Projet Congo : innovant et rayonnant ! p5
TDAH et nuit blanche p3
Volume 49, numéro 20 13 février 2014
Futures architectes déjà vedettes !
Des étudiantes remportent les honneurs lors d’un prestigieux concours international où elles devaient imaginer un théâtre universitaire idéal. p8 et p9
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actualités UL
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en bref
Semaine de l’emploi aux cycles supérieurs La Semaine de l’emploi aux cycles supérieurs, organisée par le Service de placement, a débuté le lundi 10 février et se poursuit jusqu’à ce jeudi 13 février. Cette semaine d’activités s’adresse à tous les étudiants des 2e et 3e cycles de l’Université ainsi qu’aux étudiants du 1er cycle désireux de poursuivre des études aux cycles supérieurs. L’objectif est de leur faire comprendre les réalités du marché du travail, de leur permettre de développer des stratégies efficaces de recherche d’emploi et de rencontrer des employeurs. La semaine se termine par le Colloque sur l’emploi aux cycles supérieurs qui se déroule aujourd’hui, de 8 h 15 à 12 h 15, au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. Pour en savoir plus : www.spla.ulaval.ca/ etudiants/semaine-emploi-cycles-superieurs.
Transparence, éthique et lobbyisme Dans le contexte où des révélations nourrissent un certain cynisme, la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires organise le colloque « Le lobbyisme et la transparence à un moment décisif », en collaboration avec le Commissaire au lobbyisme du Québec. L’activité, gratuite et ouverte au grand public, se tiendra le vendredi 21 février. Le directeur de la Chaire, Éric Montigny, et le chargé de cours au Département de science politique, Carl Grenier, y participeront, tout comme le ministre Bernard Drainville et les députés Jacques Duchesneau, Amir Khadir et Robert Poëti. En tout, quatre ateliers seront offerts, animés par des journalistes comme Antoine Robitaille (Le Devoir) et Kathleen Lévesque (La Presse). Vendredi 21 février, de 8 h à 16 h 30, à la salle du Conseil législatif, de l’Assemblée nationale.
Microprogramme en thérapie conjugale et familiale L’automne prochain, une deuxième cohorte d’étudiants suivra ce microprogramme de deuxième cycle donné par l’École de service social. Cette formation s’adresse aux intervenants des milieux pratiques qui désirent parfaire leur formation dans le domaine de la thérapie conjugale et familiale. Son contenu s’appuie en partie sur des exemples cliniques et, à son terme, l’étudiant sera apte à réaliser des interventions de base auprès de couples et de familles. Ce microprogramme est ouvert aux titulaires d’un baccalauréat en service social, psychologie, psychoéducation, criminologie, sexologie, sciences infirmières ou d’un diplôme jugé équivalent. La date limite pour une demande d’admission est le 1er avril.
Selon les juristes, il serait souhaitable d’introduire la valeur de la laïcité et de la neutralité religieuse de l’État dans la Charte québécoise des droits.
La charte de la laïcité sous l’œil des juristes Trois professeurs de droit de l’Université ainsi que l’ex-juge en résidence du même établissement se prononcent en faveur du projet de loi 60 par Yvon Larose L’ex-juge à la Cour suprême du Canada et juge en résidence à l’Université, Claire L’Heureux-Dubé, a présenté, le 7 février, un mémoire devant la Commission des institutions de l’Assemblée nationale du Québec. La présentation a eu lieu dans le cadre de la consultation générale et des auditions publiques sur le projet de loi 60 relatif à la charte de la laïcité proposée par le gouvernement du Québec. Le document d’une vingtaine de pages porte la signature de 12 juristes spécialisés en droit constitutionnel et en droit public. Ceux-ci sont réunis sous le nom de Juristes pour la laïcité et la neutralité religieuse de l’État. En plus de l’ex-juge, trois professeurs de droit de l’Université Laval ont signé le mémoire. Ce sont Maurice Arbour, Henri Brun et Guy Tremblay. Tous
les signataires présentent le mémoire à titre personnel. Les auteurs du document se disent d’accord avec l’objectif poursuivi par le gouvernement du Québec avec ce projet. Ils approuvent également les quatre moyens, notamment le balisage des accommodements raisonnables, que l’État québécois entend mettre de l’avant pour atteindre cet objectif. Selon eux, il serait souhaitable d’introduire la valeur de laïcité et de neutralité religieuse de l’État dans la Constitution formelle du Québec par la Charte des droits et libertés de la personne. Cette valeur, écriventils , do it ê t r e int ro du i te comme principe juridique fondamental. « Cet enchâssement du principe est souhaitable, peut-on lire dans le mémoire, car il répond à un besoin de sûreté
On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.
Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
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actuel en ce qui concerne le port de signes religieux dans la fonction publique. « La loi projetée, peut-on lire dans le mémoire, pourrait à cette fin s’en tenir au strict domaine public et ne pas viser, par exemple, les contractants de l’État et les universités. » Enfin, les auteurs du mémoire rappellent que la Charte québécoise des droits est hiérarchiquement soumise à la Charte canadienne des droits. Afin de renforcer la portée de la première, ils suggèrent de lui ajouter deux nouveaux articles. D’une part, que le principe de la laïcité et de la neutralité religieuse de l’État soit défini dans la Charte québécoise. D’autre part, qu’il y soit précisé que tous les droits et libertés énoncés dans la Charte doivent être interprétés conformément au principe de la laïcité et de la neutralité religieuse de l’État.
Le mémoire des Juristes pour la laïcité et la neutralité religieuse de l’État peut être consulté à l’adresse juridique quant à ce qu’im- suivante: www.assnat.qc.ca/ plique le concept de liberté fr/travaux-parlementaires/ de conscience et de religion. documents-deposes.html. Il est également rendu important de procéder à cet enchâssement maintenant, en raison de l’évolution sociale accélérée que nous connaissons. » En clair, le projet de loi 60 doit être vu comme un ins- Le document trument de prévention, non comme un simple remède. Il d’une vingtaine vise à ajuster la Charte des de pages porte droits et libertés de la personne à une société de plus la signature en plus diversifiée et plura- de 12 juristes liste, notamment en matière spécialisés de religion. Les signataires du mémoire en droit soutiennent que les parlementaires québécois sont constitutionnel les plus aptes à modifier la et en droit Charte québécoise des droits dans l’intérêt général. Afin public de protéger cette démarche démocratique, ils estiment que le recours préventif aux clauses de dérogation expresse que contiennent les chartes québécoise et canadienne des droits serait parfaitement légitime. Les Juristes pour la laïcité considèrent hautement souhaitable que le projet de loi 60 devienne loi même si cela devait nécessiter quelques modifications au contenu
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Nuits hyperactives
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Les enfants qui ont un trouble de déficit d’attention avec hyperactivité n’ont pas un sommeil de tout repos par Jean Hamann Les enfants qui ont un trouble d’apprentissage avec hyperactivité (TDAH) ont un sommeil de moins bonne qualité que les autres jeunes de leur âge, démontrent trois chercheurs de l’École de psychologie dans un récent numéro de la revue scientifique Behavioral Sleep Medicine. Ces problèmes de sommeil pourraient provenir non seulement du TDAH, mais de certains désordres coexistants. C’est la conclusion à laquelle arrivent Vincent Moreau, Nancie Rouleau et Charles Morin après avoir étudié 41 enfants de 6 à 13 ans ayant un TDAH et 25 enfants du même âge n’ayant pas ce trouble. Les chercheurs ont dressé le portrait des nuits de leurs jeunes sujets à partir de deux sources. D’abord, ils ont demandé aux parents de consigner dans un carnet de bord différentes informations sur le sommeil de leur enfant, notamment l’heure du coucher, l’heure à laquelle il s’endort, les périodes d’éveil et l’heure du réveil. Par ailleurs, ils ont recueilli des mesures objectives du sommeil des enfants à l’aide d’un actimètre. Cet appareil porté au poignet enregistre les mouvements du corps. Les observations des parents suggèrent que les enfants avec un TDAH mettent plus de temps à s’en-
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dormir, qu’ils sont plus anxieux, que leur sommeil est plus agité et qu’ils sont davantage somnolents pendant la journée. Les données actimétriques vont dans le même sens : le sommeil arrive plus tardivement, le nombre total d’heures de sommeil est moindre et l’efficacité du sommeil est plus faible. Contrairement à ce que suggéraient des études antérieures, les enfants qui prennent des psychostimulants pour traiter leur TDAH ne dorment pas moins bien que ceux qui ne sont pas sous médication. Par contre, la présence de troubles psychologiques coexistants – l’anxiété, les troubles d’apprentissage, le trouble oppositionnel avec confrontation – est liée aux problèmes de sommeil. Les symptômes du TDAH – inattention, hyperactivité, impulsivité – recoupent ceux de certains troubles du sommeil, signale Vincent Moreau. « Certains problèmes comme l’apnée du sommeil, le syndrome des jambes sans repos ou tout simplement l’insomnie peuvent entraîner une hyperactivité chez l’enfant pendant la journée. Les médecins et les psychologues qui traitent les enfants hyperactifs doivent garder à l’esprit que les liens entre les troubles du sommeil et l’hyperactivité peuvent être Les enfants avec un TDAH mettent plus de temps à s’endormir, ils sont plus anxieux, leur sommeil est plus agité et ils sont davantage somnolents pendant la journée. bidirectionnels. »
Les liens entre les troubles du sommeil et l’hyperactivité peuvent être bidirectionnels
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études supérieures
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en bref
La 3D sous toutes ses coutures L’Institut Technologies de l’information et Sociétés (ITIS) présentera le 21 février un carrefour numérique qui réunira cinq spécialistes de l’Université autour de la « 3D en 4 dimensions : art et design, ethnologie, génie et géomatique ». Les conférenciers seront : Renée Bourassa, professeure à l’École de design, Sylvie Daniel, professeure au Département des sciences géomatiques, Denis Laurendeau, professeur au Département de génie électrique et de génie informatique et spécialiste de la numérisation 3D, Laurier Turgeon, professeur au Département des sciences historiques, ainsi que Martin Fournier, professionnel de recherche au Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions. Vendredi 21 février, de 8 h 30 à 12 h 30, au local 2320-2330, du pavillon Gene-H.-Kruger. Réservation : info@itis.ulaval.ca.
