a c f a s °2 0 1 3 L’Université acueille en mai le grand sommet de la recherche francophone. p2
Volume 48, numéro 5 4 octobre 2012
photo Marc Robitaille
Vendanges pour la science
La Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation participe à une recherche pour bonifier le vin issu des cépages plantés au Québec. p8
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actualités
en bref
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Le rendez-vous des chercheurs L’Université sera l’hôte, en mai prochain, du 81e congrès de l’Association francophone pour le savoir par Yvon Larose
Mikaël Francoeur et Monique Boivin, fille des donateurs à l’origine du concours.
Lauréat en piano classique Le jeune pianiste Mikaël Francoeur, étudiant à la maîtrise en musique, a remporté la 2e édition du prix de piano classique Gérard-Boivin, le 15 septembre dernier. À l’issue d’une compétition de haut niveau, il a obtenu la première place ainsi que la bourse de 5000 $ qui l’accompagne. Ce concours musical a vu le jour l’an dernier grâce à un don de 50 000 $ provenant de la succession de Rolande Gauvin. Il permet de remettre chaque année une bourse substantielle à un étudiant en piano classique nouvellement admis à un programme de 2e ou 3e cycle en interprétation ou en didactique instrumentale.
Remue-méninges écolo L’Université prépare son plan d’action institutionnel de développement durable 2012-2015. Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement, invite la communauté universitaire à feuilleter et à commenter le document. Une version de travail est postée en ligne (tapez les mots clés dans Google). Pour contribuer à la réflexion, deux choix sont possibles : participer aux séances publiques qui se tiendront bientôt ou envoyer ses commentaires par courriel d’ici le 19 octobre. Le 9 octobre à 12 h 15 au local 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger et le 16 octobre à 12 h 15 à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. info@developpementdurable.ulaval.ca
Quatre prix Forces Avenir L’Université a fait une jolie récolte au gala Forces Avenir qui s’est tenu le mardi 2 octobre au Théâtre Capitole de Québec. Quatre des dix finalistes lavallois sont repartis avec des prix. Le programme Libérez les livres a remporté les honneurs dans la catégorie des arts, lettres et culture. Le Groupe de perfectionnement des habiletés clinique a gagné le prix en santé, et AEISEC Laval celui en entrepreneuriat. Enfin, l’étudiante en psychologie Alexandra Champagne a été élue personnalité de l’année au premier cycle. M. S-H.
L’Association francophone pour le savoir (Acfas) présentera la 81 e édition de son congrès annuel à l’Université Laval, du 6 au 10 mai, sur le thème « Savoirs sans frontières ». Entre 5 000 et 6 000 congressistes sont attendus. Les communications couvriront plusieurs dizaines de disciplines. Au cœur du congrès, plus de 175 colloques et une centaine de tables rondes. Il y aura également des présentations par affiches ainsi que des lancements d’ouvrages. « Le thème du congrès se décline de trois manières différentes, explique la professeure Francine Saillant, du Département d’anthropologie, coprésidente du congrès 2013. On a l’idée d’un dialogue entre les disciplines, d’un lien international valorisé par les réseaux de chercheurs, et d’un dialogue avec la société. » Un colloque sur cinq aura d’ailleurs une dimension multidisciplinaire. L’Université Laval n’en sera pas à ses premières armes en la matière, elle qui a accueilli le 70e congrès annuel de l’Acfas en 2002. L’événement avait attiré quelque 4 000 personnes. La professeure Saillant insiste sur les volets Enjeux de la recherche et Activités spéciales. « Le premier volet, indique-t-elle, permet de discuter d’enjeux spécifiques à différents domaines de recherche, que ce soient les besoins, les contraintes ou les possibilités. Ces rencontres sont très populaires. Les activités spéciales, elles, visent à rapprocher l’université de la société. Ce volet touche des enjeux scientifiques qui intéressent
»
L’Acfas est le plus grand congrès francophone de recherche sur la planète
un public plus large. » D’un congrès à l’autre, les chercheurs du Québec représentent plus de 80 % des participants. Toutefois, l’événement s’internationalise. En mai dernier, il a accueilli quelque 500 chercheurs français. « Le congrès de l’Acfas, souligne Francine Saillant, est déjà le plus grand congrès francophone de recherche sur la planète. Il continue à se positionner comme ça dans une francophonie ouverte et diverse, notamment en accueillant de plus en plus de chercheurs Pascal Daleau et Francine Saillant coprésifrancophones ou francophiles. » Lors du dernier congrès, certaines pré- deront le congrès 2013 de l’Acfas. sentations avaient été faites à l’aide de Skype ou par visioconférence. L’expéDates importantes rience, concluante, devrait se répéter. Selon les règles de l’Acfas, environ date limite de dépôt 40 % des communications doivent venir 02/11/12 des propositions de de l’université hôte du congrès, ce qui laisse présager un printemps très occupé colloques et d’actipour beaucoup de membres de la comvités Enjeux de la munauté universitaire. « Tous les regrourecherche pements de chercheurs de l’Université Laval ont été sollicités », indique Pascal 28/11/12 date limite de dépôt Daleau, président de la Commission de des propositions de la recherche et coprésident du congrès communications 2013. Globalement, la section des scienlibres ces sociales et humaines occupe une place importante au congrès de l’Acfas. ouverture de « Cette section est bien établie, poursuit- 14/12/12 l’inscription au il. En sciences et génie, les chercheurs congrès et mise en sont assez présents. Les sciences de la santé, elles, doivent être davantage ligne du programme représentées. » Un appel spécial est fait préliminaire aux étudiants à la maîtrise et au doctorat dans tous les domaines. 20/01/13 date limite Le congrès se déroulera dans les d’inscription des p av i l l o n s C h a r l e s - D e Ko n i n ck , auteurs de communiAlexandre-Vachon et Ferdinand-Vandry. cations libres « La zone la plus fréquentée sera le De Koninck, explique Pascal Daleau. Les 15/03/13 mise en ligne du procongressistes vont se déplacer dans un gramme scientifique, même axe, ils ne seront pas dispersés. » de la programmation Le congrès entraînera-t-il des annulaspéciale et des autres tions de cours ? « Plutôt des ajustements, répond le coprésident. Par exemple, activités l’École de langues va décaler ses actividate limite pour bénétés. » Sur le plan de la logistique, le béné- 31/03/13 ficier du tarif préférenvolat sera encouragé, notamment parmi tiel d’inscription les étudiants. Consultez la liste complète des dates à retenir à l’adresse lefil.ulaval.ca.
On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.
Le journal de la communauté Universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse info@lefil.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditrice : Hélène Côté, directrice des communications
22/04/13
Rédactrice en chef : Mélanie Saint-Hilaire Journalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Journaliste nouveaux médias : Julie Picard Collaboratrice : Pascale Guéricolas Rédactrice-réviseure : Anne-Marie Lapointe Secrétaire à la rédaction et recherchiste photo : Josée Nadeau Production Infographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)
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Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965 Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687
actualités Retour sur les élections
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Au lendemain des élections provinciales du 4 septembre, le Québec se trouverait encore une fois à la croisée des chemins. Mais laquelle au juste ? par Renée Larochelle
Livres comme l’air Lauréates d’un prix Forces AVENIR, trois étudiantes amoureuses de littérature font voyager les bouquins par Renée Larochelle Q u i c o n qu e a v u l e f i l m Fahrenheit 451 tourné par François Truffaut en 1966 se souvient longtemps de la dernière scène. On y voit des gens marcher lentement le long d’une rivière en récitant à d’autres personnes le texte d’un livre qu’ils ont appris par cœur, afin que sa mémoire ne se perde pas. Dans cette société où la lecture est interdite et où les livres sont brûlés, parce que jugés dangereux, il s’agit du seul moyen de protéger et de transmettre la littérature. Dans un registre beaucoup plus léger, trois étudiantes amoureuses de littérature ont trouvé un moyen original de transmettre leur passion et de faire voyager les livres. Le projet s’intitule Libérez les livres
retour. Le service est entièrement gratuit. L’originalité de ce projet tient au fait que les fondatrices ont créé des points de partage clairement identifiés dans différents lieux publics, et a valu à Gabrielle Brise- que ce soit dans des cafés, des bois, Catherine Blaquière pubs, des restos ou des salons et Mélise Brisebois une nomi- de coiffure. « On compte nation au Gala Forces AVENIR 2012, dans la catégorie arts, lettres et culture. Le programme Forces AVENIR a pour mission de reconnaître et de promouvoir On compte l’engagement étudiant. « N o u s n o u s s o m m e s même un point inspirées du concept de bookcrossing, explique Gabrielle de partage Brisebois. Il s’agit de faire voyager un livre pour créer dans un une rencontre inattendue magasin de entre lui et une personne dans un endroit public. » Le pneus lecteur peut donc prendre un livre qui l’intéresse, l’apporter chez lui, puis le libérer ensuite dans la nature, s’il le souhaite. Tout se fait sans nécessité d’échange ou de même un point de partage dans un magasin de pneus, là où il n’est pas trop fréquent de trouver des livres! À l’Université, Libérez les livres se trouve au 3e étage du pavillon Charles-De Koninck », précise la jeune femme. Depuis le début du projet en 2011, plus de 6 000 œuvres auraient été relâchées dans la nature, selon les étudiantes. Misant sur Internet et les réseaux sociaux pour se faire connaître le plus possible, les conceptrices de Libérez les livres n’ont qu’un seul souhait : que de plus en plus de bouquins prennent leur envol. Pour le plus grand bonheur de tous !
Gabrielle Brisebois et Catherine Blaquière, deux des trois fondatrices du programme.
