Champs de synergie p2
L’objet s’éclate ! p8-9
Volume 51, numéro 19 18 février 2016
photo Nicola-Frank Vachon
Une empreinte durable
La Fondation de l’Université Laval lance sa campagne Communauté universitaire sous le thème « Laisser une empreinte durable, 350 ans d’excellence », avec l’objectif d’amasser 2,1 M $. p3
2
actualités UL
en bref
le fil | le 18 février 2016
Cultiver la synergie Jean Caron et cinq entreprises maraîchères québécoises remportent un prix Synergie pour l’innovation décerné par le CRSNG par Jean Hamann
Déposez votre demande d’admission avant le 1er mars ! Vous souhaitez étudier à l’Université Laval à la session d’automne 2016 ? Le 1er mars est alors une journée à retenir, puisque c’est la date butoir pour déposer une demande d’admission régulière. L’admission constitue le premier pas pour accéder aux programmes d’études de l’Université. Cette étape commence par le dépôt d’une demande, que l’Université analysera pour s’assurer que vous détenez les connaissances nécessaires pour réussir le programme d’études choisi. Si c’est le cas, vous recevrez une offre d’admission, que vous devrez accepter pour passer à l’étape suivante, c’est-à-dire vous inscrire et entreprendre vos études. photo Louise Leblanc Pour consulter les exigences d’admission, savoir comment rassembler les documents requis, déposer votre demande et en faire le suivi : www2.ulaval.ca/futurs-etudiants/ admission/
Spectacles historiques Les Trésors de la capitale Partenaires de l’Université Laval, la Commission de la capitale nationale du Québec et les Musées de la civilisation présenteront, au cours des prochains mois, une série de spectacles historiques. Par l’entremise de comédiens, de musiciens, d’historiens et de conservateurs, des objets mystérieux et inusités de la collection nationale plongeront les spectateurs dans l’histoire de la capitale nationale en dévoilant leurs secrets au Palais Montcalm. Le lundi 22 février, La tunique du chasseur innu sera présentée à 19 h 30. Il existe moins d’une centaine de ces tuniques de par le monde. Le 21 mars, Le phonautographe de Scott permettra d’entendre le plus ancien enregistrement d’une voix humaine ayant été préservé. Enfin, le 20 avril, l’un des plus beaux meubles jamais sculptés, récupéré d’une épave provenant de la Grande-Bretagne, sera exposé dans Le lit impérial chinois. Un prix d’admission spécial est offert aux étudiants. Tous les détails au www.mcq.org/fr/activite?id=142605.
Jean Caron avait un rendezvous important à son agenda le 16 février, à 18 h. Le professeur du Département des sols et de génie agroalimentaire était attendu à Rideau Hall, pour y recevoir, des mains du gouverneur général du Canada, David Johnston, le prix Synergie pour l’innovation. Ce prix national, décerné par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, récompense les mariages particulièrement heureux entre le monde universitaire et l’entreprise privée. Même si la collaboration avec les entreprises agricoles est au cœur des activités du professeur Caron depuis plus de 20 ans, ce prix Synergie couronnait un projet bien précis, celui que le chercheur mène depuis 2007 avec cinq grands producteurs de laitue du Québec : Delfland, Les Fermes Hotte et Van Winden, Maraîchers J.P.L. Guérin et fils, Production Horticole Van Winden et Vert Nature. Ce sont d’ailleurs les maraîchers qui ont fait les premiers pas conduisant à ce partenariat. « Ils avaient entendu parler de mes travaux sur les capteurs sans fil qui mesurent en temps réel l’humidité du sol, raconte le professeur Caron. Ces capteurs sont l’une des composantes de notre système automatisé d’irrigation, qui permet un arrosage de précision, adapté aux conditions locales du sol dans chaque partie du champ. » L’arrosage de précision est crucial pour les producteurs de laitue sur sols organiques, aussi appelés terres noires, du sud-ouest du Québec. Les maraîchers qui cultivent ces terres produisent environ 75 % de la laitue canadienne et ils doivent composer avec un déficit hydrique qui peut durer une dizaine de semaines
Le Fil papier fait relâche ! Veuillez prendre note que l’édition du Fil papier fera relâche au cours des semaines du 22 et du 29 février et sera de retour jeudi le 10 mars. Mais l’actualité universitaire ne cessant jamais, la valeureuse équipe du Fil vous présentera, évidemment, une série de nouvelles en ligne. Bref, tout au long de ces deux semaines, continuez de suivre Le Fil sur le Web ! lefil.ulaval.ca
pendant l’été, rappelle le chercheur. « Un manque d’eau qui dure quelques heures peut déclencher un désordre physiologique appelé brûlure de la pointe. Ce problème provoque l’apparition de taches noires sur les feuilles et il réduit considérablement la durée de conservation des laitues. Lorsque plus de 15 % des plants sont touchés, le champ est abandonné ou partiellement récolté, ce qui entraîne des pertes importantes pour les maraîchers. Notre système permet d’intervenir avant que les laitues manquent d’eau. » Appuyés par une subvention de recherche et développement coopératif du CRSNG, les travaux menés par l’équipe de Jean Caron ont conduit au développement d’un logiciel de gestion de l’irrigation appelé AGIRRSOL. Ce logiciel, qui tient compte des dates de plantation, des données de tension d’eau dans le sol mesurées par les capteurs et des prévisions météorologiques, produit une prescription d’arrosage adaptée à la carte des sols de chaque maraîcher. L’irrigation plus fine qui en résulte permet non seulement une meilleure croissance des laitues, mais aussi une réduction des pertes causées par la brûlure de la pointe. « Cela s’est traduit par une augmentation du rendement vendable allant jusqu’à 40 % pour la laitue romaine. En 2012, seulement 4 % des laitues ont été perdues, alors qu’on s’attendait à des pertes de l’ordre de 40 % en raison de la canicule, signale Jean Caron. Ce logiciel procure un avantage à nos partenaires sur leurs concurrents. » AGIRRSOL a fait l’objet d’une demande de brevet et son application pourrait être élargie à des cultures telles que l’épinard, le mesclun, le maïs et la pomme de terre.
On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.
Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.
Jean Caron a plus de 20 brevets à son actif. Ses innovations lui ont valu de nombreux honneurs, dont le prix J.-Armand-Bombardier, que l’Acfas remet à un inventeur remarquable, et il a lui-même f o n d é , ave c l ’ u n d e s e s étudiants-chercheurs, la compagnie Horteau pour commercialiser une technologie qu’ils ont conçue conjointement. De 2011 à 2016, il a aussi dirigé une chaire de recherche industrielle CRSNG, dont les travaux étaient réalisés de concert avec des producteurs de petits fruits du Québec. C’est dire qu’il en connaît un bout sur l’innovation et la collaboration avec les entreprises. Et quels sont, selon lui, les ingrédients essentiels d’un partenariat réussi ? « De la patience et de la confiance, de part et d’autre, répond-il sans hésiter. Le chercheur doit mettre beaucoup de temps pour préparer les demandes de subvention, pour planifier les expériences sur le terrain en tenant compte des aléas de la météo, pour gérer le projet et pour faire de la reddition
de comptes. Il doit aussi comprendre les impératifs des producteurs et le stress qu’ils vivent pendant l’été. Les partenaires, eux, doivent accepter le fait que, souvent, les résultats ne viennent pas aussi vite qu’ils le souhaiteraient. Il ne faut pas perdre de vue que ce type de projet sert aussi à former des étudiantschercheurs. De plus, en agriculture, il faut récolter des données sur plus d’une saison de production pour valider des résultats. » Cette patience et cette confiance sont maintenant doublement récompensées par le prix Synergie. Non seulement s’agit-il d’un honneur dont les récipiendaires peuvent s’enorgueillir, mais il s’accompagne d’une bourse qui finance de nouveaux travaux en re cherche et développement. « Dans notre cas, cela pourrait représenter jusqu’à 500 000 $, que nous pensons utiliser dans un projet qui portera sur la conservation des terres noires, explique Jean Caron. Ces terres sont d’anciens milieux humides qui ont été drainés et leur exploitation entraîne la disparition progressive de la couche arable. Si rien n’est fait, ces terres pourraient être épuisées d’ici 35 à 75 ans. Ce serait un dur coup parce que 35 % de la production maraîchère du Québec en dépend. »
La recherche en partenariat est exigeante, mais le bilan est très positif, assure Jean Caron. « C’est gratifiant de voir que nos travaux servent à améliorer les performances des entreprises et la vie de nos partenaires. » photo CRSNG
Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie Turgeon, Brigitte Trudel Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Isabelle Doucet Agente de secrétariat : Josée Nadeau
Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)
Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965
Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687
actualités UL
le fil | le 18 février 2016
3
Laisser une empreinte durable La Fondation de l’Université Laval lance sa 14e campagne annuelle sous le thème « Laisser une empreinte durable, 350 ans d’excellence », avec l’objectif d’amasser 2,1 M $ par Matthieu Dessureault
Le recteur, Denis Brière (à gauche), et le président-directeur général de La Fondation de l’Université Laval, Yves Bourget (à droite), remuent le tamis contenant les artéfacts, afin de dévoiler l’objectif de la campagne Communauté universitaire 2016.
