LE SOFT International 1252

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Demain sera différent d’aujourd’hui N°1252 | IIème éd. jeudi 24 octobre 2013 | 24 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA

Le Président convie le Peuple congolais à un nouveau départ


la une du soft |

Kabila livre ses conclusions des concertations nationales

L’inusable Léon Kengo, l’homme des retours surprise

I

l a déjà été Premier ministre trois fois, Premier ministre de Mobutu Sese Seko! La toute dernière fois ce fut pour l’ancien conseiller du Cabinet de Mobutu devenu le tout craint Procureur général de la République, un retour à la Zorro. Alors qu’Etienne Tshisekedi élu Premier ministre à la Conférence nationale pro-démocratie, avait enfin pris ses commandes après plusieurs ratés mais ne donnant aucun résultat probant nommant son infirmier ministre des Finances, refusant de présenter un programme de Gouvernement sous prétexte que Mobutu n’en avait jamais présenté aucun en plusieurs décennies de pouvoir, démonétisant la monnaie nationale, entretenant des rapports orageux avec le Chef de l’Etat - celui-ci agacé, donnait ordre à ses partisans au HCR-PT (Haut Conseil de la République-Parlement de transition) de l’éjecter. Et, à la surprise générale, ce fut Léon Kengo wa Dondo qui reprit la Primature, élu le plus régulièrement possible. Le pays était en pleine guerre de libération de l’AFDL. L’homme de la situation se rendit à New York, y rencontrait le président rwandais Paul Kagame - le contact entre les deux hommes ne fut pas heureux - se mit à lancer une contre-offensive impossible, et, last but not least, se brouillait une énième fois avec Mobutu. Ennemi juré des généraux - les mêmes causes produisent les mêmes effets - qu’il accusait de dilapidation des fonds, les galonnés trop forts se coalisèrent, réclamèrent sa tête auprès de Mobutu qui le lâcha. Mobutu désignait son ennemi de tous les temps Premier ministre, le général Likulia Bolongo. Comme ministre de la Défense, ce fut le général Mahele Lieko et comme ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Ilunga Shamambo. Trois généraux qui par ailleurs ne s’appréciaient guère... Il n’empêche! Ce fut la fin de Kengo qui prit le chemin de l’exil… Avec lui, ceux que ce journal nomma les Kengo’s boys. Kengo parti, plus rien ne devait plus sourire à Mobutu puisque la

congolais au moment où il montait dans une voiture qui l’attendait et qui avaient fait mine de lui venir en aide. Il fut agressé et laissé pour mort.

à g., le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku Ndajandjoku. à dr., le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo mercredi 23 mars dans le hall du Palais du Peuple attendant l’arrivée du Président de la République Joseph Kabila Kabange et son homologue Sassou Nguesso. yves Kumwamba.

rébellion de l’AFDL accélérait les prises des villes.

OCCASION ET OPPORTUNITE. Alors que certains de ses amis revenaient à Kinshasa, que d’autres ralliaient la rébellion, Kengo préféra rester en exil dans sa villa de Rhode-Saint-Génèse, dans le quartier de Prince d’Orange, non loin du château de Mobutu. Fin gourmet, amateur de bons vins, il passait de restaurant gastronomique en restaurant gastronomique, recevant, écoutant, donnant des avis, apprêtant ses mémoires après avoir ouvert un bureau dans un immeuble de l’autre

commune cossue de Uccle! En réalité, Kengo attendait son heure. Il détesta le dialogue inter-congolais qui fit courir nombre de ses Boys, ne se rendit ni à Gaborone, ni à AddisAbeba, ni à Sun City. Il aimait à dire que dans la vie, il y a occasion et opportunité. Si l’une va avec l’autre, l’une ne signifie pas l’autre. L’occasion peut se présenter, encore faut-il attendre l’opportunité. Quand il décidait de rejoindre Kinshasa, ce ne fut pas sans être humilié, caillassé sur le chemin de l’aéroport, non loin des eucalyptus. L’incident est resté mystérieux... Mais Kengo qui avait rejeté toutes les

offres de rejoindre l’une ou l’autre rébellion - ce qui ne veut pas dire qu’il ait pu aider - , savait au départ de sa villa que le meilleur et le pire l’attendaient; mais que s’il tenait à quitter définitivement l’exil bruxellois, il devait un peu plus s’essayer au jeu qu’il avait tant détesté jusqu’ici... Il ne se porta candidat ni aux Législatives, ni aux Provinciales. Lui, il attendait les Sénatoriales et voilà, grâce à ses Boys - qui le reconnaissaient - à la plus grande surprise, dans une assemblée où la majorité tenait la majorité, Kengo - l’indépendant - arrachait le perchoir quand tous ses amis l’en

avaient dissuadé. Un jour, l’un d’eux, qui fut son condisciple, m’expliqua: «Je me trouvais à l’étranger. Avant de partir, Léon me fit part de son projet. Je l’en dissuadais fermement aussitôt lui expliquant qu’il devait arrêter de se faire humilier, que ces jeux n’étaient plus de son âge. Il fut le premier à m’annoncer à une heure tardive qu’il avait gagné le Sénat...». Fin 2011, alors qu’il débarquait à la gare du Nord à Paris, voulant passer la Saint-Sylvestre en famille dans son appartement parisien, il est cueilli - avec son épouse et sa petite-fille en bas âge - par des exilés

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BALISER LE CHEMIN DE 2016. A Kinshasa, l’ambassadeur de France est convoqué par le ministre des Affaires étrangères Alexis Thambwe Mwamba qui parle d’«une situation extrêmement grave». Rappelant que Léon Kengo «est le deuxième personnage de l’Etat congolais, qu’il a été blessé et hospitalisé. Nous considérons que la France a l’obligation d’assurer la sécurité des officiels congolais de passage à Paris, de nos représentants et de notre mission diplomatique. Nous exigeons que l’enquête puisse aboutir, que les personnes qui ont agressé M. Kengo ne restent pas impunies et nous attendons que l’ambassadeur de France puisse faire passer ce message-là à Paris». Embarrassé, le Quai d’Orsay explique que la visite de M. Kengo s’effectuait dans le cadre d’un «déplacement privé dont les autorités françaises n’avaient pas connaissance». Ces agresseurs avaientils voulu administrer une leçon à Kengo, l’homme qui s’est toujours voulu légaliste («L’homme d’Etat n’a pas d’état d’âme», aime-t-il à dire)? La leçon? Quelle leçon? Il n’est pas impossible que le président du Sénat ait été agressé pour avoir assisté, peu avant son voyage, à Kinshasa à l’esplanade de la Cité de l’UA, à la prestation de serment du Chef de l’Etat et pour avoir pris part au banquet offert en ce même lieu. Il est vrai que la Présidentielle, un mois auparavant, avait été contestée par Tshisekedi dont une légion a pris le pouvoir dans les rues des principales capitales occidentales, faisant de celles-ci des lieux à hauts risques pour les envoyés de Kinshasa. Mais les coups furent très mal. Un proche explique que la décision était de le tuer. «Ce sont des professionnels des arts martiaux. Ils l’ont touché à un endroit vital…» pour un homme à l’époque âge de 76 ans. Ce qui a nécessité plusieurs interventions chirurgicales en France. Il en fallait bien plus pour décourager Kengo qui a pris deux ans de

plus. Après avoir mis sur pied son propre parti politique, UFC dont la grande sortie eut lieu au grand stade de Kinshasa, on savait «le Premier» tenté par un autre destin puisque depuis, il se retrouve à la manœuvre dans plusieurs plate-formes politiques d’opposition, la dernière est celle qui le met face à l’autre opposant «dur» Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi - qu’il a laissé depuis sur le quai! Jusqu’où ira-t-il? Ses proches que conduisent le Sénateur-professeur Michel Bongongo, inventeur de la «démocratie consensuelle» et son gendre Franck Apenela, sont convaincus que «le Vieux» est loin d’avoir dit son dernier mot, que désormais, il est tout acquis à la «démocratie consensuelle» qui paraît séduire le Chef de l’Etat. A voir comment, discours après discours, le président de la République le couvre d’éloges, se disant fier du travail accompli dans le cadre des Concertations nationales, saluant «la qualité des résultats des délibérations» des Délégués aux Concertations nationales, «motifs de fierté pour une nation soucieuse d’affirmer son identité et en quête d’appropriation de son destin», réitérant à l’envi son «entière satisfaction pour le succès des Concertations nationales», l’hypothèse d’un quatrième retour du «Premier» n’est pas impossible. Il aurait mission de baliser le chemin pour le passage en douceur de 2016, assurent ses proches. Disons-le très clairement. Le Premier ministre Augustin Matata Ponyo est loin d’avoir démérité. Son équipe qualifiée ici même de «Surdoués» a mis le cap sur des paramètres macro-économiques et l’a maintenu, ferme. Elle a engagé des travaux d’infrastructures que rarement un Gouvernement a entrepris dans ce pays. Matata est et reste l’homme de la situation. Lors d’une rencontre avec un gotha économique et le corps diplomatique, il ne boude pas son plaisir. «Jamais le bâtiment public, tiré par les privés, n’avait autant explosé. Jamais, les routes, les écoles, les hôpitaux n’avaient été construits ou réhabilités sur fonds propres du Gouvernement de cette manière depuis l’indépendance. Jamais, jamais...». (suite en page 3).


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Pour la quatrième fois Léon Kengo wa Dondo? (suite de la page 2).

En visite début octobre à Washington au siège du FMI, la Française Christine Lagarde ne tarit pas d’éloges à son endroit… Pour qui connaît le froid qui caractérise ces milieux, cela est rarissime. Reste que si le Chef de l’Etat a pris la décision de changement dans ce discours dense, robuste, en optant pour un «Gouvernement de

cohésion nationale» - d’un type particulier certes, sans doute d’Union nationale comprenant des membres de sa majorité, mais aussi ceux de l’opposition et de la Société civile -, expliquant que «l’heure est à la mobilisation générale», que «demain ne sera pas comme aujourd’hui», que ces annonces sont faites en «un jour mémorable de notre histoire», il y a fort à parier que Kabila

a levé ses options.

Etre Le faiseur des rois. Cela veut-il dire que Kengo va reprendre du service? Le président du Sénat pourrait tout aussi bien être le faiseur des rois en poussant en avant ses hommes... Et il n’en manque pas. Ce qui permettrait à quelqu’un d’autre pourquoi pas Augustin Matata lui-même, toujours apprécié des

Occidentaux - de rempiler avec une équipe... revisitée, plus élargie, politiquement avérée. Car, il faut souligner que le Président de la République a été très clair: bien que hors mandat, l’actuel Sénat reste en place jusqu’à la mise en place d’un nouveau Sénat. De même, il a annoncé la mise sur pied, pour un an, «renouvelable autant que de besoin, d’un Comité national de

Suivi des recommandations des Concertations nationales», «ce Comité sera placé sous la même co-présidence que les Concertations nationales et, chaque année, il organisera un forum sur la cohésion nationale, afin d’examiner les conflits de toute nature opposant les Congolaises et Congolais, et de recommander les actions spécifiques à mener pour pacifier les cœurs et les esprits».

On voit mal comment Kengo, co-dirigeant ce Comité, avec son collègue de l’Assemblée nationale, rechercherait la cohésion nationale en même temps qu’il gouvernerait le pays comme Premier ministre à un moment d’aussi grands jeux... L’actuelle équipe Matata fut un gouvernement de mission. Celle que le Chef de l’Etat va mettre en place «bientôt», a déjà sa feuille

de route, «des missions prioritaires»: rétablissement de la paix et de l’autorité de l’Etat à travers le pays, consolidation de la cohésion nationale, poursuite de la reconstruction, appui au processus de décentralisation et à l’organisation des élections, et amélioration des conditions sociales des populations. Cela suppose un Premier ministre de plein mandat...

Un Comité de suivi des Concertations sera placé sous la co-présidence Minaku-Kengo

C

République, afin de priver notre pays d’une partie de ses terres et de ses ressources naturelles. L’exemple le plus éloquent à ce sujet est celui des insurgés actuels dont le sort est scellé. Ils sont en effet pris en tenailles entre le feu des FARDC et l’étroitesse d’une voie de sortie politique soucieuse de ne pas faire le lit de l’impunité, ou encourager la récidive.

i-après, le discours du Président de la République sur l’état de la Nation en intégralité.

Honorable Président de l’Assemblée nationale, Honorable Président du Sénat, Honorables Députés Nationaux et Sénateurs, Distingués invités, Chers compatriotes, Avant tout propos, Je voudrais vous présenter deux invités de marque qui, en signe de solidarité avec notre peuple, ont fait le déplacement de Kinshasa pour encourager les Congolaises et les Congolais à œuvrer dans la cohésion et que Je vous prie de bien vouloir accueillir chaleureusement. Il s’agit d’abord de Son Excellence Monsieur Dénis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo, qui a fait montre d’une disponibilité et d’une sollicitude particulière à l’égard du peuple congolais, avant, pendant et après les Concertations nationales. Il s’agit ensuite de Madame Nkosozana Dlamini Zuma, première femme à être élue à la fonction de Présidente de la Commission de l’Union Africaine, et signataire, à ce titre, de l’Accord-cadre sur la Paix, la Sécurité et la Coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région, signé à Addis-Abeba le 25 février 2013. Honorable Président de l’Assemblée nationale, Honorable Président du Sénat, Honorables Députés Nationaux et Sénateurs, Distingués invités, En procédant le 07 septembre 2013 à l’ouverture des travaux des Concertations nationales, j’assignais aux Délégués la mission de dégager les voies et moyens susceptibles de consolider la cohésion interne, en vue d’assurer la victoire de notre pays sur le double front de la défense de la

Le Chef de l’état à son arrivée mercredi 23 octobre au Palais du Peuple, accueilli par les autorités de la ville. yves Kumwamba. souveraineté nationale aux institutions de civile. il nous faut plus de Ce Comité sera et du développement la République, la solidarité dans l’effort placé sous la même économique et social. marche à suivre pour Mesdames et et dans le partage des co-présidence que Méthodiques, les matérialiser lesdites Messieurs; dividendes; bref, il les Concertations Délégués ont d’abord recommandations, C’est à ce prix, et à ce nous faut davantage de nationales et, chaque posé un diagnostic améliorer le vécu prix seulement que, cohésion nationale. année, il organisera complet du pays, quotidien des grâce aux Concertations un forum sur la dressant ainsi l’état de Congolais, et baliser nationales, demain sera Chers compatriotes, cohésion nationale, la nation sur le plan l’avenir de notre pays. différent d’aujourd’hui. Vu le nombre et afin d’examiner les politique, économique, En liminaire, Je L’émergence de la diversité des conflits de toute social et culturel, voudrais réitérer mon la République recommandations, il nature opposant avant de formuler des entière satisfaction Démocratique du y a lieu de planifier les Congolaises et recommandations pour le succès Congo exige en effet leur mise en œuvre à Congolais, et de visant à consolider la des Concertations que chacun s’engage court, moyen et long recommander les démocratie et l’état de nationales, ainsi que et que, là où il sert la terme, aux niveaux tant actions spécifiques à droit, et à améliorer mes félicitations aux République, chacun national, provincial que mener pour pacifier les substantiellement la filles et fils de notre s’améliore. local. cœurs et les esprits. gouvernance publique, pays qui y avaient Par-delà la mobilisation à cet effet, et en et partant, la vie participé. générale, c’est donc à attendant de murir Chers compatriotes, des hommes et des Je voudrais rappeler un changement profond le projet de création La violence persistante, institutions. à ces derniers que, que nous sommes éventuelle de la du fait des groupes Lors de la clôture quelque pertinente individuellement et fonction de Médiateur, armés agissant comme des assises des que soit une collectivement appelés. j’ai décidé la mise bras séculiers de Concertations recommandation, sa Changement de sur pied, pour une certaines puissances nationales, j’ai salué capacité contributive mentalités, de méthodes durée initiale d’un an, étrangères, est à la base le patriotisme et la à la transformation de et de comportement. renouvelable autant que d’un drame humanitaire sagesse des Délégués, la société est fonction Pour mettre fin aux de besoin, d’un Comité sans nom dans les ainsi que la qualité de sa mise œuvre. Le conflits sous toutes national de Suivi des territoires de Rutshuru des résultats de leurs défi qui, désormais, se les formes, poursuivre recommandations et Nyiragongo au délibérations, motifs de pose à la collectivité la reconstruction du des Concertations Nord Kivu, ainsi qu’en fierté pour une nation nationale, est donc celui pays et conforter la nationales. Il s’agit Ituri, dans la Province soucieuse d’affirmer de la matérialisation de perspective d’un Congo d’une équipe restreinte, Orientale. son identité et en quête ce que les Délégués ont, fort, uni et prospère, mais représentative, Il est évident que le d’appropriation de son ensemble, proposé au il nous faut donc plus aussi bien des soutien extérieur, dont destin. terme de leurs travaux. d’éthique et de sens du cinq thématiques ces groupes armés Ma présence ce jour, Un défi qui, lui aussi, bien public; il nous faut examinées au cours bénéficient, en violation devant les deux ne peut être relevé plus de participation des Concertations de la loi internationale, Chambres du Parlement qu’ensemble: hommes et de consensus, tout nationales, que de procède d’une stratégie réunies en congrès, a et femmes, jeunes en respectant les la diversité des de déstabilisation et pour objet d’indiquer, et vieux, institutions fondamentaux de tout participants à ce forum de fragilisation des à notre peuple et publiques et société exercice démocratique; historique. institutions de la LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1252 | PAGE 3.

Prévus pour quelques semaines, les pourparlers de Kampala durent depuis dix mois. Prolongées de quatorze jours par le dernier Sommet des Chefs d’état de la Région des Grands Lacs, ils tirent en longueur, sans perspective immédiate de conclusion, et ce malgré la bonne foi du Gouvernement qui ne peut toutefois pas transiger sur les conditions de l’amnistie et l’inéligibilité à la réintégration dans les FARDC des récidivistes impénitents. Le Gouvernement n’a cessé et ne cessera d’accorder une chance au dialogue, comme voie de résolution de cette crise. Il ne pourra cependant exposer plus longtemps la vie de nos compatriotes du Nord Kivu aux bombardements aveugles et sévices de tous genres. Comme l’aventure des insurgés précités, le projet funeste du démembrement organisé de notre pays dans lequel elle s’inscrit est inévitablement voué à l’échec. D’abord, parce que notre peuple, qui est prêt à mourir pour défendre le territoire national, veille; mais aussi parce que la cause du Congo est juste, et que la malédiction est le partage de ceux qui veulent en amputer une partie. Chers Compatriotes, Conscients du calvaire qu’endurent ainsi, si injustement, nos frères

(suite en page 4).


le discours du Président en intégralité |

«Un Gouvernement de cohésion nationale sera bientôt mis en place»

(suite de la page 3).

et sœurs de la Province du Nord Kivu et de l’Ituri, et ce, depuis plusieurs années, et voulant aider à y mettre fin, les Concertations nationales se sont penchées sur la problématique des groupes armés nationaux et étrangers encore opérationnels sur notre territoire, et ont relevé les conséquences néfastes de leur présence sur notre sol, aux plans politique, économique, humanitaire, social, sanitaire et écologique. Elles ont par ailleurs fait l’évaluation des programmes correspondants de désarmement, démobilisation, intégration/ réintégration, réinsertion sociale et rapatriement, et proposé des améliorations pour les programmes en cours et à venir. Dans ce domaine, la recommandation cardinale des Concertations nationales est celle de l’éradication des groupes armés. J’y souscrits sans réserve et affirme que ces groupes, quels qu’ils soient, n’ont d’autre choix que de déposer les armes et se rendre, ou d’y être contraints par la force. Et à cette fin, nous veillons à la professionnalisation et à la montée en puissance des FARDC, la défense du territoire national et la sécurité des biens et des personnes étant des prérogatives régaliennes de l’état. Les résultats enregistrés à ce sujet sont satisfaisants, comme l’attestent les hauts faits d’armes dont les éléments de nos forces armées ont récemment fait preuve sur le terrain, et que notre peuple a salués. Je félicite, une fois de plus, les dignes filles et fils de notre pays qui ont choisi de servir sous le drapeau, et qui, sont déployés sur toute l’étendue du territoire pour défendre notre pays. Comme je l’ai dit il y a une année, la réforme du secteur de sécurité demeure la priorité des priorités. Recrutement de qualité, discipline rigoureuse, formation et équipement conformes aux standards internationaux, organisation interne efficiente et compatible avec le caractère républicain de l’armée, affectation des officiers et hommes de troupes en fonction des besoins opérationnels et dans le strict respect du principe de rotation sur l’ensemble du territoire

Le Chef de l’état à son arrivée mercredi 23 octobre au Palais du Peuple, s’incline devant le Drapeau national. yves Kumwamba. national en sont les contre l’humanité, compte des personnes Au plan interne, il est dépouilles mortelles principes directeurs. particulièrement les vulnérables, réfugiés, important de rappeler de l’ancien Président Une feuille de route a violences sexuelles et femmes et enfants dans que depuis quelques de la République, déjà été élaborée par l’enrôlement d’enfants le programme national décennies, le peuple Mobutu Sese Seko, et le Gouvernement afin et leur utilisation à de réinsertion sociale, congolais est victime de l’ancien Premier d’opérationnaliser cette des fins militaires. et d’organiser le retour de la perpétration ministre, Moïse grande réforme et d’en L’objectif en ce chez eux des Mbororo de nombreux crimes Tshombe, en accord accélérer le rythme. domaine est de faire, et des autres groupes, internationaux par avec leurs familles Pour sa part, le de la République illégalement présents les insurgés. Il mérite respectives. Gouvernement est Démocratique du sur le territoire national. que justice lui soit appelé à finaliser Congo, une terre rendu. Nonobstant les Chers Compatriotes, le projet de loi de inhospitalière pour les Chers Compatriotes; compétences de la Cour La gouvernance programmation militaire auteurs de ces crimes En matière de paix Pénale Internationale, politique et et à allouer un budget odieux. et de réconciliation il est judicieux institutionnelle conséquent à cette Afin de m’en assurer nationale, je partage les d’instituer, au sein de a, elle aussi, fait réforme. personnellement, et vues des Délégués aux nos juridictions, des l’objet des travaux d’éviter la tendance à Concertations sur la chambres spécialisées des Concertations Mesdames et Messieurs; l’instrumentalisation nécessaire implication dans la répression nationales. Comme Pour renforcer de ces souffrances de toutes les institutions desdits crimes. les Délégués à ces davantage la discipline humaines à des fins de la République. Dans les assises, Je suis pour le au sein des FARDC et inavouées, je vais, très Dans cet ordre d’idées, milieux urbains, respect, par tous, de de la Police, l’Auditeur prochainement, nommer j’ai signé ce matin une particulièrement à l’esprit et de la lettre général est, quant à lui, un Représentant ordonnance portant Kinshasa, une nouvelle de la Constitution appelé à accentuer les personnel du Chef mesures de grâce. forme de criminalité de la République enquêtes à charge des de l’état chargé de J’ai également demandé s’observe de plus en dans son ensemble, Officiers supérieurs, promouvoir la lutte au gouvernement, plus, créant la psychose telle qu’adoptée par subalternes, ainsi contre les violences une fois terminée au sein de la population. référendum populaire que des hommes de sexuelles et le la libération Toutes les voies de droit en 2005. troupe, sur qui pèsent recrutement des enfants, conditionnelle des doivent être utilisées S’agissant des élections, des accusations et de servir d’interface prisonniers civils, par la police et la je recommande à la liées au pillage des avec la communauté de procéder, avec justice, afin d’y mettre CéNI d’envisager, dès ressources naturelles, internationale en ce diligence, à celle des fin, rapidement et de ce jour, la présentation de détournement de la domaine. prisonniers militaires, manière définitive. au Parlement, dans solde des militaires, des Dans cette même et de déposer, devant Quant aux compatriotes le meilleur délai, du munitions et du matériel optique, vital pour la les bureaux des deux détenus à la Cour Pénale calendrier électoral et destiné aux forces Nation, d’éradication Chambres législatives, Internationale, ainsi de poursuivre le cycle armées. des groupes armés, le projet de loi portant que devant d’autres électoral en vue de Plus généralement, j’enjoins les institutions amnistie. Ces mesures juridictions à travers procéder avec diligence, tout affairisme doit être de la République à permettront, j’en suis le monde, au nom à l’organisation des banni de l’armée et prendre, chacune en ce sûr, d’instaurer un de la réconciliation élections locales, de la police parce que qui la concerne, toutes nouveau climat de nationale et du droit des municipales, l’expérience montre les mesures nécessaires. confiance entre les citoyens à la protection provinciales et en effet que quand un Dans cet ordre d’idées, Congolaises et les consulaire, je charge sénatoriales. officier a pour maîtres il y a lieu d’identifier Congolais. le gouvernement de J’invite par ailleurs le drapeau et l’argent, et de traduire en Je voudrais cependant faire le suivi de leurs les deux Chambres de le premier en pâtit justice les personnes rassurer ces derniers dossiers. notre Parlement ainsi nécessairement. qui entretiennent les que la quête de la que le gouvernement Il va sans dire que les groupes armés, quel que cohésion nationale Mesdames et Messieurs, à mener une réflexion cadres et agents des soit leur rang social; de n’est pas synonyme Dans le même esprit, prospective sur le services de sécurité, redynamiser et d’élargir d’impunité. Bien au et parallèlement à la mode de scrutin seront désormais soumis le programme STAREC contraire: sans justice, poursuite de l’érection, proportionnel. Il y a lieu à des règles d’éthique sur l’ensemble du la réconciliation est en divers endroits du également d’entrevoir aussi rigoureuses. territoire national, factice! pays, de monuments les modalités pratiques L’Auditeur Général de procéder au C’est le sens de la en mémoire des d’organiser les élections doit tout autant, et sans rapatriement de nos réforme en cours victimes des guerres provinciales au suffrage complaisance aucune, compatriotes réfugiés de notre appareil en République universel indirect, engager des poursuites dans les pays voisins et judiciaire. C’est Démocratique du afin de minimiser le contre toutes les au retour, au lieu de leur aussi celui de notre Congo, des dispositions coût des opérations personnes présumées résidence habituelle, active coopération vont être prises électorales. auteurs de crimes de des personnes avec la Cour Pénale ——afin de procéder J’ai tout aussi noté guerre et de crimes déplacées, de tenir Internationale. au rapatriement des avec grand intérêt LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1252 | PAGE 4.

la proposition de faire obligation aux formations politiques de présenter sur chaque liste de candidats, au moins 30 % de femmes. C’est certes un progrès notable, mais qui ne garantit pas une augmentation sensible de la représentation féminine dans les Assemblées délibérantes. Et puisque les femmes constituent la majorité de notre population et le vivier de la créativité nationale, Je propose donc que nous fassions mieux. Dans cette optique, J’invite le législateur à examiner la possibilité d’ajouter, dans chaque circonscription de trois sièges ou plus, un siège pour lequel la compétition ne serait ouverte qu’aux femmes. J’ai noté aussi que, pour crédibiliser davantage les élections à venir, les Délégués aux Concertations nationales ont recommandé le recensement général et l’identification des Congolais. Ceci permettra la délivrance de nouvelles cartes d’identité. J’en conviens parfaitement, cela d’autant plus que le dernier recensement général remonte à 1984, soit il y a près de trente ans. Quant au Sénat et aux Assemblées provinciales, j’estime qu’il est nécessaire, et cela conformément à la Constitution, de les maintenir jusqu’à l’installation effective du nouveau Sénat et des nouvelles Assemblées provinciales issus des élections qui doivent être organisées dans un délai court et raisonnable.

