Le Fil 18 janvier 2018

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Cerveau en jeu p4

Notre campus, notre DD ! p2-3

Volume 53, numéro 15 18 janvier 2018

photo Jean-Marie Villeneuve / Le Soleil

Un palais signé UL

Le palais de glace du Carnaval de Québec, conçu par des étudiants en architecture, prendra des allures multimédias cette année, alors qu’il accueillera un spectacle immersif. p8-9


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Dans l’ADN de l’Université

1 1. L’Université a offert 365 cours en lien avec le développement durable en 2016-2017. photo Benoit Bruhmuller

Le Rapport annuel sur le développement durable 2016-2017 démontre encore une fois la place centrale qu’occupe ce concept majeur dans notre établissement

l’engagement responsable. Ici aussi la communauté universitaire a répondu présent. D’une part, plus de 43 000 personnes ont visité le site de Mon Équilibre UL et plus de 3 700 ont été sensibilisées aux saines habitudes de vie. D’autre part, 47 % des étudiants, cette année-là, étaient engagés dans une ou plusieurs causes sociales. L’année 2016-2017 a vu la création d’un nouveau cours en bénévolat et engagement social à la Faculté des sciences de l’administration. Ce cours de 1er et de 2e cycle permet d’étudier les contextes dans lesquels le bénévolat et l’engagement social se manifestent, localement et internationalement. En entrepreneuriat responsable, il convient de citer les nombreuses initiatives nourricières s’étant développées sur le campus. Par exemple, l’association étudiante VIA Agro-Écologie a produit près d’une tonne de fruits, de légumes et de fines herbes pour les cuisines de Saveurs Campus et du restaurant Le Cercle. Pour le vice-recteur, les étudiants au cœur de ces initiatives sont

L’Université est la seule au Canada à avoir atteint la cible de carboneutralité sans obligation des « entrepreneurs écologiques » qui mettent en pratique les connaissances acquises en classe et qui sont attirés par l’engagement social en développement durable. La ferme aquaponique mobile, du doctorant Benjamin Laramée, est un autre exemple d’initiative nourricière. Le système de culture mobile imaginé par l’étudiant vise à aider les populations nordiques du Québec à mieux se nourrir en leur permettant de produire plus d’aliments frais. La ferme est constituée de deux conteneurs métalliques superposés. Des poissons, dans le conteneur du bas, produisent des déchets de digestion. Un biofiltre permet la conversion

de ces déchets en nutriments pour les plantes occupant le conteneur du haut. « Le développement du rable à l’Université est re marqué et nous distingue à l’échelle canadienne et internationale, affirme Robert Beauregard. En septembre dernier, à Vancouver, un représentant de la Direction générale des programmes de premier cycle a présenté l’offre de l’Université Laval en développement durable au World Environmental Educational Congress. Il a eu un grand succès. » Pour consulter le Rapport annuel sur le développement durable 2016-2017 : bit.ly/2miUWIo

par Yvon Larose « Le développement durable est toujours à l’ordre du jour. J’ose croire qu’il fait maintenant partie de l’ADN de l’Université. Nous sommes réputés pour ça. L’équipe de direction veut poursuivre dans cette voie en faisant évoluer les thématiques. » Robert Beauregard est vice-recteur exécutif et vicerecteur aux études et aux affaires étudiantes. En marge de la publication du Rapport annuel sur le développement durable 2016-2017, il rappelle que ce thème a figuré de façon prééminente durant les deux mandats de l’exrecteur Denis Brière. « Ces efforts, poursuit-il, ont permis à l’Université de se distinguer de l’ensemble des universités québécoises et canadiennes. En février 2017, notamment, elle a obtenu la certification internationale STARS de niveau or après des années de travail continu et des orientations bien marquées. Déjà première au Canada, elle s’est hissée au deuxième rang mondial parmi les quelque 800 universités inscrites. » Plusieurs statistiques notables ponctuent le rapport annuel. Il est, entre autres,

mentionné que l’offre de cours en lien avec le développement durable à l’Université a atteint le nombre de 365 cours en 2016-2017. On a notamment créé un microprogramme offert à distance sur les saines habitudes de vie. La formation offerte permet une vision multidisciplinaire et l’acquisition de connaissances sur les liens entre les habitudes de vie, la santé et le développement durable. Par ailleurs, aucune tonne d’émissions nettes de gaz à effet de serre de catégories 1 et 2 n’a été produite durant cette période, ce qui signifie le maintien de la carboneutralité sur le campus. Mentionnons également qu’en 2016-2017, 40,3 % des achats de biens et services par l’Université ont été faits en tenant compte, lors de leur sélection, d’au moins un critère de durabilité. « D’une part, nous avons été très actifs en termes d’offre de formations en développement durable, ex plique Robert Beauregard. D’autre part, un élément clé qui nous permet d’être carboneutres est la Forêt Montmorency et le modèle d’aménagement qu’on y

pratique. L’Université est la seule à avoir atteint cette cible sans obligation au Canada. C’est un accomplissement, mais pas une destination. Nous comptons être encore meilleurs. Quant aux achats de biens et services, des gens analysent et nous guident vers des choix responsables depuis que l’Université s’est dotée d’une politique de développement durable. Le 40 % n’est pas arrivé par hasard. Et le potentiel d’amélioration demeure énorme. » Le développement durable comprend aussi les saines 2. Plus de 43 000 personnes ont visité le site de Mon Équilibre UL et plus de 3 700 ont été habitudes de vie ainsi que sensibilisées aux saines habitudes de vie.

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On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca au plus tard le mercredi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Jenny Aumais, Stéphane Jobin, Nathalie Kinnard, Mathieu Tanguay Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Sophie Leroux

Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

Placements publicitaires Claudine Trudel 418 656-2131 poste 6415 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


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3. L’Université a créé un microprogramme sur les saines habitudes de vie. La formation offerte permet une vision multidisciplinaire et l’acquisition de connaissances sur les liens entre les habitudes de vie, la santé et le développement durable. 4. La ferme aquaponique mobile, du doctorant Benjamin Laramée, est un système de culture de légumes visant à aider les populations nordiques du Québec. photo Marc Robitaille

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5. Sur le volume des biens et services acquis par l’Université, 40,3 % ont été achetés en tenant compte d’au moins un critère de durabilité lors de leur sélection. 6. L’association étudiante VIA Agro-Écologie a produit près d’une tonne de fruits, de légumes et de fines herbes pour les cuisines de Saveurs Campus et du restaurant Le Cercle. photo Meggie Canuel-Caron

Quelques statistiques révélatrices pour 2016-2017 • 365 cours en lien avec le développement durable étaient offerts à l’Université Laval. • En recherche et création, 58 % des chaires, instituts, centres et regroupements de recherche étaient reconnus en lien avec un enjeu de la politique de développement durable. • En gouvernance, gestion responsable et viabilité économique, l’Université était 2e au monde en développement durable selon la certification internationale STARS.

7 7. Un élément clé qui permet à l’Université d’être carboneutre est la présence de la Forêt Montmorency et du modèle d’aménagement qu’on y pratique. photo Forêt Montmorency – Pierre Vaillancourt

• Dans la lutte contre les changements climatiques, l’Université a enregistré 0 tonne d’émissions nettes de gaz à effet de serre de catégories 1 et 2. La carboneutralité était maintenue. • En déplacements durables, il y a eu, depuis 2012-2013, une réduction de 11 % des permis de stationnement vendus par ETP (équivalent employés et étudiants à temps plein). • 40,3 % des achats de biens et services ont été faits en tenant compte d’au moins un critère de durabilité lors de leur sélection. • 33,2 kg de matières résiduelles ont été générés par ETP. • 3 776 personnes ont été sensibilisées aux saines habitudes de vie grâce aux activités de Mon Équilibre UL.

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8. Deux membres de VIA Agro-Écologie, une bénévole et des baies d’argousier dans un jardin collectif situé sur le terrain de la Ferme du campus. photo Rébecca Paquet 9. En 2016-2017, l’Université a obtenu la certification internationale STARS de niveau or pour la qualité de son engagement en matière de développement durable depuis plus de dix ans.

• 47 % des étudiants étaient engagés dans une ou plusieurs causes sociales. • En terme d’ouverture sur le monde, l’Université pouvait s’appuyer sur 750 ententes de partenariat signées dans plus de 70 pays.


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médecine

en bref

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Formule E L’application d’un faible courant électrique à la surface du crâne pourrait venir en aide aux joueurs compulsifs par Jean Hamann

Révolution numérique : effets sur l’emploi et la formation La Coalition FORCE 4.0, un regroupement de leaders et d’organisations de la région de Québec, présentera un symposium, les 31 janvier et 1er février au Centre des congrès de Québec, sur les répercussions du « tsunami numérique » qui s’apprête à déferler sur la région de la Capitale-Nationale et qui transformera les emplois ainsi que les besoins de formation. L’événement, qui réunira des dirigeants d’entreprise, des gestionnaires de services publics, des intervenants socioéconomiques, des organisations associatives et des intervenants du milieu de l’éducation, se déroulera sous la présidence de la rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours, et du président du conseil d’administration de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, Jacques Topping. Une quarantaine de conférenciers et d’experts invités partageront leur vision des défis que pose cette arrivée massive du numérique ainsi que leurs propositions pour en tirer profit, sachant que de 30 % à 60 % des emplois actuels sont « automatisables » au moyen de technologies existantes ou émergentes. Les nouvelles applications à venir bouleverseront les modèles d’affaires dans tous les secteurs de l’économie, qu’il s’agisse des transports autonomes, des objets connectés ou des plateforme spécialisées en partage. Sept ateliers sont au programme du symposium. Ils porteront sur le tourisme, le secteur manufacturier, la santé, les finances, les services publics, la culture et la vente au détail. Deux intervenants de l’Université Laval agiront comme experts lors de tables rondes, soit Julien Poitras, doyen de la Faculté de médecine, et Laurent Bourdeau, professeur au Département de géographie.

