Les bactéries lactiques en renfort p2
En attendant bébé p7
Volume 52, numéro 13 8 décembre 2016
Offre alimentaire de qualité = santé !
Un nouvel observatoire aura pour mission d’analyser et de suivre l’évolution de l’offre alimentaire afin de générer des connaissances nouvelles visant à améliorer sa qualité et son accessibilité. p3
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Des agents très spéciaux
Au cours des deux dernières décennies, le Centre STELA a constitué une banque de quelque 600 bactéries lactiques provenant d’aliments et d’animaux, dont la Chaire profitera pour ses travaux.
Des chercheurs font appel à des bactéries pour développer de nouveaux agents naturels de conservation alimentaire par Jean Hamann Grâce à un agent de conservation naturel découvert par Ismaïl Fliss et son équipe, il sera bientôt possible de conserver la fraîcheur du saumon fumé jusqu’à trois semaines au frigo. Cet agent de conservation très spécial, qui vient d’être homologué par Santé Canada, est en fait une souche de bactérie lactique qui, grâce à la production d’un antimicrobien, jugule la prolifération de bactéries pathogènes, sans altérer le bon goût du saumon fumé. Voilà le type de projets que le professeur du Dé partement des sciences des aliments entend multiplier au cours des prochaines années grâce à la Chaire de recherche industrielle CRSNG sur les activités métaboliques et la fonctionnalité des cultures lactiques bioprotectrices (METABIOLAC). Cette chaire a été lancée sur le campus, le 5 décembre, en présence des partenaires qui y investiront 2,7 M $ d’ici cinq ans, soit le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), le Consortium de recherche et innovations en bioprocédés industriels au Québec, Cascades Canada, Novalait, Groupe Sani Marc, la Co opé rative fédérée de Québec, Olymel, Biena et Fumoir Grizzly.
Les alliés obscurs de cette chaire sont les bactéries lactiques. Il s’agit de bactéries naturellement présentes dans les sols et dans la flore microbienne des animaux et des humains, rappelle Ismaïl Fliss. Leur nom vient du fait
leurs compétiteurs afin de développer des outils pouvant remplacer les agents de conservation chimiques ou le sel dans les aliments ainsi que les antibiotiques dans les élevages », explique le professeur Fliss.
La première tâche à la quelle s’attaquera l’équipe de la Chaire est de sélectionner des souches de bactéries lactiques particulièrement efficaces contre les pathogènes. « En général, il y a une correspondance entre la provenance d’un pathogène et celle de la bactérie lactique capable de le contrer, souligne le chercheur. Par exemple, la souche de Carnobacterium divergens que nous utilisons pour le
De gauche à droite : le doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, Jean-Claude Dufour, la vice-présidente, Direction des partenariats de recherche du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, Bettina Hamelin, le titulaire de la Chaire, Ismaïl Fliss, la vice-rectrice adjointe à la recherche et à la création, Marie Audette, et le recteur de l’Université Laval, Denis Brière. photo Marc Robitaille
qu’elles transforment les sucres en acide lactique. Cet acide et les autres acides produits par ces bactéries abaissent le pH d’un milieu, le rendant moins hospitalier pour leurs rivales. De plus, certaines bactéries lactiques synthétisent des peptides, appelés bactériocines, qui inhibent la croissance d’autres espèces bactériennes indésirables. « Notre objectif est d’utiliser les armes que les bactéries lactiques dé ploient pour rivaliser avec
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Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
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saumon fumé a été isolée à partir d’un autre produit marin, la moule. Nous allons orienter nos recherches de souches antimicrobiennes et de bactériocines en fonction des besoins de nos partenaires. » Les chercheurs disposent d’un précieux outil dans leur quête de nouveaux antimicrobiens. « Au cours des 20 dernières années, le Centre de recherche en sciences et technologie du lait (STELA) a monté une collection d’environ 600 souches de bactéries lactiques provenant d’aliments ou d’animaux, souligne le professeur Fliss, qui est également directeur de ce centre. Ce matériel vaut de l’or et nous prévoyons continuer à enrichir la collection. » Les travaux de la Chaire visent aussi à caractériser les bactériocines produites par les bactéries lactiques. Ces peptides peuvent être utilisés comme agents de conservation alimentaire, seuls ou en conjonction avec les souches qui les produisent. De plus, le professeur Fliss entrevoit un autre usage pour ces molécules. « Au Canada, on utilise de faibles doses d’antibiotiques comme facteurs de croissance dans les élevages de volaille, de porc et de veau. Cette méthode est
maintenant interdite en Europe en raison du risque de développement de résistance chez les microorganismes pathogènes. Le Canada s’apprête à adopter un règlement similaire et nous croyons que certaines bactériocines pourraient constituer une solution de remplacement très intéressante. » La création de la Chaire METABIOLAC a permis l’embauche d’une nouvelle professeure, Marie Filteau, qui collaborera aux travaux. Au cours des cinq prochaines années, la Chaire formera 2 postdoctorants, 6 doctorants et 5 étudiants à la maîtrise dans un domaine prometteur pour l’économie canadienne. « L’appui des nombreux partenaires industriels permettra la commercialisation de ces composés naturels qui sauront répondre à un défi mondial dans les prochaines années », a souligné Bettina Hamelin, viceprésidente de la Direction des partenariats de recherche du CRSNG. Les résultats des travaux de recherche de la Chaire auront des retombées concrètes pour les partenaires industriels et pour l’ensemble de la société, a fait valoir le recteur Denis Brière. « Une fois de plus, l’Université Laval fait preuve de leadership en mettant son expertise de pointe au service des collectivités. »
«
Nous utilisons les armes que les bactéries lactiques déploient contre leurs rivales pour développer des outils pouvant remplacer les agents de conservation chimiques ou le sel dans les aliments ainsi que les antibiotiques dans les élevages Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Renée Larochelle, Caroline Leclerc, Mathieu Tanguay, Brigitte Trudel Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Josée Nadeau
Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)
Placements publicitaires Claudine Trudel 418 656-2131 poste 6415 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965
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Tous pour une offre alimentaire de qualité ! Les recherches et l’expertise de l’Observatoire québécois sur la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire serviront notamment à améliorer l’offre et les habitudes alimentaires par Brigitte Trudel Selon l’Organisation mondiale de la santé, les maladies chroniques seraient la première cause de mortalité dans le monde. Or, le Québec et le Canada n’échappent pas à ces données aux coûts humains et économiques majeurs. Considérant cette réalité et le fait que de saines habitudes alimentaires contribuent à réduire et même à prévenir la portée de ces maladies, les enjeux liés à l’alimentation s’avèrent un déterminant crucial du mieux-être des populations actuelles et futures. C’est au cœur de cette perspective que se positionne l’Observatoire québécois sur la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire, lancé officiellement sur le campus le 7 décembre, en présence du directeur national de la santé publi que, Horacio Arruda, de la sousministre adjointe à la transformation et à la formation bioalimen taires et des marchés du MAPAQ, Gisèle Pagé, de la présidente du comité directeur de l’Observatoire, Christiane Piché, et de nombreux représentants des partenaires qui ont collaboré à sa mise sur pied. Ceux-ci incluent la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA), l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels de l’Université Laval (INAF), le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et l’organisation Québec en forme.
« Ce projet correspond à plusieurs grandes priorités de nos partenaires socio-économiques en matière de santé, d’économie, d’innovation et de développement durable et l’Université Laval est fière d’y jouer un rôle très actif », a formulé à cette occasion le vicerecteur exécutif et au développement, Éric Bauce. « Le MAPAQ tient à favoriser une offre alimentaire distinctive et de qualité qui répond aux besoins des consommateurs québécois, a indiqué la sous-ministre adjointe à la transformation et à la formation bioalimentaires et des marchés, Gisèle Pagé. Pour ce faire, il ac compagne et soutient les entreprises dans le développement d’aliments nutritifs. En ce sens, l’Observatoire représente une réelle innovation en matière de suivi de la qualité de l’offre alimentaire et sera un partenaire majeur dans l’amélioration de la qualité nutritive des aliments transformés au Québec. » « La Politique gouvernementale de prévention en santé vise notamment à améliorer la qualité nutritive des aliments au Québec, a ajouté, pour sa part, le directeur national de santé publique et sousministre adjoint, Horacio Arruda. Permettez-moi de citer ici un ex trait de la page 49 de la Politique : “Le suivi des progrès en matière de qualité nutritionnelle des aliments sera effectué par un observatoire qui alliera des expertises en épi démiologie, en nutrition et en
En marge du lancement de l’Observatoire québécois sur la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire, le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, discutait avec la directrice exécutive et au développement de l’INAF, Renée Michaud, et le doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, Jean-Claude Dufour. photo Marc Robitaille
technologie alimentaire et aura la capacité de mesurer la qualité nutritive des aliments vendus au Québec et d’en suivre l’évolution.” Il est clair que l’Observatoire sera un partenaire majeur pour at teindre l’objectif d’améliorer la qualité nutritionnelle des aliments au Québec. » « On parle donc ici de santé et de production durable puisque la mission de l’Observatoire ne sera nulle autre que d’analyser et de suivre l’évolution de l’offre alimentaire afin de générer des connaissances nouvelles visant à améliorer sa qualité et son accessibilité auprès de la population », poursuit Éric Bauce. PERMETTRE DES AMÉLIORATIONS CONCRÈTES
Réunissant de nombreux experts et chercheurs dans les domaines de la nutrition, de la transformation des aliments, des sciences de la santé, de la consommation et de l’éthique ainsi qu’un forum d’utilisateurs incluant des représentants de tout le secteur, allant de la p roduction à la consommation, l ’Obs erv atoire se veut un lieu d’échanges et de mobilisation unique et privilégié. « Il s’agit d’une plateforme de recherche neutre, où à la fois l’industrie et les décideurs publics peuvent échanger et faire reposer leur développement sur des re cherches rigoureuses, explique le doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, Jean-Claude Dufour. De plus, en travaillant en commun plutôt qu’en silo, nous pourrons colliger et interpréter une foule de données concernant la qualité des aliments offerts sur le marché et mieux observer le comportement des consommateurs. »
Les enjeux liés à l’alimentation s’avèrent un déterminant crucial du mieux-être des populations actuelles et futures.
« Grâce aux nouvelles méthodologies et connaissances générées, cette nouvelle plateforme entend servir de levier pour améliorer de façon très concrète tant la qualité que l’accessibilité de l’offre alimentaire au Québec, poursuit la directrice exécutive et au développement de l’INAF, Renée Michaud. Les liens entre l’alimentation et la santé étant complexes et nécessitant une approche multidisciplinaire et intersectorielle, l’Observatoire entend devenir la source de référence à ce propos. » Chose certaine, la création de cet observatoire québécois survient dans un contexte on ne peut plus favorable, ce qui ajoute à sa pertinence, note Jean-Claude Dufour.
« La population est plus que jamais sensible au besoin de développer une saine alimentation et les autorités gouvernementales élaborent de nouvelles politiques en ce sens. La création de l’Observatoire comme moteur de changement allait de soi. » Depuis 2014, l’Observatoire a pu compter sur les appuis financiers du MSSS, du MAPAQ et de Québec en forme. « Le domaine est d’autant plus stratégique que les retombées des efforts s’observeront dans une amélioration à court et à long termes de la santé et du bien-être des gens. Il est maintenant temps de lui donner pignon sur rue. Nous sommes donc très fiers de participer à cet ambitieux projet de société », affirme Renée Michaud.
