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N°1248 | IIème éd. vendredi 4 octobre 2013 | 24 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA
Miracle! La paix sans effusion de sang
La paix sans effusion de sang I la une du soft |
lya deux mois encore, c’était impossible de l’imaginer. Disons-le tout de go: des purs et durs de la majorité - des «faucons», explique-t-on - bras dessus bras dessous avec des purs et durs de l’opposition - des «faucons». C’est l’image qu’a donnée la classe politique congolaise au sortir des Concertations nationales initiées et convoquées par le Président de la République. Si elles n’avaient pas existé, il aurait fallu les inventer. Et, disons-le très clairement, si Kabila n’avait pas existé, il aurait fallu l’inventer! Cela dit, nul ne sait trop ce que ce consensus âprement négocié sous les ors de la République, entre opposition et majorité, donnera demain et nul ne peut aujourd’hui parier un sengi sur le futur. Qu’un dur à cuire comme Jean-Pierre Lisanga Bonganga se soit fendu néanmoins jeudi 3 octobre d’une déclaration parlant de «succès» et… sur un ton bien reposé! - après avoir réclamé à gorge déployée mais en vain l’entrée en scène de «l’accompagnateur extérieur», à savoir, le président brazzacongolais Denis Sassou Nguesso, fait perdre en conjectures. à Kinshasa, au Palais du peuple, en deux semaines, un insoupçonnable miracle s’est produit: la paix à grands traits sans effusion de sang! On le doit définitivement à Joseph Kabila Kabange qui vient de réussir un véritable tour de force et qui se confirme comme un fin stratège en mettant côte à côte ses amis et ses adversaires et qui confirme ce qu’il a toujours été et que ses compatriotes doivent désormais, plus que jamais, s’efforcer à reconnaître. L’homme qui a fait revenir à Kinshasa l’ancien président botwanais Ketumile Masire, excommunié par le président Laurent-Désiré Kabila.
Travaux en atelier à l’hôtel Royal au groupe écofin. Brahms Nguama. L’homme qui, droit dans ses bottes, n’a pas hésité une seconde à se rendre au Dialogue inter-congolais de Sun City pour négocier la paix avec ses rebelles armés. L’homme qui a accepté de s’engouffrer dans un périlleux 1+4 (avec des ex-chefs rebelles), régime qui n’avait jamais existé nulle part ailleurs au monde. L’homme qui, le 20 décembre 2011, au lendemain de sa victoire à la Présidentielle, offrait de gouverner avec ceux des Congolais «qui ont la passion du Congo» et qui a tenu parole. Mais à tout seigneur, tout honneur. Il faut saluer un homme, Léon Kengo wa Dondo. Le président du Sénat, élu indépendant, mais qui a pris sa carte d’opposant authentique, a joué la carte de la République de manière... seigneuriale en réussissant à réunir autour de lui une belle brochette d’opposants authentiques qu’il a conduit aux Concertations de Kabila. En attendant de revenir sur les détails qui ont conduit à ce moment où tous les Congolais hument l’air de paix, Le Soft International publie le rapport majeur présenté jeudi 3 octobre à la plénière des Concertations
nationales, celui du Groupe thématique Gouvernance, Démocratie et Réformes institutionnelles. Ci-après en intégralité. PISTES DE SOLUTIONS CONSENSUELLES. Les états généraux de la Gouvernance, de la Démocratie et des Réformes institutionnelles, après l’examen des états des lieux sur la gouvernance politique et socioculturelle de notre pays dressés par les différentes composantes sociopolitiques invitées aux concertations nationales, proposent les pistes de solutions consensuelles ci-après: I. GOUVERNANCE POLITIQUE. A. S’agissant des principes, valeurs et vision de la gouvernance. 1. Affirmer, l’engagement de toutes les parties à consolider la cohésion nationale et à sauvegarder le pacte républicain, notamment par le strict respect de la Constitution, particulièrement dans ses dispositions voulues intangibles par le souverain primaire relatives au respect de la forme républicaine de l’état, du principe du suffrage universel, de la forme représentative
du Gouvernement, du nombre et de la durée du mandat du Président de la République, de l’indépendance du Pouvoir Judiciaire, du pluralisme politique et syndical, de la non réduction des droits et libertés de la personne ou des prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées 1. bis. Affirmer la nécessité d’inscrire l’action publique et d’intégrer dans le comportement de l’ensemble des dirigeants à tous les niveaux les principes et valeurs qui fondent la gouvernance et renforcent la cohésion nationale, notamment en adoptant un code d’éthique en matière de bonne gouvernance à savoir: la poursuite du bien commun, le pouvoir conçu comme service à la nation, la transparence ou la gestion dans l’esprit de vérité, la satisfaction équilibrée des besoins des populations, le absolu de la loi, la justice et l’équité, l’éthique du service public, la poursuite de l’intérêt général et non des intérêts particuliers, le respect de la parole donnée, la promotion de la culture de l’intégrité, la sauvegarde des intérêts fondamentaux de la nation par le respect du pacte
républicain et la non prise du pouvoir par les armes; 2. Promouvoir le dialogue entre les différentes couches sociopolitiques de la Nation et la cohésion qui en découle comme fondement de la société congolaise; 3. Respecter la souveraineté nationale; 4. Faire de la mise en œuvre de la parité homme-femme une fondamentale de la société congolaise, notamment en y intensifiant la sensibilisation des notions du Genre et de la Parité, en adoptant rapidement une loi de mise en œuvre de la parité, en assurant le suivi et l’évaluation périodique de la mise en œuvre de ladite loi, en veillant à l’application des engagements internationaux en la matière, en luttant contre les antivaleurs et en prenant des mesures incitatives en faveur de l’engagement politique de la femme et de la jeune fille 5. Demander au gouvernement d’engager, en impliquant les représentants de toutes les forces vives de la nation, une étude prospective se rapportant à la définition du contenu de la vision commune de la nation à l’horizon 2030. B. S’agissant de l’état de droit. S’engager à mettre fin au disfonctionnement de l’Etat de droit. 1. Au sujet du fonctionnement des partis politiques 1.1. Prendre des mesures d’application de la loi sur le financement des partis politiques; 2. Au sujet du respect des Droits de l’Homme 2.1. Veiller au respect des droits humains 2.2. Promouvoir la vulgarisation et le strict respect des instruments nationaux et internationaux sur les Droits de l’Homme et les libertés fondamentales; 2.2. bis Veiller à garantir l’égalité de tous dans l’accès à l’information publique 2.3. Sensibiliser les acteurs politiques et sociaux au respect de la primauté du droit, des Droits de l’Homme et des libertés
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fondamentales; 2.4. Assurer la protection des animateurs des associations des Droits de l’Homme, notamment en dotant le pays d’une loi portant promotion et protection des défenseurs des Droits de l’Homme; 2.5. Désigner et installer les membres de la Commission Nationale des Droits de l’Homme en vue de rendre celleci opérationnelle; 2.6. Redynamiser et opérationnaliser l’entité de liaison des Droits de l’Homme; 2.7. Mettre en place les mécanismes favorisant le retour des réfugiés et exilés politiques; 2.8. Inviter le Gouvernement de la République à assurer le suivi du dossier judiciaire du Sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo auprès de la CPI jusqu’à son retour au pays; 2.9. Lever les mesures de restriction de libertés imposées à Monsieur Etienne Tshisekedi (cas réglé); 2.10. w Mettre en œuvre les mesures de libération conditionnelle et de grâce dans les meilleurs délais; w Initier la loi d’amnistie. 2.11. Procéder à l’audit et, le cas échéant, à la poursuite des gouvernants et agents des services publics, auteurs d’enrichissements illicites; 2.12. Promouvoir la mise en oeuvre d’une véritable justice distributive notamment en procédant à la répartition équitable des ressources nationales par la mise en place de la Caisse Nationale de Péréquation, l’application du principe de la retenue à la source en faveur des provinces et entités territoriales décentralisées; 2.13. Promouvoir la culture du «vivre ensemble» en favorisant la cohésion entre les communautés ayant en partage le territoire de la République Démocratique du Congo, à savoir les pygmées, les bantous, les nilotiques et les soudanais en application des articles 13 et 14 de la Constitution; 2.14. Renforcer la répression des expressions de haine ethnique et tribale, et
ériger en circonstances aggravantes la tenue de discours de haine ethnique par les responsables politiques à tous les niveaux; 2.15. Veiller au respect scrupuleux de la loi sur l’expropriation pour cause d’utilité publique notamment sur l’indemnisation préalable; 2.16. Supprimer toutes les entités territoriales non prévues par la Constitution et les lois de la République, cas notamment des districts et des postes d’encadrement administratif; 2.17. Réaffirmer le principe de la souveraineté permanente des états sur leurs ressources naturelles, notamment sur le plateau continental dans le BasCongo, au Kivu et en Ituri; 2.18. Veiller au respect des engagements tant nationaux qu’internationaux; 2.19. Veiller à éliminer toute mesure discriminatoire visà-vis des membres de l’opposition, notamment en ce qui concerne leur droit de sortie du territoire national du fait de leurs opinions; 2.20. Procéder à la libération des personnes arrêtées ou enlevées au Nord-Kivu et au Sud-Kivu sur base de leur faciès, et détenues injustement en provinces ou à Kinshasa, à moins d’organiser, le cas échéant, leur procès dans le mois qui suit la fin des Concertations nationales; 3. Au sujet du respect du principe de la séparation des pouvoirs. 3.1. Veiller au respect absolu des lois telles que votées par le Parlement et promulguées par le Président de la République en signe d’adhésion au principe de la séparation des pouvoirs; 4. Au sujet de la pratique de la justice. 4.1. Renforcer la répression des auteurs d’abus de pouvoir, de trafic d’influence, de corruption, de concussion, de détournement des deniers publics et ériger en circonstances aggravantes la commission de ces
(suite en page 3).
les concertations nationales |
«Faire du Gouvernement un vecteur prioritaire de la cohésion nationale» (suite de la page 2).
infractions par les hauts responsables politiques, administratifs et judiciaires (député national, sénateur, membre du Gouvernement central, haut magistrat civil et militaire, haut fonctionnaire, responsables des institutions d’appui à la démocratie, député provincial, gouverneur de province, ministre provincial, gestionnaires des entreprises du portefeuille de l’Etat et des régies financières...); 4.3. Lever tout obstacle à l’exécution des décisions judiciaires régulièrement rendues et coulées en force de chose jugée; 4.4. Faire le plaidoyer auprès du Procureur près la Cour Pénale Internationale pour l’élargissement des charges à l’endroit de Joseph Kony pour les crimes commis par la LRA en République Démocratique du Congo; 4.5. Rendre imprescriptible le meurtre et l’assassinat des chefs coutumiers; 4.6. Revoir la loi sur l’organisation et la compétence judiciaire en vue de maintenir à titre transitoire les tribunaux coutumiers de chefferie et de secteur; 4.7. Faciliter l’accès à la justice et à la réparation en faveur des victimes des violences sexuelles, notamment en déclarant gratuite toute la procédure judiciaire et en créant un fonds spécial d’indemnisation pour la réparation des préjudices causés aux victimes. 4.8. Dans le cadre des mesures de décrispation politiques annoncées par le Président de la République: A. obtenir de lui et du gouvernement d’accorder, selon le cas, la grâce présidentielle, la libération conditionnelle et/ou une loi d’amnistie au bénéfice notamment des personnes suivantes w Fernando Kutino, w Eugène Diomi Ndongala, w Patrick Palata, w Muhindo Nzanghi, w Firmin Yangambi, w éric Kikunda, w Chalupa. B. Inviter le gouvernement à obtenir que les personnes illégalement et irrégulièrement détenues sans procès et depuis des années dans les prisons de Ndolo et Makala et aux amigos de l’ANR et ex-DEMIAP soient purement et simplement libérées ou soumises à un procès équitable.
C’est le cas du groupe Bede Djokaba (cas déjà réglé); C. Demander au gouvernement de procéder à la réouverture des médias fermés notamment Rltv et Canal Futur; D. Réexaminer dans un esprit d’équité et de vérité les dossiers des magistrats victimes des ordonnances d’organisation judiciaire querellées du 9 février 2008; E. Réexaminer dans un esprit d’équité et de vérité les dossiers des fonctionnaires et agents des Régies financières victimes des ordonnances et arrêtés controversés n°10/001, 10/002, 10/003 ... 10/010 du 2 janvier 2010; ordonnance n° 09/70,... 0975 du 31 juillet 2009 et arrêté cab. min/gp/mbb/185/2009 du 6 janvier 2010 et ordonnances n° 09/070, 09/07 1, 09/072, 09/073, 09/074, 09/075 du 31juillet 2009. 4.9. Appliquer rigoureusement les dispositions légales et réglementaires aux magistrats qui refusent de rejoindre leur poste d’affection; 4.10. Faire en sorte que tous les magistrats puissent rejoindre leur poste d’attache avec leurs familles; 4.11. Veiller à ce que l’effectif des magistrats soit équitablement réparti. 5. Au sujet l’éradication des tracasseries administratives et policières. 5.1. Faire preuve de volonté politique et de bonne gouvernance pour améliorer les conditions de vie et de travail des fonctionnaires et agents de l’état; 5.2. Assurer, à la population, l’éducation d’une culture citoyenne portant sur le respect du bien commun; 5.3. Initier des actions d’inspection en direction de tous les services publics chargés de la protection des biens publics et de contrôle de leur gestion; 5.4. Renforcer l’action répressive des juridictions et des instances disciplinaires compétentes; 5.5. Organiser les auditions trimestrielles du Gouvernement par la Commission parlementaire compétente sur les tracasseries administratives et policières; 5.6. Procéder à la permutation régulière des agents commis aux postes frontaliers, afin d’éviter tout carriérisme qui encourage
l’implantation de l’insécurité et de la mafia au détriment de l’intérêt général.
6. S’agissant de l’exercice de la démocratie. 1. Au sujet de l’exercice des libertés fondamentales. 1.1. S’engager à respecter les libertés fondamentales garanties par la Constitution, notamment les libertés d’expression, de manifestation, de la presse et d’opinion; 1.2. Soumettre au Parlement, pour examen et adoption, le projet de loi-cadre sur la liberté de la presse devant amender et rénover la loi n°96- 002 du 22juin 1996; 1.3. Mettre en œuvre l’aide publique à la presse par l’insertion de cette rubrique dans le budget annuel ordinaire de l’état; 1.4. Organiser des enquêtes sérieuses sur les cas d’assassinats et de détention illégale des journalistes, procéder à la libération des journalistes illégalement détenus et lutter contre l’impunité et le nonrespect des dispositions constitutionnelles et légales relatives à la liberté de la presse; 1.5. Amorcer une réflexion approfondie au niveau institutionnel sur la protection du journaliste dans l’exercice de sa profession, notamment en ce qui concerne la dépénalisation du délit de presse; 1.6. Adopter une loi relative à l’accès à l’information; 1.7. Renforcer l’indépendance du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC); 2. Au sujet de la consolidation de la démocratie. 2.1. S’assurer de l’application du principe de la dépolitisation de l’administration publique, de l’armée, des services d’ordre et de sécurité, des entreprises du portefeuille de l’état, des régies financières, des institutions d’appui à la démocratie, de la magistrature et des autorités coutumières; 2.2. prendre en compte la méritocratie dans la désignation des responsables dans tous les secteurs de la vie nationale; 2.3. promouvoir la culture de la redevabilité; 7. S’agissant des questions électorales: S’engager à organiser des élections libres, transparentes, démocratiques et crédibles.
Pour ce faire: 1. Au sujet de la réforme du processus électoral 1.1. Procéder au recensement général, à l’identification de la population et à la production de la carte nationale d’identité; 1.2. Mettre en place une véritable administration électorale pouvant conduire le pays à un nouveau système transparent de collecte, de transmission et de centralisation des documents et résultats électoraux, en vue d’éviter toute intervention et manipulation de toute nature (voir Loi électorale) 1.3. Mettre en place un système électoral transparent et crédible. 1.4. Demander aux formations politiques de présenter au moins 30% de femmes dans chaque liste des candidats dans les circonscriptions à au moins 3 sièges aux niveaux provincial et national; 1.5. Instituer dans la Loi électorale, le système de cooptation de femmes dans les Assemblées délibérantes à l’instar des chefs coutumiers au sein des Assemblées provinciales. 1.6. Instituer des circonscriptions électorales d’intégration communautaire en faveur de la femme, des personnes vivant avec handicap et des pygmées au niveau de chaque province; 2. Au sujet de l’organisation du cycle électoral. 2.1. Revisiter la loi électorale en vigueur notamment en définissant les conditions d’éligibilité, d’une part et, en déterminant le barème des sanctions applicables aux cas d’irrégularités techniques ou matérielles et de procédure d’autre part; 2.2. Veiller au respect absolu de la loi électorale pour mettre les élections au service de la paix et de la cohésion nationale; 2.3. Recommander à la CéNI, dans le respect de ses compétences en la matière, de fixer le calendrier électoral de manière à organiser en priorité les élections locales, municipales et urbaines avant celles provinciales, sénatoriales, législatives et présidentielle, en vue de consolider les équilibres politiques nécessaires au développement de la démocratie; 2.4. Renforcer la répression des auteurs, co-auteurs et complices des infractions contre la loi électorale et ériger en circonstances
aggravantes la commission de ces violations par les agents de la Commission électorale Nationale Indépendante et les responsables politiques et judiciaires; 2.5. Interdire de façon formelle, dans la loi électorale, les donations en période de précampagne et de campagne électorales 2.6. S’engager à organiser une réflexion prospective pour la recherche d’une solution à la problématique des élections en République Démocratique du Congo, notamment en matière de contentieux électoral. 2.7. Maintenir le scrutin proportionnel. 8. S’agissant du fonctionnement des institutions 1. Au niveau du Pouvoir Exécutif 1.0. Président de la République Exhorter le Président de la République: w à œuvrer pour le renforcement de l’efficacité de l’action gouvernementale ainsi que pour l’exécution des recommandations des Concertations nationales; w à veiller au bon fonctionnement des institutions. 1.1. Gouvernement. 1.1.1 Faire du Gouvernement un vecteur prioritaire de la cohésion nationale; 1.1.2 Respecter, dans la composition du Gouvernement, l’esprit et la lettre de la Constitution par la prise en compte de la représentativité provinciale et des critères d’équité, de compétence, d’expérience et d’intégrité morale; 1.1.3. Renforcer la cohérence de l’action gouvernementale par le respect des mécanismes constitutionnels de prise de décision, notamment la régularité de la tenue des Conseils des ministres; 1.1.4. Privilégier la dimension sociale dans la conduite de l’action gouvernementale en priorisant les problèmes liés notamment à la jeunesse, à la femme, à l’emploi, aux infrastructures de base, à la création des richesses, à la maîtrise des facteurs qui génèrent la pauvreté; Cardinale de la gestion publique, l’information spontanée des parlementaires sur les décisions et réformes majeures; 1.1.6. Respecter le principe de reddition des comptes à la fin de chaque exercice budgétaire et avant l’ouverture du débat sur le budget suivant;
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1.1.7. Réhabiliter le pouvoir coutumier dans son rôle de partenaire au développement; 1.1.8. Assurer une meilleure capture des ressources ou recettes et établir un budget en cohérence avec les nécessités du développement du pays; 1.1.9. Interdire aux agences fiduciaires et d’exécution des projets arrivées fin mandat d’interférer dans les attributions légales d’autres organes en matière des marchés publics; 1.1.10. Rendre effective l’installation de l’autorité de régulation des marchés publics (ARMP) en province dans les meilleurs délais; 1.1.11. Réflexion sur la tutelle de l’ARMP (à renvoyer au groupe thématique gouvcmance économique); 1.1.12. Vulgariser la politique gouvernementale en matière judiciaire; 1.1.13. Renforcer la lutte contre l’enrichissement illicite des membres du gouvernement par le suivi permanent de l’évolution de leur patrimoine immobilier, financier et matériel; 1.1.14. ériger la qualité de membre du gouvernement en circonstances aggravantes en cas de commission des infractions de corruption et de concussion; 1.1.15. Demander au gouvernement d’humaniser les services de sécurité; Armée, Police Nationale et Services de Sécurité 1.2.1. Former une armée, une police et des services de sécurité professionnels et républicains 1.2.2. Veiller à l’application du principe de collaboration entre le Président de la République et le Gouvernement sur les matières relatives à l’armée en vertu de l’article 91 de la Constitution; 1.2.3. Accélérer la réforme du secteur de la défense, de la police et des services de sécurité, mettre en œuvre les lois votées et promulguées, mettre sur pied un organe suivi de cette réforme au sein de l’armée, de la police et des services de sécurité et de renseignement; 1.2.4. Adapter les missions stratégiques et les budgets de la défense, de la police et de la sécurité aux enjeux et défis à relever, notamment par l’adoption d’une loi de programmation; 1.2.5. Veiller au respect strict, conformément
aux prescrits des articles 185 et 189 de la Constitution, du caractère républicain, équitable et non discriminatoire dans le recrutement des soldats, policiers et personnel des services de sécurité, les nominations et les affectations, en prenant en compte les critères de bravoure, de compétence, de technicité, de valeurs morales, de représentativité des provinces et des ethnies dans la nomination et l’affectation des agents et cadres des services de sécurité; 1.2.6. Utiliser judicieusement toutes les ressources humaines notamment les jeunes détenteurs des diplômes d’études secondaires et/ ou universitaires, sur base d’un recrutement à organiser dans toutes les provinces 1.2.7. Mettre à jour la législation et garantir le .bon fonctionnement des services de sécurité et de renseignement; 1.2.8. Recadrer l’utilisation de la Police dans les services de garde; 1.2.9. Clarifier les rapports entre les services de sécurité et la justice; 1.2.10. S’assurer la loyauté des éléments des FARDC vis-à-vis de la Nation; 1.2.11. Renforcer la campagne de moralisation au sein des Forces Armées, de la Police et des services de sécurité; 1.2.12. Poursuivre l’implantation nationale des postes de Police; 1.2.13. Rationnaliser les avancements en grade en tenant compte de la méritocratie et des postes à pourvoir; 1.2.14. Interdire formellement l’hébergement des civils dans les camps militaires 1.2.15. Instaurer un mécanisme de contrôle institutionnel dans la gestion des effectifs, des finances et du matériel au sein de l’armée et de la Police Nationale; 1.2.16. w Assainir et unifier la chaîne de commandement w Rationnaliser les affectations; 1.2.17. éradiquer les groupes armés nationaux et étrangers; 1.2.16. w Assainir et unifier la chaîne de commandement w Rationnaliser les affectations; 1.2.17. éradiquer les groupes armés nationaux et étrangers; 1.2.18. Doter l’armée et la police d’un budget suffisant et veiller à son exécution (suite en page 4).
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Les étrangers congolais devraient se rendre au Congo sans besoin de visa (suite de la page 3).
conformément à la loi des finances; 1.2.19. Moderniser les équipements mis à la disposition des services de l’année et de la police; 1.2.20. Construire les infrastructures adéquates, désaffecter et délocaliser les camps militaires à la périphérie des villes; 1.2.21. Créer un service de protection civile pour encadrer la population et appuyer la Police Nationale; 1.2.22. Assurer une paie régulière des militaires, des policiers et des agents des services de sécurité et de renseignement et en contrôler le bon aboutissement; 1.2.23. Veiller à l’affectation des militaires et policiers hors de leurs provinces d’origine; 1.2.24. Rendre plus performante l’Inspection Générale de l’Armée et de la Police 1.2.25. élaborer doctrine et une politique nationales du rôle de l’Armée, de la Police et des services de sécurité et de renseignement dans la société en utilisant au mieux les compétences éprouvées dans le domaine; 1.2.26. Promouvoir la culture de l’excellence au sein des Forces Armées, de la Police et des services de sécurité; 1.2.27. Renforcer les sanctions et poursuivre les auteurs de corruption, de détournement des fonds destinés à l’armée (ration, solde, logistique...) et ériger en circonstances aggravantes la commission de ces infractions par les officiers supérieurs et généraux et des haut responsables du Ministère de la Défense 1.2.28. Procéder à l’identification des étrangers au sein de l’armée, de la police, des services de sécurité et de renseignement et les en exclure; 1.2.29. Veiller à l’amélioration de la situation sociale des familles des militaires dans les camps et instaurer une gestion rationnelle de ces derniers 1.2.30. Adopter une loi portant service militaire obligatoire en vertu de l’article 63 de la Constitution; circonstances aggravantes ces agissements dans le chef des officiers supérieurs ou généraux, au front, dans les villes ou provinces en guerre et dans les provinces éloignées des provinces d’origine des victimes
concernées, selon les cas; 1.2.32. Bannir le népotisme, le clientélisme, le régionalisme, l’éthnicisme dans le recrutement, l’affectation et la gestion au sein des Forces Armées, de la Police Nationale et des services de sécurité et de renseignement; 1.2.33. Travailler à l’amélioration de la confiance entre la population d’une part, les militaires, policiers et agents des services de sécurité d’autre part; 1.2.34. Créer des écoles militaires dans chaque province; 1.2.35. Gérer de façon effective et efficiente les conséquences des guerres sur les familles des militaires tombés au front; 1.2.36. Procéder l’incorporation des femmes dans les troupes combattantes; 1.2.37. Dispenser, dans la formation du militaire, du policier et du personnel des services de sécurité les enseignements des Droits de l’Homme, la conscience nationale, le patriotisme et la tolérance; 1.2.38. Améliorer les conditions de vie et de travail des agents et cadres de services de sécurité et de renseignement; 1.2.39. Mettre en œuvre un programme national d’intégration socioprofessionnelle des militaires et policiers invalides de guerre. Diplomatie 1.3.1. Redorer l’image de la diplomatie congolaise et la rendre efficace au service de la Nation et du développement; 1.3.2. Adopter une loi relative au statut particulier du corps des diplomates de carrière de la RDC 1.3.3. Bannir tout clientélisme, tout népotisme et tout tribalisme dans le recrutement et l’affectation des diplomates 1.3.4. Recourir autant que possible aux diplomates de carrière tant dans l’affectation en postes au niveau central que dans les missions diplomatiques; 1.3.5. Procéder au paiement des arriérés de salaire des diplomates ainsi que des frais de rapatriement en fin de mandat ou en cas de décès; 1.3.6. Veiller à la protection des biens meubles et immeubles des chancelleries et résidences et poursuivre les auteurs de la vente illicite de ce patrimoine; 1.3.7. Promouvoir une diplomatie dynamique au niveau régional et
international; 1.3.8. Promouvoir l’intégration et la coopération socioéconomiques sousrégionales et régionales mutuellement avantageuses; 1.3.9. Procéder au recrutement des diplomates sur concours en prenant en compte les critères de compétence, d’intégrité et de représentativité provinciale. Ces mêmes critères valent pour la nomination, la promotion et l’affectation; 1.3.10. Renforcer la formation permanente des diplomates; 1.3.11. Assurer à tout congolais à l’étranger une protection diplomatique et consulaire; 1.3.12. Imposer la transparence dans la gestion du budget des ambassades et dans la tarification des frais de chancellerie; 1.3.13. Doter la diplomatie de la République Démocratique du Congo et les missions diplomatiques d’un budget conséquent; 1.3.14. Réprimer et appliquer effectivement des sanctions en cas de monnayage des services diplomatiques et consulaires ainsi que d’autres faits infractionnels commis par le personnel des ambassades et des consulats; 1.3.15. Inviter le gouvernement à prévoir dans l’équipe gouvernementale un vice-ministre chargé des congolais de l’étranger au ministère des affaires étrangères. 1.3.16. Adopter une politique volontariste de placement des cadres congolais dans la fonction publique internationale; 1.3.17. Obtenir la condamnation solennelle de l’agression dont la RDC est victime de la part du Rwanda et demander au conseil de sécurité de l’ONU de voter formellement une résolution assortie de sanctions claires et nettes et ce, au regard des rapports d’experts de son comité des sanctions déjà publiés; regard des rapports d’experts de son comité des sanctions déjà publiés; 2. Au niveau du Pouvoir judiciaire. 2.1. Rendre effective l’autonomie financière et budgétaire du pouvoir judiciaire par la mise à disposition d’une dotation propre et suffisante afin de lui permettre d’exercer sa mission en toute indépendance; 2.2. Finaliser, dans les meilleurs délais, la loi,
portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle; 23 Mettre sur pied une feuille de route relative à l’installation dans les meilleurs délais, de la Cour de Cassation et le Conseil d’état; 2.4. Accélérer le rythme de la réforme de la justice en finalisant l’examen des projets et propositions de lois y relatifs déposés au Parlement; 2.5. Renforcer les capacités et la discipline des magistrats et agents de l’ordre judiciaire, notamment par l’installation de l’Ecole supérieure de la magistrature, par l’organisation des stages professionnels des magistrats auprès des juridictions étrangères et/ou internationales, et par la vulgarisation de la procédure disciplinaire à l’intention des magistrats, des avocats et des justiciables; 2.6. Augmenter les effectifs des magistrats par la poursuite du recrutement des nouvelles unités; 2.7. Mettre sur pied les mécanismes et structures appropriés à la dénonciation des corrupteurs et des corrompus; 2.8. Améliorer les conditions de vie et de travail des magistrats et agents de l’ordre judiciaire, particulièrement de ceux qui œuvrent dans les milieux reculés en leur allouant une prime d’éloignement en vue notamment de leur permettre de contribuer efficacement à la lutte contre la corruption 2.9. Respecter et sauvegarder le principe de l’indépendance du Pouvoir Judiciaire et, ce faisant, s’abstenir de toute interférence dans son fonctionnement; 2.10. Poursuivre la réhabilitation et la construction des infrastructures judiciaires et pénitentiaires 2.11. Compléter l’installation des Tribunaux et des Parquets de Grande Instance, des Tribunaux de Commerce, des Tribunaux de travail et des Tribunaux de Paix, et parachever l’installation des Tribunaux pour Enfants; 2.13. Adopter une loi rendant obligatoire la déclaration des patrimoines par les Magistrats, les autres fonctionnaires et agents de l’état ainsi que toutes les personnes investies d’un mandat nominatif, et assurer, par un mécanisme approprié, le contrôle rigoureux de l’évolution des patrimoines ainsi déclarés;
2.14. Renforcer la direction des prisons et rendre disponibles les moyens pour leur bon fonctionnement en vue d’améliorer les conditions de détention; 2.15. w Assurer la formation spécialisée des Magistrats et autres auxiliaires de la justice au sein de l’école Nationale d’Administration (éNA) et/ou l’Institut National de Formation Judiciaire (INFJ); w installer l’école Supérieure de la Magistrature dans un délai raisonnable pour assurer la formation professionnelle des Magistrats; 2.16. Renforcer la CéNAREF (Cellule Nationale de Renseignement Financier) et mettre en place une juridiction spécialisée de lutte contre l’impunité en matière de corruption, d’enrichissement illicite, de détournement des deniers publics, de fraude fiscale et douanière et de toute autre infraction associée; 2.17. Renforcer la direction et les services de l’antifraude du Ministère de la Justice; 2.18. Procéder à la nomination et à l’avancement en grade des Magistrats sur base du seul critère de mérite tiré de cotations régulières ; 2.19. Renforcer les sanctions contre le Magistrat fautif pour combattre l’impunité dans ce secteur et, le cas échéant, le révoquer en cas de condamnation judiciaire pour infractions de corruption et de concussion; 2.20. Introduire un mécanisme de sanction contre le Magistrat et le personnel de l’ordre judiciaire qui gardent des détenus hors délais de régularisation; 2.21. Créer, dans le meilleur délai, une revue scientifique officielle de la jurisprudence congolaise; 2.22. Organiser des formations classiques en faveur des Magistrats en rapport avec l’adhésion de notre pays au Traité de l’OHADA; 2.23. Procéder à la révision du régime des immunités et des privilèges de juridiction et de poursuite; 2.24. Veiller à l’application stricte des lois existantes en matière de lutte contre la corruption et les infractions apparentées en l’occurrence les prescrits de l’article 99 de la Constitution concernant la déclaration obligatoire du patrimoine par
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les membres du Gouvernement; 2.25. Créer une agence nationale de lutte contre la corruption et des infractions apparentées; 2.26. Envisager la création des chambres ou juridictions spécialisées au sein de la justice congolaise en vue de poursuivre les crimes internationaux. 3. Au niveau du Pouvoir législatif. 3.0. Rendre effective l’autonomie administrative et financière du Parlement tel que prévu par les textes en vigueur; 3.1. Prendre l’engagement à faire du Parlement, un cadre idéal du débat politique contradictoire pour l’émergence de la vérité et la promotion de la culture de la bonne gouvernance. Pour ce faire: 3.1.1. Privilégier, au cours du débat, la liberté d’expression et l’équité, afin de permettre à la représentation nationale d’accomplir en toute sérénité la mission lui confiée par le souverain primaire; 3.1.2. Privilégier le contrôle parlementaire en toute indépendance à l’effet de dégager des recommandations et/ou des sanctions susceptibles d’améliorer la gestion de la chose publique au bénéfice de l’intérêt général; 3.1.3. Privilégier une gestion interne représentative des différentes sensibilités qui composent les deux chambres du Parlement; 3.2. Renforcer les mécanismes de contrôle des allocations budgétaires des provinces par la Cour des Comptes; 3.3. Imposer la reddition des comptes aux gouvernements provinciaux devant les assemblées provinciales. 4. Au niveau des institutions d’appui à la démocratie Désigner et installer les membres de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) pour la rendre opérationnelle. 5. Conseil économique et social. Installer dans le meilleur délai, le Conseil économique et Social et tenir compte de la dimension environnementale dans les missions de cette institution; 9. S’agissant des questions spécifiques. A. Au sujet de la nationalité 1. Initier un débat national sur la problématique de l’ouverture de la nationalité congolaise; 2. Supprimer le visa de séjour en République
Démocratique du Congo à l’égard des étrangers d’origine congolaise; 3. Renforcer les capacités de l’état à protéger la nationalité congolaise. B. Autres questions. 1. Assurer le rapatriement des dépouilles du Président Mobutu et du Premier Ministre Tshombe. 2. Formaliser par un acte réglementaire ou législatif, le moratoire sur l’exécution de la peine de mort en attendant toute réforme législative éventuelle sur la question: II. GOUVERNANCE SOCIOCULTURELLE.