Des chercheurs de la Fa culté de médecine pourraient avoir trouvé une nouvelle façon de traiter les personnes aux prises avec de sérieux problèmes de jeux de hasard et d’argent. En effet, l’application d’un faible courant électrique à la surface du crâne stimulerait la production de GABA, un neurotransmetteur ciblé dans le traitement d’autres formes de dépendance, rapportent les chercheurs dans un récent numéro de la revue Neuropharmacology. L’A s s o c i a t i o n a m é r i caine de psychiatrie classe le trouble du jeu parmi les troubles de dépendance aux substances et les troubles d’addiction. Ce problème, qui touche entre 1 % et 2 % de la population adulte, se caractérise par une dépendance compulsive aux jeux de hasard et d’argent. Les

traitements comportementaux, les interventions de groupe et la médication ont une efficacité limitée contre le trouble du jeu. « Des études récentes ont montré que les médicaments qui agissent sur la production de certains neuro transmet teurs du cerveau – le GABA ou le glutamate – pouvaient avoir un effet sur les dé pendances aux substances, souligne la professeure Shirley Fecteau. C’est ce qui nous a donné l’idée de tester l’effet de la stimulation transcrânienne à courant continu (STCC) sur ces neurotransmetteurs chez des personnes souffrant de trouble du jeu. » Pour réaliser cette ex périence, la professeure Fecteau et ses collaborateurs ont recruté, par l’entremise du Centre de réadaptation en dépendance

«

Nous avons montré que la stimulation électrique peut faire bouger les neurotransmetteurs du cerveau, ce qui nous porte à croire qu’elle pourrait produire des résultats cliniquement significatifs pour les patients

Un tarif spécial de 50 $ est prévu pour les étudiants. Pour plus d’information : www.force4-0.quebec

Prix d’excellence des professionnels de recherche Les professionnels de recherche peuvent dès maintenant déposer leur candidature pour les Prix d’excellence des professionnels de recherche. Les trois Fonds de recherche du Québec – soit Nature et technologies, Santé, et Société et culture – organisent cette compétition qui concerne toutes les disciplines qu’ils couvrent. Ce concours vise non seulement à faire reconnaître la contribution à la recherche des professionnels de recherche, mais aussi à mettre en valeur leur apport dans la mobilisation, le transfert ou la valorisation des connaissances et dans la formation de la relève ainsi que leur soutien aux regroupements de chercheurs. Chacun des fonds remettra un montant de 5 000 $. Les lauréats des 1er, 2e et 3e prix recevront respectivement 2 500 $, 1 500 $ et 1 000 $. Les règles du concours sont disponibles sur les sites Web des trois fonds.

Le trouble du jeu, qui touche entre 1 % et 2 % de la population adulte, se caractérise par une dépendance compulsive aux jeux de hasard et d’argent. Les traitements comportementaux, les interventions de groupe et la médication ont une efficacité limitée contre ce trouble.

de Québec, 16 personnes souffrant de trouble du jeu depuis plusieurs années. Lors d’une première rencontre, la moitié des sujets a été soumise à une séance de STCC de 30 minutes pendant que l’autre moitié recevait un traitement placebo. Une semaine plus tard, chaque participant a été soumis au traitement qu’il n’avait pas reçu lors de la première visite. Le traitement de STCC consistait à placer deux électrodes sur le cuir chevelu d’un participant et à appliquer un courant de 1 milliampère, une intensité à peine perceptible. De plus, les sujets étaient placés dans un scanneur doté d’un appareil de spectroscopie permettant de mesurer en temps réel les changements de concentration des neurotransmetteurs du cerveau. Les données recueillies révèlent que, contrairement au placebo, le traitement de STCC augmente la production du neurotransmetteur GABA dans le cortex préfrontal. « Il s’agit d’un résultat intéressant parce que les médicaments qui ciblent le GABA se sont révélés relativement effi caces contre d’autres dé pendances », commente la professeure Fecteau. Pour l’instant, la chercheuse ignore dans quelle mesure un traitement de STCC produit des effets durables sur les personnes atteintes de trouble du jeu. « L’objectif de notre étude était de faire la preuve du concept. Nous avons montré que la STCC peut faire bouger les neurotransmetteurs du cerveau, ce qui nous porte à croire que ce traitement pourrait produire des résultats cliniquement significatifs pour les patients. Nous espérons maintenant obtenir du financement pour réaliser un essai clinique qui comporterait entre 10 et 15 séances de STCC pour chaque participant. » L’ é t u d e p u b l i é e d a n s Neuropharmacology est signée par Maya Dickler, Christophe Lenglos, Emmanuelle Renauld, Jean Leblond et Shirley Fecteau, de la Faculté de médecine, du Centre de recherche CERVO et du CIRRIS, Francine Ferland, du Centre de réadaptation en dépendance de Québec, et Richard A. Edden, de la Johns Hopkins University School of Medicine.


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Son but est d’offrir un autre regard sur la sécurité internationale en contextualisant l’information et en donnant un sens aux détails techniques

En 2010, Haïti était ravagé par un séisme d’une ampleur sans précédent. Jonathan Wade a pris part à une mission visant à assurer la sécurité des lieux et à cibler des besoins humanitaires dans les orphelinats.

De vétéran à blogueur Ancien militaire devenu étudiant, Jonathan Wade utilise son expérience sur le terrain pour démystifier des enjeux qui touchent à la géopolitique et à la sécurité internationale par Matthieu Dessureault J o n a t h a n Wa d e n’ a r i e n o u b l i é d e ­l’Afghanistan. Membre des Forces armées canadiennes pendant 14 ans, il a effectué une mission dans ce pays en 2009 afin de contribuer à la paix et à la sécurité de la population. Pour avoir sauvé la vie de plusieurs soldats et civils, il a reçu la Mention élogieuse du chef d’état-major de la Défense. L’année suivante, son unité a été déployée en Haïti, après le tremblement de terre. En plus d’assurer la sécurité des lieux, son rôle était de cibler des besoins en matière d’aide humanitaire, notamment dans les orphelinats. « Mes expériences au sein des Forces armées canadiennes m’ont apporté beaucoup sur le plan personnel : de la discipline, de l’esprit d’équipe, de l’empathie et une capacité à prendre des initiatives. J’ai aussi pu développer mon sens critique. Par contre, dans l’armée, toute critique doit être accompagnée d’une solution », dit celui qui a rangé son uniforme il y a quatre ans, après avoir reçu un diagnostic de stress post-traumatique. Dès lors, l’ancien fantassin s’est intéressé plus activement aux enjeux derrière les missions auxquelles il a participé. Fasciné par les relations internationales, il a créé un blogue, Conflict Observer, qui présente sa vision sur les conflits qui secouent la planète. En plus de collaborer à divers médias, dont CHYZ 94,3, Le Journal de Québec et le Huffington Post, il signe des analyses pour le Centre sur la sécurité internationale, un centre de recherche associé à l’Institut québécois des hautes études internationales (HEI).

Son but est d’offrir un autre regard sur la sécurité internationale : ne pas se contenter de rapporter des nouvelles, comme le font plusieurs médias, mais mettre en contexte l’information et donner un sens aux détails techniques. « Avec mon expérience, je peux

aborder le côté opérationnel de certains conflits armés. Pour bien comprendre un conflit, il faut d’abord comprendre les stratégies et les tactiques employées sur le terrain. L’aspect technique, comme le type d’équipements utilisé par les militaires, peut influencer grandement le déroulement d’une guerre », indique-t-il. Désireux de parfaire ses connaissances sur la situation géopolitique de la Russie, Jonathan Wade s’est inscrit au microprogramme en langue russe. Par la suite, il a l’intention d’effectuer une maîtrise en études internationales. S’il ignore de quoi son avenir sera fait, une chose est tout de même

Le fantassin distribue des bouteilles d’eau à des enfants lors d’une mission en Afghanistan.

sûre : il compte mettre à contribution son expertise dans le domaine des relations internationales. « C’est la raison pour laquelle je me tourne vers les HEI. Je veux m’outiller afin d’aider mon pays, encore une fois. Pendant 14 ans, j’ai servi le Canada avec mes bras ; maintenant, j’ai envie de le faire avec ma tête ! », conclut-il. On peut consulter le site Conflict Observer à l’adresse conflictobserver.com. Pour plus d’information sur le Centre sur la sécurité internationale : www.csi.hei.ulaval.ca.


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Élargir ses horizons La Faculté des études supérieures et postdoctorales contribue au développement des compétences professionnelles des doctorants par Pascale Guéricolas Traditionnellement, doctorat rimait presque forcément avec professorat. Or, les statistiques montrent clairement que seulement 20 % des diplômés canadiens du troisième cycle occupent ce genre de poste. La très vaste majorité des titulaires d’un doctorat travaillent plutôt dans des administrations publiques, des entreprises ou des centres de recherche. Consciente de cette nouvelle réalité de l’emploi, la Faculté des études supérieures et postdoctorales (FESP) offre désormais des formations axées sur le développement professionnel. Elles visent à permettre aux étudiants au doctorat d’envisager une carrière ailleurs que dans le monde universitaire. Déjà, la FESP offre 5 cours en ligne et en ateliers. Ils portent notamment sur le diagnostic des compétences, l’amélioration de la communication orale et la gestion de projets. Ces cours visent essentiellement à faire réaliser aux étudiants qu’ils possèdent déjà un grand nombre d’outils. « Les étudiants au doctorat disposent d’un esprit de synthèse, d’une capacité à effectuer des ré­sumés de lecture approfondie et d’une capacité à s’insérer dans des équipes de travail. Ces éléments leur permettent de s’adapter à un grand nombre de postes, sauf que, souvent, ils ne sont pas conscients de leurs compétences », remarque Alain Beaulieu, vice-doyen de la Faculté et responsable du

volet du développement des compétences profession­ nelles au doctorat. « Suivre ces cours m’a permis de mettre des mots sur des outils que j’ai acquis au cours de ma formation et de mon travail de recherche, confirme Clara Bleuven, qui terminera son doctorat en biologie dans un an. J’ai davantage confiance en moi maintenant. Je me sens prête à travailler sur des sujets différents de ceux sur lesquels je travaille depuis plusieurs années. » Ce genre de formation personnelle a également pour effet de rassurer les étudiants, parfois inquiets face à leur avenir professionnel. En prenant conscience des possibilités d’emploi dans la fonction publique ou ailleurs, les finissants réalisent que leur doctorat va les aider dans leur carrière professionnelle, même s’ils ne travaillent pas forcément comme professeur. Ainsi, les cours en diagnostic des compétences et en communication orale ont ouvert de nouveaux horizons pour Mélissa Di Sante. « Les expériences vécues par d’autres étudiants m’ont donné envie de relever de nouveaux défis, raconte cette doctorante en médecine expérimentale. Dans les prochains mois, j’ai envie de participer à un congrès de recherche et de me lancer dans le concours Ma thèse en 180 secondes. Cela va m’aider à mieux vulgariser ma recherche sur le développement du langage

chez les enfants victimes de négligence familiale. « Suivre un ou plusieurs cours aide souvent les étudiants en rédaction de thèse à briser leur isolement, remarque Andy Dimitri Veilleux, qui a contribué à la mise sur pied de cette formation. En participant aux forums de discussion ou en échangeant lors des rencontres, ils partagent des ré­­ flexions avec des personnes qui ne font pas partie de leur réseau habituel. » Selon le chargé d’enseignement, ce type de formation permet aussi aux étudiants du troisième cycle de lutter contre la démotivation que ressentent parfois les personnes engagées dans une scolarité de si longue haleine. Les cours en compétences professionnelles, d’une durée de 45 heures et donnant un crédit universitaire, sont inscrits sur le relevé de notes. Il s’agit d’une façon pour l’Université Laval de montrer aux employeurs potentiels que les étudiants ont eu accès à une formation solide et évaluée en déve­ loppement professionnel. « Nous avons mis sur pied un modèle qui inspire désormais les autres universités québécoises, précise Alain Beaulieu, car il ne s’agit pas simplement d’ateliers plus ou moins évalués. » D’autres partenaires de l’Université Laval comme le Service de placement, le Bureau de soutien à l’enseignement et le Centre d’aide aux étudiants apportent également leur concours à ce nouveau volet de formation de la FESP. Quatre autres cours vont s’ajouter à l’offre ac­­ tuelle d’ici l’automne 2018. Pour plus d’info : www. fesp.ulaval.ca/etudes/ developpement-des-competences-professionnelles

La FESP offre désormais des formations qui visent à permettre aux étudiants au doctorat d’envisager une carrière ailleurs que dans le monde universitaire.

