Le Fil 10 mars 2016

Protéger la sagesse p3

À votre santé ! p2

Explorons la nordicité !

Scientifiques, artistes et communicateurs de l’Université aborderont, chacun à leur façon, le thème de la nordicité lors de l’événement Décoder le monde, du 18 au 20 mars au Musée de la civilisation. p8-9

photo Alexandre Forest, ArcticNet

Volume 51, numéro 20 10 mars 2016

nutrition en bref Plus doux et plus santé le fil | le 10 mars 2016

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Des chercheurs ont mis au point un procédé pour réduire l’acidité du jus de canneberge tout en préservant ses vertus santé par Jean Hamann

Bravo Alex !

Le 4 mars, à Québec, au cours de la troisième étape du Tour de ski du Canada, le fondeur et étudiant en droit Alex Harvey a remporté la médaille d’argent à l’épreuve de sprint de 1,5 kilomètre style libre, à seulement 0,55 seconde du gagnant. L’athlète âgé de 27 ans occupe actuellement le treizième rang de la Coupe du monde de ski de fond. Après sa course, il a déclaré que l’appui de la foule lui avait procuré beaucoup d’énergie. Sa straté­ gie a consisté à économiser ses forces pendant les trois quarts de la course, à bien se posi­ tionner et à se tenir prêt à attaquer. photo André-Olivier Lyra

Une exposition pour mieux comprendre les musulmans Trente­deux clichés et textes représentant autant de personnes musulmanes québécoises seront exposés au Patro Roc­Amadour du 16 au 24 mars, une initiative du Carrefour d’ac­ tion interculturelle de Québec, de l’École de service social de l’Université Laval, du Patro Roc­Amadour, du Centre justice et foi et de l’organisme LaVOIEdesFemmes. Le photo­ reportage « Québécoises, musulmanes... et après ? » entend s’éloigner des stéréotypes en montrant des portraits qui rendent compte de la diversité des personnes musulmanes au Québec et qui laissent entrevoir une réalité plus complexe. L’exposition présentera des arrêts sur image dans la vie de citoyens québé­ cois, musulmans de foi – ou perçus comme tels par la société d’accueil. Afin d’approfon­ dir la réflexion, une pièce de théâtre ainsi qu’une discussion animée seront aussi offertes au grand public le jeudi 24 mars. bit.ly/1O5z7X6

Le jus de canneberge pur aurait de nombreux bienfaits pour la santé, mais son goût acide est cependant loin de faire l’unanimité. Des cher­ cheurs de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) et du Département des sciences des aliments pourraient bien avoir trouvé la solution pour rallier les consommateurs soucieux de leur santé et les fins palais. En effet, ils ont conçu un procédé qui per­ met de réduire considéra­ blement la concentration d’acides dans le jus de can­ neberge tout en conservant ses précieux polyphénols.

Les chercheurs livrent les détails de leur méthode dans un article publié dans la revue Separation and Purification Technology.

Pour l’instant, les produc­ teurs de jus atténuent l’aci­ dité de la canneberge en la mêlant à d’autres fruits et en y ajoutant des sucres. « En procédant de la sorte, on masque l’acidité de la can­ neberge, mais on dilue ses molécules santé et on ac ­ croît la consommation de sucres dans notre alimen­ tation, au moment où on cherche plutôt à la réduire », constate le responsable de l’étude, Laurent Bazinet. La solution mise de l’avant par son équipe repose sur l’élec­ trodialyse. Le jus est placé dans un contenant, compar­ timenté par des membranes, muni d’électrodes à chaque extrémité. « Nous appli­ quons une charge électrique sur ce système et les molé­ cules contenues dans le jus migrent d’un compartiment à l’autre en fonction de leur charge, explique le cher­ cheur. C’est une technologie verte qui ne fait pas interve­ nir de produits chimiques

et qui ne produit pas de résidus. » Les tests effectués en labo­ ratoire indiquent que le pro­ cédé atteint un taux de désa­ cidification de 40 % en trois heures et de 80 % en six heu­ res. « Le temps de traitement pourrait être fortement réduit en augmentant la surface d’échange des membranes », précise le professeur Bazinet.

Et qu’en disent les papilles ? « Le goût du jus de canne­ berge est conservé, mais il est beaucoup plus doux. Si on

Lorsqu’on réduit de 80 % l’acidité du jus de canneberge, sa douceur est comparable à celle du jus de pomme

Le procédé conçu par les chercheurs permet de réduire considérablement l’acidité du jus de canneberge pur tout en conservant les polyphénols, qui sont responsables de ses vertus santé.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Le journal de la communauté universitaire

Pour souligner la Journée internationale des droits des femmes, replongeons-nous en février 1973, alors que 15 étudiantes se voyaient remettre une bourse d’études du Comité féminin de l’Association des anciens de l’Université. photo W.B. Edwards | Division de la gestion des documents administratifs et des archives

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

enlève 80 % de l’acidité, sa douceur est comparable à celle du jus de pomme », estime­t­il après avoir lui­ même testé le produit.

La beauté du système est que tous les polyphénols res­ ponsables des propriétés santé de la canneberge, notamment contre les gingi­ vites et les parodontites, sont conservés. Même constat pour l’acide quinique qui donne sa signature au jus de canneberge. « Cet acide migre plus lentement que les autres, précise le chercheur.

En ajustant le temps de trai­ tement, on peut donc le conserver dans le jus. » Quant aux acides éliminés,

ils peuvent être valorisés à d’autres fins, qu’on pense à l’acide citrique, à l’acide malique et à l’acide succini­ que, qui ont des applications dans l’industrie alimentaire et pharmaceutique. « Nous travaillons mainte­ nant avec des partenaires industriels pour transposer ce procédé à l’échelle com­ merciale. Une analyse des coûts sera aussi effectuée et elle sera déterminante pour l’avenir de cette technolo­ gie », reconnaît le chercheur.

L’ é t u d e p u b l i é e d a n s Separation and Purification Technology est signée par Élodie Serre, Élodie Rozoy et Laurent Bazinet, de l’INAF et du Département des sciences des aliments, Karine Pedneault, du Centre de développement bioali­ mentaire du Québec, et Stella Lacour­Cartier, de l’Université de Montpellier.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous !

Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Julie Readman, Mathieu Tanguay, Julie Turgeon Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Isabelle Doucet Agente de secrétariat : Josée Nadeau

Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

droit Mieux protéger nos aînés

le fil | le 10 mars 2016

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Une dizaine de chercheurs de la Chaire Antoine-Turmel et du Groupe de recherche en droit des services financiers proposent des moyens de protection juridique pour contrer la maltraitance financière des aînés par Pascale Guéricolas En théorie, de nombreux pro­ grammes protègent les personnes âgées de l’exploitation financière.

Pourtant, dans les faits, ce phéno­ mène en pleine croissance consti­ tue la forme de maltraitance la plus courante chez les aînés. Le cas typique, selon des informations recueillies par la police au Canada ?

Le fils alcoolique ou toxicomane qui s’approprie l’argent de sa mère en fraudant, en menaçant ou en signant de faux documents. Il arrive aussi fréquemment que le conjoint, les membres de la famille, les amis ou même les voisins abusent de la confiance de per­ sonnes en perte d’autonomie.

D’autant plus que ces dernières n’osent pas toujours dénoncer leurs agissements, par peur d’être abandonnées. « Souvent, les aînés abusés refusent de porter plainte, car ils se sentent responsables de

leurs proches et ils ne veulent pas qu’ils aillent en prison, constate Raymonde Crête, professeure de droit et directrice du Groupe de recherche en droit des services financiers (GRDSF). Or, il existe des moyens de concertation ou des règlements à l’amiable pour éviter d’en arriver là. » Raymonde Crête travaille sur ces questions depuis 2012, notamment à la demande de l’Autorité des mar­ chés financiers. Avec sa collègue Marie-Hélène Dufour, qui travaille au sein du même groupe de recher­ che, elle plaide pour une meilleure concertation entre les organismes publics, parapublics ou privés qui ont des liens avec les personnes âgées.

Dans son numéro thématique d’avril, la Revue générale de droit propose des moyens au personnel d e s C LS C , d e s CH S L D , d e s L’exploitation financière constitue la forme de maltraitance la plus courante chez les aînés.

Actuellement, le secret professionnel empêche les médecins, les comptables, les avocats, les notaires — tous régis par le Code des professions — de dénoncer une situation de maltraitance

institutions financières ou des pharmacies de repérer la mal­ t r a i t a n c e . R ay m o n d e C r ê t e et Marie-Hélène Dufour y pu­­ blient notamment un article ­intitulé « L’exploitation des per­ sonnes aînées : pour un élargisse­ ment des dérogations au secret professionnel ».

Actuellement, le secret profes­ sionnel empêche les médecins, les comptables, les avocats, les no­­ taires — tous régis par le Code des professions — de dénoncer une

Une des solutions proposées serait de mettre en place des mécanismes de blocage des fonds lorsque des transactions inhabituelles se produisent sur le compte, exactement comme le font les compagnies de cartes de crédit.

situation de maltraitance. Les deux chercheuses suggèrent un assou­ plissement des règles. Cela permet­ trait à un notaire, par exemple, de communiquer avec des profession­ nels lorsqu’il juge qu’un enfant exerce des pressions indues sur son parent pour la vente de sa maison.

Il ne serait donc plus obligatoire d’obtenir l’accord préalable des personnes âgées pour dénoncer leur agresseur.

Pensons aussi aux procurations accordées par les aînés. Dans un article intitulé « L’encadrement des procurations accordées par les per­ sonnes aînées au Québec : une appréciation critique », MarieJosée Normand-Heisler, étudiante au doctorat à la Faculté de droit, s’intéresse au manque d’encadre­ ment juridique de ces mandats au Québec. Alors qu’aux États-Unis plusieurs lois obligent les man­ dataires à produire des états de compte ou des états financiers, ici, ils n’ont pas à justifier leur gestion du patrimoine ou leurs transac­ tions financières. Or, au fil des ans, la personne âgée perd souvent la capacité de s’assurer du bon travail et de l’honnêteté de la personne à laquelle elle a accordé une procuration.

En 2014, une étude menée notamment par Catherine Rossi, professeure à l’École de service social, Alexandre Stylios, profes­ seur à la Faculté de droit, et Raymonde Crête, indique que les conseillers financiers, les notaires et les avocats qui travaillent avec des aînés voudraient en faire davantage. « Même si les

institutions financières sont tenues à la confidentialité, elles pourraient prendre des ententes avec leur client au moment de l’ouverture du compte, suggère Raymonde Crête. On pourrait imaginer des mécanismes de blo­ cage des fonds lorsque des transac­ tions inhabituelles se produisent sur le compte, exactement comme le font les compagnies de cartes de crédit. Le personnel pourrait aussi être formé à détecter les indices d’exploitation financière. »

En bref…

• Les aînés en perte d’autonomie n’osent pas toujours dénoncer les agissements de leurs proches, par peur d’être abandonnés.

• Aux États-Unis, plusieurs lois obligent les mandataires à produire des états de compte ou des états financiers, alors qu’ici, ils n’ont pas à justifier leur gestion du patrimoine ou leurs transactions financières.

• Une étude réalisée par l’Université Laval en 2014 indique que les conseillers financiers, les notaires et les avocats travaillant avec des aînés voudraient en faire davantage.

microbiologie Le secret est dans l’enrobage 4

Comment une bactérie pathogène sort plus forte d’un périlleux séjour dans un protozoaire par Jean Hamann Campylobacter jejuni est une bactérie intrigante.

Dans les milieux pauvres en oxygène qu’elle affectionne, notamment les intestins des animaux d’élevage, cette espèce a l’allure d’une vrille ou d’une hélice. Par contre, lorsqu’on l’expose à l’air ambiant, elle change de forme et, quelques heures plus tard, elle meurt. Bref, elle tolère très mal l’oxy­ gène. Étonnant dans pareil cas que cette bactérie puisse survivre et se propager à l’air libre jusque dans la viande, surtout la volaille, au point d’être la principale cause de gastroentérites d’origine bactérienne en Amérique du Nord et en Europe. Une étude dirigée p a r St e ve C h a r e t t e , d u Département de biochimie, de microbiologie et de bio­ informatique de l’Université Laval, et par Sébastien Faucher, de l’Université McGill, qui vient d’être publiée dans la revue Applied and Environmental Microbiology, propose une étonnante explication à cette énigme.