A. S’agissant de la santé. 1. Assurer la couverture universelle des soins de santé. 2. Mettre en application le Plan National du développement sanitaire (PNDS) 2012-2015 produit par le Secrétariat Général de la Santé avec le concours des partenaires; 3. Améliorer la couverture sanitaire en milieu rural notamment par le déploiement du personnel médical et paramédical dans les zones et centres de santé déficitaires ainsi que par l’institution des comités de gestion communautaire et la création des dépôts pharmaceutiques abonnés au Centre d’achat des médicaments essentiels et génériques; 4. Réapprovisionner régulièrement le dépôt central médicopharmaceutique (DCMP) réhabilité; 5. Appliquer une gestion rationnelle et rigoureuse des ressources humaines dans le secteur sanitaire; 6. Concevoir un plan de réhabilitation et de construction des infrastructures médicales et sanitaires; 7. Intensifier le processus de mutualisation pour faire face aux problèmes d’insolvabilité des malades qui crée une situation d’instabilité des formations médicales; 8. Réhabiliter l’Office congolais de contrôle dans sa mission initiale de contrôle intégral; 9. Sécuriser l’approvisionnement des produits pharmaceutiques en protégeant les usines locales du secteur contre la piraterie et la concurrence déloyale; 10. Construire au cheflieu de chaque province dans l’espace de cinq ans au moins un hôpital (suite en page 5).
les concertations nationales |
Combattre l’analphabétisme par le principe de l’école gratuite (suite de la page 4).
général de référence répondant à tous les standards modernes en matière d’équipements, d’approvisionnements pharmaceutiques, de formation du personnel, d’hygiène et de sécurité médicale en vue d’enrailler non seulement l’exode des médecins vers l’étranger, mais aussi la pratique d’évacuations des malades à l’étranger; 11. Réhabiliter la structure publique d’achat et de distribution des équipements, matériels et produits pharmaceutiques pour l’approvisionnement, la vérification et la distribution aux structures de santé du pays en médicaments d qualité et accessibles; 12. Promouvoir le partenariat public-privé des grands hôpitaux entre l’état et des associations caritatives avec un cahier de charge précis, un contrat d’objectif et de moyen de subvention à évaluer périodiquement; 13. Assurer une affectation équilibrée et équitable du personnel médical et paramédical dans les zones et centres de santé existants; 14. Mettre en place des mécanismes de contrôle de qualité et de prix des produits pharmaceutiques importés afin de favoriser l’accès des gagne-petit et des familles défavorisées aux soins de santé primaires et aux médicaments; 15. Entretenir des contacts avec la profession médicale et paramédicale à l’effet de prendre en compte les revendications portant sur les rémunérations et les conditions de travail; 16. Renforcer les capacités des programmes nationaux de lutte contre les endémies et accro-ître les moyens financiers et matériels mis à leur disposition; 17. Élaborer et mettre en œuvre un programme national d’assainissement de l’environnement urbain et rural à l’effet d’améliorer la salubrité publique; 18. Initier une politique publique d’assurancemaladie, encourager et subventionner les initiatives communautaires prises en la matière dans chaque province ou regroupement des provinces tout en veillant à en assurer le contrôle administratif et financier; 19. Obliger toutes les
personnes employées ou indépendantes à s’affilier à une mutuelle de santé; 20. Adopter une politique nationale de prise en charge médicale et psychologique des personnes victimes de violences sexuelles; 21. Redéployer dans toutes les provinces les institutions de formation médicale en vue d’améliorer la qualification du personnel de santé et la qualité du service rendu à la population dans chaque zone de santé primaire jusqu’à atteindre le taux de couverture médicale autorisé selon les normes de l’OMS; 22. Adopter et mettre en œuvre une politique nationale de protection sociale des femmes enceintes et des nouveau-nés; 23. Bannir des pratiques immorales visant à prendre en otage les indigents et les dépouilles mortelles; 24. Revaloriser la carte d’ayant-droit dans les formations médicales publiques pour les agents et fonctionnaires de l’État; 25. Réaffirmer le respect de l’éthique, de la déontologie médicale et du serment d’Hippocrate; 26. S’employer à la bancarisation du personnel médical.
B. S’agissant de l’éducation. 1. Régler la responsabilité de la famille et de l’école dans la problématique de l’éducation à la base; 2. Améliorer la gouvernance dans le domaine de la culture, de salaire et de l’éducation à la base; 3. Mettre en application le principe constitutionnel de la gratuité de l’enseignement primaire sur l’ensemble du territoire national en vue de combattre l’analphabétisme; 4. Envisager l’extension de cette gratuité jusqu’à l’enseignement secondaire en vue de réduire le degré d’ignorance de la population; 5. Intensifier la politique de bourses d’études à l’enseignement supérieur et universitaire en vue d’alléger la charge des parents grâce au concours des pouvoirs publics et du patronat en accordant une attention particulière aux élèves les plus méritants du secondaire; 6. Appliquer rigoureusement les critères d’agrément des établissements
d’enseignement primaire, secondaire, professionnel, supérieur et universitaire; 7. Regrouper les établissements peu viables, notamment dans les villages, afin de les rendre viables tout en maintenant les succursales du i degré (1 et 2) en bas âge 8. Renforcer l’inspection scolaire et le service de contrôle de l’enseignement supérieur et universitaire; 9. Retirer les agréments octroyés aux établissements non viables; 10. Adapter l’enseignement spécialisé et technique des métiers aux besoins du pays et plus particulièrement à ceux du secteur productif, créateur d’emplois en organisant des écoles de métier, des écoles techniques et professionnelles, en veillant à la sauvegarde d’un niveau performant; 11.Revoir les programmes et les méthodes d’enseignements pour en améliorer la qualité et rendre les jeunes Congolais compétitifs sur le marche de l’emploi et sur lç plan international notamment en intégrant les outils informatiques de la nouvelle génération et de management à tous les niveaux de l’enseignement; 12. Améliorer l’accès des élèves aux manuels scolaires et rendre obligatoire leur usage; 13. Favoriser l’accès, le maintien et la performance de la fille à l’école; 14. Contrôler le taux des frais d’inscription dans l’enseignement privé; 15. Encadrer les manifestations sportives dans les écoles; 16. Assainir les sites universitaires; 17. Protéger et valoriser les titres scolaires et académiques; 18. Promouvoir le développement de l’enseignement professionnel et technique, notamment en créant des écoles de métiers, les écoles techniques et professionnelles et en veillant à la sauvegarde d’un niveau performant; 19. Renforcer les filières académiques et le rôle de l’inspection; 20. Finaliser le projet de loi portant réforme de l’enseignement national en cours d’adoption au Parlement; 21. Poursuite la réhabilitation et la construction de mille écoles; 22. Planifier dans la justice e l’équité
la réhabilitation et la construction des infrastructures scolaires et académiques en adaptant celles-ci aux normes internationales admises; 23. Assurer la mécanisation et le paiement des enseignants (nouvelles unités); 24. Rationaliser la carte scolaire au regard des distances entre les écoliers et leurs écoles surtout à l’intérieur du pays; 25. Assurer l’adéquation des filières de formation avec le système d’enseignement; 26. S’aligner sur les normes édictées par l’UNESCO et l’Union Africaine en rapport avec la part du budget national à allouer à l’enseignement et à la recherche; 27. Prendre toutes les dispositions pour obliger les parents à scolariser leurs enfants en âge scolaire, en mettant un accent particulier sur les filles du milieu rural; 28. Sensibiliser les autorités politicoadministratives et coutumières à l’effet de veiller à la scolarisation des enfants dans leurs juridictions; 29. Sensibiliser tous les responsables du système d’enseignement à œuvrer de concert pour en améliorer l’efficacité en vue de la réduction du niveau de déperdition scolaire primaire et secondaire; 30. Réformer l’enseignement pédagogique en vue de mettre en place un programme spécifique pour la formation des enseignants du primaire et du maternel; 31. Inscrire le concept des Droits de l’Homme et celui de Leadership dans le programme d’enseignement à tous les niveaux du système d’enseignement; 32. Promouvoir la formation du personnel académique et scientifique et équiper les Instituts supérieurs pédagogiques (ISP et ISPT) en vue d’améliorer la qualification des enseignants du secondaire et du technique; 33. Revisiter l’organisation actuelle de l’Enseignement supérieur et universitaire en RDC et alléger les programmes d’études en vue d’inciter les étudiants et les apprenants à la recherche; 34. Promouvoir la recherche scientifique, notamment agronomique par la modernisation et la relance des activités des
centres de recherche sur l’ensemble du pays et par la valorisation systématique des résultats de la recherche; 35. Créer dans chacune des 26 provinces un Centre de formation professionnelle et technique répondant aux besoins de l’économie et du marché du travail en vue de réduire le déficit en maind’œuvre qualifiée, de favoriser l’émergence de la catégorie socioprofessionnelle des agents de maîtrise et de techniciens et d’offrir à la jeunesse une alternative de formation pour son avenir autre que l’université ou l’institut supérieur traditionnel; 36. Planifier dans la justice et l’équité, la réhabilitation et la construction des infrastructures scolaires et académiques en les adaptant aux normes internationales admises; 37. Planifier en outre dans la justice et l’équité, l’acquisition et l’approvisionnement des institutions d’enseignement supérieur et universitaire en ouvrages, matériels et équipements; 38. Valoriser la fonction enseignante par l’amélioration substantielle des conditions de vie et de travail et par l’organisation de la formation continue avec un accent particulier sur le professionnalisme et la rigueur de l’enseignant; 39. Promouvoir la création des postes d’enseignants communautaires pour faciliter le recrutement local d’instituteurs qualifiés au service des enfants et des communautés de base; 40. Élaborer et mettre en oeuvre un programme national de lutte contre l’analphabétisme, en particulier en faveur de la femme rurale; 41. Mettre en place une structure de récupération des élèves recalés aux examens d’état; 42. Préparer en concertation avec toutes les parties intéressées un plan global de renouveau du système éducatif, du primaire au supérieur, lequel définira clairement les objectifs à atteindre, les étapes à réaliser, les moyens à réunir, les résultats à atteindre dans le domaine des infrastructures, des équipements, du personnel et des apprenants. 43. Réhabiliter le Centre National
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d’orientation scolaire et professionnel; 44. Créer le Conseil National de l’Education et de l’Emploi; 45. Intégrer l’enseignement préscolaire dans le système de l’enseignement national; 46. Etudier la possibilité d’intégrer l’anglais comme deuxième langue de travail dans l’enseignement primaire, secondaire et universitaire 47. Renforcer l’enseignement professionnel; 48. Evaluer le fonctionnement des services dans l’administration de l’enseignement nationale à savoir: SERNIE, SECOPE, Planification.
C. S’agissant de l’emploi, de la politique salariale et de la lutte contre la pauvreté. 1. Rationaliser la fixation du barème de salaire en réglementant les tensions salariales. 2. Concevoir un juste équilibre entre les différentes filières de l’enseignement dispensé et le marché du travail afin de faciliter l’emploi des jeunes diplômés; 3. Élaborer et mettre en œuvre: 3.1. Une politique nationale d’emploi des jeunes; 3.2. Une politique nationale d’encadrement des jeunes désœuvrés en vue de leur intégration dans la société et leur insertion dans le milieu du travail. 4. Lancer plusieurs projets à haute intensité de main-d’œuvre aux fins de la résorption du chômage tels que: w la réfection des routes de desserte agricole par des équipes de cantonnage manuel notamment par la réinstauration de la méthode Himo d’entretien des routes de desserte agricole; w l’assainissement et le reboisement des villes et cités; w le curage des caniveaux, rivières et ruisseaux urbains; w le dragage des voies navigables; w la réhabilitation des équipements collectifs (parcs, stades...); w la reforestation des espaces notamment dans les zones menacées par les érosions, initier des travaux dans les zones d’érosion; w la réhabilitation des périmètres maraîchers autour des grandes agglomérations urbaines; w la collecte et
le recyclage des immondices; w la lutte contre la pollution des eaux et de l’environnement par les usines industrielles et les automobiles non expertisées. 5. Inviter le gouvernement à prendre des mesures appropriées en vue de réorienter l’emploi du secteur informel vers le secteur formel; 6. Améliorer le climat des affaires en facilitant la création des emplois stables et décents au travers des entreprises stables et structurées; 7. Doter l’Office National de l’Emploi des moyens financiers conséquents en vue de réussir sa mission; 8. Réglementer la sous-traitance de manière efficace en vue d’assurer une meilleure protection en faveur des nationaux; 9. Harmoniser la législation congolaise selon les recommandations de l’OHADA en matière de l’organisation du travail et de l’emploi; 10. Appliquer une politique salariale conforme au SMIG; 11. Redynamiser le Conseil national du travail; 12. Promouvoir la gestion paritaire de l’INSS (Salariés-étatPatronat/FEC); 13. Accélérer l’adoption du projet de loi sur la sécurité sociale en veillant à ce que les cotisations sentent davantage aux prestations ou couvertures sociales et moins au fonctionnement de l’institut; 14. Améliorer progressivement les salaires des travailleurs congolais; 15. Créer des nouveaux emplois dans l’administration publique, qui tiennent compte de la modernisation du pays; 16. Garantir la mise à la retraite; 17. Mettre en œuvre le Plan National pour l’Emploi des Jeunes; 18. Mettre en place des mécanismes favorisant l’accès des jeunes au Fonds National de la Micro finance notamment par des programmes de renforcement des capacités d’offres de produits financiers adaptés par les institutions bancaires et financières d’une part, et par l’éducation financière et la promotion des bonnes pratiques d’autre part; 19. Créer un environnement social, juridique et politique favorable à la protection
(suite en page 20).
débat |
Lettre ouverte aux Concertations nationales
«L’éducation c’est le poste de dépenses en Europe»
S
i vous êtes désireux de savoir ce que pensent les citoyens ordinaires de la noble mission qui est la vôtre et leurs anticipations quant à vos résolutions et recommandations, voici le point de l’un d’eux, un homme de la rue, un compagnon de M’zee LDK. Sans nullement avoir la prétention de nous ériger en donneur de leçon à la crème de notre crème siégeant à ces assises, nous nous permettons de dire avec modestie: s’il vous plaît, n’oubliez pas ces quelques préoccupations à votre ordre du jour.
De votre mission. Plus d’un demi-siècle après la reconquête de la souveraineté nationale, le bilan est largement négatif en ce qui concerne le développement, la sécurité des biens et des personnes, la sécurité de nos frontières ainsi que la cohésion nationale. Ce constat implacable montre que, soit nous sommes mal partis depuis l’indépendance, soit que nous nous sommes égarés en cours de chemin. Il devenait alors indispensable de marquer un moment d’arrêt, d’évaluer courageusement notre situation, d’en analyser les causes et de proposer à notre peuple les bases d’un nouveau départ. C’est en cela que le Chef de l’état mérite d’être félicité. Les ambitions expansionnistes de nos voisins se nourrissent de la somme de nos propres échecs. Ils ont persuadés que nous n’étions pas capables d’administrer un si grand territoire: une classe politique prête à tout compromis pour accéder ou préserver un statut social à part, aux dépens de l’intérêt général (à l’exemple de ses aînés, les évolués d’hier); une classe politique plus redevable à la tribu qu’à l’excellence, une administration corrompue et hors-laloi; une justice non réparatrice devenue par contre l’allié le plus sûr de ceux qui piétinent les droits du plus faible, de la veuve et de l’orphelin, une université qui n’est plus classée dans aucun palmarès au monde mais qui se satisfait de la cotation de la tribu… Et enfin un pasteur qui revendique haut et fort la reconnaissance de
son statut d’homme, pécheur! être pauvres mais libres sur notre propre territoire n’est nullement comparable à la perspective d’être pauvres et vivre chez autrui. Le Congo est certes un état grâce au «génie» de Léopold II. Mais nul autre que nous n’a payé le prix nous imposé pour mériter d’en être propriétaire définitivement et exclusivement. Nous ne pouvons accepter d’en perdre la moindre petite partie sans être indignes de tout ce sang versé. éric Toussaint écrit: «Certains auteurs sérieux estiment que la population congolaise en 1885 atteignait 20 millions et qu’au moment où Léopold II doit transmettre à la Belgique en 1908 son Congo à la Belgique pour en faire le Congo belge, il restait 10 millions de Congolais». Résultat d’une politique dont se vantait le Souverain belge: «Quand on traite une race composée de cannibales depuis des milliers d’années, il est nécessaire d’utiliser des méthodes qui secoueront au mieux leur paresse et leur feront comprendre l’aspect sain du travail». Léopold II consacrait entre 38% et 49% des dépenses totales de l’état Indépendant du Congo à ces «méthodes», ajoute éric Toussaint. à tout cela, il faut ajouter plus de 32 ans de soutien à une dictature féroce et aujourd’hui, au quotidien, nous devons compter tous ces morts à l’Est car nous nous appelons CONGO. Les recommandations et résolutions de vos assises seront issues d’une profonde réflexion selon le souhait du Chef de l’état, leur initiateur. Cette profonde réflexion nous la voulons originale et spécifique à nos réalités, c’està-dire non inspirée par les ONG et autres «bienfaiteurs» qui sont prêts à tout pour ne pas laisser le Congo aller dans une direction autre que celle qu’ils lui ont tracée. Nous craignons aussi que soient réempruntés les sentiers battus de la Conférence Nationale Souveraine et autres dialogues entre Congolais conduisant à servir au Peuple les mêmes plats à peine réchauffés. Si tel est le cas, ces concertations n’auront servi à rien. Outre l’originalité, il faudra de votre part une bonne dose d’audace et de courage. Du courage
vis-à-vis de nos parrains occidentaux qui se sont toujours présentés à nous comme nos éternels «bienfaiteurs» tout en veillant à leurs propres intérêts avec le plus grand soin. Mais du courage, il en faudra aussi et surtout à l’égard de nos propres gouvernants. La convocation par eux de présentes assises peut être interprétée comme une prédisposition à s’amender. Le piège qui nous guette est le fait que nous ne nous rendons pas compte à quel point souvent notre raisonnement est confiné dans un étroit cadre de manœuvre prédéterminé par «notre histoire» écrite et enseignée par ceux que nous reconnaissons comme étant nos tuteurs naturels. L’histoire selon laquelle nous sommes des peuples sans un quelconque passé dont nous puissions être fiers, des peuples dont les ancêtres n’ont inventé ni boussole ni poudre à canon et donc des peuples juste bons pour la musique et les sports… Notre vraie histoire ainsi falsifiée nous condamne à l’immobilisme, à l’admiration sans bornes de l’autre, au mimétisme tragique, à être réduits au rôle de simples consommateurs, à considérer notre situation présente comme étant une fatalité et par voie de conséquence à confier inévitablement notre destin, notre avenir et notre développement à autrui. Ce n’est pas parce que les médias occidentaux en général et les magazines de vulgarisation scientifiques en particulier ne mentionnent jamais les noms des savants et inventeurs noirs qu’il faut en déduire que le Noir n’a rien inventé. Sinon, Martin Luther King n’aurait jamais dit: «Quand vous êtes prêt à partir pour le travail, sachez que la moitié de toutes les choses et de tous les appareils dont vous vous êtes servis avant de quitter votre domicile a été inventée par des noirs». Faites vos propres recherches et vous vous rendrez compte à quel point ce qu’il dit est vrai. Si tel n’était pas le cas, pourquoi en 1858, un Avocat général des états-Unis, Jeremiah S. Black a-t-il fait passer une loi contre le dépôt de brevets d’invention par les esclaves? L’égypte est le berceau de tout le savoir
humain: mathématiques, physique, géométrie, architecture, médecine, philosophie, chimie, monothéisme etc. Elle a tenu l’hégémonie du monde d’alors pendant plus de trois millénaires: l’égypte ancienne n’était pas seulement géographiquement sur le Continent africain, mais elle est également et indiscutablement une expérience entièrement négro-africaine. Ce n’est pas nous qui le disons mais plutôt Constantin-François Chasseboeuf, dit Volney, un académicien français: «Quel sujet de méditation, de voir la barbarie et l’ignorance actuelle des Coptes, issus de l’alliance du génie profond des égyptiens,et de l’esprit brillant des Grecs, de penser que cette race d’hommes Noirs, aujourd’hui notre esclave et l’objet de nos mépris, est cellelà même à qui nous devons nos arts, nos sciences, et jusqu’à l’usage de la parole…». Dans les films et les documentaires, la population de l’égypte ancienne est généralement blanchie à des fins idéologiques. Les égyptiens euxmêmes s’appelaient des Noirs. On attribue une couleur blanche à la quasi-totalité des inventions scientifiques pour stimuler le sens de la fierté chez les blancs. Pour intégrer un sentiment de suprématie intellectuelle dans leur subconscient collectif. Et par voie de conséquence on renie toute invention aux Noirs pour les tenir loin de la science, c’est-à-dire, loin de la clé même du développement. Voilà pourquoi P.E. Lumumba disait: «Le jour viendra où nos enfants réécriront notre histoire vraie». Ces rappels méritaient d’être faits, pensons-nous, car généralement quand un homme est conscient de descendre d’un sang noble, il est des métiers qu’il s’interdit de faire et il ne tend pas la main à n’importe qui. L’éducation d’abord. Partons des constats simples. L’Occident peut-il survivre sans débouchés extérieurs? Pourquoi l’éducation constitue le premier poste de dépenses publiques dans toute l’Europe et curieusement depuis que nous sommes «indépendants», l’affectation de l’«aide» que l’on veut bien nous donner n’est jamais
prioritairement orientée vers la formation de l’homme? La réponse est simple: c’est pour être sûr que sur dix bateaux qui déchargent au Port de Matadi, seuls deux repartent chargés. Quand on nous prête l’argent, c’est le remboursement du capital et des intérêts qui est certain. C’est le rôle dévolu à la Banque Mondiale et au Fonds Monétaire International: prêter pour pérenniser la dépendance et recouvrir à tout prix. La rentabilité du projet financé et la réduction de la dépendance du bénéficiaire sont aléatoires: les éléphants blancs sont là pour l’attester. Depuis quelques temps, nous croulons littéralement sous le poids des projets et des rapports des experts. Posons-nous la question suivante: un peuple peut-il importer son développement? Nous devons être préoccupés par les réponses à ces questions car la précarité et la pauvreté ne sont pas les alliés de la cohésion nationale, c’est plutôt le lit de la partition du Congo. C’est la précarité qui prédispose le Congolais à toutes sortes de trahison. Vos recommandations doivent viser principalement le progrès économique. Gardons ces prémices à l’esprit pour aborder sereinement à présent ces quelques attentes de la rue que nous sommes par rapport à vos assises. Des résultats. Au sortir de la longue période de transition que le pays a connue, ses dirigeants se sont résolument engagés à bâtir un véritable État de droit au service du développement économique et social de ses populations. Toutes les institutions issues d’élections pluralistes, libres et démocratiques ont ainsi orienté leurs efforts vers la refondation de la République: les infrastructures sont une réalité toujours un peu plus visible que la veille et un véritable arsenal juridique ne cesse d’être mis en place. Mais la croissance économique est faible et le gros de nos populations est exclu du bénéfice de ces petits progrès, faute d’une réelle volonté de redistribution. Le problème se situe donc au niveau de l’homme et plus particulièrement au niveau de la volonté de l’homme politique.
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Nous n’attendons pas de vous des nouvelles lois mais plutôt des recommandations qui secoueront l’homme politique de sa torpeur; des recommandations susceptibles d’être traduites en pactes entre le Pouvoir, la classe politique et le Peuple, des recommandations qui marqueront l’histoire, notamment dans les domaines de réflexion prioritaires que voici: w Lutte contre toutes manifestations du tribalisme opposées à la cohésion nationale. Dans ce domaine, une réelle volonté politique doit s’inscrire dans les faits et non dans les intentions. Une liberté d’expression ou d’association qui menace la cohésion nationale n’est pas une liberté à protéger. On ne peut parler de la cohésion nationale tout en fermant les yeux sur: la reconnaissance légale des mutuelles et partis politiques où l’appartenance tribale est manifestement le critère principal d’adhésion; la quasi impossibilité de briguer un mandat politique en dehors de sa province d’origine (la Constitution est ainsi violée: tout citoyen a le droit d’élire son domicile partout où il veut); la nomination des originaires à la tête des sociétés d’état dont le siège social se trouvent dans leurs provinces, le recrutement des parents et des proches par les hauts fonctionnaires de l’état laissé à leur entière discrétion… Rappelons-nous que derrière toutes les guerres et déchirements que ce pays a connus depuis son indépendance, il y a toujours eu le spectre de la tribu et de l’ethnie. La traite négrière s’est servie à souhait de cette corde ultra-sensible. Le colonisateur ne s’en est pas privé et pour le politicien d’aujourd’hui, elle est sa rampe de lancement de prédilection si pas sa branche de salut en temps de disette. L’exemple tanzanien devrait nous inspirer à cet effet. à quoi servent les mentions: province d’origine, district, territoire, etc., dans les papiers d’identité des Congolais? Pourquoi leur absence dans ceux des Occidentaux n’a pas empêché le développement de leurs pays? w La justice. La reconstruction matérielle de notre
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Le Conseil de sécurité à Kinshasa
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ne délégation du Conseil de Sécurité des Nations Unies est attendue à Kinshasa pour un séjour de deux jours. Au cours de cette visite, les membres du Conseil de sécufrité auront des entretiens avec les plus hautes autorités du pays, notamment le Chef de l’état, le Premier Ministre, le ministre des Affaires étrangères ainsi qu’avec les présidents des deux chambres du parlement. Cette visite entre dans le cadre de la recherche de la paix dans la région des Grands Lacs, théâtre, depuis les années Mobutu, des affrontements récurrents. Selon l’agence belge Belga, cette délégation se rendra ensuite à Kigali et à Kampala pour des entretiens avec les autorités de ces deux états agresseurs en vue de les convaincre de se plier aux prescrits de l’Accord- cadre conclu à AddisAbeba entre les Etats membres de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs (CIRGL). La délégation du Conseil de Sécurité des Nations Unies arrive à un moment où les négociations entre le M23 et le gouvernement achoppent sur certaines questions de fond, notamment l’amnistie générale pour ces éléments de ce mouvement politico-militaire et leur intégration dans les FARDC. Kinshasa oppose un refus catégorique de réintégrer ces éléments qui ont commis des crimes de guerre et contre l’humanité pour avoir été dans tous les mouvements de rébellion depuis 1997 à ce jour. C’est pourtant sous forme d’injonction que le VIème Sommet Extraordinaire de la CIRGL avait donné deux semaines à Kinshasa et au M23 pour conclure un Accord de paix à Kampala. «Les Chefs d’état tablaient sur l’apathie chronique du Congo. Pays sur lequel on a pratiqué plusieurs expériences de laboratoires politiques, les unes aussi saugrenues que les autres. Jusqu’à l’architecture du 1+4», écrit avec pertinence un confrère kinois.
