Rêve olympien p2
Jonglerie glacée p4-5
Volume 53, numéro 16 25 janvier 2018
Ne jamais oublier
De nombreuses activités commémoratives sont prévues à Québec pour souligner le triste anniversaire de la tragédie de la Grande Mosquée et du décès du professeur Khaled Belkacemi. p3
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psychologie
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Le sommeil est une composante essentielle, mais souvent négligée, de la préparation et de la performance des athlètes d’élite
Quelques membres de l’équipe nationale de patinage de vitesse longue piste qui représenteront le Canada aux Jeux olympiques d’hiver ont participé à une intervention visant à améliorer leur sommeil. photo Dave Holland / Patinage de vitesse du Canada
Dormir vers le podium ? Une intervention pour améliorer le sommeil produit des effets probants sur des patineurs de l’équipe olympique canadienne par Jean Hamann Jonathan Charest suivra avec un intérêt tout particulier les compétitions de patinage de vitesse longue piste lors des Jeux olympiques de PyeongChang. En effet, certains des athlètes qui représenteront le Canada dans cette discipline ont pris part à une expérience qu’il a menée dans le cadre de son doctorat en psychologie et dont l’objectif était de les aider à mieux dormir. « Le sommeil est une composante essentielle, mais souvent négligée, de la préparation et de la
per formance des athlètes d’élite, constate-t-il. En raison des con traintes imposées par les entraînements, les compétitions, les études et la vie sociale, c’est souvent dans les heures de sommeil que les athlètes coupent en premier. Le résultat est que, exception faite des personnes âgées, les athlètes d’élite font partie des personnes qui dorment le moins. » Afin de tenter de changer les choses, Jonathan Charest, sa superviseure, Célyne B a st i e n , d e l ’ É c o l e d e
psychologie, et les chercheurs de l’Université de Calgary Amy Binder et Charles Samuels ont testé une intervention comportementale sur sept membres de l’équipe nationale de patinage de vitesse. Les participants devaient tenter d’augmenter leur temps quotidien de sommeil en dormant plus longtemps la nuit ou en intégrant une sieste à leur routine quotidienne. Ils devaient aussi respecter un couvrefeu technologique leur interdisant de s’exposer à des écrans produisant une lu mière bleue dans l’heure qui précédait le coucher. On leur demandait aussi de porter des lunettes bloquant la lumière bleue deux heures avant d’aller au lit.
Les chercheurs ont de mandé aux participants de répondre à des questionnaires évaluant leur humeur et leur sommeil avant le début de l’intervention et deux semaines plus tard. Les résultats, présentés cet automne lors du Congrès mondial du sommeil à Prague, montrent que les athlètes estiment que l’intervention leur permet de s’endormir plus rapidement, de dormir davantage et d’avoir un sommeil plus satisfaisant. Côté humeur, ils se sentent moins fatigués et ils ont plus d’énergie et d’enthousiasme. Les résultats suggèrent aussi une amélioration des performances, mais les différences observées ne sont pas significatives sur le plan statistique. « En deux semaines, on observe un bon changement dans leur sommeil subjectif, ce qui indique que le cerveau des athlètes répond très rapidement à cette intervention », constate Jonathan Charest.
On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.
Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
La lumière bleue émise par les ordinateurs, tablettes et téléphones intelligents dotés d’un écran DEL perturbe le sommeil. Les patineurs devaient respecter un couvre-feu technologique leur interdisant l’usage de ces appareils dans l’heure précédant le coucher.
Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca au plus tard le mercredi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.
En deux semaines à peine, les patineurs qui ont profité de l’intervention ont ressenti des effets positifs sur la durée et la qualité de leur sommeil ainsi que sur leur niveau d’enthousiasme et d’énergie. photo Dave Holland / Patinage de vitesse du Canada
Lui-même ancien athlète – il a participé aux Championnats du monde jeunesse et aux Jeux panaméricains –, le doctorant comprend bien la réalité quotidienne des athlètes d’élite et il sait à quel point la pression de performance peut nuire au sommeil. « Ces athlètes sont entourés
d’entraîneurs, de préparateurs physiques et de nutritionnistes, mais personne ne se préoccupe de la dimension sommeil. Pourtant, il s’agit d’un élément essentiel à la récupération, à la prévention des blessures et, conséquemment, à la progression et aux performances des athlètes. »
Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Jenny Aumais, Stéphane Jobin, Nathalie Kinnard, Mathieu Tanguay Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Sophie Leroux
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Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)
Claudine Trudel 418 656-2131 poste 6415 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965
Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687
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Ne jamais oublier De nombreuses activités commémoratives sont prévues à Québec pour souligner le triste anniversaire de la tragédie de la Grande Mosquée Personne n’a oublié la tuerie survenue le 29 janvier 2017 à la Grande Mosquée de Québec. Les répercussions de cette tragédie sur notre société dictent un devoir de mé moire au sein de la communauté universitaire, d’autant plus qu’un de nos professeurs, Khaled Belkacemi, du Département des sols et de génie agroalimentaire, figurait parmi les victimes. À la mémoire de ce disparu, l’Université mettra ses drapeaux en berne, de l’aube jusqu’au crépuscule, le lundi 29 janvier. De nombreuses acti vités commémoratives
sont prévues à Québec du 26 au 29 janvier. Le 29 janvier, à compter de 18 h, la direction de l’Université convie les membres de la communauté universitaire à un grand rassemblement citoyen qui se tiendra dans le stationnement situé derrière l’église Notre-Dame- de-Foy, face à la Grande Mosquée. Pour lire le communiqué de la Ville de Québec portant sur les quatre journées d’activités en hommage aux victimes de la fusillade de janvier 2017 : bit.ly/2G9EtPO
Le lundi 30 janvier 2017, des milliers de personnes – musulmans, catholiques, gens de toutes nationalités et de toutes allégeances politiques – s’étaient réunies en soirée près de la mosquée de Sainte-Foy pour panser leurs blessures ensemble et offrir leur soutien à la communauté musulmane, 24 heures après le terrible attentat qui a fait six victimes. photos Brigitte Lessard
Hommage à Khaled Belkacemi Le Département des sols et de génie agroalimentaire souligne le premier anniversaire de décès À l’approche du 29 janvier 2018, qui marque la première année de la disparition tragique de notre collègue Khaled Belkacemi, professeur au Département des sols et de génie agroalimentaire, nos pensées vont vers Khaled et vers les membres de sa famille. Depuis son engagement en 2002, Khaled a franchi avec brio tous les échelons et est devenu un chercheur chevronné, reconnu
par la communauté scientifique tant nationale qu’internationale et très respecté par ses pairs. Au cours de sa carrière universitaire, Khaled a été un enseignant rigoureux, exigeant et dévoué à la formation des étudiants ainsi qu’à l’avancement de la science dans les domaines de recherche du génie alimentaire. Le Département des sols et de génie agroalimentaire s’associe au chagrin de ses
proches en cette période de l’année toujours douloureuse. Vous pouvez consulter l’hommage adressé à Khaled sur le site de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation à l’adresse suivante : bit.ly/2DGdQ6s Antoine Karam Directeur du Département des sols et de génie agroalimentaire
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Le cirque de glace Des projets d’étudiants de l’Université Laval raflent le premier prix, le troisième prix et la mention spéciale du concours Architecture éphémère de l’Hôtel de glace de Québec par Yvon Larose
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« C’est une belle reconnaissance de remporter le premier prix ! C’est une grande victoire que ma suite soit réalisée ! Un rêve s’est concrétisé. » Delphie Laforest Pradet est candidate à la maîtrise professionnelle en architecture. Le vendredi 19 janvier, lors de la grande soirée inaugurale de l’Hôtel de glace de Québec, elle a reçu le premier prix du concours Architecture éphémère, ainsi que le prix du public pour son projet Inépuisable jonglerie. « Parmi la vingtaine de projets proposés sur le thème du «cirque de glace », celui de Delphie Laforest Pradet a tout de suite été chercher l’aval des quatre membres du jury, explique le directeur artistique de l’Hôtel de glace, Pierre L’Heureux. C’est une très belle intervention dans l’architecture, c’est poétique. » Dans la suite aménagée par les artisans sculpteurs de l’Hôtel de glace, un personnage géant, tout de glace, occupe une partie de l’espace, les deux bras levés dans la pose typique du jongleur de cirque. Deux balles de neige, sculptées sur le haut du mur derrière lui, donnent l’impression d’être en mouvement entre ses mains. D’ailleurs, les murs sont tapissés de balles de neige de différentes dimensions.
