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NUMÉRO 11 - SEPTEMBRE 2011

EN

www.planetfitnessmanagement.com

ÊT U Q

E

COACHING UN BEL AVENIR DEVANT SOI

ÉCONOMIE ORGANISER UN

GROUPE DE SOCIÉTÉS

VOTRE CLUB

SPORTAFTERWORK UN CLUB HAUT EN COULEURS

BERTRAND SANDRINE

&

BONELLI

LE SPORT EN DUO FOCUS

PERSONAL TRAINING ET FIDELISATION : UN ENJEU MAJEUR



édito Management qualité et amélioration de la performance dans les clubs… La notion de qualité est encore aujourd’hui fortement marquée par l’héritage du contrôle propre à l’industrie taylorienne. La mesure des écarts aux règles établies en est toujours quelque part le fondamental. Pourtant, le système de management de la qualité mériterait d’être débarrassé de toutes ces scories afin de contribuer pleinement aux approches actuelles d’amélioration de la performance. Depuis plusieurs années, nous mesurons, “L’humain n’est-il comptons, analysons, disséquons nombre de passages, fréquentation des cours, taux de pas l’essence même transformation, taux de réabonnements dans de notre métier ?” les clubs de fitness… Certes quelques indicateurs sont importants mais n’oublions-nous pas un point essentiel ? La qualité ce n’est pas simplement une nouvelle discipline de l’entreprise enfermée dans un jeu de normes absconses. La qualité c’est essentiellement un mode de vie, une manière de s’accomplir, bref une façon d’être humain quoi.... Et l’humain n’est-il pas l’essence même de notre métier ? En cette fin d’été, je vous livre ces quelques lignes et vous souhaite dans cette conjoncture économique un peu folle une très bonne rentrée ! Pierre-Jacques Datcharry pjd@planetfitnessmanagement.com

CE MAGAZINE EST ÉDITÉ PAR PLANET FITNESS EN COLLABORATION AVEC

SOMMAIRE Fitness Management est édité par Planet Fitness en collaboration avec IHRSA Directeur de la Publication : Pierre-Jacques Datcharry Ce magazine a été conçu et réalisé par MAYA press : www.mayapress.net Tél. 0811 651 605 Rédacteurs : Alexandre Moginot, Stéphane Ritterbeck, Christophe Andanson, Pierre-Jacques Datcharry Directeur Artistique : Sébastien Martorell Mise en page : Laetitia Rossi, Jennifer Bouvard Photos : MAYA press, Mélanie Lucas, Jérôme Liégeois, Life fitness, www.reportage-photo.com, Matrix, www.axel-photographe.fr, xdr.

4 BRÈVES 8 PORTRAIT Bertrand & Sandrine Bonelli Le sport en duo

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ÉCONOMIE Organiser un groupe de sociétés

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VOTRE CLUB Sportafterwork Un club haut en couleurs

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FOCUS Personal training et fidelisation Un enjeu majeur

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LIVRES La sélection Planet Fitness Management

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ENQUÊTE Coaching Un bel avenir devant soi

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brèves LES CONSEILS DU MANAGER Détruire la concurrence, c’est tuer l’intelligence” Frédéric Bastiat

Rigueur et fermeté pour le management à distance” Mal maîtrisé, le management à distance, en particulier la notion récemment apparue de télétravail, vail, peut provoquer des dérives. ives. D’où la nécessité é d’adopter une organisation tion stricte, des règless claires et de bien définir nir les rôles et fonctions ns de chacun. as non non plus plus N’hésitez pas à faire régulièrement lièrem ment llee point par téléphone. léphone.

LA MUSCULATION EFFICACE CONTRE LE TABAC La revue numérique américaine « Nicotine and Tobacco Research » a publié début août les résultats d’une étude scientifique. D’après elle, une pratique régulière de la musculation, de l’ordre de deux séances hebdomadaires d’une heure doublerait les chances de réussite d’un programme de sevrage tabagique. L’explication ? La dopamine créée par l’effort physique et le sentiment de bien-être qu’elle apporte donnerait aux fumeurs la même satisfaction que la cigarette.

TRÈS CHERS RÉSEAUX SOCIAUX… Facebook, Twitter, MySpace… des sites bien appréciés des ados, mais pas seulement. Ils semblent également avoir tapé dans l’œil des moins jeunes. Selon une étude publiée en juillet dernier par Symantec, société spécialiste des solutions de sécurité, ces réseaux sociaux ont indirectement coûté la modique somme de 4 millions de dollars en moyenne en un an aux entreprises étudiées. Pas moins de 1225 professionnels ont été interrogés dans 33 pays, et la conclusion est sans appel : l’utilisation de ces réseaux sociaux par les salariés engendre des coûts importants pour leurs employeurs. La divulgation d’informations confidentielles détériore l’image de marque de l’entreprise et met à mal la confiance des clients. D’où une baisse du titre en bourse, une hausse des frais juridiques en cas de litige ou encore un déficit de notoriété non sans conséquence sur le chiffre d’affaires.

PLUS D’ASSIDUITÉ,

LES SÉNIORS ! Pas de chance pour les séniors friands de la levée de fonte ! Selon le très sérieux « Medicine & Science in Sports & Exercise », journal officiel du Collège Américain de Médecine du Sport, les sportifs âgés de plus de 60 ans doivent se rendre plus régulièrement à la salle de sport que les plus jeunes s’ils souhaitent conserver leur masse musculaire. Cette étude, 4 I Planet Fitness Management I Septembre 2011

menée auprès de 70 personnes pendant endant 48 semaines, a démontré que les séniors avaient besoin d’une plus grandee dose ppelons d’entraînement hebdomadaire. Rappelons ennes, que selon d’autres études plus anciennes, une fréquentation régulière de la salle alle de sport améliore le métabolisme, laa santé des os et des articulations des séniors. éniors. Alors, du nerf !


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Le célèbre portefeuille d’hôtels Hilton Worldwide a récemment décidé de rééquiper plusieurs de ses centres de remise en forme. En tout, pas moins d’un millier de salles à travers le monde seront équipées d’ici à fin 2012 d’appareils de fitness dernier cri frappés du sceau des plus prestigieux concepteurs, parmi lesquels Life Fitness et Technogym. Écrans tactiles, compatibilités IPod, connections internet, télévision… tant de services supplémentaires qui attendent les clients de ces luxueux hôtels.

