Tous ensemble vers le Nord p5
Une forêt inspirante p13
Volume 50, numéro 31 11 juin 2015
photo Marc Robitaille
Bravo aux 11 468 diplômés !
La collation des grades, qui se tient pour la toute première année à l’Amphithéâtre gymnase Desjardins-Université Laval, connaît un franc succès ! p10-11
le fil | le 11 juin 2015
2
Hommage à des sommités
Cette année encore, l’Université profite de la collation des grades pour remettre un doctorat honoris causa à des personnalités s’étant illustrées dans leur domaine par Matthieu Dessureault Ils sont des sommités dans les milieux de l’architecture, de la traduction, de la photonique, de la santé, de l’administration ou des sciences religieuses. Ce qu’ils ont commun ? Ils ont reçu ou ils recevront un doctorat honoris causa dans le cadre de la collation des grades, qui se tient lors de huit cérémonies réparties sur deux fins de semaine. Cette activité officielle est l’occasion de mettre en valeur le parcours de ces passionnés. Pour plus d’information sur la collation des grades 2015, voir l’article en pages 10 et 11.
Claude Bouchard – Directeur du Human Genomics Laboratory au Pennington Biomedical Research Center, en Louisiane À la tête de l’un des centres de recherche les plus prestigieux au monde dans le domaine de l’obésité et de la nutrition, Claude Bouchard est un modèle pour plusieurs, professeurs comme étudiants. Sa prolifique carrière scientifique – il est l’auteur de plus de 1 000 articles ayant été cités plus de 40 000 fois ! – et les nombreuses distinctions qu’il a reçues témoignent de sa contribution remarquable à l’avancement des connaissances en santé. Ancien professeur de l’Université Laval, il a créé le Fonds ClaudeBouchard-et-Monique-Chagnon en kinésiologie, qui vise à promouvoir la recherche dans ce programme d’études.
« Nous ressentons forcément une gamme d’émotions lorsqu’on se voit conférer un doctorat d’honneur par un établissement de savoir dont le nom inspire le respect aux quatre coins du monde. Ce geste me touche beaucoup. »
Linda Strand – Pharmacienne et professeure à l’Université du Minnesota Linda Strand est reconnue pour ses recherches sur les soins pharmaceutiques. Grâce à ses travaux, des pharmaciens se sont engagés dans un modèle de pratique centré sur le mieux-être des patients et sur la surveillance de la pharmacothérapie, s’éloignant d’une approche plus traditionnelle basée essentiellement sur la distribution de médicaments. Linda Strand a occupé des fonctions de professeure dans plusieurs universités américaines ainsi qu’en Australie et au Canada. Elle a reçu la Remington Medal, la plus haute distinction remise à une personne œuvrant au service de la profession de pharmacien.
« C’est un plaisir de recevoir ce doctorat honorifique. Plusieurs liens personnels et professionnels m’unissent au Canada, et j’ai toujours respecté le travail qui est fait à l’Université Laval, particulièrement dans le domaine de la pharmacie. Le corps professoral et les étudiants de la Faculté de pharmacie ont toujours fait preuve d’innovation et d’ouverture envers les nouvelles idées. Je suis impatiente de les rencontrer lors de ma visite. »
Paul B. Corkum – Professeur au Département de physique de l’Université d’Ottawa Pour Paul B. Corkum, la physique n’a (presque) plus de secret ! Fin connaisseur des concepts fondamentaux de l’interaction laser-matière, il est reconnu comme un grand expérimentateur et l’un des meilleurs porte-parole de la science au Canada. Après des études spécialisées en physique théorique à Lehigh University, il a entrepris une carrière de chercheur au Conseil national de recherches du Canada, à Ottawa. Au fil des ans, il a mené différents travaux de recherche sur les atomes, les molécules et d’autres minuscules particules. Celui-ci est également titulaire de la Chaire de recherche du Canada en photonique de l’attoseconde.
Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
« L’Université Laval est reconnue pour l’excellence de ses programmes de recherche en photonique. En fait, il s’agit des meilleurs programmes au Canada. Par conséquent, recevoir un diplôme honorifique de la part de cet établissement est, pour moi qui travaille dans ce domaine, le plus beau des compliments. »
On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.
Rédaction
Production
Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications
Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca.
Rédactrice en chef : Claudine Magny
Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)
Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.
Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose
Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci : 418 656-2131 poste 4618
Collaborateurs : Andréane Girard, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay
Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec ISSN 022-1-1965
Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon
Pour nous joindre
Rédactrice-réviseure : Manon Plante
2325, rue de l’Université, local 3108, Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687
Agente de secrétariat : Josée Nadeau
le fil | le 11 juin 2015
doctorats d’honneur
3
Jean Turmel – Président de Perseus Capital inc. Jean Turmel est l’incarnation de la réussite professionnelle. À peine diplômé de l’Université Laval, il occupait déjà des postes de direction. D’abord chez Dominion Securities, puis chez Merrill Lynch Securities et enfin à la Banque Nationale du Canada, il n’a cessé de gravir les échelons. En 2005, il a fondé Perseus Capital inc., une société-conseil en valeurs mobilières. Tout au long de sa carrière, il s’est impliqué dans près d’une trentaine de conseils d’administration. Il a aussi fondé le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (Cirano) et a été président de l’Institut de finance mathématique de Montréal (IFM2).
« Je suis touché de cet honneur que l’Université me fait, mais je pense qu’il revient aussi à mes parents, à mon épouse et surtout à la société qui a si généreusement soutenu mes études. Maintenant, c’est notre responsabilité de rendre la pareille. »
Einar Thomassen – Professeur au Département d’archéologie, d’histoire, d’études culturelles et de religion à l’Université de Bergen Le Norvégien Einar Thomassen est un spécialiste des religions, plus précisément du christianisme dans l’Antiquité tardive. Que ce soit sur le plan de l’analyse, de la traduction ou de la publication, sa contribution dans le domaine est marquante. Sur le plan de l’enseignement universitaire, il a notamment contribué à la structuration du programme des sciences des religions de l’Université de Bergen. Les responsabilités qui lui ont été confiées comme directeur de la revue Numen et de la série d’ouvrages intitulés Nag Hammadi and Manichaean Studies, de même que les nombreuses invitations à enseigner à l’étranger, témoignent de sa grande expertise.
« Les recherches de l’Université Laval sur la Bibliothèque de Nag Hammadi, qui a amélioré notre compréhension de la religion chrétienne, sont reconnues internationalement. Cela fait plus de trente ans que j’ai le plaisir de collaborer avec ces chercheurs. En me donnant cette distinction extraordinaire, l’Université reconnaît l’importance de la religion comme champ d’études. »
André Markowicz – Traducteur et auteur Fiodor Dostoïevski, Anton Tchékhov, Alexandre Pouchkine… tant de grands maîtres de la littérature russe qu’André Markowicz a traduits ! Ce qui l’anime : transposer en langue française l’authenticité de la culture russe, particulièrement celle du XIXe siècle. Depuis les années 80, cet amoureux de la langue s’est attaqué, entre autres, à l’œuvre complète de Dostoïevski en 29 volumes et au théâtre de Tchékhov, de Shakespeare et de Gogol. Ses traductions lui ont valu des prix prestigieux, dont le titre de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en France. Il est également l’auteur de quatre recueils de poèmes et a collaboré avec de grands metteurs en scène.
« Ce diplôme signifie une reconnaissance — et Dieu sait si j’aime ce mot, emblématique de la traduction, dans ses deux sens : celui de la gratitude et des retrouvailles. Si je reçois ce doctorat, c’est que l’Université a considéré qu’elle se reconnaissait dans mon travail et qu’elle voulait m’en remercier. Mais c’est moi qui dois remercier. Remercier l’Université et ce pays dans lequel nous nous sentons compris, pas seulement reconnus, mais inclus, ce pays de langue française et de traduction, celui de nos meilleurs amis, le Québec. »
Odile Decq – Architecte Architecte qui n’aime pas les conventions, la Française Odile Decq est reconnue pour la qualité de son travail. Parmi ses œuvres marquantes, citons le Macro, le Musée d’art contemporain de Rome, le restaurant de l’Opéra Garnier, à Paris, et le Fonds régional d’art contemporain (FRAC Bretagne) de Rennes. Au fil de sa carrière, qui a pris son véritable envol dans les années 90, l’architecte a été récompensée à de nombreuses reprises. Elle a reçu, entre autres, le titre de Créateur de l’année du salon Maison & Objet et le prix Femme architecte de l’année 2013 de l’Association pour la recherche sur la ville et l’habitat.
« Recevoir une distinction est toujours un honneur. Honneur d’être reconnue, de voir que le travail accompli est remarqué tout en ayant bien conscience qu’il me reste encore énormément de choses à accomplir. Cela incite à ne pas lâcher prise, ce qui représente un beau défi. »
Gérard Bouchard – Historien, sociologue et professeur à l’Université du Québec à Chicoutimi Plusieurs ont connu Gérard Bouchard lors de la Commission de consultation sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culturelles, qu’il coprésidait en 2007. Mais résumer sa contribution sociale à cet unique projet serait occulter une foule d’autres projets importants. Il a notamment animé le programme de recherche BALSAC, qui a permis de faire d’importantes découvertes en épidémiologie géné tique. Il est aussi l’auteur de plusieurs écrits sur le Québec, dont Genèse des nations et cultures du Nouveau Monde, qui a reçu le Prix du Gouverneur général du Canada. Depuis 2002, il est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les imaginaires collectifs.
« La remise de ce doctorat est pour moi un acte de reconnaissance et une occasion de me rappeler tout ce que je dois à l’Université Laval. Né au Saguenay, en 1943, dans une famille ouvrière, j’appartenais à une génération qui allait pour la première fois connaître l’accès aux études universitaires. Cette période fut parsemée d’angoisses et de difficultés. C’est grâce aux qualités humaines des professeurs de la Faculté des sciences sociales que j’ai su résister à la tentation de mettre fin à mes études. »
4
environnement
le fil | le 11 juin 2015
Championne nord-américaine de l’économie d’essence ! Une équipe d’étudiants de la Faculté des sciences et de génie (FSG) de l’Université Laval a remporté, le 5 juin, la 36e SAE Supermileage Competition, un concours nord-américain de design de véhicules à faible consommation d’essence. Il s’agit d’une deuxième victoire consécutive pour l’Université Laval à cet événement. Le véhicule des étudiants de la FSG a réalisé une performance de 892 km au litre (2 098 milles au gallon). Cette année, 29 équipes venues des États-Unis, du Canada et même de l’Inde s’affrontaient sur le circuit Eaton Proving Grounds, à Marshall au Michigan. Curieux d’en savoir plus sur le projet Supermileage ? Visitez alerionsupermileage.com/nouvelles
Inauguration du Jardin des comestibles Pour souligner l’obtention de l’accréditation STARS niveau or, l’Université souhaitait offrir un cadeau aux membres de la communauté universitaire. L’idée retenue a été celle de concevoir un aménagement paysager entre les pavillons Charles-De Koninck et Jean-CharlesBonenfant. Ce lieu de détente est maintenant prêt à vous accueillir. Vous êtes donc cordialement invité à l’inauguration du Jardin des comestibles. Au programme : des trucs et des astuces pour jardiner à la maison, des techniques d’agriculture innovantes et des surprises végétales pour les 50 premiers visiteurs. Jeudi 18 juin, de 12 h à 13 h, entre les pavillons CharlesDe Koninck et JeanCharlesBonenfant. Entrée libre. Pour plus d’info sur l’accréditation inter nationale STARS obtenue par l’Université Laval : www2.ulaval.ca/developpement durable/apropos/starsniveauor.html
Étudiante lauréate de la bourse Trudeau Chaque année, la fondation Pierre-ElliottTrudeau accorde 16 bourses très prestigieuses à des étudiants inscrits dans un programme de doctorat en sciences humaines et sociales dont le projet de recherche est lié à l’un des quatre thèmes suivants : les droits de la personne, la citoyenneté responsable, le Canada dans le monde et l’environnement. Ces boursiers se distinguent non seulement par l’excellence de leur dossier scolaire, mais aussi par un engagement social dans la communauté et une volonté d’établir des relations au-delà des cercles universitaires. Parmi eux cette année, mentionnons la présence de l’étudiante en droit Marie-France Fortin qui s’intéresse à la règle historique de l’immunité de l’État, au Canada et ailleurs dans le monde. Elle émet l’hypothèse que sa limitation ou son abolition pourraient être plus en phase avec les principes démocratiques de la société actuelle.
photo Francis Audet, APEL
en bref Le financement de la Chaire atteint 3 M $. Entre 60 et 70 % de cette somme iront en bourses aux étudiantschercheurs.