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recherche
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en bref
De gauche à droite, l’un des coprésidents de la campagne, le directeur de la Direction des communications, Jacques Villemure, le président-directeur général de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, Bruno Marchand, le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, et l’autre coprésident de la campagne, le doyen de la Faculté des sciences et de génie, André Darveau. photo Louise Leblanc
Tout un record pour Centraide – Université Laval ! Le 7 décembre, le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, a annoncé la somme recueillie par la communauté univer sitaire au cours de la campagne CentraideUniversité Laval 2016. Un montant de 580 738,82 $ a été remis à Centraide Québec et Chaudière-Appalaches afin de venir en aide à ceux qui en ont grandement besoin. Ayant pour objectif initial d’amasser 555 555,55 $, les coprésidents de la campagne, le doyen de la Faculté des sciences et de génie, André Darveau, et le directeur de la Direction des communications, Jacques Villemure, ont souligné l’extraordinaire travail des quelque 200 bénévoles ambassadeurs. « Nous avons tous uni nos efforts dans un esprit de solidarité et d’engagement pour changer des vies pour la vie », a déclaré le vice-recteur. Le prix Coup de cœur a été remis au projet « Le Desjardins a des puces », un marché aux puces tenu le 26 octobre au bénéfice de la cause. La contribution exemplaire de Michel Goulet, coordonnateur de plusieurs campagnes au cours des dernières années, a également été soulignée. Les coprésidents de la prochaine campagne, qui aura lieu en 2017, ont été nommés. Il s’agit d’Alain Rochon, doyen de la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design, et de Denis Beaudoin, directeur du Service des immeubles.
Vœux pour le temps des Fêtes et invitation du recteur C’est avec un très grand plaisir que j’invite tous les membres de la communauté univer sitaire à l’échange des vœux du Nouvel An, le jeudi 5 janvier 2017, de 8 h 30 à 10 h 30, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Mes collègues de la direction et moi-même serons enchantés de vous accueillir lors de cette activité qui fait partie de notre tradition universitaire, où café et viennoiseries seront servis. À chacune et à chacun d’entre vous, de très joyeuses Fêtes en famille auprès de ceux et celles qui vous sont chers. Bon début d’année 2017 ! Le recteur, Denis Brière
Sur cette photo d’embryons porcins âgés de sept jours, les couleurs chaudes représentent les zones où les mitochondries, les centrales d’énergie de la cellule, sont particulièrement actives. L’alcool entrave le fonctionnement normal des mitochondries pendant une période critique du développement embryonnaire et réduit de 43 % le taux de survie des embryons. photo Florence Pagé-Larivière
Eau-de-vie ?
L’alcool pourrait avoir des effets néfastes sur la survie et le développement des embryons dès les premiers jours qui suivent la fécondation par Jean Hamann Si vous envisagez de devenir enceinte prochainement, il serait sage de réduire ou de stopper complètement votre consommation d’alcool. C’est ce que porte à croire une étude qui sera bientôt publiée dans Toxicological Sciences et qui montre que l’alcool a des effets néfastes sur la survie et le développement des embryons porcins dès la première semaine de vie. Florence Pagé-Larivière et Marc-André Sirard, du Dép artement des sciences animales et du Centre de recherche en reproduction, développement et santé intergénérationnelle, et leur collaboratrice Céline Campagna, de l’Institut national de santé publique du Québec, arrivent à cette conclusion après avoir ex posé des embryons porcins à une solution d’alcool pendant les sept premiers jours suivant leur fécondation. « Les effets de l’alcool sur le fœtus sont bien documentés chez l’humain, mais il subsistait une zone grise pour la période allant de la fécondation à l’implantation dans l’utérus », rappelle la première auteure de l’étude, la doctorante Florence PagéLarivière. « Comme l’embryon n’est pas en contact avec le sang de la mère
pendant cette période, on a longtemps cru que la con sommation d’alcool ne pouvait avoir d’incidence à ce stade. On sait maintenant que ce n’est pas le cas et que le taux d’alcool dans le liquide utérin – le liquide dans lequel baignent les embryons – est directement proportionnel à la concentration d’alcool dans le sang de la mère. » Pour étudier les effets de l’exposition à l’alcool sur l’embryon pendant la phase préimplantatoire, les chercheurs ont eu recours à des embryons porcins. « Il s’agit d’un meilleur modèle animal que la souris ou le rat de laboratoire parce que, chez le porc, l’activation du génome embryonnaire et les voies de signalisation sont similaires à ce qu’on observe chez l’humain », souligne l’étudiantechercheuse. Les chercheurs ont exposé 1 421 embryons porcins à une solution contenant 0,2 % d’alcool, un taux élevé, mais pas irréaliste puisqu’il s’apparente à ce qui est rapporté dans le sang de personnes faisant des excès d’alcool. « Nous avons choisi un taux élevé afin de vérifier, dans un premier temps, si l’embryon avait une sensibilité à l’alcool pendant la période préimplan tatoire », précise Florence Pagé-Larivière.
Les tests ont révélé que le taux de survie des embryons exposés à l’alcool est 43 % plus faible que dans le groupe témoin. « Cela im plique que moins d’embryons atteignent le stade où ils peuvent s’implanter dans l’utérus », commente la doctorante. Second constat : les embryons qui survivent à l’exposition à l’alcool se dé veloppent moins bien que ceux du groupe témoin. Troisième constat : l’alcool provoque l’activation de voies de signalisation associées à des stress oxydatifs causés par un mauvais fonctionnement des mitochondries ainsi que l’activation de voies de signalisation liées à des dommages au système nerveux. « Après sept jours de développement, l’embryon porcin compte à peine 150 cellules et son système
nerveux n’a pas commencé à se former, mais les effets de l’alcool que nous avons ob servés sont les mêmes que ceux rapportés pour le cerveau d’un fœtus », constate la doctorante. Pour le moment, les chercheurs ignorent si les effets de l’exposition à l’alcool pendant la première semaine de vie peuvent être corrigés par la suite, mais leurs résultats invitent à la prudence. « L’alcool peut avoir des effets néfastes dès les premiers jours qui suivent la fécondation et nous ignorons s’il existe un seuil sécuritaire d’alcoolémie à ce stade. Pour ces raisons, les femmes qui veulent avoir un enfant de vraient être conscientes que l’alcool peut poser un risque pour les embryons même pendant la phase préim plantatoire. Par mesure de précaution, elles devraient limiter leur consommation d’alcool ou idéalement s’abstenir complètement d’en boire lorsqu’elles planifient une grossesse », conclut Florence Pagé-Larivière.
Par mesure de précaution, les femmes devraient réduire ou stopper complètement leur consommation d’alcool lorsqu’elles planifient une grossesse
actualités UL 5 Un défi ambitieux relevé avec brio !
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L’Université prévoit partager la Méthodologie avec d’autres organisations publiques
Une grande partie de l’équipe de la DTI ayant réalisé le projet Méthodologie. On reconnaît, tenant le Prix d’excellence, la chargée de projet Pauline Robert et le directeur de la DTI, Michel Thibault. Le vice-recteur adjoint aux systèmes d’information, René Lacroix, et le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, se trouvent respectivement à droite et derrière le directeur de la DTI. Enfin, le directeur de la gestion du portefeuille et du développement des ressources informationnelles à la DTI, Dave Fiset, est à droite sur la photo. photo Marc Robitaille
L’Université reçoit un prix d’excellence pour la Méthodologie de réalisation d’un projet en ressources informationnelles par Yvon Larose « Les initiatives du Bureau de projets de l’Université Laval ont un objectif commun : toujours offrir un meilleur service aux membres de la communauté universitaire. Pour permettre à ces projets de s’élever, il faut d’abord établir des fondations. C’est ce que nous avons fait en développant la Méthodologie. » Le jeudi 1er décembre, au Centre des congrès de Qué bec, la chargée de projet en ressources informationnelles à la Direction des technologies de l’information (DTI) Pauline Robert a prononcé le discours de remerciement après que l’Université ait reçu le Prix d’excellence 2016 – catégorie Éducation – de l’Institut d’administration publique de Québec pour le projet Méthodologie de r éal isation d’un projet en r essources information nelles. Ce prix s’adresse à tous les groupes de la fonction publique du Québec, dont les établissements du réseau de l’éducation. « La beauté de ce prix, c’est qu’il reconnaît non seulement le travail exceptionnel et la compétence de nos équipes de la DTI, mais aussi qu’il révèle notre leadership dans la gestion de projet en ressources informationnelles », a
indiqué le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce. La DTI compte 250 em ployés. Elle développe et implante les systèmes d’information du campus dans une quarantaine de projets an nuellement. La DTI est aussi responsable de gérer ces systèmes une fois implantés. À l’Université, de nombreux systèmes soutiennent le travail des employés, notamment celui de la gestion des études et celui de la gestion des ressources humaines. La DTI est également responsable de l’environnement nu mérique d’apprentissage et du nouvel environnement numérique d’études, monPortail. La Méthodologie a été im plantée il y a un an à la DTI et elle est maintenant disponible pour tous les employés de l’Université. Il est prévu de la rendre disponible pour toute la communauté universitaire prochainement. Sa conception a nécessité la collabo ration ponctuelle de 70 em ployés de la DTI en tant qu’exp erts dans leur do maine. Cet effort collectif a été fortement soutenu par les membres de la direction de l’Université, dont Dave Fiset, directeur de la gestion du portefeuille et du développement
des ressources informationnelles, et René Lacroix, vicerecteur adjoint aux ressources informationnelles et dirigeant principal de l’information, ainsi que par les gestionnaires en ressources informationnelles de l’Université. Depuis la mise en place de la Méthodologie, le niveau de maturité en réalisation de projet a augmenté de façon significative grâce, entre autres, à des données générées qui sont à la fois plus fiables et uniformes. Mal léable et basée sur les meilleures pratiques du marché, la Méthodologie s’adapte à tous les types de projets ainsi qu’à tous les types de solutions en technologies de l’information. « Ce qu’il y a d’extraordinaire avec cette plateforme – qui vise la qualité, la réduction et l’optimisation des coûts ainsi que le respect des délais de livraison – c’est qu’elle propose une gestion collaborative, qu’elle est évolutive, mais aussi qu’elle de meure adaptable à d’autres projets, telles les infrastructures, précise Éric Bauce. De plus, puisqu’elle a été développée à l’aide de logiciels libres, on peut la rendre d isponible à l’ensemble de la société, ce qui concorde d’ailleurs avec notre philosophie de banc d’essai en développement durable, par lequel nous souhaitons exporter nos meilleures pratiques – dans ce cas-ci, en administration et en gestion de projet – dans la société. »
Malléable et basée sur les meilleures pratiques du marché, la Méthodologie s’adapte à tous les types de projets ainsi qu’à tous les types de solutions en technologies de l’information.
