image Carnaval de Québec
Lieux fantômes ? Lieux vivants ! p8 et p9
Étudiantes et duchesses p4
Volume 49, numéro 14 5 décembre 2013
Un pôle d’excellence est né
L’Université Laval et l’Université de Bordeaux 1 renforcent leur méga alliance en signant une entente dans un secteur clé du 21e siècle : l’optique-photonique et laser. p3
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actualités UL
en bref
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Nouveau cheminement bidiplômant Le Conseil universitaire donne le feu vert à un double diplôme en sciences des aliments et nutrition humaine par Yvon Larose
photo Marc Robitaille
Plus de 400 M$ en projets Les projets majeurs d’investissements immobiliers à l’Université, qu’ils n’aient pas encore débuté ou qu’ils soient en cours, en finalisation ou terminés, totalisent plus de 400 M$. Ce chiffre est tiré d’un document de suivi déposé par le Service des immeubles lors de la séance du Conseil d’administration, le mercredi 27 novembre. Le document reflète l’état de la situation au 30 septembre 2013. Les projets répertoriés concernent des travaux de construction, de réaménagement et de rénovation. Parmi les projets en cours, mentionnons la mise aux normes, la rénovation du niveau 1,5 et le réaménagement du niveau 2 du pavillon Jean-Charles-Bonenfant au coût de 12,4 M$. La fin de ce projet est prévue pour l’automne 2014. Un autre exemple est le Programme d’efficacité énergétique. En marche depuis 2006, il est doté d’un budget de 12,3 M$. Il doit prendre fin en 2016.
L’Université offrira un nouveau cheminement bidiplômant, cette fois en sciences des aliments et nutrition humaine. L’établissement partenaire dans ce projet est l’Université Bordeaux 1. Le programme visé, pour l’Université Laval, est celui de maîtrise en sciences et technologie des aliments de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation. Du côté français, il s’agit du master en biologie, santé, spécialité nutrition humaine et santé. Le mardi 3 décembre, le Conseil universitaire a approuvé ce projet de double diplôme en partenariat international. L’Université Bordeaux 1 avait donné son accord au préalable.
Le début du programme est prévu pour septembre 2014. « Nous sommes liés avec Bordeaux 1 depuis le milieu des années 2000 par l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels, a expliqué Jean-Claude Dufour, doyen de la Faculté. Les étudiants français que nous accueillons viennent ici pour la force du programme de maîtrise en sciences et technologie des aliments et aussi pour le lien, très présent dans notre programme, entre la recherche universitaire et l’industrie alimentaire. » Les étudiants qui choisiront ce cheminement bidiplômant auront accès à des expertises complémentaires. Au terme de leur formation,
ils recevront un diplôme de leur université et un deuxième de l’établissement partenaire. Ils auront effectué la moitié de leurs études dans l’autre établissement universitaire, soit deux sessions sur quatre. Les étudiants de l’Université Laval devront réussir 21 crédits de cours à Bordeaux. Les étudiants français, eux, devront réussir 28 crédits de cours à Québec. La formation sera
reconnue tant en Amérique du Nord qu’en Europe. Ce cheminement bidiplômant de deuxième cycle est le septième du genre à l’Université Laval. Les six autres, tous avec des établissements français, concernent l’administration des affaires (Bordeaux, Grenoble, Lille, Nantes, Toulouse), ainsi que le droit de l’environnement, développement durable et sécurité alimentaire (Paris).
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Les étudiants français viennent notamment ici pour le lien, très présent dans notre programme, entre la recherche universitaire et l’industrie alimentaire
Ils ont pédalé pour Centraide Le 29 novembre dernier, le Service de placement a tenu l’activité « Pédalons pour Centraide ». Plus de 60 personnes employeurs, étudiants et membres de la communauté universitaire, ont participé à cette activité qui a permis d’amasser 950 $ qui seront remis à Centraide. Cette initiative s’ajoute à d’autres qui ont eu lieu cette année, dont la Journée Centraide au Pub ou encore la sollicitation lors du match de football du 20 octobre. Ajoutons que la campagne Centraide-Université Laval de cette année vise à amasser 430 000 $.
Une centrale thermique de relève Le Conseil d’administration, réuni en séance ordinaire le 27 novembre, a accepté la construction, à l’ouest du campus, d’une centrale thermique de relève au coût de 8,8 M$. Le Service des immeubles a déposé au Conseil le suivi des coûts du projet. Le Conseil a également autorisé le lancement du processus d’appel d’offres public et l’octroi du contrat de construction. Le début des travaux est prévu pour mai 2014. Le projet vise à garantir la production de vapeur en cas d’un arrêt prolongé des chaudières du pavillon Gérard-Bisaillon. La nouvelle centrale fonctionnera uniquement au gaz naturel. Elle sera équipée d’une seule chaudière à vapeur d’une capacité de 45 400 kg/h. La centrale nécessitera l’aménagement d’une nouvelle ligne d’alimentation en gaz naturel à partir du boulevard Laurier.
On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.
Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications
Rédactrice en chef par intérim: Claudine Magny Journalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Journaliste nouveaux médias : Julie Picard Collaborateurs : Dominique Brunet-Vaudrin, Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Pierre-Luc Tremblay, Julie Turgeon Rédactrice-réviseure : Anne-Marie Lapointe Secrétaire à la rédaction et recherchiste photo : Josée Nadeau Production Infographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)
Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965 Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687
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À partir de la rangée du haut, à gauche : André Darveau, doyen de la Faculté des sciences et de génie, Sophie D’Amours, vice-rectrice à la recherche et à la création, Nicole Lacasse, vice-rectrice adjointe aux études et aux activités internationales, Réal Vallée, directeur du Centre d’optique, photonique et laser, Dominique Rebière, délégué régional à la recherche et à la technologie pour la région Aquitaine, Dean Lewis, président de l’Université Bordeaux 1, et le recteur Denis Brière. photo Marc Robitaille
Une alliance renforcée Déjà partenaires dans les secteurs du bois et de la forêt, de l’eau et de la nutrition, Laval et Bordeaux signent une quatrième alliance, cette fois-ci en optique-photonique et laser par Claudine Magny Une amitié et une alliance qui ne cessent de grandir. Le lundi 2 décembre, l’Université Laval et l’Université de Bordeaux 1 renforçaient une fois de plus leur méga alliance, en signant une entente dans ce domaine qualifié de véritable secteur clé du 21e siècle : l’optique-photonique et laser. « Nous sommes extrêmement heureux de l’entente que nous avons signée aujourd’hui. Il s’agit non seulement d’une entente de collaboration, mais aussi d’un engagement à créer un réseau de recherche et d’enseignement de haut niveau dans le domaine de l’optiquephotonique et laser, une expertise et un pôle d’excellence pour les deux universités. Laval a déjà d’ailleurs beaucoup d’impacts dans cette filière, et ce, tant en recherche qu’en transferts technologiques », affirme avec beaucoup d’enthousiasme la vice-rectrice à la recherche et à la création, Sophie D’Amours. Un partenariat qui ravit visiblement aussi le président de l’Université de Bordeaux 1, Dean Lewis. « Je suis venu à l’Université Laval pour la première fois en 2012, et j’ai tout de suite vu un fort
potentiel de collaboration entre deux sites qui traitaient la thématique clé laser et photonique : l’Université Laval, par le Centre d’optique, photonique et laser (COPL) et l’Université de Bordeaux, au moyen de quatre de ses laboratoires. Puis, je suis revenu plusieurs fois pour mieux comprendre les imbrications, les complémentarités entre ces deux universités avec, à la fois, un volet recherche fondamentale, un volet transfert des technologies et un volet formation, puisqu’il y a notamment dans cette entente un diplôme de master conjoint. » Par la création de ce nouveau pôle en optique-photonique et laser, l’alliance Laval-Bordeaux se voit d’autant plus nettement renforcée qu’il s’agit du quatrième réseau de recherche et d’enseignement à voir le jour entre les deux universités, celles-ci étant déjà partenaires dans les secteurs du bois et de la forêt, de l’eau et de la nutrition. « Nous avons beaucoup d’ambition pour développer et concrétiser une stratégie commune d’internationalisation de la recherche dans ce secteur de pointe », poursuit Sophie D’Amours.
« On pense ici à une entente-cadre qui viendra soutenir la mobilité des étudiants et des chercheurs, la réalisation de projets conjoints importants, la tenue de grands événements scientifiques, ainsi que l’établissement d’un programme de recherche conjoint. Tout cela nous permettra, je l’espère, grâce à la force des chercheurs tant québécois que français, de nous hisser à l’échelle internationale et de profiter d’occasions uniques tant en Europe qu’en Amérique du Nord. » Les activités de collaboration entre Laval et Bordeaux 1 porteront prioritairement sur les thématiques suivantes : optique guidée et fibres optiques; instrumentation et ingénierie optique; matériaux photoniques; neurophotonique; lasers et applications. Toute autre thématique en lien avec la filière optique-photonique et laser et jugée d’intérêt commun par les partenaires sera mise en place. La vice-rectrice à la recherche et à la création ne le cache pas : on entend aussi, par la création de ce nouveau réseau, attirer d’autres grands partenaires tant en provenance du milieu universitaire que du monde des affaires. Cette initiative fera de Laval et de Bordeaux de véritables leaders internationaux dans le domaine de l’optique-photonique et laser et les placera, par conséquent, parmi les universités les plus attractives au monde dans ce domaine. Rien de moins !
La création de ce nouveau réseau vise aussi à attirer d’autres grands partenaires du milieu universitaire et du monde des affaires
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vie étudiante
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Trois duchesses sur le campus Trois étudiantes de l’Université comptent parmi les sept ambassadrices du Carnaval de Québec par Renée Larochelle
photo Matthieu Mourey
L’emploi à l’honneur à FSA Ulaval C’était la 5e fois que se tenait l’activité L’emploi à l’honneur à la Faculté des sciences de l’administration (FSA ULaval) le 13 novembre dernier. Cette occasion de réseautage a permis à quelque 200 étudiants et une trentaine d’employeurs d’échanger au sujet des possibilités de carrière dans des entreprises d’ici et de l’étranger. Les étudiants ont pu assister à un cocktail ainsi qu’à une conférence sur l’art du réseautage donnée par le Service de placement et l’Industrielle Alliance. C’est d’ailleurs cette dernière entreprise qui était le partenaire majeur de l’événement et dont le vice-président aux placements et fonds distincts, François Lalande, était président d’honneur.
