Les Cahiers de l’Environnement - Séptembre 2010

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ditorial de Jean-Louis Borloo, Ministre d’Etat, Ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat

Le « Les cahiers de l’Environnement » Grenelle Environnement a permis d’investir massivement dans un nouveau modèle de croissance - la croissance verte fondé notamment sur la sobriété en carbone et en énergie. En moins de deux ans et grâce à l’engagement de l’ensemble des acteurs - entreprises, chercheurs, services de l’Etat, élus locaux, associations écologistes - la France a déjà effectué des ruptures irréversibles : hausse de 600% en deux ans de la production d’électricité photovoltaïque, hausse de 90% en deux ans de la puissance éolienne raccordée au réseau, signature de 130 000 éco-prêts à taux zéro pour financer des travaux de rénovation thermique chez les particuliers, construction en cours de 350 kilomètres de transports collectifs supplémentaires, soit plus qu’au cours des 34 dernières années, multiplication par vingt du nombre de demandes de certification en « basse consommation », 17 000 exploitations converties à l’agriculture biologique,… Ce n’est donc pas un hasard si la France se situe en tête de tous les baromètres internationaux depuis maintenant plus de deux ans. Ainsi, selon un récent rapport élaboré et adopté par le Parlement canadien, la France est leader des pays du G8 dans le domaine du développement durable. De plus, dans un classement effectué par les Universités de Yale et de Columbia, la France occupe aujourd’hui la 7ème place sur 163 pays en matière de protection de l’environnement, après avoir gagné trois places en un an. Je rappelle enfin que selon Eurostat et grâce au bonus écologique, la France dispose du parc de véhicules neufs le plus sobre en carbone d’Europe. L’objectif désormais, avec le plan de mobilisation des 18 filières vertes, est de transformer cette avance en emplois, en brevets et en parts de marché supplémentaires. Ainsi, en 2009, un brevet sur trois déposé en France relevait des écotechnologies. De plus, 260 000 salariés travaillaient en 2009 dans le secteur des énergies renouvelables contre 60 000 seulement en 2006. J’ajoute enfin qu’en moins de deux ans, l’industrie automobile française a pris, grâce au Grenelle Environnement, plusieurs longueurs d’avance dans la fabrication de véhicules très faiblement émetteurs. Ainsi, comme l’a démontré le dernier salon mondial de l’automobile, notre pays devrait être l’un des premiers au monde à commercialiser sur presque toutes les gammes, des véhicules électriques et hybrides rechargeables, à des prix accessibles à tous. Au-delà, nous continuons à nous organiser, filière par filière, afin de faire émerger des leaders de dimension mondiale dans tous les secteurs de la croissance verte : économie circulaire et recyclage, rénovation thermique, stockage de l’énergie, réseaux électriques intelligents,… Ainsi, grâce à la mobilisation de l’ensemble des acteurs, notre pays dispose désormais de tous les savoirs-faires et de toutes les compétences pour relever le défi de la croissance verte et de la compétitivité de demain. Jean-Louis Borloo



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Les Cahiers de L’Environnement Edition : Les Cahiers d’Information Presse Professionnelle. 3, Rue Christophe Colomb 94600 CHOISY LE ROI Directeur de la Publication: F. LAYANI Directeur de la Rédaction : L. BENJAMIN Directeur Graphique : Y. GOLD Administration Secrétariat : A. VERRON et D. DONA Rédaction et Documentation : Y. ZELMATI A. ZEMMOUR S. CHELLI Y. ABRAHAMI D. DELIVRY M. SALOMON Remerciements : A. IFRAH, M. DA ROCHA Illustrations : LEV Diffusion et Abonnement : Tél : 01 74 90 07 44/5 Fax : 01 70 36 76 81

Au Sommaire Editorial de Monsieur le Ministre Jean-Louis Borloo ......................... 1 INSTITUTIONNEL APCA ....................... 4

NEWS ............................................... 36

CCI .................................................... 5 INSTITUTIONNEL ADEME ...................... 37 ENVIRONNEMENT

Eco-Techniques ............................... 6 GEI ................................................... 8 Phytorem ....................................... 10 BNM ................................................. 12 Plastic Omnium ............................... 14

RECYCLAGE & TRAITEMENT DES DECHETS

Bezner ............................................. 38 NEWS ........................................... 40-41 RECHERCHE & DEVELOPPEMENT

NEWS ................................................ 16 INNOVATIONS & NOUVELLES TECHNOLOGIES

ACS ................................................. 17 Timber à Vivre ................................ 22 Feralco ........................................... 24

Barrault Recherche ........................ 42 Bertin Technologies ....................... 45 Fondis Electronic ............................ 48 NEWS ................................................ 50 INSTITUTIONNEL FNE ........................... 51

NEWS ................................................ 25 Site internet : lescahiers-environnement.info Dépôt Légal : janvier 2010 Imprimeur : Les Cahiers d’Information Presse Professionnelle. 3 Rue Christophe Colomb 94600 CHOISY LE ROI

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TRAITEMENT DE L’EAU ECONOMIE D’ENERGIE

OBSTA ........................................... 26 ABB ................................................. 28 SPIE .............................................. 30 WEISS ............................................. 32 Oxel ............................................... 34

Bionest Technologies ..................... 52 Aquitaine Bio-Teste ........................ 54 WTS ................................................. 56 SOMEZ ............................................ 59 YLec Consultants ............................. 61 GEOPACK industries ..................... 63


L’agritourisme répond à une demande croissante de la part d’un public à la recherche d’authenticité es vacances à la ferme sont de plus en plus plébiscitées, comme en témoigne l’évolution du réseau Bienvenue à la ferme porté par les Chambres d’agriculture. En effet, “Bienvenue à la ferme” a dépassé cet été la barre des 6 000 agriculteurs adhérents, ce qui conforte sa place de réseau leader de l’accueil et de la vente à la ferme en France.

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’est avant tout la qualité des échanges qui dépassent la simple relation commerciale qui est appréciée par la clientèle et explique le succès du réseau. Effectivement, les rapports sincères créés avec l’agriculteur séduisent et l’accueil personnalisé à la ferme se démarque ainsi pleinement du « tourisme de masse ».

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es vacances à la ferme répondent également au besoin de retourner aux sources, à la nature : la multitude La découverte des animaux, un plaisir toujours renouvelé d’activités possibles à pour les plus jeunes ! pratiquer sur une ferme en font une destination privilégiée pour tous.

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Des agriculteurs ambassadeurs d’une agriculture durable es agriculteurs s’engagent en signant une charte éthique à être les ambassadeurs d’une agriculture durable et responsable, enracinée dans le territoire, tout en préservant le patrimoine agricole et rural.

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’est donc une offre 100% authentique que les agriculteurs proposent à leurs hôtes, aussi bien pour les prestations d’hébergement et d’activités de découverte que les prestations de restauration et de vente de produits fermiers.

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Vente de produits fermiers « 100% authentiques »

http://www.bienvenue-a-la-ferme.com



ENVIRONNEMENT

Solutions hydro-économes : le développement durable enfin démontré Avec 25 années d'expériences, d’inventions et d’innovations, la société ECO-TECHNIQUES est une pionnière de l’hydro-économie. Leader européen sur ce marché et véritable partenaire d’économie des bailleurs sociaux et des grandes entreprises privées, elle possède un process unique basé sur un audit précis et gratuit. Aujourd’hui, ECO-TECHNIQUES demeure la seule société du domaine à offrir des garanties de résultats et des économies visibles. Patrick Hamer, son fondateur, revient sur l’aventure Eco-techniques, une épopée écologique qui place l’économie d’eau et d’énergie au cœur même de notre quotidien.

Eco-techniques fait partie de ces rares sociétés prédestinées, dès leur création, à la réussite. A l’origine de sa fondation, Patrick Hamer. Ancien comptable, ami et confident des inventeurs les plus fous, l’homme se fait remarquer grâce au « Télé-achat » en accordant toute sa confiance à une pomme de douche écolo et économique conçue par un visionnaire de l’hydroéconomie. Le succès est au rendez-vous, 15 000 pommes de douche économiques sont vendues. L’homme travaille alors avec Michel Debeaux, inventeur inscrit au Livre mondial des inventions, qui a, entre autre, conçu

le réchauffeur à gasoil pour poids lourds sans électricité. Bientôt, il rejoint un autre inventeur non moins célèbre, Pierre Tournier, avec qui il travaillera pendant des années. Réduction drastique de la consommation d’eau Fort de ces expériences, il fonde sa propre structure : ECO-TECHNIQUES, adapte sa façon de travailler aux nouvelles contraintes écologiques naissantes et se lance dans la course à l’amélioration jusqu’à devenir leader européen sur le marché de l’économie d’eau, de

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l’hydro économie et de l’écologie. Il mise alors tout son savoir-faire sur son système «DUEAU», avec comme objectifs la réduction drastique de la consommation d'eau et la préservation du confort sanitaire. « A deux exceptions près, tous ceux qui travaillent dans l’économie d’eau sont des négociants. Nous sommes concepteurs, fabricants et vendeurs de nos propres produits » explique Patrick Hamer. Et quand on sait que les solutions ECO-TECHNIQUES génèrent 50 % d'économie d'eau et plus sur tous les points d'eau courante, que la société propose gratuitement un audit méticuleux de chaque site, audit


ENVIRONNEMENT

KIT 2070 permettant de chiffrer les économies réalisables (en eau, en énergie et en CO2 ), le coût de chaque opération et par conséquent le temps d'amortissement, on comprend aisément que la société compte parmi ses plus fidèles clients de grands noms à l’instar d’Airbus, de Nestlé, d’Herta ou encore d’Amora… Des résultats garantis par écrit Point fort de cette société surdouée en écologie : elle garantie par écrit les économies annoncées. Pour ce faire M. Hamer et ses inventeurs ont mis au point un calculateur qui a demandé 4 années d’ajustement. L’outil, unique, permet de calculer précisément, en fonction des paramètres clients et des paramètres détectés sur le terrain, les futures économies. Ce calculateur sera

lancé dès septembre prochain dans sa version logicielle. L’écologie, un écran de fumée ? « Méfiance ! » estime Patrick hamer, « Dans le solaire comme dans l’écologie et dans tout ce qui relève du développement durable, il y a un vrai effet d’opportunisme… Des pièges à consommateurs se mettent très rapidement en place. Il faut s’adresser à des professionnels compétents connaissant le métier qui ne font pas que surfer sur la vague écolo…». Pour illustrer ces propos, notons que si deux ans en arrière il y avait moins de 20 sites internet vendant des économiseurs d’eau sur la toile, il y en a plus de 1500 à l’heure actuelle… « Avec 25 ans de recul nous ne connaissons pas tout… L’économie d’eau est un travail de professionnel » prévient Patrick Hamer. Concrètement, les éco-

nomies réalisées grâce à l’intervention d’ECOTECHNIQUES sont conséquentes : « Pour un investissement de 109 € on arrive à une économie pour 4 personnes de 300/400 € par an » estime Patrick Hamer. Et de conclure : « Parmi toutes les opérations de développement durable connues à ce jour, l’économie d’eau est la plus efficace et nous offrons la solution innovante la plus complète du marché pour répondre à toutes les problématiques d’économies d’eau ».

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oom sur…

La douchette Venturi 3 jets Cette douchette d’un genre nouveau, au design élaboré, aux lignes épurées, présente trois types de jets différents pour une même économie d'eau. Fer de lance de l’économie d’eau au

quotidien, il aura fallut 2 années de recherche pour la concevoir. Au final, elle conjugue le système VENTURI (qui mélange l'eau à l'air par injection, pour une pression constante tout en économisant 50 % d'eau) et trois jets de douche différents sans perdre aucune pression. L'association des trois principes connus à savoir : principe de la pomme d'arrosoir + principe venturi + dispositifs auto-régulation donne à ce produit le qualificatif d'idéal. Pour parfaire la qualité l'utilisation de l'ABS "TRIAX" (produit très haut de gamme) à chromage électrolytique dur permet de garantir le produit 10 ans même en usage intensif.

ECO TECHNIQUES 9, Rue Joseph Jacquard BP 30 21 300 CHENOVE Tél : 03 80 52 99 75 Fax : 03 80 52 99 74

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ENVIRONNEMENT

Interview de Monsieur Krona, gérant de GEI Pouvez-vous vous présenter, ainsi que votre entreprise ? Je me nomme Michel Krona, j’ai 34 ans et je suis gérant de l’entreprise GEI, créée il y a un an et demi après un travail d’étude de marché. Je travaille en collaboration avec une assistante, de même que de douze commerciaux qui partent en mission à travers toute la France. Je possède une large gamme de produits composée de cuves enterrées et aériennes et de nombreux produits de jardinerie tels que des balais, des pelles et des pioches, des voiles d’hivernage et des seaux.

(Point P …) et tous les groupements de fournitures industrielles. Comment vous fournissez-vous ? Mes produits proviennent essentiellement de l’importation depuis la grande Europe. Je souhaite vivement que le marché français mûrisse à l’avenir et que nous développions une conscience écologique dans notre pays. Mais j’ai l’espoir d’écouler mes produits car une loi prévue en 2012 devrait stipuler qu’il faudra s’équiper d’une cuve de récupération d’eau de pluie sur toute construction neuve. C’est une loi de norme NF qui devrait apparaître.

Pouvez-vous expliquer en quoi GEI concerne l’environnement Cela consiste en la récupération des eaux de pluie Quel est votre niveau de qualité et de sécurité ? mais le marché en France n’est pas totalement prêt Nous vendons surtout du haut de gamme et égaleà investir pour préserver l’environnement contrai- ment des produits de qualité moyenne. Les cuves rement à l’Allemagne qui a dix ans d’avance sont garanties 15 ans et le reste des accessoires sur nous concernant ce marché : les gens comme les pompes 2 ans. Tous les ne sont pas assez mûrs pour acheter produits sont aux normes de sécurité des cuves enterrées notamment. en vigueur. Confronté à cet état de fait, j’ai décidé de diversifier mes Au niveau des cuves, quels produits à vendre comme par systèmes proposez-vous ? exemple en proposant des Nous suggérons par exemple balais et outils de jardin. Ma le kit jardin qui permet d’aliclientèle est constituée essenmenter en eau de pluie son tiellement par la grande distrijardin. En parallèle, nous bution (Leroy Merlin, vendons le kit domestique pour Castorama, Gamme vert, alimenter la maison (les toilettes Jardiland etc…) de même que par et le lave-linge à titre expérila grande distribution professionnelle mental). Les cuves ont une capacité Gamme Lukté 0 8 Les Cahiers de l’Environnement


ENVIRONNEMENT

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de 1000 à 13000 litres ; il est possible de les jumeler pour recevoir des quantités plus importantes. Quelles marques vendez-vous ? J’ai créé ma propre marque qui s’appelle Lukté qui regroupe les produits de consommation tels les balais et les outils de jardin. Les cuves de récupération d’eau de pluie sont vendues sous la marque Greenlife. Quelle est votre stratégie de vente ? Les commerciaux visitent quotidiennement les magasins pour faire connaître GEI. Nous ne vendons pas directement aux particuliers, notre politique est de vendre aux distributeurs.

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Que faites-vous au niveau du développement durable ?

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Nous récupérons les eaux de pluie et en parallèle, nous achetons des produits FSC (du bois) : pour tout arbre coupé, un arbre est planté. Ensuite nos imports viennent d’Europe et sont donc moins polluants qu’en provenance d’Asie de par les méthodes de fabrication et le transport. Quelles sont vos perspectives d’avenir ? Je souhaite que le marché français mûrisse afin de développer les ventes de cuves de récupération d’eau de pluie et je souhaite être reconnu avec une gamme de produits dans la jardinerie comme VERTE par le grand public. Si vous êtes intéressés, voici les coordonnées exactes de l’entreprise : LUKTÉ Green Environment International 350 RUE ARTHUR BRUNET BP 50017 59721 DENAIN CEDEX Tél. : 03 27 34 78 70 - Email : contact@lukte.com Les Cahiers de l’Environnement

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ENVIRONNEMENT

Interview de Monsieur Benayoun, PDG de Phytorem Bernard Benayoun et sa société... Bernard Benayoun a créé Phytorem en 2002 conjointement avec l’actuelle Directrice Générale, Véronique Arfi. Cette haute responsable a une formation d’ingénieur agricole et une spécialisation dans la phytorémédiation : c’est une technologie de dépollution par les plantes. Monsieur Benayoun était designer et a fréquenté l’école Boulle à Paris. Il s’est spécialisé dans le mobilier contemporain ainsi que dans le bambou. Pouvez-vous nous expliquer en détail ce qu’est la phytorémédiation appliquée aux bambous ? C’est une nouvelle technologie en épuration qui utilise des bambous géants. Nous avons commencé à travailler avec l’anvar qui dépend du ministère de la recherche. Nous avons été lauréats du concours en 2001 et 2002 et notre technologie a été brevetée. Nous bambous

possédons également une validation par les services de l’État avec l’agence de l’eau. Nous travaillons avec l’industrie agroalimentaire, l’industrie chimique, les communes pour les traitements des eaux usées domestiques. Votre spécialité est le bambou assainissement®. Pouvez-vous nous en dire davantage à ce propos ? Nous cultivons aujourd’hui dix sept espèces de bambous avec de grosses racines très denses appelées rhizomes pour y développer un support de bactéries. Grâce à l’oxygénation du système racinaire, il y a une forte croissance bactérienne. Les éléments polluants des eaux usées (effluents) sont dégradés en éléments minéraux par les bactéries suite à une scission moléculaire. Les éléments minéraux obtenus sont essentiellement l’azote, le phosphore, le potassium qui sont les éléments nutritifs de la plante. Puis la plante assimile les minéraux et prélève l’eau pour l’exporter dans l’atmosphère par l’évapotranspiration en utilisant son feuillage. Notre technologie est une symbiose entre le sol, les bactéries, la plante et le climat. Quelle est votre stratégie de développement durable ? Tout d’abord, au young station n i v e a u écologique, nous avons une parfaite maîtrise de l’épuration avec un tuyau d’entrée mais sans rejet dans le

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ENVIRONNEMENT milieu naturel, (dans les rivières par exemple). De plus nos stations produisent environ 40 tonnes /ha /an de biomasse (du bois). Sur le plan économique, nous produisons du bois à haute valeur ajoutée : la fibre de bambou est de haute qualité et de grande légèreté et peut servir dans les matériaux composites. Ou alors, le bambou peut être transformé en énergie : le PCI (pouvoir calorifique inférieur) du bambou est de 5000 kcal, ce qui est proche du charbon qui dégage 6000 kcals. Notre technologie verte très avantageuse est en adéquation parfaite avec le développement durable. Concernant le volet social, nous avons inventé un nouveau métier : agriculteur dépollueur. L’entretien d’une station de Bambou Assainissement® est de type agricole, ce qui permet de diviser par 3 le coût de fonctionnement par rapport à une station classique. L’exploitation de la biomasse créée par la station permet de la rendre rentable. Une station d’épuration rentable de par sa création de biomasse est un nouveau concept révolutionnaire dans notre domaine.

Parlez-nous des productions de CO2 Globalement, le bilan carbone est équilibré, la biomasse est une énergie renouvelable, elle dégage du CO2 lors de sa combustion qui est captée dans l’atmosphère pour la croissance du bambou.