Mesdames et Messieurs, En matière de réformes institutionnelles, je tiens à saluer avant tout le travail que les Honorables Députés et Sénateurs ont abattu jusqu’à présent sur le plan de la production législative, et je les encourage à maintenir cet élan. Je forme aussi le vœu de voir les deux chambres législatives poursuivre avec plus de rigueur le contrôle parlementaire, gage d’une réelle amélioration de la gouvernance. Chers Compatriotes, En ce qui concerne le Gouvernement, je vous annonce que, dans le cadre de ma politique d’ouverture, prônée depuis mon investiture, un «Gouvernement de cohésion nationale» sera bientôt mis en place. Il comprendra (suite en page 5).


le discours du Président en intégralité |

Kabila annonce la nomination d’un Conseiller Spécial Anti-corruption

(suite de la page 4).

aussi bien des représentants de la Majorité que ceux de l’Opposition et de la société civile et aura pour missions prioritaires le rétablissement de la paix et de l’autorité de l’état à travers le pays, la consolidation de la cohésion nationale, la poursuite de la reconstruction, l’appui au processus de décentralisation et à l’organisation des élections, et l’amélioration des conditions sociales des populations. Mesdames et Messieurs, Comme vous le savez, le 15 octobre dernier, j’ai promulgué, la loi portant organisation et fonctionnement de la Cour Constitutionnelle. J’invite les deux chambres législatives à accélérer l’examen et l’adoption de la loi devant organiser le Conseil d’état, de manière à permettre l’installation de l’ensemble des ordres de juridiction prévus par la Constitution. Par ailleurs, pour rendre effective l’autonomie financière et budgétaire du Pouvoir judiciaire, j’exhorte le Gouvernement et le Parlement à mettre à la disposition de celuici, et ce dès l’exercice budgétaire 2014, une dotation suffisante. Quant à la problématique de la nationalité, et en attendant qu’un consensus national puisse se dégager sur cette question, je demande au Gouvernement de tout mettre en œuvre pour accorder des facilités consulaires aux compatriotes qui ont acquis une autre nationalité. Mes chers compatriotes, En ce qui concerne la décentralisation et le renforcement de l’autorité de l’état, je demande au Parlement de compléter l’arsenal juridique relatif à ces matières ainsi qu’au régionalisme politique. Dans ce cadre, j’annonce l’installation progressive de nouvelles provinces et le transfert de leurs compétences, charges et ressources, conformément à la Constitution. C’est là aussi une des raisons fondamentales d’organiser en priorité les élections locales. J’adhère aux recommandations des Concertations nationales sur la définition d’une politique nationale

Le Chef de l’état et son homologue Sassou Nguesso se dirigent vers la tente pour le banquet offert aux invités. yves Kumwamba. w 7. Accélérer la mise économique; d’aménagement développement, notre en forme de toutes les w la nécessité d’accroître du territoire, du Chers Compatriotes, économie ne saurait réformes prévues dans Schéma national En matière économique, le niveau d’exécution atteindre sa vitesse le secteur des finances budgétaire; d’aménagement du les Délégués aux de croisière dans une publiques; w la nécessité de territoire ainsi que des Concertations ambiance de corruption, w 8. évaluer la réforme promouvoir une classe plans provinciaux et nationales ont fait un de détournement du portefeuille de l’état des deniers publics, moyenne congolaise; locaux d’aménagement état des lieux sans et élaborer une nouvelle de coulage des w les difficultés d’accès du territoire. Le complaisance. feuille de route; au crédit; Gouvernement devra Le diagnostic établi recettes publiques w 9. Consolider le climat w l’impératif de faire diligence pour leur confirme notre vision et d’enrichissement des affaires par le rationaliser le système adoption. d’accorder une place illicite. Une lutte respect scrupuleux de En même temps, de choix à la promotion fiscal; continue s’impose dans la loi sur les marchés w la lutte contre j’exhorte le des Congolais, en ce domaine. publics et parachever la corruption, le Gouvernement à vue de l’émergence Les mécanismes le processus de la mise détournement des associer l’autorité d’une classe moyenne répressifs existants en œuvre du droit deniers publics et le coutumière dans la nationale. Ce doivent être réactivés OHADA; coulage des recettes. promotion de l’unité changement permettra et des nouveaux sont à w 10. Finaliser la loi sur Afin de répondre à ces et de la cohésion de générer des mettre en œuvre à court la Caisse Nationale de préoccupations, il me nationale, et dans ressources capables de terme. Péréquation; le processus de répondre aux impératifs paraît indispensable J’engage les institutions w 11. Appliquer de d’intégrer des développement à la de pacification du à cet effet, notamment indicateurs susceptibles manière rigoureuse le base. territoire national, de le Parlement et principe de l’exercice de mesurer de façon Je note aussi une restaurer l’autorité de les Assemblées réaliste le niveau de vie exclusif du petit recommandation qui l’état et de satisfaire provinciales, dans le commerce par les des populations, afin rencontre celle adoptée les besoins sociaux. cadre de leurs pouvoirs nationaux; d’établir l’adéquation à la Conférence des Cet accroissement de de contrôle. w 12. Promouvoir entre la stabilité du Gouverneurs à Kananga ressources facilitera Pour ma part, sur la modernisation aussi la marche du pays cadre macroéconomique l’implication obligatoire j’entends procéder, et le vécu quotidien des des congolais dans la des villages par vers le statut d’état à la nomination d’un sous-traitance dans tous Conseiller spécial du Congolais pour que les regroupement et par émergent. les secteurs de l’activité Chef de l’état en charge sacrifices consentis ne affinités. C’est en effet Dans cette perspective, économique; soient pas vains. un schéma pratique les défis à relever de cette question. Il w 13. Adopter un Ainsi, je préconise que de modernisation des sont multiples. Il aura pour mission soient prises notamment dispositif législatif milieux ruraux. s’agit principalement principale d’assurer un spécifique en vue les mesures ci-après: En complément à des défis structurels monitoring permanent de promouvoir w 1. Organiser les cette réforme et pour et opérationnels en de l’évolution des l’entreprenariat états Généraux des offrir davantage vue de promouvoir patrimoines, ainsi que congolais et de favoriser des cas de malversation, agriculteurs et des d’opportunités de le développement le développement d’un paysans; progrès social et économique, financier de corruption et actionnariat national. w 2. Réformer le système économique à la et celui du secteur d’enrichissement Dans tous les cas, je fiscal; majorité des Congolais, productif en se illicite dans le chef voudrais, une fois de particulièrement focalisant sur un secteur w 3. Poursuivre des responsables plus, vous rassurer l’évaluation et la ceux vivant en milieu privé et le partenariat politiques nationaux et que je fais miennes certification des rural, je demande public-privé capable provinciaux, des hauts ressources minières, les recommandations au Gouvernement de remplir la fonction fonctionnaires et cadres forestières, halieutiques issues des Concertations de l’Administration de faciliter l’accès de principal moteur de nationales. universel aux titres croissance économique. et en hydrocarbures; publique, des à cet effet, j’engage w 4. Accélérer la mise individuels en faveur à titre d’exemple, les mandataires publics et le Gouvernement de en place du Conseil des occupants des défis ci-après méritent autres agents publics, cohésion nationale économique et Social; parcelles de terres dans d’être mentionnés: à cet effet, j’instruis à bien les exploiter w 5. Restructurer la Cour tous nos villages tout en w le caractère extraverti le Gouvernement de afin d’enrichir, d’ici des Comptes; veillant à la protection de notre économie; soumettre au Parlement à la fin de l’année, le w 6. élaborer un plan des terres revenant aux w l’inadéquation entre un projet de loi programme économique généralisant l’obligation de programmation, communautés locales. l’évolution positive en cours. budgétisation et Cela permettra à tout des indicateurs de déclarer les biens procéder au paiement Congolais de détenir macroéconomiques et à tous les mandataires Honorables Députés, de la dette intérieure une garantie réelle, et le vécu quotidien des publics. Honorables Sénateurs, certifiée en vue de la de remplir ainsi une des Congolais; Chers compatriotes, relance des emplois principales conditions w l’insuffisance des Mesdames et Quels que soient les dans les Petites et pour être éligible au instruments de contrôle Messieurs, efforts sur le plan du Moyennes Entreprises; crédit bancaire. et de régulation Pour mettre en place LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1252 | PAGE 5.

les bases d’une société juste et bannir toute forme de discrimination afin de construire une société solidaire, nous devons assurer à nos frères et sœurs avec handicap, une représentativité dans les institutions publiques et privées. Ils doivent être protégés. Je demande au Gouvernement de concevoir et de mettre en application, dans le plus bref délai, un programme national relatif à l’éducation des enfants avec handicap. Je saisis cette occasion pour lancer un appel solennel à toutes les familles congolaises, aux congrégations religieuses, aux chefs coutumiers, aux gouverneurs des provinces, aux différentes autorités municipales, de veiller particulièrement à la protection des orphelins, des personnes âgées, des handicapés stigmatisés et traités injustement de sorciers. Honorables Députés, Honorables Sénateurs, Distingués Invités, Comme vous vous en êtes certainement rendu compte, les mesures que je viens d’annoncer n’ont pas visé toutes les six cent soixante dix-neuf préoccupations exprimées par les Délégués aux Concertations nationales. Le contenu du Rapport Général des travaux de ce Forum historique, qui sera publié incessamment, montre la nécessité de donner une suite appropriée et urgente à chaque question soulevée. Dans la plupart des cas, il sera nécessaire de procéder à des réformes radicales. C’est pourquoi, je prends ici solennellement l’engagement de veiller à l’application stricte de toutes les autres recommandations par les institutions compétentes de la République, notamment en ce qui concerne la diplomatie, les infrastructures de base, l’environnement, l’eau et l’électricité, l’éducation, la santé, la recherche scientifique, la culture, le sport et la jeunesse. Je m’engage aussi à veiller à ce que les réformes que ces recommandations appellent soient effectivement initiées et mises en œuvre. C’est l’occasion pour moi d’en appeler à la conscience républicaine de chaque Congolaise et de chaque Congolais. Car, aucune de ces (suite en page 6).


l’histoire au présent |

Kabila appelle au rassemblement des acteurs «autour de l’essentiel» (suite de la page 5).

recommandations et les mesures qui en découlent ne pourraient aboutir sans l’implication de tous. L’heure est donc à la mobilisation générale. à travers cette volonté commune que nous avons tous ensemble exprimée, c’est en réalité, notre peuple qui a ainsi pris rendezvous avec l’histoire. Chacun de nous a donc la charge de veiller à honorer cet engagement; il n’existe pas d’alternative à l’unité de notre Nation. Nous avons le devoir de rendre à notre pays ses lettres de noblesse, de lui redonner sa

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voix et son poids dans le concert des nations compte tenu de ses nombreuses potentialités. Notre volonté, notre détermination et notre intelligence sont irremplaçables pour surmonter tous les défis qui jalonnent notre marche vers le futur. Vous l’avez compris, c’est donc à un nouveau départ que je convie ce jour le peuple congolais. Au cours des dix dernières années, nous avons œuvré ensemble pour l’imposition d’une gouvernance démocratique à tous les niveaux en vue de la consolidation de l’unité nationale et du relèvement

socioéconomique de notre pays. Grâce à l’apport de tous, des résultats importants ont été réalisés. Je vous demande, ce jour, de persévérer pour accélérer le processus de la reconstruction du pays. Voilà pourquoi nous devons agir en toutes circonstances comme un peuple uni et un état indivisible. Il est vrai que la démocratie va de pair avec le multipartisme. Mais il est aussi important que les acteurs politiques et ceux de la Société civile se rassemblent autour des fondamentaux et de l’essentiel, surtout

lorsque les valeurs qui structurent la communauté nationale sont en péril. Pour changer le Congo, nous devons d’abord nous-mêmes changer dans notre manière de vivre ensemble, de faire la politique, de gérer l’état et la communauté nationale. Bref, de vivre la démocratie. Honorable Président de l’Assemblée nationale, Honorable Président du Sénat, Honorables Députés et Sénateurs, Distingués invités, Chers compatriotes, Mon propos de ce jour a consisté à rendre compte à la Nation des mesures urgentes

que j’ai prises sur base des recommandations résultant des travaux des Concertations nationales et à remplir mon devoir constitutionnel de prononcer un discours sur l’état de la nation devant les deux chambres législatives réunies en congrès. Pour réaliser de façon certaine toutes les aspirations du Peuple congolais telles qu’exprimées dans les recommandations des Concertations nationales et les traduire en mesures d’exécution conséquentes, je demande aux autorités budgétaires et aux services mobilisateurs des recettes de tout mettre en œuvre pour

doter le Gouvernement de la République d’un budget crédible. à cet effet, je mettrai un soin particulier dans le choix des animateurs des institutions et dans l’application rigoureuse et systématique de la sanction pour mettre hors d’état de nuire tous les éléments susceptibles d’hypothéquer notre détermination à améliorer la condition sociale du citoyen congolais et la gouvernance de la République. Pour terminer, Je voudrais, Excellence Monsieur Denis Sassou Nguesso, Président de la République

du Congo, Madame Nkosozana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l’Union Africaine, vous redire notre joie de vous avoir parmi nous en ce jour mémorable de notre histoire et vous remercier, pour l’intérêt soutenu que vous témoignez à la République Démocratique du Congo. Que vive la cohésion nationale. Que vive la solidarité africaine. Et que Dieu bénisse notre pays, la République démocratique du Congo.

Je vous remercie.

Très applaudi sur trois thèmes, fermeté face aux rebelles ans son discours sur l’état de la Nation, prononcé mercredi 23 octobre, trois annonces ont particulièrement été applaudies par le public dans l’hémicycle du Palais du Peuple plein commeun oeuf. D’abord, l’annonce du rapatriement de la dépouille mortelle de l’ancien président Mobutu Sese Seko. Ensuite celle portant sur la femme qui voit son quota aux élections fixé à 30% avec possibilité de disposer de circonscription pour femmes. La troisième annonce est celle sur la constitution «bientôt» d’un gouvernement «de cohésion nationale». Une déclaration faite devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès. Cette nouvelle équipe comprendra des représentants de la majorité, de l’opposition et de la société civile. Ce gouvernement d’un type un peu particulier était l’une des demandes issues du processus de concertation nationale, qui s’est tenu pendant un mois. C’est le résultat d’un dialogue entre le pouvoir et une partie de l’opposition. Joseph Kabila a choisi de répondre favorablement à cette demande. Il s’est engagé à ce que des membres de l’opposition et de la société civile fassent partie de ce futur gouvernement, sans donner de noms. On attend donc, désormais, que soient précisés les contours exacts de ce futur gouvernement.

René Abandi, le chef de la délégation des rebelles du M23 aux pourparlers de Kampala. Le Chef de l’état est ferme. dréservés.

Dans la salle, la mesure a donc été fortement applaudie. Une partie de l’opposition, en effet, espère que ce nouveau gouvernement corrigera un manque de légitimité après les élections contestées de 2011. Cette mesure ne fait pas l’unanimité pour autant. Certains s’inquiètent du fait qu’en faisant participer l’opposition à ce gouvernement, on tue finalement quelque peu l’exercice de la démocratie (un gouvernement, et en face, une opposition). Fermeté vis-àvis des mouvements armés. Parmi les autres mesures importantes an-

noncées ce mercredi, on retrouve une série de grâces présidentielles, une autre demande de la société congolaise. Et puis, Joseph Kabila a également donné son accord pour que la dépouille de Mobutu soit rapatriée au Congo, comme celle de Moïse Tshombe, l’ancien Premier ministre. Là encore, les applaudissements ont été très forts dans la salle lorsque cette mesure a été annoncée. Enfin, l'engagement est pris pour un peu plus de parité dans les institutions de la République. Joseph Kabila a demandé qu’il y ait désormais 30% de femmes sur les listes de chaque parti. Beaucoup de mesures

très différentes ont été annoncées, une douzaine au total. Il va donc falloir voir comment elles seront mises en place. Washington se réjouit que Kinshasa demeure ouvert à conclure les pourparlers de Kampala, a déclaré l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs, Russel Feingold, mercredi 23 octobre lors d’une conférence de presse à Kinshasa. Pour lui, ces assises devraient aboutir au démantèlement de la rébellion du M23. Il a expliqué à l’occasion que son pays soutenait la position prise par Kinshasa de ne pas amnistier les auteurs des crimes graves.

La communauté voudrait s’assurer que les participants aux pourparlers de Kampala s’attaquent aux causes mêmes des problèmes qui affectent la région des Grands Lacs, a indiqué Russel Feingold. Il a estimé qu’on s’attaquerait à la vraie racine des conflits armés en RDC en réglant le problème du M23 par le dialogue. «Nous croyons que, si les pourparlers de Kampala peuvent réussir et être conclus comme il se doit […], le M23 finisse par être démantelé. Le résultat sera qu’une des forces négatives le plus importantes de la région n’existera plus», a-t-il déclaré. Le démantèlement de

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ce mouvement rebelle devrait, a-t-il estimé, entrainer «l’amélioration des conditions de vie des citoyens congolais vivant dans cette partie du pays, qui ont tant souffert du fait des conflits». Les discussions entre le gouvernement et la rébellion du M23, entamées le 9 décembre à Kampala, ont été suspendues dimanche dernier. Les deux parties ne sont pas entendues particulièrement sur la question de l’amnistie à accorder aux rebelles et leur intégration dans les institutions du pays. Kinshasa s’est dit disposé à répondre à l’invitation du facilitateur ougandais pour «conclure» ces négo-

ciations. Lors d’une conférence de presse mardi 22 octobre, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a cependant appelé le facilitateur à se rapprocher «de points de vue qui tiennent compte de la souveraineté de la République démocratique du Congo». Il a réaffirmé le refus du gouvernement d’accorder une amnistie globale aux rebelles de ce mouvement. De son côté, Washington s’est dit inquiet de la suspension des négociations de Kampala. Dans une déclaration reprise par l’Afp, la porte-parole adjointe du département d’Etat américain, Marie Harf, a indiqué que les EtatsUnis étaient «inquiets que le M23 retarde volontairement le processus et ne négocie pas de bonne foi». Les Etats-Unis en première ligne pour sortir de la crise dans l’est de la RDC Le président Kabila a profité de cette allocution pour évoquer la situation dans l’est du pays. Il a tenu un discours très ferme en ce qui concerne la rébellion du M23, notamment. Joseph Kabila a parlé de la nécessité que tous les groupes armés rendent les armes au plus vite, volontairement. Sinon, le Congo n’hésiterait pas à le faire, à recourir à la force. Il a également rappelé que la République démocratique du Congo ne transigera pas sur l’amnistie. Il refuse d’accorder une amnistie aux rebelles ayant commis des crimes. Un discours robuste, encore une fois accueilli par des applaudissements.


Le pouvoir est un exercice solitaire on a tout écrit |

A

vec la clôture samedi 5 octobre des Concertations nationales qu’il a initiées et ouvertes samedi 7 septembre, le Président de la République a recouvré la plénitude de sa légitimité internationale. Critiquées par une portion de l’opposition tshisekediste-kamerhiste qui les a séchées, les Concertations ont été clôturées officiellement dans la Capitale devant les yeux du monde, à savoir, le Conseil de sécurité des Nations Unies dont les ambassadeurs au grand complet se trouvaient opportunément en visite à Kinshasa dans le cadre de la recherche des voies de sortie de la crise récurrente des Grands lacs. Si la question de leur contribution au règlement de cette crise s’est posée et continue de se poser et, de là, pose la question de leur justification réelle, on comprend la valse-hésitation qui s’observe au pays et dans la Communauté internationale à tourner la page de cette crise et, du coup, la poursuite du ballet diplomatique de Kampala aux dépens de ce que souhaiteraient des pans entiers de notre société. C’est signe que le travail est loin d’être terminé. Si les Chefs d’état des pays membres de la CIRGL (Conférence Internationale des pays de la Région des Grands lacs) ont sommé les négociateurs de la capitale ougandaise (délégation gouvernementale et rebelles du M23) à conclure endéans 14 jours leurs pourparlers, cela fait bientôt un mois que plus personne ne se souvient de cette sommation alors que les nerfs sont à vif. à Kinshasa, l’un des deux membres du présidium, le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo (opposition) avait fait une annonce surprise alors que l’initiative présidentielle des Concertations était diversement appréciée à l’interne. La fin des Concertations allait voir se mettre en place un Gouvernement d’Union nationale, avait-il prévenu sans que la majorité n’ait confirmé ni infirmé le

Le Président de la République Joseph Kabila Kabange en l’hémicycle du Palais du Peuple lors de l’un de ses discours sur l’état de la Nation. le soft numérique.

propos.

prendre son mal en patience. Le 5 octobre, clôturanles travaux de ce forum en se faisant remettre le rapport général ainsi que les rapports des groupes thématiques, le Chef de l’état a, dans un bref message, annoncé qu’il allait convoquer, dans les touts prochains jours, l’Assemblée nationale et le Sénat en Congrès et annoncer «des mesures importantes». «à brève échéance, je convoquerai les deux Chambres du Parlement en Congrès, afin de rendre compte à la Nation des conclusions et recommandations des Concertations nationales. à cette occasion, des mesures importantes seront annoncées pour y donner suite, répondre aux préoccupations légitimes des délégués, et par-delà à celles de notre peuple, et imprimer un nouvel élan à l’œuvre de reconstruction nationale», avait déclaré mot à mot le Chef de l’état couvert par des pétarades. Bientôt un mois après cette annonce présidentielle, ce Congrès aura lieu ou pas? Tentative de décryptage. Poser cette question revient à envisager l’hypothèse que les

deux Chambres parlementaires pourraient ne pas se réunir et ne pas connaître cette matière des Concertations nationales. Cela n’aurait aucun sens. Le Chef de l’état ne saurait avoir fait une annonce, sans tenir parole et méconnaître son ordonnance (n°13/078 du 26 juin 2013, art. 12 qui stipule: «à l’issue de leurs travaux, les Délégués aux Concertations nationales remettent au Président de la République, par le Présidium, les conclusions auxquelles ils ont abouti, assorties des recommandations formulées (...). Le Président de la République rend compte desdites conclusions et recommandations à la Nation devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, en présence des Chefs des corps constitués et des Invités»). La question consiste de savoir quand les deux présidents des Chambres par ailleurs membres du présidium des Concertations, fixeraient cette session de Congrès car il leur appartient en effet de convoquer cette séance même si on ne peut imaginer qu’ils le fassent sans avoir tenu compte de l’agenda du Chef de l’état, ni de celui

des invités dont il est question dans l’ordonnance n°13/078 du 26 juin 2013. On sait que lors de son précédent mandat, le président de la République avait résolu de s’adresser aux deux Chambres réunies en Congrès en période de session afin d’éviter une session extraordinaire et de le faire le 6 décembre, jour anniversaire et - oh combien symbolique - de prestation de son serment constitutionnel. Pour son actuel mandat, bien que rien ne l’y oblige, il aurait peut-être pu respecter cette tradition qu’il avait lui-même souverainement instaurée si sa prestation de serment après sa réélection du 28 novembre 2011 avait eu lieu le 6 décembre 2011 ou en période de session parlementaire. Or, celle-ci a eu lieu le 20 décembre 2011, soit en dehors de la période de session parlementaire. Et, pour son premier message à la Nation de septennat en cours, le Président de la République choisit la date du 15 décembre 2012, soit le tout dernier jour de session - certainement toujours dans son souci d’éviter une session extraordinaire - et au cours duquel il annonça son initiative

des Concertations. La question est désormais de savoir si le Président de la République qui n’a pas encore pour 2013 adressé son message au Congrès sur l’état de la Nation, attendra de respecter cette logique implacable instaurée lors de son précédent mandat en choisissant de le faire à la même date tout au long de son mandat? Si c’est le cas, il faudra attendre le 15 décembre 2013 et demander au pays de prendre son mal en patience pour voir le Président de la République se rendre à nouveau au Palais du peuple en vue de dresser l’état de la Nation. D’ores et déjà, les historiens du présent font le guet... Ce qui paraît évident est que si le Président de la République doit s’adresser à la Nation, cette fois, ce ne pourrait être que dans le cadre de son message sur l’état de la Nation (art. 77) et ce message ne pourrait avoir comme contenu que celui des Concertations nationales. Celles-ci ont en effet dressé un état de la Nation dans tous les secteurs et au sens concret lors d’ateliers des cinq groupes thématiques (Gouvernance, Démocratie et Réformes institutionnelles, économie,

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Secteurs Productifs et Finances publiques, Désarmement, Démobilisation, Réinsertion sociale et/ou Rapatriement des groupes armés, Décentralisation et Renforcement de l’autorité de l’état). Le Chef de l’état avait annoncé dans son ordonnance des Concertations qu’il rendrait compte des «conclusions et recommandations à la Nation devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès». La nouveauté paraît être est que cette fois, le discours présidentiel se nourrirait des réflexions des forces vives de la Nation réunies en Concertations plutôt que de celles de ses conseillers. Reste la manière. Rien n’oblige le Président à se rendre lui-même au Palais du peuple. «Le Président de la République adresse des messages à la Nation. Il communique avec les Chambres du Parlement par des messages qu’il lit ou fait lire et qui ne donnent lieu à aucun débat» (art. 77 de la Constitution). Stricto sensu, le Président peut ne pas se rendre lui-même au Palais de la Nation mais communiquer avec les élus. Dans cet exercice, il peut ne pas réunir les deux Chambres et choisir de commu-

niquer avec chacune d’elles. Il reste que le Pacte républicain limite à quatre les matières du Congrès (art. 119): la révision constitutionnelle, l’autorisation de la proclamation de l’état d’urgence ou de l’état de siège et de la déclaration de guerre, la désignation des trois membres de la Cour constitutionnelle et l’audition du discours sur l’état de la Nation. Il n’est prévu nulle part l’audition des «conclusions et recommandations des Concertations nationales». Mais qui décide que tel discours présidentiel est un message sur l’état de la Nation? Nul autre que lui-même. De même, la Constitution n’impose aucune date pour l’audition par le Congrès du message présidentiel... C’est clair comme l’eau de roche: le pouvoir est un exercice obstinément solitaire. C’est l’homme seul dans sa solitude pleine et entière qui décide des options à lever. D’où le temps que prennent les Grands à mûrir les questions avant de se prononcer. C’est là que réside le secret de leur longévité et celui de leur passage à la postérité.