»
www.libérezleslivres.com
Vers où s’en va le Québec au lendemain des élections du 4 septembre ? À droite, à gauche, au milieu ou dans aucune de ces directions? À en juger par les propos des conférenciers qui se sont penchés sur la question lors d’une table ronde organisée par le Centre interuniversitaire d’études sur les arts, les lettres et la culture, le 27 septembre, la réponse n’est pas simple. Politiquement parlant, les Québécois sont en effet difficiles à suivre. « On s’attendait à une déconfiture des libéraux. Le parti de Jean Charest a pourtant fait élire 50 députés, ce qui m’a beaucoup étonné », a affirmé Jocelyn Létourneau, professeur au Département d’histoire. Pour le professeur au Département de science politique Guy Laforest, les électeurs n’ont fait que respecter le principe de l’alternance en élisant le Parti québécois après neuf ans de gouvernance libérale. L’alternance des partis au pouvoir étant un signe de vitalité pour la démocratie, il y a lieu de se réjouir de ce choix, croit le politologue. La population a choisi le changement. Un changement minime toutefois. En témoignent les résultats hautement comparables de deux récentes élections provinciales. En 2007, le PQ avait récolté 28 % des voix, le PLQ, 33 % et l’ADQ, 30 %. En 2012, le pourcentage s’élevait à 32 % pour le PQ, 31 % pour le PLQ et 27 % pour la CAQ. En somme, l’échiquier est resté le même. Selon Michel Pepin, correspondant parlementaire à Québec pour RadioCanada, la performance de la CAQ demeure encore ce qu’il y a de plus surprenant dans cette élection. « En termes de positionnement électoral, les caquistes ont l’objectif plus ou moins avoué de remplacer le Parti libéral, in-dique le journaliste. De manière implicite,
Québec solidaire souhaite un jour remplacer le PQ. » Mais ce n’est pas demain la veille que cela arrivera, croit-il, à regarder la faible progression du parti d’Amir Khadir et de Françoise David, passé de 4 % à 6 % en 5 ans. « Un parti gagne quand il réussit à se déplacer à droite tout en gardant les électeurs qu’il a déjà à gauche », allègue-t-il. De son côté, Paul-Émile Auger, secrétaire général de la Table de concertation étudiante du Québec, estime que la méfiance et l’ambivalence qu’entretiennent des étudiants envers le Parti québécois au lendemain de l’élection viendraient du fait qu’ils veulent éviter de se lier à un parti qui pourrait se retourner contre eux, un jour ou l’autre. « La victoire du PQ a été présentée comme étant celle des étudiants, mais c’est une histoire à suivre… », a-t-il déclaré, laissant sous-entendre que les jeunes n’ont pas dit leur dernier mot. Au-delà de l’idée d’indépendance, Jocelyn Létourneau croit que le Québec est actuellement en quête d’une plus grande affirmation. À cet égard, il ne pense pas que les débats futurs vont se cristalliser autour de la gauche ou de la droite, comme l’ont soulevé certains observateurs. « Conjoncturellement, le modèle de la gauche et de la droite, c’est en France ou encore en Amérique latine que ça fonctionne. Mais nous, nous sommes d’abord et avant tout des NordAméricains », conclut l’historien.
Plus ça change… 2007
2012
PQ
33 %
32 %
PLQ
28 %
31 %
ADQ/CAQ
30 %
27 %
Pauline Marois, première femme portée au sommet du gouvernement québécois
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Pour la santé cardiorespiratoire La Chaire de transfert de connaissances, éducation et prévention en santé respiratoire et cardiovasculaire vient de lancer son site Web. Ceux qui cherchent de l’information sur les principales maladies qui frappent le cœur et les poumons seront servis. On y trouve également une section sur les maux connexes comme le diabète et l’obésité. Rappelons que la Chaire, dirigée par Louis-Philippe Boulet, de la Faculté de médecine, a pour objectif de réduire le fardeau humain et socio-économique que représentent les maladies cardiorespiratoires par l’évaluation de nouvelles méthodes de transfert de connaissances dans ce domaine. Le site s’adresse aux personnes atteintes de maladies cardiorespiratoires, au grand public et aux professionnels de la santé. www.coeurpoumon.ca
Sous le capot des constructeurs automobiles Les férus d’ingénierie automobile ont été comblés lors de la conférence tenue le 27 septembre dernier au pavillon d’Optique-photonique. Quelque 150 personnes s’étaient déplacées pour entendre Christophe Mangin, l’un des directeurs de General Motors, se prononcer sur les défis relatifs à l’énergie et aux coûts du carburant. Confrontés à ces enjeux, les constructeurs automobiles développent des technologies d’avant-garde pour leurs prototypes électriques. L’événement avait lieu dans le cadre des conférences sur le développement durable du 75e anniversaire de la Faculté des sciences et de génie, présentées par Roche ltée. www.ulaval.ca/75
Cocktail bénéfice pour les mentors en affaires Le Service de placement et Entrepreneuriat Laval tiendront un cocktail-bénéfice sous la présidence d’honneur de Natalie Quirion, directrice du Parc technologique du Québec métropolitain. L’activité vise à soutenir le volet entrepreneurial du programme Mentor. L’an dernier, grâce au Fonds Rodrigue-Julien, trois entrepreneurs ont reçu une bourse de 3 000 $. « À l’étape du démarrage, le financement est très difficile à obtenir. Ces bourses permettent d’acquérir de l’équipement ou de s’offrir de la publicité », explique Manon Lortie, conseillère chez Entrepreneuriat Laval. Le billet pour la soirée coûte 150 $ par personne. E. T. Jeudi 18 octobre à 17 h, à Atrium Innovations, au 1405, boulevard du Parc-Technologique. www.spla.ulaval.ca/fondsrjulien
Des membres du Comité conjoint CU-CA au lancement de la consultation: Marie-France Poulin, Josée Bastien, Jacques Racine, Denis Brière, Marc-André Carle, Marie Simard, Marie Audette, Mathieu Couillard et Pascal Daleau. photo Louise Leblanc
L’Université reste attachée à sa structure Dans un rapport sur la gouvernance, la communauté universitaire se prononce pour le maintien du Conseil d’administration et du Conseil universitaire dans leur forme actuelle par Yvon Larose Le rapport du comité conjoint CA-CU chargé de la consultation sur la gouvernance de l’Université Laval est maintenant public. Les mardi 25 et mercredi 26 septembre, Jacques Racine, professeur retraité de la Faculté de théologie et de sciences religieuses et président du comité, en a présenté les grandes lignes devant les membres du Conseil universitaire, puis devant les membres du Conseil d’administration. Rappelons qu’une vaste consultation auprès de la communauté universitaire, menée à l’automne 2011, avait débouché sur 18 mémoires et 84 commentaires. « Les documents reçus reflètent bien la diversité du campus, affirme Jacques Racine. Les mémoires collectifs, en particulier, proviennent d’associations professionnelles, syndicales et étudiantes. De plus, nous avons eu des rencontres en personne avec sept groupes pour clarifier leurs positions. Les points de vue les plus nombreux et tranchés portaient sur l’organigramme de l’Université. C’est là ou on trouve les arguments les plus forts. » Les membres de la communauté universitaire se sont prononcés en faveur du maintien du bicaméralisme,
soit des instances que sont le Conseil d’administration et le Conseil universitaire. Le premier a un rôle général de gestion de l’Université. Le second est responsable des questions qui touchent à la qualité de l’enseignement et de la recherche. « Le bicaméralisme, précise Jacques Racine, a reçu un appui unanime et doit être maintenu comme caractéristique fondamentale des structures administratives de l’Université. La communauté universitaire croit que les deux instances sont adaptées à la mission de l’établissement et qu’elles possèdent l’autonomie et le pouvoir nécessaires à l’exercice de leurs tâches. » Par ailleurs, les membres de la communauté universitaire refusent unanimement de faire relever du vice-recteur exécutif et au développement les autres vice-recteurs et les doyens. « On ne veut pas que le vice-recteur exécutif, responsable de la marche quotidienne de l’Université, devienne un “ recteur par intérim ”, indique Jacques Racine. Il semblait opportun aux répondants que les doyens dépendent du recteur comme premier responsable de l’enseignement et de la recherche. »
Les participants à la consultation rejettent l’idée de remplacer le Comité exécutif, la troisième instance décisionnelle, par un comité de direction où seuls les membres de la direction de l’Université siégeraient. Cela pour éviter une trop grande concentration du pouvoir. Les répondants, dans leur quasi-totalité, rejettent également l’idée de faire siéger une majorité de membres externes au Conseil d’administration.
Ces données résultent d’une vaste consultation menée auprès de la communauté universitaire à l’automne 2011
«Presque tous privilégient le statu quo et mettent en cause l’affirmation qu’une bonne gouvernance passe par une majorité de 60 à 66 % de membres externes, explique le président du comité conjoint. Ils insistent sur la diversité des membres internes du Conseil, aux compétences et expériences variées. Ces membres n’ont pas tous les mêmes intérêts ni le même point de vue sur les choses. » Pour améliorer la synergie entre le Conseil d’administration et le Conseil universitaire, les intervenants proposent notamment d’assurer le partage d’informations pertinentes entre les deux instances. Une autre proposition consiste à prévoir des rencontres conjointes d’échange et d’information entre les deux conseils sur les dossiers communs ou partagés, comme le budget. Le comité conjoint a constaté un attachement chez tous les répondants à la structure organisationnelle de l’Université et à sa charte. Selon Jacques Racine, cette unanimité ne doit pas être perçue comme un refus de relever de nouveaux défis ou d’accepter des changements nécessaires. « Elle exprime plutôt un refus de se voir imposer des changements importants peu justifiés, ditil, et qui semblent inspirés par des considérations liées à l’administration d’institutions très différentes de l’Université Laval. » www.ulaval.ca, rubrique Actualités
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L’équilibre budgétaire est maintenu Dans la dernière année financière, l’Université a dégagé de ses opérations courantes un surplus modeste mais significatif par Yvon Larose Au terme de son exercice budgétaire annuel, le 30 avril dernier, l’Université a enregistré un surplus net de 0,2 M$ de ses opérations courantes. « L’Université a atteint ses objectifs financiers puisque le budget 2011-2012 prévoyait l’équilibre budgétaire, soutient Josée Germain, vice-rectrice à l’administration et aux finances. Cette situation d’équilibre pour les opérations courantes existe depuis 2003-2004. » Le mercredi 26 septembre, la vice-rectrice a présenté les états financiers 2011-2012 aux membres du Conseil d’administration réunis en séance ordinaire. De 2010-2011 à 2011-2012, les revenus de fonctionnement ont bondi de 53 M $ pour atteindre 559,1 M $.
