Le Fil 5 octobre 2017

Page 1

Fruits stimulants p2

Chemins de la mémoire p8-9

Volume 53, numéro 6 5 octobre 2017

photos Pablo Tosco / Oxfam

Partager nos connaissances

L’Université unit ses forces à celles de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) afin d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde. p3


2

recherche

le fil | le 5 octobre 2017

Le bleuet et le raisin ont chacun des effets avérés sur les fonctions cognitives. Chaque fruit contient des polyphénols qui lui sont propres, mais dont l’action combinée est complémentaire et synergique.

Synergie fructueuse

Un mélange d’extraits de bleuet et de raisin améliore les fonctions cognitives chez les personnes déclinantes par Jean Hamann Les personnes qui montrent un déclin cognitif plus prononcé que la moyenne pourraient bénéficier d’une supplémentention en poly­ phénols provenant de bleuets sauvages et de raisins, suggère une étude réalisée par une équipe franco­québécoise à laquelle sont associés des chercheurs de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF). La consommation quotidienne de ces supplé­ ments pendant six mois permettrait à ces per­ sonnes de « rajeunir » de 10 ans sur le plan des capacités cognitives, révèle cette étude pré­ sentée à l’occasion de la 8e Conférence inter­ nationale sur les polyphénols et la santé, qui se déroule cette semaine à Québec. Pour faire cette démonstration, l’équipe de l’INAF, formée de Stéphanie Dudonné, Yves Desjardins, du Département de phytologie, Frédéric Calon, de la Faculté de pharmacie, et

Carol Hudon, de l’École de psychologie, et leurs collaborateurs français ont recruté 190 personnes en bonne santé, âgées de 60 à 70 ans. La moitié des sujets devait consommer quotidiennement 600 mg de polyphénols de bleuet et de raisin sous forme de supplé­ ments, alors que les autres sujets recevaient un placebo. Les participants devaient passer des tests reconnus mesurant leurs capacités cognitives au moment du recrutement et 6 mois plus tard. Lorsque tous les sujets étaient inclus dans les analyses, les chercheurs n’ont observé aucune amélioration attribuable à la prise de suppléments. Par contre, en limitant les ana­ lyses aux personnes ayant obtenu les moins bons résultats aux tests cognitifs au moment du recrutement (leur score se situait dans le quartile inférieur), les chercheurs ont constaté

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca au plus tard le mercredi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

que les suppléments apportaient une améliora­ tion importante. « Le gain attribuable à la prise des suppléments équivaut à une amélioration de près de 10 années sur l’échelle des résultats normalisés selon l’âge », souligne Stéphanie Dudonné. L’analyse des urines des participants a révélé que les sujets du quartile inférieur excrétaient davantage de métabolites de polyphénols que les autres participants. « Même si les polyphé­ nols apportent des bienfaits pour la santé, ils sont perçus comme des produits toxiques par notre corps et l’organisme cherche à les éliminer. Certaines personnes ont un système d’élimina­ tion plus efficace, de sorte que les polyphénols provenant de l’alimentation sont rapidement excrétés. Ces personnes sont celles qui pour­ raient le plus profiter d’un apport supplémen­ taire en polyphénols », avance la chercheuse. Ce projet de recherche amorcé en 2011 a mis à contribution des chercheurs de l’Université Laval, de l’INRS­IAF, de l’Université de Bordeaux, de l’INRA et des partenaires indus­ triels. Ces derniers ont d’ailleurs déjà mis en marché les suppléments de bleuet et de raisin testés lors de l’étude.

Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Jenny Aumais, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Sophie Leroux

Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

La consommation quotidienne de ce mélange d’extraits pendant six mois permettrait aux personnes déclinantes de « rajeunir » de 10 ans sur le plan des capacités cognitives

Placements publicitaires Claudine Trudel 418 656-2131 poste 6415 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


actualités UL

le fil | le 5 octobre 2017

3

Ensemble pour la sécurité alimentaire L’Université unit ses forces à celles de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) afin d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde par Matthieu Dessureault L’Université Laval a conclu un partenariat renouvelable de trois ans avec la FAO à l’occa­ sion du Colloque international sur la santé alimentaire et la nutrition à l’heure des change­ ments climatiques. L’objectif ? Favo­riser le partage des con­ nais­­sances pour faire face aux effets des changements clima­ tiques sur la sécurité alimen­ taire et la nutrition. « Il faudra surmonter de nombreux défis pour assurer la sécurité ali­ mentaire et la nutrition mon­ diales. En tête de liste figurent les conséquences des change­ ments climatiques. Notre par­ tenariat favorisera l’accès à un savoir d’avant-garde qui contribuera à trouver des solu­ tions à ces problèmes », s’est réjouie la directrice générale adjointe en charge du climat et des ressources naturelles de la FAO, Maria Helena Semedo. Selon le dernier rapport de l’organisme, la faim dans le monde touche 815 millions de personnes. La situation en matière de sécurité alimen­ taire a empiré notamment au Nigéria, au Soudan du Sud, en Somalie et au Yémen, où plus de 31 millions de personnes souffrent de la famine. La FAO a pour but de contribuer à ­éliminer la faim, l’insécurité ­alimentaire et la malnutrition. Elle vise aussi à réduire la pau­ vreté rurale et à rendre l’agri­ culture, la foresterie et la pêche plus productives.

L’entente avec l’Université permettra notamment de fournir aux États membres de la FAO des guides techniques, des données et des outils afin de s’adapter aux change­ ments climatiques et d’en atténuer les répercussions. Elle vise également à lancer des projets en agroforesterie pour combattre la désertifi­ cation et à promouvoir les thèmes clés de la FAO tou­ chant la sécurité alimentaire. « Notre alliance renforcera nos capacités respectives à combattre la désertification et à faciliter l’adaptation de nos sociétés devant les change­ ments climatiques. Mis en commun, nos savoirs condui­ ront à de meilleurs conseils, des solutions plus adaptées, des outils plus sophistiqués et des stratégies de sensibi­ lisation plus efficaces », a ­sou­ligné la rectrice Sophie D’Amours. « En nouant ce partenariat, a-t-elle ajouté, l’Université réitère son enga­ gement dans la lutte pour assurer la sécurité alimentaire de tous et poursuit les efforts déployés à l’échelle locale pour réduire les répercussions des changements climatiques et aider la planète à s’y adap­ ter, autant de conditions né­­ cessaires à l’éradication de la faim dans le monde. » Pour conclure son allocu­ tion, elle a souligné l’apport du professeur Alain Olivier,

L’entente entre la FAO et l’Université permettra, entre autres, de lancer des projets en agroforesterie pour combattre la désertification. photo Pablo Tosco / Oxfam

du Département de phyto­ logie, dans la cause de la sé­­ curité alimentaire. Titu­laire de la Chaire de recherche en développement internatio­ nal, ce professeur a mis sur pied des stages en agro­ foresterie et a mené plusieurs projets de recherche à tra­ vers le monde. Le Colloque international sur la santé alimentaire et la nutrition à l’heure des chan­ gements climatiques, qui se tenait à la fin septembre au Centre des congrès de Québec, a réuni près de 225 experts et représentants d’organisations. L’événement était organisé par le gouver­ Le protocole d’entente a été signé le 24 septembre par Maria Helena Semedo, directrice nement du Québec, en colla­ générale adjointe et coordonnatrice Ressources naturelles de la FAO, et Sophie D’Amours, rectrice de l’Université Laval. photo Éric Labonté boration avec la FAO.

Selon le dernier rapport de la FAO, la faim dans le monde touche 815 millions de personnes

La FAO a pour mission de contribuer à éradiquer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition, tout en utilisant de manière durable les ressources naturelles.


4

sur le campus

le fil | le 5 octobre 2017

Promouvoir la santé globale

La Semaine du mieux-être propose une série de moyens pour prendre soin de soi, se sentir bien, bouger, gérer son stress et s’amuser par Yvon Larose La toute première Semaine du mieux-être de l’Univer­ sité Laval se tiendra du 10 au 13 octobre sur le campus. Il s’agirait d’une première dans le réseau universitaire québécois, ainsi que dans la Francophonie. L’objectif visé consiste à sensibiliser les membres de la commu­ nauté universitaire, en par­ ticulier les étudiants, à l’im­ portance d’équilibrer sa vie en s’accordant régulièrement des moments de détente où l’on peut prendre soin de soi, bouger et s’amuser.

