Génériques ou pas ? p2
Un album signé UL ! p8-9
Volume 53, numéro 8 19 octobre 2017
photo Arctic Circle
Unis pour le Nord
Préoccupés par l’avenir et le développement des contrées nordiques, près de 2 000 participants provenant d’une cinquantaine de pays se sont donné rendez-vous à la conférence Arctic Circle 2017. p3
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Des substitutions sans risque ? Une étude soulève des questions sur trois médicaments génériques prescrits pour des problèmes cardiaques par Jean Hamann
Lancement de l’Alliance culture+numérique C’est le 12 octobre, au Musée national des beaux-arts du Québec, que fut lancée l’Alliance culture+numérique. Il s’agit d’une nouvelle fédération de personnes, d’organismes et d’entreprises de la CapitaleNationale intéressés par le développement d’initiatives liant la culture et le numérique. Elle vise à favoriser le maillage entre les secteurs de l’enseignement et de la recherche ainsi que de la culture et du numérique grâce à divers chantiers et projets. Une conférence de l’Experience and Mobile Lab du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et des présentations de projets de collaboration dans la région de Québec étaient au menu du forum de réflexion traitant d’approches et de méthodes de collaboration à partir d’expériences concrètes. Les participants ont été initiés au langage surprenant de l’ordinateur et de sa relation avec la lumière, à la réalité augmentée de Wendake, à l’univers sonore et physique incomparable de l’artiste inuite Tanya Tagaq et ils ont fait une incursion tout en sons au cœur d’une prison. Pour plus de détails, on peut visiter le site allianceculturenumerique.org.
Le respect, rien de moins La nouvelle campagne visant à prévenir le harcèlement psychologique à l’Université aura pour thème « Le respect, rien de moins ». Elle se déroulera du 7 au 10 novembre en divers lieux du campus. La programmation comprendra une table ronde, une conférence, la présentation des données préliminaires d’un sondage, un dîner-discussion ainsi que des stands éducatifs. La table ronde se penchera sur la discrimination à l’Université en 2017. La conférence portera sur la façon de bien s’outiller pour une relation d’encadrement optimale aux cycles supérieurs. L’AELIÉS fera connaître les résultats d’un sondage sur la relation d’encadrement des étudiants aux cycles supérieurs. Le dîner-discussion, organisé par la CADEUL, portera sur les conséquences du harcèlement psychologique. Le harcèlement se définit par des conduites vexatoires, répétées ou non, qui portent atteinte à la dignité et à l’intégrité psychologique ou physique de la personne. La campagne est une initiative conjointe de plusieurs partenaires, dont le Centre de prévention et d’intervention en matière de harcèlement et la Direction des services aux étudiants. Pour information : www.ulaval.ca/ services-ul/harcelement/evenementcommunication.html
La substitution de trois médicaments d’origine par leur version générique a été suivie par une hausse immédiate des visites à l’urgence et des hospitalisations chez des personnes souffrant de problèmes cardiaques, révèle une étude publiée dans la revue Circulation par une équipe de l’Université Laval. Bien que cette recherche n’établisse pas de lien de cause à effet entre le changement de médicament et la fréquence de ces événements, elle invite à la prudence dans le délicat dossier de la substitution des médicaments d’origine par leur version générique, estiment ses auteurs. Réalisée par des chercheurs de la Faculté de pharmacie, du Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, du CHU de Québec – Université Laval et de l’Institut national de santé publique du Québec, l’étude porte sur plus de 136 000 personnes. « Notre échantillon inclut tous les Québécois qui prenaient du losartan, du valsartan ou du candésartan depuis au moins deux ans pour traiter des problèmes d’hypertension ou d’insuffisance cardiaque », précise le responsable de l’étude, le cardiologue Paul Poirier. Les chercheurs ont comparé le nombre de visites à l’urgence et les hospitalisations dans cette population avant et après l’arrivée sur le marché de versions génériques de ces médicaments. Leurs analyses révèlent que ces événements ont augmenté en moyenne de 11 % dans le premier mois chez les personnes qui sont passées à la version générique. « Ce pourcentage s’est atténué par
la suite, possiblement parce que les médecins ont ajusté la dose du médicament de leurs patients ou qu’ils leur ont prescrit un autre médicament », avance Paul Poirier. Douze mois après l’introduction de la version générique du losartan, la fréquence des visites à l’urgence et des hospitalisations demeurait 2 % plus élevée chez les personnes prenant la copie du médicament. Selon le professeur Poirier, l’augmentation des événements associés aux versions génériques pourrait être due aux composés non actifs présents dans les médicaments.
Il faudrait que les règles d’homologation des médicaments génériques soient au moins aussi exigeantes que celles appliquées pour les médicaments d’origine
Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
pourcentages à l’ensemble des patients qui utilisent ces médicaments au Québec et ailleurs dans le monde, ça représente beaucoup de personnes et des dépenses importantes en soins de santé. Il faudrait réaliser une étude pour déterminer à quel point ces coûts réduisent les économies réalisées à l’achat des versions génériques des médicaments. » Le professeur Poirier est bien conscient que son étude est un pavé dans la mare pour ceux qui, par souci d’économie, préconisent le recours aux médicaments génériques. « Je ne suis pas contre les médicaments génériques, insiste-t-il, mais je suis contre le remplacement systématique des médicaments d’origine. Notre étude soulève des questions qui méritent qu’on s’attarde davantage à l’utilisation sécuritaire des médicaments. Pour y arriver, il faudrait que les responsables de la santé publique mettent sur pied un système de pharmacovigilance où seraient rapportés tous les événements en lien avec des médicaments génériques ou des médicaments d’origine. » L’ é t u d e p a r u e d a n s Circulation est signée par Jacinthe Leclerc, Claudia Blais, Louis Rochette, Denis Hamel, Line Guénette et Paul Poirier.
Chez les patients qui sont passés à la version générique des trois médicaments, les visites à l’urgence et les hospitalisations ont augmenté de 11 % dans le mois qui a suivi la substitution.
On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.
Le journal de la communauté universitaire
« La molécule active est identique dans les deux versions d’un même produit, mais les composés non actifs peuvent en modifier l’absorption, précise-t-il. Les règles actuelles autorisent des copies pour lesquelles le taux d’absorption est jusqu’à 20 % plus bas ou plus élevé que celui du médicament original. C’est peut-être trop et un resser rement pourrait être souhaitable. Il faudrait que les règles d’homologation des médicaments génériques soient au moins aussi exigeantes que celles appliquées pour les médicaments d’origine, ce qui n’est pas le cas présentement. » Le cardiologue admet que les écarts dans la fréquence des visites à l’urgence et des hospitalisations rapportées dans l’étude peuvent sembler modestes. « Par contre, lorsqu’on extrapole ces
Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca au plus tard le mercredi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.
Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Jenny Aumais, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Renée Larochelle Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Sophie Leroux
Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)
Placements publicitaires Claudine Trudel 418 656-2131 poste 6415 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965
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Provenant d’une cinquantaine de pays, des leaders politiques et des chercheurs préoccupés par l’avenir et le développement des contrées nordiques étaient au rendez-vous En plus d’une délégation de chercheurs et de scientifiques provenant notamment de l’Institut nordique du Québec (INQ), six jeunes Québécois ont participé à cette assemblée. photo Arctic Circle
Tous passionnés du Nord Le gouvernement du Québec et l’Institut nordique du Québec étaient présents à la 5e assemblée annuelle de l’Arctic Circle, en Islande par Claudine Magny représentants des États fédérés d’Alaska, de Laponie (Finlande) et du Québec ont discuté le rôle des États fédérés dans la gouvernance de l’Arctique. « Au-delà des différences entre ces États fédérés, les participants à la session se sont entendus pour dire qu’on ne pouvait plus ignorer l’importance de ces acteurs dans la gouvernance de l’Arctique, même si leur rôle n’est pas toujours reconnu par les États centraux. Cet échange a également permis de resserrer les liens entre les chercheurs et les décideurs de ces trois États », a indiqué Thierry Rodon. La deuxième table ronde rassemblait des experts québécois et internationaux – tels Louis Fortier, René Therrien ainsi que deux titulaires de chaires de l’INQ, Jasmin Raymond et Murray Humphries – autour d’une approche comparative des défis scientifiques posés par le développement nordique durable. Pour l’émissaire du Québec aux changements climatiques et aux enjeux nordiques et arctiques, Jean Lemire, il s’agissait d’une occasion de rencontrer des acteurs clés des questions nordiques, arctiques et climatiques ainsi que de réaffirmer, à la communauté internationale, l’engagement du Québec à
De gauche à droite : Lassi Heininen, professeur à la Faculté des sciences sociales de l’Université de Laponie, en Finlande, Michel Sfraga, vice-chancelier de l’Université de l’Alaska de Fairbanks, aux États-Unis, Mika Riipi, gouverneur de la Laponie, en Finlande, Thierry Rodon, professeur au Département de science politique de l’Université Laval, et Éric Théroux, sous-ministre associé au ministère des Relations internationales et de la Francophonie du gouvernement du Québec. photo Linus Lindström
contribuer à la recherche de s olutions durables. « Le Québec combine de solides expertises dans les domaines nordique, arctique et climatique, a-t-il affirmé. Ce sont autant d’atouts qui nous appellent à contribuer à la recherche de solutions face aux enjeux qui touchent les régions nordiques et arctiques, où l’on observe un réchauffement presque deux fois plus rapide. Notre présence à l’Arctic Circle permettra de positionner le Québec comme interlocuteur nordique crédible et engagé dans le développement nordique durable et la gouvernance arctique. »
photo Thierry Rodon