« Deux raisons expliquent cette importante hausse, poursuit Josée Germain. D’une part, le budget précédent s’étalait exceptionnellement sur 11 mois, conformément à une directive du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport voulant que les universités terminent leur année financière le 30 avril, et non plus le 31 mai. Cela s’est traduit par des retombées positives de 25 M $ sur les revenus de 2011-2012. D’autre part, l’effectif étudiant, en 2011-2012, a connu une hausse de 3,3 %. Cette hausse se traduit par des rentrées d’argent supplémentaires d’au moins 13 M $. » Depuis 2010-2011, les universités doivent préparer leurs états financiers en appliquant de nouvelles normes
appelées « principes comptables généralement reconnus ». Au 30 avril dernier, tel qu’annoncé, le déficit accumulé sur les opérations courantes de l’Université, calculé selon les anciennes normes comptables, a atteint 90 M $. « Si l’on tient compte des nouvelles normes, le déficit accumulé s’élève à 349 M $, précise la vice-rectrice. Il inclut alors la comptabilisation des avantages sociaux futurs, dont le déficit des régimes de retraite. » Selon Josée Germain, l’Université Laval fait bonne figure à ce chapitre dans le réseau québécois. En 20112012, de grandes universités comme celles de Montréal et McGill présentaient, selon les anciennes normes comptables, un déficit accumulé respectif de 150 M $ et 91 M $. Deux rapports sur les placements
Josée Germain a également déposé deux rapports sur les placements effectués par l’Université au cours de
Josée Germain, vice-rectrice à l’administration et aux finances. photo Marc Robitaille
l’exercice 2011-2012. Les états financiers de la Fiducie globale de placement – Fondation de l’Université Laval révèlent que l’actif net est passé en un an de 15 8 , 4 M $ à 16 7, 6 M $ . « Les deux fonds de la Fiducie ont obtenu un rendement supérieur à celui de leur indice de référence, soit respectivement 1,8 %
pour le fonds A et 2,7 % pour le fonds B », indique la vice-rectrice. Le rapport du Comité de placement et de trésorerie de l’Université révèle que le fonds des appoints de rente avait une valeur marchande de 42,5 M $ au 30 avril dernier et qu’il a affiché un rendement annuel de 5,3 %. En 2010-2011, sur 11 mois, le rendement était de 10,1 %. En 2011-2012, les obligations et les actions étrangères ont procuré un rendement respectif de 8,7 % et de 6,9 %. En revanche, les actions canadiennes ont plongé de -5,6 %. Depuis 1999-2000, les placements de ce fonds ont procuré un rendement annuel moyen de 5,5 %. « Pour le fonds des appoints de rente, explique Josée Germain, notre gestionnaire a fait un bon rendement dans les titres obligataires en 20112012 et il a réalisé un rendement en lien avec l’indice du côté des actions internationales. Notre autre gestionnaire a enregistré une perte
de seulement -5,6 % dans les actions canadiennes en raison d’une sous-pondération dans le secteur des matériaux. Aux États-Unis, il a obtenu un rendement de 8,4 %, lui qui favorise les grandes capitalisations et les titres bien établis. »
»
La situation d’équilibre pour les opérations courantes existe depuis 2003-2004
Nouveau réseau scientifique sur l’eau Deux instituts intéressés par le développement durable à Québec et à Bordeaux unissent leurs forces pour étudier la gestion des eaux par Claudine Magny L’Université Laval a conclu un accord avec l’Université de Bordeaux pour développer le Réseau scientifique Aquitaine Québec de l’eau (Réseau AQeau). L’entente a été signée par le recteur Denis Brière et par Alain Boudou, président de l’Université de Bordeaux, le 28 septembre dernier, lors des Rencontres Champlain-Montaigne. AQeau favorisera la recherche et le transfert de connaissances. Il facilitera aussi l’éducation, notamment la mobilité étudiante, grâce
aux profils internationaux et aux stages de recherche à tous les cycles. Ses activités porteront sur la gestion des eaux continentales. Elles se pencheront sur des thématiques telles que l’adaptation aux changements climatiques; la collecte, le traitement et la distribution des eaux; la protection et la conservation de la ressource. « Plus que jamais, la gestion de l’eau demeure au cœur de l’actualité, notamment en raison d’une augmentation marquée de la population
mondiale et des changements climatiques. Les régions de Québec et d’Aquitaine demeurent privilégiées, elles qui ne vivent pas de crise fondamentale dans ce domaine. Toutefois, cela n’enlève pas notre devoir de responsabilisation. C’est dans cette optique qu’AQeau a vu le jour », affirme François Anctil, professeur titulaire au Département de génie civil et de génie des eaux et directeur de l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société, basé à l’Université. « Bien que le domaine de la gestion de l’eau demeure un enjeu international, chaque ville, région ou pays vit ses propres problèmes de par son économie, son climat, sa situation géographique, etc. Le Réseau permettra de partager nos expertises », a ajouté Alain Dupuy, maître de conférence en hydrogéologie
Le pont de pierre s’élance au-dessus de la Garonne, à Bordeaux, comme le pont Pierre-Laporte au-dessus du Saint-Laurent.
quantitative à l’École nationale supérieure en environnement, géoressources et ingénierie du développement durable à l’Institut polytechnique de Bordeaux, établissement affilié à l’université de cette grande ville. L’accord est survenu lors de la 7e édition des Rencontres Champlain-Montaigne, qui se tenaient les 27 et 28 septembre au pavillon Alphonse-Desjardins et qui avaient pour sujet Eau, villes et territoires – Regards croisés et multidisciplinaires sur Québec, Bordeaux et leurs régions. L’idée de créer un réseau de collaboration scientifique avait été lancée dans le récent Plan de recherche stratégique entre Bordeaux et Laval (2009-2012). Elle a été portée conjointement par l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société et l’Institut Polytechnique de Bordeaux.
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ils ont dit... Sur le transfert d’Omar Khadr au Canada
Fannie Lafontaine, professeure à la Faculté de droit Le Devoir, 1er octobre
Fannie Lafontaine approuve la décision du ministre de la Sécurité publique Vic Toews qui a permis le transfert d’Omar Khadr au Canada. Emprisonné durant 10 ans à Guantanamo, le jeune Canadien pourrait être remis en liberté conditionnelle dans quelques mois. « Ce qui est le plus réjouissant, c’est que le dossier Khadr soit maintenant entre les mains d’organismes, de fonctionnaires indépendants et impartiaux qui vont évaluer son cas audelà du contexte politique. On va arrêter de se fonder sur des évaluations absolument arbitraires. Ce n’est plus une question de discrétion du ministre. »
Sur la fermeture annoncée de la centrale nucléaire Gentilly-2
Michel Duguay, professeur au Département de génie électrique et militant dans le regroupement « Sortons le Québec du nucléaire » Le Soleil, 25 septembre
Le gouvernement Marois a pris la décision de fermer la seule centrale nucléaire du Québec. Rénover Gentilly-2 serait de la folie du point de vue financier, estime aussi Michel Duguay, qui évalue ces coûts à plus de 5 G$. Selon lui, le démantèlement coûterait un milliard de dollars et permettrait de maintenir quelque 200 des 800 emplois actuels. « Il y a une volonté de la part du gouvernement de faire quelque chose pour la région, alors ça se peut qu’on procède au démantèlement de la centrale pour y maintenir des emplois. »
Sur les dangers d’un gros tour de taille
Michel Lebel, professeur au Département de biologie moléculaire, biochimie médicale et pathologie Le Journal de Québec, 30 septembre
« La graisse abdominale est la pire. Des études sur le rat ont montré que lorsqu’on enlevait la graisse viscérale, les rats vivaient plus longtemps », dit Michel Lebel. Le chercheur fait partie d’une équipe ayant créé un modèle animal présentant le syndrome de Werner, soit un vieillissement prématuré. L’objectif est de comprendre les mécanismes en cause et d’améliorer la longévité.
Certains lymphocytes, comme celui qu’on voit ici en bleu, possèdent des caractéristiques qui les rendent propices à la réplication du VIH (en vert). photo C. Goldsmith/Centers for Disease Control and Prevention
L’attaque des clones Grâce au clone moléculaire du VIH qu’ils ont développé, des chercheurs répondent à des questions sur le sida longtemps restées en suspens par Jean Hamann Des chercheurs de la Faculté de médecine annoncent, dans un récent numéro de PLoS Pathogens, avoir mis au point un clone moléculaire du virus d’immunodéfience humaine (VIH). Ce clone leur a permis de répondre à de nombreuses questions restées en suspens même après 30 années de recherche sur le sida. En effet, grâce à lui, ils sont parvenus à isoler des cellules hôtes dans lesquelles le virus se multiplie activement. Ils ont aussi pu caractériser ce qui rend ces cellules propices à la prolifération du virus et à déterminer quels gènes de la cellule hôte sont exprimés différemment lorsque le virus se multiplie. Pour ce faire, Michaël Imbeault, Katia Giguère, Michel Ouellet et Michel J. Tremblay, du Centre de recherche en infectiologie (CHUQ-CHUL), se sont penchés sur la cible de
prédilection du VIH, les lymphocytes T auxiliaires. Ces globules blancs, qui jouent un rôle de supervision de la réponse immunitaire de l’organisme, constituent le principal réservoir du VIH dans le sang. Leur destruction progressive ouvre d’ailleurs la porte aux infections opportunistes caractéristiques du sida. Les chercheurs savaient déjà que le VIH se multiplie uniquement dans une fraction de tous les lymphocytes T auxiliaires. « On soupçonnait l’existence de souspopulations parmi ces cellules, dont certaines offrent des conditions plus favorables que les autres à la multiplication du virus, explique Michel J. Tremblay. La chose n’avait jamais été démontrée parce qu’il n’existait pas de façon d’isoler les cellules dans lesquelles le virus se reproduit
activement des autres cellules dans lesquelles il est latent. » Pour résoudre ce problème, l’équipe du professeur Tremblay a créé un clone du VIH en ajoutant un gène rapporteur aux neuf gènes qui forment son génome. « Il s’agit d’un gène de souris codant pour une protéine qui se trouve à la surface des cellules hôtes, précise le chercheur. Cette protéine est comme un drapeau qui nous indique que le virus se multiplie à l’intérieur. » Les expériences menées à l’aide de ce clone ont permis d’établir le profil de la souspopulation de lymphocytes humains dans lesquels il y a réplication active du VIH. Les chercheurs ont aussi été en mesure de comparer l’expression des gènes dans les cellules hôtes où le virus prolifère avec celle des cellules où il est latent. « Ces informations pourraient servir à mettre au point de nouvelles thérapies reposant sur la destruction ciblée de cellules où l’expression de certains gènes est modifiée », souligne le professeur Tremblay. Le chercheur n’entend pas garder ce clone viral à l’usage exclusif de son laboratoire.