Petite fille, Dominique Jobin assistait chaque année au défilé du Carnaval. Juchée sur les épaules de son père, elle regardait passer la « parade », attentive à ne rien perdre du spectacle. « C’était une tradition dans ma famille, on ne voulait pas manquer ça », dit l’étudiante au baccalauréat intégré en relations internationales et langues modernes. La nouvelle duchesse de Charlesbourg était loin de se douter qu’elle ferait un jour partie du défilé. Comme six autres candidates, elle a su le 28 novembre qu’elle comptait parmi les heureuses élues. « Quand j’ai entendu parler du concours lors d’une émission de radio où d’anciennes duchesses racontaient comment l’expérience avait changé leur vie, je me suis dit que je pourrais tenter ma chance », affirme la jeune femme.
duchesses devaient séduire les membres du jury avec un projet de leur cru. Dominique Jobin réalisera une mobilisation éclair d’un millier de personnes qui enchaîneront des mouvements simples et précis sur des chansons du carnaval. L’événement sera filmé en plongée et mis sur le Web. Mélissa Dumont organisera une course à obstacles dans la neige ainsi que d’autres défis sportifs originaux, alors que Joannie Roy orchestrera pour sa part une grande activité extérieure avec glissades et remontées en motoneiges, de même qu’une randonnée pédestre en forêt.
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Joannie Roy, duchesse de la Haute-Saint-Charles
De prometteuses idées d’entreprises Le gala soulignant les prix du 12e Concours d’idées d’entreprises, organisé par Entrepreneuriat Laval, s’est tenu le 28 novembre au Cercle du pavillon AlphonseDesjardins. En tout, 27 projets ont été récompensés sur 80 déposés par des étudiants de l’Université. Le grand prix BMO de 1000 $ est allé à David Bertrand, étudiant à la maîtrise en gestion des entreprises, pour son projet Profecto qui consiste en un service Web de correction de copies destiné aux enseignants du primaire et du secondaire. Parmi les projets ayant remporté les premiers prix dans les neuf catégories, tous assortis d’une bourse de 400 $, mentionnons : Mots croisés HD d’Olivier Dupont-Therrien (Sciences et génie), Coop AéroCampus de Sarah Desaulniers, Lucas Marcotte et William Tremblay (Aménagement, architecture, art et design) ainsi que Bulle techno de Valérie Dupont (Sciences de l’éducation).
Un DESS en comptabilité L’Université se dote d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en comptabilité. Ainsi en ont décidé les membres du Conseil universitaire réunis en séance ordinaire le mardi 3 décembre. Le Conseil autorise également une dérogation au Règlement des études pour que le nombre de crédits du nouveau programme soit de 24. Le diplôme sera rattaché à la Faculté des sciences de l’administration. Son implantation est prévue pour la session d’automne 2014. Les personnes qui s’inscriront au DESS intégreront et développeront les compétences techniques requises pour l’exercice de la profession de comptable professionnel agréé dans six domaines, dont l’information financière, la comptabilité de gestion et la fiscalité. Le programme s’adresse, entre autres, aux titulaires d’un baccalauréat en administration des affaires, avec concentration en comptabilité de l’Université Laval.
Mélissa Dumont, duchesse des Rivières
Dominique Jobin, duchesse de Charlesbourg
Le retour annoncé des duchesses au Carnaval a fait couler beaucoup d’encre depuis quelques mois : il a été qualifié de « franchement quétaine » par les uns et de « carrément sexiste » par d’autres. Bien des gens ont pourtant appuyé cette initiative qui redonnera peut-être un peu de vigueur à cette fête qui a perdu des plumes au cours des dernières années. Une étude récente commandée par Le Journal de Québec à la firme Influence Communication démontre en effet que la grande fête hivernale a perdu 31 % de sa visibilité médiatique en trois ans. « Ce n’est pas un retour en arrière mais un renouveau, croit Dominique Jobin. Nous sommes des filles ambitieuses, et un projet de cette envergure nous permet de réaliser des choses incroyables avec des gens d’affaires qui vont nous faire profiter de leur expertise. Ils vont faire vibrer notre fibre entrepreneuriale. Cela dit, tout le monde ne peut pas avoir la même opinion sur ce genre de concours et il faut respecter cela. » « Avec ces projets, on sort de notre zone de confort, assure Joannie Roy. Honnêtement, je ne savais pas que le Carnaval avait tant d’envergure. Pour moi qui souhaite travailler dans le domaine des communications, tout cela représente de la formation pratique ! »
Pour sa part, Mélissa Dumont, étudiante en communication publique et duchesse du secteur des Rivières, a été incitée à poser sa candidature par des proches convaincus de ses talents d’organisatrice. Même chose pour la duchesse de la Haute-Saint-Charles, Joannie Roy, qui effectue un diplôme d’études supérieures spécialisées en relations publiques. « J’avais déjà organisé plusieurs événements parascolaires au cours de mon baccalauréat en administration. Considérant le bagage que je possédais, mon entourage m’a encouragée à aller de l’avant. » Les principales intéressées voient là une occasion en or de faire valoir leurs compétences, de même qu’un formidable tremplin pour leur future carrière. En effet, ce concours, qui a déjà été un concours de beauté, puis un concours de personnalité, se veut aujourd’hui un concours d’idées. Les aspirantes photos Jessie Mc Brearty
Nous sommes des filles ambitieuses, et un projet de cette envergure nous permet de réaliser des choses incroyables avec l’aide de gens d’affaires qui vont nous faire profiter de leur expertise
enseignement
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Selon cette approche pédagogique, l’étudiant doit avoir préalablement assimilé les contenus théoriques, la salle d’apprentissage actif servant à réaliser des exercices, faire des travaux d’équipe et participer à des groupes de discussion. photos Marc Robitaille
De l’apprentissage actif, c’est quoi ?
La Bibliothèque dote le campus d’une salle techno qui propose une toute nouvelle façon d’enseigner et d’apprendre par Yvon Larose « Le cours est déjà fini? » Cette question, l’étudiante en droit notarial MariePhilippe Nadeau n’est pas la seule à l’avoir posée au terme du cours de trois heures sur le droit immobilier qu’elle a suivi le 20 novembre dernier dans la nouvelle salle d’apprentissage actif de la Bibliothèque. Le professeur François Brochu, qui donnait le cours, ne tarit pas d’éloges sur cette salle qui démarrera officiellement ses activités en janvier. « Ce fut un bel avant-midi, dit-il. Le concept à la base de la salle renouvelle à la fois la manière d’enseigner et la façon d’apprendre. Dans cet environnement, l’enseignant ne peut pas être statique et parler comme il le ferait dans un amphithéâtre. Il doit circuler entre les tables où prennent place les étudiants afin d’interagir constamment avec eux et les amener à collaborer entre eux. » Ce qu’il a le plus aimé de l’expérience? « Voir les étudiants être actifs et participer, répond-il. J’ai l’impression qu’ils ont beaucoup mieux retenu la matière et qu’ils l’ont mieux comprise. » Le concept de salle d’apprentissage actif a vu le jour il y a quelques années à l’Université d’État de la Caroline
du Nord. Au Québec, certains cégeps et certaines universités ont aménagé des salles de ce type. Selon cette approche pédagogique, l’étudiant doit avoir préalablement assimilé les contenus théoriques, la salle d’apprentissage actif servant à réaliser des exercices, faire des travaux d’équipe et participer à des groupes de discussion. « Cette approche transforme radicalement la dynamique de la salle de cours classique où l’étudiant est souvent placé dans une posture passive, explique Steve Vachon, directeur adjoint du Bureau des services pédagogiques. La salle d’apprentissage actif amène d’ailleurs l’enseignant à repenser ses interactions avec les étudiants. » Dans un tel environnement, le pédagogue n’agit plus exclusivement à titre d’expert de contenu. Il intervient également à titre de facilitateur qui pose des questions, qui cible les difficultés de compréhension et qui relance les échanges auprès des étudiants. « Il le fait toujours dans l’optique d’impliquer constamment les étudiants dans un processus actif d’apprentissage », souligne ce dernier. La nouvelle salle de la Bibliothèque comprend six
tables ovales de sept places chacune. Le podium de contrôle de l’enseignant est situé au centre de la pièce. Il est équipé, entre autres, d’un ordinateur local et d’une caméra pour la projection d’un document papier ou d’un objet. Les murs de verre givré font office de tableaux sur lesquels les équipes de travail inscrivent leurs réflexions de façon schématique. Autour de la salle, chaque équipe dispose d’un grand écran de projection sur lequel les étudiants construisent leurs idées et les partagent. « Les technologies constituent une
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Cette approche transforme radicalement la dynamique de la salle de cours classique où l’étudiant est souvent placé dans une posture passive
combinaison intéressante, mais ce n’est pas là la principale nouveauté, affirme Steve Vachon. D’ailleurs, certaines salles dans d’autres universités n’ont pas d’ordinateur ni d’écran. La nouveauté est davantage la configuration d’ensemble de la salle qui offre un environnement propice au travail collaboratif et à l’apprentissage actif. » Jusqu’à présent, la salle suscite beaucoup d’intérêt, en particulier chez les enseignants qui s’intéressent à la pédagogie active. Le calendrier d’utilisation pour la session d’hiver est en cours
de planification. Mais on sait d’ores et déjà que des enseignants des facultés de Droit et des Sciences sociales se partageront la majorité des plages horaires disponibles. Une conseillère en formation accompagnera chacun des pédagogues en plus d’être présente lors des premiers cours. Elle aidera les enseignants à repenser leurs activités, à moins axer leurs cours sur la transmission exclusive de connaissances et à revoir les modes d’évaluation. Des études concluent à un effet très positif de ce type de salle sur la réussite
des étudiants. À l’Université d’État de la Caroline du Nord, on a observé une amélioration de l’attitude des étudiants, de la compréhension des concepts et des habiletés de résolution de problèmes. « À l’Université Laval, cette première salle d’apprentissage actif vient diversifier et enrichir l’offre d’espaces de formation sur le campus, indique Steve Vachon. Il s’agit d’un projet pilote susceptible d’inspirer une réflexion sur la salle de cours traditionnelle et la réalisation de projets d’espaces de formation. » www.bsp.ulaval.ca/saa.php
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ils ont dit... Sur le retour des Nordiques Le contrat d’exclusivité entre la LNH, Rogers et Quebecor pour la diffusion des matchs de hockey au Canada sonnerait le glas du projet si cher au maire Régis Labeaume d’un retour des Nordiques à Québec. S’il avait estimé jusqu’à maintenant le proAndré Richelieu, jet réaliste, surtout avec un professeur au amphitéâtre entièrement Département de défrayé, à parts égales, marketing par la Ville de Québec et le gouvernement, Le Quotidien, André Richelieu révise 2 décembre aujourd’hui son opinion. « Je ne vois pas comment Québec, avec son territoire de 750 000 habitants, pourra rentabiliser une franchise dont la valeur commerciale pourrait atteindre le demi-milliard de dollars », estime-t-il.
