Cap sur la fluidité p2
Vive le roi Ouf ! p8-9
Volume 53, numéro 22 22 mars 2018
À bas la grippe ! Une récente recherche révèle que des médicaments utilisés pour traiter des problèmes de pression sanguine pourraient faire la vie dure au virus de la grippe. p3
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Améliorer la fluidité de la circulation en ville Un projet pilote, en partenariat avec la Ville de Québec, axé sur l’étalement des horaires de cours, verra le jour à l’automne par Yvon Larose L’automne prochain, certains cours donnés à FSA ULaval débuteront à 9 h plutôt qu’à l’heure habituelle de 8 h 30. Cette modification des heures de cours pourrait contribuer à réduire la congestion routière à Québec et aux environs du campus, tout en améliorant le transport collectif et actif. À l’automne également, un projet de laissez-passer universitaire dans les autobus du Réseau de transport de la Capitale (RTC) et de la Société de transport de Lévis (STLévis) sera soumis par voie de référendum à la population étudiante du campus, en vue d’une im plantation possible à l’automne 2019. Les deux initiatives visent à améliorer la fluidité de la circulation dans la ville de
Québec. Elles ont été annoncées le jeudi 15 mars au pavillon Alphonse-Desjardins par la rectrice Sophie D’Amours, le maire de Québec, Régis Labeaume, et le président du RTC, Rémy Normand, ainsi que par les présidents des deux grandes associations étudiantes, Pierre ParentSirois (AELIÉS) et Samuel Rouette-Fiset (CADEUL). « Les membres de la communauté universitaire sont conscients de la congestion routière autour du campus, a déclaré la rectrice. Ils sont les premiers à la vivre. Ils sont par ailleurs très fiers de pouvoir contribuer au développement d’une culture de mobilité durable. Nous partageons avec la Ville de Québec de nombreuses
Si les résultats du projet pilote sont concluants, des travaux plus complets pourraient être rapidement entrepris pour proposer l’étalement des horaires d’un plus grand nombre de cours
ambitions pour rendre la ville plus moderne, at trayante et distinctive. Cela passe par une mobilité de transport plus fluide. » D è s l ’ a u t o m n e 2 0 18 , au moins une faculté, soit FSA ULaval, participera au projet pilote d’étalement des horaires de cours. L’approche permettra d’obtenir des données et des témoignages. Par la suite, une enquête sera menée auprès des volontaires – des étudiants et des enseignants – vivant l’expérience. On examinera les effets et on fera un arrimage avec le RTC et la STLévis. Si les résultats du projet pilote sont concluants, des travaux plus complets pourraient être rapidement entrepris pour proposer l’étalement des horaires d’un plus grand nombre de cours. « J’estime cette annonce prometteuse pour l’avenir de la mobilité à Québec, a, pour sa part, souligné le maire Labeaume. Le concept de mobilité durable est la conjugaison de plusieurs actions réfléchies autour d’un même objectif. Aujourd’hui, on peut affirmer que l’Université et la Ville partagent le même objectif. C’est en étant proactifs et dynamiques que nous arriverons à des résultats concrets. L’Université brise la glace et crée l’innovation sociale. À partir de maintenant, la Ville peut commencer à discuter avec d’autres institutions. » La rectrice a également réitéré le soutien de la direction de l’Université envers le projet de longue date de l’AELIÉS et de la CADEUL d’implanter le Laissez-passer universitaire (LPU) pour les transports en commun. Il sera offert au plus bas prix possible et son coût sera prélevé à même la facture
universitaire. Il sera proposé aux étudiants inscrits à plein temps entre les mois de septembre et d’avril. « L’Université, a-t-elle dit, offre dès aujourd’hui son soutien logistique aux deux associations dans ce dossier. Nos ressources travailleront de concert avec nos partenaires étudiants afin d’évaluer les modalités techniques de l’implantation du LPU. Ainsi, les étudiants pourront se prononcer sur une proposition documentée et réfléchie. » Sophie D’Amours a mentionné que des discussions étaient en cours avec le gouvernement du Québec à propos de l’aspect financier de cette initiative. « Les discussions vont bon train, a-t-elle précisé. Ce chantier démontre la volonté de l’Université de contribuer à la recherche de solutions en matière de transport. Notre planification stratégique, récemment dévoilée, confirme cette volonté de travailler davantage avec le milieu, d’établir des partenariats porteurs et de s’engager auprès de la région de Québec. »
Lors de l’annonce conjointe : le président du RTC, Rémy Normand, le maire Régis Labeaume, la rectrice Sophie D’Amours, le président de l’AELIÉS, Pierre Parent-Sirois, et le président de la CADEUL, Samuel Rouette-Fiset. photo Jean Rodier
On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.
Le journal de la communauté universitaire
À l’automne 2018, un projet de laissez-passer universitaire dans les autobus du Réseau de transport de la Capitale et de la Société de transport de Lévis sera soumis par voie de référendum à la population étudiante du campus, en vue d’une implantation possible à l’automne 2019. photo Marc Robitaille
Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
« Les membres de la communauté universitaire sont conscients de la congestion routière autour du campus, a déclaré la rectrice. Ils sont les premiers à la vivre. Ils sont par ailleurs très fiers de pouvoir contribuer au développement d’une culture de mobilité durable. » photo Marc Robitaille
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Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Jenny Aumais, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Nathalie Kinnard, Mathieu Tanguay Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Sophie Leroux
Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)
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médecine
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De nouveaux traitements contre la grippe
Le traitement est présentement testé sur des patients admis dans des unités de soins intensifs de 10 hôpitaux français
Des médicaments utilisés pour traiter des problèmes de pression sanguine pourraient faire la vie dure au virus de la grippe par Jean Hamann Le vaccin contre la grippe a une efficacité imprévisible et les rares médicaments antigrippaux sont réservés aux patients très malades de façon à limiter l’émergence de souches résistantes. Les moyens pour prévenir et pour traiter la grippe sont donc encore très limités, mais les choses pourraient changer grâce aux travaux de Guy Boivin, professeur à la Faculté de médecine et chercheur au Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval, et de ses collaborateurs de l’Université Claude-Bernard à Lyon, Manuel Rosa-Calatrava, Olivier Terrier, Julien Textoris et Mario Andrés Pizzorno. Cette équipe vient de déposer au Bureau des brevets des États-Unis une demande portant sur la mise au point de nouveaux traitements antiviraux contre la grippe. Ces traitements concernent deux médicaments déjà utilisés chez l’humain, l’étiléfrine et le diltiazem. Le premier est un stimulant cardiaque prescrit aux personnes souffrant d’hypotension et le second sert à traiter l’hypertension et l’angine de poitrine. Le lien avec le virus de l’influenza ? « L’approche que nous avons développée consiste à trouver les gènes des cellules respiratoires humaines dont l’expression est augmentée ou diminuée lorsqu’elles sont infectées par le virus de la grippe, explique Guy Boivin. C’est ce que nous appelons la signature cellulaire du virus. Nous consultons ensuite une base de données qui décrit l’effet de différents
médicaments sur l’expression des gènes humains et nous tentons de repérer ceux dont la signature cellulaire s’approche le plus de l’inverse de celle du virus. C’est ce qui nous a mis sur la piste de ces deux médicaments. »
Des tests effectués in vitro ainsi que sur des souris et des furets ont montré que ces deux produits ralentissent la réplication du virus de la grippe et diminuent les compli cations de l’infection ainsi que la mortalité. Ces médicaments sont efficaces contre les
L’efficacité des rares médicaments antiviraux servant à traiter la grippe est menacée par l’émergence de souches résistantes d’influenza. Le mécanisme d’action des nouveaux médicaments proposés par Guy Boivin et ses collaborateurs permettrait de réduire le risque que de telles souches apparaissent.
principales souches d’influenza qui circu lent présentement dans les populations humaines. Ils pourraient être utilisés séparément, simultanément ou combinés à d’autres molécules antivirales, tant chez l’humain que chez les animaux d’élevage. Les chercheurs ont élucidé le mode d’action des deux produits et leurs conclusions seront bientôt publiées dans une revue scientifique. « Je ne peux pas divulguer les détails pour l’instant, mais ils agissent sur des mécanismes de la cellule hôte et non sur ceux du virus, précise le professeur Boivin. Théoriquement, il y a donc peu de risques que des souches virales résistantes à ces traitements apparaissent. » Un avantage du procédé développé par les chercheurs est qu’il mise sur un repositionnement thérapeutique de médicaments existants. « Nous n’avons donc pas à refaire les tests de toxicité chez l’humain, ce qui représente une économie substantielle de temps et d’argent », souligne le chercheur. Une étude de phase 2 portant sur le diltiazem est en cours depuis janvier dans 10 hôpitaux de France. Le médicament est testé en combinaison avec l’antiviral Tamiflu sur 300 patients admis dans des unités de soins intensifs en raison d’une grippe sévère. Les résultats, attendus en 2019, permettront de déterminer si cette intervention est supérieure à un traitement misant exclusivement sur le Tamiflu. Le professeur Boivin ajoute que ces nouveaux traitements contre la grippe pourraient aussi être administrés en mode préventif chez les personnes particulièrement à risque, notamment celles souffrant de maladies pulmonaires. « Nous pourrions y recourir lors des années où on sait que l’efficacité du vaccin est faible, souligne Guy Boivin. On pourrait aussi prescrire ces traitements aux personnes qui sont entrées en contact avec des personnes grippées et qui veulent éviter de développer l’infection. » Le professeur Boivin et ses collaborateurs français ont mis sur pied une entreprise, Signia Therapeutics, pour assurer le développement et la commercialisation de ces nouveaux traitements contre la grippe. L’entreprise est établie en France, mais une filiale québécoise pourrait voir le jour à Québec en 2018. Les chercheurs poursuivent leurs travaux sur la grippe et ils entendent explorer le potentiel de leur approche par signature cellulaire pour le traitement d’autres pathogènes respiratoires.
