Les Cahiers de l’Environnement - Septembre 2011

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ditorial de Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement pour « Les Cahiers de l’Environnement »

En

2011, le Grenelle au quotidien.

L

e Grenelle de l’environnement atteint cette année sa pleine maturité : il entre dans sa phase de mise en œuvre, au cours de laquelle 268 « engagements » vont être réalisés. Avec des mesures qui concernent à la fois la défense de la biodiversité, la sobriété énergétique, la qualité de l’air et celle de l’eau. Des nouvelles normes thermiques, aussi, qui vont s’appliquer aux logements neufs et des investissements publics en faveur de l'innovation industrielle et des technologies vertes seront réalisés. Le Grenelle esquisse au travers de ses engagements une société différente, un monde d’après la crise. Il porte avec lui une ambition forte : celle de changer nos habitudes, nos mœurs et nos institutions.

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eux années de débat et de réflexion ont pu donner le sentiment que le Grenelle était en sommeil, sinon oublié. Il n’en était rien : ses outils étaient en gestation. Nous en disposons désormais, et c’est aujourd’hui que démarre la réalisation du Grenelle. Dans les semaines et les mois qui viennent, les villes de plus de 50 000 habitants lanceront des plans climat-énergie, des nouveaux parcs nationaux verront le jour, notamment sur le littoral et en forêt. Nous expérimenterons l’affichage des caractéristiques environnementales des produits à côté de leur prix commercial ; les actions de prévention du bruit seront renforcées. L’ensemble de ces mesures contribueront à créer de nouveaux emplois et à développer des filières industrielles innovantes. C’est le sens de l’action récente de l’État, qui vient d’engager 590 millions pour soutenir 78 projets de transports collectifs en site propre, dans 54 agglomérations différentes, qui vont toutes développer une mobilité collective durable, plus respectueuse de l’environnement et plus économique.

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ous allons ainsi modifier notre vie quotidienne, être attentifs à de nouvelles mesures, découvrir des moyens de mieux nous alimenter, de mieux protéger notre santé et de consommer autrement. Le Grenelle cherche à créer un modèle de développement « durable » parce qu’il veut se substituer à l’économie qui gaspille les ressources, fabrique des objets éphémères pour mieux les jeter et fait plus de cas de la spéculation vaine que du travail des hommes. Le modèle consumériste est obsolète ; la crise en a définitivement sonné le glas, et elle a amorcé une métamorphose économique et sociale.

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epuis 2007, les choses ont déjà changé. Chacun d’entre nous est désormais renseigné sur la consommation énergétique de son logement ou de son véhicule ; plus rien ne se construit en France qui n’obéisse à une politique d’économie énergétique. Il n’est plus question de reculer. Les mesures du Grenelle ne sont pas de simples options « vertes ». Si nous ne prenons pas ces engagements aujourd’hui, nos économies seront rien moins que détruites sous le coup des contraintes énergétiques et climatiques. Tergiverser, en la matière, c’est œuvrer pour le pire.

E En 2011, le Grenelle fait son entrée dans le quotidien des Français. J’ai décidé de mettre en place un tableau

t c’est refuser de voir que le développement durable est un choix industriel de compétitivité et de croissance.

de bord du Grenelle, pour que chacun puisse suivre les principales réalisations et voir quels effets elles auront sur nos vies.

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET



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Au Sommaire : Les Cahiers de L’Environnement

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Editorial de Madame la Ministre Nathalie Kosciusko-Morizet ..................

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Edition : Les Cahiers d’Information Presse Professionnelle. 43, rue Auguste Blanqui 94600 CHOISY LE ROI

AGRICULTURE DURABLE

ENERGIES RENOUVELABLES

Acta ................................................. 4

Flamco .............................................. 42 Siemens ............................................ 44

Directeur de la Publication: F. LAYANI

NEWS ................................................. 6

Directeur de la Rédaction : L. BENJAMIN Directeur Graphique : Y. GOLD Administration Secrétariat : K. ZERBIB, A. VERRON et D. DONA Rédaction et Documentation : L. MORELLI R. BOUVIER J. LARUE S. FONTAINE V. CHEKLER J. DELOR T. AUBRY F. GUILLAUME D. DEGUY S. CHELLI .M BESSIER Remerciements : M. IFRAH, M. SIRE M. HANEQUAND M. DIATCHENKO

NEWS ................................................ 46 TRAITEMENT DE L’EAU

Effebi ............................................... 8

Les Ecoterritoriales ........................ 47 DOSSIER DE PRESSE ADEME ............... 10 ENVIRONNEMENT ECONOMIE D’ENERGIE

Aluplast ........................................... 12 Dimplex .......................................... 14 Ecomotiv ......................................... 16 Etao ................................................. 18 Ideematec ..................................... 20 SolarWorld ..................................... 22 Spaans ........................................... 24 Thermalu ......................................... 26 Sanyo .............................................. 28

Illustrations : LEV Diffusion et Abonnement : Tél : 01 74 90 07 44/5 Fax : 01 70 36 76 81 Site internet : lescahiers-environnement.info Dépôt Légal : Septembre 2011 Imprimeur : C L’IMPRIMERIE 7, rue de Liège 94190 GOUSAINVILLE

SALONS ET FORUMS

COMMUNIQUE DE PRESSE FNE .......... 32 ECO-CONSTRUCTION

Blocalians ....................................... 34 Gwenan .......................................... 36 Batimat ........................................... 38 NEWS .............................................. 40

ACS ................................................. 48 e-dev .............................................. 50 Paul Humbrecht ............................... 52 NEWS ................................................ 54 INNOVATIONS & NOUVELLES TECHNOLOGIES

MM .................................................... 55 Gardigame ....................................... 58 Geberit .......................................... 60 Head Balance .................................. 62 Isolat France ................................... 64 Look Metal ...................................... 66 ArtisanFacile .................................... 68 Ecomatic ......................................... 70 Durand Béton ................................. 72 Silec Cables ................................... 74 Dhomino .......................................... 77 NEWS ................................................ 80


AGRICULTURE DURABLE sommes pleinement engagés dans une démarche économique, sociale et environnementale pour assurer la durabilité de notre agriculture.

Eugène Schaeffer

Président de l’ACTA

Interview de Monsieur Eugène Schaeffer, Président de l’ACTA.

Les travaux de recherche appliquée menés par l'ACTA, le réseau des instituts des filières animales et végétales s'inscrivent dans une démarche de développement durable intégrant les préoccupations économiques, sociales et environnementales, qui permettront la pérennité de notre agriculture. L.C.E. : En quoi les travaux de l'ACTA que vous présidez et de l'ensemble du réseau des instituts techniques agricoles s'inscriventils dans une démarche de développement durable ? Eugène Schaeffer : Tout d'abord permettez moi de préciser que l'ACTA, le réseau des instituts des filières animales et végétales représente 16 instituts techniques agricoles (ITA) qualifiés dont l'ACTA est tête de réseau. Ce sont des outils professionnels de recherche appliquée et de transfert technologique au service des filières animales et végétales, avec plus de 200 implantations sur le territoire national. Au total, ce réseau représente une force de 1115 ingénieurs et techniciens pour un budget de 180 millions

d'euros en 2009. Il s'agit là d'une particularité française qui, depuis 45 ans, a fait la preuve de son efficacité au service de notre agriculture. Le contrat d'objectifs signé entre l'ACTA et le ministère de l'alimentation de l'agriculture et de la pêche pour la période 2009-2013 fixe quatre priorités : • améliorer la compétitivité économique des exploitations et des filières, • préserver l'environnement et les ressources naturelles, • fournir des produits répondant aux attentes des consommateurs et aux besoins des industriels, • renforcer l'attrait du métier d'agriculteur. Autant dire que nous

© ctifl

L'ACTA, le réseau des instituts des filières animales et végétales au service d'une agriculture durable.

L.C.E. : Concrètement, pouvezvous nous citer des programmes de recherche en cours qui s'inscrivent dans cette démarche de développement durable ? Eugène Schaeffer : Les programmes de recherche et développement dans lesquels le réseau des instituts techniques agricoles sont actuellement engagés, visent notamment à optimiser les méthodes de protection des plantes et de fertilisation en proposant notamment des techniques alternatives, promouvoir une meilleure gestion quantitative de l’eau et préserver sa qualité, réduire les émissions de gaz à effet de serre, optimiser l'efficacité énergétique des exploitations ou encore développer l'agriculture biologique. En février 2009, cinq instituts des filières des grandes cultures (ARVALIS - Institut du végétal, CETIOM, ITB, ITL, UNIP) en collaboration avec l'Inra

Mise en place d’écrans thermiques dans une serre de tomates au Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes.

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ont lancé le programme "Systèmes de production de grandes cultures à hautes performances économiques et environnementales" auquel participent activement l'ACTA, l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture (APCA) et l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques. Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, la France s'est engagée à diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2050. Dans cette perspective, trois instituts des filières grandes cultures et trois instituts des filières animales conduisent le programme "Gestim" qui est une méthode d'estimation des impacts de l'agriculture sur les émissions de gaz à effet de serre. L'objectif est d'identifier les principales sources d'émission de GES pour mieux les évaluer plus précisément et mieux les contrôler.

© Institut de l’Elevage

L.C.E. : Et l'agriculture biologique ? Eugène Schaeffer : Le Grenelle de l'environnement a fixé un objectif ambitieux de triplement des surfaces en agriculture biologique (qui passeraient de 2% à 6% de la surface agricole utile) et d'introduction progressive des produits issus de l'AB à hauteur de 20% d'ici 2012. Ce défi ne pourra être relevé

Le réseau des instituts techniques est engagé dans des travaux qui touchent aux économies d’énergie en bâtiments d’élevage.

© ARVALIS - Institut du végétal

AGRICULTURE DURABLE

Les expérimentations sur l’alimentation en eau des cultures permettent d’optimiser les pratiques en rapport avec la qualité des productions.

sans progrès scientifiques et techniques. . Dans le cadre du plan "agriculture biologique horizon 2012", l'ACTA, l'Institut technique de l'agriculture biologique (ITAB) et les Instituts techniques agricoles participent à l'effort de recherche au travers d'actions telles que : production de références technicoéconomiques, sélection de variétés résistantes aux ravageurs et à la sécheresse, techniques et produits alternatifs de lutte contre les bioagresseurs ou les adventices, autonomie alimentaire des élevages etc. L’ACTA anime ainsi le réseau mixte technologique "Développement de l’Agriculture Biologique" qui a pour ambition d'identifier des stratégies de développements de l'agriculture biologique et d'organiser le transfert des connaissances avec tout le secteur agricole. Nous accompagnons donc le développement de l'agriculture biologique en France. Plus largement, les Instituts techniques agricoles se préoccupent également du transfert de certaines techniques innovantes "vertes" de l'agriculture biologique vers le secteur conventionnel.

L.C.E. : La durabilité de l'agriculture française ne passe-t-elle pas aussi par le renforcement de sa compétitivité ? Eugène Schaeffer : En effet, l'agriculture française doit aujourd'hui concilier des objectifs qui peuvent sembler contradictoires tels que compétitivité et développement durable ou encore intérêt national et réalité européenne. En fait, la compétitivité de l'agriculture française au niveau mondial est un des éléments de sa durabilité. Les instituts techniques agricoles mènent leurs travaux en étroite collaboration avec d'autres partenaires publics. L'objectif est de dégager les voies d'une agriculture viable, moderne, soucieuse de l'environnement mais aussi compétitive au niveau international. Il en va de la survie de l'agriculture française. ACTA Le réseau des instituts des filières animales et végétales

149, rue de Bercy 75012 Paris Téléphone : 01 40 04 50 00 Télélcopie : 01 40 04 50 11 Site : www.acta.asso.fr

Les Cahiers de l’Environnement

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NEWS

La lessive, un danger pour l’éco-système.

Saviez vous que les lessives contiennent des produits chimiques comme les phosphates qui, une fois rejetés dans les cours d’eau, entraînent la prolifération d’algues microscopiques et déséquilibrent les écosystèmes ? Sans oublier les très importantes quantités d’eau et d’électricité nécessitées. Aussi, voici les 9 règles d’or d’une lessive écolo.

1. Opter pour des lessives Eco-labellisées. Sans substances chimiques, totalement biodégradables, et généralement non testées sur les animaux, elles sont évidemment la meilleure solution. Seul souci leur prix. Il est alors préférable d’acheter des produits concentrés ou des recharges. 2. Bannir les adoucissants et les anticalcaires. Etant nocifs pour la nature, on utilise des produits naturels tel que le citron. 3. Prise en compte de « l’étiquette énergie » lors du choix d’une nouvelle machine à laver. Selon l’Ademe, les appareils électroménagers représentent les deux tiers de l’électricité consommée par un ménage français ! C’est pourquoi depuis 1995 « l’étiquette énergie » affichée à côté du prix indique la consommation électrique, classée de la lettre A (les appareils les plus économes) à la lettre G (les plus énergétivores). 4. Bien utiliser sa machine à laver, évitez les prélavages : ils consomment inutilement de l’énergie et de l’eau. Un programme à 30°C suffit amplement. Et dans le même esprit utilisez dès que possible le « mode écolo » (25 % d’énergie en moins). Enfin bien remplir sa machine à chaque lavage. 5. Bien se servir de son sèche-linge. Etant l’appareil électroménager qui consomme le plus de courant (deux à trois fois plus qu’une machine à laver), utilisez le qu’en dernière solution. 6. Laver avec des ultrasons. La machine à laver à ultrasons à été inventée en 1986: des ondes sonores produisent de petites bulles qui nettoient le linge, ce qui permet de se passer totalement de lessive. 7. Fabriquer sa propre lessive avec de la cendre de bois. Tamisez la cendre pour enlever les morceaux de charbon avant de la laisser reposer deux jours dans de l’eau bouillante Filtrez ensuite le mélange avec une passoire, puis avec du tissu, jusqu’à obtenir un liquide jaunâtre et savonneux. Ajoutez quelques gouttes d’huile essentielle pour parfumer, et vous disposez d’une lessive maison 100 % bio ! 8. Utilisation des noix de lavage indiennes. Provenant de l’arbre « Sapindus mukorossi », leurs coquilles contiennent de la saponine, un détergent naturel au fort pouvoir de lavage. 9. On innove avec la Biowashball. Cette petite boule magique composée de microbilles de céramique enfermées dans une sphère en plastique alimentaire, permet de laver le linge sans détergents jusqu'à 50° max. 0 6 Les Cahiers de l’Environnement



TRAITEMENT DE L’EAU

compte environ 150 personnes et notre chiffre d'affaires est de 70 millions d'euros.

Interview de Francesco Chiarenza d’Effebi Bonjour Monsieur, quel est votre métier au sein d’Effebi ? Je suis responsable export depuis 2002. Depuis quand a été créée votre entreprise ? Pouvez-vous expliquer son évolution. Effebi a été conçue en 1901 par la famille Bonomi. Elle est spécialisée dans la robinetterie à boisseau sphérique, les vannes d’arrêt de fluides dans les réseaux d’eau potable. Nous avons été parmi les premiers à fabriquer ce type de robinet. Ils sont d’excellente qualité et notre production est brevetée. Nous représentons 30 % du marché italien et nous sommes parmi les plus grands acteurs au niveau européen. Effebi possède une fabrication intégrée avec trois sites de production : Pressytal, qui fait l’estampage à chaud des robinets en laiton, Effebi qui regroupe l’usinage, l’assemblage, le siège social, le site logistique et la recherche et le développement, Binox s’occupe de la robinetterie Inox et acier pour fluides de process pour l’industrie. Sur les trois sites, notre personnel 0 8 Les Cahiers de l’Environnement

Parlez-nous de vos produits plus en détail. Nous fabriquons et commercialisons différentes gammes de robinets à sphère : le laiton pour le chauffage, la climatisation, la plomberie, l’eau potable. La gamme de robinetterie pour l’eau potable ASTER ACS est l’une des plus vendues en France et en Europe. La gamme gaz, certifiée NF est aussi importante. Nous fabriquons également des raccords en laiton de différents types, une gamme de robinetterie industrielle, pneumatique et électrique. Quelles sont vos certifications ? Quelles sont vos garanties ? Nous sommes certifiés ISO 9001 : 2008, ISO 14001 : 2004 qui est une certification environnementale. Les vannes ont la aussi norme européenne PED CE 97/23/CE. Nous avons des certificats de qualité dans tous les pays du monde en l’occurrence NF pour la France et DVGW pour l’Allemagne. Nous sommes les seuls à fournir une gamme de robinets, appelée TOTAL qui est garantie 10 ans. Que faites-vous en faveur de l’environnement ? Nous avons des contraintes liées à notre certification ISO 14001 notamment au niveau de la production. Les déchets sont traités, nous recyclons et nous utilisons le moins de polluants possible. Quelles sont vos ambitions pour les années à venir ? Notre société a connu une importante croissance à l’export (55 % du CA. total). Nous avons d'importants projets dans ce domaine. Nous vendons nos


TRAITEMENT DE L’EAU produits sur les cinq continents. En 2011, le taux de croissance devrait se situer entre 10 % et 15 %. Nous recruterons certainement du personnel soit au niveau commercial soit au niveau de la production. Nous avons récemment embauché pour notre pôle export. Pouvez-vous nous donner un ordre d’idées concernant les tarifs ? La gamme TOTAL, un des robinets les plus performants, coûtent 11,09 € le ½ pouce (prix public). La vanne ASTER ACS, pour l’eau potable (certifiée ACS, NF et DVGW) est la plus vendue. Son prix est de 6,12 € le ½ pouce (prix public). Expliquez votre présence sur le marché français. Notre distribution est sélective en France. Nous nous appuyons sur un réseau de spécialistes et nous couvrons tout le pays. La France est notre premier partenaire commercial. Qu’entreprenez-vous au niveau de la recherche et du développement ? Nous possédons un logiciel qui peut simuler les comportements des fluides dynamiques ainsi que les conditions de travail. Dans notre laboratoire, nous testons la pression, la corrosion, la résistance, la flexion, la torsion... Nous pouvons simuler des conditions extrêmes, qui peut-être ne vérifieront jamais dans la vie de la vanne, mais apportent une plusvalue de sécurité très importante.

très haute qualité et il reste de la place sur le marché pour vendre nos produits. Nous sommes garants de l'innovation, de la qualité et du service. Quelques mots pour conclure. Il est important d'être sûr de ce qu’on utilise dans nos réseaux. En cas de problèmes techniques, de gros dommages peuvent survenir. Mettez des produits de qualité dans vos réseaux. Notre entreprise, Effebi est connue pour sa qualité dans le monde entier. Où peut-on vous joindre ? Vous pouvez visiter notre site Internet mais il n’est accessible qu’en italien et en anglais à l'adresse suivante : www.effebi.it. Voici notre adresse postale : Effebi S.p.A Via Giuseppe Verdi, 68 25073 Bovezzo (Brescia) Italia Notre numéro de téléphone est le suivant : +39 030 21 10 10

Quel message souhaitez-vous faire passer au public français ? En Europe, il y a encore la possibilité de fabriquer des produits de Les Cahiers de l’Environnement

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DOSSIER DE PRESSE : ADEME COMMUNIQUÉ DE PRESSE 08.06.2011

CAR LABELLING 2011 L’ADEME publie son classement annuel des véhicules particuliers les moins émetteurs de CO2. La réduction des émissions de dioxyde de carbone dans les transports reste le principal enjeu de ce palmarès L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) annonçait au début du mois le chiffre record de 30.6 gigatonnes de dioxyde de carbone (CO2) émis en 2010, un bond de 5% par rapport à 2008, précédente année record. Principal responsable de l’effet de serre, le dioxyde de carbone (CO2) est émis lors de la combustion des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon). L’impact atmosphérique des transports routiers demeure donc un enjeu majeur. Pour la 10ème année consécutive, l’ADEME répond à sa mission de sensibilisation des particuliers comme des professionnels en mettant à leur disposition le classement et son palmarès des véhicules les moins émetteurs de dioxyde de carbone (CO2). Cette année encore, la France reste dans le peloton de tête des pays les moins émetteurs avec une moyenne de 130g de CO2 émis au kilomètre, précédée du Portugal (129g de CO2/km). Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) des véhicules toujours en baisse. Les lauréats du palmarès des véhicules les moins émetteurs de CO2 présentent comme en 2010 des émissions inférieures à 90g CO2/km. Pour les véhicules Diesel, la Smart Fortwo arrive en tête avec 86g CO2/km. Pour les véhicules « essence », ce sont les véhicules hybrides de Toyota Auris et Toyota Prius qui sont aux premières places avec 89g CO2/km. A l’occasion de cette 10ème édition de son Car Labelling, l’ADEME réalise un rapide bilan des progrès accomplis. Pour les modèles « essence » :  En 2002, le véhicule le plus performant émettait 118g CO2/km.  En 2010, les émissions sont de 89g CO2/km, une baisse que l’on doit en partie à l’arrivée sur le marché des véhicules hybrides. Pour les modèles Diesel :  En 2002, un véhicule de 81g CO2/km figurait au palmarès.  En 2010, à 86g CO2/km, cette performance n’a toujours pas été égalée et témoigne de la marge de progrès possible. En 2010, six constructeurs (trois en 2009) ont d’ores et déjà atteint l’objectif de la réglementation européenne - soit une émission inférieure ou égale à 130g CO2/km - initialement prévu pour 2015 : FIAT avec 122g, suivis de Toyota avec 127g. Renault et PSA arrivent en troisième position avec 129g. La moyenne européenne des émissions de CO2 a baissé de 45g en 15 ans mais surtout de 20 g en 5 ans, et de 3 g en 2010. La France se situe au 2èmerang avec 130g CO2/km derrière le Portugal. En France, le dispositif du bonus/malus, première mesure du Grenelle de l’Environnement a eu un fort impact sur l’évolution du marché et sur les bons résultats de la France en matière d’émission moyenne de dioxyde de carbone (CO2) des véhicules particuliers. La prime à la casse ou « super bonus » dont le dispositif s’est arrêté fin 2010 a également été particulièrement bénéfique sur les résultats des ventes. 1 0 Les Cahiers de l’Environnement


DOSSIER DE PRESSE ADEME Près de 80% des ventes de véhicules en classes vertes Cette année, l’offre de véhicules émettant moins de 100g CO2/km (classe A de l’étiquette énergie/CO2) a très nettement progressé ; 56 modèles sont à ce jour proposés contre 20 en 2010. 80% des véhicules achetés en 2010 appartiennent aux classes vertes A, B et C (jusqu’à 140g CO2/km). En 2007, ils ne représentaient que 50% des ventes. Les ventes de GPL ont fait un bond en 2010 et représentent 3,4% des véhicules neufs immatriculés. Entre 2009 et 2010, les ventes de GPL ont triplé ; 75 600 véhicules ont été vendus en 2010. La part de marché du GPL atteint ainsi 3,4% des véhicules neufs immatriculés. Ce rebond s’explique notamment par le bonus de 2000 € accordé lors de l’achat de ce type de véhicule et un prix du carburant attractif. Plus de la moitié des ventes (54%) concerne le modèle Dacia Sandero. L’arrêt du Bonus en 2011 va cependant freiner ce développement. Les ventes de Diesel sont en légère hausse. Malgré un net recul constaté en 2009 (-7%), les ventes de Diesel remontent légèrement en 2010 (+0.4%), dû à l’augmentation constante du prix du baril de pétrole et de la recherche d’un carburant moins cher. Particules fines, Oxydes d’azote, Hydrocarbures imbrûlés, Dioxyde de carbone (CO2) ont un impact environnemental et sanitaire « coûteux ». A l’échelle planétaire, le dioxyde de carbone (CO2) - gaz à effet de serre dont la durée de vie, longue de 150 ans - joue un rôle important dans le changement climatique. A l’échelle locale, régionale, les particules fines, les oxydes d’azotes, les hydrocarbures - polluants atmosphériques dont la durée de vie est courte de quelques heures à quelques jours - ont un impact environnemental et sanitaire aujourd'hui scientifiquement démontré ; les conclusions des travaux les plus récents sur les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique en Europe montrent notamment que diminuer davantage les niveaux de particules fines dans l’air des villes européennes entraînerait un bénéfice non négligeable en termes d’augmentation de l’espérance de vie et de réduction des coûts pour la santé (APHEKOM - mars 2011). La directive européenne 2009/33/CE monétise les impacts énergétiques, environnementaux et sanitaires liés à la gestion des véhicules durant toute leur durée de vie. Ces coûts externes sont estimés à :  87 € le kilogramme de particules,  4,4 € le kilogramme d’Oxyde d’azote,  1 € le kilogramme d’hydrocarbures imbrûlés,  00,03 € le kilogramme de CO2. En connaissant les émissions émises à l’échappement, on peut calculer le coût externe de ces dernières (CO2 + polluants) sur la durée de vie du véhicule soit 200 000 kms. L’évaluation effectuée par l’ADEME selon cette méthodologie sur la base des données disponibles sur le site européen cleanvehicle.eu montre que le coût externe des véhicules neufs est aujourd’hui largement imputable aux seules émissions de dioxyde de carbone (CO2). La sévérisation des normes européennes a en effet permis une réduction drastique des émissions de polluants locaux et des coûts externes des véhicules, en particulier Diesel : un facteur 3,5 entre Euro 2 (1997) et Euro 5 (2011). L’ADEME EN BREF L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) est un établissement public sous la triple tutelle du ministère de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et du ministère de l’Economie, des Finances et de l'Industrie. Elle participe à la mise en oeuvre des politiques publiques dans les domaines de l'environnement, de l'énergie et du développement durable. Afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale, l'agence met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, ses capacités d'expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en oeuvre et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la préservation des sols, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, la qualité de l'air et la lutte contre le bruit.

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ECONOMIE D’ENERGIE

Des profilés en PVC au service des économies d’énergie. Depuis 1982, aluplast, l’entreprise familiale allemande - le siège social est à Karlsruhe - de fabrication de profilés en PVC s’est considérablement développée au point de s’adresser aujourd’hui au marché mondial, avec une place enviable. Les performances des produits de la gamme aluplast correspondent aux nouvelles exigences en matière d’économie d’énergie dans l’habitat. Francis Ertel, responsable France d’aluplast répond aux questions des Cahiers de l’environnement.

energeto® 8000

Les Cahiers de l’Environnement : aluplast connaît aujourd’hui un fort développement. Pouvez-vous d’abord, évoquer l’entreprise aluplast et sa place parmi les acteurs de son marché ? Francis Ertel, aluplast : aluplast fabrique des profilés en PVC destinés aux fenêtres, portes et fermetures extérieures, pour les menuisiers et industriels du secteur. L’entreprise connaît une forte croissance régulière (de 5 à 6% par an) en s’adressant au

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marché allemand d’abord bien sûr, mais aussi aux marchés européens, d’Asie, d’Amérique centrale. La conquête continuelle de nouveaux marchés, comme l’intégration de nouveaux sites de production dans notre secteur, expliquent cette croissance. aluplast dispose de 23 agences de production et de distribution, deux en Allemagne à Karlsruhe, d’autres en Pologne, Ukraine, Autriche, Russie, Mexique, etc. Au total, nous possédons plus de 140 lignes d’extrusion, ce qui indique bien que c’est le cœur de notre métier, notre technologie de base. aluplast fabrique avec ses 1.600 clients environ dix millions de fenêtres. Actuellement aluplast figure en bonne place parmi les 5 grands européens de son secteur, ce qui reste tout de même spectaculaire pour une entreprise familiale, qui comprend 1250 collaborateurs aujourd’hui. Les Cahiers de l’Environnement : Quelles sont les technologies concurrentes du PVC pour ces applications ? Francis Ertel, aluplast : Les technologies alternatives sont principalement le bois et l’aluminium. Le PVC occupe déjà plus de 50% du marché pour la fabrication des fenêtres, et cette part ne cesse d’augmenter. Avec sa maîtrise technologique, et la qualité de ses produits, aluplast est aux avant-postes pour profiter de cette opportunité, malgré une concurrence exacerbée. Les Cahiers de l’Environnement : Quels sont précisément les atouts des produits aluplast ?