« Nous n’avons pas senti de résistance chez le personnel de la DTI parce que nous lui proposions une plus grande stabilité, ex plique Pauline Robert. La Méthodologie vient de l’interne. Elle est basée sur notre expertise maison. Il suffisait de se coordonner. Les gens ont été invités à s’engager sérieusement et nous avons documenté leurs façons de faire. Il était important de se parler et de standardiser les procédures dans le but d’améliorer nos pratiques. Dans le cadre du projet, nous avons formé plus de 200 personnes à l’utilisation de la Métho dologie, des directeurs aux développeurs. »
La Méthodologie tourne définitivement la page sur le passé. Auparavant, les pratiques de réalisation des projets manquaient d’uniformité. Les rôles et responsabilités n’étaient pas toujours clairs. Pour chaque nouveau projet, le choix de bonnes pratiques entraînait des efforts et des coûts importants. Les retours en arrière étaient fréquents p o u r p a l l i e r l e m a n qu e d’informations. Le développement du projet s’est fait sur la plateforme collaborative de la DTI. Là se trouve l’aspect novateur de la réalisation de la Méthod o logie. « Contrairem ent aux méthodologies toutes faites que l’on trouve sur le marché, la nôtre est hébergée par
notre wiki, souligne Pauline Robert. Nos employés se servent tout le temps de cette plateforme qui offre des possibilités d’amélioration continue, des interfaces et fonctionnalités proches de celles du Web et une navigation simple. Les utilisateurs de la Métho dologie peuvent donc la bonifier au besoin, faire de la recherche et créer des fichiers. Ils peuvent aussi suggérer des améliorations et des ajouts. Le wiki est très facile à utiliser. » L’Université prévoit partager la Méthodologie avec d’autres organisations publiques puis qu’elle prend en compte, notamment, les contraintes reliées à la r eddition de comptes et à la planification annuelle.
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vie étudiante
Quand l’orthophonie prend la voie de la philanthropie L’association étudiante Ortho-Action soutient des initiatives liées à l’orthophonie, tout en faisant la promotion de ce secteur d’activité sur le campus par Matthieu Dessureault Les sourires étaient nombreux, le 14 octobre, au Centre d’interprétation de la canneberge, à Saint-Louisde-Blandford. Plusieurs dizaines de personnes aphasiques ou ayant vécu un accident vasculaire cérébral ont visité ce musée. Elles ont pu découvrir l’histoire de la culture de la canneberge, les méthodes d’entretien de la plante et les bienfaits du fruit sur la santé. Organisée par l’Association des personnes intéressées à l’aphasie et à l’accident vasculaire cérébral (APIA-AVC), cette activité visait à briser leur isolement et à leur faire vivre un beau moment d’échanges, loin des soucis de leur quotidien. L’aphasie, comme on le sait, est un trouble de la com munication qui survient à la suite d’une lésion du cerveau. On doit la réussite de cette activité à une association étudiante, dont la collecte de fonds sur le campus a permis d’amasser 600 $. OrthoAction vise à soutenir des initiatives liées à la pratique orthophonique. Chaque année, le projet d’un organisme est choisi. Divers moyens sont mis en œuvre pour récolter de l’argent afin de financer cette activité. Dans le cas de l’APIA-AVC, il s’agissait d’une vente de sachets de friandises, sur lesquels avait été apposée de l’information sur l’association. On pouvait également visiter des kiosques, animés par des gens touchés par l’aphasie. En plus d’amasser des fonds, l’objectif était de sensibiliser les membres de la communauté universitaire à cette réalité. Ortho-Action a été mis sur pied par Monica Lavoie, en collaboration avec le programme de maîtrise en or thophonie, à l’aut omne 2015. Ce projet est rattaché à l’Association des étudiantes et des étudiants à la maîtrise en orthophonie. Il permet à la doctorante en médecine expérimentale de marier sa fibre philanthropique à son amour de l’orthophonie.
« Depuis mes études secondaires, je fais du bénévolat pour différentes causes. J’ai toujours eu envie de lancer un projet philanthropique comme celui-ci. En commençant mon doctorat, j’ai décidé de créer une association pour redonner aux autres, tout en alliant mon intérêt pour la philanthropie à celui pour ma profession d’orthophoniste », raconte cette chercheuse du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec. Elle supervise aussi des stages à la Clinique d’enseignement en orthophonie de l’Université Laval. La première année, sept étudiantes ont accepté de prendre part à son initiative. Pour 2016-2017, elles sont 14, soit le double, ce qui montre l’engouement suscité par l’association. « Pour les participantes, il s’agit d’une occasion de s’impliquer
auprès de clientèles avec lesquelles elles travailleront plus tard, fait valoir Monica Lavoie. Les activités visent aussi à faire connaître la profession d’orthophoniste chez les autres membres de la communauté universitaire. L’orthophonie est un do maine méconnu, et ce, même parmi les étudiants en sciences de la santé. L’asso ciation permet de faire de la sensibilisation en lien à la fois avec notre travail et avec les populations concernées. » La prochaine campagne de financement sera menée pour la Clinique d’orthophonie sociale de Québec. Cette clinique, dirigée par la chargée d’enseignement Sarah Bérubé-Lalancette, veut créer un camp à l’été 2017 pour les enfants de 4 à 6 ans ayant un retard de langage. Avec l’aide de professionnels qualifiés, ils pourront préparer leur entrée et leur intégration à l’école. L’inscription au camp comprendra une évaluation orthophonique et un plan d’intervention individualisé. À voir la passion de Monica Lavoie pour ce projet, on aura assurément l ’occasion d’en entendre parler très bientôt sur le campus !
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sur le programme Air Miles Q Comment expliquer l’importance des entreprises liées aux programmes de fidélisation ?
Yan Cimon
Des étudiantes d’Ortho-Action entourent certains membres de l’APIA-AVC : Sabrina Falardeau, Carole-Anne Déry, Magaly Nolet, Catherine Vallières, Marie-Claude Boilard (bénévole à l’APIA-AVC), Claude Hébert (président du C. A. de l’APIA-AVC), Monica Lavoie et Nicolas Germain-Pouin (technicien en intervention loisirs à l’APIA-AVC). Les étudiantes Pamélie Hannis, Nancy Paradis Dubreuil et Vanessa Parent étaient absentes lors de la photo.
R La marque Air Miles appartient à LoyaltyOne, elle-même une filiale de l’entreprise texane Alliance Data Systems. Ses revenus viennent, en partie, des frais d’adhés ion des grands détaillants à la recherche de programmes de fidélisation ainsi que de ceux versés par les compagnies de cartes de crédit associées. Pour générer des profits, la compagnie offre en guise de prime des marchandises dont le coût dans le catalogue est plus élevé que leur valeur réelle. Elle compte également sur les milles accumulés que les clients ne réclament jamais. Une partie des profits dépend éga lement des analyses que mène Alliance Data Systems. Les détaillants achètent ces informations pour mieux prédire les comportements d’achat. Ils disposent alors d’un avantage sur leurs concurrents. Il y a trois ans, une étude montrait d’ailleurs qu’un adhérent à un programme de fidélisation dépense une fois et demie plus d’argent dans un commerce qu’un autre client. Les adhérents au programme ont tendance à davantage consommer pour avoir plus de points et obtenir de plus gros cadeaux. Une partie de la valeur financière d’une entreprise comme Alliance Data Systems repose donc sur sa capacité à disposer de banques de données rassemblant beaucoup de consommateurs.
Air Miles, qui compte plus de 10 millions d’adhérents au Canada, a dû faire volteface au début de décembre devant la colère des consommateurs. Ces derniers ne parvenaient pas à échanger leurs milles qui devaient expirer le 31 décembre. Face à la menace d’un possible recours collectif et d’un projet de loi ontarien interdisant l’expiration des points de récompense de ce genre, le programme de fidélisation a décidé d’abolir sa politique d’expiration et de créditer ses clients, en 2017, des milles accumulés dans le passé. Yan Cimon, professeur au Département de management, s’est penché sur cette affaire dans Q Quel est l’avenir de ce genre son cours d’études de cas. de modèles d’affaires ?
Q Que devrait faire Air Miles pour résorber la crise de confiance ?
Ortho-Action a été mis sur pied par la doctorante en médecine expérimentale Monica Lavoie, en collaboration avec le programme de maîtrise en orthophonie
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R Ces entreprises misent beaucoup sur des ressources analytiques très puissantes. Alliance Data Systems possède une filiale, Epsilon, qui pratique la gestion des données et le marketing technologique en utilisant des modèles numériques. Les programmes de fidélisation ne se limitent plus à une simple carte. On y accède désormais grâce à des applications et par courriel. Il faut prendre conscience du fait que les consommateurs partagent de plus en plus leurs données personnelles, y compris celles concernant la géolocalisation. Cela permet à Air Miles et aux autres programmes du même genre de mieux cibler leurs offres. Ima ginons, par exemple, que votre téléphone se mette à vibrer dans une quincaillerie parce que, lors de votre passage dans le rayon des outils, l’application aura calculé que vous avez accumulé assez de points pour vous offrir la perceuse de vos rêves. Les possibilités sont infinies, car l’utilisateur de téléphone intelligent ressemble de plus en plus à un paquet de données ambulant. Les entreprises de fidélisation de la clientèle tirent donc beaucoup de revenus du croisement entre les profils des adhérents à leur programme et les informations provenant de leurs comptes Facebook, Instagram et Snapchat. Ces études leur rapportent beaucoup plus que ce que peut coûter une perceuse offerte en cadeau.
