Mes cheveux, c’est précieux ! p2
Apprentis scientifiques à l’œuvre p3
Champions de la glace
photo Renaud Philippe
Volume 50, numéro 17 22 janvier 2015
Pour une troisième fois en quatre ans, une équipe d’étudiants en architecture de l’Université Laval remporte les grands honneurs du concours Architecture éphémère de l’Hôtel de glace de Québec. p8 et p9
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actualités UL
en bref
Université Laval et Université d’Oxford : un partenariat unique Une entente de collaboration unique entre l’Université Laval et l’Université d’Oxford a été annoncée le 15 janvier dernier. L’événe ment s’est déroulé en présence du premier ministre Philippe Couillard, de passage à Londres pour prononcer une conférence devant la Chambre de commerce CanadaRoyaume-Uni, et du président-directeur général de Génome Québec, Marc LePage. L’objectif de l’entente consiste à créer un con sortium international en génomique forestière. Dirigés par le professeur John Mackay, grand expert reconnu mondialement qui œuvre au sein de l’Université Laval, à titre de professeur titulaire, et à l’Université d’Oxford, où il est Wood Professor of Forest Science, les travaux du consortium viseront les grands enjeux scien tifiques reliés à la productivité et à la durabilité des forêts, qu’elles soient naturelles ou aména gées. Les retombées attendues sont la santé des forêts, la création de valeur et l’aménagement durable. Pour le Québec et le Canada, il s’agit d’un partenariat majeur sans précédent. « Je salue cette alliance qui témoigne de la capacité du Québec à se maintenir dans la grande société du savoir. Il s’agit également d’une collaboration significative pour le Qué bec puisque l’industrie forestière demeure bien ancrée dans notre paysage économique et qu’elle doit aujourd’hui assurer sa compé titivité tout en se développant de manière durable », a déclaré le premier ministre du Québec, Philippe Couillard. « C’est un grand jour pour la génomique et, surtout, pour la reconnaissance de l’excellence de l’expertise québécoise », a affirmé Marc LePage. « En ef fet, pouvant compter sur des chercheurs parmi les meilleurs au monde, l’Université d’Oxford a le privilège de choisir ses collaborateurs. Un tel partenariat avec le Québec est une consé cration de la qualité de la science effectuée en sol québécois », a ajouté le président-directeur général de Génome Québec. Pour plus d’info, consultez le communiqué de Génome Québec : bit.ly/157HqfT
SSP : un virage important À la suite d’un exercice global d’évaluations touchant l’impartition de la sécurité à l’Uni versité, un virage important s’amorce pour le Service de sécurité et de prévention (SSP). En effet, après une longue collaboration avec une agence de sécurité externe, par souci de rigueur budgétaire, le SSP a pris la décision d’embau cher ses propres agents de sécurité. Ainsi, dès le 1er juin, les agents de sécurité seront des employés de l’Université. L’objectif principal demeure cependant le même : le bien-être des membres de la communauté universitaire au quotidien jumelé à la capacité de répondre aux urgences et aux défis de demain. Cette décision s’inscrit dans un axe d’efficience et d’efficacité où l’équipe pourra se développer davantage dans une perspective de culture d’amélioration continue, tout en conservant l’expérience et l’expertise développées au SSP.
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Au-delà de l’image Des chercheurs démontrent qu’une technique prévenant la perte des cheveux chez les femmes qui subissent une chimiothérapie est sécuritaire par Jean Hamann
Une technique servant à pré venir la perte des cheveux (alopécie) chez les femmes qui subissent des traitements de chimiothérapie n’a pas d’effet négatif sur la survie des patientes. C’est ce que vient de démontrer une étude de la Faculté de médecine, pilotée par Julie Lemieux, qui vient de paraître dans la revue Breast Cancer Research and Treatment. La chimiothérapie mise sur le fait que les cellules cancé reuses sont métaboliquement plus actives que les cellules normales. Ainsi, elles sont davantage exposées aux molécules toxiques utilisées lors des traitements. Mal heureusement, les autres cellules du corps qui ont un cycle de vie rapide en pâtis sent également. C’est le cas des cellules de la peau res ponsables de la pilosité, dont l’élimination entraîne la dis parition totale ou partielle des cheveux et des poils. Même si, dans la grande majorité des cas, les cheveux repoussent, l’alopécie figure au même rang que les nausées, les vomissements et la fatigue dans la liste des effets négatifs de la chimiothérapie, ont démontré des études menées auprès des patientes. Long temps considérée comme un détail esthétique qui pouvait être réglé avec une perruque ou un foulard, l’alopécie a finalement fait l’objet d’une attention spéciale qui a conduit à l’introduction, il y a une vingtaine d’années, d’une technique qui consiste à re froidir le cuir chevelu avant, pendant et après un traite ment de chimiothérapie. La réduction du flot sanguin qui s’ensuit limite la livraison du
médicament aux cellules du cuir chevelu, ce qui prévient leur destruction. Dans les meilleurs scénarios, cette approche permet à envi ron 40 % des patientes de conserver assez de cheveux pour ne pas avoir à recourir à une perruque ou à un foulard. Toutefois, l’absence d’études démontrant l’innocuité de la technique freine son utilisa tion. Aux États-Unis, les appa reils de réfrigération du cuir chevelu ne sont pas encore approuvés par la FDA, faute de données probantes sur leur efficacité et leur sécurité. « En théorie, la sous-exposition aux médicaments utilisés en chimiothérapie pourrait aug menter le risque de métastases au cuir chevelu. Elle pourrait aussi épargner des cellules cancéreuses dormantes du cuir chevelu qui pourraient Dans les meilleurs scénarios, cette approche permet à environ former des métastases dans 40 % des patientes de conserver assez de cheveux pour ne d’autres parties du corps », pas avoir à recourir à une perruque ou à un foulard. explique Julie Lemieux. Pour savoir si ces craintes L’alopécie n’est pas un étaient fondées, la profes p roblème anodin, poursuit seure Lemieux et ses collè la chercheuse. « Pour les gues ont comparé le taux patientes, c’est un rappel de survie d’un groupe de constant de la maladie. 553 femmes soumises à un Pour une L’image qu’elles voient dans refroidissement du cuir che le miroir leur dit qu’elles ont velu pendant les traitements grande partie un cancer, même lorsqu’elles pour un cancer du sein non des patientes, vont bien. De plus, cette métastatique à celui d’un image dévoile leur condition groupe de 817 femmes qui l’alopécie aux autres. Quand on voit n’avaient pas reçu ce traite figure au même une femme qui n’a pas de che ment. Résultat ? Aucune dif veux, on se doute qu’elle a eu férence n’a été décelée dans le rang que les une chimiothérapie. C’est une taux de survie des femmes des nausées, les source de détresse psycholo gique dont il faut s’occuper. » deux groupes. « Ces résultats L’étude publiée dans Breast aideront probablement à l’ap vomissements probation de la technique et la fatigue Cancer Research and Treat dans certains pays, croit la ment est signée par Julie professeure Lemieux. Ils dans la liste Lemieux, Louise Provencher, devraient aussi convaincre des effets L i n d a Pe r r o n , J a c q u e s les médecins qui hésitaient à Brisson, Carl Amireault, Caty négatifs de la proposer cette technique à Blanchette et Elizabeth leurs patientes. » chimiothérapie Maunsell.
On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.
Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications
Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Mélissa Côté, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie Turgeon Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Josée Nadeau Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)
Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965 Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687
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Pas sorcier, la science ! Plus de 400 jeunes du cégep et du secondaire ont participé à la 8e Coupe de science, une compétition amicale qui vise à susciter des vocations scientifiques par Matthieu Dessureault Il fallait voir ces élèves du secon daire faire la file pour s’engouffrer dans le Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Les yeux brillaient et les sourires fusaient malgré l’heure matinale. Ils étaient réunis pour la Coupe de science, une com pétition scientifique qui consiste à relever un défi ludique. Cette année, on les avait invités à se glisser dans la peau d’un capitaine de bateau attaqué par des pirates. Leur mis sion : sauver l’équipage et reprendre la mer avec la précieuse cargaison ! Divisés en équipes de quatre ou cinq personnes, les participants dis posaient de trois heures pour mener à bien ce projet. À l’aide de matériel limité, ils devaient notamment construire un mini-radeau capable de flotter et de supporter le plus de poids possible. Une assiette, un sac de plastique, de la corde, un bout de carton, du ruban adhésif, et hop ! L’équipe « Les Marchands du golfe » était prête à tester son prototype devant les membres du jury. « C’est un beau défi. Le plus difficile n’aura pas été de trouver des idées, mais bien de s’entendre sur laquelle on allait choisir. Que l’on gagne ou non, je serai content de notre produit. De réaliser ainsi un objet avec nos mains, c’est très plaisant ! », s’ex clame, fébrile, Étienne Fromageot. Les efforts de son équipe seront plus tard récompensés par l’un des prix du jury. Depuis sa création en 2008 par des étudiants de la Faculté des sciences et de génie, la Coupe de science ne cesse de prendre de l’ampleur.
À l’origine réservée aux élèves de 5e secondaire, l’activité est main tenant ouverte aux cégépiens. Pour la première fois, elle se tenait sur trois jours, du 19 au 21 janvier. « Les écoles secondaires démontraient tellement d’enthousiasme pour la Coupe de science qu’on devait en refuser chaque année. C’est pour quoi nous avons décidé d’ouvrir la compétition à un plus grand nombre de jeunes », explique JeanChristophe Gauthier, étudiant à la maîtrise en physique et président de la Coupe de science. L’événement a donc réuni quelque 300 élèves du secondaire provenant des écoles De Rochebelle, RogerComtois, Joseph-François-Perrault et de la Polyvalente de Charlesbourg. Du côté collégial, les délégations des cégeps Garneau, Limoilou, Beauce-Appalaches, de Sainte-Foy et de Victoriaville totalisaient près de 120 participants. Parmi eux, Camille D’Argy, étudiante en sciences de la nature, profil santé, au Cégep de Victoriaville, en était à sa deuxième participation. « J’ai eu du plaisir l’an dernier et je tenais à renouveler l’expérience. Il s’agit d’une compétition amicale portant sur des sujets qui nous touchent. L’activité permet aussi d’évaluer notre capacité à travailler en équipe sous pression », dit-elle. Intéressés par les sciences, la majorité des participants rencontrés songent à faire des études univer sitaires. Au fil des épreuves, ils peuvent justement découvrir de nouveaux champs d’intérêt, selon la
L’équipe « Les Marchands du golfe », composée de Charles Sol, Félix Boutin, Étienne Fromageot et Dominic Gauvreau, a réussi haut la main les épreuves de la 8e Coupe de science, remportant l’un des prix du jury.
jurée Agata Kociolek, responsable de la promotion et de l’information sur les études à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’ali mentation. « La Coupe de science permet d’éveiller la curiosité des jeunes, non seulement envers notre secteur d’activités, mais aussi envers les sciences pures, les sciences appliquées, le génie, etc. Les étu diants-organisateurs transmettent leur passion à ces jeunes qui vien dront peut-être à leur tour vivre leur passion chez nous », souligne-t-elle. Nadir Belkhiter, vice-doyen aux études à la Faculté des sciences et de génie, et Reynald Du Berger, profes seur retraité de l’Université du Les participants devaient, entre autres, construire un prototype de radeau, Québec à Chicoutimi, complétaient tout en s’assurant de sa flottabilité et de sa stabilité. Plus leur objet pouvait contenir de barres d’acier sans chavirer, plus ils accumulaient de points. le jury de cette huitième Coupe.
