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N°1251 | 1ère éd. lundi 21 octobre 2013 | 24 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA

Dans l’attente du discours du Chef de l’état mercredi devant les deux Chambres, le pays retient son souffle


à deux jours du Congrès, le pays retient son souffle la une du soft |

E

Mai 2012, l’équipe gouvernementale Matata réunie autour du Président de la République Joseph Kabila Kabange à l’issue du 1er Conseil des Ministres à la Cité de l’UA. thorga.

ncore deux journées et deux nuits à passer - celles de lundi à mardi, puis celle de mardi à mercredi - et on saura mercredi 23 octobre les conclusions que le Président de la République a tirées à la suite des recommandations des Concertations nationales qu’il a lui-même initiées et fait organiser avec succès dans la Capitale en septembre et octobre par une présidence collégiale majorité-opposition, épaulée par un secrétariat technique tripartite (majorité, opposition, organisations de la société civile), tout comme la direction des ateliers des cinq groupes thématiques (Gouvernance, Démocratie et Réformes institutionnelles, économie, Secteurs Productifs et Finances publiques, Désarmement, Démobilisation, Réinsertion sociale et/ou Rapatriement des groupes armés, Décentralisation et Renforcement de l’autorité de l’état). Un communiqué des deux présidents (Assemblée nationale et

Sénat) diffusé vendredi 19 octobre a en effet annoncé que le Président de la République s’adresserait à la Nation mercredi 23 octobre. Un seul point à l’ordre du jour: l’audition du discours du Président de la République après les concertations nationales, convoquées pour «renforcer la cohésion nationale». Nul doute, ce forum fut une rencontre des forces vives de la Nation boycottée par une infime portion de leaders de l’opposition Etienne Tshisekedi wa Mulumba et Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi. Celui-ci, de plus en plus isolé depuis qu’un émissaire du Chef de l’Etat - le pasteur Théodore Mugalu, chef de la Maison civile - a été reçu pendant plusieurs heures par Tshisekedi - semble décidé de poursuivre un baroud d’honneur en réclamant la tenue d’un «vrai dialogue» qu’il est en peine d’obtenir. Certes, à l’est, la pression des pays voisins reste réelle, le président ougandais Kaguta Yoweri Museveni paraissait particulièrement et très clairement décidé

d’en découdre avec le Congo en prenant en otage les pourparlers de paix qui se tiennent depuis plusieurs mois dans la capitale de son pays Kampala, ne voulant nullement lâcher prise, brocardant les envoyés des Nations Unies qui appellent au respect des engagements internationaux, invoquant le principe en voie d’être consacré de l’Afrique aux Africains. Aussi longtemps que le Congo restera faible - économiquement, donc militairement, donc diplomatiquement, donc politiquement -, il n’aura de cesse de faire face à un voisinage arrogant. Il faut bien le dire, le monde reste une jungle où les puissants peuvent allègrement imposer leurs vues. Vous avez beau pleurnicher ou vous confier à Dieu-le-Père, le miracle peut longtemps se faire attendre. Aide-toi et le Ciel t’aidera... UNE HYPOTHèQUE INTERNATIONALE. De là l’hypothèse qui prend corps au Congo de rechercher un parapluie... américain. Au sortir de ses guerres, la puissante

Allemagne était à ce point anéantie qu’elle n’a survécu avant de se réconcilier avec ellemême qu’en recourant à cette recette, prenant le temps de déployer son génie. Aujourd’hui encore, troisième ou quatrième puissance économique mondiale et première sur le vieux Continent, l’Allemagne abrite dans une base militaire à Büchel an der Eifel, en Rhénanie du Nord-Westphalie, des armes nucléaires qui appartiennent aux états-Unis, mises à la disposition de l’OTAN et reste à l’écart du Conseil de sécurité des Nations Unies. Réorganiser une économie pillée par des années d’incurie et refaire une armée démobilisée par des mauvaises politiques sont des objectifs à réaliser pour qui veut que le Congo revienne un jour à la surface mais cela requiert des politiques et des années pour leur mise en œuvre. Cela commence par l’initiative du Président de la République annoncée en novembre 2012 dans un premier temps lors de ses consultations à la Cité

de l’Union africaine à un groupe d’opposants qu’il recevait, formalisée peu de temps après lors de son message sur l’état de la Nation le 15 décembre, reconfirmée le 31 décembre dans ses vœux à la Nation. Si les préparatifs de ce forum furent laborieux, il faut saluer le vrai miracle de son atterrissage en douceur, au Palais du peuple et en apothéose, devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, celui-là même qui veille jour et nuit, à la paix et à la cohésion dans le monde. Il reste toujours une hypothèque internationale. Les rebelles du M23 ont été vaincus à Kinshasa, dans les Kivu comme le furent leurs devanciers du RCD, du CNDP et autres. Notre armée est montée en puissance. Les rangs des rebelles paraissent se désagréger. Mais l’affaiblissement du Congo-Zaïre a laissé cours à toutes les aventures militaires au point où, en visite récemment aux états-Unis, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a dû incroyablement s’expliquer sur le lien qui existerait entre pos-

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session de richesse et malédiction. Il est vrai que si vous détenez un objet précieux, cela ne peut que susciter des convoitises de la part de ceux qui en sont dépourvus. Il vous faut vous armer - au propre comme au figuré - pour vous défendre n cas de besoin au risque de voir des bandits de grand chemin vous déposséder de votre bien. C’est l’histoire de Soleil Rouge de Terence Young avec Charles Bronson (Link), Alain Delon (Gauche), Ursula Andress (Christina) et Toshirô Mifune (Kuroda Jubie). En 1871, un train avec à son bord l’ambassadeur du Japon se fait voler en plein désert le sabre en or que l’Empereur a voulu offrir au président des étatsUnis. Le Japon lance une expédition contre les bandits (Charles Bronson, Alain Delon et Ursula Andress) qui est conduite par un samouraï - Kuroda Jubie - qui a juré de retrouver le précieux présent ou de se donner la mort... Disposer d’une richesse est loin d’être une malédiction. Tout est dans la sauvegarde de ce don de Dieu. Cela implique gouvernance,

c’est-à-dire, la peur et le respect légitimes qu’un état doit inspirer... Gouvernance est le Sésame, ouvre toi, que recherche tous les états du monde, petits ou grands. Quel type de régime faut-il à nos pays pour qu’ils cheminent vers la croissance, le développement, la prospérité et donc la respectabilité internationale? Trois semaines durant, les Concertations ont débattu, dans tous les groupes thématiques, de cette question de gouvernance (Le Soft International n°1249, éd. spéciale, daté lundi 7 octobre 2013). On en retient une phrase clé: «Faire du Gouvernement un vecteur prioritaire de la cohésion nationale». Peu avant ce débat, l’équipe politique du président du Sénat Léon Kengo wa Dondo avait enrichi notre dictionnaire politique national d’un nouveau vocable: la démocratie consensuelle. Comme Mobutu expliquait son invention de l’Authenticité qui fit long feu, Michel Bongongo, professeur et sénateur, se lance dans une longue explication

(suite en page 3).


la une du soft |

La grande crise des maîtres-penseurs (suite de la page 2).

à travers un article paru dans plusieurs titres de presse à Kinshasa, dont le Soft International (n°1242, IIème éd., datée vendredi 30 août 2013). La démocratie consensuelle «relève le déficit considérable pour la Nation engrangée par notre pratique vicieuse de la démocratie institutionnelle en termes d’intolérance des uns et des autres, de haine suscitée et entretenue par l’appât de l’exercice du pouvoir au sommet de l’état, et de conflits interpersonnels et communautaires. Elle en appelle à l’amour patriotique de tous les Congolais, en vue de sauver notre pays de son état actuel de morbidité lente mais progressive». Elle «se veut dialogue entre toutes les couches sociopolitiques congolaises, dans un cadre thématiquement et géographiquement bien circonscrit. Elle se profile à travers la tenue des Concertations Nationales, au cours desquelles la pratique de la démocratie consensuelle s’accorde à prêter main forte à l’idéal de la démocratie institutionnelle, pour que celle-ci s’instaure progressivement et solidement dans les rouages de l’Appareil de l’état. Nous devons tous reconnaître que notre démocratie institutionnelle est profondément malade. Elle est malade de notre culture politique trop marquée par la recherche effrénée du gain individuel au détriment de celui de toute la collectivité nationale. Et dans cette quête pour la survie et le positionnement individuels, des camps se forment, des rivalités se créent, des protagonistes se livrent une guerre sans merci: la guerre des mots et des armes, dont la violence lamine une cohésion nationale indispensable pour le développement de notre pays et l’accès de tout un peuple à son bien-être. La démocratie consensuelle, soumise à l’épreuve du feu de nos passions et ambitions respectives lors des assises des Concertations Nationales nous introduit à l’école des concessions mutuelles et des compromis, générés par la dynamique du consensus (...). Expression matérielle d’une démocratie vivante déterminée à placer l’intérêt général du peuple au-dessus de ceux égoïstes des individus et groupes particuliers, la prise de décision par consensus ne connaît ni vainqueur ni vain-

cu. Elle se nourrit du charisme de l’écoute et du respect des interlocuteurs afin d’en dégager ce qui les unit. à un moment aussi critique et difficile que traverse notre pays, la démocratie consensuelle, celle du centre, permet d’analyser les problèmes de la Nation avec détachement, en nous libérant des élans belliqueux provenant de nos extrémismes de droite et de gauche. Elle prépare des solutions minimales idoines susceptibles de recueillir l’assentiment de tous, de manière à asseoir les conditions optimales pour la pratique d’une vraie démocratie institutionnelle issue des urnes. La démocratie consensuelle, avant d’être une pratique, se veut d’abord un état d’esprit, un comportement politique à acquérir, spécialement lors de ces Concertations Nationales, de manière à élaborer un programme minimum de la Nation qui puisse satisfaire les attentes de notre population. Si nous réussissons, toutes les composantes sociopolitiques ensemble, ce pari de parvenir à concevoir un programme commun de la Nation à réaliser par une équipe gouvernementale ad hoc, l’épineuse question qui devrait se poser à nous est celle de savoir si cette équipe gouvernementale pourrait être issue des différentes composantes sociopolitiques, afin de confirmer la détermination de toute la Nation de s’unir autour de ses leaders politiques et sociaux et de sortir notre pays du marasme dans lequel il se trouve empêtré» (in «la démocratie consensuelle à la rescousse de la démocratie institutionnelle», Le Soft International n°1242, IIème éd., daté vendredi 30 août 2013). L’EXECUTIF GOUVERNEMENTAL DISPUTE. Le débat porte sur l’exécutif national qui devra être «un vecteur prioritaire de la cohésion nationale» (in Les Concertations nationales, la Co-modération, Pistes de solutions consensuelles). Le même forum ouvre à ce point toutes les portes que s’il «affirme l’engagement de toutes les parties à consolider la cohésion nationale», il se fonde sur la sauvegarde du pacte républicain, notamment par le strict respect de la Constitution (La Constitution de la République Démocratique du Congo modifiée par la Loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision

de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006, 8, 1, 1.1, Journal officiel, 52ème année, Kinshasa, 5 fév. 2011). De même que s’agissant du fonctionnement des Institutions de la République, il «exhorte le Président de la République à veiller au bon fonctionnement des institutions» (text. cit., 8, 1, 1.0). Mais comment anticiper sur ce que va dire le Président de la République devant les Chambres parlementaires réunies en Congrès mercredi 23 octobre au centre de tous les commentaires, dans tous les salons aseptisés du pays? L’on ne devrait s’en tenir qu’aux textes qui fondent la République Démocratique du Congo. Républicain, Joseph Kabila Kabange s’en déclare, s’en affirme et s’en réaffirme jour après jour. Dans la gouvernance du pays, il s’est toujours tenu à ce pacte républicain, donc aux pouvoirs qui le fondent. Adopté par référendum par le peuple souverain, ce texte donne au Président de la République des pouvoirs importants, celui notamment de «veiller au respect de la Constitution» (art. 69). «Le Président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci. Il met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement (...)» (art. 78). Stricto sensu, le renvoi du Premier ministre relève de l’initiative du Chef du Gouvernement et son départ entraîne celui de son Gouvernement. C’est ce qui fut fait lors de la démission du Premier ministre Antoine Gizenga qui invoqua la fatigue physique. «J’ai décidé en ce jour de présenter ma démission auprès du président de la République. Pour tout homme, même si l’esprit est sain et alerte, le corps physique a ses limites dont il conviendrait de tenir compte», avait-il déclaré le 25 septembre 2008. Tout comme lors du départ de son successeur Adolphe Muzitu le 6 mars 2012 atteint par l’incompatibilité après son élection à l’Assemblée nationale. Ayant mal lu la Constitution, Muzitu avait tenté de se maintenir à la Primature au lendemain de la validation de ses pouvoirs à l’Assemblée nationale mais les juristes le lui firent savoir que cela

énervait parfaitement la Constitution. Ce qui ouvrit la voie à la désignation d’un informateur... Le Gouvernement peut tomber du fait de l’Assemblée nationale devant laquelle il est responsable (art. 91) lors de l’adoption d’une motion de censure (art. 146). «Lorsque l’Assemblée nationale adopte une motion de censure, le Gouvernement est réputé démissionnaire. Dans ce cas, le Premier ministre remet la démission du Gouvernement au Président de la République dans les vingt quatre heures» (art. 146). «Le Président de la République nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions sur proposition du Premier ministre» (art. 78). «Le Président de la République (...) statue par voie d’ordonnance. Les ordonnances du Président de la République autres que celles prévues aux articles 78, al. 1er, 84 et 143 sont contresignés par le Premier ministre» (art. 79). Que disent les articles 84 et 145? Le premier a trait au pouvoir discrétionnaire du Président de la République de conférer les grades dans les ordres nationaux et les décorations tandis que le second porte sur la guerre que le Président de la République déclare «sur décision du Conseil des ministres après avis du Conseil supérieur de la défense et autorisation de deux Chambres». C’est le cas de l’état d’urgence ou de l’état de siège (art. 85). C’est aussi le cas des matières liées à la défense, à la sécurité et aux affaires étrangères déclarées «domaines de collaboration entre le Président de la République et le Gouvernement» (art. 91, al. 3) tandis que «le Gouvernement dispose de l’administration publique, des forces armées, de la police nationale et des services de sécurité» (art. 91, al. 4). C’est dans cette logique que «le Premier ministre assure l’exécution des lois et dispose du pouvoir réglementaire sous réserve des prérogatives dévolues au Président de la République» (art. 92, al. 1). «Le Premier ministre statue par voie de décret. Il nomme, par décret en Conseil des ministres, aux emplois civils et militaires autres que ceux pourvus par le Président de la République. Les actes du Premier ministres sont contresignés,

le cas échéant, par les ministres chargés de leur exécution» (art. 92). On peut déduire du pacte républicain que les actes ordinaires de Gouvernement ou ils relèvent du seul Gouvernement, ou le Président de la République les a en partage avec le Gouvernement. Ce qui suppose entente parfaite et collaboration pleine et entière, seule façon de mettre le pays à l’abri d’une crise au sommet de l’état. Certes, le Président de la République jouit des pouvoirs importants, ils sont en revanche loin d’être illimités. C’est parce qu’il tient au respect scrupuleux de la Constitution que Joseph Kabila s’est par deux fois présenté à l’élection présidentielle en candidat de la Nation, qu’il a toujours veillé à se mettre à l’écart de toute activité politique partisane (art. 96) et qu’il n’a jamais voulu confondre, bien que cela ne lui soit pas formellement interdit, les édifices officiels (Palais de la Nation et résidence de GLM) et lieu de rassemblement partisan. Quand il reçoit des responsables politiques au titre d’Autorité Morale de la Majorité présidentielle, il veille à ce que

cette activité se déroule loin des ors de la République. En tous points de vue, Kabila est loin d’être Mobutu. Cela devrait être signalé clairement. Le «Mobutu light» ne colle fondamentalement pas à aucune image que Kabila se fait de l’exercice du pouvoir. Le Léopard fut un dictateur, qui décidait seul, souvent lors de ses adresses publiques, dans des stades. Il s’était taillé une Constitution à son image. La fin de son régime suivie de crises politiques et militaires et des palabres, voilà qui a conduit le Congo à mettre en place une République, un état de droit, une Nation fondée sur une véritable démocratie politique, économique, sociale et culturelle» (Préambule de la Constitution de la République, text. cit.). Pourtant, que ne diton pas? Que des tables viendraient à être renversées, que des verres seraient cassés... Bref, qu’on mettrait tout sens dessus, sens dessous. Ce serait aller à l’encontre d’un état que le Législateur a mis tout son art à bâtir. L’absence de maîtres à penser dans notre pays a laissé l’opinion

publique à la dérive, donc à la manipulation politicienne. La carence d’examen à l’accès aux métiers d’information aggrave l’état psychologique du pays, tout comme l’expansion sans cause des médias structurés à une époque où précisément la liberté laissée à quiconque avec l’explosion des nouvelles technologies de l’information et de la communication - d’informer quiconque doit conduire au professionnalisme des communicants. à regarder autour de nous, les pays qui avancent sont ceux où discipline et rigueur sont de mise même dans la prise de parole publique. Au Congo, on peut affirmer n’importe quoi sur une multitude de médias sans être appelé à fournir, ni par la police, ni par un juge des pairs, le moindre début de preuve. Nous appelons cela liberté et démocratie et comptons exporter notre modèle. Mais cela est loin de ce que le monde nous réclame. Le monde nous réclame efficacité et résultat que pris au pied par nos pièges et nos malentendus, nous ne pouvons brandir.

Fumée blanche à Kampala, selon le M23

L

es négociations entre le gouvernement et les rebelles du M23 à Kampala seraient sur le point d’aboutir, à en croire le chef rebelle du M23, Bertrand Bisimwa qui l’affirme dans un communiqué. Ces négociations «connaissent de grandes avancées» et leur dénouement pourrait être une question d’heures», ajoute le rebelle dans un communiqué publié samedi 19 octobre. Mais la partie gouvernementale reste ferme, appelant le M23 à déposer les armes et à se convertir en parti politique. En outre, Kinshasa refuse toujours d’accorder une amnistie collective à tous les ténors du M23. Ces «grandes avancées ont été obtenues à Kampala, depuis la forte implication de la communauté internationale», explique Bisimwa qui fait référence à la présence depuis mercredi à Kampala de Mme Mary Robinson, Envoyée spéciale de l’Onu pour les Grands Lacs, de son homologue des étatsUnis, Russ Feingold, du chef de la Monusco, Martin Kobler, ainsi que des délégués de l’UE et

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La présidente de la commission de l’Union africaine, Mme Nkosazana Dlamini Zuma. dr. sions des Concertations de l’UA. Pour ce chef nationales. «C’est vrai rebelle, le M23 a fait que les préoccupations «de grandes concesdu Congo ne sont pas sions sur ses revenà elle seule mais celles dications politiques de nous tous. L’Afrique pour rendre possible la toute entière devrait signature d’un accord de paix à Kampala dans être concernée par les problèmes du Congo», les heures qui suivent» a-t-elle déclaré à son sans préciser la teneur arrivée. «Ce qui se de ces renoncements. passe en RDC est vraiDe son côté, la présiment atroce. Voir des dente de la commission femmes et des enfants de l’Union africaine, souffrir de la sorte, c’est Mme Nkosazana Dlavraiment insupportamini Zuma est arrivée ble. C’est pourquoi, dimanche à Kinshasa l’Afrique toute entière sur invitation du gouvernement où elle va as- et nous d’ailleurs, nous sister mercredi 23 octo- sommes en train de bre à la séance des deux fournir des efforts de Chambres parlementaisorte que nous puissions res au Palais du Peuple mener tous les pays de au cours de laquelle le la région et de la sous président de la Répurégion à s’impliquer blique prononcera un à la résolution de ces discours sur les concluproblèmes».


Le pouvoir est un exercice solitaire l’histoire au présent |

A

vec la clôture samedi 5 octobre des Concertations nationales qu’il a initiées et ouvertes samedi 7 septembre, le Président de la République a recouvré la plénitude de sa légitimité internationale. Critiquées par une portion de l’opposition tshisekediste-kamerhiste qui les a séchées, les Concertations ont été clôturées officiellement dans la Capitale devant les yeux du monde, à savoir, le Conseil de sécurité des Nations Unies dont les ambassadeurs au grand complet se trouvaient opportunément en visite à Kinshasa dans le cadre de la recherche des voies de sortie de la crise récurrente des Grands lacs. Si la question de leur contribution au règlement de cette crise s’est posée et continue de se poser et, de là, pose la question de leur justification réelle, on comprend la valse-hésitation qui s’observe au pays et dans la Communauté internationale à tourner la page de cette crise et, du coup, la poursuite du ballet diplomatique de Kampala aux dépens de ce que souhaiteraient des pans entiers de notre société. C’est signe que le travail est loin d’être terminé. Si les Chefs d’état des pays membres de la CIRGL (Conférence Internationale des pays de la Région des Grands lacs) ont sommé les négociateurs de la capitale ougandaise (délégation gouvernementale et rebelles du M23) à conclure endéans 14 jours leurs pourparlers, cela fait bientôt un mois que plus personne ne se souvient de cette sommation alors que les nerfs sont à vif. à Kinshasa, l’un des deux membres du présidium, le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo (opposition) avait fait une annonce surprise alors que l’initiative présidentielle des Concertations était diversement appréciée à l’interne. La fin des Concertations allait voir se mettre en place un Gouvernement d’Union nationale, avait-il prévenu sans que la majorité n’ait confirmé ni infirmé le

Le Président de la République Joseph Kabila Kabange en l’hémicycle du Palais du Peuple lors de l’un de ses discours sur l’état de la Nation. le soft numérique.

propos.

prendre son mal en patience. Le 5 octobre, clôturanles travaux de ce forum en se faisant remettre le rapport général ainsi que les rapports des groupes thématiques, le Chef de l’état a, dans un bref message, annoncé qu’il allait convoquer, dans les touts prochains jours, l’Assemblée nationale et le Sénat en Congrès et annoncer «des mesures importantes». «à brève échéance, je convoquerai les deux Chambres du Parlement en Congrès, afin de rendre compte à la Nation des conclusions et recommandations des Concertations nationales. à cette occasion, des mesures importantes seront annoncées pour y donner suite, répondre aux préoccupations légitimes des délégués, et par-delà à celles de notre peuple, et imprimer un nouvel élan à l’œuvre de reconstruction nationale», avait déclaré mot à mot le Chef de l’état couvert par des pétarades. Bientôt un mois après cette annonce présidentielle, ce Congrès aura lieu ou pas? Tentative de décryptage. Poser cette question revient à envisager l’hypothèse que les

deux Chambres parlementaires pourraient ne pas se réunir et ne pas connaître cette matière des Concertations nationales. Cela n’aurait aucun sens. Le Chef de l’état ne saurait avoir fait une annonce, sans tenir parole et méconnaître son ordonnance (n°13/078 du 26 juin 2013, art. 12 qui stipule: «à l’issue de leurs travaux, les Délégués aux Concertations nationales remettent au Président de la République, par le Présidium, les conclusions auxquelles ils ont abouti, assorties des recommandations formulées (...). Le Président de la République rend compte desdites conclusions et recommandations à la Nation devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, en présence des Chefs des corps constitués et des Invités»). La question consiste de savoir quand les deux présidents des Chambres par ailleurs membres du présidium des Concertations, fixeraient cette session de Congrès car il leur appartient en effet de convoquer cette séance même si on ne peut imaginer qu’ils le fassent sans avoir tenu compte de l’agenda du Chef de l’état, ni de celui

des invités dont il est question dans l’ordonnance n°13/078 du 26 juin 2013. On sait que lors de son précédent mandat, le président de la République avait résolu de s’adresser aux deux Chambres réunies en Congrès en période de session afin d’éviter une session extraordinaire et de le faire le 6 décembre, jour anniversaire et - oh combien symbolique - de prestation de son serment constitutionnel. Pour son actuel mandat, bien que rien ne l’y oblige, il aurait peut-être pu respecter cette tradition qu’il avait lui-même souverainement instaurée si sa prestation de serment après sa réélection du 28 novembre 2011 avait eu lieu le 6 décembre 2011 ou en période de session parlementaire. Or, celle-ci a eu lieu le 20 décembre 2011, soit en dehors de la période de session parlementaire. Et, pour son premier message à la Nation de septennat en cours, le Président de la République choisit la date du 15 décembre 2012, soit le tout dernier jour de session - certainement toujours dans son souci d’éviter une session extraordinaire - et au cours duquel il annonça son initiative

des Concertations. La question est désormais de savoir si le Président de la République qui n’a pas encore pour 2013 adressé son message au Congrès sur l’état de la Nation, attendra de respecter cette logique implacable instaurée lors de son précédent mandat en choisissant de le faire à la même date tout au long de son mandat? Si c’est le cas, il faudra attendre le 15 décembre 2013 et demander au pays de prendre son mal en patience pour voir le Président de la République se rendre à nouveau au Palais du peuple en vue de dresser l’état de la Nation. D’ores et déjà, les historiens du présent font le guet... Ce qui paraît évident est que si le Président de la République doit s’adresser à la Nation, cette fois, ce ne pourrait être que dans le cadre de son message sur l’état de la Nation (art. 77) et ce message ne pourrait avoir comme contenu que celui des Concertations nationales. Celles-ci ont en effet dressé un état de la Nation dans tous les secteurs et au sens concret lors d’ateliers des cinq groupes thématiques (Gouvernance, Démocratie et Réformes institutionnelles, économie,