Près de 2 000 participants provenant d’une cinquantaine de pays, principalement des leaders politiques et des chercheurs préoccupés par l’avenir et le développement des contrées nordiques, s’étaient donné rendezvous du 12 au 15 octobre, à Reykjavik, en Islande, pour la conférence Arctic Circle 2017. Le Québec y était représenté par l’émissaire du Québec aux changements climatiques et aux enjeux nordiques et arctiques, Jean Lemire, par le président-directeur général de la Société du Plan Nord, Robert Sauvé, ainsi que par une importante délégation de chercheurs universitaires. Parmi eux figuraient Louis Fortier, professeur au Dépar tement de biologie et directeur de la science et de l’innovation de l’Institut nordique du Québec (INQ), Thierry Rodon, professeur au Département de science politique, directeur du Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA) et membre du comité d’implantation de l’INQ, René Therrien, profess eur au Département de géologie et de génie géologique, Murray Humphries, directeur du CINE (Centre for Indigenous Peoples’ Nutrition and Environ ment) de l’Université McGill, ainsi que Jasmin Raymond, professeur à l’INRS. En plus d’une délégation de chercheurs et de scientifiques provenant notamment de l’INQ, six jeunes Québécois ont participé à cette assemblée grâce au concours Mon projet nordique, un projet conjoint de l’INQ, du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT) et de NordForsk. Ces étudiants ainsi que six autres provenant de pays nordiques ont ainsi eu la chance de présenter leur projet scientifique à un auditoire international. Deux tables rondes organisées par le Qué bec étaient au programme de la conférence Arctic Circle en 2017. Lors de la première table ronde, organisée par Éric Théroux, sous-ministre associé au ministère des Relations internationales et de la Franco phonie du gouvernement du Québec, et par Thierry Rodon, des chercheurs ainsi que des
Parmi les grands noms qui étaient également présents à cette importante conférence internationale sur la nordicité, citons Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Guðni Thorlacius Jóhannesson et Bjarni Benediktsson, respectivement président et premier ministre de l’Islande, ainsi que Ségolène Royal, ambassadrice de France pour les pôles arctique et antarctique. Une conférence internationale appelée Arctic Change 2017 se tiendra au Centre des congrès de Québec, du 11 au 15 décembre. L’événement, qui visera notamment à souligner les succès d’ArcticNet, rassemblera des chercheurs, des étudiants, des décideurs et des intervenants de tous les champs de la recherche arctique et de tous les pays. On y abordera les nombreux défis et possibilités engendrés par les changements climatiques et la modernisation dans l’Arctique tant sur le plan environnemental, social, économique que politique. Avec plus de 1 500 participants attendus, Arctic Change 2017 sera l’une des plus importantes conférences internationales sur la recherche arctique multisectorielle jamais tenues au Canada. Pour plus d’information sur : • L’assemblée annuelle de l’Arctic Circle : www.arcticcircle.org • La conférence internationale Arctic Change 2017 : bit.ly/2giBcln
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Ces profs qui changent des vies Le Fil vous présente une série d’articles sur des enseignants inspirants qui ont influencé le parcours d’anciens étudiants. Cette semaine : Raymond O. Savadogo rend hommage à Fannie Lafontaine, professeure à la Faculté de droit. par Matthieu Dessureault « Brillante, éloquente, débordante de passion. » Raymond O. Savadogo, diplômé d’une maîtrise en droit, ne tarit pas d’éloges pour Fannie Lafontaine, qui lui a enseigné le droit international pénal. Aujourd’hui doctorant à l’Université McGill, il aspire à suivre ses traces. « Depuis que j’ai suivi son cours, tout est devenu clair sur ce que je voulais faire dans la vie : enseigner le droit. J’ai fait mes premières armes de juriste en Europe et en Afrique, mais l’image de Fannie Lafontaine, très dynamique dans les allées de la classe, restera toujours gravée dans ma mémoire. » Professeure à la Faculté de droit depuis dix ans, Fannie Lafontaine est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la justice internationale pénale et les droits fondamentaux et codirectrice de la Clinique de droit international pénal et humanitaire. En plus de ses tâches d’enseignement et de recherche, il n’est pas rare de la voir s’impliquer dans des causes juridiques. Récemment, elle a eu la délicate tâche d’évaluer l’intégrité et l’impartialité de l’enquête menée sur des policiers de Val-d’Or soupçonnés d’agressions sur des femmes autochtones. Elle a aussi été consultante dans la cause de l’enfant-soldat Omar Khadr, en plus d’avoir travaillé au sein de l’équipe de la Commission internationale d’enquête sur le Darfour.
Rester cloîtrée entre les murs de son bureau ou de sa salle de classe, très peu pour elle. La professeure carbure au travail sur le terrain. « J’ai toujours aimé avoir les deux pieds dans l’action, admet-elle. Je trouve que cela fait partie du rôle des professeurs universi taires d’apporter une contribution
dans leur domaine d’expertise. Chaque fois que suis appelée à jouer ce rôle, je le fais spontanément et avec grand plaisir ! C’est super stimulant ! » Ce qui rend Fannie Lafontaine si inspirante aux yeux de Raymond O. Savadogo, c’est ça : une énergie con tagieuse et une approche très concrète du droit. La professeure se fait d’ail leurs un point d’honneur de rattacher le contenu de ses cours à ce qui se passe dans le monde. « Il suffit d’ou vrir les journaux pour voir que, chaque jour, des événements concernant le droit international surviennent, que ce soit le conflit en Syrie ou les es sais nucléaires nord-coréens. Abor der ces nouvelles dans mes cours permet aux étudiants de constater l’importance réelle de ce qu’on étudie », dit-elle.
Pour Fannie Lafontaine, ses étudiants ont le potentiel d’être des acteurs de changement dans la société. Par ses cours, elle espère leur transmettre sa vision de la justice et de l’égalité. photos Louise Leblanc
Chercheur au Centre pour les droits de la personne et le pluralisme juridique de l’Université McGill, Raymond O. Savadogo s’inspire grandement de cette approche pédagogique lorsqu’il est invité à participer à un cours ou à présenter une conférence. « Chaque fois qu’une queue d’étudiants inspirés se forme pour échanger à la fin de mes interventions, c’est à Fannie que je le dois. Je ne réinvente rien ; je ne fais que retransmettre une flamme qu’elle a stimulée en moi », conclut-il avec le même enthousiasme. Le Bureau de soutien à l’enseignement profite de la publication de la série « Ces profs qui changent des vies » pour réaliser des capsules vidéo sur les enseignants qui ont été ciblés par un ancien étudiant. Rendez-vous à l’adresse bit.ly/2ifmaBe pour visionner le témoignage de Fannie Lafontaine ! Pour lire les autres articles de la série : Le professeur Michel Piché, vu par Luc Langevin : www.lefil.ulaval.ca/ profs-changent-vies-3/ Chercheur à l’Université McGill, Raymond O. Savadogo aspire à suivre les traces de son ancienne professeure, qu’il a connue lors de ses études à la maîtrise en droit.
Le professeur Florian Sauvageau, vu par Simon Thibault : www.lefil. ulaval.ca/profs-changent-vies-4/
Et vous, y a-t-il un enseignant qui a changé votre vie ? Les meilleurs enseignants, ce sont ceux dont on se souvient toute sa vie durant. Dévoués, pédagogues, enthousiastes, ils nous ont transmis leur passion, ont élargi nos horizons, nous ont donné envie d’être créatifs dans un domaine. Diplômé ou étudiant, vous avez une histoire qui implique un professeur ou un chargé de cours toujours à l’emploi de l’Université ? N’hésitez pas à écrire au journaliste Matthieu Dessureault pour lui faire part de votre témoignage (Matthieu.dessureault@dc.ulaval.ca). Votre histoire pourrait faire l’objet d’un article dans le journal !
En plus de ses tâches d’enseignement et de recherche, il n’est pas rare de voir Fannie Lafontaine s’impliquer dans des causes juridiques
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Une réflexion collective Le premier forum de consultation sur l’avenir de l’Université s’est déroulé sur le thème de l’excellence par Yvon Larose Durant la récente campagne au rectorat, la professeure et candidate Sophie D’Amours s’était engagée à définir et à mettre en œuvre un plan stratégique institutionnel sur l’avenir de l’Université. La première étape de ce vaste projet a eu lieu le mercredi 11 octobre avec la tenue, à la cafétéria du pavillon Ferdinand-Vandry, du premier de quatre forums de consultation auprès de la communauté universitaire, des partenaires de l’Université et des citoyens de la région de Québec. La rencontre avait pour thème l’excellence. Elle s’est déroulée durant deux heures devant quelque 150 personnes. L’animation était assurée par Robert Beauregard et André Darveau. Le premier est vice- recteur exécutif et vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes. Le second occupe la fonction de vice-recteur à l’administration. Ce premier exercice de consultation a principalement attiré des
professeurs, des professionnels et des étudiants. Plusieurs d’entre eux se sont exprimés sur les prio rités et les enjeux qui leur tien nent à cœur. Quatre questions ont servi de point de départ aux échanges. L’une a permis de se demander comment l’Université pouvait se démarquer davantage ; une autre, comment devenir meilleur et plus attirant ; une troisième, comment faire de l’excellence une force motrice dans toutes les ac tions entreprises. Dans leurs commentaires, les intervenants ont touché à un grand nombre de sujets. Parmi eux, on retrouvait les moyens d’attirer des meilleurs professeurs et des meilleurs étudiants, l’appui à la réussite et l’enseignement à distance. On a aussi abordé les questions des parents étudiants, de la Franco phonie et du numérique, ainsi que celles du Grand Nord, des classements nationaux et internationaux, Les résultats de ces consultations contribueront au développement et à la mise en œuvre du prochain et des pratiques administratives. Plan stratégique institutionnel de l’Université Laval.
Ce premier exercice de consultation a principalement attiré des professeurs, des professionnels et des étudiants
Quelque 150 personnes ont assisté au premier forum de consultation dans la cafétéria du pavillon Ferdinand-Vandry.
Quatre forums de consultation sur l’avenir de l’Université : • Le forum de consultation no 2 a eu lieu le mercredi 18 octobre à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck. Il portait sur le thème de l’expérience. Rénald Bergeron, vice-recteur aux affaires externes, internationales et à la santé, et Lyne Bouchard, vice-rectrice aux ressources humaines, ont animé cette consultation. • Le forum de consultation no 3 se tiendra le mardi 24 octobre à l’atrium du pavillon Alexandre-Vachon. Il sera consacré au thème de l’engagement. Robert Beauregard, vice-recteur exécutif et vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes, et Eugénie Brouillet, vice-rectrice à la recherche, à la création et à l’innovation, animeront cette consultation. • Le forum de consultation no 4 portera sur le thème « Ensemble ». Il aura lieu le mardi 7 novembre à l’atrium Jean-Guy-Paquet du pavillon Alphonse-Desjardins. La rectrice Sophie D’Amours en fera l’animation.