Depuis sa création en 2008 par des étudiants de la Faculté des sciences et de génie, la Coupe de science ne cesse de prendre de l’ampleur
À l’origine réservée aux élèves de 5e secondaire, l’activité est maintenant ouverte aux cégépiens. photos Marc Robitaille
nutrition en bref Des fruits et des légumes de chez nous
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Un portail consacré à l’alimentation de proximité obtient un franc succès Nouvelle signalétique extérieure Le Comité d’aménagement et de mise en œuvre (CAMEO) met en branle la première phase du Plan directeur de la signalétique extérieure du campus. Dans la semaine du 26 janvier, trois prototypes d’éléments si gnalétiques seront installés sur la rue de la Terrasse. Il y aura un panneau d’identification des pavillons, un panneau d’identification des stationnements et un « directionnel piétons » pour les piétons et les cyclistes. Un quatrième élément signalétique se retrouvera à l’entrée de l’Université, du côté du boulevard RenéLévesque. Cet élément de pavoisement aura la forme d’un grand drapeau rigide. L’opé ration permettra de confirmer la lisibilité de la signalétique et sa résistance au froid. Le Plan directeur prévoit l’installation des derniers éléments en 2018. image Bélanger Branding Design Ltée
Pour questions ou commentaires : jean.philippe.leveille@vrex.ulaval.ca.
Stages à l’Assemblée nationale Vous aspirez à une carrière dans la sphère politique ? Posez votre candidature pour un stage à l’Assemblée nationale. Offert par la Fondation Jean-Charles-Bonenfant, ce stage fort prestigieux est assorti d’une bourse de 21 000 $. En tout, ce sont cinq jeunes diplô més qui seront plongés au cœur de la vie par lementaire pendant dix mois. Les stagiaires seront alternativement jumelés avec un dé puté du gouvernement et un autre de l’oppo sition afin de se familiariser avec différentes facettes du monde politique. Ils devront, entre autres, rédiger un essai et participer à une mission à l’étranger. La période de mise en candidature se termine le 15 février.
par Yvon Larose De la mi-octobre à la fin décembre 2014, plus de 6 400 personnes avaient consulté le portail interactif Manger local Québec. Ce site, créé à l’Université, a été lancé l’automne dernier. Il permet de repérer facilement les lieux d’approvisionnement tels que fermes, jardins collectifs ou com merces alimentaires de proximité, où l’on peut se procurer, ou cultiver soi-même, des produits locaux, frais ou transformés. Le territoire couvert par le portail est celui de la Communauté métropolitaine de Québec. « Le portail est une retombée de mon projet de recherche interdisciplinaire sur l’offre alimentaire de proximité dans la Communauté métropolitaine de Qué bec », explique la professeure Manon Boulianne, du Département d’anthro pologie. Pour son étude toujours en cours, celle-ci est assistée de sa collègue Sabrina Doyon, de la professeure Carole Després de l’École d’architecture, d’étu diants, de professionnels de recherche et de partenaires du milieu. Le site répertorie 285 lieux d’ap provisionnement. Ils sont représentés par autant de points de couleur sur une carte interactive du territoire de la Com munauté métropolitaine de Québ ec. Chaque catégorie de lieux dispose de sa propre carte. En cliquant sur le point de couleur d’un lieu d’approvisionnement en particulier, une fiche technique appa raît. On apprend ainsi que la Ferme Saint-Achillée, près de Château-Richer, produit quelque 40 variétés de légumes biologiques, qu’il y a un kiosque à la ferme et qu’on livre des paniers hebdomadaires dans différents points de chute à Québec. L’utilisateur peut aussi chercher par municipalité ou
Manger local, c’est avoir accès à des aliments frais, limiter les coûts de transport et les émissions de gaz à effet de serre ainsi que dynamiser les économies régionales arrondissement. En tapant « Lévis », il o b t i e n d r a u n e l i st e d e 2 1 l i e u x d’approvisionnement. « Au Québec comme un peu partout, on entend parler de plus en plus d’ali mentation de proximité, souligne Manon Boulianne. Manger local, c’est reconnecter le consommateur et le pro ducteur dans un contexte où la distance est réduite entre les lieux de production et les lieux de consommation. » Selon elle, l’alimentation est devenue un enjeu social, économique et environnemental. « On en parle de plus en plus en recher che, dans les médias et dans les grandes organisations mondiales comme l’Orga nisation des Nations Unies pour l’ali mentation et l’agriculture. » Le portail compte actuellement 79 fermes maraîchères, fermes de petits fruits, fermes piscicoles, érablières et
vergers. Ces endroits offrent des produits sur place, dans un kiosque, dans une bou tique, en panier ou pour l’autocueillette. « Trois fermes maraîchères sont établies en ville, dans l’agglomération de Québec, indique Manon Boulianne. Trente-neuf fermes sont sises à l’île d’Orléans. On en trouve aussi plusieurs sur la Rive-Sud. » Les commerces alimentaires de proxi mité sont au nombre de 74. Il y a des boulangeries, des poissonneries, des fro mageries, des boutiques spécialisées et des petites épiceries indépendantes non affiliées à des chaînes. La plupart de ces commerces sont situés dans l’agglomé ration de Québec. Le portail répertorie aussi 71 points de chute de paniers de légumes et de fruits livrés chaque se maine par des agriculteurs. Il y a égale ment 7 marchés publics, 2 marchés vir tuels dont le Marché de proximité de Québec, 9 jardins collectifs et 25 jardins communautaires. Le portail contient un intéressant ar gumentaire vantant les mérites de l’ap provisionnement en produits alimen taires locaux. On peut lire, entre autres, que les consommateurs recherchent des aliments de proximité principalement pour leur fraîcheur et leurs qualités gus tatives. Les producteurs, eux, voient leur accès au marché amélioré, tout en limi tant les coûts de transport. Ils déve loppent également une relation privilé giée avec leurs clients et partenaires. Pour la collectivité, manger local contri bue à réduire l’empreinte énergétique du système alimentaire et dynamise les éco nomies régionales. Manger local Québec, c’est aussi une rubrique sur Facebook consacrée à l’ac tualité. Le 5 décembre, le portail an nonçait que 2015 était d ésignée Année internationale des sols par l’ONU. On peut consulter le portail à l’adresse suivante : mangerlocalquebec.info
Information et formulaire de candidature : fondationbonenfant.qc.ca/stages/index.html
Patinons-Dons L’équipe du Relais pour la vie du Service de placement (SPLA) vous invite à chausser vos patins pour une bonne cause ! En effet, le Patinons-Dons est de retour cette année. Cette activité permet de recueillir des fonds qui seront remis à la Société canadienne du cancer. Le Bonhomme Carnaval sera encore de la partie cette année ! Il y a maintenant plus de sept ans que des membres du SPLA s’im pliquent activement dans le Relais pour la vie. À ce jour, plus de 25 000 $ ont été amassés pour soutenir la lutte contre le cancer. Bienvenue à tous ! Vendredi 30 janvier, de 12 h à 13 h 30, à la patinoire A du PEPS. Coût : 5 $. Le portail contient une carte interactive du territoire de la Communauté métropolitaine de Québec qui répertorie 285 lieux d’approvisionnement.
recherche
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L’objectif final ne doit pas être d’avoir le corps idéal des gens qu’on voit dans les magazines. Sinon, on risque de se rendre malade en adoptant des régimes délétères pour la santé.
Le classement des aliments en deux catégories – les bons qu’il faut consommer à profusion et les mauvais qu’il faut bannir à tout prix – décourage les gens qui envisagent des améliorations à leur alimentation.
Comment perdre du poids sans suivre de régime Ce que la science nous apprend sur la meilleure façon de se débarrasser des kilos en trop par Jean Hamann Janvier éveille chez le commun des mortels un désir profond de changement qui s’incarne dans les traditionnelles résolutions du Nouvel An. Parmi les grands classiques du genre se trouve l’incontournable « perdre du poids ». Pour vous aider à tenir le cap cette année, Jacinthe Leclerc, Nadine Bonneville, Audrey Auclair, Marjorie Bastien, Marie-Ève Leblanc et Paul Poirier, de la Faculté de pharmacie et de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, ont passé en revue ce que la science nous apprend sur les meil leures façons de perdre du poids. Le fruit de leurs analyses, publié dans un récent numéro de Postgraduate Medicine, a inspiré les six conseils suivants. 1. Admettre que les régimes ne fonctionnent pas
En théorie, perdre du poids est une simple question de bilan énergétique : il suffit de consommer moins de calories qu’on en brûle. D’où la multitude de régimes amaigrissants qui promettent beaucoup, mais réalisent peu de ces promesses. « Aucun de ces régimes ne fonctionne à long terme, constate le profes seur Paul Poirier. Nous sommes des êtres de plaisir et nous ne parvenons pas à nous priver très longtemps. De plus, comme le métabo lisme de base diminue avec la perte de poids et que le corps devient plus efficace à stocker des
graisses, l’effet des régimes s’atténue pro gressivement, les gens se découragent, retombent dans leurs anciennes habitudes et regagnent le poids perdu. » Ne vous laissez pas berner par les publicités : il n’y a pas de nouvelles méthodes révolutionnaires qui donnent de meilleurs résultats que les régimes miracles de l’année dernière. 2. Éviter de démoniser certains aliments
La pensée dichotomique qui conduit à un classement des aliments en deux catégories – les bons qu’il faut consommer à profusion et les mauvais qu’il faut bannir à tout prix – ne produit rien de bon. « Cette attitude rigide décourage les gens qui envisagent des amé liorations à leur alimentation. Les gens veu lent avoir du plaisir lorsqu’ils mangent et ils ont besoin de récompenses », rappelle le pro fesseur Poirier. Mieux vaut adopter des règles générales qui touchent la globalité de notre alimentation, par exemple manger plus de fruits et de légumes, diversifier notre alimentation, faire montre de modération tout en ne boudant pas nos plaisirs.
s’attaquer au choix des aliments qu’on consomme, mais aussi à l’environnement ali mentaire. Il y a davantage de risques de sur consommation lorsque les aliments sont à portée de main à toute heure du jour et que de généreuses portions sont possibles. « Pour modifier son environnement alimentaire à la maison, on peut utiliser de plus petites assiettes, des verres longs et étroits plutôt que courts et évasés ou encore des cuillères plus petites. Ça peut aussi se faire en plaçant des aliments santé à portée de la main sur le comptoir de la cuisine ou dans la première rangée sur les tablettes du frigo », suggère Paul Poirier.
5. Personnaliser sa perte de poids et respecter son rythme
4. Ne pas se fier uniquement à l’activité physique
Pour persévérer dans ses efforts de perte de poids, il faut régulièrement se rappeler ce qui les motive : améliorer son bien-être et réduire le risque de maladies comme le diabète de type 2, l’hypertension ou les maladies cardiovasculai res. « L’objectif final ne doit pas être d’avoir le corps idéal des gens qu’on voit dans les magazi nes. Sinon, on risque de se rendre malade en adoptant des régimes délétères pour la santé. » Selon le professeur Poirier, les professionnels de la santé connaissent maintenant l’essentiel de ce qu’il faut faire pour perdre du poids, mais le problème est que leurs patients ne mettent pas leurs recommandations en pratique. « Le défi actuel est de mieux comprendre les facteurs qui influencent les comportements humains et d’adapter nos messages en conséquence. Il faut aussi faire montre de plus de souplesse et de créativité pour adapter nos recommandations à la réalité de chaque patient. »
Comme l’activité physique augmente la dépense énergétique, elle devrait théorique ment conduire à une perte de poids si on augmente la dose. En pratique toutefois, les programmes qui misent uniquement sur un accroissement du volume de l’exercice pro duisent peu ou pas d’effets durables sur la perte de poids. « Il se peut que les gens com pensent en mangeant plus ou encore qu’ils dépensent moins de calories parce qu’ils sont moins actifs entre les séances d’exercice, avance le chercheur. Peu de gens réalisent à quel point il faut s’activer pour brûler 500 calories. » Cela dit, l’activité physique est 3. Modifier son environnement un élément clé d’un programme de perte de alimentaire poids. Il faut toutefois y aller de façon dosée De nombreuses études montrent que, pour et progressive et la combiner à d’autres perdre du poids, il ne faut pas seulement interventions.