Le retour à la Zorro de Kalaa Mpinga, le dauphin recalé du M’zee

K

alaa Mpinga, le CEO de Mwana Africa, l’on ne sait pas combien il pèse. Son mining va crescendo sur le continent. Mais les ambitions politiques, le fils Mpinga Kasende (dignitaire Mobutiste) les a … démesurément, disent ses détracteurs. De lui, l’on dit qu’en janvier 2001, il aurait tenté en vain d’amadouer Robert Mugabe pour le faire adouber Chef de l’état dans la suite de l’assassinat de M’zee Kabila. Depuis, l’homme que la presse occidentale présente comme indésirable en R-dC, n’a jamais rien laissé tomber. Stratégies: lobbying, pressions financières... la bourse où il achète droits, actions et périmètres miniers. Bref le Congo utile. A propos, la presse internationale spécialisée dans les industries extractives a eu vent d’un récent rapport conjoint daté de mi-octobre 2013 élaboré par la ministre du Portefeuille, Louise Munga Mesozi et son collègue des Mines, Martin Kabuelulu sur la relance de la MIBA et la SOKIMO, en fait ce qui reste de l’ancien Office d’or de KiloMoto. Kalaa Mpinga se propose preneur. Illico presto. PROCèS D’INTENTION. Mais sous conditions. Des conditions que Louise Munga et Martin Kabuelulu jugent irrévérencieuses vis-àvis de l’état. «Procès d’intention contre le gouvernement», etc., «astuce de blocage», «prêter à l’état des intentions de manquements qu’il n’a pas ou ne devrait pas avoir», «exigences à prendre en bloc», le rapport Munga/ Kabuelulu contient tout un chapelet de périphrases manifestes de leur ras-le-bol face à un interface plus intraitable, ma foi, que…Tshistshi. «à notre avis, poursuivent les deux ministres, il n’est pas approprié de fonder les rapports contractuels sur la base de «la stratégie du couteau sous la gorge». Quoique la Commission ad hoc sur la Minière de Bakwanga (composée d’experts représentant la Primature, la VicePrimature en charge du Budget, les ministères du Portefeuille et

Kalaa Mpinga. DRoits réservés. des Mines ainsi de ses actionnaires et que le COPIREP) une réduction de la ait officiellement participation de l’état», recommandé, il y a aurait fait comprendre peu, au gouvernement Mme Munga à Matata l’harmonisation des Ponyo. Mwana Africa rapports entre les tient également que la deux actionnaires état gestion de la MIBA et SIBEKA, comme soit cédée, pour une préalable à toute période de trois ans, à initiative de relance de une société spécialisée la MIBA. Avant même sélectionnée sur base de se pencher sur les d’un appel d’offres questions inhérentes à la international auquel la certification des réserves SIBEKA ou Mwana de la Minière, Munga Africa - c’est du pareil et Kabuelulu n’auront au même - aura le droit finalement pas opté de de soumissionner. décider. «Je constate, Conditionnalité rejetée écrit Mme la ministre du par la ministre. Qui Portefeuille au Premier soutient que durant ministre, que la plupart une dizaine d’années, d’exigences exprimées toute la gestion de la par SIBEKA ne donnent MIBA était concentrée pas d’ouverture à la à Bruxelles; les reprise d’une relation approvisionnements, la harmonieuse. Aussi, je commercialisation et propose que la reprise de même les finances. Alors contact avec SIBEKA ne que la MIBA affichait puisse se faire qu’après des résultats négatifs, que le gouvernement indique la ministre, la se soit prononcé sur SIBEKA se retrouvait les exigences de la respectivement dans les SIBEKA». Il sied de approvisionnements et rappeler que Mwana la vente de diamant. Le Africa avait racheté, prix de vente officiel en 2006, pour USD 11 négocié par SIBEKA millions, les 20 % des oscillait entre USD 7,00 parts des Belges de la et USD 11,00/carat alors Sibeka dans la Miba que, sur le marché, le sans que l’actionnaire diamant brut coûtait majoritaire, l’état entre USD 25 -USD 35/ r-dcongolais, soit mis carat. au courant. L’une des Cette opacité a continué conditions posées même pendant la par Mwana Africa période où SIBEKA pour la relance de la assumait le poste Minière est justement d’ADG. Elle s’est l’introduction de la arrogée les postes MIBA, quatre ans après les plus importants sa reprise, en bourse. de la Société depuis Proposition approuvée 1986 (Directeur par la Commission Technique, Directeur interministérielle, mais des Exploitations, que la ministre Munga Directeur des aurait rejeté. Approvisionnements, «De prime abord, Département de il est évident que Commercialisation, l’introduction en sécurité, etc...). bourse d’une entreprise SIBEKA était donc comme la MIBA peut au centre de toutes les comporter certains décisions jusqu’à l’arrêt avantages, dans la de leur participation en mesure où elle peut lui avril 2009, coïncidant permettre notamment, avec l’absence de d’accroître ses production de diamant ressources financières par la MIBA. Et propres et de soutenir Munga de poursuivre ses investissements, «Le Gouvernement toutefois, l’introduction devrait apprécier s’il est en bourse implique que souhaitable de donner la la MIBA mette sur le Direction Générale de marché et vende ses la société à la SIBEKA actions, et ce, à la suite dont nous déplorons d’une augmentation quelques années de de capital. Ce qui gestion calamiteuse ou à risque d’entraîner une société tierce ». l’élargissement du cercle Mwana Africa/SIBEKA

a notamment balayé de revers de la main les statuts révisés de la MIBA. Quelques mois après le rachat de la SIBEKA par Mwana Africa, l’alors ministre du Portefeuille ordonne, pour des raisons demeurées assez obscures, l’alors ministre du Portefeuille, Jeannine Mabunda, ordonne, en mars 2008, au COPIREP de recruter un cabinet afin de procéder à la révision des statuts de la MIBA. Le cabinet Risaci offre, en effet, de démembrer la Minière en trois entités (holding, diamant, autres métaux) ainsi que la révision du mode de fonctionnement des organes de gestion. Les statuts révisés de la MIBA portent particulièrement sur la désignation des Administrateurs non-exécutifs et des Administrateurs indépendants, la délégation d’une partie des tâches décisionnelles du Conseil d’Administration au Comité de Direction, la dissociation des fonctions et des responsabilités entre le Président du Conseil d’Administration et l’AdministrateurDélégué, l’institution des Comités spécialisés, ainsi que l’élaboration d’un Règlement d’Ordre Intérieur du Conseil d’Administration. Déjà en 2009, les pourparlers entre avocats-Conseils de l’Etat et celui de la SIBEKA, Yves Baratte, du Cabinet Simmons & Simmons avaient accouché d’une souri., les missi dominici de Kalaa Mpinga s’étant même

retirés de l’Assemblée générale extraordinaire du 13 novembre 2009. Et voilà SIBEKA qui offre…intrigue d’imposer sa version révisée des statuts de la MIBA dans lesquels elle insère, selon la ministre du Portefeuille, diverses règles nouvelles visant essentiellement à renforcer sa position d’actionnaire minoritaire au sein de la société et son contrôle sur le quorum et le mode décisionnel au sein des organes sociaux. SIBEKA tiendrait à désigner seule l’ADG de la MIBA. Jusque dans l’Ituri. Elle préfère La nomination d’un seul administrateur indépendant alors que l’Etat avait déjà suggéré la désignation d’au moins deux Administrateurs indépendants, l’un par l’Etat et l’autre par SIBEKA. La filiale de Mwana Africa tient aussi à changer les dispositions statutaires régissant la cession d’actions dans la Minière de Bakwanga. Et pourtant de l’avis des experts du gouvernement, les statuts de la MIBA devaient être harmonisés suivant l’Acte Uniforme de l’OHADA relatif aux sociétés commerciales et groupement d’intérêt économique. A cet égard, l’actionnaire majoritaire, en l’occurrence l’Etat qui détient 80 % des parts, ne devait pas accepter que le Directeur Général (indépendant ou non) soit proposé par la SIBEKA, soutiennent Kabuelulu et Munga.

Mwana Africa/SIBEKA, s’oppose également à la proposition du gouvernement d’incorporer aux fonds propres de la MIBA toutes les interventions financières faites par l’Etat à la MIBA. Il s’agit près de USD 25 millions (dont USD 11 millions obtenus, mi-2007, auprès de la RawBank, au taux d’intérêt de 10% pour 2 ans. Puis plus de USD 3 millions décaissés depuis 2009 pour la paie des administrateurs recrutés dont Joffrey Ovian. Et enfin les USD10 millions en 2010 en vue entre autres de la certification des réserves de la Minière). La SIBEKA les appuis financiers de l’Etat ne peuvent nullement être considérées comme des dettes contractées par la MIBA. D’autant plus qu’ils n’ont guère contribué à la relance de la Minière de Bakwanga. Qui nécessite, en réalité, un financement de l’ordre de USD190 et 240 millions comprenant une restructuration durable de la dette, ainsi que de la réhabilitation de l’outil de production. Ça urge, de l’aveu même de ministres r-dcongolais du Portefeuille et des Mines. La vie sociale et économique des populations de deux provinces du Kasaï dépend de la MIBA. Le gouvernement est dans l’obligation de libérer, les 10 autres millions USD promis à la Minière et verser, chaque mois, USD 500.000 pour les salaires des agents, auraient recommandé Munga et Kabuelulu. Pas aisé pour l’état d’honorer

de tels engagements en ce temps d’incertitudes sociopolitiques. Et Kalaa Mpinga le sait pertinemment. Autant qu’il sait que dans cette région bastion de l’opposition …radicale, qui passe, dans l’opinion pour les deux provinces laissées pour compte, qui pèserait jusqu’à 20 % de l’électorat, dont tout soubresaut a des relents dans la Capitale. Ici, enfer ou ciel, peu importe pourvu qu’on y trouve du nouveau. Plus d’une fois les plus de 3.400 agents de la Minière se sont prononcés et ont manifesté pour du nouveau, pour Mwana Africa, dirigé par un fils du terroir. Kalaa Mpinga ne vise pas que la MIBA, par ricochet les deux Kasaï. Mwana Africa veut également étendre ses tentacules en Ituri. Début octobre 2013, Kalaa Mpinga a fait état d’un accroissement de 13% des ressources aurifères dans son projet de Zani Kodo. «Nous sommes enthousiastes de l’avenir… », s’est réjoui Kalaa Mpinga «les derniers forages d’exploration sont encore concluants». Bémol: Mwana Africa n’aurait à ce jour rien versé à l’état. Les experts du ministère du Portefeuille et des Mines auraient recommandé le retrait de tous les permis y relatifs à Mwana Africa. Mais la compagnie aurait gagné la confiance de l’opinion, par ses oeuvres sociales plus visibles que…celles de Kibali. Guerre de nerfs en perspectives avec l’état.

(Airtel, Vodacom, Tigo notamment) ayant épuisé les options de la 3G, c’était la prochaine étape logique dans un contexte de forte concurrence. Présentées de diverses manières: 3.75G, 3G++, HSPA+, toutes ces variantes de la 3G se rapprochant de peu du débit 4G, ont été offertes par les opérateurs télécoms. L’heure est venue pour le Congo de faire le grand saut vers le très haut débit, au grand bonheur des sociétés de téléphonie mobile. La 4G devrait permettre théoriquement d’atteindre des débits en mobile entre 100 et 150 Mbps dans

un premier temps, voire 300 Mbps, tout dépendra des opérateurs. Il s’agit de LTE (Long Term Evolution) et non de LTE Advanced, la véritable 4G, qui elle doit permettre d’atteindre 1 Gbps. Il reste que le pays espère qu’il s’agira de débits particulièrement élevés, sachant qu’à ce jour, les débits théoriques maximums proposés sont de 42 Mbps avec la 3G+ (H+), en réalité plutôt 30 Mbps. La perspective de lancement de la 4G mettrait le pays en position de pointe des nouvelles technologies de l’information et de communication.

POLD LEVI n

Les consultations pour la vente de la 4G sont en voie d’être lancées

L

ors d’une rencontre le 14 octobre à Kinshasa entre le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication PTNTIC, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba et Mamadou Kolabo, le président Afrique de la régulation de la firme indienne Airtel, basé à Nairobi, au Kenya, une grande annonce a été faite par le ministre qui se propose de lancer d’ici à la fin 2013 des consultations pour l’octroi de la licence mobile de quatrième génération, la 4G. En adoptant

avec succès la fibre optique du consortium international WACS et en procédant à la connexion internationale du pays, c’est vers cette technologie que le Congo se projetait.

climat de forte concurrence. Depuis longtemps, les grands opérateurs de la téléphonie mobile pressaient le ministère des PT-NTIC afin qu’il procède à la vente de cette technologie de quatrième génération qui offre des services de plus grande qualité encore, supportés par une connexion Internet ultra haut débit. L’ensemble des opérateurs du pays

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communication |

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mon porte-monnaie |

Le COMESA crée un fonds destiné à renforcer les capacités des PME pour la création des emplois

L

’avenir de l’Afrique passe par l’intégration économique tous azimuts. Mais celleci ne saurait se faire sans l’émergence des classes moyennes à travers les PME. Au sein du COMESA, on s’en préoccupe.

Le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) met en place un fonds en faveur des petites et moyennes entreprises (PME). Le secrétaire général de cette organisation, Sindiso Ngwenya, a indiqué que ce fonds va consacrer 25% de ses bénéfices à la construction de la capacité des petites entreprises de la sous-région : «Nous sommes en train de lancer le fonds COMESA SME à la fin de ce mois (octobre 2013) ou au début du mois prochain (novembre 2013). Nous allons commencer avec 5 millions de dollars (...) 25% des bénéfices issus de ce fonds seront investis dans la construction des PME». L’objectif poursuivi par le COMESA est de voir les petites entreprises se développer et devenir de grandes entreprises pour créer des emplois. Parmi les principaux défis auxquels sont confrontées les petites et moyennes entreprises de l’Afrique orientale et australe, il y a le renforcement de leurs

capacités et leur accès au financement. Avec 19 Etats membres, soit au total quelque 425 millions d’habitants pour un PIB combiné de 485 milliards de dollars, le COMESA passe actuellement pour le plus grand bloc commercial du continent africain. Pour l’avenir, le COMESA cherche à maintenir la croissance à l’intérieur de la sousrégion. Les Etats membres ont enregistré des réserves de devises qui dépassent au total les 112 milliards de dollars. Selon Sindiso Ngwenya, il faudrait que la Banque PTA (banque du COMESA) mette en place un dispositif assurant qu’elle utilise ces réserves pour réduire le coût du financement dans la zone. «La banque PTA prête des fonds à tous les pays. Il est fort possible qu’une portion de ces réserves puisse être mise à la disposition de la banque PTA pour assurer le financement des activités commerciales et gagner plus, et faire ainsi baisser le coût du financement», a-t-il expliqué. Les échanges intra COMESA sont en nette croissance depuis la mise en place de la zone libre. Face à la crise financière internationale qui n’est pas sans incidence sur les économies africaines, quels espoirs pour le COMESA ? L’accord tripartite de libre-échange envisagé entre le COMESA, la SADC et l’EAC pourrait

booster la croissance. La voie vers l’avenir pour l’Afrique est prometteuse car les économies africaines connaissent la croissance, mais des signes indiquent qu’une plus grande intégration encore est nécessaire. L’Afrique a simplement besoin davantage d’intégration pour maintenir cette croissance. Comment ? Pour nombre d’analystes économistes, il faut penser à l’établissement d’une zone de libreéchange continentale. Et ils soutiennent qu’elle créera de l’emploi et de la richesse pour tous les Africains. Cet accord de libre-échange tripartite renforcera encore ces échanges. On ne saurait trop souligner l’importance de l’intégration régionale pour renforcer le commerce intra-africain, appelant à des efforts accrus pour approfondir l’intégration. C’est par des efforts combinés visant à renforcer l’intégration économique régionale, qu’on pourra réaliser des progrès significatifs. Cela est possible avec la facilitation du commerce par le biais, par exemple, de l’harmonisation des procédures douanières et de l’établissement d’une infrastructure transfrontalière. Les échanges commerciaux entre les pays membres de blocs régionaux tels que le COMESA ou encore la Communauté de

développement d’Afrique australe (SADC) sont devenus simples grâce aux mesures d’intégration. A propos des échanges au sein du bloc commercial COMESA, le commerce interne a progressé d’environ 13 milliards de dollars en 2009 à 17 milliards de dollars en 2011. Et au sein de la SADC, il y a une augmentation régulière depuis l’entrée en vigueur du protocole de la SADC en 2000 et le lancement des accords de libreéchange en 2008.

La situation en R-dC. Le manque de structures d’encadrement des PME marginalise les nationaux de la sphère économique. Des opérateurs économiques étrangers qui s’installent dans le pays, réussissent à diversifier leurs activités et à constituer des groupes familiaux, sortes de conglomérats de PME/PMI. Face à ces étrangers, où sont les R-dCongolais ? On les retrouve dans la petite production (agriculture, petit élevage, pêche artisanale et miniindustrie agro-alimentaire) et quelques services. Bref, le commerce général et le petit transport urbain et routier pour le grand nombre, l’hôtellerie, la restauration, le handling et les services spécialisés aux entreprises (financiers, ingénierie, laboratoire d’analyse géologique et minérale, NTIC, ressources humaines,

communication, énergies renouvelables, etc.) pour les mieux formés, qui ont souvent travaillé ou fait des études à l’étranger. À part quelques PME/ PMI, la plupart des entreprises détenues par des R-dCongolais sont des micro et très petites entreprises. Et il n’existe qu’une poignée de groupes r-dcongolais aux activités diversifiées. Par exemple, Ledya. Dans leur majorité, les R-dCongolais opèrent à la marge, dans l’informel, ne sont pas organisés et leur niveau technologique est assez bas. Selon l’administrateur délégué de la Fédération nationale des PME/PMI du Congo (FÉNAPEC), Michel Nsomwe, «bien que la production réalisée par les Congolais soit quantitativement très importante, la richesse monétaire qu’elle crée est limitée. L’essentiel provient des mines et de quelques services». La marginalisation des R-dCongolais de la sphère économique viendrait-elle d’un manque d’initiatives de leur part ? Outre le manque d’infrastructures et un mauvais climat des affaires qui pénalisent l’ensemble des investisseurs, elle serait plutôt à mettre sur le compte d’un manque de structures d’encadrement des TPE et des PME et d’informations sur les marchés internes et externes. D’un accès difficile au crédit aux marchés publics et à la sous-traitance et d’un faible niveau de formation

également. «Le système d’enseignement, en particulier professionnel, est à revoir. Il ne forme pas les Congolais aux enjeux mondiaux et ne leur permet pas d’être compétitifs», insiste le professeur Biyoya. Même dans le cadre de la réforme du Portefeuille de l’État, aucune mesure n’est prise pour favoriser les prises de participation des R-dCongolais dans le capital des sociétés publiques ouvert aux privés : «Il n’y a pas de domaine réservé à l’État ni aux nationaux. À quoi sert la transformation des entreprises publiques en sociétés commerciales ? Est-ce pour caser des dignitaires dans les conseils d’administration ou pour les privatiser ?». Du coup, loin d’être un bon stimulant, la concurrence apportée par les étrangers compromet l’émergence d’une classe d’entrepreneurs r-dcongolais, dont les PME/PMI permettraient de créer de la croissance et de l’emploi. Or sans PME nationales, pas de possibilité de faire émerger une classe moyenne, le seul moyen de sortir le pays de la misère. Dans le contexte actuel, il est en effet difficile pour les R-dCongolais d’être compétitifs face à ceux qui disposent du savoirfaire, du financement et des réseaux tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. En exemple, le secteur de la construction. «Des promoteurs

étrangers bénéficient d’exonérations douanières, parfois de terrains gratuits, et disposent de capitaux venus de l’étranger ou tirés des opérations immobilières réalisées sur place. En 3 à 4 ans, ils ont amorti leurs investissements. Nous, nous investissons sur nos fonds propres car les prêts bancaires sont rares et cher. Comment pouvonsnous être compétitifs ?», s’inquiète un chef d’entreprise r-dcongolais. Dans la filière pharmaceutique, les rares entrepreneurs r-dcongolais qui fabriquent ou importent des génériques sont de plus en plus doublés par les Indiens, qui font venir les médicaments d’Inde. De même, les R-dCongolais établis ou qui se rendent ponctuellement en Chine, voient la filière d’importation des produits de l’Empire du Milieu leur échapper. En effet, de grands traders chinois traitent désormais directement avec les petits commerçants chinois installés en R-dC. Ces derniers investissent de plus en plus le commerce de détail, alors qu’une loi réserve l’exercice de cette activité aux nationaux. Face à une mondialisation qui ne leur laisse qu’un strapontin, de plus en plus, les R-dCongolais se révoltent. «Où sommesnous dans la prétendue reconstruction du pays ?», demande un jeune Kinois. Il n’est pas le seul à se sentir frustré.

Et pourtant, la lutte contre le chômage des jeunes a fait l’objet de diverses politiques nationales dans les différents pays africains. Une stratégie, à l’échelle continentale, le Plan de Ouagadougou, a même été adoptée lors d’un sommet de l’Union Africaine (UA) au Burkina Fasso en 2004. A ce jour, les diverses politiques nationales et la stratégie continentale relative à l’emploi des jeunes n’ont connu que des résultats mitigés. Le chômage des jeunes a même pris une ampleur plus inquiétante dans certains pays africains à cause des conflits armés qui ont mis en cendres l’essentiel des infrastructures économiques et fait fuir les investisseurs étrangers craignant pour leur propre sécurité et pour celle de leurs capitaux. En R-dC, le chômage touche au moins 80% de la population active. Cette donne est inquiétante dans la mesure où les jeunes chômeurs risquent à tout moment d’aller gonfler les rangs des milices armées et des mouvements rebelles. Puisque les économies africaines ne sont pas en mesure de donner des emplois en nombre suffisant aux jeunes, quelle solution alternative pour permettre à ces

jeunes sans emploi de disposer des ressources financières ? «Aider ces jeunes à se prendre en charge, en créant leurs propres entreprises». C’est dans cette optique que le professeur Nsaman, recteur de l’université du Cepromad. Pour cet éducateur devenu député national, l’on ne forme pas les étudiants pour qu’ils soient nécessairement engagés dans une entreprise ou dans l’administration publique. «L’école ou l’université confère à l’élève ou à l’étudiant un bagage intellectuel qui peut lui permettre de créer sa propre entreprise en partant des moyens nécessairement limités. En plus du bagage intellectuel, ce qui est nécessaire pour le jeune diplômé sans emploi est l’esprit d’initiative et un minimum d‘imagination», recommande-t-il.

conditionnée. Une petite enquête menée à travers Kinshasa a révélé que très peu de jeunes diplômés sont aujourd’hui intéressés à exercer n’importe quel métier et à n’importe quelle condition. La plupart sont, au contraire, prêts à monter leurs propres petites entreprises, quelles qu’en soient les conditions. C’est le cas du jjeune Mitel Tabok’Zwan Bemitas qui a commencé par couper la chaume dans la brousse au Bandundu pour la vendre. Il a combiné cette activité avec la fabrication de grabats dont il devait aller chercher le matériau à 12 Km de son lieu de résidence, Misay. Les recettes combinées de la vente de chaume, de grabats et de ses voyages à Kinshasa lui permettent de monter une boutique à Misay même. Grâce à toutes ses activités, Mitel parvient à réunir 1.030 dollars. Le capital qui lui permit de s’installer définitivement à Kinshasa pour monter une véritable entreprise : Eliézer. C’est d’abord une chaîne de boutiques, dont la plus importante est située sur la route Mokali, dans la commune de Kimbanseke. Puis une petite banque populaire qui reçoit l’essentiel des recettes journalières des petits vendeurs des alentours…

Avec l’initiative du grand marché en 2015, l’Afrique pourrait attirer Face au chômage, des jeunes en appellent à l’état pour se lancer dans l’entreprenariat davantage d’investisseurs

M

ême si le taux de rendement sur l’investissement étranger en Afrique est plus élevé que dans toute autre région du monde, l’avantage de la compétitivité de l’Afrique continue d’attirer des investisseurs dans le continent, a-t-on constaté lors du Forum d’affaires entre l’Afrique du Sud et la France à Johannesburg. Le président français, François Hollande, qui a effectué une visite d’Etat de deux jours en Afrique du Sud, a également participé au forum. L’Afrique a une démographie favorable comprenant une population active jeune, l’urbanisation et une classe moyenne en pleine expansion avec un pouvoir d’achat considérable et croissant, a déclaré le président sud-africain, Jacob Zuma. Qui a souligné que dans un premier temps, les pays africains ont fait des progrès considérables dans l’Initiative tripartite (COMESA, SADC et EAC) qui rassemble les pays de l’Afrique orientale et australe. «En 2015, nous prévoyons de mettre en place une zone de libre-échange entre ces pays, combinant les marchés de 26 pays avec une population de près de 600 millions de personnes et un PIB combiné d’un

milliard de dollars», a-t-il poursuivi.

Prendre les risques. La Commission des affaires économiques de l’Union africaine (UA) dénonce la «frilosité» des hommes d’affaires africains et les appellent à investir dans les «activités à risque» pour contribuer au développement de leur continent. «Le secteur privé africain est frileux, les investisseurs privés africains n’investissent pas dans les domaines à grande échelle», a indiqué le directeur des affaires économiques à la Commission de l’UA, Kouassi N’guettia, au terme de la 5è édition du Forum du secteur privé africain à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire. A l’initiative de l’Union Européenne (UE), ce forum a porté sur le rôle du secteur privé dans la promotion de l’investissement et de l’agro-industrie en Afrique. Lors d’une conférence de presse conjointe avec Lom Aboubacry, directeur régional de la Commission des affaires économiques, M. Kouassi a déploré l’absence des investisseurs privés dans les «activités à risque». Selon lui, les investisseurs

privés africains «se contentent de la périphérie», citant des activités comme la boulangerie ou la coiffure. «Ils refusent d’investir dans les activités à risque, or le secteur privé doit prendre des risques», a-t-il dit, invitant les hommes d’affaires africains à «s’approprier» ces domaines. Dans une vision commune, les conférenciers ont appelé de tous leurs voeux à l’industrialisation des produits africains. «Il n’y a pas une politique volontariste de transformation de produits dans les Etats africains», ont-ils déploré estimant que 90% de la production de la plupart des pays africains ne sont pas transformés sur place. Faisant le bilan de la rencontre d’Abidjan, Kouassi N’guettia a indiqué que les résultats escomptés ont été «atteints» : «Le 5è Forum a répondu à la problématique majeure du 21è siècle, à savoir que désormais le secteur privé doit jouer sa partition pour oeuvrer au développement des Etats Africains». Kouassi exhorte les pays membres de l’UA à «impliquer davantage le secteur privé dans leurs programmes nationaux de développement».

ALAIN DIAVITA n

L

e chômage des jeunes frappent depuis de nombreuses années presque l’ensemble des pays subsahariens. En 2006, la campagne YES, un réseau d’organisations à but non lucratif oeuvrant dans 60 pays, organisait, à Nairobi, au Kenya, un sommet sur l’emploi des jeunes. A cette occasion, le président kenyan d’alors, Mwai Kibaki, exprimait ses vives préoccupations au sujet de la complexité de la problématique du chômage des jeunes en Afrique. Cette situation est due, entre autres, à la lente croissance des économies africaines qui ne peuvent pas créer suffisamment d’emplois pour le trop plein de diplômés de tous les niveaux que les systèmes d’enseignement du continent déversent annuellement sur le marché. Cinq ans après la tenue de la conférence de Nairobi sur le chômage des jeunes, l’on a observé une croissance rapide des économies de beaucoup de pays africains subsahariens. Mais la problématique du chômage des jeunes persiste presque avec la même acuité.