ECONOMIE D’ENERGIE

Francis Ertel, aluplast : Dans le contexte actuel de renchérissement du coût de l’énergie, et de prise de conscience de développer les économies d’énergie, notamment dans le domaine de l’habitat, une pluralité d’innovations et de concepts est apparue (HQE, BBC, énergie positive…), pendant que les normes, et les textes réglementaires fixaient des objectifs de performance de plus en plus ambitieux à tous les acteurs de l’habitat et du bâtiment. Dans ce contexte d’effer-

vescence et de changement, la technologie aluplast dispose d’atouts majeurs : ses qualités et ses performances prouvées d’isolation thermique - mesurées en coefficient thermique - et phonique, et la rentabilité des ses produits. Des matériaux aussi robustes que léger - grâce à l’absence de renforts en acier - . Conséquence, avec la technologie aluplast, les temps de pose des fenêtres sont fortement réduits. Enfin, ces produits ne nécessitent aucun entretien.

Fiche entreprise

IDEAL 2000® foam inside

Les Cahiers de l’Environnement : Comment s’expliquent ces performances sur le plan de l’isolation thermique ? Francis Ertel, aluplast : Vu en coupe, on peut constater sur les nouvelles gammes de profilé disposent de 7 à 8 chambres, avec des barrettes extrudées qui remplacent avantageusement les renforts en acier. Dans nos produits, de la mousse peut être injectée dans ces chambres. Par ailleurs, le vitrage est collé sur l’ouvrant, ainsi l’isolation est optimum. Les performances thermiques de ces produits dépassent amplement les objectifs fixés par les normes française et allemande. Cependant, autant la prise de conscience écologique et l’émulation est forte en Allemagne, comme en Europe Centrale, le marché français manifeste une attitude plus « suiviste », et se contente de respecter la législation. Ce marché représente tout de même 6% de notre chiffre d’affaires, c’est dire si la situation évolue. Je suis persuadé que le marché français ne va pas tarder à s’aligner sur les exigences de ses voisins à l’Est. De son côté, aluplast s’efforce constamment d’atteindre les performances d’isolation les plus élevées, quelle que soit la législation en place. aluplast GmbH Systèmes pour fenêtres PVC Auf der Breit 2 DE-76227 Karlsruhe Tél. +49 (721) 47171-0 Fax +49 (721) 47171-999 info@aluplast.de www.aluplast.de

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ECONOMIE D’ENERGIE

Dimplex : plus de 30 ans d’expérience dans la technologie des PAC Bonjour M. Obam, pouvez-vous nous parler de la création de votre entreprise ? Fondé en 1973 en Irlande, le groupe Glen Dimplex est un fabricant mondial de pointe de systèmes de chauffages électriques, de produits de chauffage renouvelables, de la technologie de refroidissement et des appareils ménagers. Sa filiale Glen Dimplex Deutschland GmbH située dans la ville allemande de Kulmbach, compte parmi les leaders du marché dans le domaine du chauffage électrique domestique ou tertiaire, et plus particulièrement, dans le secteur des pompes à chaleur, de la ventilation avec récupération de la chaleur, du refroidissement commercial et industriel et du chauffage électrique. Explicitez vos produits, vos certifications. Forte de ses 950 salariés, la division Dimplex produit depuis plus de 30 ans dans son usine de Kulmbach des systèmes de pompes à chaleur innovants et respectueux de l’environnement, estampillés « Made in Germany » et utilisant comme sources de chaleur la nappe phréatique, la géothermie et l’air extérieur. Les pompes à chaleur Dimplex sont

certifiées par le label international DACH/EHPA, garant de la performance et de l’efficacité énergétique des produits de la marque. Mais Dimplex assure également le contrôle de qualité d’une manière optimale. C’est ainsi que le laboratoire d’essais pour PAC de Dimplex a été l’un des premiers en Allemagne à avoir été certifié par la VDE, la fédération allemande des industries de l'électrotechnique, de l'électronique et de l'ingénierie de l'information. Dimplex renforce ce processus d’assurance qualité par un management en continu suivant la norme DIN EN ISO 9001, ainsi que par une gestion de l’environnement respectueuse, la norme internationale DIN EN ISO 14001. Quels sont les produits les plus récents ? Avec les développements de ses plus récents produits, Dimplex a établi de nouvelles normes pour l’efficacité des pompes à chaleur air/eau, eau glycolées/eau et eau/eau (La gamme de pompes à chaleur haute performance de Dimplex). De plus, nous avons une très bonne compétence et expérience dans le domaine des systèmes de chauffage domestique.

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Dimplex a étendu ses gammes de produits tout spécialement aux hautes puissaces thermiques utilisées pour le chauffage et le raffraîchissement dans le secteur commercial et tertiaire. Pouvez-vous nous citer quelques produits ? Nous commercialisons des pompes à chaleur respectueuses de l’environnement. Par exemple des pompes à chaleur air/eau ou encore des tours hydrauliques, des régulateurs de la température ambiante, des pompes à chaleur eau glycolée/eau de chauffage et de rafraîchissement. Nous vendons également des pompes à chaleur de production d’eau sanitaire. De très nombreux produits et solutions vous sont proposés. N'hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements. Avez-vous de nombreux contacts au sein de votre groupe ? Les synergies au sein du groupe Dimplex favorisent l’accès à un réseau exceptionnel de contacts, d'expériences et d'installations de référence, mais aussi à des projets de recherche et développement hautement innovants.


ECONOMIE D’ENERGIE Quelle est votre position sur le marché ? Grâce à la complémentarité entre son savoir-faire technique et la modernité de ses sites de production, Glen Dimplex Deutschland affiche son leadership sur le marché européen des pompes à chaleur et du refroidissement. Expliquez votre présence en France. En France, Dimplex est présent depuis juillet 2007 à travers sa société Dimplex Solutions Thermodynamiques, établie au 84, route de Strasbourg à 67500 Haguenau. Dimplex affirme ainsi sa volonté de se rapprocher de ses clients français à travers les multiples formations d’un haut niveau technique, la présentation de ses produits lors de tous les salons d’envergure, le conseil et l’assistance technique, les aides

au devis, la présentation et la divulgation d’outils de travail destinés aux professionnels, l’information, l’animation et l’extension des réseaux de vente et de service après vente organisés par Dimplex Solutions Thermodynamiques sur l’ensemble de l’Hexagone. Pour améliorer les performances et développer la compétitivité, Dimplex met à la disposition de ses partenaires différents moyens, allant des formations technico-commerciales à l’initiation aux nouveautés en matière de PAC, en passant par des outils marketing et aide à la vente, afin de créer une synergie totale et assurer la pérennité de la marque.

récupération de la chaleur, la gamme de produits Dimplex comprend aussi des solutions de chauffage par accumulation, directes ou par le sol et des appareils pour la production d’eau chaude sanitaire. La gamme a été complétée par des systèmes solaires et des accessoires. Dimplex élargit ainsi son offre et affirme sa compétence dans les ENR. L’objectif de Dimplex concernant l’innovation des produits est toujours d'améliorer l'efficacité, la protection de l'environnement et l’intégration des systèmes. Nous nous concentrons sur une qualité haut de gamme de nos produits et un service compétant.

Que peut-on conclure sur vos produits ? Indépendamment de la technologie innovante des pompes à chaleur et des systèmes de ventilation avec

Pouvez-vous nous donner l'adresse de votre site Internet ? Pour plus d’informations: www.dimplex.de/fr

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Interview de Monsieur Desplanche d’Écomotiv

Les Cahiers de l’Environnement : Bonjour Monsieur Desplanche pouvez-vous nous parler de votre formation et de votre carrière ? Monsieur Desplanche : Je proviens du milieu de l’ingénierie et du développement des produits. Je suis ingénieur à la base et j’ai également une formation comme concepteur de produit et comme designer. Je m’occupe également du marketing. J’ai amené des connaissances sur le produit, des gammes de produits pour la grande distribution en France, au Japon, en Europe et aux États-Unis. J’analyse l’approche du marché, notamment les contraintes liées à l’environnement que je manipule pour arriver à mettre en place des solutions simples qui sont les produits euxmêmes. Les Cahiers de l’Environnement : Pouvez-vous décrire les activités de votre entreprise ? Monsieur Desplanche : Écomotiv fournit de l’énergie dans les maisons et nous sert quotidiennement. Nous travaillons en continu dans la recherche avec des industriels pour optimiser les produits. Depuis 2 ans que l’entreprise est créée, nous avons optimisé les panneaux photovoltaïques qui peuvent désormais avoir une puissance de 250 W : au lieu de poser 16 panneaux, 12 sont nécessaires. Le client gagne sur la surface et sur le prix. De plus, les arrangements avec les multiples de 12 sont plus avantageux au niveau géométrique. En outre, en dessous de 20 m2 de toit photovoltaïque, l’assurance ne prend pas de surcoût. Nous avons également un type d’intégration et des produits d’étanchéité bon marché. 1 6 Les Cahiers de l’Environnement

Les Cahiers de l’Environnement : Quel est votre chiffre d’affaire ? Combien de personnes travaillent dans votre entreprise ? Monsieur Desplanche :Notre chiffre d’affaire est de 6 millions d’euros et nous sommes environ 10 personnes dans l’entreprise. Les Cahiers de l’Environnement : Quelles sont vos innovations ? Monsieur Desplanche :En résumé, nous avons mis en place une nouvelle approche sur l’économie de la maison. D’abord nous avons mis au point un système de petites éoliennes domestiques silencieuses qui s’installent sur les maisons, donc pas de contrainte de mat ni de tranchée dans le jardin. Elles injectent la production directement sur votre installation électrique et couvre de 20 à 50% de vos consommation. En en mettant plusieurs on arrive à une forme d’autonomie. Aussi nous avons développé un nouveau produit pour le chauffage : un nouveau système gratuit qui sera payé par l’installation du photovoltaïque. Les panneaux fonctionnent de tous temps et tous les jours (il ne faut pas énormément de soleil) pour assurer l'énergie de la maison. En été notamment, cela permet de produire davantage d'énergie qui peut être utilisé pour chauffer la piscine. Le système est autonome : on peut fournir ainsi de la chaleur dans la maison et vendre l'électricité à EDF. Il faut ajouter que ce chauffage est non polluant.

Les Cahiers de l’Environnement : Que faites-vous en faveur de l’environnement ? Monsieur

Desplanche

:

Nous ne rejetons pas de dioxyde de carbone (0 % de production de CO2). Nous produisons de l'énergie renouvelable, et le panneau photovoltaïque produit davantage d'énergie qu'il n’en consomme. Il y a également des aménagements possibles : comme fournir de l’énergie à un petit véhicule ou fournir l’électricité


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aux voisins si les panneaux sur le toit sont plus grands. Nous ne proposons pas d’installations lourdes dans les jardins. Les Cahiers de l’Environnement : Quelles sont les énergies dont vous avez besoin ? Monsieur Desplanche :Notre nouvelle technologie pourra utiliser sur le toit 4 sources d’énergie : photovoltaïque, thermique, thermodynamique et éolienne. Hiver comme été, jour comme nuit, l’énergie arrive. Les Cahiers de l’Environnement : Proposez-vous d’autres produits ? Monsieur Desplanche :Nous possédons en effet un autre produit : un petit producteur d’énergie à base de biomasse (méthane) qui est simple et bon marché. Ce produit est essentiellement destiné aux agriculteurs. Il s’agit de la dégénérescence de matière organique : les matériaux sont digérés dans des tubes en anaérobie pour produire du méthane (gaz naturel) qui est purifé et qui n'a plus d'odeur. Le résidu appelé digestat se trouve en phase liquide. Ce substrat peut être vendu, facile à épandre sur les terres agricoles c’est un très bon engrais bio qui s’incorpore plus facilement dans le sol. On peut l’utiliser pour tout type de rejet organique y compris les collectivités (cantines etc.. . ) et production agricole (fruits et légumes) ou industriel alimentaire. Cela est nettement conseillé pour l’agriculture où il y a plus de déchets organiques tels que les élevages bovins, porcins, et même les centres équestres … et qui ont le problème de la gestion des déchets polluants. Un élevage de 100 vaches peut produire 60kWh par jour, 200 cochons 40kWh/j, 30 chevaux 10kWh/j. Encore un nouveau produit : nos premiers ballons thermodynamiques couplables avec du solaire thermique, et de l’aéro-thermie sont disponibles à partir d’août.

Nous avons l'habitude de traiter avec des clients exigeants, souvent des professionnels de l'industrie et nous leur garantissons nos meilleurs tarifs. Le prix pour un kit photovoltaïque est d'un peu moins de 4500 à 6500 €. Les Cahiers de l’Environnement : Quelles sont vos certifications ? Monsieur Desplanche :L’entreprise est certifiée Qualibat et Qualipv. Nos produits sont tous certifiés notamment leurs parties électriques et mécaniques. Nous avons la certification finale pour que le produit puisse être vendu sur tout le territoire français. Les Cahiers de l’Environnement : Où peut-on vous joindre ? Monsieur Desplanche :Vous pouvez me contacter moimême ou mes commerciaux au : 04 74 48 36 19 ou m’envoyer un courriel : info@eco-motiv.com Voici également notre adresse : route du barrage 38121 REVENTIN

Les Cahiers de l’Environnement : Quels sont vos tarifs ? Monsieur Desplanche :Nous avons des solutions toutes prêtes clé en main sous formes de kit. Nos prix sont très intéressants. N'hésitez pas à nous consulter pour un devis. Les Cahiers de l’Environnement

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Etao géoressources Acteur référent de la géothermie en France Le groupe Etao vendéen n’a que dix ans d’existence, mais il est devenu aujourd’hui un acteur majeur des pompes à chaleur et de la géothermie en France. Il propose des solutions globales novatrices pour chauffer la maison. Cette jeune Pme innove, intègre les différentes activités du métier et adapte son organisation à une croissance rapide, en gardant l’esprit frais des pionniers du développement durable. Depuis dix ans, le groupe Etao, basé en Vendée, conseille, conçoit et

innove. Son objectif : réduire la facture énergétique de l’habitat et promouvoir des solutions pratiques en faveur d’un développement durable. Une solution de chauffage globale avantageuse Le groupe Etao propose à ses clients une solution de chauffage globale en aérothermie et en géothermie. L’entreprise est organisée autour de la Maîtrise de l’ensemble de la chaîne : fabrication des machines, installation des systèmes et forage, l’entreprise s’impose aujourd’hui comme principal acteur de référence en matière de solutions géothermiques intégrées. Intégration du groupe autour des trois activités majeures Le groupe Etao bénéficie en effet de la synergie de ses trois activités et propose une solution globale, avec des entités correspondantes, qui permettent de gagner en efficacité. - « Enthalpie » conçoit et industrialise des pompes à chaleur certifiées (norme NF) et reconnues (avec la médaille de bronze Innobat 2010 et l’Eneo d'or 2011). L’entité intègre bientôt un nouveau site de production. Le bâtiment de 2700 m2, écologique et

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économique, est chauffé par géothermie verticale sur un champ de 24 sondes. - « Etao géoressources », avec ses 6 agences (Boufféré, Rennes, Vannes Angers, Nantes et Marseille) met à profit dix ans d'expertise en conseil et installation pour proposer à ses clients la meilleure solution technico-économique en s’engageant sur les consommations. - « Forpac », avec bientôt un quatrième atelier mobile, assure le forage géothermique et les forages d'eau pour un captage maîtrisé et optimisé selon le lieu d’implantation du bâtiment à chauffer. Efficacité énergétique : priorité à l’innovation durable Innovations technologiques, écologiques et économiques. Depuis dix ans, la société innove afin d’améliorer les performances des pompes à chaleur. Une cellule R&D, très active, élabore les nouvelles solutions, en étroite collaboration avec les clients installateurs afin de répondre au mieux à leurs demandes avec des technologies novatrices. Des innovations en cascade Le lancement de la pompe à chaleur Inverter (10% à 20% d’économie par rapport à une


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Entretien pompe classique), illustre ce nouveau positionnement sur le créneau de la performance et de l’innovation. Cette nouvelle pompe à chaleur géothermique, constitue une première sur un marché européen privé depuis près de 10 ans de nouveauté. Entièrement nouveau, le générateur Solarline-generator, combine les atouts de la pompe à chaleur et du panneau photovoltaïque. Le rapport économique des systèmes classiques de chauffage dépend directement des coûts de l’énergie et de la performance des p.a.c. Rien de tel avec Solarline grâce à son système breveté de récupération de l’énergie, qui double les performances d’un système classique. Etao géoressources, marque désormais concessionnaire à destination des professionnels et son pack Geobox (incluant le forage, la pompe à chaleur, l’installation et la garantie de 7 ans), est voué à devenir le premier réseau intégré français en solutions géothermiques d’ici à 5 ans. Etao géoressources Parc Vendée Sud Loire 1 85 600 Boufféré Tél : 02 51 09 27 27 Mail : contact@etao.fr Internet : www.etao.fr

avec Roland Fougère, Directeur Commercial d’Etao : « Notre objectif : démocratiser la géothermie ! » Les Cahiers de l’environnement : Comment est née l’entreprise ? Roland Fougère, Etao : Avant de créer Etao en 2010, les deux fondateurs, François Raveleau et Jean-Marc Evenat, sont encore de jeunes techniciens spécialistes du froid industriel, opérant dans la même entreprise. Ils ne trouvaient pas sur le marché les solutions abouties qu’ils recherchaient, ce qui les a amenés à relever le défi. Ils décident alors de développer des solutions par eux-mêmes et de fabriquer ces nouvelles machines. Ils s’associent dans les années 2000, créent la société Géothermic Systèmes, (qui deviendra Etao géoressources) depuis un petit garage en Vendée, avec la ferme intention d’offrir à l’avenir des solutions viables, écologiques, économiques et une certaine éthique, le respect des normes de l’environnement. Leur finalité : œuvrer en faveur de la démocratisation de la géothermie. Les Cahiers de l’environnement : Quelle est la spécificité de l’entreprise ? Roland Fougère, Etao : Les pompes à chaleur permettent de puiser des calories dans l’environnement immédiat de la maison avec des systèmes de captage, soit dans le sol, en surface, ou en profondeur, dans l’eau ou encore dans l’air. Etao propose ces quatre familles, géothermie horizontale et verticale, aquathermie et aérothermie. La géothermie verticale est notre première spécialité. L’entreprise propose régulièrement de nouveaux produits issus de son laboratoire de recherche et développement. Par ailleurs, Etao, intègre l’ensemble des

activités, conception des machines, leur installation, le conseil au client la maintenance des systèmes et même le forage. Nous sommes ainsi plus surs des résultats de l’installation en termes de fiabilité et de performances. Les Cahiers de l’environnement : Quels sont vos résultats ? Roland Fougère, Etao : 4000 maisons équipées par notre réseau d’installateurs, 6000 clients équipés par nos équipes intégrées (agences géoressources). Un chiffre d’affaires en croissance de 30%, directement lié à nos efforts pour intégrer les activités avec une organisation adaptée. Les Cahiers de l’environnement : Quels sont vos axes de développement ? Roland Fougère, Etao : Nous allons développer un réseau d’installateurs avec la mise en place d’une quarantaine de concessionnaires à l’horizon 2015. Nous avons fait ce choix afin de s’assurer de l’efficacité de ce réseau avec la mise en place de démarches et de contrôles qualité, des entités certifiées, dans le respect des labels et des normes. Les Cahiers de l’environnement : Quelle est l’ambition d’Etao ? Roland Fougère, Etao : Nous souhaitons devenir l’expert référent en France de la géothermie. En conservant l’éthique et l’esprit qui nous anime depuis le début avec une équipe jeune, en proposant des solutions énergétiques, toujours plus économiques et écologiques, afin de démocratiser la géothermie.

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Optimiser le rendement de l’énergie solaire IdeemaTec, et IdeemaSun sont les deux filiales du groupe IdeemaGroup qui opère dans le secteur du photovoltaïque. Cette jeune entreprise allemande basée à Wallerfing, au coeur de Bavière, connaît désormais un rayonnement commercial sur une bonne partie de l’Europe. L’une, IdeemaSun est opérateur de parcs solaires, l’autre, IdeemaTec Tracking and Mounting Systems – c’est son nom complet- conçoit et développe des systèmes de poursuite (appelés aussi « suiveurs » ou « trackers ») et d’installations fixes photovoltaïques. IdeemaTec a beau être une très jeune entreprise, elle a commencé à s’illustrer dès 2006, lorsqu’elle a adopté et commencé à produire des systèmes de poursuites, ou trackers, qui orientent les panneaux photovoltaïques en fonction de la position du soleil. L’émergence de ces nouveaux systèmes représente une petite révolution dans le domaine de la production d’énergie solaire : ils équipent désormais nombre d’installations un peu partout sur la planète. En adoptant cette technologie, IdeemaTec a conquis les marchés allemand, autrichien, italien, espagnol et grec, avant de partir à l’assaut de nouveaux continents. Dès 2010, les premiers trackers sont installés aux Etats-Unis. Cette année même, l’entreprise s’établit sur le marché indien. En mai 2011, la construction d’un parc de 10 MWc (1889 trackers) débutera dans la province indienne du Gujerath. Jusqu’à présent, IdeemaTec a déjà installé la bagatelle de 16.000 trackers. L’évolution spectaculaire de son chiffre d’affaires rappelle celui des start-up. La part des exportations a

progressé de 90% au cours des dernières années. Christina Strauch, responsable des ventes et du marketing international d’IdeemaTec répond aux questions des Cahiers de l’environnement.

Entretien avec Christina Strauch « Un système novateur pour suivre la courbe solaire ! » L.C.E. : Quelles sont les principales caractéristiques des produits IdeemaTec ? Christina Strauch : D’abord « FixeTilt » un support fixe qui soutient les panneaux photovoltaïques installés en plein air. Un autre équipement novateur, le « tracker », est un support destiné à suivre l’orientation du soleil. Le tracker, ou suiveur, donne au panneau un angle optimal par rapport à la position de la source d’énergie solaire. Ce mouvement du panneau permet de maximiser son rendement énergétique. Le panneau s’oriente dans la position optimale grâce à une technique de commande intelligente. Différentes études comparatives démontrent

que le tracker solaire d’IdeemaTec peut accroître de 30% le rendement énergétique, par rapport aux installations fixes. L.C.E. : Quelle est la valeur ajoutée de ces équipements ? Christina Strauch : Les produits d’IdeemaTec ne sont pas seulement des supports d’un excellent niveau technique. Leur longévité est également remarquable. Les délais, comme les coûts d’installation chez le client sont aussi réduits. Autant de facteurs auxquels nos clients sont sensibles, et pour lesquels ils nous font confiance.

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ECONOMIE D’ENERGIE De surcroît, IdeemaTec leur dispense un ensemble de services complet : planification InHouse, développements spéciaux et ajustements individuels. Avec ces outils, nos ingénieurs garantissent à chaque client que son projet recevra la meilleure et la plus efficace solution de support. Enfin, les installations bénéficient d’une garantie de 15 à 20 ans contre la corrosion des structures en acier, et jusqu’à 10 ans sur les engrenages et l’électronique. En résumé, chacun des systèmes de support breveté IdeemaTec bénéficie des atouts suivants : robustesse de la construction (les tests de comportement aérodynamique ont démontré que le tracker pouvait résister à un vent de 185 km/h), installation rapide et un montage simplifié, grande compatibilité des modules, des possibilités d’utilisation diversifiées, et enfin stabilité et résistance des équipements. L.C.E. : Quels sont les autres atouts des structures IdeemaTec vis-à-vis de l’environnement ? Christina Strauch : Comme les systèmes de support d’IdeemaTec sont très compacts, leur encombrement est moindre. Ils ne déparent pas le paysage et projettent peu d’ombre au sol. Les surfaces où sont disposées les installations peuvent continuer à être exploitées, soit en prairie ou pour permettre aux poules de venir y picorer. Nos produits sont principalement composés d’acier et d’aluminium, deux matériaux entièrement recyclables. Le démontage des installations ne laisse d’ailleurs aucune trace dans le sol. Le pied du tracker ou du système fixe est de taille modeste (intersection de 219 mm maximum). Il ne nécessite pas de fondation dommageable pour le sol. Ainsi, Ideematec contribue à un environnement plus propre, en exploitant l’énergie du soleil, avec des produits entièrement recyclables.

d’énergie verte. L.C.E. : Et les fournisseurs ? Christina Strauch : L’activité d’IdeemaTec est centrée sur le développement et la réalisation des projets photovoltaïques. La fabrication des équipements est confiée à des fournisseurs et prestataires sélectionnés avec soin. Ils sont tous certifiés ISO et DIN (la norme allemande). Ainsi, IdeemaTec assure un contrôle complet du processus de fabrication. J’ajoute que depuis cette année, IdeemaTec est certifiée DIN ISO 9001. Les composants et le système électronique de la commande du tracker portent le sigle CE. Le tracker complet porte le sigle TÜV, du nom de l’organisme allemand chargé de la surveillance technique. IdeemaTec Deutschland GmbH Neusling 9c 94574 Wallerfing Tel. : +49 (0) 9936-95 10 90-0 Fax : +49 (0) 9936-95 10 90-60 Mail: info@ideematec.de Internet : www.ideematec.com

L.C.E. : Qui sont vos clients ? Christina Strauch : Les clients d’IdeemaTec sont différents types d’investisseur : entreprises, banques, particuliers… Aujourd’hui, chacun peut investir dans le secteur photovoltaïque et contribuer à la production Les Cahiers de l’Environnement

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ECONOMIE D’ENERGIE L’intégration, du silicium au kit photovoltaïque complet. Le groupe SolarWorld AG occupe une place de fournisseur haut de gamme, leader mondial de technologie d'électricité solaire cristalline. Sa force réside dans la maîtrise de la chaîne de la valeur intégrée de la production solaire : du silicium - la matière première - au kit solaire en passant par les wafers, les cellules et les panneaux. Egalement soucieuse de développer des prestations de service, l’entreprise propose même un logiciel de planification destiné aux installateurs.

