Le Fil 2 février 2017

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Pour plus d’équité p5

C’est le Mois Multi ! p8-9

Volume 52, numéro 17 2 février 2017

Unis et solidaires

C’est une communauté unie, mais encore fortement ébranlée, qui s’est réunie mardi lors de deux vigiles visant à rendre hommage aux victimes de l’attentat commis dimanche dernier. p2-3


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Tristesse et consternation C’est une communauté unie, mais encore fortement ébranlée, qui s’est réunie mardi lors de deux vigiles sur le campus par Claudine Magny Des centaines de personnes – étudiants, employés et membres de la direction – tenaient à ne pas manquer la vigile organisée mardi midi au pavillon Paul­Comtois, où enseignait Khaled Belkacemi, professeur à la Faculté des sciences de l’agri­ culture et de l’alimentation. Un peu plus tard, à 16 h, ils étaient aussi des centaines à se réunir à la vigile de la Faculté des sciences sociales. La veille, des milliers de personnes – musulmans, catholiques, gens de toutes nationalités et de toutes allé­ geances politiques – s’étaient réunies en soirée près de la mosquée de Sainte­Foy pour panser leurs blessures en ­ semble et offrir leur support à la communauté mu sul­ mane, 24 heures après le terrible attentat qui a fait six victimes, dimanche soir, au Centre culturel islamique de Québec, dont Khaled Belkacemi. Des bougies, des gerbes de fleurs et des affiches rappe­ lant le message d’espoir et de paix qui était véhiculé ce soir­là ont été déposées à divers endroits sur le site. Tout autour, des gens se recueillaient, en hommage aux six victimes. Les pre­ miers ministres fédéral et provincial, Justin Trudeau et Philippe Couillard, le maire de la Ville de Québec, Régis

Labeaume, ainsi que le r e c t e u r d e l ’ Un i ve r s i t é Laval, Denis Brière, étaient présents. L’Université Laval s’est dite consternée devant les événe­ ments tragiques et odieux survenus au Centre culturel islamique de Québec, situé à quelques kilomètres du campus. « Aujourd’hui, notre com­ munauté est complètement bouleversée, a indiqué le recteur Denis Brière, à la suite de la tragédie. Nous sommes dévastés pour les familles et les proches des victimes, pour notre com­ munauté musulmane sur le campus, nos étudiants, nos professeurs, nos chercheurs, les membres du personnel, nos amis, mais aussi évi­ demment pour l’ensemble de la communauté musul­ mane de Québec. Je suis sans mot devant de tels évé­ nements cruels, que nous condamnons tous haut et fort. En mon nom personnel et au nom de tous les mem­ bres de la direction de notre université, je tiens à leur offrir mes plus sincères condoléances et à leur té ­ moigner notre plus grande compassion. Pour les mem­ bres de notre communauté universitaire qui ont perdu des proches, nos pensées et nos cœurs sont tournés vers vous. »

L’Université Laval s’est dite consternée devant les événements tragiques et odieux survenus au Centre culturel islamique de Québec

Une vigile, initiée par la Faculté des sciences sociales, avait également lieu, mardi en fin d’après-midi, au pavillon Charles-De Koninck, pour rendre hommage aux victimes. DES MESURES DE SÉCURITÉ RENFORCÉES

Dès les premiers moments suivant les événements déplorables, les mesures de sécurité à l’Université Laval ont été renforcées pour assurer le maintien de la sécurité des lieux. « Des agents de sécurité addition­ nels ont été déployés pour veiller à la sécurité des membres de notre commu­ nauté dans les différents espaces de vie. Nous res­ tons alertes et intransi­ geants et poursuivons notre c o l l a b o r a t i o n ave c l e s services de police de la Ville de Québec et de la Ville de Montréal ainsi qu’avec la GRC et la Sûreté du Québec afin de contribuer à l’enquête en cours », a assuré, pour sa part, le vice­ recteur exécutif et au déve­ loppement et responsable de la sécurité à l’Université Laval, Éric Bauce.

À cet effet, l’Université a déjà communiqué avec les membres de sa communauté, soit plus de 50 000 personnes, afin de les inciter à entrer en contact avec la Sûreté du Québec s’ils déte­ naient des informations jugées pertinentes pour la poursuite de l’enquête. L’ensemble des facul­ tés ainsi que les services spéciali­ sés sont également mobilisés afin d’offrir soutien et aide psy­ chologique aux étudiants et aux membres du personnel de l’Uni­ versité bouleversés et touchés par cette tragédie. Toute personne ayant des informations relatives à cet attentat terroriste est invitée à contacter la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec au 1 800 659-4264 ou sur le Web à l’aide du formulaire « Signalement d’un crime » disponible sur sq.gouv.qc.ca. Ce service est confidentiel et accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

Par ailleurs, les étudiants et les membres du personnel de l’Université qui ont besoin de soutien et d’écoute à la suite de ces événements sont invités à communiquer avec le Centre d’aide aux étudiants (www.aide.ulaval.ca/ psychologie/nous-joindre) ou encore à consulter les onglets « Centre d’aide aux étudiants » et « Programme d’aide au personnel » situés sur la page d’accueil du site de l’Université Laval (ulaval.ca). À la mémoire des victimes de la fusillade, le Bureau de la vie étudiante (BVE) tiendra une vigile de recueillement interspirituelle le jeudi 2 février, de 16 h 30 à 19 h 30, à la salle Marie-Guyart (local 1575) du pavillon ErnestLemieux. Tous les membres de la communauté

Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Renée Larochelle, Caroline Leclerc, Mathieu Tanguay, Brigitte Trudel Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrices-réviseures : Manon Plante et Mélanie Darveau Agente de secrétariat : Josée Nadeau

Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

universitaire sont invités à venir exprimer leur peine et témoigner leur soutien aux familles touchées par la tragédie. Un grand livre de condoléances pourra être signé sur place et sera acheminé par la suite à la communauté musulmane de Québec. Pour plus d’info : www.bve. ulaval.ca/nouvelles/ message-aux-etudiants. Veuillez noter qu’un registre de condoléances est également en ligne à l’adresse suivante : ulaval.ca/ condoleances À l’initiative des autorités de la communauté islamique de Québec, une cérémonie funéraire se tiendra le vendredi 3 février, à 11 h, au Centre des congrès de Québec.

Placements publicitaires Claudine Trudel 418 656-2131 poste 6415 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


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Les drapeaux sont en berne sur le campus depuis la tragédie de dimanche dernier.

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Des centaines de personnes – étudiants, employés et membres de la direction – se sont rassemblés, mardi au pavillon Paul-Comtois, lors de la vigile organisée par la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, où enseignait Khaled Belkacemi.

De gauche à droite : le doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, Jean-Claude Dufour, la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David, le ­vicerecteur exécutif et au développement, Éric Bauce, le recteur, Denis Brière, et le vice-recteur aux études et aux activités internationales, Bernard Garnier. photos Marc Robitaille

Un professeur dévoué et aimé Au nombre des victimes de l’attentat terroriste figure Khaled Belkacemi, professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA). Homme dévoué et aimé de ses collègues et de ses étudiants, Khaled Belkacemi faisait partie du Centre en chimie verte et catalyse et de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels. Au nom de la communauté universitaire, le recteur de l’Université Laval, Denis Brière, a offert ses plus sincères condoléances à la conjointe de Khaled Belkacemi, également professeure à l’Université Laval, à sa famille, à ses proches et à ses collègues éprouvés par cette terrible tragédie. « Je suis extrêmement attristé devant cette horrible nouvelle. Mes pensées sont tournées vers la conjointe et la famille du professeur Belkacemi, un collègue qui nous manquera beaucoup », a-t-il déclaré.

Lundi soir, des milliers de personnes – musulmans, catholiques, gens de toutes nationalités et de toutes allégeances politiques – s’étaient réunies en soirée près de la mosquée de Sainte-Foy pour panser leurs blessures en­­­semble et offrir leur support à la communauté mu­­sul­mane, 24 heures après le ­terrible attentat qui a fait six victimes. photo Brigitte Lessard

« Je tiens à saluer les qualités humaines et le professionnalisme de mon collègue Khaled Belkacemi. Il était un homme très cultivé, passionné et engagé au sein de la Faculté. Son œuvre remarquable survivra à son départ subit, qui nous attriste tous profondément », a, pour sa part, souligné le doyen de la FSAA, Jean-Claude Dufour.


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sur le campus

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Non à la violence sexuelle ! La campagne a pour but de sensibiliser la communauté universitaire à l’importance du consentement et de prévenir toute inconduite à caractère sexuel, comme le harcèlement et les agressions Un aperçu de certaines activités • Vendredi 10 février, de 9 h à 12 h Formation des témoins actifs • Jeudi 16 février, de 11 h 30 à 12 h 30 Conférence du groupe Sexperts • Lundi 20 février, de 11 h 30 à 13 h  Atelier sur les micro-agressions chez les LGBT • Lundi 20 février, de 13 h 30 à 16 h 30 Formation des témoins actifs • Mardi 21 février, de 17 h à 19 h Discussions sur le thème du consentement avec plusieurs associations étudiantes • Mardi 21 février, de 19 h 30 à 20 h 30 Atelier d’autodéfense • Mercredi 22 février, de 16 h à 19 h Formation des témoins actifs • Jeudi 23 février, de 16 h à 18 h Visionnement du documentaire The Hunting Ground • Vendredi 24 février, de 19 h à 20 h Pièce de théâtre Dis-moi oui La programmation complète sera bientôt disponible à l’adresse ulaval.ca/sansouicestnon Écrite et mise en scène par deux étudiantes en théâtre, la pièce Dis-moi oui vise à briser certains préjugés à l’égard des agressions sexuelles.