Pour une eau potable de qualité La Chaire de recherche industrielle CRSNG sur la gestion et la surveillance de la qualité de l’eau potable aidera les municipalités à offrir une eau de qualité à leurs citoyens par Jean Hamann Il aura fallu beaucoup de travail et de force de persuasion, mais Manuel Rodriguez est finalement parvenu à réaliser un projet sur lequel il œuvrait depuis des années : la mise sur pied de la Chaire de recherche industrielle CRSNG sur la gestion et la surveillance de la qualité de l’eau potable. Lancée officiellement le 25 mai sur le campus, cette chaire est l’aboutissement des travaux de recherche que mène depuis un quart de siècle ce professeur de l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional (ÉSAD), également chercheur au Centre de recherche en aménagement et développement. Arrivé à l’Université Laval en 1989 dans le cadre d’un programme d’échanges étudiants entre le Québec et la Colombie, Manuel Rodriguez a consacré sa maîtrise et son doctorat à la gestion de l’eau potable. Après des stages postdoctoraux à l’étranger, il accepte un poste de professeur à l’Université en 1996. Quatre ans plus tard, un événement propulse son domaine d’expertise à l’avantscène de l’actualité. La présence d’une souche pathogène d’E. coli dans l’eau potable de Walkerton, une petite municipalité ontarienne, fait sept morts et des milliers de malades. « Cette tragédie a été un élément déclencheur important, estime le chercheur. L’eau potable est soudainement devenue une priorité des gouvernements et des citoyens. Elle a même poussé l’Ontario et le Québec à adopter un nouveau cadre réglementaire, ce qui a eu pour effet de faire bondir les besoins des municipalités pour une expertise en eau potable. » Profitant du contexte, JeanBaptiste Sérodes, professeur au Département de génie civil
et de génie des eaux, entreprend alors des démarches pour créer une chaire de recherche sur l’eau potable à l’Université. En 2005, la Ville de Québec accepte d’en devenir le partenaire; deux ans plus tard, le professeur Rodriguez devient le titulaire de cette chaire. En 2008, appuyé par quatre alliés – la Ville de Québec, la Ville de Lévis et deux partenaires industriels –, le professeur Rodriguez obtient une subvention de 1,5 M$ du CRSNG pour poursuivre ses travaux sur la surveillance et la gestion de la qualité de l’eau potable. « Ce financement a pris fin en 2011. C’est à ce moment que j’ai commencé à monter un projet de chaire industrielle pour assurer un financement plus stable et plus durable à notre équipe. » Le chercheur a d’abord dû définir une programmation originale et multidisciplinaire pour cette nouvelle chaire. Cette fois, les travaux viseraient à trouver des stratégies d’aménagement du territoire pour protéger les sources d’eau potable et assurer le suivi de leur qualité, à élaborer des méthodes d’évaluation de la performance des usines municipales de traitement d’eau et à mettre au point des outils pour la gestion et la surveillance de la qualité de l’eau dans les systèmes de distribution. Il a ensuite pris son bâton de pèlerin pour aller présenter le projet à des partenaires potentiels. Du côté des municipalités, la Ville de Québec et la Ville de Lévis, qui avaient dressé un bilan positif de leur collaboration antérieure, ont accepté l’invitation. La Ville de Saint-Jérôme leur a emboîté le pas. « Pour être admissible au programme de chaire industrielle du CRSNG, il est obligatoire que des entreprises
s’engagent dans le projet, précise le chercheur. Ce n’est pas simple parce qu’au Québec, la gestion de l’eau potable est assurée par les municipalités et non par le privé. » Ses démarches portent finalement leurs fruits : la firme d’ingénierie SNC-Lavalin et Avensys Solutions s’associent au projet. Enfin, l’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles et des Marais du Nord ajoute son nom à la liste des partenaires. « Cette association va apporter une collaboration précieuse à nos travaux, explique le chercheur. Elle dispose d’importantes bases de données sur la qualité de l’eau dans le bassin de la rivière Saint-Charles, qui alimente la ville de Québec. » Au cours des cinq prochaines années, la Chaire disposera d’un budget de 3 M$, provenant à parts égales des partenaires et du CRSNG. « Entre 60 et 70 % de cette somme iront en bourses aux étudiants-chercheurs associés à la Chaire. Nous prévoyons former 18 étudiants à la maîtrise et au doctorat », précise le professeur Rodriguez. Le financement de la Chaire a permis à l’ÉSAD de dégager un budget pour l’embauche d’une nouvelle professeure,
Roxane Lavoie, qui apportera son expertise d’aménagiste du territoire à l’analyse des enjeux portant sur la gestion de l’eau. Christian Bouchard, Caetano Dorea et Geneviève Pelletier, du Département de génie civil et de génie des eaux, et Rehan Sadiq, de l’Université de la ColombieBritannique, complètent l’équipe. Lors du lancement de la Chaire, le directeur de la Division de la qualité de l’eau à la Ville de Québec, François Proulx, a souligné, au nom des partenaires du projet, que les activités de la Chaire permettront d’améliorer les connaissances en matière de protection des sources, de traitement et de distribution de l’eau potable. « Les travaux du professeur Rodriguez et de ses collaborateurs aideront de façon très concrète les municipalités dans leurs efforts visant à assurer une eau de qualité optimale à leurs citoyens. » Pour sa part, le recteur Denis Brière a rappelé que l’Université Laval est, depuis de nombreuses années, à l’avantgarde de la recherche et de l’enseignement sur l’eau potable. « L’inauguration officielle de cette chaire confirme notre leadership en ce domaine, un leadership qui s’appuie sur les compétences de nos professeurs et sur les travaux qu’ils poursuivent au sein d’une quinzaine de groupes, de centres et de chaires de recherche directement liés à la gestion de l’eau. »
De g. à d. : François Proulx, représentant de la Ville de Québec, Alain Rochon, doyen de la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design, Manuel Rodriguez, titulaire de la Chaire, et Denis Brière, recteur de l’Université Laval. photo Marc Robitaille
actualités UL
le fil | le 11 juin 2015
5
L’Institut nordique du Québec prend forme
L’Institut nordique du Québec veillera à ce que les résultats des recherches fassent l’objet d’un transfert de connaissances afin que les communautés nordiques, comme celle de Salluit, puissent les utiliser pour assurer leur développement. photo Louis Carrier
Un forum réunissant 150 personnes a permis de mieux cerner la mission du futur institut par Jean Hamann Le futur Institut nordique du Québec (INQ) suscite beaucoup d’intérêt au sein de la communauté des chercheurs, si on en juge par le nombre de participants au Forum d’information et d’échanges sur l’INQ, qui a eu lieu le 20 mai sur le campus. « Nous avions prévu que l’exercice serait “familial”, mais les chercheurs se sont passé le mot et nous sommes aujourd’hui 150 personnes, dont plusieurs de l’extérieur de l’Université Laval », a souligné, en guise d’introduction, Denis Mayrand, vice-recteur adjoint au Vice-rectorat à la recherche et à la création (VRRC) et coordonnateur de la rencontre. L’objectif de cet événement était de faire le point sur l’avancement des réflexions entourant la mission et la gouvernance de l’INQ. L’invitation avait été lancée aux partenaires du projet, notamment les chercheurs des trois universités qui collaborent à la création de l’Institut, soit l’Université Laval, l’Université McGill et l’INRS. Rappelons que le gouvernement du Québec a prévu une enveloppe budgétaire de 3 millions de dollars répartis sur trois ans, financée par le Fonds du Plan Nord, pour la mise sur pied de cet institut multidisciplinaire voué à la recherche nordique.
Invitée à dresser la toile de fond de ce grand projet, Sophie D’Amours, vice-rectrice à la recherche et à la création, a rappelé le rôle de bougie d’allumage joué par le colloque Mobilisés pour le Nord durable, qui a eu lieu à l’Université Laval en juin 2012. « Nous avons réalisé alors
qu’il existait une grande expertise et une masse critique de chercheurs sur le Nord dans les universités québécoises. À l’Université Laval seulement, 140 chercheurs mènent des travaux sur des enjeux nordiques. Il y a donc un grand potentiel qui peut être mobilisé pour fournir des connaissances et de l’expertise aux gouvernements et aux communautés du Nord afin d’assurer le développement durable de ce grand territoire. De là est née l’idée d’un institut nordique. Le projet avance bien et nous sommes maintenant à l’étape de la définition des
orientations et de la gouvernance de l’INQ. On espère que le siège social de cette grande infrastructure de recherche sera installé ici, à l’Université Laval. » Pour Louis Fortier, directeur du réseau de centres d’excellence ArcticNet, les bouleversements créés par les changements clima tiques dans l’Arctique appellent à une mobilisation rapide des chercheurs. « L’INQ doit contribuer à la compréhension des grands enjeux environnementaux et sociaux créés par cette situation afin d’en minimiser les conséquences
négatives et d’en maximiser les effets positifs. L’INQ coordonnera les efforts de recherche dans le Nord et il s’assurera que les travaux auront une portée sociale et qu’il y aura un transfert de connaissances vers les communautés. » Le chercheur a rappelé que tous les grands pays nordiques ont au moins un institut nordique national, sauf le Canada. « L’INQ pourrait devenir le pôle québécois d’un institut arctique pancanadien spatialement réparti dans six universités. Étant donné la longue tradition de recherche nordique à l’Université Laval et au Québec, le quartier général de cet institut national pourrait être installé dans l’INQ. » Pour Yves Bégin, vice-recteur à la recherche et aux affaires académiques de l’INRS, plusieurs grands défis attendent l’INQ, notamment la question du financement des travaux. « La recherche en milieu nordique coûte extrêmement cher et ce sera la même chose pour le développement du Nord, a-t-il rappelé. C’est pourquoi il est important de se regrouper pour partager les dépenses liées à la logistique et aux infrastructures. Il faudra aussi impliquer le milieu des affaires. La recherche peut apporter beaucoup au développement, mais le développement peut aussi apporter beaucoup à la recherche. Il faudra aussi que l’INQ participe au maintien des infrastructures de recherche que les universités québécoises ont développées au cours des dernières décennies. » La deuxième partie du Forum a été consacrée à des échanges s’articulant autour des six thèmes qui pourraient devenir les axes de recherche de l’INQ, soit Mieux-être et développement des communautés nordiques, Santé et nutrition, Fonctionnement des écosystèmes, Infrastructures, communication et technologies, Énergie et ressources naturelles, et Formation et transfert du savoir et des technologies.
Le siège social de l’Institut nordique du Québec pourrait être installé à l’Université Laval
Le gouvernement du Québec a prévu une enveloppe budgétaire de 3 millions de dollars répartis sur trois ans, financée par le Fonds du Plan Nord, pour la mise sur pied de cet institut multidisciplinaire voué à la recherche nordique. photo Cyril Aubry
6
actualités UL
le fil | le 11 juin 2015
en bref En croissance phénoménale depuis plus de 60 ans, l’industrie touristique québécoise doit constamment se renouveler L’équipe ULtrac est première au Canada L’équipe ULtrac de l’Université Laval, composée d’étudiants en génie agroenvironnemental, en agronomie, en sciences et technologie des aliments et en génie électrique, a participé pour une 16e fois à l’International ¼ Scale Tractor Student Design Competition. Le défi à relever dans cette compétition est de créer de A à Z en huit mois un mini-tracteur de tire performant, ergonomique et sécuritaire. L’équipe a terminé en douzième position au classement général, mais elle est première au classement des équipes canadiennes. Vingt-neuf équipes universitaires, majoritairement américaines, ont pris part à cette compétition qui s’est déroulée du 28 au 31 mai à Peoria, en Illinois, aux États-Unis.
Des bourses à 29 futurs étudiants La Faculté des sciences et de génie (FSG) a trouvé une façon originale d’encourager 29 élèves de 2e secondaire à poursuivre des études universitaires en sciences ou en génie. Ces jeunes, inscrits dans la concentration « science robotique » de la Polyvalente de Charlesbourg, se sont illustrés lors d’une compétition provinciale de robotique. Pour les inciter à persévérer dans ce domaine, la FSG a attribué à chacun d’eux une bourse de 2 000 $ qu’ils pourront toucher lorsqu’ils s’inscriront à un programme de baccalauréat offert par la Faculté. Le doyen de la FSG, André Darveau, a profité de la soirée Méritas qui se déroulait à leur école le 28 mai pour remettre les bourses à ces futurs scientifiques.
Un doctorat honorifique à Michel Sasseville Le 20 mai dernier, l’Université de Bohême du Sud en République tchèque a remis un doctorat honoris causa à Michel Sasseville, professeur à la Faculté de philosophie de l’Université Laval, pour sa contribution exceptionnelle dans le domaine de la didactique de la philosophie et, plus particulièrement, pour le rôle majeur qu’il a joué, entre 2002 et 2006, dans l’implantation du programme de phi losophie pour les enfants en République tchèque. « Recevoir un doctorat honoris causa de l’Université de Bohême du Sud en République tchèque, un pays qui a été soumis à un régime totalitaire pendant des décennies, ça nourrit le désir de poursuivre le développement de cette pratique qui donne aux enfants, comme aux adultes, des outils permettant de vivre une démocratie délibérative fondée sur la collaboration et le respect de la dignité humaine », a indiqué le professeur Sasseville.
En plus d’avoir des locaux à l’Université Laval, la Chaire sera également enracinée dans le territoire charlevoisien. photo Robert Chiasson
Sœurs en tourisme La Chaire de recherche en partenariat sur l’attractivité et l’innovation en tourisme (Québec – Charlevoix) offrira un soutien de premier plan aux acteurs de la scène touristique régionale par Claudine Magny Québec et Charlevoix attirent. Par leurs bonnes tables et leurs auberges chaleureuses. Par leurs innombrables et uniques produits du terroir. Et tout ça dans un décor où règnent la nature et le fleuve. Mais voilà, ces magnifiques régions doivent évidemment composer avec la concurrence. En croissance phénoménale depuis plus de 60 ans, l’industrie touristique québécoise doit constamment se renouveler pour attirer les touristes étrangers, sollicités de toutes parts. Alors, comment attirer davantage ? En mettant son savoir et ses outils scientifiques au service de l’industrie touristique. Voilà l’objectif principal de la Chaire de recherche en partenariat sur l’attractivité et l’innovation en tourisme (Québec – Charlevoix), lancée par l’Université Laval le 22 mai. En développant une expertise sur l’attractivité des territoires, l’innovation touristique et l’intelligence de marché, cette nouvelle chaire vient offrir un soutien de premier plan aux acteurs de la scène touristique régionale. Les chercheurs, qui auront accès à une panoplie de données sur la clientèle et à des outils de géomarketing de haut calibre, pourront ainsi développer des solutions novatrices pour faire rayonner
Québec et Charlevoix. « Nous travaillerons en étroite collaboration avec plusieurs partenaires publics et privés, en favorisant le transfert de connaissances dans les organisations », a mis en relief le titulaire de la Chaire et professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval, Laurent Bourdeau. En plus d’avoir des locaux à l’Université Laval, la Chaire sera également en racinée dans le territoire charlevoisien. Un secrétariat verra le jour aux Ébou lements, secteur Saint-Joseph-de-laRive, pour effectuer des travaux de recherche, diffuser l’information aux partenaires locaux et favoriser l’essor économique de Charlevoix. Les travaux de cette chaire de re cherche consacrée au tourisme visent à aider les organismes partenaires à commercialiser de nouveaux produits touristiques et à perfectionner leurs modèles d’affaires. « L’Université Laval a toujours été fière d’entretenir des liens étroits avec la région de Charlevoix. Cette nouvelle chaire de recherche fera de l’Université un chef de file en matière de recherche et de formation en tourisme, tout en stimulant le développement touristique de Charlevoix », a déclaré le recteur de l’Université Laval, Denis Brière.
De g. à d. : Robert Beauregard, doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Caroline Simard, députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, Denis Brière, recteur, Laurent Bourdeau, titulaire de la Chaire, et Éric Desgagnés, président du conseil d’administration de Tourisme Charlevoix.
Les organisations touristiques bénéficieront des connaissances scientifiques issues de la Chaire. De plus, cette chaire contribuera à la formation de nombreux experts sur le campus. « Dans un contexte concurrentiel, le gouvernement du Québec croit nécessaire de développer des outils et des approches innovantes afin d’assurer l’avenir de cette industrie prometteuse pour l’économie. Je me réjouis donc de la création de cette chaire, qui aura assurément des retombées positives pour l’ensemble de la région de la Capitale-Nationale », a indiqué le ministre responsable de la région de la CapitaleNationale, Sam Hamad. « La collaboration avec une université aussi prestigieuse que l’Université Laval nous permet d’entrevoir, pour notre organisation, un gain des plus appréciables en matière de connaissances stratégiques. De plus, la Chaire prendra racine ici, à Saint-Joseph-de-la-Rive, qui représente un lieu de rencontre histor i qu e m a j e u r p o u r l a r é g i o n d e Charlevoix. L’ensemble des travaux qui émaneront de la Chaire sera certainement mis à profit dans l’élaboration de nos stratégies de mise en marché et de développement de l’offre touristique », a souligné pour sa part le président du conseil d’administration de Tourisme Charlevoix, Éric Desgagnés. Cette nouvelle chaire, dont les activités s’échelonneront sur cinq ans et dont le budget total s’élève à 1 225 000 $, regroupe de nombreux partenaires privés et publics tels que Tourisme Charlevoix, l’Office du tourisme de Québec, Groupe Huot, Fairmont Le Château Frontenac, la forêt Montmorency-Université Laval, Groupe Le Massif, le Musée maritime de Charlevoix, le Port de Québec, le Secrétariat à la Capitale-Nationale, la Société des établissements de plein air du Québec et la Société du Centre des congrès de Québec. « La mise sur pied de cette chaire de recherche est un exemple probant de concertation régionale. De plus, elle rejoint les tendances mondiales inspirées par “l’intelligence d’affaires”, qui est au cœur des actions de marketing pour l’ensemble des organismes qui font la promotion des destinations touristiques. Cette chaire sera un outil de taille dans cette industrie qui évolue constamment », a ajouté André Roy, directeur de l’Office du tourisme de Québec, l’un des partenaires de la Chaire.