Un leader mondial du solaire photovoltaïque s’illustre. Le groupe SolarWord est une entreprise allemande, - siège social à Bonn -, concepteur et fabricant d’un ensemble de technologies au service de l’énergie solaire photovoltaïque. SolarWorld développe des technologies de production solaire à partir du silicium cristallin. Née en 1998, l’entreprise connaît aujourd’hui une croissance de 30% par an, pour un chiffre d’affaires d’ 1,3 milliard d’Euros environ en 2010. Elle est présente dans toutes les régions du monde, avec une part à l’export de 47%. Le groupe dispose en outre, d’une unité française à Grenoble. Acteur majeur du solaire mondial, SolarWorld s’illustre régulièrement par des faits d’actualité avec la sortie de nouveaux produits, des évènements, et une présence remarquée sur les grands salons du secteur. La dernière édition du dernier salon Intersolar, le plus grand salon professionnel du monde pour les technologies solaires, a vu SolarWorld présenter ses dernières innovations.

La valeur ajoutée à chacune des étapes. Le groupe intègre toutes les étapes de fabrication avec des gains de valeur ajoutée. L’activité principale du groupe est la production et la vente de panneaux de qualité destinés à un commerce spécialisé à l’échelle internationale. Si le siège du groupe réside à Bonn, les plus grandes usines du groupe se trouvent à Freiberg (Allemagne) et à Hillsboro (USA). Clé de voûte : le développement durable. Le groupe a fait du développement durable la clé de voûte de sa stratégie. Sous le nom de Solar2World, le groupe soutient des projets d’aide aux pays en voie de développement. Il propose des solutions solaires autonomes portées en modèle de développement économique durable. SolarWorld emploie

Installation photovoltaïque de 3kWc sur toiture ardoise, Toit Solaire plus de SolarWorld.

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Fabrication des wafers - une étape importante de la production des panneaux solaires

plus de 3600 personnes dans le monde entier. Depuis 1999, la société SolarWorld AG est cotée en bourse. Elle concourt aujourd’hui à l’indice des technologies TecDAX, à l’ÖkoDAX et à l’indice NAI pour le développement durable.

Solar Factory III, nouveau site de production La création d’un immense site de production à Freiberg permettra d’alimenter l’important marché allemand du solaire et l’ensemble des marchés européens. SolarWorld AG a franchi un cap. Le 20 mai 2011, le groupe inaugurait à Freiberg son nouveau site de production Solar Factory III, en présence notamment de Stanislaw Tillich, président du Land de Saxe. Il s’agit désormais du plus important site de production de panneaux solaires d’Europe. Ce site intègre la production de l’ensemble de la gamme de produits et particulièrement toute la chaîne de valeur du groupe. Cette mise en service lui permet en outre de porter sa capacité de production de panneaux photovoltaïques en Allemagne à 600 MW. Ce seul site alimentera l’ensemble des marchés européens. Il se traduit enfin par la création de plus de 250 emplois supplémentaires.

fédéral, comme des Länders, l’Allemagne reste le marché numéro un du photovoltaïque en Europe, avec le plus grand nombre de panneaux solaires pour 16000 MW installés. SolarWorld jouit dans le pays d’une réputation enviable. Une enquête récente auprès de l’opinion publique allemande révèle que la marque SolarWorld bénéficie du plus fort indice de notoriété du pays. Autrement dit, elle est la plus connue en Allemagne. Une entreprise florissante en terrain fertile. Localement, l’entreprise est aussi bien lotie. Freiberg est certes une ville de taille modeste, au sein d’un territoire de l’ex-RDA, mais depuis la réunification, la ville bénéficie d’une nouvelle donne économique. Elle est implantée au pied d’une montagne métallifère où sont exploités les minéraux métalliques qui nourrissent une industrie électronique locale avide de métaux précieux. La présence d’une université spécialisée dans les métaux et l’établissement de fructueux partenariats public-privé avec le Land complètent le tableau. Ce véritable petit « district industriel » est parfois appelé la « Solar Valley » depuis qu’une multitude d’entreprises rayonnant autour de l’énergie solaire s’y développent. SolarWorld fait ici figure de fleuron de la Solar Valley.

SolarWorld France Bouchayer-Viallet 31, rue Gustave Eiffel 38 000 Grenoble Tél : 04 38 21 00 50 Site internet : www.solarworld.fr

Le choix de l’Allemagne... Compte tenu des choix énergétiques de l’Etat

Solar Factory III, le nouveau site de productions à Freiberg en Allemagne

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Interview de M. V. Boyer de Spaans Babcock L.C.E. : Bonjour M. Boyer, pouvez-vous vous présenter vous, ainsi que votre entreprise ? M. Boyer : J’exerce en tant que responsable commercial export. Je travaille sur une certaine zone du monde et notamment la France depuis les Pays-Bas. À la base, Spaans Babcock était une entreprise familiale créée en 1897. Elle vendait des vis d’Archimède et des vis sans fin utilisées pour le relevage et le pompage des eaux ainsi que le drainage des pôles. Jusque dans les années 1950, l’entreprise n’exportait pas. C’est après la seconde guerre mondiale avec les stations d’épuration municipales et le relevage des eaux en entrée de station d’épuration que l’export a commencé. Notre entreprise a grandi à l’international et actuellement, nous avons trois filiales : une en Angleterre, une au Canada et une en Allemagne. Notre personnel compte entre 100 personnes et 120 personnes : 35 personnes travaillent dans les bureaux au Pays-Bas, 50 dans nos ateliers de fabrication à Balk (région de Frise aux Pays-Bas), 20 personnes en Angleterre dont 10 personnes dans les bureaux et 10 qui travaillent dans la technique et la rénovation. L.C.E. : Quels sont vos principaux produits ? M. Boyer : Nous fabriquons des vis d’Archimède, depuis les années 1960, des turbines d’aération et depuis l’année 2000, des dégrilleurs fins. Les principes de ces produits : La vis d’Archimède : Dans l’Antiquité, le philosophe grec Archimède avait conçu une spirale tournante dans le but d’irriguer les terres surélevées. Spaans Babcock a repris et amélioré cette idée depuis plus d’un siècle. La vis d’Archimède peut être utilisée dans les cas suivants : irrigation, drainage, pompage d’eau de pluie et eaux chargée en application industrielle, relevage des eaux usées et des boues dans l’épuration des eaux usées. Les gros 2 4 Les Cahiers de l’Environnement

avantages de la vis d’Archimède sont sa robustesse et durée de vie, sa maintenance simple et minimalisée. Les turbines d’aération : En 1960, Spaans Babcock a commencé la production d’aérateurs de surface : l’aérateur d’axe vertical et l’O2 Rotor aérateur à brosse. À travers le monde, c’est plus de 1000 aérateurs de surface qui ont été installés sur des usines municipales de traitement d'eaux d'égout et sur des usines industrielles de traitement des eaux usées. Le principe de l’aérateur est d’amener de l’oxygène dans un bassin d'aération qui permet le traitement biologique des eaux usées. Les dégrilleurs fins : Au départ, c’était la société allemande Bormet qui produisait des dégrilleurs fins. Cette entreprise a été rachetée en 2000 par Spaans Babcock. Ces dégrilleurs fins ont un grand intérêt au niveau de la maintenance et ils servent à retirer les déchets avant le traitement des eaux (par exemple des déchets comme les plastiques). L.C.E. : Parlez-nous de votre nouveau produit : la turbine hydroélectrique et la vis hydrodynamique. M. Boyer : Le principe de la turbine se base sur l’utilisation inversée de la vis d’Archimède pour le pompage. C’est le poids de l’eau qui fait tourner la vis d’Archimède, celle-ci faisant elle-même tourner une génératrice qui produit de l'électricité. Nous commercialisons ce système depuis six ans et avons aujourd’hui de nombreuses références en Europe de l’Ouest. Le gros intérêt de ce type de turbine est qu’elle permet le passage des poissons. Nos vis hydrodynamiques qui sont des turbines de type très basse chute peuvent produire jusqu'à 500 kW par vis. L.C.E. : Que faites-vous pour l’environnement ? M. Boyer : Nous ne travaillons qu'en faveur de


ECONOMIE D’ENERGIE l'environnement. Nos équipements sont principalement installés dans des usines du traitement de l’eau (en particulier les eaux usées) et notre nouveau produit, la vis hydro-électrique nous positionne aujourd’hui dans le marché des énergies renouvelables. L.C.E. : Quels sont vos tarifs ? M. Boyer : Nous n’avons pas de tarifs spécifiques car nous faisons tout sur mesure. Il n’y a pas d’équipement standard. L.C.E. : Quels sont vos plus beaux succès en affaires ? M. Boyer : Nous allons fournir des vis hydrodynamiques pour les Jeux Olympiques de Londres. Grâce à la vis d’Archimède, nous pompons l’eau la journée et nous générons de l’électricité durant la nuit. C'est la première installation dans le monde qui utilise ce genre de traitement destiné au rafting et au kayak. L.C.E. : Quels sont vos projets pour l’avenir ? M. Boyer : Nous avons le dessein de nous installer en France d’ici un an ou deux afin d’être plus proches de nos clients. En effet, nous possédons

plus de 600 références en France. Nous souhaitons également développer notre réseau de représentants dans le monde entier. L.C.E. : Où peut-on vous contacter ? M. Boyer : Nous avons une adresse et un numéro de téléphone en France : Spaans Babcock 333, cours du Troisième Millénaire 69 791 Saint Priest Cedex Téléphone : 04 72 79 32 23 Fax : 04 72 79 12 01 Site Internet en français : www.spaansbabcock.fr Pour la France, contactez votre interlocuteur Vincent Boyer, par courriel : v.boyer@spaansbabcock.fr Voici les coordonnées du siège : Spaans Babcock B.P. 79 8560 AB Balk - Pays-Bas Téléphone : +31 (0) 514 608 282 Fax : +31 (0) 514 608 485 Site Internet (anglais) : www.spaansbabcock.com Courriel au Pays-Bas : sales@spaansbabcock.nl

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ECONOMIE D’ENERGIE

 Interview de M. Fernand Scherrer de Thermalu Les Cahiers de l’Environnement : Bonjour Monsieur, pouvez-vous nous décrire votre carrière professionnelle en quelques mots ? M. Fernand Scherrer : Je suis l’inventeur du plafond tendu Barrisol. J’ai créé ma société familiale Normalu il y a 44 ans. Je suis chef d’entreprise depuis 1969. J’ai cédé Normalu à mon fils le 31 décembre 2010. Je suis l’actuel patron de l’entreprise Thermalu. J’ai l’intention d’en faire une entreprise de grande envergure dans le même style que Normalu d’ici cinq ans. Les Cahiers de l’Environnement : Pouvez-vous faire la promotion de vos principaux prix obtenus ? M. Fernand Scherrer : Je me suis inscrit au concours Lépine cette année. Je suis l’inventeur de la chaudière béton Thermalu qui a obtenu le premier prix. Voici quelques explications sur ce concept innovant. La chaudière béton est constituée par des tubes d'eau et un câble chauffant. Nous avons choisi le béton car il conserve plus facilement sa chaleur que l’eau. De plus, nous utilisons le courant de nuit (heures creuses chez EDF). La masse d’énergie accumulée dans le béton se transforme la journée

en eau chaude. Nous pouvons brancher la chaudière béton sur tous les systèmes de chauffage central. Je suis le premier à avoir imaginé le système de pouvoir stocker l’énergie électrique. Cela rend service à EDF car il n’y a pas de grosse consommation durant la nuit. Nous pouvons désormais également stocker l'énergie du photovoltaïque grâce à mon invention. (Pendant que le soleil brille, la consommation est faible). Mon second prix au concours Lépine correspond à l’invention du banc chauffant. Plus précisément, il s’agit d’un système de chauffage à placer sous les bancs existants. Les clients peuvent les poser eux-mêmes. Nous contrôlons juste l’installation. Ce système est composé d’un triangle isocèle en tôle d’aluminium. Le grand côté est fixé en dessous du banc : cela

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chauffe l’assise des fidèles. Le petit côté avant chauffe les mollets et les pieds tandis que le petit côté arrière réchauffe les jambes des personnes à l'arrière. Cela coûte environ 25 à 30 centimes d’euro par fidèle. La température de l’assise et des petits côtés est de 25 °C. Une demi-heure à une heure de préchauffage est nécessaire pour chauffer les églises. La pose de l’installation respecte les monuments classés et tous les types de sol. Les Cahiers de l’Environnement : Pouvez-vous expliciter le système de rayonnement thermique utilisé dans vos solutions ? M. Fernand Scherrer : C’est un corps émetteur porté à température qui fournit de l’énergie sous forme de rayonnement électromagnétique appelé rayonnement thermique. Il se propage dans le milieu environnant tels les rayons du soleil qui traversent les couches glaciales de l’atmosphère terrestre. Lorsque cette énergie rencontre un obstacle, celui-ci est appelé un récepteur : il absorbe le rayonnement et le transforme en chaleur. Dans notre cas, le récepteur ce sont les personnes qui reçoivent ce rayonnement.


ECONOMIE D’ENERGIE Les Cahiers de l’Environnement : Quels sont les principaux avantages écologiques de vos produits ? M. Fernand Scherrer : Nous préservons l’environnement en ne consommant que très peu d’énergie. Par exemple, avec les bancs chauffants, nous ne chauffons que les fidèles et non toute l’église. Cela protège également les murs, les plafonds qui sont salis lors des mouvements d’air quand le chauffage est au fioul. Grâce aux bancs chauffants, il n’y a pas de mouvement d’air et nous évitons ces salissures. Les Cahiers de l’Environnement : Pouvez-vous nous parler de vos autres solutions ? M. Fernand Scherrer : Dans le même esprit, nous pouvons chauffer les salles des fêtes. Nous avons une solution formidable nommée Bicalendal. Elle permet de chauffer les pelouses des terrains de sport en période hivernale. Grâce à Bicalendal, vous pouvez régler la température entre 2°C et 15 °C lorsqu'il fait jusqu'à -15°C dehors donc la neige et la glace fondent. C'est un système rayonnant très basse

tension (inférieure à 44 Volts) sans risque d'électrocution. Bicalendal est utilisé au stade San Siro de Milan : certains Italiens ont opté pour cette solution. Elle est sans danger grâce aux transformateurs qui transforment la tension de départ de 400 Volts en tension de sécurité inférieure à 44 Volts. Les câbles Thermalu sont enfouis dans le sol sous la pelouse des stades. Bicalendal utilise également le courant de nuit et permet de grosses économies aux investisseurs. Les éléments fabriqués par Thermalu sont garantis 10 ans. Les Cahiers de l’Environnement : Quels sont vos objectifs

au niveau international ? M. Fernand Scherrer : Nous pouvons exporter ces systèmes essentiellement en Angleterre, en Belgique, en Hollande et au Luxembourg où il existe un tarif heure creuse pour l’énergie électrique. Les Cahiers de l’Environnement : Quelles sont vos perspectives d’avenir ? M. Fernand Scherrer : La solution que nous avons inventée pour les lieux de culte est absolument formidable et les fidèles iront certainement plus souvent à l’église en hiver si celle-ci est chauffée convenablement. Pour notre chaudière béton, nous voulons mettre en place un réseau de commerciaux indépendants sur qui nous voulons nous appuyer. En conclusion, de nouveaux partenariats à établir. Les Cahiers de l’Environnement : Où peut-on trouver d’autres documents sur vos produits ? M. Fernand Scherrer : Je vous invite à visiter notre site Internet qui est très explicatif : www. thermalu.com

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Interview de M. Julien Chirol de Sanyo Les Cahiers de l’Environnement : Bonjour Monsieur, pouvez-vous expliquer votre rôle au sein de l’entreprise Sanyo ? M. Julien Chirol : Bonjour, je suis chargé du développement commercial en France, Belgique et en GrandeBretagne pour la division solaire du groupe SANYO en Europe. Les Cahiers de l’Environnement : Présentez votre groupe en quelques mots : son histoire et son évolution. M. Julien Chirol : Sanyo est un groupe japonais fondé en 1947. Nous sommes fabricants d´une large variété de produits électroniques tel que des appareils photos, vidéoprojecteurs, climatiseurs, batteries rechargeables, composants électroniques, panneaux solaires… Pour revenir au solaire, nous avons lancé en 1975 nos premières recherches sur le solaire photovoltaïque à partir de silicium amorphe. À partir de 1990, grâce aux subventions étatiques au Japon, notre groupe a mis au point la technologie HIT qui correspond aux cellules solaires en silicium à très haut rendement. (HIT signifiant Heterojunction with Intrinsic Thin layer). Dès 1997, nous avons débuté notre production en série. Nos brevets avaient déjà été déposés. Depuis, nous sommes

engagés dans une course à l´augmentation des capacités de production, des rendements… Aujourd’hui, nous avons une capacité de production mondiale de 680MW et le rendement de nos cellules est de 21,6 % ce qui correspond au top niveau mondial. Au niveau de la production, nous avons des sites aux 2 8 Les Cahiers de l’Environnement

USA, pour les lingots et les wafers. Les cellules, qui sont la clé de notre technologie, sont exclusivement fabriquées au Japon. Nous avons des sites d´assemblage de modules au Japon, au Mexique et en Hongrie afin d´être le plus proche et réactif vis-à-vis des principaux marchés. En Europe, nous venons d´inaugurer en mars l´extension de notre usine d´assemblage avec une capacité de 315MW. Le fait d´avoir été racheté par Panasonic cette année va nous permettre d´élargir notre offre avec de nouveaux produits facilitant toujours plus l´adoption de l´énergie solaire. Le but de notre groupe est de devenir leader dans le domaine de l´ innovation « verte ». Les Cahiers de l’Environnement : Quels sont vos engagements en faveur de l’environnement ? M. Julien Chirol : Toutes nos actions sont faites avec la protection de l´environnement en but ultime. Nous sommes ainsi passé l´an dernier au statut d´entreprise à énergie positive : nos activités sont plus que compensées par l´utilisation de nos produits « verts ». Cela commence dans nos toutes nos usines qui sont toutes certifiés ISO 14 001. Aussi, nous avons des règles strictes en interne qui nous interdisent l´utilisation de métaux lourds (tel que le plomb) dans nos produits. Dans le solaire, nous sommes donc en avance sur nos concurrents car tous nos modules sont conformes à la directive RoHS (Residual of Hazardous Substances). Tous nos sites d´assemblage de modules sont au plus près de marchés de vente et nous nous efforçons d´utiliser au maximum des composants locaux afin d´avoir un faible bilan carbone dû au transport. Cela peut vraiment faire une différence face aux cargos en provenance du Sud-Est asiatique. Enfin, nous sommes particulièrement engagés au sein de l’organisation PV Cycle et ceci depuis sa fondation. Les Cahiers de l’Environnement : Parlez nous un peu de vos produits. M. Julien Chirol : Nous fabriquons des panneaux solaires à haut rendement (cf. : jusqu´à 190W/m²). Ils utilisent tous nos cellules à haut rendement HIT et permettent donc de maximiser l´utilisation de la place. En comparaison avec des technologies classiques en


ECONOMIE D’ENERGIE traditionnelles par un système photovoltaïque tout en assurant l´étanchéité du bâti. Pour se faire, nous avons établi un partenariat avec Mecosun, une entreprise du sud-ouest de la France spécialisée dans les métiers de la couverture photovoltaïque. Ce système d'intégration devrait devenir la référence sur le marché tant pour sa fiabilité, son esthétique et ses performances. Initialement, ce produit est conçu pour la France mais nous comptons bien l’exporter dans toute l´Europe.

silicium cristallins, les modules HIT permettent d´augmenter la puissance installée d´environ 30-40%. Cette technologie unique nous permet de nous positionner comme leader technologique dans notre secteur. Nous lancerons cet automne des onduleurs qui transforment le courant continu des modules en courant alternatif pour le réseau. Le stockage de l´énergie est également une des clés du futur et nous comptons nous appuyer sur notre expérience pour nous imposer dés le départ sur ces nouveaux marchés. Nous fournissons déjà les plus grands fabricants automobiles et sommes en cours de développement pour des batteries pour systèmes solaires. Les Cahiers de l’Environnement : Combien de temps vos panneaux solaires sont-ils garantis ? M. Julien Chirol : Nos panneaux sont garantis 10 ans. Nous garantissons aussi les performances dans la durée : au bout de 10 ans, ils doivent avoir conservé 90 % de leur puissance initiale et au bout de 25 ans, 80 %. Nous nous battons chaque jour pour éviter l´assimilation classique qu´une bonne garantie cache un bon produit. Une garantie reste une feuille de papier et il faut s´assurer que le fabricant qui offre une garantie sera bien là dans 25 ans pour assurer les garanties. Dans notre usine européenne nous avons fabriqué plus de 2 millions de modules dont seulement moins de 50 ont rencontré un défaut menant à l´utilisation de la garantie. C´est ce que nous définissons comme de la qualité et ce type de chiffre devrait être plus souvent considéré car nous savons tous les lenteurs du SAV à notre époque.

Les Cahiers de l’Environnement : Quelle est votre cible sur le marché ? M. Julien Chirol : Nos produits sont traditionnellement orientés vers le marché résidentiel. Nous nous développons depuis quelques mois sur les secteurs tertiaires et publics, où de plus grandes toitures sont utilisées. Le niveau supérieur de nos produits au niveau qualitatif et technologique, conjugué à une fabrication européenne et un fort respect environnemental permet de répondre aux cahiers des charges exigeants du secteur public. Les Cahiers de l’Environnement : Comment envisagez-vous les années à venir ? M. Julien Chirol : L’avenir nous appartient. La parité réseau sera atteinte partout en Europe durant cette décennie voir dans les 5 années suivant les pays. Avec la baisse accélérée des coûts, le solaire n´aura donc plus besoin de subvention et sera bientôt plus compétitifs que les énergies traditionnelles comme le charbon ou le nucléaire. Les lobbys tentent actuellement de ralentir au maximum l´adoption massive du solaire mais il est maintenant trop tard et une nouvelle page va se tourner avec des énergies propres n´ayant plus besoin de subventions des gouvernements. De notre côté, nous souhaitons faire partie des 3 premiers fabricants de modules solaires d´ici 2015 tout en continuant à rendre nos modes de vie plus durables. Les Cahiers de l’Environnement : Où peut-on vous joindre ? M. Julien Chirol : Je vous invite à visiter notre site Internet : www.sanyo-solar.eu/fr

Les Cahiers de l’Environnement : Quel est votre prochain produit phare ? M. Julien Chirol : C´est le HIT Power Roof qui sortira à la rentrée. Ce système permet de remplacer des tuiles Les Cahiers de l’Environnement

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE : FNE Dossier de presse Jeudi 30 juin 2011

Affichage environnemental : favoriser l’éco-consommation. Le respect de l’environnement devient un argument de vente à partir de 2012 Le 1er juillet 2011, les premiers affichages environnementaux feront leur apparition dans certains magasins. L’objectif : fournir une information au consommateur sur l’impact environnemental des produits qu’il achète, afin qu’il puisse le prendre en compte dans son acte d’achat. L’affichage environnemental est une mesure issue du Grenelle de l’environnement. Elle devait être obligatoire à partir du 1er janvier 2011, elle sera expérimentée à partir du 1er juillet. 168 entreprises ont été retenues par le Ministère du développement durable pour tester un format d’affichage environnemental qu’elles auront ellesmêmes mis au point. Le caractère expérimental de l’affichage ne permettra pas au consommateur de comparer les produits entre eux puisque les méthodes de calcul et les formats d’affichage seront propres à chaque entreprise, producteur ou distributeur, ce qui risque d’apporter un peu de confusion dans un premier temps. Il faudra attendre 2012 ou plus tard, pour une harmonisation et une généralisation à tous les produits. L’affichage environnemental ne doit pas être fait par les lobbys, pour les lobbys.

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Aujourd’hui, l’évaluation de l’impact environnemental des produits repose sur deux outils. Premièrement, des analyses de cycle de vie (ACV), qui nécessitent des simplifications, des hypothèses et des choix d'indicateurs qui rendent les résultats très variables et peu fiables. Deuxièmement, des travaux de la plateforme ADEME/AFNOR qui rassemble plusieurs centaines de structures, dont une poignée seulement d’associations de consommateurs et de protection de l’environnement. FNE sera donc vigilante au cours de l’expérimentation quant à la fiabilité de l’affichage. Pour Pénélope Vincent-Sweet, pilote du pôle Industrie & déchets de FNE, « Un produit local issu de l’agriculture biologique, sans emballage, est plus écologique que celui issu de l’agriculture conventionnelle et produit à des milliers de kilomètres. Si le référentiel donne un résultat inverse, c’est que le référentiel est mauvais, pas le produit ». Pour Gaël Virlouvet, pilote de la mission économie de FNE « L’affichage environnemental est un formidable outil en faveur de l’éco-consommation à condition de donner une information fiable aux consommateurs qui sont de plus en plus méfiants vis-à-vis du greenwashing. Nous sommes favorables à l’affichage environnemental… mais vigilants. » FNE dit oui à l'affichage environnemental à condition que les acteurs de la société décident ensemble, après l'expérimentation, d'un système et d'une méthodologie fiable, compréhensible et identique pour tous.

L’affichage environnemental orientera l’éco consommation… à moyen terme. L’affichage environnemental a deux objectifs : permettre au consommateur de prendre en compte le « coût environnemental » de ses achats et donc l’orienter vers des modes de consommation durables mais aussi inciter les


COMMUNIQUÉ DE PRESSE : FNE producteurs à concevoir et mettre sur le marché des produits plus respectueux de l’environnement. Le deuxième objectif est sur la bonne voie puisque certains des 168 volontaires découvrent les impacts environnementaux de leurs produits dans le cadre de l’expérimentation. A terme, les producteurs connaîtront l’impact environnemental de leurs produits et de ceux de leurs concurrents et la réduction de ces impacts deviendra un argument concurrentiel. Le premier objectif lui, ne pourra être atteint qu'après 2012. La phase d'expérimentation doit être prise pour ce qu'elle est, et seulement pour cela : permettre de choisir le meilleur affichage environnemental à généraliser en 2012 afin d'harmoniser ce système. Durant la phase d'expérimentation il sera impossible de percevoir, d'analyser des changements de comportements, et d'évaluer la pertinence ou non de l'affichage. En effet, la

phase expérimentale ne permettra pas au consommateur de comparer les produits entre eux puisque les méthodes de calcul et les formats d’affichage seront propres à chaque entreprise, producteur ou distributeur. Par contre, dès 2012, une méthodologie et un format d'affichage devront être arrêtés sur la base des essais réalisés. Dans ces conditions uniquement, les consommateurs pourront enfin orienter leur mode de consommation. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que l’affichage environnemental est un outil parmi d’autres pour aller vers une économie plus respectueuse de l’environnement. On ne saurait oublier les autres leviers : l’éducation populaire à la consommation responsable d’une part et, d’autre part, une amélioration de la réglementation sur la production et les moyens de l’appliquer.