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«La précarité nous dispose à toutes formes de trahsion» S
Bemba, de nouvelles charges
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système judiciaire est visible, mais les mentalités ne changent pas. Par contre, elles empirent. La réparation du préjudice subi par le faible n’est pas une préoccupation pour nos juges. Un dossier est un titre valant espèce et l’argent n’a pas de couleur. Une justice qui ne protège pas la propriété privée et fait fuir les capitaux tant nationaux qu’étrangers. Nous imputerons aux juges l’entière responsabilité de ces dysfonctionnements de la justice dans notre pays le jour où le gouvernant donnera au Peuple la preuve que lui aussi et ses protégés acceptent d’être sous la loi. C’est à ce prixlà que le petit peuple et le juge lui-même développeront à leur tour la crainte de la loi. Aucune victoire durable (ni économique ni militaire) n’est possible dans une société gravement malade de sa justice. w La corruption. La corruption, selon certaines estimations causerait un manque à gagner proche de 17 milliards de dollars au Trésor public chaque année. Il faut tout de suite et maintenant, tracer une ligne rouge et dire assez c’est assez. Si l’engagement politique dans ce domaine était aussi visible que pour les cinq chantiers, les ambitions expansionnistes de nos voisins et de leurs parrains ne s’exprimeraient pas de la même manière et surtout, elles n’auraient pas les mêmes échos à l’extérieur. On ne se cache même plus ni pour corrompre ni pour être corrompu. Dans ce domaine, l’impunité est la règle et la sanction l’exception. w L’éducation et l’enseignement. Le Congo avait à peine dix diplômés de l’université en 1960 mais son revenu par tête d’habitant avoisinait $US 380. Près d’un demi-siècle après, nous avons délivré des centaines de milliers de diplômes mais ce revenu a baissé de plus de la moitié. Peut-on dans ce domaine se targuer d’avoir mieux fait que le Belge qualitativement? Avant d’affirmer, la main sur le cœur, que c’est la faute au politique, l’enseignant doit faire un choix: celui d’être soit enseignant soit gouvernant. Nul ne peut servir efficacement deux maîtres en même temps. Quel intérêt un homme porte-t-il à l’avenir de son pays
quand il accepte à la fois d’assumer la charge de directeur de cabinet du Président de la République ou d’un ministre, d’être titulaire de plusieurs chaires et dans plusieurs universités tout en étant le n°1 d’un parti politique? Qui peut sanctionner pareille concentration de pouvoir? L’avenir de tout pays est déterminé par la qualité de l’homme, la qualité des diplômes que son système d’éducation et d’enseignement met sur le marché du travail. Ce n’est ni le cuivre ni le pétrole ni le diamant et encore moins l’étendue de ses forêts. Chaque jour qui passe, notre système d’enseignement supérieur tourne un peu plus le dos aux sciences, c’est-à-dire à notre avenir, au profit des filières «rentables» en termes de frais de minerval. Et naturellement dès lors qu’il s’agit de l’enseignement, ceux qui prétendent nous aimer détournent les regards. Les ONG sont là pour garantir les libertés politiques et d’expression plus essentielles! Pour que ces critiques adressées au corps professoral soient entièrement fondées, il faut que le gouvernant lui-même, dans les actes, apporte la preuve qu’il a une juste perception de la place de l’enseignant dans notre société. Il doit comprendre qu’un professeur d’université n’est pas moins important qu’un ministre pour un pays. La récente crise gouvernementale belge ne nous démentira pas. Le gouvernant doit viabiliser et anoblir le métier de l’enseignant… de la maternelle à l’université. Il n’est pas admissible qu’un métier aussi déterminant pour l’avenir du pays ne soit plus exercé par vocation mais plutôt en attendant de trouver mieux ailleurs. Il faut à court terme que le budget de ces ministères avoisine les 30% du budget global des dépenses de l’état comme au Sénégal par exemple et principalement aux dépens du budget des dépenses de fonctionnement des Institutions. w L’armée et la police. Ces métiers doivent être exercés non pas par des frères, des proches, par des enfants difficiles et encore moins par ceux dont personne ne veut plus mais plutôt par les meilleurs de nos fils. C’est dans ces corps de métiers que le
mot excellence trouve toute sa signification. Ici, le recrutement et la gestion des carrières doivent être les plus transparents. Comment une société peut-elle confier la garde de ses âmes, de son territoire et de son patrimoine à d’autres personnes qu’aux plus vaillants de ses enfants? La surreprésentation de certains groupes ethnico-tribaux dans ces corps ne peut être tolérée que si elle est justifiée par la compétence et l’expérience. Rappelons que l’armée et la police sont l’héritage de la Force Publique, instrument de répression entièrement dévoué à Léopold II. Le rôle leur assigné alors n’était pas la défense du pays contre un quelconque ennemi extérieur ni la protection des populations; mais plutôt la soumission indéfectible à l’autorité établie et la production tournée vers l’exportation. Entre l’armée et le peuple la relation «chien et chat» était voulue et entretenue. Nous avons encore présent à l’esprit l’époque où il était admis que quinze civils devaient mourir pour venger un soldat. Voilà le cordon ombilical qui lie encore ces métiers à la Force Publique de triste mémoire, cordon qu’il faut absolument couper pour qu’enfin soit démentie l’équation: «Avant indépendance = Après indépendance». Aussi longtemps que cet héritage survivra dans nos hommes de troupes, les pillages, les viols et autres tracasseries ne mourront pas.
w Le Parlement. L’insuffisance. d’expertise des élus relègue au second plan la prérogative constitutionnelle la plus attendue par le souverain primaire: le contrôle de l’action gouvernementale. Ceci constitue un véritable dysfonctionnement de la fonction parlementaire, le législateur se contente de faire des lois sans lendemain. Notre Parlement donne l’impression d’avoir été élu par le Peuple pour servir de syndicat à l’exécutif. C’est comme si chez nous un individu non recommandable ne pouvait jamais passer entre les mailles et se retrouver au gouvernement. w L’économie et les finances. Nous pensons qu’il sera retenu en bonne place dans vos
recommandations que chaque corps de métier s’organise en association dotée d’une personnalité juridique, d’un code d’éthique, d’une commission de discipline et d’un cadre de formation permanente de ses membres. Ainsi, le gagne-pain des personnes qualifiées sera préservé de toute intrusion. à l’exemple du Japon, nul ne sera encouragé à exercer un métier sans qualification requise. L’association assurera le respect des normes de sa profession par chacun de ses membres, de cette façon, la notion des normes s’invitera dans nos reflexes et habitudes. L’autorité administrative aura à travers les organes dirigeants de ces associations des interlocuteurs autorisés et accessibles. Le contrôle des marges bénéficiaires, l’encadrement et la mise en place des politiques éventuelles de renforcement des capacités seront facilités. Un encadrement fiscal minimum des membres est envisageable au niveau de ces associations. Quelle réponse définitive et appropriée faut-il réserver à l’exercice du petit commerce par les étrangers? à notre avis, c’est l’amélioration de la compétitivité des entrepreneurs nationaux. Il n’est pas interdit au Congolais d’exercer le petit commerce en Belgique ou en France, là-bas, il doit tout simplement être compétitif pour éviter de couler. Il suffira d’envisager des semailles sur l’ensemble du territoire, dans les sillages des chambres de commerce, coopératives, églises et autres, des formations à l’entreprenariat, sur des courtes périodes de trois à six ou neuf mois. Si nous ne relevons pas le niveau du commerçant congolais nous le condamnerons à demeurer dans ses insuffisances actuelles et nous en ferons un envieux et un aigris éternel. w Fonction publique. Optons tout de suite et sans tarder pour la création d’une grande école (niveau postuniversitaire) à l’exemple de l’ENA française pour que nous ayons enfin des cadres réellement formés à gérer la cité. Les frais émoulus de cette grande école seront des conseillers de carrière, des dirigeants des services et des entreprises publiques,
des ambassadeurs etc. Nous ne pouvons pas continuer éternellement de nous plaindre des insuffisances de notre classe politique et en même temps nous satisfaire d’une administration non efficacement encadrée. w La culture. Ce ministère n’est pas le ministère de la musique et du théâtre (ici est néanmoins le lieu de dire que l’intérêt qu’il porterait à notre musique se justifierait tout à fait. En termes d’avantages comparatifs, le potentiel de l’artiste congolais est immense et à peine exprimé faute d’une réelle volonté politique d’encadrement. Selon certaines estimations, la musique a rapporté environ 100 millions de dollars à la Jamaïque en 2001). La culture doit être le socle de notre développement intégral et durable. C’est à elle que revient le noble rôle de dessiner le portrait-robot du Congolais de demain: un homme sachant qui il est, ce qu’il a, d’où il vient et où il va. Un homme mettant en toute circonstance l’intérêt collectif au-dessus de son intérêt propre et celui des siens. C’est à ce ministère qu’incombe la lourde responsabilité de réparer les dégâts de «notre histoire» sur nos mentalités. Nul ne naît nationaliste ni patriote: on le devient par l’éducation et par l’enseignement. En d’autres mots, il lui revient de redonner confiance aux Congolais et les emmener à croire de nouveau en eux et surtout en leurs capacités créatrices au même titre que les autres races de la planète. En l’absence de ces convictions et cette dignité retrouvées, il n’y aura pas de développement car le développement est une compétition. Le Congolais type ainsi conçu dans les laboratoires du ministère de la culture sera ensuite confié aux ministères de l’éducation et de l’enseignement, de la famille et de l’enfant qui se chargeront à leur tour de façonner un congolais vrai, digne héritier de ce grand pays. Que faisons-nous de l’héritage de M’ZEE Laurent Désiré Kabila? L’accès à une bonne formation est un droit fondamental n’est-ce pas? Nous entendons tous parler des «points sexuellement transmissibles», de la corruption, de la tricherie, des enfants
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renvoyés ou exclus des examens faute d’avoir payé les frais de minerval, des sureffectifs dans tous nos établissements scolaires et académiques etc. Combien d’ONG s’intéressent-elles à ces atteintes multiformes au droit à l’éducation? Se gardent-elles d’en parler par respect pour notre souveraineté? Si tel est le cas, pourquoi alors cette levée de boucliers quand nous parlons de l’organisation du pouvoir et l’auto prise en charge au niveau de nos quartiers (appelez ça CPP ou autre autrement, c’est selon) et du Service National? On dit que nous ne sommes pas capables de gouverner un si grand pays et on s’oppose aux CPP. La formule de M’ZEE, le regroupement pendant neuf à 12 mois, sous une même tente, de onze garçons ou filles, venant de onze provinces différentes (et parlant probablement onze langues différentes) pour une formation civique et l’apprentissage des métiers… n’était-elle pas une idée phare permettant de semer sur l’ensemble de notre territoire des viviers par excellence de la cohésion nationale? Les grandes nations se bâtissent autour des noms de leurs héros. Sommes-nous en droit de tourner le dos aux idées de ce digne fils du pays, qui s’est justement sacrifié pour ne pas trahir le Congo et que les Congolais de toutes les Provinces sans distinction continuent à pleurer près de 13 ans après son lâche assassinat? Que garderons-nous alors de sa mémoire? Le mal par excellence qui tue le pays reste sans conteste la promotion de la médiocrité que nous n’avons cessé de banaliser depuis notre accession à l’indépendance. Dans tous les secteurs de la vie nationale chacun peut constater que le mérite est souvent l’exception et non la règle. Le pays ne décollera jamais aussi Longtemps que toutes ses institutions ne seront pas devenues véritablement des chasseurs des têtes. Voilà un domaine où il conviendrait qu’un pacte majeur soit signé entre le pouvoir et le peuple car notre problème est d’abord et avant tout lié à LA QUALITé DE L’HOMME.
Frédéric Kabasele n Un Compagnon du Mzee LDK.
elon CongoNews qui cite ses «réseaux internationaux», JeanPierre Bemba Gombo a été rattrapé par de nouvelle charges. Le journal publie un rapport confidentiel dont extrait: «Les juges de la Cour pénale internationale ont ad¬mis des rapports rédigés par des organisations non gouvernementales (ONG) comme preuves dans le procès du chef d‘opposition congo¬lais Jean-Pierre Bemba. Les avocats de l’accusé se sont opposés à l’admission de rapports d’ONG et d’un article issu des médias, arguant que leurs auteurs étaient inconnus et que leur fiabilité était douteuse. Les juges Sylvia Steiner et Joyce Aluoch ont cependant convenu avec l’accusation que les rapports d’Amnesty International, des Nations Unies, de la BBC et de la Fédération Internationale des Droits de L’homme (FIDH) soient admis comme preuves. Le troisième juge de la chambre entendant l’affaire, Kuniko Ozaki, a marqué son désaccord avec l’opinion majoritaire. Dans une décision du 27 juin 2013, les juges ont admis des parties d’un rapport du Conseil de sécurité de l’ONU relatif aux événements qui se sont déroulés dans la ville de Mambasa entre le 31 décembre 2002 et le 20 janvier 2003.Ils ont déclaré que bien que le rapport faisait référence à des évènements ayant eu lieu dans un territoire différent de celui de la République centrafricaine dans lequel des cri¬mes, pour lesquels M. Bemba est poursuivi, auraient été commis, il décrit une autre intervention de ses troupes pendant la même période que celle concernée par les accusations portées à son encontre. Les juges ont indiqué que le rapport mentionnait, en particulier, le rôle de l’accusé dans cette intervention, les allégations d’abus perpétrés par les troupes du Mouvement pour la libération du Congo et la réponse à ces allégations par le chef du groupe et l’accusé. Par conséquent, les juges ont décidé que le rapport de l’ONU pouvait être pertinent pour déterminer la capacité de l’accusé à imposer des mesures disciplinaires et son pouvoir à empêcher et à réprimer la commission des crimes. L’accusation soutient que M. Bemba est pénalement responsable.
Congo: Masangu dispose d’un Plan
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es Concertations nationales (Kinshasa, 7-28 septembre 2013) ont été l’occasion de faire le diagnostic du pays et d’en indiquer les voies à suivre. Fort de ses seize ans passés à la tête de la Banque Centrale du Congo, Jean-Claude Masangu Mulongo a donné le 13 septembre 2013 une contribution remarquée dans le cadre du groupe thématique économie, secteur productif et Finances publiques qui se réussissait à l’hôtel Royal et présenté huit principaux défis du développement intégré et intégral auxquels le Congo fait face, de même que cinq préalables majeurs pour son émergence économique et politique. En notant d’entrée de jeu qu’«un peuple sans mémoire est un peuple sans repères et donc condamné à répéter les mêmes erreurs», le gouverneur honoraire a indiqué qu’en 2012, les investissements publics ne représentaient que 11,1% dans l’exécution des dépenses du Budget national et 3,1% du Produit intérieur brut. Expliquant qu’une «croissance économique actuelle de 6 à 7 % en moyenne observée ces dernières années, «est très insuffisante pour conduire au développement». Dans ce numéro, notre journal complète ce dossier avec la deuxième intervention de l’ancien gouverneur qui présente un plan stratégique et un plan d’actions, deux étalés dans le temps.D’entrée de jeu, Masangu rassure: «Les fondamentaux macroéconomiques d’aujourd’hui sont des plus encourageants etils tiennent la route. Dit autrement, les fondations de la maison RDC sont solides». Ci-après en intégralité ces textes de l’ancien gouverneur de la Banque Centrale. 1. INTRODUCTION 1.1. Si j’ai l’honneur et le privilège de prendre la parole aujourd’hui devant vous, au titre de ma première contribution à ces assises, c’est
qui fut suivie d’un coup d’état militaire le 24 novembre 1965.
2.2. La période de 19651997 sous feu Président Mobutu Sese Seko fut le théâtre de l’émergence de plusieurs crises économiques et financières, conséquences de mesures de nationalisation, de zaïrianisation, de rétrocession et de création de grandes entreprises publiques dans la foulée de l’érection d’un Parti-état, le Mouvement Populaire de la Révolution. Pour faire face à ces crises, appel fut fait à l’endettement extérieur à outrance et aux programmes d’ajustement structurel édictés par les Institutions de Bretton-Woods (Fonds Monétaire International et Banque Mondiale). Cette période connut aussi des crises d’ordre socio-politique avec l’avènement de la Conférence Nationale Souveraine (CNS), les pillages à répétition, la défaillance des services publiques, l’hyperinflation et l’agonie d’une économie et des infrastructures en ruines.
Jean-Claude Masangu Mulongo. Seize ans à la tête de la Banque Centrale, l’ancien gouverneur partage son expérience des enjeux du développement du Congo. photo collection pruvée Congo depuis son acen vertu principalement la corrélation qui lie cession à sa souverainede ma qualité de Gouintimement les deux té nationale et internaverneur Honoraire de mondes politique et tionale. Quatre périodes la Banque Centrale du économique. Ceci pour distinctes caractérisent Congo qui m’a permis dire que les décisions cette histoire: de ce fait d’être, d’une et recommandations de part, témoin direct duchaque Groupe thématirant 16 années d’affilée que composant les états 2. RAPPEL et sans désemparer de Généraux des Concerta- HISTORIQUE. 2.1. La période de l’évolution de l’écotions Nationales auront 1960-1964 personnifiée nomie de la Républiimmanquablement une par le 1er Président que Démocratique du incidence sur les autres Congo, et d’autre part Groupes. D’où la néces- de la République Démocratique du Congo mieux encore, un des sité in fine, de s’assurer Joseph Kasavubu. Cette acteurs-clé dans le prodes cohérences des période se distingua par cessus de prise de décipolitiques proposées sions dans les domaines afin de dégager une suf- une instabilité politique politique, économique fisante synergie à même et institutionnelle réet social qui non seuled’offrir progressivement currente, les sécessions katangaise et kasaïenne, ment ont façonné cette au peuple congolais du ainsi que par des rebeléconomie, mais ont développement et du lions meurtrières dans également déterminé le bien-être. le Bandundu et dans la cours des événements. Province Orientale. 1.3. Comme vous le Au plan économique, 1.2. Ainsi, j’espère savez, un peuple sans les sociétés congolaises mettre à la disposition mémoire est un peuple dites à charte transférède mon pays, à l’occasans repères et donc un rent leurs capitaux au sion de cet historique peuple condamné à rérendez-vous, toute mon péter les mêmes erreurs. Royaume de Belgique, l’ancienne métropole, expérience accumulée Aussi, me permettrezet rapatrièrent tout leur sur terrain. à ce sujet, vous de procéder à un personnel qualifié. Ce et d’entrée de jeu, je bref rappel de l’histoire voudrais rappeler avec économique de la Répu- fut-là la genèse de la force, pour l’avoir vécu, blique Démocratique du 1ère crise congolaise
2.3. La période de 19972000 sous la direction du Président LaurentDésiré Kabila. Cette période débuta avec la guerre de libération en 1996, suivie en 1998 de celle d’agression qui affecta une portion importante du territoire national. Ce fut aussi une période qui se caractérisa par l’absence d’une politique économique cohérente ainsi que par l’absorption de l’essentiel des ressources nationales par l’effort de guerre. Il importe de signaler que le pays, durant cette période, fut le théâtre d’au moins sept armées qui s’affrontaient. Ce qui entraîna l’intervention de l’Organisation des Nations Unies avec plus ou moins 20.000 hommes, par le biais de la MONUC et, plus tard, de la MONUSCO et de la Brigade d’intervention. 2.4. Enfin, la dernière période qui débute à partir de 2001 jusqu’à ce jour, sous l’égide du Président Joseph Kabila Kabange. Elle est caractérisée par la recherche de la paix et la libéralisation de l’économie,
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la reprise des relations avec les Institutions Financières Internationales de Bretton-Woods à travers plusieurs Programmes économiques du Gouvernement, le lancement de réformes structurelles majeures touts azimuts ainsi que des ambitieux programmes dits de Cinq Chantiers et de la Modernité. Grâce aux options économiques annoncées le 26 janvier 2001 lors du discours d’investiture du Président Joseph Kabila Kabange, l’hyperinflation est éradiquée, la stabilité macroéconomique ainsi que la croissance sont retrouvées, le pays devient attractif aux investissements directs étrangers pendant que de grands travaux publics sont entamés. Au plan diplomatique et politique, cette période a coïncidé avec le lancement de nombreuses initiatives de paix (Opérations Kimia I et II, Amani Leo, Résolutions de l’ONU, Accords internationaux, etc.) et le processus de démocratisation avec l’organisation des élections notamment présidentielles et législatives en 2006 et 2011 ainsi que, cérise sur le gâteau, la tenue des présentes Concertations Nationales.
3. HUIT DéFIS DU DéVELOPPEMENT. 3.1. Après avoir stabilisé le cadre macroéconomique, le premier défi du développement intégré et intégral du Congo à relever concerne le niveau de la production nationale. Il sied de signaler la faiblesse du PIB de notre pays qui se situe fin 2012 à USD 8 milliards, soit USD 109 par an et par habitant, sur une population évaluée à 73,4 millions d’habitants. En d’autres termes, c’est USD 0,30/ jr/habitant! Ce faible niveau de production a une incidence négative sur le niveau des recettes de l’état, de la consommation intérieure, de l’épargne et des investissements. à titre indicatif, à fin 2012, la contribution à la croissance de 7,2% du PIB des secteurs productifs clés se présente comme suit: w Mines et Hydrocarbures: 32%; w Commerce: 22,2%; (suite en page 9).
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Ciment, PPP Ltd convole en justes noces avec Barnet Group
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’entreprise sud-africaine du ciment Pretoria Portland Cement (PPC Ltd) avance à grand pas dans son projet de construction, au Bas-Congo, d’une cimenterie d’une capacité annuelle de 1 millions de tonnes. Elle vient de signer avec Barnet Group, un protocole d’accord de partenariat pour la construction de la cimenterie Barnet-PPC Cement, le vendredi 27 septembre, au Fleuve Congo Hôtel. L’ouvrage coûterait 240 millions de dollars US et devra assumer une production annelle de 1 000 000 de tonnes de ciment. Les travaux de construction démarreront début décembre 2013, mais le premier sac de ciment ne sera produit qu’au premier trimestre de l’année 2016. Au niveau du Congo, il s’agit d’un projet intégrateur qui va accroître l’offre nationale et stabiliser le prix du ciment dans la partie Ouest du pays.
Fonds pour Kamoa et Kipushi
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a canadienne Ivanhoe Mines (jadis Ivanplats) veut lever jusqu’à USD 104 millions pour ses besoins généraux et ses projets Kamoa et Kipushi, au Katanga. La compagnie listée sur TSX a annoncé le 23 septembre s’être accordée, avec des investisseurs, pour un placement privé de financement, sans intermédiaire, des actions ordinaires. Elle émettra 50 millions de nouvelles actions ordinaires de classe A, à 2 $C par action, pour lever au total 100 millions et émettre jusqu’à 54 millions d’actions ordinaires pour lever 108 millions de dollars canadiens. Les fonds serviront à faire avancer le développement du projet de cuivre et celui de Kipushi sur le zinc, le cuivre, le plomb, le germanium et des métaux précieux.
les dossiers du soft |
«Sans axes de communication, ni de télécommunication, point d’échanges» (suite de la page 6).
w Travaux Publics et Bâtiments: 16,2%; w Agriculture: 14,5%; w Autres: 15,1%.
3.2. Le caractère rudimentaire et non intégré de l’économie congolaise constitue un deuxième défi. Il existe certes une multitude de «petites» économies locales par-ci par-là, mais sans ou avec peu d’effet d’entraînement interprovincial. 3.3. Le troisième défi réside dans la faiblesse du potentiel d’investissement. Les investissements publics ne représentent que 11,1% dans l’exécution des dépenses du Budget national et 3,1% du PIB en 2012. Quant aux investissements privés, ils dépendent de l’épargne intérieure et des investissements directs étrangers. Or, l’épargne intérieure est faible tandis que l’accès aux marchés de capitaux étrangers se révèle pratiquement inexistant. Par ailleurs, il y a lieu de souligner l’incidence des contraintes d’endettement vis-à-vis des engagements du pays auprès du FMI. Et enfin, le Congo ne peut tabler sur l’aide publique au développement qui ne fait que baisser année après année. 3.4. Le capital humain est un atout de taille tant pour la production que la consommation. Il doit être bien formé pour être qualifié et compétitif. En outre, il doit être en bonne santé. Or, les insuffisances constatées dans la qualité de l’enseignement et des soins de santé dispensés nous indiquent les défis à relever. 3.5. La croissance économique actuelle de 6 à 7 % en moyenne observée ces dernières années, est très insuffisante pour conduire au développement. En effet, dans l’hypothèse d’une croissance de 6 % l’an et d’une projection d’une augmentation démographique de 3% l’an pour atteindre 145 millions d’habitants en 2035, le PIB par an et par habitant ne serait que de USD 394, soit USD 1/jour/ habitant! Les insuffisances dénoncées ci-avant ne permettront pas de réduire la pauvreté, malgré la bonne gestion des finances publiques, la stabilité CDF/USD retrouvée, l’inflation maitrisée et la réduction de 80 % de la dette extérieure, ramenant celle-ci de USD 13,7 milliards à 2,9 milliards! 3.6. On peut par
ailleurs signaler le défi d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et celui d’accélérer le développement de l’agriculture ainsi que de l’agro-industrie. Au moins 65% des Congolais vivent dans l’arrière-pays si pas dans les milieux ruraux. L’atteinte de ces objectifs permettrait d’améliorer la qualité de vie de cette population majoritaire, et aussi de baisser le coût de la vie pour ceux vivant en milieux urbains. 3.7. Il est aussi indiqué de relever le caractère insuffisant et délabré des infrastructures économiques de base, notamment celles de transport et des voies de communication ainsi que celles des secteurs de l’électricité et de l’eau potable. En effet, la production et distribution de l’eau et de l’énergie ne contribuent au PIB qu’à concurrence de 2,7%. Quant au transport et voies de communication, leur contribution n’est que de 4,7%. Ces chiffres doivent nous interpeller et nous rappeler que Henry Morton Stanley avait vu juste lorsqu’il avait prophétisé, je le cite: «Sans chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny!». Extrapolons ledit chemin de fer aux infrastructures économiques de base et donnons un poids économique et politique réel à notre pays en relevant le défi des infrastructures. 3.8. L’intégration économique régionale et internationale de la République Démocratique du Congo constitue un autre défi. En effet, notre pays n’exploite pas ses avantages comparatifs au sein des organisations régionales dont elle est membre: la CéPGL, la CééAC, le COMESA et la SADC. Partout, la RDC est classée dernière, ou avant-dernière en termes d’effort d’intégration. Aussi, l’impact de l’adhésion récente à l’OHADA doit encore produire ses effets! Quant au niveau international, que ce soit auprès de l’ONU, de l’OMC, de l’UA, de la FAO et autres organisations, le poids des arriérés financiers nous empêche de jouer pleinement notre rôle. 4. éMERGENCE: CINQ PRéALABLES majeurs. 4.1. La paix et la sécurité, ainsi que la restauration de l’autorité de l’état constituent le premier préalable majeur pour l’émergence économique et politi-
que du Congo. Ces préalables concernent, d’une part, la recherche de la paix et la sécurité intérieures sur toute l’étendue du territoire national et, d’autre part, la paix et la sécurité extérieures avec tous les neufs pays limitrophes. à ce propos, on peut ramener la problématique aux deux questions suivantes: Quelles sont nos attentes vis-à-vis de nos voisins et, a contrario quelles sont les leurs vis-à-vis de nous? Dans la gestion des relations internationales, ce sont les intérêts et non les sentiments qui priment. Priorité devrait être réservée aux intérêts nationaux avant les intérêts régionaux ou internationaux. Toutefois, il faut une synergie entre les trois!
notre portée et à même de doper la production intérieure de notre pays et de contribuer ainsi significativement à l’amélioration de la qualité de vie de nos populations. Dans la même foulée, j’illustrerai, sans prétention d’être exhaustif, mon propos avec deux exemples d’investissements clés dans les secteurs productif et des infrastructures, avant de terminer par des suggestions relatives au secteur de la gestion des finances publiques, en ciblant plus particulièrement l’optimisation de la mobilisation des recettes de l’état.
jeurs pour l’émergence économique et politique de la RDC que j’ai exposés dans ma première présentation, et qui ont été complétés par notre Groupe Thématique. 2.2. La définition par un Think Tank, en concertation avec le secteur privé et le monde académique, d’une vision de développement à long terme de la RDC ainsi que la sélection des fers de lance de ce développement, dans un contexte de cohérence et de synergie entre les différentes politiques sectorielles de mise en œuvre; et pour finir, 2.3. L’adoption d’un modèle de développement économique qui favorise l’interconnexion et les échanges entre provinces et pôles économiques d’une part et, d’autre part, les exportations. Pour ce faire, il nous faut:
CONTRIBUTION FINALE. 1. INTRODUCTION. 1.1. Le vendredi 13 septembre, j’ai eu le privilège de vous présenter ma lecture de l’état des lieux et mon diagnostic de l’économie congolaise.
1.3. Avant de m’étendre sur les pistes de solutions pour, comme le dit si bien notre Hymne national, prendre le plus bel élan et pour bâtir un Congo toujours plus beau qu’avant, j’aimerais souligner que les fondamentaux macroéconomiques d’aujourd’hui sont des plus encourageants et qu’ils tiennent la route. Dit autrement, les fondations de la maison RDC sont solides. Et au point où on en est, pour moi, l’histoire se répète. En effet, l’exercice auquel nous nous livrons aujourd’hui, celui de repenser notre modèle économique, est pratiquement le même que celui auquel l’équipe économique restreinte du Chef de l’état dont j’étais la tête d’affiche, avait été confrontée en 2001. à cette époque, les objectifs macroéconomiques étaient d’éradiquer l’hyperinflation, stabiliser le cadre macroéconomique et relancer la croissance économique, et ce, dans un contexte de guerre. Douze ans après, et j’en suis très fier, tous ces objectifs sont bel et bien atteints et en plus, il existe beaucoup d’initiatives en cours sur lesquelles nous devons nous appuyer pour passer à une deuxième ou une nouvelle phase d’objectifs macroéconomiques, à savoir celle du développement, de la croissance inclusive et partagée. Et pour ce faire, il nous faut un plan stratégique et un plan d’actions, tous deux étalés dans le temps. Quelle est donc l’esquisse de ce plan stratégique?
1.2. Je saisis cette deuxième opportunité que vous m’offrez, pour vous proposer une esquisse de plan stratégique de développement qui laisse entrevoir des pistes de solutions à la fois réalistes et pragmatiques, à
2. ESQUISSE DE PLAN STRATéGIQUE DE DéVELOPPEMENT. Ce plan stratégique aura essentiellement trois leviers: 2.1. La levée maximale, voire progressive des cinq préalables ma-
4.2. La stabilité politique et institutionnelle représente un deuxième préalable et suppose un état de droit, une Justice pour tous et un large consensus politique permettant le règlement des différends et conflits par la voie judiciaire et celle du dialogue. 4.3. La nécessité d’une bonne gouvernance générale de l’état au sens large, tant au plan politique, qu’économique, social, militaire, sécuritaire et diplomatique. 4.4. Un autre préalable réside dans l’optimisation de la mobilisation des ressources financières et la lutte contre l’évasion fiscale, la corruption et l’impunité; et enfin, 4.5. L’établissement des priorités et de la cohérence des politiques entre tous les secteurs clés retenus, ainsi que le maintien des objectifs globaux retenus grâce à des indicateurs de performance et des mécanismes de suiviévaluation à mettre en place constituent aussi un préalable qui a une importance capitale.
2.4. Un budget d’investissement réaliste de cette vision de développement. 2.5. Une très forte mobilisation de ressources financières à court, moyen et long termes. 2.6. Une promotion des investissements économiques bien au-delà du simple marketing politique et de ce que fait déjà l’ANAPI ou ceux qui ont en charge l’amélioration du climat des affaires. 2.7. Non seulement des indicateurs et mécanismes clés de suiviévaluation, mais aussi des évaluations périodiques; et enfin, 2.8. Des investissements dans les secteurs porteurs de croissance (agriculture, mines, hydrocarbures, industrie des matériaux de construction, etc.), dans les secteurs d’accompagnement tels que les infrastructures économiques de base et dans ceux qui affectent le développement du capital humain tels que l’éducation et la santé. Permettez-moi d’illustrer l’importance des investissements dans le: 3. SECTEUR PORTEUR DE CROISSANCE AVEC L’EXEMPLE DE L’AGRICULTURE, PÊCHE, PISCICULTURE ET éLEVAGE. 3.1. à moyen terme, dans cinq à dix ans, la faim et la malnutrition peuvent être vaincues en RDC moyennant dans une première phase un minimum: w d’investissements dans les infrastructures
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de transport multimodal. w d’incitations fiscales, douanières et autres. w de facilités de financement cyclique ou classique, de microcrédits ou d’autres types de financement à long terme. Par la suite, dans un deuxième temps et avec un certain décalage par rapport à la première phase d’investissement, il faudra investir massivement dans l’agriculture, la pêche, la pisciculture et l’élevage en vue d’atteindre un deuxième objectif, à savoir celui des exportations. Cela requiert la rationalisation de la production par le ciblage des produits et l’établissement des priorités ainsi qu’une bonne synchronisation des actions, et non plus par une distribution gratuite de tracteurs et autres biens d’équipement agricole sans obligation de résultats dans le chef des bénéficiaires! Pendant l’exécution de cette deuxième phase d’investissements, il faudra promouvoir la consommation des produits agricoles locaux au détriment des produits importés soit par leur interdiction ou soit par une forte taxation temporaires par exemple. Ma deuxième illustration concerne les 4. INFRASTRUCTURES éCONOMIQUES DE BASE ET L’EXEMPLE DU RéSEAU ROUTIER. 4.1. à titre de rappel, sans axes de transport, de communication et de télécommunications, il ne peut être envisagé d’échanges commerciaux. Et sans électricité, il n’y a pas d’industrie ni un début de développement. Et enfin sans capacité de financement, il n’y a guère de développement notable. La construction des infrastructures durables et de qualité doit donc être une priorité. Et, à mon humble avis, en ce qui concerne le réseau routier, il faut lever l’option sur des routes en terre battue stabilisée, couplées avec le service de maintenance par des cantonniers pour des raisons économiques évidentes, et avoir au plus vite un grand réseau routier non seulement praticable, mais diversifié, c’est-à-dire, réparti en routes nationales, provinciales, urbaines et de desserte agricole. Quant à l’asphaltage que tout le monde souhaite, il pourra, bien sûr, au besoin se faire
(suite en page 10).
