Unis pour le Nord p2
Tout sur la rentrée p8-9
Volume 53, numéro 1 31 août 2017
photo Marc Robitaille
Bienvenue !
Une nouvelle année universitaire prendra son envol le 5 septembre, alors que des milliers d’étudiants entreprendront leur session d’automne. p3
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actualités UL
le fil | le 31 août 2017
Une écopuce à l’écoute du Nord Pour les étudiants-chercheurs associés au projet, c’est très motivant parce qu’ils participent véritablement au développement d’un produit qui améliorera notre compréhension de l’environnement nordique
Les chercheurs prévoient déployer l’EcoChip dans 14 stations nordiques réparties sur 30 degrés de latitude. L’abondance de certaines espèces microbiennes sentinelles servira à prédire l’impact à grande échelle des changements environnementaux sur le fonctionnement des écosystèmes terrestres. photo David Gaspard
Le projet d’EcoChip démontre les dividendes que produit la transdisciplinarité prônée par Sentinelle Nord par Jean Hamann Pour la première fois de sa jeune histoire, Sentinelle Nord a réuni sous un même toit les équipes financées au terme du premier appel de projets. En effet, environ 260 chercheurs, étudiants-chercheurs, stagiaires postdoctoraux, professionnels de recherche et administrateurs ont participé à la première rencontre annuelle de Sentinelle Nord, qui a été présentée à l’Hôtel Château Laurier, à Québec, les 29 et 30 août. Rappelons qu’à l’été 2015, l’Université Laval a décroché une subvention de 98 M $, la plus importante de son histoire, pour sa stratégie Sentinelle Nord. Financé par le Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada du g o u ve r n e m e n t f é d é r a l , ce projet oriente les forces de l’Université Laval en recherche nordique et en optique et photonique vers des objectifs communs : le développement de nouvelles technologies et leur utilisation pour améliorer la compréhension de l’environnement nordique et de ses répercussions sur l’être humain et sa santé. En mars dernier, au terme du premier appel de projets, 21 équipes regroupant 137 professeurs de
7 facultés, 31 départements et 30 centres de recherche de l’Université Laval recevaient du financement de Sentinelle Nord pour réaliser des projets marqués du sceau de la transdisciplinarité. C’est le cas du projet d’écopuce piloté par Jacques Corbeil, de la Faculté de médecine, auquel collaborent les équipes de 9 autres chercheurs de trois facultés : Michel Allard, Thierry Badard, Alexander Culley, Benoit Gosselin, François Laviolette, Younès Messaddeq, Sylvain Moineau, Dave Richard et Normand Voyer. Ces chercheurs de différents horizons ont uni leurs forces pour étudier les microorganismes vivant dans les sols des écosystèmes nordiques. Leurs objectifs : d’une part, découvrir comment les conditions environnementales affectent ces espèces pour éventuellement déterminer celles qui peuvent servir de marqueurs de la santé des écosystèmes nordiques ; d’autre part, faire de la bioprospection de molécules d’intérêt pharmaceutique ou industriel synthétisées par ces microorganismes. « La plupart des espèces microbiennes des écosystèmes nordiques n’ont pas
encore été décrites, a rappelé Jacques Corbeil lors de la réunion annuelle de Sentinelle Nord. L’une des raisons de cette méconnaissance est qu’elles sont difficiles à cultiver en laboratoire parce qu’il manque des éléments essentiels à leur croissance dans le milieu de culture. » Pour contourner ce problème, les chercheurs ont entrepris le développement d’un mini laboratoire de terrain appelé EcoChip. Cette écopuce permet de cultiver des espèces microbiennes, individuellement ou par groupe de deux, directement dans le milieu où elles vivent. De plus, cet outil est muni de capteurs permettant de mesurer en temps réel
des conditions environnementales telles que la luminosité, la température et l’humidité. « Les microorganismes sont plus sensibles que les organismes complexes aux variations des conditions environnementales, souligne le chercheur. Nous voulons les utiliser comme sentinelles pour évaluer l’état de santé des écosystèmes nordiques. De plus, lorsque nous allons procéder aux analyses génomiques des espèces cultivées sur l’EcoChip, nous allons être à l’affût de séquences indiquant la présence de molécules d’intérêt pour le développement de nouveaux médicaments ou l’amélioration de procédés industriels. » Le travail a commencé il y a quelques mois à peine et déjà un premier prototype a été testé sur le terrain au mois d’août à WhapmagoostuiKuujjuarapik. La vitesse des
On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.
Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.
travaux s’explique par le fait que le professeur Corbeil réfléchissait depuis un bon moment au développement d’un tel outil et que Sentinelle Nord a permis de catalyser les expertises nécessaires à sa concrétisation. Six étudiantschercheurs font partie de l’équipe de l’EcoChip. « Pour ces étudiants, il s’agit d’une belle expérience de recherche collaborative. C’est très motivant parce qu’ils participent véritablement au développement d’un produit qui améliorera notre compréhension de l’environnement nordique et qui pourrait avoir un effet sur la santé hu maine et le
développement technologique », conclut le directeur du projet, Jacques Corbeil. Au cours des derniers mois, quelque 110 étudiantschercheurs et stagiaires postdoctoraux se sont joints à des équipes mises sur pied par l’entremise de la stratégie Sentinelle Nord. Des places sont encore disponibles et les étudiants intéressés peuvent consulter la liste des projets à l’adresse www.ulaval.ca/sentinellenord/programme-derecherche/trouver-unprojet-de-recherchesentinelle-nord.html.
L’EcoChip est une plaquette contenant 96 puits dans lesquels des microorganismes peuvent être cultivés dans leur milieu naturel. Les chercheurs espèrent ainsi repérer les espèces les plus sensibles aux changements environnementaux et celles qui produisent des molécules présentant un intérêt sur le plan pharmaceutique ou technologique. Un prototype de l’écopuce a été testé sur le terrain en août à WhapmagoostuiKuujjuarapik. photo Félix Faucher
Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Jenny Aumais, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Sophie Leroux
Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)
Placements publicitaires Claudine Trudel 418 656-2131 poste 6415 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965
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le fil | le 31 août 2017
rentrée 2017
Bienvenue à tous ! technologiques que sociales, et de projets existants visant à rendre notre monde plus durable, plus sain et plus juste. Je vous invite à vous engager, à Chers membres de participer aux activités de vos associala communauté universitaire, tions étudiantes, à profiter pleineBONNE RENTRÉE AUX ÉTUDIANTES ment, de façon responsable, de votre passage parmi nous. ET AUX ÉTUDIANTS ! En ce début d’année universitaire, tout le personnel se joint à moi pour BONNE RENTRÉE À vous accueillir et vous souhaiter la TOUS LES EMPLOYÉ(E)S ! bienvenue au sein de votre univerJe tiens également à souhaiter chasité, l’université que vous avez choi- leureusement une très belle année sie pour poursuivre vos études supé- universitaire à tous les employé(e)s de rieures. Vous êtes plus de 43 000 étu- l’Université Laval. En cette période de diantes et étudiants, tous cycles la rentrée, merci à vous tous d’offrir le confondus, à amorcer votre rentrée meilleur de vous-mêmes pour que à l’Université Laval. Nous vous sou- chaque étudiante et étudiant puisse haitons une année scolaire enrichis- aller au bout de ses ambitions et vivre sante, remplie de belles rencontres une expérience unique et de grande et de réussites. Sachez que tous les qualité, une expérience UL essentielmembres du personnel sont là pour lement humaine. Je vous remercie de vous, pour vous aider à réussir. À former une grande équipe, de prendre l’UL, vous n’êtes pas seuls ! le temps en ce début d’année de guiEn choisissant l’Université Laval, der nos nouvelles étudiantes et nouvous entrez dans un milieu de vie sti- veaux étudiants et de leur offrir un mulant pour le développement de premier contact inspirant. vos connaissances, de vos aptitudes Tous ensemble, contribuons à faire de et qualités personnelles ainsi que de cette rentrée 2017 une belle réussite et vos compétences professionnelles continuons à viser l’excellence ! qui vous permettront de faire carrière et de relever de grands défis. Bonne rentrée ! Un établissement d’enseignement supérieur, telle l’Université Laval, Sophie D’Amours, est une pépinière d’innovations, tant rectrice de l’Université Laval Chères étudiantes, chers étudiants,
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L’Université Laval, est une pépinière d’innovations, tant technologiques que sociales, et de projets existants visant à rendre notre monde plus durable, plus sain et plus juste
Il s’agit de la première rentrée pour Sophie D’Amours à titre de rectrice de l’Université Laval.
Plus de 43 000 étudiantes et étudiants, tous cycles confondus, amorceront leur rentrée à l’Université Laval. photos Marc Robitaille
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le fil | le 31 août 2017
Ces profs qui changent des vies Le Fil vous présente une série d’articles sur des enseignants inspirants qui ont influencé le parcours d’anciens étudiants. Pour débuter : Luc Langevin rend hommage à Michel Piché, professeur au Département de physique, de génie physique et d’optique. par Matthieu Dessureault Sur scène comme à la télévision, Luc Langevin sait émerveiller son public avec des numéros de magie époustouflants. Avant d’être l’illusionniste de talent que l’on connaît, il a effectué un baccalauréat en génie physique et une maîtrise en optique, en plus d’entamer un doctorat en biophotonique. S’il a délaissé les bancs d’école pour se consacrer à son métier, ce passage à l’Université n’aura pas été vain, loin de là. Déjà à l’époque, il savait qu’il allait se diriger vers la magie. Grâce au professeur Michel Piché, il a appris à maîtriser une technologie qui allait s’avérer fort utile pour inventer ses tours : celle des lasers. « J’étais très surpris que monsieur Piché accepte de m’encadrer dans mes études supérieures. Quand je le lui ai demandé, il avait déjà une vingtaine d’étudiants sous sa responsabilité. Je lui ai donné mon CV, où il était indiqué que je voulais devenir magicien. Il semble que cela ait piqué sa curiosité ! », se souvient en riant Luc Langevin. Un scientifique qui veut devenir magicien, le professeur admet que ce n’est pas chose courante. N’empêche, il n’a pas hésité une seconde à le prendre sous son aile. « Je cherchais un bon étudiant pour mes travaux et Luc Langevin en était clairement un. La magie requiert de l’habileté technique et une bonne compréhension de l’optique puisque l’illusion provient de la manipulation des mécanismes du cerveau avec les images. Il était un bon candidat pour m’aider à développer de nouvelles approches dans mon domaine de recherche », raconte celui qui enseigne à l’Université depuis 1984. Dans un laboratoire de l’Institut national d’optique, Luc Langevin a travaillé sur un projet de sonde laser pouvant être insérée dans le cerveau pour en faire l’imagerie. Ce projet de doctorat lui a inspiré une illusion où il fait entrer un pointeur laser sous sa peau pour illuminer ses veines. Les principes d’optique qu’il a appris lui ont aussi permis de développer des effets de lumière et de réflexion des objets pour ses différents spectacles. Le magicien, dont les idées reposent toujours sur des assises scientifiques, garde de très bons souvenirs de son directeur de thèse. « Michel Piché a à cœur l’apprentissage de ses étudiants. Il n’est pas
uniquement préoccupé par les résultats des recherches qu’il encadre. À quelques reprises, il nous a amenés dans des congrès scientifiques afin de nous permettre de présenter nos travaux et d’échanger avec d’autres chercheurs. Il a été marquant pour moi, car il nous laissait beaucoup d’autonomie. J’aimais sa méthode d’enseignement, qui consistait à nous aider sans faire le travail à notre place. Aussi, Michel Piché n’hésitait pas à nous féliciter quand on faisait de bons coups. Il est un homme de peu de mots, ce qui était d’autant plus valorisant », dit-il. Un fait cocasse : le professeur faisait parfois appel à lui pour réaliser des tours de magie durant les pauses de ses cours. Une belle façon de s’assurer de ne pas perdre l’attention de ses étudiants ! Pour le magicien, ces petits spectacles improvisés ont permis de tester ses premiers numéros devant un public. On s’en doute, l’enseignement et la recherche sont une réelle passion chez Michel Piché. Ce qu’il apprécie de son métier ? « Les découvertes et la transmission du
Chercheur prolifique, Michel Piché mène plusieurs travaux avec les lasers, une technologie pour laquelle il n’a pas de mal à transmettre sa passion. photo Marc Robitaille
savoir. J’ai la chance de travailler dans un secteur où il y a des bouleversements continuels. Tous les cinq ou dix ans, une nouvelle génération de lasers apparaît et permet de faire des expériences autrefois impensables. Les lasers et les instruments d’optique offrent des applications dans presque tous les champs d’activité scientifiques et technologiques. Ces travaux sont extrêmement emballants. Quand on baigne là-dedans, il est facile de transmettre son enthousiasme ! », conclut le professeur.