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ECO-CONSTRUCTION

Interview de M. Parrin de Blocalians

cuisson, le reste est moulé à froid : le bloc béton est ainsi le matériau de construction qui demande le moins d'énergie en terme de fabrication (énergie grise). Il n'est pas polluant contrairement à d’autres matériaux qui rejettent beaucoup de gaz à effets de serre. Pour finir, le bloc béton refroidit en 24 à 48 heures.

Les Cahiers de l’Environnement : Quelles sont les principales gammes de blocs bétons ? M. Parrin : Outre les blocs traditionnels, nous fabriLes Cahiers de l’Environ- quons par exemple des nement : Pouvez-vous expliquer ce que sont les maisons BBC ? M. Parrin : BBC signifie bâtiment à basse consommation : c’est-à-dire que nous passerons en moyenne d’une consommation énergétique de 250 kWh/m2/an à moins de 50 kWh/m2/an pour ces nouvelles maisons BBC.

Les Cahiers de l’Environnement : Bonjour Monsieur, pouvez-vous nous décrire vos fonctions ainsi que l’association Blocalians ? M. Parrin : Je suis actuellement le responsable de la communication de Blocalians qui regroupe environ 200 sites industriels (essentiellement des PME et des PMI) qui fabriquent des blocs bétons (aussi appelés parpaings, agglos ou encore moellons…). Notre association existe depuis 1998.

les intérêts du mur blocs plus isolant, la meilleure combinaison pour répondre à la demande en maisons BBC.

Les Cahiers de l’Environnement : Vous proposez le mur Thermalians, pouvezvous nous en dire davantage à ce sujet ? M. Parrin : Dans le cadre de la réglementation thermique 2012, nous fabriquons un mur en bloc béton avec un isolant intérieur ou extérieur. Ce concept, Thermalians est destiné avant tout à faire connaître et reconnaître

Les Cahiers de l’Environnement : Pouvez-vous présenter les blocs bétons ? M. Parrin : Il existe plus de 150 types de blocs bétons différents. Prenons, par exemple, la gamme des blocs traditionnels : ils sont composés de 88 % de granulats d’origine minérale, de 6 % de ciment et de 6 % d’eau. Seul le ciment nécessite une

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blocs « collés » et des blocs « légers ». Pour ces blocs légers, nous avons regardé quels granulats possèdent des vertus thermiques, et ce sont essentiellement l’argile expansée, l’ardoise expansée et la pierre ponce qui ressortent. Les Cahiers de l’Environnement : Vous faites également la promotion du bloc à joint mince. Pouvezvous expliciter ? M. Parrin : Le bloc à joint mince passe sous un disque qui les rectifie, de manière à devenir identiques au niveau de la


ECO-CONSTRUCTION hauteur. Le bloc de premier rang doit être parfaitement horizontal pour poser les autres blocs dessus. Nous passons ensuite un rouleau de mortier colle entre les blocs. Le mur peut être monté pratiquement en une seule journée. On estime à 30 % le gain de temps en moyenne sur le chantier grâce à ce système. Le chantier est de plus propre et insonorisé car il n’y a pas nécessité de bétonnière. Les Cahiers de l’Environnement : Quelles sont vos actions ayant un rapport avec le Grenelle environnement ? M. Parrin : Nous avons été les premiers à mettre en place une fiche de déclaration environnementale et sanitaire validée site par site : la NF FDES. Réalisés par l’AFNOR et le CERIB (centre d’études et de recherches de l’industrie du béton), ces certifications sont remises aux sites conformes. Il y a actuellement 390 sites de production de blocs en France. Au début, seuls 17 sites étaient conformes. Désormais, au bout de 2 ans, nous regroupons plus de 120 sites conformes ce qui est un bel effort, car les PME ne reçoivent aucune subvention de l'État pour se mettre aux normes. Il y a une vingtaine de critères

à respecter pour obtenir la plus énergivore fiche de conformité. autre. Les Cahiers de l’Environnement : Parlez-nous de la qualité environnementale des bâtiments. M. Parrin : CIMBETON a réalisé cette étude en partenariat avec le CERIB en 2009. Cette étude est basée sur les dépenses énergétiques d’une maison sur une durée de 100 ans. En résumé, tout le système constructif de la maison ne représente que 6 % du total ! L’essentiel de l’énergie dépensée dépend de la vie en œuvre du bâtiment (chauffage, eau chaude sanitaire, etc.). Quel que soit le matériau de construction, tous se valent à peu de choses près. Le système constructif bloc béton et isolant (intérieur ou extérieur) n’est donc pas

qu’un français est tout à fait adéquat dans notre domaine. Donc acheter Les Cahiers de l’Environ- dans nos entreprises nement : Quel message permet de développer la souhaitez-vous faire pas- production et l’économie ser à nos lecteurs soucieux locales. de l’environnement ? M. Parrin : Aujourd’hui, le Les Cahiers de l’Environmonde est en crise. Dans nement : Pouvez-vous ce cadre, il faut savoir que vous faire connaître par le tous les blocs bétons sont biais de sites Internet ? fabriqués en France dans M. Parrin : Vous pouvez des usines non délocalis- lire l’intégrité des fiches ables. Nous n’avons environnementales et sanibesoin d’aucune importa- taires sur le site suivant : tion (à l’exception de la www.inies.fr pierre ponce). Les blocs bétons sont tous fabriqués en France sur plusieurs centaines de sites régionaux. Nous favorisons donc l’emploi local De même, vous pouvez ainsi que le matériau local. découvrir nos fiches Nous utilisons des maté- produits et l’intégralité de riaux de proximité. Cer- nos services sur le site de tains veulent recourir à des Blocalians : matériaux étrangers alors www.blocalians.fr et : que le matériau franco- www.lemurthermalians.fr

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ECO-CONSTRUCTION Concevoir, construire sain et écologique.

Le savoir faire de l’ingénierie au service d’un habitat sain. Gwenan Ingénierie Bois, un bureau d’étude technique implanté à Saint-Jean Brévelay, en Bretagne, propose des prestations autour des questions de thermie, de structure et d’économie de l’écoconstruction. Il suggère des outils pour construire un habitat sain, écologique, et économe, destiné à durer, soucieux des générations futures. David Descamps, Ingénieur des Mines, gérant, répond aux questions des Cahiers de l’environnement.

Les Cahiers de l’Environnement : Vous provenez de l’association Globe 21, de quoi s’agit-il ? Quelle est l’importance de cette expérience ? David Descamps : J’ai la chance d’avoir effectivement animé le premier cluster spécialisé en eco-construction « Globe 21 » - Groupement Local pour le Bâtiment Ecologique du XXIe siècle -. Il s’agit d’un groupement d’entreprises spécialisé dans la construction et la rénovation écologique. Il regroupe des entreprises de l'Aisne et des environs, et est inscrit dans le mouvement national de l’inter-cluster. Il a vocation à conseiller, accompagner les maîtres d’ouvrages pour la mise en œuvre d'éco-techniques, d'éco-matériaux (isolants naturels), des énergies renouvelables, des techniques de restauration du patrimoine... J’y ai vécu des expériences marquantes et rencontré nombre de partenaires de notre réseau actuel. Les Cahiers de l’Environnement : Quelle est la vocation de Gwenan Ingénierie ? 3 6 Les Cahiers de l’Environnement

David Descamps : Il s’agit d’une jeune entreprise bretonne, crée en 2009. Nous sommes 4 aujourd’hui, dont 3 ingénieurs de bureau d’étude technique, généralistes ou spécialisés dans la construction, et le bois. Nous envisageons le recrutement prochain d’un métreur et d’un thermicien. Notre bureau d’études d’ingénierie bois, fonctionne en équipe pluridisciplinaire. Il est orienté vers la construction à structure bois. Notre particularité est de savoir optimiser la structure bois à partir de critères thermiques, architecturaux et réglementaires. Nous limitons ainsi l’impact des ponts thermiques sur la performance thermique globale de chaque bâtiment. Nous proposons nos services et une collaboration aux architectes, à la maîtrise d’œuvre, parfois avec d’autres bureaux d’étude, en amont des projets autour des questions sanitaires et écologiques. Nous accompagnons également les entreprises de charpente dans le choix des techniques et des matériaux dans ces mêmes objectifs. Les Cahiers de l’Environnement : Vous commercialisez le progiciel « EztiMAT » que vous avez récemment conçu et produit, un « logiciel d’estimation économique et thermique des parois opaques ». De quoi s’agit-il ? David Descamps : Il s’agit d’un logiciel d’aide à la conception des parois opaques, que nous promouvons aujourd’hui lors de salons, et via nos réseaux professionnels (UNTEC, FFB, CAPEB, etc.). Il est commercialisé sur notre site Internet www.eztimat.com, par le biais d’une licence. Ce progiciel est destiné à l’usage des professionnels, et orienté vers les questions de thermie


ECO-CONSTRUCTION et d’économie de la construction, tout type de modes constructifs confondus : bois, maçonnerie, etc. Il articule les questions thermiques des parois opaques au coût des performances obtenues. Les calculs déterminent les propriétés thermiques de la paroi : coefficient U, résistance R, déphasage et amortissement de chaleur (confort d’été), inertie thermique et risque de point de rosée. Ils déterminent également le prix de chaque paroi conçue, ainsi que des ratios innovants : le prix de chaque propriété dit « prix des performances ». Pour illustrer ce propos, je vous suggère un exemple : en fonction de la position du soleil, bas en hiver, haut en été, la toiture d’un bâtiment doit être isolée, pour la préserver d’un risque de surchauffe. Pour y satisfaire, eztiMAT calcule les propriétés de la toiture en fonction du choix et de l’agencement des matériaux la constituant, et indique le temps de transfert de la chaleur en été (le déphasage), et la clase d’inertie pour le confort d’hiver.

Les Cahiers de l’Environnement : A quels principes se réfère votre cabinet ? David Descamps : Nous sommes porteurs d’une éthique. Gwenan Ingénierie Bois propose de « concevoir et construire sain et écologique ». Un mot d’ordre adressé aux professionnels, aux citoyens, et aux écoconstructeurs. Nous sommes dotés d’un ensemble de savoirs, de techniques, d’expériences et d’outils que nous souhaitons mettre au service d’un habitat sain. Par ailleurs, cette création d’entreprise correspond à l’aboutissement d’un désir de développer ensemble un projet d’entreprise dans tous ses aspects. A travers ce projet, nous développons aussi des partenariats avec des universitaires, des chercheurs dans le domaine des matériaux carbonés, végétaux ou animaux (paille, lin, laine de verre…). Enfin, nous voulons démocratiser la construction écologique à partir d’une variété de critères autres : acoustique, énergie grise, bilan carbone, entre autres.

Les Cahiers de l’Environnement : La « prise en main » de ce logiciel par l’utilisateur est-elle aisée ? David Descamps : Nous avons anticipé cette question de l’appropriation de l’outil. Ainsi, le logiciel est accompagné d’un tutoriel composé d’une vidéo de démonstration et de fiches d’aide pédagogique. Nous proposons également une formation pour les moins expérimentés. Une version d’essais gratuite est disponible pour découvrir eztiMAT. A travers la diffusion de ce produit, nous espérons susciter la naissance de nouvelles pratiques de conception de solutions optimales et adaptées aux objectifs de confort thermique. A l’issue de multiples présentations et de démonstrations sur les salons Ecobat, Bobat et Bati-Energie, nous avons déjà recueilli 95% d’avis favorables de la part de professionnels convaincus par la pertinence du produit.

Gwenan Ingénierie Bois 1, place des Déportés 56 660 Saint-Jean Brévelay Tél. : 09 54 04 21 58 Internet : www.gwenan.com

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NEWS

Départ en vacance écolo : les eco-conseils d’Ademe.

Ça y est, les vacances tant attendues sont arrivées ! Afin de préparer un voyage dans le respect de l’environnement l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) met à votre disposition toute une série de conseils : Comparez les différents modes de transports et optez pour le moins metteur de CO2 : Pour vous faciliter la tache, l’agence et la SNCF ont mis en place un service Web: ecocomparateur.voyages-sncf.com, Durée du transport, coût et impact sur l’environnement de votre voyage vous seront donnés en quelques clics. Préparez vos bagages avec soin : - Réduisez au maximum le poids de vos bagages. Une réduction de 15kg de vos bagages peut économiser entre 100et 200kg eqCO2 sur un vol Londres –Tenerife. - N’emporter pas de produits générant des déchets sur place tels que les rasoirs, les lingettes ou encore les piles. - Débarrassez vous des emballages superflus, pensez a retirer vos crèmes, shampoings de leurs cartons d’emballage.

Privilégiez les produits labellises NF Environnement ou portant l’ecolabel européen, leur utilisation a un impact réduit sur l’environnement. A la plage, choisissez des laits solaires plutôt que des huiles. Car celles-ci forment un écran a la surface de l’eau et ralenti la photosynthèse des végétaux sous marins. Pensez a vous renseigner sur la coutume vestimentaire du pays ou vous vous rendez afin d’en respecter sa population. Par exemple en Inde il vaut mieux rester les bras couverts afin de ne pas offusquer la population. Enfin sur place, il est conseillé de préférer les transports en commun, le vélo, voire la marche à pied, de consommer des produits locaux, de trier ses déchets (dès que cela est possible), de ne rien gaspiller (eau,…), ou encore de pratiquer des sports à faible impact sur la nature (escalade, deltaplane,…). Bonne vacance Les Cahiers de l’Environnement

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NEWS

Envie d’une climatisation naturelle et efficace, une seule solution : Le puits canadien.

Connu aussi sous le nom de puit provençal, le puit canadien est un système géothermique dit de surface, tiré du constat suivant que la température du sol à 1 mètre 60 de profondeur est plus élevée que la température ambiante en hiver, et plus basse en été. Le principe étant de profiter de ce différentiel thermique pour rafraîchir la maison de façon passive en été, et inversement en hiver. La mise en œuvre consiste à enfoncer un tuyau à environ deux mètres dans le sol. Tuyau qui permet alors de transférer la chaleur de la terre vers l’air pour un acheminement jusque dans la maison. Ensuite cet air renouvelé est reparti dans les différentes pièces de la maison par le biais d’un réseau de conduits intérieurs. Bien que celui-ci ne soit pas suffisant pour assurer l’intégralité du chauffage, le puits canadien s’avère particulièrement efficace en période hivernale. EN effet il constitue un moyen efficace de préchauffage et une importante source d’énergie. A noter qu’il se compose d’un mécanisme appelé By-pass qui permet de délivrer dans la maison la température d'air la plus adéquate selon la période de l'année. Enfin ce procédé écologique permet une économie d’énergie jusqu'à 20%, sa consommation en électricité est faible et sa durée de vie est de 15 ans minimum.

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ENERGIES RENOUVELABLES

Interview d'Olivier Mocquery et de Franck Pépin de la société Flamco.

L.C.E. : Bonjour Messieurs, pouvez-vous décrire brièvement vos fonctions au sein de l'entreprise Flamco. Je me présente : Olivier Mocquery ; je suis Directeur France chez Flamco et M. Pépin est notre chef des ventes. L.C.E. : S’il vous plaît, dressez-nous un rapide historique de votre entreprise. Flamco France a été créé en 1976 et notre groupe Flamco, basé en Hollande, a été créé il y a 55 ans. Nous avons été rachetés il y a dix ans par un groupe autrichien Voest Alpine qui compte 40 000 personnes. Depuis 10 ans, notre chiffre d’affaires progresse en moyenne de 5 % par an. Nous vendons d e s produits

de qualité positionnés en Nous nous sommes haut de gamme sur le investis dans les énergies marché européen. renouvelables et plus précisément dans les énerL.C.E. : Pouvez-vous nous gies solaires thermiques. parler de la composition Nos produits permettent à de votre personnel ? nos clients de faire des Le groupe Flamco économies d’énergie dans comprend 530 personnes, les installations déjà exisen France, nous avons une tantes. D’autre part, dans équipe de technico- le but de respecter l’envicommerciaux qui parta- ronnement, nous imprigent leur travail entre le mons nos tarifs avec du développement commer- papier recyclé. cial et le soutien technique Nous possédons un centre aux installateurs. Nous de formation en Angleterre, organisons d’ailleurs à Saint Helens (entre régulièrement des forma- Manchester et Liverpool). tions pour les profession- Nous réalisons des nels. Les clients et les conférences, des installateurs ont un vrai programmes de formation besoin en enseignement dédiés aux professionnels technique, c’est encore des énergies renouveplus vrai depuis le lables. Notre centre sert à développement des ENR. toutes les filiales du groupe Nous nous réunissons Flamco et même à des mensuellement pour expli- fabricants extérieurs au quer les stratégies du groupe Flamco mais siège situé à Saint Ouen impliqués dans la filière l'Aumône. ENR. Notre entreprise est jugée sérieuse, à ce titre L.C.E. : Quelles sont vos nous utilisons un logo actions en faveur de l’envi- spécifique pour distinguer ronnement ? les produits dédiés aux

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installations exploitant les ENR, des autres produits Flamco, le but étant d’éviter de « repeindre en vert » toute la gamme Flamco pour être « tendance ». L.C.E. : Pouvez-vous nous décrire vos principaux produits ? Nous avons toute une gamme de vases d’expansion pour les installations à énergie solaire : du 8 litres (pour une petite maison) aux 1000 litres (gros projets tertiaires). Nous fabriquons les vases d’expansion de marque déposée flexcon pour les systèmes chauffage. Nous fournissons également les accessoires indispensables comme les soupapes et les purgeurs solaires. Nous vendons également des séparateurs d’air qui permettent d’éviter les nombreux problèmes


ENERGIES RENOUVELABLES relatifs à la présence d’air parasite dans l’eau de la plupart des installations chauffage. Nous identifions nos produits pour les énergies solaires avec des étiquettes jaunes et des boîtes de cette couleur de manière générale. Nos chauffeeaux avec échangeur solaire (DUO Solar) réchauffent l’eau sanitaire et permettent de stocker l’eau chaude pendant la nuit. Toutes nos références pour les

installations à panneaux solaires thermiques résistent à des températures très élevées. De manière générale, nos gammes ont pour vocation l’optimisation du fonctionnement des installations ce qui contribue aux économies d’énergie et la pérennité des systèmes ainsi équipés. L.C.E. : Quelles sont vos garanties et certifications ?

Tous nos produits sont agréés CE. Il y a différentes règlementations en France. Nous satisfaisons aussi aux normes allemandes TUV qui est l’équivalent de notre norme NF en France. Tous nos ballons réchauffeurs sont conformes à la norme française ACF (Attestation de Conformité Sanitaire) donnée par le CARSO basé à Lyon (anciennement Institut Pasteur). À notre connaissance, nous sommes les seuls à avoir obtenu cette norme. Nous sommes les pionniers dans ce domaine. L.C.E. : Pouvez-vous nous expliquer les composants d’un de vos systèmes solaires Si nous prenons l’exemple d’un logement équipé d’un système à panneaux solaires thermiques, nous trouvons les composants suivants : un vase d'expansion, un vase refroidisseur, une soupape de sécurité, un ballon réchauffeur d'eau chaude sanitaire, des purgeurs d'air solaires : ce sont les éléments de base. D'autres accessoires peuvent être ajoutés comme des thermomètres, des manomètres, des kits de remplissage, des séparateurs d'air, des supports de tuyaux et d'autres matériels pour les canalisations.

L.C.E. : Quels sont vos tarifs ? Les flexcon coûtent à partir de 50 € la pièce, les vases d’expansion sanitaires ont un prix minimal de 70 €, les soupapes de sécurité ont un prix de départ de 10 €. Ces prix seront bien entendu sensiblement plus élevés pour les installations de grosse puissance. Les chauffe-eaux, quant à eux, ont un prix de base autour de 1500 €. Les thermostats coûtent autour de 70 €, les thermomètres autour de 20 €. Les appareils de purge ont un prix minimal d’en-viron 15 €. L.C.E. : Avez-vous un message à faire passer ? Pour connaître davantage nos produits, venez nous voir au salon Interclima Porte de Versailles à Paris du 7 au 10 février 2012. Cette manifestation est la troisième d'Europe et elle

est connue de tous les professionnels de notre secteur. Nous avons un stand où nous expliquons nos produits pour les installations à énergie renouvelable, nos produits à image verte.

L.C.E. : Où peut-on vous contacter ? Vous pouvez nous téléphoner au 01 34 21 91 91 et avoir de nombreux détails de nos produits en consultant notre site Internet : www.flamco.fr

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ENERGIES RENOUVELABLES

Siemens, une entreprise innovante dans le secteur de l’énergie photovoltaïque

Des réponses aux défis de notre temps La force de Siemens réside dans sa puissance d’innovation. Aujourd’hui, près des deux tiers de son chiffre d’affaires sont réalisés dans des activités où le Groupe est n° 1 ou n° 2 du marché. Pour exploiter pleinement son atout de groupe technologique intégré, Siemens s’attache à développer sans relâche son portefeuille environnemental et s’engage en faveur d’une croissance durable accordant une importance majeure aux trois principes fondamentaux de la durabilité : les aspects économiques, écologiques et sociaux de l'entreprise. Siemens et son action en faveur de l’environnement Groupe européen de taille mondiale, Siemens est leader

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dans les domaines de l’électronique et de l’électrotechnique et acteur incontournable dans les technologies vertes. Celles-ci représentent un quart des activités de Siemens. Pour réduire les émissions de CO2 dans le monde, Siemens mise sur ses systèmes pour les énergies renouvelables - l’éolien et le solaire - et entre autres les solutions d’efficacité énergétique tels que les moteurs dans l'industrie à très haut rendement. L'entreprise travaille à protéger l’environnement et le climat de manière générale grâce à des solutions telles que les technologies de construction intelligentes, les turbines combinées au gaz et à la vapeur, les lampes qui économisent de l’énergie, les installations pour les énergies renouvelables, les technologies pour préserver l’eau propre ainsi que l’air… En 2009, les produits et solutions du portefeuille environnemental de Siemens ont permis de réduire les émissions de dioxyde de carbone des clients Siemens de près de 210 millions de tonnes ! Le photovoltaïque : un peu d’histoire… En 1875, Werner Von Siemens, fondateur du groupe, a exposé devant l’Académie des Sciences à Berlin un article sur l’effet photovoltaïque : découvert par le physicien Edmond Becquerel en 1839, il s’agit de la transformation des ondes lumineuses en énergie électrique dans un matériau semi-conducteur qui sera à l’origine des futures cellules solaires.


ENERGIES RENOUVELABLES Il a fallu attendre les années 1950 pour attirer l’intérêt de l’industrie spatiale naissante qui cherchait des solutions nouvelles pour alimenter les satellites : c’est aussi le développement de la production du silicium par Siemens. A partir des années 1980, Siemens met sur le marché les premiers panneaux solaires et ses onduleurs (transformation de l’énergie courant continu en courant alternatif).

Les trois segments du marché PV Aujourd’hui, le marché solaire connaît un très grand essor grâce aux politiques d’achat des différents pays auprès des nouveaux producteurs d’énergie verte ; les évolutions technologiques sont rapides, notamment du côté des panneaux solaires; ce marché naissant dans l’Union européenne - en Allemagne toujours leader et pays du Sud puis la France à partir de 2006 - est promis à un fort développement sur l’Asie et le continent américain. Le marché se découpe en trois grands secteurs : - le segment résidentiel, qui selon les perspectives de Siemens, représentera d’ici 2013, 15 % du marché. - le secteur professionnel comprenant l’équipement des toitures de la grande distribution, des centres logistiques, collectivités locales, hangars agricoles,… devrait connaître un fort développement pour atteindre le seuil des 39 % du marché en 2013. Celui-ci inclut des puissances électriques comprises entre 10 et 500 kW voire plus pour les grandes toitures industrielles. - enfin, les centrales au sol qui connaissent une nette progression notamment aux États-Unis en Afrique du Nord et en Chine, disposant de plus grands espaces que d’autres régions du monde. Ce segment devrait représenter 46 % du marché en 2013 pour des puissances de 1 MW à plus de 10 MW. Siemens est présent sur les deux derniers segments Au sein de Siemens Industry, fort de 20 ans de retour d’expérience, la division Industry Automation propose une

offre complète de produits standards s’appuyant sur des technologies déjà éprouvées par Siemens dans les secteurs industriels : - les onduleurs string Sinvert PVM pour les installations de petites puissances. - les onduleurs centraux Sinvert PVS, de 500 à 2 400 KW, pour les centrales au sol et grandes toitures. Ces solutions sont construites et proposées au client en mode projet ; elles sont complétées par la fourniture des locaux onduleurs incluant les transformateurs moyenne tension. Les systèmes de monitoring des centrales solaires sont un aspect important pour les exploitants qui peuvent aisément à distance piloter ou relever les données de production d’énergie. Le contrat de services sur 20 ans proposés par le département Support Services Client de Siemens en France et dans les DOM-TOM est aussi une des composantes majeures pour convaincre les investisseurs. Une offre clés en mains par Siemens Energy existe également pour les projets importants en Europe. Un parc important d’installations en exploitation A la fin de l’été 2011, en France, le parc de centrales solaires équipées des onduleurs Siemens Sinvert et raccordés au réseau représentera plus de 230 MW en exploitation. Citons parmi les références majeures En France, la centrale des Mées de 31 MWc dans les Alpes de Haute Provence et la plus grande ferme solaire 4,5 MWc en Alsace. Ce parc a surtout été développé dans les départements d’Outre-mer, en particulier à la Réunion, qui ont bénéficié de tarif d’achat plus élevés et qui possèdent une irradiation solaire optimale. Par sa longue présence en France et ses solutions innovantes, Siemens a su convaincre de grands groupes dans les secteurs les plus divers. Vous aussi, faites nous confiance. Contact Siemens : Thierry GRIMOULT - 01 49 22 43 74.

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NEWS

Quand l’aéronautique devient écologique, on obtient le projet ZEHST.

A l’occasion du salon du Bourget de juin 2011, le groupe aéronautique européen EADS a levé le voile sur son nouveau projet : le ZEHST « Zéro Emission Hyper Sonic Transport », l’avion hypersonique écologique. En effet cet avion fusée devra être capable de rallier Paris à Tokyo en 2h30 et le tout sans polluer. Premier vol commercial prévu en 2050. Le groupe européen EADS a dévoilé un tout nouveau projet lors du salon du Bourget de juin 2011 : baptisé ZEHST pour « Zéro Emission Hyper Sonic Transport », il s’agit d’un avion hypersonique… propre. Bien que ses lignes soient proches de celles du fameux Concorde et que son décollage soit classique, cet avion possède de nombreuses particularités supplémentaires. Si aujourd’hui voler à près de 5 000 Km/h à bord d’un avion qui ne pollue pas reste une fiction , il se peut que ce rêve se transforme en réalité dans moins de cinquante ans. En effet, alors que le mythique avion Concorde n’est plus exploité depuis 2003, EADS s’est fait le pari de révolutionner le transport aérien avec la conception d’un appareil non pas supersonique, mais hypersonique, soit capable d’atteindre quatre fois la vitesse du son. Si son décollage sera classique, ses moteurs fonctionneront avec un biocarburant à bases d’algues. Et une fois en altitude l’avion remaniera sa propulsion et passera sur des réacteurs de fusée fonctionnant à l’oxygène et à l’hydrogène. Ils seront donc « totalement propres et ne dégageront que de la vapeur d'eau », affirme Jean Botti, directeur général technologie et innovation chez EADS. L'avion atteindra jusqu'à 32 Km d'altitude (de nos jours un avion grande ligne vole à 10 Km). Pour M.Botti, « la solution (écologique), est à la limite de l'espace. Ce n'est pas un avion, pas une fusée, c'est un avion fusée commercial ». Une fois à cette altitude, « vous ne polluez plus, vous êtes dans la stratosphère, la pollution est transparente pour nous ». Pour l'atterrissage, le pilote coupera les moteurs et amorcera sa descente en planeur avant de se poser en remettant les moteurs classiques de l'appareil. Un premier prototype est prévu en 2020 et une mise en service en 2050. Les représentants de l’EADS sont confiants sur l’aboutissement de ce projet, les technologies nécessaires étant déjà développées. Néanmoins la concurrence de la part des pays émergents est un facteur important à prendre en considération.