éducation
le fil | le 11 juin 2015
7
Une innovation technologique unique en éducation Le projet « Appui à la réussite » obtient deux prix OCTAS, dont celui de l’excellence par Yvon Larose Le vice-recteur adjoint à la qualité de la formation et appui à la réussite, François Pothier, le vice-recteur adjoint aux systèmes d’information, René Lacroix, et le directeur du Bureau des services pédagogiques, Nicolas Gagnon, étaient tout sourire à la sortie du Gala des OCTAS du Réseau ACTION TI, le 28 mai dernier au Palais des congrès de Montréal. Et pour cause. Trois projets en technologies de l’information et des communications réalisés à l’Université Laval sont sortis gagnants de leur catégorie respective au concours des OCTAS 2015. Ce concours annuel récompense l’innovation et l’excellence dans le domaine des technologies de l’information au Québec. Et l’un d’entre eux, « Appui à la réussite – l’innovation au service de l’éducation », a en plus mérité le grand prix de la soirée, l’OCTAS de l’excellence. « L’objectif du dispositif “Appui à la réussite” est de soutenir l’étudiant de manière précoce dans le cheminement de ses études », explique François Pothier. Selon lui, plusieurs raisons peuvent mener à l’abandon des études, comme un cours difficile, une situation personnelle affligeante, ou encore un choix de programme qui ne correspond pas aux attentes de l’étudiant. « Peu importe les causes, poursuit-il, nous voulons offrir à l’étudiant tout l’appui dont il a besoin pour réussir. Plus tôt nous saurons qu’un étudiant rencontre une difficulté, le plus rapidement nous serons en mesure de lui proposer des pistes de solution. »
Rappelons qu’environ 30 % des étudiants universitaires québécois et canadiens ne terminent pas leurs études de baccalauréat ou de maîtrise. Au doctorat, ce pourcentage est d’environ 50 %. La réalisation du projet « Appui à la réussite » a nécessité la participation de toutes les parties prenantes à la réussite éducative à l’Université. Le système mis au point est un ensemble d’outils uniques et novateurs visant à faciliter le dépistage des étudiants à risque d’échec ou d’abandon. Un tableau de bord regroupe ces outils. Il renseigne l’étudiant, mais aussi les enseignants et les directeurs de programme. Le tableau de bord de l’étudiant est subdivisé en quatre sections comprenant les indicateurs sommaires, le graphique de tendances, les tests d’auto diagnostic et les ressources d’aide offertes en lien avec le profil de l’étudiant. Les indicateurs de participation comprennent notamment le nombre d’accès au site du cours et le nombre de messages rédigés par l’étudiant dans les forums de discussion. En un coup d’œil, celui-ci peut voir où il se situe par rapport au groupe. Et dès les premières semaines de la session, le tableau de bord permet à l’enseignant et au directeur de programme de voir qui aura besoin d’aide. Le learning analytics, un nouveau domaine de recherche en pleine émergence, a servi d’inspiration aux développeurs du projet « Appui à la réussite ». L’approche consiste à analyser et à utiliser un large volume de
données. Le système UL se distingue de tout ce qui se fait ailleurs par une exploitation de données recueillies en temps réel. Cela se fait grâce à l’environnement numérique d’apprentissage (ENA) développé à l’interne. Plus de 35 000 étudiants et quelque 2 000 enseignants ont recours à l’ENA à l’Université. Celui-ci récolte chaque minute des milliers d’informations, donc des millions d’événements par jour, sur l’utilisation de l’ENA par les étudiants. L’agrégateur de données de l’ENA agrège, consolide et traite les données de participation ainsi que les résultats pour la mise à jour, dans un court laps de temps, des indicateurs de participation et de réussite des étudiants. « L’Université Laval se positionne comme un chef de file aux plans national et international dans le domaine des environnements numériques d’apprentissage, affirme René Lacroix. Son environnement, qui prend la forme d’un portail des cours, est un système ouvert aux nouveaux défis pédagogiques permettant le développement d’outils à la fine pointe, tels que le système d’appui à la réussite. Les possibilités d’adaptation, de personnalisation et d’exploitation des données sont hors du commun. » Selon Nicolas Gagnon, la communauté universitaire répond positivement au déploiement et à l’utilisation de ce nouvel outil. Un an après le premier projet pilote, 10 facultés ont adhéré au système. « Un quart des étudiants ayant utilisé “Appui à la réussite” ont répondu, dans un sondage, qu’ils avaient augmenté leur participation au cours, souligne-t-il. Un autre sondage auprès des enseignants révèle que 19 % d’entre eux ont réalisé un plus grand nombre d’interventions et que 47 % sont intervenus plus tôt
dans la session. Les directions de programme, elles, voient leurs communications facilitées avec les enseignants et les étudiants à risque, ce qui augmente leurs interventions préventives. » Le Gala des OCTAS a également récompensé le projet de Thierry Moisan, doctorant en informatique de l’Université Laval. Le prix de la catégorie Relève étudiante – niveaux collégial et universitaire a été attribué au projet « Algorithmes de calcul parallèle pour la planification manufacturière ». Quant au prix de la catégorie Solutions d’affaires – développement à l’interne ou sur mesure – PME, il a été remis au Département d’informatique et de génie logiciel de l’Université ainsi qu’aux Industries Machinex pour leur projet commun « Système interactif pour le design de centres de tri de matières résiduelles ». Pour plus d’information sur le projet « Appui à la réussite » : • bsp.ulaval.ca/appui.php • youtube.com/watch?v=99yeY_uUhQw
«
L’Université Laval se positionne comme un chef de file aux plans national et international dans le domaine des environnements numériques d’apprentissage
De gauche à droite : Chadi Habib, chef des technologies, Mouvement Desjardins, et président du comité organisateur des OCTAS 2015, Louis Dagenais, coprésident du conseil d’administration du Réseau ACTION TI et gestionnaire, René Lacroix, vice-recteur adjoint aux systèmes d’information de l’Université Laval, François Pothier, vice-recteur adjoint à la qualité de la formation et appui à la réussite de l’Université Laval, Jean Thibodeau, coprésident du conseil d’administration du Réseau ACTION TI et vice-président sénior Technologies de l’information, Groupe Canam, et Yvon Charest, président et chef de la direction, Industrielle Alliance et, président d’honneur des OCTAS 2015. photo Denis Bernier / Réseau ACTION TI
recherche ils ont dit... Personnaliser la chirurgie bariatrique
le fil | le 11 juin 2015
8
Sur un nouvel effet positif des probiotiques
Linda Saucier, Département des sciences animales Le Soleil, 30 mai
Les probiotiques, ces micro organismes qui lorsqu’ingérés en quantité suffisante exercent des effets positifs sur la santé, procureraient des bénéfices post mortem intéressants pour les producteurs de viande. Des travaux dirigés par la professeure Linda Saucier ont montré que la viande pro venant de lapins qui ont consommé une souche de bactérie probiotique con tient jusqu’à 10 fois moins de Listeria monocytogenes, une bactérie qui cause des intoxications alimentaires. « On sort des façons de faire classiques qui consistaient à essayer d’éliminer toutes les bactéries. On ne crée pas de vide microbiologique, on module positivement et on cible ce qu’on veut éliminer. »
Sur les élèves en difficulté dans un contexte d’austérité
Égide Royer, Département des fondements et pratiques en éducation La Presse, 4 juin
Les coupes budgétaires imposées au système d’éducation québécois affectent de façon importante les élèves en difficulté. Selon le professeur associé Égide Royer, ces élèves, une fois en classe ordinaire, ne reçoivent plus aucune aide spécialisée, avec les conséquences sur leur développement que l’on imagine. « Le jeune de 15 ans en sportétudes qui réussit bien à l’école, explique-t-il, il n’est pas touché. Mais le petit gars de 8 ans qui n’arrive pas à lire, lui, son avenir sera hypothéqué pour le reste de ses jours. »
Une étude permettra d’établir quelle intervention bariatrique est la mieux adaptée à chaque patient par Jean Hamann Au Canada, environ 5 % de la population souffrent d’obésité sévère. Une grande majorité de ces personnes ont essayé, à répétition et sans succès, de modifier leurs habitudes de vie pour perdre du poids. La seule option qui leur reste pour réduire les risques que cet embonpoint fait peser sur leur santé est une intervention chirurgicale. Mais, parmi les différentes chi rurgies bariatriques existantes, laquelle est la mieux adaptée à leurs besoins particuliers ? C’est ce que tentera de déterminer une équipe de chercheurs de l’Université Laval et de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ). Ces chercheurs viennent de décrocher une subvention de 3,2 M$ provenant de Johnson & Johnson Medical Companies (1,7 M$), des Instituts de recherche en santé du Canada (1,25 M$) et du Fonds de recherche du Québec – Santé (250 000 $) pour réaliser le projet REMISSION (Reaching Enduring Metabolic Im provem ents by Selecting S urgical Interventions in Obese iNdividuals). « Même si 350 000 opérations bariatriques sont effectuées annuellement dans le
Aucune étude à long terme n’a encore comparé les taux de rémission de maladies métaboliques comme le diabète en fonction du type de chirurgie bariatrique pratiquée monde, aucune étude à long terme n’a comparé les taux de rémission de maladies métaboliques comme le diabète en fonction du type de chirurgie pratiquée. Nous allons le faire pour trois chirurgies bariatriques courantes, ce qui nous permettra ensuite d’établir laquelle est la plus appropriée pour
chaque patient, compte tenu de ses caractéristiques propres », explique le responsable du projet, André Tchernof, professeur à l’École de nutrition, chercheur à l’IUCPQ et titulaire de la Chaire de recherche en chirurgie bariatrique et métabolique de l’Université Laval. Au cours des prochaines années, les chercheurs vont recruter 300 personnes souffrant d’obésité sévère (dont l’indice de masse corporelle est plus grand que 40). Ces patients seront soumis soit à une gastrectomie pariétale, à une dérivation gastrique Roux-en-Y ou à une combinaison gastrectomie et dérivation biliopancréatique. Les effets de ces chirurgies sur la perte de poids, le diabète, les maladies cardio vasculaires et l’insuffisance rénale seront mesurés. Dans un volet plus fondamental de l’étude, les chercheurs examineront comment la perte de poids induite par la chirurgie bariatrique transforme le métabolisme, le microbiote intestinal ainsi que l’appétit et les comportements qui affectent le bilan calorique. À des fins de comparaison, un groupe témoin de 100 patients recevant un traitement non chirurgical du diabète sera aussi testé.
Sur la perception négative du lait
Véronique Provencher, École de nutrition Le Soleil, 6 juin
Le lait a mauvaise réputation, particulièrement chez les végétariens, qui estiment que cet aliment aurait des effets inflammatoires. Certains affirment que les adultes n’ont pas besoin d’en boire. Selon une étude récente de la professeure Véronique Provencher, cet aliment constitue une importante source de calcium et de vitamine D. « Si on décide de couper les produits laitiers de notre alimentation, dit-elle, et de les remplacer, par exemple, par du chou frisé ou du brocoli, il faut en manger beaucoup parce que le calcium y est moins biodisponible. »
Plus de 600 chirurgies bariatriques sont pratiquées chaque année à l’IUCPQ. L’expertise des médecins et des chercheurs de l’établissement sera mise à contribution dans l’étude REMISSION. photo IUCPQ
En favorisant une meilleure adéquation entre le patient et le type de chirurgie bariatrique, le projet REMISSION pourrait augmenter la rentabilité économique déjà probante de cette intervention. En effet, les coûts de la chirurgie sont couverts en moins de cinq ans, étant donné que les personnes opérées requièrent moins de soins de santé. « La connaissance scientifique clinique et fondamentale de nos chercheurs spécialisés en obésité procure des bénéfices autant pour les patients que pour la société québécoise, signale Sophie D’Amours, vice-rectrice à la recherche et à la création. L’Université Laval s’était déjà positionnée comme chef de file dans le domaine en mettant sur pied en 2011 la Chaire de recherche en chirurgie bariatrique et métabolique. » La participation financière de Johnson & Johnson Medical Companies dans ce projet constitue une reconnaissance de l’importance que l’entreprise accorde à la recherche dans le domaine de l’obésité et du diabète pour l’amélioration de la vie des patients, souligne son directeur général, Rollie Cameron. « Notre investissement se veut un pas de plus dans la quête de solutions pour ces enjeux complexes en santé et il fera en sorte que les patients recevront le bon traitement au bon moment. » L’IUCPQ traite les personnes souffrant d’obésité sévère depuis trois décennies. On y pratique maintenant plus de 600 chirurgies bariatriques par année. « C’est grâce à la compétence et à la détermination de notre équipe médicale et de nos chercheurs que nous sommes devenus un chef de file dans le traitement de l’obésité sévère, souligne Denis Bouchard, pdg de l’IUCPQ. La subvention au projet REMISSION vient d’ailleurs confirmer notre expertise dans ce domaine. » L’équipe du projet REMISSION compte 16 chercheurs, dont Laurent Biertho et Denis Richard, de la Faculté de médecine, qui agissent comme cochercheurs principaux. Les autres chercheurs de l’Université sont Marie-Claude Vohl, de l’École de nutrition, Frédéric Picard, de la Faculté de pharmacie, et André Marette, de la Faculté de médecine.
3Q
médecine
le fil | le 11 juin 2015
9
sur la place des femmes dans le sport
Guylaine Demers
Q Pourquoi a-ton besoin de davantage d’entraîneurs féminins ? R Encore aujourd’hui, entraîner des filles et des garçons, ce n’est pas pareil, car leur socialisation est différente. Beaucoup d’hommes entraînent des filles avec leur expérience masculine, mais cela ne convient pas aux athlètes, qui souvent abandonnent. Il faut savoir que beaucoup de filles commencent une pratique sportive pour l’aspect social, pour être avec leurs amies. Si, comme entraîneur, je ne perçois pas cette dimension sociale et que j’interdis tout bavardage dans le gymnase, je n’incite pas les filles à persévérer dans la pratique d’un sport. Or, il existe des manières de permettre cette dynamique sociale sans nuire à l’entraînement. Les entraîneurs doivent aussi être conscients que, sur le terrain, les filles travaillent en réseau plutôt que de façon pyramidale comme les gars. La capitaine n’est pas pas forcément la meilleure joueuse, mais souvent la plus rassembleuse. Généralement, la capitaine n’aime pas être la vedette, pas plus que le reste de l’équipe ne souhaite qu’elle le soit. Ce sont ce genre de détails qui poussent parfois les filles à abandonner la pratique d’un sport.