Les chiffres clé |
Protéger la fibre optique
L
e ministre de la communication, des sciences et de la technologie, Makame Mbarawa a effectué une visite de travail dans la région de Mara et a interpellé les Tanzaniens sur l’urgence qu’il y a ) faire une bonne utilisation du réseau national de large bande, source potentielle d’un rapide développement national. Makame Mbarawa a appelé ses compatriotes à protéger cette infrastructure qui garantit la puissance de la technologie de communication. «Ce câble ne contient pas de cuivre. Il est essentiellement destiné à des fins de communication. Et même si vous le dérobez, il ne vous servira à rien, il pourrait même affecter vos yeux».Pour que le message de sensibilisation sur l’importance qu’il y a à préserver la fibre optique soit perçu par tous, le ministre a demandé à la société des télécommunications de Tanzanie (TTCL) d’éduquer les citoyens.
Pétrole: N’Djamena triple
L
e ministre tchadien des Finances, Atteib Doutoum, espère le triplement de la production du pétrole de son pays à partir de 2015. L’entrée en production d’un champ pétrolier à proximité du lac Tchad nourrit un tel optimisme. Le pays du Sahel pourrait atteindre la barre des 200 000 barils/jour en 2014, puis dépasser le cap des 300.000 en 2015. Si ces prévisions ministérielles s’avéraient, le Tchad vivrait un véritable retournement de tendance. En effet, la production est tombée à 97.000 en 2013 barils contre 110 000 barils en 2012. Membre de la Communauté des états de l’Afrique Centrale, le Tchad va connaitre une croissance de 4% en 2013 contre 9% en 2012. Le pays d’Idriss Deby Itno depuis 1990 tire environ 2 milliards de dollars annuels de l’or noir. Ndjamena veut construire un centre d’affaires de 30 ha au coeur de la capitale tchadienne. Objectif, faire de Njamena un hub francophone des affaires.
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«Sortir de la gestion et rechercher des financements non traditionnels» (suite de la page 9).
nos compatriotes.
par la suite selon un planning bien défini. à titre indicatif, 100 km de routes en terre battue stabilisée de plus ou moins 3 m de large coûtent USD 6 à 8 millions et peuvent être construits en 6 mois en saison sèche ou 12 mois en saison de pluie! Par contre, les routes asphaltées, coûtent au bas mot USD 60 à 100 millions pour 100 km! Il y a donc des arbitrages à opérer entre les routes en terre et celles bitumées, entre la satisfaction des villes et celle de l’arrière pays, entre une minorité et le plus grand nombre de
5. SECTEUR DES FINANCES PUBLIQUES AVEC L’EXEMPLE D’OPTIMISATION DES RECETTES. En vue d’assurer cette optimisation, il y aura lieu de: 5.1. Créer une Cellule Financière Spéciale, chargée de rechercher des financements non traditionnels ou innovants afin de libérer les animateurs du Ministère des Finances absorbés par la gestion du quotidien. 5.2. Sécuriser les recettes courantes perçues par les régies financières (DGI, DGDA, DGRAD) via l’infor-
matisation des notes de perception d’impôts et des preuves de paiement. Les V-SAT et autres voies de communication existantes de la BCC peuvent être immédiatement mis à contribution pour réduire sensiblement le taux de fraude, de détournement et de tracasseries. 5.3. Instaurer une instance indépendante de recours ou d’arbitrage pour les contentieux fiscaux et ainsi lutter contre l’arbitraire et les tracasseries des régies financières. à ce propos, il faut supprimer les 40% de primes de contentieux que s’octroient d’office ces
régies en cas de pénalités infligées aux contribuables. De même, les modalités actuelles de financement de ces régies, par la formule consacrée de rétrocession proportionnelle aux recettes effectivement comptabilisées, mais sans plafonnement réglementaire ou légal, devront être revues de fond en comble. 5.4. Définir une formule équitable de péréquation de redistribution des recettes aux provinces et entités décentralisées qui tienne compte notamment de leurs objectifs socio-économiques et de développement, à l’instar de ce qui se fait au plan
international lorsqu’il s’agit des quotas. Cette formule, pour s’assurer de son application sans faille, devrait être soumise au Parlement pour approbation.
le très haut débit» en proposant à certains de ses abonnés «le débit en fibre optique le plus rapide en Europe sans changer de prix». Le groupe annonçait ainsi qu’il «augmentait le débit fibre optique de ses abonnés Freebox Revolution à 1 gigabit/ seconde en réception, et 200 mégabits/seconde en émission», une hausse de débit qualifiée d’»automatique». Il y a un an, le débit courant proposé sur le réseau français était de 100 Mb/s. Il a aujourd’hui progressé à 200 ou 300 Mb/s. «Sauf à ce que Free ait massivement investi, en août et septembre 2013, dans l’amélioration de ses capacités d’interconnexion, ses annonces de ce jour ne correspondent pas à l’expérience des utilisateurs qui visionneront
des vidéos en ligne», souligne l’Arcep. En effet, l’autorité estime qu’un tel débit est «tributaire non seulement du dimensionnement du réseau d’accès sur lequel Free communique aujourd’hui, mais dépend aussi du dimensionnement de l’ensemble de son infrastructure (collecte, interconnexion...)».
«PAS DES RATS DE LABORATOIRE». Or Free est habituellement critiqué pour le dimensionnement de son réseau, qui ne lui permettrait pas d’offrir le débit annoncé ce mardi, et n’a pas jusqu’ici choisi d’investir massivement dans la fibre. Un communiqué aussi ciblé est rare, voire unique, de la part du régulateur des télécoms, qui se tient d’habitude à bonne distance de toute
critique directe de la politique commerciale des fournisseurs d’accès. L’opérateur avait supprimé de son site la mention de débit, fin septembre, sur demande de l’Arcep, avant de la remettre en ligne ce mardi, par un communiqué. «Dans son communiqué, Free explique en petites lettres que ce sont des débits atteints en laboratoire. Les Français ne sont pas des rats de laboratoire», commente un bon connaisseur du dossier. «[Ce communiqué] est la provocation de trop», estime-t-il, ajoutant que l’annonce d’une fibre optique à 1 Gb/s revient à «prendre les vessies pour des lanternes». Cependant Free a été vite suivi par SFR, qui a indiqué proposer ce débit à ces clients, après l’avoir expérimenté pour quelques-uns.
temps. Aujourd’hui, la situation est inversée et dans la course au haut débit mobile, les étatsUnis sont désormais largement avancés dans l’implémentation de la 4G alors que l’Europe a pris du retard. Selon les derniers chiffres publiés par l’Union Européenne, trois personnes sur quatre n’ont pas accès à une connexion à un réseau mobile 4G/LTE dans leur ville ; quant aux zones rurales, la 4G y est pratiquement inexistante. Aux États-Unis, en revanche, plus de 90 % des gens ont accès à la 4G. La 4G n’a atteint un stade de déploiement avancé qu’en Allemagne, en Estonie et en Suède alors qu’elle reste totalement inexistante dans trois États membres: Chypre, Irlande, Malte. Partout dans
l’UE, les zones rurales sont pratiquement dépourvues de toute couverture 4G. Au niveau mondial, l’Europe compte à peine 5 % des connexions et abonnements 4G. Et la situation ne semble en voie de s’améliorer. «Dans l’UE, les réseaux sont au bord de l’effondrement, explique Neelie Kroes, viceprésidente de la Commission européenne. C’est le système tout entier qui est menacé d’écroulement si on ne met pas davantage de fréquences à la disposition de ces applications». La 4G est un des facteurs qui contribue à la compétitivité des pays, le retard de l’Europe (Bienvenue à l’économie numérique!) en la matière est donc inquiétant d’autant plus que la situation éco-
nomique européenne actuelle n’est pas des plus florissantes. Face à cette situation, l’Union européenne veut jouer le rôle de catalyseur. Consciente de l’explosion de la demande pour les services de données, l’UE a mis à la disposition des services sans fil à grande vitesse et haut débit des quantités considérables de radiofréquences. Cependant, les fréquences sont actuellement attribuées au niveau national. Des problèmes survenus à ce niveau ont entraîné des retards dans le déroulement des procédures et l’octroi des autorisations, tandis que les opérateurs qui, à l’issue de procédures de vente aux enchères, avaient obtenu le droit de déployer des réseaux, manquent de liquidités pour ce faire.
5.5. Inciter les Micro/ PME/PMI opérant dans l’informel à opérer à moyen terme dans le secteur formel par des incitations fiscales et financières étalées dans le temps pour ainsi à terme élargir l’assiette imposable et la taille du PIB de notre pays. 6. CONCLUSION. 6.1. Comme annoncé dans mon introduction, j’ai tenu à vous faire partager ma réflexion
sur les pistes à explorer en vue non seulement de doper la production intérieure de la RDC, mais aussi de contribuer à améliorer sensiblement le bien-être de nos compatriotes. 6.2. En guise de conclusion, je soumets à votre méditation une sentence de l’Archevêque Sudafricain et Prix Nobel de la Paix Desmond TUTU: «Je ne suis pas optimiste. Je suis prisonnier de l’espoir»! 6.3. Je vous remercie de votre aimable attention. Kinshasa, le 25 septembre 2013.
Jean Claude MASANGU MULONGO n
Gouverneur Honoraire.
En France, Bouygues Télécom bat Orange et SFR
M
ardi 1er octobre, Bouygues Telecom sera le premier opérateur français à couvrir une part significative de la population française en 4G. Cette norme de l’ultra-haut débit mobile est supposée permettre aux abonnés de naviguer aussi vite depuis un smartphone que depuis un ordinateur. Une révolution! «à partir de mardi, l’opérateur, qui a annoncé la création de 200 emplois pour le déploiement de ce nouveau réseau, couvrira 63 % de la population française, contre 40 % d’ici à la fin de l’année pour ses concurrents Orange et SFR. Plus de 60 %, cela peut sembler beaucoup. Paris, Bordeaux ou Lyon, mais aussi de plus petites villes, comme Lectoure (Gers) ou Albi, seront
des connexions Internet depuis un mobile se faisaient sur un réseau 4G aux Etats-Unis, contre 1,7 % en Europe.
couvertes. Pourtant, cela reste loin de la couverture disponible en Corée du Sud, au Japon ou aux Etats-Unis. Dans le pays, Verizon, premier opérateur local, couvre déjà près de 98 % de la population. Le LTE, la technologie utilisée par les opérateurs pour déployer la 4G, est devenu la norme. Longtemps pionnière dans le secteur des télécommunications, l’Europe s’est largement laissée distancer sur ce qui est aujourd’hui considéré comme le nec plus ultra de la technologie mobile. Fin 2012, 19 %
usagers induits en erreur. L’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a estimé, mardi 1er octobre, que les performances promises par une offre internet dévoilée un peu plus tôt dans la journée par l’opérateur Free étaient «de nature à induire en erreur les utilisateurs». L’offre de Free, qui promet un débit de 1 gigabit par seconde en fibre optique à certains de ses abonnés, soit cinq fois plus que le débit habituel, s’est fait épingler dans un communiqué qui pointe «le caractère partiel et parfois inexact» de ses annonces. Free avait annoncé «révolutionner
La Belgique à la pointe pour ses lignes à haut débit
L
a Belgique est à la pointe en matière d’internet fixe à large bande puisque 53,7% des lignes sont à haut débit rapide a souligné mardi le SPF Économie lors de la présentation de son Baromètre de la société de l’information 2013. Elle occupe la première place de l’UE, où la moyenne est de 12,1% de lignes à haut débit. Elle reste par contre à la traîne pour l’internet mobile.
baromètre SPF Économie. Le taux de pénétration de l’internet fixe à large bande en Belgique était en 2012 de 32,6 lignes pour 100 habitants (contre 28,6 au niveau de l’UE) et près de 54% des connexions fixes offrent un haut débit rapide (supérieur ou égal à 30 Mbps), c’est 21,5%
de plus qu’en janvier 2012. De plus, 10% des lignes fixes à large bande supportent le haut débit ultra rapide. C’est un score positif mais encore assez éloigné des 50% prévus pour 2015 par le Digital Agenda for Europe fixé par la Commission européenne pour la Belgique. Par contre, seul un quart de la population belge utilisait l’internet mobile en juillet 2012, contre plus de 100% en Suède et une moyenne européenne de 47,8%. C’est donc un retard particulièrement important. Autre retard: le coût des offres multiple-play puisque le Belge paie chaque mois 19,31 euros de plus que l’Européen moyen. Concernant les tarifs des communications mobiles, la Belgique reste en haut du classement pour les
consommations faibles ou moyennes, mais fait beaucoup moins bien dès qu’il s’agit des formules post-paid comprenant les appels, les SMS et internet.
L’Europe à la traîne de la 4G. Trois Européens sur quatre n’ont pas accès à la 4G et l’Europe accuse un retard important par rapport aux étatsUnis dans le haut débit mobile. Adoptée dans les années 80, la norme GSM avait permis à l’Europe de prendre de l’avance en matière de téléphonie mobile par rapport aux états-Unis alors empêtrés dans différents systèmes. La dérégulation d’AT&T en 1984 avait sans doute libérée les télécommunications américaines d’une situation de monopole mais sa mise en œuvre a pris du
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UE, audit sur son aide
L
a Cour des comptes européenne a appelé mardi l’UE à se montrer plus exigeante envers le Congo pour éviter l’évaporation des aides financières qui lui sont versées, mais la Commission a défendu son bilan face à ce constat. Elle a étudié le cas congolais comme exemplaire de l’aide de l’UE au développement. En l’état, «l’efficacité du soutien de l’UE à la gouvernance au Congo est limitée», alors que le pays est l’un des principaux destinataires des fonds européens de développement, avec près de 1,9 milliard d’aides versés entre 2003 et 2011, selon un rapport de la Cour présentée à Bruxelles. L’UE a financé avant les élections de 2006 un programme de formation d’un millier de policiers, dont, après le scrutin «nous n’avons trouvé aucune trace», a-t-il cité en exemple Le commissaire en charge du développement, Andris Piebalgs, a défendu le bilan de l’action européenne au Congo, soulignant qu’elle s’était de fait heurtée à de «sérieux obstacles» et que la mise en place d’une gouvernance dans ce pays était «largement partie de zéro». Il a mis en garde contre le fait «qu’user systématiquement de conditionnalité peut être inefficace voire contreproductif» en introduisant envers un «état fragile» une incertitude déstabilisante quand au financement de projets. «Je crois que la coopération de développement a eu un impact positif sur la gouvernance» au Congo, a-t-il relevé cité par un communiqué. Il a jugé «prématuré de tirer des conclusions» sur nombre de projets encore à leurs débuts. L’audit de la Cour a porté sur le soutien financier européen durant cette période à l’organisation des deux élections présidentielles, aux réformes de la justice et police, à la refonte des finances publiques et au processus de décentralisation. «Moins de la moitié des programmes examinés ont produit, ou sont susceptibles de produire la plupart des résultats escomptés. Dans la plupart des cas, il est illusoire de penser que la durabilité sera assurée», a souligné dans une conférence de presse le rapporteur de la Cour, Hans Gustav Wessberg.
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à l’officiel, la coupe du bois ne rapporte que près de USD 70 millions contre USD 30 millions pour les braises
L
es récentes statistiques fournies par la BCC sur la balance commerciale de la R-dC indique que le volume d’exportation du bois n’aura guère évolué entre 2010 et 2013. Il oscille autour 200.000 m3 pour des recettes de moins de USD 100 millions. Juste de Usd 68,8 millions en 2011 contre USD 64,4 millions en 2010. Pourtant, dans l’Est, l’on estime que le chiffre d’affaires résultant de la vente, aux pays voisins, des charbons de bois (braise, makala) titilleraient les Usd 80 millions l’an.
La très sérieuse agence IRIN chiffre, en effet, à quelque Usd 30 millions l’an les revenus de la contrebande de charbons de bois dans l’Est de la R-dCongo. Et est d’avis qu’il n’est donc pas que le coltan ou l’or qui assurent la survie des groupes armés. Les revenus tirés du charbon de bois ou braises contribuent également à alimenter le conflit dans l’Est de la R-dCongo, où, selon l’agence IRIN, des milices et certains segments de l’armée nationale r-dcongolaise contrôlent la production et le commerce de ce
La braise. dréservés.
combustible. Jamais depuis 2002 quand le code forestier a été mis en vigueur, les exportations de bois n’ont atteint, officiellement, le seuil de 500.000 m3. Alors que les experts de la Banque mondiale soutenaient combien les revenus dus à l’exploitation de la forêt décupleraient en moyen terme. Dix ans, l’on n’a rien vu venir, à moins que les exploitants forestiers, -profitant du système fiscal r-dcongolais qui est déclaratif-, déclarent au rabais le volume de leurs exportations et par ricochet leurs revenus. Pourtant, de l’avis des environnementalistes, l’exploitation de bois a atteint des proportions inquiétantes notamment dans l’Equateur, en Province Orientale, dans le grand nord Kivu et au Bas-Congo. En Province orientale, par exemple, des ONG ont fini par se
convaincre que, pour les pouvoirs publics, les recettes provenant de l’exploitation forestière relèveraient du secret d’Etat. A Kisangani, les ONG locales maniaques du principe « publiez ce que vous payez» dénoncent régulièrement une certaine nébulosité qui entoure ces recettes. Dans l’Est, alors qu’on crie haro sur l’exploitation illégale des minerais, la contrebande du bois, elle, poursuit son bonhomme de chemin. 92% de charbons de bois. Selon le directeur et chef de site du Parc de Virunga, cité par IRIN, tous les groupes armés, surtout les FDLR et quelques individus de l’armée régulière sont impliqués dans le trafic de makala, le charbon de bois. Le commerce illégal de makala génère un chiffre d’affaires de plus de 30 millions de dollars par an. Une
grande partie de cet argent va aux groupes armés, a fait savoir le chef du site du parc de Virunga. Ici, ce n’est pas seulement des pachydermes et de grands oiseaux qui font les frais des braconniers à la merci des groupes armés. Les futaies sont systématiquement rasées pour être expédiés dans des fours de transformation en braises. D’après M. de Mérode, près de 92 % du makala produit au Nord-Kivu provient d’arbres abattus dans le parc de Virunga. Selon lui, à ce jour, 20 % du parc, c’est-à-dire environ 790 000 hectares, ont été détruits par la déforestation illégale et la production du charbon de bois, et au moins une centaine des gardes forestiers ont été tués par divers groupes armés. Le commerce de charbon de bois est aussi achalandé que l’or, le coltan ou l’ivoire dans l’est de la R-dCongo. Sur les routes conduisant à Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, on voit souvent passer des camions ou des bicyclettes chargés de sacs de charbon de bois produit dans les fiefs des milices. Dans le territoire de Rutshuru, les FDLR, rapportent des sources
La coopération japonaise finance pour USD 4 millions l’inventaire forestier dans le Bandundu
E
n plus des activités qu’elle déploie sur le plan éducationnel dont la promotion de la formation professionnelle, sanitaire, des infrastructures etc., l’Agence japonaise du développement international (JICA) s’intéresse également au programme relatif de la forêt en R-dC. En août 2012, elle accorda 4 millions de dollars pour l’inventaire forestier dans la province du Bandundu. Cependant l’opinion dont surtout la commission diocésaine d’Inongo en charge des ressources naturelles se plaint davantage de l’exploitation illicite du bois dans cette province. Ce financement du Japon dans le développement vert, déclarait Keiro Onezuka, représentant résidant de la JICA en R-dC, visait d’une part la préservation de la forêt et de l’autre, la réalisation d’une carte forestière de la province. Selon les indications de la FAO et du Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE), les surfaces occupées par la
forêt, dans les régions tropicales, sont chaque année en baisse de 14 millions d’hectares. C’est une menace pour les quelque 240 millions de personnes qui y vivent et pour tous les riverains qui en tirent revenu ou emploi. De par toutes les régions tropicales en général et en R-dC en particulier, la déforestation est liée à la surexploitation des bois tropicaux à des fins commerciales, au défrichage des terres par des populations rurales en vue de la pratique de l’agriculture et aussi à la recherche des produits forestiers non ligneux (PFNL) : fruits, feuilles, écorces, bois de feu, viande de brousse et plantes médicinales. La destruction constante des forêts a, non seulement pour les pays concernés ou encore pour les populations dans les forêts tropicales mais aussi pour des pays industriels, des conséquences écologiques, sociales et économiques d’une grande portée et essentiellement négatives, qui dépassent de loin des profits économiques bénéficiés à court terme de la destruction des forêts. Dans le Bandundu, la
société civile dont la Commission diocésaine chargée des ressources naturelles au diocèse d’Inongo déplore souvent l’exploitation abusive de la forêt. Qui traverse à plus de 80 % ce diocèse du nord au sud et de l’Ouest à l’Est. Il y a de cela une année, le 13 août 2012, la Fédération des industriels du bois en R-dC, par Gabriel Mola, son président national, avait lancé un cri d’alarme pour ce qui est des activités illégales dans l’exploitation forestière au Bandundu comme ailleurs au pays. «Tout le monde, aujourd’hui, se dit exploitant forestier (chinois, libanais, mauritanien…)», a-t-il fait savoir. De poursuivre que «des gens qui n’ont aucune obligation se lance dans cette affaire de l’exploitation forestière, ne respectant même pas les règles de la fiscalité et parafiscalité». Il y a donc, a-t-il dit, un problème. Le gouvernement de la République, dans son programme quinquennal, a avancé un expert congolais en environnement, présente un ensemble d’orientations en
matière de politique forestière, axé autour de la gestion durable à travers le concept d’aménagement forestier durable. Il vise, soutenait-il, de porter le taux de croissance du secteur forestier de 3 % en moyenne sur la période 2007-2010 à 5 % en moyenne sur la période 20122016 par la mise en œuvre de la loi-cadre sur l’environnement ; par la finalisation du processus d’assainissement des titres de concession forestiers ; la mobilisation des fonds auprès des partenaires bi et multilatéraux pour la réalisation des projets. D’enchaîner : «Outre la mise en œuvre de la loi-cadre sur l’environnement ainsi que la finalisation du processus d’assainissement des titres de concessions forestiers, la préservation de la forêt, conformément aux recommandations du Sommet de Rio de 1992, s’opère aussi et de plus en plus par l’admission de principe d’une participation des communautés locales à la gestion des forêts».
NZILA MUNGENGA SENDA n
crédibles, les FDLR se sont pratiquement dotés d’une petite « FEC » des bûcherons, les charbonniers et vendeurs des braises. Dans le Nord-Kivu, les commerçants vont chercher leur charbon à Rugari, dans le territoire de Rutshuru, à 35 km au nord de Goma, ou à Burungu et Kitchanga, respectivement à 80 km et 90 km à l’ouest de Goma. « Les FDLR considèrent que la forêt leur appartient… ils l’ont subdivisée en secteurs d’environ cinq kilomètres, que trois ou quatre combattants des FDLR contrôlent nuit et jour lorsqu’ils ne sont pas engagés dans des combats», font remarquer nos sources. Quand ils ne réquisitionnent pas les bûcherons, les FDLR imposent une taxe mensuelle de 5 à 25 dollars par bûcheron. «Quand on ne peut pas payer les cinq dollars, il vaut mieux rester à la maison plutôt que d’aller exploiter le charbon… Les gens ont peur de mourir, car les FDLR n’ont pas de prisons », confie un charbonnier maintes fois victime du fisc de FDLR. Qui renchérit
que «Ces temps-ci, il y a beaucoup de règlements de comptes. Les FDLR tuent ceux qui les trahissent». Dans le territoire de Masisi, le charbon de bois est principalement contrôlé par des éléments en vadrouille et même l’administration –toujours en activitésdu Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). En théorie, le CNDP a cessé d’être un mouvement rebelle lorsque ses combattants ont été intégrés dans les FARDC. Mais sur le terrain, «Il y a toujours des postes de contrôle et des barrages tenus par des éléments armés se réclamant du CNDP, qui continuent à prélever une taxe de cinq dollars par mois et à exiger de l’argent pour le passage de chaque sac de charbon de bois», confie Bimwa, un grossiste, cité par IRIN. Les habitants qui n’obéissent pas aux règles du CNDP sont chassés de chez eux. La situation est similaire dans la province du Nord-Kivu, où les mêmes groupes armés contrôlent le commerce de charbon de bois. Mathilde Muhindo
Mwamini, présidente d’un groupe de femmes, a dénoncé l’exploitation des civils, en particulier les femmes et les enfants, dans le commerce du charbon de bois, ainsi que l’implication des militaires. « Le commerce du charbon de bois, dit-elle, est aussi une des activités prisées par des FARDC. Parfois, ils utilisent les populations civiles pour couper le bois et faire la braise… ensuite, ils font la commercialisation eux-mêmes». L’ICCN, Institut Congolais pour la conservation de la nature, soutient l’exploitation de sources d’énergie alternatives telles que les briquettes de biomasse, qui sont fabriquées à partir de feuilles, d’écorce et de pelures de fruit ou d’autres déchets agricoles. Le coût de production est bas car les matières premières sont abondantes, et les briquettes fournissent 70 pour cent d’énergie en plus par rapport au makala. L’ICNN a distribué des kits de production de briquettes dans le territoire de Rutshuru et dans les camps de déplacés.
aux recettes annuelles réalisées par les autres Etats membres de la Commission des forêts d’Afrique centrale, COMIFAC, ce n’est que de l’argent de poche. SODEFOR VENDUE à USD 2 MILLIONS. Il n’est pas que le code minier qui doit être révisé pour remettre l’Etat dans ses droits, le code forestier aussi. Qui, tous deux élaborés par la Banque mondiale, datent de 2002, il y a 10 ans donc. Et de l’avis des experts, l’importance, l’urgence devrait d’ailleurs être accordée au code forestier, d’autant plus que la vie de près de deux tiers de la population r-dcongolaise, estimée à ce jour entre 60 et 70 millions d’âmes, est directement tributaire de la forêt. C’est le milieu de vie naturel des pygmées et de bon nombre des communautés bantoues. Il est aujourd’hui connu que le code forestier a été rédigé sans avoir tenu compte des communautés locales ; il en est de même du plan de zonage qui a été effectué au départ de photos aériennes. Ce code est, en réalité, le copier coller d’une réglementation forestière appliquée au Cameroun, et qui a fait d’énormes dégâts. Le code forestier
est, en pratique, axé sur le principe du développement de l’industrie du bois. Les experts de la Banque mondiale prophétisaient une multiplication par 60 ou par 100 de la production qui atteindrait ainsi 6 à 10 millions de mètres cubes par an. Aussi que sur un total de 90 millions d’hectares de forêts, 60 millions pourraient devenir des forêts de production permanente. En termes clairs, les deux tiers des forêts r-dcongolaises ont été soumises à un régime d’exploitation industrielle sauvage susceptible de détruire les sources d’eau, d’anéantir la faune, de faire disparaître de précieuses végétations utilisées notamment comme remèdes efficaces dans la médecine traditionnelle. S’étant aperçus du chaos qu’ils ont semé au cœur de l’Afrique centrale, les fameux experts de la Banque mondiale et de la «communauté» internationale veulent se faire bonne conscience en échafaudant des mesures aux contours flous pour le gel de l’exploitation des forêts même pour le bois de chauffage des communautés autochtones.
POLD L./AGENCES n
La rationalisation des recettes du secteur forestier est une obligation d’état
L
a rationalisation des recettes du secteur forestier, a déclaré le PM Matata à l’Assemblée nationale, lors de la présentation de sa Feuille de route quinquennale, compte parmi les actions que le gouvernement compte mettre en œuvre dans un meilleur délai en vue de l’amélioration des recettes budgétaires. Pour le Premier ministre, il sera sans doute question de récolter des recettes qui soient proportionnelles à l’exploitation des forêts à travers toute l’étendue du territoire national. Depuis pratiquement 10 ans, le volume d’exportation du bois de la R-dCongo stagne autour de 200.000 m3 l’an. Contre 500.000 m3 pour le Gabon pourtant près de 50 fois plus petit que la R-dCongo qui a une superficie de 2.345.409 Km2. Au Gabon, la forêt rapporte tellement des revenus que l’Etat a créé tout un ministère de l’Economie forestière. En R-dCongo, par contre, les exportations du bois en 2010 et 2011 sont restées identiques, un peu plus de 218.000 m3. Pour des recettes de l’ordre de Usd 68,8 millions en 2011 contre 64,4 millions en 2010. Comparées
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PAL n
notes de conjoncture économique |
USD 1.694 millions assurent 9 semaines d’imports
Analyse de l’environnement international. w Aperçu de l’économie mondiale. Dans l’ensemble, les fonds obligataires ont accusé des sorties nettes de 7,2 milliards de USD sur la période contre un retrait de 7,4 milliards une semaine plus tôt. Il sied de noter que ces retraits se sont opérés au profit des actions européennes, dont les fonds ont enregistré des entrées nettes de 1,3 milliard de USD, confirmant l’attractivité retrouvée de l’économie. Par ailleurs, le Comité de Bâle a donné, le mercredi 28 août, un rapport rassurant sur le système financier
Amérique. Aux états-Unis, la consommation des ménages, principal moteur de la croissance, s’est affaiblie sur fond de baisse des salaires. Au deuxième trimestre, elle n’avait connu qu’une progression infime de 1,8 % contre 2,3 % au premier
trimestre 2013. Cette baisse est de nature à perturber le calendrier du resserrement de la politique monétaire de la Fed.
améliorations devraient se poursuivre, avec une reprise modérée tirée par une demande intérieure solide et l’accélération de l’activité à l’étranger.
Asie. La Chine a signé le 27 août un accord de coopération fiscale sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développements économiques (OCDE). Par le biais de cette convention, elle s’associera aux efforts de la communauté internationale pour lutter contre l’évasion et la fraude fiscales. Par ailleurs, selon des chiffres des douanes, la balance commerciale de la Chine s’est établie à 17,8 milliards de USD tenant à des exportations de 186 milliards de et des importations de 168,2 milliards, soit un recul de 29,6 % sur un an. Cette situation est expliquée par la faiblesse de la demande intérieure et extérieure. Au Japon, la Banque Centrale a maintenu inchangé sa politique d’assouplissement monétaire dont l’objectif est de sortir le pays de la déflation d’ici à deux ans. La Banque Centrale pense que les récentes
Afrique. Lors des échanges des pays de Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) tenus à Johannesburg autour du commerce avec l’Afrique, il est apparu la volonté de renforcer le commerce avec l’Afrique et de mettre en oeuvre le projet de création d’une banque de développement. Par ailleurs, suite à l’instabilité que connait l’Egypte, le FMI vient d’arrêter les discussions sur le plan d’aide de 4,8 milliards de USD convenu entre les deux parties. Marchés des produits de base intéressant l’économie congolaise. Au 29 août 2013, les cours des principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont évolué de manière divergente. Produits agricoles. Blé, Maïs, Soja D’une semaine à l’autre, les cours de produits agricoles, ont
(suite en page 13).
évolution du cours du cuivre. 9000,00
mai - 13
avr - 13
mars -13
6000,00
7210,00
29 août -13
22 août -13
7000,00
juil - 13
juin -13
8000,00
évolution DU cours du pétrole brut (londres).
