LE SOFT INTERNATIONAL 1243

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N°1243 | 1ère éd. lundi 2 septembre 2013 | 24 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA

Est-ce un tournant décisif dans le conflit avec le Rwanda?

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amais le Peuple congolais n’a été aussi fier de son armée que lors de ces batailles décisives des «collines des trois Tours» qui se déroulent au Nord Kivu où, combinant pression diplomatique exercée par l’Oncle Sam sur le Rwanda avec l’engagement sans faille sur le terrain où nos jeunes étaient désavantagés par le terrain, les M23 ont dû battre en retraite craignant d’être exterminés. La puissance de feu des loyalistes conjuguée avec la force diplomatique a eu raison des affreux.

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Défilé des troupes à l’esplanade de la Cité de l’Union africaine à Kinshasa le 20 décembre 2012 lors de l’investiture du Président de la République. de paulin. Le Lesoft softinternational internationalest estune unepublication publicationde dedroit droitétranger étranger||AUTORISATION AUTORISATIONDE DEDIFFUSION DIFFUSIONen enR-dCongo R-dCongoM-CM/LMO/0321/MIN/08 M-CM/LMO/0321/MIN/08daté daté13 13janvier janvier2008 2008


Le Congo fier de son armée comme jamais la une du soft |

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Jamais le Congo n’a été aussi fier de son armée que lors de ces batailles décisives des «trois Tours» qui se déroulent dans les Kivu où, combinant pression diplomatique exercée par l’Oncle Sam sur le Rwanda avec l’engagement sans faille sur le terrain, les M23 ont dû battre en retraite craignant d’être exterminés. le soft-de paulin matenke

es M23 avaient peu le choix. Les pressions ont fini par avoir raison de l’ennemi. Conjuguant un engagement sans faille sur un terrain où l’ennemi avait avantage - les rebelles se trouvaient perchés sur le toit de Goma, les fameuses «collines des Trois Tours» quand les loyalistes devaient escalader les hauteurs - avec la pression diplomatique exercée par le président américain Barack Obama mais aussi par le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon, les M23 ont lâché prise. Au risque d’être exterminés par une puissance de feu d’une ampleur inédite des loyalistes appuyés pour la première fois sans désemparer par les soldats de la Brigade d’intervention

de la Monusco, les affreux ont dû battre en retraite. Hélicoptères de combat de la Monusco, artillerie de la brigade internationale d’intervention en appui aux FARDC: la puissance de feu était trop forte face aux M23. Les combats qui ont lieu sur les hauteurs de Kibati ou qui viennent d’avoir lieu ont été décisifs sur la suite des événements. Si le Congo est loin d’être sorti du gouffre dans lequel il est plongé, il est clair que cette déroute militaire et diplomatique des rebelles ne sera pas sans conséquence lors de la reprise des fameux pourparlers de Kampala. Ces travaux doivent reprendre et Kinshasa n’y verrait aucun inconvénient à condition que les rebelles abattent enfin leurs cartes. Veulent-ils déposer les armes - comme Kinshasa le leur demande et expliquer pourquoi

ils s’étaient armés pour tuer leurs propres compatriotes ou veulent-ils continuer à être au service de ceux qui ne veulent pas du bien de leur pays? En même temps, Kinshasa n’a jamais refusé aucune coopération avec aucun de ses voisins à condition que la souveraineté pleine et entière du pays soit reconnue sur tout son territoire... le rwanda martial isolé. Il reste qu’au niveau régional comme international, le Rwanda, accusé nommément d’ingérence par l’ONU, paraît désormais isolé et sa marge de manœuvre extrêmement limitée. Au lendemain d’une rhétorique résolument guerrière, dont il a déjà usé à plusieurs reprises dans le passé contre notre pays, le gouvernement rwandais a baissé d’un ton vendredi, ne réagis-

sant pas officiellement aux nouvelles accusations de l’ONU sur un soutien de son armée aux rebelles du M23. Jeudi soir, le sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, Edmond Mulet a déclaré au Conseil de sécurité avoir des «informations crédibles et cohérentes» sur un soutien de l’armée rwandaise aux rebelles du M23, dans les combats en cours au nord de la capitale de Goma, ont déclaré des diplomates à New York. L’intensité de ces combats, qui durent depuis une semaine, est montée mercredi et jeudi, avec l’engagement accru, aux côtés des FARDC, des onusiens, chargés d’éradiquer les groupes armés qui pullulent dans l’est du pays. Selon ces mêmes sources, le sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix qui s’exprimait à huis

clos, a évoqué une infiltration de troupes rwandaises au Congo «ces derniers jours» (Le Soft International n°1242, daté du 30 septembre 2013). Accusé depuis octobre 2012 de soutenir le M23, rébellion composée à majorité de rwandophones, le Rwanda a toujours fermement démenti, de même que Kampala, également accusé. Signe de gêne, divers responsables de la présidence et du gouvernement rwandais ont été contactés vendredi par l’Afp, après ces nouvelles accusations, mais aucun n’a répondu. Seule la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo a fait un baroud d’honneur en «démentant» dans la nuit sur son compte Twitter la présence de troupes rwandaises de l’autre côté de la frontière. «Non (...), les troupes rwandaises ne sont pas en Répu-

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blique démocratique du Congo (pour le moment)», a-elle écrit, sur un ton volontairement ambigu, entre ironie et menace voilée. Le Rwanda se retrouve «très isolé sur la scène internationale», a estimé Thierry Vircoulon, directeur du projet Afrique centrale au centre de réflexion International Crisis Group (ICG), cité par l’Afp. Membre non-permanent du Conseil de sécurité depuis le 1er janvier, le Rwanda a bloqué mardi, selon des diplomates, une proposition francoaméricaine de sanctions contre deux responsables du M23. Il s’est aussi opposé depuis une semaine à plusieurs projets de déclaration du Conseil sur la situation dans l’est du Congo, mettant en cause le M23. Comme à chaque nouvel épisode de crise dans le Nord-Kivu,

Kigali a ces derniers jours haussé le ton et usé d’un vocabulaire martial après la chute de son côté de la frontière d’obus tirés depuis le Congo. Accusant les forces congolaises d’«intensifier leur bombardement délibéré du territoire rwandais», Louise Mushikiwabo a averti jeudi: «cette provocation ne peut plus être tolérée. Nous n’hésiterons pas à défendre notre territoire». Mais, vendredi, Ban Ki-moon a affirmé que ce sont les rebelles du M23 qui ont tiré en direction du territoire rwandais. Dans un communiqué, M. Ban «condamne en particulier les tirs non ciblés émanant du M23 qui ont causé des morts, des blessés et des dégâts matériels parmi la population civile à l’est de la RDC et dans les zones frontalières au Rwanda, de (Suite en page 4).


communication |

Access Bank Ghana reflète les valeurs du Groupe, considérée comme meilleure banque croissante au Ghana.

Pour démontrer les traits caractéristiques de la marque d’Access Bank à travers l’Afrique et le Royaume-Uni, Access Bank Ghana a été considérée comme la «Meilleure banque croissante au Ghana» pour l’année 2012. Plus précisément, le prix a été basé sur le rythme de l’intégration, de l’efficacité de bilan, le classement de l’industrie en rentabilité et du réseau d’agences de la Banque. Les Prix bancaires du Ghana visent à renforcer le secteur des services financiers en termes de produits, de procédés et de services, et donnent une reconnaissance publique aux meilleures banques les plus performantes du pays. Ils visent également à stimuler une saine concurrence entre les banques. L’édition 2013 des prix de l’industrie qui reconnaissent les gagnants dans les différentes catégories pour l’année 2012 était sous le thème «Promouvoir l’éthique, l’intégrité et la conformité dans le secteur des services financiers». Commentant sur la remise du prix, Dolapo Ogundimu, Directeur Général d’Access Bank Ghana a dit: «Nous voyons ce prix comme une reconnaissance de la mise en œuvre réussie de l’intégration et de la possibilité qui y est incorporée. Le prix est une motivation morale aux employés qui deviennent, au final, plus confiants sachant que nous sommes compétitifs au plus haut niveau du secteur bancaire ghanéen». Il ajoute: «Nous dédions ce prix à nos clients et aux autres parties prenantes. Nous les remercions pour leur soutien indéfectible et le patronage continu. Nous nous sommes humblement mis au défi de repousser les limites pour l’excellence du service et de la viabilité de l’entreprise dans notre quête de donner une plus grande valeur pour les communautés qui nous desservons». En 2011, Access Bank a fait sa première entrée dans les remises de prix bancaires et a été jugée vainqueur des deux catégories; la Banque la plus socialement responsable et Meilleure Banque

Aigboje AIG-IMOUKHUEDE, Directeur Général du Groupe Access Bank.

en Agriculture, et la 1re Dauphine de «Meilleure Banque» dans la performance financière. Ce fut en reconnaissance de son engagement à assurer une croissance économique durable qui soit rentable, écologiquement responsable et socialement pertinente. À propos d’Access Bank Access Bank Plc est une banque commerciale opérant à travers un réseau de 348 agences et points de service situés dans les grands centres à travers le Nigéria, l’Afrique Sub-saharienne et le Royaume-Uni. Cotée à la Bourse du Nigéria depuis 1998, la Banque sert ses différents marchés à travers 5 secteurs d’activités: Institutionnel, Commercial, Banque de Détail, Opérations et Marchés Financiers. La Banque a plus de 800.000 actionnaires, dont plusieurs investisseurs institutionnels nigérians et internationaux et a connu ce qui est sans doute la plus réussie trajectoire de croissance bancaire de l’Afrique au cours des dix dernières

années, qui comptent parmi les 15 premières banques de l’Afrique par l’actif total et des capitaux. Dans sa stratégie de croissance continue, Access Bank est concentrée sur l’intégration des pratiques d’affaires durables dans ses opérations. La Banque s’efforce de réaliser une croissance économique pérenne voulue rentable, écologiquement responsable et socialement pertinente. Pour plus d’informations, visitez www.accessbankplc.com/cd OU CONTACTER: Monsieur Blaise MASTAKY Responsable de la Banque de Détail, Qualité et Communication E-mail: blaise.mastaky@ accessbankplc.com Téléphone: +243812222116

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la une du soft |

Le discours martial isole Kigali

Le Congo fier de son armée comme jamais tière congolaise. De façon inhabituelle, des images de ces mouvements de troupe ont été diffusées à la télévision nationale et sur les médias.

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même que parmi les Casques bleus». Catherine Ashton, la représentante de la diplomatie de l’Union Européenne, a elle mis en garde vendredi contre «toute tentative pour internationaliser le conflit». «Toute intervention directe de pays voisins de la RDC ne pourrait qu’aggraver la situation», a-t-elle affirmé.

Des coups de menton. L’armée rwandaise est déjà intervenue officiellement à trois reprises au moins dans des conflits en RDC. En 1996 - la RDC s’appelle encore le Zaïre - elle organise, encadre et accompagne au combat la rébellion de l’Afdl, qui renverse un an plus tard Mobutu Sese Seko. En 1998, la rupture de l’alliance avec l’Afdl provoque la Deuxième Guerre du Congo, conflit régional impliquant plus d’une dizaine de pays africains, dont le Rwanda est un acteur majeur. Cela est passé par l’assassinat à Kinshasa du Chef de l’état Lau-

«Maintenant que les Casques-Bleus sont très impliqués, il y a un risque de confrontation entre les Casques-Bleus et le Rwanda, ce qui serait catastrophique pour le régime de Kigali», notait vendredi l’analyste de Crisis Group, Thierry Vircoulon. afp. rent-Désiré Kabila. ciellement le Congo en rwandaise APR parFARDC contre les reJeudi, des véhicules Le dernier soldat octobre 2002. ticipe à une opération belles hutus rwandais blindés de l’armée rwandais quitte offiEn 2009, l’armée conjointe avec les dans l’Est congolais. rwandaise ont ostensiblement parcouru Kigali, prenant la route de Gisenyi, en direction de la fron-

Kinshasa considère comme une «vaste blague» les demandes du M23

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rançois Mwamba Tshishimbi estime que le blocage des pourparlers de Kampala entre la rébellion du M23 et le gouvernement ne peut pas être attribué à ce dernier. La reprise de ces pourparlers, actuellement au point mort, est réclamée par plusieurs personnalités. Le dimanche 26 mai dernier au cours de la réunion des pays signataires de l’accord-cadre d’Addis-Abeba dans la capitale éthiopienne, le président tanzanien, Jakaya Kikwete, a insisté sur la nécessité d’une reprise de ce dialogue. Avant lui, l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs avaient également plaidé pour la reprise des pourparlers entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23. «Je veux encourager les deux parties, le gouvernement et le M23, à

retourner à la table des négociations», avait déclaré à RFI Mary Robinson qui accompagnait Ban Ki-Moon lors de sa visite en RDC la semaine passée. François Mwamba, coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, indique que le gouvernement attend une proposition de la médiation ougandaise qui doit conclure les négociations. «Le président de la République démocratique du Congo avait souhaité que dès le 15 mars nous soyons en situation de pouvoir clôturer. Ça n’a pas été le cas, mais déjà, à cette occasion là, à l’occasion donc de cette proposition de tout terminer au 15 mars, il nous a été donné de faire une proposition globale, c’està-dire un document susceptible d’être signé comme document final mettant fin à ces discussions. Mais on n’a

pas été suivi par le M23 puisqu’ils ont continué à tergiverser», affirmet-il. «Le M23 a fait une sorte de contre-proposition. Toutes ces choses inadmissibles que nous avons effectivement rejetées. Il appartenait à la médiation de pouvoir mettre sur la table un document final. Ce document là, nous l’attendons encore», poursuit François Mwamba qui participe aux pourparlers de Kampala comme expert du gouvernement. Le 16 janvier dernier le mouvement rebelle avait présenté une série de revendications politiques que le gouvernement avait rejetées les qualifiant de «vaste blague». Le M23 avait demandé la mise en place d’un Conseil national de transition pour remplacer toutes les institutions du pays jusqu’à l’organisation de nouvelles élections, dénonçant «des fraudes massives aux élections

présidentielle et législatives de 2011» et fustigeant «le mauvais fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et de la Cour suprême de Justice (CSJ)». Au mois de mars, le gouvernement a élaboré un texte de 12 articles qui devait sanctionner les pourparlers de Kampala. Ce document contiendrait des dispositions qui concernent plusieurs domaines comme la politique, la justice, la sécurité et la territoriale. Il prévoirait notamment que le gouvernement s’engage à amnistier les membres du M23 qui ne font pas l’objet des poursuites judiciaires nationales et internationales. Le texte proposerait aussi que le gouvernement puisse contribuer à l’accélération de la mise en œuvre des accords relatifs au retour des réfugiés vivant dans les pays voisins. C’est

une disposition qui était déjà contenue dans l’accord du 23 mars 2009 entre Kinshasa et l’ex-rébellion du CNDP dont le M23 revendique la pleine application. Le M23 avait estimé que ce document n’était pas conforme à ses attentes, proposant à son tour un autre texte. La facilitation devait convoquer une plénière pour examiner les deux textes afin de trouver un consensus et conclure des négociations entamées depuis le 9 décembre 2012. Cette plénière n’a jamais été convoquée. Après le vote de la résolution 2098 par le Conseil de sécurité de l’Onu en mars dernier, le gouvernement congolais a demandé au M23 de «s’autodissoudre». Cette résolution crée une brigade d’intervention au sein de la Monusco pour combattre les groupes armés dans l’Est de la RDC.

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risque de confrontation. Aucun déploiement militaire particulier n’a toutefois été constaté vendredi à Gisenyi ou le long de la frontière alentour. La ville était calme et les boutiques ouvertes. Les deux postes-frontière reliant Gisenyi et Goma sont restés ouverts depuis la reprise des combats et les commerçants notamment continuaient de traverser vendredi dans les deux sens. Malgré ses coups de menton, la marge de manœuvre de Kigali semble aujourd’hui très limitée, notamment en raison de la présence importante de l’ONU au côté des FARDC dans les combats face au M23. «Maintenant les Casques-Bleus sont très impliqués. Il y a donc un risque de confrontation entre les Casques-Bleus et le Rwanda, ce qui serait catastrophique pour le régime de Kigali», notait vendredi Thierry Vircoulon.

le soft et agences n

Un sommet extraordinaire de la Cirgl se tient jeudi à Kampala

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e VIIè sommet extraordinaire des chefs d’état et des gouvernements de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs (CIRGL) s’ouvre jeudi 5 septembre, à Kampala, en Ouganda. Le chargé de communication de la CIRGL, Macdonald Mwakasendile, a expliqué que cette réunion sera précédée de la rencontre des ministres de la Défense et de celle du comité régional interministériel des ministres des Affaires étrangères de la CIRGL. Il n’a pas cependant indiqué les différents sujets qui seront dé-

battus au cours de ce sommet régional. à la clôture du VIè sommet, le 31 juillet dernier à Nairobi, au Kenya, les chefs d’état de la CIRGL, avaient notamment appelé à une conclusion rapide des pourparlers de Kampala entre le gouvernement congolais et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Les chefs d’état de la région des Grands lacs avaient également exhorté les états contributeurs de la brigade d’intervention de la Monusco à accélérer le déploiement de cette force «afin qu’elle soit pleinement opérationnelle dans les meilleurs délais possibles et au plus tard à la date du 1erseptembre 2013».


Et Mgr Monsengwo prit la place de Kalonji R bonnes feuilles |

égine et Ruffin vivaient tous les deux à Bukavu, l’élégante petite ville au bord du lac Kivu à la frontière avec le Rwanda, mais ils n’avaient rien en commun. Quand Mobutu annonça la fin de l’état à parti unique, Régine avait 35 ans et Ruffin 7. (...) Quand elle entendit que le MPR avait perdu sa toute-puissance, elle ne put s’empêcher de danser. Ruffin était trop jeune pour prendre conscience de la valeur historique de ce bouleversement. Il jouait au football avec ses camarades et commençait à rêver d’une vie de prêtre. Pourtant, ils allaient sentir tous deux l’impact de la chute du dictateur, chacun à sa manière et à des périodes très différentes. Régine en 1992, Ruffin en 1997, car Mobutu prit son temps pour tomber. Régine Mutijima pensait que tout pouvait aller très vite. «Nous voulions vraiment que Mobutu démissionne à l’issue des élections et puisse rester honorablement dans le pays». Mais de 1990 à 1997, Mobutu s’accrocha au pouvoir avec une obstination et une rouerie que personne n’aurait cru possibles. Ce fut l’agonie ’un dictateur qui entraîna le pays dans sa chute. En 1905, quand Léopold ne pouvait plus nier les atrocités commises par l’Etat indépendant, il s’était attardé encore trois ans avant de transmettre à l’Etat belge le territoire qu’il avait conquis. Après 1990, Mobutu adopta le même comportement. Les résultats du référendum l’incitèrent dans un premier temps à lâcher les rênes, mais par la suite, il les reprit en main. Il ne tenait pas, pour sa part, à ce que les élections surviennent trop vite. En 1970, 1977 et 1984, il s’était fait élire de façon créative, mais ce subterfuge, il le savait, ne fonctionnerait plus en 1991. L’esprit démocratique était sorti de la lampe. Pourtant, il parvint à rester encore sept ans au pouvoir, cette fois sans élections. Régine ne savait que trop bien que Mobutu devait son pouvoir à deux facteurs: l’argent et la violence. L’argent de l’étranger, la violence à l’intérieur du pays. Mais combien de temps ce mode de fonc-

tionnement pouvait-il perdurer maintenant que la guerre froide était terminée? Les 12 et 13 mai 1990, quelques semaines après son discours plein d’émotion, Mobutu donna l’ordre de réprimer manu militari la révolte étudiante à Lubumbashi, car les étudiants étaient une fois encore les premiers à être descendus dans la rue. Pour l’Occident, la coupe était pleine (...). La Belgique interrompit toute aide au développement, la France gela les relations, les Etats-Unis n’avaient plus besoin de Mobutu. Au début des années 1990, les alliés étrangers préféraient se débarrasser de lui plutôt que de l’avoir pour ami. Même le FMI retira au Zaïre, en 1994, les droits de vote dont il bénéficiait en tant que membre. L’autre recours: la violence. Mais l’armée n’était pas fiable et les services de sécurité avaient perdu leur emprise sur la population, maintenant qu’il y avait de plus en plus de choses autorisées. De son côté, la presse officielle ne contrôlait plus les canaux d’information. Les journaux d’Etat aux titres «authentiques» comme Elima et Salongo étaient rattrapés par de nouveaux magazines aux noms français (…). Ils n’arrivaient pas jusqu’à Bukavu, la ville où habitait Régine, mais dans la capitale ils jouaient un rôle décisif. Devant les kiosques, le long du boulevard, Lumumba reprit le phénomène des parlementaires debout, des groupes de chômeurs qui devant les marchands de journaux lisaient la une des exemplaires exposés et en discutaient ensemble toute la journée. (…) La démocratisation s’exprima aussi à travers d’autres voies que les journaux. Entre le pouvoir et les masses populaires se développa tout un univers intermédiaire d’organisations à vocation sociale que l’on regroupe sous le terme de société civile. Des centaines de nouvelles associations, pour les femmes des zones rurales, les chauffeurs de taxi, les enfants de chœur... des associations pour le développement agricole, pour la solidarité laïque, les soins aux malades... et même des associations pour les présidents d’associations. Les syndicats poussaient comme des champignons: en 1990, il n’existait que celui de l’Etat, en 1991

il y en avait cent douze. Et tout comme à la fin des années 1950, les partis politiques se multiplièrent. Mobutu avait d’abord défendu l’idée du système tripartite, mais il fut bientôt contraint d’autoriser le pluripartisme à part entière. En un rien de temps, le puissant MPR dut supporter à ses côtés trois cents partis de toutes tailles. Certains ne se composaient que d’une personne. L’annonce de son départ imminent du trône avait incité certains à rêver de s’emparer du pouvoir. Mobutu observait le tout d’un mauvais œil: la prolifération des partis confirmait ses craintes d’un morcellement, d’un éclatement. If you can’t beat them, join them [A défaut de les battre, il faut les rejoindre], avait-il dû penser et, s’efforçant d’affaiblir l’opposition, il allait même jusqu’à payer des citoyens pour qu’ils lancent un parti soutenant ses opinions. On les appelait par dérision les «partis alimentaires», ou les «partis taxi», car leurs membres pouvaient tous tenir dans un seul et même taxi. Etait-ce le multipartisme promis par Mobutu? C’était plutôt du multimobutisme! Finalement, sur ce terrain politique agité, deux pôles se dégagèrent: d’un côté l’UDPS d’Etienne Tshisekedi avait constitué avec ses partenaires une liste commune, appelée Union sacrée de l’opposition, de l’autre côté le MPR et les fidèles de Mobutu s’étaient regroupés au sein de la mouvance présidentielle. Entre les deux, il y avait le ventre mou. L’Eglise sympathisait avec l’opposition, mais elle était souvent prête à des compromis. Régine ne se sentait pas d’affinités. «J’ai été pendant un moment membre de l’UDPS quand le parti était encore clandestin, mais je ne me sentais pas à l’aise politiquement. L’année 1990 a plutôt marqué pour moi la naissance de la société civile». L’opposition remporta une victoire majeure quand Mobutu accepta que soit organisée une conférence nationale. Il espérait ainsi contenter l’étranger et obtenir à nouveau le soutien de ses alliés occidentaux. Inspirée par une conférence comparable au Bénin, peu de temps auparavant, qui avait permis de réformer le pays en dix jours, l’idée était de rassembler les

représentants du peuple du Zaïre pour parler du passé et tracer les grandes lignes de l’avenir. Cette conférence devait donner corps à la transition de la Deuxième à la IIIème République; elle est connue sous le nom qui lui fut donné ultérieurement, la «Conférence souveraine nationale». Y participeraient non seulement des personnalités politiques et des sommités, mais aussi des personnes de la société civile, de la vie associative et des Eglises. Elle devait se dérouler à Kinshasa, mais avec des délégations venues de toutes les provinces. Le tout pourrait être suivi en direct à la radio et à la télévision. Ce serait une grand-messe des fondements de la démocratie. Dans le lointain Bukavu, Régine y fut mêlée: «Les enseignantes de Bukavu m’ont dit: Tu dois aller à Kin! Je me suis donc retrouvée dans la délégation du Sud-Kivu. Toutes les tribus étaient représentées, nous ne voulions pas avoir de point de vue ethnique. A la Conférence souveraine nationale, nous allions tout dénoncer. Nous allions chasser Mobutu et obtenir sa tête sur un plateau». Régine est partie pour la capitale. Elle était au nombre des deux mille huit cents représentants et des deux cents femmes participantes seulement. «Nous étions trop peu de femmes, pas même 10 %. Beaucoup de femmes avaient peur de s’exprimer à découvert. Nous étions mal informées du fonctionnement de ce genre de réunion et de l’intérêt du lobbying». Mais elle allait montrer qu’elle avait du répondant. Le 7 août 1991, la Conférence souveraine nationale commença. Elle était censée durer trois mois. La séance d’ouverture eut lieu dans le palais du Peuple, le Parlement national. Le bâtiment était un mastodonte planté là par les Chinois, à quelques centaines de mètres du nouveau stade de football. Sur le parking, le citoyen Tshimbombo, une des grosses légumes du régime, distribuait, une boîte en carton sur le bras, des piles de billets de banque à tous ceux qui avaient encore envie de créer à la dernière minute un petit parti. L’argent était gratuit, il suffisait de prendre la défense de Mobutu... Tshimbombo était l’homme qui autre-

fois avait été chargé, au nom du président, d’offrir aux femmes de l’équipe nationale de basket féminin vingtdeux Mercedes, parce qu’elles avaient gagné la Coupe d’Afrique, et qui en avait gardé onze pour son propre usage... Maintenant qu’il était là avec sa boîte pleine d’argent, on l’appelait par dérision le «gardien du trésor public». Manifestement, Mobutu était décidé à contrecarrer la conférence par tous les moyens possibles. «Il cherchait sans cesse à nous corrompre en nous proposant des hôtels, en nous offrant des cadeaux ou en nous faisant passer la nuit à Nsele, le centre de conférences», a raconté Régine, «mais nous avons refusé. La délégation du SudKivu était extrêmement déterminée. Nous avons même dormi deux nuits dehors devant la porte du Parlement! Les gens nous apportaient à manger. J’ai mangé pour la première fois de ma vie du pain de manioc. Et à Kinshasa, il y avait d’énormes moustiques! Nous n’avions jamais rien vu de pareil dans les montagnes du SudKivu». Mobutu était prêt au besoin à accepter un gouvernement de transition élargi au sein duquel l’opposition obtiendrait quelques postes, mais de là à convenir d’un gouvernement d’unité nationale accordant un grand pouvoir à l’opposition, cela allait trop loin. Il désignerait luimême le président de la conférence. Il confia la tâche à un vieux fidèle dont le nom kilométrique était à lui seul une preuve suffisante de son fanatisme de l’«authentique»: Kalonji Mutambayi wa Pasteur Kabongo. Aujourd’hui encore, ce nom fait soupirer Régine: «C’était un vieil homme totalement manipulable. Il était dur d’oreille et ne nous comprenait pas! Nous l’appelions Pasteur wa Farceur. J’ai pensé: nous n’avons tout de même pas parcouru deux mille kilomètres pour nous laisser marcher sur les pieds! Nous avons dit: Nous devons imposer le silence au président de la conférence! Mais comment? Tous les matins, nous passions devant la police et nous étions fouillés. Nous avons réussi à introduire des sifflets à l’intérieur, de ces petits sifflets en plastique. J’en avais caché cinq dans mes

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chaussures et dans mes tresses. Chaque fois que le président de la conférence prenait la parole, nous sifflions jusqu’à ce qu’il se taise». Durant les premières semaines de la conférence, les travaux avancèrent très péniblement; ce n’était qu’une suite de discussions interminables sur les procédures à suivre et de chamailleries sans fin sur la composition des commissions. Mobutu, qui suivait le tout à distance, devait certainement se réjouir de ces querelles, tant il espérait un échec. A l’extérieur des grilles du palais du Peuple, cependant, l’agitation s’amplifia. Le 23 septembre, les soldats du centre des parachutistes de N’Djili se mutinèrent. Ils se rendirent à l’aéroport et déréglèrent les tours de contrôle. De là, ils se frayèrent un chemin vers le centre, où ils s’attaquèrent à des grands magasins, des boutiques, des stations d’essence et même des logements privés. Tout ce qui avait de la valeur était sans défense: on emportait des téléviseurs, des réfrigérateurs et des photocopieuses, des stocks entiers furent vidés, des fonds de commerce pillés. La population, que la faim et la pauvreté avaient poussée au désespoir, se joignit aux militaires. Ce fut une fantastique sensation d’euphorie, une fête, le moment du Grand Chapardage. La population pouvait enfin faire ce que les détenteurs du pouvoir faisaient depuis vingtcinq ans! Un délire, le renversement de toutes les valeurs. Interdit et grandiose! Le mécontentement s’étendit à d’autres villes. Les armées belge et française s’interposèrent pour libérer des compatriotes, car les pillages se poursuivirent pendant des jours. 30 à 40 % des entreprises furent dévastées, 70 % des commerces de détail y passèrent. Il y eut cent dix-sept morts et mille cinq cents blessés. Et Mobutu? Il ne réagit pas. Ses troupes pouvaient faire ce qu’elles voulaient. Beaucoup supposèrent qu’il avait déclenché la mutinerie pour tenter de déstabiliser la Conférence souveraine nationale. Même son loyal attaché de presse, Kibambi Shintwa, le soupçonna d’opportunisme, comme il me l’a lui-même confié lors d’un entretien sur le balcon de son petit appartement.

