Kweni_mai2012

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KWENI NEWS MAGAZINE MAI 2012

PLANTE ET SANTE

STEPHANIE TRA

L’anacarde

NOUS SOMMES KWENI Tout est Dans le Nom

LES MARCHES GOURO Autosuffisance Alimentaire

Kweni et Fiere


KWENI NEWS MAGAZINE MAI 2012

Sonia Tra, Top Model “Faire du cinema est mon reve”

KWENI INTERNATIONAL 

Le but de l’organisation KWENI est la promotion socioculturelle et économique du peuple Kweni/Gouro de Cote D’Ivoire et de sa diaspora.

L’organisation maintient son siège a Bouafle, en Cote D’ivoire.

Pour toute information concernant l’organisation, veuillez vous adresser par email au secrétariat général, à Mr Brede Grohe (jesdazan@yahoo.fr)

Editeur: Dr John Tra Email: jtra00@yahoo.com

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LES LECTEURS REAGISSENT Les Gouro sont Partout en Cote D’Ivoire

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e suis TRAH Nathalie Angèle, je crois que je me suis déjà présentée une fois, je suis très fière de l’organisation que vous avez crée, je suis à San Pedro j’ai croisé le frère Boué, mais nous n’avons pas encore eu l’occasion d’échanger longuement, je lis régulièrement le magazine c’est intéressant, mais j’ai fait un constat, c’est qu’on ne parle le plus souvent que de zuénoula ou Bouaflé , il y a aussi des kwenis par exemple à Daloa, vous pouvez cherchez à connaitre l’histoire de la ville qui à l’origine appartenait au Gouro et aujourd’hui est attribuée au bété, moi quand j’étais petite j’ai écouté cette histoire à la radio, en son temps dans l’émission qui a passait a 14H ‘ connait tu mon beau pays’, mais j’ai un peu oublié les détailles. Il faut faire connaitre cette histoire a d’autre personne, il y a l’éminent professeur d’histoire à l’université qui je crois est maintenant à la retraite le professeur Bollo Bi kouahi que vous pouvez contacter. Salut et bien de chose à tous les kwenis de la diaspora

Entre les Gagou et les Gouro, qui sont les premiers a arriver en Cote D’Ivoire?

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hère frères, sœurs parents et amis Kweni/ Gouro, je viens par ce lien, ouvrir un débat qui me ronge depuis longtemps. Mon village Huafla (village Gouro) est voisin a Gepao (village Gagou), ma défunte grand mère Lehie qui n'est plus parlais très bien le Gagou, mes tentes et oncles a présent parle la langue. Dites moi des Kewni/Gouro et Gagou, qui est l'oeuf ou le poussin? Qui des deux sont les premiers habitants de la Cote d'Ivoire? Je vous rappelle aussi que ma grande mère était très petite de taille a tell point que je la considère comme une Pygmée. Plusieurs personnes dans ma familles ont les cheveux roux, moi même j'ai des brun de cheveux roux et ma fille a totalement les cheveux roux. La langue Gagou ressemble tellement a la langue Gouro, que je me demande quels sont les liens entre nous? Pourquoi on les appelles Gagous et nom pas Gouro ou Kweni? Merci d'avance! Fely Tchaco.

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Réaction a l’article: Origine du Zaouli

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l y a une chose que je n'ai pas compris dans le reportage sur la danse Zaouli. C'est que l'explication donnée sur l'origine de cette danse est différente de la réalité car c'est Monsieur Kouai Bi Volizié de Zrabissiéfla dans la sous préfecture de Gohitafla qui a inventé cette danse. Nous avons eu aussi un frère Gouro qui était enseignant à l'école des beaux arts à Abidjan qui avait fait une recherche très avancée sur cette danse Zaouli. En bon Gouro nous n'avons pas d'excuse à l'égard des autres si toutefois nous ignirons l'origine de ce qui fait notre grande fierté, la danse Djèla Lou Zaouli. En effet les parents de Monsieur Kouai Bi Volizié vivent toujours de même que ceux de ses compagnons d'alors qui sont bien placés pour expliquer l'origine de la danse Djèla Lou Zaouli. Je suis disposé à apporter ma contribution sur certains sujets relatifs à notre région si toutefois cela est possible de mon côté car on apprends des uns et des autres. Je vous encourage tout de même pour cette belle initiative. Amicalement, Bi Y.