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ENVIRONNEMENT UT2A est un Centre technolo- ment des analyses d’eau, de gique spécialisé dans l’analyse sédiments, de sols, de matrices des métaux et métalloïdes à biologiques, soit dans le cadre de l’état de traces et d’ultra-traces. simples prestations analytiques, Avec des compétences très soit dans le cadre de projets plus spécialisées soutenues par un spécifiques concernant par exeméquipement analytique de ple la qualité des zones côtières et pointe, UT2A réalise des leur préservation. Ces zones d’inanalyses aussi fines que terface entre le continent et ème des ECOTERRITORIALES Le 18 & ment 19 Octobre 2011 l’océan sont fragiles et: vulnéraprécieuses 4 pour laédition sauvegarde : Qu’est ce que le tributylé(NouvelleChristelle appellation Eco-Développement Vannes) blesdu du forum fait de l’apport de conta- tain oude de l’environnement. TBT ? D’où provient-il ? Benoit-Bonnemason, l’une des minants issus des activités Christelle Benoit-Bonnemason : Depuis 2008, le Conseil Régional de Bretagne, le Conseilrejets Général du Morbihan, l’ADEME, la (assainissement, ingénieurs d’UT2A répond à humaines Le TBT ou tributylétain fait partie ville de Vannes, Vannes Agglo etindustriels, les services de l’Etat participentdes à l’élaboration cette maniactivités portuaires, nos questions. organoétainsde(ou composés festation ; aux côtés des élus, des associations et des syndicats de professionnels territoriaux. Les Cahiers de l’Environne- nautisme). On retrouve alors dans organique de l’étain). Il s’agit C’est en France. Elle regroupe, au sein de son comité d’orComment cette définirinitiative UT2A ? estle unique ment :pourquoi milieu naturel des contaminants d’une molécule anthropique très ganisation, une représentation au niveau public, et Christelle Benoit-Bonnemason : interprofessionnelle tels que des composés tant organiques toxique quiqu’institutionnel a été massivement associatif . Du fait de ses activités (analyses (HAP, PCB, pesticides), des utilisée dès le début des années 70 spécifiques, gestion de projets, métaux et organométaux (dont le comme agent biocide dans les Le thème fédérateur cette 4ème édition sera « les citoyens cœur deanti-salissures. l’éco-territoire ». Ce formations), UT2A se de distingue Tributylétain). Dans le milieu, ces aupeintures C’est un fil rouge sera articulé autour programme de 15 ateliers, de 70 intervenants salon d’un laboratoire d’analyse clas-d’un composés peuvent s’accumuler composé ubiquisteetded’un l’environprofessionnel les 100deexposants dédiés. Plusieursenparcours seront proposés communes sique par la réalisation presta- sur des particules suspension, nement marin: qui est toxiqueduraà de bles et éco-cités ; transports et éco-mobilité ; gestion énergétique ; l’économie sociale et solitions plus ou moins complexes et sédimenter, mais également être très faibles concentrations dans daire. Des focus, d’une durée seront déclinés sur des sujets opérationnels. adaptées au ateliers cas par cas. ingérésplus par courte, des organismes aqua- l’eau (de l’ordre du ng/L) et qui tiques, et in fine, s’accumuler au peut engendrer des effets délétères Un proposant des solutions concrètes et des ateliers d’échanges les Les salon Cahiers de l’Environneniveau de la chaine alimentaire. sur lesd’expériences organismes pour marins élus territoriauxNéanmoins, il existe des outils (problème de croissance et de mentet: professionnels Quels types d’analyses Un bilan positif pour les 3 dernières éditions : réalise ce laboratoire ? législatifs en faveur de la protec- calcification, mortalité du naissain -Christelle 100 exposants DD à chaque Benoit-Bonnemason : salon tion et de la préservation des etc.). C’est un perturbateur endo-Des 5200 visiteurs régionaux ciblésmilieux. venus sur les 3: éditions dont crinien, 65% d’élus et de professionanalyses de métaux et métalExemple la Directive responsable notamment nels mobilisés par associations partenaires l’opération. loïdesterritoriaux en "ultra-traces", des lesCadre sur l’Eauet(DCE), qui fixeactifs du de phénomène « d’imposex » analyses de spéciation (identifica- des objectifs de bon état écolo- (imposition du caractère mâle La inaugurale sera animée Orru, général de la WWF France du le tionconférence de la forme chimique de l’élégique par et Serge chimique dedirecteur l’eau chez les femelles) à l’origine 18 octobre à 11h. ment), la caractérisation de bio- (continentale et côtière) à atteindre déclin de certaines populations de molécules ou des caractérisations d’ici 2015. Elle a établi une liste gastéropodes. Il est interdit d’utiliEntrée libre inscription. Buffets offerts à tousnocives les visiteurs lessur allées du salon. chimiques de sur procédés industriels de 33 substances priori- dans sation les coques des navires (traitement de surface). taires à réduire, voire à éliminer, en Europe depuis le 1er janvier Inscription visiteurs : www.lechorus.com/ecoterritoriales Tél. :Le 02TBT 97 et46 63 des milieux aquatiques et des - 2008. ses29 composés de Les Cahiers de l’Environne- rejets. Dans ce contexte, nous dégradation (MBT et DBT) font En partenariat AMF 56 et 44 ,sommes les associations et syndicats de professionnels territoriaux Bretagne/ Pays quoi les ces analyses ment : En avec en mesure de participer à partie des 33 substances dangede la Loire, BRUDED, ARIC, IRPA, les ECOMAIRES, l’association 4 D, le Comité 21 et en soutien avec les autres concernent l’environnement ? des programmes de surveillance reuses prioritaires listées par la AMF de Bretagne et Pays de la Loire. Christelle Benoit-Bonnemason : sur la qualité des milieux. DCE. Bien que les apports aient Dans le domaine de l’environcessé du fait d’une réglementation Partenaires Institutionnels : nement nous réalisons principale- Les Cahiers de l’Environne- restrictive, le TBT perdure dans le


ENVIRONNEMENT

La technologie des cyclones avec l’entreprise Advanced Cyclone Systems La fondation d’Advanced Cyclone Systems Les deux créateurs de cette entreprise sont le professeur Romualdo Salcedo de la Faculté de Génie de l’Université de Porto (FEUP) et Pedro Araujo, Ingénieur de FEUP et MBA de l’Université Nova à Lisbonne. Ils se sont investis dans le but de développer, commercialiser et installer leurs propres systèmes de filtrage de particules basés sur la technologie cyclonique. Quelques mots sur la technologie de pointe d’Advanced Cyclone Systems L’entreprise s’occupe des systèmes de cyclones les plus avancés au monde. Les applications concer-

nent le contrôle des émissions de particules de chaudières, fours et séchoirs et la récupération de produits en provenance de l’industrie alimentaire, pharmaceutique et chimique. Les prix reçus pour cette innovation technologique Cette nouvelle technologie a été le vainqueur du Prix National de l’Environnement de la Presse Portugaise en 2008, une récompense sur l’innovation Environnementale, et a été finaliste du Prix de l’Environnement (PEE) de la Presse Européenne en 2008. La nouvelle législation concernant les émissions des particules Les sociétés qui émettent des gaz de particules fines dans l’atmosphère doivent les contrôler et les lois pour la protection de l’environnement sont de plus en plus exigeantes. Certaines particules fines doivent être capturées, la législation en vigueur dans les pays industrialisés oblige les entreprises à s’équiper de dépoussiéreurs respectant des niveaux limites d’émission de particules. Le nouveau cyclone de l’entreprise Advanced Cyclone Systems a recherché durant dix années à

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ENVIRONNEM N EEW N TS établir le meilleur modèle de cyclone. Cette technologie consiste en la capture de particules. Pour cela, les ingénieurs ont utilisé un modèle d’optimisation mathématique qui nous a permit de concevoir une nouvelle géométrie de cyclones et nous sommes les pionniers dans ce domaine. Nous avons simulé des millions de cyclones virtuels avant de trouver le plus performant. Les systèmes Hurricane et ReCyclone® On nomme Hurricane les cyclones de haute efficacité optimisés numériquement et ReCyclone® les systèmes de cyclones avec une recirculation mécanique ou électrostatique. Le recirculateur sert à réintroduire les particules fines non captées dans le cyclone après avoir été repoussées vers l’extérieur du recirculateur par des forces centrifuges ou électriques. Ces innovations offrent une performance comparable à celle de certains filtres à manches et ont un rapport qualité prix bien plus intéressant. La récupération de poudre Ce système est également conçu pour de nombreuses autres applications y compris la séparation gaz-solide et la récupération sous forme de poudre fine grâce à la transformation de produits dans les domaines alimentaire, chimique et pharmaceutique. En l’occurrence, notre entreprise est souvent sollicitée pour la récupération de nanoparticules à partir des ingrédients alimentaires. La politique commerciale d'Advanced Cyclone Systems et sa présence mondiale Le plus grand défi de cette entreprise est la distribution et la stratégie commerciale est régie différemment selon les segments du

marché. ACS travaille directement avec les clients mais a également conclu des accords avec des fournisseurs d’équipements complémentaires, par exemple des fabricants de chaudières et de séchoirs ou des grandes entreprises d’ingénierie. ACS conçoit les équipements et sous-traite la fabrication de certains composants à certaines industries métallurgiques locales. L’entreprise est exigeante concernant la qualité des produits fabriqués par les sous-traitants. Les exportations des produits vers l’Europe se font depuis la ville de Porto. Pour les autres continents, une partie de la production est transférée chez des partenaires plus proches des lieux d’installation. ACS compte bien se développer encore davantage au niveau mondial. Pour le moment, ses partenaires privilégiés à l’export sont l’Espagne et la France, en Europe, et le Brésil, en Amérique. Le marché portugais local est aussi important pour l’entreprise. Des accords commerciaux avec ces pays sont en cours de traitement. En conclusion, ACS est une entreprise innovante et à la pointe, respectueuse de l’environnement, qui va se développer de manière conséquente au niveau international.

Si vous souhaitez contacter cette entreprise, adressez-vous au :

Centro de Empresas NET Edifício PROMONET Rua de Salazares, nº 842 4149-002 Porto • Portugal ou téléphonez au : +351 225 322 097 Le site Internet d'Advanced Cyclone Systems est le suivant : www.advancedcyclonesystems.com Les Cahiers de l’Environnement

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ENVIRONNEMENT Faire de l’eau une matière première naturelle pour la production alimentaire ...

Interview de M. Collet d’e-développement Pouvez-vous me décrire vos fonctions et me présenter votre entreprise ? Je suis le gérant d’e-développement, SARL créée il y a quatre ans. Notre métier consiste à réfléchir sur les interactions de la qualité de l’eau chez les professionnels. Nous sommes trois associés. Au départ, nous avons recruté un commercial issu du monde du traitement de l'eau, mais notre démarche était aux antipodes des sociétés traditionnelles en ce domaine. Nos besoins en termes de ressources humaines étaient plus centrés sur du conseil ce qui exige une connaissance fine des métiers ciblés (boulangerie, restauration, salon de coiffure, élevage animaliers, hôtellerie et collectivités). Ainsi, l'année dernière, nous

avons embauché un démonstrateur conseil en boulangerie dans le but d'amener une valeur ajoutée en matière de prestations associées. Notre politique de recrutement est à l’image de la spécificité de cette entreprise. Quels sont vos produits ? Nous sommes des assembleurs de technologies existantes d’origine américaine pour la plupart. Nous les adaptons en fonction des exigences de chaque métier. Là encore, nous nous démarquons du traiteur d’eau classique en ne recourant ni au traditionnel adoucisseur ni à l’osmoseur qui sont des outils de première génération. Nous recourrons à la technologie des purificateurs à bouteilles compartimentées, dite technologie du multi chambre.

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Ainsi, les eaux peuvent être filtrées à la carte, par exemples réduites en calcaire, en nitrate, en fer, en arsenic … (au gré des spécificités) ; ce sont des eaux dynamiques (qui ne stagnent pas) et qui sont légèrement oxygénées. Les médias de filtrations utilisés sont tous sélectionnées pour leur haute performance, nous prenons ce qui se fait de mieux (résines échangeuses d’ions, process de microfiltrations et d’oxydo réduction….) Je voudrais vous citer quelques exemples mettant en perspective l’importance de la qualité de l’eau pour les résultats professionnels. Chez les charcutiers traiteurs, la profession a recours aux sels nitratés pour la fabrication des produits de salaison. Nous proposons un matériel de filtration spécifique. La qualité de l’eau obtenue va amener le professionnel à en diminuer la quantité sans pour autant dénaturer le produit dans son aspect et ses saveurs. La Boulangerie est souvent accusée de dosage excessif en sel. Grâce à notre purificateur spécial boulangerie, nous leur proposons de réduire la quantité de sel en deçà du seuil de recommandation préconisé par le Plan National Nutrition et Santé (PNNS2). Autre exemple, l’élevage des veaux. Il est nécessaire que l’eau d’abreuvage soit d’une certaine qualité afin d’éviter que la viande soit rougissante et perde de sa valeur marchande. Pour les élevages de poulets, on a pu se rendre compte que la qualité de l’eau jouait sur la qualité de la coquille des œufs. Enfin pour les élevages équestres, l’animal est sujet aux coliques liées à des variations importantes de la qualité de l’eau.


ENVIRONNEMENT Quels sont vos tarifs ? Nous travaillons sur mesure. Nous essayons de mettre en place des produits robustes mais simples donc les installations au final sont souvent moins onéreuses que les techniques traditionnelles. Par exemple, concernant la déferrisation, il n'est pas rare que les coûts moyens d’un déferriseur dépassent les 10000 euros notamment pour le traitement de type domestique sur un forage. Dans notre entreprise, actuellement, les prix pour ce service sont de 5000 à 6000 euros. Quelles sont vos garanties ? Il s’agit de la garantie des constructeurs. La durée de celles-ci dépend du type d'appareils. La garantie de service est d'un an minimum, et de deux mois pour toute modification. Pouvez-vous nous citer quelques-uns de vos clients ? Dans le domaine de la boulangerie, nous travaillons avec des Meilleurs Ouvriers de France, des Compagnons du Tour de France, mais aussi avec des emseignes de la grande distribution comme Système U. Nous sommes en partenariat avec la CPIH (la Chambre des Professionnels Indépendants de l’Hôtellerie), nous avons entamé aussi une collaboration avec le Conseil Général des DeuxSèvres. Enfin, nous sommes très fiers d’avoir pu intégrer le Grand Parc du Puy du Fou. C’est une entreprise qui a toujours été

proactive dans la culture environnementale.

Comment connaître vos produits et comment vous contacter ? Je vous invite à visiter mon site I n t e r n e t www.e-developpement.eu. Une étude sera faite pour déterminer quels sont les critères de qualité ciblé en fonction des métiers, quels sont les éléments à traiter en fonction de la qualité d’eau disponible, quelle est la quantité d’eau consommée (nous devons tenir compte aussi de la saisonnalité).

produits professionnels. C’est donc au final moins de rejets vers l’environnement. Pour un salon de coiffure, le professionnel divisera par 3 sa ligne budgétaire de shampooings, rejettera en conséquence moins et gagnera en résultats professionnels dans la mesure où le cheveu sera plus gainé et plus facile à coiffer. Grâce à une eau de qualité il est plus facile de recourir à des colorations végétales et éviter ainsi des produits ammoniaqués. Il est nécessaire de détoxiner le cheveu qui est un véritable baromètre de notre capital santé, le cheveu gagne alors en éclat, en vitalité et renvoie plus de lumière. Par ailleurs, nous veillons aussi scrupuleusement à respecter ce cycle vertueux en recourant à des technologies simples, limitées dans leur usage en consommables (filtre, membranes, sel, chlorure de sodium). Par exemple la technologie des purificateurs multi chambres utilise en phase d’auto nettoyage deux fois moins de sel et 80% d’eau en moins qu’un adoucisseur classique. Quant aux osmoseurs, ils sont dans notre société tout simplement proscrits. Nous mettons des actions en place chez les clients et il serait préférable qu'ils en parlent.

Parlez-nous de votre politique de développement durable. Le développement durable c’est avant tout un triptyque économie/écologie/confort-santé. Au travers de notre savoir faire métier par métier, nous engageons instantanément le professionnel, bien souvent sans même qu’il sans rende compte, dans cette démarche. Nous lui proposons du confort au travail, moins de soucis, souvent un gain de productivité, des gains d’énergie aussi et des économies de

Travaillez-vous pour d’autres secteurs ? Nous souhaitons développer de plus en plus le secteur des collectivités territoriales, les CFA. Car si nous faisons de l’eau une alliée naturelle et efficace, il est aussi nécessaire de communiquer, de faire savoir. Les collectivités territoriales peuvent être en la matière d’excellents vecteurs de communication, des leaders d’opinion. A nous aussi de les aider à montrer l’exemple et à communiquer dessus.

Quel message voulez-vous faire passer ? L’eau peut devenir un atout, une alliée professionnelle. Il est très intéressant de vouloir faire des économies d’eau mais il faut aussi veiller à sa qualité. Elle peut engendrer des résultats professionnels étonnants, le tout dans le respect de l’environnement, de son confort et de son porte feuille.

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ENVIRONNEMENT Le Domaine

Paul Humbrecht La biodynamique au service de la viticulture

depuis 1620. Les vicissitudes de l'histoire conduisent son arrière grandpère en Alsace en 1900. En 1979, Pierre-Paul, son père prend la direction du Domaine et de la production viticole. Quelques années plus tard, en 1998, il décide de cultiver la vigne selon les principes de la biodynamie, discipline inspirée des écrits de Rudolf Steiner. Aujourd'hui Marc, reprend le flambeau et assume à son tour l'héritage familial, auquel il imprime sa marque, avec une politique d'expansion commerciale audacieuse. Domaine PAUL HUMBRECHT 6-7, place Notre-Dame 68250 PFAFFENHEIM Tél. : 03-89-49-62-97 Fax : 03-89-49-77-94 Internet : www.vins-humbrecht.fr Entretien avec Pierre-Paul et Marc Humbrecht : « Une autre philosophie, d'autres pratiques pour la vigne »

Marc Humbrecht est à la tête d'un domaine de six hectares de vignes, situé sur la commune de Pfaffenheim. Ce vigneron alsacien a, tout comme son exploitation, vécu un parcours original, qui l'a conduit à appliquer avec bonheur à la production viticole les principes de la biodynamique. Des vins d'Alsace biologiques et biodynamiques ! Le Domaine Paul Humbrecht produit toute la gamme des vins d'Alsace : Sylvaner, PinotBlanc, Pinot-Noir, Pinot-Gris, Edelzwicker, Riesling, Muscat, Gewurztraminer... Mais Marc Humbrecht marie subtilement tradition et innovation. Sa famille, originaire de Suisse, travaille la vigne

Les cahiers de l'environnement : Comment avez-vous été conduit à adopter de nouveaux principes dans la production de votre Domaine ? Pierre-Paul Humbrecht : C'est l'aboutissement d'une réflexion très ancienne. J'étais déjà adepte de l'agriculture raisonnée, quand un évènement a suscité ma prise de conscience. J'avais en effet reçu, accidentellement, dans les yeux une projection de produits toxiques, et en ai subi les conséquences. Ce fut le déclic. J'ai alors décidé de ne plus utiliser d'intrant de synthèse dans ma vigne, c'est-à-dire de produits de l'industrie chimique. Je souhaitais en particulier réduire considérablement le cuivre, qui entre dans la composition des traitements de base de la

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vigne. En effet, au cours du cycle de la vigne, l'activité biologique du sol dégrade peu le cuivre. Il s'accumule dans le sol, et à certaines doses, il peut devenir toxique, ce qui remet en cause son écosystème. Le sol est un milieu vivant. De son équilibre dépend sa survie et celle la plante. C'est pourquoi je me suis orienté vers les principes de l'agriculture biodynamique. Les cahiers de l'environnement : Qu'est-ce que la biodynamie ? Pierre-Paul Humbrecht : Il s'agit d'abord d'une philosophie inspirée des travaux de Rudolf Steiner. Elle consiste à ouvrir en grand les yeux à la vie, à la nature et aux principes vitaux. Cet émerveillement ouvre votre conscience et vous interpelle. Aux alentours de 1920, des producteurs s'adressent à ce grand personnage et l'interrogent. Ils souhaitaient infléchir leurs pratiques pour préserver la saveur des aliments en vertu de ses principes philosophiques. L'enseignement prodigué à cette occasion, en 1924, va inspirer les pratiques de ces agriculteurs. Leurs expérimentations ont conduit à une base de connaissances, qui est à l'origine de la biodynamie.

Les cahiers de l'environnement : En quoi consistent précisément ces principes et comment la biodynamie modifie la pratique du vigneron ? Pierre-Paul Humbrecht : Le principe


ENVIRONNEMENT de la Biodynamie, c'est d'être à l'écoute de la nature sous toutes ses formes. Elle est basée sur une observation fine des phénomènes et par une expérience concrète, à tirer une méthode de travail et de traitement (Goethe- philosophie goethéenne) L'agriculteur observe le comportement de la plante dans son environnement et si nécessaire, tente de ramener un équilibre cosmo-tellurique à celle-ci, grâce à la pulvérisation de préparats élaborés de plantes naturelles médicinales, une forme d'homéopathie.

plique aussi aux choix des matériaux employés : la liane de saule utilisée pour attacher les jeunes plants par exemple. Jusqu'à la réduction des travaux mécaniques au profit des travaux manuels. Nous utilisons par exemple le cheval afin de limiter le tassement du sol, et surtout le stress imposé à la plante et à son environnement global. Il va de soi que lorsqu'on applique à son travail une telle philosophie, il est naturel qu'elle s'étende à son être et à son entourage. Cela implique de grands changements pour la culture de la vigne autant que Qui est Rudolf Steiner ?! dans sa propre vie au Rudolf Steiner, 1886 – 1925 est un philosophe, quotidien ! occultiste et penseur social autrichien. Sa pensée s'inspire en particulier des travaux de Les cahiers de l'environGoethe en dehors du champ littéraire. Il est le nement : Quelles sont les fondateur de l'anthroposophie, appelé « conséquences et les chemin de connaissance ». Cette discipline résultats de ces pratiques nouvelle entreprend de « restaurer le lien inhabituelles ? entre l'Homme et les mondes spirituels ». Sa Pierre-Paul Humbrecht : pensée donnera naissance à une pléthore de Dans le respect de la projets divers : les écoles Waldorf, l'agricul- nature et donc de la ture biodynamique, les médicaments et plante, nous éviterons la produits cosmétiques Weleda, le mouvement fertilisation artificielle, ce Camphill ou encore la Communauté des qui a deux conséquences: Chrétiens. Notons que ce penseur meurt peu 1. la baisse du rendement de temps après avoir prodigué son enseigne- qui entraîne une diminution de la production, ment, source des principes biodynamiques. largement compensée par Il se servira du calendrier lunaire, qui une forte concentration de celle-ci. tient compte de l'influence planétaire 2. la plus intéressante, un renforceet des constellations, pour choisir les ment de l'immunité de la vigne, qui dates de, la taille, le labour, les semis, devient plus résistante aux attaques la cueillette, les soutirages, la mise en et maladies. Elle exclut donc le bouteille etc... qui a un effet incontes- recours à la chimie de synthèse. Le table sur la tenue, voire la maturité et raisin, récolté naturellement à la la conservation d'un élément et d'un main, a une peau plus ferme et les vin. grains une texture plus concentrée. Les anciens utilisaient déjà ces tech- J'ajoute que nous disposons de deux niques car ils se rendaient compte de pressoirs pneumatiques, afin de la répercussion sur les cultures, du respecter des temps de pressurage mouvement astral. lent et des pressions faibles (8 à 15 h Cette modification des pratiques s'ap- en moyenne pour un maximum de

1.6 bar de pression). Le jus est ainsi préservé de l'oxydation ce qui a une conséquence directe sur la fraîcheur des arômes, ainsi les levures indigènes (naturelles) peuvent accomplir leur mission. Les cahiers de l'environnement : Votre production bénéficie-t-elle d'une labellisation spécifique ? Pierre-Paul Humbrecht : Oui, nos vins sont certifiés issus de raisin de l'Agriculture Biologique par le biais du label Ecocert France 32600. Ils bénéficient aussi de la marque Demeter qui certifie le respect de la charte de l'« Agriculture Biodynamique », une marque mondialement reconnue. Je précise qu'en 1987, les pouvoirs publics ont reconnu officiellement la validité des principes de la biodynamie énoncés par Rudolf Steiner en 1924.

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NEWS

Insolite : invention d’un steak issu de matières fécales.

