Kabila joue et gagne
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N°1246 | 1èRe éd. VENDREdi 27 septembre 2013 | 24 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA
Peu à peu, une success story se dessine au Congo avec une cote ascendante à l’externe
Une success story se dessine au Congo la une du soft |
H
Le Président Jospeh Kabila Kabange prononçant son discours devant l’Assemblée annuelle des Nations Unies mercredi 25 septembre à New York. ONU-Ryan Brow. eureux qui comme Ulysse a fait un bon
voyage… Arrivé lundi 23 septembre à New York en vue de prendre part aux travaux de l’Assemblée annuelle des Nations Unies, le président de la République a reçu à son hôtel des Américains le secrétaire d’état John Kerry -, des Français - la ministre Yamina Benguigui, proche du président Hollande -, des Belges - le Vicepremier ministre Didier Reynders et son homologue en charge de la Coopération au Développement JeanPascal Labille. Il a reçu une invitation du Gouvernement belge à se rendre en Belgique l’année prochaine aux commémorations du centenaire de la 1ère guerre mondiale au cours de laquelle des soldats congolais mirent en déroute les armées allemandes à Tabora, dans l’actuelle Tanzanie, puis une autre pour un sommet sur
l’Afrique que François Hollande se propose de réunir à l’élysée. C’est tout sauf peu… En diplomatie c’est comme partout: les gestes comptent pour beaucoup. Au bout des deux ans d’une guerre d’agression injuste, le Congo revient sur un tapis rouge. Il y a un an, avec la chute de Goma, qui l’eût cru? Comme il y a deux ans au lendemain d’une campagne acharnée anti-Congo - le Congo bashing prenant prétexte des scrutins auxquels chacun n’a vu que ce qu’il a désiré voir… Après une réunion au Sommet lundi 23 septembre - la deuxième, en l’espèce - à New York du Mécanisme Régional de Suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba - un succès pour le Congo dont les efforts ont été unanimement reconnus et «salués pour avoir élaboré et adopté des critères de suivi nationaux de l’Accordcadre et réalisé des progrès dans la mise en œuvre de réforme ayant complété et
renforcé mutuellement l’exécution des engagement régionaux» là où ses voisins ont tous failli - le Président de la République a été deux jours plus tard, le mercredi 25 septembre, droit dans ses bottes à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies pour rappeler fermement à la face des Nations la vérité sur les conflits cycliques du Kivu, au cas où quelqu’un aurait tendance à l’oublier. en finir avec des années-gâchis. «C’est pour avoir posé un acte de solidarité en accueillant sur son territoire des réfugiés originaires du Rwanda que les populations congolaises de l’Est de mon pays sont privées de la paix, droit élémentaire de tout être humain, et qu’on arrête pas de compter les morts», a déclaré le Chef de l’état dans un discours très applaudi. Avant de poursuivre: «II y a lieu de se demander ce qui resterait du droit international humanitaire si accueillir des réfugiés en détresse,
acte humanitaire par excellence, devait désormais être considéré suffisant pour justifier le déclenchement d’une guerre». Un discours qui, dans l’opposition et au Kivu, ne donnera lieu à aucune polémique. Ceci est tellement rare qu’il mérite d’être souligné! Tenu par un verbe pointu, porté par une verve qui confirme un haut niveau de maturité, ce texte a séduit chancelleries et observateurs. D’autant que Kabila a parlé avec son cœur dans un langage sans artifice quand il s’est agi d’évoquer avec émotion le chaudron bouillonnant kivutien, là où «les femmes et les enfants sont aplatis sous les bombes», quand le pays continue d’engranger confiance et crédibilité après des défaites militaires infligées aux rebelles. à New York, le Président avait le soutien de l’ami et géant régional sudafricain tout comme de l’autre - et non des moindres - le président
tanzanien Jakaya Kikwete qui continue de prôner le dialogue politique dans les Grands Lacs, «chacun avec ses rébellions». Le Président a évoqué les Concertations nationales qu’il a ouvertes le 7 septembre dans la Capitale, «dont l’objectif est la recherche de la cohésion nationale pour mieux faire face à tous les défis que la Nation congolaise est appelée à relever». Ici non plus, le succès ne saurait échapper quand des observateurs lui doivent une fière chandelle. «D’avoir réussi à organiser ces Concertations est déjà en soi un succès. Cela n’avait jamais paru évident…», explique un diplomate à Kinshasa qui espère que de ce forum sortira un «programme». «Si c’est pour distribuer quelques satisfactions individuelles - des maroquins ministériels - cela ne sert à rien. Il en restera toujours des mécontents qui continueront avec une opposition stérile…». Dans les chancelleries,
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on salue tout élargissement qui serait «un élargissementprojet loin de tout élargissementrécompense» et on explique que nul dans la Communauté internationale - ne se focaliserait sur un individu. «S’il s’agit d’aller vers des personnes susceptibles de décrisper la situation, capables de fédérer des énergies politiques et régionales», les Occidentaux ne paraissaient y voir aucun inconvénient. Ils déclassent tout discours d’«on ne veut que lui ou d’on ne veut pas de lui» en mettant un accent sur la capacité et la représentativité. Quelles personnes ont les capacités de fédérer les énergies politiques et régionales, paraît être le grand souci des Occidentaux. à nouveau, des thèmes récurrents refont surface: w amélioration du climat des affaires (rassurer les investissements); w les questions sécuritaires à l’est (retour plein et entier de la souveraineté
congolaise, cela suppose réforme des services de sécurité); w et enfin gouvernance (en tête mise en place d’un cycle électoral crédible et efficace qui ferait oublier les scrutins de 2011 dont les «irrégularités» ont été criantes). Ici, le plus important paraît de parvenir à décrisper la scène en tournant la page à des années-gâchis. Logiquement, les Occidentaux sont être tout ouïe à la CéNI, la Commission électorale Nationale Indépendante. Qu’elle publie un calendrier «crédible et efficace»... Ils ne sont arcboutés sur aucune date fétiche à laquelle une élection doit impérativement avoir lieu. «Le Congo n’est pas le Mali. Dioncounda Traoré avait été nommé et installé par une junte militaire. C’était inacceptable. Il fallait vite tourner la page. Le Congo a un Président élu…».
T. Matotu n
(Lire texte intégral en page 4).
communication |
ACCESS BANK SORT VAINQUEUR E-JURISTE DU «PRIX DE L’EFFICACITE DU SITE INTERNET BANCAIRE» Le Site Internet d’Access Bank a été déclaré vainqueur de l’édition e-juriste 2013 du «Prix de l’efficacité du Site Internet» par Philips Consulting. Justifiant l’émergence de la Banque comme le grand vainqueur dans la catégorie des banques, un rapport e-juriste a déclaré que «la Banque a été constante dans la qualité de la prestation des services via son site internet». La performance de la Banque est en amélioration par rapport à l’année dernière quand elle était classée troisième derrière GT et Zenith Bank respectivement. De même, cet exploit est une validation de la dominance d’Access Bank sur l’industrie bancaire pour les transactions électroniques et la conformité avec de meilleures pratiques qui nécessitent de disposer d’informations précises, pertinentes et opportunes sur les sites Internet à tout moment. En analysant le rapport e-juriste de recherche, le site web d’Access Bank a été jugé comme le meilleur dans les aspects techniques qui comprenaient la navigation, la fonctionnalité, et la sécurité. De plus, le site a été proclamé vainqueur dans le contenu du site Web qui a eu des métriques telles que la Précision et la Présentation. Les prix ont été remis dans la foulée du dévoilement du Site Web remodelé de la Banque, qui a renforcé considérablement son esthétique et amélioré sa fonctionnalité pour une meilleure expérience clientèle. Les observateurs du secteur ont décrit l’émergence de la Banque en tant que vainqueur e-juriste du Prix dans la catégorie des banques comme une récompense pour son investissement dans la gestion de la sécurité en ligne, mentionnant son rôle de pionnier comme la première banque nigériane et en effet la seule banque en Afrique de l’Ouest à obtenir la Certification des Normes de Sécurité des Données dans l’Industrie des Cartes de Paiement, (PCIDSS) et sa certification par l’Institut Britannique des Normes (British Standard Institute) avec l’attribution de la norme ISO 27001 (Organisme International de Normalisation), une norme internationale pour la gestion de la sécurité de l’information, pour l’efficacité de son processus de gestion de la sécurité comme des indicateurs aux initiatives distinctives qui mettent de coté la Banque dans l’industrie. De même, un analyste Web
international qui avait décrit la certification d’Access Bank par l’Institut des Normes Britannique (British Standard Institute) comme une approbation tacite de la sécurité des transactions sur ses platesformes et des actifs de l’information qui garantissent le niveau élevé de sécurité pour les détails et l’information des clients, a déclaré l’émergence de la Banque comme un vainqueur dans la catégorie Banques affirme la crédibilité du processus de sélection. L’e-juriste est le résultat de la recherche conduite dans les pratiques et l’efficacité du Site Internet. Il vise à identifier les forces et faiblesses des Sites Internet, une plate-forme d’affaires dans le monde numérique, et aussi pour déterminer la mesure dans laquelle un Site internet, qui étant un outil dans l’initiative du commerce électronique de l’entreprise, a réussi à atteindre l’essence de sa stratégie de commerce électronique. Les prix, qui ont commencé en 2001, évaluent l’efficacité et la performance des sites nigérians sur la base de critères établis convenus par les experts du commerce électronique de Philips Consulting. Les gagnants sont choisis dans les catégories qui incluent: l’esthétique, les aspects techniques, le contenu du site, les services financiers électroniques, l’expérience et la performance de la clientèle. Le prix reconnaît également d’autres organisations à travers les banques, les maisons d’escompte, la télécommunication, et de l’assurance. À propos d’Access Bank Access Bank Plc est une banque commerciale opérant à travers un réseau de 348 agences et points de service situés
dans les grands centres à travers le Nigéria, l’Afrique Sub-saharienne et le Royaume-Uni. Cotée à la Bourse du Nigéria depuis 1998, la Banque sert ses différents marchés à travers 5 secteurs d’activités: Institutionnel, Commercial, Banque de Détail, Opérations et Marchés Financiers. La Banque a plus de 800.000 actionnaires, dont plusieurs investisseurs institutionnels nigérians et internationaux et a connu ce qui est sans doute la plus réussie trajectoire de croissance bancaire de l’Afrique au cours des dix dernières années, qui comptent parmi les 15 premières banques de l’Afrique par l’actif total et des capitaux. Dans sa stratégie de croissance continue, Access Bank est concentrée sur l’intégration des pratiques d’affaires durables dans ses opérations. La Banque s’efforce de réaliser une croissance économique pérenne voulue rentable, écologiquement responsable et socialement pertinente. Pour plus d’informations, visitez www. accessbankplc.com/cd OU CONTACTER: Monsieur Blaise MASTAKY Responsable de la Banque de Détail, Qualité et Communication E-mail: blaise.mastaky@ accessbankplc.com Téléphone: +243812222116
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En intégralité, le discours du Chef de l’état à l’ONU la une du soft |
L
e Soft International publie ci-après en intégralité le discours du Président de la République Joseph Kabila Kabange prononcé mercredi 25 octobre au siège des Nations Unies à New York. Monsieur le Président, Lorsque les Nations du monde se réunissent en Assemblée, pour réfléchir sur les grandes questions auxquelles I’Humanité est confrontée, c’est un honneur et un privilège de prendre la parole et de faire entendre le point de vue de son pays. C’est donc animé de ce double sentiment qu’au nom du peuple congolais je m’adresse cette auguste Assemblée et, à travers elle, à l’ ensemble de la Communauté des Nations. Pour commencer, je voudrais vous adresser, ainsi qu’aux membres de votre bureau, mes félicitations les plus sincères pour votre élection à la présidence de cette Session Ordinaire de I’Assemblée Générale de notre Organisation. Je voudrais également saluer votre prédécesseur, Monsieur Vuk Jeremic pour la brillante manière dont il s’est acquitté de son mandat. Je voudrais enfin rendre un hommage mérité à Monsieur Ban Ki-Moon, Secrétaire Général de I’Organisation des Nations Unies, pour toutes ses initiatives en matière de paix et de sécurité à travers le monde et pour son implication personnelle dans la recherche des voies et moyens pouvant aider à ramener la paix et la stabilité dans I’Est de la République Démocratique du Congo et dans l’ensemble de la région des Grands Lacs. Ses efforts sont d’autant méritoires que les ennemis de la paix sont toujours à l’affût, pour frapper n’importe qui, n’importe quand et n’importe où, comme nous le rappelle tristement l’attaque terroriste qui vient d’endeuiller la République du Kenya. Au nom du Gouvernement, du peuple congolais et en mon notre propre, je condamne cet acte ignoble. Que le peuple frère du Kenya et ses dirigeants veuillent trouver ici I’expression de notre compassion et de notre solidarité. Monsieur le Président, C’est à juste titre que
Une poignée de mains au siège des Nations Unies entre le Chef de l’état Joseph Kabila Kabange et le S-g Ban ki-Moon. UN press. vous avez proposé que de l’ONU, en vue de (Rio+20), les états devront couvrir nos Mutaho et de Goma le thème du présent changer cette situation se sont engagés pour programmes Iocaux, sont d’autant plus débat général soit, je inconfortable, du Groupe l’abandon des modes nationaux et régionaux condamnables qu’ils cite: «Le programme de travail chargé de de consommation et de de développement. ont été perpétrés alors de développement pour définir les objectifs production non viables Elles devront également que le gouvernement l’après-2015: Plantons le du développement à long terme, en faveur impulser une coopération de la République décor». Fin de citation. durable, du Comité de modes durables de internationale audacieuse Démocratique du Congo De manière tout aussi intergouvernemental gestion des ressources et refléter la volonté de était en train d’exécuter pertinente, vous avez d’Experts sur le naturelles sur lesquelles chacun de nos états à la feuille de route fixée indiqué qu’il fallait tirer financement dudit repose le développement contribuer à la paix et à par I’Accord-cadre les leçons de la mise développement, ainsi économique et la sécurité internationale. d’Addis-Abeba, en ce en œuvre des Objectifs que du Forum politique social, voire l’avenir Monsieur le Président, compris les pourparlers du Millénaire pour de haut niveau pour de l’humanité. Le Sans paix, aucun progrès avec le groupe le Développement, impulser l’exécution changement climatique n’est envisageable. armé auteur desdits tenir compte des défis des recommandations constitue une menace Sans un minimum de bombardements. nouveaux et émergents et décisions sur le pour l’homme et ses conditions de sécurité Je voudrais néanmoins du développement, développement durable. droits fondamentaux, des personnes et réaffirmer la créer des indicateurs Mon souhait est de particulièrement pour les de leurs biens, tout détermination de mon quantifiables, nouer voir ce processus populations vulnérables, développement est pays de s’acquitter de des nouveaux types de s’harmoniser avec celui dont celles du continent hypothétique. Cela tous les engagements partenariat et mieux en cours sur la mutation africain et des pays est d’autant plus souscrits dans le cadre de intégrer les dimensions du Conseil économique insulaires. Contribuer inacceptable que la cet Accord-cadre. C’est économique, sociale et et Social, et par-delà à en limiter l’impact rupture de la paix est dans cette optique que environnementale du celle de l’ensemble du est, pour chacun de nos le fait d’une agression les actions concrètes cidéveloppement durable. système des Nations états, une responsabilité extérieure. C’est la triste après ont déjà été posées L’importance du thème Unies, en vue d’une envers sa population, histoire récente de mon par le Gouvernement choisi et la pertinence meilleure intégration un service à l’espèce pays. Il est à ce sujet congolais: des indicateurs qui de trois dimensions du humaine et un devoir de important de rappeler w La mise en place du l’accompagnent sont développement durable, solidarité internationale. une double réalité, Mécanisme National incontestables. à savoir, les dimensions Consciente de souvent méconnue ou de Suivi de la mise en Notre réflexion doit économique, sociale cela, la République occultée, à savoir: que œuvre des engagements en être d’autant et environnementale, Démocratique du Congo, c’est pour avoir posé de la République plus exigeante que dans le nouvel agenda pays à la biodiversité un acte de solidarité Démocratique du Congo; l’environnement post 2015. Le nouveau exceptionnelle, s’est en accueillant sur son w L’accélération et la international est marqué programme que nous toujours imposé de gérer territoire des réfugiés systématisation de la par plusieurs pesanteurs. sommes appelés à mettre ses ressources naturelles originaires du Rwanda, réforme du secteur de En effet, au moment sur pied devra être avec le souci de l’avenir. que les populations sécurité, particulièrement où il est question universel, ambitieux, C’est dans cette optique congolaises de l’Est de de l’Armée, de la Police d’organiser l’après capable de répondre que s’inscrit la politique mon pays sont privés de et de la justice; 2015, la Communauté aux défis immenses de gestion de nos la paix, droit élémentaire w La décentralisation Internationale est de auxquels fait face écosystèmes forestiers. de tout être humain qui a franchi un pas plus en plus marquée l’humanité et porteur Le projet du Grand et qu’ils n’arrêtent de supplémentaire vers par le non respect, de transformations Inga relève de la même compter les morts, sa matérialisation avec par certains de ses positives, sur la logique. Il y a lieu de l’épisode le plus récent l’adoption des lois membres, des principes base du principe des souligner, en effet, de cette tragédie sans nécessaires pour sa mise fondamentaux des responsabilités partagées que ce projet devrait, fin étant celui de ces en œuvre; relations internationales, et différenciées. Dans à terme, permettre femmes et enfants de w La réforme de la l’égoïsme persistant des cette perspective, il de produire 40.000 Goma aplatis sous les gestion des finances états et les convulsions serait important de mégawatts d’électricité, bombes au mois de publiques complétée de l’économie mondiale. nous appuyer sur la soit assez pour juillet dernier. par l’entrée en Les conséquences contribution des femmes, satisfaire les besoins Une véritable tragédie vigueur des mesures qui s’ensuivent sont des jeunes et de la énergétiques de pros de dont l’ampleur n’a d’assainissement du multiples. Elles vont société civile, tant dans la moitié de l’Afrique. d’égale dans l’histoire climat des affaires; des atteintes à la paix la conception que dans Une énergie propre et de l’humanité et qui ne w La restructuration aux conflits meurtriers, l’exécution de cet renouvelable, compatible peut laisser cette dernière de la Commission d’une mondialisation agenda. Nous devrions avec les exigences du indifférente. électorale Nationale essentiellement mue par également nous inspirer développement durable. Il y a lieu de se Indépendante qui s’est la recherche effrénée du des leçons de la mise Monsieur le Président, demander ce qui resterait immédiatement mise à profit à l’aggravation de en œuvre des Objectifs C’est aujourd’hui que du droit international l’œuvre avec comme la pauvreté. du Millénaire pour le nous devons commencer humanitaire, si accueillir priorité la poursuite du à ceci s’ajoutent la crise Développement. à planter le décor pour des processus électoral en alimentaire, la famine, Monsieur le Président, l’après-2015. réfugiés en détresse, vue de l’organisation les maladies et endémies S’agissant Dans ce contexte, acte humanitaire par des élections naguère disparues qui, particulièrement du j’émets le souhait de excellence, devait locales, municipales, aujourd’hui refont changement climatique, voir les propositions désormais être considéré provinciales, surface et la destruction comme question qui sortiront de cette suffisant pour justifier sénatoriales et des de l’environnement, importante résoudre pour session traduire notre des agressions sans fin Gouverneurs de principale cause du l’après-2015, permettezvolonté commune de de la part du pays dont province; changement climatique et moi de rappeler qu’aux privilégier la dimension lesdits réfugiés sont w La tenue des de ses effets déplorables. termes du document économique, sociale et originaires. Concertations Nationales Je me félicite de la final de la Conférence environnementale du Monsieur le Président, depuis le 7 septembre mise sur pied par des Nations Unies sur le développement durable. Les récents 2013 dont l’objectif l’Assemblée générale développement durable Ces propositions bombardements de est la recherche de la LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1246 | PAGE 4.
cohésion nationale pour mieux faire face à tous les défis que la nation congolaise est appelée à relever. Par-delà ces efforts de la République Démocratique du Congo, l’avènement d’une paix durable dans la région dépend de deux conditions majeures: w la fin de l’impunité sous toutes ses formes, d’une part, et d’autre part, w la mise en œuvre diligente, par les autres signataires de I’Accordcadre des engagements qui leur incombent aux termes dudit accord. Aussi, une fois de plus, mon pays lance-t-il un appel pressant à notre Organisation Universelle de traiter tous les états membres avec la même rigueur et d’exiger de chacun le strict respect des principes de la Charte des Nations Unies. Dénoncer la violation de ces principes est certes une bonne chose; mais sanctionner ceux qui les violent est de loin meilleur. Surtout quand la violation est 6tablie, persistante et répétitive. Monsieur le Président, Je ne saurais terminer mon propos sans remercier la SADC, la CIRGL, I’Union Africaine et I’Union Européenne pour le rôle essentiel qu’elles jouent dans le maintien de la paix au niveau de notre région. Je remercie tout autant les Nations Unies, singulièrement les membres du Conseil de Sécurité, ainsi que tous les états qui, depuis plusieurs années, se sont engagés à nos côtés pour assurer la paix en République Démocratique du Congo. Nous leur sommes d’autant plus reconnaissants qu’ils contribuent à l’une des ruptures à opérer pour un programme de développement pour l’après 2015 qui réponde aux exigences d’un monde meilleur pour tous. Il s’agit de se convaincre que, par-delà nos clivages, nous avons un destin commun et de considérer nos diversités pour ce qu’elles sont fondamentalement, à savoir: une richesse. Pour la Communauté Internationale, il est en effet plus que temps de trouver les voies et moyens de permettre à des millions des gens non pas d’être simplement en vie, mais de vivre dignement, dans un monde où la paix, la sécurité et la justice sont une réalité pour tous. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation, Je vous remercie.
l’actu |
Alors que les palabres n’arrêtent pas aux Kivu, quelle carte abattre?
L
e manège diplomatique a fait un nouveau tour de piste: les chefs d’état de la région des Grands Lacs, qui, de réunion en réunion, ne semblent plus se quitter, se sont retrouvés à New York en marge de l’assemblée générale de l’ONU pour débattre du conflit dans l’Est du Congo. La rencontre s’est soldée par des propos d’une banalité affligeante: Mary Robinson, l’envoyée
spéciale de l’ONU, a souligné que la population de l’Est du Congo «avait trop souffert pendant trop longtemps», M. Elio Di Rupo, le Premier ministre a relevé que
les présidents Kabila et Kagame s’étaient «parlé cordialement» et il y a décelé «un signe positif». Quant à MM. Reynders et Labille, ils soutiennent toujours
T
21 heures, la maman aurait demandé à la fille ainée de fermer la porte. Le même enfant raconte que leur petit-frère de 2 ans avait demandé du thé à leur sœur aînée vers 23 heures.
Le patron de la Monusco, l’Allemand Martin Kobler. DR.
des projets d’intérêt régional. Les chefs d’état de la région ont également adopté des critères de suivi de l’accord cadre d’Addis Abeba, démontrant ainsi leur détermination à ne pas faire dérailler le processus de paix. Dans cet esprit, ils ont aussi condamné fermement la reprise des hostilités par le M23 et les attaques récurrentes contre les forces armées congolaises, les casques bleus et les humanitaires, manifestant même une certaine impatience. En effet, l’ultimatum de 14 jours qui avait
été donné aux négociateurs pour conclure a été dépassé et un nouveau round devrait reprendre le 6 octobre prochain. En réalité, on a l’impression que la négociation tourne en rond, butant toujours sur le même obstacle: le sort à réserver aux leaders de la rébellion du M23. Même si la liste des «non réintégrables» s’est désormais réduite à une quarantaine de personnes, Kinshasa refuse d’aller plus loin dans des concessions auxquelles l’opinion publique congolaise est très hostile.
Chacun, en réalité, sait que le fond du problème est ailleurs: quelles ont été les véritables raisons de l’entrée en guerre du M23, avec le soutien, actif ou tacite, du Rwanda et de l’Ouganda? La mauvaise gouvernance au Nord Kivu est l’une des raisons avancées par les rebelles mais chacun sait qu’aussi longtemps que les vrais commanditaires du M23 n’auront pas abattu leurs cartes (économique? territoriale? sécuritaire?) les palabres pourront se poursuivre…
Le père en voyage, la mère au culte, trois enfants périssent dans l’incendie de leur maison
un thé servi tardivement. Faute de courant, la fille aînée a allumé une bougie pour éclairer la maison pendant qu’elle préparait le thé. Elle aurait oublié de l’éteindre quand elle est allée dormir. La rescapée raconte: «On a vu le feu sur le matelas. C’est mon petit frère qui l’avait constaté le premier et il m’a éveillée. J’ai tiré mes petits-frères. Ma grande sœur ne bougeait pas. J’ai pris de l’eau pour asperger la mousse
mais ils étaient déjà morts». Les deux enfants ont ensuite cherché la clé pour ouvrir la porte en vain. Les voisins, alertés par leurs bruits, ont accouru mais il n’ont réussi à casser la porte et à entrer dans la maison au bout de deux heures. Les témoins affirment que le petit garçon de deux ans est mort dans un centre de santé peu après leur admission. Ils expliquent aussi que les deux autres victimes ne seraient pas mortes de leurs blessures. Leurs corps ne portaient pas de grande trace de brûlure. Les enfants auraient succombé en silence après avoir inhalé la fumée dégagée par la combustion du matelas.
