5 minute read
”continuons de bâtir sur ce qui a été déjà été fait”
«continuons de construire sur ce qui a été déjà été fait»
Hugo Slimbrouck peut s’appuyer sur un riche parcours dans le monde de l’hôtellerie, des événements et des voyages incentive. «Tout a commencé à l’hôtel Holiday Inn à Bruges. Via la réception, je me suis hissé jusqu’à une fonction de commercial. En 1995, après avoir occupé des postes de directeur commercial dans différentes chaînes hôtelières pendant plus de 10 ans, il était temps de passer à autre chose. Je suis retourné à Bruges, ma ville natale, où j’ai aidé à fonder le bureau des congrès de la ville. Après six ans chez ‘Meeting in Bruges’, ma carrière s’est poursuivie dans le monde du marketing de destination et de l’organisation de congrès professionnels. Ces 14 dernières années, j’ai travaillé pour le groupe MCI, où j’ai eu l’occasion de participer à la création d’un réseau international de DMC (Ovation). Un collègue m’a informé du poste à pourvoir à l’Event Confederation. Lorsque j’ai lu attentivement l’offre, j’ai immédiatement su que ce poste était totalement fait pour moi. Je me suis ensuite renseigné. Après quelques conversations intéressantes avec des membres de Besa, Febelux et Acc, j’ai été pris.»
Lorsque la crise du corona a frappé impitoyablement en mars 2020, tous les acteurs du secteur événementiel ont ressenti plus que jamais la nécessité d’une représentation forte. Cela s’est traduit par la création de l’Event Confederation, une association qui a réussi à obtenir de beaux résultats en peu de temps et dans des circonstances difficiles. Avec l’abandon progressif de la gestion de crise initiale, la confédération élargit son champ d’action et va se pencher sur de nombreux autres défis auxquels est confronté le secteur. Et ce sous la direction d’Hugo Slimbrouck, qui a pris officiellement ses fonctions de directeur au 1er septembre.
CONTINUER À CONSTRUIRE
En sa qualité de directeur de l’Event Confederation, Hugo a succédé à Stijn Snaet et Bruno Schaubroeck. «Ils ont vraiment fait un travail incroyable. Ils ont fédéré le vaste secteur événementiel dans des circonstances difficiles. Auparavant, les différents segments de notre secteur ne se parlaient que ‘sur
le terrain’. Hormis un groupe de travail consacré à la commission paritaire, il n’y avait aucune uniformité. Ce n’était d’ailleurs pas nécessaire, vu la croissance de notre secteur ces dernières années. Le corona a cependant obligé le secteur à ‘se serrer les coudes’. Nous devons maintenant continuer à construire sur ce qui a été fait. Il reste encore de nombreux besoins spécifiques pour lesquels le monde politique doit recevoir des informations correctes et étayées relatives à notre industrie. La confédération a établi une feuille de route pour l’avenir, avec laquelle je vais me mettre à l’ouvrage.» CHANGER LA PERCEPTION
commencé par démontrer sa propre pertinence, en se présentant comme une industrie et non comme une ‘activité’, une industrie qui emploie directement et indirectement au moins 80.000 personnes. «La perception du secteur événementiel ne reflète pas ce qu’il est réellement. Lorsque l’on regarde les actualités, quand on pense ‘événements’, on pense surtout aux événements qui sont médiatisés, comme les festivals d’été, les grands salons professionnels, les concerts. La perception de qui nous sommes et de ce que nous faisons au sein de notre industrie du live doit donc fortement s’élargir. C’est pourquoi nous continuerons à l’avenir à démontrer la pertinence de notre secteur au moyen d’études. Il faut montrer son impact économique et social.» SORTIR LA DURABILITé DU FRIGO
La durabilité et l’éducation constituent des piliers très importants sur lesquels il faudra travailler les prochaines années. «L’ensemble du secteur événementiel travaillait sur la durabilité, jusqu’à ce que le Covid vienne tout balayer. Il faudra donc se refocaliser sur celle-ci. L’Event Confederation devra partager les ‘best practices’ avec ses membres, et nous devrons prendre nous-mêmes l’initiative de rendre notre secteur plus vert et plus durable. Les clients, les collègues et les visiteurs suivront alors eux aussi. Il sera important de montrer l’exemple. Autre point de travail important: l’éducation. Chaque fédération propose naturellement déjà quelques formations, mais nous pouvons faire beaucoup plus, notamment pour les petites entreprises et les freelances. Un secteur n’est attrayant que si vous pouvez y évoluer et apprendre de nouvelles choses, et c’est précisément la raison pour laquelle nous sommes, en tant que secteur, un employeur attrayant. Nous offrons à tous la possibilité d’aider et de découvrir de nouvelles disciplines. Et pas seulement au niveau technique, nous devons aussi mieux former nos entrepreneurs et les aider à acquérir des connaissances fiscales et financières. Ce faisant, nos entreprises deviendront plus solides et (encore) plus saines.»
LE TRAIN EST EN MARCHE
«Sauter dans un train en marche n’est pas si simple, mais après trois mois, je commence à m’y retrouver dans les nombreux dossiers et les contacts avec les autorités. Heureusement, je peux faire appel aux associations membres de l’Event Confederation, car il ne faut pas perdre de vue que nos fédérations sont le moteur de cette Event Confederation. Je me rends également compte qu’à l’avenir, ces fédérations auront parfois des besoins contradictoires. Mon rôle consiste désormais à passer de la gestion de crise à la gestion quotidienne et à faire avancer l’Event Confederation. Avec le consensus de tous les membres, mais aussi en mettant l’accent sur les besoins spécifiques du secteur. Pour moi, transmettre les informations émanant de l’Event Confederation aux fédérations – et donc à leurs membres – est essentiel.» ENGAGEMENT ENVERS LES VICTIMES DES INONDATIONS
Au cours de sa période de rodage cet été, Hugo a été confronté à un projet inattendu pour l’Event Confederation. «Lorsque les inondations ont causé des ravages sans précédent en Wallonie en juillet, Vinciane Morel et Bert Knuts, deux des membres de notre conseil d’administration, ont immédiatement pris l’initiative d’aller aider sur place. Notre secteur dispose en effet du savoir-faire nécessaire. De plus, de nombreuses forces vives étaient encore disponibles. Nous nous sommes concertés avec le ministère de l’Intérieur, le Centre de crise et la Croix-Rouge, de telle sorte que l’Event Confederation s’est jointe au projet d’apporter de la nourriture aux victimes des inondations en province de Liège, sur tous les sites gérés par la Croix-Rouge. A cet effet, nous avons fait appel à la fédération des foodtrucks. Lors du pic, nous avons fourni plus de 10.000 repas par jour, répartis sur 25 sites. De plus, cela nous a permis de mettre au travail 25 entreprises – des foodtrucks et traiteurs événementiels.» VISION À LONG TERME
C’est donc avec beaucoup ‘d’envie’ qu’Hugo Slimbrouck a entamé sa mission. «Je vois l’Event Confederation devenir un porte-parole important du secteur auprès des autorités de ce pays. Maintenant que tout le monde regarde dans la même direction, nous devons mettre en place une structure et travailler sur les intérêts ‘post-Covid’. Protéger notre capital humain, la passion pour notre beau secteur et nos entreprises s’apparente pour moi à un défi fantastique», conclut Hugo Slimbrouck.