouveaux produits qui correspondent aux besoins identifiés par les entreprises. La commercialisation de la technologie doit même être envisagée dès le début d’un projet. Une partie des profits générés par la vente des produits qui en découlent peut être réinvestie en recherche fondamentale. Mon objectif est d’implanter à l’Université Laval une chaire en robotique mobile qui fonctionnerait selon ce modèle. »

au coût de 120 M $. « Commercialiser une idée n’est pas facile, mais c’est faisable et lorsque ça fonctionne, c’est très intéressant, résume Dragan Tubic au terme de cette aventure. Rien de tout ça ne serait arrivé si je n’avais pas créé une entreprise. » Dragan Tubic est demeuré conseiller pour Creaform et il vient de mettre sur pied une nouvelle entreprise, Umanx, spécialisée en robotique mobile. Il est aussi devenu membre d’Anges Québec, un réseau d’investisseurs ­privés dont le mode de fonctionnement s’apparente à celui de l’émission Dans l’oeil du dragon. Grâce aux gains réalisés avec la vente La liste des 45 nouvelles technologies de Creaform, il peut maintenant financer des ­brevetées en 2014 et 2015 peut être consultée projets considérés à très haut risque. « Comme à bit.ly/1Q4HOeN. investisseur, je ne mettrai pas un sou dans un projet qui repose uniquement sur une technologie présentée dans quelques pages de texte, prévient-il. Il faut me prouver que vous pouvez convertir votre idée en produit. La meilleure façon d’y arriver est de créer une compagnie et de fabriquer ce produit. Vous générez de l’intérêt parce que vous m’offrez alors deux choses : le produit et l’équipe qui peut le fabriquer. » Dragan Tubic est conscient que le temps fait souvent défaut aux professeurs universitaires qui souhaitent commercialiser une innovation. « Par contre, si vous voulez que j’investisse dans votre projet, vous devez vous y investir aussi. Je ne peux assumer seul tous les risques. Vous devez consacrer du temps à l’entreprise soit comme fondateur, soit comme conseiller auprès d’étudiantschercheurs qui ont collaboré à l’innovation et qui veulent se lancer en affaires. » Mouhsine El Abboudi, conseiller en valorisation de la recherche et en transfert technologique au VRRC, constate lui aussi l’avan- Dragan Tubic, président de l’entreprise Umanx et membre du réseau d’investisseurs privés tage que procure la création d’une entreprise Anges Québec, estime que la commercialisation d’une technologie doit être envisagée dès dérivée. « Il est assez rare qu’une compagnie le démarrage d’un projet de recherche. photo Marc Robitaille


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photo Marc Robitaille

Je suis DD en recherche !

Plus d’une centaine de professeurs travaillent dans le domaine de l’eau sur le campus. On aperçoit ici Peter Vanrolleghem et son équipe dans un des laboratoires de CentrEau.

Tout au long des prochains mois, nous vous présenterons les 10 grandes actions en développement durable que vise l’Université Laval pour les trois prochaines années et qui guideront nos gestes collectifs et individuels. Cette semaine : la recherche. par Claudine Magny Comme bien des enfants, Peter Vanrolleghem adorait, petit, jouer aux abords des rivières, s’amusant à faire de multiples « expériences » avec l’eau. Aujourd’hui, l’apprenti scientifique est devenu non seulement un chercheur, mais également le directeur du centre de recherche CentrEau de l’Université Laval. Le parcours de ce professeur du Dépar­ tement de génie civil et de génie des eaux est notable. Docteur en technologies environnementales de l’Université de Gand (Belgique), il est nommé titulaire de la Chaire de recherche du Canada en modélisation de la qualité de l’eau de l’Université Laval en 2006. Son équipe de recherche focalise sur la modéli­sation, particulièrement sur l’eau, à différentes échelles : la station d’épuration, le système intégré réseau d’égouts-traitementrivière urbaine et les bassins versants. Auteur de plus de 375 publications à travers le monde et siégeant sur divers comités importants, ce bio-ingénieur devient directeur du centre de recherche CentrEau en février 2015. Il est également vice-président de l’Association canadienne de la qualité de l’eau représentant l’Est du Canada. « L’eau est la ressource la plus fondamentale de la planète. Elle est en fait au cœur même de la vie en société et de la vie communautaire, affirme Edwin Bourget, vice-recteur à la recherche et à la création. Des infrastructures incroyables – telles que des réseaux d’aqueducs, des réseaux d’évacuation d’eau, etc. – nous permettent de vivre en harmonie dans des grandes villes et de bénéficier aisément de cette ressource si précieuse. Cependant, il n’en demeure pas moins que nous nous devons de veiller, en tant que société, à tout ce qui a trait à la qualité de l’eau que l’on boit et que l’on utilise tous les jours, mais aussi au bon fonctionnement de nos réseaux de distribution. Bref, l’eau, source de vie, demeurera toujours un enjeu sociétal ».

Protection de la qualité de l’eau en général et des sources d’eau potable, débordement des rivières, problèmes de contamination, etc. : parce qu’il est vital, l’or bleu fait donc souvent et évidemment les manchettes. C’est justement ici qu’entre en jeu CentrEau. Ce centre de recherche interdisciplinaire « favorise la recherche, la formation et le transfert des connaissances dans le domaine des ressources en eau, et a pour mission de promouvoir une vision d’ensemble et transversale des problèmes de gestion de l’eau et d’identifier des solutions novatrices aux multiples défis posés, tant d’un point de vue de la gouvernance que du développement technologique et scientifique », peut-on lire sur son site. Villes et municipalités, gouvernement et entreprises privées : la clientèle de CentrEau est très diverse, tout comme le sont les nombreux projets de recherche en cours et les problématiques ­étudiées, d’ailleurs. L’équipe de Peter Vanrolleghem a réalisé, il y a un an, un inventaire des chercheurs qui travaillent dans le domaine de l’eau sur le campus pour constater que plus d’une centaine de professeurs de domaines très variés s’y intéressent. « On parle, oui, de génie des eaux, mais aussi de sciences sociales, d’économie ou encore, du droit. Et c’est justement notre force chez CentrEau, soit de rassembler divers partenaires et expertises sous le même toit. Cette interdisciplinarité donne non seulement lieu à de belles et grandes innovations dans le domaine, à des ententes et à des collaborations importantes ici et ailleurs sur la planète, mais aussi, conséquemment, à un réseautage incroyable et à des expériences des plus enrichissantes pour nos étudiants », soutient le directeur. « À l’Université Laval, notre recherche se distingue notamment par plus de 270 centres, chaires, instituts et autres regroupements de recherche. Un centre de recherche tel que

CentrEau apporte énormément à notre université, poursuit Edwin Bourget. Entre autres, pour l’expertise qu’il génère, mais aussi pour son aspect multidisciplinaire. Aujourd’hui, des ingénieurs, des biologistes, des chimistes, mais aussi des économistes et des juristes sont rassemblés autour d’une table pour mieux comprendre les enjeux sur l’eau. Nos chercheurs ont donc une vision, une analyse des problèmes beaucoup plus holiste, beaucoup plus macro, que dans le passé. Par conséquent, nos étudiants acquièrent donc aussi un spectre de compétences beaucoup plus large qu’auparavant. » Sur quel genre de projet concret peut travailler CentrEau ? Le dossier populaire de sauvegarde du lac Saint-Charles en est un exemple. Désireuse de mieux informer la population sur la situation actuelle de l’eau, mais aussi sur les mesures préventives que celle-ci pourrait prendre dans l’avenir, l’Association pour la ­protection de l’environnement du lac SaintCharles et des Marais du Nord a fait appel aux experts de CentrEau. « Une équipe du centre s’est donc rendue sur place pour rencontrer les citoyens. Lors d’une séance d’information, nos spécialistes ont expliqué en quoi consiste le traitement des eaux usées, l’impact sur les écosystèmes, l’entretien d’une fosse septique, le remplacement de celle-ci par un autre système, etc. », rapporte Peter Vanrolleghem. Toujours dans le dossier du lac Saint-Charles, l’équipe de CentrEau travaille également ces jours-ci – en collaboration avec la Ville de Québec et l’Unité mixte de recherche en sciences urbaines (UMR-SU) – sur un projet qui vise la surveillance de la qualité de l’eau et la protection à la source. Soutenue financièrement par le gouvernement du Québec, l’UMR-SU est un laboratoire réunissant des chercheurs qui s’intéressent aux technologies intelligentes. L’Université Laval, l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), le Parc technologique du Québec métropolitain, la Ville de Québec, Thales Canada et plusieurs entreprises du milieu sont au nombre des ­partenaires. Chose ­certaine, les projets ne manquent pas pour CentrEau, qui vise à devenir la référence en matière ­d’expertise sur l’eau au Québec ! Maintenant, pour conclure de façon plus générale, que nous réserve l’avenir dans le domaine de la recherche, en ce qui concerne les tendances et les perspectives en dévelop­ pement durable ? « Je dirais des formations beaucoup plus larges et éclatées. Ce qui implique donc que les organismes subventionnaires, les ministères et autres, doivent

commencer à penser qu’ils font de moins en moins affaire à des ultra-spécialistes, mais plutôt à des gens qui sont capables de regarder les choses d’une manière très différente, qui ont une vision très large, beaucoup plus englobante, précise Edwin Bourget. Nos trois grands projets en cours actuellement à l’Université en sont d’ailleurs d ­ ’excellents exemples. D’abord, ­l’Alliance santé Québec, ce regroupement unique qui comprend des dirigeants d’établissements et des chercheurs provenant de l’Institut de santé publique du Québec, du CHU de Québec et de l’Université Laval – incluant une dizaine de facultés telles que Médecine, Sciences sociales, Sciences de l’administration et Sciences de l’agriculture et de l’alimentation –, des gestionnaires du milieu de la santé et des praticiens de centres hospitaliers, des représentants de l’industrie pharmaceutique de Québec et Québec International. Tous ces intervenants ont d’ailleurs un seul souhait en commun : celui d’innover en santé et de mieux prendre en compte les besoins de la population. Ensuite, il y a aussi le projet Sentinelle Nord. Un programme phare qui est le fruit d’une réflexion stratégique sur la recherche transdisciplinaire et transsectorielle, et qui met en valeur des domaines stratégiques dans ­lesquels l’Université est reconnue pour son leader­s hip national et international : les sciences nordiques et de l’Arctique, l’optique et la photonique, la santé cardiomé­tabolique et le cerveau. Une autre initiative majeure est l’Institut nordique du Québec. Réunissant l’Université McGill, l’Institut national de la recherche scientifique et notre université, ce nouvel institut veillera à fournir les connaissances scientifiques et le savoir-faire technique nécessaires au développement éthique et harmonieux du Nord québécois. Bref, je crois que tous doivent retenir que l’approche du développement durable, c’est-à-dire un “développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs” (rapport Brundtland, 1987), doit non seulement correspondre à une approche très englobante, mais doit aussi toujours viser, au centre, l’in­dividu, puis les popu­lations », de conclure le vice-­ recteur à la recherche et à la création.