Les Concertations prennent fin samedi lors que le forum national convoqué par le le Chef de l’état et qui a ouvert le 7 septembre se clôture ce samedi 28 septembre, nombre d’états généraux n’avaient pas encore apprêté ni le rapport final, ni les documents pouvant figurer dans ce rapport. Dans nombre d’états généraux, le blocage paraissait au rendezvous. C’est le cas de celui en charge de l’économie, finance et secteurs productifs où, après trois jours d’école buissonnière, aucune plénière n’a pu être convoquée à l’hôtel Royal. Au Palais du peuple, la question de la «gestion consensuelle de
Mwenze Kongolo. DR. l’état» - le partage du pouvoir - fait débat, rapporte radiokapi. Selon des délégués de la Société civile, il faudrait s’attendre à la mise en place d’un nouveau gouvernement qui émanerait d’une nouvelle coalition majoritaire. Mais le sujet divise au sein du groupe thématique gouvernance, où les positions des trois composantes - ma-
Jean-Pascal Labille a invité le président Joseph Kabila à se rendre en Belgique en 2014. Le chef de l’état congolais a été convié aux commémorations du centenaire de la Première guerre mondiale qui auront lieu sur le «front de l’Yser». Durant la guerre 14-18 en effet, des soldats congolais appartenant à la Force Publique, l’armée congolaise de l’époque, dirigée par des officiers belges, ont combattu aux côtés des troupes alliées. Ils ont participé à la «bataille de l’Yser» et surtout, le 19 septembre 1916, ils ont remporté la victoire de Tabora, mettant en
déroute les troupes allemandes qui opéraient depuis le Tanganyika, la Tanzanie d’aujourd’hui. Cette importante victoire permit à la Belgique de prendre place aux côtés des vainqueurs et de négocier son «butin de guerre» c’est-à-dire un protectorat sur les deux colonies allemandes qu’étaient à l’époque le Burundi et le Rwanda. Selon Didier Reynders, ce séjour en Belgique du président Kabila devrait être l’occasion d’organiser plusieurs contacts bilatéraux. Une autre visite en Belgique du président congolais pourrait avoir lieu en avril 2014 à l’occasion
du sommet Union européenne Afrique, à laquelle seront invités 54 chefs d’état africains, à l’exception de personnalités visées par la justice internationale comme le Soudanais Omar el Béchir. Pour sa part, le Premier Ministre Elio di Rupo, qui avait été obligé d’annuler sa participation au sommet de la francophonie en octobre 2012 pour cause d’élections communales, a été invité à se rendre à Kinshasa par son homologue congolais Augustin Matata Mponyo. Si Didier Reynders espère que ce déplacement puisse avoir lieu dans les plus brefs délais, le Premier Mi-
nistre se montre plus réservé: il a conditionné son voyage à des avancées démocratiques en RDC, se souvenant manifestement des irrégularités relevées lors des dernières élections de 2011, qui avaient provoqué la fureur de l’opposition et de violentes manifestations à Bruxelles. On peut imaginer que le Premier Ministre conditionnera également son déplacement au sort de détenus politiques, dont le Belge Eric Kikunda, une situation que Reynders avait évoquée lors de son dernier déplacement à Kinshasa mais sans succès jusqu’à présent. Les ministres Reyn-
rois enfants d’une même famille, âgés de 12, 5 et 2 ans, sont morts dans la nuit du mardi au mercredi 25 septembre dans l’incendie de leur maison dans la commune de Kisenso à Kinshasa. Deux autres enfants dormaient dans la même maison. L’un d’eux - une fille âgée de 9 ans - affirme que le feu est parti d’une bougie restée allumée pendant la nuit. L’enfant indique que le drame s’est produit en l’absence des parents. Le père était en voyage tandis que la mère avait passé la nuit dans une veillée de prière. Avant de partir à la prière vers
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Colette Br=aeckman n
jorité, opposition et Société civile - restent diamétralement opposées. Par ailleurs, on a appris que l’ancien ministre de la Justice, Mwenze Nkongolo (proche de l’opposant Kamerhe), s’est retiré des concertations. L’ancien collaborateur du Mzee Laurent Désiré Kabila a déclaré jeudi 26 septembre que les problèmes de fond n’avaient pas été évoqués en vue de consolider la cohésion nationale afin de mettre fin à la guerre dans l’Est du pays. Mwenze Kongolo est président du parti des Patriotes Kabilistes. Il s’en va après un autre concertateur parti quatre jours après l’ouverture: Clément Kanku, président du parti d’opposition Mouvement pour le Renouveau.
La Belgique invite le Congo pour se rappeler des soldats congolais qui l’avaient placée à la table des vainqueurs
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arallèlement aux contacts diplomatiques bilatéraux et au sommet sur la région des Grands Lacs, auquel la Belgique a participé en force, la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU est aussi l’occasion d’une multiplication de rencontres bilatérales qui renforcent les bonnes relations entre les états. C’est ainsi que le gouvernement belge, représenté à New York par le Premier Ministre Elio di Rupo, le Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders et le Ministre de la Coopération
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ders et Labille ont également participé à un sommet rassemblant les onze chefs d’état de la région des Grands Lacs, qui, à l’instar de leurs représentants à Kampala, ont à nouveau débattu de la guerre à l’Est du Congo et ils sont sommé le gouvernement de Kinshasa comme les rebelles du M23 de conclure au plus vite leurs négociations. La date limite de 14 jours qui avait été donnée aux négociateurs est en effet dépassée et les négociations se trouvent toujours au point mort, butant entre autres sur la question du sort à réserver aux leaders de la rébellion.
Colette Br=aeckman n
Les mots clé |
Kagame attaque la CPI à l’ONU
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Paul Kagamé.
REUTERS -Mary Altaffer.
e président rwandais Paul Kagame a attaqué la CPI, la Cour Pénale Internationale, dans un discours musclé à la tribune de l’ONU. Le président rwandais était mercredi 25 septembre, à la tribune des Nations unies lors de son Assemblée générale. Et il s’en est pris à la Cour pénale internationale qui, a-t-il déclaré, «humilié les Africains». «Soutenir le consensus global contre l’impunité et créer une justice internationale pour la combattre, nous l’avons fait, en pensant qu’un tel système favoriserait la paix et la sécurité entre les nations. La Cour Pénale Internationale a violé ces principes. La CPI a fait preuve de préjugés à l’égard des Africains. Au lieu de promouvoir la justice et la paix, elle a négligé les efforts de réconciliation en humiliant les Africains et leurs leaders pour servir les intérêts politiques des puissants. Les procès en cours contre les président et viceprésident kényans le démontrent comme une évidence. Les leaders kényans ont montré leur détermination à rompre avec les erreurs du passé en réconciliant les communautés, pour aller de l’avant, c’est ce qui explique que les citoyens kényans ont voté pour eux. Les Nations unies et le Conseil de sécurité doivent étudier cette situation mais également la question plus large de la compétence universelle». Nul ne sait encore si les autres Chefs d’état africains partagent ce point de vue.
Espaces maritimes et souveraineté nationale
Les chiffres clé |
DSK à la tête de LSK
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En acceptant la ZIC, le Congo a accepté de perdre, au profit de son voisin angolais, environ 30 km de longueur de son espace maritime.
’exploitation du plateau continental qui revient au Congo dans son entièreté est une de très rares voies qui peuvent procurer à notre pays des revenus annuels de l’ordre de plusieurs milliards des dollars dans moins d’un an, voire dans un délai encore plus court. Il suffit que la RDC récupère les espaces maritimes qu’elle revendique, soit par les négociations bilatérales soit par un arrêt d’un tribunal international pour que les entreprises qui exploitent actuellement ces espaces soient appelées à verser les droits de l’état propriétaire, non plus au gouvernement angolais mais au gouvernement congolais. Cela peut se faire du jour au lendemain. Cependant, les autres projets (miniers, forestiers, hydrocarbures dans la cuvette centrale, dans les lacs de l’Est du pays) demandent un délai minimum de cinq ans, voire plus, à dater du jour de leur démarrage effectif sur le terrain (aucun n’a encore effectivement démarré) pour commencer à produire. Puisque ces assises visent à trouver des solutions rapides aux problèmes économiques et sociaux de notre pays, le projet du plateau continental présente toute son importance et toute son urgence.
En outre, plusieurs personnes doutent de la volonté réelle du pouvoir congolais de résoudre ce problème délicat avec l’Angola, pays ami. Ci-après, je me permets de livrer quelques informations qui montrent que le pouvoir congolais agit avec détermination et courage exceptionnel pour que le pays exerce réellement sa souveraineté sur les espaces maritimes qui lui reviennent du droit international en la matière.
par le professeur géologue Kasongo-Numbi Kashemukunda.
Ce texte comprend quatre points: l’état des lieux (origine du différend), les actes posés par les deux pays, mes constats et mes propositions. 1. éTAT DES LIEUX. 1.1. Défifinition des espaces maritimes d’un pays côtier et les droits de ce pays sur ces espaces. Entre la côte et la haute mer, on peut distinguer sept espaces maritimes que nous allons présenter ici (voir figure ci-dessous, tirée de Google; les définitions et le droit international reproduits ici sont principalement tirés aussi de Google): (i) Les eaux intérieures. Il s’agit de l’espace maritime entre la terre ferme et les lignes de base reliant les points saillants terrestres de la côte. C’est à partir de ces lignes de base que
l’on mesure les distances entre la côte et les limites des espaces maritimes, la largeur de ces espaces. Les eaux intérieures ne font pas partie des espaces maritimes mais plutôt des eaux continentales à même titre que les lacs et les cours d’eau du pays côtier (les ports, les havres, les rades, les estuaires, les baies historiques sont dans les eaux intérieures). La souveraineté de l’État côtier y est totale. L’accès à ces eaux est du seul ressort de l’État, dont les lois et règlements sont pleinement applicables. Les navires privés étrangers bénéficient d’un droit de libre entrée dans les ports sur la base d’une disposition conventionnelle (convention de Genève de 1923). L’État peut réglementer voire interdire l’accès à ses ports des navires de guerre étrangers. (ii) La Mer Territoriale. C’est l’espace maritime dont la largeur est de 12 milles marins, soit 22,224 km (1 mille marin ou mille marin international ou mille nautique, vaut 1,852 km). C’est donc l’espace maritime compris entre la ligne de base et 12 milles marins (autrefois, la mer territoriale s’étendait à 3 milles marins de la côte, à une portée de canon ; comme les canons d’aujourd’hui ont une portée plus grande, l’ONU a aussi augmenté la largeur de la mer territoriale des pays côtiers). L’État exerce sa souveraineté sur les eaux territoriales : sur la
nappe d’eau, mais aussi sur le fond et le sous-sol ainsi que sur l’espace aérien surjacent. Les navires étrangers, qu’il s’agisse de navires de commerce ou de navires de guerre, ont un droit de passage inoffensif dans la mer territoriale. Le passage ne doit pas cependant porter atteinte à la paix, au bon ordre et à la sécurité de l’État côtier. L’État côtier peut suspendre temporairement le droit de passage inoffensif des navires étrangers (en raison de manœuvres militaires, par exemple) (iii) La Zone contigüe. D’une largeur maximale de 12 milles marins audelà de la limite extérieure de la mer territoriale. La Zone Contigüe est un «espace tampon» où l’État ne dispose que de quelques compétences finalisées (contrôles pour prévenir et réprimer les infractions aux lois nationales dans certains domaines). La convention de 1958 permet à l’État riverain d’exercer les contrôles nécessaires en vue de prévenir ou de réprimer les infractions à ses lois et règlements douaniers, fiscaux, sanitaires ou d’immigration sur son territoire ou dans sa mer territoriale. (iv) La Zone économique Exclusive. La zone économique exclusive est d’une largeur maximale de 200 milles (370 km) au-delà des lignes de base. L’État côtier dispose de droits souverains aux fins d’exploration et d’exploitation, de conservation et de gestion des ressources
naturelles, des eaux surjacentes aux fonds marins, des fonds marins et de leur sous-sol. L’État côtier peut donc réglementer l’activité de pêche, notamment fixer le volume autorisé des captures. L’État côtier a les droits souverains en ce qui concerne l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles biologiques ou non biologiques des eaux surjacentes aux fonds marins, des fonds marins et de leur sous-sol. Il a aussi les droits aux fins de conservation et de gestion des ressources naturelles biologiques (à l’exception des espèces sédentaire qui relève du régime du plateau continental) ou non biologiques, par exemple: quota de pêche, les périodes de pêche etc. De plus, l’État côtier détient les droits souverains en ce qui concerne les autres activités tendant à l’exploitation et à l’exploration de la ZEE à des fins économiques comme la production de l’énergie via le vent ou les courants marins. L’État côtier possède également le droit exclusif de procéder à la construction et d’autoriser et de réglementer la construction, l’exploitation et l’utilisation d’îles artificielles, installations et ouvrages. L’État côtier a juridiction exclusive sur ces îles artificielles, installations et ouvrages y compris en matière de lois et règlement douaniers, fiscaux, sanitaires, de sécurité et d’immigration. L’État côtier a cepen-
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dant les droits non exclusifs de réglementer, d’autoriser et de mener des recherches marines à but scientifiques dans la ZEE tenant compte des intérêts des autres états engagés dans la recherche scientifique marine. Néanmoins, les recherches dans la ZEE sont menées avec le consentement de l’État côtier en question. Les droits concernant la protection de l’environnement marin sont aussi non exclusif, mais l’État côtier garde la compétence législative et exécutive concernant l’immersion, la pollution causée par les autres navires et de la pollution résultant des activités menées dans la zone des fonds marins. L’État côtier doit en plus assurer la liberté de navigation, la liberté de survol ainsi que la liberté de poser des câbles et pipelines sousmarins, toujours avec le consentement de l’État côtier. (v) Le plateau continental. Lorsque l’on observe le fond marin à partir de la côte, on voit qu’il descend d’abord en pente douce sur une distance variant de quelques kilomètres à quelques centaines des kilomètres, c’est le plateau continental au sens strict, puis la pente devient brusquement abrupt sur quelques kilomètres, c’est le talus continental, et puis la pente redevient douce, c’est le pied du talus continental où il y a un glacis. Le plateau continental au sens strict, le talus continental et le
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sk a pris la présidence du conseil d’administration du groupe Anatevka, désormais dénommé «Leyne, Strauss-Kahn and Partners, Compagnie Financière» (LSK) en vue d’y développer une activité de banque d’affaires internationale. Depuis près de deux ans, l’ancien directeur général du FMI œuvre dans le monde entier en tant que conseiller de gouvernements étrangers (Serbie et Soudan du Sud) et de plusieurs entreprises (la Banque russe de développement des régions, le Russian Direct Investment Fund, la National Credit Bank ou un consortium de banques marocaines). Afin de développer ces nouvelles activités, l’ancien ministre français de l’économie et des Finances a souhaité s’appuyer sur les équipes et la présence internationale de la Compagnie Financière Anatevka, un groupe fondé en 1994 par Thierry Leyne, un entrepreneur de la première heure dans le secteur bancaire et financier (co-fondateur de Consors, Synthesis Bank, EBPF-Financière de l’Echiquier, Assya, Firstcaution). Anatevka Compagnie Financière compte une centaine de collaborateurs répartis dans six pays: Luxembourg, Belgique, Monaco, Israël, Suisse, Roumanie. Le groupe rassemble différents pôles d’activités financières réglementées, à savoir la gestion d’actifs (Groupe Assya), le corporate finance, l’intermédiation financière et l’assurance (Groupe Firstcaution). Thierry Leyne s’est dit «heureux» de l’arrivée de Dominique StraussKahn à la présidence du groupe et vante «sa vision globale et son expertise unique» qui va permettre de développer un pôle de banque d’affaires qui va privilégier une culture entrepreneuriale internationale».
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Des espaces maritimes congolais
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glacis, forment ensemble la marge continentale ou le plateau continental au sens large. Après le glacis, le fond marin s’étend sur une surface subhorizontale fortement accidentée appelée pleine abyssale. La convention de Montego Bay (Convention des Nations Unies sur les Droits de la Mer signée à Montego Bay, en Jamaïque, le 10 décembre 1982 et que la RDC a ratifiée en 1989) définit les critères du plateau continental sur une base juridique: • le plateau continental juridique s’étend à partir des lignes de base sur 200 milles marins au minimum, même s’il n’y a pas de plateau continental géologique; • si le plateau continental naturel excède les 200 milles marins, il s’arrêtera juridiquement au rebord externe de la marge continentale, c’est-à-dire là où tout plateau continental cesse géologiquement; • en tout état de cause, le plateau continental juridique ne peut s’étendre au-delà d’une limite maximale : soit 350 milles marins à partir des lignes de base, soit 100 milles marins audelà de l’isobathe 2500 mètres (c’est-à-dire la ligne reliant les points d’égale profondeur = 2500 m). L’État riverain est libre de choisir entre le critère de distance et le critère de profondeur, le critère le plus favorable. Le régime juridique du plateau continental ne concerne que le fond et le sous-sol au-delà de la mer territoriale. L’État côtier dispose de droits souverains relatifs à l’exploitation et l’exploration des ressources naturelles du plateau continental, ce qui porte sur les fonds marins et leur sous-sol, à l’exclusion des eaux surjacentes. (vi) La haute mer. La haute mer commence au-delà de la limite extérieure de la ZEE et représente 64 % de la surface des océans. Le principe de la liberté y prévaut : liberté de navigation, de survol, de la pêche, de la recherche scientifique, de poser des câbles et des
pipe-lines, de construire des îles artificielles. L’ordre juridique qui s’y applique est celui des autorités de l’État dont le navire bat le pavillon. C’est donc une compétence personnelle, fondée sur la nationalité du navire. Les États côtiers disposent seulement d’un droit de poursuite en haute mer, lorsque la poursuite a commencé dans une zone relevant de la juridiction de l’État poursuivant. (vii) La Zone. La Zone est le fond marin et le sous-sol de ce fond sous la haute mer. Elle commence là où sombrent les plateaux continentaux. La convention de Montego Bay consacre le principe issu de la résolution 2749 (XXV) de l’Assemblée générale: la Zone échappe à toute appropriation; «Bien commun», elle doit être uniquement utilisée «à des fins exclusivement pacifiques» et exploitée «dans l’intérêt de l’humanité tout entière». Si l’appropriation nationale des ressources de la Zone est interdite, la convention instaure un régime d’appropriation collective à travers l’Autorité internationale des fonds marins qui agit pour le compte de l’humanité tout entière, mais elle pourrait ellemême tirer un revenu (taxes) de cette exploitation par l’intermédiaire d’un organe spécifique, l’Entreprise (non encore mis en œuvre). Néanmoins, la perspective de l’exploitation des ressources des fonds marins, notamment des nodules polymétalliques, et l’enjeu économique que celleci pourrait représenter ont poussé les pays développés à négocier un accord de mise en œuvre des dispositions de la convention de Montego Bay. Sous la pression des grandes puissances, l’accord du 28 juillet 1994 a substantiellement remanié la partie XI de la convention en donnant plus de pouvoirs aux pays industrialisés au sein de l’Autorité (ils se voient reconnaître un droit de veto au Conseil) et en faveur de l’investissement privé, aux dépens de l’objectif initial plus altruiste du texte
de 1982, qui visait une redistribution équitable de ces richesses à l’échelle planétaire. Huit États industriels ont obtenu auprès de l’Autorité Internationale des Fonds Marins des contrats d’exploration dans la Zone 1.2. La problématique de nos espaces maritiques et plus particulièrement du Plateau continental. La RDC, pays côtier, ne dispose ni de l’entièreté de sa Mer Territoriale, ni de la Zone Contigüe, ni de la Zone économique Exclusive et, partant, du plateau continental. Ceci au motif que ces espaces sont actuellement occupés de fait par l’état angolais qui les exploite à son compte exclusif. Cet état de choses la RDC ne l’accepte plus ; d’où les pourparlers entre les deux pays commencés depuis 2000 et qui se sont accentués depuis 2004. Il faut noter ici que l’Angola n’occupe pas les zones d’intérêts communs de la RDC comme le dit en page 62 le document de travail sur le Concertations Nationales qui a été remis aux participants. L’Angola occupe les espaces maritimes en prolongement naturel du territoire continental de la RDC; c’est pour cela que la RDC se bat pour exercer sa souveraineté sur ces espaces maritimes et ma communication relate cette lutte inlassable et patriotique que mène l’Autorité Suprême, Garant de la Nation, ainsi que les difficultés et les pièges qu’il doit déjouer, lutte qui demande l’appui de tous pour son aboutissement heureux. 2. Actes posés par les deux pays et leurs significations. a. Ces pourparlers ont donné lieu à la création, en 2007, d’une Zone d’Intérêts Communs entre l’Angola et la RDC. b. La RDC a créé une Commission Nationale d’Etudes sur le Plateau Continental de la République Démocratique du Congo (CEPC/ RDC) qui dépend du ministère de l’Intérieur et qui fonctionne sous l’autorité du Comité de
Pilotage présidé par le Premier Ministre. c. Par sa lettre du 20 juin 2011, le Premier Ministre a, agissant sur l’instruction du Chef de l’état, demandé à la Commission Nationale d’études sur le Plateau Continental de la République Démocratique du Congo (CEPC/ RDC) d’arrêter les préoccupations relatives au prolongement du plateau continental de la RDC au-delà de 200 milles marins pour entamer, sans délai, des discussions avec les experts angolais en vue de la délimitation du plateau continental en deçà de 200 milles marins. Ces discussions que demandait le Chef de l’état avec insistance n’ont toujours pas encore démarré, la CEPC/RDC déclarant par écrit qu’elle n’aurait reçu la lettre précitée du Premier Ministre qu’un an après l’envoie de celle-ci! d. En vertu des articles 91, 213 et 214 de la Constitution, le Président de la République négocie aussi avec la partie angolaise et collabore avec le Gouvernement sur le sujet. e. Profitant du dépôt de sa note verbale préliminaire pour le prolongement de son plateau continental au-delà de 200 milles marins, la RDC a déposé à l’ONU, le 11 mai 2009, les limites latérales de ses espaces maritimes qu’elle a tracées unilatéralement par la loi n° 09/002 du 07 mai 2009 portant Délimitation des espaces maritimes de la République Démocratique du Congo. f. Le 31 juillet 2009, l’Angola a déposé à l’ONU une note verbale dans laquelle il déclare ne pas reconnaître les limites latérales inscrites dans la loi congolaise précitée que la RDC a tracées unilatéralement en violation de l’article 83 de la Convention de Montego Bay. Le Secrétaire Général de l’Onu a publié sur son site cette note verbale de l’Angola. http://www.un.org/ Depts/los/clcs_new/ commission_preliminary.htm. g. Sur instruction du Président de la République en vertu des
articles 91, 213 et 214 de la Constitution, le ministère des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie a, en date du 14 juin 2010, déposé au près du Secrétaire Général de l’ONU une note verbale dans laquelle elle confirme les limites latérales contestées par l’Angola et dénonce l’occupation illicite de ses espaces maritimes par la République d’Angola qui les exploite depuis des décennies à son compte en violation des paragraphes 1 et 2 de l’article 77 de la Convention de Montego Bay. Le Secrétaire Général de l’Onu a publié sur son site cette note verbale de le la RDC. http:// www.un.org/Depts/los/ clcs_new/commission_ preliminary.htm. h. Par sa note verbale du 07 juin 2012, la République d’Angola a saisi le Secrétaire Générale de l’ONU pour attirer son attention sur le fait que l’espace maritime sollicité par la République de Gabon empiéterait sur les espaces maritimes objets des conventions que l’Angola a signés avec les pays voisins. Voir site http://www.un.org/ Depts/los/clcs_new/ submissions_files/ gab60_12/clcs60_2012_ ang.pdf. i. En vertu des articles 91, 213 et 214 de la Constitution, le Président de la République, a instruit le ministère des Affaires étrangères, Coopération Internationale et Francophonie de la RDC a adresser une note verbale au Secrétaire Général des Nations Unies pour préciser que la RDC n’a signé aucun accord international avec un pays voisin qui empiéterait sur l’espace maritime réclamé par la République du Gabon pour le prolongement de son plateau continental au-delà de 200 milles marins. Dans la même note verbale, la RDC a précisé que l’accord signé avec l’Angola pour la création d’une Zone d’Intérêt Commun (ZIC) concerne un espace maritime situé sur les blocs pétroliers que la République d’Angola exploite actuellement
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pour son compte personnel et ne déborde ni sur l’espace maritime de la République du Congo et encore moins sur celui du Gabon situé plus loin. La dite note verbale de la RDC, déposée auprès du Secrétaire Général le 31 août 2013, sera publiée sur le site de l’ONU sous peu. 3. Mes constats. 3.1. Du dossier relatif au prolongement de notre plateau continental au-delà de 200 milles maris. 3.1.1. De l’urgence ou non de la fixation de la limite extérieure de notre marge continentale au-delà de 200 milles marins. Le dossier de la RDC sur l’extension de la limite de sa marge continentale au-delà de 200 mille marins ne sera jamais examiné avant que notre pays et l’Angola ne résolvent le différend qui les oppose sur les limites latérales de leurs espaces maritimes respectives. En effet, le point 5 de l’annexe I du Règlement Intérieur de la Commission des Nations Unies sur les Limites du Plateau Continental stipule: «Dans le cas où il existe un différend terrestre ou maritime, la Commission n’examine pas la demande présentée par un État partie à ce différend et ne se prononce pas sur cette demande...». Il n’y a donc pas urgence à travailler sur le prolongement de nos espaces maritimes au-delà de 200 milles marins étant donné qu’à l’absence de leurs limites latérales définitives, personne ne peut dire où se situent ces espaces, et partant, où les prolonger au-delà de 200 milles nautiques. 3.1.2. De l’opportunité de fixer la limite extérieure au-delà de 200 milles marins. Tous les blocs pétroliers que nous revendiquons ainsi que ceux actuellement exploités par les autre pays du Golf de Guinée (Gabon, Cameroun, Guinée Equatorial, République du Congo, RDC, Angola,) se trouvent tous en deçà de 200 milles marins et aucun gisement d’hy-
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Un Angolais contrôle une banque portugaise
L
’ entrepreneur angolais Antonio Mosquito, va devenir le principal actionnaire de l’entreprise portugaise de BTP Soares da Costa Construção SGPS en apportant 70 millions € en numéraire dans le cadre d’une augmentation de capital validée à l’unanimité par la dernière assemblée générale extraordinaire. Le nouvel acquéreur a déjà fourni une garantie bancaire afin de de sécuriser le paiement des actions une fois levées toutes les conditions suspensives. Mosquito contrôlera au terme de l’opération 66,7% du capital Soares da Costa qui a réalisé en 2012 44,1% de son chiffre d’affaire en Angola. António Mosquito est le président fondateur de Grupo Antonio Mosquito comprenant plusieurs entreprises dont Mbakassy Veículos concessionnaire des marques Audi et Volkswagen, Falcon Oil actif dans l’exploration pétrolière et CCL - Construção Civil. Son fonds d’investissement Antonio Mosquito Capital Partners détiendrait des participations dans diverses banques (Commercial Bank of Huambo, Banco Caixa Geral Totta de Angola, Angola Banco Comercial, Banco Sol, Banco Keve).
Une ambition africaine
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e groupe bancaire sud-africain Standard Bank Ltd a une ambition africaine, le continent constituait désormais le cœur de cible de sa stratégie, au regard de l’importante croissance des échanges et des investissements que connait ce continent. Face à un forum des médias en Afrique du Sud, Barend Johannes (Ben) Kruger, un des deux directeurs généraux, a déclaré que la vision actuelle de la banque était de bâtir une institution financière de premier plan axée sur l’Afrique.