« Plusieurs membres de la communauté universitaire se sont mobilisés afin d’offrir un ensemble d’activités visant à promouvoir la santé globale à l’occasion de la Journée mon­ diale de la santé mentale, le 10 oc­­t obre prochain  », ex­­ plique la vice-rectrice ad­­jointe aux ­études et aux affaires étu­ diantes, Caroline Senécal. Celle-ci est également cores­ ponsable de la Semaine du mieux-être et coprésidente du Comité institutionnel consul­ tatif sur le bien-être psycholo­ gique et la santé mentale des

Conférences, spectacle d’humour, activités créatives et sportives, films : il y en aura pour tous les goûts durant la Semaine du mieux-être

étudiantes et des étudiants de l’Université Laval. Selon elle, le bien-être psychologique et la santé mentale concernent tout le monde. « C’est pour­ quoi, poursuit-elle, nous pro­ poserons des moyens variés pour prendre soin de soi, se sentir bien, bouger, gérer son stress et s’amuser. » La Semaine du mieux-être se déroulera sur le thème « Être humain avant tout ». Selon la directrice du Centre d’aide aux étudiants, Louise Careau, également cores­ ponsable de la Semaine du mieux-être et coprésidente du Comité institutionnel consultatif sur le bien-être psychologique et la santé mentale, le thème réfère à l’entièreté de la personne. « Un étudiant universitaire, dit-elle, est plus qu’une cote R. Nous ne sommes pas qu’un cerveau. L’étudiant a besoin de se former, mais aussi de développer les diffé­ rentes facettes de sa per­ sonne. L’Université est un lieu de formation. Mais nous voulons aussi que nos étu­ diants soient des humains à part entière et qu’ils soient bien dans leur peau. » Le programme comprendra une dizaine de confé­rences sur des thèmes aussi variés qu’optimiser la gestion du temps, démystifier les trou­ bles de santé mentale chez les étudiants universitaires et bien s’adapter au contexte de

rédaction et d’encadrement aux cycles supérieurs. Les conférenciers aborderont aussi l’assistance à une per­ sonne en détresse, le pouvoir

d’agir face aux violences sexuelles ainsi que les stra­ tégies pour être heureux. Le moine bouddhiste Matthieu Ricard partagera, quant à lui, ses réflexions sur le bonheur et sur la capacité de se trans­ former par la méditation. L’humour, la créativité et l’ac­t ivité physique seront également au rendez-vous. L’humoriste Louis T donnera un spectacle sur le thème du bien-être et de la santé men­ tale. Une soirée sera consa­ crée à l’expression créative. Les participants pourront s’exprimer par le dessin, s’ini­ tier à la danse et participer à une pièce de théâtre. Les amateurs de cinéma ne seront pas en reste. Six films seront au ­p rogramme, dont Little Miss Sunshine, Mommy et Bienvenue au Marigold Hotel. Enfin, il y aura des séances de patinage libre au PEPS. Les sportifs pour­ ront également emprunter un ballon de basketball, de volleyball de plage ou de ­s occer, ou des boules de pétanque, pour se délier les muscles sur les terrains des pavillons Alphonse-MarieParent et H.-Biermans-L.Moraud. Selon Caroline Senécal, une telle semaine se veut une réponse forte à une dure réa­ lité. « L’étudiant universitaire

a un désir de performance, souligne-t-elle. Cela mène à un stress, notamment dans la préparation des examens et dans la rédaction d’un mé­-­ moire ou d’une thèse. Or, les statistiques canadiennes révèlent que les trois quarts des problèmes de santé men­ tale surgissent avant 25 ans. Il y a une prévalence non négligeable des troubles anxieux, de l’humeur et de dépendance chez les per­ sonnes de 15 à 24 ans. Cela dit, nous croyons qu’il est possible de vivre ses études de baccalauréat, de maîtrise ou de doctorat sans trop de stress. » Louise Careau insiste sur le fait que la Semaine du mieux-être vient enrichir les moyens qui existent déjà sur le campus pour contrer les problèmes de bien-être psy­ chologique et de santé men­ tale. « La Semaine, soutientelle, viendra démystifier ces questions. Elle s’ajoutera aux moyens dont nous dis­ posons. Elle nous permet­ tra d’aller vers la commu­ nauté universitaire et de la sensibiliser plutôt que d’at­ tendre qu’elle vienne vers nous. » Pour plus d’information sur la Semaine du mieux-être : www.ulaval.ca/mieux-etre

L’objectif visé est de sensibiliser les membres de la communauté universitaire, en particulier les étudiants, à l’importance d’équilibrer sa vie.


vie étudiante

le fil | le 5 octobre 2017

Un as de la vulgarisation Damien Mathis, doctorant en sciences du bois, remporte le deuxième prix de la finale internationale du concours Ma thèse en 180 secondes par Matthieu Dessureault Résumer son sujet de recherche avec des termes simples en seule­ ment trois minutes, c’est le défi qu’ont réalisé vingt chercheurs ­originaires de 15 pays, le 28 sep­ tembre, à Liège, en Belgique. Organisé par l’Association franco­ phone pour le savoir – ACFAS, le concours Ma thèse en 180 secondes permet à des étudiants au doctorat de faire valoir leurs aptitudes en vulgarisation scientifique. Après avoir remporté la finale québécoise, Damien Mathis représentait l’Uni­ versité Laval lors du volet interna­ tional. Sur scène, devant plus de 600 personnes, il a expliqué sa thèse portant sur l’économie d’énergie dans le chauffage des bâtiments. Sa présentation a conquis le jury, qui lui a octroyé le deuxième prix. Visiblement, l’étudiant était bien préparé. Graphiques à l’appui, il a vulgarisé son projet, qui consiste à placer dans les murs des bâtiments des batteries thermiques qui stoc­ kent l’énergie du soleil. L’étudiant propose d’utiliser des composés chimiques qui emmagasinent de l’énergie lorsqu’ils se liquéfient sous l’action de la chaleur. Ce pro­ cédé, qui respecte des principes de

développement durable, permet­ trait de faire des économies en hiver et d’éviter la surchauffe des bâti­ ments en été. Joint à Liège quelques jours après la compétition, Damien Mathis ne cachait pas être très fier de lui. « L’ob­ tention de ce prix est une belle ré­­ compense. Ma thèse en 180 secondes était une aventure exceptionnelle qui a demandé beaucoup d’investisse­ ment. Les autres candidats étaient très sympathiques et indéniable­ ment impressionnants. Ainsi, je suis honoré par cette seconde place. » S’il s’est lancé dans cette aventure, c’est pour son aspect pédagogique. « Ce concours, bien plus qu’une compétition, contribue à former des chercheurs à la vulgarisation scien­ tifique. Il attire de plus en plus de gens et ce sont donc davantage de scientifiques qui s’ouvrent à la com­ munication médiatique, ce qui est un bien pour la société, j’en suis convaincu. » Le premier prix du concours a été remis à Marielle Yasmine Agbahoungbata, étudiante à l’Uni­ versité d’Abomey-Calavi, au Bénin, pour sa thèse intitulée Élaboration de matériaux photocatalyseurs à

Son projet consiste à placer dans les murs des bâtiments des batteries thermiques qui stockent l’énergie du soleil

Créé par l’ACFAS en 2012, le concours Ma thèse en 180 secondes est inspiré d’un concept australien. photo Université de Liège

base d’oxyde de titane (TiO2) pour l’élimination des micropolluants organiques des milieux aqueux. Étudiante à l’Université de Genève, Sarah Olivier a remporté le troi­ sième prix pour ses travaux in­­ titulés La mémoire mérovingienne au travers de ses réécritures. Trans­ mission, renouvellement, légiti­ mation (XIVe - XVe siècles). Outre le Canada, le Bénin et la Suisse, les pays représentés étaient la Belgique, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la France, l’Indonésie, le Liban, le Maroc, le Congo, la Roumanie, le Sénégal, la Tunisie et les États-Unis. Pour revoir la prestation de Damien Mathis : bit.ly/2xbAexh

La finale, qui avait lieu le 28 septembre à l’Université de Liège, a permis d’entendre 20 candidats originaires de 15 pays. photo Université de Liège

Le doctorant Damien Mathis avec la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David, lors de l’événement.

5


6

recherche

3Q

le fil | le 5 octobre 2017

sur la vente des pharmacies Jean Coutu Q Dans ces conditions, pourquoi vendre Jean Coutu à Metro ?

Un séchoir de dimension moyenne peut accueillir environ 160 paquets de bois à la fois. Ils sont regroupés par catégories de produits et par essences selon le temps de séchage requis. Pour un plan couvrant quelques semaines d’opération du séchoir, il y a plus de combinaisons possibles de paquets qu’il y a d’atomes dans l’Univers.

Solutionner un casse-tête 3D géant Des chercheurs font appel à l’intelligence artificielle pour optimiser l’utilisation des séchoirs dans les scieries par Jean Hamann À première vue, le problème semble simple. Quelle combi­ naison de paquets de bois vert une entreprise de sciage doit-elle placer dans un sé­­ choir pour répondre aux com­ mandes fermes de ses clients et pour anticiper les besoins du marché dans un horizon de 1 à 7 semaines ? La solu­ tion à ce problème est toute­ fois si complexe qu’elle donne le tournis. « Pour une entre­ prise qui a un séchoir de taille moyenne, il y a plus de com­ binaisons possibles qu’il y a d’atomes dans l’Univers », affirme Jonathan Gaudreault, professeur du Département d’informatique et de génie logiciel. Dans le cadre des activités du consortium de recherche F O R AC , l e p r o f e s s e u r Gaudreault, sa collègue Nadia Lehoux, du Dépar­ tement de génie mécanique, et leur équipe travaillent depuis trois ans sur ce pro­ blème d’optimisation des séchoirs de scieries. Rap­ pelons que ces installations servent à accélérer l’évapo­ ration de l’eau présente dans le bois de sciage de façon à en prévenir les déformations et les variations dimension­ nelles. L’opération est réa­ lisée dans d’immenses sé­­ choirs où des paquets de plan­ ches, de ma­­driers ou d’autres pièces de bois sont regroupés par tailles et par essences. Un sé­­choir de dimension moyenne peut accueillir

environ 160 paquets, il fonc­ tionne en permanence et le temps de séchage varie de 2 à 4 jours pour les résineux. Une fois que le degré d’humi­ dité souhaité est atteint, le lot est sorti et une nouvelle com­ binaison de paquets prend sa place dans le séchoir. Jusqu’à présent, les entre­ prises géraient ce problème – qui fait intervenir des cen­ taines de milliers de varia­ bles et de contraintes – en misant sur l’expertise de leur personnel et sur le logi­ ciel Excel. Pour les aider à faire mieux, l’équipe de FORAC a fait appel à des algorithmes d’intelligence artificielle. « Nous appli­ quons certaines règles pour fouiller l’espace de solutions et arriver à celles qui optimi­ sent l’utilisation du séchoir, la livraison des commandes fermes et les demandes anti­ cipées du marché », explique le professeur Gaudreault. Au cours des deux dernières années, un prototype du logiciel dé­­veloppé par les chercheurs a été progressi­ vement intégré aux opéra­ tions de Produits forestiers Résolu, un membre du con­ sortium FORAC. L’ex­p é­ rience a été con­cluante et l’entreprise utilise main­ tenant ce logiciel dans la cinquantaine de séchoirs qu’elle opère au Québec et en Ontario. La scierie Maibec pourrait lui em­­ boîter le pas.