STEP Vezins Vue synthèse

Comment se développent les bambous ? Un bambou géant atteint sa taille adulte en un mois, soit 14 mètres de hauteur. Pendant quatre ans, ce bambou aura un rôle d’épurateur après quoi, on le coupe et on le brûle dans des centrales énergétiques ou bien sa fibre est extraite pour produire des matériaux composites. Quelles sont vos perspectives d’avenir ? Phytorem a été le premier à développer cette technologie et ouvre son capital pour continuer son développement en France et à l’international. Où peut-on vous joindre ? Notre siège social se trouve à : Miramas, en région PACA, au : 30 avenue Charles de Gaulle 13140 MIRAMAS Tél. : +33 (0) 4 90 17 38 23 Fax : +33 (0) 4 90 58 15 78 Site Internet : www.phytorem.com E-mail : info@phytorem.com Les Cahiers de l’Environnement

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ENVIRONNEMENT

BNM

Interview de M. Thomas Bradley, Directeur de Bord na Móna Environmental (BnME) Pouvez-vous vous présenter vous, ainsi que votre entreprise (votre emploi dans l’entreprise de même que l’historique de celle-ci) ? Je me nomme Thomas Bradley et je suis chef des affaires environnementales de l’Europe de l’Ouest pour mon entreprise Bord na Móna Environment Ltd. BNM Plc célèbre cette année ses 75 ans d’existence comme fournisseur leader des produits et des services environnementaux à travers ses branches énergie, fuel, horticulture, environnement et la gestion des déchets, et notre entreprise a un chiffre d’affaires de 400 millions d’Euros. Notre société compte 2100 employés permanents. Notre branche énergie fournit de l’électricité grâce à l’investisse-

ment réalisé dans les sources renouvelables tels que le vent et la biomasse, apportant des sources plus propres d’électricité sur le réseau électrique Irlandais. Notre branche horticulture approvisionne les marchés, en Irlande, au Royaume-Uni et en Europe continentale, de medium. L’aspect clé de notre commerce est le développement continu de produits durables pour ce secteur. Notre division fuel fournit des solutions de chauffage durable à travers une large gamme de secteurs différents du marché incluant une gamme d’écoproduits de carbone neutre comprenant des combustibles à ignition basés sur le bois, des éco-bûches

et des palettes de bois/briquettes. Notre département gestion des déchets gère les déchets provenant des secteurs résidentiel, commercial et industriel de façon à maximiser la réutilisation et le recyclage des matériaux tandis qu’ils minimisent les volumes envoyés dans les décharges. Parlez-nous de vos produits et de vos services Bord na Móna Environmental est un fournisseur de solutions environnementales établit dans la conception, la fabrication, l’installation, le service & la maintenance des différentes biotechnologies pour ses clients en Irlande, au Royaume-Uni, en France, en Italie, en Espagne, aux ÉtatsUnis et au Canada. Bord na Móna Environmental opère à travers trois catégories de produit : • Le traitement de l’eau usée sur site • La capture de l’eau - sa réutilisation • Les solutions de traitement de l’air Nous fournissons ces produits et services à travers quatre secteurs de marché différents, appelés résidentiel, commercial, municipal et industriel. Le succès et la

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ENVIRONNEMENT croissance de notre branche environnement est soutenue par une forte focalisation sur l’innovation, le développement de produits et la durabilité visant à : • Une consommation d’énergie réduite • La conservation de l’eau • Un usage réduit des produits chimiques • Une utilisation croissante des matériels recyclés La gamme de produit pour l’eau usée inclut : • Des systèmes de filtration Puraflo® • Des systèmes d’aération Platinium® • Des systèmes de traitement tertiaire • Des stations de pompage prêtes à l’emploi • Des systèmes de récupération d’eau de pluie

La gamme de produits pour les odeurs / les COV (Composés organiques volatiles) inclut : • MÓNAFIL® - Un système de bio-filtration breveté basé sur de la tourbe qui produit une excellente efficacité de dissipation d’odeur pour de nombreux composés odorants. • MÓNASHELL® - Un système de bio-filtration unique et breveté utilisant des coquilles de moules et d’huîtres convenant au traitement de fortes et fluctuantes concentrations de sulfure d’hydrogène (H2S) et des sulfures alkyles. • MÓNASHELL Ebf® (bio-

filtration améliorée) - Un procédé breveté tout nouveau qui peut traiter les fortes concentrations de COV depuis les procédés industriels. • MÓNASORB® - Une technologie d’abattement basée sur du charbon actif qui peut être utilisé pour le traitement des courants atmosphériques contaminés par de faibles concentrations de composés odorants ou de COV. Citez une de vos plus belles réussites en affaires En développant des technologies brevetées utilisant de la tourbe et des coquillages de mer pour éliminer les mauvaises odeurs depuis les stations d’épuration d’eaux usées, les usines de traitement de déchets solides municipales, et les usines agroalimentaires, nous avons traité avec succès les courants atmosphériques contenant de fortes concentrations d’ammoniac, de composés organiques volatiles (COV) et du sulfure d’hydrogène (H2S). Les solutions MÓNAFIL® et MÓNASHELL® sont installées dans la majorité des stations d’épuration des eaux usées municipales au Royaume-Uni. Nous fournissons aussi des solutions d’abattement de l’air pour le SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne) à Paris, pour une station de traitement des eaux usées à Monza en Italie, de déchets solides à Rome, Nice, Barcelone et pour le Royaume-Uni.

Que faites-vous en matière d’environnement et contribuez-vous au développement durable ? Nous fournissons des technologies possédant une empreinte carbone réduite. Des produits qui réduisent la consommation d’énergie. La consommation de l’eau (eau de pluie et eau grise). L’utilisation réduite de produits chimiques (nouveau traitement de suppression du phosphore et des tampons chimiques). L’augmentation de l’utilisation de matériaux recyclés (milieu du plastique et des coquillages de mer) Que projetez-vous pour l’avenir ? Être le fournisseur leader du traitement des eaux usées en utilisation durable, et le leader des technologies d’abattement d’odeurs sur les marchés où nous servons nos clients. Pour de plus amples informations , veuillez contacter : Eiffel-Ger2i ZAE rue de Seine 78260 Achères Tél. : 01 39 11 45 30 ger2i.eiffel@eiffage.com

Bord na Móna Environmental Ltd. Main street, Newbridge, Co Kildare, Ireland Tél : + 353 (0) 45 43 9000 cleanairsolutions@bnm.ie - www.bnm.ie

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ENVIRONNEMENT Pour une réduction efficace des déchets à la source : les solutions opérationnelles de

Plastic Omnium Environnement Interview de Michel Kempinski, Président de Plastic Omnium Environnement

Le groupe de travail n°6 du Grenelle Environnement a fixé à l’horizon 2015 des objectifs ambitieux en matière de réduction des déchets, avec des actions qui devront avoir pour effet de limiter le recours à l’élimination. De leur côté, les collectivités françaises proposent un objectif de recyclage de 40 % en 2012 et 48 % en 2015 des déchets municipaux(1) Michel Kempinski contre environ 34 % aujourd’hui, à condition de se donner les moyens pour développer le recyclage, en particulier par le développement des dispositifs de responsabilité élargie des producteurs. Limiter la quantité de déchets, trier mieux et plus : face à ces enjeux, quelles solutions proposer ? Plastic Omnium Systèmes Urbains, filiale de Plastic Omnium Environnement, accompagne au quotidien les collectivités locales et les entreprises dans la gestion des déchets à la source. Avec une offre diversifiée de services et une gamme de produits la plus étendue du marché, Plastic Omnium Systèmes Urbains permet à ses clients d’améliorer leurs performances de gestion des déchets, de maîtriser leur budget et de communiquer sur leurs engagements environnementaux. Nous avons rencontré Michel Kempinski, Président de Plastic Omnium Environnement. Il nous parle des solutions innovantes Plastic Omnium qui, en France comme à l’étranger, favorisent les changements de comportement.

de jeux ou l’aménagement des zones urbaines de centre ville (rues piétonnes, parcs, proximités d’écoles…) En matière d’environnement, nous proposons aux collectivités des services et des produits qui leur permettront d’atteindre leur objectif de réduire significativement et durablement la quantité de déchets produits et donc d’optimiser leur budget. Les collectivités doivent rendre compte d’une gestion irréprochable et économe auprès de leurs proches administrés soucieux de la bonne affectation de leurs impôts. Nous suivons aussi de très près l’émergence de nouveaux marchés comme l’apport volontaire, avec les conteneurs enterrés ou semi-enterrés ou encore la « tarification incitative » qui vise à faire diminuer la quantité de déchets produits à la source, c'est-à-dire chez chacun d’entre nous. Mieux les déchets sont triés, plus ils sont recyclables/valorisables, ce qui est bon pour notre environnement. Vous investissez beaucoup en recherche et innovation. Quels sont vos projets ? Nous possédons un centre de R&D situé près de Lyon, dans la plaine de l’Ain qui emploie près de 300 ingénieurs. Il est dédié à la fois à nos activités automobile et à l’environnement. Dans notre domaine d’activité, ce centre est unique au monde. Là, 30 ingénieurs, plasturgistes, chimistes, qui possèdent des expertises multiples et transverses, dont l’acier et le béton, travaillent ensemble pour développer des produits et des services toujours plus opérationnels. Et le fait d’évoluer dans un contexte

Quel est le positionnement de votre entreprise dans le domaine de l’environnement ? Plastic Omnium Environnement occupe une position de leader sur ses marchés et ce, dans de nombreux pays en Europe et dans le monde. Notre métier, c’est la conteneurisation des déchets, sous toutes ses formes : bacs roulants 2 et 4 roues, corbeilles à papier, colonnes aériennes, conteneurs enterrés et semi-enterrés…, mais nous avons également d’autres activités, comme les aires _____________________________________________________________ (1) Déchets municipaux, définition : ordures ménagères et assimilées plus les encombrants et déchets verts des ménages, de voiries et de marchés, les boues, les déchets verts des collectivités incluant la valorisation des mâchefers.

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ENVIRONNEMENT majoritairement automobile, nous engage à travailler sur de véritables innovations qui constitueront des ruptures avec ce qui existe aujourd’hui dans la conteneurisation des déchets, en même temps que sur l’amélioration de la qualité et des techniques de fabrication d’un bon nombre de produits déjà existants. Nous déposerons une quarantaine de brevets cette année. Le succès passe par une combinaison heureuse et maîtrisée de l’innovation et de la productivité. Notre entreprise fabrique au fil des mois, de nouveaux modèles de corbeilles à papier, de composteurs, de colonnes aériennes et enterrées pour les apports volontaires. Nous présenterons bon nombre de ces nouveautés lors du salon Pollutec qui se tiendra à Lyon début décembre 2010. Qu’en est-il de votre gamme de services associés à vos produits ? Il existe deux grandes familles : d’abord, la maintenance classique des produits. Notre réseau d’agences en France est très dense. Nous proposons de maintenir les équipements dans un état irréprochable, avec des prestations de lavage et de désinfection réalisées à l’aide de camions sophistiqués qui ôtent aussi les graffitis, les affiches… Ensuite, des prestations à valeur ajoutée : la création de bases de données et leur gestion, pour le compte de la collectivité. Pour créer cette base de données, nous procédons à des enquêtes auprès de chaque producteur, informons, communiquons puis nous analysons toutes les données recueillies pour en tirer des enseignements pratiques d’optimisation des flux de déchets en amont, par exemple. Nous disposons aussi d’un Centre de Services Clients, (CSC) à Lyon - qui vient d’emménager dans de nouveaux locaux, ultra-modernes et plus spacieux - où plus d’une cinquantaine de personnes reçoivent et traitent des centaines d’appels chaque jour en provenance de toute la France. Notre CSC gère également un tout nouveau service : « l’espace clients » accessible via internet et qui permet à nos clients de suivre, en toute transparence, les opérations de maintenance. Avec l’ensemble de ces services, notre objectif est de permettre aux collectivités d’optimiser leur budget de gestion des déchets. Mais revenons à ce que vous évoquiez plus haut : la tarification incitative. On en parle depuis dix ans, mais concrètement, où en êtes-vous ? D’abord sur la trentaine de collectivités ayant choisi ce système, Plastic Omnium en gère la moitié : nous sommes le leader sur ce marché en forte croissance où une vingtaine de collectivités s’apprêtent au cours des douze prochains mois à quitter la taxe d’enlèvement des ordures ménagères au profit de la Tarification/Redevance Incitative. Ce mouvement s’inscrit en droite ligne dans le « Grenelle Environnement », dont l’objectif est de mettre

en place toutes les solutions qui aideront à préserver l’environnement pour le futur. Plastic Omnium a développé et surtout expérimenté depuis de nombreuses années les outils pour la Tarification Incitative, afin que chaque citoyen trie ses déchets. Contrairement à la taxe d’enlèvement des ordures ménagères qui est intégrée dans la taxe foncière et calculée en fonction de la surface du logement, cette tarification, que je crois plus juste, se base sur la fréquence de présentation à la collecte du bac à ordures ménagères voire sur la pesée. Le principe : une puce équipe le bac roulant et enregistre toutes les informations relatives au producteur et au bac lui-même. Ainsi, moins vous présentez votre bac, mieux vous avez trié et moins vous payez. Un montant fixe défini par la collectivité fait office d’abonnement, en quelque sorte comme le compteur d’eau et un montant variable correspond pour sa part à votre production de déchets. Le résultat ? En France, les collectivités que nous avons accompagnées jusqu’ici dans la mise en place d’une tarification incitative ont constaté une baisse de l’ordre de 35 à 40% du tonnage résiduel d’ordures ménagères. Vous imaginez les économies à la clé ! A l’heure où la rigueur budgétaire s’est inscrite en gras sur les agendas des collectivités, ces performances financières et citoyennes pour un environnement meilleur, sont un argument de poids. Plastic Omnium Environnement 1, rue du Parc - 92593 LEVALLOIS Cedex Tél. : 01 40 87 64 00 - Fax. : 01 42 70 37 32 Les Cahiers de l’Environnement

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ENERGIE NEWS

Pesticide Régent : non-lieu confirmé pour Bayer et BASF 07/09/2010

La cour d'appel de Toulouse a confirmé le 2 septembre l'ordonnance de non-lieu, rendu le 30 janvier 2009 par le tribunal de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), en faveur des groupes chimiques BASF Agro et Bayer CropScience, a annoncé hier à l'AFP la Confédération paysanne, partie civile. BASF et Bayer avaient été mis en examen en février 2004 pour ''mise en vente de produits agricoles toxiques nuisibles à la santé de l'homme ou de l'animal'', à la suite d'une instruction pénale ouverte par le parquet sur un lien éventuel entre le Régent TS et une surmortalité d'abeilles en 2002 et 2003.

JURIDIQUE

La Confédération paysanne, aux côtés notamment de l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF), avait décidé de faire appel de l'ordonnance de nonlieu début février 2009. Pour Jean Sabench, responsable de la commission Pesticides à la Confédération paysanne, la cour n'aurait ''pas pris en compte les études montrant la dangerosité du Régent TS'', fournies par les parties civiles. La Confédération paysanne a annoncé qu'elle se pourvoirait en cassation mardi 7 septembre contre la décision de la cour d'appel de Toulouse. Rappelons que depuis 2004, le fipronil, matière active du pesticide Régent, est interdit en France par le ministère de l'Agriculture, sur tous usages agricoles. En France, 300.000 colonies d'abeilles disparaissent en moyenne tous les ans depuis 1995, selon l'UNAF.

En 2009, chaque jour, l'artificialisation des sols a gagné 236 hectares S'ils représentent encore plus de la moitié du territoire métropolitain en 2009 (54 %), les sols agricoles ont perdu en moyenne 93.000 hectares sur les trois dernières années, au bénéfice des sols artificialisés (sols bâtis, sols revêtus ou stabilisés et autres sols artificialisés) qui ont gagné 259.000 hectares en trois ans, soit 86.000 hectares en moyenne par an. Quant à la forêt française, si elle a longtemps gagné du terrain, elle semble se stabiliser depuis 2006 à 15 millions d'hectares. C'est en outre ce que révèle l'étude Agreste publiée en juillet 2010. En moyenne, les sols artificialisés gagnent 236 hectares par jour, soit la surface d'un département français moyen tous les sept ans. ''Cette avancée semble s'accélérer sur les dernières années'', note l'étude. Entre 1992 et 2003, la moyenne d'artificialisation des sols correspondait à un département français tous les dix ans. Les départements qui s'artificialisent le plus sont moyennement urbanisés (entre 8 et 12 % de taux d'artificialisation) et très agricoles (45 % de sols cultivés). Plus que le bâti, ce sont surtout les sols revêtus ou stabilisés et les sols enherbés artificialisés qui grignotent les sols agricoles. Au contraire, Paris et la Petite couronne, qui ont un taux d'artificialisation très élevé (75 %), ne s'artificialisent pratiquement plus.

AMENAGEMENT 1 6 Les Cahiers de l’Environnement


INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES

La société Advanced Cyclone Systems, S.A. (ACS) est exclusivement dédiée au développement, à la commercialisation et l’installation de systèmes cycloniques, les plus avancés au monde. Les applications incluent les matières particulaires (PM) de contrôle des émissions des chaudières et des fours, et de récupération de poudre dans l’industrie chimique, l’industrie alimentaire et l’industrie pharmaceutique. ACS a été fondée par le professeur Romualdo Salcedo de la Faculté de Génie de l’Université de Porto (FEUP) et Pedro Araujo, Ingénieur de FEUP et MBA de l’Université Nova (Lisbonne).

Le contrôle des émissions de particules Les sociétés dont les processus de production entraînent des émissions de gaz de particules fines dans l’atmosphère sont obligées, à cause de la législation environnementale de plus en plus restrictive, de contrôler ces émissions de particules. Les niveaux d’efficacité élevés demandés pour la capture des particules fines dans la majorité des pays industrialisés, obligent les entreprises à installer des dépoussiéreurs respectant les niveaux limites d’émission établis par la loi.

système et aller dans l’atmosphère. Les Cyclones avaient un problème d’efficacité dans la collecte des particules. Pendant plus de 10 ans, avec l’un des fondateurs de la société, nous avons mis au point une solution pour améliorer le Cyclone. Non pas à travers d’une approche empirique ou d’un processus d’expérimentation, mais en utilisant un modèle mathématique. Nous avons trouvé le moyen de simuler des millions de différents Cyclones et de simuler leurs efficacités. Nous avons réussi à obtenir une courbe graphique géométrique nous permettant de concevoir un nouveau Cyclone, avec un nouveau design, inexistant sur le marché. Cette nouvelle technologie a été le vainqueur du prix National de l’Environnement de la Presse Portugaise en 2008, une récompense sur l’innovation Environnementale, et a été finaliste, en 2008, pour le prix de l’Environnement (PEE) de la Presse Européenne 2008.

Quels sont vos objectifs ?

Nouveau Cyclone basé sur une nouvelle technologie et design Dans le passé, les particules avaient tendance à s’échapper du

Pharmaceutical Hurricane

ACS a pour objectif de parvenir à réduire les coûts et les émissions dans les différentes sources d’émissions, tel que les chaudières à biomasse dans l’industrie du bois et du liège, comme celles qui ont été installées en France. Avec une portée internationale et un champ d’application large, ACS est la seule entreprise dans le monde exclusivement dédiée aux systèmes de cyclones, en

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INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES Electrostatic Recyclone for PM emission control in a 57 000 m3/h (9MWth) at 280oC wood waste boiler. This equipment is composed by 24 Hurricanes and 24 electrostatic recirculators.

utilisant cette plate-forme technologique pour résoudre les problèmes de séparation des particules.

leurs coûts d’investissement sont très élevés et leurs applications ne sont pas généralisées.

Les systèmes Hurricane et Recyclone ® Les technologies Les équipements de dépoussiérage sont généralement basés dans l’une des trois technologies suivantes : les cyclones, les filtres à manches et des précipitateurs électrostatiques (ESP). Les cyclones sont le type d’équipement avec le minimum d’investissement et de coûts d’exploitation, mais sont incapables d’offrir des niveaux d’efficacité adéquats, en ce qui concerne la majorité des types d’émissions de gaz. Les filtres à manches présentent des niveaux de rendement élevés et un coût d’investissement raisonnable, mais ils ont des coûts d’exploitation élevés et ne peuvent être utilisés dans un grand nombre d’applications qui impliquent des températures élevées ou des particules incandescentes, en raison de la détérioration immédiate du sac. ESPs commencent à devenir très efficaces, mais 1 8 Les Cahiers de l’Environnement

Nos principales technologies comprennent les cyclones de haute efficacité optimisés numériquement (Hurricane) et des systèmes de cyclones avec une re-circulation mécanique ou électrostatique (Systèmes ReCyclone ®). Les deux sont basés sur le même principe technologique de « Cyclone ». Sa différence est due à un ensemble unique de géométries et un système de recirculation innovateur. L'objectif principal du recirculateur est de réintroduire les fines particules non captées dans le cyclone après avoir été repoussées vers l’extérieur du recirculateur par des forces centrifuges ou électriques. Grâce à ces innovations technologiques, ces systèmes offrent des niveaux d’efficacité comparables à certains filtres à manches, et présentent un grande avantage dans le rapport efficacité / coût, en


INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES comparaison avec ses principaux concurrents.

Poudre de récupération Les systèmes Hurricane et ReCyclone ® peuvent également être utilisés dans de nombreuses autres applications impliquant la séparation gaz-solide, principalement dans la récupération de produits dans les procédés industriels. Cette application est particulièrement pertinente dans les industries de transformation de produits de haute valeur, sous la forme de poudre fine (produits pharmaceutiques, industries alimentaires et chimiques, et de la mouture ou des procédés de séchage, pour lesquels le taux de récupération du produit est souvent faible). ACS est souvent consulté, des lieux les plus reculés, pour proposer et fournir des solutions techniques, basées dans ses systèmes, pour résoudre plusieurs types de problèmes depuis le contrôle des émissions, jusqu’à la capture de particules submicrométriques et nanométriques, habituellement agglomérées en particules de plus grandes dimensions.

Quelle est votre stratégie commerciale ? La distribution est le plus grand défi d’ACS et la stratégie est différente selon les segments de marché. En plus de travailler directement avec les clients ou par l’intermédiaire de représentants, l’ACS a conclu des accords commerciaux avec des

fournisseurs d’équipements complémentaires, tels que des fabricants de chaudières ou de séchoirs ou des grandes sociétés d’ingénierie. ACS se concentre dans la conception des équipements et sous-traite la fabrication de composants à des partenaires locaux dans l’industrie de la métallurgie sous un contrôle de qualité strict. C’est à partir de Porto qu’ACS exporte sa technologie vers toute l’Europe. Dans les projets pour les autres continents, une partie de la production est transférée aux partenaires fabricants les plus proches des lieux d’installation. Bien qu’ayant pour objectif d’étendre sa présence à un niveau mondial, les marchés d’entrée d’ACS sont le Portugal, l’Espagne, la France et le Brésil, pays dans lesquels l'ACS est en train de développer des accords commerciaux pour sa stratégie de distribution.