Réponse Du Dr Zamble Felix

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onsoir mes frères kweni, je crois que la discussion sur les origines sont vraiment importantes et nous ne devons donc pas négliger cet aspect des choses. là où se pose vraiment la différence dans toutes ces versions sur l'origine du Zaouli, ce n'est pas vraiment la paternité. parce que tous nos parents savent que cette danse n'a pas été inventé par un être humain. le ZAOULI est un mythe et s'il vous plait n'allons pas chercher la Mythologie Grecque où elle n'est pas, alors que nous, peuples KWENI et fiers de l'être avons une grande mythologie en la danse Zaouli. si vous regardez les archives, vous y trouverez au ministere de la culture et même dans les conférence de FEU JEAN Marie Adiaffi le révélateur du BOSSONISME (un grand mythe aussi) avec les recherches de FEU le Professeur Niangoran BOA) et d'autres historiens, le mythe est parti d'un chasseur qui se trouvait naturellement en brousse pour son activité de chasse et qui fait la rencontre d'une déesse qui tombe amoureuse de lui (c'est pour cela que c'est l'un des rares masque féminin toujours représenté par un oiseau sur la tête et un serpent) cette dernière lui apprend donc ces pas de danse qui sont en fait des pas de l'amour. c'est pour cela que lorsqu'on le voit danser nous voyons cette espèce de démarche nonchalante rimant avec la mélodie des flutes et des tambours, c'est l'expression de l'AMOUR. alors ce chasseur là de retour chez lui, transmet cette danse. alors à mon avis ce qu'il y à retenir c'est cette version recherchée et trouvée par des historiens, drummologue et autre, au lieu de nous acharner sur la paternité racontée selon les intérêts des uns et des autres. c'est cet état des choses qui nous a mis en retard sur tous les autres peuples de Côte d'Ivoire et risque de nous faire reculer. Nous l'avons déjà ce grand mythe, alors comment nous en servir pour aller de l'avant je pense que c'est le véritable débat qui mérite d'être évoqué et débattu, ne commettons pas les erreurs de nos ainés. merci à tous et que DIEU dans sa grande miséricorde nous inspire afin que nous ayons la lucidité et la force nécessaire pour faire aller les KWENIS de l'avant. que Dieu vous garde tous mes frères


MARCHE GOURO: Auto Auto--suffisance Alimentaire KWENI NEWS MAGAZINE MAI 2012

Djau Lou Irie Leaman, Presidente du Marche gouro de Yopougon

Origine des Marches Gouro

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es marches Gouro d’Abidjan tirent leur existence de l’économie des échanges précoloniaux qui existaient dans le pays Gouro. La migrations des femmes Gouro vers la capitale économique après la « pacification » du pays Gouro va permettre aux femmes Gouro d’implanter ce qui se faisait déjà assez bien dans leur zone d’origine. En effet dans le pays Gouro précolonial, l’économie Gouro était basée sur l’aspect communautaire d’autosuffisance alimentaire. Entre les communautés lignagères aucun échange de type marchand n’avait lieu. Chacune se suffisait matériellement a elle – même, mais aucune communauté ne détenait le monopole d’un produit essentiel, ce qui favorisait les 4

échanges. Et en cas de mauvaise récolte, des transferts de vivres avait lieu vers les zones de famine sans contrepartie dans un esprit de solidarité et de façon tout a fait occasionnelle. L’incitation au commerce entre le pays Gouro et l’extérieur se faisait des centaines d’années bien avant la colonisation et il se rapporte que ces échanges commerciaux atteignaient même les régions du sahel ou les noix de colas et le sompe ou bro en langue Gouro étaient vendues en échange des produits comme le fusil, le sel etc. L’arrivée des dioula dans le pays Gouro grâce a la colonisation va favoriser dans la pays Gouro les rapports mercantiles dénués de tout rapport communautaires et polarises autour des biens matériels. Avec la colonisation et l’émigration des femmes Gouro vers Abidjan va se développer les marches Gouro.

Un rapport sur les femmes du marche Gouro D’abidjan par Marius Kouassi.

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es femmes Gouro, ce sont les bras invisibles qui permettent à la Côte d’Ivoire de "s’auto-suffire" en denrées alimentaires et produits vivriers. La majorité, sans éducation scolaire et dans un contexte difficile marqué par la violente crise militaro-politique, ces héroïnes anonymes continuent à assurer la sécurité alimentaire de ce pays en bravant des difficultés de plus en plus grandissantes. Ces femmes qui détiennent le monopole de la culture et du commerce des produits vivriers en Côte D’ivoire Les femmes Gouro, "reines du vivrier ivoirien", ont très tôt su


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s'accommoder des opportunités d'affaires qu'offraient la Capitale économique de la Cote D'ivoire. Règne sans partage Le marché Gouro est à la Côte d’Ivoire ce qu’est Rungis à la France : le plus grand marché de produits vivriers frais, lieu de ravitaillement de la population. Chaque jour, des camions en provenance de l’ouest et du sud-ouest du pays chargés de tonnes de bananes plantain, de manioc, de tomates, de choux, d’aubergines, de piments et d’épices déchargent leur contenu dans ce marché. « Le marché est né de notre initiative. Nous avons commencé sans aucun soutien de la municipalité. Au départ, c’était juste des étals dispersés çà et là. Aujourd’hui, c’est un peu mieux structuré. Nous avons même des magasins où nous stockons nos produits pour les écouler ensuite », affirme Nan Lou, commerçante, appelée la "doyenne" par ses pairs. Les femmes Gouro ne sont pas uniquement en aval sur les marchés pour la commercialisation des produits vivriers ; elles sont également en amont, sur les lieux de culture et s’occupent de l’acheminement des récoltes vers les marché Gouro d’Abidjan et autres marchés urbains. "A la base, en zone rurale, nous avons des amies qui cultivent les produits vivriers. Nous regroupons les récoltes dans des entrepôts et louons des camions pour les acheminer vers Abidjan", explique Boli Bi Célestine, cette autre commerçante du marché Gouro. 5

