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La guerre du M-23 a pris fin Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps

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N°1255 | 1èRe éd. lundi 4 novembre 2013 | 24 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA

Traquée par une armée requinquée, la rébellion évaporée, annonce une humiliante capitulation


Tout le sens d’un ultimatum la une du soft |

L

e mercredi 30 octobre au jt de 20 heures de la télévision nationale Rtnc, le président de la République adresse un message à la Nation après la déroute des rebelles du M23 et la prise de leur dernier bastion Bunagana, à la frontière ougandaise. Ce fut un ultimatum le dernier - adressé au M-23 et aux groupes armés du Kivu, de l’Ituri et du Katanga. Le matin même, le Chef de l’état venait de s’entretenir pour la dernière fois en tête-àtête avec son homologue sud-africain Jacop Zuma, qui achevait une visité d’état - la première d’un président sud-africain au Congo. Zuma n’est pas n’importe qui. Il est pour l’Afrique ce que Obama est pour le monde. Le gendarme en quelque sorte. Avant de se rendre à Kinshasa, Zuma avait accueilli chez lui à Pretoria le Français François Hollande et, avant, Barack Obama, précisément! «Enough is enough». La veille de son retour dans son pays, Zuma avait adressé un message robuste aux rebelles et à leurs parrains, nos voisins via les deux Chambres réunies en Congrès. «Enough is enough. Time for peace is now» (Trop c’est trop! L’heure de la paix a sonné!). Dans la soirée de ce

Défendre l’emblème national, a juré le Chef de l’état, Commandant Suprême des FARDC, lors de son serment le 20 déc. 2011. de paulin.

mercredi 30 octobre, peu après le départ de Zuma, Kabila déclarait ce qui suit à la télé: «Je réitère mon appel aux éléments du groupe armé qui vient d’être déguerpi des territoires de Nyiragongo et de Rutshuru à se démobiliser volontairement à la faveur de l’initiative de la région des Grands Lacs, faute de quoi nous n’aurons d’autre option que de les y contraindre par la force». Puis: «Le même appel est adressé aux autres groupes armés nationaux. Mettre fin à toutes leurs activités militaires rendrait les uns et les autres éli-

gibles à la réinsertion dans la vie nationale». Puis, «aux résidus des groupes armés étrangers FDLR, ADFNALU, LRA et FNL, qui continuent à semer la désolation dans les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, je les mets en demeure de déposer les armes et de mettre fin à toute exaction sur les populations congolaises. Faute d’obtempérer à cette injonction, ces groupes armés s’exposent à une opération de désarmement forcé aussi vigoureuse que celle en cours». Et, last but not least: «Aux pays voisins, je tiens à redire que

la voie royale pour la paix et la stabilité dans la région réside dans la mise en ouvre, effective et de bonne foi, de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, ainsi que de la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Je les exhorte donc à remplir leurs engagements aux termes de cet Accord et réaffirme la détermination, à ce jour non démentie, de la République Démocratique du Congo à remplir les siens». Kabila n’avait pas parlé en l’air. Ses proches témoignent que le Président qui parle peu ne parle jamais en l’air. Quand il dit une chose,

direction», a-t-il prévenu. L’ancien sénateur américain a indiqué avoir parlé avec différents pays africains de la possibilité de nommer un ancien Chef d’état pour négocier avec toutes les parties. «Je pense que nous avons besoin de véritables négociations sous médiation, de négociations de paix - un mécanisme semi-permanent», a estimé M. Feingold.

dos, mais de maintenir notre attention sur le problème de façon constante durant des années», a-t-il assuré.Comme preuve, le diplomate américain a mis en avant la promesse en mai du président de la Banque mondiale de verser un milliard de dollars d’aide pour le développement dans la région. De son côté, l’Union européenne réclame le «démantèlement définitif» des rebelles du M23. «Nous appelons à une conclusion politique rapide des négociations de Kampala entre le M23 et le gouvernement en vue de conduire au démantèlement définitif de ce groupe armé», a déclaré jeudi 31 octobre soir Sébastien Brabant, un porte-parole du service diplomatique de l’UE. «Des actions contre d’autres groupes armés devraient être menées rapidement», a ajouté la même source citée

par l’Afp. La diplomatie européenne a salué «le rétablissement de l’autorité de l’état congolais suite aux opérations militaires de l’armée (…) qui ont permis de reprendre la ville de Bunagana, à la frontière avec l’Ouganda», cité considérée comme le fief politique et économique des rebelles, qui l’occupaient depuis plus d’une année. L’UE s’est dite vigilante «concernant tout abus ou action de représailles qui pourrait être commis à l’égard des populations civiles». La procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, a lancé une mise en garde aux belligérants. «Je n’hésiterai pas à étendre mes enquêtes à toutes nouvelles allégations de crimes relevant de la compétence de la Cour…», a-t-elle affirmé dans un communiqué le 30 octobre.

à l’étranger, vigilance accrue

W

ashington appelle à un mécanisme de paix «semi-permanent». L’émissaire des états-Unis pour la région de Grands Lacs, Russ Feingold a dit s’attendre à ce que les pourparlers en cours à Kampala conduisent dans les prochains jours à un accord dans lequel la rébellion du M23 serait dissoute. Le rébellion, qui a subi beaucoup de révères face aux FARDC, est quasiment «finie» en tant que force militaire, selon des responsables onusiens. Russ Feingold a rappelé lors d’une intervention à l’université Georgetown de Washington que le M23 n’était que «l’un des 40 ou 45 groupes armés dans l’est du Congo». «Il n’est en aucun cas l’heure de déboucher le champagne, même si (cet accord) pourrait constituer un pas important dans la bonne

un médiateur permanent? Ce médiateur parlerait à tous les pays concernés, y compris le Rwanda qui n’est pas impliqué dans les pourparlers de Kampala, mais que la RDC et l’Onu accusent de soutenir les rebelles, ce que Kigali dément. Selon M. Feingold, la région est lasse des tentatives de médiation extérieure. «Notre engagement cette fois-ci n’est pas de tourner le

il la réalise, cela peut prendre le temps qu’il faut, mais Kabila la réalise dans les termes de son engagement et, certainement, à plus forte raison quand il s’agit d’un ultimatum qu’il a lancé, il ne peut que tenir parole. L’histoire renseigne que c’est poussé souvent à l’extrême, n’ayant aucune autre alternative que les dirigeants du monde prennent les décisions de non-retour. Lors de la Seconde guerre mondiale, les états-Unis adressent le 26 juillet 1945, un ultimatum au Japon afin qu’il dépose les armes. Trois mois avant, le 8 mai, l’Allemagne a capitulé mais le Japon poursuivait la guerre. Washington va prendre connaissance d’un communiqué officiel dans lequel le Japon dit ignorer l’ultimatum américain et définit ses objectifs de guerre. Harry Truman qui venait de succéder en avril à Roosevelt, déclare: «S’ils n’acceptent pas maintenant nos conditions, ils doivent s’attendre à un déluge aérien destructeur comme on n’en a encore jamais vu sur terre». Mais le Japon s’obstine, refuse à toute abdication. Plus tard, on fit la découverte de documents secrets datés du 6 juin 1945 confirmant cette obstination. Le gouvernement s’y dit décidé à «poursuivre la guerre jusqu’au bout», prévoyant de lâcher des milliers d’avionssuicide pilotés par des kamikazes et de mettre sur pied une milice de 30 millions de civils. «Enough is enough. Time for peace is

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now» (Trop c’est trop! L’heure de la paix a sonné!), a dû se dire Harry Truman. Le 6 août 1945, le monde apprend que le premier bombardement atomique vient d’avoir lieu. Deux jours plus tôt, des flots de prospectus avaient été déversés sur Hiroshima sur lesquels on pouvait lire: «Votre ville sera rasée à moins que votre gouvernement ne capitule». Le 6 août 1945, à 8 h 16 précises, un B-29 baptisé Enola Gay - du nom de la mère du pilote - décolle de l’atoll de Tinian. La forteresse volante transporte la première bombe à uranium, surnommée Little Boy, qui pèse plus de 4 tonnes. Little Boy libère l’équivalent de 20.000 tonnes de TNT. Enola Gay largue Little Boy qui explose à 530 m au-dessus du sol et à 275 m de son objectif. La mort s’abat sur Hiroshima, qui, au moment du conflit, compte 400.000 habitants. La ville est rasée à 90%. Le bilan fait état de 130.000 victimes, dont 80.000 tués. Dès le lendemain, Truman réaffirme sa fermeté: «Le monde se souviendra que la première bombe atomique a été lancée sur Hiroshima, une base militaire. Nous l’avons utilisée pour abréger les atrocités de la guerre, et pour sauver les vies de milliers et de milliers de jeunes Américains. Nous continuerons à l’utiliser jusqu’à ce que nous ayons complètement détruit le potentiel militaire du Japon». Trois jours plus tard, le 9 août 1945, c’est

au tour de Nagasaki à être largement détruite. Bilan: 70.000 morts. Sans aucun pouvoir sauf symbolique, l’empereur Hirohito avait envisagé, dès le 20 juin, après s’être entretenu avec son conseil de guerre, de se rendre aux Américains sans être entendu par ses Généraux. Cette fois, c’est plus sérieux. «Enough is enough. Time for peace is now» (Trop c’est trop! L’heure de la paix a sonné!), a dû se dire l’Empereur. Dès le 10 août, le gouvernement japonais fait savoir qu’il accepte les termes de l’ultimatum du 26 juillet, et, le 14, capitule sans condition. Le 16, le mikado donne à toutes ses forces l’ordre de cesser le combat. Dix jours plus tard, les Américains débarquent au Japon, et, le 2 septembre, l’acte solennel de capitulation est signé en rade de Tokyo, devant le général MacArthur, sur le cuirassé américain Missouri (le général Leclerc y représente la France). Au moment où Le Soft International écrit ces lignes, on apprend que le chef rebelle du M23, Bertrand Bisimwa, depuis son asile ougandais, a réclamé un cessez-le-feu avec les FARDC. Un cessez-le-feu ou a-t-il fait savoir qu’il a fini par accepter les termes de l’offreultimatum du Chef de l’état congolais à déposer les armes et «à se démobiliser volontairement à la faveur de l’initiative de la région des Grands Lacs»? Signe? On a appris que le ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibanda qui avait juré de ne refaire le voyage de la Capitale ougandaise sous aucun prétexte sauf pour aller parapher un accord de paix, s’était rendu à Kampala. Le 1er novembre, on a appris depuis Bunagana, que les FARDC ont donné une chance aux rebelles avant l’assaut final. L’armée préparait un nouvel assaut pour déloger les derniers rebelles du M23 des quelques collines qu’ils occupaient encore. «Nous donnons une dernière chance à tous les combattants du M23 de se rendre», a déclaré le lieutenantcolonel Olivier Hamuli, porte-parole de l’armée pour le NordKivu. Les rebelles étaient assiégés, «pris en étau». Le déluge de feu n’est plus loin. D. dAdei n


Kabila, le héros de la guerre commentaires et éditoriaux du soft |

C

es médias tueurs! On a beau les aimer, ils vous dévorent! Vital Kamerhe LwaKanyiginyi éprouve un amour fou pour les médias, il doit apprendre à les approcher. Qu’est-il allé faire mercredi 30 octobre dans les studios de Rfi à Paris au micro du journaliste Boisbouvier qui fait de la chasse aux fauves? Si l’ancien président de l’Assemblée nationale devait être coté, en utilisant la méthode lexicographique, il resterait au bas de l’échelle. La première leçon qu’on apprend aux étudiants en communication est de se taire quand ils n’ont rien à dire! Jeudi 31 octobre, on a eu beau chercher ce que Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi avait voulu dire sur Rfi, on n’y parvient pas! Avait-il voulu faire un appel du pied au Président de la République? Il y paraît mais les mots n’étaient pas au rendez-vous... Du coup, il en sort laminé! Quand d’entrée de jeu, Christophe Boisbouvier le piège: w «Vous avez l’habitude de dénoncer la politique de faiblesse du président Kabila, mais voilà que les dernières

victoires militaires des FARDC prouvent le contraire», Kamerhe «félicite nos forces armées pour leurs prouesses. Elles ont démontré que, quand elles sont prises en charge correctement, elles sont capables de victoire». Puis, plus rien! Pourtant, les sept mots sont là: «Quand elles sont prises en charge correctement». Les FARDC ont donc été «prises en charge correctement». Mais voilà que Kamerhe ne reconnaît aucun mérite à celui qui a pris l’armée «en charge»! Puis - on s’y attendait le slogan de saison: «la faiblesse de leadership à la tête de l’état»! C’est contradictoire avec ce qui venait d’être dit. Gros malaise chez l’auditeur qui a zappé. Parfait malaise chez le journaliste cartésien, qui porte cependant le couteau à la plaie: w «Mais si vous félicitez les forces armées, pourquoi ne félicitez-vous pas leur chef, Joseph Kabila?» Pris en flagrant délit de mensonge, Kamerhe botte en touche: «Je félicite le peuple congolais qui a soutenu nos forces armées. Il ne faut pas oublier que les habitants de Goma, de Rutshuru, du NordKivu, du Sud-Kivu, étaient derrière nos forces armées congo-

laises!». Tiens! Boisbouvier soupire. Est-ce le peuple qui a armé les soldats, qui les a ravitaillés, a versé leur solde! Le journaliste s’acharne sur la mélasse: w «En 2009, quand vous étiez président de l’Assemblée et que vous avez rompu avec Joseph Kabila, vous lui aviez reproché un manque de fermeté face au Rwanda. Aujourd’hui, est-ce que vous n’êtes pas obligé de dire: quatre ans après, finalement, je me suis trompé?» Littéralement sonné, Kamerhe: «Je ne me suis pas trompé à ce moment-là puisque justement, nous étions à genoux devant le Rwanda». Tiens! De quoi parle-til? Il ne s’est pas trompé «en ce moment-là?» à quel moment donc s’est-il trompé? Impitoyable, Christophe Boisbouvier poursuit le massacre: w «Mais aujourd’hui?» Réponse de Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi: «Si le président Kabila peut s’élever aujourd’hui, comme nous tous, Tshisekedi et tout le monde, et que nous prenions tous le taureau par les cornes pour dire: donnons à notre peuple, l’image de politique et de politicien (m’attire). Mieux vaut tard que jamais». Donc, pour sauver le

Congo, il suffit d’une rencontre des deux personnes face au Chef de l’état! Qui s’en laisserait convaincre? Même pas un membre de l’UNC. Pas Boisbouvier qui se lâche, tentant de rendre l’air un peu respirable: w «Kabila, Tshisekedi, Kamerhe… L’union sacrée autour des FARDC?» Réponse: «C’est inévitable. En ce qui concerne la défense de la patrie, il n’y a point d’opposition ni de majorité au pouvoir». Tiens! Les Congolais entendent Joseph Kabila au Palais du Peuple devant les 900 Délégués aux Concertations nationales sauf que leur Président est plus élaboré: «Aucune frustration, aussi justifiée soit-elle, aucun déni de droit, aussi condamnable qu’il puisse être, ne peuvent expliquer l’inaction, l’apathie, l’indifférence». Question: qu’est-ce qui, en l’espèce, nous oppose à Kamerhe? Blanchi sous le harnais de l’impertinence, Boisbouvier se saisit de sa proie pour la torturer davantage et, cette fois, là où cela fait le plus mal: w «Malgré ses succès militaires, Joseph Kabila doit faire preuve de retenue pour ne pas faire échouer les négociations de Kampala, affirment les