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La passion d’apprendre, même l’été ! Entre mars et août, quelques milliers de passionnés de la connaissance assisteront à l’une ou l’autre des quelque 50 écoles d’été offertes par l’Université sur le campus, ailleurs au Québec ou à l’étranger par Yvon Larose Touristophobie, justice alimentaire, phénomène du pèlerinage, médecine d’urgence en région isolée, inclusion financière : la programmation 2018 des écoles d’été de l’Université Laval de meure reliée aux grandes questions de l’heure. De la fin mars à la fin août, l’Université offrira près de 50 écoles d’été. Ces formations intensives, principa lement de niveau baccalauréat ou maîtrise, s’adressent aux étudiants universitaires d’ici et d’ailleurs. Plusieurs d’entre elles sont ouvertes à des personnes qui désirent un perfectionnement professionnel ou qui souhaitent enrichir leurs connaissances. En général, la durée des formations varie entre une semaine et dix jours. Le participant se prépare à distance et suit sa formation en présentiel. Les écoles d’été attirent chaque année quelque 5 000 personnes. Le plus grand nombre fréquente l’École de langues, qui offrira cette année des cours intensifs de français et d’anglais, mais aussi d’espagnol, de chinois, de japonais et de russe. « L’Université Laval occupe toujours la tête du classement des universités qué bécoises et canadiennes en matière d’écoles d’été, aff irme l’adjointe du vicerecteur aux affaires externes, internationales et à la santé,
également responsable des écoles d’été, Marie-Andrée Doran. Personne d’autre n’a une offre de cette ampleur et de cette diversité. » Le coup d’envoi de la prog r a m m a t i o n 2 018 s e r a donné par la Faculté des lettres et des sciences humaines. La formation offerte porte sur l’approche neurolinguistique dans l’apprentissage d’une langue seconde ou étrangère en milieu institutionnel. L’école se tiendra d’abord à Rouen, en France, du 26 au 30 mars. Elle se poursuivra sur le campus de l’Université Laval du 28 avril au 2 mai. Du 15 juillet au 29 août, cinq formations intensives se dérouleront à l’École internationale d’été de Percé, en Gaspésie. Deux d’entre elles ont une dimension entre preneuriale. Un atelier vi sera la conception de prototypes d’objets et de produits. Un autre sera un forum au cours duquel des chercheurs présenteront des projets de recherche sur les bio ressources de la région pouvant avoir des retombées commerciales. « La Gaspésie est une région éloignée, souligne Marie-Andrée Doran, et nous voulons apporter notre contribution sur le plan économique. Nous voulons notamment faire du design un levier économique régional. »
Cinq formations intensives se dérouleront à l’École internationale d’été de Percé, en Gaspésie. photo Marie-Andrée Doran
Toujours en Gaspésie, la Faculté de théologie et de sciences religieuses tiendra une pratique pèlerine du 18 au 25 août. L’activité consistera en un parcours de six jours de randonnée sur la pointe de Gaspé, entre Rivière-au-Renard et Percé. Le pèlerinage offrira aux participants l’espace pour questionner les fondements de leur spiritualité. Cette année, les participants aux écoles d’été se voient offrir pas moins de 11 séjours à l’étranger, dont deux au Maroc et autant en Chine. Les autres destinations sont les États-Unis, le Mexique et la Colombie, la France, l’Espagne, la Norvège et les PaysBas. Du 4 au 13 juin, l’Institut du patrimoine culturel se tournera vers Barcelone, en Espagne. L’école d’été aura pour thème « Barcelomania et touristophobie : muséalité et urbanité poussées à l’extrême ». En quelques années,
Du 4 au 13 juin, des étudiants examineront la ville de Barcelone, capitale de la Catalogne, sous l’angle de la « Barcelomania » et de la « touristophobie ». photo Juanedc
la capitale de la Catalogne s’est métamorphosée pour devenir l’une des plus importantes destinations touristiques au monde. Cette situation a entraîné des actions et des manifestations citoyennes antitouristiques. « Quand une ville voit sa population doubler, l’économie locale en profite, indique Marie-Andrée Doran. Mais cela peut avoir un effet déstabilisant pour la population résidente. On doit se pencher sur de tels phénomènes pour voir que le développement touristique doit respecter davantage les gens et les lieux. » Le Vice-rectorat à la re cherche, à la création et à l’innovation est présent cette année dans la programmation des écoles d’été. Une des deux formations offertes par l’École doctorale internationale, à l’initiative du programme Sentinelle Nord, se tiendra en juillet. Celle-ci affiche, cependant, complet. Elle se déroulera à bord du brise-glace de recherche canadien NGCC Amundsen dans la mer de Baffin et les fjords de l’île de Baffin, dans le cadre d’un programme de recherche océanographique. Parmi les autres nouveautés, mentionnons PROTO 10, un programme d’été pour entrepreneurs offert par Entre preneuriat Laval du 21 mai au 27 juillet. Cette formation est conçue pour favoriser le démarrage d’entreprises et pour soutenir les entrepreneurs nouvellement diplômés et les étudiants entrepreneurs. La Faculté de médecine of frira, pour sa part, un stage de médecine d’urgence en région isolée, plus précisément à Murdochville.
À l’initiative du programme Sentinelle Nord, une formation intensive sera offerte à bord du brise-glace de recherche canadien NGCC Amundsen. photo Garde côtière canadienne
Ces formations intensives, principalement de niveau baccalauréat ou maîtrise, s’adressent notamment aux étudiants universitaires d’ici et d’ailleurs « Avec 11 écoles d’été dans d’autres pays et beaucoup de professeurs invités dans les écoles offertes sur notre campus, ces formations estivales sont une fenêtre sur le monde pour nos étudiants », soutient, pour sa part, Nicole Lacasse, directrice des affaires internationales et de la francophonie au Vice-rectorat aux affaires externes, internationales et à la santé.
En plus des écoles d’été comme telles, l’Université Laval proposera quelque 1 300 cours réguliers sur son campus ainsi que 190 cours à distance à la session d’été. La période d’inscription aux écoles d’été créditées et non créditées est en cours. Pour plus d’information : www.ulaval.ca/les-etudes/ ecoles-et-universitesdete.html
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Recette gagnante L’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels et l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec créent le GastronomiQc Lab par Jean Hamann Quels sont les mécanismes qui interviennent dans le processus créatif des chefs ? Qu’est-ce qui guide les clients dans le choix d’un restaurant ? Quelle est la valeur ajoutée des produits locaux dans un menu ? Comment combiner le souci d’une bonne alimentation et la recherche de plaisirs sensoriels dans l’expérience gastronomique ? Qu’est-ce qui fait le succès d’un restaurant ? Voilà quelques-unes des questions qui alimenteront les travaux des chercheurs associés à l’Unité mixte de recherche (UMR) en sciences gastronomiques, qui a été officiellement lancée le 20 mars à l’Université Laval. Issue d’une collaboration entre l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) de l’Université Laval et l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), cette nouvelle entité, nommée GastronomiQc Lab, mènera des activités de recherche, de création, de formation et de transfert des connaissances dans le domaine des sciences gastronomiques. « Le concept de sciences gastronomiques est très englobant, souligne Sylvie Turgeon, directrice de l’INAF et codirectrice de GastronomiQc Lab. Il couvre notamment les propriétés des aliments, leur trans formation par techniques culi naires et par processus créatifs, le comportement des consommateurs et la gestion des entreprises », précise-t-elle.
Le domaine ratisse large, mais, dans un premier temps, les travaux de l’UMR se concentreront sur les restaurateurs indépendants. « Parce que ce secteur a été peu étudié jusqu’à présent et parce qu’il fait face à d’importants défis, sou ligne Véronique Perreault, codirectrice de GastronomiQc Lab et chercheuse principale à l’ITHQ. Nous voulons aider les chefs à relever ces défis pour faire rayonner davantage la gastronomie québécoise ici et ailleurs dans le monde. Les autres secteurs liés aux sciences gastronomiques, notamment celui de la transformation ali mentaire, feront aussi l’objet de travaux. » L’association INAF-ITHQ est un heureux mariage d’expertises, es timent les deux codirectrices de l’UMR. « Les trois chercheurs de l’ITHQ et la centaine d’enseignants de ses programmes professionnels, collégiaux et universitaires apportent une connaissance et une proximité inestimables du milieu de la restauration », reconnaît Sylvie Turgeon. Pour Véronique Perreault, diplômée de l’ITHQ et détentrice d’une maîtrise et d’un doctorat obtenus à l’INAF, « l’expertise des chercheurs de l’INAF dans le domaine de l’aliment et de sa transformation est reconnue mondialement. De plus, la culture de la multidisciplinarité y est bien implantée, ce qui facilitera le type de travaux que nous allons mener à l’UMR. »
Les deux codirectrices de GastronomiQc Lab, Sylvie Turgeon et Véronique Perreault, veulent créer et partager le savoir savoureux afin de faire rayonner la gastronomie québécoise.
