VDN - S11 S_VALENCIEN - 1 - 02/09/14 Couleur : Composite Auteur : AVEZ-OL Heure de sortie : 02/09/14
09:07
Supplément au journal du mardi 2 septembre 2014 - Ne peut être vendu séparément - Directeur de la publication : Jacques Hardoin - Imprimerie : ZI La Pilaterie, rue du Houblon, 59700 Marcq-en-Barœul
8 pages spéciales
La saison 2014-2015 du
phénix scène nationale Valenciennes
Bartabas, en mars et avril.
PHOTO NABIL BOUTROS
VDN - S11 S_VALENCIEN - 2 - 02/09/14 Couleur : Composite Auteur : AVEZ-OL Heure de sortie : 02/09/14
09:07
CAHIER SPÉCIAL MARDI 2 SEPTEMBRE 2014
2
CAHIER SPÉCIAL MARDI 2 SEPTEMBRE 2014
LA SAISON 2014-2015 DU PHÉNIX
LA SAISON 2014-2015 DU PHÉNIX
3
TEMPS FORTS
Amalric, Bartabas, Bohringer en principales têtes d’affiche Zoom sur Houellebecq
➤ LES CLÉS DE LA SAISON `ACTE 1.- La saison débutera le 2 octobre avec la venue de Mathieu Amalric mis en scène par sa compagne, Stéphanie
S’il est un artiste contemporain qui ne laisse indifférent, c’est bien lui. Michel Houellebecq. Artiste oui, car tout aussi secret qu’il soit, l’homme est écrivain, poète, essayiste, mais aussi réalisateur. Et tant d’autres choses. Une palette créative que le Phénix souhaitaient mettre en lumière cette saison à travers plusieurs rendezvous : la projection de L’enlèvement de Michel Houellebecq, un film dans lequel il joue son propre rôle ; une adaptation (libre) de son livre Les Particules élémentai-
Cléau, dans l’adaptation du livre d’Eric Rheinardt, Le Moral des ménages. Le soir de la première, le comédien devrait également se rendre au ciné-club qui proposera, lui, La Chambre bleue dans laquelle joue également Stéphanie Cléau. Petit plus, et quel plus, pour cette journée d’ouverture : la présence à partir de 18 h à l’Avant-Scène, d’Eric Rheinardt, qui, avec le soutien du Furet du Nord, dédicacera ses ouvrages dont le dernier, L’Amour et les forêts (Gallimard), l’un des événements de la rentrée littéraire. `ACTE 2.– La venue de Bartabas est toujours un événement fort. Il prendra possession du Phénix quatre jours au printemps pour un spectacle inédit dans la région, Golgota, sans « h ». Espagne, Séville. Cheval, flamenco. Pour unir majesté et flamboyance, Bartabas, bien sûr. Le cavalier-scénographe qui, jusqu’au 6 septembre, séduit Le Channel à Calais avec Calacas, offrira à Valenciennes une autre de ses créations, Golgota. Direction le sud de l’Espagne, plongée dans les procession de la semaine sainte. Grandiose et spectaculaire.
`ACTE 3.- Interrompue la saison dernière, Richard Bohringer étant malade, la tournée de J’avais un beau ballon
res… Si Houellebecq ne viendra pas - du moins ce n’est pas prévu mais qui sait... - il s’incarnera au Phénix, de multiples façons. + ` En novembre.
Yodelice, électrique
rouge est reconduite pour 2015. Les Bohringer père et fille feront escale au Phénix en mai pour deux soirées. Gros succès de la saison 2012-2013 au théâtre du Rond-Point, à Paris, la pièce est une rencontre artistique et familiale généreuse.
Par Martine Kaczmarek (textes) et Max Rosereau (Photos des pages 2, 5, 7).
Mathieu Amalric et Stéphanie Cléau : le bon ménage Duo ? Tandem ? Difficile de trouver le thème approprié, toujours est-il qu’à la vie comme à la scène Stéphanie Cléau et Mathieu Amalric forment un couple uni et productif, artistiquement parlant. Le comédien sera sur la scène du Phénix pour la première soirée de la saison avec Le Moral des ménages ; sa compagne qui le met en scène sera là aussi. Comment ont-ils travaillé ? Réponses... Stéphanie Cléau : « J’ai commencé à répéter avec Anne-Laure Tondue et un autre acteur, très
« Ce sont des cadeaux qu’on se fait. Stéphanie savait que j’ai toujours rêvé d’être Mick Jagger, donc... » bien, mais qui ne pouvait pas continuer sur la tournée. J’ai cherché, un peu, un acteur d’une quarantaine d’années, chanteur, dépressif mais quand même assez charmant (sourire). Je me suis dit je vais le proposer à Mathieu qui avait lu mes versions importantes ». Mathieu Amalric : « J’ai dit oui, je n’avais pas le choix parce que Stéphanie avait déjà dit oui pour SV02A
jouer dans La Chambre bleue. Stéphanie, c’était la première fois qu’elle jouait, et le théâtre n’est pas tout à fait ma maison. Le jeu non plus, je viens plus de la réalisation ». M. A. : « Ce sont des cadeaux qu’on se fait. Stéphanie savait que j’ai toujours rêvé d’être Mick Jagger, donc ça l’a amusée de m’habiller avec un costume en velours bleu pâle, une cigarette.… Le type se prend pour un chanteur. Il faut tout de suite rassurer le public : je ne chante pas pendant le spectacle ». S. C. : « Mathieu a apporté toute l’ambiguité qu’il fallait au personnage ». M. A. : « Stéphanie est très très très précise sur l’espace, sur la scénographie. On dirait qu’il n’y a pas de décors, pourtant on passe quand même par plein d’atmosphères différentes. C’est ça aussi qui est très impressionnant pour moi. Il y a plein d’objets de la vie quotidienne qui sont décrits, jamais Stéphanie n’a imaginé qu’ils soient représentés. Et pourtant on les voit, on les sent ; (à Stéphanie) Je ne sais pas comment tu fais pour arriver à ça… » S. C. : « Ce qui m’intéressait, plus que la classe moyenne, c’est la famille de génération en génération. Malgré tout, plus on rejette plus ça se recolle à vous ». + ` En octobre.
Mathieu Amalric, les 2 et 3 octobre
Bartabas, les 27, 28, 30, 31 mars et 1er avril
Bartabas, grandiose et spectaculaire
Bohringer, Richard et Romane (ré)unis
bas dans l’idée d’une fresque à la fois rude et belle. Bartabas aime la danse et l’union de celle-ci au théâtre équestre. Il a déjà travaillé avec le chorégraphe japonais Butô Ko Muroibushi (Le Centaure et l’animal, 2010), avec Carolyn Carlson aussi (We were horses, 2011).