Conférences, kiosques d’information, pièce de théâtre, documentaire… la campagne « Sans oui, c’est non ! » ratisse large pour mettre un frein aux violences à caractère sexuel par Matthieu Dessureault Pour Camille Levesque et Auréliane Macé, deux étu­ diantes au baccalauréat en théâtre, cette forme d’art a le pouvoir de déplacer des montagnes. Secouées par l’ampleur de ce problème sociétal, elles ont choisi de s’attaquer aux violences à caractère sexuel. Le 24 fé­­ vrier, au pavillon LouisJacques-Casault, elles pré­ senteront une pièce de ­théâtre intitulée Dis-moi oui. « Nous aimerions briser ­certains préjugés concernant les agressions sexuelles et la culture du viol. Les specta­ teurs sont invités à participer à une discussion après la présentation, où nous pour­ rons recueillir leur ressenti par rapport à ce sujet », ex­­ plique Camille Levesque. La pièce est divisée en trois tableaux distincts. Le pre­ mier raconte une histoire d’agression au sein d’un

couple. Le deuxième se déroule dans un bar, où des protagonistes sont affectés par leur consommation d’al­ cool. Le dernier aborde, de manière plus générale, la culture du viol, les préjugés liés à ce phénomène et la vio­ lence verbale. « L’idée d’un projet théâtral découle de notre grand intérêt pour le théâtre d’intervention. Ce type de théâtre, souvent pré­ senté dans les écoles, suscite des questionnements chez le public par des situations auxquelles il peut s’identi­ fier », souligne la metteuse en scène. Gratuite et ouverte à tous, cette activité s’inscrit dans la campagne « Sans oui, c’est non ! ». Cette campa­ gne, qui bat son plein toute l’année durant, s’intensi­ fiera du 10 au 24 février. Elle a pour but de sensibiliser la communauté universitaire à

l’importance du consen­ tement et de prévenir toute inconduite à caractère sexuel, comme le harcèle­ ment et les agressions. L’initiative est portée par un groupe de travail formé de plusieurs partenaires, dont le Centre de prévention et d’intervention en matière de harcèlement (CPIMH), la Direction des services aux étudiants et les associations étudiantes CADEUL et AELIÉS. Le message derrière cette grande mobilisation est on ne peut plus clair : « Nous ne tolérons pas les violences à caractère sexuel. Autant les leaders institutionnels que les leaders étudiants s’entendent sur la nonacceptabilité du phénomène. Partout sur le campus, on sent un vif intérêt pour la lutte contre les violences à caractère sexuel », affirme

la directrice du CPIMH, Josée Laprade, qui a reçu plusieurs propositions d’ac­ tivités étudiantes. To u t e l a s e m a i n e , d e s kiosques d’information ani­ més par des bénévoles formés à cet effet feront le tour des pavillons pour sensibiliser les gens à l’importance du consentement. Des confé­ rences aborderont différents thèmes liés à la violence sexuelle. Des ateliers de

formation de témoins actifs et des démonstrations d’autodé­ fense seront également of­­ ferts. S’ajoute à cette pro­ grammation d ­ éjà bien remplie la présentation du documen­ taire The Hunting Ground, qui porte sur les ­c rimes sexuels dans les universités américaines. « Avec ces acti­ vités, on veut démontrer que la violence à caractère sexuel peut prendre plusieurs formes. Ces comportements

sont inacceptables et on peut tous agir pour les contrer. C’est l’affaire de tout le monde de dire “non” et de s’impli­ quer », dit Josée Laprade. Initialement conçue par l’Université de Montréal, la campagne « Sans oui, c’est non ! » réunit plusieurs uni­ versités et associations étu­ diantes à travers la province. Diverses activités de sensi­ bilisation sont prévues au cours des prochaines années.


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Vers une société plus juste L’Institut Femmes, Sociétés, Égalité et Équité vise à rassembler les forces de l’Université Laval en études féministes pour créer un pôle d’excellence multidisciplinaire par Matthieu Dessureault Malgré des avancées considérables au cours du dernier siècle, la situa­ tion des femmes est loin d’être par­ faite. En général plus scolarisées que les hommes, elles sont sousreprésentées dans les postes de haute direction. Elles ont souvent un revenu inférieur à celui de leurs collègues masculins, en plus d’être davantage exposées aux violences et à la précarité. Bref, il reste beau­ coup de chemin à faire, au Québec comme ailleurs, pour atteindre l’égalité homme-femme. C’est dans cet esprit que l’Univer­ sité a procédé au lancement officiel de l’Institut Femmes, Sociétés, Égalité et Équité (IFSEE) le 31 jan­ vier. « Notre mission est d’être une porte d’entrée sur l’expertise uni­ versitaire. Qu’il s’agisse d’organisa­ tions ou d’individus, quiconque se préoccupant de la condition des femmes pourra se tourner vers l’Ins­ titut. Il s’agit d’un canal par lequel on fera rayonner la recherche per­ mettant de découvrir les réalités des femmes dans nos sociétés et, par conséquent, de mesurer les progrès accomplis et ceux qui restent à faire », explique la directrice de ce projet, Hélène Lee-Gosselin.

Engagée et résolument féministe, cette professeure du Département de management est titulaire de la Chaire Claire-Bonenfant - Femmes, Savoirs et Sociétés, qui rassemble un important réseau de chercheu­ ses. Avec son équipe, elle a mis sur pied l’IFSEE pour mettre en com­ mun toute l’expertise et les res­ sources que l’on trouve à l’Univer­ sité Laval. Outre la Chaire ClaireBonenfant, cela comprend, entre autres, l’Université féministe d’été, la Chaire de leadership en enseigne­ ment – Femmes et organisations, le Centre de recherche interdiscipli­ naire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes, la revue Recherches féministes ainsi que Malgré de considérables avancées, il existe de sérieux écarts entre la situation des femmes et celle des hommes, la Chaire CRSNG/Alcan pour les notamment sur le marché de l’emploi. ­f emmes en sciences et génie. « L’Institut vient renforcer toutes ces composantes en facilitant des syner­ gies et en mettant en commun des tâches que chacun faisait de son côté », précise Hélène Lee-Gosselin. Concrètement, l’IFSEE fera la promotion du rôle des femmes par des projets de recherche interdisci­ plinaires et par des partenariats avec des organisations qui par­ tagent les mêmes champs d’intérêt.

Engagée et résolument féministe, Hélène Lee-Gosselin est professeure au Département de management et titulaire de la Chaire Claire-Bonenfant Femmes, Savoirs et Sociétés. photo Marc Robitaille

L’Institut fera la promotion du rôle des femmes par des projets de recherche interdisciplinaires et par des partenariats avec des organisations qui partagent les mêmes champs d’intérêt

Le lancement de l’Institut Femmes, Sociétés, Égalité et Équité a eu lieu mardi au pavillon La Laurentienne. De gauche à droite sur la photo : Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement, Denis Brière, recteur, Hélène Lee-Gosselin, directrice de l’Institut, Angelo Tremblay, vice-recteur à la recherche et à la création par intérim, et Bernard Garnier, vice-recteur aux études et aux activités internationales. photo Marc Robitaille

La situation des femmes sera explorée sous plusieurs angles, comme la santé, l’économie, la gouvernance, les arts, la culture, l’environnement et le développe­ ment du Nord. Du côté de l’ensei­ gnement, l’organisation proposera, dans les prochains mois, une offre de formation interdisciplinaire de premier cycle. Des formations aux cycles supérieurs et un cours en ligne gratuit et ouvert à tous sont également prévus. Pour Éric Bauce, vice-recteur exé­ cutif et au développement, l’arrivée

de l’IFSEE s’intègre parfaitement dans la vision de l’Université. « Notre communauté a développé une solide expertise sur des questions comme l’égalité des sexes et la condition des femmes. Avec ce projet, on réunit une quantité impressionnante de forces vives dans une perspective transdisci­ plinaire, qui reflète d’ailleurs notre approche du développement durable. L’Institut contribuera à positionner l’Université Laval parmi les leaders mondiaux dans le secteur des études féministes. C’est un travail de longue haleine, qui a été porté par nos

chercheuses et chercheurs, de même que par toutes les femmes qui se sont impliquées, dans les dernières décennies, pour pro­ mouvoir l’équité et l’égalité des sexes. » Son enthousiasme est partagé par le recteur Denis Brière. « Ce pôle d’excellence sera un legs de l’Université Laval pour l’huma­ nité et le véhicule pour promou­ voir l’égalité des sexes au sein de la communauté universitaire ainsi qu’auprès de nos parte­ naires et de nos collaborateurs. »


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société

Mieux protéger la sagesse La Chaire de recherche Antoine-Turmel sur la protection juridique des aînés met de l’avant son expertise en vue d’améliorer un projet de loi du gouvernement québécois par Brigitte Trudel La population du Québec vieillit et elle le fait vite. Avec le Japon, c’est l’un des endroits où l’âge moyen des citoyens grimpe le plus rapi­ dement sur la planète. La protection des aînés en situa­ tion de vulnérabilité repré­ sente donc un enjeu de société majeur. À l’Université Laval, le sujet est au cœur des tra­ vaux de la Chaire de re­­ cherche Antoine-Turmel sur la protection juridique des aînés, et ce, depuis sa mise sur pied en novembre 2014. Le 18 janvier, la Chaire pre­ nait part à des consultations tenues à l’Assemblée natio­ nale sur le projet de loi 115, qui vise à lutter contre la maltraitance envers les aînés et toute autre per­ sonne majeure en situation de vulnérabilité. « Puisque les visées de la loi rencontraient nos objectifs, l’occasion était belle de faire valoir nos idées et de pro­ poser des améliorations, ­e x­­plique la titulaire de la Chaire, Christine Morin. Cette participation nous per­ mettait aussi d’utiliser nos résultats de recherches à des fins très concrètes. » La juriste et professeure souligne l’aspect positif d’une initiative comme le projet de loi 115. « La protec­ tion des personnes aînées est une préoccupation de grande actualité et nous nous réjouissons chaque fois qu’il en est question,

assure-t-elle. Plus encore, situer cette réflexion dans un cadre législatif prouve que la maltraitance envers les aînés demeure un comportement inacceptable. » Cela dit, précise la titulaire, le projet de loi 115 compte certains éléments qui gagne­ raient à être revus. Parmi eux, il y a le fait qu’on ne trouve aucune mention de l’article 48 de la Charte des droits et ­li­­bertés de la per­ sonne. « C’est un manque de cohérence d’ignorer cette disposition puisqu’elle garantit déjà à toute per­ sonne âgée ou handicapée une pro­tection particulière contre toute forme d’ex­ ploitation », note Christine Morin. Dans son mémoire pré­ senté à la Commission des relations avec les citoyens, la Chaire remet aussi en cause la portée de la loi en raison du signalement de la maltraitance au com­ missaire local aux plaintes et à la qualité des services. « Évidemment, c’est une bonne chose. Mais que faiton des gens qui ne quittent pas leur domicile et qui n’y reçoivent pas de services de santé ou de services so­­ ciaux ? », demande Christine Morin, rappelant que plu­ sieurs cas de maltraitance impliquent la famille ou les proches. Enfin, le projet de loi pro­ pose la levée du secret pro­ fessionnel dans certaines

circonstances de maltrai­ tance envers une personne en situation de vulnérabi­ lité. « Mais dans l’état actuel du droit, indique Christine Morin, ces dérogations s’appliqueraient difficile­ ment à l’ensemble des situa­ tions de maltraitance puis­ qu’elles ne concernent que les menaces graves à la santé ou à la vie. Il con­viendrait d’élargir la levée du secret professionnel pour l’appli­ quer à d’autres contextes d’abus, comme l’exploi­ tation financière, par exemple. » Bref, la Chaire préconise une loi inclusive, soutenue par un meilleur arrimage entre elle et les mesures d é j à e x i st a n t e s . «  No s mots-clés sont harmonisa­ tion et collaboration, ré­­ sume la titulaire. Toute per­­ sonne en situation d’abus doit savoir à qui s’adresser. Une fois cette porte d’en­ trée fran­chie, la démarche qui suit doit être claire. L’ensemble des interve­ nants sur le terrain, qu’ils soient issus d’un groupe médical, social ou législa­ tif, doivent pouvoir agir selon un consensus. C’est à la loi de tracer une ligne directrice à cet effet. » En outre, Christine Morin tient à préciser que s’attar­ der au bien-être des aînés vulnérables et faire valoir leurs droits de façon parti­ culière ne signifient pas qu’il faille les traiter comme des personnes à part. « Il convient d’être vigilant afin de ne pas développer une discrimination à leur en­­ droit dans le but de préser­ ver leur dignité », conclut la professeure. Pour en savoir plus sur la Chaire et ses travaux : www.chaire-droits-aines. ulaval.ca/la-chaire

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sur les échanges agricoles entre le Canada et l’Europe Q Qu’est-ce que le Québec pourrait gagner avec cet accord ?