Attendez-vous à entendre parler de la campagne Communauté universitaire dans les prochaines semaines ! Différents moyens de communication seront mis en œuvre pour faire connaître ce projet auprès des professeurs, des employés et des étudiants de l’Université. L’objectif, cette année, est de récolter 2,1 millions de dollars, qui serviront à soutenir l’un ou l’autre des quelque 860 fonds ou sous-fonds de l’établissement. Les dons permettront, par exemple, d’organiser des stages et des activités d’enseignement et de recherche, ou encore, d’acheter de l’équipement spécialisé. C’est le donateur qui choisit la cause ou le projet qui lui tient à cœur. Avec la structure en place et les bénévoles motivés, le président-directeur général de La Fondation de l’Université Laval,
Yves Bourget, est confiant d’atteindre l’objectif. Il souligne à quel point la philanthropie est forte au sein de la communauté universitaire : « Le don moyen au Québec est d’environ 200 $ par personne. Dans le cas de la campagne Communauté universitaire, il est de 403 $, ce qui veut dire que les gens de la communauté sont deux fois plus généreux que la population provinciale. Depuis cinq ans, le taux de participation moyen ne cesse d’augmenter. En 2015, il était de 41 %, avec des pointes de 53 % pour la Faculté de pharmacie et de 59 % pour le programme de théologie. » Cette générosité s’explique, selon lui, par la fierté grandissante qui anime les membres de la communauté universitaire pour leur établissement. « Cela fait longtemps que nous sommes fiers des résultats de l’équipe de
football Rouge et Or. De plus en plus, cette fierté se transporte ailleurs sur le campus, notamment en ce qui concerne les réalisations de nos chercheurs, de nos professeurs émérites et de nos jeunes boursiers. Quand on est fier de son université, c’est facile de s’impliquer, non seulement pour maintenir sa qualité, mais aussi pour l’aider à se développer. » Le lancement officiel de la campagne a eu lieu mardi dernier au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Animé par les deux coprésidents, Mathieu Gagnon, directeur du Service des résidences, et Michel De Waele, doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines, l’événement a réuni plusieurs représentants et partenaires de l’Université. Le dévoilement de l’objectif s’est fait de façon originale par deux étudiantes en archéologie, Andréanne Bolduc et Solène Mallet Gauthier. À l’aide d’un tamis, un outil qu’elles utilisent pour leurs fouilles archéologiques, elles ont fait apparaître le chiffre, qui était dissimulé sous de la terre. L’action était filmée, puis projetée sur un écran géant. Une belle façon de représenter le thème de la campagne, « Laisser une empreinte durable, 350 ans d’excellence ». « C’était important pour nous de participer au lancement de la campagne, raconte Solène Mallet Gauthier. Notre programme d’études nécessite l’achat de
beaucoup de matériel. Les fonds opérés par la Fondation nous aident à faire l’ac quisition d’équipements pour nos fouilles archéologiques et nos recherches en laboratoire. » Dans les prochaines semaines, plusieurs bénévoles – plus de 300 – seront présents sur le campus pour récolter les dons et répondre aux questions. Des tirelires seront mises à la disposition des clients au dépanneur Chez Alphonse et au Café Fou ÆLIÉS. Du 7 au 18 mars, une redevance sur chaque repas et pinte de bière vendus au Pub universitaire sera remise à la Fondation. On pourra suivre l’évolution des dons grâce à des thermomètres géants, installés dans différents pavillons. Les résultats seront aussi diffusés sur l’écran de la Coop Zone, au pavillon Alphonse-Desjardins. À noter que la campagne Communauté universitaire s’inscrit dans le cadre de la 7 e Grande campagne, qui vise le grand public. Le coup d’envoi sera donné le 10 mars par un gala-spectacle mettant en vedette Gregory Charles, Marc Hervieux et plusieurs autres artistes. Il est possible de réserver sa place dès maintenant sur le site ulaval.ca/350. Pour plus d’information sur La Fondation de l’Université Laval : www2.ulaval.ca/fondation
Les membres du comité de campagne, de gauche à droite : Mathieu Gagnon, coprésident et directeur du Service des résidences, Charles Breton, étudiant à la maîtrise en science du bois, Michel De Waele, coprésident et doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines, Geneviève Tirman, chargée d’enseignement, Faculté de pharmacie, Marie Godbout, chef des activités officielles et du protocole, Direction des communications, Mélany Tremblay-Analfio, coordonnatrice d’opérations, Faculté des sciences de l’administration, Marie-Claude Samson, secrétaire de l’adjoint à la vice-rectrice, Vice-rectorat à l’administration et aux finances, JeanClaude Méthot, représentant des retraités, et François Brochu, professeur, Faculté de droit. photos Nicola-Frank Vachon
L’objectif, cette année, est de récolter 2,1 M $, qui serviront à soutenir l’un ou l’autre des quelque 860 fonds ou sous-fonds de l’établissement
4
société
en bref
le fil | le 18 février 2016
Des jeux risqués ? Une bonne partie des jeux offerts sur Facebook familiarise les usagers avec le gambling par Jean Hamann
La Belgique et l’Université Laval : de grands partenaires L’Université Laval accueillait, le 4 et le 5 fé vrier, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte, accompagné d’une délégation de conseillers en relations internationales, de représentants de Wallonie-Bruxelles International, du représentant de la Délégation Wallonie–Bruxelles à Québec, Benoît Rutten, et du Délégué gé néral à Bruxelles du ministère des Relations internationales et de la Francophonie, Michel Audet. Cette visite a permis à la délégation de rencontrer la haute administration de l’Université Laval, de discuter de partenariats et du développement des relations avec les universités belges. Cette visite comprenait une rencontre avec le doyen de la Faculté des sciences sociales, François Gélineau. Le ministre-président et sa délégation ont aussi assisté à la présentation de la Chaire de recherche sur la démo cratie et les institutions parlementaires et de travaux d’étudiants, ainsi qu’à des présentation d’experts du domaine de la radicalisation et de la criminologie, entre autres, celles d’Aurélie Campana, directrice de la Chaire de recherche du Canada sur les conflits et le terrorisme, et de Simon Langlois, professeur à l’École de service social. Ils ont visité le LANTISS, dirigé par Robert Faguy, et pris connaissance de travaux fort créatifs réalisés par des étudiants. Ils ont également assisté à la présentation des projets de l’ITIS par son directeur, Paul Fortier. La rencontre s’est terminée par une présentation de Thierry Belleguic, conseiller spécial à la culture auprès du recteur, Denis Brière.
Facebook facilite-t-il le recrutement de nouveaux adeptes des jeux de hasard et d’argent ? On serait porté à le croire à la lumière d’une étude menée par des chercheurs de l’École de psychologie, qui ont analysé le contenu des jeux les plus populaires sur ce réseau social. La présence de con tenu apparenté au gambling dans plus de la moitié des jeux testés a de quoi inquiéter, considérant la popularité de Facebook auprès des jeunes, soulignent les chercheurs dans un article publié dans la revue Computers in Human Behavior. Une page Facebook con tient plusieurs tremplins vers des jeux. « On peut accéder à des jeux à partir de publicités qui s’affichent automatiquement sur la page, de l’application qui regroupe tous les jeux offerts sur Facebook ou de notifications que nous envoient des amis Facebook, rappelle l’un des auteurs de l’étude, le doctorant Daniel Fortin-Guichard. La loi québécoise interdit que du véritable argent soit misé par les personnes qui s’adonnent à ces jeux. Toutefois, leur contenu peut présenter
des éléments associés au gambling. C’est ce que nous avons examiné dans notre étude. » Les chercheurs ont repéré les 100 jeux les plus popu laires offerts sur Facebook en consultant le classement établi par GameChitah en date du 3 février 2014. Deux membres de leur équipe, Daniel Fortin-Guichard et Pierre-Yves Bergeron, se sont partagé la tâche de les tester. Chaque session de jeu a été enregistrée et décor tiquée après coup dans le but de relever des éléments de contenu associés au gambling. Ce contenu peut prendre trois formes, précise Daniel Fortin-Guichard. Il peut s’agir de jeux traditionnels de type casino ou arcade, comme des machines à sous ou des loteries vidéo. D’au tres jeux, de type aventure ou simulation, offrent aux joueurs la possibilité de miser des biens virtuels pour faire des gains. Par exemple, dans un jeu où les participants doivent construire une forteresse, on peut leur proposer de miser, à la roue de fortune, les matériaux de construction dont ils
54 des 100 jeux testés présentent du contenu associé au gambling
disposent. S’ils gagnent, ils en obtiennent plus, ce qui leur permet de progresser plus rapidement. Enfin, d’autres jeux se limitent à faire appel à des éléments visuels évoquant le gambling, par exemple des jetons de casino. L’analyse des chercheurs montre que 54 des 100 jeux testés présentent du contenu associé au gambling. « C’est donc loin d’être un phénomène marginal, constate Daniel Fortin-Guichard. Des millions de personnes peuvent se familiariser avec le
gambling par les jeux offerts sur Facebook. » Autre observation intéressante, les ma chines à sous sont les éléments liés au gambling qui reviennent le plus fréquemment dans ces jeux. « Des études ont déjà montré que les machines à sous et les loteries vidéo sont les jeux qui entraînent le plus de r isque de jeu problémat i que », souligne le doctorant. Facebook constitue donc une plateforme supplémentaire qui expose la population au gambling. Les développeurs de jeux de hasard et d’argent peuvent exploiter ce filon pour faire de nouveaux adeptes et les intéresser à des jeux où l’on parie de véritables sommes d’argent. « Cette situation pose un problème pour les jeunes d’âge mineur, qui sont de grands utilisateurs de jeux sur Facebook, signale Daniel Fortin-Guichard. Selon la loi québécoise, cette familiari sation avec le gambling est interdite. Il y aurait lieu d’examiner les répercussions potentielles de cette exposition sur leurs comportements de jeux. » L’ é t u d e p u b l i é e d a n s Computers in Human Behavior est signée par Christian Jacques, Daniel Fortin-Guichard, PierreYves Bergeron, Catherine Boudreault, David Lévesque et Isabelle Giroux.
Forces AVENIR 2016 La campagne d’inscription pour le concours Forces AVENIR est officiellement lancée ! Si vous êtes un étudiant universitaire à temps plein, ou reconnu comme tel, vous avez jus qu’au 31 mars pour faire parvenir votre formulaire d’inscription. Pour une 18e année, Forces AVENIR est à la recherche de jeunes engagés dans leur milieu. Vous consacrez votre temps et vos ressources à un projet ou à une organi sation qui vous tient à cœur ? L’engagement social est indispensable à votre vie ? Vous êtes un candidat idéal ! Les lauréats seront conviés à une soirée reconnaissance, qui aura lieu à l’automne 2016. En plus des trophées AVENIR, ils se partageront 33 bourses d’une valeur totale de 144 000 $. Forces AVENIR est un organisme dont le mandat est de reconnaître, d’honorer et de promouvoir l’engagement étudiant. Pour plus d’information sur le processus de sélection ou pour d’autres questions, contacter Catherine Paradis au 418 656-2131, poste 12759, ou consulter forcesavenir.qc.ca. Le Fil publiait, en novembre dernier, un portrait des étudiants honorés lors du gala Forces AVENIR 2015 : bit.ly/1PxmkZ4.
Les machines à sous sont les éléments qui reviennent le plus fréquemment dans les jeux associés au gambling sur Facebook.
recherche
le fil | le 18 février 2016
5
en bref Hiver 2016, volume 30, numéro 2
Le FRQSC s’adresse aux chercheurs dans les domaines des sciences sociales et humaines, des arts et des lettres La Grande campagne, c’est parti !
David Saint-Jacques, prêt pour le décollage La revanche de l’intestin Prédire la durée de vie d’un couple Le Nord : si proche, si loin
Louise Poissant estime que la recherche en sciences sociales et humaines, en arts et en lettres permet de nouvelles façons de penser les problématiques et de trouver des solutions. photo Marc Robitaille
Un important partenaire financier En 2014-2015, le FRQSC a octroyé 14 M $ en subventions et bourses aux chercheurs de l’Université par Yvon Larose Le mardi 16 février, l’Université a accueilli la directrice scientifique du Fonds de recherche du Québec – Société et Culture (FRQSC), Louise Poissant, ainsi que la directrice des p rogrammes et du développement des partenariats au FRQSC, MarieThérèse Duquette. Les deux invitées ont rencontré les doyens et les vicedoyens à la recherche au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. Elles ont ensuite rencontré, au même en droit, de nombreux professeurs avec leurs étudiants, de même que les responsables facultaires de la recherche. « Je suis venue écouter les chercheurs de l’Université Laval, prendre connaissance de leurs préoccupations, de leurs bons coups, des axes qu’ils veulent valoriser, a expliqué Louise Poissant. J’ai fait une collecte d’informations et de données pour me faire une représentation plus claire que celle que donnent les chiffres. » Le FRQSC s’adresse aux chercheurs dans les domaines des sciences sociales et humaines, des arts et des lettres. En 2014-2015, le Fonds a versé 14 M $ en subventions et en bourses à des récipiendaires de l’Université. Dans la catégorie Soutien aux équipes de recherche, l’établissement a obtenu 19 % des octrois versés à l’ensemble des universités québécoises. La même année, 403 professeurs de l’Université ont bénéficié de l’aide du FRQSC. Le Fonds a octroyé une bourse d’études à 83 doctorants de l’Université en 2 014-2015. Il a également financé
neuf revues de recherche de l’Université Laval. « L’Université, à elle seule, a 15 % des projets de recherche financés par le volet Actions concertées, a poursuivi Louise Poissant. C’est beaucoup. Il s’agit des recherches menées en partenariat avec les ministères. » Le FRQSC relève du ministère de l’Économie, des Sciences et de l’Innovation. « Certaines innovations sont technologiques, d’autres sont sociales, a-t-elle indiqué. Je veux vitaliser le plus possible la section des innovations sociales. L’humain est au centre de beaucoup de choses. Je voudrais dé montrer que la recherche en sciences sociales et humaines, en arts et en lettres permet de nouvelles façons de penser les problématiques et de trouver des solutions. » En poste depuis octobre 2015, la nouvelle directrice scientifique du FRQSC a insisté sur la notion d’intersecto rialité. « On réalise de plus en plus que les problématiques sociétales sont très complexes, a-t-elle souligné. Aucune discipline scientifique, à elle seule, ne peut arriver à les solutionner. Ensemble, plusieurs disciplines arrivent à mieux cerner les problématiques parce qu’elles nécessitent un éclairage multiple. Au FRQSC, nous voulons développer de plus en plus la recherche intersectorielle. » Lucie Girard est adjointe au vice- recteur à la recherche et à la création de l’Université Laval et directrice du bureau de la recherche et de la création
au Vice-rectorat. Elle explique l’importance, pour une université, de maintenir le dialogue avec les organismes subventionnaires. « Ces rencontres, ditelle, nous permettent de connaître l’évolution des programmes d’aide existants. Elles permettent aussi de faire connaître nos forces et nos besoins. Ces rencontres sont très appréciées, ici, à l’Université. » Au nombre des projets de recherche de l’Université Laval actuellement financés par le FRQSC, mentionnons le réseau interuniversitaire Périscope sur la persévérance scolaire et la réussite. « La tête de ce projet est à l’Université Laval, précise Lucie Girard. Il est piloté par la professeure Thérèse Laferrière, du Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage. Il s’appuie sur une aide financière de plus de 700 000 $ pour cinq ans. » Le FRQSC soutient aussi les nouveaux professeurs dans le démarrage de leur carrière en recherche. L’un d’eux est Geneviève Motard, de la Faculté de droit. Son projet de recherche financé par le FRQSC porte sur les droits constitutionnels des peuples autochtones au Canada. Un autre jeune professeur est Samuel Bernier-Lavigne, de l’École d’archit ecture. « Son projet en recherche-création, indique Lucie Girard, porte sur l’architecture à haute résolution, au confluent de l’architecture, de la conception numérique et de l’impression 3D. » Dans l’ensemble du réseau universitaire québécois, le FRQSC a versé 47,9 M $ en subventions et bourses en 2014-2015. La même année, plus de la moitié (51 %) des étudiants inscrits à temps plein à la maîtrise ou au doctorat au Québec étudiaient en sciences sociales ou humaines, en arts ou en lettres.