Et vous, y a-t-il un enseignant qui a changé votre vie ? Les meilleurs enseignants, ce sont ceux dont on se souvient toute sa vie durant. Dévoués, pédagogues, enthousiastes, ils nous ont transmis leur passion, ont élargi nos horizons, nous ont donné envie d’être créatifs dans un domaine. Diplômé ou étudiant, vous avez une histoire qui implique un professeur toujours à l’emploi de l’Université ? N’hésitez pas à écrire au journaliste Matthieu Dessureault pour lui faire part de votre témoignage (matthieu.dessureault@dc.ulaval.ca). Votre histoire pourrait faire l’objet d’un article dans le journal !
Le projet de doctorat de Luc Langevin lui a inspiré une illusion où il fait entrer un pointeur laser sous sa peau pour illuminer ses veines
Pour Luc Langevin, la science permet de redonner ses lettres de noblesse à la magie. « Les gens voient parfois la magie comme étant un art ringard ou clownesque, mais cela demande beaucoup de travail, de rigueur et d’assiduité. Les plus grands magiciens engagent des ingénieurs et des chercheurs pour développer leurs illusions. Le fait de mettre cela de l’avant rend la magie encore plus intéressante », affirme-t-il. photos Éric Myre / OKI Spectacles
réadaptation
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Mots à maux Des chercheurs ont développé un test de langage simple et rapide pour dépister l’apparition des maladies neurodégénératives par Jean Hamann Une équipe internationale dirigée par Joël Macoir du Département de réadaptation a mis au point un test simple permettant de dépister les personnes souffrant de troubles du langage associés aux maladies neurodégénératives. Ce test, qui peut être effectué en 5 minutes, permettrait aux médecins ou aux infirmières d’identifier de façon précoce les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou d’autres formes de démence associées au vieillissement. Les chercheurs présentent cet outil, qu’ils ont nommé Test de dépistage des troubles du langage chez l’adulte et la personne âgée (DTLA), dans un récent numéro de l’American Journal of Alzheimer’s Disease & Other Dementias. En raison du vieillissement de la population, ce test pourrait être d’un précieux secours pour les cliniciens de première ligne. En effet, le nombre de personnes souffrant de maladies neurodégénératives est en hausse et il pourrait atteindre 66 millions en 2030 et 115 millions en 2050. « Une partie de ces personnes se présenteront chez leur médecin en disant qu’elles éprouvent des difficultés à trouver leurs mots ou à les écrire correctement. Comme il n’existait pas d’outils pour aider les cliniciens à distinguer ce qui constitue une diminution normale des capacités langagières associée au vieillissement et une diminution pathologique de ces capacités, nous avons entrepris de développer un test simple et rapide pouvant être utilisé en pareilles situations », explique Joël Macoir. Le professeur du Département de réadaptation s’est associé à des chercheurs de France, de Suisse et de Belgique afin de développer un test pouvant être utilisé auprès des populations francophones du Canada et de ces trois pays. L’équipe a mis à profit les résultats d’études récentes en neurolinguistique pour élaborer des tâches mettant en relief les dé ficits langagiers qui se manifestent très tôt chez les personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Le résultat de leur travail est un test qu’un clinicien sans
formation dans le domaine du langage peut faire passer à un patient chez qui on soupçonne l’apparition d’une maladie neurodégénérative. Il comprend neuf tâches simples, par exemple répéter des mots ou des phrases, ordonner par ordre alphabétique trois mots livrés oralement, rédiger spontanément une phrase ou nommer le plus de mots possible commençant par une lettre donnée en une minute. L’ é t u d e d e v a l i d a t i o n menée par les chercheurs a permis de démontrer qu’il existe des différences significatives entre les scores obtenus à ce test par des personnes en bonne santé et ceux obtenus par des personnes qui avaient reçu un diagnostic probable d’alzheimer léger ou modéré. Restait à déterminer quelles étaient les valeurs normales et anormales à ce test en fonction de l’âge et de la scolarité des sujets. Pour ce faire, les chercheurs ont fait passer le test à 545 participants provenant des quatre pays. L’exercice a permis d’établir un seuil d’alerte et un seuil pathologique à partir desquels un
clinicien peut soupçonner la présence possible ou probable d’une maladie neurodégénérative. « Il ne s’agit pas d’un test diagnostique, prévient toutefois le professeur Macoir. Par contre, lorsqu’un sujet obtient un score inférieur à ces seuils, il s’agit d’une indication nette qu’il faut procéder à des examens plus poussés. »
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Il se peut que ça prenne des années, mais lorsque les médecins jugeront que le test apporte une valeur ajoutée à leur pratique, ils vont l’adopter
Joël Macoir envisage maintenant d’adapter cet outil pour en étendre l’usage à d’autres pays. Il a déjà pris contact avec des collègues canadiens pour produire une version anglaise du test. Au cours de l’automne, le chercheur et ses collaborateurs entreprendront des démarches pour produire des versions espagnole, italienne et allemande du questionnaire. « Nous voulons aussi faire connaître l’existence de ce test en publiant des articles dans des revues destinées aux médecins », ajoute le professeur Macoir. Quant à savoir quelles sont les chances que les médecins utilisent cet outil dans leur pratique, le chercheur se montre très réaliste. « Il se peut que ça prenne des années, mais lorsque les médecins jugeront que le test apporte une valeur ajoutée à leur pratique, ils vont l’adopter. Il se peut que ce moment arrive plus rapidement chez les neurologues et les gériatres en raison du type de patients qu’ils soignent. » L’ é t u d e p u b l i é e d a n s l’American Journal of Alzheimer’s Disease & Other Dementias est signée par Joël Macoir, Laura Monetta et Maximiliano Wilson, du Département de réadaptation de l’Université Laval et du Centre de recherche CERVO, Marion Fossard, de l’Université de Neuchâtel en Suisse, Laurent Lefebvre, de l’Université de Mons en Belgique, Antoine Renard, de l’Université de Lausanne en Suisse, et Thi Mai Tran, de l’Université de Lille en France.
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en bref
21 projets de recherche financés par les IRSC Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) verseront près de 19 M $ pour permettre la réalisation de projets présentés par 21 professeurs de l’Université Laval. Ces projets touchent à la prévention du sida, aux maladies cardiaques, à l’asthme, au cancer et aux neurosciences. Pour en savoir davantage sur les projets financés, lisez l’article du Fil : lefil.ulaval.ca/ appui-de-19-m-a-recherche-sante
La carte d’identité de l’Université Laval fait peau neuve ! L’Université Laval procèdera progressivement au remplacement de la carte d’identité attribuée à ses étudiants et aux membres de son personnel. C’est avec la cohorte d’étudiants de l’automne que le nouveau modèle apparaîtra sur le campus. Les étudiants et employés qui détiennent actuellement une carte d’identité de l’ancien modèle seront invités, au cours de la session, à procéder au remplacement de celle-ci. D’ici là, les cartes de l’ancien modèle demeureront actives. Au cours de l’hiver 2018, l’ancien modèle disparaîtra complètement pour laisser sa place à la nouvelle carte, plus actuelle et durable. Changement digne d’intérêt, signalons que, pour obtenir sa carte d’identité, l’étudiant devra désormais faire parvenir sa photo par monPortail. Cette nouvelle procédure lui offrira plus de flexibilité pour le choix de la photo et le moment pour la soumettre. Les étudiants qui souhaitent plus d’information sur la carte d’identité peuvent visiter le ulaval.ca/carteidentite.
8 projets financés par la FCI
Les chercheurs ont mis à profit les résultats d’études récentes en neurolinguistique pour élaborer neuf tâches mettant en relief les déficits langagiers qui se manifestent très tôt chez les personnes atteintes de maladies neurodégénératives.
La Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) vient d’accorder une somme totalisant 1,5 M $ à 8 chercheurs de l’Université Laval. Ces subventions, qui proviennent du Fonds des leaders John-R.-Evans, aident l’Université à recruter et à maintenir en poste les meilleurs chercheurs en leur procurant de l’équipement et des installations de pointe. Soulignons que le gouvernement du Québec verse un montant équivalent à celui attribué par la FCI. À ces sommes s’ajoutent des contributions de l’Université et de partenaires, ce qui porte le total à plus de 3,7 M $ pour les 8 projets. Parmi les chercheurs financés, mentionnons Pierre Marquet, de la Faculté de médecine, qui disposera d’environ 1,7 M $ pour réaliser la phase 2 de son laboratoire destiné à l’identification de nouveaux biomarqueurs de risque des troubles psychiatriques majeurs.
société Un antidote au décrochage 6
En 2016-2017, la presque totalité des 78 élèves en difficulté inscrits au programme Le diplôme avant la médaille ont réussi leur année scolaire par Yvon Larose « J’ai commencé à être soutenu par ce programme à un moment de ma vie où je n’étais pas motivé par l’école. DAM m’a permis de me concentrer sur les matières dans lesquelles j’éprouvais de la difficulté et de mettre le temps nécessaire pour réussir. J’ai pu ressortir de ce programme avec de meilleurs acquis et entrer au cégep avec une longueur d’avance sur certains étudiants ! » Gaby Leya est aujourd’hui inscrit au programme de sciences humaines du cégep de Sainte-Foy. Il s’entraîne également avec les Dynam iques, l’équipe de basketball de division 1 du cégep. Le programme auquel il fait allusion dans son commentaire s’intitule Le diplôme avant la mé d a i l l e ( DA M ) . C e p r o gramme d’aide à la réussite scolaire a vu le jour en 2012 à l’initiative de Béatrice Turcotte Ouellet, entraîn e u s e d e b a s ke t b a l l à l’école secondaire Vanier, à Québec, où a étudié Gaby Leya. En 2016, DAM a pris la forme d’un organisme à but non lucratif. « Je crois que notre prog r a m m e e st u n i qu e a u Québec, indique celle qui termine cette année ses é tudes de baccalauréat en service social à l’Université Laval. Il vise la réussite scolaire d’élèves à risque de décrochage en se servant du sport comme levier d’intervention. Les valeurs que nous voulons leur trans mettre sont la passion, la coopération, la persévérance et la fierté. » L’idée de base du programme DAM consiste, pour l’élève-athlète, à réussir tous ses cours. S’il subit un échec, il devra participer à des séances d’aide aux devoirs pour pouvoir jouer ses matchs. « DAM, poursuit Béatrice Turcotte Ouellet, veut leur enseigner la valeur de l’effort, sans les priver de sport dès qu’ils éprouvent de la difficulté. Ils font le choix de faire les efforts ou non,
afin de jouer. L’organisme tente par le fait même de les responsabiliser. » Selon elle, le programme se concentre sur les élèves du secondaire, car le problème du décrochage est là. « Plus le jeune est pris en charge tôt, comme en 1 re secondaire, meilleures sont ses chances de prévenir les échecs et le redoublement », affirme-t-elle. Le moins qu’on puisse dire est que ce programme fonctionne. En 2016-2017, la presque totalité des 78 élèves en difficulté de l’école secondaire Vanier inscrits au programme Le diplôme avant la médaille ont réussi leur année scolaire. Durant l’année, 72 % des enseignants ont cons taté une amélioration du comportement de leurs élèves soutenus par le programme. De plus, 90 % des enseignants ont constaté une amélioration de leur rendement scolaire. Depuis 2012, DAM a soutenu 130 élèves. Durant cette période, 9 élèves sur 10 ayant participé au programme ont obtenu leur diplôme d’études secon daires ou poursuivent leurs études en vue de l’obtenir. « Le programme DAM repose sur les entraîneurs sportifs et sur les tuteurs bénévoles, explique Béatrice Turcotte Ouellet. Les entraîneurs reçoivent une formation et un encadrement continus qui les sensibilisent aux réalités scolaires et
sociales des élèves à risque de décrochage. Les tuteurs, eux, sont formés et encadrés pour offrir une aide individuelle soutenue, une fois par semaine, sur le plan de l’aide aux devoirs. La plupart des tuteurs sont des étudiants de l’Université Laval. » Le programme prend de l’expansion. Après l’école secondaire Vanier, voici que l’école secondaire Joseph-François-Perrault devient, elle aussi, partenaire. Cet automne, plus de 25 garçons et filles de 1re et de 2 e secondaire de cette école joueront au basketball à l’intérieur du programme DAM. C’est donc dire que le programme soutiendra plus de 100 élèves de 12 à 17 ans à Québec du rant l’année scolaire 20172018. Ces jeunes sportifs seront répartis dans des équipes de basketball, mais aussi de soccer. En tout, ils seront dirigés par 14 entraîneurs et soutenus par plus de 60 tuteurs bénévoles. Globalement, les activités de tutorat représenteront plus de 1 800 heures d’aide aux devoirs. « Une élève-athlète avait des difficultés en mathématiques, raconte Béatrice Turcotte Ouellet. Elle a vu la même tutrice pendant trois ans. À la minute où le tutorat a débuté, ses notes ont commencé à augmenter. À la fin de son 5e secondaire, pour remercier sa tutrice, elle l’a invitée à son bal des finissants. » Le programme DAM est présentement en campagne de recrutement de tuteurs pour l’année 2016-2017. Il est possible de s’inscrire d’ici le 15 septembre à l’adresse suivante : bit.ly/2wSDmCM
L’ensemble des élèves-athlètes soutenus par le programme DAM en 2016-2017 à l’école secondaire Vanier. photo Nicolas Roy.
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sur les baleines noires Q Que pensez-vous des mesures prises par le gouvernement fédéral pour préserver cette espèce si fragile dans une zone très utilisée par les humains, qu’il s’agisse de la réduction de la vitesse des navires ou de la limitation des câbles de pêche ?
Jean-Éric Tremblay
R Cette approche de précaution semble très utile. Pour l’instant, on sait qu’au moins deux de ces baleines se sont prises dans des engins de pêche. Même si les cages des crabes reposent au fond de l’eau, elles sont reliées par un câble à des bouées. Une baleine qui se promène entre deux eaux court donc le risque de s’empêtrer dans ce type d’équipement. Il est ainsi sage de limiter l’usage des câbles. De la même façon, en réduisant la vitesse des navires, on aide à la survie des baleines. On diminue, en effet, le risque de collision, tout en affaiblissant les facteurs de stress de ces animaux, qui les rendent sensibles à certaines pathologies. Cependant, cela ne règle pas tous les problèmes. Il va falloir attendre le résultat des autopsies pour connaître les causes exactes de mortalité des baleines noires. Il se peut que certains animaux aient été victimes d’infections virales ou bactériennes. La mise en place de zones protégées dans certaines parties du golfe du St-Laurent pourrait aussi aider à la survie de cette espèce. C’est important également d’adopter des mesures communes avec les États-Unis, où ces baleines séjournent une partie de l’année.
Dans l’est de l’Amérique du Nord, l’été 2017 s’avère particulièrement difficile pour les baleines noires. Jusqu’ici, plus d’une douzaine de carcasses ont été découvertes sur les côtes américaines et canadiennes. Il s’agit d’une véritable hécatombe pour une espèce qui ne compte plus que 500 représentants. Des autopsies sont en cours pour déterminer la cause de leur mort. Par ailleurs, une étude de Pêches et Océans Canada publiée le 25 août indique que la zone où se trouvent traditionnellement les bal eines noires en Nouvelle-Écosse a connu son deuxième été le plus chaud en 100 ans. Jean-Éric Tremblay, directeur scientifique de Québec-Océan et profes- Q Pourquoi sait-on si peu de choses sur seur au Département de biologie de l’Uni- la baleine noire ? versité Laval, analyse ce phénomène. R C’est vrai que les informations manQ Quel lien peut-on établir entre la quent sur ce mammifère marin, qui est montée de la température des eaux du d’ailleurs le plus menacé sur la planète, car golfe et le déplacement de plusieurs sa population est très peu nombreuse. baleines noires qui migrent vers le golfe Paradoxalement, il faut souvent attendre du St-Laurent ? que les animaux meurent pour les étudier de près et évaluer leur état de santé. En R Traditionnellement, les baleines noires effet, plusieurs chercheurs hésitent à aller fréquentent le golfe du Maine (entre Cap capturer des baleines noires ou à effectuer Cod et le sud de la Nouvelle-Écosse, ndlr) des prélèvements sur ces animaux vivants, et la baie de Fundy du printemps à l’au- étant donné le petit nombre d’individus. tomne. Puis, elles partent passer l’hiver en Ce type de manipulations dans la nature Floride. Ces baleines sont donc habituées demande, en effet, de s’approcher très près à faire de longues migrations et elles des baleines. La pose de petites sondes semblent préférer les eaux plus chaudes. fournissant des informations sur la plonCependant, certaines d’entre elles s’aven- gée ou la localisation géographique des turent depuis peu à la limite nord de leur baleines peut provoquer du stress chez les aire de migration. Le réchauffement des représentants de cette espèce déjà en voie eaux leur permet de se déplacer plus au d’extinction. En plus, la baleine noire n’est nord, où se trouvent des eaux plus pro- pas très féconde. Les femelles deviennent ductives. En effet, lorsque la surface de matures seulement à l’âge de 10 ans, coml’océan se réchauffe, celle-ci devient de parativement à 4 ans chez le béluga, et elles plus en plus légère. Elle se mélange moins ont un baleineau seulement aux trois ou avec le fond, où se trouve la majorité des cinq ans. Le taux de remplacement de la éléments nutritifs. Voilà sans doute pour- population reste donc assez bas. En outre, quoi des baleines noires vont vers le golfe ces baleines s’alimentent la bouche du St-Laurent, même si la majorité de la ouverte, ce qui ralentit leur nage à la surpopulation reste non loin de la baie de face. Lorsqu’elles se trouvent sur le côté, Fundy. À plus long terme, le réchauf elles voient mal et n’arrivent pas à repérer fement de l’océan va sans doute amener les obstacles potentiels, comme les navires, certains animaux à migrer vers le Nord, afin de les éviter rapidement. ou l’Arctique, comme le font actuellement les orques et les épaulards. Propos recueillis par Pascale Guéricolas
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le fil | le 31 août 2017
Des milliers d’abeilles sur le campus Dix ruches ont été installées dans le secteur nord-ouest de la cité universitaire par Yvon Larose Cette semaine, 10 colonies d’abeilles domestiques, fortes chacune d’environ 20 000 insectes, ont élu domicile de façon permanente à la Ferme Campus de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation. L’endroit comprend 12 hectares de terrains consacrés à la recherche. Il est situé dans le secteur nord-ouest de la cité universitaire. « Le Rucher pédagogique UL, comme on l’appelle, est une initiative de la p rofesseure Valérie Fournier, du Département de phytologie, et de moimême, explique le professeur Pierre Giovenazzo, du Département de bio logie. Le projet est réalisé avec la collaboration du Vice-rectorat exécutif et du Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD), une unité de recherche affiliée à l’Université Laval. » Il y a quelques mois, l’Université a obtenu, pour une seconde fois, la certification internationale STARS de niveau Or pour la qualité de son engagement en matière de développement durable. Pour souligner cette distinction, la direction de l’Université a organisé un concours d’initiatives innovantes. Le projet des deux professeurs a reçu le plus grand nombre de votes. Coresponsable du Rucher, Pierre Giovenazzo est également titulaire de la Chaire de leadership en enseignement en sciences apicoles. « Le Rucher pédagogique, dit-il, s’intégrera très bien aux objectifs et aux activités de la Chaire. » Il ajoute que la Chaire et le Rucher tombent pile alors que l’industrie apicole doit faire face à de grands défis. Les abeilles sauvages voient leurs habitats
naturels modifiés ou détruits par l’activité humaine avec, comme conséquence, une baisse importante des populations. Les colonies d’abeilles domestiques, elles, ont maille à partir avec les traitements phytosanitaires utilisés dans les cultures ainsi que les maladies qui les affligent, à tel point que, depuis 15 ans, ces colonies accusent un taux de mortalité hivernal moyen d’environ 20 % au pays. « Malgré cela, le nombre d’abeilles domestiques est en croissance partout au Canada, précise-t-il. Il en faut beaucoup pour compenser les importantes pertes chez les abeilles sauvages et offrir des services de pollinisation de qualité. » Les 10 ruches auront un rôle d’enseignement, de recherche et de production alimentaire, en l’occurrence de miel. « Un rucher pédagogique urbain ouvre de nouvelles options pour l’enseignement et la recherche, indique le professeur. Au sein de la Chaire de leadership, les étudiants aux cycles supérieurs doivent se rendre au CRSAD, où sont gérées 350 ruches, pour leurs travaux. Ils auront désormais la possibilité de poursuivre certaines parties de leurs recherches ici, dans un milieu urbain, ce qui est assez rare. » Le projet aura aussi un volet pédago gique « grand public ». Cet aspect sera assuré par deux ruches de démonstration fournies par le Centre de recherche en sciences animales de Deschambault. Ces ruches ont été installées cette semaine, de façon permanente, au Jardin botanique Roger-Van den Hende, situé lui aussi sur le campus universitaire. Elles visent à sensibiliser la population
au rôle crucial joué par les abeilles dans les écosystèmes alimentaires. « L’an prochain, ajoute Pierre Giovenazzo, nous voulons installer des ruches sur le toit du pavillon Alexandre-Vachon dans le c a d r e d e n o t r e n o u ve a u c o u r s Apidologie. Des vitres permettront de voir l’activité des abeilles à l’intérieur. » L’équipe apicole du CRSAD assurera la gestion des ruches. Elle sera appuyée par une équipe pluridisciplinaire d’étudiants préalablement formés. Les abeilles ne retourneront pas à Deschambault à l’arrivée de l’automne. Elles hiverneront à l’intérieur des ruches que l’on aura isolées du froid. Elles se nourriront à même la nourriture qu’elles auront butinée, notamment le nectar de fruit. « Il fait chaud, l’hiver, dans la grappe d’abeilles autour de la reine abeille », souligne le professeur.