La recherche à l’Université Laval, c’est… • 1 650 professeurs de toutes disciplines • 6 principaux établissements de formation clinique • 325 M $ en fonds de recherche, soit au 6e rang des 50 premières universités de recherche au Canada • 98 M $ octroyés par le gouvernement du Canada pour développer le projet Sentinelle Nord • Plus de 270 centres, chaires, instituts et autres regroupements de recherche • Plusieurs projets importants, dont Alliance santé Québec, Sentinelle Nord et l’Institut nordique du Québec

Protection de la qualité de l’eau et des sources d’eau potable, débordement des rivières, problèmes de contamination, etc. : les fonctions de l’équipe de CentrEau sont diverses. Ici, un chercheur réalise un échantillon des eaux pluviales dans le quartier Chauveau.


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Un legs antique à redécouvrir Une nouvelle chaire de recherche explorera les liens entre les idées des penseurs de la Grèce ancienne et leur actualisation dans le monde moderne par Yvon Larose

Détail de la fresque symbolique L’École d’Athènes, réalisée entre 1510 et 1511 par le peintre italien Raphaël, montrant deux figures majeures de la pensée antique, Platon et Aristote.

L’esprit démocratique, l’idée de tolérance, le pluralisme, le questionnement critique, le pacifisme : autant de valeurs qui caractérisent les sociétés modernes. Mais combien savent que ces valeurs, et bien d’autres, prennent leur source dans le formidable héritage intellectuel des penseurs de l’Antiquité grecque, valeurs reprises par la suite par la civilisation romaine ? Ces liens, nombreux, seront au coeur des travaux de la nouvelle Chaire de recherche du Canada en Antiquité critique et modernité émergente. Annoncée il y a quelques semaines, la Chaire fait l’objet d’une cérémonie de lancement facultaire, le 14 avril, à la salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins. Son titulaire est le professeur Jean-Marc Narbonne, de la Faculté de philosophie, un spécialiste de la philosophie grecque. Selon lui, la Chaire entend réunir une équipe internationale de jeunes chercheurs multidisciplinaires. « Nous développerons deux axes principaux de recherche, explique-t-il, soit l’héritage démocratique grec et la tradition e­ sthétique grecque, sous l’angle de leur impact dans l’histoire. » La Chaire recevra du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) une aide de 200 000 $ annuellement, et ce, jusqu’en 2022.

Les travaux qu’on y mènera couvriront plus de 2 000 ans d’histoire. La Chaire intégrera à ses activités le projet de ­partenariat Raison et révélation : l’héritage critique de l’Antiquité. Lancé en 2014 par le professeur Narbonne, ce projet réunit aussi plusieurs chercheurs internationaux, une quarantaine répartis sur trois continents. Il poursuivra ses activités de façon autonome, tout en demeurant très étroitement lié aux projets de la Chaire. Son financement, à hauteur de 700 000 $ sur 7 ans, est assuré par le CRSH. Il devrait s’élever à 1,3 M $ avec la participation financière de différents partenaires. Les Grecs ont inventé la démocratie mais, si l’on peut dire, au jour le jour, par essais et erreurs. Le système culturel de liberté qu’ils ont construit s’est avéré fondamental pour l’essor des sociétés modernes. « Ce modèle critique fonctionnel était là en Grèce, souligne JeanMarc Narbonne. Cependant, il avait ses défauts, comme aujourd’hui lorsqu’on se plaint d’un déficit de démocratie. » Cette liberté sociale influençait également le domaine artistique, où existait une réelle liberté de créer. Dans ses pièces de théâtre, un auteur comique comme Aristophane critiquait, voire raillait les hommes politiques. En fait, le questionnement critique irriguait toutes

les disciplines, de la philosophie à l’histoire, en passant par l’astronomie et la médecine. Selon le professeur, un nouveau mode de rapport au monde est né en Grèce ancienne : l’attitude critique. Ce pli culturel s’imprimera à jamais dans la conscience humaine. « La liberté intellectuelle grecque se distinguait par sa neutralité, sa distance critique et sa liberté interprétative, précise-t-il. Même Homère, dans L’Iliade, montre un souci d’objectivité en parlant en bien autant des Achéens vainqueurs que des Troyens vaincus. » L’expérience grecque du monde, c’est aussi l’idée du pur plaisir esthétique, le goût du beau et des arts. « Aristote, le tout premier, dit-il, a défendu le droit de chacun au merveilleux, à la fiction. » La culture grecque s’est imposée par ses enseignements riches et variés. « Dès le début du christianisme, explique Jean-Marc Narbonne, on relisait les auteurs grecs. En Occident, on s’est toujours ressourcé aux Grecs. On les lit encore aujourd’hui parce qu’ils sont instructifs, parce que les questions qu’ils soulèvent nous passionnent encore et parce qu’ils modifient notre manière de voir. » Selon le professeur, on rencontre déjà, chez les Grecs, quelque chose du concept moderne de « société ouverte ». Au cours de la cérémonie, Jean-Marc Narbonne fera coup double. En plus de la Chaire, il lancera son plus récent ouvrage Antiquité critique et modernité, sous-titré Essai sur le rôle de la pensée critique en Occident. Ce livre, publié en France chez Les Belles Lettres, s’inscrit dans le mandat de la Chaire. L’auteur y propose une relecture du monde moderne fondée sur une réinterprétation de l’input antique grec, qu’il qualifie de « réservoir immense de réflexions ». L’automne prochain, la Chaire s’associera à la Chaire Unesco d’étude des fondements philosophiques de la justice et de la société démocratique de l’UQAM.

La Chaire entend réunir une équipe internationale de jeunes chercheurs multidisciplinaires

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en bref

Projet de VIA Rail Canada Yves Desjardins-Siciliano, président et chef de la direction de VIA Rail Canada, sera à l’Université le lundi 18 avril pour prononcer une conférence intitulée « Projet de VIA Rail pour des voies dédiées : un possible partenariat public-privé », qui portera sur le projet de TGF (train à grande fréquence). La liaison Québec-Montréal-Ottawa-Toronto-Windsor bénéficierait d’un TGF qui permettrait, entre autres, d’offrir un temps de parcours plus avantageux que d’autres moyens de transport, comme l’automobile. Le train représente aussi un mode de déplacement durable, qui permet de réduire l’émission de gaz à effet de serre. Les étudiants et les membres du personnel sont donc invités à y assister. Lundi 18 avril, de 11 h 45 à 12 h 30, à la salle TVA (local 2307) du pavillon Palasis-Prince. Pour information : info@developpementdurable.ulaval.ca.

Haute diplomatie Le mercredi 6 avril, l’ambassadeur de France au Canada, Nicolas Chapuis, a rencontré 11 chercheurs membres des Hautes études internationales (HEI) au pavillon Charles-De Koninck. Les échanges, privés, ont porté sur trois thèmes. D’abord, la politique étrangère et commerciale du gouvernement Trudeau, plus particulièrement avec les États-Unis, puis les enjeux énergétiques au Canada et, enfin, la Chine et les relations du Canada avec l’Asie. Nicolas Chapuis, comme plusieurs autres diplomates de passage dans la capitale, rencontre à l’occasion des universitaires spécialisés dans les relations internationales afin d’en apprendre davantage sur leurs travaux de recherche. La rencontre a été organisée par les HEI et le consulat général de France à Québec. Les professeurs présents étaient Louis Bélanger, Yan Cimon, Olivier Delas, Patrick González, Markus Herrmann, Gérard Hervouet, Christophe Krolik, Richard Ouellet et Jonathan Paquin. Étaient également présents les diplomates en résidence aux HEI, Daniel Caron et Patrice Dallaire. Ci-dessus : l’ambassadeur de France, Nicolas Chapuis, entouré de Louis Bélanger (à gauche), directeur des HEI, et de Nicolas Chibaëff, consul général de France à Québec. photo HEI


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droit

ils ont dit... Sur la chimie de l’amour Peu importe si l’amour résulte de facteurs ­culturels ou biologiques, il induit des changements chimiques dans l’organisme. « L’amour se passe en trois phases, chacune associée à des molécules spécifiques », rappelle Normand Voyer. Normand Voyer, Pendant la phase passionnelle, qui dure entre une Département journée et quatre ans, de chimie quatre neurotransmetteurs Québec Science, sont plus fortement exprimés. Vient ensuite la phase avril/mai 2016 de l’amour durable, caractérisée par la production d’ocytocine, « un relaxant musculaire qui procure un sentiment de bien-être et de confort ». Chez les couples qui durent plusieurs décennies, « la relation devient fusionnelle et les molécules en cause sont les endorphines, de puissants antidouleurs ».