Braver la nature ainsi que les forces de sécurité. Le trajet des femmes Gouro des zones rurales reculées vers les pôles urbains s’apparente à un chemin de

risation de s’en aller […] Quelques fois, à cause du temps perdu, nous arrivons à destination avec des produits presqu’avariés", ajoute Antoinette.

croix. "C’est la croix et la bannière, je puis vous assurer ! ", affirme Nanti Lou Emilienne, étudiante en année de médecine, fille unique d’une commerçante du marché Gouro, qui a eu à accompagner sa mère durant deux semaines dans les champs, pendant les dernières vacances universitaires. "C’est un perpétuel combat. Nous devons d’abord implorer la clémence de Dame Nature, car quand il pleut abondamment, l’état de la route déjà mauvaise empire et nous ne pouvons plus écouler nos produits vivriers qui pourrissent sur place", reconnaît Mme Antoinette Zan qui pratique ce business depuis quinze ans. "Les nombreux postes de contrôle des forces de sécurité sur les routes sont un frein à l’écoulement des vivriers. Entre les nombreux arrêts et descentes aux postes de contrôle des forces de sécurité, c’est assez d’argent qu’on perd, puisqu’il faut à chaque fois délier bourse et verser un pot de vin pour avoir l’auto-

Briser un tabou La culture et le commerce de vivriers sont un business qui permet aux femmes du marché Gouro de scolariser leurs enfants. Mais audelà du business, deux raisons majeures poussent ces femmes à s’investir dans le business du vivrier : assurer la sécurité alimentaire de la Côte d’Ivoire et surtout briser un tabou, celui du genre. "Notre slogan est d’éviter à la Côte d’Ivoire la famine. C’est dur, mais grâce à nos efforts, Abidjan est toujours approvisionnée. C’est le sens de notre perpétuel combat", rassure Mme Boli Bi Anne, administratrice de la coopérative des femmes du marché Gouro. Une autre bataille leur tient à cœur : celle de l’égalité du genre. "Avec notre réussite, beaucoup d’hommes et même des femmes comprennent désormais que l’entreprenariat n’est pas un domaine exclusivement réservé aux hommes. Nous venons de remporter là une grande victoire, celle du genre ! C’est un rêve qu’on réalise, nous en sommes fières", clame sans ambages Anne. La Côte d'Ivoire doit sa sécurité alimentaire à la bravoure des femmes Gouro.


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LA RECHERCHE MEDICALE AU SERVICE DU DEVELOPEMENT ET DE LA SANTE

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CUISINE AFRICAINE

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YA BOU YI MA MII-TI FON Par Nene Bi Arthur–Narcisse INGREDIENTS -Triples d'agouti -2 kg de graines de palme -Des piments -Deux (2) Oignons -Trois (3) aubergines -Deux(2) cubes maggi -Une dizaine de bananes plantains non mures

PREPARATIONS *Faire cuire les graines de palme et les bananes plantains sur deux feux *Après la cuisson des graines, faire le jus (le SI-YI) en les pilant et en les malaxant dans de l'eau propre. *Mettre le jus de graines (le SI-YI) ainsi obtenu sur le feu en y ajoutant les triples d'agouti (le Ya-ban,le Ya-plè,le Yazrou.....),les piments, les oignons et les aubergines. *Pendant ce temps les bananes (le mii-ti) déjà cuites sont sérieusement et normalement pilées avec maestria afin d'éviter 7

qu'il y ait assez de boules dans le foutou (le FON). Après obtention d'une pate homogène le foutou (le FON) est joliment servi dans une cuvette. *La sauce étant toujours au feu, retirer les oignons et les aubergines, les écraser sur un caillou (le Golè) avec le petit caillou (le Golènin).Les piments à leur tour sont retirés et pilés dans le petit mortier (le wéinin) tout en prenant soin d'y laisser au moins quatre. *renverser les différentes pates obtenues dans le sauce toujours au feu. *Laisser bouillir cinq à dix minutes et ajouter du sel et les deux cubes maggi *Assister le tout mijoter jusqu'à obtenir une mélange homogène mi-lourd mi-leger selon son gout. *Notre sauce est ainsi prête et peut être servie. NB: Le nom de notre sauce "LE YA BOU YI" qui veut dire "l'eau des excréments de l'agouti" tient son origine du fait que lors du nettoyage des tripes de l'agouti, on prend soin d'y laisser un type d'excréments ronds et durs se trouvant généralement dans l'intestin grêle. Ils sont comestibles et auraient même des vertues médicinales. Ce plat est le plus souvent fait le jour qu'on n'a un agouti sous la main et juste après l'avoir dépecé car les autres parties de l'agouti (Le YA-WI) sont séchées ou fumées et seront préparées un peu un peu selon le désir du chef de famille pendant près d'une semaine. Voilà comment se fait le YA BOU YI MAMII-TI FON, essayez-le et bon appétit.