Yan Cimon

Pour l’instant, les responsa­ bles des scieries qui recou­ rent au logiciel apprécient le fait qu’il réduit le temps requis pour planifier les opé­ rations de séchage et qu’il est très adaptable, estime le professeur Gaudreault. « L’outil aide à composer plus facilement avec des imprévus comme des bris d’équipement ou des com­ mandes inattendues et ur­­ gentes. Le plan d’utilisation du séchoir peut être modifié rapidement et simplement, ce qui permet “d’éteindre des feux”, d’aplanir la pro­duc­ tion et de stabiliser les ni-­ veaux d’inventaire. » Les entreprises y trouvent-elles leur compte sur le plan fi­­ nancier ? « Il faudra encore quelques mois d’opération avant que nous puissions chiffrer le gain de producti­ vité que procure l’utilisation de notre logiciel, mais toute amé­lio­ration de la perfor­ mance est bienvenue dans cette industrie qui offre près de 60 000 emplois di­­rects aux Canadiens », ré­­pond le chercheur.

L’entreprise Produits forestiers Résolu utilise ce logiciel dans la cinquantaine de séchoirs qu’elle opère au Québec et en Ontario

R Depuis quelques années, le changement de réglementation gouvernementale con­ cernant la production de médicaments génériques a rendu cette activité plus contraignante. Le Groupe Jean Coutu avait moins le loisir de comprimer les coûts de sa filiale Pro Doc. Ce faisant, sa marge bénéficiaire a fondu comme neige au soleil. Il s’agit d’un facteur qui a certainement favorisé la vente à Metro. Rappelez-vous aussi que le Groupe avait tenté de s’étendre à l’extérieur du Québec, en 2007, avec l’achat de Rite Aid, une chaîne de pharma­ cies américaines. L’aventure s’est plutôt mal terminée, et l’endettement du Groupe a augmenté. Par la suite, l’entreprise s’est demandé comment continuer à croître dans ce marché très concurrentiel. Pour Jean Coutu, la vente à Metro était peutêtre le moyen le plus logique de perpétuer au Québec le nom de la marque et de l’en­ treprise qu’il a créées. Déjà en 2013, la question de la vente avait été abordée ; quatre ans plus tard, Jean Coutu a avancé en âge et les perspectives de croissance de son entreprise semblent difficiles. La vente à Metro permet donc à une grande marque québécoise de rester dans la province.

La vente officielle du Groupe Jean Coutu pour 4,5 milliards de dollars à Metro devrait être entérinée en novembre par les actionnaires de la chaîne de pharmacies et par les autorités réglementaires. En plus des 420 pharmacies Jean Coutu, le géant québécois de l’alimentation possède les 300 succursales de Brunet. Selon les pre­ mières estimations, cette nouvelle entité commerciale va générer un chiffre d’af­ faires de plus de 16 milliards de dollars. Yan Cimon, professeur au Département de management, analyse les effets de cette vente pour le commerce de détail au Q Cette acquisition rend-elle Metro Québec. mieux armée pour se défendre contre ses concurrents ? Q Pourquoi un groupe tourné vers ­l’alimentation acquiert-il une entreprise R Je dirais que cela lui permet d’apparaître destinée à la distribution pharmaceutique en position de force sur son marché. Par exemple, un groupe comme Quebecor, très et à la vente de produits cosmétiques ? bien implanté dans son secteur au Québec, R Au Canada, le marché de l’alimentation fait peur à d’éventuels concurrents, ce qui offre peu de possibilités de croissance. lui permet de se définir comme un des Voilà pourquoi plusieurs grands groupes grands joueurs au Canada. Metro semble commerciaux se tournent vers les phar­ avoir opté pour une stratégie analogue : macies. Loblaws a acheté Shoppers Drug avoir une position dominante sur un Mart (connu sous le nom de Pharmaprix ­nombre restreint de marchés. En plus, la au Québec). Walmart offre depuis long­ barrière de la langue lui permet de garder temps un comptoir pharmaceutique dans les consommateurs québécois dans le ses magasins, tout comme Costco. Dans giron Metro-Jean Coutu pour tout ce qui a ce contexte, l’acquisition du Groupe Jean trait à l’épicerie en ligne. Dans l’avenir, il Coutu permet à Metro de renforcer sa faudra voir comment la chaîne va gérer position concurrentielle. Les consomma­ l’efficacité de ses opérations, un élément teurs disposent ainsi d’une mixité de pro­ essentiel dans un secteur où la marge duits et de services, ce qui correspond à bénéficiaire reste très faible. Metro a déjà l’évolution rapide dans ce secteur. En de l’expérience dans l’intégration d’une matière d’alimentation, on peut désor­ autre chaîne puisqu’elle a acheté, en 2005, mais magasiner sur son ordinateur, sur le réseau d’épiceries A&P, en Ontario. Au son téléphone ou se faire livrer du prêt- début, cette opération s’est avérée difficile. à-cuisiner par Marché Goodfood, par Il a fallu contrôler les coûts, mais surtout exemple. Avec Jean Coutu, Metro hérite harmoniser la culture d’entreprise au sein d’une marque très forte, bien connue des du nouveau groupe. La réussite d’une telle Québécois, et d’un superbe actif. Non opération passe beaucoup par la formation seu­lement cette chaîne compte un grand des employés pour qu’ils comprennent les nombre de magasins bien achalandés, buts et les objectifs de l’entreprise. Par mais en plus elle produit ses propres exemple, comment harmoniser les proces­ médicaments génériques. Elle possède sus de commandes ? Il faut absolument aussi un centre de distribution à la fine que les gestionnaires utilisent une grille pointe de la technologie sur la Rive-Sud d’analyse commune pour prendre leurs de Montréal. Autrement dit, il s’agit d’un décisions et ainsi parvenir à bien intégrer groupe qui a un bon niveau « d’intégra­ les bannières. tion verticale », ce qui lui donne une valeur intéressante. Propos recueillis par Pascale Guéricolas


actualités UL Une satisfaction élevée ils ont dit... le fil | le 5 octobre 2017

Près de 4  500 étudiants au baccalauréat se prononcent sur divers aspects de leur expérience universitaire par Yvon Larose Le 17 octobre, l’agent de recherche et de pla­nification au Bureau de planification et d’études institutionnelles (BPEI) Luc Simon fera la pré­ sentation, aux directeurs de programme de premier cycle, des faits saillants du volet « Université Laval » de l’en­ quête NSSE de 2017. Cet acro­ nyme signifie National Survey of Student Engagement. Cette vaste enquête nord-américaine trisannuelle, coordonnée par l’Université de l’Indiana, a été réalisée auprès de 130 000 étu­ diants de première année et de finissants du baccalauréat dans 72 collèges et universités au Canada. À l’Université Laval, 4 480 étudiants ont répondu au questionnaire en ligne. « Nous avons participé à l’enquête NSSE en 2005, en 2008, en 2011, en 2014 et en 2017, explique Luc Simon. Une participation régulière à cette mégarecherche per­ met, de fois en fois, d’enri­ chir le cor­pus de données, ce qui per­m et de mieux com­ prendre la réalité des étu­ diants et de mieux interve­ nir. Le Bureau qui s’occupe de l’évaluation continue des

programmes utilise ces don­ nées de façon de plus en plus importante et de plus en plus systématique. » Les étudiants ont répondu à des dizaines de questions. Certaines portaient sur le niveau d’exigence scolaire, d’autres sur la qualité de l’in­ teraction étudiant-­professeur. Les données ont servi à me­­ surer l’engagement des étu­ diants dans leurs études, à quel point chacun s’investit et comment ils perçoivent les efforts faits par leur établisse­ ment pour les encadrer. En 2017, l’indice de satis­ faction générale des répon­ dants de l’Université Laval atteint 85,6 %, comparati­ vement à 80,1 % pour le Canada en général. Trois ans plus tôt, les pourcentages étaient res­p ectivement de 87,4 % et de 80,5 %. « En gé­­ néral, souligne Luc Simon, les résultats de 2017 sont sta­ bles comparés aux résultats antérieurs. De plus, l’indice de satisfaction se maintient au-dessus de la moyenne canadienne. Les constats se confirment. À l’Université Laval, nous faisons bien les choses. »

En 2017, l’indice de satisfaction générale des répondants de l’Université Laval atteint 85,6 %

7

Sur les élections à date fixe

Cette année, près de 90 % des répondants finissants ont déclaré qu’ils revien­ draient à l’Université Laval si c’était à refaire. Dans les autres universités québé­ coises et canadiennes, la moyenne est plus faible. Les finissants de l’Université Laval montrent un degré de satisfaction élevé pour la qualité des interactions avec les autres étudiants, les enseignants, les profession­ nels et les employés de sou­ tien. Même constat en ce qui concerne les stratégies d’ap­ prentissage, le soutien péda­ gogique et l’encadrement. « Cette année, poursuit Luc Simon, nous remarquons une augmentation notable du pourcentage d’étudiants atteints d’une invalidité ou d’une déficience. Ces étu­ diants représentent près de 8 % de l’ensemble de nos répondants contre quelque 3 % en 2014. Nos collègues au Canada semblent avoir observé le phénomène quel­ ques années plus tôt, princi­ palement avec une hausse des troubles d’apprentissage et des troubles de santé men­ tale dans la population étu­ diante. La prochaine en­­ quête, dans trois ans, nous permettra d’évaluer si l’am­ pleur du phénomène chez nous aura alors rejoint la tendance nationale, présen­ tement à 12 % environ. »