Le professeur Ikeda est à l’origine de l’invention d’une solution de recyclage des plus insolite et repoussante : le steak issu de matières fécales humaines ! En effet c’est une solution de recyclage des boues d'épuration, à la fois écologique et diététique, qui a le même goût que la viande de bœuf. Néanmoins cette invention du recyclage alimentaire à l’aspect peu ragoûtant, arrivera-t-elle à dépasser les solides barrières psychologiques auxquelles elles se heurtent ? Boues d’épuration = protéines = viande Au Japon, il y a plus de boue d’épuration que les stations ne peuvent traiter. La ville de Tokyo, cherchant des solutions, a étudié des possibilités de recyclage. Lors de ses recherches, le professeur Ikeda s'est rendu compte que les boues d'épuration contenaient une grande variété de protéines, en quantité élevée. Cela est dû à l’origine de ces boues, la matière fécale, et au nombre de bactéries qui prolifèrent en son sein. C’est alors qu’il a orienté ses recherches vers la possibilité d’extraire les protéines de ces boues, avec l’idée de les recycler pour un usage alimentaire. L’aliment le plus proche qu’il pouvait constituer est… la viande ! Le professeur Ikeda s’est donc évertué à inventer un processus de fabrication de viande artificielle. C’est ainsi qu’à partir des boues d’épuration, les protéines sont extraites et les bactéries éliminées par haute température. S’ensuit alors une étape de catalyse puis de synthèse pour obtenir de la viande artificielle. La couleur rouge est donnée par des colorants alimentaires, et le goût grâce à l’ajout de protéines de soja. Après un test consommateur, ce steak artificiel a le même goût qu’un steak de bœuf ! Et ce n’est pas tout Cette viande serait même meilleure pour la santé ! En effet, en termes de valeurs nutritives, la viande est composée de 63% de protéines, 25% d’hydrates de carbones, 9% de minéraux et 3% de lipides. La viande artificielle contient donc très peu de gras (c'est-à-dire de lipides, comme le cholestérol) par rapport aux viandes habituelles. Elle est ainsi moins calorique. Enfin, sachant que les vaches sont responsables de 18% des émissions de gaz à effets de serre et que la nature a besoin de 10 fois plus de ressources pour synthétiser une calorie animale qu’une calorie végétale, on peut conclure que cette innovation est bonne pour l’environnement. De plus elle devance la remise en question des chasses d’eau et du tout-àl’égout, qui commencent à être jugés trop peu écologiques. 5 4 Les Cahiers de l’Environnement


INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES

MM s.r.l (Italie) : Une Pme du Frioul met le polyester au service de l’industrie. En 1977, Ruggero Montagnese et Giorgio Morandini fondent à Udine - dans le Nord-Est de l’Italie- la société M.M. s.r.l. Ils disposent alors d’une solide expérience et d’une bonne connaissance des matériaux composites. Ils développent alors un savoir-faire propre et original pour produire d’abord des caillebotis en polyester - SVR - PRV PRFV. Depuis, la société a modernisé ses procédés de fabrication. Elle ne cesse de développer des applications nouvelles à partir des qualités propres de ce polyester, et conquiert divers secteurs industriels. Depuis, la PME italienne connaît une croissance régulière et se tourne alors avec succès vers l’exportation. Fiche d’identité : Chiffre d’affaires : 5.007.755,00 €. Export : plus de 40% du chiffre d’affaires. 25 salariés. 2 sites de production à Udine en Italie. Les cahiers de l’environnement : Quel est le métier de l'entreprise et les principales catégories de produits ?

Ruggero Montagnese : La M.M. srl fabrique des produits en PRV (polyester renforcé avec de fibres de verre. Les produits sont des caillebotis, structures, passerelles, gardecorps, escaliers, échelles à crinoline, clôtures, portails d'entrée, trappes.

ajoutée (le projet technique, le calcul structural pour les matériaux composites, l’étude de faisabilité de nouveaux caillebotis en polyester l’étude sur la corrosion, les procédés de coupe et de façonnage, les consultations).

Les cahiers de l’environnement : Quelles sont les caractéristiques de ces produits ?

Les cahiers de l’environnement : Quels sont les marchés de l'entreprise ?

Ruggero Montagnese : « RTM » est une technologie d’injection basse pression de résine sur des fibres de verre multiaxiaux. Ce procédé garantit la maîtrise de l’uniformité des pièces et une qualité supérieure. La technologie RTM utilise un moule fermé qui élimine de ce fait tout risque de fuite. Nos produits sont dotés des qualités propres à ces matériaux : haute résistance à la corrosion, résistance aux agents atmosphériques et aux U.V, et bonne résistance mécanique. Ils sont légers, diélectriques, ne ramollissent pas sous effet de la chaleur, ne nécessitent pas de maintenance et sont faciles à installer. L’entreprise garantit toujours la solution adaptée aux exigences spécifiques des clients, avec des services de valeur

Ruggero Montagnese : Il s’agit principalement des marchés italien et européen. A un moindre degré

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INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES secteur de l’énergie et des énergies renouvelables, la construction navale, les chemins de fer et enfin, les télécommunications. Les cahiers de l’environnement : Les procédés de fabrication par injection plastique ne sont-ils pas polluants ? que peut faire l'entreprise pour limiter ses effets du fait de ses rejets dans l'environnement ? Ruggero Montagnese : Il faut bien comprendre les spécificités d’une production avec la technologie RTM. Il s’agit d’un type d’injection à moule fermé, ce qui réduit considérablement l’impact sur l’environnement et envers le personnel de l’entreprise. Par ailleurs, depuis plusieurs années, l’entreprise a mis en place des systèmes de réduction des émissions d’origine chimique et de recyclage des solvants. Les cahiers de l’environnement : Vous inspirez vous des normes (ISO 14 000 par exemple) dans ce domaine ?

nous exportons vers l’Afrique du Nord, au Moyen-Orient, en Asie et vers les Pays d’Amérique du sud. Les cahiers de l’environnement : A qui sont destinés ces produits ? Ruggero Montagnese : Les propriétés intrinsèques du matériau confèrent aux produits manufacturés de la société M.M. s.r.l. une grande flexibilité d’utilisation, dans les situations où justement, les carences des matériaux classiques sont évidentes : durée de vie insuffisante,

nécessité d’interventions d’entretien régulières, et garanties de sécurité insuffisantes pour l’opérateur. Mais c’est principalement dans les milieux corrosifs que les caractéristiques du matériau font la différence. Divers secteurs d’activité industriels exploitent nos produits : la chimie, l’agro-alimentaire, les industries du papier et du textile, les industries manufacturières et minières. Mais également les ateliers mécaniques, les installations galvaniques, les stations d’épuration et de traitement des eaux, les stations off shore, le

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Ruggero Montagnese : Nous nous conformons scrupuleusement aux exigences des normes ISO 14000 même si la société n’est pas certifiée. Par ailleurs, la société est certifiée UNI EN ISO 9001-2008. Elle est aussi titulaire d’approbations ACS pour les échelles. Les caillebotis, garde corps, passerelles et clôtures en polyester bénéficient d’approbations émises par des organismes de référence comme le registre naval RINA, la Marine Militaire, et l’Enel, ce qui témoigne du profil élevé de notre entreprise.


INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES Laser Mégajoule de Le Parb en France. La recherche et l’innovation constituent deux éléments caractéristiques forts de la société M.M. s.r.l. L’entreprise a progressivement délaissé les usinages manuels pour adopter des systèmes plus sophistiqués qui ont permis la standardisation des opérations, la diminution des défauts et des erreurs humaines, ce qui a une incidence favorable sur la qualité de production.

Les cahiers de l’environnement : En quoi l'entreprise se préoccupe-telle de l'environnement ? Ruggero Montagnese : Outre les systèmes de réduction des émissions de fluides divers vers l’environnement comme au sein des ateliers, ou le recyclage de solvants ; l’entreprise traite les eaux de reflux et analyse périodiquement ses boues. Elle met en œuvre un tri sélectif, et la collecte des déchets, qu’elle analyse périodiquement.

Green Power, Enel Power), Endesa Italia, Trenitalia, Consorzio TAV, Alstom, Fincantieri, Cantieri navali (Chantiers Navals) F.lli Orlando, Caffaro, l’Institut National de Physique, le Syncrotrone de Trieste, le Centre de recherche pour l’énergie atomique avec le Chantier

M.M. srl Via A. Zanussi 300/302 I - 33100 UDINE Tél : 0432 522970 – 602218 Fax : 0432 522253 Site Internet : www.mmgrigliati.it Mail g.battello@mmgrigliati.it

Les cahiers de l’environnement : Quels sont les points forts de l'entreprise ? Ruggero Montagnese : Jusqu’à aujourd’hui, la société M.M. a emporté d’importantes commandes et compte plus de 3.000 clients dans le monde entier. Parmi les grands, on peut citer : Snam Progetti, Fisia Italimpianti, Fiat, Enichem, Solvay, Enel (Enel Distribuzione, Terna, Les Cahiers de l’Environnement

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 Le premier composteur en bois éco citoyen Depuis la création de Gardigame en 1993, une gamme de composteurs fermés en bois, « La Fabrique des Gavottes », petite entreprise du Jura, s’affirme en pionnière. Cette Pme locale novatrice, pétrie d’une authentique culture du développement durable, persévère avec une gamme étendue de produits adaptés à la diversité des besoins en compostage. Forte de son expérience de terrain et d’un travail de longue haleine envers les collectivités territoriales et reconnue par l’Ademe, la Fabrique des Gavottes, inventeur et fabricant, apporte aujourd’hui des services complémentaires, en formant des guides du compostage voués à promouvoir les bonnes pratiques du compostage. Philippe Lacroix, dirigeant de l’entreprise, répond aux questions des Cahiers de l’environnement. Les Cahiers de l’Environnement : Comment est né le composteur fermé en bois ? Philippe Lacroix : Le composteur

fermé en plastique existait déjà. Mais son mode de fabrication n’est guère satisfaisant vis-à-vis de l’environnement, car il dégage beaucoup de gaz carbonique. Le bois, un matériau végétal, me paraissait plus satisfaisant pour accueillir et recycler des matières bio-dégradable. J’y ai vu une nouvelle opportunité de marché et de développement pour l’entreprise. J’ai d’abord suivi en Suisse une formation approfondie de conseiller en compostage pour étudier la question. En 1993, nous avons créé le 1er composteur en bois fermé, reconnu par l’Ademe, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie et par l’AFNOR, agence française de normalisation. Nous sommes progressivement parvenus à convaincre les collectivités territoriales de la pertinence de notre démarche, ce qui a conduit à l’émergence d’un nouveau marché. Aujourd’hui la moitié des composteurs sont en bois. Depuis, nous n’avons cessé et d’améliorer le produit et d’étendre la gamme à des composteurs de différentes contenances et caractéristiques en fonc-

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tion des usages. Nous gardons une avance technique vis-à-vis des concurrents. Les Cahiers de l’environnement : Quel est l’intérêt des composteurs Gardigame ? Philippe Lacroix : Nos composteurs en bois sont pratiques, fonctionnels, robustes et durables. Le traitement en autoclave leur permet de résister aux attaques des champignons et à la dégradation. Ils ont une durée de vie de 15 ans et bénéficient de la norme NF environnement. Nous avons fait breveter le système de couvercle manœuvrable d’une seule main, sans béquille. Il permet d’enfouir les matières dans le compost, de les étaler en surface, tout en les protégeant des moustiques et des rongeurs. Le toit isolé protège le compost de l’entrée de l’humidité lors des pluies. Ils sont enfin équipés de trappes. Elles permettent le brassage régulier du compost à l’aide d’une fourche afin de l’aérer et suivre son évolution, ainsi que l’extraction du compost mûr. J’invite vos lecteurs à se rendre sur notre site www.gardigame.com afin de


INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES connaître les multiples autres caractéristiques et aspects de notre gamme. Les Cahiers de l’environnement : Quel est votre marché ? Philippe Lacroix : Notre marché global, c’est le compostage. Plus précisément, nous nous adressons à tous les ménages, en habitat individuel et collectif, et aux collectivités territoriales. Nous avons développé depuis peu le compostage en pied d’immeubles, pour toutes les résidences collectives. Les composteurs en bois sont ici particulièrement adaptés, avec un alignement de plusieurs compartiments différenciés, et un apport de bois fragmenté pour aérer les déchets de cuisine. Les collectivités territoriales sont devenues des interlocuteurs naturels. Je rappelle que le Grenelle de l’environnement les incite fortement à recycler leurs déchets avec des objectifs d’amélioration chiffrés à l’horizon 2014. Les Cahiers de l’environnement : Outre l’intérêt du compostage des déchets ménagers, en quoi vous inscrivez vous dans une démarche de développement durable ?

Philippe Lacroix : Avec une quarantaine de salariés, la Fabrique des Gavottes est une entreprise à dimension humaine, non cloisonnée, avec une main d’œuvre locale, une grande diversité de personnes, une échelle des revenus réduite, et une vocation sociale sincère. Hors du travail, nous avons tous le même type de vie et de loisirs. L’entreprise participe à la vie locale, en harmonie avec l’ensemble de ses acteurs. Par ailleurs, nous prélevons directement le bois issu des forêts proches, gérées durablement selon les règles établies en sylviculture, appelées principes de la « futée jardinée ». Enfin, nous récupérons nos chutes de bois issues de la fabrication pour chauffer les locaux. Les Cahiers de l’environnement : En quoi revendiquez vous une démarche d’éco citoyenneté ? Philippe Lacroix : En l’occurrence, une démarche « éco citoyenne » ou « éco responsable » signifie que nous préférons amplement que tout un chacun participe activement à cette démarche favorable à l’environnement, plutôt que de faire appel à un prestataire. C’est aussi pour cette raison que nous mettons à profit notre expérience et notre expertise, désormais reconnues, pour déployer des actions de formation envers des personnes relais dans les collectivités territoriales et les résidences. Gardigame Internet : www.gardigame.com

Entreprise la Fabrique des Gavottes Parc naturel régional du HautJura Tél : 03 84 60 90 01 Internet : www.gavottes.com La formation des guides composteurs Philippe Lacroix révèle sa nature d’homme de conviction, dont les actes confirment les principes. Avec l’aide d’un prestataire de formation, il a progressivement mis en place des actions destinées à instruire des « guides composteurs », qui sont des animateurs chargés de relayer sur le terrain une information complète. Ils diffusent les bonnes pratiques du compostage afin de favoriser la participation collective, et l’efficacité du procédé. En la matière, une exploitation défaillante ou déviante conduit inévitablement à l’échec et à la déception. La fabrique des Gavottes est ainsi chargée de la mise en place du compostage en pied d’immeuble à Besançon, expérience dont elle entend bien faire bénéficier d’autres collectivités locales. Elle diffuse enfin des outils de formation : malette pédagogique à destination des enfants, films, fascicules, dont les références figurent sur le site Internet Gardigame.

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Des innovations majeures dans l e s t e c h n o l o g i e s s a n i ta i r e s . Les produits sanitaires de la marque Geberit équipent aujourd’hui nombre de bâtiments dans le monde, des toilettes à la de salle de bains. Cette entreprise multinationale, fort réputée dans ce secteur pour le caractère novateur de ces multiples équipements, s’illustre aussi dans le domaine des économies d’eau et du développement durable. La grande entreprise Suisse née à la fin du XIXe siècle, occupe aujourd’hui une position de leader français et européen des technologies sanitaires. La marque Geberit connaît une notoriété internationale remarquable du fait de l’expérience reconnue de l’entreprise, et des multiples innovations qui jalonnent son histoire. Geberit dispose de 15 sites de production dans 7 pays, essentiellement européens - où elle réalise 80% de son chiffre d’affaires -, et assure aussi une présence dans plus de 100 pays, grâce à ses filiales aux Etats-Unis, en Asie et en Afrique. Le métier de Geberit : les technologies sanitaires. Les technologies sanitaires couvrent l’ensemble des équipements permettant d’assurer le transport des fluides du bâtiment. Cela commence par des produits de canalisation pour l’alimentation en eau potable et l’évacuation des eaux usées. Viennent ensuite des équipements sanitaires, qui assurent le transport des fluides entrants et sortants, de la salle de bain et des

toilettes. Les gammes principales sont les systèmes d’installation encastrées dans le bâti, avec des toilettes suspendues, des mécanismes de chasse d’eau, des systèmes pour évacuer l’eau de la salle de bain, siphon, vidage de baignoire, des WC lavants avec douchette intégrée, et enfin une gamme spécifique destinée aux collectivités (robinetteries électroniques). Confort, économies, développement durable. L’entreprise consacre un effort considérable à la recherche et développement, avec plus de 30 projets, menés de front actuellement par différentes équipes, pour aboutir à de notables avancées technologiques. Plus de 90 nouveaux brevets ont été enregistrés au cours de ces 5 dernières années. Chacune d’eux apporte son lot d’innovations et de nouveaux produits qui toutes améliorent le confort des usagers, avec une efficacité accrue en matière d’économie d’eau et d’utilisation de ressources naturelles. Ces progrès technologiques oeuvrent tous en faveur d’un environnement préservé et d’un développement durable. Geberit. Chiffres clés 2010 : • 1.6 milliards d’euros de chiffre d’affaires. • 5.800 collaborateurs dans 100 pays. • 15 sites de production spécialisés. • Des filiales dans 41 pays. Entretien avec Ara Shahnazaryan, responsable du service marketing France. « Nos produits économisent la matière, l’énergie, et diminuent la consommation d’eau ! ». Les cahiers de l’environnement : Comment l’entreprise Geberit, a-telle intégré dans la pratique la philosophie et les implications d’un développement durable ? Ara Shahnazaryan : Selon l’étude « Global 100 », en 2010, Geberit s’est classée 10ème société mondiale la plus respectueuse de l’environnement.

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Elle s’engage en faveur du respect de l’environnement et de l’équilibre social sans contradiction avec la réussite économique. Elle organise et finance chaque année des projets d’aide sociale dans différents pays en voie de développement. Par ailleurs, je vous rappelle qu’il s’agit d’une entreprise Suisse, culturellement et de longue date, très à cheval sur ces questions, à tous les niveaux. Toutes nos unités de production sont certifiées ISO 14001. L’application des principes « d’éco-efficience » permettent de réduire annuellement de 6% l’exploitation des ressources naturelles. En production, notre consommation d’eau a diminué de 44% en 5 ans, grâce ces gains d’efficacité. Notre bilan écologique annuel traduit d’ailleurs une réduction de 15% de nos émissions de CO2. Nous recourons déjà aux énergies renouvelables, solaire et géothermie. L’objectif est de parvenir en 2015, à une proportion d’un tiers d’énergies renouvelables, dédiées à la production.

progrès dans ce domaine. A titre de seul exemple, nous savons que 8.8 milliards de m3 d’eau ont pu être économisés depuis 1998, grâce au déclenchement « double touche » qui équipe les toilettes. Geberit est effectivement l’inventeur de la chasse d’eau à double débit. Une telle économie équivaut à 3 ans de consommation d’eau des ménages français. Geberit conçoit ses produits en exploitant différents domaines de recherches, de l’hydraulique à la dynamique des flux, en passant par l’ingénierie process ou les sciences des matériaux. Il s’agit constamment de générer des innovations. Les principes d’éco-design nous permettent de limiter l’impact sur l’environnement de la matière utilisée dans la composition des produits. Le polyéthylène est ainsi préféré au PVC pour la sortie des canalisations, car il permet un recyclage plus aisé. Geberit France Parc Tertiaire Silic 23/25, rue de Villeneuve - BP 20432 F-94583 Rungis cedex Téléphone : +33 (0) 825 801 603 Fax : +33 (0) 825 801 604 Mail : service.commercial@geberit.com Internet : www.geberit.fr

Les cahiers de l’environnement : En quoi les produits conçus par Geberit constituent-ils des atouts en faveur d’un développement durable ? Ara Shahnazaryan : Grâce à une série d’innovations successives dans le domaine des technologies sanitaires, les produits Geberit ont permis de remarquables Les Cahiers de l’Environnement

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INNOVATIONS & NOUVELLES TECHNOLOGIES amélioré de la pince à linge. J’ai testé sur moi-même différentes formules, mais c’est la rencontre d’un autre patient, et ses suggestions, qui m’ont permis d’adopter la bonne formule avec un ressort en acier inox, muni d’un embout en élastomère.

L’invention d’un appareil de rééducation maxilo-facial

Alfred Pfennig, thérapeute ostéopathe et homéopathe alsacien est l’inventeur d’un appareil original destiné à équilibrer la musculation et agir ainsi contre les migraines et nombreux autres maux. L’instrument est constitué Alfred Pfennig d’un acier ressort muni d’un embout de protection, que le patient met en bouche et mâche afin de rééquilibrer ses mâchoires. Alfred Pfennig a monté une société, Head-Balance, afin de commercialiser son invention.

L.C.E. : Comment avez-vous eu l’idée de cet appareil ? Alfred Pfennig : L’appareil est mis au point en 2001, après avoir reçu à mon cabinet une p a t i e n t e s o u ff r a n t d ’ u n e m i g r a i n e . J e l ’ a i soulagée de ses tensions de façon classique avec l’ostéopathie. Sa migraine est passée, mais elle éprouvait toujours un blocage à l’arrière du crâne. J’ai constaté que pour y r e m é d i e r, e l l e d e v a i t f a i r e t r a v a i l l e r l e s muscles masticatoires. Je lui ai fait faire des exercices de mastication avec un pressepapier en plastique. La répétition de cet exercice musculaire durant quelques minutes, s’est révélée efficace. Ainsi j’ai eu l’idée de mettre au point un appareil, sur le principe

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L.C.E. : Comment êtes-vous parvenu à industrialiser cette invention ? A l f r e d P f e n n i g : J ’ a i d ’ a b o r d e ff e c t u é d e nombreux tests, pour combiner tous les paramètres et trouver la solution satisfaisante. Il m’a fallu plusieurs années avant d’aboutir à un prototype, une sorte de modèle prêt à être reproduit. Après avoir contacté sans succès une multitude d’industriels, j’ai fait appel à un artisan jurassien, fabricant de ressorts métalliques selon un procédé à froid. Il fabrique désormais cet appareil de soin. L.C.E. : Quand et comment s’est effectuée la commercialisation ? Alfred Pfennig : Le lancement commercial date de 2003. La presse s’en est fait l’écho. J’ai voyagé et donné de nombreuses conférences chez les dentistes et auprès des acteurs du milieu médical, afin de les convaincre de la pertinence de ce nouvel appareil. J’ai participé à de nombreux congrès et me suis aussi adressé au grand public, via les salons santé ou bien-être, et grâce à Internet. En 2005, j’ai reçu la médaille d’or du concours Lépine au Salon International des Inventeurs à Paris grâce à cette invention. Les reportages dans la presse et la télévision ont naturellement élargi son audience. La SARL Head Balance a déjà été constituée, le produit breveté et la marque déposée. Head Balance commercialise le produit au prix de 80 €, et plus de 60 000 personnes l’utilisent à ce jour. ll est de plus en plus conseillé par des professionnels de la santé. Les dentistes en particulier le recom-


INNOVATIONS & NOUVELLES TECHNOLOGIES mandent aux patients souffrant de bruxisme, de trismus ou de problème d’articulation de la mâchoire, mais aussi après des interventions chirurgicales . L.C.E. : Pourquoi vous êtes vous lancé dans cette aventure ? Qu’est ce qui vous a motivé ? Alfred Pfennig : Je pense avant tout au bien-être des gens. Je rencontre dans mon cabinet de nombreux patients qui s o u ff r e n t d ’ u n b l o c a g e a u n i v e a u cervical, souvent lié à un déséquilibre des mâchoires, dû à un problème dentaire ou à des accidents. Il se répercute sur toute la chaîne musculaire du corps, entraînant migraines, céphalées, vertiges, bourdonnements des oreilles, névralgies, tensions musculaires de la nuque, épaules et dos. Ils ne peuvent donc être soignés avec succès, qu’en réglant ce problème de déséquilibre à l’origine de leurs maux en complément d’un travail manuel. La solution, c’est une musculation faciale équilibrée. Nous avons constaté par ailleurs que ce travail des muscles, qui actionnent les mâchoires avait une action sur l’hypophyse et sur la vascularisation, travail permettant de relaxer le patient. Nous travaillons désormais sur cet axe de recherche pour mieux comprendre son mécanisme, et imaginer

peut-être de nouvelles solutions pour améliorer ce bien-être. Par ailleurs, suite à la demande du corps médical dentaire, nous avons récemment mis au point un appareil destiné aux enfants afin agrandir la cavité buccale en complément d’un travail d’orthodontie et contre le bruxisme, lequel sera commercialisé qu’à travers cette profession.

Head Balance 20, rue de l’Etoile 67350 Uhrwiller Tél : 03 88 72 50 41 Mail : info@head-balance.com Internet : www.headbalance.com

Alfred Pfennig, portrait d’un inventeur pressé. Le thérapeute et inventeur Alfred Pfennig semble animé d’une énergie hors du commun. Il se démultiplie afin de populariser et d i ff u s e r s o n i n v e n t i o n , à travers voyages et conférences, sans quitter son cabinet de heilpraktiker, ostéopathe et homéopathe, tout en poursuivant des recherches médicales et pharmacologiques au sein de l’Université. Sa trajectoire n’est pas moins originale. Fils d’agriculteur, il est né à Uhrwiller, dans le Bas-Rhin. Il travaille d’abord chez Mercedes avant de se tourner vers la médecine, l’homéopathie, puis l’ostéopathie, sous la pression de ses patients, depuis qu’il a monté un cabinet en Allemagne.