Sur le sucre raffiné

André Marette, Département de médecine La Tribune, 9 avril

La consommation excessive de sucre, en particulier le sucre raffiné, est un ­dossier chaud ces tempsci. Selon André Marette, le cas du sucre se compare à celui du gras il y a une vingtaine d’années. « On le blâmait alors pour tout. Depuis, on sait que certains gras sont bons pour la santé. Le sucre contribue certainement à l’augmentation des ­maladies métaboliques, à l’obésité et au diabète, mais il n’est pas le seul ­responsable. Il y a beaucoup de types de sucres. Le sucre simple r­ affiné pose davantage problème. »

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Dans le collimateur de la justice internationale Réunis pour la première fois pour un entretien, trois juristes spécialisés dans la lutte contre l’impunité ont tracé un portrait actuel de ce domaine du droit international en pleine expansion par Pascale Guéricolas Si des dictateurs comme Hissène Habré au Tchad, JeanClaude Duvalier en Haïti ou Augusto Pinochet au Chili ont eu un jour à répondre de leurs crimes devant un tribunal, c’est à l’évolution du droit international qu’on le doit. C’est le constat fait par Fannie Lafontaine, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la justice internationale pénale et les droits fondamentaux, à l’occasion d’une table ronde organisée le 6 avril au Palais de justice de Québec. Aux côtés de Reed Brody, conseiller juridique de Human Rights Watch et de Pascal Paradis, directeur d’Avocats sans frontières, la professeure en droit de l’Université Laval a précisé le cadre juridique qui a permis de juger les auteurs de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité. Selon la juriste, qui codirige la Clinique de droit international pénal et humanitaire, « le droit international vit une véritable révolution depuis 20 ans et la fin de la guerre froide ». Appuyées par des organisations de la société civile, les victimes osent maintenant prendre la parole pour réclamer justice. La mise en place de tribunaux internationaux, que ce soit à La Haye ou à Arusha, a permis aussi de mieux déterminer la responsabilité juridique d’individus responsables de massacres à grande échelle. Désormais, l’instigateur d’un génocide doit répondre de ses crimes, même s’il ne les a pas perpétrés personnellement « Le mur de l’impunité est de plus en plus ébréché », constate Pascal Paradis. Selon le directeur de l’ONG Avocats sans frontières, certains procès, comme celui intenté contre Alberto Fujimori au Pérou, ont donné l’espoir aux citoyens d’obtenir un jour justice. Une analyse que partage Reed Brody

de Human Rights Watch. « Lorsque les victimes tchadiennes ont vu les procédures juridiques entreprises contre Rios Montt au Guatemala, cela les a poussés à poursuivre Hissène Habré, explique le conseiller juridique. Les gens voulaient qu’il soit jugé pour les actions qu’il avait commises, tant au sud qu’au nord du pays, et non pour des raisons secondaires. » L’activiste a d’ailleurs prononcé une conférence à la Faculté de droit le 6 avril sur ce procès qui se déroule devant les Chambres africaines extraordinaires. À en croire Reed Brody, de telles actions contre un dictateur qui a longtemps terrorisé la population redonnent confiance aux citoyens en la justice de leur pays, et ce, même si cela nécessite un processus extrêmement long, car il faut souvent attendre que les dirigeants incriminés ne soient plus au pouvoir. Fannie Lafontaine, très engagée dans le procès contre Jean-Claude Duvalier et ses collaborateurs, en a fait l’expérience en Haïti. « Des procès de ce type présentent une très grande complexité, ce qui rend indispensable la coopération d’autres États », précise la juriste. La Cour d’appel de Port-au-Prince a ainsi utilisé des accords internationaux sur les crimes contre l’humanité dans le cas Duvalier. Cette instance a recommandé une procédure judiciaire contre l’ancien dictateur haïtien, même si les faits reprochés remontent à plusieurs décennies, annulant ainsi la décision d’un autre tribunal. En matière de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, la justice a la mémoire longue.

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Le droit international vit une véritable révolution depuis 20 ans et la fin de la guerre froide

Sur le repavage des rues à Québec

Guy Doré, Département de génie civil et de génie des eaux Le Soleil, 6 avril

Cet été, la Ville de Québec multipliera par quatre la longueur des rues qui seront repavées. La superficie totale sera de 227 kilomètres et une somme entre 12 et 15 M $ sera investie dans le repavage des 160 kilomètres supplémentaires. Guy Doré voit là une volonté de rattrapage. « Je vois bien que le réseau routier de Québec n’est pas en bon état. Il faut s­ ouhaiter que l’effort sera soutenu à long terme. S’il y a beaucoup de nids-de-­poule présen­ tement, c’est le résultat de décennies de sous-investissement. »

De passage à Québec, Reed Brody (à droite), surnommé le « chasseur de dictateurs », croit que les dirigeants de pays démocratiques commettant des actes répréhensibles devraient être traités de la même façon que les dictateurs. On le voit ici en compagnie de Fannie Lafontaine (à gauche), directrice de la Clinique de droit international pénal et humanitaire de la Faculté de droit, et de Pascal Paradis (au centre), directeur général d’Avocats sans frontières Canada. photo Le Soleil, Erick Labbé


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médecine

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sur le droit d’auteur à l’ère du numérique

Georges Azzaria

La musique fait de moins en moins vivre ses créateurs. Jean Leloup, un des grands noms francophones sur un ­s ervice d’écoute en continu comme Spotify, a touché un peu moins de 30 $ pour les 540 000 écoutes de sa chanson Paradis City. Le professeur et juriste Georges Azzaria fait partie de ceux qui réfléchissent à une nouvelle distribution des revenus tirés de la musique. Ces dernières semaines, il a collaboré à une étude de l’INRS Urbanisation Culture Société sur l’adaptation des droits d’auteur à l’ère du numérique.

Q Comment en sommes-nous arrivés à la situation actuelle ? R Depuis l’arrivée d’Internet, le milieu de la musique se présente comme un précurseur en matière d’avancées technologiques. Les habitudes de consommation ont changé. Peu à peu, les consommateurs ont délaissé l’achat de fichiers MP3 ou d’albums en ligne pour l’écoute en continu. Le droit d’auteur s’applique à ce nouveau mode de diffusion, il n’y a pas de vide juridique. La Commission canadienne du droit ­d’auteur fixe même un tarif pour offrir légalement les services de musique en streaming (5,1 cents par 1 000 écoutes en continu, NDLR). Sauf que les revenus ne sont pas au rendez-vous, dans un monde où les albums et les MP3 ne se vendent plus. Il faut dire aussi que peu de gens comprennent la grille de tarifs de diffusion par Internet de la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN). Beaucoup d’intervenants ont des droits sur une œuvre musicale, qu’il s’agisse de l’auteur-compositeur, de l’éditeur, du producteur du disque, de l’interprète ou de la maison de disques. Dans l’avenir, les sociétés d’auteurs vont probablement négocier de meilleurs tarifs, car elles ont peut être sous-estimé l’importance de l’écoute de la musique en continu.

Cependant, à la différence d’une station classique, il lui faut verser des droits de reproduction pour faire une copie de l’œuvre avant le streaming. Or, le site est en litige sur cette question, et il a mis des revenus de côté en attendant de comprendre à qui exactement il faut les verser. Déjà, en mars, l’entreprise a dû payer 20 millions de dollars pour ce type de droits. Par ailleurs, une partie des revenus de musique en continu revient finalement à l’industrie de la musique. Des étiquettes comme Sony, Universal Music, Warner Music possèdent environ 18 % de Spotify, ce qui paraît assez paradoxal, étant donné que ce genre de site leur fait perdre beaucoup d’argent. Elles tentent donc de s’adapter à la transformation des habitudes de consommation, car l’achat de disques est en chute libre. Tout devient très compliqué depuis que les modèles économique et juridique de l’écoute de la musique à la radio, puis de l’achat de disques, ont complètement éclaté. À terme, les redevances vont certainement augmenter pour la musique en continu. Certains lobbys au Québec suggèrent d’ailleurs d’imposer des quotas de musique pour iTunes ou Spotify, comme on le fait actuellement pour la radio, et d’augmenter les redevances pour ce genre d’écoute.

Q Quelles sont les éventuelles ­ pplications de ces changements a de redevances pour les autres ­secteurs culturels  ? R La télévision et le cinéma vivent aussi le même chambardement, tandis que la littérature, les arts visuels et les arts de la scène sont moins atteints. Les droits d’auteur existent toujours pour l’industrie audiovisuelle, qui a réussi à lutter contre la distribution illégale. Contrairement au secteur de la musique, qui pensait venir à bout de sites comme Napster en les obligeant à fermer, cette industrie a mis en place des sites légaux efficaces, pour s’adapter aux nouveaux besoins des consommateurs. Certains proposent maintenant des solutions pour percevoir ces droits. Depuis 1997, le Canada impose une redevance sur des supports comme les cassettes vierges ou les CD audio. Il faudrait aussi l’instaurer sur les téléphones intelligents, sur les tablettes et sur les ­lecteurs MP3, car on sait que les gens enregistrent des œuvres sur ce type d’appareil. La France fait déjà ce genre de collecte. L’autre façon de procéder, c’est de faire contribuer les fournisseurs d’accès Internet. Après tout, les Vidéotron et Bell de ce monde voient transiter beaucoup de téléchargeQ Qui empoche les profits des ments sur les connexions qu’ils offrent. ­abonnements à des services d’écoute Ils deviennent donc presque des en continu ? R C’est une question très complexe. diffuseurs. Spotify ressemble à une radio en offrant de la musique en continu. Propos recueillis par Pascale Guéricolas

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L’électrocardiogramme obligatoire pour tous les athlètes ? Trois médecins lancent la réflexion sur l’utilité de cette mesure pour prévenir la mort subite chez les sportifs par Jean Hamann Les cardiologues européens ont dit oui. Les cardiologues américains ont dit non. Les cardiologues canadiens réfléchissent. L’idée d’inclure l’électrocardiogramme (ECG) préparticipation pour les athlètes dans le guide des bonnes pratiques divise les médecins, de part et d’autre de l’océan. Après avoir soupesé le pour et le contre, Paul Poirier, professeur à la Faculté de pharmacie et cardiologue à l’Institut universitaire en cardiologie et en pneumologie de Québec, ainsi que deux autres médecins proposent, dans un article publié dans le Canadian Journal of Cardiology, une solution qu’ils qualifient de « mi-­a tlantique » pour le Canada, en attendant l’adoption de lignes directrices officielles. La mort subite d’origine cardiaque chez des sportifs est un événement tragique qui choque les esprits, encore plus lorsqu’il s’agit de jeunes athlètes. « C’est un phénomène relativement rare, précise toutefois Paul Poirier. Pour les marathons populaires, on parle d’environ un cas par 100 000 participants. Chez les autres athlètes, ce taux va d’un sur 3 000 à un sur 1 million, selon l’ethnicité, le sexe et le sport. » Les causes de ce type de décès varient avec l’âge. « Chez les plus de 35 ans, c’est très fréquemment lié à l’athérosclérose, souligne le cardiologue. Chez les plus jeunes, les autopsies révèlent souvent des problèmes congénitaux ou des anomalies cardiaques qui étaient passés inaperçus jusque-là. Le décès est malheureusement la première manifestation du problème. » Les cardiologues européens et américains s’entendent sur un point : il faut continuer de dépister les problèmes cardiaques potentiels par des ques­tions sur l’histoire person­ nelle et familiale de l’athlète au moment de l’examen médical. « Ce type de dépistage n’a pas une très bonne sensibilité, prévient toutefois le professeur Poirier. Une étude portant sur 115 athlètes décédés de mort subite a révélé que 114 d’entre eux avaient été soumis à ce type de dépistage sans