Il ne faut pas chercher à obtenir des résultats spectaculaires pour « épater la galerie ». La perte de poids doit être lente, sécuritaire et personnalisée. « Un rythme raisonnable et atteignable se situe entre 0,5 et 1 kg par se maine. À ce train, une personne peut perdre facilement 10 kg en six mois. Pour quelqu’un qui pesait 100 kg au départ, c’est suffisant pour produire des effets positifs sur la glycémie, les triglycérides, le cholestérol et la tension arté rielle », souligne le cardiologue. 6. Ne jamais perdre de vue l’objectif de l’intervention
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emploi
ils ont dit...
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Compétences et savoir-faire
Sur le départ de Target
Yan Cimon, Département de management Le Soleil, 16 janvier
La fermeture de 133 maga sins du géant américain Target sur le territoire cana dien surprend Yan Cimon. « Nous aurions pu nous attendre à une réduction du nombre de magasins, explique-t-il. Les dirigeants et les actionnaires veulent avoir des rendements impor tants, et ce, rapidement. » Selon le professeur, les diri geants ont sous-estimé l’en vironnement très concur rentiel du commerce de détail au Canada. Ils ont offert une version édulco rée de leurs magasins aux États-Unis et n’ont pas su régler leurs problèmes de gestion des inventaires.
Sur la persistance d’une culture de violence sexuelle envers les femmes Les propos sexistes tenus sur Facebook par 13 étudiants en médecine dentaire de l’Université Dalhousie constituent un nouvel exemple de banali sation de la violence en vers les femmes dans notre société, estime Jocelyn Maclure. « Une des grandes Jocelyn Maclure, prises de conscience de Faculté de 2014 a été de réaliser que philosophie différentes formes de vio lence sexuelle, qu’elles Radio-Canada, soient psychologiques ou Medium large, physiques, sont encore bien 13 janvier présentes. C’est très mal heureux. Mais, en 2014, il y a aussi eu cette prise de parole très forte par plu sieurs femmes qui avant ne pouvaient pas ou n’osaient pas parler. J’espère que ça va se poursuivre en 2015. »
Qui a dit qu’étudier en lettres et en sciences humaines menait à peu de débouchés sur le marché du travail ? Un nouvel outil sur le Web, offert aux étudiants et diplômés, vient démentir le tout. par Yvon Larose Le site Web de la Faculté des lettres et des sciences hu maines héberge, depuis hier, le mercredi 21 janvier, une page consacrée aux compétences et aux savoir-faire que l’on ac quiert dans les programmes de formation de premier cycle de cette faculté. La page contient actuellement les profils de trois programmes de bacca lauréat, soit l’histoire de l’art, les études littéraires et le bac calauréat intégré en langue française et rédaction profes sionnelle. À lui seul, le profil du baccalauréat intégré con tient des dizaines d’éléments regroupés en une quinzaine de catégories. Celles-ci vont des compétences langagières à la capacité de synthèse, en passant par les aptitudes à exercer un esprit critique, à savoir collaborer et à savoir rédiger de façon efficace. « Bientôt la page s’enrichira de trois autres profils, soit ceux des baccalauréats en histoire, en archéologie et en ethnologie et patrimoine, explique la responsable de ce projet à la Faculté, la con seillère en emploi Mélanie Boutin. Nous prévoyons pro duire trois profils par session. Nous y allons département par département. À terme, les 18 programmes de bacca lauréat de la Faculté seront couverts. » La Faculté mène ce projet novateur en collaboration avec le Service de placement
de l’Université. Créer un p rofil de compétences et de savoir-faire se fait avec la participation d’enseignants, d’étudiants, de diplômés et d’employeurs. Ces outils s’ajoutent aux analyses de m a r ch é p a r p r o g r a m m e d’études du Service de place ment. Ils enrichissent la re cherche d’emploi, l’entrevue d’embauche et le curriculum vitae. En définissant l’em ployabilité liée aux forma tions offertes, les profils viennent répondre au ques tionnement de nombreux étudiants et parents : dans quels types d’emplois les diplômés se retrouvent-ils ? Selon Mélanie Boutin, les diplômés de la Faculté des lettres et des sciences hu maines sont réputés pour leur polyvalence et leur capacité d’analyse. « Nos diplômés, ajoute-t-elle, ont une culture générale poussée et ils savent écrire. Ils apprennent à être rigoureux. Ils s’intègrent fac ilement aux équipes de travail. » Un préjugé tenace colle cependant aux programmes d’études en lettres et en sciences humaines relative ment au marché du travail. Certains croient que le seul débouché possible est celui de professeur de cégep. Pire, d’autres se demandent s’il y a de l’emploi tout court pour ces diplômés. Mélanie Boutin remet les pendules à l’heure.
« Nos programmes donnent accès à différents milieux de travail et l’offre d’emploi pour nos diplômés est diversifiée », affirme-t-elle. Elle cite en exemple ces diplômés en his toire qui occupent mainte nant les postes de conseiller pédagogique dans une com mission scolaire, d’analyste dans la fonction publique et de recherchiste-historien chez Desjardins. « Un autre est directeur général d’une
L’offre d’emploi pour les diplômés en lettres et en sciences humaines est diversifiée
Sur la liberté d’expression
Florian Sauvageau, Département d’information et de commu nication La Presse, 16 janvier
Les plaidoyers à l’appui de la liberté d’expression sont nombreux depuis l’at tentat meurtrier au Charlie Hebdo. Des divergences d’opinion émergent cepen dant sur l’encadrement de cette liberté. Pour Florian Sauvageau, l’événement a relancé de difficiles ré flexions sur la pratique jour nalistique et ses limites. S’il dirigeait un média aujour d’hui, il n’est pas certain qu’il publierait les fameuses caricatures de Mahomet. « Les médias ont une res ponsabilité pédagogique énorme dans le contexte actuel pour expliquer ce qu’est l’islam aux Occi dentaux et briser les stéréotypes. »
Durant ses études en histoire de l’art, la guide-animatrice et agente culturelle Julie Bigaouette a notamment développé sa rigueur, son esprit d’analyse et son autonomie.
coopérative d’économie sociale, poursuit-elle. Un autre est chargé de projet en coopération internationale. » Quant aux diplômés en lettres, ils peuvent occuper des postes tels que correc teur d’épreuves, rédacteur, réviseur linguistique ou journaliste. La page facultaire contient aussi trois vidéos promotion nelles. Dans chacune d’elles, une diplômée témoigne en quelques minutes de son par cours universitaire et profes sionnel. Les personnes sont filmées dans leur milieu de travail. Les programmes d’études mis en valeur sont les baccalauréats en histoire, en histoire de l’art et en ar chéologie, ainsi que le bacca lauréat intégré en sciences historiques et études patri moniales. D’autres vidéos sont à venir. La vidéo consacrée à l’his toire de l’art met en vedette Julie Bigaouette. Bachelière depuis 2006, celle-ci travaille depuis ce temps au Musée national des beaux-arts du Québec, principalement comme guide-animatrice et, à l’occasion, comme agente culturelle. « Mon bagage de connaissances en histoire de l’art, ainsi qu’une bonne cul ture générale, m’ont beau coup aidé à préparer mes vi sites commentées, explique-telle. J’ai appris à faire montre de rigueur et à effectuer de la recherche. J’ai développé un esprit d’analyse et un sens cri tique. En histoire de l’art, on acquiert une belle autonomie du fait que l’on doit générale ment réaliser seul plusieurs longs travaux. » L’ a r c h é o l o g u e M a r i e Michelle Dionne a plusieurs cordes à son arc. Diplômée du doctorat en archéologie en 2013, elle est à la fois chargée de cours, professionnelle de recherche dans les labora toires d’archéologie de l’Uni versité et gestionnaire d’une coopérative de travail en ar chéologie. « La qualité de mon expertise découle grandement de l’expérience acquise dans les laboratoires de l’Université Laval, indique-t-elle dans sa vidéo. Un autre point détermi nant de ma formation est que j’ai pu bénéficier, pour mes stages, du réseau de contacts de mes professeurs, au Québec comme à l’international. » On peut consulter la page facultaire consacrée aux profils de compétences et de savoir-faire à l’adresse suivante : flsh.ulaval.ca/ etudes/se-preparerau-marche-de-lemploi/ profils-de-competences/
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mythologie
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L’Antiquité au quotidien
sur les blocages au Congrès américain
Jonathan Paquin
Dans son discours sur l’état de l’Union, le président américain a menacé d’imposer son veto afin de faire avancer ses réformes sociales. L’opposition des républicains, majoritaires dans les deux chambres, provoque d’âpres luttes politiques, ce qui retarde la mise en place des lois. Le regard de Jonathan Paquin, professeur en science politique, qui passe une année d’étude et de recherche à Washington, sur le campus de l’Université Johns Hopkins. Q Quels sont les sujets sur lesquels les démocrates et les républicains du Congrès ainsi que la Maison-Blanche ne s’entendent pas ? R On peut citer la question de l’immigra tion, la loi sur l’assurance santé – c’est-àdire l’« Obamacare » qui pose problème à un grand nombre de républicains –, sans oublier le projet d’oléoduc Keystone, qui permettrait au Canada d’acheminer son pétrole jusqu’au golfe du Mexique. La nouvelle Chambre des représentants, républicaine à 56 %, l’a approuvé, et le projet Keystone devrait bientôt être étu dié par le Sénat. Il faut savoir que plu sieurs « climato-sceptiques » ont des postes clés dans cette chambre haute. Ils vont donc tout mettre en œuvre pour faire dérailler le plan de lutte contre le réchauffement climatique du président. On assistera ainsi à un violent affronte ment entre le Congrès, le Sénat et Obama, pour qui l’adoption d’une loi permettant la construction de l’oléoduc serait contraire au but qu’il poursuit : amener les États-Unis à consommer moins de pétrole et d’énergie fossile. Le président voit la fin de son mandat arriver et il cherche, de plus en plus, à laisser sa marque dans la lutte contre le change ment climatique. J’ai donc l’impression qu’il a déjà décidé d’utiliser son veto si le nouveau Congrès approuve la construc tion de l’oléoduc. De toute façon, en bout de ligne, c’est le département d’État qui délivre le permis de construction.