La réponse résiderait dans une forme de protection que la bactérie acquiert fortuite­ ment au contact d’un autre microorganisme, Tetrahymena pyriformis. « On savait que ce protozoaire se nourrit de bactéries qu’il phagocyte, e x p l i qu e l e p r o f e s s e u r Charette. Pour des raisons que nous ne comprenons pas encore, certaines bac­ téries résistent au processus de digestion et elles se

retrouvent avec d’autres déchets dans des structures appelées corps multilamel­ laires, que le protozoaire expulse dans l’environne­ ment. Les corps multilamel­ laires sont formés de lipides du protozoaire et ils con­ fèrent une certaine protec­ tion aux bactéries. Nous avons voulu savoir si T. pyriformis pouvait former ce type d’enrobage autour de C. jejuni. » Les chercheurs ont donc placé les deux microorga­ nismes dans le même milieu de culture et ils n’ont pas eu à attendre bien longtemps avant d’obtenir une réponse.

Deux heures après le début de l’expérience, des corps multilamellaires contenant des bactéries vivantes appa­ raissaient dans le milieu extracellulaire. Restait à savoir si cet enrobage leur conférait une forme de pro­ tection. Les tests de viabilité effectués par les chercheurs ont montré que les bactéries enrobées vivent au moins 60 heures à l’air libre, alors que des bactéries non enro­ bées meurent toutes en moins de 48 heures.

Selon le professeur Charette, cet enrobage pour­ rait être une bénédiction pour C. jejuni. En théorie, il pourrait la protéger, du moins partiellement, contre l’oxygène, le dessèchement, les désinfectants, les antibio­ tiques, le gel et les acides de l’estomac, ce qui favoriserait sa survie, sa propagation et sa ca pacité de causer des gastroentérites chez

l’humain par l’entremise de la viande ou de l’eau. « Notre étude constitue un premier pas pour démontrer le rôle potentiel des protozoaires ciliés dans la propagation de C. jejuni par le processus d’enrobage dans des corps multilamellaires, résume le chercheur. Pour l’instant, nous n’avons pas la preuve que ce processus contribue à

la survie de la bactérie sur des aliments, mais nous comptons justement ré ­ pondre à cette question dans la prochaine étape de nos travaux. » L’étude parue dans Applied and Environmental Microbiology est signée par Valérie Paquet et Steve Charette, du Département de biochimie, de microbiologie et de bio­ informatique et de l’Institut de biologie intégrative et des systèmes, et par Hana Trigui et Sébastien Faucher, de l’Université McGill.

le fil | le 10 mars 2016

Les chercheurs vont maintenant tenter de déterminer si l’enrobage de cette bactérie pathogène contribue à sa survie sur des aliments

Cette image montre, à gauche, T. pyriformis, un protozoaire qui se nourrit de bactéries, et deux structures qu’il a expulsées et qui contiennent des déchets de digestion. À droite, un grossissement de l’une de ces structures montre, en noir, des bactéries de l’espèce C. jejuni qui ont résisté au processus de dégradation. Les couches de lipides dont elles sont enrobées favoriseraient la survie et la propagation de ces bactéries, qui causent des intoxications alimentaires chez l’humain. photo Hana Trigui, Valérie Paquet et Richard Janvier

CONCOURS 2016

Prix d’excellence en enseignement 30 000 $ en fonds de développement pédagogique Dépôt des candidatures au plus tard le vendredi 6 mai 2016 à 16 h

L’appel de candidatures est maintenant lancé!

ulaval.ca/excellence

kinésiologie

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Qu’est-ce que le Fonds DD ?

Cette chambre hypoxique, qui vient d’être construite au Département de kinésiologie, permet de recréer l’atmosphère pauvre en oxygène qu’on trouve en altitude. Elle sera utilisée par François Billaut, en arrière-plan, pour ses projets de recherche portant sur les effets physiologiques de l’exposition à l’hypoxie. Des athlètes d’élite de la région de Québec y auront aussi recours pour leur entraînement. Mathieu Lanoue, un membre de l’équipe du professeur Billaut, démontre l’un des usages possibles de cet équipement. photo Marc Robitaille

Quand l’entraînement prend de l’altitude Des séjours fractionnés en tente hypoxique permettent d’améliorer les performances sportives par Jean Hamann Il n’est pas nécessaire de «camper » en continu sous une tente hypoxique pour induire des adaptations phy­ siologiques favorisant l’amé­ lioration des performances sportives. En effet, des séjours par blocs de quelques nuits sous ces tentes qui recréent les conditions d’oxygène raré­ fié régnant en altitude suffi­ sent à augmenter la produc­ tion de globules rouges et, conséquemment, la capacité aérobique des athlètes. C’est la conclusion à laquelle arri­ vent François Billaut, du Département de kinésiologie, et ses collègues Matthew Inness et Robert Aughey, de l’Université Victoria en Australie, au terme d’une étude qui vient d’être publiée dans le Journal of Science and Medicine in Sport.

Les bénéfices de l’altitude sur les performances des ­a thlètes d’endurance sont bien documentés, rappelle le professeur Billaut. En course de fond et de demi-fond, la do­­mination des Kenyans et des Éthiopiens, qui vivent et s’en­traînent en altitude, est éloquente. «Lorsqu’une per­ sonne se retrouve dans un milieu où l’oxygène est plus rare, il suffit de quelques heures pour que sa pro­ duction d’EPO naturelle

augmente. Cette hormone agit sur la production de ­globules rouges, les éléments du sang qui transportent l’oxygène dans l’organisme, et après quelques jours, le taux de globules rouges augmente. » Tous les athlètes n’ont pas la chance de vivre en haute montagne. Pour compenser, certains ont recours à des tentes ou à des chambres où l’oxygène est raréfié artificiel­ lement, ce qui simule l’effet de l’altitude. «L’efficacité de cette méthode a été démon­ trée, mais on disait qu’il f­ allait séjourner de 12 à 14 heures par nuit pendant 14 jours consécutifs pour produire une adaptation. Ces condi­ tions sont difficiles à respec­ ter pour les athlètes qui prati­ quent des sports d’équipe et qui doivent fréquemment se déplacer. » Pour déterminer s’il y avait moyen de faire autrement, les chercheurs ont fait appel à 15 joueurs de football austra­ lien. «Il s’agit d’un sport qui exige des accélérations répé­ titives à haute intensité, un peu comme le hockey ou le rugby », précise le professeur Billaut. Sept de ces athlètes ont été invités à passer cinq nuits consécutives de 12 heures dans un milieu

L’altitude produit une petite augmentation de la capacité aérobique qui peut faire une grosse différence hypoxique équivalant à une altitude de 3 000 mètres. Ce bloc de cinq nuits était suivi par deux nuits au niveau de la mer. Ce cycle hebdomadaire a été répété à trois reprises et il a été complété par un der­ nier bloc de quatre nuits en altitude simulée. Résultats ?

L’hémoglobine – une mesure indirecte de l’abondance des globules rouges – avait aug­ menté de 4 % après 15 nuits et de 7 % après 19 nuits. Les performances au test Yo-Yo – une série de sprints suivis d’une période de récupéra­ tion – s’étaient améliorées de 10 % après 15 nuits et de 14 % après 19 nuits. Enfin, les

temps en course à pied sur 1 km et 2 km ont diminué de 5 % et de 2 % respectivement entre le début et la fin de l’ex­ périence. «Même lorsqu’elle est fractionnée, l’exposition à un milieu hy­­poxique produit des adaptations physiolo­ giques qui se répercutent sur les performances sportives », résume le professeur Billaut.

Le chercheur estime qu’en­ viron 85 % des athlètes d’élite qui pratiquent une discipline d’endurance font des séjours d’entraînement en altitude ou ont recours à une tente ou à une chambre hypoxique. « Pour ces athlètes qui ont un plan d’entraînement optimal et des habitudes de vie exem­ plaires, l’altitude permet d’al­ ler chercher une petite aug­ mentation de la capacité aéro­ bique qui peut faire une grosse différence. Pour monsieur et madame Tout-le-Monde, il faut considérer les coûts et les bénéfices. » En ef­­fet, une tente hypoxique et un compresseur valent environ 3 500 $. De plus, les con­di­tions à respec­ ter pour obtenir une réponse physiologique exigent des sacrifices qui peu­vent se ré­­ percuter sur la vie personnelle et familiale. Un bon pro­ gramme d’entraînement, une alimentation bien adaptée et davantage de repos suffisent bien souvent à produire des améliorations substantielles de la performance tout en s’épargnant les inconvénients de l’hypoxie, conclut-il.

Saviez-vous qu’une soixantaine de projets de développement durable sont réalisés annuellement sur le campus ? Et que le Fonds de développement durable (DD) ­soutient ces initiatives ? Par exemple, un ­partenariat conclu entre les étudiants au ­baccalauréat en design de produits et Coop Zone a permis la création et la mise en vente de contenants compostables pouvant être utilisés par des services de traiteurs alimen­ taires. Une autre initiative en DD est celle de l’inventaire géoréférencé des arbres indivi­ duels situés sur le campus. Supervisé par le Comité d’aménagement et de mise en œuvre (CAMEO), ce projet a permis d’inventorier, dans un premier temps, 3 800 arbres indivi­ duels. Une autre phase du projet permettra de compléter l’inventaire et de créer un outil cartographique géoréférencé. Au nombre des initiatives DD réalisées par des membres de la communauté universitaire, pensons aussi à la première phase du réaménagement du terrain de basketball, situé entre les pavillons Alphonse-Desjardins et H.-Biermans-L.Moraud, que le Service des résidences ­terminera à l’été 2016.

Vous avez envie de vous engager concrète­ ment en DD ? Vous avez une idée novatrice et réaliste ? La mise sur pied de votre projet nécessite-t-elle une aide financière ?

N’attendez pas et acheminez votre dossier au Fonds DD ! www2.ulaval.ca/developpement-durable/ implication/fonds-dd.html

Vivats 2016 : l’Université Laval finaliste !

Pas moins de 35 activités officielles de l’Uni­ versité Laval étaient certifiées carboneutres et écoresponsables en 2015, rien de moins !

L’institution espère d’ailleurs faire encore mieux, car elle a établi un modèle de calcul des émissions de gaz à effet de serre simplifié, exposé dans son Guide des événements écoresponsables. En­­gagée depuis longtemps dans une démarche vers la carboneutralité, l’Université Laval est devenue officiellement, en novembre 2015, la première université car­ boneutre au Québec et la première au Canada à obtenir cette certification sans obligation légale. C’est pourquoi les Prix Loto-Québec pour les événements responsables, les Vivats, tiennent à souligner son leadership en la matière en la comptant parmi les finalistes de son concours, dans la catégorie Transport et efficacité énergétique.

La remise des prix Vivats aura lieu le mardi 5 avril, au Lion d’or, à Montréal.

Plus d’information : bit.ly/1p5Q0Gb.

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vie étudiante

ils ont dit...

Sur les fondements du féminisme

Louise Langevin, Faculté de droit Le Soleil, 2 mars

Les déclarations des ­ministres Lise Thériault et Stéphanie Vallée ont fait réagir la professeure Louise Langevin, qui a pris la plume pour leur rappe­ ler, dans une lettre ouverte, les grands principes du féminisme. « L’objectif, ce n’est pas d’être supérieure, c’est d’être égalitaire, peu importe notre sexe, peu importe notre orientation sexuelle, peu importe notre race, notre religion...

Ceux et celles qui croient en l’égalité de toutes les personnes humaines sont des féministes. »

Sur l’intégration des travailleurs étrangers en entreprise

Michel Racine, Département des relations industrielles Les Affaires, 5 mars

En matière d’intégration des travailleurs de toutes origines, les entreprises du domaine des technologies de l’information se distin­ guent bien souvent par leur ouverture. Selon Michel Racine, cette atti­ tude s’explique par le fait que ces entreprises utili­ sent des langages infor­ matiques pour lesquels il existe parfois peu de spé­ cialistes au Québec. « Ces entreprises doivent recru­ ter un peu partout dans le monde et s’assurer d’être attirantes pour cette maind’œuvre. Cela implique d’instaurer un climat et une culture d’ouverture au sein de l’entreprise. »

Sur l’île d’Anticosti

André Desrochers, Département des sciences du bois et de la forêt TVA, 4 mars

le fil | le 10 mars 2016

Des stagiaires globe-trotters En 2015, 59 étudiants de la Faculté de médecine ont réalisé un stage à l’international dans 14 pays en développement, dont le Ghana par Yvon Larose T h é o B r o u i l l e t , St e ve n Gagnon et Claude Thériault sont tous trois inscrits au doctorat en médecine. Entre juin et août 2015, ils ont effectué un stage interna­ tional et interculturel au Ghana, un pays d’Afrique de l’Ouest. « Nous avions le goût du voyage, d’aller explorer, de voir comment les choses se passent ailleurs, raconte Claude Thériault. En plus de découvrir le monde, le stage allait nous permettre de ­t oucher à notre domaine d’études et de le voir dans une autre perspective. » Le mercredi 9 mars, au pavillon Ferdinand-Vandry, les trois étudiants ont ­p résenté les faits saillants de leur expérience africaine à l’occasion de la Journée en santé mondiale. Une cin­ quantaine d’autres étu­ diantes et étudiants en mé­­ decine et en physiothé­ rapie ont fait de même pour leurs stages réalisés en 2015 dans 13 autres pays en développement.