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Secteurs Productifs et Finances publiques, Désarmement, Démobilisation, Réinsertion sociale et/ou Rapatriement des groupes armés, Décentralisation et Renforcement de l’autorité de l’état). Le Chef de l’état avait annoncé dans son ordonnance des Concertations qu’il rendrait compte des «conclusions et recommandations à la Nation devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès». La nouveauté paraît être est que cette fois, le discours présidentiel se nourrirait des réflexions des forces vives de la Nation réunies en Concertations plutôt que de celles de ses conseillers. Reste la manière. Rien n’oblige le Président à se rendre lui-même au Palais du peuple. «Le Président de la République adresse des messages à la Nation. Il communique avec les Chambres du Parlement par des messages qu’il lit ou fait lire et qui ne donnent lieu à aucun débat» (art. 77 de la Constitution). Stricto sensu, le Président peut ne pas se rendre lui-même au Palais de la Nation mais communiquer avec les élus. Dans cet exercice, il peut ne pas réunir les deux Chambres et choisir de commu-

niquer avec chacune d’elles. Il reste que le Pacte républicain limite à quatre les matières du Congrès (art. 119): la révision constitutionnelle, l’autorisation de la proclamation de l’état d’urgence ou de l’état de siège et de la déclaration de guerre, la désignation des trois membres de la Cour constitutionnelle et l’audition du discours sur l’état de la Nation. Il n’est prévu nulle part l’audition des «conclusions et recommandations des Concertations nationales». Mais qui décide que tel discours présidentiel est un message sur l’état de la Nation? Nul autre que lui-même. De même, la Constitution n’impose aucune date pour l’audition par le Congrès du message présidentiel... C’est clair comme l’eau de roche: le pouvoir est un exercice obstinément solitaire. C’est l’homme seul dans sa solitude pleine et entière qui décide des options à lever. D’où le temps que prennent les Grands à mûrir les questions avant de se prononcer. C’est là que réside le secret de leur longévité et celui de leur passage à la postérité.


l’histoire au présent |

Cinq mois furent nécessaires pour mettre en place une équipe de technocrates et de techno-politiques

R

esserré comme jamais dans ce pays (au total 29 ministres, le Premier ministre compris) mais comme l’avait voulu et annoncé le Premier ministre Matata, le nouveau Gouvernement congolais est unanimement salué dans le pays et dans le monde comme une équipe d’experts des spécialistes, des technocrates, des techno-politiques - à l’image du Premier ministre lui-même. En somme, des hommes et des femmes dont beaucoup sont peu connus du grand public et passés avec succès au casting, examinés au scanner depuis des mois voire des années pour certains et triés sur le volet. Chacun de ces 29 ministres peut être considéré comme un doué sinon un surdoué dans son domaine. Des personnes qui ne viennent pas apprendre du métier, des personnes qui connaissent déjà le métier, l’ont achevé voire parachevé... Vendredi 27 avril, inaugurant un cycle de conférences de presse d’un nouveau style - vingt minutes pas plus, questions courtes, réponses courtes puisqu’il faut aller vite à l’essentiel et ne pas avoir à perdre de temps face au volume de dossiers qui attendent, questionneurs et questionné debout dans le hall de ce qui est, en partie et en partie seulement, ses anciens bureaux au ministère des Finances puisque l’homme qui reprend les clés Patrice Kitebi KibolMvul ne sera que délégué à la Primature auprès du Premier ministre -, Matata Ponyo avait annoncé la couleur: la moralité - oui la moralité, tout au moins une parfaite présomption de bon gestionnaire des affaires publiques pour un homme qui, dans les régies financières, a, en peu de temps, mis une multitude d’agents et hauts cadres à la porte et devant un juge et s’est fait un point d’honneur de ne jamais faire ouvrir un seul des bureaux de son cabinet à des hommes d’affaires... libanais de réputation

L’hémicycle du Palais du Peuple, siège du Parlement plein comme un œuf réunis en Congrès pour le discours sur l’état de la Nation. le soft numérique. moins - dont au moins de la société, toutes ministère que de l’information et généralement Omalanga. la moitié s’identifiant retrouve Lambert de la communication: sulfureuse! -, les autres opérations w 7. Plan, Suivi de à la majorité Mende Omalalanga Tryphon Kin-kiey l’expertise, la ayant à ce jour échoué. Révolution de la présidentielle. Une qui remembre les Mulumba. compétence, la à ce qu’on voit, le modernité: Célestin vraie gageure qui Relations avec le w 18. Emploi, Travail déflation des Premier ministre a Vunabandi. appelle des capacités Parlement. et Prevoyance Sociale: portefeuilles, seule reçu carte blanche. w 8. Portefeuille: d’approche à mettre 4. à l’éducation Modeste Bahati façon de produire de Du coup, il devra Louise Munga. en œuvre sans (Enseignement l’efficacité et donc du rendre compte. Avec w 9. économie et Lukwebo. heurter quiconque primaire et résultat attendu par des équipes épluchées Commerce: Jean-Paul w 19. Santé: Félix mais - si nécessité - en secondaire) que garde le pays... Une note sans état d’âme, il Nemayato. Kabange Numbi. heurtant. Maker Mwangu à signaler: pas ou ne peut pas, il doit y w 10. Aménagement w 20. Enseignement Famba qui sera resté à Avec en effet toujours peu de ministres de arriver. Il y va du salut du territoire, Supérieur et l’ancien gouvernement la tête de ce ministère - et toujours de la du pays... Urbanisme, Habitat, Universitaire: Chelo repris dans la nouvelle fait rarissime - tout au volonté, du courage, Ci-après la liste de ces Travaux publics et Lotsima. de la détermination long de la législature équipe. 27 hommes et femmes Aménagement du w 21. Enseignement à aller au bout de et fait l’entame d’une Hormis cinq - sur que Matata a réunis territoire: Fridolin primaire, secondaire et l’engagement en ayant autour de lui et qui ont Kasweshi. deuxième! une flopée d’une professionnel: Maker en vue en permanence reçu mission de relever w 11. Transports quarantaine voire plus 5. aux Mines avec Mwangu Famba. des objectifs à Martin Kabuelulu. les défis: - qui retrouvent leurs et Voies de w 22. Agriculture: atteindre w Vice Premier anciens postes pour y communications: Jean-Chrysostome Tous les diagnostics DE LA chirurgie Ministres: avoir fait du résultat Justin Kalumba. Wahamiti. le disent: notre grand à cœur ouvert. w 1. Budget: Daniel et doivent poursuivre w 12. Environnement, w 23. Affaires foncières: malade - le Congo La nomination de Mukoko Samba. l’action, ou changent Conservation de la Robert Mbuinga Bila - n’a pas besoin cette équipe rendue w 2. Défense nationale: de portefeuille. nature et Tourisme: w 24. Affaires Sociales: d’un analgésique; il officielle samedi 28 Alexandre Luba 1. à l’Intérieur, Louis Bavon N’sa Charles Nawej. a besoin d’un vrai avril sur la chaîne Tambu. Sécurité, Mputu w 25. Genre, Famille: traitement curatif, nationale Rtnc peu Ministres: Décentralisation et w 13. Mines: Martin Genevieve Inagosi. un traitement de après 20h30’ aura w 3. Affaires Affaires Coutumières, Kabwelulu. w 26. Fonction cheval susceptible nécessité cinq mois. étrangères, Richard Muyej w 14. Ressources Publique: Jean-Claude de permettre une Cinq mois pour Coopération Mangez Mas qui vient hydrauliques et Kibala. mutation. écouter les différents internationale, des Relations avec le électricité: Bruno w 27. Sport, Jeunesse, La Révolution de la partenaires de la Francophonie: Parlement. Kasanji Kalalasanji Culture et Arts: Banza modernité est un défi. majorité, cinq mois Raymond Tshibanda 2. à la Coopération Kalala. Mukalay Sungu. Vu le grand mal, le pour faire valoir et w 4. Intérieur, Sécurité, internationale que w 15. Hydrocarbures: w 28. Ministre Délégué Chef de l’état avait accorder des points Décentralisation: garde Raymond Crispin Atama. auprès du Premier voulu prescrire de vue souvent Richard Muyej. Tshibanda Ntunga w 16. Industrie Ministre chargé des et faire pratiquer disparates et parfois w 5. Justice, Droits Mulongo qui se joint et PME: Rémy Finances: Patrice une intervention contradictoires dans humains: Wivine les Affaires étrangères Musungay Kitebi Kibol-Mvul. ` chirurgicale à cœur un pays qui regorge Mumba. afin d’éviter de se w 17. Postes, ouvert, lui qui veut w 6. Medias, Relations marcher sur des plates de 500 tribus - pas Téléphones, Le Soft International atteindre son objectif moins - et autant de avec Parlement: bandes. Télécommunications, n°1166, 1ère éd. de transmutation partis politiques - pas Lambert Mende 3. aux Médias, Nouvelles techologies lundi 30 av. 2012. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1251 | PAGE 5.


J’ai fait un rêve: le Congo pays émergent l’histoire au présent |

E

t si Matata réalisait son rêve fou? Deux mois avant la fête du cinquantenaire de l’Indépendance du pays, nul ne payait un sengi l’atteinte du Point d’achèvement de l’initiative PPTE! Avant lui, nombre d’approches avaient été tentées et avaient échoué. Il avait fallu qu’il y vienne - du BCECO, un organisme qui sert de courroie de transmission entre l’appui financier international et les programmes du Gouvernement exécutés en faveur des populations, des entreprises d’état et de l’administration publique - et se mette au travail... en équipe. Et donne de l’impulsion et... de la volonté puis de la détermination. Et le rêve devint réalité.

tout sauf des cloches. Les Congolais mis dans des conditions de travail acceptables, font du résultat à l’étranger! Ils sont tout sauf des cloches. Face à la Nation, Matata a pris un engagement: préparer le pays au statut de pays émergent. Pour cela, le Premier ministre s’est fixé six objectifs. En quatre ans, il veut réaliser 48 milliards de dollars en ressources ordinaires. Du jamais vu! Mais du possible! Mercredi 9 mai, la Chambre basse lui a donné quitus et a investi son Gouvernement après un rude débat sans que l’opposition n’ait quitté la salle. Premier signe du sérieux de ce Premier ministre: aussitôt après le prononcé de l’investiture, avant même que ses ministres ne se soient mis debout pour quitter l’hémicycle, Matata a réalisé un engagement. Lui-

Une vue de l’équipe gouvernementale, en première ligne le Premier ministre Augustin Matata Ponyo mercredi 9 mai au Palais du Peuple. le soft numérique. même et chacun de ses ministres ont recu une enveloppe blanche dans laquelle il avait fait glisser deux feuilles. Une lettre à «Monsieur le Président de la Cour Suprême de Justice» et une «Déclaration du patrimoine familial». En son art. 99, al. 1 et 2, la Consttitution en fait obligation. «Avant leur entrée en fonction et à l’expiration de celleci (...), les membres du Gouvernement sont tenus de déposer devant la Cour constitutionnelle la déclaration de leur patrimoine familal énumérant leurs biens meubles, y compris actions, parts sociales, obligations, autres valeurs, comptes en banque, leurs biens immeubles, y compris terrains non bâtis, forêts, plantations et terres agricoles, mines et tous autres

immeubles, avec indication des titres pertinents». «Le patrimoine familial inclut les biens du conjoint selon le régime matrimonial, des enfants mineurs et des enfants, même majeurs, à charge du couple. La Cour constitutionnelle communique cette déclaration à l’administration fiscale. Faute de cette déclaration,

endéans les trente jours, la personne concernée est réputée démissionnaire. Dans les trente jours suivant la fin des fonctions, faute de cette déclaration, en cas de déclaration frauduleuse ou de soupçon d’enrichissement sans cause, la Cour constitutionnelle ou la Cour de cassation est saisie selon le cas». Lundi 7 mai dans

leurs questions, les Députés ont rappelé cette exigence. Avec raison... Avant le Gouvernement Matata, quel Gouvernement a appliqué cette exigence constitutionnelle? Si oui, alors, la Haute Cour va devoir communiquer... Matata est l’homme qui avait fait signer un code d’éthique aux membres de son

cabinet du temps des Finances. C’est clairement un point d’honneur pour lui de faire remettre à ses ministres cette feuille déclarative au moment où ils s’apprêtent à prendre leurs fonctions. Un signal que plus rien ne sera comme avant. Un engagement. Ce 1er Gouvernement de la IIème Législature de la IIIème République

paraît être bien parti. J’ai rêvé le Congo pays émergent! Le Soft International publie en intégralité le Programme quinquennal 2012-2016 du Gouvernement adopté mercredi 9 mai par les Députés par 324 votes positifs, 53 votes négatifs, 11 abstentions. Le Soft International n°1168, IIème éd. jeudi 10 mai. 2012.

le cap peut être mis. Nommée samedi 28 avril par le Président de la République après des missions d’information et de formation, l’équipe gouvernementale se présente lundi 7 mai devant les Députés conformément au prescrit de la Constitution, selon lequel «avant d’entrer en fonction, le Premier

ministre présente à l’Assemblée nationale le programme du Gouvernement. Lorsque ce programme est approuvé à la majorité absolue des membres qui composent l’Assemblée nationale, celle-ci investit le Gouvernement» (art. 90, al. 4 et 5). En vue de cette investiture, ces dernières heures,

le Premier ministre était sur la brèche. De manière informelle, il a présidé deux réunions avec ses ministres. Il s’agissait de mettre la dernière main sur le Programme du Gouvernement. Il s’est ensuite rendu à une séance de travail avec les membres du Bureau politique de la Majorité avant de

prendre part à plusieurs autres réunions de la majorité. D’autres réunions se sont poursuivies le weekend au sein des groupes parlementaires. Le but était de préparer au mieux les plénières de la Chambre basse qui s’ouvrent ce lundi. Le Soft International n°1167, 1ère éd. lundi 7 mai. 2012.

Décompte avant l’investiture

C

’est donc le compte à rebours, la dernière ligne droite. Les choses sérieuses vont enfin pouvoir commencer: la mise à l’eau de l’équipe gouvernementale. Cinq mois après nos élections du 28 novembre 2011, nos nombreuses palabres démocratiques sont derrière nous,

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Début des travaux d’Hercule de Kabila l’histoire au présent |

Le Président a donné le go ahead du programme d’action de son Gouvernement

C

’est une semaine décisive qui a commencé. Lundi 21 mai à la Cité de l’Union Africaine, le chef de l’état Joseph Kabila Kabange a présidé une importante réunion du Conseil des Ministres. Cela était déjà le cas il y a une dizaine de jours. à l’issue de l’investiture du Gouvernement Matata, le Président de la République avait tenu personnellement à tracer les grandes lignes de la politique qu’il entend voir l’Exécutif mener tout au long de son second mandat, politique résumée par le concept ambitieux de la Révolution de la Modernité. Il faudra être constamment sur le terrain et briller par ses œuvres, avait recommandé le chef de l’état, expliquant que le Gouvernement n’est pas celui de Kinshasa mais celui de la République Démocratique du Congo, insistant sur le fait que c’est à l’aune de ses réalisations que chaque Ministre sera évalué et jugé. C’était le premier acte. Le deuxième s’est joué lundi 21 mai toujours à la Cité de l’Union Africaine. Après le quitus accordé par la Représentation Nationale au programme du Gouvernement, c’est au tour de la feuille de route d’être validée en Conseil des Ministres. Concrètement, chaque Ministre s’est vu assigner une série d’objectifs prioritaires à atteindre. Parce qu’il s’agit d’une promesse du Chef de l’état tout au long de la campagne électorale; parce qu’il s’agit d’un engagement qu’il a pris, sur l’honneur, devant l’histoire et la Nation, pour faire bénéficier aux Congolaises et aux Congolais le fruit de la croissance et faire entrer notre pays dans le cercle des pays émergents. Grande innovation: la feuille de route ne décrit pas seulement les priorités à atteindre. Elle s’accompagne d’un chronogramme précis qui fixe les délais de la réalisation des objectifs. Selon des informations proches du dossier,

ces priorités ont été sélectionnées pour traduire sur le terrain et dans la vie de chaque jour le pari de la Révolution de la Modernité. Un commentateur a trouvé le mot juste en indiquant qu’il s’agit des «28 travaux de Joseph Kabila», allusion faite au nombre de Ministères que compte l’équipe Matata, résumant ainsi l’ampleur de la tâche qui attend nos Ministres. u Le Ministère du Budget recevrait pour mission générale de veiller à la stabilité du cadre macroéconomique du pays. Sa plus grande tâche consisterait à aider la RDC à atteindre un taux de croissance à deux chiffres et à maintenir le taux d’inflation à un niveau susceptible de booster les investissements ainsi que d’autres activités créateurs des richesses. u Le Ministère de la Défense et Anciens Combattants devrait recevoir des directives précises de la part du Commandant Suprême des Forces Armées en rapport avec la situation sécuritaire dans le pays, particulièrement à l’Est où des nouveaux irrédentismes se sont déclarés, ainsi qu’avec les conditions générales de vie de nos compatriotes sous le drapeau. u Les dossiers chauds des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie sont la place de la RDC dans les enjeux mondiaux, l’image peu reluisante offerte par certains de nos diplomates en poste à l’étranger, l’absence d’un véritable leadership digne d’un grand pays sur la scène internationale. u La priorité des priorités, estiment les experts, devrait être l’épineux dossier de la décentralisation, parce qu’il s’agit d’une exigence constitutionnelle, mais aussi parce que la décentralisation répond à la stratégie nationale de développement par la base. Le Ministre du secteur pourrait se voir proposer le projet de loi sur les limites des provinces et de la ville de Kinshasa. Une autre priorité qu’on devrait en principe retrouver

sur la feuille est celle de l’identification de la population qui a posé tant de problèmes lors des dernières élections et dont la Députée Jaynet Kabila (lire page 5) a bien eu raison de parler lors d’une récente plénière. u Au Ministère de la Justice et des Droits humains, les urgences sont tout aussi nombreuses. Chantier dont découlent tous les autres: modernisation, assainissement et moralisation de la justice congolaise. u Aux Médias, Relations avec le Parlement et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté, Lambert Mende Omalanga aurait du pain sur la planche. Il lui reviendrait, assurent des sources, de se couper en mille morceaux pour améliorer l’image de la RDC et créer un environnement propice à l’émergence d’une nouvelle citoyenneté comme élément central et finalité de la reconstruction. u La priorité des priorités pour le Ministère du Plan et Suivi de la mise en œuvre de la Révolution de la Modernité devrait être la consolidation du processus d’amélioration du climat des affaires, entre autre par le renforcement de la sécurité juridique et judiciaire des investisseurs. u Portefeuille. Les actions attendues dans ce Ministère devraient tendre à assurer principalement le suivi du processus de réforme des entreprises du portefeuille de l’état. Ce qui devrait en principe le conduire à concevoir des projets de lois rectificatifs dans l’objectif de ramener dans le domaine de l’état les entreprises du secteur stratégique, tout en poursuivant le désengagement de l’état dans d’autres. Les audits seraient de ce point de vue un impératif catégorique, quitte à sanctionner positivement ou négativement les gestionnaires. u Le plus gros chantier du Ministère de l’économie et Commerce devrait être, selon les milieux proches du dossier, le contrôle de la structure des prix, particulièrement pour les produits pétroliers, mais

aussi pour les denrées de première nécessité et de grande consommation. u Aménagement du territoire, Urbanisme, Habitat, Travaux Publics et Reconstruction. Deux gros chantiers pourraient figurer sur la feuille de route de ce Ministère. On évoque, dans le secteur de l’Aviation Civile, la très délicate mission de clouer au sol tous les aéronefs non en règle et, en ce qui concerne les infrastructures aéroportuaires, du lancement des travaux de modernisation des aéroports internationaux de Kinshasa, Lubumbashi et Kisangani. u Deux dossiers phare attendraient le nouveau Ministre des Transports et Voies de Communication. D’abord l’assainissement du ciel congolais et, dans la foulée, les réformes courageuses à engager pour que la RDC quitte la liste noire de l’Union Européenne et de l’OACI, ce qui passe par le renforcement des capacités de l’Autorité de l’Aviation Civile. D’autres mesures fortes viseraient la réhabilitation et la modernisation des infrastructures aéroportuaires, le lancement des études pour la construction d’un nouvel aéroport international à Kinshasa, etc. u Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme. L’idée centrale est que la RDC constitue la deuxième réserve mondiale de la biodiversité. La feuille de route devrait insister sur la nécessité d’assurer le leadership de notre pays dans ce domaine aussi bien sur le plan régional qu’international et d’en tirer une juste rétribution en raison des services que les forêts congolaises rendent dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. u Dans le domaine des Mines, on insisterait sur la bonne gouvernance. D’où la nécessité de réévaluer et de vulgariser davantage le Code Minier, mais aussi de revisiter le cadre dans lequel évoluent les industries extractives. On pense que le Gouvernement exigerait la création d’un service

chargé d’inventorier les ressources géologiques de la RDC, ainsi que l’application rigoureuse des principes de l’ITIE dans la production, le transport et l’exportation des produits miniers, particulièrement les dispositions relatives à l’obligation de publier tout contrat sur les ressources naturelles. u Ressources hydrauliques et électricité. L’urgence, ici, ne consisterait pas seulement à poursuivre l’achèvement du processus de réforme des entreprises publiques relevant de ce secteur, ou à exiger une plus grande transparence dans la gestion. La feuille de route devrait aller plus loin en retenant au titre des priorités l’augmentation de la production de l’électricité pour qu’elle se traduise dans la vie de tous les jours des Congolais. Ce qui implique la réhabilitation déjà entamée par la série d’inauguration par le Chef de l’état des barrages tels que Inga I et II, Zongo, Ruzizi, Mobayi Mbongo, l’amélioration du taux de desserte en électricité, l’autonomisation des provinces avec des minicentrales, la réhabilitation de l’éclairage public dans les chefs-lieux des provinces. Mêmement pour le secteur de l’eau. u Hydrocarbures. Là aussi, le mot clé devrait être, assure-t-on, la transparence dans le processus, jusque là quelque peu opaque, d’attribution des blocs pétroliers. Désormais, le processus devra passer par la voie de l’adjudication. Il s’agirait d’assigner aussi au Ministère l’objectif stratégique d’augmentation de la production du pétrole et du gaz, la réforme des entreprises du secteur ainsi que la mise en place des raffineries… u Pour ce qui est du secteur de l’Industrie et PME, la mesure phare serait sans doute la création de ce que les experts appellent les Zones d’économie Spéciale annoncée par le Premier ministre dans son discours devant l’Assemblée nationale. u Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies

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de l’Information et de la Communication. La feuille de route, estimet-on, devrait s’appesantir sur la nécessité de mettre en place un portail électronique afin de présenter au monde l’image la plus juste possible de la RDC et de rendre notre pays attractif pour les investisseurs. Mais l’objectif le plus symbolique de la Révolution de la Modernité dans ce secteur serait à coup sûr l’exploitation très attendue de la fibre optique - déjà en retard quand tous les autres pays ont déjà pris la course depuis Cape Town le week-end dernier - pour asseoir effectivement les autoroutes de l’information, démocratiser l’internet et le téléphone, ouvrir nos populations au monde et à la connaissance. Ce qui passe par l’achèvement de la construction de la station d’atterrage à Moanda, la connexion avec le câble sousmarin ainsi que les interconnexions avec les opérateurs du secteur. Les autres chantiers attendus seraient le passage à la télévision numérique terrestre, l’informatisation des services publics de l’état, etc. u Emploi, Travail et Prévoyance Sociale. Un seul chantier devrait mobiliser ce Ministère tout au long du mandat, à savoir la mise en œuvre des stratégies efficaces de création d’emplois. u Santé Publique. Le Gouvernement fixerait à ce secteur plusieurs missions, notamment en matière de réhabilitation des infrastructures, la mise en place d’une législation sur les prestataires à but lucratif, la réforme du secteur. u ESURS. La principale innovation serait, selon des sources, l’avènement de l’Enseignement Ouvert à Distance, EOD. u En ce qui concerne l’EPSP, le Gouvernement devrait poursuivre son objectif de faciliter l’accès de tous les enfants à l’enseignement primaire, notamment en organisant une base de données sur les enfants déscolarisés et en confirmant la gratuité dans le primaire. u Agriculture et Développement rural. Ici,

le challenge est de faire adhérer les populations à la vision du chef de l’état de faire de la RDC un grenier agricole. u Affaires foncières. La priorité pour le Gouvernement devrait être l’assainissement du secteur foncier. Cette démarche sous-entend la définition d’une politique nationale de gestion du secteur foncier, la vulgarisation de la loi foncière, le zonage des terres en adéquation avec la politique d’aménagement du territoire. u Affaires sociales, Action humanitaire et Solidarité nationale. L’objectif prioritaire du Gouvernement est l’adoption d’une politique nationale de réduction de la vulnérabilité. u Genre, Famille et Enfant. L’attention du Gouvernement devrait s’attarder sur les enfants et les personnes vulnérables en faveur desquels une politique nationale devrait être clairement définie. u Fonction Publique. Les mesures phares dans ce domaine devraient consister à mettre en place et à assurer un fonctionnement régulier et efficace de toutes les administrations publiques au niveau central, provincial et local. u Jeunesse, Sports, Culture et Arts. Ce Ministère devrait recevoir comme mission de définir une politique nationale en matière de la jeunesse, de mettre en place un comité national en charge du Plan d’Action de la décennie africaine pour la jeunesse et d’appuyer l’entreprenariat agricole des jeunes désoeuvrés en milieu rural. u Finances. Comme pour le Budget, la préoccupation se situe au niveau de la stabilité du cadre macroéconomique, du meilleur fonctionnement des institutions et services de l’état, de l’amélioration de l’administration fiscale, du renforcement du dispositif de contrôle des finances publiques et de la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux. TTB n

Le Soft International n°1169, 1ère éd. mardI 22 mai. 2012.


l’histoire au présent |

Comment Kinshasa est en voie de redevenir Kin-la-belle

Le Chef du Gouvernement a voulu muscler lui-même l’opération Kin-Propre

C

e ne sera pas le «Karcher», mais cela pourrait y ressembler. Avec la même détermination qu’avait en son temps affichée Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac, pour débarrasser les banlieues en feu de ce qu’il avait appelé «racaille», Matata Ponyo a décidé de nettoyer Kinshasa de fond en comble pour lui donner sa plus belle robe.

C’est un engagement qu’il a pris dès le lendemain de la validation de la feuille de route du gouvernement, lors du Conseil des ministres extraordinaire du 21 mai. C’est aussi un impératif diplomatique: la capitale doit accueillir, au mois d’octobre prochain, le XIVè sommet de la Francophonie. Plus que trois mois nous séparent de cette date. Il va falloir faire vite et bien, pressent les observateurs. Cela ne sera évidemment pas facile. Mais ce n’est pas la difficulté qui rebute Matata Ponyo et son équipe. Dès le lendemain du conseil des ministres, le Premier Ministre réunissait d’urgence l’autorité urbaine ainsi que les bourgmestres des 24 communes de la capitale pour ce qui pouvait passer pour un véritable conseil de guerre. Tout y a été dit. La grève des transporteurs qui venait de paralyser Kinshasa, avec à la clé le traitement de choc annoncé par le Premier Ministre lui-même relayé par le titulaire des Transports et Voies de communication. Plus de 200 autobus de grande capacité seront commandés par le gouvernement qui a choisi, en même temps, de faire un clin d’œil aux transporteurs réellement soucieux d’épauler l’Etat. Ainsi, les autobus neufs de plus de vingt places seront désormais défiscalisés. Ce n’est pas tout. En passant, la capitale devait également être nettoyée de ces engins de la mort qu’on appelle, avec cette sorte d’humour macabre propre aux Kinois, «Esprit de mort». Il s’agit de ces taxi-bus de marque Mercedes 207 qui sèment mort et désolation sur nos routes. Un contrôle technique a été annoncé pour confirmer le nettoyage. Mais aussi l’assainissement du circuit

Le Premier ministre Matata Ponyo a décidé de nettoyer Kinshasa de fond en comble pour lui donner sa plus belle robe. .le soft numérique.

de délivrance du permis de conduire, désormais biométrique. Objectif: exclure de nos routes tous les enfants de rue transformés par le miracle du laisser-aller et de la mauvaise gouvernance en conducteurs. Avec tout ce que cela implique en termes de dégâts…

Nettoyage à sec. Autre front tout aussi important, celui de la délinquance. Il s’agit d’éradiquer ce fléau qu’on appelle «Kuluna». Vrais et faux enfants de la rue devenus des bandits qui agressent, violent, extorquent, blessent et tuent à la machette sur le mode de ces bandes «starisées par la télévision» squattant Harlem, la banlieue parisienne ou d’autres quartiers mal famés. Des bandes qui ont transformé les rues de la capitale rdcongolaise en véritables traquenards. L’année dernière, Luzolo Bambi Lassa alors Ministre de la Justice et Droits humains avait tenté de frapper dans le tas. Plusieurs prisons disséminées sur l’ensemble du territoire national avaient accueilli certains de ces délinquants. Aucune action d’envergure n’avait cependant suivi, ni pour étouffer définitivement le mal dans l’œuf, ni pour mettre en place des programmes de réinsertion. Résultat:

le phénomène a repris de plus belle, comme si rien n’avait jamais été tenté, assignant du coup une nouvelle priorité au Gouvernement Matata. Enfin, last but not least, c’est sur le chantier de la salubrité que le Premier Ministre a décidé de frapper fort et tout de suite. Kinshasa doit être une ville où il fait bon vivre, débarrassée des immondices qui polluent l’atmosphère, de ces garages pirates qui encombrent la chaussée et se transforment, la nuit venue, en repaires de bandits et en maisons de passe de fortune; mais également de ces marchés

à la sauvette devenus les nids de toutes sortes de maladies des mains sales. Le Premier Ministre qu’on a vu sur le terrain, inspectant différents chantiers de la capitale, sait que cette bataille là, il doit absolument la gagner pour gagner en crédibilité et en respectabilité face à des Kinois qui en ont vu d’autres et dont le scepticisme est plus que légendaire. La Police nationale est passée à l’action, évidemment sans parfois prendre le temps même d’une petite économie des dérapages évitables. Reste, et cela est vrai, que les premiers résultats

sont là, indiscutables. Kintambo-Magasins a été débarrassé de tous les kiosques, garages et épaves qui encombraient la vue. Bandal est plus que jamais «clean» sur son point chaud de Kimbondo. Il en est de même de l’avenue Nguma, sur les hauteurs du quartier chic de Macampagne, ainsi que de son prolongement, Route de Matadi, jusqu’à Binza-UPN. Le résultat inespéré est un air de plus en plus respirable et - véritable miracle - de moins en moins d’embouteillage et une circulation plus fluide. Dans la partie Est, le long de l’impressionnant

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chantier du Boulevard Lumumba, kiosques et vendeurs à la sauvette ont évacué les abords de la route au départ du Marché de la liberté. Mais il faut encore plus, ce qui n’est pas toujours évident. Entre le souci de donner à la Capitale sa plus belle robe, les excès évitables de certains éléments de la police et la cohérence dans la durée qui exige moyens et volonté politique, les arbitrages deviennent délicats et le cap souvent difficile à tenir. Mais ce n’est pas cela qui arrêtera Matata Ponyo, martèle son entourage, qui souligne la détermination du chef du

gouvernement à changer les vieilles habitudes qui ont enfoncé Kinshasa dans la crasse. Raison pour laquelle, ajoute-t-on de même source, le Premier Ministre ne cesse de mettre sinon de monter la pression sur l’autorité urbaine et la hiérarchie de la police afin que rien ne soit laissé au hasard. Dès sa première rencontre avec les bourgmestres, il avait donné le ton et passé le mot d’ordre: réussir ou dégager. Samedi dernier, il maintenait la pression en réunissant son Ministre de l’Intérieur, le Gouverneur de la Ville ainsi que l’Inspecteur Général de la PNC. Le programme annoncé par le gouvernement provincial doit être maintenu et amplifié, a instruit le Premier Ministre. Avant de préciser: dans le plus strict respect des droits humains. Et pour qu’aucun doute ne puisse subsister sur la détermination du Chef du Gouvernement, les premières têtes sont aussitôt tombées: le Général Bonaventure Monga Sata de la PNC, rapportent les journaux parus lundi dans la capitale, a été suspendu de ses fonctions! Jamais, à ce jour, aucun gouvernement n’avait frappé tant… La lettre datée du 22 mai 2012 est signée Richard Muyej Mangeze, Ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires Coutumières en personne. Ce dernier a chargé l’Inspecteur Général de la Police Nationale de l’exécution de la lettre et de lui en faire rapport par retour de courrier. «Il m’a été donné de constater votre indolence dans la gestion des mouvements de grève des transporteurs automobiles déclenchés ces lundi 21 et mardi 22 mai 2012 dans la Ville de Kinshasa», écrit le Ministre, très remonté. Le ton était évidemment donné. Il n’y aura ni excuses, ni tergiversations. Tous les intervenants de l’opération « Kin Propre » sont avertis. Ils ont plus que jamais l’obligation du résultat. Le Premier Ministre l’a personnellement rappelé à tous ses interlocuteurs : c’est bien lui-même et personne d’autre qui supervisera l’évolution de l’opération.

TTB n

Le Soft International n°1170, 1ère éd. mercredi 30 mai. 2012.


Les 100 jours déclinés l’histoire au présent |

Lors d’un garden party offert vendredi 17 août aux Ministres et à la presse

L

e Premier ministre a décerné une note de «plus de 60%» à ses Vice-Premiers ministres, Ministres et au Ministre Délégué au bout de l’épreuve des 100 premiers jours d’exercice gouvernemental. Vendredi 17 août, à 10 heures tapantes, debout devant le pupitre dressé pour la circonstance, devant son équipe gouvernementale quasi complète et devant des représentants des médias, Augustin Matata Ponyo Mapon n’a pas voulu bouder son plaisir face aux résultats réalisés par son équipe même si, reconnaît-il, «tout n’a pas été parfait». De là l’importance pour le Gouvernement, explique-t-il, peu avant d’offrir un garden party, «de continuer à multiplier ses efforts afin que nos populations commencent à récolter les fruits de ces avancées». Il faut donc, plus que jamais, «maintenir le cap», a expliqué le Premier Ministre.

TTB n

Le Soft International n°1183, 1ère éd. lundi 20 mai. 2012. Dans le hall de la Primature remise à neuf comme jamais, Matata Ponyo dresse le bilan des 100 jours de son équipe gouvernementale. DRoits réservés.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1251 | PAGE 9.


Un Congo plus fort La terrible épreuve du M23 a eu effet d’aider à renforcer la cohésion nationale

l’histoire au présent |

à New York, le président de la République Joseph Kabila Kabange s’adresse à l’Assemblée générale des Nations-Unies. Au centre: la guerre contre le M23 dans les Kivu. thorga. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1251 | PAGE 10.


l’histoire au présent |

Les lendemains du M23 font du Congo un pays plus fort

I

à New York, rencontre des deux présidents Kabila et Kagame avec la Secrétaire d’état américaine Hillary Clinton en marge des travaux de l’Assemblée générale des Nations-Unies. thorga.

ls étaient en retard d’une guerre. Le M23 et ses soutiens avaient sous-estimé la capacité des Congolais à se mobiliser et à se battre même mains nues pour faire entendre raison. Ils se sont trompés. Les rencontres de New York où le Chef de l’état Joseph Kabila Kabange a séjourné la semaine dernière à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies et prononcé un discours à la tribune des Nations Unies, outre la rencontre de haut niveau présidée jeudi 27 septembre par le secrétaire général Ban Ki-Moon en présence des ministres français et belge, montre que le vent est en train de tourner pour la rébellion et ses soutiens. Sauf d’y avoir été - et peut-être le saurons-nous avec le temps - le fait que le président rwandais Paul Kagame ait quitté la réunion avant que celle-ci n’ait pris fin, laisse à penser que l’air était devenu irrespirable pour lui. D’entrée de jeu, le Sud-Coréen Ban KiMoon n’aurait pas porté de gants pour appeler un chat un chat...

Les paroles ne s’envolent pas. Des formalistes ou... jusqu’auboutistes regretteront l’absence d’un communiqué final qu’auraient signé les deux présidents Kabila et Kagame contresigné par le Secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon... Bien sûr que les Congolais avaient raison de tant souhaiter une condamnation claire et nette, par communiqué ou déclaration, de cette rébellion et des pays qui la soutiennent. Cela aurait été sans doute plus simple. C’est oublier qu’en diplomatie - dans les relations internationales - comme dans les relations humaines tout court, rien ne sert à courir et les paroles ne s’envolent pas toujours...Or, la semaine dernière, dans ce qui constituait la Capitale du monde, à savoir New York, siège des Nations Unies et qui abritait l’Assemblée générale des Nations Unies, il semble très clairement que beaucoup de phrases ont été prononcées par des dirigeants du monde qui concernaient les crises qui secouent le monde: la Syrie, l’Est de la R-dC, les Kivu, le Nord Kivu, le mouvement du M23, la rébellion confinée à Bunagana, à quelques encablures du Rwanda. C’est donc à

raison que le président Paul Kagame y était. Il y était, même sans le dire, comme l’accusé principal dans cette énième guerre... Il semble que le Secrétaire général sud-coréen Ban Ki-Moon n’y soit pas allé de main morte. D’entrée de jeu, devant la ministre française en charge de la Francophonie Yamina Benguigui et le Belge Didier Reynders en charge des Affaires étrangères mais aussi devant des responsables des Nations Unies dont le chef du Département des opérations de maintien de la paix des Nations-Unies, Hervé, il a jeté ses cartes sur table. Du coup, Paul Kagame a préféré ne pas avoir à entendre cela. Il a quitté la salle... Et s’est fragilisé.

le vent tourne. Au sortir de la réunion, aux journalistes qui le pressaient de dire quel type de relations la R-dC entretenait avec le Rwanda, le président de la République Joseph Kabila Kabange a eu ces mots: «La vérité est que nos relations ne sont pas bonnes...», expliquant que cela ne donnait lieu à aucun doute... à une autre occasion, le Chef de l’état explicitait que la R-dC entretenait de «bonnes relations avec tous ses voisins sauf avec un seul...» laissant

clairement entendre qu’il s’agissait du Rwanda. Présent à cette réunion, le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders a été plus catégorique et même mordant à l’égard: «Tout soutien extérieur au M23 doit cesser». à la tribune des Nations Unies, son Premier ministre Elio Di Rupo a déclaré: «La situation dans l’Est de la R-dC, la recrudescence de la violence de ces derniers mois et la rébellion du M23, sont une grande préoccupation pour le gouvernement belge, en particulier en raison de l’impact grave sur les populations locales». évoquant massacres, viols, pillages, il poursuit: «Tout cela est totalement insupportable». La Belgique demande depuis longtemps que l’attention pour l’Est du Congo ne soit pas relâché. «Les pays de la région doivent intensifier leurs efforts pour mettre fin à la rébellion». S’adressant directement au Congo et au Rwanda, il a ces mots: «L’intégrité territoriale de la R-dC doit être respectée. Tout soutien extérieur aux mutins doit cesser». «Personne n’est dupe de ce qui se produit sur le terrain», a dit Di Rupo. L’ONU, l’UE et le ministre Reynders,

avaient déjà déclaré que le Rwanda soutenait activement la rébellion. Hervé Ladsous a eu ces mots: «Les rencontres de New York ont permis l’expression d’un sentiment très fort au sein de la communauté internationale: le refus de la poursuite des violences, et une forte volonté de voir cesser les ingérences dans les affaires intérieures du Congo». Le vent tourne... Très combatifs. Ces rounds diplomatiques se déroulaient aux Nations Unies alors que pour la toute première depuis que notre pays connaît ces guerres à répétition, des délégations des chefs des églises parcouraient les états-Unis ainsi que nombre de grandes villes européennes avec mission d’expliquer les origines et les motivations de cette énième guerre, distribuant une pétition «Non à la guerre de balkanisation» qui avait récolté 10 millions de signatures de Congolais... Ces délégations étaient reçues dans nombre d’administrations... Entre-temps, l’Union Européenne faisait part de sa décision de suspendre toute aide en direction du Rwanda. Tout cela, après que plusieurs pays

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1251 | PAGE 11.

aient annoncé la suspension de plusieurs programmes de coopération. Quand on sait comment le Rwanda est étroitement dépendant de l’aide financière extérieure, on peut supposer ce à quoi le pays des mille collines va devoir faire face au cours des prochains mois. Lui qui a reconstruit son économie suite aux guerres qui pleuvent chez le voisin. Comme le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon très combatif le confiait mi-août 2012 au journal Le Soir. «Je souhaite que le communauté internationale comprenne qu’on ne peut pas laisser un pays semer du désordre ailleurs, profiter de la mutinerie pour organiser son économie. J’ai la conviction que le Vice-premier ministre belge, qui a géré les finances de son pays durant dix ans, a compris que la gouvernance est un concept global, qu’on ne peut parler de réussite économique si ce succès est obtenu en pillant le voisin. Il sait qu’on ne peut pas faire de la bonne gouvernance en tirant profit des ressources de son voisin: il ne s’agit pas là de gouvernance, fondée sur des valeurs éthiques, mais de

tricherie». Dans une autre interview - à l’hebdomadaire Jeune Afrique - Matata Ponyo n’avait mâché aucun mot: «En mai, Bosco Ntaganda a conduit une mutinerie. En réaction, les Forces armées de la République démocratique du Congo FARDC ont confiné ses troupes à Bunagana, à quelques kilomètres du Rwanda. Je me suis rendu personnellement sur le théâtre des opérations pour réconforter les troupes et les populations locales (...). Les différentes investigations faites par nos services ont pu établir, en juin, que le Rwanda avait soutenu l’organisation des mutins du M23. Cette implication a été confirmée par la MONUSCO, la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en R-dC, et cela nous a poussés à conduire des actions diplomatiques pour faire connaître le rôle joué par Kigali». Quoiqu’en pensent des membres de l’opposition, tout laisse croire que les temps qui viennent sont ceux du Congo. La mobilisation contre la rébellion le rend ce pays plus fort encore que jamais...

t. MATOTU n

Le Soft International n°1191, 1ère éd. lundi 1er oct. 2012.


notes de conjoncture économique |

USD 1.694 millions assurent 9 semaines d’imports

Analyse de l’environnement international. w Aperçu de l’économie mondiale. Dans l’ensemble, les fonds obligataires ont accusé des sorties nettes de 7,2 milliards de USD sur la période contre un retrait de 7,4 milliards une semaine plus tôt. Il sied de noter que ces retraits se sont opérés au profit des actions européennes, dont les fonds ont enregistré des entrées nettes de 1,3 milliard de USD, confirmant l’attractivité retrouvée de l’économie. Par ailleurs, le Comité de Bâle a donné, le mercredi 28 août, un rapport rassurant sur le système financier

Amérique. Aux états-Unis, la consommation des ménages, principal moteur de la croissance, s’est affaiblie sur fond de baisse des salaires. Au deuxième trimestre, elle n’avait connu qu’une progression infime de 1,8 % contre 2,3 % au premier

trimestre 2013. Cette baisse est de nature à perturber le calendrier du resserrement de la politique monétaire de la Fed.

améliorations devraient se poursuivre, avec une reprise modérée tirée par une demande intérieure solide et l’accélération de l’activité à l’étranger.

Asie. La Chine a signé le 27 août un accord de coopération fiscale sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développements économiques (OCDE). Par le biais de cette convention, elle s’associera aux efforts de la communauté internationale pour lutter contre l’évasion et la fraude fiscales. Par ailleurs, selon des chiffres des douanes, la balance commerciale de la Chine s’est établie à 17,8 milliards de USD tenant à des exportations de 186 milliards de et des importations de 168,2 milliards, soit un recul de 29,6 % sur un an. Cette situation est expliquée par la faiblesse de la demande intérieure et extérieure. Au Japon, la Banque Centrale a maintenu inchangé sa politique d’assouplissement monétaire dont l’objectif est de sortir le pays de la déflation d’ici à deux ans. La Banque Centrale pense que les récentes

Afrique. Lors des échanges des pays de Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) tenus à Johannesburg autour du commerce avec l’Afrique, il est apparu la volonté de renforcer le commerce avec l’Afrique et de mettre en oeuvre le projet de création d’une banque de développement. Par ailleurs, suite à l’instabilité que connait l’Egypte, le FMI vient d’arrêter les discussions sur le plan d’aide de 4,8 milliards de USD convenu entre les deux parties. Marchés des produits de base intéressant l’économie congolaise. Au 29 août 2013, les cours des principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont évolué de manière divergente. Produits agricoles. Blé, Maïs, Soja D’une semaine à l’autre, les cours de produits agricoles, ont

(suite en page 13).

évolution du cours du cuivre. 9000,00

mai - 13

avr - 13

mars -13

6000,00

 

7210,00

29 août -13

 22 août -13

juil - 13

 

7000,00

juin -13

8000,00

évolution DU cours du pétrole brut (londres).

