Des bactéries amaigrissantes p3
Développement durable, mode de vie durable ! p8
Volume 49, numéro 18 30 janvier 2014
photo Sochi2014 Press Office
Un journaliste à Sotchi
Alexandre Pouliot-Roberge, étudiant d’ici établi en Russie, couvrira les Jeux pour le Comité international olympique. p3
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en bref
Première édition du Sprint Rouge et Or Près de 125 fondeurs ont pris part, mardi soir, à la première édition du Sprint Rouge et Or de ski de fond sur la piste d’athlétisme éclairée du stade TELUS-Université Laval. Des athlètes de 7 à 54 ans répartis dans 11 catégories ont performé sur le parcours original créé par nul autre que Pierre Harvey, sommité dans le monde du ski de fond au Canada. L’événement festif, qui prenait place dans un environnement spectaculaire – avec un écran géant, de l’animation, des commodités et les projecteurs du stade –, fut une expérience inoubliable tant pour les participants que pour les spectateurs. L’événement a d’ailleurs connu un tel succès que le Service des activités sportives a décidé de laisser la piste ouverte au public. Celle-ci sera donc éclairée jusqu’au vendredi 31 janvier de 16 h 45 à 22 h. Bienvenue aux petits comme aux grands mordus du ski de patin ! photo Mathieu Bélanger
Journée Portes ouvertes L’Université ouvre ses portes samedi qui vient, 1er février, de 10 h à 16 h. De nombreux étudiants sont attendus. Ce sera une occasion unique de découvrir près de 400 programmes d’études aux trois cycles de même que le milieu de vie universitaire. Une quarantaine de kiosques d’information, des visites guidées ainsi que plusieurs conférences sur l’international, le processus d’admission, l’aide financière et le choix d’orientation attendent nos futurs étudiants. Il sera possible de faire une demande d’admission sur place. Le stationnement et l’accès à l’Internet sans fil seront gratuits toute la journée. Pour en savoir plus : ulaval.ca/portesouvertes.
Nouveau baccalauréat en design de produits Un baccalauréat en design de produits vient de voir le jour à la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design. Axée sur les apprentissages théoriques et techniques touchant le design et la créativité, cette formation permettra aux étudiants d’assimiler toutes les étapes de la création de produits allant de la conception à la fabrication d’objets. Le baccalauréat se distinguera par l’importance accordée à l’étude approfondie des besoins sociaux, à l’entrepreneuriat et à l’innovation. De plus, la responsabilité sociale et l’environnement seront des valeurs qui feront partie intégrante de la formation. Ce programme, qui est en attente d’une autorisation définitive du ministère de l’Enseignement supérieur pourrait être offert à l’automne 2014. www.design.ulaval.ca/bdp
Les probiotiques trouvés dans les produits laitiers vendus au Canada pourraient avoir un effet similaire à la souche testée par les chercheurs.
Des bactéries antikilos Certains probiotiques pourraient aider les femmes à perdre du poids et à maintenir leur ligne après coup par Jean Hamann Il n’existe pas de solution miracle pour perdre du poids, mais l’arsenal des petits trucs qui peuvent aider à faire la lutte contre les kilos excédentaires s’est enrichi d’une nouvelle arme. Une étude publiée dans le British Journal of Nutrition par des chercheurs de l’Université Laval et du Centre de recherche Nestlé à Lausanne montre que le recours à un probiotique peut aider les femmes à perdre du poids. Ce probiotique est une souche de Lactobacillus rhamnosus qui aiderait à rééquilibrer la flore de l’intestin. « Des études ont montré que le microbiote intestinal des personnes obèses différait de celui des personnes minces. Cette différence serait attribuable au fait qu’une alimentation riche en graisses et pauvre en fibres favorise certaines bactéries au détriment des autres. Nous voulions savoir si un apport en probiotiques pouvait aider à rééquilibrer la dynamique du microbiote au profit des bactéries bénéfiques », explique la première auteure de l’étude, Marina Sanchez, du Département de kinésiologie. Pour mettre cette idée à l’épreuve, les chercheurs ont recruté 125 hommes et femmes présentant un surplus de poids. Ils les ont soumis à un régime amaigrissant de 12 semaines, suivi d’une période
de 12 semaines visant le maintien du poids. Pendant tout ce temps, la moitié des participants devait avaler quotidiennement deux capsules contenant des Lactobacillus rhamnosus alors que l’autre moitié recevait un placebo. Au terme des 12 semaines de régime, les chercheurs n’ont observé aucune différence de poids entre les sujets des deux groupes. Les choses sont devenues plus intéressantes lorsque les analyses ont été refaites en tenant compte du sexe. Chez les hommes, aucun effet n’a été décelé, mais chez les femmes, surprise !, la perte de poids atteignait 4,4 kg dans le groupe probiotique contre 2,6 kg dans le groupe placebo. « Nous ignorons pourquoi le probiotique n’a pas produit d’effet chez les hommes. C’est peut-être en raison du dosage ou de la durée trop courte de l’étude », avance Marina Sanchez. La suite recelait une autre bonne nouvelle. Au terme de la période de maintien, le poids des femmes du groupe placebo était resté stable, mais la perte de poids s’était poursuivie dans le groupe probiotique pour atteindre 5,2 kg. Tous comptes faits, la perte de poids est donc deux fois plus grande chez les femmes consommant le probiotique. La plus grande partie de cette perte de poids
On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.
Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications
est attribuable à une diminution de la masse adipeuse. Chez les femmes du groupe probiotique, les chercheurs ont aussi noté une baisse de leptine, l’hormone qui gouverne l’appétit, de même qu’une diminution de l’abondance relative de bactéries intestinales liées à l’obésité. Selon la chercheuse, les probiotiques agiraient en modifiant la perméabilité de la paroi intestinale. En empêchant certaines molécules proinflammatoires de se retrouver dans le sang, ils préviendraient le déclenchement de la cascade de réactions conduisant à l’intolérance au glucose, au diabète de type 2 et à l’obésité. Les probiotiques trouvés dans les produits laitiers vendus au Canada pourraient avoir un effet similaire croit Marina Sanchez. Pour que ces bactéries bénéfiques s’installent et prolifèrent dans la jungle intestinale, il faut toutefois leur fournir une nourriture adéquate, rappelle-t-elle. En deux mots, ça signifie adopter une alimentation pauvre en graisses et riche en fibres. L’étude publiée dans le British Journal of Nutrition est signée par Marina Sanchez, Jean Doré et Angelo Tremblay, du Département de kinésiologie, Vicky Drapeau, du Département d’éducation physique, André Marette, Geneviève Chevrier et Emmanuelle S t -A m a n d , d u D é p a r t e m e n t d e médecine, et par neuf chercheurs d u C e n t r e d e r e ch e r ch e N e st l é à Lausanne.
Rédactrice en chef par intérim: Claudine Magny Journalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Journaliste nouveaux médias : Julie Picard Collaborateurs : Catherine Deslauriers, Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Pierre-Luc Tremblay, Brigitte Trudel, Julie Turgeon Collaborateur au Web : Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Anne-Marie Lapointe Adjointe administrative : Carole Almenar Production Infographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)
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Les Jeux olympiques d’hiver 2014 se tiendront du 7 au 23 février à Sotchi, en Russie, une ville située à environ 1600 km au sud de Moscou. photo Sochi2014 Press Office
Alexandre sur la patinoire des grands Un étudiant en communication publique, établi en Russie depuis deux ans, couvrira les Jeux de Sotchi à titre de journaliste par Pascale Guéricolas Impossible pour Alexandre Pouliot-Roberge d’oublier la date de son arrivée en Russie. Ce jour-là, le 7 septembre 2011, toute l’équipe L o ko m o t i v, d e l a L i g u e continentale de hockey (Kontinental Hockey League KHL), trouvait la mort dans un accident d’avion, alors que ses joueurs s’apprêtaient à inaugurer la saison. Un drame particulièrement frappant pour cet étudiant en communication publique passionné de hockey. Attiré par le journalisme sportif, il a justement choisi de s’établir à Moscou pour couvrir les activités de cette nouvelle ligue dans laquelle évoluent, depuis quelques années, des anciens de la Ligue nationale de hockey. Mais le rêve d’Alexandre ne s’arrête pas là. Grâce à l’aide du Centre Québec-Moscou de l’Université Laval, il suit des cours de russe sur place et habite dans les résidences de l’université moscovite.
Comme sa passion pour le hockey et le journalisme ne font que se confirmer, il déploie bien des efforts pour se rapprocher de la KHL en couvrant le plus possible les matchs de la Ligue. « Dans toute l’Amérique du Nord, il n’existe pas vraiment de journalistes spécialisés dans cette ligue, affirme l’étudiant. On a beaucoup colporté de rumeurs en Occident sur les liens entre la mafia et certaines équipes, mais il faut savoir qu’il y a une lutte contre l’argent illicite depuis que de grandes compagnies ont racheté les clubs. » Au fil des rencontres sportives, le jeune homme de 32 ans a vu l’organisation se professionnaliser et le niveau de jeu s’améliorer. Plongé dans la réalité quotidienne de la KHL, il commente certains projets du milieu, comme la possibilité de rétrécir la patinoire actuellement de grande dimension pour se rapprocher du jeu nord-américain
plus physique. D’ailleurs, le jeune homme constate que l’engouement pour la Ligue grandit, surtout en Sibérie, où il a observé un phénomène particulier : certains spectateurs peu en moyens se partagent un même billet. « L’un assiste à une période, pendant que les autres attendent leur tour à l’extérieur de l’aréna en suivant le match à la radio », explique-t-il.
De plus en plus à l’aise avec la langue et la culture russes, l’étudiant, qui poursuit son baccalauréat en communication publique à l’Université Laval l’été, et qui étudie le russe à Moscou l’hiver, rêve de s’intégrer davantage dans son pays d’adoption. Il a d’ailleurs fondé un site Internet, la Gazette du hockey, qui suit les activités de la KHL et vend ses reportages aux médias
québécois comme La Presse, Radio-Canada Sports ou Hockey Le Magazine, qui doit justement publier l’un de ses articles dans quelques jours. Et voilà que, surprise… il vient d’être récemment embauché par le Comité international olympique pour rédiger la partie française du bulletin quotidien de l’organisation ! Rien de moins ! Pour l’instant, Alexandre Pouliot-Roberge
ignore encore à quelle discipline sportive il sera affecté. Plutôt terre-à-terre, l’étudiant explique que l’effervescence actuelle autour de cet événement planétaire « ne l’énerve pas trop », lui qui a déjà visité Sotchi l’an dernier pour se familiariser avec les installations. Et, qui sait, travailler pour le Comité olympique va peut-être lui ouvrir de nouvelles portes !
L’étudiant a été embauché par le Comité international olympique pour rédiger la partie française du bulletin quotidien de l’organisation Alexandre Pouliot-Roberge en compagnie de Boris Mikailov, légende du hockey soviétique et ancien capitaine de l’équipe nationale.