100,00 95,00 90,00
29 août -13
22 août -13
juil - 13
105,00
mai - 13
110,00
115,11
avr - 13
115,00
juin -13
120,00
mars -13
Pour le cours du pétrole. Au 29 août 2013, il s’est inscrit en hausse en se situant à 115,11 USD le baril contre 109,96 USD une semaine avant, suite à la crainte d’une intervention militaire américano-britannique contre la Syrie. Les résultats publiés sur les enquêtes de baromètre de conjoncture du mois d’août 2013 font état de la poursuite de l’optimisme de la part des chefs d’entreprises dans l’évolution de la conjoncture
Secteur monétaire. Le taux directeur reste maintenu à 3 % et sa marge de positivité s’établit à 2,09 points. Le marché interbancaire est de moins en moins actif, le volume mensuel des opérations en août est de 5 milliards au taux moyen pondéré de 1,5 %. Au 28 août 2013, l’encours global du titre BTR s’est établi à 129,5 milliards de CDF venant de 127 milliards. Son évolution a donné lieu à des ponctions annuelle et hebdomadaire respectives de 34,5 milliards de CDF et de 2,5 milliards. En cumul annuel, à fin juillet 2013, les dépôts
Europe. Dans le Zone euro, selon des données publiées par la Commission européenne, l’indice de confiance économique a continué de s’améliorer en août pour le quatrième mois consécutif et a atteint son plus haut niveau en deux ans, s’inscrivant à 95,2 points, soit une hausse de 2,7 points par rapport à juillet. Dans l’ensemble de l’UE, l’indice de confiance économique a progressé de 3,1 points, à 98,1 points.
févr -13
Pour les produits miniers et énergétiques. Malgré une baisse de 1,8 % d’une semaine à l’autre, le cours du cuivre demeure toujours élevé et se situe à 7.210,00 USD la tonne en raison des perspectives favorables de la demande.
w Secteur extérieur. Au 30 août 2013, le marché des changes demeure stable. En comparaison à la semaine dernière, il se dégage une appréciation du cours indicatif de 0,01 % et une dépréciation de 0,18 % du cours parallèle. Le taux de change s’est établi à 917,89 CDF à l’indicatif et à 928,00 CDF au marché parallèle.
évolution de l’activité dans les principaux pays et zones économiques
févr -13
Pour les produits agricoles. Maïs (+0,6%), soja (+7,6%) et blé (-0,9%). D’une semaine à l’autre, les cours de produits agricoles, ont été caractérisés par des progressions, en raison de la révision à la baisse des prévisions américaines consécutives au manque de pluies et à des températures élevées.
mondial. Ce rapport aboutit à la conclusion selon laquelle les banques sont plus solides qu’elles ne l’étaient en 2007 et sont à même de résister à un nouveau choc financier majeur.
janv - 13
w Marché des biens. Au 29 août 2013, les cours des principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont évolué de manière divergente.
w Opérations financières de l’état. Au 30 août 2013, la balance du Compte Général du Trésor indique un déficit mensuel de 28,2 milliards de CDF, consécutif aux recettes de 270,8 milliards de CDF et aux dépenses de 299,1 milliards. Ce résultat tient principalement de la faiblesse des recettes au titre des impôts directs et indirects. En cumul annuel, le compte Général du Trésor affiche un excédent de 4,8 milliards de CDF. La situation consolidée des principaux souscomptes du Trésor laisse apparaître un déficit de 88,3 milliards. Quant à l’exécution du plan de trésorerie de la BCC, au 29 août 2013, elle affiche un excédent mensuel de 1,0 milliard de CDF, soit 1,8 milliard en cumul annuel.
bancaires ont augmenté de 4,79 % par rapport à décembre 2012 et de 1,47 % rapport à juin 2013 et les crédits à la clientèle de 3,48 %, d’un mois à l’autre, et de 15 % par rapport à fin décembre 2012. D’un mois à l’autre, il s’observe une baisse, de faible ampleur, des taux d’intérêt aussi bien en monnaie nationale qu’en monnaies étrangères pour les banques classiques. Tous les objectifs de la politique monétaire sont sous contrôle.
janv - 13
Marchés mondiaux. w Le marché des changes. La parité entre l’euro et le dollar américain s’est établie à 1,32 revenant de 1,33 une semaine avant, consécutivement à la possibilité de réduction des achats d’actifs par la Fed au mois de septembre prochain et aux craintes d’une intervention militaire en Syrie.
économique intérieure. En effet, le solde global brut s’est établi à +15,7 % revenant de +16,0 % un mois plus tôt.
déc -12
mondial. Ce rapport aboutit à la conclusion selon laquelle les banques sont plus solides qu’elles ne l’étaient en 2007 et sont à même de résister à un nouveau choc financier majeur.
déc -12
L
e taux d’inflation hebdomadaire au cours de la semaine allant au 30 août s’est établi à 0,036 %, soit un recul de 0,001 point par rapport à la semaine précédente, soit un taux d’inflation mensuel de 0,2 % contre 0,1 % au mois de juillet. L’exécution du budget en devises au 29 août 2013 renseigne des recettes de 93,60 millions de USD et des dépenses de 69,95 millions, soit un excédent de 23,65 millions. En cumul annuel, le solde du plan de trésorerie en devises indique une accumulation annuelle nette de devises de 49,06 millions de USD. Ce qui porte les réserves à 1.694,14 millions de USD correspondant à 8,98 semaines d’importations des biens et services. Le taux directeur reste maintenu à 3 % et sa marge de positivité s’établit à 2,09 points. Le marché interbancaire est de moins en moins actif, le volume mensuel des opérations en août est de 5 milliards au taux moyen pondéré de 1,5 %. S’agissant du secteur de B&T, l’optimisme des chefs d’entreprises est en léger recul progressif amorcé depuis le mois de juillet dernier, le solde de leurs opinions pondérées a encore une fois fléchi, en passant de +16,2 % un mois plus tôt à +12,0 % en août 2013. coup d’ Œil. La conjoncture économique internationale était dominée par le sommet du G20 (5-6 septembre 2013 à Pettersbourg, en Russie) et qui, par crainte d’un retour à la crise de 2008-2009, a traité de la volatilité des marchés émergents créée par la perspective d’une réduction des achats d’actifs par la Réserve fédérale américaine. En effet, les spéculations autour de la mise à terme du quantitatif easing ont occasionné des retraits de fonds obligataires d’environ 2 milliards de USD des marchés des pays émergents au cours de la semaine au cours de la semaine sous analyse (allant au 30 août) selon une étude de la Bank of América. Il sied de noter que ces retraits se sont opérés au profit des actions européennes, dont les fonds ont enregistré des entrées nettes de 1,3 milliard de USD, confirmant l’attractivité retrouvée de l’économie. Par ailleurs, le Comité de Bâle a donné, le mercredi 28 août, un rapport rassurant sur le système financier
Cours des principaux produits de base (2013). Rubrique
Déc-12
Janvier-13
Février-13
Mars-13
Avril-13
Mai -13
Juin-13
Juil-13
22 août-13
29 août-13
Produits agricoles Mais USD/T.
271,75
272,33
264,71
255,61
251,19
243,57
251,84
183,46
181,53
182,54
Blé USD/T.
770,75
782,00
708,00
691,00
725,25
706,00
646,75
664,25
634,25
640,00
Soja USD/T
531,99
540,26
542,46
514,71
540,17
555,33
573,90
505,15
490,35
527,39
Produits miniers Cuivre USD/T.
7.914,5
8.168,0
7.825,0
7.582,0
7.073,0
7.240,0
6.750,0
6.800,0
7.340,0
7.210,0
Cobalt USD/T.
25.644,15
26.460,0
26.195,40
25.137,00
27.893,25
28.995,75
31.641,75
31.531,50
29.106,00
28.665,00
100,05
101,97
108,10
109,96
115,11
Produit énergétique Pétrole USD/baril Londres
111,25
115,72
111,80
109,69
101,86
SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.
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notes de conjoncture économique |
Un taux d’inflation de 0,2% en août contre 0,1% en juillet été caractérisés par des progressions, en raison de la révision à la baisse des prévisions américaines consécutives au manque de pluies et à des températures élevées. Produits miniers. Le cuivre. Malgré une baisse de 1,8 %, d’une semaine à l’autre, le cours du cuivre demeure toujours élevé et se situe à 7.210,00 USD la tonne en raison des perspectives favorables de la demande. Le cours du pétrole. Au 29 août 2013, le cours du pétrole s’est inscrit en hausse, se situant à 115,11 USD le baril contre 109,96 USD une semaine auparavant. Cette montée est provoquée par la crainte d’une intervention militaire américano-britannique contre la Syrie. Le marché des changes. La parité entre l’euro et le dollar américain s’est établie à 1,32 revenant de 1,33 une semaine avant, consécutivement à la possibilité de réduction des achats d’actifs par la Fed au mois de septembre prochain et aux craintes d’une intervention militaire en Syrie. évolution de la conjoncture intérieure. Secteur réel. La Production intérieure w Le taux de croissance. Les récentes estimations faites sur base des réalisations de production à fin juin 2013, ont fourni des indications selon lesquelles le rythme de progression de la croissance du PIB réel serait de 7,8 %, après un taux de 7,9 % estimé en avril dernier contre des résultats provisoires de 7,1 % enregistrés en 2012. Cette évolution, qui représente une accélération de la croissance de l’ordre de 0,7 point de pourcentage par rapport à l’année précédente, reste toutefois en deçà des prévisions annuelles de 8,2 % retenues dans le cadrage macroéconomique 2013. w Approche par la valeur ajoutée. Selon le calcul du PIB suivant l’approche de la valeur ajoutée, les estimations de la croissance économique obtenues en appliquant la méthodologie du SCN 93 sur les données de production à fin du mois de juin de l’année en cours, révèlent que le rythme de création de la richesse
nationale devrait être principalement soutenu par le secteur primaire à concurrence de 4,3 points de pourcentage revenant de 3,3 points une année plus tôt. Cette évolution résulterait de la contribution de 2,9 points à la formation du PIB pour la branche de «l’Extraction minière et des hydrocarbures» et 1,4 point pour celle de l’«Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche» contre respectivement 2,1 et 1,1 point en 2012. w Approche par la dépense. L’analyse de la croissance économique par l’approche de la dépense indique que l’activité économique serait principalement tirée par la demande intérieure dont la contribution à la croissance atteindrait 7,2 points de pourcentage sur les 7,8 % de progression du PIB réel en 2013, contre 6,1 points une année plus tôt, soit une amélioration de l’ordre de 1,1 point de croissance.
w Quant à la contribution de la demande extérieure nette, elle est passée de 0,9 point de pourcentage à 0,5 point entre les années 2012 et 2013, soit une contraction de 0,4 point qui consacre ainsi un accroissement du taux de dépendance de la RDC vis-à-vis de l’extérieur en dépit de la forte augmentation des exportations des biens et services en termes réels de 46,1 % contre 9,4 % une année plus tôt.
Le Baromètre de conjoncture. En août 2013, en dépit d’un léger repli du solde global brut à +15,7 % revenant de +16,0% un mois plus tôt, les entrepreneurs dans leur ensemble continuent à croire au raffermissement de la conjoncture économique. Cet optimisme est entretenu, au plan national, par la pérennisation de la stabilité du cadre macroéconomique et la poursuite par le Gouvernement de la République des efforts de reconstruction des infrastructures de base en vue d’assurer la circulation aisée et rapide des biens et des personnes sur l’étendue du territoire national. Analyse des soldes d’opinions par secteur d’activité économique. w Dans le secteur des industries manufacturières, la confiance des chefs d’entreprises, se réconforte davantage avec une nette appréciation observée au cours du mois
sous analyse. En effet, le solde brut d’opinions dans ce secteur, qui s’était situé à +15,8 % en juillet dernier, est remonté à +25,7%. Ce regain de confiance s’explique par l’effervescence exceptionnelle que connaissent les marchés de principaux produits alimentaires et chimiques avec l’ouverture des activités foraines à Kinshasa. w Dans les industries extractives, il convient de noter que la confiance affichée par les Chefs d’entreprises depuis plus d’une année demeure significativement positive, mais tout en étant marquée par un léger repli en août. En effet, le solde brut d’opinions dans ce secteur est passé de +18,8 % un mois plus tôt à +16,4 % en août 2013. Ce maintien de l’optimisme de la part des entrepreneurs reste soutenu par la relative stabilité de la demande dans un environnement économique où les cours des matières premières intéressant l’économie congolaise sont demeurés globalement haussiers au cours du mois sous revue.
restent optimismes, dans la mesure où ils jugent satisfaisantes l’évolution de l’activité et des demandes des travaux reçues et favorables, celle de la remise des prix.
hebdomadaire au cours de la semaine sous analyse (allant au 30 août) s’est établi à 0,036 %, soit un recul de 0,001 point par rapport à la semaine précédente, dégageant un taux d’inflation mensuel 0,2 % contre 0,1 % au mois de juillet. Il sied de noter que la dernière fois que le taux mensuel avait franchi la barre de 0,1 % remonte en février 2012 où le taux s’était situé à 0,5 %. En cumul, le taux d’inflation se situe 0,65 %. La prolongation de cette tendance à fin décembre 2013 établirait le taux d’inflation à 0,966 %. En glissement annuel, l’inflation s’établi à 0,905 % contre un objectif de 4,0 % en moyenne. Sur la place de Kinshasa, il s’observe une détende du taux d’inflation hebdomadaire qui a connu un repli de 0,008 point, soit un niveau de
w En ce qui concerne le secteur des services, il a été affiché en août un solde d’opinions positif de +1,7 % revenant de +2,7% correspondant au maintien d’une stabilité relative. Ce maintien de l’optimisme à un niveau jugé bas par les entrepreneurs reste expliqué par le comportement moins rassurant de la demande des services et l’évolution des prix pratiqués dans les marchés intérieurs contrairement aux prévisions correspondant à cette période de grandes vacances.
Les prix intérieurs. Le taux d’inflation
0,027 %.
influencé par le bon comportement des recettes des droits de portes qui ont représenté 49,8 % de l’ensemble des recettes. Les autres rubriques des recettes dont les impôts directs et indirects ainsi que les recettes administratives ont contribué respectivement à concurrence de 17,9 % et 9,2 % de l’ensemble des recettes. Quant aux dépenses, les montants décaissés à ce titre ont été alloué principalement aux dépenses courantes qui ont représenté 97,4 %. En ce qui concerne les dépenses d’investissement sur ressources propres, elles n’ont représenté que 2,6 %. Les débours au titre des dépenses courantes ont concerné principalement les rémunérations (43,1 %), les frais de fonctionnement (34,3
Secteur Public. Exécution des Opérations financières de l’état. Au 30 août 2013, la balance du Compte Général du Trésor indique un déficit mensuel de 28,2 milliards de CDF, consécutif aux recettes de 270,8 milliards de CDF et des dépenses de 299,1 milliards. Ce résultat tient principalement de la faiblesse des recettes au titre des impôts directs et indirects comme l’illustre le graphique ci-dessous. Toutefois, en cumul annuel, le compte Général du Trésor affiche un excédent de 4,8 milliards de CDF. La situation consolidée des principaux souscomptes du Trésor laisse apparaître un déficit de 88,3 milliards. Les ressources, comptabilisées à cette date ont été
(suite en page 14).
évolution du taux d’inflation hebdomadaire 2012-2013 (INS).
w Quant au secteur de la construction, l’optimisme des chefs d’entreprises demeure en léger recul progressif amorcé depuis le mois de juillet dernier, le solde de leurs opinions pondérées a encore une fois fléchi, en passant de +16,2 % un mois plus tôt à +12,0 % en août 2013. En dépit de ce fléchissement, il importe de noter que les entrepreneurs évoluant dans ce secteur
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
1er sem août
2è sem août
3è sem août
4è sem août
Taux d’inflation hebdomadaire 2012
1,63
0,50
0,09
0,06
0,06
0,03
0,05
0,02
0,01
0,01
0,01
Taux d’inflation hebdomadaire 2013
0,07
0,07
0,05
0,06
0,08
0,06
0,11
0,032
0,038
0,033
0,037
évolution du taux de l’inflation hebdomadaire 2012-2013.
0,037
0,004 0,03
0,03
0,036
0,022
0,026
0,02 0,01 0
0,01 1ère sem jan 2ème sem jan 3ème sem jan 4ème sem jan 5ème sem jan 1ère sem fév 2ème sem fév 3ème sem fév 4ème sem fév 1ère sem mar 2ème sem mar 3ème sem mar 4ème sem mar 1ère sem avr 2ème sem avr 3ème sem avr 4ème sem avr 2ème sem mai 3ème sem mai 4ème sem mai 5ème sem mai 1ère sem juin 2ème sem juin 3ème sem juin 4ème sem juin 1ère sem juill 2ème sem juill 3ème sem juill 4ème sem juill 1ère sem août 2ème sem août 3ème sem août 4ème sem août 5ème sem août
(suite de la page 12).
Evolution trimestrielle comparée du plan de trésorerie de la BCC entre 2012-2013 (en milliards de CDF) 2012 1er Trim 1er Sem
2013
Juillet
août
cumul
1er Trim 1er Sem
Juillet
29 août
cumul
Variation 2013/2012
I. Encaissements
47,3
101,0
20,4
21,4
142,8
55,1
112,8
18,0
14,3
145,1
2,4
II. Decaissements
60,2
119,6
19,8
20,7
160,1
55,0
112,4
17,7
13,3
143,4
16,7
III. Résultat
12,9
18,6
0,6
0,7
17,3
0,1
0,4
0,3
1,0
1,7
19,1
évolution du Plan de trésorerie de la BCC (en millions de CDF) Rubriques
Prév. Juillet
Réal. Juillet 2013
Taux dexéc en %
Prév. Août
Réal. Août au 29
Taux dexéc en %
Encaissements
17 890,0
18 014,0
100,7
18 053,0
14 841,0
82,2
Dép. BCC Entreprise
13 208,0
11 878,0
89,9
12 607,0
10 859,0
86,1
- Charges courantes
12 806,0
10 401,0
81,2
12 205,0
9 988,0
81,8
402,0
1 477,0
367,4
402,0
871,0
216,7
Résultat BCC Entrep.
4 682,0
6 136,0
131,1
5 446,0
3 982,0
Dép./ Pol mon et Int Gén.
4 682,0
4 667,0
99,7
4 348,0
2 034,0
46,8
- Charges d’expl. mon.
3 963,0
3 151,0
79,5
3 490,0
1 389,0
39,8
- Charges d’exploit banc.
540,0
1 435,0
265,7
679,0
562,0
82,8
- Autres charges/intér. Publ.
179,0
81,0
45,3
179,0
83,0
46,4
Débours à récupérer
0
1 138,0
1 098,0
925,0
TVA
0
0
0
0
0
0
17 890,0
17 683,0
98,8
18 053,0
13 818,0
76,5
-
331,0
-
1 023,0
- Dép. d’investiss.
II. Décaissements III. Solde
SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1248 | PAGE 13
notes de conjoncture économique |
Le marché interbancaire peu actif, le B&T est en léger recul
SECTEUR EXTERIEUR. Le marché des changes. Au 30 août 2013, le marché des changes demeure stable. En comparaison à la semaine dernière, il se dégage une appréciation du cours indicatif de 0,01 % et une dépréciation du cours parallèle de 0,18 %. Le taux de change s’est établi à 917,89 CDF à l’indicatif et à 928,00
w Marché interbancaire (en milliards de CDF). Marché des titres BTR. Au 28 août 2013, l’encours global du titre BTR s’est établi
Comportement des facteurs de la liquidité bancaire. Au 27 août 2013, le bilan monétaire provisoire de la Banque Centrale indique que les facteurs de la liquidité bancaire ont induit une injection nette de la liquidité de 46,5 milliards de CDF
Evolution des facteurs autonomes et institutionnels.
l’autre, une baisse de 0,41 point en monnaie nationale et de 0,28 point en monnaie étrangère pour les banques classiques, alors que pour les banques de microfinance, il s’observe un statu quo. Un constat analogue est fait pour les taux créditeurs des banques classiques qui ont connu, d’un mois à l’autre, un décru de 0,17 point en monnaie nationale et de 0,13 point en monnaie étrangère.
Evolution des taux d’intérêt. D’un mois à l’autre, il s’observe une baisse, de faible ampleur, des taux d’intérêt aussi bien en Monnaie nationale qu’en monnaie étrangère pour les banques classiques. Le taux débiteur a connu, d’un mois à
Evaluation des objectifs de la politique monétaire. L’un des trois objectifs de la politique monétaire, en l’occurrence la masse monétaire hors dépôts en devises et provisions est en léger dépassement par rapport à la cible programmée.
1ère sem sept
4ème sem août
2ème sem août
5ème sem juill
1ère sem juill
3ème sem juin
1ère sem juin
Taux parallèle Taux plafond
4ème sem mai
2ème sem mai
4ème sem avr
Taux indicatif Taux plancher
2ème sem avr
960,00 950,00 940,00 930,00 920,00 910,00 900,00 890,00 880,00 870,00
2,5 % par rapport à fin juin 2013. w l’augmentation du crédit à la clientèle de 3,48 %, d’un mois à l’autre, et de 15 % par rapport à fin décembre 2012 ; w la hausse du crédit en monnaie nationale de 10 % par rapport à juin et 3,9 % par rapport à décembre; w la hausse du crédit en monnaie étrangère par rapport au mois précédent et à fin décembre 2012 de, respectivement, 2,8 % et 15,2 %.
évolution Evolution du taux de change
4ème sem mar
w Facilités permanentes (en milliards de CDF). à l’interbancaire, le volume mensuel des opérations se chiffre à 13,0 milliards de CDF au taux moyen de 2 %. En rythme annuel, le volume des transactions effectuées sur ce guichet a totalisé à cette date 1.545,9 milliards de CDF.
évolution de l’encaisse monétaire. Au 23 août 2013, les émissions nettes cumulées se sont établies à 101,1 milliards de CDF. Le total des billets recyclés s’est établi à 643,2 milliards de CDF. En province, le recyclage a représenté 60,7 % contre 39,3 % au Siège.
évolution des facteurs institutionnels. L’arsenal opérationnel de la Banque Centrale, via principalement les Billets de Trésorerie et le coefficient de la réserve obligatoire, a permis de réduire de 46,3 milliards de CDF le total d’injections signalées. Ce qui a ainsi favorisé une injection nette de 46,5 milliards de CDF contre celle de
2ème sem mar
Monnaie et Crédit. w Marché monétaire. Le guichet des prêts à court terme et celui des facilités permanentes sont demeuré inactifs. S’agissant notamment du second guichet, il n’a plus fait l’objet de sollicitation depuis la dernière opération du 23 mai dernier qui a porté le cumul annuel des transactions y enregistrées à 20,9 milliards de CDF. Cette situation dénote une aisance en liquidité pour les banques.
évolution des avoirs libres des banques. Au 30 août 2013, le compte courant des banques a totalisé 241,7 milliards de CDF contre 261,2 milliards de CDF une semaine auparavant. Par ailleurs, la moyenne notifiée des réserves obligatoires pour la période du 15 août au 14 septembre 2013 se chiffre à 167,3 milliards de CDF; ce qui a situé les avoirs excédentaires des banques à 74,4 milliards de CDF.
Dynamisme de l’Activité bancaire. Dépôts de la clientèle et crédits à l’économie L’analyse des dépôts de la clientèle des banques dégage les enseignements ci-après: w les dépôts bancaires ont augmenté de 4,79 % en juillet 2013 par rapport à décembre 2012 et de 1,47 % rapport à juin 2013 ; w les dépôts à terme ont enregistré une hausse de 16,1 % en termes annuels contre une baisse 0,6 % d’un mois à l’autre. Cela dénote la confiance du public dans la consolidation de la stabilité économique et monétaire; w les dépôts en monnaie nationale ont augmenté de 8 % en juillet par rapport à fin 2012 et de
Evolution des facteurs autonomes. Ils ont injecté 92,8 milliards de CDF contre un flux programmé de 106,7 milliards de CDF. Cette situation procède principalement de l’évolution moins importante que prévue des Avoirs Extérieurs Nets.
4ème sem fév
évolution du plan de trésorerie de la Banque Centrale Au 29 août 2013, l’exécution du plan de trésorerie de la BCC affiche un excédent mensuel de 1,0 milliard de CDF. En cumul annuel, la Banque a réalisé un excédent de 1,8 milliard. Par rapport aux prévisions, les encaissements et les décaissements en cette période du mois ont atteint respectivement 82,2 % et 76,5 %. Les décaissements ont été effectués en grande partie au profit des dépenses courantes avec une proportion de 72,3 %. Les autres rubriques, à savoir: les dépenses de politique monétaire et d’intérêt général ainsi que celles d’investissement, ont représenté respectivement 14,7 % et 6,3 % du total décaissé. A cette même période, la BCC en tant qu’entreprise a réalisé un excédent de 4,0 milliards de CDF lequel, après l’intégration des dépenses de politique monétaire et d’intérêt général, s’est chiffré à 1,0 milliard.
45,5 milliards de CDF attendue à cette date.
2ème sem fév
Budget en devises et réserves internationales. L’exécution du budget en devises au 29 août 2013 renseigne des recettes de 93,60 millions de USD et des dépenses de 69,95 millions, soit un excédent de 23,65 millions. En cumul annuel, le solde du plan de trésorerie en devises indique une accumulation annuelle nette de devises de 49,06 millions de USD. Ce qui porte les réserves à un niveau de 1.694,14 millions de USD correspondant à 8,98 semaines d’importations des biens et services.
contre une injection programmée de 45,5 milliards de CDF.
5ème sem jan
%), les rétrocessions (11,0 %) ainsi que les autres dépenses urgentes (9,5 %).
à 129,5 milliards de CDF venant de 127 milliards. Son évolution a donné lieu à des ponctions annuelle et hebdomadaire respectives de 34,5 milliards de CDF et de 2,5 milliards. Le coût financier hebdomadaire a été de 10,87 millions de CDF contre 11,46 millions la semaine d’avant. Une diminution du taux moyen pondéré a été enregistrée, le taux s’étant situé à 1,35 % contre 1,51 % la semaine précédente. En termes réels, la marge de positivité s’est chiffrée à 0,45 point pour les BTR à 7 jours et de 2,09 points pour le taux directeur.
3ème sem jan
CDF au parallèle.
1ère sem jan
(suite de la page 13).
Budget en devises 2013 (en millions de U5D). Moyenne 1er semestre 2013
Juillet
29/08/2013
1 686,41
1 692,66
1 670,48
106,05
91,16
93,60
A. Recettes d’exploitation
3,69
4,78
3,81
1. Redevance de contrôle de change
3,11
4,11
3,25
B. Opérations de change
102,39
86,37
89,79
1. Rachats recettes fiscales et non fisc.
95,06
84,37
79,87
- Recettes pétrolières
45,24
33,68
32,95
- Recettes minières
44,01
49,31
36,82
3. Achats interbancaires (Adjudications)
4,60
2,00
2,00
Il. FLUX PROJETES EN DEPENSES
98,15
113,33
69,95
A. Dépenses du Trésor
88,00
109,58
67,69
RUBRIQUES Stock initial* I. FLUX PROJETES EN RECETTES
Programmation 06 juin 2013
Réalisation flux 06 juin 2013
27 août 2013
27 août 2013
1. Fact. autonomes (hors circul fiduc.)
106,7
92,8
-13,8
a) AEN
50,9
28,6
-22,2
b) AIN
55,8
64,2
8,4
- Crédits intérieurs
71,2
29,3
-41,9
1. Service de la dette extérieure
11,37
38,49
4,72
* CNE
102,1
30,1
-72,0
* Créances sur BCM (RME)
-32,2
-4,3
26,9
2. Paiements diverses créances
13,98
11,83
7,49
* Créances sur secteur privé
0,3
3,5
3,2
3. Fonctionnement
62,64
59,25
55,47
- APN hors BTR
-15,4
34,9
50,0
2. Fact. Institutionnels
61,1
46,3
-14,9
- Fournisseurs
29,28
21,43
35,37
a) Encours BTR
50,1
32,0
-18,1
B. Dépenses de la BCC
10,15
3,75
2,25
b) Réserve Obligatoire
13,2
17,0
3,8
c) Encours refinancement
2,1
2,7
0,6
5. ventes interbancaires
4,80
-
-
Fact. Auton. Fact.Instit. (1-2)
45,5
46,5
1,0
BALANCE
7,91
22,17
23,65
POSTES
Ecart
Variation en milliards de CDF
(+) injection; (-) ponction
Stock final SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1248 | PAGE 14.
1.678,51
1.670,49
1.694,14
mon porte-monnaie |
Orgaman met la clé sous le paillasson quand des importateurs nationaux vont être relancés
L
e gouvernement dispose enfin d’un «plan plus ou moins clair», confie le ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, qui puisse permettre aux opérateurs économiques r-dcongolais de «participer notamment à l’approvisionnement du pays en ces produits alimentaires de première nécessité pendant que nous préparons le dernier trimestre de l’année; de manière à ce que les festivités de fin d’année se passent dans les meilleures conditions possibles».
Dans l’entre-temps, Orgaman, l’un des piliers du marché des surgelés, renseignent nos sources, va fermer. Ainsi en ont décidé les Damseaux, propriétaires de la société. Depuis la publication du rapport MENA qui a conclu à des marges de bénéfices exorbitant que gagnent voilà des lustres des importateurs des produits vivriers de la place., le gouvernement cherche à obtenir la baisse des prix des produits de grande consommation, essentiellement
alimentaires. Mais ce secteur est largement dominé par les expatriés, SOCIMEX, CONGO FUTUR, SOKIN…affiliés à la FEC. Le ministère de l’Economie, Jean-Paul Nemoyato, avait, l’on se rappelle, entrepris des démarches auprès de la Fédération des entreprises du Congo en vue d’élaguer de la structure des prix tous les éléments qui favorisent la surenchère. La FEC, par contre, avait dû organiser un atelier à ce sujet et en a réservé la primeur au Premier ministre, Matata Ponyo. Toutefois, l’Etat est décidé à soutenir les importateurs nationaux des surgelés et autres biens alimentaires. Pour ce faire, le gouvernement veut proposer certains allègements fiscaux à des entrepreneurs r-dcongolais qui ont une certaine expérience dans le commerce de ces produits. Selon le vice-premier ministre et ministre du Budget Daniel Mukoko Samba, ces mesures permettraient d’obtenir la baisse des prix. Hélas, il ne se compte plus que du bout de doigt ces importateurs nationaux que veut soutenir le ministre du
Budget. Qui n’a pas dit en quoi consistera ce soutien. Fort probable, une subvention en termes d’allégements fiscaux, de l’avis des experts. Il n’y a plus, en réalité, que Ledya qui a su et pu tenir tête au belge OrgamanDamseaux (qui ferme), et aux nouveaux et puissants Libanais et Indopakistanais Congo Futur, Socimex, Sokin, etc., Commentant le fameux rapport Menaa, ce haut cadre de l’ex-ONATRA dit se souvenir des chinoiseries administratives qu’a connues l’importateur Kansebu au point de craquer. L’Etat, fait-il comprendre, a sacrifié les nationaux sur l’autel des bakchichs versés par des groupes asiatiques devenus maîtres du marché et de l’économie en R-dC. Il n’y a rien de nouveau dans le rapport Menaa Finances sur les prix des produits importés en R-dC ainsi que des bénéfices largement audelà du tolérable que se font des importateurs expats. Un dossier bien détaillé sur les marges bénéficiaires exorbitantes que réalisent les importateurs a déjà été élaboré par des limiers du ministère
meilleur contrôle, a-til indiqué. D’une part, un suivi va être fait de toutes les exonérations qui ont été accordées à certaines entreprises. Et d’autre part, on souhaite que toutes les demandes d’exonération d’ou qu’elles viennent soient mieux suivies et mieux contrôlées par le gouvernement de manière à pouvoir mettre un terme à cette hémorragies de recettes », a souligné Patrick Kitebi. Le ministre des Finances a affirmé que le gouvernement a besoin de mobiliser de recettes pour pouvoir faire face aux urgences de financement de développement et aux impératifs de sécurité.
fermeture provisoire des établissements et l’instauration d’un médiateur de la République, à la retenue à la source de l’IPR sur les rémunérations versées au personnel des services publics et de certains services bénéficiant des interventions budgétaires et autres rétrocessions, à l’effort supplémentaire de recouvrement de l’IPR des institutions politiques sur les primes, collations et autres avantages ou encore au recouvrement de l’IPR des employés locaux des ambassades et organismes internationaux ainsi que du personnel des agences d’exécution . Le gouvernement a envisagé de récupérer des recettes à la suite de la fin de l’imputation du crédit de l’ICA résultant des stocks disponibles au 31 décembre 2011. Et pourtant lors du dernier atelier du Comité de pilotage pour l’amélioration du climat des affaires et des investissements, CPACAI, organisé sous la houlette du ministre du Plan, Célestin Vunambandi.