Sur les mangeurs de bactéries Alors que de plus en plus d’infections bactériennes résistent aux antibiotiques, les chercheurs espèrent pouvoir recourir aux bactériophages pour diminuer l’usage de ces médicaments. Ces microbes sont sans effet sur les cellules des humains et ont le grand Sylvain avantage d’être omnipréMoineau, sents dans l’environneprofesseur au ment. « On en a notamment Département plein sur le corps et dans les de biochimie, intestins », souligne Sylvain de microbioMoineau à propos de ces logie et de virus stockés au Centre de bio-informatique référence pour les virus bactériens Félix d’Hérelle, L’actualité, qui abrite la plus grande 15 décembre collection publique au monde de bactériophages.
Sur la nouvelle agriculture
Jean-Claude Dufour, doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation Métro, 27 novembre
Avec une population de 9 milliards d’humains en 2050, la production agricole planétaire devra doubler pour subvenir aux besoins de tous. Mais comment réussira-t-on à nourrir toutes ces bouches ? Si, à petite échelle, l’agriculture urbaine pourra répondre aux besoins croissants des citadins, Jean-Claude Dufour prédit que, au niveau planétaire il faudrait se tourner vers l’aquaculture. « Seulement 2 % des ressources des mers sont utilisées présentement. Si on s’y attardait un peu, on pourrait produire davantage. »
L’accès au dossier médical papier et le transfert des informations qu’il contient sont des tâches laborieuses. Le dossier médical informatisé permettra ces opérations en quelques clics. photo U.S. Navy/Jason T. Poplin
À pas de souris Une étude suggère une avenue pour accélérer l’implantation du dossier médical électronique par Dominique Brunet-Vaudrin Au Québec, le remplacement du dossier médical papier par une version électronique semble faire du surplace depuis 20 ans. Pour faire débloquer les choses, il faudrait favoriser l’adhésion des médecins à ce projet en misant sur l’accompagnement par les pairs. Voilà l’une des conclusions d’une étude pilotée par la professeure de la Faculté des sciences infirmières, Marie-Pierre Gagnon, qui vient de paraître dans le Journal of Biomedical Informatics. La première tentative d’informatisation du dossier médical des Québécois remonte à 1993 alors que deux médecins expérimentaient l’utilisation de cartes à puce sur lesquelles les informations médicales du patient étaient logées. De la taille d’un dix sous, la puce renfermait tous les documents du volumineux dossier papier. « La technologie n’était pas assez adaptée aux besoins et elle était très lourde pour les systèmes car l’information était encodée dans la carte », rappelle la professeure Gagnon. Cette version a donc été retirée deux ans plus tard. Par la suite, le gouvernement québécois a testé l’implantation d’une base de données centralisée contenant des informations médicales dont l’accès était possible avec la carte du patient. Or, après plusieurs débats et controverses politiques, le gouvernement a relégué le projet aux oubliettes en 2002. Le système de dossier médical électronique en voie d’implantation au Québec est beaucoup plus sophistiqué. Un
des frais de formation et d’implantation du système, laisse entrevoir une lueur d’espoir pour l’avenir. « Le Québec accusait du retard du côté du dossier médical électronique, souligne la chercheuse. Ce genre d’initiative peut contribuer à faire logiciel utilisé par les cliniques permet avancer les choses. » aux professionnels d’accéder directement aux dossiers de leurs patients. On y trouve, entre autres, les notes cliniques et les observations du médecin ainsi que les tests de laboratoire et d’imagerie médicale. « Les professionnels de la santé ont la perception qu’un Pour faciliter dossier médical électronique améliore la qualité des soins prodigués l’adhésion, aux patients grâce à une information l’accompagnement plus exacte, complète et à jour », explique la chercheuse. Le transfert par un collègue d’informations médicales est facilité et respecté, qui a de accéléré par ce système qui permet l’accès aux données et leur envoi en quel- la crédibilité auprès ques clics. du médecin, s’avère Malgré tout, plusieurs médecins semblent toujours réticents à utiliser une excellente cet outil. Selon l’étude menée par la solution chercheuse, les raisons qu’ils évoquent sont notamment le temps, les coûts et les efforts requis pour l’implantation, la réticence envers l’informatique et la crainte d’erreurs. « Pour faciliter l’adhésion, l’accompagnement par un collègue respecté, qui a de la crédibilité auprès du médecin, est une excellente solution », affirme Marie-Pierre Gagnon. Le gouvernement provincial albertain a eu recours à cette approche et des résultats positifs notables ont suivi, soutient-elle. Il y a un an, le gouvernement québécois a lancé un programme pour inciter les médecins à adhérer au dossier médical électronique. Ce programme, qui offre le remboursement d’une partie
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G. Daniel Caron sur les troubles en Ukraine
Le refus du président ukrainien de signer une entente avec l’Union européenne a embrasé les rues de Kiev. Des centaines de milliers de citoyens dénoncent cette décision, comme l’explique G. Daniel Caron. Ce diplomate en résidence à l’Institut québécois des hautes études internationales a été ambassadeur du Canada à Kiev de 2008 à 2012. Q Les images de manifestations dans les rues de la capitale ukrainienne ressemblent beaucoup à celles de la révolution orange… R Oui, mais la bataille diffère. En 2004, les manifestants dans les rues de Kiev se sentaient lésés par les deux tours de l’élection présidentielle, qui avaient consacré la victoire de Viktor Ianoukovitch, le président actuel. Pendant plusieurs semaines, la population a protesté et obtenu, avec l’aide de la communauté internationale, la tenue d’un troisième tour. Le résultat a été un véritable camouflet pour Ianoukovitch et le président Poutine, qui le soutenait. Le clan orange a pris le pouvoir avec le président Iouchtchenko et l’ex-première ministre Timochenko. Malheureusement, ils ont par la suite beaucoup déçu la population avec leurs chicanes internes. Puis, les élections de 2010 ont permis au président actuel de l’emporter par moins de 5 % sur son adversaire Timochenko. Quelques mois plus tard, ces nouveaux dirigeants ont utilisé l’appareil judiciaire afin de poursuivre des membres de l’opposition, dont certains se sont réfugiés à l’étranger. D’autres se sont retrouvés en prison comme Timochenko. Un petit 5 % d’écart qui fait toute la différence entre être président ou être prisonnière ! Les manifestations des derniers jours traduisent donc la grande déception des Ukrainiens. Et l’élément déclencheur a été ce refus du président de signer un accord d’association avec l’Union européenne, alors qu’il l’avait paraphé il y a deux ans.