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philosophie
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en bref
Pour des campus durables Le 9e Colloque campus durable, qui portera sur le thème « Bieaudivertcité », se tiendra cette année à l’Université, au pavillon Alphonse-Desjardins, les 7, 8 et 9 février. Ce colloque québécois, organisé par l’association Univert Laval, permettra aux étudiants et professionnels du Québec engagés en environnement sur leur campus de raconter leurs expériences, de participer à des ateliers et de réfléchir collectivement sur des enjeux régionaux. La première journée portera sur l’eau et la biodiversité, un thème qui sera approfondi au cours de quatre conférences et de projections de films. La journée du samedi comportera des ateliers pratiques où il sera question notamment, des constructions durables et des transports. Enfin, la journée de dimanche consistera en un avant-midi récapitulatif. Pour plus de détails et pour s’inscrire, au coût de 40 $ : http://cqcd2014.fr.nf/site.
Un diplôme en sciences humaines, ça sert à quoi ? Le 5 février, le Service de placement tiendra une nouvelle formule d’activité carrière pour les étudiants des facultés des Lettres et des sciences humaines, des Sciences sociales, de Philosophie, ainsi que de Théologie et de sciences religieuses. Lors d’un 4 à 6 professionnel, les étudiants pourront rencontrer des diplômés de ces facultés qui leur parleront de leur parcours professionnel et des compétences qu’ils ont acquises à l’Université et qui leur sont utiles dans leur travail. Pour se préparer à créer des liens professionnels avec les diplômés, les étudiants pourront assister à une conférence sur l’art du réseautage à 11 h 30 au local 1B du pavillon. Mercredi 5 février, de 16 h à 18 h, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck. Information : www.spla.ulaval. ca/4a6scienceshumaines.
DESS en ergonomie et innovation La première cohorte d’étudiants du DESS en ergonomie et innovation obtiendra bientôt son diplôme. Offerte depuis 2012 par le Département des relations industrielles et le Département de kinésiologie, cette formation de 30 crédits s’adresse aux finissants du premier cycle ainsi qu’aux professionnels déjà en emploi qui désirent parfaire leurs connaissances en ergonomie. Le DESS forme des intervenants sensibles aux enjeux du monde de l’emploi capables d’améliorer les conditions de réalisation du travail. Les étudiants y apprennent à considérer la santé et la sécurité des travailleurs et les facteurs d’efficacité dans leur production de biens et de services. Pour plus d’information et pour s’inscrire : www.rlt.ulaval.ca, sous l’onglet Études, puis sous Programmes de 2e et 3e cycles.
Moins de deux mois après sa création, le site, lancé par la Faculté de philosophie, avait été visité plus de 40 000 fois et « aimé » par environ 2000 internautes.
Ensemble contre la philophobie Des diplômés en philosophie « sortent du placard » pour dire tout le bien qu’ils pensent d’une formation dans le domaine par Renée Larochelle « À 20 ans, quand j’ai annoncé à mon père que j’abandonnais mes études en génie électrique pour étudier en philosophie, j’ai cru qu’il allait avoir un arrêt cardiaque. Il me voyait déjà finir sous les ponts… Ma mère, elle, se demandait à quoi pouvaient bien mener ces études. Mes tantes et mes cousins s’inquiétaient aussi pour moi et mes amis et croyaient que j’étais devenu fou », raconte en substance Victor Thibaudeau, doyen de la Faculté de philosophie, dans un témoignage qu’on peut lire sur le site philophobie.com, « Ensemble contre la philophobie ». Ce témoignage illustre à merveille les nombreux préjugés entourant les études en philosophie. Comme d’autres diplômés, Victor Thibaudeau a fait son coming out philosophique sur ce site. L’objectif est de changer les perceptions des gens face à cette science humaine dite « molle parmi les plus molles » et à une matière considérée par plusieurs personnes comme déconnectée de la réalité. Sans compter que ceux qui la choisissent sont souvent vus comme des « pelleteux de nuages » ou de doux rêveurs qui veulent changer le monde en échangeant des idées floues. Parti pris que tout cela : une formation en philosophie peut mener à bien des chemins, ne serait-ce qu’à soi, mais aussi à une carrière professionnelle stimulante. En somme, elle serait une valeur ajoutée dans l’existence. C’est ce qui
se dégage des nombreux témoignages qu’on peut lire sur ce site très populaire lancé l’automne dernier par la Faculté de philosophie. « Au début de l’aventure, nous nous disions que ce serait déjà très bien si notre site recevait 1000 visites d’octobre à décembre et si sa page Facebook était “aimée” par une centaine de personnes, dit Victor Thibaudeau. En moins de deux mois seulement, le site a été visité plus de 40 000 fois et “aimé” par environ 2000 internautes. Lundi [20 janvier], nous avons franchi le cap des 51 000 visites. » L’initiative de ce projet revient à Alexandre Lavallée qui, après avoir fait un baccalauréat et une maîtrise en philosophie, s’est inscrit au diplôme d’études supérieures en relations publiques offert par le Département d’information et de communication. Lors d’un cours où les étudiants devaient mousser un produit ou une entreprise, l’étudiant a eu l’idée de faire la promotion de la philosophie. Victor Thibaudeau a trouvé l’idée géniale. Parmi les personnalités publiques qui ont obtenu un diplôme en philosophie et accepté de parler de leur expérience figurent le chroniqueur Mathieu BockCôté, le comédien Alexis Martin, le chef du parti Option nationale Sol Zanetti et la mascotte militante Anarchopanda! On y trouve également des avocats, des informaticiens, des infirmiers, des
conseillers en orientation, etc. Des diplômés dans d’autres domaines ayant côtoyé de ces « pelleteux de nuages » disent aussi tout le bien qu’ils pensent de cette formation. C’est le cas du PDG d’Industrielle Alliance, Yvon Charest. Parfois, le succès professionnel est davantage dû aux philosophes qu’aux livres de management traditionnels, affirme-t-il en substance. Lorsqu’on lui demande si la popularité du site pourrait inciter des personnes à s’inscrire à la Faculté de philosophie, Victor Thibaudeau demeure prudent. « L’idée première derrière tout cela est de démystifier les études en philo, précise le doyen. On a beaucoup d’étudiants qui fréquentent le site, mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils vont entreprendre des études dans le domaine. C’est une formation qui rend sans contredit les gens plus heureux. Quand on perd ses moyens physiques, que nous reste-t-il, sinon notre vie intellectuelle ? »
L’objectif du site est de changer les perceptions des gens face à la philosophie et de démystifier cette dernière
campus vert
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Formations et carrières verdoyantes Ce jeudi 30 janvier, la communauté universitaire est invitée à prendre part au premier Colloque sur l’employabilité en développement durable par Matthieu Dessureault Étudier en développement durable, d’accord, mais à quoi ressemble réellement le marché du travail ? Les perspectives d’emploi sont-elles bonnes ? Comment mettre de l’avant ses compétences ? Le Colloque sur l’employabilité en développement durable compte bien répondre à ces questions. Gratuite et ouverte à tous, l’activité vise à faire connaître les formations offertes à l’Université tout comme les possibilités d’emploi pour les étudiants. Et, à ce sujet, l’offre est abondante. « On trouve beaucoup d’emplois qui n’avaient auparavant aucun lien direct avec le développement durable, mais dont c er t a i n e s tâ ch e s ont évo lué. Dorénavant, un avocat ou un journaliste peut toucher au développement durable dans le cadre de ses fonctions. Tout le monde peut y contribuer de près ou de loin », explique Dominique Cyr, qui obtiendra bientôt son MBA en responsabilité sociale et environnementale des organisations. L’étudiant s’est joint en mars dernier à l’équipe du Service de placement (SPLA) afin d’aider cette dernière à intégrer le développement durable à ses activités. Le Colloque sur l’employabilité en développement durable, qu’il a mis sur pied avec ses collègues, représente une première pour l’Université. Il réunira des employeurs importants, tels Cascades, Oxfam-Québec et SSQ Groupe financier, qui présenteront leur plan de développement durable. Aussi au programme : une table ronde avec des diplômés ayant trouvé un emploi dans ce domaine.
Qu’ils aient étudié en communication ou en ingénierie, ils prouvent qu’il n’existe aucun parcours type pour travailler en développement durable. Selon Dominique Cyr, il est essentiel de développer des « compétences vertes », peu importe son domaine d’études. « Une personne ayant à cœur le développement durable a une vision plus large des enjeux. Elle ne considère pas seulement l’aspect financier d’une question, mais aussi les volets social et environnemental. De plus en plus d’employeurs recherchent ce type de profil. » L’événement du SPLA s’annonce prometteur. Au moment d’écrire ces lignes, les organisateurs comptabilisaient plus de 200 inscriptions. Kélie Lamarre-Bolduc, étudiante à la maîtrise en aménagement du territoire et développement régional, fait partie du lot. Intéressée plus particulièrement par l’environnement et le commerce local, elle espère trouver réponse à ses questions. « Je me suis dit que ça pourrait m’aider à trouver un stage ou un emploi d’été, ou encore me donner des idées d’endroits où postuler après mes études. C’est toujours intéressant de voir des avenues auxquelles on n’avait pas pensé. » Même son de cloche du côté de Laurence Morin. Cette étudiante en agroforesterie, membre de plusieurs associations écologiques, se réjouit de l’initiative. « Ce colloque permettra d’avoir un portrait des employeurs engagés. J’aimerais cerner qui sont ces gens et comment ils arrivent à intégrer le développement durable dans leur milieu », dit-elle.
L’activité, offerte gratuitement à l’ensemble de la communauté universitaire, se tiendra au pavillon AlphonseDesjardins. Les participants pourront visiter les kiosques de plusieurs organisations à l’atrium Jean-Guy-Paquet, de 12 h à 13 h. Les conférences auront lieu au Cercle, au 4e étage du pavillon, dès 13 h. Inscription en ligne obligatoire : spla.ulaval.ca/journeescarriere.