 

100,00 95,00 90,00

29 août -13

22 août -13

juil - 13

105,00

mai - 13

110,00

115,11

avr - 13

115,00

juin -13

120,00

mars -13

Pour le cours du pétrole. Au 29 août 2013, il s’est inscrit en hausse en se situant à 115,11 USD le baril contre 109,96 USD une semaine avant, suite à la crainte d’une intervention militaire américano-britannique contre la Syrie. Les résultats publiés sur les enquêtes de baromètre de conjoncture du mois d’août 2013 font état de la poursuite de l’optimisme de la part des chefs d’entreprises dans l’évolution de la conjoncture

Secteur monétaire. Le taux directeur reste maintenu à 3 % et sa marge de positivité s’établit à 2,09 points. Le marché interbancaire est de moins en moins actif, le volume mensuel des opérations en août est de 5 milliards au taux moyen pondéré de 1,5 %. Au 28 août 2013, l’encours global du titre BTR s’est établi à 129,5 milliards de CDF venant de 127 milliards. Son évolution a donné lieu à des ponctions annuelle et hebdomadaire respectives de 34,5 milliards de CDF et de 2,5 milliards. En cumul annuel, à fin juillet 2013, les dépôts

Europe. Dans le Zone euro, selon des données publiées par la Commission européenne, l’indice de confiance économique a continué de s’améliorer en août pour le quatrième mois consécutif et a atteint son plus haut niveau en deux ans, s’inscrivant à 95,2 points, soit une hausse de 2,7 points par rapport à juillet. Dans l’ensemble de l’UE, l’indice de confiance économique a progressé de 3,1 points, à 98,1 points.

févr -13

Pour les produits miniers et énergétiques. Malgré une baisse de 1,8 % d’une semaine à l’autre, le cours du cuivre demeure toujours élevé et se situe à 7.210,00 USD la tonne en raison des perspectives favorables de la demande.

w Secteur extérieur. Au 30 août 2013, le marché des changes demeure stable. En comparaison à la semaine dernière, il se dégage une appréciation du cours indicatif de 0,01 % et une dépréciation de 0,18 % du cours parallèle. Le taux de change s’est établi à 917,89 CDF à l’indicatif et à 928,00 CDF au marché parallèle.

évolution de l’activité dans les principaux pays et zones économiques

févr -13

Pour les produits agricoles. Maïs (+0,6%), soja (+7,6%) et blé (-0,9%). D’une semaine à l’autre, les cours de produits agricoles, ont été caractérisés par des progressions, en raison de la révision à la baisse des prévisions américaines consécutives au manque de pluies et à des températures élevées.

mondial. Ce rapport aboutit à la conclusion selon laquelle les banques sont plus solides qu’elles ne l’étaient en 2007 et sont à même de résister à un nouveau choc financier majeur.

janv - 13

w Marché des biens. Au 29 août 2013, les cours des principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont évolué de manière divergente.

w Opérations financières de l’état. Au 30 août 2013, la balance du Compte Général du Trésor indique un déficit mensuel de 28,2 milliards de CDF, consécutif aux recettes de 270,8 milliards de CDF et aux dépenses de 299,1 milliards. Ce résultat tient principalement de la faiblesse des recettes au titre des impôts directs et indirects. En cumul annuel, le compte Général du Trésor affiche un excédent de 4,8 milliards de CDF. La situation consolidée des principaux souscomptes du Trésor laisse apparaître un déficit de 88,3 milliards. Quant à l’exécution du plan de trésorerie de la BCC, au 29 août 2013, elle affiche un excédent mensuel de 1,0 milliard de CDF, soit 1,8 milliard en cumul annuel.

bancaires ont augmenté de 4,79 % par rapport à décembre 2012 et de 1,47 % rapport à juin 2013 et les crédits à la clientèle de 3,48 %, d’un mois à l’autre, et de 15 % par rapport à fin décembre 2012. D’un mois à l’autre, il s’observe une baisse, de faible ampleur, des taux d’intérêt aussi bien en monnaie nationale qu’en monnaies étrangères pour les banques classiques. Tous les objectifs de la politique monétaire sont sous contrôle.

janv - 13

Marchés mondiaux. w Le marché des changes. La parité entre l’euro et le dollar américain s’est établie à 1,32 revenant de 1,33 une semaine avant, consécutivement à la possibilité de réduction des achats d’actifs par la Fed au mois de septembre prochain et aux craintes d’une intervention militaire en Syrie.

économique intérieure. En effet, le solde global brut s’est établi à +15,7 % revenant de +16,0 % un mois plus tôt.

déc -12

mondial. Ce rapport aboutit à la conclusion selon laquelle les banques sont plus solides qu’elles ne l’étaient en 2007 et sont à même de résister à un nouveau choc financier majeur.

déc -12

L

e taux d’inflation hebdomadaire au cours de la semaine allant au 30 août s’est établi à 0,036 %, soit un recul de 0,001 point par rapport à la semaine précédente, soit un taux d’inflation mensuel de 0,2 % contre 0,1 % au mois de juillet. L’exécution du budget en devises au 29 août 2013 renseigne des recettes de 93,60 millions de USD et des dépenses de 69,95 millions, soit un excédent de 23,65 millions. En cumul annuel, le solde du plan de trésorerie en devises indique une accumulation annuelle nette de devises de 49,06 millions de USD. Ce qui porte les réserves à 1.694,14 millions de USD correspondant à 8,98 semaines d’importations des biens et services. Le taux directeur reste maintenu à 3 % et sa marge de positivité s’établit à 2,09 points. Le marché interbancaire est de moins en moins actif, le volume mensuel des opérations en août est de 5 milliards au taux moyen pondéré de 1,5 %. S’agissant du secteur de B&T, l’optimisme des chefs d’entreprises est en léger recul progressif amorcé depuis le mois de juillet dernier, le solde de leurs opinions pondérées a encore une fois fléchi, en passant de +16,2 % un mois plus tôt à +12,0 % en août 2013. coup d’ Œil. La conjoncture économique internationale était dominée par le sommet du G20 (5-6 septembre 2013 à Pettersbourg, en Russie) et qui, par crainte d’un retour à la crise de 2008-2009, a traité de la volatilité des marchés émergents créée par la perspective d’une réduction des achats d’actifs par la Réserve fédérale américaine. En effet, les spéculations autour de la mise à terme du quantitatif easing ont occasionné des retraits de fonds obligataires d’environ 2 milliards de USD des marchés des pays émergents au cours de la semaine au cours de la semaine sous analyse (allant au 30 août) selon une étude de la Bank of América. Il sied de noter que ces retraits se sont opérés au profit des actions européennes, dont les fonds ont enregistré des entrées nettes de 1,3 milliard de USD, confirmant l’attractivité retrouvée de l’économie. Par ailleurs, le Comité de Bâle a donné, le mercredi 28 août, un rapport rassurant sur le système financier

Cours des principaux produits de base (2013). Rubrique

Déc-12

Janvier-13

Février-13

Mars-13

Avril-13

Mai -13

Juin-13

Juil-13

22 août-13

29 août-13

Produits agricoles Mais USD/T.

271,75

272,33

264,71

255,61

251,19

243,57

251,84

183,46

181,53

182,54

Blé USD/T.

770,75

782,00

708,00

691,00

725,25

706,00

646,75

664,25

634,25

640,00

Soja USD/T

531,99

540,26

542,46

514,71

540,17

555,33

573,90

505,15

490,35

527,39

Produits miniers Cuivre USD/T.

7.914,5

8.168,0

7.825,0

7.582,0

7.073,0

7.240,0

6.750,0

6.800,0

7.340,0

7.210,0

Cobalt USD/T.

25.644,15

26.460,0

26.195,40

25.137,00

27.893,25

28.995,75

31.641,75

31.531,50

29.106,00

28.665,00

100,05

101,97

108,10

109,96

115,11

Produit énergétique Pétrole USD/baril Londres

111,25

115,72

111,80

109,69

101,86

SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1251 | PAGE 12.


notes de conjoncture économique |

Un taux d’inflation de 0,2% en août contre 0,1% en juillet été caractérisés par des progressions, en raison de la révision à la baisse des prévisions américaines consécutives au manque de pluies et à des températures élevées. Produits miniers. Le cuivre. Malgré une baisse de 1,8 %, d’une semaine à l’autre, le cours du cuivre demeure toujours élevé et se situe à 7.210,00 USD la tonne en raison des perspectives favorables de la demande. Le cours du pétrole. Au 29 août 2013, le cours du pétrole s’est inscrit en hausse, se situant à 115,11 USD le baril contre 109,96 USD une semaine auparavant. Cette montée est provoquée par la crainte d’une intervention militaire américano-britannique contre la Syrie. Le marché des changes. La parité entre l’euro et le dollar américain s’est établie à 1,32 revenant de 1,33 une semaine avant, consécutivement à la possibilité de réduction des achats d’actifs par la Fed au mois de septembre prochain et aux craintes d’une intervention militaire en Syrie. évolution de la conjoncture intérieure. Secteur réel. La Production intérieure w Le taux de croissance. Les récentes estimations faites sur base des réalisations de production à fin juin 2013, ont fourni des indications selon lesquelles le rythme de progression de la croissance du PIB réel serait de 7,8 %, après un taux de 7,9 % estimé en avril dernier contre des résultats provisoires de 7,1 % enregistrés en 2012. Cette évolution, qui représente une accélération de la croissance de l’ordre de 0,7 point de pourcentage par rapport à l’année précédente, reste toutefois en deçà des prévisions annuelles de 8,2 % retenues dans le cadrage macroéconomique 2013. w Approche par la valeur ajoutée. Selon le calcul du PIB suivant l’approche de la valeur ajoutée, les estimations de la croissance économique obtenues en appliquant la méthodologie du SCN 93 sur les données de production à fin du mois de juin de l’année en cours, révèlent que le rythme de création de la richesse

nationale devrait être principalement soutenu par le secteur primaire à concurrence de 4,3 points de pourcentage revenant de 3,3 points une année plus tôt. Cette évolution résulterait de la contribution de 2,9 points à la formation du PIB pour la branche de «l’Extraction minière et des hydrocarbures» et 1,4 point pour celle de l’«Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche» contre respectivement 2,1 et 1,1 point en 2012. w Approche par la dépense. L’analyse de la croissance économique par l’approche de la dépense indique que l’activité économique serait principalement tirée par la demande intérieure dont la contribution à la croissance atteindrait 7,2 points de pourcentage sur les 7,8 % de progression du PIB réel en 2013, contre 6,1 points une année plus tôt, soit une amélioration de l’ordre de 1,1 point de croissance.

w Quant à la contribution de la demande extérieure nette, elle est passée de 0,9 point de pourcentage à 0,5 point entre les années 2012 et 2013, soit une contraction de 0,4 point qui consacre ainsi un accroissement du taux de dépendance de la RDC vis-à-vis de l’extérieur en dépit de la forte augmentation des exportations des biens et services en termes réels de 46,1 % contre 9,4 % une année plus tôt.

Le Baromètre de conjoncture. En août 2013, en dépit d’un léger repli du solde global brut à +15,7 % revenant de +16,0% un mois plus tôt, les entrepreneurs dans leur ensemble continuent à croire au raffermissement de la conjoncture économique. Cet optimisme est entretenu, au plan national, par la pérennisation de la stabilité du cadre macroéconomique et la poursuite par le Gouvernement de la République des efforts de reconstruction des infrastructures de base en vue d’assurer la circulation aisée et rapide des biens et des personnes sur l’étendue du territoire national. Analyse des soldes d’opinions par secteur d’activité économique. w Dans le secteur des industries manufacturières, la confiance des chefs d’entreprises, se réconforte davantage avec une nette appréciation observée au cours du mois

sous analyse. En effet, le solde brut d’opinions dans ce secteur, qui s’était situé à +15,8 % en juillet dernier, est remonté à +25,7%. Ce regain de confiance s’explique par l’effervescence exceptionnelle que connaissent les marchés de principaux produits alimentaires et chimiques avec l’ouverture des activités foraines à Kinshasa. w Dans les industries extractives, il convient de noter que la confiance affichée par les Chefs d’entreprises depuis plus d’une année demeure significativement positive, mais tout en étant marquée par un léger repli en août. En effet, le solde brut d’opinions dans ce secteur est passé de +18,8 % un mois plus tôt à +16,4 % en août 2013. Ce maintien de l’optimisme de la part des entrepreneurs reste soutenu par la relative stabilité de la demande dans un environnement économique où les cours des matières premières intéressant l’économie congolaise sont demeurés globalement haussiers au cours du mois sous revue.

restent optimismes, dans la mesure où ils jugent satisfaisantes l’évolution de l’activité et des demandes des travaux reçues et favorables, celle de la remise des prix.

hebdomadaire au cours de la semaine sous analyse (allant au 30 août) s’est établi à 0,036 %, soit un recul de 0,001 point par rapport à la semaine précédente, dégageant un taux d’inflation mensuel 0,2 % contre 0,1 % au mois de juillet. Il sied de noter que la dernière fois que le taux mensuel avait franchi la barre de 0,1 % remonte en février 2012 où le taux s’était situé à 0,5 %. En cumul, le taux d’inflation se situe 0,65 %. La prolongation de cette tendance à fin décembre 2013 établirait le taux d’inflation à 0,966 %. En glissement annuel, l’inflation s’établi à 0,905 % contre un objectif de 4,0 % en moyenne. Sur la place de Kinshasa, il s’observe une détende du taux d’inflation hebdomadaire qui a connu un repli de 0,008 point, soit un niveau de

w En ce qui concerne le secteur des services, il a été affiché en août un solde d’opinions positif de +1,7 % revenant de +2,7% correspondant au maintien d’une stabilité relative. Ce maintien de l’optimisme à un niveau jugé bas par les entrepreneurs reste expliqué par le comportement moins rassurant de la demande des services et l’évolution des prix pratiqués dans les marchés intérieurs contrairement aux prévisions correspondant à cette période de grandes vacances.

Les prix intérieurs. Le taux d’inflation

0,027 %.

influencé par le bon comportement des recettes des droits de portes qui ont représenté 49,8 % de l’ensemble des recettes. Les autres rubriques des recettes dont les impôts directs et indirects ainsi que les recettes administratives ont contribué respectivement à concurrence de 17,9 % et 9,2 % de l’ensemble des recettes. Quant aux dépenses, les montants décaissés à ce titre ont été alloué principalement aux dépenses courantes qui ont représenté 97,4 %. En ce qui concerne les dépenses d’investissement sur ressources propres, elles n’ont représenté que 2,6 %. Les débours au titre des dépenses courantes ont concerné principalement les rémunérations (43,1 %), les frais de fonctionnement (34,3

Secteur Public. Exécution des Opérations financières de l’état. Au 30 août 2013, la balance du Compte Général du Trésor indique un déficit mensuel de 28,2 milliards de CDF, consécutif aux recettes de 270,8 milliards de CDF et des dépenses de 299,1 milliards. Ce résultat tient principalement de la faiblesse des recettes au titre des impôts directs et indirects comme l’illustre le graphique ci-dessous. Toutefois, en cumul annuel, le compte Général du Trésor affiche un excédent de 4,8 milliards de CDF. La situation consolidée des principaux souscomptes du Trésor laisse apparaître un déficit de 88,3 milliards. Les ressources, comptabilisées à cette date ont été

(suite en page 14).

évolution du taux d’inflation hebdomadaire 2012-2013 (INS).

w Quant au secteur de la construction, l’optimisme des chefs d’entreprises demeure en léger recul progressif amorcé depuis le mois de juillet dernier, le solde de leurs opinions pondérées a encore une fois fléchi, en passant de +16,2 % un mois plus tôt à +12,0 % en août 2013. En dépit de ce fléchissement, il importe de noter que les entrepreneurs évoluant dans ce secteur

janvier

février

mars

avril

mai

juin

juillet

1er sem août

2è sem août

3è sem août

4è sem août

Taux d’inflation hebdomadaire 2012

1,63

0,50

0,09

0,06

0,06

0,03

0,05

0,02

0,01

0,01

0,01

Taux d’inflation hebdomadaire 2013

0,07

0,07

0,05

0,06

0,08

0,06

0,11

0,032

0,038

0,033

0,037

évolution du taux de l’inflation hebdomadaire 2012-2013.

0,037

0,004 0,03

0,03

0,036

0,022

0,026

0,02 0,01 0

0,01 1ère sem jan 2ème sem jan 3ème sem jan 4ème sem jan 5ème sem jan 1ère sem fév 2ème sem fév 3ème sem fév 4ème sem fév 1ère sem mar 2ème sem mar 3ème sem mar 4ème sem mar 1ère sem avr 2ème sem avr 3ème sem avr 4ème sem avr 2ème sem mai 3ème sem mai 4ème sem mai 5ème sem mai 1ère sem juin 2ème sem juin 3ème sem juin 4ème sem juin 1ère sem juill 2ème sem juill 3ème sem juill 4ème sem juill 1ère sem août 2ème sem août 3ème sem août 4ème sem août 5ème sem août

(suite de la page 12).

Evolution trimestrielle comparée du plan de trésorerie de la BCC entre 2012-2013 (en milliards de CDF) 2012 1er Trim 1er Sem

2013

Juillet

août

cumul

1er Trim 1er Sem

Juillet

29 août

cumul

Variation 2013/2012

I. Encaissements

47,3

101,0

20,4

21,4

142,8

55,1

112,8

18,0

14,3

145,1

2,4

II. Decaissements

60,2

119,6

19,8

20,7

160,1

55,0

112,4

17,7

13,3

143,4

16,7

III. Résultat

12,9

18,6

0,6

0,7

17,3

0,1

0,4

0,3

1,0

1,7

19,1

évolution du Plan de trésorerie de la BCC (en millions de CDF) Rubriques

Prév. Juillet

Réal. Juillet 2013

Taux dexéc en %

Prév. Août

Réal. Août au 29

Taux dexéc en %

Encaissements

17 890,0

18 014,0

100,7

18 053,0

14 841,0

82,2

Dép. BCC Entreprise

13 208,0

11 878,0

89,9

12 607,0

10 859,0

86,1

- Charges courantes

12 806,0

10 401,0

81,2

12 205,0

9 988,0

81,8

402,0

1 477,0

367,4

402,0

871,0

216,7

Résultat BCC Entrep.

4 682,0

6 136,0

131,1

5 446,0

3 982,0

Dép./ Pol mon et Int Gén.

4 682,0

4 667,0

99,7

4 348,0

2 034,0

46,8

- Charges d’expl. mon.

3 963,0

3 151,0

79,5

3 490,0

1 389,0

39,8

- Charges d’exploit banc.

540,0

1 435,0

265,7

679,0

562,0

82,8

- Autres charges/intér. Publ.

179,0

81,0

45,3

179,0

83,0

46,4

Débours à récupérer

0

1 138,0

1 098,0

925,0

TVA

0

0

0

0

0

0

17 890,0

17 683,0

98,8

18 053,0

13 818,0

76,5

-

331,0

-

1 023,0

- Dép. d’investiss.

II. Décaissements III. Solde

SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1251 | PAGE 13.


notes de conjoncture économique |

Le marché interbancaire peu actif, le B&T est en léger recul

SECTEUR EXTERIEUR. Le marché des changes. Au 30 août 2013, le marché des changes demeure stable. En comparaison à la semaine dernière, il se dégage une appréciation du cours indicatif de 0,01 % et une dépréciation du cours parallèle de 0,18 %. Le taux de change s’est établi à 917,89 CDF à l’indicatif et à 928,00

w Marché interbancaire (en milliards de CDF). Marché des titres BTR. Au 28 août 2013, l’encours global du titre BTR s’est établi

Comportement des facteurs de la liquidité bancaire. Au 27 août 2013, le bilan monétaire provisoire de la Banque Centrale indique que les facteurs de la liquidité bancaire ont induit une injection nette de la liquidité de 46,5 milliards de CDF

Evolution des facteurs autonomes et institutionnels.

l’autre, une baisse de 0,41 point en monnaie nationale et de 0,28 point en monnaie étrangère pour les banques classiques, alors que pour les banques de microfinance, il s’observe un statu quo. Un constat analogue est fait pour les taux créditeurs des banques classiques qui ont connu, d’un mois à l’autre, un décru de 0,17 point en monnaie nationale et de 0,13 point en monnaie étrangère.

Evolution des taux d’intérêt. D’un mois à l’autre, il s’observe une baisse, de faible ampleur, des taux d’intérêt aussi bien en Monnaie nationale qu’en monnaie étrangère pour les banques classiques. Le taux débiteur a connu, d’un mois à

Evaluation des objectifs de la politique monétaire. L’un des trois objectifs de la politique monétaire, en l’occurrence la masse monétaire hors dépôts en devises et provisions est en léger dépassement par rapport à la cible programmée.

1ère sem sept

4ème sem août

2ème sem août

5ème sem juill

1ère sem juill

3ème sem juin

1ère sem juin

Taux parallèle Taux plafond

4ème sem mai

2ème sem mai

4ème sem avr

Taux indicatif Taux plancher

2ème sem avr

960,00 950,00 940,00 930,00 920,00 910,00 900,00 890,00 880,00 870,00

2,5 % par rapport à fin juin 2013. w l’augmentation du crédit à la clientèle de 3,48 %, d’un mois à l’autre, et de 15 % par rapport à fin décembre 2012 ; w la hausse du crédit en monnaie nationale de 10 % par rapport à juin et 3,9 % par rapport à décembre; w la hausse du crédit en monnaie étrangère par rapport au mois précédent et à fin décembre 2012 de, respectivement, 2,8 % et 15,2 %.

évolution Evolution du taux de change

4ème sem mar

w Facilités permanentes (en milliards de CDF). à l’interbancaire, le volume mensuel des opérations se chiffre à 13,0 milliards de CDF au taux moyen de 2 %. En rythme annuel, le volume des transactions effectuées sur ce guichet a totalisé à cette date 1.545,9 milliards de CDF.

évolution de l’encaisse monétaire. Au 23 août 2013, les émissions nettes cumulées se sont établies à 101,1 milliards de CDF. Le total des billets recyclés s’est établi à 643,2 milliards de CDF. En province, le recyclage a représenté 60,7 % contre 39,3 % au Siège.

évolution des facteurs institutionnels. L’arsenal opérationnel de la Banque Centrale, via principalement les Billets de Trésorerie et le coefficient de la réserve obligatoire, a permis de réduire de 46,3 milliards de CDF le total d’injections signalées. Ce qui a ainsi favorisé une injection nette de 46,5 milliards de CDF contre celle de

2ème sem mar

Monnaie et Crédit. w Marché monétaire. Le guichet des prêts à court terme et celui des facilités permanentes sont demeuré inactifs. S’agissant notamment du second guichet, il n’a plus fait l’objet de sollicitation depuis la dernière opération du 23 mai dernier qui a porté le cumul annuel des transactions y enregistrées à 20,9 milliards de CDF. Cette situation dénote une aisance en liquidité pour les banques.

évolution des avoirs libres des banques. Au 30 août 2013, le compte courant des banques a totalisé 241,7 milliards de CDF contre 261,2 milliards de CDF une semaine auparavant. Par ailleurs, la moyenne notifiée des réserves obligatoires pour la période du 15 août au 14 septembre 2013 se chiffre à 167,3 milliards de CDF; ce qui a situé les avoirs excédentaires des banques à 74,4 milliards de CDF.

Dynamisme de l’Activité bancaire. Dépôts de la clientèle et crédits à l’économie L’analyse des dépôts de la clientèle des banques dégage les enseignements ci-après: w les dépôts bancaires ont augmenté de 4,79 % en juillet 2013 par rapport à décembre 2012 et de 1,47 % rapport à juin 2013 ; w les dépôts à terme ont enregistré une hausse de 16,1 % en termes annuels contre une baisse 0,6 % d’un mois à l’autre. Cela dénote la confiance du public dans la consolidation de la stabilité économique et monétaire; w les dépôts en monnaie nationale ont augmenté de 8 % en juillet par rapport à fin 2012 et de

Evolution des facteurs autonomes. Ils ont injecté 92,8 milliards de CDF contre un flux programmé de 106,7 milliards de CDF. Cette situation procède principalement de l’évolution moins importante que prévue des Avoirs Extérieurs Nets.