Les vice-recteurs André Darveau et Robert Beauregard ont animé la rencontre. photos Marc Robitaille
Les personnes qui sont intéressées par la démarche de consultation, mais qui ne peuvent prendre part à l’un ou l’autre des forums ont le loisir de s’exprimer sur le site Web consacré à cette démarche à l’adresse suivante : ulaval.ca/ensembleUL
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Coopération transpacifique Le protocole d’entente facilitera et accroîtra les échanges entre chercheurs québécois et chercheurs japonais dans le domaine des sciences urbaines par Yvon Larose « Sur le plan des relations internationales et du rayonnement, je dirais que c’est un accomplissement considérable. » Sébastien Tremblay, professeur en psychologie cognitive, dirige l’Unité mixte de recherche en sciences urbaines (UMRsu) de l’Université Laval. Le 28 sep tembre, à Kyoto au Japon, il signait un protocole d’entente de cinq ans dans le do maine des sciences urbaines avec le Kansai Research Institute (KRI). « Plusieurs raisons expli quent notre motivation à collaborer avec le KRI, soutient Sébastien Tremblay. Cette unité mixte de re cherche regroupe des en treprises, des universités et des gouvernements municipaux avec 10 ans d’expé rience et un vaste réseau. Le Japon partage avec le Qué bec plusieurs défis, notam ment le vieillissement de la population et le transport en commun sous un climat quatre saisons. Ce pays est une force en robotique et en optique-photonique. » Selon le professeur, le Japon a un désir fort de collaborer avec le Québec. « L’entente, poursuit-il, s’inscrit dans la vol onté politique d’accroître la coopération entre la préfecture de Kyoto et la province de Québec à la suite de la visite du vicegouverneur de la préfecture en 2016. » Le protocole d’entente prévoit que les deux parties établiront un cadre formel
de coopération dans le but de faciliter et d’accroître les échanges entre chercheurs. La collaboration comprendra des échanges de professeurs et d’étudiants, la production conjointe d’articles scientifiques, l’organisation de symposiums et de séminaires ainsi que la réalisation de projets de recherche multi-sites. Il aura fallu trois ans de préparation pour aboutir au protocole d’entente. « Ce cheminement fut long, mais agréable, souligne Sébastien Tremblay. Avec le Japon, le processus de démarrage d’un partenariat se fait par étapes et il est important de bâtir une relation de confiance. » Ce professeur insiste sur la complémentarité des ex pertises entre l’UMRsu et le KRI. « Nos expertises respectives sont complémentaires, affirme-t-il, même si, dans quelques cas, il y a similitude. Le fait de collaborer, d’unir nos efforts sur des enjeux communs, de combiner nos ressources et de faciliter l’obtention de financement, le fait de partager nos réseaux, tout cela est important. Pour certains projets de recherche, notamment celui sur les systèmes intelligents, la complémentarité sera la clé. » Les deux partenaires ont mis en place une structure qui facilitera le démarrage de projets de recherche con joints. Deux sont lancés, un autre est en préparation. Le projet codirigé par le professeur Philippe Giguère, du
Département d’informa tique et de génie logiciel, porte sur les systèmes de localisation dans les véhi cules autonomes. Celui au quel participent Sébastien Tremblay et Philip Jackson, professeur en neuropsychologie, se penche sur les sys tèmes intelligents, plus précisément sur l’utilis ation d’avatars de support au travail de l’humain. Le troisième s’intéresse à la prédiction de la production d’électricité par énergie solaire à l’échelle d’une ville. Il est codirigé par Jean-François Lalonde, du Département de génie électrique et de génie informatique. L’UMRsu se situe à la jonction des sciences sociales, des sciences appliquées, des sciences géomatiques et des sciences administratives. Elle regroupe des acteurs du monde des affaires, de l’administration publique et du milieu universitaire. C’est un consortium novateur de recherche et développement unique, au service du développement des villes intelligentes et dura bles. Sa programmation recherche-développement s’articule autour de trois axes prioritaires : l’eau et l’environnement, la sécurité urbaine ainsi que le transport et la mobilité. Les mem bres fondateurs de l’UMRsu sont l’Université Laval, la Ville de Québec, le Parc technologique du Québec métropolitain, Thales Recherche et Technologie Canada et l’Institut national de la recherche scientifique. « Les sciences urbaines ne constituent pas un nouveau champ de recherche en soi, indique Sébastien Tremblay. Il s’agit d’un regroupement très multidisciplinaire et plurisectoriel. À l’Université, nos projets touchent sept facultés. »
Plusieurs personnes étaient présentes lors de la signature du protocole d’entente à Kyoto. Quatre d’entre elles proviennent de l’Université Laval. L’UMRsu était représentée par son directeur, Sébastien Tremblay, son coordonnateur d’opérations, Mathieu Grégoire, et son conseiller au développement international, Samuel Fournier. Il y avait aussi le vice-doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Stéphane Roche. photo RDMM
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sur un ALÉNA amputé du Mexique Q Qu’apporte de plus cet accord par rapport à l’ALÉNA actuel ?
Jean-Frédéric Morin
Pour la première fois, le président américain Donald Trump a laissé entendre que les États-Unis et le Canada pourraient revenir à un accord commercial bilatéral plutôt que de signer le renouvellement de l’ALÉNA. Cette proposition a été reprise du bout des lèvres par le premier ministre Justin Trudeau, qui sait bien que le Canada n’a pas les moyens de couper les ponts commerciaux avec son partenaire américain. L’opinion du professeur au Dépar tement de science politique Jean-Frédéric Morin, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en économie politique internationale.
Q Peut-on vraiment revenir à un accord bilatéral avec les États-Unis ? R L’accord bilatéral, l’ALE, signé entre les États-Unis et le Canada dans les an nées 1980, a précédé l’ALÉNA. Il pourrait donc être relancé pour desservir le marché américain. Cela dit, ce genre de déclaration, où l’on brandit la menace d’avoir recours à un autre accord commercial, arrive parfois lors de négociations. C’est une façon de se détacher des intérêts en jeu pour conserver un certain rapport de force. Autrement dit, le Canada, comme le Mexique ou les États-Unis, a tout intérêt à montrer qu’il existe d’autres solutions que l’ALÉNA pour faire du commerce. Cependant, il serait très étonnant que l’accord bilatéral soit bel et bien réactivé. En effet, l’ALÉNA va beaucoup plus loin que l’ALE en matière d’intégration économique. On y retrouve notamment des chapitres sur la propriété intellectuelle, un autre sur l’investissement, une libéralisation accrue des services ainsi qu’un mécanisme de règlements des différends assez solide. Le Canada ne veut donc pas revenir à un accord rudimentaire. Il souhaite, au contraire, mettre à jour l’ALÉNA en utilisant les avancées d’un accord comme le Partenariat transpacifique (PTP) (il s’agit d’un accord qui fut signé en 2015 par 12 pays d’Amérique et de la région Asie-Pacifique – représentant à eux seuls 40 % de l’économie mondiale – et dont les États-Unis se sont retirés en janvier dernier, NDLR).
R Une des grandes avancées du Partenariat transpacifique a été d’inclure, dès le départ, des chapitres sur l’environnement et le droit du travail. Aucun autre accord commercial dans le monde ne va aussi loin. Ces dispositions permettent à un des pays signataires d’obliger ses partenaires à respecter leurs obligations environnementales ou celles relatives au droit des travailleurs en ayant recours au mécanisme de règlement des différends. À tire d’exemple, certaines dispositions du PTP visent à limiter les subventions accordées aux pêcheries afin d’éviter la surpêche. Par contre, cet accord présente certaines contraintes pour le Canada, notamment en matière de propriété intellectuelle. Lors de chaque négociation commerciale, qu’il s’agisse de l’ALE, de l’ALÉNA ou du PTP, les États-Unis de mandent systématiquement une augmentation des droits reliés aux brevets pharmaceutiques et aux droits d’auteurs sur les produits artistiques et culturels. Pour le Canada, ce rehaussement de la propriété intellectuelle entraîne une hausse des prix, non seulement pour les consommateurs, mais également pour les finances publiques. En effet, un bon nombre des médicaments les plus chers, conçus aux États-Unis, sont achetés par les hôpitaux. Il s’agit d’une demande américaine qui passe relativement inaperçue. Elle a pourtant des conséquences économiques tout aussi importantes que les restrictions au commerce du bois d’œuvre ou l’affaiblissement du système de gestion de l’offre en agriculture. Q Que cherche le Canada dans les négociations actuelles autour de l’ALÉNA ? R Le Canada souhaite améliorer l’ALÉNA actuel, le moderniser. L’approche adoptée par les négociateurs m’impressionne. Ils prennent soin de ne pas « réagir à chaud » à chaque déclaration fracassante de Donald Trump, en gardant le cap sur leurs objectifs. Ils parlent d’une seule voix et mobilisent continuellement leurs alliés américains. Pour autant, l’équipe canadienne ne reste pas passive à la table des négociations. Elle fait des demandes en matière d’égalité des genres et en faveur des communautés au tochtones. Cela lui permet de se positionner en faveur d’un accord commercial progressiste, qui ne favorise pas seulement les grandes entreprises multinationales. La stratégie canadienne consiste également à évoquer à bon escient l’existence d’accords potentiels avec d’autres partenaires. Ima ginons que, en plus de l’accord déjà signé avec les Européens, le Canada conclue un Partenariat transpacifique sans les ÉtatsUnis et un autre accord avec la Chine ; cela positionnerait le pays comme un joueur central. C’est une façon de montrer que le Canada dispose d’autres possibilités, qu’il n’a pas les mains liées devant son partenaire américain. Propos recueillis par Pascale Guéricolas
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ils ont dit... Sur la consommation de somnifères
Charles Morin, École de psychologie TVA Nouvelles, 11 octobre Une fois dans la circulation sanguine, les nanoparticules contenant un médicament partent à la recherche de leur cible. Leur efficacité est entravée par les réactions du corps, qui les considère comme des organismes pathogènes, et par des protéines du sang, qui se lient à leur surface. illustration Nicolas Bertrand
Haute cuisine nanoparticulaire Des chercheurs peaufinent une recette de nanoparticules plus efficaces pour la livraison des médicaments par Jean Hamann Une équipe internationale vient de publier dans la revue Nature Communi cations une étude qui précise certaines règles à respecter pour créer des nanoparticules plus efficaces pour livrer des médicaments dans le corps. Les nanoparticules fabriquées selon ces règles seraient éliminées moins rapidement par l’organisme, ce qui prolongerait la durée d’action des médicaments qu’elles transportent, révèle cette étude dont le premier auteur est Nicolas Bertrand, de la Faculté de pharmacie et du Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval. La combinaison de nanoparticules – des assemblages d’atomes faisant moins de 100 nanomètres de diamètre – et de drogues facilite le guidage de ces dernières vers les parties du corps où elles doivent agir. Cette nanotechno logie pourrait ainsi réduire les doses de médicaments administrées aux patients et, conséquemment, leurs effets secondaires. « Cette approche n’est pas une vue de l’esprit, elle est déjà utilisée dans certains vaccins et dans certains traitements contre le cancer, mais il reste du travail à faire pour en améliorer l’efficacité », souligne le professeur Bertrand. L’un des problèmes est que l’organisme cherche à se débarrasser rapidement des nanoparticules, comme il le fait avec des virus ou des bactéries. Le foie et la rate les capturent et les éliminent, ce qui limite leur durée d’action. Un autre problème est que certaines protéines du sang se fixent à la surface des nanoparticules, modifiant leurs interactions avec les cellules du corps.