D’ici cinq ans, la principale retombée attendue des travaux de l’UMR est claire aux yeux de ses codirectrices. « Les premiers étudiants-chercheurs qui vont parti ciper aux travaux de GastronomiQc Lab auront obtenu leur diplôme et ils auront intégré le marché du travail. Cette génération de chercheurs formés en sciences gastronomiques va apporter un nouvel élan à la recherche et à l’innovation dans le domaine », estime la
Liza Frulla, directrice générale de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec, Véronique Perreault et Sylvie Turgeon, codirectrices de GastronomiQc Lab, Jean-Pierre Curtat, chef exécutif du Casino de Montréal, Eugénie Brouillet, vice-rectrice à la recherche, à la création et à l’innovation, et Jean-Claude Dufour, doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation. photos Louise Leblanc
professeure Turgeon. L’autre re tombée espérée touche les partenaires du projet. « Dans cinq ans, s’ils expriment le désir de pour suivre leur collaboration avec nous, ce sera un signe que nos objectifs auront été atteints », ajoute Véronique Perreault. Lors du lancement officiel, les représentants des trois organisations partenaires ont salué la création de GastronomiQc Lab. L’UMR créera un maillage entre le milieu de la formation et de la recherche et les chefs, les restaurateurs, les producteurs et les transformateurs du domaine bioalimentaire, a souligné Liza Frulla, directrice générale de l’ITHQ. « Cette approche extraordinaire favorisera l’innovation, le dynamisme et le rayonnement international de la gastronomie québécoise. » Le président des opérations de la Société des casinos du Québec, Kevin Taylor, s’est lui aussi réjoui de la création de GastronomiQc Lab. « À titre de partenaire principal, nous sommes fiers de contribuer encore davantage au développement de la gastronomie québécoise. » La Société des casinos investira 1 M $ sur cinq ans dans le projet. De son côté, Eugénie Brouillet, vice-rectrice à la recherche, à la création et à l’innovation de l’Université Laval, a fait valoir que la réunion des trois partenaires crée « la recette gagnante pour mettre en place une programmation scientifique unique, prometteuse et bénéfique pour l’industrie québécoise. »
À moyen terme, la principale retombée des travaux de l’UMR est la formation d’étudiantschercheurs qui vont intégrer le marché du travail et insuffler un élan à la recherche et à l’innovation en gastronomie
foresterie Partager la forêt 6
Selon des données préliminaires, un grand nombre de randonneurs apprécient les aménagements forestiers effectués à la Forêt Montmorency par Pascale Guéricolas La neige craque sous vos pieds, tandis qu’un écureuil traverse en trois bonds le sentier pour aller s’enfouir au cœur d’une épinette et qu’un aigle effectue un vol de reconnaissance au- dessus du lac tout proche. Tiens, voilà le premier panneau explicatif. Après une courte observation du paysage autour de vous, vous démarrez votre application, téléchargée au pavillon d’accueil, afin de répondre aux questions posées. Entre le 17 février et le 11 mars, plus d’une centaine de randonneurs de la Forêt Montmorency ont ainsi participé à une expérience avec l’aide de deux étudiants. Ils devaient donner leurs im pressions durant une promenade dans un paysage modelé par les humains. Le but : recueillir des données sur la façon dont les promeneurs réagissent aux coupes forestières et aux infrastructures comme des chemins forestiers, que l’on trouve dans cet espace aménagé. « Depuis la diffusion du documentaire L’Erreur bo réale, qui dénonçait les coupes à blanc, on aurait pu penser que la plupart des gens ont une perception négative de l’aménagement forestier et de la récolte de bois, remarque Étienne Berthold, professeur au Département de géographie, à l’initiative de ce projet. Pourtant, la majorité des 112 personnes qui ont ré pondu au questionnaire ont
semblé apprécier la vue sur les coupes forestières, même sur celles très visibles faites en 2010. » Curieusement, les promeneurs se montraient davantage critiques à propos des arbres laissés le long d’une rivière, car, derrière eux, ils apercevaient un espace à nu. Le projet de recherche du géographe ne se limite pas, cependant, à une quinzaine de questions adressées aux randonneurs d’hiver de la Forêt Montmorency. Dans les prochains mois, Étienne Berthold et Anne Bernard, étudiante au doctorat en sciences forestières, vont aussi sonder les promeneurs d’été ainsi que les skieurs de fond de l’hiver prochain. En effet, chaque questionnaire doit s’adapter à la clientèle particulière qui fréquente la forêt en différentes saisons. Voir un chablis, autrement dit du bois coupé laissé sur place, en été au milieu des buissons ou l’hiver dissimulé sous une petite neige n’a pas exactement le même effet. Ce genre de test pourrait aussi être transposé à d’au tres espaces forestiers où l’on retrouve des conducteurs de motoneige, des pêcheurs ou des chasseurs d’orignaux. « Ce projet de recherche correspond à ma vision de la gestion intégrée des ressources, confie l’étudiante au troisième cycle qui a par ticipé à ce projet. Je pense que l’on peut envisager un
modèle économique forestier doté de valeurs biolo giques. La coupe forestière, la chasse, la pêche et la randonnée peuvent coexister sur un même territoire. » Les résultats des questionnaires remplis par les promeneurs à la Forêt Montm orency montrent d’ailleurs clairement que certaines personnes apprécient les pa noramas que procurent les grandes éclaircies forestières. Un des panneaux installés cet hiver se trouvait au sommet d’une portion difficile d’un sentier. Les ré ponses des courageux randonneurs qui ont bravé la pente montrent qu’ils ont une vue très dégagée sur le pavillon d’accueil et le lac Piché. Les premières données de cette recherche sur le terrain indiquent donc qu’un partage de la forêt entre différents utilisateurs semble possible.
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sur le déploiement canadien au Mali Q En plus des forces de la MINUSMA, 4 000 soldats français sont déjà au Mali et d’autres troupes du groupe G5 Sahel vont bientôt arriver. Faut-il craindre une certaine confusion sur le terrain ?
Richard Giguère
Plus d’une centaine de randonneurs de la Forêt Montmorency ont donné leurs impressions durant une promenade dans un paysage modelé par les humains
Une fois leur questionnaire rempli, les randonneurs se prenaient en photo dans le paysage.
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Justin Trudeau avait promis de redonner au Canada sa place sur la scène internationale en s’associant à nouveau aux missions de maintien de la paix de l’ONU. Son gouvernement vient d’annoncer l’envoi prochain de militaires et d’hélicop tères au Mali, un pays en proie à de vives tensions interraciales et à des attaques menées par des groupes liés à Al-Qaïda. Richard Giguère, un ancien militaire en résidence aux Hautes études internationales, donne son avis sur l’implication canadienne dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Q Le gouvernement a donné peu de détails sur la mission au Mali, hormis le déploiement d’hélicoptères. Qu’en pensez-vous ?
R Il va falloir s’appuyer sur une solide coordination pour éviter ce qu’on appelle dans le jargon militaire du « blue on blue », autrement dit des tirs provenant de troupes amies. Ceci dit, même si les missions diffèrent, l’objectif reste le même : stabiliser la situation au Mali et dans la région. On devra aussi former les forces militaires du pays, comme le Canada l’a fait en Afghanistan dans les années 2000. Il faut qu’elles atteignent les standards de la communauté internationale. C’est un travail de longue haleine qui requiert beaucoup de ressources. Pour l’instant, on ignore combien de soldats le Canada va déployer sous l’égide des Nations unies, mais il pourrait s’agir de 200 à 250 personnes. Ce premier engagement significatif avec les Nations unies depuis plusieurs années faisait partie des promesses électorales du Parti libéral. En 2015, les Libéraux promettaient un retour du Canada sur la scène internationale. L’année suivante, le gouvernement annonçait un programme pour la stabilité et les opérations de paix. Il laissait entendre que 600 soldats et 150 policiers seraient mis à la disposition des Nations unies. Il dévoilait aussi un budget de 450 M $, répartis sur 3 ans. J’ai l’impression que l’on assiste actuellement à la phase 1 de l’engagement du Canada envers les Nations unies. Q Plusieurs analystes jugent que la sécurité intérieure se dégrade au Mali depuis que l’État y est moins présent…. R Je vous rappelle qu’en 2012, l’armée malienne s’est rebellée contre le gouvernement en place, avant de finalement retrouver sa place au sein de l’État. Cependant, les insurgés et les terroristes ont profité de cette période pour augmenter leurs actions, surtout dans le Nord du pays. Les tensions sont ressenties aussi dans la capitale, Bamako, où j’ai séjourné en juillet. Les hauts militaires maliens, que j’ai pu rencontrer à cette occasion, ont cependant vraiment à cœur la reconstruction de l’État. Le conflit auquel fait face le Mali n’a rien de simple, car il im plique des organisations terroristes et des insurgés locaux. De plus, les problèmes ne se limitent pas aux frontières territoriales. Une grande partie des troupes liées à la MINUSMA viennent de pays africains. L’État voisin, le Burkina Faso, a envoyé près de 1 700 soldats au Mali. Le contingent canadien semble plus modeste, mais il ne faut pas oublier l’excellence de la formation de nos militaires. Il se peut très bien que les Canadiens se retrouvent dans la chaîne de commandement, comme officiers au quartier général pour appuyer la mission de l’ONU.