Américains». Réponse: «Je n’ajouterais pas les négociations de Kampala, puisque ça choque un peu le peuple congolais. Nous avons notre façon de voir les choses. Demander au gouvernement de la République démocratique du Congo d’aller s’asseoir dans une sorte de bilatérale avec le M23, ca serait un non-sens et aucun Congolais n’accepterait cela». Question: qu’est-ce qui, en l’espèce, nous oppose à Kamerhe? Boisbouvier, décidé d’achever sa proie: w «à l’issue des concertations nationales, le président vient de proposer la mise en place d’un gouvernement de cohésion nationale. C’est une main tendue. Pourquoi ne la saisissez-vous pas?» Réponse de Kamerhe: «Une main tendue? C’est une contradiction, parce que le président de la République a dit qu’il a gagné les élections en 2011. Nous n’allons pas refaire l’histoire. Nous demandons au président Kabila de terminer calmement son deuxième mandat le 19 décembre 2016 à minuit, et que nous organisions les élections 90 jours avant, pour qu’il y ait alternance au pouvoir». On a compris: Kamerhe repousse la main tendue. Qui lui en fe-

rait le reproche? Mais voilà que le massacre, inlassablement, se poursuit: w «Vital Kamerhe, la Constitution est claire! Les élections sont tous les cinq ans! Donc, pourquoi soupçonnezvous le président Kabila de vouloir reporter cette présidentielle?» Réponse: «Chat échaudé craint l’eau froide! Parce que nous avons vu le président Kabila favoriser la prolongation d’un Sénat qui n’a plus de légitimité ni de légalité. Le président Kabila pourra dire: nous avons déjà un antécédent, pourquoi moi, je ne resterais pas?» Tiens! Un procès d’intention! En fin d’interview, comme à la corrida, Boisbouvier achève la bête: w «Quand votre successeur au perchoir, Aubin Minaku, dit: «Conformément à la Constitution, le président partira après les prochaines élections». Est-ce que cela vous rassure quand même?» Kamerhe est perdu: «Oui, si nous comprenons la même chose, il doit savoir qu’il a dit quelque chose que le président de la République n’a pas osé dire. Je félicite Monsieur Aubin Minaku. Il n’a pas été démenti deux jours après par le porte-parole du gouvernement, ni par le ministre

des Affaires étrangères. Tous l’ont dit». Tiens! Qu’est venu faire Kamerhe sur Rfi? Faire un appel du pied au Président de la République, impossible de s’assumer depuis qu’il erre à travers le monde, semé - et comment? - par une opposition dont aucune tendance ne le reconnaît? Les auditeurs de la «radio mondiale» ont compris ce que savent les Congolais: le héros de la guerre contre le M23 c’est Kabila.

hôtel de passe de la capitale ougandaise Kampala - que l’ancien Député, ancien candidat à la Présidence de la République, connaît fort bien. Il ne faut se faire aucune illusion: sous peu, le président rwandais Paul Kagame et plus vite, comme il sait le faire - le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni - vont annoncer qu’ils n’ont rien à voir avec ces «aventuriers» congolais et, du coup, tirer leur épingle du jeu! Le jour où les Congolais aimeront leur pays qui a repris sa marche en avant - une monnaie stable et cela dure depuis plusieurs années, un taux d’inflation quasi zéro, un taux de croissance de 8,2% qui montre la capacité du pays et doit encore bouger l’année prochaine, un pays qui se transforme à vue d’œil, un potentiel de croissance qui s’accomplit grâce à un leadership et une gouvernance qui jour après jour prennent corps - le Congo

retrouvera sa place et sa respectabilité dans le concert des Nations. Puissance africaine par excellence, l’Afrique du Sud peut et doit soutenir le Grand Congo qui avait aidé et soutenu l’ANC pendant les années noires d’apartheid et il faut saluer l’engagement robuste du président Jacob Zuma qui avait reçu il y a peu chez lui à Pretoria l’Américain Barack Obama et le Français François Hollande. On ne se fait pas la guerre lorsqu’on a des intérêts communs. Cette vérité est connue de tous les économistes.

regard des deux Présidents Kabila et Zuma le contrat d’achat par Pretoria de 2.500 MW, soit la moitié de la production de ce Inga Géant dont la production dans sa troisième phase est estimée à 4.800 MW. Un Inga, le premier barrage hydroélectrique du monde et dont la phase III porte sur 12 milliards de dollars alors que l’Afrique du Sud s’engage à acheter 20 à 30% de la production de la phase IV, phase V, phase VI, annoncée comme devant atteindre plus de 50.000 MW. La veille, devant le Peuple congolais, représenté par les deux Chambres parlementaires au Palais du Peuple, siège du Parlement, Zuma a averti: «Enough is enough» (trop c’est trop) avant de dire «le temps de la paix c’est maintenant» («Time for peace is now»). Un message très clair adressé aux voisins... Qu’aurait pu faire le M23 sans appui extérieur? Bisimwa, Makenga et Lumbala,

après Runiga, Nkunda, Mutebutsi et autres, ne lisaient que des communiqués qui étaient rédigés par d’autres, leurs maîtres à penser. Exactement comme leurs devanciers - les rebelles du RCD en tête, dont ils furent tous membres! La guerre est finie, certes. Elle est finie au plan militaire. Car, au plan politique, tout reste à faire. Le Président de la République très engagé ces derniers temps, n’a pas attendu pour l’annoncer lui-même sobrement à son peuple à la télé à 20 heures le 30 octobre dans la soirée peu après la chute du dernier bastion des rebelles, Bunagana, aux confins de l’Ouganda et du Rwanda, et, en même temps, appeler à la retenue, prévenir tout triomphalisme dans nos prises de parole publique et toute chasse aux sorcières. La guerre du M23 est finie. S’il y a eu une communication de guerre ou une communication guerrière, sauf à apparaître comme ce

vétéran kamikaze qui errait dans la jungle, des années durant, promettant d’égorger lui-même le président Truman, ouvrant le feu sur tout avion à ses yeux américain qui survolait la jungle à l’idée qu’il s’agissait de bombardiers américains venus larguer à nouveau leurs tonnes de TNT sur l’empire, alors que la guerre était finie des années avant, que l’empire, après l’Allemagne qui avait déposé les armes le 8 mai 1945, avait capitulé sans condition le 14 août 1945 - après Hiroshima le 6 août, après Nagasaki le 9, après Little Boy et sa forteresse volante, le B-29 Enola Gay -, il semble qu’il faille promouvoir fortement une communication des temps de paix, une communication de réconciliation nationale au sein de l’opposition comme au sein de la majorité et cela passe par des signaux clairs à adresser. Il s’agit de retisser le tissu national rompu.

Il y a un temps pour tout… Sinon nous mettrions en péril le grand projet présidentiel de cohésion nationale qui s’explique par l’appel renouvelé du Chef de l’état et plus que jamais d’actualité à la cohésion nationale, voulue par les Concertations, seule susceptible de consolider les récents acquis et la poursuite de la triptyque: la voie diplomatique, la voie politique, et le maintien de la montée en puissance de l’armée. En attendant, il n’y a pas une minute à perdre: le Congo au travail alors que les Congolais se demandaient encore ce qu’il y avait encore à négocier à Kampala sinon à signer la reddition militaire des rebelles, leur désarmement et leur retour à la vie civile sauf pour ceux qui sont accusés de crimes graves et doivent être déférés devant des juridictions nationales ou… internationales.

*** C’est lui qui a observé son armée, en a dressé le sévère diagnostic, évalué ses hommes, repensé ceux-ci, fait appel à des nouvelles recrues, monté en puissance la force, reconditionné la force de frappe avec l’appui de la coopération, attendu tranquillement l’occasion, jugé de l’opportunité et déclenché l’attaque qui a fait battre en retraite l’ennemi, et fait mordre la poussière à celui-ci. Kabila éclate au grand jour comme un grand Chef - le Commandant en Chef qui tient le bâton, lance l’ultimatum, tient parole. C’est un grand leader, un fin stratège. Il a exercé, et exerce un réel leadership. à l’international, cela ne fait l’ombre d’aucun doute.

La guerre du M23 a pris fin

L

’apprenti chef de guerre Bertrand Bisimwa a fui mercredi 30 octobre au matin en Ouganda dans les bagages de son mentor Sultani Makenga sur la banquette arrière d’un véhicule volé à Goma à la résidence du gouverneur, peu de mois après l’autre apprenti chef de guerre, le «Bishop» Jean-Marie Runiga qui avait occupé les plus hautes fonctions à Kinshasa à la tête d’une entreprise d’état et cela peu avant qu’un autre vrai chef de guerre, Bosco Ntaganda, eut choisi l’ambassade américaine de Kigali pour terminer sa course. Il a depuis été transféré à la Cour Pénale Internationale. Un autre apprenti chef de guerre, qui en était à sa troisième ou quatrième aventure militaire - Roger Lumbala (RCD-Goma, RCD-Kisangani, RCDLumbala avant le MLC et RCD-National - doit désormais se tordre le coup dans une petite chambre d’un petit

au travail. Or, voilà que Kinshasa et Pretoria viennent de réaliser un rêve qui avait fait dire à Mobutu que l’Afrique a une forme de revolver dont la gâchette se trouve au… Zaïre. Mieux, le train Afrique a pour locomotive le ZaïreCongo. Le Congo et l’Afrique du Sud ont signé mardi 29 octobre à Kinshasa, sous le

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T. MATOTU n

LE SOFT INTERNATIONAL n


Dans le Bandundu, «Ensemble derrière Kabila» contre le M23 l’actus |

Le mardi 20 novembre 2012, Tryphon Kin-kiey M. venait d’arriver dans le Bandundu en tournée de remerciement et, le jour même au matin, apprenait la terrible nouvelle de la chute de Goma aux mains des rebelles et, du coup, transformait sa tournée de remerciement en tournée de mobilisation «Ensemble derrière Kabila et les FARDC». Marches de soutien, concerts géants, meetings populaires. Alors que le pessimisme prenait place dans le pays, dès le départ, nous, on y a cru. Un an plus tard, la déroute des rebelles dans le Kivu a eu lieu. In tempore non suspecto. Le soft numérique-de paulin.

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ès le départ, nous y avons cru. Le mardi 20 novembre 2012, Tryphon Kin-kiey M. venait d’arriver dans le Bandundu en tournée de remerciement et, le jour même au matin, apprenait la terrible nouvelle de la chute de Goma aux mains des rebelles et, du coup, transformait sa tournée de remerciement en tournée de mobilisation «Ensemble derrière Kabila et les FARDC». In tempore non suspecto. Dans un mes-

sage adressé le 30 octobre au Président de la République ainsi qu’au Peuple Congolais, le secrétaire général du P.A le rapelle. Ci-après: Il y a un an, jour pour jour, l’Autorité Morale du P.A (Parti pour l’Action), le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, avait décidé de repartir dans le Bandundu, remercier le Peuple du Bandundu pour sa brillante réélection - il était le seul dans sa Circonscription à être réélu des sept Députés de 2006 - et annoncer à son Peuple qu’il avait plu au Président de la République de l’appeler à ses

côtés, au Gouvernement de la République comme Ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication, PT&NTIC. Voilà que le matin même où l’Autorité Morale du P.A arrive dans le Bandundu, la ville de Goma tombe sous le règne des rebelles du M23. C’est le deuil dans nos rangs. Alors que les rebelles, après s’être emparés de Goma, se dirigent vers Sake, font route vers Bukavu, la première grande ville du Kivu et que Kisangani s’apprête à se déclarer

ville ouverte et que tout le monde se pose des questions sur la survie du régime, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba transforme sa tournée de remerciement au Peuple du Bandundu en tournée de mobilisation du Peuple Congolais autour du Président de la République, autour du Commandant Suprême des Forces Armées de RDC, le Raïs Joseph Kabila Kabange. Marches de soutien, concerts populaires avec trois stars internationales de musique Ngiama Werrason, Jo Kester Emeneya, Reddy Amisi, des meetings populaires

sont organisés le jour même, le lendemain et le surlendemain. Vous comprenez le sentiment qui nous anime aujourd’hui après la quasi libération du Kivu des rebelles par nos Forces Armées de notre pays, les FARDC. L’Autorité Morale du P.A, les Militantes et Militants du P.A, le Bandundu et le Pays tout entier disent Merci à Dieu le Père, appellent le Commandant Suprême des FARDC à ne reculer devant aucun sacrifice pour honorer Son Serment fait à Sa prise de fonction: celui de sauvegarder l’intégrité territoriale et la

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souveraineté du Congo. Ni l’Autorité Morale du P.A, ni le P.A, ni nos Provinces du pays n’avaient jamais douté un seul instant de la déroute des rebelles face à la mobilisation du pays. En même temps, le P.A salue les concertations nationales et la nécessité de Cohésion Nationale. à ce propos, nous devons épingler le niveau de vision de l’Autorité morale du P.A. Rappelez-vous qu’au sortir de l’audience que lui avait accordée le formateur Charles Mwando Nsimba, la grande demande qui avait été faite par l’Autorité Mo-

rale du Parti pour l’Action est celle de la mise en place d’un Ministère en charge de la cohésion nationale. à l’issue des Concertations nationales, ne demandez pas au P.A s’il est fier des résolutions issues de ce Forum et du discours du Président de la République le 23 octobre dernier au Palais du Peuple: nous sommes comblés et mobilisés tous plus que jamais derrière le Président de la République, Joseph Kabila Kabange. Fait à Kinshasa, le 30 octobre 2013. Professeur Joseph Ibongo, Secrétaire général du P.A n


on a tout vu venir et on a tout écrit |

Jeune Afrique, numéro double en vente cette semaine, pour 15 jours. N°2744-2745, du 11 au 24 août 2013. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1255 | PAGE 5.