IDEA WORLD FITNESS CONVENTION La 27e édition du salon international réservé aux professionnels du fitness, l’IDEA World Fitness Convention, s’est tenu du 11 au 14 août dernier à Los Angeles (USA). 4 jours durant, près de 5000 participants ont dévoilé les nouveaux gadgets et technologies du fitness. Leurs noms ? TRX Superhero Workout, Stikfusion, Twistfist ou encore Core Bar. Mention spéciale

également aux activités de danse-cardio qui, dans le sillage de la Zumba, ont tiré leur épingle du jeu, comme la Latinva ou la Batuka. Enfin, difficile d’aborder cette manifestation sans parler du NewYu, petit gadget que l’on attache à ses vêtements et qui informe son propriétaire sur ses calories brûlées au cours de la journée. On n’arrête pas le progrès…

PALÉO, LE FITNESS À LA SAUCE BIO ? Connaissez-vous le paléo-fitness ? Ce concept, né aux ÉtatsUnis il y a quelques années, connaît un succès croissant. Son Son concept con ncept ? A méliorer éli l sant la té et la Améliorer santé vitalité alité de l’hom l’homme en misant exclusivement mi isant exclusivem ment sur l’exercice xercice physique et une alimentation alim mentation saine.

Sauf que dans le paléo-fitness, on ne jure que par des méthodes naturelles, proches des tâches quotidiennes de la vie de nos ancêtres du paléolithique, ère préhistorique à laquelle il doit son nom. Pas question donc de soulever poids et haltères ou de suer sur des tapis de sont boudés course. Tous ces gadgets ga au profit de l’exercice l’exerc pieds nus dans la nature ! On réap réapprend tous les mouvements naturels et e universels de l’être humain qui ont tou toujours été nécessaires à sa survie, comme la marche, la course, le saut, sau l’équilibre, la nage ou l’escalade. Quant elle se concentre Quan nt à l’alimentation, l’alimenta essen entiellement sur des produits natuessentiellement rels tels que fruits et viandes. Parmi les adeptes de ce fitness fitne bio, on trouve…

un français ! Erwann Le Corre, 39 ans, a fondé en 2008 sa propre société, baptisée MovNat, pour « Mouvement Naturel ». Cet ancien karatéka s’est rapproché du paléo depuis sa découverte de la Méthode Naturelle de Georges Hébert, utilisée pour l’entraînement des nouvelles recrues de la Marine Nationale au début du XXe siècle. Aujourd’hui installé aux États-Unis, où il participe régulièrement à des séminaires, il organise également des stages d’une semaine sur l’île de KohLanta, en Thaïlande, dont le prochain est prévu pour novembre. Mais attention ; pour les intéressés, il vous en coûtera tout de même la modique somme de 2 300 euros, voyage non compris.

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brèves

SUS AUX BACTÉRIES ! Patrons de salles de sport, attention ! Une récente étude menée par une société américaine spécialisée dans le nettoyage au sein de plusieurs établissements Outre-Atlantique a révélé que les salles de fitness grouillaient de bactéries ! Au palmarès des zones

à risques : les fontaines à eau, qui compteraient davantage de germes que les toilettes (!), les poids et haltères, moins scrupuleusement nettoyées que les appareils de cardio, les tapis de gym ou encore les vestiaires. Managers, à vos éponges !

VICTORIA’S SECRET LES DESSOUS DU FITNESS Victoria’s Secret, ce n’est pas seulement les dessous chics et sexy quee chacun connaît, c’est également… des tenues de fitness ! Le fabricant dee lingerie a en effet lancé sa nouvelle gamme de vêtements sportwear, parmi mi lesquels des corsaires, t-shirts et autres pantalons de yoga. La collectionn VSX, c’est son nom, compte également quelques accessoires tels que dess haltères. Des tenues qui devraient booster l’assiduité des hommes !



portrait

BERTRAND & SANDRINE BONELLI

LE SPORT EN DUO 8 I Planet Fitness Management I Septembre 2011


Créés il y a près de 30 ans, les Cercles de la Forme comptent aujourd’hui 7 clubs sur Paris. Leur particularité ? Une large variété d’activités, du fitness à la danse en passant par les arts martiaux. Un héritage des parcours respectifs de son couple de patrons, Sandrine et Bertrand Bonelli.

L’aventure a commencé il y a maintenant 28 ans. Ou plutôt, elle a pris le relais d’une autre. Car quand Bertrand Bonelli, alors judoka international, se retire des tatamis, il laisse derrière lui une carrière sportive bien remplie, forte de plusieurs titres de champion de France, d’une cinquantaine de sélections en équipe nationale et d’une poignée de médailles en championnats du monde ou d’Europe universitaires. Quand vient le moment de la reconversion, le choix de ce professeur d’EPS aurait tout naturellement pu s’orienter vers l’enseignement. Las, Bertrand Bonelli préfère reprendre un club de fitness ! « J’ai toujours eu envie de reprendre une salle de sport, confesset-il. Depuis tout jeune, j’avais dans l’idée de marier le fitness et les arts martiaux, ma passion. » Une ambition qui prend finalement corps lorsqu’il reprend les rênes du Cercle Maillot, dans le XVII e arrondissement de la Capitale. Rapidement, le Club fait son bonhomme de chemin. Quelques années passent jusqu’à une rencontre avec Sandrine, jeune professeur de danse classique et de Modern’Jazz. « Contrairement à Bertrand, avoue-t-elle, je ne suis pas du tout une grande sportive ! Après mon bac, je me suis consacrée à la danse, en particulier à son enseignement. À cette occasion, j’ai donné des cours au Cercle Maillot. » Celle qui devient bientôt Madame Bonelli plonge alors dans le grand bain du fitness, un milieu jusqu’alors inconnu pour elle, « car à l’époque, danse et gym étaient des mondes clairement séparés. Le fitness,

c’était pour moi une grande découverte. » Une découverte qui influence encore aujourd’hui sa vision des choses. Consciente de ce que peut ressentir un néophyte en entrant dans une salle de fitness, elle fait son possible pour traiter avec empathie la clientèle.

Le sport pour tous Judo et danse, donc. Deux passions distinctes, mais une même vision. « Notre devise, c’est le sport pour tous, insiste Bertrand Bonelli. Étant nous-mêmes des sportifs, nous essayons de communiquer notre amour pour le sport, et de partager avec nos clients les valeurs et vertus qu’il

Depuis tout jeune, j’avais dans l’idée de marier le fitness et les arts martiaux, ma passion”

Posséder un réseau de clubs uniquement sur Paris leur permet d’assurer un meilleur suivi et de garantir une qualité de prestation optimale sur chacun des clubs.

véhicule. » Cette idée directrice en tête, le couple développe Les Cercles de la Forme. Une dizaine d’années après la reprise du club Porte Maillot, un second ouvre ainsi ses portes dans le XIXe arrondissement, suivi d’un autre, 3 ans plus tard, dans le XI e, près de République. Trois autres clubs sortiront successivement de terre, toujours à Paris. « Posséder un réseau de clubs sur la seule ville de Paris nous permet d’assurer un meilleur suivi et de garantir une qualité de prestation optimale sur chacun des clubs, explique Bertrand Bonelli. » >>>

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portrait

CARTE D’IDENTITÉ LES CERCLES DE LA FORME SARL Guersant Sports Siège social : 20, rue Guersant 75017 PARIS 01 45 74 98 73 www.cerclesdelaforme.com

7 clubs sur Paris Superficie moyenne :

1 100 m2 (de 550 à 1875 m2)

180 salariés 21 000 adhérents CA annuel : 8,5 millions d’euros Tarifs : de 475 à 785 E pour 12 mois Droits d’entrée de 50 euros.