R L’envoi de cette force opérationnelle aérienne, composée de quatre hélicoptères d’escorte Griffon et de deux hélicoptères Chinook pour le transport de troupes, est très important. Le Mali est un très grand pays. Le Nord, où se trouvent une grande partie des 14 000 soldats et policiers de la mission de maintien de la paix de l’ONU, constitue une zone désertique ou semidésertique. En ayant accès aux hélicoptères canadiens, la MINUSMA va accroître sa mobilité sur le théâtre des opérations. Il s’agit d’une contribution majeure, car peu de pays membres de cette mission disposent d’appuis technologiques spécialisés comme le Canada. Les Chinook permettront le transport de personnel et d’équipements. Ils pourront aussi effectuer des évacuations médicales dans une zone où circuler sur les routes peut s’avérer très dangereux. Depuis le début de la mission, en 2013, 162 soldats sont morts. Cela fait de la MINUSMA la mission actuelle des Nations unies la plus dangereuse. Lorsque les soldats risquent d’être attaqués ou de sauter sur une mine en se déplaçant par voie terrestre, mieux vaut pouvoir utiliser un hélicoptère. Propos recueillis par Pascale Guéricolas
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ils ont dit... Sur Stephen Hawking
Serge Pineault, Département de physique, de génie physique et d’optique Le Soleil, 15 mars
La puissance des soins infirmiers La Faculté des sciences infirmières a tenu une table ronde qui a mis de l’avant l’apport important du savoir et de la recherche dans les soins infirmiers, une réalité souvent inconnue du grand public Derrière chaque geste infirmier se cachent des heures de recherche scientifique. C’est le constat qui ressort de la table ronde « Au-delà des apparences : les soins infirmiers », qui a eu lieu au Cercle, le 20 mars, à l’occasion du 50e anniversaire de l’enseignement des soins infirmiers à l’Université Laval. Quatre professeurs de la Faculté des sciences infirmières, accompagnés de patients, de proches aidants et d’intervenants cliniques, sont venus présenter des cas concrets de soins que la science et la recherche ont pu améliorer. Philippe Voyer, professeur et directeur du programme de premier cycle à la Faculté, a abordé les soins aux personnes âgées. Sa présentation a commencé par le témoignage d’une proche aidante sur l’hospitalisation de sa sœur atteinte de troubles cognitifs. La dame a raconté à quel point sa sœur était désorganisée sur le plan cognitif pendant son séjour à l’hôpital : désorientation spatiale, humeur dépressive, anxiété de séparation, besoin affectif important… La situation était chaotique pour l’équipe de soins, et les proches vivaient de la détresse psychologique. L’infirmier Stéphane Bouffard est venu ensuite expliquer comment il est intervenu dans la situation en utilisant des méthodes développées par Philippe Voyer pour réduire les symptômes de la patiente. « Il s’agit d’une intervention non pharmacologique basée sur des données scientifiques. Un arbre
décisionnel propose un ensemble de choix de stratégies, présentés sous la forme d’un graphique facile et simple à utiliser », précise le professeur Voyer. Ainsi, l’infirmier Bouffard a notamment utilisé la validation, l’écoute active adaptée et une poupée pour combler les besoins affectifs de la dame et diminuer son anxiété. Celle-ci est devenue plus calme et collaborait mieux aux soins. L’équipe médicale a pu ainsi lui donner son congé de l’hôpital pour qu’elle retourne dans son milieu de vie. « Les gens voient souvent la science derrière les médicaments, mais il y en a également beaucoup derrière les gestes des infirmiers », souligne le professeur Voyer. Sa collègue Diane Tapp, professeure spécialisée en soins de fin de vie, est du même avis. « Tout geste infirmier est pensé et évalué. » Dans le domaine des soins palliatifs, cependant, il y a encore beaucoup de recherche à faire. C’est pourquoi la chercheuse a documenté les problèmes liés à l’accompagnement des patients en fin de vie. Elle travaille, en collaboration avec des intervenants cliniques, à évaluer un outil pour dépister les lésions de pression qui apparaissent quand un patient reste longtemps alité et leurs facteurs de risque. Elle a également amélioré la surveillance de la douleur et de la sédation. « Souvent, les patients sont trop faibles ou trop en douleur pour partager leurs malaises. On a analysé et déterminé les signes
Sur les dépenses publicitaires gouvernementales à l’approche des élections
Marc-André Bodet, Département de science politique
par Nathalie Kinnard comportementaux qui trahissent la douleur, comme les mouvements des sourcils, le visage crispé », explique-t-elle. La présentation de Diane Tapp a été précédée par une vidéo présentant, entre autres, une proche aidante qui a accompagné deux de ses sœurs et son beau-frère en fin de vie. La dame té moigne du problème d’embarras pulmonaire qui affecte souvent les gens peu de temps avant de mourir. « Ce sont notamment les travaux d’une infirmière qui ont permis de démystifier ce problème qui inquiétait beaucoup les proches aidants. La recherche a montré qu’il s’agit d’un genre de ronflement qui ne fait pas souffrir les patients. Les intervenants cliniques sont maintenant capables de bien expliquer la situation aux proches du malade », révèle Diane Tapp. La table ronde, animée par Clémence Dallaire, vice-doyenne aux études supérieures et à la recherche, a également mis de l’avant les expertises des professeurs Bernard Roy en santé communautaire et Maria Cecilia Gallani en soins critiques et cardiovasculaires. « Il faut aller au-delà des clichés de l’infirmier et de l’infirmière gentils et humains. Les soins de santé, c’est plus que des qualités altruistes ; c’est plus qu’une vocation. Les soins infirmiers sont basés sur des connaissances et un savoir qui contribuent à l’excellence des soins de santé », résume Clémence Dallaire.
Le célèbre physicien britannique Stephen Hawking est décédé le 14 mars à l’âge de 76 ans. Il laisse en héritage des théories ma jeures, qui ont fait progresser notre compréhension de l’univers. « Sa principale contribution, du moins avant les années 90, a été d’avoir démontré qu’il pouvait sortir quelque chose des trous noirs. Avant lui, on croyait qu’il n’y avait absolument rien qui pouvait s’échapper d’un trou noir. Mais dans un article paru en 1974, il a montré qu’un trou noir pouvait s’évaporer petit à petit », dit Serge Pineault.
ici.radioCanada.ca, 14 mars
En 2017, les dépenses pu blicitaires du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation ont été multipliées par 30 par rapport à 2015. En novembre et en décembre, la cam pagne de promotion intitulée « Plan économique du Québec, volet création d’emplois » a coûté 1,2 M $. Ces chiffres ne surprennent pas Marc-André Bodet. « En étalant cette publicité-là sur la dernière année [du mandat], on peut, en tant que parti gouvernemental, maximiser son bénéfice et ainsi marquer l’agenda et s’assurer d’un avantage lorsque la campagne commence. »
Sur l’effet politique du projet de tramway
Thierry Giasson, Département de science politique Le Journal de Québec, 19 mars
La mobilisation des ac teurs politiques et économiques de la région de Québec autour du projet de tramway est en voie de créer un réalignement des astres à l’aube de la prochaine élection provinciale. « Ça a le potentiel d’être un game changer, estime Thierry Giasson. C’est très compliqué pour la CAQ de trouver un nouvel espace argumentaire sans se mettre à dos le maire de Québec, les décideurs économiques et environnementaux ou bien l’électorat. »
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Histoire de ouf au Château Fr À l’occasion d’un spectacle pour souligner les 125 ans du Château Frontenac, les étudiants de l’Atelier d’opéra ont prouvé qu’ils ont l’étoffe des grands chanteurs par Matthieu Dessureault Le 17 mars, dans la salle de bal du Fairmont Le Château Frontenac, une quinzaine d’étudiants de la Faculté de musique ont interprété L’Étoile, du compositeur Emmanuel Chabrier. Décor majestueux, voix puissantes, humour : tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cet opéra bouffe un succès. L’événement, qui a fait salle comble, faisait partie de la program mation du 125e anniversaire de l’hôtel. Initialement proposé par Robert Mercure, directeur général du Fairmont Le Château Frontenac, ce projet était présenté sous la présidence d’honneur de la rectrice Sophie D’Amours. Pour le metteur en scène MichelMaxime Legault, c’était l’occasion de
faire rayonner le talent des étudiants de l’Atelier d’opéra au-delà des murs de l’Université. « L’Atelier d’opéra est un cours qui forme les chanteurs aux exigences musicales et scéniques du répertoire lyrique. Ce spectacle leur a permis de rejoindre un public plus large et de montrer que l’opéra, ce n’est pas seulement pour les mélomanes et les érudits. » L’Étoile plonge le spectateur dans un univers burlesque. La pièce débute dans l’obscurité. Munis de lanternes chinoises, des chanteurs se faufilent jusque sur la scène. Puis, apparaît au balcon un flamboyant personnage, tout de paillettes vêtu. C’est le roi Ouf 1er, le grand maître du royaume.
Décor majestueux, voix puissantes, humour : tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cet opéra bouffe un succès
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Chaque année, il célèbre sa fête – la Saint-Ouf – en exécutant l’un de ses sujets. Déguisé, il part à la recherche de sa victime. Le colporteur Lazuli s’avère être le candidat idéal, mais son horoscope révèle que le destin du roi est lié au sien. Si Lazuli meurt, le roi mourra aussi. L’exécution est donc annulée et Lazuli est installé au palais royal, une décision qui donnera lieu à moult quiproquos et situations désopilantes. Avec une présence vocale et scénique indéniable, le ténor Jonathan Gagné incarnait un roi Ouf à la hauteur de ce personnage on ne peut plus coloré. « L’Étoile est une œuvre très absurde. Le défi était de maintenir cette folie du début à la fin dans notre jeu. C’est comme une partie de ping-pong : il fallait constamment se lancer la balle avec nos répliques et être suffisamment clair pour que les instrumentistes enchaînent avec la musique au bon moment. C’est très formateur comme expérience », souligne l’étudiant au baccalauréat en musique. Le spectacle, présenté la semaine auparavant à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault, a nécessité environ quatre mois de travail. Michel-Maxime Legault, qui signe sa seconde mise en scène pour l’Atelier d’opéra, décrit plusieurs heures de répétitions, d’essais et d’ajustements. « Nous avons abordé ce projet comme une création collective. Des chanteurs aux musiciens, en passant par la scénographe et l’éclairagiste, chacun a apporté ses idées. La représentation au Château Frontenac était très différente de celles à la salle Henri-Gagnon. Nous nous sommes appropriés le lieu pour faire une production unique. » Ce n’est pas la première fois qu’une œuvre de l’Atelier d’opéra était présentée dans cette mythique salle de bal. Il y a 25 ans, pour le 100e anniversaire du Château, des étudiants y avaient interprété un autre opéra bouffe, La Vie parisienne, de Jacques Offenbach. « Le succès avait été tel que les organisateurs des festivités ont voulu répéter l’expérience, raconte la pianiste Anne-Marie Bernard, qui dirigeait l’ensemble musical pour ce second spectacle. On peut faire plusieurs liens entre L’Étoile et La Vie parisienne. D’abord, ce sont deux œuvres écrites par des compositeurs dont les musiciens jouaient dans le même opéra. L’aspect de jeu est très important. Et puis il s’agit de deux œuvres en français, une belle façon de célébrer le Château Frontenac, le symbole de Québec. » En plus de cet opéra, d’autres étudiants de l’Université Laval partici peront aux festivités du 125e anniversaire. Du 11 au 14 mai, dans le salon Haldimand cette fois, se tiendra une exposition réalisée par des étudiants en design graphique. Ceux-ci présenteront des œuvres en 2D et en 3D, de même que des affiches, portant sur divers thèmes liés à l’histoire du Château. Le programme des festivités comprend également des conférences, des activités gastronomiques, des portes ouvertes et des lancements d’ouvrages. Pour plus d’information : bit.ly/2Fvuo2X.
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pianiste, les étudiants ont revisité L’Étoile, le célèbre opéra bouffe du compositeur français Emmanuel Chabrier. photos Elias Djemil 8. Il y a 25 ans, les étudiants de l’Atelier d’opéra présentaient étrant dans cette salle, j’ai immédiatement saisi l’immense intérêt du lieu, car non seulement l’action de l’opérette se déroule dans un hôtel, mais encore le dernier acte a entièrement lieu dans… scène Marc Bégin au journal Au fil des événements.
