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SPORT DÉCOUVERTE

NATHALIA MAGALHÕES DE SOUZA, 20 ANS

« C’EST TOUT SIMPLE: L’“ALTINHA” N’A PAS VRAIMENT DE RÈGLES. On doit garder le ballon en l’air aussi longtemps que possible sans se servir de ses mains. C’est là que ça se complique, car cela demande beaucoup de précision et de technique ! L’altinha se pratique partout, mais particulièrement en bord de mer à Rio, où il a été inventé il y a une quarantaine d’années. Ce n’est pas un sport olympique. D’ailleurs, il n’y a pas de compétition, pas de gagnant, c’est avant tout une distraction. La semaine je fais plutôt du surf, mais le week-end, quand il y a trop de monde sur les vagues, je préfère l’altinha. Je sais jongler toute seule avec la balle pendant cinq minutes. Vous voulez que je vous fasse une démonstration ? »

L’ALTINHAA ÉTÉ INVENTÉ SUR LES PLAGES DE RIO

J’ENSEIGNE L’AFROVIBE SUR LE FRONT DE MER

J’AI FAIT PARTIE DE L’ÉQUIPE OLYMPIQUE DE WATER-POLO

MARYAM KABA, 37 ANS

«J’AI GRANDI EN FRANCE, OÙ J’AI ÉTÉ GYMNASTE DE COMPÉTITION, puis coach sportive. Quand j’ai découvert Rio en 2012, j’ai décidé de m’y installer et de créer des cours d’Afrovibe, une danse africaine très tonique qui sollicite tous les muscles du corps. J’enseigne sur le front de mer, un immense terrain de jeu à lui seul. De nombreux sports y sont pratiqués. Les Cariocas prennent soin de leur corps, mais les canons de beauté ne sont pas les mêmes qu’en Europe : ici, il faut cultiver ses formes. Les femmes doivent avoir des fesses charnues, des cuisses rondes, et les hommes sont plutôt musclés. Les Cariocas aiment être bien bronzés, et la marque du maillot est un critère de beauté supplémentaire. »

ROBERTO “BETINHO” MARQUES, 27 ANS

«PENDANT QUATRE ANS, J’AI FAIT PARTIE DE L’ÉQUIPE OLYMPIQUE de water-polo. J’étais payé par mon club et je recevais une bourse de l’État. Je m’entraînais six heures par jour. Le matin, je faisais de la musculation et des longueurs de natation ; le soir, on jouait. À présent cette période de préparation intense est derrière moi, je ne fais plus de compétitions en piscine mais je continue de disputer des matchs en eaux ouvertes : dans les lacs, les cascades. J’ai plus de temps pour moi, pour aller me baigner à Copacabana ou Ipanema et boire de l’eau de coco ! C’est ce qui me manquait quand j’étais dans l’équipe nationale. »

NICOLAS ARANTES, 27 ANS

«J’HABITE LOIN DES PLAGES, mais je me suis arrangé pour trouver un job près de la mer : je suis commercial dans une entreprise de portillons automatiques. Je vais surfer tous les jours, pendant ma pause déjeuner ou en fin de journée. Chaque plage a son type de vagues, je choisis mon spot en fonction de l’orientation du vent. C’est un sport solitaire, de patience, qui permet de se fondre complètement dans l’élément marin. J’adore sentir la force de l’océan, faire corps avec lui quand je prends une bonne vague. Nous sommes très nombreux à surfer à Rio : c’est un sport courant ici, pour les garçons comme pour les filles. »

JE ME SUIS ARRANGÉ POUR TROUVER UN JOB PRÈS DE L’OCÉAN

VICTORIA LOVELADY, 29 ANS

«LE GOLF DEMANDE TECHNIQUE ET CONCENTRATION, mais aussi beaucoup de créativité et de feeling pour réussir chaque coup. J’ai décidé de devenir golfeuse professionnelle à l’âge de 16 ans et je suis actuellement la première Brésilienne au classement mondial. Si je réussis les ultimes étapes de la sélection, je jouerai aux jeux Olympiques cet été. Le golf n’est pas encore très pratiqué au Brésil où peu de terrains sont accessibles, mais j’espère qu’il se démocratisera avec les JO. Le parcours de Barra da Tijuca sera ouvert au public après les compétitions, ce sera pour les Cariocas une bonne occasion de s’y mettre, non ? »

J’ESPÈRE QUE LE GOLF SE DÉMOCRATISERA AVEC LES JO

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