Le Fil 29 septembre 2016

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Un autre prix DD p2

De la culture à souhait ! p8-9

Volume 52, numéro 5 29 septembre 2016

photos Gilles Fréchette

Des étudiants à l’avant-plan !

Les étudiants organisateurs de SPOT – Sympathique place ouverte à tous – et Florence Côté, étudiante au 1er cycle en médecine, ont remporté deux prix d’excellence au Gala Forces AVENIR. p3


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actualités UL

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Leader une fois de plus !

Dans le cadre du Plan d’action de développement durable 2015-2018, les unités et les facultés se sont engagées à réaliser pas moins de 270 actions concrètes pour les trois prochaines années. photo Louise Leblanc

bénéfique pour l’Université Laval ? « Une telle reconnais­ sance vient nous confirmer principalement deux choses. D’abord, une très grande cré­ dibilité sur la scène interna­ tionale, auprès de laquelle notre institution reflète sans contredit l’image d’un com­ portement coopératif res­ ponsable. Par conséquent, cela accroît évidemment nos partenariats et notre attracti­ vité. Cela incite donc, notam­ ment, un grand nombre d’institutions et d’organisa­ tions à travers le monde, telles que des universités, des entreprises et des gouverne­ ments, à solliciter l’Univer­ s i t é L av a l p o u r qu’ e l l e exporte ses façons de faire. Bref, on devient de plus en plus un modèle, une institu­ tion de référence », conclut avec fierté Éric Bauce.

«

Il est clair que toute la communauté s’est imprégnée quotidiennement du DD, et même plus : elle se l’est approprié Les prix Clean50 et Clean16

Les prix individuels Clean50 sont choisis parmi 16 catégories, qui englobent plusieurs industries, établissements universitaires, différents paliers de gouvernement, dirigeants et intervenants éclairés, et sont basés sur les réalisations des deux dernières années. Le chef de file de chacune des 16 catégories fait, par conséquent, partie des Clean16, c’est-à-dire les 16 lauréats reconnus comme les principaux leaders au pays dans leurs catégories respectives.

Pour en savoir plus : • Clean50 2016 : bit.ly/2cBGpRQ • Clean16 2016 : bit.ly/2d9Abh4 • Plan d’action de développement durable 2015-2018 : bit.ly/2d9t1HC

L’Université Laval se distingue à nouveau en développement durable alors qu’un de ses membres obtient le prestigieux prix Clean16, se hissant ainsi parmi les 16 plus grands leaders dans le domaine au pays par Claudine Magny L’accréditation STARS de niveau or pour s’être classée première au Canada et neu­ vième au monde pour la qualité de son engagement en matière de développe­ ment durable. Une première place au prestigieux prix international Green Gown Awards 2015. Le Prix Novae de l’Entreprise citoyenne 2016, dans la catégorie stra­ tégie d’affaires, pour son plan d’action 2015­2018. Il n’y a pas à dire, l’Univer­ sité Laval ne cesse de récol­ ter les honneurs en dévelop­ pement durable. Derrière cette philosophie, particu­ lièrement ancrée depuis bientôt 10 ans au sein de la communauté, on retrouve Éric Bauce, professeur et vice­recteur exécutif et au développement de l’Univer­ sité Laval. En mars, il se voyait décer­ ner un doctorat honorifique de l’Université de Bordeaux pour l’ensemble de sa car­ rière scientifique et pour avoir notamment mis en place, depuis son arrivée au

Vice­rectorat exécutif et au développement, en 2007, un ambitieux plan de déve­ loppement durable pour l’Université Laval. Voilà que le jeudi 22 septembre, un autre honneur s’ajoutait à sa feuille de route : celui du très prestigieux prix Clean16 2016 dans la caté­ gorie Éducation (Educator/ Thought Leader), le classant ainsi parmi les 16 leaders en développement durable au pays (le concours Clean50 étant l’étape préalable à franchir). « C’est avec une très grande reconnaissance et avec beau­ coup de fierté que j’accueille cet honneur, que je reçois sur­ tout au nom de l’ensemble de la communauté universi­ taire. Le développement durable à l’Université Laval, c’est une philosophie de vie ! Chaque jour, les étudiants, les unités, les facultés posent des gestes concrets en DD. Dans le cadre du Plan d’ac­ tion de développement du­ rable 2015­2018, les unités et les facultés se sont engagées

à réaliser pas moins de 270 actions concrètes pour les trois prochaines années. Et elles le font ! Car elles y voient, oui, un intérêt, mais aussi une très grande source de valorisation. Bref, il est clair que toute la com mu­ nauté s’est imprégnée quoti­ diennement du DD, et même plus : elle se l’est approprié », affirme le vice­recteur. Et en quoi une telle distinc­ tion, une autre en développe­ Le vice-recteur exécutif et au développement de l’Université Laval, Éric Bauce, recevant le prix ment durable, peut­elle être Clean16, lors de la cérémonie tenue à Toronto. photo Christian De Santana

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

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Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Renée Larochelle, Caroline Leclerc, Mathieu Tanguay, Brigitte Trudel Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Isabelle Doucet Agente de secrétariat : Josée Nadeau

Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


actualités UL Gala Forces AVENIR 2016 le fil | le 29 septembre 2016

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Parmi les sept représentants de l’Université, quatre ont récolté des trophées, dont les deux prix AVENIR par excellence, une première pour le campus par Brigitte Trudel La fierté était palpable le 21 septem­ bre, au Gala Forces AVENIR 2016, qui se tenait cette année au théâtre Le Capitole de Québec. Cet événe­ ment vise à honorer et à promouvoir l’engagement étudiant au niveau universitaire dans des projets qui contribuent à la formation de citoyens conscients, responsables, actifs et persévérants, à la fois enra­ cinés dans leur collectivité et ouverts sur le monde. Au total, 33 étudiants provenant de l’ensemble des universités québé­ coises étaient finalistes. L’annonce des lauréats était donc fort attendue, en particulier celle des deux prix AVENIR par excellence. Attribuées parmi tous les finalistes de leur caté­ gorie et accompagnées d’une bourse de 15 000 $, ces mentions ont été décernées à deux représentants de l’Université Laval. Le prix AVENIR Personnalité par excellence a été remis à Florence Côté, étudiante au 1er cycle en mé­­ decine. L’engagement social est au cœur du quotidien de cette jeune femme de 24 ans, qui y consacre au moins 30 heures par semaine, tout en se passionnant pour son externat en infectiologie. Occupée par mille et une activités, Florence

est présidente du Réseau des forums jeunesse régionaux du Québec, membre du comité exécutif de ­l’Université Laval et siège au conseil d’administration de l’institution. « Mon but est de promouvoir l’enga­ gement des jeunes partout où c’est possible. Je suis persuadée que les nouvelles générations ont des choses à dire et que leur mobilisation peut faire bouger beaucoup choses », s’en­ flamme la dynamique jeune femme. Rédaction et dépôt de mémoires, chroniques dans le Huffington Post, organisation d’événements publics, Florence multiplie les formes de mili­ tantisme pour améliorer non seule­ ment le système de santé, mais aussi l’ensemble des politiques sociales et culturelles, notamment par l’entre­ mise de sa participation au Réseau des forums jeunesse. « Mon prix, je le prends comme un encouragement personnel, mais surtout comme une reconnaissance du message que je porte », dit-elle. Illustratrice autodi­ dacte, chanteuse, pianiste et joueuse de basse électrique, la future méde­ cin cumule les engagements béné­ voles dans ces domaines. Pour con­ server un sain équilibre, elle pratique aussi la natation, le water-polo et la course.

Le prix AVENIR Projet par excellence a été remis à SPOT par Mario Simard (à gauche), membre du conseil d’administration du Mouvement Desjardins. Les représentants de l’équipe de SPOT : Luc-Olivier Daigle, Caroline Boivin, Francis Lacelle, Élisa Gouin et Laurence Pagé St-Cyr. photo Gilles Fréchette

Cet événement vise à honorer et à promouvoir l’engagement étudiant dans l’ensemble des universités québécoises

Sa première présence à un Gala Forces AVENIR a été marquante pour Florence Coté puisque l’étudiante en médecine y a remporté le prix AVENIR Personnalité par excellence. photo Gilles Fréchette

Le SPOT – Sympathique place ouverte à tous – a remporté quant à lui le prix AVENIR Projet par excel­ lence. Mis sur pied par une dizaine d’étudiants en architecture désireux d’explorer le concept de place éphé­ mère, SPOT et ses artisans transfor­ ment, le temps d’un été, un espace urbain donné en lieu de rassemble­ ment convivial. « L’ensemble des projets finalistes était d’une telle qua­ lité; nous sommes émus que le nôtre soit choisi », avoue Élisa Gouin, coor­ donnatrice générale de la première place SPOT. Lancé dans Saint-Roch en 2015, le projet SPOT est revenu dans SaintSauveur en 2016. Une troisième place éphémère est prévue pour 2017, dont la localisation sera dévoi­ lée au printemps prochain. « La bourse de 15 000 $ aidera vraiment l’organisation, se réjouit Élisa. SPOT a beaucoup gagné en achalandage depuis ses débuts, ce qui demande plus de dépenses et d’effectifs ». L’expérience connaît une réception très positive des citoyens et des quar­ tiers hôtes, une fierté pour toute l’équipe. « Ce prix vient appuyer de façon concrète les commentaires enthousiastes qu’on reçoit, soutient Élisa. Il réaffirme la raison d’être de SPOT et l’idée que le projet se poursuive. » En plus de SPOT, deux organi­ sations issues du campus ont mérité les honneurs. Le projet AgroCité, qui mise sur l’agriculture urbaine, a été nommé gagnant dans la caté­ gorie AVENIR Environnement. Les Cercles de lecture HLM, qui encou­ ragent la lecture chez les enfants de 5 à 12 ans, sont quant à eux lauréats dans la catégorie AVENIR Société, communication et éducation. Une bourse de 4 000 $ accompagne ces distinctions.

Lancé en 2015, le projet rassembleur et festif SPOT – Sympathique place ouverte à tous – a pour but de faire découvrir aux citoyens le potentiel inexploité d’espaces mal aimés du centre-ville. photo Pikur

D’autres finalistes représentaient dignement le campus à cette soirée. C’est le cas du Festival de théâtre de l’Université Laval, dans la catégorie Projet AVENIR Arts, lettres et culture, d’Audrey Ann Lavoie, étudiante à la Faculté de médecine, dans la caté­ gorie AVENIR Personnalité 1er cycle, et de l’étudiante à l’École de psycho­ logie Camille Pepin, dans la catégorie AVENIR Personnalité 2e et 3e cycles. Comme chaque année, 114 000 $ ont été répartis sous forme de bourses entre lauréats et finalistes. Ces sommes se veulent une reconnaissance pour ces étudiants qui s’engagent activement dans la communauté tout en menant leurs études avec rigueur et succès.

En bref… • Au total, 33 étudiants provenant de l’ensemble des universités québécoises étaient finalistes. • Chaque année, 114 000 $ sont répartis sous forme de bourses entre lauréats et finalistes.


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vie étudiante

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Le comité de direction de la CADEUL : Quentin de Dorlodot (vice-président aux affaires internes), Simon Rhéault (vice-président aux finances et au développement), Vanessa Parent (présidente), Aubert Caron-Guillemette (viceprésident aux affaires socioculturelles), Xavier Bessone (vice-président aux affaires externes), Louis-Philippe Pelletier (vice-président à l’enseignement et à la recherche) et Samuel Rouette-Fiset (vice-président aux affaires institutionnelles). photo CADEUL

Des projets plein la tête Le comité de direction de la CADEUL travaillera sur une trentaine de dossiers cette année par Yvon Larose Les années se suivent et se ressem­ blent à la Confédération des asso­ ciations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval, communé­ ment appelée la CADEUL. Elle re­ présente 88 associations étudiantes

et plus de 30 000 étudiantes et étu­ diants de premier cycle. Comme par le passé, le plan directeur de la CADEUL contient de très nom­ breux dossiers, soit une trentaine pour la période 2016­2017.