La Grande campagne dans le magazine des diplômés Le plus récent numéro de Contact marque le coup d’envoi de la Grande campagne de l’Université et livre de l’information sur cet appel à la générosité publique, en plus de présenter des articles qui, comme toujours, montrent à quel point les activités se déroulant à l’Université apportent une contribution concrète à la société. Ses reportages parlent des étudiants encou ragés à devenir des acteurs de changement dans leur communauté, ainsi que d’exploration scientifique de nouveaux territoires, qu’il s’agisse des confins nordiques du Québec ou d’une partie « humble » de notre anatomie au potentiel inattendu – les intestins. Il est aussi question des résultats d’études qui font mieux comprendre la mécanique du couple. Quant à l’habituel profil d’un diplômé de l’Université, il met en vedette l’astronaute David SaintJacques : qui douterait après cela qu’un diplôme peut mener loin ? Publié par la Direction des communications, Contact paraît deux fois par année à l’intention des diplômés et des sympathisants de l’Université. www.contact.ulaval.ca
Visite de plus de 40 entreprises à l’UMRsu Le 11 février, plus de 80 personnes, repré sentant 45 entreprises et organisations, ont participé à une activité de maillage tenue à l’Unité mixte de recherche en sciences ur baines (UMRsu). Il s’agit d’une participation qui dépasse les attentes du directeur scientifique, Sébastien Tremblay, et de son équipe, qui furent très satisfaits de cette rencontre visant à présenter l’unité, ses projets, ses possibilités de partenariat, ainsi que leurs avantages. D’ailleurs, des liens entre des partenaires potentiels ont émergé de cette activité. L’UMRsu a été lancée le 24 avril 2015 par ses membres fondateurs : la Ville de Québec, Thales, l’INRS, le Parc technologique du Québec métropolitain et l’Université Laval. Il s’agit d’un lieu unique pour la recherche et l’innovation, mettant en commun les ressources du secteur privé, du gouvernement et de la communauté universitaire pour développer des villes intelligentes de façon durable. Pour consulter les articles du Fil sur la création de l’UMRsu : bit.ly/1lWwuup et bit.ly/24aOX8m
6
histoire
ils ont dit... Sur le traitement des mégadonnées
François Laviolette, Département d’informatique et de génie logiciel Le Devoir, 11 février
Le traitement des mégadonnées, ou big data, fait l’objet d’un rapport qui dresse un premier portrait de la situation au Québec. De grandes entreprises et des PME sont actives dans ce domaine, qui consiste à analyser de très grands volumes de données, une tâche que ne peuvent faire les outils classiques. Selon François Laviolette, le véritable virage prendra quelques années. « On a les capacités, depuis très récemment, de collecter une très grande quantité de données. Mais ces données-là sont très difficilement utilisables. Et le génie du big data, c’est d’en extraire la valeur. »
Sur les ondes gravitationnelles
Serge Pineault, Département de physique, de génie physique et d’optique Le Soleil, 12 février
Des ondulations de l’espace-temps ont été détectées directement pour la première fois par des astrophysiciens américains. « Ils ont vraiment fait un travail extraordinaire pour contrôler toutes les sources de bruit, dit Serge Pineault. Je trouve ça encore plus convaincant que la découverte du boson de Higgs. Pour le boson, les chercheurs avaient obtenu cinq sigmas (une mesure de certitude statistique signifiant que le phénomène observé a une chance sur un million d’être le produit du hasard). Aujourd’hui, les deux instruments utilisés ont atteint cinq sigmas séparément ! »
Sur la multiplication des manquements à l’éthique
Jean-François Sénéchal, Faculté de philosophie L’actualité, 1er mars
La tricherie, le contournement des règles et l’escroquerie semblent de plus en plus communs dans les sports, la politique et les affaires. Jean-François Sénéchal, qui enseigne l’éthique aux futurs ingénieurs, s’étonne lorsque ses étudiants jurent que jamais ils n’auraient agi comme les ingénieurs qui ont défilé à la commission Charbonneau. « Je les préviens qu’ils sont tous à risque... simplement parce qu’ils sont humains : comme nous tous, ils surestiment leur intégrité, ont tendance à se soumettre à l’autorité et à faire comme les autres ! »
le fil | le 18 février 2016
Unis pour la France Grâce à un couple de Québec, plus de 90 comités en faveur de la France libre, incarnée par le général de Gaulle, ont vu le jour au Canada durant la Seconde Guerre mondiale par Yvon Larose Le 18 juin 1940 à Londres, quelques jours avant la signature de l’armistice entre le gouvernement français et le Troisième Reich allemand, une convention qui mettra fin aux hostilités entre les deux pays, le général de Gaulle lance un appel solennel au peuple français. Dans son allocution, il enjoint aux Français de l’intérieur de résister à l’occupant allemand et à ceux de l’extérieur de rejoindre les mouvements de résistance dans l’empire colonial français. Selon Michel Thévenin, étudiant à la maîtrise en histoire, ce mouvement a aussi eu des échos dans des territoires où vivaient des communautés françaises, comme le Québec. « L’appel du général marque véritablement le début du mouvement pour une France
libre, explique-t-il. En 6 ans, plus de 800 comités de soutien indépendants verront le jour dans le monde. » Le 28 janvier au pavillon Charles-De Koninck, Michel Thévenin a présenté les faits saillants de sa recherche sur le comité France libre de Québec. Quatre autres confrères et consoeur, à la maîtrise ou au doctorat en histoire, ont aussi présenté des résultats de recherche. Les cinq études ont été réalisées dans le cadre d’un séminaire de la professeure Aline Charles sur le Québec depuis 1870. Les sujets abordés montrent les liens qui ont existé dans le passé entre le Québec et différents pays. Les textes ont été publiés récemment dans la revue Variations, une publication des Musées de la civilisation de Québec.
Le père Georges-Henri Lévesque, fondateur de l’École des sciences sociales, politiques et économiques et Charles De Koninck, professeur de philosophie de l’Université Laval faisaient partie du mouvement
Marthe Simard pose fièrement avec son cahier de signatures, en 1944. En avril, à Alger, le général de Gaulle y avait écrit : « À madame Simard, Française d’élite, qui va représenter ici tant de bonnes, braves, fidèles Françaises, leurs souffrances et leurs espérances ». photo Archives de Marthe Simard
Le comité France libre de Québec voit le jour en 1940. Ses fondateurs sont Marthe Caillaud, une Française née en Algérie, et son mari André Simard, médecin. Leur appartement, rue d’Auteuil, sert de quartier général. En août 1941, le comité compte 1 800 membres. « Le comité a commencé par collecter des fonds et à envoyer des vêtements aux combattants de la France libre, indique Michel Thévenin. Très vite, les époux Simard vont chercher à faire connaître de Gaulle et le mouvement de la France libre, au Québec, puis dans le reste du Canada. Leur dé marche favorise la création de plus de 90 comités au pays. Le comité de Québec accueillera ensuite les envoyés officiels du général de Gaulle. » Selon lui, le comité s’est appuyé assez vite sur les intellectuels locaux. Parmi eux, le père Georges-Henri Lévesque, fondateur en 1938 de l’École des sciences sociales, politiques et économiques de l’Université Laval. Il y avait aussi Charles De Koninck, professeur de philosophie dans le même établissement.
Un aperçu de l’exposition Le Temps des Québécois du Musée de la civilisation, inaugurée en 2004, qui sera réactualisée. Cinq étudiants en histoire de l’Université Laval ont déjà contribué à cette réactualisation en produisant des textes sur des sujets couvrant la période de 1870 à nos jours. photo Idra Labrie | Musées de la civilisation de Québec
Dans le Québec du temps, l’opinion publique est partagée entre les idées du maréchal Pétain, chef de l’État français, dont la devise était « Travail, famille, patrie », et celles du général de Gaulle. À Québec, le maire Lucien Borne affiche ses sympathies gaullistes. E n o c t o b r e 19 4 3 , l e s Français résidant au Canada, en reconnaissance des actions de Marthe Simard en faveur de la France libre, délèguent celle-ci à Alger, où siège l’Assemblée consultative provisoire, sorte d’organe légis latif de la France libre. La présidente du plus influent des comités France libre au Canada y représente l’en semble de ces comités. « En siégeant dans un parlement officieux, Marthe Simard devient dès lors la première femme parlementaire de l’histoire française, souligne Michel Thévenin. Le droit de vote et le droit d’éligibilité ne furent accordés aux Fran çaises qu’en 1944. Marthe Simard a joué un rôle déterminant, mais elle est aujour d’hui tout à fait méconnue en France comme au Canada. » Les textes des étudiants se veulent une contribution de l’Université Laval au projet, encore embryonnaire, de réactualiser l’exposition p ermanente Le Temps des Québécois du Musée de la civilisation. Une équipe de chercheurs devrait être formée sous peu. Des experts de l’Université pourraient en faire partie. Pour sa part, Michel Thévenin a surtout consulté les articles, ainsi que le livre de l’historien Frédéric Smith. Ce dernier est considéré comme la référence principale concernant le comité France libre de Québec. Son ouvrage, publié en 2012 chez VLB, s’intitule « La France appelle votre secours », soustitré Québec et la France libre, 1940-1945.
3Q
international
le fil | le 18 février 2016
sur les primaires américaines
Anessa Kimball
Le choix du candidat qui briguera la présidence américaine demeure incertain au moment où se prononceront dans quelques jours les États du Nevada (le 20 février) et de la Caroline du Sud (le 27 février). Chose certaine, la bataille la plus importante se déroulera lors du « Super Mardi » du 1er mars, jour de vote des délégués d’une quinzaine d’États américains. Anessa Kimball, professeure au Département de science politique, suit cette joute de très près comme chercheuse, mais aussi comme électrice américaine.