«Mobutu voulait briser le pays. Délibérément. Il était terriblement blessé de la montée de Tshisekedi et voulait se venger. On peut comparer la situation à celle de quelqu’un qui a un beau téléphone portable». Il a levé son téléphone portable pour illustrer ses propos. «Le genre de téléphone portable qui fait des envieux, mais qu’on n’a plus les moyens de financer. Qu’est-ce qu’on fait dans ce cas-là?» Il a laissé tomber la main qui tenait le téléphone à côté de sa chaise. «On le laisse tomber pour qu’il ne reste plus rien pour l’autre. C’est ce qu’a fait Mobutu. Au début de la Conférence souveraine nationale, il s’est installé de façon permanente à Gbadolite. Il a compris qu’il était méprisé de son peuple. A trois heures du matin, les militaires ont pillé l’aéroport et il n’a pas réagi. C’était vraiment: après moi le déluge. Il a vu dans le pillage une sanction infligée à la population. J’étais très déçu quand il a réduit ainsi le pays en miettes. Pour la première fois, j’ai eu plus peur d’être tué par la population que par Mobutu». Après le pillage, un nouveau président a été désigné pour la conférence, cette fois au moyen d’élections. Mgr Monsengwo, le populaire archevêque de Kisangani, également président de la conférence épiscopale nationale, fut facilement élu et put prendre la succession de Pasteur wa Farceur. Mgr Monsengwo: son nom suscitait d’immenses attentes. Paré de son habit pourpre et de sa grande autorité morale, il semblait sur le point de devenir le Desmond Tutu du Zaïre. Il était apprécié de l’opposition, la conférence épiscopale zaïroise ayant déjà sou¬vent exprimé de vives critiques à l’égard du régime de Mobutu. Sous le cardinal Malula, l’Eglise était devenue la première force d’opposition de la IIème République. Quand la société civile était née, d’innombrables organisations, même les plus séculières, s’étaient inspirées des communautés de base et de la théologie de la libération de l’Amérique latine. Monsengwo n’était sans doute pas le catholique le plus radicalement progressiste, mais l’Eglise était crédible aux yeux de (Suite en page 6).


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CNS, bilan mitigé, Tshisekedi ne brille pas (suite de la page 5).

l’opposition (qui ne s’était d’ailleurs pas qualifiée de sacrée par hasard). Pour Régine, la perspective était claire: «Monsengwo était notre candidat, mais il a même obtenu des voix des partisans de Mobutu!» Mobutu était tout sauf satisfait. Ses liens avec l’Eglise avaient toujours été ambivalents: cela faisait maintenant près de vingt ans qu’il la combattait et qu’il la craignait. A la veille de la visite du pape en 1980, il avait épousé en toute hâte sa maîtresse Bobi Ladawa. A Gbadolite, il avait fait ériger une cathédrale, lui, l’homme qui avait autrefois voulu supprimer la liturgie et qui s’entourait volontiers de faiseurs de miracles et de diseurs de bonne aventure venus d’Afrique de l’Ouest. Avec Monsengwo à la tête de la conférence, il fallait ouvrir l’œil. Si lui, Mobutu, n’avait pas son mot à dire sur la présidence de la conférence nationale, il déciderait dans ce cas de l’autre poste décisif pour la transition: celui de Premier ministre. De 1990 à 1997, le Zaïre connut huit Premiers ministres différents, dont sept furent mis en selle personnellement par Mobutu. L’homme qui occupa le poste le plus longtemps resta trois ans, celui qui y demeura le moins ne tint que trois semaines. Il faut dire que ce dernier était son ennemi juré: Tshisekedi. En octobre 1991, après les pillages, il avait été nommé à la tête du gouvernement par Mobutu. Les troubles avaient-ils fait comprendre au Guide qu’il était désormais impossible de ne pas tenir compte de Tshisekedi? Ou était-ce au contraire justement une habile manœuvre pour jeter le discrédit sur lui auprès de ses partisans? Les parlementaires debout passaient des journées entières à débattre de la question mais, trois semaines plus tard, ses fonctions de Premier ministre étaient déjà terminées. Mobutu nomma aussitôt après à ce poste un autre de ses vieux ennemis, Mungul-Diaka. Celuilà parvint à rester un mois entier. Ensuite ce fut au tour de Nguza de tenter sa chance, encore un dissident du lointain passé. Le vagabondage politique triomphait de nouveau et, pendant ce temps, il ne se passait rien. En janvier 1992, Mobutu ordonna la clôture de la Conférence souveraine nationale. Le petit jeu avait assez duré, estimait-il, et à son soulagement il n’avait abouti à rien. Cet écueil avait été contourné, il tenait

à nouveau les rênes fermement en main. «Les gens reçurent de quoi payer leur voyage de retour», m’a dit Régine, «mais nous ne pouvions pas rentrer ainsi chez nous. La population de ma province exigeait un résultat. Il fallait organiser des élections. On a cessé de nous payer, mais nous sommes tout de même restés à Kinshasa grâce au soutien de la population». Les gens ne voulaient plus renoncer à leur espoir de changement. Puis arriva le 16 février 1992, un jour devenu tout aussi important dans l’histoire du Congo que le 4 janvier 1959, quand les émeutes s’étaient déclenchées à Léopoldville. Là aussi, l’interdiction d’une manifestation fut la cause directe des troubles, là aussi elle déclencha une contestation à grande échelle à Kinshasa, là aussi cela se termina par un bain de sang. Les chrétiens voulaient manifester contre la fermeture de la conférence, mais les pouvoirs publics refusaient de leur en accorder l’autorisation. Le charismatique abbé José Mpundu, un prêtre plus proche du peuple que de la hiérarchie de l’Eglise, fut étroitement mêlé à l’organisation. J’ai parlé avec lui dans son humble demeure, à l’ombre de l’ancien stade de football. Il portait - ce qui était rare pour un Congolais un short et - plus rare encore - il tutoyait d’emblée. «Les évêques avaient déjà exigé une réouverture de la conférence. Les prêtres en avaient parlé à la messe du dimanche. Un certain nombre de laïcs avaient dit: Eh bien, passons à l’action. J’étais d’accord avec leur initiative et je me suis rendu à leurs réunions préparatoires, où j’ai parlé de la non-violence. Au sein de la conférence épiscopale, j’étais secrétaire de la commission pour la justice et la paix, vous voyez. Mais le cardinal Etsou, le nouvel archevêque, n’a pas accordé son autorisation pour la marche et Mgr Monsengwo estimait que les évêques devaient parler et non agir... Enfin, nous avons fixé le parcours et décidé de ce qu’il fallait écrire sur les banderoles: «Réouverture inconditionnelle de la Conférence souveraine nationale». C’est ce qui m’a valu d’être renvoyé, plus tard, de la conférence épiscopale...» Le dimanche 16 février, après la messe de neuf heures, la marche a commencé. Dans les plus de cent paroisses de Kinshasa, les gens sont sortis de leur église et ont afflué vers les boulevards et les avenues en mauvais état

de la capitale. C’étaient des croyants ordinaires, pas des dissidents jusqu’au-boutistes, pas des politiciens pur jus, mais des lycéens, des étudiants, des jeunes parents, des pauvres, des gens qui se savaient soutenus par le bas clergé, comme l’abbé non conformiste José. Ils agitaient des branches vertes et chantaient des chansons. Les protestants aussi, les kimbanguistes et les musulmans participèrent. A Matadi, Kikwit, Idiofa, Kananga, MbujiMayi, Kisangani, Goma et Bukavu, des marches semblables eurent lieu. Plus d’un million de personnes descendirent dans la rue, ce fut le plus grand rassemblement de foule de toute l’histoire du pays. On parlait de «marche de l’Espoir». «J’étais parti du quartier de Limete et je me dirigeais vers le pont Kasavubu», a raconté l’abbé José, «mais à la hauteur de Saint-Raphaël, nous nous sommes heurtés à un bataillon de soldats armés jusqu’aux dents. Je marchais au premier rang. Nous avions convenu: s’il se passe quoi que ce soit, tout le monde s’assoit par terre. Les militaires nous ont barré le passage et nous nous sommes assis. A côté de moi, une vieille femme regardait pleine d’incrédulité ces jeunes soldats de 16, 17 ans. L’un d’eux l’a fixée droit dans les yeux et elle a dit: «Mwana na nga, est-ce que omelaki mabele ya mama te?» («Mon fils, n’as-tu donc jamais bu au sein de ta mère?») Le jeune ne savait plus où poser son regard. C’est ça, la force de la non-violence, de la vérité». Le Congo res¬sembla un instant à l’Inde du Mahatma Gandhi. «Ensuite, ils nous ont dispersés au gaz lacrymogène. Nous sommes partis, mais nous avons reformé nos rangs plus loin. Nous avons poursuivi notre route et nous avons continué à chanter. Près de Kingabwa, nous nous sommes retrouvés devant des gardes du corps, je pense que c’étaient ceux du Premier ministre Nguza. Ils nous ont menacés de mort. «Arrêtez de chanter, marchez!» ontils crié. Mais j’ai dit: «Si nous marchons, ils vont nous tirer dessus». J’ai été empoigné par un gars costaud armé d’un revolver, mais les gens m’ont retenu. Les boutons de ma soutane ont sauté. Ma chaîne s’est cassée. Un paroissien l’a ramassée. Les prêtres blancs aussi se faisaient frapper». La marche de l’Espoir tourna au carnage. Ce jour-là, au moins trente-cinq civils perdirent la vie. Les services d’ordre tirèrent sans

distinction, même à très grande distance, même sur des enfants. Ils utilisèrent non seulement du gaz lacrymogène pour disperser les foules, mais aussi un produit hautement inflammable que l’on utilise rarement dans un contexte civil: du napalm. Au cours d’une de mes nombreuses conversations avec Zizi autour d’une table à la terrasse de la cantine de la chaîne publique, il m’a dit: «Après cette marche, Mobutu a eu très peur d’être excommunié. La Conférence souveraine nationale a pu rouvrir et il s’est retiré une fois de plus à Gbadolite. La conférence a pris beaucoup plus d’assurance. La peur avait disparu. «Croyais-tu vraiment pouvoir tous nous tuer?» a-t-on dit à haute voix. Ma femme a vu des cadavres étendus par terre pendant la marche. Moi-même j’ai été brûlé». Il a pivoté pour dégager ses jambes de sous la table et relevé le bas de son pantalon. Cela faisait des années que je le connaissais, mais jamais il ne me l’avait raconté ou montré. Sur ses tibias, j’ai vu de grandes taches roses, comme s’il était camouflé en Blanc. Il y a eu un long silence. «Le napalm», a-t-il fini par dire. La conférence a recommencé en avril 1992 et, cette fois, elle a bien avancé. Elle était véritablement souveraine: ses décisions n’étaient plus de tièdes recommandations, mais des émanations de la volonté du peuple avec force de loi. Avec la conférence pour organe suprême de l’Etat, la démocratisation prit un véritable élan. Après les séances plénières, les représentants se retiraient dans les vingttrois commissions et cent sous-commissions, réparties dans toute la ville. Bon nombre d’entre elles réalisèrent d’excellents travaux. Un inventaire des problèmes fut dressé et des alternatives judicieuses envisagées. Régine Mutijima participa à la commission «Femme, enfant et famille». «J’étais la rapporteuse attitrée. Nous avons travaillé à l’époque jour et nuit. Puis tous les rapports ont été lus en séance plénière, pour qu’ils puissent être amendés et validés. La négociation de compromis a été un formidable apprentissage de la démocratie. Le camp de Mobutu discutait ouvertement avec l’opposition. Nous voulions faire ressortir la véritable histoire du pays et laisser entendre la voix des faibles». La Conférence souveraine nationale vota en faveur d’une Constitution temporaire dont la principale disposition

était que ce ne serait pas le président mais la conférence qui choisirait le Premier ministre. Le président pourrait tout au plus entériner ce choix. Cela signifiait une telle rupture par rapport au passé que les symboles de l’Etat devaient aussi changer: le Zaïre allait redevenir le Congo, le drapeau, la devise et l’hymne national allaient redevenir ceux d’avant 1965. Puis une chose curieuse se produisit: Monsengwo quitta la conférence et se mit à négocier de sa propre initiative avec Mobutu. Cette démarche était totalement contraire à ce qui avait été convenu et à la souveraineté de la conférence. Mobutu fit savoir au prélat en des termes ne laissant planer aucune ambiguïté que le pays allait continuer de s’appeler Zaïre; un changement de nom était de son point de vue totalement inacceptable. Mais il laissa en revanche transparaître qu’il pouvait s’accommoder d’une présidence cérémonielle. Régine éprouve encore à ce sujet un sentiment partagé: «Je trouvais scandaleux que Monsengwo se rende à Gbadolite, mais je pense qu’il l’a fait pour éviter qu’il y ait davantage de morts». Les hommes de la DSP, l’armée privée de Mobutu, étaient encore bien armés; une guerre civile aurait pu survenir. «Monsengwo était l’homme du changement progressif. Il ne voulait ni vainqueurs ni perdants, parce qu’il craignait que ces derniers ne se vengent. Tshisekedi voulait au contraire un triomphe rapide, en prenant le risque d’un grave conflit. Monsengwo a opté pour un atterrissage en douceur. Il a essayé de négocier tactiquement dans une situation complexe». Le Zaïre demeura le Zaïre, mais le Premier ministre fut élu pour la première fois en trente ans. Le 15 août 1992, la Conférence souveraine nationale nomma Tshisekedi, sur lequel s’étaient portés 71 % des suffrages, Premier ministre de la transition; son adversaire électoral, Thomas Kanza, n’en avait obtenu que 27 %. Les élections ne s’étaient pas déroulées sans heurts, les bureaux de l’uDPS avaient été détruits quelques jours auparavant, mais Etienne Tshisekedi, l’homme qui dix ans plus tôt avait écrit cette lettre ouverte extraordinairement audacieuse à Mobutu, devenait le premier Premier ministre démocratiquement élu depuis Tshombe en 1965. Puis tout se passa très vite. Un gouvernement de transition fut mis sur pied, ainsi qu’un Parle-

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ment de transition: sur les 2.800 représentants, 453 deviendraient membres du «Haut Conseil de la République». Une nouvelle Constitution fut élaborée, qui était proche de la Constitution fédérale de Luluabourg datant de 1964, la seule Constitution établie par référendum que le Congo ait connue. Et un calendrier fut fixé pour les élections. L’élan démocratique ne semblait plus devoir s’interrompre. Pourtant, c’est ce qui arriva. Le tout nouveau gouvernement de Tshisekedi ne brilla pas par sa vision ni sa stratégie. Il ne tenta pas de prendre le contrôle des services de sécurité et de l’armée, les instruments essentiels de l’appareil d’Etat. Les ministres perdaient leur temps avec des visiteurs et en tenant leurs permanences politiques. Ces personnes, qui avaient une formation encore moins démocratique derrière elles que les politiciens de la Première République, ne pouvaient pas savoir qu’exercer le pouvoir ne se résume pas à palabrer pendant des heures dans un bureau. Tshisekedi lui-même semblait atteint de la maladie de Lumumba: charismatique tant qu’il était dans l’opposition, capricieux et imprévisible dès son arrivée au pouvoir. Devenir Premier ministre lui semblait plus important que diriger le Congo. La Conférence souveraine nationale touchait à sa fin, mais les rapports des deux commissions traitant des sujets les plus sensibles devaient encore être lus: la commission sur «les biens mal acquis» (par là, on entendait: le vol) et la commission sur les meurtres politiques. «Monsengwo voulait que ces séances aient lieu à huis clos», a raconté Régine, «Mobutu a envoyé des tanks au Parlement et a fait interrompre les émissions de télévision sur la conférence». Le rapport accablant sur la corruption des pouvoirs publics ne fut lu qu’en partie, le rapport encore bien pire sur les violations des droits de l’homme, pas du tout. Même s’il y en avait plusieurs centaines d’exemplaires en circulation, ils n’eurent pas l’effet escompté. «J’étais avec deux autres femmes dans la délégation du Sud-Kivu. Elles ne savaient ni lire ni écrire», a expliqué Régine. Dans un pays où plus de deux générations n’avaient pas bénéficié d’un enseignement digne de ce nom et où la parole avait plus d’autorité que le mot imprimé, ces moments de transparence étaient plus que symboliques. Début décembre 1992, la Conférence souverai-

ne nationale ferma ses portes, non pas au bout de trois mois, mais de dix-sept. Le bilan final était mitigé. Pour la première fois, Mobutu avait un Premier ministre qu’il n’avait pas choisi. La rétrospective historique avait présenté un grand intérêt, mais les rapports essentiels n’avaient pas été lus et les travaux législatifs n’étaient pas terminés. L’opposition démocratique continuait de faire preuve d’un manque de maturité politique. Et on pouvait se demander si les élections longtemps attendues allaient maintenant avoir lieu. Régine a su parfaitement résumer le résultat: «Nous voulions déraciner la dictature, oui, mais ce n’est pas facile d’abattre un baobab, parce qu’il peut te tomber dessus. Tu dois trancher une à une les racines, puis l’arracher à plusieurs, à une certaine distance». Sous le poids du baobab qui tombait, la population fut broyée. La période de transition vers la IIIème République fut pour beaucoup une véritable épreuve. Le Zaïre avait connu de 1975 à 1989 une inflation annuelle moyenne de 64 %; de 1990 à 1995, elle s’établit à 3 616 %. En 1994, l’inflation atteignit même un pic de 9 769 %. Un fauteuil roulant pour handicapé, qui coûtait sept cent cinquante zaïres en 1981, valait en 1991 deux millions et demi de zaïres. Les calculettes n’avaient pas assez de zéros pour calculer les factures. Pour une simple nuit d’hôtel, on arrivait déjà à des chiffres astronomiques. Les salaires ne signifiaient plus rien. Le pouvoir d’achat devint une farce. Les personnes âgées disaient: «A l’époque des Belges, on mangeait trois fois par jour, pendant la 1ère République deux fois par jour, pendant la IIème République plus qu’une seule fois. Où cela va-t-il s’arrêter» Les enfants mouraient de faim. Les menuisiers ne fabriquaient plus des meubles, mais des cercueils, souvent pour des enfants. Dans les villes, la mortalité infantile était d’environ 10 %, dans les zones rurales d’environ 16 %. Beaucoup espéraient un miracle. Dans le Zaïre des années 1990, les jeux de hasard devinrent particulièrement populaires. Les loteries, les mécanismes d’investissements risqués et les pyramides financières promettaient un succès immédiat, mais rendaient dans la pratique beaucoup de pauvres encore plus pauvres. Les gens retiraient leur argent de la banque, le misaient, gagnaient pen (Suite en page 7).


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Les années Conférence nationale souveraine (suite de la page 6).

dant un certain temps puis perdaient tout ce qu’ils avaient. On s’en remettait à la divination et à la sorcellerie pour donner un coup de pouce à la chance, car l’argent et la mystique allaient de pair. Même Mobutu se laissait volontiers entourer de puissants marabouts et de toutes sortes de féticheurs. Quand il perdit deux fils atteints du sida, il attribua leur mort à des forces occultes. En réaction à ce réveil mystique, une chrétienté d’un nouveau genre s’éveilla, qui n’appartenait ni au catholicisme, ni au protestantisme, ni au kimbanguisme classique, mais était évangélique et messianique. On parlait d’ «Eglises du réveil» ou d’«Eglises pentecôtistes». Très souvent, elles naissaient sous l’impulsion de missionnaires étrangers, surtout en provenance des Etats-Unis. Le reborn Christian le plus singulier du Zaïre était Dominique Sakombi Inongo, l’homme qui pendant des années s’était chargé de la propagande de Mobutu. L’inventeur de l’authenticité, du mobutisme et de l’animation politique allait à présent devenir le porte-parole de Dieu en personne. Après un accident sur une autoroute près de Bruxelles (en circulant à contresens la nuit, il avait tué une Belge), il avait eu des expériences mystiques. Dans un rêve, le Très-Haut s’était adressé à lui: «Dominique, mon fils, je te donne la vie et la mort, je te conseille de prendre la vie car Je te sauverai et t’utiliserai». Cela nécessitait quelques explications: «Pendant longtemps, tu as fait danser mon peuple pour un homme; mais désormais c’est pour Moi et pour Moi Seul que tu assureras sa mobilisation, pour qu’il Me loue et qu’il soit enfin libéré». Sakombi décida de couper totalement les ponts avec le régime de Mobutu et il conseilla à Mobutu d’en faire autant («Vous devez cohabiter avec Tshisekedi. Vous devez absolument vous convertir. [...] Je vous exhorte, en tant que frère, à rompre définitivement avec les marabouts, les sorciers, les féticheurs, les magiciens, etc. Ce sont des menteurs. [...] Citoyen Président, [...] ne résistez pas à l’appel du Seigneur. Il est mort pour vous aussi sur la croix». Les symboles extérieurs de la IIème République étaient pour lui totalement ensorcelés. L’hymne national, le dra¬peau et la devise étaient d’origine satanique. Sakombi racontait à son auditoire pendant des séances de prière de

plusieurs heures qu’il avait vu de ses propres yeux le prototype du blason national sculpté dans une caverne, des dizaines de mètres sous terre, c’était en Egypte, près des pyramides du Caire, au bord d’une petite rivière souterraine, des personnes âgées étaient là à chanter des incantations... La monnaie nationale était envoûtée elle aussi: «Il suffit d’observer les signes cabalistiques qui y sont contenus pour en être convaincu; car ils relèvent tous de la magie. Avec ces billets, vous ne pouvez jamais financer le développement du pays. [...] Vous vous rappellerez que les séries récentes de ces billets ont créé des troubles et ont même été à la base du conflit entre Mobutu et Tshisekedi. Vous comprenez maintenant pourquoi... puisqu’elles sont diaboliques». Cela étant, cette récente série de billets donnait effectivement lieu à un phénomène curieux. Le discours fantastique de Sakombi ne tombait pas complètement du ciel, mais donnait une tournure religieuse à un commentaire social familier. En 1970, la coupure la plus élevée était de cinq zaïres, en 1984 elle était de cinq cents zaïres. C’était déjà en soi un signe d’inflation spectaculaire. Mais en 1990 fut créé un billet de cinquante mille zaïres et deux ans plus tard même de cinq millions de zaïres. La macroéconomie peut parfois se révéler d’une simplicité enfantine. Quand la valeur de la plus haute coupure augmente aussi vite, cela signifie soit qu’un pays s’enrichit très vite, soit que sa monnaie se déprécie très vite. C’était malheureusement le second cas: le billet de cinq millions de zaïres ne valait que deux dollars. On y voyait malgré tout le portrait de Mobutu impassible, comme sur les précédents billets de banque. Il portait fièrement la tenue de maréchal qu’Alfons Mertens avait cousue pour lui, ce qui en fit les vêtements du XXè siècle parmi les plus représentés. Faire fonctionner à plein régime la planche à billets était d’ailleurs la méthode favorite de Mobutu pour s’assurer des devises, d’autant qu’il ne pouvait plus compter à présent sur ses bailleurs de fonds internationaux. Il fit appel à une entreprise allemande, Giesecke & Devrient, imprimeurs de billets pour des personnalités allant d’Hitler à Mugabe, et importa des cargaisons entières de billets par avion. Pour la seule année 1995 furent acheminés huit cent trente millions de nouveaux billets de banque. Il dut en changer le

plus vite possible près de la moitié en dollars pour payer les factures de l’imprimeur. Fabriquer de l’argent pour payer le fabricant d’argent: l’économie peut aussi être d’un tragique enfantin. En décembre 1992, quand Mobutu mit en circulation le gigantesque billet de cinq millions de zaïres, le Premier ministre Tshisekedi le déclara illégal. Il voulait mettre un terme à une politique monétaire extravagante, mais provoqua sa première grande confrontation avec le président. Dans les rues de Kinshasa, le billet fut vite surnommé «Dona Beija», d’après une personne ravissante mais rouée d’une série télévisée brésilienne très populaire àce moment-là au Zaïre. Mobutu utilisait l’argent pour payer ses militaires. Comme toujours, ils se rendaient avec leur solde chez un agent de change, car le salaire remis le vendredi soir pouvait valoir un tiers de moins dès le lundi matin. Partout dans le pays était apparu le phénomène des cambistes, des agents de change (presque toujours des femmes) qui étaient assis le long de la route à l’ombre d’un parasol avec des piles de billets de banque. Au Zaïre, même le marché noir avait des couleurs pimpantes. A Kinshasa, on les trouvait dans la rue derrière l’ambassade de Belgique, bientôt appelée Wall Street, mais même dans le quartier de Matonge, des bureaux de change informels se multipliaient dans les ruelles. Le fonctionnaire, l’agent de la circulation ou le soldat se rendaient le jour de paie avec leur sac en plastique rempli de piles de nouveaux billets chez le cambiste et les chan¬geaient contre des dollars. Le cambiste revendait plus tard les billets, souvent à des entreprises publiques qui en avaient besoin pour payer les salaires. Ainsi le Zaïre se «dollarisait» peu à peu. Jusqu’à aujourd’hui, le dollar représente le premier moyen de paiement pour toutes les grosses dépenses, seuls les petits achats étant encore effectués dans la monnaie locale. Mais avec le billet de cinq millions, l’affaire tourna mal. Quand Tshisekedi le déclara illégal, les cambistes refusèrent de le changer. Les militaires qui voyaient ainsi s’évaporer leur solde mensuelle se sentirent floués et décidèrent d’encaisser leur salaire en se servant eux-mêmes. Du 28 au 30 janvier 1993, ils recommencèrent à piller. Les conséquences furent terribles. A Kinshasa, on parle encore du Premier et du Second Pillage, celui de 1991

et celui de 1993, car ces événements historiques se sont gravés profondément dans la mémoire de la nation. Le Second Pillage fut de loin le plus violent. Cette fois, ce fut la DSP elle-même, la division spéciale de Mobutu, qui se mutina et s’empara de biens publics et privés. Sous les yeux des commerçants, ils firent voler en éclats des vitrines et arrachèrent les lustres du plafond. Comme les stocks étaient souvent misérables, ils arrachèrent même le fil de cuivre du mur et démolirent des lavabos. Le Zaïre était devenu le pays de toutes les extrémités, un pays privé de lois, de sanctions et d’espoir, livré au banditisme et à la rapacité. Pendant le Second Pillage, un millier de personnes trouvèrent la mort, dont l’ambassadeur de France et un de ses collaborateurs. Une fois encore, des commandos de parachutistes français et belges furent mobilisés. Après ces incidents, la ville donnait l’impression d’avoir été ravagée par une invasion de sauterelles. Dans la rue traînaient du papier, des classeurs, des débris et des chaussures. Derrière les vitres cassées, les rideaux se gonflaient au-dessus du trottoir. Les gens ordinaires essayaient eux aussi de prendre leur part du gâteau, car dans un pays en faillite, la moindre chose prend de la valeur. Les vieux papiers, par exemple, devinrent un bien précieux. Les archives du jardin zoologique de Kinshasa, vestige lourdaud de l’époque coloniale où un crocodile datant de 1938 somnolait encore au soleil (et il est toujours là aujourd’hui), furent vidées par la population en quête de papier d’emballage. Les semaines qui suivirent, quand on achetait au marché de Kinshasa une poignée d’arachides pour le repas du soir, on les recevait enveloppées dans un sachet de papier jauni sur lequel on pouvait lire la vie merveilleuse du chimpanzé et de l’okapi. Mobutu décida que cela ne pouvait plus se passer ainsi dans son pays. Quelques mois auparavant, il avait fêté à Gbadolite le mariage d’une de ses filles. Pour l’occasion, elle portait l’équivalent de trois millions de dollars de bijoux de chez Cartier et Boucheron. Mais ce n’était pas le problème. Il y avait deux mille cinq cents invités. Il y avait du caviar et du homard. Des milliers de bouteilles des meilleurs vins français furent consommées. Mais ce n’était pas le problème. Un avion avait été spécialement affrété pour aller chercher à Paris le

gâteau, une construction monumentale de quatre mètres de haut, du chef pâtissier Lenôtre. Mais ce n’était absolument pas le problème, non. Le véritable problème à ses yeux était Tshisekedi, l’homme qui avait rejeté le billet de banque à son effigie et ainsi déclenché les pillages. Non, avec cette tête de mule, impossible de diriger le pays. En mars 1993, à la suite d’un conclave de dix jours avec la direction du MPR qui jouait encore un rôle décisif, Mobutu décida d’établir son propre gouvernement avec son propre Parlement, sa propre Constitution et son propre Premier ministre. Faustin Birindwa, un ancien opposant, fut la victime de service. Il allait mener une réforme monétaire en instaurant une nouvelle monnaie, le nouveau zaïre, qui remplacerait trois millions d’anciens zaïres. Le Zaïre avait désormais un double gouvernement. En dehors des institutions de la Conférence souveraine nationale, il y avait celles du président, encore plus souverain. L’œuvre gigantesque pour laquelle des gens comme Régine Mutijima s’étaient battus devenait la proie d’un vieux dinosaure avide. L’ironie de l’histoire n’échappait à personne: Mobutu avait commis un coup d’Etat en 1960 et un autre en 1965 parce que Kasavubu avait nommé chaque fois un Premier ministre en plus de celui qui avait été élu démocratiquement (Ileo contre Lumumba en 1960, Kimba contre Tshombe en 1965), mais cette fois c’était lui, Mobutu, qui faisait exactement la même chose. Cette situation intenable allait durer un an. Les organisations internationales, conscientes de la gravité de la situation, craignaient une escalade comme lors de l’indépendance. L’Organisation de l’unité africaine et les Nations Unies envoyèrent des représentants à Kinshasa pour négocier un compromis. Il prit la forme d’un Parlement pléthorique de sept cents membres, au sein duquel étaient fusionnées les deux représentations parallèles du peuple, celle de la conférence nationale et celle de la dictature. Au sein de cette entité désignée assez mécaniquement par le sigle HCRPT (Haut Conseil de la République - Parlement de Transition), les partisans de Mobutu avaient la majorité. En juillet 1994, il fut à nouveau demandé à Kengo wa Dondo d’être Premier ministre. C’était un métis d’origine congopolonaise, qui dans les années 1980 avait dirigé deux gouvernements