Éric Montigny, Département de science politique Le Devoir, 30 septembre

Les Québécois seront convoqués aux urnes le 1er octobre 2018. Pour la première fois, les élections provinciales se tiendront à date fixe. Selon Éric Montigny, cette nouvelle réalité entraîne des ajuste­ ments pour les partis politiques. Il cite en exemple la transforma­ tion récente du ton et du vocabulaire du pre­ mier ministre Philippe Couillard dans le dos­ sier CSeries. « On voit du calibrage, autant dans le discours des chefs que dans leur ­attitude. Les partis sont de plus en plus en campagne permanente. »

Sur l’entente avec Netflix

Yan Cimon, Département de management Le Soleil, 29 septembre

Netflix s’engage à in­vestir 500 M $, au cours des cinq pro­ chaines années, dans la production de con­ tenus originaux cana­ diens. « C’est un geste pour être un meilleur citoyen corporatif, in­dique Yan Cimon. C’est aussi une manière pour le gouvernement de régulariser une situation irrégulière. Toutefois, cette annonce n’envoie pas un bon message. Nous avons un joueur qui ne paiera pas de taxes, du moins, pas comme notre mo­­ dèle traditionnel. »

Sur l’avenir du journalisme

Colette Brin, Département d’information et de communication La Presse Plus, 28 septembre

À l’Université Laval, les étudiants atteints d’une invalidité ou d’une déficience représentent près de 8 % de l’ensemble des répondants à l’enquête NSSE de 2017. photo Marc Robitaille

Les revenus publici­ taires fondent, les salles de rédaction subissent des coupes et la survie des journaux est com­ promise, mais les Qué­ bécois semblent indif­ férents à la crise qui frappe les médias. « Il n’y a pas de préoccu­ pation dans la popula­ tion en général parce que les contenus sont là et ils sont abondants. Il faudra peut-être un événement dramatique, s’il y a une grande chaîne de journaux qui ferme, par exemple, pour changer ça », a déclaré Colette Brin, à l’occasion d’un forum organisé par la Fondation pour le journalisme canadien.


8

le fil | le 5 octobre 2017

Sur les chemins d Une étude se penche sur la mise en valeur mémorielle de la Première Guerre mondiale en France et en Belgique par Yvon Larose

Le Musée mémorial de Passchendaele, à Zonnebeke, en Belgique, propose une visite immersive, notamment grâce à des tranchées recréées pour permettre de « ressentir » l’expérience des soldats. photo Pascale Marcotte

De quelle manière le tourisme peutil contribuer à la transmission de la mémoire ? C’est avec ce question­ nement en tête que la professeure Pascale Marcotte, responsable scientifique de la Chaire de re­­ cherche en partenariat sur l’attrac­ tivité et l’innovation en tourisme au Département de géographie, a par­ ticipé, entre 2013 et 2016, à un am­­ bitieux projet de recherche francoquébécois axé sur le tourisme de mémoire. Avec une vingtaine de professeurs et d’étudiants, elle a mené une enquête de terrain dans le nord de la France et dans la partie occidentale de la Belgique. Ces terri­ toires, un siècle auparavant, ont été le théâtre d’un événement historique

considérable caractérisé par la perte de millions de vies humaines : la Première Guerre mondiale. Les cher­cheurs ont fait leur cueillette de données en visitant des dizaines de cimetières militaires, de musées, de parcs commémoratifs et de mo­­ numents et en interrogeant leurs ­g estionnaires. En 2017, Pascale Marcotte et Jean Martin, un des membres de l’équipe de chercheurs et historien au ministère de la Défense nationale du Canada, ont publié un article scientifique repre­ nant une grande partie des résultats de la recherche. L’article a paru dans l’ouvrage collectif Commercial Nationalism and Tourism : Selling the National Story.

« Au mois de septembre 2017, je suis retournée dans le nord de la France, rappelle Pascale Marcotte. J’ai visité certains sites commémora­ tifs de la guerre de 14 -18, dont des sites construits et ouverts au public depuis peu, à l’occasion du cente­ naire de la Grande Guerre. Parmi eux, le nouveau centre d’interpréta­ tion de la crête de Vimy financé par le Canada. Le nord de la France continue à investir dans la mise en valeur de ce passé tragique. Les autorités tiennent plus que jamais à transmettre la mémoire associée à cette guerre. » La catastrophe qu’a été la Première Guerre mondiale a marqué à jamais le nord de la France et la Flandre belge.

Les chercheurs ont fait leur cueillette de données en visitant des dizaines de cimetières militaires, de musées, de parcs commémoratifs et de monuments et en interrogeant leurs gestionnaires

En 1916, des soldats écossais, membres de l’armée britannique, transportent des sacs de sable jusqu’au front. photo Nationaal-Archief

29 octobre 1917, près de Hooge, en Belgique, durant la bataille de Passchendaele. Des soldats australiens circulent sur une passerelle en bois. photo James Francis Hurley / State Library of New South Wales

Le cimetière militaire franco-australien de Villers-Bretonneux. Cette petite ville pos et australiens. photo Pascale Marcotte


Première Guerre mondiale

9

de l’histoire Dans ces régions, les soldats cana­ diens ont combattu aux côtés des Britanniques. Les hostilités ont fait plus de 50 000 morts dans leurs rangs. À lui seul, l’organisme chargé de l’en­ tretien des cimetières mili­taires des pays membres du Commonwealth, comme le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, gère plus de 800 cime­ tières en France et près de 200 autres en Belgique. Des douzaines de monu­ ments jalonnent le territoire. Chaque année, les visiteurs britanniques se rendent en grand nombre dans ces régions. En fait, les Britanniques et les visiteurs originaires des anciens dominions y représentent la majorité des touristes. Dans l’offre touristique régionale, les musées et les centres d’inter­pré­ tation français et belges racontent l’h­istoire de la Grande Guerre. Ils abordent notamment l’expérience de guerre des soldats du Commonwealth et celle des populations civiles. Les civils français et belges ont vécu dif­ férentes formes de restrictions, l’éva­ cuation de villages et de villes, l’occu­ pation allemande et la reconstruction de villes détruites. Dans la ville de Péronne, l’Histo­ rial de la Grande Guerre montre une approche équilibrée en accordant leur juste part à tous les belligérants, Allemands inclus. Même chose à Ypres, en Belgique, au In Flanders Fields Museum. « À Péronne, sou­ ligne la professeure Marcotte, on ne veut pas tomber dans l’émotion. On présente l’histoire de manière plus froide, plus cérébrale. » Cela dit, toujours en Flandre, à Zonnebeke, le Musée mémorial de Passchendaele illustre, de son côté, les nouvelles tendances dans l’interprétation de la Première Guerre mondiale. « Le musée propose une visite immersive basée sur l’émotion et l’implication physique du visiteur

dans l’histoire qu’on souhaite lui raconter, explique-t-elle. On y a no­­ tamment recréé des tranchées pour permettre aux visiteurs de “ressentir” l’expérience des soldats. » Du 9 au 12 avril 1917, l’armée cana­ dienne a livré et remporté une impor­ tante bataille face à l’armée alle­ mande qui occupait la crête de Vimy. Ce fait d’armes, qui aurait eu comme conséquence symbolique la fonda­ tion du Canada comme nation sur le plan international, a été commémoré presque 20 ans plus tard par le dévoi­ lement d’un impressionnant monu­ ment. La structure est composée de deux pylônes blancs s’élevant vers le ciel. Ils représentent le Canada et la France. Vingt figures allégoriques sculptées, représentant notamment la paix, l’honneur et l’espérance, ornent ce mémorial. « La France a cédé de vastes terrains aux pays qui ont combattu à ses côtés afin qu’ils honorent leurs morts sur place, indique Pascale Marcotte. Le parc du mémorial de Vimy couvre 91 hectares. L’endroit attire plus de 200 000 visiteurs chaque année. » L’Australie a conservé de solides liens avec la petite ville de VillersBretonneux. Le gouvernement y a érigé un mémorial après la Grande Guerre. Des morts australiens parta­ gent le même grand cimetière militaire local que des soldats français. Et l’on trouve un musée franco-australien en ville. « Ce musée est très touchant, ditelle. Il a été aménagé au-dessus d’une école primaire. On veut que les enfants de l’endroit connaissent cette histoire. Aujourd’hui, on trouve de moins en moins de personnes qui ont vécu la guerre de 14-18. Les enfants peuvent agir comme relais et garder vivants des morceaux de mémoire de leurs grands-parents. En 2018, l’Australie ouvrira un centre d’interprétation à Villers-Bretonneux. »

ssède également un mémorial et un musée consacrés aux soldats français

Le Mémorial national du Canada à Vimy. À cet endroit, l’armée canadienne a remporté une importante victoire en 1917. photo Pascale Marcotte

Des visiteurs descendent dans l’un des tunnels creusés par les soldats canadiens en prévision de l’assaut sur la crête de Vimy. Ces tunnels débouchaient près des lignes allemandes. photo Jean Martin

À l’Historial de la Grande Guerre à Péronne, on a choisi de présenter les uniformes des soldats au sol, sans mannequin, pour éviter la perception belliqueuse d’un soldat debout. photo Pascale Marcotte


10

sciences

le fil | le 5 octobre 2017

«

en bref

Rêver le monde de demain La Chaire publique AELIÉS célèbre ses 20 ans cette année. Pour souligner cet anni­ versaire, l’ouverture de la saison 2017-2018 se fera en grand avec une conférence spéciale. Huit penseurs issus de différents domaines seront invités à réfléchir au monde de demain. Chaque intervenant aura 10 minutes pour présenter sa vision de l’avenir, puis suivront des échanges avec le public. Vous pourrez donc écouter Jean-Martin Aussant, MarieClaire Belleau, Colette Brin, Yves Gendron, Jean-Philippe Perreault, Florence Piron, Stéphane Roche et Évelyne Thiffault parler de leur vision de l’avenir. La journaliste indépen­ dante Françoise Guénette animera la soirée. Mardi 10 octobre, de 18 h 30 à 21 h 30, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Événement gratuit. Pour plus d’information, contactez Serge Bonin, directeur de la Chaire publique AELIÉS, à chaire.publique@aelies. ulaval.ca, consultez la page Facebook de l’événement à bit.ly/2x2pztJ ou visitez le site Web de la Chaire publique à aelies.ulaval.ca/chaire-publique.