Politique antiterroriste russe dans le Caucase du Nord Pour aider le grand public à comprendre l’incapacité de Moscou à contenir les conflits qui sévissent depuis 1990 dans le Caucase du Nord, la professeure au Département de science politique Aurélie Campana propose une conférence ce midi sur le sujet. Elle y analysera la politique antiterroriste russe dans cette région du monde et fera le bilan de cet échec alors que pèse une menace diffuse sur les Jeux olympiques de Sotchi. Elle montrera comment les pratiques politiques employées se déroulent sur fond de chaos institutionnel et de luttes locales pour le pouvoir. Jeudi 13 février, de 11 h 45 à 13 h, au local 3470 du pavillon Charles-De Koninck.
Manifs et relations publiques Le recours aux relations publiques peut-il mener à une plus grande participation démocratique ? Est-il possible de concilier l’action politique de la rue et les stratégies d’intervention médiatiques ? C’est ce que l’on saura lundi prochain en assistant à la conférence « Enjeux démocratiques de la bataille de l’opinion publique » donnée par Josiane Millette, professeure au Département d’information et de communication. Au cours de cette communication, la professeure reviendra sur les grèves étudiantes de 2005 et 2012. Elle en profitera pour faire le lancement de son livre paru aux Presses de l’Université Laval : De la rue au fil de presse. Grèves étudiantes et relations publiques. Lundi 17 février, de 15 h 30 à 17 h, au local 3788 du pavillon Louis-Jacques-Casault. Le lancement du livre se fera de 17 h à 18 h 30.
Sur la base de 40 participants, le regroupement interfacultaire réunit des directeurs de recherche débutants et d’expérience issus de domaines aussi variés que les lettres, les sciences, la médecine et l’éducation.
Un meilleur encadrement Pour améliorer la relation entre les directeurs de recherche et leurs étudiants, la Faculté des études supérieures et postdoctorales a mis sur pied un programme novateur par Brigitte Trudel Comment être un bon superviseur ? Comment conjuguer ses attentes avec celles de ses étudiants ? Par quels moyens amener ces derniers à développer rapidement une saine autonomie ? Concilier une vie professionnelle souvent chargée avec un accompagnement soutenu, est-ce possible ? À l’ère des échanges internationaux, comment diriger efficacement ses étudiants à distance ? C e s qu e st i o n s , c o m m e t a n t d ’ a u t r e s , f o n t p a rtie des échanges qui meublent les rencontres de la Communauté interdisciplinaire des directeurs de recherche (COiDR) depuis sa mise sur pied en mars dernier. Instauré par la Faculté des études supérieures et postdoctorales (FESP) et composé de 40 participants, ce regroupement interfacultaire réunit des directeurs de recherche débutants et d’expérience issus de domaines aussi variés que les lettres, les sciences, la médecine et l’éducation, par exemple. « Le nombre d’inscriptions à la maîtrise s’est accru depuis les dernières années à l’Université, explique la doyenne de la FESP, Marie Audette, et nous souhaitons intensifier
le recrutement. Assurer un encadrement de qualité aux étudiants tout en permettant aux directeurs d’y trouver leur compte est donc au cœur de nos préoccupations ». Appuyer les directeurs dans leurs fonctions est un bon moyen d’y parvenir, affirme la doyenne. C’est ce besoin qu’entend combler la COiDR qui fonctionne selon la formule des communautés de pratique. Les rencontres, d’une durée de deux heures, servent de lieux d’échange où les participants racontent en toute confiance leurs expériences, font part de leurs préoccupations, mais aussi de leurs trucs afin d’en ressortir mieux outillés. À ce jour, le Bureau des études pédagogique en collaboration avec le FESP offrait une formation ponctuelle aux superviseurs de recherche, mais celle-ci ne s’adressait qu’aux débutants. Or, créer un arrimage entre des professeurs qui comptent différents niveaux d’expérience permet de tirer profit de leur bagage commun, note Marie Audette. Professeure à la Faculté des sciences de l’éducation, Thérèse Laferrière s’est jointe à la COiDR dès ses
débuts. Elle croit beaucoup aux possibilités qu’offrent ces plateformes de collaboration. « Échanger librement nos savoirs, sortir de nos expériences personnelles et tirer profit de celles de collègues nous amène à enrichir nos réflexions et nos pratiques », estime la chercheuse, qui assure la supervision de 12 étudiants aux cycles supérieurs. La relation entre un directeur et son étudiant représente un engagement intense à long terme, selon la professeure. D’où l’importance de clarifier les termes de ce contrat afin de laisser toute la place à un encadrement réussi. Bien qu’il existe, à l’Université Laval comme ailleurs, divers projets de communauté de pratique regroupant des intervenants de tous horizons autour de préoccupations communes, l’idée de réunir des directeurs de recherche afin qu’ils échangent de façon informelle sur leurs pratiques de supervision est pour sa part assez unique. « À ma connaissance, la seule autre initiative du genre a cours en Australie, estime Marie Audette. En ce sens, notre projet est assez novateur ». L a d oye n n e e n t r e vo i t d’ailleurs un avenir prometteur à ce programme. Des demandes reçues de la part de professeurs curieux d’en connaître davantage ou désireux de s’impliquer montrent que le programme correspond à une demande réelle. Le bon départ qu’a connu ce dernier pourrait entraîner la
formation d’un groupe supplémentaire dès l’automne prochain, prévoit Marie Audette. Quant à la professeure Thérèse Laferrière, elle voit la perspective d’un très bon œil. « Il est encore tôt pour les bilans, mais je vois certainement un intérêt à poursuivre dans la même veine », remarque la participante pour qui l’importance et l’intérêt que revêt la COiDR ne fait pas de doute.
L’idée de réunir des directeurs de recherche afin qu’ils échangent de façon informelle sur leurs pratiques de supervision est assez unique
foresterie
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Cérémonie de clôture du Projet Congo à l’Université de Kinshasa, en décembre 2013. photo FOGRN-BC
Leadership en Afrique centrale Après cinq ans, le Projet d’appui à la formation en gestion des ressources naturelles au Congo a rempli ses promesses par Yvon Larose Lorsqu’on parle de formation universitaire touchant la foresterie internationale en Afrique centrale, l’Université Laval vient immédiatement à l’esprit. « Nous sommes incontournables dans cette sous-région, affirme le professeur Damase Khasa, du Département des sciences du bois et de la forêt. Nous sommes là-bas depuis plus de 40 ans et l’empreinte de notre expertise en foresterie internationale y est importante. » En décembre 2013, le professeur Khasa et le doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Robert Beauregard, se sont rendus en République démocratique du Congo (RDC) assister à la cérémonie de clôture du Projet Congo.
« Le projet avait comme priorité de relancer la formation universitaire et technique en RDC après environ 30 ans d’arrêt, explique Damase Khasa. Ce pays, il y a cinq ans, ne comptait qu’une dizaine d’ingénieurs Après cinq ans de fonction- forestiers actifs. Avec nos nement, le Projet d’appui à la formation en gestion des ressources naturelles dans le bassin du Congo a officiellement pris fin. L’Université était le maître d’œuvre de cet important projet financé à hauteur de 7 M$, principalement par l’Agence canadienne de développement international. L’objectif consistait à renforcer les capacités de partenaires d’enseignement universitaire et technique de trois pays possédant les trois quarts de la superficie forestière du bassin du Congo : la RDC, le Cameroun et le Gabon. Le bassin du Congo représente le deuxième plus grand massif forestier tropical au monde.
partenaires africains, nous en avons formé 104. C’est une contribution majeure. Le tiers sont des femmes. Nous avons aussi appuyé le Cameroun et le Gabon. Ces pays forment maintenant de 15 à 20 ingénieurs forestiers par année. » Le Centre d’enseignement
Bonne Saint-Valentin! aimez-nous lefil.ulaval.ca
et de recherche en foresterie du Cégep de Sainte-Foy (CERFO) était l’un des partenaires du Projet Congo. Des membres de son personnel ont supervisé la formation des techniciens forestiers. En RDC, 37 d’entre eux ont obtenu leur diplôme. Avec des enseignants africains, des professeurs de l’Université Laval ont produit, sur support DVD, 14 cours en français de premier et de deuxième cycles en foresterie et en agroforesterie. Les programmes de formation en foresterie des établissements africains ont été révisés et modernisés. On y a intégré de nouveaux concepts, tels l’écoagriculture et l’écoforesterie. Au fil des ans, des professeurs d’ici se sont déplacés en RDC pour enseigner à l’Université de Kinshasa. « Aujourd’hui, souligne Damase Khasa, plusieurs de nos professeurs encadrent des étudiants africains au doctorat ou à la maîtrise. Ils sont appelés à se déplacer en Afrique pour les superviser et ils donnent en même temps des séminaires. » Autre réalisation digne de mention : la publication, en 2014, de Tropical Agroforestry. Cet ouvrage de référence en agroforesterie tropicale serait le livre le plus complet sur le sujet. Un stagiaire postdoctoral à l’Université Laval ainsi que trois chercheurs universitaires, dont le professeur Khasa, ont contribué à sa réalisation. Le Projet Congo a inspiré la Commission des forêts En mai 2013, visite à l’Université Laval de Soulemane Ibrahim Sambo, coordonnateur du Réseau des institutions de formation forestière et environnementale d’Afrique centrale. Sur la photo, apparaissent notamment le professeur Damase Khasa et le doyen Robert Beauregard. photo Martine Lapointe
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d’Afrique centrale. En 2011, ses membres ont adopté le Programme élargi de formation en gestion des ressources naturelles dans le bassin du Congo. Le Cameroun, le Gabon et la RDC font partie de ce réseau, tout comme sept autres nations. Le programme a pour objectif de renforcer les actions en matière de formation et de recherche en vue de réduire la déforestation et la dégradation des ressources naturelles. Dans ce cadre, l’Université Laval a accueilli 13 étudiants africains, dont dix au doctorat. Elle a également livré des programmes de maîtrise en agroforesterie, en politique et gouvernance forestières, en sciences du bois et en génie du bois. En 2013, l’Université a encadré des stages internationaux en foresterie. Deux étudiants d’ici ont effectué un stage dans la Forêt modèle en construction au Rwanda. Vingt-quatre autres, des Africains cette fois, ont fait de même dans les forêts modèles de cinq pays de la sous-région.
