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N°1244 | 1ère éd. lundi 9 septembre 2013 | 24 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA
«Aucune frustration, aussi justifiée soitelle, aucun déni de droit, aussi condamnable qu’il puisse être, ne peuvent expliquer l’inaction, l’apathie, l’indifférence», avertit le Président de la République aux 700 délégués aux Concertations, appelés de façon historique à être les dignes héritiers des Pères de l’Indépendance».
Le Lesoft softinternational internationalest estune unepublication publicationde dedroit droitétranger étranger||AUTORISATION AUTORISATIONDE DEDIFFUSION DIFFUSIONen enR-dCongo R-dCongoM-CM/LMO/0321/MIN/08 M-CM/LMO/0321/MIN/08daté daté13 13janvier janvier2008 2008
Kabila plante le décor du nouveau forum congolais la une du soft |
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oulé dans un costume cravate noir assorti d’une chemise blanche immaculée - ce qui est la marque déposée du Chef de l’état quand il vient à s’adresser à la Nation - Joseph Kabila Kabange a prononcé samedi 7 août au Palais du Peuple un discours qui le place indiscutablement dans la lignée de ceux des Grands hommes qui ont marqué l’Histoire de leur pays. Annoncé pour 11 heures sur les petits cartons d’invitation du présidium distribués l’avant-veille, c’est à la seconde dite, telle une montre suisse, que le Chef de l’état a fait son entrée dans la grande salle des Congrès sous des pétarades d’applaudissements au grand bonheur des diplomates qui n’avaient jamais eu de cesse de s’étonner que notre protocole soit trop souvent dépassé à chaque cérémonie officielle au point de repousser les arrivées du Président de la République. Rien, samedi 7 septembre, n’avait pu retarder l’entrée en salle du Chef de l’état accueilli dans une standing ovation par les délégués et les invités dans une salle des Congrès pleine comme un œuf. Les 700 délégués venus du pays et de l’étranger étaient là, tout comme les représentants des corps constitués. Signe d’une logistique qui fonctionne... «Dignes héritiers des Pères de l’indépendance». Après une introduction du président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, l’un des membres du présidium qui explique que ce n’est pas son jour, mais celui du Président de la République, Joseph Kabila Kabange prend la parole. Un discours cadencé, placé dans l’histoire. 25 minutes chrono... Dès les premiers mots, il va droit au but, enfonce l’histoire: «Il est, dans l’histoire des états et des peuples, des moments singuliers qui, pardelà tous les clivages, testent la solidité du vouloir-vivre collectif, interpellent les consciences et exigent la mobilisation des énergies et des intelligences. Des moments
lais et lors des débats des deux Chambres), le peuple attend de ce nouveau forum congolais, un consensus sur les pistes réalistes de solution aux problèmes majeurs auxquels sont confrontés le pays et la Nation, de manière à permettre la cohésion nationale et la consolidation de la paix, gages d’un développement harmonieux et durable.
Le Président de la République Joseph Kabila Kabange samedi 7 septembre au Palais du Peuple lors de son discours d’ouverture des Concertations nationales. Un discours dans la lignée de ceux des grands hommes d’histoire. le soft-de paulin manteke. qui rappellent à chatous ceux qui, à un cio-économique dans paternité de l’initiative l’autorité de l’état), que membre de la moment ou à un autre la paix et la concorde». de ces Concertations il précise que rien communauté nationale de notre histoire, ont «Je souhaite de tout qui lui revient, à lui et n’est figé, que tout est qu’en contrepartie porté haut le flamcœur que ces Concerà lui seul. Il en fit part ouvert, chacun ayant des droits qu’elle lui beau de la lutte pour tations nationales lors des consultations le loisir d’«aborder reconnaît, la Constila liberté, l’unité et soient, d’abord et de la Cité de l’Union tout sujet d’intétution du pays, pacte la grandeur de notre avant tout, perçues africaine, aux partis et rêt général (...), en républicain par excelpays». et vécues comme une groupes parlementaitoute liberté et sans lence, lui impose aussi Ces Concertations «se rencontre citoyenne, res d’opposition, l’ancontrainte, (avec) l’imdes obligations auxveulent un cadre de entre fils et filles d’un nonça le 15 décembre munité de parole, sous quelles il ne peut motravail apaisé, transmême pays, parta2012 lors du discours réserve du respect des ralement se soustraire, parent et sans objectif geant un destin comsur l’état de la Nation, lois, de l’ordre public particulièrement la caché; un cadre de mun et déterminés confirma son initiaet des bonnes mœurs, défense, même au prix réflexion objective, à en tirer le meilleur tive lors du discours principe consacré par du sacrifice suprême, hors de toute agitation profit collectif, non de la Saint Sylvestre. notre Constitution». de l’intégrité territoet de tout affairisme seulement pour euxPuisque «conscient de Puis d’en appeler «à riale et de l’indépenpolitique; une manimêmes, mais égalela gravité de la situatous ceux qui hésitent dance nationale. Il en festation éloquente ment pour les génération sécuritaire dans encore, à venir partifut ainsi de la lutte de notre capacité à tions futures». la province du Nordciper à ce forum pour pour l’indépendance discuter et à décider, Kivu, de la menace y apporter leur contride notre pays», déclaen toute liberté, sans «Ils veulent existentielle qui en bution». re-t-il. ingérence extérieure, démembrer découle pour l’enS’il se montre ouvert, De lancer cet apet dans le respect de la le grand Congo». semble de la Nation», il trace la ligne rouge pel fort du cœur, Constitution, des lois D’avertir les délémais aussi fort de (ses) qui ne saurait être historique, un vrai et des Institutions de gués - à travers eux, le prérogatives de Chef franchie. Les Délégués acte de foi, qui ne la République». peuple congolais, afin de l’état, Garant du «n’ont pas vocation à laisserait pas froid: «L’objectif (...) est de que nul n’en ignore bon fonctionnement se substituer au Souve«Aucune frustration, dégager les voies et rien: «La guerre qui, des Institutions». rain primaire; moins aussi justifiée soit-elle, moyens susceptibles de aujourd’hui, a pour S’il trace à grands encore, à remettre en aucun déni de droit, rétablir et de consolithéâtre principal les traits la feuille de cause les décisions qui aussi condamnable der la cohésion interterritoires de Rutshuroute des Assises de relèvent du pouvoir qu’il puisse être, ne ne, en vue d’assurer la ru et de Nyiragongo, Kinshasa - les cinq exclusif de ce dernier peuvent, expliquer victoire sur toutes les vise, en fait, à créer les thématiques 1. Goumême si «leur marge l’inaction, l’apathie ou forces d’agression, de conditions objectives vernance, démocratie de manœuvre demeure l’indifférence». renforcer l’autorité de pour le démembreet réformes instituimportante». Pendant vingt jours l’état sur l’ensemble ment du grand Congo. tionnelles; Si «la situation poliau plus, selon l’ordon- du territoire national, Prendre conscience 2. économie, secteurs tique, économique, nance présidentielle de mettre fin au cycle de la nature véritable productifs et finances sociale, culturelle et - les délégués vont infernal des violences et des enjeux de cette publiques; sécuritaire de notre engager un travail qui à répétition, principaguerre est une condi3. Désarmement, pays a déjà fait l’objet ne soit pas «politicien» lement dans le Nord et tion de la victoire. Se démobilisation, réinde plusieurs réflexions, mais «citoyen», aple Sud-Kivu ainsi que mobiliser, s’organiser tégration sociale et/ analyses, études et porter «une réponse dans l’Ituri, de conjuet agir en sont une ou rapatriement des rapports, souvent de responsable», donc rer toute velléité de autre. C’est aussi la groupes armés; haute facture (lors de «patriotique». s’associer aux tentatimesure de notre pa4. Conflits communau- la Conférence natioUne réponse qui fait ves exogènes de déstriotisme». taires, paix et réconnale souveraine, des d’eux, «des dignes tabilisation du pays et Puis - s’il y a encore ciliation nationale; Concertations du héritiers des Pères de de planifier, ensemble, quelqu’un qui en dou- 5. Décentralisation Palais du Peuple, du l’indépendance et de son développement so- terait - il rappelle la et renforcement de Dialogue Inter-congoLE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1244 | PAGE 2.
le Très haut et les capacités de chacun de nous. Il s’agit «d’aider, par une réflexion sereine et responsable, à concevoir les réformes nécessaires pour mieux assurer l’intégrité du territoire et la souveraineté de l’état, garantir la sécurité des personnes et des biens, approfondir et consolider la démocratie, améliorer la gouvernance politique et sociale, et rendre la croissance économique plus forte, durable et socialement bénéfique pour nos populations». Puis de rendre «un hommage mérité» aux Forces Armées et de sécurité (pour le courage et le sens de sacrifice «extraordinaires sur le terrain des combats»), de «renouveler son engagement et celui de toute la Nation» en faveur des populations du Kivu (il entreprendra tout, quoi qu’il en coûte, pour les sécuriser et mettre définitivement fin à leurs souffrances), de lancer un avertissement ferme en direction des rebelles («aucun effort ne sera ménagé pour que les réunions de Kampala aboutissent à la restauration de la paix et de l’autorité de l’état sur toute l’étendue du territoire national, faute de quoi nos Forces Armées assumeront ce devoir). Et, comme il nous a habitués à des paroles bibliques (rappelons le «si vous ne croyez pas à moi, croyez au moins à mes œuvres» du mercredi 8 décembre 2010 lors du discours sur l’état de la Nation, allusion aux succès de dotation des infrastructures), samedi, le Président nous a livré le fruit de ses lectures des Saintes écritures: «Le Très haut ne tente jamais personne audelà de ses capacités». En clair, nul ne saurait livrer ce dont il n’est point porteur... Message reçu!
T. Matotu n
Texte intégral en page 4.
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suites d’une offensive politico-diplomatico-militaire
Les rebelles du M23 se disent prêts à désarmer en posant les mêmes conditions que leurs devanciers
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is sous pression, les rebelles du M23 se sont dits «prêts à désarmer» et à retourner à la vie civile sous «deux conditions», selon leur énième chef, Bertrand Bisimwa interrogé dimanche 8 septembre par l’Afp. «Nous sommes prêts à désarmer à deux conditions: premièrement, que soit réglée la question des FDLR et, deuxièmement, le retour des réfugiés congolais qui vivent dans des camps», au Rwanda, en Ouganda et au Burundi, a-t-il indiqué au téléphone de Kinshasa. Ce sont ces deux conditions - des revendications «historiques» rwandaises - que toutes les rébellions «congolaises» du Nord et Sud-Kivu ont toujours su avancer pour «justifier» leur recours aux armes. Ce fut le cas de l’Afdl, ce fut le cas du Rcd-Goma, ce fut le cas du CNDP. Et voilà que c’est le cas du M23... Cela a, au moins, l’avantage de montrer qu’il s’agit des rébellions en service commandé, agissant pour compte de... Les FDLR sont des ennemis jurés des dirigeants de Kigali. Il s’agit d’une milice hutue rwandaise
Des rebelles du M23 à majorité mambres de l’ethnie tutsie. droits réservés.
d’importants revers subis. Alors que la rébellion a subi un important revers face à l’armée régulière des FARDC soutenue par la brigade d’intervention de l’ONU fin août, et qu’elle apparaît isolée sur le plan international, Bisimwa, un juriste originaire du SudKivu, a indiqué que son mouvement était prêt à abandonner les armes avant d’obtenir gain de cause sur l’ensemble de son
«cahier des charges». Est-on sûr qu’après l’Afdl, le RCD-G, le CNDP, on n’assistera pas à la naissance d’un autre M...24? Le 2 septembre, le porte-parole militaire du M23, Vianney Kazarama, avait déclaré que son mouvement était prêt à «déposer les armes» mais ne le ferait que si Kinshasa répondait à sa «revendication légitime». «Le M23 n’est pas intéressé par l’intégration au sein de l’armée [congolaise] ni au sein du gouvernement congolais», a précisé Bertrand Bisimwa, dont le mouvement est né en mai 2012 d’une mutinerie d’anciens
miliciens tutsi qui avaient été réintégrés aux Forces armées FARDC en 2009. «Cette armée n’est pas attrayante», a encore dit Bisimwa à l’Afp, «le M23 est prêt à se démobiliser et à rentrer dans la vie civile». Mais pour cela, a-t-il insisté, il faut que les réfugiés congolais tutsi puissent «rentrer» et que les combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) «soient neutralisés». Les FDLR sont composées de Rwandais hutu réfugiés en RDC (alors le Zaïre) après le génocide rwandais de 1994 et qui veulent mettre à bas le régime
et à encourager la mise en œuvre de l’Accordcadre de Coopération pour la Paix et la Sécurité pour la RDC et la région, qui représente le meilleur espoir pour résoudre les causes profondes de ce conflit, afin de parvenir à une paix durable et au développement de la région. Le 5 septembre, nous avons participé au VIIe Sommet extraordinaire de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). Nous voulons saluer le président Yoweri Museveni, président en exercice de la CIRGL, pour l’initiative de cette rencontre de haut niveau, pour se pencher sur les récents combats à l’Est de la RDC. Nous saluons les décisions des chefs d’état de la CIRGL qui ont insufflé une nouvelle dynamique aux pourparlers de Kampala et en même temps fixé une date limite pour sa conclusion rapide. Nous apportons tout notre soutien à l’appel des chefs d’état, aux parties en conflits, afin qu’elles fassent preuve d’un
maximum de retenue et demandons à tous les groupes armés illégaux de déposer leurs armes et de donner la priorité à une solution politique. Nous encourageons les parties au Dialogue de Kampala pour qu’elles adoptent une approche de principe face à la question de l’amnistie et de réintégration. Nous saluons la décision des états membres de la CIRGL de donner un statut permanent à la MONUSCO au sein du Mécanisme élargi de vérification en vue de lui permettre d’être plus effective dans l’exécution de son mandat. Nous condamnons énergiquement les tirs indiscriminés sur la population civile de Goma ainsi que les attaques dirigées contre les Casques bleus de l’ONU. Nous condamnons aussi avec force les tirs qui sont tombés au Rwanda. Nous encourageons les parties dans la région à travailler ensemble et avec la MONUSCO pour enquêter sur l’origine de ces tirs. Nous encourageons les signataires de
l’Accord-cadre de faire avancer ce processus à travers une coopération régionale soutenue. à cet égard, nous fondons beaucoup d’espoir dans la prochaine réunion du Mécanisme Régional de Suivi qui doit se réunir le 23 septembre à New York, et la prochaine réunion conjointe de la CIRGL et la Communauté de développement de l’Afrique de l’Est.
présente dans les Kivu dont certains membres sont accusés par Kigali d’avoir perpétré le génocide anti-tutsi en 1994 au Rwanda.
tutsi au pouvoir à Kigali depuis lors. «Nous ne les voulons plus sur notre territoire», a déclaré Bisimwa. «La plupart de nos militaires n’ont pas eu pour vocation de faire l’armée. S’ils se battent, c’est pour revendiquer le retour de leurs parents et pour la sécurité de leurs villages», a-t-il ajouté, alors que les négociations entre le M23 et les autorités congolaises devaient reprendre lundi 9 septembre à Kampala, capitale de l’Ouganda, après plus de trois mois d’interruption et ne devraient pas durer «plus de 15 jours», ont décidé les chefs d’état et de gouvernement réunis jeudi et vendredi derniers à Kampala. En visite en RDC, l’envoyée
spéciale de l’ONU pour les Grands Lacs, l’Irlandaise Mary Robinson, a exigé lundi que le M23 désarme «comme le Conseil de sécurité l’a demandé» et a dit être opposée à toute idée d’amnistie ou d’intégration dans l’armée congolaise pour les membres des divers groupes armés qui auraient «commis des crimes graves». Les chefs d’état des Grands Lacs ont aussi exigé jeudi, à l’issue du sommet de Kampala, que le M23 cesse «toute activité militaire» et que ses négociations avec Kinshasa reprennent «dans les trois jours». Arrivés par vagues d’émigration successives depuis le XVIIIe siècle, les Tutsi congolais sont souvent mal considérés par le
reste d’une population prompte à voir en eux des agents de l’étranger, surtout depuis la «grande guerre mondiale africaine» qui s’est déroulée sur le sol congolais de 1998 à 2002. Selon une source militaire occidentale, le M23 contrôle aujourd’hui une zone d’environ 700 km2 dans la province densément peuplée du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda, et au sous-sol extrêmement riche. Bisimwa a rappelé que le «cahier des charges» de son mouvement demandait notamment un «plan Marshall pour l’est du pays» qui permette d’assurer la sécurité et la reconstruction, et que ce programme soit «financé par les ressources locales».
Déclaration de fin de mission des envoyés Ils pourraient retrouver l’air libre spéciaux dans la région des Grands lacs à la faveur d’une grâce présidentielle
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i-après la Déclaration des Envoyés spéciaux et Représentants spéciaux dans la région des Grands Lacs diffusée à l’issue de leur tournée dans les Grands lacs. à noter que ces envoyés annoncent une réunion le 23 septembre à New York du Mécanisme Régional de Suivi des Accords d’Addis Abeba. «Nous, les Envoyés spéciaux et Représentants spéciaux des Nations Unies, de l’Union africaine, de l’Union européenne et des états Unis d’Amérique avons visité ensemble la République Démocratique du Congo, le Rwanda et l’Ouganda du 3 au 7 septembre 2013. En raison des nouveaux combats entre le groupe rebelle du M23 et l’armée nationale congolaise, nous avions pris la décision d’avancer les dates de notre visite en vue de contribuer à une réduction des tensions à l’Est de la RDC et dans la région. Nous avons aussi continué à insister
w Mme Mary Robinson, Envoyée spéciale du Secrétaire-général des Nations Unies pour la Région des Grands Lacs. w M. Martin Kobler, Représentant spécial du Secrétaire-général des Nations Unies en RDC et chef de la MONUSCO. w M. Russ Feingold, Envoyé spécial des états Unies d’Amériques pour la Région des Grands Lacs et la RDC. w M. Boubacar Diarra, Représentant spécial de l’Union Africaine pour la Région des Grands Lacs. w M. Koen Vervaeke, Coordinateur Principal de l’Union Européenne pour la Région des Grands Lacs.
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T. Matotu et agences n
De g. à dr., Diomi Ndongala, Adolphe Onosumba, Fernando Kutino. dr.
ntre autres personnalités d’opposition condamnées ou détenues dans des prisons congolaises, on cite Eugène Diomi Ndongala, président de la DC (Démocratie Chrétienne, proche de l’UDPS) poursuivi pour des faits des mœurs, l’ancien député Jacques Chaloupa, un évangéliste kinois Kutino Fernando empêtré devant des tribunaux depuis 2007 mais aussi deux proches de la majorité, le Député Adolphe Onusumba Yemba condamné début janvier 2013 à douze mois de servitude pénale principale et au paiement de 100.000
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USD d’amende et le Député MSR Muhindo Nzangi Butondo qui, arrêté dimanche 11 août à Goma, la ville dont il est l’élu, a été condamné à trois ans de prison ferme. Son jugement est intervenu en procédure de flagrance. à en croire des milieux proches de l’opposition, d’autres «combattants» plus ou moins connus sont détenus dans des prisons du pays ou dans des amigos. Il en va ainsi d’un dirigeant local du parti du Député Martin Fayulu, arrêté tout récemment à Goma et condamné. Dans la ville haute, on cite également des condamnés «historiques». Il s’agit des personnalités arrêtées et poursuivies
dans le cadre de l’assassinat du Chef de l’état, Laurent-Désiré Kabila. Samedi 7 septembre 2013, dans son discours à l’ouverture des Concertations nationales, le président de la République a annoncé «une grâce présidentielle». «à la faveur de la tenue des présentes assises, et pour permettre une décrispation de la situation, des mises en liberté conditionnelle de certains prisonniers vont être effectuées. Je vous annonce, par ailleurs, qu’une grâce présidentielle est à l’étude en attendant le vote par le Parlement d’une loi d’amnistie», a-t-il déclaré sans plus de détails.
alunga Mbuwa n
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Le discours feuille de route des assises de Kinshasa
«Au Kivu, aucune frustration ne saurait expliquer l’apathie»
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e Soft International publie ci-après en intégralité le discours prononcé par le Président de la République Joseph Kabila Kabange le 7 septembre 2013 au Palais du Peuple devant les 700 délégués aux Concertations nationales à l’ouverture du nouveau forum congolais: Honorables Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat, Membres du Présidium des Concertations nationales, Mesdames et Messieurs les Délégués aux Concertations nationales, Distingués Invités, Chers Compatriotes, Il est, dans l’histoire des états et des peuples, des moments singuliers qui, pardelà tous les clivages, testent la solidité du vouloir-vivre collectif, interpellent les consciences et exigent la mobilisation des énergies et des intelligences. Des moments qui rappellent à chaque membre de la communauté nationale qu’en contrepartie des droits qu’elle lui reconnaît, la Constitution du pays, pacte républicain par excellence, lui impose aussi des obligations auxquelles il ne peut moralement se soustraire, particulièrement la défense, même au prix du sacrifice suprême, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance nationale. Il en fut ainsi de la lutte pour l’indépendance de notre pays. Il en est également de la menace qui, depuis plusieurs années, pèse sur l’existence même de notre pays, comme Nation, voulue une et indivisible, et comme état souverain dans des frontières intangibles, héritées de la colonisation. Sauf à trahir la mémoire des martyrs de notre indépendance et de tous ceux qui, de génération en génération, ont donné de leur vie pour maintenir à jamais allumée la flamme de la liberté, nous devons tous nous sentir interpellés par cette menace et nous mobiliser, comme un seul homme, pour y faire face. Aucune frustration, aussi justifiée soit-elle, aucun déni de droit, aussi condamnable qu’il puisse être, ne peuvent, en cette circonstance, expliquer l’inaction,
l’apathie ou l’indifférence; moins encore la sympathie pour ceux qui portent atteinte à notre souveraineté, ou la participation, consciente ou forcée à leurs projets funestes et aux souffrances qui en découlent pour nos populations. C’est tout le sens de la démarche que j’ai initiée en convoquant les Concertations nationales. Une démarche plutôt citoyenne que politicienne! C’est aussi le sens de la réponse sans équivoque que vous avez daigné y réserver, comme en témoigne votre présence, nombreuse et variée, à ces Concertations, leur conférant ainsi un caractère national, inclusif et représentatif. Une réponse responsable et patriotique! Une réponse qui fait de vous des dignes héritiers des Pères de l’indépendance et de tous ceux qui, à un moment ou à un autre de notre histoire, ont porté haut le flambeau de la lutte pour la liberté, l’unité et la grandeur de notre pays. Je tiens donc à en féliciter chacun de vous. Je tiens aussi à rendre un vibrant hommage au Président Denis Sassou Nguesso de la République sœur du Congo, pour sa sollicitude à l’égard de ce processus et pour son engagement en faveur de la paix et de la stabilité dans notre Région. Je me réjouis tout autant du soutien, sans condition, que l’ensemble des partenaires extérieurs de notre pays nous ont apporté dès le début de la guerre et à l’annonce des Concertations nationales. Je pense ici, de manière particulière, à la SADC, à la CIRGL et à l’Union Africaine qui jouent un rôle essentiel dans le maintien de la paix régionale. Je pense aussi à Monsieur Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unies, à Mme Mary Robinson, son envoyée spéciale pour la Région des Grands Lacs, et à M. Martin Kobler, son représentant spécial en République Démocratique du Congo et à travers eux, aux membres du Conseil de Sécurité et aux instances de l’Union Européenne pour leur contribution dans la recherche d’une paix durable dans notre Région.
Honorables Membres du Présidium, Mesdames et Messieurs les Délégués, Chers Compatriotes, Compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans la province du Nord-Kivu, les Chefs d’état et de Gouvernement de la CIRGL viennent de se réunir à Kampala. à cette occasion, une injonction a été donnée aux forces négatives d’arrêter toutes leurs activités militaires et de guerre ainsi que leurs menaces de déstabilisation de la République Démocratique du Congo. Aucun effort ne sera ménagé pour que les réunions de Kampala aboutissent à la restauration de la paix et de l’autorité de l’état sur toute l’étendue du territoire national, faute de quoi nos Forces Armées assumeront ce devoir. à maintes reprises, j’ai indiqué que trois options fondamentales, à savoir politique, diplomatique et militaire, sont déterminantes pour mettre fin à cette guerre qui nous est injustement imposée. Il n’y a donc pas de contradiction entre la reprise du processus de Kampala et la tenue des Concertations nationales. Honorables Membres du Présidium, Mesdames et Messieurs les Délégués, Chers Compatriotes, Ces Concertations Nationales se tiennent alors que notre pays est, une fois encore, agressé par ceux qui cherchent, par tous les moyens, à le déstabiliser. La guerre qui, aujourd’hui, a pour théâtre principal les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo, vise, en fait, à créer les conditions objectives pour le démembrement du grand Congo. Prendre conscience de la nature véritable et des enjeux de cette guerre est une condition de la victoire. Se mobiliser, s’organiser et agir en sont une autre. C’est aussi la mesure de notre patriotisme. Comment, dans ces conditions, ne pas rendre un hommage mérité aux éléments de nos Forces Armées et de sécurité, qui font preuve d’un courage et d’un sens de sacrifice extraordinaires sur le terrain des combats. Comment non plus ne
pas saluer les contingents militaires de la Tanzanie et de l’Afrique du Sud, qui y ont été récemment déployés dans le cadre de la Brigade d’intervention de la Monusco et, par-delà, leurs peuples et Gouvernements respectifs, pour leur engagement déterminé et appréciable aux côtés de nos troupes. Je voudrais également réitérer mes remerciements à tous les états qui, depuis plusieurs années déjà, ont disponibilisé leurs troupes pour le maintien de la paix en République Démocratique du Congo. En votre nom à tous, je tiens à exprimer aux uns et aux autres, la gratitude profonde de la Nation congolaise. Je tiens tout aussi à exprimer notre compassion et notre solidarité aux populations fortement meurtries et lourdement éprouvées du Nord-Kivu, du SudKivu et de l’Ituri. Je leur renouvelle mon engagement et celui de toute la Nation, de tout entreprendre, quoi qu’il en coûte, pour les sécuriser, et de mettre définitivement fin à leurs souffrances. En souvenir de tous nos soldats ainsi que de ceux de la Monusco tombés sur le champ d’honneur et des victimes innocentes de la haine aveugle des ennemis de notre peuple, je vous invite à garder quelques instants de silence. Honorables Membres du Présidium, Mesdames et Messieurs les Délégués, Chers Compatriotes, C’est conscient de la gravité de la situation sécuritaire dans la province du NordKivu, et de la menace existentielle qui en découle pour l’ensemble de la Nation, mais aussi fort de mes prérogatives de Chef de l’état, Garant du bon fonctionnement des Institutions, que j’ai décidé d’organiser les présentes Concertations. Elles se veulent un cadre de travail apaisé, transparent et sans objectif caché; un cadre de réflexion objective, hors de toute agitation et de tout affairisme politique; une manifestation éloquente de notre capacité à discuter et à décider, en toute liberté, sans ingérence extérieure, et dans le respect de la Constitution, des lois
et des Institutions de la République. En effet, c’est depuis novembre 2012 que j’ai reçu, tour à tour, les Groupes parlementaires de la majorité et de l’opposition au sein du Parlement, les partis politiques, aussi bien de la Majorité que de l’Opposition, ainsi que la Société civile dans sa diversité. J’ai, par la suite, constitué le groupe consultatif national et promis de mettre en place un cadre d’échanges approprié pour promouvoir la cohésion nationale.
Honorables Membres du Présidium, Mesdames et Messieurs les Délégués, Chers Compatriotes, L’objectif poursuivi par les présentes assises est de dégager les voies et moyens susceptibles de rétablir et de consolider la cohésion interne, en vue d’assurer la victoire sur toutes les forces d’agression, de renforcer l’autorité de l’état sur l’ensemble du territoire national, de mettre fin au cycle infernal des violences à répétition, principalement dans le Nord et le Sud-Kivu ainsi que dans l’Ituri, de conjurer toute velléité de s’associer aux tentatives exogènes de déstabilisation du pays et de planifier, ensemble, son développement socio-économique dans la paix et la concorde. Je souhaite de tout cœur que ces Concertations nationales soient, d’abord et avant tout, perçues et vécues comme une rencontre citoyenne, entre fils et filles d’un même pays, partageant un destin commun et déterminés à en tirer le meilleur profit collectif, non seulement pour euxmêmes, mais également pour les générations futures. Cela étant, vous devriez, au cours de ces Concertations, avoir le loisir d’aborder tout sujet d’intérêt général. Néanmoins, au regard des priorités du moment, et pour des raisons d’efficacité, cinq thématiques, correspondant à autant d’états généraux, ont été retenues: Gouvernance, démocratie et réformes institutionnelles; économie, secteurs productifs et finances publiques; Désarmement, démobilisation, réintégra-
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tion sociale et/ou rapatriement des groupes armés; Conflits communautaires, paix et réconciliation nationale; Décentralisation et renforcement de l’autorité de l’état. Sur chacun de ces sujets, suffisamment ouverts pour permettre de tout aborder, il s’agira de réfléchir, d’échanger et de débattre, en toute liberté et sans contrainte. En conséquence, il est reconnu aux Délégués aux Concertations nationales l’immunité de parole, sous réserve, bien entendu, du respect des lois, de l’ordre public et des bonnes mœurs, principe consacré par notre Constitution. J’en appelle donc à tous ceux qui hésitent encore, à venir participer à ce forum pour y apporter leur contribution.