Pour les besoins de leur étude, les chercheurs ont utilisé une nanoparticule prometteuse qui a atteint le stade clinique, le PEG-PLGA. Il s’agit d’un complexe de deux polymères, l’acide poly(lactique-co-glycolique) (PLGA), qui forme le cœur de la nanoparticule, et le polyéthylène glycol (PEG), qui en constitue l’enveloppe. « Dans ce système, les drogues sont placées dans la matrice de PLGA, comme des pépites de chocolat dans une pâte à biscuits, explique Nicolas Bertrand. On les entoure d’une enveloppe de PEG pour les protéger. Au contact des molécules d’eau, ces polymères se décomposent, ce qui permet le largage graduel de la drogue. » Les chercheurs ont créé une gamme de nanoparticules PEG-PLGA qui se distinguaient par leur taille ou par la densité de PEG dans leur enveloppe. Par la suite, ils les ont injectées à des animaux de laboratoire et ils ont suivi ce qu’il en advenait dans les six heures suivantes. Résultats ? Peu importe la taille des nanoparticules, il existe un seuil – qui se situe à 20 chaînes de PEG par 100 nanomètres carrés – au-dessous duquel les nanoparticules sont rapidement éliminées. Des densités plus élevées de PEG n’augmentent pas le maintien des nanoparticules dans la circulation sanguine. « Il semble donc exister une valeur optimale qui confère une propriété à l’architecture des nanoparticules leur permettant de se maintenir de façon prolongée dans la circulation sanguine », constate le professeur Bertrand.
Contrairement à l’idée reçue, le système immunitaire inné jouerait un rôle mineur dans l’élimination des nanoparticules, ont découvert les chercheurs. Par contre, le maintien des nanoparticules dans le sang est affecté lorsque certaines protéines qui interviennent dans le transport des lipides se lient à leur surface. « Notre étude suggère des nouvelles avenues pour préparer des nanoparticules potentiellement plus efficaces comme vecteurs thérapeutiques. Elle fait aussi la lumière sur certains processus biologiques responsables de leur devenir dans l’organisme », résume le professeur Bertrand. L’étude parue dans Nature Communi cations est signée par Nicolas Bertrand et l’étudiant-chercheur Philippe Grenier, de la Faculté de pharmacie, et par des chercheurs du MIT, de l’Université Harvard, de l’Université Stanford, du Brésil, de la Corée du Sud et de l’Arabie saoudite.
L’un des problèmes avec cette approche est que l’organisme cherche à se débarrasser rapidement des nanoparticules, comme il le fait avec des virus ou des bactéries
La consommation de somnifères serait en hausse au Québec, où, selon Statistique Canada, près d’un adulte sur deux souffrirait d’insomnie. « C’est la méthode facile, c’est beaucoup plus simple à court terme que d’enseigner aux gens à modifier leur mode de vie, leurs habitudes de sommeil et à mieux contrôler leur anxiété », commente Charles Morin. Ce spé cialiste des troubles du sommeil ne condamne pas en bloc les somnifères, mais il estime qu’ils de vraient être réservés à la traversée de moments difficiles.
Sur les promesses électorales des libéraux fédéraux
François Pétry, Département de science politique La Presse Plus, 16 octobre
Après deux ans au pouvoir, le gouvernement libéral fédéral a réalisé ou est en voie de réaliser 70 % des promesses faites durant la campagne électorale de 2015. Selon François Pétry, le gouvernement Trudeau n’a rien à envier à la performance du gouvernement Harper qui, en 2015, avait tenu 85 % de ses promesses, en totalité ou en partie. « Si on fait une projection, il n’y a pas de raison que Trudeau n’arrive pas à égaliser ou même peutêtre à surpasser le score de Harper en 2015. »
Sur la morue polaire
Louis Fortier, Département de biologie La Presse Plus, 15 octobre
Jusqu’ici, la morue polaire a su tirer avantage du réchauffement des eaux, mais cette tendance est sur le point de s’inverser. Le lançon, un poisson venu du sud, usurpera bientôt son habitat, prédit une étude dirigée par l’océano graphe Louis Fortier. « La morue arctique, c’est comme l’ours polaire : c’est extrêmement spécialisé et adapté à un milieu glacé, mais si ce milieu devient moins glacé, moins extrême, des espèces moins spécialisées, mais plus efficaces vont venir la déplacer. »
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Un disqu Lancé en collaboration avec les Disques Passeport, cet album éponyme réunit treize pièces aux sonorités country
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1. Avec cet album, Héra Ménard offre douze chansons de son cru et une reprise du classique Knocking on Heaven’s Door, de Bob Dylan. 2. 4 et 5. Muni d’équipements à la fine pointe de la technologie, le LARC permet aux étudiants comme aux professionnels de pousser plus loin leur création. Tanya Tagaq, Michael Malih et la formation Enslaved, entre autres artistes, ont profité de ces installations dans les dernières années. photos Marc Robitaille 3. Longuement mûri, ce premier album de Héra Ménard a été réalisé par son directeur de maîtrise, Serge Lacasse, spécialiste de la musique populaire. photo Louise Leblanc
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Les Productions LARC lancent un premier album, celui de Héra Ménard, jeune auteurecompositrice-interprète qui termine une maîtrise en musique – interprétation par Matthieu Dessureault La nouvelle maison de disques de la Faculté de musique n’aurait pu trouver meilleure artiste pour ce premier opus. Fort prometteuse, Héra Ménard cumule déjà de belles expériences musicales. On l’a vu se produire à New York, à San Francisco, à Paris. Avec son groupe The Rainbows, elle a fait la première partie de spectacles de Grégory Charles et des Cowboys Fringants, en plus de multiplier les apparitions à la télévision. Bref, ce n’est pas une novice qui a mené ce projet d’enregistrement au LARC, le Laboratoire audio numérique de recherche et de création, sis au pavillon Louis-JacquesCasault. Lancé en collaboration avec les Disques Passeport, cet album éponyme réunit treize pièces aux sonorités country. Le fil conducteur entre ces chansons ? L’amour, un thème très cher à l’artiste. « Je suis une grande amoureuse de la vie, des gens, de tout. L’amour, c’est près de ma personne, mais c’est aussi un thème universel qui peut rejoindre tout le monde. Je suis quelqu’un de très positif. Mes chansons, même quand elles racontent une peine d’amour ou une histoire triste, finissent toujours sur une note lumineuse », explique Héra Ménard, tout sourire. Les paroles de certaines pièces sont le fruit d’une collaboration avec François Dumont, poète et professeur de littérature. Pour l’aspect musical, l’étudiante s’est inspirée d’artistes comme Sheryl Crow, Shania Twain, First Aid Kit et Ray LaMontagne. C’est son professeur, aussi directeur du LARC, Serge Lacasse, qui l’a convaincue de se tourner vers le country. « Au début de ses études, Héra voulait faire de la comédie musicale. En l’écoutant chanter, j’ai trouvé que sa voix convenait mieux au country. Elle m’a fait penser à Lynda Lemay, que j’ai découverte à ses débuts. Héra a une présence très forte sur scène. C’est, entre autres, pourquoi nous avons voulu produire son premier album », raconte le professeur. Un comité de divers spécialistes, dont le célèbre producteur André Perry, a été formé autour de lui. Du côté des musiciens, ils ont fait appel à des étudiants et à des diplômés de la Faculté de musique. La guitare
électrique, la basse, la batterie, les violons et le violoncelle de ces artistes ont rejoint la guitare acoustique et l’harmonica de Héra Ménard pour créer un mixage étoffé, mais épuré de tout artifice. Serge Lacasse et ses acolytes ont profité de l’enregistrement pour expérimenter de nouvelles technologies et faire avancer la recherche dans le domaine. Deux ans plus tard, le producteur arrive avec un résultat dont il n’est pas peu fier. « Nous avons testé diverses combinaisons de matériel analogique et audionumérique pour trouver ce qui convenait le mieux à Héra. Le produit final est spectaculaire. Le format dans lequel nous avons enregistré permet d’avoir la plus haute qualité sonore possible. Le son est précis et très transparent », se réjouit-il. En plus d’être un cadre pour l’innovation et la recherche, les nouvelles Productions LARC ont pour but d’encourager la relève et de contribuer au rayonnement de l’Université. À cet égard, le professeur Lacasse espère développer une signature propre au studio. « Le LARC permet aux étudiants et à tous ceux qui gravitent autour de l’enregistrement d’apprendre une foule de choses. C’est ici, par exemple, que le compositeur Dragos Chiriac a développé sa méthode de travail bien connue et qu’il a enregistré les chansons de Ghostly Kisses et de Men I Trust. Nos projets de recherche et de création contribueront à ce que l’on ait une marque “Productions LARC”. » Ce premier album terminé, son équipe lancera sous peu Remixer la chanson québécoise, une adaptation de chansons québécoises parues avant les an nées 60. Elle travaille aussi sur un projet intitulé La chute, qui réunira plusieurs artistes autour d’un univers fictif. De son côté, Héra Ménard prévoit faire quelques spectacles cet automne, en plus de penser – déjà ! – à son prochain album. L’album de Héra Ménard est disponible sur les principales plateformes numériques, dont iTunes, Google Play, Apple Music et Spotify. Pour suivre les activités de la chanteuse : www.facebook.com/ heramenardmusic
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sciences
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en bref Les résidents devraient faire leurs classes sur un simulateur virtuel avant de participer à une véritable laparoscopie
Concours Génies en affaires Vous êtes étudiant et vous avez un esprit novateur ? Vous désirez participer à la commercialisation d’une innovation technolo gique ? L’Acfas vous invite à participer au concours Génies en affaires. Ce concours vous donnera l’occasion de réfléchir à la mise en application d’une idée novatrice au moyen d’un plan d’affaires sous le mentorat d’experts en génie et en valorisation. Les finalistes devront présenter leurs projets de technologie innovante devant le grand public et mettre en valeur les qualités des innovateurs et leur pouvoir de changement dans la société. Ce concours pourrait constituer pour vous un tremplin pour la création d’une entreprise ! Inscrivez-vous avant le 30 octobre sur le site acfas.ca/geniesaffaires.