Le Projet Congo a permis de jeter les bases de trois pôles d’excellence de formation et de recherche
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nutrition
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ils ont dit... Sur les mauvais résultats des élèves québécois en sciences
Simon Larose, professeur au Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage 24 Heures, 4 février
Une récente étude du Programme international pour le suivi des acquis des élèves montre que les performances des jeunes Québécois dégringolent en sciences. En 2006, le Québec occupait le 10e rang. En 2012, il avait glissé en 24e place. La réforme scolaire implantée au début des années 2000 pourrait être en cause, estime Simon Larose. « Il y a eu un grand manque de vision dans l’implantation de cette réforme, même pour les enseignants. Parler de biologie ou de chimie, c’est un défi immense pour un enseignant spécialisé en science physique, par exemple. »
Sur l’intimidation que subissent les jeunes de la diversité sexuelle
Michel Dorais, professeur à l’École de service social Le Devoir, 7 février
La moitié des gais, lesbiennes, bisexuels et transgenres de 14 à 21 ans disent subir de l’intimidation et, dans 88 % des cas, cela se produit autour de l’école. Ces constats sont tirés d’une étude menée par le professeur Michel Dorais et son équipe auprès de 250 jeunes de la diversité sexuelle. Selon Michel Dorais, ces derniers semblent moins acceptés que les adultes de la diversité sexuelle. « On est dans un système à deux vitesses concernant la lutte à l’homophobie, dit-il. On dirait que l’école n’embarque pas là-dedans. »
Sur l’image des policiers au Québec
Christian Desîlets, professeur au Département d’information et de communication Le Journal de Montréal, 9 février
L’image des policiers en prend pour son rhume depuis quelques mois au Québec. Les médias font abondamment état de leur travail quand les choses vont mal et la moindre gaffe policière peut devenir virale sur le Web. Les policiers sont-ils devenus des malaimés dans notre société ? « Il n’y a pas une profession qui survit à l’examen fréquent de ses activités sans que son image en pâtisse, parce que tout le monde fait des erreurs. Dans toutes les cultures, on a une vision assez négative des policiers [...] Mais quand on a besoin d’eux, on les aime. »
Le jeûne a compliqué le contrôle de la glycémie, mais il a amélioré le profil lipidique des sujets qui ont participé à l’étude.
Jamais sans mes médicaments Pas facile pour les musulmans qui souffrent de diabète de type 2 de bien gérer le jeûne du ramadan par Jean Hamann Le jeûne du ramadan est un rite obligatoire de la religion musulmane. Les pratiquants doivent, pendant un mois, s’abstenir de manger, de boire et de prendre des médicaments du lever du jour jusqu’au coucher du soleil. Comme le respect de ces règles perturbe sérieusement le rythme des repas, les personnes atteintes de diabète de type 2 en sont exemptées, mais la plupart d’entre elles tiennent tout de même à suivre à la lettre ce rite religieux. Leur état de santé peutil en souffrir ? Oui et non, répondent trois chercheurs du Département des sciences des aliments et de nutrition dans un récent numéro de la revue Nutrition clinique et Métabolisme. Modibo Traoré, Simone Lemieux et Isabelle Galibois ont mesuré différents indicateurs biochimiques chez 25 Maliens diabétiques qui ont fait le jeûne du ramadan en 2010. Ce projet s’inscrivait dans les études doctorales de Modibo Traoré, un médecin malien aujourd’hui à l’emploi de la Direction nationale de la santé du Mali. « Dans un
projet antérieur, nous avions travaillé avec le Centre national de lutte contre le diabète du Mali et la question du contrôle de la glycémie pendant le ramadan avait surgi, raconte Isabelle Galibois. La plupart des diabétiques que nous avions vus alors tenaient à respecter les règles de ce rite. La même tendance a été observée ailleurs. » Pour les besoins de l’étude, les participants ont donné un échantillon de sang à trois moments : un mois avant le ramadan, pendant la quatrième semaine de jeûne et un mois après la fin du ramadan. Résultats ? Le jeûne induit une augmentation de la glycémie (+ 18 %) et de la tension artérielle (+ 13 mm), mais la situation rentre à la normale dans le mois qui suit la fin du jeûne. Par contre, la concentration d’hémoglobine glycosylée – une estimation de la glycémie sur une période de trois mois – mesurée à la toute fin de l’étude demeure 19 % plus élevée qu’avant le jeûne. La différence atteint 43 % dans le sous-groupe des participants qui ont cessé la prise de médicaments ou qui
ont modifié leurs doses pendant le ramadan. « Les répercussions du jeûne paraissent particulièrement marquées chez les personnes qui ont de la difficulté à adapter leur traitement médicamenteux », observe la professeure Galibois. Parmi les côtés positifs, les analyses montrent que le jeûne du ramadan entraîne des baisses du mauvais cholestérol (-23 %), du cholestérol total (-12 %) ainsi que du poids (-1,2 kg). Cette embellie était toujours présente un mois après la fin du jeûne. « Ces effets positifs s’expliquent par le fait que les
ressources alimentaires sont limitées au Mali, précise la chercheuse. Les participants ne prenaient donc pas de repas fastueux après le coucher du soleil. Leur apport calorique quotidien était le même, seule l’heure de prise des repas changeait. » Compte tenu des résultats de cette étude, la professeure Galibois estime que les personnes diabétiques peuvent jeûner pendant le ramadan, à condition de continuer la prise de leurs médicaments. « Si ce n’est pas fait, il peut y avoir une détérioration du contrôle glycémique », conclut-elle.
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Les répercussions du jeûne paraissent particulièrement marquées chez les personnes diabétiques qui ont de la difficulté à adapter leur traitement médicamenteux
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journalisme
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Karounga Diawara sur la mondialisation des cabinets juridiques
Karounga Diawara
Le prestigieux cabinet canadien d’avocats Heenan Blaikie, qui a employé plusieurs anciens premiers ministres, a pris tout le monde par surprise début février en se dissolvant. Selon Karounga Diawara, professeur à la Faculté de droit et codirecteur du Centre d’études en droit économique, cette disparition traduit les bouleversements du secteur à l’heure de la mondialisation. Q Plusieurs spécialistes expliquent la disparition très rapide de Heenan Blaikie par la volonté de la firme américaine DLA Piper d’étendre son emprise au Canada. Qu’en pensez-vous ? R Il est vrai que DLA Piper, le plus grand cabinet d’avocats au monde, présent dans plus de 30 pays, cherche à faire son entrée sur le marché juridique canadien depuis trois ans. DLA aurait mené des négociations pour reprendre les activités des bureaux de Heenan Blaikie en Ontario et à Calgary. Finalement, il semble que la transaction aurait échoué pour des raisons économiques. Dans le cas de la dissolution de Heenan Blaikie, il ne s’agit pas d’une insolvabilité ou d’une précarité et de problèmes financiers. Récemment, Roy Heenan, l’un des cofondateurs du cabinet en 1973, a déclaré aux médias que Heenan Blaikie avait eu, en décembre 2013, un mois rentable. Par contre, Heenan Blaikie faisait face à un déficit de coordination et à un déséquilibre dans sa facturation. De manière plus fondamentale, la dissolution de Heenan Blaikie a été influencée par le mouvement général de restructuration du marché de la prestation de services juridiques avec l’avènement d’alliances transfrontalières entre des cabinets d’avocats de premier plan. Ce mouvement a été notamment instauré en 2011 par les fusions entre Norton Rose, le cabinet de Montréal Ogilvy Renault et Macleod Dixon pour former un cabinet d’affaires international figurant parmi les dix plus importants de la planète, tandis que Fasken Martineau, chef de file en droit des affaires, a fusionné avec le cabinet Bell Dewar.
avec la mondialisation. D’autant plus que la législation sur la propriété de cabinets a changé dans certains pays comme l’Angleterre ou les Pays-Bas où il n’est plus obligatoire d’être avocat pour détenir des parts dans un cabinet. Mais on n’en est pas encore là ici. Toutefois, depuis 2001, de nouvelles dispositions du Code des professions permettent aux avocats d’exercer leur profession au sein d’une société par actions, autrement dit une compagnie au sens classique, ou d’une société en nom collectif à responsabilité limitée, ce qui peut faciliter les rapprochements entre firmes. Même si le marché demeure très réglementé et que le Barreau veille sur l’accès et sur l’exercice de la profession d’avocat, l’offre de prestations juridiques connaît une certaine évolution. Le modèle classique de facturation à l’heure reste dominant, mais d’autres formes de services font leur apparition. Depuis 2009, par exemple, la multinationale pharmaceutique Pfizer a diminué ses frais juridiques en établissant un partenariat stratégique avec 19 cabinets d’avocats. Pfizer Legal Alliance s’occupe désormais de 75 % des services juridiques de la multinationale, ce qui devrait lui permettre de diminuer ses coûts juridiques de l’ordre de 10 à 15 %. La minière Rio Tinto a noué de son côté une alliance de sous-traitance avec CPA Global qui a délocalisé ses services juridiques en Inde. La multinationale vise une baisse de 90 M$ de ses frais juridiques dans les prochaines années, soit 20 % de sa facture liée aux prestations juridiques. Par ailleurs, plusieurs cabinets offrent maintenant des forfaits aux entreprises plutôt que la facturation horaire. Il ne faut pas oublier aussi les nouvelles technologies de l’information qui facilitent les services en ligne ou encore les services des avocats à forfait. Q Ces bouleversements ont-ils des conséquences sur la formation actuelle des étudiants ? R Bien sûr, même si l’exercice du droit reste profondément ancré dans les réalités locales. La formation juridique s’appuie sur des cours magistraux avec des études de cas et une formation professionnelle, au sein d’une école spécialisée, suivie d’un stage qui permet d’exercer la profession d’avocat. Sans remettre en cause fondamentalement ce modèle d’études, il faut aussi tenir compte de plus en plus du fait que les juristes ne vont plus travailler en vase clos. Ils doivent donc s’ouvrir à l’interdisciplinarité pour collaborer dans des équipes multidisciplinaires composées de comptables, de gestionnaires ainsi que d’autres spécialistes des sciences humaines et sociales. La Faculté de droit a conscience de ces changements structurels et substantiels et les intègre à l’offre de formation aux premier, deuxième et troisième cycles.