Q Comment expliquer les bons résultats aux élections primaires de candidats comme Donald Trump et Bernie Sanders, situés aux extrêmes de l’échiquier politique ? R Depuis quelques années aux ÉtatsUnis, il y a un très fort discours antiestablishment en politique, que Barack Obama a lui-même utilisé lors de sa première campagne. Il est intéressant de voir que des gens qui se situent aux extrêmes des deux partis reprennent ce même discours. En fait, les lobbys ont tellement pris de place à Washington, que les citoyens de la classe moyenne ont maintenant l’impression que leurs intérêts ne sont pas représentés. Deux messages contradictoires émergent dans cette campagne. D’un côté, les partisans de Trump veulent plus de contrôle de l’immigration et dénoncent l’« Obamacare », le programme de réforme du système de santé aux ÉtatsUnis et, de l’autre, les jeunes partisans de Sanders considèrent que le gouvernement ne s’engage pas assez en éducation et en santé. La question qui se pose maintenant est de savoir si l’un de ces candidats peut se faire élire au cours d’une campagne fédérale. La situation est surprenante pour les démocrates, car le parti semblait uni, avec Obama à sa tête. Du côté répu blicain, Trump a réussi à mobiliser une base d’électeurs, peu impliquée jusque-là en politique. C’est une bonne chose, selon moi, étant donné la faible participation électorale américaine.
Q Que risque-t-il de se passer lors des rimaires d’États plus populeux que p l’Iowa et le New Hampshire, qui ont bien servi jusqu’ici ces deux candidats ? R Le principal défi pour Bernie Sanders sera de mettre en place un réseau efficace sur une très courte période. Dans le Sud, Hillary Clinton bénéficie d’une très bonne organisation. C’est sa zone de confort, puisqu’elle vient de l’Arkansas. Il y a d’ailleurs de bonnes chances qu’on l’entende prononcer ses discours avec l’accent du Sud. Cela ne sera donc pas facile pour Bernie Sanders de diffuser son message sur un terrain déjà occupé par Hillary Clinton. Jusqu’à maintenant, il reçoit beaucoup de dons des particuliers, mais de petits montants. Sanders utilise d’ailleurs cet argument pour montrer qu’il a le soutien de « l’homme de la rue », qui lui verse une contribution moyenne de 25 $. Clinton est, quant à elle, appuyée par les entreprises, les lobbys du monde des affaires, qui versent des dons moyens de 1 000 $. Elle essaie d’ailleurs de se rapprocher de la population en parlant des droits des femmes et de l’égalité des salaires. Du côté des républicains, la suite semble moins claire. Jeb Bush a sans doute plus de chances dans le Sud, même s’il se trouve de plus en plus marginalisé face à Ted Cruz et à Donald Trump. Pour ce candidat anti-immigration, les prochaines semaines risquent de s’avérer difficiles alors que le vote aura lieu dans des États comme la Floride, où se trouvent beaucoup de ci toyens d’origine portoricaine, cubaine, mexicaine, etc. Q Pourquoi la campagne est-elle si ardue pour Hillary Clinton, qui partait avec une très bonne avance ? R Je crois qu’elle a du mal à prendre ses distances avec certains épisodes de sa vie avec Bill Clinton, même si elle a assumé des fonctions importantes comme secrétaire d’État. Beaucoup de gens lui reprochent encore sa réaction face à l’épisode Monica Lewinsky. (En conférence de presse en 1998, elle a soutenu son époux alors qu’il affirmait, à tort, qu’il n’avait pas eu de relations sexuelles avec cette ex-stagiaire, NDLR) Bref, les électeurs se demandent si Hillary Clinton, qui se présente pourtant comme une féministe, va vraiment défendre les droits des femmes. Même si cette affaire date de 25 ans, elle reste présente dans la mémoire des quinquagénaires et des sexagénaires, qui participent beaucoup au vote. D’autre part, son message d’appartenance à la classe moyenne a du mal à passer chez les jeunes. Elle parle souvent de sa mère, qui travaillait quand elle était enfant. Mais, en même temps, elle vante son éducation obtenue dans les meilleures universités, face à des électeurs qui, souvent, ne peuvent même pas s’inscrire à l’université publique. Une partie des jeunes démocrates cherchent un président qui leur ressemble, à l’image de Bernie Sanders. Le jour du scrutin au New Hampshire, il a choisi d’aller jouer au basketball avec ses petits-enfants, alors qu’Hillary Clinton était plutôt très « branchée », pour suivre le vote. Propos recueillis par Pascale Guéricolas
7
Haïti : une aide internationale positive Un rapport d’évaluation d’Ottawa révèle que la coopération Canada-Haïti, entre 2006 et 2013, s’est traduite par des retombées positives, comme le prouve le projet AKOSAA par Pascale Guéricolas Souvent qualifiée de « Répu blique des ONG », en raison du nombre très élevé d’organismes d’aide qu’elle ac cueille, Haïti passe pour un pays éternellement assisté, dont les problèmes restent entiers aux yeux de ses dé tracteurs. Pourtant, une ré cente évaluation publiée par le ministère des Affaires mondiales du Canada, intitulée Évaluation de la coopération Canada-Haïti 20062013, vient battre en brèche certaines idées reçues. Le Canada, qui est le deuxième plus important pays donateur après les États-Unis, avec près de 900 millions de dollars investis en Haïti depuis 2006, aurait contribué à diminuer le taux de mortalité infantile et la mortalité maternelle dans ce pays. Comment ? Notamment, en formant des responsables médicaux et en fournissant un meilleur accès aux soins dans les zones ru rales moins bien desservies. L’octroi de bourses, ainsi que le matériel scolaire et les repas fournis aux écoles ont favorisé également la scolarisation des enfants au primaire, qui est passée de 50 %, en 2005, à 77 %, en 2012. La coopération canadienne est, de plus, très investie en matière de sécurité alimentaire. Le projet multidisciplinaire AKOSAA, par exemple, piloté par l’Université Laval, regroupe les secteurs de l’agriculture et de la nutrition. Mis en œuvre en 2013 à une centaine de kilomètres au nord de la capitale haïtienne, dans la zone rurale entourant la ville de SaintMarc, ce projet de coopération complexe et original est axé sur le développement agricole, le progrès économique, la santé nutritionnelle et la formation universitaire. Plus précisément, le projet AKOSAA vise à favoriser la formation de professionnels et à faire la promotion de méthodes agricoles innovan tes. Il veille également à ce que les initiatives locales perdurent, une fois le projet terminé. Cinq facultés de l’Université Laval sont en gagées dans ce projet : la
Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, la Faculté des lettres et des sciences humaines, la Faculté de médecine, la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique et la Faculté des sciences de l’administration. L’Université de Moncton ainsi que deux ONG de Québec, la Société de coopération pour le développement international (SOCODEVI) et le Centre de coopération internationale en santé et développement (CCISD), y participent également. Pour Patrice Dion, professeur au Département de phytologie et directeur du projet, la force de l’initiative repose sur l’étroite collaboration avec les acteurs locaux, comme l’Université d’État d’Haïti, les ministères haïtiens de la Santé et de l’Agriculture, ainsi que les coopératives agricoles. « Il est très important pour nous de respecter nos partenaires et de nous assurer de leur participation avant d’aller de l’avant avec un projet, remarque-t-il. L’aide est d’autant plus efficace qu’elle répond à des problèmes aigus sur le terrain. » Ensemble, ils s’attaquent notamment aux difficultés d’approvisionnement en se mence des paysans haïtiens, en s’associant au Service National Semencier, qui est lié au ministère de l’Agriculture haïtien. À titre d’exem ple, les agriculteurs ont mis sur pied une structure inspirée du modèle des Groupe ments de production artisanale de semences (GPAS), implantés par l’Organisation des Nations unies pour
l’alimentation et l’agriculture (FAO). En parallèle, les professeurs de l’Université Laval partagent leurs connaissances avec leurs collègues haïtiens. Ils améliorent ainsi les variétés cultivées sur place et comprennent mieux le patrimoine alimentaire haïtien. Dans le cadre des travaux du projet AKOSAA, des étudiants en agronomie de l’Université d’État d’Haïti réalisent des essais dans la région de Saint-Marc avec les agriculteurs. Ces derniers ont maintenant accès à une va riété d’une légumineuse très appréciée, le niébé, plus précoce que la variété locale. Pour sa part, Patrice Dion leur a fait découvrir le soya edamame, des fèves vertes de soya riches en protéines, dont le rendement est su périeur à celui du haricot traditionnel. La santé nutritionnelle fait également l’objet d’une attention particulière dans le projet AKOSAA. La Faculté de médecine de l’Université Laval a notamment appuyé la mise en place d’une semaine de stage en nutrition communautaire pour les étudiants haïtiens en médecine de l’Université d’État d’Haïti. Afin de se familiariser avec le dépistage de la malnutrition et les moyens de la contrer – un domaine dans lequel les médecins haïtiens sont généralement peu formés –, les jeunes stagiaires accompa gnent dorénavant les agents de santé communautaire dans leur pratique quotidienne. Tout compte fait, l’initiative AKOSAA donne des résultats fort intéressants jus qu’à maintenant, et ses mem bres espèrent bien participer à d’autres initiatives au-delà de 2018, année qui marquera la fin de son financement. Pour consulter l’article du Fil portant sur le lancement du projet AKOSAA : bit.ly/1Oewb40
Piloté par l’Université Laval, le projet multidisciplinaire AKOSAA est axé sur le développement agricole, le progrès économique, la santé nutritionnelle et la formation universitaire. photo Patrice Dion
8
le fil | le 18 février 2016
Au cœur de l’effer Des dizaines de finissants de la maîtrise en architecture ont conçu et fabriqué une panoplie d’objets innovants et de qualité, certains utilitaires d’autres décoratifs, dans le cadre de L’Objet 2016 par Yvon Larose
Monsieur béton, de Eden Parent Piché, Christian Potvin et Bao Tram Quach
L’Objet est de retour. Pour une 23e année consécutive, cette activité toute étudiante et à nulle autre pareille permet aux finissants et aux finissantes de la maîtrise en architecture de franchir les limites de leur discipline et de donner libre cours à leur imagination. Une fois encore cette année, bon nombre d’entre eux ont conçu et réalisé une série d’objets de grande qualité, tantôt sobres, tantôt éclatés, inusités et séduisants, qui se distinguent par leur originalité et leur élégance.