À l’Université Laval, tu es important pour nous ! Le Comité de prévention du suicide à l’Université Laval vous invite à participer aux activités offertes dans le cadre de cette semaine : SUR LE CAMPUS David Goudreault – Poète de l’oralité (slam) David Goudreault, slameur et lauréat de la Coupe du Monde de poésie, à Paris en 2011, nous offrira l’une de ses performances scéniques engagées et humoristiques. Mardi 4 février : 12 h 15 à 13 h Atrium pavillon Charles-De-Koninck Gratuit Collecte de fonds au profit de la Fondation du Centre de prévention du suicide de Québec Surveillez les bénévoles de l’Association des étudiants en psychologie qui parcourront les pavillons du campus pour recueillir vos dons! Mardi le 4 février
Gratuit et ouvert à tous, l’événement vise à faire connaître les formations offertes à l’Université et les possibilités d’emploi pour les étudiants
RESSOURCES D’AIDE EN CAS DE BESOIN Centre d’aide aux étudiants : 418 656-7987
Atelier de sensibilisation à la problématique du suicide : comment assister une personne en détresse? Mercredi 5 février : 12 h à 13 h 30 Pavillon Alphonse-Desjardins, local 3344 Gratuit et sans inscription Cet atelier permettra de mieux reconnaître les signes de détresse pouvant être lancés par des personnes de votre entourage, et savoir quoi faire si vous soupçonnez qu’une personne pense au suicide. Atelier animé par le Centre de prévention du suicide de Québec en collaboration avec le Centre d’aide aux étudiants de l’Université Laval. HORS CAMPUS Les bonnes pratiques – Acte 2. Journée colloque du Centre de prévention du suicide de Québec Jeudi 6 février : 8 h à 16 h 30, Centre Montmartre, Québec Inscription obligatoire (95 $ incluant repas et stationnement) Pour information : accueil@cpsquebec.ca ou 418-683-0933
Programme d’aide au personnel de l’Université Laval : 418 656-2131, postes 3741 et 3763 Centre de prévention du suicide de Québec (24/7) : 1-866-APPELLE
POUR INFORMATION Le Comité de prévention du suicide à l’Université Laval Centre d’aide aux étudiants 418 656-7987 www.aide.ulaval.ca
Semaine de prévention du suicide à l’Université Laval
3 au 7 février 2014
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société
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ils ont dit... Sur un privilège fiscal accordé à BlackBerry
André Lareau, professeur à la Faculté de droit La Presse, 23 janvier
Aux prises avec des problèmes importants, la compagnie BlackBerry a obtenu un remboursement hâtif des sommes qui lui étaient dues par le fisc. En décembre dernier, Ottawa et Queen’s Park ont autorisé la compagnie à déduire ses pertes en capital et ses crédits d’impôt sur quatre ans plutôt que trois, ce qui lui a permis de récupérer immédiatement 696 M$. Le recours à ce pouvoir discrétionnaire étonne André Lareau qui y voit un accroc au principe d’équité fiscale. « Tous les contribuables doivent jouer selon les mêmes règles. »
Sur la hausse des foyers sans véhicule automobile aux États-Unis Une étude d’un chercheur américain révèle que, de 2005 à 2012, la proportion de foyers américains à ne pas posséder de véhicule est passée de 8,8 % à 9,2 %. Dans une très grande ville comme New York, la proportion atteignait 56,5 % en 2012. La Yan Cimon, qualité des transports en professeur au commun peut expliquer Département de ce phénomène, comme management le vieillissement de la population et les coûts La Presse, d’utilisation d’un véhicule. 27 janvier Pour Yan Cimon, cette tendance va durer. « Les grandes villes sont visées par cette hausse qui va durer, affirme-t-il, mais qui ne fera pas diminuer la possession de voitures dans l’ensemble des États-Unis. »
Sur la « tempête dans un verre d’eau » Récemment, l’archevêque de Québec et tout nouveau cardinal Cyprien Lacroix qualifiait de « tempête dans un verre d’eau » le débat entourant la Charte de la laïcité. Cette réaction a fait sortir de ses gonds Gaston Marcotte. « C’est une façon insidieuse de Gaston dénigrer les efforts d’un Marcotte, peuple qui veut s’affranprofesseur chir une fois pour toutes associé au des effets néfastes des Département religions qui ont tout au d’éducation long de l’histoire divisé physique les humains et les ont La Voix de l’Est, soulevés les uns contre les autres. » 27 janvier
« Il faut avoir une vision un peu plus raffinée de ce qu’est l’État, pour ne pas arriver avec une solution qui va mettre tout le monde sur le même pied et où personne ne sera satisfait », affirme Guy Jobin, professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses.
La Charte à l’hôpital Le projet de Charte de la laïcité doit tenir compte des besoins spirituels et religieux des personnes hospitalisées par Yvon Larose Sensibiliser les parlementaires sur les transformations que l’application d’une éventuelle Charte induirait dans les pratiques et la culture institutionnelles du monde de la santé. Tel est l’objet du mémoire que présentera dans quelques semaines Guy Jobin, professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses et titulaire de la Chaire religion, spiritualité et santé, avec son adjointe, la chargée d’enseignement Johanne Lessard, devant la Commission parlementaire sur le projet de loi 60 sur la Charte de la laïcité. « Certaines dispositions du projet de loi pourraient modifier les pratiques actuelles d’accueil de l’expression des inquiétudes spirituelles et religieuses des personnes malades, souligne-t-il. Nous sommes d’avis que la spécificité des milieux de soins de santé doit être prise en compte avant d’y appliquer les dispositions du projet de loi. » Selon Guy Jobin, le milieu hospitalier est différent du milieu scolaire, du milieu judiciaire, ou du milieu politique comme l’Assemblée nationale. « Je pense, dit-il, qu’il faut avoir une
vision un peu plus raffinée de ce qu’est l’État, des différentes missions des sous-espaces qui le composent, pour ne pas arriver avec une solution qui va mettre tout le monde sur le même pied et où personne ne sera satisfait. » Au Québec, les établissements de santé sont tenus d’honorer les besoins spirituels et religieux des usagers, et ce, peu importe leur religion. « Ces besoins varient, explique-t-il. Ceux qui les expriment sont autant les parents d’enfants malades que des adultes aux prises avec des maladies qui remettent en cause, et de manière sérieuse, leur intégrité physique et psychique. Ces besoins peuvent découler de questionnements tels que : Pourquoi moi ? Qu’ai-je fait pour mériter cela ? Suis-je prêt à mourir? » Les demandes les plus facilement identifiables sont les rites religieux, comme les prières, les liturgies autour de textes sacrés et les sacrements pour les catholiques. L’autre type de demandes concerne des actions comme des temps de dialogue avec un intervenant en soins spirituels ou un soignant, selon les
désirs du patient. « Il y a aussi une demande de gestes symboliques qui ne se situent pas dans une tradition religieuse, indique Guy Jobin. Par exemple, ce peut être la transmission d’un testament spirituel en présence des membres de la famille, ou encore un rite de recueillement au moment du décès, avec les personnes de la famille qui sont présentes. » Le projet de loi remettrait en question l’actuelle culture du soin dans le monde de la
Au Québec, les établissements de santé sont tenus d’honorer les besoins spirituels et religieux des usagers, et ce, peu importe leur religion
santé. Or, cette culture est de plus en plus sensible à l’expérience spirituelle et religieuse des patients et de leur famille. Des études démontrent qu’aujourd’hui, en Amérique du Nord, une majorité de patients s’attend à trouver une oreille favorable à leurs inquiétudes spirituelles et religieuses. « La recherche montre que des soignants abordent ces questions avec les patients pour mieux cerner leurs besoins ou pour les informer sur les services disponibles, explique-t-il. De nombreux soignants nous ont dit qu’ils ont été les confidents de patients sur les questions spirituelles. » Les coauteurs du mémoire craignent l’instauration d’une culture du silence dans les établissements de soins. Ils se demandent si les patients se sentiront autorisés à parler de leurs inquiétudes spirituelles et religieuses dans un environnement placé sous l’interdiction du port de signes religieux, sous la neutralité religieuse et l’affirmation du caractère laïque voulu par l’État. Cela, conjugué à une vision négative du phénomène religieux dans la culture contemporaine. « Je pense, affirme Guy Jobin, que l’application du projet de loi peut contribuer à l’instauration d’un tabou sur ces questions dans les établissements de santé. » On peut lire ce mémoire au www.crss.ulaval.ca.
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Trois questions à Paule Halley sur les poussières rouges dans le port de Québec Q Qu’attend alors le ministère du Développement durable et de l’Environnement pour agir ?
Paule Halley
À la mi-janvier, des citoyens de Limoilou ont à nouveau découvert des traces de poussières rouges dans leur quartier. Ce signe visible de pollution proviendrait des activités de transbordement effectuées par l’entreprise Arrimage dans le port de Québec, ce qui empêcherait le gouvernement québécois d’agir selon cette dernière. L’avis de la professeure de la Faculté de droit Paule Halley, qui dirige la Chaire de recherche du Canada en droit de l’environnement. Q On a l’impression dans cette affaire que les règles québécoises s’appliquent de façon différente parce qu’il s’agit du Port de Québec, une organisation fédérale… R Il n’existe pas d’enclaves fédérales où les règles provinciales en matière d’environnement seraient suspendues. Pourtant, l’entreprise Arrimage invoque cet argument basé sur la doctrine de l’exclusivité des compétences fédérales, un argument qu’on trouve souvent dans des litiges semblables. Il faut savoir que le provincial ne peut pas règlementer les activités de transbordement des navires, car cela relève du fédéral. Par contre, cela ne l’empêche pas d’intervenir pour protéger la qualité de l’air. Récemment, le ministère québécois du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs a agi contre Rio Tinto Alcan, accusé d’avoir répandu de la soude caustique dans la baie des Ha Ha, au Saguenay, lors d’un transbordement à quai. L’entreprise prétendait qu’elle ne pouvait être poursuivie par la province, car son activité était de compétence fédérale. En mars 2009, la Cour du Québec a rejeté cet argument, et Rio Tinto Alcan a été condamné à verser 80 000 $ et des frais afférents pour avoir enfreint le règlement sur les matières dangereuses. Autre exemple : la Cour suprême a jugé, en 1995, que même si le transport ferroviaire relève du gouvernement fédéral, cela ne donnait pas le droit à Canadien Pacifique de polluer et d’être exonéré des règles du ministère ontarien de l’environnement. Un incendie mal maîtrisé et lié à l’entretien des voies avait incommodé des citoyens.