Q Qu’apporterait aux Ukrainiens cet accord d’association avec l’Europe ? R C’est une entente qui va bien au-delà du libre-échange. Elle faciliterait la coopération, les échanges et l’innovation en permettant à l’Ukraine d’adopter les normes et mesures européennes. Depuis plusieurs années, les Ukrainiens veulent avoir accès à une économie plus ouverte, mieux réglementée, voyager en Europe sans visa, éduquer leurs enfants selon les normes européennes… L’éventuel accord avec l’Europe aiderait à renforcer un État de droit, à défendre la liberté d’expression et à combattre la corruption, un problème endémique dans ce pays. En effet, la corruption est un véritable fléau qui nuit énormément au développement politique, social et économique de l’Ukraine. Pourtant, ce grand pays avec ses ressources, sa population des plus éduquées et sa géopolitique a un potentiel énorme. Pour compliquer les choses, l’identité ukrainienne n’a rien de monolithique. La Crimée, un territoire russe annexé à l’Ukraine en 1954, ou l’Est du pays, se sent culturellement très proche de la Russie et de ses structures économiques, alors que l’Ouest entretient des relations étroites avec la Pologne et les autres pays de l’Union européenne. Or, cette identité s’est raffermie depuis l’indépendance, il y a 22 ans. D’ailleurs, notons que plusieurs des manifestants dans les rues de Kiev ont cet âge et que cette nouvelle génération croit en l’avenir européen de leur pays. Q Comment sortir de la crise actuelle ? R Il faut établir un dialogue entre les autorités et les représentants de l’opposition. Ce dialogue est inexistant actuellement. Il doit être favorisé par la communauté internationale et la société civile et porter sur ce qui a déjà été négocié et paraphé. De plus, il ne faut pas perdre de vue l’élection présidentielle de 2015, en s’assurant qu’elle sera libre, transparente et démocratique. Il faut donc que la communauté internationale, dont le Canada où se trouve une importante communauté d’origine ukrainienne, reste engagée. Pour l’instant, je n’ai pas l’impression que le président veuille vraiment signer l’un ou l’autre des accords. Il navigue entre les offres européennes et russes et maintient l’ambigüité. Il se dit ouvert à l’Europe, mais il est sensible au discours de la Russie qui tient à garder ce pays dans sa sphère d’influence. Au cours des prochains jours, le président visitera la Russie tout de suite après son voyage en Chine. Il sera très intéressant d’observer s’il sera question de la feuille de route visant à restaurer le commerce entre les deux pays, tel qu’on l’a laissé entendre. Propos recueillis par Pascale Guéricolas
Les racines de ces jeunes plants de rhubarbe chinoise contiennent des molécules qui inhibent la croissance des bactéries associées aux maladies parodontales. La rhubarbe qui croît dans nos jardins synthétise elle aussi ces prometteuses molécules. photo Zahnradzacken
Un trésor dans la rhubarbe ? Des molécules présentes dans cette plante pourraient juguler certaines maladies parodontales par Jean Hamann Une plante trouvée dans la pharmacopée traditionnelle japonaise et dans nos jardins pourrait renfermer un remède contre les maladies parodontales. C’est ce que suggère une étude menée par James Liao et Daniel Grenier, de la Faculté de médecine dentaire, et par leurs collaborateurs asiatiques Lei Zhao, Masami Yoshioka et Daisuke Hinode. Ces chercheurs rapportent, dans un récent numéro de Pharmaceutical Biology, que certaines molécules contenues dans la racine de la rhubarbe chinoise parviennent à inhiber la croissance d’une bactérie associée aux maladies parodontales, sans causer de problème de toxicité. Entre 5 et 15 % de la population est aux prises avec une maladie parodontale, un problème inflammatoire qui touche les tissus de soutien de la dent, rappelle le professeur Grenier. Ce désordre est lié à la présence de certaines bactéries buccales et à la réponse immunitaire débridée qu’elles provoquent. Présentement, les maladies parodontales sont traitées à l’aide d’antibiotiques, mais on redoute l’émergence de souches bactériennes résistantes. C’est ce qui a donné l’idée à Daniel Grenier d’explorer de nouvelles avenues de traitement du côté de la médecine Kampo. Cette science traditionnelle japonaise repose principalement sur l’usage de mélanges savamment dosés de plusieurs espèces de plantes. « Les Kampos sont couramment prescrits par les
médecins japonais, signale-til. On en dénombre environ 150 sur la liste des médicaments remboursables par le gouvernement. » Les chercheurs ont testé l’effet de 27 Kampos sur une bactérie associée à une forme chronique de maladies parodontales, Porphyromonas gingivalis. Cette bactérie est au cœur du problème parce qu’elle produit des molécules facilitant l’adhérence des microorganismes aux muqueuses buccales. Sept des Kampos mis à l’essai sont parvenus à inhiber la croissance de P. gingivalis et à réduire son adhérence aux cellules épithéliales qui tapissent la bouche. L’analyse du contenu de ces Kampos a révélé qu’ils ont un ingrédient en commun : la rhubarbe chinoise. Une nouvelle série de tests portant sur
Entre 5 et 15 % des gens sont aux prises avec une maladie parodontale
cette plante et sur certaines molécules qu’elle contient – des anthraquinones – ont confirmé l’hypothèse des chercheurs. « Utilisées seules, ces molécules équivalent à des antibiotiques d’efficacité moyenne, précise Daniel Grenier. Lorsqu’on les combine à un antibiotique, il y a un effet synergique qui permet de réduire par un facteur dix les doses de médicaments nécessaires pour inhiber la bactérie. » Il suffirait de prendre le Kampo contenant les molécules de rhubarbe sous forme de tisane après un repas pour obtenir l’effet désiré. « La concentration serait assez élevée pour agir sur les bactéries. Il faudrait prendre soin de mettre le liquide en contact avec toutes les muqueuses de la bouche », précise le professeur Grenier. La démonstration de l’efficacité de ce traitement contre les maladies parodontales chez l’humain reste toutefois à faire, reconnaît-il. Il est très difficile de se procurer des Kampos au Québec, a constaté le chercheur qui a heureusement pu compter sur ses collègues japonais pour l’approvisionner. Il existe pourtant chez nous une plante dont la racine est riche en anthraquinones et dont la production est si bonne qu’elle excède les besoins : la rhubarbe des jardins. « Si quelqu’un veut pousser l’idée de mettre au point des produits naturels à base de racine de rhubarbe pour traiter les maladies parodontales, j’applaudis, dit Daniel Grenier. En tant que chercheur, mon travail consiste à faire avancer les connaissances. Tant mieux si nos travaux peuvent servir. »
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Dans l’esprit de l’urbanisme ta Des étudiants en architecture et en design urbain exposent leurs projets d’intervention par Yvon Larose Des lieux oubliés ou délaissés : toute ville en possède. Et en grand nombre très souvent. L’urbanisme tactique, une tendance en pleine émergence aux États-Unis et en Europe, vise justement à exploiter autrement ces lieux fantômes. « Cette stratégie s’inscrit en marge des pratiques urbanistiques habituelles et des cadres réglementaires, explique la professeure Geneviève Vachon, responsable de l’atelier-laboratoire de design urbain à l’École d’architecture. Elle consiste, pour les municipalités, mais
surtout pour les groupes communautaires, à reprendre possession, de façon parfois modeste ou temporaire, de lieux vacants ou délaissés, comme les abords d’autoroutes ou les coins de rue envahis par la mauvaise herbe. » Selon elle, l’urbanisme tactique sert à révéler le potentiel de ces lieux qu’on ne verrait pas, autrement. Depuis le mardi 3 jusqu’au 20 décembre, l’École d’architecture accueille une exposition de travaux étudiants réalisés cet automne à l’occasion du concours interuniversitaire La Ville créative. Le défi des
participants, tous inscrits à la maîtrise en architecture ou à la maîtrise en design urbain, consistait justement à réfléchir à des projets d’intervention orientés sur la transformation de lieux oubliés ou délaissés. Les projets de l’Université Laval ont remporté quatre prix, ainsi qu’une mention, à leurs auteurs. Deux de ces propositions ont reçu le premier prix ex æquo. Pop est l’un d’eux. Le projet d’intervention de Philippe Girouard, Laura-Anne Lamarche, Léonie Roy et Mélanie Trottier vise la banlieue, qualifiée de milieu banalisé et labyrinthique. L’idée des étudiants consiste à aménager un réseau de microlieux publics dans les espaces entre les maisons. Une structure légère, facilement adaptable et aménagée de façon modulaire, en bois ou en acier, permet la création d’abris ou de kiosques.
Diverses activités sont possibles, notamment des épluchettes de blé d’Inde, des fêtes d’enfants ou des cafés extérieurs. Traversant les terrains, les microlieux publics sont des raccourcis piétonniers qui en viennent à former un nouveau réseau de mobilité douce (piétons et cyclistes). L’Effet papillon est le nom qu’Anthony Bouchard, Vincent Morissette, Maxime Rochette et Kevin Rozon ont donné à leur projet d’intervention. Celui-ci propose de déplacer des arrêts d’autobus, installés dans des non-lieux urbains, vers des nœuds de rencontres et d’activités sociales comme un centre commercial ou un parvis d’église. « Certains arrêts d’autobus sont situés dans des nowhere, souligne Geneviève Vachon. Les étudiants vont au bout de la logique de transplantation en reconnectant les arrêts
Cette muni les gr repre vacan
architecture et design urbain
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1 Filet mignon, le projet de Philippe Charest, Catherine Gagnon-Leblanc, Léa Gagnon-Turgeon et William Gauthier-Krynski, est une installation ludique créant un lien entre le fleuve Saint-Laurent et le tissu urbain de Québec. 2 et 3 Dans leur projet L’Effet papillon, Anthony Bouchard, Vincent Morissette, Maxime Rochette et Kevin Rozon proposent de déplacer des arrêts d’autobus, installés dans des non-lieux urbains, vers des nœuds de rencontre et d’activités sociales. 4 Pop, le projet de Philippe Girouard, LauraAnne Lamarche, Léonie Roy et Mélanie Trottier, envahit la banlieue comme un réseau de micro-espaces publics motivant les déplacements actifs. 5 Le projet de Sédrick Bolduc, Audrey Gagnon, Marie-Camille Richard et Alexis Ruelland s’intitule Frapper un nœud. Pour forcer une réflexion collective de nature historique et identitaire, il propose une intervention radicale et soudaine au cœur d’un village avec l’empilement de centaines de billes de bois.
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e stratégie consiste, pour les icipalités, mais surtout pour roupes communautaires, à endre possession de lieux nts ou délaissés
d’autobus à des lieux présentant un fort potentiel d’utilisation. » Les citoyens de Québec qui se réapproprient les rives délaissées du fleuve SaintLaurent : voilà l’objectif visé par le projet d’intervention appelé Filet mignon. Ce projet de Philippe Charest, Catherine Gagnon-Leblanc, Léa Gagnon-Turgeon et William Gauthier-Krynski a remporté un troisième prix ainsi que le prix du public. Il s’agit d’une installation ludique créant un lien entre le fleuve et le tissu urbain de la capitale. Ce lien consiste en des filets habitables de grandes dimensions qui relient, enveloppent et s’accrochent à des structures telles que des terrains de stationnement, des clôtures et des bâtiments de zone industrielle ou portuaire qui ponctuent les rives. Les filets constituent autant de
lieux de rassemblement à la frontière de la ville et de l’eau. « Redonner les rives de la ville aux citoyens représente un beau défi, affirme la professeure. Le fait de tendre un filet entre deux infrastructures amène des perspectives différentes. Ce projet invite à réfléchir sur ce qu’est l’espace public et sur la manière de l’habiter par des gestes simples et efficaces. » Sédrick Bolduc, Audrey Gagnon, MarieCamille Richard et Alexis Ruelland ont obtenu pour leur part une mention pour leur projet Frapper un nœud. Ce projet se veut un moteur de réflexion collective, de nature historique et identitaire. Il propose une intervention radicale et soudaine au cœur d’un village bordé par la rivière Chaudière et situé dans la ville fusionnée de Lévis. Le geste d’éclat consiste à empiler des cen-
taines de billes de bois à partir de la rivière jusqu’au parvis de l’église, au cœur du village. Selon les étudiants, le cœur des villages a été trop longtemps délaissé. Autrefois espaces centraux de sociabilité publique, ces lieux sont nécessaires à la réaffirmation de l’identité et du sentiment d’appartenance des villageois. L’exposition La Ville créative se tient jusqu’au 20 décembre au rez-de-chaussée de l’École d’architecture, à l’angle de l’aile de la procure et de l’aile des parloirs. L’École est située dans l’édifice du Vieux-Séminaire de Québec, 1, côte de la Fabrique, dans le Vieux-Québec. Renseignements : 418 656-2543. Pout visualiser tous les projets du concours : http:// atelier-labodu.wix.com/lavillecreative
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science
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La coupe et le feu Des lièvres et des écureuils apportent réponse à une question que les chercheurs se posaient sur l’aménagement écosystémique des forêts
photo Goldsmith CDC
Des fonds pour la recherche sur le sida Jérôme Estaquier et Michel J. Tremblay, de la Faculté de médecine, font partie du Consortium canadien de recherche sur la guérison du VIH (CanCURE) qui vient de recevoir une subvention de 8,7 millions de dollars pour mettre au point de nouvelles approches pour guérir le sida. Cette somme provient des Instituts de recherche en santé du Canada, de la Fondation canadienne de recherche sur le sida et de l’International AIDS Society. Les traitements actuels contre le sida améliorent la santé et prolongent la vie des patients infectés, mais ils ne parviennent pas à éliminer le virus. Le VIH réussit à se cacher dans certaines cellules du corps, ce qui représente un obstacle important à la guérison. L’objectif de CanCURE est de comprendre ce mécanisme afin d’éliminer les cellules dans lesquelles le virus survit et, éventuellement, d’éradiquer ou de mieux contrôler l’infection par le VIH. Le projet rassemble 26 experts en recherche clinique et fondamentale provenant de 10 universités. Les professeurs Estaquier et Tremblay font partie des 9 chercheurs principaux. Le leader du projet est Éric Cohen, de l’Université de Montréal.