QUI SUIS-JE?

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e me nomme Tra-Lou Bouzié Stéphanie Dorcas. Je suis gouro (et fière de l’être). Je suis née à Daloa, mais originaire de Manfla "la belle", comme mes frère et moi l'avons baptisée. Dans ce gros bourg situé à presque mi-distance entre Bouaflé et Zuénoula, dans le centre-ouest de la Côte d'Ivoire, notre concession se trouve au quartier Bohtichefla . Depuis 2010, je vis aux Etats-Unis, où je poursuis ms études universitaires. Ce mois d'avril, j'ai ainsi obtenu mon Bachelor of business administration (l'équivalent

d'une licence dans le cursus français). Mais je compte continuer pour décrocher le MBA (maîtrise), sûrement dans 12 petits mais longs mois. Je suis heureuse de faire partie de ce groupe, qui à mon avis, vient à point nommé. Notre groupe ethnique regorge d'assez de cadres et de

compétences diverses pour faire avancer notre région, qui a accusé beaucoup de retard dans son développement. Sans doute parce que nos devanciers ont de tout temps compté sur l'aide de l'Etat. Notre génération ne devrait continuer à observer passivement, mais à se relever les défis liés au développement de notre région. Un tel cadre me paraît donc approprié et utile pour y parvenir. Mais tout cela ne sera possible que si nous nous appuyons sur Dieu, l'Unique, le vrai, en qui je crois et par qui tout est possible. Remarque: Stephanie Tra est la trésorière de Kweni Inc, USA. 8


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SEULEMENT 3% DE L’EAU DE LA PLANETE EST CONSOMMABLE POUR 7 MILLIARDS D’HABITANTS CONSERVONS L’EAU PLANTONS DES BAMBOUS

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Esprit Kweni Comment le pays Gouro fut soumis pendant la colonisation. Ce recit est tire du livre “Anthropologie Economique des Gouro de Cote D’Ivoire” publie en 1970 par Claude Meillassoux. Il est repris textuellement ici afin que nous sachions tous ce qui s’est passe hier, en tirions leçons pour aujourd’hui et anticiper demain.

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’histoire de la colonisation du pays Gouro commence par un rapport militaire date du 1er Juillet 1906 et intitulé: “Rapport Chasles sur les voies et moyens a employer pour procéder à l’occupation du pays Gouro »: « Riche en caoutchouc et en ivoire, écrit le rapporteur, le pays attire […] les nombreux colporteurs Dioulas qui trafiquent dans le Baoulé. Ceux-ci, durant ces dernières années, y ont subi, le plus souvent a cause de leurs exactions, des mésaventures: pillages, massacres […], qui ont oblige récemment l’administration a leur fermer le pays. Les Gouro ont demande la réouverture du pays au commerce. » Pour accéder a cette demande Chasles posa les conditions suivantes: »  Installation complètes des Blancs dans le pays.  Libre circulation du commerce  Règlement des palabres par les Blancs  Institution d’un import verse a l’administration.  Institution du portage (rémunéré).  Prestation de travail pour l’entretien des routes. » Ces conditions plaçaient, de fait, le pays sous le régime colonial. Elles furent, selon le rapport, acceptées par les Gouro, encore que le document ne précise pas quelles autorités parmi eux prirent cette décision. Pour 10

appuyer ces exigences le commandant prévoyait « une pénétration pacifique du pays » accompagnée d’une démonstration de force de 300 fusils ». La situation pourtant ne semble pas évoluer pendant les mois qui suivirent. En Mai 1907, il est toujours question, dans les rapports officiels, de re-ouvrir la région au commerce dioula et de lever « le blocus ». Ce n’est qu’à la fin de l’année que Chasles, conformément à son plan, y conduit une colonne pour y fonder les postes de Sinfra et de Bouaflé. Plus hostiles a la démonstration de force que favorables à la pénétration pacifique, les Gouro opposèrent une vive résistance. La mort du capitaine Caveng en 1907, tue alors qu’il cherchait a faire la liaison entre Bouaflé et Seguela, provoqua l’intervention d’une colonne de répression. Mais jusqu’en 1913, la résistance des Gouro ne cesse pas. Malgré l’occupation du poste de Sinfra un rapport de 1908 recommande encore la « pacification de la région », « grosse productrice de caoutchouc ». Les populations, que l’ont croit réduites, se rebellent a nouveau et les rapports font plusieurs fois état de la soumission des mêmes tribus. Celles d’entre elles qui sont les plus proches des postes militaires sont plus vite dominées et subissent durement les exigences de l’armée: Les autorités militaires de Bouaflé signalent que les bouavéré (population des environs immédiats du poste) sont las d’être les seuls porteurs. Mais les Goura, leurs voisins, refusent de partager cette tache et ils sont aides dans leur résistance par les Yahouré. En 1911, après cinq ans d’occupation le pays n’est toujours soumis. Les Gouro refusent de payer l’impôt, de fournir des porteurs ou d’exécuter les corvées. Le commandement militaire entreprend alors de « vastes opérations de pacification » qui se veulent définitives contre toutes les tribus de Sinfra, les goura, les bron, les gonan, et presque toutes celles de Zuénoula. Dans ce dernier secteur de Zuénoula la résistance est particulièrement vive et la répression violente : « Les populations affolées s’éparpillent dans la foret, écrit Angoulvant, a partir du mars 1912, tous les villages étant détruits nos reconnaissances (6 a 8 par jour) pourchassent les rebelles dans la brousse. Elles se heurtent a une résistance acharnée, notamment vers Yapefla ou deux campement de 600 et 450 cases ont été reconstruits. Les rebelles nous causent des pertes sérieuses, mais en subissent de considérables. Les Gouro, traques sans merci, ne fuient devant un de nos détachement que pour tomber sur un autre ». Un rapport militaire leur rend cet