R Le Ministère a déjà transmis des avis de non-conformité basés sur le dépassement des normes de particules fines dans l’atmosphère. Le Ministère pourrait donc appliquer la loi comme dans le cas de Rio Tinto Alcan et lancer une poursuite pénale en s’appuyant sur la jurisprudence dans un délai de 5 ans. D’autant plus que, dans le cas d’Arrimage, il aurait intérêt à faire valoir le caractère obligatoire de la loi, puisqu’il dispose déjà de données probantes. Toutefois, l’histoire montre que ce ministère poursuit très peu en justice les contrevenants. En 2010, le commissaire au développement durable a fait une enquête sur l’application de la Loi sur la qualité de l’environnement. Le rapport montre que plus de la moitié des entreprises demeurent en infraction par rapport à la législation, même après des avis d’infraction du Ministère, et que celles qui se conforment à la loi mettent souvent beaucoup de temps à le faire. L’une aurait même mis plus de 17 ans ! Le ministère de l’Environnement semble plus collaboratif que coercitif pour faire appliquer la Loi sur la qualité de l’environnement. Pourtant, il faudrait qu’un nombre suffisant de recours ait lieu pour que les organisations assujetties à la législation prennent conscience qu’elle est obligatoire. Q Comment arriver à concilier l’activité économique du Port de Québec avec la qualité de vie des citoyens, surtout depuis l’épisode de la construction du terminal de granules de bois en bordure du fleuve ? R Cela pose beaucoup de questions sur l’aménagement du territoire pour s’assurer d’éliminer les inconvénients générés par les activités portuaires. Il faut se demander si le silo est bien intégré au projet de Port, d’autant plus que ce dernier se présente comme une entreprise citoyenne qui met l’accent sur les relations avec la communauté. Dans ce dossier, on doit garder à l’esprit qu’une partie des installations ne se trouve pas en milieu industriel, mais dans un milieu historique reconnu. Nous sommes dans une ville du patrimoine mondial de l’UNESCO, et l’arrondissement historique de Québec comprend la basse-ville et le port. Les activités qui s’y rattachent touchent donc la culture, mais aussi la beauté de la ville, une de nos plus importantes ressources commerciales. Les décisions prises par le Port ont donc des effets sur le développement de la ville; il faudrait y réfléchir collectivement. Imaginez si le Port de Québec décidait d’utiliser ses terrains voisins de la promenade Samuel-De Champlain pour empiler des conteneurs ! Propos recueillis par Pascale Guéricolas
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ça pose des défis particuliers, reconnaît le professeur Goulet, qui est pourtant un skieur accompli. Quand le planchiste arrive dans le haut du module, son corps est presque à angle droit par rapport à la pente et s’il chute, il peut dégringoler assez longtemps. » Il est plus ardu d’expliquer pourquoi les buttes sont deux fois plus dangereuses que les rampes de saut acrobatique (kickers). « C’est peut-être une question d’angle de décollage ou d’atterrissage », avance le chercheur. Il existe quatre approches pour réduire les accidents dans les parcs à neige, poursuit ce spécialiste de la prévention des blessures dans le sport : modifier les comportements et les attitudes des planchistes, assigner du personnel à la supervision du parc à neige, s’assurer que les planchistes utilisent un équipement adapté à leur calibre et qu’ils portent les pièces de protection obligatoires, et finalement modifier les installations pour réduire les risques. « Cette dernière approche est très Même s’ils posent un défi technique appréciable, les boîte comptent efficace et elle donne rapiparmi les modules les moins dangereux dans les parcs à neige. dement des résultats. C’est pourquoi il faut savoir quels modules posent problème afin d’apporter des correctifs. Adapter les installations sportives qui engendrent des risques particuliers est comme un vaccin technologique pour prévenir les blessures. »
Là où ça passe, là où ça casse
Des chercheurs ont sondé les parcs à neige pour déterminer quels modules sont les plus périlleux Adapter les pour les planchistes installations par Jean Hamann sportives qui Aux yeux du profane, les proximité, les chercheurs ont engendrent demi-lunes, buttes, boîtes, retracé 333 planchistes qui des risques rails, rampes de saut acroba- étaient tombés au combat. tique et quart-de-lunes qui Du nombre, 65 % ont dû être particuliers jalonnent les parcs à neige se traités à l’urgence, la plupart est comme valent quand vient le temps, pour une fracture aux mempour un planchiste téméraire, bres supérieurs ou une bles- un vaccin de se fracturer le bras. Dans sure à la tête. technologique les faits, les risques de blesLes analyses des chercheurs sures sont nettement plus montrent que, pour l’ensem- pour prévenir élevés pour les deux premiers ble des installations du parc les blessures modules que pour tous les à neige, la fréquence des autres, rapporte une équipe de chercheurs canadiens dans un récent numéro du British Journal of Sports Medicine. Ce groupe – composé de huit chercheurs de l’Université de Calgary et de l’Université de l’Alberta ainsi que de Claude Goulet, du Département d’éducation physique de l’Université Laval, – a analysé les accidents survenus dans le parc à neige d’une station de ski albertaine au cours des hivers 2008-2009 et 2009-2010. À partir des rapports des patrouilles de ski et des admissions aux urgences de deux hôpitaux situés à
blessures se situe à 0,75 par 1000 passages. Les modules les plus dangereux sont les buttes (jumps) et les demilunes où l’incidence grimpe à 2,56 accidents/1000. À l’opposé, les rails et les quartde-lunes causent le moins de dommage avec des taux de 0,43 et 0,24 par 1000 passages. Le risque relatif de blessures dans les demi-lunes et sur les buttes est respectivement 9,6 et 4,3 fois plus élevé que sur les rails. Comment expliquer les méfaits des deux modules qui se démarquent du lot? « J’ai essayé la demi-lune et
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Au-delà de l’environnement Le modèle de développement durable de l’Université met de plus en plus l’accent sur les actions liées au mode de vie par Yvon Larose « En 2012-2013, nous avons continué à être présents sur la scène internationale pour présenter la démarche de l’Université Laval en développement durable. Celle-ci est reconnue comme structurée et englobante. Elle va au-delà de la conservation de l’environnement et de ses ressources. Notre vision est plus large et plus complète. » Pierre Lemay est l’un des principaux intervenants en développement durable à l’Université. Adjoint au vice-recteur exécutif et au développement, il est attitré à la coordination et au suivi de la Table de concertation en développement durable. Selon lui, les gestes posés à ce jour ont donné un élan important à l’Université sur cette voie d’avenir. « Mais pour aller plus loin, dit-il, il faut amener les membres de la communauté universitaire à s’approprier le développement durable dans leur quotidien. C’est là-dessus que nous allons de plus en plus orienter nos efforts. » Cette entrevue avec le journaliste du Fil a eu lieu à l’occasion de la publication du Rapport annuel sur le développement durable 2012-2013. Le document et son annexe font état des progrès accomplis durant cette période. Et ces progrès sont nombreux. Par exemple, 351 étudiants ont suivi le cours Fondements du développement durable en 2012-2013. La même année, nos chercheurs ont déposé quatre demandes de brevet dans le domaine du développement durable. Et 97 % des ordinateurs achetés par l’Université étaient certifiés EPEAT GOLD. Cette norme reconnue porte sur la consommation d’énergie durant le cycle de vie de l’appareil. Pierre Lemay insiste sur deux réalisations prometteuses. La première est le programme de compensation volontaire des émissions de gaz à effet de serre (GES) lancé en janvier 2013. La seconde, instaurée en avril de la même année, est la nouvelle plateforme d’échange Web, L’Entrepôt. Le programme de compensation permet de poser un geste personnel dans la lutte contre les changements climatiques. Il s’adresse notamment à l’étudiant ou à l’employé qui se rend quotidiennement sur le campus en auto. Au moment de payer sa vignette de stationnement annuelle, il a la possibilité d’acheter une vignette verte au coût de 17 $. L’Université débourse un montant équivalent qui permettra la plantation d’arbres, sur le campus ou à la forêt Montmorency. « Pour la période de juin 2013 à septembre, explique-t-il, 894 personnes ont acheté une vignette de compensation des GES en achetant un permis de stationnement. Je pense qu’avec le temps nous allons ancrer de tels comportements dans le quotidien. » L’Entrepôt, lui, est un outil informatique qui permet de maximiser l’utilisation des biens usagés excédentaires afin de réduire au minimum l’achat de biens neufs. En 2012-2013, les actions réalisées dans le volet « mode de vie » comprenaient notamment l’aménagement d’une aire de détente, avec tables de pique-nique
et bancs, sur la façade ouest du pavillon Alphonse-Desjardins. Il y a eu aussi la création du Parcours du développement durable, un tour guidé visant à faire connaître les points d’intérêt du campus en matière de développement durable. Selon Pierre Lemay, le programme Mon équilibre UL a connu une « véritable envolée ». Ce programme vise à favoriser l’adoption de saines habitudes de vie chez les étudiants et le personnel. « Plus de 2000 personnes ont été sensibilisées en 2012-2013, indique-t-il. Les activités organisées comprenaient notamment l’animation d’un kiosque sur les boissons énergétiques et la gestion du stress, ainsi que cinq cours à distance crédités. »
En mai 2013, le Plan d’action de développement durable recensait 78 actions
En 2007, l’Université a entrepris une démarche structurée visant à inciter sa communauté à adhérer aux valeurs du développement durable. Le Plan d’action de développement durable 2012-2015 recensait 78 actions en mai 2013. L’une d’elles était le certificat en développement durable offert à distance. Premier du genre au Québec, ce programme a été lancé fin mai. Début septembre, et sans beaucoup de promotion, une quarantaine d’étudiants s’y étaient inscrits. « C’est dire l’intérêt pour une telle formation complémentaire au domaine d’études ou de travail », souligne Pierre Lemay. À l’Université, le développement durable poursuit sur sa lancée. « Je pense que ce mouvement est solidement ancré, dit-il. Nous avons la prétention de croire, avec les efforts qui ont été faits, qu’il est en train de devenir un trait culturel de notre communauté. » On peut consulter le rapport et son annexe à l’adresse : www.ulaval.ca/ddd sous l’onglet Documents.
« Pour aller plus loin, il faut amener les membres de la communauté universitaire à s’approprier l rapporte Pierre Lemay, adjoint au vice-recteur exécutif et au développement. photo Marc Robit
développement durable
le développement durable dans leur quotidien. C’est là-dessus que nous allons de plus en plus orienter nos efforts. », taille
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Gaz à effet de serre
Gestion de l’eau
Le Service des immeubles, un acteur de premier plan Voici les principales réalisations du Service des immeubles en matière de développement durable depuis mai dernier : • En ce qui concerne les matières résiduelles, l’Équipe verte a participé à plus de 25 activités à l’automne pour sensibiliser les membres de la communauté universitaire au tri des déchets. • Depuis mai, 33 événements ont reçu la certification Événement écoresponsable, soit plus que dans toute l’année 2012-2013. • Le Service des immeubles a installé une fontaine d’eau extérieure dans le sentier piétonnier qui relie le pavillon Alphonse-Desjardins au Grand Axe. • On a également construit un bassin de rétention d’eau de 2500 m3 sous le stationnement 209 du PEPS. • Une dizaine d’urinoirs situés à l’aréna du PEPS et au pavillon Jean-CharlesBonenfant ont été remplacés par des modèles utilisant moins d’eau. • En matière de consommation d’énergie, les travaux visant à améliorer l’efficacité énergétique du pavillon Jean-Charles-Bonenfant devraient entraîner une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 1100 tonnes annuellement. • Inauguré durant l’été, le nouveau PEPS comprend de nombreuses mesures d’efficacité énergétique. • Le Service des immeubles a procédé à l’implantation du logiciel DABO au stade TELUS-Université Laval ainsi qu’au pavillon Abitibi-Price. Ce logiciel facilite la détection d’anomalies dans le fonctionnement des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation. Il permet le maintien des économies d’énergie, la diminution des coûts de réparation et l’amélioration de la fiabilité des systèmes.
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science
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en bref
Colloque en écologie des tourbières Le Groupe de recherche en écologie des tourbières (GRET) présentera son 20e colloque annuel les 19 et 20 février sur le campus. L’événement portera sur les plus récentes recherches en restauration et en aménagement des tourbières ainsi que sur la conservation des habitats humides. Une quarantaine de communications seront présentées lors de cinq ateliers thématiques : aménagement des tourbières, biodiversité et réglementation, climat et hydrologie, extraction de la tourbe, tourbières et sables bitumineux. Plus de 100 participants provenant du Canada, des États-Unis, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Finlande et du Royaume-Uni seront présents. Pour information : www.gret-perg.ulaval.ca
Journée carrière en biophotonique et neurosciences La deuxième journée carrière Neurolinks se déroulera le mardi 25 février, en après-midi, au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec (2601, chemin de la Canardière). L’activité a pour objectif de mettre en lien les étudiants-chercheurs et stagiaires postdoctoraux en biophotonique et neurosciences avec les entreprises spécialisées dans ces domaines. Les représentants des employeurs présenteront brièvement les activités et les besoins de leur entreprise. Une séance de maillage suivra. Cette activité est organisée avec le concours de NanoULaval. Pour information : mario.methot@crulrg. ulaval.ca.