par Jean Hamann Les incendies de forêt et les coupes forestières ont un dénominateur commun : ils rasent les peuplements forestiers et préparent le terrain à la végétation qui s’installe après coup. La nature de la perturbation qui remet à zéro le compteur de la succession forestière importe-t-elle aux petits mammifères ou ceux-ci n’y voient-ils que du feu ? Pour tirer la question au clair, une équipe de la Chaire industrielle CRSNG en sylviculture et faune a sondé des populations de lièvre d’Amérique et d’écureuil roux. Anne Allard-Duchêne, David Pothier, Angélique Dupuch et Daniel Fortin ont comparé l’abondance de ces deux mammifères dans des forêts situées au nord de Baie-Comeau. Pour ce faire, ils ont relevé des indices de la présence de ces deux espèces dans 25 peuplements postfeu dont l’âge variait de 20 à 200 ans et dans 29 peuplements postcoupe âgés de 20 à 80 ans. Leurs résultats, publiés dans le dernier numéro de la revue Forest Ecology and Management, indiquent que les différences entre les milieux postfeu et postcoupe sont suffisantes pour créer
des disparités dans la succession végétale et, conséquemment, dans l’utilisation de l’habitat par le lièvre et l’écureuil. Les chercheurs ont noté que les arbres – en particulier le sapin – rebondissent plus rapidement après une coupe qu’après un feu. Pour recouvrer une densité de 2000 arbres matures à l’hectare, il faut attendre environ 100 ans après un feu, contre seulement 60 ans après une coupe. « Le sapin tolère bien l’ombre, alors il y a de nombreux semis qui poussent dans les forêts matures, explique David Pothier. Contrairement aux feux, les coupes ne détruisent que partiellement cette régénération préétablie. Le sapin revient donc en force. Pour mieux reproduire ce qui se passe après un feu, il faudrait détruire une partie des jeunes sapins laissés sur les parterres de coupe et planter des épinettes noires. » Le lièvre, qui se régale de plantes et de jeunes arbustes, atteint une densité maximale environ 55 ans après la perturbation, quelle que soit la nature de celle-ci. Par contre, son abondance relative est environ deux fois plus
Des fonctionnaires bien outillés
Les chercheurs en concluent que les deux espèces utilisent différemment les peuplements de même âge selon qu’ils sont issus d’une coupe ou d’un feu
La Direction générale de la formation continue de l’Université et la Faculté de droit ont mis sur pied, en collaboration avec plusieurs ministères et la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), une formation sur mesure appelée Programme de formation des enquêteurs de l’Administration publique québécoise. Or, ce cours est une composante majeure du projet « Comité interministériel des hauts dirigeants sur l’évaluation des risques de fraude » de la RAMQ qui vient de remporter un Prix d’excellence de l’Institut de l’administration publique de Québec dans la catégorie Fonction publique. Ces prix d’excellence ont été dévoilés le 27 novembre au Centre des congrès de Québec.
Neige à volonté La forêt Montmorency est fin prête pour recevoir les fondeurs et les raquetteurs. Cette forêtécole située à 50 minutes de Québec offre, depuis le 29 novembre, 25 km de pistes tracées pour le ski classique et le pas de patin ainsi que 20 km de sentiers de raquette. Reconnu pour sa neige naturelle abondante, l’endroit tiendra un camp des maîtres de ski de fond du 12 au 15 décembre. Organisé par l’Association des maîtres en ski de fond du Québec, cet événement attire des skieurs de tous les coins de la province et est destiné à tous les amateurs de ski de fond de 30 ans et plus sans prétention ! Pour en savoir plus sur les services d’hébergement et de restauration de la forêt ainsi que sur les activités qui s’y tiennent : fm.ulaval.ca ou encore 418 656-2034.
élevée après une coupe qu’après un feu. Quant à l’écureuil, son abondance repose sur la présence d’arbres matures étant donné son appétit pour les graines. Sa densité maximale est observée 60 ans après un feu et 40 ans après une coupe. Les chercheurs en concluent que les deux espèces utilisent différemment les peuplements de même âge selon qu’ils sont issus d’une coupe ou d’un feu. Il semble donc y avoir là un accroc au principe de base de l’aménagement forestier écosystémique selon lequel les interventions sur le terrain doivent calquer les perturbations naturelles pour minimiser l’effet des coupes. Cela dit, ces deux mammifères reviennent plus vite et en plus grand nombre après une coupe, alors où est le problème? « Si l’objectif était d’avoir beaucoup de lièvres ou d’écureuils, alors tout irait plutôt bien, répond Daniel Fortin. Toutefois, l’objectif est de maintenir les patrons de biodiversité et les processus biologiques typiques de l’écosystème. Si les lièvres deviennent plus abondants après les coupes parce que celles-ci créent un milieu avantageux pour eux, on peut s’attendre à ce qu’il y ait davantage de prédateurs, qui eux-mêmes auront une incidence sur d’autres espèces. Le problème sera plus prononcé dans les écosystèmes où la fréquence et l’étendue des coupes excèdent celles des feux. »
L’abondance maximale de l’écureuil roux survient 20 ans plus tôt dans les forêts postcoupe que dans les forêts postfeu. Cet écart en faveur des peuplements coupés s’expliquerait par le retour plus rapide d’arbres matures produisant des graines qui font le régal de ce petit mammifère. photo Gilles Gonthier
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Moïse Marcoux-Chabot, ancien étudiant en anthropologie sociale et culturelle photo Louise Leblanc
Cinéma engagé
De gauche à droite : Andréa Doyle Simard (Violet Newstead), Cassandre Picard (Doralee Rhodes), Étienne Larochelle (Frank Hart) et Debora Perron (Judy Bernly).
La revanche des dames Avec 9 à 5 (ou Comment se débarrasser de son patron), la troupe de théâtre Les « Vrais » Talents nous offre une délicieuse satire sur la condition féminine en milieu de travail par Matthieu Dessureault
Violet, Judy et Doralee en ont marre de voir leurs journées de travail ruinées par leur patron misogyne et incompétent. Elles concluent un pacte pour le kidnapper et se débarrasser de lui. Leur objectif : reprendre le contrôle du bureau. Voici la prémisse de Nine to Five (en français : Comment se débarrasser de son patron), un film réalisé en 1980 par le cinéaste américain Colin Higgins. Tourné à une époque marquée par un mouvement d’émancipation des femmes, ce film désopilant a remporté un tel succès qu’il a été adapté en comédie musicale par Dolly Parton. Après avoir pris d’assaut les planches de Broadway, la pièce a été remaniée par la troupe Les « Vrais » Talents de l’Université, qui a traduit et adapté chacun des dialogues. Les pistes musicales ont été réenregistrées en studio à partir des livrets de partition. De ce travail de longue
haleine est né un spectacle qui s’annonce haut en couleur. Pour l’instigatrice du projet, Andréa Doyle Simard, cette adaptation s’adresse autant aux aficionados de comédie musicale que de théâtre. « La musique est variée et plaira à différents types de public, assure-t-elle. Le spectacle est très intéressant visuellement et les personnages sont attachants, bien que certains soient moins gentils que d’autres ! » L’étudiante à la maîtrise en musicologie se glissera dans la peau d’une employée qui se voit refuser une promotion au profit d’un collègue masculin. Étienne Larochelle tiendra le rôle du méchant patron, alors que Cassandre Picard et Debora Perron compléteront le trio assoiffé de vengeance. Une vingtaine de comédienschanteurs-danseurs graviteront autour de ce noyau explosif, le tout dans un décor transformable. Il s’agit
Le Festival international du film ethnographique du Québec (FIFEQ), propose une rencontre cinématographique avec Moïse Marcoux-Chabot, ancien étudiant en anthropologie sociale et culturelle. Il viendra présenter quelques-unes de ses œuvres documentaires, dont Lespouère (20 min, 2013), Jeune fille; caméra (10 min, 2009) et Autour d’une souricière (16 min, 2013). La projection sera suivie de discussions sur l’expérience du cinéaste en tant que documentariste indépendant et engagé. Le vendredi 13 décembre, à 19 h, au Bar-Coop L’Agitée, 251, rue Dorchester. Prix d’entrée : 2 $.
Le Québec et sa pub d’un projet ambitieux pour la troupe qui est reconnue pour avoir adapté avec succès la mégaproduction Chicago l’automne dernier. Cette deuxième comédie musicale comprend son lot de personnages loufoques, avec costumes à paillettes, cheveux crêpés et maquillages clinquants dignes des années 1980. « On a voulu garder le contexte et les références de l’époque. C’est une comédie musicale très festive. On veut que les gens viennent nous voir et décrochent de leur travail, même si c’est un spectacle qui parle de la vie de bureau », indique la metteuse en scène Julie Lespérance. En sautant à pieds joints dans ce projet, cette diplômée du Conservatoire d’art dramatique a accepté de sortir de sa zone de confort. « Je ne danse pas et je ne chante pas, mais je me suis dit que ce serait un beau défi. Plus j’avance et plus je vois cette comédie musicale comme une pièce de théâtre, dans le sens où ça prend une unité et du rythme dans les dialogues et les changements de décor. » Les représentations se déroulent chaque soir jusqu’au 7 décembre à 20 h et le 8 décembre à 15 h à l’amphithéâtre
Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Des billets seront en vente à la porte. Pour réservation : www.vraistalents.org ou 418 563-6791.