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Un géologue étudie nos espaces maritimes (suite de la page 7).
drocarbures n’a encore été découvert et prouvé au-delà. La RDC a donc intérêt à d’abord chercher à exercer sa souveraineté sur les espaces maritimes qu’elle revendique en deçà de 200 milles marins qui contiendrait plusieurs centaines des milliers des barils exploitables par jour, au-lieu d’aller se battre pour des gisements hypothétiques qui se trouveraient au-delà de 200 milles marins. 3.1.3. Des aspects juridiques. Quand bien même le Gouvernement congolais déciderait aujourd’hui à aller chercher les richesses (encore hypothétiques) au delà de 200 milles marins, pour y accéder et y faire des travaux, il faudrait avoir l’autorisation de l’Angola, pays qui occupe actuellement les espaces maritimes que revendique la RDC ou leurs prolongement au-delà de 200 milles marins. L’accord de ce pays me semble improbable, car cela signifie que l’Angola accepte la souveraineté de la RDC sur les espaces qu’il exploite actuellement. Cela paraîtrait même comme une provocation belliqueuse si la RDC s’autorisait à aller exécuter des travaux de recherche géologique sur les espaces maritimes de l’Angola sans accord explicite de ce pays. 3.1.4. De la praticabilité. Il est impossible de travailler sur le prolongement au-delà de 200 milles marins d’un espace maritime dont on ne connait pas encore l’emplacement réel en-deçà de 200 milles marins. En effet, nous avons unilatéralement délimité notre espacé maritime en deçà de 200 milles marins et l’Angola a refusé de nous reconnaitre cet espace qu’il occupe jusqu’à ce jour et nous demande de négocier avec lui un nouvel emplacement de notre espace maritime. Donc avant de fixer l’emplacement du nouvel espace maritime de la RDC avec des limites convenues avec l’Angola, personne ne peut aujourd’hui prolonger un espace encore inconnu au-delà de 200 milles marins. De tout ce qui précède, j’affirme, aujourd’hui, que tout travail dans le sens de prouver que le plateau continental de la RDC irait au-delà de 200 milles marins avant que l’Angola et la RDC n’aient tracé d’un commun accord des limites latérales de leur espaces maritimes ou qu’un tribunal international ne leur impose ces limites, serait un gaspillage de temps et d’argent et, dans une
certaine mesure, fort dangereux pour la paix dans la région. C’est, à mon avis, une des distractions qui met en veilleuse la question importance et primordiale des limites latérales de nos espaces maritimes en-deçà de 200 milles marins. 3.2. Des limites latérales de nos espaces maritimes. 3.2.1. De l’absence des limites latérales de nos espaces maritimes (la mer territoriale, la zone contigüe, la zone économique exclusive, le plateau continental). Deux raisons au moins ont amené la RDC à ne pas trouver un compromis avec l’Angola pour tracer ces limites d’un commun accord.
a. Première raison. Le régime du Président Mobutu semble avoir délibérément refusé, pour des raisons obscures, de tracer les limites latérales entre les espaces maritimes de deux pays. Cela ressort clairement de l’exposé des motifs de la Loi n° 74-009 du 10 juillet 1974 portant délimitation de la Mer Territoriale du Zaïre . Je cite l’avant dernier paragraphe de cet exposé des motifs: «La présente loi ne précise pas à partir de quels points sont tirées les frontières latérales mais se borne à fixer les lignes directrices devant régir la limitation des frontières maritimes zaïroises ; ceci dans le but de préserver ses chances dans les négociations avec ses voisins, compte tenu de l’évolution de la situation politique en Afrique et dans le monde». Le fait de n’avoir pas tracé les limites latérales des espaces maritimes du Zaïre en 1974 quand il fait le faire a occasionné un très important manque à gagner pour notre pays pendant ces 39 ans. Il n’est jamais trop tard pour mieux faire. b. Deuxième raison. Après le régime Mobutu, les limites latérales ne sont toujours pas tracées du fait des agissements incompréhensibles de certains experts et responsables qui sont parvenus à détourner l’attention du Gouvernement vers trois leurres, à savoir, (i) la fixation de la limite extérieure au-delà de 200 milles marins comme fait prioritaire par rapport à la tracée des limites latérales. Ils prétendent, en effet, qu’il y aurait d’énormes quantités de pétrole brut et de gaz naturel au-delà de 200 milles marins! (ii) affirmations selon lesquelles l’Angola attaquerait militairement la RDC si celle-ci osait demander à tracer
les limites latérales de ses espaces maritimes. Pour moi, sans exclure totalement cette attaque militaire, je pense que l’Angola qui sait très bien le danger de cette attaque, notamment ce qui est advenu à l’Irak quand il a attaqué le Koweït, préfère nous attaquer et nous battre plutôt juridiquement, je tente de le démontrer à la litera i du point 4 de ma communication (iii) l’exploitation de la Zone d’Intérêts Communs (ZIC) entre l’Angola et la RDC. Je parle de la dite ZIC au point 3.3. ci-dessous.
3.2.2. De limites contenues dans la loi du 07 mai 2009. Les limites latérales contenues dans la loi n° 09/002 du 07 mai 2009 portant Délimitation des Espaces maritimes de la République Démocratique du Congo2009 (dessinées en rouge sur la photo satellite de la figure 3 que j’ai tiré de Google Earth et sur laquelle j’ai tracé moi-même les limites latérales des pays de la région) sur base de laquelle le Gouvernement de la RDC a déposé à l’ONU sa note verbale préliminaire le 11 mai 2009 suscitent trois problèmes au moins: a. Ces limites ont été tracées unilatéralement par la RDC sans accord ni concertation avec la République d’Angola, pays dont les côtes sont adjacentes à la nôtre. Ceci viole les dispositions internationales, notamment l’article 83 de la Convention de Montego Bay qui dispose à son alinéa 1: «La délimitation du plateau continental entre états dont les côtes sont adjacentes ou se font face est effectuée par voie d’accord (c’est moi qui souligne) conformément au droit international tel qu’il est visé à l’article 38 du Statut de la Cour Internationale de Justice». Se basant sur cette disposition de la Convention de Montego Bay, l’Angola avait, dans la note verbale déposée à l’ONU le 31 juillet 2009 (voir site de l’ONU un.org/Depts/ los/clcs_new/submissions_files/preliminary/ ago_re_cod_2009.pdf) déclaré qu’il ne reconnaissait pas ces limites latérales tracées unilatéralement par la RDC. Il semble même que l’Angola se préparerait à profiter de cette erreur de la RDC pour l’attaquer en droit. b. La limite Nord et la limite Sud (dessinées en rouge sur la photo satellite de la figure 3) coupent la limite qui sépare l’espace maritime du Cabinda et l’espace maritime de la République du Congo. Ainsi, près de la moitié de l’espace maritime
que s’octroie unilatéralement la RDC se trouve sur l’espace maritime de la République du Congo et son prolongement au-delà de 200 milles marins entre en plein sur l’espace maritime que le Gabon sollicite au-delà de 200 milles marins dans la note verbale définitive qu’il a déposée le 12 avril 2012 à l’ONU (http:// www.un.org/Depts/ los/clcs_new/submissions_files/gab60_12/ CLCS_60_2012_LOS. pdf). c. Du fait que ces limites (en rouge sur la photo satellite) que la RDC a tracées unilatéralement coupent la limite maritime entre le Cabinda et la République du Congo (Brazzaville), elles privent à la Mer Territoriale de la République du Congo d’avoir l’accès à la Haute Mer. Ceci viole les dispositions de l’alinéa 6 de l’article 7 de la convention de Montego Bay qui stipule: «La méthode des lignes de base droites (qui a été utilisée) ne peut être appliquée par un état de manière telle que la mer territoriale d’un autre état se trouve coupée de la haute mer ou d’une zone économique exclusive». 3.3. De la zone d’intérérêts communs (ZIC). La Zone d’Intérêts Communs dont l’accord de création a été signé par la partie angolaise et la partie congolaise le 30 juillet 2007 et ratifié par la RDC le 19 mai 2008, pose plusieurs problème que je présente ici avec mes yeux de chercheur. 3.3.1. De la position géographique de la ZIC. Une ZIC est généralement déterminée de part et d’autre d’une limite latérale qui sépare les espaces maritimes des pays qui exploitent conjointement la dite ZIC. à titre d’exemple, l’Angola et la République du Congo ont signé récemment un accord pour exploiter ensemble le bloc de Lianzi comme une ZIC car ce bloc se trouve à cheval sur la limite latérale qui sépare l’espace maritime de la province angolaise de Cabinda de celui de la République du Congo. Or il se fait que la ZIC proposée par l’Angola et acceptée par la RDC se situe tout justement sur le prolongement de la limite Sud qui sépare l’espace maritime qu’exploite actuellement en off-shore la RDC et l’espace maritime qu’exploite en off-shore la République d’Angola. Ceci signifie que par la définition même d’une ZIC, les deux parties signataires, reconnaissent la limite Sud de l’off shore congolais comme la limite entre leurs espaces
maritimes respectifs. Or la RDC ne peut pas retenir cette limite comme la limite définitive de son espace maritime aux motifs suivants: a. D’après les archives et l’exposé des motifs de Loi n° 74-009 du 10 juillet 1974 portant délimitation de la Mer Territoriale du Zaïre en ses paragraphes 4 et 16, cette limite Sud, tout comme la limite Nord d’ailleurs, n’étaient que les limites des concessions pétrolières accordées aux exploitants et aux prospecteurs de l’off-shore zaïrois par la Convention du 09 août 1969 approuvée le 14 octobre 1969. Ces limites de concessions pétrolières zaïroises sont d’abord devenues des limites avec les concessions pétrolières off-shore angolaises, et, par la suite, les limites de fait entre l’espace maritime de la RDC et l’espace maritime de l’Angola. Comme cette situation de fait avantageait l’Angola et comme le Zaïre de Mobutu avait ses idées ailleurs, les choses sont restées à l’état jusqu’à ce jour. b. Accepter de prolonger cette limite latérale Sud jusqu’à 200 milles marins comme le suggère la ZIC, non seulement notre espace maritime traverserait de part en part celui de la République du Congo (Congo Brazzaville), mais entrerait aussi d’environ 30 milles marins (près de 60 Km) dans celui du Gabon. Ce qui provoquerait des problèmes graves avec ces pays de la région. Il faudrait donc que la RDC évite de tomber dans ce piège qu’on lui tend. c. En évitant d’empiéter sur les espaces maritimes de la République du Congo et de la République du Gabon, la RDC n’aurait pas accès à la haute mer ; donc son problème actuel de manque d’ouverture à la haute mer demeurerait entier sans solution si la RDC acceptait le prolongement de la limite sud de son off shore actuel comme la limite définitive de son espace maritime. d. à mon avis l’Angola aurait amené la RDC à accepter cette limite dans la ZIC pour s’en servir ensuite comme une des limites définitive de l’espace maritime de la RDC. Pour cela l’Angola évoquerait les dispositions de l’alinéa 4 de la l’article 83 de la Convention de Montego Bay qui dispose: «Lorsqu’un accord est en vigueur entre les états concernés, les question relatives à la délimitation du plateau continental sont réglées conformément à cet accord». e. La ZIC ouvre la RDC à la haute mer par une étroite bande de 5 Km
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de longueur et traverse de part en part les espaces maritimes de la République du Congo (Congo Brazzaville) et de ceux du Gabon! Donc cette limite Sud de l’off shore congolais que l’Angola voudrait imposer à la RDC est porteuse des conflits, non seulement avec l’Angola mais aussi avec la République du Congo et la République du Gabon. Donc elle fragilisera la RDC en Afrique centrale. f. La carte situant la ZIC, quoique annoncée à l’article 1 de l’accord, n’a jamais été présentée au parlement par le ministre des hydrocarbures qui y avait présenté le projet d’accord. Plus tard, quand la carte figurant la ZIC a été présentée par la partie angolaise à la partie congolaise, elle ne portait pas les paraphes des ministres de deux pays qui l’avaient signé l’accord. Il y a alors lieu se demander si notre ministre avait réellement vu cette carte au moment où il avait apposé sa signature sur cet accord en Angola et de savoir quelle force juridique porte un annexe présenté plusieurs années après par une des parties à l’accord et qui n’est ni signé ni paraphé par l’autre partie? 3.3.2. De l’exploitabilité de la ZIC. a. La totalité de la superficie de la ZIC jusqu’à la profondeur d’environ 2000 m est déjà octroyée par la République d’Angola à Chevron qui exploite le bloc 14 qui contient la ZIC en sa partie Sud et par la RDC, en vertu de l’accord bilatéral du 18 juin 2003 entre la RDC et l’Angola, à la société Nessergy. Chevron n’entend pas céder cette partie de son bloc à la ZIC. Nessergy, elle, aurait demandé et obtenu une rondelle somme de 150 millions des dollars américains que Sonangol lui aurait remis au nom de Cohydro qui lui le remboursera plus tard quand la ZIC commencera à produire (sic). La RDC est-elle d’accord d’endosser cette dette? b. L’Acceptation de cette ZIC par la RDC détruit l’argument majeur qui fondait la légitimité de ses revendications relatives à son non accès ni à la Zone Economique Exclusive (ZEE) ni à la Haute Mer ; or la ZIC donne à la RDC une très étroite bande (5 Km seulement) d’accès à la ZEE et à la Haute Mer, est-ce, après avoir traversé les espaces maritimes de la République du Congo et de celui du Gabon! c. La ZIC réduit à seulement 5 km de longueur l’espace maritime de la RDC qui devrait en (suite en page 9).
Les chiffres clé |
Un fonds américain à Jobourg
e fonds d’investisL sement américain One Thousand & One
Voices (Mille et une voix) a annoncé, le 26 septembre, l’ouverture d’un bureau à Johannesburg et le recrutement de trois anciens hauts cadres de la banque sud-africaine Standard Bank. Le bureau sud-africain du fonds d’investissement sera dirigé par Navaid Burney, ancien président de la division capital-investissement de Standard Bank, selon un communiqué publié par One Thousand & One Voices. Navaid Burney sera épaulé par deux autres anciens hauts cadres de Standard Bank: Merafe Moloto, ex-directeur général de la division private equity et Michael Adiukwu, ancien responsable de l’unité leverage finance et acquisitions. One Thousand & One Voices a, par ailleurs, annoncé avoir levé plus de 100 millions de dollars sur les 300 millions qu’il espère récolter auprès de familles fortunées américaines et africaines à destination de l’Afrique subsaharienne. «Navaid, Merafe et Michael forment une équipe de classe mondiale d’autant plus qu’ils apportent chacun une compréhension profonde du paysage économique de l’Afrique subsaharienne et disposent de l’expérience nécessaire pour nous aider à réaliser nos objectifs grâce à des investissements susceptibles de générer la prospérité à travers l’Afrique et le rendement financier pour les familles qui alimentent le fonds», a déclaré Hendrik Jordaan, président et directeur général de One Thousand & One Voices. Lancé par John Coors, héritier du fondateur du brasseur américain Coors Brewing Co, One Thousand & One Voices cible prioritairement les pays africains enregistrant une forte croissance économique, dont le Kenya, le Ghana, la Tanzanie et le Nigeria.La stratégie du fonds consiste à prendre des participations minoritaires de 10 à 40 millions de dollars dans des entreprises réalisant un excédent brut d’exploitation (Ebitda) compris entre 2 et 15 million de dollars.
les dossiers du soft |
Espaces maritimes et souveraineté (suite de la page 8).
avoir, au moins une trentaine des kms (l’espace côtier de la RDC entre le Cabinda et l’Angola est d’environ 40 Km de long). Cependant, la ZIC a, en tout, 10 Km de longueur dont 5 reviennent à l’Angola et les 5 autres à la RDC; les espaces maritimes de part et d’autres de la dite ZIC sont angolais. L’article 1er de l’accord créant la ZIC précise, d’ailleurs, que celle-ci se situe entièrement dans les blocs pétroliers de l’espace maritime angolais. En acceptant la ZIC, la RDC accepte de perdre, au profit de l’Angola, environ 30 Km de longueur de son espace maritime. d. La ZIC se situe sur le canyon du fleuve Congo dans la mer, donc les travaux de mise en valeur des gisements hypothétiques de cette ZIC seront d’un coût très élevé du fait de la lutte contre ce courant du fleuve. 3.3.3. De partage des intérêts de la ZIC. L’article 3 de l’accord du 30 juillet 2007 créant la ZIC dispose: «La répartition des intérêts entre les parties dans la ZIC se présente de la manière suivante: République Démocratique du Congo: 50 % République d’Angola: 50 %. Nos recherches indiquent que les intérêts à se partager représentent 20 % du produit de vente tendis que 80 % représentent le coût de production. De ces 20 % d’intérêts, 80 % reviennent à l’exploitant, Chevron. Finalement les intérêts à se partager entre les deux signataires de l’accord du 30 juillet 2007 ce sont les 20 % des intérêts, soit 4 % du produit de la vente. En définitive, la RDC aura 10 % des intérêts ou 2 % hors taxes du produit de la vente et l’Angola en aura autant. C’est dans ces 2 % que la RDC paiera les taxes à l’Etat angolais et remboursera à la partie angolaise tous les frais des prospects forés existant sur la ZIC au moment de la signature de l’accord comme elle s’y est engagée à l’article 4 du dit accord. Faisons une simulation. La production actuelle de l’Angola est d’environ deux millions de baril par jour ; la superficie de la ZIC représente environ 0,5 % de la superficie totale qu’exploite l’Angola. Supposons que la ZIC produise par jour 0,5 % de la production journalière actuelle de l’Angola, cela donne 10 mille barils par jour. 2 % de 10 mille barils, cela donne 200 barils. Vendus au prix
de 100 US$ le baril, cela donne 20 mille US$ par jour, soit 7,3 millions des US$ hors taxes, comme gain de cet accord dans lesquels la RDC devra rembourser à l’Angola les frais que ce pays aurait engagés pour les travaux de prospections et dont l’Angola se garder encore d’en révéler la hauteur. Si on en déduit les taxes à payer à l’Etat angolais, la part à tirer de la ZIC se rétrécit encore davantage comme une peau de chagrin. Tout ça, pour ça ! Direz-vous, distingués Concertateurs ? Que voulez-vous que je vous réponde ? Ainsi vous comprendrait pourquoi le Chef de l’état gèle actuellement toutes les activités sur la ZIC ; surtout si l’accord de la ZIC est utilisé pour créer à la RDC des problèmes avec les autres pays du Golf de Guinée. 3.3.4. De l’avis du chercheur La RDC qui a vu que l’accord du 30 juillet 2007 créant la ZIC est utilisé actuellement pour l’opposer aux autres pays du Golf de Guinée, devrait se retirer de cet accord. Je suis géologue, je ne sais pas ce qu’en pensent les juristes patriotes.
3.4. CE QUE JE CROIS. a. Je crois que la RDC n’a pas d’autres priorités que d’appeler l’Angola à fixer ensemble les limites latérales de leurs espaces maritimes respectifs. Au cas où celles-ci ne seraient pas tracées d’un commun accord dans un délai maximum d’un an ou moins, à dater de ce jour, que la RDC saisisse les juridictions internationales pour départager les deux pays. b. Je crois que les questions du prolongement de notre espace maritime au-delà de 200 milles marins, tout comme l’accord du 30 juillet créant la ZIC et la recherche de mise en valeur de celle-ci, sont des distractions dans lesquelles ont met la RDC pour qu’elle ne se focalise pas sur le problème des limites latérales; entre temps, l’Angola pompe jour et nuit les hydrocarbures se trouvant sur les espaces maritimes que revendique légitimement notre pays. Tout Congolais patriote devrait s’interdire toute activité allant dans le sens de ceux deux questions. c. Je crois que l’Angola envisage sérieusement à affronter la RDC devant la justice internationale et la battre sur ce plan, est-ce, contrairement à ceux qui ne pensent qu’à un affrontement militaire. Ce qui me pousse à penser que
l’Angola se préparerait à battre la RDC sur le plan juridique sont les faits suivants: - L’Angola aurait engagé un cabinet d’avocat portugais pour étudier, non seulement les aspects juridiques d’aujourd’hui, mais aussi des aspects historiques. w L’Angola a fait son choix d’une juridiction pouvant connaître les différends sur les espaces maritimes qui pourraient l’opposer à un pays quelconque. w Sachant que la RDC n’a pas fait son choix sur une des juridictions prévues à l’article 287 de la Convention de Montego Bay, donc que ses différends éventuels seraient tranchés par un tribunal arbitral, l’Angola a récusé ce tribunal arbitral auprès de l’ONU afin de bloquer la RDC, me semble-til. w L’Angola a envoyé à la session 2011- 2012 du Tribunal International des Droits de la Mer qui siège à Hambourg au moins une personne pour suivre une formation sur les procédures de ce tribunal (où il nous attend) et sur les négociations relatives aux espaces maritimes. w L’Angola a fait accepter à la RDC la ZIC située de part et d’autre sur le prolongement de la limite Sud de l’off shore congolais actuel. Le fait que la ZIC donne l’accès à la haute mer, cela annule l’argument capital de la RDC selon lequel l’Angola lui aurait privé de l’accès à la haute mer en violation de l’alinéa 6 de l’article 7 de la Convention de Montego Bay. w Le fait que la ZIC recoupe l’espace maritime de la République du Congo et pourrait se prolonger aussi sur celui du Gabon, cela constitue une manœuvre habile de l’Angola pour que la RDC se trouve opposée, non seulement à lui, mais aussi aux autres pays de la région du Golf de Guinée. Ainsi donc, contrairement à ceux qui ne brandissement que la menace militaire (somme toute possible), on peut voir ici que l’Angola se prépare sérieusement à un affrontement devant la justice internationale et même de l’emporter! La RDC me semble accuser une bonne longueur de retard quant à la préparation à un affrontement juridique avec l’Angola. Il faut qu’elle se réveille et se mette au travail de préparation, elle aussi. 4. PROPOSITIONS. Je propose que notre commission thématique examine les propositions suivantes pour les
couler en recommandations. a. Pour des raisons évoquées au point 3.1. de la présente communication, la RDC devrait sursoir le dossier relatif au prolongement de son plateau continental au-delà de 200 milles marins. Persister dans la voie de chercher à placer la limite extérieure de l’espace maritime de notre pays au-delà de 200 milles marins, je le répète, c’est persister dans la perte inutile d’énergie, de temps et d’argent. C’est surtout un piège pour distraire la RDC en l’amenant à poursuivre un mirage tout en laissant de coté le problème essentiel des limites latérales des ses espaces maritimes. b. Pour des raisons que je viens d’évoquer au point 3.2.2. de ma communication, le Gouvernement de la RDC devrait accepter de convenir avec l’Angola à tracer, d’un commun accord entre les deux pays, d’autres limites latérales de ses espaces maritimes en lieu et place de celles de la loi n° 09/002 du 07 mai 2009 portant Délimitation des Espaces maritimes de la République Démocratique du Congo car elles recoupent les espaces maritimes des pays amis, la République du Congo et la République du Gabon. c. Je me permets de proposer comme nouvelles limites à négocier que j’ai dessinées en mauves sur la photo satellite en annexe I. Et ceci pour les raisons suivantes: (i). La limite Nord proposée. La RDC a intérêt à prolonger, avec l’accord de l’Angola ou après un arrêt d’un tribunal international compétant en la matière, la limite Nord de son off-shore actuel. Ceci pour des raisons suivantes: w Cette limite constitue déjà la frontière latérale maritime entre la province angolaise du Cabinda et la RDC et est reconnue depuis des décennies par les deux pays (photo satellite, figure 3). Il reste donc seulement de la prolonger jusqu’à la haute mer comme l’exige l’alinéa 6 de l’article 7 de la Convention de Montego Bay. w Cette limite est parallèle à la limite maritime entre le Cabinda et la République du Congo, parallèle aussi à la limite maritime entre la République du Congo et la République du Gabon. Elle ne va donc pas recouper les espaces maritimes des pays voisins, car elle a l’orientation des limites maritimes optées par tous les pays de la région. (ii). La limite Sud pro-
posée. Quant a la limite Sud de cet off-shore, il faudrait la tirer à partir du point extrême Sud de la limite terrestre de notre territoire de façon qu’elle soit parallèle à la limite Nord que je viens de proposer. Ainsi les limites latérales de notre espace maritime seraient conformes à l’allure générale des limites latérales des tous les pays de la région. Ceci signifie que la RDC renonce à la limite Sud de son off-shore actuel pour des raisons évoquées au point 3.3.1. de la présente communication. Ainsi les limites que je propose à la négociation avec l’Angola (dessinées en mauve sur la photo satellite), comme on le voit, sont parallèles aux limites maritimes des autres pays de la région donc ne peuvent créer aucun problème de collision avec les espaces maritimes des autres pays du Golf de Guinée. d). Compte tenu de raisons que je viens d’avancer au point 3.3. de ma communication, la RDC devrait examiner le moyen de dénoncer l’accord sur le ZIC car il apparait que l’autre partie voudrait s’en servir pour mettre notre pays en conflit avec d’autres pays de la région, notamment la République du Congo (Congo Brazzaville) et le Gabon. Pour rester cohérente dans cette voie, la RDC devrait s’interdire toute activité sur la ZIC, qui, d’ailleurs, ne se semble pas contenir des richesses appréciables, vu son étroitesse. Et si même elle en contiendrait, celles-ci seraient d’une exploitation difficile étant donné la situation de la ZIC dans le cayon creusé par le courant du fleuve Congo sur le fond de l’océan et vu la force de ce courant, d’une part, et parce que le post sel de la ZIC est occupé par Chevron qui n’entend pas le céder à la ZIC. e. Je conseille aussi que la RDC engage un cabinet d’avocat pour l’étude de ce dossier comme l’Angola l’aurait déjà fait avec un cabinet portugais (ex-puissance coloniale, pour question d’historicité du problème). Il y a deux ou trois ans que la RDC avait déjà d’ailleurs signé avec un cabinet d’avocat belge pour ce dossier ; il faudrait encourager le Gouvernement dans ce sens. f. Si la RDC se décide de négocier avec l’Angola le tracé des limites latérales de son espace maritime, je le conseillerais de s’associer aussi des experts internationaux et nationaux. g. La RDC devrait se
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conformer à l’article 287 de la Convention de Montego Bay pour faire le choix d’un tribunal pour connaître les différends qu’elle pourrait avoir avec un autre Etat ou organisme international. En effet, si la RDC ne fait pas de déclaration, ses éventuels différends liés au droit de la mer avec un pays quelconque seront, en vertu de l’alinéa 3 de l’article 287 de la Convention de Montego Bay, traités selon la procédure d’arbitrage prévue à l’annexe VII de cette Convention ; procédure réputée onéreuse. Cependant, se basant sur l’alinéa 1 de l’article 298 de la Convention de Montego Bay, l’Angola a déposé au Nations Unies une autre déclaration selon laquelle ses différends ne pourront jamais être traités par cette procédure d’arbitrage tel que prévue à l’annexe VII de la dite Convention; ce qui bloquerait la RDC dans à comparaître avec l’Angola devant le tribunal arbitral constitué conformément à l’alinéa VII de la Convention de Montego Bay. h. étant donné que le Tribunal International des Droits de la Mer constitué conformément à l’annexe VI de la Convention de Montego Bay et qui siège à Hambourg procède régulièrement à la formation d’une durée de 3 à 9 mois, selon le cas, portant notamment sur le droit de la mer et aussi en matière de négociation et de délimitation des espaces maritimes. Prévoyant, l’Angola y a envoyé un stagiaire pour bénéficier de cette formation pour la saison 2011-2012. A mon avis, il serait utile à notre pays de choisir aussi ce tribunal pour trancher ses différends éventuels avec les tiers et d’examiner la possibilité d’y envoyer des gens pour bénéficier de la dite formation. i. Comme le pétrole constitue des réserves qui s’épuisent avec le pompage, et comme les négociations entamées depuis l’an 2000 n’ont pas aboutit à donner à la RDC la souveraineté sur ses espaces maritimes en prolongement de son territoire terrestre, il est grand temps de saisir des juridictions internationales pour que le droit soit dit sur cette question des limites latérales. Note: Tout ce qui est dit n’engage que ma personne comme chercheur, je vous remercie de votre attention très soutenue.
KASONGO-NUMBI Kashemukunda n Géologue et Professeur Ordinaire à l’UNIKIN Tel : +243814730609
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Harare vise 17.000 t d’or en 2013
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a production d’or du Zimbabwe atteindra 17 tonnes en 2013 à la faveur de bonnes perspectives de la filière après un marasme dans lequel la production a drastiquement chuté pour se stabiliser à 4 tonnes en 2008. Selon le président de la Chambre des Mines, Alex Mhembere (photo), s’exprimant lors d’un atelier sur le secteur minier, «la production d’or passerait de 15 tonnes en 2012 à 17 tonnes en 2013, après un plus bas niveau de 4 tonnes en 2008». «Nous nous attendons à une croissance de la production d’or cette année, ce qui est une indication du bon travail abattu par les travailleurs du secteur de l’or», a souligné M. Mhembere, rapporte l’agence Xinhua. L’ambition du Zimbabwe serait d’accroître la production de sorte à rattraper la performance de 28 tonnes réalisée en 1998 dans la filière aurifère.