Nomination du vice-recteur adjoint à la recherche, à la création et à l’innovation Le Conseil d’administration de l’Université Laval a procédé, le 27 septembre, à la nomi­ nation de Michel J. Tremblay au poste de ­vice-recteur adjoint à la recherche, à la créa­ tion et à l’innovation. Michel J. Tremblay est professeur au Département de microbiologieinfectiologie et d’immunologie de la Faculté de médecine. Il est également titulaire de la Chaire de recherche du Canada IRSC en immuno-rétrovirologie humaine (niveau senior). Chercheur prolifique, il a reçu, au cours de sa carrière, de nombreux prix et ­distinctions. De 2 010 à 2 014, il a occupé le poste de vice-doyen à la recherche et aux études supérieures de la Faculté de médecine. photo Marc Robitaille

La furonculose est rare en nature, mais elle est fréquente dans les élevages de salmonidés. Les pisciculteurs québécois estiment que cette maladie est l’un des principaux obstacles au développement de leur secteur. photo Eric Engbretson / U.S. Fish and Wildlife Service

Nous souhaitons être en mesure de tester notre cocktail de phages le plus tôt possible dans l’espoir d’offrir aux pisciculteurs québécois un nouveau traitement pour combattre la furonculose

La guerre des micromondes Des chercheurs font appel à des virus pour combattre une bactérie qui s’attaque aux salmonidés par Jean Hamann Une première étape vers la mise au point d’un nouveau traitement contre une mala­ die qui s’attaque aux élevages de salmonidés vient d’être franchie par une équipe du Département de biochimie, de microbiologie et de bioinformatique. Ce traitement vise à détruire la bactérie Aeromonas salmonicida, sous-espèce salmonicida, qui cause la furonculose, en faisant appel à ses ennemis naturels, des phages. La furonculose cause une infection généralisée chez les truites, les ombles et les saumons. « Cette maladie est rare en nature, mais elle est fréquente dans les pisci­ cultures, commente le res­ ponsable de l’étude, Steve Charette. Les fortes densités de poissons favorisent sa propagation et un épisode de furonculose peut déci­ mer jusqu’à 90 % des jeunes truites d’un élevage. Les pis­ ciculteurs québécois esti­ ment que cette maladie est l’un des principaux obstacles au développement de leur secteur. » Pour l’instant, il existe deux solutions pour lutter contre la furonculose. La première, la vaccination, est coûteuse et exigeante sur le plan logis­ tique puisqu’il faut admi­ nistrer deux doses du vaccin

à chacun des milliers de ­p oissons d’un élevage. La seconde, l’antibiothérapie, a ses limites étant donné que chaque antibiotique n’est efficace que contre certaines souches du pathogène et que des souches résistantes ont fait leur apparition. « Les gènes de résistance se trou­ vent sur des plasmides qui peuvent être transférés entre bactéries. L’un de ces plas­ mides confère une résistance à tous les antibiotiques ven­ dus contre la furonculose, précise Steve Charette. On sait aussi qu’un usage in­­ tensif d’antibiotiques peut accentuer le problème de résistance. » C’est ce qui a donné l’idée au professeur Charette et à ses collaborateurs, Antony Vincent, Valérie Paquet, Alex Bernatchez, Denise

Tremblay et Sylvain Moineau, d’explorer la filière de la phagothérapie. Cette ap­­ proche consiste à faire appel à des virus qui infectent na­­ turellement les bactéries pour se multiplier et qui, en bout de course, tuent leur hôte. Dans une étude publiée par la revue Scientific Reports, les chercheurs rapportent les conclusions des analyses qu’ils ont effectuées sur 18 phages qui infectent A. salmonicida. Du nombre, ils en ont trouvé 3 qui se révèlent particulièrement efficaces contre un large éventail de souches de cette bactérie. « Nous pensons qu’un cocktail réunissant ces trois phages constitue un traitement prometteur contre la furonculose, avance Steve Charette. De plus, il est peu probable que

la bactérie soit en mesure de développer une résistance lorsqu’elle est attaquée si­­ multanément sur plusieurs fronts. » Les chercheurs entendent maintenant étudier le com­ portement de ces phages dans des conditions repro­ duisant l’environnement d’une pisciculture. Les tests sur les poissons sont toute­ fois en suspens étant donné que les expériences impli­ quant des pathogènes aqua­ tiques doivent respecter des règles de confinement très strictes et qu’il n’existe pas d’installations qui répondent à ces exigences au Québec. « Nous avons entrepris des discussions avec des cher­ cheurs américains qui dis­ posent d’un laboratoire adé­ quat, souligne le professeur Charette. Nous souhaitons être en mesure de tester notre cocktail de phages le plus tôt possible dans l’es­ poir d’offrir aux pisciculteurs québécois un nouveau trai­ tement pour combattre la furonculose. »

Un cocktail contenant les trois phages repérés par les chercheurs pourrait constituer un traitement efficace contre la furonculose. photo Denise Tremblay


arts

le fil | le 5 octobre 2017

La tour Eiffel des Carougeois

Auteur reconnu, le doctorant Stéphane Ledien est fasciné par le tracel de Cap-Rouge, ce viaduc ferroviaire qui franchit la vallée de la rivière du Cap Rouge. photo Le Soleil, Patrice Laroche

Douze histoires et autant d’univers fascinants mettant en scène le tracel de Cap-Rouge : voilà ce que nous offre l’auteur Stéphane Ledien avec Des trains y passent encore par Matthieu Dessureault Indissociable du visage de Cap-Rouge, le tracel fait par­ tie du quotidien de ses habi­ tants depuis plus de cent ans. Utilisé par la compagnie Canadien National pour le transport ferroviaire, ce via­ duc figure parmi les plus longs et les plus élevés au monde. Il possède une aura qui a fasciné Stéphane Ledien dès son arrivée dans le quar­ tier. « De ma fenêtre, je voyais la voie ferrée qui menait au tracel. L’archi­t ecture et le gigantisme de la construction m’ont impressionné. L’été et le printemps, cette structure se fond un peu dans la végé­ tation, tandis qu’elle s’impose davantage le reste de l’année. Comme écrivain, il n’en fal­ lait pas plus pour que mon esprit s’emballe et que je me mette à imaginer toutes sortes d’histoires », lance ce Français d’origine. Son plus récent ouvrage, Des trains y passent encore, réunit douze nouvelles qui ont pour toile de fond le géant de fer. Inspirées de faits réels pour la plupart, ces histoires entraînent le lecteur dans des ambiances tantôt fantasti­ ques, tantôt in­­quiétantes ou étranges. Le doctorant en études littéraires, spécialiste du roman noir, a entamé ce projet en 2013, année où le tracel célébrait ses cent ans. À l’époque journaliste, il a mené

des entrevues avec des histo­ riens et des gens du quartier et a effectué des recherches dans les archives pour faire ressortir certains faits mé­­ connus. Pour la rédaction, il a reçu de l’aide des profes­ seurs Anne Peyrouse et Alain Beaulieu, dont les séminaires de création et les conseils de réécriture lui ont permis de tisser certains récits. Avec ce livre, son quatrième après Sur ses gardes, Bleu tout-puissant et Un Parisien au pays des pingouins, l’au­ teur jongle aussi bien avec les codes du conte que ceux du suspense et du roman noir. Passant d’une époque à ­l’au­t re, il prend plaisir à déformer les faits histori­ ques. Ainsi, il redonne vie à une panoplie de person­ nages, dont Alexis Lapointe (le célèbre Trotteur) et Franz Reichelt, connu pour s’être tué en voulant tester un ­costume-parachute du haut du premier étage de la tour Eiffel. « J’ai distillé dans l’en­ semble du recueil des par­ ties de légendes, de contes et de folklore avec ce qu’elles peuvent avoir de noir, de ténébreux ou d’horrifique. J’ai joué avec la réalité his­ torique, que j’ai tordue à ma guise. Les gens qui aiment l’histoire pourront s’amuser à démêler le vrai du faux », dit Stéphane Ledien.

Son livre permettra égale­ ment aux lecteurs de plonger dans un condensé d’univers qui mélangent les tons et les styles d’écriture. « Les nou­ velles sont courtes, mais très chargées. Elles peuvent re­­ joindre un public qui n’a pas l’habitude de lire de longues histoires et qui appréciera la poésie et la brièveté des récits.

11

en bref

Inspirées de faits réels pour la plupart, ces histoires entraînent le lecteur dans des ambiances tantôt fantastiques, tantôt inquiétantes ou étranges Ce livre se lit facilement, tout en procurant une sensation de richesse et de satiété. Il montre aussi ce dont je suis capable en termes de stylistique et de pro­ cédés narratifs. » Ce projet terminé, Stéphane Ledien s’attaque au second ouvrage d’une trilogie qu’il a entreprise en 2015 avec Sur ses gardes. La trilogie Les phalanges d’Eddy Barcot raconte les aventures d’un ancien champion de boxe devenu agent de sécurité. L’auteur travaille également sur un roman noir qui por­ tera sur la corruption dans l’industrie de la construction au Québec.