Bruno Larue

C’est le 15 février prochain que les députés européens se prononceront sur l’accord économique et commer­ cial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne. Cet accord pour­ rait s’appliquer dès avril prochain si les parlementaires y donnent leur aval. Une partie des échanges entre les 500 millions de consommateurs euro­ péens et les 35 millions de Canadiens concernent les produits agricoles. L’opinion de Bruno Larue, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en commerce international agroalimen­ taire et professeur au Dépar­t ement d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation.

Q Quelles conséquences pourrait avoir l’arrivée de produits agricoles européens sur les producteurs d’ici ? R Selon moi, cela n’aura pas un effet très important. Il ne faut pas oublier qu’une partie de notre production – particulièrement le lait, la volaille et les œufs – dépend du système de la gestion de l’offre au Canada. Pour importer de tels produits, il faut payer des tarifs de douane très élevés. En fait, l’accord avec l’Union européenne touche sur­ tout les importations de fromages. La quantité de fromages qui entre actuel­ lement sans taxe douanière va doubler progressivement d’ici 6 ans. La pre­ mière année, 2 600 tonnes supplémen­ taires de fromages européens arrive­ ront sur les marchés canadiens. Cela s’ajoute aux 20 000 tonnes de fromages déjà importées. Il s’agit donc d’une quantité relativement marginale. Elle représente à peine 5 % de la production canadienne. Je crois que les fromage­ ries d’ici peuvent faire face à cette concurrence. Ce secteur s’est d’ailleurs affermi ces dernières années avec l’achat de petits et de moyens produc­ teurs par Saputo et Agropur. Par contre, la situation pourrait être plus difficile pour les petits fromagers. Cependant, plusieurs disposent d’un marché de niche en desservant, par exemple, des restaurants ou des épice­ ries fines.

R Les échanges se mettent en place pro­ gressivement. Du côté canadien, cela concerne 90 % des tarifs douaniers. Il convient de préciser que 60 % des mar­ chandises agricoles expédiées vers les pays de l’Union européenne n’ont actuellement pas de barrières tarifaires. Dans six ans, cet accord va permettre aux producteurs de porc d’exporter annuellement en Europe 75 000 tonnes de porc sans payer de droits de douane. C’est un marché intéressant, mais les destinations les plus importantes pour cette production restent les ÉtatsUnis et le Japon. Commercer avec l’Union Européenne permet surtout de pallier un éventuel protectionnisme américain, car il s’agit d’un marché avec un grand nombre de consommateurs aux revenus intéres­ sants, même s’il y a beaucoup de concur­ rence. L’accord commercial avec l’Europe doit aussi, par exemple, permettre de clari­ fier des règles différentes en matière de configuration des abattoirs. Il faudra voir si les discussions conduiront à un accord, car les négociateurs européens se sont montrés intransigeants dans certains dos­ siers agricoles. Je pense, par exemple, à l’interdiction d’exporter là-bas des céréales génétiquement modifiées, comme du canola, ou des bœufs traités avec des hor­ mones de croissance. Q Les accords commerciaux entre les pays représentent-ils un danger pour l’agriculture locale ? R Lors de la négociation du premier accord de libre-échange avec les ÉtatsUnis dans les années 80, certains crai­ gnaient qu’il ne provoque la fin de l’indus­ trie vinicole canadienne. Or, même si davantage de vins américains sont dispo­ nibles au Canada, cette production n’est pas disparue. À la même époque, une dis­ pute commerciale avec les Américains a obligé les Canadiens à payer des droits compensatoires sur la viande et les ani­ maux vivants exportés aux États-Unis. Il a fallu un certain temps pour régler la ques­ tion, mais le Canada a fini par gagner dans cette cause. On ne doit pas négliger l’im­ portance des exportations agricoles pour les producteurs québécois et canadiens. Pour s’enrichir, mais aussi pour profiter d’une variété agroalimentaire, le com­ merce est indispensable. Comme dans d’autres secteurs, la concurrence stimule les entreprises agricoles, qui en profitent pour investir et devenir plus compétitives. Il faut donc avoir de bonnes politiques publiques et le gouvernement doit faire son possible pour limiter les barrières commerciales. C’est généralement le cas des dirigeants canadiens, qui ont toujours été favorables aux agriculteurs. Propos recueillis par Pascale Guéricolas


médecine

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Morphine : vers un sevrage en douceur Des chercheurs élucident la cause du syndrome du sevrage aux opiacés par Jean Hamann Une étude publiée dans Nature Medicine laisse entrevoir une solution à court terme au syndrome du sevrage à la morphine. En effet, les auteurs de cette étude, dont font partie Yves De Koninck, professeur à la Faculté de médecine et cher­ cheur à l’Institut universi­ taire en santé mentale de Québec du CIUSSS de la Capitale-Nationale, et le postdoctorant Robert Bonin, ont élucidé le mécanisme physiologique qui cause les nombreux problèmes surve­ nant chez les personnes qui cessent abruptement de prendre des opiacés. Coup de chance, deux médica­ ments déjà utilisés à d’autres fins agissent sur le même mécanisme. Leur efficacité contre le syndrome du sevrage pourrait donc être rapidement testée sur des patients, estime le professeur De Koninck. La morphine et ses dérivés sont les médicaments de choix pour traiter les dou­ leurs graves, mais ils ont trois répercussions indésira­ bles, rappelle le chercheur. « D’abord, il y a une tolérance qui s’installe, de sorte qu’il faut continuellement aug­ menter la dose pour obtenir un même effet contre la dou­ leur. En­­suite, le traitement prolongé aux opiacés pro­ voque paradoxalement une augmen­tation de la sensibilité à la douleur qui, dans les cas ex­­trêmes, fait en sorte qu’un effleurement déclenche des souffrances atroces. Enfin, il y a le phénomène du sevrage, dont les effets sont parfois pires que le problème initial pour lequel le médicament a été prescrit. » Le syndrome du sevrage survient chez les patients ou les toxicomanes qui stoppent abruptement la prise d’opia­ cés après plusieurs mois d’usage, rappelle Anne-Marie Pinard, professeure à la Fa­­ culté de médecine rattachée au Centre d’expertise en ges­ tion de la douleur chro­nique de Québec. Pendant une période d’environ trois jours, ce sevrage soudain provoque un cocktail de problèmes combinant anxiété, irritabi­ lité, humeur dépressive, maux de tête, écoulements nasaux, chair de poule, grelottements,

bouffées de chaleur, spasmes et douleurs musculaires, vomissements, insomnie, hypertension et tachycardie. « Pour les personnes bien por­ tantes, c’est une expérience désagréable, mais elle ne pose pas de risques importants pour leur santé, souligne la professeure. Pour les per­ sonnes qui ont des problèmes physiques ou psychologiques, c’est une expérience éprou­ vante qui peut, dans certains cas, conduire au suicide. Pour prévenir l’apparition du syn­ drome, il faut donc procéder à un sevrage très progressif qui s’étend sur plusieurs semai­ nes. Idéalement, on aimerait pouvoir stopper la médica­ tion rapidement sans occa­ sionner tous ces problèmes. » Comme les recherches antérieures suggéraient que ce problème avait une com­ posante inflammatoire, les chercheurs De Koninck et Bonin ainsi que leurs col­ lègues de l’Université de Calgary, de l’Université de Toronto et de l’Université de Californie (Irvine) ont tourné leur attention vers des cellules immunitaires du système nerveux, les cel­ lules microgliales. Les expé­ riences qu’ils ont menées sur

des souris ont mis en lumière le rôle clé de la pannexine-1 dans le syndrome du sevrage. « Cette protéine est une com­ posante de canaux membra­ naires, appelés plaques jonc­ tionnelles, qui permettent les échanges entre l’intérieur et l’extérieur de la cellule ou

«

Notre découverte suggère qu’on pourrait prévenir l’apparition du syndrome du sevrage sans réduire l’efficacité de la morphine contre la douleur

entre deux cellules, précise le professeur De Koninck. La prise de morphine con­ duit à une augmentation du nombre de plaques jonction­ nelles dans les cellules mi­­­ crogliales. Nous avons dé­­ couvert que cela favorisait une libération accrue d’ATP, un carburant de la cellule qui agit aussi comme neuro­ transmetteur. En bloquant l’expression du gène de la pannexine-1 ou en injectant dans la moelle épinière un produit qui dégrade l’ATP, nous avons montré qu’on pouvait atténuer considéra­ blement les symptômes du sevrage à la morphine. » Deux médicaments dont le mode d’action consiste à bloquer la pannexine-1 sont déjà utilisés chez l’homme. Le premier, la méfloquine, sert à prévenir la malaria, et le second, le probénécide, est prescrit pour traiter la goutte. Les chercheurs ont montré que ces deux pro­ duits réduisaient la libéra­ tion d’ATP et les symptômes du sevrage chez les souris. La prochaine étape consiste à faire la même démonstra­ tion chez l’humain. « La beauté de notre découverte est qu’elle suggère qu’on pourrait prévenir l’appari­ tion du syndrome du sevrage sans réduire l’efficacité de la morphine contre la dou­ leur », conclut le professeur De Koninck.