Nouveau gros diamant découvert au Botswana
L
ucara Diamond Corp. a enrichi son palmarès avec la récupération d’un diamant incolore de 257 carats dans sa mine de Karowe au Botswana, a annoncé le 24 septembre cette compagnie listée sur TSX et BSE. Pour le compte de 2013, la compagniem également listée sur NASDAQ OMX First North a récupéré 47 diamants de plus de 50 carats parmi lesquels 14 excèdent 100 carats. La gemme de 257 carats sera vendue aux enchères publiques au quatrième trimestre 2013.
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Un forum sur les services comme moteur de croissance
A
ddis-Abeba, la capitale de l’Ethiopie, accueillera (12-13 septembre 2013) une rencontre africaine sur la promotion du secteur des services et du commerce en tant que moteur de croissance.
Convoquée par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), cette rencontre se penchera sur les initiatives prises aux niveaux national et régional dans ces deux domaines, ainsi que sur les moyens d’améliorer le soutien apporté par les partenaires au développement et les donateurs afin de répondre aux problèmes auxquels les pays africains font face. Les thématiques proposées au débat portent aussi sur le développement durable, la création d’emplois par le biais du secteur des services, les opportunités et enjeux de la libéralisation du commerce en Afrique. Parmi les participants à ce forum, organisé conjointement avec l’Union africaine et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), des responsables du secteur commercial et des services, des organisations de la société civile, du secteur bancaire et des représentants d’organisations internationales actives
dans la promotion du développement du secteur des services sur le continent. Les organisateurs relèvent qu’un secteur des services efficace contribue de manière significative à la croissance de la productivité. Par ailleurs, les pays développés continuent de dominer la filière des services. La part du secteur pour les pays en développement a connu une forte croissance ces dernières années, évaluant à 2,2% la contribution de l’Afrique aux exportations mondiales de services en 2012, contre 8% en Asie et 6% en Amérique.
Situation en R-dC. Aujourd’hui, on note avec satisfaction que des enfants des migrants commencent à faire le voyage retour pour investir davantage dans le secteur des services et du commerce. Leurs grand-parents et parents avaient fui la misère africaine pour chercher un avenir meilleur en Europe. Aujourd’hui, ils font le voyage en sens inverse… exactement pour les mêmes raisons. Avec, cette fois, très souvent l’atout d’une formation supérieure, héritage des sacrifices consentis par leurs aînés. A 44 ans, Gaëtan Malamba peut être satisfait du chemin parcouru : cet ingénieur de formation, natif de
Bruxelles, envisage aujourd’hui de monter sa propre entreprise. Une société spécialisée dans les logiciels libres. Le siège de cette société? A Lubumbashi, la ville symbole du boom économique de la R-dC, le pays dont les parents de l’entrepreneur sont originaires. «En quittant la Belgique il y a 4 ans, j’ai laissé derrière moi un marché saturé avec peu de croissance, explique G. Malamba. En R-dC, au contraire, les potentialités sont très fortes, notamment dans le secteur du multimédia». Le cas de Gaëtan Malamba, né en Belgique de parents r-dcongolais et aujourd’hui installé en R-dC, est loin d’être isolé. Le Belge Romain Eric Kabongo veut s’installer à Kinshasa comme producteur de musique. «Congoxellois» pur jus, il veut lancer dans la Capitale Congo REK Events, une société d’organisation de spectacles. Brahim C (il ne veut pas que son nom soit mentionné), a grandi à Schaerbeek. Son père est chauffeur de la STIB. Après un séjour à Goma et Kisangani, il y a 3 ans, il envisage de se lancer dans l’écotourisme en créant une agence de voyage. Et puis, il y a les Français, encore plus nombreux : Mel Ilunga, 35 ans, née à Mantes-laJolie, dans la banlieue parisienne, dirige une
société de marketing. Il veut ouvrir un bureau à Kinshasa. Tony Ingila, jeune ardéchois de 29 ans, organise des randonnées VTT dans les montagnes de l’Atlas au Maroc. Il est venu pour la première fois en R-dC pour explorer les opportunités. Redouan M’fambi, né à Dreux, en 1970, dirige avec son frère un groupe. Il pense faire des affaires dans l’immobilier qui connaît un boum dans le pays. Jamilia Malonga, qui a grandi à Saint-Quentin dans l’Aisne, est aujourd’hui responsable de la communication dans une société française. Elle est sur un projet dans le commerce (import et export des ciments). Samira Mulanga, née en 1973 à Hardricourt, occupe le poste d’assistante de direction en France. Avec un groupe d’investisseurs français, elle compte faire affaires dans le bois. Il n’y a pas seulement que ceux qui cherchent à faire des business dans le pays de leurs parents. Il y a aussi ceux qui veulent rentrer pour y travailler. Etc, etc. On pourrait multiplier à l’infini les exemples de ces «retours» des enfants d’immigrés dans le pays de leurs parents. Pourquoi un tel phénomène ? Parce que la R-dC est en pleine expansion économique, qu’il y a de la place pour tout investisseur,
national et étranger, et que les sociétés qui s’y installent sont à la recherche des cadres formés en Europe et en même temps capables de comprendre la culture du pays, répond Gaëtan Malamba. Paul Kandolo, responsable de la zone Afrique dans un cabinet de recrutement parisien, souligne: «Avec une croissance économique supérieure à 5%, avec de réels progrès dans les libertés démocratiques, et la modernisation de certaines villes comme Kinshasa, Lubumbashi, Goma, etc., la R-dC a tout pour attirer une jeunesse européenne désireuse d’entreprendre. L’offshoring, secteur phare de cette croissance, draine une bonne partie de ces enfants d’immigration». Baudouin Matembele illustre à merveille le phénomène. à 36 ans, le fils du paysan de MbanzaNgungu (Bas-Congo) est en train d’écrire l’une des plus belles success stories de cette R-dC économique. D’ici 2015, il compte, dit-il, aménager des bureaux dans les principales villes d’affaires du pays. Bamat’s Technologie, la société créée par Matembele, emploie une centaine de personnes, dont 70% d’ingénieurs… «Aujourd’hui, avec le boom de l’offshoring, ces diplômés savent qu’ils sont recherchés,
et leur salaire a doublé». Qu’à cela ne tienne ! Tout en consolidant la croissance de sa société, Baudouin Matembele est en train de mettre sur pied une filiale à Lubumbashi pour les entreprises minières. Le jeune entrepreneur explique que les ingénieurs sont demandés en R-dC. Pendant des décennies, la soeur de Matembele a tenu une épicerie en bas de la rue Lepic, à Paris. prêtés par sa sœur. «Une vraie épicerie africaine», s’amuse Bamat’s. Diplômé de l’école d’ingénieurs des Arts et métiers, puis de l’ESCP, la prestigieuse école supérieure de commerce de Paris, ce jeune homme a démarré, en 2005, avec 10.000 euros prêtés par sa sœur. Il embauche 2 personnes, puis 10, puis 30… Il y a un an, «presque inquiet» de la croissance vertigineuse de son entreprise, il recherche un directeur général. Et trouve Jamal, un Franco-Marocain né à Neuilly. «On est pareils, on se comprend sur tout», se justifie-t-il. Avec les Congolais, ce n’est pas tout à fait la même chose…». Les 2 hommes font partie de RIT (Réseau international des talents), une association dans laquelle ils peuvent rencontrer des dizaines de Franco ou BelgoAfricains.
Même s’il est, pour l’instant, impossible de recueillir des données chiffrées sur le sujet, une chose est sûre : de quelques dizaines à tenter l’aventure, il y a encore quelques années, ces nouveaux pionniers se comptent aujourd’hui par milliers. «Je reçois tous les jours en provenance de France ou de Belgique au moins 3 ou 4 CV écrits par des enfants d’immigrés qui veulent s’installer ici», témoigne Baudouin Matembele. Avec des motivations en vérité très diverses. Natacha Mbombo a décidé «d’aller là où se trouve la demande». Elle se dit prête à «partir demain au Congo s’il y a des affaires à faire». Audelà du business, Joël Pembele avoue avoir cherché à «réussir dans le pays que (son) père a quitté pour des raisons de précarité». Laurent Kasongo, lui, affirme clairement fuir «la Belgique, un pays qui ne (lui) a rien donné». Il explique: «En Belgique, nous sommes parqués dans un ghetto socio-culturel. J’ai un doctorat de sociologie de l’ULB. Je pensais pouvoir faire un travail qui m’intéresse. Mais, pendant 10 ans, on ne m’a jamais donné ma chance. Tout ce qu’on me proposait, comme chercheur, c’était de faire des travaux sur l’immigration, la drogue ou l’islamisme.
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Sans partenariat public-privé L’OCDE presse les pays africains d’accélérer leur mutation économique point de sécurité alimentaire afin de devenir plus compétitifs
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a croissance économique de l’Afrique va bon train, mais non pas comme avant la crise qui avait commencé en 2008 et pas assez pour faire diminuer le niveau de la pauvreté, indiquent les auteurs d’un rapport réalisé par l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) en collaboration avec d’autres institutions internationales et africaines. Un développement humain plus équitable ne sera possible que si les pays africains accélèrent leur mutation économique au point de devenir plus compétitifs et de créer de meilleures opportunités d’emploi, peut-on lire dans le rapport. Selon les experts, le produit interne brut (PIB) du continent devrait augmenter de 4,8% cette année et de 5,3% en 2014.
Fuite des capitaux. Ces prévisions font état d’un ralentissement par rapport à la croissance de 6,6% enregistrée en 2012 et s’avèrent inférieures au seuil de +7% indiqué dans le rapport comme nécessaire pour pouvoir réduire le taux de la pauvreté dans une région du monde où la population augmente
chaque année de 2%. Le développement économique et social de l’Afrique est entre autres entravé par une certaine fuite des capitaux, qui, selon les chercheurs, a atteint l’an dernier le montant de 186 milliards de dollars. Or, ni l’argent transféré sur le continent par les migrants (60 milliards de dollars) ni les aides versées par les gouvernements étrangers (56 milliards) ne sont parvenus à compenser une telle perte. La croissance devrait maintenant se traduire en une véritable transformation économique. Les perspectives de croissance économique ne vont pas s’altérer en Afrique subsaharienne avant 2014 malgré un environnement international incertain. C’est ce qu’annonce le Fonds monétaire international (FMI). Les pays au Sud du Sahara vont maintenir un taux de 5,5% jusqu’à fin 2013 et une nette progression à 5,7% en 2014, indique le document sur les perspectives économiques à court terme pour les pays africains, présenté par le Fonds monétaire international (FMI) à Yaoundé au Cameroun. Les experts du FMI tablent notamment sur l’investissement dans le secteur pétrolier dans des pays tels que le Tchad, le
Niger ou l’Angola. Selon eux, la fin des inondations au Nigeria, un des plus grands producteurs de pétrole du continent, et la poursuite de la stabilisation politique en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de fèves de cacao, entretiennent également ces projections optimistes. En revanche les crises malienne et centrafricaine constituent des facteurs qui pourraient atténuer la croissance. De 5,1% en 2012, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique subsaharienne confirme sa consolidation observée depuis les cinq dernières années en se situant à une légère hausse à 5,4% en 2013, révèle une évaluation du FMI qui projette d’ailleurs pour 2014 une nouvelle progression positive à 5,7%. Ralentie par les effets de la crise financière et économique mondiale de 2008-2009, la situation économique globale de cette région accélère progressivement son redressement, de sorte que les perspectives à court terme sont jugées favorables, d’après le premier rapport annuel du FMI pour 2013 sur les perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne. Cette évolution contraste avec
le rythme au niveau mondial où il apparaît que dans les pays avancés l’économie américaine reprend de l’élan par une croissance de 2% en 2013 et plus en 2014 malgré un ajustement budgétaire considérable de l’ordre de 1,8% du PIB, alors que la zone euro continue quant à elle de se distinguer par un retour très lent ou modéré à une croissance positive, de l’avis de la directrice du département Afrique du FMI, Antoinette Sayeh. «La croissance des économies émergentes et des pays en développement devrait être rapide, sans pour autant atteindre sa vitesse de pointe», a-telle souligné dans une conférence intitulée «Créer une dynamique dans un monde à plusieurs vitesses». Aux yeux de Mme Sayeh, l’Afrique subsaharienne confirme son classement comme l’une des régions les plus dynamiques du monde en matière d’accélération de la croissance économique. Des disparités entre les régions ou groupes de pays montrent cependant que pour certains pays à faible revenu une croissance soutenue est annoncée, ce qui n’est pas le cas dans quelques pays à revenu intermédiaire.
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e Forum africain de la révolution verte (AGRF) s’est achevé à Nairobi sur un appel. Celui à renforcer le soutien à la production agricole.
Sinon, la sécurité alimentaire sur le continent sera compromise. Les participants à ces assises recommandent que la révolution verte puisse être concrétisée avec le renforcement des financements de l’agriculture. «Nous ne serons en mesure de transformer l’agriculture en Afrique et de réduire l’insécurité alimentaire et la pauvreté que si les petits exploitants disposent de fonds nécessaires pour augmenter leur production agricole et développer leurs activités», insiste le coordinateur de l’AGRF, Irungu Honghton. Les participants recommandent aussi qu’en Afrique subsaharienne qui est l’une des régions les plus dynamiques au monde, des politiques adéquates soient définies pour permettre aux petits agriculteurs d’atteindre leur plein potentiel. Pour eux, la hausse des prix des produits alimentaires, en particulier ceux de céréales, ont mis en difficulté les consommateurs dans la région, ravagée déjà par les conflits et les maladies.
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De même, ils insistent sur l’amélioration des politiques de protection sociale pour remédier à la vulnérabilité des plus pauvres. Le forum qui réunit plus de 200 experts africains et du monde, a examiné le rôle critique que devrait jouer le partenariat public-privé dans le développement de l’agriculture en Afrique. L’écart de financement de l’agriculture s’élève à 450 milliards de dollars dans le monde, constituant un grave problème pour l’Afrique. Seuls 10% des petits agriculteurs africains ont accès au financement dont ils ont besoin pour augmenter leur production. Les experts encouragent les gouvernements africains à offrir des avantages fiscaux à des entreprises qui achètent des produits auprès des petits agriculteurs, à développer des modèles de financement inclusifs, à réduire le risque de la dette et à promouvoir le développement de l’agroindustrie à long terme. Avantages fiscaux. La présidente de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique, Jane Karuku, un partenaire du forum, déclare que l’année 2014, décrétée «L’année de la sécurité alimentaire et de l’agriculture» par l’Union africaine, sera une année cruciale pour
le développement de l’agriculture parce que les gouvernements africains devront fixer des objectifs d’investissement et élaborer des plans pour développer l’agriculture dans la prochaine décennie. Les experts appellent les gouvernements africains à investir plus de ressources pour booster l’agriculture afin d’atteindre la sécurité alimentaire et sortir des millions de personnes de la pauvreté. «Si nous voulons obtenir une Révolution Verte en Afrique, nous devons enregistrer et comprendre dans quels domaines nous faisons des progrès, mais également dans lesquels nous sommes à la traîne», souligne le vice-président de l’AGRA, Strive Masiyiwa. Le Rapport sur le statut de l’agriculture en Afrique indique que les lois et régulations nationales et régionales obsolètes restreignent le développement des marchés des engrais africains. Ce rapport donne une image d’ensemble et permet de faire des comparaisons entre les pays. Il fournit des informations très utiles et fiables et conduira à plus de décisions politiques informées. Près de 25% des Africains (soit environ 240 millions de personnes) ne mangent pas assez pour vivre une vie normale, saine et productive. DM n
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La R-dC veut améliorer sa position au prochain classement Doing Business de la Banque mondiale
U
n nouveau rapport Doing Business doit être publié en octobre 2013. Et la R-dC qui s’est engagée dans la voie de l’amélioration du climat des affaires, espère que la Banque mondiale tiendra compte des réformes réalisées dans ce domaine. Etat des lieux.
En termes de perspectives, le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, a fixé le cap : poursuivre les réformes dans l’ensemble des secteurs de la vie nationale, sous la houlette du président de la République, Joseph Kabila Kabange. Dans cette optique, «l’amélioration du climat des affaires et de la gouvernance économique devra se poursuivre sans relâche, pour que le rêve de tous les Congolais d’une République démocratique du Congo émergente devienne une réalité un jour». Le gouvernement a mis en œuvre une politique d’«incitations fiscales et douanières» en faveur des investisseurs. Il s’agit précisément de quatre exonérations
portant respectivement sur les droits et taxes à l’importation des machines, matériels et équipements (à l’exclusion de la taxe administrative de 2% et de la TVA remboursable), l’impôt sur les bénéfices, l’impôt foncier et sur les droits proportionnels lors de la création des SARL ou de l’augmentation de leur capital social. La durée des avantages accordés est de 3, 4 et 5 ans selon la localisation de l’investissement dans une région économique : 3 ans pour la région économique A (Kinshasa), 4 ans en ce qui concerne la région économique B (Bas-Congo, villes de Lubumbashi, Likasi, Kolwezi) et 5 ans s’agissant de la région économique C (partout ailleurs). A l’Agence nationale pour la promotion de l’industrie (ANAPI), on précise qu’il faut remplir cinq conditions pour accéder à ces avantages : se constituer en une entité économique de droit congolais ; le coût de l’investissement projeté doit être d’au mois 200.000 dollars (ou d’au moins 10.000 dollars pour les PME/PMI) ; s’engager à respecter
la réglementation environnementale et à respecter la réglementation de travail ; l’investissement doit garantir un taux de valeur ajoutée d’au moins 35%. Constat : la R-dC est devenue l’une des meilleures destinations des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique à la suite des réformes opérées dans le cadre du climat des affaires. «D’après l’étude diagnostique d’intégration du commerce initiée par la Banque mondiale, les IDE ont oscillé entre 3% et 6% du PIB depuis la fin des troubles jusqu’à 2007 et se sont envolés en 2008 à 14,8% du PIB. Ils sont retombés en 2009 à 5,8% du PIB mais devraient revenir aux alentours de 7% du PIB entre 2010 et 2012», indiquent les mêmes sources à l’ANAPI. «En présentant son projet d’investissement (Business Plan) à l’ANAPI, l’investisseur obtient son agrément aux avantages du Code des investissements dans un délai ne pouvant dépasser 30 jours. Enjeu majeur. Dépassé ce délai, l’agrément est réputé accordé », indique
l’Agence nationale pour la promotion des investissements». L’amélioration du climat des affaires demeure un enjeu majeur pour l’émergence économique. Avec un taux d’inflation, pour 2012, de moins de 3%, soit l’équivalent de 1976, l’économie r-dcongolaise est en train de se remettre sur la trajectoire des fondamentaux, a assuré le premier ministre, Augustin Matata Ponyo, aux milieux d’affaires en Belgique et en Allemagne. Bien qu’attendant un taux de croissance de 7,2% cette année, il a admis que la R-dC restait parmi les plus mal classés de l’échelle «Doing Business» de la Banque mondiale. Avec deux ans et demi de retard, le président de la République, Joseph Kabila Kabange, a autorisé l’accès de la R-dC à l’OHADA (Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires), ce qui permettra aux conflits survenant en R-dC d’être jugés par des cours neutres. Un décret est presque prêt pour instituer un guichet unique permettant de créer une entreprise en trois jours, tandis
Des opérateurs r-dcongolais veulent prendre une part active au forum sur l’investissement hôtelier
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es tendances et défis du développement hôtelier en Afrique seront examinés en détails lors du Forum sur l’investissement hôtelier en Afrique (AHIF), prévu du 23 au 25 septembre 2013, à Nairobi.
Il réunira les plus grands investisseurs de l’hôtellerie internationale en Afrique ainsi que des entreprises locales, des ministres du Tourisme, des représentants de gouvernements et des experts du secteur. Selon des prévisions des spécialistes, l’Afrique devrait connaître un grand essor de son activité hôtelière dans les prochaines années. Des grandes marques de l’hôtellerie rivaliseraient actuellement pour établir des bases sur ce continent et saisir une part du marché que représente sa classe moyenne en pleine expansion. Selon une étude publiée par le Groupe W. Hospitality, un membre de l’organisation Hotel Partners Africa (HPA), quelque 40.000 chambres d’hôtels sont en plan de construction sur le continent africain entre maintenant et 2017. Lagos au Nigeria devrait accueillir le plus grand nombre de ces chambres d’hôtel, avec un total de 4.080, suivi par les deux villes égyptiennes du Caire (2.843 chambres) et d’Hurghada (2.221 chambres). Les autres villes touristiques les plus recherchés sont Abuja (1.598 chambres), Alger
Un établissement hôtelier à Kinshasa, le Venus. dr. (1.528 chambres), Tanger tête à Kinshasa. Il n’y (1.505 chambres) et avait que le GHK, exNairobi (1.437 chambres). Inter(continental), et «L’opportunité que le Memling (Sabena) représente un soutien qui affichaient toujours du secteur hôtelier à la complet. Le Diplomate demande de voyages (national) servait est essentielle pour la d’appendice à ces deux réussite économique du hôtels. Pour le reste, continent et la prospérité c’était des hôtels de moins du continent, car la classe bonne qualité. Mais à moyenne devrait passer de partir de 2006, la situation 300 millions de personnes semble en revanche aujourd’hui à 1 milliard s’améliorer. Faden en 2050», fait remarquer House (Martin Fayulu), le président et directeur Fontana et Pacha Hôtel général de l’hôtel (un Indopaskistanais), Marriott International Venus (un R-dCongolais), pour le Moyen- Orient sans compter les flats qui et l’Afrique, Alex poussent à la cité comme Kyriakidis. des champignons, sont les fleurons de cette époque Attentes en R-dC. de l’embellie. Hôtel En R-dC, on assiste, ces Fleuve Congo, Sultani dernières années, à un flux Hôtel, sur l’avenue de de nouvelles constructions la justice à Gombe - une hôtelières par des propriété du Dr Stanislas étrangers, surtout Libanais Sulu, promoteur des et Indopakistanais, cliniques modernes mais aussi par des Nganda à MaCampagne R-dCongolais. Ce sont -, Africana Palace, etc. essentiellement des donnent la preuve que hommes d’affaires qui le secteur attire les rachètent des villas au investisseurs. «Notre centre-ville pour les objectif est de satisfaire transformer en hôtel, totalement les clients lodge ou flat. Il y a dix pendant leur séjour, en ans, trouver une chambre leur offrant un service d’hôtel était un cassenoble, en leur assurant
une restauration meilleure et un confort de qualité, etc.», déclare Dr Sulu. Dans le centre-ville de Kinshasa, la concurrence s’installe depuis et Kinshasa fait désormais son tube sur le modèle des grandes places. L’époque de l’Inter (continental) semble révolue. Les gens préfèrent actuellement des services au standing international à moindre frais. En octobre 2012, pour le sommet de la Francophonie qui s’est tenu à Kinshasa, au moins 5 mille visiteurs : officiels, opérateurs économiques, journaliste et invités de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont été logés sans grand problème. On se rappellera que lors des festivités du cinquantenaire de l’indépendance, en juin 2010, les hôtels de la Capitale avaient affiché complet. Autre défi à relever pour ces hôtels : le service offert. A l’association des hôteliers et restaurateurs, on est conscient du problème. Avec une centaine d’hôtels, flats, lodges et restaurants, la capitale r-dcongolaise doit se mettre au diapason. D’où l’intérêt pour le Forum sur l’investissement hôtelier en Afrique à Nairobi. «Déjà, il faut envisager d’ouvrir un portail sur la Toile dans lequel on pourra trouver toutes les informations sur l’hébergement et la restauration en R-dC, particulièrement dans la Capitale», conseille un tour opérateur. TONY NGANGA n
que des mesures ont été adoptées pour supprimer des taxes illégales et illicites. Par ailleurs, une loi instaurant la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est d’application depuis début 2012. Les autorités r-dcongolaises ont procédé au remodelage du code minier, élaboré en 2003. Un nouveau code sur les marchés publics est entré en vigueur et le gouvernement s’efforce à ce que les marchés publics soient passés dans la transparence. La récente loi agricole - qui inquiète les exploitants étrangers parce qu’elle prévoit qu’un an après son entrée en vigueur, soit juin 2013, les exploitations doivent être possédées à 51% par des R-dCongolais - voit certains de ses articles être rediscutés en ce moment afin que ce texte soit attractif pour les investisseurs extérieurs. Tout ceci est entrepris dans le but de sortir des classements de Transparency International et de Fortune qui la placent respectivement parmi
les pays les plus corrompus et les pays les plus risqués au monde, mais aussi dans le but d’attirer les investisseurs. S’agitil d’«aventuriers spéculateurs» ou des investisseurs crédibles qui viennent avec la conscience qu’un opérateur économique a des devoirs et des obligations, notamment de contribuer au développement durable du pays d’accueil ? La R-dC a besoin d’investisseurs crédibles. C’est le moins que l’on puisse dire. Qu’à cela ne tienne, même dans les pays réputés sécurisés, le risque d’entrepreneur demeure dans le monde du biz, une donne universellement incontournable. Pour certains observateurs, la R-dC serait «une jungle où tous les coups tordus sont permis». Pour d’autres, le «Congo Biz» est «une université» pour un jeune opérateur qui cherche à réussir dans les affaires à travers le monde entier. Une certitude : les opportunités sont innombrables en R-dC, allant de l’agro-industrie
au mining products. Un pays où, selon une mythologie racontée, le Bon Dieu, après avoir servi certains pays, en serait arrivé, fatigué, au point de larguer tout le pactole de richesses, en demandant aux R-dCongolais d’assumer la tâche de partage. La R-dC se présente, donc, au monde comme une niche. Cependant, la zaïrianisation en 1973 et les pillages en 1991 et 1993 du tissu économique ont créé un syndrome de la peur chez les investisseurs. Depuis lors, les opérateurs économiques sont, malheureusement, convaincus que ce pays est un volcan en sommeil et que tout peut arriver. Les premiers à l’apprendre étaient les colons flamands, un certain 4 janvier 1959, à Léopoldville, l’actuel Kinshasa, lorsque ce qui était présenté comme une colonie modèle et exhibée ostensiblement à renfort de publicité aux colons anglais de la Rhodésie et français de l’AOF, s’est brusquement transformé en bourbier.
l’Est, grâce notamment au resserrement de la politique monétaire. Dans l’ensemble, souligne l’étude, les perspectives à court terme de l’Afrique subsaharienne demeurent positives et les projections laissent entrevoir un taux de croissance de (51,4% ?) par an sur la période 2012-2013. En outre, une demande intérieure solide, y compris l’investissement, devrait soutenir la croissance dans un grand nombre de pays à faible revenu, tandis que le manque de dynamisme de la conjoncture extérieure freinera la croissance des pays à revenu intermédiaire qui ont des liens commerciaux étroits avec l’Europe. En 2013, l’étude soutient que l’inflation devrait diminuer pour s’établir à environ 7%. L’envolée des cours internationaux des céréales va vraisemblablement aggraver l’insécurité alimentaire par endroits et pour être un facteur d’inflation si elle venait à s’intensifier.