« Le comité directeur est en poste depuis déjà six mois et beaucoup a été fait », explique la présidente, Vanessa Parent, inscrite au bacca­ lauréat en relations industrielles. La présentation du 15e Show de la rentrée, le 14 septembre, a repré­ senté un gros défi pour la CADEUL avec, comme nouveautés, une scène extérieure, des camions de cuisine de rue (food trucks) et des jeux. La CADEUL a également travaillé tout l’été sur un projet

d’application mobile gratuite et téléchargeable. « L’application CADEUL a été lancée le 6 septembre, rappelle­t­ elle. Elle informe les membres de la communauté universitaire sur les activités et services disponibles sur le campus. Elle contient notam­ ment une carte de géolocalisation dans la cité universitaire. Il y a beaucoup de téléchargements. Les gens s’en servent. Ils semblent satisfaits. » Le 13 octobre, la CADEUL souli­ gnera de belle façon son 35e anni­ versaire. « Nous serons présents toute la journée sur le campus, sou­ ligne Vanessa Parent. Ce sera l’oc­ casion de se rapprocher de nos membres et de mettre de l’avant ce que la CADEUL a apporté à la communauté étudiante au fil des ans. D’ailleurs, notre défi en 2016­ 2017 sera d’être plus présents, plus visibles sur le campus. » Un livre consacré à cet anniversaire devrait être prêt au mois d’octobre. Depuis quelques années, la CADEUL a dans ses cartons un pro­ jet de vitrine culturelle. « Nous com­ mençons à structurer ce gros projet, indique­t­elle. L’idée con siste à valoriser la vie culturelle dans la cité universitaire. Par exemple, la Faculté de musique a toutes sortes de groupes qui devraient être encore plus mis en valeur. » Arts visuels, musique, théâtre, cinéma, danse, improvisation, la première étape du projet consistera à recenser les pro­ jets étudiants existants, puis à favo­ riser la création de nouveaux projets et à établir des partenariats avec les unités pertinentes.

En 2017, la CADEUL tiendra un colloque panquébécois sur le financement de l’enseignement supérieur En février 2017, la CADEUL tien­ dra un colloque panquébécois sur le financement de l’enseignement supérieur. Les organisateurs veulent rejoindre l’ensemble des acteurs du milieu, des associations étudiantes aux administrateurs universitaires, en passant par le milieu politique et le milieu économique. « Il faut trou­ ver une façon de financer adéquate­ ment le système d’éducation, sur­ tout après les compressions budgé­ taires des dernières années, affirme Vanessa Parent. Nous pensons qu’il est plus que temps de réinvestir dans l’éducation universitaire. À la CADEUL, nous sommes en train de revoir un peu le discours pour voir quelle serait la solution optimale. » En 2017, une course au rectorat aura lieu à l’Université. « Nous réfléchissons, dit­elle, à la meil­ leure formule possible qui permet­ tra aux étudiants de donner leur opinion, de nous faire parvenir leurs questions aux candidats et de nous dire leurs priorités pour les prochaines années à l’Université. »

Au service des étudiants depuis 50 ans L’ÆLIÉS fera progresser plusieurs dossiers en 2016-2017, dont ceux du statut d’étudiant-parent et de la gratuité scolaire par Yvon Larose L’Association des étudiantes et des étudiants de Laval ins­ crits aux études supérieures (ÆLIÉS) aura 50 ans en 2017. Ce bel exemple de lon­ gévité, le comité de direction de l’ÆLIÉS entend le souli­ gner dignement. « Nous vou­ lons célébrer la longue vie d’une association qui repré­ sente aujourd’hui environ 11 000 étudiants, dont une bonne proportion est consti­ tuée d’étudiants internatio­ naux, indique la présidente Milène R. E. Lokrou, inscrite au doctorat en relations industrielles. Les festivités auront lieu l’an prochain. » En 2016­2017, l’ÆLIÉS se donne comme mandat de se rapprocher de ses membres et de défendre leurs intérêts

sur le campus et à l’extérieur de celui­ci. Le concours de vulgari­ sation Cogito, créé par l’ÆLIÉS en 2011, revient cet automne, mais avec une for­ m u l e r e n o u ve l é e . « L e concours sera un peu plus transdisciplinaire, explique la présidente. Quinze étu­ diants seront sélectionnés, et nous allons jumeler une personne en arts à deux personnes qui font de la re­ cherche en sciences exactes ou en sciences humaines et sociales, de façon à donner des projets transdiscipli­ naires. » La date limite d’ins­ cription est le 21 octobre. En 2015, l’ÆLIÉS a publié un mémoire sur la situation des étudiants­parents.

Plusieurs d’entre eux vivent des difficultés qui ne sont pas prises en compte dans le quotidien des études, relati­ vement aux ressources fi ­ nancières, à la gestion du temps et à l’intégration. Le document contenait deux recommandations majeures. D’abord, que l’Université Laval reconnaisse à ces étu­ diants le statut de parent. Ensuite, que l’Université reconnaisse à ces mêmes étudiants le statut à temps plein, même s’ils sont inscrits à moins de 12 crédits. « L’Association de parents étudiant ou travaillant à l’Université Laval (APETUL) prépare un projet de poli­ tique familiale, souligne Milène R. E. Lokrou. Nous

EN 2017, l’ÆLIÉS publiera un mémoire sur la gratuité scolaire balisée allons l’appuyer. Nous ren­ contrerons l’Association pour tenter de mettre un dossier sur pied et pour­ suivre le travail que nous avons déjà fait à ce sujet auprès de la haute direction de l’Université. » Dans le passé, l’ÆLIÉS a plusieurs fois réfléchi au financement des universités a i n s i qu’ a u x d r o i t s d e

Le comité de direction de l’ÆLIÉS. À l’avant : Audrey Charnallet (vice-présidente aux affaires financières et au développement), Ariane Keck (vice-présidente aux études et à la recherche), Salima Kamoun (secrétaire générale) et Milène R. E. Lokrou (présidente). À l’arrière : Faustin Mbuya Muyembe (vice-président aux droits étudiants), Pierre Parent Sirois (vice-président aux affaires externes) et Nicolas Lavigne-Lefebvre (vice-président aux affaires internes). photo Valérie Denuzière

scolarité. « Nous avions même adopté une position faisant la p romotion de la gratuité scolaire balisée, rappelle la présidente. Cette année, nous arrivons au point où l’on va détermi­ ner les balises de cette gra­ tuité, qui doit favoriser une meilleure accessibilité aux études. Nous produirons un mémoire à ce sujet en 2017. » Selon elle, l’enseignement supérieur doit être vu comme un investissement utile. Le comité de direction consacrera une partie de ses efforts à améliorer l’encadre­ ment de la recherche. Il faut savoir que la plupart des

membres de l’ÆLIÉS sont des chercheurs. La démarche se fera notamment au moyen de la Charte de l’étudiant chercheur, publiée en 2014 par l’Association. Ce docu­ ment aborde, entre autres, la liberté de la recherche et la propriété intellectuelle. « La Charte touche aux bonnes pratiques dans la relation entre l’étudiant et son direc­ teur de recherche, que ce soit à la maîtrise ou au doctorat, indique Milène R. E. Lokrou. Cet encadrement est im ­ portant puisqu’il s’agit du premier lien de l’étudiant avec l’Université. Il est donc important de baliser cette relation­là. »


recherche en bref Des aires d’autrefois le fil | le 29 septembre 2016

Il est temps de faire table rase du modèle classique du langage et de la terminologie qui l’accompagne, estiment deux chercheurs par Jean Hamann L’idée voulant que la produc­ tion et la compréhension du langage soient restreintes à deux aires limitées du cerveau ne tient plus la route et il est grand temps de faire table rase de ce modèle et de la ter­ minologie qui l’accompagne. C’est ce que soutiennent Pascale Tremblay, du Dépar­ tement de réadaptation et du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de QuébecUniversité Laval, et son ­c o l l è g u e d e l a F l o r i d a International University, Anthony Steven Dick, dans un récent numéro de la revue Brain and Language. Bien que la communauté scienti­ fique reconnaisse les lacunes de ce modèle, elle continue d’en utiliser les concepts et les termes, constatent les deux chercheurs dans leur étude. Le modèle classique du langage est aussi appelé modèle Broca-WernickeLichtheim-Geschwind en l’honneur des deux pion­ niers qui en ont jeté les bases, au 19e siècle, et de leurs suc­ cesseurs, qui l’ont peaufiné. Il a été conçu à la suite d’ob­ servations montrant la pré­ sence de lésions dans deux aires du cerveau de per­ sonnes ayant souffert de

troubles du langage pendant leur vie. Selon ce modèle, l’aire de Broca contrôle la production du langage, l’aire de Wernicke assure la com­ préhension du langage et les deux aires communiquent entre elles par un faisceau de neurones. « En rétrospective, les preuves scientifiques pour élaborer un modèle aussi général du langage étaient très minces, estime Pascale Tremblay, mais elles étaient à la mesure de moyens de l’époque. La façon d’étudier le cerveau se résumait à asso­ cier les symptômes des pa­­ tients à des lésions observées dans leur cerveau au moment de l’autopsie. » Au cours du dernier quart de siècle, le développement de la neuroimagerie a remis les pendules à l’heure. « Les aires de Broca et de Wernicke interviennent dans le lan­ gage, mais le contrôle de cette fonction est distribué dans presque tout le cerveau, souligne la professeure Tremblay. Le modèle classi­ que, qui laissait entendre que tout se passait exclusivement dans deux aires interconnec­ tées, était simple, ce qui a sans doute contribué à sa popularité, mais il était réducteur. »

Néanmoins, le modèle clas­ sique est encore bien présent dans les livres de référence, dans les cours universitaires et dans les sites Web consa­ crés au langage. Même les chercheurs qui étudient

«

Le modèle classique était simple, ce qui a sans doute contribué à sa popularité, mais il était réducteur

faisceau arqué

aire de Broca

aire de Wernicke Selon le modèle classique, l’aire de Broca contrôle la production du langage, l’aire de Wernicke assure la compréhension du langage et les deux aires communiquent par un réseau de neurones appelé faisceau arqué. Les recherches menées au cours du dernier quart de siècle ont montré que le contrôle du langage est distribué dans presque tout le cerveau.

le cerveau n’arrivent pas à couper les ponts avec le concept des aires du langage, dé­­m ontrent les profes­ s e u r s Tremblay et Dick dans leur article. Les deux collaborateurs ont mesuré l’occurrence des mots « aire de Broca » ou « aire de Wernicke » dans les titres, les résumés ou les mots clés des articles scientifiques parus entre 2000 et 2015. Résultats ? Ces termes ont été utilisés dans 1 224 ar­ticles répertoriés dans PubMed et dans 980 articles de PsycINFO. « Il s’agit de la terminologie dominante dans ce domaine et le ­n ombre d’articles qui uti­ lisent ces termes a connu une progression pendant la période é­ tudiée », constate Pascale Tremblay. Autre problème soulevé par les deux chercheurs, les experts ne s’entendent pas sur la localisation exacte de ces aires dans le cerveau. Pour en faire la démons­ tration, ils ont recruté, par l’entremise du site Web e t d e l ’ i n ­f o l e t t r e d e l a Neurobiology of Language Society, 159 spécialistes à qui ils ont soumis 7 des sché­ mas proposant autant de localisations différentes pour chacune des deux aires. Les réponses fournies par les participants sont pour le moins troublantes. Le schéma le plus souvent retenu n’a obtenu que 26 % des voix pour l’aire de Wernicke et 50 % des voix pour l’aire de Broca. « Malgré les efforts déployés dans le passé pour bien définir ces aires, les experts ne s’enten­ dent pas sur leur localisa­ tion. Comme il n’est pas scientifique d’utiliser des termes aussi mal définis, il faudrait cesser de les em­­ ployer et recourir plutôt aux termes anatomiques précis qui existent pour décrire plus finement ces régions du cerveau », propose la profes­ seure Tremblay. La jeune chercheuse ne s’inquiète pas des réactions que pourrait provoquer son appel à déboulonner un monument de la neurologie du langage. « Ce modèle est désuet et continuer d’y faire référence est devenu contreproductif, croit-elle. L’im­ portant est d’ouvrir la dis­ cussion et d’inviter la com­ munauté des chercheurs à travailler à la création de nouveaux modèles qui tien­ nent compte de l’architec­ ture distribuée du langage et qui font appel à des termes précis ayant des assises neuroanatomiques. »

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Célébrer la diversité culturelle Dans le cadre des Journées de la culture, ­l’Université Laval souhaite mettre en valeur sa diversité culturelle et l’apport important des étudiants étrangers à la vie du campus. L’Université Laval accueille cet automne plus de 5 500 étudiants étrangers ou résidents per­ manents, provenant de plus d’une centaine de pays dans le monde. Des étudiants de toute les nationalités représentées au sein de l’institu­ tion auront la chance de porter le drapeau de leur pays au cours d’un défilé des drapeaux qui aura lieu le 2 octobre au stade TELUSUniversité Laval, alors que l’équipe de football de l’Université Laval af­­frontera les Redmens de l’Université McGill.