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Self made man. Par exemple, la vente de l’eau en sachet. Qui aurait pensé, il y a vingt ans, que l’eau du robinet pouvait être vendue et permettre à toute une famille de disposer de recettes suffisantes pour se nourrir au moins une fois par jour ? Aujourd’hui, il existe de véritables entreprises dont l’objet social est la vente de l’eau à peine

TONY NGANGA n

J.-CHRISTOPHE MUYAYA n


notes de conjoncture économique |

USD 1.694 millions assurent 9 semaines d’imports

Analyse de l’environnement international. w Aperçu de l’économie mondiale. Dans l’ensemble, les fonds obligataires ont accusé des sorties nettes de 7,2 milliards de USD sur la période contre un retrait de 7,4 milliards une semaine plus tôt. Il sied de noter que ces retraits se sont opérés au profit des actions européennes, dont les fonds ont enregistré des entrées nettes de 1,3 milliard de USD, confirmant l’attractivité retrouvée de l’économie. Par ailleurs, le Comité de Bâle a donné, le mercredi 28 août, un rapport rassurant sur le système financier

Amérique. Aux états-Unis, la consommation des ménages, principal moteur de la croissance, s’est affaiblie sur fond de baisse des salaires. Au deuxième trimestre, elle n’avait connu qu’une progression infime de 1,8 % contre 2,3 % au premier

trimestre 2013. Cette baisse est de nature à perturber le calendrier du resserrement de la politique monétaire de la Fed.

améliorations devraient se poursuivre, avec une reprise modérée tirée par une demande intérieure solide et l’accélération de l’activité à l’étranger.

Asie. La Chine a signé le 27 août un accord de coopération fiscale sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développements économiques (OCDE). Par le biais de cette convention, elle s’associera aux efforts de la communauté internationale pour lutter contre l’évasion et la fraude fiscales. Par ailleurs, selon des chiffres des douanes, la balance commerciale de la Chine s’est établie à 17,8 milliards de USD tenant à des exportations de 186 milliards de et des importations de 168,2 milliards, soit un recul de 29,6 % sur un an. Cette situation est expliquée par la faiblesse de la demande intérieure et extérieure. Au Japon, la Banque Centrale a maintenu inchangé sa politique d’assouplissement monétaire dont l’objectif est de sortir le pays de la déflation d’ici à deux ans. La Banque Centrale pense que les récentes

Afrique. Lors des échanges des pays de Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) tenus à Johannesburg autour du commerce avec l’Afrique, il est apparu la volonté de renforcer le commerce avec l’Afrique et de mettre en oeuvre le projet de création d’une banque de développement. Par ailleurs, suite à l’instabilité que connait l’Egypte, le FMI vient d’arrêter les discussions sur le plan d’aide de 4,8 milliards de USD convenu entre les deux parties. Marchés des produits de base intéressant l’économie congolaise. Au 29 août 2013, les cours des principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont évolué de manière divergente. Produits agricoles. Blé, Maïs, Soja D’une semaine à l’autre, les cours de produits agricoles, ont

(suite en page 13).

évolution du cours du cuivre. 9000,00

mai - 13

avr - 13

mars -13

6000,00

 

7210,00

29 août -13

22 août -13

7000,00

juil - 13

 

juin -13

8000,00

évolution DU cours du pétrole brut (londres).

 

100,00 90,00

avr - 13

95,00

29 août -13

22 août -13

105,00

juil - 13

110,00

115,11

mai - 13

115,00

juin -13

120,00

mars -13

Pour le cours du pétrole. Au 29 août 2013, il s’est inscrit en hausse en se situant à 115,11 USD le baril contre 109,96 USD une semaine avant, suite à la crainte d’une intervention militaire américano-britannique contre la Syrie. Les résultats publiés sur les enquêtes de baromètre de conjoncture du mois d’août 2013 font état de la poursuite de l’optimisme de la part des chefs d’entreprises dans l’évolution de la conjoncture

Secteur monétaire. Le taux directeur reste maintenu à 3 % et sa marge de positivité s’établit à 2,09 points. Le marché interbancaire est de moins en moins actif, le volume mensuel des opérations en août est de 5 milliards au taux moyen pondéré de 1,5 %. Au 28 août 2013, l’encours global du titre BTR s’est établi à 129,5 milliards de CDF venant de 127 milliards. Son évolution a donné lieu à des ponctions annuelle et hebdomadaire respectives de 34,5 milliards de CDF et de 2,5 milliards. En cumul annuel, à fin juillet 2013, les dépôts

Europe. Dans le Zone euro, selon des données publiées par la Commission européenne, l’indice de confiance économique a continué de s’améliorer en août pour le quatrième mois consécutif et a atteint son plus haut niveau en deux ans, s’inscrivant à 95,2 points, soit une hausse de 2,7 points par rapport à juillet. Dans l’ensemble de l’UE, l’indice de confiance économique a progressé de 3,1 points, à 98,1 points.

févr -13

Pour les produits miniers et énergétiques. Malgré une baisse de 1,8 % d’une semaine à l’autre, le cours du cuivre demeure toujours élevé et se situe à 7.210,00 USD la tonne en raison des perspectives favorables de la demande.

w Secteur extérieur. Au 30 août 2013, le marché des changes demeure stable. En comparaison à la semaine dernière, il se dégage une appréciation du cours indicatif de 0,01 % et une dépréciation de 0,18 % du cours parallèle. Le taux de change s’est établi à 917,89 CDF à l’indicatif et à 928,00 CDF au marché parallèle.

évolution de l’activité dans les principaux pays et zones économiques

févr -13

Pour les produits agricoles. Maïs (+0,6%), soja (+7,6%) et blé (-0,9%). D’une semaine à l’autre, les cours de produits agricoles, ont été caractérisés par des progressions, en raison de la révision à la baisse des prévisions américaines consécutives au manque de pluies et à des températures élevées.

mondial. Ce rapport aboutit à la conclusion selon laquelle les banques sont plus solides qu’elles ne l’étaient en 2007 et sont à même de résister à un nouveau choc financier majeur.

janv - 13

w Marché des biens. Au 29 août 2013, les cours des principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont évolué de manière divergente.

w Opérations financières de l’état. Au 30 août 2013, la balance du Compte Général du Trésor indique un déficit mensuel de 28,2 milliards de CDF, consécutif aux recettes de 270,8 milliards de CDF et aux dépenses de 299,1 milliards. Ce résultat tient principalement de la faiblesse des recettes au titre des impôts directs et indirects. En cumul annuel, le compte Général du Trésor affiche un excédent de 4,8 milliards de CDF. La situation consolidée des principaux souscomptes du Trésor laisse apparaître un déficit de 88,3 milliards. Quant à l’exécution du plan de trésorerie de la BCC, au 29 août 2013, elle affiche un excédent mensuel de 1,0 milliard de CDF, soit 1,8 milliard en cumul annuel.

bancaires ont augmenté de 4,79 % par rapport à décembre 2012 et de 1,47 % rapport à juin 2013 et les crédits à la clientèle de 3,48 %, d’un mois à l’autre, et de 15 % par rapport à fin décembre 2012. D’un mois à l’autre, il s’observe une baisse, de faible ampleur, des taux d’intérêt aussi bien en monnaie nationale qu’en monnaies étrangères pour les banques classiques. Tous les objectifs de la politique monétaire sont sous contrôle.

janv - 13

Marchés mondiaux. w Le marché des changes. La parité entre l’euro et le dollar américain s’est établie à 1,32 revenant de 1,33 une semaine avant, consécutivement à la possibilité de réduction des achats d’actifs par la Fed au mois de septembre prochain et aux craintes d’une intervention militaire en Syrie.

économique intérieure. En effet, le solde global brut s’est établi à +15,7 % revenant de +16,0 % un mois plus tôt.

déc -12

mondial. Ce rapport aboutit à la conclusion selon laquelle les banques sont plus solides qu’elles ne l’étaient en 2007 et sont à même de résister à un nouveau choc financier majeur.

déc -12

L

e taux d’inflation hebdomadaire au cours de la semaine allant au 30 août s’est établi à 0,036 %, soit un recul de 0,001 point par rapport à la semaine précédente, soit un taux d’inflation mensuel de 0,2 % contre 0,1 % au mois de juillet. L’exécution du budget en devises au 29 août 2013 renseigne des recettes de 93,60 millions de USD et des dépenses de 69,95 millions, soit un excédent de 23,65 millions. En cumul annuel, le solde du plan de trésorerie en devises indique une accumulation annuelle nette de devises de 49,06 millions de USD. Ce qui porte les réserves à 1.694,14 millions de USD correspondant à 8,98 semaines d’importations des biens et services. Le taux directeur reste maintenu à 3 % et sa marge de positivité s’établit à 2,09 points. Le marché interbancaire est de moins en moins actif, le volume mensuel des opérations en août est de 5 milliards au taux moyen pondéré de 1,5 %. S’agissant du secteur de B&T, l’optimisme des chefs d’entreprises est en léger recul progressif amorcé depuis le mois de juillet dernier, le solde de leurs opinions pondérées a encore une fois fléchi, en passant de +16,2 % un mois plus tôt à +12,0 % en août 2013. coup d’ Œil. La conjoncture économique internationale était dominée par le sommet du G20 (5-6 septembre 2013 à Pettersbourg, en Russie) et qui, par crainte d’un retour à la crise de 2008-2009, a traité de la volatilité des marchés émergents créée par la perspective d’une réduction des achats d’actifs par la Réserve fédérale américaine. En effet, les spéculations autour de la mise à terme du quantitatif easing ont occasionné des retraits de fonds obligataires d’environ 2 milliards de USD des marchés des pays émergents au cours de la semaine au cours de la semaine sous analyse (allant au 30 août) selon une étude de la Bank of América. Il sied de noter que ces retraits se sont opérés au profit des actions européennes, dont les fonds ont enregistré des entrées nettes de 1,3 milliard de USD, confirmant l’attractivité retrouvée de l’économie. Par ailleurs, le Comité de Bâle a donné, le mercredi 28 août, un rapport rassurant sur le système financier

Cours des principaux produits de base (2013). Rubrique

Déc-12

Janvier-13

Février-13

Mars-13

Avril-13

Mai -13

Juin-13

Juil-13

22 août-13

29 août-13

Produits agricoles Mais USD/T.

271,75

272,33

264,71

255,61

251,19

243,57

251,84

183,46

181,53

182,54

Blé USD/T.

770,75

782,00

708,00

691,00

725,25

706,00

646,75

664,25

634,25

640,00

Soja USD/T

531,99

540,26

542,46

514,71

540,17

555,33

573,90

505,15

490,35

527,39

Produits miniers Cuivre USD/T.

7.914,5

8.168,0

7.825,0

7.582,0

7.073,0

7.240,0

6.750,0

6.800,0

7.340,0

7.210,0

Cobalt USD/T.

25.644,15

26.460,0

26.195,40

25.137,00

27.893,25

28.995,75

31.641,75

31.531,50

29.106,00

28.665,00

100,05

101,97

108,10

109,96

115,11

Produit énergétique Pétrole USD/baril Londres

111,25

115,72

111,80

109,69

101,86

SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1252 | PAGE 11.


notes de conjoncture économique |

Un taux d’inflation de 0,2% en août contre 0,1% en juillet été caractérisés par des progressions, en raison de la révision à la baisse des prévisions américaines consécutives au manque de pluies et à des températures élevées. Produits miniers. Le cuivre. Malgré une baisse de 1,8 %, d’une semaine à l’autre, le cours du cuivre demeure toujours élevé et se situe à 7.210,00 USD la tonne en raison des perspectives favorables de la demande. Le cours du pétrole. Au 29 août 2013, le cours du pétrole s’est inscrit en hausse, se situant à 115,11 USD le baril contre 109,96 USD une semaine auparavant. Cette montée est provoquée par la crainte d’une intervention militaire américano-britannique contre la Syrie. Le marché des changes. La parité entre l’euro et le dollar américain s’est établie à 1,32 revenant de 1,33 une semaine avant, consécutivement à la possibilité de réduction des achats d’actifs par la Fed au mois de septembre prochain et aux craintes d’une intervention militaire en Syrie. évolution de la conjoncture intérieure. Secteur réel. La Production intérieure w Le taux de croissance. Les récentes estimations faites sur base des réalisations de production à fin juin 2013, ont fourni des indications selon lesquelles le rythme de progression de la croissance du PIB réel serait de 7,8 %, après un taux de 7,9 % estimé en avril dernier contre des résultats provisoires de 7,1 % enregistrés en 2012. Cette évolution, qui représente une accélération de la croissance de l’ordre de 0,7 point de pourcentage par rapport à l’année précédente, reste toutefois en deçà des prévisions annuelles de 8,2 % retenues dans le cadrage macroéconomique 2013. w Approche par la valeur ajoutée. Selon le calcul du PIB suivant l’approche de la valeur ajoutée, les estimations de la croissance économique obtenues en appliquant la méthodologie du SCN 93 sur les données de production à fin du mois de juin de l’année en cours, révèlent que le rythme de création de la richesse

nationale devrait être principalement soutenu par le secteur primaire à concurrence de 4,3 points de pourcentage revenant de 3,3 points une année plus tôt. Cette évolution résulterait de la contribution de 2,9 points à la formation du PIB pour la branche de «l’Extraction minière et des hydrocarbures» et 1,4 point pour celle de l’«Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche» contre respectivement 2,1 et 1,1 point en 2012. w Approche par la dépense. L’analyse de la croissance économique par l’approche de la dépense indique que l’activité économique serait principalement tirée par la demande intérieure dont la contribution à la croissance atteindrait 7,2 points de pourcentage sur les 7,8 % de progression du PIB réel en 2013, contre 6,1 points une année plus tôt, soit une amélioration de l’ordre de 1,1 point de croissance.

w Quant à la contribution de la demande extérieure nette, elle est passée de 0,9 point de pourcentage à 0,5 point entre les années 2012 et 2013, soit une contraction de 0,4 point qui consacre ainsi un accroissement du taux de dépendance de la RDC vis-à-vis de l’extérieur en dépit de la forte augmentation des exportations des biens et services en termes réels de 46,1 % contre 9,4 % une année plus tôt.

Le Baromètre de conjoncture. En août 2013, en dépit d’un léger repli du solde global brut à +15,7 % revenant de +16,0% un mois plus tôt, les entrepreneurs dans leur ensemble continuent à croire au raffermissement de la conjoncture économique. Cet optimisme est entretenu, au plan national, par la pérennisation de la stabilité du cadre macroéconomique et la poursuite par le Gouvernement de la République des efforts de reconstruction des infrastructures de base en vue d’assurer la circulation aisée et rapide des biens et des personnes sur l’étendue du territoire national. Analyse des soldes d’opinions par secteur d’activité économique. w Dans le secteur des industries manufacturières, la confiance des chefs d’entreprises, se réconforte davantage avec une nette appréciation observée au cours du mois

sous analyse. En effet, le solde brut d’opinions dans ce secteur, qui s’était situé à +15,8 % en juillet dernier, est remonté à +25,7%. Ce regain de confiance s’explique par l’effervescence exceptionnelle que connaissent les marchés de principaux produits alimentaires et chimiques avec l’ouverture des activités foraines à Kinshasa. w Dans les industries extractives, il convient de noter que la confiance affichée par les Chefs d’entreprises depuis plus d’une année demeure significativement positive, mais tout en étant marquée par un léger repli en août. En effet, le solde brut d’opinions dans ce secteur est passé de +18,8 % un mois plus tôt à +16,4 % en août 2013. Ce maintien de l’optimisme de la part des entrepreneurs reste soutenu par la relative stabilité de la demande dans un environnement économique où les cours des matières premières intéressant l’économie congolaise sont demeurés globalement haussiers au cours du mois sous revue.

restent optimismes, dans la mesure où ils jugent satisfaisantes l’évolution de l’activité et des demandes des travaux reçues et favorables, celle de la remise des prix.

hebdomadaire au cours de la semaine sous analyse (allant au 30 août) s’est établi à 0,036 %, soit un recul de 0,001 point par rapport à la semaine précédente, dégageant un taux d’inflation mensuel 0,2 % contre 0,1 % au mois de juillet. Il sied de noter que la dernière fois que le taux mensuel avait franchi la barre de 0,1 % remonte en février 2012 où le taux s’était situé à 0,5 %. En cumul, le taux d’inflation se situe 0,65 %. La prolongation de cette tendance à fin décembre 2013 établirait le taux d’inflation à 0,966 %. En glissement annuel, l’inflation s’établi à 0,905 % contre un objectif de 4,0 % en moyenne. Sur la place de Kinshasa, il s’observe une détende du taux d’inflation hebdomadaire qui a connu un repli de 0,008 point, soit un niveau de

w En ce qui concerne le secteur des services, il a été affiché en août un solde d’opinions positif de +1,7 % revenant de +2,7% correspondant au maintien d’une stabilité relative. Ce maintien de l’optimisme à un niveau jugé bas par les entrepreneurs reste expliqué par le comportement moins rassurant de la demande des services et l’évolution des prix pratiqués dans les marchés intérieurs contrairement aux prévisions correspondant à cette période de grandes vacances.

Les prix intérieurs. Le taux d’inflation

0,027 %.

influencé par le bon comportement des recettes des droits de portes qui ont représenté 49,8 % de l’ensemble des recettes. Les autres rubriques des recettes dont les impôts directs et indirects ainsi que les recettes administratives ont contribué respectivement à concurrence de 17,9 % et 9,2 % de l’ensemble des recettes. Quant aux dépenses, les montants décaissés à ce titre ont été alloué principalement aux dépenses courantes qui ont représenté 97,4 %. En ce qui concerne les dépenses d’investissement sur ressources propres, elles n’ont représenté que 2,6 %. Les débours au titre des dépenses courantes ont concerné principalement les rémunérations (43,1 %), les frais de fonctionnement (34,3

Secteur Public. Exécution des Opérations financières de l’état. Au 30 août 2013, la balance du Compte Général du Trésor indique un déficit mensuel de 28,2 milliards de CDF, consécutif aux recettes de 270,8 milliards de CDF et des dépenses de 299,1 milliards. Ce résultat tient principalement de la faiblesse des recettes au titre des impôts directs et indirects comme l’illustre le graphique ci-dessous. Toutefois, en cumul annuel, le compte Général du Trésor affiche un excédent de 4,8 milliards de CDF. La situation consolidée des principaux souscomptes du Trésor laisse apparaître un déficit de 88,3 milliards. Les ressources, comptabilisées à cette date ont été

(suite en page 14).

évolution du taux d’inflation hebdomadaire 2012-2013 (INS).

w Quant au secteur de la construction, l’optimisme des chefs d’entreprises demeure en léger recul progressif amorcé depuis le mois de juillet dernier, le solde de leurs opinions pondérées a encore une fois fléchi, en passant de +16,2 % un mois plus tôt à +12,0 % en août 2013. En dépit de ce fléchissement, il importe de noter que les entrepreneurs évoluant dans ce secteur

janvier

février

mars

avril

mai

juin

juillet

1er sem août

2è sem août

3è sem août

4è sem août

Taux d’inflation hebdomadaire 2012

1,63

0,50

0,09

0,06

0,06

0,03

0,05

0,02

0,01

0,01

0,01

Taux d’inflation hebdomadaire 2013

0,07

0,07

0,05

0,06

0,08

0,06

0,11

0,032

0,038

0,033

0,037

évolution du taux de l’inflation hebdomadaire 2012-2013.

0,037

0,004 0,03

0,03

0,036

0,022

0,026

0,02 0,01 0

0,01 1ère sem jan 2ème sem jan 3ème sem jan 4ème sem jan 5ème sem jan 1ère sem fév 2ème sem fév 3ème sem fév 4ème sem fév 1ère sem mar 2ème sem mar 3ème sem mar 4ème sem mar 1ère sem avr 2ème sem avr 3ème sem avr 4ème sem avr 2ème sem mai 3ème sem mai 4ème sem mai 5ème sem mai 1ère sem juin 2ème sem juin 3ème sem juin 4ème sem juin 1ère sem juill 2ème sem juill 3ème sem juill 4ème sem juill 1ère sem août 2ème sem août 3ème sem août 4ème sem août 5ème sem août

(suite de la page 12).

Evolution trimestrielle comparée du plan de trésorerie de la BCC entre 2012-2013 (en milliards de CDF) 2012 1er Trim 1er Sem

2013

Juillet

août

cumul

1er Trim 1er Sem

Juillet

29 août

cumul

Variation 2013/2012

I. Encaissements

47,3

101,0

20,4

21,4

142,8

55,1

112,8

18,0

14,3

145,1

2,4

II. Decaissements

60,2

119,6

19,8

20,7

160,1

55,0

112,4

17,7

13,3

143,4

16,7

III. Résultat

12,9

18,6

0,6

0,7

17,3

0,1

0,4

0,3

1,0

1,7

19,1

évolution du Plan de trésorerie de la BCC (en millions de CDF) Rubriques

Prév. Juillet

Réal. Juillet 2013

Taux dexéc en %

Prév. Août

Réal. Août au 29

Taux dexéc en %

Encaissements

17 890,0

18 014,0

100,7

18 053,0

14 841,0

82,2

Dép. BCC Entreprise

13 208,0

11 878,0

89,9

12 607,0

10 859,0

86,1

- Charges courantes

12 806,0

10 401,0

81,2

12 205,0

9 988,0

81,8

402,0

1 477,0

367,4

402,0

871,0

216,7

Résultat BCC Entrep.

4 682,0

6 136,0

131,1

5 446,0

3 982,0

Dép./ Pol mon et Int Gén.

4 682,0

4 667,0

99,7

4 348,0

2 034,0

46,8

- Charges d’expl. mon.

3 963,0

3 151,0

79,5

3 490,0

1 389,0

39,8

- Charges d’exploit banc.

540,0

1 435,0

265,7

679,0

562,0

82,8

- Autres charges/intér. Publ.

179,0

81,0

45,3

179,0

83,0

46,4

Débours à récupérer

0

1 138,0

1 098,0

925,0

TVA

0

0

0

0

0

0

17 890,0

17 683,0

98,8

18 053,0

13 818,0

76,5

-

331,0

-

1 023,0

- Dép. d’investiss.

II. Décaissements III. Solde

SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1252 | PAGE 12.


notes de conjoncture économique |

Le marché interbancaire peu actif, le B&T est en léger recul

SECTEUR EXTERIEUR. Le marché des changes. Au 30 août 2013, le marché des changes demeure stable. En comparaison à la semaine dernière, il se dégage une appréciation du cours indicatif de 0,01 % et une dépréciation du cours parallèle de 0,18 %. Le taux de change s’est établi à 917,89 CDF à l’indicatif et à 928,00

w Marché interbancaire (en milliards de CDF). Marché des titres BTR. Au 28 août 2013, l’encours global du titre BTR s’est établi

Comportement des facteurs de la liquidité bancaire. Au 27 août 2013, le bilan monétaire provisoire de la Banque Centrale indique que les facteurs de la liquidité bancaire ont induit une injection nette de la liquidité de 46,5 milliards de CDF

Evolution des facteurs autonomes et institutionnels.

l’autre, une baisse de 0,41 point en monnaie nationale et de 0,28 point en monnaie étrangère pour les banques classiques, alors que pour les banques de microfinance, il s’observe un statu quo. Un constat analogue est fait pour les taux créditeurs des banques classiques qui ont connu, d’un mois à l’autre, un décru de 0,17 point en monnaie nationale et de 0,13 point en monnaie étrangère.

Evolution des taux d’intérêt. D’un mois à l’autre, il s’observe une baisse, de faible ampleur, des taux d’intérêt aussi bien en Monnaie nationale qu’en monnaie étrangère pour les banques classiques. Le taux débiteur a connu, d’un mois à

Evaluation des objectifs de la politique monétaire. L’un des trois objectifs de la politique monétaire, en l’occurrence la masse monétaire hors dépôts en devises et provisions est en léger dépassement par rapport à la cible programmée.

1ère sem sept

4ème sem août

2ème sem août

5ème sem juill

1ère sem juill

3ème sem juin

1ère sem juin

Taux parallèle Taux plafond

4ème sem mai

2ème sem mai

4ème sem avr

Taux indicatif Taux plancher

2ème sem avr

960,00 950,00 940,00 930,00 920,00 910,00 900,00 890,00 880,00 870,00

2,5 % par rapport à fin juin 2013. w l’augmentation du crédit à la clientèle de 3,48 %, d’un mois à l’autre, et de 15 % par rapport à fin décembre 2012 ; w la hausse du crédit en monnaie nationale de 10 % par rapport à juin et 3,9 % par rapport à décembre; w la hausse du crédit en monnaie étrangère par rapport au mois précédent et à fin décembre 2012 de, respectivement, 2,8 % et 15,2 %.

évolution Evolution du taux de change

4ème sem mar

w Facilités permanentes (en milliards de CDF). à l’interbancaire, le volume mensuel des opérations se chiffre à 13,0 milliards de CDF au taux moyen de 2 %. En rythme annuel, le volume des transactions effectuées sur ce guichet a totalisé à cette date 1.545,9 milliards de CDF.

évolution de l’encaisse monétaire. Au 23 août 2013, les émissions nettes cumulées se sont établies à 101,1 milliards de CDF. Le total des billets recyclés s’est établi à 643,2 milliards de CDF. En province, le recyclage a représenté 60,7 % contre 39,3 % au Siège.

évolution des facteurs institutionnels. L’arsenal opérationnel de la Banque Centrale, via principalement les Billets de Trésorerie et le coefficient de la réserve obligatoire, a permis de réduire de 46,3 milliards de CDF le total d’injections signalées. Ce qui a ainsi favorisé une injection nette de 46,5 milliards de CDF contre celle de

2ème sem mar

Monnaie et Crédit. w Marché monétaire. Le guichet des prêts à court terme et celui des facilités permanentes sont demeuré inactifs. S’agissant notamment du second guichet, il n’a plus fait l’objet de sollicitation depuis la dernière opération du 23 mai dernier qui a porté le cumul annuel des transactions y enregistrées à 20,9 milliards de CDF. Cette situation dénote une aisance en liquidité pour les banques.

évolution des avoirs libres des banques. Au 30 août 2013, le compte courant des banques a totalisé 241,7 milliards de CDF contre 261,2 milliards de CDF une semaine auparavant. Par ailleurs, la moyenne notifiée des réserves obligatoires pour la période du 15 août au 14 septembre 2013 se chiffre à 167,3 milliards de CDF; ce qui a situé les avoirs excédentaires des banques à 74,4 milliards de CDF.