Pourquoi la mésologie ? Le géographe Augustin Berque, docteur honoris causa de l’Université Laval, et professeur retraité de l’École des hautes études en sciences sociales à Paris, sera de passage sur le campus pour donner une conférence intitulée « La mésologie, pourquoi et pourquoi faire ? ». Cette communication vise à présenter la mésologie, cette « sciences des milieux » née en 1848 à la suite des travaux d’un disciple d’Auguste Comte, Charles Robin. Ses principes ont été ensuite disséminés dans l’écologie, d’une part, et les sciences sociales, d’autre part. Cette discipline a ensuite été refondée sur d’autres bases au 20e siècle. Aujourd’hui, la mésologie se veut une solution de rechange au dualisme et à la pensée binaire. Elle vise à saisir les rapports de l’homme à son environnement en considérant l’existence humaine comme inhérente à l’environnement, et non détachée. Mercredi 5 février, de 11 h 30 à 13 h, au local 5172 du pavillon Charles-De Koninck.
Un casse-tête numérique Des étudiants en génie civil modélisent le vénérable tracel de Cap-Rouge par Jean Hamann Décortiquer une centaine de plans bidimensionnels qui présentent le tracel de Cap-Rouge sous une multitude d’angles, en décomposer l’enchevêtrement de membrures et intégrer le tout dans un modèle numérique, voilà tout un casse-tête. C’est pourtant le défi qu’a lancé, il y a dix mois, le professeur Mario Fafard aux étudiants de premier cycle du Département de génie civil et de génie des eaux. Ce concours, organisé de concert avec la Société historique du Cap-Rouge et la Société canadienne de génie civil de la région de Québec, s’inscrivait dans les activités marquant le centenaire de l’imposant pont à chevalets, « trestle » en anglais, qui surplombe la vallée de la rivière Cap-Rouge. Le matériel de base pour réaliser ce travail était constitué de 108 plans, fournis par le CN, qui ont été réalisés il y a plus d’un siècle par la Dominion Bridge Company. « Ce sont des plans très détaillés qui ont servi à la construction du pont et qui ne sont pas simples
à interpréter », souligne le professeur Fafard. Pour modéliser l’ouvrage, les participants devaient recourir à un logiciel produit par SAFI, une entreprise de Québec qui crée des logiciels de conception de structures complexes. Douze équipes d’étudiants se sont lancées dans la course, mais la complexité de la tâche a fait son œuvre : seulement deux d’entre elles ont franchi la ligne d’arrivée. L’équipe gagnante, à qui une bourse de 3000 $ a été remise le 22 janvier, est formée de Félix Gauthier, François Leprince et Gabriel Levasseur. Le fruit de leur labeur, qui aurait exigé six mois de travail à un ingénieur chevronné, est de qualité professionnelle, estime le professeur Fafard. « Leurs résultats se situent à moins de 5 % de ceux que nous obtenons avec le modèle qui a été réalisé sous ma supervision », signale-t-il. Selon les informations obtenues par le professeur auprès du CN, il n’existe pas de modèle numérique du pont à chevalets de Cap-Rouge. « Le modèle produit
par les étudiants s’applique au pont tel qu’il était il y a un siècle, précise-t-il. Le CN pourrait actualiser leur travail à l’aide de données provenant d’une auscultation de la structure et utiliser ce modèle pour déterminer comment le tracel se comporte aujourd’hui lorsqu’il est soumis à différentes charges. » Le tracel enjambe la vallée de la rivière Cap-Rouge sur plus d’un kilomètre et sa hauteur maximale est de 52 mètres. Il a été construit à la même époque que le pont de Québec pour permettre la circulation ferroviaire entre les deux rives. L’instabilité du lit de la rivière avait contraint les ingénieurs à recourir à une technique complexe pour ériger les fondations des principaux piliers du pont, ce qui avait ralenti la progression des travaux. L’ouvrage a été livré en 1913, six ans plus tard que prévu. Pour sa part, la construction du pont de Québec, retardée par deux effondrements, a été complétée en 1917. Le tracel est toujours en usage aujourd’hui, mais la circulation ferroviaire y est beaucoup moins importante qu’autrefois. « Les seuls trains qui l’empruntent sont ceux qui transportent de l’alumine depuis le port de Québec jusqu’à l’aluminerie de Deschambault », signale le professeur Fafard.
Le CN pourrait actualiser la modélisation des étudiants et l’utiliser pour déterminer comment la structure se comporte sous différentes charges Le tracel de Cap-Rouge est un pont à chevalets complexe de plus d’un kilomètre de longueur. Les étudiants ont utilisé 108 plans dessinés il y a plus d’un siècle pour en réaliser un modèle numérique. photo GBoivinT
arts
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en bref
L’œuvre de Charles-Étienne Bolduc, Petite histoire triste, est un système de collage réalisé à l’aide du logiciel Photoshop.
À vos ordis, crayons ou appareils photo ! Les concours interuniversitaires de photographie et de bande dessinée sont en cours. Verrons-nous encore cette année des représentants de l’Université se qualifier ? par Brigitte Trudel Charles-Étienne Bolduc n’avait jamais créé de BD de toute sa vie. L’an dernier, après avoir été mis au parfum du concours par une amie, il décide de se lancer. Surprise : l’étudiant de troisième année au baccalauréat en arts visuels et médiatiques remporte… le troisième prix! « Les règles étaient assez libres et laissaient beaucoup de place à l’exploration et à la créativité, raconte le lauréat qui, jusque-là, s’était surtout intéressé à l’illustration. Je me suis senti à l’aise de présenter un projet, même si je n’ai pas de grandes connaissances techniques dans le domaine. » L’œuvre de Charles-Étienne Bolduc, intitulée Petite histoire triste, est un système de collage réalisé à l’aide du logiciel Photoshop. « La rédaction de l’histoire était moins évidente pour moi que la conception des images, avoue-t-il. En ce sens, le défi lancé par le concours m’a permis de me dépasser. » Depuis 10 ans déjà, Annie Raymond, conseillère au Bureau de la vie étudiante de l’Université, « baigne » littéralement dans ces deux concours interuniversitaires de BD et de photographie à titre de coordonnatrice de l’activité. À ses yeux, il ne fait nul doute que ces concours, organisés par le Regroupement des services universitaires d’animation culturelle et communautaire (RESSUAC), comportent plusieurs aspects d’intérêt pour les participants. « L’idée de soumettre son travail à un jury composé d’experts dans les domaines des arts visuels s’avère à elle seule très intéressante », note la responsable qui précise que les trois grands prix et les quatre mentions spéciales, qui totalisent 1500 $, sont
une belle forme d’encouragement. À cela s’ajoute le défi de se mesurer à des représentants d’autres universités : en 2013, 111 étudiants ont participé aux concours de photographie et de BD. Ils étaient issus de 12 universités, dont celles de Moncton, au NouveauBrunswick, et de Saint-Boniface, au Manitoba. Une autre beauté de ces concours tient au fait que les œuvres primées, avec d’autres sélectionnées, font partie chaque année d’une exposition itinérante qui voyage dans les universités
participantes. Le coup d’envoi de cette manifestation culturelle se fera le 3 avril au Centre d’exposition de l’Université de Montréal, conjointement avec la remise des prix. « Le réseautage est important dans le milieu des arts », rappelle pour sa part Charles-Étienne Bolduc, qui songe sérieusement à se diriger en BD. « Mine de rien, sortir de son environnement immédiat et côtoyer des gens qui fréquentent d’autres établissements permet de se mettre au fait des dernières tendances dans le milieu. C’est aussi une possibilité de socialiser et de créer des liens professionnels qu’on n’aurait pu se faire autrement. » Ce concours vous interpelle ? Sachez que les inscriptions se poursuivent jusqu’au 6 février. Pour plus d’information : www.bve.ulaval.ca.
En 2013, ces concours ont réuni 111 participants issus de 12 universités, dont celles de Moncton au NouveauBrunswick et de Saint-Boniface au Manitoba
Œuvres d’art à louer Vous souhaitez décorer vos murs avec une œuvre d’art originale ? Allez voir ce que propose l’Imageothèque, le service de location d’œuvres d’art du Bureau de la vie étudiante, qui expose une partie de sa collection. Ce service permet de louer des œuvres pendant quatre mois au tarif général de 20 $ et de 10 $ au tarif étudiant. Il est aussi possible de renouveler la location à deux reprises pour la conserver pendant une année complète. En dehors de cette exposition, la collection de l’Imageothèque compte plus de 400 œuvres variées. Pour avoir un aperçu de la collection : bve.ulaval.ca/imageotheque. Jusqu’au 7 février, à la Salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins. Heures d’ouverture : de 9 h à 16 h 30, du lundi au vendredi, et le samedi de 12 h à 16 h.
Pot des littératures Venez prendre un pot et participez à cette activité festive annuelle organisée par les associations étudiantes du Département des littératures! Bière et vin seront en vente au cours de cette soirée où des étudiants du Département présenteront des numéros musicaux et théâtraux. Marraine de la soirée, l’auteure Perrine Leblanc lira des extraits de L’homme blanc, roman qui lui a valu le Prix du Gouverneur général du Canada en 2011. Le 6 février, dès 19 h, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck. Les billets sont en vente sur place au coût de 8 $ ou en prévente à 6 $ et donnent droit à une consommation gratuite. Pour plus d’information : acelul@asso. ulaval.ca.
Slam poésie « Écrire de la poésie, c’est produire un texte avec l’intention d’y mettre du sens ou de la beauté. Au moment où vous l’écrivez, c’est un poème, mais lorsque vous le déclamez, il devient un slam. » C’est la définition que donne David Goudreault de cet art de l’oralité né aux États-Unis dans les années 1980. Gagnant de la Coupe du monde de Slam Poésie à Paris en 2011, compagnon de scène de Grand Corps Malade, l’artiste originaire de Trois-Rivières se produira sur le campus mardi qui vient. Travailleur social de formation, il a travaillé en prévention du suicide durant huit ans. L’activité est organisée par le Comité de prévention du suicide de l’Université. Mardi 4 février, à 12 h 15, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck.