« Le thème de l’édition 2016 est “L’Objet s’éclate”, indique Pascale Ouellet-Dompierre, inscrite à la maîtrise en architecture et coprésidente du comité organisateur. Nous voulons souligner l’effervescence créatrice, l’ingéniosité pétillante et la motivation des architectes de demain. » Plus de 70 concepteurs et conceptrices ont concrétisé une quarantaine d’idées plus surprenantes et plus audacieuses les unes que les autres. Depuis le 17 février, les objets sont
exposés dans la vitrine des librairies Coop Zone du pavillon MauricePollack et du centre-ville de Québec. Suivra une exposition sur la passerelle du Musée de la civilisation du 8 au 13 mars. Le 11 au soir, une mise aux enchères, ouverte au grand pu blic, aura lieu. « Les prix de départ varieront entre 40 et 50 $ selon le type d’objet, souligne Pascale Ouellet-Dompierre. L’an dernier, le prix de vente moyen était de 340 $. Un objet s’est même vendu autour de 2 000 $. » Cet encan permet, chaque
a b
t c l t l r v e l j e r q d o
n d t c à n v t n d D t r
l d l l p
c L t c f M m l
l e a t
Café cube, d’Alexis Beaulieu, Émilie Steprans et Julia Thibault
D e C e
Éclat d’aimants, de Catherine Racicot Brazeau et Julie Roy
La délicate, de Guillaume Fournier et Violaine Giroux
rvescence créatrice année, d’amasser des fonds pour le bal des finissants, notamment. Des chaises ou des bancs, des tables, des lampes, une patère, une cafetière et un vase : les objets réa lisés pour l’événement de 2016 touchent plusieurs catégories, que leur fonction soit utilitaire ou décorative. Les matériaux, quant à eux, vont du bois au métal, en passant, entre autres, par le verre, le tissu, l’époxy et le plastique. Selon les projets, l’atelier de découpe numérique et le laboratoire de fabrication numérique de l’École d’architecture, ainsi que l’atelier de menuiserie de l’École de design, au pavillon La Fabrique, ont été mis à contribution. Certains étudiants ont exploré de nouveaux processus de conception de produit. D’autres ont marié des techniques conventionnelles, comme l’ébénisterie ou la poterie, à une conception avec des outils numériques, ce qui a créé de nouvelles dualités prometteuses. Cer tains se sont questionnés sur une nouvelle manière de réinventer et d’optimiser la fonction d’un objet. D’autres ont étudié les caractéristiques de matériaux pour ensuite réaliser leur œuvre. « De nombreux étudiants ont utilisé les outils numériques, comme la découpeuse trois axes, la découpe au laser et l’imprimante 3D pour la qualité de précision qu’ils procurent », précise Pascale Ouellet-Dompierre. Selon elle, les étudiants ont beaucoup retiré de l’expérience de L’Objet. « La formation en architecture permet de développer notre capacité à concevoir un projet à différentes échelles, explique-t-elle. Mais concevoir un objet permet de matérialiser des idées à l’échelle de l’objet, à l’échelle du détail. » Éclat d’aimants est le nom de la lampe de Catherine Racicot Brazeau et Julie Roy. L’ampoule électrique apparaît tête en bas, à quelques centimètres dans les airs, au centre d’une
structure légère, sorte d’abat-jour fait de minces plaques d’acier de forme triangulaire. « La base de l’ampoule est aimantée, indique Catherine Racicot Brazeau. Le magnétisme retient les plaques sur la base. Cela permet à la structure de tenir debout sur les pointes des plaques. Modu laire, l’objet permet de jouer avec la luminosité en ajoutant ou en réduisant le nombre de plaques. » Guillaume Fournier et Violaine Giroux ont conçu leur objet dans un esprit minimaliste. La délicate se présente comme une très petite table carrée aux pieds très minces et très allongés. « Nous avons exploré la dualité entre deux matériaux inusités, sou ligne l’étudiant. C’est un assemblage entre un matériau noble, le bois de merisier, pour la surface plane et les quatre pieds, et un nouveau matériau, le plastique, pour le lien qui relie les coins de la table aux pieds. Nous avons créé un moule pour ensuite le reproduire avec une imprimante 3D. Cette technologie a permis une plus grande complexité des formes, ainsi qu’un fini plus intéressant. » Une réalisation parmi les plus singulières est certes la cafetière à filtre imaginée par Alexis Beaulieu, Émilie Steprans et Julia Thibault. Baptisé Café cube, cet objet utilitaire de forme carrée est fait de bois de hêtre traité avec une huile naturelle. L’intérieur contient un moule en céramique. Un couvercle en bois vient fermer l’ouverture. « Un affaissement central de l’arête supérieure du cube fait office de bec verseur, explique Alexis Beaulieu. À l’arrière, la prise en main est facilitée par d’autres courbes taillées dans le bois. Personne dans l’équipe ne se prétend ébéniste. Nous avons obtenu ce résultat grâce à la découpeuse trois axes de l’atelier de découpe numérique. »
design
Jörgen, de Catherine Chevalier et Maude Masson
Pour plus d’information : objetulaval.com ou facebook.com/ Objet-114421975340611/
Depuis le 17 février, les objets sont exposés dans la vitrine des librairies Coop Zone du pavillon Maurice-Pollack et du centre-ville de Québec
Le constructeur, de Christophe Lafleur Chartier, Charles-André Ouellette et Guy-David Paradis
9
10
science
le fil | le 18 février 2016
en bref
Se baigner à la Baie de Beauport ? La Ville de Québec a confié à une équipe dirigée par le professeur Peter Vanrolleghem, du Département de génie civil et de génie des eaux, le mandat de concevoir un modèle prédictif sur la qualité des eaux de la Baie de Beauport. Ce modèle intégrera des paramètres comme les conditions météorologiques, les courants du fleuve, la présence de micro organismes pathogènes et les déversements d’eaux usées qui surviennent à la suite d’averses ou d’orages. Ce modèle sera utilisé pour déterminer si la baignade peut être pra tiquée de façon sécuritaire dans ce secteur du fleuve. Le stagiaire postdoctoral Cyril Garneau et les professeurs Sophie Duchesne et Yves Secretam, de l’INRS – Eau Terre Environnement, collaborent au projet. photo Marc Bélanger
Les camions qui roulent à haute vitesse « sautent » verticalement en réponse aux imperfections dans le profil de la chaussée. La durabilité des routes peut en souffrir.
Quand les poids lourds sautillent Les oscillations verticales des camions accélèrent la fissuration et l’orniérage de la chaussée par Jean Hamann
Un parcours DD dans la ville de Québec Le vendredi 4 mars et le samedi 5 mars, l’Université Laval collaborera à l’événement Ski Tour Canada 2016 – Coupe du monde FIS de ski de fond. La forêt Montmorency tiendra un kiosque, au Parc de la Francophonie, où les visiteurs pourront obtenir de l’information sur les activités offertes à la Forêt et sillonner un parcours sur le thème du développement durable (DD) accompagnés par des représentants de l’Université. Les 10 stations présen teront des actions en DD de l’Université et celles de l’événement Ski Tour, mises en place par Gestev, société organisatrice de l’événement. Des prix de participation seront remis sur place. Alex Harvey, étudiant en droit et médaillé olympique, participera à cette compétition. photo Pierre Bonenfant Pour plus d’information : skitourcanada.com/fr/gestevert/
Les oscillations verticales des camions lourds qui circulent sur les routes du Québec participeraient à l’usure prématurée de la chaussée, suggère une étude publiée dans l’International Journal of Pavement Engineering par des chercheurs du Département de génie civil et de génie des eaux et de la Chaire de recherche industrielle CRSNG sur l’interaction charges l ourdes/climat/chaussées. Cette équipe, dirigée par le professeur Guy Doré, a mis au point un modèle qui quantifie la charge dynamique exercée sur la chaussée par les poids lourds en mouvement, ainsi que son évolution en fonction de l’usure de la chaussée. Les camions qui roulent à haute vitesse « sautent » verticalement en réponse aux imperfections dans le profil de la chaussée. « Même une route neuve présente des irrégularités qui induisent de telles oscillations, précise l’un des auteurs de l’étude, Jean-Pascal Bilodeau. Ce phénomène fait en sorte que la charge appliquée sur la chaussée oscille entre des valeurs plus basses et plus élevées que la charge statique moyenne utilisée dans la plupart des
« Il nous reste encore un peu de travail à faire, admet Jean-Pascal Bilodeau, mais nous espérons qu’un jour, les concepteurs de routes utiliseront notre modèle pour mieux définir les charges auxquelles seront réellement soumises les chaussées. En paramétrant les diffémodèles de conception de route. rentes couches de la chaussée en foncL’usure de la chaussée qui en résulte tion de ces charges, on pourrait amélioaccroît les oscillations, ce qui accélère rer la durabilité des routes au Québec. » l’usure et réduit la durée de vie de la chaussée. » Pour concevoir leur modèle, les chercheurs ont d’abord étudié les relations entre la charge dynamique d’un camion et la rugosité des routes. Un membre de l’équipe, Louis Gagnon, avait préa lablement créé un modèle numérique Les concepteurs qui simule le comportement d’un de routes pourraient camion lourd en mouvement. Les chercheurs ont fait « rouler » ce camion vir- utiliser notre tuel sur des profils de chaussées enre- modèle pour mieux gistrés sur de véritables routes, afin de déterminer comment la rugosité de la définir les charges route et la charge dynamique s’influen- auxquelles sont cent réciproquement. Les chercheurs ont ensuite comparé la réellement durée de vie de chaussées, calculée soumises les grâce à leur modèle, à celle obtenue par une approche faisant appel à une charge chaussées statique. Résultat ? La fissuration de la chaussée induite par les véhicules lourds et la profondeur des ornières atteignent un seuil critique 29 % et 20 % plus tôt avec des charges dynamiques qu’avec une charge statique constante.
«
arts
le fil | le 18 février 2016
Petit festival devient grand
11
en bref
Les amoureux d’arts de la scène auront amplement de quoi à se mettre sous la dent, du 8 au 12 mars, pour le 2e Festival de théâtre de l’Université Laval (FTUL) par Matthieu Dessureault Difficile de savoir par où commencer en consultant l’impressionnante programmation du FTUL ! N’ayant rien à envier aux grands événements culturels, ce festival étudiant propose plusieurs activités visant à faire éclater les frontières du théâtre. En plus des spectacles, il y aura des laboratoires de création, des lec tures publiques, des ateliers de formation, des présentations de projets de recherche, des conférences et des tables rondes. Toutes les facettes du théâtre seront représentées, de l’art clownesque aux créations plus pointues. Le tout se déroulera sous la présidence d’honneur de l’auteur, comédien et metteur en scène Christian Lapointe. Créé à l’automne 2014, le FTUL est organisé par des étudiants du programme de théâtre, en collaboration avec différentes associations du campus. Le festival s’est distingué en étant notamment finaliste au gala Forces AVENIR 2015. Son cofondateur, Emile Beauchemin, n’aurait jamais imaginé pareil succès. « Ce projet n’était pas censé devenir aussi gros ! L’objectif, au départ, était d’amasser des fonds pour notre association étudiante. On a vite réalisé que la relève théâtrale avait besoin d’une telle plateforme pour se faire entendre. Des artistes professionnels se sont aussi greffés au projet. Après ce succès, on s’est dit “c’est trop fantastique, on le refait !” », raconte cet étudiant à la maîtrise en arts de la scène et de l’écran. La première édition, on s’en souviendra, avait réuni nuls autres que Robert Lepage, Larry Tremblay, Maxime Robin et Jean-Nicolas Marquis. Cette année encore, plusieurs sommités, qui dépassent largement les frontières du théâtre, seront présentes. Le musicien Keith Kouna et le chorégraphe Harold Rhéaume, entre autres, participeront à une fin de semaine de création intensive. Le public pourra aussi assister à une table ronde sur le théâtre au féminin avec Irène Roy, Alexandre Fecteau, Marie-Ginette Guay, Noémie O’Farrell et Caroline Ross, et à un entretien avec le metteur en scène Jean-François F. Lessard au sujet de sa pièce Matéo et la suite du monde. La chorégraphe Karine Ledoyen, de la compagnie Danse K par K, viendra présenter des extraits de deux spectacles, Danse de nuit et Trois paysages. L’activité sera précédée d’un atelier sur son processus de création. « Des étudiants en théâtre me posent souvent des questions sur la danse comme objet théâtral. Ça m’a donné l’idée de cet atelier, qui vise à donner des outils de création
Trésors de la musique classique
Toutes les facettes du théâtre seront représentées, de l’art clownesque aux créations plus pointues utilisant le corps comme point de départ. Ce sera une belle occasion de rencontre entre des danseurs et des gens de théâtre », croit-elle. L’artiste, dont la réputation n’est plus à faire dans le domaine de la danse contemporaine, a effectué un retour aux études l’automne dernier. Elle suit des cours compensateurs, qui lui permettront de commencer une maîtrise sur mesure en théâtre. « Ça va me permettre d’analyser et de remettre en question ma pratique. C’est fou à quel point j’aime l’Université ! Je suis comme une enfant qui découvre un nouvel univers. Les professeurs et les étudiants sont fascinants. Ils viennent ébranler mes convictions, me “brasser la cage”, et c’est ce que je venais chercher ici ! » Le FTUL, qu’elle a joint sans hésiter, sera l’occasion de découvrir ce tourbillon créatif, qui anime non seulement le campus, mais aussi d’autres établissements d’enseignement. Des artistes issus notamment des Conservatoires d’art drama tique et de musique, de l’École de danse de Québec et de l’École de cirque de Québec seront mis à l’honneur aux côtés de ceux de l’Université. « L’idée (derrière cette initiative) est de permettre aux étudiants de différentes écoles, habitués de travailler chacun de leur côté, de tisser des liens », explique Rosie Belley, étudiante au baccalauréat en théâtre, à qui on doit cette programmation. Le 12 mars, la CADEUL va clore le festival avec le lancement de la Vitrine culturelle, un projet de site Web qui fera la promotion les événements culturels sur le campus. L’activité, qui se déroulera au LANTISS, sera suivie d’un spec tacle du groupe Anatole. À ne manquer pour rien au monde, nous dit-on. Pour consulter l’ensemble de la programmation : lefestivalde theatre.com. Pour acheter des billets : lepointdevente.com.