Les trois stagiaires au Ghana ont résidé à Saltpond, chacun dans une famille dont ils ont partagé le quoti­ dien. « Nous avons décou­ vert une autre façon de voir la vie, explique Claude Thériault. Leur relation au temps est différente de la nôtre, ainsi que leur éthique de travail. »

Leur stage, ils l’ont réalisé dans un hôpital local.

L’établissement comprend quatre départements, chacun équipé d’une vingtaine de lits.

On y trouve une salle de chirurgie, une salle d’urgence et une clinique sans rendezvous. Seuls trois médecins desservent l’ensemble de l’hôpital. Claude Thériault qualifie la médecine pra­tiquée dans ce pays de « patriarcale ». « Le médecin donne des or­­ dres au patient, souligne-t-il.

Il passe très peu de temps avec lui. Là-bas, le patient n’est pas au centre du système de santé. » Durant leur séjour, les étu­ diants n’ont posé aucun acte médical puisque qu’ils fai­ saient un stage d’observa­ tion. Toutefois, on les a auto­ risés à vacciner, car ils avaient reçu une formation avant leur départ de Québec.

Sinon, ils ont donné, avec des infirmières, des ateliers de prévention sur les com­ plications qui peuvent surve­ nir durant les grossesses à l’adolescence. « Dans ce pays, indique Claude Thériault, environ 14 % des filles ont déjà un enfant à 18 ans. Et plusieurs en attendent un deuxième.

L’avortement, lui, est illégal.

Franchement, trop de filles de moins de 18 ans tentent d’avorter par elles-mêmes, que ce soit par des moyens physiques ou par l’usage de

plantes, ce qui provoque de sérieuses complications, telles que des hémorragies, des infections ou des empoi­ sonnements. » Dans les ate­ liers, tout en tenant compte de la culture locale, les étu­ diants ont notamment expli­ qué la nature des complica­ tions liées aux grossesses à l’adolescence. Ils ont aussi parlé de la contraception.

Au Ghana, les deux princi­ pales problématiques de santé sont la malaria et l’eau. « Tous les enfants attrapent la malaria un jour ou l’autre, soutient Claude Thériault. Ils sont très vulnérables à cette maladie, transmise par une

Entre 2006 et 2016, près de 700 étudiantes et étudiants de la Faculté de médecine auront réalisé un stage international et interculturel

Un brouillard politique entoure le dossier des controversés forages sur l’île d’Anticosti. Le premier ministre Philippe Couillard qualifie cet endroit de « milieu naturel intact » pour justifier le retrait éventuel du gouverne­ ment de l’exploitation pétrolière de l’île. Les groupes d’écologistes, quant à eux, p ­ arlent d’un « joyau éco­logique ». « Je me définis moi-même comme écologiste, déclare de son côté André Desrochers. Quant au “joyau”, oui, l’île d’Anticosti est magnifique, comme bien d’autres endroits le sont. Quand on parle de joyau, on fait de la poli­ tique, pas de la science. » Steven Gagnon, Claude Thériault et Théo Brouillet en compagnie d’enfants au cours d’une balade dans un village de pêcheurs du sud du Ghana. photo Steven Gagnon

piqûre de moustique, parce que la prévention est inexis­ tante. Quant à l’eau, elle contient beaucoup de bacté­ ries. Il est fortement décon­ seillé d’en boire au robinet. » À l’été et à l’automne 2015, 59 étudiantes et étudiants en médecine et en physiothéra­ pie ont effectué un stage international et interculturel sur trois continents. Ces ­stages ont été organisés par le Fonds étudiant de la Fa­­ culté de médecine en santé internationale (FEMSI).

Cette année, ils seront 61 sta­ giaires inscrits en médecine, physiothérapie ou ergothéra­ pie à se rendre dans 11 pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. Men­t ionnons, comme exemples de destina­ tions, le Nicaragua, la Tunisie et le Vietnam. Si l’on inclut ceux et celles qui par­ tiront cet été ou cet automne, tout près de 700 étudiantes et étudiants de la Faculté de médecine auront réalisé un stage international et inter­ culturel depuis la création du FEMSI en 2005. « Ces stages permettent aux étudiants d’élargir leur façon de penser en voyant com­ ment vivent les gens d’autres cultures, c’est bénéfique », affirme l’étudiant Renaud Huard, l’actuel coprésident du FEMSI. L’an dernier, il était stagiaire à Madagascar. « La dimension intercul­turelle est importante, poursuit-il. À Madagascar, j’ai découvert un mode de vie plus relaxe qu’ici. Les gens se contentent de moins, ils semblent heu­ reux et l’entraide est impor­ tante. Dans cette culture, les aînés sont très considérés. » Selon Chloé De BellefeuilleVigneau, conseillère en mobilité internationale à la Faculté de médecine, le FEMSI fait partie des élé­ ments facultaires attrayants. « Un nombre important de futurs étudiants, dit-elle, choisissent l’Université Laval parce qu’ils connaissent le FEMSI et qu’ils veulent faire un stage international et interculturel. » Onze milieux de stages sont offerts cette année. L’an der­ nier, il y en avait 14. « Il se passe beaucoup de choses sur la planète et on s’ajuste aux possibilités, indique-t-elle.

Ainsi, nous avons dû arrêter d’aller au Mali pour des rai­ sons sécuritaires. » Selon elle, la plupart des stagiaires n’ont pas l’intention de travailler en santé internationale. « Ils ont une certaine curiosité culturelle, souligne-t-elle.

Comme professionnels, ils sauront mieux négocier avec la composante interculturelle de la société québécoise. »

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écoles d’été

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sur le statut des chauffeurs d’Uber

Alain Barré

La Commission parlementaire des transports, chargée de réfléchir à l’ave­ nir du « transport rémunéré de per­ sonnes par automobile » doit poursuivre ses consultations le 10 mars. L’arrivée d’Uber inquiète beaucoup de proprié­ taires de taxi, qui accusent l’entreprise californienne de concurrence déloyale.

Alain Barré, professeur au Département des relations industrielles, a présenté un mémoire le 23 février devant la Com­ mission. Sans se prononcer sur la léga­ lité de l’existence d’Uber, le chercheur a voulu attirer l’attention des parlemen­ taires sur le statut des chauffeurs em­­ ployés par Uber.

Q Jusqu’à présent, Uber semble c­ onsidérer les chauffeurs utilisant ses applications mobiles comme des travailleurs indépendants. Qu’en pensez-vous ?

R Uber propose à ses candidats-­ chauffeurs un contrat de prestation de services qui est soumis à la même régle­ mentation qu’un contrat d’entreprise, en vertu du Code civil du Québec.

Toute­fois, il considère que les lois du travail ne s’appliquent pas aux chauf­ feurs qu’il emploie. Pourtant, selon moi, il faut s’intéresser à la réalité de l’accom­ plissement du travail, plutôt que de s’arrêter aux termes du contrat. Si vous êtes dans un état de subordination lorsque vous exécutez une prestation, les lois du travail s’appliquent. Vous êtes donc un salarié, même si le contrat pro­ clame le contraire. Au Québec, il n’y a pas encore de jurisprudence sur le sujet, mais la décision prise par un commis­ saire du travail en Californie, en juin 2015, pourrait nous inspirer ici.

Q En quoi la législation établie en Californie pourrait inspirer le Québec ?

exige de ses chauffeurs que leur voiture soit en bon état de fonctionnement, qu’elle soit propre, qu’elle ait un âge maximum, etc. Ce sont des obligations très précises qui figurent dans le contrat passé avec l’entreprise; c’est donc Uber qui réglemente l’outil de travail et non le chauffeur. Ce dernier s’intègre à l’entre­ prise, ce qui le définit comme un salarié.

Par conséquent, les lois du travail s’ap­ pliquent et l’employeur doit contribuer au financement des régimes des rentes et de l’assurance-emploi, en plus de res­ pecter le salaire minimum. Il est même probable que les chauffeurs puissent aussi, sans doute, obtenir le droit de se syndiquer pour négocier collectivement leurs conditions de travail. Cette liberté d’association s’applique d’ailleurs aux travailleurs indépendants. La question des pourboires se pose également pour les salariés. En juin, un juge fédéral doit se prononcer en Californie sur un recours collectif de plusieurs milliers de chauffeurs d’Uber. Ces derniers contestent que l’entreprise retienne les pourboires donnés par certains clients.

Si les tribunaux les reconnaissent comme salariés, Uber devra leur verser ces sommes, intégrées pour l’instant à la facture réglée par carte de crédit.

Ultimement, j’ai l’impression que la question pourrait se rendre jusqu’en Cour suprême après les différents appels.

Q Comment le droit du travail va-t-il s’adapter à la réalité très mouvante du marché de l’emploi ?

R L’arrivée des nouvelles technologies change considérablement la réalité du travail. Les salariés travaillent de moins en moins dans un lieu appartenant à leur employeur, selon un horaire qu’il aura prédéterminé. Ce n’est pas facile de savoir comment le droit du travail va évoluer avec l’arrivée des nouvelles technologies. Un grand nombre de questions vont se poser dans l’avenir, que l’on ne peut même pas prévoir aujourd’hui. Avec les applications mobiles et autres technologies, les biens produits ou les services offerts peuvent devenir obsolètes purement et simple­ ment. À titre d’exemple, la compagnie de taxi Diamond à Montréal propose à ses clients une application mobile du même type que celle d’Uber pour mettre les clients en relation directe avec les chauffeurs. Par conséquent, un certain nombre de postes de téléphonistes ont disparu, même si des gens réservent encore par téléphone. Le cas d’Uber va donc sans doute constituer un précé­ dent dans ce type d’industrie. La situa­ tion va d’ailleurs évoluer très rapide­ ment aux États-Unis, car ce type de service est en place depuis plus long­ temps qu’au Québec. Les tribunaux d’ici auront donc intérêt à s’inspirer des déci­ sions de la justice américaine, car les arguments se ressemblent beaucoup.

R Les termes du contrat passé entre Uber et ses chauffeurs des deux côtés de la frontière se ressemblent beaucoup.

Le commissaire du travail californien en est venu à la conclusion qu’on peut être propriétaire de son outil de travail tout en étant un salarié de l’entreprise au sens des lois du travail. Sans l’applica­ tion mobile fournie par Uber, il est impossible pour un chauffeur de s’inté­ grer à l’entreprise. D’autre part, Uber Propos recueillis par Pascale Guéricolas

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S’instruire sous le soleil Les étudiants voulant enrichir leurs connaissances durant la période estivale ont l’embarras du choix, alors que s’offre à eux une variété d’écoles d’été par Matthieu Dessureault De mai à octobre, l’Univer­ sité Laval offrira pas moins de 50 écoles d’été, de niveau baccalauréat, maîtrise ou doctorat. D’une durée variant entre une et trois semaines, dans la majorité des cas, ces formations abor­ dent différents sujets d’étude touchant, entre autres, le développement durable, le patrimoine, les sciences et la société. Cer­t aines sont ouvertes à tous, tandis que d’autres, plus pointues, sont réservées à des étudiants ayant une expertise particu­ lière. Chose certaine, il y en a pour tous les goûts !

Parmi les nouveautés, la Faculté de théologie et de sciences religieuses propose une formation sur la santé et la spiritualité. Cette école, qui se déroulera au Mona­s­ tère des Augustines de ­l ’Hôtel-Dieu de Québec, s’intéressera à la place gran­ dissante que prend la spiri­ tualité dans les établisse­ ments de soin. L’Université d’été internationale du CÉLAT-MCQ donnera, pour sa part, une formation sur la représentation des commu­ nautés marginales dans les musées du Brésil et du Québec. Des experts en la matière viendront partager leurs expériences et guider les étudiants dans la réalisa­ tion d’un projet de création avec un organisme commu­ nautaire. D’autres écoles d’été porteront, entre autres, sur la démocratie, l’éthique orga­nisationnelle, la neuro­ photonique et la géopoli­ tique des ressources natu­ relles. « Chaque année, je suis fascinée par le fait que les écoles d’été proposent des angles nouveaux qui piquent notre curiosité. Elles donnent envie de redevenir étudiant ! », dit avec humour Nicole Lacasse, vice-rectrice adjointe aux études et aux activités internationales.