être financés, lorsque l’activité économique mondiale devait connaître un ralentissement prononcé. Le FMI propose aux pays de gérer un ralentissement, en combinant mesures budgétaires, monétaires et des taux de change. Le dosage adéquat de tous ces critères étant déterminé par la nature du régime de change, la capacité du pays à financer des déficits accrus et sa situation sur le front de l’inflation. Par contre, le FMI estime que parmi les 30 principales économies qui croîtront le plus à travers le monde, 16 seront africaines. Vingt pays du continent verront leurs richesses nationales augmenter de plus de 6%. Toutefois, les défis à relever restent encore très nombreux et surtout complexes. Aujourd’hui, l’Afrique totalise à peine 1% de la production industrielle mondiale. Le cabinet McKinsey estime, par exemple, que la part du secteur manufacturier dans le PIB des 27 plus grandes économies africaines a reculé de 15% en 2000 à 12% en 2010. Il s’agit désormais d’inverser cette tendance pour espérer rattraper les retards accumulés. L’un des problèmes les plus importants demeure les chemins de fer qui, historiquement, sont des facteurs de croissance. Mais, ils datent de la période coloniale et le renouvellement s’est partout heurté à des freins immenses. Résultat : pour transporter un conteneur de Dakar à Ouagadougou - soit un trajet d’environ 2.000 Km -, il faut dépenser plus de 7.500 euros et passer pas moins de 55 points de contrôle.
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Anticiper sur le manque de rigueur de la croissance mondiale
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lerte aux économies africaines. Le Fonds monétaire international (FMI) prévient qu’une détérioration de la conjoncture économique mondiale pourrait rapidement provoquer un repris de la croissance en Afrique subsaharienne et l’amputer d’environ 1% par an. Au cas par cas, une étude récente réalisée par les experts du FMI révèle que l’économie de la plupart des pays africains à faible revenu continue à croître. En même temps, la sécheresse qui sévit dans un grand nombre des pays du Sahel, associé à l’instabilité politique au Mali et en Guinée Bissau, ont sapé l’activité économique dans cette partie du continent africain. L’étude montre que la situation économique dans beaucoup de pays à revenu intermédiaire, comme l’Afrique du Sud, est étroitement liée aux marchés européens. Lors du dernier sommet de G20, à Saint Petersburg en Russie, et à la lumière du rapport de l’OCDE, un constat a été fait : la reprise de la croissance mondiale manque de vigueur. En effet, on note quelques avancées dans quelques pays développés, alors que l’activité économique se ralentit dans certaines économies émergentes. Ainsi, un plan adopté par les pays du G20 met l’accent sur le rééquilibrage budgétaire, la surveillance et la réglementation du secteur financier ainsi que la poursuite des réformes structurelles visant à soutenir la croissance. Le recul de l’inflation a été particulièrement sensible en Afrique de
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Zone rouge. D’après le FMI, les pays les plus touchés seraient ceux dont les exportations sont peu diversifiées et où les pouvoirs publics ont une marge d’action étroite. Les choix de politique économique devraient tenir compte de la situation particulière de chaque pays. Les experts du FMI recommandent aux décideurs africains non seulement de reconstituer les marges de manœuvre budgétaires extérieures si elles sont encore faibles dans le scénario de référence. Mais aussi d’éviter une contraction budgétaire procyclique tant que les défis accrus peuvent
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notes de conjoncture économique |
USD 1.694 millions assurent 9 semaines d’imports
Analyse de l’environnement international. w Aperçu de l’économie mondiale. Dans l’ensemble, les fonds obligataires ont accusé des sorties nettes de 7,2 milliards de USD sur la période contre un retrait de 7,4 milliards une semaine plus tôt. Il sied de noter que ces retraits se sont opérés au profit des actions européennes, dont les fonds ont enregistré des entrées nettes de 1,3 milliard de USD, confirmant l’attractivité retrouvée de l’économie. Par ailleurs, le Comité de Bâle a donné, le mercredi 28 août, un rapport rassurant sur le système financier
Amérique. Aux états-Unis, la consommation des ménages, principal moteur de la croissance, s’est affaiblie sur fond de baisse des salaires. Au deuxième trimestre, elle n’avait connu qu’une progression infime de 1,8 % contre 2,3 % au premier
trimestre 2013. Cette baisse est de nature à perturber le calendrier du resserrement de la politique monétaire de la Fed.
améliorations devraient se poursuivre, avec une reprise modérée tirée par une demande intérieure solide et l’accélération de l’activité à l’étranger.
Asie. La Chine a signé le 27 août un accord de coopération fiscale sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développements économiques (OCDE). Par le biais de cette convention, elle s’associera aux efforts de la communauté internationale pour lutter contre l’évasion et la fraude fiscales. Par ailleurs, selon des chiffres des douanes, la balance commerciale de la Chine s’est établie à 17,8 milliards de USD tenant à des exportations de 186 milliards de et des importations de 168,2 milliards, soit un recul de 29,6 % sur un an. Cette situation est expliquée par la faiblesse de la demande intérieure et extérieure. Au Japon, la Banque Centrale a maintenu inchangé sa politique d’assouplissement monétaire dont l’objectif est de sortir le pays de la déflation d’ici à deux ans. La Banque Centrale pense que les récentes
Afrique. Lors des échanges des pays de Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) tenus à Johannesburg autour du commerce avec l’Afrique, il est apparu la volonté de renforcer le commerce avec l’Afrique et de mettre en oeuvre le projet de création d’une banque de développement. Par ailleurs, suite à l’instabilité que connait l’Egypte, le FMI vient d’arrêter les discussions sur le plan d’aide de 4,8 milliards de USD convenu entre les deux parties. Marchés des produits de base intéressant l’économie congolaise. Au 29 août 2013, les cours des principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont évolué de manière divergente. Produits agricoles. Blé, Maïs, Soja D’une semaine à l’autre, les cours de produits agricoles, ont
(suite en page 13).
évolution du cours du cuivre. 9000,00
mai - 13
avr - 13
mars -13
6000,00
7210,00
29 août -13
22 août -13
7000,00
juil - 13
juin -13
8000,00
évolution DU cours du pétrole brut (londres).
100,00 95,00 90,00
29 août -13
22 août -13
juil - 13
105,00
mai - 13
110,00
115,11
avr - 13
115,00
juin -13
120,00
mars -13
Pour le cours du pétrole. Au 29 août 2013, il s’est inscrit en hausse en se situant à 115,11 USD le baril contre 109,96 USD une semaine avant, suite à la crainte d’une intervention militaire américano-britannique contre la Syrie. Les résultats publiés sur les enquêtes de baromètre de conjoncture du mois d’août 2013 font état de la poursuite de l’optimisme de la part des chefs d’entreprises dans l’évolution de la conjoncture
Secteur monétaire. Le taux directeur reste maintenu à 3 % et sa marge de positivité s’établit à 2,09 points. Le marché interbancaire est de moins en moins actif, le volume mensuel des opérations en août est de 5 milliards au taux moyen pondéré de 1,5 %. Au 28 août 2013, l’encours global du titre BTR s’est établi à 129,5 milliards de CDF venant de 127 milliards. Son évolution a donné lieu à des ponctions annuelle et hebdomadaire respectives de 34,5 milliards de CDF et de 2,5 milliards. En cumul annuel, à fin juillet 2013, les dépôts
Europe. Dans le Zone euro, selon des données publiées par la Commission européenne, l’indice de confiance économique a continué de s’améliorer en août pour le quatrième mois consécutif et a atteint son plus haut niveau en deux ans, s’inscrivant à 95,2 points, soit une hausse de 2,7 points par rapport à juillet. Dans l’ensemble de l’UE, l’indice de confiance économique a progressé de 3,1 points, à 98,1 points.
févr -13
Pour les produits miniers et énergétiques. Malgré une baisse de 1,8 % d’une semaine à l’autre, le cours du cuivre demeure toujours élevé et se situe à 7.210,00 USD la tonne en raison des perspectives favorables de la demande.
w Secteur extérieur. Au 30 août 2013, le marché des changes demeure stable. En comparaison à la semaine dernière, il se dégage une appréciation du cours indicatif de 0,01 % et une dépréciation de 0,18 % du cours parallèle. Le taux de change s’est établi à 917,89 CDF à l’indicatif et à 928,00 CDF au marché parallèle.
évolution de l’activité dans les principaux pays et zones économiques
févr -13
Pour les produits agricoles. Maïs (+0,6%), soja (+7,6%) et blé (-0,9%). D’une semaine à l’autre, les cours de produits agricoles, ont été caractérisés par des progressions, en raison de la révision à la baisse des prévisions américaines consécutives au manque de pluies et à des températures élevées.
mondial. Ce rapport aboutit à la conclusion selon laquelle les banques sont plus solides qu’elles ne l’étaient en 2007 et sont à même de résister à un nouveau choc financier majeur.
janv - 13
w Marché des biens. Au 29 août 2013, les cours des principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont évolué de manière divergente.
w Opérations financières de l’état. Au 30 août 2013, la balance du Compte Général du Trésor indique un déficit mensuel de 28,2 milliards de CDF, consécutif aux recettes de 270,8 milliards de CDF et aux dépenses de 299,1 milliards. Ce résultat tient principalement de la faiblesse des recettes au titre des impôts directs et indirects. En cumul annuel, le compte Général du Trésor affiche un excédent de 4,8 milliards de CDF. La situation consolidée des principaux souscomptes du Trésor laisse apparaître un déficit de 88,3 milliards. Quant à l’exécution du plan de trésorerie de la BCC, au 29 août 2013, elle affiche un excédent mensuel de 1,0 milliard de CDF, soit 1,8 milliard en cumul annuel.
bancaires ont augmenté de 4,79 % par rapport à décembre 2012 et de 1,47 % rapport à juin 2013 et les crédits à la clientèle de 3,48 %, d’un mois à l’autre, et de 15 % par rapport à fin décembre 2012. D’un mois à l’autre, il s’observe une baisse, de faible ampleur, des taux d’intérêt aussi bien en monnaie nationale qu’en monnaies étrangères pour les banques classiques. Tous les objectifs de la politique monétaire sont sous contrôle.
janv - 13
Marchés mondiaux. w Le marché des changes. La parité entre l’euro et le dollar américain s’est établie à 1,32 revenant de 1,33 une semaine avant, consécutivement à la possibilité de réduction des achats d’actifs par la Fed au mois de septembre prochain et aux craintes d’une intervention militaire en Syrie.
économique intérieure. En effet, le solde global brut s’est établi à +15,7 % revenant de +16,0 % un mois plus tôt.
déc -12
mondial. Ce rapport aboutit à la conclusion selon laquelle les banques sont plus solides qu’elles ne l’étaient en 2007 et sont à même de résister à un nouveau choc financier majeur.
déc -12
L
e taux d’inflation hebdomadaire au cours de la semaine allant au 30 août s’est établi à 0,036 %, soit un recul de 0,001 point par rapport à la semaine précédente, soit un taux d’inflation mensuel de 0,2 % contre 0,1 % au mois de juillet. L’exécution du budget en devises au 29 août 2013 renseigne des recettes de 93,60 millions de USD et des dépenses de 69,95 millions, soit un excédent de 23,65 millions. En cumul annuel, le solde du plan de trésorerie en devises indique une accumulation annuelle nette de devises de 49,06 millions de USD. Ce qui porte les réserves à 1.694,14 millions de USD correspondant à 8,98 semaines d’importations des biens et services. Le taux directeur reste maintenu à 3 % et sa marge de positivité s’établit à 2,09 points. Le marché interbancaire est de moins en moins actif, le volume mensuel des opérations en août est de 5 milliards au taux moyen pondéré de 1,5 %. S’agissant du secteur de B&T, l’optimisme des chefs d’entreprises est en léger recul progressif amorcé depuis le mois de juillet dernier, le solde de leurs opinions pondérées a encore une fois fléchi, en passant de +16,2 % un mois plus tôt à +12,0 % en août 2013. coup d’ Œil. La conjoncture économique internationale était dominée par le sommet du G20 (5-6 septembre 2013 à Pettersbourg, en Russie) et qui, par crainte d’un retour à la crise de 2008-2009, a traité de la volatilité des marchés émergents créée par la perspective d’une réduction des achats d’actifs par la Réserve fédérale américaine. En effet, les spéculations autour de la mise à terme du quantitatif easing ont occasionné des retraits de fonds obligataires d’environ 2 milliards de USD des marchés des pays émergents au cours de la semaine au cours de la semaine sous analyse (allant au 30 août) selon une étude de la Bank of América. Il sied de noter que ces retraits se sont opérés au profit des actions européennes, dont les fonds ont enregistré des entrées nettes de 1,3 milliard de USD, confirmant l’attractivité retrouvée de l’économie. Par ailleurs, le Comité de Bâle a donné, le mercredi 28 août, un rapport rassurant sur le système financier
Cours des principaux produits de base (2013). Rubrique
Déc-12
Janvier-13
Février-13
Mars-13
Avril-13
Mai -13
Juin-13
Juil-13
22 août-13
29 août-13
Produits agricoles Mais USD/T.
271,75
272,33
264,71
255,61
251,19
243,57
251,84
183,46
181,53
182,54
Blé USD/T.
770,75
782,00
708,00
691,00
725,25
706,00
646,75
664,25
634,25
640,00
Soja USD/T
531,99
540,26
542,46
514,71
540,17
555,33
573,90
505,15
490,35
527,39
Produits miniers Cuivre USD/T.
7.914,5
8.168,0
7.825,0
7.582,0
7.073,0
7.240,0
6.750,0
6.800,0
7.340,0
7.210,0
Cobalt USD/T.
25.644,15
26.460,0
26.195,40
25.137,00
27.893,25
28.995,75
31.641,75
31.531,50
29.106,00
28.665,00
100,05
101,97
108,10
109,96
115,11
Produit énergétique Pétrole USD/baril Londres
111,25
115,72
111,80
109,69
101,86
SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1246 | PAGE 12
notes de conjoncture économique |
Un taux d’inflation de 0,2% en août contre 0,1% en juillet été caractérisés par des progressions, en raison de la révision à la baisse des prévisions américaines consécutives au manque de pluies et à des températures élevées. Produits miniers. Le cuivre. Malgré une baisse de 1,8 %, d’une semaine à l’autre, le cours du cuivre demeure toujours élevé et se situe à 7.210,00 USD la tonne en raison des perspectives favorables de la demande. Le cours du pétrole. Au 29 août 2013, le cours du pétrole s’est inscrit en hausse, se situant à 115,11 USD le baril contre 109,96 USD une semaine auparavant. Cette montée est provoquée par la crainte d’une intervention militaire américano-britannique contre la Syrie. Le marché des changes. La parité entre l’euro et le dollar américain s’est établie à 1,32 revenant de 1,33 une semaine avant, consécutivement à la possibilité de réduction des achats d’actifs par la Fed au mois de septembre prochain et aux craintes d’une intervention militaire en Syrie. évolution de la conjoncture intérieure. Secteur réel. La Production intérieure w Le taux de croissance. Les récentes estimations faites sur base des réalisations de production à fin juin 2013, ont fourni des indications selon lesquelles le rythme de progression de la croissance du PIB réel serait de 7,8 %, après un taux de 7,9 % estimé en avril dernier contre des résultats provisoires de 7,1 % enregistrés en 2012. Cette évolution, qui représente une accélération de la croissance de l’ordre de 0,7 point de pourcentage par rapport à l’année précédente, reste toutefois en deçà des prévisions annuelles de 8,2 % retenues dans le cadrage macroéconomique 2013. w Approche par la valeur ajoutée. Selon le calcul du PIB suivant l’approche de la valeur ajoutée, les estimations de la croissance économique obtenues en appliquant la méthodologie du SCN 93 sur les données de production à fin du mois de juin de l’année en cours, révèlent que le rythme de création de la richesse
nationale devrait être principalement soutenu par le secteur primaire à concurrence de 4,3 points de pourcentage revenant de 3,3 points une année plus tôt. Cette évolution résulterait de la contribution de 2,9 points à la formation du PIB pour la branche de «l’Extraction minière et des hydrocarbures» et 1,4 point pour celle de l’«Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche» contre respectivement 2,1 et 1,1 point en 2012. w Approche par la dépense. L’analyse de la croissance économique par l’approche de la dépense indique que l’activité économique serait principalement tirée par la demande intérieure dont la contribution à la croissance atteindrait 7,2 points de pourcentage sur les 7,8 % de progression du PIB réel en 2013, contre 6,1 points une année plus tôt, soit une amélioration de l’ordre de 1,1 point de croissance.
w Quant à la contribution de la demande extérieure nette, elle est passée de 0,9 point de pourcentage à 0,5 point entre les années 2012 et 2013, soit une contraction de 0,4 point qui consacre ainsi un accroissement du taux de dépendance de la RDC vis-à-vis de l’extérieur en dépit de la forte augmentation des exportations des biens et services en termes réels de 46,1 % contre 9,4 % une année plus tôt.
Le Baromètre de conjoncture. En août 2013, en dépit d’un léger repli du solde global brut à +15,7 % revenant de +16,0% un mois plus tôt, les entrepreneurs dans leur ensemble continuent à croire au raffermissement de la conjoncture économique. Cet optimisme est entretenu, au plan national, par la pérennisation de la stabilité du cadre macroéconomique et la poursuite par le Gouvernement de la République des efforts de reconstruction des infrastructures de base en vue d’assurer la circulation aisée et rapide des biens et des personnes sur l’étendue du territoire national. Analyse des soldes d’opinions par secteur d’activité économique. w Dans le secteur des industries manufacturières, la confiance des chefs d’entreprises, se réconforte davantage avec une nette appréciation observée au cours du mois
sous analyse. En effet, le solde brut d’opinions dans ce secteur, qui s’était situé à +15,8 % en juillet dernier, est remonté à +25,7%. Ce regain de confiance s’explique par l’effervescence exceptionnelle que connaissent les marchés de principaux produits alimentaires et chimiques avec l’ouverture des activités foraines à Kinshasa. w Dans les industries extractives, il convient de noter que la confiance affichée par les Chefs d’entreprises depuis plus d’une année demeure significativement positive, mais tout en étant marquée par un léger repli en août. En effet, le solde brut d’opinions dans ce secteur est passé de +18,8 % un mois plus tôt à +16,4 % en août 2013. Ce maintien de l’optimisme de la part des entrepreneurs reste soutenu par la relative stabilité de la demande dans un environnement économique où les cours des matières premières intéressant l’économie congolaise sont demeurés globalement haussiers au cours du mois sous revue.
restent optimismes, dans la mesure où ils jugent satisfaisantes l’évolution de l’activité et des demandes des travaux reçues et favorables, celle de la remise des prix.
hebdomadaire au cours de la semaine sous analyse (allant au 30 août) s’est établi à 0,036 %, soit un recul de 0,001 point par rapport à la semaine précédente, dégageant un taux d’inflation mensuel 0,2 % contre 0,1 % au mois de juillet. Il sied de noter que la dernière fois que le taux mensuel avait franchi la barre de 0,1 % remonte en février 2012 où le taux s’était situé à 0,5 %. En cumul, le taux d’inflation se situe 0,65 %. La prolongation de cette tendance à fin décembre 2013 établirait le taux d’inflation à 0,966 %. En glissement annuel, l’inflation s’établi à 0,905 % contre un objectif de 4,0 % en moyenne. Sur la place de Kinshasa, il s’observe une détende du taux d’inflation hebdomadaire qui a connu un repli de 0,008 point, soit un niveau de
w En ce qui concerne le secteur des services, il a été affiché en août un solde d’opinions positif de +1,7 % revenant de +2,7% correspondant au maintien d’une stabilité relative. Ce maintien de l’optimisme à un niveau jugé bas par les entrepreneurs reste expliqué par le comportement moins rassurant de la demande des services et l’évolution des prix pratiqués dans les marchés intérieurs contrairement aux prévisions correspondant à cette période de grandes vacances.
Les prix intérieurs. Le taux d’inflation
0,027 %.
influencé par le bon comportement des recettes des droits de portes qui ont représenté 49,8 % de l’ensemble des recettes. Les autres rubriques des recettes dont les impôts directs et indirects ainsi que les recettes administratives ont contribué respectivement à concurrence de 17,9 % et 9,2 % de l’ensemble des recettes. Quant aux dépenses, les montants décaissés à ce titre ont été alloué principalement aux dépenses courantes qui ont représenté 97,4 %. En ce qui concerne les dépenses d’investissement sur ressources propres, elles n’ont représenté que 2,6 %. Les débours au titre des dépenses courantes ont concerné principalement les rémunérations (43,1 %), les frais de fonctionnement (34,3
Secteur Public. Exécution des Opérations financières de l’état. Au 30 août 2013, la balance du Compte Général du Trésor indique un déficit mensuel de 28,2 milliards de CDF, consécutif aux recettes de 270,8 milliards de CDF et des dépenses de 299,1 milliards. Ce résultat tient principalement de la faiblesse des recettes au titre des impôts directs et indirects comme l’illustre le graphique ci-dessous. Toutefois, en cumul annuel, le compte Général du Trésor affiche un excédent de 4,8 milliards de CDF. La situation consolidée des principaux souscomptes du Trésor laisse apparaître un déficit de 88,3 milliards. Les ressources, comptabilisées à cette date ont été
(suite en page 14).
évolution du taux d’inflation hebdomadaire 2012-2013 (INS).
w Quant au secteur de la construction, l’optimisme des chefs d’entreprises demeure en léger recul progressif amorcé depuis le mois de juillet dernier, le solde de leurs opinions pondérées a encore une fois fléchi, en passant de +16,2 % un mois plus tôt à +12,0 % en août 2013. En dépit de ce fléchissement, il importe de noter que les entrepreneurs évoluant dans ce secteur
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
1er sem août
2è sem août
3è sem août
4è sem août
Taux d’inflation hebdomadaire 2012
1,63
0,50
0,09
0,06
0,06
0,03
0,05
0,02
0,01
0,01
0,01
Taux d’inflation hebdomadaire 2013
0,07
0,07
0,05
0,06
0,08
0,06
0,11
0,032
0,038
0,033
0,037
évolution du taux de l’inflation hebdomadaire 2012-2013.
0,037
0,004 0,03
0,03
0,036
0,022
0,026
0,02 0,01 0
0,01 1ère sem jan 2ème sem jan 3ème sem jan 4ème sem jan 5ème sem jan 1ère sem fév 2ème sem fév 3ème sem fév 4ème sem fév 1ère sem mar 2ème sem mar 3ème sem mar 4ème sem mar 1ère sem avr 2ème sem avr 3ème sem avr 4ème sem avr 2ème sem mai 3ème sem mai 4ème sem mai 5ème sem mai 1ère sem juin 2ème sem juin 3ème sem juin 4ème sem juin 1ère sem juill 2ème sem juill 3ème sem juill 4ème sem juill 1ère sem août 2ème sem août 3ème sem août 4ème sem août 5ème sem août
(suite de la page 12).
Evolution trimestrielle comparée du plan de trésorerie de la BCC entre 2012-2013 (en milliards de CDF) 2012 1er Trim 1er Sem
2013
Juillet
août
cumul
1er Trim 1er Sem
Juillet
29 août
cumul
Variation 2013/2012
I. Encaissements
47,3
101,0
20,4
21,4
142,8
55,1
112,8
18,0
14,3
145,1
2,4
II. Decaissements
60,2
119,6
19,8
20,7
160,1
55,0
112,4
17,7
13,3
143,4
16,7
III. Résultat
12,9
18,6
0,6
0,7
17,3
0,1
0,4
0,3
1,0
1,7
19,1
évolution du Plan de trésorerie de la BCC (en millions de CDF) Rubriques
Prév. Juillet
Réal. Juillet 2013
Taux dexéc en %
Prév. Août
Réal. Août au 29
Taux dexéc en %
Encaissements
17 890,0
18 014,0
100,7
18 053,0
14 841,0
82,2
Dép. BCC Entreprise
13 208,0
11 878,0
89,9
12 607,0
10 859,0
86,1
- Charges courantes
12 806,0
10 401,0
81,2
12 205,0
9 988,0
81,8
402,0
1 477,0
367,4
402,0
871,0
216,7
Résultat BCC Entrep.
4 682,0
6 136,0
131,1
5 446,0
3 982,0
Dép./ Pol mon et Int Gén.
4 682,0
4 667,0
99,7
4 348,0
2 034,0
46,8
- Charges d’expl. mon.
3 963,0
3 151,0
79,5
3 490,0
1 389,0
39,8
- Charges d’exploit banc.
540,0
1 435,0
265,7
679,0
562,0
82,8
- Autres charges/intér. Publ.
179,0
81,0
45,3
179,0
83,0
46,4
Débours à récupérer
0
1 138,0
1 098,0
925,0
TVA
0
0
0
0
0
0
17 890,0
17 683,0
98,8
18 053,0
13 818,0
76,5
-
331,0
-
1 023,0
- Dép. d’investiss.
II. Décaissements III. Solde
SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.
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notes de conjoncture économique |
Le marché interbancaire peu actif, le B&T est en léger recul
SECTEUR EXTERIEUR. Le marché des changes. Au 30 août 2013, le marché des changes demeure stable. En comparaison à la semaine dernière, il se dégage une appréciation du cours indicatif de 0,01 % et une dépréciation du cours parallèle de 0,18 %. Le taux de change s’est établi à 917,89 CDF à l’indicatif et à 928,00
w Marché interbancaire (en milliards de CDF). Marché des titres BTR. Au 28 août 2013, l’encours global du titre BTR s’est établi
Comportement des facteurs de la liquidité bancaire. Au 27 août 2013, le bilan monétaire provisoire de la Banque Centrale indique que les facteurs de la liquidité bancaire ont induit une injection nette de la liquidité de 46,5 milliards de CDF
Evolution des facteurs autonomes et institutionnels.
l’autre, une baisse de 0,41 point en monnaie nationale et de 0,28 point en monnaie étrangère pour les banques classiques, alors que pour les banques de microfinance, il s’observe un statu quo. Un constat analogue est fait pour les taux créditeurs des banques classiques qui ont connu, d’un mois à l’autre, un décru de 0,17 point en monnaie nationale et de 0,13 point en monnaie étrangère.
Evolution des taux d’intérêt. D’un mois à l’autre, il s’observe une baisse, de faible ampleur, des taux d’intérêt aussi bien en Monnaie nationale qu’en monnaie étrangère pour les banques classiques. Le taux débiteur a connu, d’un mois à
Evaluation des objectifs de la politique monétaire. L’un des trois objectifs de la politique monétaire, en l’occurrence la masse monétaire hors dépôts en devises et provisions est en léger dépassement par rapport à la cible programmée.
1ère sem sept
4ème sem août
2ème sem août
5ème sem juill
1ère sem juill
3ème sem juin
1ère sem juin
Taux parallèle Taux plafond
4ème sem mai
2ème sem mai
4ème sem avr
Taux indicatif Taux plancher
2ème sem avr
960,00 950,00 940,00 930,00 920,00 910,00 900,00 890,00 880,00 870,00
2,5 % par rapport à fin juin 2013. w l’augmentation du crédit à la clientèle de 3,48 %, d’un mois à l’autre, et de 15 % par rapport à fin décembre 2012 ; w la hausse du crédit en monnaie nationale de 10 % par rapport à juin et 3,9 % par rapport à décembre; w la hausse du crédit en monnaie étrangère par rapport au mois précédent et à fin décembre 2012 de, respectivement, 2,8 % et 15,2 %.
évolution Evolution du taux de change
4ème sem mar
w Facilités permanentes (en milliards de CDF). à l’interbancaire, le volume mensuel des opérations se chiffre à 13,0 milliards de CDF au taux moyen de 2 %. En rythme annuel, le volume des transactions effectuées sur ce guichet a totalisé à cette date 1.545,9 milliards de CDF.
évolution de l’encaisse monétaire. Au 23 août 2013, les émissions nettes cumulées se sont établies à 101,1 milliards de CDF. Le total des billets recyclés s’est établi à 643,2 milliards de CDF. En province, le recyclage a représenté 60,7 % contre 39,3 % au Siège.