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D’ailleurs pour assurer la qualité des cours et des clubs, les Cercles de la Forme envisagent leur développement en intégrant des associés anciens sportifs de haut niveau dans les nouvelles créations de club comme lors de la création du Cercle de la Forme Paris 15 avec Christophe Grossain qui a été Champion du monde de Jujistu. Aujourd’hui, les Cercles de la Forme ce sont 7 clubs, d’une superficie de 550 à 1 875 m2, que fréquentent pas moins de 21 000 adhérents, séduits en partie par une gamme d’activités d’une variété peu commune. Car Les Cercles de la Forme ne se limitent pas à la musculation, le cardiotraining, les cours collectifs ou aux espaces relaxation. Une grande place est également accordée à la danse, le domaine de Sandrine. Même son de cloche du côté des arts martiaux, bien représentés sur le planning des clubs, avec des disciplines comme

le judo, le karaté, le full contact ou encore le tae kwon do. « Cette variété offerte aux clients leur permet d’évoluer au sein de nos clubs, explique Bertrand. Certains peuvent venir dans l’optique de pratiquer une activité donnée, pour finalement passer à une autre jusqu’alors inconnue pour eux, juste parce qu’il en a eu un aperçu dans nos salles. » Et Sandrine d’ajouter : « Nous proposons beaucoup d’activités dans nos clubs, mais toutes ont la même importance. Il n’y a pas de parent pauvre. »

L’importance d’un bon coach Variété des activités donc, mais pas seulement. Les deux patrons portent ainsi une attention particulière à la formation de leur personnel. « Pour assurer une bonne qualité de prestations, explique Bertrand Bonelli, il >>>

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portrait

Sandrine Bonelli

Bertrand Bonelli >>>

Garantir une qualité de prestation optimale sur chacun des clubs”

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est important d’avoir d’abord un bon coach. Le cours doit être un vrai moment de plaisir pour les clients. Voilà pourquoi je demande à nos coaches la meilleure prise en charge possible de la clientèle. » Les horaires d’ouverture des clubs sont également particulièrement larges, au point, pour certains, d’ouvrir leurs portes 7 jours sur 7 ! Quant au matériel choisi, de marque Cybex, il se situe plutôt dans le haut de gamme. Enfin, des travaux de réaménagement et de rénovation viennent régulièrement embellir les locaux de la société, au point de faire avouer à Bertrand Bonelli qu’il a « davantage l’impression d’être à la tête d’une société de BTP

que d’une société de fitness ! ». Entre haut de gamme et low-cost, Les Cercles de la Forme ont su se faire leur place dans le fitness parisien. La variété des activités, le bon rapport qualité-prix et les larges plages horaires d’ouverture, particulièrement bien adaptées au mode de vie francilien, permettent à Sandrine et Bertrand Bonelli de toucher une clientèle tout aussi variée. Même les enfants dès 4 ans, grâce à des cours spécifiques à leur âge. « Des enfants, s’amuse Bertrand Bonelli, qui en grandissant ont fini par nous amener leurs propres petits ! La boucle est bouclée. » À quand le tour des petits-enfants ?



économie par Stéphane Ritterbeck (Fitness Business)

ORGANISER UN GROUPE DE SOCIETES Vous dirigez plusieurs salles de fitness, mais profitez-vous des avantages que la législation confère aux groupes de sociétés ? Holding, effets de levier, régime mère-fille, intégration fiscale, convention de trésorerie… Si ces notions vous sont inconnues, lisez attentivement ce qui suit.

DÉFINITION On appelle « groupe de société » l’ensemble constitué par plusieurs sociétés, ayant chacune leur existence juridique propre, mais unies entre elles par des liens divers en vertu desquels l’une d’elles, dite société mère, qui tient les autres sous sa dépendance, exerce un contrôle sur l’ensemble et fait prévaloir une unité de décision.

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Dans le milieu du fitness, les « groupes », constitués des différentes salles exploitées par un même dirigeant, se construisent encore trop souvent de manière anarchique, sans réflexion préalable et parfois au mépris de certaines règles de droit. La simple lecture d’un organigramme incohérent, peut révéler l’absence de stratégie, un développement opportuniste, et handicaper la croissance de l’entreprise quand bien même elle disposerait de fonds propres et d’un bon concept. Pourtant, dès lors que le groupe comprend deux salles, et pour peu qu’on ait pris le soin d’y réfléchir en amont, la gestion peut être réellement optimisée sur bien des aspects, notamment financiers, fiscaux et patrimoniaux. Avant d’aborder les notions élémentaires de la gestion des groupes de sociétés, précisons qu’il existe trois formes basiques d’organisation : (1) l’exploitation directe ; (2) l’exploitation en succursales ; (3) l’exploitation en filiales. Précisons également que ces organisations basiques peuvent faire l’objet de variantes, et qu’en pratique, elles sont souvent combinées et imbriquées au sein d’un même organigramme.


L’exploitation directe : une société par salle exploitée e Même si les associés sont identiques dans les sociétés A ; B et C, chaque société est indépendante des autres. On peut parler d’unité de direction, mais, en l’absence de liens capitalistiques entre les sociétés, on ne peut pas vraiment dire qu’il s’agit d’un groupe. L’avantage unique de ce type de montage réside dans l’indépendance réelle entre les sociétés. Mais cette indépendance a pour effet d’interdire toute interaction entre les salles (mutualisation de charges, avances de trésorerie notamment). Dans ce type de montage, il est très fréquent que les dirigeants « déshabillent Paul pour habiller Jacques » ce qui, en plus de constituer une faute de gestion pouvant entraîner une confusion de patrimoine en cas de procédure collective, donne généralement une vision comptable totalement faussée pour chacune des entités et pour l’ensemble. Nous déconseillons ce type de montage qui bride la croissance du groupe, sans le sécuriser réellement en cas de difficultés.