Selon Delphie Laforest Pradet, le jongleur de glace offre un moment de folie aux occupants en jonglant avec une infinité de balles de neige qu’il laisse partir dans tous les sens. « Je voulais proposer un espace de jeu magique dans la suite que j’avais imaginée, souligne-t-elle. Avec les balles de neige, je voulais susciter une émotion avec quelque chose de simple. Dans cette scène farfelue et inattendue, les limites de la chambre sont oubliées. Le visiteur est convié à admirer la tempête de neige. » Pour une treizième année consécutive, l’Hôtel de glace de Québec a permis à de futurs architectes de quatre universités québécoises de concourir dans l’aménagement d’une suite thématique faite de neige et de glace. Les projets ont été jugés sous les angles de l’originalité, de la faisabilité, du concept et de l’innovation. Le troisième prix a été décerné à JeanChristophe Nolin et à Dominique Pichette pour leur projet La voltige. Tous deux sont inscrits au baccalauréat en architecture. Leur inspiration est venue du cirque contemporain, plus précisément de l’art du tissu aérien. « Notre concept découle d’une acrobate de tissu aérien qui enveloppe l’occupant et la chambre de son étoffe,
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1. La pièce nommée La voltige donne l’impression de s’enrouler autour de la sculpture de glace représentant une acrobate de tissu aérien. photo Dany Vachon 2. L’inspiration des étudiants est venue du cirque contemporain, plus précisément de l’art du tissu aérien. photo Jean-Christophe Nolin et Dominique Pichette 3. Dans la suite imaginée par Hugo Desrosiers, un homme fort soulève un lourd haltère d’une main. photo Hugo Desrosiers
indique Jean-Christophe Nolin. Nous ne nous sommes pas inspirés des éléments typiques du cirque. Nous avons abordé l’aspect davantage poétique et sensuel en unifiant plafond, plancher et murs. » Et quelle a été votre approche par rapport à la glace et à la neige ? « N’ayant jamais travaillé avec la glace ou la neige, nous ne nous sommes pas arrêtés aux contraintes que pouvaient apporter ces matériaux, répond Dominique Pichette. On nous apprend à oser et à penser au-delà des obstacles. C’est donc pour cela que nous avons élaboré notre projet seulement avec le concept, sans nous limiter aux matériaux et à leurs propriétés respectives. » Pierre L’Heureux insiste sur la qualité de l’intégration du personnage de la voltigeuse de glace, debout, une jambe vers l’avant, l’autre vers l’arrière, genoux pliés, les bras tendus vers le haut. « Toute la chambre, dit-il, s’enroule autour de cette sculpture enrubannée de neige. » Jusqu’à l’an dernier, seuls les trois projets finalistes étaient aménagés par les artisans sculpteurs de l ’Hôtel de glace. Cette année, le projet ayant remporté la mention spéciale a eu droit à ce privilège. Son auteur, Hugo Desrosiers, est inscrit à la maîtrise en architecture à l’Université Laval. Il a intitulé son projet Le Titan de glace. « La suite rend hommage aux cirques ambulants de la fin du 19e siècle, explique-t-il. Le public avait droit à plusieurs tours d’adresse et à des démonstrations de prouesses physiques, notamment à des concours d’hommes forts. Quand au titre, on peut y voir un clin d’œil à notre propre héros national, Louis Cyr. » Dans cette suite, un hercule massif et moustachu fait corps avec le mur et soulève un lourd haltère d’une main. « Le clin d’œil du visage est particulièrement bien réussi, précise Hugo Desrosiers. Le sculpteur a placé un feutre noir, en guise d’iris, derrière la surface glacée de l’œil ouvert. Je cherchais à concevoir un visage aux airs à la fois sympathiques et terrifiants. Je pense que les visiteurs s’attacheront à ce gentil géant. » L’étudiant a travaillé, dans le passé, sur quelques projets de sculpture de glace et de neige. « Ce sont des matériaux bien différents, soutient-il. La neige se travaille en surface et permet de créer des bas-reliefs avec divers outils. La glace, elle, demande une expertise particulière et offre peu de place à l’erreur. On l’utilise davantage pour les détails, le mobilier ainsi que la base du lit. Et malgré les jeux de lumière qui animent l’intérieur des chambres, les décors doivent être pensés de manière monochrome. La compréhension du projet ne doit donc pas reposer sur des accents de couleur particuliers. Enfin, il faut tenir compte de la forme en voûte des chambres et, si possible, l’intégrer au concept. » Chaque année, l’Hôtel de glace ac cueille environ 5 000 clients pour une ou des nuitée, et quelque 100 000 visiteurs. L’Hôtel de glace est ouvert jus qu’au 25 mars. hoteldeglace-canada.com
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4. La suite avec le jongleur de glace telle qu’imaginée par Delphie Laforest Pradet. photo Delphie Laforest Pradet 5. Delphie Laforest Pradet dans la suite de son projet Inépuisable jonglerie en compagnie du jongleur de glace. photo Dany Vachon 6. Les gagnants du concours Architecture éphémère 2018 prennent la pose. photo Dany Vachon
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L’Université investit dans la création Deux professeurs reçoivent un coup de pouce financier pour leurs projets créatifs grâce au programme Soutien à la recherche-création en milieu universitaire par Nathalie Kinnard Imaginez une sorte de table qui se transforme au gré des sons, des lumières et du visuel pour faire vivre aux spectateurs une expérience, un univers théâtral avec ou sans texte. C’est le défi que s’est lancé Robert Faguy, directeur du Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la scène (LANTISS). Depuis trois ans, il travaille à transposer la pièce Le Rose E n fe r d e s a n i m a u x e n i nst allation interactive. L’œuvre créée en 1958 par Claude Gauvreau est le premier texte québécois écrit pour l’écran en tant que télé-théâtre. Elle raconte l’histoire de huit animaux humanoïdes réunis autour d’un souper. « Cette pièce cosmique et surréaliste présente des effets, des images et des répliques ardues à rendre fidèlement même avec nos multiples moyens technologiques, et c’est ce qui me fascine », explique Robert Faguy. Le professeur du Département de littérature, théâtre et cinéma a donc créé un outil logiciel adapté à la conception et à la production artistique de l’écriture complexe, comme l’œuvre de Gauvreau qui n’a jamais été présentée. « Nous voulons que notre création s’apparente à un site Web où on peut naviguer à son gré, sans perdre le chemin vers la page principale. Avec nos logiciels et notre dispositif interactif, il faut donc trouver comment créer des points de mire dans un univers éclaté », raconte le créateur. Grâce à une subvention de 15 000 $ pour deux ans du nouveau programme Soutien à la recherche- création en milieu univer sitaire, Robert Faguy s’est associé au Collectif Dans Ta Tête, composé de finissants en théâtre, pour amener son concept vers une présentation publique. Alors que le professeur Faguy a reçu la subvention pour le volet production et diffusion d’une réalisat i o n artistique, Sophie Létourneau, professeure au
Département de littérature, théâtre et cinéma, a reçu celle pour le volet exploration pour son projet de nonfiction Rock City. Cette œuvre littéraire se présentera comme une galerie d’une quarantaine de portraits de divers acteurs de la scène musicale de Québec dans les années 1990. L’au teure veut présenter le courant électronique et indie tout juste avant l’avènement d’Internet, une époque quasi-oubliée, car passée sous silence par les médias, les chercheurs et les artistes. Pour rédiger Rock City, Sophie Létourneau emprun tera notamment au jour nalisme les techniques d’entrevue. Accompagnée d’auxiliaires de recherche qui transcriront les entrevues – la base du projet –, elle désire rencontrer DJs, musiciens, producteurs, propriétaires de bars, mélomanes et autres spécialistes des scènes musicales de la ville de Québec pouvant témoigner de cette
période peu connue. L’exer cice du projet de création permettra par ailleurs de ré fléchir aux enjeux esthétiques et éthiques soulevés par l’écriture d’œuvres littéraires non fictionnelles. « L’Université a créé ce programme de soutien aux créations pour contribuer au succès et au rayonnement de sa mission artistique. En octroyant chaque année deux subventions de 15 000 $ pour deux ans à des créateurs, nous espérons créer un effet de levier pour qu’ils obtiennent ensuite l’appui de grands organismes subventionnaires et qu’ils rayonnent dans leur domaine », signale Serge Desnoyers, adjoint à la vicerectrice et directeur du Bureau de la recherche et de la création au Vice-rectorat à la recherche, à la création et à l’innovation. Cet effet se fait déjà sentir pour Robert Faguy, dont le projet et le laboratoire de création devraient être présentés en activité périphérique du Carrefour international de théâtre en mai prochain. Pour découvrir les ins tallations interactives de Robert Faguy, présentezvous aux portes ouvertes du LANTISS les 8 et 9 février. Pour plus d’info : dramaturgieplurielle.com
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Nous espérons créer un effet de levier pour qu’ils obtiennent ensuite l’appui de grands organismes subventionnaires et qu’ils rayonnent dans leur domaine
Robert Faguy, professeur et directeur du LANTISS, a reçu la subvention pour le volet production et diffusion d’une réalisation artistique, alors que Sophie Létourneau, professeure au Département de littérature, théâtre et cinéma, a reçu celle pour le volet exploration pour un projet artistique.
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sur les embâcles
Brian Morse
des températures très élevées cassent le couvert glacé, ce qui provoque un train de glaces. Les embâcles se forment lorsque ces glaces, entraînées dans la rivière par une forte pente, arrivent dans la plaine plate. Le niveau d’eau va alors monter. Selon une étude, la moitié des dépenses du ministère de la Sécurité publique du Québec liées aux inondations de neuf rivières dans le sud du Québec, concerne d’ailleurs des inondations causées par la glace. Ces données, disponibles depuis 20 ans, montrent donc que les embâcles font partie de la réalité québécoise. Avec le ministère de la Sécurité publique, nous avons d’ailleurs le projet de mettre sur pied une banque d’informations sur ce phénomène afin de disposer de relevés de terrain précis. Pour l’instant, il n’existe pas encore de cartes. C’est normal qu’au 21e siècle nous nous donnions des règles de sécurité liées aux possibles inondations par embâcle. De cette façon, nous allons pouvoir réduire notre vulnérabilité face à ce phénomène, car les outils et les modèles manquent, d’autant plus qu’au cun ministère actuellement n’a la responsabilité de veiller là-dessus.