Retour à la surface Iris Lindsay, étudiante à la maîtrise en arts visuels, nous présente le fruit de ses recher­ ches durant ses études au baccalauréat. L’exposition Retour à la surface réunit ­plusieurs de ses œuvres, dont des peintures à l’acrylique et des sérigraphies. Grande amoureuse de l’Afrique de l’Ouest, l’artiste s’approprie les motifs du wax, un tissu de coton ty­­pique de cette région, pour réaliser des univers colorés. On y trouve plusieurs références aux plantes, aux animaux et à l’environnement. Jusqu’au 21 octobre, à la Salle d’exposition (local 2470) du pavillon AlphonseDesjardins. Les heures d’ouverture sont de 9 h à 16 h 30, du lundi au vendredi, et de 12 h à 16 h, le samedi. Un vernissage avec musique traditionnelle aura lieu le 6 octobre, dès 18 h.

Rendre le patrimoine vivant Quatre jours de musique, de chansons, de danse, de contes et d’ateliers pour mettre en valeur la culture traditionnelle d’ici et d’ailleurs : voilà ce que proposent les dyna­ miques Rendez-vous ès TRAD, du 6 au 9 octobre. Cet événement annuel est une ­initiative du Centre de valorisation du patri­ moine vivant, dirigé par Cassandre LambertPellerin, doctorante en ethnologie et patri­ moine. Parmi les nombreux artistes de la ­programmation figurent Les Poules à Colin, Jeremiah McLane Trio, Robert Legault et Wabo BBQ. La majorité des activités se dérouleront dans les voûtes de la Maison ­historique Chevalier. La programmation complète est disponible à l’adresse cvpv.net/rendez-vous.

Rencontre avec un ténor Artiste de renommée internationale, ­l’Écossais Paul Agnew n’a plus besoin de ­présentation dans le domaine de la musique baroque. Après avoir chanté avec les plus grands ensembles, le ténor a pris les rênes des Arts Florissants et du Jardin des Voix, une académie qui a pour but de former des jeunes chanteurs baroques. Ce jeudi, il sera sur le campus pour donner un cours de ­maître. Voici l’occasion de recevoir les conseils d’un expert et d’en apprendre ­davantage sur son parcours. L’activité est organisée avec la collaboration du Club ­musical de Québec et de la Ville de Québec. Jeudi 5 octobre, à 13 h 30, à la salle HenriGagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Entrée libre.


12

actualités UL

en bref

Le phénomène religieux chez Tintin

le fil | le 5 octobre 2017

Un premier forum sur l’avenir de l’Université Qu’est­ce qu’une université qui ex ­ celle ? C’est sur le thème de l’excellence que se tiendra le premier forum de consultation sur l’avenir de l’Université Laval. L’événement est ouvert à tous, soit aux employés, aux étudiants, aux partenaires et aux diplômés de l’Uni­ versité ainsi qu’aux citoyens de la région de Québec. C’est l’occasion de vous exprimer sur les priorités et les enjeux qui vous tiennent à cœur et que

vous jugez essentiels. Vous pourriez faire la différence ! Robert Beauregard, vice­recteur exécutif et vice­recteur aux études et aux affaires étudiantes, et André Darveau, vice­recteur à l’admi­ nistration, animeront cette consulta­ tion. Vous ne pouvez être présent ? Visitez le ulaval.ca/ensembleUL pour soumettre vos idées, commentaires ou désirs à propos du futur de l’établisse­ ment. Les résultats contribueront au

développement et à la mise en œuvre du prochain Plan stratégique institutionnel de l’Université Laval. Mercredi 11 octobre, de 12 h à 14 h, à la cafétéria du pavillon FerdinandVandry. Entrée libre. Pour plus d’information sur le premier forum : bit.ly/2xe9ZX4. Pour en savoir plus sur la Planification stratégique 2022 : ulaval.ca/ensembleUL

La Faculté de théologie et de sciences reli­ gieuses (FTSR) propose aux amateurs de Tintin de participer à un rallye mettant en lumière la présence et la richesse du phéno­ mène religieux dans les aventures du célèbre reporter à la houppette. Cette activité est en cours jusqu’au 22 octobre, au Musée de la civilisation, à l’occasion de l’exposition Hergé à Québec. Le visiteur cheminera dans les différentes salles, accompagné de textes et de questions tirés de Sur la piste des dieux avec Tintin, un document préparé par la FTSR. Dans la salle 1, il verra l’influence de l’ésotérisme sur l’art moderne. La salle 2 le sensibilisera aux rituels religieux à l’aide d’artefacts choisis. Dans la salle 3, l’amateur de Tintin plongera au cœur des symboles religieux grâce à des détails tirés des albums. photo Hergé-Moulinsart 2017 / Collection Studios Hergé

L’exposition Hergé à Québec prendra fin le 22 octobre. Le Musée de la civilisation est situé au 85, rue Dalhousie. Pour information : 418 643-2158 ou www.mcq.org/fr/expositions. On peut télécharger le document Sur la piste des dieux avec Tintin à l’adresse suivante : bit.ly/2g7sMO8

Trésors  cachés

Lancement du concours COGITO Un 5 à 7 marquera le début officiel de la période de recrutement pour le concours COGITO 2017-2018. Présenté depuis 2011, ce concours de vulgarisation met en valeur l’excellence, le savoir­faire et l’implication des étudiantes et des étudiants aux cycles supérieurs de l’Université Laval dans des projets de recherche et de création. Au cours de cette rencontre, les organisateurs dévoi­ leront les détails de la nouvelle formule et remettront les prix aux lauréats de l’année dernière. L’événement est gratuit et ouvert à tous. Aucune réservation n’est nécessaire. Mercredi 11 octobre, de 17 h à 19 h, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck. Pour plus d’information, contactez Serge Bonin à chaire.publique@aelies.ulaval.ca ou consultez la page Facebook de l’événement à goo.gl/w3pwiv.

L’HOMME DEVANT LA SCIENCE Cette œuvre grandiose de Jordi Bonet est située sur le mur extérieur du pavillon Adrien-Pouliot (façade ouest) près des entrées 25 à 27. Composée de briques et de tuiles de céramique colorées et émaillées, la murale s’étend sur 27 mètres de largeur et a une hauteur de 11 mètres. La mosaïque représente un homme, sur l’épaule duquel s’appuie la tête d’une femme.Son bras droit, tendu vers l’avant, vient de lancer un oiseau dans l’espace. Cet oiseau est le symbole de l’envol de l’imagination et de la créativité, de la pensée, de la recherche et de la connaissance. La réalisation s’est effectuée en 5 étapes entre 1961 et 1962 (étude 1 – encre, réalisée en 1961 à Montréal ; études 2 – encre, 3 – crayon et gouache et 4 – crayon et gouache, réalisées en 1962 en Espagne ; étude 5 – cuisson et fabrication, réalisée en septembre 1962 à Courtrai, en Belgique). La murale fut installée sur le mur extérieur du pavillon Adrien-Pouliot en 1963. photo David Paradis / CAMEO


société

le fil | le 5 octobre 2017

13

en bref

Donner son 110 % pour la fibrose kystique

Dans ses premiers billets de blogue pour Contact, le magazine des diplômés de l’Université Laval, Louis-Philippe Lampron parle du projet de loi 62, dont l’objet est de favoriser le respect de la neutralité de l’État. photo Hernán Piñera

Mettre cartes sur table Blogueur sur le site de Contact, le professeur Louis-Philippe Lampron démystifie les droits de la personne pour jeter un nouvel éclairage sur des enjeux de société

Pour plus d’information sur le Défibrose Mont-Saint-Anne : defibrosemsa.com

par Matthieu Dessureault Le projet de loi 62, dont l’objet est de favoriser le respect de la neutralité de l’État, a fait couler beaucoup d’en­ cre. C’est à croire que tout a été dit, ou presque, sur ce sujet qui soulève les passions. Dans ses premiers billets de blogue sur le site de Contact, LouisPhilippe Lampron déboulonne cer­ taines f­ aussetés véhiculées par de pseudo-experts. « Beaucoup de n’im­ porte quoi a été dit sur ce projet de loi, souligne-t-il. Cela fait plus de dix ans que le gouvernement québécois est accaparé ­p ar des questions sur les accommo­d ements raisonnables, la place de la religion dans l’espace public, etc. C’est devenu un dialogue de sourds. Il y a un décalage important entre ce que certains disent que le pro­ jet de loi va faire et ce que le projet de loi vise comme tel », déclare ce profes­ seur de la Faculté de droit. Un exemple de cette affirmation est celui voulant que la future loi interdise le port de voiles intégraux pour les fonctionnaires et les bénéficiaires de services publics. Il s’agit d’une infor­ mation erronée. Si le projet de loi est adopté, le port du niqab ou de la burka demeurerait permis dans la fonction publique, à moins que les décideurs fassent la preuve d’un motif sérieux permettant de le refuser. Il existe, par ailleurs, un flou jurisprudentiel sur le principe de neutralité religieuse de l’État. À titre de spécialiste des droits et libertés de la personne, LouisPhilippe Lampron veut mettre en lumière ce genre de lacunes pour contribuer à une meilleure compré­ hension des enjeux.