D’une année à l’autre, ­quelque 5 000 personnes se laissent tenter par cette aven­ ture pédagogique. Étudiants d’ici et d’ailleurs, travailleurs en quête de perfectionne­ ment ou retraités assoiffés de con­naissances, ces clientèles sont très variées. La formule

d’enseignement, qui privi­ légie l’aspect participatif, est hybride, c’est-à-dire que l’étudiant fait une prépa­ ration à distance avant de suivre sa formation en pré­ sentiel. « Une école d’été, c’est un peu une parenthèse dans une saison : pendant une période prédéterminée, les participants se consa­ crent entièrement à faire le tour d’une question. Le fait que ce soit intensif crée une émulation chez les étudiants.

De plus, le rapport très ­proche avec des conféren­ ciers internationaux ou des professeurs de prestige pro­ voque souvent une révéla­ tion », remarque MarieAndrée Doran, adjointe au vice-recteur aux études et aux activités internationales.

Soyons francs, l’idée de ­suivre une formation à l’ex­ térieur d’une traditionnelle salle de classe, dans un lieu inspirant, en réjouit plu­ sieurs. Pour 2016, le quart des écoles d’été se déroule­ ront à l’international. Des étudiants iront en Chine, au Mexique, aux États-Unis, au Maroc, en Espagne, en Norvège, en Belgique, en France et en République tchèque. Deux écoles d’été se dérouleront en Gaspésie, à

Percé et à Cap-des-Rosiers.

D’autres auront lieu à TroisRivières et à Saint-Jean-deMatha, dans Lanaudière.

M a r i e -A n d r é e D o r a n n’hésite pas à le dire, l’Uni­ versité Laval fait figure de chef de file dans le domaine des écoles d’été. « Nous avons répertorié ce qui se fait dans une centaine d’uni­ versités, et on est les cham­ pions canadiens et québé­ cois. Les autres institutions, en général, n’ont pas autant d’écoles d’été. C’est un pro­ duit que l’Université Laval développe de façon particu­ lière. Elle offre même du financement spécial pour soutenir la création d’écoles d’été dans les facultés. » Pour Nicole Lacasse, ce dossier contribue au rayon­ nement de l’établissement sur la scène internationale. « Les écoles d’été sont une belle manière de faire vivre nos partenariats à l’étranger, de les rendre concrets, en faisant venir ici des profes­ seurs d’autres universités.

Elles sont aussi un outil de recrutement, puisque plu­ sieurs étudiants étrangers viennent apprendre le fran­ çais à l’Université Laval dans le cadre de nos écoles de lan­ gues. Nous avons la préten­ tion de dire qu’une fois qu’ils ont goûté à la pédagogie et à la vie du campus, ils ont envie de revenir. » La période d’inscription débutera le 23 mars. Pour plus d’information, visitez le nouveau site Web des écoles d’été : bit.ly/1SkNVlv.

L’offre d’été en trois chiffres • 50 écoles d’été • 150 cours à distance • 1 300 cours réguliers

Le manoir Wexford de Percé, où aura lieu le séminaire Philosophie et démocratie : origines grecques et relectures modernes, du 24 juillet au 6 août. photo Marie-Andrée Doran

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1. Avec ses 65 systèmes scientifiques et ses 22 laboratoires, le NGCC Amundsen permet de récolter et d’analyser d’énormes quantités de données sur le Nord. Le Musée offre de partager un repas en compagnie de son directeur scientifique, Louis Fortier, et de certains membres de l’équipage, qui raconteront leurs expériences dans une formule conviviale. photo Doug Barber, ArcticNet 2. L’ITIS présentera des conférences sur l’usage du numérique dans le Nord. Quatre professeurs expliqueront comment les nouvelles technologies transforment leur relation avec ce territoire : Thérèse Laferrière (Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage), Stéphane Roche (Département des sciences géomatiques), Stéphane Gauvin (Département de marketing) et Richard Fortier (Département de géologie et de génie géologique). 3. Emblème aviaire du Québec, le harfang des neiges nous fascine. Or, peu de recherches scientifiques ont été effectuées sur cet oiseau migrateur.

Chercheuse au Centre d’études nordiques et doctorante du Département de biologie, Audrey Robillard s’est intéressée à ses déplacements et à son utilisation de l’habitat. Sa conférence, « Le harfang des neiges : l’emblème mystérieux », permettra d’en savoir plus. photo Thierry Gosselin, ArcticNet 4. Qu’elle soit naturelle ou artificielle, la lumière est au centre de nos vies. La conférence de Marc Hébert, professeur à la Faculté de médecine, traitera de l’influence de la lumière sur la performance au travail et l’entraînement de nos rythmes biologiques afin d’en faire une utilisation judicieuse.

5. Les visiteurs pourront s’initier au chant de gorge, une pratique millénaire des peuples de l’Arctique canadien.

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Ambiance glacée Scientifiques, artistes et communicateurs aborderont, chacun à leur façon, le thème de la nordicité au cours de l’événement Décoder le monde, du 18 au 20 mars

extrêmement importante dans nos vies; on le vit, on le subit, on l’épouse. Aussi, ce thème représente l’une des grandes forces de l’Uni­ versité Laval en termes de recherche », fait remarquer l’un des organisateurs, Thierry Belleguic, conseiller spécial du recteur à la culture et à l’innovation sociale. Élaborée à l’aide de différents partenaires, dont l’Institut nordique du Québec, la pro­ grammation réunit plusieurs sommités, comme le biologiste océanographe Louis Fortier, direc­ teur scientifique du NGCC Amundsen, qui par­ ticipera à un souper-causerie animé par la jour­ naliste Diane Martin. Avec des membres de son équipage, il parlera de ses nombreuses expédi­ tions dans l’Arctique. L’Amundsen, rappelonsle, est un brise-glace de recherche qui permet d’étudier les effets des changements clima­ tiques et de la modernisation sur l’écosystème marin.

Ce souper-causerie sera une occasion unique d’en apprendre plus sur la vie à bord d’un navire scientifique. Le repas, préparé par les chefs du Musée et de l’Amundsen, sera repré­ sentatif d’une mission en mer. Foi de Louis Fortier, « l’Amundsen offre une très bonne table. Le brise-glace est reconnu mondialement pour la qualité de sa nourriture. Les repas sont frais et très variés. Des chercheurs de partout dans le monde sont heureux de venir travailler sur l’Amundsen, car ils savent que le confort et la bonne nourriture sont au rendez-vous ! » On mange bien sur l’Amundsen, certes, mais n’allez pas croire qu’on se la coule douce ! « L’Amundsen, c’est une ruche qui fonctionne 24 heures sur 24. Il coûte très cher à opérer, donc les scientifiques ne veulent pas perdre de temps. Les journées sont très intenses. On navigue beaucoup, profitant de la distance entre les différentes stations de recherche pour faire de l’analyse ou de la préparation d’échantillons », raconte celui qui profitera de son passage au Musée pour parler de sa pro­ chaine expédition dans la baie de Baffin.

Une autre activité gastronomique, offerte en collaboration avec la forêt Montmorency, permettra de goûter aux produits de la forêt boréale. Le public pourra s’initier aux vertus culinaires du sapin baumier et de plantes que l’on trouve sur le territoire québécois. « Depuis deux ans, nous faisons découvrir les produits du terroir avec notre programme De la forêt à l’assiette. En tant que forêt d’en­ seignement et de recherche, il est tout à fait naturel de prendre de telles initiatives dans un domaine en émergence pour lequel le grand public est à la recherche de connais­ sances vulgarisées. En s’associant avec le Musée, on joue plus que jamais notre rôle en rapprochant la forêt boréale du milieu urbain », se réjouit Hugues Sansregret, direc­ teur des opérations de la forêt Montmorency.

De son côté, l’Institut Technologies de ­l’information et Sociétés (ITIS) présentera quatre conférences sur l’usage des technolo­ gies dans le Nord. Des chercheurs de diffé­ rentes disciplines viendront expliquer com­ ment le numérique transforme leur relation avec ce vaste territoire. Il sera question, entre autres, des données géospatiales, qui faci­ litent le travail des scientifiques dans plu­ sieurs secteurs d’activités. « J’utilise toutes sortes d’outils et d’instruments pour faire de l’acquisition de données. Cet environnement hautement numérique nous permet de mieux comprendre un environnement physique en pleine mutation », explique l’ingénieur phy­ sicien Richard Fortier, du Centre d’études nordiques.

Depuis plus de 30 ans, ce professeur de la Faculté des sciences et de génie étudie la modification du climat et ses effets sur la dégradation du pergélisol. Le Nord, il l’a vu évoluer au fil du temps. « Quand j’ai com­ mencé à faire de la recherche, en 1985, on entendait très peu parler des changements climatiques. Je n’aurais jamais pensé obser­ ver durant ma carrière des changements visi­ bles à l’œil nu. L’impact du réchauffement sur la stabilité du pergélisol génère toutes sortes de problèmes sur les écosystèmes et le bâtit humain », s’inquiète-t-il, faisant allusion notamment aux glissements de terrain. Sa conférence, on s’en doute, sera l’occasion d’aborder des aspects relatifs au développe­ ment durable du Nord, un enjeu criant d’actualité.

Décoder le monde est organisé par les Musées de la civilisation, l’Université Laval, le Fonds de recherche du Québec et le Centre de démonstration en sciences physiques du Cégep Garneau. Pour l’Université, qui est l’instigatrice du projet, la création de cet évé­ nement s’inscrit dans les stratégies de son Agenda 21 de la culture. En voie d’être publié, ce document institutionnel se veut un cadre de référence pour faire de la culture l’un des piliers de son développement. « L’Agenda 21 de la culture viendra réaffir­ mer le rôle d’acteur culturel que joue l’Uni­ versité Laval pour la ville et la région. Dans ce contexte, nous travaillons sur des parte­ nariats avec plusieurs acteurs médiatiques, dont le Musée national des beaux-arts du Québec et le Festival de cinéma de la ville de Québec », affirme Thierry Belleguic, qui pro­ met ainsi de bien belles surprises !

6. Huguette Turgeon O’Brien, professeure à l’École de nutrition, présentera le Livre de recettes familial du Nunavik. Résultat d’un long projet de recherche mené sur ce territoire, cet ouvrage réunit plus de 70 recettes qui tiennent compte des besoins des Inuits et de la disponibilité des aliments. photo Ansgar Walk 7. Quelles idées devrions-nous concevoir pour le développement social du Nord ? Voici l’une des questions que Caroline Desbiens, professeure au Département de géographie, posera au cours de sa conférence intitulée « Dix idées pour le Nord : petit manifeste de la nordicité ». photo Sharif Mirshak, Parafilms

L’événement Décoder le monde se déroulera du 18 au 20 mars, au Musée de la civilisation de Québec, au 85, rue Dalhousie.

Tous les détails sont disponibles à l’adresse mcq.org/fr/decoder.

par Matthieu Dessureault Pour une deuxième année consécutive, le Musée de la civilisation présente Décoder le monde, un événement familial visant à démystifier la recherche. Le thème de cette année ? La nordicité. Riche et fécond, il sera décliné d’une multitude de façons. La végé­ tation arctique, les tempêtes de neige, la santé des populations nordiques et l’histoire de la motoneige ne sont que quelques-uns des sujets qui seront traités par les confé­ rences et ateliers. Des démonstrations

scientifiques, des activités gastronomiques, des spectacles, des contes et des films sont aussi au programme.

Des invités de marque, tels que l’anthropo­ logue Serge Bouchard et la chanteuse Elisapie Isaac, de même que plusieurs cher­ cheurs, seront sur place. Tous ces gens explo­ reront des mutations, des enjeux ou des perspectives liés à l’hiver ou au Nord. « La nordicité trouve une résonnance particulière au Québec. L’hiver occupe une place

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L’hiver occupe une place extrêmement importante dans nos vies; on le vit, on le subit, on l’épouse

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Quand les muscles et les os se parlent Des chercheurs jettent un nouvel éclairage sur les communications entre les tissus osseux et musculaires

Sur une trajectoire à risque L’anxiété de séparation serait problématique chez 7 % des enfants, révèle une étude dirigée par Michel Boivin, de l’École de psychologie, et par Marco Battaglia, de la Faculté de mé­­ decine de l’Université Laval et de l’Université de Toronto. L’équipe de recherche, qui a publié ses résultats dans le Journal of Child Psychology and Psychiatry, arrive à ce constat après avoir suivi 1 993 enfants entre l’âge de 18 mois et de 6 ans. Pendant cette période, les chercheurs ont rencontré les mères à six re­­ prises pour documenter la fréquence de com­ portements anxieux chez leur enfant lorsqu’il est séparé d’un proche. Dans la très grande majorité des cas, l’anxiété de séparation s’at­ ténue avec le temps, ont-ils constaté. Par contre, chez une minorité d’enfants, l’anxiété est élevée dès l’âge de 18 mois et elle s’accroît continuellement par la suite. Ces enfants devraient faire l’objet d’un suivi particulier parce que des études antérieures ont montré que ces comportements anxieux accroissent le risque de trouble d’anxiété de séparation.