Un embâcle de plusieurs centaines de mètres de long sur la rivière Saint-Charles a forcé l’évacuation des habitants d’une rue du quartier Duberger à Québec. Ce phénomène, lié à de fortes pluies, pro voque d’immenses amoncellements de glace. Ces amoncellements s’accumulent ensuite sur le cours d’eau et l’obstruent, comme un bouchon géant. Brian Morse, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux et spécialiste de la mécanique des glaces fluviales, connaît bien le phénomène. Q Quels sont les moyens pour protéger les zones habitées des effets des embâcles ? Q Quelle est la fréquence des embâcles hivernaux au Québec ? R Il est très difficile d’abaisser les risques, R Certains de mes collègues considèrent même si certaines interventions pour que les changements climatiques accen- « gérer la glace » existent. D’une part, on tuent les températures extrêmes qui peu- peut arrêter le train de glaces en amont de vent favoriser les embâcles et les débâcles la ville à l’aide d’une estacade fixe. Il peut en hiver. Pour ma part, je constate que ce s’agir de piliers de pont sans tablier, qui phénomène arrive régulièrement, environ arrêtent les glaces dans la rivière à la un hiver sur deux. Avec le froid, un cou- manière d’un peigne. Vous pouvez en voir vert de glace se forme sur les rivières et les sur la rivière Saint-Charles à la hauteur de lacs. Par la suite, un fort débit d’eau ou l’autouroute 40. Cette installation a bien l’élévation des températures provoque la fonctionné cet hiver. Malheureusement, perte du couvert de glace. Si cela se passe le couvert a bougé en aval et a formé un dans le bois, on ne s’en aperçoit pas. train de glaces qui a inondé une rue du D’autres fois, la débâcle fait mal, car elle quartier Duberger. D’autre part, certains touche des zones urbanisées comme le cours d’eau, comme la rivière Saintequartier Duberger à Québec cette année, Anne ou le fleuve Saint-Laurent, dispoou ceux près des rivières Yamaska et sent d’estacades flottantes, des pontons Saint-Jean-sur-Richelieu, par exemple. d’une dizaine de mètres reliés par un C’est un peu comme une loterie, avec des câble. C’est notre équipe qui a mis en gagnants et des perdants. Récemment, place ce dispositif sur la rivière Saintenotre laboratoire a travaillé sur une modé- Anne, en amont de la municipalité de lisation de la formation des glaces et des Saint-Raymond. Cela permet de donner débâcles de neuf rivières québécoises. un appui au frasil, la pellicule de glace qui Environnement Canada nous a fourni s’installe à la surface des eaux. Un couvert trois scénarios climatiques différents. de glace se forme donc rapidement derAvec ces informations, nous pouvons rière l’estacade flottante. Une couche isoenvisager les effets possibles sur la glace lante se crée sur la rivière, ce qui limite les et le moment de la débâcle. Tout cela, échanges de chaleur entre l’eau et l’atcependant, dépend des données climati- mosphère. Le cours d’eau abrite ainsi une bien moins grande quantité de glace, ce ques à venir. qui limite les répercussions de la débâcle. À titre d’exemple, les estacades flottantes Q Prédire avec exactitude le lieu et installées sur le fleuve Saint-Laurent à le moment précis de la formation des Yamachiche et à Verchères contribuent à embâcles semble donc difficile.... diminuer la concentration de glaces dans R Il existe un très grand nombre de varia- la voie navigable. Les navires ont donc bles, propres à la configuration de chaque plus de facilité à naviguer. rivière, qui expliquent la formation d’un embâcle. Par exemple, des fortes pluies ou Propos recueillis par Pascale Guéricolas
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Cerveau d’ado Une équipe a développé une trousse sur les atteintes neuropsychologiques qui touchent les jeunes de 12 à 17 ans par Jean Hamann Rachel a toujours besoin de plus de temps que les autres pour terminer un exercice ou un examen en classe. Xavier est souvent dans la lune et il doit régulièrement demander à son professeur de répéter la matière qui vient d’être présentée. Yoan éprouve des difficultés à faire des exer cices de mathématiques qui font alterner des divisions et des multiplications. Zach est un grand maladroit qui éprouve des difficultés dans les activités exigeant des mouvements de précision et de l’agilité. Marie-Pier a l’impression d’être incomprise et elle-même saisit souvent mal pourquoi les gens agissent comme ils le font. Pour certains, ces jeunes font montre de paresse, d’indiscipline, d’inattention ou de mauvaise volonté, ils ont tiré un mauvais numéro à la loterie des gènes ou ils se comportent tout simplement comme… des adolescents. Caroline Cellard et son équipe de l’École de psychologie voient les choses d’un autre œil : ces différents ta bleaux peuvent être des manifestations d’atteintes neuropsychologiques qu’il faut être en mesure de détecter afin d’aider les jeunes à les surmonter. C’est ce qui les a
incitées à développer, de concert avec le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale, la trousse CERVEAU qui présente en langage accessible le fonctionnement neuropsy chologique au quotidien et les principales atteintes neu ropsychologiques qui tou chent les adolescents. L’outil comprend deux documents de 24 pages – une synthèse théorique et un d oc ument d’accompagnement – qui s’adressent aux professionnels qui offrent des services à une clientèle jeunesse – entre autres des psychoéducateurs, des trav aill eurs sociaux et des ergothérapeutes – ainsi qu’aux jeunes de 12 à 17 ans. Les parents et les proches de jeunes ayant une atteinte neuropsychologique trou veront, eux aussi, de précieuses informations dans ces documents. Le contenu de la trousse a été choisi à partir des données probantes issues de méta-analyses. Il a été validé en cours de production par des professionnels du milieu et par des adolescents suivis au Centre jeunesse de Qué bec. On y trouve notamment une présentation vulgarisée des différentes att eintes
neuropsychologiques avec des vignettes illustrant comment elles se manifestent chez les jeunes. Les auteures présentent aussi des stratégies pour aider les adolescents à composer au quotidien avec les difficultés que ces atteintes leur occasionnent. « Nous ne prétendons surtout pas que la trousse peut remplacer des services spécialisés en neuropsychologie, insiste la professeure Cellard. Il s’agit d’un premier niveau d’information et d’intervention pour aider les jeunes et les professionnels. Si ces stratégies ne fonctionnent pas, il faut consulter un spécialiste du domaine. La remédiation cognitive peut aider les adolescents à améliorer leur fonctionnement neuropsychologique et à éviter que ces atteintes devien nent pour eux des fardeaux trop lourds à porter au quotidien. »
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ils ont dit... Sur les nouveaux centres de distribution en banlieue La trousse CERVEAU a été conçue et réalisée par la professeure Cellard, chercheuse au Centre de recherche CERVO et au Centre de re cherche universitaire sur les jeunes et les familles, par les étudiantes au doctorat en psychologie Caroline EastRichard, Karianne Guay, Mélissa Turcotte, Alexandra R.-Mercier et Élisabeth Thibaudeau, et par Geneviève Dufour, du CIUSSS de la Capitale-Nationale. Elle a été produite grâce au soutien financier de la Chaire Riche lieu de recherche sur la jeunesse, l’enfance et la famille, dont Caroline Cellard est la titulaire. On peut commander une copie papier de chacun des documents ou les télécharger en se rendant sur les pages s uivantes : bit.ly/2rzxBYv et bit.ly/2n5dgGa
La trousse présente en langage accessible le fonctionnement neuropsychologique au quotidien et les principales atteintes qui touchent les adolescents
François Des Rosiers, Département de finance, assurance et immobilier Le Journal de Québec, 19 janvier
Les grandes bannières commerciales ont tendance à fermer leurs magasins, souvent situés en banlieue. Par contre, des centres de distribution ouvrent pour répondre aux commandes en ligne. C’est le constat que fait François Des Rosiers. « Le commerce de détail est en redéfinition. Les gens achètent beaucoup en ligne et vont moins dans les magasins. Les grands détaillants s’adaptent à cette si tuation et ça prend de l’ampleur. »
Sur le déménagement des artefacts de Parcs Canada
Réginald Auger, Département des sciences historiques Le Soleil, 21 janvier
Lors de sa récente visite à Québec, le premier mi nistre Justin Trudeau a indiqué sa préférence pour le déménagement de millions d’artefacts découverts un peu partout au Canada vers des installations ultramodernes à construire à Gatineau. Selon Réginald Auger, les objets archéologiques doivent être proches des citoyens comme des chercheurs. « On va envoyer les collections dans un entrepôt. Des techniciens vont mettre des numéros dessus et c’est à peu près tout. Personne ne va faire de recherche. Une collection qui n’est pas analysée, c’est une collection qui est près de la poubelle. »
Sur la finalité des rites funéraires
Martine Roberge, Département des sciences historiques L’actualité, février 2018
Certaines difficultés vécues par les adolescents peuvent être le résultat d’atteintes neuropsychologiques. Il est important de pouvoir les détecter afin d’apporter une aide adéquate aux jeunes.
En 2016, 400 personnes sont décédées au Québec sans que leur corps soit réclamé. C’est deux fois plus qu’il y a 10 ans. La plupart de ces personnes sont inhumées dans une fosse commune, sans cérémonie et sans la moindre plaque. « De tout temps, rappelle Martine Roberge, les rites funéraires ont eu une double finalité : accompagner les survivants dans leur traversée du deuil et assurer le devenir corporel et spirituel du défunt. Assigner une dernière demeure à quelqu’un, c’est l’inscrire dans sa communauté au-delà de la mort. »
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Pleins feux sur moi Une cinquantaine de photographies ainsi qu’une vingtaine de bandes dessinées réalisées par des étudiants d’une dizaine d’universités sont réunies dans une exposition itinérante par Pascale Guéricolas Des papillons dans l’estomac, ils ont envoyé leurs œuvres, en 2016 et en 2017, à deux concours interuniversitaires portant sur le thème de l’autoportrait. Dans le volet photo, 11 universités québécoises présentaient le travail de leurs étudiants, tandis que les bandes dessinées qui concouraient dans l’autre compétition provenaient de 7 universités. Résultat, près de la moitié des œuvres gagnantes de cette compétition viennent de l’Université Laval, comparativement à un tiers des photos primées. Plus précisément, c’est une cinquantaine de photographies ainsi qu’une vingtaine de bandes dessinées réalisées par des étudiants de l’Université Laval et d’ailleurs qui sont affichées à la salle d’exposition du pavillon AlphonseDesjardins jusqu’au 1 er février. Ces créations font partie d’une exposition itinérante qui voyage à travers les universités participantes. De cette façon, un large public a accès à ces œuvres sélectionnées provenant des quatre coins du Québec. Un visage flou derrière une vitre, un personnage en lévitation dans une
chambre, un corps nu à moitié couvert d’un drap sur une civière : le thème de l’autoportrait a visiblement inspiré les étudiants dans des directions très différentes. L’humour se taille une large place parmi les œuvres exposées. Un simple doigt levé dans une salle de classe entièrement vide a ainsi valu le premier prix de la catégorie photo à une étudiante de l’UQAM. Cédrina Laberge, qui terminera ce printemps un baccalauréat en design graphique à l’Université Laval, s’est, elle aussi, amusée à transgresser la réalité. Assise en plein milieu de la rue de la Couronne, dans le quartier SaintRoch, la jeune femme, surdimensionnée dans l’image, a l’air d’arrêter une voiture-jouet. Autour d’elle, les bâtiments forment un décor de maquette. « Un des vidéoclips du groupe Coldplay m’a inspiré, explique en souriant la finissante en design graphique. Dans Up & Up, des parachutistes plongent dans une assiette de pâtes et un volcan fait éclater du pop-corn ; les dimensions différentes des objets ont un effet cocasse. »
Onze universités québécoises participaient au volet photo, tandis que sept concouraient au volet BD
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1. Avec Résilience, qui a reçu la mention spéciale du jury pour la qualité du noir et blanc, Audrey Lacroix, étudiante en arts visuels et médiatiques, donne un souffle sans pareil à son personnage. 2. Avec Auto-portrait, Cédrina Laberge, étudiante au baccalauréat en design graphique, s’amuse à jouer avec les dimensions, ce qui lui a valu la mention spéciale « Rêve et création » du jury. 3. Le jury a octroyé à Sophie Boonen la mention spéciale pour l’originalité de la vision pour sa photo Dessin de soi.