« Golgota », la dernière création de Bartabas sera l’un des temps forts de la saison, au printemps. Cap sur l’Espagne, Séville et ses procession. Flamboyant, forcément... Bartabas.- A 57 ans, il est l’homme orchestre et équestre de France, depuis plus de trente ans. Il a ainsi fondé le théâtre équestre Zingaro. Tous ses spectacles sont très attendus. Dernier événement en date : sa présence jusqu’au 6 septembre au Channel à Calais avec Calacas. C’est l’un des deux spectacles que Bartabas propose cette année, l’autre étant donc Golgota. Des registres différents, des thématiques singulières et le passage de l’un à l’autre avec grâce et bonheur. L’homme aime cela. En presque un mois passé au théâtre du Rond-Point en mai, Bartabas a réuni beaucoup plus d’éloges que de remarques négatives (lire par
Richard et Romane Bohringer, les 26 et 27 mai
Le spectacle marque tous ceux qui l’ont vu.
ailleurs). Et fait l’unanimité : Golgota marque tous les spectateurs. Golgota.- Séville, des processions, le flamenco. Et les chevaux, bien entendu. Quatre. Cette fois, le danseur André Marin a rejoint Barta-
Ils en disent.- « L’adhésion à Golgota tient à la vérité profonde de l’engagement des deux partenaires, de leur foi dans l’art et sa capacité à régaler l’imaginaire sans tabou », Le Figaro. « Le spectacle tient à distance les cliché du genre pour mieux proposer un rituel où le sacré se mêle au profane comme dans une procession sévillane pour la sortie de la vierge noire », Libération. « Un spectacle profane mais profond », Le Pèlerin. « Golgota s’il emprunte son nom au calvaire, est plutôt un délice », Les Inrocks. + ` En mars et avril.
Attention pépite créative. Musicien dans l’âme, Maxim Nucci alias Yodélice a électrisé le Main Square festival cette année distillant une musique plus rock, plus électrique qu’à ses débuts. Yodélice aime toujours autant la scène, la rencontre, affective, festive et sensible avec le public. Le théâtre d’Anzin s’en souviendra. En octobre. +
« Tragédie » : l’événement danse
Romane Bohringer a adoré travailler avec son père, sous la direction de Michel Didym.
Qui n’a jamais vu Bohringer à l’œuvre a raté quelque chose. L’homme envahi la scène tout entière, sa voix fixe l’attention et emmène à elle seule très loin. Il est homme de théâtre. Comme sa fille, Romane. Ces deux là ne pou-
vaient que travailler ensemble, comme pour J’avais un beau ballon rouge. Politque, lutte armée, Tout débute en 1965 en Italie. Margherita (Romane Bohringer) et son père se heurtent à leurs sentiments et aux
aspirations de la jeune femme à une aventure qu’elle juge humaine et qui lui coûtera la vie. C’est Michel Didym qui a mis en scène les deux BohringeLa pièce a été créée à La Manufacture de Nancy en janvier 2013. + ` En mai.
Le directeur du centre chorégraphique national (CCN) de Roubaix, Olivier Dubois, signe un spectacle fort, énorme, même : Tragédie. Une création pour laquelle tous les danseurs sont nus pour mieux se mettre au service de la chorégraphie. Et cela marche. Formé aux approches sans concession de Preljocaj ou Waltz, Olivier Benoît montre cette fois l’humanité en marche, la condition humaine dans ce qu’elle a de plus nu, au propre comme au figuré. Les danseurs se présentent donc
dans le plus simple appareil, enveloppés d’un son et de lumières travaillés avec soin. Un grand moment. + ` En novembre.
VDN - S11 S_VALENCIEN - 2 - 02/09/14 Couleur : Composite Auteur : AVEZ-OL Heure de sortie : 02/09/14
09:07
CAHIER SPÉCIAL MARDI 2 SEPTEMBRE 2014
2
CAHIER SPÉCIAL MARDI 2 SEPTEMBRE 2014
LA SAISON 2014-2015 DU PHÉNIX
LA SAISON 2014-2015 DU PHÉNIX
3
TEMPS FORTS
Amalric, Bartabas, Bohringer en principales têtes d’affiche Zoom sur Houellebecq
➤ LES CLÉS DE LA SAISON `ACTE 1.- La saison débutera le 2 octobre avec la venue de Mathieu Amalric mis en scène par sa compagne, Stéphanie
S’il est un artiste contemporain qui ne laisse indifférent, c’est bien lui. Michel Houellebecq. Artiste oui, car tout aussi secret qu’il soit, l’homme est écrivain, poète, essayiste, mais aussi réalisateur. Et tant d’autres choses. Une palette créative que le Phénix souhaitaient mettre en lumière cette saison à travers plusieurs rendezvous : la projection de L’enlèvement de Michel Houellebecq, un film dans lequel il joue son propre rôle ; une adaptation (libre) de son livre Les Particules élémentai-
Cléau, dans l’adaptation du livre d’Eric Rheinardt, Le Moral des ménages. Le soir de la première, le comédien devrait également se rendre au ciné-club qui proposera, lui, La Chambre bleue dans laquelle joue également Stéphanie Cléau. Petit plus, et quel plus, pour cette journée d’ouverture : la présence à partir de 18 h à l’Avant-Scène, d’Eric Rheinardt, qui, avec le soutien du Furet du Nord, dédicacera ses ouvrages dont le dernier, L’Amour et les forêts (Gallimard), l’un des événements de la rentrée littéraire. `ACTE 2.– La venue de Bartabas est toujours un événement fort. Il prendra possession du Phénix quatre jours au printemps pour un spectacle inédit dans la région, Golgota, sans « h ». Espagne, Séville. Cheval, flamenco. Pour unir majesté et flamboyance, Bartabas, bien sûr. Le cavalier-scénographe qui, jusqu’au 6 septembre, séduit Le Channel à Calais avec Calacas, offrira à Valenciennes une autre de ses créations, Golgota. Direction le sud de l’Espagne, plongée dans les procession de la semaine sainte. Grandiose et spectaculaire.
`ACTE 3.- Interrompue la saison dernière, Richard Bohringer étant malade, la tournée de J’avais un beau ballon
res… Si Houellebecq ne viendra pas - du moins ce n’est pas prévu mais qui sait... - il s’incarnera au Phénix, de multiples façons. + ` En novembre.
Yodelice, électrique
rouge est reconduite pour 2015. Les Bohringer père et fille feront escale au Phénix en mai pour deux soirées. Gros succès de la saison 2012-2013 au théâtre du Rond-Point, à Paris, la pièce est une rencontre artistique et familiale généreuse.
Par Martine Kaczmarek (textes) et Max Rosereau (Photos des pages 2, 5, 7).