4ème sem fév

évolution du plan de trésorerie de la Banque Centrale Au 29 août 2013, l’exécution du plan de trésorerie de la BCC affiche un excédent mensuel de 1,0 milliard de CDF. En cumul annuel, la Banque a réalisé un excédent de 1,8 milliard. Par rapport aux prévisions, les encaissements et les décaissements en cette période du mois ont atteint respectivement 82,2 % et 76,5 %. Les décaissements ont été effectués en grande partie au profit des dépenses courantes avec une proportion de 72,3 %. Les autres rubriques, à savoir: les dépenses de politique monétaire et d’intérêt général ainsi que celles d’investissement, ont représenté respectivement 14,7 % et 6,3 % du total décaissé. A cette même période, la BCC en tant qu’entreprise a réalisé un excédent de 4,0 milliards de CDF lequel, après l’intégration des dépenses de politique monétaire et d’intérêt général, s’est chiffré à 1,0 milliard.

45,5 milliards de CDF attendue à cette date.

2ème sem fév

Budget en devises et réserves internationales. L’exécution du budget en devises au 29 août 2013 renseigne des recettes de 93,60 millions de USD et des dépenses de 69,95 millions, soit un excédent de 23,65 millions. En cumul annuel, le solde du plan de trésorerie en devises indique une accumulation annuelle nette de devises de 49,06 millions de USD. Ce qui porte les réserves à un niveau de 1.694,14 millions de USD correspondant à 8,98 semaines d’importations des biens et services.

contre une injection programmée de 45,5 milliards de CDF.

5ème sem jan

%), les rétrocessions (11,0 %) ainsi que les autres dépenses urgentes (9,5 %).

à 129,5 milliards de CDF venant de 127 milliards. Son évolution a donné lieu à des ponctions annuelle et hebdomadaire respectives de 34,5 milliards de CDF et de 2,5 milliards. Le coût financier hebdomadaire a été de 10,87 millions de CDF contre 11,46 millions la semaine d’avant. Une diminution du taux moyen pondéré a été enregistrée, le taux s’étant situé à 1,35 % contre 1,51 % la semaine précédente. En termes réels, la marge de positivité s’est chiffrée à 0,45 point pour les BTR à 7 jours et de 2,09 points pour le taux directeur.

3ème sem jan

CDF au parallèle.

1ère sem jan

(suite de la page 13).

Budget en devises 2013 (en millions de U5D). Moyenne 1er semestre 2013

Juillet

29/08/2013

1 686,41

1 692,66

1 670,48

106,05

91,16

93,60

A. Recettes d’exploitation

3,69

4,78

3,81

1. Redevance de contrôle de change

3,11

4,11

3,25

B. Opérations de change

102,39

86,37

89,79

1. Rachats recettes fiscales et non fisc.

95,06

84,37

79,87

- Recettes pétrolières

45,24

33,68

32,95

- Recettes minières

44,01

49,31

36,82

3. Achats interbancaires (Adjudications)

4,60

2,00

2,00

Il. FLUX PROJETES EN DEPENSES

98,15

113,33

69,95

A. Dépenses du Trésor

88,00

109,58

67,69

RUBRIQUES Stock initial* I. FLUX PROJETES EN RECETTES

Programmation 06 juin 2013

Réalisation flux 06 juin 2013

27 août 2013

27 août 2013

1. Fact. autonomes (hors circul fiduc.)

106,7

92,8

-13,8

a) AEN

50,9

28,6

-22,2

b) AIN

55,8

64,2

8,4

- Crédits intérieurs

71,2

29,3

-41,9

1. Service de la dette extérieure

11,37

38,49

4,72

* CNE

102,1

30,1

-72,0

* Créances sur BCM (RME)

-32,2

-4,3

26,9

2. Paiements diverses créances

13,98

11,83

7,49

* Créances sur secteur privé

0,3

3,5

3,2

3. Fonctionnement

62,64

59,25

55,47

- APN hors BTR

-15,4

34,9

50,0

2. Fact. Institutionnels

61,1

46,3

-14,9

- Fournisseurs

29,28

21,43

35,37

a) Encours BTR

50,1

32,0

-18,1

B. Dépenses de la BCC

10,15

3,75

2,25

b) Réserve Obligatoire

13,2

17,0

3,8

c) Encours refinancement

2,1

2,7

0,6

5. ventes interbancaires

4,80

-

-

Fact. Auton. Fact.Instit. (1-2)

45,5

46,5

1,0

BALANCE

7,91

22,17

23,65

POSTES

Ecart

Variation en milliards de CDF

(+) injection; (-) ponction

Stock final SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1251 | PAGE 14.

1.678,51

1.670,49

1.694,14


l’histoire au présent |

L’équipe gouvernementale Matata

De g. à dr., les VPM Mukoko Samba (Budget) et Luba Ntambo (Défense), les ministres Raymond Tshibanda (AE, Coopération internationale et Francophonie), R. Muyej (Intérieur, Déc. et Aff. coutumières), Wivine Mumba (Justice et Droits Humains), Lambert Mende (Médias, Relations avec le Parlement, Initiative à la Nouvelle Citoyenneté). le soft numérique.

De g. à dr., les ministres Vunabandi (Plan et Suivi Mise en oeuvre de la Rév. de la Modernité), Louise Munga (Portefeuille), Nemoyato Bagebole (économie et Commerce), Fridolin Kasweshi (Aménagelment du territoire, Urbanisme et Habitat, ITPR), Justin Kalumba (TransComs), N’Sa Mputu (Env., Conser. Nature et Tourisme). le soft numérique.

De g. à dr., les ministres Martin Kabuelulu Labilo (Mines), Bruno Kapanji Kalala (Ressources hydrauliques et électricité), Crispin Atama Tabe (Hydrocarbures), Rémy Musangayi (Industrie et PME), Tryphon Kin-kiey Mulumba (Postes, Télécommunications et NTIC), Modeste Bahati Lukwebo (Emploi, Travail et Prévoyance sociale). le soft numérique.

De g. à dr., les ministres Félix Kabange Numbi (Santé publique), Bonaventure Chelo (ESURS), Maker Mwangu (EPSP), Jean-Chrisostome Vahamwiti Mukesyayira (Agriculture et Développement rural), Robert Mbwinga Bila (Affaires foncières), Charles Naweji Mundele (Affaires sociales, Action hum., et Solidarité nationale). le soft numérique.

De g. à dr., les ministres Inagosi (Genre), JC Kibala (Fonction pub.), Banza Mukalayi (Sports et Culture), P. Kitebi (Finances), Vice-M, Tunda Ya Kas (AE), Magbengu Swana (Coop). le soft numérique.

De g. à dr., les V-M, Ngokoso (Décen. Aff Cout.), Sakina Binti (Droits Humains), Sadock Biganza (Plan), Shulungu Runika (Finances), Abayuwe Liska (Budget), Rwakabuba (EPSP). le soft numérique. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1251 | PAGE 15.


Ce fut la guerre de trop l’histoire au présent |

l

L

es parrains du monde, la Grande Bretagne et les étatsUnis, ont parlé. Sauf surprise improbable, le Congo est sauvé. à nous de faire montre de cohésion et de gouvernance afin que plus jamais le pays ne retombe dans des images d’un autre âge. Lettre à l’histoire.

Personne nulle part au monde ne veut plus de croisade armée. Le monde réclame la paix infiniment, les échanges commerciaux, la croissance, le développement. Les guerres barbares qui bloquent le développement humain appartiennent à un autre âge. Si un génocide anti Tutsi a été commis en 1994 et un million de Tutsis et de Hutus fauchés, le monde veut pouvoir tourner la page, aller de l’avant et supporte mal l’évocation d’un crime qui n’a pas livré tous ses secrets. le M-23 et ses commanditaires déballés. Si la guerre rwandaise a été de type identitaire et si celle de l’Afdl pouvait s’expliquer outre la décadence d’un régime Mobutu honni, la guerre du RCD suivie de celle du MLC d’un même tronc, était déjà une guerre de trop à ne pas livrer. Elle le fut... Reprouvée part l’extérieur, les Congolais la jugèrent répugnante. On comprend pourquoi le RCD et ses chefs, comme le MLC et ses chefs, ont disparu des écrans radar politiques. Le premier certainement plus que le second. Celui-ci survit grâce à la résurgence en équateur d’un mobutisme encore vivace qui rêve d’un grand soir de retour aux affaires... On ne saurait expliquer autrement le sort qui frappe son icône JeanPierre Bemba rattrapé par des outrances d’une colonne armée centrafricaine que l’étranger a voulu frapper afin que cela serve d’exemple. On connaît la suite... La CPI, la Cour pénale de La Haye, aurait pu avoir vu le jour pour accueillir les mauvais garçons du Congo. Le même sort a frappé

à Kin, à la présidence, la ministre rwandaise des AE Louise Mishikiwabo. presse presidentielle.

d’autres chefs de guerre qui ont essaimé dans ce Kivu frontalier du Rwanda: Jules Mutebutshi, le général Laurent Nkunda (Batware) Mihigo, le général Bosco Ntaganda et aujourd’hui ceux qui se réclament du Mouvement du 23-Mars, le colonel Sultani Makenga, Sylvestre Mudacumura, le Bishop Jean-Marie Runiga Lugerero. Joseph Kabila Kabange, le président de la République, a été percutant le 15 décembre à Kinshasa lors de son discours sur l’état de la Nation devant les deux Chambres parlementaires réunies et les plus hauts dignitaires de l’état. Il a qualifié cette guerre du M-23 de «guerre d’agression de la part du Rwanda» et, mieux, sur laquelle «tout a été dit». Puis: «Des preuves suffisamment documentées sont fournies aussi bien par nos services spécialisés que par différents rapports des Nations Unies». Tout comme, a-t-il poursuivi, sur cette même veine mordante, sur «la nature du M-23, de ses dirigeants, de ses motivations et de ses projets, la vérité est connue de tous: au pays, dans la Région, comme partout ailleurs dans le monde». C’est tellement vrai! Définitivement, le Rwanda paraît avoir été mal inspiré en se lançant dans une énième aventure armée. à force d’invoquer les mêmes menaces identitaires, le pays a fini par vider son crédit et lassé même ceux qui par opinion ou par sentiment lui étaient favorables. C’est encore Kabila qui martèle dans ce discours du 15 décembre appelé à passer à la postérité comme un moment politique majeur et dont chaque mot se trouve

si bien à sa place: «Une guerre dont les véritables concepteurs et commanditaires sont aussi insaisissables que le sont leurs motivations profondes, sujets tabous, parce qu’inavouables» (...). Un conflit au départ «mutinerie (qui) s’est ensuite muée en une rébellion, aux motivations fluctuantes et élastiques, variant en fonction des alliances et des circonstances». S’il s’agit d’un accord - celui du 23 mars qui serait contesté par le M-23, il a été signé par une trentaine de groupes armés. Or, explique le Chef de l’état, cet accord ne serait aujourd’hui contesté que par le seul M-23, et, en réalité, par quelquesuns de ses seigneurs de guerre (Le Soft International n°1206, daté lundi 17 déc. 2012, 1ère éd.). Jamais le M-23 et ses commanditaires n’avaient à ce jour été aussi déballés sur la place publique par l’Autorité suprême du pays! De là l’exaspération des Congolais de tous bords même des opposants qui d’ordinaire sont prompts à rallier tout mouvement ou tout discours susceptible de porter un coup quelconque au camp du pouvoir... On comprend l’agacement de l’extérieur qui, chaque jour qui passe, diabolise une guerre qui paraît être LA guerre de trop que le Rwanda n’aurait jamais dû livrer. Le tocsin fut sonné par des touts petits pays d’Europe, Pays-Bas, Suède, Danemark. Puis ce fut au tour des poids lourds: l’Allemagne et surtout la Grande Bretagne qui annoncèrent la suspension d’une aide budgétaire précieuse consentie à Kigali depuis la commission du génocide et qui aide le

pays à boucher des fins de mois périlleux. La Belgique rejoindra le groupe plus tard... Puis, pour boucler la boucler, l’Amérique, l’hyper puissance, le gendarme du monde, entrait en scène avec force... L’Amérique qui avait déjà tôt fait l’annonce de sa décision de suspendre une part quoique infime de l’aide militaire au Rwanda. Les états-Unis dont le président Obama paraît à ce point outré par des dénonciations répétées des parlementaires et par l’échec essuyé au Sénat dans la nomination de Susan Rice rattrapée par ses prises de position pro-rwandaises lors des années où elle fut secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines de Bill Clinton tout comme aux Nations unies où, ambassadrice, elle fit tout pour éviter une résolution condamnant le Rwanda dans le soutien au M-23 (on sait que Kigali fut un client d’Intellibridge quand Susan Rice y travaillait), mais voici que le 18 décembre le président prend son téléphone pour admonester Paul Kagame.

le gendarme du monde est en colère. C’est un tournant dans la politique américaine: Kigali est explicitement désigné dans les guerres des Kivu. Afin que nulle part, nul n’en ignore rien, la Maison Blanche rend public le contenu d’un message sans ambigüité. «Tout soutien au groupe rebelle M-23 est contradictoire au désir rwandais de stabilité et de paix». «Tout soutien à des groupes armés en RDC doit cesser de façon définitive». «Vous devez respecter les engagements pris avec les présidents Joseph Kabila, Yoweri Museveni et convenir d’un accord politique transparent et crédible permettant entre autres de mettre un terme à l’impunité des commandants du M-23 et d’autres criminels poursuivis pour de graves violations des droits humains». «Je crois que cette crise devrait faire émerger un accord politique traitant de la sécurité régionale sous-jacente, des

questions économiques et de gouvernance, tout en garantissant la souveraineté et l’intégrité territoriale». Décryptons ce message: «Oui, les états-Unis savent que vous êtes le fauteur des troubles dans le pays voisin et dans la région. Oui, les états-Unis restent activement saisis de cette question et de la suite que vous réserverez à ce message qui doit être le dernier...». En clair, une cinglante mise en garde... Si cet appel téléphonique a connu un tel retentissement, c’est qu’il s’agit d’une démarche initiée avec la sous-région et l’Union Africaine; elle résulte d’une concertation avec les autres grandes puissances... Après Londres, le gendarme du monde a parlé. Inutile de faire une photo: à Kigali, on en a compris la quintessence. Sauf surprise improbable, le Congo est sauvé... Et les événements de se précipiter à Kampala où une délégation gouvernementale peinait à démarrer ses pourparlers avec des rebelles du M-23. Pour la première fois depuis deux semaines, le M-23 concède «des avancées»... Sans négliger une part de mobilisation interne qui fait la Nation Congo fière et solidaire, Kinshasa découvre qu’il n’y a de victoire véritable que celle décidée par les puissants du monde... Qui aurait pu s’imaginer que le colonel Kadhafi ait pu être mis en déroute à Tripoli par un groupement de rebelles hétéroclites et désespérés? Qui aurait pu croire que le Pharaon d’égypte pouvait s’écrouler aussi facilement sans un désengagement des généraux inspiré par des chancelleries? Qui peut penser que le régime de Damas soit désormais à compter ses jours sans une décision prise hors du territoire national? Quand un matin du 16 janvier 2001, un coup de feu a lieu au Palais de marbre, fauchant le Chef de l’état, forces du RCD et troupes rwandaises de l’APR bivouaquent à Pweto à deux jours de marche de la deuxième ville du pays, Lubumbashi

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1251 | PAGE 16.

mais le Lieutenant-Général Faustin Kayumba Nyamwasa reçoit l’ordre de se rendre par hélicoptère à Pepa, dans le Nord Katanga. Le chef d’état-major général de l’Armée rwandaise donne l’ordre aux troupes de revenir à leurs positions de départ et de ne pas en bouger! La guerre est terminée. Place aux négociations de paix. Dans la société contemporaine, aucun conflit ne prolifère nulle part au monde devenu le petit village planétaire de Mac Luhan, qui ne trouve la main des puissants. Ces puissants qui sont des groupes de pression qui gouvernent le monde: les milieux d’affaires, les cartels économiques et leur industrie de communications qui en est le relais, qui cristallise l’opinion publique mondiale et pèse sur les gouvernements qui en sont des porte-parole.

disposer d’intérêts vitaux. Quand un Chef d’état prend la parole pour fustiger un autre et invoquer l’absence de démocratie ou de droits de l’homme, c’est parce que les deux pays n’ont pas d’intérêts vitaux. D’où l’urgence pour le Congo d’organiser un déploiement stratégique vers ces trois pôles: les milieux des affaires, les grands groupes de médias internationaux, les grandes chancelleries du monde, Paris, Berlin, Londres, Washington sans oublier notre bonne vieille ancêtre, la Belgique, cette lucarne par laquelle le monde nous observe... Car nos relations avec ces trois pôles qui comptent sont si exécrables... Le pays est en constante chamaillerie avec les majors financiers comme avec les grands groupes de medias ou avec les capitales du monde où se prennent les décisions qui comptent dans la gouvernance du monde. Il n’y a au Congo aucune firme venant ni d’Allemagne, ni de Grande Bretagne, ni de France, ni des états-Unis et la Belgique, historiquement si proche, n’est pas logée à meilleure enseigne! Les télégram-

mes des ambassades squelettiques se réduisent à des rapports sur l’humanitaire et les guerres à répétition des Kivu. L’Angola et le Congo voisin savourent la paix, une paix garantie par des puissants intérêts pétroliers, américains et français. La Chine peut s’y installer en force, cela n’est pas un casus belli! C’est tout différent de la RdCongo. Ceci expliquant cela, les déboires des cartes financiers sont exploités par des médias qui leur donnent une résonnance disproportionnée. Au lieu de passer à l’offensive en plaidant lui-même sa cause sur tous les théâtres où se prennent les décisions qui comptent, le pays continue de s’avachir. Quand l’avenir du régime rwandais est en cause, ce sont 100 Rwandais qui débarquent à New York et investissent le Conseil de sécurité, les groupes de pression et les médias transcontinentaux. Comme jamais, Kigali a affiné la théorie des guerres modernes: elles sont des guerres psychologiques. Contrairement au Congo où il n’y a pas un journal, pas une radio, pas une télé qui ne donne à la mode: frapper, frapper, toujours frapper; humilier, humilier, toujours humilier des dirigeants qui seraient des Lucifer quand la réalité est autre, un pays qui serait l’Enfer quand la réalité sans ressembler à celle du Paradis est loin d’être l’Enfer. Le pays a un Franc lourd, une croissance proche de 8%, des prix qui ne bougent pas même en période des fêtes, un commerce extérieur sain que garantit un beau matelas de devises. Jamais cela n’avait été observé. Signe de gouvernance exercée par Kabila... De tout cela, personne ne sait rien à l’étranger! des nuls les surdoués du Congo? Des nuls les surdoués du Congo? Allons donc! Surdoués, ce terme qui fut utilisé pour la (Suite en page 17).

T. Kin-kiey Mulumba n


l’histoire au présent |

l

Londres et Washington ont parlé. Sauf surprise improbable, notre pays est sauvé

(Suite de la page 16).

première fois dans ce journal au lendemain de l’annonce d’une équipe gouvernementale resserrée comme jamais dans le pays (29 ministres, le Premier ministre compris). L’article écrivait: «Chacun de ces 29 ministres peut être considéré comme un doué sinon un surdoué dans son domaine» (Le Soft International n°1166 daté 30 avril 2012). Une situation macroéconomique à faire pâlir les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et South Africa), les cinq grandes puissances émergentes, respectivement neuviè-

me, sixième, quatrième, deuxième et vingtcinquième puissances économiques mondiales qui totalisent un PIB de 11.221 milliards pour 3 milliards d’habitants et, en 2015, vont assurer 61 % de la croissance mondiale et qui renforce l’option du pays de mettre le cap sur l’émergence... Dans ce même discours du 15 décembre, le Président rassurait ses compatriotes: Le pays «va rebondir. Notre programme de reconstruction nationale et de modernisation va se poursuivre». Il reste qu’au Congo, nous nous contentons

un peu trop de nos tabloïds qui n’influent personne, ne touchent personne, n’ont aucune crédibilité. On se régale de ces radios et de ces télés qui amusent plus qu’elles n’informent malgré des talents certains et dont l’écho se brise au contact des eaux du fleuve. Nous prenons plaisir à nous regarder dans ces miroirs et à nous satisfaire de ce que nous sommes et de ce que nous ne sommes pas! Ce n’est pas qu’il faille négliger l’interne qui est notre dernier rempart. Le problème est que nos pays sont si dé-

pendants de l’extérieur que la moindre petite phrase prononcée par le moindre petit reporter sur la moindre petite radio étrangère prend une telle consonance parce que bue jusqu’à la lie par notre opinion publique qu’elle peut être à la base d’un début d’émeute dans nos états fragiles. Ce qu’il faut reconnaître que c’est moins nos médias locaux que les médias internationaux qui forment l’opinion publique locale... Il n’y a pas un Kinois qui ne commence sa journée sans tourner le bouton de Rfi et il n’existe pas un seul qui ne s’épuise devant

les monotones journaux en continu de France 24 ou ceux de TV5. Mais les plus puissants étant les Anglo-saxons, un reportage sur CNN ou sur BBC prend des allures de tremblement de terre... Or, notre Congo est partout sauf sur ces médias qui informent ceux qui gouvernent le monde. Dire que nous restons bras croisés peut être excessif. Le problème est de savoir si ceux qui décident nous écoutent quand il nous arrive de prendre la parole. Ou si nos propos sont repris dans ces espaces de médias qui comptent... En clair, si l’image du

pays et du régime est mieux rendue. à l’heure du bilan, la question est d’une pertinence extrême. C’est dire si nous avons une incidence sur la marche du monde! Nous ignorons que lorsqu’un homme vient à prendre la parole pour s’expliquer, ce qu’il a échoué à communiquer. Stricto sensu, la communication ne nécessite pas de prise de parole. Au fond, communiquer est une posture qui n’a aucun besoin d’expression verbale. Dans le processus de communication, la prise de parole n’a de sens que comme complément d’information. Lors-

que la prise de parole devient l’information principale, ce qu’elle est sujette à suspicion et est souvent rejetée par l’audience. Un pays, un régime n’ont de sens que par des actes d’adéquation que jour après jour ils posent, ces actes d’adéquation sont autant de faits de séduction qui concourent au consensus et à la cohésion susceptibles de permettre la reproduction et la pérennisation, but ultime recherché par toute action politique.

T. Kin-kiey Mulumba n

Le Soft International n°1207, 1ère éd. lundi 24 déc. 2012.

à Kinshasa, un deuxième immeuble disparaît sous la cendre

Nouvelle tragédie dans l’immobilier en boom à Kin: un nouvel immeuble s’est effondré dans le quartier des textiles à Ngaliema. Miracle: on n’aurait pas compté un seul mort. le soft-De paulin.

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Le retour à la Zorro de Kalaa Mpinga, le dauphin recalé du M’zee

K

alaa Mpinga, le CEO de Mwana Africa, l’on ne sait pas combien il pèse. Son mining va crescendo sur le continent. Mais les ambitions politiques, le fils Mpinga Kasende (dignitaire Mobutiste) les a … démesurément, disent ses détracteurs. De lui, l’on dit qu’en janvier 2001, il aurait tenté en vain d’amadouer Robert Mugabe pour le faire adouber Chef de l’état dans la suite de l’assassinat de M’zee Kabila. Depuis, l’homme que la presse occidentale présente comme indésirable en R-dC, n’a jamais rien laissé tomber. Stratégies: lobbying, pressions financières... la bourse où il achète droits, actions et périmètres miniers. Bref le Congo utile.