Au Congo, les télécoms qui montent en puissance, comment extirper la mafia qui siphonne nos appels

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’est acquis: les télécoms vont jouer un rôle déterminant sinon vital lors des exercices budgétaires à venir. Dans l’avant-projet de loi de Finances présenté au Gouvernement au dernier Conseil des ministres présidé par le Chef de l’état lui-même, le Vice-premier ministre en charge du Budget Daniel Mukoko Samba a noté d’une part que les contre-performances des recettes du Trésor public à fin juin 2013 s’expliquent par «la non maîtrise des flux en matière de télécommunication cellulaire» montrant de ce fait toute l’importance de la campagne de traque en cours contre la fraude menée par le ministère des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication avec la découverte et le démantèlement, avec le concours des services de la police et des renseignements, des sites mafieux et, d’autre part, expliquant que les réalisations des assignations du Budget 2014 dépendraient du contrôle des prix appliqués par les sociétés de télécommunications, l’audit à réaliser dans le secteur et la poursuite de la campagne de démantèlement des réseaux mafieux. C’est, dix ans après l’arrivée des réseaux télécoms dans notre pays, une reconnaissance officielle du secteur, se réjouit-on au ministère des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication qui note que nombre de pays en Asie et en Amérique latine, ont atteint l’émergence grâce aux télécoms quand en France, le président François Hollande vient d’assigner un rôle stratégique aux télécoms et aux NTIC. Samedi 2 novembre, le ministre en charge des Télécommunications et et NTIC, le prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba a organisé en son cabinet de travail une véritable séance scientifique ou technologique pour les journalistes congolais les appelant à comprendre le mécanisme de fraude qui siphonne mensuellement, depuis 10 ans environ, 100 millions de minutes d’appels internationaux entrants au bénéfice

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!!!! !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! la découverte d’une ! troisième plate-forme de fraude plus performante en plein cœur du centre-ville, à un jet de pierre de l’Hôtel de Ville, appartenant à un Libanais les a anéantis. De là, la reconnaissance gênée de l’un d’eux, Jean-Léon Bonnechere, le patron d’OrangeRDC, vendredi 1er novembre en direct au Jt de 20 heures de Rtnc, la chaîne nationale.

Ci-deussus deux SIMBOX. Une SIMBOX acceptant 60 cartes SIM peut gérer jusqu’à 1 million de minutes/mois, rapportant des millions de dollars au dealer. droits réservés.

des plate-forme de fraude et fait perdre au trésor public, selon certains calculs, près de 12 millions de dollars américains. Images et graphiques à l’appui, le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba a donné les détails de ce système - ses origines, son fonctionnement, son mode de rétribution - qualifiant cette fraude

de «crime économique majeur» qui est désormais reconnu par les opérateurs télécoms (GSM et ISP, fournisseurs d’Internet) du pays quand il y a quelque temps, avec la signature par le Gouvernement du contrat avec le consortium francoaméricain AgilisEntreprise Télécoms,

ils niaient tout en bloc, prétendant qu’ils traquaient eux-mêmes avec efficacité les fameux SIMBOX. La découverte des deux plate-forme de fraude sur l’avenue du Ring, dans à Ma Campagne et dans le quartier Basoko-GB, les a littéralement confondus surtout que les services de police ont découvert

sur place quantités de cartes SIM et des cartes de rechange appartenant à tous les opérateurs de téléphonie cellulaire établissant clairement des complicités actives à commencer par celles des GSM et des ISP. Ces deux sites appartenaient à deux Français en cavale depuis. La poursuite de l’opération avec

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gms et isp complices. Le phénomène de fraude dans les télécoms a vu le jour en 2004 avec la mondialisation qui a poussé les «majors» des télécoms (les providers, Buygues Télécom, SFR, Vodafone, British Telecoms, Orange, Proximus, Mobistar, etc.) à se redimensionner en vue de résister à la tempête. Il s’est amplifié avec l’évolution technologique. Voulant réduire leurs coûts d’exploitation, ces majors ont délocalisé la majorité de leurs activités vers des soustraitants qui, pour la plupart, sont installés dans des pays où la règlementation est moins contraignante et des systèmes de contrôle moins efficaces. Pour certains d’entre eux, ils fonctionnent de la même façon que les dealers de la drogue qui organisent leur vente dans les quartiers et cités des grandes villes du monde. Ces dealers placent des minutes pour le compte des «Mobile Virtual Network Operator»

! (MVNO), moyennant de substantielles commissions. Les MVNO sont des opérateurs qui n’ont pas fait l’acquisition d’une licence officielle les autorisant à utiliser des bandes de fréquences pour développer leur propre réseau de téléphonie mobile. Ils peuvent néanmoins bâtir des offres de téléphonie mobile destinées au marché de détail en achetant les prestations nécessaires à l’un des opérateurs de réseau disposant d’une telle autorisation, qui sont alors dits «opérateurs hôtes». Il y a donc des «cartels» qui maîtrisent des minutes de communication téléphonique qui sont placées frauduleusement. Ceux-ci organisent des «dealers» qui ont mission de revendre ces minutes. Ces derniers s’équipent en matériel high tech qui leur permet l’accès aux bandes de fréquences légalement attribuées aux opérateurs de destination des appels entrants, remises certainement par les «MVNO». Ce système leur permet de dérouter les appels internationaux vers des Simbox pour être transformés en appels locaux. Ce sont ces intermédiaires - les MVNO - qui rémunèrent les plateformes, les Majors des réseaux GSM bien que complices, ne pouvant se permettre de prendre ce risque étant donné la législation contraignante dans les pays de départ.

T. MATOTU n


Mettre les gaz en période d’incertitude

C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.

Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.

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Quelle voies pour une industrie du bois plus performante dans les pays du Bassin du Congo?

L

e forum international sur le développement durable de la filière bois dans les pays du Bassin du Congo qui vient de se tenir à Brazzaville, s’est achevé par une série de recommandations. On retiendra utilement l’appel du ministre brazza-congolais de l’Économie forestière et du Développement durable, Henri Djombo. En guise d’appel, le forum international sur le développement durable de la filière bois dans les pays du Bassin du Congo invite ces derniers à transformer localement le bois. Il s’agit d’un bond en avant qu’il va falloir faire : «Le 4è niveau de transformation des agrumes favorisera notamment la réduction du volume et des coûts de revient des bois exploités, le ralentissement de la vitesse des coupes, la diversification des essences exploitées ainsi que l’amélioration de la contribution de ce secteur aux économies nationales. Les industries du bois sont principalement axées sur la première transformation notamment le sciage, le déroulage et la fabrication

des contreplaqués. Il est nécessaire de développer les 2e, 3e et 4e niveaux de transformation afin qu’à terme, la totalité des agrumes soit transformée localement», a déclaré le ministre de l’Économie forestière et du Développement durable de la République du Congo, Henri Djombo. La formation aux métiers du bois constitue également un élément important pour assurer une industrie du bois plus performante et compétitive, à travers l’appropriation des nouvelles technologies en vue d’une bonne productivité. «La construction et la gestion des centres de formation à ces métiers pourraient être mieux assurées au travers d’un partenariat publicprivé qu’il convient de promouvoir dans tous nos pays», a-t-il ajouté. La FAO assure sa coopération et sa volonté d’accompagner les pays du Bassin du Congo dans des actions durables. Le coordonnateur du bureau sous-régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, Dan Rugabira, a souligné que «ce forum est l’occasion pour les acteurs de ce secteur d’identifier les actions appropriées pour attirer et accroître la valeur du bois au niveau de la sous-région». En dépit des efforts

des gouvernements, l’exploitation illicite des essences forestières prend des proportions qui inquiètent la communauté internationale. La R-dC est un maillon important de la chaîne des étendues forestières qui constituent non seulement le poumon de l’humanité, mais également le plus grand réservoir, au niveau du continent africain, des espèces végétales et animales. Les forêts africaines disparaissent au rythme de plus de 5 millions d’hectares par an, selon un rapport du NEPAD. Qui souligne que ces forêts sont victimes d’une exploitation commerciale excessive et non viable, et des méthodes de défrichage par brûlis. L’Afrique a beau disposer de 17% des forêts de la planète et 25% des forêts tropicales. La surexploitation des forêts ou leur exploitation anarchique représentent un danger non seulement pour les économies nationales, mais également par rapport aux efforts qui sont consentis par la communauté internationale en vue d’atténuer les conséquences des émissions des gaz à effet de serre qui sont à la base du réchauffement planétaire. Dans les 5 millions d’hectares de forêts qui disparaissent

annuellement sur le continent africain, la R-dC en compte une bonne portion due en partie à la fraude au niveau de l’exploitation des essences forestières et à des pratiques non contrôlées, voire non contrôlables, par les services compétents de l’Etat. Une étude du ministère r-dcongolais de l’Environnement estime à 850.000 hectares la surface totale des forêts qui ont été déboisées. Le gouvernement entend rationnaliser l’exploitation des réserves forestières du pays, non seulement pour en tirer le plus grand bénéfice pour le développement économique de la R-dC, mais également pour jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le réchauffement planétaire dû, entre autres, à la déforestation. Réseaux maffieux. Les services du ministère de l’Environnement ont récemment fait un constat combien malheureux : il y a des réseaux maffieux qui opèrent dans la filière bois, dans le non respect total des dispositions du code forestier édicté par le gouvernement en 2002. Le code forestier r-dcongolais est le cadre juridique approprié et obligatoire pour tout exploitant des ressources forestières nationales. Jusqu’au 31 juillet

La Banque mondiale recommande l’irrigation à grande échelle pour améliorer la production agricole

L

e vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, Makhtar Diop, lance un appel aux Africains à se concentrer sur l’irrigation à grande échelle pour améliorer la production agricole. «L’agriculture africaine emploie 65 à 70% de la population active et représente généralement 30 à 40% du PIB du continent. Elle représente la seule industrie la plus importante dans la région, et donc sa transformation et sa croissance est essentielle pour réduire la pauvreté dans la région», a déclaré Makhtar Diop. Cet appel intervient à la veille de deux importants forums sur l’agriculture en Mauritanie (29 octobre 2013) et au Sénégal (31 octobre 2013). La Banque mondiale encourage vivement les pays africains et les communautés du Sahel ainsi que les partenaires de développement à protéger et accroître le pastoralisme sachant que plus de 80 millions de personnes vivant dans le Sahel en dépendent comme source d’alimentation et de revenus. La Banque mondiale recommande également de développer des systèmes d’irrigation à grande échelle pour aider la région à s’orienter vers une agriculture climatointelligente capable de faire face aux demandes concurrentes en terres, en eau et autres ressources naturelles, la région ayant longtemps souffert de la sécheresse, la famine et la

faiblesse de la croissance économique. Dans des documents préliminaires publiés à l’approche de ces deux forums, la Banque mondiale rapporte que plus de 50% du lait et de la viande que consomment les habitants des pays côtiers d’Afrique occidentale provient du Sahel. Réflexion. Des participants de haut niveau y ont été invités, comme le président de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, le président du Tchad, Idriss Déby, ainsi que les ministres régionaux de l’Agriculture, du Développement rural et communautaire, des chefs d’entreprises et des représentants d’organisations de producteurs agricoles et de la société civile. «S’attaquer à la question de l’agriculture dans le Sahel constitue une occasion de rééquilibrer les déséquilibres économiques antérieurs et positionner la région en tant qu’acteur capable de répondre à la hausse mondiale de la demande en denrées alimentaires», souligne Makhtar Diop. Qui estime qu’accroître les investissements dans le Sahel contribuera à améliorer considérablement les conditions de vie des habitants et à réduire la fréquence et la gravité des crises alimentaires. La Banque mondiale estime que l’Afrique abrite quelque 50 millions de pasteurs dont 16 millions vivent au Sahel,

dans des conditions de pauvreté extrême. La vulnérabilité des communautés pastorales face aux sécheresses, aux inondations et autres catastrophes demeure indûment élevée dans les pays du Sahel et est aggravée par leur exclusion sociale et la compétition accrue pour l’accès à l’eau et aux terres pour leurs troupeaux et récoltes. Étant donné que le Sahel continuera d’être l’une des régions du monde les plus touchées par le changement climatique, les sécheresses (et autres conditions météorologiques extrêmes) représentent un danger pour le pastoralisme en tant que mode de vie et moyen de subsistance. «Nous devons de toute urgence mobiliser davantage d’investissements pour soutenir les systèmes pastoraux dans les terres arides du Sahel afin de réduire la vulnérabilité des communautés à la pauvreté et à la famine tout en leur permettant de mieux faire face à l’adversité climatique. Ceci permettra aussi de promouvoir une plus grande cohésion sociale et d’améliorer la sécurité dans l’ensemble de la région afin d’éviter de nouveaux conflits», déclare le directeur du développement durable de la Banque mondiale pour l’Afrique, Jamal Saghir. Une approche régionale est essentielle, estimet-il, étant donné qu’un grand nombre d’enjeux sont transfrontaliers comme le commerce,

les maladies animales, l’harmonisation des politiques, les systèmes d’avertissement précoce et de réponse rapide et les mesures de consolidation de la paix. Transformer l’agriculture grâce à l’irrigation. En plus de promouvoir et d’accroître le pastoralisme, il est essentiel d’irriguer un plus grand nombre de terres pour produire davantage de denrées alimentaires, créer des emplois, réduire la pauvreté et améliorer la vie des habitants de l’ensemble du Sahel. Bien que la région abrite certains des réservoirs aquifères de l’Afrique, ils sont pour la plupart sousutilisés et bon nombre de pays ne disposent pas des données scientifiques et des infrastructures nécessaires pour tirer parti de ces ressources en eau et les gérer de manière durable. De plus, seulement 20 % du potentiel d’irrigation est actuellement exploité dans les pays du Sahel et un grand nombre des systèmes d’irrigation existants ont besoin d’être réparés. «Les bassins du Niger, du Sénégal, du Lac Tchad et du fleuve Volta ont un énorme potentiel non exploité en matière d’irrigation, de pêche, de transport et d’hydroélectricité. Moi et mes collègues de la Banque mondiale souhaitons donc améliorer cette situation afin que les agriculteurs et leur famille du Sahel puissent tirer parti de l’augmentation de la demande en denrées alimentaires, en viande et en produits laitiers. DM n

2011, les entreprises industrielles forestières devaient déposer auprès des services compétents de l’Etat leurs cahiers des charges se rapportant à leurs obligations socioéconomiques au profit des populations forestières ainsi que des indications sur la valeur des forêts concédées à leur profit par l’Etat. C’est autant dire qu’aux yeux de l’autorité publique, l’exploitation des essences forestières ne doit pas seulement profiter aux exploitants, mais aussi aux populations, d’une part. Et, d’autre part, cette exploitation doit se faire conformément à la valeur des étendues forestières concernées. Malgré les efforts qui sont déployés par le ministère de l’Environnement en vue de mettre de l’ordre au sein de la filière bois - efforts qui ont permis l’année dernière la résiliation de 164 contrats forestiers (soit environ 25,5 millions d’hectares de forêts) sur les 285 examinés -, l’exploitation illicite des essences forestières continue dans des proportions qui restent à déterminer mais qui inquiètent le gouvernement et même la communauté internationale

pour laquelle la R-dC est un maillon important de la chaîne des étendues forestières qui constituent non seulement le poumon de l’humanité, mais également le plus grand réservoir, au niveau du continent africain, des espèces végétales et animales. En 2010, la filière bois de la R-dC a produit 203.528 m3. Selon le rapport 2009 de la Banque centrale du Congo (BCC), la contribution de la forêt au PIB serait d’environ 1,4%, soit environ 100 millions de dollars par an. Cet apport de la filière bois au budget de l’Etat tient évidemment compte des activités industrielles qui sont réalisées au grand jour et sous contrôle des services compétents de l’Etat. L’exploitation illicite ou frauduleuse ne profite pas directement à l’Etat, mais uniquement aux réseaux maffieux qui ont des ramifications aussi bien nationales qu’internationales. Il en est du bois de la R-dC comme de son diamant, de son or… Bref, de bien d’autres matières premières qui enrichissent des réseaux maffieux et des pays frontaliers.