ACS Centro de Empresas NET - Edifício PROMONET, Rua de Salazares, nº 842, 4149-002 Porto PORTUGAL Tel : +351 225 322 097 www.acsystems.pt Les Cahiers de l’Environnement

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INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES

some problems with collection Advanced Cyclone Systems, efficiency of particulate emisS.A. (ACS) is a company exclusions. sively dedicated to the most Thereby, with one of the founders advanced “cyclone” systems of the company, we have been worldwide. Applications include developing a solution for more particulate matter (PM) emission than 10 years, improving the control in boilers and furnaces, Cyclone. This was achieved not and powder recovery in the chethrough an empirically approach, mical, food and pharmaceutical or experimentation process, but industries. by using a mathematical model. ACS was founded by Professor We found the way to simulate Romualdo Salcedo from the millions of different Cyclones Faculty of Engineering of and simulate their efficiency. We University of Porto (FEUP) and managed to get a geometric by Pedro Araujo, Engineer from graphical curb that allowed us to FEUP and MBA from Nova design a new cyclone, with a new University, Lisbon. shape, that didn’t exist before in ACS is focused on the developPharmaceutical Hurricane the market. ment, commercialization and installation of its own particulate filtering systems This new technology was the winner of the 2008 Portuguese National Press Award - an environbased on Cyclone technology. mental innovation award - and was a nominee for Particulate Emission Control the 2008 European Environmental Press (EEP) Companies whose production processes lead to gas Award. emissions with fine particles to the atmosphere are obliged, due to a more and more restrictive envi- What are your goals? ronmental legislation, to control these particulate ACS’s goal is to reduce the costs and emissions in several emission sources, such as biomass boilers matter emissions. The high efficiency levels demanded for fine parti- in the wood and cork industry, like the ones which cles’ capture in the majority of the industrialized were installed in France. countries compels companies to install de-dusters With an international focus and a large application to comply with the legally established emission field, ACS is the only worldwide company exclusively dedicated to cyclone systems, using this limits. technological platform to solve particulate matter New Cyclone based on a new technology and separation problems in several industries.

a new shape In the past, the particles tended to escape from the system and go to the atmosphere. Cyclones had 2 0 Les Cahiers de l’Environnement

The technologies Dedusting equipments are usually based on one of


INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES the following three technoloindustries that process highgies: cyclones, bag filters and valued products under the electrostatic precipitators form of fine powder (phar(ESPs). maceutical, food and chemCyclones are the type of ical industries, and milling or equipment with lower investdrying processes, for which ment and operation costs, but the product recovery rate is are unable to offer adequate frequently low). ACS is efficiency levels regarding frequently consulted, from the majority of the gas emisthe most remote places, for sions types. applications that go from Bag filters present high effifood ingredients to nanoparciency levels and a reasonticles recovery. able investment cost, but they What is your Commerciahave high operation costs and lization strategy? cannot be used in a large Distribution is ACS biggest number of applications that challenge and the strategy is involve high temperatures or Electrostatic Recyclone for PM emission control in a different according to each glowing particles, due to the 57 000 m /h (9MW ) at 280 C wood waste boiler. This equipment is composed by 24 Hurricanes market segment. immediate bag deterioration. and 24 electrostatic recirculators. Besides working directly ESPs get to be very efficient, with customers or through but their investment costs are representatives, ACS has been celebrating very high and their application is not generalized. commercial agreements with complementary Hurricane and ReCyclone® systems equipment suppliers, such as boiler or dryer manuOur main technologies include numerically opti- facturers, or big engineering companies. mized high efficiency cyclone (Hurricane) and ACS is focused on designing the equipments, and cyclone systems with mechanical or electrostatic subcontracts the manufacturing components to recirculation (ReCyclone® Systems). Both are local metalworking industry partners, under strict based on the same cyclone technological principle. quality control. It is from Porto that ACS exports its technology to the whole Europe. In projects for Its difference is due to a unique set of geometries other continents, part of the production is transand an innovator recirculation system. The main ferred to the closest partner-manufacturer from the purpose of the recirculator is to reintroduce the fine installation premises. uncaptured particles into the cyclone after they Although having the goal of a global presence, have been driven to the outer walls of the recircu- ACS entry-markets are Portugal, Spain, France and lator by centrifugal or electrical forces. Brazil, countries in which ACS is in the process of developing commercial agreements for its distribuDue to these technological innovations, these tion strategy. systems show efficiency levels comparable to some bag filters, and present a high “efficiency/total cost” ratio as its most competitive advantage. Centro de Empresas NET - Edifício PROMONET, Powder Recovery Rua de Salazares, nº 842, Hurricane and ReCyclone® Systems may also be 4149-002 Porto used in many other applications involving gas-solid PORTUGAL separation, mainly in the product recovery in indusTel : +351 225 322 097 trial processes. www.acsystems.pt This application is particularly relevant in the 3

th

o

ACS

Les Cahiers de l’Environnement

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INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES performance énergétique. « L’ossature bois est un système constructif qui permet d’atteindre facilement un très bon niveau d’isolation, à coût modéré » explique-t-il. « Elle est accessible et aussi solide et durable qu’une construction classique » estime le dirigeant de Timber à Vivre.

Une performance énergétique élevée Timber à Vivre : des maisons en bois saines, durables et respectueuses de l’environnement Sous l’impulsion de pays voisins, pionniers de l’écologie comme l’Autriche, l’Allemagne ou la Scandinavie, la construction bois séduit, faisant chaque jour de nouveaux adeptes. Timber à Vivre, concession du groupe Timber House, l’un des leaders français des Maisons en ossature bois et en bois massif en madriers empilés avec 500 réalisations à ce jour, a été fondée par Yann Cornu. Ce professionnel impliqué dans l’environnement distribue des maisons écologiques. Il revient sur les avantages d’une « home sweet home » bio. La maison bois a un rôle majeur à jouer en France. Et ce n’est pas Yann Cornu qui dira le contraire. Ce passionné d’écologie a décidé de se lancer, il y a 6 mois, dans la distribution de maisons en bois. Il propose des modèles réalisés sur-mesure, livrés en kits, prêts à être montés. « Chez Timber à Vivre, nos demeures sont 100% écologiques, 100% intelligentes» explique-t-il. Et le marché est grand ouvert à ces concepts bois dernière génération qui jouent à la perfection la carte de la

2 2 Les Cahiers de l’Environnement

La maison Timber à Vivre est construite en Sapin du Nord, venu de Finlande, un matériau noble qui offre une performance énergétique élevée. Elle est disponible en ossature bois ou en madriers empilés. Chaque maison est unique, fruit de l’imagination de ses propriétaires. « Toutes sont réalisées à partir des croquis ou plans fournis par le client à qui nous proposons un estimatif du projet » précise Yann Cornu. Un avant projet, sommaire puis définitif, permet de dénombrer les éléments architecturaux, de chiffrer le projet et de déposer la demande de permis de construire. Fabriquée en usine, la maison est ensuite livrée sous forme de kit et montée sur place par des professionnels locaux ou par des auto-constructeurs, amateurs d’éco-conception. Cette étape dure trois mois, le temps de préparer le terrain, de le viabiliser, et de réaliser les fondations. Une fois livré, le kit est monté. Timber à Vivre accompagne le maître d’ouvrage pour le choix des professionnels des différents corps de métiers indispensables à finaliser le rêve de ses clients : charpentier, couvreur etc. « Certains souhaitent effectuer tout ou partie de la construction eux-


INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES mêmes comme la plomberie ou encore l’électricité. Cette prise en charge constitue un poste d’économie conséquent.

balcons et terrasses (selon modèles), les cloisons intérieures en madriers. « Le kit madrier présente des murs sur mesure, prêts à être montés par emboîtement des madriers les uns sur les autres. Il est totalement inspiré de la maison finlandaise traditionnelle. Ce mode de construction ancestral est apparu dans des pays très froids comme la Sibérie et la Scandinavie » explique Yann Cornu. Ce matériau écologique permet, en outre, d’obtenir une construction robuste en bois massif. On y ajoute une isolation extérieure, à base de laine de bois ou ouate de cellulose pour un confort thermique hiver comme été inégalé. L’esthétique extérieure de la maison est assurée par un bardage, vertical ou horizontal.

Vers la maison passive… Ossature bois ou madriers empilés La maison ossature bois est constituée de panneaux préfabriqués. Le kit contient des pans de murs entiers constitués de tous les éléments (bardage, pare-pluie, isolants, plaques pour finitions intérieures). Ces murs sont prêts à être montés sur les fondations prévues à cet effet. Le client est libre de les choisir conformes à la norme RT 2005 (Réglementation Thermique 2005 qui s’applique aux bâtiments neufs des secteurs résidentiel et non-résidentiel et est applicable aux permis de construire déposés à partir du 1er septembre 2006. Elle prend en compte la volonté du gouvernement de diminuer les consommations énergétiques de 40% d’ici à 2020) ou à la future norme RT 2012 ou même future RT2020 (maison passive). Le kit contient également tous les éléments de plancher, charpente, terrasse bois, balcons, etc.

Côté finances, le prix de revient de la maison varie selon les plans. Cependant, on peut raisonnablement estimer qu’une maison prête à habiter coûte entre 1000 et 1500 € du m² le plus souvent. Les kits livrés prêts à être montés démarrent à 450€ en ossature bois et à 500€ en madriers. De nombreux équipements sont bien sûr envisageables : panneaux solaires, panneaux photovoltaïques, poêles à bois…. pour réaliser des maisons Basse Consommation, Passive et même Positives (avec production d’électricité). Et Yann Cornu de conclure : « La maison bois a longtemps été traditionnelle en France avec les constructions en colombage notamment. La Scandinavie et le Japon possèdent des bâtiments religieux datant du moyen-âge entièrement construits en bois. Nous avons beaucoup plus de recul sur la construction bois que sur celle en béton qui résulte d’une invention très récente ».

Le kit Madriers empilés contient, quant à lui, les murs extérieurs, le plancher, la charpente, les escaliers,

Contact : Yann Cornu Dept : 09, 31, 32, 11, 66, 65, 81, 82, 46 Tél. 09 64 13 49 09 Port. 06 12 33 42 36 cornu.yann@wanadoo.fr www.timberavivre.com Les Cahiers de l’Environnement

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E N E R G I E ET NOUVELLES TECHNOLOGIES INNOVATIONS Mr DUVELLE Laurent Directeur Général Société créée en 1955, Feralco se présente comme l’un des leaders de son activité sur les marchés français, européens et du Maghreb. Sa vocation est de réaliser des équipements de stockage livrés clé en main. Pour atteindre cet objectif Feralco a mis en place une organisation d’entreprise totalement dédiée à la gestion et la réalisation de tels projets. Ainsi Feralco s’appuie sur un savoir faire de plus de 50 ans pour constituer et faire évoluer sa gamme de produits conformément aux besoins des exploitants logistiques. Sa stratégie de personnalisation poussée par sa gamme de produits est soutenue par un bureau d’études important, point clé de sa politique d’entreprise, afin d’accroitre les solutions techniques face aux exigences les plus pointues de ses clients. L’atout essentiel de Feralco se base sur une politique commerciale orientée vers le service client. Sa gamme standard d’équipement de rayonnage se voit transformée aux besoins de celui-ci, divers accessoires peuvent y être également intégrés comme des filets, grillages, des systèmes dynamiques, des convoyeurs… « Stocker le plus de produits possible dans un espace donné, tout en intégrant les contraintes d’exploitations » est le leitmotiv de la société. Le pilotage de chaque projet est géré par l’entreprise, de la phase d’étude du besoin jusqu’au montage sur site client en passant par la remise d’une offre de solution, et la fabrication dans nos usines. Etre opérationnel, fonctionnel et respectueux d’un délai de réalisation rapide est la force de Feralco dont la cellule commerciale est capable de s’adapter à des grands donneurs d’ordres de par l’ingéniosité de ses innovations pour chaque chantier et de par la qualité durable de ses produits. Ses clients fidèles sont accompagnés dans leur croissance et une reconfiguration de leur équipement leur est proposée si besoin. La culture interne de l’entreprise est en phase avec l’objectif majeur: le facteur humain. En favorisant les échanges et en responsabilisant chacun suivant sa fonction, la productivité de l’entreprise est ainsi dynamisée. De la même manière, celle-ci propose également des réunions d’information, de réflexion et de coordination entre les secteurs motivant ainsi le personnel dont la résultante est une amélioration continue de la société dans le domaine de la compétitivité dans ce corps de métier. Ainsi naissent de nouveaux projets comme la fabrication de configurations spéciales pour tout type de produits à stocker, le développement de nouveaux accessoires, la spécificité dans la fabrication de certains rayonnages auxquels des contraintes particulières de sécurité s’imposent, etc…. Feralco améliore constamment ses processus de fabrication pour les inscrire dans une politique globale de protection de l’environnement. La mise en phase d’un système de filtrage dans les différentes étapes de transformation de la bobine de tôle permet un meilleur contrôle du recyclage des déchets : moins de rejet nocif lié à la peinture utilisée, diminution de la consommation d’eau et limitation de l’emballage des produits finis est aussi prise en considération. FERALCO Réactivité, flexibilité, organisation industrielle à la pointe de toute nouvelle technoRoute de troyes logie de fabrication sont les critères principaux de Feralco, illustration concrète de 51 122 SEZANNE l’image de l’entreprise européenne professionnelle et humanitaire. Tél. : 03 26 80 76 76 Feralco sera présent sur le salon Manutention 2010 au stand n°3 C 075. 2 4 Les Cahiers de l’Environnement


ENERGIE

NEWS 26/07/2010

L'AIE loue la politique énergétique de la France malgré quelques points noirs Bien placée en R&D publique dédiée à l'énergie, émissions de CO2 parmi les plus faibles des pays de l'AIE, sur la bonne voie en matière de la maîtrise énergétique grâce aux lois Grenelle… C'est un bilan plutôt élogieux qu'a fait l'Agence internationale de l'énergie (AIE) de la politique énergétique française, lundi 26 juillet. L'agence pratique cette revue des politiques énergétiques de ses pays adhérents tous les cinq ans. Mais ''le gouvernement français doit s'efforcer de mettre en œuvre les mesures du Grenelle de l'environnement dans les délais'', a déclaré le directeur de l'AIE Nobuo Tanaka, lors de la présentation de cette revue. Le directeur de l'AIE a souligné la récurrence de la pointe hivernale française de consommation d'électricité, estimant que ''la part du gaz devrait s'accroître'' pour pouvoir y répondre. Il a aussi critiqué le tarif réglementé de l'électricité, de nature à freiner ''la concurrence dans le domaine de la production d'électricité et du commerce de détail et (…) l'investissement'', en même temps qu'il risquait de ne pas favoriser les économies d'énergie du fait de son faible coût.

ENERGIES

La France émet 8 tonnes de CO2 par habitant et par an, selon Pierre-Franck Chevet, directeur de l'énergie et du climat au ministère de l'environnement. Le Grenelle devrait réduire ces émissions à 6 tonnes grâce aux efforts menés notamment dans l'habitat, pour un objectif de 2 tonnes en 2050. ''Le gros de nos efforts va se concentrer dans les transports'', a-t-il concédé.

Le Musée du Louvre passe au durable

DEV. DURABLE

Le Musée du Louvre a signé le 2 septembre dernier la charte Développement Durable des Etablissements publics et Entreprises publiques. L'établissement s'engage ainsi à intégrer les exigences du développement durable dans ses actions mais aussi dans son fonctionnement. ''La démarche du Musée du Louvre a une dimension sociale importante et répond à la nécessité de promouvoir les ambitions de son développement tout en assurant au personnel des conditions de travail épanouissantes'', précise le communiqué du ministère de l'écologie (MEEDDM).

Côté fonctionnement, le Musée rappelle qu'il a d’ores et déjà réfléchi au sujet : suppression des imprimantes individuelles à hauteur de près de 70 %, cartographie des marchés publics afin de permettre l’intégration de clauses sociales, plan « déplacement administration » (réduction de CO2, adaptation des besoins de transport du personnel, création de parcs à vélo, encouragement du covoiturage…). La mission de service public du Musée du Louvre intègre également une mission de sensibilisation du public, notamment aux enjeux du développement durable (8,5 millions de visiteurs et près de 10 millions d’internautes). Les Cahiers de l’Environnement

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ECONOMIE D’ENERGIE

La société OBSTA est spécialisée depuis une tren-

années 2000, nous fournissons des systèmes

taine d’années dans la fabrication de lampes de

complets de balisage pour les éoliennes. Ce sont

balisage à longue durée de vie. La société a notam-

des feux à éclats (ou lampes flash) fonctionnant

ment mis au point les systèmes de balisage permet-

jour et nuit. Ces feux existent en 2 versions : blanc

tant la signalisation des lignes haute tension ou tout

jour et nuit, ou bien blanc de jour et rouge la nuit.

obstacle à la navigation aérienne que l’on peut voir

Ces feux sont agréés par la Direction générale de

à proximité de Roissy et de nombreux aéroports.

l’Aviation civile (STAC, la liste des feux agréés est

Ces lampes rouges fixes utilisent une technologie

disponible sur Internet) :

basée sur la décharge à

– de jour, ils produisent

cathode froide, qui leur

des éclats blancs avec

confère une durée de

une

vie

neuse

très

élevée.

intensité de

lumi-

20

000

Certaines de ces lampes

candelas ;

installées

les

– de nuit, ils produisent

années 70 fonctionnent

des éclats soit blancs,

encore. OBSTA assure

soit rouges avec une

également le balisage

intensité lumineuse de

des obstacles de grande

2 000 candelas.

hauteur : viaduc de

Les éclats et le change-

Millau,

de

ment d’intensité lumi-

Normandie, tour Eiffel,

neuse sont synchro-

cheminées, pylônes et

nisés par un câble ou

tout autre obstacle à la

par un GPS.

navigation aérienne.

Ces

dans

pont

feux

doivent

également

être

Le contexte éolien

secourus

Depuis le début des

armoire d’énergie avec

2 6 Les Cahiers de l’Environnement

par

une


ECONOMIE D’ENERGIE 12 heures d’autonomie

déportée

dans

un

en cas de coupure de

boîtier externe facilite

l’alimentation.

la maintenance de ces feux.

Depuis fin 2009, dans un souci de diminuer la

Nouveau produit

pollution visuelle de

OBSTA

nuit, la réglementation

actuellement

a supprimé le mode

nouvelle génération de

blanc de nuit :

feux

Toutes les éoliennes

niveaux de lampes avec

doivent maintenant être

les avantages suivants :

balisées avec des feux

• une redondance active

bi-couleurs, blancs de

avec 2 étages alimentés

jour et rouges de nuit.

de façon indépendante ;

Les exploitants ont 5

• un ensemble verrine +

ans pour mettre les

optique entièrement en

installations existantes

verre dur alors que les

aux normes.

verrines actuelles en

développe

associant

une 2

La technologie mise en œuvre par OBSTA

polycarbonate nécessitent un changement tous les

Dans un souci constant d’apporter à ses clients et

5-6 ans ;

utilisateurs une qualité de service irréprochable,

• un faisceau optique plus précis et une consomma-

OBSTA a fait le choix, depuis le début des années

tion électrique moindre que la génération actuelle,

2000, d’optique précise associant des réflecteurs

ce qui diminuera la taille des batteries pour le

avec des tubes à éclats xénon linéaires. Cette tech-

secours.

nologie présente 2 avantages : – Le xénon est une technologie éprouvée et insen-

Cette technologie brevetée devrait être disponible

sible à la chaleur, contrairement aux feux à diodes

en début 2011.

blanches qui peuvent perdre 50 % d’intensité lumineuse en fonction de la température ambiante et dont la durée de vie dépend également de la température ambiante et des conditions d’installation. – Les balises comprennent des tubes xénon linéaires, par expérience plus résistants et plus précis (gêne des riverains) que les tubes spiralés utilisés dans les feux à lentilles de Fresnel. Enfin, la modularité de l’électronique de puissance

2, rue Troyon 92316 Sêvres Cedex France Tél. : +33 1 41 23 50 10 Fax : +33 1 41 23 50 11 Site : www.obsta.com Les Cahiers de l’Environnement

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ECONOMIE D’ENERGIE

ABB (www.abb.fr) est un leader mondial dans les technologies de l’énergie et l’automation. La société ABB, spécialisée dans les domaines de l’Energie et de l’Automation est un groupe dont le slogan, « Power and productivity for a better world », reflète bien les diverses facettes. ABB se soucie en effet de la protection de l’environnement. Rencontre avec Thierry Plouvier, directeur général de la division Energie en France. Les Cahiers de l’environnement : M. Plouvier, pouvez-vous nous décrire la société ABB ? M. Plouvier : Le groupe ABB est né en 1988 de la fusion de deux entités, une suédoise et l’autre suisse. Il emploie 117 000 personnes dans le

monde. Ce groupe compte cinq divisions, deux dans l’énergie et trois dans l’automation (liée à des produits de basse tension, d’instrumentation, de robotique ou d’automation de process : comme dans la pétrochimie ou la papeterie…). Le siège se trouve à Zurich et nous sommes présents sur les marchés boursiers de Zurich, de Stockholm et de New York. En France, nous sommes présents dans l’ensemble des activités du Groupe et particulièrement dans les produits d’énergie. Les Cahiers de l’environnement : Quels sont les produits que vous commercialisez ? M. Plouvier : Nous possédons une large gamme de produits dans l’énergie, dans les trois domaines suivants : les transformateurs électriques, les équipements de distribution de moyenne tension et les produits et systèmes liés à la haute tension.