Q Le secteur juridique semble donc se mondialiser actuellement ? R Les grands cabinets juridiques canadiens font face à beaucoup de pression Propos recueillis par Pascale Guéricolas
« Notre site est alimenté six jours sur sept, afin que les étudiants apprennent à respecter la notion de deadline. On se rapproche ainsi le plus possible des médias professionnels », explique le professeur en journalisme Jean-Claude Picard. photo Marc Robitaille
Apprendre sur le terrain L’Exemplaire, le médiaécole du Département d’information et de communication, offre une formation très concrète aux jeunes journalistes en devenir par Matthieu Dessureault Ils vont dans les conseils municipaux, les matchs ou les spectacles de musique. Ils sont étudiants, mais leur couverture de l’actualité est tout aussi sérieuse que celle des grands médias. Les apprentis journalistes qui alimentent le site Web de l’Exemplaire travaillent d’arrache-pied à produire du contenu informatif de qualité. Parmi eux se trouve Jessica Lebbe, étudiante au certificat en journalisme. Il y a quelques jours, elle couvrait une conférence du premier ministre Stephen Harper, en visite éclair à Québec. Cette semaine, elle assistera à la projection d’un film documentaire. Son texte, elle devra le livrer pour le lendemain matin, à la première heure. De beaux défis pour la jeune femme qui, il n’y a pas si longtemps, en connaissait très peu sur l’écriture journalistique. « L’Exemplaire nous oblige à être efficaces et productifs. Aller sur le terrain est la meilleure façon d’apprendre. On se retrouve aux côtés de journalistes professionnels qui font ça tous les jours. Il faut savoir s’imposer. » Comme plusieurs autres étudiants, elle est inscrite aux cours d’initiation au journalisme écrit, audio et télévisuel. Le matériel qu’elle produit est corrigé par ses professeurs avant d’être diffusé en ligne sur le site. Car maintenir la production d’un site Web de nouvelles, c’est aussi assurer un roulement constant de l’information et produire du contenu multiplateforme. « Notre site est alimenté six jours sur sept, afin que les étudiants apprennent à respecter la notion de deadline. On se rapproche ainsi le plus possible des médias professionnels », explique Jean-Claude Picard, professeur au Département, qui rappelle que l’Exemplaire est avant tout un outil pédagogique. Cet ancien journaliste s’occupe de la gestion du site avec son collègue François Demers. Ils sont épaulés dans leurs tâches par quatre auxiliaires d’enseignement. Chaque semaine, leur
assistante Margaud Castadère suit l’actualité, épluche les communiqués de presse et fouille le Web à la recherche de sujets potentiels qu’elle assigne aux quelque 50 étudiants. Un poste taillé sur mesure pour cette étudiante en journalisme international qui rêve d’une carrière à l’Agence France-Presse ou à RFI. « Cette expérience me donne un atout intéressant, que je pourrai faire valoir lorsque sera venu le temps de me chercher un travail », croit-elle. Chose certaine, les journalistes professionnels ayant passé par l’Exemplaire sont légion. En vrac, quelques noms qui sortent du lot : Marie-Maude Denis, reporter à l’émission Enquête de Radio-Canada, Valérie Gaudreau, journaliste aux affaires municipales du quotidien Le Soleil, Frédérick Lavoie, journaliste indépendant basé en Inde et auteur du livre Allers simples, et Baptiste Barbe, chef de pupitre au journal Métro. Ce dernier doit d’ailleurs beaucoup à l’Exemplaire, sa seule expérience journalistique à sa sortie de l’école en 2012. Le diplômé s’était alors présenté à son entretien d’embauche, son portfolio sous le bras. « Sans l’Exemplaire, je n’aurais jamais eu le poste, dit-il. Mes employeurs ont été surpris par la qualité du journal. Ce que j’ai appris à l’Exemplaire revient au même que si j’avais fait un stage d’un an dans un média professionnel. » Outre sa vocation pédagogique, le site pourrait bientôt proposer des extraits vidéo de conférences et de séminaires ou de travaux de chercheurs portant sur le journalisme. « Les possibilités sont énormes; on ne fait que commencer à les explorer ! », lance le professeur Picard. Pour suivre l’évolution de l’Exemplaire : www.exemplaire.com.ulaval.ca.
Maintenir la production d’un site Web de nouvelles, c’est assurer un roulement constant de l’information
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Le théâtre idéal sur un campus Quatre étudiantes en architecture voient leurs projets primés dans un concours international par Yvon Larose Elles s’appellent Louise Guyader et Paula Lizcano Perret, Katharina Grauvogl e t K i m - L o a n N g u ye n . L’automne dernier, ces quatre étudiantes en architecture de Belgique, d’Allemagne et de France étaient toutes inscrites comme étudiantes visiteuses au premier cycle à l’École d’architecture de l’Université. Lors d’un atelier donné par l’architecte et professeur Jacques Plante, elles ont réalisé en équipe, tout comme huit autres étudiants, des projets de théâtre sur un campus. L’atelier était basé sur le programme d’un prestigieux concours international organisé par l’USITT (United States Institute for Theatre Technology). Le 30 janvier, un communiqué de l’USITT annonçait que le projet de Louise Guyader et Paula Lizcano Perret figurait parmi les trois finalistes du concours. Celui de Katharina Grauvogl et KimLoan Nguyen, quant à lui, se voyait attribuer le prix du mérite équivalant à un quatrième prix. L’attribution des trois premiers prix se fera lors d’une activité spéciale de l’USITT fin mars. « C’est vraiment formidable d’avoir deux de nos équipes parmi les quatre finalistes, souligne Jacques Plante. L’École a de nombreux partenariats avec des universités étrangères. Ce résultat montre que nous sommes capables d’accueillir leurs étudiants et de leur permettre de réussir. » Le thème du concours consistait à imaginer le théâtre idéal sur un campus. « Un théâtre est un bâtiment très complexe, affirme Jacques Plante. Il l’est autant qu’un hôpital. On y trouve des corridors publics, des corridors privés. Et l’architecte doit pouvoir recréer des ambiances très particulières. » Les étudiants inscrits à l’atelier ont conçu des projets couvrant une superficie de plusieurs milliers de mètres carrés avec une salle de quelque 500 places. Le concours avait ceci de particulier qu’il prévoyait la participation d’autres étudiants, en théâtre ou en scénographie, provenant du Conservatoire d’art
dramatique de Québec et du Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la scène (LANTISS) de l’Université. Ces étudiants agissaient comme « clients » des équipes d’architectes. Ils leur ont fourni des notions conceptuelles sur ce que peut être un théâtre idéal et son fonctionnement. Les étudiants ont imaginé leur projet sur le même emplacement, soit le grand stationnement jouxtant l’édifice La Fabrique, à Québec. Ce bâtiment abrite les locaux de l’École de design de l’Université et ceux de l’École des arts visuels. Dans leurs plans, les jeunes concepteurs ont tenu compte des besoins d’expansion de la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design. Les étudiants ont vraiment surpris Jacques Plante. « Leurs réalisations étaient de qualité, soutient-il, avec un bon niveau d’imagination
Le concours impliquait la participation d’étudiants du Conservatoire d’art dramatique de Québec et du Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la scène, qui agissaient comme « clients »
et de créativité. » Selon lui, les deux projets primés sont complètement différents l’un de l’autre. « Dans celui de Louise Guyader et de Paula Lizcano Perret, indique-t-il, les étudiantes ont décidé de prendre possession du terrain à la manière de cubes qui roulent sur le sol ou de dés lancés. Cela donne un aspect ludique, un aspect jeu à l’ensemble. Dans l’autre projet, les étudiantes se sont beaucoup intéressées aux perspectives amenées par l’extrémité est du terrain qui se termine en pointe. » Les universités de rattachement de Louise Guyader et de Paula Lizcano Perret sont respectivement l’Université catholique de Louvain et l’Université libre de Bruxelles. « Nous avons proposé un lieu de rencontre entre le monde du théâtre, le monde universitaire et la vie quotidienne, explique Louise Guyader. Cet espace est rythmé par des espaces intérieurs et extérieurs, reliés de façon plus ou moins directe. » Le parcours proposé est fait de percées visuelles entre les bâtiments. Ceux-ci abritent un théâtre, une galerie d’exposition, des auditoriums, des salles de cours, des ateliers, des espaces communs pour les étudiants et des logements pour ces derniers. Les bâtiments sont organisés du « plus public », avec le théâtre et la galerie du côté de la rue la plus dynamique du site, au « plus privé », à l’arrière du site, avec la résidence, en passant par l’espace universitaire intermédiaire. Les universités de rattachement de Katharina Grauvogl et Kim-Loan Nguyen sont respectivement l’Université technique de Munich et l’Institut national des sciences appliquées de Strasbourg. Selon Kim-Loan Nguyen, l’originalité du projet réside dans la présence d’un troisième lieu, véritable trait d’union entre le bâtiment qui abrite le théâtre et celui qui se veut un prolongement de l’édifice La Fabrique. « Cette “scène urbaine” présente un grand nombre de possibilités scénographiques faisant la force du projet, affirme-t-elle. Notre projet met en scène le site lui-même en théâtralisant l’une des entrées. Tous les utilisateurs ont la possibilité d’y présenter une pièce de théâtre, un concert de musique, un discours ou autres. Quant à la salle, des sièges modulables permettent différentes configurations possibles de jeu. »
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1 L’entrée du théâtre de Katharina Grauvogl et de Kim-Loan Nguyen. 2 Dans ce projet, entre le théâtre et le espace joue le rôle d’une scène urbaine aux nombreuses possibilités scénographiques. 3-4 Le projet de Lo un lieu de rencontre entre le monde du théâtre, le monde universitaire et la vie quotidienne. 5 Ce dernier pr plusieurs autres lieux, dont des auditoriums et des résidences étudiantes.