Les provinces les plus touchées par l’exploitation illicite ou frauduleuse du bois sont le Bandundu, l’Equateur et la province Orientale. Dans ces 3 provinces, il existe une armée d’exploitants artisanaux de bois qui opèrent dans des secteurs où les services du ministère de l’Environnement sont absents. Ces exploitants ne disposent pas de permis d’exploitation ni d’aucun document officiel les autorisant à exercer la profession. Très souvent, ils agissent avec la complicité ou exploitent l’ignorance des textes légaux par des chefs coutumiers ou des chefs des clans reconnus traditionnellement comme propriétaires des espaces forestiers. Moyennant le don d’une moto, d’un vélo ou de quelques pièces d’habit, le fraudeur peut se voir octroyer par les chefs traditionnels de grandes étendues de forêts à exploiter à leur propre compte. La population laisse faire parce que très souvent elle ignore les conséquences de l’exploitation sauvage de la forêt pour son avenir.

souligne que les défis à relever en matière de gouvernance forestière étaient énormes dans la sous-région : «Nous sommes convaincus qu’un tel groupe de travail va permettre à la COMIFAC et à ses partenaires de contribuer à la recherche des solutions pour améliorer la transparence, l’équité et la capacité dans le secteur forestier». En tant qu’organisation pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale, la COMIFAC compte déjà trois groupes de travail fonctionnels, chacun avec une spécialité : la biodiversité, le climat et la lutte contre la désertification, la dégradation de terre. Ce quatrième groupe est créé sur les cendres de la task force FLEGT initiée en 2006 et dont les résultats n’avaient pas satisfait les attentes des pays membres.

et de la conservation de la biodiversité en Afrique centrale, les guides sur la planification de l’aménagement du territoire sont un atout pour la R-dC. Au nombre de 4, ces guides ont été élaborés et expérimentés dans les 12 paysages prioritaires de la COMIFAC, unique instance politique et technique d’orientation, de coordination, d’harmonisation et de décision en matière de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers et de savanes en Afrique centrale). Il s’agit notamment du guide pour la planification de l’aménagement intégré des paysages, du guide pour la gestion des aires protégées, du guide pour la planification des zones de gestion des ressources naturelles à base communautaire et du guide pour la planification des zones extractives. Ces guides participent à la mise en œuvre du programme de partenariat pour les forêts du Bassin du Congo, particulièrement dans la composante relative au zonage et à l’aménagement du territoire. Cette composante est d’une importance capitale dans la mesure où elle permet de classifier et de sécuriser le droit de différents utilisateurs des espaces forestiers, tant à l’échelle nationale que sousrégionale, de limiter des conflits éventuels. Elle permet aussi de jeter des bases de la nouvelle politique en matière d’affectation des terres et d’allocation forestière.

ALAIN DIAVITA n

La COMIFAC recourt à des experts de haut niveau pour la bonne gouvernance des forêts en Afrique centrale

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a Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) se dote d’une équipe d’experts dont la mission sera de proposer des solutions et recommandations susceptibles d’améliorer la bonne gouvernance des forêts en Afrique centrale. Le lancement opérationnel de cette plateforme sous-régionale a eu lieu à l’issue d’un atelier tenu les 23 et 24 octobre 2013 à Brazzaville. Outre son but de faciliter aussi la capitalisation et la diffusion de bonnes pratiques instituées dans le cadre des processus internationaux, notamment l’accord de partenariat volontaire FLEGT, ce groupe de travail aura également pour mission d’améliorer la participation des parties prenantes dans la mise en œuvre des politiques forestières, à savoir la coordination, l’harmonisation et le suivi. «Ce groupe est un début de concrétisation de l’option prise depuis quelques années par le secrétariat exécutif de la COMIFAC de mettre en place une instance subsidiaire, permettant de consolider la visibilité et les retombées de l’engagement des États membres en faveur de cette politique forestière», déclare le secrétaire exécutif de la COMIFAC, Raymond Mbitikon. Rappelant les principes fondamentaux de la bonne gouvernance, clef de la gestion durable des forêts, le représentant de la GIZ - l’agence de coopération internationale allemande pour le développement -, Hubert Thorsten,

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Processus en marche. Dans le but d’atteindre ses objectifs, la COMIFAC a mené, en 2012, un travail sur le développement des outils harmonisés pour le suivi du bois légal en transit en Afrique centrale, grâce à un financement du groupe Afrique-CaraïbePacifique, facilité par l’Union européenne et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Validés par les ONG (nationales et internationales), les experts de l’administration publique, de la Fédération des industriels du bois et des partenaires dans la gestion durable et concertée des écosystèmes forestiers

NZILA MUNGENGA SENDA n


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Si l’Afrique parvient à échanger avec elle-même...

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’Afrique a affiché des niveaux élevés de croissance économique au cours de la dernière décennie. Cependant, cette croissance a eu un impact limité sur l’augmentation de la compétitivité et de l’amélioration de la qualité de vie des gens ordinaires du continent. Que faire?

La Banque africaine de développement (BAD) exhorte les dirigeants politiques et les hommes d’affaires africains à s’engager véritablement dans l’intégration régionale pour assurer la croissance économique régionale. Lors de la VIIIè Conférence économique africaine (CEA) organisée à Johannesburg sous le thème «Intégration régionale en Afrique», le président de cette banque, Donald Kaberuka, a expliqué la nécessité d’une solution multilatérale pour le développement en Afrique. Les participants se sont penchés sur les conditions de développement du continent africain appelé à devenir «un pôle de croissance mondial». Du 28 au 30 octobre, les discussions ont porté sur l’intégration régionale et de son rôle dans l’amélioration de la croissance économique et du bien-être humain sur le continent. La conférence est organisée, tous les ans, conjointement par

Déchargement d’un navire sur le terminal à conteneurs de Conakry. DR. la BAD, la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique et le Programme de développement des Nations unies. «Dans une période de diminution des solutions multilatérales, c’est le moyen le plus sûr de bâtir la résistance contre les chocs externes. Une action solide est nécessaire pour les barrières non-tarifaires, la facilitation du commerce et le mouvement des individus», souligne le président de la BAD. «Des faiblesses persistent en matière de qualité des institutions, d’infrastructures, de politiques macroéconomiques, d’éducation et d’adoption de nouvelles technologies, alors qu’il existe des fossés importants entre ses économiques les plus élevées et les

plus basses», explique Donald Kaberuka pour qui, l’Afrique, s’étant concentrée sur ses industries basées sur les marchandises et à capitaux intensifs, a observé peu de transformation économique, avec peu d’investissement dans le secteur manufacturier, les services et les secteurs agricoles. à cause de ces limites, la création d’emplois, les marchés et les institutions censées aider les jeunes et les jeunes femmes à bâtir leur avenir sont à la traîne. Et pour beaucoup d’Africains, l’unité africaine est une expression qui nous fait nous «sentir bien» depuis plus d’un demi-siècle. Le légendaire Dr. Kwame Nkrumah du Ghana poussait pour une Afrique unie. Ses efforts et ceux d’autres ont permis de créer l’Organisation de

l’unité africaine (OUA), qui a depuis mué en Union africaine (UA). Nécessité économique. Cinquante ans après l’idée d’une Afrique unie, la réalité nous rappelle à tout sauf à cette unité. Bien sûr certaines économies africaines se portent bien parce que le prix des matières premières du fait de la demande de la Chine, de l’Inde et de l’Occident a contribué à placer de nombreux pays africains dans la liste des économies les plus dynamiques au monde. Pourtant, au milieu de cet apparent mouvement de l’avant, nous n’avons toujours pas résolu une vieille question africaine : l’Afrique reste déconnectée en son propre sein. Les chiffres du commerce intra-africain restent catastrophiques

parce que les arguments en faveur de l’intégration africaine ont mis l’accent davantage sur l’aspect politique. C’est la partie où les sentiments non quantifiables comme la fraternité, l’unité et l’idée que «si nous ne nous unissons pas, nous ne pouvons pas combattre nos ennemis» chez les dirigeants africains ont dicté toutes ces années la nécessité pour les Africains de se réunir. Les investisseurs ne déplacent pas leur capital en fonction de ces facteurs-là, mais en fonction des rendements. L’économie est un phénomène basé sur des incitations et désincitations, sur les réalités de coûts et d’avantages. Il est donc temps de mettre la question de l’intégration africaine dans la perspective de nécessité économique, et de l’éloigner de l’opportunisme politique. Si l’Afrique échange avec elle-même, la politique d’unité et de fraternité émergera naturellement. Par exemple, 60% des échanges réalisés par les pays européens se font à l’intérieur du continent européen. En Amérique du Nord, ce chiffre est de 40%. En Afrique, c’est seulement 12% ! La différence en dit long sur ​​le développement économique de l’Afrique dans son ensemble. Pour résoudre ce problème, il faut regarder le principal facteur qui milite contre le commerce

La voie de l’intégration africaine passe par la fusion de la CEEAC

L

’Union africaine a fixé le délai de 2017 pour la mise en place effective d’une zone de libreéchange continentale prévue par le Traité d’Abuja de 1991.

Ce traioté institue la Communauté économique africaine (CEA). Avant cette échéance, les différentes communautés économiques régionales sont appelées à conclure entre elles des accords commerciaux dans le cadre de tripartites au plus tard en 2014. En ce qui la concerne, la CEEAC devrait être liée par ce type d’accords avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest- africaine (UEMOA). En attendant, la CEEAC devait soumettre, au plus tard le 28 février 2013, la décision portant organisation et fonctionnement du Comité de pilotage de la rationalisation des Communautés économiques régionales en Afrique centrale (COPIL/CER) à la Communauté économique et monétaire de la même sous-région (CEMAC). C’est l’une des principales résolutions de la 2è réunion dudit Comité de pilotage à Yaoundé. S’agissant de

l’examen des termes de référence des 12 domaines prioritaires d’harmonisation élaborés avec l’appui financier de la Banque africaine de développement (BAD), le COPIL/CER a relevé que la rationalisation consiste en l’harmonisation des projets et programmes entre les deux communautés économiques. Les domaines à rationaliser, apprend-on, ont été répartis en trois phases en fonction de leurs délais d’exécution. Afin d’assurer la lisibilité des termes de référence, et en vue de faciliter l’évaluation des étapes parcourues, le Comité de pilotage a demandé au secrétariat technique mis sur pied à cet effet d’énumérer les différentes composantes de chaque domaine en termes d’activités assorties d’un chronogramme de mise en œuvre. Par ailleurs, le budget initial de 300 millions FCFA pour le fonctionnement du COPIL/CER ainsi que de son secrétariat technique, a été reconduit. Le COPIL a pris connaissance du rapport sur l’état d’avancement de l’intégration régionale dans la zone. A Yaoundé, les experts se sont aussi penchés sur les projets de plan d’action et de chronogramme d’activités du COPIL, de rationalisation des communautés

économiques régionales ainsi que sur le projet de décision conjointe CEEAC-CEMAC portant création et fonctionnement du secrétariat technique dudit comité. Objectifs. La CEEAC et la CEMAC ambitionnent, in fine, de parvenir à une seule communauté économique au sein de la sous-région. Le premier organe cité, créé en octobre 1983 à Libreville (Gabon), a pour membres l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la R-dC, le Gabon, la Guinée Equatoriale, Sao Tome & Principe et le Tchad. Il a pour objectifs la promotion et le renforcement d’une coopération harmonieuse, le développement dynamique, équilibré et auto-entretenu dans tous les domaines de l’activité économique et sociale. La CEMAC, pour sa part, a pour membres le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine et le Tchad. Créée en 1994 à N’Djamena, elle ambitionne de promouvoir l’intégration économique de ses Etats membres, à travers la création d’un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services, la gestion de leur monnaie commune (le franc CFA) et l’harmonisation de leurs

politiques et législations. Sur les dix pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), exactement la moitié (Angola, Cameroun, CongoBrazzaville, Gabon et Guinée équatoriale) versent normalement leurs contributions statutaires, un écueil pour le financement du processus d’intégration régionale, regrettent des sources internes à cette organisation. Composée en outre du Burundi, de la République centrafricaine (RCA), de la R-dC, de Sao Tomé & Principe et du Tchad, la CEEAC est entraînée dans un processus devant conduire à une fusion avec la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) regroupant pour sa part, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la RCA et le Tchad. Pour ce projet découlant des recommandations de rationalisation des communautés économiques régionales de l’Union africaine (UA), les deux institutions ont mis en place en 2011 un comité de pilotage qui peine à avancer faute de financements. Les 100 millions de francs CFA (200.000 dollars) promis par la CEEAC n’ont toujours pas été débloqués. Pour justifier de tels engagements non

tenus, Carlos Bonfim, directeur des politiques macro-économiques, du commerce et de l’industrie au sein de cette organisation basée à Libreville au Gabon, pointe les difficultés de mobilisation des contributions statutaires des Etats membres. «Autant la CEEAC que la CEMAC ont deux mécanismes de financement qui s’appellent, pour la CEMAC, la taxe communautaire d’intégration, et pour la CEEAC, la contribution communautaire d’intégration. Ces outils ont été mis en place par les Etats, mais ils ne sont pas appliqués totalement par un certain nombre d’Etats. Cela fait que les contributions ne sont pas versées régulièrement et ça bloque le fonctionnement», a-t-il expliqué à Yaoundé. «Le taux pour la CEEAC, c’est de 0,4% des importations des Etats membres en provenance de l’extérieur de la zone. Pour la CEMAC, c’est de 1%. Cela devrait faire des recettes très importantes pour financer le processus d’intégration, mais malheureusement ces ressources ne sont pas mises à la disposition des deux institutions de manière régulière, tel que c’est prévu par les textes», a-t-il ajouté.