Lauréats Cogito 2016-2017 L’AELIÉS, l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures, a dévoilé, le 11 octobre à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck, les noms des lauréats du concours Cogito 2016-2017. Ce concours interfacultaire de vulgarisation a pour but de diffuser la recherche et la création étudiantes sous la forme d’émissions télévisées. Les trois prix en vulgarisation sont allés respectivement à David Bergeron (médecine), à Benjamin Laramée (sciences animales) et à Laurent Dallaire (sciences et technologies des aliments). Deux prix en création ont été remis respectivement à Marie-France Gilbert (musique) et à Karine Ledoyen (littérature et arts de la scène et de l’écran). La date limite d’inscription pour le concours Cogito 2017-2018 est le 13 novembre. Pour plus d’information : www.aelies.ulaval.ca (sous l’onglet « Concours Cogito »). Pour consulter les émissions 2016-2017 sur la chaîne YouTube de la Chaire publique AELIÉS : bit.ly/2x5r6v0
Le monde effervescent des aliments fermentés Dans le cadre du symposium Probio 2017 portant sur les aliments fermentés, l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) et ses partenaires présentent, le 2 novembre, au pavillon Alphonse-Desjardins, une soirée grand public qui fera le point sur la science de la fermentation et l’incorporation de ces aliments dans notre alimentation. Au programme figurent la visite d’une exposition portant sur les aliments fermentés existants ainsi que sur la science qui se cache derrière ces aliments et une conférence de Sébastien Bureau, coauteur du livre Révolution fermentation. L’entrée est gratuite, mais il faut réserver sa place. Pour information et réservation : symposiumprobio.org/grandpublic.html
La première auteure de l’étude, Joalee Paquette, a elle-même profité du simulateur virtuel de la Faculté de médecine pour se familiariser avec la laparoscopie pendant sa résidence en gynécologie-obstétrique. Grâce à cet outil, l’apprentissage de cette technique chirurgicale exigeante se fait dans un contexte où il n’y a pas de stress, pas de contrainte de temps et pas de risque pour les patients, souligne-t-elle. De plus, l’appareil fournit une rétroaction immédiate sur la performance.
Dans le ventre du patient virtuel Le simulateur virtuel, un précieux outil pour l’apprentissage d’une exigeante technique chirurgicale par Jean Hamann Avant de prendre les commandes d’un avion, un ap prenti pilote fait ses classes sur un simulateur de vol jusqu’à ce qu’il ait acquis les habiletés requises pour maîtriser l’appareil et pour composer avec des situations d’urgence. Les mêmes règles devraient s’appliquer pour les résidents en médecine qui apprennent une tech nique chirurgicale appelée laparoscopie, fait valoir une équipe de la Faculté de médecine dans un récent numéro du Journal of the Society of Laparoendoscopic Surgeons. Utilisée dans plusieurs spécialités médicales, dont la gynécologie-obstétrique, la laparoscopie est une intervention chirurgicale réalisée à l’aide d’une caméra et d’instruments insérés dans la cavité abdominale par des ouvertures de moins de 10 millimètres. Le chirurgien réalise l’opération en regardant un écran montrant l’intérieur de l’abdomen. Peu invasive, la laparoscopie
réduit les pertes sanguines, les risques d’infection et la durée d’hospitalisation et de convalescence. « Elle requiert toutefois beaucoup de dextérité parce qu’on travaille avec de petits instruments dans un espace restreint, signale Joalee Paquette, résidente en gynécologie-obstétrique. De plus, il faut être en mesure de se représenter en trois dimensions ce que l’on voit en deux dimensions sur un écran. Enfin, contrairement à la chirurgie classique, on ne peut pas utiliser nos mains pour toucher les tissus. » Pour la sécurité des pa tients et pour des raisons économiques, le bloc opé ratoire n’est pas un lieu propice à l’apprentissage de cette exigeante technique. Pendant longtemps, les ré sidents ont appris à en maîtriser les rudiments en pratiquant sur des cadavres ou des animaux. Ces approches ont progressivement été dé laissées au profit de la boîte de pratique. « Il s’agit d’une boîte dans laquelle se trouve
une caméra fixe reliée à un écran. On y insère les ins truments pour pratiquer des exercices simples, par exemple couper une ficelle ou faire un nœud, dans un environnement qui ne ressemble pas du tout à la ca vité abdominale », explique Joalee Paquette. L’arrivée du simulateur virtuel pourrait changer les choses. Grâce à cet outil, l’usager manipule de véritables outils, mais ce sont les images de ceux-ci qui apparaissent à l’écran dans un environnement virtuel qui peut reproduire les structures anatomiques. Chaque geste est analysé et évalué par l’appareil, ce qui permet une rétroaction rapide sur la performance. De plus, les gestes posés à l’aide de cet instrument s’apparentent davantage à ceux que le résident sera appelé à poser au bloc opératoire. Pour déterminer l’efficacité de ce mode d’apprentissage, Joalee Paquette, Madeleine Lemyre, Chantale VachonMarceau, Emmanuel Bujold
et Sarah Maheux-Lacroix ont demandé à 13 résidents juniors (1re ou 2e année) et à 11 résidents seniors (3 e à 5 e année) en gynécologieobstétrique à l’Université Laval de participer à deux séances d’entraînement de 90 minutes sur simulateur. Ces séances se sont déroulées à plus d’une semaine d’intervalle et, chaque fois, les participants devaient exécuter 9 tâches laparoscopiques de base à 5 reprises. L’analyse des performances de chaque résident montre qu’après deux séances, les juniors ont déjà amélioré leur précision, leur vitesse d’exécution et leur per formance globale. Chez les seniors, dont certains avaient déjà eu un entraînement en laparoscopie, le gain est surtout noté du côté de la vitesse d’exécution. « Le si mulateur virtuel est un outil pédagogique efficace qui devrait être intégré aux programmes de résidence en obstétrique-gynécologie. Il faudrait que les résidents fassent la démonstration qu’ils maîtrisent les habiletés techniques de la laparoscopie sur un simulateur avant de par ticiper à une véritable chi rurgie », concluent les au teurs de l’étude.
livres
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Les nouvelles cartes du journalisme Professeur au Département d’information et de communication, Thierry Watine raconte le parcours de quinze journalistes chevronnés par Renée Larochelle Après le séisme provoqué par la révolution numérique et avec la transformation des habitudes de consommation de l’information, y a-t-il encore un avenir pour les jeunes qui veulent se lancer en journalisme ? Si l’on a des doutes sur la réponse à donner à cette question, il suffit de lire l’ouvrage de Thierry Watine pour se convaincre que le journalisme est un formidable métier d’avenir pour ceux qui ne craignent pas de le réinventer et d’en explorer les nouvelles avenues. En ef fet, à la lecture de ces quinze parcours proposés par ce professeur au Département d’information et de communication, également coor donnateur du programme de 2 e cycle en journal isme international, on comprend vite que les journalistes interviewés, provenant du Québec, de l’Acadie et de la France, ne se voient pas faire autre chose
dans la vie que ce métier qui les passionne. Préfacé par Florian Sauvageau, spécialiste des médias et professeur émérite au Départe ment d’information et de communication, le livre a pour titre Les nouvelles cartes du journalisme. Il est publié chez Del Busso Éditeur. « Plutôt que de faire un long traité sur l’évolution du journalisme, j’ai préféré laisser la parole à ceux qui le pratiquent », explique Thierry Watine, qui signale que les divers témoignages transformés en récits de vie sous sa plume s’adressent non seulement aux jeunes intéressés par une carrière en journalisme, mais aussi aux per sonnes qui désirent mieux conn aître les rouages du métier. Pour bâtir ses récits, dont chacun compte en moyenne une vingtaine de pages, Thierry Watine a demandé
Pour bâtir ses récits, l’auteur a demandé à ses interlocuteurs de s’exprimer sur les raisons et les circonstances les ayant menés au journalisme, avant de les interroger sur les principales contraintes du métier.
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parutions La marchande de pourpre Professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses, Guy Bonneau nous fait revivre l’époque de la naissance du christianisme à travers le regard du personnage de Lydie. Ébranlée par la mort de Jésus et par celle de son époux Judas, cette femme assoiffée de vérité est obligée de fuir pour échapper aux autorités juives et romaines qui la recherchent. Dans la ville de Thyatire, elle commence une nouvelle vie comme m archande de pourpre. Sa quête de bonheur prend une tournure inattendue lorsqu’elle fait la rencontre de Sénèque et, plus tard, de l’apôtre Paul. La marchande de pourpre, Guy Bonneau, Fides, 2017, 344 p.
Disney World sans se tromper
Thierry Watine est professeur au Département d’information et de communication et coordonnateur du programme de 2e cycle en journalisme international.
à ses interlocuteurs de s’exprimer sur les raisons et les circonstances les ayant me nés au journalisme, avant de les interroger sur les principales contraintes du métier. Enfin, il leur a demandé de partager leurs projections pour les dix prochaines an nées et de livrer un message aux futurs professionnels de l’information. Des exemples de ces portraits ? On apprendra que rien ne prédisposait Fanny André, journaliste pour l’Agence France-Presse à Washington depuis 2015, à faire un jour ce métier. Sa première tentative aux concours d’entrée dans les écoles de journalisme se solde d’ailleurs par un échec à cause de ses grosses faiblesses en orthographe et en grammaire. Prenant le taureau par les cornes, elle se plonge jusqu’au cou dans l’étude du français et finit par réussir tous les concours. À ceux qui pourraient hésiter avant de faire le grand saut, Fanny André rappelle qu’il y a de la place en journalisme pour des profils atypiques et des personnalités réservées, ainsi que pour des gens qui ne rêvent pas du métier depuis leur tendre enfance, comme on le croit parfois. Même son de cloche chez Michèle Brideau, journaliste au Réseau de l’information de Radio-Canada (RDI). Contrairement aux idées reçues, estime-t-elle, il n’est pas nécessaire d’avoir
« une grande gueule et un avis sur tout pour réussir dans le domaine ». À son avis, l’important consiste à prendre conscience de ses atouts et à suivre son propre rythme. Quant aux conseils à donner à la relève, laissons la parole à Kathryne Lamontagne, journaliste au Journal de Québec. « Il faut être au courant de tout. Poser des questions sur tout. Chercher à tout comprendre. Hors de cette ob session, point de salut en journalisme ! » Pour Thierry Watine, le plus difficile dans l’écriture du livre a été de rendre justice à ce que lui ont confié les journalistes. « Ils étaient tous inspirants, tout en demeurant très lucides sur la profession. Personne n’a cherché à peindre la réalité en rose. » Si la lecture de son livre peut inciter des jeunes à se lancer dans l’aventure, il aura atteint son but. À l’heure des fausses nouvelles et des nouvelles portant sur des rumeurs non fondées, sorties de leur cont exte, notre monde a plus que jamais besoin de professionnels capables de faire le tri entre le bon grain et l’ivraie, indique Thierry Watine. Le lancement de l’ouvrage aura lieu le 18 octobre, à 17 h, à la Librairie du Quartier (1120, avenue Cartier), en présence de l’auteur évidemment.