La troupe est reconnue pour avoir adapté avec succès la mégaproduction Chicago l’automne dernier
La Bibliothèque accueille l’exposition Le Québec raconté par sa pub. Organisé par HEC Montréal et le Centre d’archives publicitaires, et présenté par Loto-Québec, ce panorama de l’évolution de la publicité au Québec montre les grandes étapes de l’évolution de l’industrie publicitaire d’ici, de 1957 à aujourd’hui. L’expo met en lumière les créations mémorables ainsi que les annonceurs, les artistes, les agences et les produits créatifs qui ont marqué la publicité avec, comme toile de fond, l’histoire du Québec. Un volet plus actuel est offert avec la projection de vidéos de la firme Ubisoft sur la création de la campagne publicitaire du jeu Assassin’s Creed. Jusqu’au 11 avril, à la Bibliothèque du pavillon Jean-Charles-Bonenfant.
Exposer ses blessures vives « Nous portons tous des cicatrices associées à nos blessures personnelles qui nous rendent uniques et nous rassemblent en tant qu’êtres humains. » C’est à partir de cette réflexion que l’artiste montréalaise et algonquine, Nadia Myre, a amorcé son projet. Lors d’ateliers itinérants, cette diplômée du Emily Carr University of Art and Design de Vancouver et de l’Université Concordia a proposé à des personnes du grand public de recréer, sur une toile, leurs cicatrices physiques ou émotives, tout en les enjoignant à produire un court texte qui racontait leur histoire. Les 1400 œuvres issues de ces réflexions sont présentées pour la première fois au public. Jusqu’au 21 décembre, à la Galerie des arts visuels (295, boul. Charest Est).
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recherche
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Pas si bête que ça L’habileté des chiens à utiliser les signaux humains surpasse parfois leur propension naturelle à chercher un objet là où ils l’ont vu disparaître par Jean Hamann Lorsque le sage pointe la lune, l’idiot regarde le doigt, dit l’adage. Étonnamment, ce comportement à courte vue ne s’appliquerait pas aux chiens, du moins pas aux chiens bien entraînés, démontrent deux chercheurs en psychologie dans un récent numéro de la revue Learning and Motivation. Vickie Plourde, doctorante à l’École de psychologie, et Sylvain Fiset, de l’Université de Moncton, ont fait la preuve que le meilleur ami de l’homme peut surmonter sa propension naturelle à chercher un objet là où il se trouvait avant de disparaître de son champ de vision grâce à un code bien humain. En effet, le chien peut apprendre à associer la situation géographique d’un objet, déplacé
de façon invisible, avec le geste qui consiste à pointer un doigt dans la direction du contenant dissimulant cet objet. La chose paraît d’une simplicité désarmante pour nous, mais elle va à l’encontre Vickie Plourde pointe l’index vers le contenant dans lequel est cachée une friandise. Le chien peut de la nature canine. Pour faire cette démonstra- apprendre à associer ce geste à la position spatiale d’un objet dissimulé, même si les contenants tion, les chercheurs ont eu ont été déplacés par rotation. recours au montage suivant. Ils ont placé trois conte- spontanément. Pour les surprise, les chiens de deux résoudre ces problèmes de nants opaques, distants d’un chiens du second groupe, groupes ont trouvé la frian- déplacement invisible d’un mètre, sur une planche fixée l’étudiante-chercheuse pla- dise dans la presque totalité objet dans une tâche de rotaà un pivot. Alors que le chien çait la friandise dans un des 24 essais. tion vers l’âge de 4 ans », préétait retenu par une personne contenant, puis elle pointait Dans la deuxième expé- cise Vickie Plourde. Et les placée à deux mètres de l’ins- un doigt dans sa direction rience, les chercheurs ont chiens? Ceux qui devaient se tallation, Vickie Plourde pendant deux secondes à corsé les choses. Après avoir débrouiller sans indice ont plaçait une friandise dans deux reprises. Elle plaçait placé la friandise dans un fait piètre figure ne trouvant le contenant de gauche ou ensuite ses mains de façon contenant, l’expérimenta- la friandise qu’à deux reprises de droite. Chaque chien du neutre et détournait le regard trice faisait pivoter la planche en 24 essais. Fidèles à leur premier groupe était libéré vers le ciel pour ne pas de 180 degrés; le contenant instinct, ils se sont dirigés là sans consigne particulière et influencer le choix de l’ani- de gauche se retrouvait main- où ils avaient vu la friandise les chercheurs notaient vers mal, à la suite de quoi le chien tenant à droite et vice versa. disparaître. Par contre, les quel contenant il se dirigeait était libéré. Résultat ? Sans « Les enfants parviennent à chiens qui avaient eu droit
Bien entraînés, les chiens peuvent apprendre à se fier davantage à l’humain qu’à leur instinct pour les questions spatiales à l’indice fourni par le pointage du doigt après rotation des contenants ont fait le bon choix 19 fois sur 24. « Nos résultats suggèrent que la propension des chiens à utiliser des signaux produits par les humains est si forte qu’elle surpasse leur penchant naturel à chercher un objet là où ils l’ont vu disparaître, conclut Vickie Plourde. Si on les entraîne bien, les chiens peuvent apprendre à se fier davantage à l’humain qu’à leur instinct pour les questions spatiales. »
La science n’est pas un jardin de roses Entre l’image idyllique du chercheur dans son laboratoire et la réalité sur le terrain, il y a un monde… à découvrir par Renée Larochelle Découverte, Les années lumière, La semaine verte : un monde sépare la science qui est dépeinte dans ces émissions et celle pratiquée dans les laboratoires universitaires. D’un côté, il y a la science idéalisée avec l’image rassurante du chercheur en sarrau blanc dans son laboratoire, qui explique tranquillement devant la caméra le résultat de ses dernières découvertes. Et de l’autre côté, il y a la vraie vie, avec les chercheurs dont 50 % du temps est consacré à la recherche de subventions et qui, en plus, enseignent et encadrent des étudiants aux cycles supérieurs. Pour Jean-François Sénéchal, chargé d’enseignement à la Faculté de sciences et de génie et membre associé de l’Institut d’éthique appliquée, ces émissions sont sans doute efficaces pour vulgariser les grands consensus scientifiques, mais elles ne sont pas représentatives de la « science en train de se faire ».
les scientifiques n’étaient pas prêts à tout pour obtenir l’argent nécessaire à leur recherche. « Cela dépend de ce qu’on veut dire par “tout”, indique Jean-François Sénéchal. Nous savons que la recherche de subventions – une véritable course à obstacles – occupe la moitié de leur temps. Il leur faut en plus écrire, publier, réseauter, étudier les demandes de collègues, courir les colloques, donner des conférences, enrichir leur CV et augmenter la future demande de subventions. C’est le cycle du crédit : la crédibilité amène de la reconnaissance qui à son tour amène du crédit. »
Lors de l’enquête, plus de 75 % des répondants se sont dit en désaccord avec l’idée que les scientifiques s’intéressaient plus à leur
carrière qu’aux conséquences de leurs recherches. JeanFrançois Sénéchal a une opinion plus nuancée sur la question. « Comme dans la
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« Il y a une distance considérable entre les idéaux promus par les organismes subLa recherche de subventions ventionnaires ou encore les occupe la moitié du temps. discours des chercheurs et la réalité sur le terrain, dit JeanIl leur faut en plus écrire, François Sénéchal. réseauter, courir les colloques Le chercheur a commenté à chaud les résultats d’une et donner des conférences. enquête récente sur les Québécois et la science, rendue publique le 28 novembre lors des Rencontres science et société de Québec au Musée de la civilisation. Plus de 500 participants ont répondu à cette grande enquête Web pilotée par l’Association science et bien commun et l’Agence Science-Presse, en collaboration avec le programme Accès savoirs de l’Université Laval. La moitié des personnes sondées était aux études collégiales ou universitaires. Cinquante pour cent de ces étudiants se dirigeaient vers la recherche en science. Parmi les résultats, 75 % des L’enquête révèle que 75 % des répondants pensaient que les scientifiques n’étaient pas prêts à répondants pensaient que tout pour obtenir l’argent nécessaire à leur recherche.