L’état s’emploie à limiter les exonérations pour 2014
U
ne relecture de la loi sur la TVA, Taxe sur la valeur ajoutée est en cours et sera d’application courant exercice 2014. La fiscalité reste à ce jour l’une des sources essentielles des revenus de l’Etat. En 2012 déjà, le Premier ministre Matata Ponyo, avait déjà planifié la mise en exécution des mesures portant notamment sur le relèvement du taux de redressement de la base imposable à 30% au lieu de 22 ou 22,5% ou encore sur la limitation des exonérations. Les régies financières s’y mettent. Le gouvernement a décidé d’organiser n audit sur toutes les exonérations fiscales accordées aux entreprises dans les tous prochains jours. Selon le ministre des Finances, Patrice Kitebi, cette décision a pour but d’encadrer ces exonérations Le ministre des Finances a expliqué que les exonérations sont devenues des « hémorragies importantes » des recettes de l’Etat et constituent une source de fuite de recettes. Voilà pourquoi le Gouvernement a décidé d’en assurer un
CLIMAT DES AFFAIRES. Le Premier ministre tient également au contrôle inopiné et ponctuel de la TVA portant notamment sur les déclarations souscrites par les grandes surfaces, les hôteliers et les restaurateurs, le recouvrement du solde débiteur des entreprises du Portefeuille de l’état, au recouvrement du solde débiteur des entreprises privées à la suite de l’adoption de nouvelles mesures fiscales, notamment la
PAL n
de l’Economie, sans recourir à une prétendue expertise étrangère, il y a pratiquement 3 ans du temps de Bulambo Kilosho. à l’époque, non seulement le ministre de l’Economie avait transmis à son collègue des Finances, Matata Ponyo, le dit dossier en vue de remettre l’Etat dans ses droits face à des importateurs véreux, mais Socimex, Congo Futur, Sokin, etc., avaient également souscrit, le 10 juin 2010, au principe du rabais des prix des biens de consommation importés. CONSOMMER LOCAL. Le sucre blanc, par exemple, aurait dû connaître, à cette époque, une baisse de 30%, le prix du lait en poudre diminuerait de 18%, celui du riz blanc
thaïlandais de 13% contre 1,56% pour le riz venu du Vietnam. Côté surgelés : le poulet à bouillir aurait vu son prix baisser de 6,4% alors que celui du mpiodi «national», le chinchard décroîtrait de 5%. Au nom du principe de la succession de l’Etat, le nouveau cabinet devrait, aurait dû plutôt se préoccuper de l’applicabilité de la grille tarifaire convenue entre les experts du ministère de l’Economie et les importateurs de biens de consommation que de commander un audit -dont le coût n’a pas été révélé- sur ce qui est déjà connu et corrigé sinon en passe de l’être. Hélas, l’on ne cessera de le décrier, le problème, le drame en R-dC, c’est la politique de la table rase. Chaque gouvernement, chaque ministre a tendance à
vouloir réinventer la roue. Il ne trouve rien de bon dans tout ou presque hérité de son prédécesseur. Certes, le gouvernement compte actuellement soutenir des importateurs nationaux ; pourtant le cabinet précédent négociait avec une firme norvégienne en vue de la relance de la pêche industrielle. Les Norvégiens étaient prêts, a-t-on appris à injecter, quelque Usd 32 millions et lancer une dizaine des bateaux pêcheurs dans les eaux intérieures r-dcongolaises, sur le fleuve Congo, notamment dans la zone d’embouchure… pré-carré de l’ancienne Pêcherie maritime du Zaïre, PEMARZA dont les actifs et missions ont été repris par la SOCOPE, Société congolaise des pêches.
société mondiale en matière de nutrition. Certes, l’on n’en est pas encore à la grande rentabilité mais Nestlé Congo mise sur le long terme…sur la qualité de son recrutement, la formation de ses quelque 161 employés en R-dC à ce jour. Mais aussi à ses produits et marques. Du nec plus ultra, pour résumer M. José Lopez, chargé des opérations planétaire de la firme suisse. Des hauts cadres de Nestlé à l’échelle internationale ont, en effet, rehaussé de leur présence la célébration de l’an I de l’unité de production de Kingabwa de Nestlé Congo qui s’est tenue le 23 septembre 2013 sous la supervision du DG Hervé Barrère. Outre MM. Nandkishore et Lopez,le chargé de finances Ricardo Chavez, Roger Stettler, Senior VP, Ian Donald et Craig Thomas qui s’occupent respectivement des questions liées aux marchés et marketing, ainsi que des questions techniques. Déjà, avaient-ils fait honneur aux autorités r-dcongolaises, en présence de partenaires d’affaires et employés au cours d’un toast sur le parcours de Nestlé en R-dC, son empreinte au sein de la population r-dcongolaise, ses réalisations, ses réussites, ses défis Intervenant, au cours de cette party marquée par une tombola dont les gros lots ont été remportés par des travailleurs maisons, les hauts cadres Nestlé ont marqué tout leur
optimiste sur le fait que l’unité de production de Kingabwa était un réel facteur de développement durable en R-dC. Que Maggi est un produit de la R-dC, fait par des R-dcongolais pour les R-dCongolais. Même si, il est vrai, qu’il a déjà traversé le Malebo et se consomme bien outrefleuve, à Brazzaville et autres grandes agglomérations du Congo d’en face. En témoigne la présence des points focaux, ces femmes d’affaires, grandes distributrices du Maggi au pays de Dénis Sassou N’guesso venues festoyer avec leurs consoeurs qui couvrent la filière Maggi à toutes les échelles, gros et détail ; sur les marchés de Kinshasa. La société s’est également dotée des équipes mobiles. Voilà qui a permis que Maggi soit écoulé notamment au Bas-Congo et dans le pan Est du pays, notamment dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la Province orientale. «Créer de la valeur partagée pour la communauté, c’est notre modèle d’affaires Nestlé », a, à juste titre, fait comprendre M. Nandu. La party a notamment été marquée par l’organisation d’une journée spéciale dénommée « tentes ouvertes » où les employés Nestlé ont pu interagir avec le public au moyen des expositions sous tentes couvrant tous les aspects du business de Nestlé en R-dC depuis sa création en 2009.
POLD LEVI n
Des investissements de près de 15 millions de FS pour Suisse Nestlé SA à Kinshasa
T
out est parti constant, d’une exigence avant tout humanitaire plutôt que de faire des affaires. Près de 45% des enfants de moins de 5 ans souffriraient encore de retard de croissance en R–dC, selon les récents sondages des humanitaires. Près de 50% accuseraient une forte carence en vitamines A, zinc, fer… Face à ce tableau peu reluisant, la firme suisse Nestlé a investi quelque 15 millions de Francs suisses pour le montage à Kinshasa, à Kingabwa, une unité de fabrique des bouillons culinaires riches en divers éléments nutritifs appelés à juste titre Maggi. Une année après l’installation de cette usine, inaugurée l’on se rappelle fin septembre 2012, par le missus dominicus du Premier ministre, Matata Ponyo, M. Nandu Nandkishore, numéro deux de Nestlé SA et chargé des opérations en Afrique, Asie et Océanie – qui a fait le déplacement de la Capitale kinoise pour la circonstance- estime que l’usine Maggi de Kingabwa est la semence du futur non seulement de Nestlé Congo mais également des R-dCongolais. Le coup d’essai s’est, en effet, avéré un coup de génie. Le bouillon cubique à base d’épices, du sel iodé et d’ognons est aussi achalandé que Nido et Nescafé ou encore divers autres produits infantiles de la firme suisse. Qui, il sied de la rappeler, est à ce jour la plus grande
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POLD LEVI n
Les chiffres clé |
La douane se renforce avec Sydonia World
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atrice Kibol M’Vul a lancé vendredi 27 septembre à l’aéroport international de N’Djili un nouveau système douanier informatisé «Sydonia World». C’est suite à un financement de 16 millions d’euros accordé par l’Union Européenne que ce projet a vu le jour. Pour Déo Rugwiza, directeur général de la DGDA, Direction générale des douanes et accises attachée au ministère des Finances, ce logiciel va permettre d’informatiser les procédures de dédouanement, afin de réduire le temps et la dépense dans la manipulation humaine. DEPUIS LES ANNEES THAMBWE. Plus précisément, le programme Sydonia va améliorer les procédures douanières relatives au commerce extérieur, a assuré le Directeur général de la DGDA. Parmi ses avantages économiques, Rugwiza cite: L’amélioration de la perception des recettes; Le renforcement de la transparence; La réduction de la corruption suite à la réduction de la manipulation humaine; et l’amélioration du climat des affaires. L’ambassadeur de l’UE, Jean Michel Dumond, a réaffirmé son soutien en vue de l’instauration d’une bonne gouvernance économique. Kitebi a estimé que les Congolais seront les premiers bénéficiaires des retombées économiques du «Sydonia World» dont une version datée des années ATM (Alexis Thambwe Mwamba) fut lancée avec pompe par l’alors super flic qui fit pleurer des hommes d’affaires peu vertueux. Par la force de caractère de Léon Kengo wa Dondo alors Premier ministre sorti tout droit du Parquet général de la République, le président-directeur général de ce qui fut alors Office des Douanes et Accises, Thambwe Mwamba réussit à mettre en place une véritable souricière qui fit trembler plus d’un opérateur peu vertueux, surtout des Libanais.
Les petits bijoux de Franckfort prestige de l’auto |
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u 12 au 22 septembre, soixante-dix premières mondiales attendent les visiteurs du salon automobile IAA de Francfort. Les constructeurs allemands tiennent le haut de l’affiche. Citroën, Peugeot et Renault présentent également leurs dernières créations. Quel constructeur est le plus innovant, quelle est la voiture la plus belle de l’année? Mais les modèles haut de gamme et premium des constructeurs allemands font toujours pâlir d’envie les autres constructeurs haut de gamme mais aussi les constructeurs généralistes qui, à l’opposé de leur stratégie low cost, veulent monter en gamme pour venir troubler l’hégémonie allemande, augmenter le nombre de leurs clients et dégager des marges supérieures. Porsche: la 918, l’hybride survitaminée. Porsche met le turbo à Francfort avec sa supercar hybride 918 Spyder et ses près de 900 chevaux sous le capot.
Très attendue, la sportive hybride rechargeable i8 du bavarois BMW a fait sa première apparition devant le grand public à Franckfurt.
série limitée dotée de 570 chevaux.
Volvo: concept haut-de-gamme. Le suédois Volvo, désormais détenu par le chinois Geely, présente un concept coupé qui reflète sa volonté de monter en gamme.
Mercedes: le GLA nouvelle version dévoilé. Mercedes-Benz présente le troisième modèle de la gamme classe A, à savoir le petit crossover Mercedes GLA, concurrent de l’Audi Q3 et de la BMW X1. BMW: toujours sportive, un peu hybride. Le stand du munichois BMW occupe un hall entier à Francfort, accueille l’i3, sa première voiture 100% électrique, dotée d’une autonomie comprise entre 130 et 300 kms pour la version avec prolongateur d’autonomie. Elle sera commercialisée en Europe dès novembre. Très attendue, la sportive hybride rechargeable i8 du bavarois fait sa première apparition devant le grand public.
Opel: Monza, le bolide connecté. Opel arrive sur le salon avec l’étude Monza, une hybride rechargeable bardée de technologie pour communiquer avec le monde extérieur et qui préfigure le style des prochaines créations de la marque à l’éclair.
C’est le petit crossover de chez Mercedes GLA, présenté à Franckfort, concurrent de l’Audi Q3 et de la BMW X1. dréservés.
Seat. La Leon fait un break. L’espagnol Seat (groupe Volkswagen) montre sur le salon la version break de sa Leon, la Leon ST, commercialisée dès le mois de novembre. Smart: une citadine sans portes. Smart dévoile le prototype FourJoy, une quatre places sans portes. Skoda: quand la berline devient compacte. Le tchèque Skoda (groupe Volkswagen) décline sa berline Rapid en une compacte baptisée Spaceback.
Volswagen: la e-golf en tête d’affiche. Volkswagen se lance lui aussi dans l’aventure du tout électrique avec l’eGolf. Commercialisée début 2014, elle a une autonomie de 190 kms. Lamborghini: des chevaux, encore des chevaux. Le nouveau monstre de Lamborghini, la Gallardo LP570-4 Squadra Corse, une
droits réservés.
Porsche met le turbo à Francfort avec sa supercar hybride 918 Spyder et ses près de 900 chevaux sous le capot. droits réservés. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1248 | PAGE 16.
Jean Pascal Labille attendu à Kin pour le cadrage du «plan Marshall» en faveur du Kivu et de l’Ituri
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elges et R-dCongolais veulent donner une nouvelle vision à l’aide au développement. C’est dans ce cadre que Jean Pascal Labille va se rendre à Kinshasa, mi-octobre 2013, en compagnie du commissaire européen au développement, Andris Piebalgs pour la mise en œuvre d’un projet collectif de développement en faveur de l’Est de la R-dC. Dans les milieux des ONG à Kinshasa, l’idée d’un «plan Marshall» lancée par la Belgique pour le développement social et économique de l’Est de la R-dC trouve un écho favorable. Ce sont les ministres belges des Affaires étrangères et de la Coopération, Didier Reynders et JeanPascal Labille, qui sont à l’origine de ce «projet collectif» proposé lors de la 68è assemblée générale des Nations unies qui vient de s’achever à NewYork. Concrètement,
Les ministres congolais Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo et belge Jean Pascal Labille en vharge de la Coopération au développement. dréservés. la Belgique a entrepris la Coopération, Didier de réserver un milliard de de fédérer les efforts de Reynders et Jean-Pascal dollars à des projets, de la Banque mondiale, Labille, à l’issue d’un préférence en coopération de l’Union européenne entretien à New York transfrontalière dans et de sa propre avec le président Joseph la région. L’Union coopération en faveur Kabila Kabange. Dans européenne qui est un d’un développement cette sorte de «plan important bailleur de socio-économique de Marshall» pour la région fonds, est partie prenante l’Est de la R-dC et de des Grands lacs, en proie dans ce projet collectif. son voisinage, afin de à l’instabilité depuis des Jean Pascal Labille a favoriser le retour de la décennies, principalement assuré que le président paix dans la région des dans le Nord-Kivu, voisin Kabila s’était montré Grands Lacs, ont indiqué du Rwanda - accusé de favorable à un tel projet, les ministres belges des soutenir la rébellion -, la affirmant qu’il souhaitait Affaires étrangères et de Banque mondiale a prévu plutôt «construire un pont
Trop de conditionnalité de l’aide à la R-dC peut être contreproductif
L
a Cour des comptes européenne a appelé l’Union Européenne (UE) à se montrer plus exigeante envers la R-dC pour éviter l’évaporation des aides financières qui lui sont versées. Mais la Commission a défendu son bilan face à ce constat. En l’état, «l’efficacité du soutien de l’UE à la gouvernance en R-dC est limitée», alors que le pays est l’un des principaux destinataires des fonds européens de développement, avec près de 1,9 milliard d’aides versés entre 2003 et 2011, selon un rapport de la Cour présentée à Bruxelles. L’audit de la Cour a porté sur le soutien financier européen durant cette période à l’organisation des deux élections présidentielles, aux réformes de la justice et police, à la refonte des finances publiques et au processus de décentralisation. «Moins de la moitié des programmes examinés ont produit, ou sont susceptibles de produire la plupart des résultats escomptés. Dans la plupart des cas, il est illusoire de penser que la durabilité sera
assurée», a souligné dans une conférence de presse le rapporteur de la Cour, Hans Gustav Wessberg. L’UE a ainsi financé avant les élections de 2006 un programme de formation d’un millier de policiers, dont, après le scrutin, aucune trace n’a été trouvée, a-t-il laissé entendre. La Cour des comptes, qui a choisi d’étudier le cas r-dcongolais comme exemplaire de l’aide européenne au développement, juge que la Commission européenne n’a pas suffisamment tenu compte des conditions sur le terrain pour la conception de ses projets, alors qu’elle en avait une bonne connaissance. Elle recommande en conséquence que les gestionnaires européens exploitent mieux la conditionnalité et le dialogue politique, en posant à leurs partenaires r-dcongolais des conditions précises, appropriées, réalistes et datées, sous peine de suspension ou d’interruption du financement des programmes concernés. Le commissaire en charge du développement, Andris Piebalgs, a toutefois défendu le bilan de l’action européenne en R-dC, soulignant qu’elle
s’était de fait heurtée à de sérieux obstacles et que la mise en place d’une gouvernance dans ce pays était largement partie de zéro. Il a également mis en garde contre le fait qu’user systématiquement de conditionnalité peut être inefficace voire contreproductif en introduisant envers un Etat fragile une incertitude déstabilisante quand au financement de projets. «Je crois que la coopération de développement a eu un impact positif sur la gouvernance en R-dC», a-t-il souligné. Il a aussi jugé «prématuré de tirer des conclusions sur nombre de projets qui n’en sont encore qu’à leurs débuts». Revoir la politique. On le sait, l’Union Européenne avait déjà fait part de son intention de revoir sa politique et ses stratégies de développement. Compte tenu des défis actuels, le Livre vert de l’UE a pour mérite de lancer une réflexion quant à la manière dont l’UE pourrait appuyer au mieux les efforts des pays en développement pour accéder à la réalisation des OMD et pourrait s’employer à saisir les nouvelles opportunités de
réduction de la pauvreté. Ce livre formule des questions autour des 4 objectifs principaux que l’UE et ses États membres doivent poursuivre en collaboration : comment garantir la mise en œuvre d’une politique de développement à fort impact ; comment favoriser une croissance plus forte et plus inclusive dans les pays en développement ; comment promouvoir le développement durable en tant que moteur de progrès ; et comment atteindre des résultats durables dans le domaine de l’agriculture et de la sécurité alimentaire. Un appel est lancé aux particuliers, aux organisations et aux pays à soumettre leurs contributions en répondant aux questions posées dans le document et/ou en soumettant des commentaires généraux sur les points abordés. Le résultat de cette consultation permettra à la Commission européenne de formuler des propositions en vue de la modernisation de la politique de développement européenne et servira de base à d’autres initiatives stratégiques dans les domaines connexes.
vers le Rwanda qu’un mur» entre les deux pays. Le Rwanda s’est aussi montré intéressé par de tels projets de coopération, a souligné le ministre belge de la Coopération, qui s’est déjà rendu à plusieurs reprises en R-dC, au Rwanda et au Burundi. Outre la paix et la sécurité qui sont avant tout visées dans ce projet, il y a aussi la question du développement. «La Belgique peut réorienter une partie de ses moyens, mais cela doit être tourné vers l’Est du Congo et son développement économique», a déclaré Didier Reynders. Les projets en question devraient notamment concerner les secteurs de l’énergie, de l’eau, de l’agriculture et du commerce transfrontalier, avec, pour la Belgique, une «forme de réorientation» des fonds de la coopération au profit des deux Kivu, mais sans abandonner les autres provinces de la R-dC. «L’élément essentiel, c’est d’assurer un avenir à l’ensemble de cette population et un développement socioéconomique à l’ensemble de ces pays de la région
des Grands Lacs», fait valoir Jean Pascal Labille.
Cadre de coopération. Le cadre de coopération entre la Belgique et la R-dC (2010-2013) a ceci d’avantage qu’il marque la rupture dans la philosophie de l’aide au développement. C’est ensemble que Belges et R-dCongolais définissent désormais les priorités. Dernier acte de cette vision, la signature à Kinshasa de deux conventions de financement dans le cadre du Programme indicatif de coopération 2010-2013 conclu entre la R-dC et la Belgique. Montant global : 31 millions d’euros. Le financement belge vient appuyer le Programme de développement agricole dans la province du Kasaï oriental (PRODAKOR) et le Programme de désenclavement de la province du Kasaï oriental (PRODEKOR). Ces deux conventions spécifiques ont été signées, le 3 juillet 2013, par le ministre r-dcongolais des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie, Raymond Tshibanda
N’tungamulongo, et le ministre belge de la Coopération, le socialiste Jean-Pascal Labille. Ce dernier a indiqué que la R-dC et la Belgique ont pris l’engagement de travailler ensemble pour l’atteinte des objectifs qu’elles s’étaient assignés dans le PIC 2010-2013. Selon le ministre belge de la Coopération, les deux gouvernements sont déterminés à rendre concret ce programme pour le bien des populations belge et r-dcongolaise. Sur les deux conventions signées, Raymond Tshibanda avait fait savoir que le PRODEKOR et le PRODAKOR visent les secteurs à impact social visible et direct dont l’agriculture, les pistes rurales et les bacs. Pour rappel, face à l’acuité des problèmes sociaux, Ray-mond Tshibanda, alors ministre en charge de la Coopération, et Charles Michel, alors ministre de la Coopération au développement, avaient négocié et signé le Programme indicatif de coopération 2010-2013 pour un montant global de 400 millions d’euros.
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LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1248 | PAGE 17.
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ma vie |
La gestion des déchets urbains demeure un casse-tête pour les autorités de Kinshasa
E
n concert, le ministre de l’Economie nationale et le gouverneur de la ville de Kinshasa remettent au goût du jour la décision salutaire interdisant la production et la commercialisation de sacs plastiques. Du coup, ils réchauffent le débat sur la gestion des déchets durs dans le pays.
Des années noires après l’échéance des OMD
Mais l’opinion kinoise n’a pas observé de manière significative la disparition des emballages en sachets non biodégradables sur les voies publiques, dans les cours des écoles, des hôpitaux ou ailleurs. La ville continue de ployer sous des tonnes de sachets d’emballage en plastique. Et l’opinion, fait remarquer le professeur Kassay NgurIkone, a tendance à ne voir que des ordures ménagères, alors que dans la catégorie des déchets plastiques, il y a des déchets infectieux en matière plastique venant des formations médicales et jetés dans des décharges publiques de la ville. Il s’agit des seringues, des trousses de transfusion, des poches de sang, des condoms, des flacons servant d’urinoir… La gestion de l’ensemble des 5.000 m3 de déchets produits quotidiennement dans la ville de Kinshasa est assurée par le Programme national d’assainissement (PNA) et l’Office de voirie et drainage (OVD) qui ne sont capables d’évacuer que 600 m3 par jour, soit 6%. Le reste est géré par la nature (brûlure : 5%, enfouissement : 12% ; abandon à l’air libre : 52%, rejet dans les cours d’eau : 12%, recyclage par la lutte anti-érosive :13%). Comment empêcher certains analystes de parler de l’urbanisation
Quelques habitants des quartiers periphériques de Kinshasa à la recherche de l’eau. dréservés. poursuit-il. Cette question que compliquer nos était l’un des thèmes efforts pour maintenir centraux des débats de l’eau parmi les principales la Semaine mondiale priorités de l’agenda de l’eau, qui s’est tenue politique», souligne Bart à Stockholm jusqu’au Devos du Parlement 6 septembre 2013. Les mondial de la jeunesse 12 prochains mois sont pour l’eau. Depuis 1990, considérés comme l’année de référence des essentiels pour fixer un OMD, au moins deux objectif en matière d’eau millions de personnes et d’assainissement qui ont obtenu l’accès à une permettra de guider les source d’eau améliorée. efforts de secours et de Près de 800 millions développement pour les de personnes restent 15 prochaines années. cependant laissées pour compte, dont 40% vivent Inquiétude. en Afrique subsaharienne. Pourtant, malgré les «Ne pas avoir d’objectif indications positives du concernant l’eau ne fera Groupe de personnalités que compliquer nos de haut niveau chargé efforts pour maintenir du programme de l’eau parmi les principales développement pour priorités de l’agenda l’après-2015, un politique». objectif dédié à l’eau et «La cible des OMD l’assainissement n’est pas relative à l’eau a été garanti. Les spécialistes utile car elle a incité les de l’eau craignent des gouvernements à réfléchir années de difficultés si le à ce qu’ils faisaient et s’ils processus est bâclé et le le faisaient bien. Il y a Sommet Rio + 20 de 2012 quand même eu quelques a montré des signes d’un contretemps, mais qui ont manque d’enthousiasme été plutôt formateurs», des dirigeants mondiaux fait observer à IRIN Mike pour de nouvelles Muller, de la School of promesses de dons pour Public and Development des projets relatifs à l’eau. Management de «Ne pas avoir d’objectif l’Université du concernant l’eau ne fera Witwatersrand. Le seul
ans le cadre de la campagne agricole 20122013, le Service national d’hydraulique rurale (SNHR) a atteint tous ses objectifs en ce qui concerne le volet de la desserte en eau potable dans le milieu rural. Tous les 135 forages d’eau prévus pour cette campagne ont été réalisés par le SNHR. Qui est une direction technique du ministère de l’Agriculture et du Développement rural chargée d’approvisionner le milieu rural et périurbain r-dcongolais en eau potable. Sa mission consiste à la prospection géographique, à l’installation du chantier, au forage, à l’installation des pompes tant manuelles qu’immergées, à l’analyse de l’eau jusqu’à sa consommation. Le SNHR compte maintenir le cap pour la campane agricole 2013-2014 en dépit des chantiers de construction de trois mini-réseaux dans les parties Est et Ouest de la ville de Kinshasa, d’un mini-réseau à Samba (Kindu) dans la province du Maniema et quatre autres dans la province du Bandundu, notamment dans la ville de Kikwit (à Kazamba), au Pont Kwango, à Kolokoso et à Misele. Les réseaux de proximité sont d’une grande importance en cas de coupure d’eau par la REGIDESO. Ce qui a été le cas du 20 au 23 août
Expert en environnement, le professeur Jules Kassay Ngur-Ikone de l’Université de Kinshasa, estime qu’à l’heure actuelle, la gestion des déchets produits dans les grandes villes du pays, dont spécialement Kinshasa, est devenue complexe par le fait qu’elle n’est plus exclusivement une question technique, organisationnelle et financière, mais également, et même essentiellement culturelle. Cette nouvelle donne a rendu cette gestion plus complexe alors que celle-ci a pour mission de résoudre urgemment les problèmes consécutifs à la présence de ces déchets dans l’espace urbain, notamment en matière de santé publique.
Parmi les causes qui ont fait accroître les déchets de toute nature dans les villes, il y a en premier lieu l’explosion démographique en milieux urbains. Cela est non seulement dû à un taux de natalité très élevé dans les familles, mais également à l’exode rural du fait que les milieux ruraux sont dépourvus des services sociaux de base, d’une part, et, d’autre part, aux différents conflits armés qui ont émaillé l’histoire de la R-dC depuis l’indépendance. Outre l’explosion démographique, dont l’une des conséquences inévitables est l’extension anarchique des villes, caractérisée par l’implantation des habitations de fortune en dehors de toute norme urbanistique, les experts citent - comme l’une des causes de l’accumulation excessive des déchets dans les villes - les activités industrielles, particulièrement celles liées à la production d’objets en plastique. Les villes sont aussi les milieux où se consomment le plus les biens d’importation de toute nature. La ville de Kinshasa qui, à la date de l’indépendance ne comptait qu’un demimillion d’habitants,
en compte 8 millions aujourd’hui. Elle aligne des données apocalyptiques en matière de gestion environnementale.
Rapport d’experts. Selon un rapport de l’Hôtel de Ville de Kinshasa, daté de 2010, la Capitale de la R-dC s’étend sur 9.965 Km² avec une population de 8 millions d’habitants, soit une densité de 557 habitants au Km². En raison de la configuration de son sol, accusant de pentes trop faibles, la ville est sujette aux inondations lorsque des pluies diluviennes viennent s’abattre sur ses nombreux marécages. Pour mettre la ville à l’abri des inondations et des érosions, il a fallu que ses gestionnaires aient prévu un système de drainage adéquat. Or, notent les experts environnementalistes, ce système est soit inexistant, soit défectueux. L’explosion démographique de la ville rend sa gestion environnementale tout simplement aléatoire. La ville se retrouve présentement dans le contexte d’une ville surpeuplée avec toutes les conséquences attendues :
U
n groupe de réflexion de haut niveau sur la question de l’eau appelle à mettre au point des objectifs pour succéder à ceux du millénaire pour le développement afin de mieux utiliser les maigres ressources en eau, de concrétiser le droit à l’eau potable et à l’assainissement et de renforcer la résilience aux sécheresses et aux inondations avant 2030. Le débat est lancé par les chercheurs de l’Institut international de l’eau de Stockholm à la suite des discussions et de consultation des organisations d’aide humanitaire, des organismes de développement et des spécialistes de l’eau sur la meilleure suite à donner aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Les OMD visaient notamment à améliorer l’accès à l’eau potable et à des services d’assainissement de base avant 2015. «Les OMD ont attiré une attention incroyable sur le plan d’action international pour le développement et ont servi de cri de ralliement à une époque où le soutien aux objectifs internationaux faiblissait», déclare le président d’ONU-Eau, Michel Jarraud. «Les difficultés liées à l’eau touchent plus fortement les pauvres qui doivent donc être la cible de nos efforts. Nous devons désormais nous appuyer sur nos acquis et faire en sorte que les prochains objectifs soient encore meilleurs»,
bouchage des caniveaux et égouts, destruction des artères, disparition à un rythme accéléré des espaces verts, érections d’habitations sur des sites dangereux, absence dans les quartiers urbanoruraux ou périphériques de la ville de services sociaux de base (eau, électricité, décharges publiques, etc.). L’extension éléphantesque et l’explosion démographique de la ville de Kinshasa suffisent à elles seules pour imaginer l’ampleur des efforts que ses gestionnaires environnementaux devaient fournir pour la maintenir dans un état acceptable de salubrité et d’assainissement. Ce gigantisme à la fois territorial et démographique a pour conséquence, selon le professeur Kassay, que la ville produit quotidiennement 5.000 m3 de déchets urbains, dont 68% sont des déchets biodégradables, 20% des déchets plastiques, 10% des déchets métalliques et 2% d’autres déchets. Les déchets plastiques ont fait l’objet des mesures d’interdiction tant au niveau du gouvernement provincial de Kinshasa qu’à celui du ministre de l’Industrie, des PME du gouvernement central.
problème dans bien des cas, c’était que ces infrastructures ne fonctionnaient pas». Les indicateurs ont par la suite été affinés pour essayer de faire en sorte que seuls les services qui fonctionnaient soient comptabilisés. La cible des OMD relative à l’eau a été atteinte en 2010, soit cinq ans en avance, mais l’assainissement reste un objectif plus difficile à atteindre. Deux milliards et demi de personnes n’ont toujours pas accès à des installations d’assainissement améliorées. La diarrhée est la deuxième cause de décès dans de nombreux pays en développement et 1,1 milliard de personnes défèquent toujours à l’air libre. L’amélioration de l’assainissement risque d’être de plus en plus difficile à mesure que la population urbaine se multiplie. Contrairement à l’élaboration des OMD, celle des ODD comprend un processus de consultation étendu et parfois déconcertant, qui laisse la place à des pressions et des commentaires de toutes les parties prenantes du secteur. Tous considèrent l’eau et l’assainissement comme une question essentielle, mais les opinions sont variées quant à la meilleure stratégie à adopter. De nombreuses parties prenantes, dont celles qui sont à l’origine de l’appel de Stockholm, préconisent un objectif indépendant ou consacré incluant de multiples cibles.