D’ailleurs, depuis la parution de l’article dans PLoS Pathogens, différents laboratoires ont communiqué avec lui afin d’obtenir ce virus modifié. « Ça me fait plaisir de leur fournir cet outil, dit-il. C’est de cette façon que la science progresse. »
Cela pourrait servir à mettre au point des thérapies reposant sur la destruction ciblée de cellules
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société
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Trois questions à Louise Langevin sur la remise en question du droit à l’avortement Q Un autre député conservateur d’arrière-ban s’apprête à déposer une motion visant à condamner les avortements sélectifs, qui concernent surtout les fœtus féminins. Comment les pro-choix peuvent-ils s’opposer à ce que beaucoup considèrent comme des féminicides ?
Louise Langevin photo Marc Robitaille
Fin septembre, un tiers des députés canadiens ont soutenu une motion pour mieux protéger les droits du fœtus. Dix ministres conservateurs ont appuyé ce texte, dont Rona Ambrose, ministre responsable de la condition féminine. La motion visait à former un comité pour déterminer quand un fœtus devient humain. Selon la juriste Louise Langevin, membre du Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes, cette proposition pourrait à terme criminaliser à nouveau l’avortement. Q Comment expliquer que l’on discute du droit à l’avortement au Canada alors que les conservateurs ont promis, lors de la dernière campagne, qu’ils ne rouvriraient pas ce débat ? R Ce gouvernement parle des deux côtés de la bouche en même temps. Je n’en reviens pas que la ministre de la Condition féminine ait voté pour cette motion, alors que le gouvernement a signé des conventions internationales qui reconnaissent le droit à la santé reproductive des femmes. La Constitution canadienne, la Charte des droits, telle qu’interprétée par les juges de la Cour suprême dans quatre décisions, reconnaît le droit d’autonomie de reproduction des femmes. Mme Ambrose ne connaît pas le droit canadien. Elle doit démissionner de son poste, comme l’exige la Fédération des femmes du Québec, car elle n’est pas en mesure de représenter les intérêts des femmes au Conseil des ministres. Les conservateurs utilisent à leurs fins un système démocratique qui fonctionne bien en faisant présenter ces motions – des projets de loi privés – par des députés d’arrière-ban, illustres inconnus, plutôt que par l’exécutif. Ils n’ont rien inventé; ils copient les méthodes de la droite religieuse américaine. Une trentaine d’États américains ont criminalisé l’avortement en interdisant les opérations tardives, en considérant que le meurtre d’une femme enceinte équivaut à deux meurtres, ou encore en s’attaquant au mode de vie d’une mère droguée.
R Les avortements sélectifs de fœtus de sexe féminin sont un problème en Chine ou en Inde. On y valorise les bébés mâles pour toutes sortes de raisons économiques et culturelles, car les filles sont une charge pour les parents. Au Canada, est-ce qu’il y a tant d’avortements sélectifs ? Je me pose la question. Cependant, comme je suis pour l’avortement en toutes occasions, et que je considère que les femmes sont capables de faire des choix pour elles-mêmes, je fais confiance à leur jugement. Si certaines décident de se faire avorter car elles ont un fœtus de sexe féminin, il faut réfléchir à la position des femmes dans notre société. Cela veut donc dire que l’égalité n’est pas atteinte, en particulier dans certaines communautés où il y a un travail d’éducation à accomplir à propos des valeurs d’égalité entre les hommes et les femmes. Cependant, je constate que l’objectif de cette motion, comme la précédente, est toujours de remettre en question la définition de la personne et du fœtus dans le Code criminel. Il ne faut pas permettre aux conservateurs de pratiquer une brèche dans le droit à l’avortement. Q De quels moyens disposent les défenseurs de ce droit pour faire valoir leur point de vue ? R C’est là que l’on voit l’importance des groupes de femmes. Ces groupes sont très peu organisés au Canada anglais en raison d’un manque de financement. Si les conservateurs réussissent à modifier le Code criminel, ils n’auront pas le champ libre pour autant. Il ne faut pas oublier que l’avortement, comme les autres soins de santé, est de compétence provinciale. Il y aura donc un débat avec le fédéral. Les femmes doivent se mobiliser contre ce gouvernement, comme les groupes sociaux et les médecins. Au-delà de nos dissensions liées à l’allégeance politique, à la langue ou aux origines, nous, les féministes, nous ne pouvons pas faire autrement que nous retrouver sur la question de l’autonomie de la reproduction. Les rassemblements féministes pourraient reprendre comme dans les années 1970. Est-ce que vous réalisez que des écrits de cette époque redeviennent très actuels puisque le débat est le même ? C’est vraiment une perte de temps, car beaucoup d’autres questions sur la condition de vie des femmes ne sont pas toujours pas réglées… Propos recueillis par Pascale Guéricolas
Environ 23 % des garçons et 17 % des filles seraient grassouillets ou obèses. Ces écoliers texans participent à un programme spécial conçu pour se refaire une santé. photo AP/Matt Slocum
Pas si petits que ça La plupart des enfants qui ont un surpoids s’imaginent plus minces qu’ils ne le sont par Jean Hamann La majorité des enfants du primaire qui trimballent un surplus de poids ont une perception erronée de leur image corporelle. En effet, la plupart s’imaginent plus minces qu’ils ne le sont en réalité, révèle une étude menée au Département des sciences des aliments et de nutrition par l’étudiante-chercheuse Geneviève Leduc. La jeune chercheuse, dont les travaux de doctorat ont été dirigés par Natalie Alméras et Sylvie Dodin, arrive à ce constat après avoir rencontré 262 enfants de 6 à 11 ans recrutés dans des écoles de la ville de Québec.
Dans un premier temps, les enfants ont été mesurés et pesés afin d’établir leur indice de masse corporelle. Ces données montrent que 23 % des garçons et 17 % des filles avaient un surpoids ou étaient obèses. Mince consolation, la moyenne canadienne pour les jeunes de cet âge se situe à 29 % chez les garçons et 22 % pour les filles. Par la suite, elle a demandé à chaque enfant de choisir parmi une série d’images présentant sept corps allant de très mince à très obèse laquelle correspondait le mieux à sa propre silhouette. Seulement 27 % des jeunes
interrogés ont une perception juste de leur image corporelle. Cinquante-neuf pour cent s’imaginent plus minces qu’ils ne le sont alors que 13 % s’imaginent plus gros. « Les enfants en surpoids ou obèses, tout comme les sujets plus jeunes, sont ceux qui font la plus grande erreur de perception de leur image corporelle », précise Geneviève Leduc. Comme la reconnaissance d’un problème est une étape essentielle vers sa résolution, les conclusions de cette étude n’augurent rien de bon pour l’avenir. « Les problèmes de poids chez les enfants pourraient devenir un enjeu majeur de santé publique », estime la chercheuse.
Seulement 27 % des jeunes ont une perception juste de leur image corporelle
Geneviève Leduc à l’arrivée d’une course de 5 km avec son fils, Alexis. Selon ses travaux, l’influence de la mère est déterminante dans la condition physique des enfants. photo Cédric Aspirault
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Les raisins de la connaissance Un projet de recherche mené en collaboration avec la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation compte bonifier le vin issu des cépages hybrides plantés au Québec par Pascale Guéricolas Lorsqu’elle arrive dans un vignoble, l’équipe de Karine Pedneault n’a pas le temps d’admirer la beauté flamboyante des feuillages. « On commence par le rang 12, cinquième poteau, puis on passe au rang 9. Prenez les chaudières identifiées dans le camion », lance l’agronome. La professeure associée au Département des sciences des aliments et de nutrition de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation se met rapidement à la tâche, coupant des grappes de raisin d’une main preste aux côtés de ses deux étudiantes. La scène a lieu au vignoble de SaintePétronille, à l’île d’Orléans. Elle s’est aussi déroulée à celui de l’Isle de Bacchus, pas très loin de là, et dans plusieurs autres régions du terroir québécois, notamment en Estrie et en Montérégie. Depuis quelques semaines, l’équipe parcourt au pas de charge une soixantaine de vignobles pour cueillir le raisin, le peser et le mettre à macérer dans des cuves en prévision de futures analyses. Karine Pedneault participe à une recherche qui est la première du genre au Québec. Instauré par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), ce projet vise à évaluer la qualité du raisin et du vin de 10 cépages majeurs dans la province. Le Centre de développement bioalimentaire du Québec y collabore, ainsi que l’Université Laval avec les professeurs Paul Angers, du Département des sciences des aliments et de nutrition, et Martine Dorais, du Département de phytologie. Le but ? Évaluer, dans deux cépages blancs, si la méthode de culture qui consiste à enlever des grappes sur chaque cep améliore le produit final. Et surtout, inventorier les caractéristiques des variétés plantées par les vignerons d’ici : seyval blanc ou vandal-cliche, marquette ou frontenac... Les chercheurs veulent déterminer les taux de sucre et d’acidité qui caractérisent ces différents hybrides. Ils examinent aussi les arômes, les tannins et les autres composés d’importance pour la vinification. « On les passe vraiment au crible, précise l’agronome. Si un cépage a beaucoup d’amertume, il faut éviter les longues macérations. Certains blancs risquent de devenir amers si on garde le grain de raisin longtemps en contact avec les pellicules, autrement dit les peaux. » Même si l’industrie vinicole existe depuis presque une trentaine d’années au Québec, la caractérisation des différents cépages demeure un secret bien gardé dans les laboratoires privés ou dans chaque vignoble. La recherche vise à mettre à la disposition des vignerons le
plus d’informations possible afin qu’ils puissent améliorer la qualité de leurs nectars. Les vins pourraient notamment être bâtis en assemblant différents cépages, comme le font les Européens depuis des siècles, alors que les adeptes de la méthode Nouveau Monde se concentrent en général sur un type de raisin par cru. Cet effort de composition permettrait d’élaborer de meilleurs produits en mariant des variétés aux qualités complémentaires. « Au fait, Karine, il est buvable, le vin du Québec ? » La question fait sourire la jeune agronome, qui garde l’œil fixé sur les vrilles qui s’échappent du pied d’une vigne marquette. « Depuis mon retour de Californie, il y a un an et demi, je ne bois que ça ! », lance-t-elle.