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dans le continent. De nombreux analystes voient l’insuffisance des infrastructures comme un facteur. Ce n’est pas un facteur en soi, mais la conséquence du défi à relever. La nécessité de déplacer les matières premières du continent vers l’Europe avait contraint les gouvernements coloniaux à construire les infrastructures permettant l’exportation de matières de l’Afrique. Les matières premières n’ont pas été transportées facilement parce que l’infrastructure était là : c’est la nécessité d’exporter qui a créé des lignes ferroviaires et des ports. La raison fondamentale au fait que l’Afrique n’échange pas avec elle-même est que les pays africains ne produisent pas assez de ce dont le continent a besoin. La plupart des économies africaines sont similaires en ce sens qu’elles exportent principalement des matières premières. Il n’y a pas eu d’effort concerté en vue de créer des produits finis. Cela signifie que la plupart des pays cherchent à l’étranger, hors d’Afrique, leurs produits finis. L’Afrique commencera à commercer avec ellemême lorsque les pays africains produiront les produits finis nécessaires aux Africains. Les autres facteurs qui ont souvent été pointés du doigt ont depuis été améliorés sans qu’il n’y ait eu d’augmentation proportionnelle de

leurs effets attendus. On critiquait par exemple la médiocrité des infrastructures de télécommunication pour expliquer l’incapacité de la plupart des pays africains à développer un commerce intra-africain. Or, les africains sont désormais plus que jamais connectés par les téléphones mobiles. Des banques comme Ecobank et quelques autres banques nigérianes effectuent des transactions commerciales intra-continentales plus facilement que jamais. Il est maintenant beaucoup plus facile de se déplacer d’un pays africain à l’autre. Bien sûr la libre circulation des Africains en Afrique nécessite encore beaucoup de progrès, mais nous sommes très loin de l’époque des frontières presque hermétiques. Tous ces facteurs sont une conséquence des échanges insuffisants entre les pays africains, non la cause. Si la Côte d’Ivoire devient un fabricant de chocolats au lieu d’exporter simplement du cacao, le Nigéria, le Ghana, le Libéria et d’autres auront besoin de créer des canaux pour «se connecter» avec les chocolats de Côte d’Ivoire. Si le Nigeria raffinait lui-même son pétrole et produisait d’autres produits finis à partir du brut raffiné, d’autres pays ouestafricains auraient des raisons économiques d’ouvrir leurs frontières à ces produits.

e bureau de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) avait fixé aux entreprises minières au 2 novembre la date butoir de dépôt de leurs preuves de paiement des taxes à l’état pour permettre la publication du rapport ITIE-RDC 2011. Si ce document n’est pas publié au 31 décembre, notre pays pourrait être définitivement exclu de ce processus. Mais selon l’ITIE/RDC, une soixantaine d’entreprises du pays refusent de déposer leurs formulaires. Dans un communique publié vendredi 1er novembre à Lubumbashi, le coordonnateur de l’ITIE/RDC, Jérémie Mack Dumba, sollicite l’implication personnelle des gouverneurs (Katanga, Maniema, Kasaï-Oriental, SudKivu et de la Province Orientale). Le pays court le risque d’être radiée de la liste ITIE. Jeudi, des inspecteurs de l’ITIE ont été chassés par les responsables d’une entreprise minière sur la route de Likasi. Parmi la soixantaine d’entreprises récalcitrantes citées dans ce communiqué, quarante

œuvrent dans le Katanga: Anvil Mining, Chemical of Africa (Chemaf), Compagnie minière du Sud-Katanga (CMSK), l’entreprise générale Malta Forest ainsi que nombre d’autres entreprises chinoises. Au Kasaï-Oriental, la Minière de Bakwanga (Miba) et la société congolaise d’investissement minier sont citées. S’ajoutent neuf autres sociétés installées en Province Orientale et au Maniema ainsi que Kamituga Mining au Sud-Kivu. «Nous sommes dans un pays de droit où l’état a du pouvoir. Nous ne sommes pas dans un état bananier. Et quand le rapport ne sera pas publié au 31 décembre, nous serons exclus de l’ITIE», a-t-il prévenu. La RDC a été suspendue en avril dernier pour un an de l’Initiative pour la transparence des industries extractives, organisation qui promeut la transparence des revenus dans les secteurs minier et pétrolier. Dans un communiqué publié jeudi 18 avril sur son site Internet, le conseil d’administration de l’ITIE dit avoir relevé «un défaut d’exhaustivité» et jugé insuffisante la «qualité des données» dans les rapports transmis.

Notre pays pourrait être exclu de l’ITIE

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Le Congo très remonté après Doing Business L e gouvernement congolais a rejeté samedi 2 novembre le classement effectué par la Banque mondiale dans son rapport Doing Business 2014, plaçant le pays à la 183e place sur 189 pays suivant les facilités mises à la disposition des hommes d’affaires. Pour le ministre du Plan, Célestin Vunabandi, ce nouveau classement n’a pas tenu compte de l’ensemble des réformes menées par le Gouvernement, à travers son comité de pilotage pour l’amélioration du climat des affaires, qu’il préside. Le ministre reconnait que le Congo a besoin de s’inspirer d’autres pays africains qui ont amélioré leur position dans ce domaine. Selon Vunabandi, le pays a réalisé plus de 15 reformes en fonction des indicateurs mis en exergue par le Doing Business, dont certaines n’ont pas été prises en compte dans ce classement. «Il s’agit, pour la Banque mondiale, d’une méthode qui consiste à s’adresser à un certain nombre de personnalités qui travaillent dans les métiers libéraux, de leur envoyer des questionnaires. Alors, il faut s’assurer d’abord que ces personnes ont la bonne information, et qu’elles sont de bonne

Les mines offrent une perspective de stabilité économique à la R-dC. DR. démocratique du foi», a-t-il affirmé. suivi du Rwanda Congo émergente (32e) et de l’Afrique devienne une Qui peut le plus du Sud (41e). réalité un jour». peut le moins. Kinshasa paraît Au IXè forum Le ministre veut ignorer que bisannuel US-Africa améliorer la des cotations Business Summit, communication avec économiques comme il avait dressé un Doing business, un celles de Doing état des lieux sans partenaire mondial Business procèdent complaisance, incontournable. d’une option «Nous devons veiller politique et qu’il faut indiquant que la à ce que la Banque faite plus grand pour R-dC fait tout pour améliorer mondiale dispose espérer gagner en l’environnement des d’un représentant ici plus petit. affaires. «Au niveau au pays qui se charge Qui peut le plus du gouvernement, en notamment de cette peut le moins. Il plus de l’amélioration question du climat reste que dès le de la gouvernance des affaires, mais départ en termes économique en nous devons aussi de perspectives, le général, nous nous nous inspirer des Premier ministre attelons également pays africains qui ont Augustin Matata à trouver des amélioré leur position Ponyo Mapon a fixé solutions durables dans le domaine du le cap: poursuivre aux problèmes de Doing Business», les réformes dans l’insécurité à l’Est a-t-il ajouté. établi l’ensemble des du pays qui empêche chaque année par une secteurs de la vie une exploitation filiale du groupe de nationale. Dans industrielle et la Banque mondiale, cette optique, professionnelle des le classement Doing «l’amélioration du ressources minières; Business plaçait en climat des affaires du déficit énergétique 2013 la RDC à la 181e et de la gouvernance qui handicape le place sur 185. Dans le économique devra développement nouveau rapport, l’Ile se poursuivre sans des unités de Maurice (20e) reste relâche, pour que transformation le pays de l’Afrique le rêve de tous et du déficit des Subsaharienne le les Congolais infrastructures de mieux classé. Il est d’une République

e projet Doing Business qui mesure la qualité du climat d’affaires du monde entier, fait l’objet d’attaques au barooka. Celles-ci tendent à le faire soit dérailler, soit à le dépouiller de son intérêt analytique. Depuis sa création, il y a 10 ans, le projet Doing Business a fourni un point de mire pour les gouvernements des pays émergents qui tentaient d’améliorer leur environnement des affaires. Ce projet «fait peu pour réaliser les ambitions de vie des entrepreneurs pauvres ou pour atteindre les impératifs de développement de la Banque mondiale». Dans certains milieux d’affaires et des ONG, on exige que la Banque mondiale et d’autres bailleurs de fonds cessent d’utiliser Doing Business comme une référence pour en évaluer les environnements institutionnels des différents pays. Le débat se corse. Le nouveau

rapport du Groupe de la Banque mondiale montre que l’Afrique subsaharienne continue d’entreprendre de vastes réformes visant à améliorer le cadre règlementaire pour les entrepreneurs locaux. 66 réformes ont été enregistrées dans cette région durant la dernière année. Le Burundi, la Côte d’Ivoire, et le Rwanda sont parmi les 10 économies qui ont le plus amélioré la règlementation des affaires. Le rapport «Doing Business 2014 : comprendre les réglementations pour les petites et moyennes entreprises», constate que parmi les 20 économies qui ont le plus reformé la règlementation des affaires depuis 2009, 9 proviennent de l’Afrique subsaharienne, soit le Burundi, la Sierra Leone, la Guinée Bissau, le Rwanda, le Togo, le Bénin, le Liberia, la Côte d’Ivoire et la Guinée. Le rapport montre aussi que sur les 47 économies de la région, 31 d’entre elles ont implémenté au moins une réforme en 201213. Le Rwanda qui en a enregistré le plus, a mis en

transport qui limite la circulation des personnes et des biens», a-t-il déclaré. Un pays très riche en ressources naturelles attire tout le monde, y compris les prédateurs. Sur le plan sécuritaire, a-til laissé entendre, les efforts sont fournis par le gouvernement et la communauté internationale pour une fin rapide de l’instabilité dans l’Est du pays. Quant à la gouvernance économique des secteurs clé et exploitation des ressources naturelles, des mécanismes sont mis en place pour améliorer la gouvernance du secteur des industries extractives.

Il y a place pour tous. Beaucoup de mesures ont été prises et ont permis d’attirer près de 360 compagnies à ce jour. Mais beaucoup d’efforts sont encore à fournir. Après la conférence sur la transparence du secteur minier, tenue à Lubumbashi, en janvier 2013, une série de recommandations a été adoptée. Il est prévue une évaluation annuelle, mais dans l’entretemps, on évalue trimestriellement le niveau d’évolution de la mise en œuvre de ces recommandations. Le Code minier est en révision ainsi que le code agricole afin de rendre plus attractifs ces deux secteurs

Attaques au bazooka après la dernière DB

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œuvre des réformes sur 8 des 10 domaines couverts par Doing Business. Au niveau mondial, trois économies africaines ont effectué la plus forte progression à travers différents domaines mesurés par le rapport: le Burundi sur le transfert de propriété, le Bénin sur le commerce transfrontalier et la Côte d’Ivoire sur l’exécution de contrats. Point positif. «Il est très encourageant de voir tant de pays d’Afrique subsaharienne qui renforcent leurs institutions juridiques et qui s’engagent dans des réformes visant à réduire des règlementations contraignantes. En 201213, plus du double des économies de la région ont effectué des réformes comparativement à 2005», a déclaré Augusto Lopez-Claros, directeur de l’unité de recherche sur les indicateurs et analyse du Groupe de la Banque mondiale, Global Indicators and Analysis. «Malgré ces réalisations, il faut faire plus pour améliorer la qualité des règles qui sous-tendent les activités du secteur

privé, pour continuer la convergence vers les meilleures pratiques observées dans le monde». Pour la première fois, le rapport Doing Business de cette année évalue les règlementations liées à l’environnement des affaires dans le Soudan du Sud qui est devenu indépendant en 2011. Malgré les difficultés liées à la création d’un nouveau système judiciaire, le Soudan du Sud a adopté une loi sur les sociétés, une autre sur les taxes et enfin une dernière sur l’insolvabilité des entreprises. Singapour est premier au classement général de la facilité à faire des affaires. Se trouvent aussi au classement des 10 meilleures économies dont les règlementations sont favorables au cadre des affaires la Région Administrative Spéciale de Hong Kong (Chine), la Nouvelle Zélande, les Etats-Unis d’Amérique, le Danemark, la Malaisie, la République de Corée, la Géorgie, la Norvège et enfin le Royaume-Uni. Outre le classement général, Doing Business met chaque

année l’accent sur les économies qui ont le plus amélioré, par rapport à l’année précédente, leurs règlementations liées aux indicateurs mesurés par Doing Business. Les 10 économies qui ont progressé le plus sont (par ordre croissant d’amélioration) l’Ukraine, le Rwanda, la Russie, les Philippines, le Kosovo, Djibouti, la Côte d’Ivoire, le Burundi, l’ex République yougoslave de Macédoine et le Guatemala. Pourtant, il reste beaucoup de défis à relever dans cinq de ces pays (Burundi, Côte d’Ivoire, Djibouti, les Philippines et l’Ukraine) qui sont encore dans la deuxième moitié du classement général. Ce rapport phare, produit d’une collaboration étroite entre la Banque mondiale et la Société Financière d’Investissement, examine les régulations qui affectent les différentes étapes de la vie d’une entreprise, allant de la création d’entreprise, au commerce transfrontalier, en passant par le paiement des taxes et la résolution de l’insolvabilité.

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aux investisseurs aussi bien nationaux qu’étrangers. Dans le code minier, notamment, le gouvernement tient absolument compte des avis et considérations de ceux qui ont déjà investi en R-dC dans ce secteur. Le Parlement a adopté la Convention de New York de 1958 sur les sentences arbitrales et le président de la République l’a promulguée, permettant ainsi à la R-dC d’accroître le niveau de sécurité juridique des transactions financières et commerciales. La R-dC a aussi adhéré à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), en 2005, et bénéficie de statut de pays candidat depuis février 2008. Bien qu’il y ait eu quelques difficultés pour publier le rapport 2011 conformément aux exigences de l’ITIE - ce qui a valu une suspension en avril 2013 -, le gouvernement poursuit des mesures correctrices pour une meilleure gouvernance avec la publication des contrats miniers et des hydrocarbures sur les sites de ces ministères respectifs, ainsi qu’une meilleure traçabilité des revenus et des données. Il travaille pour lever rapidement cette suspension. Par ailleurs, sur le déficit énergétique qui plombe la croissance, des efforts sont déployés pour pallier cette contrainte. En effet, la R-dC fait face à un déficit énergétique en raison de la faible fourniture de l’énergie électrique par rapport à une demande de plus en plus croissante provenant principalement des opérateurs miniers, en plus de celle des ménages. Cette situation, tributaire

d’une demande en forte croissance et à la vétusté du réseau de production et de transport énergétique, préoccupe le gouvernement. Ainsi, une série d’actions relevant aussi bien du court que du moyen et du long termes sont entreprises : la réhabilitation de plusieurs groupes de la centrale hydroélectrique de Inga I et II, et qui a entraîné une augmentation de la production électrique passant de 809,5 MW (en mai 2012) à 1351 MW (en mai 2013), soit un accroissement de production de 66,9%. Le nombre d’abonnés est passé de 641.282 à 710.566, soit 69284 nouveaux abonnés à travers le territoire national ; l’achat de l’électricité de la Zambie pour soutenir temporairement l’industrie minière dans la province du Katanga ; plusieurs centrales hydroélectriques sont en construction : Zongo II (150 MW), Kakobola (10,5 MW), Katende (62 MW). Le plus gros projet dans ce domaine porte sur la construction, dès octobre 2015, du barrage d’Inga III pour une capacité de 4.800 MW. Son coût d’investissement est évalué à 12 milliards de dollars et sera achevé en 2020. Cet ouvrage va constituer une première phase dans le cadre du projet Grand Inga, qui aura une capacité de 39.000 MW, pour un coût d’investissement évalué à près de 50 milliards de dollars. Au-delà de ce projet, il est prévu la construction de plusieurs microcentrales hydroélectriques à travers le pays, notamment pour appuyer les projets d’aménagement des parcs agroindustriels. Agences/TONY NGANGA n

Congo Airways en bout de piste

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age tournée pour LAC Les Lignes Aériennes Congolaises - Congo Airways est en bout de piste! Samedi 26 octobre, le Gouvernement a examiné le projet de lancement d’une nouvelle compagnie aérienne nationale Congo AirWays - qui devrait être au moins aussi réputée qur lr fut Air Zaïre des années Mobutu. En dépit de sa réputation - retards

aux départs et arrivées - la compagnie n’enregistra aucun crash - alors qu’il desservit Paris, Rome et Bruxelles et la IIème République avait plutôt fonctionné hormis le crash de l’Antonov de la piste de N’Dolo. Mais c’était pour Mobutu, après des années de plomb, des années de braise. L’option a été prise de mettre cette compagnie en ligne, aussi vite que possible.