Mathieu Amalric et Stéphanie Cléau : le bon ménage Duo ? Tandem ? Difficile de trouver le thème approprié, toujours est-il qu’à la vie comme à la scène Stéphanie Cléau et Mathieu Amalric forment un couple uni et productif, artistiquement parlant. Le comédien sera sur la scène du Phénix pour la première soirée de la saison avec Le Moral des ménages ; sa compagne qui le met en scène sera là aussi. Comment ont-ils travaillé ? Réponses... Stéphanie Cléau : « J’ai commencé à répéter avec Anne-Laure Tondue et un autre acteur, très
« Ce sont des cadeaux qu’on se fait. Stéphanie savait que j’ai toujours rêvé d’être Mick Jagger, donc... » bien, mais qui ne pouvait pas continuer sur la tournée. J’ai cherché, un peu, un acteur d’une quarantaine d’années, chanteur, dépressif mais quand même assez charmant (sourire). Je me suis dit je vais le proposer à Mathieu qui avait lu mes versions importantes ». Mathieu Amalric : « J’ai dit oui, je n’avais pas le choix parce que Stéphanie avait déjà dit oui pour SV02A
jouer dans La Chambre bleue. Stéphanie, c’était la première fois qu’elle jouait, et le théâtre n’est pas tout à fait ma maison. Le jeu non plus, je viens plus de la réalisation ». M. A. : « Ce sont des cadeaux qu’on se fait. Stéphanie savait que j’ai toujours rêvé d’être Mick Jagger, donc ça l’a amusée de m’habiller avec un costume en velours bleu pâle, une cigarette.… Le type se prend pour un chanteur. Il faut tout de suite rassurer le public : je ne chante pas pendant le spectacle ». S. C. : « Mathieu a apporté toute l’ambiguité qu’il fallait au personnage ». M. A. : « Stéphanie est très très très précise sur l’espace, sur la scénographie. On dirait qu’il n’y a pas de décors, pourtant on passe quand même par plein d’atmosphères différentes. C’est ça aussi qui est très impressionnant pour moi. Il y a plein d’objets de la vie quotidienne qui sont décrits, jamais Stéphanie n’a imaginé qu’ils soient représentés. Et pourtant on les voit, on les sent ; (à Stéphanie) Je ne sais pas comment tu fais pour arriver à ça… » S. C. : « Ce qui m’intéressait, plus que la classe moyenne, c’est la famille de génération en génération. Malgré tout, plus on rejette plus ça se recolle à vous ». + ` En octobre.
Mathieu Amalric, les 2 et 3 octobre
Bartabas, les 27, 28, 30, 31 mars et 1er avril
Bartabas, grandiose et spectaculaire
Bohringer, Richard et Romane (ré)unis
bas dans l’idée d’une fresque à la fois rude et belle. Bartabas aime la danse et l’union de celle-ci au théâtre équestre. Il a déjà travaillé avec le chorégraphe japonais Butô Ko Muroibushi (Le Centaure et l’animal, 2010), avec Carolyn Carlson aussi (We were horses, 2011).
« Golgota », la dernière création de Bartabas sera l’un des temps forts de la saison, au printemps. Cap sur l’Espagne, Séville et ses procession. Flamboyant, forcément... Bartabas.- A 57 ans, il est l’homme orchestre et équestre de France, depuis plus de trente ans. Il a ainsi fondé le théâtre équestre Zingaro. Tous ses spectacles sont très attendus. Dernier événement en date : sa présence jusqu’au 6 septembre au Channel à Calais avec Calacas. C’est l’un des deux spectacles que Bartabas propose cette année, l’autre étant donc Golgota. Des registres différents, des thématiques singulières et le passage de l’un à l’autre avec grâce et bonheur. L’homme aime cela. En presque un mois passé au théâtre du Rond-Point en mai, Bartabas a réuni beaucoup plus d’éloges que de remarques négatives (lire par
Richard et Romane Bohringer, les 26 et 27 mai
Le spectacle marque tous ceux qui l’ont vu.
ailleurs). Et fait l’unanimité : Golgota marque tous les spectateurs. Golgota.- Séville, des processions, le flamenco. Et les chevaux, bien entendu. Quatre. Cette fois, le danseur André Marin a rejoint Barta-
Ils en disent.- « L’adhésion à Golgota tient à la vérité profonde de l’engagement des deux partenaires, de leur foi dans l’art et sa capacité à régaler l’imaginaire sans tabou », Le Figaro. « Le spectacle tient à distance les cliché du genre pour mieux proposer un rituel où le sacré se mêle au profane comme dans une procession sévillane pour la sortie de la vierge noire », Libération. « Un spectacle profane mais profond », Le Pèlerin. « Golgota s’il emprunte son nom au calvaire, est plutôt un délice », Les Inrocks. + ` En mars et avril.
Attention pépite créative. Musicien dans l’âme, Maxim Nucci alias Yodélice a électrisé le Main Square festival cette année distillant une musique plus rock, plus électrique qu’à ses débuts. Yodélice aime toujours autant la scène, la rencontre, affective, festive et sensible avec le public. Le théâtre d’Anzin s’en souviendra. En octobre. +
« Tragédie » : l’événement danse
Romane Bohringer a adoré travailler avec son père, sous la direction de Michel Didym.
Qui n’a jamais vu Bohringer à l’œuvre a raté quelque chose. L’homme envahi la scène tout entière, sa voix fixe l’attention et emmène à elle seule très loin. Il est homme de théâtre. Comme sa fille, Romane. Ces deux là ne pou-
vaient que travailler ensemble, comme pour J’avais un beau ballon rouge. Politque, lutte armée, Tout débute en 1965 en Italie. Margherita (Romane Bohringer) et son père se heurtent à leurs sentiments et aux
aspirations de la jeune femme à une aventure qu’elle juge humaine et qui lui coûtera la vie. C’est Michel Didym qui a mis en scène les deux BohringeLa pièce a été créée à La Manufacture de Nancy en janvier 2013. + ` En mai.
Le directeur du centre chorégraphique national (CCN) de Roubaix, Olivier Dubois, signe un spectacle fort, énorme, même : Tragédie. Une création pour laquelle tous les danseurs sont nus pour mieux se mettre au service de la chorégraphie. Et cela marche. Formé aux approches sans concession de Preljocaj ou Waltz, Olivier Benoît montre cette fois l’humanité en marche, la condition humaine dans ce qu’elle a de plus nu, au propre comme au figuré. Les danseurs se présentent donc
dans le plus simple appareil, enveloppés d’un son et de lumières travaillés avec soin. Un grand moment. + ` En novembre.
VDN - S11 S_VALENCIEN - 4 - 02/09/14 Couleur : Composite Auteur : AVEZ-OL Heure de sortie : 02/09/14
09:07
CAHIER SPÉCIAL MARDI 2 SEPTEMBRE 2014
4
LA SAISON 2014-2015 DU PHÉNIX
AUJOURD’HUI
BONJOUR ` C’est parti !