éveiller le moindre soupçon sur leur état. D’autre part, sur la base des réponses au questionnaire, on estime que 25 % des répondants devraient subir des tests cardiovasculaires. Aux États-Unis, ça représente 2,5 millions de personnes, ce qui est énorme considérant la très faible incidence de la mort subite. » C’est ce qui a conduit les cardiologues européens à proposer l’ECG préparticipation pour les athlètes. « Plusieurs études ont montré que l’ECG est supérieur au questionnaire pour détecter les athlètes ayant des problèmes cardiaques potentiels, rappelle Paul Poirier. Une étude italienne a même rapporté que le recours à l’ECG avait réduit de neuf fois l’incidence de mort subite. » Cette approche comporte elle aussi son lot de faiblesses, notamment un taux élevé de faux positifs. « Les cœurs très entraînés produisent des ECG qui présentent des similitudes avec certaines maladies cardiaques. Dans plus de 20 % des cas, l’ECG est ambigu et il faut que l’athlète subisse d’autres tests, coûteux et la plupart du temps inutiles. » Exiger un ECG préparticipation constituerait un défi logistique important pour le système de santé canadien, estime le professeur Poirier. « Si on considère uniquement les jeunes qui pratiquent le hockey et les athlètes universitaires et collégiaux, on parle de 750 000 personnes à tes­ ter. Chaque année, 150 000 recrues entrent dans le ré­seau. De plus, par souci d’équité, il faudrait aussi se préoccuper des jeunes encore plus nombreux qui pratiquent des activités physiques exigeantes dans un cadre autre que le

L’ECG permet de déceler des anomalies, mais les cœurs très entraînés produisent des tracés qui présentent des similitudes avec certaines maladies cardiaques. Les athlètes doivent alors subir d’autres tests coûteux et la plupart du temps inutiles.

sport organisé. Tout ça représenterait beaucoup de travail pour les quelque 1 400 cardiologues canadiens, surtout si on tient compte qu’ils ne sont pas tous en mesure d’interpréter correctement un ECG d’athlète. Il faudrait aussi se demander s’il s’agit d’un bon investissement pour prévenir la mortalité chez les jeunes considérant la très faible incidence de la mort subite. Les cardiologues américains ont jugé que c’était inefficace et trop coûteux. » Et que devrait faire le Canada ? « Considérant les coûts de ce test et les résultats qu’on peut en espérer, on peut difficilement envisager un ECG préparticipation obli­ gatoire pour tous les jeunes ­athlètes canadiens, répond le professeur Poirier. Par contre, ce test devrait être recommandé à tous les athlètes d’élite et à tous les membres d’équipes sportives collégiales ou universitaires. Pour ce qui est du citoyen moyen qui décide de courir un marathon ou de grimper le Kilimandjaro, il devrait consulter son médecin avant de lancer dans une telle aventure et voir avec lui si un ECG s’impose. » L’article paru dans le Canadian Journal of Cardiology est également signé par Sanjay Sharma, de l’Université de Londres, et par Andrew Pipe, de l’Université d’Ottawa.

L’ECG devrait être recommandé à tous les athlètes d’élite et à tous les membres d’équipes sportives collégiales ou universitaires


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Assoiffés de Quinze étudiantes et étudiants à la maîtrise ou au doctorat communiquent leur passion pour la recherche sur les ondes de Canal Savoir par Yvon Larose

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3 1. Félix Mathieu a obtenu le premier prix du concours Cogito. En 2015, il a mis à jour les données relatives à la Grande-Bretagne dans un index qui analyse et compare les politiques du multiculturalisme dans plus de 20 pays occidentaux. 2. Bénédicte L. Tremblay a remporté le deuxième prix Cogito. C’est en observant, comme nutritionniste, des traitements nutritionnels qui ne fonctionnaient pas pour certaines personnes qu’elle a décidé d’étudier la génomique nutritionnelle. 3. Le lauréat du troisième prix du concours Cogito, Antoine Cogulet, espère, d’ici la fin de son doctorat, mettre au point un dispositif de dégradation naturel du bois, qui consistera à exposer des échantillons au climat québécois. photos Marco Dubé

La saison de Cogito bat son plein. Cette série de cinq émissions consacrée à la recherche aux cycles supérieurs dans 15 facultés de l’Université Laval est diffusée à Canal Savoir depuis le 15 mars. Elle est produite par l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures. L’émission la plus récente, troisième de la série, a été présentée le 12 avril sur le thème « Les sciences appliquées à notre environnement ». En 30 minutes, à raison de 10 minutes par personne, 3 étudiants ont présenté de façon vulgarisée le fruit de leurs travaux. L’un d’eux était Antoine Cogulet, inscrit au doctorat en sciences du bois. Sa recherche porte sur la caractérisation des mécanismes naturels de vieillissement du bois. L’étudiant rappelle que le bois est un organisme biologique et que l’étude de sa dégradation n’est pas un phénomène nouveau. « Jusqu’à présent, explique-t-il, toutes les recherches ont mis l’accent sur un aspect de la dégradation seulement. Mais il faut bien voir que celle-ci est multifactorielle parce qu’elle est due à l’environnement. On ne peut ramener à un seul facteur un phénomène aussi complexe que celui qu’exerce la nature sur le bois. Ma recherche porte donc sur l’approche holistique de la dégradation du bois. » D’ici la fin de son doctorat, Antoine Cogulet espère mettre au point un dispositif de dégradation naturel du bois, qui consistera à expo­­ ser des échantillons au climat québécois. Cogito est un concours interfacultaire de vulgarisation. Des récompenses ont été attribuées aux trois meilleures communications. Antoine Cogulet a obtenu le troisième prix assorti d’une bourse de 500 $. Le deuxième prix de 1 000 $ a été accordé à Bénédicte L. Tremblay, inscrite au doctorat en nutrition. Sa présentation a eu lieu le 29 mars au cours de la deuxième émission dont le thème était « Améliorer sa santé et son bienêtre ». Son exposé visait à répondre à la question : ce que nous mangeons peut-il avoir un impact sur les risques liés à la santé cardiovasculaire de nos enfants ? « Mes travaux de doctorat portent sur la génomique nutritionnelle, indique-t-elle. Cette science étudie les interactions complexes entre l’alimentation, la génétique et la santé des individus. Mon projet a ceci d’original qu’il intègre des technologies dites “omiques”, soit l’épigénomique, la transcriptomique et la métabolomique, pour

étudier le lien entre l’alimentation et la santé. De plus, il prend en considération la structure familiale, ce que très peu d’études ont fait jusqu’à présent. » C’est en observant, comme nutritionniste, des traitements nutritionnels qui ne fonctionnaient pas pour cer­­ taines personnes que Bénédicte L. Tremblay a décidé d’étudier la génomique nutritionnelle. Le 10 mai, la cinquième et dernière émission aura pour thème « Réflexions politiques et philo­ sophie du droit ». Félix Mathieu, inscrit à la maîtrise en science politique, est le lauréat du premier prix doté d’une bourse de 1 500 $. Ce dernier rappelle que le premier ministre David Cameron a déclaré à deux reprises, en 2011 et en 2013, « l’échec du multiculturalisme d’État » de son pays. « Or, poursuitil, on constate qu’entre 2000 et 2015 la Grande-Bretagne a consolidé juridiquement son modèle de multiculturalisme. Autrement dit, des déclarations politiques officielles concernant l’échec du multiculturalisme n’auront eu aucun impact direct sur les politiques publiques en la matière. Il y a donc un décalage important entre le discours politique et les politiques mises en œuvre. » En 2015, Félix Mathieu a mis à jour les données relatives à la Grande-Bretagne dans un index qui analyse et compare les politiques du multiculturalisme dans plus de 20 pays occidentaux. Dans les trois premières émissions de Cogito, les présentations ont porté, entre autres, sur les habitudes de déplacement des espèces animales, sur l’acidification des océans, un phénomène qui pourrait ralentir la formation des nuages, et sur l’amélioration de la culture du canola grâce au trèfle. La quatrième émission sera diffusée le 26 avril sur le thème « Des pistes pour réduire les coûts de santé ». Teegwendé Valérie Porgo (doctorat en épidémiologie) parlera de l’évaluation de la qualité, de l’efficience et du coût moyen des soins en traumatologie au Canada. Jacinthe Leclerc (doctorat en sciences pharmaceutiques) axera sa présentation sur l’efficacité des médicaments génériques comparés aux marques d’origine. Quant à Alexia Caillier (maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire), elle ­abordera la compréhension et le contrôle du déplacement des cellules cancéreuses dans le corps. Dans la cinquième émission, Benoit Béchard (maîtrise en affaires publiques) fera porter son exposé sur l’information transmise aux


connaissances ministres québécois. Sébastien Lacroix (maîtrise en philosophie) expliquera comment la philosophie permet de réfléchir sur l’aide médicale à mourir. Il est possible de voir les émissions en rediffusion. Pour plus d’information : canalsavoir.tv/emission/ cogito2016.

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Les étudiants ont 10 minutes chacun pour présenter de façon vulgarisée leurs travaux de recherche

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5 4. Teegwendé Valérie Porgo (doctorat en épidémiologie) parlera de l’évaluation de la qualité, de l’efficience et du coût moyen des soins en traumatologie au Canada. 5. Aurélien Nicosia (doctorat en mathématiques) a fait son exposé sur les modèles statistiques comme aides aux biologistes pour prévoir les habitudes de déplacement des espèces animales. 6. Alexia Caillier (maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire) fera une présentation sur la compréhension et le contrôle du déplacement des cellules cancéreuses dans le corps. 7. Laurence Jodoin-Nicole est maintenant diplômée de la double maîtrise en architecture et en sciences de l’architecture. Son projet de recherche portait sur l’aménagement du patrimoine bâti et des réseaux de transport pour garder les baby-boomers actifs. 8. La présentation de Rachel Hussherr (maîtrise en biologie) portait sur l’effet de l’acidification des océans, un phénomène qui pourrait ralentir la formation des nuages.


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science

en bref

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Du Nord au Sud Les harfangs qui nous visitent en hiver ne seraient pas poussés jusqu’ici par le manque de nourriture par Rachel Hussherr

Utilisation du numérique en recherche : enjeux éthiques En collaboration avec le Vice-rectorat à la recherche et à la création de l’Université, les comités d’éthique du campus et du CHU de Québec-Université Laval proposent une journée d’information et de réflexion, le jeudi 28 avril de 8 h 30 à 16 h 30 au pavillon Ferdinand-Vandry. Sur le thème de l’utilisation du numérique en recherche et ses enjeux éthiques, cette activité s’adresse à toutes les personnes du campus ou des établissements affiliés à l’Université engagées dans la recherche avec les humains. L’inscription est gratuite, le repas libre et le nombre de places limité. Pour consulter le programme : bit.ly/1oINCEO. Pour ­inscription  : Nicole.Brisson@vrr.ulaval.ca.