Associés

1

Société A

Société C

Établissement n°1

Établissement n°3

Société B Établissement n°2

L’exploitation en succursale : une seule société exploite plusieurs salles

2

Associés

Société unique d’exploitation

Établissement n°1

Établissement n°3

Établissement n°2

Ce montage est en apparence le moins coûteux, puisqu’une seule société (il ne s’agit donc pas d’un groupe), exploite plusieurs établissements : les succursales. L’intérêt essentiel du montage réside dans une gestion simplifiée : une seule comptabilité à tenir ; un seul bilan à établir ; les recettes et les dépenses peuvent être centralisées ou gérées au niveau de chaque établissement, sans risque d’infraction fiscale ou juridique. Si ce mode d’exploitation est souvent privilégié par les grandes entreprises, il présente pour les plus petites des inconvénients qui devraient selon nous, conduire à l’écarter. Notamment : (1) absence de cloisonnement entre les succursales pouvant entraîner la faillite de l’ensemble en cas de problème sur un établissement ; (2) absence de comptes annuels au niveau de l’établissement d’où des difficultés pour céder une salle isolée ; (3) fiscalité plus lourde, le seuil d’imposition à 15% ne s’applique qu’une seule fois ; (4) impossibilité d’intéresser des minoritaires sur un seul établissement, toute prise de participation concernant d’emblée l’ensemble du « groupe de salles ». >>>

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économie L’exploitation en filiales : le groupe de société

3

Associés

Dans un groupe de sociétés les associés détiennent le capital d’une société dite « société de tête, société mère ou holding » qui elle, détient des participations dans les « filles ou filiales » d’exploitation. D’un point de vue juridique, la holding est une société comme les autres, elle peut avoir n’importe qu’elle forme sociale (EURL, SARL, SAS, SASU, SA…). C’est sa fonction : détenir des participations, qui fait d’elle une holding.

CONTRÔLE ET EFFETS DE LEVIER

Le contrôle de la holding appartient à l’associé, ou au groupe d’associés, qui détient la moitié du capital plus une part. Il en va de même pour le contrôle d’une filiale. Il en résulte qu’en contrôlant 51% d’une holding qui détient 51% d’une filiale, l’associé majoritaire de la holding exerce un contrôle de 100% sur la gestion courante de la holding et de la filiale alors qu’il ne détient que 26,01% d’intérêt dans cette dernière ! L’effet de levier juridique ici décrit, savamment combiné à un effet de levier financier (financement de la croissance par de la dette) et fiscal (déductibilité des intérêts de la dette) est une des clés de la croissance et de la pérennité des groupes de sociétés.

GESTION OPÉRATIONNELLE

Holding

Société A

Société C

Établissement n°1

Établissement n°3

Société B Établissement n°2

FISCALITÉ DU GROUPE

La holding peut avoir un simple rôle de détention et de prise de participation, on parle alors de holding pure. Mais elle peut aussi avoir une activité commerciale propre, on parle alors de holding animatrice. Dans les petits groupes, la holding est généralement utilisée pour mutualiser certaines charges et fournir des prestations supports aux filiales comme la gestion des ressources humaines, la comptabilité, la communication, etc. La holding qui supporte alors les charges collectives, notamment la rémunération du dirigeant et les frais généraux, refacture ces charges aux filiales pour la quote-part leur revenant. La simplification et l’optimisation de la gestion opérationnelle du groupe passent par la mise en place d’une convention de prestation de service1 entre la holding et chacune de ses filiales. La refacturation devient alors forfaitaire, un montant ou un taux déterminé par la convention est facturé périodiquement.

Contrairement aux idées reçues, la France applique une fiscalité avantageuse pour les groupes de sociétés. Sans rentrer dans le détail des dispositifs fiscaux propres aux groupes de sociétés3, précisons : (1) qu’il est possible grâce au régime de l’intégration fiscale de cumuler et de compenser fiscalement les bénéfices et les pertes des sociétés composant le groupe en constituant la holding seule redevable de l’impôt sur les sociétés pour l’ensemble du groupe ; (2) qu’en appliquant le régime mère/fille, les dividendes sont distribuables au sein du groupe en quasi-franchise d’impôt ; (3) que les plus values réalisées par la holding sur les cessions de titres de participations ne sont taxées qu’à 5% lorsque la filiale est détenue depuis au moins deux ans… Comme il est d’usage en matière de fiscalité, toutes ces mesures souffrent de nombreuses conditions et d’exceptions mais méritent une attention réelle quelque soit la taille du groupe.

GESTION DE LA TRÉSORERIE

CONSOLIDATION ET LISIBILITÉ

Si les sociétés du groupe restent des entités indépendantes sur le plan juridique, les liens capitalistiques qui les unissent permettent néanmoins, et sous certaines conditions2, la mise en place de conventions de trésorerie. Par ces conventions, les sociétés du groupe peuvent convenir de faire usage, de façon permanente et systématique, de la possibilité de pratiquer entre-elles des opérations de trésorerie et de placer les opérations financières des filiales sous la direction de la holding. Les excédents de trésorerie d’une quelconque des sociétés étant utilisés pour pallier aux besoins financiers du groupe dans son ensemble, chaque société bénéficie d’une optimisation de sa gestion de trésorerie et d’une diminution de ses financements externes.

Un groupe de sociétés, à l’exception des sociétés cotées, est exempté de l’obligation d’établir des comptes consolidés lorsque l’ensemble qu’il constitue ne dépasse pas pendant deux exercices successifs, deux des trois seuils suivants : (1) Montant net du chiffre d’affaires > 30 millions d’euros ; (2) Total du bilan > 15 millions d’euros ; (3) Nombre moyen de salariés > 250. La consolidation des comptes n’est par conséquent pas obligatoire pour la quasi-totalité des groupes de fitness français. Cependant, la consolidation, parce qu’elle permet d’avoir une vision globale de l’activité et du patrimoine du groupe, est une condition incontournable pour que le groupe bénéficie des financements dont il a besoin pour se développer.

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Patrimoine, contrôle, gestion, fiscalité, financement… en tout point de vue, le choix de l’organigramme ad hoc est déterminant dans la construction et le succès du groupe. Il doit faire l’objet d’une réflexion en amont, au regard de la stratégie de développement retenue. Il doit être efficace, cohérent, simple et lisible, car une stratégie de développement ambitieuse ne peut pas fonctionner si elle repose sur une organisation bancale. Une restructuration même si elle peut sembler coûteuse est toujours envisageable et bénéfique à court, moyen et long terme.

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enquête

COACHING

UN BEL AVENIR DEVANT SOI Depuis quelques années, le coaching personnalisé a le vent en poupe, surtout dans les grandes villes, où il est particulièrement apprécié des citadins. Jean-Pierre Clémenceau, le célèbre coach des stars, détaille les atouts et les perspectives d’évolution de la profession.

Sa rencontre avec le sport, à la sortie de l’adolescence, fut comme un choc. À tel point que Jean-Pierre Clémenceau en tomba dans les pommes ! Aujourd’hui, à 43 ans, celui que l’on appelle le « coach des stars » a bien rectifié le tir. Professionnel de la remise en forme depuis maintenant 20 ans, patron d’une société de coaching qu’il a lui-même créée en 2009, il a pu apprécier l’évolution d’un métier promis, selon lui, à un bel avenir.