Honorables Membres du Présidium, Mesdames et Messieurs les Délégués, Chers Compatriotes, Les Délégués aux Concertations nationales n’ont pas vocation à se substituer au Souverain primaire; moins encore, à remettre en cause les décisions qui relèvent du pouvoir exclusif de ce dernier. Leur marge de manœuvre demeure cependant importante. Car, ils ont la possibilité, j’espère qu’ils en feront bon usage, d’aider, par une réflexion sereine et responsable, à concevoir les réformes nécessaires pour mieux assurer l’intégrité du territoire et la souveraineté de l’état, garantir la sécurité des personnes et des biens, approfondir et consolider la démocratie, améliorer la gouvernance politique et sociale, et rendre la croissance économique plus forte, durable et socialement bénéfique pour nos populations. Honorables Membres du Présidium, Mesdames et Messieurs les Délégués, Distingués Invités, Chers Compatriotes, La situation politique, économique, sociale, culturelle et sécuritaire de notre pays a déjà fait l’objet de plusieurs réflexions, analyses, études et rapports, souvent de haute facture. Ce fut le cas, notamment, lors de la Conférence nationale souveraine, des Concertations du Palais du Peuple et
du Dialogue Intercongolais. C’est à cet exercice que Députés et Sénateurs consacrent l’essentiel de leurs délibérations. Des présentes assises, le peuple attend plutôt un consensus sur les pistes réalistes de solution aux problèmes majeurs auxquels sont confrontés le pays et la Nation, de manière à permettre la cohésion nationale et la consolidation de la paix, gages d’un développement harmonieux et durable. C’est là la meilleure façon de préparer et de bâtir l’avenir de notre pays. J’ai foi en vos capacités pour ce faire; de la même manière que j’ai toujours eu foi en notre pays et en notre peuple. Comme le disent les Saintes écritures, je cite: «le Très haut ne tente jamais personne au-delà de ses capacités», fin de citation. En effet, je sais que nous sommes dignes de notre destin. Ce moment historique est à saisir aujourd’hui. Et c’est à vous, Délégués aux Concertations nationales, ici réunis, qu’il revient de démontrer, par le sérieux et la qualité de vos travaux, que la République Démocratique du Congo est non seulement résolue, mais prête à assumer le rôle auquel le Maître des temps et des circonstances la destine. à cette fin, j’en appelle à la mobilisation des efforts et des énergies pour que notre pays redevienne un havre de paix, définitivement libéré des forces négatives, autant que du spectre de la guerre et des violations massives des droits humains. à la faveur de la tenue des présentes assises, et pour permettre une décrispation de la situation, des mises en liberté conditionnelle de certains prisonniers vont être effectuées. Je vous annonce, par ailleurs, qu’une grâce présidentielle est à l’étude en attendant le vote par le Parlement d’une loi d’amnistie. Tout en vous souhaitant des échanges fructueux, dans l’intérêt de la Nation, et dans un esprit de tolérance et de respect mutuel, je déclare ouvertes les Concertations nationales. Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo ! Je vous remercie.
JPB positivement ahurissant l’actu |
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e sa cellule où il est détenu depuis 2008 à La Haye poursuivi par la Cour pénale internationale pour des «crimes» commis en Centrafrique, Jean-Pierre Bemba Gombo, l’un des quatre anciens vice-présidents de la République, candidat malheureux à la Présidentielle de 2006, s’est adressé aux délégués de son parti - le MLC - aux Concertations nationales leur expliquant que le forum convoqué par le président de la République Joseph Kabila Kabange, n’est pas un lieu de «partage équitable et équilibré du pouvoir», qu’il ne saurait être «une Conférence nationale souveraine bis ou un Sun City-bis», prenant le contre-pied de l’autre opposant, l’ancien président de l’Assemblée nationale, ancien secrétaire général du PPRD, Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi. Dans un message voulu décomplexé, lu vendredi 6 septembre à la veille du coup d’envoi de ce forum par le secrétaire général du MLC Thomas Luhaka Losendjola, l’opposant apparaît, aux yeux de nombre d’analystes, positivement ahurissant, rappelant qu’«au lendemain des élections de 2006, le MLC s’est engagé courageusement à faire une opposition forte et républicaine, afin de contribuer efficacement à l’instauration de la démocratie et de la bonne gouvernance dans notre Pays». «C’est pourquoi, chaque fois que le Congo se retrouve dans une crise, nous avons toujours privilégié la voie du «Dialogue républicain», comme ultime solution». Bemba justifie
Depuis sa cellule de La Haye, JPBG a parlé, ses troupes se sont mises en marche. le soft numérique ainsi son ralliement aux de démocratisation et Concertations nationacontrarie l’élan de déveles alors qu’à ce jour, il loppement. avait paru s’en éloigner. Face à cette situation, Est- ce la fin d’une j’avais affirmé que le opposition congolaise plus urgent et le plus considérée par d’aucuns important est de sauver comme «la plus bête du le Congo. J’avais exhormonde»? té tout le monde à œuCi-après des extraits vrer pour la restauration de ce message posté à de la paix, le respect de la boîte email du Soft droits de l’homme et International par Fidèle des libertés individuelBabala, l’un des secréles, l’instauration d’une taires généraux adjoints vraie démocratie, afin du MLC, l’un des prode redonner au Congo ches de Bemba: sa place de choix, son «Mes Chers Camarades positionnement stratégi(...), comme je l’avais que en Afrique et dans souligné dans mon le concert des Nations. message adressé aux C’est pour cela que compatriotes Congolais j’avais lancé au Peuple en date du 12 novemcongolais, au-delà de bre 2012, notre Pays se tout clivage politique, trouve confronté à une cet appel solennel à la situation difficile: réconciliation, à l’unité w L’organisation chaoet à la cohésion natiotique des élections de nale, afin de sauver la novembre 2011, a semé Patrie en danger. non seulement de frusAussi, dans le même trations, mais aussi de message, avais-je divisions tranchées au demandé au pouvoir sein de la communauté en place d’assumer ses nationale; responsabilités. à la w La guerre à l’Est de la suite de cette interpelRépublique, le foisonlation, le pouvoir actuel nement des groupes a convoqué les concerarmés plonge notre état tations nationales, en dans un cycle récurrent vue, dit-il, de cimenter d’insécurité et de viola cohésion et l’unité lences armées; nationales afin de mettre w La mauvaise gouverfin à la guerre à l’Est nance qui caractérise du Congo. Le MLC, les tenants du pouvoir constant dans sa vision, actuel, fait régresser demeure ouvert à toute davantage le processus démarche qui privilé-
Aux frontières, forte hausse des saisies d’argent liquide
L
es saisies d’argent liquide non déclaré aux frontières de la France connaissent une hausse exponentielle depuis fin 2012, rapporte dimanche Le Parisien-Aujourd’hui en France. Selon une note de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières citée par le journal, elles ont dépassé 103 millions d’euros au premier trimestre 2013, soit six fois plus que pour la même période de 2012 où elles avaient atteint 16,7 millions. «Cette explosion de la circulation de l’argent illégal avait déjà commencé fin 2012, avec plus de 102 millions d’euros saisis» au quatrième trimestre, écrit le journal en sou-
Saisies records aux frontières de l’UE: 103 millions d’euros au 1er trimestre 2013. dréservés. lignant que le nombre des douanes déclare que de contrôles effectués cette hausse brutale ne est resté stable pendant peut s’expliquer «mace temps. Il ajoute que joritairement» que par les auteurs de la note la fraude fiscale, les estiment que, si les saistupéfiants ne représensies se poursuivent à ce tant selon lui que 10% rythme jusqu’à la fin de du volume. l’année, on pourrait atLa Suisse et le Luxemteindre un record absolu bourg restent les prede 414 millions d’euros mières destinations de saisies. de ces flux d’argent Cité par le quotidien Le liquide, indique encore Parisien, un enquêteur le journal.
giera les intérêts vitaux de la Nation. C’est tout le sens de votre participation à ces concertations nationales. Chers Camarades, la tenue de ces concertations nationales est une occasion pour le MLC de dire aux animateurs des institutions publiques toutes les vérités en face, avec comme témoin la Société civile! Le MLC vous charge, au cours de ses travaux, de dire au Pouvoir en place que: a) Sur le plan de la sécurité: w Les citoyens congolais, surtout ceux de l’Est, ont le droit de dormir sans entendre des crépitements de balle, ni les éclats d’obus; w Toutes leurs politiques de réformes de l’armée et de services de sécurité ont échoué, et la conséquence est que la formation d’une armée républicaine, forte et dissuasive patine... w Les Officiers supérieurs doivent arrêter la pratique de ventes d’armes et de munitions, qui affaiblit l’efficacité des troupes combattantes..., les auteurs de ces pratiques doivent être poursuivis et condamnés sévèrement. w Les citoyens congolais doivent circuler librement sans s’inquiéter du banditisme urbain qui prend de l’ampleur. w Il est inadmissible que la question de viols de femmes et de mineures ne trouve pas de solution, et que pour cela seules de sanctions sévères et des peines incompressibles peuvent décourager tous ceux qui s’adonnent à cette pratique barbare! b) Sur le plan de la gouvernance: w Il faut cesser avec la
politique d’enrichissement illicite et sans cause, en bannissant courageusement l’impunité chronique qui le caractérise! (...). w Il faut arrêter courageusement la corruption et l’hémorragie des finances de l’état, qui vampirisent tous les secteurs de la vie nationale, et qui donc, inhibent la capacité de notre état à se développer et à se reconstruire! w Il faut fixer de manière rationnelle et cohérente des mécanismes susceptibles de stopper les injustices dans la distribution des richesses nationales; w Il faut protéger et promouvoir les droits humains et les libertés individuelles fondamentales des citoyens. w Les prisonniers d’opinion ont droit de recouvrer leur liberté, qui doit être la règle et non l’exception! c) S’agissant du processus électoral: w Il faut impérativement consolider le cycle électoral; car leur incapacité d’achever le cycle électoral de 2006, et celui de 2011 pose un sérieux problème de déséquilibre des mandats, et in fine de légitimité de certaines institutions qui ont perdu l’onction populaire! w Il faut réactiver le processus de mise en place de certaines institutions connexes qui concourent à la crédibilité et à la fiabilité du processus électoral: il est inadmissible qu’à ce jour, la Cour constitutionnelle chargée du contentieux électoral ne soit pas instituée, alors que la loi organique portant son organisation et son fonctionnement a été adoptée par le Parlement depuis longtemps!
Faute de visa Shengen, dix-neuf artistes interdits des jeux de la Francophonie
L
a VIIème édition des Jeux de la Francophonie dont le coup d’envoi a été donnée samedi 7 septembre à Nice par le président français François Hollande en présence de plusieurs chefs d’état et de gouvernement des pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et du secrétaire général de la Francophonie, est constituée des compétitions sportives et des concours culturels. Vingt-deux artistes devaient représenter le Congo à ces jeux mais trois seulement sont arrivés à Nice: Akim Nsimba, Marlène Makusu et Papy Muela. Les dix-neuf autres artistes n’ont pas fait
le déplacement pour défaut de visa. «L’ambassade de Belgique nous a refusé le visa», a expliqué le chanteur et auteur compositeur Mukelenge Molifo, qui dit avoir contacté toutes les autorités compétentes du pays après ce refus. «On a vu toutes les autorités en commençant par le ministre des Sports, de la Culture et des Arts. Il n’a pas pu nous expliquer ce refus de visas. On a vu aussi le délégué de la Francophonie. On a même déposé un mémo au bureau du Premier ministre mais il n’y a aucune réaction», explique le chanteur. De son côté, le secrétaire général à la Culture et aux Arts qui devait conduire la délégation des artistes congolais se trouve depuis une semaine à Nice.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1244 | PAGE 5.
w Le financement des partis politiques et l’application de la loi portant statut de l’opposition, l’accès équitable aux médias publics, la non politisation de l’administration (surtout la territoriale), et de services de sécurité, doivent être une réalité, parce que cela participe à la consolidation du jeu démocratique, qui fonde l’égalité et l’équilibre de toute la mécanique électorale! w Le nettoyage du fichier électoral, son accessibilité au public, la cartographie des bureaux de vote facilement exploitable, sont autant des mesures à prendre pour garantir la crédibilité et la transparence des prochains scrutins!
c) S’agissant de la cohésion nationale et de la réconciliation: Le Congo, notre beau et cher Pays, n’est pas la propriété privée de la Majorité au pouvoir, et l’Opposition à laquelle nous appartenons, n’est
pas locataire! Le Congo est un patrimoine commun! Nous avons tous le devoir de le transformer en une terre, où il fait bon vivre! Chaque congolais a droit de jouir du miel et du lait que le bon Dieu nous a donné.
Chers Camarades; Vous allez aux Concertations nationales pour dénoncer tous les maux qui rongent notre République; mais aussi vous devez faire des propositions alternatives et constructives telles que contenues dans notre cahier des charges, afin de démontrer au Peuple congolais que le MLC est véritablement une force d’alternance crédible pour les prochaines échéances! Pour ce faire, en ce moment où le Congo négocie un virage important pour sa reconstruction comme état. et sa survie comme Nation, j’attends de vous une contribution intellectuelle à la mesure des enjeux! (...).
Salomon Kitungu, le président de la Commission nationale des privatisations. droits réservés.
Au Kenya, le Groupe Orange au centre d’un gros scandale
A
u Kenya, le groupe des télécoms Orange (issue de la fusion France-Télécoms et British Telecoms) est centre d’un possible scandale. La nouvelle fait actuellement sensation dans le monde des affaires au pays de Jomo Kenyatta. Le groupe franco-britannique a augmenté de 19% ses parts dans l’opérateur historique des télécommunications Telkom Kenya, réduisant ainsi les parts de l’état de 49% à 30%. Mais cette transaction n’aurait pas été réalisée dans les règles de l’art. Ce sont les propos de Salomon Kitungu, le président de la Commission nationale des privatisations, interrogé à ce sujet par les membres d’une
commission d’enquête parlementaire, qui ont suscité la stupéfaction dans le pays. Il a déclaré ne pas être au courant de l’augmentation de capital du groupe Orange dans Telkom Kenya, alors que c’est à lui que revient la charge de conduire ce genre de transaction pour l’état. «S’il y a eu transfert de titres entre l’état kényan et France Télécom, alors il s’agit d’une nouvelle pour moi et cela a été fait à l’encontre des lois», a-t-il affirmé. Pour les parlementaires, il est incompréhensible qu’après quatre années à la tête de la Commission nationale des privatisations, Salomon Kitungu ne soit pas au courant de «ce transfert d’actions à grande échelle» qui aurait eu lieu en décembre 2012.
Jamais la fibre optique ne 4G au saurait être un éléphant blanc Maroc Les chiffres clé |
A
E
échange des documents du contrat entre l’Adg a.i de la SCPT Placide Mbatika et le D-G d’Airtel Congo Louis Lubala vendredi 6 septembre. le soft-De paulin.
t de trois. Annoncée pour jeudi 5 septembre dans l’une des salles du somptueux Fleuve Congo Hôtel à Kinshasa, c’est le lendemain vendredi 6 septembre que l’opération a été conclue. Entre l’opérateur public SCPT (Société congolaise des Postes et Télécommunications) et l’opérateur privé mobile Airtel (de l’indien Bharti-Airtel pesant un peu plus de 8 millions d’abonnés, le premier réseau du pays), le mariage est scellé. «Jamais la technologie de la fibre optique ne saurait être un éléphant blanc. Jamais après la fibre optique ne saurait être comme avant la fibre optique», a déclaré le ministre de tutelle Tryphon Kinkiey Mulumba. projet phare par excellence. Il en a présidé personnellement la séance de signature tout en expliquant que «le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de I’Information et de la Communication n’a pas vocation à se rendre à pareille activité liée à des actes de gestion quotidienne et, en l’espèce, à la négociation et à la conclusion de contrats de type commercial». Mais c’est pour dire que s’il a «décidé de déroger à cette règle» qu’il «applique sans faille, c’est suite à la spécificité de l’enjeu en présence et à
sa sensibilité extrême». Il s’agit de la fibre optique, «le projet phare par excellence de la mandature actuelle du Président de la République Joseph Kabila Kabange et donc de ce projet de Révolution de la Modernité qu’il n’a de cesse de prôner. L’accession à la Société Mondiale de l’Information n’est possible aujourd’hui que par la fibre optique pour son haut débit, pour sa fiabilité, pour son bas prix et pour sa démocratisation, son accessibilité au niveau universel». Il s’agit ensuite «de la grande attente des abonnés et de la population en général. De là, la question de la fiabilisation posée de nos réseaux. En aucune façon, après la fibre optique ne saurait être comme avant la fibre optique», a expliqué le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba qui a à cœur de pousser au décollage effectif du projet. Et avec raison. Le ministre a expliqué «les engagements de son ministère tels qu’ils ressortent de la lettre de mission 2013 que SEM le Premier ministre nous a adressée et qu’il vient encore de nous rappeler hier soir»? En l’espèce, «priorité n°1: rendre effectives l’exploitation et la gestion de l’infrastructure à haut débit. Priorité n°2: assurer les réparations et la mise en exploitation du câble à fibre optique KinshasaMuanda». Or, explique le ministre, «pour at-
Le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba en charge des Postes, Télécommunications et NTIC. le soft-De paulin.
teindre ces réalisations, que nous reste-t-il, de 2013?». Réponse toute trouvée: trois petits mois… Du coup, «il va donc nous falloir mettre les bouchées doubles afin de répondre présent, l’heure du bilan qui arrive à pas de géant, ayant sonné...» Après MTN-Congo et après Vodacom Congo, voici donc Airtel Congo. Ci-après, le mot du ministre: «Messieurs et Mesdames, le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de I’information et de la Communication n’a pas vocation à se rendre à pareille activité liée à des actes de gestion
quotidienne et, en l’espèce, à la négociation et à la conclusion de contrats de type commercial. Si, aujourd’hui, j’ai décidé de déroger à cette règle que j’applique sans faille, c’est suite à la spécificité de l’enjeu en présence et donc à sa sensibilité extrême. Spécificité d’abord. L’enjeu, c’est la fibre optique qui est certainement le projet phare par excellence de la mandature actuelle du Président de la République Joseph Kabila Kabange et donc de ce projet de Révolution de la Modernité qu’il n’a de cesse de prôner. L’accession à la Société Mondiale de l’Information n’est possible
aujourd’hui que par la fibre optique pour son haut débit, pour sa fiabilité, pour son bas prix et donc pour sa démocratisation, son accessibilité au niveau universel. On en comprend toute l’importance, et de là, ce qui a justifié la présence personnelle de SEM le Président de la République, Chef de l’Etat, de SEM le Premier Ministre, Chef du Gouvernement et des Membres du Gouvernement de la République à Muanda, au Bas Congo, lors de l’inauguration le 8 juillet du Point d’atterrage et du lancement de la connexion internationale du pays à la fibre optique WACS. Ce projet symbole doit donc être conduit de la manière la plus professionnelle qui soit et c’est de la Responsabilité du Gouvernement de la République d’y veiller strictement et je souhaite le dire avec toute la gravité nécessaire. Sensibilité ensuite. Il s’agit de la grande attente des abonnés et de la population en général. De là, la question de la fiabilisation posée de nos réseaux. En aucune façon, après la fibre optique ne saurait être comme avant la fibre optique. Dois-je ici, Mesdames et Messieurs, dire les engagements de mon Ministère tels qu’ils ressortent de la lettre de mission que SEM le Premier Ministre nous a adressée et qu’il vient encore de nous rappeler hier soir? En l’espèce,
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priorité n°1: rendre effective l’exploitation et la gestion de l’infrastructure à haut débit; Priorité n°2: assurer les réparations et la mise en exploitation du câble à fibre optique KinshasaMuanda. Pour en arriver à ces réalisations, que nous reste-t-il, de 2013? Trois petits mois… Il va donc nous falloir mettre les bouchées doubles afin de répondre présent, l’heure du bilan qui arrive à pas de géant, ayant sonné... Faut-il dire l’autre raison qui justifie ma présence en ce lieu: il s’agit d’Airtel, le plus gros parc abonnés du Congo - près de 9 millions d’abonnés -, qui a, au bas mot, 120 millions d’abonnés dans son pays d’origine - l’Inde -, qui a fait confiance au Congo en investissant en dix ans 1 milliard 200 millions de dollars. Un tel investisseur étranger mérite respect; il vaut le déplacement. Enfin, c’est l’occasion de rappeler la responsabilité qui incombe à nos réseaux, à tous nos réseaux et sans doute au premier d’entre eux: le devoir de qualité. Voici pourquoi le Gouvernement a mis en place ce Consortium Agilis-Entreprise Télécoms. Je rappelle là aussi les engagements de tout un chacun. Voilà Chers amis… Il me reste à féliciter les dirigeants de ces deux entreprises SCPT et Airtel et tous ceux qui ont travaillé afin que ce jour soit possible».
zdine El Mountassir Billah, le directeur de l’Agence marocaine de régulation des télécommunications (Anrt) a déclaré que cette technologie sera opérationnelle dans le pays avant la fin 2014- début 2015. Il vient de prendre à contre-pied les consommateurs qui espéraient pourtant que cette technologie soit lancée plus tôt. Ils se basaient sur la dernier sortie du directeur de l’Anrt en mais dernier. Celui-ci avait déclaré que le lancement des appels d’offres pour l’octroi de licences de 4G devrait être réalisé avant la fin de l’année 2013, afin que les opérateurs ayant remporté le marché soient connus début 2014. Avec un taux de pénétration des télécommunications au-dessus de 100%, les consommateurs marocains souhaitent de plus en plus que le pays passe au niveau supérieur en matière de télécoms. Pour calmer les impatience, le régulateur a autorisé dernièrement le Wi-fi outdoor aux trois opérateurs de téléphonie mobile afin de mieux généraliser l’accès à l’internet à haut débit dans le Royaume.
Qualité service
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u 19 juin au 19 juillet, l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a mené une opération de mesure de la qualité de service des réseaux de téléphonie mobile au Gabon. Les résultats de cette enquête qui se basent sur la «Qualité Radio», «Qualité Voix» et «Qualité Data», à Libreville et Port-Gentil, dans les autres chefs-lieux, les zones rurales et axes routiers, sont connus. Des quatre opérateurs de téléphonie mobile, Gabon Télécom est classé en première avec une bonne couverture réseau, un bon taux de réussite d’appel voix, un bon taux de téléchargement Data. Moov vient en seconde place. Airtel et Azur viennent après.
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Forum de Davos, les pays les plus compétitifs
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aurice reste le pays africain dont l’économie est la plus compétitive, selon le rapport global Country/Economy Switzerland Singapore Finland Germany United States Sweden Hong Kong SAR Netherlands Japan United Kingdom Norway Taiwan, China Qatar Canada Denmark Austria Belgium New Zealand United Arab Emirates Saudi Arabia Australia Luxembourg France Malasya Korea, Rep Brunei Darussalam Israel Ireland China Puerto Rico Iceland Estonia Oman Chile Spain Kuwait Thailand Indonesia Azerbaijan Panama Malta Poland Bahrain Turkey Mauritius Czech Republic Barbados Lithuania Italy Kazakhstan Portugal Latvia South Afrika Costa Rica Mexico Brazil Buylgaria Cyprus Philippines Inda Peru Slovenia Hungary Russian Federation Sri Lanka Rwanda Montenegro Jordan Colombia Vietnam Ecuador Georgia Macedonia, FYR Botswana
sur la compétitivité publié le 4 septembre par le Forum économique mondial, l’organisateur de la réunion annuelle de
Davos. Au niveau mondial, c’est la Suisse qui trône occupant la première marche du podium, suivie de Singapour. Les deux
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Rank among 2012-2013 economies
GCI 2012-2013
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74
5,67 5,61 5,54 5,51 5,48 5,48 5,47 5,42 5,4 5,37 5,33 5,29 5,24 5,2 5,18 5,15 5,13 5,11 5,11 5,1 5,09 5,09 5,05 5,03 5,01 4,95 4,94 4,92 4,84 4,67 4,66 4,65 4,64 4,61 4,57 4,56 4,54 4,53 4,51 4,5 4,5 4,46 4,45 4,45 4,45 4,43 4,42 4,41 4,41 4,41 4,4 4,4 4,37 4,35 4,34 4,33 4,31 4,3 4,29 4,28 4,25 4,25 4,25 4,25 4,22 4,21 4,2 4,2 4,19 4,18 4,18 4,15 4,14 4,13
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74
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Congo sont absents du classement, signe du peu d’influence qu’ils exercent dans les milieux financiers mondiaux. L’archipel de l’océan Country/Economy Croatia Romania Morocco Slovak Republic Armenia Seychelles Lao PDR Iran, Islamic Rep. Tunisia Ukraine Uruguay Guatemala Bosnia and Herzegovina Cambodja Moldova Namibia Greece Trinidad and Tobago Zambia Jamaica Albania Kenya El Salvador Bolivia Nicaragua Algeria Servia Guyana Lebanon Argentina Dominican Republic Suriname Mongolia Libya Bhutan Bangladesh Hondura Gabon Senegal Ghana Cameron Gambia, The Nepal Egypt Paraguay Nigeria Kyrgyz Republic Cape verde Lesotho Swaziland Tanzania Côte d’Ivoire Ethiopia Liberia Uganda Benin Zimbabwe Madagascar Pakistan Venezuela Mali Malawi Mozambique Timor-Leste Myammar Burkina Faso Mauritania Angola Haiti Sierra Leone Yemen Burundi Guinea Chad
indien figure à la 45ème place et maintient sa place de l’année dernière. L’Afrique du Sud, la première puissance économique
du Continent, arrive à la 53ème place sur 148 pays étudiés. Le Maroc perd 7 places et se retrouve en 77ème position, derrière le
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Rank among 2012-2013 economies
GCI 2012-2013
75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148
4,13 4,13 4,11 4,1 4,1 4,1 4,08 4,07 4,06 4,05 4,05 4,04 4,02 4,01 3,94 3,93 3,93 3,91 3,86 3,86 3,85 3,85 3,84 3,84 3,84 3,79 3,77 3,77 3,77 3,76 3,76 3,75 3,75 3,73 3,73 3,71 3,7 3,7 3,7 3,69 3,68 3,67 3,66 3,63 3,61 3,57 3,57 3,53 3,52 3,52 3,5 3,5 3,5 3,45 3,45 3,45 3,44 3,42 3,41 3,35 3,33 3,32 3,3 3,25 3,23 3,21 3,19 3,15 3,11 3,01 2,98 2,92 2,91 2,85
75 76 77 78 79 80 n/a 81 n/a 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 n/a 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 n/a 136 137 n/a 138 139 140 141 142 143
81 78 70 71 82 76 n/a 66 n/a 73 74 83 88 85 87 92 96 84 102 97 89 106 101 104 108 110 95 109 91 94 105 114 93 113 n/a 118 90 99 117 103 112 98 125 107 116 115 127 122 137 135 120 131 121 111 123 119 132 130 124 126 128 129 138 136 n/a 133 134 n/a 142 143 140 144 141 139
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Rwanda (66ème) et le Botswana (74eme). Suivent la Tunisie (83ème), la Namibie (90ème), la Zambie (93ème), le Kenya (96ème) ou encore l’Algérie (100ème). Dans ce palmarès, les pays du printemps arabe reculent en raison notamment de l’instabilité politique. Absente du classement de l’année dernière «en raison d’un changement structurel important dans les données, qui a rendu les comparaisons avec les années passées difficiles», la Tunisie le réintègre pour l’année 2013/2014 et perd 43 places par rapport à l’an précédent. Le berceau du printemps arabe était classée 32ème et 1er en Afrique lors du classement 2010/2011, et 40ème lors du classement 2011-2012. La Libye passe de la 106ème à la 108ème place. L’Égypte, 118ème, poursuit son recul et perd 11 places par rapport à l’indice de l’année dernière. 40 sur 54 pays africains sont repris dans ce classement auquel ne se retrouve pas le Grand Congo, tout comme son voisin le CongoBrazzaville ou le Togo. Île Maurice 45 Afrique du Sud 53 Rwanda 66 Botswana 74 Morocco 77 Seychelles 80 Tunisia 83 Namibia 90 Zambia 93 Kenya 96 Algérie 100 Libya 108 Gabon 112 Sénégal 113 Ghana 114 Cameroun 115 Gambie 116 égypte 118 Nigeria 120 Cap Vert 122 Lesotho 123 Swaziland 124 Tanzanie 125 Côte d’Ivoire 126 éthiopie 127 Libéria 128 Ouganda 129 Bénin 130 Zimbabwe 131 Madagascar 132 Mali 135 Malawi 136 Mozambique 137 Burkina Faso 140 Mauritanie 141 Angola 142 Sierra Léone 144 Burundi 146 Guinée 147 Tchad 148. à l’échelle mondiale, la Suisse occupe, comme l’année dernière, la première marche du podium, suivie par Singapour. Sur la troisième marche du podium, apparaît, comme en 2012, la Finlande. L’Allemagne et les États-Unis se classent respectivement 4ème et 5 ème de cette édition 2013. Les grands pays émergents ont encore de lourds efforts à fournir pour améliorer leur compétitivité selon les critères du Forum économique mondial. La Chine (29ème au classement général) est en tête des Brics, devant l’Afrique du Sud (53ème), le Brésil (56ème, en recul de huit places), l’Inde (60ème) et la Russie (64ème).