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Guillaume Dufton remporte le volet local du concours Ma thèse en 180 secondes Le doctorant en sciences et technologie des aliments Guillaume Dufton a remporté la finale locale du concours Ma thèse en 180 secondes. Sa prestation lui a également permis de remporter le Prix du public. Cette compétition est très populaire en milieu universitaire. Elle permet aux étudiants des cycles supérieurs de démontrer leurs apti tudes de communicateur et de vulgarisateur scientifique en faisant un exposé clair, concis et convaincant, en moins de trois minutes, sur leur propre projet de recherche. L’événement était organisé par la Faculté des études supérieures et postdoctorales. Il a eu lieu le mardi 20 mars au pavillon GeneH.-Kruger. Il réunissait onze candidats, soit quatre à la maîtrise et sept au doctorat, pro venant de sept facultés. La présentation de Guillaume Dufton s’intitulait « Développe ment et optimisation d’un procédé électro dialytique permettant la désacidification du lactosérum acide ». Le gagnant représentera l’Université Laval à la finale nationale du concours. Celle-ci aura lieu le mercredi 9 mai à l’Université du Québec à Chicoutimi, à l’occasion du 86e Congrès de l’Association francophone pour le savoir – Acfas.
photo Louise Leblanc
Semaine sur la conduite responsable en recherche La Semaine sur la conduite responsable en recherche, qui se déroulera du 30 avril au 4 mai sur le campus, abordera des sujets qui devraient intéresser professeurs, étudiants, professionnels et administrateurs de la recher che. La Semaine débutera par une journée d’échanges sur l’éthique avec les participants recrutés lors de projets de recherche. Suivra l’École printanière sur la conduite responsable, qui abordera, notamment, le thème des revues frauduleuses ou prédatrices et celui de la reconnaissance lucide et outillée des conflits d’intérêts. Une autre activité e xaminera les enjeux du nouveau modèle canadien de gestion des données de recherche, actuellement en pré paration, pour les a ctivités de recherche. Pour consulter le programme et pour s’inscrire : bit.ly/2pjIHMT
Les enfants exposés au diabète de grossesse partent avec une prise contre eux dans la vie. Toutefois, une période d’allaitement maternel de quelques mois aiderait à reprogrammer leur métabolisme.
Un antidote au diabète de grossesse ? L’allaitement maternel protège les enfants exposés au diabète de grossesse contre l’obésité et le diabète de type 2 par Jean Hamann On sait que les enfants nés de mères ayant souffert de diabète de grossesse courent plus de risques de devenir obèses et d’être atteints de diabète de type 2 plus tard dans leur vie. Bonne nouvelle pour eux, l’allaitement maternel pourrait réduire ce risque, révèle une étude publiée par une équipe de l’Université Laval dans la revue Early Human Development. Lors d’une grossesse normale, il y a une diminution de la sensibilité à l’insuline chez la femme, rappelle la responsable de l’étude, Julie Robitaille, professeure à l’École de nutrition. Cette adaptation métabolique vise à assurer que suffisamment de glucose sanguin parvienne au fœtus. Le corps de la mère étant moins sensible à l’insuline, il y a augmentation de la sécrétion de cette hormone afin de maintenir le taux de glucose à l’intérieur des valeurs normales. Toutefois, chez certaines femmes, l’organisme ne parvient pas à produire suffisamment d’insuline pour s’adapter ; les problèmes de régulation du taux de glucose sanguin qui s’ensuivent constituent le diabète de grossesse. La prévalence de ce problème, qui était de 2,5 % en 1989, atteint maintenant près de 8 % chez les futures mamans québécoises. « Pour le fœtus, la hausse du taux de glucose sanguin qui accompagne le diabète de grossesse équivaut à une forme de suralimentation in utero, souligne la professeure Robitaille. C’est ce qui explique pourquoi ces enfants ont un poids élevé pour leur âge gestationnel. »
En plus de rendre l’accouchement plus ardu, cette exposition au diabète de grossesse perturbe le métabolisme des enfants, augmentant leur risque ultérieur de diabète de type 2 et d’obésité. « Plusieurs études suggèrent que les premiers mois de vie ouvrent une fe nêtre de reprogrammation métabolique qui peut être mise à profit par une bonne alimentation. Les enfants exposés au diabète de grossesse partent avec une prise contre eux dans la vie. Nous avons voulu savoir si l’allaitement maternel pouvait les aider », explique la chercheuse. Pour ce faire, la professeure Robitaille et ses collaborateurs ont étudié 104 en fants, âgés de 4 à 12 ans, qui avaient été exposés au diabète de grossesse. À l’aide des données morphométriques et biochimiques recueillies chez ces sujets ainsi que de renseignements sur leur alimentation postnatale (fournis par les mères), les chercheurs font trois constats. Le premier, les enfants nourris au sein ont un taux de glucose moyen sur une période de trois mois – mesuré par l’hémoglobine glyquée – plus bas que ceux qui n’ont pas profité de l’allaitement maternel. Deuxième constat, plus un enfant a été allaité longtemps, plus son taux de glucose moyen sur trois mois est faible. Troisième constat, l’âge auquel les aliments solides ont été introduits et la durée de l’allaitement exclusif au sein n’ont aucune incidence sur le taux de glucose moyen ou sur les différents paramètres morphométriques des jeunes.
« Nos résultats suggèrent qu’on peut atténuer les répercussions négatives de l’exposition au diabète de grossesse sur les enfants par un allaitement maternel prolongé, résume la professeure Robitaille. On peut ainsi donner une nouvelle chance à ces enfants d’avoir un bon départ dans la vie. » Pour ce qui est de la durée souhaitable de la période d’allaitement, la chercheuse est réaliste. « L’Organisation mondiale de la santé recommande un allaitement maternel exclusif pendant au moins six mois. Si on peut allaiter plus longtemps, c’est préférable, mais je comprends que la situation des mères ne le permet pas toujours. » L’étude publiée dans Early Human Development est signée par Camille Dugas, Michèle Kearney, Roxanne Mercier, Julie Perron, André Tchernof, Isabelle Marc, S. John Weisnagel et Julie Robitaille. Ces chercheurs sont rattachés à l’École de nutrition, à l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels et au Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval.
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Pour le fœtus, la hausse du taux de glucose sanguin qui accompagne le diabète de grossesse équivaut à une forme de suralimentation in utero
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Décloisonner la création
Danse, cirque, théâtre, arts visuels, musique : le BAM fait appel à des artistes de diverses disciplines pour une soirée que l’on promet haut en couleur.
Le BAM est de retour, cette fois à la Maison pour la danse de Québec, où une quarantaine d’artistes de la relève offriront des performances multidisciplinaires par Matthieu Dessureault Elle est révolue, l’époque où le théâtre, la danse, le cirque, la musique et les arts visuels se boudaient. Plus que ja mais, la relève veut collaborer, fait fi des paradigmes traditionnels de la création pour lancer des projets qui font appel à plusieurs disciplines. Le BAM, initiative d’étudiants du programme de théâtre de l’Université Laval, en est la preuve. Après avoir attiré plusieurs cen taines de curieux au complexe Méduse et au pavillon Pierre-Lassonde du Musée national des beaux-arts du Québec, cet événement an nuel aura lieu à la Maison pour la danse de Québec. Le concept ? Donner carte blanche à des artistes issus de l’Université Laval, de l’École de danse de Qué bec, de l’École de cirque de Québec et des conserva toires de musique et d’art dramatique de Québec. Di visés en petites équipes et encadrés par des professionnels de diverses disciplines, ces étudiants mêleront leurs idées et leurs points de vue pendant une fin de semaine. Le résultat de ce remueméninges sera présenté au public le 30 mars, dès 19 h. Les visiteurs pourront se déplacer à leur rythme et découvrir les performances. « Ce sera de la création totalement spontanée, explique Auréliane Macé, étudiante au baccalauréat en théâtre. Le BAM est le résultat de rencontres : rencontre entre des étudiants qui ne se
connaissent pas, rencontre avec le lieu et rencontre avec des mentors. » L’objectif avoué est de permettre aux artistes de la re lève de tisser des liens avant leur sortie de l’école et de les mettre en r elation avec le milieu professionnel. Cette
Avec le décor moderne et spacieux de la Maison pour la danse, inaugurée l’au tomne dernier, tous ces ar tistes auront amplement de quoi s’inspirer. « Nous sommes très heureux de pouvoir collaborer avec la Maison pour la danse, qui
est la grande nouveauté dans le paysage de la diffusion à Québec. Avec ses studios de différentes tailles, ses plafonds hauts et ses grandes vitres, le bâtiment condi tionnera beaucoup la création. Les équipes auront à réfléchir sur comment les visiteurs se déplaceront et comment leurs œuvres inter agiront avec celles des autres performeurs, par exemple si elles entreront en résonance ou en dissonance avec celles-ci », souligne Auréliane Macé. De ce grand tourbillon créatif, l’étudiante espère susciter chez le grand public un intérêt plus marqué pour les arts. « Il peut être intimidant d’aller voir de l’art multidisciplinaire ou même de l’art en général. Le BAM est un événement très accessible et festif ; je souhaite qu’il soit une porte d’entrée vers les créateurs de demain et qu’il incite les gens à aller dans les salles de spectacle, de théâtre, de danse, de cirque et de musique », conclut-elle. Les ateliers de création au ront lieu du 23 au 25 mars. Le résultat sera présenté au public le 30 mars, dès 19 h. L’entrée est libre. Pour plus d’information : bamquebec.com/bam-2018 ou www.facebook.com/ BOUILLONMULTI
Divisés en petites équipes et encadrés par des professionnels de diverses disciplines, les étudiants mêleront leurs idées et leurs points de vue pendant une fin de semaine année, les mentors qui se prêteront au jeu sont les musiciens Mathieu Campagna et Steve Hamel, la comédienne Claude Breton-Potvin, le danseur Jean-François Duke et la performeuse Laurence Brunelle-Côté, du Bureau de l’APA. Le DJ Special K, le slameur Thomas Langlois et des étudiants en arts visuels L’événement, intitulé BAM pour « Bouillon d’art multi », a attiré seront aussi sur place pour plus de 800 personnes l’an dernier au Musée national des offrir des performances. beaux-arts du Québec. photos David Mendoza Helaine
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Du théâtre à l’heure du dîner Le mardi 27 mars, pour la Journée mondiale du théâtre, six escouades théâtrales offriront de courtes performances dans divers lieux de la ville de Québec. Le groupe, qui a pour but de faire la promotion de cet art, s’arrêtera sur le campus. Dès midi, dans l’atrium Jean-GuyPaquet du pavillon Alphonse-Desjardins, le Théâtre Premier Acte présentera un extrait de Doggy dans Gravel, une pièce du Théâtre Kata qui raconte l’histoire de cinq scouts tout sauf ordinaires. D’autres présentations auront lieu notamment au Complexe G, à Place de la Cité et au Complexe Jules-Dallaire. Cet événement, auquel participent également les théâtres du Trident, du Périscope, de La Bordée, Les Gros Becs, Niveau Parking ainsi que le Carrefour international de théâtre, est une initiative de la table de théâtre du Conseil de la culture. photo Cath Langlois Mardi 27 février, à 12 h, à l’atrium Jean-GuyPaquet du pavillon Alphonse-Desjardins.