Le CFDD fête son deuxième anniversaire Le Centre de formation en développement durable (CFDD) a célébré son deuxième anni­ versaire de création en invitant ses formateurs et partenaires à la visite du chantier d’agran­ dissement et de réaménagement de l’aérogare de l’Aéroport international Jean-Lesage. Ce projet novateur, qui exige un processus de conception intégrée, est un exemple tangible de travail collaboratif mis de l’avant par le CFDD. Le centre a profité de cette rencontre pour lancer son calendrier de formation de la prochaine année. Rappelons que le CFDD est un organisme affilié à la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval qui offre des for­ mations sur la conception intégrée et le bâti­ ment durable. Au cours de la prochaine année, il compte former, tant à Québec qu’à Montréal, une douzaine de cohortes dans ces domaines. Pour information : cfdd.ulaval.ca/

Collecte de vêtements chauds pour les réfugiés Pour une deuxième année consécutive, le comité d’Amnistie internationale de l’Univer­ sité Laval organise, en collaboration avec le Centre multiethnique de Québec, une collecte de vêtements d’hiver pour les réfugiés qui vivront pour la première fois un hiver québé­ cois. La collecte se tiendra tout le mois d’oc­ tobre, soit du lundi 3 octobre au vendredi 28 octobre. Il sera possible de déposer les vête­ ments devant le local d’Amnistie internatio­ nale UL (local 2220 du pavillon AlphonseDesjardins) ou à l’un des kiosques montés dans les cafétérias des divers pavillons du campus tout au long du mois. D’autres points de col­ lecte seront également répartis dans la ville. Tous les vêtements chauds sont bienvenus ! Consultez, à partir du 3 octobre, les adresses des points de collecte à facebook.com/ amnistieinternationaledroitulaval/. Pour information : amnistie.internationale@ asso.ulaval.ca.


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Bibliothèque

La culture s’éclate ! Qualité et variété figurent au menu de la programmation d’activités culturelles de la Bibliothèque par Renée Larochelle On s’y rend pour étudier ou pour consulter des docu­ ments, et ce, dans une am­­ biance toujours plus convi­ viale, grâce aux diverses rénovations qu’ont connues certains étages de la Biblio­ thèque au cours des der­ nières années. Mais savaiton que la Biblio­t hèque constitue un lieu où se tient une foule d’activités, comme des expositions, des cause­ ries et des conférences ? Un coup d’œil à la programma­ tion des activités culturelles 2016-2017, dont le thème est « La cul­ture s’éclate », met l’eau à la bouche, non seule­ ment des personnes qui s’abreuvent à la culture, mais aussi à celles qui ont soif de nouvelles connaissances. « La Bibliothèque est un lieu où la culture est omni­ présente. On veut décloi­ sonner, sortir des frontiè­ res, d’où le choix du thème « La culture s’éclate », dit Stéphanie Bois-Houde, res­ ponsable de la valorisation et de la médiation culturelle, qui ajoute que cette program­ mation alléchante – réalisée de concert avec Chantal St-Louis, directrice des ser­ vices-conseils et des collec­ tions – s’inscrit dans une volonté d’inciter les gens à se déplacer à la Biblio­thèque et à y passer davantage de temps, au-delà des heures occupées par des travaux ou des recherches. « Au cœur de nos activités, il y a ce ­m aillage entre la valori­ sation des collections de l’Université et la diffusion des travaux et expertises des professeurs et des cher­ cheurs », souligne Chantal St-Louis. La Bibliothèque devient, en quelque sorte, la vitrine des réalisations des professeurs. » Voici un tour d’horizon de ce qui attend le visiteur à la Bibliothèque au cours des prochains mois. Du côté des expositions, William Shakespeare (1564 -1616) – Une vie en scène se termine le 23 octobre. C’est l’occa­ sion par excellence d’admi­ rer plusieurs ouvrages anciens et une série de facsimilés rares illustrant plu­ sieurs pièces du dramaturge. Jusqu’au 23 décembre se déroule une exposition con­ sacrée à Maurice Duplessis, figure de proue de l’Union nationale. Alain Lavigne, commissaire de l’exposition

et professeur au Départe­ ment d’information et de communication, nous ins­ truit sur la naissance du mar­ keting politique à l’époque du « Cheuf ». Il y aura d’ail­ leurs une visite commentée de cette exposition le 26 oc­­ tobre. À partir du 5 octobre et jusqu’au 5 février 2017, c’est au tour de l’exposition Planches de rives, planches de rêves, réalisée en collabo­ ration avec les Silos, la mai­ son du livre et de l’affiche à Chaumont (France), de prendre l’affiche. On pourra y découvrir un choix remar­ quable d’ouvrages illustrés scientifiques publiés entre le 16e et le 19e siècle. Du 20 oc­­ tobre au 10 novembre, pleins feux sur la revue Relations, qui depuis 75 ans promeut une société juste et solidaire en prenant parti pour les exclus et les démunis. Se grefferont à cette exposition une série de conférences et de midis-causeries. D’autres expositions ? Vatican 11 : une Église en dia­logue, à partir du 22 no­­ vembre, offrira une mise en perspective historique de ce moment, considéré comme l’événement le plus mar­ quant de l’histoire de l’Église catholique au 20e siècle. Au printemps prochain, on cé­­ lèbre 400 ans de pharmacie au Québec avec 1617-2017 : L’héritage de Louis Hébert, en collaboration avec la Société québécoise d’his­ toire de la pharmacie. Une

exposition sur Jean-Charles Bonenfant et l’esprit de la Confédération se tiendra également au printemps. Tout au long de l’automne, ceux et celles qui s’intéres­ sent à la littérature jeunesse seront gâtés par la tenue de diverses tables rondes entou­ rant la résidence d’écrivain de Camille Bouchard, proli­ fique auteur et lauréat de plusieurs prix de littéra­ ture jeunesse. Par ailleurs, les passionnés de cinéma ­d’avant-­garde et expérimen­ tal (ou ceux qui veulent en savoir davantage sur ce genre cinématographique fasci­ nant mais relativement mé­­ connu) seront heureux d’ap­ prendre qu’il y a projection de films tous les mercredis soirs à 19 h au pavillon JeanCharles-Bonenfant, jusqu’à la mi-décembre. Enfin, l’Espace Japon, situé au niveau 00 du pavillon Jean-Charles-Bonenfant, sera le théâtre de démonstra­ tions de la cérémonie du thé, avec dégustations, pour un coût minime. Pour les férus de cette boisson, qui gagne toujours plus en popularité, un cours sur la cérémonie du thé a débuté le 24 septembre et se tient jusqu’au 10 décem­ bre. Cet espace consacré à la culture nippone offrira éga­ lement, cet automne, des ate­ l i e r s d ’o r i g a m i e t d e s démonstrations de calligra­ phie japonaise. Afin de bien planifier son horaire, on peut consulter l’ensemble des activités culturelles offertes par la Bibliothèque ainsi que les lieux et les dates où elles se déroulent à bibl.ulaval.ca/ web/programmationculturelle.

En cours jusqu’au 23 octobre, l’exposition William Shakespeare (1564 -1616) – Une vie en scène p­ermet d’admirer plusieurs ouvrages anciens et une série de ­ fac-similés rares illustrant plusieurs pièces du dramaturge.

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sur le coût économique de la résistance aux antibiotiques

Markus Herrmann

Le 21 septembre, les Nations Unies adoptaient une résolution visant à lut­ ter contre l’augmentation des infec­ tions résistantes aux antibiotiques. Selon le rapport AMR Review, une étude britannique sur la résistance aux antimicrobiens, le manque d’efficacité de ces médicaments pourrait tuer jus­ qu’à 10 millions de personnes par an à partir de 2050 et coûter 100 000 mil­ liards de dollars. Le bio-économiste Markus Herrmann, directeur du Centre de recherche en économie de l’environ­ nement, de l’agroalimentaire, des trans­ ports et de l’énergie (CREATE), connaît bien la question.

Q Pourquoi les pays en développement sont-ils particulièrement touchés par ce phénomène ? R L’économie de ces pays dépend beaucoup du secteur primaire, notamment de l’agri­ culture et des industries exigeant une main d’œuvre importante. À l’inverse, nos pays développés reposent sur l’économie de ser­ vices, avec un capital élevé en machines et en ordinateurs. Les machines, elles, ne tom­ bent pas malades. Dans les pays en dévelop­ pement, le processus de production demande davantage de travailleurs. Si la résistance bactérienne affecte les effectifs, cela va donc poser plus de problèmes qu’en Occident. De plus, les systèmes de santé sont moins performants. Ils ne permettent pas toujours d’effectuer des tests pour bien identifier la souche bactérienne lorsque le médicament prescrit ne fonctionne pas. Les malades ont donc moins accès aux antibioti­ ques appropriés. Tout cela constitue une prise de conscience nouvelle. Jusqu’à pré­ sent, les gouvernements et les organismes de santé ont surtout essayé d’éradiquer la pré­ valence de certaines maladies comme la polio, la tuberculose ou la malaria. Aujour­ d’hui, on réalise que certains médicaments perdent de leur efficacité. Q Quels sont les moyens économiques à déployer pour prévenir cette crise sanitaire ? R Depuis plusieurs années, des économistes, comme moi, considèrent la résistance bacté­ rienne comme une ressource naturelle indési­ rable dans leur modèle de prévision, au même titre qu’on le fait pour la présence de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Cela permet d’anticiper l’évolution de la résistance aux médicaments en fonction des données connues sur la consommation d’antibiotiques. Certains suggèrent l’imposition d’une taxe sur les antibiotiques pour en réduire l’utilisation et ainsi, lutter contre la résistance bactérienne. Une solution qui s’avère intéressante dans des pays comme l’Inde ou le Brésil, où le consom­ mateur achète ce médicament sans prescrip­ tion et le paierait donc plus cher. C’est toute­ fois moins pertinent dans les pays qui pos­ sèdent des systèmes d’assurance-santé, car le patient ne paie pas le plein prix du médica­ ment. D’autre part, il faut, selon moi, prendre conscience de l’importance de la résistance bactérienne croisée entre antibiotiques. Un médicament conçu pour traiter une affection animale peut se révéler très proche d’un pro­ duit mis au point pour les humains et produire de la résistance. Il faudrait donc revoir les règles de droit de propriété des brevets. On devrait élargir le spectre d’un brevet pour qu’il englobe une famille d’antibiotiques combat­ tant des maladies différentes et non pas se limiter à un antibiotique spécifique. Enfin, il faudrait aussi allonger, dans certains cas, la durée des brevets, pour que le propriétaire de l’antibiotique veille sur l’efficacité de son pro­ duit plus longtemps.