2 8 Les Cahiers de l’Environnement

Les Cahiers de l’environnement : Pouvez-vous décrire ces produits ? M. Plouvier : "L'énergie est transportée en toute sécurité jusqu'aux utilisateurs, et avec un minimum de pertes, grâce à des technologies de transport en courant alternatif (CA) et en courant continu(CC) et une gamme complète de produits comprenant des transformateurs, des tableaux de distribution, des disjoncteurs, des câbles, des systèmes d'automation et de protection, ainsi que des systèmes de gestion complets pour les postes électriques et les réseaux." Les Cahiers de l’environnement : L’entreprise ABB est très concernée par la protection de l’environnement. Pouvez-vous nous expliquer vos prestations dans ce domaine ? M. Plouvier : Effectivement, nous accordons de l’importance à la protection de l’environnement, entre autre nos produits sont fabriqués


ECONOMIE D’ENERGIE

dans des usines certifiées iso 14001. ABB met l’accent sur la protection de l’environnement en mettant à la disposition de ses clients des produits qui limitent leur impact sur l’environnement : par exemple des transformateurs électriques qui fonctionnent avec des huiles végétales plutôt qu’avec des huiles minérales. D’autre part, ABB facilite l’intégration au réseau électrique de sources d’énergies renouvelables via, par exemple, l’interconnexion avec des champs éoliens (développés depuis environ deux ans) ou des fermes photovoltaïques. Cahiers de l’environnement : Le groupe ABB est-il présent au niveau international ? M. Plouvier : Oui. ABB est présent en France et dans plus de 100 pays

dans les produits et systèmes pour l’énergie : pour le client, cela signifie une solution d’ensemble comme des systèmes plus complexes liés au transport de courant électrique sur de longues distances ou bien à la compensation d’énergie réactive ou encore l’optimisation de l’efficacité des réseaux électriques. Cahiers de l’environnement : Qui constitue votre clientèle ? M. Plouvier : Notre portefeuille de produits est livré à une large clientèle comme par exemple EDF, ou GDF Suez, clients de type utilités, et aussi à des sociétés d’ingénierie, à des clients industriels directs comme par exemple Rhône Poulenc, et enfin à une clientèle d’installateurs qui intègrent nos produits à ceux qu’ils vendent. Cahiers de l’environnement : Quel est le champ d’action de la division française d’ABB que vous dirigez ? M. Plouvier : La division française s’occupe du marché domestique national et également de l’export indirect au travers d’installateurs français.

Cahiers de l’environnement : Le groupe ABB investit-il dans la recherche ? M. Plouvier : Oui, nous travaillons sur les technologies avec des centres de recherche dans différentes régions du monde. Nous entretenons également des partenariats avec des laboratoires. Nous investissons des millions de dollars chaque année pour développer ces technologies dans un secteur dominé par quelques grands acteurs européens, de grands groupes, capables de réaliser et de mettre en place ces technologies. Cahiers de l’environnement : Pouvez-vous nous confier la teneur de vos projets actuels ? M. Plouvier : Le transformateur à huile est une innovation mondiale et nous sommes les leaders dans le domaine de l’Energie.

ABB France Divisions Produits et Systèmes Energie 3, avenue du Canada ZA Courtaboeuf - Les Ulis 91978 Courtaboeuf Tél. : 01 64 86 88 00 Fax : 01 64 86 99 54 Les Cahiers de l’Environnement

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ECONOMIE D’ENERGIE

François Gauvrit, Directeur du développement commercial et du marketing de SPIE.

Leader européen des services en génie électrique, mécanique et climatique, de l’énergie et des systèmes de communication, SPIE s’affiche aujourd’hui comme un « acteur de l’économie verte ». François Gauvrit, Directeur du développement commercial et du marketing, nous explique ce positionnement. Les cahiers de l’environ- climatique. Ainsi, dans un nement : qu’entendez- contexte de renchérissevous par économie verte ? ment des prix de l’énergie et d’obligation croissante François Gauvrit : pour à réduire les émissions de SPIE, l’économie verte gaz à effet de serre, est une économie l’économie verte intègre consciente de la rareté des la nécessité d’économiser ressources naturelles, en l'énergie et de la produire particulier énergétiques, en diminuant les émiset qui prend en compte les sions de CO2. Partisan enjeux de changement d’une économie qui

protège l’avenir de la planète, nous avons lancé en 2010 une démarche d’économie verte qui place les enjeux environnementaux au premier plan dans la stratégie de développement de notre Groupe.

concrètes découlent de cette stratégie ?

F.G. : notre démarche est double. Tout d’abord au sein de l’entreprise où nous nous engageons à réduire les impacts environnementaux à tous les niveaux de nos activités, Les cahiers de l’environ- et enfin auprès de nos nement : quelles actions clients en leur proposant

Collectivités territoriales : Le pont de l’île de Ré est équipé de luminaires en verre autonettoyant, avec un système de variation permettant de moduler le flux lumineux selon l’intensité du trafic. Cette solution permettra de réduire de moitié la consommation électrique – soit 103 000 kWh, ce qui représente 11,24 tonnes de CO2 évitées chaque année.

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ECONOMIE D’ENERGIE de leurs process, la diminution de leur consommation énergétique ou encore le recyclage et la valorisation des déchets. Les cahiers de l’environnement : on parle beaucoup d’efficacité énergétique, d’énergies renouvelables. Que pouvez-vous en dire pour SPIE ?

Tertiaire : Réalisation d’un champ photovoltaïque sur le toit d’un nouveau bâtiment d’un centre commercial Leclerc, situé à Cernay en Alsace. Le champ comprend 1 130 panneaux sur une surface de 1 800 m² et produira 230 000 kWh.

des solutions innovantes à partir de nos expertises multitechniques et de nos métiers de spécialités. Quelques exemples : en interne, nous développons, depuis trois ans, le bilan carbone de nos activités et, dans le cadre de notre système de management environnemental ISO 14001, toutes nos actions telles que la gestion des déplacements, le tri sélectif des déchets, les achats durables… se sont amplifiées. Vis-à-vis de nos clients, l’ensemble de notre réseau de proximité se mobilise pour concevoir et mettre en œuvre des solutions qui répondent aux défis énergétiques et environnementaux des collecti-

vités et des entreprises. Par exemple, pour le marché du tertiaire nous intervenons dans les nouveaux bâtiments basse consommation et à énergie positive, et nous sommes la première entreprise française de notre secteur à avoir obtenu le label HQE Exploitation pour la maintenance durable du patrimoine. Pour les collectivités, notre offre SPIELUM® propose des bouquets de solutions pour la gestion écoresponsable urbaine, de l’optimisation des réseaux d’éclairage public jusqu’à l’installation de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments. Enfin, nous accompagnons les industriels dans l’optimisation

F.G. : SPIE a été la première entreprise française à recevoir le label SERCE(*) en efficacité énergétique, en 2007. Ce label est d’autant plus important que l’efficacité énergétique est déjà au cœur des cahiers des charges des donneurs d’ordres publics et privés. Ceux-ci peuvent désormais identifier les entreprises capables de mener à bien les études et projets en efficacité énergétique. En ce qui concerne les énergies renouvelables nous contribuons à des projets d’envergure à travers toute l’Europe sur

l’ensemble des marchés : photovoltaïque, éolien, hydroélectricité, b i o m a s s e … Actuellement, le marché du photovoltaïque est en plein développement. Nous y avons déjà de belles références et entendons bien confirmer notre présence dans les prochaines années. Quel que soit le type d’énergie, nous apportons une expertise globale et adaptée à chaque configuration, depuis le montage juridique, administratif et financier jusqu’à l’intégration des équipements et l’optimisation de la maintenance.

SPIE en bref 3,7 milliards de chiffre d’affaires 28 500 collaborateurs 400 implantations dans 31 pays Cinq domaines d’activités : collectivités, énergie, infrastructures, tertiaire, industrie.

SPIE S.A. Parc St Chrisrophe Industrie : Pré-assemblage d’un module de récupération de CO2 pour Nuon, entreprise néerlandaise de production, transport et distribution d'énergie, dans le cadre d’un contrat EPC (ingénierie, approvisionnement et construction).

pole vinci 10, Avenue de l’entreprise 95 863 CERGY-PONTOISE Cedex

__________________________________________________________________________________________ (*)

Syndicat des entreprises de génie électrique et climatique.

Les Cahiers de l’Environnement

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ECONOMIE D’ENERGIE

WEISS conçoit, fabrique et installe des chaufferies automatiques pour tous types de bois, biomasse et déchets. « Avec une garantie de résultats, nous proposons un processus complet clé en main depuis le stockage, l’alimentation de la chaudière jusqu’au traitement des fumées et nous en assurons la mise en service et le SAV. » Comment êtes-vous arrivé dans ce métier ? Depuis plus de 80 ans, la société Weiss, installée en Savoie, est spécialisée dans la chaudière à bois. Nos premiers clients étaient des scieurs, et des entreprises spécialisées dans la transformation du bois. Un nouveau secteur a fait son apparition au début des années 2000 avec le développement de la chaufferie biomasse pour les chauffages urbains (les collectivités et les exploitants de chauffage). Aujourd’hui, l’État promeut les grandes installations de production d’énergie combinée – chaleur et électricité – à base de biomasse. Quels sont les avantages de cette nouvelle technologie ? Sur le plan écologique, on considère que le bois comme les produits issus de l’agriculture ont une émission neutre en termes de rejet de CO2 dans la mesure où ils absorbent, au Chaufferie de Montreynaud 106 cours de leur croissance, le carbone qui sera émis lors de leur combustion. N’est-ce pas encourager la déforestation ? Économiquement, nous sommes certains que le combustible est local et ne provient pas de pays comme l’Amazonie. Ce serait beaucoup trop cher à l’import. D’autre part, la forêt a une croissance naturelle de 1 % par an, ce qui veut dire 3 2 Les Cahiers de l’Environnement

Chaufferie de Besançon

que le simple fait d’entretenir les forêts de France suffit à approvisionner les chaufferies sans déforestation. Ce mode de production d’énergie encourage l’entretien des forêts, réduit les risques d’incendies forestiers et génère des emplois locaux. De récentes études démontrent le potentiel très important du bois énergie en France (Eudes Cemagref et Ademe février 2010). Ce sont ces raisons qui incitent les collectivités locales à investir dans notre type de production d’énergie, en plus des intérêts fiscaux.


ECONOMIE D’ENERGIE De la souplesse en termes de ressources et de production

DUCHERE 24

Une contrainte : l’encombrement ! Une chaudière à bois d’un mégawatt de gaz a un volume de 10 m3, contre 2 à 3 m3 pour une chaudière à gaz. D’autre part, il faut stocker le bois ! Pour les plus petites installations une solution à base de pellet de bois peut-être envisagée pour réduire la surface de stockage mais les pellets sont plus chers que la plaquette forestière. Quelles nouvelles solutions proposez-vous ? Nous proposons des systèmes de chauffage intégrés avec des combustibles, de type plaquette forestière, peu transformés, moins chers et conformes aux critères environnementaux des énergies durables. Nous avons trois gammes de produits : la gamme Green Power de 400 à 2 000 KW qui permet d’alimenter en chauffage des immeubles d’habitations, de bureaux ou d’administration (santé, écoles..) une gamme de chaufferies eau chaude de 2 000 à 8 000 KW qui alimentent en eau chaude ou vapeur des groupes d’immeubles, réseaux de chaleur ou industries une gamme de très grosses chaufferies qui permettent, en cogénération de produire de l’électricité tout en récupérant la chaleur. De tels systèmes permettent aussi de produire simultanément en été du froid (climatisation) et de l’électricité (tri génération). Toutes ces installations produisent de l’énergie localement et peuvent être installées partout où la ressource forestière existe, dans un endroit isolé sans contrainte d’ensoleillement, de vent ou d’une autre source d’énergie. Cette solution est extraordinaire étant donné sa simplicité, sa souplesse, son autonomie et sa complète adéquation avec l’environnement.

Contrairement aux autres énergies renouvelables qui dépendent de conditions naturelles (les barrages de l’eau, les éoliennes du vent, le photovoltaïque du soleil, etc.), les chaufferies biomasse peuvent être installées n’importe où : il suffit de bois ou de toute autre biomasse pour produire de l’énergie. Nous étudions des solutions pour brûler les biomasses alternatives comme par exemple les noyaux d’olives. L’avantage de notre centrale thermique biomasse est qu’elle s’utilise en fonction des besoins en électricité ou de chaleur, sans apport complémentaire d’électricité en cas de changement du climat, tout en retraitant des déchets de type agricole. Vos chaudières filtrent-elles la fumée ? Notre système de filtration assure le respect des normes environnementales actuelles et futures. Nous investissons énormément dans les technologies de filtration. Nous sommes certainement les plus créatifs et les plus avancés dans ce domaine. Nous développons une technologie capable d’adapter la combustion en fonction des combustibles biomasses, de leurs états et des fumées avant la filtration. Nous travaillons aussi sur la récupération des chaleurs latentes afin d’augmenter de plus de 5 % le rendement des chaudières. WEISS FRANCE - Mr LABAT 95, Rue Dérobert B.P 6 - 73 400 UGINE Cedex Tél. : 04 79 89 07 07 - Fax : 04 79 39 03 11 Site : weiss-france.fr - e-mail : commercial@weiss-fr.fr

Chaufferie d'Andrézieux Bouthéon

Les Cahiers de l’Environnement

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ECONOMIE D’ENERGIE M. Canévet : Nous fabriquons du matériel et des logiciels qui permettent de contrôler, grâce à des émetteurs, les consommations d’eau et d’énergie de particuliers jusqu’aux sites industriels de grande taille. Nous installons également notre matériel sur toute la France.

Oxel est une entreprise dynamique qui crée du matériel et des logiciels de contrôle des consommations d’eau et d’énergie. Elle a remporté, dès sa première année d'existence, le concours national de la création d'entreprise de technologie innovante. Le point sur son activité en pleine expansion, au service de l’environnement. Les Cahiers de l’environnement : M. Canévet, quelle est votre formation, depuis quand existe votre société et où se situe t-elle ? M. Canévet : Je suis ingénieur et j’ai fondé la société OXEL en 1999. Nous sommes localisés dans le Finistère où nous fabriquons nos produits. Les Cahiers de l’environnement : Quelle est votre vocation ?

Les Cahiers de l’environnement : Pouvezvous nous en dire un peu plus ? M. Canévet : Bien sûr ! Ces émetteurs radios longues portées très faibles consommations (piles lithium d’une durée de vie de 5 à 12 ans), connectés aux compteurs d’eau, de gaz ou d’électricité envoient les informations à une passerelle centrale appelée Box 21. Celle-ci transmet à son tour les infos de consommation via le réseau internet ou GPRS (avec carte sim) à une base de donnée distante. Les Cahiers de l’environnement : Quels sont les principaux intéressés ? M. Canévet : C’est un procédé qui intéresse les grands sites (hypermarchés, centrales nucléaires, usines) par exemple, afin de surveiller les consommations d’eau sur le site en lui-même, dans les bâtiments administratifs ou techniques et qui permet, comme nous l’avons dit, d’effectuer un suivi des consommations sur internet. Ainsi, les techniciens sont avertis immédiatement en cas d’anomalie. L’EDF nous a également fait confiance pour le contrôle de ses consommations en eau dans ses bâtiments administratifs. Nos produits intéressent également des sites de tailles bien plus modestes puisque nous équipons également des maisons individuelles. Nous pouvons

3 4 Les Cahiers de l’Environnement

par exemple couvrir en radio une ville qui souhaiterait superviser les consomations de ses différents bâtiments ou de l’ensemble de ses usagers. Nous traitons en outre les demandes de l’Association de Formation Pour Adultes ainsi que celles des Compagnons du Devoir. Leur objectif : être avertis en cas de dérive de la consommation. Les campings sont aussi demandeurs car ils sont équipés de nombreuses canalisations d’eau avec risques de fuite. Ils utilisent également une quantité importante de gaz pour chauffer leurs piscines. Les Cahiers de l’environnement : Vous êtes également présents sur le plan national ?

M. Canévet : Effectivement, les éco quartiers font appel à nous. Environ deux cents quartiers de ce type, qui visent à réduire les consommations d’eau et d’énergie voient le jour actuellement. Ces ensembles de maisons à très basse consommation d’eau et d’énergie sont très concernés par notre produit qui indique tout cas d’anomalie. Grâce à nos émetteurs, ils obtiennent


ECONOMIE D’ENERGIE

un suivi en direct, minute par minute. C’est le procédé de télé relève. Si la distance est trop importante entre l’émetteur et le récepteur, on peut intercaler un « répéteur » qui va répéter l’info pour augmenter la portée radio. Les Cahiers de l’environnement : Pouvez-vous nous expliquer le fonctionnement de vos émetteurs ? M. Canévet : Les émetteurs sont équipés de capteurs de température intégrée et de capteurs de luminosité. Le capteur de température a été intégré à l’émetteur radio car, en général, les compteurs de gaz sont dans la rue. Cela permet donc, avec le même émetteur, de capter la température extérieure et d’obtenir un suivi des consommations de gaz. On peut ainsi

calculer les degrés journaliers unifiés (DJU) : compte tenu que l’on doit chauffer davantage en cas de froid, il est nécessaire suivre les températures extérieures. Concernant l’eau, cela est intéressant également pour éviter ainsi les problèmes liés au gel car on peut intervenir rapidement si besoin est. Nos émetteurs radios ont également la particularité de pouvoir être connectés à plusieurs compteurs. Ainsi sur un même émetteur nous pouvons connecter quatre ou six compteurs suivant le modèle. Ainsi le coût de revient par compteur est nettement diminué par rapport aux autres émetteurs du marchés. Les Cahiers de l’environnement : Vous avez également créé un logiciel. Quel est-il ? M. Canévet : Il s’appelle « Simply energie ». Ce logiciel permet au propriétaire du matériel d’avoir accès à ses consommations : il peut visualiser l’ensemble des consommations d’un site ou de différents sites. Un propriétaire, avec le même point d’accès, peut contrôler son site, où qu’il se trouve dans le monde. Son utilisation est très simple et intuitive. On va directement à l’essentiel avec toutes les données nécessaires pour optimiser au maximum les consommations et les budgets eaux et énergies. Les données peuvent être exportées vers d’autres outils comme Excel par exemple. Les consommations sont détaillées minute par minute de manière à savoir quel usage consomme combien. Nous avons mis en place des alarmes qui indiquent rapidement toute anomalie de consommation par email, sms… L’avantage de cet outil est qu’il permet sur le même écran de visualiser toutes ses consommations d’eau ou d’énergies. Il n’y a pas de logiciel différent suivant le fluide consommé.

Les Cahiers de l’environnement : Pouvez-vous nous faire part de vos projets ? M. Canévet : Nous souhaitons travailler sur le suivi des déchets. Il est essentiel de suivre la quantité de déchets, par exemple en milieu scolaire : on veut faire prendre conscience du poids de déchets recyclables et non recyclables évacué chaque jour.

Les Cahiers de l’environnement : Exportez-vous vos produits ? M. Canévet : Nous exportons selon les demandes ponctuelles à l’étranger : au Maroc par exemple. Actuellement, nous prospectons aux Pays-Bas, en Allemagne et au Danemark. La condition à l’exportation : les compteurs doivent être communicants. Pour une démonstration du logiciel développé par Oxel, tapez « oxel.fr » puis l’onglet accès client. OXEL Lieu dit PENFRAT COZ 29 720 PLONEOUR LANVERN Tel : 02 98 87 68 46 Fax: 02 98 87 64 40

Les Cahiers de l’Environnement

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ENERGIE NEWS

Etats-Unis : l'examen du projet de loi sur l'énergie et le climat est reporté à l'automne L'investissement personnel de Barack Obama et la catastrophe du golfe du Mexique n'auront pas suffi, le projet de loi sur l'énergie et les changements climatiques a été arrêté le 22 juillet, faute de soutien suffisant. L'opposition républicaine dispose en effet d'une minorité de blocage de 41 voix sur 100 au Sénat. Certains sénateurs démocrates se seraient également montrés réticents à l'idée d'approuver un plan climat qui contiendrait un système de droit d'émission de CO2 sur le modèle européen. Les discussions sur le projet de loi climat pourraient reprendre à l'automne, avant les élections. Henry Reid, leader démocrate au Sénat, a donc présenté un projet de loi beaucoup plus modeste, mais celui-ci ne devrait pas remplacer le plan plus vaste initialement prévu a-t-il précisé. Ce plan contient des mesures pour s'assurer que BP prendra en charge le nettoyage de la marée noire, et des dispositions pour améliorer la sécurité dans le domaine du forage afin d'éviter de futures catastrophes.