Quelles sont les activités incontour nables à faire à Disney World ? Pour le savoir, il faut lire le guide de Nathalie Lachance, agente de secrétariat à la Faculté des sciences de l’éducation. Elle y donne des astuces pour déjouer l’achalandage, une liste des attractions pour lesquelles il faut réserver sa place tôt, des conseils sur le meilleur moment de l’année pour voyager avec des enfants et même les endroits où l’on peut rencontrer Cendrillon, pour ne citer que ce p ersonnage « mythique ». Disney World sans se tromper, Nathalie Lachance, Les Éditions de l’Homme, 2017, 224 p.
Battements François Dumont propose un recueil de poésie qui s’articule autour du thème du battement. Série de coups, intervalle, pulsation : de multiples battements rythment nos vies et en ponctuent les grands mo ments. Le recueil se compose de cinq suites, dont l’une, intitulée « Au seuil d’une fontaine », est écrite en hommage à la grande écrivaine Anne Hébert. Professeur au Département de littérature, théâtre et cinéma, François Dumont a été finaliste en 2005 pour le Prix du Gouverneur général pour son recueil Brisures. Battements, François Dumont, Éditions du Noroît, 2017, 110 p.
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Avis officiel CONSEIL D’ADMINISTRATION Séance ordinaire du 25 octobre 2017 ORDRE DU JOUR 1. Ouverture de la séance 2. Ordre du jour 3. Procès-verbal de la séance extraordinaire du 5 juillet 2017
4. Communications de la présidente et de la rectrice
5. Questions des membres
De nouvelles infrastructures à la Station agronomique
Sur consentement des membres
6. Calendrier des séances du Conseil d’administration pour l’année 2020 : adoption
7. Comités d’éthique de la recherche avec des êtres humains de l’Université Laval (CÉRUL) : rapport d’activités 20162017
8. Institution d’un régime d’emprunts à long terme auprès du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) Huis clos (sur consentement) (pts 9 à 14) Ordre du jour courant
15. Ombudsman : rapport des activités pour l’année 2016-2017 et suivi des recommandations pour l’année 2015-2016
16. Politique pour un environnement sans fumée
17. Plan décennal d’investissements universitaires (PDIU) 2018-2028
18. Rapport au ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) 2016-2017 en application du premier alinéa de l’article 4.1 de la Loi sur les établissements d’enseignement de niveau universitaire − Recommandation du vice-recteur exécutif
La Station agronomique de Saint-Augustin, lieu d’enseignement et de recherche de l’Université, a agrandi et modernisé ses infrastructures pour accueillir les chercheurs d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Le ministère, qui s’est départi de la ferme expérimentale Chapais, à Lévis, pourra continuer de mener ses projets de recherche sur les sols et les grandes cultures. Ces travaux de construction, entièrement financés par le gouvernement fédéral, permettront
d’accroître les projets de recherche conjoints entre les deux partenaires. Les nouvelles infrastructures comprennent notamment un bâtiment multifonctionnel avec des bureaux et des laboratoires. Leur inauguration a eu lieu le 12 octobre en présence de nombreux partenaires. photo Jacques Beardsell Pour relire un article du Fil portant sur le lancement des travaux l’été dernier : bit.ly/2xQyBKR
Un terrain de basketball revitalisé Une cérémonie soulignant la contribution financière de la Caisse Desjardins de l’Université Laval à l’amélioration du milieu de vie sur le campus s’est déroulée le mercredi 18 octobre au pavillon Alphonse-Desjardins. La présidente du conseil d’administration de la Caisse, Marie-Ève Myrand, a an noncé que la Caisse, par l’entremise de son fonds d’aide au développement du milieu, avait fait une contribution de 66 400 $. Cette somme est répartie entre trois projets. Il s’agit de la revitalisation
du terrain de basketball extérieur, de la revitalisation de la place située devant le pavillon Louis-Jacques-Casault et du rafraîchissement du kiosque de l’unité mobile Mon Équilibre UL. Le terrain de basketball extérieur est situé tout près des résidences étudiantes. Comme lieu de sport de proximité, il attire de nombreux étudiants. La surface de jeu a été refaite à l’aide d’une peinture caoutchoutée. On a aussi rafraîchi le matériel de sport. La place Casault était anciennement un
accès automobile vers des stationnements. Lors de la réfection de l’avenue du Séminaire, le devant du pavillon a été transformé en une place publique pour piétons. Une fontaine en granit, remise à neuf et faisant partie du patrimoine de l’Université, en est l’élément central. La cérémonie s’est terminée par le dévoilement d’une plaque commémorative soulignant la contribution financière de la Caisse à la revitalisation du terrain de basketball extérieur.
19. Stratégie d’intervention pour prévenir et contrer les violences à caractère sexuel en enseignement supérieur : état de la situation et développements à venir pour l’Université
20. Rapport d’étape de la planification stratégique au 18 octobre 2017
21. Rapport du Comité des investissements en immobilisations et ressources informationnelles du Conseil d’administration
22. Rapport du Comité des ressources humaines du Conseil d’administration Huis clos (régulier) (pts 23 à 25) Rencontre des membres sans la direction
26. Clôture de la séance Après la cérémonie, la présidente du conseil d’administration de la Caisse Desjardins de l’Université, Marie-Ève Myrand, le vice-recteur à l’administration, André Darveau, et le directeur du Service des résidences, Mathieu Gagnon, se sont retrouvés sur le terrain de basketball en compagnie de quelques étudiants. photo Jacques Beardsell
sciences et génie 13 Passion, dépassement, innovation le fil | le 19 octobre 2017
La Faculté des sciences et de génie soulignera le parcours marquant de deux professeurs, d’une professionnelle et d’un diplômé lors de la cérémonie des prix Summa, le 21 octobre par Yvon Larose C’est le samedi 21 octobre, à l’atrium du pavillon Alexandre-Vachon, qu’aura lieu la cérémonie de remise des prix Summa de la Faculté des sciences et de génie. Ces prix annuels visent à reconnaître la réussite professionnelle de professeurs, de membres du personnel et de diplômés qui se sont distingués durant leur carrière. La cérémonie se déroulera en présence de l’ancien doyen de la Faculté et actuel vice-recteur à l’administration, André Darveau, et du doyen par intérim et vice-doyen aux études, Nadir Belkhiter.
Ce dernier ne tarit pas d’éloges à l’égard de la cuvée 2017. « Les lauréats de cette année, dit-il, rejoignent une liste prestigieuse de membres de la communauté facultaire qui ont su faire une différence par leur engagement et leur passion. Cette année, nous saluons les compétences en pédagogie de Simon Rainville, les activités innovatrices en recherche de Leslie Rusch, l’enthousiasme d’Ann Bourassa et la passion de Pierre Chastenay, maître en vulgarisation de la science. Je tiens à les remercier d’être des modèles pour nous tous. »
Simon Rainville Prix Summa – Enseignement
Leslie Rusch Prix Summa – Recherche
Ann Bourassa Prix Summa – Communauté facultaire
Pierre Chastenay Prix Summa – Carrière
L’intérêt de Simon Rainville pour les questions liées aux méthodes d’enseignement, à l’apprentissage et à l’évaluation des étudiants ne date pas d’hier. Ce diplômé du MIT en physique atomique, moléculaire et optique se démarque, dès le début de sa carrière universitaire, par son leadership et son enthousiasme contagieux pour l’enseignement. Au Département de physique, de génie physique et d’optique, Simon Rainville contribue à l’amélioration continue des activités de formation. Cet enseignant utilise les télévoteurs en classe. Adepte de la pédagogie inclusive, il se soucie de la mise à jour de son matériel didactique. Comme correcteur d’examens, il montre une grande générosité dans ses commentaires écrits. En classe, il se distingue par la qualité de ses présentations et la profondeur de ses réflexions. Depuis dix ans, la Faculté l’a nommé professeur étoile à dix reprises.
La professeure Leslie Rusch, du Département de génie électrique et de génie informatique, poursuit des études doctorales à l’Université de Princeton. Par la suite, elle travaille chez Intel Labs, où elle dirige un groupe de recherche sur les communications sans fil. À l’Université Laval, elle publie près de 130 articles scientifiques, contribue à la formation de plus de 50 étudiants aux cycles supérieurs et prononce plus de 160 conférences. Leslie Rusch détient six brevets d’invention. Comme chercheuse individuelle ou comme membre d’un groupe de recherche, elle obtient des subventions totalisant 12 M $. La professeure est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en systèmes de communications en appui à l’informatique en nuage. Ses recherches sont notamment axées sur la détection multi-utilisateurs et la technologie ultra wideband. Elle est membre fellow du prestigieux Institute of Electrical and Electronics Engineers.
Ann Bourassa est spécialiste responsable au Département de chimie. Avec son diplôme d’ingénieure en poche, elle travaille d’abord à Montréal, puis en Beauce, dans les domaines de la pétrochimie et de la plasturgie. Cette étape dure dix ans. En 2000, elle entre au Département de chimie à titre de coordonnatrice du tout nouveau certificat en génie de la plasturgie. Les défis sont nombreux, tout est à construire. Quatre ans plus tard, le Département lui confie le poste qu’elle occupe encore de nos jours. Dans ses tâches, Ann Bourassa veille à la gestion financière de l’unité. Elle supervise une équipe de six personnes formées à des tâches administratives, professionnelles ou techniques. Au fil du temps, sa vision d’ensemble et les gestes qu’elle pose amènent un meilleur fonctionnement et une meilleure efficacité organisationnelle au Département. Son travail a des répercussions positives sur les étudiants, notamment sur la qualité de leur milieu d’études.