Recycler pour aider Transformer des rebuts en bourse d’études, c’est l’idée originale qu’a eue Mathieu Nadeau, coordonnateur aux infrastructures au Service des activités sportives (SAS). Il a donc réuni l’équipe de solliciteurs du SAS pour organiser une activité de financement pour la campagne Communauté universitaire 2016.

Vous avez peut-être eu l’occasion, cet hiver, d’apercevoir un harfang des neiges perché en haut d’un bâtiment, ici sur le campus ou sur le bord d’une autoroute. Ce rapace charismatique des régions arctiques migre périodiquement dans les régions plus tempérées d’Amérique du Nord, mais contrairement aux idées reçues, ce n’est pas le manque de nourriture qui le pousse jusqu’ici. Au contraire, ses incursions hivernales massives dans le Sud surviennent après des étés où la nourriture est abondante dans le Nord, démontre Audrey Robillard, doctorante du Département de biologie, dans un article qu’elle vient de publier dans la revue Oecologia. Pour arriver à cette conclusion, Audrey Robillard et ses collaborateurs se sont basés sur 18 années d’observations citoyennes du harfang des neiges en régions tempérées. « Tous les ans en décembre, des amateurs se réunissent pour compter tous les oiseaux qu’ils voient ou entendent pendant 24 h, précise-t-elle. On a comparé les dénombrements de harfangs avec l’abondance de petits rongeurs mesurée dans deux sites en Arctique entre 1994 et 2011 ». Résultat ? L’abondance des rongeurs favoriserait la survie des petits, augmentant ainsi le nombre de harfangs migrant pendant l’hiver. Les harfangs qui migrent vers le Sud tous les trois à cinq ans sont surtout de jeunes oiseaux. « Ces migrations pourraient être causées par des conditions hivernales trop rigoureuses en Arctique, avance la doctorante. De plus, comme ils sont trop jeunes pour se reproduire, ils pourraient migrer plus loin au Sud durant l’hiver, n’ayant pas la contrainte de trouver un site de reproduction au retour des beaux jours en Arctique. »

Le harfang des neiges est une espèce nomade dont l’observation reste très difficile en Arctique, ce qui laisse beaucoup de questions en suspens. « Ce qui est plus connu en revanche, ce sont les habitudes des harfangs dans le Sud, souligne Audrey Robillard. Ces oiseaux, qui migrent parfois au-delà du Midwest américain, recherchent des milieux ouverts qui ressemblent aux toundras arctiques, comme les prairies, les champs ou même les aéroports. Ils y chassent de petits mammi­f ères, mais aussi des oiseaux, notamment des canards, jusqu’au mois de mars généralement. » Les autres chercheurs qui cosignent l’étude publiée dans Oecologia sont Gilles Gauthier, du Département de bio­ logie, Jean-François Therrien, de l’Acopian Center for Conservation Learning, Karin Clark, du ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles des Territoires du Nord-Ouest, et Joël Bêty, de l’Université du Québec à Rimouski.

Ces oiseaux, qui migrent parfois au-delà du Midwest américain, recherchent des milieux ouverts qui ressemblent aux toundras arctiques

Les 7 et 12 mars, ainsi que le 6 avril, les anciens mini-bacs du PEPS ont été vendus à prix modique. L’équipe a donc pu amasser 3 250 $, un montant qui a été versé au Fonds Rouge et Or de l’Université Laval. Cette activité, qui s’inspire de la philosophie de développement durable de l’Université, a permis de donner une deuxième vie à des objets utiles, résistants, recyclables et peu coûteux. La campagne Communauté universitaire 2016 se poursuit jusqu’au 17 mai. Pour plus de renseignements ou pour faire un don : www2.ulaval.ca/fondation/accueil.html.

Encourager la fibre entrepreneuriale des agriculteurs La Plateforme de formation en entrepre­ neuriat agricole reçoit un don de 500 000 $ de la Fondation du Salon de l’agriculture. Pilotée par la Faculté des sciences de l’agri­ culture et de l’alimentation, cette formation vise à développer les compétences entrepreneuriales et visionnaires des producteurs ­agricoles du Québec et de la relève. Le 8 avril, au cours d’une activité officielle, la Fondation du Salon de l’agriculture s’est engagée à ­investir annuellement 50 000 $ sur une période de 10 ans. Une belle façon d’aider nos ­agriculteurs à faire face aux défis ­d’aujourd’hui !

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La survie des petits harfangs est meilleure les années où l’abondance estivale des rongeurs est élevée dans l’Arctique. Ils seraient donc plus nombreux à migrer vers le Sud l’hiver suivant. photo Audrey Robillard


arts

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en bref

Pérégrinations musicales La chorale Vox Eluli, formée majoritairement d’étudiants, de professeurs et d’employés de l’École de langues, fait découvrir les cultures du monde par la musique par Matthieu Dessureault Tous les vendredis, sur l’heure du midi, on entend une chorale répéter au 2e étage du pavillon Charles-De Koninck. Ici, la chose ne surprend plus. Formée en 2013, la chorale Vox Eluli est composée d’étudiants, de professeurs et d’employés qui chantent pour le plaisir. Dirigée par Cindy Tremblay, une diplômée en musique, son but est de faire découvrir des chants de langues étrangères. Pour les participants, il s’agit d’une belle manière d’apprendre et de pratiquer une nouvelle langue. Ouvert aux chanteurs aguerris comme amateurs, ce projet a été mis sur pied par Francisco Pereira de Lima, chargé d’enseignement à l’École de langues. « Je dirigeais autrefois une chorale qui chantait en portugais, mais c’était un peu compliqué de réunir des gens, se souvient-il. Un jour, lors d’une réunion du conseil pédagogique, j’ai lancé l’idée de constituer une chorale, qui serait une activité de loisir pour les étudiants et les membres du personnel, et qui permettrait de voyager à travers les langues enseignées à l’École. » Le projet a plu. Très rapidement, le bouche-à-oreille a fait son effet. Une professeure, qui enseigne le français comme langue seconde, a recruté des étudiants étrangers. Puis, le projet a fait son chemin dans d’autres pavillons. Des étudiants en communication, notamment, ainsi qu’un employé aux archives, ont joint la chorale. « À un certain moment, nous avions le secrétariat de l’École de langues au complet qui chantait avec nous ! Cela nous simplifiait la tâche lorsque venait le temps de réserver des salles pour nos répétitions ! », raconte en riant Cindy Tremblay.

Sa troupe comprend aujourd’hui 14 choristes, issus principalement de la Faculté des lettres. Il n’est pas rare, d’ailleurs, de les entendre faire des vocalises au détour d’un couloir. « La chorale nous coupe de la routine, dit la soprano Lucia Flores, chargée d’enseignement en espagnol. Je sors des répétitions détendue, pleine d’énergie. Cindy est très dynamique et a une approche pédagogique qui nous aide à découvrir de nouvelles techniques. » Le répertoire de Vox Eluli couvre près de 10 langues, dont l’allemand, le mandarin, le portugais et l’italien. Les œuvres sont proposées par des membres de la chorale ou choisies parmi les ­collections de la Faculté de musique ou dans la base de données de la Biblio­ thèque. Les participants écoutent des enregistrements, pour ensuite s’exercer à l’aide de partitions annotées. Au besoin, des professeurs ou des ­é tudiants de l’École de langues peuvent les aider

dans la traduction ou la prononciation. « J’ai la chance d’avoir devant moi 14 spécialistes des langues ! Ma force à moi, c’est la pédagogie de la musique. Il y a plusieurs chanteurs ou musiciens parmi nous; pour les autres, c’est une activité complètement nouvelle », dit Cindy Tremblay. Cette session, son équipe prépare deux pièces datant du 16 e siècle, l’une en espagnol, A la villa voy, et l’autre en ­italien, Tutto lo di, en plus d’une œuvre en mandarin, Rang shi jie chong man ai. Avec sa phonétique particulière, cette dernière représente un beau défi. « La transcription des paroles en alphabet latin est un peu compliquée. Certains sons en mandarin sont particulièrement durs à écrire, car ils n’existent pas en français. Il faut donc apprendre une nouvelle façon de prononcer », explique Rose-Anne Lebel, étudiante au baccalauréat en sciences du langage. Curieux d’entendre le résultat ? La chorale offrira une conférence-­prestation le 15 avril, à 12 h 30, au local 1A du pavillon Charles-De Koninck. L’entrée est libre. La chorale Vox Eluli est à la recherche de nouveaux talents ! Pour plus d’information, contactez Cindy Tremblay à cyty00@hotmail.com.

Tragédie médiévale Marguerite, une reine désespérée, échafaude un plan machiavélique pour humilier le roi, son époux. Un cruel engrenage se met alors en marche, poussant les habitants du château dans les derniers retranchements de leur humanité malade. Voici la prémisse d’une pièce écrite par l’auteur belge Michel de Ghelderode, Hop Scurial, qui sera ­présentée par le Collectif des 8, en collaboration avec le Festival de théâtre de l’Université Laval. Composée de finissants du baccalauréat en théâtre, la troupe revient de Liège, en Belgique, où elle a participé à un laboratoire de création. photo Ziheng Li 14, 15 et 16 avril, à 20 h, au LANTISS (local 3655) du pavillon Louis-JacquesCasault. Pour plus d’information : collectifdes8@gmail.com.

¡ Bienvenidos ! Chaque mois, un petit groupe d’écrivains amateurs, de chanteurs et de lecteurs se ­rencontrent pour présenter ou écouter des textes en espagnol. Il s’agit de poèmes, d’extraits de livre et de chansons. Les membres de la communauté universitaire qui s’intéressent à la littérature ou à la chanson espagnole sont invités à y participer. Un bon niveau de connaissances de la langue est requis. Los Perfectos desconocidos, l’équi­ valent espagnol de l’organisme Les Parfaits inconnus, est une initiative de Lucia Flores, chargée d’enseignement à l’École de langues, et d’Emilia Deffis, professeure au Département des littératures. Le deuxième mardi de chaque mois, à 19 h, à la bibliothèque Monique-Corriveau. Exceptionnellement, il y aura une rencontre le 19 avril. L’entrée est libre. Pour plus ­d’information  : bit.ly/1q3dBrs.