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ils ont dit... Sur la renégociation de l’ALÉNA

Louis Bélanger, Département de science politique Radio-Canada.ca, 26 janvier

La renégociation de ­l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) pourrait avoir des réper­ cussions négatives sur l’économie canadienne. Louis Bélanger est peu optimiste de voir le Canada retirer des avan­ tages de la révision de ce traité. « Ce qui est demandé, ce sont des concessions qui semblent énormes », estime-t-il. L’administra­ tion américaine a évoqué la possibilité de revoir les règles permettant à des produits et services de franchir sans droits de douane les frontières entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. « Une pure folie » qui vient « complète­ ment dénaturer l’entente. »

Sur le père du prix Athanase-David

Jonathan Livernois, Département de littérature, théâtre et cinéma Métro, 26 janvier

Il y a 95 ans, le 26 janvier 1922, à l’initiative du dé­­ puté libéral et secrétaire de la province de Québec, Athanase David, l’Assem­ blée législative adoptait à l’unanimité la Loi pour encourager la production d’œuvres littéraires ou scientifiques. Le 14 juin 1923, 10 prix sont remis aux premiers lauréats. Selon Jonathan Livernois, Athanase David souhaitait stimuler le milieu intellec­ tuel. « Il y a, par la littéra­ ture, par les sciences, une volonté d’en finir avec une infériorité intellectuelle et économique des Canadiens français. »

Sur le problème de la solitude

André Tourigny, Département de médecine sociale et préventive La Presse Plus, 29 janvier Le syndrome du sevrage à la morphine se caractérise par une succession de malaises physiques et mentaux qui dure environ trois jours. Pour les personnes qui ont une santé physique ou psychologique chancelante, c’est une expérience éprouvante qui peut, dans certains cas, conduire au suicide.

Au cours du prochain mois, une première ini­tiative pro­ vinciale pour contrer l’iso­ lement sera lancée par plu­ sieurs par­tenaires. Selon André Tourigny, directeur de l’Institut sur le vieillisse­ ment et la participation sociale des aînés de l’Uni­ versité Laval, la solitude accroît le risque de déve­ lopper d’autres problèmes. « En santé publique, on re­­ marque que les per­sonnes isolées sont moins enclines à adopter ou à maintenir de saines ha­­bitudes de vie, comme l’aban­don du taba­ gisme et la pratique d’acti­ vités physiques. Les aînés sont aussi plus à risque de maltraitance. »


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Projets enchanteu Grand rendez-vous des arts multidisciplinaires et électroniques, le Mois Multi installe ses pénates dans plusieurs lieux, dont le LANTISS et la Galerie des arts visuels par Matthieu Dessureault

Le collectif Dans ta tête, composé de diplômés du baccalauréat en théâtre, propose avec Lapalissade de soulever des questionnements sur nos conditionnements en tant que spectateurs. Les 23 et 24 février, à 20 h, au studio d’Essai. photo Yichen Yue

Chaque visite au LANTISS, le Laboratoire des nouvelles techno­ logies de l’image, du son et de la scène, est une expérience. C’est dans cet espace un peu caché du pavillon Louis-Jacques-Casault que des artistes et des chercheurs in­­ ventent de nouvelles façons de ­t ravailler avec les technologies. Théâtre, performances, installa­ tions, leurs projets de recherche et de création touchent à plusieurs disciplines.

Ces temps-ci, Robert Faguy réa­ lise un vieux rêve avec son équipe, celui de transposer la pièce Le Rose Enfer des animaux en instal­ lation interactive. Écrit en 1958 par Claude Gauvreau, ce texte surréa­ liste raconte l’histoire de huit per­ sonnages – des animaux humanoï­ des – réunis autour d’un souper. « Cette œuvre était à l’origine desti­ née à la télévision. Elle m’a tou­ jours fasciné. Il s’agit d’un texte complètement éclaté, qui a été

pensé pour l’image. Notre but est de travailler sur des outils de con­ ception pour amener cette histoire dans une création multidiscipli­ naire », explique le directeur du LANTISS. Le 3 février, les curieux pourront voir l’état d’avancement de ce pro­ jet lors d’une journée portes ou­­ vertes. Présentée dans le cadre du 18e Mois Multi, qui se déroule du 2 au 26 février, cette activité per­ mettra de découvrir divers travaux

Présentée dans le cadre du 18e Mois Multi, qui se déroule du 2 au 26 février, la journée portes ouvertes du LANTISS permettra de découvrir divers travaux de recherche et de création

Le Bureau de l’APA, connu pour ses créations éclatées, récidive avec Entrez, nous sommes ouverts, un spectacle qui propose d’explorer le monde des « pitons ». Les 2,3 et 4 février, à 10 h, à la salle Multi. photo Chloé Surprenant

La journée portes ouvertes du LANTISS permettra de découvrir le travail de Paula Rojas Amador, doctorante en littérature et arts de la scène et de l’écran. Les enfants pourront s’amuser à déambuler d photos Paula Rojas Amador


urs dévoilés de recherche et de création. Il y aura, entre autres, une installation de Paula Rojas Amador, doctorante en littérature et arts de la scène et de l’écran, qui s’intéresse à l’univers des contes pour enfants. Dans un autre studio, l’étudiant en théâtre Emile Beauchemin parlera de sa recherche sur l’utilisation de ­c apteurs. Deux étudiants en mu­­ sique, Thomas Rieppi et Anoush Moazzeni, seront également sur place pour présenter leurs projets sonores. Enfin, il y aura une confé­ rence sur le e-théâtre, en plus de la présentation d’un documentaire sur un atelier-séminaire qui s’est déroulé l’été dernier. Pour Ludovic Fouquet, chargé de cours associé au LANTISS, cette activité sera l’occasion de créer des liens entre les artistes établis et ceux de la relève. « Ce type de rencontre donne de la visibilité aux étudiants. Il représente une passerelle qui peut les aider à percer dans le milieu de la création professionnelle. D’ailleurs, de nombreux projets présentés au Mois Multi sont nés au LANTISS. C’est le cas notamment de Lapalissade, un spectacle créé par des finissants en théâtre », rappelle-t-il. Lui-même artiste, il participera à un spectacle du Bureau de l’APA, Entrez, nous sommes ouverts. Le collectif, connu pour ses œuvres fort éclatées, a fait appel à lui pour explorer l’univers des boutons, des connexions et des déclenche­ ments. Avec cinq autres perfor­ meurs, Ludovic Fouquet sera sur scène pour activer des mécanismes et réaliser une série d’actions. « Le spectacle est constitué de tableaux qui s’organisent autour de jeux de transferts électriques. Certains de ces tableaux sont très drôles. On m’a invité à transpirer sur scène.

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Les gouttes de ma transpiration seront récupérées pour faire un contact électrique », dit-il. Ce spec­ tacle sera présenté à la salle Multi d u c o m p l e xe M é d u s e à t r o i s reprises, les 2, 3 et 4 février. Le mercredi suivant, on se tour­ nera du côté de l’École d’art pour assister à une rencontre entre l’auteure Chantal Neveu et la direc­ trice de la Galerie des arts visuels, Lisanne Nadeau. L’artiste offrira, pour l’occasion, une lecture d’ex­ traits de son plus récent recueil, La vie radieuse. Ce projet, qui s’ins­ crit dans une série d’activités por­ tant sur l’art et l’écrit, découle d’un coup de foudre professionnel. « L’an dernier, Chantal Neveu était profes­ seure invitée à l’École d’art. J’ai été très touchée par cette femme qui tisse une belle complicité avec le domaine des arts visuels. De plus, son ouvrage La vie radieuse a des liens avec le thème du Mois Multi, qui est le ré-enchantement du monde. Nous l’avons donc invitée à réfléchir sur ce sujet. Il y aura un entretien entre elle et moi, suivi d’une lecture-performance et d’un échange avec le public », indique Lisanne Nadeau. À l’instar de l’équipe du LANTISS, elle souhaite que cette initiative sus­ cite de belles occasions de réflexion chez les participants. « Cette activité est ouverte à tout le monde. La Galerie des arts visuels est au service à la fois des étudiants, des profes­ seurs et du grand public. Il est im­­ portant pour nous de répondre aux besoins de la communauté artistique et de tous ceux qui ont envie de culture », conclut-elle. L’ensemble de la programmation du Mois Multi est disponible à l’adresse mmrectoverso.org/ programmation-2017

dans son installation inspirée de l’univers du conte. Le 3 février, de 12 h à 18 h.

Des chercheurs du LANTISS travaillent à partir du texte Le Rose Enfer des animaux, du poète Claude Gauvreau. Un castelet électronique et divers équipements leur permettent de transposer cette histoire en installation interactive. photo Ludovic Fouquet

L’auteure de La vie radieuse, Chantal Neveu, discutera du ré-enchantement du monde, thème de ce 18e Mois Multi, et offrira une lecture-performance. Le 8 février, à 16 h 30, à la Galerie des arts visuels. photo Philippe Franck


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sciences

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Hurler aux loups Les séances d’appel aux loups influenceraient peu les comportements de déplacement de ces canidés sauvages par Jean Hamann

Bienvenue aux Portes ouvertes ! Vous souhaitez vous renseigner sur les quelque 500 programmes de l’Université Laval, déposer sur place une demande ­d’admission, rencontrer des étudiants pour échanger sur la vie à l’Université, assister à l’une des nombreuses conférences, découvrir tous les services offerts et visiter le campus et ses facultés ? C’est ce qui vous attend à la journée Portes ouvertes ! Des milliers de futurs étudiants sont attendus sur le campus pour ce moment important de la vie de la communauté universitaire. Le Bureau du recrutement étudiant, les facultés ainsi que les services de l’établissement vous souhaitent la bienvenue et feront tout pour que cette importante activité soit un succès. photo Louise Leblanc Samedi 4 février, de 10 h à 15 h, au pavillon Alphonse-Desjardins. Pour plus d’information : bit.ly/2kkgUvy

Semaine de l’emploi aux cycles supérieurs

Les loups ne sont pas insensibles aux imitations de leurs hurlements, mais ils ne modifient pas substantiellement leurs comportements de déplacement pour autant. C’est la conclusion à laquelle arri­ vent trois chercheurs associés au Centre d’études nordiques qui ont étudié les répercussions de ces pseudo-hurlements sur les loups de la Forêt Montmorency. En moins d’un siècle, l’attitude des Nord-Américains à l’endroit des loups est passée de la haine à l’admiration, constate Mathieu Leblond, postdoctorant au Département de biologie. Reflet de ce changement d’attitude, les soirées d’ap­ pel aux loups se multiplient et attirent de plus en plus de participants. Ainsi, au parc provincial Algonquin, en Ontario, environ 10 000 personnes assistent chaque année à cette activité. « Les appels effectués par les naturalistes lors de telles séances sont probablement interprétés par les loups comme un avertissement que d’autres loups ne faisant pas partie de leur meute se trouvent à proximité, avance le postdoctorant. Jusqu’à présent, les études pour évaluer l’incidence de ces appels se sont surtout attardées au taux de réponse vocale des loups. Nous avons examiné les effets de ces activités sur une autre dimension de leur comportement, leurs déplacements. »

Pour ce faire, Mathieu Leblond et les chercheurs Christian Dussault, du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, et Martin-Hugues St-Laurent, de l’UQAR, ont suivi les déplacements de loups munis de colliers GPS avant et après 20 séances d’appels. Ces appels ont été faits en solo ou en duo par des naturalistes expérimentés lors de séances étalées sur quatre mois. Les chercheurs ont limité leurs analyses aux loups susceptibles d’avoir entendu ces appels en identifiant ceux qui se trouvaient dans les parages du point d’appel dans les 6 heures précédant ou suivant l’activité. « Comme les loups ont une audition plus développée que les humains, ce rayon peut atteindre 5 km, précise Mathieu Leblond. En appliquant ces critères de sélection, nous avons pu analyser les déplace­ ments de 4 des 22 loups munis de GPS. » Les résultats de leurs analyses, publiés dans le Canadian Journal of Zoology, révèlent qu’après l’appel, les loups se rapprochent légèrement du lieu de l’activité. La distance moyenne entre les localisations des loups et le point d’appel, qui était de 13 km dans les 48 heures précédant les appels, passe à 9,5 km dans les 48 heures

La Semaine de l’emploi aux cycles supérieurs se déroulera du 7 au 9 février. Elle s’adresse à tous les étudiants des 2e et 3e cycles ainsi qu’aux étudiants du 1er cycle désireux de poursuivre des études aux cycles supérieurs. L’objectif de cette semaine ? Informer les étu­ diants sur divers sujets dont l’insertion sur le marché du travail avec un diplôme de cycle supérieur, les stratégies efficaces de recherche d’emploi et les diverses possibilités de carrière. Plusieurs conférences et activités de réseau­ tage sont au programme, ce qui permettra aux participants de rencontrer des employeurs de divers secteurs et de discuter avec leurs pairs.