Les 10 ruches de la Ferme Campus auront un rôle d’enseignement, de recherche et de production alimentaire, en l’occurrence de miel
ils ont dit... Sur les programmes de MBA
André Gascon, Département d’opérations et systèmes de décision Les Affaires, 26 août
À quoi pourrait bien ressembler le MBA de l’avenir pour correspondre aux préoccupations et au mode de vie des milléniaux ? Pour André Gascon, professeur et directeur des programmes de MBA de la Faculté des sciences de l’administration, l’engagement communautaire est au cœur de leurs désirs. Les jeunes veulent redonner à la communauté et améliorer le monde dans lequel ils vivent. Ce qui les motive, dit-il, c’est de « faire une différence, d’être dans l’action pour faire changer les choses ».
Sur les produits financiers islamiques
Issouf Soumaré, Département de finance, assurance et immobilier Le Journal de Montréal, 25 août
Les produits de la finance islamique connaissent une importance grandissante. Cela a amené des places boursières comme Londres, New York et Toronto à créer des indices pour suivre la performance de ces placements con formes à la loi islamique. Au Québec, aucune institution financière n’offre de produits de ce type. Selon Issouf Soumaré, ces institutions auraient avantage à s’ouvrir à la finance islamique. « Les banques ont intérêt à y regarder de près pour aller chercher une clientèle qui ne s’intéresse pas à la finance traditionnelle. »
Sur la consommation de cannabis sur les campus
Caroline Sénécal, Vice-rectorat aux études et aux affaires étudiantes La Presse Plus, 25 août
Le projet aura aussi un volet pédagogique « grand public ». Deux ruches de démonstration, installées au Jardin botanique RogerVan den Hende, ont pour but de sensibiliser la population au rôle crucial joué par les abeilles dans les écosystèmes alimentaires.
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Les consultations publiques menées par le gou vernement du Québec au sujet de la légalisation du cannabis ont permis à la vice-rectrice adjointe Caroline Sénécal de présenter la position de l’Université sur ce sujet. L’Université demande notamment l’adoption de balises claires. « Il faut s’assurer que la consommation éventuelle de cannabis sur le campus se tienne à l’intérieur d’un cadre de consommation responsable et sécuritaire et dans des circonstances qui sont jugées acceptables par l’Université Laval. »
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Salut la rentrée ! Les activités soulignant la rentrée d’automne se mettront en branle le 5 septembre aux pavillons AlphonseDesjardins et Maurice-Pollack pour se terminer le 13, au même endroit, par une mégafête de la musique par Yvon Larose
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Une nouvelle année universitaire prendra bientôt son envol. Le mardi 5 septembre, le campus vibrera de la présence de milliers d’étudiants venus entreprendre leur session d’automne. Le même jour, u n é vé n e m e n t m a j e u r, l a Rentrée UL, se mettra en branle à l’atrium Jean-Guy-Paquet du pavillon Alphonse-Desjardins ainsi que dans les espaces avoisinants du pavillon MauricePollack. Cette activité rassembleuse et fort courue se prolongera le lendemain 6 septembre. Elle se tiendra de 8 h à 17 h. En deux jours, on prévoit qu’environ 15 000 étudiants se présenteront à cet endroit. Il y aura une forte proportion de nouvellement admis parmi eux. Une soixantaine de kiosques occuperont l’espace. La moitié d’entre eux sera animé par des représentants des services et des ressources du campus. Au nombre des services, mentionnons le Bureau des bourses et de l’aide financière, Coop Zone et le Service des rési dences. Des représentants des
associations étudiantes para scolaires occuperont l’autre moitié des kiosques. Ces associations à buts culturel, religieux, politique et autres offrent un vaste panorama de la vie u niversitaire. Les personnes intéressées à devenir membres pourront s’inscrire sur place. « Cette année, en raison du nombre élevé d’associations parascolaires participantes, la présence de ces dernières a été répartie sur les deux jours de la Rentrée UL, permettant ainsi à un plus grand nombre d’entre elles de faire connaître leurs activités », explique Caroline Bleau, chargée de commun i cation au Bureau de la vie étudiante. Autre nouveauté cette année : l’atelier « Les défis de la rentrée ». « Conçu par le Centre d’aide aux étudiants, indique-telle, l’atelier présentera les défis de la transition du milieu collégial vers le milieu universitaire, en plus de faire connaître les ressources à la disposition des étudiants. » La présentation d’une vingtaine de minutes couvrira
six thèmes. On abordera notamment les différences cégep- université, les doutes des premières semaines et l’adaptation à l’université. Par le passé, il était possible pour l’étudiant inscrit à sa première session de faire prendre sa photo sur place pour sa carte d’identité. Cette carte permet notamment d’avoir accès aux installations sportives du PEPS et d’emprunter des documents à la Bibliothèque. Cette année, l’étudiant doit plutôt soumettre s a ph ot o s u r m on Port a i l , l ’environnement numérique d’études de l’Université. Durant la Rentrée UL, ceux qui auront soumis leur photo au plus tard le 28 août pourront recevoir leur carte à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Les autres pourront soumettre leur photo sur les lieux et recevoir leur carte à compter du 7 septembre au comptoir de services et d’information Le Point, à l’entrée du même pavillon. Les 5 et 6 septembre, les étudiants pourront s’inscrire à l’activité sportive de leur choix et louer un casier. Au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack, ils auront la possibilité de faire prendre gratuitement leur photo pour la carte OPUS du Réseau de transport de la Capitale (RTC). Ils pourront également adhérer au programme de L’abonne BUS du RTC.
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1 et 3. La rentrée d’automne UL rime, entre autres, avec les activités d’intégration destinées aux nouveaux étudiants. 2. Une soixantaine de kiosques occuperont l’atrium Jean-Guy-Paquet du pavillon Alphonse-Desjardins. La moitié d’entre eux sera animée par des représentants des services et des ressources du campus. 4. Durant deux jours, les pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack devraient accueillir environ 15 000 étudiants. photos Marc Robitaille
P u t l i t u D g C c
Pour plus d’information : ulaval.ca/rentree et twitter.com/rentreeUL, avec le mot-clic #RentreeUL17. Les informations sur la carte d’iden tité étudiante se trouvent à ulaval.ca/carteidentite. De plus, on peut télécharger gratuitement l’application CADEUL en allant sur cadeul.campusapp.com.
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photo Pierre Yves Laroche / Voltaic
Autre élément incontournable de la Rentrée UL : l’agenda étudiant gratuit disponible au kiosque de distribution des agendas situé dans la cafétér i a du pavillon AlphonseDesjardins. Les étudiants du premier cycle recevront l’agenda de la CADEUL (Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval). Leurs confrères et consœurs inscrits aux cycles supérieurs se verront remettre celui de l’AELIÉS (Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures). Une escouade mobile composée d’étudiants revêtus d’un chandail rouge sillonnera le campus durant la Rentrée UL. Ils répondront aux questions des étudiants, les aideront à s’orienter et à trouver ce dont ils ont besoin. Une application mobile gratuite de la CADEUL permettra aux étudiants de premier cycle d’être connectés au campus. Cette application contient des outils de gestion relatifs à différents aspects de la vie étudiante, comme les dossiers d’études, les services offerts dans la cité universitaire, les événements à ne pas manquer ainsi que les liens vers les associations départementales et facultaires. Des dizaines d’activités d’intégration, destinées aux nouveaux étudiants, auront lieu durant la rentrée universitaire. Pas moins d’une soixantaine de projets ont été acheminés à la Direction des services aux étudiants. Jusqu’au 8 septembre, les étudiants étrangers ont accès à un salon d’accueil situé au lo cal 2470 du pavillon AlphonseDesjardins. Des postes informatiques avec connexion Internet sont à leur disposition, ainsi que des outils pour la recherche d’un logement. Les nouveaux venus ont le loisir d’assister à une séance d’accueil, de faire une visite guidée du campus et de s’inscrire à des activités d’intégration, comme le Programme de jumelage des étudiants étrangers. Des activités d’accueil et d’intégration sont également offertes par les facultés et différentes associations étudiantes pendant la première semaine de la session d’automne.