A propos, la presse internationale spécialisée dans les industries extractives a eu vent d’un récent rapport conjoint daté de mi-octobre 2013 élaboré par la ministre du Portefeuille, Louise Munga Mesozi et son collègue des Mines, Martin Kabuelulu sur la relance de la MIBA et la SOKIMO, en fait ce qui reste de l’ancien Office d’or de KiloMoto. Kalaa Mpinga se propose preneur. Illico presto. PROCèS D’INTENTION. Mais sous conditions. Des conditions que Louise Munga et Martin Kabuelulu jugent irrévérencieuses vis-àvis de l’état. «Procès d’intention contre le gouvernement», etc., «astuce de blocage», «prêter à l’état des intentions de manquements qu’il n’a pas ou ne devrait pas avoir», «exigences à prendre en bloc», le rapport Munga/ Kabuelulu contient tout un chapelet de périphrases manifestes de leur ras-le-bol face à un interface plus intraitable, ma foi, que…Tshistshi. «à notre avis, poursuivent les deux ministres, il n’est pas approprié de fonder les rapports contractuels sur la base de «la stratégie du couteau sous la gorge». Quoique la Commission ad hoc sur la Minière de Bakwanga (composée d’experts représentant la Primature, la VicePrimature en charge du Budget, les ministères du Portefeuille et

Kalaa Mpinga. DRoits réservés. des Mines ainsi de ses actionnaires et que le COPIREP) une réduction de la ait officiellement participation de l’état», recommandé, il y a aurait fait comprendre peu, au gouvernement Mme Munga à Matata l’harmonisation des Ponyo. Mwana Africa rapports entre les tient également que la deux actionnaires état gestion de la MIBA et SIBEKA, comme soit cédée, pour une préalable à toute période de trois ans, à initiative de relance de une société spécialisée la MIBA. Avant même sélectionnée sur base de se pencher sur les d’un appel d’offres questions inhérentes à la international auquel la certification des réserves SIBEKA ou Mwana de la Minière, Munga Africa - c’est du pareil et Kabuelulu n’auront au même - aura le droit finalement pas opté de de soumissionner. décider. «Je constate, Conditionnalité rejetée écrit Mme la ministre du par la ministre. Qui Portefeuille au Premier soutient que durant ministre, que la plupart une dizaine d’années, d’exigences exprimées toute la gestion de la par SIBEKA ne donnent MIBA était concentrée pas d’ouverture à la à Bruxelles; les reprise d’une relation approvisionnements, la harmonieuse. Aussi, je commercialisation et propose que la reprise de même les finances. Alors contact avec SIBEKA ne que la MIBA affichait puisse se faire qu’après des résultats négatifs, que le gouvernement indique la ministre, la se soit prononcé sur SIBEKA se retrouvait les exigences de la respectivement dans les SIBEKA». Il sied de approvisionnements et rappeler que Mwana la vente de diamant. Le Africa avait racheté, prix de vente officiel en 2006, pour USD 11 négocié par SIBEKA millions, les 20 % des oscillait entre USD 7,00 parts des Belges de la et USD 11,00/carat alors Sibeka dans la Miba que, sur le marché, le sans que l’actionnaire diamant brut coûtait majoritaire, l’état entre USD 25 -USD 35/ r-dcongolais, soit mis carat. au courant. L’une des Cette opacité a continué conditions posées même pendant la par Mwana Africa période où SIBEKA pour la relance de la assumait le poste Minière est justement d’ADG. Elle s’est l’introduction de la arrogée les postes MIBA, quatre ans après les plus importants sa reprise, en bourse. de la Société depuis Proposition approuvée 1986 (Directeur par la Commission Technique, Directeur interministérielle, mais des Exploitations, que la ministre Munga Directeur des aurait rejeté. Approvisionnements, «De prime abord, Département de il est évident que Commercialisation, l’introduction en sécurité, etc...). bourse d’une entreprise SIBEKA était donc comme la MIBA peut au centre de toutes les comporter certains décisions jusqu’à l’arrêt avantages, dans la de leur participation en mesure où elle peut lui avril 2009, coïncidant permettre notamment, avec l’absence de d’accroître ses production de diamant ressources financières par la MIBA. Et propres et de soutenir Munga de poursuivre ses investissements, «Le Gouvernement toutefois, l’introduction devrait apprécier s’il est en bourse implique que souhaitable de donner la la MIBA mette sur le Direction Générale de marché et vende ses la société à la SIBEKA actions, et ce, à la suite dont nous déplorons d’une augmentation quelques années de de capital. Ce qui gestion calamiteuse ou à risque d’entraîner une société tierce ». l’élargissement du cercle Mwana Africa/SIBEKA

a notamment balayé de revers de la main les statuts révisés de la MIBA. Quelques mois après le rachat de la SIBEKA par Mwana Africa, l’alors ministre du Portefeuille ordonne, pour des raisons demeurées assez obscures, l’alors ministre du Portefeuille, Jeannine Mabunda, ordonne, en mars 2008, au COPIREP de recruter un cabinet afin de procéder à la révision des statuts de la MIBA. Le cabinet Risaci offre, en effet, de démembrer la Minière en trois entités (holding, diamant, autres métaux) ainsi que la révision du mode de fonctionnement des organes de gestion. Les statuts révisés de la MIBA portent particulièrement sur la désignation des Administrateurs non-exécutifs et des Administrateurs indépendants, la délégation d’une partie des tâches décisionnelles du Conseil d’Administration au Comité de Direction, la dissociation des fonctions et des responsabilités entre le Président du Conseil d’Administration et l’AdministrateurDélégué, l’institution des Comités spécialisés, ainsi que l’élaboration d’un Règlement d’Ordre Intérieur du Conseil d’Administration. Déjà en 2009, les pourparlers entre avocats-Conseils de l’Etat et celui de la SIBEKA, Yves Baratte, du Cabinet Simmons & Simmons avaient accouché d’une souri., les missi dominici de Kalaa Mpinga s’étant même

retirés de l’Assemblée générale extraordinaire du 13 novembre 2009. Et voilà SIBEKA qui offre…intrigue d’imposer sa version révisée des statuts de la MIBA dans lesquels elle insère, selon la ministre du Portefeuille, diverses règles nouvelles visant essentiellement à renforcer sa position d’actionnaire minoritaire au sein de la société et son contrôle sur le quorum et le mode décisionnel au sein des organes sociaux. SIBEKA tiendrait à désigner seule l’ADG de la MIBA. Jusque dans l’Ituri. Elle préfère La nomination d’un seul administrateur indépendant alors que l’Etat avait déjà suggéré la désignation d’au moins deux Administrateurs indépendants, l’un par l’Etat et l’autre par SIBEKA. La filiale de Mwana Africa tient aussi à changer les dispositions statutaires régissant la cession d’actions dans la Minière de Bakwanga. Et pourtant de l’avis des experts du gouvernement, les statuts de la MIBA devaient être harmonisés suivant l’Acte Uniforme de l’OHADA relatif aux sociétés commerciales et groupement d’intérêt économique. A cet égard, l’actionnaire majoritaire, en l’occurrence l’Etat qui détient 80 % des parts, ne devait pas accepter que le Directeur Général (indépendant ou non) soit proposé par la SIBEKA, soutiennent Kabuelulu et Munga.

Mwana Africa/SIBEKA, s’oppose également à la proposition du gouvernement d’incorporer aux fonds propres de la MIBA toutes les interventions financières faites par l’Etat à la MIBA. Il s’agit près de USD 25 millions (dont USD 11 millions obtenus, mi-2007, auprès de la RawBank, au taux d’intérêt de 10% pour 2 ans. Puis plus de USD 3 millions décaissés depuis 2009 pour la paie des administrateurs recrutés dont Joffrey Ovian. Et enfin les USD10 millions en 2010 en vue entre autres de la certification des réserves de la Minière). La SIBEKA les appuis financiers de l’Etat ne peuvent nullement être considérées comme des dettes contractées par la MIBA. D’autant plus qu’ils n’ont guère contribué à la relance de la Minière de Bakwanga. Qui nécessite, en réalité, un financement de l’ordre de USD190 et 240 millions comprenant une restructuration durable de la dette, ainsi que de la réhabilitation de l’outil de production. Ça urge, de l’aveu même de ministres r-dcongolais du Portefeuille et des Mines. La vie sociale et économique des populations de deux provinces du Kasaï dépend de la MIBA. Le gouvernement est dans l’obligation de libérer, les 10 autres millions USD promis à la Minière et verser, chaque mois, USD 500.000 pour les salaires des agents, auraient recommandé Munga et Kabuelulu. Pas aisé pour l’état d’honorer

de tels engagements en ce temps d’incertitudes sociopolitiques. Et Kalaa Mpinga le sait pertinemment. Autant qu’il sait que dans cette région bastion de l’opposition …radicale, qui passe, dans l’opinion pour les deux provinces laissées pour compte, qui pèserait jusqu’à 20 % de l’électorat, dont tout soubresaut a des relents dans la Capitale. Ici, enfer ou ciel, peu importe pourvu qu’on y trouve du nouveau. Plus d’une fois les plus de 3.400 agents de la Minière se sont prononcés et ont manifesté pour du nouveau, pour Mwana Africa, dirigé par un fils du terroir. Kalaa Mpinga ne vise pas que la MIBA, par ricochet les deux Kasaï. Mwana Africa veut également étendre ses tentacules en Ituri. Début octobre 2013, Kalaa Mpinga a fait état d’un accroissement de 13% des ressources aurifères dans son projet de Zani Kodo. «Nous sommes enthousiastes de l’avenir… », s’est réjoui Kalaa Mpinga «les derniers forages d’exploration sont encore concluants». Bémol: Mwana Africa n’aurait à ce jour rien versé à l’état. Les experts du ministère du Portefeuille et des Mines auraient recommandé le retrait de tous les permis y relatifs à Mwana Africa. Mais la compagnie aurait gagné la confiance de l’opinion, par ses oeuvres sociales plus visibles que…celles de Kibali. Guerre de nerfs en perspectives avec l’état.

(Airtel, Vodacom, Tigo notamment) ayant épuisé les options de la 3G, c’était la prochaine étape logique dans un contexte de forte concurrence. Présentées de diverses manières: 3.75G, 3G++, HSPA+, toutes ces variantes de la 3G se rapprochant de peu du débit 4G, ont été offertes par les opérateurs télécoms. L’heure est venue pour le Congo de faire le grand saut vers le très haut débit, au grand bonheur des sociétés de téléphonie mobile. La 4G devrait permettre théoriquement d’atteindre des débits en mobile entre 100 et 150 Mbps dans

un premier temps, voire 300 Mbps, tout dépendra des opérateurs. Il s’agit de LTE (Long Term Evolution) et non de LTE Advanced, la véritable 4G, qui elle doit permettre d’atteindre 1 Gbps. Il reste que le pays espère qu’il s’agira de débits particulièrement élevés, sachant qu’à ce jour, les débits théoriques maximums proposés sont de 42 Mbps avec la 3G+ (H+), en réalité plutôt 30 Mbps. La perspective de lancement de la 4G mettrait le pays en position de pointe des nouvelles technologies de l’information et de communication.

POLD LEVI n

Les consultations pour la vente de la 4G sont en voie d’être lancées

L

ors d’une rencontre le 14 octobre à Kinshasa entre le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication PTNTIC, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba et Mamadou Kolabo, le président Afrique de la régulation de la firme indienne Airtel, basé à Nairobi, au Kenya, une grande annonce a été faite par le ministre qui se propose de lancer d’ici à la fin 2013 des consultations pour l’octroi de la licence mobile de quatrième génération, la 4G. En adoptant

avec succès la fibre optique du consortium international WACS et en procédant à la connexion internationale du pays, c’est vers cette technologie que le Congo se projetait.

climat de forte concurrence. Depuis longtemps, les grands opérateurs de la téléphonie mobile pressaient le ministère des PT-NTIC afin qu’il procède à la vente de cette technologie de quatrième génération qui offre des services de plus grande qualité encore, supportés par une connexion Internet ultra haut débit. L’ensemble des opérateurs du pays

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mon porte-monnaie |

Malgré toutes les mesures prises, l’exploitation illégale des minerais se poursuit à l’Est du pays

G

râce aux mesures de certification et autres, les exportations d’étain, de tungstène et de coltan de la R-dC auraient chuté. Pour l’or, c’est une autre affaire : le métal jaune est beaucoup plus difficile à sourcer. Et jusqu’à 90% de l’or r-dcongolais sortirait du pays en contrebande.

L’exploitation illégale de l’or rapporterait 500 millions de dollars par an aux groupes armés présents dans l’Est de la R-dC, dénonce l’ONG Enough Project. Dans un récent rapport, cette ONG accuse notamment la rébellion du M23 qui occupe une partie de la province du NordKivu, de financer ses activités militaires grâce au commerce de l’or exploité illégalement. Ce rapport indique que le M23 coopère avec d’autres groupes armés dans ce fructueux trafic. L’exploitation illégale des ressources naturelles de la R-dC est un véritable désastre économique. Exemple : l’exploitation artisanale de l’or en Ituri par au moins 200.000 orpailleurs rapporterait 38 tonnes par an, minimum, soit au moins 4 milliards de dollars. Officiellement, selon les statistiques de la BCC, le Trésor public n’enregistre à peine que 200 Kg d’or. Dérisoire pour un pays producteur

Des enfants exploitant de l’or dans une mine à Moba. DR.

d’or. Question : dans quelles proportions les recettes issues de certaines ressources comme le diamant, le coltan, le pétrole, le cuivre… échappentelles au Trésor public au profit des réseaux maffieux qui ont des tentacules à l’étranger ? Selon des ONG, les pays voisins (Rwanda, Burundi et Ouganda) tirent grand profit des exportations d’or de la contrebande. Ces pays exportent de très grandes quantités d’or alors que la production intérieure est trop insignifiante pour correspondre au volume d’exportation.

Traçabilité. Pour remédier à cet état de choses, la CIRGL a mis en place un certificat régional normalisé (date, poids de l’or, numéro d’identité, le nom du propriétaire, la zone et le puits où le minerais a été produit). Ce certificat permettra

de signaler aux pays de transit et de réexportation qu’on a acquitté tous les frais de douane et les taxes exigibles pour envoi des minéraux. Par conséquent, les envois qui ne sont pas accompagnés d’un certificat de la CIRGL ne devraient pas être acceptés. Une base des données, hébergées à la CIRGL, permettra d’assurer le suivi des flux des minéraux dans la région et des exportations vers des destinations hors de l’Afrique, particulièrement dans l’Asie du Sud-Est. De même, les flux qui entrent dans les régions productrices, les comptoirs et les pays, et qui en sortent, seront périodiquement équilibrés et conciliés, pour veiller à ce que tous les flux de minéraux à l’intérieur et en provenance de la région soient comptabilisés. Il s’en suivra, en fin de compte, une diminution et une

éventuelle élimination des minéraux à l’échelle de la région, une plus grande confiance dans le climat d’investissement, et une consolidation de la paix et de la stabilité dans la région de Grands lacs. Contrairement au processus de Kimberley qui ne se focalise que sur le diamant, le nouveau système de suivi proposé par les Canadiens Shawn Blore et Ian Smillie de PAC concerne tous les minerais et sera couvert par la Conférence internationale sur la région de Grands lacs. La R-dC, longtemps considérée comme vache laitière de ses voisins de l’Est, devrait y gagner de gros intérêts dans la perspective de la relance de la CEPGL. Lors de sa 381è réunion tenue à Addis-Abeba, le 20 juin 2013, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a adopté une décision. Qui «exhorte le gouvernement

La R-dC souhaite une dynamique mondiale en faveur des pays fragiles

L

a gestion des ressources naturelles exige un leadership et de la détermination dans les Etats fragiles. C’est ce qu’a soutenu le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, invité à un forum sur les affaires en Afrique à Chicago aux Etats-Unis. Dans son exposé sur le développement des industries extractives dans les pays fragiles, dont la R-dC, il a présenté sa vision et les stratégies à mettre en œuvre pour éviter que les ressources soient source de malheur pour les pays qui en disposent. En contradiction avec le paradoxe des ressources naturelles dans les pays en développement, il a indiqué que le hic, c’est l’absence de «leadership fort» au niveau des Etats et de «détermination». Pour lui, c’est grâce aux ressources naturelles que les économies africaines ont été fortes dans les années de l’indépendance. Matata Ponyo en a profité pour condamner le comportement de certaines multinationales qui alimentent les conflits dans les pays du Sud pour tirer au maximum le bénéfice de cette contradiction à travers de

l’exploitation illégale des richesses naturelles. Le cas le plus patent est celui de la R-dC qui fait face, depuis plus d’une décennie, à une guerre dans l’Est, fondée essentiellement sur le commerce illicite des ressources naturelles. Aussi, a-t-il appelé à une grande dynamique au niveau mondial pour permettre aux pays fragiles, mieux lotis en ressources naturelles, d’en faire une arme de développement et non un porte-malheur. Pour rappel, à l’initiative de la Southern Africa Resource Watch (SARW), il s’est tenu à Kinshasa un sommet alternatif de la société civile sur l’exploitation illégale des ressources naturelles dans la région des Grands lacs. Près de 80 personnes représentant la société civile de la région des Grands lacs ont pris part à ce sommet. Les participants étaient venus de l’Angola, du Burundi, de la République du Congo, de la République centrafricaine, du Kenya, de la Tanzanie, du Rwanda, de l’Ouganda, de la Zambie, ainsi que des délégués des provinces de la R-dC. Ils ont traité des matières importantes, notamment l’état de lieux de l’exploitation illégale des ressources

naturelles dans les pays de la CIRGL, l’exploitation illégale des minerais à l’Est de la R-dC, le rôle de la société civile dans la région, le rôle des multinationales, l’efficacité de la ClRGL, l’exploitation illégale du bois, la certification, le rôle des églises dans la recherche de solutions et les efforts fournis par le gouvernement de la R-dC pour combattre l’exploitation illégale. Les abus. Il ressort de ce sommet alternatif que l’exploitation illégale et le commerce illicite des ressources naturelles sont réels et se consolident dans la région. Que l’exploitation illégale contribue a l’instabilité, aux conflits, à la fraude minière, à la corruption et à la pauvreté, etc. Que cette exploitation s’accompagne d’abus de droits humains, notamment les atrocités, les violences sexuelles, etc. Le sommet de la société civile note que cette situation prive les États de revenus importants. Qu’elle est à la base de la destruction massive de l’environnement, favorise le trafic d’armes et soutient les groupes armés. Par ailleurs, constatent les participants,

le protocole sur l’exploitation illégale des ressources naturelles n’est pas encore totalement appliqué. De nombreuses causes ont été identifiées comme étant à la base de cette exploitation illégale. Il s’agit, par exemple, de l’irresponsabilité des États de la région qui négligent la bonne gouvernance, le non respect des normes légales et de transparence par les compagnies multinationales, la persistance des groupes armés non contrôlés dans la région, la faiblesse des administrations de la région. Mais aussi la corruption systématique des agents de l’État, la pauvreté dans la région, le manque de valeur morale des multinationales et l’implication des militaires et des agents de l’État dans l’exploitation des ressources naturelles. Pour résoudre le problème de l’exploitation illégale et le commerce illicite des ressources naturelles dans la région des Grands lacs, les organisations de la société civile ont formulé plusieurs recommandations. Elles ont demandé aux chefs d’État de la région des Grands lacs de tenir leur sommet spécial sur l’exploitation illégale des ressources naturelles.

PATIENCE KIMVULA n

congolais à approfondir la lutte contre les fléaux que constituent l’impunité et l’exploitation illégale des ressources naturelles». Sur cette question, les évêques catholiques sont sur l’offensive. Ils mettent la pression pour que les groupes armés qui écument l’Est de la R-dC, soient coupés de leurs sources de financement. Mgr Nicolas Djomo Lola, évêque de Tshumbe et président de la CENCO, avait entrepris une tournée aux Etats-Unis, au Canada et en Grande-Bretagne pour convaincre ces pays à adopter une législation imposant la mention de la provenance des minerais. Et cela afin de certifier qu’ils ne viennent pas des mines exploitées par les groupes rebelles r-dcongolais. La fraude et le commerce illicite des «minerais de sang» de l’Est de la R-dC préoccupe les évêques catholiques de la R-dC et des associations de la société civile. Les Etats-Unis ont déjà adopté une législation en ce sens, ce dont se félicite la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Qui s’insurge contre le pillage des ressources naturelles de la R-dC devant pourtant concourir au développement du pays. Malheureusement, elles font le malheur des populations r-dcongolaises. En marge du synode des évêques

à Rome, le président de la CENCO, Mgr Nicolas Djomo Lola, a plaidé en faveur de l’application urgente de la Doctrine sociale de l’Eglise catholique afin de «contribuer à la paix, à la croissance économique, au respect des droits de l’homme, à l’instauration d’une vraie démocratie». Malgré toutes les mesures prises, l’exploitation illégale des minerais se poursuit à l’Est de la R-dC. Estampillés «minerais de sang», les minerais provenant de l’Est de la R-dC ne devraient pas être achetés par les multinationales, notamment américaines, parce qu’exploités illégalement. C’est la loi Dodd Frank. Cependant, cette loi peine à s’appliquer parce que les multinationales parviennent à la contourner. En instituant la loi Dodd Frank appelée «Financial Reform Act» ou «loi Obama» -, le Congrès américain est parvenu à mettre fin aux souffrances des populations de la région et à mieux stabiliser le climat économique pour tous. C’est ce que soulignait, le 5 mai 2011, la soussecrétaire d’Etat adjointe américaine chargée des Affaires africaines, Susan Page. Concrètement, appuyaitelle, les Etats-Unis ont injecté 11 millions de dollars dans les actions

de lutte contre le trafic de «minerais de sang» à l’Est de la R-dC dans le but de couper le cordon qui alimente les groupes armés à travers l’exploitation et la commercialisation illicite des minerais. «Les Etats-Unis sont plus que déterminés à couper les liens entre les minerais et le financement des groupes armés à l’Est de la R-dC et dans toute la région des Grands Lacs. Cela ne veut pas dire que la loi interdit aux entreprises minières installées dans la région et qui vendent leurs produits aux Etats-Unis de ne pas s’approvisionner à partir de la R-dC et de ses voisins», avait nuancé Susan Page. Cependant, on observe que les Etats-Unis peinent à entériner la loi contre les minerais du sang en R-dC. Les dispositions sur les ressources minières de l’Est de la R-dC, votées en 2010, imposent aux entreprises américaines de s’assurer qu’elles n’ont utilisé ni or, ni tungstène, ni coltan (colombitetantalite) extraits de mines aux mains des groupes armés de R-dC, autrement dit aucun «minerai du sang». La R-dC figure dans le chapitre 1.502 de la loi Dodd Frank, un pavé rédigé pour réformer le secteur financier américain après la crise de 2008 et voté en juillet 2010.

d’une part, le Maroc et, d’autre part, la R-dC, la République du Congo et le Kenya, tout en discutant des ajustements nécessaires que les parties devraient apporter pour pouvoir mieux créer de la valeur ajoutée. Pour sa 7è édition, la Caravane de partenariat en Afrique, qui regroupe quelque 100 opérateurs économiques marocains représentant divers secteurs, et qui a été conduite par le ministre de l’Industrie, Abdelkader Amara, visait à prospecter et explorer les opportunités d’affaires multisectorielles avec les hommes d’affaires et les représentants gouvernementaux de la R-dC, de la République du Congo et du Kenya.

a indiqué le diplomate marocain, ajoutant que les contacts avec le ministre de l’Industrie et d’autres responsables r-dcongolais s’inscrivent dans la perspective de développer les relations économiques entre la R-dC et le Maroc. L’ambassadeur marocain a également salué le cadre juridique sécurisant les relations bilatérales entre les deux pays ainsi que la volonté des deux parties en vue d’impulser une nouvelle dynamique dans les relations maroco-rdcongolaises dans tous les domaines. «Il s’agit de relever le défi de travailler ensemble à créer des opportunités de partenariat mutuellement avantageuses et profitable pour les deux pays dans le cadre de la stratégie globale menée par le président Kabila, notamment de créer des emplois et d’améliorer les conditions de vie des populations», a poursuivi Ben Kaddour. L’année dernière, un protocole d’accord a été signé à Kinshasa entre le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères du Maroc et le ministre de la Coopération internationale et régionale de la R-dC, réaffirmant la volonté du Maroc de contribuer aux chantiers mis en oeuvre en R-dC par un appui technique et financier.