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hommage: « De tous les indigènes de la Cote D’ivoire, les Gouro de Zuénoula sont incontestablement ceux qui ont le mieux résisté a ce jour ». Ce n’est en définitive qu’avec la capture de la mise a mort de Bambu, un des chefs de guerre de Zuénoula, que s’acheva la conquête, en 1914, par les désarmements des habitants. Malgré le ton épique des récits militaires et malgré la résistance très réelle et courageuse des Gouro, les rapports de force étaient tels que l’on peut difficilement considérer la conquête du pays comme un très haut fait d’armes. La supériorité de l’armement français était très écrasante. On utilisa même l’artilleries contre les villages de Suefla, et de Sinfra. Par contre, les Gouro ne disposaient que de fusils à bassinet, inutilisables par temps de pluie, L’état des pertes signalées par les rapports officiels témoigne de cette inégalité. En neuf mois, par exemple, de janvier à octobre 1912, les militaires perdirent 10 tirailleurs et eurent 7 porteurs tues et 44 blesses, tous africains; pour la même période, les Gouro comptaient 1443 tues, soit une proportion de un militaire de l’armée française tue pour 144 Gouro. Sur 115 villages actuels dont avons les dossiers, 53 ont été brules lors de la conquête, certains d’entre eux ayant pourtant fait leurs soumission. A Duceifla (Bo), les villageois se souviennent encore de l’exécution de la femme d’un flazan qui s’était pourtant soumis, Les amendes infligées aux villages vaincus étaient lourdes et c’est de cette façon que disparu tout ce qui restait de gros bétail. Les opérations militaires furent suivis d’une succession de fléaux qui peuvent en être considérés comme les séquelles: épidémie de variole à Sinfra en 1915; dysenterie chez les T’sien, les Vnan, les Nana en 1915, maladie pour laquelle on signale 40% de mortalité; épidémie de « grippe » à Zuénoula en 1917 et à Sinfra en 1919. Les rapports signalent également presque partout une diminution de la population et un exode des tribus. La mise en application des méthodes d’exploitation coloniale qui se faisait en même temps que la « pacification », provoquait déjà ces immigrations. Commentaire: La division et la suspicion parmi les Gouro trouvent leur origines dans la politique de « pacification » du colonisateur français contre le pays Gouro. 11


L’anacarde: Le petit trésor en terre Kweni KWENI NEWS MAGAZINE MAI 2012

Par Boh Lou Nenenan

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’anacardier (Anacardium occidentale, Anacardiacées) est un arbre originaire du Brésil et qui a été découvert par les portugais qui l’ont introduit en Afrique et en Asie. Aujourd’hui l’Inde est un gros producteur de noix de Cajou à cause du procédé d’obtention (A préciser cependant que la Côte d’Ivoire est l’un de ses fournisseurs). Ce procédé est manuel et n’est pratiqué que par les femmes indiennes. Le Vietnam est aussi devenu depuis quelques années un des premiers producteurs. Les indiens Tupi du Brésil appelaient l’anacardier « acaju ». Ce nom est devenu « caju » en portugais, « cashew » en anglais, « cajuil » en espagnol et « acajou » ou « cajou » en français. On utilise en fait le second terme car le premier désigne aussi un bois précieux bien connu. En Afrique, on le trouve souvent au milieu d’autres cultures. L’anacardier commence spontanément à produire des fruits vers 5 ans mais peut le faire dès l’âge de 2 ans dans de bonnes conditions de culture. Un arbre produit en moyenne 15kg de fruits par an et a une durée de vie moyenne de 20 à 30 ans. Il est également utilisé pour ses propriétés pharmacologiques. Son bois peut également être utilisé comme cageot et ses cendres comme engrais. 12