La Coupe du monde féminine de soccer a commencé le 6 juin au Canada sans tambour ni trompette. Cet événement sportif de haut niveau ne bénéficie pas du même engouement médiatique que son pendant masculin. Pourquoi ? Voilà une des questions sur lesquelles se penche présentement Conversation 2015 – femmes et sport, un colloque qui se tient à l’Université Laval jusqu’au 12 juin. Cette rencontre réunit des experts et des sportifs, dont quatre médaillées olympiques (Chandra Crawford, Chantal Petitclerc, Hayley Wickenheiser et Sylvie Bernier). Guylaine Demers, professeure au Département d’éducation physique et présidente d’Égale Action (anciennement l’Association québécoise pour l’avancement des femmes dans le sport et l’activité physique), est Q Quelles sont les pistes d’action l’une des organisatrices. possibles pour favoriser la partipation féminine dans le sport ? Q Quels problèmes rencontre le sport R Si on veut que la situation évolue, il faut féminin aujourd’hui ? travailler sur tous les plans, aussi bien sur R Nous avons déterminé cinq thématiques le terrain avec les très jeunes athlètes urgentes sur lesquelles nous devrions agir qu’auprès des dirigeants de club ou de rapidement. Premièrement, au Canada, les fédération qui peuvent influencer les polientraîneurs féminins ne représentent que tiques et les façons de faire. Déjà, la place 25 % de l’ensemble des entraîneurs, un des filles dans les sports fédérés québéchiffre qui n’évolue pas depuis 20 ans. Et cois et nationaux s’est améliorée puis plus le niveau des athlètes est élevé, moins qu’elles représentent maintenant presque les entraîneuses sont nombreuses. Par 50 % des participants. Il faut souligner les exemple, aux Jeux olympiques, seulement efforts de certaines organisations, comme 10 % à 12 % des entraîneurs sont des fem- la Fédération de patinage de vitesse, pour mes. Pourtant, paradoxalement, on n’a recruter, former et soutenir des entraîjamais eu autant d’athlètes féminines de neuses. Cette organisation constitue pour haut niveau. Avec une telle expérience, on moi un modèle, car la composition du aurait donc pu s’attendre à ce que le conseil d’administration reflète la divernombre d’entraîneuses augmente. Deuxiè sité des membres. Autre exemple positif, mement, seulement environ 15 % du celui de l’Institut national du sport du leadership en administration est assumé Québec. Dès sa mise en place, il y a trois par les femmes. Autrement dit, peu de ans, cet organisme, qui offre du soutien et postes décisionnels, comme les directions de l’encadrement pour les athlètes de techniques et les présidences de club, sont haut niveau, a décidé que 40 % des memoccupés par la gent féminine. Troi bres du conseil d’administration devaient sièmement, l’abandon de la pratique spor- appartenir à l’un ou l’autre des sexes. Il ne tive est de trois à six fois plus élevé chez les pourra donc jamais être composé de 75 % filles que chez les garçons. En 1re secon- d’hommes ou de 75 % de femmes. Cer daire, la situation est vraiment dramatique, tains règlements peuvent donc changer car seulement 4 % des adolescentes font les choses, comme le prouve l’exemple de assez d’activité physique pour en tirer des Sport interuniversitaire canadien (SIC). bienfaits pour la santé. Une autre question La directrice de SIC, dont fait partie le qui nous intéresse, c’est le sport féminin Rouge et Or, a suggéré que seules les unidans les médias. En dehors du golf, du ten- versités qui envoyaient un homme et une nis et du patinage artistique lors des cham- femme aux réunion annuelles disposepionnats, on voit peu les athlètes fémi- raient de deux votes. En très peu de nines. En outre, le traitement de l’informa- temps, la parité a été obtenue et la voix tion n’est pas le même que pour les des femmes est maintenant entendue hommes puisque, souvent, on discute de dans cet organisme. leur look et non de leur performance sportive. Enfin, l’homophobie liée au sport conversation2015.ulaval.ca féminin est un autre problème sur lequel on doit se pencher. Propos recueillis par Pascale Guéricolas
Plus de 75 % des urgences situées dans les hôpitaux régionaux du Québec ont accès à un scanneur médical. En Ontario, ce taux n’est que de 15 %.
Premières de classe Les urgences situées dans les régions du Québec offrent des services plus complets que celles de l’Ontario par Jean Hamann Si vous demeurez en région et que vous avez besoin de soins spécialisés à l’urgence, mieux vaut être Québécois qu’Ontarien. C’est du moins ce que suggère une étude menée par une équipe de la Faculté de médecine qui vient de paraître dans PLOS ONE. Les chercheurs arrivent à cette conclusion après avoir comparé les urgences de 26 hôpitaux québécois et de 62 hôpitaux ontariens situés en région. Leurs analyses indiquent que, par rapport aux urgences ontariennes, les urgences du Québec disposent plus fréquemment de services de psychiatrie (48 % vs 3 %), d’anesthésie (69 % vs 36 %), de chirurgie (81 % vs 34 %), de médecine interne (42 % vs 11 %) et de gynécologieobstétrique (38 % vs 6 %). Aucune différence n’a été décelée pour l’orthopédie, la pédiatrie et la neuro logie. Par ailleurs, les ur gences québécoises ont plus souvent accès à une unité de soins intensifs dans le même hôpital (92 % vs 31 %) et à un tomodensitomètre – communément appelé scanneur – (77 % vs 15 %). En 2013, la même équipe de chercheurs était arrivée à des conclusions similaires au terme d’un exercice
comparant les urgences des hôpitaux régionaux du Québec et de la ColombieBritannique. « Pour les services mentionnés précédemment, les Québécois ont accès à de meilleurs soins spécialisés dans les urgences des hôpitaux régionaux que les gens des deux autres provin ces, résume le professeur Richard Fleet, premier auteur de l’étude. Nous évaluons maintenant l’effet de ces différences sur la qualité des soins. Les ré sultats serviront à établir le seuil de services qu’il faut offrir pour assurer des soins sécuritaires aux patients. » Par ailleurs, le professeur Fleet souligne que les ser vices qui ont été considérés dans les deux études me nées par son équipe sont disponibles dans la majorité des urgences urbaines. « Il y a donc une forme d’iniquité entre les villes et les régions à cet égard. Des études comparant le taux de mortalité dans les deux types d’urgences sont en cours. Nous venons d’ailleurs d’obtenir une subvention du FRQ-Santé pour étudier les soins en traumatologie dans les milieux ruraux et urbains afin d’identifier les besoins prioritaires d’intervention. »
L’étude publiée dans PLOS ONE est signée par Richard Fleet, Christina Pelletier, Jérémie Marcoux, Julie Maltais-Giguère, Pa t r i ck A r ch a m b a u l t , L o u i s D av i d Au d e t t e , François Bégin, Fatoumata Korika Tounkara et Julien Poitras, de la Faculté de médecine, et par Jeff Plant, d e l ’ U n i ve r s i t é d e l a Colombie-Britannique.
Les chercheurs évaluent maintenant l’effet de ces différences sur la qualité des soins offerts dans les urgences situées en région
10
le fil | le 11 juin 2015
Jour J pour les finissants La collation des grades, qui se déroulera dorénavant à l’Amphithéâtre gymnase Desjardins-Université Laval, réunira en deux fins de semaine plus de 4 250 diplômés
2
par Matthieu Dessureault Le coup d’envoi de la collation des grades, qui s’étendra sur huit cérémonies, a été donné samedi dernier. Guillaume Lorquet ne cachait pas sa joie de recevoir, enfin, son diplôme de baccalauréat en informatique. « Cette cérémonie couronne trois années d’efforts et de sacrifices. C’est une reconnaissance officielle qui est très importante pour moi », a confié celui qui, il n’y a pas si longtemps, prenait la dure décision de retourner aux études. Après avoir créé un logiciel de gestion de données, il voulait acquérir des connaissances supplémentaires en programmation. Ses efforts auront porté leurs fruits : à peine diplômé, il a déjà trouvé un emploi d’informaticien dans une entreprise réputée. Son objectif, à plus long terme, est de devenir son propre patron. Comme lui, plusieurs finissants débordants d’ambition ont pris part aux quatre cérémonies de la fin de semaine dernière. Vêtus de la traditionnelle toge noire, ils ont pris place dans
le nouvel amphithéâtre, décoré pour l’occasion aux couleurs de l’Université. Respectant un programme réglé au millimètre près, ils ont monté un par un sur l’estrade pour recevoir leur attestation du recteur Denis Brière. Lors de son allocution, ce dernier a tenu à féliciter tous ceux qui « délaissent le statut d’étudiants pour endosser celui de professionnels, de leaders, de chercheurs ou de promoteurs de changement et de progrès social. » « Ce diplôme marque l’excellence de la formation reçue chez nous et témoigne de vos compétences et de vos habiletés à relever les défis qui ne manqueront pas de se poser à vous dans votre vie professionnelle », a-t-il déclaré. Pour Claudie Bouchard, la collation des grades était avant tout l’occasion de faire un bilan de son passage à l’Université. Tout au long de sa formation, cette diplômée en administration des affaires a multiplié les engagements. Que ce soit pour Globe FSA ou pour Université
1
1
3
1. 2. 3. D’ici la fin de semaine prochaine, plus de 4 250 finissants monteront sur scène pour recevoir leur diplôme, soit une augmentation de 2 % par rapport à l’an dernier.
collation des grades 2015
11
4
5
Année après année, le nombre de participants à la collation des grades augmente Laval en spectacle, elle ne compte plus les heures qu’elle a investies dans les activités d’associations étudiantes. En plus de la vie sur le campus, elle n’oubliera pas, non plus, les séjours d’études réalisés à l’étranger. « Je trouvais important d’aller voir ailleurs pour acquérir d’autres compétences qui pourront me servir dans ma carrière. L’Université a un très bon programme de mobilité internationale; ceux qui n’en profitent pas manquent quelque chose ! », croit l’étudiante qui a effectué une session à l’École supérieure d’économie de Prague et un séjour-études à Shanghai. UN RASSEMBLEMENT DE PLUS EN PLUS POPULAIRE
4. La finissante Claudie Bouchard a profité de son baccalauréat en administration des affaires, concentration comptabilité, pour découvrir le monde. Elle a notamment réalisé un séjour-études à Shanghai et une session à l’École supérieure d’économie de Prague. 5. Les jumeaux Roubir et Ramez Abdel-Malek, qui ont effectué leurs études ensemble, n’étaient pas peu fiers de montrer leur diplôme en pharmacie.
Année après année, le nombre de articipants à la collation des grades p augmente. D’ici le 14 juin, plus de 4 250 finissants monteront sur scène pour recevoir leur diplôme, soit une augmentation de 2 % par rapport à 2014. L’Université compte cette année 11 468 diplômés. Camille Pépin fait partie des quelque 2 100 étudiants qui obtiendront le précieux document lors d’une cérémonie la fin de semaine prochaine. Son baccalauréat en psychologie, elle l’aura mérité. D’abord, parce qu’elle a maintenu une excellente moyenne cumulative en dépit de sa carrière d’athlète au sein du club de ski de fond Rouge et Or. Ensuite, parce qu’elle a participé à un important projet de recherche dans le Nord qui concerne la santé des Inuits. Mais aussi parce qu’elle est parvenue à transmettre sa passion du sport à une cinquantaine de jeunes du Nunavik, où elle a fondé un club de ski de fond. Elle veut maintenant élargir le projet à l’ensemble des 14 communautés de cette région marquée par la pauvreté. « Bien souvent, dans les milieux défavorisés, les enfants n’ont pas l’occasion d’apprendre et de s’épanouir. L’objectif du club est d’utiliser le sport pour encourager des valeurs tels le dépassement de soi, l ’esprit d’équipe et l’engagement », explique-t-elle. On peut le dire, la collation des grades représente pour Camille Pépin l’aboutissement de plusieurs années de détermination et d’excellence. Elle marque aussi le début d’une nouvelle étape pour celle qui entamera un doctorat en psychologie cet automne. « Je serai dans le nord du Québec la veille de la cérémonie, mais je reviendrai à temps pour ne pas manquer ce moment ! », conclut, enthousiaste, la future psychologue clinicienne. 6. Les cérémonies de la collation des grades se tiendront désormais à l’Amphithéâtre gymnase Desjardins-Université Laval, inauguré tout récemment.
6
photos Marc Robitaille
12
science
le fil | le 11 juin 2015
en bref
Le CRIUCPQ célèbre ses 60 ans Le Centre de recherche de l’Institut univer sitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (CRIUCPQ), connu sous le nom de Centre de recherche de l’Hôpital Laval (CRHL) jusqu’en 2008, a une longue tradition d’excellence. Rappelons que c’est en 1955 qu’un premier pavillon dédié spécifiquement à la recherche a été construit à l’Hôpital Laval. À cette époque, la recherche portait, notamment, sur des études pharmacologiques en anesthésie et sur l’efficacité des oxygénateurs. Pour souligner les 60 ans d’une histoire riche en innovation, le CRIUCPQ a lancé une vidéo promotionnelle le 29 mai dernier. Depuis le 3 juin, la vidéo peut être visionnée sur iucpq.qc.ca (section « 60 ans d’innovation »).
Un doctorat honorifique à Yves De Koninck Yves De Koninck, professeur à la Faculté de médecine et chercheur à l’Institut universitaire en santé mentale de Québec, a reçu un doctorat honorifique de l’Université de Montréal pour son apport exceptionnel à l’avancement des connaissances sur la douleur. La cérémonie s’est déroulée le 10 juin, à Montréal, lors de la collation des grades de la Faculté de médecine dentaire. Le professeur De Koninck étudie les mécanismes neurochimiques associés à l’intégration des signaux sensoriels dans le cerveau et la moelle épinière, en particulier ceux reliés à la transmission de la douleur. Ses travaux ont permis de mieux comprendre les mécanismes physiologiques impliqués dans le phénomène de la douleur chronique. Ils ont aussi conduit à l’identification de nouvelles molécules pouvant soulager ces douleurs qui affligent des millions de personnes.
Le Prix Jonas-Salk 2015 pour Jean-Pierre Julien Ce prix est décerné annuellement, lors du gala de l’association caritative March of Dimes Canada, à un médecin ou à un scientifique dont les recherches ont contribué de manière exceptionnelle à prévenir, à atténuer ou à enrayer une incapacité physique. Cette année, ce prestigieux prix est remis à Jean-Pierre Julien, professeur à la Faculté de médecine. Ce spécialiste en neurobiologie s’intéresse aux mécanismes moléculaires de neurodégénérescence causée par des anomalies du cytosquelette et par des mutations génétiques associées à la sclérose latérale amyotrophique (SLA), mieux connue sous le nom de maladie de Lou Gehrig. Le chercheur a été invité à prononcer une brève communication scientifique à l’occasion du gala, qui a eu lieu le 4 juin à Toronto.
Brigitte Robineau, directrice exécutive de Québec-Océan, et l’ingénieur José Lagunas-Morales, de Takuvik, inspectent le drone peu avant son départ pour la mer de Baffin. photo Marc Robitaille
Un drone mieux adapté aux eaux arctiques Des chercheurs ont développé un flotteur Argo muni d’un système optique pour détecter les glaces par Jean Hamann Une équipe de recherche de l’Université Laval a mis au point un drone ca pable de sillonner les eaux arctiques en toute sécurité, d’y récolter en continu une foule de données biogéochimiques et de les transmettre par satellite à des laboratoires situés des milliers de kilomètres plus loin. Ce drone marin, plus formellement appelé flotteur ou balise Argo, est testé depuis quelques jours dans la mer de Baffin par des chercheurs de Takuvik associés à QuébecOcéan. Heureux hasard, les essais sur cet appareil destiné à accroître notre compréhension de l’écosystème marin arctique coïncident avec la Journée mondiale des océans du 8 juin décrétée par l’Unesco.