e prolongement de l’édifice La Fabrique, un ouise Guyader et de Paula Lizcano Perret se veut rojet comprend aussi une galerie d’exposition et
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science
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Journée carrière en santé et services sociaux Le mardi 18 février de 11 h à 16 h, au pavillon Ferdinand-Vandry, se tiendra la Journée carrière en santé et services sociaux organisée par le Service de placement. Une soixantaine d’organisations, provenant de partout au Québec, seront présentes : centres hospitaliers, agences de santé, centres de santé et de services sociaux, cliniques privées, centres et instituts de réadaptation, ministères, etc. Pour l’occasion, plus de 600 étudiants et diplômés sont attendus, notamment en médecine, réadaptation, kinésiologie, orthophonie, médecine dentaire, pharmacie, sciences infirmières, nutrition, psychologie et service social. C’est un rendez-vous! photo Service de placement
Colloque en écologie des tourbières
le fil | le 13 février 2014
Elles sont vraiment partout Des chercheurs de la Faculté de médecine démontrent que les petites protéines de choc thermique sont présentes même chez les virus par Jean Hamann On les disait ubiquistes, mais on étirait un peu la sauce. Les petites protéines de choc thermique (sHSP) avaient été repérées chez presque tout ce qui grouille sous le soleil, depuis les unicellulaires jusqu’aux humains, en passant par les plantes. Mais du côté des virus, c’était le silence radio. Halim Maaroufi et Robert Tanguay, de la Faculté de médecine, viennent de régler l’affaire en signant dans PLOS One un article qui prouve que ces petites protéines se trouvent chez certains virus qui infectent des bactéries marines. Les deux chercheurs n’ont pas eu à plonger dans les f o s s e s o c é a n i qu e s p o u r
trouver ces furtifs virus. À partir de leur laboratoire de l’Institut de biologie intégrative et des systèmes (IBIS), ils ont écumé les bases de données publiques contenant les génomes d’une multitude d’espèces. Leur objectif : repérer des séquences correspondant aux sHSP dans les génomes des virus répertoriés dans ces banques. Leur travail de limier a porté ses fruits. Ils ont trouvé ce qu’ils cherchaient, mais exclusivement chez certains virus qui infectent des cyanobactéries marines. L e s p r o t é i n e s d e ch o c thermique ou protéines de stress ont été découvertes en 1962 chez des droso-
philes soumises à la chaleur. On les a ensuite trouvées chez d’autres organismes exposés à divers stress, mais le nom original leur est resté accolé. Les sHSP sont une catégorie de protéines de stress qui ont un petit poids moléculaire. Leur synthèse serait activée par les cellules en réponse à des stress dont elles veulent se protéger. Elles préviennent la dénaturation et l’agrégation des autres protéines et elles font aussi office de chaperons, c’est-à-dire qu’elles jouent un rôle dans le pliage des protéines, dans leur conformation spatiale et dans la dégradation des protéines défectueuses. Le rôle exact et le mode de fonctionnement des différentes sHSP font l’objet de spéculation, mais on sait que ces protéines interviennent dans certaines maladies, notamment les myopathies, dystrophies et cataractes, dans la régulation de la mort cellulaire et dans la
Le Groupe de recherche en écologie des tourbières (GRET) présentera son 20e colloque annuel les 19 et 20 février sur le campus. L’événement portera sur les plus récentes recherches en restauration et en aménagement des tourbières ainsi que sur la conservation des habitats humides. Une quarantaine de communications seront présentées lors de cinq ateliers thématiques : aménagement des tourbières, biodiversité et réglementation, climat et hydrologie, extraction de la tourbe, tourbières et sables bitumineux. Plus de 100 participants provenant du Canada, des États-Unis, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Finlande et du Royaume-Uni seront présents. Le GRET est issu d’une concertation entre le milieu scientifique universitaire, l’industrie canadienne de la tourbe et des organismes gouvernementaux fédéraux et provinciaux en vue de mettre en œuvre une gestion intégrée et durable des tourbières au Canada.
Plusieurs rêvent de harnacher le pouvoir des petites protéines de choc thermique pour prévenir les méfaits du vieillissement ou pour mieux traiter certaines maladies
Pour information : www.gret-perg.ulaval.ca
Croissance et érosion des marais salés du Saint-Laurent Qu’est-ce qui explique la rupture entre la croissance des marais durant la période industrielle (1960-1980) et le constat d’érosion généralisée des marais durant la période postindustrielle (1980) ? S’agit-il d’une mutation rapide et radicale d’interprétation ? Peut-on l’expliquer par de nouvelles méthodes de recherche, des changements physiques de l’environnement ou encore par des variables socioéconomiques ? C’est ce que viendra démêler pour nous ce jeudi 13 février Matthew Hatvany, professeur de géographie à l’Université et membre du Centre interuniversitaire en études québécoises (CIEQ). Jeudi 13 février, à 12 h, au local 3244 du pavillon Charles-De Koninck.
protection contre les stress oxydatifs. Plusieurs rêvent de harnacher le pouvoir de ces molécules pour prévenir les méfaits du vieillissement ou pour mieux traiter certaines maladies. « L’étude des sHSP dans un système simple composé d’un virus et d’une bactérie pourrait nous aider à répondre à des questions touchant le fonctionnement, l’origine et l’évolution de cette famille de protéines apparue il y a deux milliards d’années », font valoir Halim Maaroufi et Robert Tanguay. La recherche sur les sHSP est en pleine effervescence. C’est la raison pour laquelle le professeur Tanguay organise le premier atelier international sur les sHSP qui se déroulera à Québec en octobre prochain. Quelque 35 spécialistes viendront y présenter leurs travaux. Il en résultera un livre rassemblant l’essentiel des connaissances actuelles sur ces intrigantes protéines.
Les chercheurs ont découvert de petites protéines de choc thermique dans des virus semblables à ceux que l’on voit ici à la surface de leur hôte. photo Graham Beards
arts
le fil | le 13 février 2014
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en bref
Limousine ou transport en commun ?
Dans la galaxie numérique de la poésie
Les affiches de Nadège Dionne-Tremblay, étudiante à l’École de design, font du chemin ! C’est avec ces dernières que l’étudiante a remporté, en août dernier, le concours d’affiches publicitaires, niveau universitaire, Change le rythme du trafic, organisé par la Fondation Monique-Fitz-Back. Ce concours visait à inciter les 17-25 ans à prendre le transport en commun. Récemment, la Société de transport de Lévis a décidé de reprendre le concept publicitaire de la jeune femme pour son réseau d’autobus. Ces affiches avaient d’abord été exposées d’août 2013 à janvier 2014 dans les espaces Zoom Média de la province.
La poésie numérique n’est pas un genre en soi, mais la découverte de formes éclatées d’écriture mélangées aux technologies et aux nouveaux médias
Concertos pour piano de Beethoven
Hélène Matte a à son actif plusieurs expositions de dessins ainsi que des performances visuelles et littéraires présentées en Europe, au Canada et ailleurs en Amérique. photo Ars Electronica
par Renée Larochelle Ah la poésie ! À sa seule évocation, on pense au poète écrivant la nuit, carburant au café noir, et se couchant au petit matin, épuisé de fatigue. « Un poète est un monde enfermé dans un homme », a dit un jour Victor Hugo. Quant au lecteur de poésie, on l’imagine, le front penché sur des vers dont le sens lui échappe, mais qui s’obstine à continuer sa lecture, mû par un profond désir de percer le mystère des strophes assemblées par le poète. Si vous vous reconnaissez dans cette façon de concevoir la poésie, sachez que bien des gens ont la même vision d’un genre littéraire coulé dans le papier, au même titre que l’expression d’« idées coulées dans le béton ». Mais la poésie ne s’arrête pas au seuil des habitudes d’écriture ou de lecture, selon des spécialistes de la poésie dite expérimentale. Aujourd’hui, plusieurs pratiques redéfinissent la poésie, selon Hélène Matte, doctorante en littérature et arts de la scène et de l’écran. Poète interdisciplinaire, elle prononcera ce soir jeudi une conférence sur la poésie numérique. Intitulée « Dans une galaxie près de chez-vous: regards sur la poésie numérique », l’activité s’inscrit dans la série de conférences Les rencontres du numérique organisée par l’Institut Technologies de l’information et Sociétés (ITIS). Qu’est-ce que la poésie numérique ? « En fait, il n’existe pas de définition précise, répond Hélène Matte. Elle ne
constitue pas un genre : c’est un terme générique pour des pratiques variées. On s’entend toutefois pour dire qu’il y a poésie numérique lorsque la poésie rencontre l’informatique. » Par exemple, l’auteur multimédia Xavier Malbreil a créé un site (www.0m1.com) où l’internaute peut découvrir 10 poèmes en 4 dimensions. Textes, graphisme et animations se mêlent pour former un ensemble ludique. Même chose pour le poème Formes libres flottant sur les ondes où l’auteur s’interroge avec humour sur sa relation avec l’ordinateur : « Si je parle à mon écran, va-t-il me répondre ? […] Si ma souris s’échappe, est-ce que je lui courrai après ? Si ma raison s’égare, est-ce que ma souris la rattrapera ? » Autre exemple, la poésie animée de Frédéric Dumond (http://fredericdumond.free.fr). Sur la page blanche numérique, des mots flottent et se déplacent. L’internaute clique sur l’un de ces mots et voit apparaître un poème, une idée ou même des images. Bref, au moyen du filtre des technologies, quelles formes la poésie a-telle prises ? De quelle manière a-t-elle intégré les possibilités offertes par les nouveaux médias et le numérique ? Assiste-t-on à l’émergence d’une nouvelle forme littéraire, interactive, subjective et collective ? C’est en scrutant diverses pratiques technologiques et au moyen d’exemples qu’Hélène Matte fera justement le point sur cette poésie numérique qui existe bel et bien.
Auteure de nombreux articles sur l’art, Hélène Matte est organisatrice de plusieurs activités et projets culturels. Elle compte à son actif plusieurs expositions de dessins ainsi que des performances visuelles et littéraires présentées en Europe, au Canada et ailleurs en Amérique. Elle est d’ailleurs l’auteure du spectacle « Chansons dégoulinantes et poèmes acculés au pied du mur » (2003), de « VOYAGE VOYAGE » (Prix VIDERE-événement 2007) ainsi que de VI_DE_DI_EU (Printemps des poètes de Québec 2012). Son livre-DVD, Lever du jour sur Kinshasa, est publié aux éditions Planète Rebelle. Jeudi 13 février, de 19 h à 20 h 30, à la salle Gérard-Martin de la bibliothèque Gabrielle-Roy (350, rue Saint-Joseph Est). Pour plus d’information : www. itis.ulaval.ca/cms/lang/fr/pid/107487.