R Tout d’abord, Air Miles doit analyser les sources d’insatisfaction des clients et trouver des solutions pour les réduire. L’entreprise pourrait, par exemple, bonifier les points de récompense. Ses dirigeants doivent surtout montrer davantage de sensibilité envers la clientèle pour les désagréments vécus ces dernières semaines. Étant donné que l’entreprise n’a pas rendu le service qu’elle avait promis, à savoir la liquidation des milles arrivant à expiration le 31 décembre, Air Miles doit gagner à nouveau la confiance des consommateurs. Ensuite, il faut que ce programme de fidélisation redore son blason. Comment ? En réaffirmant son importance et sa place sur le marché avec l’appui de consommateurs enthousiastes qui aiment toujours la marque. Enfin, Air Miles a intérêt à consolider ses relations avec ses partenaires d ’affaires, comme les détaillants ou les comp agnies de cartes de crédit. L’entreprise doit les rassurer et leur montrer qu’elle a la situation bien en main. La concurrence est féroce dans le domaine de la fidélisation de la clientèle et ce programme doit prouver qu’il a toujours la confiance des consommateurs. Propos recueillis par Pascale Guéricolas
société
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ils ont dit... Sur la baisse de valeur des équipes canadiennes de la LNH
Frank Pons, Département de marketing Le Journal de Québec, 1er décembre
Au cours de cette journée, coiffeuses et esthéticiennes ont déployé leurs talents respectifs afin que la vingtaine de futures mamans présentes se sentent belles. photo Orange Pomme Photographie
En attendant bébé
Sur la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel
La journée GARE à Noël aide les futures mamans hospitalisées à passer un moment magique à l’approche du temps des Fêtes par Renée Larochelle Au printemps 2014, Caroline Joubert a passé les 54 derniers jours de sa grossesse à l’unité des grossesses à risque élevé (GARE) du Centre mèreenfant Soleil du CHU de QuébecUniversité Laval. En raison de la mauvaise position du placenta dans l’utérus, une situation qui rendait le risque d’hémorragie très élevé, la jeune femme n’a pas quitté sa chambre, ne se levant que pour aller aux toilettes ou prendre une douche. Déjà mère d’une fillette de deux ans, Caroline Joubert a heureusement accouché d’un beau bébé en santé. Son séjour à l’hôpital lui a toutefois permis de connaître de près la réalité de toutes ces femmes qui laissent leur famille derrière elles pour mener leur grossesse à terme dans les meilleures conditions possibles. « Elles font preuve d’une grande force, affirme Caroline Joubert. Les obstacles auxquels ces femmes doivent faire face sont souvent méconnus ou passés sous silence. Par exemple, il y a la crainte d’accoucher prématurément ou encore que le bébé ne soit pas en santé. Pour l’avoir vécu, je peux dire qu’on vit un grand sentiment d’impuissance. » C’est en discutant des défis de l’hospitalisation avec sa voisine de chambre, Geneviève Fortin-Boudreault, et du fait qu’elles n’avaient pas pu vivre la classique séance de photos de grossesse que les jeunes femmes ont eu l’idée de créer une journée pour ces futures mères à la veille du temps des Fêtes. Il s’agit de l’activité GARE à Noël, qui a eu lieu
savons qu’elles peuvent vivre de la détresse, de l’anxiété ou de la solitude, insiste-t-elle. Ces sentiments s’ajoutent aux difficultés vécues dans l’attente de l’arrivée du bébé. La journée GARE à Noël est notre façon de donner de l’espoir à ces mamans qui font pour la 3e année, le 5 décembre, à preuve d’un courage sans bornes l’unité des grossesses à risque élevé puisque certaines d’entre elles auront un enfant prématuré et que d’autres du Centre mère-enfant Soleil. Au cours de cette journée, coif risquent leur propre santé. » feuses et esthéticiennes ont déployé leurs talents respectifs afin que la vingtaine de futures mamans pré sentes se sentent belles. Des photographes ont ensuite immortalisé l’instant lors d’une séance de photos de grossesse gratuite. Étudiante en psychoéducation à la Elles font preuve Faculté des sciences de l’éducation, d’une grande force. Sarah Joannette fait partie de la quinzaine de bénévoles qui ont contribué Les obstacles à embellir l’existence des hospitali- auxquels ces sées, et ce, de manière très originale. Artiste experte en belly painting ou femmes doivent peinture sur ventre, Sarah Joannette faire face sont a ainsi orné, de son crayon magique, l’émouvante bedaine de ces femmes souvent méconnus en y dessinant des fleurs, des flocons ou passés sous de neige, des bateaux, des arbres, des mandalas, des cigognes, etc. « Il y silence. avait des dames qui avaient déjà des idées sur ce qu’elles voulaient, mais d’autres attendaient mes suggestions en me disant que c’était moi la spécialiste », explique Sarah Joannette, dont c’était la première expérience de peinture dans un tel contexte. Quand on lui demande les raisons de son engagement auprès de cette clientèle particulière, Sarah Joannette répond qu’elle a seulement voulu insuffler un peu de légèreté dans le quotidien de ces femmes porteuses de vie. Le mot de la fin revient à Caroline Joubert. « La cause des mamans hospitalisées nous tient à cœur, car nous
«
Les 7 équipes canadiennes de la Ligue nationale de hockey ont perdu de la valeur l’année dernière. Selon Frank Pons, cette baisse, qui varie de 2 à 6 %, s’explique en grande partie par leur piètre saison. « Le fait que toutes les équipes canadiennes aient raté les séries les a privées de revenus supplémentaires au guichet, surtout pour les gros marchés comme le Canadien de Montréal. La faiblesse du dollar canadien peut aussi avoir joué un rôle, surtout pour la vente de produits dérivés. »
Laurier Turgeon, Département des sciences historiques Le Devoir, 1er décembre
La Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine cul turel immatériel est entrée en vigueur en 2006. Or, le Canada ne l’a toujours pas signée. Pourtant, la communauté internationale reconnaît à ce pays une expertise certaine en la matière. « Au Québec en particulier, nous avons l’expertise en études universitaires et en mise en valeur, soutient Laurier Turgeon. Le risque est de ne pas participer pleinement à ce mouvement international. Si on n’est pas à la grande table, on n’est pas vraiment là. »
Sur les introductions par effraction
Jean-Claude Bernheim, École de service social Le Journal de Québec, 4 décembre
Même si plusieurs cas de vol, de vandalisme et d’introduction par effraction ont fait les manchettes récemment, ce genre de crimes est en forte baisse. Au Canada, le nombre d’entrées par effraction a chuté de 42 % depuis dix ans. Pourquoi peut-on avoir l’impression qu’il augmente sans cesse ? « Tout ça, c’est le discours, explique Jean-Claude Bernheim, spécialiste en criminologie. Le public en général est informé par les médias, et les médias sont alimentés par le discours public et les politiciens. »
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Une récolte exceptionnelle En 2016, pas moins de 9 étudiantes et étudiants au doctorat ont obtenu une des prestigieuses bourses Vanier par Yvon Larose Chaque année, le gouvernement du Canada attribue jusqu’à 167 bourses d’études supérieures Vanier. En 2016, les étudiants de l’Université Laval en ont obtenu neuf. Ces lauréats ont reçu leur bourse de l’un ou l’autre des trois organismes subventionnaires fédéraux, à savoir les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences humaines et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie. Les bourses d’études supérieures du Canada Vanier s’élèvent à 50 000 $ par année et sont versées pendant trois ans durant les études de doctorat. Leur attribution tient compte de trois critères d’évaluation : l’excellence universitaire, le potentiel de recherche et les compétences en leadership.
DANIEL APRIL – ÉDUCATION
Daniel April a une formation d’enseignant de français langue seconde. Sa recherche doctorale étudie les pratiques de supervision pédagogique partagées par 35 directions d’établissement de deux commissions scolaires. « La supervision pédagogique, tant individuelle que collective, constitue un processus incontournable pour améliorer de façon marquée la réussite scolaire et éducative des élèves, explique-t-il. Or, la mise en œuvre d’une supervision pédagogique efficace nécessite des directions d’établissement d’enseignement la maîtrise d’un nombre défini de compétences. Le travail de collaboration entre les milieux de recherche (l’université) et de pratique (les directions) constitue donc une piste d’avenir pertinente. » Selon Daniel April, l’éducation assure la croissance et l’enrichissement social d’une société. « Ma principale motivation à enseigner, souligne-t-il, est de donner à chacun la chance et les outils de devenir plus autonome, responsable et indépendant, bref, de réussir. »
Les bourses Vanier s’élèvent à 50 000 $ par année pendant trois ans
MONICA LAVOIE – MÉDECINE EXPÉRIMENTALE
MARC-ANDRÉ LEMAY – BIOLOGIE VÉGÉTALE
Monica Lavoie a toujours accordé beaucoup d’importance à la communication. À la maîtrise, elle se découvre une passion pour le travail avec la clientèle adulte qui présente des troubles acquis du langage. Sa recherche doctorale vise à explorer l’apport potentiel de la tablette électronique pour combler une importante lacune dans ce domaine dans le système de santé québécois. Selon elle, l’orthophonie permet d’atteindre une intensité optimale dans le traitement des troubles acquis du langage. « Mon projet de thèse doctorale, souligne Monica Lavoie, vise à évaluer l’efficacité d’une thérapie fonctionnelle autoadministrée au moyen d’une tablette électronique pour améliorer la production de mots fonctionnels chez des personnes qui présentent une aphasie, consécutive à un accident vasculaire cérébral ou de nature dégénérative. » La doctorante insiste sur la volonté et la résilience des participants qu’elle côtoie dans ses projets de recherche. « Ils me motivent chaque jour à vouloir aller plus loin pour leur permettre d’avoir la meilleure qualité de vie possible. »
Marc-André Lemay entreprendra sous peu son doctorat. Son projet de recherche portera sur l’analyse de données de séquençage de nouvelle génération chez le soya. « Mon rôle, dit-il, sera de développer des outils informatiques permettant de tirer davantage d’informations des données sur le génome de cette plante. Ces données sont obtenues beaucoup plus rapidement qu’auparavant grâce au séquençage de nouvelle génération. De nouveaux outils efficaces de manipulation et d’analyse des données permettront d’améliorer le processus de développement de nouvelles variétés de soya et ainsi de mieux répondre aux défis auxquels fait face le monde agricole. » Si Marc-André Lemay a choisi d’étudier la biologie, c’est en raison de la complexité de la matière vivante. « La perspective, dit-il, de comprendre comment la matière peut s’organiser et évoluer de façon à perpétuer son propre arrangement a toujours suscité ma curiosité. »
bourses Vanier
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LÉA CLERMONT-DION – SCIENCE POLITIQUE
MYRIAM DROUIN – CHIMIE
PIERRE-ÉLIE HUPÉ – SOCIOLOGIE
Essayiste, blogueuse et conférencière, Léa Clermont-Dion consacre sa thèse au sexisme sur le Web. « Le Web est encore un espace en pleine transformation qui évolue extrêmement rapidement, soutient-elle. J’ai envie de comprendre les codes qui régissent les interactions en ligne. L’étude des rapports sociaux de sexe sur les réseaux sociaux m’apparaît fondamentale pour l’amélioration du monde dans lequel nous vivons. Les violences perpétrées dans le cyberespace sont un reflet de notre société. Pourtant, ces discours qui choquent semblent encore échapper à l’entendement. J’ai envie de comprendre cette violence sexo-spécifique. » Léa Clermont-Dion a toujours aimé se poser des questions sur le monde qui l’entoure. « J’ai toujours l’impression d’avoir à apprendre davantage, poursuit-elle. C’est la curiosité qui est le moteur de cette passion pour la recherche. Plus je sais, plus je me sens libre. » Comment entrevoit-elle l’avenir ? « J’aime écrire, transmettre et échanger », répond-elle.
Le grand intérêt de Myriam Drouin pour la chimie remonte au cégep. Aujourd’hui, dans le cadre de ses travaux en chimie organofluorée, elle travaille sur le développement de méthodes de synthèse de protéines fluorées. « Ces mutants fluorés, précise-t-elle, présentent deux intérêts. Pre mièrement, ils ne sont pas hydrolysables dans les conditions biologiques, donc ils n’entraînent pas de dégradation métabolique. Deuxièmement, l’atome de fluor présente des propriétés très importantes dans le domaine de la résonance magnétique nucléaire. » Ce qui la motive comme chercheuse ? « L’aspect multidisciplinaire de mon projet, répond-elle. Je travaille, tout d’abord, sur la science fondamentale, c’est-à-dire le développement de méthodes de synthèse. Puis, les découvertes peuvent être utilisées pour des aspects plus concrets, comme la recherche de médicaments peptidomimétiques. » Myriam Drouin dit beaucoup apprécier le fait d’aider au développement de la recherche en chimie, mais aussi de la société en général.
Au cours des 10 dernières années, Pierre-Élie Hupé a vécu une vie d’engagement constant, que ce soit dans le milieu coopératif, le milieu communautaire ou le milieu étudiant. Il a consacré son mémoire de maîtrise à la projection des jeunes dans l’avenir. Maintenant au doctorat, il étudie les modes d’engagement dans des collectifs fortement intégrés, mais traversés par l’individualisme contemporain. « Je veux, explique-t-il, comprendre la socialité dans les écovillages, ces communautés intentionnelles qui mettent en leur cœur les valeurs de durabilité, d’environnement, une socialité qui remet en question l’individualisme contemporain et une spiritualité généralement tournée vers un déplacement de l’humain – dans et non pas contre – la nature. L’autarcie étant impossible, la question économique se pose toujours dans ces projets pour qu’ils perdurent. » La recherche en sociologie permet à Pierre-Élie Hupé de « participer à sa mesure au changement obligé qui passera sûrement tôt ou tard par la décroissance ».