«
Tant que le flotteur Argo est sous l’eau, il est en sécurité. C’est lorsqu’il fait surface qu’il est en danger.
En 2000, la Commission océano graphique intergouvernementale de l’UNESCO et l’Organisation météorologique mondiale lançaient le programme Argo dans le but de créer un réseau mondial de balises intégré au système d’observation globale des océans. « Il y a maintenant près de 4 000 flotteurs Argo déployés dans les océans, souligne Brigitte Robineau, directrice exécutive de Québec-Océan. Par contre, en raison des contraintes posées par le froid, la glace de mer et les icebergs, il y en a très peu dans l’océan Arctique. Comme ces instruments peuvent fournir des données très précieuses aux chercheurs qui y mènent des travaux, l’équipe de Marcel Babin et de Claudie Marec a entrepris la conception et la fabrication d’un flotteur adapté à ce milieu. » Le principal défi consistait à protéger le précieux instrument de la menace posée par les glaces, explique José Lagunas-Morales, ingénieur spécialiste des systèmes embarqués qui travaille sur ce projet depuis 18 mois. Le flotteur, contrairement à ce que son nom porte à croire, passe la plus grande p artie de son temps en plongée. « L’appareil récolte des données en faisant des cycles de descente-remontée dont la durée peut être programmée selon les besoins des chercheurs, ex plique l’ingénieur. Notre flotteur peut descendre jusqu’à 2 000 mètres, il récolte des données lors de la remontée et il doit faire surface pour les
transmettre. Tant qu’il est sous l’eau, il est en sécurité. C’est lorsqu’il fait surface qu’il est en danger. » En effet, une collision avec les glaces pourrait endommager sérieusement le matériel de télécommunication ou les capteurs de température, de salinité, de lumière, de chlorophylle, de profondeur et autres dont est muni le flotteur Argo. Il faut aussi éviter que l’appareil soit emprisonné dans les glaces parce qu’il deviendrait alors inutile pour la recherche. Toute erreur de conception ou de programmation pourrait être très coûteuse, au propre comme au figuré, étant donné que chaque balise vaut environ 90 000 $. José Lagunas-Morales a donc développé un système optique qui permet à la balise Argo de détecter la présence de glace. « Lorsque le flotteur s’ap proche de la surface, il émet un faisceau laser et la lumière réfléchie est captée et analysée, ce qui permet de distinguer l’eau libre de la glace. Le flotteur n’a besoin que de 1 m2 d’eau libre pour faire surface, mais nous l’avons programmé avec une marge de sécurité de 3 m2. » Si les tests sont concluants, 4 flotteurs Argo munis de ce système optique de détection des glaces seront déployés dans l’océan Arctique au cours des prochains mois. D’ici trois ans, il est prévu que les chercheurs de Takuvik et de Québec-Océan pourront compter sur des données provenant d’une armada de 23 balises. Ces flotteurs, qui se déplacent au gré des courants, ont une autonomie énergétique de 4 années. Ils serviront notamment à étudier l’effet des changements climatiques sur la production de phytoplancton, les organismes microscopiques à la base de la chaîne alimentaire.
le fil | le 11 juin 2015
Petite histoire d’un coup de foudre La forêt Montmorency souligne ses 50 ans avec une exposition sur le peintre René Richard, dont la vie et l’œuvre sont intimement liées à ce lieu d’enseignement et de recherche
Les visiteurs peuvent découvrir la vie de l’artiste grâce à un parcours déambulatoire dans le pavillon central de la forêt Montmorency
René Richard a fait l’objet de moult écrits, où se mê lent parfois la réalité et la fiction – il a notamment inspiré le personnage du roman La montagne secrète de Gabrielle Roy. Fils d’immigrants suisses venus s’installer en Alberta, il a d’abord été trappeur, parcourant le Manitoba, la Saskatchewan et les Territoires du NordOuest. En 1927, il a décidé d’aller étudier la peinture à Paris sous l’égide de l’artiste québécois Clarence Gagnon. Ce dernier, grand amoureux de Charlevoix, l’a convaincu de s’établir à Baie-SaintPaul. Très près de l’univers des ingénieurs forestiers, René Richard a fait la rencontre d’Edgar Porter, doyen de la Faculté de foresterie et de géodésie et cofondateur de la forêt Montmorency. Une profonde amitié est née entre les deux hommes, ce qui explique pourquoi, vers la fin de sa vie, l’artiste a légué une partie de ses œuvres aux collections de l’Université Laval. « Il savait qu’il était apprécié à l’Université Laval et que ses peintures et ses dessins seraient conservés de façon pieuse », souligne Jean des Gagnés. À l’époque, John R. Porter, le neveu d’Edgar Porter et actuel président du Conseil d’administration de l’Université, était âgé d’une dizaine d’années. Il se souvient très bien avoir découvert des tableaux de l’artiste dans l’une des salles du pavillon central fraîchement construit. « L’histoire de René Richard m’interpelle doublement, ditil. Cet artiste était un merveilleux conteur, qui savait témoigner de ses péripéties. Mon oncle Edgar, qui fut mon deuxième père, avait beaucoup d’admiration pour lui. Il trouvait dans l’œuvre de René Richard un écho de ses valeurs, dont le respect de la forêt et des grands espaces. Edgar Porter était un homme qui avait beaucoup d’ouverture et une grande vision ! »
13
en bref
Un second disque pour Inner Odyssey Ils avaient lancé leur premier album à l’automne 2011. Le 16 juin, au cours d’un 5 à 7 au Cercle, à Québec, les membres du groupe rock progressif Inner Odyssey sortiront leur second opus intitulé Ascension. Deux d’entre eux sont finissants de l’Université Laval. Le compositeur et guitariste Vincent Leboeuf Gadreau a complété un diplôme d’études supérieures spécialisées. Il se tourne maintenant vers la maîtrise en relations publiques. L’autre finissant est le bassiste Simon Gourdeau, qui vient de terminer un baccalauréat en génie logiciel. Au Cercle, les musiciens interpréteront près d’une heure de musique tirée de leur album. Ascension comprend 11 pièces qui s’emboîtent l’une dans l’autre. Le disque-concept se veut un voyage introspectif sur le grand thème de la vie, de la naissance jusqu’à la mort. image Keven Stapleton
par Matthieu Dessureault Connu pour son amour des grands espaces, René Richard (1895-1982) vouait une passion manifeste pour la forêt Montmorency, qu’il a foulée plusieurs fois. Avec son décor enchanteur, cette forêt expérimentale, qui appartient à l’Université depuis 1964, lui offrait un cadre de travail idéal. Inspiré, il a réalisé là-bas un nombre incalculable de peintures, de dessins et de croquis. « René Richard était un homme qui aimait le côté sauvage de la nature. Non seulement il l’a prouvé par son œuvre, mais il a passé sa vie à le dire. Ce qui lui plaisait de la forêt Montmorency, c’était qu’elle lui permettait de peindre en toute liberté », raconte Jean des Gagnés, professeur retraité en histoire de l’art qui signe les t extes de l’exposition. Depuis le 10 juin, les visiteurs peuvent découvrir la vie de l’artiste grâce à un parcours déambulatoire dans le pavillon central de la forêt Montmorency.
arts
Une professeure à l’Académie royale des arts du Canada
Prolifique, l’artiste René Richard a su exprimer, par ses toiles, son amour des grands espaces et de la vie en forêt.
Edgar Porter ne manquait pas de vision, en effet, pour fonder ce qui allait devenir la plus grande forêt d’enseignement et de recherche au monde. Aujourd’hui d’une superficie de 412 kilomètres carrés, cette forêt joue un rôle essentiel dans la formation des futurs ingénieurs forestiers. Ceux-ci viennent y apprendre les bonnes pratiques en matière de sylviculture, d’aménagement et d’exploitation forestière. Des chercheurs de toutes les disciplines y mènent aussi différents travaux de recherche. Au-delà de sa vocation scientifique, la forêt fait le bonheur des amateurs de plein air, comblés par un large choix d’activités. « C’est extraordinaire que l’on ait pu déboucher sur un projet d’une telle ampleur ! La forêt Montmorency est devenue un lieu identitaire, où les gens aiment se retrouver. Mon oncle n’en reviendrait
tout simplement pas ! Il avait une vision, qu’il a partagée et qui est devenue réalité; on pourrait penser que c’est fini, mais ça ne fait que commencer », croit John R. Porter, pas peu fier de s’associer aux céléb rations du cinquantième anniversaire. Pour l’occasion, les reproductions de deux toiles du peintre Richard ont été installées dans le salon avec foyer du pavillon central, là où elles étaient jadis. « C’est une façon de rendre hommage à la forêt Montmorency, à mon oncle et à René Richard, mais aussi de ré insérer quelque chose de précieux qui relève de la mé- moire », se réjouit le président du C.A. de l’Université. L’exposition est présentée gratuitement dans le pavillon central de la forêt Montmorency. Pour plus d’information : info@foretmontmorency.ca.
Les 15 et 16 mai avaient lieu à Montréal les cérémonies entourant l’accueil des nouveaux membres de l’Académie Royale des arts du Canada. La mission de cette académie est de promouvoir les arts de la peinture, de la sculpture, de l’architecture, du design, des métiers d’art, de la photographie et du cinéma. MarieChristine Mathieu, professeure à l’École des arts visuels, figure parmi les 15 artistes sélectionnés en 2015 pour faire leur entrée à l’Académie. Cette professeure travaille sur le concept d’aître (être + aire), un néologisme qui a la particularité de déplacer une notion de lieu vers une question d’être afin de porter l’enveloppe corporelle hors de ses limites tissulaires.
Exposition originale sur l’architecture L’École d’architecture a invité la firme Bisson associés à présenter une exposition sur sa pratique. Cette firme, au lieu d’exhiber de conventionnelles maquettes ou des photos des projets qu’elle a réalisés, a plutôt choisi de surprendre le visiteur en exposant un grand cube en miroir et quelques courts textes sur la philosophie de l’entreprise. Signalons que Jonathan Bisson, associé principal de la firme, est chargé de cours à l’Université depuis 2011. Sa firme est, entre autres, le maître d’œuvre du pavillon Paul-Lafleur du Domaine Forget et du Pavillon de la Jeunesse à ExpoCité. Du 25 avril au 30 septembre, à la salle JeanMarie-Roy de l’École d’architecture, 1 côte de la Fabrique, Vieux-Québec. Entrée libre.
14
vie étudiante
le fil | le 11 juin 2015
Promoteurs du Québec à l’international Au mois de mai, 40 étudiants et étudiantes ont participé, sur trois continents, aux missions commerciales de l’Université par Yvon Larose
Le mentoré Philippe Girard en compagnie de son mentor François Harvey. photo Marc Robitaille
Le vent dans les voiles En 2014-2015, 91 professionnels ont été jumelés à 106 étudiants dans le cadre du programme Mentor par Yvon Larose Philippe Girard est inscrit au baccalauréat en sciences géomatiques. Entre novembre 2014 et avril 2015, il a été jumelé à l’arpenteur-géomètre François Harvey, du Groupe VRSB, dans le cadre du programme Mentor du Service de placement. « Les rencontres avec mon mentor m’ont permis de mettre un pied dans la porte d’un bu reau d’arpenteurs-géomètres, explique l’étudiant. Je voulais savoir si je serais à ma place dans ce monde qui m’était totalement inconnu. J’ai réalisé qu’avec mes antécédents universitaires, j’aurais de la difficulté à percer ce milieu. Je suis quelqu’un de savoir plutôt que de savoir-faire, comme le démontrent mon doctorat en biologie et mes années d’expérience comme chercheur. » Les rencontres avec son mentor se sont très bien passées. Il a trouvé ce dernier très ouvert. « Il n’y a pas eu de temps mort, dit-il. Ce fut instructif pour moi. J’ai bien apprécié l’expérience. » Pour une quatrième année de suite, François Harvey a joué le rôle de mentor. Responsable des ressources hu maines dans son entreprise, il trouve très intéressante cette formule qui lui permet de rester en contact avec le milieu universitaire dans l’espoir de recruter des candidats de choix. « Les étudiants qui s’inscrivent à ce programme entrevoient leur carrière, souligne-t-il. Ils démontrent du dynamisme, une qualité que je recherche. » Dans ses échanges, François Harvey décrit la réalité du marché du travail du point de vue de l’employeur, un côté de la médaille que l’étudiant connaît mal. Il se dit surpris par la qualité des questions qui lui sont posées. « Je sens le désir d’apprendre. » Pour lui, l’université ne constitue qu’une étape dans le cheminement du futur professionnel. « La réalisation de projets concrets avec des clients toujours plus exigeants en est une autre », ajoute-t-il. En 2014-2015, le programme Mentor a permis de jumeler 91 professionnels à 106 étudiants, quelques-uns ayant plus qu’un mentoré. « Et cette année record
risque de se répéter en 2015-2016, puisqu’en seulement deux semaines notre nouvelle campagne de recru tement nous a permis de recruter 50 nouveaux mentors », indique André Raymond, directeur adjoint des services professionnels au Service de placement. Selon lui, le Service de placement pourrait disposer d’un bassin de plus de 130 mentors actifs l’automne prochain lorsque se feront les jumelages. « Bon an mal an, précise-t-il, nous avons un taux de rétention des mentors de 85 %. » Chaque année, le Service de placement sonde la cohorte des mentorés. « Ils ressortent presque tous satisfaits de leur expérience, affirme-t-il. En 2013-2014, 91 % se sont dits très satisfaits ou satisfaits. » Le programme Mentor a vu le jour au début des années 2000. Mentors et mentorés se rencontrent à quatre reprises. Chaque rencontre dure une heure. Ils participent également à deux activités de réseautage organisées par le Service de placement. Axé sur un contact privilégié avec une personneressource d’expérience, ce programme vise à faciliter l’intégration de l’étudiant au marché du travail. Il vise aussi à lui faire mieux comprendre les réalités de son choix de carrière et à développer son réseau de contacts. Les étudiants en dernière année du bacca lauréat, ou aux cycles supérieurs et en voie d’entreprendre une démarche de recherche d’emploi, ont la priorité. L’étudiant consulte les offres de mentorat et postule sur le profil de mentor qui correspond le mieux à ses intérêts professionnels. Les mentors sont issus de nombreux secteurs d’activité. Parmi ceux-ci, mentionnons le droit, les communications, les services financiers, l’informatique, le génie, le travail social et la gestion des ressources humaines. Pour 2015-2016, les profils des mentors seront affichés entre le 14 septembre et le 8 novembre. Pour plus d’info : spla.ulaval.ca/ etudiants/programme-mentor
Charlotte Audet vient de terminer son baccalauréat en administration des affaires, concentration marketing. Comme projet de fin d’étu des, elle a passé trois se maines en Indonésie, au mois de mai, comme agente de développement dans le cadre des missions commerciales de l’Université Laval. Elle représentait à cette occasion une entreprise de Trois-Rivières, Voyages à Rabais. « Cette agence de voyages veut développer un parcours touristique dans ce pays musulman modéré de l’Asie du Sud-Est, explique-t-elle. Mon mandat consistait à établir des contacts dans la capitale Jakarta pour la création d’un parcours d’environ 14 jours dans ce pays. J’avais habituellement deux rendezvous chaque jour. » Ses dé marches semblent avoir porté leurs fruits puisqu’elle a trouvé plusieurs parte naires potentiels. « Je suis bien satisfaite de mes rencontres, souligne-t-elle. Je suis sûre que ce projet va prendre forme. L’entreprise que j’ai représentée veut mettre le parcours en vente au printemps 2016. » Charlotte Audet dit avoir pris beaucoup d’assurance
durant son séjour là-bas, ainsi que durant sa formation préparatoire à l’Université. « On gagne beaucoup de confiance en soi dans une expérience ultra-concrète comme cellelà, affirme-t-elle. On se sent davantage prêt pour le marché du travail. » Au total, 40 étudiants et étudiantes ont pris part cette année aux missions commerciales qui se sont déroulées en Indonésie, en Allemagne et au Mexique. Ils provenaient d’horizons divers, no tamment de l’administration, des études internationales, du droit et des communications. Ils représentaient des entreprises actives not am ment dans la fabrication de pinces et mains robotiques (Robotiq), dans la fabrication de bières de dégustation (Frampton Brasse), dans la fabrication de produits naturels (Adrien Gagnon) et dans l’installation de systèmes de traitement d’eau (Filtrum Construction). « Chaque année, nous recevons entre 125 et 140 can didatures, indique André Gascon, professeur au Département d’opérations et systèmes de décision et responsable pédagogique des missions commerciales. Après 19 ans d’existence, la
En 19 ans, quelque 450 étudiants ont représenté un nombre équivalent d’entreprises québécoises à l’étranger
La délégation des missions commerciales en Indonésie en mai 2015. Charlotte Audet est deuxième à partir de la droite. photo Geneviève Marcotte
popularité des missions commerciales auprès des étudiants ne se dément pas. Durant cette longue période, quelque 450 étudiants, au baccalauréat comme à la maîtrise, ont représenté un nombre équivalent d’entreprises québécoises à l’étranger. C’est un franc succès ! » L’Université Laval est le seul établissement universitaire au Québec à offrir un service aussi structuré. Les participants doivent suivre une formation spéciale qui s’étale sur neuf mois. Ils assistent notamment à des présentations offertes par des spécialistes du commerce international, tant du secteur privé que du secteur gouvernemental. Ils se familiarisent avec l’entreprise qu’ils représenteront. Et ils fixent les rendez-vous avant de quitter le Québec. La formation et la mission ellemême procurent six crédits. « Nous offrons aux entre prises d’ici un service professionnel, sur mesure et à prix très concurrentiel, puisque les étudiants ne sont pas rémunérés, souligne le professeur. Notre but est d’aider les entreprises québécoises dans leurs besoins en matière d’internationalisation. » Selon André Gascon, les missions commerciales ne garantissent pas que les étudiants vont revenir avec des ententes de plusieurs millions de dollars. « Il arrive que des contrats soient signés, dit-il. Cela montre que des étudiants peuvent négocier et parler de gros chiffres. Mais on garantit plutôt qu’on va explorer le marché et donner un portrait exact s’il existe ou non un potentiel d’affaires. L’étude de marché produite par les étudiants permettra ensuite aux entrepreneurs de prendre de meilleures décisions. » Depuis 2014, ce professeur demande aux entrepreneurs d’évaluer le travail de leur représentant étudiant. « En général, soutient-il, tous sont très satisfaits. Ils vantent notamment le professionnalisme dont leur représentant a fait preuve. » En mission, les étudiants sont pris au sérieux. « Les clients potentiels les reçoivent et les écoutent, explique André Gascon. Nous n’avons ja mais reçu de commentaires négatifs de leur part. » Fait non négligeable, passer par les missions commerciales semble assurer, par la suite et dans la plupart des cas, un emploi en lien avec le commerce international.