Pour le professeur, les universitaires ont un rôle important à jouer dans les débats qui bouleversent la société. C’est pourquoi il n’hésite pas à apporter son expertise sur des sujets épineux. « Les professeurs ont une liberté intellectuelle plus grande que la majorité des gens des secteurs public et privé. Ils peuvent se permettre de jeter un regard critique sur des enjeux de société. Ce privilège, il faut s’en servir. » Il voit son entrée dans la blogosphère comme la continuité d’un projet d’entre­ vues lancé en 2015 dans lequel il invitait des chercheurs à se prononcer sur la liberté universitaire. Baptisé Paroles de chercheur-es, ce projet a pris la forme de capsules vidéo disponibles sur Internet. Une quarantaine de professeurs de diffé­ rentes disciplines y abordent leur vision de l’intellectuel et du rôle des universités dans la société. « Ce projet terminé, j’ai constaté qu’il y avait beaucoup de travail à faire pour rejoindre les gens hors des sphères universitaires. Cela a été évoqué par plusieurs chercheurs dans les entre­ vues : une grande partie de la population a l’impression que les intellectuels sont “déconnectés” de la réalité et vivent dans une tour d’ivoire. C’est le besoin de diffu­ ser la recherche et de cesser de prêcher aux convertis qui m’a amené à rejoindre la plateforme de Contact. » Après la neutralité religieuse de l’État, le blogueur s’intéressera à un autre sujet brûlant d’actualité : les limites de la liberté d’expression dans un contexte de montée des groupes radicaux. Pour suivre les blogues de Contact : contact.ulaval.ca/blogues

Alexandre Genois, étudiant au baccalauréat en droit, a battu tous les records du Défibrose Mont-Saint-Anne, le 23 septembre. Cette compétition vise à récolter des fonds pour la recherche sur la fibrose kystique. Elle consiste à faire le plus grand nombre d’allers-retours sur un parcours de 3,9 km entre la base et le sommet du mont Sainte-Anne. Plus de 350 participants ont permis d’amasser 125 000 $, qui seront remis à Fibrose kystique Canada – division du Québec. Alexandre Genois a réalisé 15 allers-retours en moins d’une journée. Grand habitué des compéti­ tions sportives, l’étudiant accumule les épreuves de longue distance. En 2014, il a été le premier Québécois à terminer le Tor des Géants, dans les Alpes italiennes. Il s’est éga­ lement illustré en ultracyclisme, l’an dernier, en traversant le Canada en vélo en 18 jours.

Louis-Philippe Lampron, professeur à la Faculté de droit, rejoint l’équipe de blogueurs de Contact. Pour lui, les universitaires ont un rôle important à jouer dans les débats qui bouleversent la société. photo Marc Robitaille

À titre de spécialiste des droits et libertés de la personne, Louis-Philippe Lampron veut mettre en lumière les lacunes pour contribuer à une meilleure compréhension des enjeux

Shodo ensemble La Bibliothèque accueille l’exposition Shodo ensemble, qui présente les créations des élèves de la dernière classe de calligraphie japonaise. Désireuses de découvrir cet art de la belle écriture, une trentaine de personnes ont appris à manier le pinceau et l’encre ­l’hiver dernier à l’Espace Japon. Pendant quelques mois, elles ont bénéficié des judi­ cieux conseils de la professeure Shoho Teramoto, maître de la calligraphie qui a enseigné au Japon et à Londres avant de ­s’installer à Québec. La pratique du Shodo demeure un excellent exercice d’intro­spec­ tion personnelle pour une meilleure connais­ sance de soi ; chaque ligne et chaque point ­traduisent un sentiment, un état d’âme. Jusqu’au 10 décembre, au 4e étage de la Bibliothèque au pavillon Jean-CharlesBonenfant. Entrée libre. Pour connaître les heures d’ouverture de la Bibliothèque : www.bibl.ulaval.ca/heures-ouverture.


14

technologies

le fil | le 5 octobre 2017

Saisir la révolution numérique au bond L’Institut Technologies de l’information et Sociétés (ITIS) présentera, le 10 octobre, une conférence portant sur l’avenir des métiers en informatique à l’aube de la révolution numérique par Pascale Guéricolas Spécialistes en gestion des services en tech­ nologies de l’information, les conférenciers Yves B. Desfossés et Dominick Boutet imagi­ neront, au cours de cette conférence, l’avenir des métiers en informatique. Persuadé depuis plusieurs années qu’une grande partie de ces métiers vont évoluer considérablement dans un futur proche, Yves B. Desfossés, conseiller en architecture de systèmes à la Direction des technologies de l’information de l’Université, aura recours à des mises en situation simples pour alerter le grand public à propos de l’im­ minence des changements à venir. « Comme employeur, vous avez le choix entre deux can­ didats, imagine­t­il. L’un peut produire un rapport en quelques jours avec l’assistance d’outils informatiques parmi les plus récents pour collecter, déterminer et analyser les grandes tendances tirées d’un corpus de don­ nées. L’autre aura besoin de plusieurs mois, car il n’a pas les compétences pour gérer son département informatique personnel. Lequel engagerez­vous ? » Selon les deux conférenciers, la révolution numérique va bouleverser les besoins des organisations en matière de main­d’œuvre en informatique. De plus en plus, les employeurs auront recours à l’intelligence artificielle (IA) pour accomplir des tâches répétitives. L’IA s’appliquera aussi aux mé­ tiers opérationnels comme ceux dans le sup­ port informatique et les centres de services. Déjà, l’IA peut réaliser du codage de pro­ gramme, en autant que les objectifs soient précisés au départ. Certains systèmes experts avancés ont également les capacités de se substituer aux capacités cognitives des indi­ vidus et de prendre certaines décisions. Ce futur déjà en marche inquiète un grand nombre d’informaticiens qui craignent de perdre leur gagne­pain dans les années à venir. Les conférenciers proposent une autre issue, celle d’anticiper dès maintenant les bouleversements à venir. « Des métiers très intéressants vont naître, et il faut s’y préparer, indique Dominick Boutet, architecte en ges­ tion des services TI chez Expérience S3I.

protéger contre des attaques cognitives, en détectant des fausses nouvelles, par exem­ ple ? Tous ces métiers en pleine émergence vont nécessiter des personnes aux compé­ tences multiples. Plongés depuis plusieurs années dans l’univers numérique, Yves B. Desfossés et Dominick Boutet s’intéressent aussi à la pro­ tection des données, qu’elles soient person­ nelles, commerciales ou publiques. L’évo­ lution du travail rend, en effet, indispensable le partage d’informations avec les employés ou entre les organisations. Cependant, les entreprises et les administrations doivent veiller à protéger la propriété de ces don­ nées. Qui a envie de voir son assureur calcu­ ler sa prime à partir d’informations dispo­ nibles sur un profil Facebook ? Il s’agit là de questions éthiques et légales qui, là encore, vont nécessiter l’embauche d’informaticiens très éveillés.

Ainsi, il y a de plus en plus de professions qui fusionnent l’informatique et les affaires. Il faut non seulement bien maîtriser l’analyse infor­ matique, mais également comprendre les aspects légaux des systèmes et être capable d’atteindre certains objectifs d’affaires. » Désormais, les entreprises et les admi­ nistrations publiques cherchent activement des « sociologues numériques », des « huma­ nistes numériques » capables d’améliorer le plaisir de la navigation d’un utilisateur dans un système informatique. Il faut aussi former des enseignants pour les systèmes d’intel­ ligence artificielle. Comment s’assurer qu’ils La conférence se tiendra le mardi 10 octobre, ont bien compris les données fournies ? de 11 h 30 à 13 h, au local 1168 du pavillon Ou comment s’assurer qu’ils peuvent se d’Optique-photonique. L’entrée est libre.

Selon les deux conférenciers, la révolution numérique va bouleverser les besoins des organisations en matière de main-d’œuvre en informatique

Les entreprises et les administrations publiques cherchent activement des « sociologues numériques », des « humanistes numériques » capables d’améliorer le plaisir de la navigation d’un utilisateur dans un système informatique, estiment Yves B. Desfossés et Dominick Boutet.

Lisez. Partagez. Commentez. suivez-nous lefil.ulaval.ca


sports

le fil | le 5 octobre 2017

Le club de badminton Rouge et Or a tous les atouts pour répéter, en 2017-2018, les succès obtenus l’an dernier sur les scènes provinciale et nationale. photo Martin Bouchard

Poursuivre l’excellence en badminton La saison du club de badminton Rouge et Or s’annonce, encore une fois, prometteuse par Mathieu Tanguay Si l’on inclut la bannière de champion canadien de mars dernier, le club de badminton Rouge et Or a remporté six des sept plus récents titres provinciaux et nationaux. La saison 2017-2018 s’annonce encore une fois prometteuse puisque Étienne Couture di­­ rigera une formation quasi identique à celle de l’an dernier. « Ce n’est pas une saison de transition, confirme ­l’entraîneur-chef du Rouge et Or. C’est une saison où l’on va viser la réalisation des mêmes choses que l’année passée et

où l’on va espérer que les vé­­ térans serviront de mentors auprès des plus jeunes. » En 2016-2017, l’Université Laval a remporté la bannière des catégories masculine et mixte du RSEQ, échappant uniquement le titre féminin. Le Rouge et Or tentait alors de répéter le triplé historique réalisé la saison précédente, exploit qu’aucune équipe n’avait réussi auparavant dans le réseau universitaire québécois. Est-ce possible de le réaliser à nouveau cette année ? « Nous pouvons en faire notre objectif, mais il ne

faut pas être déçus si nous ne réussissons pas. Il y a d’autres bonnes équipes et c’est extrê­ mement difficile », avance Étienne Couture, qui amorce sa 12 e année à la barre de l’équipe. Il n’empêche que le Rouge et Or a tous les atouts pour y arriver. Deux de ses lea­ ders, Anne-Julie Beaulieu et Philippe Giguère, viennent de vivre une grande expérience internationale en représen­ tant le Canada à l’Univer­ siade de Taipei, à Taïwan, en août. « Je sens qu’ils ont plus de sérénité. Ils sont allés

compétitionner à un plus haut niveau et c’est comme s’ils avaient moins de pres­ sion. Ils sont plus sereins et profitent encore plus de leur expérience universitaire ac­­ tuelle parce qu’ils savent quelle valeur elle a », affirme l’entraîneur. Anne-Julie Beaulieu (pre­ mière équipe d’étoiles du RSEQ en 2016-2017) sera une fois de plus appuyée par Virginie Savard (deuxième équipe d’étoiles du RSEQ en 2016-2017) et Béatrice Guay (recrue de l’année et deuxième équipe d’étoiles du RSEQ en 2016-2017). La recrue française Amélie Boyer, « qui est du même niveau que les trois précé­ dentes », selon son nouvel ­en­­traîneur, s’ajoute à la force de frappe de la formation féminine. Du côté masculin, Philippe Giguère (première équipe d’étoiles du RSEQ en 20162017) sera accompagné au front par les vétérans JeanPatrick Fortin-Cantin (pre­ mière équipe d’étoiles du RSEQ en 2016-2017) et Julien Déry. Le retour de ce der­ nier, qui avait raté le début de la dernière saison, ravit d’ail­leurs Étienne Couture. « Julien est un partenaire d’entraînement incroyable. Pour une équipe, ça a une valeur inestimable. » La première compétition sur le circuit universitaire du RSEQ aura lieu cette fin de semaine, les 6 et 7 octobre, à Montréal. L’Université Laval accueillera, ensuite, des ren­ contres de la saison régulière les 13 et 14 janvier, avant d’être l’hôtesse, pour une seconde année consécutive, du Championnat canadien universitaire de badminton, qui se tiendra du 9 au 11 mars.