rentrée 2017
Une grande célébration de la musique Le Show de la rentrée, cette grande fête de la musique, gratuite et accessible aux 18 ans et plus, se tiendra le mercredi 13 septembre, à compter de 17 h, au complexe Alphonse-Desjardins – Maurice-Pollack. Quelque 10 000 spectateurs sont attendus à ce méga-événement musical, organisé par la CADEUL, qui mettra un terme aux activités de la Rentrée UL. Au fil des heures, une quinzaine d’artistes se produiront sur cinq scènes. Parmi eux, Koriass, Brown, The Franklin Electric et Chocolat. La soirée se mettra en branle au Café Fou AELIÉS avec un 5 à 7 jazz. La terrasse du Pub universitaire s’animera, quant à elle, à compter de 19 h avec le groupe Babins, suivi de Bleu Jeans Bleu. La scène du Grand Salon accueillera successivement Helena Deland, Bellflower et The Franklin Electric. Victime, The Blaze Velluto Collection, Mauves et Chocolat chanteront à l’amphithéâtre Hydro-Québec. Enfin, Zagata, Brown, Koriass et Yokofeu se produiront dans l’atrium Jean-Guy-Paquet. En conférence de presse le 23 août, la vice-présidente aux affaires socioculturelles, Sabrina Martin, a souligné la volonté de la CADEUL de profiter du Show pour faire rayonner le savoir-faire de ses membres. C’est ainsi que, dès 15 h, dans le stationnement situé en face du pavillon AlphonseDesjardins, il sera possible de découvrir les produits alimentaires de quatre organisations étudiantes : Brassta et Microbroue (bière), la Fromagerie du campus et la BoULangerie du Comtois. L’endroit sera aménagé en « place publique », comprenant un kiosque pour chacun des exposants. « Nous sommes fiers d’en faire un événement gratuit et ouvert à tous pour créer un sentiment d’appartenance et rassembler la communauté étudiante de l’Université Laval », a indiqué, pour sa part, le président de la CADEUL, Samuel Rouette-Fiset. Pour plus d’information : cadeul.com/showdelarentree
La Rentrée UL est notamment l’occasion d’obtenir un agenda étudiant gratuit, de s’inscrire à une association étudiante parascolaire et de louer un casier
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sciences
en bref
Rapport annuel 2015-2016 du VRRC Le rapport annuel 2015-2016 du Vicerectorat à la recherche et à la création (VRRC) vient d’être mis en ligne. Intitulé La force d’une communauté, ce document fait le point sur la situation de la recherche à l’Université Laval. On y présente notamment les grandes lignes du plan de développement de la re cherche 2015-2020 ainsi qu’un foisonnement de données sur le financement de la recherche pour l’exercice 2015-2016. D’autres sections du rapport sont consacrées aux collaborations internationales, aux innovations, aux partenariats, aux nouveautés dans l’environnement de recherche et aux grands projets en cours. Le tout est ponctué d’exemples de percées récentes réalisées par des équipes de l’Université Laval et d’une liste des prix et honneurs remportés par les chercheurs et les étudiants-chercheurs. Pour consulter le rapport : www.ulaval.ca/ fileadmin/ulaval_ca/Images/recherche/ Documents/rapport-annuel-vrrc-2015-2016.pdf
Avis officiel COMMISSION DES ÉTUDES PRÉSIDENCE
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Les deux visages de la dépression La dépression majeure affecte différemment l’expression des gènes dans le cerveau des femmes et des hommes par Jean Hamann La dépression majeure présente un visage bien dif férent chez les femmes et chez les hommes, et ce dimorphisme aurait des as sises génomiques, suggère une étude qui vient d’être publiée dans Nature Genetics. Selon le premier auteur de cette étude, Benoit Labonté, de la Faculté de médecine et du Centre de recherche CERVO, ces dif férences sont telles que la recherche de nouveaux antidépresseurs gagnerait à ci bler des mécanismes propres à chaque sexe. O n s av a i t d é j à qu e l a dépression majeure se manifestait de façon dif férente chez les hommes et les femmes. Ainsi, chez ces dernières, la prévalence de ce trouble de santé mentale est jusqu’à trois fois plus élevée et ses symptômes se manifestent de façon exacerbée. De plus, l’efficacité d’un même antidépresseur varie selon le sexe des ma lades. Pour cerner les mé canismes cellulaires sousjacents à ces différences, la trentaine de chercheurs qui ont participé à l’étude se sont tournés vers la banque
de cerveaux de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas de Montréal. « Nous avons mesuré l’expression des gènes dans le cerveau de 13 hommes et de 13 femmes qui souffraient de dépression ma jeure au moment de leur décès, explique le professeur Labonté. Aux fins de la comparaison, nous avons fait les mêmes analyses avec les cerveaux de 22 per sonnes qui étaient exemptes de dépression lorsqu’elles sont décédées. Nous avons restreint nos analyses aux ARN du cerveau dont l’intégrité est bien préservée dans les heures qui suivent la mort. » La comparaison entre les cerveaux des malades et ceux des sujets sains con firme que la dépression in duit des changements importants dans la transcription des gènes du cerveau, aussi bien chez l’homme que chez la femme. La surprise est venue de l’ampleur des dif férences observées entre hommes et femmes atteints de dépression. « À peine 5 à 10 % des gènes que nous avons étudiés sont affectés
de la même façon chez les sujets des deux sexes, résume le professeur Labonté. C’est la même maladie, mais, selon le sexe, elle altère des mécanismes différents dans le cerveau. Nous sommes arrivés à des conclusions similaires en étudiant l’expression des gènes dans le cerveau de souris utilisées comme modèles de la dépression majeure. »
À la lumière de ces résultats, Benoit Labonté conclut que « plusieurs voies mènent à la dépression ». Les sentiers métaboliques affectés semblent différer selon le sexe, mais ces perturbations conduisent à des symptômes communs. « La recherche de nouveaux traitements devrait en tenir compte. Il vaudrait mieux viser le développement d’antidépresseurs qui ciblent des mécanismes propres à chaque sexe, estime-t-il. Ils risquent d’être plus efficaces et de causer moins d’effets secondaires que les antidépresseurs qui s’adressent à tous les malades. »
Les nouveaux antidépresseurs devraient cibler des mécanismes moléculaires propres à chaque sexe
Avis est par la présente donné, conformément aux articles 11 et 120 des statuts de l’Université Laval, que le mandat du président de la Commission des études a pris fin le 30 juin 2017. Madame Marie Audette occupe actuellement le poste à titre de présidente par intérim. L’objet de cet avis est d’inviter les membres de la communauté universitaire qui le désirent à se prononcer sur la possible nomination de madame Audette ou à soumettre à la rectrice le nom de toute personne jugée apte à exercer cette fonction. Les avis et les suggestions de candidatures doivent parvenir au Cabinet de la rectrice avant le 15 septembre 2017 à 16 h, de préférence par courriel, à rectricecommunication@ulaval.ca ou par courrier à l’adresse suivante : Mme Sophie D’Amours, rectrice Pavillon des Sciences de l’éducation, local 1656 Université Laval
À peine 5 à 10 % des gènes étudiés par les chercheurs sont affectés de la même façon dans le cerveau des femmes et des hommes souffrant de dépression majeure.
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Solution animée Des chercheuses et des intervenantes sociales ont trouvé une façon originale de sensibiliser les jeunes à la violence conjugale : un film d’animation créé par et pour les enfants par Matthieu Dessureault Les enfants vivant dans un con texte de violence conjugale sont souvent laissés à eux-mêmes. De plus, il existe peu de stratégies de sensibilisation et de prévention qui s’adressent directement à eux. C’est pour s’attaquer à ce problème que des chercheuses de l’Atelier DIR (pour « design impliqué et responsable »), à l’École de design, ont fait équipe avec la Table carrefour violence conjugale Québec-Métro, un organisme qui réunit plusieurs acteurs communautaires, institutionnels et sociojudiciaires de la région de Québec. Codirigé par la professeure S y l v ie Po u l i o t , c e p r ojet d e recherche-création a donné lieu à un court-métrage d’animation qui sera montré dans divers contextes pédagogiques. L’ob jectif : fournir des pistes de solution aux enfants aux prises avec une situation de violence conjugale. Le concept du scénario, tout comme le visuel, a été développé en étroite collaboration avec des jeunes de 6 à 13 ans. « Les enfants étant notre public cible, il était important de bien connaître leur vision de la violence conjugale. La meilleure façon de le faire était de la leur demander. Cette démarche était incontournable pour mener à des outils de prévention efficaces », raconte celle qui a mené diverses campagnes visant les adultes. Depuis 2013, plusieurs rencontres et ateliers de création artist ique ont eu lieu dans deux écoles primaires de la région. Ces activités ont poussé les élèves à la réflexion. Ils ont pu s’exprimer et traduire par le dessin leur perception de la violence conjugale et des solutions possibles. Les échanges, qui se sont déroulés en présence d’intervenantes sociales et d’expertes en design, ont été très riches. En tout, 267 œuvres ont été produites par une cinquantaine d’enfants. « Ces dessins sont une mine d’informations ! Réalisés de façon instinctive, ils démontrent une très bonne compréhension d u s u j e t » , s e r é j o u i t S y l v i e Pouliot. L’analyse des images en compagnie des jeunes artistes a permis de déterminer des éléments importants à inclure dans la stratégie de sensibilisation et de prévention. « Il est très intéressant de voir comment les enfants ont choisi d’illustrer la violence
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g r a p h i qu e s i m a g i n é s p a r l e s enfants. Le langage qui est utilisé par les protagonistes reflète également leur façon de s’exprimer. Vu le succès des premières projections dans les écoles, l’équipe compte diffuser le film dans d’autres milieux, dont ceux de la santé, des services sociaux et des centres communautaires. Un lancement est d’ailleurs prévu le jeudi 14 septembre, de 11 h à 13 h, au local 3470 du pavillon CharlesDe Koninck, en présence de nombreux organismes. Du côté de l’enseignement et de la recherche, les dessins seront utilisés par les étudiants d’un cours de design graphique pour concevoir des affi ches. Un article scientifique est également en cours d’écriture. Le projet devrait, par la suite, se poursuivre sous différentes formes.
conjugale. Plusieurs ont eu recours à des éléments de la météo. Les éclairs et les nuages sont associés à des situations de crise ou de tension, alors que le soleil a été utilisé pour représenter des moments d’accalmie », dit Kathy Mathieu, coordonnatrice de la Table carrefour violence conjugale Québec-Métro, qui a dirigé ce projet avec la professeure Pouliot. Le film, réalisé par des étudiants du programme de bacca- Pour confirmer sa présence lauréat en art et science de l’ani- à l’activité de lancement : mation, réunit plusieurs éléments bit.ly/2v3ohh2
Le fait d’être témoin de conflits entre ses parents peut avoir un effet très important sur le développement et le bien-être d’un enfant. Intitulé Me sentir mieux, le film présente diverses stratégies aux enfants aux prises avec une situation de violence conjugale.
Depuis 2013, plusieurs rencontres et ateliers de création artistique ont eu lieu dans deux écoles primaires de la région
Plus de 250 dessins ont été réalisés par les élèves, ce qui a permis de mieux comprendre leur vision de la violence conjugale.