Inspiré d’un texte d’Albert Camus, Caligula, commis de bureau met en scène un fonctionnaire, qui voit s’animer les objets disposés sur son bureau. photo Ordré Simard
Les amateurs de musique de chambre ne voudront pas manquer le prochain concert du Quatuor Arthur-LeBlanc. Au programme, le Quatuor à cordes en do mineur no 4, op. 18, de Ludwig van Beethoven, et le Quatuor à cordes no 3, op. 67, de Johannes Brahms. Constitué des violonistes Hibiki Kobayashi et Brett Molzan, de l’altiste Jean-Luc Plourde et du violoncelliste Ryan Molzan, le Quatuor Arthur-LeBlanc a été formé en 1988 en hommage au grand violoniste acadien de réputation internationale. Ensemble professionnel en résidence à la Faculté de musique, ce quatuor présente chaque année une soixantaine de concerts au Canada et à l’étranger. photo Stéphane Bourgeois
Mercredi 9 mars, à 19 h 30, à la salle HenriGagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. L’entrée est libre.
Discutons littérature
Avec Trois paysages, la chorégraphe Karine Ledoyen s’inspire de l’air, élément impalpable qu’elle désire rendre visible, sonore et tangible. Elle présentera aussi des extraits de Danse de nuit, un spectacle en cours de création. photo David Cannon
Le Cercle de lecture du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ) reprend de plus belle ! Étudiants de tous les cycles et programmes sont conviés à venir discuter d’œuvres littéraires parues récemment. Les rencontres porteront sur les livres Au péril de la mer, de Dominique Fortier, L’année la plus longue, de Daniel Grenier, et Frayel, de Marie-Andrée Gill. Les prochaines rencontres auront lieu les jeudis 10 mars et 7 avril au local 7160 du pavillon Charles-De Koninck. Pour s’inscrire ou pour plus d’information, contacter Christiane Vadnais à christiane.vadnais.1@ulaval.ca.
Le meilleur du film étudiant Quels sont les 50 courts métrages qui ont été retenus pour le 14e Festival du film étudiant de Québec (FFEQ) ? Pour le savoir, il faudra être au pub Le Sacrement, le 28 février, pour le dévoilement de la programmation. Événement annuel organisé par une équipe d’étudiants de l’Université Laval, le FFEQ propose des courts métrages provenant d’un peu partout dans le monde. Cette année, les organisateurs ont reçu 192 films, toutes catégories confondues (documentaire, fiction, animation, international, vidéoclip, etc.).
La pièce Les frères Velivolum raconte l’histoire de deux frères, dont la routine quotidienne sera brisée par l’apparition d’une demoiselle. Celle-ci créera bien des remous dans leur vie. photo Mathieu Thériault
Le FFEQ aura lieu au Cinéma Cartier, du 1er au 3 avril. Pour plus d’information : ffeq.ca. On peut également suivre le festival sur les réseaux sociaux : facebook.com/ffeq14 et twitter.com/ffeq.
12
actualités UL
le fil | le 18 février 2016
Portes ouvertes : une note de 95 % !
Avis officiel CONSEIL D’ADMINISTRATION Séance ordinaire du 24 février 2016 ORDRE DU JOUR 1. Ouverture de la séance 2. Ordre du jour 3. Procès-verbal de la séance ordinaire du 25 novembre 2015
4. Procès-verbal de la séance extraordinaire du 16 décembre 2015
5. Communications de la présidente et du recteur 6. Questions des membres Sur consentement des membres
7. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la période du 1er au 30 septembre 2015 − Recommandation du Comité exécutif
8. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la période du 1er au 31 octobre 2015 − Recommandation du Comité exécutif
9. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la période du 1er novembre au 31 décembre 2015 − Recommandation du Comité exécutif
10. Renouvellement des contrats d’assurances
Le nombre de visiteurs a doublé en 10 ans et la qualité de l’événement n’a jamais été aussi élevée. Le recteur, Denis Brière, a pris part à l’événement. On le voit ici accueillir de futures étudiantes. photos Louise Leblanc
Organisée par le Bureau du recrutement étudiant de l’Université Laval, la journée Portes ouvertes du 6 février fut un succès autant quantitatif que qualitatif ! Alors que le nombre de visiteurs a doublé en 10 ans, la qualité de l’événement n’a jamais été aussi élevée. Les quelque 600 membres de la communauté universitaire s’étaient bien préparés à recevoir les visiteurs et à valoriser leur expérience UL. Les 242 futurs étudiants qui ont rempli en ligne un sondage de satisfaction à la fin de leur visite ont évalué tous les paramètres de satisfaction avec une cote au-dessus de 95 %. Les participants à la journée Portes ouvertes venaient tout d’abord pour : • en apprendre davantage sur les programmes qui les intéressent et sur l’admission, • découvrir le campus en général et le milieu environnant, • avoir un avant-goût de la vie universitaire.
D’importants aspects de l’expérience ont pu influencer la perception générale positive de l’Université Laval, mais plus particulièrement : • l’ambiance générale sympathique (99,6 %), • l’horaire des différentes activités respecté (98,4 %), • les mesures prises pour faciliter la visite (98,4 %), • le personnel soucieux de limiter le temps d’attente (97,5 %), • la capacité d’écoute, la courtoisie et l’attitude respectueuse du personnel (97,5 %).
Les répondants étaient à 64,6 % des femmes et à 35,1 % des hommes et venaient principalement des régions suivantes : • Capitale-Nationale : 21,9 %, • Chaudière-Appalaches : 11,6 %, • Centre-du-Québec : 10,3 %, • Saguenay–Lac-St-Jean : 9,1 %, Au terme de leur visite : • 96,3 % des répondants ont jugé que l’Université Laval • Montérégie : 6,6 %, est un bon choix pour leurs études universitaires. • Estrie : 6,6 %. Le niveau de satisfaction exprimé est donc à peu près le Félicitations à tous ceux et celles – employés, enseimême qu’à l’automne (95 %) et reste très fort. • 95,5 % des répondants ont jugé que la journée Portes gnants, étudiants ou bénévoles – qui ont rendu ouvertes offrait vraiment autant que ce que la publicité possible cette activité et qui, par la qualité de leur promettait, ce qui représente une légère amélioration engagement, en ont fait un succès ! par rapport à l’automne (92 %).
collectives au 1er novembre 2015, pour les retraités, et au 1er janvier 2016, pour les professionnels et cadres
11. La Fondation de l’Université Laval : demande de subvention par l’Université Laval pour l’année 2016-2017 − Recommandations du Comité exécutif
12. Institution d’un régime d’emprunts à long terme spécifique pour le financement de l’agrandissement du PEPS : autorisation photo Marc Robitaille
13. Établissement d’un emprunt à long terme à la suite d’un appel d’offres pour l’agrandissement et la rénovation du pavillon Ferdinand-Vandry : autorisation Huis clos (points 14 à 25) Ordre du jour courant
26. Budget de fonctionnement 2016-2017 : orientations et paramètres budgétaires − Proposition du Comité exécutif
Deux œuvres pour le prix d’une
27. Budget d’investissement 2016-2017 subventionné par le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR) : orientations et paramètres budgétaires − Proposition du Comité exécutif
28. Clôture de la séance
Les étudiants en chant de la Faculté de musique nous préparent non pas un, mais deux spectacles, dans le cadre de l’Atelier d’opéra. Ils interprèteront L’enfant et les sortilèges, de Maurice Ravel, et Les mamelles de Tirésias, de Francis Poulenc. Deux pièces, deux univers, qu’ils nous feront découvrir dans une mise en scène de Jean-Sébastien Ouellette.
L’enfant et les sortilèges est une succession de tableaux mêlant une multitude de genres musicaux, du jazz au foxtrot, en passant par la valse, le ragtime et la polka. Opéra surréaliste en deux actes, Les mamelles de Tirésias a été créé en 1917 d’après une pièce de théâtre de Guillaume Apollinaire. Les chanteurs seront accompagnés au piano par
Anne-Marie Bernard, également directrice musicale de la production. Les représentations auront lieu le samedi 5, le mardi 8 et le jeudi 10 mars, à 19 h 30, au Théâtre de la cité universitaire du pavillon Palasis-Prince. Pour plus d’information www.mus.ulaval.ca/ presse.php ?event_num=2449.
vie étudiante
le fil | le 18 février 2016
13
Musées améliorés
Une trentaine de futurs muséologues, dont plusieurs de l’Université Laval, se sont creusé la tête durant le Festi’O’Muse pour aider des musées à résoudre leurs problèmes par Matthieu Dessureault Intense. Dynamique. Pas sionnante. Les étudiantes rencontrées par Le Fil ne manquent pas de mots pour décrire l’expérience qu’elles ont vécue à Gatineau, du 5 au 7 février. Le Festi’O’Muse, qui se tenait simultanément au Musée canadien de l’histoire et aux centres AXENÉO7 et L’Imagier, leur en a fait voir de toutes les couleurs. Divisés en petites équipes, les participants avaient 60 heures pour trouver des solutions à des problèmes soulevés par les musées hôtes. Facilement réalisables, leurs propositions ont été présentées devant les gens concernés et des experts en muséologie. Le Festi’O’Muse, il faut le préciser, n’a rien d’une compétition ou d’un examen. Il n’attribue ni note ni trophée aux étudiants. Cet événement, qui existe depuis maintenant trois ans, se définit plutôt comme une activité amicale interinstitutionnelle. Outre l’Université Laval, les participants provenaient cette année du Collège Montmorency, de l’Université du Québec en Outaouais, de l’Université de Montréal, de l’Université du Québec à Montréal et de l’Université du Québec à Trois-Rivières. « Le Festi’O’Muse offre un terrain créatif, sans la pression de l’école. Il permet d’échanger avec des étudiants d’autres établissements et d’acquérir une expérience pratique, tout en rendant service à un mu sée », explique Maude LavoiePayeur, étudiante au baccalauréat en sciences historiques et études patrimoniales. Avec son équipe, elle devait réfléchir à des façons de dynamiser le Musée virtuel du Canada, appelé à être modernisé. Rattaché au Musée canadien de l’histoire, ce site Web présente des œuvres et des collections du patrimoine canadien. Après avoir relevé ses lacunes techniques, les étudiants ont proposé des façons de faire participer les
synthétique, etc. Nous avons réfléchi à différentes façons de présenter des œuvres selon les médiums », raconte Bianca Cadieux, étudiante au di plôme d’études supérieures spécialisées en muséologie. Le dernier chantier visait à trouver des façons d’aider L’Imagier, un petit centre d’ex position autogéré, à mener des activités de recherche. La so lution proposée ? Créer une plateforme collaborative de partage de documents. L’Ima gier aurait ainsi accès à une foule d’informations, diffusées autant par des chercheurs que par le grand public. D’une équipe à l’autre, on constate qu’un élément re vient dans les propositions : celui de l’usage des nouvelles technologies. Cela fait partie des tendances en muséologie, reconnaît Bianca Cadieux. « En tant que jeunes, on est très interpelés par la dimension technologique, mais on sait aussi qu’il ne faut pas en abuser. La technologie est un bon moyen de supporter une œuvre, mais elle ne doit pas être une finalité. Un problème demeure le même chez les tous établissements muséaux : utiliser les technologies à leur plein potentiel. Même si c’est “in”, il faut trouver la bonne manière de le faire ! »
visiteurs à la création de contenus. Un autre groupe a travaillé sur un projet de Centre de ressources. Ré cemment créé, cet espace du Musée canadien de l’histoire sera destiné aux visiteurs qui veulent s’informer sur le processus de création des expositions. « Pour l’instant, ils ont le contenant, mais pas le con tenu. Notre mission était de trouver des façons d’animer l’espace et de le rendre accessible au public », dit Catherine Charron, elle aussi étudiante en sciences historiques et études patrimoniales. Inspirée par le Cleveland Museum of Art, son équipe a proposé plusieurs solutions, dont des Pour suivre le Festi’O’Muse : bornes interactives et la diffu- festiomuse.weebly.com ou sion de capsules vidéo sur les facebook.com/festiomuse métiers de la muséologie. Le centre d’artistes AXENÉO7, de son côté, avait fait appel aux étudiants pour penser à un projet d’exposition dans un ancien bâtiment industriel. Présentée en 2017 Le Festi’O’Muse dans le cadre du 150e anniversaire de la Confédération permet canadienne, cette exposition d’échanger réunira des créations d’artistes visuels et médiatiques avec des de l’Outaouais. « Le lieu est étudiants et magnifique, mais il pose plud’acquérir une sieurs contraintes à l’ac crochage et à la conserva- expérience tion des œuvres : hauts pla- pratique fonds, lumière naturelle, sol en terre battue et en gazon
«
La délégation de l’Université Laval était composée de Claire Dumoulin (membre du comité organisateur), Jared Smith, Catherine Charron, Maude Lavoie-Payeur, Marilyne Lethiecq, Sandra Zapata et Bianca Cadieux, tous étudiants en muséo logie ou en sciences historiques et études patrimoniales. La chargée de cours Dominique Gélinas était aussi sur place pour encadrer les équipes et alimenter leur réflexion.