Talents sur le campus Une fois de plus, l’Université Laval s’est ­distinguée à la finale nationale d’Univers-Cité en spectacle. Consacré aux arts de la scène, ce concours offre la chance aux étudiants des universités francophones du Canada de dévoiler leurs talents. Le 2 avril, au Théâtre Plaza, à Montréal, Sara Bolduc, étudiante en biologie, et Rebecca Breton, étudiante en physique, ont présenté un numéro de guitare qui n’a laissé personne indifférent. Elles ont remporté la première place du concours, en plus d’être élues « Coup de cœur du public ». Leur performance a également été présentée au Gala FSA ULaval, le 7 avril.

Le répertoire de Vox Eluli couvre près de 10 langues, dont l’allemand, le mandarin, le portugais et l’italien. photos Marc Robitaille


actualités UL

Avis officiel CONSEIL D’ADMINISTRATION Séance ordinaire du 20 avril 2016 ORDRE DU JOUR 1. Ouverture de la séance 2. Ordre du jour 3. Procès-verbal de la séance ordinaire

photo Marc Robitaille

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le fil | le 14 avril 2016

Le kiosque de renseignements se refait une beauté !

du 23 mars 2016

4. Communications de la présidente et du recteur

5. Questions des membres

Ouvrez l’œil, car il y aura du nouveau à l’entrée des pavillons à un chantier visant sa rénovation, qui durera jusqu’à la fin Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack ! Une structure septembre. Au cours des prochaines semaines, l’équipe du ­ ossier ! métallique a été installée le mardi 12 avril en périphérie du Fil suivra ce d kiosque de renseignements. Il s’agit de travaux préparatoires

Sur consentement des membres

6. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la ­ ériode du 1er au 31 janvier 2016 : p ­recommandation

7. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la ­ ériode du 1er au 29 février 2016 : p ­recommandation

8. Rapport annuel 2014-2015 du Vicerectorat à la recherche et à la création

9. Autorisation des emprunts à court terme pour l’année 2016-2017

10. Délégation de pouvoir de transiger des transactions à terme de devises Huis clos (points 11 à 18) Ordre du jour courant

19. Budget 2016-2017 : adoption 20. Budget de fonctionnement 2016-2017 : indexation des frais i­nstitutionnels obligatoires (FIO)

21. Règlement sur les frais d’admission et d’inscription : indexation des frais d’analyse du dossier d’admission

22. Reprise de l’exploitation des objets promotionnels de l’Université Laval par une entité liée : autorisation de création de la corporation Boutique UL et financement

23. Clôture de la séance

Printemps 1977. Les travaux du tronçon du tunnel sous-terrain qui reliera l’est et l’ouest du campus sont enfin amorcés. « Six pieds sous terre, il permettra aux taupes universitaires de voyager sans trop se creuser les méninges, à l’abri de tout dérangement extérieur », pouvait-on lire dans le journal Le Fil des événements. photo Pierre Cayer | Division de la gestion des documents ­administratifs et des archives


vie étudiante

le fil | le 14 avril 2016

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Passionnés de la langue française Plusieurs étudiants et diplômés des programmes de rédaction et de révision professionnelles se distinguent à un examen important par Yvon Larose Plus d’une centaine d’étudiants et de diplômés en rédaction et en révision professionnelles, provenant de différentes universités et régions du Québec, se sont réunis sur le campus, à la mi-octobre 2015, pour passer l’examen d’agrément en français de ­l ’Association canadienne des réviseurs, aujourd’hui Réviseurs Canada. Selon Anne Fonteneau, chargée d’enseignement et directrice associée des programmes de rédaction et de révision professionnelles au Département de langues, linguistique et traduction, les étudiants et les diplômés de l’Université Laval ont su tirer leur épingle du jeu. « Cinquante-neuf participants ont réussi l’examen, dit-elle, et près du tiers d’entre eux provenaient de l’Université. Ce fut une bien belle surprise. » L’examen constituait une première, en langue française, pour Réviseurs Canada. En anglais, la formule existe depuis une dizaine d’années. « J’ai conçu l’examen d’agrément conjointement avec des ­c ollègues de deux autres universités, explique Anne Fonteneau. L’idée d’un tel examen est excellente. Les rédacteurs et réviseurs ont besoin de cette reconnaissance. Nous avons bâti un examen difficile. Nous avons visé haut. »

Pierre-Luc Langevin est en deuxième année du baccalauréat intégré en langue française et rédaction professionnelle à l’Université. Daphné Trottier, quant à elle, est diplômée du baccalauréat depuis 2014. Tous les deux ont fait l’examen d’agrément et l’ont réussi. Ils portent désormais le titre de réviseurs agréés. « Je suis entré à l’Université comme candidat adulte, raconte PierreLuc Langevin. J’ai toujours beaucoup aimé la langue française. » L’étudiant apprécie particulièrement les nombreux exercices d’écriture qui simulent une situation réelle. « Cela, souligne-t-il, nous permet d’avoir tout de suite un pied dans le marché­du ­t ravail. Pour l’employeur éventuel, cela constitue une garantie que les candidats à un emploi ont déjà goûté à la vie professionnelle réelle. » Daphné Trottier est éditrice et conseillère en relations publiques, communication et marketing. « Je rédige, révise et crée ! », ditelle. Elle se décrit comme une passionnée de la langue française. « J’aime trouver le mot juste, poursuit-elle, et je ne peux m’empêcher de corriger tout ce que je lis. » À l’Université, elle a développé de solides com­ pétences en rédaction administrative, en rédaction pour le Web, en rédaction

publicitaire et, surtout, en révision linguistique. « Les cours, ajoute-t-elle, m’ont aussi permis de développer mon esprit critique et ma capacité à vulgariser l’information. » Le programme de baccalauréat prépare l’étudiant à devenir un rédacteur professionnel efficace, capable de rédiger aussi bien un article de vulgarisation scientifique, un rapport administratif qu’une chronique pour une page Web. Il apprendra à maîtriser les étapes de la collecte de données et de la rédaction, en passant par la révision et l’édition. Cet hiver, 122 personnes étaient inscrites au baccalauréat intégré en langue française et rédaction professionnelle, ainsi qu’au certificat en rédaction professionnelle, dont une majorité de femmes. Au certificat, une majorité d’étudiants provient du marché du travail, notamment des fonctionnaires et des juristes qui viennent chercher les connaissances qui leur manquent dans leur travail. Les formations offertes au baccalauréat et au certificat sont données par Anne Fonteneau, Isabelle Paré, professeure, et Armelle Datin, chargée d’enseignement. Les trois enseignantes sont des professionnelles de la rédaction et de la révision. « Nous sommes très très exigeantes sur la qualité du français », indique Anne Fonteneau. L’enseignement donné reflète bien la réalité actuelle du marché du travail. Ce lien direct prend notamment la forme de mandats externes auprès de vrais clients. « Cette session, précise-t-elle, nous avons rempli des mandats provenant, entre autres, de maisons d’édition. Les meilleures productions sont prises par le client et publiées. »

L’enseignement donné au baccalauréat reflète bien la réalité actuelle du marché du travail.

Une autre manière d’acquérir de l’expérience est de collaborer à Complément direct. Cette entreprise étudiante offre des services de révision linguistique à la communauté universitaire. « En plus d’enrichir leur expérience, explique Anne Fonteneau, les étudiants reçoivent une rétroaction pédagogique sur leur travail. » En cours d’études, il est possible de faire une ou deux sessions à la Sorbonne, en France. En fin d’études, l’étudiant acquiert un supplément d’expérience en effectuant un stage obligatoire de 230 heures dans un milieu de travail. Comme nouveautés, deux cours de rédaction numérique de premier cycle viennent de voir le jour. On prévoit également la création d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en rédaction numérique.

Dans son livre, l’étudiant au doctorat Joseph Gagné lève le voile sur les suites de la capitulation de Montréal après 1760 par Pascale Guéricolas Le récit de cet étudiant au doctorat en histoire à l’Université Laval débute comme un roman à suspens. Il y a quatre ans, un archiviste de Bibliothèque et Archives Nationales du Québec ­présente à Joseph Gagné le journal de bord d’un jeune officier de la Marine du Canada dont la lecture le ­fascine. Pierre Passerat de La Chapelle y raconte son périple à travers la NouvelleFrance en pleine débandade, alors que les Britanniques v i e n n e n t d e c o n qu é r i r Québec, puis Montréal, en 1760. Intrigué par cet éclairage inédit sur la guerre de Sept Ans en Amérique du Nord, l’étudiant décide d’en faire son sujet de maîtrise en histoire, sous la direction d’Alain Laberge, professeur

au Département des sciences historiques. Passionné par ses recherches, il reprend la plume pour écrire un récit vivant, basé sur son mémoire et destiné au grand public. Inconquis raconte le destin de deux hommes qui refusent de rendre les armes après la capitulation de Montréal. Pierre Passerat de La Chapelle, d’abord basé à Détroit, fait fi des ordres de ses supérieurs pour rejoindre la Louisiane, dans l’espoir de participer à la reconquête du territoire. Son destin croise alors celui d’un autre officier de la Marine du Canada, Louis Liénard de Beaulieu. Ayant refusé d’abdiquer, ce dernier prend la route du S u d ave c s e s h o m m e s , en partant d’un fort situé non loin de Sault-Sainte-Marie

en Ontario. Tout sépare ces deux officiers engagés dans l’armée française. Leurs origines, leur conception de la hiérarchie militaire, leurs projets d ­ ’avenir les opposent. Ces rapports difficiles, et les in­trigues qu’ils engendrent, constituent la trame de fond d’un livre qui n’a rien d’un traité historique aride. « Joseph Gagné a accompli un très beau travail de mise en contexte et de critique des documents historiques, remarque son professeur Alain Laberge. Il nous fait prendre conscience de ­l’immensité de la NouvelleFrance en suivant pas à pas l’expédition de ces deux officiers. » Passionné par son sujet, l’étudiant a lui aussi pris le chemin des Grands Lacs, vers le Missouri et ­l’Illinois, faisant halte dans les forts qui ont jalonné le ­parcours de Louis Liénard de Beaulieu et de Pierre Passerat de La Chapelle. « Jusqu’à présent, la bataille des plaines d’Abraham a monopolisé l’attention sur

ce qui se passait à cette époque, nous faisant oublier que la Nouvelle-France occupait un tiers du continent, fait valoir l’auteur ­d’Inconquis. Les habitants de la Louisiane s’inquiétaient beaucoup des conséquences que la conquête ­b ritannique aurait pour eux, car le territoire appar­ te­­nait en partie encore aux Français. » L e s o r i g i n e s f r a n c o -­ ontariennes de Joseph Gagné expliquent son intérêt pour la Nouvelle-France. Né dans un village en partie francophone du nord-ouest de l’Ontario, le jeune homme a mis longtemps à trouver ses racines. Il a fallu qu’il suive un cours d’histoire sur ­l’Ontario français pour que tout s’éclaire soudain. Il a réalisé qu’il n’était pas un Québécois exilé loin de sa patrie d’origine, mais bien un descendant des habitants de la Nouvelle-France, un territoire qui s’étendait bien audelà de la vallée du SaintLaurent. Décidé à partager

œuvre Claude Joseph Vernet

Histoire de deux inconquis

ses découvertes avec le plus grand nombre, l’auteur ­d’Inconquis espère bien écrire un jour d’autres récits historiques. En attendant, il partage sa passion en animant le blogue « Curieuse NouvelleFrance » et en présentant son livre au Salon international du livre de Québec.