Préparer une belle saison `
Cruel dilemne que d’opérer une sélection dans le programme du Phénix ! Croisons notre agenda et nos envies... Danse, théâtre, musique, cirque... se déclinent en un kaléidoscope séduisant. Une invitation à découvrir de nouveaux horizons,
Envie de choisir ses spectacles à la maison ? Le Phénix peut déplacer une équipe pour nous (et nos amis). Pour cela, prendre rendez-vous et se laisser guider... +
PENSEZ-Y ! à pousser des portes encore et encore, à se confronter à des sensibilités jusqu’ici étrangères à soi. Osons y aller. Testons aussi les ateliers nomades qui offrent l’occasion de vivre l’art de l’intérieur, de monter sur la scène. Donc, prépa-
rons-nous à une saison rythmée qui débutera le 2 octobre. Plus de temps à perdre pour faire sa petite sélection, courir s’abonner (ou préferer le faire par Internet). Quoi de mieux pour bien commencer cette nouvelle année ? +
DRÔLE
Mille et une façons de rire et autant de plaisirs avec Jacques Bonnaffé et Olivier Saladin Rencontre au sommet entre Olivier Saladin et Jacques Bonnaffé, Mario et Mario pour « 36 Nulles de salon », où notre quotidien croqué de multiples fois, toujours avec humour. Bonnaffé a craqué sur le texte de Daniel Cabanis qui a été créé l’an passé au Cadran, scène nationale d’Evreux. Rencontre avec l’artiste nordiste. Comment avez-vous abordé le texte de Daniel Cabanis ? « Il est étonnant ce texte : on a trente-six fois la même conversation, de la même longueur, mais c’est toujours différent, bien entendu. C’est un exercice de style, un humour très contemporain. Je pense qu’on a besoin de ces humoristes qui réagissent sur notre quotidien, qui se posent des questions. Il y a dans ce texte les règles de l’absurde mais on est plus proches des humoristes. C’est très décapant ». Comment avez-vous travaillé sur la pièce ? « Petit à petit, l’intensité est montée. Il y avait des règles à trouver. On les a trouvées. Les spectateurs démarrent très vite, et fort ! » Vous connaissiez Olivier Saladin.
S’abonner, c’est mieux `
Prendre une place c’est bien, mais plusieurs c’est avantageux. Petit plus cette saison : pour les étudiants, tarif dernière minute 15 minutes avant le début de la représentation. Enfin, s’il reste de places... +
DRAME
Petit Eyolf
Belle rencontre que celle d’Olivier Saladin et Jacques Bonnaffé, Mario et Mario.
Que pensiez-vous de lui et comment avez-vous travaillé ensemble ? « On se connaissait, oui. Tout est plus facile quand on est au côté d’un comédien qui a cette qualité de jeu, quelque chose qui ne triche
SHAKESPEARE
pas, une vérité. Tous les personnages de la vie passent à travers lui. À deux on va assez loin dans le loufoque. Quand on se retrouve sur ce texte, on est un peu comme deux musiciens qui se retrouvent sur un morceau, on en parle, on propose des choses ».
CLASSIQUE ?
Heureux de passer par le Valenciennois ? « J’en ai de très bons souvenirs, oui. Comme je suis heureux de passer dans ma ville de Douai. Quand je ne reviens pas dans la région, ça me manque ». + ` En octobre.
Le dramaturge norvégien Henrik Ibsen sera à l’affiche cette saison à travers Petit Eyolf, sa pièce en trois actes créée en 1895. Il s’agit d’un drame familial qui se développe après la mort d’un enfant infirme. Son père et sa mère, très possessive envers son mari, vont tisser de nouvelles relations, difficiles. Car l’enfant est dans tous les esprits, les cœurs. Se reconstruire est nécessaire mais ô combien long. Invernter une existence nouvelle n’est pas simple. Jonathan Châtel, le metteur en scène, a signé une nouvelle traduction du texte. Lui même franco-norvégien, il a renoué avec aisance avec l’univers délicat d’Henrik Ibsen. En avril.
GOURMAND
Tartuffe
William Shakespeare et son Roi Lear ont inspiré Antoine Lemaire et la compagnie THEC pour Si tu veux pleurer prends mes yeux. Une adapation pour faire surgir de façon magistrale conflits de générations, colères, cris, douleurs… Les échanges sont acerbes, les mots choisis avec justesse pour camper la vie sous tous ses angles. La vidéo et la musique « live » enveloppent comédiens et décors : l’esthétique est l’une des forces du spectacle. En février. + SV04.
Louis Jouvet disait qu’il fallait jouer Tartuffe comme un « garçon charmant, inquiétant et très intelligent ». Benoît Lambert, qui adore revisiter le répertoire classique, a abordé sa mise en scène dans la lignée de ce que disait le « maître ». Sa lecture personnelle se veut pétillante et originale. Son comédien fétiche, Emmanuel Vérité, campe un Tartuffe qui n’apparaît pas avant le deuxième acte. Mais tous les autres comédiens n’en sont que plus présents et vecteurs de valeurs. Benoit Lambert s’est entouré d’artistes qu’il connaît très bien pour monter une pièce de deux heures trente qui exprime toute son intemporalité. En décembre.
Benjamin Lazar s’est nourri de l’humanisme de Rabelais pour mettre en scène l’un des textes les plus profonds et importants, Pantagruel. Tous les excès y sont : table, langage… S’il a exploré l’imposante œuvre de Rabelais, Benjamin Lazar a opéré une brillante sélection. Le spectacle a connu un grand succès au théâtre de l’Athénée à Paris. Le fils de Gargantua, campé par l’impressionnant Olivier Martin-Salvan, est entouré de musiciens en harmonie avec une pièce forte. En janvier. +
VDN - S11 S_VALENCIEN - 5 - 02/09/14 Couleur : Composite Auteur : AVEZ-OL Heure de sortie : 02/09/14
09:07
CAHIER SPÉCIAL MARDI 2 SEPTEMBRE 2014
LA SAISON 2014-2015 DU PHÉNIX COUPS DE CŒUR
Orphelins ` Un thriller, sur scène : voilà qui est rare. Mais c’est une réussite : Orphelins raconte l’histoire d’un frère et d’une sœur confrontés contre toute attente à la criminalité. Quelle implication de l’un, de l’autre ? Pourquoi ? Pour qui. Rapidement, les choses sont loin d’être aussi simples qu’elle semblaient au prime abord. Personne ne sortira épargné. En janvier. +
BELLES AFFICHES Illuminations ` « Mon écriture se nourrit de la matière humaine et du bruissement de la vie » explique Ahmed Madani qui a réalisé une trentaine de spectacles. La jeunesse des banlieue a son mot à dire, ses maux à panser à travers la performance des artistes. Tout part d’un rêve, celui d’éclats de rire ; et il y a les cauchemars, tout ce qui va ma, fait hurler, souffrir. Les deux versants se mêlent et le spectateur y est entraîné. En mai. +
GÉNÉRATIONS
Camille Chamoux, née sous Giscard, pour le meilleur, le pire, le rire Il y a de la fraîcheur autant que de madeleines proustiennes dans la dernière pépite de Camille Chamoux. « Née sous Giscard » rallie de plus toutes les générations via de multiples accroches. La comédienne et metteur en scène s’est donnée à 100 % pour ce qui constitue l’un des événements de la saison. Vous n’aimez pas qu’on qualifie votre spectacle de one woman show... « Disons que c’est un "seul en scène" qui questionne, toujours avec le prisme de l’humour, les travers de ma génération et les travers de l’époque. Mais il n’y a pas de recherche d’efficacité humoristique ou de vanne. Il n’y a pas la recherche d’un rire toutes les x secondes. C’est nuancé. C’est un spectacle où j’espère on rit souvent, où l’on est ému également. Enfin, ça ce n’est pas à moi de le dire ! ». Quelles ont été vos sources d’inspiration ? « Ma principale source d’inspiration ce sont les gens qui m’entourent... et moi-même. Moi je n’invente pas, je ne suis pas une artiste qui invente, je transcris des trucs de la réalité, des bouts de vie et d’intimité. Des moments de vérité et j’en fais des choses scéniques. Je n’ai quasiment rien inventé dans le spectacle ». Quelles ont été les réactions ?