Dynamisme de l’Activité bancaire. Dépôts de la clientèle et crédits à l’économie L’analyse des dépôts de la clientèle des banques dégage les enseignements ci-après: w les dépôts bancaires ont augmenté de 4,79 % en juillet 2013 par rapport à décembre 2012 et de 1,47 % rapport à juin 2013 ; w les dépôts à terme ont enregistré une hausse de 16,1 % en termes annuels contre une baisse 0,6 % d’un mois à l’autre. Cela dénote la confiance du public dans la consolidation de la stabilité économique et monétaire; w les dépôts en monnaie nationale ont augmenté de 8 % en juillet par rapport à fin 2012 et de

Evolution des facteurs autonomes. Ils ont injecté 92,8 milliards de CDF contre un flux programmé de 106,7 milliards de CDF. Cette situation procède principalement de l’évolution moins importante que prévue des Avoirs Extérieurs Nets.

4ème sem fév

évolution du plan de trésorerie de la Banque Centrale Au 29 août 2013, l’exécution du plan de trésorerie de la BCC affiche un excédent mensuel de 1,0 milliard de CDF. En cumul annuel, la Banque a réalisé un excédent de 1,8 milliard. Par rapport aux prévisions, les encaissements et les décaissements en cette période du mois ont atteint respectivement 82,2 % et 76,5 %. Les décaissements ont été effectués en grande partie au profit des dépenses courantes avec une proportion de 72,3 %. Les autres rubriques, à savoir: les dépenses de politique monétaire et d’intérêt général ainsi que celles d’investissement, ont représenté respectivement 14,7 % et 6,3 % du total décaissé. A cette même période, la BCC en tant qu’entreprise a réalisé un excédent de 4,0 milliards de CDF lequel, après l’intégration des dépenses de politique monétaire et d’intérêt général, s’est chiffré à 1,0 milliard.

45,5 milliards de CDF attendue à cette date.

2ème sem fév

Budget en devises et réserves internationales. L’exécution du budget en devises au 29 août 2013 renseigne des recettes de 93,60 millions de USD et des dépenses de 69,95 millions, soit un excédent de 23,65 millions. En cumul annuel, le solde du plan de trésorerie en devises indique une accumulation annuelle nette de devises de 49,06 millions de USD. Ce qui porte les réserves à un niveau de 1.694,14 millions de USD correspondant à 8,98 semaines d’importations des biens et services.

contre une injection programmée de 45,5 milliards de CDF.

5ème sem jan

%), les rétrocessions (11,0 %) ainsi que les autres dépenses urgentes (9,5 %).

à 129,5 milliards de CDF venant de 127 milliards. Son évolution a donné lieu à des ponctions annuelle et hebdomadaire respectives de 34,5 milliards de CDF et de 2,5 milliards. Le coût financier hebdomadaire a été de 10,87 millions de CDF contre 11,46 millions la semaine d’avant. Une diminution du taux moyen pondéré a été enregistrée, le taux s’étant situé à 1,35 % contre 1,51 % la semaine précédente. En termes réels, la marge de positivité s’est chiffrée à 0,45 point pour les BTR à 7 jours et de 2,09 points pour le taux directeur.

3ème sem jan

CDF au parallèle.

1ère sem jan

(suite de la page 13).

Budget en devises 2013 (en millions de U5D). Moyenne 1er semestre 2013

Juillet

29/08/2013

1 686,41

1 692,66

1 670,48

106,05

91,16

93,60

A. Recettes d’exploitation

3,69

4,78

3,81

1. Redevance de contrôle de change

3,11

4,11

3,25

B. Opérations de change

102,39

86,37

89,79

1. Rachats recettes fiscales et non fisc.

95,06

84,37

79,87

- Recettes pétrolières

45,24

33,68

32,95

- Recettes minières

44,01

49,31

36,82

3. Achats interbancaires (Adjudications)

4,60

2,00

2,00

Il. FLUX PROJETES EN DEPENSES

98,15

113,33

69,95

A. Dépenses du Trésor

88,00

109,58

67,69

RUBRIQUES Stock initial* I. FLUX PROJETES EN RECETTES

Programmation 06 juin 2013

Réalisation flux 06 juin 2013

27 août 2013

27 août 2013

1. Fact. autonomes (hors circul fiduc.)

106,7

92,8

-13,8

a) AEN

50,9

28,6

-22,2

b) AIN

55,8

64,2

8,4

- Crédits intérieurs

71,2

29,3

-41,9

1. Service de la dette extérieure

11,37

38,49

4,72

* CNE

102,1

30,1

-72,0

* Créances sur BCM (RME)

-32,2

-4,3

26,9

2. Paiements diverses créances

13,98

11,83

7,49

* Créances sur secteur privé

0,3

3,5

3,2

3. Fonctionnement

62,64

59,25

55,47

- APN hors BTR

-15,4

34,9

50,0

2. Fact. Institutionnels

61,1

46,3

-14,9

- Fournisseurs

29,28

21,43

35,37

a) Encours BTR

50,1

32,0

-18,1

B. Dépenses de la BCC

10,15

3,75

2,25

b) Réserve Obligatoire

13,2

17,0

3,8

c) Encours refinancement

2,1

2,7

0,6

5. ventes interbancaires

4,80

-

-

Fact. Auton. Fact.Instit. (1-2)

45,5

46,5

1,0

BALANCE

7,91

22,17

23,65

POSTES

Ecart

Variation en milliards de CDF

(+) injection; (-) ponction

Stock final SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.

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1.678,51

1.670,49

1.694,14


Mettre les gaz en période d’incertitude

C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.

Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.

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mon porte-monnaie |

Malgré toutes les mesures prises, l’exploitation illégale des minerais se poursuit à l’Est du pays

G

râce aux mesures de certification et autres, les exportations d’étain, de tungstène et de coltan de la R-dC auraient chuté. Pour l’or, c’est une autre affaire : le métal jaune est beaucoup plus difficile à sourcer. Et jusqu’à 90% de l’or r-dcongolais sortirait du pays en contrebande.

L’exploitation illégale de l’or rapporterait 500 millions de dollars par an aux groupes armés présents dans l’Est de la R-dC, dénonce l’ONG Enough Project. Dans un récent rapport, cette ONG accuse notamment la rébellion du M23 qui occupe une partie de la province du NordKivu, de financer ses activités militaires grâce au commerce de l’or exploité illégalement. Ce rapport indique que le M23 coopère avec d’autres groupes armés dans ce fructueux trafic. L’exploitation illégale des ressources naturelles de la R-dC est un véritable désastre économique. Exemple : l’exploitation artisanale de l’or en Ituri par au moins 200.000 orpailleurs rapporterait 38 tonnes par an, minimum, soit au moins 4 milliards de dollars. Officiellement, selon les statistiques de la BCC, le Trésor public n’enregistre à peine que 200 Kg d’or. Dérisoire pour un pays producteur

Des enfants exploitant de l’or dans une mine à Moba. DR.

d’or. Question : dans quelles proportions les recettes issues de certaines ressources comme le diamant, le coltan, le pétrole, le cuivre… échappentelles au Trésor public au profit des réseaux maffieux qui ont des tentacules à l’étranger ? Selon des ONG, les pays voisins (Rwanda, Burundi et Ouganda) tirent grand profit des exportations d’or de la contrebande. Ces pays exportent de très grandes quantités d’or alors que la production intérieure est trop insignifiante pour correspondre au volume d’exportation.

Traçabilité. Pour remédier à cet état de choses, la CIRGL a mis en place un certificat régional normalisé (date, poids de l’or, numéro d’identité, le nom du propriétaire, la zone et le puits où le minerais a été produit). Ce certificat permettra

de signaler aux pays de transit et de réexportation qu’on a acquitté tous les frais de douane et les taxes exigibles pour envoi des minéraux. Par conséquent, les envois qui ne sont pas accompagnés d’un certificat de la CIRGL ne devraient pas être acceptés. Une base des données, hébergées à la CIRGL, permettra d’assurer le suivi des flux des minéraux dans la région et des exportations vers des destinations hors de l’Afrique, particulièrement dans l’Asie du Sud-Est. De même, les flux qui entrent dans les régions productrices, les comptoirs et les pays, et qui en sortent, seront périodiquement équilibrés et conciliés, pour veiller à ce que tous les flux de minéraux à l’intérieur et en provenance de la région soient comptabilisés. Il s’en suivra, en fin de compte, une diminution et une

éventuelle élimination des minéraux à l’échelle de la région, une plus grande confiance dans le climat d’investissement, et une consolidation de la paix et de la stabilité dans la région de Grands lacs. Contrairement au processus de Kimberley qui ne se focalise que sur le diamant, le nouveau système de suivi proposé par les Canadiens Shawn Blore et Ian Smillie de PAC concerne tous les minerais et sera couvert par la Conférence internationale sur la région de Grands lacs. La R-dC, longtemps considérée comme vache laitière de ses voisins de l’Est, devrait y gagner de gros intérêts dans la perspective de la relance de la CEPGL. Lors de sa 381è réunion tenue à Addis-Abeba, le 20 juin 2013, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a adopté une décision. Qui «exhorte le gouvernement

La R-dC souhaite une dynamique mondiale en faveur des pays fragiles

L

a gestion des ressources naturelles exige un leadership et de la détermination dans les Etats fragiles. C’est ce qu’a soutenu le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, invité à un forum sur les affaires en Afrique à Chicago aux Etats-Unis. Dans son exposé sur le développement des industries extractives dans les pays fragiles, dont la R-dC, il a présenté sa vision et les stratégies à mettre en œuvre pour éviter que les ressources soient source de malheur pour les pays qui en disposent. En contradiction avec le paradoxe des ressources naturelles dans les pays en développement, il a indiqué que le hic, c’est l’absence de «leadership fort» au niveau des Etats et de «détermination». Pour lui, c’est grâce aux ressources naturelles que les économies africaines ont été fortes dans les années de l’indépendance. Matata Ponyo en a profité pour condamner le comportement de certaines multinationales qui alimentent les conflits dans les pays du Sud pour tirer au maximum le bénéfice de cette contradiction à travers de

l’exploitation illégale des richesses naturelles. Le cas le plus patent est celui de la R-dC qui fait face, depuis plus d’une décennie, à une guerre dans l’Est, fondée essentiellement sur le commerce illicite des ressources naturelles. Aussi, a-t-il appelé à une grande dynamique au niveau mondial pour permettre aux pays fragiles, mieux lotis en ressources naturelles, d’en faire une arme de développement et non un porte-malheur. Pour rappel, à l’initiative de la Southern Africa Resource Watch (SARW), il s’est tenu à Kinshasa un sommet alternatif de la société civile sur l’exploitation illégale des ressources naturelles dans la région des Grands lacs. Près de 80 personnes représentant la société civile de la région des Grands lacs ont pris part à ce sommet. Les participants étaient venus de l’Angola, du Burundi, de la République du Congo, de la République centrafricaine, du Kenya, de la Tanzanie, du Rwanda, de l’Ouganda, de la Zambie, ainsi que des délégués des provinces de la R-dC. Ils ont traité des matières importantes, notamment l’état de lieux de l’exploitation illégale des ressources

naturelles dans les pays de la CIRGL, l’exploitation illégale des minerais à l’Est de la R-dC, le rôle de la société civile dans la région, le rôle des multinationales, l’efficacité de la ClRGL, l’exploitation illégale du bois, la certification, le rôle des églises dans la recherche de solutions et les efforts fournis par le gouvernement de la R-dC pour combattre l’exploitation illégale. Les abus. Il ressort de ce sommet alternatif que l’exploitation illégale et le commerce illicite des ressources naturelles sont réels et se consolident dans la région. Que l’exploitation illégale contribue a l’instabilité, aux conflits, à la fraude minière, à la corruption et à la pauvreté, etc. Que cette exploitation s’accompagne d’abus de droits humains, notamment les atrocités, les violences sexuelles, etc. Le sommet de la société civile note que cette situation prive les États de revenus importants. Qu’elle est à la base de la destruction massive de l’environnement, favorise le trafic d’armes et soutient les groupes armés. Par ailleurs, constatent les participants,

le protocole sur l’exploitation illégale des ressources naturelles n’est pas encore totalement appliqué. De nombreuses causes ont été identifiées comme étant à la base de cette exploitation illégale. Il s’agit, par exemple, de l’irresponsabilité des États de la région qui négligent la bonne gouvernance, le non respect des normes légales et de transparence par les compagnies multinationales, la persistance des groupes armés non contrôlés dans la région, la faiblesse des administrations de la région. Mais aussi la corruption systématique des agents de l’État, la pauvreté dans la région, le manque de valeur morale des multinationales et l’implication des militaires et des agents de l’État dans l’exploitation des ressources naturelles. Pour résoudre le problème de l’exploitation illégale et le commerce illicite des ressources naturelles dans la région des Grands lacs, les organisations de la société civile ont formulé plusieurs recommandations. Elles ont demandé aux chefs d’État de la région des Grands lacs de tenir leur sommet spécial sur l’exploitation illégale des ressources naturelles.

PATIENCE KIMVULA n

congolais à approfondir la lutte contre les fléaux que constituent l’impunité et l’exploitation illégale des ressources naturelles». Sur cette question, les évêques catholiques sont sur l’offensive. Ils mettent la pression pour que les groupes armés qui écument l’Est de la R-dC, soient coupés de leurs sources de financement. Mgr Nicolas Djomo Lola, évêque de Tshumbe et président de la CENCO, avait entrepris une tournée aux Etats-Unis, au Canada et en Grande-Bretagne pour convaincre ces pays à adopter une législation imposant la mention de la provenance des minerais. Et cela afin de certifier qu’ils ne viennent pas des mines exploitées par les groupes rebelles r-dcongolais. La fraude et le commerce illicite des «minerais de sang» de l’Est de la R-dC préoccupe les évêques catholiques de la R-dC et des associations de la société civile. Les Etats-Unis ont déjà adopté une législation en ce sens, ce dont se félicite la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Qui s’insurge contre le pillage des ressources naturelles de la R-dC devant pourtant concourir au développement du pays. Malheureusement, elles font le malheur des populations r-dcongolaises. En marge du synode des évêques

à Rome, le président de la CENCO, Mgr Nicolas Djomo Lola, a plaidé en faveur de l’application urgente de la Doctrine sociale de l’Eglise catholique afin de «contribuer à la paix, à la croissance économique, au respect des droits de l’homme, à l’instauration d’une vraie démocratie». Malgré toutes les mesures prises, l’exploitation illégale des minerais se poursuit à l’Est de la R-dC. Estampillés «minerais de sang», les minerais provenant de l’Est de la R-dC ne devraient pas être achetés par les multinationales, notamment américaines, parce qu’exploités illégalement. C’est la loi Dodd Frank. Cependant, cette loi peine à s’appliquer parce que les multinationales parviennent à la contourner. En instituant la loi Dodd Frank appelée «Financial Reform Act» ou «loi Obama» -, le Congrès américain est parvenu à mettre fin aux souffrances des populations de la région et à mieux stabiliser le climat économique pour tous. C’est ce que soulignait, le 5 mai 2011, la soussecrétaire d’Etat adjointe américaine chargée des Affaires africaines, Susan Page. Concrètement, appuyaitelle, les Etats-Unis ont injecté 11 millions de dollars dans les actions

de lutte contre le trafic de «minerais de sang» à l’Est de la R-dC dans le but de couper le cordon qui alimente les groupes armés à travers l’exploitation et la commercialisation illicite des minerais. «Les Etats-Unis sont plus que déterminés à couper les liens entre les minerais et le financement des groupes armés à l’Est de la R-dC et dans toute la région des Grands Lacs. Cela ne veut pas dire que la loi interdit aux entreprises minières installées dans la région et qui vendent leurs produits aux Etats-Unis de ne pas s’approvisionner à partir de la R-dC et de ses voisins», avait nuancé Susan Page. Cependant, on observe que les Etats-Unis peinent à entériner la loi contre les minerais du sang en R-dC. Les dispositions sur les ressources minières de l’Est de la R-dC, votées en 2010, imposent aux entreprises américaines de s’assurer qu’elles n’ont utilisé ni or, ni tungstène, ni coltan (colombitetantalite) extraits de mines aux mains des groupes armés de R-dC, autrement dit aucun «minerai du sang». La R-dC figure dans le chapitre 1.502 de la loi Dodd Frank, un pavé rédigé pour réformer le secteur financier américain après la crise de 2008 et voté en juillet 2010.

d’une part, le Maroc et, d’autre part, la R-dC, la République du Congo et le Kenya, tout en discutant des ajustements nécessaires que les parties devraient apporter pour pouvoir mieux créer de la valeur ajoutée. Pour sa 7è édition, la Caravane de partenariat en Afrique, qui regroupe quelque 100 opérateurs économiques marocains représentant divers secteurs, et qui a été conduite par le ministre de l’Industrie, Abdelkader Amara, visait à prospecter et explorer les opportunités d’affaires multisectorielles avec les hommes d’affaires et les représentants gouvernementaux de la R-dC, de la République du Congo et du Kenya.

a indiqué le diplomate marocain, ajoutant que les contacts avec le ministre de l’Industrie et d’autres responsables r-dcongolais s’inscrivent dans la perspective de développer les relations économiques entre la R-dC et le Maroc. L’ambassadeur marocain a également salué le cadre juridique sécurisant les relations bilatérales entre les deux pays ainsi que la volonté des deux parties en vue d’impulser une nouvelle dynamique dans les relations maroco-rdcongolaises dans tous les domaines. «Il s’agit de relever le défi de travailler ensemble à créer des opportunités de partenariat mutuellement avantageuses et profitable pour les deux pays dans le cadre de la stratégie globale menée par le président Kabila, notamment de créer des emplois et d’améliorer les conditions de vie des populations», a poursuivi Ben Kaddour. L’année dernière, un protocole d’accord a été signé à Kinshasa entre le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères du Maroc et le ministre de la Coopération internationale et régionale de la R-dC, réaffirmant la volonté du Maroc de contribuer aux chantiers mis en oeuvre en R-dC par un appui technique et financier.

PATIENCE KIMVULA n

Le Maroc veut rendre attractifs ses échanges économiques avec la R-dC, le Congo et le Kenya

L

a coopération intra-africaine constitue un axe prioritaire de la politique économique du Maroc dans l’optique «gagnant-gagnant», affirme le ministre marocain de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Abdelkader Amara. «Le Maroc fait de son partenariat africain un partenariat gagnantgagnant, et en cela, il se démarque des autres pays qui cherchent uniquement des marchés pour vendre leurs produits», indiquet-il. Lors du séminaire de restitution des résultats de la 7è Caravane de partenariat en Afrique, organisé par le Centre marocain de promotion des exportations (CMPE, Maroc export), Amara a expliqué que «tout en étant le deuxième pays africain en terme d’attraction des investissements directs étrangers (IDE), le Maroc demeure le deuxième pays africain investisseur en Afrique», citant une étude du «Financial Times». Ce qui démontre, selon lui, l’importance accordée par le Maroc à cette coopération intraafricaine. Par ailleurs, Amara a indiqué que cet événement vise à prospecter des moyens de booster de manière opérationnelle les échanges entre,

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Repérage. Les hommes d’affaires marocains qui ont effectué une mission de prospection en R-dC, sont déterminés à renforcer davantage les relations économiques entre la R-dC et le Maroc, et à consolider le partenariat privé-public, a déclaré l’ambassadeur du Royaume de Maroc à Kinshasa, Mohamed Ben Kaddour. «Nous sommes en train de discuter des projets qui peuvent être menés dans le cadre de partenariat public-privé, et qui peuvent toucher l’industrie ou l’habitat»,

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prestige de l’auto |

Mama Mia! C’est de la machine

L

La Lamborghini Veneno Roadster, les appendices aérodynamiques demeurent aussi tranchants et intimidants que sur le coupé. Droits réservés. fiche technique de la amborLamborghini demeure ghini en effet proche de celle Veneno de l’Aventador. On Roadsretrouve donc le V12 ter. Vous 6.5 atmosphérique, enragez simplement porté de de ne pas avoir pu ac700 à 750 ch, et touquérir l’une des trois jours associé à une Veneno présentées au boîte robotisée simple printemps dernier? embrayage ISR. Le Lamborghini vous carbone s’invite par laisse une opportunité ailleurs encore plus de vous rattraper, en généreusement, ce qui révélant une version permet de revendiquer Roadster qui sera trois fois plus diffusée. un poids à sec de 1.490 kg. Avec 922 exemplaiLes feux arrière de cette machine - la Lamborghini Veneno Roadster - en forme de Y sont quasiment invisibles lorsqu’ils res écoulés l’an passé sont éteints. Une épine dorsale façon proto du Mans s’étend de la prise d’air de pavillon jusqu’à l’aileron arrière. Dréservés. déjà dans les dans le monde entier, rues refaites l’ Aventador n’est pas de Kin? vraiment un modèle Avec un 0 à 100 km/h de grande série. abitués relativement faible antidérapage ESP bouclé en 2,9 s et une des et de jolis trémolosbien calibré. Il est vitesse de pointe de Lamborghini V8 et glougloutages au opérant, permissif 355 km/h, l’italienne dévoile son V12 de passage des vitesses ou totalement est ainsi loin de lamroadster. folie, dans les tours, ainsi déconnectable. biner. Alors que ses Pourtant, pour cerles qu’un petit coup de À vous de choisir. multiples appendices tains millionnaires, sorciers de chez AMG gaz au moment de Très facile à emmener, tranchants ne sont pas elle manque quelque ont dû manger leur rétrograder. la 45 AMG profite seulement là pour inpeu d’exclusivité. Un chapeau lorsqu’il a été Du sportif quoi, mais également de ses timider les piétons : ils reproche qui peut difquestion de s’attaquer aussi de l’option pour quatre roues motrices ficilement être adressé devraient conférer un à un quatreles valves sonores (avant majoritaire appui aérodynamique à sa cousine Veneno. cylindres. Pourtant, à l’échappement et répartition à conséquent. Après une première en papotant avec ces (étudiées en studio) 50% sur l’arrière En revanche, malfournée de trois couresponsables moteur, ainsi que les sorties selon l’adhérence) gré sa transmission pés, Lamborghini le challenge ne les a «deux fois deux». Sur pour afficher un intégrale, la Veneno dévoile aujourd’hui en rien traumatisés, la route, les 360 ch comportement neutre Roadster devrait raun roadster, qui sera au contraire. Sortir paraissent finalement et précis. Reste qu’elle rement sortir sous la construit en 2014. Une A 45 revisitée par AMG, cela fait quoi? DR. 360 ch d’un 2.0, timides. n’est pas très agile, pluie, puisqu’elle est Cette fois, neuf exemvalorisante. Dans cet passe pas de 211 à soit 180 ch/litre, Très linéaire, la manque parfois de totalement privée de plaires seront comenvironnement raffiné 360 ch comme ça ! À nécessitant quelque poussée est efficace stabilité au freinage, toit. mercialisés, à un tarif mais sportif, on se sent bord, peu de choses savoir-faire, on avait mais sans spectacle. et la direction «à la Verra-t-on un jour encore plus salé: 3,3 vite chez soi, sans être changent, sinon les frappé à la bonne Le vrai show se Mercedes» impose cette bête des bêtes millions d’euros hors dépaysé par rapport à ceintures de sécurité porte. Si, au départ, joue au compteur, trop de rappel, dans les rues refaites taxes! une Classe A standard. rouge et l’estampille l’idée de choisir lorsqu’on se rend n’offrant pas le côté de Kin? Il n’est pas Une somme qui Jusqu’à ce que le AMG apposée un peu une architecture compte qu’en très peu incisif que l’on attend question de désespérer permet de se payer moteur s’ébroue. partout. originale, genre quatre de temps on taquine d’une telle sportive. au train où les calansimultanément LaOn l’attendait au Nous disposions cylindres à plat ou en les 140 km/h sur des Dommage car la boîte dres débordent sur nos Ferrari , une Porsche tournant le son de de l’option Pack V, n’était pas exclue, routes où, même en double embrayage à routes. Il est en effet 918 Spyder et une ce quatre-cylindres! Exclusif Performance les ingénieurs ont Allemagne, c’est très sept vitesses permet rare qu’un modèle McLaren P1 , trois Eh bien il est plutôt AMG (sièges sport, plus prosaïquement mal. Heureusement, d’exploiter au mieux sorte sur le marché supercars nettement agréable. sellerie cuir et divers choisi le bloc de la 250. on peut à la fois les 450 Nm de couple européen sans qu’il ne moins rares, mais Avec un grave aménagements Nous disons bien bloc, compter sur un (d’où le 45 accolé au débarque au prochain plus performantes et assez rond au esthétiques à... tout le reste n’ayant excellent freinage, «A»). vol sur nos routes. sophistiquées que la ralenti, une inertie 5.000 €), forcément rien à voir. On ne parfait à doser, et un Ivan Magot n Du bonheur! Veneno Roadster. La

H

Une Mercedes A 45 toute remuée par les sorciers AMG

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mon porte-monnaie |

L’état ne trouverait plus son compte ni dans SEP ni dans FINALOG, une nouvelle société est en pipeline

L

e gouvernement est vivement préoccupé de la situation actuelle des infrastructures de transport et de stockage des produits pétroliers autant que de la gestion de SEP Congo et FINALOG entreprises dont la R-dC est copropriétaire avec des firmes privées dont TOTAL et ENGEN. Le ministre des Hydrocarbures Crispin Atama, a lancé un avis à manifestation d’intérêts pour le recrutement en vue de l’étude de faisabilité d’un pipeline dont le point de départ est le port maritime de Banana et le point de livraison, le terminal de Kinshasa en passant par Ango-Ango. Cette infrastructure, dixit le ministre des Hydrocarbures, représentera le moyen le plus sûr, le plus fiable et rapide pour transporter des volumes élevés des produits finis c-à-d essence, gasoil… kérosène. Les statistiques montrent que les estimations des volumes à transiter annuellement, fait comprendre Crispin Atame, seront de 1 million de m3 tous les produits confondus dans

Des agents de la SEP-Congo. DR. un premier temps, et par exemple, se pencher de 3 millions de m3 à sur les conséquences l’horizon 2020. du loyer versé par SEP Selon des sources CONGO à FINALOG bien introduites au lequel est actuellement ministère du Portefeuille, fixé à 622.666 USD par le gouvernement mois; ou encore l’impact détiendrait un faisceau du bail emphytéotique d’indices irréfragables sur les rentrées attestant que l’Etat financières de l’Etat. r-dcongolais a été réduit Il sied, en effet, de en sleeping partner dans rappeler que SEP, ses deux entreprises. Société des entreprises Pour ce faire, il se tiendra pétrolières, loue, en dans les prochains effet, à FINALOG, les jours une concertation deux pipelines de 6’’qui entre experts de la vont de Ango-Ango, Primature , de la Viceau sortir de Matadi, sur Primature en charge du quelque 339Km sont Budget, des Ministères d’une capacité combinée de l’Economie et de 1.400.000m3/an. Commerce, des Elles se ramifient à Hydrocarbures, trois autres pipelines des Finances et du au niveau de Kinshasa Portefeuille en vue de (Masina/Centre-ville remettre l’Etat dans ses et Masina-Aéroport) droits. Les experts du qui sont propriété gouvernement devraient, de SEP. Les voies

Les candidatures féminines sont vivement encouragées, l’autorisation maritale caviardée

L

e respect de quotas réservés aux femmes sera de stricte application. Notamment pour ce qui est des listes électorales. Mais pas seulement. Le Chef de l’Etat l’a épinglé dans son discours, le 23 octobre 2013, devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès. Et pourtant, le gender a connu une percée fulgurante dans un secteur réputé plutôt phallocrate que misogyne, celui de l’emploi. Indiquer au bas de toute offre d’emploi, que « les candidatures féminines sont vivement encouragées» s’impose, actuellement, comme un principe sacro-saint édicté par l’OIT, l’Organisation international du travail. Et, la nouvelle loi sur la parité, autant elle a expédié dans la corbeille du Mobutisme les fameuses vertus de la «citoyenne zaïroise » et ne fait plus obligation à la femme, le port de la «tenue correcte» en lieu de travail ou en ville, autant elle a abrogé l’autorisation maritale naguère exigée à la femme pour travailler. Voilà qui fait recettes. Selon une récente étude, ces 5 dernières années, 2 offres d’emploi sur 3 ont été raflées par des femmes… plutôt des filles au détriment des garçons, à la suite d’un test ou non, particulièrement dans les banques, les sociétés télécoms, les organismes internationaux et/ou des Nations-Unies et surtout

dans les médias, les chaînes de télé et radios.