Le vulgarisateur scientifique Pierre Chastenay, chroniqueur, auteur, narrateur et animateur bien connu, est l’actuel présentateur de l’émission Électrons libres, à TéléQuébec. Il détient un baccalauréat en physique et une maîtrise en astrophysique de l’Université Laval. C’est en 1981 qu’il se découvre une passion pour la communication et le partage de ses connaissances. Cela se passe à l’observatoire du Cégep de Trois-Rivières, où il travaille comme guideanimateur. En 1988, le Planétarium de Montréal l’engage comme responsable des activités éducatives. Dans les années qui suivent, on retrouve Pierre Chastenay à Télé-Québec à la barre des émissions Téléscience, Les grands documentaires – science, Atomes et neurones et Le code Chastenay. Depuis 2003, il enseigne la didactique des sciences à l’UQAM. En 2015, l’Organisation internationale de la Francophonie lui confère le titre de chevalier de l’ordre de la Pléiade.
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actualités UL
le fil | le 19 octobre 2017
Pour promouvoir la connaissance du judaïsme « Il existe de nombreux besoins non comblés en matière de santé des femmes. La meilleure façon d’y répondre est de former des professionnels de la santé : médecins, infirmiers, travailleurs sociaux, sages-femmes et tous ceux qui peuvent contribuer en ce sens », souligne Mathieu Leboeuf, professeur à la Faculté de médecine.
Santé durable au féminin
Parce que la santé des femmes englobe de multiples enjeux, une nouvelle chaire de leadership en enseignement (CLE) viendra améliorer la formation dans ce domaine par Matthieu Dessureault Des études le démontrent, les femmes consomment plus de médicaments et de soins de santé que les hommes. Elles sont aussi susceptibles de développer des maladies spécifiques, notamment celles liées à la grossesse. À cela s’ajoutent les risques de mortalité maternelle, très élevés dans certains pays. « Il existe de nombreux besoins non comblés en matière de santé des femmes. La meilleure façon d’y répondre est de former des professionnels de la santé : médecins, infirmiers, travailleurs sociaux, sages-femmes et tous ceux qui peuvent contribuer en ce sens », souligne Mathieu Leboeuf, professeur à la Faculté de médecine. Ce gynécologue-obstétricien a fait équipe avec une collègue, l’urologue Geneviève Nadeau, pour créer la CLE en santé des femmes. Fruit d’un partenariat avec l’Université Côte d’Azur, cette chaire a été lancée à Nice, le 12 octobre. Elle vise à développer des programmes de formation destinés autant aux praticiens et aux étudiants en sciences de la santé qu’au grand public. « La CLE permettra de mettre sur pied des outils pédagogiques innovants. Nous voulons rejoindre à la fois la communauté universitaire, le milieu de la santé, la population en général et des acteurs dans les pays émergents », explique Geneviève Nadeau. En collaboration avec Jérôme Delotte, gynécologue-obstétricien et professeur à l’Université Côte d’Azur, les cotitu laires de la CLE développeront des outils pédagogiques dans plusieurs domaines, dont les examens gynécologiques, la santé pelvienne, l’infertilité, l’endométriose et l’incontinence urinaire. Pour le grand public, ils entendent faire de la sensibilisation, notamment sur la contraception. Selon Mathieu Leboeuf, des lacunes demeurent dans les connaissances des femmes sur ce sujet. « La dernière enquête de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada sur
l’utilisation de la contraception montre que le taux de grossesses imprévues a augmenté depuis dix ans. Il y a un besoin d’enseignement dans ce domaine. C’est un bel exemple de formation que l’on pourra développer », dit-il. La CLE en santé des femmes est la seconde chaire créée grâce à un accordcadre signé par l’Université Laval et l’Université Côte d’Azur. Les deux établissements investiront au total la somme de 645 000 $ sur une période de cinq ans. « Créer avec notre partenaire une chaire en enseignement qui se consacre pleinement aux besoins des femmes constitue la meilleure stratégie pour influencer nos programmes de formation et outiller tous les acteurs impliqués, autant les professionnels de la santé que les enseignants et les étudiants qui évoluent au sein de nos établissements d’enseignement. Déve lopper la formation et améliorer la qualité des soins de santé des femmes auront une incidence directe sur la santé des populations et de la société », conclut le vice-recteur aux affaires externes, internationales et à la santé de l’Université Laval, Rénald Bergeron.
Des outils pédagogiques dans plusieurs domaines, dont les examens gynécologiques, la santé pelvienne et l’infertilité, seront développés
Après le christianisme et l’islam, la Faculté de théologie et de sciences religieuses développera une expertise de pointe en études juives grâce à une nouvelle chaire de leadership en enseignement par Yvon Larose Ce jeudi 19 octobre, dans les bureaux de La Fondation de l’Université Laval (FUL), Russell Harper, directeur gé néral de la Fondation MauricePollack, Gilles Routhier, doyen de la Faculté de théologie et de sciences religieuses, Rénald Bergeron, vice-recteur aux affaires externes, internationales et à la santé, et Yves Bourget, président-directeur général de la FUL, étaient réunis dans le but d’officia liser la création d’une chaire de leadership en enseignement (CLE) en études juives. Avec le christianisme et l’islam, le judaïsme est l’une des trois grandes religions monothéistes issues du tronc abrahamique. Il est le plus ancien des trois. Malgré l’importance de cette religion, il n’existe aucun programme de baccalauréat, de maîtrise ou de doctorat en études juives dans les universités de langue française au Canada. En Europe, les universités
francophones font peu de place au judaïsme. Dans le monde, les universités anglo-saxonnes démontrent davantage d’ouverture. « Nous avons un chargé de cours en études juives, ex plique le doyen Routhier. Pour la CLE, nous recherchons un professeur à temps complet spécialisé dans le domaine. » Le judaïsme constitue un vaste champ de recherche. Il peut être abordé sous l’angle de l’histoire, de la philosophie, de l’art ou de l’anthropologie. Sur le plan religieux, il se décline en rites, liturgie, pratiques et croyances. « Les thématiques de re cherche dépendront du candidat engagé, indique Gilles Routhier. S’il est spécialisé dans la période contem poraine, il pourra axer son e ns eignement autour de très grands philosophes et de très grands artistes qui font rayonner la culture juive à
Le chandelier à sept branches des Hébreux est l’un des plus vieux symboles associés au culte juif du Temple de Jérusalem. Cette représentation a été retrouvée dans la nécropole de Beit Shearim, en Israël.
travers le monde. S’il est s pécialisé dans la période ancienne du Second Temple de Jérusalem, cela va donner quelque chose d’autre. Sur le plan géographique, la communauté juive vit dans des milieux majoritairement chrétiens ou majoritairement musulmans. L’hétéro généité entre la communauté juive ashkénaze, ou est-européenne, et la communauté juive sépharade, ou nord-africaine, peut représenter un très bon champ d’études. » La future CLE aura trois objectifs. D’abord, développer un enseignement aux trois cycles universitaires, dont un programme à distance. Ensuite, créer un pôle d’excellence de langue française sur le judaïsme qui pourra rayonner au Québec et à l’étranger. Enfin, tenir des colloques internationaux et des conférences données par des sommités. Le projet permettra de créer des partenariats avec des universités offrant des programmes en études juives au Canada, aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Un véritable domaine du savoir sur le judaïsme se développera au fil du temps à l’Université Laval. Le campus deviendra un lieu d’échanges entre la population et la communauté juive locale. Et les recherches qui y seront menées favoriseront la compréhension des liens qui existent entre judaïsme, christianisme et islam. La Chaire de leadership en enseignement MauricePollack en études juives entreprendra officiellement ses activités en septembre 2018, à la suite du recrutement du titulaire. Le nom de Maurice Pollack fera sans doute réagir de nombreux lecteurs. De con fession juive, cet ancien homme d’affaires de Qué bec a notamment financé la construction d’un pavillon sur le campus. La Fondation MauricePollack s’engage à financer seule, à hauteur de 325 000 $, les activités de la Chaire pour une durée de cinq ans. Cette somme sera appariée aux 50 000 $ par an offerts par l’Université Laval. Une fois les cinq ans terminés, l’Université assurera, à elle seule, le développement de ce do maine d’enseignement.
sports
le fil | le 19 octobre 2017
Jane Gagné et ses coéquipières souhaitent répéter les exploits de la saison dernière alors que le Rouge et Or avait remporté la médaille d’argent du championnat national. photo Martin Bouchard
Du talent offensif à profusion
Cette année encore, le spectacle sera très intéressant lors des parties des équipes féminine et masculine de basketball Rouge et Or au PEPS par Mathieu Tanguay Finalistes au championnat U SPORTS l’an dernier, les joueuses de basketball du Rouge et Or se préparent en vue de la saison universitaire 2017-2018. Malgré le dé part de quelques vétéranesc lé s, l’ en t r a î n eu r-chef, Guillaume Giroux, peut toujours compter sur énormément d’atouts de grande qualité pour animer l’offensive. « On a énormément de talent en attaque. Je ne suis pas inquiet de notre pro duction offensive », lance l’entraîneur Giroux. Le re tour de Jane Gagné, joueuse
par excellence du RSEQ et m embre de la première équipe d’étoiles U SPORTS, de Sarah-Jane Marois, membre de la première équipe d’étoiles du RSEQ, et de Raphaëlle Côté, membre de la seconde équipe d’étoiles du RSEQ, lui permettent de justifier cette affirmation. Membre de l’équipe du Québec mé daillée d’argent que diri geait Guillaume Giroux aux Jeux de la Francophonie à Abidjan cet été, Claudia Émond est appelée à avoir encore de plus grandes
responsabilités cette année, tout comme Geneviève Derome, la seule autre vétérane de cinquième année du club, hormis Raphaëlle Côté. Du côté des hom m es , comme le dit l’adage, on gagne et on perd en équipe. La talentueuse formation masculine de basketball Rouge et Or espère que tous ses membres pousseront dans la même direction cette saison afin d’obtenir le droit de jouer plus longtemps au printemps. La route des athlètes entraînés par Jacques Paiement Jr s’est arrêtée en
demi-finale du RSEQ au cours des quatre dernières années. Le Rouge et Or, qui n’a perdu que deux de ses joueurs de la dernière saison, a tout ce qu’il faut pour aller plus loin en 2017-2018, mais le succès doit passer par le travail en équipe, selon l’entraîneur-chef. « Nous sommes au même niveau que les meil leures équipes de notre ligue. Il faut maintenant concrétiser les espoirs. On doit jouer avec cohésion, pas seulement être cinq individus sur le terrain », explique l’entraîneur Paiement Jr. PLACE AU TOURNOI ROUGE ET OR
La préparation en vue de la prochaine saison se poursuit cette fin de semaine au PEPS alors que se tiendra le traditionnel Tournoi Rouge et Or. Les hommes joueront contre l’équipe de l’Université Queen’s, le jeudi 19 octobre, à 19 h, avant de se mesurer à la formation de l’Université du Nouveau-Brunswick, le samedi 21 octobre, à la même heure. Les femmes, quant à elles, affronteront l’équipe de l’Université de l’Île-du-Prince-Edouard, le vendredi 20 octobre, à 19 h, celle de l’Université Brock, le lendemain, à 17 h, puis celle de l’Université Memorial de Terre-Neuve, le dimanche 22 octobre, à 12 h. La saison 2017-2018, présentée par La Capitale as surance et services financiers, débutera par une reprise de la dernière finale féminine canadienne alors que le Rouge et Or rendra visite, le 4 novembre, aux Martlets de l’Université McGill. La première partie à domicile aura lieu le dimanche 12 novem bre, à 13 h, contre les Stingers de l’Université Concordia.