PFM : Jean-Pierre Clémenceau, vous exercez la profession de coach depuis plusieurs années. Faire carrière dans le milieu du sport et de la remise en forme a donc toujours été votre ambition ? J.P.C. : Pas vraiment ! Pendant ma scolarité, je n’étais pas plus sportif que ça. Mais à 19 ans, juste après mon bac, je me suis inscrit à un triathlon, dans le Maine-et-Loire, d’où je suis originaire. J’ai fini 4e, mais je suis tombé dans les pommes à l’arrivée! J’ai alors voulu comprendre pourquoi une telle chose m’était arrivée. Je me suis donc inscrit à la fac de médecin d’Angers, où je suis resté 1 an, avant de passer 2 ans en école de kinésithérapeute. C’est seulement après que j’ai passé avec succès le Brevet d’État d’éducateur sportif. 20 I Planet Fitness Management I Septembre 2011

PFM : Est-ce après ce diplôme que vous êtes parti tenter votre chance à l’étranger ? J.P.C. : Dans la foulée du BE, j’ai fait le choix de m’expatrier en Allemagne, où j’assurais les fonctions de préparateur physique pour une équipe de foot américain pendant un an. C’est d’ailleurs là-bas que j’ai découvert la méthode Mezières, basée sur les étirements. Une méthode qui a largement influencé ma façon de travailler. De retour en France, à Paris, j’ai notamment travaillé au Club Med Gym de la Porte Maillot, au Vita Top Plein Ciel de la Porte de Sèvres et à Monte Santos, un centre de remise en forme dans le VIIIe arrondissement. J’ai également pris un temps la tête de la salle de sport de Canal+.

PFM : Quand avez-vous pris la décision de quitter les salles de sport pour tenter l’expérience du coaching ? J.P.C. : J’ai toujours entretenu une relation étroite avec le coaching. Pendant 6 ans, en parallèle à mes fonctions de manager de salles, j’étais professeur de musculation au Tennis Club de Paris. J’ai définitivement franchi le pas en 2009, en créant ma propre société. Depuis, j’assure des séances de coaching dans


Laetitia Casta, une des célébrités coachées par Jean-Pierre Clémenceau

“Aujourd’hui, je dispense régulièrement des cours à une vingtaine de stars”

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enquête

“Le positionnement et la respiration occupent une large place dans ma méthode” des salles de sport, des entreprises, des hôtels de luxe ou bien à domicile. Il s’agit de ma seconde expérience en tant que chef d’entreprise, puisque j’avais déjà monté une première société en 2005. Elle a fonctionné pendant 3 ans, jusqu’à sa fermeture en 2008. Je n’ai aucun salarié même si, ponctuellement, je travaille avec ‘autres coachs dignes de confiance.

PFM : Est-ce dans le cadre de cette activité que vous avez hérité de votre surnom de “coach des stars” ? J.P.C. : J’ai récupéré cette étiquette un peu par hasard, suite à des séances dispensées à un journaliste, il y a de ça quelques années. Ce journaliste, largement antisportif au départ, a été séduit par ma méthode et les résultats qu’elle avait produits. Il en a parlé à plusieurs stars de sa connaissance, qui ont eu envie de voir ça de leurs propres yeux. Par effet boule de neige, je me suis retrouvé à entraîner une clientèle de célébrités.

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PFM : Pouvez-vous nous en citer quelques-unes ? J.P.C. : Il y en a eu plusieurs, parmi lesquels Laetitia Casta, Alain Souchon, Zazie, Juliette Binoche, Yvan Attal, Isabelle Adjani… Aujourd’hui, je dispense régulièrement des cours à une vingtaine de stars.

PFM : Quelle est donc la recette miracle qui a réussi à séduire cette clientèle ? En quoi consiste la « méthode Clémenceau » ? J.P.C. : C’est simple, je suis convaincu qu’il n’est pas utile, pour récolter les fruits d’une activité physique, de transpirer avec excès et de s’essouffler. Le positionnement et la respiration occupent donc une large place dans ma méthode. Il est très important de bien se positionner afin de localiser au mieux la partie musculaire à travailler. Idem pour l’oxygénation. Il est essentiel que la partie travaillée soit correctement oxygénée. La sousoxygénation, qui conduit à l’essoufflement, n’est pas du tout synonyme d’efficacité. Un bon positionnement et une bonne respiration sont la base d’un travail efficace.

PFM : Pour être efficace, c’est efficace ! À tel point que vous êtes également sollicité par le corps médical ? J.P.C. : Effectivement, depuis 2009, je collabore avec le Docteur Dany Marcadet, chef du service Cardiologie Réadaptation Cardiaque de la Clinique Bizet, à Paris. Je m’occupe de la rééducation cardio-vasculaire des patients de la clinique.


PFM : Comment envisagez-vous l’avenir du fitness ? J.P.C. : Je suis optimiste. Le fitness français, par rapport à ses voisins européens ou aux États-Unis, est certes encore un peu en retard. Mais il y a eu une belle évolution ces dernières années. Notamment chez les hommes, de plus en plus nombreux à être séduits, et plus seulement dans le but d’acquérir des gros bras ou des pectoraux. Je suis convaincu que plus on avancera dans le temps, plus les gens feront attention à leur santé, leur hygiène de vie et à leur corps, comme le montre la tendance actuelle. Il y a vraiment une prise de conscience générale des bienfaits de la pratique régulière d’une activité physique. De quoi faire les beaux jours du sport en général et du fitness en particulier.

PFM : Que manque-t-il au fitness français pour rattraper son retard sur ses homologues européens ou américains ? J.P.C. : Je pense qu’il nous faudrait davantage de personnes dynamiques et capables de mettre en place de nouveaux concepts qui pourraient le booster. Le mieux est à mon sens d’organiser toujours plus de stages, de formations ou autres tables rondes afin de développer de nouvelles activités et de nouvelles méthodes de travail.

PFM : Dans ce futur que vous imaginez rieur, voyezvous le coaching se tailler une belle part du gâteau ? J.P.C. : J’en suis sûr ! Plus personnalisé, plus flexible et plus efficace, il séduit beaucoup de monde, principalement en milieu urbain. C’est ce que souhaitent les clients : du résultat, sans pour autant une souffrance énorme et la fatigue qui va avec. Et c’est ce que permet le coaching personnalisé : adapter au maximum les séances aux compétences, aux attentes et aux besoins de ses clients. À Paris, où le potentiel est énorme, et même dans les autres grandes villes, le coaching a un bel avenir devant lui et ne demande qu’à se développer. En particulier les séances à domicile. Peut-être moins ailleurs, dans les petites villes de Province, où la mentalité est différente. Les gens sont probablement moins enclins à payer un coach individuel. Ils se motivent plutôt entre amis, ou bien préfèrent encore la salle de sport, moins onéreuse et qui remplit un rôle social.