POSTES CONTRE POSTÉRIEURS. Ici, au lendemain des élections de 2006, des affaires des mœurs … « des postes contre des postérieurs », pour emprunter l’expression à un ancien journaliste de Radio Okapi, ont été étalées au grand jour. A la suite, a-t-on appris, de l’engagement d’une jeune dame pistonnée par un Ouestaf de l’alors MONUC mais qui aurait été rejeté par un cadre r-dcongolais qui aurait jugé l’embauche comme fruit de la débauche. Comme pour vite taire le scandale, les autorités de la Mission de l’Organisation des Nations Unies au Congo réactivèrent des mesures dites de « non-fraternisation », entre personnel «mâle » de la MONUC et les filles r-dcongolaises et opérèrent dans la foulée, des permutations. Loin d’être sanctionné, l’homme par qui le scandale serait venu, un certain Jean-Tobi Okala, venu du Cameroun sinon de l’un de ces pays l’Afrique de l’Ouest dont leurs ressortissants sont souvent mêlés à des affaires de faux dollars, escroquerie… proxénétisme à Kinshasa, sera plutôt envoyé à Mbandaka. Où les afrodollars déversés par des casques bleus ont créé le plein emploi dans la prostitution. Au point de convaincre beaucoup des

jeunes qu’être maquereau rapporte plus que les activités champêtres. (…)Revenons dans la Capitale. Dans l’ambiance de la «fête» de la femme, des groupe des jeunes dont des diplômés en quête d’emploi, rencontrés par le hasard de la rue, au quartier mosaïque de Bon-marché, à Barumbu, font le procès de la femme à travers une houleuse discussion. Et ce licencié en économie de cracher toute sa désolation. «Pourquoi les candidatures féminines sont-elles vivement encouragées dans les offres d’emploi ? », râlet-il. « Ce n’est pas ça la parité ! Nous, garçons, sommes discriminés ». « Au profit des garces ! D’ailleurs, ce n’est un secret pour personne, tout est troc ! ton corps contre le job », fonce son ami, qui se dit ingénieur. Et raconte comment il a été recalé dans une société télécoms de la place au profit d’une fille qui, soutient le garçon, avait remis une copie quasiment vierge à l’examinateur lors du test. «Elle roule carosse, une RAV 4… ». Dans les annales de la Capitale, l’on notera que depuis l’an 2000, une génération des filles a imposé ses marques à Kinshasa. Entre 18 et 35 ans, bien en chair, callipyges, engagées dans les grandes entreprises NTIC et /ou Banques, belles voitures, soupçonnées de verser dans les sciences… occultes.

PAL n

d’approvisionnement qui partent de Ango-Ango font, en effet, l’objet d’un contrat de cession de terre qui date de 1910 dont la propriété aurait dû revenir à l’Etat en 1960. Hélas, le système de régénération du pipeline a relégué la rétrocession au-delà de 2025 ! Ces infrastructures sont dans une situation préoccupante. D’où la nécessité d’examiner les solutions possibles pour améliorer le rendement de ces infrastructures au regard des contraintes liées à leur saturation face à l’augmentation de la consommation des produits pétroliers consécutive à la croissance économique et industrielle de la R-dC. Il appert que TOTAL, coactionnaire dans SEP et FINALOG, avait mené une démarche solitaire en recourant à l’expertise d’une société spécialisée, FOSTER Wheeler en vue de l’amélioration

de la capacité actuelle des infrastructures existantes par des travaux techniques de manière à optimiser leur rendement. Foster aurait offert de d’augmenter les capacités du pipe line existant sur plus de 100Km pour près de 30 millions d’euros. Les experts de l’Etat soutiennent que les infrastructures d’acheminement et de stockage des produits pétroliers sont dans un état de défectuosité avancée. Et jugent fallacieuse, l’insuffisance des moyens financiers (devant couvrir les différentes charges) avancée par les coactionnaires privés. Cette situation empêche l’Etat r-dcongolais, soutient-on au Portefeuille, de disposer d’un pouvoir de contrôle et de suivi des activités de FINALOG à l’instar de SEP CONGO. Et pourtant, l’Etat r-dcongolais dispose, renseigne-t-on, de 36%

des parts dans SEP et 40% dans FINALOG. Ce qui révolte davantage est que pendant près de 5 ans, l’Etat a été tourné en bourrique dans FINALOG au point que la R-dC n’a pas su nommer personne au poste d’ADGA qui lui revenait. Pour 2013, FINALOG réaliserait quelque USD 10.800.000 des chiffres d’affaire, plus de USD 8.000.000 de marge brute et de résultat opérationnel de près de USD 4.000.000. Au Portefeuille, l’on tient ferme à ce que FINALOG ne connaisse pas la situation de SEP où jamais un R-dCongolais n’a été nommé ADG alors que l’Etat, à travers la COHYDRO, y dispose des parts majoritaires. Il nous revient par ailleurs que l’Etat actionnaire exigerait un audit spécifique dans les entreprises précitées et dont les conclusions permettront au gouvernement de

prendre des décisions idoines. D’ores et déjà, la ministre du Portefeuille voudrait que les experts du gouvernement établissent fut-il à titre provisoire les estimations sur la quotepart à prendre en charge par la structure des prix des produits pétroliers. Certes, la mise en œuvre du schéma de l’amélioration de la capacité des infrastructures actuelles de transport et stockage des produits pétroliers doit se faire dans un bref délai, en compagnie des autres actionnaires, mais Munga tient à ce qu’il soit acté que la solution définitive préconisée pour cette question d’infrastructures de transport et de stockage, reste la construction d’un nouveau pipeline. Qu’une étude financière et technique devra être commandée par l’Etat r-dongolais seul auprès d’une firme spécialisée pour ce faire.

les sûretés mobilières (droit de rétention, gage, nantissement et privilèges) et les sûretés immobilières (hypothèques). Le droit OHADA repose essentiellement, on l’a dit, sur des actes uniformes comme le droit commercial général. Le statut du commerçant, le bail commercial et le fonds de commerce, les intermédiaires de commerce, de la vente commerciale notamment la rénovation du statut de commerçant et la création du registre du commerce et du crédit mobilier constituent le socle du droit commercial général de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires. Les dispositions du droit commercial général s’appliquent, en effet, à tout commerçant, personne physique ou morale y compris toute société commerciale dans laquelle un Etat ou une personne de droit public est associé, et à tout groupement d’intérêt économique, dont l’établissement ou le siège social est situé sur le territoire de l’un des Etats-parties au Traité. Le droit des sociétés commerciales et du Gouvernement d’intérêt économique (GIE) qui prévoit les règles de fonctionnement des sociétés commerciales et de gouvernement d’intérêt économique, constitue, en fait, le droit des sociétés commerciales de l’ensemble des Etatsparties. Il est d’application depuis le 1er janvier 2000. Naturellement, il en sera ainsi pour la R-dC censée adhérer à l’OHADA dans les prochains jours. Les personnes, quelle que soit leur nationalité, qui veulent exercer une activité en société, dans un des Etats parties, doivent obligatoirement choisir l’une des formes des sociétés prévues par

l’Acte uniforme. Le droit des sociétés commerciales et du gouvernement d’intérêt économique traite entre autres les règles de constitution et de fonctionnement, la responsabilité des dirigeants, le lien de droit entre sociétés, la transformation, la fusion, la scission, les apports partiels d’actifs, la dissolution-liquidation, la nullité, etc., la publicité. Cet acte uniforme règle également successivement les diverses formes de sociétés commerciales (société en nom collectif, société en participation, société de fait, etc., Pour ce qui est de la succursale appartenant à une personne physique ou morale étrangère, l’acte précise qu’elle a une durée de vie de deux ans à l’expiration de laquelle elle doit être apportée à une société nationale, sauf dispense ministérielle. Autres actes uniformes, celui inhérent à l’organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution et celui relatif à l’organisation des procédures collectives d’apurement du passif. Le premier traite des procédures judiciaires simples à mettre en œuvre par un créancier afin de contraindre son débiteur à exécuter son engagement. Cet acte renforce les voies d’exécution destinées à contraindre un débiteur défaillant à exécuter ses moyens, notamment par les moyens de saisie-conservatoire, saisie-vente, saisieattribution des créances, saisie et cession des rémunérations, saisie appréhension, saisierevendication des biens meubles corporels, saisie des droits et valeurs immobilières, saisie immobilière. Le second acte portant procédures collectives d’apurement du passif organise, en

effet, les procédures collectives d’apurement du passif sur décision et sous contrôle judiciaire. Autrement, du règlement préventif, redressement judiciaire, liquidation des biens et définit les sanctions patrimoniales, professionnelles et pénales applicables au débiteur et aux dirigeants de l’entreprise (faillite personnelle et banqueroute). Les procédures collectives s’appliquent aux commerçants, personnes physique et morale, aux personnes morales de droit privé non commerçantes ainsi qu’aux entreprises publiques revêtant la forme de personnes morales de droit privé. D’autres actes uniformes de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique sont le droit de l’arbitrage, l’organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises ainsi que les contrats de transport des marchandises par route. Pour ce dernier acte, il est question de contrat de transport des marchandises par route lorsque le lieu de prise en charge de la marchandise et le lieu prévu pour la livraison tels qu’ils sont indiqués au contrat, sont situés soit sur le territoire d’un Etat partie à l’OHADA, soit sur le territoire de deux Etats différents dont l’un au moins est membre de l’OHADA. Cet acte ne concerne pas les transports des marchandises dangereuses, les transports funéraires, de déménagement ou encore celui effectué en vertu de conventions postales internationales. Les contrats de transport de l’OHADA s’appliquent indépendamment du domicile et de la nationalité des parties au contrat de transport.

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Les patrimoines gagés des entreprises de l’Etat à l’épreuve des sûretés immobilières du droit OHADA

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n R-dC, une année après l’adhésion du pays à l’OHADA qui a totalisé 20 ans, l’on en est encore à étudier les rouages de ce droit des affaires. Les mandataires d’Etat sont à l’apprentissage de son système comptable. Dans nos cours et tribunaux, la confusion atteint des degrés paroxystiques lors l’une des parties en conflit évoque l’un ou l’autre acte uniforme de l’OHADA. Quand l’élite accuse des déficits, quid du petit r-dcongolais, de commerçant de Djoko Punda ou de Wendji Segli, dans le dédale équatorien ? Même dans la grande métropole kinoise, les actes de l’OHADA n’iraient pas sans susciter tollé. Dans le cadre de la réforme des entreprises publiques par exemple. Lors qu’il sera question de déterminer les patrimoines de 20 entreprises transformées en sociétés commerciales avec statut de SARL. Les Lignes aériennes congolaises, LAC, ont, on le sait, hypothéqué des biens immobiliers pour vivoter devant l’inaction de l’Etatpropriétaire à trouver des solutions idoines pour le redécollage de l’ex-Air Zaïre. A propos, il est un acte dans l’arsenal OHADA qui porte sur l’organisation des sûretés appelé également garanties constitue un élément essentiel du droit des affaires en contribuant à l’amélioration de la sécurité et de la confiance dans les relations entre commerçants. Cet acte uniforme distingue, en fait, trois types de garanties à savoir les sûretés personnelles (cautionnement, lettre de garantie et de contre-garantie),

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Quand la Belgique francophone débarque en Afrique du Sud en pays néerlandais

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Johannesbourg, onduits par la princesse Astrid, plus de 300 hommes d’affaires belges ont commencé en Angola leur périple en Afrique australe et se sont essentiellement intéressés au secteur du diamant. Les universitaires, par contre, ont préféré tout miser sur l’Afrique du Sud, en compagnie du Ministre Jean-Claude Marcourt, en charge de l’économie pour la région wallonne ainsi que de l’enseignement supérieur et qui tient, systématiquement, à associer les six universités francophones à chacune de ses missions.
 S’il faut en juger par l’accueil réservé à Durban à la délégation réunie par Wallonie Bruxelles Campus, parmi laquelle les recteurs de l’ULB Didier Viviers et de l’Université de Liège Bernard Rentier, le doyen de la faculté des Sciences de l’UCL Leo Govaerts et une dizaine d’autres éminents professeurs chargés des relations internationales la «matière grise» made in «French speaking Belgium» est l’un des meilleurs produits d’exportation du sud du pays.
 Reçus à l’Université de Kwa Zulu Natal (UKZN) et à l’université technologique de Durban, les professeurs belges, après la présentation de chaque université, ont longuement écouté les aspirations et les projets des hôtes sud africains et les premiers échanges ont permis de cerner les attentes réciproques. Il apparaît que, vingt ans après la fin de l’apartheid, l’une des priorités des institutions sud africaines demeure le rééquilibrage ethnique au sein des établissements d’enseignement supérieur.
 «Jusque dans le management de notre université, nous devons refléter la diversité de notre population, et en plus de notre mission d’éducation, nous devons contribuer à guérir les divisions de notre pays» ont expliqué les responsables de l’UKZN visiblement soucieux de demeurer «politiquement corrects». 
 Certes, les étudiants

noirs forment désormais la grande majorité de la population des campus (à l’université technologique de Durban, ils sont 75%), mais lorsque l’on s’élève dans la pyramide, la proportion diminue et l’UKZN doit recourir à 20% de professeurs étrangers. C’est que la plupart des étudiants d’origine africaine sont les premiers de leur famille à mener des études supérieures et sitôt leur diplôme en poche, leur première préoccupation est de trouver un job. La précarité matérielle explique pourquoi les doctorants sont encore trop peu nombreux et plus rares encore ceux qui peuvent envisager de mener l’étranger une partie de leurs études.
 programmes Erasmus. Durant de longs entretiens, professeurs belges et sud africains ont débattu de la «mobilité» considérée par tous comme l’une des clés de l’avenir, mais qui pour le moment s’exerce plutôt à sens unique. 
 En Europe en effet, les programmes d’échange Erasmus suscitent un réel engouement et les universités, dans le cadre des «Erasmus Mundus» souhaitent désormais envoyer les étudiants compléter leurs études partout dans le monde.

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L’Angola en croissance de 11% intéresse l’ancienne puissance

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à cet égard, l’Afrique du Sud apparaît comme une destination de choix: non seulement les universités y sont de bonne qualité et permettent d’accorder des «crédits», mais les étudiants peuvent y être associés à des programmes sociaux. «à Stellenbosch, la plus vieille université du pays, les étudiants venus de l’UCL travaillent aussi dans les townships, ce qui les introduit aux réalités de l’Afrique», nous explique le professeur Govaerts.
 à Durban, cinq jeunes Liégeois, issus de HEC et visiblement satisfaits de leur choix, ont illustré par leur présence la mobilité croissante des étudiants européens et ont souligné la qualité exceptionnelle de l’accueil dans les familles africaines. 
 Mais si les jeunes Belges prennent volontiers l’avion pour l’Afrique australe, la situation de leurs homologues est bien différente: sitôt terminée sa formation, l’universitaire noir est pressé d’enseigner au plus tôt, non seulement parce qu’il y a pénurie de professeurs, mais surtout parce qu’une dizaine de personnes, en moyenne, dépendent de son salaire!
Ces contraintes économiques et familiales expliquent pourquoi les jeunes Sud Africains, à part

quelques Blancs privilégiés, mettront du temps avant de postuler pour un programme d’échange avec la Belgique francophone: moins que les difficultés de la langue ou les problèmes de visa ou d’équivalence, s’absenter pour une longue période représente un lourd sacrifice. D’où la suggestion de séjours «en sandwich»: six mois en Europe, six mois en Afrique du Sud…
 Présentant à leurs hôtes la liste des bourses proposées par Wallonie Bruxelles International ou par le FNRS, les Belges ont souligné le caractère exemplaire de la «coopération triangulaire» qui existe déjà entre l’Université de Liège, l’université de Lubumbashi et l’UKZN, décernant un «certificat tripartite» en matière d’environnement ou de recherches minières.
 Les universitaires francophones, dont la mission, une première du genre, était encore purement exploratoire ont également constaté que leurs collègues flamands avaient déjà une fameuse longueur d’avance : il y a quatre décennies déjà que le Vlier collabore avec les universités sud africaines et à Durban, par exemple Anvers forme chaque année 350 spécialistes appelés à travailler dans les matières maritimes.

près François Hollande qui a visité l’Afrique du Sud à la tête d’une forte délégation, après le Portugal dont les citoyens émigrent massivement en Angola pour y trouver des emplois, la Belgique à son tour prend le chemin de l’Afrique australe, où la princesse Astrid prendra la tête, la semaine prochaine, d’une importante mission économique. Pour l’occasion, toute la Belgique, à la fois institutionnelle et économique, sera représentée : deux ministres fédéraux, Didier Reynders (Affaires étrangères) et Pieter De Crem (Défense) seront du voyage, ainsi que, pour la région flamande le ministre président Kris Peeters, qui se contentera d’un bref séjour en Angola tandis que, pour la fédération Wallonie Bruxelles son président Rudy Demotte fera précéder son séjour en Afrique du Sud d’une brève visite officielle au Burundi, au moment où ce pays commémore le 20eme anniversaire de l’assassinat du président Melchior Ndadaye.
Les gouvernements régionaux seront également du voyage : l’Angola accueillera Céline Frémault, ministre de l’économie de la région bruxelloise, tandis que l’Afrique du Sud recevra Mme Ingrid Lieten, chargée en Flandre des investissements publics ainsi que Jean-Claude Marcourt, ministre de l’Economie et de l’enseignement supérieur du gouvernement wallon.
Aux côtés des

boom des constructions. Des immeubles continuent à sortir de terre à un rythme qui va crescendo.

les industries du secteur des constructions, cimenterie, fonderie, chaudronnerie, quincaillerie…sidérurgie. Dans la Capitale particulièrement, l’offre en fer à béton et autres matériaux de construction métalliques n’est plus à même de satisfaire la demande du marché de construction. La sidérurgie attire, par conséquent, davantage d’investisseurs. Le groupe Ledya plutôt spécialisé dans les surgelés, a monté une unité métallurgique depuis quelques années pour fabriquer notamment du fer à bêton. Ledya aurait même bénéficié d’une exonération fiscale totale de 3 ans en vue de décupler sa production.

Constructeur, Congo Futur s’était déjà lancé dans la chaudronnerie et achète des mitrailles et tout autre métal pour en faire du fer à béton. Exactement comme font les Indiens ou encore les Chinois aux environs du quartier Funa, à Limeté. RAS, Rien à signaler pour la SOSIDER. Et pourtant, le ministre de l’Industrie, Rémy Musangayi, avait, en effet, obtenu du Fonds de promotion des industries, FPI, une ligne des crédits pour le redémarrage des activités de la Société sidérurgique de Maluku. Il y a peu, rappelle-ton ici, l’option de la transformation du site de la sidérurgie en un

Colette Braeckman n

officiels, exceptionnellement nombreux, se retrouveront pas moins de 252 participants, représentants 159 sociétés et, visiblement attirés par la présence de la princesse Astrid, 27 journalistes seront du voyage. S’il s’agît de la première mission officielle d’Astrid, la princesse ne se trouvera pas en terrain inconnu : en 2006 déjà, elle s’était rendue dans le township de Kayelitsha, avait pris connaissance du programme de lutte contre le Sida mis en œuvre par Médecins sans Frontières en Afrique du Sud.
 Cette fois encore, la princesse retrouvera MSF et son chef de mission, le Dr Eric Goemaere.
Aussi bien avec l’Angola qu’avec l’Afrique du Sud, les Belges entendent jouer sur l’ancienneté de leurs relations, sur une certaine fidélité aussi : vers Luanda par exemple, SN n’a jamais interrompu ses vols, même aux pires moments de la guerre civile tandis que l’Afrique du Sud accueille la plus importante communauté belge installée au sud du Sahara, plus de 15.000 compatriotes, dont beaucoup sont arrivés en droite ligne du Congo en 1960.
Mais la véritable raison de l’engouement actuel est évidemment l’économie: les ressources pétrolières assurent à l’Angola une croissance de 11% l’an et si l’Afrique du Sud connaît une certaine récession et limite sa croissance à 2% l’an, son économie ne représente encore un quart du PIB du continent

africain.
En outre, à l’heure où se resserrent les liens entre Kinshasa et Pretoria, les Belge souhaitent être présents dans une sorte de relation économique triangulaire. Sans surprise donc, les milieux diamantaires flamands seront fortement représentés, de même que les milieux portuaires, ou les entreprises proposant des services logistiques ou des biens d’équipement.
Si la Wallonie était naguère très peu présente en Afrique du Sud, (en 2006 une mission économique n’avait réuni que neuf entreprises) elle entend rattraper son retard et 18 sociétés seront présentes, dont la montoise Ecocycle, qui espère vendre une machine géante destinée aux hôpitaux et permettant de traiter 300 kilos de déchets à l’heure. En 2012 déjà, les exportations wallonnes vers l’Afrique du Sud avaient augmenté de 22%.
En plus de ses mines et de ses industries, l’Afrique du Sud est aussi un pays où l’enseignement, depuis la fin de l’apartheid en 1994, connaît une rapide expansion. Mais si 89% de la population est alphabétisée, le manque de qualification explique le fait que 51,5% des jeunes sont sans emploi. Les immenses besoins en matière d’éducation expliquent pourquoi toutes les universités francophones ainsi que de nombreuses hautes écoles feront partie de la délégation, la « Belgique du savoir » se révélant un excellent atout en matière d’exportations…

parc d’attraction avait même été levée…au ministère du Portefeuille, qui pilotait quasiment seul la réforme des entreprises du groupe du Portefeuille. Créée au début des années 70, grâce à la coopération allemande, la SOSIDER aura coûté à l’Etat une bagatelle somme de Usd 450 millions. Naguère, la sidérurgie de Maluku a travaillé en partenariat avec la Gécamines, a-t-on appris. En dépit des pillages de 1991 et de 1993, la SOSIDER a quand même conservé sa principale unité de production. Ses agents, une centaine vivote d’extras muros, des cultures vivrières. Le salaire ne se résume plus qu’aux frais de

transport, entre 10.000 et 26.000FC en fonction des fonctions de tout un chacun. L’Etat doit, au bas mot, quelque USD 13 millions à la Sidérurgie de Maluku. Qui, pour se remettre, tourner en plein régime, ne recherche qu’un peu plus, USD 15 millions. Parmi les principaux résultats attendus de la réforme du Portefeuille de l’Etat, il y a notamment l’augmentation de l’investissement direct dans les secteurs stratégiques de l’économie à de Usd 1 milliard par an d’ici 5ans ou encore l’augmentation du rendement moyen des actifs des entreprises à 2 % en moyenne d’ici 5 ans, entre 2011 et 2016.

Colette Braeckman n

La Sidérurgie de Maluku tarde à mettre un seul clou sur le marché

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oici un an jour après jour depuis que la ministre du Portefeuille, Louise-Marie Munga et son collègue de l’Industrie Rémy Musungayi ont résolu, le 19 octobre 2012, de relancer la production de la Société sidérurgique de Maluku dans le cadre d’une joint-venture avec l’industriel américain Global. Mais sur le marché, même pas un clou ni un fil de recuit de SOSIDER. La direction de l’entreprise et le banc syndical seraient depuis en conflit ouvert. Pourtant, voilà près de 10 ans que la R-dC connaît un

«Jamais, jamais...» «Jamais le bâtiment public, tiré par les privés, n’avait autant explosé», a confié Matata Ponyo, lors d’une adresse à une assistance composée, pour l’essentiel, du corps diplomatique et du beau petit gotha financier r-dcongolais. «Jamais, a-t-il poursuivi, les routes, les écoles, les hôpitaux n’avaient été construits ou réhabilités sur fonds publics de cette manière depuis l’indépendance». Ce qui sous-entend de bonnes affaires pour

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En France, Orange Le Sénégal a lancé tempère ses ambitions la 4G avec Sonatel

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range a toujours pour ambition de stabiliser son résultat opérationnel l’an prochain mais les pressions réglementaires et les difficultés persistantes sur son marché national pourraient lui compliquer la tâche. Le premier opérateur télécoms en France anticipe pour 2014 une nouvelle baisse du revenu moyen par abonné mobile sur un marché français qui continue de subir les répercussions de

l’arrivée du quatrième opérateur Free mobile (Iliad). «La pression sur le chiffre d’affaires reste forte pour l’instant», a expliqué le directeur financier Gervais Pellissier lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes. «C’est bien notre intention d’essayer de stabiliser l’Ebitda au plus vite au cours de l’année 2014. Les équipes travaillent (…) pour essayer de tenir cet objectif mais aujourd’hui, je ne peux pas vous dire qu’il sera tenu».

A 09h52, le titre abandonne 3,7% à 10,255 euros. Avant la publication des résultats, il avait bondi de 35% en l’espace de deux mois, une performance supérieure à celle du reste du secteur qui a pris 18% dans le même temps. «Nous restons prudents sur la valeur en dépit de sa récente remontée et nous pensons qu’il y a de meilleurs véhicules en Europe pour jouer cette excitation autour des fusions-acquisitions dans les télécoms européens», commente un opérateur de mar-

ché basé à Paris. Les valeurs télécoms européennes sont dopées par les perspectives de consolidation dans le secteur et par les spéculations sur l’arrivée de possibls acteurs étrangers. Orange, qui avait sous-performé le reste du secteur depuis mi-2010, a profité à plein de ce mouvement haussier même si la valeur ne se traite encore qu’à 4,7 fois le ratio valeur d’entreprise sur Ebitda contre 5,5 en moyenne pour le secteur, selon des données Thomson

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Forbes compte la fortune de Michael Jackson ichael Jackson est en tête des célébrités décédées qui ont gagné le plus d’argent, selon le dernier classement Forbes publié mercredi, qui place le Roi de la Pop devant le Roi du Rock and Roll, Elvis Presley. Le magazine financier Forbes a calculé que Michael Jackson a gagné 160 millions de dollars entre juin 2012 et juin 2013, contre 55 millions de dollars pour Elvis Presley. La plupart des bénéfices engrangés par le Roi de la Pop proviennent du spectacle du Cirque du Soleil basé sur sa musique, mais la publication de son catalogue de chansons lui a également rapporté beaucoup, ou plutôt à ses héritiers. L’an dernier c’est Elizabeth Taylor qui était arrivée en tête de liste après la vente de bijoux, oeuvres d’art et autres objets personnels de l’actrice, vente qui avait rapporté 210 millions d’euros. Elle arrive 4e cette année avec 25 millions de dollars. Le scénariste et dessinateur Charles Schulz, connu pour son personnage de Snoopy, arrive troisième au classement avec 37 millions de dollars tandis que la star du reggae, Bob Marley, cloture le Top 5 avec 18 millions de dollars. On rappelle que Michael que le Moonwalk de Michael Jackson continue de faire fureur. Il a été reproduit par une fanfare universitaire Lors de la mi-temps d’une rencontre de football américain, le spectacle est toujours au rendez-vous. Même lorsqu’il s’agit d’une opposition universitaire, les spectateurs en ont pour leur argent.