ENERGIES

Concernant la catastrophe de Deepwater Horizon, les opérations de forage des puits de dérivation, de colmatage et de récupération du pétrole par des navires en surface devraient reprendre début août, après avoir été suspendues à l'approche de la tempête Bonnie.

Industries offshore : un risque d'incident majeur, selon le Bureau pour la santé et la sécurité britannique La multiplication de ''fuites importantes ou significatives'' au cours des derniers mois sur les plateformes pétrolières britanniques, révélées par l'étude des statistiques de sécurité des industries offshore, a conduit le Bureau pour la santé et la sécurité britannique (Health and safety executive, HSE) à mettre en garde contre un risque de marée noire en mer du Nord, le 24 août dernier. Au total, 443 événements dangereux ont été signalés en 2009-2010, dont 42 % sont des rejets d'hydrocarbures, 23 % des défaillances du matériel offshore. 85 fuites ''importantes ou significatives'' ont été recensées sur cette période, contre 61 en 2008-2009 (niveau le plus bas depuis que le HSE a commencé a réglementé cette industrie, note l'administration britannique). Pour le HSE, ces événements sont ''considérés comme des précurseurs potentiels à un incident majeur''. Steve Walker, chef de division offshore de HSE, qui s'est dit ''particulièrement déçu et préoccupé par la hausse des rejets d'hydrocarbures'' estime qu' ''il faut absolument identifier et corriger les causes profondes de ces événements''.

Selon SIA Conseil, la filière biomasse manque 27/07/2010 de soutien À quelques semaines du quatrième appel d'offre de la Commission de régulation de l'énergie (qui devrait être publié en septembre), une étude du cabinet SIA Conseil dénonce le manque de soutien à la filière bois-énergie et préconise une hausse des tarifs d'achat pour la cogénération et un transfert des aides du solaire vers le bois-énergie. L'étude rappelle que la biomasse doit constituer 50 % de l'objectif national de 23% d'énergies renouvelables, soit 17 TWh par an d'ici 2020. Selon SIA, la filière cumule les atouts : une ressource parmi les plus importantes d'Europe, un réseau de transport de chaleur, un développement n'impliquant pas d'importations massives et un potentiel de 30.000 emplois non délocalisables à l'horizon 2020. Cependant, les projets peinent à voir le jour, par manque de rentabilité. Le cabinet de conseil préconise donc de transférer des aides financières d'autres énergies renouvelables (éolien ou photovoltaïque) vers la filière boisénergie, afin d'augmenter les tarifs d'achat et de soutenir financièrement la récolte de biomasse pour dynamiser les filières d'approvisionnement.

ENERGIES ENERGIES

3 6 Les Cahiers de l’Environnement


ENERGIE

DOSSIER DE PRESSE : ADEME

DOSSIER DE PRESSE

D

Filières et recyclage, le bilan en 2010 1 F réemploi, une filière à part entière Le

Octobre 2010 Le développement du recyclage et l’amélioration des filières déchets dites à « responsabilité élargie des producteurs » (REP) – c’est-à-dire instaurées pour favoriser la prévention, la collecte, le recyclage et le traitement des déchets générés par leurs produits par les fabricants, importateurs et distributeurs - sont un chantier important du Plan déchets issu du Grenelle de l’Environnement. Ce sont également les thèmes directeurs du Colloque Filières et Recyclage (19 & 20 octobre 2010) qui réunit, tous les deux ans à Paris, les différents acteurs impliqués dans la gestion des produits usagés. A cette occasion, l'ADEME dresse un bilan du recyclage et constate qu’en 2008, l’industrie française des matières premières a pu par ce biais : - économiser 5,8 millions de tonnes-équivalent-pétrole (tep) d’énergies non renouvelables, soit environ 2,2% de la consommation française totale d’énergies non renouvelables pour la même année ; - éviter l’émission de 19 millions de tonnes-équivalent-CO2, soit environ 3,6% des émissions brutes (hors puits de carbone) de gaz à effet de serre en France métropolitaine pour la même année ; les deux tiers viennent de l’acier. - économiser 113 millions de m3 d’eau, soit environ 2% de la consommation annuelle nette (prélèvement moins restitution au cycle de l’eau continental) française totale. La meilleure gestion des produits usagés et les progrès du recyclage reposent aussi et en grande partie sur les filières dites à « responsabilité élargie des producteurs ». L’ADEME livre les chiffres clés 2009 relatifs à la dizaine de filières REP existantes. Le Plan déchets du Grenelle Environnement prévoit de les élargir à de nouveaux domaines comme les DASRI 2 ou encore les déchets diffus spécifiques que sont les produits chimiques et enfin l’ameublement. Mais la grande nouveauté de cette édition 2010 est la tenue des premières assises nationales du réemploi le 20 octobre. Le réemploi, en plein développement sous l’effet de la crise économique qui vient s’ajouter à la prise de conscience environnementale, permet d’offrir une seconde vie à 180 000 tonnes d’objets donnés ou abandonnés par leur propriétaire (mobilier, textile, jouets…). Il aurait généré en 2008 un chiffre d’affaires de 200 à 300 millions d’euros. Et le nombre de bénéficiaires serait de l’ordre Source : ademe.fr de 2,4 millions de personnes.

L’ADEME EN BREF L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) est un établissement public sous la tutelle conjointe du ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer et du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Elle participe à la mise en oeuvre des politiques publiques dans les domaines de l'environnement, de l'énergie et du développement durable. Afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale, l'agence met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, ses capacités d'expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en oeuvre et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la préservation des sols, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, la qualité de l'air et la lutte contre le bruit. www.ademe.fr

_________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ 1 2

Bilan portant sur les années 2008 et 2009. Déchets dùactivités de soins à risques infectieux.

Les Cahiers de l’Environnement

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RECYCLAGE & TRAITEMENT DES DECHETS

BEZNER spécialiste complet dans la construction d’installations de centres de tri Bezner, en activité depuis 1899, est l’un des premiers fournisseurs en machines de tri et de recyclage des déchets et du traitement du bois. Dès les années quatre-vingt-dix, il est passé premier producteur d’installations de traitement des déchets pour la récupération des matériaux précieux. L’industrie actuelle utilise beaucoup de développements techniques et inventions de Bezner. La société développe, produit et installe des machines haut de gamme et des installations dans toute l’Europe et à l’international, et assure leur maintenance et leur renouvellement. Bezner possède une solide expérience dans les flux de déchets suivants : • Municipalités • Construction et démolition • Commerciaux et industriels • Plastiques & PET • Composants et traitement du bois • Papiers et cartons • Recyclables mixtes

faisons aucun compromis sur la qualité. L’essentiel consiste à développer, concevoir et produire des machines uniques « clé en main » pour les déchets et le traitement du bois de nos clients.

• Verre… Son orientation « client », le conduit à penser plus en termes de possibilités que de difficultés : il s’agit d’adapter en permanence les machines aux exigences du client et aux standards spéciaux, qui évoluent au fil des législations. Que peut-on dire des produits Bezner ? Bezner propose des technologies de pointe dans le traitement des déchets. Ces produits, issus de notre expérience et de notre savoirfaire, sont pratiques, efficaces. Ce sont de véritables solutions innovantes. Il est évident que nous ne

3 8 Les Cahiers de l’Environnement

Le traitement des déchets commerciaux et industriels Notre activité consiste à traiter un maximum de déchets commerciaux et industriels comme les papiers, les cartons, les métaux/ferrailles, les plastiques, les déchets de démolition pour les transformer en matériaux biodégradables. Le traitement des déchets commerciaux et industriels est rentable tant que les matières précieuses peuvent être récupérées par un procédé assez simple : la réduction, le tri et le traitement de la production. Toutefois, comme la composition des déchets varie, il est important d’avoir le bon matériel au bon endroit. Les spécialistes de Bezner recherchent la solution la plus


RECYCLAGE & TRAITEMENT DES DECHETS d’arrêt et la plus longue disponibilité.

rentable et selon les besoins spécifiques de ses clients. Quels sont les défis dans votre métier ? Ils se situent à la fois dans le tri des matériaux et dans le temps d’arrêt, qui doit être le plus faible possible dans le tri des déchets poids lourds. Les systèmes de traitement des déchets solides Bezner garantissent une sortie de haute qualité, de sorte que le matériel recyclé puisse être utilisé pour la construction (panneaux de particules), la récupération d’énergie et de nombreuses autres applications. Comment commercialisezvous vos machines ? En général, nous répondons à des appels d’offres. Lorsqu’un accord est signé et après une visite du site, nous désignons un chef de projet local pour être l’intermédiaire entre le client avec ses besoins, ses caractéristiques et Bezner. Ensuite, notre société conçoit, réalise et teste l’installation qui est montée sur place par nos experts et avec l’aide d’une équipe locale. Notre objectif est de fournir des solutions à long terme et pratiques, qui garantissent le plus faible temps

Vous travaillez en collaboration avec des équipes locales, dans chaque région ? Effectivement, que ce soit pour l’installation ou la maintenance, nous travaillons avec des équipes sur place qui connaissent les caractéristiques du client ainsi que les exigences légales et réglementaires. Chaque équipe est formée de

Évolution et modernisation des installations La modernisation des installations de tri s’opère très régulièrement dans les usines de traitement des déchets. D’autres besoins ou de nouvelles réglementations apparaissent régulièrement. Nos clients doivent donc réagir efficacement et parfois dans l’urgence. Bezner est très réactif dans ces moments afin d’apporter les améliorations nécessaires aux systèmes déjà existants. Évolution et futur Nous travaillons en permanence à l’amélioration du mode de séparation des matériaux et à l’augmentation du taux de recyclage des déchets. Une autre priorité de Bezner est d’évoluer vers des marchés comme la trémie portuaire du CCI de Caen. Enfin, nous envisageons de monter une filiale de la société en France afin de renforcer notre présence sur le marché français.

BEZNER manière à répondre efficacement et rapidement aux sollicitations du client selon les instructions de Bezner.

Holbeintrsasse 32 88 212 RAVENSBURG ALLEMAGNE Tel : +49 751 37 050 Fax : +49 751 37 05 190

Nous intervenons en 24 heures à partir du siège de la société et en moins de 6 heures avec l’équipe locale. En cas de problème, toutes nos machines sont conçues avec des pièces standard vendues partout dans le monde. Les Cahiers de l’Environnement

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NEWS

Les fruits et légumes bio seraient 70% plus chers que les conventionnels L'association Familles Rurales a relevé le prix des fruits et légumes bio qui serait près de 70% plus onéreux que celui des conventionnels, dans l'édition 2010 de son observatoire paru le 24 août. Les prix de 8 fruits et 8 légumes ont été analysés par 81 veilleurs consommation en distinguant leur origine mais aussi les surfaces de vente. L'enquête a été menée pendant deux semaines, à la mi-juin et à la mi-juillet, dans 38 départements.

AGRICULT URE

Selon Familles Rurales, le prix moyen des fruits bio (pomme, melon, abricot, cerise, fraise, pêche, nectarine, poire) serait 68% plus élevé que celui des conventionnels. Pour les nectarines (+121%) et les haricots verts (+106,6%) bio, le prix est même plus de deux fois plus cher. L'association explique ces différences de prix par ''une main d'œuvre plus importante, des rendements souvent plus faibles et plus irréguliers, des intrants plus coûteux…''. Dans la majorité des cas, les produits bio d'origine étrangère seraient moins chers que ceux originaires de la France, estime Familles Rurales . Alors où faut-il acheter ses produits bio ? L'association recommande d'acheter ''ces produits dans les supermarchés bio pour obtenir le meilleur prix''. A noter : les prix des fruits et légumes conventionnels ont augmenté par rapport à 2009 : + 11,1% pour les fruits et + 5, 5% pour les légumes, selon l'étude.

Papier : les grands groupes français ne s'y intéressent qu'à la marge La majorité des grandes entreprises françaises ne sont pas à la hauteur des enjeux environnementaux posés par le papier et ont encore beaucoup de progrès à faire, écrivent le WWF, les Amis du vent, 100% recyclé 100% engagé ainsi que Riposte verte dans un communiqué commun du mardi 31 août à l'occasion de la parution d'une étude consacrée au sujet. Publiée à la veille de l'université d'été du Medef, l'étude baptisée PAP50 vise à ''évaluer les actions et engagements mis en place par 50 entreprises grandes consommatrices de papier de bureau et/ou de communication''. Un questionnaire de 79 questions a été adressé en mars dernier aux entreprises du CAC40, aux grands distributeurs français et entreprises partenaires du WWF. Au final, ''malgré les importants moyens dont disposent ces grands groupes français, la moyenne des notes des participants n'est que de 43 sur 100'', concluent les organisations. L'Oréal, AXA, La Poste, Carrefour, France Telecom, PPR, Michelin, Danone, Castorama et Peugeot figurent dans le top 10 du classement, atteignant un score allant de 63,22 sur 100 à 49,85.

DEV. DURABLE

N'ayant pas répondu au questionnaire adressé en mars dernier, Veolia environnement et Suez environnement figurent au bas du classement… Seize autre entreprises n'ont pas répondu, ''confirmant le plus souvent le peu d'actions sur le papier décrites dans leurs documents publics'', selon l'étude.

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NEWS

15 centres de recherches internationaux se penchent sur les plantes économes en eau

Algues vertes en Bretagne : l'Ademe lance un appel à projets méthanisation

L'INRA et ses partenaires internationaux ont lancé le 27 août dernier le projet européen DROPS pour DROught-tolerant yielding PlantS. L'objectif est de répondre aux problèmes soulevés par la raréfaction des ressources en eau, grâce au développement de variétés de plantes plus résistantes à la sécheresse et/ou qui valorisent mieux l'eau d'irrigation ou des pluies.

L'Ademe Bretagne lance un appel à projets d'unités de méthanisation, dans le cadre du plan de lutte contre la prolifération des algues vertes.

Physiologie, génétique, modélisation, le programme combine plusieurs disciplines et s’intéresse au maïs, au blé tendre, au blé dur et au sorgho. Les chercheurs travailleront plus précisément sur la manière de limiter l'avortement des grains, maintenir la croissance des feuilles, améliorer l’architecture du système racinaire et l’efficacité d'utilisation de l'eau. Les résultats attendus en matière d’amélioration des plantes seront diffusés aux sélectionneurs grâce à la participation de 4 entreprises semencières et à un partenariat avec une association professionnelle de sélectionneurs. DROPS bénéficie d’un financement de 8,7 millions d’euros sur cinq ans, dans le cadre du 7ème PCRD (Programme cadre de recherche et développement) dont 6 millions apportés par l’Union européenne.

__________________________________________________ Liste des partenaires :INRA, Australian Centre for Plant Functional Genomics Pty Ltd, Biogemma, INRA Transfert S.A., KWS Saat AG, Lancaster University, Agricultural Research Institute of the Hungarian Academy of Sciences, Max Planck Gesellschaft zur Foerderung der Wissenschaft

Environ 70.000 tonnes d'algues sont ramassées chaque année dans la région. L'appel à projets vise à développer la méthanisation des effluents d'élevage agricole sur des bassins versants en amont des zones littorales les plus touchées, afin de produire du biogaz et du digestat. Cela concerne les baies de Concarneau, de Douarnenez, de Saint Brieuc et de la Fresnaye; les anses de Guisseny, de l'Horn-Guillec et de Locquirec et la grève de Saint Michel. ''Les deux objectifs poursuivis sont de méthaniser les lisiers et fumiers excédentaires des baies à algues vertes et de substituer 50% des engrais minéraux utilisés dans ces zones par du digestats de méthanisation'', a expliqué l'Ademe. Les porteurs de projets concernés sont : les exploitants agricoles, les coopératives agricoles ou industriels de l'agro-alimentaire, les collectivités locales , les sociétés de développement de projets de méthanisation ou d'énergies renouvelables, les investisseurs privés ou publics, et les entreprises prestataires de service pour le traitement des déchets. Les projets peuvent être portés individuellement ou collectivement, et peuvent être agricoles (projets à la ferme) ou non-agricoles (projets multi-acteurs). La date limite des candidatures est fixée au 31 décembre 2010 ou le 30 juin 2011 pour la seconde phase de sélection de l'appel à projets. Une vingtaine dʼunités seront au total construites dans les bassins versants bretons. L'Ademe apportera une aide maximale de 3 millions d'euros par projet.

AGRICULTURE AGRICULTURE Les Cahiers de l’Environnement

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RECHERCHE & DEVELOPPEMENT

Interview de Monsieur Barrault, dirigeant de Barrault Recherche Olivier Barrault et sa société... J’ai cette année 42 ans, et je dirige le Cabinet Barrault Recherche depuis 1993. Celui-ci a été créé il y a 20 ans en association avec Monsieur Barrault Père, René-Louis, dans le cadre d’un projet de recherche et de développement confié par EDF Les Renardières. L’activité actuelle axée sur la mise en œuvre de programmes d’efficacité énergétique au profit de Clients Industriels, prends sa source dès les années 60, quand à l’époque Monsieur René-Louis Barrault était Constructeur de chaudière vapeur à tubes d’eau, sur la base de ses propres brevets. A l’époque des trente glorieuses, la notion d’efficacité énergétique était toutefois bien différente,

le prix de l’énergie n’étant pas encore une préoccupation. Il s’agissait en effet de veiller à l’application efficace de la Thermique dans les process (qualité/productivité), avec le souci premier de répondre à une croissance très soutenue et des moyens d’investissement limités. Avec l’arrivée des chocs pétroliers dans les années 70, le besoin a évolué très sensiblement, et du métier d’industriel en tant que tel, Monsieur Barrault s’est orienté vers le Conseil aux Industriels de plus en plus soucieux de maîtriser leurs coûts par la réduction des consommations énergétiques.

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Aujourd’hui, l’entreprise compte plus d’une vingtaine de collaborateurs Consultants, essentiellement composé d’ingénieurs Thermiciens, et qui ont un parcours dans l’industrie. Notre activité est nationale, mais aussi internationale (contrat cadre international Danone notamment). Nos principaux Clients comprennent tous les secteurs, dont notamment le secteur de l’agroalimentaire comme Nestlé, Lactalis, Bongrain, Bel, Euralis-Stalaven, Intermarché et Le Gouessant mais aussi d’autres grandes entreprises comme Bosch, PSA, Airbus. Barrault Recherche fait aujourd’hui partie d’un groupement de 4 Bureaux d’Etudes indépendants qui participent au projet Utilities Performance fondée en 2006, et comprenant plus de 75 collaborateurs. Ce Groupe met en œuvre les synergies très fortes qui existent entre leurs

1964 : Chaudières BARRAULT


RECHERCHE & DEVELOPPEMENT différentes expertises dans le domaine de l’énergie, de l’eau et globalement de l’environnement. Quels métiers regroupezvous et dans quel but ? Il y a trois métiers complémentaires dans notre société. Premièrement, les métiers liés à l’Audit c’est-à-dire l’optimisation d’installations et de sites existants. L’audit est en général composé de quatre phases successives: le prédiagnostic énergétique qui englobe tous les vecteurs énergétiques d’un site jusqu’au process, le plan de mesurage c’est-à-dire la définition et la configuration d’un programme d’instrumentation visant à atteindre et pérenniser les gains identifiés lors la phase précédente, ensuite le diagnostic instrumenté approfondi : c’est l’état des lieux précis des conditions de fonctionnement et d’exploitation de l’installation dans le but de traiter les pistes d’optimisation techniques et financières, enfin la dernière phase concerne la gestion du plan d’action (mise en œuvre et suivi des effets). Sur ce dernier point, il nous mettons en place depuis près de 10 ans des conventions d’intéressement avec engagement de résultats. Deuxièmement, les missions d’ingénierie dont l’objet est de concevoir performant dès l’origine, car on le sait les surconsommations ont souvent pour origine une

Projet d’installation de production d’eau glaçée aux USA

mauvaise ingénierie, et modifier l’existant coûte souvent 3 à 4 fois plus cher qu’une conception correcte dès l’origine du projet. Troisièmement, de manière complémentaire nous avons acquis depuis plus de 30 ans une véritable expertise dans le domaine de la mesure industrielle. A ce titre, Nous avons développé il y a plus de 20 ans une solution de suivi des performances énergétique et d’analyse des consommations C’est un outil unique, primé en 1993 au titre des produits innovants par les experts de la CEE, notamment du fait de sa conception qui vient du savoir-faire de diagnostiqueurs Thermiciens expérimentés. Nous comptons actuellement une cinquantaine de systèmes BARexpert© en France et dans le monde. Dans le cadre des missions d’accompagnement de nos Clients, nous assurons depuis 8 ans une mise à niveau et un transfert de savoir-faire technique et méthodologique au moyen d’une formation intitulée « pilote énergies » qui a pour objet de former le Responsable du programme

d’efficacité énergétique. Quels sont actuellement vos projets de recherche et de développement ? Nous travaillons sur trois projets innovants: d’abord de nouveaux tunnels de refroidissement rapide à haute performance énergétique (à l’initiative de Danone, et en partenariat avec l’équipementier Clauger). L’objet étant de créer une nouvelle génération de tunnels qui, à iso coût d’investissement permette une réduction de la consommation énergétique spécifique de -20 à -30 % à la tonne traitée. La commercialisation de ce nouvel équipement a débuté depuis quelques mois sous la marque « tunnel 3000 ». Puis nous fabriquons un nouveau module de régulation destiné aux installations frigorifiques à condensation humide dont le nom est « OCP », et qui vise à l’optimisation du COP (Coefficient de Performance) d’installations frigorifiques à condensation humide, à partir d’un algorithme et de principes de régulation innovants. Ces deux projets sont soutenus par l’OSEOANVAR.