“Organiser toujours plus de stages, de formations…”


votre club

SPORTAFTERWORK UN CLUB HAUT EN COULEURS

24 I Planet Fitness Management I Septembre 2011


En difficultés voilà 5 ans, Sportafterwork, club de fitness de la banlieue bor-

rebondir de manière spectaculaire, au point de plus que doubler son chiffre d’affaires . Un delaise, a su

redressement auquel Xavier Marcazzan, son directeur d’exploitation, n’est pas étranger. Xavier Marcazzan, directeur d’exploitation, au centre, et son équipe

Vous souhaitez travailler les bras, les épaules ou la poitrine ? Suivez la ligne jaune ! Pour le cardio-training, en revanche, garez-vous en zone bleue. Ajoutez à cela le rouge et le vert, et vous obtenez la méthode choisie en mai dernier par Sportafterwork, salle de fitness basée à Mérignac, à une poignée de kilomètres de Bordeaux, pour guider ses adhérents dans leur pratique sportive. « On a voulu mettre davantage de simplicité dans les explications des différentes activités proposées par le club. Notre volonté, c’est de rendre le sport accessible à des clients qui ne sont pas forcément des grands sportifs, mais qui souhaitent pratiquer une activité physique pour leur bien-être. Ces couleurs, dont chacune correspond à un groupe musculaire donné, vont dans ce sens. » Ces paroles sont celles de Xavier Marcazzan, 37 ans, Directeur d’exploitation du club depuis 2006. Elles illustrent bien la volonté de cet ancien attaché commercial dans l’hôtellerie. Arrivé dans le milieu du fitness en 2001, il n’est pas de ces dirigeants de club qui ont un passé de sportif de haut niveau. Bien au contraire ! « Si je fréquente les salles de sport depuis longtemps, je n’ai jamais été un grand sportif, notamment à l’école, avoue-t-il. C’est peut-être ce qui me permet aujourd’hui de prétendre mieux apprécier les attentes d’une majorité de clients pas forcément attirés par la performance, mais plutôt par les bienfaits du sport. » Cette approche pédagogique est devenue l’une des marques de fabrique de Sportafterwork depuis l’arrivée de Xavier. À l’époque, le club, sorti de terre en 2004, galère. Xavier, propose alors un plan d’action à son gérant, Wilfrid Kerangall. Convaincu, ce

dernier lui donne carte blanche, à condition que Xavier rejoigne son équipe. Ce sera chose faite en janvier 2006.

Un club à la relance Une grosse partie du plan de relance concocté par Xavier Marcazzan est consacrée à une nouvelle démarche commerciale. En septembre, le club est rebaptisé et reçoit son nom actuel, comme une rupture avec un passé pas franchement enjoué. « Nous sommes situées dans un quartier d’affaires, avec pas mal de bureaux, explique Xavier. De nombreux clients viennent donc après leur journée de travail. Le but de ce changement : montrer d’emblée aux clients ce qu’ils peuvent faire chez nous, et quand ils peuvent le faire. » Autre point-clé du plan : l’intégration des cours collectifs. Sportafterwork en propose désormais sept, tous labellisés Les Mills. La formation n’est bien sûr pas négligée par le nouveau directeur d’exploitation, soucieux de garantir à ses adhérents un haut niveau de compétences, tant sur le plan technique que relationnel. « Souvent, avance Xavier, les coachs possèdent de solides connaissances techniques, mais ne sont pas toujours bons pour cerner les attentes et les besoins des adhérents, surtout ceux qui ne sont pas des sportifs depuis toujours. Nous avons donc beaucoup misé sur la formation afin de donner à nos coachs des outils de communication et de compréhension. » Une façon de mettre les clients, notamment les nouveaux venus, en confiance. Parallèlement, le club investit dans le matériel. La totalité de la salle est ainsi ré-équipée d’appareils >>> griffés Technogym. Septembre 2011 I Planet Fitness Management I 25


votre club

FICHE D’IDENTITÉ SARL SPORTAFTERWORK Parc Chemin Long 19 Allée James Watt

Nous avons des projets mais pas question de brûler les étapes Accompagner le client Aujourd’hui, force est de constater que Xavier Marcazzan a mis dans le mille. Le club a su rebondir, au point d’enregistrer en 2010 un chiffre d’affaires de 500 000 euros, contre 200 000 quelques années en arrière. Les cours collectifs rencontrent un succès croissant, tout comme le personal training ou le plateau de musculation, dont le code couleurs pédagogique est particulièrement apprécié par les adhérents. « Mais le marquage au sol et les panneaux ne suffisent pas, insiste Xavier, nous veillons également à ce qu’il y ait en permanence un instructeur minimum sur le plateau, toujours dans le but de mieux accompa-

26 I Planet Fitness Management I Septembre 2011

gner nos clients. » Conscient des limites actuelles de son club, qui ne peut compter que sur une superficie de 600 m2, Xavier entend dans un premier temps pérenniser sa forme retrouvée avant, pourquoi pas, de voir plus loin. « Nous avons des projets, confesse-t-il, mais pas question de brûler les étapes. » Dans un contexte où les salles de sport low-cost ont la côte, Xavier reste confiant : « je suis convaincu qu’aujourd’hui, le client accorde aussi beaucoup d’importance au relationnel, à l’humain. Les échanges purement commerciaux finissent par le lasser, et ça ne peut pas aller bien loin. Ça tombe bien, car Sportafterwork est un club plus relationnel que transactionnel ! ».

33 700 Mérignac Tél. : 05 57 92 63 10

www.sportafterwork.com

Superficie: 600 m2 Personnel : 8 salariés Affluence : 900 adhérents

Ouverture 4

Du lundi au vendredi, de 7h à 22 heures.

4

De 9h à 17h le samedi

CA annuel 500 000 euros





focus

PERSONAL TRAINING ET FIDELISATION

UN ENJEU MAJEUR 30 I Planet Fitness Management I Septembre 2011


De quoi ont réellement envie vos clients ? Le passage de sédentaire à sportif est difficile car se remettre au sport 1) est douloureux, 2) demande des efforts, 3) coûte plus cher que de manger un gâteau au chocolat, qui lui, ne vous demande pas de se trouver en situation au beau milieu de gens qui sont plus beaux, plus coordonnés, plus souples, plus forts que vous…. Enfin bref, qui vous mettent en situation inconfortable d’infériorité.