DM n
de la pauvreté au sujet de la ville de Kinshasa quand elle accuse une dégradation environnementale trop prononcée au fil des années de son extension territoriale et démographique ? Des avenues sont enfouies sous des tas de déchets urbains, principalement les emballages usagés. Certains analystes, comme Julien Leperse, vont jusqu’à considérer Kinshasa comme la ville la plus sale du monde. Si telle est aujourd’hui la réalité qui s’impose à l’œil lorsque l’on parcourt les communes et quartiers de Kinshasa, cela n’a pas toujours été le cas. Le professeur Kassay remonte jusqu’à l’époque coloniale pour insister sur le fait que les gestionnaires de la ville attachaient une importance capitale sur la propreté du milieu urbain dans le strict respect de l’arrêté royal n°2 du 13 janvier 1908, relatif à l’entretien des habitations et leurs environs. Le non respect de ce décret était sanctionné par une amende de 200 FB par semaine. L’ordonnance du 10 octobre 1911, relative au rejet de débris de tous genres le long des voies routières, quant à elle, prévoyait une amende de 10 à 100 FC et 1 à 4 jours de servitude pénale. Il faut également citer
l’ordonnance n°38/5 du 16 mars 1911 relative à la propreté aux abords d’immeubles et autres bâtiments. Mbalanda Kisoka P. donne toute une liste de mesures administratives et règlementaires sur l’hygiène publique et l’assainissement du milieu urbain. Dans la foulée sont cités, l’ordonnance-loi du 24 avril 1899 portant création et organisation des commissions d’hygiène ; le décret du 19 juillet 1926 portant mesures d’hygiène et salubrité publique ; l’ordonnance du 10 mai 1929 instituant la direction technique des travaux d’hygiène et service d’assainissement ; l’ordonnance 74-345 du 28 juin 1959 sur l’hygiène publique dans les agglomérations, etc. Tous ces textes légaux étaient de stricte application à l’époque coloniale et ont pu maintenir l’espace urbain en état de propreté permanent. Aujourd’hui, aucun de ces textes n’est d’application et l’autorité urbaine, depuis l’indépendance, donne l’impression d’être totalement dépassée par les événements, incapable d’appliquer ses propres mesures, par exemple, celle concernant les sachets d’emballage en plastique.
2013 dans les communes de Masina et N’Sele à Kinshasa où les miniréseaux construits par le SNHR sur financement de la COIKA (Agence coréenne de coopération internationale) au site maraîcher de Tshwenge ont constitué pratiquement la seule source d’approvisionnement en eau potable pour les habitants du quartier Siforco et les environs pendant qu’aucune goute d’eau ne coulait, trois jours durant, aux robinets de la REGIDESO.
associations de la société civile et aux communautés de base. Pour pallier la carence en eau potable en milieu rural, les ateliers de forage, commandés par le gouvernement sur fonds propres, ont été dispatchés dans toutes les provinces, avec mission d’effectuer le plus de forages possibles. Ce travail devrait être complété par l’installation de réseaux de distribution par gravitation. L’ambition affichée est de permettre à la R-dC de combler son retard, en matière d’accès à l’eau potable, par rapport aux OMD. Parmi les actions prioritaires prévues au pilier 3 du DSCRP, il y a notamment l’objectif de passer le taux de desserte en eau potable de 22% en 2005 à 49% en 2015. Le défi pour la R-dC consiste en l’exploitation efficiente d’abondantes ressources en eau dont regorge le pays afin d’améliorer la desserte de sa population tout en assurant la qualité. Un droit à tous. Pour toute personne, l’accès à une eau, en quantité et en qualité, et à un coût abordable est un droit. «Des actions pour un développement rural durable sont possibles en R-dC. Réduire à plus de la moitié la proportion des sans accès à l’eau potable est un des objectifs du plan d’action du Sommet mondial du développement durable de Johannesburg».
Le forage d’eau en milieu rural s’intensifie
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Le défi des OMD. Le SNHR doit encore travailler davantage afin de relever un autre défi qui n’est moindre, celui des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Le 4è objectif dans le programme gouvernemental 20112016 vise l’amélioration du cadre de vie et des conditions sociales de la population. En matière d’accès à l’eau potable, qui demeure un problème majeur tant en milieu urbain que rural, et dans le cadre de la politique de la décentralisation et du développement rural, ce programme prévoit de poursuivre et intensifier l’implantation d’unités de forage d’eau surtout en milieu rural et la mise en place des systèmes autonomes de gestion communautaire d’eau ouverts aux ONG,
J.- Christophe Muyaya n
NZILA MUNGENGA SENDA n
ma vie |
Campagne tous azimuts contre la rougeole
L
a campagne de vaccination des milliers d’enfants contre la rougeole en R-dC lancée par les Nations unies est bien accueillie dans les milieux sanitaires et par la plupart des parents.
Il s’agit d’une vaste opération destinée à endiguer dans notre pays où cette maladie est la plus forte au monde, avec des conséquences désastreuses en termes de mortalité infantile. Dans un premier temps, apprend-on, plus de 6,8 millions d’enfants de six mois à neuf ans seront vaccinés dans le Nord du pays, particulièrement touché par ce fléau, indiquent le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué commun. Cette campagne de vaccination sera menée en collaboration avec les autorités. D’autres campagnes sont prévues en novembre 2013 au Nord et au Sud-Kivu (Est), tandis qu’elles se poursuivront en 2014 dans toutes les autres provinces également affectées par les épidémies. L’UNICEF et l’OMS rappellent que la rougeole sévit en R-dC «de manière endémique et épidémique», qu’«elle affecte principalement les enfants de moins de cinq ans et est une des premières causes de morbidité chez les enfants». Selon les sources sanitaires nationales, 70.997 cas de rougeole ont été notifiés depuis le début de cette année, entraînant les
décès de 1.120 enfants. La rougeole est une maladie extrêmement contagieuse qui peut être facilement évitée par la vaccination. Au début de l’année, l’ONG Médecins sans Frontières (MSF), en première ligne pour la vaccination dans les zones reculées de la R-dC, avait lancé une alerte à propos d’une épidémie de rougeole continue qui touche l’ensemble du pays depuis 2010. «Il est inacceptable que l’on puisse encore mourir de la rougeole au XXIè siècle. Il existe un vaccin très efficace et bon marché, qui protège de la rougeole après une dose unique», soulignait alors MSF. Selon des chiffres publiés par l’OMS en janvier et portant sur 2011, la R-dC, dernier pays au classement de l’indice du développement humain des Nations unies, était celui où l’on avait recensé le plus grand nombre de cas de rougeole (plus de 134.000). La rougeole qui sévit dans le pays depuis 2010, touche actuellement la Zone de santé de Wamba dans la province Orientale et le sud de la Zone de santé de Kamonia au Kasaï occidental. Face à cette recrudescence, MSF a mis en place une nouvelle activité dénommée «Projet Rougeole». Qui consiste en les activités de prise en charge de cas compliqués dus à cette maladie, ainsi qu’à une campagne de vaccination dans le territoire de Wamba. De son côté, le Pool d’Urgence Congo intervient actuellement dans
la Zone de santé de Kamonia au Kasaï occidental. Depuis juin 2013, MSF organise des campagnes de vaccination d’urgence avec une approche innovante, dont l’objectif est d’attaquer les aires de santé les plus touchées, afin de freiner la propagation de l’épidémie sur l’ensemble de la zone de santé.
état de la situation. Dans la Zone de santé de Wamba, les aires de santé de Mambati et Bolé-bolé ont été les premières à bénéficier de cet appui, car plusieurs cas de rougeole y ont été signalés. Puis, du 28 juillet au 7 aout 2013, c’est le reste des aires de santé de cette zone sanitaire qui ont été vaccinées. Plus de 97,5% des enfants de 6 mois à 15 ans ont été vaccinés, et d’autres ont bénéficié de la prise en charge de cas compliqués de rougeole et de malnutrition. Les médecins préviennent que la rougeole est une maladie extrêmement contagieuse qui engendre souvent des complications comme la pneumonie, la malnutrition, la déshydratation sévère, la kératite entraînant la cécité et l’otite. La mortalité varie fortement d’un contexte à l’autre. Mais lorsqu’elle s’abat sur une population non vaccinée, elle peut tuer entre 1 et 15% des enfants affectés. Lorsqu’il s’agit de populations vulnérables (déplacés, malnutris) ces proportions peuvent s’élever jusqu’à 25% si l’accès aux soins de santé est limité, comme c’est le cas dans de nombreuses zones de
santé en R-dC. «Nous sommes très satisfaits de l’appui que MSF nous a apporté. Nous avons lancé un cri d’alarme aux autorités sanitaires du pays, c’est ainsi qu’à leur tour, elles ont mené le plaidoyer à MSF qui est venu sauver les vies de nos enfants», affirme Dr José Lolekoleko, médecin chef de Zone de santé de Wamba. «Je suis heureuse du travail abattu par les équipes MSF, surtout d’une bonne collaboration entre les autorités tant politiques que sanitaires, ainsi que l’appropriation des activités par la population. Les défis sont énormes, le souhait de notre organisation, est de maîtriser la propagation de l’épidémie en R-dC», signale Marie Legall, responsable médicale de l’intervention. A Nizi dans la province Orientale, MSF a pris en charge 1091 patients atteints de la rougeole, dont 151 cas compliqués au sein de l’isolation mise en place à l’hôpital général de référence de Nizi. La vaccination a pris fin le 11 août 2013, avec comme résultat de couverture vaccinale de 99%. Une enquête de couverture vaccinale est en cours pour confirmer ces résultats. Et MSF a entamé une intervention à Kamonia, dans la province du Kasaï occidental, avec pour objectifs de prendre en charge les cas compliqués et de vacciner plus de 56.000 enfants. Le Projet Rougeole mise en place par MSF poursuit deux objectifs principaux : répondre aux besoins des Zones de santé touchées par l’épidémie de rougeole, donc diminuer la mortalité
En fin de mandat, le bilan EUSEC et EUPOL
L
e Conseil de l’Union Européenne vient de prolonger ses deux missions de police EUPOL et de conseil et d’assistance en matière de réforme du secteur de la sécurité EUSEC en R-dC. Ce sera le dernier mandat de ces deux missions, qui passeront le relais le 30 septembre 2014. L’EUPOL/RdC aide les autorités r-dcongolaises à réformer le secteur de la sécurité dans le domaine de la police et de son interaction avec la justice. Elle compte un effectif international de 40 personnes issues aussi bien du secteur civil que de celui de la police et placées depuis octobre 2010 sous le commandement du commissaire divisionnaire, JeanPaul Rikir (Belgique), poursuit le même communiqué. Pour ce dernier mandat (1er octobre 201330 septembre 2014), le Conseil de l’UE a affecté une enveloppe de 6,3 millions d’euros à la mission d’EUPOL/R-dC. Quant à l’autre mission, celle
Un officier Eupol lors d’une cérémonie à Kin. dr.
de l’EUSEC/R-dC - qui fournit des conseils et une assistance aux autorités r-dcongolaises responsables de l’appareil de défense tout en encourageant la mise en oeuvre de politiques compatibles avec les droits de l’homme et l’État de droit, ainsi que les principes de bonne gouvernance et de transparence -, elle bénéficiera pour son dernier mandat d’une enveloppe de 8,5 millions d’euros. L’EUSEC/R-dC compte un effectif international d’une quarantaine de personnes provenant de 14 États membres. Depuis octobre 2012, cette mission est placée sous le commandement
du colonel JeanLouis Nurenberg (Luxembourg). Ces deux missions qui relèvent de la politique de sécurité et de défense commune, s’inscrivent dans le cadre de l’engagement global de l’UE en faveur de la R-dC. En juillet 2013, le Conseil de l’UE a adopté des conclusions dans lesquelles il a estimé que la réforme du secteur de la sécurité continuait de revêtir une importance stratégique. Dans ce contexte, l’UE aidera la R-dC à tirer parti des résultats de l’EUPOL et de l’EUSEC pour faire en sorte que le processus de stabilisation durable se poursuive après la fin de ces deux missions. Depuis juin
2005, l’EUSEC/R-dC apporte son expertise à la réforme du secteur de la défense. Elle est constituée des policiers, des experts de la justice pénale et des experts compétents dans les domaines transversaux de la réforme du secteur de la sécurité (RSS). L’EUSEC travaille en collaboration avec l’EUPOL/R-dC, notamment dans les domaines des droits de l’homme, des enfants associés aux forces et groupes armés, de l’égalité de sexe ainsi que dans le domaine de la lutte contre les violences sexuelles et l’impunité. L’EUPOL/RdC soutient la réforme du secteur de sécurité dans le domaine de la police et de son interaction avec la justice. Elle a pour objectif de contribuer à la restructuration de la police r-dcongolaise, en soutenant la mise en place d’une police viable, professionnelle et multiethnique/ intégrée. Elle a pour but de contribuer à l’amélioration de l’interaction entre la police et le système de justice pénale au sens large. SIPA MUNDELE n
des enfants due à cette maladie et développer des nouvelles techniques de vaccination afin de répondre plus facilement à une épidémie de cette ampleur en R-dC. Il vient ainsi en appui au Pool d’Urgence Congo dont le mandat est également de lutter contre les épidémies et les situations médicales d’urgence à travers le pays. Face aux carences du système de santé, MSF tente de faire face à cette épidémie. Depuis mars 2012, cette organisation a déjà pris en charge plus de 18.500 malades et vacciné plus de 440.000 enfants. «On voit de nombreuses petites tombes récentes le long des routes», témoignait Nathalie Gielen, responsable d’une équipe de MSF, de retour de la Zone de santé de Djolu dans la province de l’Equateur. «Dans un village, nous avons compté 35 décès. Un père nous a expliqué qu’il avait perdu sept enfants en trois semaines. De village en village, on n’entend qu’un seul mot : rougeole. Les gens sont effrayés et désespérés. Ils demandent de l’aide». Une crise
continue depuis 2010. «Il est inacceptable que l’on puisse encore mourir de la rougeole au XXI è siècle. Il existe un vaccin très efficace et bon marché, qui protège de la rougeole après une dose unique. Pourtant, dans des pays comme la R-dC, des centaines de milliers d’enfants n’ont jamais été vaccinés et continuent de mourir d’une maladie dont il est si facile de se prémunir», déplorait Amaury Grégoire de MSF. Le système sanitaire est dépassé par l’ampleur des besoins. Lorsqu’elles fonctionnent, les structures de santé font régulièrement face à des ruptures de stocks de médicaments. Elles sont aussi confrontées à d’importants déficits en ressources humaines qualifiées. Leur accès et leur approvisionnement sont rendus extrêmement difficiles par l’absence de routes praticables. Dans les zones les plus éloignées, la chaîne de froid, essentielle pour garantir l’efficacité de vaccins, est souvent rompue à cause du manque de matériel ou d’électricité. Dans
la zone de santé de Yahuma en province Orientale, par exemple, le centre de santé ne dispose que de deux réfrigérateurs et d’une moto en panne pour desservir un territoire aussi grand que la moitié de la Suisse. Cette situation rend l’accès aux soins de la population, dont la majorité vit dans des villages reculés et sous le seuil de pauvreté, d’autant plus difficile que la gratuité des soins n’est pas toujours assurée, malgré l’épidémie déclarée. La situation est tellement dramatique que la R-dC a pris part, à Abidjan, aux côtés de 16 autres pays à la 11è réunion sur la surveillance intégrée et la réponse aux épidémies de méningite, fièvre jaune, rougeole et choléra en Afrique. Les objectifs de cette réunion étaient de passer en revue la mise en œuvre des activités de lutte contre ces maladies pendant la saison épidémique précédente et d’aider les pays à la préparation de la réponse aux épidémies pour la saison prochaine.
susceptible de sortir les universités africaines de la crise dans laquelle elles sont empêtrées depuis plusieurs années. Il faut du tout au tout pour remettre à niveau les universités, surtout publiques, confrontées désormais à l’émergence des institutions d’enseignement supérieur privées. Dans les universités et instituts supérieurs de la R-dC, les recommandations de la 2è édition de la conférence des chefs des établissements de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) et de l’exposition ESU sont encore un sujet d’actualité. Simplement parce que le gouvernement s’est engagé à redorer le blason terni de notre enseignement supérieur. Au cours de ces assises, le gouvernement n’a pas caché sa gratitude envers les partenaires bi et multilatéraux qui participent à la refondation de l’ESU en R-dC sous l’impulsion du président de la République, Joseph Kabila Kabange, qui fait de l’éducation une priorité et de l’ESU un secteur de compétitivité et d’excellence.
de l’expansion des secteurs des services et d’un marché d’emplois qui se mondialisent», déclare Mgr Tshibangu Tshishiku, président du Conseil d’administration des universités publiques de la R-dC. Qui poursuit : «Nous savons que les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) jouent un rôle primordial dans l’organisation du travail : l’Internet et les logiciels pédagogiques. La R-dC s’efforce davantage pour ne pas être en passe de quitter le gros du peloton des pays africains et être parmi eux l’un des meilleurs». La R-dC, souligne Mgr Tshibangu, doit se ressaisir puisqu’elle connaît une fuite terrible des cerveaux en Amérique et en Europe, où l’on offre d’intéressantes perspectives de carrière à l’élite des enseignants r-dcongolais, chercheurs dans des grandes et réputées universités qui sont devenues des lieux de savoir prestigieux. Ce prélat catholique - dont le nom est intimement lié à l’histoire de l’université dans notre pays - insiste maintes fois sur la notion d’une élite intellectuelle qui contribue à un développement social, solide et fiable, procède par tous les moyens pour le retour en R-dC, de ses chercheurs éparpillés de par le monde, surtout en Europe et en Amérique. «L’unité de la recherche et de l’enseignement est un principe bien ancré dont s’inspire l’enseignement universitaire.
ALAIN DIAVITA n
Les chercheurs préconisent un engagement gouvernemental fort en vue de valoriser la recherche
L
a problématique a été au centre des discussions au symposium international sur la valorisation des résultats de recherche et des innovations en Afrique, du 24 au 27 septembre 2013, à Ouagadougou au Burkina Faso. Quel avenir pour la recherche scientifique en Afrique ? C’est une réalité d’évidence aujourd’hui que de dire qu’aucun pays ne peut se développer sans la recherche scientifique. En tout cas, c’est la conviction affichée par les participants à ce symposium international sur la valorisation des résultats de recherche et des innovations en Afrique. Un véritable défi auquel sont confrontés les pays africains. Sur la base de l’expérience des pays émergents, la valorisation des résultats de la recherche et des innovations est un processus de longue halène qui dépend de plusieurs facteurs comme l’éducation. Les chercheurs sont à peu près d’accord que si des efforts sont faits pour la valorisation de la recherche scientifique et de l’innovation, cela permettra de faire des avancés aussi bien sur le plan technologique que dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage. En Afrique, l’université - et par ricochet la recherche scientifique - va mal. Elle souffre de plusieurs maux dont le plus grave est le manque de financement pour sa modernisation et la recherche. Seul un engagement gouvernemental fort est
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Les pesanteurs. Force est de constater que le secteur de l’ESU rencontre de multiples problèmes. Où en sommes-nous? En R-dC, les universités publiques doivent entamer leur mue pour redorer leur blason. «De nouvelles formes d’organisation du travail sont nécessaires et sont les conséquences logiques des réformes attendues de nos universités au regard
ALAIN DIAVITA n
les concertations nationales |
«Revoir à la hausse le prix de la licence de téléphonie cellulaire» (suite de la page 5).
des jeunes dans le milieu professionnel; 20. Renforcer la compétitivité des jeunes sur le marché de l’emploi par l’amélioration de la qualité de la formation répondant aux besoins réels de la société congolaise d’une part, et par le renforcement des capacités entrepreneuriales de ces derniers d’autre part; 21. Renforcer les capacités de l’INPP, de CFP et d’autres structures de formation professionnelle; 22. Restaurer les droits des ex-agents des 24 entreprises; 23. Trouver une solution satisfaisante à la situation des agents de CITY TRAIN et STUC; 24. Prioriser le développement des fermes agropastorales en finançant les agronomes et les médecins vétérinaires qui s’occuperont de l’élevage du petit et gros bétail, l’élevage des volailles avec un accent particulier sur les animaux à cycle court; 25. Réduire les inégalités et la vulnérabilité en mettant en place des stratégies pouvant lutter contre les différences liées au Genre; 26. Prendre en compte la dimension transversale et stratégique du Genre dans la lutte contre la pauvreté; 27. Renforcer le pouvoir économique de la femme en lui facilitant l’accès à l’emploi et au microcrédit, aux services sociaux de base et sa protection contre toute forme de violences 28. Créer la police des mœurs en milieux professionnels pour garantir l’éthique et le code de déontologie; 29. Renforcer l’Office National de l’Emploi; 30. Renforcer la politique de sélection, orientation et formation professionnelle dans les entreprises pour juguler le clientélisme; 31. Mettre en Place une cartographie professionnelle reprenant les emplois disponibles selon les filières d’études. D. S’agissant de la femme, des personnes vulnérables et de troisième âge. La femme. 1. Œuvrer pour la promotion et la protection de la femme; 2. Mettre en pratique effective le principe de représentativité de la femme à concurrence de 30% dans toutes les
fonctions nominatives; 3. Prendre des mesures incitatives en faveur de la jeune fille et de la femme en matière d’alphabétisation et au niveau du système éducatif à tous les niveaux; 4. Renforcer la répression des comportements discriminatoires et attentatoires aux droits de la femme.
Les personnes vulnérables et/ou vivant avec handicap. 1. Assurer la représentation des personnes vivant avec handicap dans les institutions publiques à tous les niveaux; 2. Adopter une loi sur la participation, la promotion et la protection des personnes vivant avec handicap; 3. Adopter une politique nationale d’intégration socioprofessionnelle des personnes vivant avec handicap; 4. Octroyer des subventions à la Fédération congolaise des personnes vivant avec handicap; 5. Prendre en compte le handicap dans la construction des infrastructures publiques et dans les programmes de communication et d’information; 6. élaborer et appliquer le programme national relatif à l’éducation des enfants vivant avec handicap (surtout dans les milieux ruraux). 7. Renforcer la politique et les mesures de protection contre les discriminations des personnes vivant avec handicap; 8. Définir une politique visant la promotion des droits de personnes vivant avec handicap notamment en matière d’alphabétisation, d’enseignement, de santé et emploi ; 9. Réhabiliter et créer des centres de formation intégrés pour les personnes vulnérables et les jeunes en rupture de scolarité et d’encadrement familial. Les personnes de troisième âge. 1. Définir une politique de protection et de prise en charge des personnes de troisième âge notamment en matière de: w santé; transport; w eau et électricité; w rente viagère; w logement w rente de retraite. 2. Optimiser le fonctionnement de l’I.N.S.S. et généraliser la création des mutuelles et des caisses d’allocations diverses; 3. Mettre à disposition effective des fonds
publics budgétisés à l’effet de faire agir la solidarité nationale.
E. S’agissant du logement et de l’habitat. 1. Adopter une politique efficace de l’habitat et des établissements humains; 2. Accélérer la mise en place de la Banque de l’habitat; 3. Adopter un plan décennal de construction des logements sociaux dans les villes et agglomérations urbaines; 4. Harmoniser les lois existantes et la réglementation sur les baux à loyer; 5. Adopter une politique d’urbanisation et de modernisation des villes et cités urbaines; 6. Mettre fin aux irrégularités qui ont élu domicile aux services de Cadastre et des Titres fonciers et à sanctionner les agents qui monnayent le service aux usagers; 7. Informatiser les services du cadastre et des titres fonciers; Adopter une politique d’assainissement et de salubrité publique en vue de créer un environnement sain en milieu urbain et rural. F. S’agissant de la jeunesse, des sports, de la culture et des arts. 1. Assurer la professionnalisation du sport congolais; 2. Coopérer avec les pays étrangers pour la formation des sportifs; 3. Étudier un sponsoring public et privé approprié au profit des bénéficiaires; 4. Procéder à la bancarisation de la prime des joueurs; 5. Promouvoir le sport féminin et scolaire; 6. Concrétiser la construction du Palais des sports; 7. Alléger les mesures fiscales pour favoriser le sponsoring privé; 8. Sauvegarder le patrimoine national: œuvres d’arts, bâtiments, musique et culture; 9. Redynamiser la commission de censure des chansons et de spectacles; 10. Lutter contre les violences dans les installations sportives; 11. Procéder à la révision de la loi relative à la culture; 12. Utiliser la culture et les arts pour renforcer la cohésion sociale et conscientiser les artistes sur leur rôle à jouer en qualité d’acteurs pour la cohésion nationale; 13. Revaloriser les athlètes ayant défendu le drapeau national; 14. Mener une politique
de protection et d’encadrement des instruments et groupes musicaux traditionnels comme marque déposée; 15. Créer des brigades agricoles dans une optique d’absorption des chômeurs et d’occupation des jeunes; 16. Créer des organismes ou une police de lutte contre la criminalité et la spoliation des œuvres d’esprit (art, culture, musique, ...) et assurer le suivi du rapatriement des œuvres spoliées; 17. Intégrer, dans le Fonds de Promotion Culturelle, les recettes provenant de la répression des crimes contre les œuvres l’esprit; 18. Mettre en œuvre une politique nationale de la jeunesse notamment par la création d’un nouveau ministère de la jeunesse séparé des sports et doté d’un budget conséquent; 19. Instaurer une journée nationale de la jeunesse; 20. Créer un fonds national pour la jeunesse; 21. Ratifier la Charte africaine de la jeunesse; 22. Restructurer le Conseil national de la jeunesse et organiser rapidement son assemblée générale; 23. Faire de la culture un levier majeur au bénéfice du développement de notre pays; 24. Combattre la piraterie et ériger en circonstances aggravantes la commission de ce délit par les nationaux; 25. Construire des édifices modernes pour abriter le Musée national et les Archives nationales; 26. Construire une Maison de la culture; 27. Renforcer l’apprentissage des langues nationales obligatoires à l’école primaire selon le milieu afin de cimenter la cohésion nationale; 28. Rebaptiser les édifices et lieux publics débaptisés en vue d’éviter à l’avenir la répétition de cette pratique par les futurs gouvernants; 29. Proclamer la RDC nation de culture par l’institution d’un ordre des ambassadeurs culturels pour les musiciens, artistes, et tous les hommes de culture ayant fait leurs preuves dans leurs domaines respectifs mais surtout la fierté de la RDC; 30. Élaborer une législation susceptible de promouvoir, valoriser et protéger les
patrimoines culturels et les œuvres de l’esprit; 31. Promouvoir la diversité culturelle afin de stimuler la créativité et l’innovation et, ainsi assurer la prospérité économique; 32. Créer et renforcer les centres culturels dans nos différentes ambassades.
G. S’agissant des Congolais de l’étranger. 1. Renforcer et refonder la communication avec les Congolais de l’étranger à travers nos ambassades et services appropriés; 2. Assurer la coopération avec des pays étrangers pour des poursuites judiciaires à l’encontre des délits ciblés contre les personnalités congolaises en séjour à l’étranger; 3. Sensibiliser les Congolais de l’étranger sur les opportunités actuelles au pays et encourager leur participation à la modernisation du pays; 4. Supprimer les visas au profit des Congolais de l’étranger et de leurs dépendants; 5. Garantir les facilités administratives en matière douanière et fiscale en cas d’investissement dans le pays ; 6. Créer et renforcer les mécanismes d’encadrement de leur retour au pays à travers un ministère ou une coordination pour une gestion efficace. H. S’agissant de l’environnement et de conservation de la nature. 1. S’engager à assurer la protection de l’environnement et la sauvegarde des écosystèmes; 2. Tenir compte de la dimension environnementale dans les missions du Conseil Economique et Social; 3. Rendre effective l’application de la législation en matière de gestion de l’environnement et de pollution sonore en envisageant des sanctions à l’égard des pollueurs; 4. Signer le décret sur les concessions forestières des communautés locales; 5. Installer le Conseil consultatif national et les Conseils consultatifs provinciaux des forêts; 6. Harmoniser les législations existantes dans les secteurs minier, forestier, agricole et environnemental; 7. Renoncer à l’initiative de Nagoya en restant à 15% conformément au Code forestier;
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8. Maintenir le moratoire sur l’allocation des nouveaux titres forestiers pendant encore 10 ans. 9. Accélérer le processus de révision du Code forestier; 10. Démilitariser les secteurs miniers et sanctionner les militaires qui l’envahissent; 11. Renforcer le processus de traçabilité de certification des produits miniers et de qualification des sites; 12. Interdire l’exportation des produits miniers bruts; 13. Signer l’Ordonnance portant droit de jouissance des communautés de base sur les terres acquises en vertu de la coutume; 14. Mettre fin au dualisme de la gestion foncière en RDC. I. S’agissant des infrastructures de base.
1. Poste, Téléphone et Télécommunications. 1.1. Réhabiliter les services postaux et de télécommunications en incluant la banque postale ainsi que le téléphone fixe et mobile; 1.2. Inciter les sociétés de télécommunications à s’implanter dans les centres non encore desservis; 1.3. Rétablir la SCPT dans ses droits de gestion du code pays 243; 1.4. Renforcer la mission de contrôle de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications du Congo (ARPTC); 1.5. Procéder à la révision à la hausse du taux de tarification des licences d’exploitation de la téléphonie cellulaire. 2. Réseau routier. 2.1. Procéder à une planification pluriannuelle de réhabilitation et de construction du réseau routier datant du 30 juin 1960 (soit 145.000 km); 2.2. Bitumer, asphalter et bétonner les routes nationales, en ce compris les autoroutes, en se fixant un objectif annuel; 2.3. Rétablir le cantonnage manuel notamment pour les routes de desserte agricole; 2.4. Former, encadrer et appuyer les communautés locales pour l’entretien permanent des routes de desserte agricole; 2.5. Construire des ouvrages d’art; 2.6. Transformer l’Office des Routes
en Haute Autorité de Régulation Routière; 2.7. Organiser un audit du FONER; 2.8. Élaborer un plan stratégique d’optimisation du transport en commun; 2.9. Réhabiliter et/ou créer des sociétés de transport en commun.
3. Réseau fluvial, maritime et lacustre. 3.1. Draguer, baliser les voies navigables avec comme objectif de rendre navigables les grands ours d’eau; 3.2. Renforcer les capacités des Compagnies des voies fluviales et maritimes; 3.3. Réhabiliter et construire des ports en mettant un accent particulier sur la construction du Port en eau profonde à Banana; 3.4. Réguler le transport fluvial; 3.5. Réhabiliter et moderniser les Compagnies des voies fluviales et maritimes; 3.6. Réhabiliter, moderniser et équiper la CMDC. 4. Réseau ferroviaire. 4.1. Rétablir, moderniser et étendre le réseau ferroviaire; 4.2. Prolonger le réseau ferroviaire congolais vers les ports de Mombasa, Dar-essalam, Douala, Lobito, Port Soudan.; 4.3. Mettre à la disposition de la population des moyens de transport (bus, train...) au prix raisonnable; 4.4. Renouveler les équipements (locomotives, wagons, etc.). 5. Réseau aérien. 5.1. Réhabiliter et moderniser la Compagnie nationale aérienne; 5.2. Réhabiliter et moderniser les aéroports; 5.3. Réaliser un audit concluant de la Régie des voies aériennes (RVA) avec un accent particulier sur la traçabilité et la lisibilité des ressources mobilisées par les taxes diverses (IDEF et droits de survol du territoire national notamment). 6. Eau et électricité. 6.1. Mettre immédiatement en chantier un plan de réhabilitation des infrastructures d’eau et d’électricité pour une fourniture permanente à la population, l’eau et l’électricité étant des droits; 6.2. Procéder à la réforme du secteur de l’électricité et de l’eau et à la séparation des fonctions production, transport et distribution.