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sur la plainte canadienne devant l’OMC

Richard Ouellet

Dès le 23 janvier, les négociateurs des États-Unis, du Mexique et du Canada se rencontreront à Montréal pour discuter de nouveau de l’ALÉNA. Récemment, le Canada a déposé une plainte contre son partenaire commercial américain devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le gouvernement canadien conteste les pratiques protection­ nistes de son voisin du Sud. L’analyse de Richard Ouellet, professeur à la Faculté de droit et spécialiste des accords d’intégration économique.

Q Pourquoi le Canada dépose-t-il une plainte contre les États-Unis devant l’Organisation mondiale du commerce au moment même où ses représentants travaillent à la renégociation de l’ALÉNA ? R Cette décision découle certainement d’une longue réflexion à Ottawa. D’une part, depuis le début des négociations, le Canada a adopté un ton très conciliant sans vraiment obtenir de résultats. En effet, les États-Unis ont choisi la ligne dure. Ils ont imposé des droits compen­ sateurs à Bombardier pour ses avions CSéries, à l’industrie du bois d’œuvre et, plus récemment, à celle du papier journal. D’autre part, après cinq rondes de négociation, il semble clair qu’on ne pourra pas s’entendre sur au moins deux questions. La première, c’est la gestion de l’offre, un système qui permet de protéger certaines de nos productions agricoles comme le lait, la volaille et les œufs. La seconde touche au chapitre 19, une disposition qui permet au Canada de se présenter devant des groupes arbitraux pour régler les litiges concernant l’imposition de droits compensateurs et de droits antidumping. Au fil des ans, les entreprises canadiennes de bois d’œuvre ont réussi tant bien que mal à obtenir gain de cause devant ces tribunaux arbitraux. Même si les Américains n’appliquent pas toujours bien leurs décisions, cela évite d’avoir recours aux tribunaux de commerce américains. Ces derniers prennent beaucoup de temps à statuer et coûtent très cher. Le Canada a donc absolument besoin du chapitre 19.

Q S’il existe une façon de contester le protectionnisme des États-Unis au sein de l’ALÉNA, qu’apporte une plainte devant l’OMC ? R Il s’agit de deux types de recours différents. Quand le Canada porte sa cause devant les groupes arbitraux de l’ALÉNA, il conteste un cas précis, en vertu de la législation américaine. Il invoque, par exemple, de mauvais calculs du prix du marché ou une mauvaise application de la loi. Par contre, lorsque le gouvernement canadien s’adresse à l’Organisation mondiale du commerce, il dénonce plutôt une violation du droit international. La plainte déposée ne concerne d’ailleurs pas seulement les dossiers du bois d’œuvre, du papier journal et des avions. Elle comprend près de 25 pages annexes qui détaillent les pratiques américaines illé­ gales. Le Canada considère donc que les pénalités imposées aux produits canadiens vont à l’encontre des engagements internationaux pris par les États-Unis en vertu des accords de l’OMC. D’autres pays, notamment la Chine, pourraient se joindre à cette plainte ou s’en inspirer. Ce géant de l’exportation fait face, lui aussi, à de multiples plaintes antidumping de la part des autorités américaines et il subit des droits compensateurs lorsque ses produits arrivent sur le marché américain. Si la Chine accomplit effectivement une telle démarche, cela risque de faire mal aux États-Unis. En théorie, ils pourraient alors revoir leurs pratiques commerciales.

Q Que pourrait-il se passer si l’admi­ nistration Trump choisissait de faire la sourde oreille à une éventuelle condamnation devant l’OMC ? R Le droit international ne permet pas de donner une amende à un pays. Par contre, les pays plaignants, comme le Canada, ont le droit de se faire justice s’ils ont reçu un jugement de l’OMC en leur faveur. Le Canada pourrait donc, lui aussi, imposer des droits punitifs sur les produits américains entrant sur le territoire. Cette stratégie n’est pas forcément intéressante pour le Canada. Par ailleurs, il faut savoir que l’Organisation mondiale du commerce vit actuellement une crise interne qui touche au règlement des différends. Il manque des juges pour siéger à l’organe d’appel, qui entend en deuxième instance les plaintes déposées par les membres de l’OMC. Pourquoi ? Parce que les États-Unis bloquent leur nomination. Or, il s’agissait de la seule section de l’organisme qui fonctionnait bien. Du côté de l’OMC, il faut dire que les négociations sur de nouveaux accords semblent au point mort depuis près de 15 ans. Le Canada veut régler cette crise sur le règlement des différends, car il compte sur l’efficacité de la règle de droit. Con­trairement à d’autres pays, il ne peut pas user de menaces contre les États-Unis. Face à son voisin, le Canada n’a pas l’ar­ gument de la force. Il n’a que la force de l’argument…. Propos recueillis par Pascale Guéricolas


santé

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ils ont dit... Sur la justice à deux vitesses

Patrick Taillon, Faculté de droit Le Journal de Québec, 10 janvier La présence des proches procure des bienfaits psychologiques aux malades et elle assure aussi une meilleure coordination des soins ainsi qu’une diminution des erreurs de médication, des chutes et des réadmissions à l’hôpital dans le mois suivant. Il en résulte une plus grande satisfaction des patients et de leurs proches envers la qualité des soins.

Visiteurs ou partenaires des soins ? Une étude remet en question les croyances sur lesquelles reposent les restrictions aux heures de visite dans les hôpitaux par Jean Hamann Un assouplissement des heures de visite dans les hôpitaux se traduit par une plus grande satisfaction des patients et des proches envers la qualité des soins. De plus, contrairement à une croyance répandue, une présence accrue des proches n’augmente pas l’incidence des maladies contractées par les patients durant leur séjour à l’hôpital. Voilà deux des constats d’une étude réalisée par une équipe du CHU de Québec – Université Laval qui apportent de l’eau au moulin de ceux qui plaident en faveur d’une plus grande ouverture à la présence des proches auprès des malades hospitalisés. L’équipe dirigée par Lynda Bélanger, professeure associée à l’École de psy­ chologie, a passé en revue 7 études et 4 guides de bonnes pratiques abordant la question des effets d’un assouplissement des heures de visite des patients hospitalisés. « Pendant longtemps, le personnel hospitalier a considéré les visiteurs comme des sources de dérangement, de bruit et de microbes qui nuisaient aux soins, rappelle la professeure Bélanger. On a justifié l’adoption d’heures de visite strictes par la nécessité de maintenir l’ordre, de prévenir les infections et de faciliter l’organisation du travail. » Les choses ont évolué depuis, mais la plupart des hôpitaux limitent toujours les heures de visite. « Récemment, le CHU de Québec – Université Laval s’est engagé à revoir sa politique sur la présence familiale auprès des malades et nous avons été mandatés pour vérifier si les restrictions aux heures de visite avaient un fondement scientifique », explique-t-elle. La synthèse publiée par son équipe dans un récent numéro du Journal of

Hospital Administration suggère que, du point de vue des patients, la présence des proches comporte de nombreux effets positifs. « On savait qu’il y a des bienfaits psychologiques à être accompagné par un proche pendant une hospitalisation, mais il y a d’autres avantages, souligne la professeure Bélanger. La personne qui accompagne le malade peut l’aider à naviguer dans le système de santé et elle peut noter les informations que donne le personnel soignant pendant une période où l’attention du patient n’est pas toujours à son meilleur. Les études rapportent que la présence d’un proche assure une meilleure coordination des soins ainsi qu’une diminution des erreurs de médication, des chutes et des réadmis­ sions à l’hôpital dans le mois suivant. » Du côté du personnel, les avis sont partagés entre ceux qui voient d’un bon œil un assouplissement des heures de visite et ceux qui craignent qu’une présence accrue des visiteurs soit un obstacle aux soins et augmente leur charge de travail. « D’après les études que nous avons consultées, le personnel infirmier a plus de réserves que les médecins par rapport à des heures de visite plus flexibles, précise la professeure Bélanger. Avant de modifier les heures de visite, il est très important de chercher à comprendre d’où viennent ces réticences et d’étudier ensemble comment elles peuvent être surmontées. » Ce questionnement sur les heures de visite s’inscrit dans un mouvement qui souhaite donner plus de place aux patients et à leurs proches dans les soins de santé. Au Canada, le programme « Meilleurs ensemble : main dans la main

avec les familles » de la Fondation canadienne pour l’amélioration des soins en santé encourage les établissements à voir les proches comme des partenaires des soins et non comme des visiteurs. Dans la foulée de ce programme, plusieurs dizaines d’hôpitaux examinent ou ont adopté des politiques qui favorisent une plus grande présence des proches ou même un accompagnement continu par des personnes désignées par le patient. Le CHU de Québec – Université Laval, qui a placé l’expérience patient au cœur de son plan stratégique 2014-2020, a entrepris sa propre réflexion sur la question. « On veut accroître la participation du patient et de ses proches dans la prise de décision et dans les soins, ce qui ­suppose une plus grande ouverture à la ­présence des proches, signale Lynda Bélanger. Un projet pilote sur des heures de visite plus souples est en cours dans quatre unités et les résultats serviront à guider nos décisions. » L’étude parue dans le Journal of Hospital Administration est signée par Lynda Bélanger, Sylvain Bussières, François Rainville, Martin Coulombe et Marie Desmartis.