Ce désordre peut conduire à des problèmes de santé et de fonctionnement social ou ­émotif à l’adolescence ou à l’âge adulte.

par Jean Hamann Des chercheurs du Dépar­ tement de réadaptation et du CHU de Québec-Université Laval viennent de lever le voile sur un nouveau pan de la communication entre les os et les muscles. Leurs tra­ vaux, qui portent sur une protéine appelée RANK, ouvrent de nouvelles pers­ pectives pour le traitement des maladies musculaires. La revue American Journal of Physiology – Cell Physiology, dans laquelle ils publient leurs travaux, a salué cette percée en décernant aux chercheurs le prix du meil­ leur article de son édition de mars 2016.

De plus en plus d’observa­ tions suggèrent l’existence de mécanismes liant le méta­ bolisme des os et celui des muscles. Pour s’en convain­ cre, il suffit de penser aux effets d’un séjour prolongé dans la station orbitale – qui

cause à la fois une atrophie des muscles et une résorp­ tion des os chez les astro­ nautes – ou à la prise de ­stéroïdes anabolisants, qui augmente la masse muscu­ laire, mais aussi la densité osseuse. Les rouages qui lient de façon synchrone le fonctionnement des muscles et des os demeurent toute­ fois mal compris. « On sait depuis près de 15 ans que RANK, RANKL et OPG, trois protéines pro­ duites par le tissu osseux, interagissent et jouent un rôle important dans le remo­ delage des os, souligne le res­ ponsable de l’étude, Jérôme Frenette. Lorsque les interac­ tions entre ces protéines sont perturbées, l’ostéoporose s’enclenche. » Les ré­­ponses parallèles des os et des mus­ cles observées chez les per­ sonnes atteintes de certaines maladies, notamment la

Il faudrait considérer la possibilité que trois protéines soient impliquées dans les maladies qui affectent à la fois les os et les muscles

Le travail du pharmacien À l’occasion du Mois de la sensibilisation au travail du pharmacien, les Comités d’informa­ tion des étudiants en pharmacie de l’Univer­ sité Laval organisent une activité destinée à la communauté universitaire et au grand public.

Les étudiants animeront des stands d’infor­ mation où il sera question de santé cardiovas­ culaire, de santé mentale, de dermatologie, de grossesse et d’allaitement, de santé sexuelle, de produits naturels de santé et, bien sûr, du rôle du pharmacien. Vous êtes invités à venir les rencontrer et à discuter avec eux.

L’activité se déroulera les 15 et 23 mars, de 11 h à 15 h, au pavillon Alphonse-Desjardins, et les 25 et 26 mars, toute la journée, au ­centre commercial Fleur de Lys.

L’invisible révolution À partir du 9 mars, le Musée de la civilisation présente, avec la participation de PRIMA Québec et de ses partenaires, dont l’Univer­ sité Laval, une exposition sur les nanotechno­ logies. Intitulée Nanotechnologies : l’invisible révolution, cette exposition propose un voyage fantastique dans le nanomonde, qui permettra aux visiteurs de découvrir les tech­ nologies de l’infiniment petit, leur développe­ ment fulgurant et les enjeux découlant de leur extraordinaire potentiel. Quatre professeurs de l’Université Laval ont collaboré à cette exposition. Il s’agit de Mario Leclerc, JeanFrançois Morin et Normand Voyer, du Département de chimie, et Marc-André Fortin, du Département de génie des mines, de la métallurgie et des matériaux. L’exposi­ tion est p ­ résentée jusqu’au 2 avril 2017.

Cette coupe transversale d’un muscle à contraction rapide montre, en rouge, la localisation de la protéine RANK dans la membrane des fibres musculaires. C’est la première fois que la présence de RANK dans les muscles et sa localisation dans le pourtour des fibres musculaires sont démontrées. photo Sébastien S. Dufresne

dystrophie musculaire de Duchenne, ont donné l’idée aux chercheurs d’aller voir si ces protéines étaient aussi produites par les muscles. Il y a un an, l’équipe du profes­ seur Frenette apportait la preuve que la chose était vraie dans le cas de l’OPG. Les plus récents travaux de ces chercheurs établissent que RANK est, elle aussi, exprimée à la surface mem­ branaire des muscles, où ses interactions avec la protéine RANKL influencent le stoc­ kage des ions calcium, le maintien de la masse muscu­ laire et la performance des muscles affaiblis par une condition pathologique.

Les expériences menées par les chercheurs révèlent que lorsqu’on empêche la produc­ tion musculaire de RANK ou lorsqu’on traite des souris dystrophiques avec de l’OPG, l’effet positif se manifeste presque uniquement dans les fibres à contraction rapide. « Ces fibres sont les premières à disparaître lors du vieillisse­ ment ou de maladies muscu­ laires, précise le professeur Frenette. Sans ces fibres puis­ santes, les personnes malades ou âgées ne peuvent monter des escaliers ou même se lever, ce qui les confine à leur lit ou à un fauteuil roulant à la fin de leur vie. » Le chercheur suggère qu’il faudrait considérer la possi­ bilité que les maladies neuro­ musculaires, le vieillisse­ ment ou les maladies chroni­ ques comme le diabète, les dysfonctions rénales ou car­ diaques, qui entraînent tous des faiblesses musculaires et osseuses, aient comme déno­ minateur commun la voie RANK/RANKL/OPG. « Il s’agit de l’une des questions que nous allons examiner au cours des prochaines années.

Nous nous donnons dix ans pour percer certains des mystères de cette voie extrê­ mement complexe. » L’ a r t i c l e p u b l i é d a n s ­l ’ A m e r i c a n J o u r n a l o f Physiology – Cell Physiology est signé par Sébastien S. Dufresne, Nicolas A. Dumont, Antoine BoulangerPiette, Rares Ovidiu David, Patrice Bouchard, Éliane Lavergne et Jérôme Frenette, de l’Université Laval, Val A. Fajardo, Daniel Gamu et A. Russell Tupling, de l’Uni­ versité de Waterloo, Sandrine Au r é l i e K a ke - G u e n a e t Paul C. Pape, de l’Université de Sherbrooke, et Josef M. Penninger, de l’Austrian Academy of Sciences.

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Les fils de Rimbaud Le Mois de la poésie bat son plein, avec de nombreux artistes qui propagent leur amour des mots aux quatre coins de la ville par Matthieu Dessureault Drôle, mélancolique, sensuelle, trash, sobre ou exubérante, la poésie est mul­ tiforme, et le Bureau des affaires poéti­ ques, l’organisme derrière le Mois de la poésie, le prouve une fois de plus !

Jusqu’au 31 mars, une soixantaine d’ac­ tivités littéraires feront vibrer la Maison de la littérature, le Studio P, la Chapelle

de pression, mais on a bien l’intention de livrer un bon produit ! », promet l’étudiant en arts de la scène et de l’écran.

Le 21 mars, Journée mondiale de la poésie, le Bureau des affaires poétiques procédera, en collaboration avec l’Uni­ versité Laval, à la remise du prix

deuxième année consécutive, l’œuvre d’Anthony Charbonneau Grenier a été retenue parmi les sept finalistes.

L’étudiant à la maîtrise en études litté­ raires est en lice pour l’un des prix de 1 500 $, 500 $ et 250 $. Son poème Première neige se veut une réponse au vacarme ambiant et au bavardage média­ tique. Ou, comme il le dit si bien, « à toutes ces paroles dites “tout croche”, dans l’urgence, pour attirer l’attention ou s’inscrire dans l’actualité. Le poème formule le souhait d’une parole mûrie, d’une société qui choisit avec minutie les histoires qu’elle se raconte. »

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Tireur à la ligne Les membres du Club photo Optica ont joué d’audace pour leur exposition Le tireur à la ligne ! Thomas Bignell, Ianis Delpla, Aurélie Faticati, Jérémie Salmon-Martel, Anna Scheli et Ambre Sibuet-Masson ont choisi de s’inspi­ rer de ce jeu littéraire qui consiste à enrichir un récit collectif à sa manière. Le concept est simple : à l’aide d’une photo initiale, le photo­ graphe imagine ce qui se passe avant, puis après la scène, et passe la série de clichés à son voisin, qui fait de même. Peu à peu, ­l’imagination des participants se superpose pour ne former qu’une seule histoire. photo Thomas Bignell

L’exposition est présentée à la Salle d’ex­ position (local 2470) du pavillon AlphonseDesjardins jusqu’au 19 mars. Les heures d’ouverture sont de 9 h à 16 h 30, du lundi au vendredi, et de 12 h à 16 h, le samedi.

Après Le déjectoire, un spectacle centré autour des notions de colère et de perversion, et Normporn, qui traitait des marginalités sexuelles, Exond& revient avec une nouvelle création, qui propose cette fois d’explorer les angoisses des membres de la troupe. photo Pascal Audet

du Musée de l’Amérique francophone et différents lieux publics. Plusieurs grands noms de la poésie, dont l’inimi­ table Jean-Paul Daoust, sont à l’hon­ neur dans une programmation réunis­ sant spectacles, ateliers et expositions.

Cette année encore, l’événement fait une place privilégiée à la relève. Parmi ces jeunes artistes, le collectif Exond&, composé d’étudiants et de diplômés en littérature, présentera, le 10 mars, une performance mystérieuse au titre imprononçable : Unheimlich. Combi­ nant des présentations de textes indivi­ duels et collectifs, ce spectacle propose d’explorer la noirceur, anodine ou vis­ cérale, qui se cache derrière l’humain. « Les gens carburent aux apparences de bonheur. Que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans la vie en général, tout a toujours l’air parfait. Avec ce spectacle, on a voulu casser les parures et explo­ rer l’intimité. Chaque auteur a creusé ses peurs et ses angoisses personnelles.

C’est très impudique comme spec­ tacle », prévient l’un des membres de la troupe, Éric LeBlanc.

Le lendemain, place au slam ! Thomas Langlois, dont le talent de slameur en avait surpris plus d’un à l’occasion d’Université Laval en spectacle 2015, nous invite au spectacle Le bestove, qu’il prépare avec l’auteure Catherine Dorion. Sur un ton engagé et drola­ tique, les deux artistes croiseront leurs univers pour aborder ensemble les ­thèmes de la maladie mentale et de la politique. « Le Mois de la poésie nous offre une belle tribune. J’avais déjà par­ ticipé à l’événement en proposant des projets, mais cette fois, c’est le festival qui nous a invités. Ça met un peu plus

Jean-Noël-Pontbriand. Nommé il y a trois ans en l’honneur d’un professeur de littérature de l’Université, ce prix récompense une personne de Québec œuvrant dans le milieu des lettres et qui se démarque par son apport à la littéra­ ture. Une bourse de 1 000 $ lui sera attribuée par le Vice-rectorat exécutif et au développement.

Il y aura également dévoilement des gagnants du prix Geneviève-Amyot, un concours d’écriture ouvert à l’ensemble des poètes de la francophonie. Pour la

Le slameur Thomas Langlois, premier prix de la finale nationale d’Université Laval en spectacle l’an dernier, offrira une prestation. photo Frédérike Béland

La remise des prix sera suivie de la Nuit de la poésie, une activité convi­ viale et festive durant laquelle une tren­ taine de poètes, dont Jean-Noël Pontbriand et Jean Désy, prendront la parole. L’animation sera assurée par l’auteure Nora Atalla, accompagnée en musique par Pierre Côté et Vincent Gagnon.

Pour consulter l’ensemble de la programmation : moisdelapoesie.ca

Un yéti qui voyage Le film Mission Yéti n’est même pas sorti qu’il est déjà assuré de faire le tour du monde !

Coréalisé par Pierre Greco, chargé de cours à l’École de design, et Nancy Florence Savard, productrice de la firme 10e Ave, ce long métrage d’animation a été acheté par plus de 25 pays et territoires dans le cadre du marché du film du Festival international de Berlin.

Des ententes de distribution ont été signées notamment avec le Mexique, le Pérou, la Bolivie, l’Équateur, la Turquie, Israël et la Pologne. Ce film raconte les aventures d’une détective et d’un assistant de recherche de l’Université Laval qui sont à la recherche du yéti.

Pour en savoir plus sur le processus de création du film : bit.ly/1LEDfHF

Jusqu’au 31 mars, une soixantaine d’activités littéraires feront vibrer la Maison de la littérature, le Studio P, la Chapelle du Musée de l’Amérique francophone et différents lieux publics

Cinéphilosophie L’Association des étudiants de 1er cycle en philosophie prouve qu’une lecture philo­ sophique d’un film grand public est bel et bien possible. Les soirées de projection Métacinéma, un projet mis sur pied en 2013, ont pour but de faire découvrir des classiques du cinéma ayant une portée philosophique.