international
le fil | le 11 juin 2015
15
La culture, une marchandise pas comme les autres La Faculté de droit a accueilli un colloque visant à souligner les dix ans de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO par Matthieu Dessureault La culture fait partie des sujets sensibles des négociations de libreéchange. Voilà pourquoi nombre d’États s’entendent pour exclure des accords commerciaux les produits culturels, tels que les films, les livres et la musique. « Les accords de commerce reposent sur un principe de non-discrimination, qui fait que l’on doit traiter tous les biens et les services de la même façon. Or, les politiques culturelles, qui visent à protéger les valeurs et l’identité d’un peuple, sont par leur nature discriminatoires. Elles sont donc incompatibles avec les accords de libre-échange », souligne Véronique Guèvremont, professeure à la Faculté de droit. C’est la raison pour laquelle l’UNESCO a adopté la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Signé à Paris en 2005 et entré en vigueur deux ans plus tard, ce traité reconnaît la double nature, économique et culturelle, des biens
et des services culturels, de même que le droit des États d’adopter des politiques en faveur des diversités culturelles. Son objectif : créer les conditions permettant aux différentes cultures de s’épanouir, tout en assurant la libre circulation des œuvres. Ratifiée par 139 États, ainsi que par l’Union européenne, la Convention était au cœur d’un
colloque international, du 28 au 30 mai, au pavillon Gene-H.-Kruger. Intitulé « Dix ans de Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles : perspectives nationales et internationales », l’événement visait à faire le point sur les défis liés à la culture. Il réunissait des universitaires, des politiciens et des
Une partie du comité organisateur du colloque de l’UNESCO ainsi que des acteurs-clés ayant participé à l’élaboration de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.
personnalités du monde des affaires, dont des négociateurs commerciaux, des avocats et des experts de la culture et du droit international. Le tout était orchestré par le Centre de droit international et transnational de la Faculté de droit, la Chaire Fernand-Dumont sur la culture de l’Institut national de recherche scientifique et la Coalition canadienne pour la diversité culturelle. La tenue de cette rencontre d’envergure à l’Université Laval ne relève pas du hasard. Ivan Bernier, professeur associé et ancien doyen de la Faculté de droit, a joué un rôle déterminant dans l’élaboration de la Convention. Surnommé par ses collègues « le père de la Convention », il a travaillé d’arrache-pied à produire cet outil jugé essentiel dans le milieu du droit international de la culture. « Le nom d’Ivan Bernier et, par conséquent, la Faculté de droit sont intimement liés à l’existence de la Convention. Le colloque visait à souligner les dix ans de l’instrument, mais aussi à rendre hommage à ce professeur dont les travaux continuent d’inspirer de nombreux chercheurs », explique Véronique Guèvremont, qui a suivi les traces de son ancien professeur.
Cette dernière a d’ailleurs été sélectionnée récemment par l’UNESCO pour joindre nulle autre que la Banque d’experts internationaux pour la mise en œuvre de la Convention. Ce groupe prestigieux, qui réunit 43 spécialistes de différents horizons, mettra son expertise au service de la culture. D’ici 2017, il participera à l’élaboration de nouvelles politiques culturelles dans une dizaine de pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Emballée, la professeure Guèvremont compte vivre l’expérience à fond. « C’est une formidable occasion de passer de la théorie à la pratique. J’espère pouvoir mettre de l’avant mon expertise et faire profiter de cette expérience mes étudiants, à qui j’enseigne le droit international de la culture. Il y a un va-et-vient extraordinaire qui peut se faire entre ma salle de classe et ce que je vivrai sur le terrain », ditelle, à quelques jours de son départ pour Paris, où elle présentera au siège de l’UNESCO les résultats d’une étude qu’elle a dirigée. Pour consulter la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles : fr.unesco.org/creativity
Au temps du christianisme primitif Trente-six chercheurs ont participé, à l’Université, à un colloque international sur les remarquables manuscrits de Nag Hammadi par Yvon Larose Une des plus formidables découvertes de manuscrits anciens du 20e siècle. C’est ainsi que Louis Painchaud, professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses et directeur du Groupe de recherche sur le christianisme et l’Antiquité tardive, décrit les 13 codex de papyrus découverts en 1945 près de la ville de Nag Hammadi, en Égypte. Ces codex totalisent 1 156 feuillets contenant 54 textes religieux remontant au début de l’ère chrétienne. Selon lui, ces manuscrits jettent une lumière neuve sur la diversité du christianisme des premiers siècles. « Les manuscrits de Nag Hammadi, explique-t-il, redonnent vie à des formes du christianisme primitif qui jouèrent un rôle essentiel dans la formation de la religion chrétienne, et ce, malgré la forte opposition dont elles furent l’objet dans l’Église naissante. Ces textes ajoutent des pièces au puzzle d’informations fragmentaires qui nous est parvenu de cette époque, d’autant plus importantes que les manuscrits n’avaient pas été conservés. » Du 29 au 31 mai, 27 experts d’Europe et d’Amérique du Nord et 9 étudiants-chercheurs se sont réunis au pavillon Charles-De Koninck pour faire le point sur l’avancement des travaux de recherche effectués à ce jour sur les manuscrits de Nag Hammadi. Ceux-ci contiennent des textes d’abord écrits en grec, probablement au cours des 2e et 3e siècles de notre ère, ensuite traduits en copte, la langue
égyptienne de l’époque, puis copiés au 4e siècle. Ces manuscrits sont la propriété de la République arabe d’Égypte. Ils sont conservés au Musée copte du vieux Caire. Le tiers des participants au colloque provenait de l’Université Laval. Et pour cause : depuis 1977, plusieurs chercheurs de cet établissement forment le noyau dur d’un réseau international d’une trentaine d’experts engagés dans une entreprise de très longue haleine baptisée la Bibliothèque copte de Nag Hammadi. Avec ses collègues Wolf-Peter Funk et Paul-Hubert Poirier, Louis Painchaud dirige ce projet qui pourrait être terminé d’ici une dizaine d’années. Le défi des chercheurs consiste à reconstruire les lacunes des manuscrits, lesquels sont dans un état de conservation variable. L’étape suivante consiste à les traduire en français, puis à les analyser et à les commenter. À ce jour, environ 90 % du travail a été effectué. Les résultats sont consignés dans une cinquantaine de volumes publiés conjointement par les Presses de l’Université Laval et les Éditions Peeters. « Les traductions sont toujours sujettes à révision, précise le professeur Painchaud. En 70 ans, la connaissance, par les chercheurs, de la langue, de la grammaire et des dialectes coptes anciens s’est améliorée. » Lors du colloque, Louis Painchaud a souligné le déplacement de l’intérêt des chercheurs, de la période de rédaction des textes
en langue grecque vers leur traduction et leur copie en langue copte. « Que peuvent nous dire les textes sur les rédacteurs de l’époque ?, demande-t-il. Que pensaient-ils ? Que se passait-il en ces temps reculés ? » Il avance l’hypothèse que les codex de Nag Hammadi auraient été produits dans plusieurs milieux différents. « On observe des différences dans la variété des textes ainsi que dans l’habileté des scribes et la qualité de leur production », soutient-il. Dans les années 1970, les Allemands et les Américains ont démarré leur propre projet de traduction des manuscrits. « Leur travail est achevé, indique le professeur. Mais notre projet va plus loin dans le domaine de l’annotation des textes. Nous apportons des commentaires extrêmement développés aux plans littéraire, linguistique, religieux, philosophique et historique. En revanche, le travail de publication est plus long. » Les manuscrits ont pour thèmes principaux l’origine du monde et la création de l’être humain, la nature de Dieu et le salut de l’âme. Selon Louis Painchaud, les textes gnostiques qu’ils contiennent véhiculent l’idée qu’un Dieu inférieur a créé le monde. Ce monde est imparfait, voire mauvais, puisque l’on doit tous mourir un jour et qu’il y règne bien souvent le Mal. Le codex II contient l’Évangile selon Thomas, un recueil de 114 paroles attribuées à Jésus, que l’on retrouve parfois dans le Nouveau Testament. Ce texte, qui représente une pièce maîtresse de la recherche sur le Christ, débute par les mot suivants : « Voici les paroles secrètes que Jésus le Vivant a dites. » « C’est souvent énigmatique, allusif, donc susceptible d’interprétations multiples,
Dans le codex II, l’Évangile selon Thomas, dont on voit ici le début, contient 114 paroles attribuées à Jésus le Vivant.
explique–t-il. On y trouve des paraboles, des aphorismes, des maximes. Ce texte parle à tout le monde. Chacun y trouve ce qu’il cherche. » En 2007, la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade a publié l’ensemble des traductions des manuscrits de Nag Hammadi préparées dans le cadre de ce projet. Un second tirage est en cours, après l’écoulement des premiers 10 000 exemplaires. Ces traductions sont aussi disponibles, mais sans annotations, à l’adresse suivante : naghammadi.org. Un des participants au colloque, le professeur Einar Thomassen de l’Université de Bergen, en Norvège, recevra pour sa part un doctorat honoris causa en sciences religieuses de l’Université Laval lors de la cérémonie de la collation des grades du 13 juin. « Les recherches de l’Université Laval sur la Bibliothèque de Nag Hammadi, qui a amélioré notre compréhension de la religion chrétienne, sont reconnues internationalement, a-t-il déclaré. Cela fait plus de trente ans que j’ai le plaisir de collaborer avec ces chercheurs. »
16
actualités UL
le fil | le 11 juin 2015
en bref
La recherche en vedette Plus de 150 personnes ont participé, le 20 mai dernier, à la 3e Journée de la recherche de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA). Cet événement, qui visait à mettre en lumière les expertises et l’innovation des membres de la Faculté, avait pour thème « La FSAA un terreau fertile ». Ce thème se voulait un clin d’œil à l’année 2015 décrétée année internationale des sols par l’ONU. En tout, près d’une vingtaine de professeurs et d’étudiants ont profité de cette plateforme pour diffuser les résultats de leurs travaux de recherche ou soumettre des hypothèses dans le domaine bioalimentaire et des sciences de la consommation. La 4e Journée de la recherche aura lieu à l’automne 2016. Pour info : www.fsaa.ulaval.ca/journeerecherche.html
Un doctorat honorifique Dean Louder, professeur retraité du Département de géographie, a reçu, le 1er juin, un doctorat honoris causa de l’Université de Saint-Boniface, un établissement d’enseignement affilié à l’Université du Manitoba. Cette distinction lui a été attribuée pour sa remarquable contribution à l’avancement des connaissances et à la compréhension de la Francophonie nord-américaine. Originaire des États-Unis, ce spécialiste de la géographie sociale et culturelle a consacré l’essentiel de sa carrière à l’étude des communautés francophones minoritaires, notamment en Acadie, en Louisiane, en Nouvelle-Angleterre, en Ontario et dans l’ouest du Canada et des États-Unis. Son amour de la langue française l’a conduit à publier la plus grande partie de ses travaux en français. Il poursuit toujours son exploration de la Franco-Amérique et on peut partager ses découvertes grâce au carnet de voyages qu’il publie sur le Web.