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actualités UL
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Avis officiel CONSEIL UNIVERSITAIRE Séance ordinaire du 4 février 2014 Ordre du jour
1. Ouverture de la séance 2. Ordre du jour 3. Procès-verbal de la séance ordinaire du 3 décembre 2013 4. Communications du président 5. Questions des membres 6. Faculté de médecine – Département de kinésiologie : critères de promotion 7. Faculté des sciences sociales – Département de science politique : critères de promotion 8. Centre de recherche sur les infrastructures en béton (CRIB-Laval) : évaluation périodique - Avis de la Commission de la recherche - Recommandations de la vicerectrice à la recherche et à la création 9. Programme de certificat d’accès à la profession comptable : création - Présentation par le doyen de la Faculté des sciences de l’administration - Avis du comité-conseil de la Commission des études - Recommandations du vicerecteur aux études et aux activités internationales 10. Programme de certificat en comptabilité et gestion : création - Présentation par le doyen de la Faculté des sciences de l’administration - Avis du comité-conseil de la Commission des études - Recommandations du vicerecteur aux études et aux activités internationales 11. Programme de certificat en entrepreneuriat et gestion de PME : création - Présentation par le doyen de la Faculté des sciences de l’administration - Avis du comité-conseil de la Commission des études - Recommandations du vicerecteur aux études et aux activités internationales 12. Restructuration des programmes d’études supérieures en recherche en psychologie : réactivation du programme de maîtrise en psychologie (M.A.) et modification du doctorat en psychologie (Ph. D.) - Présentation par le doyen de la Faculté des sciences sociales - Avis du comité-conseil de la Commission des études - Recommandation du vice-recteur
aux études et aux activités internationales 13. Programme de maîtrise en orthophonie : augmentation du nombre de crédits - Présentation par le doyen de la Faculté de médecine - Recommandation du vicerecteur aux études et aux activités internationales 14. Programme de certificat en comptabilité : suspension des admissions - Recommandation du vicerecteur aux études et aux activités internationales 15. Programme de certificat en développement international et action humanitaire : suspension des admissions Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales 16. Programme de certificat en langue anglaise : suspension des admissions Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales 17. Modification des conditions d’obtention du grade de bachelier de huit programmes de baccalauréat en génie et de quatre programmes de baccalauréat en sciences de la Faculté des sciences et de génie : ajout de la réussite d’un ou de deux microprogrammes, dérogation au Règlement des études Présentation par le doyen de la Faculté des sciences et de génie Recommandations du vicerecteur aux études et aux activités internationales 18. Programmes de maîtrise et de doctorat en physiologie-endocrinologie : changement d’appellation Présentation par le doyen de la Faculté de médecine Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales 19. Programme de maîtrise en psychoéducation : changement de l’abréviation du grade Présentation par le doyen de la Faculté des sciences de l’éducation Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales 20. Programme de baccalauréat en français, langue seconde : suspension des admissions Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales
Huis clos Clôture de la séance
Année record pour la campagne Centraide UL C’est avec une récolte record de 470 790 $ que la campagne Centraide Université Laval 2013 a clôturé ses activités hier midi, en présence de nombreux bénévoles. « Il s’agit de la plus grande augmentation depuis 3 ans, soit près de 10 % de plus que l’objectif fixé. Ce résultat exceptionnel me réjouit et me rend fier de l’engagement social des membres de notre communauté envers des organismes qui font une grande différence dans notre région! », a souligné le recteur Denis Brière à l’occasion de l’activité. La campagne 2013, coprésidée par Richard Buteau, directeur du Service de placement, ainsi que par Rénald Bergeron, doyen de la Faculté de médecine, a connu le plus grand taux de participation des dernières années concernant le nombre de bénévoles, avec un total de 237 employés et étudiants qui ont contribué à son succès. La Faculté de médecine s’est particulièrement démarquée par son dynamisme, affichant une récolte de près de 72 000 $, soit une augmentation de 36 % par rapport à 2012. Richard Buteau, directeur du Service de placement, en compagnie de Rénald Bergeron, doyen de la Faculté de médecine, et du recteur Denis Brière, remettent un chèque symbolique de 470 790 $ à René Hamel (deuxième à partir de la gauche), coprésident de la campagne Centraide pour la région Québec et Chaudière-Appalaches. photo Jérôme Bourgoin/Faculté de médecine
Serge Dumont, spécialiste en soins palliatifs, et Clermont Gauthier, expert en formation des enseignants, ont été élus à la Société royale du Canada. photo Marc Robitaille
Deux professeurs honorés Les professeurs Serge Dumont, de l’École de service social, ainsi que Clermont Gauthier, du Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage, ont été récemment élus membres de la prestigieuse Société royale du Canada. Provenant de disciplines et de milieux différents, les nouveaux membres ont été élus par leurs pairs en raison de l’excellence de leurs réalisations universitaires et scientifiques. L’élection à la Société royale du Canada constitue le plus grand honneur qui puisse être accordé à un universitaire qui travaille dans les domaines des arts, des lettres et des sciences. Serge Dumont est reconnu internationalement comme un pionnier de la recherche en soins palliatifs. Cofondateur de la première équipe interdisciplinaire de recherche en soins palliatifs au Canada en 1997, il étudie notamment le fardeau financier et émotionnel qui incombe aux proches ainsi que les
enjeux éthiques entourant les soins de fin de vie. Clermont Gauthier, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en étude de la formation à l’enseignement, est reconnu pour sa part comme un chef de file international dans son domaine avec 41 ouvrages et plus de 200 articles publiés en plusieurs langues. Il a aussi prononcé plus de 300 communications présentées dans une vingtaine de pays. Ses travaux ont eu une influence considérable sur les politiques de formation des enseignants au Canada et dans plusieurs pays. Fondée en 1882, la Société royale du Canada (SRC) comprend les Académies des arts, des lettres et des sciences du Canada. Sa mission est de reconnaître l’excellence scientifique, artistique et universitaire, de conseiller les gouvernements et les organismes et de promouvoir une culture du savoir et de l’innovation au Canada en partenariat avec d’autres académies de par le monde.
société
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La vraie histoire de Saint-Germain-des-Prés Derrière le mythe, le célèbre quartier parisien cache des secrets bien gardés par Renée Larochelle Saint-Germain-des-Prés, Paris. Parions qu’à la seule évocation de ce nom, vous pensez au Café de Flore, aux caves de jazz enfumées, aux existentialistes, à la chanteuse Juliette Gréco ou à l’écrivain et trompettiste Boris Vian. Mais derrière ce paysage idyllique soigneusement entretenu par l’industrie touristique, se cache une autre réalité, celle d’un passé beaucoup moins glamour. C’est cette facette méconnue de Saint-Germain-desPrés qu’Éric Dussault analyse dans sa thèse de doctorat en histoire intitulée Les mythes et la réalité de l’âge d’or de Saint-Germain-desPrés (1945-1960) de 1945 à nos jours. Au moment où le Fil l’a rencontré, Éric Dussault donnait une énième entrevue médiatique sur sa recherche qui débouchera
de jazz et des cafés, dit-il. On a aussi tenté de faire croire que les jeunes étaient tous des intellectuels qui lisaient Sartre. En fait, une minorité essayait de se faire un nom dans le milieu des arts. Mais sur un livre, publié en avril. la majorité ne savait même Sans compter deux confé- pas qui étaient les existentirences très courues qu’il a alistes et ne s’intéressait pas prononcées le 21 janvier au Musée de la civilisation à l’occasion de l’exposition « Paris, en scène, 1889-1914 ». À n’en pas douter, le sujet captive les foules. Chargé d’enseignement au Loin d’être Département d’information et de communication, Éric exclusivement Dussault a commencé à s’in- un haut lieu téresser au mythique quartier parisien lors d’un sémi- de la vie naire de recherche. Il s’est intellectuelle, rendu compte que tout ce qu’on connaissait du Saint- c’était aussi Germain-des-Prés de l’entre- le quartier gai deux-guerres provenait des journalistes, des autobiogra- de Paris et de phies de vedettes ou encore la jeunesse des guides touristiques. « D’après ces ouvrages, pauvre l’existence y était facile et la vie des habitants du quartier tournait autour des boîtes
«
Le mythique Café de Flore, lieu de l’élite intellectuelle de l’entre-deux-guerres à Paris.
au jazz contemporain. Loin d’être exclusivement un haut lieu de la vie intellectuelle, c’était aussi le quartier gai de Paris et de la jeunesse pauvre où il y avait de la drogue, du marché noir et des clochards. Enfin, les Noirs qui vivaient dans le quartier n’étaient pas tous des jazzmen, contrairement à l’image qui est véhiculée au cinéma ou sur les photos de l’époque. » Pour parvenir à ces conclusions, Éric Dussault a passé trois ans à Paris, fouillant notamment les archives
de la Bibliothèque nationale de France et celles du Centre national de la cinématographie. Il a également parlé avec des personnes ayant habité le quartier dans les années 1940 et 1950. Aucune n’avait été directement témoin de ces nuits folles ayant fait la légende de Saint-Germain-des-Prés. L’ a c t r i c e e t ch a n t e u s e Juliette Gréco est l’une des figures artistiques qui n’a jamais cessé d’alimenter ce mythe. À 86 ans bien sonnés, celle qu’on a surnommé la muse de Saint-Germain
continue de donner des spectacles, dans le sillage de ses années de gloire. Avec Boris Vian, décédé à 39 ans en 1959, elle demeure une icône de la chanson rive gauche. Tout cela agace un peu Éric Dussault. « Dans l e s d o c u m e n t a i r e s qu i passent à la télé, on continue de présenter une image idyllique du quartier, affirme-t-il, alors qu’il s’agit selon moi d’une marque de commerce jugée gagnante par les gens d’affaires commerçants et les médias de l’époque. »
La passion du placement boursier Des étudiants de la Faculté des sciences de l’administration publient des textes sur l’économie et la finance sur le site Web du journal Les Affaires par Yvon Larose Les lecteurs du site Web de l’hebdomadaire Les Affaires auront accès dans les prochains jours à un nouveau texte sur les phénomènes macro-économiques et financiers. Ce texte, produit par Marc-Olivier Caron, un étudiant au baccalauréat en administration des affaires, portera sur la théorie des jeux de Nash appliquée à l’effet janvier. Il s’agira du troisième du genre a être publié dans le cadre d’une collaboration entre le Fonds Alpha de la Faculté des sciences de l’administration et le réputé journal consacré à l’économie, la Bourse et la finance. Le deuxième texte, paru il y a trois semaines, portait sur une politique monétaire, l’assouplissement quantitatif. Le tout premier, signé par Mathieu Lespérance, inscrit à la maîtrise en finance, abordait la notion d’avantage concurrentiel. « Ce fut une bonne expérience de vulgarisation et de communication, explique-t-il. Mes collègues du Fonds Alpha et moi nous apprenons
beaucoup dans nos cours. Nous sommes des passionnés et nous voulons diffuser nos connaissances. Nos textes portent sur des aspects spécialisés de l’économie et de la finance. Et nous gardons toujours à l’esprit que nous nous adressons à un lectorat large. » Parler de passion, dans son cas, n’a rien d’exagéré. Chaque jour, Mathieu Lespérance feuillette des rapports financiers d’entreprises. Chaque jour également, il lit de 15 à 20 pages d’un livre sur l’investissement « qui ne fait pas partie du curriculum scolaire », précise-t-il. Chaque année, de 15 à 20 ouvrages spécialisés lui passent ainsi entre les mains. Pour lui, la crise financière et économique de 2008-2009 a servi de révélateur. « J’avais placé une partie de mes économies dans un produit indiciel, raconte-t-il. Ce placement avait baissé entre 10 et 15 %. Je me suis alors intéressé au mode de gestion de ce type de produit financier. La crise, pour moi,
a été l’étincelle qui m’a ouvert les yeux sur mon choix de carrière. » Le Fonds Alpha
Créé il y a plusieurs années, le Fonds Alpha est un véritable fonds commun de placement dans lequel peuvent investir les étudiants de la Faculté des sciences de l’administration. Il a ceci de particulier qu’il est géré par des étudiants. Mathieu Lespérance est l’un des deux gestionnaires de portefeuille du fonds. Ils sont épaulés par six analystes d’expérience et par une trentaine d’analystes débutants. Tous des étudiants. Le Fonds Alpha est régi par l’Autorité des marchés financiers. Cela signifie que ses responsables doivent se conformer à de multiples réglementations et standards de sécurité. Par exemple, le montant d’argent à investir dans un titre ne peut dépasser 5 % de l’actif total du fonds. Selon cette même logique, l’argent investi dans le secteur financier ne peut dépasser 20 % de l’actif total. Une équipe de professeurs, de chargés de cours et d’anciens membres du fonds encadrent les étudiants-gestionnaires. « Nous n’avons pas le choix de faire preuve d’un grand professionnalisme parce qu’il y a de l’argent en jeu, qui plus est de l’argent de nos collègues de la Faculté »,
Le comité de direction du Fonds Alpha devant la salle des marchés Jean-Turmel.