Utilisation - Beauté et Santé : De part sa richesse en Acides Gras Insaturés et en Vitamine E, l'huile de noix de cajou favorise l'élasticité de la peau et a un effet "antivieillissement" sur la peau. Nourrissante et réparatrice elle lisse et redonne éclat et confort aux peaux sèches à très sèches. Elle hydrate et répare les cheveux abîmés. L’huile pure, peut être utilisée sur des ampoules, cors, psoriasis (médecine ayurvédique). Diététique : La noix de Cajou est un aliment riche en protéines, glucides et bien évidemment en lipides. La noix de cajou de couleur blanche, a une saveur douce et agréable, ne donnant pas l'impression de gras. Ces noix de cajou sont assez pauvres en graisses végétales et hydrates de carbone, mais très riches en protéines. Les noix sont calibrées selon leur grosseur en quatre catégories. Elles se consomment nature ou grillées et salées (à consommer avec modération dans ce dernier cas). Ce sont surtout les noix nature qui sont utilisées en cuisine. En Inde, cette noix est beaucoup utilisée dans la médecine traditionnelle. Ses bienfaits sont décrits dans l’Ayurveda qui est un système traditionnel de médecine de l’Inde vieux de plus de 3000 ans. Une alimentation diététique basée sur des plantes, des noix et peu de viande aide le corps à retrouver une bonne activité métabolique. Les noix sont considérées comme des fortifiants, régénérants et stimulants de l’appétit. Elles seraient même capables de guérir les problèmes ophtalmologiques. La noix de Cajou serait en plus dotée de propriétés particulières telles que baisser le taux de cholestérol, diminuer les troubles rénaux, l’arthrite, les rhumatismes et même l’eczéma. Des études menées conjointement à l'Université de Montréal, au Québec, et à l'Université de Yaoundé, au Cameroun, ont démontré que L'extrait de noix de cajou serait un antidiabétique efficace et prometteur.


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NOUS SOMMES KWENI

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es Kweni, parmi les premiers habitants de la Cote D’Ivoire ont été désignés par diverses noms au fil du peuplement de la Cote D’Ivoire. Ils sont cites dans diverses écrits sur l’histoire de la Cote D’ivoire comme les propriétaires du pays et leur histoire est définitivement celle de la Cote D’Ivoire. Ci-dessous les différentes appellations des voisins proches des Kweni. Nous les kweni nous désignions par Kwe, Lorube (ceux d’en haut). Dan:  Golo, qui est une déformation de agoloka qui signifie “je veux commander, je suis fort, j’ai un gros Cœur” ou de “yakwebagolo qui signifie “vous avez ramasse vos bagages et vous êtes partis” allusion faite au départ des Kweni quand ils se sont séparés des Dan. Kweni et Dan seraient donc un même peuple. Les Kweni appellent les Dan, “da”. Malinke:  Lo: Les malinkés désignés ainsi les Kweni qui habitaient la lisière nord de la grande foret en Cote D’ivoire, au Liberia, et la Guinee.et plus spécialement au Kweni. Les malinké sont connus sous le nom de “va” par 14

les Kweni. Baoule:  Gouro:: C’est l’appellation que donnaient les baoulé a la tribu Goura (sous groupe Kweni) qui était leur voisin immédiat. Certains pensent que le nom Gouro a été une déformation au fil du temps de Bru ua. Bru ua est la question de la Reine Aura Pokou (Abla Pokou) a pose aux Kweni lorsque qu’ils sont arrives “qui a installe ces gens ici dans la brousse?” Cette expression Bru ua “la foret ici” devint avec le temps Gouro. Les Baoulé sont appelés “ba ba” par les Kweni. Gagu:  Dipa: Ce mot signifie “entre nous” parce qu’ils sont toujours d’accord et règlent leurs affaires. Les kweni considèrent les Gagu comme leur frères qui ont refuses de continuer la marche. Gagu serait donc le nom que les kweni ont donne a ceux qui ont refuse de continuer le chemin avec eux. Kagu = “Allons-y” or “nous allons”. Il faut aussi noter que les Gagu se font appeler les “gba” qui signifie “encerclés”, faisant peut être allusion au fait qu’ils sont en-

cerclés par les kweni et les baoulé. Tout est il qu’entre les kweni et les Gagu, il y a une antériorité qui se dispute. Qui des Gagu et des kweni est arrive le premier? Sont ce le même groupe qui s’est séparé a un moment donne de sa migration. Bete:  Dalo: La ville de Daloa tire son nom de Kwe Dalo.: “Dalo le kweni”. Certaines tribu Bété désignaient les kweni sous le nom “Ku”. En retour les Bété sont appelés “sien” par les Kweni. S’il est une question qui demeure quand au premiers groupe ethnique a fouler le territoire appelé aujourd’hui la Cote D’Ivoire, le vote demeure entre les Gagu, les Mwan, et les Kweni. Kweni, Mwan, et Gagu sont ils le même peuple ou la similitude dans le language résulte de l’assimilation des premiers par les autres, car il est bien évident que ces trois groupes se ressemblent aussi bien dans le langage que dans la culture. Que signifie donc le nom « kweni » ? Kwe signifie « bons hommes », « nous sommes la, nous sommes arrêtés ». Kwene de Kwe « racine, graine ».