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représentants en 1995, très opposé aux politiques libérales du président Clinton. Les positions sont dogmatiques; on sent toute une philosophie derrière certaines positions du parti républicain, mais aussi derrière celles du parti démocrate. Il semble que ce soit une lutte sans merci entre deux visions de l’Amérique. Les citoyens et les contribuables font les frais de cette situation, car le Congrès a de plus en plus de difficulté à fonction ner et à voter des lois, ce qui déçoit les Américains. De plus, on observe, depuis le 3 janvier, que la question du veto pré sidentiel revient fréquemment. Par le passé, quand le président menaçait d’utiliser son veto, le Congrès modifiait ses projets de loi pour éviter un désac cord institutionnel. Actuellement, les représentants ne paraissent pas intimi dés et ne semblent pas disposés à nuan cer leur position, que ce soit à propos de l’oléoduc Keystone ou de l’« Obama care ». J’imagine que les républicains vont utiliser l’argument du veto prési dentiel pour prétendre qu’on ne peut pas travailler avec un démocrate trop à gauche et contre le libre-marché, d’au tant plus que tout le monde a les yeux rivés sur les élections de 2016. Il faut bien comprendre que le système poli tique américain, né d’un rejet de la tyrannie anglaise et de la concentration des pouvoirs entre les mains d’un monarque, s’appuie sur la division des institutions. Cela fonctionnait bien quand les États-Unis étaient en périphé rie de l’ordre du monde. Par contre, le système n’est pas vraiment adapté pour faire face aux enjeux planétaires qui doivent être pris en compte par ce pays. Q Malgré les divisions actuelles, quels sont les enjeux qui font consensus entre la présidence et le Congrès ?
R La cybersécurité rassemble les Amé ricains. À la suite de la cyberattaque contre Sony et du détournement du compte Twitter de l’armée américaine par des membres de l’État islamique, la ques tion du piratage devient plus impor tante. Les gens s’inquiètent d’une pos sible cyberattaque des terroristes contre une banque américaine, par exemple. À peu près toute la classe politique à Washington est d’accord pour adopter des lois plus restrictives visant à resserrer le système de sécurité et à surveiller davantage Internet pour identifier les menaces. Le scandale des écoutes électro niques de la NSA a montré qu’à peu près tout le monde pouvait être sur écoute, même Angela Merkel sur son téléphone portable. Le gouvernement fédéral améri cain est pratiquement en train de mettre Q Certains observateurs considèrent sur pied un État policier. Cependant, que la politique américaine n’a pas toutes ces mesures en matière de sécurité été aussi divisée depuis plusieurs et de lutte contre le terrorisme font con décennies. Qu’en pensez-vous ? sensus depuis une quinzaine d’années. Là où les deux grands partis ne s’entendent R C’est vrai que la politique américaine pas, c’est dans le domaine des questions semble très polarisée, en particulier sociales et environnementales. depuis l’arrivée de Newt Gingrich comme président de la Chambre des Propos recueillis par Pascale Guéricolas
Le professeur de langue et littérature latines Alban Baudou donnera une conférence sur l’héritage de l’Antiquité au Musée de la civilisation le 28 janvier par Matthieu Dessureault Une voiture sillonne une route de campagne sous un soleil couchant. Musique dynamique à l’appui, un nar rateur à la voix puissante vante les mérites du bolide : « Essayez la Clio, une voiture divine ! » Les publicités de ce genre, qui font allusion aux personnages mythologiques, sont légion. Mais quel est l’in térêt d’évoquer un héros ou un dieu grec pour vendre une voiture ? « Cela peut faire référence au sérieux, à la soli dité ou à la longévité du pro duit. Il y a aussi dans la my thologie cette part de rêve, de légende et de fabuleux, qui est très séduisante pour le pu blic », répond Alban Baudou, professeur au Département des littératures. Plus qu’on ne le pense, le monde ancien est présent dans notre quotidien. Au cinéma, à la télévision, dans les journaux et même dans
nos conversations, la culture antique s’invite par le truche ment de mots, d’allusions, de références ou de détourne ments. « Faire preuve de nar cissisme », « se reposer sur ses lauriers », « ouvrir une boîte de Pandore », les exemples d’expressions empruntées à la mythologie sont nom breux. « L’Antiquité n’est pas une vieillerie sans intérêt. Au contraire, elle a encore bien des prolongements et est extrêmement vivante », selon Alban Baudou, qui observe un intérêt grandissant pour la chose. La culture antique nous aide à mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons, poursuit-il, puis qu’elle permet d’établir des ponts entre les peuples à tra vers l’histoire. « Les êtres humains, pour vivre ensem ble, ont besoin de se rattacher à des modèles communs,
Au cinéma, à la télévision, dans les journaux et même dans nos conversations, la culture antique s’invite par le truchement de mots, d’allusions, de références ou de détournements
Avec plus de 160 chefs-d’œuvre, dont des statues, des sculptures et des céramiques, l’exposition Les maîtres de l’Olympe plonge les visiteurs au cœur de la mythologie grécoromaine. À voir au Musée de la civilisation jusqu’au 15 mars. crédit Collections du Musée des antiquités de Berlin, photo Jessy Bernier, Perspective
qu’ils soient religieux, litté raires ou guerriers. Il est dif ficile et délicat de comparer les mondes moderne et antique, mais il est possible de trouver certains points sur lesquels on peut réfléchir et faire des parallèles. » Le professeur abordera cette question plus en détail lors d’une conférence qu’il donnera au Musée de la civi lisation, mercredi prochain. L’activité est présentée en marge de l’exposition Les maîtres de l’Olympe, qui raconte l’Antiquité à l’aide d’une sélection de pièces. Tous les mois, dans le cadre de la série de conférences En direct de l’Olympe, un expert est invité à aborder un thème en lien avec la mythologie gréco-romaine. Alban Baudou succédera ainsi à Thierry Petit et Françoise Lucbert, respecti vement professeurs d’ar chéologie et d’histoire de l’art, qui ont chacun pré senté les résultats de leurs recherches. Émilie Lamarre-Bolduc, une passionnée d’histoire qui étudie à la maîtrise en études anciennes, compte bien être sur place. « J’ai t oujours été charmée par l’époque antique, autant par son histoire, sa culture que ses langues. Ce sont des pro fesseurs comme Alban Baudou qui ont su accroître ma passion. Grâce à leur enseignement, nous avons accès à une période histo rique riche et complexe qu’ils nous aident à comprendre et à apprécier », dit-elle. Le professeur profitera d’un répit cet hiver pour t erminer son premier livre, intitulé Commentaires aux poèmes de Virgile. L’ouvrage, qui sera publié aux Presses universi taires du Septentrion, aborde les travaux de Servius, gram mairien important de la fin du IVe siècle. Un projet tita nesque – pour reprendre une expression issue de la mytho logie – qui a nécessité la col laboration de plusieurs collè gues d’ici et d’ailleurs, en particulier celle de Séverine Clément-Tarantino, cher cheure à l’Université Charles de Gaulle-Lille 3. La série de conférences En direct de l’Olympe est présentée jusqu’au 18 mars à l’auditorium RolandArpin du Musée de la civilisation. Le Fil publiait d’ailleurs récemment un article sur le sujet : bit.ly/1KQZlZ2. On peut réserver sa place pour les conférences au 418 643-2158.
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Figer le temps Une équipe d’étudiants en architecture remporte les grands honneurs du concours Architecture éphémère de l’Hôtel de glace de Québec par Yvon Larose « Ce fut très agréable de voir nos efforts récompensés. Un tel prix nous encourage à continuer de par ticiper à de tels concours. Mais le meilleur prix fut celui de voir nos concepts et idées réalisés. »
Kevin Rozon est candidat à la maî trise simultanée en architecture et en design urbain. Le vendredi 16 jan vier, lors de la grande soirée inau gurale de l’Hôtel de glace de Québec, il a reçu, avec ses collègues et
coéquipiers Anthony Bouchard et Vincent Morissette, le premier prix du concours Architecture éphémère pour le projet Révolution. Chaque année depuis dix ans, l’Hôtel de glace invite les étudiants
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2 1. Charlot et un mécanicien sur la machinerie en arrêt de l’usine dans une des scènes des Temps modernes. photo Max Munn Autrey 2. Kevin Rozon, Anthony Bouchard et Vincent Morissette lors de l’inauguration de leur suite. photo Renaud Philippe
des écoles d’architecture et de design de quatre universités québécoises à concevoir une suite thématique à partir de deux matériaux de base : la neige et la glace. Ces matériaux sont exploités sous divers angles, comme la force structurale, la matérialité, la texture et la transparence. Les pro jets sont évalués d’après leur origina lité, leur faisabilité, leur concept et leur côté innovateur. Cette année, le thème était l’espace-temps. Les trois projets finalistes ont eu le privilège d’être réalisés par les artistes et les artisans de l’Hôtel. Une trentaine de projets ont été soumis, dont une dizaine de l’Université Laval. En quatre ans, notre établissement a remporté les grands honneurs à trois reprises. « Ce fut une agréable surprise que de découvrir notre chambre cons truite, indique Kevin Rozon. Évi demment, certains détails, orienta tions, couleurs et dimensions avaient été ajustés ou réinterprétés. Toute fois, le résultat est fidèle à nos idées de départ. » Les étudiants avaient pour mandat d’imaginer un espace-temps déter miné, un point d’arrivée dans un temps et dans un lieu choisi, dans le passé ou dans le futur. L’équipe de l’Université Laval a choisi de s’inspi rer de l’arrivée de la machinerie industrielle dans la production éco nomique. Selon les étudiants, le temps s’est alors distordu, devenant plus rare et plus précieux. « Nous désirions matérialiser l’im portance du temps à l’ère indus trielle en créant l’objet qui le symbo lise le plus : une horloge, explique Kevin Rozon. Ainsi, on a pensé la suite comme l’intérieur d’une im mense horloge, avec son cadran et ses roues dentées formant des engre nages, comme si le visiteur s’y infil trait pour se réfugier du rythme accéléré de la vie moderne. » Selon lui, le design rappelle un aspect mécanique, inquiétant et métallique caractéristique de l’ère industrielle. « On a joué, poursuit-il, sur une sym bolique forte : le verre, l’engrenage, la tôle fuselée et la lumière dans les tons chauds afin de créer l’ambiance recherchée. » Anthony Bouchard, Vincent Morissette et Kevin Rozon ont puisé une bonne partie de leur inspiration dans le film de Charlie Chaplin, Les temps modernes, sorti en 1936. Dans ce film muet, Charlot est ouvrier sur une chaîne de montage. Il se débat pour survivre dans le monde indus trialisé. Dans leur concept, les étu diants montrent Charlot assis sur le rebord de l’alcôve du cadran, jambes croisées avec une fleur à la main, d’où il observe une époque qui va trop vite pour lui. Dans la suite amé nagée à l’Hôtel de glace, on le repré sente plutôt en statue de glace dans une pose acrobatique à l’usine, ins pirée de l’une des meilleures scènes du film. « On ne voulait pas reproduire la critique de l’humain et de la chaîne de montage, précise Kevin Rozon.
On voulait plutôt faire référence à un moment où le temps s’est accéléré. L’idée du projet était de permettre à quelqu’un de se réfugier de ce monde, de se réfugier à l’intérieur de l’hor loge, un lieu caché, secret, à l’abri du temps et du rythme trépidant du monde extérieur. » Dans leur projet, les trois étudiants ont surtout exploité la transparence de la glace. « La neige, ajoute Kevin Rozon, propose une malléabilité qui nous a permis de rêver et de proposer un projet ambitieux. Neige et glace donnent une certaine liberté sur le plan formel. » Les roues dentées ont représenté un défi de réalisation. « Les rouages ont demandé une organisation parti culière pour qu’ils s’emboîtent de façon réaliste, souligne Kevin Rozon. Ils sont d’une épaisseur surprenante. Les artisans ont dû être très méticu leux et précis afin d’atteindre ce niveau de qualité. » Dans son appréciation, le jury a considéré que le projet Révolution était « très évocateur du temps et d’une époque marquante ». Le ca dran de grande dimension auquel le visiteur fait face en entrant dans la chambre « vient définir l’espace au plan architectural, ce qui rend la suite particulièrement différente des autres ». Enfin, le jury dit avoir été séduit par le concept, le design et l’imagination des étudiants. Sur la page Facebook de l’Hôtel de glace, le projet Révolution, candidat au Prix du public, a récolté plus de 700 « j’aime ». Chaque hiver, l’Hôtel de glace accueille quelque 5 000 clients pour une ou des nuitées et environ 100 000 visiteurs.