Votez pour votre photo scientifique préférée ! Pour une sixième année, l’Association francophone pour le savoir (ACFAS) organise le concours La preuve par l’image, qui vise à mettre en valeur les images issues de la recherche scientifique d’ici. Vingt images originales réalisées par des chercheurs dans le cadre de leurs travaux scientifiques ont été sélectionnées par un jury. Parmi elles, deux proviennent de chercheurs de l’Université Laval. La première est celle de l’étudiante à la maîtrise en neurobiologie Marilyn Dubois. Intitulée Astrocytes sous le choc, cette image montre le cerveau d’une souris ayant subi une simulation électrique cérébrale. Les chercheurs s’intéressent aux effets de cette
« excitation » sur les astrocytes (en rouge) et les vaisseaux sanguins (en vert), particulièrement dans le contexte de pathologies neurodégénératives. La deuxième est l’œuvre de la stagiaire postdoctorale Alicja Gasecka, du Département de physique, de génie physique et d’optique. Intitulée Fleurs de myéline, l’image représente la coupe de plusieurs nerfs situés dans la moelle épinière d’une souris. Les anneaux jaunes sont les gaines de myéline les entourant. Vous êtes invité à aller voter pour votre photo coup de cœur d’ici le 16 août à acfas.ca/prixconcours/preuveimage.
Les Prix Grands Diplômés 2015 Plus de 400 convives ont assisté à la 64e cérémonie des Prix Grands Diplômés de l’Université Laval, qui s’est tenue le 26 mai au Théâtre de la cité universitaire. Lors de cette soirée, l’Association
des diplômés de l’Université Laval (ADUL) a remis la médaille Gloire de l’Escolle à huit diplômés remarquables, qui font honneur à leur alma mater par leurs grands accomplissements
professionnels et leur contribution exceptionnelle à la société. Ce prestigieux prix est la plus haute distinction remise par l’ADUL, qui regroupe actuellement plus de 275 000 membres.
Pour plus de renseignements sur les Prix Grands Diplômés et pour visionner la capsule vidéo de chacun des récipien daires : adul.ulaval.ca/cms/ site/adul/accueil/evenements/ prixgrands/recipiendairesgd
blogue.septentrion.qc.ca/deanlouder/
Université et CCNQ : renouvellement de l’entente L’Université et la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ) ont procédé au renouvellement de leur partenariat. Les deux organisations collaboreront au cours des prochaines années pour mettre en œuvre des projets portant sur l’aménagement du campus et de la région, de même que sur la valorisation de Québec à titre de capitale. L’entretien horticole de certains lieux gérés par la Commission tels que la Promenade Samuelde-Champlain par une équipe associée au Jardin Roger-Van den Hende de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, l’utilisation de l’expertise du Centre de recherche en horticulture afin d’assister la Commission dans la préservation de certains arbres, ainsi que l’ajout d’un représentant de la Commission au sein du CAMEO sont des exemples de collaboration en cours.
De g. à d. : Michel Tremblay, président du conseil d’administration de l’ADUL, Isabelle Saillant, présidente du jury des Prix Grands Diplômés 2015, les huit récipiendaires de la médaille Gloire de l’Escolle, soit Constance Lemieux, présidente et chef de l’exploitation du secteur de l’assurance de dommages de La Capitale groupe financier, Linda Marquis, entraîneuse de l’équipe féminine de basketball Rouge et Or de 1985 à 2015 et coordonnatrice des opérations du Service des activités sportives de l’Université Laval, Alain Carrier, directeur général et chef des placements, Europe, de CPP Investment Board, bureau de Londres, Chantal Arguin, présidente-directrice générale d’Arguin et associés, arpenteurs-géomètres, Clément Gignac, viceprésident principal et économiste en chef de l’Industrielle Alliance, assurances et services financiers, Rose Dufour, directrice de La Maison de Marthe, Henri Joli-Cœur, vice-président du conseil du groupe Optimum, et Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, primat du Canada, ainsi que Denis Brière, recteur de l’Université Laval. photo Louise Leblanc
recherche
le fil | le 11 juin 2015
17
Une bonne pêche aux antibactériens Les viscères de maquereau contiennent des molécules qui pourraient un jour servir d’agents de conservation alimentaire par Jean Hamann L’idée que des molécules extraites de viscères de maquereau se retrouvent un jour dans votre sandwich au jambon ne vous sourit pas ? Il faudra peut-être vous y faire étant donné que certains peptides présents dans ce poisson ont du potentiel comme agents de conservation alimentaire. Nadia Ennaas, Riadh Hammami, Lucie Beaulieu et Ismail Fliss, du Département des sciences des aliments et de l’Institut sur la nutrition et les a liments fonctionnels (INAF), en
«
Extraire des molécules à valeur ajoutée des viscères du maquereau serait une façon intéressante de valoriser les parties rejetées par les usines de transformation
ont fait la démonstration dans un récent numéro de la revue Biochemical and Biophysical Research Com munications. Pour ce faire, les chercheurs ont récupéré les viscères de maquereaux capturés aux Îles-de-laMadeleine, ils les ont broyés, puis ils les ont soumis à une série de traitements enzymatiques pour en tirer des extraits peptidiques. Pour établir l’activité antibactérienne de ces extraits, les chercheurs les ont placés dans des milieux de culture contenant des souches d’E. coli et de Listeria innocua. Les extraits qui montraient un certain potentiel ont été purifiés pour en isoler les molécules actives. Au terme du processus, les chercheurs ont découvert un peptide qui inhibe totalement les deux bac téries ainsi que trois autres peptides qu i f r e i n e n t p a r t i e l l e m e n t l e u r croissance. « Pour le moment, il s’agit de bons candidats pour de nouveaux antimicrobiens, mais il reste encore beaucoup de travail à faire avant qu’on puisse les utiliser comme agents de conservation dans les aliments ou comme médicaments antibiotiques », prévient la professeure Lucie Beaulieu. Les résidus de maquereau représentent entre 30 % et 50 % du poids de ce poisson. « Si on pouvait en extraire des molécules à valeur ajoutée, ce serait une façon intéressante de valoriser les parties rejetées par les usines de transformation », conclut-elle.
Les maquereaux contiennent quatre peptides qui inhibent partiellement ou totalement la croissance d’E. coli et d’une bactérie du genre Listeria.
Sur certaines sections de la Chaudière, comme ici à Vallée-Jonction, les colonies de renouées sont si denses qu’elles étouffent toutes les autres plantes. photo Claude Lavoie
L’invasion des clones Deux espèces végétales génétiquement uniformes sont en voie d’envahir les berges de nombreux cours d’eau du Québec par Jean Hamann La première est connue sous le nom de renouée japonaise, mais on l’appelle aussi bambou japonais ou bambou mexicain, en raison de sa tige creuse et de ses origines e xotiques. La seconde, la renouée de Bohème, un hybride de la première, ressemble à s’y méprendre à sa cousine japonaise. Sans tambour ni trompette, ces deux plantes envahissantes sont en voie de changer le visage des berges de nombreux cours d’eau du sud du Qué bec. « Il s’agit d’une invasion occulte : elle se produit sous nos yeux sans que personne n’en parle. Pourtant, ces deux espèces sont les plus puissants envahisseurs que nous ayo n s p r é s e n t e m e n t a u Québec », estime Claude Lavoie, directeur de l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional (ÉSAD). Le professeur Lavoie et ses collaborateurs apportent une nouvelle preuve des avancées de ces renouées en sol québécois dans un article qui vient de paraître dans River Research and Applications. Le chercheur et ses collaborateurs ont étudié la répartition de ces deux plantes envahissantes le long de la rivière Chaudière afin de mieux comprendre leur modus operandi. Leurs relevés indiquent que la partie située entre le lac Mégantic et Saint-Georges est encore relativement épargnée, mais le reste de la rivière fait l’objet d’une invasion en règle. La renouée de Bohème sévit entre Saint-Georges et Sainte-Marie, alors que la
renouée japonaise domine de Sainte-Marie à Lévis. Les analyses génétiques ont révélé qu’il n’existe qu’un génotype dans chaque es pèce. « Même si ces plantes produisent beaucoup de graines, elles semblent se propager exclusivement de façon végétative, à partir de la même plante mère », ex plique le chercheur. Autre élément intéressant, le principal facteur qui explique la présence de ces plantes est la proximité d’une ville ou d’un village. « L’hypothèse la plus probable pour expliquer cette invasion est que ces renouées ont été introduites comme plantes ornemen tales sur des terrains privés situés près de la rivière et que les crues printanières arrachent les rhizomes et les transportent plus loin. » Les rhizomes des renouées peuvent plonger jusqu’à cinq mètres de profondeur dans le sol et il est très difficile de les arracher complètement; un segment de quelques centimètres suffit pour produire une nouvelle tige. Les renouées sortent de terre tôt au printemps et elles forment des colonies qui bloquent la lumière aux autres plantes. On ne leur connaît aucun ennemi naturel qui pourrait freiner leur progression. « Une fois que ces plantes sont bien installées, il est très compliqué de s’en débarrasser. Dans le cas de la Chaudière, il est probablement trop tard », estime le chercheur. Les aménagistes du territoire peuvent tirer quelques enseignements précieux de
l’invasion qui frappe la Beauce, poursuit le professeur Lavoie. La première : il ne faut jamais planter de renouées comme plantes ornementales, à plus forte raison près d’un cours d’eau. La seconde : il faut éliminer les renouées aussitôt qu’elles sont détectées sinon la situation risque de dégénérer rapidement. « Comme il est interdit d’utiliser des herbi cides en bande riveraine, la seule façon de s’en débarrasser est par excavation complète. Pour que cette in tervention soit efficace et acceptable sur le plan environnemental, il faut agir dès que l’on détecte des plants. » L’étude parue dans River Research and Applications est signée par Marie-Claude Duquette, Anaïs Compérot, Léah Fay Hayes, Cristina Pagola, Jean Dubé et Claude Lavoie, de l’ÉSAD, et François Belzile, du Dépar tement de phytologie.
«
Ces deux espèces de renouées sont les plus puissants envahisseurs que nous ayons présentement au Québec
vie étudiante Voyage au cœur de la biodiversité
le fil | le 11 juin 2015
18
Seize étudiantes et étudiants en biologie ont vu la faune et la flore de quatre pays du sud de l’Afrique par Yvon Larose
Afrique du Sud, Botswana, Namibie, Swaziland : ces quatre pays forment la pointe sud de l’immense continent africain. Durant quatre semaines, entre le 3 mai et le 6 juin, 16 étudiantes et étudiants de deuxième ou de troisième année du baccalauréat en biologie ont exploré ces vastes territoires. Le professeur Stéphane Boudreau, du Département de biologie, était l’un des accompagnateurs. Ce dernier est responsable du cours Con servation et biodiversité exotiques. C’est dans le cadre de ce cours qu’a eu lieu le voyage d’études en terre africaine. L’itinéraire comprenait, entre autres, la visite de deux parcs nationaux, d’une réserve faunique, d’un jardin botanique et d’un centre de réhabilitation pour oiseaux marins. À lui seul, le Parc national Kruger, en Afrique du Sud, couvre une superficie de près de 20 000 kilomètres carrés. Cette région du monde se caractérise par une végétation luxuriante et une diversité de paysages. Au cours de leur périple, les étudiants ont vu la montagne et la savane, la forêt, le désert de sable et la mer infinie.
« Nous avons fait beaucoup de voyagements, raconte l’étudiante Mariline Béliveau. En Afrique du Sud, en zone aride, nos deux guides locaux ont insisté pour nous montrer un grand arbre qui hébergeait un très gros nid collectif. Quelques centaines d’oiseaux passereaux appelés républicains sociaux l’occupaient. Ce nid, ils l’ont confectionné ensemble avec des matériaux légers. » Le groupe se déplaçait à bord d’un gros véhicule motorisé. Munis de jumelles, les voyageurs ont surtout observé des animaux durant leur périple. De grands mammifères comme l’éléphant, le rhinocéros, le lion, le léopard et le buffle. Mais aussi des otaries et des manchots, des oiseaux, des tortues et des lézards. « Nous avions des passionnés d’insectes dans notre groupe, souligne l’étudiante. Nous avons observé au moins une centaine d’espèces animales. Entre autres, une dizaine d’espèces d’antilopes, comme l’impala et le springbok. » Parfois, les animaux sauvages s’aventuraient sur le terrain de camping. « Des singes nous ont volé des bananes, se rappelle
Sur leur route, les étudiants ont croisé un grand arbre abritant un nid surdimensionné, celui de républicains sociaux, des oiseaux endémiques de l’Afrique du Sud. photo Mariline Béliveau
Mariline Béliveau. Un chacal a aussi essayé de nous voler de la nourriture. » Le groupe a visité le Jardin botanique national de Kirstenbosch en Afrique du Sud. On y trouve plus de 7 000 espèces végétales. Dans les zones désertiques des pays visités, il n’y avait pas que du sable. Les étudiants ont pu voir des plantes bien adaptées aux conditions de vie extrêmes. Une espèce, entre autres, s’ouvre après avoir reçu quelques gouttes d’eau. En Namibie, l’Aloe dichotoma, l’arbre national, a attiré l’attention des étudiants parce qu’il est associé à un peuple indigène. « Nous savions que la plupart des écosys tèmes de l’Afrique sont en déclin, en grande partie à cause des perturbations anthropiques mondiales, explique Mariline Béliveau. Par contre, se rendre sur place et observer la beauté et la diversité de la faune et de la flore, entendre des gestionnaires de parc nous parler des menaces sur la biodiversité, comme le braconnage à l’endroit des rhinocéros pour leur corne, nous ont fait découvrir une réalité tellement plus grande que ce que l’on pouvait voir dans la littérature. » Selon elle, le voyage a servi à ouvrir l’esprit des participants sur les facteurs à considérer lors de l’emploi de moyens de conservation et sur l’urgence d’agir et de préserver ce qui tend à disparaître.
Manger mieux, bouger plus ! Le site Mon équilibre UL a reçu plus de 10 300 visites lors de ses cinq premières semaines en ligne par Yvon Larose Le départ du Parcours du déve loppement durable (Dd) aura lieu ce midi, 11 juin, au pavillon Alexandre-Vachon. Ce tour à l’intérieur et à l’extérieur des pavillons est animé par un guide-étudiant. Il vise à faire connaître des points d’intérêt du campus en matière de Dd. Ces informations, on peut les trouver dans la rubrique « Ac tualités » du nouveau site Web de Mon équilibre UL, le programme des saines habitudes de vie de l’Université. « Il s’agit de la version 2.0 d’un site lancé en février 2012 qui ne convenait plus à nos besoins, explique la coordonnatrice d’opérations de Mon équilibre UL, Carolle Leclerc. La première version du site avait besoin d’une refonte compte tenu de l’évolution du programme. » Interactif, le nouveau site est substantiel et la mise en page attrayante. « Le site est en ligne depuis le 15 avril, souligne-t-elle. Dans ses cinq premières semaines, il a reçu plus de 10 300 consultations uniques. Plus de 14 300 pages ont été vues au cours de cette période. »
La page d’accueil donne une vue d’ensemble des différents contenus du site. Chaque mois, trois photos alternent dans le haut de la page. Chacune illustre un thème et mène, par hyperlien, à un texte d’information. En ce moment, les sujets sont les édulcorants, les sentiers de marche du campus et les conseils à suivre pour une bonne santé mentale.