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Il y a poésie numérique lorsque la poésie rencontre l’informatique
Antoine Joubert, un talentueux soliste, chambriste et pianiste qui s’est exécuté dans plusieurs villes canadiennes et pays européens, donnera un concert dimanche prochain à la salle Henri-Gagnon. Il sera accompagné pour l’occasion d’un quintette à cordes composé de Marjolaine Lambert et de Dominic Guilbault au violon, d’André Généreux à l’alto, de Julie Hereish au violoncelle et de Thibault BertinMaghit à la contrebasse. Au programme, deux concertos pour piano de Beethoven arrangés pour quintette à cordes et piano par Vinz Lachner : le Concerto pour piano no 3 en do mineur, op. 37 et le Concerto pour piano no 4 en sol majeur, op. 58. Dimanche 16 février, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-JacquesCasault. Une contribution volontaire serait appréciée.
Solitude, quand tu nous tiens La solitude au 21e siècle. Voilà ce qui est au cœur de la nouvelle pièce de la troupe de théâtre Les Treize. Intitulée Et si les sanglots t’étouffaient ?, celle-ci traite des facteurs mineurs de la dépression et soulève des questions d’ordre existentiel sur le bien-être psychologique de l’être humain. Il s’agit d’une œuvre de Virginie Lachapelle mise en scène par Chantal Prud’homme. Du mercredi 19 au dimanche 23 février, à 20 h, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. Pour plus d’information : 418 656-2131, poste 8014. Achat de billets : www.lestreize.org.
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actualités UL
le fil | le 13 février 2014
Richard Drouin, administrateur de sociétés émérite 2014, entouré du recteur Denis Brière et de Sylvie Lalande, présidente du CA du Collège.
Avis officiel Conseil d’administration Séance ordinaire du 19 février 2014 Ordre du jour 1. Ouverture de la séance 2. Ordre du jour 3. Procès-verbal de la séance ordinaire du 27 novembre 2013 4. Communications du président et du recteur 5. Questions des membres
Sur consentement des membres 6. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la période du 1er au 31 octobre 2013 7. Recommandation du Comité exécutif 8. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la période du 1er novembre au 31 décembre 2013 9. Recommandation du Comité exécutif 10. Code d’éthique et de déontologie à l’intention des membres du Conseil d’administration : rapport du comité pour l’année 2013 11. Rapport annuel 2013 des trois bureaux du Vice-rectorat à la recherche et à la création (BIPER, BLUM et BRC) 12. Renouvellement des contrats d’assurances collectives au 1er novembre 2013 pour les retraités et au 1er janvier 2014 pour les professionnels et cadres
Grande Conférence en gouvernance de sociétés Le Collège des administrateurs de sociétés de l’Université Laval (CAS) a présenté, le 4 février dernier, au Parquet du Centre CDP Capital à Montréal, sa 8 e Grande Conférence annuelle en gouvernance de sociétés.
Louis Morisset, présidentdirecteur général de l’Autorité des marchés financiers, a prononcé une allocution sur « La force du régulateur intégré et les grands enjeux de gouvernance ». L’activité a donné lieu à la remise
La ministre française déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Français, Hélène Conway-Mouret, est venue rencontrer les étudiants et professeurs d’origine française sur le campus, le jeudi 6 février. Pendant une heure, elle s’est entretenue avec 67 d’entre eux qui lui ont fait part de leurs préoccupations et de leur expérience universitaire. L’activité s’est tenue dans la salle de conférence du pavillon d’Optique-photonique. Rappelons que 1194 étudiants français fréquentent l’Université. La ministre française déléguée Hélène ConwayMouret en compagnie du vice-recteur aux études et aux activités internationales Bernard Garnier. photo Marc Robitaille
13. Mémoire de l’Association des étudiantes
Clôture de la séance
du Prix administrateur de sociétés émérite à Richard Drouin, avocat-conseil chez McCarthy Tétrault et président sortant du Collège. Finalement, le Collège en a profité pour souligner l’engagement de sept formateurs qui www.cas.ulaval.ca
Visite de la ministre déléguée Hélène Conway-Mouret
Huis clos (points 11 à 13) Ordre du jour courant et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (ÆLIÉS) déposé à l’occasion du Sommet sur l’enseignement supérieur : présentation 14. Service des immeubles : réfection des réseaux d’égouts 15. Plan décennal d’investissements universitaires (PDIU) 2014-2024 16. Projet de redressement de l’avenue du Séminaire entre la rue de la Terrasse et le chemin Sainte-Foy 17. Budget de fonctionnement 2014-2015 : orientations et paramètres budgétaires -Recommandation du Comité exécutif 18. Budget d’investissement 2014-2015 : orientations et paramètres budgétaires -Recommandation du Comité exécutif 19. Projet Express Robert-Bourassa – Université Laval (ERBUL) : échange de terrains -Recommandations du Comité exécutif 20. La Fondation de l’Université Laval : demande de subvention par l’Université Laval pour l’année 2014-2015 Recommandation du Comité exécutif
ont donné bénévolement plus de 25 heures de formation en classe. Ces Prix reconnaissance CAS 2014 ont été remis à Claude Béland (UQAM), Michel Clair (Groupe Santé Sedna), Richard Dancause (consultant), Guy Delisle (Technomedia), Bernard Morency (Caisse de dépôt et placement), Raymond Morissette (EY), et René Villemure (éthicien). Le Collège des administrateurs de sociétés de l’Université Laval organise chaque année plusieurs événements rassembleurs s’adressant aux administrateurs de sociétés et faisant la promotion de la saine gouvernance. Le Collège s’associe également à des événements en gouvernance à titre de partenaire.
Faculté de philosophie Appel de candidatures
Commission de la recherche Avis d’appel de candidatures
Poste de doyenne ou doyen
Avis est par la présente donné, conformément aux articles 11 et 121 des statuts de l’Université Laval, que le poste de présidente ou président de la Commission de la recherche vient à échéance le 30 avril 2014.
Le concours pour le poste de doyen ou de la doyenne de la Faculté de philosophie se clôturera le 12 mars 2014. L’entrée en fonction de la personne choisie est prévue le 1er juillet 2014. www.phi.ulaval.ca En tant qu’employeur qui valorise la diversité au sein de son effectif, l’Université Laval invite toutes les personnes qualifiées à présenter leur candidature, en particulier les femmes, les membres de minorités visibles et ethniques, les autochtones et les personnes handicapées; la priorité sera toutefois accordée aux Canadiens ainsi qu’aux résidents permanents.
L’objet de cet avis est d’inviter les membres de la communauté universitaire qui le désirent à soumettre au recteur le nom de toute personne jugée apte à exercer cette fonction. Les suggestions de candidatures doivent parvenir au Cabinet du recteur, avant le 7 mars 2014, par courriel de préférence à : candidatures@rec.ulaval.ca avec mention Commission de la recherche dans l’objet ou à l’adresse suivante : Denis Brière, recteur, Cabinet du recteur, pavillon des Sciences de l’éducation, local 1656, 2320, rue des Bibliothèques, Université Laval. Le 6 février 2014
lauréat
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Le projet Salons urbains, bouclant la maîtrise en architecture de Jérôme Lapierre, s’intéressait aux qualités spatiales, sensorielles et urbaines d’un projet d’habitation au Vieux-Port de Québec. Il a remporté le prix du meilleur projet de fin d’études décerné par la direction de l’École d’architecture de l’Université.
Une carrière prometteuse
lapierre.com.
Le diplômé Jérôme Lapierre devient le premier francophone à recevoir le Prix de Rome en architecture – début de carrière du Conseil des arts du Canada par Matthieu Dessureault Jérôme Lapierre, fraîchement diplômé de la maîtrise en architecture, est animé par la relation entre les gens et l’espace urbain. Il rêve de construire des espaces publics qui améliorent le quotidien des citoyens. « Je crois profondément que la vie entre les bâtiments enrichit l’architecture. En concevant d’abord l’espace urbain et ensuite des immeubles, l’occasion de créer une grande variété de lieux de qualité se présente », affirme-t-il. Lorsqu’on lui demande d’où lui vient cette vision singulière de l’architecture, il laisse tomber un mot : « Copenhague ». C’est là qu’il a fait une session d’études en 2011. Une occasion en or de s’imprégner de l’atmosphère de cette ville à l’architecture audacieuse et raffinée. Il se rappelle encore ses promenades quotidiennes à vélo. Tous les matins, il quittait son appartement et longeait la mer Baltique. Les rues
piétonnes défilaient devant ses yeux jusqu’à son arrivée à l’école, entourée de magnifiques bâtiments sur le bord de l’eau. Quarante-cinq minutes de bonheur dans un environnement conçu à l’échelle humaine. « Je suis attaché à cette ville. Il y a une bonne humeur, une énergie, un contact avec l’eau que nous n’avons pas à Québec. Ça m’a interpellé », raconte-t-il, des étoiles dans les yeux. Le Prix de Rome, qu’il vient de remporter, lui permettra de retourner là-bas afin d’y réaliser un grand rêve : « apprendre à construire un tel bonheur ». Ce prix d’une valeur de 34 000 $ lui donnera l’occasion d’effectuer un stage d’un an au sein de la firme Gehl Architects. Son directeur, Jan Gehl, est reconnu mondialement comme un influent théoricien de la ville contemporaine. Jérôme Lapierre profitera de cette expérience pour analyser la
manière dont la vie entre les bâtiments participe à l’enrichissement de l’architecture. Il ira aussi sur le terrain étudier différents projets de design urbain à Stockholm, Hambourg et Londres. Son ancien professeur et actuel superviseur de stage, François Dufaux, souligne à quel point le Québec pourrait bénéficier de ses recherches. « Le développement de notre pays s’est fait à partir du fleuve Saint-Laurent, mais depuis une centaine d’années, on lui tourne le dos. Les quais accessibles au public sont très rares. On est collé sur l’eau, mais, curieusement, elle n’existe pas dans notre quotidien, alors que ce qui frappe au Danemark, c’est ce rapport d’échanges. Ce pays a su développer une architecture sensible au territoire et au climat, et qui favorise les interactions sociales. C’est une culture que l’on pourrait avoir ici. » Le professeur se réjouit d’avance pour son protégé, qu i p o u r r a a c c r o î t r e s a connaissance de l’architecture et élargir ses horizons. « Quand on va à l’étranger, des choses nous séduisent, d’autres nous déstabilisent. Cela permet d’en apprendre plus sur soi et sur la société. Je ne m’en fais pas pour Jérôme. Il démontre beaucoup
d’intelligence et de maturité. » L’architecte Pierre Thibault, son employeur depuis cinq ans, lui fait écho. « Jérôme a une capacité d’analyse et une détermination qui le force à aller au bout de ses idées. Je lui souhaite d’écouter et d’apprécier cette ville. Cette expérience lui permettra de travailler avec une firme qui a su mettre en œuvre les meilleurs exemples d’aménagement urbain au monde. » Dès son retour en 2015, le
jeune architecte fera part de ses découvertes par une exposition itinérante et des conférences dans les écoles. Une façon de transmettre sa passion et, ainsi, de contribuer à faire connaître la culture architecturale. Notre collaborateur Matthieu Dessureault réalisera cet été un reportage vidéo sur l’expérience de Jérôme Lapierre au Danemark. À voir sur jerome.