Q Selon la Banque mondiale, la résistance aux antibiotiques pourrait faire diminuer de 3,8 % le PIB mondial, soit davantage que la crise financière de 2008. Comment expliquer l’ampleur de ce phénomène ? R La Banque mondiale a introduit dans son modèle de prévision de croissance une variable concernant la résistance bactérienne. Selon cette modélisation, la difficulté à vaincre certaines mala­ dies affecte la santé humaine et contri­ bue à une mortalité accrue. On n’a peut-être pas conscience de l’impor­ tance de l’utilisation des antibiotiques dans les pays développés, notamment dans les cas de chirurgie. Une opération à cœur ouvert ou de la hanche requiert un traitement par antibiotique pendant quelques jours. En cas de résistance au médicament, le patient risque d’être hospitalisé plusieurs semaines aux soins intensifs, ce qui entraîne des coûts directs très importants sur le système de santé. Sans oublier les coûts indi­ rects sur la productivité au travail de cette personne. La Banque mondiale s’intéresse aussi à la diminution de l’ef­ ficacité des antibiotiques sur le secteur agroalimentaire, qui risque de provo­ quer une baisse de la productivité de l’élevage. Ces différents éléments ont donc des effets indirects sur plusieurs secteurs de l’économie et sur la crois­ sance anticipée. Propos recueillis par Pascale Guéricolas


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ils ont dit... Sur les défis du prochain secrétaire général des Nations Unies

Étaient présents au moment du lancement de la résidence d’écrivain : Fernand Gervais, doyen de la Faculté des sciences de l’éducation, Loubna Ghaouti, directrice de la Bibliothèque, Camille Bouchard, écrivain en résidence, Bernard Garnier, vice-recteur aux études et aux activités internationales, et Thierry Belleguic, conseiller spécial du recteur à la culture et l’innovation sociale. photo Marc Robitaille

Écrivain en résidence L’auteur émérite Camille Bouchard installe ses pénates à la Bibliothèque jusqu’en décembre pour la première résidence d’écrivain de l’Université par Matthieu Dessureault Chose certaine, on ne pourra pas accuser Camille Bouchard de chômer cet au­­ tomne ! L’auteur a un horaire chargé devant lui, avec une foule d’activités péda­ gogiques et publiques sur la littérature de jeunesse. D’abord, il participera à trois tables rondes. Il animera des ateliers pour des élèves du primaire et du secondaire, en plus de diriger un projet d’écriture intergénérationnel, joliment intitulé Je suis le XXe siècle. Ces activités se déroule­ ront à la Didacthèque de la Bibliothèque, laboratoire d’apprentissage et de promo­ tion de la lecture. Les participants seront entre bonnes mains, Camille Bouchard ayant une longue feuille de route dans le milieu de la littérature. Auteur de plus de 85 ro­­mans, il est lauréat de moult prix littéraires. En 2005, il a reçu la plus prestigieuse récom­ pense canadienne, le prix du Gouverneur général du Canada (jeunesse), pour son livre Le ricanement des hyènes, en plus d’être finaliste à cinq autres reprises. Sa plume alterne les histoires pour le grand public, les romans pour adolescents et les récits pour préadolescents.

Armé d’un désir de partager ses connais­ sances, l’artiste voit cette résidence comme une suite logique dans son par­ cours. « L’aspect éducatif a toujours été lié à mon travail. Je me perçois non pas comme un écrivain de littérature jeunesse, mais plutôt comme un communicateur pour les jeunes. Depuis 25 ans, je donne des ateliers dans les écoles. C’est un aspect indissociable de mon métier que d’aller à la rencontre des gens et de leur montrer que la littérature, ça s’adresse à tout le monde. » Ce projet est une première à la Bibliothèque. Sa directrice, Loubna Ghaouti, y rêvait depuis fort longtemps. « Avec Thierry Belleguic, conseiller spé­ cial du recteur à la culture et à l’innovation sociale, ça fait deux ans qu’on en parle ! La littérature jeunesse est un secteur très développé à la Bibliothèque : nous avons la plus grande collection d’ouvrages de l’est du Canada, ainsi qu’une vie culturelle très animée. Tous les éléments étaient là pour concrétiser ce projet; il ne manquait que le financement, que nous avons ficelé au cours des deux dernières années. »

Soutenu par La Fondation de l’Uni­ versité Laval, ce projet compte comme précieux partenaire la Faculté des sciences de l’éducation. « Nous étions un allié naturel dans un projet comme celui-ci, soutient son doyen, Fernand Gervais. La Didacthèque offre déjà un appui considérable aux cours donnés à la Faculté. Nous avons aussi un Fonds de littérature d’enfance et de jeunesse qui soutient un ensemble d’activités de recherche et d’enseignement dans le domaine. Quand on nous a approchés avec l’idée d’une résidence, il relevait de l’évidence qu’on devait faire partie de l’entreprise », dit-il. La résidence a pour but de sensibili­ ser les futurs enseignants à l’impor­ tance du rôle de la littérature d’enfance et de jeunesse dans l’alphabétisation et le développement des enfants. Les étu­ diants des différents baccalauréats en enseignement participeront à certaines activités. Camille Bouchard pourra échanger avec eux sur le processus de création littéraire et la pratique du métier d’écrivain. Pour connaître la programmation complète des activités publiques de Camille Bouchard : www.bibl. ulaval.ca/web/programmationculturelle. Suivez l’auteur sur la page Facebook de la résidence à bit.ly/2duaTKy.

Daniel G. Caron, ­diplomate en résidence, Institut ­québécois des hautes études internationales Radio-Canada, 21 septembre

Sur l’avenir de la distribution des produits alimentaires

Maurice Doyon, Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation La Presse Plus, 22 septembre

La résidence a pour but de sensibiliser les futurs enseignants à l’importance du rôle de la littérature d’enfance et de jeunesse

14 novembre, de 17 h à 18 h THÈME : L’écrivain voyageur, sa cartographie intérieure INVITÉS : Camille Bouchard et Denni Ellis Béchard, auteurs La rencontre sera précédée d’une séance de dédicace à la Coop Zone du pavillon Maurice-Pollack, de 16 h à 16 h 45. 6 décembre, de 17 h à 18 h THÈME : De l’écriture à l’édition, la diffusion de la littérature jeunesse au Québec INVITÉS : Camille Bouchard, auteur, Stéphanie Durand, éditrice chez Québec ­Amérique, Brigitte Carrier, chargée de cours en littérature pour enfants, et ­Dominique Caron, libraire

Le mode de distribution des produits alimentaires serait-il à l’aube d’une ­révolution ? Selon Maurice Doyon, des changements importants à cette manière de faire pourraient survenir dans un avenir pas si loin­ tain. « Il pourrait y avoir, d’un côté, d’immenses entrepôts automatisés qui vont remplacer les maga­ sins traditionnels et, de l’autre, des petites épiceries très spécialisées, explique-­ t-il. Déjà, aux États-Unis, on observe ce phénomène. Les consommateurs achè­ tent leurs produits en ligne et viennent les cueillir dans les entrepôts. »

Sur le libre-échange avec Pékin

Un aperçu des tables rondes ouvertes au grand public 9 novembre, de 17 h à 18 h THÈME : Portrait de la littérature jeunesse au Québec INVITÉS : Camille Bouchard, Martine Latulippe et Denis Côté, auteurs

Le mandat de Ban Ki-moon à la tête des Nations Unies se termine le 31 décembre. Pour contrer la tendance au désengagement des États observée depuis quelques années, son successeur devra améliorer la gouver­ nance de l’organisation et repenser la composition du Conseil de sécurité, qui n’a pas changé depuis 1946. « Le nouveau secrétaire général devra faire preuve de leadership et d’un grand talent diplomatique pour faire un changement insti­ tutionnel, estime Daniel G. Caron. Il est temps de re­­ voir tout ça. C’est un défi et une nécessité. »

Richard Ouellet, Faculté de droit Le Devoir, 23 septembre

Le Canada et la Chine entameront des discus­ sions pouvant mener à un accord de libre-échange entre les deux pays et ­souhaitent, entretemps, doubler leurs échanges bilatéraux d’ici 2025. Les négociations s’annoncent cependant longues et potentiellement ardues, note Richard Ouellet, spé­ cialiste du droit interna­ tional économique. « Les négociations ne seront pas nécessairement faciles. Les Chinois sont des gens qui négocient lentement et de manière très dure. C’est un partenaire à qui il est diffi­ cile de dire non longtemps et souvent. »


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La culture avec un grand C La culture sera vivante plus que jamais sur le campus, du 30 septembre au 2 octobre, alors que l’on célébrera les vingtièmes Journées de la culture par Matthieu Dessureault Imaginez : trois jours d’activités interac­ tives, de découverte et d’appréciation des arts et de la culture, tout cela offert gra­ tuitement ! C’est ce que propose l’Univer­ sité Laval, qui participe, cette année encore, aux Journées de la culture. Cette initiative de l’organisme Culture pour tous vise à sensibiliser les gens à l’impor­ tance de la culture dans leur milieu de vie. Au programme figurent plusieurs activités ayant pour but de célébrer la créativité. Une belle façon, selon Thierry Belleguic, con­seiller spécial du recteur à la culture et à l’innovation sociale, de mettre en valeur la richesse culturelle de l’Université. « L’établissement a comme mission de faire rayonner la culture et de transférer ses compétences en la matière. Nous sommes convaincus que la culture contribue à former des citoyens respon­ sables, ouverts, tolérants et curieux. Il s’agit aussi d’un ferment d’innovation,

quel que soit le domaine d’application », souligne-t-il. Les festivités seront lancées ce ven­ dredi, avec une soirée scène ouverte au Café Fou ÆLIÉS, au pavillon AlphonseDesjardins. Musiciens, chanteurs, humo­ ristes, poètes, danseurs et autres artistes sont invités à faire connaître leurs talents. Si vous êtes davantage un amateur d’art qu’un artiste, une autre activité saura vous plaire. Il s’agit d’une visite guidée des différentes œuvres d’art public sur le campus. En effet, l’Université est un ter­ reau particulièrement fertile pour l’art public. On y trouve plusieurs dizaines d’œuvres, dont de magnifiques murales signées Jean-Paul Lemieux et Jordi Bonet, ainsi que des sculptures d’Armand Vaillancourt et d’Yves Gendreau. Le Bureau de la vie étudiante propose de partir à la découverte d’une vingtaine de ces trésors cachés.

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Cette initiative de l’organisme Culture pour tous vise à sensibiliser les gens à l’importance de la culture dans leur milieu de vie

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Journées de la culture L’événement sera aussi l’occasion de visiter l’École d’art et l’École de design dans le centre-ville. En plus de parcou­ rir leurs différents espaces, dont la Galerie des arts visuels et les ateliers du Roulement à billes, les curieux pourront mettre la main à la pâte au cours d’ateliers de sérigraphie et de moulage de plâtre. Le Service des rési­ dences propose, de son côté, un voyage au cœur du Liban. De fiers représen­ tants de ce pays feront un survol de certains éléments de leur culture, comme la danse, la musique et la cui­ sine. Cette rencontre aura lieu au local 1629 du pavillon AlphonseMarie-Parent. En plus de ces activités sur le campus, des membres de la communauté uni­ versitaire présenteront des projets aux quatre coins de la ville. Accompagnée de collègues de classe et d’autres amis musiciens, Vanessa Bourque Leclerc, étudiante à la maîtrise en musique, offrira des prestations à la bibliothèque Monique-Corriveau. Petits et grands seront invités à réaliser une fresque ins­ pirée de leurs mélodies. Ce projet de création collective viendra du même coup souligner le premier anniversaire de sa compagnie de cours d’instru­ ments, M Piano. « Je cherchais une fa­­ çon de célébrer cet anniversaire, sans que ce soit un événement privé ou mondain. L’activité est une façon de redonner aux gens en mettant de l’avant la culture. Les enfants et leurs parents pourront venir écouter les concerts et participer à la création de la fresque. Je veux que ce soit un moment joyeux et convivial, qu’ils sentent que la musique et les artistes sont accessi­ bles », dit-elle.