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Les vins pourraient être bâtis en assemblant différents cépages, comme le font les Européens depuis des siècles
La chercheuse constate que certains vignerons se sont beaucoup professionnalisés depuis quelques années. Ils disposent des conseils d’agronomes et d’œnologues très bien formés. De plus, ils possèdent maintenant des cépages hybrides bien adaptés au climat froid. Ceux-ci sont mis au point par des États comme le Minnesota ou le Wisconsin qui, depuis peu, investissent des fortunes dans leur production viticole. De nouvelles variétés sur le marché, comme le marquette, permettent même de produire des raisins rouges à la fois hâtifs et riches en tannins, qui vont sans doute hausser considérablement la qualité de ce type de cru dans la région de Québec. Les résultats du projet mis en branle par le MAPAQ devraient être accessibles d’ici deux ans. Certaines données seront disponibles dès la fin de novembre en Allemagne lors d’un congrès sur la viticulture en climat froid. En plus de caractériser les cépages, la recherche se penche aussi sur la taille de la vigne et l’égrappage. Ces méthodes de culture visent à obtenir des raisins plus sucrés en limitant leur nombre. « C’est incroyable, certains plants de seyval ont produit d’énormes grappes même si l’on en avait enlevé beaucoup au moment de la floraison », remarque Karine Pedneault. Ces grappes sont soigneusement pesées, reliées à chaque plant travaillé au printemps, puis analysées pour connaître leur rendement ainsi que leur taux de pH et d’azote. Ces informations apprendront aux vignerons quelle proportion de fleurs il faut enlever sur chaque pied de tel ou tel cépage pour obtenir un raisin plus concentré tant de mois plus tard. Le regard perdu dans le feuillage doré des vignes, la jeune agronome rêve tout haut de la base de données que pourraient consulter bientôt les vignerons du Québec si le projet de recherche avance rondement. À l’aide des renseignements compilés sur les cépages, ils auront des outils pour tailler leur vigne de façon efficace et choisir la bonne variété selon leur type de sol. Et surtout, pour pratiquer les assemblages les plus intéressants selon le cru recherché! Adepte de la recherche pratique, Karine Pedneault met déjà à leur disposition une grille d’analyse sensorielle. Un outil que sa collègue agronome Gaëlle Dubé, diplômée de l’Université Laval, a adapté d’un modèle français. « Les vignerons analysent les raisins en séparant les grains des peaux et des pépins », explique la professeure. Reste à voir si les gens du cru adopteront la méthode. Jean-François Gagné, maître de chai au Domaine de la source à Marguerite sur l’île d’Orléans, qui fournit aussi des spécimens à l’équipe de recherche, se prête de bonne grâce à ces expériences. Il reconnaît l’utilité de ces dégustations pour appréhender les différents arômes des cépages. Mais quand il s’agit de croquer les pépins des raisins, il fait la grimace! Dommage, lui rétorque la chercheuse. Ce sont les meilleurs marqueurs des futurs arômes du vin…
agriculture
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Le vignoble de Sainte-Pétronille, sur l’île d’Orléans, a connu une saison de rêve en cet été chaud et sec. Karine Pedneault, sa collègue Gaëlle Dubé et son étudiante Catherine Barthe ont visité une soixantaine de vignobles. photos Marc Robitaille
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biologie
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en bref
La relève en agriculture Les étudiants de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation présentent le colloque 100 % Relève. Cette activité se déroule ce jeudi, de 13 h à 17 h, à la salle Le Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. Cinq jeunes agriculteurs témoigneront de leur expérience lors d’une table ronde. Se tiendront aussi des ateliers sur l’accaparement des terres et sur des exemples inspirants de jeunes qui ont réussi à s’établir sur une terre. Le professeur Maurice Doyon prononcera ensuite la conférence « Une vision motivante de l’agriculture ». Ce colloque est suivi, à 18 h, d’un cocktail dinatoire au pavillon Paul-Comtois où seront servies des bouchées d’aliments du terroir. En soirée, à 21 h, aura lieu un concert au Grand Salon avec David Jalbert, le groupe Karma et DJ Faucher. A.-M. L.
Républicanisme, multiculturalisme et laïcité Un colloque international sur le thème « Républicanisme, multiculturalisme et laïcité » se tiendra les 5 et 6 octobre à la salle Jean-PaulTardif du pavillon La Laurentienne. L’événement, ouvert au grand public, est organisé notamment par les facultés des Sciences sociales et de Philosophie ainsi que par La Revue Tocqueville. Parmi les 13 conférenciers, mentionnons les professeurs Yvan Lamonde et Daniel Weinstock, de l’Université McGill. Jocelyn Maclure, professeur à la Faculté de philosophie de l’Université Laval, fera un exposé sur le projet de Charte de la laïcité du Parti québécois. L’enjeu du colloque se pose avec acuité dans les sociétés développées, marquées par la diversité de leur population : comment concilier le retour du religieux dans l’espace public avec le modèle républicain? Les accommodements raisonnables sont-ils la solution ? Le Canada et le Québec offrent deux terrains privilégiés pour étudier ces questions, eux qui ont implanté le multiculturalisme et l’approche interculturelle. Y. L.
Du tissus adipeux pour soigner Environ 300 chercheurs de 23 pays participeront au congrès annuel de l’International Federation for Adipose Therapeutics and Science qui aura lieu à l’hôtel Loews de Québec du 5 au 7 octobre. L’événement réunira des chercheurs en sciences fondamentales et appliquées et des cliniciens qui étudient l’utilisation des cellules souches extraites du tissu adipeux en médecine régénératrice. La présidence de l’événement est assurée par Julie Fradette, professeure au Département de chirurgie et chercheuse au Laboratoire d’organogénèse expérimentale. J. H. www.ifats.org/ifats-quebec-20
Le sexe des écureuils L’écureuil gris est l’une des sept espèces chez qui les chercheurs ont découvert les marqueurs sexuels. photo BirdPhotos.com
La science a enfin résolu le problème d’identité sexuelle de cette petite bête à fourrure et de ses cousins, les tamias et les marmottes par Jean Hamann Le joufflu petit écureuil qui gambade dans votre direction pour quémander de la nourriture est-il un mâle ou une femelle ? Impossible à dire à l’œil nu. D’ailleurs, l’absence de dimorphisme sexuel apparent chez les écureuils, tamias, marmottes et autres membres de la famille des sciuridés donnait des maux de tête aux biologistes qui étudient leurs comportements. À moins de sacrifier l’animal – ce qui n’est pas recommandé si on espère observer ses mœurs –, il était hasardeux et laborieux de tenter d’en établir le sexe, que ce soit par examen des orifices génitaux ou par analyse moléculaire. Ce problème d’identité sexuelle pourrait toutefois être résolu, si on en croit un récent article publié dans Molecular Ecology Ressources. En effet, des chercheurs de la Suisse et du Canada, dont Steeve Côté du Département de biologie, ont mis au point un test moléculaire qui permet de poser un diagnostic fiable sur le sexe de ces petites
bêtes à partir de l’ADN provenant de poils, de sang ou encore d’un petit bout d’oreille. Les chercheurs ont confirmé la présence de ces marqueurs moléculaires chez les sept espèces très distinctes de sciuridés qu’ils ont étudiées. « Ces marqueurs pourraient bien être communs à la plupart des membres de cette grande famille », ajoute Steeve Côté. Des tests effectués sur 166 écureuils dont le sexe était connu ont donné un score parfait. Les chercheurs ont mis leur découverte à la disposition de l’ensemble de la communauté scientifique en publiant la séquence des marqueurs dans le site GeneBank. « Il est important de pouvoir établir le sexe des animaux lorsqu’on étudie leurs stratégies reproductives ou leur dynamique de population étant donné qu’il existe souvent des différences appréciables entre mâles et femelles », souligne le professeur Côté. Le chercheur utilise d’ailleurs ces marqueurs
pour ses propres travaux sur la marmotte des Rocheuses. Reste à savoir si la biologie moléculaire pourra un jour venir à la rescousse des théologiens pour régler le vieux débat sur le sexe des anges.