Ce prix est remis chaque année à un jeune diplômé d’une école d’architecture canadienne qui fait preuve d’un potentiel exceptionnel en design architectural contemporain
le fil | le 13 février 2014
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Savez-vous vraiment trier vos déchets ? Des ateliers sur la récupération sont offerts par le Service des immeubles pour que chacun puisse devenir un pro en la matière par Meggie Canuel Caron Sur le campus, bon nombre d’entre nous croient savoir comment recycler, mais quand vient le temps de faire le ménage de nos plateaux, beaucoup d’interrogations naissent devant les quatre bacs des îlots de récupération du campus. Récemment, une activité de sensibilisation éclair, orchestrée par des étudiants de l’Équipe verte, visait justement à informer la communauté universitaire sur le tri des déchets. Se promenant d’une table à l’autre dans les cafétérias, l’équipe s’adressait à la communauté pour l’informer, en quelques minutes, des principes de base du recyclage et du compostage à l’Université.
Alors, que faut-il se rappeler lorsque nous nous affairons à trier le contenu de notre plateau ? Voici en bref les rudiments de la récupération. Tout d’abord, il est intéressant de savoir que les contenants de plastique ne sont recyclables que lorsqu’ils possèdent le code de plastique fait de trois flèches portant les numéros 1, 2, 4 et 5. Lorsqu’on ignore dans quel bac va l’objet, il est préférable de le mettre dans le bac destiné aux matières non recyclables. Autrement, un déchet mal classé peut contaminer les autres matières. Il n’est pas nécessaire de laver les contenants recyclables sur le campus, contrairement à ceux que vous recyclez à la
maison. En effet, à l’Université, un transport plus fréquent des matières jusqu’au centre de tri permet de réduire les odeurs. Toutefois, ces contenants doivent être bien vidés par respect pour les travailleurs qui manipulent les déchets à la main au centre de tri. De plus, sachez que le compost industriel sur le campus peut recevoir une plus grande variété de matières que celui que vous faites peut-être à petite échelle à la maison. On peut y mettre, entre autres, la viande, tous les restes de table, les papiers essuie-mains et les cartons non plastifiés qui sont souillés par la nourriture. Par contre, les plastiques biodégradables ou compostables ne vont pas dans le compost. Finalement, on trouve un quatrième bac destiné à recevoir les papiers et les cartons propres. « L’Université Laval se démarque depuis plusieurs années dans sa gestion des matières résiduelles, et c’est principalement la participation de la communauté qui
fait de ces initiatives un succès », rappelle Guylaine Bernard, coordonnatrice d’opérations au Service des immeubles. L’histoire de la gestion remarquable des matières résiduelles sur le campus a d’ailleurs commencé très tôt. Déjà, en 1977, le papier était récupéré, et c’est à partir de 1995
qu’il en a été de même pour le plastique. C’est aussi en 1995 que l’Université a su prendre les devants en instaurant le recyclage des cartons de lait et de jus, avant même que la Ville de Québec n’ait franchi cette étape en 2003. Plus récemment, en 2006, les bacs de matières compostables ont fait leur
apparition sur le campus. Au total, en 2011, c’est plus de 650 000 kilogrammes qui ont pu être recyclés, une masse qui correspond à une moyenne de 700 tonnes de résidus domestiques récupérés annuellement. L’ Un i ve r s i t é c o m p t e 800 îlots de récupération multimatières en plus d’être le seul établissement à Québec à posséder des bacs de compost extérieurs. Et, fait intéressant à noter, comme le souligne Guylaine Bernard, ces îlots ont été installés à la demande des étudiants. « Il s’agit du rôle de tout un chacun de bien trier ses déchets, et les efforts déployés par l’Université ne peuvent être une réussite que si l’ensemble de la communauté fait sa part », ajoute-t-elle. Une leçon tout aussi importante à retenir concerne la consommation responsable. « Le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas! », déclare avec justesse la grande manitou du recyclage à l’Université. Bon triage à tous!
Entrepreneuriat et comptabilité Trois nouveaux programmes de certificat de premier cycle verront le jour cette année à la Faculté des sciences de l’administration par Yvon Larose La Faculté des sciences de l’administration implantera trois nouveaux certificats de premier cycle en cours d’année. Celui en entrepreneuriat et gestion de PME sera implanté à la session d’été. Les deux autres concernent l’accès à la profession comptable ainsi que la comptabilité et la gestion. Ils seront offerts dès la session d’automne. Réunis en séance ordinaire le 4 février, les membres du Conseil universitaire ont approuvé la création de ces programmes. Le professeur André Gascon, directeur des programmes de premier cycle à la Faculté, en a fait la présentation. « Le certificat en entrepreneuriat et gestion de PME vise à répondre à la demande de personnes sur le marché du travail désirant développer leurs compétences en vue de créer ou de gérer leur propre entreprise, explique-t-il. Il permettra également aux étudiants d’un baccalauréat multidisciplinaire d’incorporer le profil entrepreneurial à leur baccalauréat. » Ce programme de 30 crédits vise notamment à développer des connaissances de base touchant le processus entrepreneurial, comme l’exploration des possibilités d’affaires et la création d’entreprises. Il vise aussi à familiariser l’étudiant avec les différentes avenues entrepreneuriales, qu’il s’agisse de
la relève d’entreprise ou de l’entreprise collective et sociale. Plusieurs cours du certificat seront offerts à distance. Le certificat en comptabilité et gestion permet, quant à lui, d’acquérir les bases en ces matières, tandis que le certificat d’accès à la profession comptable permet d’obtenir la spécialisation en comptabilité. Depuis mai 2012, les trois ordres professionnels comptables du Québec sont regroupés au sein de l’Ordre des CPA du Québec. Par conséquent, pour répondre aux nouvelles exigences de l’Ordre, mais aussi pour maintenir les hauts standards en vigueur à la Faculté, d’importants changements devaient être apportés aux programmes de comptabilité offerts par l’École de comptabilité. André Gascon rappelle que le baccalauréat en administration des affaires avec concentration en comptabilité est la voie habituelle pour préparer les étudiants à devenir comptables. « Pour les étudiants qui détiennent déjà un diplôme de 1er cycle, peu importe leur discipline, ils n’ont pas à refaire un baccalauréat complet pour se préparer à devenir comptables, poursuit-il. Ils ont besoin de bases générales en gestion, s’ils ne les ont pas déjà, et ils ont besoin d’une préparation spécialisée en comp-
tabilité. Nous avons donc créé deux certificats pour répondre à ces besoins. » Le certificat en comptabilité et gestion comprend des exposés magistraux, des cours interactifs, des travaux appliqués et des discussions. Tous les cours sauf un peuvent être suivis à distance. Le certificat d’accès à la profession comptable comprend 10 cours. Tous existent déjà. L’enseignement s’appuie sur une variété de formules pédagogiques et de méthodes d’évaluation des apprentissages. Les deux programmes acceptent des étudiants toutes les sessions. On peut suivre chacun d’eux à temps plein ou à temps partiel.
La fusion des ordres comptables a amené la Faculté à revoir son offre de formation en comptabilité
Un certificat en entrepreneuriat et gestion de PME et deux autres portant sur l’accès à la profession comptable ainsi que la comptabilité et la gestion seront offerts.
sports
le fil | le 13 février 2014
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en bref
Les équipes de volleyball en finale
Huit surfaces offrent aux grimpeurs des défis variés selon leur niveau. photo PEPS
Au sommet… du bout des doigts ! Le PEPS est un endroit parfait pour pratiquer l’escalade, que l’on soit débutant ou mordu depuis longtemps par Pierre-Luc Tremblay Le stade couvert du PEPS est un endroit immense. Pour les visiteurs qui s’y aventurent pour la première fois, la vue est impressionnante. Quatre terrains de tennis, ceinturés d’une piste de jogging de 200 mètres séparée en quatre couloirs, en plus des espaces réservés aux épreuves d’athlétisme, d’un trampoline et de gradins pouvant accueillir 700 spectateurs. Certains diraient que seuls les murs demeurent à exploiter… et c’est le cas pour le bonheur des grimpeurs! Logées sur deux murs et montant parfois jusqu’au toit sous plusieurs angles, huit surfaces offrent aux amateurs d’escalade des défis variés selon leur niveau. Murs verticaux ou inclinés, bloc, caverne, traverse, fissure, tout y est ! Frédérick Desgranges s’occupe des activités d’escalade au PEPS depuis 2000 en plus d’être instructeur. Luimême grimpeur émérite – il fait de l’escalade depuis 20 ans –, il en parle avec passion et en vante les bienfaits. « C’est une bonne façon de s’entraîner. La dépense énergétique est importante et plusieurs muscles sont sollicités. Ça ne paraît pas de l’extérieur, mais le poids de son propre corps est une charge suffisante pour constituer un entraînement complet », assure-t-il. La plupart des grimpeurs diront que l’escalade, c’est bien plus qu’un entraînement physique. Comme le surf, le jogging ou le yoga, les bienfaits seraient aussi d’ordre psychologique. Certains osent même parler de style de vie. « Personnellement, l’escalade me détend. C’est presque de la méditation.