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Visitez journeesdelaculture.qc.ca pour connaître l’ensemble de la programmation. Pour la soirée scène ouverte au Café Fou ÆLIÉS, l’ins­ cription des artistes est nécessaire à l’adresse culture@ulaval.ca. Pour plus d’information : bit.ly/2cEGd6f. Pour découvrir les œuvres d’art public situées sur le campus : ­ bit.ly/2dmAB3Y.

1, 5, 6, 8. Sur le campus, de nom­ breuses œuvres d’art public s’offrent au regard du promeneur. Le Bureau de la vie étudiante propose un circuit permettant de découvrir certains ­trésors cachés. photos Marc Robitaille 2, 4, 7. Danse, chant, musique, etc. : le 30 septembre, assistez gratuitement à des prestations ­artistiques offertes par les membres de la com­munauté ­universitaire. 3. L’édifice La Fabrique, qu’il sera ­possible de visiter, offre de grands ­espaces de travail lumineux pour les artistes de la relève.

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en bref

Environ 35 % de tous les médicaments et 55 % des 200 médicaments les plus prescrits sont dégradés par les UGT

Rencontre internationale sur les ingrédients santé BÉNÉFIQ 2016, un rendez-vous d’enver­ gure internationale sur les ingrédients santé, réunira chercheurs et industriels au Centre des congrès de Québec du 4 au 6 octobre. À cette occasion, quelque 80 conférenciers de renom présenteront leurs plus récents travaux de recherche et développement ainsi que des études sur les tendances du marché. Les participants de BÉNÉFIQ auront aussi accès au Symposium de l’Association qué­ bécoise pour l’innocuité alimentaire. Les conférences porteront, notamment, sur la sécurité sanitaire des aliments, les éclosions de pathogènes alimentaires, l’ana­ lyse des allergènes et la fraude alimentaire. Orga­nisé par l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels, BÉNÉFIQ 2016 se veut un lieu de rencontres entre le milieu des affaires et le monde de la recherche. Pour information : benefiq.ca/_2016/fr/

Concours Cogito En 2011, afin de contribuer à la diffusion de la recherche et de la création étudiantes, l’ÆLIÉS a lancé Cogito, un concours de ­vulgarisation visant à mettre en valeur les ­travaux et le savoir-faire des étudiants des cycles supérieurs de l’Université Laval dans des projets de recherche et de création. Pour la saison 2016-2017, une nouvelle ­formule est proposée. Cette année, 5 can­ didats créateurs et 10 candidats chercheursvulgarisateurs seront sélectionnés. Par la suite, cinq équipes seront formées, toutes constituées d’un créateur et de deux ­chercheurs-vulgarisateurs. Les 15 candi­ dats seront sélectionnés à la suite d’une audition filmée de 3 minutes et à l’analyse des dossiers de candidature sur papier. À l’occasion de ce concours interfacultaire de ­vulgarisation et de création, les étudiantschercheurs et créateurs pourront communi­ quer leur passion pour leur domaine d’études ou faire valoir leurs talents créatifs dans une série d’émissions t­ élévisées produite par l’ÆLIÉS et diffusée sur la chaîne YouTube de la Chaire publique ÆLIÉS, dans les réseaux de l’Université Laval et, qui sait, peut-être aussi dans le cadre de diffusions internationales ponctuelles. Les étudiants intéressés sont donc invités à soumettre leur candidature avant le 21 octobre 2016. Pour connaître tous les détails du concours, visitez aelies.ulaval.ca/ concours-cogito. Pour visionner les émissions de l’an dernier, rendez-vous sur bit.ly/2d6pVDa.

Les nouvelles protéines UGT, en rouge, sont en contact avec les enzymes UGT, en vert, dans les cellules humaines, modulant ainsi l’activité de détoxification de ces enzymes. Les points de contact apparaissent en jaune. photo Yannick Audet-Delage

Une famille en pleine expansion La découverte de plus de 160 nouvelles protéines UGT ouvre de nouvelles perspectives en pharmacologie et en traitement des cancers par Jean Hamann Si vous avez déjà lu la liste des effets secondaires possi­ bles d’un médicament, vous avez probablement réalisé à quel point les réactions à un même produit varient d’une personne à l’autre. Cette variabilité est en partie attri­ buable à une famille d’enzy­ mes, les UGT, qui assure la défense de l’organisme en favorisant l’élimination de molécules étrangères, comme les médicaments. Jusqu’à maintenant, on croyait que cette famille comptait 19 en­­ zymes, mais ce n’était qu’une petite partie de l’histoire, révèlent les travaux d’une équipe de l’Université Laval, parus cette semaine dans Cell Reports. En effet, Chantal Guillemette, profes­ seure à la Faculté de phar­ macie, et son équipe du Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval ont démontré qu’il existait au moins 180 va­­ riantes de ces protéines. « On croyait savoir beaucoup de choses sur les UGT, mais

notre étude montre qu’il ­faudra encore plusieurs an­­ nées de travail avant de com­ prendre toutes les fonctions biologiques de ces protéines », commente la chercheuse. Chez l’humain, il existe 10 gènes qui codent pour les enzymes UGT. Ces gènes assurent l’expression de 19 enzymes, dont la plupart interviennent dans l’élimina­ tion des médicaments et des toxines. « Elles ajoutent un acide glucuronique à ces composés, ce qui les rend inactifs et en augmente la solubilité. Ce faisant, elles empêchent leur réabsorp­ tion dans les tissus et favori­ sent leur élimination par l’urine ou la bile, explique la professeure Guillemette. Environ 35 % de tous les médicaments et 55 % des 200 médicaments les plus prescrits sont dégradés par les UGT. Elles peuvent donc expliquer, en partie, les variations interindividuelles dans l’efficacité et dans la toxicité des médicaments. »

Les quelque 160 nouvelles variantes de ces enzymes ont été découvertes dans des tis­ sus humains tels que le foie, les reins, l’intestin et le côlon, grâce à des outils de sé­­ quençage à haut débit. « Elles sont produites à partir des 10 mêmes gènes, mais la tra­ duction des ARN messagers se fait différemment, ce qui conduit à la synthèse de ces variantes, qui représentent entre 20 et 60 % de l’en­ semble des produits des gènes UGT. C’est loin d’être marginal », souligne-t-elle. Ces nouvelles variantes moduleraient la capacité d’inactivation des médica­ ments par les cellules. « Il semble que les gènes UGT expriment des enzymes pour inactiver ces molécules et, en même temps, des régulateurs de ces enzymes », constate la professeure Guillemette. Les travaux de son équipe ont aussi démontré que la pro­ duction de ces variantes est amplifiée dans les tissus ­c ancéreux. « Comme les

nouvelles UGT sont asso­ ciées à des perturbations de la synthèse des consti­ tuants de base de la cellule, notamment les acides ami­ nés et les nucléotides, ainsi qu’à des perturbations de l’adhésion et de la proliféra­ tion cellulaire, elles pour­ raient également in­­fluencer l’évolution de certaines tumeurs. » La portée clinique de cette découverte est difficile à apprécier pour l’instant, mais elle laisse entrevoir de nouvelles avenues intéres­ santes. « En intervenant sur le taux de formation de ces variantes, on pourrait favori­ ser ou prévenir l’élimination de certaines molécules, avance la chercheuse. Il fau­ dra désormais prendre en considération le rôle de ces UGT dans l’utilisation et dans le développement de médicaments ou de traite­ ments contre le cancer. » L’article paru dans Cell Reports est signé par Michèle Rouleau, Alain Tourancheau, Camille Girard-Bock, AnneMarie Duperré, Jonathan Vaucher, Lyne Villeneuve, Yannick Audet-Delage, Isabelle Gilbert, Ion Popa, Arnaud Droit et Chantal Guillemette.


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Perles cinématographiques Les amoureux du septième art sont invités à revivre un grand moment de l’histoire du cinéma à Québec, avec une projection des films des frères Lumière et une conférence sur le sujet par Matthieu Dessureault De cet événement, peu de traces subsistent, à part quel­ ques articles de journaux. « Le cinématographe est digne de tout intérêt. Il ouvre le jour sur tout un monde de possibi­ lités. Tout cela est d’un effet saisissant; c’est le mouvement, moins le son et la vie. Le spec­ tacle en vaut la peine, assuré­ ment. L’imagination, après cela, se met à galoper du côté de l’avenir, prévoyant les développements les plus ­m e r ve i l l e u x  » , p u b l i a i t L’Électeur, l’ancêtre du quoti­ dien Le Soleil. « Ce journaliste est dithyrambique. On ignore, toutefois, si c’était de la réclame; à l’époque, beaucoup de textes étaient commandés par des organisations. Il est difficile de savoir si c’était un article de journal ou une pu­­ blicité déguisée. N’empêche que le cinéma captivait les gens. Ce fut un immense suc­ cès », raconte le professeur Jean-Pierre Sirois-Trahan. L’activité de projection et de conférence se déroulera au Café Spécialiste du cinéma des Rencontre du Centre-ville. Situé dans le quartier Saint-Roch, premiers temps, il s’intéresse ce bâtiment abritait autrefois le très populaire cabaret Baril particulièrement à ce moment d’huîtres, où ont joué Edith Piaf, Jacques Brel, Miles Davis, de l’histoire de la ville de Fats Domino et The Platters. photo Archives Ville de Québec Québec. Ce vendredi, il

Ça s’est passé il y a 120 ans, bien précisément. Le 30 sep­ tembre 1896, dans un local aujourd’hui occupé par le res­ taurant Ashton, sur la rue Saint-Joseph, une foule de curieux assistaient à la pre­ mière projection cinémato­ graphique à Québec. On ima­ gine leur stupéfaction de découvrir ces images ani­ mées, issues du cinémato­ graphe des frères Lumière. Pendant un mois, de courts

films, tournés aux quatre coins du monde, leur ont été présentés. Ils ont vu, entre autres, L’arrivée d’un train en gare de Lyon-Perrache, Charge de cavalerie, Démo­ lition d’un mur et La voltige. Des représentations ont par la suite été offertes aux ci­­ toyens de la haute-ville, dans le bâtiment de la société Odd Fellows, devenu la Maison Dauphine, sur la rue D’Auteuil.

présentera, en collaboration avec l’organisme Antitube, une conférence sur le sujet, suivie d’une projection des films des frères Lumière. Un pianiste jazz sera sur place pour recréer l’ambiance de l’époque. L’ac­ tivité se déroulera au Café Rencontre du Centre-ville, jadis le cabaret Baril d’huîtres, situé tout près du lieu de pro­ jection d’origine. Parmi les films qui seront présentés figurent de petits bijoux, dont plusieurs en ver­ sion restaurée. « Certaines de ces œuvres sont extraordi­nai­ res ! Les images sont aussi ma­­ gnifiques, voire plus, que celles des films d’aujourd’hui. Elles ont une aura qui n’existe plus. Chacun des photo­g rammes pourrait être encadré. On voit qu’avant d’être un art narratif, le cinéma est un art plastique », observe le professeur. Breveté en 1895, le cinéma­ tographe des frères Lumière était une véritable innovation dans le domaine. Pas plus gros qu’un appareil photo, il per­ mettait à la fois de filmer des images et de les projeter. Cette invention est rapidement de­­ venue une attraction, d’abord à Paris, puis dans le reste du monde. « Les frères Lumière étaient de jeunes entrepre­ neurs à la fine pointe de la technologie. En plus du ciné­ matographe, ils ont inventé un procédé pratique de plaques sèches, qui a complètement

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révolutionné la photogra­ phie ainsi que la photo cou­ leur. Avec Kodak, ils étaient les plus importants fabri­ cants de plaques photogra­ phiques », relate Jean-Pierre Sirois-Trahan. Assurément, il en aura beaucoup à raconter au cours de sa conférence. Il en profitera aussi pour présen­ ter brièvement les activités de Scope, un groupe de recherche sur l’histoire du cinéma au Québec, récem­ ment lancé. L’objectif : dé­­ pouiller toutes les archives qui existent sur le sujet afin d’en faire une synthèse. « On a souvent l’impression que Québec n’est pas une ville de cinéma, ce qui est faux. De grands cinéastes, dont Griffith et Hitchcock, sont venus tourner ici. Il y a

aussi toute une histoire de salles, qui est extrêmement intéressante, et dont on sait très peu de choses. On veut renou­veler la vision de l’his­ toire du cinéma à Québec et au Québec pour les ciné­ philes et tous ceux qui dé­­ sirent mieux connaître leur cul­ture  », dit-il. Ce projet réunit également Julie Beaulieu, professeure au Département des littératures, Germain Lacasse, de l’Uni­ versité de Montréal, et Louis Pelletier, de l’Université Concordia. La conférence et la pro­ jection des films des frères Lumière auront lieu le 30 septembre, dès 20 h, au 796, rue Saint-Joseph Est. Pour plus d’information : antitube.ca.