➤
QUESTION(S)
Le goût du faux et autres chansons D’où vient le monde ? La création de Jeanne Candel pose la question ; les artistes, nombreux sur scène, incarnent esquissent réponses et débats multiples qui s’enchaînent. On se répond par les paroles, les sons, les gestes. Jeanne Candel a reçu le Molière du spectacle de théâtre musical pour « Crocodile Trompeur ». A l’origine du collectif La Vie brève, elle aime le travaille en groupe. En avril.
ports professionnels. Et que donc ce sont des gens qui ont du mal à sortir de chez eux parce qu’ils ont l’impression qu’il y a une menace partout, que le danger rôde. Ça c’est une sorte de généralité mais qui est en même temps assez vraie. La génération d’avant, qui a vécu 68, a un peu bouclé tout, fait toutes les révolutions qu’il y avait à faire. Elle a bouché l’avenir, en fait, et ne nous permet pas beaucoup de rêver. Elle passe son temps à dire "Oh, ils sont mous, ils sont mous". Mais c’est comme quand vous trouvez que quelqu’un est con à une soirée, il va finir par l’être, c’est le principe du
« On n’est jamais victime de son époque ou de sa génération, on est un individu libre et pensant. » Écriture, mise en scène... Camille Chamoux propose un « seul en scène » très personnel et pourtant si universel.
« Tous les personnages que je créé, que je représente, il y a quelque chose d’exaspérant et quelque chose de touchant. Et par ailleurs, comme je passe moi-même à la moulinette de cette ironie, je pense que du coup il y a quelque chose qui passe. Mes parents, Giscard, tous les gens qui sont venus voir le spectacle et qui sont cités dedans ne l’ont pas du tout vécu comme une agression ».
Ce n’est pas une critique vis-à-vis de cette génération ? « Non ! Au début du spectacle, je pose les choses qui sont un peu des clichés mais qui sont assez vraies, que la génération X est souvent confrontée à l’échec, a grandi avec l’idée qu’il y avait le sida en ce qui concerne les rapports amoureux et sexuels, et puis la crise en ce qui concerne les rap-
"dîner de con". Donc ça part de ce "conflit générationnel", mais en fait ça le dépasse, parce que l’autre truc, que je pense et que raconte le spectacle c’est qu’à un moment donné on n’est jamais victime de son époque ou de sa génération, on est un individu libre et pensant. On a la chance de ça en plus dans notre pays. On peut toujours à un moment donné, inventer l’avenir. Il n’y a personne qui ne nous empêche, jamais, réellement, d’inventer l’avenir ». + ` En janvier.
IMAGES
Le monde dans le creux de la scène Le collectif anversois Berlin voyage depuis dix ans dans les cultures du monde, s’en nourrit et tire une substance bouleversante. Sentir, toucher les murs, les sols, de villes et villages sur tous les continents, voilà le point de départ de cette aventure de « théâtre filmique ». Il y eut un travail sur Moscou, voici celui sur Jérusalem aux multiples facettes religieuses et donc sensibles jusque dans le plus pro-
5
fond de l’expression quotidienne, culturelle notamment. Mais pas seulement.
Le « théâtre filmique » pour une expérience universelle.
Et dans Perhaps all the dragons ? Immersion en terre inuit cette fois. À Iqualit, 7 000 habitants. Température moyenne : – 10 degrés. Hommes et femmes ont été saisis par la vidéo pour une expérience artistique étonnante encore. Une autre vision du monde, dont la portée est résolument universelle. +
BELGE
« L’art du rire », leçon de vie drolissime Les Belges ont pris le pouvoir de l’humour ces derniers temps et Jos Houben est l’un des maîtres en la matière. D’où son talent dans une « leçon » particulièrement drôle et pertinente donnée dans L’Art du rire. Avec, qui plus est, une pointe de flegme britannique, notre homme ayant un temps posé ses valises à Londres. Il y a joué une pièce qui a fait date dans la capitale britannique : A minute too late. L’Art du rire est une référence depuis des années : le spectacle parcours le monde avec d’ailleurs succès partout. Un rendez-vous universel, donc, efficace en tous points. En novembre.
MIAM(S) Jonathan Heckel, pour une modeste proposition Attention, humour noir ! Jonathan Heckel qui s’est frotté avec délices aux classiques (revisités) s’est investi cette fois dans un texte de Jonathan Swift, Une Modeste proposition. Une œuvre écrite en 1729, trois ans après son chef d’œuvre, Les Voyages de Gulliver. Mais le pamphlet, Une modeste proposition, Swift avait choisi de le publier anonymement. Peut-être parce qu’il savait que le sujet pouvait « déranger », que tout le monde n’était pas sensible à son humour grinçant : il propose que, dans l’Irlande d’alors, confrontée à la misère, les enfants des familles pauvres deviennent source d’alimentation. Jonathan Heckel présentera son adaptation au Phénix et dans plusieurs... restaurants du Valenciennois. En octobre.
` En avril. SV05.
VDN - S11 S_VALENCIEN - 6 - 02/09/14 Couleur : Composite Auteur : AVEZ-OL Heure de sortie : 02/09/14
09:07
CAHIER SPÉCIAL MARDI 2 SEPTEMBRE 2014
6
LA SAISON 2014-2015 DU PHÉNIX
COUPS DE CŒUR
BELLES AFFICHES
Voyages, voyages ` D’abord, il y aura les installations sonores (en lien avec Maubeuge et Mons) ; enfin, la retransmission de Madame Butterfly en direct de Lille. Entre les deux, par petites touches, des liens, des rencontres, des « voyages » pour découvrir d’autres spectacles, d’autres scènes à travers Next, notamment. Le Phénix au cœur de l’Europe. +
Il n’est pas encore minuit ` Vingt-deux accrobates, rien que ça ! Le tout pour une heure de chorégraphies sans artifices. Et, en prime, ça swingue ! Voilà donc Il n’est pas encore minuit. Le collectif d’artistes sportifs participera mi-septembre à la biennale de la danse à Lyon puis enchaînera avec une très longue tournée en France, faisant donc escale à Valenciennes pour l’un des moments forts de la fin d’année 2014. En décembre. +
BOOM !