Les créateurs des œuvres de l’esprit dans l’attente impatiente d’une loi qui les protège
L
a problématique des droits d’auteur est face à la législation nationale. Le gouvernement a promis d’édicter une loi spécifique sur la protection des œuvres de l’esprit d’ici 2014. Cette loi se fera avec la participation des créateurs : artistes peintres, musiciens, sculpteurs.
Dans son message à la nation à l’occasion de la journée nationale, 1er octobre, dédiée aux artistes, le ministre en charge de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalayi Sungu, a remis au goût du jour la problématique des droits d’auteur. Le législateur r-dcongolais est donc à l’épreuve des droits d’auteur. Certes, de par son pouvoir, il a émis, édicté et promulgué des textes des lois sur la protection des œuvres d’esprit, lesquels textes sont encore en vigueur jusqu’à ce jour. Mais
leur application paraît vouée à l’impossible pour plusieurs raisons. Les pouvoirs publics devraient s’impliquer davantage dans la protection des droits d’auteur. Étant des citoyens, les artistes demeurent pourtant des agents importants du changement des mentalités au regard de leurs aptitudes des canaux de transmission des vertus ou par malheur des agents de la dépravation des mœurs. Mieux les traiter, c’est accorder une forte chance de réussite au processus du changement des mentalités de la population. La misère des artistes est due non seulement à la piraterie, mais aussi à la carence d’industrie culturelle ou artistique. L’union fait la force. Par exemple, les musiciens ont donc de la peine à se retrouver dans leurs oeuvres. Ils avaient fondé beaucoup d’espoir dans l’union des musiciens afin de gagner leur vie grâce à leur métier. Mais,
hélas, cette structure a sombré occasionnant la naissance d’autres associations comme l’AMC (Association des musiciens congolais) de triste mémoire, et maintenant le RAMUC (Rassemblement des musiciens congolais) qui entend défendre leurs droits. «On veut que les choses changent. On veut réfléchir sur la vie courante des artistes musiciens...», déclare un membre de cette structure naissante. L’Association a déjà un cadre juridique et est reconnue auprès du ministère de la Culture et des Arts. Le défi pour le RAMUC, c’est de conscientiser les musiciens. «Les musiciens congolais ne connaissent pas leurs droits. Nous voulons qu’ils jouissent et vivent de leurs droits», souligne ce membre. Comment ? «Le RAMUC veut corriger les faiblesses de l’Union des musiciens congolais pourra organiser des séminaires sur les droits d’auteur à l’intention de ses membres. Pour que la musique congolaise aille
de l’avant, il faut qu’on travaille pour l’intérêt de tous. Nous nous battons pour que l’artiste musicien s’organise et vive réellement de ses œuvres», pense notre interlocuteur. Avec la mise en place de la nouvelle structure qui doit englober tous les arts, l’on espère que les choses iront mieux. Pour les musiciens, ils sont appelés à s’organiser et à se mettre ensemble pour défendre leurs intérêts. Car, outre les droits d’auteur, il se pose un réel problème par rapport aux cachets des musiciens lors de leurs productions. La plupart des musiciens sont souvent exploités par les sponsors qui leur remettent de petits cachets. La liquidation de la SONECA a fait l’objet des débats houleux à Val de Fontenay à l’initiative de l’Association Mond’ Métis que préside l’exMadjesi, Saak Saakul. Et de ces discussions est née l’association Kongo Sebène qui se proclame d’autorité «garant des intérêts des artistes (populaires et chrétiens)
valoriser cette ressource. Le projet de Lita Bembo est bien accueilli par certains de ses pairs. «Ensemble, valorisons notre patrimoine culturel musical afin de redynamiser tous les secteurs économiques qui s’y rattachent. Il est grand temps de nous rapprocher, de rassembler nos énergies pour trouver des remèdes efficaces et applicables de suite pour booster l’économie de la R-dC par la culture», déclare Winan. Qui plaide en Europe pour une industrialisation locale de notre patrimoine musical : «Ensemble, lançonsnous dans le grand projet d’industrialisation de la musique congolaise sur le plan local. C’est ça Le treizième travail d’Hercule… Si cette industrie de production locale existait, nos artistes n’auraient pas eu besoin de s’exiler. Aujourd’hui, nous importons notre propre musique. Cette musique que jadis nous exportions. Aujourd’hui, parce que produite à l’étranger, elle nous revient au pays à un prix inaccessible pour la majorité d’entre nous. Une production locale à un prix de revient populaire, aura parmi tant d’autres effets, celui de baisser le prix de ce bien culturel et la baisse du prix atténuera la piraterie». Lita précise qu’il regagne le pays pour faire bénéficier de son expérience aux jeunes, en mettant à profit sa formation d’ingénieur. Il y
a peu, ce chanteur devenu has been a fait part de son intention de reprendre du service. Lui qui a fait la pluie et le beau temps dans les années 70 avant de s’établir en Europe. Il n’a cessé de parler de son come-back sur la scène. Du moins discographique. Pour cela, il avait annoncé la sortie prochaine de l’album intitulé «Le secret». L’opus compte six titres, dont des remix d’anciens succès sortis à l’époque avec son fameux groupe, Stukas Boys. Question de briser plus de deux décennies de silence sur le marché du disque. En véritable bête de scène, Gaby Lita Bembo dit «Libek» avait marqué l’échiquier musical r-dcongolais dans les années 70-80, tenant la dragée haute à des groupes huppés tel Zaïko Langa Langa, par exemple, au cours des confrontations épiques à la FIKIN entrées dans l’histoire. Passées les années de gloire, Gaby Lita a choisi de s’établir en Europe. Là-bas, il a suivi une formation d’ingénieur de son qui lui a permis de travailler depuis plusieurs années comme arrangeur de musique. Il a eu à assister beaucoup de musiciens r-dcongolais et étrangers au studio. C’est depuis plusieurs années que Libek travaillait patiemment sur l’album «Le secret» qui lui fait dire sur l’affiche : «La vérité traverse même le feu». De quoi aiguiser la curiosité.
congolais en Europe». D’emblée, Kongo Sebène met en garde la SOCODA sur tout accord qui ne privilégierait pas les intérêts des créateurs d’œuvres de l’esprit. «L’artiste produit énormément, mais il meurt pauvre», souligne Seskain Molenga. Et Nyboma Mwan’Dido de marteler : «On veut voir des changements». «Jamais nous n’accepterons une autre exploitation», renchérit Dona Mobeti, l’initiateur du projet Kongo Sebène. Kongo Sebène veut fédérer les artistes de la diaspora pour la défense de leurs droits. La question qui préoccupe pour le moment, c’est la tarification des droits d’auteur et voisins auprès de différentes sociétés qui exploitent ces droits. En clair, «Kongo Sebène veut une gestion claire de l’argent des musiciens et plus de transparence. Nous voulons savoir comment la SOCODA va s’y prendre pour récupérer les millions de devises détournés par les anciens gestionnaires de
la SONECA», précise Faugus Izeidi. Solidaires de leurs collègues au pays, les membres de Kongo Sebène exigent le recouvrement de leurs droits jusqu’au dernier centime. Ils considèrent qu’il faut préserver ce précieux héritage et condamnent d’avance toute initiative de bradage de leurs droits. «Il est surtout grand temps, estiment-ils, qu’on nous consulte. Nous avons des propositions à faire pour trouver un indispensable compromis». Bénéficiant des conseils d’une juriste, spécialiste ès droits d’auteur et voisins, Kongo Sebène veut être «plus visible» et promet de «jouer le rôle de dernier rempart contre les détournements et autres abus d’autorité». «Les temps ont changé. Les créateurs ne sont plus ligotés par des statuts comme à l’époque du Parti-Etat. Avant, les artistes créateurs congolais ne pouvaient pas adhérer à la Sabam ou à la Sacem en raison des obligations qui les contraignaient à obtenir
d’abord le consentement de la SONECA et du ministère de tutelle. Dans un passé récent, la Banque du Zaïre s’attribuait 25% sur les droits étrangers versés en devises sur le compte de la SONECA. Celle-ci s’octroyait quelque 25% pour son fonctionnement (paiement du personnel, des fournisseurs et des loyers). La Sacem qui récoltait ce pactole retirait elle aussi une commission. L’auteur devait se contenter de 3% payés en monnaie locale gravement dévaluée. Cette époque est donc révolue», font remarquer les membres de Kongo Sebène. Qui rappellent que les nouvelles règles professionnelles pour les sociétés des droits d’auteur adoptées par le Conseil d’administration de la CISAC et validées par l’assemblée générale du 1er juin 2007 (article 9 a et b) permettent désormais aux créateurs et aux éditeurs de toutes les nationalités d’adhérer à la société d’auteur de leur choix.
Après des décennies, Lita Bembo Socoda et Sabam veulent «awuti Poto» avec des Occidentaux signer un accord de partenariat
C
hanteur culte dans les années 70, Gaby Lita Bemba est de retour au pays après 27 ans d’exil en Europe. Dans ses bagages, l’homme qui n’avait jamais cesse de s’émerveiller comme un bébé après un premier voyage en Europe («Lita Bembo awuti Poto...», son cri de joie et spn cri de défi) nous arrive avec un projet de montage d’une usine moderne d’enregistrement, avec le concours des partenaires étrangers et nationaux, a-t-il laissé entendre. Les équipements de cette usine positionnés en Europe seraient déjà prêts à être expédiés en R-dC, rassure-t-il. A Kinshasa, le showman des années 70 entend prendre des contacts avec les autorités du pays, particulièrement avec le ministre de la Jeunesse, des Sports, de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalayi Sungu, ainsi qu’avec celui de l’Economie et du Commerce, Jean-Paul Nemoyato, en vue d’examiner la faisabilité de ce projet. Le projet de ce chanteur s’imbrique dans la vision du gouvernement qui invite les artistes à valoriser la culture et les opérateurs économiques à investir dans ce domaine. Récemment, grâce au financement du gouvernement, il a été organisé à Kinshasa un symposium sur l’artiste Franco Luambo Makiadi,
Lita Bembo. dréservés.
en hommage à ce musicien dans le cadre de la commémoration du 22è anniversaire de sa disparition. Il s’agit déjà d’une bonne démarche pour le gouvernement, en particulier du chef de l’Etat, Joseph Kabila, qui a accepté de le parrainer.
faire bénéficier de son expérience aux jeunes. D’intéressantes résolutions ont été prises à l’issue de ce forum qui a réuni des spécialistes et des chercheurs venus de plusieurs coins du monde. Mais l’Etat a le devoir de multiplier des rencontres ayant pour objectif d’examiner les possibilités de rentabiliser la musique en lui permettant luimême (l’Etat) et à ceux qui la pratiquent de se retrouver. La culture a toujours été l’un des maillons forts de l’économie. Cette dernière est souvent tributaire des mœurs, des us, des coutumes et de l’ensemble valeurs sociales d’une nation. Quand la culture va, l’économie va. Aux artistes, femmes et hommes de culture de
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sur les droits d’auteur
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ne délégation d’experts de la SABAM est attendue à Kinshasa dans les prochains jours.
Selon des sources, elle vient pour la finalisation d’un accord de partenariat entre la SABAM qui gère les droits d’auteur et voisins en Belgique et la Société congolaise des droits d’auteur et voisins (SOCODA) devenue effective à partir du 27 juin 2011. Les actes portant création de cette société indiquent qu’il s’agit d’une société coopérative privée créée, le 18 mars 2011, par ordonnance présidentielle. Elle est à caractère monopolistique. C’està-dire elle est la seule autorisée à exister et à gérer les droits d’auteur et voisins. Le partenariat entre la SOCODA et la SABAM a été lancé par la signature d’une lettre d’intention. Grâce à se partenariat, l SOCODA entend se démarquer de la SONÉCA par rapport au sérieux dans le travail. D’où l’appel lancé aux artistes r-dcongolais à s’affilier à la nouvelle société. Lors d’une mission précédente à Kinshasa, des experts de la SABAM avaient demandé à la SOCODA de prendre en considération les préoccupations de tous les artistes. «Les produits des artistes congolais peuvent largement contribuer à l’essor économique de
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la R-dC. Les artistes congolais vendent et sont vendus à travers le monde. Donc, ils peuvent vivre du produit de leurs œuvres. Ca fait toujours mal de voir un artiste qui a tout donné et produit, mourir démuni alors que les fonctionnaires qui sont chargés de gérer les produits, s’enrichissent impunément», fait remarquer un responsable de la SOCODA.
Recouvrement. Avec cet accord avec la SABAM, les auteurscompositeurs longtemps exploités par leurs patrons peuvent maintenant, s’ils le souhaitent, se confier à la SABAM, voire à son pendant français, la SACEM, pour la gestion de leurs droits à travers le monde. S’agissant de la problématique des auteurs décédés, membres de la SACEM, leurs héritiers peuvent se présenter au département juridique, munis des documents notariés ou du tribunal attestant leur qualité d’ayants droit. Selon Saak Saakul qui a mené une enquête à la source, la SACEM garde précieusement cet argent en attendant que la situation se décante à la SOCODA. «Il faut signer des pétitions pour que les anciennes pratiques ne se répètent plus. Les hommes passent, mais les institutions restent. Kongo Sebène sollicite l’intervention de l’autorité compétente pour que justice soit rendue aux créateurs congolais :
tout ce qui a été volé, doit-être rendu», lancet-on. Mond’Métis qui représente les musiciens r-dcongolais en Europe monte aussi sur la ligne de front pour qu’aucun détournement ne soit plus opéré. «Des questions ont été posées à la SACEM et des réponses rassurantes ont été obtenues. Une pétition bien documentée et écrite par un expert sera adressée au gouvernement», souligne Saak Saakul, qui depuis 1977, n’a rien reçu de l’ex-SONECA. Pour le chanteur Nyboma, le manque à gagner est énorme, mais la SONECA a été un formidable atout dans le respect des droits des créateurs r-dcongolais : «Beaucoup d’artistes africains nous enviaient pour cette société. La propriété déposée est à vie et la transmission se conserve pour des générations». Si la SOCODA doit exister, cela doit se faire sur des bases nouvelles et non d’exploitation des musiciens, soulignent encore les membres de Kongo Sebène. Selon des sources, la SOCODA est astreinte à recouvrer 34 millions de dollars au titre des droits d’auteur et voisins. L’assemblée générale des sociétaires de la SOCODA a décidé de la mise sur pied d’un bureau du contentieux pour le recouvrement des arriérés des redevances au titre des droits d’auteur et voisins.
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Mettre les gaz en période d’incertitude
C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.
Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.
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Entre cousins, voyez d’abord un médecin
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a première étude menée sur cette problématique confirme que l’union entre cousins germains multiplie par deux le risque de malformations des enfants.
Avant de se marier entre cousins, fautil consulter un généticien? Quel est le risque d’avoir des enfants souffrant de malformations ou de maladies génétiques? En France, le nombre de mariages consanguins est faible (moins de 5 % des unions) mais cette pratique est développée dans certaines communautés. Une étude publiée il y a quelques semaines dans la revue britannique The Lancet apporte des informations sur le risque lié à ces mariages entre cousins. Certes, les conséquences de ces hyménées sont connues depuis longtemps, mais c’est la première fois qu’une évaluation aussi rigoureuse en est faite. Cette enquête s’est penchée entre 2007 et 2010, sur 11.300 nouveau-nés, dans une ville multiethnique, Bradford, située dans l’ouest de l’Angleterre et qui comprend notamment une forte communauté pakistanaise. Au sein de celle-ci, le pourcentage de mariages consanguins est très important. Parmi ces 11.300 enfants, 386 présentaient des anomalies congénitales. L’analyse a permis d’observer que le risque de malformations était plus important pour les bébés dont les parents étaient pakistanais que pour
Tout Roi-Soleil qu’il fut, Louis XIV n’a pas eu de chance dans son union avec sa cousine, l’infante d’Espagne, Marie-Thérèse d’Autriche. Un seul sur les six enfants qu’a eus le couple a survécu. Les jeunes mariés étaient doubles cousins germains. L’hypothèse du risque génétique lié à la consanguinité paraît évident. Car les onze enfants que le souverain a eus avec ses maîtresses, la duchesse de La Vallière et la marquise de Montespan, ont connu un sort moins tragique. dréservés.
les autres. Mais surtout, ce travail a calculé que les enfants pakistanais dont les parents étaient cousins, avaient deux fois plus de risque que les autres de souffrir de telles anomalies. Les nouveau-nés de parents pakistanais non apparentés présentaient, eux, le même risque que les petits Britanniques. Principal facteur de risques. Sur les 13.000 enfants de l’étude, 5.100 étaient d’origine pakistanaise et pour 37 % d’entre eux les parents étaient cousins-cousines. «Le risque absolu d’anomalies congénitales est faible: il passe de 3 % quand les géniteurs ne sont pas apparentés à 6 % lorsque les parents sont
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cousins, tempèrent les auteurs de l’étude. Cela signifie que seulement une minorité de bébés nés de parents consanguins, souffrira d’une anomalie congénitale». «Cette étude est solide et apporte des données précises, même si tout le monde sait que la consanguinité augmente le risque de malformations, précise le Pr Stanislas Lyonnet (hôpital Necker, Paris). Ce travail montre aussi que le principal facteur de risque, c’est justement la consanguinité, et pas,
comme on aurait pu le croire, le fait d’être déraciné ou les facteurs sociaux. Car dans cette enquête, les conditions socio-économiques n’apparaissent pas comme étant des facteurs de risque de malformations». si le gène est en double exemplaire. La consanguinité augmente le risque de malformations cardiaques, cérébrales, et d’autres maladies génétiques. Pourquoi le fait d’être cousin
majore-t-il ce risque? Quelques explications sont nécessaires pour le comprendre. Chacune de nos cellules renferme 46 chromosomes répartis en 23 paires. Dans chaque paire, un chromosome vient du père et l’autre de la mère. Chacun possède donc tous les gènes en deux exemplaires, les uns d’origine paternelle, les autres maternelle. Or, de nombreuses maladies génétiques (comme la mucoviscidose, par exemple), liée à un gène défectueux, n’apparaissent que si
le gène défectueux est présent en double exemplaire, dans la copie venant du père et dans celle de la mère. Ainsi, si le gène défectueux de la mucoviscidose est peu répandu dans la population générale, au sein d’une famille concernée, il est sans doute présent chez plusieurs de ses membres. Mais il ne s’exprimera pas tant qu’un individu n’aura pas les deux copies du gène. Dans le cadre d’un mariage entre deux cousins dans une famille concernée par ce gène défectueux, leurs enfants ont un risque nettement accru de recevoir ce gène muté en deux copies et donc d’être frappé par cette maladie. En clair, quand un gène responsable d’une maladie génétique existe dans une famille, le mariage entre cousins facilite l’éclosion de cette maladie. Tests génétiques Faut-il avoir l’avis d’un expert lorsque l’on décide de convoler avec son cousin germain? «Il vaut mieux le faire, affirme le Pr Arnold Munnich (hôpital Necker, Paris). Dans ce cas, il suffit d’interroger l’un des deux conjoints pour rechercher une maladie génétique familiale et pratiquer un test sanguin, pour vérifier l’absence du gène responsable de la mucoviscidose, de l’amyotrophie spinale ou de l’ataxie de Friedreich, les trois maladies génétiques
les plus fréquentes». Cette démarche n’est cependant pas répandue. Les jeunes mariés, cousins issus de germains, consultent rarement des généticiens avant d’avoir des enfants, dans notre pays. «Bientôt, des tests génétiques capables d’identifier les gènes de 500 maladies génétiques en même temps seront sur le marché et simplifieront ce type de dépistage», estime le Pr Lyonnet. L’histoire des rois d’Europe en général et en particulier de France offre une illustration du risque des mariages consanguins. Ainsi, Louis XIV, tout Roi-Soleil qu’il était, n’a pas eu de chance dans son union avec sa cousine, l’infante d’Espagne, MarieThérèse d’Autriche. Un seul sur les six enfants qu’a eus le couple a survécu. Les jeunes mariés étaient doubles cousins germains: le père de Louis était le frère de la mère de Marie-Thérèse et sa mère était la sœur du père de son épouse. En revanche, les onze enfants que le souverain a eus avec ses maîtresses, la duchesse de La Vallière et la marquise de Montespan, ont connu un sort moins tragique. Certes, personne ne connaît les causes du décès des rejetons royaux. Mais l’hypothèse du risque génétique lié à la consanguinité n’est pas à exclure.
Martine Perez n
Y faire ses courses, loin de la ville... au super marché
I
ls réinventent... Les Suisses ne manquent pas d’idées.. Un démarrage en trombe pour le «drivein» du sexe. Les services sociaux de Zurich s’en félicitent. Le succès rencontré par ce nouveau concept, ils ne s’y attendaient pas, à proprement parler.
Reprendre le contrôle de la prostitution. Un lundi soir, une trentaine de prostituées ont pris le chemin du «drive-in» du sexe à Zurich, ont indiqué le lendemain les services sociaux de la ville, qui se sont félicités de ces débuts encourageants. «C’est un début prometteur», a souligné Thomas Meier, le porte-parole des services sociaux de la ville dans un courriel à l’Afp. «Nos attentes étaient assez faibles pour la première nuit», a-t-il expliqué, rappelant que le site a fait l’objet d’un vif intérêt du public. Outre la trentaine de travailleuses du sexe qui se sont rendues sur
confidentialité».
Le marché du sexe est un business qui nécessite un certain degré de confidentialité. DR. les lieux, quelques clients dispositif a vocation de nombreuses, avaient ont fait le déplacement. reprendre le contrôle fini par exaspérer les La ville de Zurich a de la prostitution en riverains. Le porte-parole ouvert officiellement la déplaçant en dehors des services sociaux a lundi soir un site doté du centre-ville. Les précisé qu’il faudra de neuf «sexbox», des autorités municipales plusieurs semaines, garages dans lesquels ont été confrontées à voire plusieurs mois à les travailleuses du d’importants problèmes, l’abri des regards, avant sexe peuvent accueillir notamment de violence, que ce nouveau site ne leurs clients dans un en particulier à Sihlquai, commence à fonctionner cadre protégé. Situé à un quartier résidentiel au niveau souhaité, «la Altstetten, un ancien et de bureaux où la prostitution étant un quartier industriel à présence des travailleuses business qui nécessite l’ouest de la ville, ce du sexe, toujours plus un certain degré de
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Un premier bilan dans trois mois. Lundi soir, seule une poignée de travailleuses du sexe avaient été aperçues à la première heure de l’ouverture officielle de ce «drivein» du sexe, la présence des caméras et des nombreux journalistes les ayant visiblement intimidées. Le site, accessible uniquement aux automobilistes, peut accueillir une cinquantaine de prostituées. Chaque «sexbox» est équipé d’une alarme qui leur permet d’alerter le service de sécurité, présent pendant toute la durée du service, en cas de danger. Une association d’aide au prostituées, qui leur propose aussi bien un soutien psychologique que des conseils médicaux ou des cours d’allemand, sera également présente quotidiennement. Les services sociaux de la ville de Zurich établiront un premier bilan dans trois mois.
Histoire de femme C interna t i o n a l
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écilia Attias, l’exfemme de Nicolas Sarkozy (ils ont divorcé en 2007) brise enfin le silence! Pendant des mois, l’ex-femme de Nicolas Sarkozy préparait en secret son autobiographie à New-York, sa ville d’adoption depuis son remariage avec le publiciste Richard Attias. L’Élysée, le Fouquet’s, sa vie auprès de l’ancien chef, leur séparation ... Dans son bouquin, Cécilia se lâche sans retenue pour donner sa version des faits! SES AMIES ONT DIVORCE POUR LA REMPLACER. Dans un entretien à paraître vendredi 4 octobre dans les pages du magazine ELLE, l’ancienne Première dame de France s’épanche intimement et dévoile ses anecdotes les plus secrètes. En voulant «défendre ses idées à travers le récit de sa vie», Cécilia révèle également des histoires très surprenantes: suite à sa séparation avec Nicolas Sarkozy, elle admet que certaines de ses amies avaient divorcé pour prendre sa place! «Ça vous étonne? J’ai vu pire. Les gens feraient n’importe quoi pour de l’argent ou du pouvoir. Mais j’ai aussi récupéré quelques vieilles copines qui sont revenues vers moi en me disant: «Tu nous avais manqué, tu étais toujours occupée!»», explique-t-elle. Dans son interview, elle évoque également ses convictions et ses engagements politiques: «Je n’ai pas peur de dire ce que je pense. Sur la prostitution, Najat Vallaud-Belkacem a raison de vouloir s’inspirer du modèle suédois qui condamne le client, mais, si on n’arrive pas à éradiquer la prostitution, pourquoi ne pas la contrôler? Pour que ces femmes vivent dans de meilleures conditions. J’ai une fondation pour les femmes (Cécilia Attias Foundation for Women), je veux être pragmatique, pour elles!» À 55 ans, elle est
oubliée», écrit-elle pour expliquer son départ. Seule véritable information de ce livre, son récit de la libération des infirmières bulgares condamnées à mort en Libye. Cécilia Attias raconte son hallucinant tête-àtête avec Kadhafi et le non moins hallucinant dîner avec Aïcha, la fille du dictateur libyen, à laquelle elle est censée donner des conseils pour assumer un jour les plus hautes fonctions. «Je ne m’en targue pas, mais c’est un fait: en 2007, j’ai sauvé la vie de six personnes», conclut-elle.
Le président Nicolas Sarkozy et son épouse, Cécilia, le 5 juin 2007, au palais de l’élysée. MICHEL EULER-AP -SIPA. également une femme comblée et épanouie dans sa vie de famille. Libre et décontractée, elle s’ouvre avec tendresse au sujet de son fils Louis (16 ans) ainsi que sur ses filles aînées, Judith (29 ans) et JeanneMarie (26 ans). Elle veut rétablir sa «vérité». Son livre Une envie de vérité (Flammarion) sort en libraires le 9 octobre. Un extrait a été publié sur internet mercredi 2 octobre. Cécilia Attias revient sur les moments de sa séparation de Nicolas Sarkozy, «sa culpabilité» d’alors et explique le pourquoi du Fouquet’s, répondant au passage à ses détracteurs. Elle explique avoir décidé d’écrire un livre pour «défendre [ses] idées» mais aussi pour «dire les choses telles» qu’elle les avait «vécues». «Evidemment, j’ai été blessée par les attaques dont j’ai fait l’objet. J’ai toujours encaissé sans rien dire mais, contrairement à ce que l’on croit, le cuir ne s’épaissit pas», dit-elle. Le divorce: «La culpabilité, ça n’apporte rien» Sa décision de divorcer de Nicolas Sarkozy en octobre 2007 est restée comme l’un des faits marquants du début du quinquennat. Cette décision, «quasi choquante pour certains»,
selon Elle, Cécilia Attias l’assume. «Je ne suis pas une rebelle. Je comprends et respecte l’ordre établi. Il s’agissait d’une démarche totalement personnelle. Ce qui nous est arrivé est une chose banale, hélas, qui arrive à un couple sur deux en France. Il se trouve que mon mari était président de la République. Mais ce n’était pas du courage, c’était ce qu’il fallait faire pour être en accord avec moi-même», explique-t-elle. L’ex Première dame assure qu’«évidemment» elle s’est «sentie coupable», mais ajoute-t-elle, «la culpabilité, ça n’apporte rien, c’est stérile, c’est pire que le regret». Le Fouquet’s: une décision prise «ensemble» Cécilia Attias affirme que, contrairement aux propos de proches de Nicolas Sarkozy, l’idée très décriée de fêter la victoire du nouveau chef de l’Etat au Fouquet’s n’était pas la sienne: «En réalité, Nicolas et moi avons choisi ce lieu ensemble parce que les Champs-Elysées sont le cœur de Paris et Paris est le cœur de la France». De même, elle assure que ce n’est pas elle qui a dressé la liste des invités de cette soirée, qui fut décriée tout au long du mandat de Nicolas
Sarkozy. «Je n’ai jamais établi de liste d’invités, ni bloqué l’entrée à quiconque! Le cabinet de Nicolas s’en est chargé», dit-elle. Les vacances sur le yacht de Bolloré : une «idée de Nicolas» Après la soirée au Fouquet’s, les quelques jours de vacances passés par le couple Sarkozy en 2007 sur le yacht du milliardaire Vincent Bolloré avaient achevé de coller l’étiquette «bling-bling» au nouveau président. Aujourd’hui, Cécilia Attias affirme que c’était «l’idée de Nicolas qui voulait faire plaisir à notre fils Louis (...) et nous trouver un endroit loin des photographes». Elle fait l’objet de toutes les rumeurs, de toutes les craintes. L’autobiographie de Mme Sarkozy, Une envie de vérité (Flammarion), qui paraîtra le 9 octobre, suscite fantasmes et inquiétudes dans le microcosme politico-médiatique. Et ce d’autant plus que le secret a été bien gardé, au service d’un plan média tiré au cordeau: les bonnes feuilles sont publiées dans Le Point jeudi 3 octobre et une grande interview de Mme Attias paraîtra dans Elle vendredi. Le livre, à l’exception d’une poignée d’exem-
plaires distribués avec parcimonie (dont un à destination du Monde), ne sera envoyé à la presse qu’à la veille de sa sortie. L’éphémère première dame se rend à Paris en début de semaine prochaine pour vingt jours de promotion sur les radios, les plateaux de télévision et dans la presse écrite. «On peut en faire un des best-sellers de la fin d’année», espère Thierry Billard, éditeur du livre chez Flammarion, qui prépare un premier tirage à 70.000 exemplaires. Quasi silencieuse depuis son départ de l’élysée en 2007, celle qui partagea vingt-cinq ans de la vie de Nicolas Sarkozy a choisi de s’exposer à nouveau. Mais ceux qui s’attendent à des révélations croustillantes ou des règlements de comptes y seront pour leurs frais. «J’ai quitté la France il y a six ans, explique au Monde celle qui vit désormais à New York avec son troisième époux, Richard Attias, je n’ai pas envie de polémiquer ou de faire du tort à qui que ce soit.» Et certainement pas à Nicolas Sarkozy, qu’elle a tenu informé de son projet, et dont elle assure: «Je n’ai rien à dire de mal sur lui». Son propos est ailleurs. Observée à la
loupe, poursuivie par les paparazzis, Cécilia Attias, à 55 ans, veut dire sa vérité, celle d’«une personne simple qui a eu une vie compliquée», comme elle l’écrit en première page de son livre. «On m’a mise dans une case, on a projeté des images sur moi qui ne me correspondent pas, j’en ai été blessée», regrette-t-elle. «Contrairement à ce qu’on a pu raconter, je n’ai jamais voulu avoir d’influence sur mon ex-mari, juret-elle dans son récit, je ne lui ai jamais «dit» quoi que ce soit, jamais conseillé de prendre telle décision plutôt que telle autre». «AUCUN PACTE». Elle démonte plus loin l’image de l’épouse ambitieuse et manipulatrice qui lui a collé à la peau: «Il n’y a jamais eu, entre Nicolas et moi, la moindre volonté de définir une stratégie de conquête. Nous n’étions liés par aucun pacte ni n’avions échangé la moindre promesse». Sur 300 pages, elle raconte les épisodes de sa vie, de ses trois amours, Jacques Martin, Nicolas Sarkozy et Richard Attias, pour lequel elle a plaqué les ors de l’élysée et la fonction de première dame. «Nicolas m’avait en quelque sorte
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