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Le gaz dormant du lac Kivu est à exploiter en urgence
I
l faut accélérer l’exploitation du gaz dormant dans le lac Kivu. C’est le point de vue de plusieurs experts qui estiment que la production du gaz méthane a tout le potentiel et les atouts nécessaires pour figurer parmi les filières à développer dans la relance de l’économie voulue stable.
Une année après la rencontre des experts r-dcongolais, en juin 2012, le monde scientifique continue de cogiter sur la problématique de l’exploitation du gaz méthane du lac Kivu. Les experts r-dcongolais fixent 2 priorités. D’abord, la production de l’électricité et ensuite, la lutte contre la pollution environnementale. Beaucoup d’entre eux conviennent pour que l’exploitation se fasse en commun avec le Rwanda qui partage les eaux du lac Kivu avec la R-dC. Dans le programme du gouvernement, le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, souligne dans l’objectif III, concernant le secteur des hydrocarbures et gaz naturel, que «la R-dC est un pays qui regorge d’énormes potentialités insuffisamment exploitées. Le programme du gouvernement vise le démarrage de la production du gaz naturel par la mise en
exploitation du gisement du lac Kivu». De quelle provenance et vers où le gaz naturel nous porte ? L’existence du gaz dans le lac Kivu, indique Joseph Kokonyangi Witanene, député national, élu de Pangi au Maniema et professeur de géologie et minéralogie à Tokyo au Japon, est la résultante des mécanismes ciaprès : la fermentation des sédiments d’origine biogénique et la réduction du CO2 magmatique par les bactéries. Les eaux du lac Kivu, dit-il, contiennent d’énormes quantités de gaz dissout. C’est en effet plus de 83 milliards de m3, soit 50 milliards de m3 exploitables, équivalant à 40 millions de tonnes de pétrole dormant, 250 mètres d’eaux profondes. Cette énergie, une fois exploitée, donnerait au Rwanda et à la R-dC, une source d’énergie inépuisable qui puisse permettre aux 2 pays de ne plus procéder à la destruction de l’écologie de cette partie planétaire. «Ce gaz du lac Kivu est inépuisable pour la simple raison qu’il se recharge continuellement à un taux estimé entre 125 et 250 millions de m3 chaque année. Il ressort que le lac Kivu est une réserve économiquement rentable dans le but d’accélérer le développement socioéconomique de la R-dC, de prévenir le danger imminent d’explosion gazeuse (catastrophe naturelle) et de
contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique», ajoute-t-il. Pour ce professeur de géologie et minéralogie, le lac Kivu constitue un enjeu économique et un risque naturel. «A l’Est de la R-dC et au Rwanda, l’agriculture est l’importante ressource de la population. Et la principale source d’énergie pour plus de 97% des familles dans cette partie du continent africain est le bois de chauffage et le charbon de bois. Qui ont pour conséquences néfastes la destruction prompte des forêts et l’apparition des érosions. Lesquelles fragilisent le sol», poursuit Joseph Kokonyangi. Ce constat laisse à penser qu’au rythme actuel de l’exploitation des ressources en bois et considérant l’accroissement de la population, les réserves risquent de s’épuiser précipitamment avec des conséquences sur le phénomène de réchauffement climatique. Utiliser une autre source d’énergie pour la population de cette contrée afin de palier à cette situation catastrophique est une urgence qui s’impose. Concernant l’évaluation du risque d’explosion gazeuse, les récentes activités volcanotectoniques de l’Est de la R-dC, précisément celle de janvier 2002 (Nyiragongo), y compris celle de janvier 2010 (Nyamulagira), ont mis en évidence un nouveau
type de risque en relation avec la présence du gaz dissout dans les profondeurs du lac Kivu. Lors de l’éruption de Nyiragongo, en janvier 2002, qui a détruit une partie de la ville de Goma, près d’1 million de m3 de laves volcaniques se sont échappées et déversées dans le lac Kivu. «Une masse considérable de CO2 (gaz carbonique) et du CH4 (gaz méthane) contenue dans ces laves s’est infiltrée dans le lac. Bien avant cette éruption volcanique, les risques d’émanations gazeuses et d’explosion cataclysmale en provenance d’une déstabilisation naturelle du lac auraient été considérés comme minimes», rappelle ce géologue. Et cela, pour 2 principales raisons. Premièrement, sur le plan scientifique. L’hypothèse d’une intrusion magmatique sous-marine, voire d‘une activité volcanique sous-marine, n’est plus à écarter. L’éruption de Nyiragongo s’est propagée en direction du lac par des bouches éruptives le long d’une faille tectonique jusqu’à 15 Km du cratère. Si cette progression avait continué jusqu’environ 6 Km de plus vers le sud, les épanchements magmatiques se seraient produits à 300 mètres de profondeur dans le lac, provoquant une montée des eaux chargées en gaz. De cette manière, avance ce professeur, un nuage composé d’un mélange de gaz
Le Congo à la manœuvre en vue de réintégrer la short list des pays certifiés conformes à l’ITIE
S
ur l’élaboration du rapport ITIE 2011, le gouvernement note que beaucoup de progrès ont été faits, mais quelques défis, non moins importants, sont encore à relever. C’est notamment la possibilité pour certaines structures spécialisées, comme la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation (DGRAD) de disponibiliser les données nécessaires pour l’élaboration de ce rapport. A ce sujet, le groupe thématique du gouvernement a recommandé d’accélérer le processus d’informatisation et de modernisation de la DGRAD, mais également la dotation en moyens financiers nécessaires pour l’accomplissement de ce rapport. Une journée de réflexion sur la révision du projet de rapport de l’étude de cadrage ITIE (Initiative pour la transparence des industries extractives) en R-dC pour l’exercice 2011 a été organisée, le 27 août 2013, à Lubumbashi (Katanga). Des délégués des entreprises minières, de la société civile et du gouvernement (central et provincial) ont fait des propositions qui seront soumises, en décembre 2013, à la direction de cette institution pour obtenir la levée de la suspension de la R-dC.
Concentrateur de Kamoto. DRoits réservés.
En avril dernier, le pays avait été suspendu pour un an de l’ITIE. Un processus qui encourage la transparence dans la gestion des revenus des secteurs minier et pétrolier. Selon le gouvernement, cette suspension temporaire est due en partie à la nontraçabilité de 88 millions de dollars payés par les industries minières du Katanga, en 2010, à la DGRAD à Kinshasa. Les garde-fous. Les participants à la journée de réflexion ont recommandé que le rapport à présenter au bureau international de l’ITIE présente moins d’écart entre les montants déclarés par les entreprises et ceux perçus par l’Etat. Pour sa part, le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, a demandé à la coordination de l’ITIE d’ouvrir des bureaux
dans les districts et territoires de sa province où sont implantées les entreprises minières. Les représentants de l’ITIE ont approuvé cette proposition, expliquant cependant que la province devrait inscrire dans son budget les frais d’installation de ces bureaux. Ils ont également proposé la mise en place d’un comité mixte de suivi composé de représentants du gouvernement, de la société civile et de l’ITIE pour assurer une meilleure transparence dans l’exploitation minière au Katanga. Le ministre des Mines, Martin Kabwelulu, estime que la R-dC a une opportunité de réintégrer la liste de pays qui militent pour la transparence et la bonne gouvernance dans le domaine de l’extraction minière.Par ailleurs, l’ancien secrétaire général de l’ONU et président de l’Africa Progress Panel,
le Ghanéen Kofi Annan, se félicite des nouvelles règles européennes. Qui obligent les compagnies minières, pétrolières et gazières à rendre publiques les informations sur les paiements de plus de 100.000 euros qu’elles effectuent aux gouvernements des pays dans lesquels elles opèrent. «Ces nouvelles règles européennes de transparence aideront l’Afrique à bénéficier plus efficacement de sa richesse en ressources naturelles», pose-til. Et d’ajouter : «Les entreprises extractives pourront également bénéficier de ces nouvelles règles européennes qui rapprochent le monde d’un standard international en matière de transparence. D’autres régions et d’autres pays doivent maintenant suivre cet exemple». Dans la foulée, Kofi Annan explique que lorsque les communautés locales savent combien les entreprises paient pour extraire le pétrole, le gaz ou les minéraux présents dans leur sol, elles sont dans une meilleure position pour exiger une part équitable de ces revenus. «De cette manière, les projets pétroliers, gaziers et miniers peuvent rapporter plus de bénéfices aux communautés locales. DM n
carbonique et méthane se serait propagé avec un impact incalculable sur la population de cette partie de la R-dC et du Rwanda : «Une éruption volcanique majeure pourrait dans un avenir proche se produire directement sur le fond du lac (éruption de type Nyos qui s’est produite en 1986 au nord-ouest du Cameroun), si nous ne prenons pas la précaution d’exploiter le gaz enfoui dans celuici». Et de prévenir que «si la R-dC ne réagit pas en exploitant le gaz méthane du lac Kivu, nous devons nous attendre à une éruption volcanique en profondeur du lac qui va s’ajouter à une énergie mécanique liée à la pression du gaz magmatique sous-jacent à effet cataclysmal d’entraînement des eaux du lac de la profondeur vers la surface avec production du mécanisme du type Nyos». Si le phénomène se produisait, il y aurait retournement du lac et toute la région du Kivu serait alors menacée : Gisenyi, Bukavu, Goma, Cyangugu voire Bujumbura. Une nappe de gaz pourrait se produire et envahir les
environs du lac et même couler jusqu’au niveau du lac Tanganyika. «Nous recommandons une étude sérieuse si possible avec assistance technique étrangère dans le but de pénétrer avec toute la rigueur scientifique la possibilité d’exploiter le gaz du lac Kivu et de placer un dispositif minimal d’alerte destiné à signaler l’apparition de tout mouvement des masses liquides sousmarines», martèle-t-il. Deuxièmement, sur le plan sociologique. A Bukavu et Goma, la majorité des zones côtières du lac Kivu, du côté de la R-dC, est envahie par des bâtiments dont les villas, hôtels, etc. et ce, en contraste avec des observations effectuées du côté du Rwanda. Où toute la zone de côte est aménagée pour la détente de la population (plages, etc.). Pour la plupart des cas, du côté de la R-dC, les bâtiments sont construits au-dessus du lac après remblayage d’une partie de son bassin, avec comme conséquence, la sensible réduction de ce bassin. La diminution du bassin du lac par remblayage
a pour conséquence l’augmentation de la pression de l’eau (pression capillaire) et donc la soumission des eaux du lac à une pression additionnelle, en plus de celle exercée par le CO2 et le CH4. «Ce phénomène accélère et amplifie le danger d’explosion du gaz dissout dans ce lac. Aux autorités de la R-dC, nous conseillons et exhortons urgemment d’étudier la possibilité d’exploiter ce gaz car il constitue une bombe à retardement, pas seulement pour les populations mais aussi pour l’écosystème de cette contrée de l’Afrique ; de placer des dispositifs pour signaler le mouvement des masses liquides ou solides dans les eaux du lac ; d’interdire les constructions à l’aplomb du lac par remblayage de son bassin puisque ces constructions contre nature accélèrent les dangers d’explosion des masses gazeuses ; de créer une taxe conséquente pour toute construction préexistante érigée à l’aplomb du lac avant l’existence d’une telle décision.
valeur des ressources de l’énergie électrique du pays, par la réhabilitation et le développement du secteur, est une condition indispensable pour le redémarrage de l’économie et l’amélioration des conditions de vie. Et l’électrotechnique, dans un monde en développement joue un rôle important», souligne-t-il. Dans l’électrotechnique, démontre-t-il, on distingue en gros deux orientations principales : la technique de l’énergie et la technique des communications. La technique de l’énergie comprend la production, la transmission et la répartition de l’énergie électrique ainsi que sa transformation en d’autres formes d’énergie. Des disciplines comme la construction de machines électriques, la technique de la haute tension, la technique de l’énergie thermique, l’électronique de puissance et la technique de l’éclairage se rangent dans cette première partie. Quant à la seconde qui est la technique des communications, elle utilise des phénomènes électromagnétiques pour la transmission et le traitement des informations. A cette branche se rattache principalement la technique de la haute fréquence, le traitement des données et de plus en plus la technique de mesurage et de réglage comme l’électronique.
modernes», assure le responsable de la Société congolaise de l’électronique. «Notre association, ajoute Herman Kahule, veut bien s’associer aux actions du gouvernement de la République pour ce qui est de l’énergie électrique et de ses applications. Dans cette collaboration, nous voulons aussi apporter une thérapie sur plusieurs aspects de l’énergie et de son développement». Et de poursuivre : «Au cours de ces dernières décennies où les prix du pétrole ont connu des fluctuations très marquées, les économies en développement fragiles et en particulier celles qui dépendent dans une large mesure du pétrole, ont été touchées de plein fouet et en ont subi les contrecoups. Plus durement lorsque les générateurs à carburant y jouent un rôle important, compte tenu notamment de l’absence d’un approvisionnement fiable en électricité». Au terme, faute d’un approvisionnement fiable en électricité, le charbon de bois devient le combustible par défaut. Ce qui entraîne de nombreux problèmes de santé et un phénomène de déforestation. «Notre pays a des endroits idéaux pour le développement d’énergies renouvelables, notamment l’électricité hydraulique, l’énergie éolienne ou voltaïque et l’énergie solaire concentrée, en particulier en raison de la disponibilité des ressources naturelles extrêmement avantageuses (eau, rayonnement solaire)», explique un autre ingénieur électronicien.
NZILA MUNGENGA SENDA n
Les électrotechniciens ont une idée de la gestion de l’énergie électrique
P
armi les nombreux défis du développement durable, l’accès de tous les citoyens à une énergie électrique durable est un objectif fondamental. C’est même le moteur de l’éradication de la pauvreté et un élément essentiel pour la santé, l’éducation, l’agriculture et le développement économique. La Société congolaise de l’électronique en fait sa préoccupation et souhaite voir l’énergie électrique atteindre, à un haut niveau, son exploitation technique dans notre pays. Pour relever ce défi, déclare Herman Kahule, le président de cette association, il faut des solutions innovantes. «Le secteur de l’énergie électrique en R-dC est caractérisé par un paradoxe : le pays est doté d’abondantes ressources avec notamment un potentiel hydroélectrique qui pourrait pourvoir aux besoins de l’application de l’électrotechnique», fait-il savoir. Cependant, dit-il, 6% seulement de la population r-dcongolaise ont accès à l’énergie électrique. D’ailleurs, poursuitil, pour ceux qui en bénéficient, cette source d’énergie est souvent peu fiable. Car les pannes et les coupures sont beaucoup trop fréquentes et prolongées. Cette situation, commune à de nombreux autres pays en développement, lance Herman Kahule, a des répercussions énormes sur le développement social et économique et notamment sur la possibilité de réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). «La remise en
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Exigence moderne. «La gestion de l’électrotechnique en R-dC ne répond pas aux exigences des Etats
NZILA MUNGENGA SENDA n
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Pour une coopération transfrontalière dans la lutte contre le braconnage en Afrique centrale
L
e braconnage menace sérieusement la sécurité en Afrique centrale. La 36è réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC), à Kigali, a débouché sur plusieurs recommandations, notamment l’établissement d’une coopération transfrontalière entre les pays de la sousrégion. Le secrétaire général de l’ONU s’inquiète de l’ampleur des massacres des éléphants. «Nous devons combattre avec vigueur cette pratique illégale et intolérable, en particulier au vu de son rôle supposé dans le financement illégal de certains groupes rebelles», a-t-il indiqué dans un message, lu par son représentant spécial pour l’Afrique centrale, Abou Moussa, lors de la 36è réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC), à Kigali au Rwanda. Ban Ki-moon s’est réjoui de ce que le sujet du braconnage soit inscrit à l’ordre du jour de ses travaux sous l’initiative du Gabon. Les experts de ce pays ont d’ailleurs évoqué l’urgence d’une
Une carcasse d’éléphant victime des braconniers. DRoits réservés. mobilisation contre ce fléau en rappelant que leur démarche se situe au cœur d’une interpellation faite par le secrétaire général des Nations Unies dans son rapport sur les activités du Bureau régional de l’ONU pour l’Afrique centrale (UNOCA). Selon le rapport final des travaux, les experts ont révélé l’apparition du phénomène du braconnage contre les éléphants qui sévit au Cameroun, en République Centrafricaine, au Tchad et au Gabon. Ils proposent donc comme solution à ce problème, l’établissement d’une coopération transfrontalière entre les pays de la sous-région. La mise en œuvre de cette idée permettra la protection du complexe de Dja-Odzala-Minkébé
(TRIDOM), qui s’étend sur 141.000 km2, abrite environ 40.000 éléphants et couvre le Cameroun, le Congo et le Gabon. Les experts gabonais ont également rappelé le massacre, en mai 2013, de 26 éléphants dans le site du Patrimoine mondial de Dzanga, en République Centrafricaine, ainsi que des efforts communs pour répondre collectivement à ce problème. Vivant les mêmes difficultés, le Tchad a évoqué le massacre de 89 éléphants, survenu en une seule nuit du mois de mars 2013 à Ganda, dans le Sud du pays. La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) fait remarquer qu’en 2012, 300 éléphants ont été décimés dans le parc de Bouba Djida, dans le Nord du Cameroun.
Les agriculteurs se préoccupent de la sécurisation foncière des sites agricoles
P
our son président national, Pierre Bukasa, l’Union des agriculteurs du Congo (UNAGRICO) est indispensable pour le développement des communautés rurales et périurbaines. «Au cœur des préoccupations de nos agriculteurs, déclare-t-il, nous ne saisissons pas seulement des sujets ayant trait à l’adaptation au changement climatique, aux intrants, à la sécurité alimentaire, etc. Cependant, ce qui nous préoccupe le plus, c’est la sécurisation foncière de nos sites agricoles». Ce problème, soulignet-il, rebondit partout en R-dC et surtout dans des zones périurbaines dont celle de la ville de Kinshasa. Il a été même évoqué, en octobre 2012, chez les maraîchers de N’Djili Brasserie à Kinshasa, par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Jean-Chrysostome Vahamwiti Mukeshahira, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation. «Des actions pour un développement durable en R-dC sont possibles. Elles existent déjà dans les ceintures maraîchères et autres projets agricoles pour pouvoir nous ouvrir à une vie meilleure. Mais les agriculteurs ou les maraîchers sont
à toutes les périodes de l’année déguerpis de leurs concessions. Tout homme (chef coutumier, autorité politique ou militaire) qui veut s’octroyer un terrain, vient s’imposer au niveau du maraîchage et procède par des lotissements illicites», dénonce Pierre Bukasa. Volonté politique. Pour nombre d’agriculteurs, «l’agriculture, priorité des priorités, ne doit pas être un simple slogan». La ville de Kinshasa qui avoisine 10 millions d’habitants, est à plus de 80% grande consommatrice de légumes produits dans ses sites maraîchers. Ces légumes, dont surtout les amarantes, sont consommés par toutes les couches sociales et se trouvent aussi aux tables des restaurants le plus cher de la ville, où, par exemple, le chou ou la salade accompagne des plats. «Le produit de mon travail me permet de payer les études de mes enfants, les soins médicaux et consort. J’emploie même quelques jeunes qui m’aident pour la culture et l’irrigation», explique un paysan. Dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), le métier de maraîcher offre une
opportunité de partenariat avec les pouvoirs publics et la participation active dans la lutte contre la pauvreté. «Pour ce, nous aimerions trouver un compromis avec l’autorité». Le ministre des Affaires foncières, Robert Mbwinga, qui a été l’invité de l’UNAGRICO à l’une de ses rencontres à Fatima, estime qu’il y a 3 points à relever dans les plaintes des agriculteurs. Primo, le caractère des priorités des accords du secteur agricole dans le programme du gouvernement. Secundo, le gouvernement est préoccupé par la situation de spoliation des sites maraîchers à travers le pays et plus particulièrement dans les zones périurbaines. Tertio, le gouvernement va prendre des mesures. De l’avis des paysans, cela traîne : «Les jours passent et l’on ne trouve souvent pas de solution à ce fléau qui ne nous donne pas d’exceller dans notre métier». Les paysans regroupés au sein de l’UNAGRICO préconisent un recours à la cartographie pour recadrer et savoir définitivement où les agriculteurs doivent travailler et que les fauteurs de tous ces troubles soient sanctionnés par les pouvoirs publics. NZILA MUNGENGA SENDA n
La CEEAC dit avoir récemment mis en place deux plans d’action d’urgence et une stratégie de lutte anti-braconnage en Afrique centrale. Situation en R-dC. Véritable fléau, le braconnage est aussi une menace sérieuse pour l’écotourisme. La problématique du braconnage dans les parcs et réserves est un casse-tête pour l’ICCN. Il y a peu, l’A-dg de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Cosma Wilungula, faisait un constat alarmant du braconnage dans les parcs nationaux de la R-dC. La situation
est particulièrement préoccupante dans le parc de Salonga, dans le territoire de Dekese, au Kasaï occidental. «Le braconnage refait surface à cause de l’inconscience des riverains des parcs, mais aussi des éléments incontrôlés de l’armée. La vente de viande et surtout le trafic d’ivoire favorise l’abattage des animaux», déclarait, il y a peu, le directeur de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Cosma Wilungula. D’où l’appel qu’il lançait aux autorités pour mettre fin à ce qu’il qualifie de «fléau». Selon les statistiques, le parc de Salonga est le plus touché de tous les parcs nationaux et aires protégées par le braconnage. En 2009, renseigne un rapport de la Commission sur le commerce international des espèces animales et végétales en danger ou menacées (CITES), plus de 100 éléphants ont été tués dans le parc de Salonga, pourtant considéré comme l’une des réserves importantes des éléphants dans le monde. Et en 2010 et 2011, la même CITES dénonçait la forte croissance du braconnage dans la région d’Afrique centrale. Le parc de Salonga était déjà sur la liste noire du patrimoine mondial en péril à cause justement du braconnage à grande échelle. Dans la province Orientale,
les chefs coutumiers accusent régulièrement les militaires des FARDC d’être à la base de l’abattage des éléphants dans la réserve de faune à Okapi d’Epulu, dans le territoire de Mambassa, en Ituri. Etendue sur une superficie de 13.726 Km2, cette réserve regorge d’espèces animales rares dont les Okapi, les éléphants et les grands singes, notamment les Bonobos. Ces accusations s’ajoutent à celles de la société civile, qui déjà en août 2010, dénonçait le braconnage dans le territoire de Wamba, à plus de 400 Km au NordEst de Kisangani. En l’espace d’une année, une dizaine d’éléphants auraient été abattus dans cette réserve par les braconniers utilisant les armes de guerre. Dans une note adressée à l’autorité provinciale, les chefferies de Mambassa ont dénoncé le braconnage à l’excès dans leurs forêts et spécialement dans la réserve de faune à Okapi. Plusieurs témoignages mettent en cause des éléments armés, qui retiennent souvent des habitants locaux pour leur servir d’éclaireurs. Certaines personnes vont jusqu’à accuser les gardes du parc de complicité avec les braconniers. L’ICCN doute souvent de la sincérité de ces témoignages. Il accuse, à son tour, les communautés locales qui
abattraient les animaux avec la complicité des chefs coutumiers : «Les braconniers font partie des communautés locales et obtiennent même le soutien de ces chefs traditionnels». Selon le directeur technique de l’ICCN, l’arrestation de 10 braconniers, dernièrement, a semé la panique chez les chefs traditionnels, craignant d’être dénoncés. Depuis le début de 2011, cette réserve est confrontée à une forte pression des braconniers à la recherche de pointes d’ivoire, dont les prix sont en rayonnante augmentation. Un kilo d’ivoire qui se vendait autrefois entre 20 et 30 dollars sur le marché local, est passé à 100, voire 120 dollars. A Kisangani, le même kilo se négocie entre 150 et 180 dollars. L’ICCN enregistre plusieurs attaques des braconniers dans cette réserve. L’accroissement des activités de braconnage dans cette réserve est l’œuvre des hommes armés. Avec le concours des FARDC, l’ICCN pourchasse les braconniers dans les parcs et alentours. Le braconnage simple ou des groupes armés est une menace réelle. Et les guerres qui se sont succédé à l’Est ont eu pour théâtre des opérations les parcs. Conséquence : la destruction systématique de la faune et de la flore. NZILA MUNGENGA SENDA n
L’ONU en voie de mobiliser des ressources en vue de développer le tourisme en Afrique
L
’industrie touristique en Afrique ne reçoit pas suffisamment d’assistance financière pour stimuler son développement, estime un haut responsable de l’ONU.
Ce déséquilibre doit être traité dans les pays les moins avancés (PMA), a souligné le secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) à l’occasion de l’assemblée générale co-organisée par la Zambie et le Zimbabwe. Il a ajouté que le secteur touristique pouvait être un facteur de développement et réduire la pauvreté dans les pays en développement, en insistant sur le besoin de faire de ce secteur une priorité pour l’assistance financière. «Le tourisme doit devenir une priorité en matière de financements, si nous devons aller de l’avant, et l’OMT travaille à un partenariat avec d’autres parties prenantes pour faire face à ce problème», a-t-il déclaré lors d’un petit-déjeuner de travail consacré à la mobilisation des ressources pour le tourisme. L’OMT, a-t-il poursuivi, a créé un comité spécial, le Comité de pilotage des Nations Unies
Parc national Kahuzi à 50 km au nord de Bukavu sur la route de Goma. DRoits réservés.
sur le tourisme pour le développement, dont l’objectif est d’aider les pays en développement à faire face au défi que représente le financement de l’industrie touristique, mais aussi pour trouver des sources alternatives de financements. L’industrie touristique ne reçoit que 0,13% de l’aide publique au développement (APD), un pourcentage jugé inacceptable et qui se doit donc d’être revu à la hausse. Le Comité de pilotage sur le tourisme pour le développement a été créé en 2010 et comprend neuf agences de l’ONU qui se sont réunies pour mobiliser des financements pour l’industrie touristique. Qui offre des opportunités de lutte contre la pauvreté et le manque d’emplois. La Banque mondiale invite les gouvernements africains à prendre l’initiative du développement de l’industrie du tourisme sur le continent. Cet
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appel est contenu dans un rapport qu’elle a publié à l’occasion de la tenue de l’Assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) à Livingstone, en Zambie. «Il est essentiel que les gouvernements africains prennent le devant dans la création des institutions et mécanismes pour soutenir le développement de l’industrie du tourisme», estime la Banque mondiale. «Il est temps que l’Afrique développe le tourisme en tant qu’une option de développement dynamique», poursuit le même rapport. Un responsable de la Banque mondiale, Eneida Fernandes, en présentant le rapport, a dit que «le taux élevé de pauvreté et le manque d’emplois adéquats sur le continent présentent des opportunités à l’Afrique pour exploiter le potentiel de l’industrie du tourisme». Selon ce rapport, les gouvernements africains
devraient comprendre le rôle vital joué par le secteur privé, créer un environnement propice à l’investissement du secteur privé et fournir des infrastructures à des investisseurs. Les gouvernements africains devraient également améliorer la connectivité entre les pays et régions, les réseaux routiers et l’accès à leurs espaces aériens. Les arrivées internationales en Afrique subsaharienne sont passées de 6,7 millions dans les années 1990 à 33,8 millions en 2012, et les revenus de l’industrie du tourisme ont dépassé 36 milliards de dollars en 2012, ce qui représentait 28% du produit intérieur brut (PIB) de la région. En R-dC, la Belgique veut aider à promouvoir le tourisme de vision dans le parc de Virunga. Selon François-Xavier Daunea, ancien ministre d’Etat belge, la Belgique entend soutenir la R-dC dans la protection de sa faune et sa flore dans le parc de Virunga. «Il faut une stratégie qui va contribuer à renforcer la politique nationale de conservation de la nature et du développement durable fondée sur l’utilisation durable des ressources naturelles au bénéfice de l’homme», fait remarquer FrançoisXavier Daunea. ALAIN DIAVITA n
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Et si une nouvelle ère sino-africaine de coopération gagnant-gagnant paraît devoir s’ouvrir désormais
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e gouvernement chinois vient de publier un livre blanc sur la coopération économique et commerciale sinoafricaine, mettant en évidence les dernières réussites de la coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et les pays africains.