Pendant longtemps, les visiteurs ont été considérés comme des sources de dérangement, de bruit et de microbes qui nuisaient aux soins

Les juges de la Cour su­périeure demandent des fonds publics pour rembourser les frais d’avocat encourus à la suite d’un recours qu’ils ont engagé contre le gouvernement du Québec et celui d’Ottawa. Si cette demande est ac­­ ceptée, elle alimenterait la perception d’une justice à deux vitesses, estime le professeur Patrick Taillon. « D’un côté, l’une pour les plus puissants, les plus habiles et les plus favorisés [...] Et de l’autre, une pour les citoyens “ordinaires” qui ne sont plus capables de s’offrir les services d’un avocat. »

Sur l’investissement de la Caisse de dépôt dans la cimenterie McInnis

Yan Cimon, Département de management ICI RadioCanada, 10 janvier

La Caisse de dépôt et placement du Québec songerait à vendre totalement ou en partie ses parts (55 %) de l’entreprise Ciment McInnis, un projet de 1,5 G $ situé à Port-Daniel en Gaspésie. Selon Yan Cimon, divers éléments peuvent jouer dans la ­décision de la Caisse, comme la rentabilité et l’accès au marché américain. « Lorsqu’on regarde les marchés mondiaux du ciment, la croissance est dans les pays émergents. En Amérique du Nord, il y a plus de fluctuations. »

Sur la médecine régénérative

Marie-Hélène Parizeau, Faculté de philosophie FORCES, hiver 2017-2018

L’avancement de la re­cherche en médecine régénérative laisse entrevoir un monde où l’on pourra recréer des organes et augmenter la longévité humaine. Cela amène plusieurs questions sur le plan éthique, estime MarieHélène Parizeau. « On est dans une idéologie transhumaniste. Et puis, si on devient un jour capable de régénérer des organes avec toutes leurs fonctionnalités — on n’y est pas encore ! — les fera-t-on identiques ou plus performants ? On veut toujours repousser les limites, au risque de glisser vers la médecine améliorative. »


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Bienvenue chez Bonhomme Le palais de glace du Carnaval de Québec, signé par des étudiants en architecture, prendra des allures multimédias cette année, alors qu’il accueillera un spectacle immersif par Matthieu Dessureault Présenté comme la « nouveauté phare » du 64e Carnaval, le spectacle Odyss Terre de glace plongera les visiteurs du palais de glace dans une expérience immersive. Dès le coucher du soleil, des projections interactives se déploieront sur les parois de l’imposante structure conçue par Sandrine ArguinMarchand et Daniel-Alexandre Bleau, tous deux étudiants au baccalauréat en architecture. Leur concept a été choisi à l’issue d’un concours organisé conjointement par le Carnaval et l’École d’architecture. Le bâtiment éphémère, en cours de construction, sera réalisé à partir de 1 800 blocs de glace. Surmonté d’une tour de 47 pieds, il couvrira une superficie de 9 660 pieds carrés. Ses formes circulaires inviteront les

carnavaleux à déambuler et à s’imprégner de l’ambiance multimédia. « Les courbes du palais s’enchaînent, s’élargissent, se rétrécissent. Nous voulons que les gens soient engagés dans le parcours, qu’ils explorent le lieu, qu’ils le découvrent », explique Daniel-Alexandre Bleau. Il s’agit de la deuxième fois qu’un tel concours de création est organisé. Les concepts ont été évalués selon leur originalité, leur faisabilité et le respect du visuel du spectacle préalablement fourni aux étudiants. C’est l’aspect concret du concours qui a incité Sandrine Arguin-Marchand à y participer. « Pour des étudiants de première année en architecture comme nous, c’était une belle occasion de travailler dans un contexte réel.

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Le bâtiment éphémère, qui sera érigé près de l’hôtel du Parlement du Québec, sera réalisé à partir de 1 800 blocs de glace

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Carnaval ! Souvent, les ateliers reposent sur des mises en situation. Le fait de savoir que notre concept pouvait être concrétisé, c’était très motivant. » Les deux complices ont travaillé pendant un mois sur leur projet. Maquettes, illustrations et analyses à l’appui, ils ont fait preuve d’audace en proposant de construire un palais aux formes plus organiques, un peu comme s’il avait été façonné par le vent. Ils ont eu carte blanche, mais dans un cadre très strict. « En plus de travailler avec une matière éphémère, les étudiants avaient le défi d’adapter le palais de glace à des contraintes techniques très précises. Parce qu’il y aura des projections lumineuses, ils ont dû respecter une série de critères, comme la dimension des salles. Il y avait énormément de contraintes liées au multimédia », explique Marie-Eve Jacob, directrice commercialisation du Carnaval et membre du jury. Cette modernisation du palais de glace s’inscrit dans un vaste projet visant à dynamiser l’image du Carnaval. Depuis l’an dernier, plusieurs changements ont été apportés pour renouveler l’offre de ce grand rendez-vous hivernal. Dans ce contexte, l’organisation espère intensifier ses liens avec l’Université, un terreau qui lui fournit, chaque année, son lot de participants, dont des duchesses, des sculpteurs sur neige et des athlètes pour la course de canots à glace. « Pour être un succès, une fête comme le Carnaval exige la participation de la population locale. Il est donc tout à fait naturel de se tourner vers l’Université Laval, qui joue un rôle extrêmement important dans la région. De plus, les étudiants se situent dans la tranche d’âge que nous désirons rejoindre. Ils représentent une clientèle que nous avons perdue au fil des ans en prenant un virage plus familial. Il est essentiel, pour nous, de rétablir ces collaborations et d’avoir une participation de la communauté universitaire », affirme Marie-Eve Jacob. La directrice commercialisation peut compter sur une solide programmation cette année. En effet, ce 64e Carnaval propose plus d’une trentaine d’activités pour tous les goûts. Entre autres, des ateliers de sculpture sur neige, des contes et un jeu de soccer géant s’ajouteront aux traditionnels défilés de nuit, course de canots à glace et couronnement de la reine. Il sera possible de visiter le palais de glace du 26 janvier au 11 février. Un billet inclus dans l’achat de l’effigie du Carnaval comprend l’expérience multimédia. De plus, chaque fin de semaine, des graffeurs seront sur place pour créer des œuvres devant le public. Pour se procurer l’effigie : carnaval.qc.ca

architecture

5 Le 64e palais de glace en quelques chiffres : • La plus imposante structure depuis 10 ans • Deux semaines de construction • 1 800 blocs de glace disposés sur 9 600 pieds carrés • Une tour d’une hauteur de 47 pieds

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6 1, 6 et 7. Depuis le 4 janvier, l’équipe de sculpteurs et d’artisans travaille d’arrache-pied afin de livrer le palais de glace dans les temps. photos Jean-Marie Villeneuve / Le Soleil 2. Du 26 janvier au 11 février, le Carnaval de Québec propose plus d’une trentaine d’activités aux quatre coins de la ville, dont les incontournables défilés de nuit. photo Simon Armstrong 3 et 4. Inspiré des aurores boréales, le concept de Sandrine Arguin-Marchand et de Daniel-Alexandre Bleau présente un palais aux formes plus organiques, un peu comme si le bâtiment avait été façonné par le vent. 5. Les étudiants Sandrine Arguin-Marchand et Daniel-Alexandre Bleau entourent Éric Lagotte, directeur technique de BlackOut Design, la firme multimédia derrière le spectacle Odyss Terre de glace. photo Jean-Marie Villeneuve / Le Soleil

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sciences

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en bref

Valorisation des résidus organiques BioEngine, l’équipe de recherche de la professeure Céline Vaneeckhaute, du Département de génie chimique, et le comité régional de la Capitale-Nationale / Chaudière-Appalaches de Réseau Environnement présentent le ­colloque Au-delà de la biométhanisation et du compostage : stratégies et techniques innovatrices. Douze conférences portant sur les extrants du compostage et de la biométhanisation au Québec sont au programme. La professeure Vaneeckhaute présentera une communication intitulée « Innovation et nouvelles technologies : vers le remplacement des en­­ grais chimiques ». Le colloque s’adresse aux employés des municipalités, aux consultants, aux fournisseurs, aux opérateurs et aux législateurs du domaine des matières résiduelles. Lundi 5 février, de 8 h 30 à 17 h, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Pour information et inscription : www.reseauenvironnement.com/event/au-dela-de-labiomethanisation-et-du-compostage/

École doctorale internationale Sentinelle Nord Du 12 au 24 juillet 2018, Sentinelle Nord ­présente une école doctorale internationale ayant pour thème « Lumière sur les services écosystémiques des mers arctiques ». Les ­participants au programme sillonneront les eaux de la mer de Baffin, au Nunavut, à bord du brise-glace de recherche canadien NGCC Amundsen, afin de mieux cerner les liens entre la lumière, les services écosysté­ miques marins et la santé dans le Nord. Ils vivront une expérience de formation trans­ disciplinaire exceptionnelle, en étroite inter­ action avec des scientifiques de haut niveau, dans un cadre technologique de pointe. Les étudiants de 2e ou de 3e cycle et les stagiaires postdoctoraux de toutes les disciplines dont le champ de recherche est pertinent avec les thèmes de l’École sont invités à soumettre leur candidature d’ici le 28 janvier. photo Pêches et Océans Canada

Pour information : sentinellenord.ulaval.ca/baffin2018

Il subsiste beaucoup d’incertitudes au sujet des répercussions de l’exploitation des hydrocarbures du golfe. Les principales lacunes sont attribuables au manque de connaissances sur le Saint-Laurent pendant l’hiver. photo Émilien Pelletier

Puits de science Un ouvrage fait le point sur les hydrocarbures du golfe et leur exploitation éventuelle par Jean Hamann Certains groupes écologistes soupçonnent Philippe Archambault d’être pour l’exploitation des hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent. À l’inverse, certains promoteurs de cette filière énergétique croient que le professeur du Département de biologie est de mèche avec les écologistes. « Cela suggère que ma position dans ce dossier se situe exactement là où je souhaite, commentet-il avec amusement. Je n’ai pas de parti pris et je n’adhère à aucune école de pensée. J’espère simplement aider les gouvernements à prendre des décisions éclairées au sujet des hydrocarbures du Saint-Laurent sur la base d’informations scientifiques objectives et factuelles. » C’est ce même désir qui a inspiré le livre Les hydrocarbures dans le golfe du SaintLaurent : enjeux sociaux, économiques et environnementaux, qu’il a produit avec ses collaborateurs Cindy Grant, du Département de biologie, et Steve Plante et Irene R. Schloss, de l’UQAR. Lancé mardi, cet ouvrage est disponible gratuitement en version numérique sur le site de Notre Golfe (www.notregolfe.ca), un regroupement de chercheurs québécois qui posent un regard croisé sur l’environnement socioécologique du golfe du Saint-Laurent. Les quatre responsables du livre – qui ont collaboré à la rédaction de plusieurs chapitres – ont demandé à une trentaine d’experts de synthétiser les connaissances actuelles sur les hydrocarbures du Saint-Laurent et sur les répercussions prévisibles de leur ex­­ ploitation. « L’ouvrage s’adresse à la fois aux scientifiques, aux citoyens préoccupés par l’environnement et aux décideurs, souligne le professeur Archambault. Le langage est accessible au grand public, mais il s’agit tout de même d’un ouvrage scientifique qui a