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Les états de l’Afrique centrale et de l’Ouest mutualisent leurs efforts pour venir à bout de la piraterie maritime

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aisant suite au sommet de Yaoundé, en juin 2013, les pays d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest viennent de mettre en place un cadre de concertation autour des questions de sûreté et de sécurité maritimes ainsi que d’harmonisation de leurs actions en mer.

Réunies le 27 octobre à Dakar (Sénégal), la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Commission du Golfe de Guinée (CGG) veulent mettre en place un plan de sûreté et de sécurité maritime, avec le soutien des Nations unies. Un groupe de travail de travail a été chargé de définir un cadre juridique pour mieux lutter contre la piraterie maritime, qui prend désormais dans cette zone le visage du banditisme et du trafic de drogue. Depuis le début de 2013, l’Organisation maritime internationale (OMI) a dénombré quarante-sept attaques contre des navires au large des côtes ouest-africaines. Parmi ces attaques figurent vingt-huit bateaux abordés et six détournés avant d’être libérés. En

2011 et 2012, l’OMI avait recensé respectivement 62 et 60 attaques de ce type. Le phénomène inquiète les organisations régionales, notamment la CEEAC, qui considèrent que cette piraterie se traduit par du banditisme sur des sites pétroliers, associé au crime organisé. Les trafiquants de drogue se déguisent en pêcheurs. Plus qu’une zone de transit, l’Afrique de l’Ouest est devenue un lieu de consommation de drogues dures, selon un rapport américain. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, estime que «celleci a été considérée comme une zone de transit pendant longtemps. Mais malheureusement, à force de transiter, la drogue a fini par être consommée, et elle est souvent de mauvaise qualité». Avec l’aide des États-Unis, la CEEAC, la CEDEAO et la CGG veulent mettre en place un instrument juridique contraignant afin de réprimer les actes de piraterie et les activités maritimes illicites dans la région. Au sommet interrégional de Yaoundé sur la sûreté et la sécurité maritimes dans le Golfe de Guinée, (24-25 juin 2013) qui a connu la participation de 12 chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la

Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Commission du Golfe de Guinée (CGG), la R-dC a été représentée par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda N’Tungamulongo. Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC et de la CEDEAO y ont adopté une stratégie régionale de sécurisation collective dans le Golfe de Guinée. Recommandation a été faite d’établir un cadre de concertation autour des questions de sûreté et de sécurité maritimes dans le Golfe de Guinée et favoriser la réflexion en vue de l’élaboration d’une stratégie régionale de renforcement des législations nationales sur les questions de sûreté et de sécurité maritimes ainsi que l’harmonisation des actions en mer des États membres de la sousrégion. Ce cadre vient d’être institué. Il s’agit de trouver des voies et moyens pour contrecarrer l’insécurité grandissante dans le Golfe de Guinée et ouvrir un débat sur les problèmes de sûreté et de sécurité maritimes préoccupants ainsi que de réfléchir sur la sécurisation

Piraterie en hausse en Afrique de l’Ouest. Les navires les plus couramment menacés sont les porte-conteneurs, les vraquiers et les pétroliers. Mais les bateaux de pêche ou les petits navires, y compris ceux de plaisance, sont aussi menacés. En revanche en Afrique de l’Ouest, la piraterie est en hausse, notamment dans le golfe de Guinée, avec 58 incidents répertoriés, incluant 10 prises d’otages et 207 membres d’équipage pris. Lundi, le site de «Jeune Afrique» rapportait d’ailleurs que des hommes s’étaient «emparés d’un pétrolier nigérian battant pavillon panaméen, au large du port d’Abidjan, alors qu’il se préparait à décharger 5 000 tonnes de carburant». Et de s’interroger sur le risque d’extension à la Côte d’Ivoire de «la piraterie, de plus en plus fréquente dans le golfe de Guinée, notamment au large du Nigeria et du Bénin». Dans cette partie occidentale de l’Afrique, les pirates sont particulièrement violents. C’est le Nigeria qui concentre les attaques dans la région avec 27 incidents contre 10 en 2011. Plus de 81 incidents ont été répertoriés dans l’archipel indonésien, soit un quart de l’ensemble des actions de piraterie au niveau mondial. L’Indonésie connaît une hausse continue de la piraterie depuis 2009. Un dispositif militaire à maintenir. Le BMI estime que les déploiements de navires de guerre ainsi que la présence d’équipes armées sur les navires

de commerce jouent un rôle dissuasif vis-àvis des pirates. Il s’agit notamment de navires européens dans le cadre de l’opération de l’Union européenne Euronavfor Atalanta, qui utilise aussi des avions de surveillance maritime comme des P3-C Orion. La garde face aux flibustiers des mers peutelle être relâchée ? Non, répondent en écho et à quelques mois d’intervalle le commandant adjoint de l’opération européenne Atalanta au large de la Somalie et le directeur du BMI. Pour le premier, le contre-amiral italien Gualtiero Mattesi, «nous avons devant nous un succès tactique mais réversible. Il est essentiel que la pression sur les pirates et sur leur business model soit maintenue, voire amplifiée. Le contexte stratégique comme la situation en Somalie permettant aux pirates d’agir n’a pas encore fondamentalement changé. En joignant leurs forces, les efforts contre la piraterie sont aujourd’hui plus efficaces et peuvent faire plus qu’aucun navire, marine, pays ou organisation seule», indiquait-il en septembre à l’excellent site spécialisé sur les questions de défense européenne, Bruxelles 2. Une prudence que juge aussi nécessaire le directeur du BMI, le capitaine Pottengal Mukundan, qui surveille l’activité des pirates internationaux depuis 1991. «Les chiffres de la piraterie montrent une réduction bienvenue des détournements et des attaques de navires».

L’Afrique reste encore la pire région du monde où sévit la piraterie maritime

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e phénomène de la piraterie maritime au large de la Somalie a fortement baissé en 2012, selon le rapport du Bureau maritime international (BMI). La Somalie est passée au deuxième «rang» mondial avec 49 attaques répertoriées (contre 160 en 2011), laissant la plus haute marche du podium à l’Indonésie. Avec 81 attaques, cette dernière double presque son bilan de 2011, lorsque 41 attaques avaient été enregistrées. Un recul sensible. Au niveau mondial, la piraterie a connu un recul très sensible en 2012. Les attaques de pirates sont passées de 439 en 2011 à 297 en 2012. Si cette baisse est due à la très forte réduction des attaques de navires de commerce au large de la Somalie, l’Afrique reste la pire région. Prises globalement, l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest ont enregistré 150 attaques en 2012, la moitié du total mondial. Celui-ci se décompose en 174 navires attaqués, 28 détournés et 28 objets de tirs. Auxquels il faut ajouter les 87 tentatives d’attaques comptabilisées par le BMI. Corollaire de cette baisse, le nombre d’otages enlevés a chuté de 802 à 585. Six membres d’équipage ont cependant été tués dans ces assauts et 32 blessés. En Somalie et dans le golfe d’Aden, seules 75 attaques ont été recensées contre 237 en 2012. Et le nombre de prises d’otages a été réduit de moitié, passant de 28 à 14.

EDOUARD PFLIMLIN n

des plateformes pétrolières dans la zone et l’éradication de la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée. A l’issue d’un échange à huis clos de Yaoundé, élargi aux représentants de la communauté internationale : Nations Unies, Union Africaine, Union Européenne, Organisations internationales et observateurs, plusieurs décisions majeures ont été adoptées par les chefs d’Etat et de gouvernement de 25 Etats. Par exemple, l’adoption du Code de conduite relatif à la prévention et à la répression des actes de piraterie, des vols à main armée à l’encontre des navires et des activités maritimes illicites en Afrique de l’Ouest et du Centre qui a été sanctionnée par la signature des ministres des Affaires étrangères de tous les Etats. L’adoption du Mémorandum d’Entente entre la CEEAC, la CEDEAO et la CGG sur la sureté et la sécurité dans l’espace maritime de l’Afrique centrale et de l’Ouest. L’adoption de la Déclaration de Yaoundé

sur la sûreté et la sécurité dans l’espace maritime commun qui a été signé par les chefs d’Etat et de gouvernement. Il s’agit aussi de la création d’un groupe d’experts chargé du suivi de la mise en œuvre des décisions du Mémorandum d’Entente entre la CEEAC, la CEDEAO et la CGG sur la sûreté et la sécurité dans l’espace maritime de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest. Le Cameroun a été désigné pour abriter le siège du Centre interrégional de coordination prévu par le Mémorandum d’Entente. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont pris «l’engagement de travailler ensemble pour assurer la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans l’espace maritime de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest par la mobilisation des moyens opérationnels adéquats tant institutionnels que logistiques». Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par la hausse vertigineuse, depuis le début des années 1990, de la piraterie maritime et des vols à

main armée dans les eaux du Golfe de Guinée. Les politiques nationales et sous-régionales envisagées pour endiguer le mal se sont montrées jusque-là inefficaces. Déterminés à relever le défi et convaincus qu’une coopération plus accrue ferait la différence, les Etats touchés par ce fléau se sont donc retrouvés dans la la capitale camerounaise, Yaoundé, d’abord pour le Symposium sur les défis sécuritaires dans le Golfe de Guinée, ensuite la réunion des ministres des Affaires étrangères et enfin le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de trois communautés régionales : CEEAC, CEDEAO et CGG. A l’ouverture du sommet au Palais de congrès de Yaoundé, les dirigeants de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest, ont à l’unanimité souligné l’urgence d’une action concertée. Du fait de cet impact sur la navigation internationale, le commerce, la sécurité, le développement économique et la stabilité politique des nations touchées, la sûreté et

la sécurité maritimes sont considérées à juste titre comme des défis transfrontaliers appelant une stratégie commune de tous les Etats concernés. C’est la conclusion à laquelle est notamment arrivée l’Organisation maritime internationale (OMI), qui, dès 2010, a identifié six foyers d’insécurité maritime dans le monde, dont deux sont situés en Afrique, le Golfe d’Aden et le Golfe de Guinée. C’est aussi ce qui ressort des analyses et actions des Nations Unies, notamment la Déclaration d’août 2011, la Résolution 2018 d’octobre 2011 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les actes de piraterie et les vols à main armée dans le Golfe de Guinée , la mission d’évaluation de novembre 2011 et la Résolution 2039 du 29 février 2012 du Conseil de sécurité qui exhorte la CEEAC, la CEDEAO et la CGG d’œuvrer conjointement pour l’élaboration d’une stratégie régionale de lutte contre la piraterie dans le Golfe de Guinée, en coopération avec l’Union Africaine.

contribue aussi au maintien de secteurs publics pléthoriques qu’il conviendrait de réformer en profondeur. Ce n’est donc pas un hasard si, selon Dambisa Moyo, entre 1970 et 1998, c’està-dire durant la période au cours de laquelle l’aide au développement était au plus haut, la pauvreté a augmenté de 11% à 66%. Au fond, l’aide souffre d’un défaut essentiel : elle détruit les incitations à évoluer, à se réformer et à se développer. Pour autant, leur suppression n’aggraverait-elle pas la situation ? Au contraire, il s’agit d’une condition essentielle pour que l’Afrique trouve le chemin d’une croissance durable.

en grande partie attribuer cette hausse au respect, par certains donateurs, de l’engagement de consacrer 0,7% de leur revenu national à l’aide au développement d’ici 2015. Une promesse faite par 15 gouvernements européens en 2005. Par exemple, le Royaume-Uni a promis d’honorer cet engagement, en acceptant d’augmenter la part du revenu national brut (RNB) de 0,56% à 0,7%. Ce qui représente une hausse de 3,7 milliards de dollars. «On peut seulement spéculer sur les raisons, mais... la théorie qui prévaut actuellement est que l’engagement du Premier ministre du RoyaumeUni, David Cameron, en matière d’aide à l’étranger s’inscrit dans le développement d’un nouveau style de conservatisme, plus empathique», déclare le directeur adjoint du Centre de politique de développement et coauteur du rapport, Robin Davies. «Jusqu’à présent, nous n’avons aucune raison de douter du fait que le Royaume-Uni atteindra son objectif de dépenses, mais planifier le versement de 3,7 milliards de dollars supplémentaires en une seule année n’est pas une mince affaire», a-t-il ajouté. Sans cette augmentation de l’aide accordée par le Royaume-Uni, l’aide mondiale aurait probablement diminué de 3% en 2013, car la plupart des donateurs membres du CAD ont réduit les sommes qu’elles consacrent à l’aide. Il y a cependant quelques exceptions, notamment l’Italie, la Suède et la Suisse. On s’attend, par exemple, à ce que les États-Unis aient réduit de 1,7 milliard de dollars

le montant consacré à l’aide mondiale en 2013, et les Pays-Bas, de 1,23 milliard de dollars, à la suite des coupes d’austérité appliquées à la fin 2012. Les chercheurs ont basé leurs prédictions en matière d’aide sur ce que les 15 principaux bailleurs de fonds ont promis de verser cette année par rapport aux dépenses prévues à la même époque l’an dernier. Ces donateurs versent environ 95% de l’aide officielle au développement. D’après Robin Davies, la baisse globale de l’aide mondiale sera assez faible même si le Royaume-Uni n’atteint pas son objectif de dépenses. En effet, il est fort probable qu’une augmentation de l’aide provenant des ONG et des donateurs émergents ne faisant pas partie du CAD, ainsi que les contributions provenant de sources multilatérales, qui mettent souvent un certain temps à «filtrer à travers le système», compenseront toute baisse significative des sommes consacrées à l’aide mondiale. L’aide provenant de donateurs ne faisant pas partie du CAD, comme les bailleurs de fonds émergents et les ONG, a augmenté chaque année de plusieurs milliards de dollars en moyenne, atteignant 43 milliards de dollars en 2011 (contre 133,9 milliards en provenance des donateurs membres du CAD). Ces chiffres ne sont toutefois que des estimations, car de nombreux donateurs émergents ou privés ne rendent pas officiellement compte des sommes versées.