Le film d’animation Le chat du Rabbin, ins­ piré de la série de bandes dessinées du même nom, sera présenté ce jeudi. Il sera suivi des longs métrages L’état de veille, de Richard Linklater (24 mars), Le septième sceau, ­d’Ingmar Bergman (7 avril), et THX, de George Lucas (14 avril).

Pour la deuxième année consécutive, Anthony Charbonneau Grenier, étudiant à la maîtrise en études littéraires, figure parmi les finalistes du prix Geneviève-Amyot avec son poème intitulé Première neige.

Les diffusions se déroulent à 19 h 30 à l’auditorium A-1 du pavillon CharlesDe Koninck. Pour plus d’information : on.fb.me/1QDYBq1.

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actualités UL

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Avis INSTITUT HYDRO-QUÉBEC EN ENVIRONNEMENT, DÉVELOPPEMENT ET SOCIÉTÉ Avis est par la présente donné que le mandat du directeur de l’Institut HydroQuébec en environnement, développement

Les bacheliers de la FSS récipiendaires d’une mention d’honneur en 2015. photo Marc Robitaille

et société prendra fin le 31 mai 2016.

L’objet de cet avis est d’inviter toute personne de la communauté universitaire

Professeurs et étudiants honorés à la FSS

qui le désire à soumettre le nom de toute personne jugée apte à remplir cette fonction. L’appel de candidatures détaillé est disponible sur le site Web de l’Institut.

Vos avis ou suggestions de candidatures doivent parvenir au vice-recteur à la recherche et à la création, ainsi qu’au vice-recteur aux études et aux activités internationales avant le 24 mars 2016,

La 26e Soirée des prix d’excellence de la Faculté des sciences sociales (FSS), qui s’est déroulée le 17 février, a fait salle comble au Théâtre de la cité universi­ taire. Cette cérémonie, présidée par Jean St­Gelais, diplômé du Dépar­ tement d’économique et administra­ teur d’état à la retraite, soulignait l’ex­ cellence de son corps professoral et de ses étudiants aux 1er, 2e et 3e cycles.

Les étudiants des sept départements et écoles de la Faculté auront reçu, au cours de l’année 2015, 601 350 $ en bourses d’études, prix d’excellence et mentions d’honneur, grâce aux géné­ reux donateurs.

Un hommage aux professeurs a été rendu et le doyen, François Gélineau, a remis deux Prix d’excellence en ensei­ gnement. Parmi les étudiants à la

maîtrise et au doctorat, vingt finalistes ont été sélectionnés et les gagnants des Prix d’excellence de 2e et 3e cycles ont été dévoilés au cours du gala. Des vidéos des lauréats et des témoignages en direct sur scène ont ponctué la soirée, animée avec brio par l’éditorialiste Antoine Robitaille, du Devoir. www.fss.ulaval.ca/?pid=1780

par courriel de préférence, à Louise.Lavigne@vrr.ulaval.ca, ainsi qu’à Diane.Boucher@vre.ulaval.ca avec mention « Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société » dans l’objet ou aux deux adresses suivantes :

Fonds de soutien à l’innovation sociale : bravo aux lauréats !

M. Edwin Bourget Vice-recteur à la recherche et à la création Pavillon des sciences de l’éducation, local 1434 2320, rue des Bibliothèques Université Laval M. Bernard Garnier Vice-recteur aux études et aux activités internationales Pavillon des sciences de l’éducation, local 1534 2320, rue des Bibliothèques Université Laval Le 3 mars 2016 Consulter la description du poste sur le site de l’Institut EDS (www.ihqeds.ulaval.ca/linstitut/structure/ direction/appel-de-candidatures-direction-de-linstitut-eds/) ou sur celui du Vice-rectorat aux ressources humaines (www.rh.ulaval.ca/cms/site/rh/accueil/emplois)

Le comité du Fonds de soutien à l’innovation sociale de l’Université Laval a sélectionné, parmi les 16 candidatures soumises cette année, les 3 projets qu’il financera en 2016.

Ces projets se sont distingués par leur interdisciplinarité, la place importante qu’ils font aux acteurs régionaux et aux étudiants, ainsi que leur capacité à être facilement mis en œuvre par la communauté.

Les récipiendaires sont : • Volet «Mobilisation » : Hélène Lee Gosselin, Faculté des sciences de l’administration, «Se mobiliser pour la santé des femmes de la région de la Capitale­Nationale » (en par­ tenariat avec le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale­Nationale et l’ensemble de ses membres).

• Volet «Transfert et appropriation de proximité » : Jonathan Bolduc, Faculté de musique, «La musique au cœur des apprentissages : intervention auprès d’enfants en milieux défavorisés » (en partenariat avec les Commissions sco­ laires de l’Énergie, de la Capitale, des Bois­Francs, des Découvreurs et des Navigateurs).

• Volet «Transfert et appropriation étendue » : Sylvie Pouliot, Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design, «Sensibilisation à la violence conjugale : développement d’un outil novateur pour les enfants » (en partenariat avec la Table Carrefour Violence conjugale – Québec Métro, la Fédération des Commissions scolaires du Québec, OXFAM­Québec, Violence Info et l’Alliance des maisons d’hébergement pour femmes violentées et en difficulté).

Jonathan Bolduc est directeur du laboratoire Mus-Alpha de la Faculté de musique, dont la mission est de permettre aux enfants d’intégrer le monde du langage et de la lecture. photo Jean-François Bolduc

Ce concours a pour mission de financer les projets de cher­ cheurs de l’Université Laval qui ont un fort potentiel d’inno­ vation sociale et qui montrent leur aptitude à mobiliser les acteurs régionaux, afin que leurs résultats de recherche transcendent les cadres universitaires.

Plus d’information sur le concours : bit.ly/1QERDFt et sur les récipiendaires de 2014-2015 : bit.ly/1QERDFt

société

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100 jours au pouvoir Le Polimètre Trudeau révèle que 56 promesses électorales ont été réalisées totalement ou partiellement, ou sont en voie de l’être, depuis la prise du pouvoir du gouvernement libéral en octobre 2015 par Yvon Larose Après avoir créé les Polimètres Marois, Harper et Couillard, le Centre d’analyse des politi­ ques publiques de la Faculté des sciences sociales lançait, en décembre 2015, le Poli­ mètre Trudeau.

Le Polimètre est un instru­ ment construit pour évaluer le niveau de réalisation des pro­ messes électorales d’un parti au pouvoir. Il donne accès à une information politique objective, transparente et fia­ ble, et s’adresse aux citoyens, aux médias et aux chercheurs.

Des citations viennent appuyer le classement des promesses.

L’équipe de chercheurs a ré pertorié et compilé les 345 promesses de la plate­ forme du Parti libéral. Elle les a ensuite classées selon quatre niveaux de réalisation. Les résultats du Polimètre sont régulièrement mis à jour pour tenir compte des nouvelles actions entre prises par le gouvernement.

Depuis la prise du pouvoir du gouvernement libéral de Justin Trudeau, le 19 octobre, 18 pro­ messes électorales ont été réali­ sées et 38 autres sont en voie de réalisation ou partiellement réalisées. Ensemble, les 56 pro­ messes équivalent à 16 % du total. «Les conservateurs élus en 2011 avaient quant à eux réalisé, en tout ou en partie, 28 de leurs 140 promesses, soit 20 % du total, après 100 jours au pouvoir, rappelle François Pétry, chercheur principal au Polimètre et professeur au Département de science politi­ que. La performance de Justin Trudeau est moindre que celle de Stephen Harper au même stade si on compare les pour­ centages, mais elle est meilleure en chiffres absolus. »

Différentes raisons expli­ quent ce départ canon. Les promesses symboliques en sont une, telles que le rétablis­ sement du questionnaire détaillé obligatoire du recen­ sement fédéral. Les promesses de maintenir le statu quo en sont une autre, comme la pro­ messe de ne pas acheter de chasseurs­bombardiers F­35.

«Ces promesses ont été décla­ rées réalisées dès le début du mandat du gouvernement, précise le professeur, et devraient, sauf imprévu, conserver ce statut jusqu’à la fin du mandat. » À 345, le nombre de pro­ messes libérales est inhabituel­ lement élevé. «Cela, affirme François Pétry, risque de nuire au score de réalisation à long terme du gouvernement libé­ ral. » En outre, plusieurs pro­ messes sont ambitieuses, tant par leur impact potentiel que par les ressources qu’il faudra mobiliser pour leur réalisation.

On peut nommer l’accueil de 25 000 réfugiés syriens et la commission d’enquête sur les femmes autochtones. Il y a aussi la légalisation du canna­ bis et l’accord sur la santé avec les provinces. Selon le profes­ seur, ces promesses suscitent des débats et des attentes qui risquent de s’exacerber avec le temps si elles ne sont pas réali­ sées rapidement. À tel point que la réalisation de certaines promesses puisse s’en trouver bloquée. «L’accord sur la santé, indique­t­il, vise à réactiver une entente non renouvelée par le gouvernement Harper. La majorité des provinces s’attend à recevoir plus d’argent. Or, Trudeau fait face à un déficit attendu très important. Quant à la légalisation du cannabis, le programme des libéraux est

Près de la moitié des électeurs voteraient pour le Parti libéral si des élections avaient lieu maintenant, soit un score plus élevé qu’aux élections d’octobre 2015.

assez vague sur la façon de réa­ liser cette promesse. Et la ministre de la Justice n’en a pas parlé jusqu’à présent. » François Pétry insiste sur le fait que le premier ministre Trudeau semble vouloir re ­ courir à la consultation à grande échelle comme mode de gouvernance. «L’ouverture à la consultation démocratique représente une bouffée d’air frais par rapport aux méthodes de Stephen Harper, dit­il.

Mais elle risque fort de compli­ quer encore plus le processus de réalisation de plusieurs promesses. » Un exemple parmi d’autres est la réforme du mode de scru­ tin. La promesse libérale pré­ voit une vaste consultation sans préciser la forme qu’elle prendra. «Faudra­t­il faire un référendum ? demande le pro­ fesseur. Faudra­t­il apporter une modification à la Constitution ? » Il rappelle que trois provinces canadiennes ont déjà tenu un référendum sur la réforme du mode de scru­ tin. Chaque fois, les citoyens ont répondu majoritairement non. «Au Québec, poursuit­il, la majorité des députés de l’As­ semblée nationale a rejeté un projet de loi sur ce sujet. » Selon François Pétry, des sondages démontrent que la population canadienne est fortement en faveur d’un changement de sys­ tème électoral. «Mais il n’y a pas consensus dans l’opinion publique sur quel système adopter en remplacement, si bien qu’en bout de ligne, le statu quo emporte la majorité », souligne­t­il. D’ici 18 mois, un comité spécial doit produire un rapport et un projet de loi doit être déposé sur la réforme du mode de scrutin. «Les choses ne sont pas parties pour respec­ ter l’échéance de 18 mois, dit­il.

En fait, cela m’étonnerait qu’on en arrive à changer le mode de scrutin d’ici les prochaines élections générales. » Un récent sondage révèle que 49 % des électeurs canadiens voteraient pour le Parti libéral si des élections fédérales avaient lieu maintenant. «On doit constater que la lune de miel entre Justin Trudeau et l’électorat continue, soutient François Pétry. Ce pourcen­ tage est dix points au­dessus du score du Parti libéral aux der­ nières élections. » Selon lui, il ne serait pas étonnant que le gouvernement réalise 75 % de ses promesses durant son man­ dat. «Il n’est pas rare, précise­t­ il, de voir un gouvernement majoritaire atteindre 80 % en fin de mandat. » Pour plus d’information : www.poltext.org/polimetre ou www.facebook.com/ TrudeauPolimeter/

Une majorité d’aînés veulent vieillir dans un environnement qu’ils connaissent et en continuité avec leur expérience résidentielle.

Des environnements de vie à adapter À Québec, le vieillissement de la population représentera un défi pour les architectes et les designers urbains par Yvon Larose La population du Québec vieillit. Selon le recensement fédéral de 2011, cette province serait la plus vieille au Canada.