Le livre blanc, publié par le Bureau de l’information du Conseil des Affaires d’Etat, présente les faits du développement commercial, de l’expansion des investissements, de la coopération agricole, de la construction d’infrastructures et d’autres domaines de coopération entre la Chine et l’Afrique depuis 2009. «Le développement économique et commercial sino-africain a permis d’améliorer les conditions de vie du peuple et de diversifier le développement de l’économie dans les pays africains, offrant également un soutien important au
développement socioéconomique de la Chine», indique le livre blanc. La coopération entre la Chine et l’Afrique a également contribué à promouvoir la coopération Sud-Sud et à équilibrer le développement économique mondial. Grâce aux efforts conjoints de la Chine et de l’Afrique, la coopération économique et commerciale jouit de fondations plus solides et de meilleurs mécanismes qu’auparavant, profitant en outre de l’émergence constante de nouveaux intérêts communs et points de croissance. La coopération gagnantgagnant entre la Chine et l’Afrique entre dans une nouvelle phase de son histoire. Le président chinois, Xi Jinping, a déclaré récemment à Durban, en Afrique du Sud, que les relations sino-africaines ne cesseront jamais de se développer, et que la Chine est prête à élever et élargir ses relations avec l’Afrique. «Le développement des relations Chine-Afrique peut seulement être conjugué au futur, et ne sera jamais conjugué au passé composé», a
indiqué le président Xi lors d’un petit-déjeuner de travail avec des dirigeants africains. «Nous sommes prêts à travailler avec les pays africains pour faire passer nos relations à un niveau supérieur et les élargir à une zone plus large», a souligné le président chinois au 5è sommet des BRICS, qui réunissait pour la première fois des dirigeants de pays africains. L’Afrique se trouve actuellement dans une étape cruciale dans sa quête de paix et de développement, a-t-il noté. Avec une économie prospère et de nouveaux efforts déployés afin d’acquérir la force de l’unité, la place de l’Afrique sur la scène internationale est sur une pente ascendante. Par ailleurs, elle fait également face à plusieurs défis, a fait remarquer le président Xi. «Je suis convaincu que, à condition qu’elle maintienne la paix et la stabilité, et explore activement une voie de développement qui répond à ses propres conditions, l’Afrique embrassera un avenir plus brillant», a-t-il souligné. Le président chinois a indiqué que compte
tenu de la situation internationale changeante et complexe, les relations Chine-Afrique font face à des opportunités de développement sans précédent, ainsi qu’à plusieurs défis qui émergent avec des circonstances nouvelles et des questions nouvelles. Peu importe les changements que subira le paysage international, la Chine s’en tiendra à sa politique amicale envers l’Afrique, demeurera éternellement un ami fiable et un partenaire sincère de l’Afrique, et s’efforcera à contribuer davantage à la cause de la paix et du développement de l’Afrique, a ajouté le président Xi. Le président chinois a promis que la Chine serait un gardien indéfectible de la paix et de la stabilité de l’Afrique, un promoteur ferme de la prospérité et du développement de l’Afrique, un partisan tenace de la poursuite de la force de l’unité par l’Afrique, et un défenseur indéfectible pour l’Afrique dans ses efforts de recherche d’une participation équitable aux affaires internationales. «Nous appelons la communauté
Le continent est le plus touché par la corruption
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elon le baromètre mondial de la corruption 2013 de l’ONG Transparency International, plus d’une personne sur deux dans le monde estime que la corruption s’aggrave.
Pour Chantal Uwimana, sa directrice du département Afrique, l’ampleur du phénomène est inquiétante. L’enquête de cette année est la plus importante jamais réalisée, couvrant 114.000 personnes dans 107 pays. «Si les institutions sont désignées comme premières responsables, les citoyens participent pleinement à l’accroissement du phénomène», laisse entendre Chantal Uwimana. Plus d’une personne sur quatre (27% des interrogés) affirme avoir dû verser un pot de vin pour accéder à certains services publics, un chiffre assez similaire au dernier baromètre réalisé en 2011. En deux ans, rien ne semble avoir changé. La corruption est-elle devenue une routine? Chantal Uwimana: «C’est le triste constat qui ressort de notre enquête. Chez les personnes interrogées, un sentiment de fatalité s’est installé. On entend souvent dire: C’est notre mode de vie, c’est comme ça ou comment on va survivre si l’on ne verse pas de pots-de-vin ? Dans certains pays, les gens n’ont pas le choix. En Afrique, par exemple, beaucoup d’enfants ne peuvent pas aller à l’école car les parents n’ont pas les moyens de verser des pots-de-vin à
l’administration pour les inscrire. Au Zimbabwe, une femme qui accouche doit payer cinq dollars à chaque fois qu’elle pousse un cri. Pour pouvoir accéder à des services aussi élémentaires que la santé, l’éducation ou même l’eau, les citoyens sont contraints de participer à une corruption qu’ils n’approuvent pas et qui leur est imposée». Ils se disent: «Si je refuse mais que les autres continuent, qu’est ce que cela va changer ?». La corruption, en ce sens, est une réelle atteinte aux droits civiques et économiques. L’Afrique reste le continent le plus touché: sur les 14 pays qui présentent des niveaux de corruption supérieurs à 50% de la population, 12 sont africains. Une telle spécificité illustret-elle une défaillance de ces Etats ou un manque de volonté politique pour mettre un terme à ce phénomène? C’est davantage un sentiment d’impunité généralisée qui est responsable de cette situation. Depuis deux ans, un grand nombre d’affaires de corruption impliquant le monde politique ont frappé de nombreux pays. Sans qu’il y ait toutefois de véritables sanctions. Cette situation renforce l’impression que ceux qui sont au pouvoir peuvent s’en sortir. Malgré les lois et les mesures mises en oeuvre, rien n’est fait pour lutter contre la corruption. De l’enseignant d’un village reculé au plus haut responsable politique, chacun se dit qu’il peut participer à la corruption sans avoir rien à craindre. Tout le monde est au
courant mais personne ne veut agir. Selon le rapport de Transparency International, les citoyens se sentent de plus en plus concernés par la lutte contre la corruption. Par le biais de pétitions, manifestations ou encore via les réseaux sociaux, 87% des personnes interrogées veulent s’engager contre ce fléau. Une telle prise de conscience et de telles initiatives peuvent-elles avoir un impact? «Nous le croyons, oui. Dès que des citoyens se mobilisent, comme ce fut le cas lors de la dernière élection présidentielle au Sénégal en 2012, des responsables politiques perdent leurs sièges. Les Sénégalais ont pris conscience que la corruption avait atteint des niveaux tels qu’ils ont réclamé la défaite d’Abdoulaye Wade. Mais il faut rester vigilant. La lutte contre la corruption est une épreuve quotidienne. Seuls la transparence des comptes publics et une protection des lanceurs d’alerte peuvent changer les choses». Les cyniques considèrent souvent que la corruption fait partie de la nature humaine, mais la peur du gendarme peut freiner les penchants de certains. Certes, il est illusoire de dire que l’on pourra éradiquer la corruption endémique dans certains pays. «Nous en sommes conscients. Mais nous devons tout faire pour passer d’une corruption généralisée à une corruption marginale». Kofi Annan plaide pour un renforcement des règles pour lutter contre la corruption et l’évasion fiscale. L’ancien secrétaire général de l’ONU demande au G8
de «renforcer ses règles afin d’empêcher les entreprises des secteurs des mines et de l’énergie d’encourager corruption et évasion fiscale qui empêchent l’Afrique de profiter pleinement de son essor économique». Les pertes subies par l’Afrique sous la forme de sorties de capitaux illicites représentent deux fois plus que ce qu’elle reçoit en aide internationale, se désole le prix Nobel de la paix 2001 dans l’introduction d’un rapport présenté récemment devant l’édition africaine du Forum économique mondial au Cap. «Les sociétés enregistrées dans les pays du G8 devraient être obligées de publier la liste complète de leurs filiales et les informations concernant leurs revenus à l’échelle internationale, leurs profits et les impôts payés dans les différentes juridictions», demande le rapport. Il est invraisemblable que certaines entreprises, souvent soutenues par des fonctionnaires malhonnêtes, pratiquent une évasion fiscale contraire à l’éthique et se servent des prix de transfert et de sociétés anonymes pour maximiser leurs profits, alors que des millions d’Africains sont privés de l’accès à une nutrition adéquate, à la santé et à l’éducation, souligne-t-il. Défiant les prédictions de ceux qui pensent que l’Afrique est frappée par la «malédiction des ressources naturelles», de nombreux pays riches en ressources naturelles présentent des taux de croissance durablement élevés et améliorent la vie quotidienne de leurs habitants, se réjouit-il. DM n
internationale à travailler ensemble pour jouer un rôle constructif dans la poursuite de la paix et du développement de l’Afrique», a dit le président Xi. Les dirigeants africains ont fait l’éloge des relations amicales entre l’Afrique et la Chine, souhaitant apprendre du succès de développement de la Chine et renforcer la coopération AfriqueChine. Guerre sans merci. Pour le moment, la puissante Chine attire une concurrence commerciale en Afrique. L’ouvrage «Investissements pétroliers chinois en Afrique» de Robert d’Aboville et Qian Sun, aux éditions L’Harmattan, publié en 2010, traite de la présence chinoise en Afrique en relation avec l’exploitation du pétrole africain. Publié il y a 3 ans, ce livre apparaît encore comme un important instrument didactique pour comprendre la géopolitique chinoise sur fond de stratégie énergétique en Afrique. Source d’informations sur les investissements pétroliers chinois sur le continent, il révèle des
statistiques qui expliquent le «rapport de forces» entre les pays occidentaux (la France et les EtatsUnis) et la Chine dans le domaine de l’exploitation du pétrole africain. On y découvre que de 2007 à 2009, la Chine a multiplié ses investissements par plus de dix en Afrique : 520 millions de dollars en 2006 et 5,49 milliards en 2009. De la destination du pétrole africain, on découvre la répartition suivante : UE : 37,10% ; Etats-Unis : 30,20% ; Chine : 13,20% ; Inde : 5,30% ; autres : 8,90%. Trois points pertinents se dégagent dans ce livre. Le pétrole africain convoité par la Chine. Face aux besoins colossaux en ressources énergétiques pour son développement, la Chine, désormais deuxième puissance économique mondiale, est obligée de diversifier ses importations pour stabiliser ses approvisionnements pour ne pas dépendre d’un moyen Orient instable. D’où un nouveau partenariat stratégique avec moult pays africains producteurs de pétrole. En quelques décennies, elle est devenue le deuxième consommateur de pétrole dans le monde après
les Etats-Unis. Mais il faut rappeler qu’elle est arrivée «en retard» en Afrique où les zones vierges sont rares, les anciens colonisateurs y ayant déjà leurs compagnies pétrolières. Malgré cette situation, elle s’est imposée dans presque tous les pays pétroliers africains avec son «gagnant-gagnant», en faisant fi des droits de l’homme bafoués dans certains pays tel le Soudan. La Chine s’est remarquée surtout sur le continent entre 1995 et 2000, mais le vrai tournant des relations sino-africaines dateraient du 3 au 5 novembre 2006 avec le troisième sommet Chine-Afrique. Réactions occidentales. Presque tous les pays occidentaux déjà implantés en Afrique s’inquiètent de la concurrence chinoise dans le domaine du pétrole et le continent devient un théâtre de rivalités entre grandes puissances qui veulent sécuriser et garantir leur approvisionnement en pétrole. La présence chinoise en Afrique provoque des conflits d’intérêts sur fond d’approvisionnement énergétique.
ALAIN DIAVITA n
Tous les objectifs de la politique monétaire sous contrôle, dit la BCC
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ien que les perspectives économiques, pour le reste de l’année 2013, semblent encourageantes au regard de la situation en présence, la Banque centrale du Congo (BCC) reste vigilante sur l’évolution de l’économie sur le plan international et sur le plan national. Il y a de bons signes au plan international avec la reprise signalée dans la zone Euro et en Chine. Ce qui fait que les risques des chocs exogènes sur l’économie r-dcongolaise seront minimes. C’est en substance le résumé de la 8è réunion ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM) présidée, comme à l’accoutumée, par le gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo. Cette réunion s’est penchée sur la conjoncture économique nationale et internationale, ainsi que sur les perspectives. Sur le plan international, le CPM de la BCC note une reprise de l’activité économique dans la zone Euro attestée aussi bien par des résultats favorables des indices d’activités qualitatives que par un taux de croissance positif et ce, après six trimestres consécutifs de repli. En outre, le rapport de la FAO publié en août 2013 sur l’indice des prix des aliments indique que celui-ci s’est établi en moyenne à 205,9 points en juillet 2013,
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soit 4 points de moins que la valeur révisée de juin et 7 points de moins que le niveau enregistré en juillet 2012. Ce fléchissement est expliqué notamment par la baisse des cours internationaux de céréales, impulsée en grande partie par le recul des cours du maïs à la suite des conditions climatiques favorables qui permettent d’anticiper un accroissement de l’offre dans plusieurs pays producteurs.
Situation en chiffres. Sur le plan national, le CPM souligne que le cadre macroéconomique continue d’afficher une stabilité remarquable. L’analyse des principaux indicateurs révèle que sur base des réalisations de production à fin juin 2013, le taux de croissance économique demeure robuste à 7,8% contre 7,2% en 2012, comme l’atteste la situation du Baromètre de la conjoncture dont le solde brut d’opinions des chefs d’entreprises s’est situé, en moyenne annuelle à 15,8% à fin août 2013 contre 7,2% à la période correspondante de 2012. Le taux directeur est de 3% et le coefficient de la réserve obligatoire de 7%, etc. Par ailleurs, la situation monétaire provisoire de la BCC indique une injection des facteurs de la liquidité bancaire de 50,0 milliards de Fc contre une injection programmée de 41,2
milliards de Fc. S’agissant du marché des biens et services, le CPM note que le taux d’inflation hebdomadaire est demeuré au-dessus du plateau de 0,03 au cours du mois sous revue. A la date du 28 août, le taux cumulé annuel s’est établi à 0,61%, situant le taux annualisé à 0,94% et le taux en glissement annuel à 0,88% contre un objectif annuel de 4%. A l’instar de deux mois précédents, le marché monétaire n’a enregistré aucune opération de refinancement au cours du mois d’août. Ainsi, cette situation se justifie par un accroissement de liquidité observé au niveau du système bancaire. En revanche, l’encours des opérations de billet de trésorerie a atteint 127,0 de Fc, entraînant une ponction annuelle de 32,0 milliards de CDF. En outre, la stabilité se poursuit sur le marché des changes, fait remarquer l’autorité monétaire. En fait, le cours indicatif s’est établi à 919,9 Fc le dollar au 27 août 2013, enregistrant une dépréciation de 0, 39% par rapport au mois précédent. Quant aux opérations sur le marché interbancaire, le CPM note qu’un dynamisme particulier a été observé cette année avec un volume annuel de 1.542,9 milliards de Fc contre 360,8 milliards à la même période de 2012.
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L’Union européenne apporte son appui à l’amélioration de la gestion de la pêche
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a ville de Kribi vient d’abriter (26-29 août 2013) un atelier de renforcement des capacités du personnel technique des administrations des pêches des pays d’Afrique centrale.
Cette formation qui a porté sur le suivi des pêcheries artisanales et maritimes, a été organisée dans le cadre du programme ACP fish phase 2. C’est un outil de coopération de l’Union européenne et dont l’objectif vise à améliorer la gestion des pêches dans les pays Afrique, Caraïbes et Pacifique. Il s’agit, à travers ce renforcement des capacités, de contribuer à une gestion durable et équitable des pêches en vue de lutter contre la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire. L’enjeu est de taille pour les pays de la zone. D’abord, le secteur de la pêche artisanale est un vivier non négligeable d’emplois. Ensuite, il contribue de manière substantielle à la sécurité alimentaire et enfin, sa contribution aux économies nationales pèse d’un certain poids. Bien que dynamique, le secteur reste complexe
Les pécheurs traditionnels Wagenia sur le fleuve Congo à l’entrée de la ville de Kisangani. DRoits réservés.
pour les administrations qui ont la charge de sa gestion. Le plus souvent, elles ne disposent pas d’informations fiables et actualisées sur la filière. L’atelier de Kribi permettra donc aux participants d’avoir les éléments de réflexion sur les systèmes de pêches artisanales dans leurs pays respectifs. Car, comme le souligne la directrice provinciale des pêches et agriculture du Gabon, «en tant que représentant des pêcheurs au Gabon, nous attendions de cet atelier un enseignement technique appuyé et une
méthodologie efficace pour la collecte et l’analyses des données des pêches artisanales parce que c’est le secteur qui reste encore désorganisé contrairement à celui des pêches industrielles». La formation a été complétée par des exercices pratiques d’analyses des données collectées sur le terrain au contact direct des acteurs de la pêche artisanale de Kribi afin de tester les protocoles d’enquête élaborés par les participants eux-mêmes. Les participants ont été des cadres techniques des administrations chargées
des pêches du Cameroun, du Congo-Brazza, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la R-dC et de Sao-Tomé et principe. Manque de politique. La pêche en R-dC qui fait vivre des millions de personnes, a longtemps souffert du manque de politiques nationales rendant difficile la gestion des ressources halieutiques. En 2012, la journée nationale du poisson, le 24 juin, a été placée sous le thème : «Investir dans la pêche pour l’émergence
Dossier privatisation des ports, des experts préconisent de s’inspirer du modèle indien
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es responsables des ports africains se mobilisent pour surmonter les multiples entraves à l’amélioration des prestations des infrastructures portuaires. L’objectif poursuivi est d’accroître la compétitivité qui est, du reste, un défi essentiel pour leur avenir.
Ici et là, on sent la mobilisation pour la modernisation des infrastructures portuaires. La tendance est à un partenariat public-privé pour la gestion des ports, voire des chemins de fer. En R-dC, le gouvernement accorde une importance capitale à la réhabilitation et à la modernisation de la chaîne de transport multimodal, qui est considérée comme l’une des voies prioritaires devant booster l’économie du pays. C’est dans ce cadre que le ministère du Portefeuille recherche des solutions efficaces pour bien mener la réforme de la SCPT (Société congolaise des ports et de transport). Il s’agit de confier la gestion des ports, mais également du chemin de fer MatadiKinshasa à des privés. La Tanzanie, par exemple, est en train de construire à Bagamoyo, à 70 Km au nord de Dar es-Salaam, face à l’île de Zanzibar, ce qui sera le plus grand port du continent africain. Coût : 10 milliards de dollars. La Tanzanie
Le Port de Boma. DRoits réservés.
voit donc grand car le port de Dar es-Salaam est aujourd’hui le 2è en taille de la région, après Mombasa au Kenya. La construction du port en eau profonde de Banana s’inscrit dans la modernité et la mondialisation. Elle réchauffe le débat de l’autonomie des ports en R-dC. Dans le Bas-Congo, la construction de ce port est une question d’intérêt économique supérieur. Cependant, dans certains milieux d’affaires de Kinshasa, on souhaite que l’État tienne compte des enjeux d’aujourd’hui et de demain. Parmi lesquels, souligne-ton, la libéralisation des ports qui aura, à coup sûr, un impact majeur sur l’économie du pays. Un expert r-dcongolais des transports, Sébastien Ilunga, fait siennes les préoccupations de la Fédération des entreprises du Congo (FÉC) qui demande la privatisation des principaux ports du pays. Sébastien Ilunga revient d’Inde où il a été parachevé une formation (doctorat) en chantier naval. Pour lui, l’expérience de l’État
du Gujarât pourrait servir de modèle à la R-dC. Pour rappel, la FÉC est favorable à la transformation des ports gérés par l’État via l’ONATRA en ports autonomes. Sébastien Ilunga soutient que la libéralisation des ports est un facteur déterminant de développement économique pour la R-dC. «Comme dans l’État du Gujarât en Inde, les ports de la R-dC pourront non seulement permettre d’accroître d’efficience des industries locales, mais aussi donner naissance à de nouvelles industries comme la construction navale», faitil remarquer. Contrairement au reste de l’Inde, poursuit-il, où c’est l’État qui possède et dirige les ports de manière prédominante, le Gujarât a instauré des formes variées de libéralisation des ports depuis les années 90. «Cela lui a permis de devenir l’État avec la croissance la plus forte, au rythme de 10,14% entre 2001 et 2006», note-t-il. Ce chiffre, ditil, est comparable à la
croissance moyenne de la Chine depuis 1978 et nettement plus élevé que celle des autres tigres asiatiques sur les 15 années avant la crise financière de 1997. L’État (central) a fait construire un seul port de grande taille au Gujarât à Kandla, dans le golfe de Kutch. À l’instar du port de Matadi. «Comme on estime à 70% la part des importations de l’État qui reste dans l’État, les ports contribuent de manière importante à la création de valeur dans l’État ainsi qu’à sa croissance. Par ailleurs, les nouveaux ports contribuent aussi à créer de nouvelles industries, près du port. Mais c’est aussi bien sûr la construction navale qui est générée dans ces ports. Ainsi, les ports mineurs, développés grâce à des formes diverses de libéralisation, ont un impact majeur sur le développement économique», soutient cet expert naval. Désormais, la future politique portuaire du Gujarât semble pouvoir prendre deux voies : devenir le premier portail indien vers l’arrière-pays du nord et créer des «Zones économiques spéciales» de manière à attirer des industries tournées vers l’exportation. Pour construire des liaisons ferroviaires, le Gujarât a créé des entités juridiques spéciales, dans lesquelles le gouvernement de l’État, les acteurs privés portuaires et les compagnies ferroviaires sont parties prenantes.
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de l’économie nationale». Diversifier l’économie nationale, comme le recommande le FMI, c’est aussi investir dans la pêche. Pour la relance combien importante de la pêche, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a fait un état des lieux de la situation. On retiendra utilement de cet exercice que la R-dC qui dispose de nombreux plans d’eaux totalisant 86.000 Km2, produit 700.000 tonnes de poissons par an dont 63% proviennent des eaux des grands lacs de l’Est, 28% du système fluvial, 8% des lacs de répression et 1% des eaux maritimes. Malgré ce potentiel, le pays continue à importer plus de 150.000 tonnes de poissons par an. Le manque d’industrie de pêche ne permet pas la consommation des poissons à tous. Les poissons des rivières r-dcongolaises coûtent très cher et sont réservés seulement à une couche de la population. Tandis que les poissons importés qui sont surgelés sont moins chers et abordables à la quasi majorité de la population. Actuellement, l’offre donne, en général, une consommation moyenne de 5,6 Kg de poissons par an/habitant. Cependant la FAO recommande la consommation de 21 Kg par habitant/ an. Les difficultés que connaît la pêche et
l’aquaculture en R-dC sont dues à l’accès aux intrants, à l’insuffisance des infrastructures de pêche, de commerce et de conservation des produits, à l’exploitation incontrôlée des ressources naturelles, à l’adoption des orientations pour ce qui concerne les statistiques au niveau national et sous-régional. Dans le programme du gouvernement Matata, il est question de la relance de la pêche avec l’appui des privés. Particulièrement de la pêche industrielle à Muanda (au Centre de pêche de Nsiafumu), sur le lac Albert (Tchomia et Kasenya), à Vitshumbi sur le lac Edouard, à Kalemie, Moba et Uvira sur le lac Tanganyika, sur les lacs Kivu et Moero ainsi que sur la dépression de Kamalondo au Katanga (lacs Nzilo et Upemba). Ce programme met également un accent sur la sensibilisation des pêcheurs à la gestion des ressources durables et halieutiques par l’utilisation de filets à mailles recommandées, le respect des périodes des fermetures de pêche (de novembre à février) pour la reproduction des poissons ainsi que par la protection des zones de frayeurs. Sur terrain, la pêche industrielle, notamment dans le lac Tanganyika, bute à des pesanteurs écologiques. En mars 2011,
Lubumbashi accueillait une rencontre des experts venus de la Zambie, de la Tanzanie, du Burundi et de la R-dC sur la pêche industrielle dans le lac Tanganyika. Avec ses 1.453 m de profondeur, ce lac est le 2è le plus profond du monde après le lac Baïkal en Russie. Situé à l’Est de la R-dC, il regorge d’une potentialité halieutique énorme. Sa production de poissons qui était de 4.500 tonnes par an, entre 1960 et 1983, a sensiblement diminué car les équipements de pêche sont devenus vétustes. Les coopératives des pêcheurs n’y sont plus opérationnelles et les pêcheurs, pour la plupart, l’exploitent sans se conformer aux normes de la pêche. Mais les immenses ressources naturelles, à savoir des dizaines de variétés de poissons, sont jusqu’à ce jour demeurées inexploitées sur le plan industriel. La pêche dans les eaux du lac Tanganyika est demeurée artisanale alors que les pays qui baignent ses eaux ont un déficit chronique de poissons non seulement pour nourrir leurs habitants, mais également pour varier leurs ressources financières. C’est dans ce contexte que les quatre pays riverains du lac Tanganyika se concertent pour une exploitation commune.
d’intérêt général à charge du gouvernement central. Sur base de ses ressources prévisionnelles, le FONER travaille en collaboration avec l’Office des routes (OR), la Direction des routes de desserte agricole (DRDA) et l’Office des voiries et drainage (OVD).
dont la route est prioritaire pour désenclaver différents milieux qui cherchent à sortir du sous-développement», affirme-t-il. Tel est le cas du Plateau des Batékés qui constitue pour la ville de Kinshasa et aussi pour le Bandundu, la contrée où l’incidence de la pauvreté est la plus forte avec la santé, l’éducation et l’industrie qui posent problème. Pour le désenclaver, la reprise des travaux, en reliant Menkao sur la nationale n°1 (Kinshasa-Bandundu) à Kingakati pour enfin atteindre la route KisantuNgidinga-Popokabaka, relancera l’économie des zones rurales pour ce qui est de l’agriculture. Mais aussi, pour des échanges divers, partant de Boma et Matadi à destination du Bandundu, voire d’autres provinces de la R-dC. En complément des travaux sur les centrales d’Inga et à travers la construction d’une deuxième ligne entre Inga et la capitale, et la réhabilitation de la centrale de Zongo qui jouera le rôle de producteur alternatif en cas de défaillance passagère d’Inga, la connexion routière Menkao-Bas-Congo donnera une impulsion économique au Plateau des Batékés, étant une contrée d’abord à vocation agricole, de profiter de l’énergie électrique de haute tension et de bonne qualité.
NZILA MUNGENGA SENDA n
Les chercheurs de l’INBTP montent un observatoire d’entretien routier
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n bureau d’études est créé par des scientifiques r-dcongolais pour analyser les mécanismes des coûts en vue d’assurer des financements destinés à la réfection des routes en R-dC. «C’est un projet routier de haute intensité», déclare Firmin Kiala Kinsoki, professeur à l’Institut national des bâtiments et travaux publics (INBTP) et directeur de l’Observatoire d’entretien routier. L’Observatoire fonctionne au sein de l’INBTP, précise-t-il. Pour ce scientifique, la R-dC est déjà engagée vers de nouvelles voies ouvertes aux esprits créatifs. Firmin Kiala Kinsoki attire l’attention des décideurs : «Avec la Révolution de la modernité, le souhait du gouvernement de la République est de voir s’améliorer les conditions de circulation des personnes et des biens sur des bonnes routes à travers le territoire national. Pour y parvenir, il faudra élaborer un plan routier caractérisé par la construction de nouvelles routes bitumées et la réhabilitation d’anciennes». Cela rapproche d’ailleurs l’idée de la création du Fonds national d’entretien routier (FONER) par la loi n° 08/006-A du 7 juillet 2008. Le FONER est chargé d’administrer et de collecter les fonds destinés à l’entretien du réseau routier éligible
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Etat des lieux. Après l’état des lieux des routes et la présentation historique du financement, il est recommandé au FONER, la mise en place d’un programme scientifique routier. «L’Observatoire d’entretien routier est une opportunité, pour le gouvernement de la République de contribuer à l’élaboration d’un programme scientifique routier», estime Firmin Kiala. Avec 87.000 Km de routes qui ont été des simples chemins de terre en mauvais état, le programme de la Révolution de la modernité, initié par le chef de l’Etat, donne à toucher d’abord un réseau prioritaire de 58.000 Km, qui permet de relier les zones rurales aux grandes voies navigables et aux centres de consommation. Avec les 58.000 Km des routes à revêtir, l’Office des routes se fixe d’abord pour objectif de renouveler, d’ici 2016, 9.000 Km d’intérêt national. «Dans un pays de taille comme la R-dC, investir dans la réhabilitation des voies de communications terrestres
NZILA MUNGENGA SENDA n
notes de conjoncture économique |
USD 1.694 millions assurent 9 semaines d’imports
Analyse de l’environnement international. w Aperçu de l’économie mondiale. Dans l’ensemble, les fonds obligataires ont accusé des sorties nettes de 7,2 milliards de USD sur la période contre un retrait de 7,4 milliards une semaine plus tôt. Il sied de noter que ces retraits se sont opérés au profit des actions européennes, dont les fonds ont enregistré des entrées nettes de 1,3 milliard de USD, confirmant l’attractivité retrouvée de l’économie. Par ailleurs, le Comité de Bâle a donné, le mercredi 28 août, un rapport rassurant sur le système financier
Amérique. Aux états-Unis, la consommation des ménages, principal moteur de la croissance, s’est affaiblie sur fond de baisse des salaires. Au deuxième trimestre, elle n’avait connu qu’une progression infime de 1,8 % contre 2,3 % au premier
trimestre 2013. Cette baisse est de nature à perturber le calendrier du resserrement de la politique monétaire de la Fed.
améliorations devraient se poursuivre, avec une reprise modérée tirée par une demande intérieure solide et l’accélération de l’activité à l’étranger.