L’internaute a accès à un grand nombre de ressources santé, comme les environnements facilitants de la cité universitaire. Ces environnements comprennent, entre autres, les douches accessibles sur le campus et le réseau de covoiturage. Une autre section propose sept cours crédités relatifs à la nutrition, à l’activité physique et à la gestion du stress. Au programme : le plaisir de manger sainement, la vie active et le sommeil. « Six cours se donnent à distance, indique Carolle Leclerc. En 2014, nous avons enregistré autour de 600 inscriptions pour les trois sessions. Nous avons atteint nos objectifs. »
Une rubrique est consacrée aux points de service alimentaire du campus, comme les carrefours alimentaires, les cafés étudiants autonomes ou le dépanneur. Une autre section consiste en un test sur les habitudes de vie. Selon les résultats, le site formule des recommandations permettant à l’internaute d’entreprendre des changements. La rubrique « Question santé » risque d’attirer bien des curieux. Pour le moment, cette section touche à huit sujets d’intérêt, notamment la cure détoxifiante au printemps, le gluten et la mention « multigrains ». Il y a aussi les suppléments d’oméga-3. On y aborde chaque thème par une affirmation que l’internaute est invité à confirmer ou infirmer. Le système valide la réponse et la restitue sous forme de pourcentage avec les autres réponses reçues. Récemment, 35 % des répondants avaient coché « vrai » à l’assertion voulant que les suppléments d’oméga-3 soient aussi efficaces que la consommation de poisson pour prévenir les maladies cardiovasculaires. Or, la bonne réponse est « faux ». Si l’explication fournie s’avère insuffisante, l’internaute est redirigé vers une page qui traite plus en détail du sujet. On y aborde les bienfaits des oméga-3. On touche aussi aux suppléments d’oméga-3 et on vante les mérites du thon en conserve. On suggère même une recette : le pâté niçois.
Le site fait une place à l’Unité mobile. Aux sessions d’automne et d’hiver, les intervenants de ce groupe de sensibilisation se déplacent de pavillon en pavillon pour présenter un thème relatif aux saines habitudes de vie. La place des boissons énergisantes en est un. Un autre thème porte sur les bonnes postures lors de l’utilisation d’un ordinateur portable. Chaque session, l’Unité mobile rejoint environ 500 personnes sur le campus. C’est le retour du printemps et des travaux de jardinage. Or, certaines contraintes posturales ou articu laires répétitives peuvent causer des blessures. À cet effet, les responsables du site ont mis en ligne une capsule vidéo montrant les mou vements recommandés, et ceux à é viter, lors de ces travaux. www2.ulaval.ca/mon-equilibre-ul
Le site contient, entre autres, sept cours crédités relatifs à la nutrition, à l’activité physique et à la gestion du stress
sports
le fil | le 11 juin 2015
19
en bref La marche contribue à l’amélioration de la santé psychologique et au contrôle du poids
À vos marques, prêts, marchez ! Amoureux de la randonnée ? Cinq sentiers de marche sont aménagés sur le campus. Ils sont prêts à vous accueillir, pour votre bien-être physique et mental ! par Andréane Girard
Il y a quelques années, le Comité sur la santé psychologique du personnel et le Service des activités spor tives (SAS) ont décidé d’amé nager cinq trajets de marche sur le campus. La raison de cette initiative est simple : il est important de bouger et de changer d’air pour évacuer le stress de la journée. Il est motivant de réaliser les effets positifs de cette activité sur votre santé. La marche contribue à l’amélioration de la santé psycholo gique et au contrôle du poids. Cette activité renforce les capacités cardiovasculaires
et aide à réduire l’hyperten sion artérielle en plus d’augmenter le taux de bon cho lestérol dans le sang. Une marche rapide pourrait également contribuer à la réduction de la perte osseuse. QUELQUES CONSEILS POUR UNE MARCHE AGRÉABLE
Pour avoir du plaisir à marcher, il est recommandé de s’hydrater adéquatement et de bien choisir ses chaussures. Celles-ci doivent être confortables et flexibles. Il est également recommandé de marcher d’un pas normal et
d’accélérer graduellement jusqu’au moment où on ressent un léger essoufflement. Idéalement, vous devriez être capable de parler, mais pas de chanter. Afin de sentir les bénéfices d’un entraînement, il faut augmenter graduellement la durée de la marche pour atteindre 30 minutes ou plus quotidiennement. Pour ceux et celles ayant de la difficulté à se motiver, la marche en groupe est tout indiquée. N’hésitez pas à en parler à vos collègues ayant un horaire similaire au vôtre et à leur proposer de marcher en groupe.
CINQ SENTIERS POUR TOUS LES HORAIRES
Variant de 1,2 à 2,2 km, les cinq parcours sillonnent le campus. Certains parcours comme La Santé (1,2 km), La Mélodie (1,2 km) et La Randonnée (2,2 km) empruntent le chemin boisé. Le sentier La Santé a récemment été réaménagé. La signalisation est beaucoup plus précise et le chemin est maintenant recouvert de copeaux de bois, ce qui le rend plus agréable. Bonne randonnée ! Pour visualiser les différents trajets de marche, consultez la section « Activités sportives », puis sélectionnez l’onglet « Activités libres » sur le site peps.ulaval.ca.
Campus dynamique
Avez-vous votre billet pour la Coupe Vanier ? Après des événements couronnés de succès en 2009, 2010 et 2013, c’est avec beaucoup de fierté que l’Université Laval se prépare à organiser à nouveau le match de football universitaire le plus important de l’année au Canada. Le Rouge et Or visera bien sûr un retour au sommet, lui qui domine le circuit universitaire canadien avec neuf coupes, dont deux remportées devant ses partisans en 2010 et 2013. Sachez qu’il est maintenant possible d’acheter des billets à l’unité pour le match de la Coupe Vanier 2015, qui aura lieu le 28 novembre prochain et qui se tiendra pour la quatrième fois en sept ans au stade TELUS-Université Laval. Pour plus d’info : bit.ly/1S5vIpB
Universiades : le Rouge et Or bien représenté Pas moins de 13 membres du programme d’excellence Rouge et Or prendront part aux Universiades de Gwangju, en Corée du Sud, du 3 au 14 juillet. Le fait saillant de cette sélection est sans doute le grand nombre de représen tantes de l’équipe féminine de soccer Rouge et Or sur l’équipe canadienne. Six des vingt joueuses recrutées par la formation nationale sont des étudiantes-athlètes de l’Université Laval, soit Marie-Joëlle Vandal, Mélissa Roy, Arielle Roy-Petitclerc, Joëlle Gosselin, Gabrielle Lapointe et Mélissande Guy. Du jamais vu dans l’histoire de l’Université ! En natation, Geneviève Cantin et Marie-Pier Couillard porteront l’unifolié, tandis que leur entraîneur chez le Rouge et Or, Nicholas Perron, fera partie du personnel qui dirigera l’équipe aux Universiades. Maxime Marin et Stéphanie Pakenham, du club de badminton, complètent le groupe des étudiants-athlètes qui se rendront à Gwangju. Finalement, Gilles Lépine, responsable du programme Rouge et Or, sera le chef de mission de l’équipe canadienne et Stéphane Jobin, gestionnaire des com munications du Service des activités sportives, occupera ce poste pour l’équipe du Canada.
Heures d’ouverture du PEPS
La 27e Classique de golf Rouge et Or, présentée par l’Hôtel Universel Québec, sous la présidence d’honneur de Manon Fortin, directrice des opérations, et la 2e Randonnée à vélo Rouge et Or, présentée par GDI Services aux immeubles, sous la présidence d’honneur de Sylvain Ouellet, vice-président Est du Québec et directeur général, se tiendront simultanément au Club de golf Le Grand Portneuf le 16 juin prochain. photo Hubert Gaudreau
Jusqu’au 26 juin, le PEPS est ouvert du lundi au dimanche de 6 h 30 à 22 h. Par la suite, soit du 27 juin au 30 août, le PEPS sera ouvert du lundi au vendredi de 6 h 30 à 22 h et le samedi de 9 h à 17 h. Le dimanche, le PEPS sera fermé, à l’exception du 30 août, où il sera ouvert de 9 h à 17 h. Finalement, le PEPS sera fermé le 24 juin, mais ouvert le 1er juillet de 7 h à 17 h 30. La salle d’entraînement sera également ouverte le 1er juillet. Le PEPS reprendra son horaire habituel, de 6 h à 23 h, à partir du 31 août. Pour plus d’info : peps.ulaval.ca.
20
au fil de l’été
le fil | le 11 juin 2015
19/06
Profitez de l’été au SPOT ! Les étudiants de l’École d’architecture ont mis sur pied un projet rassembleur et festif pour la saison estivale : le SPOT (sympathique place ouverte à tous). Leur objectif : faire découvrir aux citoyens le potentiel inexploité d’espaces mal aimés du centre-ville. Ainsi, du 19 juin au 15 août, la population de Québec pourra se divertir dans un stationnement entièrement transformé par une grande installation architecturale temporaire comportant cinq zones différentes : une façade audacieuse composée d’un millier de hula hoop, une plage où petits et grands pourront se prélasser, une marelle géante, un bar temporaire original et une canopée de vire-vent scintillants. L’espace public sera animé par une multitude d’activités gratuites, dont des spectacles musicaux et du cinéma en plein-air. La station universitaire CHYZ 94,3 FM aura ses studios sur place. En parallèle à ces activités gratuites, les visiteurs pourront aussi se régaler au Paradis, le restaurant éphémère du SPOT. photomontage du futur carré de sable, Atelier Guy Ne manquez pas le spectacle de la soirée d’ouverture présenté par le Pantoum ! Vendredi 19 juin, à partir de 16 h, au 715, rue Saint-Vallier Est. Entrée libre. Pour plus d’info : facebook.com/SPOTqc
13/06
15/06
17/06
18/06
Aux origines de l’UL
Conférences d’invités d’honneur
Projets urbains sous la loupe
Une dépendance La ville au sucre ? d’Anne Hébert
Concerts en pleine nature
Le Groupe interdisciplinaire de recherche sur les banlieues (GIRBa) organise une nouvelle formule de débat public : les Tribunes urbaines. Celles-ci propo sent un échange autour de projets urbains qui d ivisent la population. Ouvertes à tous, ces rencontres mettent de l’avant à la fois les arguments des citoyens, des marchands, des élus et des consultants. Des chercheurs universitaires y présentent également des résultats de recherche qui permettent de mieux comprendre les enjeux. Le pu blic pourra exprimer son opinion au moyen d’un télévoteur. Ne manquez pas la première rencontre qui portera sur ces deux questions : la densification des secteurs de bungalows et la relocalisation du Marché du Vieux-Port.
Le sucre serait-il le nouveau tabac ? C’est la question qu’explore le documentaire Sugar Coated. Dans le cadre de la série Grands dossiers, le Dépar tement de médecine sociale et préventive vous invite à visionner le documentaire, en version originale an glaise, puis à discuter avec les experts invités, qui fe ront le point sur la question. La table ronde réunira Michèle Hozer, réalisatrice du documentaire, Valérie Borde, journaliste scientifi que, Yoni Freedhoff, directeur médical de l’Institut de médecine bariatrique, Michel Lucas, épidémiologiste et nutritionniste, et Fernand Turcotte, professeur émérite du Départe ment de médecine sociale et préventive.
Vous aimez la musique et la nature ? Les concerts fauniques sont pour vous ! Ces spectacles inédits d’une durée de 90 minutes réunissent, à la brunante et sous les étoiles, des musiciens pour célébrer la vie et les sons de la forêt boréale. Les artistes, ins tallés sur des canots sur le lac Bédard, site offrant une acoustique exceptionnelle, offrent des morceaux mettant à l’honneur loups, orignaux, plongeons huards, bruants et grives des bois.
L’Université Laval a été la première université francophone à voir le jour en Amé rique. En 1663, Mgr François de Montmorency-Laval fonde à Québec le premier établissement d’enseignement de la colonie. Près de 200 ans plus tard, en 1852, cet établissement crée l’Université Laval. Pour mieux connaître l’histoire du Séminaire, le Musée de l’Amérique francophone organise, tous les samedis et dimanches, la Grande tournée du site, une visite guidée de 60 minutes qui vous fait revivre près de quatre siècles d’histoire au sein de lieux habituel lement fermés au public. Vous pourrez découvrir, des chapelles privées, les voûtes et le pavillon Camille-Roy, le premier pavillon de l’Université. photo Christophe Finot
Tous les samedis et diman ches, à 14 h 30, au Musée de l’Amérique francophone, 2, côte de la Fabrique, Vieux-Québec. Pour info : bit.ly/1TcdrIJ
À Québec pour la réception d’un doctorat honorifique remis par l’Université, deux sommités internationalement reconnues profiteront de leur passage pour prononcer chacun une conférence. André Markowicz sera reçu par le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises et le Départe ment de langues, linguistique et traduction. Il présentera une communication intitulée « La liberté du traducteur ». De son côté, Odile Decq sera accueillie par l’École d’architecture. Cette grande architecte s’exprimera sur les projets d’envergure qu’elle a menés. Conférence d’André Markowicz : lundi 15 juin, à 17 h 30, au local 2B du pavillon CharlesDe Koninck. Conférence d’Odile Decq : lundi 15 juin, à 18 h, à la Chapelle du Musée de l’Amérique francophone, 2, côte de la Fabrique.
photo Pascal Germain
Mercredi 17 juin, de 18 h à 21 h, au Musée de l’Amérique francophone, 2, côte de la Fabrique, Vieux-Québec. Pour info : girba@crad.ulaval.ca ou on.fb.me/1KX7M3A
Jeudi 18 juin, de 18 h 30 à 21 h, au Théâtre de la cité universitaire du pavillon Palasis-Prince, Entrée libre, mais inscription obligatoire à bit.ly/1I2yrc9
21/06
Connaissez-vous la Promenade des écrivains ? Il s’agit d’une visite guidée de la ville sur les traces d’un auteur. En deux heures de flânerie, vous visitez Québec comme un musée imaginaire. En effet, grâce à des lectures commentées et à des anecdotes, vous découvrez une ville réinventée où la fiction s’allie au réel. L’un des circuits proposés a pour thème le roman Le pre mier jardin d’Anne Hébert, écrivaine qui a reçu un doctorat honoris causa de l’Université Laval. Dans ce roman, Québec est un personnage à part entière, aux identités et aux passés multiples. En suivant la piste de l’héroïne Flora Fontanges, de l’ancien faubourg Saint-Louis au parc Montmorency, vous aurez un aperçu de la capitale des années vingt aux années soixante-dix. photo Jean Gagnon
Dimanches 21 et 28 juin, à 10 h 30. Départ : Librairie Pantoute, 1100, rue SaintJean, Vieux-Québec. Pour réservation : 418 641-6798.
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
25/07
image forêt Montmorency
Les samedis 25 juillet, 1er, 8, 15, 22 et 29 août, de 20 h à 22 h 45, à la forêt Montmorency. L’activité comprend l’accueil à l’au ditorium, le transport en autobus jusqu’au lac Bédard, le concert et une rencontre avec les musi ciens lors du retour au pavillon. Un transport en navette est aussi disponible à partir de l’Université. Pour plus d’info : info@ foretmontmorency.ca