Il serait sage d’espacer les séances d’appel dans le temps et de diversifier les lieux où elles se déroulent, sinon les loups pourraient croire qu’une meute occupe véritablement ce territoire

Pour connaître la programmation et pour s’inscrire aux activités : www.spla.ulaval.ca/ semaine-cycles-superieurs

Le ministre Leitão de passage sur le campus Le ministre des Finances du Québec, Carlos J. Leitão, était de passage à la Faculté des s­ ciences sociales, le 1er février, afin de ­par­ticiper à une rencontre avec une trentaine d’étudiants pour échanger sur les priorités ­budgétaires 2017-2018. Cette visite du mi­nistre s’inscrit dans le cadre des consultations pré­­budgé­taires de l’exercice en préparation. Quatre autres universités seront visitées : ­l’Université de Sherbrooke, l’Université du Québec à Trois-Rivières, l’Université McGill et HEC Montréal. Pour plus d’information sur les consultations prébudgétaires de l’exercice en ­préparation du gouvernement du Québec : bit.ly/2jYblBS

suivantes. L’espacement moyen entre les loups de la meute diminue de 1 km, mais leur vitesse de déplacement ne change pas. « Ces résultats suggèrent que les loups semblent vouloir détermi­ ner la provenance des hurlements, qu’ils se rapprochent du point d’appel, mais qu’ils le font sans se presser », résume le postdoctorant. Les séances d’appel semblent donc avoir peu de répercussions sur les déplacements des loups, mais il fau­ drait confirmer cette conclusion sur un échantillon plus grand de loups et de meutes, à partir d’un plus grand­ nombre de séances d’appel, précise le chercheur. Les nouveaux colliers GPS qui donnent la position de l’animal en temps réel pourraient également révé­ ler des effets à court terme qui ont échappé aux chercheurs dans leur étude. Les appareils utilisés enregis­ traient une seule localisation aux 4 heures. En attendant ces études plus exhaus­ tives, les gestionnaires de la faune et des parcs devraient faire montre de prudence et tenir compte de la nature territoriale des loups, souligne Mathieu Leblond. « Il serait sage d’espacer les séances d’appel dans le temps et de diversifier les lieux où elles se dérou­ lent. Si on utilise régulièrement le même endroit, les loups pourraient croire qu’une meute occupe véritable­ ment ce territoire, ce qui pourrait nuire à l’utilisation d’un habitat convenable pour l’espèce. Il faut laisser la place aux vrais loups. »

L’étude suggère qu’après les séances d’appel, les loups semblent vouloir déterminer la provenance des hurlements, qu’ils se rapprochent légèrement du point d’appel, mais qu’ils le font sans se presser. photo Retron


arts

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Promouvoir la différence Grâce au Profil entrepreneurial intégré à son programme d’études, l’étudiante a pu planifier, gérer et réaliser un projet de création d’entreprise

Dans le premier livre de l’auteure, une fillette atteinte du trouble de l’autisme n’a pas envie d’aller à l’école à cause des contacts physiques avec les autres élèves, en particulier dans le secteur des casiers où tout le monde est à l’étroit. œuvre de Jeanne Tremblay-Gravel

Les livres d’Ann-Alexandre Gauthier ont pour but d’agir contre les stéréotypes de la littérature jeunesse par Yvon Larose La communauté des auteurs de littéra­ ture de jeunesse s’apprête à accueillir un nouveau membre dans ses rangs. AnnAlexandre Gauthier, finissante du bac­ calauréat en traduction, lancera sous peu son premier livre aux Éditions Courtepointe. Intitulé Une journée avec Aurélie, ce livre éducatif de 24 pages, illustré par Jeanne Tremblay-Gravel, raconte une journée dans la vie d’une fillette atteinte du trouble de l’autisme. Elle n’a pas envie d’aller à l’école à cause des contacts physiques avec les autres élèves, en particulier dans le secteur des casiers où tout le monde est à l’étroit. Aurélie n’aime pas être touchée, encore moins être bousculée. Elle se sent bri­ mée dans sa liberté lorsque cela arrive. Mais la direction de l’école a trouvé une solution à son problème. Un casier lui a été aménagé à l’écart, pour elle toute seule. « Je travaille sur une collection de livres où les personnages sont dépeints de façon réaliste, explique AnnAlexandre Gauthier. Il existe actuelle­ ment très peu d’ouvrages qui dressent le portrait d’enfants ayant des difficultés. On peut penser aux troubles du com­ portement comme l’autisme, l’anxiété et le déficit de l’attention. Ou bien à un handicap physique ou mental. Il y aussi les enfants vivant dans une famille non traditionnelle, qu’elle soit homo­ sexuelle, végétarienne, immigrante ou famille d’accueil. Cette collection de livres veut agir contre les stéréotypes de la littérature jeunesse. À la suite de la sortie de mon projet, ma boîte courriel a explosé de demandes de sujets sur les­ quels on aimerait que j’écrive. »

La démarche d’Ann-Alexandre Gauthier n’est pas que littéraire. Grâce au Profil entrepreneurial intégré à son programme d’études, elle a pu plani­ fier, gérer et réaliser un projet de ­création d’entreprise. C’est dans ce contexte que Les Éditions Courte­ pointe ont vu le jour. Un professionnel d’Entrepreneuriat Laval, un orga­ nisme dont la mission est de favoriser le démarrage d’entreprises à l’Univer­ sité Laval, l’a encadrée et l’accom­ pagne toujours dans les différentes ­étapes de son projet. Pour lancer son entreprise, l’étudiante, qui se définit fondamentalement comme « une fille de projets », s’est tournée vers la plate­ forme de sociofinancement La Ruche Québec. Les 3 000 $ amassés ont servi au tirage, aux illustrations et au gra­ phisme du premier livre. En novembre, Entrepreneuriat Laval lui décernait le premier prix du Concours d’idées d’entreprises. Les livres d’Ann-Alexandre Gauthier s’adressent à des enfants âgés entre 4 et 7 ans. Chacun de ces ouvrages pré­ sente l’histoire d’un personnage vivant avec une différence. Les récits sont souvent inspirés de la vie de gens qui ont eu envie de raconter leur histoire à l’étudiante, qui est par ailleurs mère d’un garçon de deux ans. Selon elle, la littérature pour enfants doit aller beaucoup plus loin que les contes de fées et les récits de chevaliers en démystifiant la différence. « Mes livres sont adaptés à un public très jeune afin que les enfants comprennent, dès leur enfance, que la différence est quelque chose de beau, souligne-t-elle. À partir

de 4 ans, un enfant commence à com­ prendre qu’un ami peut être différent tout en étant un héros à sa manière. Par exemple, en démontrant beaucoup de courage à accomplir une tâche qui lui demande deux fois plus de temps en raison d’un handicap physique. Il faut venir à accepter l’autre pour arriver ultimement à une société où chacun a sa place. » Ann-Alexandre Gauthier a écrit cinq autres livres sur des thèmes tels que la maladie mentale, la surdité et la pau­ vreté. Le second ouvrage à paraître portera sur la paralysie cérébrale. « J’aimerais en publier un par trimes­ tre », dit-elle. Comme éditrice, l’étu­ diante invite les auteurs de livres jeu­ nesse, qui partagent sa vision des cho­ ses, à joindre sa maison d’édition. Les Éditions Courtepointe seront présentes au Salon international du livre de Québec, au début d’avril. À moyen et long termes, l’auteure d’Une journée avec Aurélie et future traductrice professionnelle aspire à publier ses ouvrages en français d’abord, puis en anglais et en espagnol. « Après le Québec et le Canada fran­ çais, soutient-elle, l’Europe franco­ phone sera mon nouvel objectif. »

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en bref

Prodige de la guitare classique La Faculté de musique reçoit de la grande visite ! Jeudi prochain, elle accueillera le gui­ tariste d’origine franco-espagnole Thibaut Garcia le temps d’un concert avec la Société de guitare de Québec. Âgé de seulement 21 ans, ce virtuose est le lauréat de nombreux concours internationaux, dont celui de la Guitar Foundation of America. Son premier disque, Demain dès l’aube, a paru en 2014 chez Contrastes Records. Jeudi 9 février, à 20 h, à la salle HenriGagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Pour en savoir plus sur Thibaut Garcia : www.thibautgarcia-guitarist.com

Exposition sur le secteur porcin Michel Morisset, professeur au Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation, est derrière la première exposition sur l’histoire du porc au Québec. Cette exposition interactive, produite par le Musée québécois de l’agriculture et de l’ali­ mentation, en collaboration avec les Éleveurs de porcs du Québec, a été mise sur pied par cet expert du secteur porcin. Le public pourra en apprendre plus sur l’histoire de l’élevage du porc depuis 400 ans et sur la valeur de cet ­animal dans plusieurs sphères de la société, de l’économie à la gastronomie, en passant par la médecine. L’exposition Le porc s’expose : 400 ans de présence au Québec est présentée jusqu’au printemps à la Maison de l’Union des producteurs agricoles, à Longueuil. Il est prévu qu’elle voyage ensuite dans plusieurs villes du Québec.