Les étudiants avaient pour mandat d’imaginer un espace-temps déterminé, dans le passé ou dans le futur. L’équipe de l’Université Laval a choisi de s’inspirer de l’arrivée de la machinerie industrielle dans la production économique.
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3. Sur ces élévations de la suite conçue par les étudiants, on voit le cadran et ses rouages, ainsi que l’ambiance reflétant l’intérieur d’une horloge. image Anthony Bouchard, Vincent Morissette et Kevin Rozon 4. La suite, une fois réalisée par les artistes et artisans de l’Hôtel de glace, accorde beaucoup d’espace, sur ses murs, aux engrenages ainsi qu’au cadran. photo Renaud Philippe 5. Sur cette perspective, le visiteur, représenté par Charlot, enfin soustrait au temps, peut s’installer sur le rebord du cadran et observer, à travers ce filtre, le bourdonnement d’une époque qui va trop vite. image Anthony Bouchard, Vincent Morissette et Kevin Rozon 6. Au début du film Les temps modernes, sorti en 1936, le personnage de Charlot est ouvrier sur une chaîne de montage. Dans ce film, le cinéaste Charlie Chaplin dénonce, par l’humour, la vie mécanisée.
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science
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en bref
Une deuxième récolte pour AgroCité ! Dernièrement, une nouvelle association étu diante a vu le jour à l’Université. Il s’agit d’Agro Cité, qui a pour mission de promouvoir l’agri culture urbaine sur le campus. Les membres de l’association cultivent actuellement des laitues dans une serre située sur le toit du pavillon Alexandre-Vachon. Ils ont effectué leur pre mière récolte le vendredi 12 décembre et ils ont distribué leurs laitues dans plusieurs cafés et cafétérias de l’Université. Le 23 janvier, l’équipe d’AgroCité distribuera une deuxième récolte dans ces mêmes cafétérias. Ce vendredi, sur le campus, vous goûterez peut-être à la laitue la plus locale qui soit !
Comment faire le tri de ses déchets ? Demeurez-vous longtemps perplexe, votre plateau dans les mains, devant les îlots de récupération des cafétérias du campus ? Vous demandez-vous constamment dans lequel des quatre différents bacs vous devez déposer vos divers déchets ? Pour vous aider, une semaine de sensibilisation au tri des matières rési duelles se tiendra prochainement. En quel ques instants, les étudiants de l’Équipe verte vous expliqueront comment faire le tri de ces matières à l’Université puisque 93% d’entre elles peuvent être recyclées ou compostées. Ces étudiants en profiteront également pour faire la promotion de l’utilisation de la vais selle lavable et de la numérisation de docu ments afin de réduire à la source les déchets. L’opération de sensibilisation se déroulera du 27 janvier au 5 février dans les cafétérias du campus. Vous pouvez visionner une vidéo tournée par l’Université sur l’importance de trier efficacement les déchets : youtube.com/ watch?v=xW7RS3zD8lE
Journée carrière en droit Tous les étudiants en droit sont invités à visi ter les kiosques d’information d’une trentaine de cabinets d’avocats, de bureaux de notaires, de ministères, d’entreprises privées et d’orga nismes lors d’une journée carrière organisée conjointement par le Service de placement et la Faculté de droit. Y seront, entre autres, pré sents la Cour d’appel du Québec, la Chambre des notaires et le Directeur des poursuites cri minelles et pénales. Lors de cet événement, il sera possible de découvrir toutes les carrières excitantes et les débouchés passionnants qui existent dans le monde juridique. Lundi 26 janvier, de 11 h à 15 h, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck.
Exemple d’un système aquaponique en circuit fermé. Les effluents du bassin d’élevage des poissons servent à arroser le milieu de culture des plantes. Les racines retiennent les éléments nutritifs et l’eau est retournée au bassin. photo Ryan Somma
En route vers l’aquaponie Les eaux usées des piscicultures sont une double manne pour la culture hydroponique des tomates par Jean Hamann Non seulement les eaux usées des pisci cultures peuvent-elles stimuler la crois sance des tomates, mais elles parviennent aussi à les protéger contre certains cham pignons pathogènes. C’est ce que rap portent des chercheurs de l’Université Laval et d’Agriculture et Agroalimentaire Canada dans un récent numéro du Canadian Journal of Plant Science. Cette démonstration constitue un élément de
plus en faveur de l’aquaponie, le mariage de l’aquaculture et de la culture hydropo nique en serre. Valérie Gravel, du Département des sols et de génie agroalimentaire, Grant Vandenberg, du Département des sciences animales, et leurs collègues du Centre de recherche en horticulture et d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, Martine Dorais et Dipa Dey, ont mesuré
L’aquaponie est une façon très intéressante de régler un problème environnemental qui freine le développement de la pisciculture au Québec
la réponse de tomates cultivées en serre à un arrosage bihebdomadaire effectué avec des eaux usées d’un élevage de truites arc-en-ciel. Fait à signaler, cet éle vage était installé sur le campus, au Laboratoire de recherche en sciences aquatiques du pavillon Charles-EugèneMarchand. Les tests ont révélé que, grâce à cette eau riche en éléments nutritifs, la surface du feuillage, la biomasse des racines et la hauteur des plants de tomates augmen tent respectivement de 31 %, de 19 % et de 6 %. Plus encore, les microorganismes, qui pullulent dans ces eaux usées, semblent en mesure de contrer certains champi gnons pathog ènes qui attaquent les tomates. La croissance des champignons P. ultimum et F. oxysporum a diminué de 100 % et de 32 % respectivement lors de tests in vitro effectués en présence d’ef fluents de pisciculture. L’établissement de ces champignons sur les racines des tomates a également diminué d’un fac teur 6 pour P. ultimum et d’un facteur 2 pour F. oxysporum. « Les effluents de pis ciculture stimulent la croissance des tomates et entravent la croissance de cer tains organismes pathogènes, résume Grant Vandenberg. Il s’agit donc d’une façon très intéressante de valoriser ces rejets et de régler un problème environne mental qui freine le développement de la pisciculture au Québec. » Un système aquaponique bien conçu est un petit écosystème où l’eau, les nutriments et le dioxyde de carbone passent du bassin d’élevage aux serres plutôt que d’être rejetés dans la nature. « On peut intégrer les productions de poissons et de légumes sous un même toit ou les installer dans des bâtiments adjacents, explique le chercheur. Dans un système en circuit fermé, l’eau est recyclée et il devient alors très intéres sant de la chauffer. La croissance des poissons est deux fois plus rapide lorsque l’eau est à 15 degrés plutôt qu’à 5 degrés Celsius. »
arts
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Faire éclater les frontières
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en bref
Le Mois Multi sera l’occasion de découvrir des projets de recherche et de création menés au Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la scène (LANTISS) par Matthieu Dessureault Le spectacle commence dans l’obscurité. Deux danseurs prennent place. Des carrés de lumière apparaissent sur le sol et s’animent en même temps que les danseurs effec tuent leurs mouvements. On comprend alors qu’ils contrô lent cette matière projetée autour d’eux. Derrière cette œuvre en cours de création se cache un dispositif savam ment calculé. « Aucune image projetée n’est préenregistrée. Des caméras, qui sont dispo sées sur la scène, captent dif férents angles de la perfor mance et sont reliées à un ordinateur. C’est le mouve ment du corps des danseurs qui génère la lumière qui les éclaire », explique Philippe Lessard Drolet, codirecteur de la compagnie Théâtre Rude Ingénierie, en résidence au LANTISS. Le bachelier en études théâ trales veut mettre le corps
Depuis qu’il a établi ses pénates dans le pavillon Louis-JacquesCasault en 2004, le LANTISS a permis à un nombre incalculable de créateurs de pousser plus loin leur démarche
humain au centre de la techno logie, utilisant, à cette fin, des caméras, l’éclairage et la mu sique pour construire un uni vers poétique. Un aperçu de son projet, qui s’intitule pour l’instant (ENTRE), sera pré senté au public lors d’une jour née portes ouvertes, le 30 jan vier. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la 16e mou ture du Mois Multi, un festival d’arts multidisciplinaires et électroniques. L’événement est devenu un incontournable pour quiconque veut décou vrir les nouvelles pratiques en la matière. Depuis qu’il a établi ses pénates dans le pavillon Louis-Jacques-Casault en 2004, le LANTISS a permis à un nombre incalculable de créateurs de pousser plus loin leur démarche. Œuvres multi disciplinaires, performances sonores et visuelles, instal lations interactives, leurs pro jets embrassent un large spectre de propositions. « Le LANTISS permet d’explorer de nouvelles formes d’écri ture. Les gens qui viennent ici peuvent expérimenter, ou encore confirmer une idée, avant d’aller vers le public », in dique le professeur de t héâtre et directeur du LANTISS, Robert Faguy. Il est lui-même derrière un projet plutôt singulier, celui de revisiter la pièce Le rose enfer des animaux, écrite en 1958 par Claude Gauvreau. Il décrit cette œuvre comme un « téléthéâtre cosmique » dans lequel les convives d’un sou per se transforment en ani maux. « C’est une pièce com plètement surréaliste, qui a été pensée pour l’image, avec des effets de morphing, qui n’existaient même pas à l’épo que. Les technologies d’au jourd’hui rendent ces effets possibles », dit-il. Son projet vise à créer une installation interactive qui nous transportera dans l’univers éclaté de Gauvreau. Il compte sur la collabora tion d’une étudiante à la maîtrise en littérature et arts de la scène et de l’écran, Arielle Cloutier. Celle qui pré pare un mémoire sur le métier d’assistant du metteur en scène y a vu l’occasion d’ap profondir ses connaissances.
Plus de 50 concerts cet hiver
Le spectacle (ENTRE) met les danseurs Josiane Bernier et Fabien Piché au cœur de la technologie, utilisant la musique et l’éclairage pour créer un univers poétique. photo Philippe Lessard Drolet
Les mélomanes seront heureux d’apprendre que la Faculté de musique offre cette saison plus de 50 concerts, la majorité gratuits ! Le point culminant de ce vaste programme est sans contredit la série de concerts des grands ensembles, soit l’Atelier d’opéra, l’Orchestre symphonique, l’Orchestre à vent, l’Atelier de musique baroque, l’ensemble FaMUL Jazz et les Voix du jazz. Citons également le concert de musique de chambre à la fin du mois. Sous la supervision du Quatuor Arthur-LeBlanc, des étudiants nous présenteront des œuvres de Bartók, Janácek et Dvorák. photo Marc Robitaille
Vous pouvez consulter le site de la Faculté à l’adresse mus.ulaval.ca ou vous procurer une copie du calendrier au bureau 3312 du pavillon Louis-Jacques-Casault.