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relativement stables ayant appliqué les programmes d’ajustement structurel du FMI. Si cela le rendait acceptable aux yeux de la communauté internationale, le citoyen zaïrois gardait en revanche un souvenir amer des années de rigueur sous son régime. Kengo ne fit jamais bondir les cœurs comme Tshisekedi. Sa tâche était à présent de conduire son pays jusqu’aux élections, vers 1995, une date qui en 1995 fut reculée à 1997. Avec cette construction (un Parlement qui lui obéissait, un Premier ministre qui ne lui mettait pas de bâtons dans les roues, des élections qui n’étaient pas encore pour demain), Mobutu paraissait avoir de nouveau assuré ses intérêts. Ce n’était pourtant qu’une apparence, car le Zaïre, le pays qu’il avait uni et dont il avait fait la grandeur, se décomposait peu à peu. Au Kasaï, la population refusa d’utiliser le nouveau zaïre: dans cette zone monétaire isolée couvait la menace d’une nouvelle sécession. Au Katanga, les violences ethniques entre les habitants d’origine et les migrants luba venus du Kasaï avaient repris de plus belle, attisées par le racisme pur et simple du gouverneur de province Kyungu wa Kumwanza, qui rêvait d’un Katanga indépendant et chassait en attendant des dizaines de milliers de migrants. Les pires violences se produisirent cependant dans le Nord-Kivu. Sur place, on considérait les personnes qui parlaient le rwandais, ceux que l’on appelait les Banyarwanda, de plus en plus comme des migrants indésirables, qui accaparaient les richesses, les terres et le pouvoir. La plupart d’entre eux étaient venus s’installer au Congo entre 1959 et 1962, fuyant les troubles dans leur propre pays. Tant que Bisengimana, le père du jeune homme avec lequel j’ai navigué sur le lac Kivu, resta le chef de cabinet de Mobutu, les locuteurs du rwandais (essentiellement des Tutsi) furent considérés comme des Zaïrois à part entière et obtinrent assez facilement la nationalité zaïroise. Mais en 1981, une nouvelle loi durcit sciemment les critères d’obtention de la citoyenneté zaïroise et, à partir de 1990, on voulut se débarrasser des Tutsi immigrés. Les Banyarwanda étaient au Kivu ce que les Baluba étaient au Katanga: des élé¬ments indésirables, des intrus, des étrangers, des profiteurs, des personnes à part, un peuple qui n’avait pas sa place. Le terme rwandais devint une insulte. Les enfants

chantaient: «Tous les Rwandais n’ont qu’à rentrer chez eux, nous ne les voulons plus chez nous». L’animosité entre les Zaïrois et les «Rwandais» prit de telles proportions que des milices populaires nationalistes furent créées, les Maï-Maï. Ces groupes paramilitaires spontanés voulaient prendre les armes pour lutter contre toutes les influences étrangères. Dans leurs étranges rituels, ils s’inspiraient des Simba de 1964, sauf que cette fois l’ennemi n’était pas Mobutu et ses alliés occidentaux mais le «migrant» venu de l’est. «Je suis zaïrois!» m’a dit avec fierté un de leurs vétérans en décembre 2008, alors que le pays avait déjà repris depuis onze ans le nom de Congo. «Au début, nous avions de bonnes relations avec les Banyarwanda, puis ils ont voulu éliminer les Hunde, les Tembo et les Nyanga. Je suis un Hunde. Les Banyarwanda ont enfermé les Hunde dans leurs maisons, qu’ils ont incendiées». En réalité, le conflit portait sur les terres. Le Rwanda et le Kivu forment la région agricole la plus peuplée d’Afrique. «Cela a commencé en 1993. Nous sommes devenus maï-maï. Pour cela, il fallait appartenir à la race bantoue, être extrêmement patriote et se faire baptiser avec notre eau spéciale. On nous faisait des cicatrices rituelles, on nous donnait des boissons traditionnelles et des plantes médicinales. Il était interdit de voler et de violer. A l’époque, il n’y avait pas encore de viols. Nous bricolions les fusils qui nous servaient normalement à chasser les oiseaux. Nous n’avions pas le choix. Les Banyarwanda étaient des étrangers qui voulaient rattacher le Nord-Kivu au Rwanda». La surpopulation, la pauvreté et l’absence de l’Etat furent les ingrédients d’un cocktail fatal. En 1993, les tensions dans le NordKivu donnèrent lieu à des épurations ethniques qui firent au moins quatre mille morts, mais peut-être jusqu’à vingt mille. «Oh, j’ai bien dû participer à quarante combats». A Goma, j’en ai parlé avec Pierrot Bushala, un homme qui s’étonnait encore de ce qui s’était passé à l’époque: «Dans les années 1980, personne ne connaissait l’origine ethnique de ses camarades de classe; cela n’a commencé que dans les années 1990. Dans l’établissement secondaire que je fréquentais, il y avait dans ma classe un mélange total. J’avais à l’époque une petite amie tutsi et je ne le savais même pas. Mais quand nous avons (Suite en page 8)..


bonnes feuilles |

Du stade de foot de Bukavu au camp de Gabiro (suite de page 7).

voulu nous marier, dans les années 1990, ses parents n’ont pas voulu. Je suis certain que, dix ans plus tôt, ils m’auraient accepté». Il était capable de me donner une explication historique de son chagrin d’amour: «Vous savez, en 1918, quand la Belgique a aussi obtenu les territoires sous mandat, les frontières entre le Congo et le Rwanda étaient poreuses. Les Belges ont exporté des milliers de Hutu rwandais vers les mines et les Tutsi franchissaient spontanément la frontière. Sous Mobutu, les Tutsi avaient des passeports zaïrois mais, dans les années 1990, le tribalisme a pris de l’ampleur. Soudain, ils n’étaient plus des compatriotes loyaux, pour ainsi dire, parce qu’ils soutenaient la lutte de leurs frères au Rwanda. «Quand on est tutsi, alors on est rwandais», disaient les Zaïrois. Cela s’est mal passé. J’ai fini par me marier avec une femme lega, elle venait d’une tribu autochtone du Sud-Kivu». Dans le Sud-Kivu, les Tutsi zaïrois étaient de plus en plus souvent appelés des «Banyamulenge», des gens de Mulenge, une désignation ethnique que les autres leur donnaient et qui n’existait pas auparavant. Pourtant, ils vivaient depuis le XIXe siècle avec leurs troupeaux sur les hauts plateaux froids et brumeux à l’ouest du lac Tanganyika, notamment dans la région d’un village appelé Mulenge. (...). Mobutu avait tenté d’éveiller le sentiment national au détriment du réflexe tribal mais, en des temps de pénurie, l’inimitié était prête à surgir. Les Tutsis du Kivu (tant les Banyarwanda dans le Nord-Kivu que les Banyamulenge dans le Sud-Kivu) furent ceux qui le ressentirent le plus vivement. La haine raciale les incita justement à adopter un comportement de plus en plus communautaire. Les Banyamulenge insultés commencèrent vraiment à se sentir Banyamulenge. Ils se plongèrent dans leur histoire, se souvinrent qu’ils étaient effectivement différents des autres, que leurs racines étaient au Rwanda et qu’en définitive, à bien y réfléchir, ils n’avaient jamais été les bienvenus au Zaïre. Des communautés se forment dès qu’elles se sentent menacées. L’identification ethnique devint plus importante que l’identification nationale. Même le père de la nation s’était retiré dans sa région natale et confiait sa protection à des hommes de son

peuple. Mobutu, l’unitariste, devint lui-même un tribaliste. Le Zaïre redevint un patchwork de tribus. La pauvreté conduisit à l’agression, la faim à des atrocités. Pas d’argent, pas de soutien étranger, pas d’armée opérationnelle: le Zaïre s’était totalement désagrégé et, en 1994, il n’aurait pas fallu grand-chose pour mettre à genoux la dictature. C’est alors que se produisit dans le plus petit pays voisin du Zaïre une catastrophe humanitaire qui déstabilisa à tel point toute la région que Mobutu fut à nouveau reconnu par la communauté internationale comme une balise de stabilité, un doyen, un rocher dans le ressac d’une Afrique centrale agitée. Cette catastrophe fut le génocide rwandais, un événement étranger qui allait influencer comme aucun autre l’histoire du Zaïre. Tout comme son pays cousin, le Burundi, le Rwanda était devenu indépendant de la Belgique en 1962. A l’occasion des premières élections démocratiques, les détenteurs du pouvoir depuis des siècles, les Tutsi, une minorité d’éleveurs de bétail, perdirent le pouvoir, et les Hutu, beaucoup plus nombreux, culti¬vateurs de longue date, prirent leur succession. Les différences sociales et économiques entre les deux groupes étaient réelles, mais le régime colonial belge les avait accentuées et rendues absolues. On était hutu ou tutsi. Après l’indépendance, le nouveau régime hutu se montra totalement implacable vis-à-vis des anciens maîtres. Beaucoup de Tutsi prirent la fuite avec leurs vaches, se réfugiant au Burundi, au Congo et en Ouganda. De là-bas, à la périphérie de leur patrie, ils regardaient leurs collines au loin, décidés à rentrer tôt ou tard et à reconquérir le pouvoir. Dans le sud de l’Ouganda, ils s’organisèrent militairement au sein du FPR, le Front patriotique rwandais, et se battirent aux côtés du chef des rebelles Yoweri Museveni pour chasser Milton Obote. Museveni devint président de l’Ouganda et le FPR apprit pour la première fois comment conquérir un pays. Cette expérience militaire allait être utile. Leur chef militaire devint Paul Kagame, l’actuel président du Rwanda. A partir de 1990, le FPR franchit la frontière avec le Rwanda et engagea une guerre civile contre le régime hutu. De 1990 à 1994, il y eut, selon certaines estimations, vingt mille morts, et un million et demi de civils prirent la fuite. Ces invasions provoquèrent une telle colère

au sein de la population hutu que la haine à l’encontre de tout ce qui était tutsi s’amplifia, même contre les Tutsi qui étaient restés vivre en bons citoyens au Rwanda. «Des cafards», les appelait-on. Le 6 avril 1994, quand l’avion du président hutu Habyarimana fut abattu, la fureur se déchaîna. Les Hutu se dirent que le FPR de Kagame y était pour quelque chose et se mirent à massacrer les citoyens tutsi à grande échelle. Ce n’était pas un combat entre soldats équipés d’armes à feu, mais entre des citoyens munis de machettes. Le régime hutu avait entraîné d’avance des milices civiles et distribué des coupe-coupe. Ces milices se composaient souvent d’adolescents imprégnés de haine raciale, les fameux lnterahamwe. Quand le génocide éclata, ils commencèrent à se livrer à des massacres, se sachant encouragés par les émissions de la radio Mille Collines, qui ne cessait d’attiser la haine en répétant que les tombes n’étaient pas encore pleines et qu’il y avait encore des cafards qui circulaient. En trois mois, huit cent mille à un million de Tutsi et de Hutu modérés furent tués. Pendant ce temps, le FPR de Kagame commençait depuis le nord sa marche vers Kigali. La communauté internationale était absente. Au début du génocide, l’armée gouvernementale rwandaise avait tué dix casques bleus afin de chasser les Nations Unies, pour que l’œuvre d’épuration ethnique puisse se réaliser sans entrave. Les reporters et les journalistes des médias étrangers avaient fui les violences dans le pays. Les yeux du monde étaient ces semaineslà plutôt tournés vers l’Afrique du Sud, où Nelson Mandela avait été élu président. Peu de gens savaient exactement ce qui se passait et le président de la France, Mitterrand, ne faisait pas exception. Considérant que les Hutu étaient victimes de l’invasion tutsi, il décida d’envoyer des troupes françaises au Rwanda pour les aider. Inconsciemment, le fait que le régime à Kigali soit francophone et que les rebelles tutsi qui gagnaient du terrain en Ouganda soient devenus anglophones a joué un rôle dans le soutien français aux Hutu. Ce que Mitterrand ne savait pas, c’est qu’il protégeait ainsi les auteurs du génocide. Les troupes françaises lancèrent l’opération Turquoise: dans le sud-ouest du pays, ils créèrent une zone de sécurité où les Hutu pouvaient se réfugier, à l’abri du FPR

en marche de Kagame, à l’abri des représailles qui allaient certainement suivre. Le génocide aurait dû libérer le Rwanda des Tutsi, mais à présent ces Tutsi s’emparaient du pays depuis les pays voisins. La puissance militaire du FPR avait été très nettement sous-estimée. Les militaires français accueillaient des centaines de milliers de réfugiés hutu et les mettaient de l’autre côté de la frontière. Là-bas, non seulement un peuple prit la fuite, mais aussi un régime: l’armée gouvernementale, l’arsenal, le gouvernement et même les caisses de l’Etat quittèrent le pays. Selon certaines estimations, 270 000 personnes se rendirent au Burundi et 570 000 en Tanzanie, mais le gros des réfugiés se retrouva dans l’est du Zaïre: environ un million et demi de personnes. Mobutu avait mis ses aéroports à disposition pour l’offensive française et accordé l’autorisation de mettre les réfugiés à l’abri dans son pays. Ils étaient surtout regroupés dans le Nord-Kivu, à l’intérieur et autour de la ville de Goma (850 000 personnes), et, dans une moindre mesure, dans le Sud-Kivu près de Bukavu (650000 personnes). Avec Pierrot Bushala, l’homme qui avait dû renoncer à sa petite amie tutsi, je me suis rendu en voiture, en décembre 2008, à Mugunga, à l’ouest de Goma, le plus grand des camps de réfugiés de l’époque. Il servait encore de centre d’accueil car, depuis 1994, le calme n’est plus jamais revenu au Kivu. Pierrot participait à ce momentlà à l’assainissement des camps par l’UNHCR, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. «Est-ce que tu peux imaginer? Toute cette zone ici était remplie de réfugiés et il n’y avait strictement rien», m’a-t-il dit tandis que nous roulions dans sa Jeep à travers un sinistre paysage lunaire, envahi par une végétation vert vif. Sur ce sol, composé de la lave noire issue de l’imposant volcan Nyiragongo situé plus loin, étaient soudain venues vivre 850 000 personnes. Pierrot était devenu responsable de l’aspect sanitaire dans un des camps. «Au début, les gens se soulageaient un peu partout. Mais après, l’UNHCR et la CroixRouge ont livré des tentes, et de la chaux à épandre. Plus tard, on a fait des toilettes en creusant un trou dans le sol». Quand nous nous sommes promenés à Mugunga même, j’ai compris que cela n’avait pas dû être une sinécure de creuser des fosses pour les toilettes dans cette roche volca-

nique. Pierrot a regardé le morne paysage de lave figée où se dressaient partout de petites huttes et des tentes. «Nous luttions contre les mouches, contre les moustiques, nous nous déplacions avec des atomiseurs, nous avions des équipes pour vider les toilettes, nous ramassions les immondices». Mais ce fut en vain. Dans les camps, le choléra et la dysenterie firent leur apparition. Au moins quarante mille personnes succombèrent. Des cadavres étaient entassés le long de la route. La puanteur était insupportable. Les conducteurs ne pouvaient presque plus voir à travers leur pare-brise à cause des mouches. La misère qui suivit le génocide rendit Mobutu une fois encore acceptable aux yeux de la communauté internationale. Les Français, reconnaissants de sa collaboration, l’invitèrent peu de temps après à un sommet international à Biarritz. Les Nations Unies reconnurent son rôle dans l’accueil des réfugiés. Quand les épidémies ravagèrent les camps, des dizaines d’ONG et d’organismes d’aide internationaux purent se rendre en toute hâte dans le pays. L’apparition du virus Ebola, extrêmement contagieux, dans le Kikwit un an plus tard conféra à Mobutu une aura de victime plutôt que de canaille. Maintenant que le monde le considérait à nouveau avec plus d’indulgence, le Premier ministre Kengo wa Dondo pouvait ralentir et saboter à loisir le processus électoral. A quoi bon se presser. Accueillir un million et demi de réfugiés était cependant un prix élevé à payer pour réparer son honneur, surtout dans une région déjà surpeuplée où la haine vis-à-vis du Rwanda ne faisait que s’intensifier depuis des années. Tout comme la population tentait sa chance en se livrant à des jeux de hasard risqués, Mobutu avait misé gros sur ces camps. Alors qu’au début, ils présentaient pour lui un certain intérêt, ils allaient en définitive le mener à sa perte. Ce même samedi de 1996, Ruffin Luliba jouait au football contre l’équipe locale. Une journée ensoleillée. Les éclats de voix des enfants qui demandent qu’on leur passe le ballon, le bruit sourd des chaussures de sport contre le ballon, quelques cris du côté des spectateurs, les coups de sifflet de l’arbitre. Il avait à présent 13 ans, Ruffin. Après l’école primaire à Bukavu, il était allé à l’internat des frères maristes à Mugeri et avait commencé ses études au petit

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séminaire. Ce jour-là, ils jouaient la demi-finale et, dans le public, Déogratias Bugera les regardait, un homme qui était architecte à Goma, mais aimait passer les week-ends dans sa région natale. «A la fin du match, Bugera a dit qu’il voulait sponsoriser notre équipe. Il nous a donné du sucre de canne, des bonbons et des biscuits. Si nous remportions la finale la semaine suivante, il allait tout payer pour nous: toute la tenue de foot, les maillots, et même des nouvelles chaussures de foot». Ruffin n’en revenait pas: des nouvelles chaussures de foot! «La semaine suivante, il est effectivement revenu. Nous avions vraiment envie de gagner et nous avons battu l’équipe adverse par 2-0. Nous avons tous pu monter dans sa Daihatsu pour aller chercher notre tenue de football. C’était un de ces pickup à la benne recouverte d’un filet. Nous étions treize enfants. Le plus âgé avait 16 ans, les autres 14 ou 15. Mon camarade Rodrick, celui qui partageait ma chambre, nous a aussi accompagnés». Mais l’enthousiasme a vite cédé la place à la confusion. «Nous sommes partis en direction de Bukavu, mais nous ne nous y sommes pas arrêtés. Nous avons continué jusqu’à la frontière avec le Rwanda. Près du pont qui enjambe la Ruzizi, nous avons franchi la frontière. Il n’y a même pas eu de formalités à la frontière, pas de douane, pas de services d’immigration, rien. Nous avons poursuivi notre route jusqu’à un petit aérodrome. «Attendez ici», a dit Déogratias, et il est parti. Nous ne savions pas exactement où nous étions, nous étions de simples élèves. Il était six heures du soir et la nuit commençait déjà à tomber. Nous avions peur que le directeur de l’internat nous punisse et nous avons commencé à pleurer. A sept heures, un gros camion est arrivé et nous avons dû y monter. Le voyage a duré cinq heures. «Que va dire le directeur?’, nous demandions-nous. C’était notre principal souci. Finalement, nous sommes arrivés au centre d’entraînement militaire de Gabiro. On ne nous a pas donné de chaussures de football, mais des bottes en caoutchouc, pas des bottes en cuir comme chez nous. Il y avait vraiment beaucoup d’enfants dans ce camp, tous enlevés à Goma et à Uvira. Il y avait aussi des Banyamulenge, mais eux étaient là de leur propre volonté. Nos cheveux ont été aussitôt rasés. Il était une heure du matin et nous

avons dû, en guise de baptême, ramper dans la boue. Vous devez vous débarrasser de Mobutu, hurlaient-ils, vous êtes les futurs libérateurs de votre pays». Le témoignage du jeune Ruffin est extrêmement important, non seulement parce qu’il décrit un sort qui était à l’époque considéré comme un phénomène relativement nouveau, celui d’un enfant soldat forcé, mais aussi parce qu’il montre que le Rwanda se préparait à envahir le Zaïre. Le régime tutsi arrivé au pouvoir à Kigali après le génocide était très préoccupé par le million et demi de Hutu qui avaient fui au Zaïre. Contrairement aux prescriptions internationales, ces derniers n’étaient pas à quelques dizaines de kilomètres de la frontière, mais tout contre. Dans les camps, le régime qui venait d’être chassé se réorganisait. Ils avaient de l’argent et des armes et étaient déterminés à se réapproprier le Rwanda. Tout comme les Tutsi en exil dans le sud de l’Ouganda avaient attendu leur chance de 1962 à 1994, les Hutu dans l’est du Zaïre attendaient à présent leur tour. La plupart des réfugiés, environ 85 à 90 %, ne faisaient cependant pas partie de l’armée gouvernementale qui avait fui, ils n’avaient pas participé au génocide et n’avaient pas été membres de l’Interahamwé. C’étaient des civils innocents qui voulaient simplement rentrer dans leur pays, mais craignaient un contre-génocide. Dans les camps de réfugiés, on se préparait à une invasion. La communauté internationale reconnaissait le problème, mais ne semblait pas vraiment prête à prendre des mesures. Les Etats-Unis n’avaient pas envie, après la débâcle en Somalie, de voir à nouveau des cadavres de GI se faire traîner dans la poussière. La Belgique n’avait pas envie de perdre encore dix parachutistes. Et le secrétaire des Nations Unies, Boutros-Ghali, ne parvenait pas à mettre sur pied une force militaire internationale. Extraits de: «Congo, une histoire» de David Van Reybrouck chez Actes Sud (Arles, France) , 2012.