Des livres sans domicile fixe Peut-être avez-vous déjà trouvé un livre muni d’un autocollant « Livre libéré, veuillez l’adopter le temps d’une lecture, puis le relâ­ cher ou libérer un autre livre ». Le mouvement « Libérez les livres ! » vise à favoriser la ren­ contre inattendue d’un passant et d’un livre usagé. Sur le campus, on trouve pas moins de 12 points de partage. L’association étudiante à la tête de cette initiative est à la recherche de nouveaux membres. Elle a besoin d’aide pour entretenir sa bibliothèque et gérer les dons de livres. Ann-Alexandre Gauthier, premier prix du Concours d’idées d’entreprises, lors du gala Entrepreneuriat Laval 2016. photo Dominic B. Lapointe

On peut contacter l’association à l’adresse liberezleslivres@asso.ulaval.ca.


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actualités UL

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Ensemble, offrons un chien Mira !

Avis officiel CONSEIL UNIVERSITAIRE Séance ordinaire du 7 février 2017 ORDRE DU JOUR 1. Ouverture de la séance 2. Ordre du jour 3. Procès-verbal de la séance ordinaire du 6 décembre 2016

4. Communications du président 5. Questions des membres 6. Bureau de soutien à l’enseignement – Faits saillants rapport 2015-2016

7. Programmes de maîtrise et de doctorat en médecine moléculaire : évaluation périodique − Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales − Plan d’action du doyen de la Faculté de médecine

8. Programmes de baccalauréat, de maîtrise et de doctorat en sciences et technologie des aliments : évaluation périodique − Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales − Plan d’action du doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation

Depuis maintenant 32 ans, les membres de la communauté universitaire se mobilisent pour soutenir les campagnes de financement de la Fondation Mira, faisant ainsi de l’Université Laval son plus ancien partenaire institutionnel. Cette année, l’événement se déroulera du 6 au 12 février, sous la coprésidence d’honneur du vice­recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, et de la présidente de la CADEUL, Vanessa Parent, et aura pour slogan « Ensemble, offrons un chien Mira ! ». Encore une fois, Mira pourra compter sur plus de 200 bénévoles de l’Université, employés et étudiants, pour orga­ niser cette semaine d’activités. Parmi ces activi­ tés, notons, entre autres, la traditionnelle vente d’articles promotionnels, un dîner Mira les 8 et 9 février au Pub universitaire et le tirage « Un don ! Un coupon ! » qui aura lieu le 16 février. L’an dernier, plus de 27 000 $ ont été amassés sur le campus pour la cause. En 31 ans, la com­ munauté universitaire a donné plus de 790 000 $ à la Fondation Mira — région de Québec, ce qui a permis l’entraînement de plus de 40 chiens­ guides. Cette contribution remarquable repré­ sente bien l’engagement social des membres de la communauté universitaire. Un bel exemple de fierté UL ! Chaque chien Mira nécessite un investisse­ ment de 30 000 $. À l’Université Laval, nous sommes plus de 40 000 personnes. Si nous don­ nons seulement 1 $ chacun, nous pouvons, ensemble, offrir un chien Mira à une personne handicapée et ainsi accroître son autonomie. Grâce à ce petit don collectif, nous avons le pouvoir de faciliter l’intégration sociale d’une personne présentant une ou plusieurs défi­ ciences en lui fournissant gratuitement un chien entraîné pour répondre à ses besoins en adaptation et en réadaptation. photo Fondation Mira

Consultez mira.ulaval.ca pour obtenir plus d’information sur la campagne et les activités de financement.

9. Programme de maîtrise avec mémoire et de doctorat en génie mécanique : évaluation périodique − Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales − Plan d’action du doyen de la Faculté des sciences et de génie

10. Programmes de maîtrise et de doctorat en microbiologie agroalimentaire : suspension des admissions

Avis officiel

− Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales

INSTITUT DE BIOLOGIE INTÉGRATIVE ET DES SYSTÈMES

11. Programme de formation médicale spécialisée en médecine communautaire : changement d’appellation − Présentation par le doyen de la Faculté de médecine − Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales

12. Rapport de la secrétaire générale sur la répartition des sièges prévus au paragraphe 6 de l’article 90 des Statuts de l’Université Laval

Huis clos (pts 13 à 15) 16. Clôture de la séance

Avis est par la présente donné que le mandat du directeur de l’Institut de biologie intégrative et des systèmes prendra fin le 23 février 2017. L’objet de cet avis est d’inviter les membres de la communauté universitaire qui le désirent à soumettre leur candidature ou à suggérer la candidature de toute personne jugée apte à remplir cette fonction. L’appel de candidatures détaillé est disponible sur le site Web de l’Institut. Les candidatures ou suggestions de candidature doivent parvenir au vice-recteur à la recherche et à la création ainsi qu’au vice-recteur aux études et aux activités internationales, d’ici le 16 février 2017 à 17 h, par courriel de préférence, à Marlene.Moreau@vrr.ulaval.ca ainsi qu’à Diane.Boucher@vre.ulaval.ca avec mention Institut de biologie intégrative et des systèmes dans l’objet, ou aux deux adresses suivantes : M. Angelo Tremblay Vice-recteur à la recherche et à la création Pavillon des Sciences de l’éducation, local 1434 2320, rue des Bibliothèques Université Laval

M. Bernard Garnier Vice-recteur aux études et aux activités internationales Pavillon des Sciences de l’éducation, local 1534 2320, rue des Bibliothèques Université Laval


société photo Jonathan Hayward / Canadian Press

le fil | le 2 février 2017

Après l’incendie, place au stress La professeure de psychologie Geneviève Belleville a découvert qu’un grand nombre de résidents évacués de Fort McMurray semblent souffrir de symptômes liés au stress posttraumatique. par Pascale Guéricolas Les images du gigantesque incendie qui a ravagé Fort McMurray et sa région en mai dernier ont marqué Geneviève Belleville. Cette professeure à l’École de psychologie s’intéresse depuis plusieurs années à l’état de stress post-traumatique, en particulier chez les professionnels aux prises avec des drames et des accidents graves, comme les soldats en Afghanistan, ou chez les vic­ times d’abus sexuels. Ses recherches portent aussi sur les difficultés de som­ meil. La chercheuse n’a donc pas hésité à se lancer dans une recherche sur le terrain quand elle a appris que l’Institute for Catastrophic Loss Reduction, à Toronto, finançait des collectes de données sur le lieu de l’incendie en Alberta. Cet orga­ nisme, auquel participent des assureurs, s’intéresse à la prévention des catastrophes et au phénomène de la résilience. « La bourse de 3 000 $ octroyée par l’or­ ganisme a permis à deux assistantes de recherche, Camille Pepin et Laura-Émilie Savage, de se rendre sur place trois mois après les événements, explique la profes­ seure. Les résultats des questionnaires et des entrevues réalisés en juillet ne sont pas encore publiés, mais nous avons déjà transmis les grandes lignes de cette étude aux participants. » L’équipe de recherche a collecté 379 questionnaires et a effectué 55 entrevues avec des résidents qui avaient quitté précipitamment la ville pour fuir l’incendie. À sa grande surprise, Geneviève Belleville a découvert que 60 % des per­ sonnes ayant répondu aux questions en ligne souffraient de divers problèmes, même trois mois après les événements. Il pouvait s’agir de souvenirs dérangeants liés à l’évacuation ou à l’incendie ou de sérieuses difficultés liées au sommeil. Or, ce genre de symptômes, conjugués à un stress intense, constituent un risque important pour certaines personnes de développer une dépression, mais aussi de l’anxiété et le trouble de stress posttraumatique. Il faut dire que l’incendie de Fort McMurray constitue un cocktail

explosif réunissant plusieurs ingrédients traumatiques. Le feu a ravagé la ville en un temps record, obligeant de nom­ breux résidents à fuir les lieux extrême­ ment rapidement, alors que les flammes dévoraient les bas-côtés de la route. Beaucoup ignoraient si leurs proches avaient réussi à échapper aux flammes. Des parents ont mis plusieurs heures, par exemple, à retrouver leurs enfants, évacués par le personnel enseignant. Au fil de leurs recherches, les deux étu­ diantes au doctorat en psychologie, man­ datées par Geneviève Belleville, ont éga­ lement effectué des entrevues cliniques – des entrevues menées soit avec des personnes qui avaient déjà répondu au questionnaire, soit avec d’autres victimes de l’incendie. Pour les trouver, elles ont sillonné la ville de Fort McMurray, visi­ tant les centres commerciaux, les station­ nements de postes d’essence et les centres communautaires. Parmi les 55 ci­­toyens rencontrés, près de 29 % souf­fraient de symptômes de stress post-traumatique, tandis que 26 % avaient des symptômes de dépression. Selon Geneviève Belleville, il s’agit de réactions normales à un événement extrêmement anormal. À l’entendre, l’état de santé psychologique d’une majorité de ces personnes devrait gra­ duellement s’améliorer avec le temps. Elle pourra d’ailleurs suivre l’évolution du moral de la population puisqu’elle participe à une étude approfondie sur les citoyens de Fort McMurray. Les Instituts de recherche en santé du Canada vont en effet financer un projet visant à mieux comprendre la façon dont le syndrome de stress posttraumatique prend de l’ampleur ou diminue chez certaines personnes. Ce projet, qui démarre tout juste, s’intéres­ sera notamment aux moyens qu’il fau­ drait utiliser pour améliorer la résilience des citoyens. Il associe l’expertise de la professeure à celle de chercheurs des universités de Calgary et de l’Alberta.

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Ces enfants oubliés Professeure en psychoéducation, Marianne Olivier-D’Avignon a conçu un outil destiné à venir en aide aux frères et sœurs d’enfants atteints de maladies graves par Renée Larochelle Jeanne, qui a 12 ans, a un petit frère atteint d’un cancer. Les chances de guérison du petit sont très minces, affir­ ment les médecins. Depuis l’annonce de cette terrible nouvelle, la famille est sous le choc. Les parents passent beaucoup de temps à l’hôpi­ tal au chevet du malade et tout le quotidien de la famille est bousculé. Si Jeanne com­ prend que ses parents doivent consacrer beaucoup de temps à son frère, cela n’empêche pas le fait qu’elle se sent négli­ gée, abandonnée. « Actuellement, les ser­ vices professionnels en santé s’adressent surtout aux parents et à leurs en­­­fants malades », explique Marianne Olivier-D’Avignon, profes­ seure en psychoéducation à la Faculté des sciences de l’éducation, dont les travaux de recherches portent sur l’expérience des familles aux prises avec une maladie à issue potentiellement fatale pour l’enfant. « Les frères et sœurs ne reçoivent pas tou­ jours l’écoute et l’attention dont ils auraient besoin et cette situation peut entraîner des problèmes d’adaptation chez eux. Il est donc impor­ tant d’y remédier », insiste la chercheuse. Pour que l’équipe soignante puisse aider les enfants comme Jeanne à traverser cette épreuve, Marianne Olivier-D’Avignon s’est dit qu’il fallait d’abord que les professionnels qui côtoient les enfants connaissent leurs besoins. Sous forme de ques­ tionnaire s’adressant aux enfants, elle a ainsi développé un inventaire scientifique, l’Inventaire des besoins de la fratrie d’enfants malades sévèrement (IBesFEMS). Cet outil personnalisé, qui donne la parole aux frères et aux sœurs, servira de guide non seulement aux professionnels de la santé gravitant autour de la famille, mais aussi aux parents, souvent démunis devant cette situation. L’IBesFEMS a fait l’objet d’une validation préliminaire auprès d’une cohorte. Les résultats de cet exercice ont récemment été publiés dans l a r e v u e Pa l l i a t i ve a n d Supportive Care, éditée par Cambridge University Press. Aux fins de son étude, la chercheuse a demandé à