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actualités UL
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Exercices d’évacuation : nouveauté cette année L’Université est tenue de procéder à des exercices d’évacuation dans tous ses pavillons au moins une fois par année. Le secteur des mesures d’urgence du Service de sécurité et de prévention (SSP) a pour mandat de s’assurer du bon déroulement de ces simulations en vérifiant le bon fonctionnement des procédures et des systèmes en place. Nous profitons de cette occasion pour vous inviter à suivre le lien qui suit afin de prendre connaissance des consignes à respecter lors d’une situation d’urgence : https ://www2.ulaval.ca/urgences/evacuation.html. Vous pourrez notamment y consulter la nouvelle mesure, qui consiste à se rendre d’abord au point de rassemblement extérieur, puis, selon les circonstances ou la météo, à se déplacer sur demande vers le lieu de refuge. Nous vous rappelons qu’au signal d’alarme, il est obligatoire de sortir du bâtiment et de vous diriger vers votre point de rassemblement. Le tableau ci-dessous vous indique où se trouvent le point de rassemblement et le ou les lieux de refuge pour votre pavillon. Nous tenons également à remercier le millier de bénévoles, membres des équipes d’évacuation, qui acceptent de prêter main-forte au SSP afin de mener à bien la réalisation des exercices d’évacuation.
UN PAVILLON, UN POINT DE RASSEMBLEMENT EXTÉRIEUR ET UN LIEU DE REFUGE Chaque pavillon s’est vu attribuer un point de rassemblement extérieur et un ou plusieurs lieux de refuge. En cas d’évacuation, vous devez vous rendre vers le point de rassemblement extérieur puis, selon les circonstances, un déplacement vers le ou les lieux de refuge pourrait vous être demandé. Votre collaboration est grandement appréciée.
L’équipe du Service de sécurité et de prévention
Pavillon
Point de rassemblement extérieur
Pavillon
Point de rassemblement extérieur
Abitibi-Price
Stationnement #108, derrière le pavillon Casse-croûte – FerdinandCharles-Eugène-Marchand Vandry
Gene-H.-Kruger
Stationnement #108, derrière le pavillon Charles-Eugène-Marchand
Casse-croûte – Ferdinand-Vandry
Adrien-Pouliot
Stationnement #108, poste de péage près de la rue de l’Agriculture
Atrium – Charles-De Koninck Atrium – Alexandre-Vachon
Gérard-Bisaillon – administration
Grand Salon – Alphonse-Marie-Parent
Agathe-Lacerte
Abri à vélos près du stationnement #117, à proximité du pavillon Paul-Comtois
Casse-croûte – Paul-Comtois
Support à vélos près du stationnement #119, à proximité du pavillon Gérard-Bisaillon
Alexandre-Vachon
Stationnement #110, poste de péage au nord du pavillon Charles-De Koninck
Casse-croûte – Charles-De Koninck Casse-croûte – Adrien-Pouliot
Gérard-Bisaillon – ateliers
Support à vélos près du stationnement #119, à proximité du pavillon Gérard-Bisaillon
Grand Salon – Alphonse-Marie-Parent
Alphonse-Desjardins
Abri à vélos, stationnement #024, derrière le pavillon H.-Biermans-L.Moraud
Grand Salon – Alphonse-Marie-Parent
H.-Biermans-L.Moraud
Abri à vélos, stationnement #024, derrière le pavillon H.-Biermans-L.Moraud
Agora – Alphonse-Desjardins
J.-A.-DeSève
Alphonse-MarieParent
Abri à vélos, stationnement #024, derrière le pavillon H.-Biermans-L.Moraud
Casse-croûte – Alphonse-Desjardins
Stationnement #110, poste de péage au nord du pavillon Charles-De Koninck
Théâtre – Palasis-Prince
Jean-CharlesBonenfant
Stationnement #218, poste de péage près de la maison Eugène-Roberge
Atrium et casse-croûte – Charles-De Koninck
Aréna
Stationnement #110, poste de péage Hall d’entrée et casse-croûte – au nord du pavillon Charles-De Koninck Palasis-Prince
La Fabrique
Stationnement arrière – La Fabrique
Se diriger vers le point de rassemblement extérieur
Centrale d'eau refroidie
Stationnement #103, poste de péage près du pavillon de Médecine dentaire
Hall d’entrée – Médecine dentaire
La Laurentienne
Stationnement #110, poste de péage au nord du pavillon Charles-De Koninck
Théâtre – Palasis-Prince
Centre des matières dangereuses
Support à vélos près du stationnement #119, à proximité du pavillon GérardBisaillon
Porte #40, à l’intérieur – Gérard-Bisaillon (atelier)
Louis-JacquesCasault
Stationnement #012, poste de péage au nord-ouest du pavillon Louis-Jacques-Casault
Casse-croûte – Palasis-Prince
Charles-De Koninck
Stationnement #110, poste de péage au nord du pavillon Charles-De Koninck
Casse-croûte – Adrien-Pouliot Théâtre – Palasis-Prince
Louis-JacquesCasault – archives
Stationnement #012, poste de péage au nord-ouest du pavillon Louis-Jacques-Casault
Casse-croûte – Palasis-Prince
Charles-EugèneMarchand
Stationnement #108, derrière le pavillon Casse-croûte – Charles-Eugène-Marchand Ferdinand-Vandry
Maison EugèneRoberge
Stationnement #218, poste de péage près de la maison Eugène-Roberge
Hall d’entrée – Félix-Antoine-Savard
CLUMEQ
Stationnement #110, poste de péage au nord du pavillon Charles-De Koninck
Casse-croûte – Charles-De Koninck
Maison Couillard
Stationnement #132, à l’est de la maison Couillard
Maison Omer-Gingras
Maison Marie-Sirois
Maison Eugène-Roberge
Édifice du Boulevard (350, boul. Charest Est)
Stationnement adjacent – édifice du Boulevard
Se diriger vers le point de rassemblement extérieur
Stationnement #218, poste de péage près de la maison Eugène-Roberge
Maison MichaelJohn-Brophy
Stationnement #034, à l’est de la maison Michael-John-Brophy
Parterre avant – maison Michael-John-Brophy
Envirotron
Stationnement #113, poste de péage entre le pavillon de l’Envirotron et le pavillon des Services
Grand Hall – pavillon des Services
Maison Omer-Gingras
Stationnement #107, au nord de la maison Omer-Gingras
Maison Marie-Couillard
Envirotron – serres
Stationnement #113, poste de péage entre le pavillon de l’Envirotron et le pavillon des Services
Grand Hall – pavillon des Services
Maurice-Pollack
Abri à vélos, stationnement #024, derrière le pavillon H.-Biermans-L.Moraud
Grand Salon – Alphonse-Marie-Parent
Médecine dentaire
Ernest-Lemieux
Abri à vélos, stationnement #024, derrière le pavillon H.-Biermans-L.Moraud
Agora – Alphonse-Desjardins
Stationnement #103, poste de péage près du pavillon de Médecine dentaire
Casse-croûte – Abitibi-Price
Palasis-Prince
Stationnement #110, poste de péage au nord du pavillon Charles-De Koninck
Atrium et casse-croûte – Charles-De Koninck
Félix-Antoine-Savard
Stationnement #218, poste de péage près de la maison Eugène-Roberge
Atrium – Charles-De Koninck
Paul-Comtois
Stationnement #108, poste de péage près de la rue de l’Agriculture
Casse-croûte – Ferdinand-Vandry
Ferdinand-Vandry
Stationnement #108, poste de péage près de la rue de l’Agriculture
Atrium – Alexandre-Vachon Casse-croûte – Adrien-Pouliot
Pavillon de l'Est
Stationnement #201, au sud-est du pavillon de l’Est
Hall d'entrée, porte # 47 – PEPS
Forêt Montmorency
Stationnement – Forêt Montmorency
Se diriger vers le point de rassemblement extérieur
Pavillon des Services
Grand Hall – Envirotron
Garderie Centre Jour (pavillon AgatheLacerte)
Se diriger vers le lieu de refuge
Garderie La Charmille
Stationnement #113, poste de péage entre le pavillon de l’Envirotron et le pavillon des Services
Pavillon d'Optiquephotonique
Stationnement #110, poste de péage au nord du pavillon Charles-De Koninck
Casse-croûte – Charles-De Koninck
Garderie Centre Jour – Agathe-Lacerte
PEPS
Stationnement #110, poste de péage au nord du pavillon Charles-De Koninck
Hall d’entrée et casse-croûte – Palasis-Prince
Grand Salon – H.-Biermans-L.-Moraud
Sciences de l'éducation
Stationnement #218, poste de péage près de la maison Eugène-Roberge
Atrium – Charles-De Koninck
Stade de soccer intérieur
Stationnement #110, poste de péage au nord du pavillon Charles-De Koninck
Porte # 11 – PEPS
Vieux-Séminaire
Stationnement rue des Remparts – Vieux-Séminaire
Se diriger vers le point de rassemblement extérieur
Garderie La Charmille Se diriger vers le lieu de refuge (pavillon La Petite Cité) Garderie L’Univers des enfants (pavillon Alphonse-MarieParent)
Se diriger vers le lieu de refuge
Garderie Le Petit Campus (PEPS)
Se diriger vers le lieu de refuge
Lieu(x) de refuge
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vie étudiante
le fil | le 31 août 2017
L’étudiant-athlète est monté à sept reprises sur le podium en 2016-2017. photo Marc Robitaille
Cet été, Alex Harvey s’est penché sur les infractions contre la propriété, un aspect du droit criminel
Pistes de ski et bancs d’école De mai à juin, Alex Harvey a entrepris et terminé un autre cours de son baccalauréat en droit par Yvon Larose Entre le début mai et la mijuin, à raison de deux cours magistraux par semaine, et ce, pendant sept semaines, la vedette internationale du ski de fond Alex Harvey s’est consacrée à ses études de droit à l’Université. « J’ai mené la même vie que les autres étudiants, dit-il. J’ai assisté à mes cours, j’ai fait mes lectures et mes travaux et j’ai passé mon examen en même temps que les autres. » Le cours portait sur le droit criminel, plus précisément sur les infractions contre la propriété. Ce scénario se répète chaque été pour le médaillé d’or 2017 au 50 km style libre des Championnats du monde. Âgé de 28 ans, Alex Harvey est davantage disponible l’été pour étudier que durant la saison de ski de fond. « Il est toujours mieux de pouvoir assister aux cours, affirme-t-il. Avec la formation à distance, il est difficile de ne pas pouvoir poser de questions au professeur et de ne pas pouvoir échanger avec les collègues. C’est mieux l’été. » Il ne reste maintenant à Alex Harvey que 21 crédits à aller chercher pour terminer son baccalauréat. Suivra le stage à l’École du Barreau. Son prochain examen final aura lieu au terme de la session d’automne. Cela se fera à l’Université de Zurich, en Suisse, un pays où il réside durant la saison de ski. L’an dernier, l’examen a eu lieu le 22 décembre sous la supervision d’un responsable de l’établissement zurichois.