Son profil démographique ressemblerait beaucoup à celui du Japon ou de l’Italie. « La tranche d’âge la plus populeuse au Québec est celle du début de la cinquan­ taine, indique la professeure d’architec­ ture Carole Després. Cela veut dire que dans 20 ans, la pyramide d’âge, dans cette province, sera complètement inversée. La cohorte des baby­boomers, née après la Seconde Guerre mondiale et représen­ tant le groupe d’âge le plus important, aura atteint 65 ans, et les 80 ans et plus auront plus que doublé. » Le jeudi 17 mars au pavillon Félix­ Antoine­Savard, la professeure Després fera un exposé sur le thème « Formes urbaines et vieillissement : défis et enjeux ». Sa communication portera sur la ville de Québec, une agglomération particulièrement représentative du phé­ nomène de vieillissement. Elle rappelle qu’en 2011, 18,2 % de la population de la capitale était âgée de 65 ans et plus. « Dans certains quartiers, dit­elle, ce pourcentage monte à 40 %. » Carole Després est codirectrice du Groupe interdisciplinaire de recherche sur les banlieues. Depuis plusieurs années, cette équipe de chercheurs étu­ die l’évolution de la population de la région de Québec. Ils se sont notam­ ment penchés sur la mobilité des aînés en banlieue. « Qu’arrivera­t­il, demande­ t­elle, lorsque ces aînés perdront leur permis de conduire à cause de leur âge avancé ? Les autorités devront rendre les transports en commun attrayants à des gens qui ne les ont jamais utilisés. » Le plus important sera de tenir compte de ce que représente la résidence, le voi­ sinage et la communauté pour un aîné de banlieue. « Nous avons interviewé quelques centaines d’entre eux, raconte­ t­elle. Nous avons découvert, à l’instar de ce que l’on trouve aujourd’hui dans la littérature scientifique mondiale, que les gens veulent vieillir dans une continuité avec ce qu’ils ont connu. À Québec, une majorité de résidents vivent dans des maisons unifamiliales, principalement en banlieue. » Selon la professeure, une majorité d’aînés feront le choix de vieillir chez eux plutôt que de déménager en ville. Elle

ajoute que ceux aux prises avec des limita­ tions physiques ou cognitives qui les obli­ geront à quitter leur maison choisiront de vieillir dans leur voisinage ou dans leur communauté. « Une majorité d’aînés, explique Carole Després, veulent vieillir en continuité avec des environnements de vie qui ont un lien avec leur identité, leurs liens sociaux et leur manière de vivre dans l’intimité. » Réfléchir à la façon d’adapter ces environnements à une éventuelle perte de mobilité représente tout un défi, affirme­t­elle. Le défi sera d’autant plus grand que les gens vieillissent à des rythmes différents et que leur vieillisse­ ment est influencé par de nombreux fac­ teurs, notamment les capacités finan­ cières, les habitudes de vie et l’aménage­ ment urbain. » Différentes pistes de solution existent.

L’une d’elles consisterait à adapter les maisons unifamiliales. « Ces maisons à Québec sont pas mal standard, indique la professeure, elles ont été construites durant la même période, après la Seconde Guerre mondiale. Il serait possible de modifier l’entrée, la cuisine et la salle de bain pour tenir compte des limitations des occupants. » Souvent ces habitations ont une entrée de garage et une cour arrière. Il serait donc possible d’y ajouter un logis indé­ pendant de petit volume, les aînés occu­ pant ce logis et un des enfants prenant la maison. « L’idée, soutient Carole Després, est de promouvoir l’assistance mutuelle, la coopération et le partage de connais­ sances entre les générations. » Une autre solution consisterait à bâtir, dans un stationnement d’immeuble à logements déjà existant, de petites habita­ tions adaptées pour les aînés.

Selon Carole Després, il devient de plus en plus urgent de former les futurs archi­ tectes et designers urbains dans l’optique du vieillissement de la population. « Ces futurs professionnels, explique­t­elle, doivent être sensibilisés aux défis qui entourent l’habitation et la qualité de vie des aînés afin d’imaginer des solutions optimales pour eux. » La conférence de Carole Després aura lieu le 17 mars, à 11 h 30, au local 1613 du pavillon FélixAntoine-Savard. Pour information : marie-pier.bresse@crad.ulaval.ca ou 656-2131, poste 15241.

sur le campus La science au bout des doigts 14

La Bibliothèque au pavillon Alexandre-Vachon enregistre, bon an mal an, plus de 230 000 entrées par Yvon Larose Quelque 225 000 livres et 7 0 0 0 p é r i o d i qu e s , u n nombre croissant d’autres livres et revues sur support électronique, 13 000 micro­ fiches et microfilms ainsi que 3 000 cédéroms : la Bi bliothèque au pavillon Alexandre­Vachon, ancien­ nement nommée la Biblio­ thèque scientifique, offre à ses usagers une formidable immersion dans le monde des documents spécialisés consacrés aux sciences exactes et aux sciences de la santé.

« La Bibliothèque de l’Uni­ versité investit chaque année environ 12 M $ en acquisi­ tions, indique Annie Turner, directrice des services aux usa­ gers. La Bibliothèque au Vachon obtient une part non négligeable de ce budget. » Cette bibliothèque se déploie sur plus de 5 000 mètres carrés répartis sur 5 étages. On y trouve près de 400 places as­ sises dans des aires ouvertes.

On en trouve d’autres dans les cabinets de travail des étu­ diants aux cycles supérieurs, dans 14 salles de travail

La technicienne en documentation Julie Bertrand avec un étudiant au comptoir de la Bibliothèque au pavillon AlexandreVachon. Cette employée fait partie de l’équipe de soutien aux usagers. photo Marc Robitaille

d’équipe et dans des salles collaboratives. « La Bibliothèque au pa ­ villon Vachon enregistre en moyenne 230 000 entrées chaque année, souligne Annie Turner. Ce sont principale­ ment des étudiants, mais aussi des employés de l’Uni­ versité et des clientèles ex­ ternes. » L’endroit dessert sept facultés, notamment celle des Sciences et de Génie, celle des Sciences de l’agricul­ ture et de l’alimentation, et celle de Médecine. Bref, l’en­ semble des sciences exactes et des sciences de la santé du campus. « Cela dit, poursuit­ elle, toute la communauté universitaire est susceptible d’utiliser les services et les collections de la Bibliothèque au Vachon puisque les disci­ plines s’entrecoupent sou­ vent. Les ressources sont sou­ vent communes à plusieurs disciplines. » Le personnel comprend neuf bibliothécaires conseils et cinq techniciens en docu­ mentation, ainsi que plusieurs commis. Une équipe de six commis sillonne d’ailleurs les espaces pour répondre aux besoins des usagers.

« Leur travail simplifie la vie des usagers, soutient Annie Turner. Ces derniers trouvent plus facilement un document dans les rayons. Et ils sont plus efficaces dans leur utili­ sation de technologies comme le numériseur et les microfor­ mes, dont l’usage requiert un soutien assez fréquent. » Le numériseur ? « Cet appa­ reil est assez utile, explique­t­ elle. Les étudiants aiment bien limiter leur utilisation du papier. Il est aussi plus com­ mode pour eux d’avoir le document sur une clé USB que de le transporter dans sa version papier. » À l’ère des nouvelles tech­ nologies, il peut paraître sur­ prenant d’entendre parler de microfilms et de microfiches. « Les microformes, dit­elle, ont longtemps été considérées comme un support adapté très fiable qui dure dans le temps.

Mais elles disparaissent de plus en plus au profit des sup­ ports numériques. » Selon elle, on assiste depuis quelques années à une aug­ mentation graduelle de la consultation des formats électroniques. « Nous ache­ tons de plus en plus de livres et de revues en format élec­ tronique, et de moins en moins en format papier, précise Annie Turner. En 2014­2015, 75 % de notre

budget d’acquisition servait à l’achat de ressources électro­ niques. Ces dernières sont d’ores et déjà les plus consul­ tées. Les bibliothèques uni­ versitaires, assurément celles de sciences, accorderont moins de place, dans l’avenir, aux collections papier. » La technologie est bien vi­ sible à cet endroit. Les plus grandes salles sont dotées de branchements pour les porta­ bles et équipées d’un grand écran à haute définition au­ quel peuvent se connecter les portables. « Nous offrons le réseau Wi­Fi ainsi que des branchements électriques partout pour les ordinateurs, indique­t­elle. Les usagers ont aussi accès à 65 postes informatiques publics. » Selon Annie Turner, ces changements sont annoncia­ teurs de bouleversements à venir. « Les nouvelles techno­ logies de l’information et de la communication vont modi­ fier nos façons de travailler en bibliothèque, comme em ­ ployé et comme usager, dit­ elle. Les usagers des Biblio­ thèques aux pavillons Vachon et Bonenfant ont accès à dis­ tance à de nombreux livres et périodiques. Ils ont mainte­ nant accès à un service de cla­ vardage qui leur permet d’ob­ tenir de l’aide à la recherche documentaire en ligne. »

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Le monde de l’édition scien­ tifique vit lui aussi une muta­ tion. « Ça bouge tellement ! s’exclame Annie Turner.

Chaque année, on voit des revues disparaître ou se réo­ rienter, changer de nom ou fusionner avec d’autres. Par contre, de grands noms, no­ tamment Nature, demeurent stables. » La Bibliothèque au pavillon Alexandre­Vachon possède un certain nombre de livres anciens, lesquels sont con­ servés à la Bibliothèque au pavillon Jean­Charles­ Bonenfant. L’un des plus remarquables, daté de 1829, comprend une vingtaine de volumes. Il s’agit d’Oeuvres complètes de Buffon mises en ordre par M. le comte de Lacépède, enrichies par ce savant d’une vue générale des progrès des sciences naturelles.

Le Fil a fait la présentation de deux autres services de l’Université récemment, l’une sur le Bureau du recrutement étudiant, l’autre sur le Service de sécurité et de prévention : lefil.ulaval.ca/articles/ des-professionnelsengages-36282.html lefil.ulaval.ca/articles/ toujours-prets36714.html

Pour le plaisir d’argumenter Tous les jeudis soirs, au pavillon Charles-De Koninck, des étudiants se réunissent pour débattre avec conviction sur les thèmes les plus divers par Yvon Larose Le mois dernier à l’Université de Montréal, une poignée d’étudiants de l’Université Laval a participé à une activité interuniversitaire plutôt inusitée. Dans le Laboratoire de cyberjustice, devant un public atten­ tif, s’est déroulé le procès fictif de l’ancien premier ministre du Québec, Maurice Duplessis.

L’activité, devant juge et jury, était organisée par la Société universi­ taire canadienne de débat intercol­ légial. Étaient également représen­ tées les universités d’Ottawa et McGill, ainsi que Polytechnique Montréal. Au terme d’un spectacle captivant, Duplessis a été reconnu coupable de deux chefs d’accusa­ tion, dont le financement illégal d’un parti politique. Il a reçu une peine de cinq ans de prison ferme. « Cette peine était relativement faible vu la gravité des accusations »,

soutient celui qui jouait le rôle du juge, René Le Bertre. Selon ce di­ plômé de la maîtrise en communica­ tion publique, la performance de Joseph Mann, alias Maurice Duplessis, lui a valu une atténuation de peine. « Cet étudiant visiteur au premier cycle a été très crédible et très amusant, poursuit­il. Devant le jury composé en partie d’étudiants de l’Université, il a donné la meil­ leure performance du procès. Il connaît très bien cette période de l’histoire du Québec. Il a notamment regardé la télésérie Duplessis sur YouTube. » Joseph Mann doit une partie de son succès à sa participation assidue aux activités du Club de débat. Tous les jeudis soirs, dans un local du pavillon Charles­De Koninck, jusqu’à une dizaine d’étudiants à la fois se réunissent pour le plaisir

d’argumenter et de contre­ argumenter. Certains thèmes abordés touchent l’actualité, d’autres sont plus ludiques ou inspirés d’autres faits. Récemment, les débatteurs ont discouru sur l’abolition de l’immunité diplomatique et sur l’interdiction de la réédition de Mein Kampf, le livre écrit par Adolf Hitler, fondateur du nazisme. « Ces étudiants aiment tous défendre leurs idées et ont tous quelque chose à dire », souligne Pier­ Luc Clermont, président du Club et étudiant au doctorat en médecine.

Le Club a vu le jour il y a deux ans à l’initiative de René Le Bertre. Il compte plus de 25 membres, qui pro­ viennent des trois cycles d’enseigne­ ment. Leurs domaines d’études vont de la médecine au génie, en passant par la science politique et la commu­ nication. Selon Pier­Luc Clermont, débattre amène à penser de façon cri­ tique. « Cette compétence, affirme­t­ il, sera utile à chacun, peu importe la profession choisie. Nous avons besoin de cet esprit critique pour prendre des décisions. Cela s’ap­ plique très bien dans la vie de tous les jours. Apprendre à débattre amène à voir la totalité d’un problème. »

Joseph Mann, membre du Club de débat de l’Université, a incarné un Maurice Duplessis crédible au cours d’un procès fictif, en février, à l’Université de Montréal. photo SUCDI

Les deux débats du jeudi se déroulent devant des étudiants­ juges. À la fin de chacun, les juges analysent les argumentaires et en font une critique constructive. On organise aussi régulièrement des exercices d’art oratoire. Les débats fonctionnent habituellement comme ceux qui ont lieu à l’Assem­ blée nationale du Québec. Il y a, d’un côté, le gouvernement, et de l’autre, l’opposition officielle.