PATIENCE KIMVULA n

Le Maroc veut rendre attractifs ses échanges économiques avec la R-dC, le Congo et le Kenya

L

a coopération intra-africaine constitue un axe prioritaire de la politique économique du Maroc dans l’optique «gagnant-gagnant», affirme le ministre marocain de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Abdelkader Amara. «Le Maroc fait de son partenariat africain un partenariat gagnantgagnant, et en cela, il se démarque des autres pays qui cherchent uniquement des marchés pour vendre leurs produits», indiquet-il. Lors du séminaire de restitution des résultats de la 7è Caravane de partenariat en Afrique, organisé par le Centre marocain de promotion des exportations (CMPE, Maroc export), Amara a expliqué que «tout en étant le deuxième pays africain en terme d’attraction des investissements directs étrangers (IDE), le Maroc demeure le deuxième pays africain investisseur en Afrique», citant une étude du «Financial Times». Ce qui démontre, selon lui, l’importance accordée par le Maroc à cette coopération intraafricaine. Par ailleurs, Amara a indiqué que cet événement vise à prospecter des moyens de booster de manière opérationnelle les échanges entre,

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Repérage. Les hommes d’affaires marocains qui ont effectué une mission de prospection en R-dC, sont déterminés à renforcer davantage les relations économiques entre la R-dC et le Maroc, et à consolider le partenariat privé-public, a déclaré l’ambassadeur du Royaume de Maroc à Kinshasa, Mohamed Ben Kaddour. «Nous sommes en train de discuter des projets qui peuvent être menés dans le cadre de partenariat public-privé, et qui peuvent toucher l’industrie ou l’habitat»,

PATIENCE KIMVULA n


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A

Vous voulez un match entre le SQ5 intérieur et le Aston Martin CC100? Non! Malgré tout le talent de l’Audo, il ne peut exister aucun match avec la Austin Martin. Drréservés.

lerte et raffinée, cette sportive des temps modernes tord le cou aux idées reçues en roulant au gazole. L’espèce SUV (pour sport utility vehicle) est apparue à la fin du siècle dernier. Elle fait partie du genre composite. Car elle emprunte aux 4 x 4 de franchissement, tels les éternels Land Rover ou Jeep, leur transmission intégrale (mais pas toujours), aux monospaces leur modularité, aux breaks leur capacité d’emport, et aux berlines leur agrément de conduite. Les chinois en sont fous. Le SUV s’est très vite imposé dans le monde automobile, multipliant ses ventes par dix en dix ans. Même les conducteurs chinois, pourtant réputés conservateurs, en sont fous. C’est du reste à Pékin qu’Audi avait lancé son modèle Q5 au printemps 2008. Le constructeur allemand en délivre aujourd’hui une version survitaminée dotée d’un V6 Diesel de 313 chevaux. L’engin se nomme SQ5 TDI, avec un S pour signifier clairement sa vocation de véhicule de sport. Un SUV sportif, et fonctionnant de surcroît à l’huile lourde: les puristes crieront à l’hérésie. Ils auront tort. Si le SQ5 TDI est l’antithèse du petit coupé bas sur roues et dur de l’amortisseur, il ne craint pas de se mesurer avec lui. Ses relances vigoureuses (0 à 100 km/h en 5,1 s) alliées à un redoutable châssis en font un adversaire de taille pour n’importe quelle voiture rapide. Ce SQ5 incarne la sportive des temps modernes, alerte en toutes circonstances, tout en offrant le raffinement et le confort d’une limousine. Seul ou en famille, ce haut et vaste véhicule vous transportera à n’importe quelle allure dans les meilleures conditions. La centrale de puissance qui l’anime ne se manifeste guère à l’intérieur de

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Comble de l’histoire, Moss a donné son nom en 2009 à la dernière série spéciale de la Mercedes SLR arborant, comme le speedster CC100, la silhouette d’une décoiffante barquette. Décidément, l’histoire n’est qu’un éternel recommencement. dr. our célébrer code: CC100. le choix de la teinte en osmose avec l’esprit l’habitacle. Son timbre ses 100 vert-gris identique à course de la DBR1, la un brin caverneux fait ans, Aston Barquette de course. celle qu’arborait la carrosserie a été entièmême douter qu’un Martin s'est Élaboré sous la direcDBR1 victorieuse dans rement réalisée en fibre moteur Diesel niche offert un tion de Marek Reila Sarthe avec Carroll de carbone. Ce matériau sous le capot, et les sièconcept qui chman, le patron du Shelby et Roy Salvado- high-tech est d’ailleurs ges de cuir tendu vous design de la marque, ri. Pour ajouter à l’hom- largement visible dans préparent au plus long rend hommage à la fameuse DBR1, auréolée la CC100 n’adopte pas mage, la calandre de l’habitacle dépouillé. des voyages. de la seule victoire de la seulement les traits CC100 et les ouvrants Celui-ci fait aussi l’imEnfin, son caracmarque aux 24 Heures d’une Aston Martin sont soulignés d’une passe sur la planche de tère énergique et son du Mans. décapsulée et recarrosbande jaune, comme bord, au profit d’une élégance le désignent Avant de départ des 24 sée en speedster. Ce c’était souvent le cas petite console centrale comme le SUV de Heures du Nürburgring, concept destiné à rester à l’époque. Clin d’œil suspendue et intégrant l’homme pressé: cette les spectateurs, massés une pièce unique ravive à sa célèbre aïeule, la la clé de contact ainsi voiture aurait sans le long des 22 km de la flamme de la période biplace sportive s’agréque les interrupteurs doute enchanté Paul ce monument du sport la plus glorieuse de la mente de deux dérives de l’éclairage et les Morand. automobile qu'est la marque, celle de la fin en carbone derrière les commandes de la boîte boucle nord du circuit des années 1950 illussièges baquets. Tout en de vitesses robotisée. Fiche technique du massif de l'Eiffel, trée par les succès des étant une évocation de Autre clin d’œil à de Moteur: V6 diesel biont eu le droit à une machines de Sport en la glorieuse DBR1, la nombreuses barquettes turbo, 2 967 cm3, 313 surprise de taille. compétition et le triom- CC100 est une voiture de course des fifties, ce ch. Transmission: inphe de la victoire de la moderne. Elle reprend speedster se signale par tégrale, automatique 8 Le Dr. Ulrich Bez, président d'Aston Martin, DBR1 à l’édition 1959 un maximum d’éléla cloison entre le siège rapports. Dimensions a pris la tête d'une des 24 Heures du Mans. ments des véhicules pilote et celui du passa(m): L. 4,64, l. 1,91, h. parade de 100 modèles C’est cette page embléde la gamme actuelle, ger. 1,62. Consommation: célébrant les 100 ans de matique de l’âge d’or à commencer par la 6,8 l/100 km. la firme anglaise, aux d’Aston Martin que le plate-forme VH en Raffinement du cuir. émissions (CO2): 179 commandes d'un engin concept CC100 Speeds- aluminium. Mais, pour L’ambiance compétition g/km. Vitesse: 250 non identifié. Nom de ter évoque jusque dans abaisser le poids et être qui émane de l’habikm/h. Prix: 69.900 €.

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BMW M5: 12 millions de titres de musique en ligne

ans la foulée du programme visant à mettre au goût du jour la gamme BMW Série 5 (berline, Touring et Gran Turismo), la division sportive M GmbH en a profité pour apporter quelques améliorations à la M5. Cette berline sportive adopte les retouches esthétiques opérées sur la Série 5, notamment au niveau de la face avant. Les projecteurs au xénon peuvent aussi être remplacés par un éclairage adaptatif à LED. Les feux arrière

Quelques modifications apportées à la M5. DR. bénéficient également proposée avec un pack des modifications efCompétition. La puisfectuées sur l’ensemble sance du V8 biturbo 4,4 de la gamme. Mais, les litres augmente ainsi de acheteurs de ce pur15 chevaux pour passang retiendront surtout ser à 575 ch. La M5 se l’apparition d’une varapproche ainsi un peu riante plus performante. plus de la dernière évoLa course à la puissance lution de la Classe E 63 à partir de juillet AMG qui délivre, grâce prochain, la M5 sera à son V8 biturbo de 5,5

litres, la bagatelle de 585 ch. Contrairement à la munichoise qui reste fidèle à la propulsion, la berline de Stuttgart a recours à la transmission intégrale pour faire passer la puissance au sol. Avec le pack Compétition, la M5 se positionne entre la future RS7 dont le V8 4 litres suralimenté produit 560 ch et la Mercedes E 63 AMG. Le constructeur munichois n’annonce, pour le moment, aucune performance, mais il ne fait pas de doute que les accélérations et les reprises devraient progresser. Ce pack sera également disponible avec les différentes

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versions de la M6. Ce V8 capable de tourner à très haut régime demeure associé à la boîte à double embrayage à 7 rapports. Jugé un peu juste en usage intensif, le freinage peut bénéficier de disques en carbone-céramique en option. Par ailleurs, la M5 s’enrichit des dernières innovations technologiques introduites sur la Série 5. A commencer par le Driving Assistant et l’Assistant de trajectoire. Enfin, les mélomanes apprécieront l’option permettant d’accéder à une bibliothèque en ligne disposant de 12 millions de titres de musique.

tacle n’a pas empêché les designers de soigner la réalisation. Alors que les sièges baquets enveloppants marient la suédine et le cuir, certains détails comme la gâche d’ouverture des portes ou encore l’accoudoir central sont réalisés dans un cuir pleine fleur font davantage référence à l’univers de la maroquinerie de luxe ou à celui des selliers. Autre traitement insolite: les portières sont largement échancrées. Cela devrait conduire à renforcer les sensations et à introduire un véritable un tourbillon d’air à bord. L’absence de saut de vent et de pare-brise devrait logiquement encourager les occupants à s’équiper d’un casque ou de généreuses lunettes d’aviateur, surtout à l’approche de la vitesse de pointe, limitée. Bridée à 290 km/h. Sous le capot avant de cette évocation moderne de la DBR1, on ne trouve pas le V8 mais la dernière évolution du V12 6 litres atmosphérique. Le constructeur n’annonce aucune puissance mais on peut imaginer que les ingénieurs ont emprunté la version équipant la Vantage V12 et la Zagato. Cette mécanique d’orfèvre délivre 517ch. à moins que ce ne soit la version 573 ch équipant la Vanquish? «Incarnant l’esprit Aston Martin» selon Ulrich Bez, la CC100 avale le 0 à 100 km/h en 4 secondes et avoue une vitesse de pointe limitée à près de 290 km/h. Dimanche 19 mai, lors de la parade des Aston Martin, Ulrich Bez n’a pas cherché à tutoyer ces sommets mais il était escorté par une DBR1 piloté par le champion sans couronne, Sir Stirling Moss. Le pilote anglais, plus coriace rival de Juan-Manuel Fangio, avait fait partie de l’épopée Aston Martin en endurance à la fin des années 1950, après sa période F1 chez Mercedes. Comble de l’ironie, Moss a aussi donné son nom en 2009 à la dernière série spéciale de la Mercedes SLR arborant, comme le speedster CC100, la silhouette d’une décoiffante barquette. Décidément, l’histoire n’est qu’un éternel recommencement.


L’homme qui répare les femmes violées du Sud-Kivu n’aura pas son Nobel en 2013

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on hôpital de Panzi avait beaucoup rêvé de ça mais ça y est: ce ne sera pas lui. Le jury du Nobel n’a pas retenu le nom de l’homme qui répare les femmes violées du Sud-Kivu. Le Dr Denis Mukwege se contentera du Prix que vient de lui décerner la Fondation Jacques Chirac.

Le prix Nobel de la paix a été décerné, vendredi 11 octobre, à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), chargée actuellement de superviser le démantèlement de l’arsenal chimique syrien, en dépit des pronostics qui donnaient la jeune Pakistanaise Malala Yousafzaï gagnante. Ni elle, ni notre Dr Denis Mukwege n’ont donc été récompensé. Le travail de l’OIAC, qui œuvre dans la discrétion depuis quinze ans, est sous les feux de l’actualité depuis qu’elle a été chargée par la résolution 2118

Dr Denis Mukwege. DR. du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, le 28 septembre, de superviser le démantèlement d’ici au 30 juin 2014 de l’imposant arsenal chimique du régime syrien. «Je sais que le prix Nobel de la paix nous aidera dans les mois qui viennent à promouvoir l’universalité de la convention», a réagi son directeur général, Ahmet Uzumcu, qui a au passage égratigné les Etats parties qui,

comme les Etats-Unis et la Russie, n’ont pas totalement détruit leurs stocks avant la date limite d’avril 2012. «Quand des pays braquent les projecteurs sur les armes chimiques d’un autre pays, ils ont évidemment la responsabilité d’accélérer la mise en œuvre de leurs propres engagements», a-t-il dit. «Les états-Unis ont fait de gros progrès, mais ils sont en retard», a-t-il ajouté.

«PAS À CAUSE DE LA SYRIE». Le secrétaire général de l’ONU, Ban Kimoon, a salué une récompense qui «arrive presque cent ans après la première attaque à l’arme chimique - et cinquante jours après une révoltante utilisation de ces armes en Syrie». «Loin d’être des vestiges du passé, les armes chimiques restent un danger évident et toujours présent», a-t-il ajouté. Anticipant d’éventuelles

controverses, l’organisation du prix Nobel a tenu lors de l’annonce du nom du lauréat à préciser que cette distinction n’a «pas été accordée à cause de la Syrie mais pour son travail de longue date». Méconnue du grand public, l’OIAC, dont le siège est à La Haye, a été fondée en 1997 pour mettre en œuvre et veiller à l’application de la convention internationale sur l’interdiction des armes chimiques signée le 13 janvier 1993. L’OIAC s’assure de son application auprès des cent quatre-vingtneuf états signataires. Elle est chargée de superviser à la fois la destruction irréversible des armes chimiques déclarées et l’arrêt des installations de production. «C’est une organisation profondément politique, dans laquelle on ne demande rien de moins aux Etats que de démilitariser.

A Walikale, le Graade fait pression pour la réinsertion des enfants sortis des groupes armés

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e Groupe d’action et d’appui pour un

développement endogène (GRAADE), une ONG locale, appelle le gouvernement à s’impliquer financièrement dans la réinsertion des enfants sortis des groupes armés en territoire de Walikale, dans la province du Nord-Kivu. Dans un communiqué, cette organisation de protection des enfants affectés par les conflits armés indiqué que les enfants démobilisés sont exposés aux nouveaux recrutements faute d’encadrement. Plus de 700 enfants dont 85 filles sont sortis, depuis août 2013, des groupes armés. Cependant, explique le coordonateur du GRAADE, Zénon Kabaka, ils n’ont pas accès au programme de réinsertion socioéconomique. Plusieurs groupes armés locaux s’affrontent dans le territoire de Walikale, soit pour le contrôle des carrés miniers, soit pour gagner de l’argent facile

à travers la perception illégale des taxes.

Liste noire. Des défenseurs des droits de l’homme se félicitent de la démobilisation des enfants soldats. Avec la sortie de plus de 2.000 enfants soldats des rangs des groupes armés, la R-dC améliore sa situation qui la classe parmi les pays à la traîne dans le recrutement et l’utilisation des enfants soldats, selon des rapports de l’ONU. Tous les rapports ou presque sont unanimes. En R-dC, on continue à recruter et à utiliser les enfants comme soldats dans les conflits armés. Il y a peu, l’ONU a tiré la sonnette d’alarme. Après la Coalition contre l’utilisation d’enfants soldats qui souligne dans l’un de ses rapports que la R-dC, le Tchad, le Soudan, la Somalie et le Myanmar sont les pays où l’on recruterait encore des enfants soldats, c’est l’ONU qui a porté une nouvelle charge à l’occasion de la journée internationale

de l’enfant soldat, le 12 février. Malgré les efforts des ONG, il y a encore des milliers d’enfants dans les rangs des groupes armés, notamment à l’Est de la R-dC. Selon l’UNICEF, plus de 258.946 enfants soldats ont déjà bénéficié d’une assistance appropriée. Mais les défis majeurs consistent à arrêter le recrutement des enfants par les groupes armés et à réinsérer socialement les enfants qui sortent des forces armées. L’éducation, en tant que stratégie de prévention du recrutement des enfants dans des fractions rebelles, figure dans les projets élaborés par le BIC dans le cadre du suivi de la Conférence internationale sur le travail des enfants qui s’est tenue à Oslo en Norvège en 1997. «Les enfants qui sont enrôlés dans les mouvements rebelles et qui ne reçoivent pas des conseils, risquent d’adopter des comportements dangereux : sexualité sans protection ou consommation de

tabac, d’alcool et de stupéfiants. Tous ces comportements peuvent avoir des conséquences graves à long terme, telles que l’infection par le VIH», fait remarquer Benoît Kim. Qui souligne que des études réalisées sur le tabagisme auprès des milliers d’enfants qui fument, montrent que la moitié succombe à des maladies liées au tabac. Le BIC travaille en partenariat avec Caritas International afin de renforcer les institutions nationales et internationales pour qu’elles puissent aider efficacement les adolescents à faire face aux problèmes fondamentaux mettant en danger leur santé et leur développement. Selon Lucia Withers, responsable des programmes internationaux à la Coalition contre l’utilisation d’enfants soldats (CSUCS) basée à Londres, le Tchad, la R-dC, le Myanmar, la Somalie et le Soudan sont les pays où on utiliser les enfants dans les groupes armés.

C’est, finalement, une organisation dédiée à la paix», affirme l’une des employés de l’organisation à La Haye.

Envie d’aider les autres. Avant son Prix Jacques Chirac, Mukwege a été honoré, cette année, par la France. Il a été élevé, le 8 juillet 2013, au grade d’officier de la Légion d’honneur par la ministre française en charge de la Francophonie, Yamina Benguigui, en présence de Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande, l’ambassadeur de France en R-dC, accompagné aussi de son épouse, du gouverneur de la province du Sud-Kivu et d’autres invités. La cérémonie avait eu lieu dans l’enceinte de l’Hôpital général de référence de Panzi à Bukavu (Sud-Kivu). La Légion d’honneur est la plus haute décoration française.

Elle récompense, en un grand brassage national, les mérites acquis par les citoyens, en dehors de toute considération sociale ou héréditaire et ce, dans tous les secteurs d’activité du pays. Elle regroupe, sous l’autorité du Grand Chancelier, dans un ensemble qui n’a pas son pareil au monde, outre les décorés, deux maisons d’Education et un Musée.Denis Mukwege est né le 1er mars 1955. Fils de pasteur, il développa, jeune, une envie d’aider les gens sur le plan médical. Il étudia la médecine et commença sa carrière de médecin dans un hôpital de Bukavu, capitale du Sud-Kivu. Puis, il étudia quelques années en France avant de retourner en R-dC afin d’assurer les fonctions de directeur de l’hôpital de Lemera. Lors de la Première guerre du Congo (novembre 1996 - mai 1997), Denis Mukwege décide de se réfugier au Kenya

afin d’échapper aux violences. Il revient en R-dC en 1999 pour y fonder l’hôpital de Panzi en collaboration avec une ONG suédoise (Pingstmissionens Utvecklingssamarbete). En raison des troubles récurrents du Kivu et des régions avoisinantes, Mukwege se retrouve souvent en charge de femmes victimes de destruction volontaire et planifiée de leurs organes génitaux. C’est une des raisons qui l’amène à traiter plus particulièrement ce fléau qui est une atteinte grave aux droits humains fondamentaux. Mukwege a créé un service spécialisé de prise en charge des femmes victimes de violences sexuelles. Il leur offre des soins et un soutien psychologique gratuit. Dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, le viol est devenu une arme de guerre.

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Dans les milieux des artistes, on cogite autour de l’industrialisation de la musique prônée par l’Etat

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l y a un sentiment de satisfaction vrai dans les milieux des artistes musiciens depuis que le ministre en charge de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalayi Sungu, a annoncé, le 1er octobre 2013, l’érection à Kinshasa d’un studio ultramoderne d’enregistrement. C’est un pas vers la modernité. C’est la réaction de la majorité des artistes musiciens r-dcongolais au message du ministre de la Culture, des Arts, de la Jeunesse et des Sports, Baudouin Banza Mukalayi, à l’occasion de la célébration, le 1er octobre, de la journée internationale de la musique instituée, en 1975, par le Conseil international de la musique (CIM). ’occasion faisant le larron, le ministre Banza a indiqué que dans le souci d’aider les créateurs à vivre de leur art, le gouvernement va financer la mise en service de la nouvelle société des droits d’auteur et voisins (SOCODA) qui signera un contrat de partenariat avec la SABAM, mais aussi la

poursuit-il. Winan Mignon plaide pour une industrialisation locale de notre patrimoine musical : «Si cette industrie de production locale existait, nos artistes n’auraient pas eu besoin de s’exiler. Aujourd’hui, nous importons notre propre musique.

Mukwayanzo Thierry alias Winan Mignon. dréservés. culture a toujours été construction d’un studio moderne d’enregistrement l’un des maillons forts de l’économie. «Quand à Kinshasa. Dans les la culture va, l’économie milieux des artistes, va», souligne-t-il. «Dans on débat, depuis. cette perspective, je R-dCongolais de la diassouhaite qu’ensemble pora, cadre au Conseil supérieur de l’audiovisuel nous valorisions notre en France, Winan Mignon, patrimoine culturel musical afin de s’invite dans ce débat redynamiser tous les avec cette réflexion qui secteurs économiques ne manque pas d’intérêt. qui s’y rattachent. Il est Il s’agit, en fait, d’un grand temps de nous sujet qu’il a développé rapprocher, de rassembler au cours d’un forum sur nos énergies pour trouver l’industrie de la musique des remèdes efficaces et r-dcongolaise en Europe : applicables de suite pour «La R-dC : une grande booster l’économie de et inépuisable richesse la R-dC par la culture», culturelle». Pour lui, la

Inverser la tendance. Cette musique que jadis nous exportions. Aujourd’hui, parce que produite à l’étranger, elle nous revient au pays à un prix inaccessible pour la majorité d’entre nous. Une production locale à un prix de revient populaire, aura parmi tant d’autres effets, celui de baisser le prix de ce bien culturel et la baisse du prix atténuera la piraterie». La piraterie ? «C’est un délit qui par ricochet, assure une partie de la promotion de l’artiste. On ne copie que ce qui est bon. Nous sommes piratés parce que nous sommes bons». Pour lui, outre les artistes, sont vivement conviés autour de ce projet, l’Etat, les investisseurs et tous les corps de métier nécessaires pour cette action économique socioculturelle : «Qui dit industrie, dit chaîne de production. Chaque maille joue un rôle déterminant

et soutient l’autre. C’est du gagnant, gagnant. Quand je parle d’industrie du disque ou industrie de la musique, j’entends : régulation, investissement, production, gestion, diffusion et distribution du fruit de cette ressource, tant sur le plan social que sur le plan économique. Des secteurs tels que le marché de l’emploi, l’électronique, l’imprimerie, la presse écrite - audiovisuelle, les techniciens, les acousticiens, les banques, le tourisme, le mécénat, le showbiz et plusieurs autres industries collatérales s’en réjouiront. In fine, ce sont plusieurs branches de l’économie nationale qui connaîtront le grand boum».Winan Mignon croit dur comme fer à ce projet d’industrialisation de notre musique car le marché du disque r-dcongolais existe et il n’attend plus l’offre : «Valorisons le statut de l’artiste musicien. Faisons respecter ses droits d’auteur-compositeur, interprète et arrangeur. Donnons-lui des locaux de répétitions adaptés. Des salles de spectacles dignes. Des studios d’enregistrements modernes, professionnels et alignés aux normes techniques universelles.