Rappelons que le fondeur québécois suit un plan de carrière en ski de fond ayant comme objectif premier la participation à trois Jeux olympiques. Ce plan est assorti d’une entente avec la Faculté de droit qui lui permet d’étaler ses études de baccalauréat sur plusieurs années. Sa prochaine saison en Coupe du monde débutera fin novembre. Elle aura ceci de particulier : elle sera interrompue, en février, par les Jeux olympiques d’hiver. Ces Jeux, qui se tiendront en Corée du Sud, seront les derniers de Harvey. « Les Jeux olympiques sont le gros ob jectif de ma prochaine saison, indique-t-il. Mais il y aura quand même une trentaine d’épreuves de la Coupe du monde entre novembre et mars. » L’étudiant-athlète est monté à sept reprises sur le podium en 2016-2017. Il a bouclé sa plus fructueuse saison en carrière avec une troisième place au classement général de la Coupe du monde. Nul doute qu’il ent reprendra sa nouvelle s a i s o n g o n f l é à b l o c . Rappelons-le, en janvier dernier en Suède, Alex Harvey est devenu le premier fondeur nord-américain en presque trois ans à gagner une épreuve individuelle de la Coupe du monde. Il s’agissait du 15 km style libre. Cette même fin de semaine, Alex Harvey a remporté trois médailles en trois épreuves consécutives de la Coupe du monde. Une première pour un
fondeur masculin canadien ! Mais son plus bel accomplissement en carrière, selon ses dires, est survenu le 5 mars en Finlande avec sa victoire au 50 km départ groupé style libre. Cette course, il l’a remportée en 1 heure 46 minutes 28 secondes 9 centièmes, s eulement s ix dixièmes de seconde devant son poursuivant imm édiat. L’étudiantathlète a ensuite déclaré qu’il venait de disputer « la meil leure course de sa vie ». Cette victoire a fait d’Alex Harvey le premier Nord-Américain à remporter une médaille à l’épreuve reine du ski de fond. « C’est l’épreuve la plus longue, donc la plus exigeante, de notre sport, explique-t-il. C’est aussi le titre mondial auquel est rattaché le plus de prestige. De prime abord, c’est une épreuve individuelle, alors c’est un peu plus prestigieux qu’un titre en équipe. De plus, le fait qu’il s’agisse de l’épreuve reine du ski de fond rend le titre de champion encore plus spécial. » Alex Harvey aura bientôt 29 ans. Est-il maintenant rendu au sommet de son art au point de vue de la puissance, de l’endurance et de la vitesse ? Peut-il encore s’améliorer ? « Je crois que oui, répond-il. En ski de fond, il y a toujours quelque chose à améliorer ! Dans un sport comme le mien, le développement est relativement lent. On atteint son apogée à la fin de la vingtaine. Il faut être patient. » Depuis quelques années, le Norvégien Petter Northug est l’un des principaux adver saires du fondeur québécois. « Il est l’un des plus féroces, soutient Harvey. Mais il y en a quatre ou cinq autres tout aussi forts que lui ! Sa plus grande force est son côté stratégique pendant les courses. »
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Pour faciliter la réussite, mais aussi l’intégration Les étudiants non francophones aux cycles supérieurs ont maintenant accès à des ateliers d’apprentissage du français conçus spécifiquement pour eux par Yvon Larose Cet automne, l’Université offrira pour la première fois deux ateliers non crédités d’apprentissage du français ainsi qu’un programme de bourses d’appui à l’apprentissage du français aux étudiants non francophones inscrits aux cycles supérieurs. Vingt-cinq bourses de 1 000 $ chacune seront offertes. Ces deux projets ont démarré à l’initiative du Vice-rectorat aux affaires externes, internationales et à la santé. Ils sont placés sous la responsabilité du Vicerectorat, du Département de langues, linguistique et traduction et de l’École de langues. Pour bon nombre d’étudiants non francophones inscrits à la maîtrise ou au doctorat à l’Université Laval, poursuivre des études dans un milieu où prédomine le français peut présenter des difficultés. C’est ce qui ressort d’un récent sondage interne mené auprès de ces étudiants. À hauteur de 60 %, les répondants estiment leurs compétences en français à un niveau débutant ou intermédiaire. Selon la directrice de l’École de langues, Rachel Sauvé, ces lacunes ne facilitent ni l’intégration sociale, ni la participation à la vie universitaire, ni la réussite des études. « Nous avons constaté, ditelle, que, très souvent, leur connaissance du français est insuffisante à la fois pour bien réussir leurs études et pour bien réussir leur adaptation à leur milieu de vie, sur le campus ou en ville. Ces personnes éprouvent des difficultés à échanger avec leurs camarades de classe ou pour se faire comprendre à l’épicerie ou à la caisse populaire. Ces difficultés peuvent conduire à un certain isolement. » Des professeures du Département ont mis les ateliers sur pied. Ils se donneront du 11 septembre au 20 octobre et du 6 novembre au 15 décembre. La formation comprend deux séances hebdomadaires de deux heures chacune ainsi que deux séances intensives de quatre heures le samedi. La formation sera donnée par des étudiants inscrits au baccalauréat en enseignement du français langue seconde, avant leur diplomation. Des étudiants des cycles supérieurs en didactique des langues secondes ou étrangères, ayant de l’expérience en enseignement, accompagneront et superviseront les étudiants animateurs. Suzie Beaulieu enseigne au Dépar tement de langues, linguistique et traduction. Elle est coresponsable de l’organisation et de la conception des ateliers. Cet été, ses assistants de recherche ont rencontré des étudiants intéressés à suivre la formation. « Il est ressorti que ces étudiants veulent échanger en français sur des sujets qui les touchent de
près, dans divers contextes de la vie univers itaire et de la vie en société, explique-t-elle. Ils veulent peaufiner leur compréhension orale du français, ils veulent mieux comprendre la vie au Québec, en particulier sur le plan de la culture. » Selon elle, ils veulent connaître les subtilités, par exemple entre le tutoiement et le vouvoiement ou encore quand donner la main ou faire la bise. « Dans le bain culturel que nous leur proposons, poursuit-elle, nous voulons les initier aux expressions typiques du français québécois et proposer un éveil culturel. » Selon Rachel Sauvé, les ateliers suscitent beaucoup d’intérêt, en particulier chez les étudiants inscrits en sciences exactes. « Nous ciblons autant les étudiants non francophones déjà présents sur le campus que les nouveaux arrivants, précise-t-elle. Ateliers et bourses seront offerts pendant l’ensemble de l’année. Nous sommes confiants d’atteindre l’objectif de 60 participants par session que nous nous sommes fixé. Les ateliers et les bourses sont là pour rester. » L’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS) représente l’ensemble de la communauté étudiante des 2e et 3 e cycles. Quelque 11 000 étudiants en sont membres. Sur l’ensemble, 27 % sont d’origine étrangère. Pour plus d’information sur les ateliers d’apprentissage et le programme de bourses : www.fesp.ulaval.ca/ ateliers-et-bourses-de-francisation, www.elul.ulaval.ca/etudiants/bourses/
Les étudiants non francophones aux cycles supérieurs veulent échanger en français sur des sujets qui les touchent de près, dans divers contextes de la vie universitaire et de la vie en société. photo Xavier Dachez
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médecine
le fil | le 31 août 2017
Soigner dans la brousse Une vingtaine d’étudiants en médecine ont délaissé leur stéthoscope et leur tensiomètre pour s’initier à la médecine de brousse dans la région de la Côte-Nord par Matthieu Dessureault Sauver une victime de la noyade en pleine nuit. Transporter un blessé dans un lieu sécuritaire. S’occuper d’un homme en crise d’hystérie. Voilà le genre de défis qu’ont dû relever 21 étudiants en médecine, du 31 juillet au 9 août, à Pointe-aux-Outardes, près de BaieComeau. Mise sur pied par David Paré, un jeune médecin mordu d’aventure, cette formation leur a fait vivre des situations d’urgence durant lesquelles ils devaient intervenir avec du matériel restreint. Le tout était encadré par deux habitués des grands espaces, le chargé d’enseignement clinique Jean Désy et le guide de montagne Nikola Wagner. Ce stage crédité était offert pour la première fois à la Faculté de médecine.
«
Des aptitudes comme le leadership et le travail d’équipe dépassent le fait d’être médecin
Marie-Laurence Dionne, qui a participé à l’organisation avec trois autres étudiants, sort ravie de son expérience. « Ce fut un stage fantastique, mais aussi très exigent sur les plans mental et physique. La formation était très condensée. Du matin au soir, nous alternions les cours théoriques et les simulations sur le terrain. Celles-ci nous ont fait sortir de notre zone de confort pour apprendre des techniques que l’on n’aborde pas en milieu universitaire. » Pour Jean Désy, qui pratique le métier en région isolée depuis plus de 30 ans, la médecine n’est pas qu’une affaire de science. « Le plus important que les étudiants ont appris, ce n’est pas la dose d’adrénaline qu’ils doivent donner à une victime de choc anaphylactique. Ce sont les apprentissages sur le jugement qu’ils ont pu faire. En contexte de brousse, il faut savoir prendre plusieurs décisions. Des aptitudes comme le leadership et le travail d’équipe dépassent alors le fait d’être médecin. » Marie-Laurence Dionne abonde dans le même sens. « Il est important d’être un leader à certains moments, mais il faut aussi savoir quand laisser sa place à d’autres plus expérimentés. Ce stage nous a donné une bonne leçon d’humilité. Personnellement, cela m’a fait grandir et m’a fourni des connaissances qui me seront utiles dans ma vie de tous les jours. » L’étudiante, qui envisage de poursuivre sa carrière en région, a profité de son séjour pour
Cette formation a fait vivre aux étudiants des situations d’urgence durant lesquelles ils devaient intervenir avec du matériel restreint. photos Nicolas Fournier et David Paré
découvrir la Côte-Nord. Avec ses collègues, elle a notamment fait une visite de Baie-Comeau, de la centrale hydroélectrique Manic-2 et de la réserve innue de Pessamit. « Partout où nous sommes allés, les gens étaient accueillants et très
dévoués. Ce stage, qui devrait revenir chaque année, est une belle façon de promouvoir différentes régions et de stimuler l’intérêt des étudiants pour la pratique en médecine familiale à l’extérieur des grands centres », conclut-elle.