M ichael Jackson est en tête des célébrités décédées qui ont gagné le plus d’argent, selon le dernier classement du magazine Forbes. Dréservés.

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a Société nationale des télécommunications du Sénégal, Sonatel, a bel et bien lancé son réseau de 4ème génération au Sénégal dans la journée du 10 octobre 2013 à Dakar. Mais ce n’est pour le moment que la phase pilote avant la généralisation de ce service très haut débit dans le pays. L’objectif derrière ce saut qualitatif est le développement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication. Mais pas seulement les entreprises, la 4G devra aussi favoriser un usage confortable des télécommunications pour les abonnés grand public. D’après Alioune Ndiaye, le directeur général de la Sonatel: «Il s’agit d’un premier lancement dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA)». Le patron du groupe de télécommunications est fier que le pays soit compté parmi les premiers à disposer d’un réseau 4G sur le continent. Pour Aminata Ndiaye, la directrice marketing de la Sonatel, «la 4G est une révolution dans l’histoire de l’Internet mobile

au Sénégal. C’est un engagement que la Sonatel prend à l’égard de ses 7 millions de clients qui nous font confiance au quotidien (…) Cela fait 10 ans qu’on a déployé le réseau ADSL, en 2003. Une longue histoire (s’en est suivie) avec le GPRS jusqu’à la 3G, ensuite la 3G+ et maintenant on passe à une phase importante de l’histoire avec la 4G». Le gouvernement abandonne Orange. Lors du dernier conseil des ministres qui s’est tenu le 17 octobre 2013, Macky Sall, le président de la République du Sénégal, a prôné une baisse drastique des dépenses de téléphones des administrations publiques. Et pour montrer le bon exemple, le changement a débuté par la présidence de la République qui a migré de l’opérateur Orange à Expresso.

Selon le quotidien l’As, la raison qui a favorisé la migration de la présidence de la République d’Orange à Expresso, est la gratuité des appels entre les détenteurs des puces Expresso. À travers cette solution, l’Etat compte faire des économies conséquentes dans la consommation de téléphone. De la mutation opérée par le directeur de cabinet de la présidence de la République, sur instruction du chef de l’Etat, il ressort ainsi que certaines lignes Téranga (post payé) de l’opérateur historique, créditées entre 50 000 et 75 000 FCfa, ont été remplacées par celles d’Expresso. D’autres lignes Orange ont simplement été suspendues. C’est le cas de celles commençant par 77 740… et utilisées par les chargés de mission. Même les conseillers techniques qui utilisaient les lignes Orange commençant par 77 740… et créditées de 150 000 FCfa par mois ont vu ce montant chuter à 50 000 FCfa et une carte SIM Expresso créditée du même montant leur a été octroyée. Dans les prochains jours, ces mesures restrictives devraient toucher les ministres conseillers et peut être les ministres aussi.

Bank of America Les vins français ont toujours la cote responsable d’escroquerie

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ank of America a été reconnu coupable d’escroquerie dans le cadre des plaintes liées aux crédits immobiliers défectueux vendus par Countrywide, filiale de la banque américaine. Ce verdict d’un des grands procès associés à la crise financière constitue une victoire importante pour le gouvernement fédéral américain, qui a été critiqué pour son incapacité à incriminer les dirigeants bancaires pour leurs responsabilités dans le déclenchement de cette crise. Après un procès de quatre semaines, un jury fédéral de Manhattan a estimé que Bank of America était coupable d’un acte d’escroquerie. Countrywide, racheté en juillet 2008 par Bank of America, avait lancé des prêts immobiliers de mauvaise qualité dans le cadre d’un

processus désigné sous le terme «Hustle» pour ensuite les revendre aux géants semi-publics Fannie Mae et Freddie Mac. L’amende qui doit être infligée à Bank of America devra être fixée par le juge de district Jed Rakoff. Le département de la Justice a dit qu’il demanderait au juge de définir le montant à 848,2 millions de dollars, qui correspond à la perte brute subie par Fannie et Freddie. «La décision du jury porte sur un seul programme de Countrywide, qui a duré quelques mois et qui a été arrêté avant le rachat de la société par Bank of America», a déclaré un porteparole de la banque. Le verdict est tombé avant la clôture de Wall Street. L’action Bank of America a terminé en baisse de 2,14% à 14,21 dollars alors que l’indice bancaire KBW a cédé 0,72%.

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Le marché asiatique est de plus en plus porteur pour les grands crus bordelais. Patrik Stollarz. AFP. ans. Cette progression, près un remoitié des ventes de semble des destinations pli marqué vins français est deset 6% pour l’Europe. En d’environ 9% par an en valeur entre 2009 lors de la tinée à l’Europe, mais 2012, l’Asie a repréet 2012, s’explique récession «le marché asiatique senté 27% des ventes par le dynamisme des de 2009, demeure cependant le totales de vins, après vins haut de gamme les exportations de vins plus porteur», selon une 17% en 2009. Elle a (ceux dont le prix au (hors champagne) sont étude de la direction des contribué pour moitié à reparties de l’avant pour douanes datée d’octol’évolution des exporta- litre est supérieur à 20 euros) qui contribuent atteindre un montant bre. Entre 2009 et 2012, tions totales entre 2009 record de 5,6 milliards les exportations vers et 2012, essentiellement à plus de la moitié de cette hausse, observe la d’euros en 2012, selon l’Asie ont enregistré en raison de l’augmendirection des douanes les chiffres de la direcune croissance de 30% tation des quantités tion générale des douapar an en moyenne, vendues, qui ont doublé dans son étude d’octobre. nes publié mercredi. La contre 12% pour l’enen l’espace de quatre

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L’homme qui répare les femmes violées du Sud-Kivu n’aura pas son Nobel en 2013

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on hôpital de Panzi avait beaucoup rêvé de ça mais ça y est: ce ne sera pas lui. Le jury du Nobel n’a pas retenu le nom de l’homme qui répare les femmes violées du Sud-Kivu. Le Dr Denis Mukwege se contentera du Prix que vient de lui décerner la Fondation Jacques Chirac.

Le prix Nobel de la paix a été décerné, vendredi 11 octobre, à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), chargée actuellement de superviser le démantèlement de l’arsenal chimique syrien, en dépit des pronostics qui donnaient la jeune Pakistanaise Malala Yousafzaï gagnante. Ni elle, ni notre Dr Denis Mukwege n’ont donc été récompensé. Le travail de l’OIAC, qui œuvre dans la discrétion depuis quinze ans, est sous les feux de l’actualité depuis qu’elle a été chargée par la résolution 2118

Dr Denis Mukwege. DR. du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, le 28 septembre, de superviser le démantèlement d’ici au 30 juin 2014 de l’imposant arsenal chimique du régime syrien. «Je sais que le prix Nobel de la paix nous aidera dans les mois qui viennent à promouvoir l’universalité de la convention», a réagi son directeur général, Ahmet Uzumcu, qui a au passage égratigné les Etats parties qui,

comme les Etats-Unis et la Russie, n’ont pas totalement détruit leurs stocks avant la date limite d’avril 2012. «Quand des pays braquent les projecteurs sur les armes chimiques d’un autre pays, ils ont évidemment la responsabilité d’accélérer la mise en œuvre de leurs propres engagements», a-t-il dit. «Les états-Unis ont fait de gros progrès, mais ils sont en retard», a-t-il ajouté.

«PAS À CAUSE DE LA SYRIE». Le secrétaire général de l’ONU, Ban Kimoon, a salué une récompense qui «arrive presque cent ans après la première attaque à l’arme chimique - et cinquante jours après une révoltante utilisation de ces armes en Syrie». «Loin d’être des vestiges du passé, les armes chimiques restent un danger évident et toujours présent», a-t-il ajouté. Anticipant d’éventuelles

controverses, l’organisation du prix Nobel a tenu lors de l’annonce du nom du lauréat à préciser que cette distinction n’a «pas été accordée à cause de la Syrie mais pour son travail de longue date». Méconnue du grand public, l’OIAC, dont le siège est à La Haye, a été fondée en 1997 pour mettre en œuvre et veiller à l’application de la convention internationale sur l’interdiction des armes chimiques signée le 13 janvier 1993. L’OIAC s’assure de son application auprès des cent quatre-vingtneuf états signataires. Elle est chargée de superviser à la fois la destruction irréversible des armes chimiques déclarées et l’arrêt des installations de production. «C’est une organisation profondément politique, dans laquelle on ne demande rien de moins aux Etats que de démilitariser.

A Walikale, le Graade fait pression pour la réinsertion des enfants sortis des groupes armés

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e Groupe d’action et d’appui pour un

développement endogène (GRAADE), une ONG locale, appelle le gouvernement à s’impliquer financièrement dans la réinsertion des enfants sortis des groupes armés en territoire de Walikale, dans la province du Nord-Kivu. Dans un communiqué, cette organisation de protection des enfants affectés par les conflits armés indiqué que les enfants démobilisés sont exposés aux nouveaux recrutements faute d’encadrement. Plus de 700 enfants dont 85 filles sont sortis, depuis août 2013, des groupes armés. Cependant, explique le coordonateur du GRAADE, Zénon Kabaka, ils n’ont pas accès au programme de réinsertion socioéconomique. Plusieurs groupes armés locaux s’affrontent dans le territoire de Walikale, soit pour le contrôle des carrés miniers, soit pour gagner de l’argent facile

à travers la perception illégale des taxes.

Liste noire. Des défenseurs des droits de l’homme se félicitent de la démobilisation des enfants soldats. Avec la sortie de plus de 2.000 enfants soldats des rangs des groupes armés, la R-dC améliore sa situation qui la classe parmi les pays à la traîne dans le recrutement et l’utilisation des enfants soldats, selon des rapports de l’ONU. Tous les rapports ou presque sont unanimes. En R-dC, on continue à recruter et à utiliser les enfants comme soldats dans les conflits armés. Il y a peu, l’ONU a tiré la sonnette d’alarme. Après la Coalition contre l’utilisation d’enfants soldats qui souligne dans l’un de ses rapports que la R-dC, le Tchad, le Soudan, la Somalie et le Myanmar sont les pays où l’on recruterait encore des enfants soldats, c’est l’ONU qui a porté une nouvelle charge à l’occasion de la journée internationale

de l’enfant soldat, le 12 février. Malgré les efforts des ONG, il y a encore des milliers d’enfants dans les rangs des groupes armés, notamment à l’Est de la R-dC. Selon l’UNICEF, plus de 258.946 enfants soldats ont déjà bénéficié d’une assistance appropriée. Mais les défis majeurs consistent à arrêter le recrutement des enfants par les groupes armés et à réinsérer socialement les enfants qui sortent des forces armées. L’éducation, en tant que stratégie de prévention du recrutement des enfants dans des fractions rebelles, figure dans les projets élaborés par le BIC dans le cadre du suivi de la Conférence internationale sur le travail des enfants qui s’est tenue à Oslo en Norvège en 1997. «Les enfants qui sont enrôlés dans les mouvements rebelles et qui ne reçoivent pas des conseils, risquent d’adopter des comportements dangereux : sexualité sans protection ou consommation de

tabac, d’alcool et de stupéfiants. Tous ces comportements peuvent avoir des conséquences graves à long terme, telles que l’infection par le VIH», fait remarquer Benoît Kim. Qui souligne que des études réalisées sur le tabagisme auprès des milliers d’enfants qui fument, montrent que la moitié succombe à des maladies liées au tabac. Le BIC travaille en partenariat avec Caritas International afin de renforcer les institutions nationales et internationales pour qu’elles puissent aider efficacement les adolescents à faire face aux problèmes fondamentaux mettant en danger leur santé et leur développement. Selon Lucia Withers, responsable des programmes internationaux à la Coalition contre l’utilisation d’enfants soldats (CSUCS) basée à Londres, le Tchad, la R-dC, le Myanmar, la Somalie et le Soudan sont les pays où on utiliser les enfants dans les groupes armés.

C’est, finalement, une organisation dédiée à la paix», affirme l’une des employés de l’organisation à La Haye.

Envie d’aider les autres. Avant son Prix Jacques Chirac, Mukwege a été honoré, cette année, par la France. Il a été élevé, le 8 juillet 2013, au grade d’officier de la Légion d’honneur par la ministre française en charge de la Francophonie, Yamina Benguigui, en présence de Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande, l’ambassadeur de France en R-dC, accompagné aussi de son épouse, du gouverneur de la province du Sud-Kivu et d’autres invités. La cérémonie avait eu lieu dans l’enceinte de l’Hôpital général de référence de Panzi à Bukavu (Sud-Kivu). La Légion d’honneur est la plus haute décoration française.

Elle récompense, en un grand brassage national, les mérites acquis par les citoyens, en dehors de toute considération sociale ou héréditaire et ce, dans tous les secteurs d’activité du pays. Elle regroupe, sous l’autorité du Grand Chancelier, dans un ensemble qui n’a pas son pareil au monde, outre les décorés, deux maisons d’Education et un Musée.Denis Mukwege est né le 1er mars 1955. Fils de pasteur, il développa, jeune, une envie d’aider les gens sur le plan médical. Il étudia la médecine et commença sa carrière de médecin dans un hôpital de Bukavu, capitale du Sud-Kivu. Puis, il étudia quelques années en France avant de retourner en R-dC afin d’assurer les fonctions de directeur de l’hôpital de Lemera. Lors de la Première guerre du Congo (novembre 1996 - mai 1997), Denis Mukwege décide de se réfugier au Kenya

afin d’échapper aux violences. Il revient en R-dC en 1999 pour y fonder l’hôpital de Panzi en collaboration avec une ONG suédoise (Pingstmissionens Utvecklingssamarbete). En raison des troubles récurrents du Kivu et des régions avoisinantes, Mukwege se retrouve souvent en charge de femmes victimes de destruction volontaire et planifiée de leurs organes génitaux. C’est une des raisons qui l’amène à traiter plus particulièrement ce fléau qui est une atteinte grave aux droits humains fondamentaux. Mukwege a créé un service spécialisé de prise en charge des femmes victimes de violences sexuelles. Il leur offre des soins et un soutien psychologique gratuit. Dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, le viol est devenu une arme de guerre.

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Dans les milieux des artistes, on cogite autour de l’industrialisation de la musique prônée par l’Etat

I

l y a un sentiment de satisfaction vrai dans les milieux des artistes musiciens depuis que le ministre en charge de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalayi Sungu, a annoncé, le 1er octobre 2013, l’érection à Kinshasa d’un studio ultramoderne d’enregistrement. C’est un pas vers la modernité. C’est la réaction de la majorité des artistes musiciens r-dcongolais au message du ministre de la Culture, des Arts, de la Jeunesse et des Sports, Baudouin Banza Mukalayi, à l’occasion de la célébration, le 1er octobre, de la journée internationale de la musique instituée, en 1975, par le Conseil international de la musique (CIM). ’occasion faisant le larron, le ministre Banza a indiqué que dans le souci d’aider les créateurs à vivre de leur art, le gouvernement va financer la mise en service de la nouvelle société des droits d’auteur et voisins (SOCODA) qui signera un contrat de partenariat avec la SABAM, mais aussi la

poursuit-il. Winan Mignon plaide pour une industrialisation locale de notre patrimoine musical : «Si cette industrie de production locale existait, nos artistes n’auraient pas eu besoin de s’exiler. Aujourd’hui, nous importons notre propre musique.

Mukwayanzo Thierry alias Winan Mignon. dréservés. culture a toujours été construction d’un studio moderne d’enregistrement l’un des maillons forts de l’économie. «Quand à Kinshasa. Dans les la culture va, l’économie milieux des artistes, va», souligne-t-il. «Dans on débat, depuis. cette perspective, je R-dCongolais de la diassouhaite qu’ensemble pora, cadre au Conseil supérieur de l’audiovisuel nous valorisions notre en France, Winan Mignon, patrimoine culturel musical afin de s’invite dans ce débat redynamiser tous les avec cette réflexion qui secteurs économiques ne manque pas d’intérêt. qui s’y rattachent. Il est Il s’agit, en fait, d’un grand temps de nous sujet qu’il a développé rapprocher, de rassembler au cours d’un forum sur nos énergies pour trouver l’industrie de la musique des remèdes efficaces et r-dcongolaise en Europe : applicables de suite pour «La R-dC : une grande booster l’économie de et inépuisable richesse la R-dC par la culture», culturelle». Pour lui, la

Inverser la tendance. Cette musique que jadis nous exportions. Aujourd’hui, parce que produite à l’étranger, elle nous revient au pays à un prix inaccessible pour la majorité d’entre nous. Une production locale à un prix de revient populaire, aura parmi tant d’autres effets, celui de baisser le prix de ce bien culturel et la baisse du prix atténuera la piraterie». La piraterie ? «C’est un délit qui par ricochet, assure une partie de la promotion de l’artiste. On ne copie que ce qui est bon. Nous sommes piratés parce que nous sommes bons». Pour lui, outre les artistes, sont vivement conviés autour de ce projet, l’Etat, les investisseurs et tous les corps de métier nécessaires pour cette action économique socioculturelle : «Qui dit industrie, dit chaîne de production. Chaque maille joue un rôle déterminant

et soutient l’autre. C’est du gagnant, gagnant. Quand je parle d’industrie du disque ou industrie de la musique, j’entends : régulation, investissement, production, gestion, diffusion et distribution du fruit de cette ressource, tant sur le plan social que sur le plan économique. Des secteurs tels que le marché de l’emploi, l’électronique, l’imprimerie, la presse écrite - audiovisuelle, les techniciens, les acousticiens, les banques, le tourisme, le mécénat, le showbiz et plusieurs autres industries collatérales s’en réjouiront. In fine, ce sont plusieurs branches de l’économie nationale qui connaîtront le grand boum».Winan Mignon croit dur comme fer à ce projet d’industrialisation de notre musique car le marché du disque r-dcongolais existe et il n’attend plus l’offre : «Valorisons le statut de l’artiste musicien. Faisons respecter ses droits d’auteur-compositeur, interprète et arrangeur. Donnons-lui des locaux de répétitions adaptés. Des salles de spectacles dignes. Des studios d’enregistrements modernes, professionnels et alignés aux normes techniques universelles.

Nous avons besoin d’ingénieurs et de designers du son professionnels. Nous avons besoin d’usines de pressage des supports audio-vidéo. Nous avons besoin d’imprimeries pour les pochettes, affiches, panneaux publicitaires et autres presses papiers. Nous avons besoin de larges moyens de diffusion (presse écrite et audiovisuelle)». Et de poursuivre : «Donnons à chacun des 72 millions d’habitants de la R-dC un lecteur-graveur de Cd-Dvd et tout autre support contenant du son, des images et des partitions. Créons des écoles de musique. Osons créer le Grand musée de la musique congolaise. Soutenons le sponsoring et encourageons le mécénat». Aux artistes musiciens, Winan Mignon lance cet appel : «En termes de droit mécanique, que choisissez-vous entre toucher le dixième de la population locale et toucher quelques milliers de gens à travers le monde ? Investissezvous. Au lieu de vendre quelques milliers de Cd en Europe, vous choisirez d’en écouler près de 7 millions d’exemplaires en R-dC où l’on vous reverserait, par exemple,

La chanteuse Gasandji est ravie de faire l’affiche au Basango Jazz festival à Pointe-Noire

L

a 3è édition du Basango Jazz festival se déroulera, du 5 au 7 décembre 2013, à Pointe-Noire en République du Congo.

Des grands noms de la musique de deux rives du fleuve Congo sont à l’affiche de cette manifestation autour du thème: «Jazz musique métisse». Outre le groupe Ndimba du Congo Brazzaville, les organisateurs annoncent à ce festival deux artistes internationaux, Gasandji, chanteuse de la R-dC, et Elie Maalouf, le jazzman franco-libanais résidant en France. Gasandji porte bien son nom qui signifie «celle qui éveille les consciences». Elle insuffle comme un mystère la dimension sacrée de sa musique et de son chant. Elle défend de façon naturelle une certaine idée d’africanité, mais au-delà de tout cela une vraie idée d’humanité. Ces premières expériences scéniques se passent en tant que danseusechorégraphe, aux côtés d’artistes comme Mc Solaar, Princesse Erika. Gasandji s’illustre en produisant ses propres scènes (Sentier des Halles, Réservoir, China…) et en première partie d’artistes comme Lokua Kanza, Kéziah Jones, Nneka,

Quelques dreadlocks sur un crâne rasé, la chanteuse r-dcongolaise, Gasandji. dréservés.

Imany, ou Amadou et Mariam, ainsi que dans de nombreux festivals (Les Francofolies de la Rochelle, le womad (uk), et le Festival de La Cité en Suisse).

Le décor est planté. Le directeur de ce festival, Willy Massamba, précise que l’objectif de cet événement : «Nous voulons montrer le jazz dans toute sa diversité. Montrer les apports musicaux qui ont fait qu’il soit une musique métisse, une musique qui a été influencée par plusieurs musiques». Ce métissage

(une musique qui fusionne tradition et modernisme) se reflète dans la musique des artistes programmés. C’est le cas de Gasandji dont la musique est un mélange de jazz, soul, reggae ainsi que d’Elie Maalof qui combine le jazz à la musique classique baroque avec des teintes de sonorités orientales et d’autres influences. Ce n’est pas tout. Sont aussi invités, Paul Mayena (74 ans) qui malgré son âge a gardé son dynamisme, son énergie et sa joie de transmettre son style : le jazz roots adapté aux temps modernes. Biya

Lunkoyi est un groupe de recherche musicale congolais dirigé par le bassiste Art-Mel Malonga, connu pour avoir accompagné des artistes internationaux tels Rido Bayonne, Bernard Lavilliers, Zao et Mami Claudia. Fusionnant instruments traditionnels et modernes, ce groupe fera découvrir sa musique aux Ponténégrins, à savoir une combinaison de jazz et de folk avec des sonorités kongo et occidentales. Il y aura aussi le groupe Mbata Kongo, un mélange de musiques bantu, kongo, mbochi, téké et

mbémbé associées au funk, rock rumba, jazz blues et reggae. La jeune chanteuse congolaise Nestelia, qui s’inspire des rythm’n’blues teintés de sons traditionnels africains, le groupe Transatlantic jazz band spécialisé dans l’interprétation des standards du jazz moderne tout en laissant la part belle à la créativité des artistes ainsi que la chanteuse congolaise Nteko, finaliste du Prix découverte musique du monde 2013 RFI. Par ailleurs, le groupe Ntima fera son entrée au festival cette année. Composé d’artistes Aka, il présentera son spectacle de chants et danses intitulé «Moaka na Ndima» (l’homme et la forêt) qui met en exergue des instruments traditionnels tels que la harpe-cithare et l’arc à bouche. «Moaka na ndima est un voyage au cœur de la forêt équatoriale, une découverte des richesses et du mode de vie des peuples autochtones Aka menacés de disparition. À travers ce spectacle, ces peuples célèbrent leur patrimoine culturel que Ndima entend promouvoir et préserver». Créé en 2003 à Kombola, localité située au nord de la République du Congo, le groupe Ndima, qui est dirigé par l’ethnologue

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Sorel Eta et la danseuse et chorégraphe américaine Coreen Robledo, va se produire pour la première fois à Pointe-Noire. Vu l’ampleur que prend le Basango Jazz festival, et tenant compte de la préoccupation relative au problème d’espace, le festival descend cette année dans la rue. «Au départ, nous avons utilisé l’espace de Basango. Mais nous nous sommes rendu compte qu’il est devenu petit. Nous avons décidé d’utiliser des espaces plus grands. C’est pourquoi, cette année, nous avons décidé d’utiliser la rue de Basango donc l’avenue Panzou. Nous espérons obtenir l’autorisation de la mairie pour pouvoir l’occuper et permettre à un grand nombre de personnes de suivre les spectacles», fait remarquer le directeur du festival. Les organisateurs veulent étendre l’intérêt de ce festival à tous. En effet, le programme du festival prévoit plusieurs activités en marge du festival parmi lesquelles le workshop de Gasandji avec les enfants des écoles publiques de la ville. «On s’ouvre, on essaie d’aller plus loin pour attirer plus de gens vers le festival. C’est pour cela que nous avons décidé d’aller dans la rue», explique Willy Massamba.

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1 dollar par exemplaire vendu. Qui dit mieux ? Cet objectif, nous pouvons l’atteindre car produit sur place, le prix de revient du Cd sera populaire, son prix de vente revu à la baisse rendra la musique accessible à tous. Vous reprendrez l’exportation de votre musique et les industries qui vous accompagnent ne s’en féliciteront». Ce rêve peut se réaliser, dit-il, à condition que les artistes, eux-mêmes, se prennent d’abord au sérieux : «Il faudrait que nous assumions le rôle qui est le nôtre dans la société. Nous sommes le phare de la société. Nous sommes les garants des pratiques sociales, nous sommes les garants des mœurs, des us et coutumes qui influent sur l’économie. On ne guérit pas les maux avec des mots mais avec des actions concrètes. Prêchons par l’exemple car de notre crédibilité dépend la puissance des moyens et des volontés utiles à ce projet dont nous sommes le fondement. Séduisons le monde de la finance pour qu’il nous prenne au sérieux et en considération». Pour cela, il prône «le retour des chansons éducatives, des chansons sans date limite de consommation ; le retour de la richesse mélodique et de la recherche musicale ; des rythmes variés et des danses décentes».

top ten

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Musique chrétienne

1. Le Culte : Pasteur Atom’s et la Sœur Nadège 2. Dans ta présence Vol II : Mike Kalambay 3. Je suis : Alain Moloto 4. Ce qui est à toi est à toi : José Nzita 5. Un cœur Nouveau : Maman Godet 6. Kosi na Yuda : Ange Nseka 7. Elohim eza Nzambe : Pala Oméonga 8. Pasteur Patron : Patrice Ngoyi Musoko 9. L’Eternel est Bon : Dena Mwana 10. Bolamu : Lydie Nseya Bon Berger : Franck Mulaja

Musique Profane

1. Power : Fally Ipupa 2. Boîte Noire : Ferre Gola 3. Adamu na Eva : Félix Wazekwa 4. Single Cindy le Cœur : Koffi Central 5. Circulation Mutambu : Didier Lacoste 6. Concert Moellon : Nyoka Longo 7. 100% Mutwashi : Tshala Mwana 8. Mastor : MJ 30 9. Satellite +2 : Werrason 10. Soyons Sérieux : JB Mpiana


Ces choses à lui dire et à ne pas lui dire

F

pas très sexy, surtout si votre compagnon est un grand gaillard tatoué aux muscles saillants. Mais si son histoire fonctionne, vous finirez bien par découvrir ses petites phobies inavouables. Alors autant qu’il vous le dise tout de suite, d’autant que ce type de petites faiblesses ne sont pas sans charme!

aut-il tout dire à son (sa) chéri(e)? Y a-t-il des choses à lui dire, d’autres pas? Que ne pas lui dire?Que lui dire?