Asie. La Chine a signé le 27 août un accord de coopération fiscale sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développements économiques (OCDE). Par le biais de cette convention, elle s’associera aux efforts de la communauté internationale pour lutter contre l’évasion et la fraude fiscales. Par ailleurs, selon des chiffres des douanes, la balance commerciale de la Chine s’est établie à 17,8 milliards de USD tenant à des exportations de 186 milliards de et des importations de 168,2 milliards, soit un recul de 29,6 % sur un an. Cette situation est expliquée par la faiblesse de la demande intérieure et extérieure. Au Japon, la Banque Centrale a maintenu inchangé sa politique d’assouplissement monétaire dont l’objectif est de sortir le pays de la déflation d’ici à deux ans. La Banque Centrale pense que les récentes
Afrique. Lors des échanges des pays de Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) tenus à Johannesburg autour du commerce avec l’Afrique, il est apparu la volonté de renforcer le commerce avec l’Afrique et de mettre en oeuvre le projet de création d’une banque de développement. Par ailleurs, suite à l’instabilité que connait l’Egypte, le FMI vient d’arrêter les discussions sur le plan d’aide de 4,8 milliards de USD convenu entre les deux parties. Marchés des produits de base intéressant l’économie congolaise. Au 29 août 2013, les cours des principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont évolué de manière divergente. Produits agricoles. Blé, Maïs, Soja D’une semaine à l’autre, les cours de produits agricoles, ont
(suite en page 13).
évolution du cours du cuivre. 9000,00
mai - 13
avr - 13
mars -13
6000,00
7210,00
29 août -13
22 août -13
7000,00
juil - 13
juin -13
8000,00
évolution DU cours du pétrole brut (londres).
100,00 95,00 90,00
29 août -13
22 août -13
juil - 13
105,00
mai - 13
110,00
115,11
avr - 13
115,00
juin -13
120,00
mars -13
Pour le cours du pétrole. Au 29 août 2013, il s’est inscrit en hausse en se situant à 115,11 USD le baril contre 109,96 USD une semaine avant, suite à la crainte d’une intervention militaire américano-britannique contre la Syrie. Les résultats publiés sur les enquêtes de baromètre de conjoncture du mois d’août 2013 font état de la poursuite de l’optimisme de la part des chefs d’entreprises dans l’évolution de la conjoncture
Secteur monétaire. Le taux directeur reste maintenu à 3 % et sa marge de positivité s’établit à 2,09 points. Le marché interbancaire est de moins en moins actif, le volume mensuel des opérations en août est de 5 milliards au taux moyen pondéré de 1,5 %. Au 28 août 2013, l’encours global du titre BTR s’est établi à 129,5 milliards de CDF venant de 127 milliards. Son évolution a donné lieu à des ponctions annuelle et hebdomadaire respectives de 34,5 milliards de CDF et de 2,5 milliards. En cumul annuel, à fin juillet 2013, les dépôts
Europe. Dans le Zone euro, selon des données publiées par la Commission européenne, l’indice de confiance économique a continué de s’améliorer en août pour le quatrième mois consécutif et a atteint son plus haut niveau en deux ans, s’inscrivant à 95,2 points, soit une hausse de 2,7 points par rapport à juillet. Dans l’ensemble de l’UE, l’indice de confiance économique a progressé de 3,1 points, à 98,1 points.
févr -13
Pour les produits miniers et énergétiques. Malgré une baisse de 1,8 % d’une semaine à l’autre, le cours du cuivre demeure toujours élevé et se situe à 7.210,00 USD la tonne en raison des perspectives favorables de la demande.
w Secteur extérieur. Au 30 août 2013, le marché des changes demeure stable. En comparaison à la semaine dernière, il se dégage une appréciation du cours indicatif de 0,01 % et une dépréciation de 0,18 % du cours parallèle. Le taux de change s’est établi à 917,89 CDF à l’indicatif et à 928,00 CDF au marché parallèle.
évolution de l’activité dans les principaux pays et zones économiques
févr -13
Pour les produits agricoles. Maïs (+0,6%), soja (+7,6%) et blé (-0,9%). D’une semaine à l’autre, les cours de produits agricoles, ont été caractérisés par des progressions, en raison de la révision à la baisse des prévisions américaines consécutives au manque de pluies et à des températures élevées.
mondial. Ce rapport aboutit à la conclusion selon laquelle les banques sont plus solides qu’elles ne l’étaient en 2007 et sont à même de résister à un nouveau choc financier majeur.
janv - 13
w Marché des biens. Au 29 août 2013, les cours des principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont évolué de manière divergente.
w Opérations financières de l’état. Au 30 août 2013, la balance du Compte Général du Trésor indique un déficit mensuel de 28,2 milliards de CDF, consécutif aux recettes de 270,8 milliards de CDF et aux dépenses de 299,1 milliards. Ce résultat tient principalement de la faiblesse des recettes au titre des impôts directs et indirects. En cumul annuel, le compte Général du Trésor affiche un excédent de 4,8 milliards de CDF. La situation consolidée des principaux souscomptes du Trésor laisse apparaître un déficit de 88,3 milliards. Quant à l’exécution du plan de trésorerie de la BCC, au 29 août 2013, elle affiche un excédent mensuel de 1,0 milliard de CDF, soit 1,8 milliard en cumul annuel.
bancaires ont augmenté de 4,79 % par rapport à décembre 2012 et de 1,47 % rapport à juin 2013 et les crédits à la clientèle de 3,48 %, d’un mois à l’autre, et de 15 % par rapport à fin décembre 2012. D’un mois à l’autre, il s’observe une baisse, de faible ampleur, des taux d’intérêt aussi bien en monnaie nationale qu’en monnaies étrangères pour les banques classiques. Tous les objectifs de la politique monétaire sont sous contrôle.
janv - 13
Marchés mondiaux. w Le marché des changes. La parité entre l’euro et le dollar américain s’est établie à 1,32 revenant de 1,33 une semaine avant, consécutivement à la possibilité de réduction des achats d’actifs par la Fed au mois de septembre prochain et aux craintes d’une intervention militaire en Syrie.
économique intérieure. En effet, le solde global brut s’est établi à +15,7 % revenant de +16,0 % un mois plus tôt.
déc -12
mondial. Ce rapport aboutit à la conclusion selon laquelle les banques sont plus solides qu’elles ne l’étaient en 2007 et sont à même de résister à un nouveau choc financier majeur.
déc -12
L
e taux d’inflation hebdomadaire au cours de la semaine allant au 30 août s’est établi à 0,036 %, soit un recul de 0,001 point par rapport à la semaine précédente, soit un taux d’inflation mensuel de 0,2 % contre 0,1 % au mois de juillet. L’exécution du budget en devises au 29 août 2013 renseigne des recettes de 93,60 millions de USD et des dépenses de 69,95 millions, soit un excédent de 23,65 millions. En cumul annuel, le solde du plan de trésorerie en devises indique une accumulation annuelle nette de devises de 49,06 millions de USD. Ce qui porte les réserves à 1.694,14 millions de USD correspondant à 8,98 semaines d’importations des biens et services. Le taux directeur reste maintenu à 3 % et sa marge de positivité s’établit à 2,09 points. Le marché interbancaire est de moins en moins actif, le volume mensuel des opérations en août est de 5 milliards au taux moyen pondéré de 1,5 %. S’agissant du secteur de B&T, l’optimisme des chefs d’entreprises est en léger recul progressif amorcé depuis le mois de juillet dernier, le solde de leurs opinions pondérées a encore une fois fléchi, en passant de +16,2 % un mois plus tôt à +12,0 % en août 2013. coup d’ Œil. La conjoncture économique internationale était dominée par le sommet du G20 (5-6 septembre 2013 à Pettersbourg, en Russie) et qui, par crainte d’un retour à la crise de 2008-2009, a traité de la volatilité des marchés émergents créée par la perspective d’une réduction des achats d’actifs par la Réserve fédérale américaine. En effet, les spéculations autour de la mise à terme du quantitatif easing ont occasionné des retraits de fonds obligataires d’environ 2 milliards de USD des marchés des pays émergents au cours de la semaine au cours de la semaine sous analyse (allant au 30 août) selon une étude de la Bank of América. Il sied de noter que ces retraits se sont opérés au profit des actions européennes, dont les fonds ont enregistré des entrées nettes de 1,3 milliard de USD, confirmant l’attractivité retrouvée de l’économie. Par ailleurs, le Comité de Bâle a donné, le mercredi 28 août, un rapport rassurant sur le système financier
Cours des principaux produits de base (2013). Rubrique
Déc-12
Janvier-13
Février-13
Mars-13
Avril-13
Mai -13
Juin-13
Juil-13
22 août-13
29 août-13
Produits agricoles Mais USD/T.
271,75
272,33
264,71
255,61
251,19
243,57
251,84
183,46
181,53
182,54
Blé USD/T.
770,75
782,00
708,00
691,00
725,25
706,00
646,75
664,25
634,25
640,00
Soja USD/T
531,99
540,26
542,46
514,71
540,17
555,33
573,90
505,15
490,35
527,39
Produits miniers Cuivre USD/T.
7.914,5
8.168,0
7.825,0
7.582,0
7.073,0
7.240,0
6.750,0
6.800,0
7.340,0
7.210,0
Cobalt USD/T.
25.644,15
26.460,0
26.195,40
25.137,00
27.893,25
28.995,75
31.641,75
31.531,50
29.106,00
28.665,00
100,05
101,97
108,10
109,96
115,11
Produit énergétique Pétrole USD/baril Londres
111,25
115,72
111,80
109,69
101,86
SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.
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notes de conjoncture économique |
Un taux d’inflation de 0,2% en août contre 0,1% en juillet été caractérisés par des progressions, en raison de la révision à la baisse des prévisions américaines consécutives au manque de pluies et à des températures élevées. Produits miniers. Le cuivre. Malgré une baisse de 1,8 %, d’une semaine à l’autre, le cours du cuivre demeure toujours élevé et se situe à 7.210,00 USD la tonne en raison des perspectives favorables de la demande. Le cours du pétrole. Au 29 août 2013, le cours du pétrole s’est inscrit en hausse, se situant à 115,11 USD le baril contre 109,96 USD une semaine auparavant. Cette montée est provoquée par la crainte d’une intervention militaire américano-britannique contre la Syrie. Le marché des changes. La parité entre l’euro et le dollar américain s’est établie à 1,32 revenant de 1,33 une semaine avant, consécutivement à la possibilité de réduction des achats d’actifs par la Fed au mois de septembre prochain et aux craintes d’une intervention militaire en Syrie. évolution de la conjoncture intérieure. Secteur réel. La Production intérieure w Le taux de croissance. Les récentes estimations faites sur base des réalisations de production à fin juin 2013, ont fourni des indications selon lesquelles le rythme de progression de la croissance du PIB réel serait de 7,8 %, après un taux de 7,9 % estimé en avril dernier contre des résultats provisoires de 7,1 % enregistrés en 2012. Cette évolution, qui représente une accélération de la croissance de l’ordre de 0,7 point de pourcentage par rapport à l’année précédente, reste toutefois en deçà des prévisions annuelles de 8,2 % retenues dans le cadrage macroéconomique 2013. w Approche par la valeur ajoutée. Selon le calcul du PIB suivant l’approche de la valeur ajoutée, les estimations de la croissance économique obtenues en appliquant la méthodologie du SCN 93 sur les données de production à fin du mois de juin de l’année en cours, révèlent que le rythme de création de la richesse
nationale devrait être principalement soutenu par le secteur primaire à concurrence de 4,3 points de pourcentage revenant de 3,3 points une année plus tôt. Cette évolution résulterait de la contribution de 2,9 points à la formation du PIB pour la branche de «l’Extraction minière et des hydrocarbures» et 1,4 point pour celle de l’«Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche» contre respectivement 2,1 et 1,1 point en 2012. w Approche par la dépense. L’analyse de la croissance économique par l’approche de la dépense indique que l’activité économique serait principalement tirée par la demande intérieure dont la contribution à la croissance atteindrait 7,2 points de pourcentage sur les 7,8 % de progression du PIB réel en 2013, contre 6,1 points une année plus tôt, soit une amélioration de l’ordre de 1,1 point de croissance.
w Quant à la contribution de la demande extérieure nette, elle est passée de 0,9 point de pourcentage à 0,5 point entre les années 2012 et 2013, soit une contraction de 0,4 point qui consacre ainsi un accroissement du taux de dépendance de la RDC vis-à-vis de l’extérieur en dépit de la forte augmentation des exportations des biens et services en termes réels de 46,1 % contre 9,4 % une année plus tôt.
Le Baromètre de conjoncture. En août 2013, en dépit d’un léger repli du solde global brut à +15,7 % revenant de +16,0% un mois plus tôt, les entrepreneurs dans leur ensemble continuent à croire au raffermissement de la conjoncture économique. Cet optimisme est entretenu, au plan national, par la pérennisation de la stabilité du cadre macroéconomique et la poursuite par le Gouvernement de la République des efforts de reconstruction des infrastructures de base en vue d’assurer la circulation aisée et rapide des biens et des personnes sur l’étendue du territoire national. Analyse des soldes d’opinions par secteur d’activité économique. w Dans le secteur des industries manufacturières, la confiance des chefs d’entreprises, se réconforte davantage avec une nette appréciation observée au cours du mois
sous analyse. En effet, le solde brut d’opinions dans ce secteur, qui s’était situé à +15,8 % en juillet dernier, est remonté à +25,7%. Ce regain de confiance s’explique par l’effervescence exceptionnelle que connaissent les marchés de principaux produits alimentaires et chimiques avec l’ouverture des activités foraines à Kinshasa. w Dans les industries extractives, il convient de noter que la confiance affichée par les Chefs d’entreprises depuis plus d’une année demeure significativement positive, mais tout en étant marquée par un léger repli en août. En effet, le solde brut d’opinions dans ce secteur est passé de +18,8 % un mois plus tôt à +16,4 % en août 2013. Ce maintien de l’optimisme de la part des entrepreneurs reste soutenu par la relative stabilité de la demande dans un environnement économique où les cours des matières premières intéressant l’économie congolaise sont demeurés globalement haussiers au cours du mois sous revue.
restent optimismes, dans la mesure où ils jugent satisfaisantes l’évolution de l’activité et des demandes des travaux reçues et favorables, celle de la remise des prix.
hebdomadaire au cours de la semaine sous analyse (allant au 30 août) s’est établi à 0,036 %, soit un recul de 0,001 point par rapport à la semaine précédente, dégageant un taux d’inflation mensuel 0,2 % contre 0,1 % au mois de juillet. Il sied de noter que la dernière fois que le taux mensuel avait franchi la barre de 0,1 % remonte en février 2012 où le taux s’était situé à 0,5 %. En cumul, le taux d’inflation se situe 0,65 %. La prolongation de cette tendance à fin décembre 2013 établirait le taux d’inflation à 0,966 %. En glissement annuel, l’inflation s’établi à 0,905 % contre un objectif de 4,0 % en moyenne. Sur la place de Kinshasa, il s’observe une détende du taux d’inflation hebdomadaire qui a connu un repli de 0,008 point, soit un niveau de
w En ce qui concerne le secteur des services, il a été affiché en août un solde d’opinions positif de +1,7 % revenant de +2,7% correspondant au maintien d’une stabilité relative. Ce maintien de l’optimisme à un niveau jugé bas par les entrepreneurs reste expliqué par le comportement moins rassurant de la demande des services et l’évolution des prix pratiqués dans les marchés intérieurs contrairement aux prévisions correspondant à cette période de grandes vacances.
Les prix intérieurs. Le taux d’inflation
0,027 %.
influencé par le bon comportement des recettes des droits de portes qui ont représenté 49,8 % de l’ensemble des recettes. Les autres rubriques des recettes dont les impôts directs et indirects ainsi que les recettes administratives ont contribué respectivement à concurrence de 17,9 % et 9,2 % de l’ensemble des recettes. Quant aux dépenses, les montants décaissés à ce titre ont été alloué principalement aux dépenses courantes qui ont représenté 97,4 %. En ce qui concerne les dépenses d’investissement sur ressources propres, elles n’ont représenté que 2,6 %. Les débours au titre des dépenses courantes ont concerné principalement les rémunérations (43,1 %), les frais de fonctionnement (34,3
Secteur Public. Exécution des Opérations financières de l’état. Au 30 août 2013, la balance du Compte Général du Trésor indique un déficit mensuel de 28,2 milliards de CDF, consécutif aux recettes de 270,8 milliards de CDF et des dépenses de 299,1 milliards. Ce résultat tient principalement de la faiblesse des recettes au titre des impôts directs et indirects comme l’illustre le graphique ci-dessous. Toutefois, en cumul annuel, le compte Général du Trésor affiche un excédent de 4,8 milliards de CDF. La situation consolidée des principaux souscomptes du Trésor laisse apparaître un déficit de 88,3 milliards. Les ressources, comptabilisées à cette date ont été
(suite en page 14).
évolution du taux d’inflation hebdomadaire 2012-2013 (INS).
w Quant au secteur de la construction, l’optimisme des chefs d’entreprises demeure en léger recul progressif amorcé depuis le mois de juillet dernier, le solde de leurs opinions pondérées a encore une fois fléchi, en passant de +16,2 % un mois plus tôt à +12,0 % en août 2013. En dépit de ce fléchissement, il importe de noter que les entrepreneurs évoluant dans ce secteur
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
1er sem août
2è sem août
3è sem août
4è sem août
Taux d’inflation hebdomadaire 2012
1,63
0,50
0,09
0,06
0,06
0,03
0,05
0,02
0,01
0,01
0,01
Taux d’inflation hebdomadaire 2013
0,07
0,07
0,05
0,06
0,08
0,06
0,11
0,032
0,038
0,033
0,037
évolution du taux de l’inflation hebdomadaire 2012-2013.
0,037
0,004 0,03
0,03
0,036
0,022
0,026
0,02 0,01 0
0,01 1ère sem jan 2ème sem jan 3ème sem jan 4ème sem jan 5ème sem jan 1ère sem fév 2ème sem fév 3ème sem fév 4ème sem fév 1ère sem mar 2ème sem mar 3ème sem mar 4ème sem mar 1ère sem avr 2ème sem avr 3ème sem avr 4ème sem avr 2ème sem mai 3ème sem mai 4ème sem mai 5ème sem mai 1ère sem juin 2ème sem juin 3ème sem juin 4ème sem juin 1ère sem juill 2ème sem juill 3ème sem juill 4ème sem juill 1ère sem août 2ème sem août 3ème sem août 4ème sem août 5ème sem août
(suite de la page 12).
Evolution trimestrielle comparée du plan de trésorerie de la BCC entre 2012-2013 (en milliards de CDF) 2012 1er Trim 1er Sem
2013
Juillet
août
cumul
1er Trim 1er Sem
Juillet
29 août
cumul
Variation 2013/2012
I. Encaissements
47,3
101,0
20,4
21,4
142,8
55,1
112,8
18,0
14,3
145,1
2,4
II. Decaissements
60,2
119,6
19,8
20,7
160,1
55,0
112,4
17,7
13,3
143,4
16,7
III. Résultat
12,9
18,6
0,6
0,7
17,3
0,1
0,4
0,3
1,0
1,7
19,1
évolution du Plan de trésorerie de la BCC (en millions de CDF) Rubriques
Prév. Juillet
Réal. Juillet 2013
Taux dexéc en %
Prév. Août
Réal. Août au 29
Taux dexéc en %
Encaissements
17 890,0
18 014,0
100,7
18 053,0
14 841,0
82,2
Dép. BCC Entreprise
13 208,0
11 878,0
89,9
12 607,0
10 859,0
86,1
- Charges courantes
12 806,0
10 401,0
81,2
12 205,0
9 988,0
81,8
402,0
1 477,0
367,4
402,0
871,0
216,7
Résultat BCC Entrep.
4 682,0
6 136,0
131,1
5 446,0
3 982,0
Dép./ Pol mon et Int Gén.
4 682,0
4 667,0
99,7
4 348,0
2 034,0
46,8
- Charges d’expl. mon.
3 963,0
3 151,0
79,5
3 490,0
1 389,0
39,8
- Charges d’exploit banc.
540,0
1 435,0
265,7
679,0
562,0
82,8
- Autres charges/intér. Publ.
179,0
81,0
45,3
179,0
83,0
46,4
Débours à récupérer
0
1 138,0
1 098,0
925,0
TVA
0
0
0
0
0
0
17 890,0
17 683,0
98,8
18 053,0
13 818,0
76,5
-
331,0
-
1 023,0
- Dép. d’investiss.
II. Décaissements III. Solde
SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.
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notes de conjoncture économique |
Le marché interbancaire peu actif, le B&T est en léger recul
évolution de la conjoncture intérieure. Secteur réel. La Production intérieure w Le taux de croissance. Les récentes estimations faites sur base des réalisations de production à fin juin 2013, ont fourni des indications selon lesquelles le rythme de progression de la
w Approche par la dépense. L’analyse de la croissance économique par l’approche de la dépense indique que l’activité économique serait principalement tirée par la demande intérieure dont la contribution à la croissance atteindrait 7,2 points de pourcentage sur les
Analyse des soldes d’opinions par secteur d’activité économique. w Dans le secteur des industries manufacturières, la confiance des chefs d’entreprises, se réconforte davantage avec une nette appréciation observée au cours du mois
Evolution des facteurs autonomes et institutionnels.
w Dans les industries extractives, il convient de noter que la confiance affichée par les Chefs d’entreprises depuis plus d’une année demeure significativement positive, mais tout en étant marquée par un léger repli en août. En effet, le solde brut d’opinions dans ce secteur est passé de +18,8 % un mois plus tôt à +16,4 % en août
Le taux d’inflation hebdomadaire au cours de la semaine sous analyse (allant au 30 août) s’est établi à 0,036 %, soit un recul de 0,001 point par rapport à la semaine précédente, dégageant un taux d’inflation mensuel 0,2 % contre 0,1 % au mois de juillet. Il sied de noter que la dernière fois que le taux mensuel avait franchi la barre de 0,1 % remonte en février 2012 où le taux s’était situé à 0,5 %. En cumul, le taux d’inflation se situe 0,65 %. La prolongation de cette tendance à fin décembre 2013 établirait le taux d’inflation à 0,966 %. En glissement annuel, l’inflation s’établi à 0,905 % contre un objectif de 4,0 % en moyenne. Sur la place de Kinshasa, il s’observe une détende du taux d’inflation
w En ce qui concerne le secteur des services, il a été affiché en août un solde d’opinions positif de +1,7 % revenant de +2,7% correspondant au maintien d’une stabilité relative. Ce maintien de l’optimisme à un niveau jugé bas par les entrepreneurs reste expliqué par le comportement moins rassurant de la demande des services et l’évolution des prix pratiqués dans les marchés intérieurs contrairement aux prévisions correspondant à cette période de grandes vacances.
Les prix intérieurs.
évolution Evolution du taux de change
1ère sem sept
4ème sem août
2ème sem août
5ème sem juill
1ère sem juill
3ème sem juin
1ère sem juin
Taux parallèle Taux plafond
4ème sem mai
2ème sem mai
4ème sem avr
2ème sem avr
4ème sem mar
Taux indicatif Taux plancher
2ème sem mar
960,00 950,00 940,00 930,00 920,00 910,00 900,00 890,00 880,00 870,00
dans la mesure où ils jugent satisfaisantes l’évolution de l’activité et des demandes des travaux reçues et favorables, celle de la remise des prix.
w Quant au secteur de la construction, l’optimisme des chefs d’entreprises demeure en léger recul progressif amorcé depuis le mois de juillet dernier, le solde de leurs opinions pondérées a encore une fois fléchi, en passant de +16,2 % un mois plus tôt à +12,0 % en août 2013. En dépit de ce fléchissement, il importe de noter que les entrepreneurs évoluant dans ce secteur restent optimismes,
4ème sem fév
Le marché des changes. La parité entre l’euro et le dollar américain s’est établie à 1,32 revenant de 1,33 une semaine avant, consécutivement à la possibilité de réduction des achats d’actifs par la Fed au mois de septembre prochain et aux craintes d’une intervention militaire en Syrie.
Le Baromètre de conjoncture. En août 2013, en dépit d’un léger repli du solde global brut à +15,7 % revenant de +16,0% un mois plus tôt, les entrepreneurs dans leur ensemble continuent à croire au raffermissement de la conjoncture économique. Cet optimisme est entretenu, au plan national, par la pérennisation de la stabilité du cadre macroéconomique et la poursuite par le Gouvernement de la République des efforts de reconstruction des infrastructures de base en vue d’assurer la circulation aisée et rapide des biens et des personnes sur l’étendue du territoire national.
2013. Ce maintien de l’optimisme de la part des entrepreneurs reste soutenu par la relative stabilité de la demande dans un environnement économique où les cours des matières premières intéressant l’économie congolaise sont demeurés globalement haussiers au cours du mois sous revue.
2ème sem fév
Le cours du pétrole. Au 29 août 2013, le cours du pétrole s’est inscrit en hausse, se situant à 115,11 USD le baril contre 109,96 USD une semaine auparavant. Cette montée est provoquée par la crainte d’une intervention militaire américano-britannique contre la Syrie.
w Approche par la valeur ajoutée. Selon le calcul du PIB suivant l’approche de la valeur ajoutée, les estimations de la croissance économique obtenues en appliquant la méthodologie du SCN 93 sur les données de production à fin du mois de juin de l’année en cours, révèlent que le rythme de création de la richesse nationale devrait être principalement soutenu par le secteur primaire à concurrence de 4,3 points de pourcentage revenant de 3,3 points une année plus tôt. Cette évolution résulterait de la contribution de 2,9 points à la formation du PIB pour la branche de «l’Extraction minière et des hydrocarbures» et 1,4 point pour celle de l’«Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche» contre respectivement 2,1 et 1,1 point en 2012.
w Quant à la contribution de la demande extérieure nette, elle est passée de 0,9 point de pourcentage à 0,5 point entre les années 2012 et 2013, soit une contraction de 0,4 point qui consacre ainsi un accroissement du taux de dépendance de la RDC vis-à-vis de l’extérieur en dépit de la forte augmentation des exportations des biens et services en termes réels de 46,1 % contre 9,4 % une année plus tôt.
sous analyse. En effet, le solde brut d’opinions dans ce secteur, qui s’était situé à +15,8 % en juillet dernier, est remonté à +25,7%. Ce regain de confiance s’explique par l’effervescence exceptionnelle que connaissent les marchés de principaux produits alimentaires et chimiques avec l’ouverture des activités foraines à Kinshasa.
5ème sem jan
Produits miniers. Le cuivre. Malgré une baisse de 1,8 %, d’une semaine à l’autre, le cours du cuivre demeure toujours élevé et se situe à 7.210,00 USD la tonne en raison des perspectives favorables de la demande.
7,8 % de progression du PIB réel en 2013, contre 6,1 points une année plus tôt, soit une amélioration de l’ordre de 1,1 point de croissance.
3ème sem jan
été caractérisés par des progressions, en raison de la révision à la baisse des prévisions américaines consécutives au manque de pluies et à des températures élevées.
croissance du PIB réel serait de 7,8 %, après un taux de 7,9 % estimé en avril dernier contre des résultats provisoires de 7,1 % enregistrés en 2012. Cette évolution, qui représente une accélération de la croissance de l’ordre de 0,7 point de pourcentage par rapport à l’année précédente, reste toutefois en deçà des prévisions annuelles de 8,2 % retenues dans le cadrage macroéconomique 2013.
1ère sem jan
(suite de la page 13).