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RECHERCHE & DEVELOPPEMENT

Projet à Pékin

Enfin, le troisième projet en cours s’appelle « Green CIP » (de l’anglais « Clean In Place : « nettoyage en place »). C’est un procédé innovant, et même de rupture technologique, au développement duquel sont associées l’entreprise Canadienne Elodys Inc. de même que la société française Eau et Industrie qui est spécialiste du cycle de l’eau en industrie. Le principe consiste à maîtriser le processus de régénération des réactifs souillés après le lavage dans le but de les réutiliser indéfiniment sur les NEP (installation de Nettoyage en Place). En conséquence, nous économisons les réactifs, mais aussi de grandes quantités d’eau, d’énergie, et en outre le procédé capte toute la charge polluante à la source, enfin la productivité de l’outil de production s’en trouve très souvent améliorée de façon significative. L’industrialisation de ce procédé est en cours, avec le soutien du Ministère de l’Ecologie dans le cadre du programme « Eco-industries » mis en place en 2009. Pouvez-vous nous expliquer quelles sont les évolu-

tions importantes en termes de normalisation de votre activité ? La norme EN16001 est la nouvelle norme sortie en 2009 qui définit un cadre, un processus pour permettre à tout industriel de mettre en place un système de Maîtrise de l’Energie cohérent et fiable, c’est un très bon support qui préfigure a priori ce que sera sa traduction internationale, ISO 50001. Par ailleurs, il existe un référentiel qui définit les conditions de réalisation de diagnostic sous le terme barbare de « BP X-30 120 », cela est très largement cité en référence par des organismes tels que l’Ademe.

gétique est un enjeu majeur qui impose à nos clients industriels, comme à toute la Société, d’explorer toutes les voies de réduction des consommations, c’est crucial sur le plan environnemental, cela peut être vital sur le plan de la compétitivité des entreprises à moyen terme. Beaucoup de nos Clients industriels considèrent aujourd’hui ce levier comme un atout essentiel de leur politique industrielle, voire marketing.

Globalement, notre entreprise participe à la mise en œuvre de cette norme en collaboration avec l’AFNOR, notamment lors d’opérations d’évaluations ou pour la formation des auditeurs Afnor.

Pilote industriel Green CIP

Quelles sont vos perspectives d’avenir ? Notre métier se développe sur des connaissances en Thermique qui relèvent d’acquis scientifiques parmi les plus anciens de l’histoire de la science. Pour autant, l’utilisation de ce savoir dans le cadre des investigations et études que nous menons quotidiennement requiert une grande expérience, une méthode éprouvée et des moyens techniques de plus en plus sophistiqués. Par ailleurs, la sobriété éner-

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Nous sommes donc très confiants sur les perspectives de développement de nos métiers et activités, soutenues par nos valeurs d’indépendance, de performance et d’innovation. Où peut-on vous trouver ? Le siège social de Barrault Recherche se trouve : ZI Carrières Beurrière 49240 AVRILLE Cedex FRANCE Téléphone : 02 41 69 22 10 www.barrault-recherche.com En outre, nous avons un réseau d’agences dans diverses régions notamment en Normandie-Picardie, en Ile de France, en Bourgogne-RhôneAlpes, à Narbonne, à la Réunion.


RECHERCHE & DEVELOPPEMENT

Bertin Technologies en chiffres : u Date de création : 1956 u Chiffre d’affaires : 60M€ dont 25% dans l’énergie et l’environnement u Effectif : 430 collaborateurs u 5 implantations en France _______________________________________ « Bertin Technologies : la maîtrise de l’innovation au service du développement durable » _______________________________________ Bertin Technologies est une entreprise où dynamisme rime avec passion. Avec ses 360 ingénieurs, Bertin Technologies intègre le développement durable au cœur même de sa stratégie en apportant son expertise et sa capacité d’innovation au service des technologies de l’environnement et des énergies renouvelables. Focus sur une société de référence des technologies de l’ingénieur aux sciences du vivant. POUR EN SAVOIR PLUS, CONTACTER : Jean-Charles Mulet // E-mail : contact-epe@bertin.fr

Les Cahiers de l’environnement : Qu’est-ce qui caractérise Bertin Technologies ? JC. Mulet / Directeur Energie Process Environnement chez Bertin Technologies : Ce qui caractérise le mieux Bertin, c’est peut-être notre désir de toujours innover. Et cela dure depuis plus de 50 ans ! Nous aimons avoir des idées et les réaliser. Pour nous, créativité rime avec réalité et réactivité. Nous intervenons pour des secteurs d’activité variés comme l’Energie et l’Environnement, les Sciences du Vivant, la Défense et la Sécurité ou l’Industrie. Nos ingénieurs, chercheurs et techniciens de haut niveau couvrent des domaines de compétences très variés, reflétant la convergence réussie des sciences de l’ingénieur (mécanique, électronique, thermique, optique, logiciels) aux sciences du vivant (développement pharmaceutique, biologie). Habitués à travailler en mode projets, nous intervenons sur l’ensemble de la chaîne de l’innovation, de la faisabilité à la concrétisation du produit ou du process. Leader de l’innovation industrielle, nous investissons durablement dans la recherche de technologies prometteuses et finançons chaque année sur fonds propres de nombreux développements. Les Cahiers de l’environnement : Qui sont vos principaux clients ? JC. Mulet : Nos clients sont tout aussi bien des grands groupes, que des PME ou des collectivités locales. Bertin Technologies bénéficie d’une réputation solidement ancrée dans le domaine de l’industrie de process et les plus grands groupes nous font confiance (SOLVAY, EXXON, EDF, GDF Suez, VEOLIA, TOTAL, l’OREAL, PSA, etc.). Les Cahiers de l’environnement : Quels sont les métiers de Bertin Technologies ? JC. Mulet : Bertin est un acteur de référence, véritable leader dans les métiers à fort contenu technologique, tant en prestations de conseil et d’expertises qu’en conception et fourniture d’équipements innovants. Notre offre de service est globale et va de la validation d’un avant-projet à l’industrialisation d’un nouveau process, en passant par la définition d’un cahier des charges, l’étude de la solution technique s’y rapportant, le développement d’une maquette ou d’un prototype, la en service d’unités industrielles. Les Cahiers de l’Environnement

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RECHERCHE & DEVELOPPEMENT Les Cahiers de l’environnement : Et dans le domaine de l’environnement, quels sont vos savoir-faire ? JC. Mulet : Nous avons également acquis un savoirfaire de haut niveau dans le traitement des gaz et des déchets (déchets ménagers et industriels, résidus.). Grâce à nos compétences en combustion et en mécanique des fluides, nous aidons les collectivités et exploitants à optimiser le fonctionnement des usines d’incinération d’ordures ménagères, à mettre en conformité les grandes installations de combustion afin de réduire leurs émissions de polluants atmosphériques (COV, SOx, NOx, dioxines, …) et d’optimiser les coûts de maintenance de leurs installations. Nous travaillons depuis de nombreuses années pour Solvay, avec qui nous avons développé avec succès un procédé innovant d’inertage des boues et sédiments pollués par les métaux lourds. Les produits obtenus sont recyclés en sous-couches routières.

_______________________________________ « Nos ingénieurs bénéficient de moyens industriels, techniques et commerciaux de tout premier plan » _______________________________________ Plus spécifiquement, au sein de notre Département Energie Process Environnement, notre vocation est d’apporter des solutions à l’industrie de process dans les domaines de l’énergie, du traitement des gaz et des déchets, et de la maîtrise des risques. Les Cahiers de l’environnement : Bertin dispose d’une expertise reconnue en matière de risques industriels. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? JC. Mulet : Nous proposons aux industriels une expertise globale en matière de maîtrise des risques. Analyses des risques, études de dangers, études d’impact environnemental, évaluation des risques sanitaires, demandes d’autorisation d’exploiter, plans de prévention des risques technologiques, nous contribuons à la sécurité des sites industriels de nos clients. 4 6 Les Cahiers de l’Environnement

Les Cahiers de l’environnement : Aux domaines d’expertise que nous venons d’évoquer s’ajoute également l’énergie ? JC. Mulet : En matière d’efficacité énergétique tout d’abord. Nous réalisons des audits et des expertises technologiques visant à réduire la consommation d’énergie de nos clients. Nous intervenons dans l’analyse de leurs bilans énergétiques, dans l’identification de meilleurs procédés et leur mise en œuvre au niveau industriel. Actuellement, nous travaillons par exemple avec la marine marchande tunisienne qui souhaite réduire la consommation énergétique de ses navires à quai ou en mer.

_______________________________________ « Bertin Technologies apporte toute son expertise et sa capacité d’innovation aux technologies de l’énergie et de l’environnement » _______________________________________

Les Cahiers de l’environnement : Les énergies renouvelables font-elles aussi partie de vos axes de développement ? JC. Mulet : Nous sommes effectivement très impliqués dans la recherche et la valorisation d’énergies renouvelables, qu’il s’agisse de biomasse où nous travaillons de concert avec les grands industriels en méthanisation, en gazéification et en combustion directe.


RECHERCHE & DEVELOPPEMENT Nous sommes également impliqués dans le domaine de l’énergie solaire et principalement en solaire thermodynamique à concentration qui permet de produire de l’électricité dans de grandes centrales avec des coûts de production plus bas qu’avec le photovoltaïque. Dans le cadre du plan solaire méditerranéen qui concerne le sud de l’Europe, l’Afrique du Nord et le Moyen Orient, Bertin est expert auprès de l’AFD (Agence Française de Développement). Les Cahiers de l’environnement : Il s’agit pour vous de nouveaux domaines de développement ? JC. Mulet : Nous développons également des solutions de production simultanée de petite et moyenne puissance d’électricité, de chaleur, de froid et d’eau potable. Ces solutions se révèlent très intéressantes pour des sites isolés dans les pays en développement qui ne disposent que de micro ou mini réseaux électriques. Nous menons dans ce sens un projet au Burkina Faso en solaire thermique à concentration (0,5 à 5 MWe) et en photovoltaïque à concentration (5 kWe à 5 MWe). La mesure de la ressource solaire est également un thème sur lequel nous développons des solutions innovantes pour répondre aux enjeux des centrales de grande capacité, dont la rentabilité est fortement conditionnée par le gisement solaire du site pressenti. Enfin, dans le secteur du transport durable, nous optimisons la gestion de l’énergie des véhicules électriques légers, tout en utilisant les énergies renouvelables comme source d’alimentation des batteries. Les Cahiers de l’environnement : Quels sont vos principaux atouts ?

JC. Mulet : Nous visons toujours l’excellence technologique à laquelle nous associons la force et la rigueur d’un grand groupe, puisque depuis janvier 2008, nous sommes filiale du groupe industriel CNIM (3500 salariés, 600 M€ de chiffre d’affaires). Cet actionnariat garantit notre indépendance financière, nous permet de poursuivre notre croissance et nous fait bénéficier de moyens industriels, techniques et commerciaux de tout premier plan. CNIM et Bertin opèrent en étroite synergie dans le montage d’offres et la réalisation de projets d’envergure. Notre dynamique R&D s’appuie sur des partenariats scientifiques de notoriété internationale (pôles de compétitivité, CNRS, CEA) et nous disposons d’accréditations et agréments (Crédit Impôt Recherche, Oséo). Retrouvez nous sur le web: www.bertin.fr

BERTIN TECHNOLOGIES - Département EPE Espace Technologique Jean Bertin avenue du 1er Mai - 40220 Tarnos Tél. : +33 (0)5 59 64 86 48 Les Cahiers de l’Environnement

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RECHERCHE & DEVELOPPEMENT tance technique et la maintenance d’équipements scientifiques. Désormais, près d’une trentaine d’appareils de mesure et de contrôle portables dédiés aux professionnels du bâtiment peut-être achetée en ligne. Ces matériels s’adressent aux applications de diagnostic de terrain telles que bilan énergétique, DPE, contrôles règlementaires liés à la santé et la sécurité, chiffrages, états descriptifs, économies d’énergie, etc.

Le partenaire incontournable des équipements d’analyses et de contrôles de l’environnement. Depuis plus de 25 ans, Fondis Electronic assure la distribution, l’assistance technique et la maintenance d’équipements scientifiques. Les secteurs concernés sont principalement l’analyse et le contrôle dans l’environnement, le diagnostic dans le bâtiment, la métallurgie, l’industrie, les laboratoires et centres de recherche (plate-forme de microscopie en physique ou biologie, caractérisation de matériaux…).

Un partenaire fiable. Avec une progression de chiffre d’affaire supérieure à 10 % par an sur les 10 dernières années, la société possède aujourd’hui un portefeuille en constante augmentation de plus de 4.500 clients en France et plusieurs pays européens, dont la Belgique, le Luxembourg, la Suisse et certains pays Africains. Fondis Electronic est un partenaire qui, depuis plus de 25 ans, est le gage de la pérennité de vos investissements en équipement d’analyse et de contrôle. Fondis Electronic est membre du CIFL (Comité Interprofessionnel des Fournisseurs du Laboratoire).

Fondis Electronic, leader d’appareils de mesure et de contrôle pour le bâtiment. Fondis Electronic est devenu un fournisseur leader d’appareils de mesure et de contrôle pour le bâtiment. Les outils portables et les solutions logicielles s’emploient pour tous les diagnostics de terrain et s’adressent aux professionnels du secteur : diagnostiqueurs immobiliers, bureaux d’études, métreurs, assureurs, syndics, constructeurs, etc. La société est spécialisée dans la distribution, l’assis4 8 Les Cahiers de l’Environnement

Phazir Amiante, le premier analyseur d’amiante portable Tout premier analyseur d’amiante portable au monde, Phazir Amiante, identifie jusqu’à 6 formes minérales d’amiante grâce à la technologie non destructive NIR (spectrométrie proche infrarouge). il est désormais possible de rechercher la présence de ce matériau toxique et d’identifier sa forme minérale sur le terrain. Facile d’utilisation, ce nouvel instrument portable permet d’analyser des canalisations (conduits de cheminées ou de ventilation), cloisons, flocages, calorifugeages, faux plafonds, revêtements de sol et couvertures/bardages...

Des outils pensés pour les opérateurs de diagnostic immobilier. Le NITON pour la détection de plomb. Fondis Electronic présente l’analyseur de plomb dans les peintures XLp-300 du fabricant américain NITON. Ce détecteur à fluorescence X utilise une source de cadmium 109. Chaque appareil est disponible en version 1480 MBq et 370 MBq, sachant que le modèle avec source de 1480 MBq offre d’excellentes performances analytiques avec des temps de mesure aussi rapides que ceux d’un analyseur à tube à rayons X et le coût à l’usage le plus faible du marché.


RECHERCHE & DEVELOPPEMENT Le contrôleur de combustion TESTO 330 LL conforme XPP 45-500.

L’infiltrométrie avec BLOWERDOOR GmbH

Minneapolis

Les analyseurs possèdent un unique connecteur métallique pour toutes les mesures. Il suffit de connecter la canne de prélèvement d’une longueur de 30 cm pour mesurer le tirage, le CO ambiant ainsi que le CO, le CO2 et l’O2 dans les produits de combustion. La matrice de combustion intégrée dans l’appareil permet un réglage plus rapide et plus aisé de l’installation. La précision de mesure du tirage (dépression cheminée) est de +/- 0,02 hPa. Le pot de condensation intégré permet d’éviter les problèmes d’étanchéité qui génèrent des imprécisions de mesure. Placé à l’intérieur du boîtier, il est protégé des chocs mais se vide néanmoins facilement et rapidement. Le filtre à poussières de la sonde est placé en amont de la canne de prélèvement pour piéger efficacement les poussières. Grâce au logiciel « Check Heat » développé par FONDIS ELECTRONIC en collaboration avec TESTO, l’appareil peut désormais communiquer avec un PDA en Bluetooth afin d’établir une attestation d’entretien automatiquement, conforme au décret en vigueur.

Grâce à la synergie entre l’ingénierie, le développement et la qualification du produit, la Minneapolis BlowerDoor est actuellement un des appareils de mesure d’étanchéité les plus utilisés dans le monde.

Les caméras thermiques FLIR FONDIS ELECTRONIC dispose d’une large gamme de caméras thermiques afin de satisfaire tous les besoins aussi bien dans le bâtiment que dans l’industrie. Depuis plus de 30 ans, FLIR est la référence mondiale en matière de caméras infra rouge. La thermographie infrarouge est une méthode facile, rapide et non destructive pour mettre en évidence les pertes d'énergie, l'humidité, les défauts d’isolation, les ponts thermiques et même détecter les éventuels problèmes électriques dans les bâtiments. Une caméra infrarouge indique exactement où sont situés les problèmes et ainsi permet de diagnostiquer correctement les surfaces nécessitant des actions correctives.

BlowerDoor permet de mesurer l’étanchéité à l’air d’un bâtiment. La mesure peut ainsi prévenir de graves pathologies constructives de condensations provenant de transferts aérauliques d’humidité pouvant pénétrer depuis l’intérieur des pièces dans l’enveloppe à travers les joints. Le système BLOWERDOOR permet d’effectuer rapidement et simplement vos mesures d’étanchéité, de plus le logiciel développé par FONDIS ELECTRONIC « DT INFILTRO » vous permettra l’édition de rapport conforme à la norme EN 13 829. Les professionnels peuvent également s’équiper de progiciels développés par Fondis Electronic pour les diagnostics immobiliers, chiffrage des travaux, calculs thermiques, infiltrométrie,… FONDIS ELECTRONIC Quartier de l’Europe 4, rue Galilée 78285 GUYANCOURT CEDEX Tél. (0)1 34 52 10 30 - Fax (0)1 30 57 33 25 Les Cahiers de l’Environnement

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NEWS

Approbation du schéma national des données sur l'eau

EAU

Le schéma national des données sur l'eau, élaboré par l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), vient d'être approuvé (par arrêté du 26 juillet 2010) par les ministres chargés de l'environnement, de l'agriculture, des collectivités territoriales, de l'outre-mer et de la santé. Ce schéma vient préciser la mise en œuvre du système d'information sur l'eau (SIE), prévu par la loi sur l'eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 et défini par décret le 11 décembre 2009. Son objectif est de rationaliser l'ensemble des processus du système d'information sur l'eau, de la production à la diffusion des données. Il fixe les objectifs, le périmètre et la gouvernance du SIE, les dispositifs de recueil, de conservation et de diffusion des données et des indicateurs et qui les met en œuvre, les méthodologies, les dictionnaires de données et les données de référence que ces dispositifs doivent utiliser pour assurer leur interopérabilité, les échanges des données avec d'autres systèmes d'information (santé, agriculture, industrie, etc.), notamment pour l'évaluation des pressions sur les milieux aquatiques et pour le rapportage. Le site Internet ''eaufrance'' donnera accès, progressivement, à l'ensemble des informations du SIE.