vie étudiante Dans l’œuvre Auto-portrait, qui lui a valu la mention « Rêve et création » du jury, Cédrina Laberge a expérimenté un type différent de photo que celui qu’elle pratique généralement en voyage. C’est peut-être pour elle une façon de se rapprocher, en se jouant des dimensions, des petites animations qu’elle envisage de créer lorsqu’elle travaillera en design d’interface pour le Web. Il lui a quand même fallu respecter les angles de prise de vue afin de donner à l’image un aspect presque réel, malgré le parti pris loufoque. L’attrait pour l’humour caractérise aussi l’œuvre d’Alexandra Colette, qui signe une planche de bande dessinée presque sautillante avec Aléatoire. Son personnage féminin danse de case en case, au son d’une musique joyeuse, éclectique, qu’elle seule peut entendre dans ses écouteurs. Des extraits de succès de la Compagnie créole, de Stromae ou de Radio Radio accompagnent ainsi la jeune fille en deux dimensions dans ses actions quotidiennes. « J’aime beaucoup me dessiner, car c’est le sujet que je connais le mieux. Moi aussi, j’ai tendance à marcher dans la rue en dansant un peu, même si je ne fais pas autant de pirouettes que mon personnage, affirme cette diplômée titulaire de deux baccalauréats, l’un en design graphique, l’autre en arts visuels. J’étais très contente que le jury me donne la mention “Mouvement et rythme du dessin”, car j’essaye de donner beaucoup d’élan à mes bandes dessinées. » Plusieurs des œuvres présentées partagent cette recherche du mouvement, en mêlant allègrement les points de vue. Gaël Fleissner, inscrit au diplôme d’études supérieures spécialisées en relations publiques, joue avec les angles de vue dans sa photo Deux versants de soi. À l’horizon, le Château Frontenac, dominant le fleuve en partie gelé, luit de tous ses feux au soleil couchant. Au premier plan, le spectateur découvre, dans un miroir, l’appareil photo qui a servi à capturer cette scène, une façon de déconstruire une image très classique. Audrey Lacroix, actuellement en deuxième année du baccalauréat en arts visuels et médiatiques, a, elle aussi, beaucoup travaillé l’image retenue par le jury pour la qualité du noir et blanc. Résilience met en scène une jeune fille, tout de noir vêtue, presque sur le point de s’envoler, qui tient un immense voile. Cette image a été prise dans le cadre de son cours de photo au baccalauréat. « Ce jour-là, le vent était incontrôlable et il pleuvait, raconte la jeune fille. Il a fallu que j’efface, par la suite, sur l’image la trace des gouttes d’eau laissée sur la lentille de l’appareil photo. J’ai aussi beaucoup travaillé sur les textures et les contrastes. » Cet envol de textures côtoie le cliché de personnages face à des paysages grandioses ou encore des planches de bandes dessinées aux allures de science-fiction. Une exposition à découvrir pour avoir accès à une diversité de points de vue sur un sujet unique, l’autoportrait ! L’exposition est présentée jusqu’au 1er février à la salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins.
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6 4. Le Facpeur, de Marie-Ève Bibeau, étudiante en design graphique, a reçu le premier prix du 8e Concours interuniversitaire de bande dessinée. 5. Alexandra Colette, diplômée en arts visuels et en design graphique, a reçu la mention spéciale « Mouvement et rythme du dessin » pour sa bande dessinée Aléatoire. 6. Avec Ventre, qui a reçu la mention spéciale du jury pour l’expérimentation graphique, Annabelle Guimond-Simard, étudiante en arts visuels et médiatiques, plonge dans une réalité très personnelle.
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sciences
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Coupe de science 2018 : devenez bénévole ! La Coupe de science est une compétition amicale regroupant des élèves du secondaire et du cégep. Pendant trois jours, les participants doivent user de leur ingéniosité et mettre à profit leurs connaissances pour relever un défi scientifique. Le but de cette rencontre est bien sûr de montrer aux jeunes que la science est un domaine d’études accessible, stimulant et amusant. Chaque année, pour faire de ce projet une réussite, de nombreux bénévoles sont invités à guider les équipes participantes et à assurer le bon déroulement de la compétition. Vous avez quelques heures de disponibilité entre le 12 et le 15 février et vous avez envie d’initier des jeunes au plaisir des défis scientifiques? Remplissez le formulaire d’inscription à l’adresse suivante : bit.ly/2F9MPWe. Veuillez noter qu’aucune formation scientifique n’est exigée chez les bénévoles. Pour plus d’info : benevoles.coupedescience@gmail.com et coupedescience.com
Formation « Jeunes leaders et décisionnelles » Vous avez envie de prendre part aux décisions et de vous engager de façon différente dans votre communauté ? Vous souhaitez faire avancer une cause qui vous tient à cœur ? La CADEUL et l’AELIÉS, en collaboration avec la YWCA Québec, vous proposent la formation « Jeunes leaders et décisionnelles », qui vous préparera à intégrer un conseil d’administration, une association étudiante ou une autre instance. D’une durée de 15 heures, la formation est offerte gratuitement aux jeunes femmes qui désirent se préparer à tenir un rôle d’administratrice. Les cours auront lieu les mercredis, entre 18 h 30 et 21 h, au pavillon Maurice-Pollack. Pour toute demande de renseignement : leadersetdecisionnelles@ywcaquebec.qc.ca. Pour vous inscrire : www.ywcaquebec.qc.ca/ leaders/jeunes
L’importance du tri Des affiches ont été placées sur les chariots utilisés par le personnel d’entretien ménager pour rappeler que tous les sacs de matières résiduelles sont transportés ensemble. Arrivés au débarcadère, ils sont placés dans les bons contenants de collecte. Cependant, si un sac contient plus de 15 % de matière non récupérable, il ira systématiquement aux déchets. Il devient donc important pout tout un chacun de faire un bon tri, c’est-à-dire de placer chaque matière dans le bon bac. Pour plus d’information sur le tri des matières résiduelles : bit.ly/2DClwqw
Les statines sont prescrites pour traiter le rétrécissement ou l’occlusion des artères chez les gens qui ont eu des événements cardiovasculaires ou chez ceux qui veulent les prévenir. Dans ce dernier groupe, l’efficacité du traitement dépend du risque cardiovasculaire de chaque patient.
Pas de pilule miracle
Le recours aux statines en prévention des maladies cardiovasculaires suscite des attentes parfois démesurées par Jean Hamann L’efficacité des statines – ces médicaments qui abaissent le taux de mauvais cholestérol dans le sang – comme outil de prévention primaire des maladies cardiovascu laires varie considérablement en fonction du profil de risque de chaque personne. Conséquemment, les médecins de famille devraient prendre le temps d’établir les bienfaits que chaque patient peut réalistement espérer de ces médicaments afin de l’aider à faire un choix éclairé parmi les différentes solutions qui s’offrent à lui. Voilà le principal message qui se dégage d’une étude publiée par des chercheurs de l’Université Laval et de l’Université McGill dans un récent numéro de Family Practice. Les statines sont prescrites pour traiter le rétrécissement ou l’occlusion des artères chez des personnes qui veulent diminuer le risque de subir un premier événement cardiovasculaire (prévention primaire) ou la récidive d’un événement cardiovasculaire (prévention secondaire). « En prévention secondaire, les statines sont un no-brainer, leur efficacité ne fait pas de doute. En prévention primaire, par contre, l’effic a c i t é annoncée de ces
médicaments est établie à partir d’essais randomisés auprès de populations présentant des risques cardiovasculaires très différents. Il s’agit d’une moyenne qui ne reflète pas la situation de c haque patient et ce qu’il peut espérer de ces médi caments », souligne l’un des auteurs de l’étude, Paul Poirier, professeur à la Fa culté de pharmacie et cardiologue à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ). Pour prouver leur argument, les chercheurs ont passé en revue 4 essais randomisés réalisés chez des sujets ayant un risque cardiovasculaire faible et 5 études menées auprès de sujets à haut risque. Dans chaque cas, ils ont établi l’efficacité de l’intervention à l’aide d’une mesure couramment utilisée en épidémiologie : le nombre de patients à traiter pour prévenir un événement défavorable (NPT). Plus un médicament est efficace, plus ce chiffre est bas. Les études antérieures ont conclu qu’en prévention primaire, le NPT des statines pendant cinq ans se chiffre à 88, c’est-à-dire qu’il faut traiter 88 patients pendant cinq ans pour prévenir un premier événement coronarien. Les
analyses du groupe de Paul Poirier arrivent à un NPT de 53 dans le groupe à haut r isque et de 146 dans le groupe à faible risque. « C’est donc dire qu’il faut traiter presque trois fois plus de patients à faible risque qu’à haut risque pour prévenir un premier événement coronarien, résume le professeur Poirier. Vu d’un autre angle, 1 personne à faible risque profite du traitement pendant que 145 n’en retirent aucun bienfait tout en étant soumises aux effets secon daires négatifs des statines pendant cinq ans. Pour les patients à faible risque, l’efficacité des statines établie à partir des méta-analyses ne donne pas l’heure juste sur les bienfaits potentiels du traitement. » Que faire alors ? « Les médecins doivent résister à la facilité de prescrire et aider leurs patients à surmonter la difficulté de se prendre en main », conseille Paul Poirier. Pour y arriver, ils doivent les encourager à modifier leurs habitudes de vie pendant six mois. Par la suite, si ces changements ne donnent pas de résultats, ils peuvent proposer des sta tines aux patients qui ont un risque cardiovasculaire plus
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Les médecins doivent résister à la facilité de prescrire et aider leurs patients à surmonter la difficulté de se prendre en main
é l e vé qu e l a m oye n n e . « Comme c’est le cas pour la plupart des médicaments, on a eu trop d’attentes par rapport aux statines, constate le cardiologue. Les patients aimeraient qu’on leur donne une pilule qui leur permettrait de vivre jusqu’à 150 ans sans qu’ils aient à changer leurs habitudes de vie. Ça n’existe pas. Les médecins peuvent aider les patients, mais il faut que ceux-ci fassent un bout de chemin. » L’étude parue dans Family Practice est signée par Michel Rossignol et Marie-Claude B r e t o n , d e l ’ Un i ve r s i t é McGill, Michel Labrecque et Michel Cauchon, de la Faculté de médecine, et Paul Poirier, de la Faculté de pharmacie et de l’IUCPQ.