évolution des facteurs institutionnels. L’arsenal opérationnel de la Banque Centrale, via principalement les Billets de Trésorerie et le coefficient de la réserve obligatoire, a permis de réduire de 46,3 milliards de CDF le total d’injections signalées. Ce qui a ainsi favorisé une injection nette de 46,5 milliards de CDF contre celle de
2ème sem mar
Monnaie et Crédit. w Marché monétaire. Le guichet des prêts à court terme et celui des facilités permanentes sont demeuré inactifs. S’agissant notamment du second guichet, il n’a plus fait l’objet de sollicitation depuis la dernière opération du 23 mai dernier qui a porté le cumul annuel des transactions y enregistrées à 20,9 milliards de CDF. Cette situation dénote une aisance en liquidité pour les banques.
évolution des avoirs libres des banques. Au 30 août 2013, le compte courant des banques a totalisé 241,7 milliards de CDF contre 261,2 milliards de CDF une semaine auparavant. Par ailleurs, la moyenne notifiée des réserves obligatoires pour la période du 15 août au 14 septembre 2013 se chiffre à 167,3 milliards de CDF; ce qui a situé les avoirs excédentaires des banques à 74,4 milliards de CDF.
Dynamisme de l’Activité bancaire. Dépôts de la clientèle et crédits à l’économie L’analyse des dépôts de la clientèle des banques dégage les enseignements ci-après: w les dépôts bancaires ont augmenté de 4,79 % en juillet 2013 par rapport à décembre 2012 et de 1,47 % rapport à juin 2013 ; w les dépôts à terme ont enregistré une hausse de 16,1 % en termes annuels contre une baisse 0,6 % d’un mois à l’autre. Cela dénote la confiance du public dans la consolidation de la stabilité économique et monétaire; w les dépôts en monnaie nationale ont augmenté de 8 % en juillet par rapport à fin 2012 et de
Evolution des facteurs autonomes. Ils ont injecté 92,8 milliards de CDF contre un flux programmé de 106,7 milliards de CDF. Cette situation procède principalement de l’évolution moins importante que prévue des Avoirs Extérieurs Nets.
4ème sem fév
évolution du plan de trésorerie de la Banque Centrale Au 29 août 2013, l’exécution du plan de trésorerie de la BCC affiche un excédent mensuel de 1,0 milliard de CDF. En cumul annuel, la Banque a réalisé un excédent de 1,8 milliard. Par rapport aux prévisions, les encaissements et les décaissements en cette période du mois ont atteint respectivement 82,2 % et 76,5 %. Les décaissements ont été effectués en grande partie au profit des dépenses courantes avec une proportion de 72,3 %. Les autres rubriques, à savoir: les dépenses de politique monétaire et d’intérêt général ainsi que celles d’investissement, ont représenté respectivement 14,7 % et 6,3 % du total décaissé. A cette même période, la BCC en tant qu’entreprise a réalisé un excédent de 4,0 milliards de CDF lequel, après l’intégration des dépenses de politique monétaire et d’intérêt général, s’est chiffré à 1,0 milliard.
45,5 milliards de CDF attendue à cette date.
2ème sem fév
Budget en devises et réserves internationales. L’exécution du budget en devises au 29 août 2013 renseigne des recettes de 93,60 millions de USD et des dépenses de 69,95 millions, soit un excédent de 23,65 millions. En cumul annuel, le solde du plan de trésorerie en devises indique une accumulation annuelle nette de devises de 49,06 millions de USD. Ce qui porte les réserves à un niveau de 1.694,14 millions de USD correspondant à 8,98 semaines d’importations des biens et services.
contre une injection programmée de 45,5 milliards de CDF.
5ème sem jan
%), les rétrocessions (11,0 %) ainsi que les autres dépenses urgentes (9,5 %).
à 129,5 milliards de CDF venant de 127 milliards. Son évolution a donné lieu à des ponctions annuelle et hebdomadaire respectives de 34,5 milliards de CDF et de 2,5 milliards. Le coût financier hebdomadaire a été de 10,87 millions de CDF contre 11,46 millions la semaine d’avant. Une diminution du taux moyen pondéré a été enregistrée, le taux s’étant situé à 1,35 % contre 1,51 % la semaine précédente. En termes réels, la marge de positivité s’est chiffrée à 0,45 point pour les BTR à 7 jours et de 2,09 points pour le taux directeur.
3ème sem jan
CDF au parallèle.
1ère sem jan
(suite de la page 13).
Budget en devises 2013 (en millions de U5D). Moyenne 1er semestre 2013
Juillet
29/08/2013
1 686,41
1 692,66
1 670,48
106,05
91,16
93,60
A. Recettes d’exploitation
3,69
4,78
3,81
1. Redevance de contrôle de change
3,11
4,11
3,25
B. Opérations de change
102,39
86,37
89,79
1. Rachats recettes fiscales et non fisc.
95,06
84,37
79,87
- Recettes pétrolières
45,24
33,68
32,95
- Recettes minières
44,01
49,31
36,82
3. Achats interbancaires (Adjudications)
4,60
2,00
2,00
Il. FLUX PROJETES EN DEPENSES
98,15
113,33
69,95
A. Dépenses du Trésor
88,00
109,58
67,69
RUBRIQUES Stock initial* I. FLUX PROJETES EN RECETTES
Programmation 06 juin 2013
Réalisation flux 06 juin 2013
27 août 2013
27 août 2013
1. Fact. autonomes (hors circul fiduc.)
106,7
92,8
-13,8
a) AEN
50,9
28,6
-22,2
b) AIN
55,8
64,2
8,4
- Crédits intérieurs
71,2
29,3
-41,9
1. Service de la dette extérieure
11,37
38,49
4,72
* CNE
102,1
30,1
-72,0
* Créances sur BCM (RME)
-32,2
-4,3
26,9
2. Paiements diverses créances
13,98
11,83
7,49
* Créances sur secteur privé
0,3
3,5
3,2
3. Fonctionnement
62,64
59,25
55,47
- APN hors BTR
-15,4
34,9
50,0
2. Fact. Institutionnels
61,1
46,3
-14,9
- Fournisseurs
29,28
21,43
35,37
a) Encours BTR
50,1
32,0
-18,1
B. Dépenses de la BCC
10,15
3,75
2,25
b) Réserve Obligatoire
13,2
17,0
3,8
c) Encours refinancement
2,1
2,7
0,6
5. ventes interbancaires
4,80
-
-
Fact. Auton. Fact.Instit. (1-2)
45,5
46,5
1,0
BALANCE
7,91
22,17
23,65
POSTES
Ecart
Variation en milliards de CDF
(+) injection; (-) ponction
Stock final SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1246 | PAGE 14.
1.678,51
1.670,49
1.694,14
mon porte-monnaie |
La fin de Blackberry, le premier smartphone intelligent au monde adulé par l’élite de la planète
A
u tout début des années 2000, le smartphone BlackBerry a été le premier sur le marché des téléphones dits intelligents. Il était devenu l’outil indispensable de tous les responsables d’entreprises et des hommes politiques en Amérique du Nord et en Europe. On rapporte ainsi que le président américain Barack Obama n’avait jamais su se passer de son Blackberry. La marque n’a toutefois jamais réussi à percer sur le marché asiatique. Les difficultés ont surtout commencé avec la vive concurrence des téléphones Apple puis ensuite de ceux du coréen Samsung.
de 80 mialliards à 4,7 milliards. Et voilà que la fin est là. Lundi 23 septembre, BlackBerry a admis la faillite en annonçant lundi un accord pour son rachat par un consortium financier emmené par le fonds d’investissement canadien Fairfax qui détient déjà 10% de ses titres, valorisant l’ancien numéro un des smartphones en difficulté à 4,7 milliards de dollars. Le montant de la transaction reflète la chute vertigineuse de la société qui avait une capitalisation boursière de plus de 80 milliards de dollars en 2008. Le fait que ce soit un consortium qui achète BlackBerry laisse penser que la firme sera dépecée et que les acquéreurs cherchent principalement à obtenir les brevets du Canadien autrefois connu sous le nom de Research in Motion (RIM). La liste des autres investisseurs qui financeront ce rachat est tenue secrète. 2014 devrait être la dernière année de BlackBerry. La nouvelle arrive après que BlackBerry a annoncé une perte trimestrielle de presque 1 milliard de dollars et un plan de licenciement touchant 40 % de ses effectifs. Fairfax Financial devrait avoir fini de son analyse des comptes de la société d’ici le mois de novembre et si tout se passe bien, la transaction devrait être finalisée par les autorités l’année prochaine. Il est possible que d’autres repreneurs se manifestent avant novembre. En procédant à ce sauvetage, le consortium d’acquéreurs dirigé par Fairfax a décidé de retirer BlackBerry de la Bourse. Le conseil d’administration de
chargé de formuler des recommandations sur l’avenir de la société. L’annonce par le fabricant canadien de smartphones de supprimer un tiers de ses postes dans le monde et d’abandonner une partie de son activité de fabrication de téléphones, avait sonné l’hallali de la firme canadienne.
Avec le bout du sein
A
à g., un modèle plus ancien. à dr., le BlackBerry Z10 en vente le 28 mars 2013 dans un magasin de Chicago. Scott Olson. AFP. BlackBerry «a approuvé les termes de la lettre d’entente selon lesquels le consortium, qui cherche du financement auprès de Bank of America, Merril Lynch et BMO Capital Markets, va acquérir BlackBerry et cesser sa cotation», indique un communiqué. L’offre, qui doit encore être approuvée par l’ensemble des actionnaires, prévoit la reprise des titres du groupe à raison de 9 dollars l’unité et vise une conclusion au plus tard le 4 novembre prochain. L’action BlackBerry avait ouverte lundi matin à 8,72 dollars, bien loin de sa valeur record de plus de 200 dollars en 2007, juste avant le lancement de l’iPhone d’Apple. L’entente conclue entre le conseil d’administration de BlackBerry et Fairfax fait suite à l’annonce peu de jours plus tôt du licenciement de 4 500 employés du groupe de Waterloo (au sud de Toronto), soit 40% du personnel de la société canadienne. En chute libre malgré le lancement au début de l’année d’un nouveau système d’exploitation et d’une nouvelle génération d’appareils, BlackBerry avait formé en août un comité spécial Le tout nouveau iphone 5S Apple. La marque à la pomme a précipité la fin de Blackberry. dr. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1246 | PAGE 15.
lors qu’Apple a muni l’iPhone 5S d’un système de reconnaissance digitale, certains internautes ont tenté diverses expérimentations. La marque à la pomme croquée promettait un tout nouveau système jamais vu sur un appareil mobile: la reconnaissance digitale pour profiter pleinement des fonctionnalités du smartphone. Elle était même allée plus loin en prétendant que cette technique reconnaîtrait l’utilisateur en fonction des battements de son cœur ou bien encore la température corporelle. Seulement, quelques petits plaisantins ont découvert que ce système pouvait également fonctionner avec d’autres parties corporelles comme le gros orteil ou bien encore le téton. Il suffit à l’utilisateur de quelques secondes pour parvenir à déverrouiller son iPhone 5s grâce à son unicité mammaire. Pour ce faire, il pose l’appareil contre le bout de son sein droit et le téléphone se débloque. Une chose est certaine, cette action est un peu gênante si vous devez l’effectuer en pleine rue! Toutefois, elle a du bon comme le prétend un de ces plaisantins: «Je suis ravi que le système de l’iPhone 5s reconnaisse l’empreinte du téton même si dans un premier temps cela porte à sourire et démontre à quel point cette technologie est ridicule. Mais, si quelqu’un tente de me voler mon téléphone, il devra me couper un téton pour l’utiliser et, une chose est sûre, je ne vais pas lui dire lequel des deux il s’agit!» a lancé un internaute sur le ton humoristique relayé par The Daily Mail. Toutefois, le téton n’est pas la seule chose loufoque permettant de déverrouiller l’iPhone 5s. Un site spécialisé dans les produits HighTech, TechCrunch, a souhaité tester ce nouveau système. Pour ce faire, les spécialistes ont enregistré l’empreinte d’une patte de chat.
Les petits bijoux de Franckfort prestige de l’auto |
D
u 12 au 22 septembre, soixante-dix premières mondiales attendent les visiteurs du salon automobile IAA de Francfort. Les constructeurs allemands tiennent le haut de l’affiche. Citroën, Peugeot et Renault présentent également leurs dernières créations. Quel constructeur est le plus innovant, quelle est la voiture la plus belle de l’année? Mais les modèles haut de gamme et premium des constructeurs allemands font toujours pâlir d’envie les autres constructeurs haut de gamme mais aussi les constructeurs généralistes qui, à l’opposé de leur stratégie low cost, veulent monter en gamme pour venir troubler l’hégémonie allemande, augmenter le nombre de leurs clients et dégager des marges supérieures. Porsche: la 918, l’hybride survitaminée. Porsche met le turbo à Francfort avec sa supercar hybride 918 Spyder et ses près de 900 chevaux sous le capot.
Très attendue, la sportive hybride rechargeable i8 du bavarois BMW a fait sa première apparition devant le grand public à Franckfurt.
série limitée dotée de 570 chevaux.
Volvo: concept haut-de-gamme. Le suédois Volvo, désormais détenu par le chinois Geely, présente un concept coupé qui reflète sa volonté de monter en gamme.
Mercedes: le GLA nouvelle version dévoilé. Mercedes-Benz présente le troisième modèle de la gamme classe A, à savoir le petit crossover Mercedes GLA, concurrent de l’Audi Q3 et de la BMW X1. BMW: toujours sportive, un peu hybride. Le stand du munichois BMW occupe un hall entier à Francfort, accueille l’i3, sa première voiture 100% électrique, dotée d’une autonomie comprise entre 130 et 300 kms pour la version avec prolongateur d’autonomie. Elle sera commercialisée en Europe dès novembre. Très attendue, la sportive hybride rechargeable i8 du bavarois fait sa première apparition devant le grand public.
Opel: Monza, le bolide connecté. Opel arrive sur le salon avec l’étude Monza, une hybride rechargeable bardée de technologie pour communiquer avec le monde extérieur et qui préfigure le style des prochaines créations de la marque à l’éclair.
C’est le petit crossover de chez Mercedes GLA, présenté à Franckfort, concurrent de l’Audi Q3 et de la BMW X1. dréservés.
Seat. La Leon fait un break. L’espagnol Seat (groupe Volkswagen) montre sur le salon la version break de sa Leon, la Leon ST, commercialisée dès le mois de novembre. Smart: une citadine sans portes. Smart dévoile le prototype FourJoy, une quatre places sans portes. Skoda: quand la berline devient compacte. Le tchèque Skoda (groupe Volkswagen) décline sa berline Rapid en une compacte baptisée Spaceback.
Volswagen: la e-golf en tête d’affiche. Volkswagen se lance lui aussi dans l’aventure du tout électrique avec l’eGolf. Commercialisée début 2014, elle a une autonomie de 190 kms. Lamborghini: des chevaux, encore des chevaux. Le nouveau monstre de Lamborghini, la Gallardo LP570-4 Squadra Corse, une
droits réservés.
Porsche met le turbo à Francfort avec sa supercar hybride 918 Spyder et ses près de 900 chevaux sous le capot. droits réservés. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1246 | PAGE 16.
Les pages noircies du mouvement syndical national revues par un sociologue
L
es fonctionnaires et agents de l’Etat viennent de voter démocratiquement leurs délégués syndicaux après plusieurs années. C’est un tournant dans l’histoire du mouvement syndical national. Un sociologue, Mampe Sinagoki, inspecteur d’enseignement, fait un état des lieux du mouvement syndical r-dcongolais.
Pouvez-vous nous faire l’historique du mouvement syndical r-dcongolais ? Comme beaucoup de mouvements syndicaux africains, le mouvement syndical de la R-dC, ne commence qu’après la seconde Guerre mondiale. En effet, les Africains ayant été mêlés aux péripéties de cette guerre aux côtés des coloniaux ont pris conscience de leur situation politico-sociale par rapport à ceux pour qui ils sont allés se battre aux différents fronts de guerre. Cette prise de conscience s’est traduite,
dans les milieux ouvriers, par la volonté de créer des associations de défense des droits des travailleurs autochtones à l’instar de ceux des Européens évoluant dans les colonies. Au Congo Belge, les premiers textes législatifs reconnaissant aux travailleurs autochtones le droit de se regrouper en syndicats remontent à 1946, une année après la fin de la guerre, en 1945. Cette reconnaissance est cependant soumise à de formalités administratives sévères tant pour la création des syndicats que pour l’adhésion des travailleurs auxdits syndicats. Malgré ces conditions difficiles, les Congolais ne tardèrent pas à mettre à profit l’ordonnance législative du 17 mars 1946 règlementant l’organisation des syndicats indigènes, en créant les tous premiers syndicats, à savoir le Syndicat des travailleurs indigènes spécialisés et l’Association du personnel indigène de la colonie (APIC). La période ultérieure, marquée par des revendications politiques autour des indépendances africaines,
a vu l’administration coloniale assouplir les conditions de création des associations syndicales et d’adhésion des travailleurs à ces associations. C’est ainsi que l’ordonnance du 25 janvier 1957 est venue consacrer le principe clairement exprimé de la liberté pour tous les Congolais de créer des syndicats ou de s’y associer. Cette évolution a placé le patronat en face d’une force ouvrière dont il était obligé de tenir compte. De quelle manière le patronat a-t-il fini par se rendre compte qu’il avait désormais en face de lui une force qu’il fallait prendre au sérieux? La prise de conscience du patronat de la force ouvrière est reflétée par la signature en mai 1959 du Pacte social, à l’issue d’une conférence réunissant les délégués syndicaux et ceux des ouvriers, précisant le cadre qui devait désormais régir les relations entre les partenaires sociaux que sont le patronat et les travailleurs. Pour être plus efficaces et s’offrir des moyens d’action, les syndicats de la colonie pouvaient s’affilier aux
syndicats de la métropole. Quelle fut la conséquence de la possibilité qu’ont eue les syndicats de la Colonie de s’affilier aux syndicats belges en métropole? L’année 1957 est venue, en fait, dire de manière plus explicite les choses. Car la possibilité de s’affilier avait déjà existé depuis longtemps. C’est ce qui explique que l’année 1947 marque l’affiliation de la 1ère confédération générale des syndicats congolais à la Fédération générale du travail de Belgique, qui se transforma, en avril 1960, en Fédération générale des travailleurs du Kongo. En avril 1964, les effectifs de cette confédération, qui comprenait une dizaine de centrales, étaient estimés à 70.000 cotisants et sympathisants. A cette époque, les fonctions de président et de secrétaire national de la confédération étaient respectivement tenues par Albert Mwamba et Remy André Siwa. L’autre formation syndicale qui marqua l’histoire du mouvement syndical congolais fut l’Union des travailleurs du Congo (UTC).Nous y voilà.
Le Corps des volontaires réchauffe le débat national sur la sécurité sociale
S
elon l’Organisation internationale du travail (OIT) et certains experts nationaux, la sécurité sociale ne touche que 0,86% de la population active. Quel bilan pour la sécurité sociale en R-dC ? Pourtant, cela est un problème national. Sur une population active de 30 millions d’habitants, seuls 259.106 travailleurs, soit 0,86%, bénéficient de la sécurité sociale. Tel qu’il se présente actuellement, le système de la sécurité sociale en R-dC est l’émanation d’une longue évolution. Cependant, il ne connaît pas de progrès. Pire, il n’est même pas reconnu à l’étranger. Le Corps des volontaires congolais (CVC) de la Confédération syndicale du Congo (CSC) s’en préoccupe. «L’éducation, les soins de première nécessité, la maternité, etc. ont été des notions bien organisées dans nos villages et familles biologiques. Malheureusement, elles ont été englouties dans un capitalisme qui n’engendre pas d’ailleurs une forte industrialisation», déclare Fortunat Ndambo, le coordonnateur du CVC.
Et de poursuivre : «Le 7 juillet 2000 naquit l’idée de mettre en place le CVC dont le but premier est de pouvoir plaider pour l’organisation de la maternité, l’hospitalisation, le décès et d’autres cas de force majeure rencontrés dans le quotidien des Congolais». Respect des droits. Pour les membres de la CSC, l’objectif de l’état social n’est pas un homme protégé et assisté de façon exhaustive. Bien au contraire, celui-ci doit acquérir ses droits individuels par son travail. «Pour atteindre cet objectif, l’Etat a le devoir de créer un réseau très vaste des dispositions sociales, qui vont de l’assistance en cas de maladie, d’accident et de vieillesse aux allocations familiales, en passant par les allocations de logement et de chômage», fait-on savoir. L’impulsion, comme dans beaucoup de pays occidentaux, est donnée par le développement industriel, qui entraîne normalement une progression extraordinaire du nombre des travailleurs de l’industrie. «En R-dC, les travailleurs sont pratiquement démunis de toute protection et leur faible revenu ne leur
permet pas de constituer des réserves, si bien qu’en cas de maladie ou d’accident, ils sont réduits à la misère», souligne-t-on à la CSC. Ici, on veut encourager les informels à créer leur propre régime afin de se prendre en charge. Car, en R-dC, 89% des couches sociales n’ont pas une garantie pour ce qui est des conditions de vie existentielles. Des lois devront être adoptées au parlement pour des branches d’assurance qui constituent aujourd’hui encore la base de l’assurance sociale r-dcongolaise : l’assurance-maladie, l’assurance-accident et l’assurance-invaliditévieillesse. Depuis plus de 3 décennies, le filet exhaustif de la sécurité sociale ne profite plus aux retraités, aux victimes de la guerre, aux handicapés... L’assurance légale vieillesse est l’une des clefs de voûte du régime de l’assurance sociale. Elle veille à ce que les travailleurs ne se trouvent pas dans le besoin et puissent au contraire garder un niveau de vie convenable, même après avoir quitté la vie professionnelle. A la mort de l’assuré, les
ayants-droit survivants reçoivent un pourcentage déterminé de sa pension. Pour la grande majorité des salariés, la retraite est souvent l’unique source de revenu à l’automne de leur vie. «Dans un pays organisé, tous les habitants sont assurés contre la maladie. Soit comme assujettis obligatoires, soit comme assujettis volontaires de l’assurance maladie légale, qui prévoit l’obligation de cotiser pour tous les travailleurs jusqu’à un certain plafond de revenu», fait-on remarquer au CVC. Tandis que l’assurance légale contre les accidents garantit protection et assistance en cas d’accidents du travail et de maladies professionnelles. En R-dC, tous les salariés ne sont pas légalement assurés contre les accidents. Il en va de même pour les agriculteurs. L’assurance aux victimes de la guerre (indemnisation sociale) a pour fin de dédommager les invalides de guerre. Elle est complétée par des soins et une promotion au travail. Pour le CVC, aucun citoyen ne doit en principe désespérer s’il est touché par la misère.
NZILA MUNGENGA SENDA n
L’UTC a sans aucun doute été le plus grand syndicat de l’époque? En effet, car voici l’histoire de ce syndicat. La Confédération des syndicats chrétiens du Congo (CSCC), née en 1946 et affiliée à la CSC et à la Confédération internationale des syndicats chrétiens, est l’ancêtre de l’UTC. En effet, c’est le 6 avril 1960 que la CSCC devint UTC qui regroupa plusieurs centrales, dont celles des enseignants et des transports. En 1964, le nombre des cotisants de l’UTC s’élevait à 92.413 sans compter un grand nombre des sympathisants. A la même époque, André Bo-Boliko, actuellement sénateur, et Victor Beleke étaient respectivement président national et secrétaire général de l’UTC. Y avait-il d’autres syndicats à l’époque? Il y avait une troisième grande formation syndicale qui s’appelait la Confédération des syndicats libres du Congo (CSLC). Ce fut un regroupement des agents du secteur public. Il y avait aussi une quinzaine de petits syndicats dont le Syndicat national des travailleurs du Congo, l’Association des
prolétaires du Congo, exAssociation du personnel indigène du Congo, etc. A part ces trois grandes formations syndicales, il a existé d’autres dont l’importance et le degré d’organisation variaient. Pouvez-vous nous citer quelques acquis du mouvement syndical pendant les premières années de l’indépendance de la R-dC? Je me limiterai aux années 1963 et 1964. Au cours de ces années, plusieurs ordonnances sociales ont pu être appliquées suite à une action syndicale dont la pression, à la fois sur le patronat et le gouvernement était déterminante. Parmi ces ordonnances, il y a celle relative aux conventions collectives (ordonnanceloi n°250 du 25 octobre 1963) ; celles sur les relations collectives du travail (ordonnance n°122 du 1er mai 1964) ainsi que celle de la représentation du personnel dans les entreprises (ordonnance 123 du 1er mai 1964). Le coup d’Etat du lieutenant-général Joseph Désiré Mobutu intervient le 25 novembre 1965. Quelle a été l’évolution ultérieure du mouvement syndical r-dcongolais ? Le mouvement syndical r-dcongolais, comme
tous les mouvements syndicaux à travers le monde, reste intimement lié au contexte politique. A l’avènement du MPR, Parti-Etat, et donc du monolithisme politique, le mouvement syndical r-dcongolais s’est adapté à ce régime et est devenu lui-même monolithique. Tel a été la volonté du président Mobutu. Tous les syndicats du pays se sont vus obliger de fusionner dans un syndicat unique, à savoir l’Union nationale des travailleurs du Congo (UNTC), qui deviendra l’Union nationale des travailleurs du Zaïre (UNTZA) avec le changement de nom du pays. Dans ce contexte de monolithisme syndical, le combat syndical a-t-il pu se poursuivre comme il faut? Oui et non. Oui, dans la mesure où, disposant de toute la force du pouvoir en place dont il était l’émanation ( possibilités matérielles et financières, politiques et autres), le syndicat unique, l’UNTC/UNTZa donc, pouvait se battre contre l’employeur avec des armes égales sinon supérieures pendant des pourparlers, bien sûr, lorsque cet employeur n’était pas l’Etat luimême.
JC-MUYAYA n
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ma vie |
La démobilisation des Kadogos bien accueillie par les ONG de défense des droits de l’homme
A
vec la sortie de plus de 2.000 enfants soldats des rangs des groupes armés, la R-dC améliore sa situation qui la classe parmi les pays à la traîne dans le recrutement et l’utilisation des enfants soldats, selon des rapports de l’ONU. Tous les rapports ou presque sont unanimes. En R-dC, on continue à recruter et à utiliser les enfants comme soldats dans les conflits armés. Il y a peu, l’ONU a tiré la sonnette d’alarme. Après la Coalition contre l’utilisation d’enfants soldats qui souligne dans l’un de ses rapports que la R-dC, le Tchad, le Soudan, la Somalie et le Myanmar sont les pays où l’on recruterait encore des enfants soldats, c’est l’ONU qui a porté une nouvelle charge à l’occasion de la journée internationale de l’enfant soldat, le 12 février. Malgré les efforts des ONG, il y a encore des milliers d’enfants dans les rangs des groupes armés, notamment à l’Est de la R-dC. Selon l’UNICEF, plus de 258.946 enfants soldats ont déjà bénéficié d’une assistance appropriée. Mais les défis majeurs consistent à arrêter le recrutement des enfants par les groupes armés et à réinsérer socialement les enfants qui sortent des forces armées.
Enfants soldats. DR.