VINCENT MICHAUD-BELLEAU – GÉNIE ÉLECTRIQUE
ÉTIENNE ROCHETTE – CHIMIE
MARIE-PIER B. TREMBLAY – PSYCHOLOGIE
L’optique est une véritable passion pour Vincent MichaudBelleau. Dans ses travaux de recherche, il s’intéresse à la spectroscopie optique. Cette technologie est utilisée dans une foule de contextes, notamment le contrôle de qualité de la nourriture. « Mes travaux, indique-t-il, portent sur la lumière d’analyse des spectromètres commerciaux. La plupart du temps, cette lumière est produite par des sources thermiques similaires à des ampoules incandescentes. Or, plusieurs études confirment qu’on aurait parfois avantage à remplacer ces sources par des lasers émettant un train contrôlé de pulses lumineux. Les résultats s’en trouveraient remarquablement améliorés, mais c’est un sérieux défi d’intégration. » Vincent Michaud-Belleau a pour objectif de créer, en tirant profit de progrès récents en miniaturisation optique, un spectromètre robuste et compact. « Il est motivant, ajoute-t-il, de constater qu’il y a encore de l’ouverture dans ce domaine pour les idées de jeunes chercheurs. »
Étienne Rochette a toujours aimé les sciences exactes, en particulier la chimie. Il est aussi un citoyen sensibilisé aux problèmes environnementaux. Ses travaux de recherche s’inscrivent dans le développement d’une chimie plus « verte ». Dans ce domaine, les substances appelées catalyseurs jouent un rôle central. Ils permettent d’effectuer plus facilement des transformations chimiques qui autrement nécessiteraient des conditions difficiles ou seraient simplement impossibles. « Cependant, présentement, la majorité des catalyseurs sont basés sur des métaux nobles coûteux qui, dans certains cas, peuvent présenter des risques pour la santé ou l’environnement, explique Étienne Rochette. Dans l’optique de développer une chimie encore plus verte, nous nous intéressons au développement de catalyseurs constitués uniquement d’atomes non métalliques abondants et non coûteux. » Ce qui le motive comme chercheur ? « La place de la chimie dans les sciences, entre les fondements et l’application », répond-il.
L’empathie est une fonction psychologique fondamentale qui permet de comprendre et de partager les états affectifs d’autrui. Dans sa recherche doctorale, MariePier B. Tremblay met l’accent sur la distinction entre l’ha bileté et la propension à l’empathie sur les plans comportemental et cérébral. Son projet s’inscrit dans l’intérêt grandissant pour l’empathie dans le domaine des neuro sciences cognitives et sociales. « Mon projet de recherche se divise en trois études, dit-elle, c’est-à-dire deux études comportementales visant à mieux comprendre et à caractériser l’habileté et la propension à l’empathie, puis une étude de neuro-imagerie afin de déterminer les patrons d’activation cérébrale et de connectivité fonctionnelle de ces concepts. » Marie-Pier B. Tremblay a toujours éprouvé une grande curiosité envers l’humain. « Plus j’en apprends, plus je m’aperçois que le rôle du cerveau est colossal et que nous en avons toujours plus à découvrir, autant chez les individus sains que dans les diverses psychopathologies. »
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sciences
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en bref Le risque de retrait d’un médicament ne disparaît jamais totalement. En Europe, un médicament a même été retiré après avoir été vendu pendant 131 ans.
L’Académie de la relève entrepreneuriale CDPQ voit le jour L’Université Laval et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) ont donné, le mercredi 7 décembre, le coup d’envoi à l’Académie de la relève entrepreneuriale CDPQ. La cérémonie a eu lieu au Carré des affaires FSA ULaval-Banque Nationale. L’Académie a été pensée et mise sur pied par la Caisse et la Faculté des sciences de l’administration (FSA-ULaval), avec la collaboration de par tenaires. Le projet bénéficie d’un soutien financier majeur de la Caisse – dans le cadre de la Grande campagne de l’Université Laval – et de la FSA-ULaval, avec la collaboration d’Entrepreunariat Laval, des Missions commerciales de l’Université Laval, du Collège des administrateurs de sociétés et de l’École d’entrepreneurship de Beauce. Durant un an, dix candidats sélectionnés, soit des étudiants et de récents diplômés de l’Université, auront la possibilité de développer des compétences entrepreneuriales de haut niveau. Ces candidats sont déjà impliqués dans le démarrage d’une entreprise à fort potentiel de croissance. Les compétences qu’ils acquerront leur permettront de réaliser leur plein potentiel et de maximiser leurs chances de réussite. La formation qu’ils recevront s’appuiera sur des outils pédagogiques d’avant-garde. Les candidats aborderont différentes thématiques tirées de la réalité quotidienne d’un entrepreneur. Un accompagnement personnalisé et collectif, des activités de simulation, des conférences, des ateliers pratiques et du coaching d’entrepreneurs chevronnés leur seront offerts. Ils rencontreront également des enseignants ainsi que des conseillers d’Entrepreneuriat Laval.
L’entrepreneuriat à l’Université Laval : étudiants, votre opinion ! Tracer un portrait du potentiel entrepreneurial qui émerge de l’Université Laval, tel est l’objectif d’un sondage publié en ligne depuis la mi-novembre en collaboration avec la professeure au Département de management et titulaire de la Chaire en entrepreneuriat et innovation, Maripier Tremblay. Les étudiants, incluant ceux n’ayant pas de projet d’entreprise, sont invités à participer à cette enquête qui mesurera leurs perceptions, attitudes et comportements entrepreneuriaux. En déterminant leurs attentes et besoins spécifiques en matière de soutien et de suivi, l’analyse de ces résultats contribuera à mieux orienter l’offre de services aux étudiants et, conséquemment, à les aider à reconnaître et à saisir les occasions entrepreneuriales. En participant d’ici le 15 décembre à cette étude nécessitant moins d’une vingtaine de minutes, vous courez la chance de gagner l’un des c hèques-cadeaux chez Coop Zone. Pour participer : bit.ly/2gPABcs
Entre 1976 et 2010, 34 médicaments ont été retirés du marché aux États-Unis. Le plus célèbre d’entre eux, le Vioxx, a été associé au décès de dizaines de milliers d’Américains.
Quand les médicaments rendent malades Des chercheurs se penchent sur 34 médicaments retirés du marché américain pour des raisons de sécurité par Jean Hamann Les effets secondaires des médicaments sont souvent détectés longtemps après leur commercialisation et, pour le bien de la population, il y aurait lieu de resserrer les preuves d’innocuité que doivent fournir les compagnies pharmaceutiques qui souhaitent mettre en marché un nouveau produit. Voilà la conclusion à laquelle arrive Pierre La Rochelle, du Dépar tement de médecine familiale et de médecine d’urgence, après avoir étudié les médicaments retirés du marché américain au cours des dernières décennies. Le professeur La Rochelle, David Simonyan, du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, et Joel Lexchin, de l’Université York, ont fait appel aux bases de données de la FDA et de PubMed pour répertorier tous les médicaments ayant fait l’objet d’un retrait pour des raisons de sécurité aux États-Unis entre 1976 et 2010. Le fruit de leur travail, publié dans Pharmaceutical Medicine, se solde par une liste de 34 médicaments, dont le plus célèbre est le rofécoxib, un anti-inflammatoire mis en marché en 1999 sous le nom de Vioxx. Ce produit a
été retiré du marché cinq ans plus tard après avoir été as socié au décès de dizaines de milliers de personnes aux États-Unis seulement. Le temps écoulé entre la mise en marché d’un médicament et son retrait est très variable, ont observé les chercheurs. Onze médicaments ont fait l’objet d’un retrait dans les deux premières années qui ont suivi leur commercialisation, alors que 10 médicaments sont demeurés sur le marché pendant 10 ans ou plus. L’un d’eux, le propoxyphène, a été retiré en 2010, 53 ans après son arrivée sur le marché. « Le risque de retrait d’un médicament est plus grand dans les premières années qui suivent sa mise en marché, mais il ne disparaît jamais totalement, souligne le professeur La Rochelle. Cela suggère qu’il y a un manque de connaissances sur l’innocuité des médicaments au moment où ils sont approuvés et que, souvent, les problèmes sont constatés beaucoup plus tard. En Europe, un médicament a même été retiré après avoir été vendu pendant 131 ans. » Le type de preuves conduisant au retrait d’un médicament a évolué au fil des ans,
ont constaté les chercheurs. En 1985, 100 % des retraits résultaient de déclarations de cas. « Il s’agit de patients ou de médecins qui rapportent à une agence comme la FDA ou Santé Canada des problèmes de santé qu’ils associent à la prise d’un médicament. Ces déclarations constituent une preuve de faible qualité étant donné qu’il s’agit peut-être de coïncidences », fait valoir le professeur La Rochelle. En 2010, les déclarations de cas n’étaient en cause que dans la moitié des retraits. « On fait maintenant davantage appel aux études comparatives, randomisées ou non, qui sont plus convaincantes sur le plan de la méthodologie scient ifique. Les bases sur lesquelles les organismes de régulation comme la FDA appuient leurs décisions se sont améliorées au cours des dernières décennies. » Il reste que les problèmes conduisant à la mise en marché de médicaments dont on ne connaît pas tous les effets négatifs sur la santé sont encore présents aujourd’hui, souligne le professeur La Rochelle. Les études précommerciales sont souvent de courte durée et elles sont menées sur des groupes de
taille restreinte dont les sujets sont sélectionnés. « On fait souvent appel à des adultes relativement jeunes, en bonne santé, qui prennent peu de médicaments. Les enfants, les femmes en âge d’avoir des enfants, les personnes âgées et les personnes atteintes de nombreuses maladies sont souvent exclus de ces études. Les effets d’un médicament sur ces personnes ne sont constatés qu’après sa mise en marché. La même chose se produit chez les personnes porteuses de gènes rares qui métabolisent différemment un médicament. » La solution à ce problème n’est pas simple, reconnaît Pierre La Rochelle. Avant d’autoriser un nouveau médicament, il faudrait enlever une plus grande part d’incertitude quant aux risques qu’il comporte en menant de grandes études multicentriques dans plusieurs pays, suggère-t-il. Ces études devraient avoir une durée suffisante et inclure des catégories de sujets présentement écartés des essais précommerciaux. « En raison des coûts élevés associés à une telle approche, il y a peu de chances que les compagnies pharmaceutiques l’adoptent, à moins d’y être contraintes. C’est là que les gouvernements ont un rôle à jouer. Pour le bien public, ils devraient exiger des preuves de meilleure qualité avant d’autoriser la mise en marché d’un nouveau médicament. »
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Virtuoses de l’image
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L’exposition 30 réunit les œuvres ayant gagné le cœur des jurys des Concours interuniversitaires de bande dessinée et de photographie par Matthieu Dessureault Pour Melissa Amero, la nuit offre un potentiel créatif énorme. Quand la ville dort, elle arpente les rues à la recherche de scènes à photographier. La couleur des feux de circulation, les halos lumineux formés par les lampadaires, les ombres, la brume, tout cela lui procure de l’inspiration. Ses pérégrinations nocturnes ont donné lieu à une belle mosaïque de photos aux couleurs éclatantes. « La nuit, il y a une énergie qui est tellement différente de celle du jour. On y trouve une sorte de vide contemporain. J’aime inc royablement travailler avec des effets de flou. J’ai choisi trente photos, que j’ai assemblées de façon à ce qu’elles racontent quelque chose. La composition picturale est importante, mais on peut aussi y voir un aspect narratif », explique l’étudiante au baccalauréat en arts visuels et médiatiques. Cette œuvre, intitulée My Blurry Narratives (ou Destins imprécis, en français), lui a valu le deuxième prix du Concours interuniversitaire de photographie. L’initiative, qui comprend également un volet bande dessinée, est organisée chaque année par le Regrou pement des services universitaires d’animation culturelle et communautaire. Ces concours sont ouverts à tous les étudiants des universités québécoises et des universités francophones canadiennes par ticipantes. Des prix et des mentions spéciales sont remis par des jurys composés de
professionnels. Jusqu’au 21 dé cembre, on peut voir les œuvres qui ont retenu leur attention à la salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins. L’exposition sera, par la suite, présentée dans les autres établissements partenaires. Le thème, cette année, était le chiffre 30. En plus de Melissa Amero, trois autres étudiants de l’Université Laval figurent parmi les photographes lauréats, soit Cindy Melissa Boisvert (coup de cœur du jury) ainsi que Julien St-Pierre et Thomas Simard-Robitaille (mention spéciale pour l’habileté technique). Du côté de la bande dessinée, le premier prix a été remis à Charles-Étienne Brochu. Avec sa tablette graphique, l’étudiant à la maîtrise en arts visuels a dessiné une succession d’images dans lesquelles un personnage féminin rejoint son amoureux. Plus petite que lui de trente cen timètres, elle doit utiliser un tabouret pour pouvoir l’embrasser. L’anecdote ayant inspiré cette histoire fait sourire : Charles-Étienne Brochu mesure 6 pieds 7 pouces et sa copine, 5 pieds 3 pouces. S’ils n’ont pas besoin d’un tabouret pour équilibrer leurs tailles, cette situation a tout de même servi de moteur créatif au récit. « Avant tout, je voulais inventer une histoire simple pouvant être mise en valeur par mon style de dessin un peu naïf et coloré. Ça a pris du temps pour trouver une idée. Trente, c’est une drôle de
30 jours d’été, d’Olivier Morissette (3e prix en bande dessinée).