Parmi les films des frères Lumière qui seront présentés figurent de petits bijoux, dont plusieurs en version récemment restaurée

Le cinématographe ayant été utilisé pour la projection à Québec est conservé à la Cinémathèque québécoise, à Montréal. Le meuble en bois, qui permet de soutenir l’appareil, a été construit par nul autre que le cinéaste Michel Brault. photo Collection Cinémathèque québécoise

Au fil de leur carrière, Auguste et Louis Lumière ont déposé de multiples brevets, essentiellement dans le domaine de la photographie. On leur doit notamment les plaques « Étiquette bleue », qui ont fait leur fortune.

Une annonce, parue à l’époque dans le journal L’Électeur, invitait les citoyens à découvrir « la plus grande merveille du monde », soit le cinématographe, au 37, rue Saint-Joseph. Il en coûtait 10 cents pour vivre l’expérience.


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actualités UL

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en bref

Tables rondes sur la Chine Le Groupe d’études et de recherche sur l’Asie contemporaine (GERAC) vous invite à une série de tables rondes portant sur la Chine à l’époque moderne. Ces rencontres, organisées par le Département des sciences historiques et le Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions (CELAT), abor­ deront divers thèmes, tels que les traditions, le développement et les relations avec l’exté­ rieur. Confucius et les principes essentiels du confucianisme, les empereurs et les moines en Chine à l’époque des Ming, les relations entre la Chine et la Corée à l’époque moderne, ou encore, le bouddhisme en Chine moderne et contemporaine sont autant de sujets qui seront discutés. Les tables rondes se tiendront du 3 au 11 octobre (lieux à déterminer). Pour plus d’information : gerac@hei.ulaval.ca ou shenwen.li@hst.ulaval.ca.

Avis officiel

Avis officiel

CONSEIL UNIVERSITAIRE Séance ordinaire du 4 octobre 2016

CONSEIL D’ADMINISTRATION Séance ordinaire du 5 octobre 2016

ORDRE DU JOUR

ORDRE DU JOUR

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.

1. Ouverture de la séance 2. Ordre du jour 3. Procès-verbal de la séance extraordinaire

9.

10.

11. 12.

Mini-colloque du Centre sur la sécurité internationale Le Canada, comme la plupart des autres pays de l’Occident, est engagé dans de multiples activités vouées à assurer sa sécurité sur la scène internationale. Certaines sont présen­ tées et justifiées comme visant à assurer la sécurité personnelle des Canadiens sur le ter­ ritoire du Canada. C’est le cas, entre autres, des opérations menées pour faire la guerre au terrorisme à l’étranger, qui visent en partie à éviter que des groupes non étatiques utili­ sent des tactiques terroristes au Canada. À l’occasion d’un colloque d’une journée, orga­ nisé par le Centre sur la sécurité internatio­ nale, 12 experts présenteront, dans le cadre de 4 panels thématiques, des données et des réflexions sur divers aspects de la sécurité internationale et intérieure, tels que la cyber­ défense, la radicalisation et le terrorisme, les opérations militaires, le renseignement et l’espionnage de masse. Jeudi 6 octobre, de 8 h 45 à 17 h, à la salle Jean-Paul-Tardif du pavillon La Laurentienne. Inscription gratuite mais obligatoire (nombre de places limité). Information et inscription : csi@hei.ulaval.ca.

13.

Ouverture de la séance Nomination d’une secrétaire pro tempore Ordre du jour Procès-verbal de la séance ordinaire du 7 juin 2016 Communications du président Questions des membres Discours de la rentrée Programmes de baccalauréat en design graphique, de baccalauréat en design de produits et de baccalauréat en art et science de l’animation : changement d’appellation des grades − Présentation par la vice-doyenne aux études de la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design − Recommandations du vice-recteur aux études et aux activités internationales Programme de baccalauréat en nutrition : modification des modalités d’admission pour le contingent des collégiens titulaires d’un diplôme en techniques de diététique − Présentation par le doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation − Recommandations du vice-recteur aux études et aux activités internationales Programme de doctorat en médecine : précision aux règles d’admission pour les candidats ayant acquis moins de 12 crédits universitaires − Présentation par le doyen de la Faculté de médecine − Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales Commission des affaires étudiantes : rapport des activités pour l’année 2015-2016 Rapport concernant les agrégations et les titularisations au 1er juin 2016 Calendrier des séances du Conseil universitaire pour l’année 2019 : adoption

Huis clos Clôture de la séance

Années 50

du 9 mai 2016

4. Procès-verbal de la séance ordinaire du 18 mai 2016 5. Communications de la présidente et du recteur 6. Questions des membres Sur consentement des membres 7. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la période du 1er au 31 mars 2016 8. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la période du 1er au 30 avril 2016 9. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la période du 1er au 31 mai 2016 10. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la période du 1er au 30 juin 2016 11. Rapport des emprunts à court terme effectués sur le marché monétaire du 1er mai 2015 au 30 avril 2016 12. Institution d’un régime d’emprunts à long terme auprès du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) : autorisation 13. Établissement d’un emprunt à long terme à la suite d’un appel d’offres pour l’agrandissement et le réaménagement de la cafétéria du pavillon Charles-De Koninck : autorisation 14. Évolution de la réserve pour perte sur les activités de recherche : rapport annuel au 30 avril 2016 15. Évolution et rendement des placements : rapport 2015-2016 16. Contrat à commandes d’acquisition de ressources documentaires pour la Bibliothèque : reddition de comptes concernant la conclusion du contrat pour l’année 2015-2016 : recommandation du Comité exécutif et autorisation de procéder à l’octroi d’un nouveau contrat pour l’année 2016-2017 17. Contrats d’assurances collectives au 1er juin 2016 : renouvellement 18. Rapport concernant les agrégations et les titularisations au 1er juin 2016 19. Amendement no 14 au Règlement du Régime complémentaire de retraite de l’Université Laval (RCRUL) : recommandations du Comité exécutif 20. Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique : création d’un poste de vice-doyen aux études 21. Composition du Conseil de la Faculté des sciences infirmières : modifications 22. Calendrier des séances du Conseil d’administration pour l’année 2019 : adoption 23. Assemblée générale des membres de l’Université Laval : date

Huis clos (points 24 à 35) Ordre du jour courant 36. Auditeur indépendant pour l’exercice financier 2016-2017 : désignation

37. États financiers de l’Université Laval au 30 avril 2016

Des étudiants participent à un laboratoire de biologie donné par le professeur Wilfrid Corriveault. Le cours se déroulait dans un établissement situé sur le boulevard de l’Entente. photo Photo Moderne

et virement interfonds effectués au cours de l’exercice financier 2015-2016 : adoption et approbation 38. Mise en marche de la procédure d’élection du recteur (articles 134 et 135 des statuts de l’Université Laval)

Huis clos Clôture de la séance


biologie

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Brassage de gènes

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en bref

Une étude révèle un nouveau pan de l’histoire familiale de la levure utilisée dans la fermentation des lagers par Jean Hamann Dans quelques jours, l’Allemagne et les pays qui partagent sa passion pour la bière célébreront l’Oktoberfest. Il y a peu de chance que les conversations des millions de festivaliers qui partici­ peront à cette fête gravitent autour de l’origine des champignons microsco­ piques utilisés pour fabriquer le nectar qui les réunit. Le sujet n’en passionne pas moins certains biologistes pour qui la généalogie des levures servant à brasser les bières de type lager consti­ tue une fascinante énigme biogéogra­ phique. Des chercheurs américains et trois chercheurs du Département de biologie et de l’Institut de biologie inté­ grative et des systèmes, Guillaume Charron, Jean-Baptiste Leducq et Christian Landry, viennent d’ailleurs de publier, dans la revue Plos Genetics, une étude qui dresse un portrait de famille un peu plus net de cet étrange microorganisme. La généalogie du champignon utilisé pour fabriquer les lagers est aussi nébu­ leuse qu’un lendemain de veille. Cette boisson a vu le jour quelque part en Bavière il y a six ou sept siècles, mais les brasseurs ignoraient alors à quelle espèce ils devaient la magie de la fer­ mentation alcoolique à basse tempéra­ ture, qui est exclusive à ce style de bière. Ce n’est qu’en 1870 que les taxono­ mistes ont identifié cette levure et qu’ils l’ont nommée Saccharomyces pastorius. Environ un siècle plus tard, des analyses génétiques ont révélé que cette espèce était issue du croisement entre deux espèces de levures et qu’elle avait conservé deux jeux de chromo­ somes appartenant à chacun de ses an­cê­ tres. « L’un des parents est S. cerevisiae, la levure utilisée dans la fermentation du pain, du vin et des bières de type ale, rappelle le stagiaire postdoctoral JeanBaptiste Leducq. L’identité du second parent était toutefois indéterminée parce que son profil génétique ne cor­ respondait à aucune espèce connue. » En 2011, coup de théâtre, des biolo­ gistes découvrent en milieu naturel une espèce dont le génome recoupe à 99 % celui du parent inconnu de S. pastorius. Le hic est que cette espèce, nommée S. eubayanus, a été trouvée dans des forêts d’Argentine, ce qui soulève une grande question biogéographique : comment a-t-elle bien pu s’hybrider avec S. cerevisiae et traverser l’Atlan­tique pour se retrouver dans les cuves des brasseurs bavarois dès le 15e siècle ? Une partie de la réponse est apparue au cours des cinq dernières années, alors que des spécimens de S. eubayanus ont été découverts dans plusieurs pays. « Nous en avons nous-mêmes trouvés par hasard au cours d’une étude qui ­portait sur une autre espèce de levure ­sauvage. Nos spécimens provenaient du Nouveau-Brunswick, mais S. eubayanus est probablement présent au Québec également », avance Jean-Baptiste Leducq. Par contre, aucun spécimen sauvage n’a encore été trouvé en Europe.