Budget en devises 2013 (en millions de U5D). Moyenne 1er semestre 2013
Juillet
29/08/2013
1 686,41
1 692,66
1 670,48
106,05
91,16
93,60
A. Recettes d’exploitation
3,69
4,78
3,81
1. Redevance de contrôle de change
3,11
4,11
3,25
B. Opérations de change
102,39
86,37
89,79
1. Rachats recettes fiscales et non fisc.
95,06
84,37
79,87
- Recettes pétrolières
45,24
33,68
32,95
- Recettes minières
44,01
49,31
36,82
3. Achats interbancaires (Adjudications)
4,60
2,00
2,00
Il. FLUX PROJETES EN DEPENSES
98,15
113,33
69,95
A. Dépenses du Trésor
88,00
109,58
67,69
RUBRIQUES Stock initial* I. FLUX PROJETES EN RECETTES
Programmation 06 juin 2013
Réalisation flux 06 juin 2013
27 août 2013
27 août 2013
1. Fact. autonomes (hors circul fiduc.)
106,7
92,8
-13,8
a) AEN
50,9
28,6
-22,2
b) AIN
55,8
64,2
8,4
- Crédits intérieurs
71,2
29,3
-41,9
1. Service de la dette extérieure
11,37
38,49
4,72
* CNE
102,1
30,1
-72,0
* Créances sur BCM (RME)
-32,2
-4,3
26,9
2. Paiements diverses créances
13,98
11,83
7,49
* Créances sur secteur privé
0,3
3,5
3,2
3. Fonctionnement
62,64
59,25
55,47
- APN hors BTR
-15,4
34,9
50,0
2. Fact. Institutionnels
61,1
46,3
-14,9
- Fournisseurs
29,28
21,43
35,37
a) Encours BTR
50,1
32,0
-18,1
B. Dépenses de la BCC
10,15
3,75
2,25
b) Réserve Obligatoire
13,2
17,0
3,8
c) Encours refinancement
2,1
2,7
0,6
5. ventes interbancaires
4,80
-
-
Fact. Auton. Fact.Instit. (1-2)
45,5
46,5
1,0
BALANCE
7,91
22,17
23,65
POSTES
Ecart
Variation en milliards de CDF
(+) injection; (-) ponction
Stock final SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1244 | PAGE 14.
1.678,51
1.670,49
1.694,14
La 599 XX, Ultima Machina prestige de l’auto |
C
’est sans aucun doute, la voiture la plus chère qui ait pu exister à nos yeux, une des plus belles aussi. Vivez avec nous l’expérience à bord de la rarissime Ferrari 599XX Evo. Encore plus rapide, puissante et légère que la spectaculaire 599XX, la version evolution repousse encore les limites de la performance pour offrir une expérience de conduite unique. Prise de contact exclusive au Castellet. La 599XX est en fait une ultime déclinaison du programme XX, qui propose à ses clients la quintessence de l’expérience de conduite Ferrari. l’époustouflante Evolution. La case au-dessus, c’est la Formule 1. Apparue en 2009 et dérivée de la 599 GTB Fiorano, la 599XX avait pour objectif de sublimer les performances d’une GT à moteur avant, sans subir la moindre contrainte d’homologation - le bolide roule exclusivement sur piste mais n’est engagé dans aucune compétition. à ceux qui trouveraient la Ferrari 599 de série un peu mièvre et la tonitruante 599XX
Ni la Ferrari 599 de série un peu mièvre, ni la tonitruante 599XX pas assez radicale, mais une époustouflante 599XX Evolution, Ultima Machina. droits réservés. pas assez radicale, le Cavallino Rampante dédie l’époustouflante Evolution, dévoilée à Bologne. Plus explosive encore que la 599XX présentée il y a deux ans à Genève, cette évolution affutée, dont l’impressionnant bloc V12 6.0 gagne 20 pursang pour afficher
750 chevaux à 9.000 tours/minute grâce à un travail assidu sur l’échappement, avoue un couple prodigue de 700 Nm. Pour rendre leur bolide plus exclusif encore que la très efficace 599XX, les ingénieurs de Modène n’ont pas ménagé leurs efforts:
outre les échappements latéraux, inspirés de la Formule 1, le monstre transalpin, allégé d’une quarantaine de kg, adopte une transmission revue à l’étagement raccourci. Surtout, l’aérodynamique a fait l’objet d’une attention extrême: multipliant les appendices
aérodynamiques, comme le diffuseur élargi ou encore l’aileron actif doté de deux volets mobiles, également issu de la Formule 1, la voiture laisse à l’électronique le soin d’adapter en temps réel sa stratégie aérodynamique. La vitesse, l’angle
du volant, ou encore les accélération longitudinales et latérales déterminent ainsi l’angle du fameux aileron. Grâce à ces efforts, la belle italienne, qui affiche un appui de 330 kg à 200 km/h avec les volets mobiles ouverts, et 440 kg avec les flaps
fermés, gagnerait une seconde sur le circuit de Fiorano par rapport à la 599XX, soit 11 secondes par rapport à la 599 de série. Produite au compte-goutte, l’excessive Ferrari 599XX Evoluzione ne sera homologuée ni pour la route ni pour la compétition officielle...
Une bien affûtée Ferrari 458 Speciale
L
a berlinette Ferrari abandonne l’appellation Scuderia que les deux précédentes générations avaient employée pour leur variante la plus sportive. Si les changements esthétiques de cette 458 très spéciale restent relativement discrets, la hausse des performances s’annonce conséquente. Non, une Ferrari 458 Italia ne manque déjà pas d’efficacité. Pourtant, toujours à la recherche du progrès, les ingénieurs Ferrari lui ont concoctée une version aiguisée, nommée 458 Speciale. Visuellement, le spectacle n’est pas garanti. Si on lui enlève le triple trait de peinture centrale très voyant, on pourrait même la confondre avec le modèle de base. C’est que les designers ont veillé à la discrétion des modifications entreprises. Une vraie bête de course. Un bouclier avec deux fentes latérales supplémentaires, un capot avant percé d’une sortie d’air, des petites dérives à l’arrière des bas de caisse, sans parler du diffuseur entièrement retravaillé … toutes ces mesures ont porté leurs
On a vraiment hâte d’essayer cette bête de course qui sera prochainement dévoilée au salon de Francfort, avant de se lâcher sur la voie publique. dréservés. fruits. Selon Ferrari, La berlinette aurait même 35 cavalli rampante de spectaculaire : le sprint de systèmes électroniques, risquer le tête-à-queue. l’aérodynamisme optimisé établi un nouveau record plus qu’auparavant. Ce 0 à 100 km/h serait ainsi avec un nouveau contrôle Bref, on a hâte d’essayer contribue grandement d’accélération latérale, qui permet d’engranger abattu en trois secondes de trajectoire au nom cette bête de course à l’amélioration de avec 1,33 g, mieux un record de plus pour (contre 3,4 s pour la 458 prometteur «Side Slip qui sera prochainement l’efficacité de la 458, qui qu’aucune autre Ferrari. ce 4.5 atmosphérique, de base), et la barre des Angle Control» qui dévoilée au salon de serait désormais capable Mais ce n’est pas tout. qui n’a que 1.290 kg (à 200 km/h serait franchie devrait garantir que les Francfort, avant de de boucler un tour à Les techniciens ont vide) à déplacer, tout en seulement 6,1 secondes Michelin Pilot Sport se lâcher sur la voie Fiorano, le circuit-étalon également retouché le développant 135 ch par après. Les retouches Cup2 mordent toujours le publique. de la marque, en 1 mn et V8, désormais gratifié de litre. du châssis concernent bitume avec le plus grand Alors, bientôt sur les 23,5 secondes seulement. 605 ch à 9.000 tr/mn, soit Le résultat est forcément essentiellement les appétit possible, sans routes kinoises? LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1244 | PAGE 15.
Le triptyque pluie, érosion, inondation
L
a pluie est de retour dans la capitale. Timidement, certes. Mais les Kinois savent que la saison sera aussi meurtrière que celles d’il y a plus de cinq ans. Avec à la clé des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants ici et là.
Dans la Capitale, le retour des pluies, ça n’a jamais été une bonne chose, pourraiton dire. Depuis plus de 5 ans déjà, les pluies sont plus dévastatrices qu’auparavant à Kinshasa. Elles se succèdent et se ressemblent au point que dans certains quartiers de la Capitale, les maisons se retrouvent dans l’eau. Meurtrières, les pluies laissent une image d’apocalypse. La Capitale devient par endroits un véritable champ des ruines après le passage des pluies. Cette mégalopole de plus de 8 millions d’habitants a cessé d’être une ville urbanisée, une ville propre, comme jadis Kin-la-belle. En vue de prévenir et réduire l’impact des inondations et des érosions dans la Capitale, l’OVD (Office des voiries et drainage)
Des pluies ont toujours fait des victimes dans la Capitale Kinshasa. DRoits réservés.
entreprend tant bien que mal des travaux d’assainissement dans la partie basse de la ville. Travaux d’urgence. Il s’agit, explique-ton, de lutter contre les inondations pendant la saison des pluies. Ces travaux consistent à curer les caniveaux et les collecteurs pour drainer les eaux vers le
fleuve Congo. L’année passée, l’OVD a construit également des ouvrages d’assainissement pour récupérer les eaux en divagation dans les communes de Barumbu et Kinshasa. Ces travaux ont été financés par l’Union européenne, qui y développe déjà un système de ramassage permanent des immondices. Par ailleurs, dans la partie haute de
la ville, l’OVD poursuit ses travaux de lutte antiérosive, notamment à Binza Delvaux et à la Cité Maman Mobutu dans la commune de Ngaliema. Dans ces quartiers, l’érosion engloutit des maisons pendant les pluies. En 2010, les autorités urbaines ont rassuré que des travaux d’urgence allaient être entrepris sur les sites dangereux. Et que
dans lequel s’inscrit le développement : un zonage fixant les emplacements réservés à l’habitat, aux activités, aux équipements, avec si possible, l’indication des densités d’utilisation du sol».
des voies deviennent souvent des simples bourbiers sur lesquels toute circulation, même piétonne, devient difficile. Ce qui est d’abord important, c’est le développement de la voirie et non l’agrandissement des villes. Car, l’agrandissement des villes rapide sans normes urbanistiques n’implique pas nécessairement des taux de croissance économique correspondant à une augmentation de la prospérité de la société. Bien au contraire, cela signifie des problèmes importants liés au manque de perspectives parmi lesquels les érosions. Dans ce cas-ci, de nombreux pays africains appliquent des nouvelles politiques environnementales nationales bien que leur efficacité soit souvent réduite faute de personnel de pointe, de connaissances spécialisées, de fonds et de matériels adéquats pour leur application et leur contrôle. Cependant, certaines sociétés ont récemment adopté volontairement des normes environnementales fondées sur les principes de précaution. En espérant que cela porte...
Les érosions, ce casse-tête kinois
L
a fréquence et les effets des catastrophes naturelles augmentent à Kinshasa du fait des érosions.
Cela affecte non seulement l’existence des milliers de personnes par des pertes économiques, mais détruit aussi l’environnement. Il faudra, d’un côté, des profondes études de la part du ministère des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction (ITPR) et, de l’autre côté, de la part du Bureau d’études et de l’aménagement de l’urbanisme (BEAU) qui dépend du gouvernement provincial de Kinshasa. Pour nombre de Kinois, victimes des érosions, les systèmes de prévention demeurent précaires. D’où, l’urgence du potentiel d’intervention technique, déclare un résident du quartier Kindele dans la commune de Mont Ngafula. Dans ce quartier, on se plaint souvent de la lenteur des pouvoirs publics dans la lutte antiérosive. Il y a plus de 3 ans que le gouvernement central représenté par l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) - a signé des accords avec des entreprises de génie
civil pour endiguer les érosions, en commençant par celle de Kindele qui a coupé en deux la route reliant l’Université de Kinshasa à la cité de Kimwenza. Qui héberge l’Institut supérieur agrovétérinaire (ISAV), la faculté jésuite de philosophie Saint Pierre Canisius, une cinquantaine de maisons religieuses et surtout une bibliothèque, la plus grande et la mieux équipée en Afrique centrale. Et pourtant, la ville de Kinshasa a organisé ses états généraux en 2009! Cependant, les résultats ne sont pas toujours connus. «Les effets de l’absence de mesures préventives sont là. Force est de constater que le lotissement par le service cadastral qui ne respecte pas souvent les normes urbanistiques, plus particulièrement la canalisation d’eau, nous amène à vivre ces catastrophes aujourd’hui», râle un expert. Et de poursuivre: «Les Anglais et les Suédois ont montré la souplesse de conception des villes et quartiers nouveaux. Il y a des critères qui correspondent à des principes bien définis. Le plan d’urbanisme directeur a pour objet de tracer, à grands traits, le cadre spatial
Urbanisation. L’urbanisation à Kinshasa est un problème qui amène avec elle un cortège de problèmes avérés, surtout d’ordre environnemental. Avec le taux moyen d’urbanisation de 30%, avec le taux de croissance démographique de 4% (le plus élevé d’Afrique), avec l’exode rural croissant accroché aux guerres depuis 19631964 jusqu’à ces jours, les centres urbains de la R-dC, dont Kinshasa sa capitale, sont de plus en plus surpeuplés et se développent sans politique cohérente de planification: pas de logements sociaux, de nouveaux quartiers s’étendent sans normes d’urbanisation (pas de latrines publiques, pas d’égouts, pas d’espaces verts ou de recréation pour les jeunes et les enfants; absence de couverture énergétique ou de distribution d‘eau potable, absence de voies de circulation; absence de décharges publiques, etc.). En cas de pluies,
NZILA MUNGENGA SENDA n
d’autres travaux allaient être exécutés dans le cadre de l’assainissement de la ville. Mais beaucoup reste à faire en dépit des efforts déployés. Quand il pleut, dans certains quartiers, on sert les fesses. Surtout quand les pluies sont accompagnées de vent violent au beau milieu de la nuit. Depuis plus de 5 ans, les pluies sont souvent d’une rare fureur. De véritables tempêtes qui emportent tout ou presque sur leur passage : arbres arrachés, toitures emportées, chaussées et collecteurs envahis par les déchets et le sable. Pour se protéger
contre l’inondation, dans les quartiers de la ville basse, les gens ont barré la voie avec des sacs de sable. Les caniveaux pour le drainage et l’évacuation des eaux usées ou de pluies sont soit bouchés, soit arrachés par la folie humaine. Dans tout Kinshasa, les caniveaux et les collecteurs sont transformés en dépotoirs. Certains habitants ont construit des WC sur les collecteurs ou des fosses septiques qui donnent sur ceux-ci. Et ils les vident dès que la moindre pluie tombe. Les travaux d’assainissement et de curage des caniveaux ressemblent parfois à un saupoudrage sans impact visuel réel. Conséquence: des lacs artificiels se forment sur des artères ou dans les cours des parcelles et autres espaces verts. D’autres lacs résiduels sont le fruit des eaux de pluies qui ne savent pas où aller. Les pluies qui se déversent à Kinshasa, pratiquement de septembre à mai, donnent des insomnies aux Kinois. Certains quartiers entiers (Debonhomme, Kingabwa, Makelele, Kimbangu, etc.) riverains des cours d’eau (fleuve Congo, N’Djili, Kalamu, Makelele, etc.) sont en permanence sous les eaux quand le fleuve et les rivières sont en crue à cause des pluies toujours abondantes. La présence des marées dans
ces quartiers provoque des maladies d’origine hydrique. La menace est permanente. Sur les hauteurs de Kinshasa, la furie des pluies est très redoutée. À Mont Ngafula, Selembao, Kisenso, Binza (en général), sur le campus universitaire, les têtes d’érosion sont devenues encore plus menaçantes. Les pluies entraînent des éboulements de terres, notamment à Mont Ngafula et Ngaliema. Sur leur passage, les eaux de pluies emportent maisons, toitures, arbres, voire enfants. Les bas quartiers sont envahis par le sable et les immondices que charrient ces eaux. Les experts de la ville soulignent que les pluies, seules, ne sont la cause du désastre. Si des quartiers entiers sont inondés et que des routes sont coupées, c’est à cause notamment des constructions anarchiques, tranchent-ils dans le vif. Et ils se veulent formels: «Les Congolais construisent n’importe où. Personne ne se préoccupe de la canalisation des eaux usées et de pluies». Bob Carlos, expert en urbanisme, enfonce le clou: «Le problème réside principalement dans l’incapacité du gouvernement à investir les ressources suffisantes pour garantir à tous le droit à un logement adéquat.
ALAIN DIAVITA n
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ma vie |
Combien d’Africains serons-nous à l’horizon 2050?
D
u Maghreb aux pays subsahariens, ils sont 965 millions et devraient dépasser 1,5 milliard en 2030. Soit autant que la Chine ou l’Inde. Catastrophe ou atout économique? Combien seront les Africains en 2050? 1,5 milliard, 2 milliards, 3 milliards? En démographie, plus encore que dans les autres sciences de l’homme, les prévisions à moyen terme sont tout sauf fiables, bien que les dernières tendances, notamment en matière de fécondité (le nombre d’enfants par femme), autorisent quelques pronostics. Après plusieurs décennies de très forte croissance, la population de l’Afrique (965 millions d’habitants en 2007) devrait atteindre 1,5 milliard d’habitants en 2030. Elle aura alors rejoint, sinon dépassé, celles de la Chine ou de l’Inde. Le nombre de jeunes couples en âge de procréer sera alors si important que le volume global des naissances restera durablement élevé, alors même que la fécondité aura substantiellement baissé. Au-delà de cette date, le nombre total des habitants de l’Afrique devrait donc encore croître d’une manière considérable, jusqu’à avoisiner 1,9
milliard en 2050. Ces chiffres donnent le vertige. Encore faut-il se souvenir que le conti nent africain couvre une superficie de 30,3 millions de Km2... La densité moyenne y dépasse actuellement à peine 30 habitants au Km2 (contre 340 en Inde) et elle sera encore inférieure à 60 en 2030. En vérité, l’Afrique ne fait que rattraper, à toute allure certes, plusieurs siècles de déclin démographique. En 2025-2030, elle aura tout juste retrouvé le pourcentage qui était le sien dans la population mondiale au début du XVIIe siècle: 17%. Entre-temps, la traite négrière a fait les dégâts que l’on sait. Comme les cartes le montrent clairement, elle a eu de profondes (et durables) conséquences sur le peuplement de nombreuses régions subsahariennes. Les groupes menacés ont trouvé refuge dans des zones difficiles d’accès. C’est l’une des raisons des très fortes densités de pays comme le Burundi et le Rwanda: bénéficiant de la protection naturelle des montagnes, leurs habitants ont pu échapper aux razzias des négriers arabes. Ailleurs, comme dans l’Est de la République centrafricaine, on trouve au contraire de vastes zones vidées de leur
population par les raids esclavagistes. Mais des facteurs strictement naturels expliquent aussi et surtout les très grands contrastes qu’on observe sur la carte du peuplement au sud du Sahara, dont plus de 40% de l’espace, particulièrement inhospitalier, est vide ou quasiment vide de toute occupation humaine. la fécondité la plus élevée. C’est le cas des franges sahéliennes du Sahara et du Bassin congolais ainsi que, pour ce qui concerne l’Afrique australe, des zones situées autour du désert du Kalahari. Les concentrations les plus fortes, selon la même logique utilitaire, se trouvent dans les zones favorables au développement de systèmes agro pastoraux performants: les vallées des grands fleuves (Niger, Sénégal), le littoral du golfe de Guinée ou les hautes terres de l’Afrique orientale... Si l’Afrique n’est pas encore surpeuplée, elle est de tous les continents celui qui conserve la fécondité la plus élevée, avec un lSF (indice synthétique de fécondité) de 5 enfants par femme en moyenne (contre 2,7 au niveau mondial), un chiffre global qui
dissimule toutefois de très gros écarts régionaux. En Afrique du Nord, la fécondité, partout inférieure à 3,5 enfants par femme, est en chute libre. Avec un lSF de 2, identique à celui de la France, la Tunisie a désormais le profil démographique d’un pays développé. Ses voisins lui ont emboîté le pas (lSF de 2,4 en Algérie et au Maroc). Même évolution à l’autre bout du continent, où l’ISF des pays d’Afrique australe a diminué. Avec toutefois une différence de taille. Alors qu’au Nord de l’Afrique, la mortalité a considérablement baissé pour s’établir à 6 pour 1000 en moyenne, elle reste élevée au Sud: 17 pour 1000. Explication: le sida. Dans tous les pays de la sous-région, le taux d’infection des adultes dépasse 20%, culminant même à 39% au Botswana, le pays le plus touché au monde par la pandémie. Partout ailleurs au Sud du Sahara, de Dakar à Mombasa, d’AddisAbeba à Luanda, la fécondité reste proche de 5. Et c’est un pays sahélien, le Niger, qui détient le record mondial en la matière avec un lSF de 7,1. C’est à l’évidence dans les villes que la croissance de la population est la plus spectaculaire. Certes, en 2007, l’Afrique est
encore relativement peu urbanisée, avec 41% de citadins contre 74% en Europe, 78% en Amérique latine et 81% en Amérique du Nord. Plus tardif qu’ailleurs, l’exode rural y est aussi plus brutal. Entre 1950 et 2005, l’augmentation de la population urbaine a été de 4,3% par an en Afrique contre 1,2% en Europe, par exemple. Avec une croissance annuelle du nombre de citadins d’environ 3% jusqu’en 2030, le taux d’urbanisation du continent ne sera encore que de 54% à cette date. Dans quelles conditions les quelque 800 millions de personnes concernées vivront-elles alors? Aujourd’hui, près de 70% des citadins au Sud du Sahara, soit environ 200 millions de personnes, habitent dans des bidonvilles ou, à tout le moins, dans des quartiers d’habitat précaire. Au rythme de progression actuel, elles seront plus de 500 millions en 2030 ! L’une des particularités de l’urbanisation au Sud du Sahara est que, plus encore que dans les autres régions du Sud, elle se fait en dehors de tout développement industriel significatif. Même si le secteur informel - artisanat, petit commerce et services en tout genre absorbe une partie des nouveaux arrivants, un grand nombre d’entre eux se retrouvent sans ressources. Pour
survivre, ils n’ont d’autre choix que de planter quelques légumes et d’élever deux ou trois chèvres. Murs en banco, toits de paille, sol de terre battue: avec des matériaux empruntés à leur environnement naturel immédiat, les constructions érigées par ces anciens ruraux à la périphérie des zones urbaines ne sont rien d’autre que des répliques de leurs cases au village. Compte tenu des perspectives de développement économique du SudSahara, hélas peu en courageantes à court et à moyen terme, ce phénomène de «ruralisation» des villes devrait perdurer dans les décennies à venir. Deux mégapoles afri caines dépassaient les 10 millions d’habitants en 2005: Le Caire (11,1 millions) et Lagos (10,9 millions). Elles resteront en tête des agglomérations urbaines sur le continent dans les décennies à ve nir. Lagos comptera quelque 16 millions d’habitants en 2015 et Le Caire un peu plus de 13 millions à la même date. Au-delà, c’est le grand flou... On a beaucoup glosé sur l’exode rural et le développement de villes tentaculaires. Malgré l’explosion urbaine actuelle, l’Afrique reste - et restera longtemps - le plus rural des cinq continents. Les régions
tropicales comptaient 150 millions de ruraux en 1950; ils sont plus de 400 millions aujourd’hui. Rien ne devrait donc freiner le mouvement vers les aires urbaines. C’est dans celles-ci, au demeurant, qu’a démarré le mouvement de baisse de la fécondité. Toutes les enquêtes menées ces dernières années au Sud du Sahara donnent les mêmes indications: la fécondité en milieu urbain a été ramenée de 6 à 4 enfants par femme. En attendant que cette baisse se généralise, le continent africain sera, dans les décennies à venir, celui de la jeunesse. Les moins de 15 ans y constituent 45 % de la population (contre 16% en Europe). Dans un monde où, désormais, le principal défi démographique est le vieillissement, le fait de disposer d’un tel potentiel de maind’oeuvre est un atout considérable. Encore faut-il que cette force de travail soit formée (et en bonne santé). Ce qui n’est pas le cas aujourd’ hui et ne le sera probablement toujours pas dans vingt ou vingt-cinq ans, les économies africaines étant bien en peine de supporter des coûts de formation de telles masses humaines. Reste l’inconnue de l’émigration.
valablement jouer le rôle de «grenier d’Afrique» suite aux immenses ressources naturelles inexploitées. Cependant, cette prédisposition de «mère nourricière» demeure jusque-là lettre morte.
correspondants ni une augmentation de la prospérité de la société. Bien souvent et au contraire, cela renvoie aux problèmes importants liés à la disponibilité des logements, à la pollution, à l’étroite cohabitation et au manque de perspectives sociales», fait-il remarquer. L’urgence, aujourd’hui, affirme Étienne Kitoko, c’est de valoriser d’abord l’agriculture afin qu’elle tienne son rôle, qui est de nourrir des familles et de permettre aux ruraux d’en vivre. «La modernisation doit venir du monde paysan, s’il privilégie l’agriculture parce qu’elle est la première voie à pouvoir assurer un développement durable pour des millions de gens qui vivent dans la campagne», expliquet-il. «En ce qui concerne la situation des centres urbains en R-dC, on peut, en plus, établir le bilan des effets précaires. Alors que les villes, en particulier Kinshasa, la capitale, ont profité de l’expansion et elles connaissent actuellement une vague de paupérisation depuis les années 1990», poursuit-il. On enregistre, de ce fait, dit-il, une augmentation des activités informelles et de l’utilisation des surfaces urbaines pour cultiver afin de pouvoir subsister, mais aussi une augmentation de
violence. Les relations entre la mondialisation et le développement urbain ne montrent pas un revirement vers une intégration possible de la R-dC, fait-il observer. «La campagne, source naturelle des paysages variés, vit et se transforme au rythme des activités humaines», indique ce chercheur. Qui pense que pour rebâtir le monde rural afin de redonner confiance aux investisseurs, la R-dC devra s’engager dans une lutte qui part de l’inventaire des ressources propres à chaque province avec un état des lieux sur le niveau d’épuisement. «Ceci pour permettre d’élaborer un plan d’exploitation pour une gestion durable», soutient Étienne Kitoko. L’identification de ces potentialités doit se faire avec les associations des producteurs, les ONG de développement, le secteur privé, les universités, les députés, préconise-t-il. «Il faut doter la campagne des infrastructures dignes, du matériel approprié pour les grandes exploitations de ses ressources. Et il faut un suivi de la production par chacun des groupes précités pour contribuer alors à la reconstruction du pays et éliminer totalement le cercle vicieux de la pauvreté», conclut-il.
Les villes africaines ont atteint le niveau de saturation L’exode rural massif est une menace pour le développement de l’arrière-pays
L
’Afrique fait face à un «défi démographique unique dans l’histoire du monde», relève le directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), Dr Cheikh Omar Bâ. Il souligne que cela va entraîner l’arrivée massive de jeunes sur le marché de l’emploi. «Nous vivons un défi démographique unique dans l’histoire du monde. L’Afrique est le seul continent à n’avoir pas terminé sa transition démographique et du coup, il y aura beaucoup de jeunes qui vont arriver dans le marché de l’emploi», expliquet-il. En marge d’une conférence sur le thème: «Demande alimentaire mondiale et implications technologiques» sous l’égide de l’IPAR en partenariat avec l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), à Dakar, Cheik Omar Bâ a indiqué qu’«en Europe, quand la forte démographie s’est produite, il y avait des possibilités d’aller en ville. Aujourd’hui, les villes africaines sont saturées. On est confronté à des inondations ou à d’autres types de problèmes». Et d’ajouter : «En plus, ce qu’on produit en Afrique ne permet pas de couvrir les besoins de consommation des populations».
Plusieurs experts et des officiels africains ainsi que des représentants d’institutions et d’organismes ont pris part à cette rencontre qui visait à établir «une cartographie de la demande alimentaire au niveau continental, régional et national». Les participants à cette rencontre ont échangé sur la question des grandes tendances de l’économie agricole et alimentaire mondiales et discuté des questions de dynamiques de la consommation urbaine et leurs conséquences sur les technologies de transformation de produits locaux. Par exemple, les institutions chargées de la gestion des stocks nationaux de sécurité alimentaire au Sahel et en Afrique de l’Ouest (RESOGEST) ont lancé un projet «8 Stocks» pour la promotion de la solidarité en cas de crises alimentaires dans des pays de ces deux zones. Ce projet regroupe huit pays ayant des stocks de sécurité alimentaire, sur les 17 pays qui composent le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce sont des pays qui disposent d’excédents céréaliers et qui ont une expérience dans la gestion des instruments
d’urgence en matière de crises alimentaires. La mise en place du «8 Stocks» a été motivée par les situations de crise alimentaire dans certains des pays de la zone CILSS-CEDEAO. Dans cette zone, la campagne 2011-2012 a été marquée de déficit céréalier dans bon nombre de pays et laissant peser une menace d’insécurité alimentaire. Sur les 17 pays de la zone CILSS-CEDEAO, seuls quatre (la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Nigeria et le Togo) ont enregistré des excédents céréaliers pour être considérés des réservoirs de céréales pour la zone en cas de crise alimentaire. Le projet «8 Stocks» a été lancé à la suite d’un mécanisme de coopération en place depuis mars 2012 pour renforcer la capacité de la région à gérer les crises alimentaires et à contribuer activement à la conception et à la mise en oeuvre de la réserve régionale de sécurité alimentaire. Le mécanisme a permis la «mutualisation des stocks nationaux, l’échange d’information fiables et d’expériences, la valorisation des compétences et des bonnes pratiques au plan régional, l’évaluation conjointe des besoins agricoles ou alimentaires des populations vulnérables». DM n
L
a campagne se vide au jour le jour et des gens notamment les jeunes rejoignent en masse les centres urbains.