58 enfants, âgés entre 12 et 18 ans et ayant un frère ou une sœur aux prises avec un diagnostic de cancer ou encore atteint d’une mala­ die génétique, congénitale ou d’un syndrome, de mesu­ rer le niveau d’importance de certains besoins dans leur vie (peu important, pas important, assez important, très important) et aussi d’in­ diquer leur niveau de satis­ faction quant à la réponse reçue pour ce besoin. Le questionnaire comportait 48 énoncés touchant divers éléments de la vie de l’en­ fant, comme la relation avec ses pairs, ses parents, la famille élargie, le frère ou la sœur malade, le personnel de l’hôpital, etc. Des exem­ ples d’énoncés ? « J’ai besoin de passer du temps seul avec ma mère (ou mon père). » « J’ai besoin que l’on me demande mon opi­ nion sur la maladie. » « J’ai besoin de me sentir comme les jeunes de mon âge. » « J’ai besoin d’être présent lorsque le médecin a des nouvelles importantes à annoncer à mes parents. » « J’ai besoin que mes parents soient patients avec moi. » Sur les 58 participants à l’étude, 51 ont affirmé que leur frère ou sœur malade nécessitait des soins spé­ ciaux ainsi qu’une attention particulière à la maison, tan­ dis que 39 jeunes disaient que la maladie avait eu des répercussions sur leur vie

quotidienne au cours des deux semaines précédentes. Enfin, 12 jeunes ont émis le souhait de rencontrer un pro­ fessionnel pour recevoir de l’aide en lien avec la maladie de leur frère ou de leur sœur. L’analyse des résultats a aussi montré une corrélation très forte entre la présence de besoins non comblés et la détresse psychologique chez les enfants. Les centres hospi­ taliers et organismes ayant participé à cette étude sont le CHU Sainte-Justine, le CHUS, le Centre mère-enfant Soleil/CHU de QuébecUniversité Laval et Le Phare enfants et familles. « Les enfants développent un grand besoin de protec­ tion par rapport à leurs parents, qu’ils voient débor­ dés et surchargés, remarque Marianne Olivier-D’Avignon. Certains ressentent un grand besoin de les protéger. Pour alléger la tâche du père ou de la mère, ils peuvent aussi choisir de révéler leurs craintes et leurs appréhen­ sions à d’autres adultes signi­ ficatifs pour eux, comme les grands-parents, par exem­ ple. » Selon la chercheuse, les enfants sont particulièrement vulnérables à deux moments bien précis : lorsque la famille reçoit le diagnostic et quand le frère ou la sœur est en fin de vie. « Nous travaillons à peaufi­ ner le guide d’utilisation cli­ nique, souligne Marianne Olivier-D’Avignon. Tous les intervenants ayant participé à la validation de l’Inventaire se sont montrés très sensibles à la situation vécue par la fra­ trie, de même que les parents. Il existe donc une grande volonté d’aider ces jeunes et je suis très confiante que cet instrument (l’IBesFEMS) nous aidera à le faire. »

« Actuellement, les services professionnels en santé s’adressent surtout aux parents et à leurs enfants malades », explique la professeure Olivier-D’Avignon.


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environnement

en bref

Une valeur ajoutée du 21e siècle Une enquête démontre que les entreprises québécoises ont de plus en plus d’intérêt pour les candidats ayant des connaissances ou des compétences en développement durable par Yvon Larose

SPUL et Université Laval : signature de la convention collective 2016-2020 Le comité exécutif du Syndicat des pro­fesseurs et professeures de l’Université Laval (SPUL) et la direction de l’Université Laval ont signé, le 26 janvier, le projet de convention collec­ tive 2016-2020 sur lequel ils s’étaient entendus et que leurs instances respectives ont enté­ riné. Ce nouveau con­trat de travail restera en vigueur jusqu’au 31 mai 2020. Sur la photo, sur la première rangée, de gauche à droite : Esther Déom, Yves Lacouture, Michel Beauchamp et Alban Baudou. Sur la d ­ euxième rangée : John G. Kingma, Dominic Roux, Louise Brisson et Guy Allard. photo Marc Robitaille

Stagiaires à l’Assemblée nationale

Le concept de développement durable (DD) a-t-il fait sa place dans la culture organisationnelle des entreprises qué­ bécoises ? Le marché du travail fait-il preuve d’ouverture pour de la maind’œuvre spécialisée en DD ? Pour tenter de répondre à ces ques­ tions, le Service de placement (SPLA) a mené une vaste enquête prospective en 2015 et en 2016. Les résultats viennent d’être rendus publics dans le Rapport d’enquête sur la perception des compé­ tences en développement durable sur le marché du travail. « Nous nous étions engagés à faire cette enquête dans le cadre du Plan d’action de développement durable 2015-2018 de l’Université Laval, ex­­ plique le directeur du SPLA, Richard Buteau. Cette démarche nous a notam­ ment permis d’aller vérifier l’intérêt d’employeurs québécois pour le DD. » L’enquête comportait trois volets. D’abord, le groupe de travail a analysé un corpus de 341 offres d’emploi affi­ chées par des employeurs au SPLA sur une période de 2 ans. Ensuite, le Service

de placement a tenu un groupe de ­discussion portant sur la perception des entreprises sur les compétences recherchées en matière de DD. Enfin, le SPLA a élaboré et administré un son­ dage sur les compétences recherchées en DD dans les organisations. Près de 16 000 personnes-ressources, em­­ ployées dans quelque 10 000 entre­ prises québécoises, ont reçu le ques­ tionnaire par courriel. « Les phases un et deux de l’enquête nous ont préparés en vue du question­ naire de la phase trois, souligne Richard Buteau. Seulement 81 offres d’emploi sur les 341 analysées demandaient une formation en DD ou en environne­ ment. Ce résultat peut laisser supposer que la formation en DD est peut-être méconnue chez les employeurs ou que le marché d’emploi en DD n’exige pas encore de formation spécialisée. » Les échanges au sein du groupe de dis­ cussion ont notamment permis d’ap­ prendre que les organisations représen­ tées ont intégré le DD à leur structure et à leur fonctionnement pour des raisons

Depuis le mois de septembre 2016, une étu­ diante et deux diplômés de l’Université Laval effectuent un stage d’un an à l’Assemblée nationale du Québec. Offerts par la Fondation Jean-Charles-Bonenfant, ces stages sont assortis d’une bourse de 21 000 $. Geoffroy Boucher est diplômé du baccalauréat intégré en économie et politique, Ariane Godbout est présentement inscrite à la maîtrise en histoire, alors que Julie Martel est diplômée du bacca­ lauréat intégré en affaires publiques et rela­ tions internationales. Les stagiaires assistent en alternance un député du gouvernement et un député de l’opposition dans le cadre de leurs fonctions. Leurs tâches vont de la rédac­ tion de discours à des travaux de recherche.

économiques et d’optimisation des pro­ cessus et des ressources. Il a également été mentionné que les organisations qui répondent aux appels d’offres du gou­ vernement du Québec, parce qu’elles doivent respecter un cadre légal norma­ tif défini dans la Loi sur le développe­ ment durable, semblent plus enclines à intégrer dans leur fonctionnement des comportements en lien avec le dévelop­ pement durable. Le sondage a suscité l’intérêt de 561 répondants, soit un taux de réponse de 3,5 %. « Ce sondage, avec un ques­ tionnaire assez long, était plus qu’un vox pop, indique le directeur du SPLA. Cet échantillon non probabiliste repré­ sente malgré tout 3,5 % de l’ensemble. Ce résultat nous apparaît convenable. » L’enquête révèle que près de 60 % des répondants ont été témoins de l’en­ clenchement d’une démarche de déve­ loppement durable dans leur organisa­ tion. « Depuis une dizaine d’années, soutient Richard Buteau, le concept de DD s’est beaucoup développé en entre­ prise. Je m’attendais à ce résultat. » Plus de la moitié des répondants (55 %) ont démontré de l’intérêt pour du personnel compétent en dévelop­ pement durable. « Certains membres du groupe de travail ne pensaient pas qu’on se rendrait à 50 %, dit-il. On a trouvé ce chiffre vraiment intéressant. »

Le concept de développement durable semble faire de plus en plus sa place en entreprise

Un appel de candidatures est présentement en cours pour les stages 2017-2018. La date limite pour soumettre une candidature est le 15 février. Pour information : ­fondationbonenfant.qc.ca

Jeunes et déjà fous de la science ! Les pavillons Alphonse-Desjardins et MauricePollack étaient particulièrement a­ gités, du 30 janvier au 1er février, à l’occasion de la 10e Coupe de science. Près de 500 élèves du secondaire et du cégep ont participé à cette compétition amicale. Organisé par des étu­ diants de la Faculté des sciences et de génie, en collaboration avec plusieurs partenaires, cet événement annuel vise à développer une pas­ sion pour la science chez les jeunes. Divisés en équipes, ces derniers disposaient de seulement quel­ques heures pour concevoir un dispositif répondant à différentes contraintes. Ne man­ quez pas la couverture de l’événement dans notre p ­ rochaine parution ! Pour plus d’info : coupedescience.com

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En région, on observe la même attitude favorable au DD qu’en milieu urbain. Des industries telles la papetière Cascades, à Kingsey Falls, ou l’aluminerie Alcoa, à Deschambault-Grondines, en sont la preuve. photo Cascades

Autre résultat à souligner : dans 41 % des cas, les répondants ont dit que, devant trois candidats au profil similaire et à la candidature équivalente, ils choi­ siraient celui ayant un diplôme en lien avec le DD. « L’aspect “à candidature égale” n’avait jamais été questionné au SPLA, explique Richard Buteau. Ce pourcentage montre une évolution vers une citoyenneté responsable. » Les résultats mettent également en valeur l’importance accordée à la dimension sociale du DD. Près de 70 % des répondants l’ont mentionnée. « Les grandes entreprises veulent être socia­ lement responsables, elles veulent redonner à la collectivité, affirme le directeur. Plusieurs s’engagent sur ce plan. C’est le cas du Mouvement Desjardins. C’est aussi le cas de l’alumi­ nerie Alcoa et de la papetière Cascades. Chez les PME, on peut penser à l’entre­ prise technologique Optel Vision. » Selon Richard Buteau, les entreprises québécoises semblent faire une place grandissante au DD parmi leurs préoc­ cupations. « Le SPLA, dit-il, sondera à nouveau les employeurs en 2018-2019 afin de mesurer l’évolution de leur per­ ception quant au développement durable. »


sports

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en bref Kinésiologie, massothérapie, acupuncture, physiothérapie et médecine du sport sont au nombre des services offerts