Airtel, le poids lourd des opérateurs télécoms, s’arrime à la fibre optique E

Les chiffres clé |

C

Le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba se fait présenter les cadres d’Airtel par le DG Louis Lubala lors du lancement de la 3G à Kinshasa. bharti airtel. ’est désormais de la SCPT, expliquant vont goûter à la vitesse Ce nouveau texte vient non satisfaisantes, entre afférent au Ministère chose faite. que la SCPT réclamait lumière de la fibre opfixer les orientations laisser les opérateurs ayant l’économie NaL’opérateur 250.000 dollars améritique. sur la fourniture des fixer chacun son prix, tionale dans ses attribumobile Airtel cains par mois pour un Lors de la signature du services et les modalités ou demander au Goutions pour un contrôle à (de la firme indienne débit internet de 155 contrat, Godfrey Motsa, pratiques de tarification vernement de pratiquer posteriori» (art.5). Bharti Airtel) a signé MB, ce qui était «exorle directeur général de par les opérateurs des le dirigisme, l’option Deuxième principe: la jeudi 29 août à Kinshabitant». Vodacom Congo, avait télécommunications. avait été levée d’inviter force de la concurrence. sa un protocole d’aceu ces mots: «la signaD’après Tryphon les deux ministères à Sont expressément cord avec la SCPT, la «cascade ture de ce contrat est un Kin-kiey Mulumba, travailler ensemble. interdites, aux termes Société congolaise des de signature». moyen de montrer que cette signature qui Le ministre Nemoyato de l’article 9, toutes postes et télécommuniDes négociations entre l’entreprise croit en la intervient un mois après Bagebole s’est félicité actions susceptibles cations, ouvrant la voie les deux entreprises modernité dans laquelle la connexion du pays du travail accompli par d’avoir pour effet d’emà l’arrimage du poids avaient été engagées le Congo veut entrer, à la fibre optique vise les experts. Il a insisté pêcher, de restreindre lourd de la téléphonie comme il se doit mais malgré tout ce qui a été à veiller à la traçabilité sur le caractère stratéou de fausser la concurmobile congolaise à la la lenteur dans leur dit et continue à être dit des opérations des télégique du ministère des rence sur un marché, fibre optique WACS. conclusion a conduit le autour de l’installation coms, et à la véracité de PT&NTIC, de par son même si on est un opéL’accord a été trouvé ministre Tryphon Kinde la fibre optique dans leurs prix sur le marché. potentiel exceptionnel, rateur dominant, c’estgrâce aux bons offices kiey Mulumba à entrer le pays». Au milieu de «C’est en quelque sorte ainsi que sur la nécesà-dire déclaré comme du ministre Tryphon en action en convoquant la semaine dernière, une réponse du gouversité d’endiguer toutes tel par l’Autorité de Kin-kiey Mulumba une série de réunions en les dirigeants de la nement à la guerre des les pratiques de fraude Régulation lorsque son en charge des Postes, son cabinet de travail. SCPT avaient annoncé prix qui sévit dans le qui se pratiquent dans réseau de télécommuniTélécommunications et Si le produit fibre opau ministre Tryphon secteur», a-t-il expliqué. le secteur du fait des cations ou son service Nouvelles technologies tique ne posait aucun Kin-kiey Mulumba une Le nouvel arrêté définit, opérateurs. de télécommunications de l’information et de la problème technique «cascade de signature». entre autres, les mispris individuellement le communication qui en majeur - un bureau Et, en effet, le troisième sions des services des quelques met dans une position a présidé la séance de conjoint de surveillance opérateur GSM du pays, télécommunications, principes. de contrôle de plus de signature en la salle des ayant été institué pour Orange a aussi atteint Il a fait part de son exige des opérateurs de 35% du marché. réunions de son cabinet veiller au respect des un accord avec la SCPT ce secteur qu’ils comespoir que cet arTroisième principe: de travail, avenue exnormes -, le retard et le secteur annonrêté permettra une plus muniquent tous leurs il introduit un régime Huileries. Il satisfait les devenait insupportable, çait «dans les toutes grande traçabilité des tarifs auprès de l’Autode sanctions. Celui-ci deux parties, ont-elles a expliqué le ministre prochaines heures» la opérations des télécom- compte plusieurs paliers rité de régulation des expliqué devant la pres- Kin-kiey, entravant le cérémonie de signature munications ainsi que la dont le premier est la télécommunications, se. Depuis la connexion climat dans le secteur. du contrat avec l’opéra- ARPTC. Des sanctions vérité des prix. mise en demeure de du Congo à la fibre opLa médiation du miteur français. Il en serait sont prévues contre les Quelques orientations trente jours prononcée tique le 8 juillet et dont nistre a donc fini par de même pour MIrécalcitrants. Des amen- sur la tarification. par le ministre ayant le ruban symbolique a porter. CROCOM, le plus gros Premier principe: la lides allant de 500.000 à en charge les télécomété coupé à Muanda, au «Bientôt, les 8 millions fournisseur Internet. béralisation du marché. 1.500 000 FC. L’Automunications ou, le cas Bas Congo par le Préd’abonnés Airtel vont Après Standard TéléAinsi, «les tarifs des rité de régulation se échéant, l’Autorité de sident de la République goûter au haut débit de com, Global Télécom services offerts au puréserve aussi le droit de Régulation. Faute de se Joseph Kabila Kabange la fibre optique», a exet MTN (Congo-Brazretirer les licences d’ex- blic sont fixés librement soumettre, l’opérateur en présence des mempliqué un représentant zaville), le haut débit par les opérateurs ou les indélicat encourt des ploitation à tout contrebres du Gouvernement de la firme Airtel, John était en passe de faire fournisseurs de services amendes transactionvenant aux dispositions conduits par le Premier Aluku, qui conduisait le plein de ses clients, de télécommunications, nelles ou des pénalités contenues dans le texte ministre Augustin Maune délégation de trois outre les institutionnels conformément à l’Orde loi. Il faut rappeler allant de cinq cent miltata Ponyo Mapon, des cadres d’Airtel, porteurs qui s’annoncent. que ce texte vient régler donnance-Loi N°83-026 lions à un milliard cinq opérateurs GSM contes- des pleins pouvoirs. Mardi 27 août, les mila concurrence déloyale, du 12 septembre 1983 cent millions de Francs taient l’offre des prix de Airtel rejoint l’autre nistres des PT&NTIC, la publicité mensongère modifiant le Décret-loi Congolais. En cas de la SCPT estimant que opérateur Vodacom, Tryphon Kin-kiey du 20 mars 1961 relatif et la mauvaise qualité récidive, il est procédé à dans certains pays voiqui a signé le 17 juillet Mulumba et son hoau prix». En d’autres du service avaient élu l’application des sancsins tels que la Zambie 2013, son contrat mologue en charge de domicile dans le secteur termes, «les prix des tions graduelles suivanou la Tanzanie, le prix d’interconnexion et de l’économie et Commer- alors que les opérabiens et tarifs des servi- tes : la suspension de la pour une même capalocation de capacité de ce, Jean-Paul Nemoyato teurs ne se mettaient ces ne sont pas soumis licence ou de l’autoricité, sur une distance la fibre optique. Bagebole, ont signé un à une homologation toujours pas d’accord sation, la réduction de similaire, variait entre à eux deux, ce sont arrêté interministériel préalable mais doivent, sur la régulation du la durée de la licence 15.000 et 25.000 dolen théorie 15 milportant réglementation après qu’ils aient été prix. Le Gouvernement ou de l’autorisation, le lars américains, soit dix lions d’abonnés à la dans le domaine des fixés, être communiqués retrait de la licence ou s’est donc trouvé face à fois moins que l’offre téléphonie mobile qui télécommunications. avec tout le dossier y plusieurs options toutes de l’autorisation. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1243 | PAGE 9.

thiopian Cargo, filiale fret d’Ethiopian Airlines, lance en septembre son second centre de fret à l’aéroport de Lomé en association avec son partenaire stratégique Asky Airlines. Cette plateforme logistique permettra de manutentionner et d’expédier à l’aide d’un B737-400F des marchandises sur l’international et sur 25 capitales d’Afrique de l’Ouest et centrale. «Alors que l’Afrique poursuit sa croissance économique rapide, nous élargissons notre réseau de fret pour le rendre accessible à plus de pays et plus de gens (…) Au cours des trois dernières années, en ligne avec notre stratégie Vision 2025, nous avons réussi à établir un deuxième hub de passagers à Lomé, en partenariat avec Asky afin de mieux servir la communauté d’Afrique de l’Ouest. Nous étendons maintenant ce partenariat fructueux à l’activité cargo», a expliqué Tewolde Gebre mariam, P-dG du groupe Ethiopian Airlines. Ethiopian se définit le plus grand opérateur de fret en Afrique avec une flotte dédiée de 6 avions cargo. Une étude récente de l’association internationale du transport aérien (IATA) attribue à l’Afrique une part de marché de 1,6% sur le marché mondial.

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our contribuer à l’amélioration de la compétitive de l’économie sénégalaise et valoriser les investissements déjà réalisés, le ministre du commerce et de l’industrie Alioune Sarr a indiqué la création prochaine d’un fonds d’investissement industriel pour accompagner la restructuration et la dynamisation de 100 PME en difficultés. Alioune Sarr a précisé: «Ce fonds, évalué pour le moment à près de 30,4 millions €, pour les trois prochaines années, devrait permettre d’inverser la tendance actuelle et contribuer à améliorer la compétitivité de l’économie du pays». Les entreprises éligibles à ce programme de restructuration seront des PME dotées d’une forte intensité de main d’œuvre ou menant des activités à forte valeur ajoutée. Ce fonds interviendra dans la modernisation des équipements et dans l’octroi de garantie permettant de mobiliser des financements complémentaires.


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Face à la confusion entretenue autour du contrat d’AREVA, le Cren-K veut se réapproprier la gestion de l’uranium

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n tout cas les responsables du Centre régional d’études nucléaires de Kinshasa (Cren-K) ont réitéré leur offre au gouvernement de se lancer dans l’exploitation de l’électronucléaire. Qu’est devenu le contrat AREVA? Qui, selon eux, devrait contribuer à l’électrification de la R-dC dont le taux de couverture énergétique n’excède guère les 9%. Mieux que l’hydroélectricité, l’électronucléaire a l’avantage de respecter l’environnement. Et est une source de considérables revenus. Le commissaire général de Cren-K, le professeur Vincent Lukanda Mwamba sollicite le soutien du gouvernement pour que le Cren-K exploite l’uranium. La R-dC en a l’expertise, soutientil. Mais l’exploitation de l’uranium est officiellement interdite en RdC. Quoique des ONG et même des experts de l’ONU soutiennent tout le contraire. L’exploitation de l’uranium se poursuivrait en catimini et de façon illégale dans la province du Katanga. Pourtant, il y a 4 ans, à la suite de la visite

Le Cren-k veut doter la R-dC des centrales nucléaires sûres pour résoudre le problème du courant électrique. droits réservés. officielle de l’alors contrat qui le lie à la sous le régime des président français R-dC et naturellement substances réservées. Nicolas Sarkozy à les montages financiers La R-dC n’est pas Kinshasa, la firme qui en découleraient. l’Iran, mais notre française AREVA, La question de niveau en matière de numéro un mondial, l‘uranium, convientrecherche nucléaire dans le nucléaire civil, a il de le dire aussi, autant que nos obtenu des autorités de demeure sensible en potentialités en Kinshasa, l’autorisation R-dC, l’on croirait un minerais radioactifs de mener des recherches sujet tabou. Même sont dans les viseurs sur toute l’étendue du le code minier de la communauté territoire national, a-tdemeure évasif sur internationale. Le on appris, pour dénicher ce. Le code minier 21 décembre 2011, les moindres indices de organise, en effet, Washington et l’uranium. un régime juridique Kinshasa ont convenu particulier concernant SEUL LE CHEF DE des substances dites L’ETAT… réservées, celles pour Depuis plus rien. lesquelles la sécurité AREVA n’a jamais des populations ’Etat envisage entamé le début de nationale ou de donner une commencement de internationales exige orientation son exploration… qu’elles soient déclarées nouvelle aux officiellement. La firme « substances réservées » comptoirs des matières française, en dépit de par le Chef de l’Etat… précieuses en R-dC. la demande pressante selon les conditions Une mutation des des ONG locales et qu’il (chef de l’Etat) comptoirs en entités internationales, n’a déterminera. D’ores de traitement et/ou jamais voulu rendre et déjà, l’uranium, le de transformation public ne fut-ce des thorium et les minerais (filière or, cassitérite, clauses essentielles du radioactifs sont placés cuivre, cobalt) est en vue en vue d’accroître la valeur ajoutée des produits miniers destinés à l’exportation. Ce pourrait être l’une de grandes innovations dans le budgétaires à 20% et à moitié des prévisions secteur minier plus de la formation du Produit actuellement, soit près 10 ans après l’entrée intérieur brut à 12% de 5.000Kg. Quant au en vigueur du code à court terme. Certes, diamant, la production minier. Il demeure l’on est encore très devrait passe d’ici 2015, que la révision de ce loin, des années où la de 22 millions de carats code (loi n°007/2002 Gécamines bouclait à à 27 millions ; le coltan du 11 juillet 2002) elle seule jusqu’à 70% (colombo-tantalite), de s’impose comme la du budget national. 500 t par an dès 2012 clé de réussite du pan Mais lentement mais et la cassitérite à plus minier de la Feuille de sûrement, Martin de 10.000 t l’an entre route du gouvernement Kabuelulu nous y 2012 et 2016. Pour Matata. ramène…avec d’autres atteindre ces objectifs, L’on semble être méthodes, dont des le gouvernement déjà dans l’ambiance joint-ventures sérieuses tient à améliorer la de la relecture du dans lesquelles l’Etat gouvernance et la code minier. Martin trouve dignement sa transparence dans Kabuelulu tenait part. La production du la gestion du secteur pour ce faire à cuivre devrait, en effet, minier ainsi que la vulgariser, diffuser dépasser les 500.000 t traçabilité des recettes et faire respecter les en 2012 pour titiller les publiques. dispositions du décret 1, 5 million à l’horizon Le ministère des du Premier ministre 2015. Mines compte, pour n°011/26 du 20 mai Le cobalt suivrait la ce faire, réhabiliter et 2011 portant obligation même tendance en équiper le CERGM en de publier tout contrat passant de 120.000 t à matériels de laboratoire. ayant pour objet les plus de 180.000 t. Chez Kabuelulu, l’on ressources naturelles. De quelque 19.000 procédera notamment En tout cas, jusquet actuellement, la à l’évaluation des titres là, le code minier production annuelle, déjà octroyés en vue ne semble guère selon les prévisions d’assainir le fichier portait les espoirs du gouvernement, cadastral minier et escomptés : certes, atteindrait 60.000 au renforcement des il a attiré beaucoup t dans 3 ans. Pour capacités des ressources d’investisseurs… ce qui est l’or, la humaines évoluant dans mais pas toujours production devrait le secteur minier. Autres sérieux. Et il est suivre la tendance missions : installation loin d’embellir les haussière imprimée des cadastres finances publiques. Le par les cours mondiaux miniers provinciaux, secteur minier pourrait du métal jaune voilà déploiement des glaner USD 500 pratiquement 3 ans. La services spécialisés du millions d’ici fin 2012. R-dCongo réaliserait ministère des Mines, Toujours considérées à moyen terme une SAESCAM, CEEC, comme le secteur production de 12.000 etc., moteur de l’économie Kg contre moins de la PAL n

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et son Centre régional d’études nucléaires de Kinshasa, CREN-K, depuis que des organismes spécialisés ont fait état des cas de vol sinon d’achat des barres d’uranium au CREN-K, situé dans le périmètre de l’Université de Kinshasa, dans le faubourg de la Capitale. Fin 2010, la presse internationale supputait que la fiabilité et la viabilité des installations du Centre régional d’études nucléaires congolais étaient sujettes à caution. Des minings qui se comptent par centaines dans le copperbelt r-dcongolais ont toujours, apprendon, fait de la résistance face à l’obligation de se soumettre à un contrôle préalable du commissariat général à l’énergie atomique (CGEA) avant toute exportation des

minerais. Mais ce n’est plus un secret pour personne, les principaux minerais extraits du sous-sol katangais, particulièrement le cuivre et le cobalt, renferment nombre des substances dont certaines peuvent être radioactives, particulièrement l’uranium. D’ailleurs, l’option d’implanter un centre de contrôle pilote dans la province du Katanga, se justifie, a-t-on fait comprendre au ministère de la Recherche scientifique, par la présence avérée des gisements d’uranium dans cette province partant de l’existence et de l’exploitation de la mine désaffectée (et officiellement fermée) de Shinkolobwe et la structure minéralogique des minerais extraits dans le sous-sol du Katanga.

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La mutation des comptoirs en entités de traitement vise à accroître la valeur ajoutée des minerais

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Kabuelulu tient à porter à 10 % du PIB les contributions des mines dans le budget de l’état es cours des matières premières intéressant la R-dC, notamment le pétrole et le cuivre se sortent peu à peu du cycle de yo-yo. Le cours de cobalt stagne alors que celui de métal rouge est réparti à la hausse en raison de l’accroissement de la demande des pays émergents. Le gouvernement compte accroître le taux d’investissement public et privé dans le secteur minier de 10% du PIB en moyenne par an durant la période 20122016. La contribution du secteur minier en 2010 dans la formation du PIB a, en effet, été de 12% et de 9% au budget de l’Etat. La part des mines dans les recettes d’exportation est de l’ordre de 50%. Tout va crescendo depuis, et Martin Kabuelulu s’en est doté d’un vade-mecum, d’une vision d’ici 2015 du secteur qu’il conduit voilà 5 ans déjà, depuis le cabinet Gizenga I, le tout premier gouvernement de la IIIème République. Kabuelulu veut porter la part contributive des mines dans les recettes

du contrôle, avant exportation, des minerais r-dcongolais, du Katanga particulièrement, en vue d’en détecter la présence et surtout la teneur de toute substance radioactive. Pour les Etats-Unis, il est plutôt question de neutraliser tout circuit de trafic illicite d’uranium et d’autres minerais radioactifs. Pour ce faire, le gouvernement des Etats-Unis a imposé que ce soit le CGEA, Commissariat général à l’énergie atomique en lieu et place de l’OCC, Office congolais de contrôle, qui supervise le contrôle des minerais susceptibles de contenir des substances radioactives avant leur exportation. Selon nos sources, l’administration Obama a à l’œil le Commissariat général à l’énergie atomique

Un comptoir informel de diamant à MbujiMayi. droits réservés. r-dcongolaise, les sont imposables au mines ne contribuent taux de droit commun. plus qu’à près de 10 Le titulaire du droit % au budget de l’Etat ou titre minier ou de contre 50 à 70% du carrière supporte la temps de l’âge d’or de contribution sur le la Gécamines (1973chiffre d’affaires à un 1993). En dehors des taux préférentiel de 5% activités commerciales lorsqu’il est bénéficiaire de la Gécamines SARL des prestations des dont il est encore services liés à son l’unique actionnaire, objet social. Mais suite l’Etat r-dcongolais ne se à l’instauration de la contente—en dehors des TVA -en remplacement actions à titre purement de l’ICA- dont social, philanthropique l’application dans le des sociétés privées-, secteur minier fait que des retombées débat, tous ces taux financières fiscales, passent quand même à parafiscales et 16%. douanières qu’il récolte Il sied également de principalement par rappeler qu’avant le biais de la DGI, l’instauration de la DGRAD, SONAS, taxe sur la valeur DGDA, CAMI…le ajoutée, l’acquisition ministère des Mines par le titulaire des biens et ses appendices. produits localement Jusqu’au 31 décembre était imposable au taux 2011, les minings de 3% pour les biens étaient redevables de liés à l’activité minière. l’impôt sur le chiffre Selon le Code minier, d’affaires à l’intérieur le régime fiscal soumis sur les ventes réalisées à l’opérateur minier et les services rendus compte également sur le territoire l’impôt sur les national. Les ventes de véhicules qui n’est produits à une entité pas à confondre avec de transformation la taxe spéciale sur la établie en R-dC circulation routière sont expressément perçue par la SONAS exemptées. Les autres au taux de 16%. Il ventes de produits à y a aussi l’impôt l’intérieur de la R-dC foncier, l’impôt sur constituent l’assiette de les revenus locatifs cette «contribution » et (22%) et de l’impôt le taux applicable est sur la superficie des de 10%. Les services concessions minières et rendus par le titulaire d’hydrocarbures qui est

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de 0,02dollar/ha pour la première année, 0,03 dollar/ha pour la 2ème année, 0,035 dollar/ha pour la 3ème année et de 0,04 dollar/ha pour les années suivantes, pour le titulaire d’un permis de recherche ; pour le titulaire d’un droit minier d’exploitation, l’impôt sur la superficie va crescendo de 0,04 à 0,06 puis 0,07 dollar pour enfin se fixer à 0,08 dollar. Le taux de la redevance minière est de 0,5% pour le fer ou les métaux ferreux, 2% pour les métaux non ferreux, 2,5% pour les métaux précieux, 4% pour les pierres précieuses, 1% pour les minéraux industriels, les hydrocarbures solides et autres substances non recensées dans le code minier. L’impôt professionnel sur les bénéfices au taux de 30%, l’impôt professionnel sur les rémunérations à charge des employés au taux de droit commun, l’impôt exceptionnel sur les rémunérations des expatriés. Le Premier ministre envisage à brève échéance de revisiter l’ensemble de la réforme des entreprises publiques. Cette réforme a un caractère immédiat, a fait comprendre le PM dans sa Feuille de route. Dans le secteur des mines, par exemple, Martin Kabuelulu s’évertuera au réajustement du processus de la réforme des entreprises du portefeuille de l’Etat du secteur minier…et à évaluer systématiquement les réformes engagées.

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Les finances de l’état sont mises à l’épreuve de pressantes sollicitations de la rentrée

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e volume des réserves de change logées à la BCC se situe, à la veille de la rentrée –et du début des concertations nationales annoncées pour le 4 septembre 2013- à près de USD 2 milliards. Ces réserves se chiffraient autour de USD 1.6 milliards, il y a encore quelques semaines. Ce qui équivaut à un peu plis de 8 semaines d’importations des biens et des services.

Selon le BCC Gouv Deo Motombo, l’activité économique en 2013 va poursuivre son sentier d’expansion en dépit de l’atonie de l’activité mondiale. Ce qui corrobore les déclarations du Premier ministre, Matata Ponyo, pour qui les risques de ralentissement de l’activité économique seraient plutôt endogènes. Qu’une crise de nature politique, redoutaitil, du temps où il était encore ministre (de Muzito) des Finances, n’amplifie le risque d’une baisse de l’activité économique… ». Crise de nature politique avec des incidences sur les finances publiques, réfléchissons-y. Dès ce 4 septembre2013, quelque 700 délégués vont se réunir pendant 15 à 20 jours dans le cadre des Concertations nationales en vue de penser des pistes des solutions aux différentes crises qui rudoient la société r-dcongolaise. Initiative louable certes, mais qui n’a jamais été prévue dans les prévisions budgétaires 2013. Même si, comme diraient d’aucuns, la R-dC fait face à des impondérables sociopolitiques, le format opté par le praesidium des Concertations n’irait pas sans percuter la stabilité du cadre macroéconomique… ronger le Trésor public. L’opinion publique se souviendra que pour des raisons de stabilité économique, le gouvernement a dû solliciter la révision, en 2011, de la loi électorale ramenant le scrutin présidentiel de deux à un tour. Et ce, en dépit de l’appui financier des partenaires extérieurs. La Ceni a, en effet, obtenu du gouvernement pour l’organisation des élections présidentielle et législatives de 2011, plus de USD 360 millions, a personnellement fait savoir l’alors ministre des Finances, Augustin Matata Ponyo. Le

Siège de la Banque Centrale à Kinshasa. droits réservés. niveau des réserves «L’écart observé par diem, l’impression internationales de rapport à l’objectif se des documents, etc., la BCC avait, par justifie principalement les Concertations conséquent baissé à par l’importance des coûteraient au bas mot un peu plus de USD 1 paiements au profit de USD 10 millions au milliard…si bien que la la CENI dans le cadre Trésor public, selon des BCC a dû procéder aux du déroulement du analystes. En d’autres achats de devises sur processus électoral en termes, l’Etat dépensera le marché des changes R-dC», avait soutenu la en deux semaines ce d’un import global BCC. que le groupe arabe d’USD 178,8 millions Congo Futur a investi en vue de disposer POURPARLEURS à sur plusieurs mois pour d’un matelas d’USD KAMPALA, construire l’imposant 1,271 milliards à fin CONCERTATEURS tour Future Tower sur décembre 2011 soit 7,2 à KINSHASA. le boulevard du 30 juin. semaines d’importation Avec sept cents Et pourtant, au cours des biens et services. délégués, leur per du premier semestre

2013, atteste la BCC, «la situation financière du Trésor public était peu reluisante.». L’exécution du Budget s’est caractérisée par une tendance contrastée, marquée notamment par une réalisation d’importants excédents. Cette évolution a eu pour conséquence, poursuit un rapport de la BCC, la consommation des réserves laborieusement constituées. A propos, les engagements militaires contre le M23, -il ne faut pas nécessairement être expert ès finances ou trésor public pour le comprendre- érode davantage les caisses de l’Etat. Outre les dépenses militaires, l’Etat doit également assurer les rentes des négociateurs de Kampala, de François Mwamba et ses collabos. Alors même que de l’avis de certains membres de l’Exécutif

ou encore des ténors de la majorité dans les deux Chambres, la pantalonnade de Kampala n’a que trop duré. D’ailleurs, elle prorogerait, par ricochet, à la saint glinglin, la déculottée certaine des hors-laloi de M23 dans les escarpements des Kivu. Apollinaire MaluMalu l’aurait, lui, compris. Il a quitté ses pairs «pourparleurs» à Kampala, et depuis, se la coule douce, à travers un cycle des conférences-colloquesdébats-séminaires de la CENI en attendant des jours davantage meilleurs. En 2014… peut-être. Demain se prépare aujourd’hui. Le Vice-premier ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko, tient pendant deux semaines –jusqu’au 9 septembre 2013- des conférences budgétaires en vue de s’assurer une répartition budgétaire équilibrée

entre tous les services publics y compris la présidence. Il va sans dire que l’élaboration du budget 2014 est essentiellement de la tenue des finances publiques en 2013. Des risques baissiers de nature politique sont passés par là. Hélas. Et de l’avis des experts BCC, elle s’éloigne de plus en plus la perspective d’un taux de croissance de deux chiffres cette année. Quant au PEG III susceptible d’apporter de substantiels appuis budgétaires, les officiels r-dcongolais doivent encore, malgré les assurances, en mai dernier, du Chef de mission du FMI Norbert Toe, le négocier non sans peine...avec ces conditionnalités des bailleurs des fonds qui n’ont rien avoir ni avec les finances ni avec l’économie.

unités de transformation et du secteur tertiaire. Ils influencent inévitablement les prix des produits, des biens et/ou services non imposables à la TVA comme le loyer. En R-dCongo, l’Etat, ces dernières années, n’a pas vraiment aidé à la croissance des unités de transformation locales ou encore à l’émergence du secteur tertiaire susceptibles d’entraîner de la valeur ajoutée. Cependant la production manufacturière r-dcongolaise est orientée presque exclusivement vers la demande intérieure. Les importations sont quasi-nulles, moins de 1%. Alors que près de 40% des achats intermédiaires du secteur manufacturier consistent en produits importés. La valeur ajoutée de la production manufacturière s’élevait, il y a 25 ans, à quelque 22% de la valeur ajoutée totale. Les pillages sont passés par là, en 1991 et deux ans après. Vingt ans plus tard, les structures économiques de la R-dC sont tellement aléatoires, biaisées que nul expert objectif ne saurait chiffrer ce que représente le secteur manufacturier en terme de valeur ajoutée. L’industrie manufacturière comprend, en fait, deux principaux types d’activités, tributaires l’un de l’autre, et viceversa. Il y a, d’une part, les industries modernes telles que les brasseries,

les limonaderies, des unités de fabrication métallique, les minoteries, des unités de fabrication d’articles cosmétiques, etc., D’autre part, il y a aussi le secteur dit, officiellement, informel, formé par de petits artisans détenteurs des ateliers qui, en réalité, honorent leurs engagements fiscaux mais ne sont pas affiliés à des organisations patronales, FEC, FENAPEC, etc., qui collaborent généralement avec l’Etat. Bien souvent, le secteur dit informel transforme des intrants et autres produits intermédiaires qui leur sont fournis par les industries modernes. Cas des textiles.

dont l’horeca, les soins des personnes, les professions libérales, etc., Cette catégorie représente un grand intérêt pour le secteur informel. L’on y inclut toute la panoplie de petits boulots, gagne-petit, entre autres des réparateurs de roue dits quado, des garagistes, des vendeurs de carburants à la sauvette appelés Kadhaffi, des décorateurs, des réparateurs des montres, des cordonniers, des coiffeurs… des tailleurs, la vente de la production vivrière. Les services non marchands qui englobent essentiellement les services publics (santé publique, enseignement, administration générale…) contribue à peine à près de 4% de la valeur ajoutée totale. Porteurs des croissances et revenus, les secteurs des transports, des constructions et les télécommunications interviennent à ce jour, pour beaucoup dans la valeur ajoutée totale en R-dC. Cependant, comme le revenu par habitant baisse, et le pouvoir d’achat s’effrite, la majorité des R-dCongolais consacrent au jour le jour une part croissante de leurs revenus aux vivres, ainsi la demande des produits manufacturés demeure assez faible.

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Les crédits 2014 des services d’utilité publique au cœur des conférences budgétaires de Kinshasa

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ous les services publics (ministères, régies financières, entreprises publiques) ont jusqu’au 9 septembre 2013, pour présenter et défendre leurs prévisions budgétaires pour l’exercice 2014. Le ministre du Budget, Daniel Mukoko, s’en veut formel, «les services publics qui ne défendront pas leurs prévisions budgétaires subiront des coupes de certains crédits» Considérées comme la première étape dans l’élaboration du budget de la RDC pour 2014, les conférences budgétaires ont, en effet, débuté le 26 août à Kinshasa. Cette démarche prévue dans la nouvelle loi des finances vise à faire participer tous les services publics de l’Etat dans l’élaboration du budget pour assurer une répartition budgétaire équilibrée. Occasion pour le Soft de mener un sondage sur les priorités des Kinois pour 2014. Contrairement à certaines idées qui accordent un grand intérêt à l’éducation et à l’agriculture, une bonne frange de l’opinion …dans la capitale (ceci explique peut-être cela) souhaite que le gouvernement accorde des crédits considérables au secteur énergétique, particulièrement l’eau et le courant électrique.