Les activités économiques diminuent dans l’arrièrepays et la vie se meurt. Des associations de la société civile préconisent de rebâtir la campagne. Il faut commencer par réinstaurer des mesures administratives pour freiner l’exode rural, soutiennent des associations de la société civile. C’est une condition sine qua non, soutiennentelles, à la relance de l’agriculture dans le pays. La campagne r-dcongolaise jouit des conditions naturelles particulièrement favorables pour ce qui concerne surtout l’agriculture : un important réseau hydrographique, la fertilité des sols, un large ensoleillement et des pluies en quantités suffisantes, qui permettent même deux saisons culturales par an. Avec 135 millions d’ha de terres cultivables, dont seulement 10% sont mises en valeur, 90 millions d’ha de pâturages, 86.000 Km2 de réseau hydrographique et de plusieurs réserves forestières, la R-dC aux vastes campagnes peut
Des flux massifs. Étienne Kitoko Kalimasi, un technicien en développement rural, explique que les difficultés liées à la dégradation avancée des infrastructures (écoles, hôpitaux, routes…) et l’insécurité alimentaire, pour ce qui est des produits manufacturés, obligent les gens à immigrer vers les centres urbains, croyant y trouver instruction, travail, soins de santé appropriés. Mais ils sont le plus souvent confrontés au chômage. «Aujourd’hui, en R-dC, 1 personne sur 3 vit dans un centre urbain. Le pays, peu urbanisé, présente les taux de croissance élevés et dans un avenir proche, il va connaître un renversement de la proportion de la population urbaine et rurale», déclare Étienne Kitoko. Toutefois, poursuitil, l’urbanisation ne signifie pas forcément modernisation. «L’agrandissement rapide des villes n’implique pas des taux de croissance économique
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D. Mataillet n
DM n
ma vie |
La majorité des R-dCongolais n’ont pas 250 dollars pour se sauver de la rage canine
L
e 28 septembre, la communauté internationale célèbre la journée mondiale contre la rage canine. Quel est l’état des lieux en R-dC ? L’alerte est donnée. MSF entreprend des mesures d’intervention d’urgence contre la rage au Sud-Kivu. Dans les autres provinces tout comme à Kinshasa, la rage canine prend de l’ampleur, dans l’indifférence des autorités sanitaires (?). Dans un communiqué Médecins Sans Frontières (MSF) annonce qu’il a commencé, dans le cadre d’une action extraordinaire, à intervenir contre la rage canine dans l’Est de la R-dC après qu’un nombre alarmant de personnes aient été mordues par des chiens infectés. «Vu que l’on a déjà recensé dix morts, cette intervention d’urgence vise à éviter d’autres décès causés par cette maladie négligée. L’intervention cible la zone de santé touchée de Lemera dans la province du SudKivu où une équipe vaccine des personnes mordues ou griffées
par un chien soupçonné d’avoir la rage et administre un traitement post-exposition le cas échéant», indique-t-on dans ce communiqué. Qui poursuit : «Un traitement efficace à la suite d’une exposition au virus rabique peut empêcher l’apparition de symptômes et une mort douloureuse. Sans traitement avant l’apparition de symptômes graves, la rage est presque toujours mortelle». «La rage touche très durement les gens pauvres et vulnérables dont le décès n’est que rarement signalé» fait remarquer le Dr Jantina Mandelkow, qui dirige l’équipe de MSF à Lemera. «Non seulement les vaccins et les immunoglobulines sont difficiles à obtenir en R-dC, mais la majorité des Congolais et Congolaises n’ont pas les moyens de débourser environ 250 dollars pour bénéficier de ce traitement postexposition susceptible de sauver leur vie», précise ce médecin. Après des décennies de conflit et d’instabilité en R-dC, aucune mesure n’a été mise en œuvre pour prévenir la transmission du virus de l’animal à l’homme. La sous-déclaration des
cas de rage empêche par ailleurs la mobilisation des ressources auprès de la communauté internationale pour éradiquer cette maladie évitable. «La situation actuelle frappant à présent des êtres humains à Lemera est exceptionnelle, et il faut y remédier de toute urgence», conclut le Dr Mandelkow. «Nous faisons tout notre possible, mais nous exhortons d’autres parties à reconnaître la gravité de la situation et à débloquer des ressources pour la contrôler et la résoudre».
gouvernement accorde à la santé maternelle en R-dC. A l’occasion de «leur» semaine, les sages-femmes de Kinshasa ont tenu à assurer des prestations gratuites dans quelques formations médicales de Kinshasa, dont justement le Centre mère et enfant de Ngaba. Plus que l’événement lui-même, la célébration d’une semaine de la sagefemme est une occasion qui a été donnée à l’ensemble de la société de s’interroger sur la place qu’occupe cette catégorie socioprofessionnelle en son sein et également sur les conditions de vie et de travail qui sont les siennes. Qui dit sagefemme, dit maternité ou plus globalement santé maternelle ou reproductive. Qu’en est-il de la sage-femme ou de l’accoucheur en R-dC, et de manière générale de la prise en charge de la santé maternelle ? L’accoucheur, selon la définition qu’en donne l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est un professionnel de santé accrédité. Il peut être une sagefemme, un médecin, un(e) infirmier(e) formé et qui a acquis les
compétences requises pour la prise en charge de la grossesse, de l’accouchement et du postpartum immédiat normaux (sans complication) et qui sait identifier, traiter ou, si besoin, prendre la décision de transférer les femmes et les nouveaux nés présentant des complications. Cette décision ne concerne pas les sagesfemmes traditionnelles formées ou non. Quant à la situation de prise en charge de la santé maternelle, il en est de la R-dC comme de la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne.
Sensibiliser. Ailleurs, la rage canine est devenue presqu’endémique dans la ville de Kikwit au Bandundu. C’est depuis octobre 2010 que la rage canine a été déclarée à Kikwit, située à quelque 500 Km de Kinshasa. Cette année là, on a enregistré plus de 150 cas de morsure et 20 décès. D’où l’appel des autorités à la population à faire vacciner les chiens et à abattre tout chien en divagation. Le poliovirus et la rage canine sont apparus presqu’au même moment dans cette ville. Mais la priorité a été
accordée au poliovirus. Pour l’instant, on sensibilise la population à faire vacciner les chiens. «Pour l’heure, la rage canine est un problème de santé publique dans la ville de Kikwit», déclare un médecin de cette ville. Les autorités sanitaires de Kikwit ont envisagé plusieurs solutions pour lutter contre la rage canine. Il s’agit entre autres de la vaccination de tous les chiens, l’abattage des chiens errants dans la ville et la mise en quarantaine des chiens malades afin d’éviter tout contact avec les chiens déjà vaccinés. Cette épidémie de la rage canine sévit également à Matadi au Bas-Congo. Depuis 2009, la ville de Kinshasa connaît une recrudescence de cette épidémie. Au point que l’USAID et la Croix-Rouge se sont impliquées dans la campagne antirabique dans la Capitale. Profitant de la célébration de la journée mondiale contre la rage, le 28 septembre, l’USAID, la CroixRouge et l’Alliance pour le contrôle de la rage ont lancé, en 2009, une campagne de sensibilisation à Kinshasa. En effet, il a été observé que
La lutte contre la pauvreté passe aussi par l’amélioration de la santé maternelle et infantile
I
l y a un lien entre la mortalité (maternelle et infantile) avec la pauvreté. La R-dC ne saurait atteindre, en 2015, les OMD, si elle ne dispose que de peu de pédiatres, que d’équipements de piètre qualité… Sur 1.000 enfants qui naissent en R-dC, 158 meurent chaque jour. Les problèmes sont multiples. L’insuffisance du personnel soignant qualifié, les complications liées à la prématurité et les infections néonatales sont à la base de cette situation. Il n’y a pas à avoir le désespoir. Au contraire, avec plus des moyens, de meilleures politiques et une plus forte volonté politique, il y a lieu d’améliorer les conditions sanitaires pédiatriques en R-dC et sauver des milliers de vies, préconisent les experts. Dans le cadre de la semaine de la sage-femme organisée à Kinshasa, la ministre du Genre, de la Famille et de l’Enfant, Géneviève Inagosi, s’est rendue au Centre mère et enfant de Ngaba pour marquer toute l’importance que le
Prise en charge. En 2008, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) a noté qu’en Afrique, seulement 46,5% des femmes sont accouchées par des accoucheurs qualifiés. Ce pourcentage, précise l’UNFPA, concerne prioritairement les quintiles à revenus élevés. Une proportion des femmes qui accouchent avec l’aide d’un accoucheur qualifié est de plus du double dans les classes riches que dans les classes pauvres. En R-dC, pays où
plus de 70% de la population vivent dans les campagnes, et où les centres hospitaliers ne disposent pas de suffisamment d’accoucheurs qualifiés, ce sont plutôt les sagesfemmes traditionnelles qui aident à l’accouchement. Il arrive souvent même que les femmes sont accouchées par des personnes n’ayant aucune formation requise, surtout en milieu rural ou dans les quartiers suburbains situés loin des maternités. Cela comporte des risques qui expliquent le taux relativement élevé des décès maternels. Selon les estimations reprises par l’UNFPA, en 2005, il y a eu 900 décès maternels sur 100.000 naissances en Afrique subsaharienne dont fait partie la R-dC. Ce chiffre qui n’est pas du tout négligeable, confirme le constat fait par l’UNFPA : «Les problèmes de santé reproductive restent au niveau mondial la principale cause de morbidité et de mortalité chez les femmes en âge de procréer».
J-CHRISTOPHE MUYAYA n
les Kinois n’ont pas la culture de faire vacciner leurs animaux domestiques et au besoin de les soigner. Cette campagne de 2009 lancée à Kinshasa a faibli. Les techniciens vétérinaires en ont dénoncé des lacunes. La rage canine a fait plus de 10 morts à Kinshasa. La plupart des cas ont été enregistrés essentiellement dans les communes périphériques : Ngaliema, Mont Ngafula, Kinsenso, N’djili, N’sele… L’Association des techniciens vétérinaires du Congo (ATVCO) souhaite que la vaccination soit un programme et une action de santé publique. Les agents de la CroixRouge sensibilisent la population sur les moyens de lutter contre
la rage. Ils n’ont qu’une seule recommandation : «En cas de morsure, lavez la plaie à l’eau et au savon et consultez immédiatement un médecin». La vaccination n’est pratiquée que dans un centre antirabique. Selon un professeur de l’École de santé publique de l’UNIKIN, la présence répétée de plusieurs maladies et épidémies en R-dC prouve à suffisance que le ministère de la Santé publique n’est pas doté de tous les moyens (financiers, matériels et humains) pour faire face aux différentes épidémies qui (re)surgissent. Le pays fait face ce dernier temps à beaucoup de maladies (polio, variole, paludisme, rage canine, rougeole, etc.). Les techniciens vétérinaires espèrent
que le renforcement de cette campagne dans la Capitale tiendra compte des observations qu’ils ont formulées. Seulement voilà, lors du financement de cette campagne, les autorités de la ville n’ont réservé à cette étude, pourtant capitale, aucune considération. La conduite même de l’opération a été confiée à un non technicien. «Dans le temps, la campagne prévue pour 10 jours n’en a fait que trois. Elle s’est arrêtée à deux communes seulement, à savoir Ngaliema et Mont-Ngafula. Même dans ces communes visitées, seuls 10% des quartiers ont reçu les vaccinateurs. Le nombre d’animaux amenés était important sans infrastructure logistique.
de mortalité global des moins de 5 ans a baissé de 12,5 millions à 8,7 millions par an, entre 1990 et 2010, en R-dC, des dizaines de milliers d’enfants meurent chaque année pour des causes qui sont pour la plupart à éviter, fait savoir l’ANIC. Les disparités dans la survie de l’enfant se sont creusées entre les différentes provinces. Pour ce qui est de la mortalité maternelle, pour chaque décès, des femmes souffrent des blessures, infections, maladies ou infirmité à cause des complications dues à la grossesse ou à l’accouchement: la plupart des décès maternels peuvent être évités si les accouchements sont réalisés par des soignants qualifiés, médecins, infirmiers, sages-femmes et sagesfemmes auxiliaires. Les femmes de ménages les plus riches ont plus des chances que celles des ménages pauvres d’accoucher en présence des soignants qualifiés. La prévalence du sida se réduit peu à peu dans le monde. Où, en 2010, 33,3 millions de personnes vivaient avec le VIH. La grande majorité des infections à VIH survient en Afrique subsaharienne dont la R-dC. Où, au moins 50.000 malades seulement du sida sont sous traitement aux anti-rétroviraux (ARV) sur les 350.000 qui ont besoin de ce traitement, a indiqué le Réseau national des ONG à assise communautaire (RNOAC), lors du défilé de mode des
sidéennes r-congolaises au centre Nganda à Kinshasa/Kintambo. Des milliers de personnes malades du sida sont sur une liste d’attente des patients devant recevoir d’urgence des médicaments au risque de mourir d’ici à 3 ans. Parmi ces patients, figurent bon nombre d’enfants. La prévention du paludisme grâce à l’utilisation de moustiquaires traitées à l’insecticide s’est répandue au cours des dernières années en R-dC. «Nous en appelons à la conscience de tous les infirmiers de la R-dC de se remettre au travail en toute conscience. Et aux pouvoirs publics, organismes d’aide, organisations non gouvernementales et à d’autres partenaires de développement d’épauler l’ANIC. Pour que la campagne des OMD annoncée en septembre 2000 par la communauté internationale trouve gain de cause en R-dC». On ne doit pas attendre le redressement complet de l’économie mondiale pour agir: «Des solutions évoquées dans la collecte des données dont nous disposons au niveau de l’ANIC, prouvent leur efficacité et nous orientent vers la croissance plus durable et équitable. Et les efforts se poursuivront pour déterminer davantage et d’une façon complète un ensemble d’indicateurs clés permettant de mesurer une fois pour toute, les moyens et les résultats complets».
Les professionnels de la santé se mobilisent en vain pour l’atteinte des OMD en 2015
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n marge de la journée mondiale des infirmiers célébrée, le 12 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé à Kinshasa une campagne de sensibilisation des professionnels de la santé sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), notamment le 4è Objectif qui consiste à réduire la mortalité infantile), le 5è Objectif qui porte sur l’amélioration de la santé maternelle, et le 6è Objectif qui consiste à combattre le VIH/ sida, le paludisme et d’autres maladies d’ici à l’échéance de 2015. Pour le lancement de cette campagne, les délégués sont venus de toutes les provinces. Priorité aux enfants. Et ils ont été chargés de faire la restitution afin que le message atteigne tous les coins du pays. Lors de leur dernière assemblée, en septembre 2011, l’Association nationale des infirmiers du Congo (ANIC) avait levé l’option d’organiser des séances de sensibilisation en rapport avec ce métier. Et ce, en vue de la remise du niveau. Car l’objectif est d’avoir un personnel qualifié et bien formé. C’est ce qui a poussé l’ANIC à faire voir aux infirmiers comment prendre part à la réalisation des OMD. Malgré les avancées dans le cadre de la réduction de la mortalité infantile dans le monde dont le taux
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1243 | PAGE 18.
ALAIN DIAVITA n
NZILA MUNGENGA SENDA n
Reddy Amisi reste droit dans ses bottes
R
eddy Amisi ne paraît pas ébranlé par le départ massif des musiciens de son groupe partis créer un autre groupe de musique. Un de perdu, dix de retrouvés, laisse-t-il entendre.
Le chanteur à la voix rumba rock poursuit son bonhomme de chemin à la Johnny Walker avec son groupe La Casa do Canto. Adoubé par son répertoire anthologique qui ne cesse de convaincre le public partout où il se produit. Mais cela suffit-il pour le remettre sur orbite ? Reddy Amisi pensait fermement faire un retour à la Zorro sur la scène musicale avec la sortie de son disque «Likelemba». Mais la mayonnaise n’a pas vraiment pris comme il souhaitait. Il revient à la charge avec un album de «qualité supérieure» qu’il prépare pour se propulser sur la scène musicale. Cette fois-ci, l’échec n’est pas permis, susurre-t-on dans son entourage. Chanteur et penseur à la manière d’un socialiste, Reddy Amisi travaille actuellement sur son prochain opus. En attendant de rebondir sur la scène discographique, son terrain de prédilection, Reddy Amisi a, un
En dépit d’un nombre important de départs, Reddy veut tenir. Dréservés.
moment, mis ses pénates chez Sébastien au quartier I dans la commune de N’djili, loin des projecteurs de l’actualité. Il s’y produisait, chaque vendredi. Dans ce beau cadre de détente situé à quelques encablures du boulevard Lumumba, le dernier des Mohicans jouait à la carte «sa» musique alléchante faite de son riche répertoire composé de tubes nostalgiques. À la demande du public, il revisitait sa carrière. Avec «Likelemba», il a tenté de retrouver sa place
dans l’arène musicale r-dcongolaise.
Prémonition ? Mais «Likelemba» qui veut dire à chacun son tour, était-il une sorte de prémonition pour son auteur ? Reddy Amisi ne veut pas croire à une fin de l’histoire. Pour ce disque, la Commission nationale de censure lui avait reproché «une certaine légèreté morale dans les chansons et les clips vidéo». Mais tout était vite rentré dans l’ordre. Le disque «Likelemba» n’a pas été retiré de la vente.
Dans l’opinion, bien des mélomanes ont été surpris par la mesure de la Commission nationale de censure quand on sait que ce chanteur rock’nd roll a toujours fait preuve de sérieux et de moralité dans son œuvre. Jamais, depuis son départ de Viva la Musica de Papa Wemba, il n’a mis autant de sérieux et de professionnalisme dans une œuvre comme il venait de le faire avec ce disque en vente chez Socrate Music. Pour lui, c’est aux mélomanes d’en juger. Soit ! Sur le
La Mutwashi Nationale ne veut nullement raccrocher
E
n prélude au 35ème anniversaire de sa carrière artistique qui sera célébrée le 31 aout prochain, « La Reine du Mutwashi » a lancé sur le marché du disque, le lundi 5 août 2013, son nouvel album intitulé « 100% Mutwashi ».
Tshala Muana vient de fêter, le 31 août 2013, les 35 années de sa carrière musicale. Un événement à la dimension de la «Mamu Nationale» célébré autour de la piscine du Grand Hôtel Kinshasa. Cerise sur le gâteau, la sortie, le 5 août 2013, d’un nouvel opus de dix titres : «Mvundula», «Muakuamba», «M. Mans», «Mu Wantadi», «Mushiya», «Princesse», «Madiya», «Dozo», «Tshipesi» et «Lukanda». Produit par Claude Mashala, l’album «100% Mutwashi» est commercialisé en R-dC par la Maison Socrate Music. Née à Lubumbashi dans la province du Katanga, le 13 mai 1958, Elizabeth Tshala Muana s’engage dans la musique, en 1977, en tant que danseuse au sein de l’orchestre
Tshala Muana. DR.
Tsheke Tsheke Love de Mpongo Love avant de se lancer dans le chant en 1982. La «reine du Mutuashi» s’est, par la suite, imposée sur la scène musicale tant nationale qu’internationale grâce à la danse «Mutuashi» tirée du rythme luba du Kasaï. Et, depuis lors, à en croire l’artiste elle-même, grâce à la musique, elle s’est tissée de nombreuses relations et est parvenue à côtoyer de grandes personnalités du monde. Elle est la première
dame de la chanson r-dcongolaise à avoir franchi le cap de 35 années d’activité sans arrêt. Après des ennuis de santé qui ont nécessité des soins appropriés en Inde, la diva se porte désormais comme un charme. Depuis son retour dans la Capitale, la «reine du Mutwashi» ou encore la «Mamu Nationale» n’entend pas dormir sur ses lauriers. Au contraire, elle envisage de renouer avec la scène, de la plus manière. Pour le producteur de Tshala Muana, Claude Mashala, le silence observé par la diva de la chanson r-dcongolaise était un «repli stratégique» pour travailler en toute sérénité. On sait qu’en 2011, Tshala Muana s’était donné comme objectif la relance de sa carrière internationale. Elle s’est même rendue en Europe pour le mastering de son disque, malgré les menaces des activistes Bana Congo. La relève. En tout cas, on la voyait enregistrer cet opus chez Ndiaye dans l’enceinte de la RTNC 2 sur l’avenue des huileries à Kinshasa Gombe. «100% Mutuashi», succède à «Sikila» marqué par le sceau de Méjé 30. Celle qu’on présentait déjà comme sa dauphine. Tshala Muana penserait
déjà à sa retraite ? Après avoir lancé Méjé 30, Sandra, une ex-danseuse de Wenge BCBG était dans le tuyau de la diva qui aurait décidé de lancer les jeunes chanteuses désireuses d’un encadrement, si pas de la production d’un album. On explique que cette approche vise à assurer la relève de la gent féminine dans la musique r-dcongolaise. Avec Méjé 30, l’expérience aura été concluante parce que celle-ci est devenue une vedette confirmée à l’ombre de Tshala Muana. Qui n’a nullement l’intention de raccrocher en musique en dépit de ses charges politiques de présidente de la Ligue des femmes du PPRD. Le travail abattu, en 2010, a payé pour Tshala Mwana. Qui a été gratifiée des mérites artistiques pour son savoir-faire. Son triomphe à Paris (concert à Elysée Montmartre) lui a donné des ailes pour aller à la conquête de nouvelles niches, notamment en Amérique du Nord. Les menaces de boycott des activistes politiques Bana Congo n’ont pas eu raison de sa détermination. Pour cela, elle a fait voyager tout son groupe, Dynastie Mutuashi. DANIEL CASSINON M n
comportement de cet album sur le marché, on constate, malheureusement, jusque-là, que le professionnalisme de Reddy Amisi a contrasté avec l’amateurisme dans la commercialisation. Faute de producteur ? Il n’empêche, les mélomanes ont accordé beaucoup de chance à ce disque pour s’imposer sur le marché. Dans tous les cas, Reddy Amisi a pris un pari risqué, celui de s’autoproduire afin de rentrer dans ses droits. Le chanteur à la voix rumba rock compte à son actif une série d’albums qui lui ont permis, au fil de temps, d’avoir une place de choix dans le microcosme musical de la R-dC. À travers ses œuvres, Reddy Amisi qui préfère évoluer loin de toutes les tendances polémistes ainsi que des insanités caractérisant
la majorité de musiciens r-dcongolais actuels, a toujours proposé au public des chansons qui retracent les scènes de la vie courante, tant à Kinshasa que partout en R-dC. Depuis son départ de Viva la Musica, le groupe de Papa Wemba, «Bayilo Canto», ainsi qu’on l’a surnommé, a su toujours démontrer que, loin de toute concurrence déloyale, il demeure un auteur compositeur conséquent. Il écrit ses œuvres et les écoule normalement. Des tubes tels que «Justice», «Prudence», «Libala», «Ziggy», «Ligne droite» et tant d’autres sont toujours écoutés avec délectation. De l’avis de bookmakers, la promotion de «Likelemba» passait inéluctablement par un concert au Zénith de Paris, par exemple. En tout cas, Clarisse Bobo et Lucienne Mwingu avaient pris le
pari de l’organisation de ce spectacle. L’une a énormément contribué à la réalisation de cet album de Reddy Amisi. C’est Clarisse Bobo. L’autre tenait à participer à cette belle aventure musicale. C’est Lucienne Mwingu. Reddy Amisi et son groupe, Casa do Canto, sont-ils vraiment prêts à monter sur la scène du mythique Zénith de Paris ? N’ayant pas été performant ces dernières années, Bayilo Canto ferait mieux de se concentrer d’abord sur la promotion de son nouveau disque et roder suffisamment ses poulains avant d’aller à la conquête des salles mythiques d’Europe, estiment des chroniqueurs de musique. Néanmoins, il ne se prive pas de fustiger le laxisme des producteurs en matière d’organisation des spectacles.
DANIEL CASSINON MPOYI n
à Kin, Beyou Ciel fait la promo de son disque «Amour fou Lova»
E
voluant en Europe, la chanteuse Beyou Ciel reconvertie dans la musique chrétienne est en séjour à Kinshasa. Elle est venue faire sa promotion après des années passées en Europe.
A Kinshasa, le patron de Pactole Productions Office multiplie les contacts pour la promo de l’opus «Amour fou Lova» de Beyou Ciel. Lolo Mutima explique avoir investi dans cet album. Et croit. Non seulement du fait de sa longue expérience mais aussi du fait du talent de Beyou Ciel. Vu son passé artistique très riche, notamment son passage aux côtés de Tabu Ley qui l’a façonnée en la mettant à l’épreuve, après le départ de Mbilia Bel et Faya Tess. Il y a également la palette de musiciens invités à intervenir dans cette œuvre qui pourrait faire la différence. Lolo Mutima qui a décidé de confier la distribution exclusive de cet album à Luxene Musengi à Bruxelles et Willy Sionga à Paris, a promis dans un premier temps de lancer un lot de 20.000 exemplaires de cet album sur le marché. Cet album est un coffret CD-DVD. Le DVD comporte 3 chansons, le reste des chansons devant sortir sur un DVD intégral, trois mois après la sortie de l’album. Les clips sont tournés en alternance avec l’enregistrement au studio. L’épopée. Considérée comme la dernière des chanteuses sorties de la grande école sebène de Pascal Tabu Ley dit seigneur Rochereau et à la différence de Mbilia Bel et Faya Tess, Beyou Ciel est passée dans l’Afrisa
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Beyou Ciel. DR.
International comme un météore. Juste le temps d’interpréter la chanson «Marina», qui du reste l’a rendue populaire, surtout chez les enfants. Partie en tournée euraméricaine avec l’Afrisa International vers la fin des années 80, Beyou Ciel, comme la plupart des musiciens de ce groupe, ne rentreront pas au pays. Pire, elle s’éloigne de la scène. La revoilà qui réapparaît avec «Amour fou Lova» dont elle interprète les 10 chansons version musique chrétienne. Pour réaliser cet album qui devra consacrer son retour définitif sur la scène, la chanteuse Beyou Ciel formatée à l’école de Tabu Ley se fait accompagner des artistes talentueux comme sa jeune sœur Mimi Ciel, une ancienne chanteuse d’Anti Choc de Bozi Boziana ; Lassa Carlyto ; Dino Vangu, guitariste et ancien collègue de Beyou Ciel dans Afrisa International ; Rama Ramazani, guitariste, ancien de Viva la Musica de Papa Wemba. La programmation est assurée par Bruce Malonga du studio Kos and Ko et l’arrangement par Sébastien Zola Tempo. Beyou Ciel exploite la rumba, le zouk et le reggae. Née d’une famille de musiciens dont sa mère, Pembe, choriste, Beyou Ciel a commencé sa carrière musicale dans The Best,
un groupe d’interprétation de Kinshasa, avec lequel elle se produisait tous les soirs au Grand Hôtel Kinshasa (GHK, exHôtel Intercontinental). En 1988, lorsque Mbilia Bel quitte l’Afrisa International de Tabu Ley, elle fut remarquée par celui-ci, grâce à son talent de jeune artiste féminine à la voix angélique, pour remplacer valablement la «Cléopâtre» six mois plus tard au début 1989. Elle n’a que 22 ans à l’époque. Née Béatrice Mondjoy, Tabu Ley la baptise «Beyou Ciel». Elle se fera surtout remarquer par les titres qu’elle a interprétés au début des années 90 : «Marina» qui est sa propre chanson, «Sentimeta», Ebouroumoukwe», «Fousmoi la paix», «Allo Paris». A la fin de l’année 1990, incapable de supporter les contraintes du monde de show bizz, elle claque la porte de l’Afrisa International, se marie avec un Belgo-RdCongolais en Belgique avec lequel elle a quatre enfants. Huit ans plus tard, elle se convertit et devient évangéliste à Renaix (en Belgique) où elle réside actuellement, et dirige une église d’origine américaine dénommée «Praise Center». C’est en septembre 2011, grâce à Rouf Mbuta Nganga, elle fait la connaissance à Paris de l’homme d’affaires Lolo Mutima de Pactole Productions Office. Lolo Mutima, une grande expérience dans la production musicale. C’est lui qui a produit Kester Emeneya au Zénith de Paris en octobre 2001, et à l’Olympia en avril 2002. Lolo Mutima est aussi le producteur du film «Les habits neufs du Gouverneur», regroupant plusieurs artistes musiciens r-dcongolais, dont Félix Wazekwa et Bébé Tshanda, réalisé par Dieudonné Mweze. DANIEL CASSINON M n
Mettre les gaz en période d’incertitude
C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.
Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.
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les sports |
Les madrilènes douchés après le cuisant échec
JO 2020: c’est pour Tokyo
L
maîtrisé sous la forme d’un sarcophage géant, comme à Tchernobyl». Comme à l’accoutumée, chaque dossier avait ses points faibles: la catastrophe de Fukushima était le principal pour Tokyo, séparée de la centrale nucléaire de seulement 245 km. Pour Istanbul, c’est un problème éthique qui avait été soulevé suite aux récents événements en Turquie, alors que la crise financière a finalement lesté le plan de Madrid. Tokyo est donc choisie pour la 2e fois, après l’organisation des Jeux 1964. La nouvelle peut aussi être accueillie avec optimisme par la France et Paris, qui devrait retenter sa chance pour 2024. En effet, la désignation d’Istanbul aurait plombé l’idée car l’Europe aurait alors dû être désignée deux
fois de suite… Il y aura probablement un match entre les états-Unis (et le Canada?) et l’Europe. Jean-François Lamour: «La qualité du dossier ne compte plus, y compris sur son volet économique, rappelle Lamour, sûr de son fait et visiblement échaudé. Il y a d’autres enjeux, je ne parle pas de tricherie mais d’accords avec les membres du CIO». La sentence vaut pour Tokyo comme pour Paris, bien entendu... Dans la mégalopole japonaise, la plus étendue de la planète (plus de 37 millions d’habitants), les Jeux Olympiques vont passer un nouveau cap en termes de gigantisme. Après Sotchi, Rio et Pyeongchang, la liste du moment est donc complète. Pour les prochaines élections, ce sera sans Rogge et peutêtre avec Sergey Bubka.
Le drapeau de la victoire de l’équipe de campagne de la capitale nippone, Tokyo. droits réservés. préférant la sûreté et tégie de mettre en avant Shinzo Abe s’est luia déclaré Shinzo Abe. la sécurité financière à sa solidité financière et même présenté samedi l’exploration de nousa capacité à tenir ses devant les membres TRADITION veaux territoires. promesses, parvenant à du CIO pour défendre ET STABILITÉ. Tokyo a pris l’avantage reléguer au second plan le dossier de Tokyo, Le Japon, qui a déjà dès le début du vote, les inquiétudes liées à la s’attachant à dissiper accueilli les Jeux olymgagnant 42 voix au situation de la centrale les inquiétudes liées piques d’été en 1964 à premier tour, avant de nucléaire de Fukushima. à la centrale nucléaire Tokyo et ceux d’hiver à remporter la compéSelon l’expression de Fukushima, située Nagano en 1998, avait tition haut la main au d’une personne au fait à 230 km de Tokyo. aussi fait valoir au CIO deuxième tour avec 60 du dossier, c’est la Malgré les tonnes d’eau un an avant le vote qu’il voix, contre 36 à Iscandidature «la moins radioactive qui s’échap- avait déjà 4,5 milliards tanbul, Madrid ayant été horrible» qui l’a empent chaque jour de la de dollars «à la banéliminée dès le premier porté. Le Japon a su centrale et s’écoulent que». Tokyo a estimé tour. dissimuler ses faiblesses dans l’océan Pacifique, son budget Jeux à 3,4 La principale manifesmieux que l’Espagne, conséquence du séisme milliards de dollars auxtation multi-sports de qui misait sur le faiet du tsunami de mars quels il faut ajouter une la planète se tiendra ble coût de ses Jeux et 2011, le Premier misomme de 4,4 milliards en 2020 sur le contisur ses infrastructures nistre a nié l’existence de dollars non directenent asiatique pour la déjà existantes, et que d’un problème sanitaire. ment liée aux Jeux. La première fois depuis la Turquie, qui rêvait «Elle (la centrale) n’a proposition d’Istanbul les Jeux olympiques de devenir le premier jamais fait et ne fera était plus ambitieuse, de Pékin de 2008. Les pays majoritairement jamais de dommages à d’un coût total de 19 J.O. 2012 se sont tenus musulman à accueillir Tokyo. Il n’y a pas eu milliards de dollars, à Londres et ceux de ce grand raout quadride problème sanitaire mais aussi plus risquée 2016 auront lieu à Rio annuel mais qui n’a jusqu’à maintenant et il compte tenu du manque de Janeiro. pas su faire oublier les n’y en aura pas à l’aved’expérience du pays Pendant deux années de manifestations antinir. J’en fais la déclaradans l’organisation de lobbying intense auprès gouvernementales qui tion devant vous de la grands événements du CIO, l’équipe japoagitent le pays. Le Prefaçon la plus emphatisportifs. Le président du naise a choisi pour stra- mier ministre japonais que et sans équivoque», CIO Jacques Rogge a
vanté la solidité rassurante de la candidature japonaise lors de la cérémonie de signature du contrat avec le Premier ministre Shinzo Abe. «Les trois dossiers étaient solides», a pour sa part déclaré John Coates, membre du CIO. «Mais celui de Tokyo était très, très bon pour les athlètes, la concentration des sites là-bas est très bonne». «C’était également bien pour le mouvement olympique parce qu’une grande partie de notre soutien commercial est en Asie», a-t-il ajouté. Il a également laissé entendre que le conflit en Syrie avait également pesé dans la décision du CIO de préférer Tokyo à Istanbul. Les retards accumulés pour les Jeux de Rio ont également contribué à faire pencher le vote en faveur de Tokyo contre Istanbul, a souligné le cheikh Ahmad al Fahad al Sabah, membre éminent du CIO et président de l’Association des comités olympiques nationaux. «L’engagement par rapport au dossier était important», a-t-il dit à Reuters. «Les problèmes de Rio ont joué un rôle dans cette décision». Pour le CIO, il s’agit aussi d’un retour sur le continent le plus peuplé et son vaste potentiel commercial. «Je crois que l’élection se jouait entre une candidature traditionnelle et de nouveaux territoires», a déclaré Thomas Bach, vice-président du CIO et candidat à la présidence. «Aujourd’hui, dans un monde fragile, les membres du CIO ont décidé en faveur de la tradition et de la stabilité», a-t-il confié.
es J.O 2020 vont se tenir à Tokyo. Istanbul et Madrid étaient aussi en lice, mais la capitale japonaise a donc eu le dernier mot. Après 1964, il s’agit de la deuxième venue des Jeux Olympiques d’été au Japon.
Un nouveau cap. Alors que Madrid semblait avoir la faveur des pronostics, le grand espoir des Madrilènes, qui avaient notamment dépêché Pau Gasol à Buenos Aires pour vendre leur dossier, a été vite douché. La capitale espagnole a en effet été éliminée dès le premier tour, environ une heure avant la décision finale. Dès lors, le
E
Dans la rue de Tokyo, un Tokyoïte jubile après le choix porté sur la capitale nippone par le Comité International Olympique, CIO. Reuters. pour 2012, sur L’équipe choix de Tokyo deveen 2003, pour l’organi21». nait quasiment une évisation des Jeux 2012). dence et Jacques Rogge «C’est un pari sur l’ave- «Dans sept ans, le problème de la radioacn’a fait que valider la nir, a rapidement réagi tivité ne sera pas réglé rumeur en décachetant Jean-François Lamour, définitivement, il faudra la fameuse enveloppe ancien ministre des dont, en France, tout Sports qui avait défendu sans doute une centaine Paris se souvient (c’était la candidature française d’années… Mais ce sera
La solidité financière a eu raison de Madrid et d’Istambul n choisissant Tokyo au détriment d’Istanbul et de Madrid pour organiser les Jeux olympiques d’été 2020, le Comité international olympique a montré samedi qu’il n’était pas d’humeur aventureuse,
La RDC domine le Niger
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os Léopards (U-20) ont largement dominé les Mena du Niger samedi 7 septembre (5-1), en match de la première journée du tournoi de football des Jeux de la Francophonie, à Nice. Buts congolais inscrits par Budget Manzia, par deux fois, Reagan Mpembele, Ekangamene et Bukasa. Le sélectionneur Baudouin Lofombo s’est dit satisfait de ce résultat, affirmant cependant ne pas avoir apprécié le jeu développé par ses poulains en seconde période, leur reprochant de s’être relâchés après les quatre buts marqués en première période. «Et c’est à cause de ce relâchement que nous avons encaissé ce but», a regretté le sélectionneur congolais. Lundi 9 septembre, le Congo jouera contre la Côte d’Ivoire, en match de la dernière journée de ce groupe. La quatrième sélection de ce pool, le Cap Vert, n’étant pas arrivée à Nice, trois équipes se disputeront donc les deux places qualificatives pour le prochain tour.
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Les notes clé |
En tête à Oyo
L
e Congo va disputer la finale des XVIIIe championnats d’Afrique des nations de handball-Dames juniors qui se joue à Oyo, République du Congo. Elle a battu en demi-finale ce vendredi 6 août la Tunisie (23-18), après un score de parité à la mitemps, 10-10. Notre pays a terminé en tête du groupe A, en réalisant une victoire face au Rwanda (46-17), le 3 septembre et un nul face à l’Angola (2525), le 4 septembre. Les Congolaises vont disputer ainsi la finale de cette compétition ce dimanche 8 septembre face à l’Angola. Les Angolaises ont battu les Congolaises de Brazzaville, dans l’autre demi-finale ce même vendredi (3532).
Shégués au capoeira
S
ur la place de Limete, un quartier populaire de Kinshasa, la capoeira, une lutte rythmée brésilienne, a trouvé des pratiquants inattendus: les enfants des rues. Kinshasa. Les «Shégués» - synonyme de «voleurs» vivant de rapines - refusent les aides que des dizaines d’ONG leur apportent et se retrouvent souvent dans la rue où la prostitution, la malnutrition et la violence les attendent. Certains ont trouvé un sens à leur vie grâce à la discipline et l’énergie de la capoeira. Ils la pratiquent dans la rue, avec Yannick N’Salambo, un informaticien congolais d’une trentaine d’années qui s’est pris de passion pour cet art martial appris auprès d’un Brésilien de passage. Trois fois par semaine, il se rend à Limete et se déniche une place au milieu des marchandes de charbon ou de légumes, des cireurs de chaussures et des vendeurs de crédit téléphonique. Munis de harpes, appelées «berimbau», de tambourins ou de «recoreco», des percussions pour le rythme, ses assistants et lui commencent l’échauffement. Puis, deux par deux, les acteurs se lancent. Musclés, athlétiques, ils virevoltent, sur les mains, sur les pieds, en s’évitant soigneusement.
Entre cousins, voyez d’abord un médecin
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a première étude menée sur cette problématique confirme que l’union entre cousins germains multiplie par deux le risque de malformations des enfants.
Avant de se marier entre cousins, fautil consulter un généticien? Quel est le risque d’avoir des enfants souffrant de malformations ou de maladies génétiques? En France, le nombre de mariages consanguins est faible (moins de 5 % des unions) mais cette pratique est développée dans certaines communautés. Une étude publiée il y a quelques semaines dans la revue britannique The Lancet apporte des informations sur le risque lié à ces mariages entre cousins. Certes, les conséquences de ces hyménées sont connues depuis longtemps, mais c’est la première fois qu’une évaluation aussi rigoureuse en est faite. Cette enquête s’est penchée entre 2007 et 2010, sur 11.300 nouveau-nés, dans une ville multiethnique, Bradford, située dans l’ouest de l’Angleterre et qui comprend notamment une forte communauté pakistanaise. Au sein de celle-ci, le pourcentage de mariages consanguins est très important. Parmi ces 11.300 enfants, 386 présentaient des anomalies congénitales. L’analyse a permis d’observer que le risque de malformations était plus important pour les bébés dont les parents étaient pakistanais que pour
Tout Roi-Soleil qu’il fut, Louis XIV n’a pas eu de chance dans son union avec sa cousine, l’infante d’Espagne, Marie-Thérèse d’Autriche. Un seul sur les six enfants qu’a eus le couple a survécu. Les jeunes mariés étaient doubles cousins germains. L’hypothèse du risque génétique lié à la consanguinité paraît évident. Car les onze enfants que le souverain a eus avec ses maîtresses, la duchesse de La Vallière et la marquise de Montespan, ont connu un sort moins tragique. dréservés.
les autres. Mais surtout, ce travail a calculé que les enfants pakistanais dont les parents étaient cousins, avaient deux fois plus de risque que les autres de souffrir de telles anomalies. Les nouveau-nés de parents pakistanais non apparentés présentaient, eux, le même risque que les petits Britanniques. Principal facteur de risques. Sur les 13.000 enfants de l’étude, 5.100 étaient d’origine pakistanaise et pour 37 % d’entre eux les parents étaient cousins-cousines. «Le risque absolu d’anomalies congénitales est faible: il passe de 3 % quand les géniteurs ne sont pas apparentés à 6 % lorsque les parents sont
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Le GROUPE RADIO-Télé ACTION.
cousins, tempèrent les auteurs de l’étude. Cela signifie que seulement une minorité de bébés nés de parents consanguins, souffrira d’une anomalie congénitale». «Cette étude est solide et apporte des données précises, même si tout le monde sait que la consanguinité augmente le risque de malformations, précise le Pr Stanislas Lyonnet (hôpital Necker, Paris). Ce travail montre aussi que le principal facteur de risque, c’est justement la consanguinité, et pas,
comme on aurait pu le croire, le fait d’être déraciné ou les facteurs sociaux. Car dans cette enquête, les conditions socio-économiques n’apparaissent pas comme étant des facteurs de risque de malformations». si le gène est en double exemplaire. La consanguinité augmente le risque de malformations cardiaques, cérébrales, et d’autres maladies génétiques. Pourquoi le fait d’être cousin
majore-t-il ce risque? Quelques explications sont nécessaires pour le comprendre. Chacune de nos cellules renferme 46 chromosomes répartis en 23 paires. Dans chaque paire, un chromosome vient du père et l’autre de la mère. Chacun possède donc tous les gènes en deux exemplaires, les uns d’origine paternelle, les autres maternelle. Or, de nombreuses maladies génétiques (comme la mucoviscidose, par exemple), liée à un gène défectueux, n’apparaissent que si
le gène défectueux est présent en double exemplaire, dans la copie venant du père et dans celle de la mère. Ainsi, si le gène défectueux de la mucoviscidose est peu répandu dans la population générale, au sein d’une famille concernée, il est sans doute présent chez plusieurs de ses membres. Mais il ne s’exprimera pas tant qu’un individu n’aura pas les deux copies du gène. Dans le cadre d’un mariage entre deux cousins dans une famille concernée par ce gène défectueux, leurs enfants ont un risque nettement accru de recevoir ce gène muté en deux copies et donc d’être frappé par cette maladie. En clair, quand un gène responsable d’une maladie génétique existe dans une famille, le mariage entre cousins facilite l’éclosion de cette maladie. Tests génétiques Faut-il avoir l’avis d’un expert lorsque l’on décide de convoler avec son cousin germain? «Il vaut mieux le faire, affirme le Pr Arnold Munnich (hôpital Necker, Paris). Dans ce cas, il suffit d’interroger l’un des deux conjoints pour rechercher une maladie génétique familiale et pratiquer un test sanguin, pour vérifier l’absence du gène responsable de la mucoviscidose, de l’amyotrophie spinale ou de l’ataxie de Friedreich, les trois maladies génétiques
les plus fréquentes». Cette démarche n’est cependant pas répandue. Les jeunes mariés, cousins issus de germains, consultent rarement des généticiens avant d’avoir des enfants, dans notre pays. «Bientôt, des tests génétiques capables d’identifier les gènes de 500 maladies génétiques en même temps seront sur le marché et simplifieront ce type de dépistage», estime le Pr Lyonnet. L’histoire des rois d’Europe en général et en particulier de France offre une illustration du risque des mariages consanguins. Ainsi, Louis XIV, tout Roi-Soleil qu’il était, n’a pas eu de chance dans son union avec sa cousine, l’infante d’Espagne, MarieThérèse d’Autriche. Un seul sur les six enfants qu’a eus le couple a survécu. Les jeunes mariés étaient doubles cousins germains: le père de Louis était le frère de la mère de Marie-Thérèse et sa mère était la sœur du père de son épouse. En revanche, les onze enfants que le souverain a eus avec ses maîtresses, la duchesse de La Vallière et la marquise de Montespan, ont connu un sort moins tragique. Certes, personne ne connaît les causes du décès des rejetons royaux. Mais l’hypothèse du risque génétique lié à la consanguinité n’est pas à exclure.
Martine Perez n
Y faire ses courses, loin de la ville... au super marché
I
ls réinventent... Les Suisses ne manquent pas d’idées.. Un démarrage en trombe pour le «drivein» du sexe. Les services sociaux de Zurich s’en félicitent. Le succès rencontré par ce nouveau concept, ils ne s’y attendaient pas, à proprement parler.
Reprendre le contrôle de la prostitution. Un lundi soir, une trentaine de prostituées ont pris le chemin du «drive-in» du sexe à Zurich, ont indiqué le lendemain les services sociaux de la ville, qui se sont félicités de ces débuts encourageants. «C’est un début prometteur», a souligné Thomas Meier, le porte-parole des services sociaux de la ville dans un courriel à l’Afp. «Nos attentes étaient assez faibles pour la première nuit», a-t-il expliqué, rappelant que le site a fait l’objet d’un vif intérêt du public. Outre la trentaine de travailleuses du sexe qui se sont rendues sur
confidentialité».
Le marché du sexe est un business qui nécessite un certain degré de confidentialité. DR. les lieux, quelques clients dispositif a vocation de nombreuses, avaient ont fait le déplacement. reprendre le contrôle fini par exaspérer les La ville de Zurich a de la prostitution en riverains. Le porte-parole ouvert officiellement la déplaçant en dehors des services sociaux a lundi soir un site doté du centre-ville. Les précisé qu’il faudra de neuf «sexbox», des autorités municipales plusieurs semaines, garages dans lesquels ont été confrontées à voire plusieurs mois à les travailleuses du d’importants problèmes, l’abri des regards, avant sexe peuvent accueillir notamment de violence, que ce nouveau site ne leurs clients dans un en particulier à Sihlquai, commence à fonctionner cadre protégé. Situé à un quartier résidentiel au niveau souhaité, «la Altstetten, un ancien et de bureaux où la prostitution étant un quartier industriel à présence des travailleuses business qui nécessite l’ouest de la ville, ce du sexe, toujours plus un certain degré de
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Un premier bilan dans trois mois. Lundi soir, seule une poignée de travailleuses du sexe avaient été aperçues à la première heure de l’ouverture officielle de ce «drivein» du sexe, la présence des caméras et des nombreux journalistes les ayant visiblement intimidées. Le site, accessible uniquement aux automobilistes, peut accueillir une cinquantaine de prostituées. Chaque «sexbox» est équipé d’une alarme qui leur permet d’alerter le service de sécurité, présent pendant toute la durée du service, en cas de danger. Une association d’aide au prostituées, qui leur propose aussi bien un soutien psychologique que des conseils médicaux ou des cours d’allemand, sera également présente quotidiennement. Les services sociaux de la ville de Zurich établiront un premier bilan dans trois mois.
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interna t i o n a l
«Obama nous met au bord d’une attaque cardiaque» www.lesoftonline.net
since 1989
B
arack Obama est en train de jouer avec nos nerfs. Il ne se rend pas compte du stress et de la détresse dans lequel il met des millions de gens au Liban et en Syrie. On est au bord de l’attaque cardiaque ici», critique Nadine, une jeune trentenaire de Beyrouth». «
à la tombée de la nuit, la sirène d’un policier motorisé retentit dans les rues du quartier bourgeois d’Achrafiyeh à Beyrouth. Il ouvre la voie à un convoi de voitures, au milieu duquel trône dans une luxueuse Mercedes noire un couple de jeunes mariés saluant les rares badauds qui arpentent à cette heure l’avenue de l’Indépendance.Sous haute surveillance sécuritaire, la capitale libanaise a retrouvé peu à peu un semblant de normalité depuis l’annonce, samedi 30 août, par le président américain Barack Obama d’un vote au Congrès américain, dès le 9 septembre, sur l’éventualité de frappes contre le régime syrien. Les Libanais, collés à leurs téléviseurs, ont accueilli avec surprise le report de frappes qu’ils croyaient imminentes après le départ de la mission des experts des Nations unies. Après quelques jours de stupeur, les habitants ont finalement repris leur routine. Les bouchons se sont à nouveau formés aux quatre coins de la ville et les gens se sont pressés aux terrasses des cafés et dans les bars. Beyrouth a retrouvé un peu de la douceur de vivre et de la désinvolture qui font sa réputation dans toute la région. «LE RISQUE D’UNE GUERRE TOTALE». Le répit pourrait être de courte durée. La semaine qui s’ouvre est vue comme celle de tous les dangers avec l’ouverture, le 9 septembre au Congrès américain, du débat sur l’éventualité d’une frappe contre le régime syrien. Beyrouth retient son souffle. Pour nombre de Libanais, une intervention militaire aura des répercussions inévitables sur le pays. «Quoiqu’il arrive en Syrie, ça nous affecte et malheureusement toujours de façon négative. On est le maillon faible», pointe Kifah, un directeur d’administration. «Si c’est juste une frappe en guise de
«On sort moins. Non par peur. On a déjà vécu cela en 1976. Mais, parce qu’on a le cafard, on sait où tout ça peut mener». dr. réprimande, on s’en chrétienne de 21 ans. de sécurité. Face aux taire par les états-Unis mener», confie Sabah, fiche. Mais s’ils essaient Autant d’arguments qui menaces, les ambassaet leurs alliés, en tête un banquier chiite de 47 de faire chuter Bachar horripilent les partisans des et intérêts étrangers desquels la France, ne ans. «Il y aura de nouAl-Assad, il va y avoir d’une action. «Comsont placés sous haute devrait pas modifier les veaux attentats même la guerre avec Israël ment peut-on ne pas protection, les citoyens réflexes sécuritaires des ici à Dahiyeh, malgré et les Libanais vont réagir face au massacre américains et étrangers Libanais. toutes les mesures de commencer à se tuer de Bachar Al-Assad invités à quitter le terriLe conflit qui se joue sécurité mises en place entre eux. Les sunnites contre sa population! toire libanais. depuis deux ans dans par le Hezbollah. Mais vont se sentir renforcés Ça ne m’étonne pas, on «Personne ne veut mou- la Syrie voisine a déjà il n’y aura pas de guerre face au mouvement a bien laissé 100.000 rir comme les 30 milfrappé de plein fouet civile», estime Wissam, chiite Hezbollah, allié Syriens mourir sous les lions de personnes tuées Beyrouth et le reste du le sympathisant du Hezau régime syrien et vont obus», s’indigne Rania, en Irak ou en AfghanisLiban. Les attentats bollah. l’attaquer», s’inquiète une jeune femme de 31 tan par l’impérialisme meurtriers qui ont visé ce chiite de 54 ans. ans. Nombreux, parmi américain. Les étatsle quartier de Roueiss, aux mains des «Dans toutes les guerles partisans d’une Unis disaient vouloir au cœur de Dahiyeh, le puissances res, on connaît le début intervention, estiment importer la démocratie, fief du mouvement chii- étrangères. mais jamais la fin. Il y qu’une frappe limitée ils ont apporté le chaos. te du Hezbollah, dans le Son appartement, situé a le risque de tomber ne déstabilisera pas le Le sort du peuple syrien sud de la capitale, le 15 dans un immeuble endans une guerre totale», Liban. doit se discuter lors de août, et des fidèles de tièrement détruit lors de l’enjoint son ami Fadi, «Il n’y aura pas d’effet la conférence de Gedeux mosquées sunnites la guerre de 2006 avec plus inquiet encore que direct de l’intervention nève II pas en encourade Tripoli, dans le nord Israël, a de nouveau la Syrie et le Liban ne sur le Liban. Le Hezgeant le chaos», estime du pays, le 23 août, font été ravagé par l’attentombent aux mains des bollah va être affaiWalid, un ingénieur de craindre une nouvelle tat à la voiture piégée djihadistes. Des inquiébli mais il gardera le 28 ans, venu manifester vague de voitures piéde Roueiss. Pourtant, tudes qui ont été rencontrôle de la situation son mécontentement. gées. l’homme voit l’aveforcées par les menaces au Liban et ne fera rien Dans le camp du Hez«On a peur de sortir, nir avec détachement. de représailles et de pour déstabiliser le bollah, on mise déjà sur même nos parents «Quand les Israéliens déstabilisation régionale pays. Les autres mouve- une totale reculade des s’inquiètent beaucoup ont bombardé notre brandies par Damas et ments n’oseront pas non Occidentaux. et ne veulent pas que quartier en 2006, on ses alliés, le Hezbollah plus l’attaquer», estime «Ils savent qu’ils l’on sorte de la zone fumait la chicha entre et l’Iran. Le report de Ramez Hachachi, un n’auront pas le temps chrétienne. On ne pense amis sur le balcon et on l’intervention a suscité homme d’affaires chréde faire une attaque. plus sur le long terme», continuait notre routine des sentiments mélantien de 70 ans. Il y aura peut-être une confie Marc Ghanem, malgré les avions israégés de soulagement et frappe mais ça tourun étudiant chrétien de liens qui tournoyaient de frustration. «Barack LES CITOYENS nera vite court avec des 22 ans. Son amie Doran au-dessus de nos têtes», Obama est en train de ÉTRANGERS se gausse-t-il. attaques immédiates ne pense qu’à quitter jouer avec nos nerfs. Il QUITTEnt LE PAYS. contre les bases miliLa polarisation croisle pays. «Il n’y a rien ne se rend pas compte Le sursis donné par sante de la société entre taires américaines. Le pour nous ici de toute du stress et de la déObama a remobilisé les Hezbollah est prêt à manière: pas d’état, pas sunnites, majoritairetresse dans lequel il met opposants à une frappe, ment pro-rébellion, et répliquer aux attaques d’argent, pas de travail. des millions de gens au qui voient dans son chiites, majoritairement israéliennes au sud-LiLes réfugiés syriens, Liban et en Syrie. On hésitation la possibilité pro-régime syrien, fait ban», estime Wissam, soit achètent tout parce est au bord de l’attaque d’un infléchissement de un sympathisant de 34 craindre une nouvelle qu’ils ont de l’argent, cardiaque ici», critila position américaine. ans du Parti de Dieu de soit acceptent des salai- guerre fratricide. Les que Nadine, une jeune Au cours du week-end, souvenirs de la guerre Dahiyeh, dans la banres dérisoires quand ils trentenaire de Beyrouth. des dizaines de Libacivile libanaise, qui lieue sud de Beyrouth. n’ont rien», dit-elle. Certains espèrent ennais, simples citoyens et Le fief du parti chiite a divisé le pays entre Les plus âgés, habitués core que l’intervention militants de partis alliés est désormais bouclé 1975 et 1990, affleuà l’instabilité politique sera abandonnée, au à Damas, ont tenté de rent. Les chrétiens, de toutes parts par des libanaise, sont dans la profit d’une solution manifester leur opposiminoritaires et divisés barrages tenus chacun résilience. politique. «Peut-être tion à l’intervention de- par une dizaine de mili- «On sort moins. Non politiquement, craiqu’un miracle se pasvant l’ambassade améciens en tenue civile qui par peur. On a déjà vécu gnent d’être pris entre sera. Car quand il y aura ricaine à Beyrouth. En les deux camps et visés contrôlent l’identité et cela en 1976, les voituune intervention, ce vain, l’accès à la colline les véhicules de chaque de façon indiscriminée res piégées, les factions sera la troisième guerre qui mène à l’ambassade personne y entrant. comme leurs corelilibanaises. Mais, parce mondiale», redoute Do- avait été bouclé par L’hypothèse de l’abanqu’on a le cafard, on gionnaires l’ont été ran Farkour, une jeune une armada de forces don de l’option milisait où tout ça peut en Irak. Les hommes Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008.
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politiques libanais, qui ont pris partie pour l’un ou l’autre camp en Syrie, sont pointés du doigt par la population comme les responsables de la déstabilisation du Liban. Une destabilisation aggravée par l’effritement de l’état et l’incapacité des forces politiques à s’entendre sur la formation d’un gouvernement depuis la nomination de Tammam Salam comme premier ministre début avril. «Les hommes politiques libanais sont comme des pions dans un jeu d’échec, déplacés par les pays étrangers, estime le jeune chrétien Marc Ghanem. «Le problème est qu’on n’a pas de gouvernement. Le pays est aux mains des puissances étrangères, on n’a pas de vrai leader. Moi, je suis pour une dictature militaire au Liban», tranche catégorique l’homme d’affaires Ramez Hachachi.
Hélène Sallon n
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