été soumis à un processus de sélection et de relecture par des arbitres et par un comité éditorial. » Parmi les sujets traités dans l’ouvrage, mentionnons la physique des océans et du golfe, l’effet de l’exploitation des hydrocarbures sur le bilan des gaz à effet de serre du Québec, les répercussions des déversements sur les orga­ nismes marins et leur environnement, les techniques de traitement en cas de déversement ainsi que les répercussions sociales et les répercussions sur la santé de l’exploitation pétrolière et des déversements pétroliers sur les populations côtières. « Les thèmes abordés ont été établis à partir des préoccupations exprimées par les participants à un colloque organisé par Notre Golfe lors du Congrès de l’Acfas de 2015 à Rimouski. Nous nous étions alors engagés à publier un livre sur les connaissances existantes entourant les enjeux de la filière des hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent », précise le professeur Archambault. La principale conclusion qui se dé­­ gage de l’ouvrage est qu’il subsiste beaucoup de zones d’incertitude au sujet des hydrocarbures du golfe et de leur exploitation. « Les principales lacunes se situent sur le plan de nos connaissances du golfe en hiver, résume Philippe Archambault. Il y a très peu de recherches qui sont faites pendant cette période de l’année. Le résultat est que nous connaissons très mal le golfe en hiver. De plus, il n’existe nulle part dans le monde de plateforme pétrolière fixe entourée de glace. » L’idée d’exploiter les hydrocarbures du golfe refait périodiquement surface, au gré du cours du baril de pé­­ trole. Selon Philippe Archambault, nous n’avons pas encore assez de

connaissances scientifiques pour bien prévoir les répercussions de cette ex­­ ploitation. « Il y aura toujours un certain degré d’incertitude dans nos connaissances et le risque zéro n’existe pas, admet-il. Toutefois, la recherche peut nous aider à abaisser le niveau d’incertitude jusqu’à un seuil où il est socialement acceptable de prendre une décision. Présentement, surtout en raison de l’incertitude entourant l’exploitation des hydrocarbures dans un environ­ nement de glace, nous sommes encore ­nettement sous ce seuil », conclut-il.

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J’espère simplement aider les gouvernements à prendre des décisions éclairées au sujet des hydrocarbures du Saint-Laurent sur la base d’informations scientifiques objectives et factuelles


arts

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De RoboCop à Blade Runner

en bref

Les robots sont une source d’inspiration intarissable pour les cinéastes, comme le démontre une programmation préparée par des chercheurs qui s’intéressent au phénomène

Expérimentations sonores

par Matthieu Dessureault Le film I, Robot nous plonge dans le Chicago des années 2030. Les robots font partie de la vie quotidienne, parcourant les rues et aidant les humains à effectuer leurs tâches ménagères. Le détective Del Spooner enquête sur le meurtre d’un chercheur en robotique. Son principal suspect est un androïde très performant nommé Sonny. « Je te croyais mort », lui dit le policier à un certain moment. « Techniquement, je n’ai jamais été vivant, mais merci de vous soucier de mon sort », lui répond du tac au tac le robot. À l’instar de l’Australien Alex Proyas, moult cinéastes ont mis en scène des univers futuristes où fourmillent des êtres synthétiques. Comment expliquer cette fascination pour les cyborgs, les androïdes et toutes ces figures robotiques ? « Ces films permettent d’aborder une diversité de thèmes, comme le transhumanisme ou l’intelligence artificielle, et peuvent rejoindre une pluralité de spectateurs. On l’a vu avec la sortie de Blade Runner récemment : ce film a plu autant aux adeptes de productions hollywoodiennes qu’à ceux qui voulaient avoir une réflexion sur

l’intelligence artificielle », répond Aurélien Cibilleau, doctorant en littérature et arts de la scène et de l’écran. Avec Julie Beaulieu, professeure au Département de littérature, théâtre et cinéma, et Annie Bérubé, bibliothécaireconseil en études cinématographiques, ce chercheur a mis sur pied une programmation de longs-métrages datant de 1982 à 2015. Tous les mercredis, jusqu’au 18 avril, un film sera présenté à la médiathèque de la Biblio­t hèque. Chaque projection sera précédée d’un court exposé. Par cette initiative, les chercheurs ont voulu marier des productions de différents styles, du film à gros budget à celui de série B, de la prise de vue réelle à l’animation. Ils espèrent aussi mettre en lumière les liens qui unissent le cinéma à la littérature. De fait, de nombreux films qui seront présentés découlent de l’imagination d’auteurs de science-fiction, comme Philip K. Dick et Isaac Asimov. D’autres sont imprégnés de théories philosophiques de penseurs tels que Marshall McLuhan. Tantôt humoristiques, tantôt dramatiques, les œuvres qui ont été choisies

Tantôt humoristiques, tantôt dramatiques, les films qui ont été choisis illustrent bien les espoirs et les inquiétudes suscités par le développement des technologies

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Le projet SON/CONTEXTE 2018 est né d’un désir de créer de nouveaux contextes de recherche artistique à l’Université. La professeure Julie Faubert a invité quatre artistes, Brandon LaBelle (Berlin), Alex Reynolds (Bruxelles) et le duo Jen Reimer & Max Stein (Montréal), à faire de l’expérimentation sonore avec des étudiants de l’École d’art. Dalie Giroux, professeure de sciences poli­ tiques à l’Université d’Ottawa, participera aussi aux projets de création. Cette rencontre est le fruit d’un partenariat entre l’École d’art, Avatar et La Chambre Blanche. Parfois gentils, d’autres fois méchants, les robots font partie intégrante du cinéma. Pour le doctorant Aurélien Cibilleau, ces personnages permettent d’aborder plusieurs thèmes, comme le transhumanisme et l’intelligence artificielle.

illustrent bien les espoirs et les inquiétudes suscités par le développement des technologies. À ce sujet, Aurélien Cibilleau a remarqué un certain clivage entre les productions occidentales et celles de l’Asie. « En Occident, il y a une perception davantage négative du développement de la cybernétique. Un bon exemple est Terminator, qui présente une vision très cauchemardesque de la machine. En Orient, c’est beaucoup plus neutre ou nuancé. » Du côté du cinéma japonais, grand producteur de films de robots, il apprécie Tetsuo, une œuvre expérimentale sortie en 1989, soit deux ans après le populaire RoboCop. L’histoire est celle d’un homme qui se métamorphose en monstre de métal après avoir survécu à un accident. « Il est intéressant de voir comment la figure du cyborg est difficile à définir dans ce film. En compa­ raison, dans RoboCop, il s’agit d’un croisement entre l’humain et la machine. Dans le cas de Tetsuo et de plusieurs autres films qui ont suivi, le rapport entre la chair et la machine est beaucoup plus ambigu. » Le doctorant espère que les spectateurs auront le même plaisir à découvrir ces films que celui qu’il a eu à les choisir avec ses collègues. « Notre programmation s’adresse à tous les types de public, même aux enfants dans certains cas. Nous voulons susciter chez les spectateurs une volonté d’aller voir d’autres films plus difficiles d’accès ou dont on parle peu. » L’activité se déroule chaque mercredi, dès 17 h 45, au local 4117 du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. L’entrée est libre. La programmation est disponible à l’adresse bit.ly/2Bz8Pfm. Pour ­suivre l’événement sur Facebook : ­ bit.ly/2Dfr2A1

Le résultat de ces expérimentations sera ­présenté au public le vendredi 2 février, de 17 h à 20 h. La veille, à 18 h, Dalie Giroux donnera une conférence. Le tout se ­déroulera à l’École d’art (295, boulevard Charest Est. Pour plus d’information : ­juliefaubert.com/soncontexte2018

De la théorie à la pratique muséale Pour un historien de l’art sans formation en muséologie, le passage de l’université au musée est à la fois stimulant et déstabilisant. Anne-Marie Bouchard, conservatrice de l’art moderne au Musée national des beaux-arts du Québec, reviendra sur son passage à ­l’université, tout en offrant des conseils pour ceux qui désirent travailler dans ce domaine. L’activité, intitulée Histoire de l’art et médiation : de la théorie universitaire à la pratique muséale, est présentée à l’occasion d’un ­midi-rencontre du CRILCQ. Mercredi 24 janvier, à 11 h 30, au local 4438-B du pavillon Louis-JacquesCasault. Pour plus d’information : ­ bit.ly/2CWlKct

La danse des variables « La langue coule, fuit de partout, s’immisce entre les interstices les plus serrés, échappe à la prise. Jocelyn Robert tente de vider cette rivière à mains nues. Par trois fois il plonge, retenant son souffle, jusqu’à l’échec. » Ainsi résume-t-on l’ouvrage La danse des variables, paru récemment chez Squint Press. Profes­ seur à l’École d’art, Jocelyn Robert est un artiste interdisciplinaire. En plus de l’écriture, il travaille notamment dans les domaines de la musique, de l’art audio, de la performance et de la vidéo. Il a publié un roman poétique et plusieurs textes dans des catalogues d’art et des revues spécialisées. Pour commander l’ouvrage : bit.ly/2CW8BjC


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actualités UL

en bref

Des boîtes à lunch futées !

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De futurs enseignants bien préparés Le 15 janvier, l’Université a signé une entente avec six établissements d’enseignement collégial de la région de Québec : le Campus Notre-Dame-deFoy, le Cégep de Lévis-Lauzon, le C é g e p d e S a i n t e - Foy, l e C é g e p Garneau, le Cégep Limoilou et le Collège Mérici. Ce partenariat, d’une

durée d’un an avec possibilité de renouvellement, concerne la formation des étudiants inscrits au diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en enseignement collégial et de ceux inscrits à la Faculté des sciences de l’éducation. Il vise notamment la mise en place de conditions favorables à la

réalisation de leurs stages. Il a aussi pour but de favoriser le partage d’expertises en matière de formation et de recherche. L’événement a eu lieu à la salle Power Corporation du Canada du pavillon La Laurentienne en présence de représentants des établissements partenaires.