Je n’ai pas le temps de penser à autre chose, aux petits tracas de la vie, explique Frédérick Desgranges. Quand on grimpe, on doit se concentrer sur ses prises, sur la voie à prendre. » Deux caractéristiques démarquent le PEPS des autres centres d’escalade : la qualité des formations et le club d’entraînement.
«
C’est une bonne façon de s’entraîner. La dépense énergétique est importante et plusieurs muscles sont sollicités.
Six cours répondent aux demandes de formation des grimpeurs de la région. Le cours d’initiation, d’une durée de 16 heures, se décline en 8 séances de 2 heures et permet d’obtenir la certification nécessaire à la pratique de l’escalade. Les cours habituels, eux, ne durent souvent que 3 ou 4 heures et ne portent que sur la base. En 16 heures, la formation du PEPS offre plus : sécurité, matériel, techniques de base, système de cotation, jeux de confiance, descente en rappel, etc. « Un cours comme celui-là donne toutes les chances de tomber amoureux de ce sport. En un cours, les grimpeurs ont un portrait complet de ses exigences et de ses bienfaits », affirme Frédérick Desgranges. Par la suite, certains mordus voudront poursuivre leur entraînement en s’inscrivant au cours de perfectionnement technique qui dure également 16 heures. Ils y reverront toutes les techniques de base, cette fois analysées et disséquées. Ils y acquerront une maîtrise des différentes techniques qui leur permettront de passer au niveau supérieur de la grimpe. Finalement, les traditionnels cours de premier de cordée visent à parfaire les connaissances en sécurité et à développer l’autonomie du grimpeur. Outre les nombreux cours, il existe également un club d’entraînement. Une dizaine d’amoureux y pratiquent ensemble la grimpe, à raison de deux fois par semaine. L’entraînement est physique, technique et mental. Endurance, récupération, force des doigts, améliorations des faiblesses, gestion de l’énergie… tout y passe ! Pour les plus réservés, il reste l’escalade en pratique libre. Un moniteur peut alors guider les grimpeurs qui n’ont nul besoin d’être accompagnés. Pour plus de renseignements sur l’escalade au PEPS, visitez notre site Web au www.peps.ulaval.ca.
L’équipe féminine de volleyball Rouge et Or a imité la formation masculine en atteignant la grande finale du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), grâce à un gain de 2-1 en demi-finale contre Sherbrooke. Les hommes, qui avaient déjà leur laissez-passer pour la ronde ultime en vertu de leur première place au classement de la saison régulière, vont accueillir les Carabins de Montréal le vendredi 14 février à 19 h au PEPS pour le premier match de cette série 2 de 3. Les femmes vont elles aussi affronter les Carabins, à Montréal, dans une série qui débutera vendredi. Le deuxième duel de la finale féminine aura lieu à l’Université le 21 février à 19 h. Du côté masculin, si la série se rend à la limite, la troisième partie aura lieu au PEPS le dimanche 23 février à 13 h. photo Rémy Gendron
Le badminton à l’honneur Pour une deuxième année consécutive, l’Université est l’hôte du Championnat provincial par équipe masculin et féminin de badminton. Lors de la compétition qui débutera à midi au stade couvert du PEPS le samedi 15 février, quelque 80 étudiants-athlètes représentant cinq universités se disputeront le titre du RSEQ. La formation féminine du Rouge et Or, bien placée pour remporter la bannière après une saison parfaite de 12-0, affrontera le Vert & Or de Sherbrooke en demi-finale. À 13 h 30, les hommes monopoliseront l’attention alors que Laval, deuxième cette saison, se mesurera à Montréal. Les finales féminine (15 h) et masculine (16 h 30) suivront. L’entrée est gratuite et que les finales seront webdiffusées sur le canal YouTube du Rouge et Or.
Du golf en hiver Chaque vendredi de 12 h 15 à 13 h 15, le PEPS donne la chance aux personnes qui le souhaitent de pratiquer leur sport favori. La formule proposée aux participants leur permet d’améliorer leur frappe de balles dans une salle de cours aménagée pour la pratique de l’élan et des coups d’approches. Il ne s’agit pas d’un cours, mais d’une séance de frappes de balles hebdomadaire pendant laquelle un instructeur chevronné est sur place afin de répondre aux questions techniques concernant le positionnement du bâton, des pieds, etc. Six personnes au maximum peuvent pratiquer simultanément dans ce local, et ce, jusqu’au 25 avril. Les personnes inscrites à cette activité doivent posséder une base en golf. Pour connaître les coûts, on consulte le www.peps.ulaval.ca.
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au fil de la semaine
le fil | le 13 février 2014
Comprendre le rapatriement constitutionnel de 1982 En avril 2013, l’historien Frédéric Bastien a sorti un livre qui a eu l’effet d’une bombe au Québec : La Bataille de Londres. L’auteur y raconte comment Pierre Elliott Trudeau a entrepris, dès 1980, de rapatrier la Constitution afin de faire du Canada un pays pleinement indépendant. Il y décrit également de quelle façon les provinces, le Québec au premier chef, ont voulu stopper l’initiative du fédéral et comment les tribunaux, des deux côtés de l’Atlantique, ont entendu différentes causes sur ce coup de force constitutionnel. Au-dessus de cette foire d’empoigne vogue le couple improbable formé par Trudeau et Thatcher, lié par une indéfectible complicité. Lors de la conférence qu’il donnera sur le campus, Frédéric Bastien reviendra sur la dispute qui a suivi la parution de son livre, notamment en ce qui a trait aux révélations touchant la Cour suprême. Depuis, l’Assemblée nationale a demandé à Ottawa de dévoiler tous les documents d’archives sur le rapatriement, ce qui lui a été refusé. Cette activité est organisée par la Faculté de droit. photo CP
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Mardi 18 février, de 11 h 30 à 12 h 20, à l’amphithéâtre 3A du pavillon Charles-De Koninck.
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Forum toutes couleurs unies
Massages à petits prix
Vers un campus carboneutre
Les jeunes et l’histoire
Débat public et justifications morales
L’Équipe de recherche en partenariat sur la diversité culturelle et l’immigration dans la région de Québec (UL) présente demain un forum sur la « Diversité culturelle et reconnaissance mutuelle. Construire une société pluraliste ». Ouverte au grand public, cette journée propose des activités variées, dont des conférences et une table ronde. Parmi les professeurs de l’Université qui y participeront, mentionnons Lucille Guilbert (« Construire une société pluraliste fondée sur une reconnaissance mutuelle, est-ce possible ? »), Jacques Mathieu (« Être soi avec l’autre : un exemple historique »), ainsi que Michel Racine et Zhan Su qui participeront à une table ronde intitulée « Des recherches qualitatives révélatrices de reconnaissance mutuelle ».
Le Fonds étudiant de la Faculté de médecine pour la santé internationale (FEMSI) propose des massages suédois de 30 ou de 60 minutes samedi et dimanche. En vous faisant masser par des étudiants de la Faculté de médecine, formés spécialement pour l’occasion, non seulement vous sentirez-vous mieux, mais vous financerez les stages à l’étranger de nos futurs professionnels de la santé.
C’est quoi, le travail d’une directrice d’école ?
Ceux et celles qui désirent en savoir plus sur les mesures mises en place par l’Université pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre pourront assister mardi prochain à l’ateliermidi « Programme de compensation volontaire des GES ». Animé par Pierre Lemay, l’expert qui pilote ce dossier au Vice-rectorat exécutif et au développement, l’exposé permettra de connaître les outils de compensation instaurés depuis quelques années pour aider l’Université et ses membres à lutter contre les changements climatiques.
C’est mardi prochain que le professeur au Département des sciences historiques, Jocelyn Létourneau, viendra, par une conférence, lancer le livre qu’il vient de faire paraître aux éditions Fides, Je me souviens ?. Le professeur y donnera les résultats d’une enquête qu’il a menée auprès des jeunes Québécois et qui montre que ces derniers s’intéressent à l’histoire de leur société et possèdent une vision d’ensemble du parcours de leur collectivité. Cette conférence du professeur Létourneau s’intitule « Les jeunes savent sans savoir : au cœur de la conscience historique de la nouvelle génération ».
Vendredi 14 février, de 8 h 15 à 16 h, au local 1334 du pavillon La Laurentienne.
Le samedi 15 et dimanche 16 février, de 9 h 30 à 17 h, au pavillon FerdinandVandry. Coût : 20 $ pour 30 minutes et 40 $ pour 60 minutes.
Que font les directeurs et directrices d’établissement scolaire ? À quoi passent-ils leur temps et comment pensent-ils leur travail ? C’est à ces questions toutes simples que viendra répondre Philippe Losego, professeur à la Haute École pédagogique de Lausanne, en Suisse, lors de sa conférence, « Un travail en miettes ». Il présentera, pour l’occasion, les résultats d’une recherche collective, menée de 2008 à 2012, qui démontre que ce travail des directeurs et directrices d’école est Mardi 18 février, de 11 h 30 fragmenté et difficilement à 12 h 30, au local 2320 du définissable. Cette enquête pavillon Gene-H.-Kruger. met notamment de l’avant l’envahissement du temps de travail par l’usage des technologies de communication. Il s’agit d’un Rendez-vous du Centre de recherche et d’intervention sur l’éducation et la vie au travail.
La forte moralisation contemporaine des débats publics introduit une asymétrie dans le débat qui empêche la confrontation dialogique. C’est la thèse qu’étaiera Gilles Gauthier, professeur au Département d’information et de communications, lors de la conférence qu’il prononcera mercredi dans le cadre des midis de l’Institut d’éthique appliquée : « Comment la justification morale rend le débat public asymétrique ». Lorsqu’un interlocuteur est confronté à une justification morale, ce dernier a pour réflexe logique de rétorquer par une justification amorale. Le conférencier en donnera des exemples classiques tirés Mardi 18 février, à 18 h, dans des débats sur la peine de le hall du Musée de la civimort et le mariage gai. Il lisation. Réservation obligadistinguera également deux toire au 418 643-2158. types de justification morale employés : par référence élémentaire et par qualification nominale.
Mardi 18 février, de 12 h à 13 h 30, au local 182 du pavillon des Sciences de l’éducation.
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
Mercredi 19 février, de 12 h à 13 h 30, au local 312 du pavillon Félix-AntoineSavard.