Pour déterminer quelle souche ­s auvage de S. eubayanus pouvait revendiquer la paternité de l’hybride domestique, les chercheurs américains et leurs collègues de l’Université Laval ont comparé les génomes de spécimens trouvés en Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Asie et en Australasie. Résultat ? « Il semble que l’hybride domestique soit plus près des populations sauvages de l’hémisphère nord. Par contre, aucune de ces souches ne peut prétendre être la plus ­proche parente de la levure hybride do­­mes­ tique. Le génome de cette dernière est une mosaïque de génomes de le­­vures sauvages », résume Jean-Baptiste Leducq. Plusieurs hypothèses peuvent expli­ quer l’absence d’une population souche unique, poursuit-il. D’abord, il y a peutêtre eu plus d’une hybridation entre S. cerevisiae et S. eubayanus, ce qui expliquerait l’effet mosaïque observé. Il est aussi possible que le véritable ancêtre n’ait pas encore été découvert ou qu’il soit disparu. À cela, il faut ajou­ ter l’effet de la domestication. « Les lagers sont apparues à l’époque où des bateaux européens ont commencé à parcourir le monde, ce qui a sans doute favorisé la propagation des levures et leurs croisements génétiques. De plus, en sélectionnant les meilleures cuvées, les brasseurs ont pratiqué pendant des

Le croisement de levures sauvages et de levures domestiques pourrait conduire à la création d’hybrides inédits qui élargiraient la palette de saveur des lagers siècles, à l’aveugle, une sélection artifi­ cielle des le­­vures. Il est donc possible que même s’il existait un ancêtre sau­ vage de l’hybride, on ne puisse jamais l’identifier. » La découverte de multiples souches sauvages de S. eubayanus ouvre toute­ fois des perspectives intéressantes pour les brasseurs et les amateurs de bière. Les croisements dirigés entre ces le­­ vures sauvages et S. cerevisiae pour­ raient conduire à la création d’hybrides inédits qui élargiraient la palette de saveur des lagers. « Les nouveaux outils gé­­nomiques nous permettent même de déterminer quels gènes contrôlent quels caractères, souligne Jean-Baptiste Leducq. On pourrait donc exercer un contrôle très fin sur le résultat de la fermentation. »

Savoir lire et écrire, c’est précieux ! Au Québec, un enfant sur quatre court le risque d’éprouver de sérieuses difficultés de lecture et d’écriture à l’âge adulte. « En œuvrant auprès des enfants ou des adultes qui ont des difficultés à lire et à écrire, les bénévoles vivent une expérience gratifiante et contribuent de façon significative à hausser le niveau d’alphabétisme de la région », ­af­­firme Joëlle Marion, coordonnatrice ­communautaire pour l’organisme Collège Frontière UL, qui est pleine période de ­recrutement de bénévoles. Vous aimeriez aider des enfants ou des adultes dans le cadre d’activités de l­ ecture, de tutorat individuel ou de soutien scolaire ? Contactez l’équipe du Collège Frontière UL dès maintenant ! photo Collège Frontière Pour plus d’information : ulaval@collegefrontiere.ca ou ­collegefrontiere.ca.

Prix d’excellence de l’IAPQ : l’Université finaliste Cette année encore, la candidature de l’Université Laval se démarque parmi celles soumises aux Prix d’excellence de l’admi­ nistration publique du Québec. Le projet « Méthodologie de réalisation d’un projet et ressources informationnelles » est nommé finaliste des prix Réalisation, dans la catégorie Éducation. Le CHU de Québec – Université Laval s’est également démar­ qué avec le projet « Critères d’orientation des patients », qui a été nommé dans la ­catégorie Santé et services sociaux. Ces prix, décernés par l’Institut d’admi­ nistration publique de Québec (IAPQ), récompensent les réalisations exception­ nelles dans sept catégories : Monde munici­ pal, Éducation, Fonction publique, Gestion des ressources humaines, Initiatives numé­ riques, Rayonnement international et Santé et services sociaux.

Les chercheurs ont analysé le génome de spécimens sauvages de levure provenant des quatre coins du monde afin de trouver le « parent manquant » de la levure hybride utilisée pour brasser les lagers. En milieu naturel, les levures se retrouvent fréquemment sur l’écorce, les feuilles ou les fruits des arbres. photo A. B. Hulfachor/University of Wisconsin-Madison

Les projets lauréats sont notamment ­sélectionnés en fonction de leur impact sur la clientèle, de leur caractère novateur et de leur potentiel d’application dans d’autres organisations. La cérémonie du dévoilement des finalistes avait lieu le 15 septembre, au Domaine Cataraqui, à Québec, en présence de la présidente de l’IAPQ, Lucie Robitaille. Les gagnants dans chaque catégorie seront dévoilés le 1er décembre, au Centre des congrès de Québec. Pour en savoir plus : iapq.qc.ca


éducation en bref Former les jeunes e au 21 siècle

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CHYZ lance sa programmation  ! La station CHYZ a procédé, le 21 septembre, au dévoilement de sa programmation autom­ nale. Plusieurs nouvelles émissions sont au programme. On note, entre autres, Ainsi va la vie. Tous les vendredis, de 11 h à 12 h, la jour­ naliste Laurence Ménard présentera des re­­ portages sur la vie extraor­dinaire d’un franco­ phone vivant au Canada. L’émission Bouchées doubles, pour sa part, s’intéressera au milieu de la restauration à Québec tandis que Les futurologues se questionneront sur l’avenir. À quoi ressembleront la musique émergente, la politique, les quartiers centraux de Québec, le Web ou les débats publics dans 25 ans ? Au­­ tant de sujets qui seront abordés par ces étu­ diants issus de différents domaines. En tout, plus de 150 bénévoles passionnés contribue­ ront à l’animation des émissions. À noter éga­ lement que CHYZ sera, cette année encore, diffuseur officiel des matchs du Rouge et Or. Pour plus d’information : chyz.ca/grille

L’APETUL souffle ses 10 bougies ! Le 24 septembre, l’Association de parents ­étudiant ou travaillant à l’Université Laval (APETUL) a invité les parents-étudiants de l’Université, ainsi que ses partenaires, à cé­­ lébrer le 10e anniversaire de l’association à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck. Cet événement familial a attiré 78 personnes, dont 34 enfants. Au cours de cette journée de festivités, 21 parents-étudiants ont participé au World Café, une activité de concertation collaborative fondée sur l’intelligence collec­ tive, qui avait pour but de trouver des solu­ tions aux problèmes de la conciliation étudesfamille à l’Université Laval. Plusieurs éléments sont ressortis des discussions et porte­rons les actions de l’association dans l’année à venir. L’événement a été un succès grâce à la pré­ sence des parents-étudiants et de leurs enfants, des partenaires et des bénévoles. Pour information : apetul.asso.ulaval.ca

Selon la professeure Margarida Romero, les usages créatifs du numérique constituent une occasion exceptionnelle pour l’éducation des enfants dans la société moderne par Yvon Larose Margarida Romero enseigne la techno­ logie éducative au Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage. Récemment, elle a joint l’équipe des blogueurs de Contact, le magazine des diplômés de l’Université Laval. Au fil des mois, la professeure Romero trai­ tera de l’éducation des enfants sous divers angles. Elle émaillera ses textes d’exemples concrets de pratiques édu­ catives basées sur la technologie numé­ rique, des pratiques qui misent sur la participation des élèves et qui leur per­ mettent de développer un rapport posi­ tif, actif et engageant à l’apprentissage. « Le numérique est aujourd’hui pré­ sent dans toutes les sphères de notre vie, explique-t-elle. Mais le secteur de l’éducation accuse un certain retard. » Selon Margarida Romero, la technolo­ gie éducative est appelée à jouer un rôle crucial dans le système d’éducation actuel et futur. « À la différence d’autres siècles, dit-elle, nous vivons à une ­époque remplie de changements. Les emplois d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’il y a 30 ans et les emplois qu’occupe­ ront les enfants présentement à l’école, on ne les connaît pas. Ce qui est certain est que l’acquisition de compétences clés, comme la pensée critique, la colla­ boration, la créativité, la résolution de problèmes complexes et la pensée infor­ matique, prépare les élèves à gérer cette complexité et cette incertitude du mar­ ché du travail. » Margarida Romero est bénévole et membre du conseil d’administration de l’EspaceLab, un espace de création numérique communautaire qui a pignon sur rue à la bibliothèque MoniqueCorriveau, dans l’arrondissement de Sainte-Foy. Le concept de laboratoire de fabrication numérique, fab lab en anglais,

acheté des ensembles électroniques et robotiques. La formation est surtout orientée vers des activités d’apprentis­ sage créatif de la programmation et de la robotique. » En mars 2016, un premier atelier de l’EspaceLab Junior s’est déroulé dans le cadre de l’activité annuelle « Les filles et les sciences ». Cette activité, qui avait lieu à l’Université Laval, vise à faire découvrir aux jeunes filles de 2 e et 3e secondaires, de manière participative et concrète, les sciences pures, comme la physique, les sciences appliquées, comme les mathématiques, ainsi que le génie. Cette année, les participantes se sont initiées, notamment, à la chimie et à la programmation informatique. Selon Margarida Romero, une des explications au désintérêt des adoles­ centes en ces domaines est le rapport à l’erreur. « On demande aux filles d’être parfaites, soutient-elle. Or, les exi­ gences de perfection vont à l’encontre du côté bricolage et exploration qui fait partie de la démarche d’apprentissage dans un domaine comme le génie. » La professeure croit que les filles doi­ vent développer dès le primaire un niveau de confiance en leurs capacités en sciences et technologies. « Ainsi, poursuit-elle, elles auront déjà une image forte de ce qu’elles sont capables lorsqu’elles arrivent à la préadoles­ cence et à l’adolescence. »

est en émergence depuis quelques années dans de nombreux pays. Il consiste, pour les utilisateurs, à réaliser leurs projets à l’aide de machines numériques spéciali­ sées, dont des imprimantes 3D et des découpeuses laser. Dans une approche de créativité numé­ rique collaborative, les participants coconstruisent leur projet avec l’enseignant ou les animateurs. Ensemble, ils font face aux problèmes qui peuvent découler, par exemple, de la fabrication d’une maquette de maison. « On teste des acti­ vités et des matériels, souligne la profes­ seure. On accepte les risques. On est un labo ! Pour moi, l’EspaceLab est un lieu de recherche-action dont le but est d’ob­ server des pratiques. » Depuis la mi-septembre, cet atelier de fabrication a un volet destiné aux 8 à 14 ans, l’EspaceLab Junior. À ce jour, une vingtaine de jeunes y sont inscrits. « L’éducation des enfants, aujourd’hui, passe par les usages créatifs du numé­ rique, affirme Margarida Romero, et l’EspaceLab Junior s’inscrit dans cette approche. Ma contribution est de mettre Découvrir les blogues de Contact : en place les activités. Nous avons contact.ulaval.ca/blogues/

La résolution de problèmes complexes sera l’une des compétences clés sur le marché du travail de demain

L’envers de la médaille Les organisations internationales humanitaires sont constamment déchirées entre leurs devoirs et leurs aspirations. Comment gérer cette double identité ? Voilà le sujet de la conférence que le directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire (OCCAH), François Audet, donnera le 3 octobre. Cette activité mettra en lumière les tensions qui ­animent ces organisations et les mécanismes qu’elles emploient dans le cadre de leurs acti­ vités. Il s’agit d’une initiative de la Chaire en développement international. Lundi 3 octobre, de 16 h à 17 h, au local 3111 du pavillon Paul-Comtois. L’entrée est libre. Réservation : chairedi@fsaa.ulaval.ca. « L’éducation des enfants, aujourd’hui, passe par les usages créatifs du numérique », affirme Margarida Romero.


sports

le fil | le 29 septembre 2016

photo Yan Doublet

coureurs de l’Université ont terminé dans les dix premiers. Samedi dernier, les quatre pre­ miers coureurs à franchir le fil d’arrivée de l’Invitation Vert & Or provenaient du Rouge et Or : Emmanuel Boisvert, Yves Sikubwabo, Nicolas Morin et Igor Bougnot.

Prélude au championnat canadien L’équipe masculine de cross-country Rouge et Or souhaite poursuivre sa lancée victorieuse, ce samedi, à l’Invitation Rouge et Or par Mathieu Tanguay Le club de cross-country Rouge et Or, qui a de grandes attentes en vue du Cham­ pionnat canadien, aura déjà une bonne idée de ce qui ­l ’attend, ce samedi, sur les plaines d’Abraham, alors que se déroulera l’Invitation Rouge et Or. Les étudiants-athlètes pre­ nant part à cette traditionnelle compétition locale pourront se familiariser avec l’environ­ nement qu’ils re­­trouveront au Championnat de Sport inter­ universitaire canadien (SIC), le 12 novem­bre, qui sera présenté à Québec pour la première fois depuis 2011.