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LES ANNONCES Grande Rentrée Des Kweni D’Abidjan Au mois de Mai aura lieu a Abidjan la première rencontre de la section Kweni d’Abidjan afin de lancer les activités de mobilisations et de sensibilisation du peuple Kweni a l’unité et au développement économique. Tout kweni résidant en Cote D’Ivoire est invite a participer a cette première rencontre. Pour avoir plus de détails contactez: Boue Dominique (07674125), Youan Bi Frederic (01980996/05342644 ), ou Beatrice Tra (05682633) 

Migration des Kweni PARLONS GOURO Par Tue-Bi Alida

Les Aliments: suite (Kweni News, Avril 2012): les fruits: une orange: lohouo un citron: glo-lohouo un ananas: mloai une mangue: manlo une papaye: vinhin une banane douce: poyo une noix de coco: pkako les légumes: un haricot: zreui la pistache: wêlê-wêlê un piment: clê du gombo: ziambê Quelques Plats Cuisinés: du foutou: fon placali: toho kabato: go-toho du riz au gras: saha siéhilè foutou banane: mihin-fon foutou igname: ya-fon Remarques Dans la langue Gouro il n'y a pas de déterminant devant les noms sauf pour indiquer le nombre ou la quantité; Ainsi pour parler d'une sauce on indiquera le nom du légume principal utilisé dans la confection de la sauce et on rajoute yi exemple ( bêhê-yi pour dire sauce arachide), “yi” signifiant eau ou indiquant l'état liquide d'un aliment. 15

Grande Rentree des Kweni D’Europe Les Kweni d’Europe sont informes d’une rencontre de tous les Kweni résidant en Europe se tiendra en France dans le mois de Juillet 2012. Pour toute information sur cette rencontre veuillez contacter les frères et soeurs Noel Diagoné en Allemagne ( ), Tue Bi Alida en France ( ), Brédé Grohé en Angleterre, ou Martin Tra Bi en Suede (). La présence de tout kweni résidant en Europe est vivement souhaitée. 

Remise de Dons aux Populations de Bazré Suite a l’exaction des FRCI sur les populations de Bazré qui a cause la mort d’un résidant et la destruction de toutes les pompes de la SODECI qui depuis lors a privé les Kweni de ce village, les frères et sœurs Kweni de Cote D’Ivoire et de la diaspora se sont mobilisés pour apporter leur soutient aux victimes. La somme de 270 000 a été réunie afin de remettre en service quelques pompes d’eaux détruites afin de fournir a nouveau de l’eau potable a ces frères et sœurs Kweni. L’organisation Kweni en appelle aux frères et sœurs kweni d’aider en nature ou en espèce les populations de Bazré. La remise des dons au responsable du village se fera dans le mois de Mai. Tout kweni qui aimerait apporter son aide a ces frères et sœurs qui ont tout perdu, est prie de s’adresser au frère Boue Dominique au 07674125 ou par email en écrivant a bouetra@gmail.com. 

Les Kweni pour FELY TCHACO. Une compétition d’artistes indépendants se tient sur Internet et notre sœur Fely Tchaco est dans la compétition et a donc besoin de notre vote. Tout kweni qui a accès a l’internet devrait voter pour elle. Allez a l’adresse suivante, enregistrez vous et voter pour la sœur Kweni qui représente valablement la culture kweni aux Etats Unis et dans le monde. Votez ici: http:// www.independentmusicawards.com/ imanominee/11th/Song/World-Beat 

Un kweni ne laisse pas son frère ou sa sœur kweni perdre!


KWENI NEWS MAGAZINE MAI 2012

L’UNIVERS KWENI OU TOUTES LES FEMMES SONT FORTES

Perpetue (Abidjan) Leaman (Abidjan)

Clarisse (France)

Line-Andree (Abidjan)

16 Sandra (Abidjan)

Annick (Abidjan)

Jannette (Daloa)

Mesylin (Bouafle/Philipine)

Salie (Abidjan)

Christiane (Abidjan)


KWENI NEWS MAGAZINE MAI 2012

L’UNIVERS KWENI ET TOUS LES HOMMES SONT FIERS

Herve (Abidjan)

Bruno, Abidjan

17 Rodrigue, Abidjan

Epiphane Zoro, Conseiller KWENI Org. (Abidjan)

Charles (Abidjan)

Brede Grohe, Secretaine General, KWENI Org. (Londres)

Alain Georges, Abidjan

Joseph, Abidjan

Romain, Abidjan


KWENI NEWS MAGAZINE MAI 2012

LES PETITES HISTOIRES DE CHEZ NOUS par John Tra

I

l y avait un problème de développement à Betadou-

bles pisseurs. Comme à l'habitude, un pisseur fut au ren-

gou. Le gouvernement faisait construire des bâtiments

dez-vous. Comme tout bon pisseur qui respecte son

qui étaient brûlés par les populations en grève. Le

membre, le monsieur vint se positionner contre la clôture,

gouvernement s’investissait à construire des écoles

dégaina et, regardant de gauche à droite pour s'assurer

qui étaient laissées à elles mêmes le temps que la vieillesse

que la voie était libre, se mit à pisser. Aussi notre pisseur

les démolisse. Les peuples n’étaient pas encore arriver à

jouissait de son acte libérateur quand la dame de l'autre

s'identifier à ces réalisations pourtant le produit de leurs ef-

côté de la clôture déversa de l'eau très chaude sur le

forts et sacrifices. Aussi ils ne trouvaient donc pas la néces-

sexe exposé.