arts
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Sur la trace des petits êtres Cinéaste à la feuille de route bien garnie, Denis Boivin revient à son alma mater pour étudier un aspect méconnu de la spiritualité autochtone par Matthieu Dessureault Pour avoir posé sa caméra dans plusieurs communautés autochtones depuis trois décennies, Denis Boivin est fasciné par les « petits êtres », un concept qui revient souvent dans les discussions. Prenant diverses formes, ces personnages imaginaires font partie intégrante des croyances traditionnelles. « Ce fut pour moi un choc de découvrir leur importance dans la spiritualité. L’anthropologie les nomme les “non-humains”. Pour chaque Première Nation, ces petits êtres ont un nom, un rôle, une utilité ou deviennent porteurs de sorts. Leurs mythes racontent les créations des humains. » C’est pour mieux comprendre cet univers qu’il fait un doctorat en sciences des religions, sous l’encadrement du professeur Frédéric Laugrand, du Département d’anthropologie. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est un projet de film sur Marie de l’Incarnation qui l’a amené à s’intéresser au sujet. Ses recherches alimenteront le contenu de ce documentaire qui portera sur la vie de la missionnaire. « Marie de l’Incarnation a écrit plusieurs lettres qui racontent les rituels autochtones. En relisant ces documents, je me suis aperçu qu’elle parlait des petits êtres en utilisant le mot “génie”. Il a fallu ce mot, “génie”, pour que je fasse le lien avec ce que plusieurs autochtones m’ont dit. » Cinéaste résolument indépendant, Denis Boivin a signé des dizaines de documentaires et de films de fiction, dont plusieurs ont reçu des prix à
l’étranger. Il a aussi produit des séries pour la télévision et a fondé la Coop de cinéma de Québec. D’un projet à l’autre, il aborde des sujets dont on parle peu. Déjà en 1976, son film L’âge dort, tourné alors qu’il était étudiant en cinéma, portait sur Philippe Latulippe, un adepte de la course à pied. « À l’époque, la course n’était pas du tout populaire. Il n’existait pas de marathon comme celui de Montréal ou de Boston. Philippe Latulippe passait pour un fou ! », se souvient le cinéaste. Ce désir de faire connaître des réalités méconnues, Denis Boivin l’assouvit grâce à ses films, chaque projet étant
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l’occasion d’apprendre et de découvrir. C’est avec la création du Réseau de télévision des peuples autochtones, en 1999, qu’il s’est tourné vers les Premières Nations. Pour cette station, il a produit et a réalisé plusieurs séries, dont cinq pour les enfants. Il a aussi fondé Prise 10, une entreprise d’économie sociale destinée aux autochtones attirés par le cinéma. Toutes ces expériences sur le terrain nourrissent sans conteste ses recherches doctorales. « Faire une étude sur la spiritualité autochtone nécessite de tisser des liens de confiance et d’amitié dans les communautés. Il faut suivre le protocole de recherche de l’Université Laval tout en prenant son temps et en faisant preuve d’un respect immense pour leurs croyances. Mon parcours de réalisateur m’a amené à rencontrer plusieurs personnes, qui m’ont raconté et m’ont expliqué une foule de choses, ce qui m’aide aujourd’hui à faire avancer mon projet de doctorat », conclut-il.
Jardin des lumières Des maquettes et des illustrations d’un bâtiment, imaginé par différentes équipes d’étudiants en architecture, attendent les visiteurs au 4e étage de la Bibliothèque. Inscrits à l’atelier Ambiances physiques et design architectural, ces étudiants ont proposé un lieu de lumière qui pourrait devenir, un jour, la Maison des professeurs. Appuyée par le Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval, cette exposition a permis une collaboration entre les étudiants en architecture et ceux des programmes de génie civil et de génie des eaux, de génie mécanique et de génie du bois. Jusqu’au 26 mars, au 4e étage du pavillon Jean-Charles-Bonenfant.
La musique de Disney à l’honneur Un retour en enfance, voilà ce que propose l’Orchestre à vent de la Faculté de musique pour le premier concert de la session d’hiver. Les musiciens, sous la direction de René Joly, exécuteront des extraits des plus grands succès de Disney. Les spectateurs pourront ainsi entendre les airs de films célèbres comme Alice au pays des merveilles, La Belle et la Bête, Peter Pan, Le livre de la jungle et Le roi lion. Ce concert aura lieu le vendredi 26 janvier, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Les billets sont en vente sur le site lepointdevente.com et à la porte le soir du concert.
On doit à Denis Boivin plusieurs films qui ont fait le tour du monde. Il est aussi reconnu comme un pionnier des émissions pour enfants en langue autochtone. Son engagement dans le domaine artistique lui a valu d’être honoré, l’an dernier, par le Programme de bourses de leadership et développement durable de l’Université. photo Marc Robitaille
Cinéaste résolument indépendant, Denis Boivin a signé des dizaines de documentaires et de films de fiction
Coup de projecteur sur l’écriture des femmes L’auteure Suzanne Lamy fait l’objet d’une conférence donnée par Adrien Rannaud, chargé de cours au Département de littérature, théâtre et cinéma et chercheur associé au Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ). Cette présentation s’intitule « Suzanne Lamy, témoin et actrice de l’écriture des femmes au Québec ». Cette essayiste et critique, aussi professeure de littératures française et québécoise pendant une vingtaine d’années au Cégep du Vieux Montréal, a collaboré à de nombreux périodiques et magazines. Elle est connue pour son essai D’elles, publié en 1979. La conférence, donnée dans le cadre du séminaire du CRILCQ Littérature, théâtre et cinéma au Québec (1960-1980), aura lieu le mercredi 31 janvier, à 12 h 30, au local 3271 du pavillon Louis-JacquesCasault. L’entrée est libre.
Depuis la création du Réseau de télévision des peuples autochtones à la fin des années 90, Denis Boivin a tourné à de nombreuses reprises dans diverses communautés autochtones à travers le Canada. photo Hans Cambell
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actualités UL
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La délégation de l’Université Laval. photo Hao Yin / Voltaic
Première place aux Jeux de la science politique Les 8es Jeux de la science politique, qui avaient pour thème l’Organisation mondiale de la santé, ont eu lieu du 12 au 14 janvier à l’Université d’Ottawa. Quelque 250 délégués, en provenance de 10 universités, se sont affrontés dans une demi-douzaine d’épreuves. L’Université Laval, qui avait délégué 26 étudiants inscrits au baccalauréat, est ressortie grande gagnante au classement général. Les étudiants ont décroché la première place aux discours, à l’épreuve de cas et en sport. Ils ont terminé deuxièmes en négociations et à l’épreuve sociale. De plus, ils ont obtenu une troisième place au quiz et aux débats. La délégation de l’Université Laval représentait la Chine dans les épreuves de négociations, des discours et du cas.
Trésors cachés
HIPPOGRIFFE Cette sculpture représente un hippogriffe, soit un animal fantastique, mi-cheval mi-griffon, d’origine européenne, mis en valeur dans les romans médiévaux de chevalerie. Réalisée par Paul Lacroix en 1957, l’œuvre est située sur un mur extérieur du pavillon H.-Biermans – L.-Moraud (soit sur la partie inférieure ouest du mur extérieur, qui est situé à l’ouest de l’entrée no 7 du pavillon). photo David Paradis / Cameo
Pour découvrir l’art public sur le campus : www.ulaval.ca/lart-public.html
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Mgr Maurice Couture n’est plus Mgr Maurice Couture, archevêque émérite de Québec, est décédé le 19 janvier. Cet ami de la Faculté de théologie et de sciences religieuses avait reçu, en 2002, un doctorat honorifique en théologie de l’Université. Il a agi comme « grand solliciteur » au nom de La Fondation de l’Université Laval pour des projets facultaires tels que le Fonds ClémentLockquell et la Chaire Religion, spiritualité et santé. En 2007, il a été le premier récipiendaire du prix FernandDumont, une distinction remise à un diplômé remarquable. Né en 1926 à Saint-Pierre-de-Broughton, Maurice Couture est ordonné prêtre en 1951. Licencié en théologie de l’Université Laval, il exerce son ministère d’abord auprès des jeunes. Durant sa longue carrière, il sera notamment supérieur général de sa congrégation à Rome, de 1976 à 1982, et archevêque de Québec, de 1990 à 2002. Ce communicateur hors pair a toujours su interpeller avec respect et authenticité la société québécoise dans ses multiples évolutions. Il a pris une part active à la réflexion sur des enjeux tels que les défis de l’éducation, l’accueil des immigrants et la place des femmes dans l’Église. Partisan d’une pastorale proche des gens, il appréciait l’insistance du pape François sur la notion de miséricorde et sa proximité des pauvres.