Joseph Gagné sera au stand des Éditions du Septentrion au Salon international du livre de Québec, le jeudi 14 avril, de 18 h à 19 h, le ­vendredi 15 avril, de 18 h 30 à 19 h 30, et le samedi 16 avril de 15 h à 16 h. Pour infor­mation : silq.ca.


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nutrition

Avis officiel

le fil | le 14 avril 2016

La nutrition, c’est du sport !

RENOMINATION DE LA SECRÉTAIRE GÉNÉRALE Avis est par la présente donné, confor­ mément aux articles 11 et 152 des Statuts de l’Université Laval, que le mandat de la secrétaire générale, Monique Richer, viendra à échéance le 31 août 2016. Le Conseil d’administration devra donc, sur présentation du recteur, renommer pour cinq ans, la titulaire du poste, cette dernière ayant indiqué qu’elle demandera un renouvellement de mandat. Le présent avis a pour objet de solliciter ­l’opinion des membres de la communauté universitaire sur l’opportunité de renommer la titulaire du poste. Le recteur invite donc toute personne de la communauté universitaire qui le désire à lui formuler son avis à ce sujet, au plus tard le vendredi 6 mai 2016, à 17 h, à l’adresse suivante : Denis Brière, recteur Rectorat Pavillon des Sciences de l’éducation, local 1656 Université Laval Ceci n’est pas un avis de concours.

La biodiversité sur le campus Le campus offre des habitats variés favorables à une variété d’espèces végétales et animales. Les boisés, les espaces gazonnés, les terrains en friche, les petits étangs temporaires et les sols pauvres autour des bâtiments et dans les stationnements sont autant d’habitats urbains qui favorisent une grande biodiversité. Ainsi, près de 1 000 sortes de plantes, une dizaine de sortes de mammifères, plus de 120 espèces d’oiseaux, des champignons comestibles et une population de salamandres cendrées sont présents sur notre campus. Vous aussi pouvez protéger la biodiversité du campus en maintenant les boisés et les espaces verts propres et en vous déplaçant dans les sentiers principaux. Pour information : bit.ly/1XvvKsV

«

Un jour, j’ai décidé que je voulais écrire un livre, par défi, comme on décide de faire un marathon L’art culinaire, la science et le vécu d’athlète sont les ingrédients qu’ont savamment dosés Jean Soulard et Benoît Lamarche pour mitonner leur ouvrage. photo Jonathan Robert

Le professeur Benoît Lamarche et le chef Jean Soulard font équipe pour le plus grand bonheur des sportifs par Jean Hamann Si vous comptez maladivement chaque calorie que vous ingurgitez, si votre cerveau convertit automatiquement le bon repas devant lequel vous vous attablez en pourcentages de glucides, de lipides et de protéines ou si vous espérez retrancher plusieurs minutes à votre meilleur temps sur 10 km simplement en modifiant votre alimentation, Le Soulard des sportifs, plaisirs gourmands et nutrition sportive n’est pas pour vous. Par contre, si vous voulez comprendre les fondements de la nutrition sportive et savoir comment fournir à votre organisme le combustible le mieux adapté aux activités physiques que vous pratiquez, tout en profitant pleinement des plaisirs de la table, l’ouvrage du professeur Benoît Lamarche et du chef Jean Soulard comblera vos attentes. Le titre de ce livre, publié aux Éditions La Presse, traduit bien la double mission de l’ouvrage et le double parcours de ses auteurs. Le chef Jean Soulard, qui en est à son neuvième livre d’art culinaire, est un sportif accompli qui compte plusieurs marathons et triathlons à son actif. Benoît Lamarche, professeur à l’École de nutrition et chercheur à l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels, a participé aux Olympiques de Sarajevo en 1984 et à ceux de Calgary en 1988 en patinage de vitesse. Au cours des dernières années, il a lui aussi couru quelques marathons en plus de participer à deux Ironman. Il a aussi fait partie de l’équipe d’experts en nutrition qui a encadré les patineurs de vitesse longue piste du Canada en préparation des Jeux olympiques de Vancouver. C’est le professeur Lamarche qui a eu l’idée d’écrire un ouvrage mariant plaisirs de la table et nutrition sportive. « Pour réaliser ce projet, j’étais conscient que je devais m’associer à un chef de renom. Je connaissais Jean Soulard de réputation, je l’ai contacté, je lui ai présenté le projet et nous avons convenu de faire un livre qui ne ferait pas la morale aux lecteurs. L’alimentation ne doit pas être une source de stress. Les athlètes subissent déjà beaucoup de pression pour tout faire parfaitement, incluant bien s’alimenter. Boire du vin, prendre une boisson gazeuse ou manger du chocolat est très mal vu par certains dans le milieu du sport. Pourtant, même les athlètes olympiques ont avantage à avoir du plaisir à table parce qu’un sportif performe mieux lorsqu’il est heureux. »

Le Soulard des sportifs s’adresse aussi bien aux gens qui veulent s’assurer d’avoir suffisamment de carburant dans le réservoir pour des sorties de vélo récréatif qu’aux athlètes sérieux qui veulent améliorer leurs performances en opti­ misant leur alimentation. « Nous ne voulons pas créer d’illusion, prévient Benoît Lamarche. L’alimentation compte dans la performance, mais le succès passe d’abord et avant tout par le talent naturel et par l’entraînement. Par contre, plus tu t’entraînes et plus l’alimentation joue un rôle important dans la récupération et dans la capacité de pousser lors des entraînements. En fin de compte, ça se répercute sur les performances. » Dans les 100 premières pages de l’ouvrage, Benoît Lamarche présente les principes de base de la nutrition sportive et, à la lumière d’études scientifiques, il départage ce qui est connu de ce qui est incertain dans ce domaine encore jeune et en pleine évolution. Les régimes alimentaires particuliers comme le végétarisme, les régimes sans gluten ou la diète paléolithique y sont analysés en fonction des besoins des athlètes. Les sportifs, tout comme les entraîneurs et les parents, qui s’improvisent parfois experts en nutrition sans en avoir les compétences, y trouveront réponse à leurs questions. Vient ensuite la section plaisirs de la table, qui se décline en 100 recettes préparées par Jean Soulard et amendées selon les recommandations de Geneviève Masson, nutritionniste et étudiante-chercheuse à l’École de nutrition. On n’y trouve aucune indication sur le contenu calorique ou la teneur en glucides, lipides et protéines des plats. « Les recettes sont regroupées en fonction des activités physiques pratiquées, explique Benoît Lamarche. Nous utilisons quatre logos, le chameau pour les épreuves d’endurance, le chameau plus pour la très longue endurance comme les triathlons, le lion pour les épreuves de puissance comme le hockey ou le soccer, et le papillon pour des disciplines artistiques comme la gymnastique ou la danse. » La rédaction de ce livre a exigé 18 mois, une somme considé­ rable de travail pour un chercheur comme Benoît Lamarche, dont les semaines sont déjà bien remplies. Pourquoi s’être lancé dans pareille aventure ? « Un jour, j’ai décidé que je voulais écrire un livre, par défi, comme on décide de faire un marathon. J’ai constaté qu’il n’y avait pas d’ouvrage en français qui conjuguait les plaisirs de la table, la nutrition et le sport dans un langage accessible à tous. Comme professeur universitaire, je forme des étudiants, je fais de la recherche et je publie dans des revues scientifiques, mais il y a peu de retombées tangibles dans la société à court ou à moyen terme. En écrivant ce livre, je voulais être utile immédiatement, mettre mon expertise au service des gens, les guider dans leurs choix, en m’adressant à eux directement. »


sports

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photo PEPS

photo Mathieu Bélanger

en bref

Félix Lechasseur (numéro 18) et Antony Auclair (numéro 81) font partie des invités du Rouge et Or en vue du 14 Défi Est-Ouest de football. e

Défi Est-Ouest Cinq footballeurs du Rouge et Or participeront au 14e Défi Est-Ouest de Sport interuniversitaire canadien par Stéphane Jobin Les receveurs Antony Auclair et Félix Lechasseur, le joueur de ligne offensive Jean-Simon Roy, le demi-défensif Alex Hovington et le joueur de ligne défensive Edward Godin font partie des qu e l qu e s 9 0 é t u d i a n t s -­ athlètes qui prendront part à la classique annuelle du Défi Est-Ouest de Sport inter­ universitaire canadien (SIC), qu’accueillera l’Université McGill le 14 mai, pour la seconde année consécutive. L’équipe de l’Est pour le match des espoirs, pilotée par l’entraîneur-chef des Carabins, Danny Maciocia, est composée de joueurs de

la ligue Sport universitaire de l’Atlantique (SUA) et du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), ainsi que des universités de Carleton, d’Ottawa, de Queen’s et de Toronto. Le contingent de l’Ouest, dirigé par Blake Nill des Thubderbirds de l’Uni­versité de ColombieB r i t a n n i qu e , e st f o r m é d’étudiants-­athlètes de l’ouest du Canada et des autres universités de la ligue de football de Sports universitaires de l’Ontario (SUO). Le 14e Défi, qui se mettra en branle le mardi 10 mai, inclura, en plus des matchs, trois jours d’entraînement,

une séance d’évaluation pour les joueurs participants, un camp de la Ligue canadienne de football (LCF) pour les agents libres, le traditionnel banquet du Défi Est-Ouest, ainsi qu’un atelier pour les entraîneurs. Depuis les débuts du Défi Est-Ouest, 64 joueurs ont été sélectionnés pour y repré­ senter le Rouge et Or. De ce nombre, Dominic Picard (2004-2005) et Benoît Groulx (2008-2009) ont été les seuls à prendre part à deux matchs du Défi. L’Est a remporté les deux plus récents affrontements et cinq des six derniers, incluant un gain de 29 à 21 en mai 2015 au stade PercivalMolson. L’Ouest détient, quant à lui, un dossier cumulatif de sept gains et de six défaites depuis le début de la série.