Quatre secrets inavouables à avouer à son(sa) chéri(e) En amour, on a tous des petits secrets qu’on aimerait mieux garder pour soi tant ils nous embarrassent. Pire: en les avouant, on craint de faire fuir celui ou celle qu’on aime à tout jamais. Top 4 des secrets inavouables… qu’il vaut mieux avouer tout de suite.

w «Chéri, j’ai été bri-

Le plus souvent, jouez avec lui plutôt la carte de la sincérité et dites-lui que vous regrettez votre passé, il appréciera. dréservés. w «Chéri, ma mère

me lave encore mon

L’homme est programmé pour s’endormir peu après

linge». Et autres déclinaisons du type «J’appelle ma mère 200 fois par jour». Alors oui, vous pouvez choisir de ne rien lui dire mais il finira bien par s’apercevoir que Belle-Maman est très (trop) présente dans votre vie. D’où notre conseil:

préparez-le avant en promettant de faire des efforts pour que ça change. Ça passera mieux qu’un coup de fil de môman à 3 heures du matin… w «Chéri(e), j’ai été

infidèle avec tous mes ex». Bon, d’accord, vous

n’en êtes pas fière et oui, ça ne présage a priori rien de bon pour la suite. Mais ne pensez-vous pas qu’il vaut mieux éviter qu’il l’apprenne de la bouche de votre meilleure amie gaffeuse? Votre compagnon (compagne) sera certainement touché(e)

par votre honnêteté, d’autant qu’il se sentira «spécial» quand vous ajouterez, penaud, qu’«avec toi, c’est pas pareil»…

w «Chérie, j’ai peur du

noir». Ou des insectes, ou des canards, ou du tonnerre. Alors oui, ce n’est

seuse de couple». Vous avez un jour brisé un couple, et vous avez peur de lui avouer, surtout qu’il a souffert d’une trahison passée. Un conseil: ne gardez pas ce secret pour vous, il finira par refaire surface et ses conséquences pourraient s’avérer désastreuses. Jouez plutôt la carte de la sincérité et dites-lui que vous regrettez. Votre sincérité ne pourra que l’attendrir et lui faire oublier le reste.

Nous les aimons toutes rondes

I

Une étude scientifique est catégorique. dréservés. Stoléru a réalisé diffél paraît que rents scanners de cerles hommes ont la fâcheuse veaux masculins pendant et après un rapport habitude de sexuel pour surveiller les roupiller tout changements de l’activité de suite après cérébrale. Les scientifil’orgasme. ques ont découvert que le Des chercheurs pensent cortex cérébral, siège de avoir trouvé un début la conscience, se «décond’explication scientifique necte» en quelque sorte à cette habitude maspendant l’orgasme. Deux culine. Si les hommes autres zones, le cortex s’endorment après le cingulaire et l’amygdale sexe, c’est la faute… à envoient ensuite un mesleur cerveau. sage au reste du cerveau Après l’amour, quand qui lui dit d’enlever tout certaines femmes sont désir sexuel à travers la aux anges, d’autres libération de substances s’avouent légèrement chimiques intervenant frustrées. La cause de dans l’endormissement, cette insatisfaction : leur comme la sérotonine partenaire s’endort preset les opioïdes. «Cette que systématiquement expérience nous donne après l’orgasme. Tant pis une première piste sur ce pour les gestes tendres qui passe dans le cerveau et les mots doux qu’elles pendant l’orgasme», attendaient tant… explique le Dr Stoléru au Les hommes sont-ils des Telegraph. goujats qui piquent du Et en la matière, les nez dès qu’ils ont eu ce femmes et les hommes qu’ils voulaient? Il se ne fonctionneraient pas pourrait bien qu’ils aient de la même manière. une bonne excuse à ap«Après un orgasme, les porter à ces dames. Cette hommes ont l’habitude propension masculine à de ressentir un moment l’endormissement aurait de récupération où le en effet une explication corps se calme. Ce qui rationnelle.
Des cherfait qu’ils ne peuvent cheurs français qui ont plus être excités. Pour les étudié ce phénomène femmes, c’est différent. ont obtenu la preuve Elles ne semblent pas formelle que les hommes connaître ce moment et sont gouvernés par leur c’est pourquoi elles peucerveau après l’amour. vent en demander plus à Des cerveaux programleur compagnon, qui lui més pour se mettre «en ne cherche qu’à se repoveille» après l’orgasme, ser». De quoi rassurer les d’où cette (fâcheuse) femmes et éviter certaitendance à dormir. nes incompréhensions L’équipe du Dr Serge sur l’oreiller.

E

n situation de stress, les hommes auraient tendance à préférer les femmes bien en chair, révèle une étude britannique. Pour séduire un homme, oubliez votre obsession de l’IMC (indice de poids) et jouez de vos rondeurs. Enfin, cette stratégie serait surtout payante auprès des hommes stressés, d’après des chercheurs de Londres et de Newcastle. Les résultats de leur enquête sont parus dans le journal Plos One. Pour les besoins de l’expérience, les chercheurs ont confronté un panel d’hommes volontaires à des situations stressantes (interview, prise de parole en public) afin d’élever leur niveau de stress.

Leurs préférences en termes d’IMC ont été comparées à un groupe d’hommes non stressés. Les résultats ont montré que le changement des «conditions environnementales» entraîne une modification des standards de poids et de silhouette. Alors qu’en temps normal des hommes n’auraient pas été attirés par les femmes pulpeuses, sous l’effet du stress ils ont tendance à trouver les femmes attirantes. Le stress serait un facteur parmi d’autres qui peut changer la perception que l’on a des autres et de

surtout lorsqu’on est musclé. Pourquoi ? Parce que le métabolisme de base est plus important et l’organisme ne stocke pas au moindre écart. Moralité: on se permet la mousse au chocolat et on maintient son poids sans trop d’effort. Pas mal, non? w 3. MINE RESPLEN-

Pour séduire, oubliez votre indice de poids. dr. son environnement. Par exemple, dans un environnement où la nourriture est plus rare, notre intérêt se porte plus facilement sur les corps gros, davantage que lorsque la nourriture est abondante et l’atmosphère détendue, explique Martin Tovee, chercheur à la Newcastle University, interrogé par la BBC. «La société nous pousse à croire qu’il existe un idéal, mais cette préférence est flexible. Changer les médias, changer son style de vie font partie des choses qui peuvent influencer votre façon de considérer votre idéal féminin». Une étude qui nous donne une bonne raison de s’accepter telle que l’on est. 7 BONNES RAISONS D’ÊTRE RONDE. Vous rêvez d’être plus mince et vous faites régime sur régime dans l’espoir de perdre quelques kilos.. en vain ! Et si vous arrêtiez de jouer au yoyo avec votre poids? Voici 7 bonnes raisons de garder vos kilos.

w 1. à VOUS LES

COURBES SEXY. Un décolleté pigeonnant, des hanches et des fesses rebondies, des pommettes saillantes: voilà qui est diablement plus sexy qu’un le corps d’un mannequin maigrichonne, non? Alors au lieu de rêver devant les formes plates (voir inexistantes) des brindilles, assumez-vous et mettez-vous en avant. Vive les jeans moulants qui galbent la silhouette, à bas les pantalons amples et sans forme. Pour sublimer vos rondeurs, il suffit de savoir s’y prendre… Les bons vêtements, le bon makeup, la bonne coupe de cheveux et le tour est joué. w 2. EXIT

LES RÉGIMES. Pour rester minces, de nombreuses femmes s’obligent à surveiller leur alimentation en permanence. Carottes et poissons bouillis sont ainsi le quotidien de beaucoup d’entres nous. Hors, être ronde, c’est justement avoir aussi (l’immense) avantage de pouvoir manger plus,

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DISSANTE. Quand les années passent, les visages maigrichons font grise mine beaucoup plus vite. Les rides se creusent. Mais avez-vous déjà vu une femme pulpeuse aux joues creuses, émaciées, l’air livide et le teint pâle? Non! Les rondeurs sont synonymes de gaieté, de jeunesse et de bonne santé. Les rides sont moins apparentes. Une vraie cure de jouvence dont on aurait tord de se priver… w 4. LES HOMMES

ADORENT LES RONDEURS. Vous connaissez le vieil adage : mieux vaut faire envie que pitié. Un corps anguleux, des genoux cagneux, une poitrine toute plate et des épaules saillantes n’ont en effet rien de très sexy…. Alors terminée la silhouette sac d’os et vive les courbes voluptueuses ! Les hommes adorent avoir quelque chose à se mettre sous la dent… Qu’on se le dise. Donc terminé les complexes : on arbore avec fierté ses rondeurs sexy. w 5. êTRE MAIGRE,

C’EST OUT. Il est temps de remettre

les points sur les i: les filles trop minces ne sont plus à la mode et les rondeurs ont désormais la côte. Vous avez des doutes? Il n’y a pourtant qu’à observer les stars comme Scarlett Johansson, Beyonce, Monica Bellucci ou encore Laetitia Casta, toutes érigées en modèle de beauté aux quatre coins du monde. Des canons. Alors, vibrez, souriez et soyez vous-même. Vous aussi vous êtes belle! w 6. PRATIQUE

POUR LES FUTURES MAMANS. Les hanches rondes sont un symbole absolu de féminité. Vous envisagez de faire un bébé? N’oubliez pas que vos réserves de graisse sur les hanches seront bien pratiques pour nourrir bébé. La nature est bien faite. Avoir des hanches larges permet également d’éviter plus sûrement un accouchement par césarienne. Un détail à ne pas négliger… Pensez-y! w 7. à VOUS

LA JOIE DE VIVRE. Une bonne vivante qui ne rechigne pas devant une assiette de petits fours ou un fondant au chocolat, voilà qui fait plaisir à voir. Vous avez un bon coup de fourchette? C’est tant mieux : vous respirez la vie et la gourmandise aux yeux des autres! Car les filles sans cesse au régime, qui chipotent le moindre bout de gras de leur alimentation, les hommes détestent ça. Qu’on se le dise.


Vous êtes gay, partez tant qu’il est encore temps étranger |

L

a chasse aux homos ne va pas s'arrêter demain. Il ne reste donc qu'une solution: partir. uillet 2013, la nouvelle produit le même effet qu’une bombe: Éric Lembembe, journaliste et militant des droits des homosexuels est retrouvé mort à son domicile de Yaoundé, la capitale du Cameroun, probablement après avoir été torturé. En effet, les amis du jeune activiste, fondateur d’une association de défense des lesbiennes, gay, bi et trans, ont décrit une scène macabre. Éric Lembembe avait «le cou et les pieds brisés, ses mains et ses pieds avaient été brûlés avec un fer à repasser et son domicile saccagé», ont confié ses amis de la Camfaids, l’association qu’il dirigeait au Cameroun. Trois mois après, malgré l’insistance des ONG de défense des droits de l’homme, l’enquête piétine, les autorités camerounaises font l’autruche et personne ne sait toujours pas qui a tué Éric Lembembe ni pourquoi il a été tué. Mais, de toute, évidence, il s’agit d’un crime homophobe. Le jeune homme était devenu, en très peu de temps, l’un des militants les plus en vue de la cause homosexuelle au Cameroun. Il avait reçu des menaces, et souvent de la part des autorités, confient encore aujourd’hui ses amis de la Camfaids.

Sentiment de révolte. La mort d’Éric Lembembe continue de provoquer un sentiment de révolte parce qu’il s’agit d’un meurtre et, vraisemblablement, d’un crime homophobe. Elle continue de choquer parce qu’elle confirme que les menaces de mort adressées aux homosexuels camerounais et à tous ceux qui les défendent là-bas n’ont rien d’une plaisanterie. Jusqu’ici, l’on risquait d’être jeté à prison. Désormais, l’on risque sa vie. Depuis la mort du journaliste et activiste Éric Lembembe, les gays camerounais savent qu’ils ont, plus que jamais, le couteau sur la gorge. Or, rien n’indique que les choses vont s’améliorer. Bien au contraire, la chasse aux homosexuels risque bien de s’intensifier, avec des condamnations à tour

de bras jusqu’à cinq ans de prison, des menaces à répétition, des dénonciations calomnieuses, des règlements de comptes et des assassinats de tous ceux qui se réclament ouvertement LGBT, ceux qui en parlent publiquement ou de ceux qui rencontrent des personnes LGBT. En quelques mots, et en les pesant, une sorte de «nettoyage gay» est en train de se mettre en place dans ce pays, dans le plus grand mépris du respect de la dignité humaine, et malgré la lutte acharnée que mènent les ONG, à l’intérieur comme à l’extérieur. Dans ces conditions, il n’ y a pas d’autre solution: il faut partir, si on peut, dès qu’on peut. Il faut partir parce que rien ne sert de se battre, sur place, contre un système verrouillé et haineux, qui semble

avoir fait du respect des droits humains élémentaires un non-sujet. Rien ne sert se battre pour la justice et l’égalité dans ce pays, dont les autorités elles mêmes n’ont que faire. Il ne sert à rien de se battre dans un pays, où même la presse, dans sa grande majorité est clairement homophobe et continue de parler de l’homosexualité comme d’une «déviance» et de prôner l’absurde «normalité hétérosexuelle», en taisant allégrement les violences infligées aux gays. Il ne sert à rien de se battre dans ce pays où l’on ne peut même pas compter sur l’élite intellectuelle qui, lorsqu’il s’agit de l’homosexualité, détourne le regard alors que la société est en train de basculer dans la barbarie. Il ne sert à rien de se battre

dans un pays comme le Cameroun, où même les responsables religieux pourtant censés prôner l’amour et la fraternité, attisent la haine et la division. Il est illusoire de penser qu’une lutte efficace pour la justice et l’égalité peut se mener dans un pays où de nombreux gays, ne peuvent pas toujours compter sur le soutien et la protection de leur propre famille.

en livre une liste nonexhaustive: «Les concepts utilisés depuis l’ère coloniale à propos de l’Afrique sont-ils innocents? Quelle influence continuent-ils à avoir sur la perception que l’Africain a de lui-même et de sa propre histoire?» Depuis 1964, le Comité scientifique de cette Conférence a publié une histoire générale de l’Afrique répartie en huits volumes et traduits dans treize langues. Comme le souligne Ali Moussa-Iye, chef de la section Histoire et mémoire pour le dialogue à l’Unesco, la conférence d’Accra a pour finalité «une réappropriation de l’Histoire du continent en la débarrassant de tous les concepts

occidentaux qui, non seulement ne correspondent pas aux réalités des sociétés africaines, mais sont chargés d’une idéologie réductrice et pleins d’erreurs» Pour l’historien Elikia M’bokolo, «les jeunes doivent savoir que l’écriture de l’histoire africaine n’est pas terminée, elle commence. Revoir les concepts anciens n’est pas synonyme de retour au passé, mais une façon de consolider les identités». Aux huits volumes écrits ces dernières décennies doivent succéder d’autres livres d’Histoire écrits par des Africains sur les Africains. Voici l’ambition des futures générations: se réapproprier l’histoire de leurs parents.

Principe de survie. Oui, il faut partir, si on peut, dès qu’on peut. Mais il faut partir vite, loin, très loin même. Cela peut ressembler à une fuite, mais il s’agit avant tout d’une question de survie. Il n’ y a aucun intérêt à donner le bâton pour se faire battre, à moins d’avoir quelque propension au

L’histoire de l’Afrique doit être écrite par les Africains eux-mêmes

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es historiens se sont réunis au Ghana pour réfléchir à une réappropriation de l’histoire africaine par les Africains. Ce choix des mots est crucial en Histoire. Les participants de la Conférence régionale sur l’utilisation de l’Histoire générale de l’Afrique dans l’enseignement supérieur, qui s’est ouverte lundi dernier dans la capitale ghanéenne, Accra, en sont pleinement conscients. Les questions qui entourent l’écriture de l’histoire africaine sont nombreuses. Le site du magazine Jeune Afrique

L

Le GSM de Mme Merkel était écouté e gouvernement allemand est en possession d’informations laissant penser que le téléphone portable d’Angela Merkel aurait été placé sur écoute par la NSA, a annoncé un porte-parole de la chancelière, mercredi. La chef du gouvernement allemand s’est entretenue au téléphone avec Barack Obama et a demandé au président américain des éclaircissements immédiats et complets sur cette affaire, a ajouté le por-

te-parole. «Elle a clairement précisé qu’elle considérait de telles pratiques, si elles sont avérées, comme totalement inacceptables et qu’elle les condamnait sans équivoque», précise le communiqué du gouvernement. «Entre amis proches et partenaires, comme le sont l’Allemagne et les Etats-Unis depuis des décennies, il ne devrait pas y avoir de telles surveillances des communications d’un chef de gouvernement», a poursuivi le porte-parole. «Il s’agit d’une grave

entorse à la confiance. De telles pratiques doivent immédiatement cesser», a-t-il encore dit. Barack Obama a assuré à Angela Merkel que les services de renseignement américains ne surveillaient pas et ne surveilleraient pas ses communications, a indiqué la Maison blanche. Interrogé par la presse, Jay Carney, le porteparole de la présidence a répondu: «je ne suis pas en position de commenter publiquement chaque prétendue activité particulière de renseignement».

sadomasochisme. Il y a encore moins de raison de se jeter dans la gueule du loup. Vouloir rester au Cameroun, aujourd’hui, quand on est gay relève du suicide. Tout peut vous arriver à tout moment, y compris le pire, sans que vous ayez vu cela arriver. Donc, oui, il faut partir, si on peut, dès qu’on peut. Partir loin, dans ces contrées qui, si elles ne sont pas forcément des eldorados (l’on a vu les horreurs de la résurgence des actes homophobes ces derniers temps en France et en Europe, par exemple), offrent au moins la garantie aux homosexuels de pouvoir se battre à armes égales contre tous ceux qui piétinent leur liberté et leurs droits. Mener la lutte de l’extérieur apparaît, malheu-

reusement, comme le seul moyen efficace de faire taire les homophobes africains, de porter un coup d’arrêt à cette homophobie d’Etat qui est en train de s’installer sur tout le continent et qui était déjà évoqué dans un rapport d’Amnesty International paru en juin 2013. Partir et mener la lutte depuis des terres moins hostiles permet de donner un plus grand écho aux horreurs infligées aux LGBT en Afrique. Poudre d’escampette La campagne mondiale lancée le 24 septembre par All Out, appelant le président camerounais, Paul Biya, à stopper les agressions contre les gays, dépénaliser l’homosexualité et à libérer les nombreux homosexuels emprisonnés a été soutenue en quelques jours, par plus de 70.000 personnes. L’ob-

jectif étant d’atteindre cent mille signatures. Il faut partir, si on peut, dès qu’on peut. C’est une nécessité vitale. Dans ce sens, le témoignage de Dominique est éloquent. Ce jeune militant camerounais s’est exilé en France il y a près d’un an. Il a confié à All Out que ce qu’il se passe aujourd’hui avec les homosexuels dans son pays, est un régime d’exception. «Aujourd'hui au Cameroun l'homosexuel est traité comme l'était un noir en Afrique du Sud du temps de l'apartheid. Va-t-il être pourchassé et anéanti comme un juif pendant la Shoah?» Un tel témoignage donne des sueurs froides. On a presqu’envie de dire que si vous êtes un gay camerounais et que vous vivez là-bas, ne partez pas: fuyez!

Un sénateur affigé par l’affaire Léonarda fait ses adieux au PS

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Raoul Mbog n

L’hémicycle du Sénat français où siège Philippe Esnol. droits réservés.

hilippe Esnol, sénateurmaire de ConflansSainteHonorine (Yvelines), a annoncé mercredi sa décision de quitter le groupe socialiste du palais du Luxembourg, se disant affligé par le chaos autour de l’expulsion de France de la jeune Leonarda. L’élu a choisi de rejoindre le rassemblement démocratique social européen (RDSE), composé majoritairement d’élus du Parti radical de gauche (PRG), précise Le Parisien.fr. Philippe Esnol a jugé le comportement du

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1252 | PAGE 23.

PS dans l’affaire de la collégienne rom expulsée vers le Kosovo «indigne» et l’arbitrage de François Hollande «nul». «Le Pen rigole et engrange. Pitoyable sur toute la ligne», a-til écrit sur son compte Twitter il y a deux jours. Dans le Parisien, ce proche du président du conseil régional d’Ile-de-France, JeanPaul Huchon, explique qu’il n’est «plus en phase avec le PS et ceux qui le dirigent, en particulier Harlem Désir». La prise de position du Premier secrétaire du Parti socialiste, qui a contredit François Hollande dans l’affaire Leonarda, est

«la goutte d’eau qui a fait déborder le vase», explique-t-il. Le patron du PS avait contredit le président de la République en réclamant le retour de toute la famille de la jeune kosovare à l’exception de son père alors que le président français proposait le retour de la seule Leonarda. Philippe Esnol critique également la façon dont l’exécutif a mené la réforme des rythmes scolaires et qualifie le PS de «parti d’apparatchiks incapables de se faire élire localement et qui s’autorisent à donner à tout le monde des leçons de morale».


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Paul Biya chez le pape François

Le 18 octobre 2013, le pape François a accordé une audience privée au président camerounais Paul Biya qui s’était fait accompagner de son épouse, une ancienne hôtesse de l’air. dr.

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e Vatican et le Cameroun sont sur le point de signer un accord juridique sur le statut de l’église catholique dans le pays. Le sujet a été évoqué lors de la visite du président camerounais au Saint-Siège. Le 18 octobre 2013, le pape François a accordé une audience privée au président camerounais Paul Biya qui s’était fait accompagner de son épouse, une ancienne hôtesse de l’air. Après le pape, Paul Biya s’est entretenu avec le secrétaire du SaintSiège pour les relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti. Au cours de ces deux rencontres, l’accord sur le cadre juridique de l’Eglise catholique au Cameroun a été évoqué. Le communiqué diffusé par le bureau de presse du Saint-Siège indique que cette visite à Rome a permis d’évoquer l’aboutissement prochain des négociations en vue de cet accord. Ce communiqué ne donne pas

davantage des détails sur cet accord, mais précise que les deux entretiens ont été cordiaux et « ont permis aux parties de se féliciter de la qualité de relations renforcées par l’aboutissement d’un accord-cadre sur le statut juridique de l’Eglise catholique, qui sera très prochainement signé ». D’après les experts comme le Pr Jean Paul Messina, enseignant à l’Université catholique de l’Afrique centrale (Ucac, Yaoundé), les congrégations catholiques qui s’installent au Cameroun ont encore besoin de faire des démarches administratives. Cet accord juridique devrait donc harmoniser et faciliter l’installation des congrégations catholiques dans le pays. Le communiqué du Vatican précise par ailleurs que Paul Biya a exprimé l’appréciation par son pays de l’action de l’Eglise au sein de la société camerounaise dans les domaines de l’éducation, de la santé, mais aussi en faveur de la paix et de la réconciliation. «Il a également été question de certains aspects relatifs à l’Afri-

que subsaharienne et du rôle que le Cameroun joue pour favoriser la sécurité et la paix régionale », affirme le bureau de presse du Vatican. Saint François d’Assise Le président camerounais est le 37ème chef d’Etat à être reçu par le Pape François. Paul Biya a reçu le Pape Jean Paul II à Yaoundé à deux reprises: du 9 au 14 août 1985 et du 14 au 16 septembre 1995. Il a aussi

assisté à ses obsèques le 8 avril 2005, ainsi qu’à la cérémonie de la béatification de ce dernier le 1er mai 2011 à Rome. Son successeur, Benoît XVI qui a également visité le Cameroun en 2009, y a publié l’ «Instrumentum laboris» du deuxième synode spécial des évêques consacré à l’Afrique. D’après les informations glanées par Cameroon Tribune, une invitation au Cameroun

a été adressée au Pape François. La date de la visite sera fixée par voie diplomatique, indique le journal. D’après les données officielles, au Cameroun, les chrétiens représentent 68% d’une population estimée à 20 millions d’habitants, dont 34% de catholiques (environ 5 millions de fidèles), 17,5% de protestants et 0,01% d’orthodoxes. Les musulmans, eux, représentent 20% et

les adeptes des religions traditionnelles 6,8%. B-O.D. L’église catholique au Cameroun compte environ 5 millions de fidèles, 5 provinces ecclésiastiques, soit un total de 25 diocèses dont cinq 5 archidiocèses, 31 évêques dont 23 évêques autochtones, plus de 1781 prêtres, 312 frères, 2.155 religieuses, 19.597 catéchistes, 3 propédeutiques et cinq 5 grands séminaires.

la chaleur non feinte de l’accueil, par la cordialité de son hôte, Wilfried Martens, qui avait peutêtre bu du champagne rosé en plein soleil, s’écria «j’aime ce pays, sa population et ses dirigeants…». Que n’avait il pas dit là! à l’époque, le président Mobutu était de plus en plus décrié pour la corruption du régime, pour la répression de l’opposition et le traitement réservé à Etienne Tshisekedi et, rentré au pays, le Premier dut faire face à une véritable tempête menée surtout par le parti socialiste flamand qui souhaitait rompre tout lien avec l’ancienne

colonie.
Non seulement Wilfried Martens dut mettre une sourdine à ses affections «zaïroises» mais il dut gérer une interminable crise entre Bruxelles et Kinshasa, qui allait marquer le début de la fin du régime Mobutu et amener, en 1991 à la rupture totale de la coopération entre les deux pays.
C’est que le président comptait, une fois de plus, sur la Belgique pour plaider sa cause auprès des bailleurs de fonds, il espérait un geste d’allègement de la dette, que le gouvernement de l’époque refusait de consentir, eu égard

à la mauvaise gestion et aux critiques croissantes. S’ouvrit alors une longue période de critiques réciproques, de campagne anti-belge à Kinshasa où l’on évoque les méfaits de la colonisation et la pingrerie des dirigeants actuels «j’attendais des amis, j’ai trouvé des comptables» devait s’écrier Mobutu tandis que Martens, lors d’une autre de ses visites éclairs à Kinshasa devait surveiller ses propos et se contenter de murmurer, comme à regret combien il continuait à aimer ce pays et sa population, sans plus… Martens est mort à Bruxelles.

Le Flamand qui aimait Mobutu est mort

M

obutu savait y faire. Lorsqu’en 1988, le président accueillit Wilfried Martens en visite officielle, il mit les petits plats dans les grands: une chorale qui chantait en français et en néerlandais, de somptueux buffets, des accolades. Il emmena même l’austère Premier Ministre au Nord Kivu, au bord de la Rwindi, l’un de ses lieux de retraite préférés. Les deux hommes y taquinèrent le goujon en discutant des affaires de ce monde et surtout des affaires de leurs pays respectifs. Séduit par la beauté des paysages, par

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