Un débat type comprend deux équipes de deux personnes.

Chaque débatteur doit faire un ou deux discours de 7 à 10 minutes.

Selon son rôle, le discoureur doit énoncer un argument et le soutenir avec des exemples concrets et per­ tinents. Il doit aussi, entre autres, dire pourquoi l’argument de l’ad­ versaire ne fonctionne pas. Le débatteur doit s’exprimer de façon structurée, avec clarté et style.

Les nouveaux membres arrivent au Club avec des degrés d’habileté variables. « Notre rôle, indique le président, consiste à aider nos membres à développer leur talent, à devenir de bons débatteurs. » Selon Pier­Luc Clermont, l’Univer­ sité recèle un grand bassin de dis­ coureurs potentiels. « À nous, dit­ il, de les recruter et de les former, car l’expérience est bénéfique. » Le Club de débat se réunit tous les jeudis de 19 h à 21 h au local 1431 du pavillon Charles-De Koninck. Pour information et inscription : pier-luc.clermont.1@ulaval.ca ou on.fb.me/1SupCBw.

sports

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en bref L’an dernier, l’événement a attiré plus de 250 personnes en provenance du campus et de la collectivité de la région de Québec Les billets seront en vente à partir du mercredi 9 mars à l’adresse suivante : uniyoga2016.eventbrite.ca. photo Benoit Lachance

L’Uniyoga : un moment de pure détente !

Le 23 mars, Mon équilibre UL vous attendra à l’amphithéâtre-gymnase Desjardins-Université Laval du PEPS pour le troisième yoga géant par Julie Readman En collaboration avec le PEPS, Mon équilibre UL vous propose un moment de relaxation en groupe à l’oc­ casion d’une grande séance de yoga animée par Sandra Tremblay, responsable du programme yoga et Pilates au PEPS. Que vous soyez débutant ou initié, vous aurez du plaisir à vivre cette activité visant à pro­ mouvoir des bienfaits de

cette ­p ratique, comme la concentration, la souplesse et le tonus.

L’an dernier, l’événement a attiré plus de 250 personnes en provenance du campus et de la collectivité de la région de Québec. Cette activité a vu le jour grâce à Mon équili­ bre UL, un programme dont l’objectif est d’encourager de saines habitudes de vie pour améliorer la santé globale

des membres de la commu­ nauté universitaire. Les reve­ nus de la vente des billets contribueront ainsi à promou­ voir la santé sur le campus.

Les portes de l’amphithéâtregymnase ouvriront dès 17 h pour accueillir les participants, qui pourront assister à une démonstration du Club de cheerleading Rouge et Or. Le début de la séance de yoga e st p r é v u à 17 h 3 0 . L e s

participants sont invités à apporter leur tapis de yoga personnel. Quelques tapis seront aussi disponibles sur place.

Vous souhaitez participer à cette activité ? Les ­billets seront en vente à partir du mercredi 9 mars à l’adresse suivante : uniyoga2016.eventbrite.ca.

S’il reste des billets le soir de l’événement, on pourra s’en procurer sur place, en argent comptant seulement.

Lulemon Athletica, partenaire de l’événement encore cette année, remettra des prix de participation.

Campus dynamique

À la conquête d’un quatrième titre Les joueuses du club de soccer Rouge et Or tenteront de mettre la main sur le titre hivernal du Réseau du sport étudiant du Québec, pour la quatrième fois consécutive. Elles recevront la visite des Stingers de l’Université Concordia en quart de finale du championnat de la ligue universitaire québécoise, ce dimanche, à 15 h 30, au stade TELUS-Université Laval. Il s’agira du dernier affrontement à domicile de la saison pour les joueuses du Rouge et Or. Les demi-finales et la finale au­­ront lieu à TroisRivières, le 19 et le 20 mars. Le Rouge et Or a terminé la saison de soccer intérieur avec six victoires et une seule dé­­faite, ce qui lui confère le premier rang du classement provincial. photo Stéphane Gaudreau

Les billets pour le match de dimanche seront en vente à la porte.

Deuxième session de golf au PEPS Amateurs de golf, admettez-le, vous avez hâte aux premiers jours de chaleur pour commen­ cer votre entraînement ! Qu’à cela ne tienne : venez vous exercer au PEPS ! La deuxième session de golf d’intérieur de l’hiver, compo­ sée de six séances, est amorcée et se poursui­ vra jusqu’au 18 avril, juste à temps pour le début de la saison extérieure. Que vous dési­ riez vous initier à ce sport ou que vous soyez un golfeur aguerri, vous trouverez au PEPS les installations et le personnel nécessaire à votre préparation. Osez les cours privés ou semi-privés et profitez de conseils d’experts à l’occasion de la clinique de préparation physi­ que, qui aura lieu le 18 avril à 18 h.

Rendez-vous à peps.ulaval.ca pour en savoir plus et bon golf !

Dimanche 13 mars Soccer féminin | Concordia Stade TELUS-Université Laval | 15 h 30

Vendredi 18 mars Badminton | Championnat canadien universitaire et collégial Grand gymnase du PEPS

Samedi 19 mars Badminton | Championnat canadien ­universitaire et collégial Grand gymnase du PEPS

Dimanche 20 mars En défaisant les Carabins, l’équipe masculine de volleyball Rouge et Or a mis la main, dimanche dernier, sur un 11e titre consécutif du RSEQ ! Cet exploit lui permet d’accéder au championnat national pour une 19e année de suite. Les volleyeurs du Rouge et Or ont remporté le titre canadien à quatre reprises dans leur histoire. Au premier tour du championnat national, l’Université Laval se mesurera à l’Université de l’Alberta jeudi après-midi à Hamilton, en Ontario. photo Jonathan L’Heureux

Badminton | Championnat canadien ­universitaire et collégial Grand gymnase du PEPS

16

au fil de la semaine

14/03

le fil | le 10 mars 2016

Parcourir le golfe du Saint-Laurent Pas besoin d’aller au bout du monde pour faire du cyclotourisme. Il y a moyen de vivre de grandes aven­ tures chez soi ! L’objectif de Charles Verreault Lemieux, conférencier de la prochaine Soirée cycliste de la Coop Roue-Libre, est de vous en convaincre. Il a fait le tour du golfe du Saint-Laurent et vous fera redécouvrir des paysages magnifiques que vous aviez peut-être oubliés. Du Bas-Saint-Laurent à la Côte-Nord, en ­passant par le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-PrinceÉdouard, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve, le golfe du Saint-Laurent offre tant à voir et à vivre pour qui prend la peine de le sillonner.

Lundi 14 mars, à 19 h, au Café Fou Æliés (local 1550) du pavillon Alphonse-Desjardins. Pour information : info@cooprouelibre.com. Veuillez confirmer votre ­présence sur Facebook : on.fb.me/1VW0JxE.

10/03

10/03

15/03

16/03

Sécurité alimentaire en Haïti

Musique, virus et bactéries

Journée BioConnexion

Découvrir les Duo Möllersciences de la vie Fraticelli

Panorama du big data

Quel est le lien entre les bactéries et Jean-Sébastien Bach ? En quoi Mozart peut-il faire penser au virus de la mosaïque ? Intriguant, n’est-ce pas ? Pour percer le mystère, il faut assister à la présentation de Daniel Dostaler, professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimen­ tation, qui sera l’invité du Dîner botanique intitulé « Bach et bacille, Mozart et mozaïque ». Les Dîners botaniques, offerts par le Département de phytologie, sont l’occasion pour le pu­­ blic de découvrir le monde des plantes de manière ­vulgarisée et inusitée.

Laissez-vous donc sur­ prendre par les secrets de la flore à l’heure du lunch !

La journée de rencontres et de réseautage BioConnexion est de retour cette année.

Organisé par le Regrou­ pement québécois de re­­ cherche sur la fonction, la structure et l’ingénierie des protéines (PROTEO), l’évé­ nement s’adresse aux étu­ diants en biochimie, en microbiologie, en biologie, en chimie et en génie chimique qui démarrent une recherche d’emploi ou qui veulent simplement nouer des relations profes­ sionnelles. Au programme, des ateliers sur le réseau­ tage et le lancement d’en­ treprise, des conférences données par des représen­ tants de compagnies, de même qu’un cocktail de réseautage. Ceux qui y assisteront courront la chance de remporter un iPad mini.

L’association des étu­ diants et étudiantes en ­biochimie, microbiologie et bio-informatique (AEBBMUL) invite les étu­ diants au baccalauréat à soumettre une affiche expo­ sant leur recherche à l’occa­ sion du 3e Carrefour de recherche en sciences de la vie au premier cycle. Cet événement, en plus de mettre en valeur le travail des étudiants-chercheurs, est l’occasion de faire de nouvelles rencontres et de s’instruire. L’exposition d’affiches sera précédée d’une conférence de JeanDaniel Doucet, communi­ cateur scientifique et ani­ mateur d’Attraction chi­ mique. Des consommations et des bouchées seront ser­ vies en soirée. Des bourses seront attribuées aux meil­ leures affiches et les partici­ pants pourront ga­­gner des prix de présence !

Les données massives (ou big data) s’imposent comme une thématique essentielle de la construc­ tion de nos sociétés ac­­ tuelles et de leur transfor­ mation grâce aux techno­ logies numériques. Elles suscitent donc beaucoup d’espoir. Organisations, gouvernements et entre­ prises cherchent à exploiter leur potentiel, mais les défis à relever pour y parvenir sont grands. François Laviolette, directeur scien­ tifique du Centre de re­­ cherche sur les données massives de l’Université Laval (CRDM_UL), effec­ tuera un survol de ce nou­ veau phénomène. Il décrira les enjeux et les perspec­ tives qui y sont rattachés, de même que son potentiel pour la recherche et l’innovation.

Le projet « Valorisation et renforcement des capacités pour un accroissement de la sécurité alimentaire en Haïti », AKOSAA selon son acronyme en créole, a été lancé en 2013 par l’Univer­ sité et différents partenai­ res. Son objectif général est de donner les moyens aux agriculteurs locaux d’ap­ porter une réponse satis­ faisante aux défis que po­­ sent les carences nutrition­ nelles, qui touchent une part importante de la po­­ pulation haïtienne. Patrice Dion, professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimen­ tation et directeur du pro­ jet, fera le point sur les retombées d’AKOSAA dans une conférence-midi de l’IBIS. photo Patrice Dion Jeudi 10 mars, à 12 h 30, à la salle Hydro-Québec (local 1210) du pavillon Charles-Eugène-Marchand.

Confirmer votre présence à accueil@ibis.ulaval.ca.

Un goûter sera offert.

Jeudi 10 mars, de 12 h 15 à 13 h 15, au local 3408 du pavillon Paul-Comtois.

Entrée libre.

Mardi 15 mars, de 13 h 30 à 19 h, au pavillon ­Alphonse-Desjardins. Pour information : Annie Gignac, annie.gignac@spla.ulaval.ca.

Consulter la liste des ­entreprises inscrites : www.proteo.ca/fr/ bioconnexion.html.

Mercredi 16 mars, de 17 h à 21 h, à l’atrium du pavillon d’Optique-­ photonique. Gratuit. Pour information ou pour s’inscrire comme présentateur : on.fb.me/1TwrCe4.

17/03

La Faculté de musique et la Société de guitare de Québec reçoivent le Duo Möller-Fraticelli en concert.

Composé du Suédois Johannes Möller et de ­l’Argentine Laura Fraticelli, le duo de guitaristes est réputé pour ses interpré­ tations charismatiques et inspirées. La renommée de Johannes Möller s’étend de par le monde grâce aux nombreux premiers prix qu’il a remportés lors de concours internationaux, notamment ceux de la Guitar Foundation of America, en 2010 et du European Guitar Award, en 2009. Quant à Laura Fraticelli, elle se distingue par les sonorités somp­ tueuses qu’elle tire de son instrument et ses interpré­ tations passionnées.

Jeudi 17 mars, à 20 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-JacquesCasault. Billets en vente à l’accueil de la Faculté de musique (bureau 3311 du pavillon Louis-JacquesCasault) ou à la porte, le soir du concert.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

17/03

Jeudi 17 mars, de 19 h à 20 h 30, à la salle ­Gérard-Martin de la ­bibliothèque Gabrielle-Roy (350, rue Saint-Joseph Est).

Gratuit. Pour réserver : 418 641-6789, poste 128.