Collation du chef recherchée ! En soumettant leur recette de collation au concours C’est toi le chef ! avant le 6 mars, les étudiants courent la chance de voir leur confection devenir un produit vedette chez Saveurs Campus par Brigitte Trudel Certaines boîtes à lunch recèlent des secrets qui méritent d’être dévoilés, car la collation est un incontournable de la réalité étudiante. Simple à glisser dans un sac, consommée rapidement, elle s’adapte bien à un rythme de vie trépidant. Mais attention ! Les mauvais choix sont courants : biscuits, barres ou muffins du commerce sont bien souvent trop gras et trop sucrés. Voilà une bonne raison de choisir la collation comme thème du concours C’est toi le chef !, explique Julie Readman, chargée de communication pour Mon équilibre UL. Les responsables du programme, qui chapeaute l’événement, y voyaient une belle fenêtre pour promouvoir de saines habitudes de vie. « Pour les étudiants, c’est aussi intéressant de découvrir les idées des autres, ajoute Julie Readman. Cela leur permet de remplacer leurs classiques par des variantes saines et originales. » Les critères pour soumettre une idée à C’est toi le chef ! sont simples. La collation proposée doit être santé, nutritive et facile à transporter pour consommer sur le campus. Cela dit, le concours, qui en est à sa septième année, comporte plusieurs nouveautés. « Contrairement aux éditions précédentes, où les parti cipants devaient se filmer en confectionnant leur recette, seule une photo du résultat est requise, précise Julie Readman. Aussi, les inscriptions se font en solo ou en duo plutôt qu’en équipe, ce qui s’avère moins contraignant. » L’autre changement notable concerne la complicité de Saveurs Campus dans l’organisation de l’événement, car parmi les prix qui seront alloués, la concession alimentaire s’engage à commercialiser la collation gagnante. « Cette diffusion peut couvrir une assez large échelle, précise Louis-Marc St-Pierre, directeur de Saveurs Campus. Nos produits sont en vente non seulement au pavillon Desjardins, mais aussi dans divers lieux de la cité universitaire. » Selon lui, les étudiants devraient oser davantage et se lancer dans ces épreuves
Les critères pour soumettre une idée à C’est toi le chef ! sont simples. La collation proposée doit être santé, nutritive et facile à transporter. culinaires, qui sont de plus en plus populaires. « Les jeunes hésitent parfois à cuisiner par manque de temps ou de confiance en eux. Pourtant, ils sont créatifs et talentueux. Ils ont simplement besoin d’un encouragement », croit-il. Le concours représente une belle occasion de leur faire découvrir des capacités insoupçonnées tout en ayant du plaisir, estime Louis-Marc St-Pierre, qui rappelle les avantages de préparer ses propres repas. « En plus de réduire la facture d’épicerie, cela permet de mieux s’alimenter. Quand on cuisine, on sait ce qui entre dans la composition de notre nourriture. » Les gagnants du concours seront désignés en deux étapes. D’abord, entre le 9 et le 29 mars, le public sélectionnera trois recettes sur la page Facebook du concours. Les trois collations finalistes seront ensuite recréées par l’équipe de Saveurs Campus et offertes en dégustation le 7 avril à l’atrium Jean-Guy-Paquet du pavillon Alphonse-Desjardins. La communauté universitaire sera alors invitée à voter en ligne pour la collation qu’ils jugent la plus savoureuse. La re cette primée sera dévoilée le 19 avril. Pour consulter les conditions de participation et les dates du concours : www2.ulaval.ca/index.php?id=31637
14
anthropologie
le fil | le 18 février 2016
en bref
Faites relâche à la forêt Montmorency ! Ça bouge durant la semaine de relâche à la forêt Montmorency ! Une foule d’activités sont prévues pour la famille. Ceux qui auront réservé un hébergement à la Forêt profiteront d’activités d’animation gratuites. Il y a également au programme des activités pour le grand public, sur réservation. Du 26 février au 6 mars inclusivement, vous pourrez vous initier à l’ornithologie et à la pêche blanche, faire un rallye, découvrir la forêt boréale en raquettes avec un naturaliste, participer à un tournois de hockey bottine, peindre et sculpter sur la neige. Bien sûr, la forêt Montmorency n’oublie pas les plus jeunes, qui auront de quoi s’affairer ! Au menu : des ateliers de bricolage, du hockey bottine et une soirée thématique « Loup » avec le conteur Pierre Vaillancourt. Le vendredi 26 février, l’école de danse Tempo Swing vous initiera au swing. Préparez-vous à danser toute la soirée ! Le 27 février, ce sera au tour du mentaliste Pierre Hamon d’envoûter le public. Le 29 février, terminez la journée avec une séance d’astronomie, au cours de laquelle vous irez à la découverte du ciel hivernal. La navette de la forêt Montmorency a un horaire spécial pour la semaine de relâche. Du 27 février au 6 mars, exceptionnellement, vous pourrez l’emprunter tous les jours, à partir du pavillon Alphonse-Desjardins. De plus, une navette fera le trajet entre le Camp Mercier et la forêt Montmorency, tous les samedis à 13 h 30, pour les skieurs qui auront pris le départ en matinée à partir de la Forêt.
photo forêt Montmorency
Pour de plus amples informations, rendez-vous à foretmontmorency.ca/.
26 janvier 1978. Un article du Fil met en vedette les recherches du Centre d’études nordiques (CEN). On aperçoit sur la photo les étudiants Jacques Ouzilleau et Louise Filion, qui s’apprêtaient à quitter la station de Poste-à-la-Baleine pour se rendre sur leur terrain d’études. Scientifique de renommée internationale et ancienne directrice du CEN, Louise Filion est professeure associée au Département de géographie. photo André Desmartis | Division de la gestion des documents administratifs et des archives
À l’entrée de la salle, une immense œuvre collective, réalisée par 36 artistes de la communauté de Yuendumu, qui réside dans le désert de Tanami au nord-est de l’Australie, est posée par terre, pour que les visiteurs puissent mieux saisir l’univers du rêve qu’elle dépeint.
Lignes de vie Sylvie Poirier, professeure au Département d’anthropologie, a participé à la mise sur pied de l’exposition Lignes de vie – Art contemporain des Autochtones d’Australie du Musée de la civilisation par Pascale Guéricolas En pénétrant dans la salle de l’exposition Lignes de vie, on entre dans une nouvelle dimension, celle de l’immensité du territoire australien, mais aussi celle des grandes traditions artistiques de ses habitants autochtones, dont la présence en terre australienne remonte à plus de 60 000 ans. L’espace donne place à l’expression, à la fois contemporaine et traditionnelle, de ceux et celles qui vivent leur identité d’Aborigène à travers l’art. Divisé en trois zones thématiques – Terres de rêves, Terres de savoirs et Terres de pouvoirs – ce parcours nous porte à la découverte de ces peuples autochtones, en nous révélant notamment leur rapport à la nature et à la cosmologie, et nous en apprend aussi davantage sur leur colonisation. À l’entrée de la salle, une immense œuvre collective, réalisée par 36 artistes de la communauté de Yuendumu, qui réside dans le désert de Tanami au nord-est de l’Australie, est posée par terre, pour que les visiteurs puis sent mieux saisir l’univers du rêve qu’elle dépeint. Il s’agit d’ailleurs de la première fois qu’un musée expose une telle création au sol, et non ac crochée au mur, à la grande satisfaction de la professeure Sylvie Poirier et de la commissaire de l’exposition, Françoise Dussart. « Les Aborigènes travaillent sur le sol et, pour eux, il semble
logique de regarder leur peinture de cette façon », explique Sylvie Poirier, qui a séjourné à plusieurs reprises dans cette région d’Australie. Cette toile est unique, car chaque motif symbolise, par des lignes ou des cercles concentriques très colorés, un être ou un lieu particulier, comme un ancêtre, un kangourou, des dingos, une montagne, une mine d’ocre rouge ou un point d’eau. « Contrairement à l’art occidental, il ne s’agit pas d’un art individuel, de la vision d’un seul artiste, mais d’une manière de transmettre un système de pensée, une expérience de vie, tout comme la musique ou la danse », explique l’anthro pologue. Une courte vidéo donne d’ailleurs quelques éléments pour se guider dans ce magnifique labyrinthe. Très liées à Terre, les créations des Autochtones d’Aus tralie s’inspirent beaucoup d’éléments naturels. L’expo sition permet, entre autres, de voir des peintures sur écorce ou des gravures évoquant les dunes du désert australien. Dans l’exposition, il est aussi question du passé des Aborigènes, dont l’expérience coloniale ressemble à celle vécue par les Premières Nations et les Inuits. Fiers de leur identité et de leur origine, les artistes autochtones utilisent leurs créations c o m m e d e s m oye n s d e revendication politique. Par
la présence d’une flaque de sang symbolique au sol, l’œuvre Sel dans la blessure de Judy Watson évoque le viol de femmes dans les années 1940. La photographie d’une jeune Aborigène dévêtue et coiffée d’un bi corne pose, quant à elle, la question de l’identité d’un peuple spolié d’une partie de sa richesse économique et culturelle. Cela dit, l’art aborigène reste bien vivant et traverse aujourd’hui les frontières. Lignes de vie – Art contemporain des Autochtones d’Australie est présenté jusqu’au 5 septembre par le Musée de la civilisation, en collaboration avec le Kluge-Ruhe Arboriginal Art Collection de l’Université de Virginie. Pour plus d’information : mcq.org.