ALAIN DIAVITA n

L’aide des 15 principaux donateurs de l’OCDE pourrait atteindre 127 milliards de dollars en 2013

L

’aide au développement est encore un sujet tabou. Depuis qu’elle a été mise en place par les pays riches, l’aide au développement est instrumentalisée devenant ainsi une nouvelle forme de colonisation. C’est pourquoi, des altermondialistes africains mettent en cause le bien-fondé des milliards d’euros ou de dollars déversés chaque année en Afrique, dénonçant non seulement l’inefficacité de l’aide mais aussi ses conséquences néfastes. Ils appellent de leurs vœux un modèle de développement fondé sur le commerce et le marché. Au cours des 50 dernières années, le montant total de l’aide au développement transférée des pays riches vers l’Afrique s’élève à plus d’un trillion de dollars (mille milliards). Ceci inclut des dons directs ainsi que des prêts à taux réduits. A l’heure actuelle, l’aide représente environ 15% du PIB de l’Afrique. Ceci a-t-il permis de faire reculer la pauvreté ? Non, répond l’économiste zambienne, Dambisa Moyo. Au contraire, l’aide au développement encourage la corruption et permet à des régimes de se maintenir artificiellement. En raison des montants importants qu’elle engage, elle attise des convoitises et peut aviver des tensions ethniques, pouvant parfois conduire à la guerre civile. Sur le plan économique, l’aide nuit à la compétitivité des secteurs productifs, réduisant leur capacité à exporter. Elle

Créer les richesses. A la base de cette idée se trouve un constat simple : tous les pays qui ont connu un développement important, que ce soit en Europe, en Amérique ou en Asie, doivent leurs performances non pas à l’aide extérieure mais à leur capacité à créer des richesses. Controverse. L’aide en provenance des 15 principaux donateurs - qui font tous partie du Comité d’aide au développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) – pourrait atteindre 127 milliards de dollars d’ici la fin 2013. Si cela se confirme, il s’agira alors d’un tournant du fait des déclins enregistrés au cours des deux dernières années. Selon les projections du Centre de politique de développement de l’Université nationale australienne, reprises par IRIN, cela représente une augmentation de moins de 1% en 2012. On peut

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TONY NGANGA n


notes de conjoncture économique |

USD 1.694 millions assurent 9 semaines d’imports

Analyse de l’environnement international. w Aperçu de l’économie mondiale. Dans l’ensemble, les fonds obligataires ont accusé des sorties nettes de 7,2 milliards de USD sur la période contre un retrait de 7,4 milliards une semaine plus tôt. Il sied de noter que ces retraits se sont opérés au profit des actions européennes, dont les fonds ont enregistré des entrées nettes de 1,3 milliard de USD, confirmant l’attractivité retrouvée de l’économie. Par ailleurs, le Comité de Bâle a donné, le mercredi 28 août, un rapport rassurant sur le système financier

Amérique. Aux états-Unis, la consommation des ménages, principal moteur de la croissance, s’est affaiblie sur fond de baisse des salaires. Au deuxième trimestre, elle n’avait connu qu’une progression infime de 1,8 % contre 2,3 % au premier

trimestre 2013. Cette baisse est de nature à perturber le calendrier du resserrement de la politique monétaire de la Fed.

améliorations devraient se poursuivre, avec une reprise modérée tirée par une demande intérieure solide et l’accélération de l’activité à l’étranger.

Asie. La Chine a signé le 27 août un accord de coopération fiscale sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développements économiques (OCDE). Par le biais de cette convention, elle s’associera aux efforts de la communauté internationale pour lutter contre l’évasion et la fraude fiscales. Par ailleurs, selon des chiffres des douanes, la balance commerciale de la Chine s’est établie à 17,8 milliards de USD tenant à des exportations de 186 milliards de et des importations de 168,2 milliards, soit un recul de 29,6 % sur un an. Cette situation est expliquée par la faiblesse de la demande intérieure et extérieure. Au Japon, la Banque Centrale a maintenu inchangé sa politique d’assouplissement monétaire dont l’objectif est de sortir le pays de la déflation d’ici à deux ans. La Banque Centrale pense que les récentes

Afrique. Lors des échanges des pays de Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) tenus à Johannesburg autour du commerce avec l’Afrique, il est apparu la volonté de renforcer le commerce avec l’Afrique et de mettre en oeuvre le projet de création d’une banque de développement. Par ailleurs, suite à l’instabilité que connait l’Egypte, le FMI vient d’arrêter les discussions sur le plan d’aide de 4,8 milliards de USD convenu entre les deux parties. Marchés des produits de base intéressant l’économie congolaise. Au 29 août 2013, les cours des principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont évolué de manière divergente. Produits agricoles. Blé, Maïs, Soja D’une semaine à l’autre, les cours de produits agricoles, ont

(suite en page 13).

évolution du cours du cuivre. 9000,00

mai - 13

avr - 13

mars -13

6000,00

 

7210,00

29 août -13

22 août -13

7000,00

juil - 13

 

juin -13

8000,00

évolution DU cours du pétrole brut (londres).

 

100,00 95,00 90,00

29 août -13

22 août -13

juil - 13

105,00

mai - 13

110,00

115,11

avr - 13

115,00

juin -13

120,00

mars -13

Pour le cours du pétrole. Au 29 août 2013, il s’est inscrit en hausse en se situant à 115,11 USD le baril contre 109,96 USD une semaine avant, suite à la crainte d’une intervention militaire américano-britannique contre la Syrie. Les résultats publiés sur les enquêtes de baromètre de conjoncture du mois d’août 2013 font état de la poursuite de l’optimisme de la part des chefs d’entreprises dans l’évolution de la conjoncture

Secteur monétaire. Le taux directeur reste maintenu à 3 % et sa marge de positivité s’établit à 2,09 points. Le marché interbancaire est de moins en moins actif, le volume mensuel des opérations en août est de 5 milliards au taux moyen pondéré de 1,5 %. Au 28 août 2013, l’encours global du titre BTR s’est établi à 129,5 milliards de CDF venant de 127 milliards. Son évolution a donné lieu à des ponctions annuelle et hebdomadaire respectives de 34,5 milliards de CDF et de 2,5 milliards. En cumul annuel, à fin juillet 2013, les dépôts

Europe. Dans le Zone euro, selon des données publiées par la Commission européenne, l’indice de confiance économique a continué de s’améliorer en août pour le quatrième mois consécutif et a atteint son plus haut niveau en deux ans, s’inscrivant à 95,2 points, soit une hausse de 2,7 points par rapport à juillet. Dans l’ensemble de l’UE, l’indice de confiance économique a progressé de 3,1 points, à 98,1 points.

févr -13

Pour les produits miniers et énergétiques. Malgré une baisse de 1,8 % d’une semaine à l’autre, le cours du cuivre demeure toujours élevé et se situe à 7.210,00 USD la tonne en raison des perspectives favorables de la demande.

w Secteur extérieur. Au 30 août 2013, le marché des changes demeure stable. En comparaison à la semaine dernière, il se dégage une appréciation du cours indicatif de 0,01 % et une dépréciation de 0,18 % du cours parallèle. Le taux de change s’est établi à 917,89 CDF à l’indicatif et à 928,00 CDF au marché parallèle.

évolution de l’activité dans les principaux pays et zones économiques

févr -13

Pour les produits agricoles. Maïs (+0,6%), soja (+7,6%) et blé (-0,9%). D’une semaine à l’autre, les cours de produits agricoles, ont été caractérisés par des progressions, en raison de la révision à la baisse des prévisions américaines consécutives au manque de pluies et à des températures élevées.

mondial. Ce rapport aboutit à la conclusion selon laquelle les banques sont plus solides qu’elles ne l’étaient en 2007 et sont à même de résister à un nouveau choc financier majeur.

janv - 13

w Marché des biens. Au 29 août 2013, les cours des principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont évolué de manière divergente.

w Opérations financières de l’état. Au 30 août 2013, la balance du Compte Général du Trésor indique un déficit mensuel de 28,2 milliards de CDF, consécutif aux recettes de 270,8 milliards de CDF et aux dépenses de 299,1 milliards. Ce résultat tient principalement de la faiblesse des recettes au titre des impôts directs et indirects. En cumul annuel, le compte Général du Trésor affiche un excédent de 4,8 milliards de CDF. La situation consolidée des principaux souscomptes du Trésor laisse apparaître un déficit de 88,3 milliards. Quant à l’exécution du plan de trésorerie de la BCC, au 29 août 2013, elle affiche un excédent mensuel de 1,0 milliard de CDF, soit 1,8 milliard en cumul annuel.

bancaires ont augmenté de 4,79 % par rapport à décembre 2012 et de 1,47 % rapport à juin 2013 et les crédits à la clientèle de 3,48 %, d’un mois à l’autre, et de 15 % par rapport à fin décembre 2012. D’un mois à l’autre, il s’observe une baisse, de faible ampleur, des taux d’intérêt aussi bien en monnaie nationale qu’en monnaies étrangères pour les banques classiques. Tous les objectifs de la politique monétaire sont sous contrôle.

janv - 13

Marchés mondiaux. w Le marché des changes. La parité entre l’euro et le dollar américain s’est établie à 1,32 revenant de 1,33 une semaine avant, consécutivement à la possibilité de réduction des achats d’actifs par la Fed au mois de septembre prochain et aux craintes d’une intervention militaire en Syrie.

économique intérieure. En effet, le solde global brut s’est établi à +15,7 % revenant de +16,0 % un mois plus tôt.

déc -12

mondial. Ce rapport aboutit à la conclusion selon laquelle les banques sont plus solides qu’elles ne l’étaient en 2007 et sont à même de résister à un nouveau choc financier majeur.

déc -12

L

e taux d’inflation hebdomadaire au cours de la semaine allant au 30 août s’est établi à 0,036 %, soit un recul de 0,001 point par rapport à la semaine précédente, soit un taux d’inflation mensuel de 0,2 % contre 0,1 % au mois de juillet. L’exécution du budget en devises au 29 août 2013 renseigne des recettes de 93,60 millions de USD et des dépenses de 69,95 millions, soit un excédent de 23,65 millions. En cumul annuel, le solde du plan de trésorerie en devises indique une accumulation annuelle nette de devises de 49,06 millions de USD. Ce qui porte les réserves à 1.694,14 millions de USD correspondant à 8,98 semaines d’importations des biens et services. Le taux directeur reste maintenu à 3 % et sa marge de positivité s’établit à 2,09 points. Le marché interbancaire est de moins en moins actif, le volume mensuel des opérations en août est de 5 milliards au taux moyen pondéré de 1,5 %. S’agissant du secteur de B&T, l’optimisme des chefs d’entreprises est en léger recul progressif amorcé depuis le mois de juillet dernier, le solde de leurs opinions pondérées a encore une fois fléchi, en passant de +16,2 % un mois plus tôt à +12,0 % en août 2013. coup d’ Œil. La conjoncture économique internationale était dominée par le sommet du G20 (5-6 septembre 2013 à Pettersbourg, en Russie) et qui, par crainte d’un retour à la crise de 2008-2009, a traité de la volatilité des marchés émergents créée par la perspective d’une réduction des achats d’actifs par la Réserve fédérale américaine. En effet, les spéculations autour de la mise à terme du quantitatif easing ont occasionné des retraits de fonds obligataires d’environ 2 milliards de USD des marchés des pays émergents au cours de la semaine au cours de la semaine sous analyse (allant au 30 août) selon une étude de la Bank of América. Il sied de noter que ces retraits se sont opérés au profit des actions européennes, dont les fonds ont enregistré des entrées nettes de 1,3 milliard de USD, confirmant l’attractivité retrouvée de l’économie. Par ailleurs, le Comité de Bâle a donné, le mercredi 28 août, un rapport rassurant sur le système financier

Cours des principaux produits de base (2013). Rubrique

Déc-12

Janvier-13

Février-13

Mars-13

Avril-13

Mai -13

Juin-13

Juil-13

22 août-13

29 août-13

Produits agricoles Mais USD/T.

271,75

272,33

264,71

255,61

251,19

243,57

251,84

183,46

181,53

182,54

Blé USD/T.

770,75

782,00

708,00

691,00

725,25

706,00

646,75

664,25

634,25

640,00

Soja USD/T

531,99

540,26

542,46

514,71

540,17

555,33

573,90

505,15

490,35

527,39

Produits miniers Cuivre USD/T.

7.914,5

8.168,0

7.825,0

7.582,0

7.073,0

7.240,0

6.750,0

6.800,0

7.340,0

7.210,0

Cobalt USD/T.

25.644,15

26.460,0

26.195,40

25.137,00

27.893,25

28.995,75

31.641,75

31.531,50

29.106,00

28.665,00

100,05

101,97

108,10

109,96

115,11

Produit énergétique Pétrole USD/baril Londres

111,25

115,72

111,80

109,69

101,86

SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.

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notes de conjoncture économique |

Un taux d’inflation de 0,2% en août contre 0,1% en juillet

été caractérisés par des progressions, en raison de la révision à la baisse des prévisions américaines consécutives au manque de pluies et à des températures élevées. Produits miniers. Le cuivre. Malgré une baisse de 1,8 %, d’une semaine à l’autre, le cours du cuivre demeure toujours élevé et se situe à 7.210,00 USD la tonne en raison des perspectives favorables de la demande. Le cours du pétrole. Au 29 août 2013, le cours du pétrole s’est inscrit en hausse, se situant à 115,11 USD le baril contre 109,96 USD une semaine auparavant. Cette montée est provoquée par la crainte d’une intervention militaire américano-britannique contre la Syrie. Le marché des changes. La parité entre l’euro et le dollar américain s’est établie à 1,32 revenant de 1,33 une semaine avant, consécutivement à la possibilité de réduction des achats d’actifs par la Fed au mois de septembre prochain et aux craintes d’une intervention militaire en Syrie. évolution de la conjoncture intérieure. Secteur réel. La Production intérieure w Le taux de croissance. Les récentes estimations faites sur base des réalisations de production à fin juin 2013, ont fourni des indications selon lesquelles le rythme de progression de la croissance du PIB réel serait de 7,8 %, après un taux de 7,9 % estimé en avril dernier contre des résultats provisoires de 7,1 % enregistrés en 2012. Cette évolution, qui représente une accélération de la croissance de l’ordre de 0,7 point de pourcentage par rapport à l’année précédente, reste toutefois en deçà des prévisions annuelles de 8,2 % retenues dans le cadrage macroéconomique 2013. w Approche par la valeur ajoutée. Selon le calcul du PIB suivant l’approche de la valeur ajoutée, les estimations de la croissance économique obtenues en appliquant la méthodologie du SCN 93 sur les données de production à fin du mois de juin de l’année en cours, révèlent que le rythme de création de la richesse

nationale devrait être principalement soutenu par le secteur primaire à concurrence de 4,3 points de pourcentage revenant de 3,3 points une année plus tôt. Cette évolution résulterait de la contribution de 2,9 points à la formation du PIB pour la branche de «l’Extraction minière et des hydrocarbures» et 1,4 point pour celle de l’«Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche» contre respectivement 2,1 et 1,1 point en 2012. w Approche par la dépense. L’analyse de la croissance économique par l’approche de la dépense indique que l’activité économique serait principalement tirée par la demande intérieure dont la contribution à la croissance atteindrait 7,2 points de pourcentage sur les 7,8 % de progression du PIB réel en 2013, contre 6,1 points une année plus tôt, soit une amélioration de l’ordre de 1,1 point de croissance.

w Quant à la contribution de la demande extérieure nette, elle est passée de 0,9 point de pourcentage à 0,5 point entre les années 2012 et 2013, soit une contraction de 0,4 point qui consacre ainsi un accroissement du taux de dépendance de la RDC vis-à-vis de l’extérieur en dépit de la forte augmentation des exportations des biens et services en termes réels de 46,1 % contre 9,4 % une année plus tôt.