30 centimètres, de Charles-Étienne Brochu (1er prix en bande dessinée).
thématique ! J’ai pensé à divers objets pour lesquels ce chiffre est significatif, puis je me suis dit qu’une règle, ça avait une taille de trente centimè tres. De fil en aiguille, la règle a disparu, mais le concept de trente centimètres est resté », raconte-t-il. Six autres BD d’étudiants de l’Université ont été sélectionnées pour l’exposition, soit celles d’Olivier Morissette (trois i è m e p r i x ) , d ’A n n a b e l l e Guimond-Simard (mention spéciale pour l’originalité dans le traitement du sujet), de Janie Deschênes, de Noura Drouin, de Yu-nam Liu et de Cesar Vianna Nunes. En tout, cinquante œuvres sont présentées. À voir jusqu’au 21 décembre à la salle d’exposition (local 2470) du pavillon Alphonse-Desjardins. Envie de soumettre une œuvre à l’un de ces concours ? Remplissez la fiche d’inscription et faites-la parvenir au Bureau de la vie é tudiante avec votre BD ou votre photographie sur le thème « Autoportrait » d’ici le 9 février. Pour plus d’information : bit.ly/2guc1M0
My Blurry Narratives, de Melissa Amero (2e prix en photographie).
Ces concours étaient ouverts à tous les étudiants des universités québécoises et des universités francophones canadiennes participantes
Premier amour, de Cindy Melissa Boisvert (coup de cœur du jury).
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actualités UL
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Le « cheuf » à l’origine du marketing politique
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Une généreuse contribution L’Université Laval a récemment souligné l’engagement de la Fondation Famille-Choquette, qui se traduit par une généreuse contribution de 4,1 M $ à la Grande campagne. Cet appui digne de mention permet d’offrir des bourses d’études et des stages à l’étranger à de nombreux doctorants, étudiants des facultés des Sciences de l’administration et des Sciences et de génie, ainsi qu’à des étudiants-athlètes. « Je remercie chaleureusement la Fondation Famille-Choquette pour son
soutien exceptionnel aux étudiants de l’Université Laval. Elle leur permet d’obtenir une formation complète qui va au-delà de l’enseignement traditionnel, une formation où l’engagement, le leadership et l’ouverture sur le monde sont valorisés », a déclaré le recteur Denis Brière. Pour Pierre Choquette, l’initiateur de cette fondation, diplômé de l’Université Laval et grand voyageur, offrir aux autres l’occasion de vivre des expériences de vie enrichissantes allait
de soi. « J’ai décidé d’investir dans l’éducation supérieure et, surtout, dans mon alma mater, car son en seignement de qualité et son approche favorisant le développement de citoyens du monde rejoignent la vision, la mission et les valeurs de la Fondation Famille-Choquette. » Pour plus d’information sur cette nouvelle : bit.ly/2gXjjrs. Pour en savoir plus sur la Grande campagne de l’Université Laval : bit.ly/2g4niRy
Vous voulez en savoir plus sur les débuts du marketing politique au Québec ? Visitez l’exposition Images et récits de Duplessis – La naissance du marketing politique au Québec. Créée par le Musée québécois de culture populaire de Trois-Rivières en 2011, l’exposition présentée à la Bibliothèque s’avère une version adaptée et bonifiée par de nouveaux artefacts de la collection Alain Lavigne, commissaire et professeur au Département d’information et de communication. Premier ministre du Québec de 1936 à 1939 et de 1944 à 1959, Maurice Duplessis a su s’entourer de stratèges de la communication qui l’ont élevé au statut de « mythe ». Savamment construite, l’image de l’homme politique est l’objet d’une instrumentalisation sans précédent au Québec. L’exposition décrypte donc la propagande autour de cet homme d’État et sa mise en marché, des pratiques toujours d’actualité. photo Marc Robitaille
Jusqu’au 23 décembre à la Bibliothèque, au pavillon JeanCharlesBonenfant. En 2013, Le Fil couvrait une exposition du professeur Alain Lavigne sur le même sujet. Pour lire l’article : bit.ly/2fCvxVs
Le représentant de la Fondation Famille-Choquette, Paul Choquette, était présent, le 17 novembre, lors de la remise des Bourses de leadership et développement durable. Il est ici en compagnie du recteur Denis Brière et des lauréats Samuel Lauzon (leadership scientifique), Claudia Perreault (leadership environnemental) et Maxime Lavoie (leadership social/humanitaire). photo Marc Robitaille
Hiver 1952 La tectonique des Nations Eux sont étudiants à la maîtrise en études internationales, elle est diplômée en administration. Pierre Colautti, Nicolas Planet et Laurence Côté sont les trois animateurs de la toute nouvelle émission portant sur l’actualité internationale à CHYZ, La tectonique des Nations. Avec des thèmes comme l’Asie du Sud-Est, le Moyen-Orient, l’Amérique latine ou encore les changements climatiques, les sujets abordés à l’émission sont évidemment divers et ne manquent pas ! Jusqu’ici, plusieurs professeurs ou chargés de cours y ont été interviewés, dont Patrick González (Département d’économique), Philippe Le Prestre (Département de science politique) et Géraud de Lassus Saint-Geniès (Faculté de droit). L’émission est diffusée toutes les deux semaines, le vendredi, de 9 h à 11 h. Pour plus d’info, consultez la page Facebook : bit.ly/2hc5vwA
Voici 5 étudiantes de l’Université Laval bien fières de poser devant le Château Frontenac pour le magazine Châtelaine. Les skieuses, qui sont étudiantes en diététique (aujourd’hui le baccalauréat en nutrition), représenteront un peu plus tard, en mars, leur école au Festival des étudiants au centre de ski du Mont Saint-Castin. De gauche à droite : Thérèse Bouchard, Jeannine Pettigrew, Suzanne Plante, Jacqueline Pettigrew et Odette Thibault. Les jumelles Pettigrew, vêtues d’habit de ski avec rayures, font partie de l’équipe Rouge et Or. photo Roger Gourdeau
société
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Un dialogue fraternel avec le monde moderne
Directeur du Café-Rencontre de 1988 à 2015, Michel Godin n’a pas perdu la flamme du début. Il continue de s’impliquer dans l’organisme comme conseiller, en plus de suivre des cours afin de développer des connaissances qui lui seront utiles auprès des plus démunis.
Quand l’espoir est au menu
Après avoir dirigé le Café-Rencontre du centre-ville pendant près de 30 ans, Michel Godin profite d’un petit répit pour retourner sur les bancs d’école par Matthieu Dessureault Ils ont perdu leur emploi, traversé des maladies, pensé au suicide. D’autres ont connu la prison, les drogues ou des problèmes psychologiques. Tous les jours, ils se retrouvent au CaféRencontre du centre-ville. Depuis 1987, cet établissement du quartier Saint-Roch vient en aide aux marginalisés et aux démunis. Ici, pas de jugement ou de reproche. Michel Godin accueille tout un chacun, sourire aux lèvres. S’il n’est plus directeur de l’organisme depuis l’an dernier, il continue de s’impliquer activement. « Notre but est de donner du soutien et de l’espoir aux gens. Peu importe le milieu d’où ils proviennent, ils ont le droit d’être accueillis avec un bon repas chaud et une oreille attentive. » Plus qu’un service de soupe populaire, le Café-Rencontre se veut un espace d’échanges et d’entraide. L’organisme offre de l’aide aux devoirs pour les élèves du secondaire et de 6e année du primaire, en plus d’organiser des ateliers d’initiation à l’art visuel, des spectacles et des soirées de partage. On y trouve aussi une friperie, qui donne une deuxième vie à des vêtements et à divers accessoires. Michel Godin a pris la barre du CaféRencontre en 1988. Comme bien des gens qu’il côtoie au quotidien, son parcours n’a pas été de tout repos. « J’ai eu une adolescence difficile. Vers l’âge de 16 ans, je me suis retrouvé dans la rue. Je n’ai pas été très longtemps en situation d’itinérance, mais assez longtemps pour être sensibilisé aux besoins des personnes démunies. J’ai commencé à faire du bénévolat à la soupe populaire. Les besoins augmentaient et l’équipe avait de la difficulté à répondre à la demande. Comme j’avais une expérience de gérant d’entrepôt dans une épicerie, je suis devenu le directeur », se souvient-il. Sous son égide, le Café-Rencontre n’a cessé de prendre de l’expansion. Pour la période 2014-2015 uniquement,
l’organisme a servi 52 760 dîners et 11 344 déjeuners, pour une moyenne de 273 repas par jour. Il emploie, à temps plein ou à temps partiel, une vingtaine de personnes. À ce nombre s’ajoutent plusieurs bénévoles, qui aident à servir les repas et à nettoyer les tables. Grâce à un partenariat avec la Faculté de médecine, des étudiants de ce programme mettent régulièrement la main à la pâte. « Chaque session, on reçoit au moins deux étudiants. En tant que médecins, ils auront probablement à travailler avec des patients aux prises avec des problèmes psychologiques ou de consommation de drogues. Quand on ne connaît pas un milieu comme le nôtre, c’est difficile de décoder ce qui se passe dans la vie de ces gens. En venant au Café-Rencontre, les étudiants apprennent énormément. Non seulement l’expérience avec notre clientèle peut les aider sur le plan professionnel, mais elle les sensibilise aussi à la réalité de l’itinérance et à l’importance d’être empathique », souligne Michel Godin. Celui qui est devenu travailleur social par la force des choses s’est inscrit, l’automne dernier, à l’Université du 3 e âge de Québec. Son but est d’ac quérir des connaissances qui lui seront utiles auprès des plus démunis. Il a commencé par suivre un cours sur la gérontologie afin d’être mieux outillé pour aider les personnes fragilisées par la maladie. Cette session, il suit le cours Afrique : en attendant le décollage, qui aborde l’histoire et les enjeux socio politiques de l’Afrique. « Le CaféRencontre accueille de plus en plus d’immigrants issus du continent africain. Beaucoup d’entre eux ont vécu de grandes souffrances. Mieux connaître leur histoire et leurs besoins nous ai dera à les accueillir, mais aussi à faci liter leur intégration », soutient le fier étudiant. Pour plus d’information sur le Café-Rencontre : caferencontre.org
Le concile œcuménique Vatican II a modifié l’attitude de l’Église catholique, entre autres, envers les croyants d’autres religions par Yvon Larose Vatican II : une Église en dialogue. Tel est le titre de la nouvelle exposition que la Bibliothèque consacre à ce qui est considéré comme un événement majeur dans la très longue histoire du christianisme : le 21e concile œcuménique de l’Église catho lique. Ouverte en 1962, terminée en 1965, cette spec tac ulaire assemblée, qui, à son ouverture, avait attiré pas moins de 2 540 évêques provenant de 116 pays, a donné à l’institution religieuse millénaire une nouvelle orientation basée sur l’ouverture au monde moderne. « Vatican II fut un événement immense à plusieurs égards, qui a marqué l’Église », affirme le com missaire de l’exposition, au teur des textes et expert de Vatican II, également doyen de la Faculté de théologie et de sciences religieuses, Gilles Routhier. Selon lui, le monde était en effervescence au début des années 1960. « Au cune hérésie ne menaçait l’Église catholique, aucun schisme ne justifiait la tenue d’un concile, explique-t-il. Mais c’était une époque de changements culturels. Le monde était en mutation et l’Église voulait définir la direction à prendre. » En bout de ligne, Vatican II ouvrira la voie à un dialogue fraternel avec le monde, les différentes religions et les autres traditions chrétiennes, en plus d’affirmer le droit à la liberté sociale et civile en matière religieuse. Ce dia logue se poursuit et s’approfondit depuis. L’exposition occupe un espace bien en vue au quatrième étage du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. De grands panneaux d’infor mation abordent notamment le contexte historique, Jean XXIII, pape du dialogue, l’épiscopat canadien à Vatican II, le concile et les médias québécois. Des caissons de verre montrent, entre autres, une croix d’autel et un prie-Dieu ainsi que divers documents imprimés ayant un lien avec le concile. On trouve, parmi eux, un numéro de l’édition hebdomadaire en langue française de L’Osservatore Romano. Daté du 17 décembre 1965, le