L’exposition révèle l’immensité du territoire australien, mais aussi celle des grandes traditions artistiques de ses habitants autochtones, dont la présence remonte à plus de 60 000 ans
L’espace donne place à l’expression, à la fois contemporaine et traditionnelle, de ceux et celles qui vivent leur identité d’Aborigène à travers l’art. photos Jessy Bernier
sports
le fil | le 18 février 2016
Le PEPS en mode relâche !
15
en bref
Du 29 février au 4 mars, une foule d’activités sportives, à exercer entre amis ou en famille, vous attendent au PEPS par Julie Turgeon La relâche au PEPS saura encore plaire à tous cette année. Location de patinoire ou de terrain de soccer, bains spéciaux et camps : il n’y a pas à dire, le PEPS sera des plus animé ! LOCATION DE PATINOIRE OU DE TERRAIN DE SOCCER
Du lundi 29 février au jeudi 3 mars, le PEPS permet de réserver des heures de glace sur l’une de ses deux patinoires. Profitez-en pour organiser un match de hockey entre amis ! Il s’agit d’une occasion idéale pour pratiquer votre sport préféré sans vous ruiner, le coût de location étant très abordable. Vous préférez le soccer ? Sachez que vous pouvez louer un terrain pour une heure au stade TELUSUniversité Laval. Pour louer une patinoire ou un terrain de soccer : 418 656-2131, poste 6027 DES BAINS SPÉCIAUX POUR TOUTE LA FAMILLE
Du 29 février au 4 mars, le bassin avec jeux d’eau du PEPS sera ouvert le lundi, le mercredi et le vendredi, de 9 h 30 à 11 h 30, et du lundi au vendredi, de 13 h 30 à
Les meilleurs nageurs universitaires au PEPS
15 h 30. De plus, tous les après-midis, une structure gonflable sera installée dans la piscine avec tremplins, ce qui fera certainement le bonheur des jeunes ! Pour plus d’information sur les tarifs individuels et les cartes familiales : peps.ulaval.ca LES CAMPS SONT DE RETOUR !
Vous souhaitez faire vivre une relâche sportive à vos jeunes âgés entre 5 et 15 ans ? Fort diversifiés, les 10 camps du PEPS sauront plaire à plusieurs : bambinsports, initiation aux sports, Les divers camps offerts par le PEPS sauront plaire aux jeunes multi-sports, sports et dé âgés entre 5 et 15 ans. photo Pascal Clément couvertes culinaires, soccer, badminton, cheerleading et athlétisme sont au menu. Les camps durent deux, trois ou cinq jours. Les tarifs et les âges varient en fonction du camp sélectionné. Vous pouvez inscrire vos jeunes en ligne à peps.ulaval.ca, par la poste ou sur place jusqu’au 21 février. Faites vite, car les places sont limitées ! Veuillez noter qu’un service de traiteur est proposé pour faciliter la gestion des repas.
Location de patinoire ou de terrain de soccer, bains spéciaux et camps : il n’y a pas à dire, le PEPS sera des plus animé !
Campus dynamique
Près de 350 nageurs, dont certains espoirs pour les Jeux olympiques de Rio, prendront part, du 26 au 28 février, aux Championnats de natation de SIC Speedo 2016, au Centre aquatique Desjardins-Université Laval. L’Université n’avait pas accueilli les Championnats de SIC Speedo depuis 2006 et c’est la première fois qu’elle le fait dans son nouveau bassin olym pique, inauguré en 2013. Pour le championnat canadien, l’équipe de natation du Rouge et Or déploiera un contingent de 18 étudiants- athlètes. photo Mathieu Bélanger Chaque matin, l’accès aux épreuves préli minaires, qui auront lieu à 10 h, sera gratuit. Pour plus d’information sur les prix des billets et des laissez-passer (donnant accès aux trois jours des championnats) : rougeetor.ulaval.ca/natationSIC2016.
Vendredi 19 février Basketball F | McGill PEPS | 18 h Basketball M | McGill PEPS | 20 h
Samedi 20 février Volleyball F | Montréal - Demi-finale RSEQ PEPS | 19 h Ski Alpin | Slalom FIS/RSEQ Le Relais | 8 h
Dimanche 21 février Soccer F | Montréal Stade TELUS-Université Laval | 13 h 30 Soccer M | Montréal Stade TELUS-Université Laval | 15 h 30 Ski Alpin | Slalom FIS/RSEQ Le Relais | 8 h
Vendredi 26 février Natation | Champ. SIC Speedo (préliminaires) PEPS | 10 h Natation | Champ. SIC Speedo (finales) PEPS | 18 h
Samedi 27 février Natation | Champ. SIC Speedo (préliminaires) PEPS | 10 h Natation | Champ. SIC Speedo (finales) PEPS | 18 h
Dimanche 28 février
C’est ce weekend que débutent les séries éliminatoires en volleyball féminin ! Le Rouge et Or affrontera les Carabins de l’Université de Montréal dans une série de trois matchs. Venez encourager votre équipe ce samedi 20 février, à 19 h, à l’amphithéâtre-gymnase Desjardins-Université Laval ! photo Mathieu Bélanger
Natation | Champ. SIC Speedo (préliminaires) PEPS | 10 h Soccer F | McGill Stade TELUS-Université Laval | 13 h 30 Soccer M | McGill Stade TELUS-Université Laval | 15 h 30 Natation | Champ. SIC Speedo (finales) PEPS | 18 h
16
au fil de la semaine
20/02
le fil | le 18 février 2016
Concert de musique de films « 3, 2, 1… Action ! » Cette célèbre phrase, qui retentit sur tous les plateaux de cinéma, l’Ensemble vent et percussion de Québec (EVPQ) se l’approprie le temps d’un concert, qui vous emportera dans l’univers d’Hollywood et de Broadway. Sous la direction de René Joly, l’ensemble propose un programme composé de musiques de scène et d’écran. Vous pourrez entendre la Cuban Overture (George Gershwin), ainsi que les airs connus de la Trilogie Star Wars (John William), de Miss Saïgon (Claude-Michel Schönberg) et des films de Charlie Chaplin. Le concert sera animé par le comédien Martin Lebrun. L’EVPQ est un p artenaire de la Faculté de musique afin, notamment, d’encourager le développement de la musique pour orchestre à vent de haut niveau dans la région de Québec. Samedi 20 février, à 20 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques Casault. Billets en vente à www.evpq.ca et à la porte, le jour du concert.
18/02
18/02
18/02
20/02
Institut EDS et Ouranos : table ronde
Construire sa résilience
Soirée Métacinéma
Excursion de Cohabiter traîneau à chiens dans la ville
Stalker, titre d’un long métrage d’Andreï Tarkovski, fait allusion aux pas furtifs et silencieux d’un chasseur. Il existe, quelque part, une zone dangereuse, dont personne ne connaît la nature, et qui suscite à la fois la fascination et la crainte. En son centre, une chambre secrète, où personne ne peut aller, sauf si l’on est accompagné d’un passeur, le « stalker ». Un écrivain et un professeur en engagent un afin de débusquer cette mystérieuse chambre. Ils partent alors dans une quête qui les amènera à révéler leur personnalité intime. Voilà le film à portée philosophique que l’Association des étudiants du premier cycle en philosophie vous propose de découvrir à l’occasion de sa prochaine soirée Métacinéma.
Le Bureau de la vie étudiante (BVE) et le Service des résidences vous invitent à une excursion de traîneau à chiens. Qu’il soit considéré comme un moyen de transport traditionnel ou comme une activité de course et de loisir, le traîneau à chiens est bien ancré dans la culture nor dique canadienne. L’activité proposée consiste en une ballade de 45 minutes. Jumelé à un coéquipier, vous serez tour à tour conducteur et passager. Tout le groupe ne pouvant faire la balade en même temps, vous aurez donc la possibilité, durant l’attente, de faire une randonnée guidée en raquette, de glisser, ou encore, de visiter les chiots du chenil.
Les villes sont propices à la diversité, mais la cohabitation entre citadins d’origines différentes ne va pas toujours de soi. Les villes multiculturelles, en effet, posent plusieurs problèmes liés au vivreensemble. Au cours de la conférence, « L’immigration au-delà de l’intégration : cohabiter et gérer la diversité dans la ville », Annick Germain, professeure à l’INRS – Urbanisation Culture Société, en discutera. Cet événement est organisé dans le cadre des conférences-midi du Centre de recherche en aménagement et développement (CRAD), en collaboration avec le Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIÉQ).
Samedi 20 février. Pour information, contactez le BVE (418 656-2765 ou accueil@bve.ulaval.ca) ou Diane Samson, du Service des résidences (418 656-2131, poste 4172, ou diane.samson@sres. ulaval.ca). Fiche de l’activité : bit.ly/1PdJ7eB.
Mardi 23 février, dès 12 h, au local 1613 du pavillon Félix-Antoine-Savard. Entrée libre. Pour information, contacter Marie-Pier Bresse au 418 656-2131, poste 15241, ou à mariepier.bresse@crad.ulaval.ca.
La résilience est la force qui permet de s’épanouir Intitulée « Vers l’adaptation : malgré les traumatismes. Synthèse des connaissances Pour la conférence intitulée sur les changements climati« Construire sa résilience, ques au Québec, édition la puissance d’agir », la 2015 », cette table ronde, Fédération internationale organisée par l’Institut EDS des associations d’étudiants et Ouranos, réunira les ex en médecine, section perts qui ont travaillé sur Université Laval (IFMSAle rapport portant le même Laval), invite Rachel titre : Beatriz Osorio, spéciaThibaud, médecin, à pré liste en scénarios climatiques, senter le résultat de ses Hélène Côté, spécialiste en recherches sur le sujet. simulations climatiques, et Elle a, entre autres, travaillé Robert Siron, coordonna auprès de personnes vivant teur du programme Éco sur des territoires sinistrés systèmes et biodiversité et ou en situation de conflit co-coordonnateur du proen Asie, en Afrique, en gramme Environnement Amérique latine et dans le nordique d’Ouranos. Les Grand Nord canadien. La panélistes feront le point sur IFMSA-Laval invite donc les répercussions naturelles toute la communauté uniet humaines des changments versitaire à assister à cette climatiques au Québec. conférence grand public organisée dans le cadre de Jeudi 18 février, à 12 h, la Semaine des réfugiés. à la salle Hydro-Québec du pavillon Alphonse- Jeudi 18 février, à 16 h 30, Desjardins. Entrée libre. au local 1245A du pavillon Pour information : mylene. Ferdinand-Vandry. Pour bergeron@ihqeds.ulaval.ca. information : synthia. Cette conférence sera diffumeilleur-durand@ulaval.ca. sée en direct sur le Web à Confirmez votre présence vpsolution.tv/instituteds. sur Facebook : Consulter le rapport : on.fb.me/1Qwt35t. bit.ly/1W6L7ar.
Jeudi 18 février, à 19 h 30, à l’auditorium A1 du pavillon CharlesDe Koninck. Entrée libre.
23/03
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
26/02
Socrate : entre philosophie et science Socrate préférait l’étude des choses humaines et de la vertu. Pourtant, Les Nuées d’Aristophane, une comédie grecque classique, le dépeint comme un scientifique athée. Platon, pour sa part, présente une version de la vie de Socrate dans laquelle il admet avoir eu, dans sa jeunesse, un intérêt passionné pour la science naturelle. Socrate serait-il donc aussi un philosophe des sciences ? C’est la question qu’abordera Éric Buzzetti, professeur à l’Université Concordia, dans sa conférence « Les deux vies de Socrate : ré flexions sur la philosophie et la science », organisée dans le cadre de la série « Hors d’œuvres » du certificat sur les œuvres marquantes de la culture occidentale de la Faculté de philosophie. Vendredi 26 février, à 19 h 30, à la salle 1B du pavillon CharlesDe Koninck.