souligne Antoine Boucher, inscrit au baccalauréat en comptabilité et vice-président en développement des affaires du Fonds Alpha. Au 17 janvier, le fonds était constitué de 34 titres. Parmi eux, des géants comme Apple, Google et Coca Cola. Ceux-ci côtoient des sociétés québécoises telles que Cominar, Quincaillerie Richelieu et Groupe Jean Coutu. Parmi les entreprises canadiennes, mentionnons TELUS, Intact Corporation financière et Yamana Gold. En date du 17 janvier, le nombre d’étudiantsinvestisseurs dans le Fonds Alpha s’élevait à 64. Le portefeuille, lui, valait 101 682 $. « Lorsque je suis entré en fonction en septembre dernier, l’actif sous gestion était dans les 50 000 $, raconte Antoine Boucher. Notre objectif a été de doubler la valeur du fonds avant la fin de l’exercice
financier. Nous l’avons atteint en quelques mois ! » Dans leur approche, les jeunes gestionnaires démontrent beaucoup de rigueur. Si une entreprise les intéresse, ils vont vérifier si ses ventes sont en croissance, si sa marge de profit est élevée, si elle est stable du point de vue financier, si elle est bien implantée dans son secteur d’activité et, enfin, si elle évolue dans un secteur en effervescence. « Nous essayons de prendre le moins de risques possible et d’avoir du rendement », résume Mathieu Lespérance. Les textes produits pour Les Affaires sont accessibles à lesaffaires.com, sous l’onglet Mes finances et le sous-onglet Placement. Pour plus d’information sur le Fonds Alpha : fondsalpha.ca
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14 Jeans, chandails et chaussettes responsables Certains vêtements sont équitables, d’autres pas. Comment s’y retrouver parmi l’offre colossale du marché ? par Catherine Deslauriers « Un gilet de moins vaut mieux pour l’environnement qu’un gilet bio de plus », écrit l’organisme Équiterre dans son Guide du vêtement responsable. Ce guide fort utile éclaire les citoyens sur des mentions telles « éthique » et « équitable ». À titre d’exemple, le terme « écologique », qui n’est pas règlementé dans l’industrie textile, l’est par contre dans l’industrie alimentaire. Mais qui dit « vêtement responsable » dit évidemment « commerce équitable ». À ce sujet, Le Petit Robert définit le commerce équitable comme « des échanges économiques
entre consommateurs du Nord et producteurs du Sud, respectueux des droits de l’homme et de l’environnement, contribuant au développement durable ». Cette pratique, rappelonsle, s’est initialement développée autour de la production du café. Les aspects à considérer dans le choix d’un produit éthique sont sa composition, sa provenance, les conditions de travail des employés, son cycle de vie et un prix de vente juste. Et quels sont les vêtements qui peuvent être qualifiés d’éthiques ou d’équitables ? « Un vêtement équitable a une certification reconnue selon les valeurs du commerce équitable », tandis
que le terme « éthique » est plus large; « il ne garantit pas qu’un produit soit équitable bien que les normes à ce sujet soient généralement respectées », précise Annick Girard, chargée de projets en éducation chez Équiterre. Celle-ci encourage d’ailleurs la population à acheter local puisqu’il est ainsi plus facile de s’assurer de bonnes conditions de travail. À titre d’exemple, la boutique Mountain Equipment Co-op (MEC), située sur la rue Saint-Joseph, propose des vêtements éthiques. Leur provenance est affichée en magasin et sur son site Internet. Par exemple, des espadrilles de la marque Five Ten, faits aux ÉtatsUnis, y sont vendues pour 119 $ avant taxes. Les modèles de la marque Nike, faits en Chine, ont un prix qui varie de 125 $ à 190 $. Autre comparable, les Yoga Jeans, vendus à partir de 99 $ avant taxes, sont tous faits au Canada. En comparaison,
un jean de la marque Guess coûte au moins 89,99 $ et est assemblé au Mexique. Et la fameuse étiquette « fabriqué au Canada » estelle synonyme de vêtement éthique? Le Bureau canadien de la concurrence i n d i qu e qu e c e t t e m e n tion signifie normalement qu’au moins 51 % des coûts directs de production et de
fabrication ont été dépensés au Canada et que la dernière transformation substantielle a eu lieu au Canada. Ce qui est un bon départ, estime Annick Girard, « bien qu’il serait souhaitable de pouvoir distinguer les vêtements fabriqués au Canada à 90 % de ceux à 51 % ». Chose certaine, les citoyens semblent de plus en
plus désireux de se procurer des vêtements éthiques. Selon une étude menée par Statistique Canada en 2003 et en 2008, « la proportion de personnes qui achètent ou boycottent un produit pour des raisons éthiques est à la hausse ». L’enquête a été menée auprès de 21 785 Canadiens âgés de 25 ans en 2003, et de 18 457 en 2008.
Une vision du multiculturalisme Dans un essai percutant, Jérôme Blanchet-Gravel révèle sa propre définition du multiculturalisme par Renée Larochelle Jérôme Blanchet-Gravel, jeune bachelier en science politique, n’a visiblement pas peur des mots. Dans son essai intitulé Le nouveau triangle amoureux : gauche, islam et multiculturalisme, il témoigne de son
ras-le-bol envers l’idéologie multiculturaliste qui imprègne le discours politique actuel. « Le multiculturalisme ne favorise pas l’intégration mais plutôt la ghettoïsation, explique-til. Le message qu’on envoie aux immigrants
c’est faites comme chez vous ! Votre culture, quelle qu’elle soit, sera respectée dans notre pays, elle sera même sacralisée, aussi opposée soit-elle aux valeurs nationales. » L’Amérique a toujours été une terre d’immigration qui a dû composer avec des gens venus d’ailleurs, qu’ils soient Chinois, Italiens ou Grecs. Cette immigration étant majoritairement de souche judéo-chrétienne, les immigrants avaient cependant toutes les chances de se fondre dans la société d’accueil
Des citoyens prennent part à une manifestation contre le projet de Charte des valeurs québécoises à Montréal, le 14 septembre 2013. photo CP/Ryan Remiorz
après une ou deux générations. La chose paraît cependant difficile, pour ne pas dire impossible avec l’islam, une religion peu propice à l’intégration, estime l’auteur, et pour plusieurs raisons, selon lui. D’abord, souligne-t-il, la religion d’Allah ne touche pas seulement à la vie spirituelle, comme le pensent bien des gens, mais elle possède son propre système juridique, la charia, où se trouve réglementée la vie sociale, individuelle et intime du musulman. Ensuite, la fusion entre le religieux et le politique, qui caractérise notamment l’islam, « représente, par conséquent, la négation même du principe de laïcité, qui repose justement sur la séparation entre l’État et le religieux ». Dans cet essai percutant paru aux Éditions Accent Grave, l’auteur écorche au passage les islamologues qui « s’amourachent » de leur objet d’étude, jusqu’à en avoir une vision complètement tendancieuse. L’islam touche ainsi les universités québécoises « qui regorgent de bien-pensants convaincus que l’ouverture passe nécessairement par la négation de l’identité tant nationale qu’occidentale, de même que par l’aplaventrisme face aux revendications des islamistes qu’ils ont accueillis ». Conscient qu’il pourrait être taxé d’islamophobe, comme le sont les individus qui osent critiquer cette religion ou qui s’inquiètent de sa montée, Jérôme Blanchet-Gravel persiste et signe. « L’universalité des droits de la personne, l’égalité entre les hommes et les femmes, la souveraineté des peuples et la liberté d’expression sont les principes qui doivent guider le monde. Le danger qui nous menace est de les tenir pour acquis ».