Pour bien commencer l’année, les étudiants de l’Université Laval ont été invités à faire part à l’équipe de Mon équilibre UL (le programme des saines habitudes de vie de l’Université Laval) de leurs trucs pour faciliter la préparation des lunchs. Curieux de découvrir les trucs originaux de certains étudiants ? Ou encore de découvrir la boîte à lunch économique, écologique et santé proposée par l’équipe de Mon équilibre UL ? Visionnez la vidéo « Vox pop la boîte à lunch futée ! ». Vous pouvez également visiter le site de Mon équilibre UL, qui présente une foule d’informations et de conseils santé. Pour voir la vidéo « Vox pop la boîte à lunch futée ! » : bit.ly/2DEDYMN. Pour consulter le site de Mon équilibre UL : ulaval.ca/mon-equilibre-ul.html

Pour des chantiers écoresponsables Le Centre de formation en développement durable (CFDD) s’associe avec RECYCQUÉBEC pour la mise en place d’une formation sur le thème de l’écogestion des chantiers de construction. La société d’État investira 15 000 $ dans cette formation interactive, qui sera disponible dès le printemps 2018. Le CFDD, rappelons-le, offre aux ingénieurs, aux architectes, aux urbanistes et à tous les autres professionnels de domaines connexes des programmes de formation continue sur des thèmes liés au développement durable. Pour plus d’information : cfdd.ulaval.ca

Financement participatif en capital  Quel est le rôle de l’avocat dans une campagne de financement participatif en capital ? Quels sont les enjeux ou les problématiques soulevés par ce type de financement ? Quels sont les grands traits de l’encadrement réglementaire mis en place par l’Autorité des marchés financiers (AMF) ? Ce sont là quelquesunes des questions qui seront abordées, le 30 janvier, lors d’une table ronde sur les enjeux du financement participatif en capital. La table ronde sera composée d’un entrepreneur, d’un avocat et d’un intervenant de l’AMF. Le financement participatif permet à une société d’avoir plus aisément accès à des capitaux en ayant recours à une plateforme électronique. Cette technique de financement soulève toutefois un certain nombre d’interrogations juridiques. L’activité est organisée par le Centre d’études en droit économique. Mardi 30 janvier, de 15 h 30 à 18 h, au local 2419 du pavillon Charles-De Koninck. L’entrée est gratuite, mais l’inscription est obligatoire à bit.ly/2mNkpdU. Pour information : ivan.tchotourian@fd.ulaval.ca et cinthia.duclos@fd.ulaval.ca

Étaient présents à cet événement Jean-Pierre St-Pierre, directeur des études du Cégep de Sainte-Foy, Chantal Arbour, directrice des études du Cégep Limoilou, Caroline Senécal, vice-rectrice adjointe aux études et aux affaires étudiantes de l’Université Laval, Rachel Gravel, directrice des études du Cégep Garneau, Johanne Décoste, directrice des études du Collège Mérici, Denis Deschamps, directeur des études du Cégep de Lévis-Lauzon, et Fernand Gervais, doyen de la Faculté des sciences de l’éducation. photo Patrice Charest

Urgence tempête à l’Université

Ce qu’il faut savoir en cas de tempête de neige ou de verglas Nous devons prévoir les effets des tempêtes de neige ou de verglas qui ne manqueront pas de frapper au cours de l’hiver. Lorsque les conditions météorologiques l’exigent, la direction de l’Université peut décréter la suspension de l’ensemble de ses activités. Cette décision est communiquée de la façon suivante : • en prévision de la suspension des activités de l’avant-midi, la décision est diffusée avant 6 h 30 ; • en prévision de la suspension des activités de l’après-midi, la décision est diffusée avant 10 h 30 ; • en prévision de la suspension des activités de la soirée, la décision est diffusée avant 15 h 30. Différents moyens sont utilisés pour communiquer un avis « Urgence tempête » aux membres de la communauté universitaire : le courrier électronique, le site Web de l’Université (ulaval.ca) et les médias électroniques. Par ailleurs, si aucun avis n’est émis aux heures indiquées précédemment, la communauté universitaire doit considérer que l’ensemble des activités annoncées pour la plage couverte se tiendront comme prévu. La prise de décision liée à la suspension des activités repose sur un ensemble de critères : • les conditions et les prévisions météorologiques diffusées par Environnement Canada ; • la difficulté pour les autobus de circuler sur le campus et sur le territoire desservi ; • la difficulté pour les sociétés de transport en commun desservant le territoire de maintenir leur service ; • l’état des routes observé par le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports du Québec ; • l’état des rues et des avenues observé par les services de police desservant le territoire ; • l’état des stationnements, des rues, des avenues ainsi que des entrées des bâtiments du campus observé par le personnel affecté à la sécurité.

Malheureusement, nous ne saurions prendre en compte dans ces décisions des considérations personnelles liées à la localisation des membres de la communauté universitaire. Il en va de chaque individu d’assurer sa propre sécurité en fonction de sa situation particulière. On peut consulter la version intégrale de la Procédure en cas de tempête de neige ou de verglas à www.ulaval.ca/fileadmin/Secretaire_general/ Directives__procedures/tempetesverglas1.pdf. Service de sécurité et de prévention Janvier 2018


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Pour favoriser le plein potentiel des compétences La première cohorte de l’Académie de la relève entrepreneuriale – CDPQ a terminé sa formation par Yvon Larose Noémi Harvey est une jeune entrepreneure de mode de Québec. En 2015, elle lançait Allcovered Fashion, une entreprise spécialisée dans le vêtement de style haut de gamme, sophistiqué, intemporel et tendance. Un an plus tard, elle s’est inscrite au certificat en entrepreneuriat et gestion de PME à FSA ULaval. Toujours en 2016, elle était sélectionnée pour faire partie de la première cohorte de l’Académie de la relève entrepreneuriale – CDPQ. Ce lieu d’apprentissage unique a été conçu et mis sur pied par FSA ULaval et la Caisse de dépôt et placement du Québec, avec la collaboration de partenaires. La Caisse a d’ailleurs fourni un soutien financier majeur au projet. L’objectif de l’Académie est de développer des compétences entrepreneuriales de haut niveau chez les étudiants inscrits et les récents finissants (depuis moins de cinq ans) de l’Université Laval qui se sont investis dans le démarrage d’une entreprise à fort potentiel de croissance. Le programme de formation et d’accompagnement de haut niveau, unique et concret est centré sur la réalité de l’entrepreneuriat. Il permet aux participants de se doter, durant un an et sans frais, d’outils professionnels et de profiter d’un réseau d’acteurs clés en entrepreneuriat de l’Université, de partenaires locaux et régionaux et d’entrepreneurs-conseils. En décembre, la première cohorte terminait sa formation. « En début de parcours, explique Noémi Harvey, je me suis rapidement rendu compte à quel point ce programme pouvait amener mon entreprise plus loin, dans la direction de mes objectifs, évidemment, et, en plus, me faire grandir en tant que femme d’affaires. Bref, le programme fut bien au-delà de mes attentes et m’a permis de développer un réseau d’affaires enrichissant, de questionner mon modèle d’affaires et mes idées, en plus de me donner les outils pour faire grandir mon entreprise. » Mathieu Champagne faisait aussi partie de la première cohorte. Diplômé en 2014 du baccalauréat en administration des affaires, il cofondait, en 2015, Bliq Photonique, une PME spécialisée dans la conception et la fabrication de sys­ tèmes de microscopie et de leurs logiciels d’exploitation. « On ne savait pas trop à quoi s’attendre, raconte-t-il. Mais rapidement on a vu que la formation visait droit dans le mille. On a senti que les enseignants et les intervenants savaient qu’ils s’adressaient à des gens qui possèdent une entreprise. Les cours étaient diversifiés

Le 13 décembre, l’Académie de la relève entrepreneuriale – CDPQ a honoré les finissants de sa première cohorte au Carré des affaires FSA ULaval – Banque Nationale. photo FSA ULaval

et concrets, dans un format parfaitement adapté à notre réalité. Deux jours consécutifs par mois, c’était parfait ! » Selon Mathieu Champagne, les dix participants se rejoignaient dans une passion commune : entreprendre. La passion animait également les enseignants et les intervenants. « Nous avons été bien pris en charge par une organisation de qualité. » Maripier Tremblay enseigne au Dépar­ tement de management. Responsable en 2017 de l’Académie, elle a joué un rôle central dans sa conception et sa mise sur pied. Elle a notamment recruté les enseignants. « C’est un peu mon bébé », dit-elle. Selon la professeure, le programme de formation et d’accompagnement met l’entrepreneur dans l’action. « Nous sommes dans une dynamique de pédagogie inversée, explique Maripier Tremblay. Dans cette dyna­ mique inspirée des meilleurs modèles, le formateur est davantage un catalyseur. Souvent, il va chercher les éléments de réponse dans le groupe. » Au cours de l’année, les participants ont notamment réalisé des modules de développement sur différentes thématiques. Ils ont aussi profité d’un accompagnement personnalisé et d’activités de simulation, de conférences, d’ateliers pratiques, de coaching avec des entrepreneurs chevronnés ainsi que de rencontres avec des conseillers d’Entrepreneuriat Laval et d’enseignants de FSA ULaval. « Les participants ont reçu de la formation et du coaching sur une variété de thèmes, notamment sur la validation de leur modèle d’affaires, poursuit la professeure Tremblay. Ils ont échangé des idées avec l’équipe des Missions commerciales de l’Université Laval pour en apprendre davantage sur l’entrepreneuriat à l’international. Ils ont également travaillé des mises en situation, sous forme de mini-scénarios de négociation d’affaires par exemple. »

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Quand notre cerveau a mal La sensibilité à notre propre douleur physique ou à celle des autres prend sa source dans notre matière grise par Nathalie Kinnard Un amputé de guerre se plaint de douleur à un bras qui, pourtant, n’est plus là. Un paraplégique a mal aux jambes, alors qu’il ne les sent plus depuis des années. Ces douleurs fantômes sont bien ­réelles, mais elles ne sont pas physiques ; elles sont mentales. C’est le cerveau qui a mal. « Même si une personne sait consciemment qu’elle ne peut pas avoir mal à un membre manquant ou paralysé, le cerveau inconscient, lui, n’a pas nécessairement saisi la situation. Mais comme il se rend compte que quelque chose cloche, il produit des si­­ gnaux de douleur », explique Catherine Mercier, professeure au Département de réadaptation, qui assurait la première partie de la conférence « Douleur et empathie », donnée au Musée de la civilisation le mercredi 17 janvier. Pour traiter ces douleurs, la recherche teste plusieurs approches thérapeutiques. Catherine Mercier s’intéresse notamment à la réalité virtuelle et à la stimulation cé­­ rébrale pour reprogrammer un cerveau qui souffre. Par exem­ple, on demande à un paraplégique de s’imaginer en train de marcher grâce à un avatar virtuel. Le but ? Trom­ per le cerveau en lui donnant une fausse rétroaction vi­­ suelle et sensorielle lui faisant croire que les jambes de la personne fonctionnent toujours. Présumant l’équilibre du corps rétabli, la matière grise n’émettra plus de si­­ gnal d’alarme sous forme de douleur. Dans certains cas, on peut aussi activer les neurones et stimuler des zones cérébrales précises en générant de façon indolore