sité d’en prendre soin. A qui reve-

Il émit un cri de détresse, sauta en

nait la faute? Aux gouvernants ou

l'air comme un animal abattu, et se

plutôt aux peuples?

mit à courir. Il venait de subir une

A Betadougou, le problème

brûlure du deuxième au troisième

des pisseurs publics avait atteint

degré.

un seuil alarmant. Il y avait une

La femme lui disait : "viens pisser,

église à Bekounbedjait, le quartier

viens ou vas tu?, viens, viens pisser,

animé de la ville. Après la messe

imbécile, bâtard, sale, ordures, in-

ceux des religieux qui étaient at-

conscients, viens encore pisser; re-

teints d’incontinences rénales al-

gardez moi ça ".

laient comme dans un concours

Le pisseur disparut dans le quartier.

d'exposition du "cinquième mem-

L'histoire alla de bouche à oreille et

bre" se pointer au bord de la clôture d'une bonne dame pour

les pisseurs évitèrent de baptiser la clôture de la dame

déverser leur trop plein d’urée. La bonne dame ne pouvant

les jours qui suivirent. La bêtise dans tout cela est qu'à

plus supporter que sa clôture soit baptisée chaque diman-

côté de la clôture se trouvait une toilette publique où

che par ceux qui devaient donner le bon exemple, décida de

il fallait seulement marcher quelques mètres pour pisser.

le leur rappeler. Elle écrivit sur son mur "INTERDIT D’URI-

Comme quoi les mauvaises habitudes se per-

NER". Mais c’était sans compter l’instinct de désobéissance

dent difficilement! Le développement est un problème

notoire du genre humain. Cette interdiction ne résolut pas

dont la réalisation repose sur chaque membre de la so-

son problème. Chaque dimanche donc, elle continuait à voir

ciété. Avant toute amélioration des conditions de vies, il

sa clôture inondée et à respirer la puanteur des urines.

faut un renouveau de l’esprit des populations et un enga-

Comme les sages ont l'habitude de le dire “c'est le feu qui

gement actif de chacun, sinon l’attente d’un changement

combat le feu”. La dame décida de trouver une solution plus

dans les comportements sera longue.

pratique à son problème. Ce dimanche la, elle alla se cacher de l'autre côté de sa clôture en atteinte des incorrigi18


KWENI NEWS MAGAZINE MAI 2012

FLASH BACK HISTOIRE DE LA COTE D’IVOIRE

A

vant de devenir une colonie française, la Cote D’ivoire était un comptoir anglais ou les marins échangeaient avec les riverains. Apres une première tentative d’occupation en Assinie qui commença en 1701 et prit fin en 1704 par les français, la tentative de recolonisation reprit en 1842 sous la direction d’un officier de la marine française, Bouet-Villaumez . La Cote D’Ivoire était longtemps réputée insalubre. Les marins Anglais l’appelaient “the white man’s grave (la tombe de l’homme blanc”. En effet, en 1852 un tiers de la population européenne de Grand Bassam mourait de fièvre jaune. En 1857 sur les cinquante Européens des comptoirs 32 mouraient et 10 ont été rapatriés. En 1963 les deux médecins des postes mourraient eux aussi. Apres 1871, le ministre français de la marine s’opposa longtemps au débarquement en Cote D’ivoire, même pour une journée, Ceux qui tenta de jouer les durs moururent a trente ans ou a moins. Il est nécessaire aussi de retenir que le territoire qu’on connait aujourd’hui sous le nom de Cote D’ivoire ne s’appelait pas toujours ainsi. C’est en 1839 que Bouet-Villaumez appelait “Cote D’Ivoire” toute la fraction du littoral située entre le cap des palmes et Assinie. Puis pendant longtemps cette appellation ne fut utilisée, Grand Bassam et Assinie portaient le nom des Etablissement français de la Cote D’Or. A partir de petit Bassam, commençait la Cote des Jack-Jacks, suivie de la Cote des Lahous, puis de la Cote des Krous. En 1893 ainsi pour distinguer de la colonie britannique de Gold Coast (Ghana), le territoire géré par le gouverneur Binger décida de revenir a l’expression Cote D’Ivoire. Source: Paul Atger, La France en Cote D’Ivoire de 1843 a 1893 .

19

KWENI INC. USA A Non-For Profit Organization Working to Create a Connected and Sustainable Community in Kweni Country COTE D’IVOIRE


KWENI NEWS MAGAZINE MAI 2012

KWENI INTERNATIONAL Afrique Boue Dominique 01 BP 1437 San Pedro 01 Email: bouetra@gmail.com Tel: 20 (225) 07674125

Amerique Kweni Inc. 3423 Orange Grove Ct. Ellicott City, MD, USA Email: jtra00@yahoo.com Tel: +1-443-2531995

Europe Martin Tra Bi (Suede) Email: martinbifils@hotmail.com Tel: +00 46 736910894

Asie Tra Bi Zehe Gyslain, Mabalacat, Panpaga, Philipine Email: info@jggbc.com Tel: +63 9474890962


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