Réduire les rejets des substances prioritaires dans l'eau

EAU

La liste des substances prioritaires dans le domaine de l'eau a été publiée le 22 août au Journal officiel. Elle reprend celle fixée au plan communautaire par l'annexe X de la directive 2000/60 modifiée, à l'exception de la trifluraline. Cette liste identifie 32 substances dont 20 sont classées « dangereuses prioritaires ». Les rejets, émissions et pertes des substances prioritaires doivent faire l'objet d'une réduction progressive. Les rejets des substances « dangereuses prioritaires » doivent, quant à eux, faire l'objet d'un arrêt ou d'une suppression progressive. Ces mesures de réduction et d'élimination doivent intervenir au plus tard 20 ans après la date de leur inscription dans la liste des substances prioritaires par décision du Conseil et du Parlement européen. Cette échéance est fixée à 2021 pour la plupart des substances listées. Seuls l'anthracène, les diphényléthers bromés et l'endosulfan peuvent faire l'objet d'une suppression progressive jusqu'à 2028. 5 0 Les Cahiers de l’Environnement


COMMUNIQUÉ DE PRESSE : FNE vendredi 30 juillet 2010

DÉLUGE NUCLÉAIRE AU CŒUR DE L'ÉTÉ ! Le rapport Roussely sur l'avenir de la filière française du nucléaire civil enfin rendu public, sous forme de synthèse (expurgée du confidentiel défense ?). Le Haut Comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire qui remet son avis sur la gestion des matières et déchets radioactifs. Le Président de la république annonçant que EDF sera le chef de file du nucléaire français à l'exportation associé à AREVA. EDF qui reconnaît deux nouvelles années de retard pour l'EPR de Flamanville. N’en jetez plus ! Tout ceci part du fait que le nucléaire français va mal, à l'intérieur comme à l'extérieur. C'est la raison du rapport Roussely. Des projets de réacteurs en forme de chantiers-écoles Un premier élément commun réside dans les déboires graves des deux chantiers des réacteurs EPR, celui d'AREVA en Finlande et celui d'EDF à Flamanville. Pour Maryse Arditi, pilote du réseau Risques industriels de FNE : « Rappelons que cela fait 20 ans que ni EDF, ni AREVA n'ont construit un réacteur de A à Z et que les compétences se sont estompées. Tous les intervenants doivent réapprendre à faire. En fait, ces 2 réacteurs sont des chantiers-écoles comme il en existe dans tout le secteur de la formation professionnelle, mais on n'a pas osé nous les présenter ainsi ! ». Dans ces conditions, FNE rappelle sa demande de moratoire sur Penly 3, le temps que Flamanville soit terminé et expérimenté 3 années. Des exportations menacées Depuis des années, EDF exporte le courant (la France garde les déchets) et AREVA exporte (ou tente d'exporter) les réacteurs. Pour poursuivre l'exportation du courant, EDF est confronté à une indisponibilité croissante du parc de réacteurs pour cause, entre autres, de vieillissement. Cela ne va pas s'arranger avec le temps ! Le rapport Roussely part de l'idée que nos réacteurs vont durer non pas 40 ans, mais 50 ans, voire 60 ans, ce qui n'est pas sans soulever des questions fondamentales sur la sûreté, comme l'illustre l'état de santé de Fessenheim, centrale de seulement 40 ans ! Il en déduit que la seule activité possible pour le nucléaire civil français est à l'exportation. Et Roussely de s'apercevoir que l'EPR est inadapté pour des pays sans compétences fortes en nucléaire : trop gros, trop complexe, trop dangereux, nécessitant un surcroît de sécurité difficile à opérer ! D'où l'idée de créer de nouveaux « objets nucléaires » plus aisément commercialisables. De la mine aux déchets L'uranium que nous utilisons vient du monde entier, sauf de la France. Au Niger, les conditions d'extraction par AREVA sont scandaleuses pour la santé des populations. En France, AREVA – COMURHEX traite le quart du nucléaire mondial dans son usine à Narbonne et rejette les sous-produits dans des bassins à l'air libre. Après passage dans un réacteur, la France est un des rares pays à s'être lancé dans le retraitement du combustible. La raison est historique : la récupération du plutonium pour la bombe. Depuis, on lui a cherché et trouvé un autre usage dans les combustibles des réacteurs civils en mixant uranium et plutonium et en utilisant un peu d'uranium appauvri. Mais le retraitement est une impasse. Même en envoyant des déchets en Russie, même en qualifiant de « matière », des déchets dont on dit qu'ils serviront plus tard, il ne permet d'économiser qu'autour de 10% d'uranium au prix d'un risque supplémentaire considérable : les milliers de tonnes de combustibles entreposés à La Hague (pour mémoire, ce site est le seul qui a vu son espace aérien protégé après 2001, un avion sur la Hague ferait des dégâts inimaginables). Et la question des déchets n'est toujours pas réglée : ni les déchets hautement radioactifs à vie longue dont le rapport Roussely dit qu'il faut accélérer la démarche pour l'enfouissement, ni les déchets moyennement radioactifs à vie longue pour lesquelles aucune solution n'est en vue, sans compter la quantité phénoménale de déchets qui vont émerger du démantèlement ! Aucune industrie dangereuse n'a été autorisée à se développer à une telle échelle sans avoir au préalable trouvé une solution pour les déchets. Encore une spécificité du nucléaire! Les propositions du rapport Le rapport Roussely fait feu de tout bois : il propose de sortir la politique énergétique du MEEDDM pour en faire un Ministère à part entière, rattaché au Premier Ministre avec une direction dédiée au nucléaire. Il met en garde contre l'ASN qui donne des avis de façon un peu trop indépendante : « L’exercice du droit et du devoir de communication de l’ASN concerne des sujets complexes et est particulièrement délicat. Il convient d’éviter que des événements de portée très limitée conduisent à jeter une suspicion injustifiée sur l’ensemble d’une technologie. » Il suggère que la France se dote d'une gamme de réacteurs nucléaires diversifiés à proposer à l'exportation en évitant d'en rajouter sur la sécurité : « La seule logique raisonnable ne peut pas être une croissance continue des exigences de sûreté. » Il suggère de chercher à prolonger la durée de vie des centrales jusque 60 ans. Il ne manque qu'une seule chose dans le rapport : la date du prochain accident grave !

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TRAITEMENT DE L’EAU

Bionest Technologies : Interview de M. Préfontaine, Vice-Président Europe et de M. De Mentque, Directeur Général France Bionest Technologies est une entreprise canadienne établie à GrandMère au Québec spécialisée dans la commercialisation d’une technologie de traitement des eaux usées domestiques à culture fixée. Pour connaître cet acteur majeur au niveau de l’environnement, nous avons choisi d’interroger les principaux responsables du marché de la France de cette entreprise d’envergure internationale.

date, M. Gary Lord, inventeur de la technologie Bionest et Marlène Bonneville, microbiologiste qui s’occupe particulièrement de tous les processus de certification et de mise aux normes pour le traitement des eaux usées domestiques dans tous les pays, provinces ou états selon les cas. La société compte actuellement près de 125 employés avec le Québec comme principal marché qui compte de nombreux lacs et de rivières et qui font l’objet de préoccupations environnementales toujours croissantes pour préserver l’environnement de la part de la population et des gouvernements.

de gauche à droite : Mr Préfontaine, Mr Champagne et Mr De Mentque.

Bionest dispose d’une filiale en France et de bureaux d’affaires ailleurs, au Canada notamment en Ontario et en Colombie Britannique, aux États-Unis, dans les Antilles, en Amérique latine et aux Émirats Arabes Unis. Bionest France a été fondé en 2007 et a son siège à Toulouse.

M. Préfontaine et M. De Mentque, pouvez-vous nous présenter l’entreprise ? Bionest est une société qui a été créée en 2001 dans le but d’offrir aux particuliers une solution environnementale à coût acceptable pour régler les problèmes du traitement des eaux usées des résidences isolées, non reliées au tout à l’égout. Le développement et la croissance marquée de l’entreprise depuis sa création est le fruit de la vision et de la détermination des dirigeants soit M. Gilles Champagne qui est le Président, son associé de longue

Messieurs, pouvez-vous me parler de vos diverses certifications ? Bionest a reçu, en 2003, sa première certification soit celle du BNQ (Bureau de Normalisation du Québec) qui est l’équivalent du marquage CE pour l’Europe. Par la suite, Bionest a obtenu la certification NSF pour les États-Unis et le reste du Canada. Fin 2005, au terme

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d’une année de test sur la plateforme du CSTB à Nantes, Bionest a obtenu le marquage CE. Dans la continuité de la politique de gestion globale de la qualité, Bionest a entamé en début 2008, une démarche de marquage CSTBat, aboutissant sur l’obtention d’un avis technique : 17-08-210. Cette démarche a alors permis de présenter un dossier complet pour l’obtention de l’agrément ; ce précieux sésame a été délivré conjointement par les Ministères de l’Écologie et de la Santé à la fin du mois juin dernier (210-005).

Outre les certifications, Bionest a obtenu des brevets sur sa technologie dans différents pays. Quels sont vos principaux objectifs ? L’objectif principal des dirigeants consiste à positionner Bionest comme un des acteurs majeurs du marché mondial du traitement des eaux usées domestiques. Pour atteindre cet objectif, l’entreprise mise sur les axes de développement, la qualité de la technologie, de l’innovation et du service clients.


TRAITEMENT DE L’EAU Soucieux de développer des produits toujours plus efficaces, fiables et compétitifs, l’entreprise a une politique de recherche et développement bien définie avec des investissements importants et une équipe dédiée au développement de produits. À ce titre, un certain nombre de brevets sont en cours de validation. Parmi les produits qui ont été développés et qui sont commercialisés, Bionest a, grâce à sa technologie performante, poussé plus loin le traitement de l’eau usée vers un traitement tertiaire qui permet de réutiliser l’eau pour des fins d’irrigation et permettent des économies significatives dans les pays où l’eau est chère. Aussi , Bionest a développé un système de traitement des eaux usées dans un espace compact soit dans un container lequel peut être transporté vers des chantiers éloignés. Que pensez-vous de la France pour le développement de votre entreprise ? Après diverses recherches de marchés et de partenaires entre 2005 et 2007, il s’est avéré que le marché Européen avait été identifié comme très porteur bien qu’il soit très concurrentiel. Le fait d’avoir des produits performants qui se démarquent de la concurrence, le pourcentage élevé de la population non reliée au tout à l’égout de la France notamment, le lien historique qui lie le Canada et la France et le dynamisme de la filiale française a rendu plus qu’évident l’implantation d’une structure européenne sur le territoire français. L’étape suivante vise la consolidation de l’équipe française afin d’assurer rapidement une couverture homogène du territoire, permettant d’offrir un service intégré, de qualité et de proximité. Sur ces bases solides, le déploiement à d’autre pays de la zone Europe pourra alors se faire.

Quels sont vos produits ? Bionest propose une gamme de stations d’épuration allant de 5 équivalents habitant (pour des maisons individuelles) jusqu’à 400 équivalents habitant (petits lotissements, hameau, camping, locaux communaux, hôtels, etc.). La technologie repose sur le principe d’une culture microbienne fixée sur un matériau non biodégradable (pas de remplacement nécessaire) appelé Média Bionest. Cette technologie permet d’atteindre des niveaux de traitement très élevés avec une emprise au sol très faible, l’ensemble du traitement se faisant dans des cuves enterrées. Les stations peuvent alors être parfaitement discrètes et intégrées au paysage (installations sous espaces verts, sous parking, etc.). Un autre avantage majeur réside dans l’exploitation des systèmes qui reste à la fois simple et peu fréquent. Cela permet d’offrir dans le temps une parfaite stabilité de la qualité du traitement. Que faites-vous en matière de respect de l’environnement ? En matière d’épuration deux critères majeurs entrent en ligne : les MES : matières en suspension et la DBO5 : la demande biochimique en oxygène sur 5 jours. En matière d’assainissement individuel, la norme française requiert les chiffres suivants : MES < 30 mg/L DBO5 < 35 mg/L Les valeurs moyennes obtenues par Bionest lors du marquage CE sont

largement inférieures à ces maxima et assurent une marge de sécurité très confortable vis-à-vis de la règlementation : MES = 6,9 mg/L DBO5 = 8,5 mg/L Les produits standards de Bionest comprennent un traitement primaire et secondaire. Pour des projets spécifiques, nous pouvons également travailler sur des traitements tertiaires visant à abattre la bactériologie, le phosphore ou les nitrates. Les niveaux de traitement alors atteints peuvent rencontrer les critères du rejet en eau de baignade. De cette manière, le double objectif de la protection de l’environnement et de la santé publique est garanti. La compacité et la robustesse de la technologie Bionest permet alors d’offrir des solutions en toutes situations, y compris dans des zones difficiles et écologiquement sensibles telles que la montagne, les bords de lac, le littoral, les îles, etc. Quelles sont vos projets pour l’avenir ? Le développement de l’entreprise doit s’appuyer sur la mise en place d’une équipe motivée et soucieuse des enjeux liés à l’environnement. Pour ce faire, Bionest recrute des personnes motivées mais aussi soucieuses des valeurs de protection de l’environnement. Aussi, l’objectif à court terme consiste à rendre la filiale française le plus autonome possible afin de bien assurer sa croissance et son service client sur le territoire français, consolider sa présence dans les différents marchés où la société a déjà des bureaux d’affaires et élargir ses territoires et clients en fonction des divers produits développés par Bionest . BIONEST Zone d'Activité Eurocentre 18 avenue de Fontréal 31620 VILLENEUVE-LES-BOULOC Tél. 05 61 70 62 91 - Fax 05 61 70 66 03 ldementque@bionest-tech.com

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TRAITEMENT DE L’EAU professionnels à tergiverser devant le choix d’une station d’épuration. Pourtant, les eaux usées domestiques chargées de polluants organiques, tout comme les effluents industriels, doivent être traitées par des techniques saines, non-productrices de pollution…

Des stations d’épuration de plus en plus novatrices A l’heure du développement durable, la prise de conscience autour de la question des eaux usées est inévitable. Pourquoi devons-nous traiter ces eaux polluées? Pour protéger l’environnement mais, avant tout, pour maintenir nos ressources en eau potable et garantir leur qualité au fil du temps. Depuis 1999, la société Aquitaine BioTeste conçoit, fabrique et installe des stations d’épuration individuelles

Epuration de tous types d’effluents

et semi-collectives inno- Professionnel de l’environvantes et simples d’em- nement, Bernard Briet ploi. maîtrise, depuis 1982, tous les process d’épuration. Il Si, en ces temps « écolos », lance, en 1999, la société la préservation de la Aquitaine Bio-Teste qui a planète et de ses res- pour objectif de concevoir, sources est un enjeu de fabriquer et d’installer majeur, force est de des solutions pour l’asconstater que le simple sainissement des eaux traitement de nos effluents usées. « Si nous ne réagis(eaux usées domestiques, sons pas immédiatement, industrielles ou pluviales) la pollution des nappes est rarement maîtrisé… phréatiques et de nos Entre contraintes régle- rivières privera les généramentaires et produits trop tions futures d’eau potable. complexes, nombreux sont C’est sur ce constat que les particuliers et les j’ai fondé Aquitaine BioTeste » explique-t-il. Les solutions qu’il propose sont durables, écologiques et respectent la loi en vigueur et les normes applicables en matière d’assainissement. « J’ai toujours considéré que l’avenir du traitement de l’eau partait des eaux usées. J’estimais que ce qui se faisait en matière d’assainissement individuel était spartiate. Avec Station Stepizen 1-5EH Aquitaine Bio-Teste, nous

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avons voulu que l’assainissement individuel profite de la fonction du traitement des eaux usées » précise-t-il. Actuellement Aquitaine Bio-Teste propose des stations d’épuration standard. Elles couvrent les besoins de 1 à 1000 personnes. La société, qui emploie 19 salariés, compte de nombreux campings, gites et restaurants parmi ses clients. Son équipe, jeune, réactive, porte la société comme leader français de l’assainissement individuel. De la station individuelle à la station semicollective, Aquitaine BioTeste, fabricant mais aussi exploitant de stations d’épuration au même titre que des entreprises comme Véolia, assure une maintenance longue durée (25 ans). Elle propose des contrats liant directement le client à sa responsabilité civile. Les garanties relèvent ainsi de l’entretien même des stations.

Une hydraulique totalement gravitaire Le process de ces stations est particulièrement adapté aux petites collectivités. Il nécessite peu d’exploitation et permet une excellente protection de l’environnement. La station est capable de traiter toutes les eaux (eaux grises, eaux vannes) grâce à une


TRAITEMENT DE L’EAU hydraulique complètement gravitaire. Elle consomme peu d’énergie et élimine les odeurs. La société innove avec le modèle Stepizen, une solution d’assainissement non collective qui permet de récupérer l’eau traitée pour l’arrosage des espaces verts. Peu de maintenance, un impact visuel et sonore limité, une option de télé-surveillance, des réacteurs biologiques permettant de traiter les pollutions organiques et un clarificateur agissant par phases (décantation, recirculation et rejet en milieu naturel)… Cette station d’épuration basée sur une association de processus agissant sur les pollutions carbonées et azotées devrait séduire de nombreux entrepreneurs.

sont pas mis de côté. Stepiagro est un modèle dédié à l’industrie agroalimentaire qui fonctionne par traitement biologique aérobie couplé à un traitement physique de décantation et de séparation des Un modèle pour l’indus- eaux traitées et des boues, stockées en parallèle. trie agroalimentaire Actuellement Aquitaine Les effluents industriels ne Bio-Teste fait évoluer ses

Stepizen posée

stations pour garantir plus de performance et de viabilité. Elle sera bientôt présente dans les ports de plaisance puisqu’elle vient de concevoir des stations d’épurations dédiées aux voiliers et à la marine de plaisance, un marché estimé à 10 M€. Autant de process optimisant les rendements épuratoires partout où cela s’avère nécessaire. « Les traiteurs d’eau ont longtemps été qualifiés de stations de pré-traitement, ce qui était une aberration » explique Bernard Briet. « Nous sommes désormais considérés comme de vraies stations d’épurations » précise-t-il. Il faut dire que le marché ne cesse de croitre en France : 8000 stations ont été vendues

l’an passé et le marché devrait bientôt s’élever à quelques 300 000 stations d’épuration individuelles par an… Et Bernard Briet de conclure : « L’eau des nappes souterraines constitue notre plus grande ressource d’eau potable de qualité mais elle souffre d’une consommation abusive et d’une surpollution. Nos solutions permettent de préserver ces composantes de la nature indispensables à notre survie… ».

AQUITAINE BIO-TESTE Les Sables Nord Z.A du Pays Podensacais 33 720 ILLATS Tél. : 05 57 98 15 75 site : www.bioteste.fr

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TRAITEMENT DE L’EAU

Water Technology Solution S.A. est l’agence commerciale pour les produits Düker (fonte de bâtiment) pour la France, la Suisse et l’Italie. M. Dal Busco, directeur général de WTS, a également développé un réseau de distribution pour des systèmes de canalisation en fonte pour l’adduction et l’assainissement de l’eau. Car sa vocation est la protection de l’environnement avec un produit fiable dans la durée : la fonte.

Les Cahiers de l’environnement : Quelles sont les caractéristiques des produits Düker pour le bâti-

ment que vous commercialisez au sein de votre entreprise ? M. Dal Busco : Les produits Düker destinés à l’évacuation des eaux des bâtiments sont des tubes, des raccords et des colliers, le tout certifié NF. Ils sont en fonte, principal argument, la protection contre le feu et contre le bruit. La rigidité et la stabilité du produit est importante et présente un grand intérêt tel que l’évitement des dilatations des conduites. La fonte résiste au feu, protège du bruit, garde les propriétés de stabilité dans le temps et, de surcroît, est totalement recyclable. Concernant le bruit, la fonte

permet d’en réduire considérablement les nuisances : les tuyaux synthétiques n’atteignent pas les mêmes résultats. A ce jour, la fonte est la référence pour les autres produits alternatifs car de plus en plus le bruit est un facteur important dans la protection de l’environnement de l’individu. Le silence est garanti. Les Cahiers de l’environnement : La fonte reste t-elle compétitive ? M. Dal Busco : Ce produit est largement compétitif par rapport aux autres produits alternatifs lorsque l’on prend en compte l’ensemble des éléments dans la construction et la durée de vie. Si l’on compare le prix de départ, il est certes légèrement plus élevé que les solutions synthétiques. Mais qui dit compétitif dit économie sur le long terme si l’on considère tous les éléments. En ce sens, et parce que la fonte présente une résistance unique au feu et au bruit, et qu’elle est plus solide, elle est également plus économique. Les autres produits n’atteignent pas son niveau de qualité. Les Cahiers de l’environnement : La fonte est-elle un produit vert ?

Installation de fonte de bâtiment

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M. Dal Busco : Tout à fait ! C’est un produit vert car il est totalement recyclable. La fonte, depuis


TRAITEMENT DE L’EAU ainsi qu’à toutes les installations destinées à l’élaboration de la fonte, ils sont aujourd’hui munis de filtres et suivis de très près afin de respecter l’environnement de l’air. Les Cahiers de l’environnement : Vous êtes donc très attentif au respect de l’environnement ?

Raccords pour les réseaux d’adduction

des décennies, est décrite comme une ancienne technologie et polluante : or, c’est un matériau recyclable en tout temps avec des installations qui ne sont plus comparables par rapport à quelques années précédentes. Les autres matériaux type synthétique ne le sont pas. Le recyclage, on en parle, mais on n’y est pas assez sensible. Nous proposons un produit qui protège l’environnement réellement : il suffit d’ailleurs de se rendre sur les sites de production. Si l’on veut tenir compte du recyclage, il faut tenir compte de tous les éléments : ce qui se passe avant, pendant et après l’utilisation d’un matériau. Si l’on prend des produits synthétiques, ils ne sont recyclables mais plutôt transformables en matière inférieure jusqu’à une limite où le matériau n’est plus utilisable et donc considéré comme un déchet : sur le marché, on présente malheureusement souvent des produits que l’on dit « recyclables » alors que la preuve démontre une rupture dans le cycle de recyclage. Par exemple, dans un bâtiment démonté, il est facile de recycler la fonte car la récupération est aisée et de nos jours : la récupération est très lucrative. Encore une fois, ce n’est pas le cas pour les matériaux synthétiques. Quant aux fours

M. Dal Busco : C’est en effet un souci premier. Car le respect de l’environnement ne doit pas passer par la politique de l’autruche : quand on doit

Les Cahiers de l’environnement : Votre second secteur d’activité est la distribution de systèmes de canalisation pour l’adduction et l’assainissement de l’eau. Pouvezvous nous expliquer en quoi cela consiste consiste ? ? M. Dal Busco : Nous sommes également spécialisés dans la distribution de systèmes pour les travaux publics souterrains, c’est-àdire l’arrivée d’eau jusqu’aux bâtiments. Ces produits sont des tuyaux, des raccords et de la robinetterie.