Clarinettes et piano Les clarinettistes Mélanie Bourassa et Amélie Bois et la pianiste Anne-Marie Bernard seront sur la scène de la salle Henri-Gagnon pour interpréter des œuvres de Mendelssohn, de Debussy, de Saint-Saëns, de Poulenc et de Piazolla. Des étudiants de la Faculté de musique et du Département de musique du Cégep de Sainte-Foy se joindront à elles pour un concert à ne pas manquer. Entre autres fonctions, Mélanie Bourassa, Amélie Bois et Anne-Marie Bernard sont respectivement chargée de cours à l’Université Laval, membre de l’Ensemble vent et percussion de Québec et directrice musicale de l’Atelier d’opéra. Jeudi 22 mars, à 19 h 30, à la salle HenriGagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Entrée libre.
Pour les amoureux de littérature Le Salon des littératures revient pour une quatrième année, avec l’écrivain Daniel Grenier comme président d’honneur. L’évé nement permettra de rencontrer les auteurs Pierre Nepveu, Dominique Fortier, MarieHélène Poitras et Nicholas Dawson, ainsi que les éditrices de cinq revues, Recherches féministes, Filles Missiles, Françoise Stéréo, Mœbius et Zeugme. Le programme comprend également une conférence, une table ronde et une prestation des étudiants du Regroupement des arts de la scène et de l’écran. Vendredi 23 mars, dès 10 h, à l’espace jardin du pavillon Alphonse-Desjardins. Pour plus d’information : bit.ly/2FGQyiA
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en bref Nouvelle convention collective pour le SPPRUL C’est avec plaisir que l’Université Laval annonce la signature, le 15 mars, de la nouvelle convention collective visant les pro fessionnelles et professionnels de recherche représentés par le Syndicat des profession nelles et professionnels de recherche de l’Université Laval (SPPRUL). La négociation ayant permis le renouvellement de la convention collective s’est déroulée dans un climat d’ou verture et de respect. Les parties se sont montrées sensibles aux préoccupations de leurs vis-à-vis et ont privilégié une approche axée sur la résolution de problèmes, ce qui a permis l’atteinte de résultats mutuellement satisfaisants. La nouvelle convention collective peut être consultée dans la section destinée aux professionnelles et professionnels de recherche. L’Université tient à remercier les membres des deux équipes de négociation pour leur travail.
Avis officiel CONSEIL D’ADMINISTRATION Séance ordinaire du 28 mars 2018 ORDRE DU JOUR 1. Ouverture de la séance 2. Ordre du jour 3. Communications de la présidente et de la rectrice
4. Questions des membres Sur consentement des membres 5. La Fondation de l’Université Laval : demande de subvention par l’Université Laval pour l’année 2018-2019 − Recommandation du Comité exécutif Huis clos (sur consentement) (pts 6 et 7) Ordre du jour courant 8. Politique sur la conduite responsable en recherche, en création et en innovation de l’Université Laval 9. Politique sur les conflits d’intérêts en recherche, en création et en innovation de l’Université Laval 10. Projections financières 2017-2018 sur la base des résultats au 31 janvier 2018 − Proposition du Comité exécutif 11. Projet du budget 2018-2019 − Proposition du Comité exécutif 12. Projet de plateforme partagée de services (PPS) des bibliothèques québécoises — Bureau de coopération interuniversitaire (BCI) Huis clos (régulier) (pts 13 à 15) Rencontre des membres sans la direction 16. Clôture de la séance
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Plan stratégique : le dialogue se poursuit L’Université Laval procédera, le 27 mars, au lancement officiel de sa planification stratégique 2017-2022, Oser. Inspirer. Entreprendre : Ensemble l’avenir. Ce document, dévoilé le 14 mars, présente les grandes orien tations de l’Université pour les prochaines années. Il résulte de plusieurs mois de réflexion et d’une vaste con sultation menée l’automne dernier
sur le campus. La présidente du Conseil d’administration, MarieFrance Poulin, la rectrice Sophie D’Amours et les membres de l’équipe de direction invitent l’ensemble de la communauté universitaire à pour suivre ces échanges. En plus de présenter les grandes lignes du plan d’action, ils pourront répondre aux questions des participants.
Le mardi 27 mars, à 12 h, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck. Pour consulter le plan stratégique : www.ulaval.ca/notre-universite/ plan-strategique/. Pour relire un article du Fil qui porte sur le sujet : www.lefil.ulaval.ca/ ensemble-batir-luniversitede-demain
Une vaste consultation publique a été menée cet automne sur le campus. Quatre forums, animés par des membres de l’équipe de direction, ont permis d’entendre les idées et les préoccupations de chacun sur l’avenir de l’Université. photo Marc Robitaille
Une foule d’activités pour les 50 ans de l’APAPUL Le 8 février 1968, l’Association du personnel administratif professionnel de l’Université Laval (APAPUL), voyait le jour. Pour marquer le coup, elle invite l’ensemble de la communauté universitaire à une série d’activités. Une conférence intitulée « Comment faire évoluer sa carrière professionnelle ? » se tiendra dans l’atrium Jean-Guy-Paquet du pavillon Alphonse-Desjardins le mercredi 28 mars, de 12 h à 13 h 45. Annie Rémillard, conseillère en emploi au Service de placement, Johanne Pichette, directrice acquisition et gestion du talent pour SSQ Groupe financier, et Nicolas Bussière, conseiller d’orientation organisationnel chez
Diogène Groupe Conseil, partageront des pistes de réflexion et d’action afin d’outiller les participants. Une autre conférence ouverte à tous est prévue le 11 avril, au même endroit et à la même heure, sur le thème « Comment mieux concilier travail et vie personnelle ? ». Le lancement du 50e anniversaire de l’APAPUL a eu lieu le 8 février à l’occasion de la 13e Journée de formation du personnel professionnel. Plus de 300 employés ainsi que la rectrice Sophie D’Amours étaient présents. Rendez-vous au www.apapul.org pour tous les détails.
Lors du lancement du 50e anniversaire de l’APAPUL, le 8 février, plus de 300 employés ainsi que la rectrice Sophie D’Amours étaient présents. photo Kathy Lessard
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Ces profs qui changent des vies Le Fil vous présente une série d’articles sur des enseignants inspirants qui ont influencé le parcours d’anciens étudiants. Cette semaine : Manon Boisvert rend hommage à Bernard R. Hodgson, professeur au Département de mathématiques et de statistique. par Matthieu Dessureault Enfant, Manon Boisvert était une élève modèle. Curieuse et avide de connaissances, cette future enseignante au primaire enchaînait les A+, jusqu’à ce que « la maladresse d’une prof de maths », en deuxième secondaire, lui fasse détester cette matière. On devine son appréhension lorsqu’elle a appris qu’elle devait suivre un cours de mathématiques pour obtenir son diplôme de baccalauréat en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire. Ce qu’elle ignorait, c’est que ce cours était donné par un mathématicien à la passion contagieuse, Bernard R. Hodgson. « En m’inscrivant à l’Université Laval, j’étais encore méfiante à l’endroit de ces monstres dangereux qu’étaient les chiffres, les nombres, les opérations, la commutativité, la résolution de problèmes... Le cours de monsieur Hodgson m’a permis de dédramatiser les mathématiques. Ainsi, les figures géométriques devenaient des personnages sympathiques, les héros des histoires mathématiques qu’il nous présentait », raconte-t-elle. Bernard R. Hodgson le sait très bien, plusieurs étudiants à qui il enseigne ne sont pas friands de cette matière. Voilà pourquoi il se fait un point d’honneur de dé mystifier les mathématiques et de rendre cet univers attrayant. « Le cas de madame Boisvert est assez typique. Les enseignants au primaire sont des généralistes ; la plupart de ceux qui étudient dans ce domaine apprennent qu’ils doivent faire des maths à l’université une fois qu’ils y sont rendus. Certains ont des difficultés reliées à un passé scolaire difficile. Par mon enseignement, je cherche à les convaincre que les maths présentent des aspects riches et stimulants qui ne sont pas hors d’atteinte, loin de là », affirme-t-il. Cette passion, Bernard R. Hodgson la tient en partie de son père, qui était statisticien et enseignant à temps partiel pour des élèves du secondaire. Pour ce professeur qui compte plus de 40 ans d’expérience à l’Université, l’enseignement est d’abord et avant tout une affaire de contact humain. Il croit qu’auc un apprentissage ne peut se faire sans un lien profond et positif avec ses étudiants. Au fil des années, il a développé plusieurs approches et astuces pour soutenir leur m ot iv ation et contribuer à leur compréhension. À l’écouter parler de son métier, on comprend vite que les mathématiques sont tout sauf une matière aride. « Les objets mathématiques évoluent dans un monde d’une grande beauté. Il y a beaucoup d’esthétique qui règne dans cet univers. De plus, les maths sont utiles et pratiques. Elles ont une importance capitale dans la vie de tous les jours.