L’installation Vidanges urbaines peinturées, un projet de Rodolfo Rojas-Rocha, étudiant au doctorat sur mesure en arts médiati ques, sera présentée aux visiteurs. photo Rodolfo Rojas-Rocha
Illustrateurs, à vos crayons ! Le concours L’image des mots, qui vient d’être lancé, consiste à illustrer de manière créative et originale le texte gagnant du concours litté raire du Cercle d’écriture de l’Université Laval (CEULa). Celui-ci est disponible en ligne sur le site du Bureau de la vie étudiante. Les parti cipants ont jusqu’au 13 mars, à 16 h 30, pour remettre leur illustration. Ils courent ainsi la chance de remporter le 1er (400 $), le 2e (200 $) ou le 3e prix (100 $) et de voir leur illustration publiée dans le présent journal, ainsi que dans la revue littéraire du CEULa, L’écrit primal. Bonne chance ! Pour plus d’information : bit.ly/180Redl
La compagnie Théâtre Rude Ingénierie, qui est en résidence au LANTISS pour la saison 2014-2015, a présenté un aperçu de son projet mercredi dernier. photo Isabel Rancier
« Contrairement à celui du metteur en scène, le métier d’assistant est peu connu et peu documenté. Il est pour tant essentiel dans une pro duction. C’est l’assistant qui prend des notes et qui permet de faire évoluer la création tout en gardant des traces. » L’étudiante, qui a effectué des stages d’observation chez Ex Machina, la compagnie de Robert Lepage, profitera de la journée portes ouvertes pour expliquer ce métier. Les parti cipants pourront également découvrir différents travaux des professeurs Jacques Plante (architecture), Renée Bourassa (design) et Aaron Liu-Rosenbaum (musique), a i n s i qu e d u d o c t o r a n t Rodolfo Rojas-Rocha (arts médiatiques).
À l’instar du LANTISS, plu sieurs salles de la ville de Québec seront le théâtre de singulières envolées durant le Mois Multi. À la Galerie des arts visuels, on aura droit à l’installation Micro Events, réalisée par les artistes euro péens Tom Kok et Britt Hatzius. Projection d’un film tourné en direct sur une scène automatisée, ce projet pro pose de « remettre en cause la nature préprogrammée des événements microscopiques auxquels nous assistons ». À voir du 13 février au 22 mars. L’entrée pour ces deux activités est libre. On peut consulter la programmation complète du Mois Multi à l’adresse suivante : mmrecto verso.org/fr/mois-multi
Les Treize sont de retour ! La troupe de théâtre Les Treize amorce l’an née en beauté avec quatre productions qui ne passeront pas inaperçues. La pièce 2 h 14, qui sera présentée du 11 au 15 février au Théâtre de poche, réunit une pléthore de personnages unis par un même objectif : trouver le bonheur. Elle sera suivie par la comédie Verrouillez vos portes (du 11 au 15 mars), qui mettra en scène des tueurs en série voulant dynamiser leur profession. Scandales et triangle amoureux seront au cœur des Négociations (du 18 au 22 mars), tandis qu’Enfantillage (du 25 au 29 mars) abordera le thème de la parentalité précoce. C’est un rendez-vous ! Les billets sont en prévente, au coût de 10 $ pour les membres et de 14 $ pour les nonmembres. Le billet de saison de 40 $ inclut un laissez-passer pour chacune des quatre productions. On peut procéder à l’achat des billets en ligne, à l’adresse lestreize.org, par téléphone, au 418 656-2131, poste 8014, ou par courriel : lestreize@lestreize.org
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actualités UL
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Avis FACULTÉ DE MUSIQUE Nomination du doyen ou de la doyenne Avis est par la présente donné que la mise en marche de la procédure en vue de la nomination du doyen ou de la doyenne de la Faculté de musique commence le 22 janvier 2015, et que le comité de nomi nation, prévu à l’article 2.1 de la Procédure de nomination des doyens de faculté, devra être formé au plus tard le 29 janvier 2015. Monique Richer Secrétaire générale Le 22 janvier 2015
FACULTÉ DE PHARMACIE Nomination du doyen ou de la doyenne Avis est par la présente donné que la mise en marche de la procédure en vue de la nomination du doyen ou de la doyenne de la Faculté de pharmacie commence le 22 janvier 2015, et que le comité de nomination, prévu à l’ar ticle 2.1 de la Procédure de nomination des doyens de faculté, devra être formé au plus tard le 29 janvier 2015. Monique Richer Secrétaire générale Le 22 janvier 2015
FACULTÉ DES SCIENCES INFIRMIÈRES Nomination du doyen ou de la doyenne
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Cercle des ambassadeurs : sept professeurs honorés Lors d’une soirée hommage le 16 jan vier, l’Office du tourisme de Québec, la Société du Centre des congrès de Québec, la Chambre de commerce et d’industrie de Québec et Québec International ont honoré douze mem bres du Cercle des ambassadeurs, dont
sept de notre communauté universitaire, qui contribuent à la venue et à l’orga nisation de congrès internationaux à Québec. Le titre d’Ambassadeur de l’année 2014 a été décerné à Peter Vanrolleghem, professeur au Dépar tement de génie civil et de génie des
Avis est par la présente donné que la mise en marche de la procédure en vue de la nomination du doyen ou de la doyenne de la Faculté des sciences infirmières commence le 22 janvier 2015, et que le comité de nomination, prévu à l’article 2.1 de la Procédure de nomination des doyens de faculté, devra être formé au plus tard le 29 janvier 2015. Monique Richer Secrétaire générale Le 22 janvier 2015 De gauche à droite : André Roy, directeur de l’Office du tourisme de Québec, le professeur Peter Vanrolleghem, Ambassadeur de l’année 2014 et P.-Michel Bouchard, président-directeur général de la Société du Centre des congrès de Québec. photo Gilles Fréchette
eaux et titulaire de la Chaire de re cherche du Canada en modélisation de la qualité de l’eau. Au cours des der nières années, il a organisé le IWA/WEF Wastewater Treatment Modelling Seminar en 2008, 2010 et 2012 ainsi que la 14 th International Conference on Diffuse Pollution and Eutrophication en 2010. Il travaille actuellement à l’organi sation de deux colloques qui se tien dront en septembre 2015 et en juin 2017. Rappelons que cet honneur est attribué à une personnalité qui contribue de façon exceptionnelle au développement, au positionnement et au rayonnement de son créneau d’excellence et de la région de Québec sur l’échiquier mon dial. Les autres lauréats sont Martin Simard (Département de biologie molé culaire, de biochimie médicale et de pathologie), Philippe Després et Luc Beaulieu (Département de physique, de génie physique et d’optique), Jean Doré (Département de kinésiologie), Yves De Koninck (Département de psychia trie et de neurosciences) et Fernand Gervais (Département d’études sur l’en seignement et l’apprentisssage).
recherche
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Andrea Panagakis : pour la suite du monde L’étudiante-chercheuse a quitté l’enseignement pour réaliser son rêve de faire une maîtrise en écologie par Mélissa Côté Combiner l’enseignement et la science afin d’améliorer les efforts de sauvegarde de l’environnement, tel est le but ultime d’Andrea Panagakis, étudiante à la maîtrise en biologie à l’Université Laval. Pour y arriver, cette étudiante a tout abandonné pour venir joindre l’équipe de Steeve Côté du Département de biologie. Originaire de la région de Syracuse dans l’État de New York, elle a laissé 16 ans d’enseignement au secondaire pour réaliser son rêve d’obtenir une maîtrise en biologie. Le projet mû rissait depuis une dizaine d’années déjà. « Je sentais que j’avais atteint une limite comme enseignante de biologie au secondaire. Je voulais
«
Être à l’extérieur, dans la nature, est ce qui rend, pour moi, la vie significative
continuer à me développer intellec tuellement », explique celle qui déte nait déjà un baccalauréat en biologie et une maîtrise en enseignement. C’est le soutien de ses élèves, collè gues et amis ainsi que des membres de sa famille qui l’ont aidée à faire le saut vers les études aux cycles supé rieurs. Cette nouvelle étape était cependant bien planifiée. « Il y a deux ans, j’ai finalement eu suffisam ment d’économies pour rendre ce rêve financièrement réalisable », avoue l’ancienne enseignante, qui profite également d’une bourse de leadership en développement durable de l’Université Laval. Il n’a pas été difficile pour Andrea Panagakis d’abandonner sa carrière au Princeton High School, dans l’État du New Jersey, pour retourner sur les bancs d’école. « Je voulais de nouveaux défis et j’avais le soutien de mon entourage », précise-t-elle. Ce choix amène donc l’étudiante à
troquer des classes remplies d’élèves pour la nature et les majestueuses montagnes de l’Alberta, terrain de recherche de son mémoire. Ce dernier porte d’ailleurs sur les compromis naturels entre le succès reproducteur et la longévité de la chèvre de mon tagne. « J’ai choisi ce sujet puisqu’il est un équilibre entre les aspects théo riques et les applications pratiques, mais aussi parce que j’adorais le site de recherche ! », avoue l’étudiante. « Être à l’extérieur, dans la nature, est ce qui rend, pour moi, la vie significa tive. De plus, avec la myriade de menaces à sa durabilité, je crois que la préservation de ce qu’il reste de notre environnement est primordiale », estime-t-elle. Ainsi, avec son diplôme de l’Université Laval, elle croit qu’elle sera suffisamment équipée pour com biner la science et l’enseignement, le tout afin d’améliorer les efforts dans la conservation de l’environnement dans lequel nous vivons.
Andrea Panagakis au travail dans les Rocheuses canadiennes : « J’ai choisi mon sujet de maîtrise en partie parce que j’adorais le site de recherche ! » photo Karina Charest Castro
Stress aigu à la ferme Les agriculteurs vivent de fortes tensions qui les conduisent bien souvent à adopter des comportements négatifs pour leur santé par Yvon Larose Dans l’univers de la masculi nité, l’agriculteur occupe une place à part. Les pressions inhérentes à ce métier sont beaucoup plus fortes que celles présentes dans d’autres métiers. Au Québec, le pro ducteur agricole est souvent isolé socialement; il travaille dur pendant de longues heu res, et ce, chaque jour de la semaine s’il possède un trou peau. Comme cultivateur, il voit ses champs soumis aux aléas de la météo, une mau vaise récolte signifiant des revenus moindres et bien
souvent des problèmes d’ar gent. Et ne devient pas agricul teur qui veut. Ce métier re quiert des connaissances dans une foule de domaines, comme en gestion d’entreprise, en bio logie, en génétique, en méca nique et en plomberie. « Les principales sources de stress pour un agriculteur sont sa ferme, la conciliation travail-famille et les conflits interpersonnels », affirme Philippe Roy. L’automne der nier, celui-ci a soutenu sa thèse en service social. Sa recherche doctorale portait
sur les comportements mas culins face aux hauts niveaux de stress propres à la ferme. Il insiste sur la conciliation travail-famille. « Plusieurs agriculteurs, dit-il, vivent une tension entre le souhait d’être des travailleurs acharnés comme leur père et, en même temps, celui d’être présents et engagés auprès de leurs enfants et de leur conjointe, comme les autres hommes de leur génération. » Pour sa thèse, Philippe Roy a interviewé 32 agricul teurs en personne. Âgés en
Les agriculteurs se conforment à l’idéologie masculine traditionnelle faite de force et de silence, mais ils sont également ouverts à reconnaître les situations de crise et à en parler.