Raccords pour l’Assainissement

remplacer une conduite par exemple, on la remplace en récupérant l’ancienne pour la recycler et non pas en l’ignorant et en installant une nouvelle conduite parallèle. Les Cahiers de l’environnement : Qu’entendez-vous par économie verte ? M. Dal Busco : Au moment où l’on extrait un minerai de la nature, il faut l’utiliser jusqu’au dernier souffle. La fonte est toujours réutilisable, même si on l’additionne avec un nouveau matériau. Le synthé-

tique, lui, n’est plus utilisable après quelques transformations car la substance de base se dégrade. Un autre aspect important : la durabilité des produits en fonte permet de respecter l’environnement car il ne faut pas entrevoir des chantiers à court terme ce qui préserve les routes, les ruelles ainsi que la végétation.

Dans les réseaux d’eau, pour des raisons de coûts, on se soucie parfois peu de la durabilité du produit comme par exemple la robinetterie. Or, il y a plusieurs façons de travailler : une vanne, par exemple, est un complexe mécanique. La durabilité et la

Assemblage de Robinet, Hydrantes et raccords pour réseau d’eau

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TRAITEMENT DE L’EAU fiabilité de la vanne peut être multipliée plusieurs fois si le travail a été fait minutieusement avec des matériaux de premier choix. Avec une vanne qui fonctionne correctement, c’est le respect de l’eau et des besoins. Si la tuyauterie, les raccords et les vannes ont des fuites, il y a de la perte d’eau et une possibilité de pénétration d’eau souillée qui peut être nocive ou provoquer des désagréments. Quant aux raccords qui distribuent l’eau du réservoir jusqu’aux maisons, nous les proposons également en fonte. A ce jour, l’ensemble des produits a un revêtement qui assure une potabilité bien souvent supérieure à ce que l’on peut trouver dans des eaux minérales en bouteille. En plus de ce qui précède, la fonte présente une résistance et une stabilité face aux pressions géologiques et des charges qui roulent sur la route. Les conduits ont une fiabilité de cent ans et plus. Pour obtenir un tel résultat sur des matériaux comme le synthétique, il faut les

renforcer de mortier, ce qui multiplie les coûts ! Les Cahiers de l’environnement : Quels marchés avezvous pénétrés ? M. Dal Busco : Vanne à papillon et Robinet Ceux de la France, de la Suisse et de l’Italie. Pour logistiques ainsi que le conseil et chaque marché, il faut pratique- la formation concernant la fonte ment sa certification. Pour la de bâtiment. France la gamme de fonte de bâtiment doit être certifiée « NF » : à Les Cahiers de l’environnement : ce jour, seuls deux producteurs Quelle est votre clientèle prisont certifiés dont Düker. Seuls vilégiée ? deux producteurs possèdent la gamme complète respectant toutes M. Dal Busco : Nos clients sont les exigences selon les normes des infrastructures moyennes et internationales et nationales. grandes, comme les hôpitaux, les WTS commercialise exclusive- aéroports, les écoles, et toutes les ment des produits européens. Cela infrastructures publiques au permet de contrôler les produits niveau national. Nous collaborons aisément à la source, avec des également avec les intervenants et critères de qualité élevés. sociétés qui opèrent dans les Tous les produits Düker sont travaux publics. fabriqués en Allemagne. WTS en est le distributeur et traite les Les Cahiers de l’environnement : aspects techniques, commerciaux, Quels sont vos maîtres mots ? M. Dal Busco : Ecouter le client et cerner ses attentes ou besoins, avant de lui proposer des solutions ou des offres de prix. La disponibilité, l’écoute, la réactivité et la ponctualité constituent notre force dans le respect de l’être humain et de l’environnement.

Water Technology Solution SA

Entreprise de production Düker de la fonte de bâtiment à Karlstadt

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Rue des comunances, 1 CH-2830 COURRENDLIN SUISSE Tél : +41 32 43 51 581 Fax : +41 32 43 51 582 E-mail : g.dalbusco@w-t-s.ch


TRAITEMENT DE L’EAU

Une PME Leader Fondée en 1984 à Montpellier, SOMEZ est l’un des plus anciens fournisseurs de zéolithes naturelles au monde. Ces minéraux sont doués de propriétés incomparables. On leur connaît plus de 300 applications courantes, de l’agriculture à la catalyse et, bien sûr, l’environnement dans lequel ils intervienent tant au niveau des procédés physico-chimiques que biologiques. SOMEZ étend son offre avec une gamme de solutions de traitement des eaux basées sur les zéolithes.

Les zéolithes ne sont pas des petits « cailloux » Les zéolithes ont les structures les plus complexes du règne minéral. Elles ne doivent pas être confondues avec les sables, les pouzzolanes et autres argiles qui n’ont en commun que l’appartenance au même monde minéral tout comme les radis et les orchidées font partie du règne végétal ! La microporosité des zéolithes leur confère une très grande surface spécifique variant de 20 à 800 m2/g pour certaines zéolithes de synthèse, et jusqu’à 400 m2/g

pour une zéolithe naturelle très poreuse. À titre de comparaison, 7 tonnes de cette zéolithe ont une surface spécifique cumulée équivalente à la superficie de la ville de Paris ! Il existe plus de 160 types de zéolithes dont une trentaine de zéolithes naturelles. Parmi ces dernières seulement 7 types sont exploités à l’échelle industrielle. Les zéolithes naturelles se sont formées après plusieurs centaines de milliers d’années à partir de cendres volcaniques déposées dans des étendues d’eau.

Toutes les zéolithes ne se valent pas ! À la différence des synthétiques très pures, les zéolithes naturelles, extraites en carrières, ne le sont jamais. Il serait d’ailleurs plus juste de parler de roches zéolitiques ou de « zéolitites ».

roche composée au moins à moitié de cette zéolithe. On trouve sur le marché des matériaux contenant de 50 à 90 % de chabazite ! Les autres minéraux qui composent la roche, que l’on pourrait qualifier d’« impuretés », ont une importance capitale. Deux zéolithes issues de gisements différents peuvent avoir la même pureté mais être inapplicables aux mêmes domaines. Prenons par exemple, les deux clinoptilolites présentées ci-après. Certes, la teneur en clinoptilolite est de 80 % dans les deux cas mais la première a une résistance à la compression 16 fois supérieure à la seconde. Il est clair que dans un filtre, la zéolithe la moins résistante donnerait des résultats très décevants à court terme.

Faire confiance à SOMEZ, c’est ne pas se tromper !

La règle est que l’on donne à la roche mère le nom de la zéolithe qui la compose à condition qu’elle en contienne au moins 50 %. Ainsi, on appelle chabazite toute Comparatif entre 2 clinoptilolites Principal minéral Teneur en minéral principal Résistance à la compression (MPa)

clinoptilolite 80 % 350 - 390

clinoptilolite 80 % 21,5 - 24,5

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TRAITEMENT DE L’EAU Il est parfois très difficile de déterminer la bonne zéolithe pour une application précise. Il faut souvent réaliser des tests de faisabilité ou au moins posséder une connaissance encyclopédique des zéolithes. C’est ce que vous offre SOMEZ et c’est la raison pour laquelle les plus grands groupes et organismes lui font confiance en tant que fournisseur et conseiller.

SOMEZ fournit les zéolithes et les systèmes de traitement Avec probablement, la plus large gamme de zéolithes au monde, SOMEZ a de quoi répondre au plus grand nombre de cas. Cette activité lui a permis de développer une expertise de plus de 25 ans et une vision transversale dans les techniques de traitement des eaux. SOMEZ entend être un apporteur de solutions techniques. Souvent originales, elles se veulent avant tout économiques, pragmatiques et fiables, tels les nouveaux modules ®Symbioz-Plus qui améliorent les performances des microstations (voir plus loin).

10 fois mieux que le sable, ®Siliz Cristal rend l’eau limpide ®Siliz Cristal est un substrat de filtration adapté à tous les types de filtres à sable. Beaucoup plus performant que le sable, deux fois moins dense, ®Siliz Cristal parvient à piéger des particules

dix fois plus petites que celles filtrées par le sable. L’effet est immédiat : une eau limpide, moins de lavages, moins de consommables, moins d’énergie dépensée.

filtration ®Symbioz-Plus, construits autour d’une zéolithe spécifique, viennent pallier ce problème en se positionnant en aval des micro-stations.

®Siliz 29 le nec des zéolithes pour l’ANC L’ANC sur zéolithe prend un nouveau virage grâce à ®Siliz 29. Cette zéolithe, issue d’un long travail de préparation, plus résistante, avec moins de 2 % de poussière, des grains arrondis et bien calibrés qui génèrent peu de fines une fois en place pour garantir la pérennité du massif filtrant.

Fruit d’un travail de collaboration de plus de 4 ans, adaptables à toutes les micro-stations, les modules ®Symbioz-Plus affinent les eaux de façon exceptionnelle avant rejet.

®Symbioz-Plus pour réguler les effluents de micro-stations Les micro-stations font désormais partie des solutions disponibles en matière d’ANC et d’AC. Les performances de ces systèmes ne sont pas constantes essentiellement à cause des variations de qualité et de quantité d’influent. Les modules de

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470, rue Alberto Santos Dumont Parc Marcel Dassault 34430 Saint Jean de Védas Tél. : +33 (0) 4 67 58 46 40 Fax : +33 (0) 4 67 92 98 23 E-mail : contact@somez.fr Web : www.somez.fr


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Les fluides au cœur des procédés. YLec Consultants est un cabinet d’ingénieurs-conseils spécialisé dans la mécanique des fluides : hydraulique, aérodynamique, écoulements polyphasiques (bulles, gouttes, mousses, émulsions), et dans les domaines voisins que sont la thermique, la thermodynamique et la thermo-hydraulique. Le cabinet, luimême à l’origine de nombreuses innovations, s’est donné pour mission d'accompagner les entreprises dans le développement, la mise au point et l'amélioration de leurs procédés. Que proposez-vous ? Les fluides sont omniprésents dans les secteurs d'activités liés à l'environnement et à l'énergie. Leur maîtrise est donc indispensable à la réussite d'un produit ou d'un procédé efficace. Nous aidons les entreprises à réaliser leurs projets à partir de nos connaissances scientifiques et techniques dans la gestion des fluides. Nous répondons à des besoins très variés, et intervenons en amont dans la chaîne de l’élaboration d’un produit ou d'un procédé, au niveau des études de définition et de validation de concepts. En assurant un rôle de transfert de technologie, nous sommes en quelque sorte le maillon manquant entre la recherche universitaire et les bureaux d’ingénierie. Avec quels types d’entreprises travaillez-vous ? Nos services s’adressent à tout type de clients (Grandes Industries, PME, université, Institutionnels) dans tous les domaines et sur plusieurs continents (Asie, Australie, Europe, Amérique). Nos interventions ont déjà couvert les secteurs suivants, pour ne citer que quelques applications représentatives : • aéronautique (Contrôle d’écoulements, dispositifs de pompage de kérosène), • électroménager (Ecoulement dans les fers à repasser ou les machines à café), • automobile (Injection dans les moteurs, caractérisation des pots catalytiques), • électronique (Refroidissement de composants), • énergies renouvelables (Energie Thermique des Mers), • médical (Injection intracorporelle de produits actifs, mélanges), • nucléaire (enrichissement d'uranium, ventilation d'installations nucléaires, études de cavitation), • spatial (fonctionnement en cavitation des pompes cryogéniques de moteurs de fusées) • Laboratoires. Conception de grands laboratoires d'hydrodynamique et de mesures hydrauliques et aérauliques. … Pouvez-vous nous donner un exemple lié à l’environnement ? Nous travaillons depuis plusieurs années, pour la société DATA ENVIRONNEMENT sur un projet de récupération du méthane dissous dans un grand lac d’Afrique, le Kivu, situé entre le Congo et le Rwanda. Les Cahiers de l’Environnement

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TRAITEMENT DE L’EAU Cette accumulation de gaz représente un grand danger, avec des risques d’explosion et de libération brutale du gaz dans l'atmosphère - la réserve de méthane est estimée à plus de 57 milliards de m³. D’après les scientifiques, une explosion volcanique pourrait provoquer une énorme déflagration et des tsunamis. Le 28 mars 2007, le Congo et le Rwanda signaient un accord pour qu’une équipe de scientifiques étudie la faisabilité de l’exploitation du gisement en vue de produire de l’électricité. Nous avons aidé à la mise au point d’un procédé de récupération du méthane dissous dans les profondeurs du lac. En utilisant ce gaz pour alimenter une centrale thermique, on obtiendrait la plus importante source d’énergie de la région. Une part de votre activité est liée à l’extraction pétrolière ? Oui. Au cours des dernières années, les efforts ont été intensifiés pour éliminer la pratique du brûlage du gaz, ou torchage, au cours de l’extraction pétrolière. C’est une pratique courante d’évacuation du gaz naturel libéré et, selon les données satellitaires, les pays producteurs de pétrole et les compagnies pétrolières auraient brûlé en 2006 quelques 170 milliards de m3 de gaz naturel (soit près de 27 % de la consommation totale de gaz naturel des USA). Si ce gaz avait été vendu, sa valeur aurait été de l’ordre de 40 milliards de dollars. Son torchage a par ailleurs provoqué l’émission d’environ 400 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2). YLec Consultants travaille avec TOTAL sur un nouveau système de compression de gaz capable de stopper cette pratique et cette nuisance écologique. Cette nouvelle technologie a récemment remporté le prix TOTAL de l'innovation. Nous participons également activement depuis plusieurs années, avec TOTAL et SCHLUMBERGER au développement de séparateurs eau-pétrole à hautes performances implantables en fond de puits. Et en France ? YLec Consultants a participé, avec la société SPRETEC, à la conception des grandes vannes visant au désensablement du mont Saint-Michel, site classé au patrimoine de l’Unesco. Discret et élégant par sa grande cohérence technique, architecturale et environnementale, le futur barrage utilisera huit vannes-secteur permettant les opérations de remplissage et de chasse, la régulation des eaux devant permettre de rejeter progressivement au large les sédiments accumulés dans la baie. Il s’agit de pallier aux dysfonctionnements du barrage actuel pour, non seulement protéger les communes situées en amont des inondations, mais aussi désensabler l’amont et l’aval immédiats du barrage. Quels sont vos projets à venir ? Nous travaillons, dans le cadre du programme de recherche européen Hoverspill, au développement de techniques d’écrémage du pétrole qui pollue les rivières et les marécages, et sommes impliqués dans la conception de solutions originales sur ce problème. Nous poursuivons également avec SUEZ et l'INP Grenoble la mise au point de procédés innovants de dépollution des eaux de nappe par des techniques d'oxydation avancée, sans chimie, utilisant la cavitation hydrodynamique, phénomène physique générateur d'espèces oxydantes en milieu aqueux.

YLec Consultants - Mr Maj LE MANHATTAN - Bd de la Chantourne - 38 700 LA TRONCHE 04 76 03 32 47 - 04 76 03 32 48 - ylec@wanadoo.fr 6 2 Les Cahiers de l’Environnement


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Geopure invente la douche écologique « tout terrain » S’offrir une douche écologique en plein désert n’est plus un rêve… Geopure, système mobile et modulaire de recyclage d’eau, douche ultranovatrice, sans concurrence aucune, repose sur un procédé inédit d’épuration des eaux grises en continu. Son circuit fermé permet de bénéficier d’une douche et d’un lavabo sur tous les terrains. Petit volume d’eau, grande capacité d’utilisation… cette cabine autonome permet de s’affranchir de réseau collectif. Zoom sur cette douche futuriste indispensable aux camps civils, militaires et ONG.

son démontage sont rapides, intuitifs. Une personne seule peut la monter. Pour la faire fonctionner, nul besoin de réseau. Les volumes d’eau à transporter sont réduits au strict minimum. Une seule réserve de 20 litres permet ainsi de fournir l'eau nécessaire à 12 personnes pendant dix jours ! La gestion des boues est simplifiée, les rejets éliminés. La douche Géopure fonctionne en basse tension (24V continu) et sa consommation électrique est faible. Le système peut également fonctionner en autonomie d'énergie grâce à 3 panneaux solaires.

« Geopure est née d’une vision. Le rêve d’une vie ! ». Chez Geopack, société conceptrice de Geopure - qui propose déjà ses systèmes de tentes modulaires sur les camps militaires avancés, infirmeries de campagne, camps d’hébergement d’urgence etc. - on ne cache pas son enthousiasme devant cette nouvelle prouesse technique. Une douche adaptée à tous les terrains, conçue pour la vie mobile, il fallait y penser ! Destinée à des applications nomades en milieu naturel préservé, Geopure est simple d’utilisation. Son installation et

Une gestion raisonnée de l’eau L’approvisionnement quotidien devient un mauvais souvenir. « Le caractère innovant du système réside dans l’utilisation en circuit fermé d’un petit volume d’eau » explique Simon Bellard, responsable du projet Géopure. « La douche Géopure permet le stockage, l’épuration et le recyclage de l’eau provenant de toute source d’eau douce. Nous visons les camps autonomes non reliés aux réseaux collectifs » expliquet-il. Le produit, qui a été lancé pour compléter la collection d’éco-resorts de luxe nomade de

la société rencontre un franc succès. Le module de douche et d’évier vient parfaire le camp et offre une dizaine de douches par jour. Cette gestion raisonnée de l’eau (la même eau est réutilisée et recyclée en permanence par le circuit fermé) fait de Geopure une pionnière de l’économie d’eau sur camps nomades. Jean-Paul Charlon, Directeur commercial précise : « Notre but est de créer une mobilité propre, légère et extrêmement complète ». Le test du produit a débuté au Maroc, sur terrain isolé, en 2004. A la base de l’invention, un ingénieur de Geopure spécialiste du développement de produits novateurs et un biologiste ont décidé de relever ensemble ce défi de mobilité propre. Très vite le travail sur la filtration d’eau prend de l’ampleur. Au final, la douche peut se monter aux endroits les plus reculés et les plus hostiles, partout où les véhicules ne peuvent accéder. Elle a fait ses preuves notamment dans les rudes montagnes d’Afghanistan.

Au cœur de la technologie : le circuit fermé Le circuit fermé est au cœur de sa technologie. « La cabine de douche est directement branchée à un boitier de 80X60 cm. Il gère

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l’épuration en totalité. La douche tourne en boucle sur cette réserve. Il n’y a aucune perte d’eau exception faite des gouttelettes. » précise Jean-Paul Charlon. Le nombre de douches n’altère donc en rien la qualité de l’eau utilisée. Plus pratique encore : il est possible d’utiliser directement une eau sale et de déclencher un traitement automatiquement pour créer sa réserve d’eau propre. Ainsi même sur une qualité d’eau inconnue, aucun risque ! Geopure est composé de deux packages : - le Geopure qui est l’appareil de recyclage à proprement parlé. Il se présente sous forme de caisse houssée dotée d’anses de portage. - le Pack de transport compre-

nant tous les éléments nécessaires au montage de la cabine de douche. La douche montée évoque une grande tente de 2m20 de hauteur recouvrant un bac de 1mx0,6 m. Un système d’arceaux ingénieux assure sa solidité. Les tuyaux servant à l’alimentation en eau et l’alimentation électrique viennent directement se brancher sur le socle. Un chauffage portable peut se raccorder afin de maintenir l’eau à la température choisie.

migrer de l’eau sale vers l’eau propre. Un stérilisateur UV est également présent et une dégradation biologique intervient pour assurer une propreté optimale de l’eau de douche. Les matières indésirables sont éliminées, le nombre de vidanges limité. Au bout d’un certain laps de temps l’eau doit être changée car elle présente une forte concentration en sel (dégagé par la transpiration) mais les graisses et tensioactifs des shampooings et gels douche sont retenus et dégradés. La concentration en ions va alors déclencher la vidange. Le cycle peut recommencer à partir d’eau propre ou d’eau de qualité inconnue. Le prix de cette douche écologique et nomade ? Entre 10 000 et 17 000 euros (package basique ou package complet). Le produit est garanti 1 an. Un cycle de maintenance est assuré. Les gammes Geopure et Geolodge n’ont aucun impact sur la faune ni sur la flore. Leurs inventeurs relèvent aussi le défi de la création éco-responsable sur-mesure. « Un savoir-faire incomparable du traitement de l’eau nous permet d’effectuer des audits précis chez nos clients et de leur proposer des solutions innovantes, propres et mobiles » conclue Simon Bellard.

simon@geopack.fr

Dégradation biologique et vidange intelligente Le nettoyage de l’eau est effectué par ultrafiltration et filtres à charbon actif. L’eau est propre, stérile. Les bactéries et autres virus ne peuvent pas

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Geopack Industries Parc d'activité, avenue Lavoisier 01600 Massieux France Tel. : + 33 (0) 4 37 92 97 17 Fax : + 33 (0) 4 37 92 97 22 E-mail : info@geopure.fr




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