En soutien aux immigrants C’est sur le thème « Plus que jamais, s’investir dans le vivreensemble » que s’est déroulée, le 17 janvier dans l’atrium du pavillon Charles-De Koninck, une soirée-bénéfice du Centre multiethnique de Québec (CMQ) et des Habitations du CMQ. Sous la présidence d’honneur de la rectrice Sophie D’Amours, l’activité visait à amasser des fonds pour ces deux organismes consacrés à l’intégration des immigrants. « Je trouve essentiel de valoriser et de soutenir les organisations qui travaillent à l’intégration et à l’enracinement des
nouveaux citoyens, qui viennent enrichir de leur diversité la ville de Québec et l’Université Laval », a dit Sophie D’Amours. En plus de la rectrice, diverses personnalités ont pris la parole, dont le maire de Québec, Régis Labeaume, et le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais. Pour plus d’information sur le CMQ : www.centremultiethnique.com
Parmi les participants au cocktail, on retrouvait Agnès Maltais, députée provinciale de la circonscription de Taschereau, Corinne Béguerie présidente du conseil d’administration du CMQ, Sophie D’Amours, rectrice de l’Université Laval, Diane Lavallée, présidente d’honneur de la campagne de financement du CMQ, François Blais, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Joël Lightbound, député fédéral de la circonscription de Louis-Hébert, Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Régis Labeaume, maire de Québec, et Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social. photo Lise Gagnon
sur le campus
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Le BBAF a 50 ans Le Bureau des bourses et de l’aide financière informe, conseille et soutient les étudiants dans leur démarche de financement de leurs études par Yvon Larose « Cette bourse m’a permis de me concentrer à 100 % sur mes études. En plus d’alléger le stress financier, elle me permet d’avoir plus de temps à consacrer à divers organismes et comités. Finalement, cette bourse représente la confiance que les donateurs ont envers nous et donne ainsi une motivation à travailler plus fort. » Mohamed Bahdine est inscrit à la maîtrise en informatique. En novembre dernier, il obtenait une Bourse de leadership et développement durable de 5 000 $ de l’Université Laval. Chaque année, ce programme ré compense des étudiants qui se sont démarqués par leur esprit d’initiative et des réalisations exceptionnelles. La bourse versée à Mohamed Bahdine est renouvelable pour une année. Le Bureau des bourses et de l’aide financière (BBAF) administre le Programme de bourses de leadership et développement durable, à l’instar de près de 300 autres programmes. Au total, le BBAF a remis quelque
3 200 bourses d’études totalisant plus de 20 millions de dollars au cours de la période 2016- 2017. Cette somme se subdivise en 2 M $ attribués à plus de 1 000 étudiants du premier cycle et en 18,5 M $ remis à 2 200 étudiants des cycles supérieurs. Les bourses les plus nombreuses se trouvent dans les catégories excellence, mobilité, engagement et leadership, re cherche ainsi que soutien financier. Ces bourses proviennent d’organismes subventionnaires, de donateurs privés et d’autres ressources du campus. Toujours en 2016- 2017, le BBAF a également accompagné de nombreux étudiants dans le suivi de leur dossier de prêts et bourses, alors que plus de 13 000 étudiants ont reçu environ 80,5 M $ du gouvernement du Québec. « Le Bureau célèbre ses 50 ans d’existence cette année, explique le directeur du BBAF, Francis Brousseau. Un Comité des bourses a vu le jour en 1949 à l’Université. En 1968, le Conseil universitaire reconnaissait
RECHERCHE
BOURSES D’ÉTUDES On ne soutient pas que les bonnes notes
MOBILITÉ
SPORT
IMPLICATION
SOUTIEN FINANCIER
LEADERSHIP
Près de 300 programmes de bourses sont administrés par le BBAF.
officiellement le Comité. Cette année-là, le montant total des bourses accordées avoisinait les 90 000 $. » Le virage informatique a permis l’implantation du Système de gestion des bourses d’études dès 1996. Ce répertoire de bourses en ligne a subi une refonte complète en 2012. De nos jours, l’étudiant peut y trouver aisément les concours de bourses auxquels il est admissible. Il peut aussi poser sa candidature en ligne. Un autre moment important est survenu en 1999 lorsque la Faculté des études supérieures et postdoctorales a confié, à ce qui s’appelait alors le Service des bourses et de l’aide financière, la gestion des bourses des 2e et 3e cycles. Par ailleurs, l’informatisation des processus d’attribution des prêts et bourses au cours des 20 dernières années a également eu un effet important sur l’achalandage au BBAF. « Dans le passé, raconte le directeur, nous recevions environ 60 000 visites d’étudiants chaque année, dont une très forte proportion était nécessaire à la remise de certificats de prêts ou de chèques de bourses. Aujourd’hui, on parle de 8 000 visiteurs par an. En ce sens, notre personnel offre un service plus spécialisé et personnalisé aux étudiants qui reçoivent leurs prêts et bourses par dépôt direct. Nous accompagnons les étudiants durant toute la durée de leurs études en les informant, en les conseillant et en les soutenant dans leur démarche de financement de leurs études. » Le BBAF est devenu la principale source d’information sur l’aide financière et les bourses à l’Université. Un de ses mandats consiste à former l’étudiant à la préparation et à la gestion de son budget. « Certains, rendus aux cycles supérieurs, n’ont jamais fait de budget, indique Francis Brousseau. D’autres connaissent mal le Programme de prêts et bourses, allant même jusqu’à s’en priver. Pourtant, c’est beaucoup plus avantageux que la marge de crédit, d’autant plus que l’étudiant pourrait être admissible à une bourse. Il n’y a pas d’intérêt sur le prêt pendant les études. Et les intérêts seront plus bas et admissibles à un crédit d’impôt lorsque l’étudiant diplômé commencera à rembourser. » Pour plus d’information : www.bbaf.ulaval.ca
La délégation de l’Université Laval a terminé au troisième rang dans chacun des volets de la compétition, soit les épreuves scolaires, sportives et sociales. photo Xavier Legault / Voltaic
Sur le podium depuis cinq ans La délégation étudiante de l’Université Laval a raflé la troisième position aux récents Jeux du commerce par Yvon Larose Les Jeux du commerce 2018, reconnus comme « la plus grande compétition universitaire de l’Est du Canada », a eu lieu du 4 au 7 janvier à l’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia, à Montréal. Durant quatre jours, les délégations de 13 universités du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick, représentant quelque 1 500 étudiants, ont croisé le fer dans un grand nombre d’épreuves de nature scolaire, sociale ou sportive. Au terme de la compétition, les 89 délégués de l’Université Laval, tous des étudiants en administration au premier cycle, dont la moitié était inscrite au volet scolaire, ont décroché la troisième place au classement général. « L’Université Laval termine parmi les trois premiers aux Jeux du commerce depuis 5 ans », souligne le chargé d’enseignement en management Martin Dubé. Chaque année, ce dernier agit comme « entraîneur-chef » auprès du groupe d’étudiants qui représentent l’Université aux Jeux du commerce. Responsable administratif de la délégation, il participe activement à la longue et exigeante préparation des étudiants. « Mon rôle auprès de la délégation a changé ma vie d’enseignant universitaire, explique Martin Dubé. C’est ma fierté d’être en contact chaque semaine avec des étudiants performants et motivés et de construire progressivement, avec le groupe d’entraîneurs, un véritable esprit d’équipe. Le groupe d’entraîneurs comprend des professeurs et des chargés d’enseignement de la Faculté, ainsi que des membres de la communauté d’affaires de Québec. » Pour la 25e fois, l’Université Laval a délégué des étudiants à cette compétition d’envergure. Dans le volet scolaire, les étudiants se sont distingués dans 5 épreuves sur les 15 au programme. Ils ont terminé au premier rang pour le cas surprise et pour celui de la gestion des opérations et logistique. Ils ont décroché
la deuxième position pour l’innovation entrepreneuriale et la gestion des ressources humaines. Enfin, ils ont obtenu la troisième place pour le cas interactif. Un cas typique comprend une résolution d’une durée de trois heures suivie d’une période de 20 minutes au cours de laquelle l’équipe tente de convaincre les membres du jury qu’elle a « la » solution. « L’épreuve de la gestion des opérations et logistique consistait à optimiser la gestion d’une flotte de transport, indique Martin Dubé. Le cas était commandité par la brasserie Labatt. Nos étudiants ont démontré une grande connaissance de la science de la gestion. Leur présentation était fluide et bien argumentée. Le cas de gestion des ressources humaines était commandité par le Groupe Investors. Le défi consistait à proposer des stratégies visant à appuyer la nouvelle culture de l’entreprise. Quant au cas interactif, il avait ceci de particulier que les équipes étudiantes comprenaient quatre membres au lieu de trois et qu’elles ont été enfermées dans leur chambre d’hôtel pendant 24 heures. De nouvelles variables leur étaient remises régulièrement. La pétrolière Esso commanditait le cas. Le mandat des étudiants avait pour but d’améliorer les ventes et les parts de marché de la société. » À l’Université Laval, la sélection des délégués a lieu au printemps précédant les Jeux. Les étudiants choisis sont ensuite répartis en équipes de trois en lien avec l’une ou l’autre des 15 épreuves scolaires au programme. À compter de septembre, Martin Dubé commence sa série de rencontres hebdomadaires avec la délégation. Ces rencontres s’étalent sur toute la session. En même temps, les membres de l’équipe d’entraîneurs représentant différentes disciplines accompagnent les étudiants dans leur préparation d’une dizaine d’heures, en moyenne, chaque semaine.