L’éducation, en tant que stratégie de prévention du recrutement des enfants dans des fractions rebelles, figure dans les projets élaborés par le BIC dans le cadre du suivi de la Conférence internationale sur le travail des enfants qui s’est tenue à Oslo en Norvège en 1997. «Les enfants qui sont enrôlés dans les mouvements rebelles et qui ne reçoivent pas des conseils, risquent d’adopter des comportements dangereux : sexualité sans protection ou consommation de tabac, d’alcool et de stupéfiants. Tous ces comportements peuvent avoir des conséquences graves à long terme, telles que l’infection par le VIH», fait remarquer Benoît Kim. Qui souligne que des études réalisées sur le tabagisme auprès des milliers d’enfants qui fument, montrent que la moitié succombe à des maladies liées au tabac. Le BIC travaille
en partenariat avec Caritas International afin de renforcer les institutions nationales et internationales pour qu’elles puissent aider efficacement les adolescents à faire face aux problèmes fondamentaux mettant en danger leur santé et leur développement. Selon Lucia Withers, responsable des programmes internationaux à la Coalition contre l’utilisation d’enfants soldats (CSUCS) basée à Londres, le Tchad, la R-dC, le Myanmar, la Somalie et le Soudan sont les pays où continue encore à recruter et utiliser les enfants dans les groupes armés. Le plan d’action des Nations Unies interdit l’utilisation d’enfants soldats dans les conflits armés et met l’accent sur le rôle des acteurs étatiques dans le recrutement d’enfants. Ce sont des signes encourageants pour la démobilisation des
l’utilisation du mercure pour amalgamer l’or se fait en dépit des règles de protection pour la santé et pour l’environnement. L’exposition au mercure peut se faire par exemple à travers la consommation de poisson. Seuls quelques pays sont en passe d’atteindre leurs Objectifs du Millénaire pour le développement (réduction de moitié du manque d’accès à l’eau potable et assainissement) malgré que des millions d’euros aient été investis dans des installations principalement pour pomper de l’eau de puits. En Afrique, 40 à 60% de ces points d’eau manquent de maintenance et ceci déplaît aux investisseurs. Il manque donc de modèles attractifs de gestion. Plus de 2,6 milliards de personnes vivent sans accès à l’assainissement et les victimes ne sont pas seulement dans les pays du Sud où même à proximité de fleuves ou sources d’eau, des personnes meurent de cholera ou d’autres maladies liées à l’eau. Depuis le sommet Rio+20 en juin 2012, il a été acté que les Millenium Dev Goals (MDGs) qui expirent en 2015 seront remplacés par les Objectifs du Développement Durable. Prana Sustainable Water
n’a pas attendu juin 2012 ou les ODD pour une solution alliant les interdépendances entre l’eau et la nourriture, l’eau et l’énergie, les coûts sociaux et environnementaux. Les actions de Prana Sustainable Water ont pour objectif que les eaux usées ne contaminent pas les réserves disponibles et que cette menace devienne une opportunité pour la bonne gouvernance de l’eau à travers la «commoditisation» des eaux usées traitées. Les besoins financiers et les investissements nécessaires pour les infrastructures d’eau sont chiffrés par la Deutsche Bank pour le monde entre 400 et 500 milliards d’euros par an durant les 20 années. Les dettes et déficits publics actuels dictent d’explorer d’autres approches en dehors de la finance traditionnelle. Aussi, il faut constater que la majorité des infrastructures d’eau existantes ne sont pas efficaces et sont obsolètes. Plusieurs études sérieuses montrent que d’ici 2030, la demande globale d’eau excèdera de 40% l’offre de distribution. Paradoxalement, seules 20% des eaux usées sont assainies dans le monde (UNEP).
enfants soldats, a déclaré la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés. Qui estime que les progrès actuels sont beaucoup plus lents qu’on le souhaiterait. D’autres mesures peuvent contribuer à éradiquer ce phénomène de recrutement des enfants soldats. Par exemple, le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, un protocole approuvé par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2002 qui fixe à 18 ans l’âge minimum pour le recrutement au sein des groupes armés et la participation directe aux hostilités. Au moins 138 pays dont la R-dC ont ratifié ce protocole et ils doivent déposer leurs rapports au Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, une exigence normale pour tous les pays qui ont adhéré au Protocole. «Le problème avec le Protocole facultatif, c’est qu’il n’y a aucune conséquence prévue en cas de non-respect. On compte sur les États, les ONG, les Nations Unies et d’autres pour faire pression sur les États afin qu’ils assument leurs obligations, mais il n’y a aucune sanction associée. Ce genre de traité sur les droits de l’homme est très peu contraignant», explique Lucia Withers. Lorsqu’un gouvernement ou un groupe armé ne respecte pas un plan d’action, il risque de
Les eaux usées non traitées représentent un danger pour la santé et l’économie
L
’Afrique possède la couverture d’infrastructures pour l’eau et l’assainissement la plus faible au monde. Pour la directrice de Prana Sustainable Water, Valérie Issumola, la solution passe par un marché à terme des eaux usées. En 2010, 39% de la population d’Afrique subsaharienne n’avait pas l’accès à l’eau potable et 70% n’avait pas l’accès à l’assainissement. Il faut malheureusement ajouter à ces chiffres officiels le mauvais fonctionnement des réseaux existants. Le secteur de l’eau africain souffre de la variabilité hydro-climatique, d’un stockage inapproprié, d’une demande croissante et d’un manque de coopération transfrontalière. Les risques liés à l’eau peuvent être la sécheresse, les inondations et si ce n’est pas les volumes d’eau disponibles qui font souci, les eaux usées non traitées peuvent contaminer les sols, les nappes phréatiques, les sources, les rivières... En effet, s’il est relativement facile de permettre l’accès à l’eau, ceci n’est pas vrai pour réparer les dégâts des eaux non assainies. Ces dernières sont toxiques, par exemple, dans les zones aurifères où
Les eaux usées non traitées sont une arme de destruction massive mettant en danger notre santé, notre planète et notre économie. Le retard africain est néanmoins une opportunité pour ne pas devoir utiliser et amortir des technologies qui sont bien moins efficaces que les nouvelles. Grace aux nouvelles technologies, les effluents deviennent une matière première importante pour la distribution d’eau recyclée, d’énergie, pour l’extraction de phosphore (par exemple pour les lampes led ou engrais), ou production de polymères, etc. ? Il est aujourd’hui moins coûteux et plus facile de décentraliser les services et utiliser des technologies nouvelles d’assainissement en énergie positive permettant de régler simultanément les problèmes d’eau, de certains déchets solides organiques et d’énergie. Les eaux usées traitées peuvent partiellement être stockées pour produire de l’énergie (gravité, turbines…). Si les effluents sont récoltés par qualité, il est en effet plus facile de générer de l’énergie par exemple avec des eaux usées auxquelles des déchets solides organiques peuvent être ajouté. VALERIE ISSUMO n
figurer sur la liste annuelle de dénonciation du secrétaire général des Nations Unies et d’encourir des sanctions. C’est le cas de la R-dC. Phénomène complexe. La réalité des enfants soldats se confond souvent, dans l’esprit du grand public, avec celle de l’Afrique, notamment avec celle de l’Est de la R-dC. Un phénomène complexe comme le dit Guillaume Landry, chercheur et expert en protection de l’enfance, au sein du Bureau international des droits des enfants situé à Montréal. Il a travaillé en R-dC, notamment en Ituri (province Orientale) et au Nord-Kivu et Sud-Kivu. Il décrypte les tenants et les aboutissants de ce phénomène complexe des enfants soldats en bousculant au passage certaines idées reçues. Que recouvre le terme d’enfant soldat ? «Dans le domaine des droits de l’enfant, on parle plutôt aujourd’hui d’enfants associés aux forces armées ou aux groupes armés. Si l’on a tendance
à privilégier cette terminologie, beaucoup plus abstraite de mon point de vue, c’est parce que, dans l’imaginaire collectif, l’enfant soldat est nécessairement un garçon noir, africain et qui porte les armes». D’une certaine manière, poursuit-il, en utilisant un terme volontairement plus technique, cela élargit les perspectives et pousse à reconnaître d’autres réalités, comme l’existence de filles soldates ou d’enfants ayant un rôle auxiliaire qui n’est pas forcément celui de combattant avec une arme». De fait, la définition que l’on retient aujourd’hui - et que l’on retrouve dans les Principes de Paris, édictés en février 2007 - est très large. Existet-il un profil type ? «Il n’existe donc pas de profil type... Lorsque l’on traite des conflits armés, il arrive, bien souvent, que l’on se concentre exclusivement sur le profil le plus spectaculaire, celui du garçon qui combat au front, les armes à la main. C’est évidemment une réalité, et il ne faut
pas la négliger. Mais il y en a beaucoup d’autres. Ainsi, l’enfant recruté peut aussi remplir d’autres fonctions, comme celles de porteur, de messager, de cuisinier, de garde du corps ou encore d’espion». Combien y a-til actuellement d’enfants associés aux forces armées ou aux groupes armés à travers le monde ? «Il y a un véritable débat au niveau des statistiques et celui-ci n’est toujours pas tranché. Pendant longtemps, le chiffre de 300.000 a été avancé. On le retrouvait d’ailleurs régulièrement dans de nombreuses publications. Depuis 2008, il n’est plus cité dans les rapports internationaux». Pourquoi ? «Cela tient à deux raisons : la première est que certains conflits armés, notamment au Liberia et en Sierra Leone, ont pris fin, ce qui a fait mécaniquement diminuer les statistiques ; la seconde est que ce chiffre ne reflétait en rien une réalité beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît».
Afrique ont également proposé d’intégrer dans ce document, la gratuité de l’éducation de la jeune fille, le renforcement à l’appui institutionnel favorable à la santé de l’adolescent, de la famille, de l’enfant et la politique des langues nationales facilitant le transfert de connaissances aux femmes, et l’octroi des micro crédits pour augmenter le pouvoir d’achat des femmes, ainsi que la sécurisation des produits de la santé de la reproduction. Pour améliorer la santé des femmes et rehausser leur statut social, il est nécessaire de passer aux interventions liées au secteur de la santé, à des approches multisectorielles, ont-ils insisté. Pour eux, les groupes multidisciplinaires et la société civile devraient s’associer au secteur de la santé pour soutenir la mise en oeuvre des interventions de soins de santé éprouvés. «Si les enfants sont les bâtisseurs de l’économie future de l’Afrique, alors les femmes qui leur procurent les soins devraient rester en vie et en bonne santé afin de contribuer de façon significative au développement des nations», note-t-on. En effet, «aucune femme ne sera en mesure d’atteindre son plein potentiel sans relever les défis qui empêchent les femmes d’atteindre les leurs», précise le document. En matière de mortalité maternelle et infantile, la situation est dramatique au point que les initiatives tous azimuts se conjuguent pour inverser la tendance actuelle. Plus de mille
enfants meurent à la naissance en R-dC. Selon la Société de pédiatrie du Congo démocratique (SOPECOD), la communauté nationale devrait se mobiliser. Récemment aux assises de la Première journée kinoise de pédiatrie, le président de la SOPECOD, le Dr Luc Kamanga, a rappelé que la R-dC compte au total 76 pédiatries, dont 66 exercent à Kinshasa. Dans la province du Bandundu, il n’y a aucun pédiatre, a-t-il déploré. Il a appelé les pouvoirs publics à «oeuvrer dans le sens de l’amélioration de la qualité des soins de santé des enfants en R-dC et à améliorer les conditions de vie et de travail du personnel médical». «Notre première recommandation au ministère de la Santé est d’assurer la formation continue à toutes les personnes qui s’occupent des enfants, médecins généralistes et infirmiers», déclare le Dr Kamanga.
L’OMS incite nos états à améliorer les conditions sanitaires des femmes
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es conditions sanitaires de la femme en Afrique demeurent insuffisantes. En cause : la pauvreté, la discrimination, les inégalités, les pratiques culturelles néfastes et l’analphabétisme. Les participants à la 63è session annuelle du Comité régional de l’OMS/Afrique qui vient de se tenir à Brazzaville, ont examiné un document intitulé «Relever le défi en matière de santé de la femme en Afrique». Il s’agit en fait d’un rapport de la Commission sur la santé de la femme dans la région africaine. Un constat : les femmes africaines continuent à subir le lourd tribut de la morbidité et la mortalité prématurée faute d’accès aux services de santé de base. Elles sont aussi les principales victimes des conflits armés et de la violence basée sur le genre qui a de grandes répercussions sur leur dignité et leur bien-être. Pilier de la famille, de la communauté et du monde entier, la femme est victime des restrictions de tous ordres. «Dans la planification familiale, quand une femme n’a pas été à l’école, elle ne peut facilement adhérer au programme, ce qui est le contraire pour une femme qui a été à l’école», fait remarquer la ministre burundaise de la Santé et de la Lutte contre le sida, Sabine Ntakarutimana. Qui souhaite que soit promulguée une loi qui positionnerait la promotion de la femme, tout en adhérant au document y afférent du Comité régional. Les participants à la 63è session de l’OMS/
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Les stats. Selon les enquêtes nationales de 2010, un enfant de moins de 5 ans meurt chaque minute. Les maladies les plus soignées dans les pédiatries de Kinshasa sont le paludisme, les infections respiratoires, les maladies diarrhéiques, la rougeole, la varicelle. La plupart des parents emmènent leurs enfants dans des centres de santé qui manquent de personnel médical qualifié et ne consultent les spécialistes que lorsque la situation de l’enfant malade s’est empirée. Une situation qui en rajoute à la mortalité infantile déjà déplorable.
ALAIN DIAVITA n
ma vie |
Voir Paris et mourir, le rêve est toujours présent, toujours vivace dans les esprits des jeunes kinois
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es 7ès Jeux de la Francophonie qui viennent de se tenir, du 7 au 16 septembre 2013, à Nice ont été noircis par une sombre affaire d’évasion des sportifs africains dont pour la plupart des R-dCongolais. Selon des sources dignes de foi, ce n’est pas la première fois que des athlètes ou des artistes africains prennent la poudre d’escampette, souvent en Europe. Comment apporter des réponses à ce phénomène récurrent d’immigration clandestine ?
Il faudrait créer le bonheur et la richesse en Afrique pour que cesse l’illusion que l’Europe, c’est le paradis, tranche dans le vif le sociologue Ludovic Malonga. La France a expulsé 36.822 étrangers en situation irrégulière, en 2012. Par rapport à l’année 2011, au cours de laquelle il y a eu 32.912, on note une hausse de 11,9 %. Ce record historique est toutefois inférieur à l’objectif visé par le précédent ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, qui avait tablé sur 40.000 expulsions, si Nicolas Sarkozy avait été réélu à l’Elysée. «Nous sommes en route vers 40.000 reconduites d’étrangers en situation irrégulière», avait déclaré Guéant entre les deux tours de la présidentielle. L’entourage de Manuel Valls explique la hausse de 2012 par le fait que les juges ont prononcé
Des africains non en règle prêts à retourner dans leurs pays. DR.
davantage de reconduites à la frontière, en anticipant une décision de la Cour de cassation rendue en juillet 2012 qui stipulait que le séjour irrégulier d’un étranger ne peut plus suffire à son placement en garde à vue. Le ministère de l’Intérieur français ne fixe pas d’objectif pour 2013, a-t-on indiqué de même source. L’augmentation en 2012 s’est concentrée sur les six premiers mois précédant l’élection de François Hollande. Pendant le second semestre de 2012, le nombre d’expulsions a baissé mois après mois.
Mirage. Pour bon nombre de jeunes kinois, la réussite sociale, c’est l’Occident. Cependant, la réussite n’est pas toujours au bout de «Miguel». Cela fait déjà une génération que le rêve est toujours présent et vivace dans les esprits des jeunes r-dcongolais, kinois en particulier: voir Paris et mourir. «Miguel», «Panama», «Mikili», «Mputu», «Bela», «Bundes», «States»…
les qualificatifs n’ont jamais tari. Et le lexique kinois s’enrichit au jour le jour d’un néologisme pour désigner une même réalité: l’Europe devenue dans l’imaginaire des jeunes r-dcongolais le paradis sur terre. L’aventure, c’est l’Europe. Que même les mesures restrictives d’immigration imposées par les pays d’accueil ne sauraient arrêter. «Tant que Miguel restera dans les esprits comme un mythe, la ruée ne fléchira jamais», fait remarquer le sociologue brazza-congolais, Ludovic Malonga. Au contraire! Il y a quelques années, l’aventure a viré au drame. Les images de boats people aux larges du Maroc, de la Libye ou du Djibouti n’ont pas eu assez de force pour dissuader les candidats à l’immigration clandestine. De plus en plus, l’aventure coûte la mort. Le voyage pour l’Europe est un véritable parcours du combattant. C’est une affaire des gros sous. Dans les années 70-80, nombreux sont les jeunes qui se jetaient dans
le commerce sur le fleuve Congo pour financer «le voyage de la vie», donc de la réussite. D’autres ont poussé les familles à vendre des propriétés ou des biens meubles pour se procurer les documents nécessaires. Aujourd’hui, tout le monde peut trouver le cash – 1.300 dollars pour le billet d’avion, 200 dollars à l’officiel pour l’obtention du passeport -, mais c’est le visa qui constitue le nœud gordien. Les ambassades de France et de Belgique à Kinshasa ne désemplissent pas. Les demandes de visa surabondent. Des files immenses se dessinent chaque jour devant ces ambassades comme on en voit, d’habitude, devant les entreprises quand un appel d’offre d’emplois est jeté en pâture dans le champ du chômage. Les chancelleries se plaignent du nombre toujours croissant des demandes de visas et d’asile. Pour contourner cette barrière administrative et malgré les mesures policières très rigoureuses ainsi que les initiatives économiques d’incitation
écrite (2 contacts sur 4), la télévision (1 contact sur 4), l’Internet et la téléphonie mobile.
qui connaît le plus fort taux de croissance depuis dix ans, soit 30% par an en moyenne. «Terre promise» des télécoms comme on peut le lire parfois, l’Afrique attire donc, une compétition de plus en plus féroce, à mesure que la pénétration, désormais de plus de 50%, augmente. L’industrie du mobile en Afrique, qui suscite tant d’appétence et de convoitise, est aussi devenue une source importante de rentrées fiscales pour les Etats (7% en moyenne selon l’Union internationale des télécoms) et représente avec 56 milliards de dollars de revenus 3,5%, du PIB africain. L’écosystème mobile équivaut à plus de 5,4 millions d’emplois, directs et indirects. Le secteur des communications électroniques impacte positivement tous les secteurs d’activités et devient même le moteur de l’économie. C’est dire comment le secteur est dynamique. Incontestablement, le secteur a connu un boom au-delà des prévisions les plus optimistes.
L’écosystème mobile prend une importance dans la consommation des médias en R-dC
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omme chaque année, par le truchement de ses études et enquêtes, l’Association pluridisciplinaire de chercheurs r-dcongolais, dénommée «Alternatives africaines», a fait le point sur les relations qu’entretiennent les R-dCongolais avec les médias. Le principe : estimer le nombre de contacts que chacun d’entre eux a chaque jour avec un support médiatique, qu’il s’agisse de la télévision, de la radio, de la presse écrite ou d’Internet. Premier enseignement : 52% des R-dCongolais se trouvent en contact quotidien avec quatre grands médias, contre 38,18% seulement en 2012. Cela tombe sous le sens, mais Médiamétrie le rappelle : la multiplication des offres médias additionnée à la facilité d’y accéder en tout lieu explique cette hausse. Deuxième enseignement : la télévision arrive toujours en tête (16 contacts), suivie par la radio (9 contacts), la presse écrite (4.6 contacts) et l’Internet (3 contacts). Mais l’enseignement
principal de cette étude réside dans l’importance prise par la mobilité dans la consommation des médias. La radio – qui y occupe la première place (13.1%) devant le mobile (10.1%) et la presse écrite (8.6%) – est de plus en plus captée via les nouveaux modes d’écoute (sur Internet, en direct, en différé ou sur le téléphone mobile) qui, en 2012, auront séduit 6% des R-dCongolais au cours d’une journée. D’autre part, on assiste à une augmentation sensible de la consultation des médias dans les transports en commun (dans l’ordre : téléphonie mobile, radio, presse écrite…), qui concerne désormais près de 7 personnes sur 10 (68%). Enfin, en situation de mobilité, l’étude d’Alternatives africaines montre que la télévision demeure le support média le plus plébiscité par les 13-17 ans avec 40% devant la téléphonie mobile (1 contact sur 4) et la presse écrite, qui ne constitue que 5.3% des contacts. Par contre, la radio demeure le support média le plus plébiscité par les 30-60 ans avec 42% devant la presse
Tendances actuelles. En 2011, l’Afrique ne comptait que 140 millions d’internautes, soit un taux de pénétration d’Internet de 13,5%. Elle est ainsi régulièrement prise en exemple de la désormais célèbre fracture numérique Nord-Sud. A ce constat, s’ajoute celui d’une grande disparité sousrégionale, puisque les pays d’Afrique du Nord, le Nigeria et l’Afrique du Sud se partagent la quasi-totalité des utilisateurs. A eux seuls, les Nigérians représentent 38% du nombre total des nouveaux internautes, c’est-à-dire connectés, ces dix dernières années. Mais, l’essor spectaculaire de la téléphonie mobile sur le continent nuance ce diagnostic. Selon certains spécialistes, près de 649 millions de cartes SIM ont été dénombrées en Afrique au 4è trimestre 2011, ce qui en fait le deuxième marché mondial de la téléphonie mobile derrière l’Asie, et celui
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au retour dans les pays d’origine, l’immigration clandestine a encore des beaux jours devant elle. L’immigration clandestine en Afrique au Sud du Sahara rappelle la Traite des Noirs. Des réseaux ayant des connexions en Europe fonctionnent à travers les pays africains. Ces réseaux sont tellement organisés qu’ils ont aujourd’hui des complicités dans la police des frontières et dans les milieux des avocats et des défenseurs des droits de l’homme. En novembre - décembre 2005, les médias occidentaux toujours prompts à couvrir les sujets à scandale, nous ont fait gaver des images de la honte. Plus d’avenir. Des Africains, comme des sauterelles, tentant de franchir la grille qui sépare le Maroc des zones espagnoles à la frontière. Des images montrant les clandestins mourant de froid sous le regard indifférent des gardefrontières européens. Au propre comme au figuré, l’immigration clandestine est un calvaire. La route de la caravane part de Kinshasa, passe par Brazzaville et Libreville ou Cotonou et échoue au Maroc, en Algérie ou en Libye. L’autre voie part de Kinshasa, passe par
Luanda… La traversée de la mer est un coup du destin. Les immigrés clandestins passent des jours, voire des semaines ou même des années à attendre une hypothétique traversée à bord des embarcations de pêche peu sûres. Des passeurs organisent le voyage, moyennant 1.300 à 1.500 euros. Jean Jacques Matukela, 36 ans, habitant de Bandal, témoigne: «J’ai été refoulé plus de trois fois d’Europe. Je suis parti par la voie normale à N’djili, j’ai fait Luanda et je suis allé par le Maroc. Pas de chance, à l’arrivée je suis mis dans le premier avion. Mais je suis toujours prêt à recommencer l’aventure, peut-être, cette fois-ci, j’irai voir du côté des States». Pourquoi les jeunes ne jurent que par l’Europe ou «Mikili»? Pour le sociologue Ludovic Malonga qui prépare une thèse de doctorat sur ce phénomène, les raisons sont multiples. «En prime, la précarité de la vie. Actuellement, les jeunes s’inquiètent de l’avenir. En fait, ils ne l’ont pas, même pour ceux qui étudient. Les chances de trouver un emploi sont très minces. Les filles ne trouvent pas des fiancés au pays. Ils sont tous en France, Belgique, Allemagne. Et tous les
moyens sont bons pour les rejoindre...», note ce sociologue. À Kinshasa, on raconte une histoire abracadabrante. Des filles auraient eu des rapports sexuels avec un chien en échange d’une simple promesse de voyage en Europe. La question se pose alors: pourquoi cet ardent désir de voir à tout prix Paris? Y répondre paraît très complexe. Les «Djicains» ou «Parisiens» ou encore «Zianas», c’està-dire les R-dCongolais d’Europe font miroiter aux Kinois le bonheur facile alors qu’en Europe, pour manger, pour se vêtir, il faut rouler son caillou. Ils font croire par leur train de vie extravagant – costumes et chaussures de 3.000 euros, bêtes de route - que tout baigne dans l’huile en Europe. Pourtant, la plupart sont dans de sales combines que les Kinois ignorent ou presque. Nombreux sont en plein dans le phénomène «Ngulu», c’est-à-dire aide à l’immigration des personnes sous des fausses identités dans les délégations officielles ou des musiciens et sportifs. Nombre de «Parisiens» sont membres des réseaux mafieux de la drogue, de la piraterie, du cambriolage, de faux en écriture et de la contrefaçon.
Martine Coffi-Studer, dans un point de presse en marge des travaux de Kinshasa. Elle a souligné que ce meeting en R-dC est le premier en dehors du siège situé à Abidjan en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, le choix de Kinshasa découle du poids stratégique de la R-dC sur le continent africain. «Nous voulons faire de la R-dC l’un des piliers essentiels du Groupe. La R-dC est un pays important et stratégique pour nous parce qu’il vient en 2è position après la Côte d’Ivoire en termes de revenus et du personnel. C’est pourquoi, nous voulons faire de ce pays le deuxième hub en Afrique, après Abidjan, pour la région de l’Afrique Centrale», a indiqué Martine CoffiStuder.
«faire un point complet des activités menées dans les différentes agences pendant l’année». Il s’est agi également de «plancher sur les options stratégiques du groupe de manière à élargir l’impact de ses actions sur le continent et d’y conforter son influence grandissante». Aujourd’hui, sous la houlette de Martine CoffiStuder – économiste, administrateur des sociétés, publiciste, juge au tribunal de commerce en Côte d’Ivoire, ancienne ministre déléguée à la Communication, etc. -, Océan Ogilvy est rapidement devenue «une agence réputée pour la qualité de ses recommandations stratégiques et son sens inouï de la créativité». En ligne de mire, «étendre les tentacules pour couvrir 22 pays d’Afrique et porter un regard critique, original et africain sur les marques et les consommateurs». La diversité des nationalités est une force et une fierté pour cette agence mais aussi une source de richesse et d’épanouissement pour les marques et les produits gérés. C’est pourquoi, la haute direction d’Océan Ogilvy a aussi tenu à associer toutes les agences à l’inauguration des bureaux de Kinshasa. Par ailleurs, le Groupe d’Océan Ogilvy qui souffle sur ses 25 bougies, a choisi la R-dC pour le lancement des activités de cet anniversaire.