Campus dynamique

15

en bref

Du yoga qui sort de l’ordinaire Êtes-vous un amateur de yoga ? Osez essayer l’acroyoga ! L’acroyoga est un mélange d’éti­ rements, de contrebalances, de vols thérapeu­ tiques, de vols acrobatiques et de massage thaï. Une fois tous ces éléments mis ensemble, une multitude de possibilités s’offrent à vous ! Au fil des semaines, vous apprivoiserez la confiance en vous-même et en l’autre, tout en explorant votre équilibre, votre force et votre souplesse. Tous les ingrédients sont ­réunis pour avoir du plaisir et se détendre. L’acroyoga est enseigné de façon sécuritaire au PEPS puisqu’il y a toujours un pareur pour protéger la voltige et la base. photo PEPS Les cours ont lieu le vendredi soir, de 18 h 30 à 20 h. Inscrivez-vous sur le site peps.ulaval.ca.

Du plein air à la portée de tous ! Aimez-vous jouer dehors et prendre l’air ? Le Club de plein air L’AVAL offre des activités sportives extérieures pendant toute l’année. Randonnée, canot-camping, vélo, raquette, ski sous toutes ses formes, patin et canot à glace ne sont qu’une partie de la multitude d’activités organisées aux quatre coins du Québec et dans le nord-est des États-Unis. Que vous soyez débutant ou expert, vous êtes le bienvenu aux activités du Club ! Pour obtenir plus d’information, visitez le clublaval.qc.ca ou assistez aux réunions du Club le lundi soir, à 19 h, au local 2270 du PEPS.

Samedi 7 octobre Cross-country | Interconférence RSEQ-SUA Plaines d’Abraham | 11 h

Samedi 14 octobre

C’est ce samedi 7 octobre, dès 11 h, que se tiendra l’Invitation Rouge et Or de cross-country. Les meilleurs coureurs universitaires du Québec et des Maritimes ont rendez-vous sur le site enchanteur des plaines d’Abraham pour des courses de 8 km chez les dames et de 10 km chez les hommes. L’entrée est libre pour tous. photo Mathieu Bélanger

Natation | Coupe universitaire 1 PEPS | 13 h Rugby féminin | Sherbrooke Stade TELUS-Université Laval | 13 h


16

au fil de la semaine

11/10

le fil | le 5 octobre 2017

La sécurité de l’eau : rêve ou réalité ? Alors qu’une très large proportion de la population mondiale vit dans les grandes villes, la sécurité de l’eau est plus que jamais menacée. Les mégalopoles génèrent, en effet, des problèmes considérables, telles l’accentua­ tion marquée des crues, la propagation de maladies hydriques ainsi que la surexploitation et la pollution des ressources locales. Est-ce donc une chimère de croire qu’une saine gestion de l’eau pourrait assurer sa sécurité ? Pour approfondir cette question, l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société (Institut EDS) et CentrEau présentent la confé­ rence « La sécurité de l’eau est-elle une utopie, tant au Québec qu’ailleurs dans le monde ? ». Le conférencier, François Anctil, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux, en profitera pour discuter du rôle des citoyens et des institutions dans la gouver­ nance de l’eau. Mercredi 11 octobre, à 16 h 30, au local 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. Entrée libre.

05/10

05/10

Le langage des Néo-Québécois Cette session, la Chaire pour le développement de la recherche sur la culture d’expression française en Amérique du Nord (CEFAN) tient un séminaire pour ex­­ plorer, d’une part, de quelle manière le contexte socio­ historique façonne les re­­ présentations sociales d’une communauté et, d’autre part, comment ces repré­ sentations influencent les pratiques langagières et la réception. Cette semaine, les conférencières Hélène Blondeau, de l’Université de Floride, ainsi que Stéphanie Poulin et Julie Damiens, du Centre Louis-Jolliet, discu­ teront des p ­ ratiques langa­ gières de jeunes Montréalais dans un espace culturelle­ ment hétérogène et de la francisation des nouveaux arrivants. Ces échanges, à ­l’instar des autres confé­ rences qui ont lieu chaque semaine, visent à analyser les processus de construc­ tion de sens dans des con­ textes culturels variés. Jeudi 5 octobre, à 13 h, au local 1270 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre.

11/10

11/10

12/10

Amélioration Cénacle génétique du soya des littéraires curieux

Reconnaître l’implication étudiante

Sédentaire et actif   ?

Vers quoi s’orienter ?

Comparativement à d’au­ tres cultures, le soya est reconnu comme une espèce avec une base génétique étroite – c’est-à-dire cons­ tituée à p ­ artir d’un petit nombre de génotypes fon­ dateurs –, ce qui se traduit par une très faible varia­ bilité géné­tique interne entraînant diverses limita­ tions. Des re­cherches sont actuellement menées afin d’ac­croître cette variabilité génétique. Dans la confé­ rence « Building a better mutant : challenges and opportunities for under­ standing and utilizing gene functions in soybean », Robert M. Stupar, pro­ fesseur à l’Université du Minnesota, présentera trois études de cas pour illustrer différentes appro­ ches, dont la mutagénèse, que son groupe de re­­cherche emploie pour analyser les fonctions génétiques du soya et développer de nou­ veaux caractères destinés à l’amélioration génétique de l’espèce.

La sédentarité serait l’un des principaux facteurs Saviez-vous que vous de la hausse des cas de ­pouvez faire reconnaître ­plusieurs maladies chroni­ votre implication étu­ ques en Amérique du Nord. diante ? Avez-vous consacré Cet automne, l’équipe de au moins 135 heures à une Mon Équilibre UL a donc activité étudiante qui pro­ choisi de sensibiliser la fite à la communauté, qui communauté universitaire n’est pas directement liée à à ce problème par la mise votre domaine d’études et sur pied d’une unité mobile pour laquelle vous n’avez sur le thème « Actif et sé­­ pas reçu de compensation den­taire, est-ce possible ? ». financière ? Si c’est le cas, Des intervenants se dépla­ votre implication pourrait ceront de pavillon en pa­­ peut-être être reconnue à villon afin de donner des la fois par 3 crédits univer­ trucs pour contrer la séden­ sitaires, une lettre d’attes­ tarité au quotidien. Cette tation et une mention au semaine, ils visiteront le relevé de notes. Pour en pavillon Alexandre-Vachon. savoir plus sur tous les Grâce à des jeux, à des ­critères d’admissibilité, quizz et à des autoévalua­ assistez aux rencontres tions, vous serez amené d’information organisées à découvrir des façons par la Direction des d’adopter un mode de vie ­services aux étudiants. un peu plus actif.

Jeudi 5 octobre, à 12 h 30, au local 1210 du pavillon Charles-Eugène-Marchand.

05/10

Venez assister au lance­ ment de la programma­ tion 2017-2018 du Cénacle des littéraires curieux. Ce groupe de discussion étu­ diant organise des rencon­ tres autour d’œuvres litté­ raires surprenantes (formes hors du livre, œuvres multi­ disciplinaires ou techno­ logiques, etc.). Il propose ainsi de découvrir, dans une atmosphère conviviale, les nouvelles pratiques ­littéraires québécoises. La première activité sera consacrée à l’adaptation cinématographique réalisée par Léa Pool du roman Et au pire, on se mariera, de Sophie Bienvenu. Dans cette histoire, Aïcha, une jeune adolescente, tombe amoureuse d’un homme plus âgé qui souhaite lui venir en aide. Rapidement, elle est amenée à inventer des mensonges, à multiplier les versions des faits et à s’empêtrer dans ses fabulations. Jeudi 5 octobre, de 11 h 20 à 12 h 20, au local 4433-B du pavillon Louis-JacquesCasault. Entrée libre.

photo Simon Charlebois

Mercredi 11 octobre, à 15 h 30, au local 3174 du pavillon Louis-JacquesCasault, et lundi 16 octobre, à 11 h 30, au local 0170 du même pavillon. Entrée libre. Pour consulter la Politique de reconnaissance de l’implication étudiante : bit.ly/2xhypUA

Mercredi 11 octobre, de 11 h 15 à 13 h 15, au pavillon Alexandre-Vachon. Activité gratuite.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Avez-vous une idée de ce que vous souhaitez comme carrière après vos études, ou vos plans d’avenir sont-ils encore très flous et indécis ? Pensez-vous avoir tous les outils pour trouver ce qui vous conviendra le mieux ? Le Centre d’aide aux étudiants souhaite vous aider à voir plus clair dans vos désirs et ambitions et à prendre les bonnes décisions pour préparer adéquatement votre ave­ nir. Il vous invite donc à assister à l’atelier « Mieux se con­naître : un atout précieux pour mieux s’orienter dans la vie ». Vous y appren­ drez des trucs pour ­favoriser une meilleure connaissance de vousmême et pouvoir l’utili­ ser au s­ ervice de votre orientation. Jeudi 12 octobre, à 11 h 45, au local 3342 du pavillon Alphonse-­ Desjardins. Entrée libre.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.