population en général, il y a des carriéristes qui sont prêts à tout et des idéalistes qui ne font aucune concession, souligne-t-il. Entre ces deux pôles, beaucoup de chercheurs tentent de concilier ces idéaux avec les exigences concrètes d’un travail. Pour faire de la recherche, beaucoup doivent d’abord s’assurer de rester des chercheurs. S’ils ne publient pas assez, s’ils n’obtiennent pas de subventions, ils seront expulsés du système. » Si les conséquences de l’ignorance des exigences concrètes de la recherche ne sont pas dramatiques pour le commun des mortels, elles le sont pour ceux qui veulent faire carrière dans le domaine scientifique. Peu au fait du métier, ils se rendent compte que la recherche ne se passe pas exactement comme dans les livres. C’est ce qu’on appelle la « déprime du jeune chercheur ». Avec humour, JeanFrançois Sénéchal cite les propos du réputé sociologue des sciences, Bruno Latour. « Ils [les jeunes chercheurs] découvriront ce qu’est leur métier, comme on découv r a i t a u t r e f o i s l e s e xe : dans l’horreur d’une nuit de noces. »
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1 Afin de financer leurs activités, des stagiaires de NAVTI Fondation Canada proposaient des paquets-cadeaux contenant café et sucreries équitables. 2 L’organisme Forêts sans frontières proposait pour sa part des bijoux conçus par des artisans camerounais. 3 Les organisateurs évaluent à 500 le nombre de personnes qui ont visité ce premier Marché de Noël responsable. photos Marc Robitaille
Des produits écoresponsables sous le sapin La communauté universitaire était conviée mardi au tout premier Marché de Noël responsable par Matthieu Dessureault L’ambiance était festive à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck, où des haut-parleurs diffusaient une musique de Noël. Des guirlandes, suspendues ici et là, côtoyaient des sapins décorés. À première vue, ce marché de Noël ressemblait à d’autres. À l’exception que les exposants offraient à la clientèle des produits locaux ou écoresponsables. Dans la majorité des cas, les ventes serviront à financer des projets d’entraide ou de coopération internationale. Les bijoux camerounais de l’organisme Forêts sans frontières ont fait plusieurs heureux. Conçus à l’aide de cuir tissé, de bois ou de pierres, ils illustrent le savoir-faire des artisans du village de Karabiwa, au nord du pays. L’argent amassé servira au forage d’un puits dans cette région défavorisée où l’on a récemment planté des arbres. Afin de financer leurs activités, des stagiaires de NAVTI Fondation Canada proposaient pour leur part des paquets-cadeaux contenant café et sucreries équitables. Parmi eux se trouvait une étudiante en développement
international et action humanitaire, Annick Sylvestre, qui partira elle aussi au Cameroun cet été. Son mandat sera d’aider des producteurs de café à obtenir la certification équitable. Ce type de commerce constitue un outil de développement durable important, selon elle. « C’est une belle façon d’aider les producteurs à se sortir de la pauvreté, même si cela se fait à petite échelle. Ça ne donne rien d’investir des millions de dollars dans l’achat d’équipement qu’ils n’auront pas les moyens de réparer! » Le commerce équitable garantit un échange juste entre l’acheteur et le producteur, ajoute sa voisine, Joannie Thériault, qui travaille chez Équidurable. Elle reconnaît toutefois que le terme « produit équitable » est galvaudé par certains commerçants. Ils l’utiliseraient dans l’unique but de s’attirer une clientèle. Son conseil : lisez bien les étiquettes et renseignezvous avant d’acheter. Ce premier Marché de Noël responsable est une initiative du Vice-rectorat exécutif et au développement, qui a lancé un appel aux
associations du campus. « Plusieurs initiatives ont été mises en place au niveau institutionnel, mais on ne veut pas qu’elles restent dans les hautes sphères, explique la coordonnatrice aux opérations en développement durable, Audrey Boivin. Un marché de Noël permet de sensibiliser la communauté universitaire à l’importance de consommer de façon responsable. » L’étudiante en économie politique Krista Pineau était sur place pour vendre des cupcakes faits à partir d’ingrédients équitables
pour Ingénieurs sans frontières. Emballée, elle compte bien participer à d’autres activités du genre. « J’ai fait des études à l’Université Simon Fraser (en Colombie-Britannique), où il y a très peu de sensibilisation au développement durable. En arrivant ici, j’étais vraiment impressionnée par toutes ces initiatives ! » Pour plus d’information sur le développement durable à l’Université : http://www2.ulaval.ca/developpementdurable.html
Les exposants offraient à la clientèle des produits locaux ou écoresponsables. Dans la majorité des cas, les ventes serviront à financer des projets d’entraide ou de coopération internationale.
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sports
le fil | le 5 décembre 2013
Trophée des vainqueurs Le 23 novembre, le club de football Rouge et Or remportait, sur son propre terrain, sa 8e Coupe Vanier en 14 ans, un record absolu au Canada. Pour célébrer ce triomphe, la Boutique Rouge et Or, située au deuxième étage du PEPS, invite tous les partisans à venir admirer la Coupe Vanier, ce joyau tant convoité, dans ses locaux, ce jeudi 5 décembre, de 11 h à 14 h. Ce sera un moment privilégié pour revivre ce grand moment de fierté !
photos Yan Doublet
La question qui tue S’il est un sujet rarement discuté dans l’univers très conservateur du sport, c’est bien celui de l’orientation sexuelle des athlètes par Renée Larochelle Dans la société en général, les questions touchant les personnes LGBT (lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres) sont de plus en plus abordées. C’est tout le contraire pour les milieux sportifs où l’orientation sexuelle des athlètes demeure un sujet tabou. Mais de là à dire que l’univers du sport n’est pas accueillant pour les personnes dont la sexualité sort des sentiers battus, il n’y a qu’un pas que Bianka Viel franchit aisément. « Les choses s’améliorent lentement, mais le sport reste cependant la chasse gardée de l’hétérosexualité », dit l’étudiante dont le mémoire de maîtrise en sciences de l’éducation porte sur les perceptions, les besoins et les craintes des entraîneurs québécois de haut niveau devant des athlètes gais, lesbiennes, bisexuelles et transgenres. « Le fait est que les entraîneurs n’hésiteront pas à s’informer de la vie personnelle des athlètes hétérosexuels parce que cet aspect peut expliquer les performances, indiquet-elle. Pourtant, quand cela concerne la vie personnelle des gens LGBT, ils estiment que ce n’est pas de leurs affaires. » Aux fins de sa recherche, Bianka Viel a mené des entrevues auprès de 11 entraîneurs, dont la majorité travaillait à temps plein en milieu universitaire. Neuf entraîneurs étaient de sexe masculin et encadraient des équipes formées d’une quinzaine d’athlètes et composées presque également de femmes et d’hommes. Les athlètes évoluaient en basketball, soccer, badminton, volleyball, rugby, cyclisme
et athlétisme. Cinq des entraîneurs interrogés avaient déjà encadré des athlètes homosexuels. « Les inquiétudes des entraîneurs sur la présence de personnes LGBT se rapportaient à la chimie d’équipe, explique Bianka Viel. Selon eux, les questions d’orientation sexuelle en sport pouvaient briser la cohésion entre les joueurs. Les entraîneurs étaient aussi inquiets vis-à-vis la formation d’un couple à l’intérieur de l’équipe, et de la gestion supplémentaire que cette relation pourrait amener, par exemple la répartition des athlètes dans les chambres d’hôtel lors des compétitions se déroulant à l’extérieur. Ils devaient aussi s’assurer que les athlètes feraient preuve de discrétion lors d’éventuelles démonstrations d’affection lors des entraînements ou des compétitions. » D’autres entraîneurs ont dit avoir peur d’utiliser involontairement un langage inapproprié à l’endroit d’un athlète gai, ou que des athlètes le fassent. Certains se préoccupaient du regard des autres sur celui qui affichait ouvertement son homosexualité, ainsi que de sa sécurité physique. Un répondant a confié ne pas être porté à poser des questions à un athlète LGBT pour mieux comprendre sa situation, mais il n’a pas été capable d’expliquer les raisons de ce blocage. Un autre a dit craindre de parler d’homosexualité dans son équipe parce qu’il mettrait alors l’accent sur les individus LGBT plutôt que de les traiter comme n’importe quels autres athlètes. La plupart des répondants ont reconnu
« Je joue dans la NBA et je suis gai. » C’est en ces termes que le joueur de basketball américain Jason Collins a fait sa sortie du placard, au printemps. Il est devenu le premier joueur actif de cette ligue à révéler son homosexualité au grand jour. On le voit ici défilant à la Boston’s Gay Pride Parade en juin dernier. photo AP/Mary Schwalm
leur manque de connaissances sur la diversité sexuelle dans le monde du sport. À cet égard, la majorité d’entre eux ont émis le souhait qu’une formation leur soit donnée sur le sujet pour qu’ils puissent agir adéquatement. « De toutes les formes de discrimination, l’homophobie est la plus subtile et la plus sournoise, conclut Bianka Viel. Si un entraîneur intervient seulement lorsque quelqu’un dans une équipe a un comportement irrespectueux envers un athlète LBGT, il n’est pas proactif. »
La plupart des répondants ont reconnu leur manque de connaissances sur la diversité sexuelle
sports
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en bref
Myriam Paquette photo Rouge et Or
L’UL aux Universiades d’hiver
La skieuse Maëlle Bergeron participera prochainement aux épreuves techniques de slalom et de slalom géant aux 26es Universiades de Trentino, en Italie. photo Jean-Baptiste Benavant
Le Rouge et Or sur les pentes Le nouvel entraîneur-chef, François Bourque, pourra compter sur une solide équipe par Pierre-Luc Tremblay Le temps rafraîchit, la neige est de retour et les montagnes de la région se vêtissent de leurs beaux manteaux blancs. À n’en pas douter, la saison de ski alpin universitaire frappe à nos portes. François Bourque est aux commandes du Rouge et Or pour sa première saison à titre d’entraîneur-chef. S’il est confiant et fébrile à l’approche des premières compétitions locales, il réalise qu’il est encore en période de rodage et que beaucoup de travail se dresse devant lui. « Je continue à m’adapter un peu plus chaque jour. Ce rôle est un défi intéressant à relever. Alors que je gravitais depuis longtemps dans un monde plutôt individuel, je dois maintenant m’habituer à évoluer dans une équipe où tout le monde se tient, où chacun prend soin de son coéquipier », remarque le nouvel entraîneur-chef natif de New Richmond en Gaspésie. L’entraîneur-chef pourra compter sur une solide équipe composée d’une nouvelle vague de skieurs pour la saison 2013-2014 de ski universitaire. « Nous avons bien quelques nouveaux visages, mais ils arrivent avec une mentalité de gagnant. Ils sont sérieux, s’entraînent fort et de manière structurée. Ils apporteront beaucoup à notre équipe », assure
l’ancien membre de l’équipe canadienne de ski alpin. Vu la jeunesse de l’équipe, le Rouge et Or s’est donc gardé de se fixer des objectifs trop précis mais, pour l’entraîneurchef, il est clair que la formation a tous les atouts pour rafler quelques lauriers. « La bannière du combiné (masculin et féminin) sera sans doute la plus difficile à aller chercher, mais je nous vois revenir avec au moins une bannière chez les gars ou les filles. Peut-être même les deux, si nous connaissons une bonne saison. Si nous avons les trois, ce sera le gros lot! », claironne François Bourque, qui compte sur l’excellent esprit d’équipe de sa troupe pour atteindre les sommets. L e s p r i n c i p a u x a d ve rsaires du Rouge et Or viennent de l’autre bout de la 20, à l’Université de Montréal. Fort d’un imposant contingent d’athlètes, les Carabins seront à surveiller. Pour chaque compétition, on garde les cinq meilleurs résultats. Si une équipe est composée de 20 skieurs, elle profite alors d’une longueur d’avance vis-à-vis d’une équipe qui n’en compte que six ou sept, comme le Rouge et Or. « Sur le nombre, ils nous surpassent, ce qui au final représente un net avantage. Mais ils ne sont pas nécessairement meilleurs que nos athlètes. La qualité
des skieurs est très comparable », évalue l’entraîneurchef qui promet de livrer une chaude lutte aux Montréalais. La saison du Rouge et Or se mettra en branle les 14 et 15 décembre à Val SaintCôme pour une épreuve de slalom FIS. La première compétition RSEQ est prévue la dernière fin de semaine de janvier au mont SainteMarie, alors qu’un slalom et un slalom géant seront disputés sur ses pentes. Avant de lancer la saison locale, trois représentants du club de ski alpin du Rouge et or, accompagnés de deux fondeurs de l’Université, se dirigeront du côté de Trentino en Italie, pour les 26es Universiades d’hiver, qui se dérouleront du 11 au 21 décembre. Simon Claude Toutant, Laurence Vallerand et Maëlle Bergeron seront bientôt dans le nord de ce pays, au pied des Alpes, pour prendre part aux épreuves techniques de slalom et de slalom géant. Le défi est énorme et Maëlle Bergeron en a pleinement conscience. « Ce ne sera pas évident du tout. Nous n’avons pas eu la chance d’avoir un entraînement sur neige encore. On a fait de la vidéo, de la visualisation, un peu d’entraînement en salle, mais ce n’est pas comme descendre une pente. Il faudra profiter le plus possible de la neige cette semaine au mont Sainte-Anne pour arriver en forme. » Comme si le manque d’entraînement sur neige n’était pas suffisant, les trois
étudiants-athlètes devront se mesurer à des skieurs redoutables dans une compétition au calibre extrêmement relevé, difficilement comparable à ce que l’on trouve sur le circuit universitaire québécois. « Il faut être réaliste et ne pas nous donner d’objectif de performance. L’idée, c’est d’aller là-bas, de vivre une belle expérience et d’avoir du plaisir, tout en essayant de représenter le Rouge et Or au meilleur de nos capacités », explique Maëlle Bergeron.