Des modifications ont d’ail­ leurs été apportées au par­ cours, qui l’ont rendu iden­ tique à celui qu’emprunteront les étudiants-athlètes lors des nationaux. La course mascu­ line de samedi a notamment été allongée : de 8 km elle pas­ sera à 10 km. « Le tracé de 2,5 km, que les athlètes vont parcourir en boucle quatre fois, est déjà prêt. On s’y entraîne, mais c’est une belle opportunité de vivre une pre­ mière fois ce parcours en situation de compétition », lance l’entraîneur-chef du club de cross-country Rouge et Or, Félix-Antoine Lapointe.

DÉJÀ D’EXCELLENTS RÉSULTATS

La saison de cross-country n’est vieille que de deux courses et déjà la suprématie du Rouge et Or au Québec, particulièrement chez les hommes, est indéniable. Un con­t ingent d’étudiants-­ athlètes différent a pris le départ des deux premières courses, mais le résultat a été le même chaque fois : une convaincante première place. Au McGill Open, le 17 sep­ tembre, Alexandre Ricard et Vincent Hoa Mai ont pris res­ pectivement la deuxième et la troisième place et les sept

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en bref

LES FEMMES VEULENT POURSUIVRE LA PROGRESSION

Du côté féminin, le Rouge et Or a salué, à l’occasion du McGill Open, l’entrée en scène d’une recrue prometteuse, Aurélie Dubé-Lavoie. À sa pre­ mière course universitaire, elle est grimpée sur la deuxième marche du podium, contri­ buant ainsi à la seconde posi­ tion du Rouge et Or. Le résul­ tat par équipe a été identique à l’issue de l’Invitation Vert & Or, le weekend dernier, ce qui a toutefois laissé Félix-Antoine Lapointe sur son appétit. « C’est un peu en dessous des attentes. L’équipe devra rele­ ver son niveau dès cette se­­ maine si on veut produire des résultats qui cadrent avec nos objectifs de remporter le cham­ pionnat du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) et de demeurer dans les dix pre­ mières équipes au pays lors du championnat national. » Mentionnons qu’outre les universités du Québec, l’équipe féminine de l’Université de Southern Maine, qui évolue en troisième division de la National Collegiate Athletic Association (NCAA), sera pré­ sente à l’Invitation Rouge et Or, tout comme les représen­ tants de l’Université d’Ottawa. Le départ du 6 km féminin sera donné à 11 h, le samedi 1er octobre, sur les plaines d’Abraham. Les hommes, quant à eux, s’élanceront pour une course de 10 km sur le coup de midi.

Campus dynamique

Ateliers de yoga La responsable des activités de yoga et de pilates au PEPS, Sandra Tremblay, vous invite cet automne à participer à quatre ateliers thé­ matiques afin d’approfondir certains concepts en yoga. Le 6 octobre, le premier atelier, Abdos et gainage, permettra d’apprendre à travailler les abdominaux dans le respect et la mobili­ sation du plancher pelvien. Sachant que la conscience du périnée et des abdominaux est essentiel pour un meilleur alignement postural, cette séance propose donc d’améliorer votre gainage afin d’optimiser votre prise de postures. C’est donc un rendez-vous le jeudi 6 octobre, de 19 h à 20 h 30, pour une séance tout à fait unique en son genre ! Réservation nécessaire à peps.ulaval.ca.

Le kung-fu au féminin Le 7 octobre, le PEPS offre aux femmes un atelier d’essai sur le kung-fu, cet art martial chinois qui permet un rapprochement entre le corps et l’esprit. Entre 18 h et 20 h, elles pourront apprendre les mouvements de base afin d’acquérir des notions d’auto-défense, d’at­taque, de coordination, de relaxation et d’équilibre physique. Qui sait, elles y dé­­ couvriront peut-être même une manière de vivre ? Bref, c’est un atelier qui donnera assu­ rément le goût de pousser son apprentissage un peu plus loin ! Il y a 24 places disponibles. Pour réserver : 418 656-PEPS. Faites vite, car les places s’envolent rapidement !

Vendredi 30 septembre Volleyball féminin | Calgary (Challenge SSQ) PEPS | 18 h Volleyball masculin | Calgary (Challenge SSQ) PEPS | 19 h 30

Samedi 1er octobre Rugby féminin | Bishop’s Stade TELUS-Université Laval | 13 h Cross-Country | Invitation Rouge et Or Plaines d’Abraham | 13 h Volleyball féminin | Calgary (Challenge SSQ) PEPS | 18 h Volleyball masculin | Calgary (Challenge SSQ) PEPS | 19 h 30

Dimanche 2 octobre Football | McGill Stade TELUS-Université Laval | 13 h

Vendredi 7 octobre Le traditionnel Challenge SSQ, compétition qui lance la saison de volleyball du Rouge et Or au PEPS, a lieu ce weekend à l’amphithéâtre Desjardins-Université Laval. Les billets pour les duels de vendredi et de samedi contre les Dinos de l’Université de Calgary sont en vente à la billetterie du Rouge et Or : 418 656-PEPS. photo Yan Doublet

Rugby féminin | McGill Stade TELUS-Université Laval | 19 h


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au fil de la semaine

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Élections américaines et politique étrangère La présidentielle américaine aura lieu le mardi 8 ­novembre. Les candidats, Hillary Clinton et Donald Trump, entament maintenant la dernière ligne droite avant l’élection. Parmi les enjeux clés de cette fin de campagne : la politique étrangère. À presque un mois du jour J, les Hautes études ­internationales invitent deux anciens membres de la Chambre des repré­sentants des États-Unis à ­s’exprimer sur le sujet : Steven T. Kuydenkall, ­représentant républicain de la Californie de 1999 à 2001, et Martin Lancaster, représentant démocrate de la Caroline du Nord de 1987 à 1995. Ils discu­ teront avec Anessa Kimball et Jonathan Paquin, ­professeurs au Département de science politique. Cette rencontre est organisée en collaboration avec le Centre sur la sécurité internationale et la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires. Lundi 3 octobre, de 11 h 30 à 13 h, à la salle 3A du pavillon Charles-De Koninck. Pour information : communication@hei.ulaval.ca.

03/10 30/09

30/09

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05/10

08/10

Archipels

La rentrée du Pantoum

Grand jeté d’encre

L’ABC de la comptabilité

Immigrer au Québec ?

Migration au Cap-Tourmente

Le Pantoum donne le coup d’envoi de sa saison d’automne avec un spec­ tacle surprise. Vous ne sau­ rez pas quels artistes vous verrez avant d’arriver sur place, mais faites confiance aux programmateurs : ils vous ont préparé une soirée inoubliable ! Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Le Pantoum est un paradis du musicien sis dans le quartier SaintSauveur. Fondé en 2012 par Jean-Michel LetendreVeilleux, étudiant au ­bac­calauréat en musique, et Jean-Étienne CollinMarcoux, le complexe, qui réunit un studio d’en­ registrement et une salle de spectacles, a depuis accueilli bon nombre de projets créatifs. photo

En ballet classique et en danse contemporaine, le grand jeté est un saut vers l’avant avec grand écart. C’est l’un des plus specta­ culaires et des plus aériens qui soient. C’est également le titre d’un ouvrage d’Anne Peyrouse, chargée d’ensei­ gnement au Département des litté­ratures, qui sera lancé le 30 septembre. Du­­ rant trois ans, elle a suivi le travail des chorégraphes Daniel Bélanger, Ginette Laurin et Karine Ledoyen (aussi étudiante à la maî­ trise en arts de la scène et de l’écran). Grand jeté d’encre est le récit tout en poésie, mou­vements et images de ce voyage au cœur de la création. Sen­ sualité, force, complicité et violence : l’art de la danse y apparaît dans toutes ses nuances.

Avoir une entreprise exige un suivi constant et méticu­ leux des entrées et des sor­ ties d’argent. Un entrepre­ neur ou un travailleur auto­ nome doit donc avoir des notions de base en comp­ tabilité. C’est pourquoi Entrepreneuriat Laval pro­ pose l’atelier « L’ABC de la comptabilité ». Comptabilité journalière, prévisions bud­ gétaires, gestion courante du compte bancaire, états financiers, logiciels de comptabilité : les partici­ pants se verront guidés à travers tous ces sujets par le formateur François Sévigny, conseiller en ges­ tion financière à la Ville de Québec. Cette formation gratuite s’adresse particu­ lièrement aux membres d’Entrepreneuriat Laval qui ont déjà entamé leur plan d’affaires.

Repartir chez soi ou rester ici après avoir décroché son diplôme ? C’est une question qui taraude plu­ sieurs étudiants interna­ tionaux. Pour aider à s’y retrouver dans les méan­ dres des programmes, lois et règlements concernant le travail et l’immigration au pays, le Bureau de la vie étudiante propose une conférence intitulée « Demeurer au Québec après vos études ». Parmi les sujets traités : le permis de travail post-diplôme, le Programme de l’expé­ rience québécoise (PEQ), le Certificat de sélection du Québec (CSQ) et la demande de résidence ­permanente. Bref, tout ce qu’il faut savoir pour bien planifier son projet d’immigration.

La migration des grandes oies des neiges est l’un des spectacles naturels que l’on attend chaque automne. Ciel, marais et champs en bordure du Saint-Laurent se remplissent de milliers de taches immaculées alors que les oiseaux prennent une pause dans le long pé­­ riple qui les mène jus­qu’au Mexique, où ils passent la saison froide. Le Bureau de la vie étudiante propose une excursion dans les sen­ tiers pédestres de la Réserve nationale du Cap-Tourmente pour observer ces grands volatiles. Des naturalistes de Parcs Canada seront sur place pour répondre à toutes les questions sur les oies des neiges et leur migration. Les inscriptions se pour­suivent jusqu’au 4 octobre, à midi.

Vendredi 30 septembre, de 17 h à 19 h, au BeClub Bistro Bar (17, rue Saint-Stanislas)

Lundi 3 octobre, de 8 h 30 à 12 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack. Inscription obligatoire. ­Places limitées. Pour information : www.el.ulaval.ca/ nouvelles.aspx.

Mercredi 5 octobre, à 16 h, au local 2341 du pavillon Adrien-Pouliot. La formation sera donnée à trois reprises durant l’automne. Pour plus de renseignements : bve.ulaval.ca/conferences, 418 656-2765 ou accueil@bve.ulaval.ca.

Samedi 8 octobre. Départ à 9 h de l’Université, entre les pavillons Ernest-Lemieux et Alphonse-Desjardins, et retour vers 16 h au même endroit. Pour inscription, se rendre au local 2344 du pavillon Alphonse-­ Desjardins.

Dans le cadre des Journées de la culture, l’École d’art sera l’hôtesse de l’exposi­ tion éphémère Archipels de l’artiste visuelle Danielle Chapleau. Géographe et géomorphologue de forma­ tion, celle qui est mainte­ nant archéologue interroge les origines. Ses thèmes de prédilection : le lointain, l’archaïque, l’inexpliqué, la frontière entre le visible et l’invisible et les liens com­ plexes entre l’être humain et la nature. Les œuvres picturales qui composent l’exposition font la part belle aux terres et aux pig­ ments naturels, qui sont mis en mouvement sur des plaques de cuivre destinées à la gravure et captés ­en­­suite grâce à la macro­ vidéographie. œuvre Danielle Chapleau

Vendredi 30 septembre, à la Galerie des arts visuels de l’édifice La Fabrique (295, boul. Charest Est). L’exposition se tiendra jus­ qu’au dimanche 2 octobre. Consulter les heures d’ouverture de la galerie : www.art.ulaval.ca/galerie/ nous-joindre.html.

Nicolas Padovani

Vendredi 30 septembre, ouverture des portes à 20 h et spectacle à 21 h, au ­Pantoum (76, rue Saint-Vallier)

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

photo John R. Beshro


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