Galilée disait que le livre de la nature est écrit en langage mathématique. Il s’agit d’un domaine du savoir fascinant, un formidable univers à fréquenter. » Manon Boisvert a terminé son baccalauréat il y a 13 ans. Celle qui travaille au jourd’hui à la Comm ission scolaire de Montréal n’oubliera jamais les principes que Bernard R. Hodgson lui a appris. Principes qu’elle se plaît à transmettre à son tour. « Chaque jour, quand je présente des notions du domaine des mathématiques, je m’efforce de le faire de façon à ce que mes élèves apprennent en s’amusant et qu’ils développent leur rigueur sans pour autant stresser », conclut-elle. Pour lire les autres articles de la série « Ces profs qui changent des vies » : • Michel Piché : www.lefil.ulaval.ca/ profs-changent-vies-3/ • Florian Sauvageau : www.lefil.ulaval.ca/ profs-changent-vies-4/ • Fannie Lafontaine : www.lefil.ulaval.ca/ profs-changent-vies-5/ • Catherine Lemay et Rachel C. Vogel : www.lefil.ulaval.ca/rofs-changent-vies-7 • Danielle Riverin-Simard et Alain Dubois : www.lefil.ulaval.ca/ profs-changent-vies-8 • Normand Voyer : www.lefil.ulaval.ca/ profs-changent-vies-9
Professeur au Département de mathématiques et de statistique depuis plus de 40 ans, Bernard R. Hodgson enseigne à des étudiants de divers programmes. Si plusieurs se destinent à une carrière en mathématiques, la plupart d’entre eux sont de futurs enseignants. photo Marc Robitaille
Pour Bernard R. Hodgson, aucun apprentissage ne peut se faire sans un lien profond et positif avec ses étudiants
Pour entendre Bernard R. Hodgson parler de son métier ! Le Bureau de soutien à l’enseignement profite de la publication de la série « Ces profs qui changent des vies » pour réaliser des capsules vidéo sur les enseignants qui ont été ciblés par un ancien étudiant. Rendez-vous à l’adresse bit.ly/2GvAxcv pour visionner le témoignage de Bernard R. Hodgson.
Et vous, y a-t-il un enseignant qui a changé votre vie ? Les meilleurs enseignants, ce sont ceux dont on se souvient toute sa vie durant. Dévoués, pédagogues, enthousiastes, ils nous ont transmis leur passion, ont élargi nos horizons, nous ont donné envie d’être créatifs dans un domaine. Diplômé ou étudiant, vous avez une histoire qui implique un professeur ou un chargé de cours toujours à l’emploi de l’Université ? N’hésitez pas à écrire au journaliste Matthieu Dessureault pour lui faire part de votre témoignage (Matthieu.dessureault@dc.ulaval.ca). Votre histoire pourrait faire l’objet d’un article dans le journal !
Enseignante à la Commission scolaire de Montréal, Manon Boisvert se plaît à transmettre, à son tour, les connaissances qu’elle a acquises auprès du professeur Hodgson.
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actualités UL
le fil | le 22 mars 2018
en bref
Projets porteurs récompensés Les 8 et 9 mars, à Mississauga, en Ontario, se tenait la compétition régionale d’Enactus Canada, une association qui réunit plusieurs étudiants intéressés par l’entrepreneuriat social. L’Université Laval, qui s’est jointe à ce mouvement en 2016 à l’initiative d’Entrepreneuriat Laval, y a fait bonne figure. Victoria Than, présidente d’Enactus Université Laval, a reçu le prix HSBC Women Leader of Tomorrow. L’équipe du projet Entrai-dons, qui vise à aider les gens en situation de précarité grâce à une monnaie locale, s’est, quant à elle, distinguée avec le 2e prix du Capital One Financial Education Challenge. Plus de trente établissements du Québec et de l’Ontario participaient à cette compétition, dont l’Université Ryerson, l’Université de Toronto et l’Université d’Ottawa. Pour relire un article du Fil qui porte sur le lancement d’Enactus à l’Université Laval : www.lefil.ulaval.ca/ entrepreneurs-service-de-societe
Trésors cachés
Le colloque organisé par AgrocCité se tiendra le 26 mars au pavillon Gene-H.-Kruger. photo Aurélie Zia-Gakwaya
Les urbains ont de plus en plus le pouce vert Un colloque s’intéressera aux initiatives agricoles urbaines à portée de main des citoyens par Pascale Guéricolas L’arrivée du printemps rime avec jeunes pousses à l’Université Laval, notamment grâce au colloque organisé par AgroCité le 26 mars au pavillon Gene-H.-Kruger. Chaque année, l’association étudiante, qui cultive des laitues hydroponiques et aquaponiques dans des conteneurs sur le campus, réunit des entreprises et des penseurs de l’agriculture urbaine. Pour cette troisième présentation de l’événement, organisé en collaboration avec l’Institut Hydro-Québec en environnement développement et société, AgroCité se penche sur la question de l’autonomie alimentaire de la ville durable.
«
TU SERAS PÊCHEUR D’HOMMES Situé sur la partie centrale du mur ouest du hall des entrées 1 et 2 du pavillon LouisJacques-Casault, cet imposant vitrail, signé Marius Plamondon et installé depuis 1959, s’inspire des versets 1 à 11 du chapitre 5 de l’Évangile selon saint Luc. Il représente des filets de pêcheurs dans lesquels sont capturés des poissons et au-dessus desquels semble flotter la croix du Christ. photo David Paradis / CAMEO
Curieux de découvrir d’autres œuvres de l’Université Laval ? Consultez le site de l’art public à l’Université : bit.ly/2nmxXgK
Avec cette rencontre, on veut permettre au public de s’inspirer de différentes façons de cultiver des produits en ville et à la maison
Le colloque se déclinera en deux volets, l’un urbain avec des intervenants comme l’association Verdir Saint-Roch, les Urbainculteurs ainsi que la Coopérative La Mauve, et l’autre davantage tourné vers la production et la technologie. Des conférenciers, comme Alexandre Chamberland de Systèmes Vireo, un représentant de Vertikaroma et Vincent Leblanc de Violon et Champignon, vont partager avec le public leur vision de l’alimentation locale de demain. Vertikaroma offre des installations de jardinage verticales permettant de cultiver le long d’un mur, chez soi, des fraises alpines, de la roquette ou du basilic grâce à un ingénieux système de blocs empilés. De son côté, l’agronome Vincent Leblanc, préoccupé par l’exploitation humaine constante de la nature, souhaite que ses contemporains produisent de plus en plus leur propre nourriture. Voilà pourquoi il met au point en laboratoire du mycélium, autrement dit de la semence de champignon. Il produit aussi des champignons frais dans sa champignonnière. « Avec cette rencontre, on veut permettre au public de s’inspirer de différentes façons de cultiver des produits en ville et à la maison, explique une des porte-parole d’AgroCité, Sarah-Claude Amyot, étudiante en études internationales et langues modernes. Beaucoup de gens ont envie de consommer local et de disposer de légumes frais qu’ils peuvent faire pousser. Plusieurs cherchent aussi à pratiquer l’agriculture tout en gardant un mode de vie urbain. » Mohammed Boudache, du ministère de l’Agriculture,
des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), va d’ailleurs entretenir le public de la viabilité économique des projets d’agriculture urbaine et de la législation qui les concerne. Le sujet passionne Alexandre Chamberland. Ce diplômé à la maîtrise en génie agroenvironnemental et fondateur d’AgroCité vient de se lancer en affaires avec Systèmes Vireo. Il a imaginé un meuble hydroponique, doté d’un système de lumière intégré, qui permet de faire pousser à la maison des fines herbes et de la salade. Aucune terre n’est nécessaire ; un pichet d’eau hebdomadaire et un peu d’engrais suffisent pour irriguer les plants. Cette technologie pourrait bientôt être automatisée pour réduire encore les tâches à accomplir. « Certains prédisent que, dans un futur proche, 10 % de la production des fruits et légumes viendra des villes, comparativement à 1 % actuellement au Québec, affirme l’agronome. Les familles veulent savoir ce qu’elles mettent dans leur assiette, mais elles manquent souvent d’espace ou de temps pour cultiver un jardin. » Le jeune entrepreneur regorge d’idées pour changer le mode traditionnel de production agricole. Il évoque les initiatives en cours actuellement à Montréal pour produire des champignons de type pleurote, nourris de marc de café récupéré dans des restaurants ou de drêches de bière (des matières résiduelles laissées lors du brassage). L’idée des fermes verticales urbaines installées dans d’anciens bâtiments industriels en Asie, en Europe et en Amérique du Nord l’intéresse aussi beaucoup, au point qu’il songe à établir un partenariat pour adapter un entrepôt à ce mode de production agricole très original, où les légumes poussent sur des étagères empilées les unes sur les autres. Bientôt, les villes se retrouveront peut-être à la campagne…
sports
le fil | le 22 mars 2018
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en bref
Du cheerleading au PEPS Peu importe le camp choisi, les jeunes profiteront à plusieurs reprises du superbe parc aquatique du PEPS. photo Hubert Gaudreau
Camps d’été du PEPS Plus de 30 camps de grande qualité seront offerts entre le 25 juin et le 24 août par Jenny Aumais Si le nombre de jeunes inscrits aux camps du PEPS de l’Université Laval augmente sans cesse, ce n’est pas sans raison. Avec autant d’espace et des installations sportives aussi exceptionnelles, le PEPS est l’endroit parfait pour bouger et explorer différents sports. Du 25 juin au 24 août, plus de 3 500 garçons et filles de 6 à 17 ans envahiront les terrains, les gymnases et les autres installations du PEPS. Ils auront la chance de découvrir de nouvelles activités ou encore de développer leur talent et d’approfondir leur technique dans leur discipline favorite. Le choix est aussi attrayant que varié. Plus de 30 camps sont proposés, dont ceux en athlétisme, en basketball, en cheerleading, en escalade, en golf, en natation, en soccer et en tennis.
ENCADRÉS PAR DES ÉTUDIANTSATHLÈTES DU ROUGE ET OR
CINQ NOUVEAUX CAMPS EN 2018
Chaque année, l’offre se diversifie de plus en plus afin de plaire à un plus grand nombre de jeunes sportifs de la région. Le cirque aquatique, le programme médaille de bronze, le secourisme, la position de gardien de but au soccer et le rugby forment les ajouts à la programmation des camps. Il est à noter qu’un service de garde (inclus dans les frais d’inscription) est disponible en matinée (de 7 h 30 à 9 h) et en fin d’après-midi (de 16 h à 17 h 30). De plus, deux collations santé sont offertes aux enfants du rant la journée. Il est également possible de faire appel à un service de traiteur pour les dîners.