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Garder sa maison au sec La chercheuse à l’École d’architecture Catherine Dubois a recensé plus de 70 manières dont les architectes pourraient adapter le bâti québécois aux changements climatiques par Pascale Guéricolas Les citoyens dans le sud du Québec aux prises avec des inondations ce printemps, ains i qu e l es h a b i t ants proches des côtes du SaintLaurent malmenées par les tempêtes, sont conscients du rôle que joue le climat sur la dégradation de leur habitation. Les assureurs le sont également, car ils doivent assumer les frais de réparation liés aux catastrophes naturelles. Pour mieux cerner le phénomène, les compagnies d’assurances en Amérique du Nord ont d’ail leurs désormais recours à un indice de météo extrême. Cet indice montre que les conditions météorologiques ont excédé les normales 5 fois entre 1961 et 1990, com parativement à 12 fois au cours de la dernière décennie seulement. Principalement, ces changements concernent l’augmentation des températures et des précipitations. Consciente de cette nouvelle réalité, Catherine Dubois, détentrice d’un doctorat en architecture de l’Université Laval – dont les travaux ont été supervisés par André Potvin –, s’est penchée sur les solutions possibles face à ce phénomène. Son but : fournir des outils aux professionnels pour adapter les maisons et les bâtiments aux changements climati ques, en particulier dans les cas d’inondations dans les bassins versants ou en zones côtières. Certains des outils préconisés touchent direc tement le design et les mé thodes de construction de la demeure, tandis que d’autres relèvent d’une démarche plus intégrée. « Prévenir les inondations de quartiers résidentiels né cessite souvent de prendre des mesures dans l’ensemble du bassin versant, note cette professionnelle de recherche à l’École d’architecture. Ce pendant, l’information sur les zones à risque est encore déficiente. Beaucoup de cartes des zones inondables ne sont pas à jour ou sont difficiles à comprendre. » Au cours de son postdoctorat
Catherine Dubois
à l’Université de Toronto, Catherine Dubois a donc répertorié 73 solutions destinées aux architectes afin de mettre les maisons à l’épreuve des aléas climatiques. Cette démarche touche aussi bien les nouveaux projets que les bâtis existants. Elle suggère, par exemple, de prévoir que le sous-sol du bâtiment pourrait être inondé, malgré toutes les précautions prises. Mieux vaut donc éviter d’y installer des équipements coûteux comme un cinéma maison ou des électroménagers. L’architecte de formation propose également d’opter pour un sol en béton ciré plutôt que pour un plancher en bois, beaucoup plus difficile à sécher. Elle applique également cette recommandation aux panneaux modulaires extérieurs recouvrant la partie inférieure de la fa çade, susceptible de baigner dans l’eau. Le recours à un
revêtement en briques, plutôt qu’à un revêtement en bois, atténue davantage les dommages liés aux inondations. L’élévation de la maison sur pilotis peut également s’avérer une façon de réduire les méfaits en zones côtières, lorsque les vagues viennent frapper le bâtiment lors des tempêtes. La recherche menée par Catherine Dubois vise aussi à rendre le bâti existant le plus autosuffisant possible. Amé liorer le plus possible l’isolation des maisons rend la perte du système de chauffage moins dramatique. « Dès la construction, l’architecte peut augmenter l’autonomie et la résilience du projet résidentiel en intégrant des sources d’énergie complémentaires comme des panneaux solaires ou la géothermie, énonce la jeune femme. Une autre idée, c’est d’installer le réservoir d’eau au sous-sol pour éviter le gel. » Ces précautions ne sont pas anodines si l’on pense aux coupures régulières de la route 132 en G asp ésie – une route très proche du fleuve SaintLaurent – qui rendent difficile l’accès à certains villages. Adapter l’habitat aux changements climatiques ne suffit pas cependant, remarque cette architecte. « Nous de vons changer nos habitudes de vie afin de diminuer notre contribution aux gaz à effet de serre, affirme-t-elle. Cela implique de choisir des matériaux plus locaux ou plus durables, de concevoir des bâtiments qui facilitent la vie des marcheurs et des cyclistes ainsi que de réduire la taille, en constante augmentation, des maisons individuelles. » Catherine Dubois projette de partager bientôt ces outils d’aide à la décision sur une plateforme Web.
Les maisons de l’avenue Saint-Léandre, près de la rivière Saint-Charles, ont récemment subi les effets d’une inondation. photo Erick Labbé / Le Soleil
Loin de vouloir définir le bonheur ou de donner une recette pour l’atteindre, Pierre Côté espère que sa présentation amènera les gens à réfléchir à leurs comportements en tant qu’employé ou employeur et, pourquoi pas, à changer certaines attitudes.
Heureux au boulot ? Des critères tels la réalisation de soi, les relations au travail, la reconnaissance et le sentiment d’appartenance définiraient notre indice relatif du bonheur par Nathalie Kinnard Nous passons en moyenne 40 ans de notre vie à travailler, soit quelque 75 000 heures ! Il n’est pas étonnant donc que le travail arrive au troisième rang des 24 facteurs influençant notre bonheur global. « Le niveau moyen de bonheur au travail des Québécois est de 71,53 sur 100 pour un indice relatif du bonheur (IRB) général de 75,51 sur 100, révèle Pierre Côté, fondateur et président de l’Indice relatif de bonheur, un observatoire social indépendant. Preuve que l’emploi influence grandement notre bonheur : les travailleurs pleinement satisfaits de leur situation professionnelle affichent un IRB général plus élevé à 85,1 sur 100, alors que ceux qui en sont insatisfaits voient leur IRB chuter à 56 sur 100. Un écart qui en dit long… Cet indice du bonheur au travail est calculé selon divers sondages effectués auprès de 200 000 Québécois depuis 11 ans. Il est basé sur les six critères déterminés par les travailleurs comme influençant le plus le bien-être professionnel, soit la réalisation de soi, les relations au travail, la reconnaissance, la responsabilisation, la rémunération et le sentiment d’appartenance. Pour Pierre Côté, l’indice du bonheur au travail sert à évaluer la santé d’une entreprise ou d’une organisation, au même titre que les données financières ou économiques. « Les employés qui considèrent leur employeur d’un bon œil prennent quatre fois moins de congés de maladie que ceux qui n’apprécient pas l’attitude de leur boss », donne-t-il en exemple. Ces données, et bien d’autres, seront au cœur de la conférence « Bonheur et travail, un duo explosif », que le diplômé en communication de l’Université
Laval donnera le 30 janvier lors de la Journée de l’engagement social, organisée par la Faculté des sciences de l’administration (FSA ULaval). Cet événement est d’abord et avant tout pensé pour remercier les intervenants du monde des affaires qui viennent donner des conférences dans les cours de FSA ULaval durant l’année. « La con férence cadre très bien dans notre Journée de l’engagement social, puisque le bonheur au travail passe notamment par l’engagement des employés et des employeurs », explique Hélène Bhérer, coordonnatrice de projets au service des communications et du recrutement de FSA ULaval. Parmi les attitudes ayant un effet positif sur le travail, l’engagement est déterminant. « Plus l’employé et l’employeur sont engagés l’un envers l’autre, plus le bonheur augmente pour tout le monde », affirme Pierre Côté. Selon les enquêtes effectuées par l’IRB, l’ouverture ressort aussi comme une attitude de base à démontrer au travail. « Si l’employeur n’est pas ouvert aux idées de ses employés par exemple, ou l’inverse, la productivité baisse », signale le conférencier. Loin de vouloir définir le bonheur ou de donner une recette pour l’atteindre, Pierre Côté espère que sa présentation amènera les gens à réfléchir à leurs comportements en tant qu’employé ou employeur et, pourquoi pas, à changer certaines attitudes. Considérant que seulement 52 % des Québécois sont heureux au travail, il y a certainement une prise de conscience à susciter. Pour plus d’information : www4.fsa.ulaval.ca/evenements/ journee-engagement-social/
sports
le fil | le 25 janvier 2018
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en bref Des centaines de jeunes prendront d’assaut le PEPS pour participer aux camps sports de la relâche Les camps s’étalent sur deux, trois ou cinq jours. Les tarifs et l’âge des participants varient en fonction des camps. photo Hubert Gaudreau
Camps de la relâche au PEPS Durant la semaine de relâche, c’est un autre type de clientèle qui envahit le PEPS par Jenny Aumais Du 5 au 9 mars, des cen taines de jeunes prendront d’assaut le PEPS pour par ticiper aux camps sports de la relâche. Depuis plus de 16 ans déjà, les jeunes de 5 à 17 ans de la région de Québec ont la possibilité de bouger dans ces camps animés par les étudiants-athlètes du programme Rouge et Or. DES CAMPS QUI PRENNENT DE L’AMPLEUR
En 2018, cinq nouveautés font leur apparition dans la programmation des camps : le golf, le cirque aquatique, le trampoline, la médaille de
bronze et le secourisme. Ces ajouts portent le nombre de camps offerts à 20. L’ou verture d’un camp comme celui du cirque aquatique démontre un caractère en core plus créatif de l’utili sation des multiples instal lations du PEPS. Offert par le club Québec Excellence Synchro, ce camp vise le développement d’habiletés terrestres et aquatiques dans une atmosphère de cirque. Des activités de manipulation de ballon, des déplacements de gymnastique et le développement d’une aisance aqua tique sont au programme.