sports
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ans en l’emportant 1-0 sur les Carabins de Montréal en tirs de barrage au stade TELUS-Université Laval. Le Rouge et Or a refait le coup aux Montréalais cet automne, les battant cette fois-ci 2 à 1 dans la métropole, avant de connaître un superbe parcours au tournoi national à Fredericton. La troupe de Samir Ghrib démarre la saison hivernale avec pratiquement la même équipe qu’en 2013, un seul étudiant-athlète ayant quitté la formation, soit Thierry Petitjean. En plus des rencontres de saison régulière contre les six autres formations québécoises, le Rouge et Or se mesurera une fois de plus à l’Académie de l’Impact de Montréal le 13 mars au stade TELUS-UL. Les séries éliminatoires commenceront la fin Jade Girard et Léa Chastenay-Joseph, deux joueuses étoiles, montrent ici la puissance de leur jeu. de semaine suivante. photo Yan Doublet Les billets pour les rencontres à domicile sont en vente à la billetterie du Rouge et Or ou encore à la porte lors des parties. Les tarifs sont de 4 $ pour les étudiants et de 8 $ pour les adultes. L’entrée est gratuite pour les enfants de qui évoluent dans la ligue 12 ans et moins. Pour la première fois depuis automnale du RSEQ n’enfil’instauration d’une ligue leront pas leurs crampons universitaire québécoise intérieure cet hiver, soit l’UQAM et Il s’agit donc d’un de soccer en 2008, les deux équipes Bishop’s. circuit intérieur à six clubs où toutes les équipes dispudu Rouge et Or amorcent leur teront cinq rencontres lors de On profite saison en tant que championnes la saison régulière, les séries étant prévues à compter de la de la saison en titre mi-mars. intérieure par Stéphane Jobin Chez les hommes, les deux titres provinciaux rempor- pour travailler Fortes de leur premier cou- provinciale », poursuit-il du tés en 2013 — intérieur et des éléments ronnement provincial hiver- même souffle. extérieur — de même que la nal acquis sans équivoque face La formation affichera sen- brillante seconde place au qui nous aux Carabins de Montréal en siblement le même visage dernier championnat cana- seront utiles mars dernier et d’une saison qu’à l’automne dernier où dien démontrent que, malextérieure qui les a propulsées elle avait pris le sixième rang gré la jeunesse de l’équipe, à l’extérieur, au championnat canadien, les national, trois étudiantes- le Rouge et Or demeure mais la volonté filles de Helder Duarte comp- athlètes en moins. La défen- un sérieux prétendant au tent bien rééditer leur exploit. seuse Stéphanie Frenette- Québec. « On a connu une de gagner reste « On profite de la saison inté- Blais n’endossera plus le merveilleuse année malgré la même rieure pour travailler des élé- maillot rouge et or puisqu’elle une période de reconstrucments qui nous seront utiles à n’est plus admissible. Les tion de l’équipe avec 60 % des l’extérieur, mais la volonté de milieux de terrain Alexandra joueurs qui nous avaient quitgagner reste la même », sou- B r u n e l l e e t S t é p h a n i e tés à la fin de la saison extéligne Duarte qui en est à sa Lamenta ne joueront pas non rieure 2012. Je suis très heu19e année à la barre du Rouge plus cet hiver, les deux étant reux de notre progression », et Or. en stage à l’étranger. Elles laisse tomber Samir Ghrib, La formule de la saison hiver- seront toutefois de retour entraîneur-chef du Rouge et nale permet à l’entraîneur- à l’automne. Or depuis 2000. chef plus de latitude que le Ces absences et l’intention « Notre objectif demeure calendrier extérieur. « On de l’entraîneur de donner plus toujours le même année peut se permettre davantage de temps de jeu aux jeunes après année : remporter le d’essais, étant donné que tou- athlètes permettront de voir championnat canadien qui se tes les équipes participent aux d’autres joueuses à l’œuvre. déroulera à l’Île-du-Princeséries éliminatoires. On pro- Comme Cynthia Turcotte, une Édouard en novembre 2014. fite aussi de ces rencontres attaquante qui avait moins de La préparation commence pour donner du temps de jeu responsabilités à l’automne et dès cet hiver avec le chamaux athlètes qui jouent moins qui s’en verra confier davan- pionnat intérieur. Nous à l’extérieur afin de leur don- tage, ou encore la défenseuse avons une excellente équipe ner de l’expérience », explique Audrey-Anne Allaire. Carole- qui possède beaucoup d’exDuarte. Anne Fortin, Sophie Rochon périence et qui sera enrichie « Cela dit, la compétition et Katheryne Côté auront de recrues de premier plan. reste très forte. Les bonnes également la chance de se Le championnat canadien de joueuses des autres équi- faire valoir, estime Helder 2013 nous a donné beaucoup pes sont toujours sur le ter- Duarte. « Ce sont des joueuses de certitudes, et les gars veurain et elles veulent gagner. dynamiques et intenses qui lent y retourner pour finir le On l’a vu l’an passé contre amélioreront leur confiance travail », continue-t-il. Sherbrooke (en demi-finale) en elles au niveau universiLe club a remporté en mars et contre Montréal (en finale). taire », soutient-il. dernier un second chamÇa demeure une bannière Deux équipes québécoises pionnat intérieur en quatre
Deux titres à défendre en soccer
«
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en bref
Les volleyeuses rêvent toujours du 1er rang ! La formation féminine du Rouge et Or, qui aspire à prendre le 1er rang du circuit provincial au terme de sa saison régulière, s’est compliqué la tâche dimanche dernier en baissant pavillon en cinq manches face à McGill. Il ne reste que deux parties au calendrier régulier du RSEQ. Laval se déplacera d’abord à Sherbrooke vendredi, avant de terminer sa saison samedi au PEPS face aux Carabins de Montréal. Pour espérer terminer en tête, la troupe d’Olivier Caron doit remporter ses deux dernières rencontres et souhaiter une défaite de Montréal vendredi à McGill. Le Rouge et Or est tout de même assuré du deuxième rang. Quant à l’équipe masculine de volleyball, elle est déjà assurée de terminer au premier rang du circuit provincial, et s’est du même coup qualifiée pour les prochains championnats nationaux à Calgary, où elle défendra son titre acquis en 2013 au PEPS.
Yoga à la carte En plus d’un riche programme de cours cet hiver, le PEPS propose la formule des séances libres en yoga. Ces séances sont idéales pour ceux et celles qui souhaitent varier leur entraînement selon leur emploi du temps. Vous avez un moment de libre cette semaine et vous voulez un entraînement dernière minute qui vous amènera à vous dépasser et à vous sentir bien ? Eh bien, pensez au yoga qui propose plus de 20 cours chaque semaine. Profitez-en pour découvrir de nouveaux styles. Nos intervenants vous promettent des séances intenses ou modérées qui sauront vous plaire. Pour y prendre part, il suffit d’acheter un billet à la réception principale au coût de 10 $ pour les étudiants et les membres du PEPS et de 16 $ pour les nonmembres. Une carte de 10 séances est aussi offerte au coût de 85 $ (membre) et de 140 $ (non-membre).
Le PEPS vous appartient ! Vous entendez souvent parler du PEPS, mais vous n’y avez jamais posé les pieds ? C’est le temps de corriger la situation. Le 1er février, le PEPS ouvre ses portes gratuitement aux membres de la communauté universitaire et aux gens de Québec et des alentours. Venez faire l’essai de trois de nos plateaux sportifs les plus courus : la salle d’entraînement, de 8 h à 21 h, la piscine, de 14 h à 17 h 20 et la piste de jogging, de 7 h à 23 h. De plus, inscrivez-vous à une des cinq visites guidées de nos installations et profitez d’un point de vue unique sur le PEPS. Les visites sont offertes à 10 h, 11 h 15, 12 h 30, 13 h 45 et 15 h. Vous êtes déjà un habitué ? Qu’à cela ne tienne, c’est le temps d’amener vos amis. Faites leur découvrir l’endroit qui vous fait vous sentir mieux ! Venez en grand nombre et courez la chance de gagner un abonnement d’un an au PEPS d’une valeur de 500 $.
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au fil de la semaine
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Portrait intime du Soudan C’est mercredi soir que la réalisatrice Alexandra SicotteLévesque viendra sur le campus présenter son documentaire À jamais pour toujours, qui clôturera le 3e colloque étudiant en développement international organisé par la Chaire de recherche en développement international. Le film propose un portrait intime du Soudan à la veille de sa séparation, en 2011, en présentant le parcours de six jeunes Soudanais musulmans et chrétiens. Si la jeunesse du Soudan du Nord est aux prises avec un régime musulman stagnant et totalitaire, le Soudan du Sud, majoritairement chrétien, doit bâtir un nouveau pays de toutes pièces. Après la projection, la réalisatrice, qui travaille actuellement pour les Nations unies à New York, prononcera une conférence et répondra aux questions du public. C’est la première fois que ce long métrage sera projeté dans la ville de Québec. Mercredi 5 février, à 19 h, à la salle IBM du pavillon Palasis-Prince.
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Chostakovitch dans son salon
Assister une personne en détresse
Qu’advient-il de L’art, la créativité Jazz et classiques La circoncision l’or contenu dans et la société québécois à l’épreuve des nos poubelles ? débats publics
C’est ce soir que commence la série de quatre concerts de musique de chambre qui seront l’aboutissement de deux semaines intensives de travail d’étudiants de la Faculté de musique en compagnie du Quatuor ArthurLeBlanc. Patiemment, les professeurs et membres du quatuor, les violonistes Hibiki Kobayashi et Brett Molzan, l’altiste Jean-Luc Plourde et le violoncelliste Ryan Molzan, ont guidé de petits ensembles à interpréter l’œuvre du grand Dmitri Chostakovitch. On pourra entendre, de jeudi à dimanche, six quatuors à corde, un trio, des transcriptions de musique de film, des préludes pour piano et plus encore.
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Marc Séguin est un artiste iconoclaste dont les œuvres Du 3 au 6 février, la Tous ceux et celles qui aimecoup-de-poing laissent peu Semaine de prévention du raient en savoir davantage de gens indifférents. Ses suicide de l’Université bat sur le système de gestion livres – La foi du braconson plein. Un atelier se tien- des matières résiduelles à nier, Hollywood – sont à dra mercredi prochain pour l’UL, mais aussi sur le tri de l’image de ses peintures : les personnes qui souhaitent ces matières sur le campus violents et charnels. Celui reconnaître les signes de et à la maison, ont intérêt qui désire avant tout sortir détresse lancés par une à assister à l’atelier-midi des cadres imposés et tordre personne de leur entourage. sur cette question mercredi un peu les structures donIls sauront également comprochain. C’est Guylaine nera mercredi une confément intervenir pour éviter Bernard, coordonnatrice en rence sur « L’art, la créativité peut-être le pire. Cet atelier développement durable au et la société », présentée par est animé par le Centre de Service des immeubles, qui le magazine Nouveau Projet prévention du suicide de donnera cette courte foren collaboration avec la Québec en collaboration mation. Elle en profitera Faculté de philosophie et le avec le Centre d’aide aux pour déboulonner les Musée national des beauxétudiants de l’Université. mythes entourant la bioarts du Québec. Gageons dégradation et donnera des que l’homme trouvera le Mercredi 5 février, de 12 h astuces pour réduire les moyen de nous « défriser » à 13 h 30, au local 3344 du déchets à la source. encore un peu plus lors de pavillon Alphonsecette communication ! Desjardins. Cet atelier est Mercredi 5 février au local We are safe as long as the gratuit et ne requiert aucune 0112 du pavillon Abitibipoor have faith, huile sur toile inscription. Price. Le premier atelier aura lieu de 11 h 30 à 12 h 15 et fusain, Marc Séguin. et le deuxième, de 12 h 30 à Les 30 et 31 janvier, ainsi Mercredi 5 février, ouverture 13 h 15. er que les 1 et 2 février, à des portes à 18 h et confé19 h 30, à la salle Henrirence à 19 h. Coût : 10 $ pour Gagnon du pavillon Louisle grand public et 5 $ pour Jacques-Casault. les étudiants et abonnés à Nouveau Projet. Réservations (places limitées) : 418 643-2150.
05/02
Les œuvres de Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Jean-Pierre Ferland, Daniel Bélanger et autres revisitées par le jazz, c’est la proposition audacieuse du Trio JeanFrançois Lambert qui donnera une prestation sur le campus mercredi prochain. Formé de Jean-François Lambert au piano (photo), de François Guilbault à la contrebasse et de JeanFrançois Gagné à la batterie, l’ensemble interprétera et chantera, parmi d’autres morceaux, les pièces de son album à venir : Le jazz de mon pays. Un rendez-vous décoiffant! Mercredi 5 février, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-JacquesCasault. Une contribution volontaire serait bienvenue.
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
06/02
Certains pays européens connaissent des polémiques très médiatisées autour de la circoncision non thérapeutique des garçons. Est-ce que cette intervention doitêtre condamnée comme une violation des droits de l’enfant ? Est-ce qu’une telle interdiction avec les moyens du droit pénal mettrait fin à la liberté religieuse ? Le professeur d’éthique à l’Université catholique de Louvain, Walter Lesch, se penchera sur ce phénomène pour tenter de comprendre pour quelle raison la circoncision suscite tant d’émotions. En tant qu’éthicien, il proposera des pistes d’analyse dans un contexte qui ne permet pas de réponses simplistes, mais qui fait réfléchir sur les fondements du vivreensemble dans une société pluraliste. Cette conférence est organisée par la Faculté de théologie et de sciences religieuses. Jeudi 6 février, de 13 h à 14 h 30, au local 813 du pavillon Félix-AntoineSavard.