La REGIDESO compte parmi les services publics de plus défaillants. droits réservés. Viennent ensuite entre le coût (valeur) la santé publique, d’un produit, d’un bien l’emploi, le transport… et celui des produits ou la voirie, les télécoms. intrants ayant servi à sa production. Il va sans L’EAU ET LE dire que la qualité du COURANT produit ou du service D’ABORD. est déterminante sur La majorité de sa valeur ajoutée. Or, R-dcongolais (de point n’est besoin d’être Kinshasa) nous a-texpert, pour affirmer on fait comprendre que les produits et/ gagne leur vie dans le ou services rendus secteur manufacturier par la SNEL et la Or ce secteur est REGIDESO sont de largement tributaire piètre qualité. Et que, des entreprises d’utilité ces deux entreprises publique (SNEL crouleraient sous les pour l’électricité, poids des dommages et REGIDESO pour l’eau, intérêts à verser à leurs etc.,) mais qui ne valent clientèles respectives qu’un petit pour cent, longtemps abusées, 1%, selon des analyses si jamais elles se de plus optimistes, dans décidaient de saisir les la valeur ajoutée totale cours et tribunaux pour en R-dCongo. La mise les dommages subis. en application de la taxe Qui, un écran plat, qui sur la valeur ajoutée a un réfrigérateur, qui un nettement entraîné une micro-onde abîmés suite tendance continue à la au yo-yo de la tension hausse sur les factures électrique…Qui du fait de consommation des maladies hydriques. d’eau courante et L’on sait, l’eau et de l’électricité que l’électricité -ainsi que la REGIDESO et les produits pétroliers la SNEL. La valeur qui ont longtemps été ajoutée, qu’est-ce? exemptés de la TVAC’est, de manière constituent le moteur lapidaire, la différence de la croissance des

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42% PIB. L’énergie, l’eau et le courant particulièrement, a aussi une incidence irréfragable sur le secteur tertiaire et compterait à ce jour pour près de 42% du Produit intérieur brut, PIB. Ce secteur comprend, pour l’essentiel, le commerce, les transports, les services marchands et les services non marchands. Les services marchands constituent en pratique, selon des experts, 10% de la valeur ajoutée. Ces services se subdivisent en deux grandes catégories à savoir les services bancaires et connexes ainsi que les autres services marchands

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notes de conjoncture économique |

évolution de la situation économique et financière

Rubrique

Asie. En Chine, il est noté une contraction de la demande intérieure face à une demande extérieure déjà atone. Cependant, la croissance économique chinoise, bien qu’en léger recul, devrait rester robuste autour de 8 % en 2013. Au Japon, la politique du nouveau Gouvernement qui repose notamment sur un assouplissement de la politique monétaire, une

relance budgétaire et des réformes structurelles, devrait stimuler la croissance économique à court terme, laquelle est projetée à 1,6% pour 2013. Afrique. En marge des Assemblées annuelles du groupe de la Banque Africaine tenues à Marrakech au Maroc, du 27 au 31 mai 2013, il a été organisé différents séminaires de haut niveau sur le thème: «la transformation structurelle de l’Afrique». Il en est globalement ressorti qu’en dépit de l‘atonie de l’économie mondiale, la croissance économique en Afrique reste robuste (6,6 % en 2013). En effet, les performances en matière d’exportation et d’investissements demeurent solides les échanges commerciaux et les investissements

(suite en page 13).

évolution du cours des produits céréaliers 1200

Maïs

Blé

Soja

770,75

800

699,75

531,99

562,13

400 271,75

06/06/13

31/05/13

30/04/13

29/03/13

28/02/13

242,86

évolution du cours du cuivre.

8000,0.00

7310,50

08/03/13

1/03/13

22/02/13

15/02/13

4000,0.00

08/02/13

6000,0.00

évolution DU cours du pétrole brut (londres).

110

103,7

90 70

02/06/13

31/05/13

30/04/13

29/03/13

50

28/02/13

Opérations financières du secteur public. Au 7 juin 2013, le Compte Général du Trésor affiche un excédent mensuel de 3,2 milliards de CDF. Quant à l’exécution du plan de trésorerie de la BCC, on note, au 31 mai, un excédent mensuel de

évolution de l’activité dans les principaux pays et zones économiques. Europe. L’activité en zone euro s’est contractée de 0,2 % au premier trimestre 2013, d’après l’office européen de statistiques Eurostat. La consommation des ménages s’est accrue de 0,1 %, après un recul de 0,6 % au trimestre précédent alors que les investissements des entreprises ont chuté de 1,6 %. En ce qui concerne ta balance commerciale, tes exportations se sont repliées de -0,8 % à la même période et les importations de -1,1 %. à cet effet, la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE du 6 juin

La Reserve Bank of Australia a revu à la baisse, le 7 mai, son taux directeur de 0,25 point, le situant à 2,75 %, et ce, en vue d’encourager la croissance dans les secteurs économiques autres que les mines. En effet, soutenue par l’activité minière, la croissance de ce pays subit les revers des effets de l’atonie de la demande mondiale, particulièrement de ta chine.

L’Australie.

02/01/13

Réserves internationales et budget en devises. L’exécution du plan de trésorerie en devises s’est soldée par un déficit important de 67,4 millions de USD, ramenant ainsi le solde cumulé annuel au 6juin 2013 à un excédent de 30,7 millions de USD. Ce qui a permis de situer le niveau des réserves de change à 1.674,8 millions de USD, correspondant à 8,8 semaines d’importations des biens et services.

une croissance a été observée dans le secteur de l’immobilier résidentiel et de la construction. D’après la Fed, aujourd’hui l’économie des étatsUnis est bien plus forte qu’il y a quatre ans, mais la conjoncture est encore loin d’être celle voulue par tous. Par ailleurs, selon les chiffres publiés le vendredi 7 juin par (le Ministère du travail, les créations d’emplois ont progressé en mai aux états-Unis sur fond d’une progression du taux de chômage officiel; lequel s’est établi à 7,6 %. Le pays a créé 175.000 emplois au mois de mai 2013 contre 149.0000 en avril. Il sied d’indiquer que la hausse du taux de chômage est le fait des coupes budgétaires qui ont occasionné des pertes d’emplois dans l’administration publique.

31/01/13

Secteur extérieur. La stabilité s’est poursuivie sur le marché des changes au 7 juin 2013. En référence au 31 mai 2013, il s’observe globalement des faibles dépréciations de ta monnaie nationale sur les différents segments du marché, soit -0,1 % à l’interbancaire (918,60 CDF/ 1 USD) et -0,2 % au parallèle (924,33 CDF).

Pool Amérique. Aux états-Unis, d’après la Fed, le rythme de croissance de l’économie américaine est resté modéré en avril et mai, impulsé par le secteur manufacturier qui a profité d’un plus grand dynamisme de la construction résidentielle. En effet,

31/12/12

Prix intérieurs. L’inflation demeure sous contrôle à la 1ère semaine du mois de juin 2013. Le taux d’inflation hebdomadaire reste sur la trajectoire en se situant à 0,013 % au cours de la semaine sous analyse contre 0,012 % la semaine d’avant, portant le cumul annuel à 0,32%. Le prolongement de cette tendance à fin décembre 2013 établirait [e taux d’inflation à 0,735 %.En glissement annuel. l’inflation atteint 0,725 % contre une cible de 6,5%.

Secteur monétaire. Le taux directeur reste maintenu à 3 %, soit une marge de positivité de 2,28 points. Le marché interbancaire reste actif, les opérations s’y sont dénouées au taux moyen pondéré de 2,5 %. S’agissant du marché de titres BTR, l’encours s’est situé à 110,69 milliards de CDF. Le taux moyen pondéré du BTR à 7 jours a atteint 1,11 % contre 1,02 % une semaine plus tôt. Le dynamisme de l’activité bancaire, tel que attesté par la progression des dépôts et des crédits bancaires, se consolide. Quant au taux débiteur moyen des banques en monnaie nationale, il est passé de 22,6% à fin janvier à 19,2 à fin avril. La même tendance est observée sur l’évolution du taux créditeur des banques, qui est passé de 6,9 % en janvier à 4,4 % en avril mais reste supérieur au taux du marché reflété par le taux de BTR qui est à 1,11%. La persistance de cette tendance est de nature à permettre [‘accroissement des crédits et des dépôts en monnaie nationale. Tous les objectifs de la politique monétaire demeurent sous contrôle.

2013 a maintenu inchangé son principal taux directeur qui s’établit à 0,50 %. Par ta même occasion, la BCE a revu à la baisse ses prévisions de croissance et d’inflation pour la zone euro. En effet, elle table désormais sur un recul du produit intérieur brut (PIB) de 0,6 % contre 0,5 % précédemment en raison de la persistance des facteurs de risque. En outre, la BCE a également revu à la baisse sa prévision d’inflation pour la zone euro à 1,4 % contre 1,6 %.

31/12/12

Marché des biens. Hormis le statu quo observé pour le cours du cobalt, les cours des autres produits de base intéressant l’économie congolaise ont enregistré des hausses au courant de la semaine sous analyse. cuivre (+0,9 %), pétrole (+1,6 %), soja (+2,2 %), maïs (+0,7 %) et blé (+0,3 %).

0,2 milliard de CDF, portant ainsi le cumul annuel à 0,4 milliard à cette date. Néanmoins, à la clôture provisoire de la journée du 06 juin, le PTR enregistre un déficit de 1,6 milliard de CDF, lié à la survenance des recettes et dépenses de la Banque.

02/01/13

Marchés mondiaux. Le marché des changes. L’euro s’est encore raffermi au cours de la semaine sous analyse par rapport au dollar américain. En effet, la parité entre les deux monnaies s’est située à 1,32 contre 1,31 la semaine précédente. Cependant, le dollar américain pourrait s’apprécier légèrement par rapport à l’euro au regard des statistiques assez mitigées sur l’emploi publiées aux états-Unis vendredi 7 juin (création de nouveaux emplois sur fond d’une légère augmentation du taux de chômage). Quant à la parité entre le dollar australien et le dollar américain, il est noté une légère dépréciation du dollar australien dont la parité s’est établie à 0,95 USD contre 0,96USD,

une semaine plus tôt.

31/12/12

U

n rapport OCDE daté du 6 juin souligne que la production agricole mondiale devrait s’accroître en moyenne de 1,5 % par an, pendant la décennie à venir, contre 2,1 % de 2003 à 2012 en raison: w du manque de superficies agricoles supplémentaires, w de l’aggravation des contraintes de ressources et des pressions exercées sur l‘environnement et w de la hausse des coûts de production. Aussi, le fait que l’offre agricole obéit davantage aux lois du marché, cela pourrait offrir aux pays en développement des possibilités d’investissement et des avantages économiques importants, compte tenu de la hausse de leur demande de produits alimentaires, du potentiel de croissance de leur production et de leurs avantages comparatifs sur de nombreux marchés mondiaux. Par ailleurs, il s’est tenu du 6 au 7 juin 2013 à Kinshasa un forum international sur le thème: «Croissance économique et Gouvernance». Conscients de l’ampleur de l’écart de développement, en dépit des efforts consentis par le Gouvernement de la République, ce dernier a convié les penseurs de tout bord, à réfléchir avec lui sur des solutions innovantes en vue de propulser l’économie nationale vers une croissance soutenue à deux chiffres, inclusive et durable à effet de faire de la RDC un pays à revenu intermédiaire à l’horizon 2015 et émergent vers 2030. Pour l’édition 2013, deux sous-thèmes ont été proposés: w exploiter les ressources naturelles pour un développement accéléré et w exploiter les ressources naturelles pour accélérer le développement humain.

Cours des principaux produits de base (2013).

Déc-12

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

06/06

Var. hebdo (en %)

Produits agricoles Mais USD/T.

271,75

272,33

264,71

269,49

236,67

240,99

242,83

0,76

Blé USD/T.

770,75

782,00

708,00

735,75

703,75

691,75

699,75

0,28

Soja USD/T

531,99

540,26

542,46

534,19

521,60

550,00

562,13

2,20

Produits miniers Cuivre USD/T.

7.914,5

8.168,0

7.825,0

7.569,50

7033,0

7245,0

7.310,50

0,90

Cobalt USD/T.

25.644,21

26.460,0

26.195,41

25.137,00

25.137,0

28998,7

28998,7

0

102,87

102,02

103,70

1,64

Produit énergétique Pétrole USD/baril Londres

111,25

115,72

111,80

109,69

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1243 | PAGE 12


notes de conjoncture économique |

L’activité économique va poursuivre son sentier d’expansion

Marchés des produits de base intéressant l’économie congolaise. Hormis le statu quo observé pour le cours du cobalt, les cours des autres produits de base intéressant l’économie congolaise ont enregistré des hausses au courant de la semaine sous analyse. Produits agricoles. Blé, Maïs, Soja. Au cours de la semaine sous examen, les cours du soja, du maïs et du

Evolution de la conjoncture intérieure. La production intérieure. w Le taux de croissance. L’activité économique en 2013 va poursuivre son sentier d’expansion, en dépit de l’atonie de l’activité mondiale. En effet, les estimations de la croissance en 2013, tenant compte des réalisations à fin avril 2013, tablent sur une progression du PIB de 7,9 %, soit 3,0 points de plus que la moyenne projetée pour l’Afrique Subsaharienne. Cette croissance serait impulsée essentiellement par les secteurs des mines, du commerce, de la construction et de l’agriculture, d’une part et par l’absorption, d’autre part. Il convient de noter que le système de comptabilité nationale est en pleine migration vers le SN93. Ce nouveau système devrait entraîner une réévaluation des comptes nationaux à hauteur de 58 %. La révision de la méthodologie comporte les avantages suivants: w la mise à jour des informations, w la clarification, w la simplification et

Les prix intérieurs. L’inflation demeure sous contrôle à la 1ère semaine du mois de juin 2013. Le taux d’inflation hebdomadaire se maintient sous ta trajectoire en se situant à 0,013 % au cours de la semaine sous

analyse contre 0,012 % la semaine d’avant portant te cumul annuel à 0,32 %. Le prolongement de cette tendance à fin décembre 2013, établirait le taux d’inflation à 0,73 %.En glissement annuel, l’inflation atteint 0,725 % contre une cible de 6,5 %. Sur la place de Kinshasa, la stabilité demeure de mise avec un taux d’inflation hebdomadaire de 0,016 % venant de 0,014 % une semaine plus tôt.

semestre 2013, la situation financière du Trésor est peu reluisante. L’exécution budgétaire est caractérisée par une tendance contrastée, d’une part, la réalisation d’importants excédents au premier trimestre (104,8 milliards de CDF) et, d’autre part, l’enregistrement des déficits pour les deux premiers mois du deuxième trimestre (-86,5 milliards). Sur la période sous-analyse, cette évolution a eu comme conséquence, la consommation de la réserve ainsi constituée qui, du reste, ramène l’excédent cumulé à 21,5 milliards de

Secteur Public. Exécution des opérations financières de l’état. Au cours de ce premier

(suite en page 14).

évolution du taux d’inflation hebdomadaire 2012-2013 (INS). Cumul janvier

Cumul février

Cumul mars

Cumul avril

Cumul mai

1er sem juin

Taux d’inflation hebdomadaire 2012

1,63

0,50

0,09

0,06

0,06

0,01

Taux d’inflation hebdomadaire 2013

0,07

0,07

0,05

0,06

0,07

0,013

Source : INS

évolution du taux de l’inflation hebdomadaire 2012-2013.

0,035

0,03

0,03

0,026

0,025

Analyse des soldes d’opinions par secteur d’activité économique. L’analyse par secteurs d’activités fait ressortir ce qui suit: w Dans le secteur des industries manufacturières, une tendance haussière expliquée

0,022

0,02

0,015

1ère sem juin

5ème sem mai

3ème sem mai

2ème sem mai

4ème sem avr

3ème sem avr

2ème sem avr

1ère sem avr

4ème sem mar

3ème sem mar

2ème sem mar

1ère sem mar

4ème sem fév

3ème sem fév

2ème sem fév

1ère sem fév

0

0,013

0,011

0,01

0,005

4ème sem mai

0,01

5ème sem jan

Marchés des devises. L’euro s’est encore raffermi au cours de la semaine sous analyse par rapport au dollar américain. En effet, la parité entre tes deux monnaies s’est située à 1,32 contre 1,31 la semaine précédente. Cependant, le dollar américain devrait reprendre quelque peu sa valeur par rapport à l’euro au regard des statistiques assez mitigés sur l’emploi publiées les Etats-Unis ce vendredi 07 juin. De l’autre côté, ta parité entre le dollar australien et le dollar américain s’est établie à 0,95.

te secteur des services, une baisse du solde d’opinions est induite principalement par le pessimisme des entrepreneurs du secteur de transport, sousbranche où il y a une forte perturbation des activités due au dernier mouvement de grève des conducteurs des véhicules poids lourds.

4ème sem jan

Produits énergétiques. Une baisse plus forte que prévue des stocks de brut aux états-Unis observé au courant de cette semaine est notamment à la base d’une majoration de 1,6 % du cours du baril sur le marché de Londres.

Le Baromètre de conjoncture. En mai, le solde d’opinions des chefs d’entreprises accuse une petite poussée, se situant à +11,9 % contre 9,8 % un mois plus tôt. Ce niveau supérieur à la moyenne de 5 % traduit le dynamisme de l’activité économique dans le pays. En moyenne, le solde brut d’opinions pour les 5 mois des années 2013 révèle que les opérateurs économiques maintiennent la confiance qu’ils avaient dans l’évolution de la conjoncture en 2012. En effet, la moyenne en 2013 n’a évolué que de 0,1 point par rapport à 2012, bien que la structure à l’intérieur ait beaucoup changé.

par l’accroissement de la demande et des opportunités d’investissement après s’être libérées de l’échéance fiscale de fin mars. w Dans les industries extractives, la hausse des cours de produits miniers sur le marché international ainsi que la reprise des échanges avec le Gouvernement, ont permis de favoriser la reprise de l’optimisme dans ce secteur. w Quant au secteur de la construction, il est noté une stabilité du solde d’opinions en raison de l’attentisme que connaît la progression des grands travaux. w En ce qui concerne

3ème sem jan

Produits miniers. Le cuivre et le cobalt. Au courant de cette semaine, le cours du cobalt est demeuré statique alors que le cours du cuivre se maintient toujours à la hausse en raison de l’accroissement de la demande des pays émergents.

w l’harmonisation en vue du rapprochement des comptes nationaux avec ceux des pays tiers. Il importe cependant de noter que la mise en œuvre de SN93 devrait induire des modifications majeures des indicateurs qui prennent en référence le niveau du PIB.

2ème sem jan

intra-africains sont en hausse, la mortalité infantile a baissé de moitié en 12 ans et l’espérance de vie est passée de 40 à 60 ans. Cependant, cette croissance non inclusive et non durable. En effet, le tiers de la population mondiale en situation d’extrême pauvreté, avec moins de 1,25 dollar américain par jour, vit en Afrique, soit plus de 400 millions de pauvres. Pour atteindre et maintenir une croissance robuste, inclusive au plan social et durable au plan environnemental, la BAD appelle les gouvernements à tout mettre en œuvre pour développer les trois domaines ci-après: w Infrastructures (énergie, routes, chemins de fer etc.), elles constituent, l’épine dorsale de la diversification économique et gage de la prospérité des Nations. w Intégration économique régionale. Elle devrait accroître les économies d’échelles au regard des avantages comparatifs. w Partenariat avec le secteur privé, sur fond de la bonne gouvernance, tant au niveau de l’Administration centrale qu’aux niveaux des Administrations décentralisées, l’obligation de rendre compte ainsi que la promotion des compétences et de la technologie facteur décisif pour la durabilité de la croissance. Au regard du tarissement des sources de financement traditionnelles à la suite notamment de la crise financière, la transformation structurelle de l’Afrique requiert des financements innovants. à cet effet, l’économie africaine doit agir sur deux fronts: w lutter contre la fuite illégale des capitaux et w développer des marchés financiers en interne en vue de l’émission des obligations d’infrastructures et de la diaspora, intervenir sur le marché financier international, ce qui requiert la notation souveraine et développer le partenariat avec le secteur privé.

blé ont poursuivi leur hausse. Ils ont progressé respectivement de 2,2 %, 0,7 % et 0,3 %. La faiblesse des réserves agricoles aux USA ainsi que les conditions météorologiques non favorables sont notamment à la base de cette hausse.

1ère sem jan

(suite de la page 12).

Evolution trimestrielle comparée des opérations financières de l’Etat entre 2012-2013 (en milliards de CDF) 2012

2013

1er Trim

Avril

Mai

Juin

Cumul

1er Trim

Avril

Mai

Juin

Cumul

Variation en %

Recettes

829,1

247,0

253,0

317,7

1646,8

1024,6

286,4

278,2

37,3

1626,5

1,2

Dépenses

693,9

246,5

218,5

303,5

1462,5

919,7

302,7

348,4

34,1

1605,0

9,7

Solde

135,2

0,5

34,5

14,2

181,4

104,8

16,4

70,2

3,2

21,5

88,3

Evolution trimestrielle comparée du plan de trésorerie de la BCC entre 2012-2013 (en milliards de CDF) 2012

2013 Avril

Mai

Juin

1er Sem

Variation 2013/2012

55,07

19,42

18,32

1,44

94,24

6,77

119,60

54,96

19,36

18,13

3,05

95,49

24,11

18,59

0,1

0,1

0,2

1,61

1,25

17,3

1er Trim

Avril

Mai

Juin

1er Sem 1er Trim

I. Encaissements

47,29

16,07

16,12

21,53

101,00

II. Decaissements

60,17

19,00

19,23

21,20

III. Résultat

12,9

2,9

3,1

0,3

évolution du Plan de trésorerie de la BCC (en millions de CDF) Rubriques

Prév. Mai

Réal. Mai au 31

Taux dexéc en %

Prév. Juin

Réal. Juin au 06

Taux dexéc en %

Encaissements

18 169

18 378

101,2

21 570

1 437

6,7

Dép. BCC Entreprise

13 868

13 707

98,8

17 368

2 079

12,0

- Charges courantes

11 894

12 189

102,5

13 536

2 079

15,4

- Dép. d’investiss.

1 974

1 518

76,9

3 832

0

0,0

Résultat BCC Entrep.

4 301

4 671

108,6

4 202

-642

Dép./ Pol mon et Int Gén.

4302

4 567

106,2

4 203

714

17,0

- Charges dexpl. mon.

3 013

3 458

114,8

3 425

477

13,9

- Charges d’exploit banc.

799

727

91,0

500

2,73

0,5

- Autres charges/intér. Publ.

490

382

78,0

278

234,6

84,4

Débours à récupérer

0

-76

0

256

TVA

0

0

0,0

0

0

0,0

18 169

18 198

100,2

21 570

3 049

14,1

-

180

-

-1 612

II. Décaissements III. Solde

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1243 | PAGE 13


notes de conjoncture économique |

Les banques disposent d’avoirs excédentaires de CDF 59,45 milliards

évolution trimestrielle comparee du plan 0e tresorerie de la bcc entre 2012-2o13 (en milliards de CDF). à la clôture de la journée du 6 juin, le PTR enregistre un déficit de 1,6 milliard de CDF, résultant des encaissements de 1,4 milliard et des décaissements de 3,0 milliards. à cette période du mois, par rapport aux prévisions, les encaissements totalisent 6,7 % et les

Monnaie et Crédit. Marché monétaire. à fin mai 2013, le guichet des prêts à court terme est demeuré inactif et ce, depuis le début de l’année, alors que celui des facilités permanentes reprend peu à peu ses activités. En cumul, les transactions dénouées sur ce marché ont atteint 20,4 milliard de CDF.à l’interbancaire, le volume total des opérations effectuées se chiffre à fin mai 2013 à 114 milliards de CDF contre 11,6

évolution des avoirs libres des banques. Au 6 juin 2013, le compte courant des banques a connu, d’une semaine à l’autre, une diminution de 32,5 milliards de CDF, s’établissant à 227,7 milliards contre 260,2 milliards. La moyenne notifiée des réserves obligatoires

Evolution des facteurs autonomes et institutionnels.

banques dégage les enseignements ci- après:

w l’accroissement du crédit en monnaie étrangère par rapport au mois de mars 2013 et à fin décembre 2012 de respectivement 3,1 % et 8,6 %.

w Les dépôts à terme ont augmenté de 16,3 % en termes annuels. D’un mois à l’autre, ils ont reculé de 1 ,2 %. Cela dénote la confiance du public dans la consolidation de la stabilité économique et monétaire.

évolution des facteurs institutionnels. Les instruments de politique monétaire ont contribué à des ponctions de la liquidité d’un montant de 20,9 milliards de CDF contre une ponction programmée de 39,1 milliards.

Comportement des facteurs de la liquidité bancaire. Le bilan monétaire provisoire de la Banque Centrale indique que tes facteurs de la liquidité bancaire au 6 juin 2013 ont induit une ponction nette de la liquidité de 16,0

w la baisse du crédit en monnaie nationale par rapport au mois de mars 2013 et à fin décembre 2012 de 9,5 % et 16,3 respectivement.

w Les dépôts bancaires ont augmenté de 3,23 % en avril 2013 par rapport à décembre 2012 et ont baissé de 0,40% par rapport à mars 2013.

évolution des facteurs autonomes. Les facteurs autonomes ont injecté 4,9 milliards de CDF contre une injection programmée de 20,3 milliards. Cette situation est liée au comportement des avoirs extérieurs nets.

w les crédits ont été davantage accordés aux entreprises privées. évolution des taux d’intérêt. Banques classiques. L’analyse des taux d’intérêt révèle ce qui suit: w Une baisse du taux en monnaies étrangères de 1,5 point de pourcentage, d’un mois à l’autre pour les banques classiques. w Une hausse du taux en monnaie étrangère de 17 points pour les banques de micro-finance.

w Les dépôts en monnaie nationale ont augmenté de 8,4 % en avril par rapport à fin 2012 contre une baisse de 4,8 % d’un mois à l’autre. Il faut noter:

Dynamisme de l’activité bancaire. Dépôts de la clientèle et crédits à l’économie. L’analyse des dépôts de la clientèle des

w l’augmentation du crédit à la clientèle de 2,6 %, d’un mois à l’autre, et de 7,4 % par rapport à fin décembre 2012.

évolution Evolution du taux de change 930,00

924,33

925,00 919,48

920,00

918,42

915,00 910,00

07/06/2013

31/05/2013

24/05/2013

16/05/2013

09/05/2013

16/04/2013

900,00

02/05/2013

Cours indicatif Cours par parallèle

905,00 09/04/2013

Budget en devises et réserves internationales. Au 6 juin 2013, l’exécution du budget en devises renseigne un déficit de 2,1 millions de USD tenant à un niveau des recettes de 2,1 millions et des dépenses de 4,25 millions de USD. En cumul annuel, le solde du budget en devise demeure excédentaire de 30,6 millions de USD et permet de situer le niveau des réserves de change à 1.674,7 millions de USD, correspondant à 8,8 semaines d’importation des biens et services.

milliards contre une ponction programmée de 18,8 milliards de CDF.

02/04/2013

évolution du plan de trésorerie de la Banque Centrale. L’exécution du plan de trésorerie de la BCC, en date du 06 juin 2013, s’est soldée par un déficit cumulé annuel de trésorerie de 1,2 milliard de CDF contre une prévision de solde zéro. à la faveur d’une gestion budgétaire rigoureuse, il s’observe mensuellement une mobilisation efficace des ressources et une maitrise des dépenses.

SECTEUR EXTéRIEUR. Le marché des changes. La stabilité s’est poursuivie sur le marché des changes au 7juin 2013. Rapproché au 31 mai 2013, il s’observe des dépréciations de 0,1 % à l’interbancaire et de 0,2 % au parallèle. Ainsi, le taux de change s’est situé à 918,60 CDF à l’interbancaire et à 924,33 CDF au parallèle.

Marché des titres BTR. L’encours global du titre BTR a atteint 110,69 milliards de CDF au 06 juin contre 108,3 milliards CDF au 29 mai. Cette situation traduit des ponctions en termes annuel de 15,69 milliards de CDF et hebdomadaire de 2,3 milliards de CDF. Pour la maturité à 7 jours, l’encours a représenté 24,6 % soit un total de 27,3 milliards de CDF face à un encours de 83,4 milliards pour la maturité de 28 jours. Du point de vue de la structure, les souscriptions compétitives ont représenté 51,66 % du total contre 48,34 % pour compte des tiers. Le taux moyen pondéré du BTR à 7 jours a poursuivi son ascension, s’établissant à 1,11 % contre 1,02 % une semaine plus tôt. En termes réels, au regard de l’accroissement du taux nominal, la marge négative observée, depuis plusieurs mois, est redevenue positive. Elle s’est située à 0,39 point. Quant au taux directeur réel, sa marge de positivité s’est établie à 2,28 points. Le coût financier hebdomadaire lié aux BTR à 7 s’est situé à 5,89 millions de CDF contre 4,9 millions de CDF la semaine d’avant.

pour la période du 15 mai au 14juin 2013 se chiffre à 168,25 milliards de CDF. Les banques disposent des avoirs excédentaires de 59,45 milliards de CDF contre 91,3 milliards il y a une semaine. évolution de l’encaisse monétaire. Au 6 juin 2013, l.es émissions nettes cumulées se sont établies à 45,8 milliards de CDF. Le total des billets recyclés s’est établi à 423,6 milliards de CDF. En province, le recyclage a représenté 60,7 % contre 39,3 % pour le siège.