LOUSTIX
Audaces, volupté, esquisses, électro : la danse comme une boule à facettes Tous les goûts, toutes les couleurs, la danse sera multiples cette saison au Phénix. A travers le festival Next, et, bien entendu l’immense Tragédie d’Olivier Benoît et du CCN de Roubaix (lire en page 3) mais pas seulement : trois temps forts de la saison devraient bousculer les habitudes et enflammer la scène du Phénix. Détonnant. Méduses. Les méduses sont aussi belles que dangereuses, fuyantes, touchantes… Transparentes mais pourtant très présentes… Vincent Glowinski, alias Bonom, a choisi d’appeler Méduses sa performance qui unit danse et graphisme. Le « Human Brush », donc : l’artiste, sur scène, dessine dans l’espace une étrange créature virtuelle et pourtant si palpable. Comme des volutes de fumées, les créatures s'épanouissent sur scène pendant que le danseur esquisse un pas de danse. Surprenant. En février. Ha !. Bouchra Ouizguen est l’une
FESTIVAL EUROPÉEN
Next, septième La septième édition du festival international sera comme les précédentes : créative, surprenante, interpellante. L’Eurométropole et Valenciennes sont eu cœur de cette manifestation à la programmation aussi variée qu’étalée dans le temps et l’espace. Plusieurs escales sont prévues au Phénix et la danse sera cette année particulièrement à l’honneur à Valenciennes. En novembre. + SV06.
des chorégraphes les plus remarquées ces derniers mois. Au printemps dernier elle a présenté Ha ! , sa deuxième création, au Centre Pompidou, à Paris, et y a rencontré un beau succès, encourageant. Toute la fraîcheur de ses idées a fait mouche auprès d’un public que l’on sait exigeant. La jeune danseuse marocaine a choisi d’unir ses aspirations résolument modernes au folklore de son pays d’origine. Revisité, bien sûre. On danse, donc, mais on rit aussi, sur scène. Tout est vivant, vivant, vivant. En janvier.
« Méduses » : l’union des pas du danseur et du « human brush ». Aérien, tout ça.
Altered Natives. De la musique électro sur la scène du Phénix, oui ! Oui, c’est possible. Comme dans une boîte de nuit, donc ! François Chaignaud et Cécilia Bengolea ont entouré le tout de couleurs fluos, de musiques qui ont toute leur place sur les dance floor. Cinq danseurs intègrent le rythme, avec la technique en plus et… le souffle. Et si on allait les rejoindre sur scène ? En avril. +
CURIOSITÉS
Explorations de petits mondes virtuels pour terrestres extra... « All Aliens ! » : les Cabarets de curiosités sont des OVNIS depuis plusieurs années maintenant, cette saison, c’est confirmé ! Trêve de plaisanterie, mais quand même, la scène nationale valenciennoise proposera au printemps un nouveau champ d’explorations multifaces. L’occasion de retrouver toute la créativité des artistes associés de L’Amicale de production (cette fois avec Corps diplomatique) et de se confronter à des expériences artistiques et sensorielle hors normes. C’est là le cœur du rendez-vous annuel du Phénix qui lance dans des champs culturels nouveaux une multitude de projets pertinents, drôles ou grinçants. Personne ne
Bonheur pour tous !
La programmation dédiée aux enfants (mais pas que, d’ailleurs) est relevée, touchante et drôle aussi, avec notamment la Compagnie Zapoï qui présentera le premier spectacle au titre rigolo et prometteur : J’ai une soif de baleine dans mon ventre (en octobre) pour les petits (à partir de 4 ans). Pour les plus grands, à voir également L’Homme V de Vincent Warin qui place le BMX au cœur de la scène (en novembre, à partir de 7 ans). Un coup de cœur : Oblique, fable ludique (en janvier pour les plus de 9 ans) ravira également les parents. Le plus de cette saison : deux séances le mercredi, à 15 h et 18 h 30. Avant ou après le goûter, c’est selon. Ne pas oublier non plus : pendant les spectacles destinés aux plus grands, tout au long de la saison, le Phénix propose toujours un accueil des enfants âgés de 3 à 10 ans, avec des animatrices et animateurs diplômés. Gratuit cette année, mais toujours sur réservation (priorité aux abonnés).
➤
sort indifférent d’un passage au Cabaret. Cette fois, connexion assurée avec des concepts virtuels joueurs et parfois déjantés. Cela passe notamment par les réseaux sociaux,
dans leur genre scènes de toutes les émotions et sentiments. À percer dans ishow des Petites cellules chaudes. Quinze comédiens canadiens et la théâtralisation de notre quotidien. Extra. + ` En mars.
LATITUDES
Atlas Valenciennes Le festival Latitudes contemporaines (www.latitudescontemporaines.com) fait escale à Valenciennes cette saison pour deux temps forts en juin : un spectacle de Vincent Thomasset, Médail décor, mais aussi Atlas Valenciennes, d’Ana Borralho et Joao Galante. Ces artistes portugais, tels Atlas, vont tenter de « porter » Valenciennes en donnant la parole à cent de ses habitants. Ces derniers pourront s’exprimer dans le cadre d’un atelier nomade qui prendra place fin mai. Restitution en juin.
VDN - S11 S_VALENCIEN - 7 - 02/09/14 Couleur : Composite Auteur : AVEZ-OL Heure de sortie : 02/09/14
09:07
CAHIER SPÉCIAL MARDI 2 SEPTEMBRE 2014
LA SAISON 2014-2015 DU PHÉNIX COUPS DE CŒUR
BELLES AFFICHES
Aux marches du Palais ` Revoilà,le partenariat avec le festival Embar(o)quement immédiat. La saison dernière Jordi Saval, cette fois, ce sera Aux marches du palais. Ou une évocation des origines de la chanson française. Vincent Dumestre dirige musiciens et instrumentistes pour de grands classiques du répertoire : En passant par la Lorraine, La Complainte de Mandrin… En mai. +
AFRIQUE
7
L’Univers jazz big band et Richard Galliano ` D’un côté l’accordéon de Galliano. De l’autre, un big band qui s’épanoui dans le jazz, le tourne, le retourne, l’embrasse avec joie. Le tout ? Une rencontre musicale festive et aboutie. Au cœur d’une série de concerts qui le mène de New York à Madrid, cette année, Galiano retrouvera le plaisir du partage de nouveaux horizons avec l’Univers jazz Big band qui fête cette année ses vingt ans. En décembre. +
MUSIQUE !
Phuphuma Love Minus : la force du chant du sud
Clés d’écoute de la musique sous tous ses angles, avec Benjamin Dupé
Une chorale d’hommes, qui ne chante qu’a cappella, une émotion vraie.