moyenne de 45 ans, ils ha bitent dans 9 régions admi nistratives. Une forte majo rité vit en couple. Comme hommes, ces agri culteurs sont sensibles à l’idéologie masculine tradi tionnelle, laquelle valorise notamment la force, le stoï cisme et l’indépendance. Par voie de conséquence, ils ac cordent peu d’importance, voire un déni, aux symptômes de stress. De plus, ils croient être capables de s’en sortir seuls. « Comme la plupart des hommes, souligne Philippe Roy, ils ont tendance à mon trer peu d’intérêt pour leur santé et évitent de demander de l’aide. » Selon lui, ces prati ques semblent conduire à l’adoption de stratégies néga tives telles que l’isolement social, l’investissement exces sif dans le travail, et même les pensées suicidaires. « Cer tains vont garder le problème pour eux, précise-t-il. Ils vont “s’aligner” sur une norme masculine où l’on ne dévoile pas ses problèmes. Ses pro blèmes, on les règle par soimême. Ils vont entretenir le silence, ce qui peut alimenter la détresse psychologique. » Pour Philippe Roy, les agri culteurs peuvent s’adapter à presque toutes les situations imaginables sur le plan du travail. « Ils continuent à tra vailler même après l’incendie de l’un de leurs bâtiments, ou à la suite d’une mauvaise récolte, explique-t-il. Ils gardent confiance en leur entreprise, malgré des dettes
Seul un agriculteur sur cinq souffrant de détresse psychologique depuis un an va demander de l’aide professionnelle qui atteignent parfois le mil lion de dollars. Ils réussissent à naviguer à travers tout ça. Mais si une rupture amou reuse survient, elle peut les briser. » Les agriculteurs québécois représentent un groupe à ris que. Selon une étude de la Coop fédérée datant de 2006, le niveau moyen de détresse psychologique y est plus de deux fois plus élevé que dans le reste de la population. Or seul un agriculteur sur cinq, dans cette situation depuis un an, demande de l’aide profes sionnelle. Trois agriculteurs sur quatre souffriraient d’un niveau de stress permanent. Dans sa recherche, Philippe Roy a interviewé un agricul teur qui, après sa séparation, s’est tourné vers des per sonnes pouvant le soutenir, comme sa mère et des amis agriculteurs. « Cet exemple,
dit-il, illustre la contradic tion de certains dans leur discours. Publiquement, par crainte d’être jugés, ils ne parlent pas de leur situation de crise. En privé cepen dant… Cet agriculteur a pris la situation au sérieux. Il considérait approprié de s’occuper de sa santé. » Une approche plus posi tive passe, entre autres, par la reconnaissance d’une situation de crise et par l’in fluence que peuvent avoir les témoignages de modèles identitaires. Parmi les me sures positives qu’un agri culteur peut adopter, men tionnons les congés et les vacances, les activités spor tives et sociales, et le soutien du réseau social. « La principale recomman dation de ma thèse consiste à “aligner” les agriculteurs sur leur sens des responsabilités, rejoignant en cela un des idéaux masculins, celui du protecteur, indique Philippe Roy. Il faut les amener à être responsables de leur santé et de leur bien-être, comme ils le sont de leur famille et de leur entreprise. » La thèse de Philippe Roy a suscité l’intérêt, ici et à l’étranger, de la part de mé dias comme Radio-Canada et l’Australian Broadcasting Corporation, mais aussi de revues savantes. Les résul tats ont été publiés dans Nouvelles pratiques so ciales, Sociologia Ruralis et l’Australian Journal of Rural Health.
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parutions
en bref Noir Brésil : de l’esclavage aux politiques réparatrices Comment se déploie l’idée de réparation des tinée à compenser les torts engendrés par l’es clavage dans la société brésilienne ? Le dernier ouvrage de Francine Saillant, Le mouvement noir au Brésil (20002010). Réparations, droits et citoyenneté, s’articule autour de cette question. Cette professeure au Département d’anthro pologie propose une analyse approfondie de la politique d’actions affirmatives, surtout symboliques et culturelles, proposée particu lièrement par le Parti des travailleurs. Pour étayer son propos, l’auteure dresse un portrait complet du mouvement noir brésilien, des vieilles révoltes d’esclaves de l’époque colo niale aux revendications des années 19701980 en écho au mouvement des droits civils aux États-Unis. Elle offre ainsi la première étude en français qui fait état de l’originalité du mouvement noir au Brésil, un mouvement qui se définit à la fois par ses racines, ses réa lisations et ses espoirs.
le fil | le 22 janvier 2015
Hommage aux grandes citoyennes Des étudiants publient un ouvrage qui souligne le dévouement de 31 femmes qui ont osé dénoncer les injustices sociales par Manon Plante Le sentiment de cynisme qu’éprouve actuellement une partie de la population à l’égard de la politique est-il fondé ? Cette dernière serait-elle l’apanage d’une élite qui agit en fonction de ses intérêts et au détriment du bien com mun ? Les étudiants inscrits au sémi naire Communication publique, citoyen neté et démocratie, offert par la profes seure Florence Piron à l’automne 2014, ont longuement débattu de ces ques tions. La solution qu’ils proposent au sentiment de cynisme est de revaloriser
Grenier, qui n’a pas hésité à choisir Eva Perón. « En 2012, raconte-t-elle, j’ai joué ce rôle dans un tangopéra, lors du Festival d’opéra de Québec. À l’époque, j’avais fait quelques recherches. Toutefois, ce n’est que cet automne que j’ai vraiment appris à connaître la femme derrière l’homme politique. » Or la biographie d’Eva Perón, cette femme à qui l’on doit 450 écoles, 35 hôpitaux toujours fonctionnels et la féminisation de la politique en Argentine, a beaucoup impressionné l’étudiante.
Si le terroir m’était conté autrement Réuni autour d’Aurélien Boivin, professeur au Département des litté ratures, et du regretté David Karel, autrefois professeur au Départe ment des sciences histo riques, un groupe de chercheurs s’est consa cré à l’étude des régio nalismes littéraires et artistiques du Québec, avec une attention particulière portée à l’illustration. Alors que certains partisans du modernisme continuent à entretenir une image caricaturale et simpliste des œuvres du terroir québécois, les auteurs qui ont contribué à l’ouvrage À la rencontre des régionalismes artistiques et littéraires. Le contexte québécois (1830-1960) soulignent plutôt le profond intérêt historique, socio logique et artistique des régionalismes d’ici.
«
Ces femmes peuvent servir de modèles pour l’action politique des autres femmes, mais pour celle des hommes aussi
Logique et incohérence des arts martiaux Professeur d’arts mar tiaux multidisciplinaire, Olivier Bernard a cons taté que même les experts en un ou plusieurs arts martiaux n’arrivaient pas à avoir une vue d’en semble de ces sports de combat ni à dégager une structure organisation nelle de cet univers bi garré réunissant des dis ciplines variées. Ce doctorant en sociologie et auxiliaire d’enseignement à l’Université a donc lancé l’idée d’un ouvrage collectif pour mieux déchiffrer la logique de l’organisation sociale qui se cache derrière l’apparente incohérence de cet étrange univers.
la politique de Robespierre, rappelle l’étudiante Isabelle Boisvert. « Ses actions et ses dénonciations lui ont coûté la vie. J’ai trouvé difficile d’écrire un texte à sa hauteur. J’y ai mis tout mon cœur. Elle méritait le meilleur de moi. » Si ces trois citoyennes se sont impli quées dès leur jeunesse dans des causes politiques et sociales, d’autres figures présentes dans l’ouvrage se sont enga gées à cause d’un hasard de la vie. Ainsi en est-il de la docteure Irène Frachon, qui, un jour, émit l’hypothèse qu’un médicament, le Mediator, pourrait cau ser certains décès. L’étudiante bretonne Héloïse Kermarrec s’est intéressée à cette pneumologue de Brest. « Face à la mauvaise foi des laboratoires pharma ceutiques, à leur armée d’avocats et à leurs millions d’euros, Irène Frachon a
Eva Perón
Mary Two-Axe Early
su opposer des faits médicaux avérés. Elle devait figurer dans ce livre comme exemple du combat toujours pertinent contre les conflits d’intérêt, et ce, par tout dans le monde », indique la jeune Française. Rien ne prédestinait non plus Mary Two-Axe Early à devenir une militante. Amérindienne ayant épousé un nonAutochtone, elle et ses enfants n’avaient pas droit au statut d’Amérindien. Ce n’est qu’à 55 ans qu’elle a décidé de se battre contre cette loi injuste pour les femmes, raconte Marie-Hélène Dubé. « Elle a réussi à faire changer une loi fédérale. C’est une contribution énorme à la société. Grâce à elle, des milliers de f emmes autochtones et leurs descendants ont retrouvé leur statut d’Amérindien. Elle a permis de changer l’histoire du Canada. » Selon la professeure Piron, il était essentiel que les femmes choisies pour figurer dans le livre aient réussi à infléchir le cours des choses. « C’est le summum de la citoyenneté, explique-t-elle, que d’arri ver à faire modifier des lois injustes. » Les étudiants ont donc dû opter pour des modèles de réussite sur lesquels les l ecteurs pourraient se projeter. Les citoyennes sélectionnées sont donc issues de différentes époques et de diffé rents pays : 10 ont vécu en Europe, 11 en Amérique du Nord, 4 en Amérique latine, 4 en Afrique et 2 en Asie. Leurs parcours sont également bien différents. Chacun peut ainsi trouver une citoyenne qui lui ressemble un peu. « Ces femmes peuvent servir de modèles pour l’action politique des autres femmes, mais pour celle des hommes aussi, ne l’oublions pas », précise en terminant Simon La Terreur-Picard.
Simonne Monet-Chartrand
Olympe de Gouges
la notion de citoyenneté, c’est-à-dire le droit de chacun de prendre la parole pour lutter contre les injustices. Mais comment inciter les gens à s’en gager dans l’action citoyenne ? En leur présentant, croient-ils, des personnes « ordinaires » qui ont réussi à rendre leur société plus libre ou plus équitable. L’ouvrage collectif Citoyennes. Portraits de femmes engagées pour le bien com mun dépeint donc la vie et les réalisa tions de 31 femmes qui peuvent servir de modèles d’engagement social. Agacée que de bons travaux réalisés lors de séminaires ne profitent aucune ment à la communauté, Florence Piron a proposé à ses étudiants de publier un livre qui pourrait avoir des effets réels sur la participation citoyenne. « Ils ont tous été emballés par le projet », confiet-elle. Chaque étudiant a alors été invité à choisir « sa » citoyenne. Certains ont rapidement fait leur choix, déjà attachés à une grande figure féminine de l’His toire. C’est le cas de l’étudiante Marilyn
« C’est en grande partie le dévouement de sa femme pour les causes sociales qui a permis à Perón de devenir président », affirme-t-elle. Simon La Terreur-Picard a aussi cher ché à découvrir la femme derrière un grand homme. L’étudiant, qui déjà connaissait bien l’icône sociale qu’est Michel Chartrand, savait, par contre, peu de choses de sa femme Simonne, qu’il considérait à titre d’« épouse de » et non de « citoyenne ». Or, il aime mainte nant dire que Chartrand était « le mari » de la grande Simonne Monet. « Cette femme a livré des luttes par elle-même. Elle a réussi à changer la société, même si elle est restée dans l’ombre de son mari. » Cette ombre que projette le mari est ce qui a poussé la française Olympe de Gouges, la rédactrice de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne de 1791, à toujours refuser l’état matri monial. Celle qui a écrit des brochures sur les droits des femmes et l’abolition de Pour commander ce livre ou le l’esclavage a courageusement combattu feuilleter en ligne : bit.ly/1sd1rwD
sports
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en bref
Léa Chastenay-Joseph et ses coéquipières de l’équipe de soccer du Rouge et Or tenteront de mettre la main sur un troisième titre provincial consécutif à l’intérieur, exploit qui n’a été réussi qu’une fois depuis l’instauration de la ligue universitaire en 2008. photo Stéphane Gaudreau
Le Rouge et Or accueillera ce dimanche les équipes du Vert & Or de l’Université de Sherbrooke au stade TELUSUniversité Laval
Soccer : la saison intérieure est lancée ! L’équipe féminine de soccer Rouge et Or aura comme objectif, cette saison, de mettre la main sur une troisième bannière consécutive par Mathieu Tanguay C’est cette fin de semaine que s’ouvre la saison de soccer intérieur. Les deux forma tions de l’Université Laval auront la chance de jouer leur premier match à domicile. Elles accueilleront ce di manche 25 janvier les équipes du Vert & Or de l’Université de Sherbrooke au stade TELUS-Université Laval. Non satisfaite du cham pionnat national remporté à l’automne, l’équipe féminine souhaite maintenant être tout aussi dominante sur les ter rains intérieurs et ravir, une fois de plus, les grands hon neurs. Après l’euphorie de la victoire historique du Cham pionnat de SIC obtenue à domicile il y a à peine deux
mois, l’entraîneur-chef de l’équipe, Helder Duarte, admet qu’il n’est pas évident de « repartir la machine ». « En plus, les autres équipes vont nous attendre de pied ferme et voudront battre les championnes canadiennes », explique-t-il. Les joueuses disputeront six rencontres cette saison, dont une contre le Centre national de haute performance (CNHP), un programme de la Fédé ration de soccer du Québec. L’équipe du CNHP affrontera toutes les équipes du RSEQ, et ces résultats compteront pour le classement final. De leur côté, les hommes vou dront reconquérir un titre qui leur avait échappé l’an dernier.