Bien équilibrés et adaptés aux aptitudes des enfants, les divers camps sont en cadrés par des professionnels et des athlètes du Rouge et Or, qui les amèneront à se dépasser. Parmi les camps offerts, 13 sont directement associés aux disciplines du Rouge et Or et offrent un apprentissage très ciblé. Le jeune profitera alors de l’ex pertise de véritables passionnés, qui l’aideront à cheminer dans l’activité de son choix. Un encadrement de tous les instants et une approche spécifique lui permettront de se familiariser avec le sport choisi, d’en comprendre les diffé- Pour tous les détails, visitez le site rentes techniques et d’en apprécier les www.peps.ulaval.ca. subtilités.
Campus dynamique
Ce weekend, le PEPS vibrera au rythme du cheerleading à l’occasion du Championnat régional étudiant de cheerleading du RSEQ. Le club de cheerleading Rouge et Or terminera sa saison, sur la scène provinciale, en prenant part au volet universitaire de la compétition. Comme d’habitude, le club offrira deux prestations. La première est prévue samedi à 16 h 15 et la seconde, samedi à 18 h 10. La remise des honneurs individuels aura lieu le même jour vers 19 h. photo Mathieu Bélanger
Samedi 24 mars et dimanche 25 mars, à l’amphithéâtre Desjardins – Université Laval. Pour acheter des billets : reservatech.net
48e spectacle de danse du PEPS Le spectacle de danse du PEPS, qui aura lieu le 29 mars, est le moment idéal pour les parents et amis d’admirer le talent des danseurs inscrits aux cours. C’est également une occasion unique pour les amateurs de danse de découvrir le programme de danse du PEPS et de voir sur scène les 16 styles de danse offerts. Jeudi 29 mars, à 18 h 30, au Théâtre de la cité universitaire. Les billets peuvent être achetés en prévente à la réception du PEPS.
Horaire spécial pour le congé pascal Lors de la longue fin de semaine de Pâques, le PEPS sera ouvert le vendredi 30 mars et le samedi 31 mars de 10 h à 18 h 30. Toutes les installations, dont le GYM et la piscine, seront alors accessibles. L’horaire des bains dans les trois piscines sera modifié afin d’accommoder les familles et les personnes en congé. Un bain pour tous sera ajouté le vendredi, de 13 h 30 à 15 h 15, dans la piscine avec tremplins et dans le bassin récréatif – où les structures gonfla bles, les glissades et les tremplins seront ac cessibles. Le PEPS sera fermé le dimanche 1er avril et le lundi 2 avril. Pour plus de détails, visitez le peps.ulaval.ca.
Samedi 24 mars Cheerleading | Championnat RSEQ PEPS | 8 h Plus de 6 500 partisans ont assisté à l’un ou l’autre des 11 matchs au programme du Championnat national de volleyball féminin U SPORTS présenté par l’Hôtel Universel Québec la fin de semaine dernière au PEPS. Les Rams de l’Université Ryerson ont été couronnés pour la première fois de leur histoire. photo Mathieu Bélanger
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au fil de la semaine
le fil | le 22 mars 2018
Où mènera l’intelligence artificielle ? Certains prétendent que l’intelligence artificielle (IA) sera une panacée. Toutefois, il faut s’assurer que cette technologie sera vraiment utilisée pour le bien commun. Une réflexion collective s’impose donc autour de nombreuses questions. Quelles sont les valeurs humaines que les ordinateurs intelligents devraient respecter ? Est-il acceptable de déléguer à une machine une décision qui implique un jugement moral complexe ? Pour entamer cette discussion sur l’organisation de la société future, la Faculté de philosophie organise, en collaboration avec la Commission de l’éthique en science et en technologie (CEST) et le Musée de la civilisation, la conférence « Entre craintes et espoirs : où mènera l’intelligence artificielle ? ». Le conférencier invité, Yoshua Bengio, professeur à l’Université de Montréal, codirige le programme Learning in Machines and Brains de l’Institut canadien de recherches avancées. Sa présentation sera suivie d’une discussion avec Jocelyn Maclure, professeur à la Faculté de philosophie et président de la CEST. Jeudi 29 mars, à 19 h, au Musée de la civilisation. Inscription gratuite, mais obligatoire à https://www.mcq.org/fr/activite ?id=684267.
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Cette faille entre Visages de Plaidoyer pour riches et pauvres l’auteur-étudiant l’agrotourisme Le Canada, à l’instar des trois quarts des pays de l’OCDE, a vu surgir une hausse importante des inégalités de revenus entre ses citoyens depuis les années 1980. À l’aide d’une nouvelle base de données développée dans le cadre d’un projet de recherche portant sur l’évolution de la géographie économique des inégalités de revenus au pays entre 1981 et 2011, le professeur Sébastien Breau, du Département de géographie de l’Université McGill, décortiquera ce phénomène. Dans la conférence « Sur les causes et les con séquences de l’inégalité au Canada : une analyse régionale », il discutera des disparités qui existent dans plusieurs régions canadiennes, puis il s’intéressera aux trajectoires géographiques distinctes des inégalités à l’intérieur du pays. Cette activité est organisée par le Centre de recherche en aménagement et développement. Vendredi 23 mars, à 12 h, au local 1613 du pavillon Félix-Antoine-Savard. Entrée libre.
Certains étudiants publient des œuvres littéraires. Qui sont-ils ? Qu’étudient-ils ? Qu’écrivent-ils ? À quoi s’intéressent-ils ? Pour avoir un aperçu des nombreux visages de l’auteur-étudiant au Québec, assistez à la table ronde sur le sujet qui se tiendra lors des Rendezvous de la recherche émergente du CRILCQ. Animée par Karine Gendron et Treveur Petruzziello, deux étudiants au doctorat en études littéraires de l’Université Laval, la table ronde réunira les auteurs-étudiants Catherine D’Anjou et Maude Déry (de l’Université Laval) ainsi que Kevin Lambert et Chloé Savoie-Bernard (de l’Université de Montréal). Vendredi 23 mars, de 15 h à 16 h 30, au local 3788 du pavillon Louis-JacquesCasault. Entrée libre. Pour la programmation des Rendez-vous de la recherche émergente du CRILCQ 2018, qui auront lieu les 22 et 23 mars : bit.ly/2FWIyWZ
Quel bonheur de visiter une ferme et de cueillir soi-même des fraises, des bleuets, des pommes ou une citrouille ! Pour les vacanciers, il est aussi plaisant de s’arrêter dans une miellerie ou un vignoble pour découvrir et déguster des produits d’ici. Pour vous inciter à pratiquer davantage ce type de tourisme gourmand, le Bureau d’entraide en nutrition or ganise la conférence « Dix raisons d’être agrotouriste ». La nutritionniste Julie Aubé vous exposera, à l’aide de plusieurs exemples et anecdotes, les bienfaits de cette activité touristique autant pour soi, pour la société que pour l’environnement. Cette conférence éveillera certainement en vous l’envie de suivre les routes gourmandes du Québec ! Lundi 26 mars, à 16 h, au local 1311 du pavillon Paul-Comtois. Entrée libre.
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Quand des voix s’immiscent dans l’esprit
Repenser l’école publique
La blockchain dans le monde de l’assurance
Les hallucinations auditives peuvent causer une très grande détresse chez les personnes qui en souffrent. Myreille St-Onge, professeure à l’École de travail so cial et de criminologie, étudie de nouvelles approches d’intervention pour soutenir les personnes qui enten dent des voix dérangeantes. Dans une conférence-midi organisée par le Centre de recherche JEFAR, elle donnera un aperçu de ses travaux. Ceux-ci indiquent qu’il est généralement préférable d’encourager les gens aux prises avec des voix dérangeantes à développer des alliances avec elles plutôt qu’à les ignorer par des stratégies de résistance. La conférencière espère ainsi montrer la nécessité d’entreprendre un dialogue ouvert et constructif au sujet des ces voix qui dérangent… Mardi 27 mars, à 11 h 30, au local 3470 du pavillon Charles-De Koninck. Pour réserver sa place : rachel.lepine@jefar.ulaval.ca
Sous-financée et sans cesse rabaissée par ceux qui lui préfèrent l’école privée, l’école publique cherche des solutions qui ne plaisent pas à tous. On lui reproche désormais d’être sélective avec la c réation de profils spéciaux et d’avoir perdu son âme humaniste en ne formant plus qu’une main-d’œuvre plutôt que des citoyens cultivés et critiques. Pour discuter de l’avenir de l’éducation pu blique, la Chaire publique de l’AELIÉS vous invite à une table ronde qui réunira Josée Scalabrini, pré sidente de la Fédération des syndicats de l’ensei gnement, Antoine Baby et Suzanne-G Chartrand, professeurs retraités de la Faculté des sciences de l’éducation, et Claude Lessard, président du Conseil supérieur de l’éducation du Québec de 2011 à 2015. Mardi 27 mars, à 19 h, à l’amphithéâtre HydroQuébec du pavillon Alphonse-Desjardins. Entrée libre.
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
Comprendre la blockchain vous donne-t-il « le mal de bloc » ? FSA ULaval vous invite à assister à deux conférences pour explorer cette nouvelle technologie. Dans la première communication, prononcée par Chantal David, professeure de mathématiques et de statistiques à l’Université Concordia, vous survolerez les méthodes de cryptogra phie utilisant des clés publi ques et vous serez initié à l’algorithme de signature digitale. Dans la deuxième communication, donnée par Jonathan Hamel, chercheur à l’Institut économique de Montréal, vous en apprendrez plus sur les différentes propositions de valeur de la blockchain publique et sur les contrats intelligents dans le domaine de l’assurance. Mercredi 28 mars, de 16 h à 18 h 30, à la salle Power Corporation du Canada au pavillon La Laurentienne. Inscription obligatoire avant le 26 mars à bit.ly/2DKnukz