L’isicathamiya ? Un chant d’Afrique du Sud que tout le monde connaît, et depuis longtemps : il a en effet été mis sur toutes les platines du monde par Johnny Clegg à travers sa chanson Asimbonanga. Ces chorales sud-africaines masculines génèrent une émotion tant au sein du groupe même que dans
la salle. Et ceux qui ont eu la chance de voir Walking Next to Our Shoes de Robyn Orlin en 2011 ne diront pas autre chose. Ceux qui l’ont raté pourront redécouvrir Phuphuma Love Minus qui était déjà au rendez-vous ce soir là. Soul, jazz, polyphonie, âme de la musique. + ` En mars.
OPÉRA SLAM
80 000 000 de vues Un opéra du XXe siècle, le slam à la clé. Voilà pour « 80 000 000 de vues », une approche poétique de la vie inscrite, pleinement dans son époque. Alexandro Markéas, le compositeur, a uni les voix de femmes, d’enfants, sur les notes d’aujourd’hui : hip-hop, R’n’B… Mais aussi des bruits, mais aussi des cris. Nathalie Negro a harmonisé le tout dans un joyeux lien avec l’essence même de l’opéra, tout en s’attachant à l’actualité : les évé-
nements d’Egypte, la répression sur les populations et notamment les femmes, ont directement inspiré l’œuvre. + ` En février.
L’artiste associé de la scène valenciennoise a présenté un format court de sa création à Aix, cet été.
Artiste associé au Phénix, comme notamment l’Amicale de production, Benjamin Dupé créera à Valenciennes un spectacle au titre étonnant : « Il se trouve que les oreilles n’ont pas de paupières ». Un projet qui questionne l’écoute, la musique, l’auditeur, travaillé pour quatuor à cordes et comédien. Benjamin Dupé en a présenté une première esquisse cet été au festival d’Aix-en-Provence avant de rejoindre Avignon où Fantôme, un léger roulement était à l’affiche. Un été rythmé, donc, un automne qui le sera tout autant pour l’artiste. Comment est né ce projet ? « C’est un travail d’écriture, porté depuis longtemps. Le livre La Haine de la musique, je l’ai lu quasi à sa sortie, en 1995. Il y avait des choses dedans qui me parlaient. J’avais depuis quelques années l’idée d’en faire un spectacle mais je ne trouvais pas encore l’endroit. Et finalement, ce sont mes projets précédents, Comme je l’entends ou
Fantôme… qui m’ont donné la clé ». Comment avez-vous abordé la création ? « Je ne me considère pas comme un compositeur travaillant seul à sa table, j’ai toujours besoin de cette relation à l’autre, interprète, spectateur… Travaillant sur cet en-
« L’écoute de la musique peut être l’endroit du plus grand trouble, du plus grand vertige. » droit de l’écoute, je me suis dit il y a quelque chose à faire en prenant la langue de Pascal Quignard qui parle de la musique et de l’écoute musicale. J’ai voulu la mettre en résonnance et en relation avec une musique jouée live et créer un triangle de relation entre le spectateur, la musique et la parole, la pensée sur la musique ou sur
➤ ZOOM : L’ONL
➤ LE SAMEDI AUSSI...
Grand format :comme chaque année, l’Orchestre national de
L’Avant scène ` Bonne nouvelle : non seulement il y a aura du jazz, comme proposé depuis de nombreuses années, mais l’Avant-Scène, le restaurant du Phénix sera lieu d’accueil d’autres rencontres musicales. Et ça se passera le samedi.
Lille sera au Phénix pour le plus grand plaisir des mélomanes. Cette fois, Jean-Claude Casadesus et Yann Robin, à la direction de l’ensemble régional, seront accompagnés de la pianiste portugaise MariaJoao Pires. Au programme notamment de cette soirée : Beethoven. En décembre.
Dès octobre (on commencera par le jazz), en soirée,
l’écoute. Donc, du coup, rapidement, j’ai entrevu cette forme : confier le texte à un comédien, le confronter sur un plateau à un quatuor à cordes qui est le quatuor Tana et puis ça m'intéresse aussi beaucoup une écriture dans la scénographie, les lumières, l’environnement sonore ». Drôle de titre quand même... « Il est de Pascal Quignard. C’est l’un des titres des dix traités qui composent le livre. Chacun des traités traite d’un aspect particulier du son, du rapport de l’homme au son, du rapport de l’homme à la musique. Ce titre-là à la fois me plaît car a quelque chose d'énigmatique et de poétique et en même temps veut dire quelque chose de très précis C’est au cœur de l’argumentation de Pascal Quignard. Pour lui, l’écoute de la musique peut être l’endroit du plus grand trouble, du plus grand vertige car on est nu par rapport au phénomène musical. Mais c’est aussi un endroit de danger et de vulnérabilité. ». + ` En octobre.
le public sera au plus près des artistes pour un plaisir et une rencontre tout en convivialité. Place ensuite au fil des mois et des artistes à des soirées baroque, rock, folk. Un programme qui devrait ravir les inconditionnels des ambiances plus « cosy ». À (re)découvrir. Dès le 4 octobre. SV07.