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INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES

Interview de M. Thierry Louis d’Isolat France Bonjour M. Louis, Vous êtes Directeur Général de la société ISOLAT France. Pouvez-vous nous présenter votre entreprise et son évolution depuis sa création en novembre 2006 ? J'ai créé cette entreprise avec M. Frédéric Nesta. ISOLAT France est spécialisée dans l'isolation projetée en polyuréthane. Nous avons démocratisé un nouveau métier, un nouveau type d’isolation qui existait déjà en Europe et en Amérique du Nord mais inconnu en France. Pour développer cette solution, nous avons choisi la proximité et nous nous appuyons sur un réseau de concessionnaires indépendants que nous formons à cette technique. Dès la création de notre société, nous avons sollicité et obtenu auprès du C.S.T.B (Centre Scientifique des Techniques du Bâtiment) un Avis Technique pour les sols et un Pass’Innovation pour les murs. Nous sommes du reste à ce jour la seule entreprise à disposer de ces deux agréments. Notre marché concerne les maisons individuelles, les bâtiments collectifs et les établissements recevant du public en neuf ou rénovation. Notre réseau de 35 Concessions est présent sur toute la France et compte environ 150 collaborateurs. Nos concessionnaires gèrent un ou plusieurs départements. Notre chiffre d’affaires prévisionnel pour 2011 est de 5 millions d’euros. Ce chiffre a doublé chaque année et ce malgré la crise, nous avons ainsi créés beaucoup d’emplois dans notre activité. Quel était votre objectif en créant cette entreprise ? Répondre aux besoins des professionnels et des particuliers en mettant au centre de notre développement leurs 6 4 Les Cahiers de l’Environnement

préoccupations. En effet les enjeux et les contraintes des nouvelles règlementations thermiques imposent d’être de plus en plus performant. L’enjeu est de réduire les émissions de CO2. Notre slogan est le suivant : « L’énergie la plus propre est celle que l’on ne consomme pas ». Le Label BBC (Bâtiments basse consommation) a été le tremplin vers la RT2012 : les bâtiment doivent être les plus étanches à l’air possible. Nous répondons à ce besoin. Notre isolation est continue : elle est parfaitement étanche à l’air que ce soit au niveau du mur ou au niveau du sol. Le polyuréthane est le matériau le plus performant concernant la conductivité thermique c’est pourquoi nous l’avons choisi. Nous combattons les ponts thermiques cause de fuites importantes d’énergie (au total près de 40 %) sont ainsi gaspillées. Un bâtiment isolé par nos soins aura moins besoin de chauffage. Nous voulons éviter les "maisons passoires". L'isolation projetée permet une isolation continue. Mais le polyuréthane est-ce écologique ? Aujourd’hui le polyuréthane est fabriqué à partir de polyols naturels et de PET (plastiques) recyclés. Notre produit est imputrescible, plus votre maison est isolée meilleur est sa durée de vie et son confort de vie. Utiliser un matériaux performant et stable c’est faire le bon choix pour notre planète. Quelles mesures avez-vous prises concernant la protection du matériel et des employés ? Nous garantissons une protection individuelle de nos employés et de l’ensemble de l’installation du matériel dans des véhicules certifiés par un Bureau de Contrôle indépendant. Nos partenaires sont des spécialistes formés et agrémentés par Isolat France. Explicitez davantage votre action en faveur de l’environnement. Nous travaillons dans l’optique gouvernementale et des accords de Kyoto qui


INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES consistent en la réduction des émissions de CO2. D’autres systèmes d’isolation utilisent des membranes pour tenter de trouver une solution à l’étanchéité de leur système. Au Canada, les « Green Home » sont réalisées avec du polyuréthane. Quels sont vos tarifs ? Nos prix dépendent de l’épaisseur de l’isolation. Notre prix moyen se situe entre 25 € et 28 € pour 5 à 6 centimètres selon les surfaces. Quels sont les autres atouts de votre solution ? Nous n’avons pas besoin de chape de ravoirage avec notre technique isolante. (Le ravoirage est le revêtement des gaines techniques qui passent au sol). Nous gagnons également en inertie car les canalisations passent dans un isolant et plus dans du béton. La mise en œuvre qui garantie aux professionnels comme aux particuliers l’étanchéité à l’air et une parfaite isolation. Les méthodes traditionnelles actuelles seront obsolètes et il y aura un grand besoin de formation et coordination des artisans pour répondre aux futurs impératifs des nouvelles réglementations. Pouvez-vous nous dire en quelques mots en quoi consiste la RT 2012 ? Nous aurons l’obligation de vérifier l’étanchéité à l’air d’une maison. Le coefficient doit être inférieur à 0,6 pour une maison et inférieur à 1 pour un bâtiment collectif. Avec notre solution de polyuréthane projeté, les murs sont parfaitement imperméables. Il faut savoir qu'un test d'étanchéité à l'air coûte entre 350 € et 450 €. Si ces conditions ne sont pas respectées, les constructeurs de la maison doivent revenir pour la mettre aux normes. Grâce à notre produit, les constructeurs sont sécurisés concernant la RT 2012. C'est une garantie pour les professionnels du bâtiment notamment les carre-

leurs, les chapistes, les chauffagistes. Notre projection en polyuréthane est incompressible : elle évite les fissures et les tassements. Quelles sont vos perspectives d’avenir ? Pour le moment, nous nous concentrons sur le marché français car celui-ci est le plus dynamique d’Europe. La construction est très légiférée et très structurée dans notre pays. Nous comptons sur la pérennisation de notre entreprise et nous espérons une part de marché conséquente. Chacun, aujourd'hui, a pris conscience qu'il faut économiser l'énergie c'est pourquoi nous combattons les ponts thermiques sans quoi même une grosse épaisseur d'isolant ne sert à rien. Nous avons la volonté de fédérer particuliers et professionnels sur la nécessité d’une isolation qualitative car nous ne savons pas combien coûtera l’énergie dans l'avenir. Pour maîtriser notre budget de demain, il faut prévoir une bonne isolation dès aujourd'hui. Quelle est votre conclusion ? Choisir une isolation projetée de type polyuréthane garantit la plus-value de votre maison à la revente. La maison se conserve bien mieux, elle s’inscrit dans le temps. Le choix d’Isolat France, c’est le choix d’un investissement. C’est mieux pour votre budget et mieux pour l’environnement. Nous devons montrer l’exemple à la jeunesse en respectant davantage la nature et en maîtrisant davantage notre consommation d'énergie. C'est un défi à relever à notre niveau avec tous les professionnels du bâtiment. Le polyuréthane, notre produit phare, utilise des produits recyclés et il est lui-même recyclable. Il est contenu dans les objets dont nous nous servons quotidiennement.

Où peut-on vous contacter ? Vous pouvez appeler Isolat France au 04 74 66 94 10 ou visiter notre site Internet : www.isolat-france.com. Les Cahiers de l’Environnement

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INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES

Quand le métal fait briller l’architecture et le design Une minuscule entreprise lyonnaise à l’origine habille de métal toutes sortes d’édifices leur conférant une remarquable élégance. Christiane Faure, fondatrice de Look Métal, répond aux vœux des architectes les plus audacieux qu’elle conseille sur les projets les plus divers. Après une carrière bien remplie dans le monde de la métallurgie, Christiane Faure pourrait profiter paisiblement des joies d’une retraite oisive. Mais cette femme de caractère, a décidé de mettre à profit ses précieuses connaissances du métal et son expérience. En 2006, elle fonde une entreprise de conseil à laquelle elle a associé son fils. L’adjonction à la marque « Look Metal » d’un sous-titre explicite « Architecture design métal », et d’une signature « La liberté de créer » renseigne bien sur la nature d’une activité pour le moins singulière. Look Metal propose à l’ensemble des acteurs du bâtiment des solutions à base de métal pour diverses applications au travers d’une gamme d’habillages de façades, gardes corps, brises soleil, faux plafonds, revêtements muraux, et décoration intérieure. Les grands produits de l’entreprise s’appellent Doluflex, Look Perfo, Profil Design, Aluminium Décor ou Toile Inox tissée. Ils équipent et ornent de métal un florilège de bâtiments divers, hôtels, commerces, logements collectifs, hôpitaux, musées… 6 6 Les Cahiers de l’Environnement

Entretien, Christiane Faure :

« Promouvoir la beauté du métal » Christiane Faure paie de sa personne pour promouvoir et concrétiser ses idées à travers le pays. Elle a accepté de répondre à nos questions. Les Cahiers de l’Environnement : Christiane Faure, quel est votre métier ? Christiane Faure : Avec Look Métal, je prescris et commercialise des solutions architecturales et métallurgiques - acier, aluminium - avec des produits plats (laminés) et longs (extrudés) au service d’une variété de projets différents, le plus souvent ambitieux. Nous intervenons dans de nombreux secteurs : - Enseignement : lycée les clairs soleils à Besançon / collège de Valentigney / collège de la Bâtie Neuve. Lycée Jean Moulin Béziers / Lycée Mermoz Montpellier / Faculté des Lettres à Tours. etc.… - Tertiaire : Le Vitalys Porte des Lilas Paris / CAELIS Lyon / SOFITEL LYON etc.… - Habitat : Lagrange Nadaud Lyon. SCI du JEDI 44 / Les Alpins Grenoble / La Primavera Grenoble / Le Capt vert etc.… - Santé : CHU Nantes/ Laboratoire COCHIN / Cliniques des Cèdres Echirolles / Institut Pasteur Lille etc.. - Equipement : Groupe Briand Les


INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES Herbiers 85 / Europcar et TIPIAK Nantes / ALTAIR etc. Les Cahiers de l’Environnement : Comment avez-vous été conduite à créer cette entreprise ? Christiane Faure : J’ai effectué toute ma carrière dans la métallurgie, et je suis passionnée par les métaux. A l’âge de la retraite, j’ai souhaité mettre ce savoir et cette passion au service de projets architecturaux. Donner de la beauté au métal ! C’est le projet de Look Métal, l’entreprise que j’ai créée avec un concept nouveau dans ce domaine puisque nous proposons des solutions architecturales et non une marque. Désormais, je suis connue auprès de certains architectes qui me contactent dès qu’un projet se fait jour. Je n’hésite pas à me déplacer afin qu’ils me soumettent ce projet que nous étudions ensemble. Ils font appel à mon expérience qui leur offre « La liberté de créer ». Je les conseille et leur propose des solutions, à partir, ou hors de notre gamme de produits, puisqu’ils s’adaptent à toutes les applications. Les Cahiers de l’Environnement : Quels sont les atouts du métal pour ces applications ?

Christiane Faure : Principal intérêt : la pérennité des produits ! Une façade en aluminium n’est généralement pas destinée à un bâtiment « jetable ». L’aluminium ne s’oxyde pas. Il est léger, aisé à poser, et certaines de nos solutions proposent ni boulonnerie, ni visserie apparentes. De surcroît, il fait l’objet d’un traitement de surface adapté à l’environnement afin de le protéger. Il s’agit de produits aux excellentes caractéristiques mécaniques et qui bénéficient d’une garantie décennale. Les Cahiers de l’Environnement : Quels sont les avantages de ces matériaux vis-à-vis de l’environnement ? Christiane Faure : L’aluminium est connu pour sa compatibilité avec l’environnement. Ses remarquables performances, sa faible densité et sa recyclabilité à 100 % sans perte de qualité, garantissent une amélioration de la durée de vie tous les projets. Il peut recevoir de nombreux traitement de surface et s’usine parfaitement, ce qui permet aisément de trouver la solution technique aux projets architecturaux les plus audacieux.

10, Place de la Joliette Espace Provence Les Docks Atrium 10.3 13567 Marseille Cedex Téléphone : 08 20 16 01 03 Fax : 04 94 80 95 42 Mail : contact@lookmetal.fr Site Internet : www.lookmetal.fr Les Cahiers de l’Environnement

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Artisanfacile Interview de M. Dufour de Tech facile Pour permettre aux particuliers et aux artisans un dialogue direct et sans intermédiaire, Eric DUFOUR crée ARTISAN FACILE, une plateforme internet conviviale d’un nouveau genre. Les Cahiers de l’Environnement : D’où vient l’idée de créer Tech Facile ? Eric DUFOUR : Les technologies de l'information restent complexes et difficiles à mettre en œuvre chez les artisans, les très petites entreprises et les commerçants. Leur complète maitrise est pourtant nécessaire. La France compte maintenant 35 millions d'internautes, dont 25 millions de cyberacheteurs. Avec 29 ans d'expérience chez un constructeur informatique connu pour la qualité de ses produits et services, et en tant que fervent utilisateur des technologies de l'information, j’ai constaté un réel besoin chez les artisans d’avoir des outils simples et conviviaux, faciles à mettre en œuvre. J’ai donc créé TECHFACILE, que je dirige seul pour le moment mais je projette de développer l’entreprise rapidement pour former une équipe de 12 personnes à terme. L’entreprise a été créée en juillet dernier et le premier produit – la

plateforme Artisan Facile - en janvier 2011. Les Cahiers de l’Environnement : Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste cette plateforme ? Eric DUFOUR : Artisan Facile est une plateforme de dialogue entre les artisans et les particuliers. L’idée d’Artisan facile est venue du constat que les particuliers avaient des difficultés à joindre les artisans, ou même à trouver un bon artisan au plus près de leur domicile. J'ai remarqué aussi que les artisans avaient des outils assez pauvres pour assurer la gestion de leur relation clients. Ils ont tous un excellent savoir-faire dans leur cœur de métier mais beaucoup de difficultés dans la gestion commerciale. La plateforme ARTISAN FACILE, non seulement leur permet d’avoir une vitrine individuelle sur le net, mais aussi d’échanger demandes d’information, devis, factures, commandes, avis, en direct avec leurs clients, sans intermédiaire, ce qui est nouveau. C’est un véritable OUTIL de gestion commerciale. Les Cahiers de l’Environnement : En quoi cet outil se démarque-t-il des autres ?

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Eric DUFOUR : Mon produit n'est pas un annuaire, ni un site de référencement avec des notations, ni un développeur de site web. Je ne suis pas non plus un courtier qui demande un pourcentage aux artisans, ni un intermédiaire entre artisans et particuliers. Les relations entre artisans et particuliers ou entreprises sur la plateforme ARTISAN FACILE sont strictement privées. En plus d’une page web personnelle, ils bénéficient d’un outil de gestion commerciale, comme je l’ai expliqué plus haut. La plateforme couvre toute la relation commerciale : depuis la demande du client jusqu'à l'expression de sa satisfaction, en passant par l’échange de devis, la prise de rendez-vous, le planning des travaux et les factures. Mon but est de mettre à profit le bouche-à-oreilles, de créer du lien social et de considérer nos clients artisans comme les meilleurs ambassadeurs d’ARTISAN FACILE. Les Cahiers de l’Environnement : Pouvez-vous nous décrire la plateforme ? Eric DUFOUR : D’un côté les particuliers s’inscrivent gratuitement et accèdent à toutes les « vitrines » d’artisans inscrits sur le site. Ils échangent en direct avec l’artisan qu’ils ont choisi. De l’autre, chaque artisan a un accès confidentiel sur une page qui lui est propre, où il présente son


INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES métier, ses valeurs, ses réalisations, son offre de service, ses références. Il peut aussi afficher ses certifications, labels, certains documents officiels, et les avis intéressants de ses clients. Il reçoit chaque demande de travaux directement sur sa page personnelle, et il a aussi accès à toutes les demandes de travaux effectuées par les particuliers. Les Cahiers de l’Environnement : Quel est le tarif pour être présent sur la plateforme ? Eric DUFOUR : Tous les particuliers s’inscrivent gratuitement. Pour les artisans, le produit coûte 300 €HT par an, c’est-à-dire 25 € HT par mois, pour bénéficier de tous les services de la plateforme. J’ajoute que créer sa page person-

nelle est très facile, et nous accompagnons les artisans qui le désirent dans la réalisation de leur page personnelle, que ce soit au niveau de la rédaction de leur texte de présentation ou de la qualité des visuels proposés. Les Cahiers de l’Environnement : Avec qui avez-vous créé votre entreprise ? Eric DUFOUR : J’ai créé cette entreprise avec 3 artisans partenaires : Avenir Bois Isolation, constructeur de maisons en bois et spécialiste d'isolation écologique. Le gérant réceptionne les demandes de devis et organise les chantiers tandis que la secrétaire gère les factures. Un manque de communication au niveau de la gestion des commandes l’a conduit à s’inscrire et profiter des avantages de la plateforme. Le second artisan est spécialiste de l’écoconstruction. Confronté à des problèmes de croissance, il utilise la plateforme comme un outil commercial, en demandant à ses clients de s’inscrire. Cela lui permet de ne perdre aucune information. Le troisième artisan est plombier. Suite à un arrêt momentané de son activité, il utilise la

plateforme pour redynamiser sa prospection et générer de nouveaux clients. Les Cahiers de l’Environnement : Quels sont vos projets pour l’avenir ? Eric DUFOUR : Actuellement, il y a 23 artisans inscrits sur ArtisanFacile. Je souhaite recruter d’autres artisans. Mon objectif est de 50 inscriptions d’ici l’été, plutôt situés dans la région Rhône-Alpes, puisque le siège est situé en Isère. Une vague de communication sera lancée très bientôt auprès des particuliers de cette région. Ensuite j’élargirai notre champ d’action sur la France entière, et pourquoi pas sur l’Allemagne, où j’ai déjà un partenaire potentiel. Les Cahiers de l’Environnement : Avez-vous conçu d’autres choses ? Eric DUFOUR : Oui, j’ai écrit un guide qui s’intitule « Comment choisir son artisan ». C’est un document qui aide à se poser les bonnes questions quand on a pour objectif de faire des travaux. Il est disponible sur le site artisanfacile.com.

Eric DUFOUR ARTISAN FACILE 75 route de Vienne 38090 Vaulx Milieu Tél. : 04 74 94 13 60 eric.dufour@techfacile.fr

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INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES curiosité. Conscient du potentiel de ce procédé dans un contexte de fin programmée des énergies d’origine fossile, il œuvre au développement technologique et à l’industrialisation du produit. Il ne bénéficie alors que d’expériences multiples en entreprise et de connaissances techniques hors pair.

L’industriel français du chauffage par plinthes

Le chauffage par plinthes est-il voué à révolutionner le monde de l’habitat ? Les performances déployées par ce nouveau procédé, en matière d’économie d’énergie, d’écologie, de confort de chaleur ; le gain d’espace qu’il procure autant que son aspect visuel séduisent tant les bénéficiaires qu’un nombre croissant d’acteurs du bâtiment, jusqu’aux architectes d’intérieur. Aujourd’hui en France, le chauffage par plinthes est associé à un nom, Ecomatic. Ecomatic, une petite entreprise alsacienne, développe astucieusement le chauffage par plinthes, un procédé aux vertus multiples, et un créneau promis à un bel avenir. Adossé à cette innovation radicale, Ecomatic connaît depuis quelques années une croissance exponentielle 200 % par an depuis 2009 -, qui n’est pas sans évoquer le modèle des start-up de l’ère Internet, sans son cortège de « business angels », « économie virtuelle », ni levée de fonds ou capital - risque hasardeux. Seulement une équipe restreinte d’hommes aguerris et concrets, aussi complémentaires que déterminés. Vers un succès d’entreprise à la mode alsacienne ?! La Pme de Vendenheim vit une belle histoire. Certes, le principe du chauffage par plinthe est déjà connu et mis en œuvre dans un pays au climat difficile : le lointain Canada. Fabien Hullar, Alsacien bon teint, homme au profil atypique découvre le procédé grâce à son immense

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Un effort conséquent en recherche et développement, récompensé. Pour mener à bien son projet entrepreneurial, Fabien Hullar comprend qu’il doit s’entourer rapidement d’une véritable équipe aux compétences complémentaires. Il parvient à ses fins : Ecomatic voit le jour en 2006. Dans la foulée, les avancées se concrétisent par le dépôt d’un ensemble de brevets. Depuis l’entreprise a fait du chemin comme le raconte le gérant de l’entreprise. « Nos efforts conséquents et constants en recherche et développement paient. Nous avons fait nos preuves, fait certifier nos performances, et continuer à préparer les innovations futures. Aujourd’hui, les bureaux d’étude, cabinets d’architectes, l’ensemble des prescripteurs et des professionnels de l’habitat sont convaincus et nous sollicitent de plus en plus. D’ailleurs, nous travaillons avec Bouygues, Spie, la Sncf, pour n’en citer que quelque uns. » Le cocktail gagnant : Une innovation prometteuse, un créateur, un projet, des hommes et une équipe. Jean Gosselin, l’un de ses associés, aujourd’hui directeur marketing et communication, séduit par le projet et par l’homme, se jette passionnément dans l’aventure. Instruit par une expérience conséquente, l’associé ne tarit pas d’éloges au sujet de Fabien Hullar. « Un homme remarquable, fiable, cartésien, pragmatique, au tempérament sincère et direct ! »

L’efficacité énergétique du chauffage par plinthes Le chauffage par plinthe, qu’il procède d’une source électrique ou d’eau chaude représente une solution en tout point avantageuse, comparée à ses alternatives, notam-


INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES ment au radiateur électrique. Ses spécificités, son mode de diffusion de la chaleur procurent une sensation de confort avec des performances énergétiques incomparables.

Ecomatic 18, rue de la Cité 67 550 Vendenheim Tél : 09 52 63 71 97 Mail : contact@ecomatic.fr Internet : www.ecomatic.fr

Entretien avec Jean Gosselin, Ecomatic

« Les clés du chauffage par plinthes » Révolution en termes de confort et de chaleur, maîtrise de l’énergie, qualités esthétiques, le chauffage par plinthes ne cesse de susciter un étonnement teinté de mystère du fait de sa quasi-invisibilité. La discrétion de son appareillage, par les plinthes au sol, apporte en outre un incontestable gain d’espace, - appréciable là où le prix du m2 est élevé -, qui libère la créativité des décorateurs et autres designers. En technicien, Jean Gosselin associé à la direction d’Ecomatic, évoque pour les lecteurs des Cahiers de l’Environnement, les fondamentaux sur lesquels reposent la technologie et les performances du chauffage par plinthes. « Le chauffage par plinthes ne fait qu’appliquer et optimiser des principes thermodynamiques bien connus : la convection, l’inertie, le rayonnement, et aussi quelques constats : la chaleur monte tandis que le froid entre dans une pièce par les murs périphériques. Le chauffage par plinthes répartit la diffusion de la chaleur uniformément tout le long des murs périphériques, au niveau du sol. Il crée un voile thermique ascendant qui préserve de l’entrée du froid venant de l’extérieur. Les murs accumulent la chaleur par inertie et la restituent par rayonnement par le biais d’une convection lente. L’air chaud ascendant, qui se refroidit lentement, supprimant les inutiles poches d’air chaud au plafond, permet d’appréciables économies d’énergie. L’air demeure propre et sain. La totalité de la pièce bénéficie d’une température homogène au degré près. En fait la sensation de froid s’évanouit, au prix d’une moindre dépense énergétique, donc des économies, grâce à une régulation thermo cyclique ».

Des références multiples La preuve par l’exemple ! En quelques années, de nombreux professionnels de l’habitat et des décideurs, séduits par les qualités du procédé et ses performances éprouvées, ont adopté le chauffage par plinthes. Une multitude de projets, en France, et déjà ailleurs en Europe, ont déjà vu le jour. Dans le bâtiment neuf, comme la restauration, ce qui frappe d’emblée, c’est la diversité des projets, la variété de leur taille et de leur destination : logements individuels ou collectifs, hôpitaux, crèches, monuments historiques, sièges d’entreprise, maison en construction bois, vérandas. Voici une brève sélection de ces réalisations. • • • • • • • • • •

Siège d’Orange, à Paris Siège de France Telecom à Paris Siège de Groupama, à Rennes Poste d’aiguillage Gare Saint-Lazare à Paris Bâtiment sécurité de l’aéroport Roissy Charles De Gaulle Salle d’attente, gare Saint-Jean à Bordeaux Crèche à Villiers-Le-Bel Locaux EDIF (Energies durables en Ile-de-France), Paris Equipement d’ascenseurs en maison de retraite Manoir dans le Midi de la France

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INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES

Des produits en béton voués au cycle de l’eau L’entreprise Durand Béton innove avec des équipements en béton d’une grande fiabilité, des produits parfois hors norme et un site de fabrication particulièrement respectueux de l’environnement. Innovation et développement durable valent à cette Pme une réussite indéniable.

Durand Béton S.A ZI de Cantegrit 40110 Morcenx Tél : 05 58 04 17 09 Fax : 05 58 04 17 23 Mail : jacques.durandbeton@ orange.fr Internet : www.durand-beton.fr

En 1993, Jacques Durand crée Durand Béton. L’entreprise aquitaine fabrique des éléments en béton voués au cycle de l’eau. Il s’agit de divers équipements et ouvrages destinés à la régulation des eaux pluviales pour bassin versant, de regards de visite, ou aujourd’hui de systèmes d’assainissement collectif. Depuis sa création la petite entreprise s’est développée et génère aujourd’hui un chiffre d’affaires de 5 millions d’Euros, puisqu’il connaît désormais une croissance annuelle de 10%. L’entreprise concède un investissement conséquent de recherche et développement pour inventer des solutions, produire des innovations et améliorer les installations. En 2009, Durand Béton déménage à Morcenx, entre Bordeaux et Bayonne. Quelque part, au milieu de la forêt landaise se dresse une nouvelle usine ultra moderne, conçue selon des principes de développement durable.

Entretien avec Jacques Durand, fondateur et dirigeant de Durand Béton

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« Notre ambition : des bétons de qualité et des produits novateurs pour des installations plus fiables ! »

Les Cahiers de l’Environnement : A quoi correspond la création de ce nouveau site industriel ? Jacques Durand : Notre croissance nécessite de nouveaux moyens industriels. Désormais, nos exigences en matière de qualité, comme de rapidité d’exécution entraînent des changements importants, qui répondent mieux à nos ambitions. Nous avons créé l’entreprise du 3ème millénaire, telle que nous la rêvions, un bâtiment industriel dédié à la fabrication du béton, né sous le signe de


INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES l’innovation. En outre, il intègre les principes du développement durable. Au total, le site est constitué d’un parc bétonné d’une surface de 2,5 hectares autour des bâtiments. L’édifice bénéficie d’isolations phonique et thermique. Des puits de jour et une bonne orientation suffisent pour éclairer les locaux sans apport artificiel. Les eaux de pluie, récupérées grâce à une cuve de stockage de 50 m3, alimentent en eau le process en quantité suffisante. Les eaux de pluie autour du bâtiment, éventuellement polluées par la circulation des divers engins, sont traitées afin de préserver l’environnement naturel du site. Les Cahiers de l’Environnement : Quels sont vos axes d’innovation ? Jacques Durand : Nous investissons amplement dans la recherche et le développement pour générer des innovations appliquées aux produits en béton. Ils permettent d’aboutir à des réseaux beaucoup plus fiables, plus étanches et plus faciles à poser. Nous avons mis au point un système de regard de visite à joint intégré, prêt à poser. Nous développons des techniques de béton plus résistants, autour de la notion de « bétons haute performance » (BHP), avec des résistances supérieures à 75 mpa. Nous utilisons des ciments de classe XA3PMES. Ces bétons offrent une meilleure résistance aux agressions chimiques jusqu’à un ph de 4, provenant des effluents. Les produits sont également conçus afin de faciliter la pose en intégrant un système de manuten-

tion sécurisé. L’expérience accumulée sur les chantiers nous permet d’élaborer des solutions adaptées aux situations via notre bureau d’études , et au final des installations plus fiables adaptées au cas par cas. Les Cahiers de l’Environnement : Comment une entreprise de votre taille, dans ce secteur particulier, parvient-elle pourtant depuis près de dix ans à connaître réussite croissante à l’exportation,? Jacques Durand : Nous avons développé un système de fabrication propre, bien protégé au titre de la propriété industrielle, que nous proposons aux établissements implantés sur des territoires plus éloignés, en France et à l’étranger. Nous leur revendons des solutions techniques et commerciales sous forme de licence de fabrication ou de franchise. Il s’agit d’un système élaboré qui permet d’accroître notre influence commerciale et notre réseau jusqu’en Espagne, aux Antilles françaises, Guyane et Iles Maurice, au Maroc ou au Burkina Faso. Nous avons établi un cahier des charges avec des critères précis en matière de qualité. Nous assurons la formation du personnel et la mise en route des unités de production. Les Cahiers de l’Environnement : Vous avez également développé le concept d’assainissement durable. De quoi s’agit-il ? Jacques Durand : Comment

évacuer les effluents, les rejets provenant des habitations sans polluer les sols ou pire, souiller les nappes d’eau souterraines ? La solution, c’est évidemment l’assainissement, dont sont loin d’être équipés tous les territoires. Nous parlons ici d’assainissement collectif, et de tous les équipements en béton qui vont de la sortie du particulier jusqu’à la station d’épuration, en passant parfois par une station de relevage. Il s’agit d’innover afin de proposer des installations fiables, donc étanches, peu sujettes aux incidents, pour lesquelles les interventions sont peu fréquentes, néanmoins rapides et aisées. Ces progrès couronnent de conséquents efforts de recherche, et valent à nos installations une réputation de fiabilité méritée. Nous avons par exemple réalisé, avec la collaboration de la SADE pour le développement - des regards carrés de 3 m de côté, implantés à 19 m de profondeur, pour les rejets de la station d’épuration de Tours. Nous avons aussi conçu et fabriqué d’autres ouvrages de forme et de taille spectaculaires, transportés par convois exceptionnels. Nous avons battu un record en 2010 avec un regard de 60 tonnes, pour des donneurs d’ordre prestigieux notamment l’industrie nucléaire ou en plein milieu du parc Monceau à Paris.