journal officiel de la Cité du Vatican a comme manchette : « Le concile œcu ménique Vatican II se termine dans une atmosphère d’unité ». En 1964, Mgr Maurice Roy, cardinal archevêque de Québec, se fait accompagner à Rome par un laïc, le doyen de la Faculté de philosophie et professeur auxiliaire à la Faculté de théologie de l ’Université Laval, Charles De Koninck. Un second accompagnateur est Mgr Maurice Dionne, pro fesseur de philosophie dans le même établissement d’enseignement. Ensemble, les deux universitaires co signent, le 16 novembre, une longue étude, L’infécondité est, elle aussi, pour le bien de l’enfant. Le professeur De Koninck multiplie en suite les relations avec plusieurs cardinaux influents de la curie. Il obtient, par la suite, une place comme expert à la sous-commission sur la famille. « Notre groupe a bien travaillé et vite, écrit le doyen dans une lettre adressée à Mgr Roy. La plupart des suggestions que j’ai faites (la principale, sur le lien étroit entre la procréation et l’éducation) ont été acceptées. » Durant le concile, l’épiscopat canadien ne passe pas inaperçu. Sa délégation est la cinquième plus importante. Sa sphère d’influence est réelle. Trois évêques du
Québec font partie de la Commission doctrinale. En tout, 11 évêques canadiens siègent à différentes commissions du concile. Dix-huit évêques canadiens prennent la parole dans la salle du concile. Ils font plus d’interventions (56) que la plupart des évêques des épiscopats européens. Au Québec, Mgr Roy met sur pied des groupes de travail chargés de réfléchir sur les questions discutées au concile. La première équipe, formée de clercs et de laïcs, est composée de sept professeurs de l’Université Laval, dont Fernand Dumont, Charles De Koninck et Gérard Dion. Au Québec, la couverture médiatique du concile est exceptionnelle. Entre le 11 octobre 1962, date de l’ouverture de Vatican II, et la fin du mois, les journaux québécois publient 272 articles sur le concile. Le concile est vu sous l’angle du changement et de la modernisation. Il est souvent analysé à partir du contexte québécois et de la Révolution tranquille. Au Québec, les autorités religieuses ont une attitude de collaboration, et non de confrontation, devant les changements sociaux structurels mis de l’avant par la société civile. Stéphanie Bois-Houde et Richard Dufour, des servicesconseils et collections de la Bibliothèque, ont assuré la coordination, la recherche et l’édition de l’exposition. L’exposition Vatican II : une Église en dialogue se tiendra jusqu’au 12 mars 2017, au 4e étage de la Bibliothèque, au pavillon Jean-Charles-Bonenfant.
L’assemblée des évêques dans la basilique Saint-Pierre-de-Rome lors de l’ouverture du concile, le 11 octobre 1962. photo Pontificia Fotografia Felici, Archives de l’archidiocèse de Québec, Fonds Cardinal-Maurice-Roy
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Fous du sport, ces Canadiens Depuis l’époque coloniale, la population canadienne entretient de solides liens avec le sport par Yvon Larose Il s’appelait Jean Amiot. Au milieu des années 1600, du temps de la Nouvelle-France, il occupait la fonction d’interprète et d’engagé sur le territoire de la nation hu ronne pour le compte de la communauté religieuse des Jésuites. Reconnu comme un athlète remarquable, Amiot, lors d’un tournoi tenu à Québec, avait battu tous ses adversaires amérindiens à la course à pied et à la course en raquettes. « Le sport est bien présent dès l’époque coloniale », affirme Dale Gilbert, rédacteurhistorien au Dictionnaire biographique du Canada (DBC). Le Dictionnaire est un ambitieux projet de recherche et d’édition sa vante bilingue lancé il y a plus de 50 ans par l’Université de Toronto et l’Université Laval. Selon le rédacteur, il est étonnant que les habitants de la Nouvelle-France aient pu consacrer du temps aux « divertissements » si on considère la rudesse du climat et les conflits avec les Anglais au sud, à une époque de conquête du sol et de quête de fourrures. « C’était une occasion pour les hommes de montrer leur virilité, leur agilité et leur force, expliquet-il. Au fil des siècles, le sport constituera un vect e u r d’affirmation de la masculinité. » À cette époque, les Français et les premiers Canadiens étaient fascinés par deux sports amérindiens, la crosse
et la course de raquettes, qu’ils ont adoptés. Selon Dale Gilbert, la popularité de la crosse a traversé les siècles. « À la fin du 19e siècle, précise-t-il, ce sport était immensément populaire au Canada. Il avait une envergure nationale. Avant le hockey, ce fut le sport national. À l’international, on pensait beaucoup à la crosse lorsqu’on pensait au Canada. » Ces informations sont tirées du nouvel ensemble thématique du DBC consacré aux sports et aux sportifs. La mise en ligne de cette section a eu lieu il y a quelques semaines et survient tout juste avant le centième anniversaire, en 2017, de la création de la Ligue nationale de hockey. Dale Gilbert a été le rédacteur-historien principal dans la conception et la rédaction de cet ensemble thématique. « Le Dictionnaire comprend plus de 8 600 biographies de personnages importants, dit-il. Celles reliées aux sports sont au nombre de 649. Il s’agit d’un des plus imposants corpus publiés à ce jour par le DBC. » L’ensemble thématique se subdivise en 18 chapitres. S’appuyant sur des photos anciennes, les textes couvrent de nombreux aspects de la réalité sportive d’autrefois, comme l’idéal amateur et le sport professionnel, le journalisme sportif, de même que le sport au féminin. Les contenus abordent également le sport et le nationalisme, les paris sportifs et les Jeux
olympiques. En tout, plus de 50 sports, dont la boxe, le baseball et la course automobile, sont couverts. On peut notamment lire que, dès 1807, un groupe d’Écossais fondait le Montreal Curling Club. C’est dans cette ville qu’eut lieu, en 1875, la première démonstration publique de hockey sur glace. Il fallut attendre le milieu du 19e siècle pour assister aux premiers balbutiements du sport féminin au Canada. En 1925, la toute première équipe féminine inscrite à des épreuves internationales d’athlétisme voyait le jour. « Il a fallu des pionnières, souligne Dale Gilbert. Elles ont montré que, comme les hommes, les femmes pouvaient être compétitives. Cela faisait partie d’une grande démarche d’émancipation. » Dans le passé, la ségrégation socioéconomique caractérisait plusieurs sports. C’est dans le troisième quart du 19e siècle que commença l’atténuation de ce phénomène. En 1867, quatre ra meurs canadiens ont participé aux com pétitions de régates de l’Exposition universelle de Paris. Il s’agissait de trois pêcheurs et d’un gardien de phare. Surnommée Quatre de Paris, la formation canadienne a remporté deux courses devant les équipes anglaise, française et allemande. À l’époque, les membres des classes moyenne et supérieure voyaient dans le sport, notamment les sports
Le Dictionnaire contient 649 biographies de personnages importants reliés au domaine du sport
Cette peinture illustre une partie de crosse, un sport collectif d’origine amérindienne qui consiste à lancer une balle dans le but adverse à l’aide d’un bâton muni d’un filet. image George Catlin – Bibliothèque et Archives Canada
équestres, le cricket et le yachting, une stratégie privilégiée pour montrer leur statut social. « Or, indique Dale Gilbert, nombre d’entre eux voyaient d’un mauvais œil la présence grandissante d’hommes de la classe populaire au sein de plusieurs sports. Ils craignaient qu’ils puissent concourir avec des gentlemen, notamment à l’aviron, et les vaincre. Ils ont donc tenté, sans grand succès, de freiner la démocrati- Des femmes jouant au curling vers 1900. photo Archives sation du sport en restrei- du Musée canadien de l’histoire – S2004-1017-LS gnant l’accès aux clubs, ligues et compétitions. » Après la naissance de la Confédération en 1867, les exploits sportifs des Canadiens, au pays comme à l’étranger, ont contribué à forger une identité nationale. La pratique de certains sports, notamment la crosse et le hockey, d’un océan à l’autre a également stimulé la fierté et nourri le sentiment national. La nouvelle section du DBC peut être consultée à l’adresse suivante : biographi.ca/fr/
Les Silver Seven d’Ottawa, champions de la coupe Stanley en 1905. photo Thomas Patrick Gorman - Bibliothèque et Archives Canada
Pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack
ulaval.ca/rentree @RentreeUL #RentreeUL17
La Rentrée UL Mardi 10 janvier 2017 De 9 h 30 à 17 h
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en bref L’Universiade d’hiver est un festival sportif et culturel d’envergure internationale Il s’agira d’une troisième participation à l’Universiade d’hiver pour le vétéran skieur du Rouge et Or Simon-Claude Toutant. Il faisait partie de la délégation canadienne en Italie en 2013 et en Espagne en 2015. photo courtoisie de Jean-Baptiste Benavant
Rendez-vous au Kazakhstan Six membres du Club de ski alpin Rouge et Or auront l’occasion de représenter leur pays lors de la 28e Universiade d’hiver, qui se tiendra à Almaty, au Kazakhstan, du 29 janvier au 8 février 2017 par Stéphane Jobin S i m o n - C l a u d e To u t a n t , William Mercier-Robin et Frédérique Nolin porteront les couleurs du Canada lors de cet événement international, tandis qu’Adam et Samuel Lamhamedi représenteront leur Maroc natal. Enfin, Ève Routhier, seule médaillée du Rouge et Or dans l’histoire de l’Universiade d’hiver, agira en tant qu’entraîneure de la délégation canadienne. « On envoie une équipe très f o r t e » , s o u t i e n t S ve n Pouliot, entraîneur-chef du Rouge et Or. « Il est tôt pour parler de résultats spécifi ques, mais je sais qu’on s’en va là-bas pour avoir de bonnes performances. »
Simon-Claude Toutant en sera à sa troisième Univer siade, après des participations aux compétitions tenues à Trentino, en Italie, en 2013, et à Grenade, en Espagne, en 2015. Adam Lamhamedi, l’aîné de la fratrie, a, pour sa part, remporté la médaille d’or du Super-G masculin des Jeux olymp iques de la j eunesse d’Innsbruck en 2012. Il a donc déjà une so lide expérience au niveau international. La délégation du Rouge et Or se concentrera sur les épreuves techniques, l aissant tomber celles de vitesse. « C’est tôt en saison ; on n’a pas eu la chance de
s’entraîner dans les épreuves de vitesse ici. Le focus sera donc sur le slalom et le slalom géant », lance l’entraîneur Pouliot. De son côté, Ève Routhier travaillera avec l’équipe canadienne, mais aussi avec celle du Maroc, en vertu d’une entente intervenue entre les deux pays pour le partage des coûts. La mé daillée de bronze du slalom à Grenade, il y a deux ans, se dit excitée de l’expérience à venir. « J’ai vécu l’Universiade comme athlète et j’ai main tenant la chance de la vivre comme entraîneure. C’est une superbe occasion et un
très beau défi m’attend, en plus dans un pays assez peu commun ! », relate Ève Routhier. L’Universiade d’hiver est un festival sportif et culturel d’envergure internationale qui a lieu dans différentes villes tous les deux ans. C’est une compétition majeure dont l’importance suit tout juste celle des Jeux olympiques. Le programme de l’Universiade d’hiver comprend six sports obligatoires (huit disciplines obligatoires) et jusqu’à trois sports optionnels choisis par le pays hôte. Embrassant la devise de la Fédération in ternationale du sport universitaire (FISU), « Excel lence de corps et d’esprit », l’Universiade d’hiver intè gre, dans ses onze jours de compétition, des activités culturelles et éducatives. Elle permet aux étudiantsathlètes du monde entier de rivaliser et de festoyer dans la ville hôtesse.