08/03/2013

évolution trimestrielle comparée des opérations financières de l’état entre 2012-2013. Au 7 juin 2013, le Compte Général, du Trésor affiche un excédent mensuel de 3,2 milliards de CDF. La composition des recettes du Trésor reste dominée principalement par les recettes fiscales de la DGDA et les autres recettes, soit respectivement 36,2 % et 60,6 % du total des recettes. Quant à l’exécution des dépenses au cours de la période sous-revue, elle laisse apparaître une prépondérance des charges liées aux frais de fonctionnement (40,3 %) et aux dépenses en capital (43,1 %).

milliards de CDF en 2012. Au 4juin 2013, ce volume atteint 7 milliards de CDF au taux de 2,5 %. En cumul annuel, il est fait état d’un volume de 1.447,2 milliards de CDF.

01/02/2013

CDF. Rapprochée à la période correspondante de 2012, il s’observe une moins-value dans la mobilisation des ressources et une rapide expansion des dépenses publiques.

décaissements se situent à 14,1 %. L’évolution des décaissements est due principalement aux dépenses courantes et celles de politique monétaire et intérêt général, représentant chacune 68,1 % et 23,4 % des parts. En tant qu’entreprise, le plan de trésorerie de la BCC a dégagé à ta période sous-revue un déficit de 0,6 milliard de CDF.

03/01/2013

(suite de la page 13).

Budget en devises 2013 (en millions de U5D). RUBRIQUES

Janv.

Févr.

Mars

avril

31 MAI

06 JUIN

Cumul au 06 JUIN

I. RECETTES

97,05

101,47

193,96

102,37

61,8

2,11

558,82

A. Recettes d’exploitation

2, 83

3. 24

3,44

4,28

4,26

0,66

18,73

1. Redevance de contrôle de chanqe

2.69

2,88

2.96

3,42

3,36

0.59

15,90

B. Opérations de change

94,22

98,23

190,52

98,08

57,59

1,44

540,09

1 . Rachats recettes fiscales et non fisc.

78,22

91,73

169,03

98,08

57,59

1,44

498,11

Recettes pétrolières

40.89

53. 18

111,08

39,60

- 9,25

Recettes minières

36,26

33,22

53.35

57,55

46,54

1,20

228,122

254,00

Variation en milliards de CDF

Programmation 06 juin 2013

Réalisation flux 06 juin 2013

Ecart

3. Achats interbancaires/ Adjudications

16, 00

6, 50

0,50

-

-

-

23,00

1. Fact. autonomes (hors circul fiduc.)

20,3

4,9

-15,4

Il. DEPENSES

116,15

63,77

104,97

109,70

129.30

4,25

520,16

a) AEN

41,4

53,4

12,0

A. Dépenses du Trésor

85,68

59,56

95,97

102,74

123,35

4,12

463,45

b) AIN

-21,1

-48,4

-27,3

- Crédits intérieurs

-8,9

-31,2

-22,3

1. Service de la dette extérieure

7,62

5,55

10,60

9,10

32,75

* CNE

49,7

-23,9

-73,6

2. Paiements diverses créances

16,55

14,32

13,72

14,23

11,43

-

70,25

* Créances sur BCM (RME)

-58,8

-8,4

50,4

* Créances sur secteur privé

0,2

1,1

0,9

3. Fonctionnement

61,51

39,71

71,65

79,40

79,16

4,12

32755

- APN hors BTR

-12,2

-17,3

-5,0

Fournisseurs étrangers

12,25

13,87

41,81

32,99

49,52

2. Fact. Institutionnels

39,1

20,9

-18,2

a) Encours BTR

31,1

15,7

-15,5

B. Dépenses de la BCC

30,47

4,19

9,01

6,96

5,94

b) Réserve Obliqatoire

8,0

17,9

9,9

5. ventes interbancaires

24,00

-

-

-

-

24,00

c) Encours refinancement

0,0

12,7

12,7

-18,8

-16,0

2,8

BALANCE

24,00

-

-

-

-

24,00

Fact. Auton. Fact.Instit. (1-2) (+) injection; (-) ponction

Réserves Internationales

1.625,0

1.661,7

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1243 | PAGE 14.

1.751,7

1.744,3

1.676,9

65,63

148,52 0,12

1 .674,7

56,70


mon porte-monnaie |

La R-dC pourrait se fonder sur la jurisprudence Yasuni pour rejeter le veto sur l’exploration du pétrole de Virunga

F

ace à la valse des critiques et protestations internationales contre l’exploration du pétrole dans la région du parc de Virunga, dans le Nord-Kivu, la R-dC dispose, dorénavant, sans doute, d’un argument en béton pour s’en justifier… plus qu’un alibi, une jurisprudence. L’Equateur, Etat amazonien, en Amérique latine, a décidé, fin août 2013, d’exploiter du pétrole dans le parc Yasuni car la « communauté internationale » qui l’en a empêché n’a pas été à mesure de verser, comme convenu en 2007, la somme de USD 3,6 milliards de compensation à titre de contribution pour la lutte contre le réchauffement climatique et pour éviter l’émission de 400 millions de tonnes de CO2, responsables des gaz à effet de serre. Cependant, durant ces dernières années, l’Equateur n’a obtenu qu’à peine USD 13,3 millions, soit 0,37 % des fonds attendus, a fait comprendre le président équatorien Rafael Correa. «Le monde nous

Gorilles de montage dans le parc de Virunga. droits réservés.

a lâchés», et c’est pourquoi j’ai décidé de solliciter auprès de l’Assemblée nationale la déclaration d’intérêt national approuvant l’exploitation du pétrole de Yasuni », a-t-il déclaré. Dans le cas où le Congrès autoriserait l’extraction du pétrole, «elle ne pourrait pas se faire sur une zone supérieure à 1 % du Parc national Yasuni», qui s’étend sur près d’un million d’hectares, a précisé le président Correa. Le pétrole est la 2e source de financement de l’Equateur, avec une production quotidienne de 500 000 barils. Par contre, le bloc Ishpingo, Tambococha et Tiputini (ITT) qui se trouve dans le parc Yasuni a des réserves estimées à

920 millions de barils de pétrole représentant 20 % des réserves de l’Equateur. A la différence de l’Equateur, où toutes les cartes ont été mises sur table, connues de l’opinion publique, en R-dC, par contre, c’est le flou total. Jamais l’offre d’explorer le pétrole dans une zone classée patrimoine mondial par l’UNESCO n’a été portée dans l’une ou l’autre chambre du Parlement. La loi sur le pétrole est, en réalité, un appendice d’une vielle loi sur les mines datant de 1981, abrogée en 2002 et remplacée par le code minier. De l’exploration de l’or noir dans le Virunga, l’on sait seulement que certains de ces permis d’exploration sont

détenus par la société britannique Soco International PLC et la compagnie pétrolière française Total. Mais à la suite de critiques acerbes du Comité du patrimoine mondial et de WWF-France, le groupe Total s’est officiellement engagé à rester en dehors des limites actuelles du parc de Virunga. Cependant, la société Soco International PLC n’a pris à ce jour aucun engagement de respecter l’intégrité du parc. Pourtant le gouvernement de Londres s’est vote opposé au projet de prospection pétrolière de la société britannique SOCO dans le parc de Virunga où se retranchent des espèces rares des gorilles et une faune plutôt fabuleuse. Dans son communiqué, le Foreign Office n’y va pas par le dos de la cuillère. «Nous avons informé SOCO et demandé au gouvernement congolais le respect total des conventions internationales dont il est signataire ». L’on se rappelle, il y a presque 1 an, le 22 septembre 2012, le ministre r-dcongolais des Hydrocarbures, Atama Lobo, avait laissé comprendre

Devenus trop nombreux, des éléphants tuent au Katanga, le Congo lèverait l’interdiction CITES sur le commerce des éléphants

L

’Etat doit agir. De toute urgence. Soit ramener les éléphants dans des parcs, leur doter des réserves comme Gangala-na-Bodio dans les Uélés., soit lever le moratoire CITES qui interdit toute chasse des éléphants depuis 1982. Il ne se passe plus une semaine sans que des éléphants se livrent à des razzias contre des villages au Katanga. Des champs dévastés. Des cases dégonflés. Voilà que l’on dénombre des morts tués par ces pachydermes, par leurs ivoires tant protégés. Il y a encore quelques mois, c’est au Bandundu, qu’un commando de 50 de ces pachydermes a, brûle-pourpoint, effectué une descente dans la périphérie de Kahungula, renversant tout sens dessus dessous sur leur passage avant de raser tous les champs de la contrée. Des éléphants dévastateurs ont déjà tué huit personnes, fin août2013, dans les localités de Mangi et Kipamba dans le

territoire de MalembaNkulu. Il y a encore quelques jours, le directeur provincial de l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN), M. Félix Mbayo, affirmait que plus de cent cinquante pachydermes rodent autour d’un affluent de la rivière Lualaba. Pour lui, ces animaux plutôt timides, et placides, auraient été, probablement traumatisés par des paysans. Ils agiraient donc par représailles, en légitime défense… Réponse du berger à la bergère. En plus d’attaquer les humains, ils ont ravagé des étendues de champs. A MalembaNkulu, quelque 7000 hectares des champs dévastés. A une certaine époque l’on parlerait du mysticisme, des hommes qui se seraient métamorphosés en éléphants pour poursuivre la sale besogne…des Bakata Katanga. Les pachydermes ont, en effet, entrepris de semer le chaos au Katanga quand l’appel à la démobilisation de guérilleros présumés indépendantistes fait écho. « On a constaté

qu’il y a des éléphants qui viennent de la Zambie, d’Afrique du Sud ou de l’Angola. Il y a un petit troupeau de l’Upemba et un autre troupeau de Buyaba », a fait comprendre à la presse locale, le directeur provincial de l’ICCN. «Nous imaginons qu’ils doivent provenir de l’Afrique du Sud parce que là il manque de pâturage et d’eau», faitil savoir. USD 45.000 PAR TÊTE. Ce que réfute le directeur du cabinet du ministre provincial de l’Environnement soutient. Pour qui ces éléphants proviennent du parc national de l’Upemba. Maints rapports inhérents à cette situation ont déjà été envoyés aux autorités compétentes à Kinshasa, a-t-il poursuivi. En tout état de cause, il y a une évidence : il y a un éléphant de trop en R-dC. Depuis des lustres. Déjà du temps de la guerre de 1998, la rébellion du RCD/N, celle de l’alors Général de division Roger Lumbala se serait plus

livrée, rapportent des ONG sans preuves irréfragables cependant, au trafic des éléphants que de minerais. Qu’elle négociait à 45.000 dollars chaque tête d’éléphant. Qu’environ 450 à 900 éléphants auraient ainsi été dépecés et expédiés, avec leur ivoire, vers l’Ouganda. Certes, l’on ne peut nullement se féliciter de ce trafic., cependant, il sied de relever que ces pachydermes n’ont connu une extinction ni une diminution considérable dans les Uélés. Le gouvernement devrait, par contre, reprendre en son compte ce marché, l’organiser à l’officiel et gagner quelques recettes en cette période d’élaboration de la loi budgétaire de 2014. Ce qui va sans dire l’Etat doit réévaluer 31 ans plus tard son engagement à la convention de CITES, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. POLD LEVI n

que le gouvernement avait souverainement évalué l’apport du parc par rapport aux futures retombées financièrement dues à l’exploitation de l’or noir du Virunga avant de prendre sa décision. Le ministre r-dcongolais en charge du pétrole n’a pas cependant avancé le moindre chiffre sur les probables revenus que pourrait tirer la R-dC en, livrant Virunga à l’exploitation de l’or noir. Contrairement à l’Equateur. Quant à SOCO., elle soutient, en effet, qu’elle opère suite à l’invitation du gouvernement r-dcongolais à travers un contrat de partage de la production convenu en 2006 et ratifié par décret présidentiel quatre ans plus tard. Que si le gouvernement de la R-dC estime que la participation de SOCO dans le bloc V est illégale, SOCO cesserait illico presto toute activité dans Virunga. Classé

patrimoine universel par l’UNESCO, Virunga n’appartient, en réalité, pas du tout à la seule R-dC. Autre zone d’exploitation, autre problème, mais toujours dans la même région, c’est le lac Tanganyika. Dans la région, la Tanzanie semble vouloir plus que la part du lion. Il y a peu, DarEs-Salam a interdit au Malawi de prospecter l’or noir dans un lac qui porte le nom de ce pays et lui revient à 90%. Sur le Tanganyika, l’on sait, le major français TOTAL va exploiter le pétrole dans le lac Tanganyika …mais au profit de la Tanzanie seule. Dar-es-Salam aura finalement préféré faire cavalier solitaire pour l’exploitation de l’or noir dans un lac plutôt mitoyen, que le pays de Nyerere partage avec le Burundi et la Zambie et surtout avec la R-dCongo. L’ancien Zaïre avait pourtant, avant tous ses voisins, mis en chantier le

projet Tanganhydro inhérent à l’exploitation du pétrole dans le lac Tanganyika, au large de la province du Katanga. La Commission nationale de l’Energie avait, en effet, entrepris, dans les années 90, grâce à l’appui technologique de l’université de Brest (France), des investigations dans le lac Tanganyika. Depuis plus rien. Les résultats de la recherche pourtant concluants auraient, fort probable, été expédiés à la première corbeille à la suite des borborygmes politiques que l’ancien Zaïre a connus sous l’instigation de ses voisins de l’Est. Alors qu’elle avait approfondi des recherches par rapport aux autres pays limitrophes, la R-dC aura finalement été absente dans l’exploitation de l’or noir sur tous les bassins de la branche ouest du rift Est africain.

capture des perroquets s’exerce en violation de la loi. Les chasseurs s’y mettent sur toute l’année d’autant plus qu’elle est devenue une activité qui paie mieux et avec un effort moindre que l’exploitation artisanale de l’or ou du coltan.

rouge lorsque la situation sécuritaire et sociale pose problème notamment du fait de la présence des enfants de moins de 15 ans, des femmes enceintes, etc. Les sites miniers sont sériés jaunes quand les conditions sociales et sécuritaires ne sont pas rassurantes mais susceptibles d’évoluer. Toutefois, autant que dans les sites rouges, aucune activité minière ne peut par conséquent s’y dérouler. Seuls les sites miniers validés verts sont officiellement sont exploitables. La R-dC, indique le ministre des Mines, Martin Kabuelulu, tient également à se conformer aux exigences de fonderies appliquant le programme CFS, Conflict Free Smelter, notamment aux utilisateurs finaux des industries électroniques et automobiles en certifiant la provenance de minerais r-dcongolais selon les standards internationaux et régionaux. Avec ce certificat, l’accès des minerais de la R-dC sur le marché international s’effectuera en conformité avec les critères fixés par le CIRGL, le Guide de l’OCDE sur le devoir de diligence et l’ONU, avec la garantie de leur provenance à partir des sites qualifiés et validés «Verts» et/ou «Propres» de la R-dC. Trois sites dans l’Est et dans le Sud-Est r-dcongolais ont, pour l’instant, été déclarés verts. Aucun au Maniema.

POLD ASAPH LEVI n

À 30 USD pièce, la chasse aux perroquets rapporte mieux que creuser du coltan

L

a période de capture des perroquets a officiellement démarré depuis le mois d’août dernier et se clôture en janvier 2014. Depuis quelques années, la chasse aux perroquets est devenue un véritable business en R-dC, particulièrement au Maniema. Ici, selon une directive du ministre provincial de l’Environnement, Patrick Amisi Lupia, la capture ne concernerait que des perroquets gris. Cette mesure prise en mars 2012 est, en effet, destinée à favoriser la reproduction de cette famille de perroquet en voie d’extinction au Maniema, a fait comprendre le ministre provincial de l’Environnement. Il y a, en effet, d’autres perroquets qui sont de couleur verte, plutôt rares et dont la capture est très difficile. Les perroquets gris se revendraient à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, à près de 50 dollars contre 25 à 30 dollars pour les perroquets gris. Le ministre Maniema de l’Environnement a brandi la menace des sanctions contre les personnes qui captureront des perroquets gris pendant la période d’interdiction. Il y a peu, un groupe des chasseurs des perroquets a été surpris par les autorités locales avec un lot de plus de 100 perroquets dans la bourgade de Bikenge, à quelque 200 Km à l’Est de Kindu. Dans la province de Maniema et même à l’Equateur, la

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1243 | PAGE 15.

USD 30 POUR LE PERROQUET, 10 POUR LE COLTAN. Quand on sait que, un creuseur, pour un sac à la dimension de celui des cossettes de manioc, environ 50 Kg, ne perçoit à peine que 10 dollars… si jamais il ne se faisait pas ravir son colis par des hommes en armes. Et les nouvelles mesures prises par le gouvernement r-dcongolais ne sont pas pour faire les affaires des artisanaux clandestins. La R-dC est, en effet, le premier Etat membre de la CIRGL, Conférence international sur la région des Grands lacs. A avoir mis en place son certificat régional CIRGL/R-dC relatif aux minerais désignés sous le vocable les 3T (Tin pour étain, Tantale pour coltan et tungstène pour wolframite) ainsi que l’or depuis le 24 juillet 2013. A la suite de l’instauration du certificat CIRGL, sans lequel aucune graine d’or ou du coltan ne peut plus sortir des provinces Orientale, du Katanga, du Nord et Sud Kivu ainsi que du Maniema, l’Etat r-dcongolais a, en effet, établi une nouvelle classification des sites miniers des provinces précitées. Un site minier est classifié

POLD LEVI n


La 599 XX, Ultima Machina prestige de l’auto |

C

’est sans aucun doute, la voiture la plus chère qui ait pu exister à nos yeux, une des plus belles aussi. Vivez avec nous l’expérience à bord de la rarissime Ferrari 599XX Evo. Encore plus rapide, puissante et légère que la spectaculaire 599XX, la version evolution repousse encore les limites de la performance pour offrir une expérience de conduite unique. Prise de contact exclusive au Castellet. La 599XX est en fait une ultime déclinaison du programme XX, qui propose à ses clients la quintessence de l’expérience de conduite Ferrari. l’époustouflante Evolution. La case au-dessus, c’est la Formule 1. Apparue en 2009 et dérivée de la 599 GTB Fiorano, la 599XX avait pour objectif de sublimer les performances d’une GT à moteur avant, sans subir la moindre contrainte d’homologation - le bolide roule exclusivement sur piste mais n’est engagé dans aucune compétition. à ceux qui trouveraient la Ferrari 599 de série un peu mièvre et la tonitruante 599XX

Ni la Ferrari 599 de série un peu mièvre, ni la tonitruante 599XX pas assez radicale, mais une époustouflante 599XX Evolution, Ultima Machina. droits réservés. pas assez radicale, le Cavallino Rampante dédie l’époustouflante Evolution, dévoilée à Bologne. Plus explosive encore que la 599XX présentée il y a deux ans à Genève, cette évolution affutée, dont l’impressionnant bloc V12 6.0 gagne 20 pursang pour afficher

750 chevaux à 9.000 tours/minute grâce à un travail assidu sur l’échappement, avoue un couple prodigue de 700 Nm. Pour rendre leur bolide plus exclusif encore que la très efficace 599XX, les ingénieurs de Modène n’ont pas ménagé leurs efforts:

outre les échappements latéraux, inspirés de la Formule 1, le monstre transalpin, allégé d’une quarantaine de kg, adopte une transmission revue à l’étagement raccourci. Surtout, l’aérodynamique a fait l’objet d’une attention extrême: multipliant les appendices

aérodynamiques, comme le diffuseur élargi ou encore l’aileron actif doté de deux volets mobiles, également issu de la Formule 1, la voiture laisse à l’électronique le soin d’adapter en temps réel sa stratégie aérodynamique. La vitesse, l’angle

du volant, ou encore les accélération longitudinales et latérales déterminent ainsi l’angle du fameux aileron. Grâce à ces efforts, la belle italienne, qui affiche un appui de 330 kg à 200 km/h avec les volets mobiles ouverts, et 440 kg avec les flaps

fermés, gagnerait une seconde sur le circuit de Fiorano par rapport à la 599XX, soit 11 secondes par rapport à la 599 de série. Produite au compte-goutte, l’excessive Ferrari 599XX Evoluzione ne sera homologuée ni pour la route ni pour la compétition officielle...

Une bien affûtée Ferrari 458 Speciale

L

a berlinette Ferrari abandonne l’appellation Scuderia que les deux précédentes générations avaient employée pour leur variante la plus sportive. Si les changements esthétiques de cette 458 très spéciale restent relativement discrets, la hausse des performances s’annonce conséquente. Non, une Ferrari 458 Italia ne manque déjà pas d’efficacité. Pourtant, toujours à la recherche du progrès, les ingénieurs Ferrari lui ont concoctée une version aiguisée, nommée 458 Speciale. Visuellement, le spectacle n’est pas garanti. Si on lui enlève le triple trait de peinture centrale très voyant, on pourrait même la confondre avec le modèle de base. C’est que les designers ont veillé à la discrétion des modifications entreprises. Une vraie bête de course. Un bouclier avec deux fentes latérales supplémentaires, un capot avant percé d’une sortie d’air, des petites dérives à l’arrière des bas de caisse, sans parler du diffuseur entièrement retravaillé … toutes ces mesures ont porté leurs

On a vraiment hâte d’essayer cette bête de course qui sera prochainement dévoilée au salon de Francfort, avant de se lâcher sur la voie publique. dréservés. fruits. Selon Ferrari, La berlinette aurait même 35 cavalli rampante de spectaculaire : le sprint de systèmes électroniques, risquer le tête-à-queue. l’aérodynamisme optimisé établi un nouveau record plus qu’auparavant. Ce 0 à 100 km/h serait ainsi avec un nouveau contrôle Bref, on a hâte d’essayer contribue grandement d’accélération latérale, qui permet d’engranger abattu en trois secondes de trajectoire au nom cette bête de course à l’amélioration de avec 1,33 g, mieux un record de plus pour (contre 3,4 s pour la 458 prometteur «Side Slip qui sera prochainement l’efficacité de la 458, qui qu’aucune autre Ferrari. ce 4.5 atmosphérique, de base), et la barre des Angle Control» qui dévoilée au salon de serait désormais capable Mais ce n’est pas tout. qui n’a que 1.290 kg (à 200 km/h serait franchie devrait garantir que les Francfort, avant de de boucler un tour à Les techniciens ont vide) à déplacer, tout en seulement 6,1 secondes Michelin Pilot Sport se lâcher sur la voie Fiorano, le circuit-étalon également retouché le développant 135 ch par après. Les retouches Cup2 mordent toujours le publique. de la marque, en 1 mn et V8, désormais gratifié de litre. du châssis concernent bitume avec le plus grand Alors, bientôt sur les 23,5 secondes seulement. 605 ch à 9.000 tr/mn, soit Le résultat est forcément essentiellement les appétit possible, sans routes kinoises? LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1243 | PAGE 16.


Un légume qui fait courir l’Amérique, Popeye n’aurait donc goûté à rien allez à New York, c’est impossible d’y échapper». On l’y mange cuit, en soupe, à la vapeur. Ou cru, en salade. Ce qui est mieux pour conserver ses apports nutritifs. De fait, en vacances à New York en avril dernier, je me souviens de mon premier nezà-nez avec le légume lors d’un brunch à Brooklyn. Il était cuit, proposé en accompagnement. On a demandé ce que c’était, on nous a répondu «un truc un peu comme des épinards». C’était bon. Pas orgasmique non plus. Une fois qu’on a parlé de New York, on comprend mieux pourquoi le kale arrive en France, dans les journaux, dans les assiettes. Kirsten confirme: «Quand on dit que ça vient de New York, c’est plus facile à vendre». Elle qui vient de la pub est dans une démarche totalement marketing

L

avec le kale. Elle dit d’ailleurs qu’elle s’en «occupe comme d’une marque». Avec toute la facilité et l’aisance des Américains à communiquer sur ces sujets. Elle vend ses conseils, dit qu’elle ne bosse plus gratuitement sur le kale, sans pour autant en vivre encore. Et sur le site du Kale Project, elle annonce ses ambitions sur un ton un peu prophétique: «quand ce sera la saison, le kale sera disponible et achetable sur les marchés dans les rues de Paris; faire arriver le kale dans les assiettes des restaurants; éduquer la communauté française au kale, pourquoi il est bon pour vous et ce qu’on peut faire avec; étendre le Kale Project de Paris à la France». Oui, ça resemble à une invasion. Préparezvous donc à en manger.