Six services pour vous garder en forme et en santé ! Le PEPS offre, depuis déjà plusieurs années, une multitude de services regroupés sous un même toit par Caroline Leclerc Une clinique de kinésiologie, une de massothérapie et d’acupuncture, une de phy­ siothérapie et de médecine du sport ainsi qu’un labora­ toire orthopédique, voilà tous les services auxquels vous pouvez avoir accès au PEPS. Ceux-ci peuvent assu­ rément vous aider à acquérir ou à conserver de saines habitudes de vie. D’une part, le personnel de la clinique de kinésiologie, située au local 00241, vous propose d’améliorer votre santé et vos performances sportives grâce à l’un de

ses nombreux services : ­évaluation de la condition physique, entraînement privé, programme de perte de poids, évaluation postu­ rale assistée par ordinateur (Biotonix), test du VO2 max, etc. D’autre part, les massothé­ rapeutes de la clinique de massothérapie du PEPS sont à l’écoute de vos besoins et vous aideront à trouver le style de massage qui vous convient pour libérer les ten­ sions, pour calmer certaines douleurs ou pour stimuler la circulation afin d’accélérer la

récupération. Que vous choisissiez un massage détente (Esalen), sportif, suédois ou californien, les bienfaits de la massothérapie ne sont plus à prouver. Que ce soit pour une en­­ torse, une bursite, un cla­ quage, un mal de dos ou une hernie discale, les spécia­ listes de la clinique de phy­ siothérapie sauront vous donner le meilleur traite­ ment pour favoriser un re­­ tour rapide à l’exercice. La clinique de médecine du sport est également située dans le même local.

Si vous aimez la méthode de traitement de blessures par acupuncture, sachez que le PEPS met à votre disposition les services d’une clinique. Finalement, pour pratiquer pleinement votre sport favori, le port d’une bonne chaus­ sure est primordial. Le labo­ ratoire orthopédique dirigé par Lucie Belley se démarque par une approche analytique approfondie et vous propose plusieurs services dont l’éva­ luation biomécanique filmée sur tapis roulant et des or­­ thèses plantaires moulées. Pour des informations ­supplémentaires sur les ­cliniques de santé, visitez le site Internet du PEPS au peps.ulaval.ca ou téléphonez au 418 656-PEPS.

Vers un championnat de saison ? Cette fin de semaine, l’équipe féminine de basketball Rouge et Or aura l’occasion de ­réaliser un exploit qu’elle n’a pas réalisé depuis 2010, soit remporter le championnat de saison régulière du Réseau du sport étu­ diant du Québec. Pour ce faire, la formation devra gagner les deux matchs qui l’oppose­ ront à l’équipe de l’Université Concordia – un premier, jeudi soir dans la métropole, et un deuxième, samedi à 18 h à l’amphithéâtregymnase Desjardins – Université Laval. Classée première au pays, la formation de l’Université Laval vient d’obtenir cinq vic­ toires consécutives et elle n’a été vaincue qu’une fois cette saison. L’équipe masculine jouera également contre les Stingers, ce samedi, à 20 h, tout juste après le match des femmes. photo Yan Doublet Pour acheter des billets : 418 656-PEPS

Vendredi 3 février Volleyball féminin | McGill PEPS | 19 h

Samedi 4 février

Campus dynamique

Basketball féminin | Concordia PEPS | 18 h Basketball masculin | Concordia PEPS | 20 h

Dimanche 5 février Soccer féminin | UQAC Stade TELUS-Université Laval | 13 h 30 Soccer masculin | Académie de l’Impact de Montréal Stade TELUS-Université Laval | 15 h 30

Vendredi 10 février Natation | Championnat RSEQ PEPS | 18 h

Samedi 11 février Natation | Championnat RSEQ PEPS | 17 h  Volleyball masculin | Memorial PEPS (interlock) | 13 h Volleyball masculin | UNB PEPS (interlock) | 20 h

Dimanche 12 février L’équipe masculine de soccer Rouge et Or se mesurera à l’Académie de l’Impact, ce dimanche, à 15 h 30, au stade TELUS – Université Laval. photo Stéphane Gaudreau

Natation | Championnat RSEQ PEPS | 15 h


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au fil de la semaine

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Prendre la navette, faire du ski-raquette Connaissez-vous le ski-raquette ? Ce sport en pleine effervescence se p ­ ratique avec des skis dont la largeur et la courte taille en font, comme l’indique son nom, un hybride entre le ski et la raquette. Une peau synthétique incorporée à même la base du ski permet de gravir les pentes sans difficulté tout en laissant une belle qualité de glisse pour les descentes. Très facile à maîtriser, le skiraquette ne demande qu’une courte formation. La Forêt Montmorency propose d’ailleurs des séances d’initiation à ce sport. L’activité comprend une formation technique, l’expérimentation de l’équipement, puis l’exploration de deux versants aménagés pour la pratique de ce sport. photo Julie Moffet

Samedis 4, 18 et 25 février et 11 mars, de 9 h à 13 h, à la Forêt Montmorency. Pour vous rendre jusqu’à la Forêt Montmorency, pourquoi ne pas prendre la navette à partir du campus ? Ce service de transport est offert tous les samedis jusqu’au 11 mars ainsi que tous les jours durant la semaine de relâche. Pour réserver votre place : 418 656-2034. Pour info : foretmontmorency.ca/fr/

02/02

02/02

Comment aider le caribou ? Depuis 1920, l’aire de ­distribution du caribou boréal n’a cessé de rétrécir au Canada. Actuellement, on croit qu’elle diminuerait de 20 à 30 km/année du sud au nord. En 2002, cette espèce a été déclarée « menacée » par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Envi­ ronnement Canada a alors étudié la relation entre les perturbations anthro­ pogéniques et les caracté­ ristiques des populations du caribou et a conclu que plusieurs perturbations étaient causées par l’indus­ trie forestière. Dans la conférence « Caribou des bois 101 : comment gérer une espèce menacée dans la forêt boréale », Ian Thompson, chercheur au Centre de foresterie des Grands Lacs, présentera quelques solutions pour préserver l’espèce. Jeudi 2 février, à 10 h 30, au Centre de foresterie des Laurentides. Entrée libre.

02/02

02/02

Aidez à prévenir le suicide

Les retombées de la COP22

La symbiose Pratiques chez les bactéries religieuses chez les aînés

À l’occasion de la Semaine nationale de prévention du suicide, le Comité de prévention du suicide à l’Université Laval organise un atelier de sensibilisation sur cette problématique. La rencontre vise à démys­ tifier le suicide et à vous permettre de mieux recon­ naître les signes de détresse pouvant être lancés par des personnes de votre entou­ rage. On vous indiquera quoi faire si vous soupçon­ nez qu’une personne a des idées suicidaires et on vous présentera les ressources d’aide disponibles. Soyez mieux outillé pour assister un proche en détresse ­psychologique et être un ambassadeur de la vie.

Le texte entériné par les délégations des 197 pays présents à la COP22 avance de 2 ans l’adoption des modalités d’application de l’Accord de Paris sur le climat. Les ententes né­­ gociées lors de cette ren­ contre internationale, qui s’est tenue à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016, amèneront-elles réellement les États à entreprendre des actions concrètes pour lutter contre le réchauffe­ ment climatique ? C’est ce dont discuteront Sophie Lavallée, Géraud de Lassus Saint-Geniès et Maurice Arbour, tous trois de la Faculté de droit, lors d’une table ronde organisée par l’Institut Hydro-Québec en environnement, déve­ loppement et société (Institut EDS), en colla­ boration avec plusieurs partenaires.

L’Institut de biologie ­intégrative et des systèmes (IBIS) vous convie à la conférence « Événements génétiques ancestraux à l’origine de l’adaptation des symbiotes bactériens humains ». Frédéric Veyrier, du Centre INRS – Institut Armand-Frappier, vous en­­ tretiendra de certaines adap­ tations à l’origine de l’émer­ gence de la symbiose chez les bactéries. Ces adapta­ tions ont été révélées grâce à des outils bioinformatiques permettant de déterminer les insertions, les délétions et les duplications de gènes à différents nœuds évolutifs ainsi qu’à d’autres outils, plus récents, capables de dé­­ tecter les changements évo­ lutifs d’acides aminés dans certaines protéines concomi­ tants à l’apparition de nou­ veaux phénotypes. L’invité discutera des retombées de ces innovations dans les connaissances relatives à la physiologie et à la virulence des bactéries.

Jeudi 2 février, de 12 h à 13 h 30, au local 1853 du pavillon Ferdinand-Vandry. Entrée libre.

Jeudi 2 février, à 12 h, aux locaux 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. Entrée libre.

Jeudi 2 février, à 12 h 30, à la salle Hydro-Québec (local 1210) du pavillon Charles-Eugène-Marchand.

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08/02

Finances personnelles

Établir un budget et le ­respecter n’est pas toujours Selon Pierre-Yves Brandt, une mince affaire. Le loyer, professeur de psychologie l’épicerie, les droits de sco­ de la religion à l’Université larité ou le matériel scolaire de Lausanne, on observe peuvent gruger une bonne chez les gens, à partir du part du revenu et il reste moment de la retraite, une parfois bien peu pour les réorganisation des formes vêtements ou les loisirs. de religiosité. Alors que Plusieurs sont donc tentés certains perdent tout inté­ de se munir de cartes de rêt pour la religion, d’autres crédit pour pallier le man­ intériorisent leurs prati­ que de ressources. Est-ce ques, peut-être en raison la bonne solution ? L’unité d’une réduction de la mo­­ mobile Mon Équilibre UL bilité. Pour d’autres, jus­ souhaite aborder avec vous qu’alors peu pratiquants, la question des finances la vieillesse et la fin de vie personnelles. Les interve­ provoquent un questionne­ nants vous invitent à dis­ ment existentiel qui favo­ cuter avec eux, à participer rise une ouverture vers une à des jeux et à faire des forme de spiritualité. Dans autoévaluations. Ils vous une conférence présentée présenteront des outils par la Chaire Religion, concrets pour mieux gérer ­spiritualité et santé, le vos finances personnelles. ­professeur Brandt fera le point sur la diversité des Mercredi 8 février, attentes spirituelles des de 11 h 15 à 13 h 15, au aînés. pavillon Adrien-Pouliot. Activité gratuite. Mardi 7 février, à 18 h 30, à l’amphithéâtre HydroQuébec (local 2530) du pavillon Alphonse-­ Desjardins. Entrée libre.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca


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