Des 44 joueurs de SIC sélectionnés au repêchage 2015 de la LCF, 32 étaient d’an­ ciens participants du Défi Est-Ouest, incluant les sept vedettes de SIC choisies au premier tour. Avant de se transporter à Montréal le printemps dernier, le Défi Est-Ouest avait été présenté à L o n d o n ( 2 0 0 9 - 2 014 ) , Hamilton (2008), Québec (2006-2007) et Waterloo (2003-2005). Le 14 mai marquera par ­ailleurs le 142e anniversaire du premier match de football interuniversitaire de style nord-américain. En 1874, l’équipe de l’Université McGill avait visité celle de Harvard. Pour plus d’information : bit.ly/1SN8mDw

Campus dynamique

L’inscription aux activités printemps-été se poursuit ! Si vous n’avez pas encore fait votre choix parmi la centaine d’activités du PEPS, il est encore temps de le faire avant le début de la session prévu le 2 mai. Ce printemps, pensez aux activités extérieures pour garder la forme : marche sportive, golf, conditionnement ­physique printanier, etc. D’autres activités sauront aussi répondre aux besoins les plus divers comme l’aquaforme, le cardio-vélo, les arts martiaux, la danse et les premiers soins. Pour les jeunes mamans, des cours d’aquaforme et de yoga prénatal sont offerts et pour les personnes âgées de 55 ans et plus, il y a les activités de Zumba, de conditionnement physique en gymnase et d’aquaforme. Pour plus d’information : peps.ulaval.ca

À la recherche d’un emploi ? Le PEPS recherche activement des arbitres dans les disciplines suivantes : basketball, ­soccer, softball et volleyball de plage. Les ­personnes intéressées à devenir officiels peuvent le faire en remplissant le formulaire en ligne. Selon les disciplines, la saison commence le 13 ou le 16 mai. Le secteur aquatique recrute également du personnel pour enseigner la natation aux enfants les matinées du ­weekend. Pour postuler, vous devez être détenteur du brevet de sécurité aquatique de la Croix-Rouge. Le début de ces activités est prévu le 16 avril. Pour devenir arbitre, rendez-vous à peps.ulaval.ca, section « Ligues intra ». Pour poser sa candidature au poste ­d’instructeur de natation, visitez peps.ulaval.ca, section « Emplois ».

Séance de signature avec l’auteur Richard Chouinard Pour souligner le lancement de la deuxième édition du best-seller Course à pied : Le guide d’entraînement et de nutrition, son coauteur, Richard Chouinard, sera présent à la Boutique Rouge et Or du PEPS pour des séances de signatures. La nouvelle édition révisée et ­augmentée de cet ouvrage saura certainement plaire aux coureurs de tous niveaux. Un chapitre sur la course en sentier, de nouvelles recettes, ainsi que des réponses à plus de 100 questions pertinentes font partie des nouveautés. Les séances de signatures se tiendront les 20 et 21 avril, entre 12 h et 13 h 30, à la Boutique Rouge et Or du PEPS. Veuillez prendre note qu’au cours de ces deux jours, le livre sera offert à un prix spécial. Pour information : laboutique@zone.coop. Plus de 3 300 personnes ont assisté à la performance des Harlem Globetrotters samedi dernier à l’amphithéâtre-gymnase Desjardins-Université Laval. Le match de la plus célèbre équipe de basketball au monde a réjoui grands et petits, alors que l’amphithéâtre faisait salle comble. photo Mathieu Bélanger


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au fil de la semaine

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le fil | le 14 avril 2016

Fêter la relève littéraire Voilà 30 ans que L’Écrit primal fait la promotion de la relève littéraire de Québec ! Publiée par le Cercle d’Écriture de l’Université Laval (CEULa), cette revue offre la chance aux auteurs émergents de diffuser leurs premières œuvres. Sa longévité la classe en tête des plus anciennes revues étudiantes de littérature et de poésie au Québec. Les amoureux des mots sont conviés, vendredi prochain, à célébrer cet anniversaire. Au menu, le lancement de Littoral, la 54e édition de la revue, ainsi que le dévoilement des œuvres gagnantes du concours L’Image des mots. Ce concours, fruit d’un partenariat de 20 ans entre le journal Le Fil, le Bureau de la vie étudiante et le CEULa, promeut le travail ­d’artistes visuels de la relève, comme celui de Rachel St-Onge Champoux, lauréate du concours de l’an d ­ ernier, dont l’œuvre est reproduite ci-contre. Vendredi 15 avril, à 19 h, au Studio P (280, rue SaintJoseph Est). Pour information : ceula@asso.ulaval.ca. Événement Facebook : bit.ly/1UWx5vg. Le Fil a ­récemment consacré un article au concours L’image des mots (bit.ly/1PYR2sZ) et parlera des trois lauréats de cette année dans sa prochaine édition. C’est à suivre !

15/04

19/04

20/04

20/04

Le droit pour lutter contre l’obésité ?

Jongler ou apprendre à jongler

Cendrillon à l’opéra

Une chance égale Un trésor de la pour tous Chine impériale

Éthique et ville intelligente

En cette ère où le mot « austérité » est fréquemment prononcé pour parler des politiques publiques québécoises, quelle valeur notre société accorde-t-elle au principe de l’égalité des chances ? Il s’agit d’une question qu’abordera la prochaine Chaire publique de l’ÆLIÉS, « Une chance égale pour tous – Vaincre la pauvreté au Québec ». Un panel de quatre inter­ venants partageront leurs vues sur le sujet : Sylvie Morel, professeure à la Faculté des sciences sociales, Bruno Marchand, PDG de Centraide Québec Chaudière-Appalaches, Céline Bellot, de l’Université de Montréal et du Centre d’étude sur la ­pauvreté et l’exclusion, ainsi que Serge Petitclerc, du Collectif pour un Québec sans pauvreté.

Outils de géolocalisation, données massives, objets intelligents : ces techno­ logies, et bien d’autres, ouvrent de nouvelles ­frontières remplies de ­promesses. Mais qui dit ­territoires inexplorés dit aussi nouveaux problèmes éthiques à résoudre, comme ceux que soulèvent la protection de la vie ­privée et la gouvernance des villes et des États. L’Institut Technologies de l’information et Sociétés (ITIS) abordera la question de l’éthique de la ville ­intelligente avec son invité, Patrick Turmel, professeur à la Faculté de philosophie. Au cours de la conférence « Rencontre du numérique : villes intelligentes et éthique », le professeur Turmel tentera d’aborder diverses perspectives pour, au final, déterminer si la ville intelligente peut avoir son éthique.

Cendrillon empêchée d’aller au bal par sa belle-mère Pour vaincre l’épidémie Que vous soyez expert et ses demi-sœurs, parvient, d’obésité, il faut l’attaquer ou novice, les séances grâce à sa fée marraine, sur tous les fronts ! Manger de jonglerie gratuites et à danser avec le prince sainement, faire de l’exerouvertes à tous de l’Assoet à conquérir son cœur. cice, surveiller les signes ciation de jonglerie de Qui ne connaît pas l’histoire précurseurs de maladies l’Université Laval feront de Cendrillon, qui a été métaboliques : ce sont votre bonheur ! Depuis déclinée en tant de versions, quelques-uns des conseils maintenant cinq ans, de la tradition orale aux prodigués par les spéciace regroupement propose, ­studios Disney en passant listes de la santé. Il nous tous les mardis, des soirées par Charles Perrault? vient toutefois peu à l’idée qui permettent aux adeptes Les étudiants des classes que le droit ait un rôle à de la jonglerie de s’exercer de jeu scénique d’opéra de jouer dans cette lutte. Dans en groupe, dans une atmosVéronika Makdissi-Warren, la conférence « Des calories phère propice à l’entraide s’attaqueront quant à eux à et des responsabilités : la et à la socialisation. Balles, la version de Jules Massenet, part du droit dans la lutte quilles, anneaux, diabolos : un opéra en quatre actes à l’obésité », Marie-Ève tous les accessoires nécescomposé entre 1894 et 1895. Arbour, professeure saires sont à votre disposiJean-François Mailloux assuà la Faculté de droit, tion. Saviez-vous que jongler rera la direction musicale et Stéphanie Béland, avec trois balles est à la ainsi que l’accompagnement er ­étudiante de 1 cycle en portée de tous ? Les insau piano. tructeurs présents sauront droit, feront part de leurs vous en convaincre en réflexions sur la place Mercredi 20 avril, à 19 h 30, quelques heures. Venez du droit dans le discours à la salle Henri-Gagnon donc les rencontrer pour sur la santé publique. du pavillon Louis-Jacquesaffiner votre dextérité. Casault. Billets en vente Les séances auront lieu Vendredi 15 avril, de 10 h à l’accueil de la Faculté jusqu’au 26 avril. à 11 h 30, au local 1724 de musique, au local 3311 du pavillon des Services du même pavillon, et (salle multimédia de l’INAF). Mardi 19 avril, de 19 h à la porte le soir de la à 21 h, au local 2504 du ­repré­sentation. Une seconde pavillon Adrien-Pouliot. représentation aura lieu Entrée libre. Page Facele lendemain, à la même book : on.fb.me/1QbK60K. heure et au même endroit.

Mercredi 20 avril, de 19 h à 21 h 30, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Entrée libre.

20/04

Pour le dernier spectacle de la série « Trésors de la capitale », le Musée de la civilisation, en collaboration avec l’Université Laval et la Commission de la capitale nationale, évoque la Chine impériale. L’histoire : vers 1881, une caisse de bois scellée est retrouvée dans une épave provenant de la Grande-Bretagne et mise à l’encan par les douaniers du Port de Québec. Le sénateur Louis-Napoléon Larochelle de Saint-Anselme, dans le comté de Lévis, s’en porte acquéreur pour 100 $. Il y découvre un véritable trésor : un lit impérial chinois finement sculpté ! Ce lit aura plus tard un ­itinéraire particulier et même une carrière publique. Comédiens, musiciens, ­historiens et conservateurs du musée feront revivre son destin inusité dans Le lit impérial chinois. photo ­ @CCNQ, Geneviève Clavet Mercredi 20 avril, à 19 h 30, au Palais Montcalm (995, place d’Youville). Pour réservation : mcq.org/ fr/activite?id=142605.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

21/04

Jeudi 21 avril, à 19 h, à la salle Gérard-Martin de la bibliothèque Gabrielle-Roy (350, rue Saint-Joseph Est). Gratuit. Pour réservation : 418 641-6789, poste 128.


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