L’entraîneur-chef Samir Ghrib souhaite donc regarder vers l’avenir et tirer un trait sur les événements malheureux de l’automne dernier. « Plusieurs vétérans sont toujours avec nous et notre objectif demeure le même, année après année : remporter le champ ionnat canadien, qui se déroulera à Guelph en novembre 2015 », a déclaré Ghrib. Plusieurs étudiants-athlètes ont eu l’occasion d’éclore l’automne dernier et il sera intéressant de les suivre cet hiver, estime l’entraîneur. C’est notamment le cas de Kevin Cossette, capitaine de l’équipe, qui « a eu sa meilleure saison avec le Rouge et Or et qui vou dra poursuivre sur sa lancée ».
À ces joueurs s’ajouteront quelques recrues dès cet hiver, dont Dominique Morin, « un défenseur central de premier plan ». « Athlète intelligent et calme, il sera le nouveau patron de la défensive du Rouge et Or », a mentionné Samir Ghrib au sujet de son nouveau pou lain, un ancien de l’Académie de l’Impact de Montréal. En plus des rencontres de saison régulière contre les six autres formations universi taires québécoises, le Rouge et Or se mesurera, une fois de plus, à l’Académie de l’Impact de Montréal, le 1 er février p rochain au Stade TELUSUniversité Laval. Les billets pour les rencontres à domicile sont disponibles à la billetterie du Rouge et Or ou encore à la porte lors des matchs. Coût : 4 $ pour les étudiants, 8 $ pour les autres. Les enfants de 12 ans et moins entrent gratuitement.
Campus dynamique
S’entraîner à petit prix Saviez-vous que les étudiants inscrits à 12 cré dits de cours à l’Université bénéficient d’un tarif spécial pour l’abonnement à la salle d’en traînement du PEPS ? Avec plus de 100 sta tions cardiovasculaires, dont plusieurs munies d’écrans tactiles permettant un accès à Internet, 75 appareils de musculation et une section aménagée pour les femmes, cette salle très fenestrée sur deux étages répond aux attentes les plus élevées dans le domaine de l’entraînement à Québec. photo Ville de Québec À partir de 13,70 $ / mois. Pour connaître tous les tarifs, consultez le peps.ulaval.ca. Pour vous inscrire : 418 656-PEPS.
Participez au tournoi de hockey sur glace du PEPS ! Les 6, 7 et 8 février aura lieu le tournoi de hockey sur glace du programme intra-muros du PEPS. Ce tournoi annuel est réservé aux équipes de la ligue et aux équipes composées d’une majorité de joueurs provenant du cam pus de l’Université Laval. Plusieurs catégories de jeu sont proposées dont le B, C+, C, D+, D pour les hommes et la catégorie F pour les femmes. Vous et votre équipe êtes intéressés ? Faites vite puisque la date limite pour vous inscrire est le 25 janvier. Pour télécharger le formulaire d’inscription, consultez le peps.ulaval.ca dans la section « ligues intra-muros ».
Vendredi 23 janvier Basketball | Bishop’s PEPS | 18 h (f), 20 h (m) Samedi 24 janvier Volleyball | Montréal PEPS | 18 h (f), 20 h (m) Dimanche 25 janvier Soccer | Sherbrooke Stade TELUS-Université Laval | 13 h 30 (f), 15 h 30 (m) Vendredi 30 janvier Volleyball | Sherbrooke PEPS | 18 h (f), 20 h (m) Samedi 31 janvier Basketball | Concordia PEPS | 17 h (f), 19 h (m) Dimanche 1er février Soccer F | Centre national de haute performance Stade TELUS-Université Laval | 13 h 30
La période d’inscription à la ligue de mini-football Rouge et Or, qui célèbre son 15e anniversaire, est ouverte. Le camp destiné aux enfants de 6 à 12 ans est de retour au PEPS pour la quatrième année d’un partenariat avec la Ville de Québec. Il sera possible de s’y inscrire jusqu’au vendredi 10 avril. photo Dorothée Harvey
Soccer M | Académie de l’Impact de Montréal Stade TELUS-Université Laval | 15 h 30
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au fil de la semaine
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Pierre-Louis de Lorimier, un homme proche des Amérindiens Pierre-Louis de Lorimier a vécu sous les régimes français, britannique, espagnol et américain. Né à Kanesatake, il a établi son poste de traite dans la vallée de l’Ohio. Il s’est battu aux côtés des Chouanons et des Anglais contre les Américains et a, par la suite, aidé les Chouanons et les Loups à se déplacer en Haute Louisiane espagnole. En fait, en examinant la vie de Lorimier, on peut facilement étudier différentes facettes des relations euro-amérindiennes du 18e siècle. Robert Englebert, professeur d’histoire à l’Université de la Saskatchewan, prononcera une communication qui, à la lumière du parcours de cet homme, abordera le flou des catégories ethniques aux marges des empires de l’Amérique du Nord. La communication est présentée par le Centre interuniversitaire d’études québécoises.
peinture d’Alfred Jacob Miller, au Walters Art Museum
Jeudi 29 janvier, à 12 h, au local 5242 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre.
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29/01
Vivre à Québec sans se ruiner
Concert d’instruments à anches
Le Web et les droits d’auteur
L’avenir du caribou au Québec
Rencontre avec une auteure jeunesse
La forêt vue par le LiDAR
Il est parfois difficile de boucler son budget lors qu’on est étudiant, et en core plus particulièrement lorsqu’on connaît peu la ville où l’on étudie. Le Bureau de la vie étudiante organise pour les étudiants étrangers l’atelier « Budget et aubaines ». Venez y dé couvrir une foule de trucs et d’astuces pour vous aider à passer un séjour agréable à Québec sans dépenser une fortune. On vous indi quera où faire vos achats et où trouver des aubaines intéressantes. On vous par lera également des outils disponibles pour vous per mettre de bien planifier votre budget.
L’Association Cinéma Politica de l’Université Laval Le trio d’anches Ventus présente le documentaire Operandi est formé de trois québécois RIP : A Remix musiciens de la relève, Manifesto. Ce film, réalisé Vincent Boilard au hautbois, par Brett Gaylor et copro Stéphane Fontaine à la cla duit par EyeSteelFilm et rinette et Isabelle Lépine au l’Office national du film du basson. Le répertoire de ce Canada, a gagné le Prix du groupe est très varié, allant public à l’International de pièces composées à Documentary Film Festival l’époque contemporaine d’Amsterdam et la Mention aux transcriptions baroques spéciale du jury au Festival et classiques. Au programme du nouveau cinéma de de leur concert de cette Montréal. Dans ce docu semaine, des œuvres de mentaire, Brett Gaylor, en Mozart, d’Elgar, de Dorati, compagnie du musicien de Muczynski, de Veress, de connu sous le nom de Girl Flégier et de Strauss. Venez Talk, nous guide dans l’uni les écouter ! Vous serez vers de la création sur le séduit par le basson, la clari Web et se penche, entre nette et le hautbois, des ins autres, sur les questions de truments de l’orchestre aux droit d’auteur que soulève la sonorités envoûtantes trop création musicale par échan souvent méconnus du tillonnage. Après la projec public. tion suivra une discussion avec la chargée de cours à Dimanche 25 janvier, à 14 h, la Faculté de droit, Valérie à la salle Henri-Gagnon Bouchard, spécialiste du du pavillon Louis-Jacquesdroit d’auteur. Casault. L’entrée est libre, mais une contribution Lundi 26 janvier, à 19 h, volontaire serait appréciée. au Théâtre de poche du Les fonds recueillis seront pavillon Maurice-Pollack. remis à l’organisme Société Entrée libre. pour les arts en milieu de santé.
Jeudi 22 janvier, de 11 h 30 à 12 h 30, au Salon d’ac cueil, local 2326 du pavil lon Alphonse-Desjardins. Entrée libre. Pour infor mation : 418 656-2765 ou etudiantsetrangers@ bve.ulaval.ca
Les différentes populations de caribous au Québec sont-elles en déclin ? La prochaine rencontre de la Société Provancher d’his toire naturelle du Canada s’intéressera précisément à cette question. Denis Vandal, biologiste et con sultant, y présentera une conférence intitulée « L’ave nir du caribou au Québec ». Le conférencier fera le point sur le statut démographique des différents écotypes de caribous présents dans notre province, soit les écotypes forestier, migrateur et mon tagnard. Le biologiste fera également un survol des menaces et dangers qui planent sur chacun d’eux et des répercussions poten tielles sur leurs effectifs.
La Faculté des sciences de l’éducation et la Biblio thèque vous invitent à une rencontre avec l’auteure et illustratrice de livres jeu nesse Anne Villeneuve. La conférencière vous présen tera son métier. Parfois avec sérieux, parfois avec hu mour, elle vous confiera certaines anecdotes : ce qui arrive quand l’inspiration ne vient pas ou encore ce qui arrive quand les illustrations ne comblent pas ses atten tes. Après vous avoir fait connaître les personnages de Traudi, de Loula et de Turpin qui peuplent son univers, elle vous entretien dra du milieu de l’édition de la littérature jeunesse au Québec. De plus, l’invitée sera appelée à peindre une aquarelle sous vos yeux.
Mercredi 28 janvier, à 19 h 30, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. L’entrée est libre, mais une contribution volontaire serait appréciée. Pour infor mation : Elisabeth Bossert, 418 833-8969.
Jeudi 29 janvier, de 16 h à 17 h 30, à la Didacthèque, local 4285 de la Biblio thèque, au pavillon Jean- Charles-Bonenfant. Entrée libre.
photo Mickael
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
L’une des technologies les plus prometteuses pour obtenir des données d’in ventaire forestier plus pré cises est le LiDAR (Light Detection and Ranging). Jean-François Côté, cher cheur au RNCan-Centre canadien sur la fibre de bois, est invité par les Colloques du SCF-CFL à faire décou vrir le fonctionnement et les avantages de cette technolo gie. Les systèmes LiDAR permettent de saisir les attri buts biophysiques de divers éléments d’une forêt. Ainsi, il est possible de mesurer la hauteur, le volume et la sur face terrière des arbres. De plus, au-delà de ces attributs d’inventaire « traditionnels », le LiDAR permet également de connaître le profil de la tige, la branchaison, divers défauts, et même les attri buts de la qualité du bois. photo LiDAR David Monniaux
Jeudi 29 janvier, à 10 h 30, à la salle Lionel-Daviault du Centre de foresterie des Laurentides. Entrée libre.