Le camp de golf et de sports, quant à lui, permet à l’enfant de développer les habiletés techniques du golf dans la nouvelle salle intérieure de golf du PEPS. Sous la responsabilité d’un spécialiste de golf, ce camp est très intéressant pour les parents qui souhaitent initier leurs enfants à ce sport. Les populaires camps de soccer, d’athlétisme, de badminton, de cheerleading, de nage synchronisée et de plongeon sont offerts pour permettre aux jeunes de se perfectionner plus spécifiquement dans un sport. Les
camps bambins-sports, i nitiation, multi-sports et découvertes culinaires proposent aux jeunes de dé penser leur énergie dans une pléiade d’activités et de dé couvrir une nouvelle discipline sportive lors de chaque demi-journée. Les camps s’étalent sur deux, trois ou cinq jours. Les tarifs et l’âge des participants varient en fonction des camps. De plus, un service de traiteur est proposé pour faciliter la gestion des repas. Il est possible de s’inscrire sur le site peps.ulaval.ca ou à la réception du PEPS jusqu’au 16 février. Faites vite, les places sont limitées !
Campus dynamique
L’Université Concordia au PEPS Les équipes de basketball de l’Université Concordia affronteront le Rouge et Or à l’amphithéâtre Desjardins – Université Laval ce samedi, dès 18 h. L’équipe féminine voudra maintenir sa cadence et demeurer sur les talons des Martlets de l’Université McGill, qui devancent toujours le Rouge et Or au sommet du classement de la ligue universitaire québécoise. Du côté masculin, l’affrontement est déjà très important, même si on n’est qu’à la mi-saison. Le Rouge et Or possède un dossier de cinq victoires et deux défaites et se trouve à égalité au classement avec les Stingers, qui ont cependant perdu un match de plus (5-3). photo Mathieu Bélanger
Pour se procurer des billets : 418 656-PEPS
Soccer : visite du Vert & Or La saison de soccer intérieur se poursuit dès dimanche, à 13 h 30, au stade TELUS – Université Laval, avec la visite du Vert & Or de l’Université de Sherbrooke. Les filles du Rouge et Or, qui ont remporté leur première rencontre dimanche contre les Martlets de l’Université McGill, voudront poursuivre sur la voie de la victoire, surtout qu’elles feront face à des adversaires qui n’ont pas encore gagné une partie cet hiver. L’équipe de l’Université de Sherbrooke a une fiche d’une dé faite et un match nul. Le scénario est le même chez les garçons, qui ont une fiche de 0-1-1. L’équipe masculine du Rouge et Or est, elle aussi, à la recherche d’un premier gain cette saison.
Samedi 27 janvier Basketball féminin | Concordia PEPS | 18 h Basketball masculin | Concordia PEPS | 20 h
Dimanche 28 janvier Soccer féminin | Sherbrooke Stade TELUS-Université Laval | 13 h 30 Soccer masculin | Sherbrooke Stade TELUS-Université Laval | 15 h 30
Vendredi 2 février Volleyball féminin | McGill PEPS | 19 h
Samedi 3 février
Plusieurs choix s’offrent aux membres de la communauté universitaire qui souhaitent s’entraîner sans engagement au PEPS. Des cartes de séances à la pièce sont disponibles pour le GYM ainsi que pour les cours de cardio-vélo, de conditionnement physique sur musique, de yoga et de Pilates. Pour plus de détails, visitez le site peps.ulaval.ca. photo PEPS
Basketball féminin | McGill PEPS | 18 h Basketball masculin | McGill PEPS | 20 h
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au fil de la semaine
le fil | le 25 janvier 2018
Maisons mitoyennes, maisons idéales ? L’habitation idéale doit répondre à la fois aux besoins des ménages et aux exigences collectives en matière de développement durable. L’offre résidentielle actuelle peine à relever ce défi et, pour renverser cette tendance, des groupes proposent de miser sur des formes d’habitation compactes. Pour réfléchir sur les avantages de la densité bâtie ainsi que sur les meilleurs moyens de la réaliser concrètement, l’Institut EDS organise une table ronde animée par André Potvin, professeur à l’École d’architecture, qui réunira Étienne Berthold, professeur au Département de géographie, Paul Dupras, directeur principal chez Écobâtiment, et Bruno Verge, de Boon architecture. Lors de cette rencontre, les intervenants discuteront notamment des solutions prônées par le guide Réussir l’habitat dense, produit par Écobâtiment et Vivre en Ville. Pour réduire la pression sur les milieux naturels et agricoles, les ressources énergétiques et les finances publiques, ce guide publié en 2017 propose d’entreprendre un virage vers un habitat durable grâce à des habitations mitoyennes et multiples, attrayantes et performantes.
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Mercredi 31 janvier, à 16 h 30, au local 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. Entrée libre.
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Sur les pas du Christ
La succession au trône
Nutritionniste à votre service
Jardiner grâce aux poissons
Vacciner ou non ? L’éthique en neurosciences
Comment aider les populations nordiques, qui vivent dans des milieux peu pro pices à l’agriculture, à faire pousser des légumes ? En leur faisant découvrir l’aquaponie, un système qui utilise les déchets de digestion de poissons pour obtenir les nutriments né cessaires à la croissance de végétaux. Venez écoutez Benjamin Laramée, doctorant en sciences animales, vous expliquer ce système lors du prochain Apér’Eau organisé par CentrEau. Intitulée « L’aquaponie : une symbiose entre poissons et végétaux. Rendement hor ticole d’une production aquaponique de perchaudes comparée à une production hydroponique », sa présentation fera mieux connaître la Ferme aquaponique mobile, un projet qu’il a imaginé et qui combine l’élevage de poissons avec la culture végétale hors sol pour former un système autonome.
Les difficultés rencontrées lors des campagnes de vaccination contre le virus Ebola en Afrique de l’Ouest et l’épidémie de rougeole née à Disneyland ainsi que les inquiétudes de certains Québécois envers la sécurité du vaccin contre les virus du papillome humain illustrent à quel point l’idée de vaccination soulève des questions complexes. Pour faire le point sur ces enjeux, les Rendez-vous anthropolo giques accueilleront Ève Dubé, de l’Institut national de santé publique du Qué bec. Dans la conférence « L’hésitation à la vaccination : perspectives anthro pologiques », elle rappellera que les décisions concernant la vaccination englobent des considérations sociales, psychologiques et scientifiques. À p artir de résultats de recherches qualitatives, cette présentation vise à contextualiser l’hésitation à la vaccination ainsi qu’à montrer l’intérêt de l’an thropologie appliquée à la santé publique.
Mercredi 31 janvier, de 17 h à 19 h, au café Au temps perdu (867, rue Myrand). Activité gratuite. Pour s’inscrire : bit.ly/2n6jKUl
Mercredi 31 janvier, à 12 h 30, au local 3470 du pavillon CharlesDe Koninck. Entrée libre.
À quoi doit s’attendre le pèlerin qui souhaite se rendre en Terre Sainte ? Comment visiter les lieux sacrés et se recueillir à Bethléem, à Nazareth, à Cana et ou à Jérusalem ? Voilà les questions aux quelles répondra Cristian Vacaru, aumônier pour la communauté roumaine en Terre Sainte depuis 2002, lors de la conférence « Le pèlerinage en Terre Sainte : réalités et enjeux actuels ». Cette rencontre avec un révérend du Patriarcat latin de Jérusalem est organisée par la Chaire de leadership en enseignement MarieFitzbach en pastorale et éthique sociales en colla boration avec le Centre de ressources et d’observation de l’innovation religieuse de l’Université Laval. Jeudi 25 janvier, de 11 h 30 à 13 h, au local 813 du pavillon Félix-AntoineSavard. Entrée libre.
Certains contestent ac tuellement la Loi de 2013 sur la succession au trône, adoptée par le gouvernement Harper. Selon cette loi, il existe une règle de reconnaissance automa tique en vertu de laquelle accède au trône canadien quiconque monte sur celui du Royaume-Uni. Le gouvernement canadien aurait adopté la loi pour conserver l’uniformité de la règle de succession partagée avec quinze autres royaumes du Commonwealth. Quels sont les fondements de cette règle et est-elle bien fondée en droit ? Le doctorant en droit Julien Fournier répondra à ces questions lors de la conférence « Succession au trône : la reconnaissance automatique est-elle une erreur de droit ? », organisée par le Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie. Mardi 30 janvier, de 11 h 30 à 13 h, au local 2413 du pa villon Charles-De Koninck. Entrée gratuite, mais inscription obligatoire à bit.ly/2n54OXp
Mon équilibre UL est un programme qui vise à promouvoir l’adoption de saines habitudes de vie sur le campus. Parmi l’éventail de services offerts par ce programme figure le service-conseil en nutrition. Tous les mardis midis au cours de la session, un spécialiste en nutrition sera disponible pour discuter avec vous de toute question qui concerne votre diète. Ce nutritionniste pourra, entre autres, vous proposer des stratégies pour mieux vous alimenter et vous donner des trucs pour bonifier votre menu. Il profitera également de cette rencontre pour vous faire déguster un produit santé. Tous les mardis jusqu’au 10 avril, de 11 h 30 à 13 h 30, près de la réception du PEPS. Cette consultation sans rendez-vous est gra tuite. Pour plus d’infor mation sur le programme Mon Équilibre UL et les services offerts : www.ulaval.ca/ mon-equilibre-ul/
photo Marc Robitaille
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
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Siège de la conscience, de la pensée et des émotions, le cerveau est un organe complexe et fascinant qui mérite d’être traité avec prudence. Plusieurs comptent sur le domaine de l’éthique pour assurer une conduite responsable de la recherche en neurosciences et une utilisation accep table des résultats. Pour en savoir plus sur ce sujet, assistez à la table ronde intitulée « Le cerveau sous la loupe », qui réunira trois experts de la bioéthique : Jocelyn Maclure, président de la Commission de l’éthique en science et en technologie et professeur de philosophie à l’Université Laval, John Aspler, doctorant en neurosciences à l’Université McGill, et Jennifer Chandler, professeur de droit à l’Université d’Ottawa. Jeudi 1er février, à 19 h, à l’auditorium Roland-Arpin du Musée de la civilisation (85, rue Dalhousie). Entrée gratuite. Pour réserver sa place : bit.ly/2F82kxU