«
Les nouveaux membres sont sérieux, s’entraînent fort et de manière structurée. Ils apporteront beaucoup à notre équipe.
Cinq étudiants-athlètes du programme d’excellence Rouge et Or prendront part aux Universiades d’hiver à Trentino, en Italie. Ce grand événement sportif international se déroulera du 11 au 21 décembre. Myriam Paquette et Camille Pépin, toutes deux membres du club de ski de fond, seront de la partie. Tout comme Maëlle Bergeron, Simon Claude Toutant et Laurence Vallerand, trois membres du club de ski alpin. La délégation de l’Université Laval comprendra également la planchiste Tamara Truchon. Au terme de la saison 2012-2013, Maëlle Bergeron a été nommée dans la première équipe d’étoiles du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Laurence Vallerand, elle, a été nommée recrue de l’année du RSEQ. Quant à Simon Claude Toutant, il a fait partie, ces dernières années, de l’équipe nationale de développement et de l’équipe du Québec de ski alpin.
Cardio-vélo en séances libres Vous cherchez un entraînement qui vous amènera à dépasser vos limites ? Le cardio-vélo est l’activité tout indiquée pour vous maintenir dans une forme exceptionnelle. Pédaler en groupe dans un lieu aux lumières tamisées, sur une musique rythmée et avec un intervenant motivé, voilà à quoi peut ressembler une séance de cardio-vélo. Jusqu’au 20 décembre, profitez des séances libres pour vous initier à cette activité. Chaque semaine, des séances sont offertes à différentes périodes. Pour participer, il suffit de vous procurer un billet en vente à la réception principale du PEPS. Pour plus d’information : le www.peps.ulaval.ca.
Préparer votre saison de vélo Vous êtes un adepte de vélo sur route et vous aimeriez conserver la forme en vue du retour des belles journées d’été ? Ne cherchez plus et inscrivez-vous au cours Préparation physique et vélo. Ce cours, qui se déroulera le mercredi de 17 h à 18 h dès le 22 janvier, a pour but de compléter votre entraînement cardiovasculaire sur vélo en proposant une variété d’exercices de musculation, de pliométrie, d’étirement et de relaxation. Les principaux objectifs sont de diminuer le risque de blessures et d’améliorer la performance. Attention, il ne s’agit pas d’un cours sur vélo, mais bien complémentaire à ce type de travail. On s’inscrit en ligne au peps.ulaval.ca, par téléphone au 418 656-PEPS ou sur place au PEPS entre 9 h et 21 h.
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au fil de la semaine
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Rester assis : quel est le risque ? Trois professeurs de la Faculté de médecine participent ce jeudi, en soirée, au Café des IRSC (Instituts de recherche en santé du Canada) afin de donner l’heure juste sur les risques réels de la sédentarité. Ils feront le tour de la question et aborderont les thèmes de l’activité physique (comment savoir si l’on en fait assez ?), du tour de taille (qu’est-ce qu’il signifie vraiment ?), du poids (est-ce un facteur important ?) et des médicaments (sont-ils une solution aux mauvaises habitudes de vie ?). La chercheuse en obésité-métabolisme Natalie Alméras, le chercheur en cardiologie Jean-Pierre Després et le cardiologue Éric Larose partageront leurs connaissances avec le grand public et échangeront avec lui. Jeudi 5 décembre, à 18 h 30, à l’auditorium du Musée national des beaux-arts du Québec. Pour réserver : caroline.wong@icm-mhi.org.
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Bidonville et titularisation des terres
Cartes pour mains agiles
Noël au temps des carrioles
Le bonheur de méditer
Une bonne santé mentale au travail
Fauvisme et cubisme
Fabriquer ses propres cartes de Noël en trois dimensions inspirées des œuvres cubistes de Picasso, c’est possible grâce au Musée national des beaux-arts, les samedis et les dimanches en après-midi. Cet atelier de collage est une activité familiale qui permet de redécouvrir la joie de bricoler avec du papier peint, des journaux ou encore du papier d’emballage. Ces cartes-surprises (pop-up) ne manqueront pas de produire leur effet durant le temps des Fêtes !
La Compagnie des SixAssociés nous propose de redécouvrir la ville de Québec telle qu’elle fut découverte par Dickens en 1842. Lors de cette visite à pied, l’écrivain anglais racontera les traditions de nos ancêtres et les changements que connaît la fête de Noël à l’époque victorienne avec ses festins bourgeois, l’arrivée des grands magasins, les échanges de présents et les premiers sapins de Noël. Ce parcours commence au monument de Wolf, derrière le Château Frontenac, pour se terminer au Marché de Noël allemand par la dégustation d’un Glühwein, un vin chaud aux épices. Une activité à la fois ludique et pédagogique que l’on peut faire entre amis ou en famille.
Certains étudiants ne demandent qu’à se détendre en cette période stressante d’examens. Le Cercle de méditation leur propose d’apprivoiser la méditation, une activité transcendantale qui permet la relaxation et qui augmente la concentration. Le Cercle tient, tous les mardis et jeudis, des rencontres de familiarisation et de pratique de la méditation selon différentes approches, toutes inspirées du bouddhisme. Pourquoi ne pas en profiter ?
Que penser de la formalisation de la propriété dans les bidonvilles du Panama ? Est-ce une façon, comme le prétendent les agences de développement, de favoriser la croissance et la justice sociale ou plutôt de chasser efficacement les pauvres du centre-ville ? C’est ce sujet qui sera traité aujourd’hui jeudi par le professeur de droit à la Florida International University, Jorques Esquirol. Ce spécialiste en droit et développement et droit comparé de l’Amérique latine montrera les effets nocifs et pervers de cette titularisation des terres, soit le processus qui permet de délivrer des titres de propriété aux occupants de fait d’un terrain. Cette conférence est organisée par les Hautes Études internationales et la Faculté de droit. Jeudi 5 décembre, de 11 h 30 à 12 h 45, au local 3470 du pavillon Charles-De Koninck.
Tous les samedis et dimanches du 7 au 22 décembre, à 11 h, 13 h, 14 h 15 et 15 h 30, à l’espace Pellan du Musée national des beauxarts du Québec. Coût : 3 $ par personne (enfants de 4 ans et +). Il faut demander un laissez-passer le jour même à la billetterie.
Samedi 7 décembre, à 15 h, et dimanche 8 décembre à 10 h, derrière le Château Frontenac. Réservation obligatoire au 418 692-3033 ou à www.sixassocies.com. Coût : 17 $ pour les adultes et 15 $ pour les étudiants.
Mardi 10 décembre, de 17 h 30 à 18 h 30, au local 1575 du pavillon Ernest-Lemieux.
Michel Vézina, professeur au Département de médecine sociale et préventive, viendra donner une conférence sur l’approche des normes « Entreprise en santé » et « La santé et la sécurité psychologiques au travail ». Le conférencier détaillera par le menu ces deux normes. Il abordera ensuite les défis et les occasions que ces dernières présentent pour le réseau public de santé au Québec. Finalement, il parlera de l’accompagnement offert par l’Institut national de santé publique du Québec et le réseau de la santé publique pour les entreprises qui veulent être reconnues « Entreprise en santé ». Mercredi 11 décembre, de 12 h à 13 h 30, au local 3122 du pavillon FerdinandVandry.
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
Ceux et celles qui aiment la peinture, notamment les peintres du début du 20e siècle, ne voudront pas manquer, mercredi, la conférence de l’historienne de l’art Pascale Mathé au Musée national des beauxarts du Québec. Au menu, l’explosion de la couleur et l’exploitation de la touche et de la matière dans les paysages solaires des fauves, comme Matisse, Derain et Rouault. Il sera aussi question des cubistes comme Braque et Picasso qui ont réinventé le mode d’expression par leur nouvelle interprétation géométrique de l’espace et l’utilisation des papiers découpés. La conférencière s’attardera aux périodes qui ont marqué la prolifique carrière de Picasso. Mercredi 11 décembre, à 19 h, au Musée national des beaux-arts du Québec. Coût : 5 $. Réservation obligatoire au : 418 643-2150.