En occurrence pour choisir le sport au lieu du gâteau au chocolat... cela nécessite une sacrée assistance. Il faut quelqu’un pour insister que vous veniez au club. Il faut que quelqu’un vous appelle quand vous n’y êtes pas allé… Au fait, vous a-t-on dit que la moyenne IHRSA de 1,6 fréquentation par semaine était insuffisante pour obtenir les résultats ? À ce moment-là, le manager du club se dit que ses clients fréquentent plus que la moyenne, parce que son club a fait la promesse d’apporter d’excellents résultats lors de la vente de l’abonnement, et que le suivi ensuite est au top... Par contre idéalement il faudrait que quelqu’un vous explique que les courbatures ne sont pas dues à votre faiblesse génétique, mais que c’est une conséquence naturelle lorsque vous êtes sorti de votre zone de confort et réalisé une séance efficace. Que quelqu’un vous rassure que ces courbatures diminuent avec le temps, et qu’on s’y habitue. Et puisque l’alimentation rentre au moins dans 2/3 des résultats dans la majorité de nos clients il faudrait aussi que quelqu’un demande comment vous avez mangé cette semaine et vous conseille, et contrôle… Avez-vous mangé vos 5 fruits et légumes par jour ? Bu assez d’eau ? Et pourquoi avez-vous grignoté ce paquet de biscuits que vous descendez avec vos 5 cafés quotidiens, et votre mauvais sommeil ? Et tant qu’on y est... quelqu’un vous a expliqué pourquoi vous étiez ner-

veux ? Ah non ? Il se pourrait que ce fût à cause des 5 cafés vous avez bu hier... Et concernant la motivation ? VOUS NE VENDEZ PAS DES RÉSULTATS, MAIS DE LA MOTIVATION POUR Y ARRIVER. Les adhérents donnent-ils le meilleur d’eux à chaque visite quand ils viennent ? Sérieusement, ne me dites pas que vous ne voyez pas, parmi vos clients, ceux qui pédalent doucement sur les vélos, ceux qui ne transpirent pas, ceux qui ne s’essoufflent pas... ceux qui ne perdent pas de poids... je veux dire tous ceux qui sont encore là, parce la plupart ont déjà quitté le club… OUI il faut quelqu’un pour les motiver à pédaler plus vite. OUI certains clients sont rebutés par les cours collectifs (même si vous avez les meilleurs du monde). OUI d’autres ont besoin qu’on passe du temps à expliquer que les cours collectifs ne sont pas les mêmes qu’ont fait Véronique et Davina il y a 25 ans de cela... La plupart du temps, les adhérents des clubs de remise en forme ont soif d’assistance pour réussir leurs objectifs : ils ont envie qu’on passe du temps à faire cet accompagnement primordial pour la sauvegarde de leur santé, primordial pour les aider à mettre en valeur nos services plutôt que la facilité du gâteau au chocolat... Vous ne me croyez pas ? Vous pensez que c’est différent chez vous ? Et si l’on regardait cela de près...

Souvent les managers sortent la vieille excuse “mes clients ne viennent pas pour le personal training”. Réfléchissez bien. Sur quoi avez-vous basé votre communication ces derniers 10 ans ? Sur les cours collectifs ? Car vous avez le meilleur système de formation et de chorégraphies. Vous avez même entraîné toute votre équipe à vanter leurs mérites, vous avez affiché vos posters, et même mis les clips vidéos pour les annonces sur votre page facebook, sur les TV du club, sans mentionner les logos sur le planning de cours collectifs. Alors ce n’est pas surprenant que vous ayez pu générer de la fidélisation et du parrainage grâce à eux. Seulement ce n’est pas LA SEULE manière de motiver les gens. Il n’y a pas UN SEUL TYPE D’ACTIVITE qui motive tout le monde. Et les autres ? Ceux qui sont partis ? Si on leur demandait voila ce qu’ils auraient dit : UÊÊÇä¯Êà ÌÊ}k jÃÊ`½ÞÊ> iÀÊÌ ÕÌÊ seuls UÊÊ{È¯Ê ÌÊi Û iÊ`iÃÊ«À }À> iÃÊ spécifiques (souvent ils ne sont pas tout simplement au courant de l’existence des programmes) UÊÊÓίÊÛ Õ`À> i ÌÊýi ÌÀ> iÀÊ«iÀsonnellement mais sont gênées d’approcher les entraîneurs UÊÊ{Ó¯ÊÛ Õ`À> i ÌÊ« ÕÃÊ`½>ÌÌi Ì Ê du management UÊÊÈn¯Ê>Û Õi ÌÊ iÊ > µÕiÊ`½>ÕÌ motivation (Enquête Strata PARTNERS, Russie, ÓääÇ®° >>>

Septembre 2011 I Planet Fitness Management I 31


focus

Oui il faut les accompagner. Oui ça demande de la main-d’œuvre et un budget conséquent.

Pas un “petit plus”. Pas un “truc pour les profs”. Un vrai business avec un enjeu majeur pour les clubs.

À moins d’avoir un service de Personal Training, qui participe au suivi de vos clients, et qui surtout augmente leur fidélisation et leur parrainage, tout en vous rapportant de l’argent (coachs indépendants) ou en couvrant les frais de cette main d’œuvre (coach salarié).

Et dans chacun de ses 8 grands piliers, il y a un système avec un plan d’action qui s’appuie sur : UÊ iÃÊÀiÃÃ ÕÀViÃÊ« ÞÃ µÕiÃÊ UÊ iÃÊÀiÃÃ ÕÀViÃÊ Õ > iÃÊ UÊ >Êv À >Ì UÊ iÊÃÞÃÌm i UÊ iÃÊ L iVÌ vÃÊiÌÊV ÌÀ iÊ

En 2005 Philip MILLS a présenté son humble avis des clefs du succès dans la remise en forme. Les grands piliers que possèdent les clubs qui marchent le mieux au monde sont les suivants : 1. Infrastructure 2. Marketing 3. Ventes 4. Cours collectifs 5. Personal Training 6. Accueil 7. Administration & informatique 8. Leadership OUI vous avez bien lu. Philip MILLS (le plus grand spécialiste mondial des mérites des cours collectifs) explique bien que le personal training fait partie des clefs essentielles de la réussite des clubs de remise en forme. 32 I Planet Fitness Management I Septembre 2011

Alors ce n’est pas un hasard si dans la chaîne des 10 clubs LES MILLS WORLD OF FITNESS en Nouvelle-Zélande, il y a non seulement les meilleurs chiffres de fréquentation en Cours collectifs mais aussi les meilleurs chiffres de la planète en personal training. Jusqu’à 1 Personal Trainer pour 100 clients actifs au club TAKAPUNA. Un Personal trainer pour 155 clients sur 45 000 adhérents ! Quand on sait qu’un PT suit au moins 50 personnes différentes par an, cela veut dire que 50% des clients du club ont un suivi et une programmation d’entraînement entièrement personnalisée ! Fidélisation dépassant les 70% quelquefois, on comprend pourquoi…

Les mêmes règles de qualité du produit s’appliquent aux deux mondes. Celui du fitness individuel ne fait pas exception aux règles du management du fitness collectif. Alors intégrez le personal training au plus vite, en commençant même avec 2 heures par semaine. Avez-vous attendu d’avoir le planning de cours et les compétences et niveau des profs actuels pour commencer les cours collectifs dans votre club ? Bienvenue dans le Nouveau Monde. La deuxième révolution du fitness est arrivée. Le seul investissement est de trouver un espace dédié au personal training, d’en faire un coin VIP, et d’y mettre la base d’équipements fonctionnels : TRX, kettelbell, Swissbal, medecineball, bosu,ViPR. 2 000 E à tout casser pour commencer, 5 000 E si vous prenez un GRAVITY (Totalgym) en plus. Alors qu’allez-vous faire ? Vivre avec votre époque où rester en 1985 et vous faire piquer tous vos clients par les clubs low cost et low budget ? Bonne route avec le Personal Training. Ne ratez pas ce train-là non plus !



livres

LA SÉLECTION PLANET FITNESS

MANAGEMENT Améliorer ses performances de manager, s’inspirer des expériences, s’appuyer sur des techniques professionnelles… Planet fitness management livre quelques pistes grâce à cette sélection d’ouvrages. À commander auprès de votre libraire préféré et à feuilleter entre deux rendezvous. N’hésitez pas à nous faire part de votre booklist et ainsi partager vos choix avec vos confrères, et lecteurs.