À moins de sacrifier l’animal – ce qui n’est pas recommandé si on espère observer ses mœurs –, il était laborieux d’en établir le sexe
arts
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en bref
Des airs d’automne
Du haut de la falaise La dramaturge Maude Bégin-Robitaille entourée de sa troupe de réfugiés sans feu ni lieu. photo Marc Robitaille
La troupe de théâtre Les Treize présente une pièce sur la terrible odyssée de réfugiés à la recherche d’un pays voulant bien les accueillir par Renée Larochelle Le 15 mai 1939, le paquebot de luxe S.S. St Louis quittait le port de Hambourg, en Allemagne. À son bord, 963 passagers juifs que le gouvernement nazi avait dépouillés de tous leurs biens. Une fois de l’autre côté de l’Atlantique, ces gens n’ont pu trouver refuge dans aucun pays d’Amérique du Nord ou du Sud. Le S.S. St Louis dut se résoudre à rentrer en Europe avec ses passagers terrifiés à l’idée de devoir remettre les pieds en Allemagne. Un mois plus tard, la Belgique, les Pays-Bas et la France décidaient d’accueillir des centaines d’entre eux. C’est ce récit qui a inspiré Maude Bégin-Robitaille pour l’écriture de sa pièce La falaise, présentée prochainement par la troupe de théâtre Les Treize au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. « J’avais été très marquée par cette histoire lorsque j’en ai entendu parler
la première fois, dit l’auteure. Je me suis demandée ce que je ferais dans cette situation où je serais interdite de séjour dans un pays sans possibilité de revenir en arrière. Cela a donné La falaise. » Au bord du gouffre, huit personnes, quatre hommes et quatre femmes, ont fui un malheur inconnu et traversé le désert. Venues se réfugier dans la ville, elles se heurtent à des portes fermées à double tour. Ne pouvant revenir en arrière, privés de tout, ces gens se vident lentement de leur humanité alors que s’instaure un climat de violence et de paranoïa. Dans ce cul-desac existentiel, certains choisiront les bras salvateurs de l’amitié ou de l’amour tandis que d’autres seront tentés de faire le grand saut final au bas de la falaise… Maude Bégin-Robitaille signe avec cette pièce la plus récente de ses nombreuses collaborations avec Les
Treize, que ce soit en tant qu’auteure, actrice ou metteure en scène. Elle a déjà adapté de nombreux textes (Troie, Les liaisons dangereuses, Kaamelott, etc.). « Plus jeune, je voulais écrire, confie-t-elle. Plus tard, j’ai découvert une autre passion : le droit ! » De jour, la jeune dramaturge aux yeux clairs est en effet avocate et étudiante à la maîtrise en droit du travail. Au Centre de justice de proximité de Québec, où elle informe des gens qui se posent des questions d’ordre juridique, elle ne manque pas d’utiliser ses talents de communicatrice. Elle anime également une chronique hebdomadaire sur le droit à la radio communautaire CKIA FM. Maude Bégin-Robitaille retire une grande satisfaction personnelle à aider les autres à y voir plus clair dans leurs droits. Sa pièce pose justement une question essentielle : comment vivre quand s’éteint l’espoir d’une vie meilleure ? La Falaise est mise en scène par Karl-Patrice Dupuis. Distribution : Maude BéginRobitaille, René Cossette, Hugo Dulac-Lemelin, Xavier Gagné-Croteau, Stéphanie
Jolicoeur, Ariane Matton, J u l e s Powe r e t C o r i n n e Sévigny-Lévesque. Au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack, du 9 au 13 octobre à 20 h, et les 13 et 14 octobre à 15 h. www.lestreize.org
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Je me suis demandé ce que je ferais si j’étais interdite de séjour dans un pays sans possibilité de revenir en arrière
Le contrebassiste Zbigniew Borowicz, accompagné par la pianiste Guylaine Flamand, vous invitent au concert qu’ils présenteront ce jeudi. Cette soirée vous propose des œuvres de Beethoven, Vivaldi, Dragonetti, Haendel, Rachmaninov et Schneider. Un rendez-vous à ne pas manquer pour les mélomanes ou pour tous ceux et celles qui souhaitent entendre de la grande et belle musique en ce début d’automne. L’entrée est libre. R. L. Jeudi 4 octobre, à 20 h, à la salle HenriGagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault.
Drôle de langue! L’humour se vend bien au Québec. En effet, la plupart des humoristes n’ont pas de difficultés à écouler leurs billets à un public en manque de se taper sur les cuisses. Mais savait-on que la langue française se prête très bien au genre ? Antonio Di Lalla, professeur à l’École nationale de l’humour, et Christophe Surette, humoriste acadien, prononceront une conférence sur le thème « Le français, langue d’humour ». La rencontre s’inscrit dans une série d’exposés portant sur l’adaptation de l’expression française organisée par la Chaire pour le développement de la recherche sur la culture d’expression française en Amérique du Nord (CEFAN). R. L. Vendredi 5 octobre, de 9 h 30 à 12 h, au local 1231 du pavillon Charles-De Koninck.
Bons baisers de Venise Deux étudiants de 3e année en architecture, Jean-Nicolas Bouchard et Philippe Charest, sont récemment revenus d’Italie, où ils ont participé à la Biennale de Venise en architecture. À la plus importante exposition d’architecture avant-gardiste au monde, le duo a présenté la maquette Entre campagne et ville, où est exploitée la notion de faible densité reliée à la vie rurale et celle, plus forte, qui caractérise la vie urbaine. Ils présentent maintenant une exposition sur leur expérience, en plus de prononcer une conférence, le mardi 9 octobre à 12 h. R.L. Jusqu’au 3 novembre, au local 2212 de l’École d’architecture (1, côte de la Fabrique).
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rayonnement
Visite dans l’empire du Milieu Une quarantaine d’étudiants ont effectué cet été un stage crédité en Chine. Une participante raconte son expérience, en marge du colloque sur cette culture qui se tenait cette semaine à l’Université. par Anne-Marie Rouleau La Chine, qui s’est graduellement ouverte depuis les 30 dernières années, est devenue une puissance respectée. Avec un PNB de 3339 G$ et une richesse par habitant qui est passée de 280 à plus de 500 $ par habitant, le pays du Dragon attire les investisseurs étrangers, mais aussi les étudiants. C’est plus d’une centaine d’étudiants de l’Université Laval, dont moi-même, qui ont pris part cet été au stage en langue et culture chinoise organisé par Shenwen Li, professeur au Département
d’histoire. L’activité d’immersion s’est déroulée du 13 mai au 7 juillet dans la province du Hunan, à l’Institut des sciences et technologies de Yueyang et l’Université normale du Hunan à Changsha. Les premiers jours ont été consacrés à la visite de Beijing. Dès le premier pas en sol chinois, j’ai ressenti de l’émerveillement pour cette capitale vieille de plusieurs millénaires. L’aéroport est à l’image de la ville : immense! C’est un magnifique ciel bleu qui nous a accompagnés lors de notre séjour dans cette
métropole surpeuplée. Aux classiques que représentent la Cité interdite et la Grande Muraille se sont ajoutées des attractions nouvelles, dont le fameux stade olympique en nid d’oiseau de 2008. À notre arrivée dans nos universités respectives, nous avons été soumis à un test de classement en mandarin. Plusieurs participants, qui se destinent à une carrière internationale, avaient entamé leur apprentissage de cette langue au Québec. « L’objectif du projet est d’initier nos étudiants au chinois oral et écrit et de leur permettre d’approfondir leurs connaissances sur le pays », explique Shenwen Li. Après quelques jours passés dans la capitale, notre groupe a pris l’avion pour sa destination finale : le Hunan. Les matinées étant consacrées au cours de mandarin alors que les après-midis étaient plutôt à saveur culturelle : cours
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de calligraphie, de peinture, de taï-chi, de cuisine… Rien n’était laissé pour compte. L’apprentissage se poursuivait aussi après les heures de cours. Les résidants à l’Université normale du Hunan se sont vu attitrer des « jumeaux » chinois. Ils ont donc pu développer un cercle social dans la capitale de cette région. Ceux qui étudiaient à l’Institut étaient hébergés par une famille afin de découvrir le pays sous un autre angle. Pour Julie-Anne Roberge, étudiante en études internationales et langues modernes, la visite d’une école primaire a été un moment marquant. « Magique! J’ai trouvé touchant de répondre aux questions de tous ces élèves si studieux. » Studieux est utilisé ici à bon escient. Les classes chinoises sont immenses, avec plus de 70 étudiants pour un seul professeur. Comme l’enseignante peut difficilement attirer l’attention de tout le groupe, la majorité des étudiants sont très autonomes et effectuent leur travail sans assistance. Pour ma part, c’est la mixité sociale qui a marqué mon esprit. Lors de mes marches en soirée, j’ai été frappée de voir que les parcs là-bas ne sont pas un lieu où les jeunes enfants jouent dans le sable, mais plutôt le point de rencontre des aînés, qui se réunissent pour des parties de cartes ou d’échecs chinois qui peuvent durer des heures et des heures. Introduire ce modèle au Québec serait une excellente idée pour briser l’isolement des personnes âgées dans notre société. Un stage culturel et linguistique comme celui-là permet de repousser ses limites et d’apprendre à mieux se connaître. Celui-ci m’a fait découvrir un monde où les baguettes sont reines et où l’entraide et le partage ont une grande place.
Internet contre l’obésité La Faculté de médecine de l’Université offre une nouvelle formation aux médecins de famille et aux professionnels de la santé qui désirent aider leurs patients à prévenir l’obésité abdominale. Reconnue par le Collège des médecins de famille du Canada, cette formation se présente sous forme d’apprentissage en ligne. Le premier volet est déjà en ligne à www.fmed.ulaval.ca/fmc et donne droit à trois crédits de formation. L’apprentissage se fait à l’aide de textes, graphiques, vidéos, d’animations, exercices et évaluations. Cet outil est le fruit d’un travail d’équipe dirigé par Jean-Pierre Després, professeur au Département de kinésiologie de la Faculté de médecine, et soutenu par Johanne Blais, professeure de clinique au Département de médecine familiale et de médecine d’urgence. Au 21e siècle, l’excès pondéral et l’obésité demeurent plus que jamais un défi de santé publique. « J’espère que cet outil permettra d’optimiser les connaissances en matière de prévention de maladies cardiovasculaires et constituera le début de petits gestes posés pour la santé », formule JeanPierre Després.
Avis officiel CONSEIL D’ADMINISTRATION Rapport de nomination Nomination Centre de prévention et d’intervention en matière de harcèlement
Directrice Josée Laprade, pour la période du 26 septembre 2012 au 25 septembre 2015 inclusivement.
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Les forêts du monde
All is Full of Love, vidéo de la chanteuse islandaise Björk.
La star et la machine Les chanteuses qui maîtrisent les technologies numériques dans les vidéoclips ont le pouvoir de changer les choses par Renée Larochelle Quel est le rapport entre les femmes, le pouvoir et la technologie dans les vidéoclips ? De prime abord, le lien semble plutôt ténu. Le professeur en technologies musicales Aaron Liu-Rosenbaum émet pourtant l’hypothèse que les chanteuses qui sont représentées en parfaite maîtrise des technologies numériques dans les vidéoclips ont un point commun : elles dominent la situation. Symboliquement, ces femmes assoiraient leur pouvoir face à l’homme grâce à la puissance que leur confèrent les technologies numériques.
Lors de la conférence qu’il a donnée récemment sur le sujet à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-JacquesCasault, Aaron Liu-Rosenbaum a donné des exemples concrets de ces vidéoclips où la femme devient maîtresse de ses actes et obtient du même coup une sorte de victoire en se servant de la « machine ». Dans son vidéoclip Cloudbusting, tourné en 1985, la chanteuse Kate Bush joue ainsi le rôle du fils d’un scientifique ayant inventé un appareil à faire tomber la pluie. Après l’arrestation de son
père, le fils décide de s’émanciper en pointant l’appareil – en forme de phallus – pour crever les nuages et en faire jaillir le contenu. Autre exemple : la chanson Believe, enregistrée par Cher en 1998. Dans cette œuvre qui parle de la manière de maîtriser davantage son existence, la chanteuse se libère de son enveloppe de mannequin exposée dans une vitrine et se transforme en créature mi-humaine mi-robotisée, créant en quelque sorte un troisième genre. C e m ê m e ch a n g e m e n t d’identité se produit dans le clip All is Full of Love lancé par Björk en 1999. La chanteuse islandaise, transformée en cyborg, tombe amoureuse d’un androgyne semblable. Tout se passe comme si les sexes n’existaient plus et se fondaient en un seul genre.