Campus dynamique
Le Sprint Rouge et Or ski de fond de retour ! Après une année d’absence, le Sprint Rouge et Or ski de fond effectuera un grand retour. Plus de 200 compétiteurs de tous les âges sont attendus sur la piste spécialement aménagée au stade TELUS Université-Laval. À ce nombre s’ajoutent près de 400 élèves du primaire qui prendront part au tout nouveau volet initiation créé en collaboration avec le Grand Défi Pierre Lavoie. Ces jeunes auront la chance de pratiquer le ski dans l’environnement unique et exceptionnel du 3e Sprint Rouge et Or. Dans le volet compétitif, les skieurs pourront enfin vivre l’épreuve de sprint par équipes. Il s’agit d’une course spectaculaire où se relaient à tour de rôle deux skieurs de même catégorie dans chaque équipe, épreuve qui n’existe qu’au Championnat canadien et à la Coupe du monde. Vendredi 9 et samedi 10 décembre, au stade TELUS-Université Laval. Pour la programmation : rougeetor.ulaval.ca/ wp-content/uploads/2016/11/Avis_Course_ Sprint_2016.pdf
Heures d’ouverture pendant les Fêtes Jusqu’au 23 décembre, le PEPS est ouvert selon l’horaire régulier, soit du lundi au dimanche, de 6 h 30 à 23 h 30. Le gym est ouvert du lundi au vendredi, de 6 h 30 à 23 h, et les samedi et dimanche, de 8 h à 21 h. Durant la période des Fêtes, le PEPS fermera ses portes du 24 au 26 décembre et du 31 décembre au 2 janvier inclusivement. Du 27 au 30 décembre, le PEPS sera ouvert de 10 h à 19 h. Il est à noter que le gym sera ouvert de 10 h à 18 h 30 durant ces 4 jours et que, le 23 décembre, seule la salle cardio sera ouverte. L’horaire régulier sera de retour le 3 janvier.
Offrez la santé en cadeau ! Vous ne savez pas quoi donner à vos proches à Noël ? Vous aimeriez une idée originale ? Offrez des chèques-cadeaux du PEPS ! Ainsi, vous aiderez une personne chère à avoir de bonnes habitudes de vie ! Les chèquescadeaux peuvent être échangés contre l’abonnement de base, l’abonnement au gym, une carte de séances libres ou l’inscription à l’une des activités proposées dans la programmation. Renseignez-vous sur toutes les possibi lités qui s’offrent à vous. Et pourquoi ne pas accompagner cette personne chère et vous mettre en forme, vous aussi ? Il est temps de planifier vos loisirs sportifs de 2017. Les inscriptions aux activités du PEPS pour la session d’hiver sont maintenant ouvertes. Vous pouvez vous inscrire à la réception du PEPS, au 418 656-PEPS ou sur peps.ulaval.ca.
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Histoire de la pluie et du beau temps Prévision de la météo pour Québec, le 14 décembre : journée ensoleillée avec vent du sud-ouest, température matinale de -5° C. Ces propos vous semblent actuels ? Pourtant, ils datent de 1754. Yvon Desloges, professeur au Département des sciences historiques, vous le dira : la pluie, la neige et les canicules ont une histoire ! Il prononcera, à la Société historique de Québec, la conférence « Sous les cieux de Québec, météo et climat, 1534-1831 », dans laquelle il dresse le portrait des phénomènes météorologiques et climatiques sur plusieurs décennies. Dès 1832, un certain William Kelly avait tenu, devant la Quebec Literary and Historical Society, un discours où il déclarait que la ville n’avait connu aucun changement climatique depuis sa fondation par Champlain. Cette conclusion était-elle erronée ? L’historien vous donnera l’heure juste grâce aux témoignages de colons, aux relevés de température et aux recensements de phénomènes physiques comme la prise des glaces et les cernes de croissance des arbres. image The blizzard, de Cornelius Krieghoff
Mardi 13 décembre, à 19 h 15, au Monastère des Sœurs de Saint-Joseph de Saint-Vallier (560, chemin Ste-Foy).
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Vivez la frénésie de Wall Street
Comment l’amour survit-il au cancer ?
Célébrons les droits de l’homme
Concert symphonique
Quand le numérique fait son cinéma
Opération Nez rouge
Le monde de la Bourse vous fascine ? Le Club de simulation boursière et l’équipe des salles des marchés Carmand-Normand et Jean-Turmel vous proposent d’assister à la simulation boursière à la criée, qui clôturera les activités du Club. Quelque 50 participants se mettront dans la peau d’un opérateur de marché (communément appelé trader) pendant quelques heures et vivront les conditions dans les quelles se déroulent les transactions boursières. Cette activité est l’occasion de découvrir les salles des marchés, les activités du Club ainsi que les membres de l’équipe qui se sont qualifiés pour participer à la Rotman International Trading Competition à l’hiver 2017. Jeudi 8 décembre, de 13 h à 16 h, à la salle Power Corporation du Canada (local 3452) du pavillon La Laurentienne. Entrée libre.
Les couples dont l’un des membres combat un cancer ont-ils besoin d’être aidés pour mieux partager leurs états d’âme par rapport à la maladie ? Une étude mixte (sondage et groupes de discussion) a été menée auprès de couples et d’intervenants des régions de la Capitale-Nationale et de la Mauricie-Centre du Québec afin de connaître leurs points de vue sur cette question ainsi que sur l’offre d’interventions psychosociales pertinentes et disponibles. Les professeurs Louise Picard et Patrick Villeneuve, de l’École de service social, présenteront, lors d’une visioconférence, les résultats qualitatifs de cette étude. Ils dégageront, notamment, la nature, le moment et l’amplitude de l’aide attendue. Jeudi 8 décembre, à 12 h 15, au local 4670 du Centre de recherche clinique et évaluative en oncologieHôtel-Dieu de Québec (6, rue McMahon). Entrée libre.
À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, la Simulation francophone des Nations unies à l’Université Laval – une organisation étudiante vouée à initier ses membres aux rouages des relations internationales grâce à une simulation onusienne – vous convie à une soirée spéciale sur le thème « Les droits de l’homme et les mesures de lutte contre le terrorisme et la radicalisation ». Cette activité est ouverte à tous. De plus, si vous avez envie de participer à la prochaine activité de simulation de l’association, qui aura lieu du 10 au 12 mars, il est toujours temps de vous inscrire (sifnuul.hei.ulaval.ca). Jeudi 8 décembre, de 19 h à 20 h 30, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Événement Facebook : www.facebook.com/ events/343849419297656/
L’Orchestre symphonique de la Faculté de musique vous prépare un beau moment musical. Au programme de la soirée figurent l’Ouverture 1812 de Piotr Ilitch Tchaïkovski, les Danses polovtsiennes d’Alexandre Borodine et la Symphonie no 7 de Sergueï Prokofiev. On pourra éga lement entendre une autre œuvre de Prokofiev, sa Sonate pour piano no 1 en fa mineur, op. 1, interprétée par Julie Chabot, lauréate du prix de piano classique Gérard-Boivin 2016. Sous la direction d’Airat Ichmouratov, l’Orchestre symphonique a comme mission de préparer les instrumentistes aux exi gences d’interprétation du répertoire orchestral à un niveau professionnel. photo Marc Robitaille
Lundi 12 décembre, à 19 h 30, à la salle HenriGagnon du pavillon LouisJacques-Casault. Pour se procurer des billets : mus.ulaval.ca/billetterie. Des billets seront égale ment en vente à la porte le soir de l’événement.
Le numérique a profon dément changé les para digmes de la création cinématographique. Avec lui, de nouvelles formes et de nouvelles techniques ont fait leur apparition. Julie Beaulieu, professeure au Département des littératures, et Annie Bérubé, bibliothécaireconseil en études cinématographiques, aborderont ce sujet lors d’une rencontre ouverte à tous. Cette activité s’inscrit dans la série de confé rences « Cycle du cinéma d’avant-garde et expérimental », qui vise à faire découvrir cet univers singulier. Jeudi 14 décembre, à 19 h, à la médiathèque de la Bibliothèque (local 4117) du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Entrée libre.
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
Vous avez une soirée à accorder au bénévolat ? Soyez accompagnateur pour Opération Nez rouge lors de la soirée spéciale consacrée à l’Université Laval. Avant de partir en équipe de 3 sur les routes de la région pour reconduire les joyeux fêtards, les bénévoles de l’Université pourront partager un repas dans un espace réservé pour eux au centre de raccompagnement. Nouveauté cette année : la formation obligatoire sera offerte par Opération Nez rouge directement sur le campus, le lundi 12 décembre, à 12 h 15, au local 2320 du pavillon AlphonseDesjardins. Que votre par ticipation dure une heure ou toute la nuit, vous êtes le bienvenu. En cette pé riode des Fêtes, contribuons tous ensemble à rendre nos déplacements plus sécuritaires ! Jeudi 15 décembre, dès 19 h, au Centre de foires de Québec, à ExpoCité. Pour vous inscrire : www.ulaval.ca/ operationnezrouge