VDN - S11 S_VALENCIEN - 8 - 02/09/14 Couleur : Composite Auteur : AVEZ-OL Heure de sortie : 02/09/14
le 19
DANSE / PERFORMANCE
MANERIES Luis Garay
le 25
DANSE / PERFORMANCE
O QUE FICA DO QUE PASSA Teresa Silva / Filipe Pereira
le 27
RENCONTRES
MUSIQUE
DANSE
2014 2015
le phenix scène nationale Valenciennes Boulevard Harpignies - BP 39 59301 Valenciennes cedex 03 27 32 32 32 / www.lephenix.fr billetterie@lephenix.fr 1271386000VD
billetterie ouverte du mardi au samedi de 13h à 19h
novembre
les 2 et 3
le 7
THÉÂTRE
THÉÂTRE
LE MORAL DES MÉNAGES Éric Reinhardt / Stéphanie Cléau
L’ART DU RIRE Jos Houben
le 4
le 12
AVANT-SCÈNE / JAZZ
LOUSTIXS / CIRQUE
DANIEL ZIMMERMANN QUARTET
L’HOMME V. Vincent Warin / Cyrille Musy
du 6 au 10
le 18
THÉÂTRE
UNE MODESTE PROPOSITION Jonathan Swift / Jonathan Heckel
les 7, 8, 9 et 10 MUSIQUE / CRÉATION
IL SE TROUVE QUE LES OREILLES N’ONT PAS DE PAUPIÈRES Benjamin Dupé, artiste associé
le 11 AVANT-SCÈNE / BAROQUE
WHEN LOVES SOFT PASSION Harmonia Sacra
le 15 LOUSTIXS / MARIONNETTES
J’AI UNE SOIF DE BALEINE DANS MON VENTRE Stanka Pavlova
DANSE
TRAGÉDIE Olivier Dubois
les 14 et 15 DANSE / CRÉATION
NOTRE DANSE Mylène Benoit
le 15 DANSE
OUT OF ANY PRESENT Sofia Dias / Vítor Roriz A GESTURE THAT IS NOTHING BUT A THREAT Sofia Dias / Vítor Roriz DANSE / PERFORMANCE
février le 7
LA POSSIBILITÉ D’UNE ÎLE Michel Houellebecq / Aurore Fattier
UN SIÈCLE DE HIP-HOP Emmanuel Parent
le 29
FEINI-X-CREW
TINTIN AU PAYS DE L’ORDRE Jean-Marc Terrasse
THÉÂTRE
DANSE
MÉDUSES Vincent Glowinski SUPERTALK
AVANT-SCÈNE / HIP HOP
les 12 et 13
décembre
SI TU VEUX PLEURER, PRENDS MES YEUX d’après William Shakespeare Antoine Lemaire
les 3, 4 et 5
le 14
SANDRO ZERAFA URBAN POETICS
le 9
MUSIQUE
ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE Jean-Claude Casadesus Maria João Pires
le 10
LOUSTIXS / THÉÂTRE
DÉDALE Julien Aillet
le 12
MUSIQUE
UNIVERS JAZZ BIG BAND INVITE RICHARD GALLIANO
le 13
AVANT-SCÈNE / BAROQUE
LES BONS BECS D’HÉLOÏSE GAILLARD
les 17, 18 et 19
CIRQUE
IL N’EST PAS ENCORE MINUIT Cie XY
janvier
CESSER D’ÊTRE UN Laurent Goldring / Marika Rizzi
THÉÂTRE / RÉSIDENCE
les 21 et 22
ORPHELINS Dennis Kelly / Arnaud Anckaert
DANSE
AVANT-SCÈNE / JAZZ
le 27
AVANT-SCÈNE / JAZZ
octobre
avril
le 5
le 6
les 8 et 9
du 27 au 1
DANSE / THÉÂTRE ÉQUESTRE
du 27 au 30
THÉÂTRE
LES PARTICULES ELÉMENTAIRES Michel Houellebecq Julien Gosselin
TARTUFFE Molière / Benoît Lambert
AVANT-SCÈNE / JAZZ
FLASH PIG
GOLGOTA Bartabas / Andrés Marin
OAK TREE
THÉÂTRE
le 21
HA ! Bouchra Ouizguen
L’ENLÈVEMENT DE MICHEL HOUELLEBECQ Guillaume Nicloux
PROJECTION
SUPERTALK
CIRQUE
DANSE
le 31
THÉÂTRE / RÉSIDENCE
CURIOSITÉS
le 22
le 24
THÉÂTRE
JEUNE PUBLIC
ESTEBAN FERNANDEZ
LIVES Ali Moini
les 25 et 26
CRÉATIONS
Le 17 AVANT-SCÈNE / ROCK
PANTAGRUEL Francois Rabelais / Benjamin Lazar Olivier Martin-Salvan
DANSE / PERFORMANCE
THÉÂTRE
09:07
AVANT-SCÈNE / JAZZ
LAURENT COQ TRIO
le 18
THÉÂTRE / LOUSTIXS
OBLIQUE Christophe Moyer
le 4
AVANT-SCÈNE / FOLK ROCK
JUST DOO HITS
le 8
LOUSTIXS / THÉÂTRE
COMMENT MOI JE Marie Levavasseur
les 9 et 10
THÉÂTRE
LE GOÛT DU FAUX ET AUTRES CHANSONS Jeanne Candel
le 11
AVANT-SCÈNE / MUSIQUE BAROQUE
AFFINITÉS BACH Amandine et Laurence Beyer
les 16 et 17
THÉÂTRE / PROJECTION
PERHAPS ALL THE DRAGONS & JÉRUSALEM Berlin
le 18
AVANT-SCÈNE / JAZZ
SYLVAIN CATHALA TRIO
les 21 et 22
THÉÂTRE
PETIT EYOLF Henrik Ibsen / Jonathan Châtel
le 24
DANSE
le 19
TWERK Cecilia Bengolea / François Chaignaud
80 000 000 DE VUES Nathalie Negro, Pianoandco Eli Commins, Alexandros Markeas
mai
LYRIQUE
mars
CABARET DE CURIOSITÉS #14 ALL ALIENS ! DU 11 AU 13 MARS RÉSIDENCE / CRÉATION
CORPS DIPLOMATIQUE Halory Goerger, artiste associé iSHOW Cie Les petites cellules chaudes PORTRAIT 9 Hippolyte Hentgen & John John AFROGALACTICA Kapwani Kiwanga MINAUTORE 75 Viviana Moin / Samuel Buckman QUE FEREZ-VOUS DE MON PROFIL FACEBOOK QUAND JE SERAI MORTE ? Amélie Poirier LE PROGRÈS Sarah Berthiaume / Adrien Bletton WOW ! IL Y A QUELQU’UN ? Frédéric Ferrer
le 12
MUSIQUE BAROQUE
AUX MARCHES DU PALAIS Le Poème Harmonique Embar(o)quement immédiat
le 16
AVANT-SCÈNE / JAZZ
GUEORGUI KORNAZOV QUINTET
le 20
LOUSTIXS / THÉÂTRE
EN FER ET EN OS Rachid Bouali
le 21
THÉÂTRE
ILLUMINATION(S) Ahmed Madani
les 26 et 27
THÉÂTRE
J’AVAIS UN BEAU BALLON ROUGE Angela Dematté / Michel Didym
juin
Thomas Ferrand ATTRACTIONS PLURIELLES Kitsou Dubois LEBANESE ROCKET SOCIETY Johanna Hadjithomas Khalil Joreige SELENIANS
RETRANSMISSION MADAME BUTTERFLY Giacomo Puccin Jean-François Sivadier DANSE
le 2
MUSIQUE / PROJECTION
YODELICE théâtre d’Anzin
MOTHERS Iris Karayan EYES IN THE COLOUR OF THE RAIN Linda Kapetanea / Jozef Frucek
COMME LES ROIS MAGES EN GALILÉE Harmonia Sacra
le 17
PHUPHUMA LOVE MINUS
ATLAS Ana Borralho / João Galante
les 16 et 17
le 22
le 15
le 18
le 4
ALLEZ OLLIE À L’EAU Mike Kenny / Odile Grosset-Grange
MÉDAIL DÉCOR Vincent Thomasset
le 15 MUSIQUE
THÉÂTRE
36 NULLES DE SALON Daniel Cabanis / Jacques Bonnaffé
DANSE
DOMINO Argyro Chioti
Le 10 AVANT-SCÈNE / BAROQUE
THÉÂTRE / HUMOUR
CAMILLE CHAMOUX Née sous Giscard
MUSIQUE
LOUSTIXS / THÉÂTRE
les 4 et 5
DANSE