À noter que le séjour a été organisé en collaboration avec plusieurs partenaires, dont le Centre Apprentiss et le Gîte plein air Camp St-Paul. Pour voir l’expérience de nos étudiants en vidéo : bit.ly/2wyPDfi
Pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack
ulaval.ca/rentree @RentreeUL #RentreeUL17
La Rentrée UL Mardi et mercredi 5 et 6 septembre 2017 De 8 h à 17 h
Un événement présenté par :
sports
le fil | le 31 août 2017
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en bref
Lors de cette compétition relevée, vous pourrez assister à des performances masculines sous les 40 minutes et à des performances féminines en moins de 45 minutes. photo Tjerk Bartlema
10 km de l’Université Laval C’est le dimanche 10 septembre qu’aura lieu la 48e présentation du 10 km de l’Université Laval par Jenny Aumais À l’avant-garde de l’activité physique et pionnière dans la course à pied, l’Université L av a l a c r é é e n 19 6 7 l e 10 km UL, la deuxième course à être reconnue officiellement au Québec. Lors de cette compétition relevée, vous pourrez assister à des perform ances masculines sous les 40 minutes et à des performances féminines en moins de 45 minutes. Même si le peloton de tête est très compétitif, cette course est aussi appréciée par les coureurs de tous les niveaux. Sanctionné par la Fédération
québécoise d´ a thlétisme et p résenté par l ululemon, le 10 km UL s’adresse aux gens de tout âge qui, à la course ou à la marche, sont en mesure de franchir la ligne d’arrivée en moins de 90 minutes. La course de 5 km ainsi que le mini-marathon La Clinique du Coureur d’un kilomètre pour les tout-petits sont des épreuves également présentées. Le 10 km UL se distingue notamment par son départ et son arrivée sur la piste d’athlétisme de l’impressionnant stade TELUS – Université Laval.
Un yoga géant d’aprèscourse sera offert au centre du stade à tous les participants. De plus, ces derniers bénéficieront des vestiaires et des douches de première classe du PEPS, d’un stationnement vaste et gratuit, d’un service de garderie gratuit pour les enfants de 3 à 11 ans, d’un léger goûter santé servi après la course ainsi que d’une remise de médailles. De surcroît, les coureurs repartiront avec un cadeau surprise aux couleurs du 10 km UL.
Tous les participants contribuent au Fonds Rouge et Or, soutenant ainsi les étudiants-athlètes en athlétisme du programme d’excellence Rouge et Or. Rappelons que la formation masculine de cross-country a remporté le premier titre national de son histoire lors du Championnat U SPORTS sur les plaines d’Abraham en 2016. Bonne course ! Inscription en personne à la billetterie du Rouge et Or ou par téléphone au 418 656-3668 jusqu’au 9 septembre à midi. Pour plus d’information : 10kmul.ulaval.ca
Campus dynamique
Premier match de rugby L’équipe féminine de rugby Rouge et Or commencera sa saison 2017 en accueillant les Gee-Gees de l’Université d’Ottawa. Étant donné que les Gee-Gees ont remporté les trois derniers championnats du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), cette rencontre constituera un bon test pour le Rouge et Or. L’an passé, l’Université d’Ottawa a même terminé au deuxième rang du tournoi national. Il est à noter qu’il s’agira aussi de la première partie du nouvel entraîneur-chef, Kévin Rouet, qui tient les rênes de la formation depuis février dernier. L’an passé, le Rouge et Or avait pris le deuxième rang de la ligue universitaire québécoise. L’équipe s’était inclinée en demi-finale devant l’Université Concordia. Cette année, la formation de l’Université Laval tentera de conquérir un premier titre provincial depuis 2011. photo Stéphane Gaudreau
Samedi 2 septembre, à 16 h, au stade TELUS – Université Laval.
Portes ouvertes En cette rentrée universitaire, découvrez ce que vous offre le PEPS, le plus grand centre sportif de l’est du Canada. Des portes ou vertes pour le GYM du PEPS se tiendront du 5 au 10 septembre et pour les cours d’arts martiaux du 10 au 15 septembre. Présentezvous au premier cours du style qui vous intéresse. Si vous ne savez pas quel style vous plaira, assistez à la démonstration des 8 styles, le mercredi 6 septembre, de 19 h 30 à 21 h 30, dans le gymnase 1305 B-C. Faites de belles découvertes ! Visitez le peps.ulaval.ca pour connaître l’ensemble de la programmation du PEPS.
Jeudi 31 août 2017 Soccer féminin | Bishop’s PEPS - Terrain 6 | 18 h 30
Samedi 2 septembre 2017 Rugby féminin | Ottawa Stade TELUS-Université Laval | 16 h
Vendredi 8 septembre 2017
Le coup d’envoi de la saison de football universitaire 2017 a été donné samedi passé. L’Université Laval a vaincu le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke par le score de 40 à 5. Le Rouge et Or tentera de remporter le 10e titre national de son histoire le 15 novembre à Hamilton. D’ici là, plusieurs matchs sont au programme. Le prochain rendez-vous au PEPS sera le 24 septembre alors que les Stingers de l’Université Concordia seront les visiteurs. Pour se procurer des billets : 418 656-FOOT. photo Yan Doublet
Soccer féminin | UQTR PEPS - Terrain 6 | 18 h Soccer masculin | UQTR PEPS - Terrain 6 | 20 h 15
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au fil de la semaine
le fil | le 31 août 2017
Cueillez vos champignons ! Cet automne, la Forêt Montmorency vous propose une activité de mycologie alliant le plein air, la biologie et la cuisine. En compagnie d’un guide passionné, participez à une sortie guidée au cœur de la forêt boréale et récoltez une ou plusieurs espèces de champignons, dont la chanterelle en tube (craterelle). Au cours de cette balade, vous en apprendrez plus sur l’écosystème et les conditions favorables à la productivité des champignons. Ensuite, au pavillon d’accueil, procédez au nettoyage de vos trouvailles et apprenez comment apprêter le produit lors d’un court atelier culinaire. Pour clore cette expérience originale, savourez un petit goûter concocté à partir de divers produits de la forêt et repartez avec un feuillet de recettes. L’activité « De la forêt à l’assiette ! Cueillette et transformation de champignons » a lieu beau temps mauvais temps. Les dimanches 3, 10, 17, 24 septembre et 1er et 8 octobre, de 8 h à 13 h 30, à la Forêt Montmorency. Pour plus d’information : foretmontmorency.ca/fr/ activites/autres-activites/de-la-foret-a-l-assiettechampignons
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Carnaval des cultures
Nature et musique
Découvrez Québec
Visite de la Bibliothèque
Dîner de bienvenue
Berlin, ville d’art
Profiter d’une brise d’exotisme à Québec vous plairaitil ? Assistez à l’une ou l’autre des nombreuses activités du 4e MondoKarnaval. Ce festival, qui souhaite rassembler les communautés culturelles de la ville pour partager culture, arts et traditions, propose une programmation variée comprenant, entre autres, un défilé et des spectacles de danse et de musique folkloriques. Plus d’une quarantaine de pays y seront représentés. Plusieurs représentants d’associations étudiantes de l’Université Laval seront d’ailleurs sur place pour mieux faire connaître leur culture d’origine.
Le Bureau de la vie étudiante organise un « rando-concert » à la Forêt Montmorency. Cette activité comprend une excursion libre dans l’un ou l’autre des nombreux sentiers de cette forêt qui appartient à l’Université Laval depuis 1964. Vous pourrez y découvrir des vues im pressionnantes sur des montagnes, des lacs et des rivières. Peut-être aussi apercevrez-vous un lynx, un caribou, un loup ou un orignal. En soirée, vous assisterez à un concert faunique sous les étoiles, qui allie l’art des musiciens au chant des grillons et aux cris de plusieurs espèces sauvages comme les loups, les orignaux et les huards.
Vous n’êtes pas familier avec la ville de Québec et vous aimeriez mieux la connaître ? Que vous soyez ici depuis quelques jours ou encore depuis quelques mois, participez au tour d’orientation organisé par le Bureau de la vie étudiante. L’activité commence par une promenade en autocar d’une durée de 1 h 30 pour admirer différents quartiers de la ville. Elle se poursuit avec un tour guidé à pied de 2 h 30 qui sillonnera le VieuxQuébec et la colline parlementaire. Au cours de ce petit périple, vous serez initié à l’histoire du Québec et du Canada, à la géographie de la ville, aux divers attraits touristiques de la région ainsi qu’aux activités les plus populaires auprès des habitants de Québec.
Vous êtes un nouvel étudiant à l’Université Laval et vous aimeriez vous familiariser avec votre nouveau milieu d’études ? Pourquoi ne pas commencer par une visite de la Bibliothèque ? En moins de 30 minutes, un em ployé vous présentera le site Web de la Bibliothèque et vous guidera parmi les nombreux rayonnages. Vous pourrez ainsi en apprendre un peu plus sur la Médiathèque, le Centre GéoStat, la Didacthèque ou encore la collection de livres rares. Bref, ce sera l’occasion d’obtenir une foule de conseils utiles pour vos études.
Tous les étudiants inscrits aux cycles supérieurs sont invités à fraterniser lors du BBQ de la rentrée de l’AELIÉS. Ce sera l’occasion pour l’équipe de direction de cette association étudiante de rencontrer ses membres et de dis cuter avec eux de leurs intérêts et de leurs préoccupations dans une ambiance festive et dé contractée. Au menu : hot-dogs traditionnels et végétariens. Étant donné que l’événement se veut écoresponsable, on demande aux participants d’apporter un verre ou une tasse pour les boissons.
Détruite en grande partie par la guerre, divisée, puis réunifiée, la ville de Berlin n’est pas qu’une cité remplie d’histoire, elle est aussi considérée par plusieurs comme la capitale européenne de l’art public et de l’art urbain. Plusieurs œuvres peuvent être aperçues au coin d’une rue ou dans une bouche de métro. Pour discuter de ce sujet ainsi que de la culture berlinoise en général, le Musée national des beaux-arts du Québec invite Yves Tessier, historien et employé re traité de la Bibliothèque de l’Université Laval, à prononcer la conférence « Berlin, capitale d’un pays enfin réuni ». Dans cette communication, il traitera de plusieurs thèmes comme l’architecture, le théâtre et la littérature.
Dimanche 3 septembre, départ en autobus à 13 h de l’Université et retour vers minuit. Achetez votre billet au Salon d’accueil (local 2470 du pavillon Alphonse-Desjardins). Pour plus d’information : bit.ly/2xNL2lU
Lundi 4 et dimanche 10 septembre. Deux départs sont possibles : à 10 h et à 13 h 30. Pour plus d’info : www.bve.ulaval.ca/ nouvelles/tour-dorientationde-ville-de-quebec
Du samedi 2 au lundi 4 septembre. La plupart des activités se tiendront au Lieu historique national Cartier-Brébeuf (175, rue de l’Espinay, dans le q uartier Limoilou). Pour tout connaître de la programmation : mondokarnaval.com
photo Pierre Vaillancourt / Forêt Montmorency
Mercredi 6 septembre, à 10 h 30 et à 15 h 30, et jeudi 7 septembre, à 9 h 30, à la Bibliothèque (au pavillon Jean-Charles-Bonenfant). Activité gratuite, mais inscription obligatoire à bibl.ulaval.ca/services/ formations/initiation-auxservices-de-la-bibliotheque.
Jeudi 7 septembre, de 11 h 30 à 13 h 30, devant la maison Marie-Sirois. Entrée libre. Pour plus d’info, consultez la page Facebook de l’événement : bit.ly/2xyjhOV
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
Vendredi 8 septembre, à 10 h, à la salle Multi du Musée des beaux-arts du Québec. Pour réserver votre place : 418 644-0893