Selon Aaron Liu-Rosenbaum, les liens entre les femmes, le pouvoir et les technologies dans les clips sont très complexes. Ils nous aident néanmoins à mieux comprendre le rapport que les êtres humains tissent avec la technologie.
Björk se transforme en cyborg et tombe amoureuse d’un androgyne semblable
Les programmes de génie modèles d’intégrité Les programmes de génie de l’Université Laval se classent parmi les meilleurs du pays en matière de responsabilité sociale et environnementale, selon le plus récent classement annuel du magazine Corporate Knights. Ils arrivent en première position parmi les universités québécoises et au troisième rang sur 34 établissements à l’échelle canadienne. L’évaluation effectuée par le magazine se divise en trois parties. La première porte sur le nombre et la qualité des activités institutionnelles en lien avec le développement durable, notamment la tenue d’événements, de conférences et d’activités diverses mettant l’accent sur la responsabilité sociale et environnementale. La deuxième partie se
concentre sur les initiatives étudiantes qui mettent en pratique différents aspects du développement durable alors que la troisième évalue la façon dont les notions de responsabilité sociale et environnementale sont intégrées au contenu des cours, des spécialisations et des programmes multidisciplinaires. L’Université Laval s’est distinguée de façon particulière par le nombre d’instituts, de chaires et de centres de recherche spécialisés dans une variété de domaines liés au développement durable tels que les énergies renouvelables, la distribution d’une eau de qualité, la planification responsable de l’utilisation des ressources forestières et la gestion des impacts sociaux et environnementaux du développement.
Créé en 2002, le magazine Corporate Knights s’est donné comme mission d’humaniser le domaine des affaires. L’éditeur canadien cherche à sensibiliser les gestionnaires aux conséquences sociales et environnementales de leurs décisions d’affaires, à encourager les décideurs à mettre en œuvre des pratiques qui amélioreront l’environnement, la société et l’économie et à faire connaître les leaders dans le domaine. Outre ce classement annuel des établissements d’enseignement supérieur, qui en est à sa neuvième édition, Corporate Knights recense à chaque année les 50 meilleures entreprises canadiennes en matière de responsabilité sociale et environnementale.
Robert Beauregard, doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, a présidé le cocktail-bénéfice 2012 de la Fondation Monique-Fitz-Back, tenu le 25 septembre au pavillon Alphonse-Desjardins. Il a saisi l’occasion pour dévoiler quelques éléments du coffret éducatif Les forêts du monde, auquel l’Université Laval a contribué, qui sera lancé en mai prochain pour célébrer le 20e anniversaire des Établissements verts Brundtland. La Fondation a recueilli pr. ès de 16 000 $ pour poursuivre ses activités d’éducation en environnement, dont 3 000 $ par un encan silencieux. Les profits ont dépassé les objectifs de la soirée.
Les féministes de retour de Lausanne La Chaire Claire-Bonenfant – Femmes, Savoirs et Sociétés présente un midi-recherche sur le sixième Congrès international des recherches féministes francophones. L’événement a eu lieu à Lausanne, en Suisse, du 29 août au 3 septembre. Il avait pour thème « L’imbrication des rapports de pouvoir : discriminations et privilèges de genre, de race, de classe et de sexualité ». Plusieurs professeures, chercheuses et étudiantes de l’Université Laval y ont participé. Elles résumeront les recherches présentées làbas par des intervenantes provenants de trois continents. Le mardi 9 octobre de 12 h à 13 h 30, au local 1475 du pavillon Charles-De Koninck.
Conférence sur le printemps arabe La délégation de l’Université Laval à la Simulation de la Ligue des États arabes présente la conférence « Le Printemps arabe : défis géopolitiques et promesses démocratiques ». Sami Aoun, professeur de l’Université de Sherbrooke et spécialiste du Moyen-Orient, animera la soirée. Un encan silencieux aura lieu au profit du CIMAL, l’équipe qui représentera l’Université lors du prochain exercice de simulation politique au Caire. Les billets se vendent au coût de 20 $ pour les étudiants et 30 $ pour les autres, verre de vin inclus. Le mercredi 10 octobre, à 17 h, à la Chapelle du Musée de l’Amérique française. Tél. : 581 888-5887 ou 418 558-0066. cimal@hei.ulaval.ca Hh
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arts visuels
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Percée artistique Québec mon beau pays de Valérie Potvin
Coup d’œil sur les œuvres issues des premières résidences de création offertes par l’École internationale d’été de Percé Pour souligner son 10e anniversaire, l’École internationale d’été de Percé de l’Université Laval vient de mettre sur pied un programme de Résidences de création artistique. Son objectif : rendre accessible à la communauté artistique un
lieu de création dans un environnement exceptionnel. Au terme de cette résidence, qui s’est déroulée du 9 au 30 septembre, les artistes ont en effet exposé leur travail dans quelques lieux publics de la ville de Percé.
Percépolis2 d’Olivier Pellerin
Ainsi, l’architecte Olivier Pellerin a présenté Percépolis2 qui se veut un laboratoire évolutif créé à partir d’observations urbaines, territoriales et virtuelles. L’artiste multidisciplinaire Valérie Potvin s’est quant à elle inspirée du cadre grandiose de la ville et des expéditions qu’elle y a faites pour créer la sculpture Québec, mon beau pays. Avec La chambre de Marie, Charline Giffard revisite un peu l’univers intime de
sa grand-mère qu’elle évoque par des objets transformés, dont des travaux d’aiguille revisités, qui évoquent des références féminines universelles. Cette première édition s’est avérée un succès. Quatrevingt candidatures ont été déposées. Un comité composé d’artistes professionnels en a sélectionné six en fonction de la qualité de leur pratique artistique et de l’intérêt de leur projet.
La chambre à Marie de Charline Giffard
Valérie Potvin (sculpture et installation) et Caroline Gagné (arts visuels et médiatiques) ont été choisies dans la catégorie Artiste professionnel reconnu. MarieClaude Gendron (installation et performance) et Marianne Pon-Layus (peinture) ont représenté la relève, alors qu’Olivier Pellerin (architecture et installation) et Charline Giffard (pictural 2D et installation) font partie de la catégorie Participant aux
ateliers pour adultes. L’École internationale d’été de Percé offre des formations universitaires créditées et des ateliers multidisciplinaires de création. Sa programmation s’étend sur 12 semaines, de juin à août, à la villa FrederickJames, en plein cœur de la ville de Percé. Depuis le premier cours, donné en 2002, l’École a accueilli et formé plus de 900 étudiants du Québec et d’ailleurs.
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sports
le fil | le 4 octobre 2012
À la conquête de l’Ouest Le PEPS accueille deux équipes canadiennes pour la compétition de volleyball Challenge SSQauto par Stéphane Jobin Deux équipes de l’Ouest canadien se pointeront au PEPS les 12 et 13 octobre afin d’y affronter le Rouge et Or lors du traditionnel Challenge SSQauto. Celles-ci font partie de la meilleure ligue au pays en volleyball, tant chez les hommes que chez les femmes. Championnes nationales en titre, les Thunderbirds de l’Université de la ColombieBritannique débarqueront à Québec pour la seconde fois en moins de deux ans, elles qui avaient mis la main sur le trophée canadien en 2011 au PEPS. Chez les hommes, les Golden Bears de l’Université de l’Alberta, sacrés champions nationaux 4 fois au cours des 11 dernières années, se frotteront aux hommes de Pascal Clément. « Les Thunderbirds sont quintuples championnes canadiennes. Elles représentent assurément l’équipe à battre au pays », lance d’entrée de jeu l’entraîneur de l’équipe féminine du Rouge et Or, Alain Pelletier. « C’est certain qu’on va leur donner de l’opposition. On veut les défier. Le résultat en termes de points n’est pas si important. Ce qui m’intéresse, c’est la façon dont on va leur permettre de compter leurs points et dont on va faire les nôtres », poursuit-il. Les T-Birds demeurent une menace même si elles ont
perdu les services de Rayel Quiring et de Kyla Richey, qui ont épuisé leurs cinq années d’admissibilité. Richey, une attaquante en puissance, avait été nommée joueuse de l’année au Canada en 2011-2012. « Elles ont encore une très forte équipe, avec une formation similaire à celle de l’an dernier. Elles ont deux attaquantes qui font partie du programme national ainsi qu’une passeuse expérimentée. Leur succès attire inévitablement les meilleures joueuses », analyse Pelletier. Parmi elles, la passeuse Brina Derksen-Bergen ainsi que les attaquantes Shanice Marcelle et Lisa Barclay. Chez les hommes, c’est une équipe albertaine expérimentée que le Rouge et Or affrontera. Les Golden Bears possèdent en effet 10 athlètes de quatrième ou cinquième année. Ils seront donc en bonne posture pour prétendre au titre national. « L’Université de l’Alberta présente assurément l’une des trois meilleures formations dans l’Ouest. Avec une formation qui comporte 21 joueurs, on voit d’emblée que c’est une équipe qui a le choix. Il y a une émergence d’athlètes absolument hallucinante dans cette province », explique Pascal Clément, entraîneur-chef de l’équipe du Rouge et Or.