un champ magnétique ou un faible courant électrique de part et d’autre de la tête. « Ces approches sont également testées pour la douleur chronique », ajoute la chercheuse. En effet, le cerveau s’imprègne d’un mal persistant et l’inscrit dans ses circuits neuronaux. C’est ainsi que plusieurs personnes continuent à souffrir même si on corrige la cause de leur douleur. Il faut alors « soigner » le cerveau. Philip Jackson, professeur à l’École de psychologie, utilise également ces thérapies pour apprendre aux gens à mieux gérer leur empathie. « Il y a deux côtés à l’empathie, révèle celui qui a mené la deuxième partie de la conférence. Elle est bonne pour comprendre la douleur des autres, mais elle se retourne contre nous quand nous de­­ venons trop affectés par la souffrance d’autrui, au point de nuire à notre propre santé. » Il serait possible, d’après le chercheur, d’amener le cerveau à trouver le bon dosage d’empathie, qu’on soit aidant naturel ou professionnel de la santé. Les récents travaux en neurosciences sont clairs : tout le monde réagit différemment à la douleur des autres, et le cerveau en est le chef d’orchestre. Par exemple, quand une personne regarde une photo d’une main coincée dans une porte, on peut voir par imagerie que certains circuits neuronaux impliqués dans la douleur s’activent. Par contre, chez certains sujets, la réponse cérébrale est moins grande. Ainsi, une étude sur des professionnels de la santé a montré que le cerveau peut

se désensibiliser quand il doit constamment gérer la souffrance. « C’est une stratégie cérébrale pour nous protéger des effets néfastes de continuellement ressentir la douleur des autres, explique le professeur Jackson. C’est cette stratégie que nous voulons exploiter avec la réalité virtuelle et la stimulation cérébrale pour protéger les gens qui ont une trop grande empathie ou encore sensi­ biliser ceux qui n’en ont pas assez. » La conférence « Douleur et empathie » – qui a fait salle comble – était la 4e d’une série de 6 rencontres scientifiques sur le cerveau, données par des chercheurs de l’Université Laval, en lien avec l’exposition Cerveau à la folie. Elle faisait suite aux présentations d’Yves De Koninck sur les mystères du cerveau, de Pierre Marquet sur la neuro­ psychiatrie chez les enfants et de Carol Hudon et Simon Duchesne sur le vieillissement, l’alzheimer et le trouble cognitif léger. Pour en apprendre plus sur les dédales de notre cerveau, inscrivez-vous vite aux deux dernières conférences sur le site du Musée de la civi­ lisation (www.mcq.org/fr/ activite ?id=639996). Les places s’envolent comme des petits pains chauds ! Sinon, rendez-vous sur la page Soundcloud du Musée pour accéder au contenu audio de certaines présen­ tations (soundcloud.com/ mcqorg).

Conférences à venir : • « La neuro-imagerie et les interfaces cerveau-ordinateur » avec Christian Ethier, professeur au Département de psychiatrie et de neurosciences

Mercredi 28 février, à 14 h. • « Les neurosciences du langage » avec Pascale Tremblay, professeure au Département de réadaptation Selon Philip Jackson, professeur à l’École de psychologie, il serait possible d’amener le cerveau à trouver le bon dosage d’empathie, qu’on soit aidant naturel ou professionnel de la santé.

Mercredi 14 mars, à 14 h.


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vie étudiante

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En garde !

À l’épée, l’idée de base consiste à toucher l’adversaire avec la pointe sans être touché

Marilyne Plante (à gauche) mesure 1,62 mètre. Sa petite taille ne représente pas vraiment un handicap puisqu’une escrimeuse plus petite est souvent plus agile et plus rapide. photo Devin Manky

À 21 ans, l’étudiante en droit Marilyne Plante poursuit sa progression comme épéiste de calibre international par Yvon Larose La vie d’athlète de haut niveau a de ces côtés aventureux. Parlez-en à Marilyne Plante, étudiante de deuxième année au baccalauréat en droit et l’une des épéistes les plus en vue au Canada. Dans la première semaine de janvier avait lieu, en Virginie, une épreuve de la Coupe nord-américaine d’escrime alors qu’une puissante tempête de neige s’abattait sur l’Est des ÉtatsUnis. Après un temps fou perdu dans les transports, l’étudiante est finalement arrivée à destination dans une ville aux prises avec de la neige, une première en 30 ans. Tous les restaurants à proximité étaient fermés. « Le niveau du tournoi était très élevé, explique Marilyne Plante. Ma première journée a été tout à fait exceptionnelle avec 4 victoires et 2 défaites. J’ai ensuite remporté 15-4 le match qui me permettait d’accéder à la deuxième journée de compétition. Mais cette journée s’est très mal déroulée. J’ai perdu tous mes matchs, souvent au score de 5-4. C’était très décevant parce que la tête y était, mais pas mon corps. J’étais fatiguée. Pour préparer mes compétitions, j’arrive toujours deux ou trois jours à l’avance. Je m’endors tôt la veille de ma compétition et je mange bien. Je parle à mes entraîneurs des stratégies à adopter. En Virginie, malheureusement, plusieurs de ces facteurs n’étaient pas présents. » Marilyne Plante occupait le cinquième rang au classement final de la saison 2016-2017 de la catégorie sénior d’escrime au Canada. La saison sportive de l’étudiante en droit

se déroule de septembre à mai. Son calendrier comprend surtout des compétitions canadiennes et nordaméricaines. Elle participe aussi à quelques coupes du monde, comme celle qui se déroule actuellement à Cuba. L’été dernier, l’épéiste québécoise a vécu sa plus belle expérience sportive à vie en participant aux Jeux mondiaux universitaires de Taipei, dans l’île de Taïwan. « Nous n’étions que deux du Canada, rappelle-t-elle. Je n’ai pas obtenu les résultats escomptés, mais j’ai beaucoup appris. »

Sport de combat ancien, l’escrime demeure méconnue en Amérique du Nord, contrairement à ce qu’il en est en Europe. Ce sport se pratique avec l’épée, le fleuret ou le sabre. À l’épée, l’idée de base consiste à toucher l’adversaire avec la pointe sans être touché. Des valeurs telles que le respect de l’adversaire, le courage et la maîtrise de soi caractérisent les escrimeurs. Sur le terrain, ceux-ci cherchent à prévoir les mouvements de l’autre et à réagir au bon moment. Sur le plan physique, l’escrimeur a de bons réflexes. Il est souple, rapide,

L’été dernier, l’épéiste québécoise a vécu sa plus belle expérience sportive à vie en participant aux Jeux mondiaux universitaires de Taipei, dans l’île de Taïwan.

agile, endurant. Il est également fort et explosif au niveau des jambes. L’équipement comprend notamment un masque en grille métallique. La piste d’escrime a la forme d’un étroit rectangle de 14 mètres de long. L’action est une combinaison d’attaques, de pa­­ rades et de feintes. « L’escrime est un sport très technique et très rapide, souligne Marilyne Plante. Tout va tellement vite. On se déplace sans arrêt vers l’avant et vers l’arrière. À l’épée, nous faisons de plus petits mouvements et tout se passe de façon plus rapide qu’avec le fleuret ou le sabre. Les trois minutes du combat sont super intenses. » L’escrimeuse de 21 ans mesure 1,62 mètre et pèse 45,3 kilos. Il s’agit d’un physique plutôt petit lorsqu’on le compare à celui des escrimeuses à l’international, lesquelles mesurent en moyenne plus de 1,82 mètre. « Ma petite taille ne représente pas vraiment un handicap, soutient-elle. Une personne

plus petite est souvent plus agile et plus rapide. Je suis gauchère. Cela m’aide un peu. Je vise juste et j’ai aussi une bonne force mentale. Je suis très persévérante et j’ai beaucoup de confiance en mes capa­ cités. Même si je tire de l’arrière 8 à 2, je crois toujours que je vais gagner. » Marilyne Plante consacre beaucoup de temps et d’efforts à sa vie d’athlète. Elle doit constamment bien dormir et bien s’alimenter. Son sport exige aussi de gros efforts financiers. « J’ai pris l’habitude d’étudier partout, ajoute-t-elle, notamment dans les avions. » En revanche, l’escrime lui permet de voyager, de découvrir d’autres cultures et de se faire des amis de par le monde. « Mon sport, dit-elle, permet un accomplissement de ­s oi-même. On se sent tellement bien lorsqu’on atteint un objectif et lorsqu’on remporte la victoire. » La piqûre, elle l’a eue à l’âge de 12 ans. Dans son école secondaire, un professeur venait de créer un club d’escrime. C’était en 2008. « J’ai commencé tard et par hasard à pratiquer ce sport, raconte-t-elle. Je ne savais même pas ce qu’était une épée. Mais j’ai beaucoup aimé ça. » En 2013, après s’être entraînée pendant toutes ses études secondaires, l’adolescente est sélectionnée au sein de l’équipe canadienne en vue des Championnats du monde juniors en Croatie. Depuis, elle poursuit son ascension. Et les Jeux olympiques de 2020 ? « J’y pense vraiment beaucoup », répond-elle.

L’étudiante-athlète discute de stratégie avec son entraîneur, Charles St-Hilaire, lors d’une compétition. photo Devin Manky


sports

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réalité qui est perçue différemment au sein du public. « Je m’aperçois qu’en général les gens pensent que les équipes de sport universitaire roulent sur l’or, alors que c’est loin d’être le cas. Ce n’est pas toujours évident de financer leurs activités. Helder Duarte et Samir Ghrib font un travail colossal en ce sens et je suis très heureux d’ajouter ma con­tribution à cette équipe », in­­dique Jean Martin.

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en bref

COCKTAIL-BÉNÉFICE AVEC PATRICE BERNIER

Les étudiants-athlètes Bila Dicko-Raynauld et Dominique Fortin ainsi que les entraîneurs Samir Ghrib et Helder Duarte entourent le nouveau président du conseil d’administration du Club de soccer Rouge et Or, Jean Martin. photo Rouge et Or

Bienvenue à Jean Martin Le club de soccer Rouge et Or a maintenant un visage bien connu du monde des affaires de Québec à sa tête par Mathieu Tanguay Le copropriétaire du Groupe Martin, qui possède 11 restaurants St-Hubert dans la région, est le nouveau président du con­s eil d’administration du club de soccer. En place depuis la fin de l’été, Jean Martin s’est acclimaté à son nouveau poste lors de la saison d’automne des équipes féminine et masculine de soccer

Rouge et Or. Sa motivation est bien claire. « J’adore le sport et je crois beaucoup au sport universitaire. J’aime donner un coup de main dans la vie. Avec St-Hubert, on le fait à différents niveaux et, pour moi, c’est hyper important de m’impliquer à l’Uni­versité Laval pour aider les ­étudiants-athlètes », affirme-t-il.