Campus dynamique
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en bref
Formations en premiers soins Aimeriez-vous savoir comment réagir en cas d’urgence cardiaque ? Êtes-vous un secouriste professionnel et devez-vous reconnaître les signes d’une urgence cardiovasculaire pour intervenir auprès d’adultes et d’enfants ? Depuis plusieurs années, le PEPS intègre à sa programmation régulière des formations de premiers soins, de RCR-DEA et de secourisme d’urgence, dont certaines sont destinées au grand public et d’autres aux professionnels de la santé. Ces formations, qui changeront peutêtre une vie, sont offertes jusqu’au mois d’avril. Pour vous inscrire, consultez le peps.ulaval.ca.
Jeudi 19 octobre 2017 Basketball masculin | Queen’s - Tournoi R&O PEPS | 19 h
Vendredi 20 octobre Basketball féminin | Brock c. Memorial - Tournoi R&O PEPS | 15 h Basketball masculin | Queen’s c. UNB - Tournoi R&O PEPS | 17 h Soccer féminin | Concordia PEPS - Terrain 6 | 18 h Basketball féminin | UPEI - Tournoi R&O PEPS | 19 h Soccer masculin | Concordia PEPS - Terrain 6 | 20 h 15
Samedi 21 octobre Football | Montréal Stade TELUS-Université Laval | 14 h Basketball féminin | Brock - Tournoi R&O PEPS | 17 h Basketball masculin | UNB - Tournoi R&O PEPS | 19 h
Dimanche 22 octobre Basketball féminin | Brock c. UPEI - Tournoi R&O PEPS | 10 h Basketball féminin | Memorial - Tournoi R&O PEPS | 12 h
Vendredi 27 octobre Volleyball féminin | McGill PEPS | 18 h Soccer féminin | Montréal PEPS - Terrain 6 | 18 h Soccer masculin | Montréal PEPS - Terrain 6 | 20 h 15
Dimanche 29 octobre
Le stade TELUS-Université Laval sera plein ce samedi 21 octobre, dès 14 h, alors que le club de football Rouge et Or disputera son dernier match local avant les séries éliminatoires. Il affrontera ses éternels rivaux, les Carabins de l’Université de Montréal. Pour réserver votre place et afficher votre #FiertéUL : 418 656-FOOT. photo Stéphane Gaudreau
Soccer masculin | Sherbrooke PEPS - Terrain 6 | 13 h Soccer féminin | Sherbrooke PEPS - Terrain 6 | 15 h 30
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au fil de la semaine
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le fil | le 19 octobre 2017
Conférence sur le poids du sucre En cette journée d’Halloween, plusieurs ne pourront résister à l’appel du sucre et dégusteront quelques friandises. Or, le sucre est-il absolument à éviter ? Indispen sable au bon fonctionnement des muscles et du cerveau, il est également associé à maints problèmes de santé causant de graves répercussions sociales. L’école internationale d’automne sur la sécurité alimentaire, qui se tiendra du 30 octobre au 4 décembre, fera le point sur les enjeux du sucre dans le monde. Cette formation multidisciplinaire abordera le sujet sous différents angles comme la santé, l’économie, le droit, l’environnement, etc. Une conférence-débat, destinée au grand public, lancera les activités de cette école. Cette table ronde, animée par Hélène Laurendeau, nutritionniste et chroniqueuse pour Radio-Canada, réunira quatre experts : Jean-François Cliche, journaliste au Soleil, Karine Gravel, nutritionniste et chroniqueuse pour le magazine Futur Simple, André Marette, professeur à la Faculté de m édecine, et Thierry Saint-Denis, directeur R&D de la division Dairy de Danone en Amérique du Nord. Mardi 31 octobre, à 17 h 30, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Activité gratuite, mais inscription obligatoire : https://fr.surveymonkey.com/r/ConfOuvertureSucre
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23/10
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Bienvenue aux cinéphiles
Du plein air « sans trace »
Iliana Matos en concert
Comment jouer dans la tête ?
Robotique 101
Puissances montantes
Êtes-vous un amoureux du 7e art ? Ne manquez pas la série « Coups de cœur des cinéphiles » présentée par la Bibliothèque en collaboration avec le Regroupement des arts de la scène et de l’écran. Pour réaliser l’activité, cette association étudiante a demandé à des doctorants de choisir leurs films préférés. Deux de ces « coups de cœur » seront projetés au cours du mois d’octobre. Chaque vision nement sera précédé d’une présentation de l’œuvre. Tom Lebrun, doctorant en études littéraires, parlera des qualités du long-métrage Her de Spike Jones, réalisé en 2013. Pour sa part, Marie Fallon, doctorante en littérature et arts de la scène et de l’écran, discutera de ce qui a fait la no toriété du film West Side Story de Robert Wise, sorti en 1961. Jeudis 19 et 26 octobre, à 17 h 45, au local 4117 de la Bibliothèque du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Entrée libre.
« Sans trace » (Leave no trace) est un programme national et international qui vise à sensibiliser les adeptes du plein air à leurs répercussions sur la nature lorsqu’ils pratiquent des activités comme la randonnée pédestre, le camping, la raquette, le vélo, l’équitation, le canot, l’escalade, etc. Ce programme éducatif et éthique ne souhaite pas être vu comme une série de règlements, mais comme un incitatif à réduire son empreinte sur les milieux naturels. Le Club de plein air L’Aval offrira un atelier d’initiation aux principes du « Sans trace ». Ce sera aussi l’occasion pour le Club de discuter de ses propres pratiques et de déterminer les choses à améliorer dans l’organisation de ses activités. Lundi 23 octobre, à 19 h 30, au local 2270 du PEPS. Entrée libre.
La Faculté de musique et la Société de guitare de Québec sont fières de recevoir en concert la guitariste cubaine Iliana Matos. Cette interprète a fait ses études au Conser vatoire royal supérieur de musique de Madrid et à l’Université d’Estrémadure, où elle a été dirigée par Ricardo Gallén. Saluée par la critique, elle a été qualifiée, par le Classical Guitar Magazine, de grande artiste, « dont le nom mérite d’être gravé dans l’histoire ». Elle s’est d’ailleurs démarquée dans 11 compétitions internationales. Au programme de son concert figurent des pièces de Carlo Domeniconi, de Francisco Tárrega, d’Augustin B. Mangoré, d’Enrique Granados, de Joaquim Malats, de Sérgio Assad et de Simone Iannarelli. Jeudi 26 octobre, à 20 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-JacquesCasault. On peut se pro curer des billets à la porte le soir du concert.
En psychiatrie, plus que dans n’importe quel autre domaine médical, les professionnels de la santé « jouent dans la vie » des patients. Pour cette raison, psychiatrie et éthique doivent être intimement liées l’une à l’autre. Pourtant, la coercition fait partie intégrante de l’histoire de la psychiatrie. Dans la conférence « Comment jouer dans la tête des gens ? Éthique et coercition en santé mentale », Jacques Quintin, professeur au Dé partement de psychiatrie de l’Université de Sherbrooke, proposera l’idée que la coercition peut être comprise comme une histoire d’essais d’émancipation. Il dégagera les formes mul tiples de la coercition en santé mentale pour s’in terroger sur l’apport de l’éthique dans la régulation des soins. Cette activité est organisée par l’Institut d’éthique appliquée. Jeudi 26 octobre, à 12 h, au local 312 du pavillon Félix-Antoine-Savard. Entrée libre.
Avez-vous l’impression d’être un profond ignorant en ce qui concerne les ou tils technologiques récents, lesquels semblent être de véritables « jeux d’enfants » pour la très jeune géné ration ? La conférence « Robotique 101 pour grands-parents » pourrait vous intéresser. Elle vise à montrer qu’il est possible d’apprendre la robotique sans être un expert en construction ou en programmation. Le professeur Vincent Richard, de la Faculté des sciences de l’éducation, présentera quelques-uns des robots présentement utilisés au préscolaire et au primaire et il donnera un aperçu du potentiel pédagogique de la robotique. Malgré son titre, nul besoin d’avoir des cheveux blancs pour assister à cette conférence. Elle est ouverte à tous ceux qui veulent être initiés au domaine. Lundi 30 octobre, à 19 h 15, à l’amphithéâtre HydroQuébec du pavillon Alphonse-Desjardins. Entrée libre.
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
Au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), trois pays émergents revendiquent particulièrement une plus grande re connaissance de leurs intérêts économiques et une meilleure représentation dans les instances de décision. Ce sont les trois puissances montantes de l’heure, soit le Brésil, la Chine et l’Inde. Lors d’une conférence organisée par le Centre d’études pluridisciplinaires en commerce et investissement internationaux et l’Association des étudiantes et étudiants en science politique de l’Université Laval, Yves Schemeil parlera des stratégies dé ployées par ces trois nations auprès de l’OMC. Ce pro fesseur émérite de science politique de l’Université Grenoble Alpes tentera d’ex pliquer les raisons derrière les comportements parfois incohérents des délégués de ces pays à l’OMC. Mercredi 8 novembre, à 11 h 35, au local 5325 du pavillon CharlesDe Koninck. Entrée libre.