Cuit, il ressemble à des épinards, mais ça n’en n’est pas. Cru, il ressemble à du chou frisé, mais ça n’en n’est pas. Pourquoi ce légume vert rend-il fou les Américains? Notez qu’il arrive déjà en... Europe et en France. Droits.reservés. américaine, on ne e «kale», de plusieurs études personne ne mangeait Elle raconte la peut pas accepter un légume à épidémiologiques du kale aux Etatsvague folle du kale «non» comme réponse. ont suggéré que les la mode Unis». Que s’est-il aujourd’hui. En Pour nous, rien n’est aux régimes riches en donc passé? 2012, ses ventes ont impossible». Le goût étatslégumes crucifères, «Les célébrités se sont augmenté de 40% plaît - ça ne se discute Unis, comme le brocoli, mises à en manger, aux Etats-Unis. pas - mais surtout ce arrive en Europe. le chou et le kale, pour ses vertus «Aujourd’hui, si vous que le légume porte. Cuit, ça ressemble à réduisent le risque de «détox»». Aux étatsdes épinards, mais ça développer beaucoup Unis, les magazines n’en n’est pas. Cru, ça Le légume de cancers, dont le ont largement La précision du fait sain et saint. ressemble à du chou cancer du sein». médiatisé l’amour de Une auréole pour frisé, mais ça n’en Dans Live Science, Gwyneth Paltrow pour La recherche du détail commencer. En 2008, n’est pas. Pourquoi ce on en apprend plus le kale, par exemple. La puissance du verbe légume vert rend-il fou le journal scientifique sur ses origines. «Le Live Science l’a les Américains? kale est une variété L’ami des stars. La pertinence de l’analyse classé dans la liste née de chou sauvage Il y a trois jours «Le kale project». des «sept aliments et de proches cousins encore, le US Weekly C’est le nom qu’a La force d’un média. de survivants» qui comprenant le Magazine a publié donné Kirsten à son pourraient nous brocoli, les choux de ce diaporama (un projet, lancé en avril suffire sur une île Bruxelles, le choupeu ridicule) qui 2011, «pour amener à déserte. Il était en fleur, le chou, le chou disait l’amour des Paris le légume vert sixième position : cavalier, le choustars pour ce légume. le plus sain». Il y a «Si la plupart des rave, la moutarde Paltrow: «Le kale deux ans, quand cette légumes verts à et le brocoli-rave». est plein de calcium Américaine est venue feuilles sont déjà bons L’auteur américain du et d’antioxidants s’installer en France, pour la santé, le kale livre de recettes «Fifty et de plein d’autres elle a réalisé que le est particulièrement Shades of Kale», Drew choses. C’est l’un kale était introuvable. riche en vitamines, Ramsey, a raconté au des meilleurs trucs Une absence qu’elle en minérales et en New York Magazine que vous puissiez a vécue comme fibres». Partout qu’on le cultivait dans rentrer dans votre inacceptable. Au dans les articles, la la Rome antique, en organisme». Tandis téléphone, elle liste de ses vertus Grèce et en égypte. qu’une autre star était raconte: «J’ai trouvé saines s’accumule: citée pour cette belle ça trop bizarre que bas en calories; antiPopulaire réflexion: «J’aime ce légume que je inflammatoire et au Moyen Age. le kale. Ça me fait mangeais tout le permettant de lutter Il est ensuite devenu faire caca». Kirsten temps aux étatscontre l’arthrite; populaire au Moyen lie aussi ce succès à Unis n’existe pas en plus riche en fer que Age en Ecosse et en un autre, celui de la France. Personne ne le boeuf (Popeye Angleterre. C’était marque Whole Food, savait même ce que n’aurait donc rien alors l’un des légumes un supermarché c’était. Or pour moi, compris à la vie. Il les plus communs qui a rendu hype c’était une passion». fallait manger du kale, d’Europe, et tout le bio aux EtatsElle assure que pas des épinards). naturellement, il est Unis. «La marque contrairement à ce Pour lutter contre le arrivé en Amérique a complètement qu’on peut lire parfois, cancer. Mieux encore, dans les années 1600. transformé l’approche le kale n’est pas du www.lesoftonline.net | wwww.lesoft.be plusieurs études ont L’article explique des légumes dans un chou frisé. Jusqu’à Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps montré qu’il contenait ensuite que les feuilles pays où il y a dix ans peu, on ne le trouvait du sulforaphane, un vertes ont été snobées quand vous disiez que donc vraiment pas en composé qui aide à après la Seconde vous mangiez bio, France (ou si peu). Je lutter contre le cancer. Guerre mondiale. Sans on vous traitait de lui fais remarquer que Dans celle-ci, menée raison particulière. hippie.» quand on arrive dans par des chercheurs Quand Kirsten en un pays, s’il manque d’une université à mangeait petite, ce «A New York, un aliment, on peut le Journal de qualité par excellence Baltimore, on peut n’était pas chic. «Il impossible d’y since 1989 peut-être s’en passer. lire: «Les statistiques y a dix ans encore, échapper». Elle répond: «Je suis LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1243 | PAGE 17.


ma vie |

La majorité des R-dCongolais n’ont pas 250 dollars pour se sauver de la rage canine

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e 28 septembre, la communauté internationale célèbre la journée mondiale contre la rage canine. Quel est l’état des lieux en R-dC ? L’alerte est donnée. MSF entreprend des mesures d’intervention d’urgence contre la rage au Sud-Kivu. Dans les autres provinces tout comme à Kinshasa, la rage canine prend de l’ampleur, dans l’indifférence des autorités sanitaires (?). Dans un communiqué Médecins Sans Frontières (MSF) annonce qu’il a commencé, dans le cadre d’une action extraordinaire, à intervenir contre la rage canine dans l’Est de la R-dC après qu’un nombre alarmant de personnes aient été mordues par des chiens infectés. «Vu que l’on a déjà recensé dix morts, cette intervention d’urgence vise à éviter d’autres décès causés par cette maladie négligée. L’intervention cible la zone de santé touchée de Lemera dans la province du SudKivu où une équipe vaccine des personnes mordues ou griffées

par un chien soupçonné d’avoir la rage et administre un traitement post-exposition le cas échéant», indique-t-on dans ce communiqué. Qui poursuit : «Un traitement efficace à la suite d’une exposition au virus rabique peut empêcher l’apparition de symptômes et une mort douloureuse. Sans traitement avant l’apparition de symptômes graves, la rage est presque toujours mortelle». «La rage touche très durement les gens pauvres et vulnérables dont le décès n’est que rarement signalé» fait remarquer le Dr Jantina Mandelkow, qui dirige l’équipe de MSF à Lemera. «Non seulement les vaccins et les immunoglobulines sont difficiles à obtenir en R-dC, mais la majorité des Congolais et Congolaises n’ont pas les moyens de débourser environ 250 dollars pour bénéficier de ce traitement postexposition susceptible de sauver leur vie», précise ce médecin. Après des décennies de conflit et d’instabilité en R-dC, aucune mesure n’a été mise en œuvre pour prévenir la transmission du virus de l’animal à l’homme. La sous-déclaration des

cas de rage empêche par ailleurs la mobilisation des ressources auprès de la communauté internationale pour éradiquer cette maladie évitable. «La situation actuelle frappant à présent des êtres humains à Lemera est exceptionnelle, et il faut y remédier de toute urgence», conclut le Dr Mandelkow. «Nous faisons tout notre possible, mais nous exhortons d’autres parties à reconnaître la gravité de la situation et à débloquer des ressources pour la contrôler et la résoudre».

gouvernement accorde à la santé maternelle en R-dC. A l’occasion de «leur» semaine, les sages-femmes de Kinshasa ont tenu à assurer des prestations gratuites dans quelques formations médicales de Kinshasa, dont justement le Centre mère et enfant de Ngaba. Plus que l’événement lui-même, la célébration d’une semaine de la sagefemme est une occasion qui a été donnée à l’ensemble de la société de s’interroger sur la place qu’occupe cette catégorie socioprofessionnelle en son sein et également sur les conditions de vie et de travail qui sont les siennes. Qui dit sagefemme, dit maternité ou plus globalement santé maternelle ou reproductive. Qu’en est-il de la sage-femme ou de l’accoucheur en R-dC, et de manière générale de la prise en charge de la santé maternelle ? L’accoucheur, selon la définition qu’en donne l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est un professionnel de santé accrédité. Il peut être une sagefemme, un médecin, un(e) infirmier(e) formé et qui a acquis les

compétences requises pour la prise en charge de la grossesse, de l’accouchement et du postpartum immédiat normaux (sans complication) et qui sait identifier, traiter ou, si besoin, prendre la décision de transférer les femmes et les nouveaux nés présentant des complications. Cette décision ne concerne pas les sagesfemmes traditionnelles formées ou non. Quant à la situation de prise en charge de la santé maternelle, il en est de la R-dC comme de la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne.

Sensibiliser. Ailleurs, la rage canine est devenue presqu’endémique dans la ville de Kikwit au Bandundu. C’est depuis octobre 2010 que la rage canine a été déclarée à Kikwit, située à quelque 500 Km de Kinshasa. Cette année là, on a enregistré plus de 150 cas de morsure et 20 décès. D’où l’appel des autorités à la population à faire vacciner les chiens et à abattre tout chien en divagation. Le poliovirus et la rage canine sont apparus presqu’au même moment dans cette ville. Mais la priorité a été

accordée au poliovirus. Pour l’instant, on sensibilise la population à faire vacciner les chiens. «Pour l’heure, la rage canine est un problème de santé publique dans la ville de Kikwit», déclare un médecin de cette ville. Les autorités sanitaires de Kikwit ont envisagé plusieurs solutions pour lutter contre la rage canine. Il s’agit entre autres de la vaccination de tous les chiens, l’abattage des chiens errants dans la ville et la mise en quarantaine des chiens malades afin d’éviter tout contact avec les chiens déjà vaccinés. Cette épidémie de la rage canine sévit également à Matadi au Bas-Congo. Depuis 2009, la ville de Kinshasa connaît une recrudescence de cette épidémie. Au point que l’USAID et la Croix-Rouge se sont impliquées dans la campagne antirabique dans la Capitale. Profitant de la célébration de la journée mondiale contre la rage, le 28 septembre, l’USAID, la CroixRouge et l’Alliance pour le contrôle de la rage ont lancé, en 2009, une campagne de sensibilisation à Kinshasa. En effet, il a été observé que

La lutte contre la pauvreté passe aussi par l’amélioration de la santé maternelle et infantile

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l y a un lien entre la mortalité (maternelle et infantile) avec la pauvreté. La R-dC ne saurait atteindre, en 2015, les OMD, si elle ne dispose que de peu de pédiatres, que d’équipements de piètre qualité… Sur 1.000 enfants qui naissent en R-dC, 158 meurent chaque jour. Les problèmes sont multiples. L’insuffisance du personnel soignant qualifié, les complications liées à la prématurité et les infections néonatales sont à la base de cette situation. Il n’y a pas à avoir le désespoir. Au contraire, avec plus des moyens, de meilleures politiques et une plus forte volonté politique, il y a lieu d’améliorer les conditions sanitaires pédiatriques en R-dC et sauver des milliers de vies, préconisent les experts. Dans le cadre de la semaine de la sage-femme organisée à Kinshasa, la ministre du Genre, de la Famille et de l’Enfant, Géneviève Inagosi, s’est rendue au Centre mère et enfant de Ngaba pour marquer toute l’importance que le

Prise en charge. En 2008, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) a noté qu’en Afrique, seulement 46,5% des femmes sont accouchées par des accoucheurs qualifiés. Ce pourcentage, précise l’UNFPA, concerne prioritairement les quintiles à revenus élevés. Une proportion des femmes qui accouchent avec l’aide d’un accoucheur qualifié est de plus du double dans les classes riches que dans les classes pauvres. En R-dC, pays où

plus de 70% de la population vivent dans les campagnes, et où les centres hospitaliers ne disposent pas de suffisamment d’accoucheurs qualifiés, ce sont plutôt les sagesfemmes traditionnelles qui aident à l’accouchement. Il arrive souvent même que les femmes sont accouchées par des personnes n’ayant aucune formation requise, surtout en milieu rural ou dans les quartiers suburbains situés loin des maternités. Cela comporte des risques qui expliquent le taux relativement élevé des décès maternels. Selon les estimations reprises par l’UNFPA, en 2005, il y a eu 900 décès maternels sur 100.000 naissances en Afrique subsaharienne dont fait partie la R-dC. Ce chiffre qui n’est pas du tout négligeable, confirme le constat fait par l’UNFPA : «Les problèmes de santé reproductive restent au niveau mondial la principale cause de morbidité et de mortalité chez les femmes en âge de procréer».

J-CHRISTOPHE MUYAYA n

les Kinois n’ont pas la culture de faire vacciner leurs animaux domestiques et au besoin de les soigner. Cette campagne de 2009 lancée à Kinshasa a faibli. Les techniciens vétérinaires en ont dénoncé des lacunes. La rage canine a fait plus de 10 morts à Kinshasa. La plupart des cas ont été enregistrés essentiellement dans les communes périphériques : Ngaliema, Mont Ngafula, Kinsenso, N’djili, N’sele… L’Association des techniciens vétérinaires du Congo (ATVCO) souhaite que la vaccination soit un programme et une action de santé publique. Les agents de la CroixRouge sensibilisent la population sur les moyens de lutter contre

la rage. Ils n’ont qu’une seule recommandation : «En cas de morsure, lavez la plaie à l’eau et au savon et consultez immédiatement un médecin». La vaccination n’est pratiquée que dans un centre antirabique. Selon un professeur de l’École de santé publique de l’UNIKIN, la présence répétée de plusieurs maladies et épidémies en R-dC prouve à suffisance que le ministère de la Santé publique n’est pas doté de tous les moyens (financiers, matériels et humains) pour faire face aux différentes épidémies qui (re)surgissent. Le pays fait face ce dernier temps à beaucoup de maladies (polio, variole, paludisme, rage canine, rougeole, etc.). Les techniciens vétérinaires espèrent

que le renforcement de cette campagne dans la Capitale tiendra compte des observations qu’ils ont formulées. Seulement voilà, lors du financement de cette campagne, les autorités de la ville n’ont réservé à cette étude, pourtant capitale, aucune considération. La conduite même de l’opération a été confiée à un non technicien. «Dans le temps, la campagne prévue pour 10 jours n’en a fait que trois. Elle s’est arrêtée à deux communes seulement, à savoir Ngaliema et Mont-Ngafula. Même dans ces communes visitées, seuls 10% des quartiers ont reçu les vaccinateurs. Le nombre d’animaux amenés était important sans infrastructure logistique.

de mortalité global des moins de 5 ans a baissé de 12,5 millions à 8,7 millions par an, entre 1990 et 2010, en R-dC, des dizaines de milliers d’enfants meurent chaque année pour des causes qui sont pour la plupart à éviter, fait savoir l’ANIC. Les disparités dans la survie de l’enfant se sont creusées entre les différentes provinces. Pour ce qui est de la mortalité maternelle, pour chaque décès, des femmes souffrent des blessures, infections, maladies ou infirmité à cause des complications dues à la grossesse ou à l’accouchement: la plupart des décès maternels peuvent être évités si les accouchements sont réalisés par des soignants qualifiés, médecins, infirmiers, sages-femmes et sagesfemmes auxiliaires. Les femmes de ménages les plus riches ont plus des chances que celles des ménages pauvres d’accoucher en présence des soignants qualifiés. La prévalence du sida se réduit peu à peu dans le monde. Où, en 2010, 33,3 millions de personnes vivaient avec le VIH. La grande majorité des infections à VIH survient en Afrique subsaharienne dont la R-dC. Où, au moins 50.000 malades seulement du sida sont sous traitement aux anti-rétroviraux (ARV) sur les 350.000 qui ont besoin de ce traitement, a indiqué le Réseau national des ONG à assise communautaire (RNOAC), lors du défilé de mode des

sidéennes r-congolaises au centre Nganda à Kinshasa/Kintambo. Des milliers de personnes malades du sida sont sur une liste d’attente des patients devant recevoir d’urgence des médicaments au risque de mourir d’ici à 3 ans. Parmi ces patients, figurent bon nombre d’enfants. La prévention du paludisme grâce à l’utilisation de moustiquaires traitées à l’insecticide s’est répandue au cours des dernières années en R-dC. «Nous en appelons à la conscience de tous les infirmiers de la R-dC de se remettre au travail en toute conscience. Et aux pouvoirs publics, organismes d’aide, organisations non gouvernementales et à d’autres partenaires de développement d’épauler l’ANIC. Pour que la campagne des OMD annoncée en septembre 2000 par la communauté internationale trouve gain de cause en R-dC». On ne doit pas attendre le redressement complet de l’économie mondiale pour agir: «Des solutions évoquées dans la collecte des données dont nous disposons au niveau de l’ANIC, prouvent leur efficacité et nous orientent vers la croissance plus durable et équitable. Et les efforts se poursuivront pour déterminer davantage et d’une façon complète un ensemble d’indicateurs clés permettant de mesurer une fois pour toute, les moyens et les résultats complets».

Les professionnels de la santé se mobilisent en vain pour l’atteinte des OMD en 2015

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n marge de la journée mondiale des infirmiers célébrée, le 12 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé à Kinshasa une campagne de sensibilisation des professionnels de la santé sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), notamment le 4è Objectif qui consiste à réduire la mortalité infantile), le 5è Objectif qui porte sur l’amélioration de la santé maternelle, et le 6è Objectif qui consiste à combattre le VIH/ sida, le paludisme et d’autres maladies d’ici à l’échéance de 2015. Pour le lancement de cette campagne, les délégués sont venus de toutes les provinces. Priorité aux enfants. Et ils ont été chargés de faire la restitution afin que le message atteigne tous les coins du pays. Lors de leur dernière assemblée, en septembre 2011, l’Association nationale des infirmiers du Congo (ANIC) avait levé l’option d’organiser des séances de sensibilisation en rapport avec ce métier. Et ce, en vue de la remise du niveau. Car l’objectif est d’avoir un personnel qualifié et bien formé. C’est ce qui a poussé l’ANIC à faire voir aux infirmiers comment prendre part à la réalisation des OMD. Malgré les avancées dans le cadre de la réduction de la mortalité infantile dans le monde dont le taux

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ALAIN DIAVITA n

NZILA MUNGENGA SENDA n


ma vie |

L’homme derrière le «rêve» de Martin Luther King

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e 1960 à 1968, il fut le conseiller, l’avocat et la plume de Martin Luther King. Il partagea avec lui le goût des belles femmes, les micros du FBI, le courage politique et surtout le «rêve».

Clarence B. Jones. DR. toujours ce rêve : c’est un rêve profondément ancré dans l’idéal américain…», lance King. À la fin du discours, Jones est euphorique: «Tes mots étaient tellement brûlants, ils ont brûlé la page» dit-il à King.

Par Jean-Philippe Louis. Celui formulé le 28 août 1963, il y a tout juste 50 ans. Clarence B. Jones a accepté de revenir sur les coulisses du discours resté dans l’Histoire. Samedi 21 août 1963, près d’une semaine avant le jour historique, l’entourage proche de Martin Luther King discute logistique. Un homme de grand dévouement. Clarence B. Jones, James Farmer et John Lewis élaborent le temps de parole des futurs intervenants de la Marche vers Washington pour le travail et la liberté. Ils seront dix ce jour-là, et pour que l’évènement ne se transforme en pesante besogne, il est décidé que chaque interlocuteur s’exprimera cinq minutes. Pas plus. Au point qu’ils envisagent de limiter la parole grâce à un œuf minuteur… 
 - «Avez-vous déjà entendu un discours du Dr King?» vocifère Clarence Jones, furieux.

Quand on lui demande ce qu’il pense de l’élection de Barack Obama, sa réponse est toujours la même: «J’ai pleuré. Mais mes larmes n’étaient pas pour Obama, elles étaient destinées à ces gens que je connaissais personnellement, et qui n’ont pas pu vivre assez longtemps pour voir ce qu’ils ont rendu possible». droits réservés. l’époque poursuivi par Silence contrit dans la qu’après son discours, moins de 20 minutes. sont pas improvisées. l’État d’Alabama pour salle. Les confidents de il se peut que tout le King s’adressera, L’annonce de la Marche de sombres histoires de King présents ce jourmonde s’en aille», dans le West Potomac de Washington a été fraude fiscale. là savent que parmi les rajoute Jones. Il se Park, sous l’ombre faite au mois de juin la «L’un de ses avocats 250 000 manifestants tourne vers Martin symbolique de la statue même année. Certes, m’a appelé pour l’aider qui viendront exprimer Luther King, et lui d’Abraham Lincoln, c’est assez tard, mais à faire des recherches leur rejet de la chuchote à l’oreille le président qui signa King a la rhétorique sur le dossier», se ségrégation raciale - on tout en sachant que tout la Proclamation facile - rappelons qu’il souvient Clarence B. compte 80 % d’afrole monde l’entend: d’émancipation des est pasteur de l’église Jones. américains et 20 % de «Si tu as besoin de noirs-américains, il y baptiste. Il a eu le temps L’affaire se solde par blancs -, tous sont là plus de cinq minutes, a un siècle. Clarence de réfléchir: «Parfois une victoire. Entre les pour écouter le pasteur il y aura plus de cinq B. Jones est derrière, je lis ou j’entends dire: deux hommes, une King… minutes, tu prendras le à 50 mètres. Quand «le Dr Jones a écrit ce amitié se crée. Jones - «Vous voulez vraiment temps qu’il te faudra». le Dr Jones rencontre discours», c’est faux», travaille désormais pour tempère l’avocat. être l’intervenant qui Le discours du le révérend, en 1960, le Southern Christian passe après lui? Vous vendredi 28 août il a 29 ans. King en Le jour de la Marche de Leadership Conference prenez un risque, parce 1963 durera un peu a 31. Ce dernier est à Washington, Clarence (SCLC) en tant B. Jones doit seulement qu’avocat. L’homme est s’assurer que les connu pour son esprit caméras de télévision vif, un homme aux filment les célébrités de «idées profondes et au choix présentes sur la grand dévouement» dira place: Marlon Brando, de lui King quelques Steve McQueen, ou temps après leur encore Judy Garland. d’insuline dans le feront paraître moins Conséquence, rencontre. La veille, il a fourni sang. Cela affecte les jeune. Autre problème: votre peau perd en sept paragraphes vaisseaux sanguins et tandis que vous buvez, tonus. Les glucides «Vous voulez d’informations diverses accélère le processus vous pourriez vous simples sont donc vraiment à King pour étoffer de vieillissement de la mettre à picorer des particulièrement être son discours. Jones peau. Vous pouvez le biscuits salés et autre déconseillés, mieux l’intervenant découvre le résultat constater en arrêtant de cacahuètes. Résultat, vaut leur préférer des qui passe après final le jour même. consommer du sucre alcool et sodium glucides complexes lui?» King a repris une bonne pendant au moins une mélangés, votre qui sont assimilés plus Lorsque Martin partie de ses idées. Il est semaine: votre peau organisme en prend un lentement par votre Luther King se fait fier. devient plus claire et sacré coup! organisme. arrêter après un sit-in Au West Potomac votre teint plus éclatant. durant la campagne Park, King entame son La viande rouge. Les aliments de Birmingham au discours, harangue le Le café. Le niveau élevé de épicés. printemps 1963, Jones public, parle de Lincoln, Non seulement le café carnitine qu’on trouve Les aliments épicés vient à son secours – il des droits civiques, des laisse des tâches au dans les protéines dilatent les vaisseaux ira chercher de l’argent noirs, des blancs, puis, niveau des dents, mais animales peut amener sanguins et vous auprès du député est interrompu… il déshydrate également les vaisseaux sanguins déshydratent. américain Nelson - «Parle du rêve, votre corps, ce qui a à se durcir, ce qui Chez certaines Rockefeller pour payer Martin. Parle-leur notamment pour effet entraine la formation de personnes, comme les sa libération. du rêve», lui lance la de dessécher votre peau. rides prématurées. femmes ménopausées, Lorsque King veut chanteuse de gospel Les rides autour des Mieux vaut donc cela est encore plus éviter les médias ou Mahalia Jackson, amie yeux deviennent consommer la viande accentué. Chez les les micros du patron proche du révérend. plus importantes rouge une à deux fois autres, pensez à bien de FBI John Edgar Soudain, King quand le corps n’est par semaine, et puiser vous réhydrater chaque Hoover - sans succès -, décroche, met ses pas correctement ensuite vos besoins fois! il s’enregistre dans les fiches de côté. «Sa hydraté. Vous pouvez en protéines dans le hôtels au nom de Jones. posture a changé, le remplacer par du poisson, les fruits de Le soda. Ils sont inséparables. j’ai dit à quelqu’un thé vert, riche en mer ou les produits Le soda est acide et La fabrique du rêve. qui était à côté: «ces antioxydants ou, si vous laitiers. il abime l’émail des En visionnant, 50 gens n’ont pas idée de ne pouvez pas vous en dents, ce qui les rend ans après, le discours ce qu’ils s’apprêtent passer, pensez à bien Les glucides plus vulnérables. Mais historique de King, on entendre». Je pouvais vous hydrater! simples. surtout: le soda, tout remarque une chose qui, le voir à travers le Les aliments avec un comme les aliments sans le témoignage de langage de son corps. L’alcool. indice glycémique cités plus haut, crée Clarence B. Jones, peut Il prenait une posture Attention, la élevé, comme le une déshydratation, paraître anecdotique: de pasteur. Il allait consommation d’alcool pain blanc ou les des ballonnements et le révérend ne lâche prêcher quelque chose», a un effet néfaste sur pâtes, produisent une une peau terne. Si vous sa feuille de note glisse Clarence B. l’hydratation du corps. réaction inflammatoire voulez une boisson qu’une fois abordé Jones: «Bien que nous Cela peut notamment qui a pour effet avec un goût prononcé, son fameux rêve. En ayons à faire face aux occasionner des poches de décomposer le optez pour une eau de fait, les premières difficultés aujourd’hui sous les yeux, qui vous collagène et l’élastine. fruit par exemple! minutes du discours ne et demain, je fais

Pour paraître plus jeune, huit aliments à éviter

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ous êtes une adepte des crèmes de nuit et autres secrets de beauté pour préserver votre jeunesse? Pourtant, vous gagneriez tout autant, sinon plus, à surveiller ce qui se passe dans votre corps. Car certains aliments jouent contre vous!

Le sel. Si vous voulez tenir les rides à distance, alors il faudra en faire de même avec le sel! Une surconsommation de sodium peut entrainer une augmentation de la pression artérielle. Or, celle-ci affaiblit la peau en agissant sur le collagène, ce qui peut causer des rides sur les zones à peau fine comme le contour des yeux. Le sucre. Si les bonbons sont délicieux, ils ne vous rendront pas aussi appétissante qu’eux! Une consommation exagérée de sucre augmente le taux

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La poursuite du rêve. Aujourd’hui, à 82 ans, après avoir reçu de nombreux prix, après être devenu le premier afro-américain partenaire d’une banque d’investissement à Wall Street, Clarence B. Jones reste la caution morale de la lutte pour les droits civiques. Quand on lui demande ce qu’il pense de l’élection de Barack Obama, sa réponse est toujours la même: «J’ai pleuré. Mais mes larmes n’étaient pas pour Obama, elles étaient destinées à ces gens que je connaissais personnellement, et qui n’ont pas pu vivre assez longtemps pour voir ce qu’ils ont rendu possible». Clarence B. Jones va de conférence en conférence, de pays en pays. Quand nous l’interrogeons, il est dans un hôtel à Genève et prépare une conférence sur les droits de l’Homme. En 2008, il publia le livre «Ce qu’aurait dit Martin» (éd. HarperCollins). Comme si le pasteur, mort trop tôt, manquait aux challenges actuels des Afro-américains. «Le discours de Martin définit surtout un cadre», affirme Jones. Qu’importe les lois, les mentalités demeurent. Le moindre fait-divers impliquant un noir et un blanc enflamme la bannière étoilée. L’affaire Trayvon Martin - un jeune noir tué par un homme blanc qui le soupçonnait d’être un criminel démontre, selon Jones, qu’en 2013, rien n’est fait: «Parce qu’un jeune afro-américain a un certain profil, un certain look, il est par définition une menace. Mais le pire reste ces jeunes afro-américains qui tuent d’autres Afroaméricains ». Interrogé par le journal Sunday Mirror, il y a quelques semaines, Clarence B. Jones affirmait, sûr de lui, concernant la violence armée des jeunes afro-américains, «Dr King se serait mis la tête dans les mains et aurait pleuré».


Mettre les gaz en période d’incertitude

C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.

Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.

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les sports |

Le candidat taïwanais à la présidence du CIO est pour des Jeux se tenant en Afrique

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e candidat taïwanais à la présidence du CIO, Ching-Kuo Wu, poussera s’il est élu à l’organisation de jeux Olympiques en Afrique, seul continent à ne les avoir jamais encore accueillis, a-t-il annoncé dimanche. Ce qui n’est pas pour ne pas séduire les Afri-

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cains lors d’un vote qui pourrait être serré. «Les jeux Olympiques ont été organisés sur tous les continents sauf l’Afrique, et en conséquence je ferai tout ce que je peux pour que nous ayons des Jeux en Afrique», a déclaré M. Wu, 66 ans, président de la Fédération internationale de boxe amateur (AIBA), à son

Ching-Kuo Wu. Dr.

agence de presse na tionale Central News Agency. Le Cap, en Afrique du Sud, a été la dernière ville africaine candidate, en 1997, pour l’organisations des JO d’été 2004, finalement attribuée à Athènes. S’il est élu, M. Wu travaillera à l’émergence d’une candidature africaine en 2021,

la dernière année de son mandat et celle où la ville-hôte des JO2028 sera désignée, a-t-il poursuivi, faisant valoir «les performances sportives de l’Afrique». Le CIO doit élire un successeur à son président sortant Jacques Rogge le 10 septembre lors de son assemblée générale à Buenos Aires. Les pro-

nostics sont favorables à l’Allemand Thomas Bach, vice-président du CIO, patron du Comité olympique allemand et médaillé d’or de fleuret par équipe aux Jeux de 1976, malgré le renom de l’ancien perchiste ukrainien Sergueï Bubka, champion olympique bien plus célèbre et lui aussi candidat.

Les fesses des sportifs est un bon placement publicitaire l serait un bon emplacement publicitaire? Le postérieur des champions vaut son pesant d’or dans de plus en plus de sport. Idée fumeuse ou coup de génie? Qu’ont en commun le label de rap du groupe Sexion d’Assaut, un fabricant de croquettes pour chiens et un site de rencontres? Les trois se sont affichés sur les shorts de footballeurs et de rugbymen en France. Wati B sur l’équipement du club de foot Montpellier Hérault, Rapid Croq’ sur les shorts de l’AS SaintEtienne, et adopteunmec.com pour le Montpellier Rugby. Tendance durable ou buzz éphémère ?