Les Bears ont terminé en troisième position dans la ligue de l’Ouest l’an dernier, affichant un dossier global de 15 victoires contre 5 revers. Ils ont obtenu leur laissezpasser pour le championnat canadien en remportant la médaille de bronze lors des séries éliminatoires de leur ligue. Au tournoi national à Kingston, en Ontario, ils ont toutefois dû se contenter d’une sixième place. « C’est une équipe mature. L’an passé, ils n’ont pas fini aussi haut qu’on l’attendait. Ils ont eu de la malchance, notamment plusieurs blessures. Ils pourraient toutefois se rattraper cette année, eux qui ont battu Trinity Western, les doubles champions canadiens en titre, en match hors concours il y a quelques semaines », ajoute Clément. Parmi les athlètes à surveiller chez les Bears, notons Mitch Irvine, attaquant de cinquième année nommé dans la première équipe d’étoiles canadienne en 2011-2012. Ce gaillard de 6 pieds 5 pouces a terminé au troisième rang au pays pour le nombre d’attaques marquantes par manche l’an dernier. Les centraux Matt McCreary et Tristan Aubry auront également leur mot à dire dans le succès des Albertains cette saison. L’entraîneur-chef des Golden Bears, Terry Danyluk, se réjouit d’amener son équipe au PEPS, où se tiendra le prochain championnat national. « Nous sommes impatients d’affronter le Rouge et Or, une équipe qui présente toujours une forte opposition.
Ils ont toujours été l’une des meilleures équipes au Canada. L’Université Laval a toujours fait un excellent travail pour recevoir les championnats de Sport interuniversitaire canadien. Nous nous attendons à ce qu’ils soient de merveilleux hôtes encore une fois », s’enthousiasme-t-il. Les billets pour le Challenge SSQauto sont en vente à la billetterie du Rouge et Or. Téléphone : 418 656-3668. Le prix est de 5 $ pour les étudiants et 10 $ pour les adultes par soir. Gratuit pour les enfants de 12 ans et moins. Les étudiants de l’Université recevront une consommation gratuite sur présentation de leur carte étudiante.
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en bref
Le yoga en quatre temps Le PEPS offre quatre ateliers vous permettant d’expérimenter différentes formes de yoga. Le Yoga duo est une expérience d’union et d’ouverture à son corps, à son souffle, à soimême et à l’autre. Le Yoga avec un ballon permet d’affiner la conscience corporelle et la stabilité de façon amusante et dynamique. L’atelier Apprendre à méditer vous donne l’occasion d’apprendre à découvrir quelle est la place de la méditation dans le yoga et le rôle que celle-ci peut jouer dans votre quotidien. L’atelier de Préparation à l’accouchement avec conjoint vous propose d’apprivoiser en couple la naissance de votre enfant. C. L. www.peps.ulaval.ca - onglets « programmation », « cours » et « yoga »
Quintuples championnes canadiennes, les Thunderbirds représentent l’équipe à battre au pays
La piscine aux petits ! Le PEPS propose aux familles des bains récréatifs où la piscine est transformée en parc aquatique. Des jeux tels des radeaux, des tapis flottants, des ballons et une immense structure gonflable se retrouvent à l’eau, au grand plaisir des jeunes ! Parents et enfants peuvent patauger ensemble en toute liberté. La piscine du PEPS, de dimension olympique, mesure 51 m de longueur. Un mur mobile d’un mètre de largeur se trouve au centre du bassin. Ainsi, deux bassins de 25 mètres sont disponibles. C. L. Le vendredi de 19 h 30 à 21 h 20, le samedi et le dimanche de 14 h à 15 h 50. Les membres du PEPS ont accès gratuitement aux bains. Pour les autres, le coût est de 5 $ pour les adultes et de 4 $ pour les enfants de 14 ans et moins.
Duel au sommet Le premier rang de la saison régulière de football universitaire du RSEQ pourrait bien se jouer dimanche prochain au stade TELUSUniversité Laval, alors que le Rouge et Or accueillera les Carabins de l’Université de Montréal. L’attrait habituel des matchs Montréal-Laval est décuplé par le fait que les deux équipes mettront leur fiche parfaite de 5-0 à l’épreuve. Les Carabins ont battu les Stingers de Concordia 38-0 vendredi dernier et demeurent la formation qui a accordé le moins de points cette saison. Le lendemain, le Rouge et Or a signé un impressionnant gain de 48-10 contre le Vert & Or sur son terrain à Sherbrooke, ce qui élève ses statistiques au point d’en faire la meilleure équipe offensive du circuit. À qui la victoire ? M. T. Au stade TELUS-Université Laval, le 7 octobre à 13 h 30.
Les Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique reviennent au PEPS après avoir remporté le championnat national en mars 2011. photo Yan Doublet
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au fil de la semaine
le fil | le 4 octobre 2012
Conférence sur l’euthanasie dans le plat pays La commission parlementaire Mourir dans la dignité s’est terminée en mars dernier et a remis un rapport dans lequel elle recommande la légalisation de l’euthanasie au Québec. Verra-t-on la chose devenir réalité ? Pour mieux saisir les implications d’un telle décision, quoi de mieux qu’étudier le cas de la Belgique qui a légalisé cette pratique en 2002 ? C’est ce que nous invite à faire la conférence de l’oncologue et professeur belge Jan L. Bernheim, « L’aide médicale à mourir : 10 ans d’expérience belge ». Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la légalisation de l’euthanasie n’a pas produit là-bas de dérives inadmissibles, mais plutôt un meilleur contrôle des pratiques et une grande synergie entre les soins palliatifs et l’aide médicale à mourir. Cette conférence grand public est organisée par les facultés des Sciences sociales, des Sciences infirmières et de Médecine. Mercredi 10 octobre, de 19 h à 21 h, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Entrée libre et inscription recommandée à inscriptionjanbernheim@fss.ulaval.ca.
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06/10
Atelier de jonglerie
Cross country sur Airs et duos les Plaines d’opéra
Jongler améliorerait l’estime de soi, la coordination et… la concentration. Nul doute qu’il s’agit d’un excellent exercice à pratiquer pour faire une pause entre deux séances d’études. Intéressés ? Venez vous entraîner vendredi, en fin de journée, au local 00143 du PEPS (ou devant le pavillon s’il fait beau !). Des balles, quilles, anneaux et autres accessoires seront sur place, tout comme une personne de l’Association de jonglerie de l’Université disposée à vous enseigner la chose ou à vous venir en aide. Avis aux sceptiques, apprendre à jongler à trois balles serait à la portée de tous et s’apprendrait en une heure ou deux.
Le rouge et l’or sont les couleurs par excellence des Plaines en ce mois d’octobre. Elles le seront encore davantage samedi, alors que le club d’athlétisme de l’Université Laval livrera compétition aux équipes de Sherbrooke, McGill, Concordia, UQTR, UQAM et UQAC. Les femmes y courront sur 4 km, et les hommes, 8 km. Il faudra surveiller ces derniers, qui forment l’équipe favorite de la compétition, en particulier Charles Philibert-Thiboutot (photo), vainqueur de cette compétition l’an dernier. Les femmes du club, quant à elles, visent une deuxième place. On attend beaucoup de Laurence Côté, Marguerite Plante-Dubé et Marilou Tous les vendredis, de 16 h à Ferland-Daigle. Le Circuit 18 h, au local 00143 du PEPS des couleurs a lieu sur les ainsi que tous les mardis, plaines d’Abraham de la de 19 h à 21 h, au local 2768 fin août à la fin octobre. Et du pavillon Adrien-Pouliot. volent les feuilles! C’est gratuit, mais on peut verser une petite contribution. Samedi 6 octobre, 13 h pour la compétition féminine et 13 h 30 pour la compétition masculine, sur les plaines d’Abraham.
06/10
Envie de vous faire caresser les oreilles par des airs et duos d’opéra de Donizetti, Mozart, Strauss, Verdi, Puccini, Massenet, Haendel, Bizet et Wagner ? C’est ce que proposent samedi, dans le cadre de la Série des diplômés, la soprano Zoé La Terreur et ses deux acolytes, le ténor Cody Growe et le baryton Philippe Sly. Tous trois seront accompagnés par le pianiste Jordan de Souza. La jeune cantatrice Zoé La Terreur a notamment participé cette année à la production montréalaise Orphée aux enfers dans laquelle elle a chanté le rôle d’Euridice. Samedi 6 octobre, 20 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques Casault. Entrée libre.
09/10
09/10
10/10
La coopération au secours de l’alimentation
Cinéma et droit autochtone
Les visages du père au Québec, de 1900 à 1960
Saviez-vous que 2012 est l’Année internationale des coopératives ? Pour la souligner, la Chaire en développement international invite l’écosociologue Laure Waridel à venir prononcer, mardi, une conférence sur l’importance de la coopération dans le domaine de l’alimentation et la façon dont les coopératives agricoles peuvent aider les populations à sortir du cycle de la faim. La fondatrice d’Équiterre parlera aussi des champs d’action de l’économie sociale dans le contexte de la mondialisation des marchés. Yvon Poirier enrichira la présentation en partageant son expérience des coopératives d’alimentation dans divers contextes culturels, notamment au Japon. Mardi 9 octobre, 16 h, à l’amphithéâtre 3A du pavillon Charles-De Koninck. L’activité est gratuite, mais l’inscription obligatoire à chairedi@fsaa. ulaval.ca ou au 418 6562131, poste 8746.
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
L’an dernier, la Faculté de droit a mis en place un projet fort intéressant : permettre au grand public de s’initier au droit et aux étudiants du domaine d’y réfléchir de façon différente grâce à des films qui soulèvent d’importantes questions juridiques. Mardi soir, l’occasion sera belle d’en apprendre davantage sur le droit des Autochtones lors de la projection de Bury my heart at Wouded Knee. Ce film d’Yves Simoneau raconte l’assassinat de Sitting Bull, chef de tribu et médecin de la nation lakota (sioux), et le massacre de celle-ci à Wounded Knee, en 1890, dans le Dakota du Sud. La professeure Geneviève Motard, spécialiste du droit des Autochtones, animera la rencontre Mardi 9 octobre, 19 h, au local 1A du pavillon Charles-De Koninck.
Quels rôles jouaient les pères dans les sphères du pouvoir, du travail, des loisirs et de l’intimité dans la première moitié du 20e siècle ? Pour le savoir, il faut assister mercredi à la conférence de Peter Gossage, professeur d’histoire à l’Université Concordia. Ces quatre aspects sont souvent associés de manière trop sommaire au modèle traditionnel ou moderne de la paternité. Pour mieux cerner ces différents aspects de la parentalité masculine, Peter Gossage a épluché décisions de jurisprudence, récits de vie, journaux, revues spécialisées, romans et annonces publicitaires. Cette activité fait partie des midis du Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ). Mercredi 10 octobre, 12 h, au local 3244 du pavillon Charles-De Koninck.