Nous avons besoin d’ingénieurs et de designers du son professionnels. Nous avons besoin d’usines de pressage des supports audio-vidéo. Nous avons besoin d’imprimeries pour les pochettes, affiches, panneaux publicitaires et autres presses papiers. Nous avons besoin de larges moyens de diffusion (presse écrite et audiovisuelle)». Et de poursuivre : «Donnons à chacun des 72 millions d’habitants de la R-dC un lecteur-graveur de Cd-Dvd et tout autre support contenant du son, des images et des partitions. Créons des écoles de musique. Osons créer le Grand musée de la musique congolaise. Soutenons le sponsoring et encourageons le mécénat». Aux artistes musiciens, Winan Mignon lance cet appel : «En termes de droit mécanique, que choisissez-vous entre toucher le dixième de la population locale et toucher quelques milliers de gens à travers le monde ? Investissezvous. Au lieu de vendre quelques milliers de Cd en Europe, vous choisirez d’en écouler près de 7 millions d’exemplaires en R-dC où l’on vous reverserait, par exemple,

La chanteuse Gasandji est ravie de faire l’affiche au Basango Jazz festival à Pointe-Noire

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a 3è édition du Basango Jazz festival se déroulera, du 5 au 7 décembre 2013, à Pointe-Noire en République du Congo.

Des grands noms de la musique de deux rives du fleuve Congo sont à l’affiche de cette manifestation autour du thème: «Jazz musique métisse». Outre le groupe Ndimba du Congo Brazzaville, les organisateurs annoncent à ce festival deux artistes internationaux, Gasandji, chanteuse de la R-dC, et Elie Maalouf, le jazzman franco-libanais résidant en France. Gasandji porte bien son nom qui signifie «celle qui éveille les consciences». Elle insuffle comme un mystère la dimension sacrée de sa musique et de son chant. Elle défend de façon naturelle une certaine idée d’africanité, mais au-delà de tout cela une vraie idée d’humanité. Ces premières expériences scéniques se passent en tant que danseusechorégraphe, aux côtés d’artistes comme Mc Solaar, Princesse Erika. Gasandji s’illustre en produisant ses propres scènes (Sentier des Halles, Réservoir, China…) et en première partie d’artistes comme Lokua Kanza, Kéziah Jones, Nneka,

Quelques dreadlocks sur un crâne rasé, la chanteuse r-dcongolaise, Gasandji. dréservés.

Imany, ou Amadou et Mariam, ainsi que dans de nombreux festivals (Les Francofolies de la Rochelle, le womad (uk), et le Festival de La Cité en Suisse).

Le décor est planté. Le directeur de ce festival, Willy Massamba, précise que l’objectif de cet événement : «Nous voulons montrer le jazz dans toute sa diversité. Montrer les apports musicaux qui ont fait qu’il soit une musique métisse, une musique qui a été influencée par plusieurs musiques». Ce métissage

(une musique qui fusionne tradition et modernisme) se reflète dans la musique des artistes programmés. C’est le cas de Gasandji dont la musique est un mélange de jazz, soul, reggae ainsi que d’Elie Maalof qui combine le jazz à la musique classique baroque avec des teintes de sonorités orientales et d’autres influences. Ce n’est pas tout. Sont aussi invités, Paul Mayena (74 ans) qui malgré son âge a gardé son dynamisme, son énergie et sa joie de transmettre son style : le jazz roots adapté aux temps modernes. Biya

Lunkoyi est un groupe de recherche musicale congolais dirigé par le bassiste Art-Mel Malonga, connu pour avoir accompagné des artistes internationaux tels Rido Bayonne, Bernard Lavilliers, Zao et Mami Claudia. Fusionnant instruments traditionnels et modernes, ce groupe fera découvrir sa musique aux Ponténégrins, à savoir une combinaison de jazz et de folk avec des sonorités kongo et occidentales. Il y aura aussi le groupe Mbata Kongo, un mélange de musiques bantu, kongo, mbochi, téké et

mbémbé associées au funk, rock rumba, jazz blues et reggae. La jeune chanteuse congolaise Nestelia, qui s’inspire des rythm’n’blues teintés de sons traditionnels africains, le groupe Transatlantic jazz band spécialisé dans l’interprétation des standards du jazz moderne tout en laissant la part belle à la créativité des artistes ainsi que la chanteuse congolaise Nteko, finaliste du Prix découverte musique du monde 2013 RFI. Par ailleurs, le groupe Ntima fera son entrée au festival cette année. Composé d’artistes Aka, il présentera son spectacle de chants et danses intitulé «Moaka na Ndima» (l’homme et la forêt) qui met en exergue des instruments traditionnels tels que la harpe-cithare et l’arc à bouche. «Moaka na ndima est un voyage au cœur de la forêt équatoriale, une découverte des richesses et du mode de vie des peuples autochtones Aka menacés de disparition. À travers ce spectacle, ces peuples célèbrent leur patrimoine culturel que Ndima entend promouvoir et préserver». Créé en 2003 à Kombola, localité située au nord de la République du Congo, le groupe Ndima, qui est dirigé par l’ethnologue

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Sorel Eta et la danseuse et chorégraphe américaine Coreen Robledo, va se produire pour la première fois à Pointe-Noire. Vu l’ampleur que prend le Basango Jazz festival, et tenant compte de la préoccupation relative au problème d’espace, le festival descend cette année dans la rue. «Au départ, nous avons utilisé l’espace de Basango. Mais nous nous sommes rendu compte qu’il est devenu petit. Nous avons décidé d’utiliser des espaces plus grands. C’est pourquoi, cette année, nous avons décidé d’utiliser la rue de Basango donc l’avenue Panzou. Nous espérons obtenir l’autorisation de la mairie pour pouvoir l’occuper et permettre à un grand nombre de personnes de suivre les spectacles», fait remarquer le directeur du festival. Les organisateurs veulent étendre l’intérêt de ce festival à tous. En effet, le programme du festival prévoit plusieurs activités en marge du festival parmi lesquelles le workshop de Gasandji avec les enfants des écoles publiques de la ville. «On s’ouvre, on essaie d’aller plus loin pour attirer plus de gens vers le festival. C’est pour cela que nous avons décidé d’aller dans la rue», explique Willy Massamba.

ALAIN DIAVITA n

1 dollar par exemplaire vendu. Qui dit mieux ? Cet objectif, nous pouvons l’atteindre car produit sur place, le prix de revient du Cd sera populaire, son prix de vente revu à la baisse rendra la musique accessible à tous. Vous reprendrez l’exportation de votre musique et les industries qui vous accompagnent ne s’en féliciteront». Ce rêve peut se réaliser, dit-il, à condition que les artistes, eux-mêmes, se prennent d’abord au sérieux : «Il faudrait que nous assumions le rôle qui est le nôtre dans la société. Nous sommes le phare de la société. Nous sommes les garants des pratiques sociales, nous sommes les garants des mœurs, des us et coutumes qui influent sur l’économie. On ne guérit pas les maux avec des mots mais avec des actions concrètes. Prêchons par l’exemple car de notre crédibilité dépend la puissance des moyens et des volontés utiles à ce projet dont nous sommes le fondement. Séduisons le monde de la finance pour qu’il nous prenne au sérieux et en considération». Pour cela, il prône «le retour des chansons éducatives, des chansons sans date limite de consommation ; le retour de la richesse mélodique et de la recherche musicale ; des rythmes variés et des danses décentes».

top ten

ALAIN DIAVITA n

Musique chrétienne

1. Le Culte : Pasteur Atom’s et la Sœur Nadège 2. Dans ta présence Vol II : Mike Kalambay 3. Je suis : Alain Moloto 4. Ce qui est à toi est à toi : José Nzita 5. Un cœur Nouveau : Maman Godet 6. Kosi na Yuda : Ange Nseka 7. Elohim eza Nzambe : Pala Oméonga 8. Pasteur Patron : Patrice Ngoyi Musoko 9. L’Eternel est Bon : Dena Mwana 10. Bolamu : Lydie Nseya Bon Berger : Franck Mulaja

Musique Profane

1. Power : Fally Ipupa 2. Boîte Noire : Ferre Gola 3. Adamu na Eva : Félix Wazekwa 4. Single Cindy le Cœur : Koffi Central 5. Circulation Mutambu : Didier Lacoste 6. Concert Moellon : Nyoka Longo 7. 100% Mutwashi : Tshala Mwana 8. Mastor : MJ 30 9. Satellite +2 : Werrason 10. Soyons Sérieux : JB Mpiana


Ces choses à lui dire et à ne pas lui dire

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pas très sexy, surtout si votre compagnon est un grand gaillard tatoué aux muscles saillants. Mais si son histoire fonctionne, vous finirez bien par découvrir ses petites phobies inavouables. Alors autant qu’il vous le dise tout de suite, d’autant que ce type de petites faiblesses ne sont pas sans charme!

aut-il tout dire à son (sa) chéri(e)? Y a-t-il des choses à lui dire, d’autres pas? Que ne pas lui dire?Que lui dire?

Quatre secrets inavouables à avouer à son(sa) chéri(e) En amour, on a tous des petits secrets qu’on aimerait mieux garder pour soi tant ils nous embarrassent. Pire: en les avouant, on craint de faire fuir celui ou celle qu’on aime à tout jamais. Top 4 des secrets inavouables… qu’il vaut mieux avouer tout de suite.

w «Chéri, j’ai été bri-

Le plus souvent, jouez avec lui plutôt la carte de la sincérité et dites-lui que vous regrettez votre passé, il appréciera. dréservés. w «Chéri, ma mère

me lave encore mon

L’homme est programmé pour s’endormir peu après

linge». Et autres déclinaisons du type «J’appelle ma mère 200 fois par jour». Alors oui, vous pouvez choisir de ne rien lui dire mais il finira bien par s’apercevoir que Belle-Maman est très (trop) présente dans votre vie. D’où notre conseil:

préparez-le avant en promettant de faire des efforts pour que ça change. Ça passera mieux qu’un coup de fil de môman à 3 heures du matin… w «Chéri(e), j’ai été

infidèle avec tous mes ex». Bon, d’accord, vous

n’en êtes pas fière et oui, ça ne présage a priori rien de bon pour la suite. Mais ne pensez-vous pas qu’il vaut mieux éviter qu’il l’apprenne de la bouche de votre meilleure amie gaffeuse? Votre compagnon (compagne) sera certainement touché(e)

par votre honnêteté, d’autant qu’il se sentira «spécial» quand vous ajouterez, penaud, qu’«avec toi, c’est pas pareil»…

w «Chérie, j’ai peur du

noir». Ou des insectes, ou des canards, ou du tonnerre. Alors oui, ce n’est

seuse de couple». Vous avez un jour brisé un couple, et vous avez peur de lui avouer, surtout qu’il a souffert d’une trahison passée. Un conseil: ne gardez pas ce secret pour vous, il finira par refaire surface et ses conséquences pourraient s’avérer désastreuses. Jouez plutôt la carte de la sincérité et dites-lui que vous regrettez. Votre sincérité ne pourra que l’attendrir et lui faire oublier le reste.

Nous les aimons toutes rondes

I

Une étude scientifique est catégorique. dréservés. Stoléru a réalisé diffél paraît que rents scanners de cerles hommes ont la fâcheuse veaux masculins pendant et après un rapport habitude de sexuel pour surveiller les roupiller tout changements de l’activité de suite après cérébrale. Les scientifil’orgasme. ques ont découvert que le Des chercheurs pensent cortex cérébral, siège de avoir trouvé un début la conscience, se «décond’explication scientifique necte» en quelque sorte à cette habitude maspendant l’orgasme. Deux culine. Si les hommes autres zones, le cortex s’endorment après le cingulaire et l’amygdale sexe, c’est la faute… à envoient ensuite un mesleur cerveau. sage au reste du cerveau Après l’amour, quand qui lui dit d’enlever tout certaines femmes sont désir sexuel à travers la aux anges, d’autres libération de substances s’avouent légèrement chimiques intervenant frustrées. La cause de dans l’endormissement, cette insatisfaction : leur comme la sérotonine partenaire s’endort preset les opioïdes. «Cette que systématiquement expérience nous donne après l’orgasme. Tant pis une première piste sur ce pour les gestes tendres qui passe dans le cerveau et les mots doux qu’elles pendant l’orgasme», attendaient tant… explique le Dr Stoléru au Les hommes sont-ils des Telegraph. goujats qui piquent du Et en la matière, les nez dès qu’ils ont eu ce femmes et les hommes qu’ils voulaient? Il se ne fonctionneraient pas pourrait bien qu’ils aient de la même manière. une bonne excuse à ap«Après un orgasme, les porter à ces dames. Cette hommes ont l’habitude propension masculine à de ressentir un moment l’endormissement aurait de récupération où le en effet une explication corps se calme. Ce qui rationnelle.
Des cherfait qu’ils ne peuvent cheurs français qui ont plus être excités. Pour les étudié ce phénomène femmes, c’est différent. ont obtenu la preuve Elles ne semblent pas formelle que les hommes connaître ce moment et sont gouvernés par leur c’est pourquoi elles peucerveau après l’amour. vent en demander plus à Des cerveaux programleur compagnon, qui lui més pour se mettre «en ne cherche qu’à se repoveille» après l’orgasme, ser». De quoi rassurer les d’où cette (fâcheuse) femmes et éviter certaitendance à dormir. nes incompréhensions L’équipe du Dr Serge sur l’oreiller.

E

n situation de stress, les hommes auraient tendance à préférer les femmes bien en chair, révèle une étude britannique. Pour séduire un homme, oubliez votre obsession de l’IMC (indice de poids) et jouez de vos rondeurs. Enfin, cette stratégie serait surtout payante auprès des hommes stressés, d’après des chercheurs de Londres et de Newcastle. Les résultats de leur enquête sont parus dans le journal Plos One. Pour les besoins de l’expérience, les chercheurs ont confronté un panel d’hommes volontaires à des situations stressantes (interview, prise de parole en public) afin d’élever leur niveau de stress.

Leurs préférences en termes d’IMC ont été comparées à un groupe d’hommes non stressés. Les résultats ont montré que le changement des «conditions environnementales» entraîne une modification des standards de poids et de silhouette. Alors qu’en temps normal des hommes n’auraient pas été attirés par les femmes pulpeuses, sous l’effet du stress ils ont tendance à trouver les femmes attirantes. Le stress serait un facteur parmi d’autres qui peut changer la perception que l’on a des autres et de

surtout lorsqu’on est musclé. Pourquoi ? Parce que le métabolisme de base est plus important et l’organisme ne stocke pas au moindre écart. Moralité: on se permet la mousse au chocolat et on maintient son poids sans trop d’effort. Pas mal, non? w 3. MINE RESPLEN-

Pour séduire, oubliez votre indice de poids. dr. son environnement. Par exemple, dans un environnement où la nourriture est plus rare, notre intérêt se porte plus facilement sur les corps gros, davantage que lorsque la nourriture est abondante et l’atmosphère détendue, explique Martin Tovee, chercheur à la Newcastle University, interrogé par la BBC. «La société nous pousse à croire qu’il existe un idéal, mais cette préférence est flexible. Changer les médias, changer son style de vie font partie des choses qui peuvent influencer votre façon de considérer votre idéal féminin». Une étude qui nous donne une bonne raison de s’accepter telle que l’on est. 7 BONNES RAISONS D’ÊTRE RONDE. Vous rêvez d’être plus mince et vous faites régime sur régime dans l’espoir de perdre quelques kilos.. en vain ! Et si vous arrêtiez de jouer au yoyo avec votre poids? Voici 7 bonnes raisons de garder vos kilos.

w 1. à VOUS LES

COURBES SEXY. Un décolleté pigeonnant, des hanches et des fesses rebondies, des pommettes saillantes: voilà qui est diablement plus sexy qu’un le corps d’un mannequin maigrichonne, non? Alors au lieu de rêver devant les formes plates (voir inexistantes) des brindilles, assumez-vous et mettez-vous en avant. Vive les jeans moulants qui galbent la silhouette, à bas les pantalons amples et sans forme. Pour sublimer vos rondeurs, il suffit de savoir s’y prendre… Les bons vêtements, le bon makeup, la bonne coupe de cheveux et le tour est joué. w 2. EXIT

LES RÉGIMES. Pour rester minces, de nombreuses femmes s’obligent à surveiller leur alimentation en permanence. Carottes et poissons bouillis sont ainsi le quotidien de beaucoup d’entres nous. Hors, être ronde, c’est justement avoir aussi (l’immense) avantage de pouvoir manger plus,

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1251 | PAGE 23.

DISSANTE. Quand les années passent, les visages maigrichons font grise mine beaucoup plus vite. Les rides se creusent. Mais avez-vous déjà vu une femme pulpeuse aux joues creuses, émaciées, l’air livide et le teint pâle? Non! Les rondeurs sont synonymes de gaieté, de jeunesse et de bonne santé. Les rides sont moins apparentes. Une vraie cure de jouvence dont on aurait tord de se priver… w 4. LES HOMMES

ADORENT LES RONDEURS. Vous connaissez le vieil adage : mieux vaut faire envie que pitié. Un corps anguleux, des genoux cagneux, une poitrine toute plate et des épaules saillantes n’ont en effet rien de très sexy…. Alors terminée la silhouette sac d’os et vive les courbes voluptueuses ! Les hommes adorent avoir quelque chose à se mettre sous la dent… Qu’on se le dise. Donc terminé les complexes : on arbore avec fierté ses rondeurs sexy. w 5. êTRE MAIGRE,

C’EST OUT. Il est temps de remettre

les points sur les i: les filles trop minces ne sont plus à la mode et les rondeurs ont désormais la côte. Vous avez des doutes? Il n’y a pourtant qu’à observer les stars comme Scarlett Johansson, Beyonce, Monica Bellucci ou encore Laetitia Casta, toutes érigées en modèle de beauté aux quatre coins du monde. Des canons. Alors, vibrez, souriez et soyez vous-même. Vous aussi vous êtes belle! w 6. PRATIQUE

POUR LES FUTURES MAMANS. Les hanches rondes sont un symbole absolu de féminité. Vous envisagez de faire un bébé? N’oubliez pas que vos réserves de graisse sur les hanches seront bien pratiques pour nourrir bébé. La nature est bien faite. Avoir des hanches larges permet également d’éviter plus sûrement un accouchement par césarienne. Un détail à ne pas négliger… Pensez-y! w 7. à VOUS

LA JOIE DE VIVRE. Une bonne vivante qui ne rechigne pas devant une assiette de petits fours ou un fondant au chocolat, voilà qui fait plaisir à voir. Vous avez un bon coup de fourchette? C’est tant mieux : vous respirez la vie et la gourmandise aux yeux des autres! Car les filles sans cesse au régime, qui chipotent le moindre bout de gras de leur alimentation, les hommes détestent ça. Qu’on se le dise.


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Traitée de singe, la ministre française Christiane Taubira riposte contre «cette pensée mortifère et meurtrière»: «c’est les Noirs dans les branches des arbres, les Arabes à la mer, les homosexuels dans la Seine, les Juifs au four et ainsi de suite», a-t-elle dit. Le parti d’extrême droite se dit outtragé, décide de déposer une plainte contre la Garde des Sceaux. dréservés.

Traitée de singe, la ministre réplique Les Noirs au pouvoir en Europe ont maille à partir dans l’opinion

E

n Italie, la femme noire à être devenue ministre noire - d’origine congolaise - a été traitée de singe. «Singe congolaise, Zulu, puante, négresse anti-italienne, vilaine petite noire: voilà comment la nouvelle ministre de l’intégration a été accueillie au Parlement... Cécile Kyenge, la ministre italienne de l’Intégration en a assez. Mi-juillet, la ministre a donc ainsi été injuriée par Roberto Calderoli, vice-président du Sénat italien et membre de la Ligue du Nord. Récemment, elle a profité de la présentation d’un projet de plan national contre le racisme pour exiger que les insultes à son encontre cessent. «Même si on a des idées différentes, (les forces politiques) doivent se confronter sur les idées et non à travers des insultes. C’est dans cet esprit que j’ai accepté de débattre avec le gouverneur de Vénétie

à ses dirigeants à cesser immédiatement les attaques continuelles contre [sa] personne». Et «si ce n’est pas le cas (...) je me verrai contrainte de décliner l’invitation», a ajouté Cécile Kyenge pour qui ces insultes «blessent la conscience civile de la majorité de ce pays».

D’origine r-dcongolaise, la ministre italienne Cécile Kyenge n’a pas de répit. dréservés.

membre de la Ligue, Luca Zaia à la fête de la Ligue du Nord en Emilie-Romagne à Milano Marittima le 3 août», a d’abord expliqué celle qui venait de faire face à un jet de bananes, alors qu’elle prononçait un discours à Cervia, dans le centre

de l’Italie. Mais la ministre - originaire de République démocratique du Congo - a toutefois précisé qu’elle ne pourrait «respecter cet engagement que si (le secrétaire de la Ligue du Nord) Roberto Maroni lance un appel à ses militants et

Un appel à la violer. Depuis sa nomination fin avril, Cécile Kyenge essuie les insultes racistes de la Ligue du Nord, un parti anti-immigration. Mi-juillet, la ministre a notamment été traitée de singe par Roberto Calderoli, vice-président du Sénat italien et membre de la Ligue du Nord. En juin, Dolores Valandro, une élue locale de la Ligue du Nord, avait quant à elle posté sur sa page Facebook un appel au viol contre l’élue. En France, c’est le Front national qui a annoncé dimanche 20 octobre qu’il engagerait une «procédure judiciaire» contre Christiane Taubira, après la

réponse apportée par la Garde des Sceaux, qu’il a qualifiée d’«outrancière», à des propos racistes d’une candidate FN la comparant à un singe. Le FN «engagera (...) une procédure judiciaire contre Madame Taubira pour faire respecter les règles du débat démocratique et républicain ainsi que l’honneur des millions de Français qui votent pour lui», assure le FN dans un communiqué diffusé par le directeur du service de presse, Alain Vizier. Il s’est en outre demandé si Mme Taubira pouvait «rester ministre». Dans l’émission «Envoyé spécial», jeudi sur France 2, la ministre de la Justice a été comparée à un singe par une candidate du Front national aux élections municipales de Rethel (Ardennes). Le parti d’extrême droite a aussitôt suspendu sa candidate, Anne-Sophie Leclere sans convaincre personne en France ety dans le monde, ne récoltant que ce que le parti de ML Le Pen

a longtemps semé et continue de semer. Samedi, la Garde des Sceaux a répondu en dénonçant le «contenu de cette pensée mortifère et meurtrière»: «c’est les Noirs dans les branches des arbres, les Arabes à la mer, les homosexuels dans la Seine, les Juifs au four et ainsi de suite», a-telle dit. Dans son communiqué, le FN juge qu’on «peut s’interroger sur les qualités de Madame Taubira à rester ministre de la Justice de tous les Français au regard de cette transgression inquiétante des règles républicaines». Le FN estime que «la violente et outrancière saillie de Madame Taubira rapportée par la presse n’est qu’un épisode de plus de l’affolement d’un pouvoir qui a perdu la maîtrise des choses et jusqu’au sens commun». «Rien ne justifie l’expression d’une telle haine à l’encontre d’un parti tout entier et de ses millions d’électeurs», ajoute le parti d’extrême droite.

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