Il est (aussi) un hommesandwich. Apposer son logo sur un short de footballeur coûte «une somme à six chiffres». C’est beaucoup moins que le gros sponsor bien visible à l’avant

RDC à la cinquième

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a RDC a terminé en 5è position à la 8e édition du Championnat d’Afrique des Nations de moins de 17 ansfilles (Chan U-17), disputée du 23 au 30 août à Oyo, en République du Congo. Les Congolaises ont battu, vendredi 30 août, les Guinéennes, en match de classement sur le score de (28-20). à la mi-temps, le score était de 16-9 en faveur des Léopards de la RDC. En matches de poules, les Congolaises avaient terminé en 3e place du groupe B, après avoir réalisé un nul face aux Sénégalaises (23-23), tombé face aux Congolaises de Brazzaville (19-22) et battu les Guinéenne (29-18). Le CongoBrazzaville, pays hôte, a terminé à la 3e place.

Le postérieur des champions vaut son pesant d’or dans de plus en plus de sport. droits réservés. du maillot. Franck Massardier, le patron de Madewis, l’un des floqueurs officiels de la L1, note sur sport-marketing.fr que «pour cet emplacement, mieux vaut une marque à nom court, entre cinq et huit lettres maximum (...) avec une police de caractères sobre». Le tout 5 cm sous le cordon du short. C’est la conséquence de la difficulté pour les clubs à vendre au prix fort les meilleurs emplacements. «Les clubs font pression sur la Ligue pour augmenter le nombre d’espaces publicitaires, relève Virgile Caillet, directeur de l’agence de marketing sportif KantarSport contacté par francetv info. Il y a en moyenne 5,7 sponsors présents sur la tenue d’un club français de L1, contre 2 pour une équipe de Bundesliga et 2,1 pour une formation de Premier League». Les marques présentes à cet endroit ont deux objectifs: montrer leur engagement avec le club, car la vente de

l’espace s’accompagne souvent de la location d’une loge dans le stade, et faire parler d’elles. Fesses de fooT et fesses de rugby. «Adopteunmec.com avait été approché par des clubs de foot, mais a préféré communiquer sur le rugby, un partenariat inhabituel, s’enthousiasme sur francetv info Bruno Lalande, directeur de la stratégie de l’agence Repucom France. Je trouve ça brillant d’allier un site de rencontres avec le côté bestial, «chabalien» du rugby». Le gain n’est pas que financier. Montpellier Rugby, qui a laissé «adopteunmec.com» gratuitement sur son short pour quelques matchs, est parvenu à faire parler de lui et tente d’attirer d’autres partenaires. Le club renforce son image décalée qu’il cultive depuis longtemps : lors de la dernière Journée de la femme, le club héraultais of-

frait l’entrée à toutes les femmes... et à ses supporters déguisés en femme. «En ce qui concerne le foot, la visibilité de cet espace est nulle, analyse sans détour Virgile Caillet. On a rarement un plan à la télévision. C’est pour ça que ces emplacements sont vendus avec de la panneautique sur le bord du terrain. En revanche, au rugby, on est sur une moyenne de 1’30 ou 2 minutes par heure, ce qui est considérable. Le sponsor situé sur le devant du maillot, lui, bénéficie de 5 minutes». Pas étonnant qu’à l’étranger aussi, le short des rugbymen se soit ouvert à la pub. Comme le club australien des Manly Sea Eagles avec la marque de sous-vêtements AussieBum (littéralement, «cul australien»), note le Daily Telegraph (en anglais). La référence en la matière, c’est le cyclisme. D’après une étude de Repucom relayée par la BBC (en anglais), le haut du cuissard est l’espace publicitaire le

plus vu par les téléspectateurs. Et pour cause, la télévision filme les cyclistes de dos, penchés sur leur machine, la plupart du temps. D’où une évolution vers des maillots de plus en plus harmonieux, pensés pour donner une visibilité maximale au sponsor de l’équipe à qui il donne son nom. «C’est Cofidis qui a inventé le sponsor en haut du cuissard, remarque Bruno Lalande. Ça a généré une visibilité extraordinaire, et pas de mauvaise réaction de la part du public.» Pour lui, les pubs à l’arrière du short en foot et en rugby rebuteront les passionnés, mais ne dérangeront pas forcément le grand public, la cible des marques. Gare à la faute de goût. Sauf en cas de faute de goût. Comme le plongeur britannique Tom Daley, qui s’était retrouvé avec le logo de la compagnie British Gas entre les

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fesses. Un clin d’œil qui avait beaucoup circulé sur internet... «Mais je ne suis pas sûr que ça leur ait rapporté beaucoup d’abonnements, relève Virgile Caillet. Quand une marque s’affiche sur un maillot, c’est pour être vue, mémorisée, et mémorisée en bien, pour que ça génère une préférence de marque dans l’esprit du consommateur». Quand on parle de fesses, les clichés sexuels ne sont pas loin. Comme le note L’équipe, figurer sur le short des volleyeurs de Tours, champions de France, coûte 12 000 euros annuels, quand le même emplacement sur les fesses des volleyeuses de Cannes, elles aussi sacrées, revient à 50.000 euros. L’emplacement des sponsors étant influencé par la réalisation télévisuelle, vous en déduirez ce que vous voulez... Attention aussi à l’humour, une arme à double tranchant. La banque belge Fintro a cru avoir trouvé le bon ton en sponsorisant le postérieur des hockeyeurs belges. Dans un spot publicitaire, une cadre de la compagnie explique avoir hésité avec la gymnastique et la natation, mais qu’essayer de déchiffrer le sponsor dans ces deux sports donne envie de vomir. Protestation des fédérations, excuses de Fintro, mais buzz assuré pour la banque. Une fois que le sponsoring des shorts sera entré dans les mœurs, les clubs pourront se battre pour ouvrir le dernier territoire vierge du sponsoring: les chaussettes. Ah, en fait non. «Ça a déjà été testé», signale Virgile Caillet. Reste à convaincre les instances du sport d’achever la transformation complète des sportifs en hommessandwichs.

Les notes clé |

Chan: la RDC qualifiée

L

e Congo démocratique a obtenu sa qualification, vendredi 30 août, après un nul (1-1) face au Cameroun, en match retour du tour de barrage qualificatif à la phase finale du 3e Championnat d’Afrique des Nations (ChanAfrique du Sud 2014). Le pays a donc eu gain de cause en dépit de cruciaux problèmes de logistique rencontrés par l’équipe nationale. La rencontre a eu lieu au stade Mazembe de Kamalondo, à Lubumbashi. Les Congolais ont dominé la rencontre dès le début. Le buteur du match aller à Garoua, Mubele Ndombe (64’), a raté à deux reprises de scorer (7’ et 11’), avant de tirer le corner de la gauche vers la droite qui trouva Ebunga Nsimbi (31’). Ce dernier n’hésite pas d’inscrire le premier but congolais du pied gauche. Ce score tiendra jusqu’à la pause. à 15 minutes du retour des vestiaires, les Camerounais ont profité d’une faille dans la défense congolaise pour marquer le but égalisateur. La rencontre s’achèvera sur le score d’un but partout. Le Congo devient ainsi le 15e pays à se qualifier pour ce tournoi réservé aux joueurs évoluant dans leurs championnats locaux, prévu du 11 janvier au 1er février 2014. Le tirage au sort du troisième Chan se fera le 16 septembre au Caire, en Egypte. Le dernier ticket pourrait être pris par l’Angola qui joue ce dimanche à Luanda. Les Angolais ont fait match nul et vierge (0-0) avec les Mozambicains pour leur match aller à Maputo. Les 14 autres pays qualifiés sont. Le Burkina Faso. Le Burundi. Le Congo-Brazza. L’éthiopie. Le Ghana. La Libye. Le Mali. La Mauritanie. Le Maroc. Le Nigeria. L’Ouganda. Le Gabon. Le Zimbabwe. L’Afrique du Sud (pays-hôte).


Surtout ne vous en empêchez point POURQUOI LA GROSSESSE STIMULE. Fort heureusement, la grossesse agit parfois comme un stimulant de la vie intime. u Le chamboulement

hormonal: les sécrétions vaginales abondent, la vascularisation de la zone du petit bassin augmente, bref tout est fait pour que la future maman ressente le maximum de plaisir sexuel!

La fascination du futur papa: certains hommes admirent la nouvelle silhouette de leur compagne: plus pulpeuse, plus mystérieuse, plus féminine! Le ventre rond en impose. DR.

A

u-delà du tabou, de nombreuses interrogations et appréhensions persistent dans l’esprit des futurs parents: oui, vous pouvez tout à fait continuer à faire l’amour quand vous êtes enceinte! Nos conseils pour une sexualité épanouie en attendant bébé.

ces blocages. Et ne vous privez surtout pas d’une relation tendre - bisous, câlins, caresses, massages - essentielle à l’équilibre de chacun pendant ces neuf mois.

Ne pas S’EN DÉTOURNER. La grossesse peut détourner certains couples des câlins pour des raisons plus ou moins conscientes. u Les tabous: dans la morale judéo-chrétienne, les relations sexuelles «servent» à faire des bébés et non à ressentir du plaisir. Sans compter que la «présence» de l’enfant peut gêner les partenaires dans leur intimité. Et le nouveau statut de mère décontenancer un amant!

u La peur de faire mal

u Les maux de la

grossesse: fatigue, nausées, vomissements, seins douloureux et autres désagréments font chuter la libido de la future maman, surtout au premier et au troisième trimestre. Difficile alors pour le futur papa de suivre les fluctuations du désir. u La transformation du

corps: nombre de femmes peinent à se sentir désirables et bien dans leur peau dans ce nouveau corps tout en rondeurs. Dans tous les cas, dialoguez! C’est le seul moyen de vous comprendre et de réussir à dépasser

u La peur de heurter le bébé

ou de perturber la grossesse complique aussi les relations. au bébé: cette croyance infondée (le bébé est isolé, bien protégé dans sa bulle et entouré de liquide amniotique) est de plus en plus souvent évoquée par les papas, aujourd’hui très conscients de la présence de leur enfant grâce aux échographies. u La peur de perturber

la grossesse: au premier trimestre (quand le risque de fausse couche est élevé) et au dernier trimestre (quand la crainte de l’accouchement prématuré prend le relais), les couples préfèrent s’abstenir. Et pourtant les contre-indications médicales sont rares! Même les contractions provoquées par le plaisir ne présentent aucun danger. Les médecins conseillent de s’abstenir seulement en cas de menace de fausse couche ou d’accouchement prématuré, de grossesse gémellaire ou multiple ou de placenta praevia. Ils rappellent aussi que tout saignement mérite consultation. En cas de doute, demandez conseil à votre gynécologue.

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u L’épanouissement du

deuxième trimestre: les femmes traversent souvent une période d’euphorie: elles se sentent belles, sexy (surtout celles qui se plaignaient avant d’une poitrine menue) et ont très envie de leur homme! u La fascination du futur

papa: certains hommes admirent la nouvelle silhouette de leur compagne: plus pulpeuse, plus

mystérieuse, plus féminine! Et leur libido s’en ressent…

la naissance.

u Le besoin de maintenir

une intimité: les futurs parents confrontés à une foule de questions pour l’avenir apprécient ces moments d’intimité plus que jamais. En évitant une rupture dans leur vie sexuelle, ils mettent aussi toutes les chances de leur côté pour maintenir l’harmonie après

preuve d’imagination… Le ventre rond impose en effet de trouver de nouvelles positions. À partir du deuxième trimestre, difficile de faire l’amour face à face! Mais il reste bien des possibilités… L’un derrière l’autre en «levrette» ou allongés sur le lit en «petites cuillères» par exemple. De la même façon, des tétons trop

ils consomment de la sexualité», s’agace Belinda Cannone. Revendiquer l’érotisme comme doctrine et le baiser comme emblème est presque devenu une posture politique. «Dans notre tempo rapide, on ne peut avoir de rapports aux autres que fonctionnels, développe Alexandre Lacroix. On échange des mails, des infos, du plaisir, c’est l’époque de la performance insignifiante. Donner un baiser, c’est l’occasion de se reconnecter à une action non utilitaire, de retrouver une authenticité».

Et puis, le baiser reste une clé de l’épanouissement sexuel. «Il nous ramène à un stade de régression qui permet le lâcher prise, pendant lequel les peaux se rapprochent, les odeurs se mélangent, explique Ghislaine Paris. C’est la répétition avant la grande scène. C’est prendre le temps de cette respiration avant la montée de l’excitation. Et c’est plus que nécessaire chez les femmes qui ont besoin de plus de temps que les hommes». Alors comment faire quand on est entrés dans le compartiment des

embrasseurs machinaux? «Je conseille aux couples de s’embrasser dans des endroits où ils ne peuvent pas avoir de relation sexuelle», confie Ghislaine Paris. «L’idée, c’est de reprendre conscience du plaisir du baiser, de redécouvrir cette sensation». Les paris sont lancés: à la caisse du supermarché, dans le métro bondé, en attendant la réunion parents profs de Juliette… ou dans un train fantôme? Finalement, en y mettant un peu du sien, il n’est pas si difficile de rejouer ses quinze ans.

Était-ce possible? N’étaitce pas plutôt une blague qu’on me faisait? J’étais face à Alice, une Suisse qui aimait mes livres. Je me suis pincé pour me forcer à quitter ce rêve, cette journée d’été qui prenait l’allure d’un fantasme. Mais non, rien à faire: j’étais toujours là. Bien là. La situation était réelle. Et Alice continuait à dire qu’elle n’en revenait pas de me rencontrer. Elle s’est alors approchée de mon oreille, pour chuchoter quelques mots en Allemand. C’est comme si elle connaissait tous mes fantasmes. Elle a alors rangé son plan dans son sac. Selon ses mots, elle avait enfin trouvé ce qu’elle cherchait. Elle m’a proposé de venir boire un verre avec elle à son hôtel qui se situait juste à côté. Quelques mètres plus loin, pendant lesquels j’ai pu admirer sa démarche (une véritable rhapsodie des rotules), nous étions dans un coin très tranquille d’un hall d’hôtel. Elle s’est alors assise près de moi, m’offrant une vue sur ses seins qui ressemblaient aux terres saintes. Cela faisait très longtemps qu’une femme ne m’avait pas ainsi coupé l’herbe sous les mots. Je ne savais plus que dire. Ma gorge était desséchée. Alice a alors posé une main sur mon genou, et délicatement sa main est remontée. Je voulais que le mouvement ne s’arrête jamais. Que ses doigts me parcourent d’une manière incessante. Que cette jeune femme dérape subitement de sa Suisse pour se vautrer dans la Russie. La Russie, c’est le versant sexuel de la Suisse. Je voulais qu’elle plonge dans quelque chose

de totalitaire et d’effréné: bon, vous me comprenez. Elle me dit qu’il était tout de même préférable de monter dans sa chambre. Je la suivais, pour mieux pouvoir contempler ses courbes. Ce n’était pas humainement possible d’avoir un tel corps. Comment la Suisse lui avait-elle permis de voyager? On limitait bien la fuite des cerveaux. Ils gardaient Polanski et ils libéraient cette fille, quel choix bizarre. Et si vous écriviez votre nouvelle érotique? à vos plumes sur notre forum! Nous avons pris la direction des escaliers. Elle les a montés un à un, énergiquement. Ses mollets ressemblaient déjà à mes plus beaux souvenirs. Plus rien n’existait. Je ne savais plus qui j’étais. Je ne savais pas si j’étais Dieu ou le plus pathétique des hommes. Je ne voulais qu’une chose: la prendre. Nous sommes entrés dans la chambre… et quelle ne fut pas ma surprise! Sur le lit m’attendait… ma femme. Ah oui, j’ai oublié de dire que j’étais marié. Mais attention n’allez pas croire que je suis coureur. Après de nombreuses années conjugales, nous avions décidé de nous octroyer un été libre. De toute façon, entre nous, il y avait toujours eu beaucoup de simplicité. Elle savait que j’aimais les femmes, elle savait que j’aimais les regarder et que les livres naissaient ainsi. J’ai éprouvé une immense gêne. Elle me voyait tout excité, avec cette jeune fille, et j’étais encore plus gêné de voir ces deux femmes rire ensemble. Ma femme m’a dit: «Mon amour, j’ai voulu t’offrir

ton fantasme!». J’ai regardé Alice, et c’est vrai qu’elle correspondait à beaucoup de ce que j’aimais. Ma femme reprit: «Bon, tu vas être déçu, mais Alice s’appelle en vrai Magali… et elle n’était que l’apéritif! Car je suis le plat principal, comme toujours… n’estce pas mon trésor?». Elle s’appelait Magali… ah, quelle déception. Elle était Belge aussi. Une Belge qui détestait mes livres. Enfin peu importe. Et puis c’était quoi ces métaphores culinaires. Qui était le dessert? Je voulais m’insurger, mais je n’étais pas très bon pour m’insurger. Et puis, j’ai assez vite compris toute la beauté d’une telle situation. Il faisait de plus en plus chaud. Nous étions au cœur de l’été. La fausse Alice s’est éclipsée. Oui, j’ai compris la beauté érotique de toute cette machination. Ma femme qui m’avait excité d’une autre femme, mais elle demeurait unique et hiératique dans mon désir (Yoko Ono). C’est ainsi que mon plus beau souvenir érotique est celui de la monogamie. Je me suis approché d’elle, les autres femmes du monde n’existaient pas. J’étais comme un touriste au pays de ma femme. Dans ce cadre inédit, je la découvrais. La mise en scène me propulsait dans un mouvement que je ne connaissais pas. Elle me chuchota: «tu veux qu’on rappelle la fausse Alice?» J’ai dit non. J’ai embrassé ma femme, elle m’a embrassé, nous nous sommes embrassés. Et j’ai fait l’amour à ma femme comme au premier été.

u L’obligation de faire

sensibles poussent souvent à expérimenter d’autres zones de caresses. Bref, adaptezvous aux nouvelles données! À noter: certains médecins conseillent de faire l’amour autour de la date du terme. En effet, le sperme contiendrait des prostaglandines, des hormones capables d’agir sur les fibres musculaires de l’utérus et de provoquer des contractions…

Un baiser, s’il vous plaît

L

’emblème de l’érotisme... Il est loin le temps où, au cinéma, la scène de baiser représentait le climax de la tension sexuelle. Dans notre société de plus en plus trash, le baiser risque la relégation au rang de simple étape pour midinettes. «Dans une époque qui laisse beaucoup de place à la pornographie, il y a une menace sur l’érotisme», estime Alexandre Lacroix. «Dans l’amour, on expérimente le désir de vivre de la façon la plus

I

Lauren Bacall et Humphrey Bogart dans «Le port de l’angoisse» de Howard Hawks. DR.

brûlante. Ce qui bouleverse les êtres, ce n’est pas quand

«Mon amour, j’ai voulu t’offrir ton fantasme»

l y a des jours qui ressemblent à des nuits. On se promène dans la rue, et chaque détail nous paraît propice à la rêverie, à la somnolence, à la pénombre. On ne supporte pas de croiser des femmes en position verticale. On voudrait précipiter le monde à l’horizontal. C’est dans cet état d’esprit un peu vaporeux que j’ai rencontré Alice. Nous étions à Paris, car je refuse de partir en vacances l’été. Ou plutôt: j’aime rester à Paris en juillet et en août. J’aime Paris sans les Parisiens. Paris avec tous ses touristes. Si bien que perdu au milieu de tous ces Japonais et ces Suédois, j’ai l’impression d’être moi aussi en vacances. Je flâne à la recherche d’une sensualité étrangère. C’est tellement facile de faire des rencontres à ce moment-là. Il suffit d’aller sur les Champs-Élysées ou au Louvre et de repérer une fille avec un plan. Toutes les femmes paraissent alors perdues. Elles ont des jupes légères, et c’est toujours mieux qu’un short. La chaleur les pousse à relever leurs cheveux, et nous sommes ainsi face à une avalanche de nuques. Elles marchent doucement, elles ne sont pas pressées. Elles adorent Paris, de cette excitation qui les propulse vers un romantisme un peu suranné. J’ai repéré Alice de très loin. Peut-être venaitelle d’un de mes songes? Elle observait son plan, boudeuse comme le sont ces jeunes filles qui font des bêtises et qu’on ne peut jamais punir. Je me suis approché d’elle. Et je lui ai demandé si elle

avait besoin d’aide. Elle m’a regardé fixement, sans répondre. J’ai voulu tenter cette même phrase en anglais. C’est alors qu’elle m’a coupé pour me dire: «Je suis Suisse». Ô merveille! Dans mon panthéon érotique, la Suisse est la nationalité perchée au sommet de mon excitation. Oui, je le redis: la Suisse, c’est érotique. Avec un petit plus pour la Suisse allemande. La journée s’annonçait aussi douce que le soleil brillait. Et cela n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. Alice (ah je crois avoir oublié de dire que c’est également mon prénom préféré) a continué de me regarder comme si j’étais une effraction de la réalité, pour finalement me demander: «Vous ne seriez pas David Foenkinos?» Surpris, j’ai machinalement hoché la tête d’une manière positive. David Foenkinos est écrivain. Dernier ouvrage paru: La Délicatesse (Gallimard, 2009). Elle a alors enchaîné: «Oh j’adore vos livres! Surtout La Délicatesse, je trouve cela parfaitement merveilleux!» Elle m’a alors adressé un grand sourire, un de ces sourires capables de prolonger les minutes en siècles. Paniqué, j’ai tourné la tête dans tous les sens. Il me semble que ce n’était pas humainement possible d’avoir un tel corps. DR.

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interna t i o n a l

L’embarras français face au revirement US en Syrie www.lesoftonline.net

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S

ur le dossier syrien, la France s’étaitelle un trop avancée? Dès lors, serait-elle dans une position délicate après le choix de Barack Obama de consulter le Congrès sur une intervention armée en Syrie? C’est en tout cas une décision surprise qui isole François Hollande et l’expose à la pression de l’opposition en faveur d’un vote au Parlement. Le débat en France sur la Syrie a pris un tour polémique, le premier secrétaire du Parti socialiste accusant la droite d’«esprit munichois».

L’exécutif français mettait en avant dimanche «l’esprit et la lettre» de la Constitution pour écarter l’option d’un vote sur d’éventuelles frappes contre le régime syrien - en toute hypothèse sans l’aval de l’Onu - pour l’attaque chimique du 21 août à Damas. Face à la nouvelle donne créée par le vote négatif de la Chambre des Communes britannique jeudi et la consultation du Congrès américain dans la semaine du 9 septembre, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a décidé de réunir lundi les présidents de l’Assemblée et du Sénat, ceux des commissions des Affaires étrangères et de la Défense de l’Assemblée et de la commission des Affaires étrangères et des Forces armées du Sénat, ainsi que les présidents des groupes politiques de la majorité et de l’opposition des deux chambres.Le Parlement est convoqué mercredi pour un débat sans vote. «ON NE CHANGE PAS LA CONSTITUTION». La réunion de lundi, prévue à 17h00, sera l’occasion de «préparer» cette session extraordinaire, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, dans le cadre du «Grand Rendez-Vous» Europe 1-Le Monde-i>télé. De François Fillon à Jean-Louis Borloo, les

la fin de cette nouvelle étape», a-t-il ajouté, citant le vote du Congrès à majorité républicaine, qui n’est pas acquis pour Barack Obama, et le futur rapport des experts de l’Onu. L’analyse des échantillons prélevés par les inspecteurs à Damas pourrait prendre jusqu’à trois semaines. «Nous avons désormais un temps, et ce temps, il faut le mettre à profit pour que les choses bougent, parce que le pire encore une fois serait de ne rien faire», a dit Manuel Valls. Selon un document des services de renseignement français dont Le Journal du Dimanche a eu connaissance, le régime syrien détiendrait «avec plus de mille tonnes d’agents chimiques de guerre et de précurseurs» l’un «des stocks opérationnels les plus importants du monde, sans perspective de destruction programmée».

Dans la banlieue de Damas, après l’attaque chimique du 21 août, un homme portant un masque pour se protéger du gaz mortel. reuters.

responsables de l’opposition jugent que la procédure n’est pas à la hauteur des événements et exigent depuis le revirement américain que François Hollande sollicite l’aval des parlementaires avant toute frappe. Quelques voix s’élèvent aussi dans la majorité en ce sens. «Les socialistes n’ont eu de cesse à chaque intervention militaire que de réclamer ce vote. Cette hypocrisie est insupportable», déclare François Fillon au Journal du Dimanche. Dans une lettre ouverte publiée dans le JDD, le dirigeant centriste François Bayrou met en garde le président contre «une décision périlleuse» sans «consultation du Parlement». «Un tel pouvoir de décision sans consultation se justifie quand il y a urgence. Il est impensable quand le Parlement n’est pas consulté», écrit-il, en différenciant le Mali de la Syrie. Aux termes de l’article 35 de la Constitution, maintes fois rappelé durant le week-end par les membres de l’exécutif français, le gouvernement «informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention».«Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote», est-il précisé. Lorsque la durée d’une intervention armée

excède quatre mois, sa prolongation est alors soumise à l’approbation du Parlement. «On ne change pas la Constitution en fonction des événements», a plaidé Manuel Valls. «La Constitution britannique, la Constitution américaine, n’ont rien à voir avec notre Constitution».

«LA FRANCE NE PEUT PAS Y ALLER SEULE». Des responsables de l’opposition rappellent notamment que François Hollande, alors député et premier secrétaire du PS, avait réclamé le 26 février 2003 à la tribune de l’Assemblée un débat avec vote sur le conflit irakien. D’autres expliquent que le gouvernement peut engager sa responsabilité sur une déclaration de politique générale soumise au vote. Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a dénoncé dimanche sur Radio J l’»esprit munichois» de la droite, qui a aussitôt réclamé que François Hollande désavoue des propos «ignobles». «On voit bien le risque aujourd’hui, c’est que la France devienne la marionnette des Etats-Unis», a déclaré l’ancien ministre UMP Bruno Le Maire sur BFM TV. L’exécutif dément tout isolement et souligne que la résolution de François Hollande à agir reste intacte, à l’instar de la détermination américaine.

«Nous sommes amenés forcément, par rapport à la capacité d’intervention, à attendre la déci-

sion des Etats-Unis», a concédé Manuel Valls. «La France ne peut pas y aller seule». «Ne

partez pas sur le principe qu’il n’y aura pas d’intervention. Il faut aujourd’hui attendre

Nelson Mandela. rtr. manche la présidence sud-africaine, en employant le nom de clan de Nelson Mandela. «Ses médecins estiment qu’il recevra la même qualité de soins intensifs à son domicile de Houghton qu’il a reçue (à l’hôpital) à Pretoria», lit-on dans le communiqué. Sa résidence, dans cette banlieue chic de Johannesburg, a été «réaménagée» pour qu’il reçoive des soins

adaptés à son état, indique la présidence. La police avait bouclé dimanche une partie de la rue où il habite, et où une foule de journalistes et de cameramen faisaient le pied de grue. Nelson Mandela, qui a fêté son 95e anniversaire à l’hôpital le 18 juillet, a contracté des problèmes pulmonaires durant ses années de détention, alors qu’il était contraint de travailler dans des carrières de calcaire. L’ancien opposant au régime de l’apartheid a passé 27 ans en détention, dont 18 dans la colonie pénitentiaire de Robben Island, au large du Cap. En août, les autorités sud-africaines ont fait état d’une amélioration lente mais régulière de son état de santé. La veille samedi 31 septembre, des médias sud-africains avaient annoncé la sortie de l’hôpital de l’icône de la lutte anti-apartheid mais la présidence a vite fait de démentir les informations. Comme quoi, les médias n’avaient pas tout à fait tort... Juste ils ont parlé plus vite...

Donné souvent pour mort cliniquement, Madiba a regagné sa maison de Houghton

L

’ancien président Nelson Mandela, âgé de 95 ans, a quitté l’hôpital et regagné son domicile dimanche après un long séjour pour une infection pulmonaire récurrente, mais il demeure dans un état critique, a déclaré la présidence sud-africaine. Le fait pour cet homme dont l’état de santé est suivi par le monde entier et qui a été souvent donné pour mort cliniquement, n’ait pas quitté son pays et ait suivi tous les soins dans les établissements hospitaliers sud-africains est signe de la qualité des soins administrés dans le pays arc-enciel. Nelson Mandela avait été admis le 8 juin et, durant ses 87 jours d’hospitalisation à Pretoria, son état de santé a, selon la présidence, «oscillé de grave à critique, et par moments à instable». «L’état de santé de Madiba demeure critique et par moments instable», a tenu à souligner encore di-

Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008.

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