C’est l’entraîneur-chef de la formation féminine, Helder Duarte, qui a convaincu Jean Martin de se joindre à l’aventure. Les deux hommes se connaissent depuis longtemps, Helder Duarte ayant notamment entraîné la fille de Jean Martin pendant près de huit ans. Jean Martin est donc bien au fait de la réalité du sport universitaire, une

Le conseil d’administration du Rouge et Or organise une activité publique des plus in­­ téressantes le mardi 23 jan­ vier. L’ancien capitaine de l’Impact de Montréal Patrice Bernier donnera une con­ férence lors d’un cocktail-­ bénéfice au profit du programme de soccer Rouge et Or présenté au restaurant St-Hubert du boulevard Laurier. Seulement 150 billets sont disponibles pour cet événement intime, où Bernier racontera son parcours de joueur professionnel qui l’a conduit un peu partout sur la planète. Il a notamment re­­ présenté le Canada lors de matchs internationaux et il a été joueur professionnel en Norvège. Les profits de la ­soirée serviront, entre au­­tres, à offrir des bourses aux ­é tudiants-athlètes du programme de soccer Rouge et Or. Pour réserver votre place, veuillez contacter Maude Lapointe à l’adresse maude. lapointe@sas.ulaval.ca.

Campus dynamique

Venez frapper des balles de golf ! L’année 2018 commence en beauté au PEPS puisque les mordus de golf pourront dorénavant frapper des balles à longueur d’année ! Le PEPS offre maintenant une carte annuelle afin de pratiquer à volonté 7 jours sur 7 dans la nouvelle salle intérieure de golf ou dans le champ de pratique extérieur. Cette carte est en vente à la réception du PEPS. Au PEPS, vous pouvez profiter de l’expertise d’une équipe de professeurs qualifiés et passionnés pour apprendre tous les rudiments de ce sport. Que vous soyez de niveau débutant, ­initié, intermédiaire ou avancé, vous obtiendrez de judicieux conseils que vous pourrez appliquer sur le terrain. photo PEPS Informez-vous sur l’offre de cours privés, semi-privés ou en groupe, avec ou sans ­analyse informatique, sur le site peps.ulaval.ca ou au 656-PEPS.

Vendredi 19 janvier Basketball féminin | UQAM PEPS | 18 h Basketball masculin | UQAM PEPS | 20 h

Samedi 20 janvier Volleyball féminin | Montréal PEPS | 18 h Volleyball masculin | Montréal PEPS | 19 h 30 Ski alpin | Slalom géant femmes et hommes Course FISU Mont Sainte-Anne | 8 h

Dimanche 21 janvier Soccer féminin | McGill Stade TELUS-Université Laval | 13 h 30 Soccer masculin | McGill Stade TELUS-Université Laval | 15 h 30 Ski alpin | Slalom femmes et hommes Course FISU Mont Sainte-Anne | 8 h

Samedi 27 janvier Basketball féminin | Concordia PEPS | 18 h Basketball masculin | Concordia PEPS | 20 h

Dimanche 28 janvier Avec ses 17 000 pieds carrés, ses 120 stations cardiovasculaires et ses 80 appareils de musculation, le tout sur deux étages, le GYM du PEPS n’a rien à envier à ses compétiteurs. Il offre à la communauté universitaire un « tout inclus » dans lequel les programmes d’entraînement, le prêt d’une serviette et l’accès à des intervenants qualifiés sont gratuits avec un abonnement. Informez-vous au peps.ulaval.ca. photo Hubert Gaudreau

Soccer féminin | Sherbrooke Stade TELUS-Université Laval | 13 h 30 Soccer masculin | Sherbrooke Stade TELUS-Université Laval | 15 h 30


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Artistes de la relève L’exposition Banc d’essai souhaite donner l’occasion à de jeunes artistes inscrits en 2e année du baccalauréat en arts visuels de l’École d’art de faire connaître leur travail. Pour la 13e présentation de cette exposition, la Galerie des arts visuels a sélectionné trois jeunes femmes de grand talent : Joëlle Henry, Élise Pakiry et Catherine Robitaille. Les œuvres de Joëlle Henry cumulent des fragments, des presque rien, des bouts de tout, auxquels se conjugue un travail d’écriture. On y perçoit la volonté de conserver les traces d’une présence humaine. Chez Élise Pakiry, les références à la féminité croisent celles relatives à un univers ancestral. Dessins aux caractères autochtones, déesses primitives, masques aux profils archaïques, voilà autant d’évocations qu’elle réactive au profit de questionnements bien actuels. Catherine Robitaille, quant à elle, déploie un récit intime où l’autoreprésentation est récurrente. La douleur, le morbide, l’étrangeté demeurent des leitmotivs provoquant l’inconfort. Pour rencontrer ces artistes de la relève et admirer leurs œuvres, vous êtes invité au vernissage de l’exposition. photo Michel Boucher Jeudi 18 janvier, à 17 h, à la Galerie des arts visuels (295, boul. Charest Est). Entrée libre. L’exposition se poursuivra jusqu’au 4 février.

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Des films coréens

Du sapin dans son assiette

Histoire de la pharmacie

Assainissement décentralisé

Les jeunes et la religion

Pêche hivernale

Saviez-vous que l’industrie cinématographique de la Corée du Sud est l’une des rares au monde à se tailler une plus grande part de marché que le cinéma américain sur son territoire national ? Chaque année, des longs-métrages sudcoréens sont présentés dans les grands festivals internationaux et, parmi eux, plusieurs ont obtenu des récompenses majeures (Lion d’or à Venise, Ours d’or à Berlin, Grand prix du jury à Cannes, etc.). Tout au long de la session, la Bibliothèque vous invite à découvrir ce cinéma ­d’exception, en plus de jeter un bref regard sur ce qui se fait dans le domaine en Corée du Nord. Cette semaine, le film présenté sera La servante, réalisé par Kim Ki-young en 1960. Tous les jeudis du 18 janvier au 19 avril, à 18 h, au local 4117 de la Bibliothèque du pavillon Jean-CharlesBonenfant. Entrée libre. Pour la programmation : www.bibl.ulaval.ca/web/ programmation-culturelle/ bibliocine

Récolter, cuisiner et déguster le sapin baumier, voilà ce que vous propose la Forêt Montmorency. Lors de l’activité « De la forêt à l’assiette ! », les participants parcourent les bois en compagnie d’un guide-naturaliste pour cueillir des branches de sapin. À leur retour au pa­­villon d’accueil, ils ap­­ prennent à nettoyer et à faire sécher le produit, puis, après un dîner composé de produits de la forêt boréale, ils assistent à un atelier ­culinaire pour apprendre à apprêter le fruit de leur cueillette. L’inscription à cette activité comprend le droit d’accès à la forêt, la randonnée en raquettes, le dîner, le sapin frais récolté, un échantillon de sapin sec, un feuillet d’instructions et de recettes et le mets ­préparé lors de l’atelier culinaire. Les dimanches 21 janvier, 4 et 18 février, 11 et 25 mars, de 9 h à 13 h 30. Pour ­réserver votre place : 418 656-2034. Pour plus d’information : bit.ly/2kp914i

Avez-vous déjà essayé la pêche blanche ? Le Bureau À l’occasion de l’exposition L’étalement urbain et les Le Centre interuniversitaire de la vie étudiante vous Louis Hébert : 400 ans de constructions en milieu d’études québécoises vous invite à vivre cette expépratique de la pharmacie ­éloigné complexifient les convie à la conférence rience dans « la capitale au Québec, présentée à projets de traitement des « Quand il n’est plus pos­sible mondiale de la pêche au la Bibliothèque jusqu’au eaux usées. En effet, en de vieillir. Jeunesse et relipoulamon », la jolie muni­ 23 mars, Gilles Barbeau, milieu urbain, les eaux usées gion dans les sociétés de cipalité de Sainte-Anne-deprofesseur émérite de la sont généralement prises consommation », qui sera la-Pérade. Le poulamon Faculté de pharmacie, pré- en charge par les infrastruc- prononcée par Jean-Philippe atlantique, plus communésentera une conférence sur tures municipales ; toutefois, Perreault, titulaire de la ment appelé poisson des l’histoire de cette pratique. dès que la densité démogra- Chaire Jeunes et religions. chenaux, est une espèce à Grâce à différents objets Selon ce professeur à la phique est trop faible pour chair blanche mesurant de témoins qui frappent par Faculté de théologie et de qu’il soit économiquement 15 à 30 cm. Pour l’attraper, leur caractère insolite et qui viable de centraliser le traisciences religieuses, l’étude le pêcheur – confortablerappellent l’inventivité des de la religion chez les jeunes tement, chaque bâtiment ment assis dans un chalet apothicaires, il racontera requiert un système de traicombine deux défis stimumeublé, chauffé et éclairé, les débuts de la pharmacie lants : d’une part, com­ tement décentralisé. Le érigé sur une rivière gelée – dans notre province. Il ComitÉtudiant de CentrEau prendre la mouvance des laisse descendre sa ligne abordera également, par organise un midi-conférence frontières du champ du dans un trou creusé dans la présentation de divers sur le thème « Assainisse­ ­religieux sous l’effet d’interla glace. Le billet comprend artefacts, l’évolution de l’art ment décentralisé et protec- prétations contemporaines le transport, le matériel de fabriquer de nouvelles tion des sources ». L’invité très con­trastées (par exemple pour pêcher et l’accès formes pharmaceutiques. Éric Bard, chargé de projets l’hypersécularisation et la à un chalet. Cette présentation se veut chez Bionest, présentera un désécularisation) et, d’autre un hommage à tous les aperçu historique du traitepart, interpréter les conséVendredi 26 janvier, Québécois qui, au cours ment décentralisé. Il discuquences de l’idéal de rajeudépart à 13 h du campus des quatre derniers siècles, tera ensuite des solutions nissement, qui a détrôné et retour vers 20 h. Billets ont contribué au déveloptechnologiques disponibles l’intérêt pour la sagesse. Il en vente jusqu’au lundi pement de la pharmacie. et de la direction que les expliquera comment le fait 22 janvier au Bureau de systèmes décentralisés et les de s’attaquer à ces défis perpeinture représentant Louis la vie é­ tudiante (local 2344 règlements qui les encadrent met de mieux comprendre Hébert, de C.W. Jefferys du pavillon Alphonse-­ devraient prendre. le phénomène du religieux Desjardins). Pour plus dans la société actuelle. Mercredi 24 janvier, à ­d’info  : ­bit.ly/2DpnWsk 11 h, au local 4285 de la Mercredi 24 janvier, à 12 h, Bibliothèque du pavillon au local 3840 du pavillon Jeudi 25 janvier, à 12 h, Jean-Charles-Bonenfant. Alexandre-Vachon. Entrée au local 3244 du pavillon Entrée libre. gratuite, mais inscription Charles-De Koninck. obligatoire à bit.ly/2DiPJLP Entrée libre.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca


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