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INNOVATIONS & NOUVELLES TECHNOLOGIES

Interview de Mme Valérie Bellière de Silec Cable Les Cahiers de l’Environnement : Bonjour Madame, en quoi consiste votre métier à Silec Cable ? Mme Valérie Bellière : Bonjour, je suis responsable du système de management Qualité-SécuritéEnvironnement (QSE) de SILEC CABLE. À ce titre, je suis garante du fonctionnement et de l’efficacité de ce système et je participe à l’amélioration de la performance QSE de l’entreprise. Les Cahiers de l’Environnement : Pouvez-vous nous présenter Silec Cable en quelques lignes ? Mme Valérie Bellière : La société qui s’appelait initialement SILEC (Société Industrielle de Liaison Électrique de Chalette) a été créée en 1932 à Chalette-sur-Loing (45), puis du fait de la demande croissante de câbles et afin de s’agrandir, elle a déménagé en 1934 sur notre site actuel. En 1982, SILEC rejoint le groupe SAGEM qui fusionne avec SATCables en 1989 et fait partie du groupe SAFRAN en 2005. En décembre de cette même année

l'entreprise devient SILEC CABLE en intégrant le groupe américain General Cable. Silec Cable réalise la conception, le développement, la fabrication, la commercialisation et l’installation de câbles de puissance, d’énergie et de télécommunication et de matériels de raccordement associés et développe son activité de projet clés en main. Silec Cable est une entreprise de 1300 personnes avec une unité principale de 43 hectares à Montereau-FaultYonne (77) et des agences commerciales réparties sur le territoire français qui traite environ 74 000 tonnes de câble par an. Son chiffre d’affaire est de l’ordre de 400 M. d’euros. Les Cahiers de l’Environnement : Pouvez-vous nous décrire vos produits ? Mme Valérie Bellière : Nous avons une offre de produits diversifiée sur des marchés porteurs. Nous fournissons des câbles de Haute et Très Haute Tension ainsi que les accessoires et prestations d’installation associés, des câbles

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pour les réseaux de distribution publique de basse ou moyenne tension (souterrains, aériens, tous terrains), des câbles industriels souples ou rigides, des câbles spéciaux pour des activités à fortes sollicitations mécaniques, des applications immergées, offshore, des industries pétrolières et gazières, des énergies alternatives (éolien, solaire), des applications ferroviaires et pour le métro et enfin des câbles de communication à fibres optiques ou avec du cuivre. En deux mots, je voudrais préciser ce qu’est un câble. Il s’agit d’une âme (Cuivre, Aluminium ou Fibre Optique) qui transporte le courant ou les données et autour de laquelle de la matière plastique et isolante est extrudée, des rubans ou fils sont enroulés le tout étant protégé par une gaine. Les Cahiers de l’Environnement : Parlez-nous de votre activité internationale et de vos clients ? Mme Valérie Bellière : Nous développons la part export de


INNOVATIONS & NOUVELLES TECHNOLOGIES nos ventes. Notre présence à l’international est croissante, cela étant renforcé par notre appartenance au Groupe General Cable. Ainsi nous vendons nos produits à 65 % en France et à 35 % à l’export (dans tous les pays du monde notamment les États-Unis, la Chine, le Danemark, l’Algérie…). Nous avons une base de clients étendue et équilibrée avec des installateurs pour 17 %, des distributeurs pour 23 % et des clients qui mettent directement en œuvre nos câbles pour 60 % (On pourrait citer EDF, RTE, SNCF, RATP, etc.) Les Cahiers de l’Environnement : Avez-vous des certifications ? Mme Valérie Bellière : Nous sommes certifiés ISO 9001 pour la qualité, ISO 14001 pour l’environnement et OHSAS 18001 pour la sécurité et la santé. Que faites-vous en faveur de l’environnement ? Mme Valérie Bellière : Au niveau de la conception des produits, nous établissons les Analyses de Cycle de Vie afin de connaître et de réduire l’impact de nos produits sur l’environnement. Ainsi, nous avons travaillé sur la substitution des produits dangereux et la réduction de la consommation de certaines matières premières. Et actuellement, nous développons des PEP (Profil Environnemental Produit) qui permettent de mettre à disposition l’information sur

l’empreinte environnementale des produits. En ce qui concerne l’exploitation, nous avons sécurisé tous les stockages des produits et déchets afin d’éviter toute pollution. D’autre part, nous travaillons en permanence sur la réduction de nos déchets et la valorisation optimale des déchets produits grâce à la mise en place une organisation avec notamment du tri sélectif et des partenariats avec des

prestataires qui valorisent au mieux nos déchets en les réutilisant (Ex : palettes) ou recyclant (Ex : bois, métaux, etc.). A l’heure où on entend de plus en plus parler de problématiques de sécheresse, nous avons fortement réduit notre consommation en eau en mettant en place des circuits fermés, refroidis par des groupes de froid et nous réalisons des chasses aux fuites.

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INNOVATIONS & NOUVELLES TECHNOLOGIES En ce qui concerne la consommation énergétique, nous utilisons de l’électricité et du gaz. L’électricité nous sert à faire fonctionner nos process et à produire de l’air comprimé. Au niveau du process, nous analysons la consommation des équipements et la consommation énergétique fait partie des éléments de choix d’un nouvel équipement. Pour l’air comprimé, nous réalisons des campagnes de détection de fuites et nous avons optimisé son utilisation. Le gaz est utilisé pour la production de la vapeur utilisée pour le chauffage des bâtiments et dans certains process. Donc pour réduire notre consommation de gaz, nous avons amélioré les rendements de nos chaudières. Ces opérations nous permettent de réduire et de 2 maîtriser nos rejets de CO . Concernant l’eau, nous avons mis en place des traitements avant rejet tels que des débourbeurs-déshuileurs et nous surveillons la qualité de l’eau rejetée par des analyses hebdomadaires. Les Cahiers de l’Environnement : Que faites-vous d’autres en faveur du développement durable ? Mme Valérie Bellière : L’environnement fait partie du développement durable, je ne vais donc aborder ici les parties sociétales et financières du développement durable. En ce qui concerne le volet

sociétal, nous respectons bien entendu les droits de l'homme, les normes internationales et le code du travail. Nous avons beaucoup travaillé sur la sécurité et la réduction du nombre d’accident du travail. Pour cela, après l’analyse de nos risques nous avons mis en place des plans d’actions afin de les réduire et les maîtriser. Cela passe par la définition de méthodes de travail, la formation des salariés, la vérification de l’application des règles et l’amélioration des comportements grâce à une culture sécurité. Par ailleurs, nous prenons en compte la santé au travail. Pour cela, nous travaillons en collaboration avec le service médical et nous développons des projets pour améliorer l’ergonomie de certains postes de travail et le maintien des personnes handicapées à leur poste de travail. Nous avons crée une école de formation diplômante interne qui permet de développer l’employabilité de nos salariés en interne et de personnes extérieures appartenant à notre bassin d’emploi. Et nous développons les compétences et la responsabilisation des personnes dans le cadre du LEAN manufacturing. En ce qui concerne les relations avec les parties prenantes et le volet financier, nous avons établi et diffusé une charte éthique, et nous demandons à nos fournisseurs de la respecter. Et par

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ailleurs, nous travaillons avec les organismes locaux sur des projets de développement durable (Agenda 21). Au niveau de notre groupe, toute une politique et une organisation développement durable est en train de se mettre en place. Les Cahiers de l’Environnement : Quels sont vos projets d’avenir ? Mme Valérie Bellière : Nous souhaitons nous maintenir sur les marchés actuels et nous développer sur des marchés à valeur ajoutée technique forte ou vers d’autres pays. Pour cela, après une période de fort investissement depuis 2005, nous allons poursuivre, dans la cadre du LEAN, l’optimisation des procédés et des flux pour aller au plus vite, au plus juste pour la satisfaction du client. Les Cahiers de l’Environnement : Quel message souhaitez-vous faire passer ? Mme Valérie Bellière : Nous nous inscrivons dans une performance globale pour toutes nos parties prenantes internes ou externes. Cela passe notamment par la satisfaction de nos clients grâce à des produits de qualité et à notre qualité de service et par le développement durable.

Silec Cable Rue de Varennes prolongée 77130 Montereau Fault Yonne Tél. : 33 1 60 57 30 00 Fax : Tél. 33 1 60 57 30 15 contact@sileccable.com


INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES modules finis usine sont fabriqués par des entreprises pouvant provenir de secteurs industriels variés, construction bois, mais aussi emballage bois, construction modulaire, etc…. Face à une très forte demande, nous recherchons des partenaires industriels à qui nous offrons une opportunité de diversification sur les marchés à forte croissance de la construction ossature bois.

Interview de M. Owen Clus, dirigeant de l’entreprise Dhomino L.C.E. : Bonjour Monsieur, pouvez-vous nous décrire l'origine de votre entreprise ainsi que son évolution. M. Owen Clus : Dhomino a été créé en janvier 2009 avec pour mission de développer un nouveau concept de construction en modules sur mesure pour la construction de logements collectifs, de bâtiments tertiaires (bureaux, hôtels, structures scolaires), comme de maisons individuelles. Notre objectif est de démocratiser l’accès aux bâtiments écologiques à basse consommation par la fabrication industrialisée de modules ossature bois à bas coût finis en usine. Nous fournissons aux architectes et aux Maîtres d’Ouvrage une solution pour concevoir des constructions à partir de modules tridimensionnels sur mesure. Ces

Le premier prototype confié à l’agence d’architecture Archieco sous l’appellation "éco-maison Sud de France" a été présenté au salon Energïa 2008 à l’initiative de la Région Languedoc Roussillon. Suite à la réalisation de ce premier modèle de maisons, 4 architectes et moi-même, thermicien du bâtiment, avons fondé l’entreprise Dhomino. En tant qu’entreprise innovante, nous avons déposé un brevet international portant sur des assemblages en ossature bois tridimensionnelle avec le bureau d’étude Calder-ingénierie. En 2009, nous avons perfectionné notre technique et réalisé des projets à l'échelle de la maison individuelle. 2010 nous a permis de développer et de c o m m e rc i a l i s e r plus largement ce nouveau matériau de construction en modules 3D sur mesure. Cette année par exemple, un permis de construire a été déposé pour 72 studios par l’agence

Sens&Architecture à la périphérie de Caen (BasseNormandie) pour le compte du Foyer Normand. Ces Résidences Hôtelières à Vocation Sociale, seront 100% écologiques et seront certifiées Haute Performance Energétique Bâtiment Basse Consommation. L.C.E. : De combien de personnes est composée votre entreprise ? Qui sont vos partenaires ? M. Owen Clus : Nous travaillons avec 5 personnes en interne : la direction, un architecte, un thermicien, un maître charpentier, bientôt un ingénieur industriel.

Nous travaillons également de manière systématique avec des bureaux d'études et des bureaux de contrôle extérieurs.

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INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES

L.C.E. : Expliquez-nous en quoi consiste votre technologie. M. Owen Clus : Notre technologie est basée sur le fait de fabriquer en usine des modules qui vont être entièrement finis en atelier : le sol, les murs, le plafond sont assemblés sur place selon un procédé breveté en une structure très rigide qui en permet ensuite le transport. Nous assurons l’étanchéité du bâtiment, nous réalisons les peintures en atelier… Cela va parfois jusqu’à la pose des meubles. Cela permet l’industrialisation avancée du bâtiment et une quasiabsence de chantier qui se résume à la pose et au raccordement des modules. Ces modules sont de fabrication 100% ossature bois. Très léger et résistant, le matériau bois est parfaitement adapté à la réalisation et au transport de ces structures rigides. Le bois offre d’autres avantages, en tant que matériau vivant, il absorbe du

CO2 dans l’atmosphère au cours de sa croissance et le piège lorsqu’il est mis en œuvre dans la filière bâtiment. Son « énergie grise » est très faible, autrement dit, l’énergie qu’il faudra fournir pour valoriser la forêt jusqu’à la construction du bâtiment est très inférieure aux valeurs obtenues par les procédés béton, briques, etc… En définitive, les bâtiments Dhomino ont une empreinte carbone très faible, et s’ils sont bien conçu, un petit système standard de production d’énergie renouvelable (solaire, éolien) permettra de parvenir à un bilan énergétique positif sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment Dhomino (soit de compenser les dépenses énergétiques de fonctionnement, d’usage et l’énergie grise nécessaire à la construction du bâtiment). Dhomino fait également en sorte de respecter une construction écologique pour tous ses bâtiments, maisons, tertiaires, scolaires, etc… Avec l’accord du Maitre d’Ouvrage, Dhomino ne met en œuvre que des matériaux sains, avec remplacement des isolants en fibres minérales par de la fibre de bois, la finition par des peintures minérales et une priorité donnée au parquet massif ou à des produits limitant au maximum les émanations de CO2 en sols.

L.C.E. : Quels sont vos labels et certifications ? M. Owen Clus : La fabrication des modules Dhomino respecte l’ensemble des règles DTU ou «techniques unifiées» de l’ossature bois. L’assemblage breveté Dhomino assure une plus grande rigidité structurelle, mais ne transgresse aucune des normes traditionnelles du bâtiment bois.

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À ce jour, 100% des projets conçus en modules Dhomino™ peuvent prétendre au label BBCEffinergie (Bâtiment basse consommation) qui correspond à la nouvelle règlementation RT 2012. Enfin, Dhomino exige de la part des fabricants de justifier pour les bois mis en œuvre du label PEFC qui garantit la qualité, et la provenance des bois de forêts gérées et replantées. C’est en général du bois d’origine de France ou d’Europe. L.C.E. : Pouvez-vous nous citer vos principaux clients ? M. Owen Clus : Nous avons travaillé avec des particuliers pour des projets de maisons individuelles ou de petits tertiaires. Nous collaborons avec les services techniques et d’urbanisme d’une importante agglomération pour développer des groupements scolaires primaires et maternels


INNOVATIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES ainsi que des salles de classe préfabriquées. En Basse Normandie, un projet d’hôtel RHVS est en train de voir le jour. Nous travaillons également avec des promoteurs privés sur des opérations immobilières de logements collectifs et nous développons un catalogue de maisons individuelles pour le compte d’un constructeur en vue de la commercialisation clef en main sous contrat de type CMI. Nous sommes très sollicités pour des partenariats avec l’étranger (Royaume-Uni, Belgique, Suisse). Les premières collaborations interviendront très prochainement sur des opérations déjà identifiées à ce jour. L.C.E. : Quels tarifs pratiquezvous ? M. Owen Clus : Dhomino offre une solution modulaire surmesure, le coût dépend en grande partie du type d’opération, de sa complexité, de sa reproductibilité et des finitions demandées. Les prix des projets en cours s’échelonnent de 950 € HT / m² et clef en main jusqu’à 1250 € HT / m². L.C.E. : Pouvez-vous nous parler du type de fabrication. M. Owen Clus : Dhomino est la seule technologie modulaire qui permette aux architectes d’être mise en œuvre comme un matériau de construction surmesure. Nous proposons à des industriels d’assurer la fabrication des modules par assemblage, qu’ils proviennent ou non du milieu de la construction. Les études de prospective économique prévoient une production de logements neufs en

ossature bois multipliée en volume d’un facteur 3 à 5 entre 2010 et 2020. À ce jour, 65 % des parts de marché de la construction ossature bois est réalisée par des structures artisanales, il y a donc une réelle opportunité pour des entreprises qui ont un potentiel industriel à investir ce marché avec Dhomino. L.C.E. : Quelle conclusion voulez-vous apporter ? M. Owen Clus : Nous avons fait appel à des investisseurs dont les capitaux nous permettent de nous développer et d'étoffer notre équipe. Le principal avantage du système Dhomino™ est que la fabrication industrielle abaisse les coûts et le rend accessible au plus grand nombre. En plus des coûts et délais garantis, les modules Dhomino possèdent des avantages concurrentiels uniques en termes de percement et d’empilement ; Dhomino est la seule technologie qui permet trois niveaux d'empilement de modules tout en offrant une façade entièrement vitrée. Notre première priorité est de nous concentrer sur le marché français et d’étoffer notre réseau de sous-traitants, pour cela nous recentrons notre activité autour des cibles naturelles que représentent le logement collectif et social, les groupements scolaires, les cités universitaires ou encore les bâtiments de bureaux. À compter de la fin 2011 et le début de l’année 2012, nous envisageons de répondre aux prospects du Royaume-Uni et de la Belgique. Dans le même temps, Dhomino se renforcera d’une structure commerciale supplé-

mentaire de vente de modules Dhomino sur mesure et clef en main pour répondre au mieux à la demande des Maîtres d’Ouvrage.

L.C.E. : Où peut-on vous contacter ? M. Owen Clus : Appelez l’entreprise Dhomino au 04 67 59 30 21 Vous pouvez nous envoyer un courriel : contact@dhomino.fr Vous pouvez également visiter notre site Internet : www.dhomino.fr

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NEWS

10 Astuces pour économiser l’eau :

Apparition de l’eco-etiquetage dans les rayons français.

Alors que la sécheresse a atteint la France, les français consomment, gaspillent en moyenne 150 litres d’eau par jour (par personne) voici la liste des gestes simples à adopter au quotidien afin de préserver cette ressource précieuse. 1. Maintenir le robinet fermé quand vous brossez vos dents ou lavez la vaisselle... 2. Equiper vos robinets de brise-jets ou de régulateurs de pression. Ce système vous permettra d’économiser plus de 50% d’eau. 3. Remplacer votre robinet de douche classique par un robinet de douche thermostique. Ainsi plus besoin de laisser couler l’eau pour obtenir la température souhaitée, économies garanties. 4. Prendre des douches qui consomment environ 70 litres plutôt que des bains qui consomment près de 200 litres. 5. Réduire le volume des chasses d’eau grâce un dispositif à double commande qui se fixe sur celle-ci. 6. Préférer l’utilisation de lave-vaisselle plutôt qu’un lavage à la main. 7. Si vous avez un jardin, réutilisez l'eau de pluie pour l'arrosage en la collectant dans un bidon ou une cuve (ou installer un récupérateur d'eau de pluie à la gouttière). 8. Pour l'arrosage des plantes, préférez le soir, car la nuit favorise le maintien de l'humidité des sols. 9. Contrôler sa consommation d'eau pour deceller d'éventuelles fuites d'eau en comparant avec les anciennes factures ou directement sur le compteur d'eau. 10. Préférer un lavage de votre voiture en station de lavage plutôt que de le faire vous-même.

Le ministère du Développement durable a lancé le 1er juillet le test de l'affichage environnemental des produits. Basé sur le volontariat de 168 entreprises, plus de 1000 produits courants seront désormais accompagnés d'une étiquette indiquant leur impact sur le climat, l'air, la biodiversité et l’eau. Répondant à l’un des engagements du Grenelle de l’environnement, cette action a pour objectif d’amener les Français à consommer de manière plus responsable, ainsi qu’à choisir des produits plus respectueux de l’environnement. Sur les 230 entreprises volontaires seules 168 ont été retenues, parmi lesquelles on peut trouver SFR, H&M, L’Oréal, Pepsi ou encore la Fnac, Casino… Ces dernières ont la possibilité d’informer les consommateurs de différentes manières : l’affichage en magasin ou sur le produit, mais également via Internet, ou par téléphone. « J’attends de l’affichage qu’il donne l’envie et les moyens aux consommateurs d’orienter leurs achats vers les produits les plus vertueux » Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie. D’ici décembre des centaines de produits vendus en magasins ou sur Internet porteront une étiquette détaillant leur impact sur le climat, l’air, la biodiversité et l’eau. Le Ministère de l’Ecologie, les associations de consommateurs et de protection de l’environnement feront aussi partie de cette action et parferont cette initiative avec des campagnes d’information. D’ici un an, un rapport d'évaluation sera remis au Parlement, en vue de la généralisation ou non de l’affichage.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE : CONCORDE OPÉRA

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FORMATIONS Greta du Roannais

Un Greta muscle ses formations énergies renouvelables & éco-construction Le Greta du Roannais, un Greta comme tant d’autres ? La bonne réputation de ce Greta n’est plus à faire, mais le Greta du Roannais, s’est de surcroît, donné les moyens techniques et humains de former des professionnels, et de reconvertir des adultes, dans les domaines des énergies renouvelables et de l’habitat écologique. L’ouverture de nouvelles filières de formations longues, de modules plus courts, validés par des diplômes nationaux reconnus sur le marché du travail, devraient permettre à cet organisme d’accueillir un public nombreux. Il est l’un des deux Greta du département de la Loire. Le Greta du Roannais propose des formations générales, autour des métiers de l’industrie, du bâtiment ,des services et du sanitaire et social. D’abord, des formations longues qualifiantes, professionalisantes ou diplômantes, certifiées par l’Education Nationale et par le RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles). Le dispositif est complété par des formations courtes : une cinquantaine de modules sont proposés tous les ans, et couvrent un grand nombre de thématiques en lien avec les energies renouvelables, l’éco-construction, et la performance énergétique.

Une nouvelle plateforme de formation

Depuis quelques années, ce Greta s’est donc étoffé avec des moyens supplémentaires pour proposer aussi des formations, des spécialisations autour des énergies renouvelables pompes à chaleur, énergie bois, énergie solaire -, et de l’éco-construc-

ainsi que ses formateurs sont en effet certifiés par « Qualit’EnR », sur les différents labels suivants : Qualisol, pour le solaire thermique, QualiPV pour le solaire photovolatique -, Qualipac - pompes à chaleur -, et Qualibois - énergies bois -. Energies renouvelables et Eco-construction

Deux formations diplômantes de « Plombier Le territoire français compte 300 Greta, soit le premier chauffagiste installateur réseau de formation continue du pays. Ces « groupeconseil en systèmes utiliments d'établissements » (Greta) apparaissent au sein sant les énergies renouvede l’Education nationale en 1974. Ils réunissent, des lables », et d’« Electricien collèges, des lycées généraux, professionnels et technoinstallateur conseil en énerlogiques afin de proposer des actions de formation gies renouvelables », continue adaptées aux besoins des personnes, des entreprises et des territoires. Leur organisation en réseau, accueillent chaque année au plan national comme à l’échelle locale permet d'offrir des stagiaires ayant un une gamme complète de services et de prestations. projet professionnel de Chaque Greta permet à divers publics, jeunes ou adultes, reconversion dans le de poursuivre ou reprendre une formation générale ou secteur des « énergies professionnelle, préparer un diplôme ou un concours, renouvelables » élaborer un projet professionnel, se remettre à niveau ou Au delà des énergies se reconvertir, et bénéficier d’un accompagnement pour renouvelables, la plateréaliser un bilan de compétences ou valider les acquis de forme GenR du Greta du son expérience. Chacun de ces groupements propose Roannais , s’est orientée donc des formations dans des secteurs professionnels plus récemment, vers la bien identifiés. création d’un pôle « éco construction », auquel tion. En 2006, cet enrichissement se correspondent une formation longue traduit par la création d’une nouvelle diplômante, et aussi des modules entité nommée « GEnR » courts de professionnalisation (Génération Energies Renou- spécialisés (isolation thermique par velales). GEnR est équipé d’un l’extérieur, étanchéité à l’air, peintures plateau technique adapté à la forma- naturelles, architecture bio-climation dans ces disciplines. Il s’est enfin tique, etc…) doté des compétences humaines correspondantes. Qu’est-ce qu’un Greta ?

Agrément Qualit’EnR

Le Greta du Roannais bénéficie d’une reconnaissance officielle par les professionnels. Le centre de formation,

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FORMATIONS Enfin, l’évolution des métiers et l’expérience du Greta du Roannais sur la formation dans le secteur des énergies renouvelables ont justifié la mise en place d’une nouvelle formation longue, en réponse à une demande du secteur d’activité de prise en compte de l’ approche énergétique globale du bâti : il s’agit d’une formation de « technicien conseil en rénovation thermique du bâtiment » Le métier et une spécialisation aux énergies renouvelables

Ces formations s’adressent à divers publics, Certains sont déjà plombiers ou électriciens et envisagent une spécialisation, d’autres viennent de secteurs professionnels différents et sont en reconversion professionnelle. Certains candidats enfin sont simplement des passionnés ou des profes-

aux énergies solaires photovoltaïques, par pompes à chaleur ou petit éolien. La performance énergétique

Une dernière spécialisation est mise en œuvre pour former des « Techniciens conseil en rénovation thermique du bâtiment ». Ils vont acquérir les connaissances et aptitudes faire une analyse et un diagnostic global des performances énergétiques des bâtiments afin de proposer les solutions appropriées, notamment en termes d’isolation. La première promotion, démarrée en octobre 2010, a terminé son parcours en avril 2011. Entretien avec

Fabienne Barnay-Beluze, Conseillère en formation continue en charge de la plateforme GENR

« Une adaptation aux besoins de formation aux énergies renouvelables dans l’habitat »

sionnels souhaitant acquérir des compétences en éco-construction, ou dans tout domaine en lien avec l’habitat sain. Les formations bénéficient d’un socle de formation lié aux métiers « traditionnels » : plombier, électricien ou maçon. Les stagiaires reçoivent ensuite un enseignement spécialisé afin de mettre en œuvre des systèmes énergétiques à base d’énergies renouvelables dans leur domaine : les plombiers sont formés à l’énergie solaire thermique, à l’énergie bois et à la géothermie ; les maçons à la construction et à l’isolation en éco-matériaux : ossature bois, pisé, ventilation… ; les électriciens

Depuis une décennie environ, nous constatons la concomitance de deux phénomènes : l’évolution des métiers du bâtiment, et un déficit de compétences chez les professionnels de ces secteurs en matière d’énergies renouvelables. Face à ces besoins, il convenait donc de s’adapter, et former des professionnels. En écho à cette situation, l’organisme de formation, Greta du Roannais, a réagi, afin de jouer un rôle moteur dans les différents domaines en lien avec les énergies renouvelables et l’éco-construction. Par exemple l’isolation thermique par l’extérieur ou le recours aux éco-matériaux (tels que la brique de chanvre, la cellulose, les enduits à la chaux, le liège, et le bois). Il s’agit de thèmes plus ou moins nouveaux et d’un sujet récurrent depuis quelques années, que peu d’orga-

nismes de formation inscrivaient à leur programme. Avec ces nouvelles formations, nous nous adressons à un public d’artisans et de salariés en entreprise, jeunes ou adultes, selon des parcours individuels assez variables. Les uns sont déjà des professionnels du bâtiment. Ils souhaitent se spécialiser dans ces domaines ou monter en compétence ; d’autres souhaitent se reconvertir. D’autres enfin s’intéressent simplement aux questions et techniques de l’habitat durable, et envisagent de les mettre en œuvre à leur domicile. Greta du Roannais 11, rue de la Résistance 42300 Roanne Tél. 04.77.23.05.05 Fax 04.77.23.26.98 Internet : www.genr.fr Contact GEnR : Fabienne BarnayBeluze, conseillère en formation continue

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