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Une asymétrie entre la prolifération des médias et la formation aux métiers de la communication en R-dC
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ans le contexte de mondialisation de la communication, former les jeunes aux métiers y afférents est aujourd’hui une réalité évidente. Réunis en assemblée annuelle (4-6 septembre 2013) à Kinshasa, les directeurs et les responsables des filiales (Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale) d’Océan Ogilvy Group ont décidé de faire de la R-dC «l’un des piliers essentiels du Groupe au regard de son potentiel multiforme». La R-dC - pays important dans la stratégie de ce groupe et venant en 2è position après la Côte d’Ivoire en termes de revenus et du personnel - deviendra le deuxième hub en Afrique, après Abidjan, pour la région de l’Afrique Centrale. C’est un choix stratégique dans le contexte de mondialisation de la communication. «Etre une vraie agence locale avec un démembrement international est un atout clé pour jouer un rôle majeur sur le marché africain», soulignent les stratèges d’Océan Ogilvy. Le meeting régional 2013 d’Océan Ogilvy Group, spécialisé dans la publicité, le management média, les relations publiques, le marketing direct, les productions audiovisuelles, le digital et beaucoup d’autres domaines connexes, aura été une rencontre historiquement chargée. Pour deux raisons, a expliqué son P-dg,
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Introspection. Cette importante rencontre à laquelle ont participé les directeurs et les responsables des filiales d’Océan Ogilvy Group d’Afrique de l’Ouest et du Centre, a coïncidé avec l’inauguration des nouveaux bureaux d’Océan Ogilvy/R-dC à Kinshasa, le 6 septembre 2013, événement à marquer d’une pierre blanche dans le processus d’expansion du réseau Océan Ogilvy. Le directeur général d’Océan Ogilvy/R-dC, Vincent Mwepu Makasa, est conscient de la tâche qui l’attend. En effet, le meeting de Kinshasa a eu pour objectif, entre autres, de
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à la télé, le brasseur est maître après Dieu
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’est eux - les brasseurs qui paient tout: les patrons, les salaires; font exister nos nombreuses télés. Alors, le CSAC, connaît pas! Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication a beau crier, personne ne l’entend. Une nouvelle circulaire vient de rappeler à l’ordre les responsables et professionnels des médias qui, martèle son communiqué, «diffusent et rediffusent, de jour comme de nuit, des spectacles et danses obscènes, en violation de la législation en vigueur et des normes d’éthique de la communication médiatique». L’on se rappelle, fin août 2013, il y a donc un mois, cette institution d’appui à la démocratie a notamment examiné les rapports de ses commissions spécialisées pour le mois de juillet 2013. Spectacles et danses obscènes ont fait de vieux os sur tous les médias. Les rapports du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication indiquent, en effet, que «les chaînes de télévision opérant
la publicité». C’est connu de tous, les principaux annonceurs de la place se recrutent parmi les unités brassicoles et tabassicoles sans lesquelles, bien des chaînes de télé de la place auraient déjà fermé, reconnaît ce directeur des programmes d’une télé établie non loin de l’IFASIC, principale école du journalisme de la R-dC. Toutefois, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication rappelle aux responsables et aux professionnels des médias «qu’ils sont
contrevenants qu’ils ne s’en prendront qu’à eux-mêmes». Pour autant, ils sont nombreux parmi nos confrères, apprendon, qui doutent des capacités coercitives du CSAC. Qui pensent que la politique caligulienne (qu’ils me haïssent pourvu qu’ils me craignent) de la défunte HAM, Haute autorité des médias ne saurait plus jamais être d’application. Que la résistance des médias finirait par saborder ce Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication dont la mise en place a, on le sait, posé problème.
en effet, de boucler la boucle en ce qui concerne l’opus « Adamu na Eva ». Cette œuvre, tant attendue par le public sort enfin sur le marché au courant de ce mois de septembre qui coïncide avec l’anniversaire de son auteur-compositeur Félix Wazekwa Mokuwa Bongo né un certain 4 septembre. Profitant de cette occasion, nous lui souhaitons un bon anniversaire. Il tente de revenir vedette Bozi Boziana avec son opus « Fiko Fiko Fio». Rien ne va plus empêcher Grand Père Bozi Boziana à lancer son dernier opus intitulé « Fiko Fiko Fio » sur le marché d’autant plus que tous les travaux allant de l‘enregistrement au studio jusqu’au tournage des clips se sont déroulés dans des bonnes conditions, attestent ses proches. Actuellement, le patron de l’orchestre Anti Choc se veut rassurant, attestant que
tout ne dépend plus que de son producteur qui va incessamment lancer son produit sur le marché pour le plaisir des mélomanes… Autre pépère qui résiste à l’assaut de la génération Ferré et Fally, Papa Wemba. Qui annonce «Maître d’école». Cet album renferme 10 titres bien triés du riche répertoire du patron du consortium Viva la Musica. « Ce disque est une source des véritables rumbas qui ne va pas tarder à régaler le public afin d’étancher sa soif », annonce la direction du village Molokaï. Et revoilà l’International Vévé. Le Pdg Kiamwangana Mateta Verckys vient de mettre un terme au silence qu’il venait de garder depuis plusieurs années. De ce fait, il annonce la sortie d’un album tonitruant renfermant des titres emballant comme « Fatoumata » que nous avons écouté en exclusivité.
Gros plan sur les albums en gestation
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A Un concert sponsorisé par la Bralima. DR. en République PRESSION DES annonceurs et de démocratique du BRASSEURS. certains opérateurs Congo diffusent et Selon les rapports économiques rediffusent, de jour repris dans le poussent les médias comme de nuit, des communiqué signé audiovisuels à spectacles et danses conjointement par diffuser des messages obscènes, en violation l’abbé J-B Bahala publicitaires non de la législation Okw’ibale et Me préalablement en vigueur et des Lwemba lu Masanga, contrôlés par le normes d’éthique de respectivement CSAC, violant ainsi la communication président et rapporteur les dispositions médiatique». Mais qui adjoint du CSAC, légales applicables donc l’entendra? «la pression des dans le domaine de
Lentement mais sûrement, JB Mpiana poursuit avec ses musiciens
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a prise de sons de l’album « Balle de match ». Un album qui sera composé de la plupart de chansons de musiciens du groupe Wenge Bon Chic Bon Genre. Pour son album personnel tant attendu, « Chemin de fer », il sied de retenir que sa sortie sur le marché du disque est renvoyée vers l’année 2014. Une façon très stratégique pour présenter un produit de qualité aux mélomanes de la bonne musique et surtout à ses exigeants fans. Bin Adam n’est pas de ces leaders qui travaillent sous pression de leurs fans. Il sait lui-même ce qu’il est entrain de faire. L’opinion a constaté que cette sortie, annoncée avec pompe au travers des médias, tarde à venir. Entre-temps, les fans
tenus, par la loi n°96002 du 22 juin 1996 fixant les modalités d’exercice de la liberté de la presse, de ne pas diffuser tout son et toute image portant atteinte aux bonnes mœurs ; qu’ils sont astreints, suivant l’article 12 de la loi organique n°11/001 du 10 janvier 2011, de ne point diffuser toute émission, tout spot ou tout message publicitaire généralement quelconque, non revêtus de l’avis préalable du CSAC». Dans son communiqué officiel n°017/CSAC/ AP/08/2013, le CSAC avertit «les
de Wenge BCBG sont toujours impatients et n’attendent que le jour « J ». Pour sa part, Lassa Carlyto revient avec l’album « L’évangéliste». Après quelques années de silence, le chanteur chrétien Lassa Carlyto revient bientôt sur le marché du disque avec l’album « L’Evangéliste». Dans la réalisation
JB Mpiana. DR. de cet opus, l’auteur de « Makolo ya Masiya » s’est assuré la collaboration du guitariste Olivier Tshimanga, qui est, à ce jour l’un des requins de studio les plus demandés en Europe. Le précédent album de Carlyto dans sa vie chrétienne a comporté un véritable florilège de belles
œuvres comme « Muana na Mpate », « Reconnaissance »... Outre une foi profonde en Dieu, Lassa a démontré qu’il demeure une des meilleures voix de la musique congolaise toutes tendances confondues. Suffisant pour prendre déjà rendez- vous avec «L’Evangéliste». DANIEL CASSINON M. n
trois mois de la fin de l’année 2013, nombre d’artistes musiciens r-dcongolais sont encore loin de réaliser ne fut-ce qu’en partie leurs ambitions proclamées parfois avec pompe sur les médias audiovisuels. Certains, selon nos sources, en sont encore à solliciter ça et là des moyens financiers pour enter en studio. Il en est aussi qui, après avoir annoncé avec ferveur la sortie de tel ou tel opus, ont carrément disparu de la circulation, le numéro de téléphone ne passe plus... l’orchestre que l’on disait faire salle comble lors de ses différents spectacles durant l’année en cours ne tient même plus de répétition. Pis, ceux qui recrutaient pour pouvoir monter un groupe musical ont été eux-mêmes recrutés dans d’autres métiers : commissionnaires des véhicules, dealers dans les rues sombres des villes de l’espace Schengen. Cependant, après avoir ausculté les alentours de tous les coins d’évolution de ces faiseurs de musique, nous en épinglons ceux qui sont vraiment sur la bonne voie et que bientôt leurs disques vont être propulsés dans les bacs. Il sied de mettre en exergue Adamu na Eva de Félix Wazekwa et Cultura Pays-Vie. Après avoir abattu un travail conséquent qui avait commencé en 2010, le prix Nobel du verbe, comme il se fait aussi appeler, Félix Wazekwa vient,
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DANIEL CASSINON M. n
Mettre les gaz en période d’incertitude
C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.
Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.
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communication |
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Entre cousins, voyez d’abord un médecin
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a première étude menée sur cette problématique confirme que l’union entre cousins germains multiplie par deux le risque de malformations des enfants.
Avant de se marier entre cousins, fautil consulter un généticien? Quel est le risque d’avoir des enfants souffrant de malformations ou de maladies génétiques? En France, le nombre de mariages consanguins est faible (moins de 5 % des unions) mais cette pratique est développée dans certaines communautés. Une étude publiée il y a quelques semaines dans la revue britannique The Lancet apporte des informations sur le risque lié à ces mariages entre cousins. Certes, les conséquences de ces hyménées sont connues depuis longtemps, mais c’est la première fois qu’une évaluation aussi rigoureuse en est faite. Cette enquête s’est penchée entre 2007 et 2010, sur 11.300 nouveau-nés, dans une ville multiethnique, Bradford, située dans l’ouest de l’Angleterre et qui comprend notamment une forte communauté pakistanaise. Au sein de celle-ci, le pourcentage de mariages consanguins est très important. Parmi ces 11.300 enfants, 386 présentaient des anomalies congénitales. L’analyse a permis d’observer que le risque de malformations était plus important pour les bébés dont les parents étaient pakistanais que pour
Tout Roi-Soleil qu’il fut, Louis XIV n’a pas eu de chance dans son union avec sa cousine, l’infante d’Espagne, Marie-Thérèse d’Autriche. Un seul sur les six enfants qu’a eus le couple a survécu. Les jeunes mariés étaient doubles cousins germains. L’hypothèse du risque génétique lié à la consanguinité paraît évident. Car les onze enfants que le souverain a eus avec ses maîtresses, la duchesse de La Vallière et la marquise de Montespan, ont connu un sort moins tragique. dréservés.
les autres. Mais surtout, ce travail a calculé que les enfants pakistanais dont les parents étaient cousins, avaient deux fois plus de risque que les autres de souffrir de telles anomalies. Les nouveau-nés de parents pakistanais non apparentés présentaient, eux, le même risque que les petits Britanniques. Principal facteur de risques. Sur les 13.000 enfants de l’étude, 5.100 étaient d’origine pakistanaise et pour 37 % d’entre eux les parents étaient cousins-cousines. «Le risque absolu d’anomalies congénitales est faible: il passe de 3 % quand les géniteurs ne sont pas apparentés à 6 % lorsque les parents sont
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cousins, tempèrent les auteurs de l’étude. Cela signifie que seulement une minorité de bébés nés de parents consanguins, souffrira d’une anomalie congénitale». «Cette étude est solide et apporte des données précises, même si tout le monde sait que la consanguinité augmente le risque de malformations, précise le Pr Stanislas Lyonnet (hôpital Necker, Paris). Ce travail montre aussi que le principal facteur de risque, c’est justement la consanguinité, et pas,
comme on aurait pu le croire, le fait d’être déraciné ou les facteurs sociaux. Car dans cette enquête, les conditions socio-économiques n’apparaissent pas comme étant des facteurs de risque de malformations». si le gène est en double exemplaire. La consanguinité augmente le risque de malformations cardiaques, cérébrales, et d’autres maladies génétiques. Pourquoi le fait d’être cousin
majore-t-il ce risque? Quelques explications sont nécessaires pour le comprendre. Chacune de nos cellules renferme 46 chromosomes répartis en 23 paires. Dans chaque paire, un chromosome vient du père et l’autre de la mère. Chacun possède donc tous les gènes en deux exemplaires, les uns d’origine paternelle, les autres maternelle. Or, de nombreuses maladies génétiques (comme la mucoviscidose, par exemple), liée à un gène défectueux, n’apparaissent que si
le gène défectueux est présent en double exemplaire, dans la copie venant du père et dans celle de la mère. Ainsi, si le gène défectueux de la mucoviscidose est peu répandu dans la population générale, au sein d’une famille concernée, il est sans doute présent chez plusieurs de ses membres. Mais il ne s’exprimera pas tant qu’un individu n’aura pas les deux copies du gène. Dans le cadre d’un mariage entre deux cousins dans une famille concernée par ce gène défectueux, leurs enfants ont un risque nettement accru de recevoir ce gène muté en deux copies et donc d’être frappé par cette maladie. En clair, quand un gène responsable d’une maladie génétique existe dans une famille, le mariage entre cousins facilite l’éclosion de cette maladie. Tests génétiques Faut-il avoir l’avis d’un expert lorsque l’on décide de convoler avec son cousin germain? «Il vaut mieux le faire, affirme le Pr Arnold Munnich (hôpital Necker, Paris). Dans ce cas, il suffit d’interroger l’un des deux conjoints pour rechercher une maladie génétique familiale et pratiquer un test sanguin, pour vérifier l’absence du gène responsable de la mucoviscidose, de l’amyotrophie spinale ou de l’ataxie de Friedreich, les trois maladies génétiques
les plus fréquentes». Cette démarche n’est cependant pas répandue. Les jeunes mariés, cousins issus de germains, consultent rarement des généticiens avant d’avoir des enfants, dans notre pays. «Bientôt, des tests génétiques capables d’identifier les gènes de 500 maladies génétiques en même temps seront sur le marché et simplifieront ce type de dépistage», estime le Pr Lyonnet. L’histoire des rois d’Europe en général et en particulier de France offre une illustration du risque des mariages consanguins. Ainsi, Louis XIV, tout Roi-Soleil qu’il était, n’a pas eu de chance dans son union avec sa cousine, l’infante d’Espagne, MarieThérèse d’Autriche. Un seul sur les six enfants qu’a eus le couple a survécu. Les jeunes mariés étaient doubles cousins germains: le père de Louis était le frère de la mère de Marie-Thérèse et sa mère était la sœur du père de son épouse. En revanche, les onze enfants que le souverain a eus avec ses maîtresses, la duchesse de La Vallière et la marquise de Montespan, ont connu un sort moins tragique. Certes, personne ne connaît les causes du décès des rejetons royaux. Mais l’hypothèse du risque génétique lié à la consanguinité n’est pas à exclure.
Martine Perez n
Y faire ses courses, loin de la ville... au super marché
I
ls réinventent... Les Suisses ne manquent pas d’idées.. Un démarrage en trombe pour le «drivein» du sexe. Les services sociaux de Zurich s’en félicitent. Le succès rencontré par ce nouveau concept, ils ne s’y attendaient pas, à proprement parler.
Reprendre le contrôle de la prostitution. Un lundi soir, une trentaine de prostituées ont pris le chemin du «drive-in» du sexe à Zurich, ont indiqué le lendemain les services sociaux de la ville, qui se sont félicités de ces débuts encourageants. «C’est un début prometteur», a souligné Thomas Meier, le porte-parole des services sociaux de la ville dans un courriel à l’Afp. «Nos attentes étaient assez faibles pour la première nuit», a-t-il expliqué, rappelant que le site a fait l’objet d’un vif intérêt du public. Outre la trentaine de travailleuses du sexe qui se sont rendues sur
confidentialité».
Le marché du sexe est un business qui nécessite un certain degré de confidentialité. DR. les lieux, quelques clients dispositif a vocation de nombreuses, avaient ont fait le déplacement. reprendre le contrôle fini par exaspérer les La ville de Zurich a de la prostitution en riverains. Le porte-parole ouvert officiellement la déplaçant en dehors des services sociaux a lundi soir un site doté du centre-ville. Les précisé qu’il faudra de neuf «sexbox», des autorités municipales plusieurs semaines, garages dans lesquels ont été confrontées à voire plusieurs mois à les travailleuses du d’importants problèmes, l’abri des regards, avant sexe peuvent accueillir notamment de violence, que ce nouveau site ne leurs clients dans un en particulier à Sihlquai, commence à fonctionner cadre protégé. Situé à un quartier résidentiel au niveau souhaité, «la Altstetten, un ancien et de bureaux où la prostitution étant un quartier industriel à présence des travailleuses business qui nécessite l’ouest de la ville, ce du sexe, toujours plus un certain degré de
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1246 | PAGE 23.
Un premier bilan dans trois mois. Lundi soir, seule une poignée de travailleuses du sexe avaient été aperçues à la première heure de l’ouverture officielle de ce «drivein» du sexe, la présence des caméras et des nombreux journalistes les ayant visiblement intimidées. Le site, accessible uniquement aux automobilistes, peut accueillir une cinquantaine de prostituées. Chaque «sexbox» est équipé d’une alarme qui leur permet d’alerter le service de sécurité, présent pendant toute la durée du service, en cas de danger. Une association d’aide au prostituées, qui leur propose aussi bien un soutien psychologique que des conseils médicaux ou des cours d’allemand, sera également présente quotidiennement. Les services sociaux de la ville de Zurich établiront un premier bilan dans trois mois.
Le Burundi visé par les Shebabs interna t i o n a l
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A
près les attaques du centre commercial Westgate à Nairobi qui ont fait officiellement 67 morts, les miliciens Shebabs somaliens menacent d’attaquer le Burundi comme tous les pays qui ont envoyé ou soutenu les soldats de l’Amisom, la force africaine en Somalie.
Le Burundi a en effet déployé un important contingent, aux côtés de l’Ouganda pour lutter contre les Shebabs. Jusqu’à présent, le Burundi, qui a été épargné par les attentats et les attaques terroristes, a mis en place des mesures de sécurités supplémentaires. Les autorités burundaises avaient déjà déployé plus de policiers dans les rues, histoire de rassurer les Burundais. Mercredi, on a franchi une autre étape. Les habitants des quartiers à majorité musulmane, des quartiers dits swahili, se sont réveillés à l’aube, ceinturés par des milliers de policiers qui ont ensuite fouillé maison par maison, à la recherche de suspects éventuels ou d’objets prohibés. Le porte-parole adjoint de la police, Pierre Nkurikiye a déclaré: «La police nationale a pris toute une série de mesures préventives et la tâche d’aujourd’hui fait partie de ces mesures qu’on ne peut pas décrire ici, pour des raisons de sécurité». Des centaines de sans-papiers ont été arrêtés et même si la police burundaise proteste de sa bonne foi, certains dans ces quartiers, ne décolèrent pas. «Ils ont ciblé uniquement les quartiers musulmans, et cela nous fait peur car nous sommes avant tout des Burundais, et être musulman ne signifie pas qu’on est des shebabs. Pas du tout». Malgré les propos qui se veulent rassurants de la police du Burundi, dans les rues de Bujumbura, on ne cache plus son inquiétude. «Avant l’attaque au Kenya, il y a eu les attentats de Kampala. Les Shebabs avaient dit qu’ils vont s’en prendre à tous les pays qui sont allés les combattre en Somalie. Il ne reste donc que le Burundi. Même au Kenya, il y a eu les atta-
Le président du Burundi, Pierre Nkurunziza. Reuters -Alessandro Di Meo
Samantha Lewthwaite, la «veuve blanche», une ressortissante britannique soupçonnée d’avoir participé à l’attaque, possédait un faux passeport sud-africain. Elle est recherchée par Interpol. dr. ques malgré la présence pour retrouver celle possession présumée Kenyatta, en hommage de policiers, et même qui est surnommée «la d’un passeport sud-afri- aux 67 morts dont les ici ces attaques peuveuve blanche» et se cain obtenu de manière corps ont été jusqu’à vent avoir lieu malgré fait parfois appeler Nafrauduleuse. «Tous les présent récupérés dans la présence de tous ces thalie Webb. Nairobi a ans, des centaines de le Westgate ravagé policiers». demandé son arrestation millions d’individus par les combats et les pour des faits commis embarquent à bord de flammes. L’attaque du commando de 10 en décembre 2011. vols internationaux et centre commercial à à 15 personnes. La publication de la traversent les frontières l’arme automatique «On est très inquiets notice rouge d’Interpol sans que l’authenticité et à la grenade par un parce qu’après Nairobi, semble signifier que de leurs documents de commando de dix à c’est Bujumbura, c’est Samantha Lewthwaite voyage soit contrôlée», quinze personnes avait sûr. Justement à cause ne figure pas parmi les dit Ronald Noble dans été revendiquée par de nos forces qui sont islamistes décédés ou le communiqué. «Cela les insurgés islamistes en train de les comceux qui ont été arrêtés. compromet de mashebab somaliens, liés à battre à Mogadiscio». Âgée de 29 ans, elle est nière dramatique notre al-Qaïda, en représailles Les Burundais réclala veuve de Germaine capacité à contrôler et à à l’intervention de troument donc le retour de Lindsay, un des quatre identifier dans les aéropes kényanes dans le quelque 5.600 soldats responsables des atports ou lors du passud de la Somalie. burundais déployés en tentats de Londres en sage des frontières ces Le drame vécu par une Somalie. 2005, dans lesquels 52 individus qui pourraient trentaine d’enfants qui Entre-temps, Interpol personnes ont été tuées. être soupçonnés de criparticipaient sur le toit a émis jeudi une «noLes autorités kényanes mes ou de terrorisme», du centre commercial à tice rouge» demandant avaient émis l’hypoa-t-il ajouté. Entreun concours de cuisine l’arrestation de Samanthèse que la «veuve temps, le Kenya enterau moment de l’assaut tha Lewthwaite, une blanche» avait participé rait jeudi les victimes a bouleversé encore un ressortissante britannià l’attaque du Westgate, du carnage du Westgate, peu plus le pays. que soupçonnée d’avoir qui a provoqué la mort alors qu’émergent de Plus de 2.000 personparticipé à l’attaque de 61 civils, de cinq nouveaux témoignages nes ont ainsi assisté du Westgate. L’organiislamistes et de six glaçants sur l’attaque du aux funérailles d’une sation de coopération membres des forces de commando islamiste. populaire animatrice de policière précise dans sécurité. Les drapeaux étaient radio et de télévision un communiqué que Le secrétaire général en berne dans le pays, d’origine indienne, Rucette alerte internad’Interpol souligne au deuxième jour de hila Adatia, 31 ans, qui tionale a été émise à qu’elle n’a été arrêtée deuil national décrété était enceinte lorsque la demande du Kenya auparavant que pour la par le président Uhuru les balles l’ont fauchée
pendant qu’elle participait à ce concours. «J’avais 30 à 35 enfants avec moi. (...) Après la première explosion, les enfants hurlaient, les tirs ont commencé», a raconté Kamal Kaur, une collègue de Mme Adatia, au quotidien national The Standard. Mme Kaur a raconté s’être plaquée contre un mur, tentant d’arrêter le sang coulant de la nuque d’un garçonnet blessé. On ignore avec précision combien d’enfants ont été tués. Ruhila Adatia, elle, n’en a pas réchappé. Elle a été inhumée en même temps qu’une autre victime, Shairoz Dossa, 44 ans, mère de trois enfants, comme elle de confession ismaélienne. La une du Standard était barrée d’une rose rouge avec le titre «En l’honneur de nos proches disparus». Dans plusieurs quartiers de la capitale, des familles endeuillées enterraient leurs proches. Des cellules de soutien psychologique ont été mises en place, notamment à la morgue principale de Nairobi. Dans le centre commercial toujours interdit à
elon le journal français Le Canard enchaîné, un homme d’affaires franco-israélien aurait monté un complot pour renverser le président guinéen Alpha Condé avec, en toile de fond, le contrôle du plus grand gisement de fer non exploité du monde. Le gouvernement appelle tous les partis politiques à faire bloc derrière lui. à deux jours des élections législatives, des rumeurs de coup d’état courent à Conakry. Le Canard enchaîné en parle dans son édition du mercredi 25 septembre. Le milliardaire
autorités guinéennes selon lesquels les manifestations organisées ces dernières semaines par l’opposition ne sont «ni spontanées ni politiques» mais elles participent à ce «projet de déstabilisation». L’homme qui dirige l’Union des forces démocratiques de Guinée se dit surpris d’apprendre cette nouvelle sur l’éventuelle préparation d’un coup d’état. «Nous sommes dans un pays où il y a une tradition bien ancrée: le complot a toujours été un instrument d’intimidation et d’élimination des adversaires», a déclaré Cellou Dalein Diallo.
S
Un dirigeant de mining cherche coup d’état en Guinée - à la tête d’une société minière - aurait tenté de monter un complot visant à déstabiliser et renverser le pouvoir en Guinée. L’homme d’affaires est actuellement en conflit avec l’état guinéen à propos des gisements de fer du Simandou dont il détient deux des quatre blocs. Selon Le Canard enchaîné, il est soupçonné de vouloir recruter des mercenaires à l’étranger mais aussi de financer des actes de déstabilisation à l’intérieur du pays. Le journal met en avant deux notes des services de renseignement français et américains. Interviewé par Rfi, le
porte-parole du gouvernement guinéen a demandé aux partis politiques, toutes tendances confondues, de soutenir le gouvernement dans l’affaire dite des «monts Simandou». «Il est évident qu’aujourd’hui la Guinée est soumise à de forts enjeux au niveau de son patrimoine minier, en particulier le gisement de fer de Simandou. Il y a longtemps que nous, en Guinée, nous avons dit que la plupart des manifestations politiques n’avaient strictement rien de politique et encore moins de spontané», a déclaré à Rfi Albert Damantang, porte-
parole du gouvernement guinéen. «Aujourd’hui, des documents venant d’un autre pays, qui n’ont rien à voir avec la Guinée, tendent à entériner cette version. Ce que nous souhaiterions, c’est qu’il y ait un bloc; que la classe politique guinéenne mais également la société civile fassent bloc derrière le gouvernement pour la protection des intérêts de la Guinée. Pour le reste, laissons à l’appréciation des enquêteurs, à la conscience des uns et des autres», a poursuivi Albert Damantang. Joint par Rfi, l’opposant Cellou Dalein Diallo réfute les propos des
Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008.
la presse, les secouristes et les enquêteurs continuaient jeudi de fouiller le bâtiment dévasté d’où s’élevaient toujours de fines volutes de fumée. Un tiers du toit servant de parking avait cédé mardi après un incendie, la chute de tonnes de béton faisant s’effondrer trois étages sous les carcasses de véhicules carbonisées.
FINANCE PRESS GROUP. Le Soft International Global site www.lesoftonline. net/www.lesoft.be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action kkmtry@yahoo.com info@lesoft.be Phone 0898936344 SIP-AFRiMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 Fondateur Tryphon Kin-kiey Mulumba. Conseil de direction Mireille Kin-kiey Ngingi Mpanza. Gasha Kin-kiey. Directeur général Gasha Kin-kiey Mulumba. Directeur associé Yves Soda. Comité éditorial T. Matotu, D. Dadei. Nzila Mungenga Senda, Rédacteur en chef. Pold Levy. Secrétaires de rédaction Nzila Mungenga Senda. Muyaya Wowo Bukwey. L’actu. Chef de service: Nzila Mungenge. Mardochée Ngombe. Mon porte-monnaie. Pold Levy. Ma vie. Chef de service Christophe Muyaya Wowo Bukwey. Daniel Cassinon Mpoyi. Administration et Commercial. Alain Bubu Tél. 0993057455. Assistante: Claudine Ngingi. Tél. 0898936344. Immeuble BoTour KinshasaGombe. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. © Copyright 2012 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters THE NEWSPAPER LE SOFT INTERNATIONAL IS PUBLISHED BY FINPRESS GROUP | DIFFUSION MONDE PRESSHOP.
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