EN FINIR AVEC LA DICTATURE

DU SALARIAT Avec la mondialisation, les 35 heures et l’émergence d’une contreculture de la liberté professionnelle, une révolution copernicienne s’est mise en marche dans le monde du travail. Le statut de salarié, considéré par chacun comme le pivot de toute une carrière ne sera plus à l’avenir le centre de l’univers des travailleurs français. Chacun de nous redeviendra, au rythme de ses projets professionnels, indépendant et propriétaire de sa puissance de travail. Le régime de l’auto-entrepreneur (350 000 Français ont déjà adopté ce jeune statut) résonne comme un premier écho des évolutions à venir. II y en aura d’autres. Nous aspirons tous à cette nouvelle liberté professionnelle. Derrière un titre provocateur, deux jeunes auteurs, chacun d’eux créateurs de plusieurs PME, décrivent les origines du travail dans la société, ses évolutions. Ils expliquent pourquoi les nouvelles règles de l’économie moderne, le désir d’indépendance professionnelle et la quête du sens et des rapports humains dont seules gagent les PME, constituent le socle d’avenir des entreprises françaises. Parfois cruel pour le management moderne des grandes entreprises, souvent optimistes grâce à de nombreux exemples où ces changements existent déjà, cet ouvrage invite à un nouveau contrat social.

DU MARKETING ET DU MANAGEMENT

et Viviane Launer

34 I Planet lanet Fitness Management Manag Manage I Septembre 2011

Editea Par Thibault Lanxade, Jacky Isabello

LE MANAGER AGILE

L’ANTI BIBLE Après qu’il eut été condamné par le Saint-Office à abjurer, Galilée aurait murmuré “Et pourtant elle tourne !”. Quitte à risquer le courroux de la Sainte-Eglise du management, nous pourrions en dire autant de nos entreprises. En effet, la pensée managériale présente tant d’aberrations qu’on ne peut pas manquer de se questionner sur les théories et méthodes qui la sous-tendent. On peut même si souvent les prendre en défaut qu’on se demande comment les entreprises “tournent encore”. Et pourtant elles y parviennent... en dépit du marketing et du management, pourrait-on dire ! “ Palu Millier. Au fil d’une démonstration brillante, Paul Millier bouscule ces principes qui ont valeur de credo dans les entreprises : “ le client est roi “, “ il faut conquérir la plus grosse part de marché “, “ la gestion de projets limite les risques “, etc. En effet, dès lors qu’on les confronte à la réalité des entreprises, ces principes ont tôt fait de révéler leurs limites. Ainsi de la gestion de projets, si gourmande de moyens, d’informations et de temps. Quant à l’objectif “ conquérir la plus grosse part de marché “, il demande de tels investissements qu’à ce jeu, on perd souvent plus d’argent qu’on n’en gagne. Pour étayer son propos, Paul Millier nous propose de suivre les mésaventures d’Albert, ingénieur-manager et adepte fidèle de ces principes. De ses échecs, il tirera de cuisantes leçons qu’il mettra à profit dans une approche qui voudra “ réconcilier la rigueur et l’impertinence “ au service de l’innovation. Car on l’a compris, si ces principes sont mis à mal, c’est parce qu’ils corL’anti bible du marketing respondaient à une époque de et du management : stabilité devenue aujourd’hui 30 Principes fondamenl’exception. D’où la pertinence taux à l’épreuve des faits d’une approche qui favorise le Village Mondial changement et le déséquilibre Par Sylviane Cannio comme dynamique.

En finir avec la dictature du salariat : Entreprendre, le nouveau management humain

Le Manager agile : Vers un nouveau management pour affronter la turbulence Dunod Par Jérôme Barrand

Cet ouvrage propose un autre mode de management, l’agilité, seul capable de rendre les entreprises adaptables et proactives face au nouvel environnement économique, politique et social. Pourquoi l’agilité ? Le livre explique les causes de son émergence dans les entreprises et la nécessité de redonner du sens au management et à la stratégie à travers une analyse sociétale. Qu’est-ce qu’une entreprise agile ? Une organisation qui parvient à vaincre les obstacles : par la maîtrise des coûts, pour résister à une guerre des prix, par sa capacité d’adaptation, pour faire face aux exigences nouvelles des clients, par l’innovation permanente, pour ne plus subir son environnement. Comment faire un diagnostic d’agilité ? Le livre donne des principes, critères et méthodes pour évaluer en terme d’agilité, la stratégie, les pratiques comportementales et managériales en cours dans l’entreprise. Cas concrets, exemples et ratios confèrent un aspect très opérationnel à cet ouvrage, qui intéressera les dirigeants d’entreprise, les chefs de projet et les responsables d’équipe.

80 HOMMES POUR CHANGER LE MONDE Imaginez un monde... Où une banque permet aux trois quarts de ses clients de se sortir de l’extrême pauvreté tout en étant parfaitement rentable... Où un hôpital soigne gratuitement deux patients sur trois et fait des bénéfices... Où les agriculteurs se passent de produits chimiques tout en augmentant leurs rendements... Où les emballages sont biodégradables et nourrissent la terre au lieu de la polluer... Où un entrepreneur de textile qui refuse les délocalisations parvient à doubler son chiffre d’affaires tout en payant ses employés deux fois le salaire minimum... Ce monde existe. Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux l’ont exploré. Pendant quinze mois, ils ont parcouru la Planète à la recherche de ces entrepreneurs exceptionnels. Loin du fatalisme ambiant, ces hommes et ces femmes ont réussi à construire le monde dont ils rêvaient au lieu de subir celui qui existe. Ces 80 histoires prouvent que les initiatives de développement durable ne sont pas des lubies d’écolos babas mais des entreprises qui marchent. 12e prix Rotary du livre d’entreprise, Prix littéraire des Droits de l’Homme 2005.

80 Hommes pour changer le monde : Entreprendre pour la planète Le Livre de Poche Par Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux




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