Le Baromètre de conjoncture. En août 2013, en dépit d’un léger repli du solde global brut à +15,7 % revenant de +16,0% un mois plus tôt, les entrepreneurs dans leur ensemble continuent à croire au raffermissement de la conjoncture économique. Cet optimisme est entretenu, au plan national, par la pérennisation de la stabilité du cadre macroéconomique et la poursuite par le Gouvernement de la République des efforts de reconstruction des infrastructures de base en vue d’assurer la circulation aisée et rapide des biens et des personnes sur l’étendue du territoire national. Analyse des soldes d’opinions par secteur d’activité économique. w Dans le secteur des industries manufacturières, la confiance des chefs d’entreprises, se réconforte davantage avec une nette appréciation observée au cours du mois

sous analyse. En effet, le solde brut d’opinions dans ce secteur, qui s’était situé à +15,8 % en juillet dernier, est remonté à +25,7%. Ce regain de confiance s’explique par l’effervescence exceptionnelle que connaissent les marchés de principaux produits alimentaires et chimiques avec l’ouverture des activités foraines à Kinshasa. w Dans les industries extractives, il convient de noter que la confiance affichée par les Chefs d’entreprises depuis plus d’une année demeure significativement positive, mais tout en étant marquée par un léger repli en août. En effet, le solde brut d’opinions dans ce secteur est passé de +18,8 % un mois plus tôt à +16,4 % en août 2013. Ce maintien de l’optimisme de la part des entrepreneurs reste soutenu par la relative stabilité de la demande dans un environnement économique où les cours des matières premières intéressant l’économie congolaise sont demeurés globalement haussiers au cours du mois sous revue.

restent optimismes, dans la mesure où ils jugent satisfaisantes l’évolution de l’activité et des demandes des travaux reçues et favorables, celle de la remise des prix.

hebdomadaire au cours de la semaine sous analyse (allant au 30 août) s’est établi à 0,036 %, soit un recul de 0,001 point par rapport à la semaine précédente, dégageant un taux d’inflation mensuel 0,2 % contre 0,1 % au mois de juillet. Il sied de noter que la dernière fois que le taux mensuel avait franchi la barre de 0,1 % remonte en février 2012 où le taux s’était situé à 0,5 %. En cumul, le taux d’inflation se situe 0,65 %. La prolongation de cette tendance à fin décembre 2013 établirait le taux d’inflation à 0,966 %. En glissement annuel, l’inflation s’établi à 0,905 % contre un objectif de 4,0 % en moyenne. Sur la place de Kinshasa, il s’observe une détende du taux d’inflation hebdomadaire qui a connu un repli de 0,008 point, soit un niveau de

w En ce qui concerne le secteur des services, il a été affiché en août un solde d’opinions positif de +1,7 % revenant de +2,7% correspondant au maintien d’une stabilité relative. Ce maintien de l’optimisme à un niveau jugé bas par les entrepreneurs reste expliqué par le comportement moins rassurant de la demande des services et l’évolution des prix pratiqués dans les marchés intérieurs contrairement aux prévisions correspondant à cette période de grandes vacances.

Les prix intérieurs. Le taux d’inflation

0,027 %.

influencé par le bon comportement des recettes des droits de portes qui ont représenté 49,8 % de l’ensemble des recettes. Les autres rubriques des recettes dont les impôts directs et indirects ainsi que les recettes administratives ont contribué respectivement à concurrence de 17,9 % et 9,2 % de l’ensemble des recettes. Quant aux dépenses, les montants décaissés à ce titre ont été alloué principalement aux dépenses courantes qui ont représenté 97,4 %. En ce qui concerne les dépenses d’investissement sur ressources propres, elles n’ont représenté que 2,6 %. Les débours au titre des dépenses courantes ont concerné principalement les rémunérations (43,1 %), les frais de fonctionnement (34,3

Secteur Public. Exécution des Opérations financières de l’état. Au 30 août 2013, la balance du Compte Général du Trésor indique un déficit mensuel de 28,2 milliards de CDF, consécutif aux recettes de 270,8 milliards de CDF et des dépenses de 299,1 milliards. Ce résultat tient principalement de la faiblesse des recettes au titre des impôts directs et indirects comme l’illustre le graphique ci-dessous. Toutefois, en cumul annuel, le compte Général du Trésor affiche un excédent de 4,8 milliards de CDF. La situation consolidée des principaux souscomptes du Trésor laisse apparaître un déficit de 88,3 milliards. Les ressources, comptabilisées à cette date ont été

(suite en page 14).

évolution du taux d’inflation hebdomadaire 2012-2013 (INS).

w Quant au secteur de la construction, l’optimisme des chefs d’entreprises demeure en léger recul progressif amorcé depuis le mois de juillet dernier, le solde de leurs opinions pondérées a encore une fois fléchi, en passant de +16,2 % un mois plus tôt à +12,0 % en août 2013. En dépit de ce fléchissement, il importe de noter que les entrepreneurs évoluant dans ce secteur

janvier

février

mars

avril

mai

juin

juillet

1er sem août

2è sem août

3è sem août

4è sem août

Taux d’inflation hebdomadaire 2012

1,63

0,50

0,09

0,06

0,06

0,03

0,05

0,02

0,01

0,01

0,01

Taux d’inflation hebdomadaire 2013

0,07

0,07

0,05

0,06

0,08

0,06

0,11

0,032

0,038

0,033

0,037

évolution du taux de l’inflation hebdomadaire 2012-2013.

0,037

0,004 0,03

0,03

0,036

0,022

0,026

0,02 0,01 0

0,01 1ère sem jan 2ème sem jan 3ème sem jan 4ème sem jan 5ème sem jan 1ère sem fév 2ème sem fév 3ème sem fév 4ème sem fév 1ère sem mar 2ème sem mar 3ème sem mar 4ème sem mar 1ère sem avr 2ème sem avr 3ème sem avr 4ème sem avr 2ème sem mai 3ème sem mai 4ème sem mai 5ème sem mai 1ère sem juin 2ème sem juin 3ème sem juin 4ème sem juin 1ère sem juill 2ème sem juill 3ème sem juill 4ème sem juill 1ère sem août 2ème sem août 3ème sem août 4ème sem août 5ème sem août

(suite de la page 12).

Evolution trimestrielle comparée du plan de trésorerie de la BCC entre 2012-2013 (en milliards de CDF) 2012 1er Trim 1er Sem

2013

Juillet

août

cumul

1er Trim 1er Sem

Juillet

29 août

cumul

Variation 2013/2012

I. Encaissements

47,3

101,0

20,4

21,4

142,8

55,1

112,8

18,0

14,3

145,1

2,4

II. Decaissements

60,2

119,6

19,8

20,7

160,1

55,0

112,4

17,7

13,3

143,4

16,7

III. Résultat

12,9

18,6

0,6

0,7

17,3

0,1

0,4

0,3

1,0

1,7

19,1

évolution du Plan de trésorerie de la BCC (en millions de CDF) Rubriques

Prév. Juillet

Réal. Juillet 2013

Taux dexéc en %

Prév. Août

Réal. Août au 29

Taux dexéc en %

Encaissements

17 890,0

18 014,0

100,7

18 053,0

14 841,0

82,2

Dép. BCC Entreprise

13 208,0

11 878,0

89,9

12 607,0

10 859,0

86,1

- Charges courantes

12 806,0

10 401,0

81,2

12 205,0

9 988,0

81,8

402,0

1 477,0

367,4

402,0

871,0

216,7

Résultat BCC Entrep.

4 682,0

6 136,0

131,1

5 446,0

3 982,0

Dép./ Pol mon et Int Gén.

4 682,0

4 667,0

99,7

4 348,0

2 034,0

46,8

- Charges d’expl. mon.

3 963,0

3 151,0

79,5

3 490,0

1 389,0

39,8

- Charges d’exploit banc.

540,0

1 435,0

265,7

679,0

562,0

82,8

- Autres charges/intér. Publ.

179,0

81,0

45,3

179,0

83,0

46,4

Débours à récupérer

0

1 138,0

1 098,0

925,0

TVA

0

0

0

0

0

0

17 890,0

17 683,0

98,8

18 053,0

13 818,0

76,5

-

331,0

-

1 023,0

- Dép. d’investiss.

II. Décaissements III. Solde

SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.

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notes de conjoncture économique |

Le marché interbancaire peu actif, le B&T est en léger recul

SECTEUR EXTERIEUR. Le marché des changes. Au 30 août 2013, le marché des changes demeure stable. En comparaison à la semaine dernière, il se dégage une appréciation du cours indicatif de 0,01 % et une dépréciation du cours parallèle de 0,18 %. Le taux de change s’est établi à 917,89 CDF à l’indicatif et à 928,00

w Marché interbancaire (en milliards de CDF). Marché des titres BTR. Au 28 août 2013, l’encours global du titre BTR s’est établi

Comportement des facteurs de la liquidité bancaire. Au 27 août 2013, le bilan monétaire provisoire de la Banque Centrale indique que les facteurs de la liquidité bancaire ont induit une injection nette de la liquidité de 46,5 milliards de CDF

Evolution des facteurs autonomes et institutionnels.

l’autre, une baisse de 0,41 point en monnaie nationale et de 0,28 point en monnaie étrangère pour les banques classiques, alors que pour les banques de microfinance, il s’observe un statu quo. Un constat analogue est fait pour les taux créditeurs des banques classiques qui ont connu, d’un mois à l’autre, un décru de 0,17 point en monnaie nationale et de 0,13 point en monnaie étrangère.

Evolution des taux d’intérêt. D’un mois à l’autre, il s’observe une baisse, de faible ampleur, des taux d’intérêt aussi bien en Monnaie nationale qu’en monnaie étrangère pour les banques classiques. Le taux débiteur a connu, d’un mois à

Evaluation des objectifs de la politique monétaire. L’un des trois objectifs de la politique monétaire, en l’occurrence la masse monétaire hors dépôts en devises et provisions est en léger dépassement par rapport à la cible programmée.

1ère sem sept

4ème sem août

2ème sem août

5ème sem juill

1ère sem juill

3ème sem juin

1ère sem juin

Taux parallèle Taux plafond

4ème sem mai

2ème sem mai

4ème sem avr

Taux indicatif Taux plancher

2ème sem avr

960,00 950,00 940,00 930,00 920,00 910,00 900,00 890,00 880,00 870,00

2,5 % par rapport à fin juin 2013. w l’augmentation du crédit à la clientèle de 3,48 %, d’un mois à l’autre, et de 15 % par rapport à fin décembre 2012 ; w la hausse du crédit en monnaie nationale de 10 % par rapport à juin et 3,9 % par rapport à décembre; w la hausse du crédit en monnaie étrangère par rapport au mois précédent et à fin décembre 2012 de, respectivement, 2,8 % et 15,2 %.

évolution Evolution du taux de change

4ème sem mar

w Facilités permanentes (en milliards de CDF). à l’interbancaire, le volume mensuel des opérations se chiffre à 13,0 milliards de CDF au taux moyen de 2 %. En rythme annuel, le volume des transactions effectuées sur ce guichet a totalisé à cette date 1.545,9 milliards de CDF.

évolution de l’encaisse monétaire. Au 23 août 2013, les émissions nettes cumulées se sont établies à 101,1 milliards de CDF. Le total des billets recyclés s’est établi à 643,2 milliards de CDF. En province, le recyclage a représenté 60,7 % contre 39,3 % au Siège.

évolution des facteurs institutionnels. L’arsenal opérationnel de la Banque Centrale, via principalement les Billets de Trésorerie et le coefficient de la réserve obligatoire, a permis de réduire de 46,3 milliards de CDF le total d’injections signalées. Ce qui a ainsi favorisé une injection nette de 46,5 milliards de CDF contre celle de

2ème sem mar

Monnaie et Crédit. w Marché monétaire. Le guichet des prêts à court terme et celui des facilités permanentes sont demeuré inactifs. S’agissant notamment du second guichet, il n’a plus fait l’objet de sollicitation depuis la dernière opération du 23 mai dernier qui a porté le cumul annuel des transactions y enregistrées à 20,9 milliards de CDF. Cette situation dénote une aisance en liquidité pour les banques.

évolution des avoirs libres des banques. Au 30 août 2013, le compte courant des banques a totalisé 241,7 milliards de CDF contre 261,2 milliards de CDF une semaine auparavant. Par ailleurs, la moyenne notifiée des réserves obligatoires pour la période du 15 août au 14 septembre 2013 se chiffre à 167,3 milliards de CDF; ce qui a situé les avoirs excédentaires des banques à 74,4 milliards de CDF.

Dynamisme de l’Activité bancaire. Dépôts de la clientèle et crédits à l’économie L’analyse des dépôts de la clientèle des banques dégage les enseignements ci-après: w les dépôts bancaires ont augmenté de 4,79 % en juillet 2013 par rapport à décembre 2012 et de 1,47 % rapport à juin 2013 ; w les dépôts à terme ont enregistré une hausse de 16,1 % en termes annuels contre une baisse 0,6 % d’un mois à l’autre. Cela dénote la confiance du public dans la consolidation de la stabilité économique et monétaire; w les dépôts en monnaie nationale ont augmenté de 8 % en juillet par rapport à fin 2012 et de

Evolution des facteurs autonomes. Ils ont injecté 92,8 milliards de CDF contre un flux programmé de 106,7 milliards de CDF. Cette situation procède principalement de l’évolution moins importante que prévue des Avoirs Extérieurs Nets.

4ème sem fév

évolution du plan de trésorerie de la Banque Centrale Au 29 août 2013, l’exécution du plan de trésorerie de la BCC affiche un excédent mensuel de 1,0 milliard de CDF. En cumul annuel, la Banque a réalisé un excédent de 1,8 milliard. Par rapport aux prévisions, les encaissements et les décaissements en cette période du mois ont atteint respectivement 82,2 % et 76,5 %. Les décaissements ont été effectués en grande partie au profit des dépenses courantes avec une proportion de 72,3 %. Les autres rubriques, à savoir: les dépenses de politique monétaire et d’intérêt général ainsi que celles d’investissement, ont représenté respectivement 14,7 % et 6,3 % du total décaissé. A cette même période, la BCC en tant qu’entreprise a réalisé un excédent de 4,0 milliards de CDF lequel, après l’intégration des dépenses de politique monétaire et d’intérêt général, s’est chiffré à 1,0 milliard.

45,5 milliards de CDF attendue à cette date.

2ème sem fév

Budget en devises et réserves internationales. L’exécution du budget en devises au 29 août 2013 renseigne des recettes de 93,60 millions de USD et des dépenses de 69,95 millions, soit un excédent de 23,65 millions. En cumul annuel, le solde du plan de trésorerie en devises indique une accumulation annuelle nette de devises de 49,06 millions de USD. Ce qui porte les réserves à un niveau de 1.694,14 millions de USD correspondant à 8,98 semaines d’importations des biens et services.

contre une injection programmée de 45,5 milliards de CDF.

5ème sem jan

%), les rétrocessions (11,0 %) ainsi que les autres dépenses urgentes (9,5 %).

à 129,5 milliards de CDF venant de 127 milliards. Son évolution a donné lieu à des ponctions annuelle et hebdomadaire respectives de 34,5 milliards de CDF et de 2,5 milliards. Le coût financier hebdomadaire a été de 10,87 millions de CDF contre 11,46 millions la semaine d’avant. Une diminution du taux moyen pondéré a été enregistrée, le taux s’étant situé à 1,35 % contre 1,51 % la semaine précédente. En termes réels, la marge de positivité s’est chiffrée à 0,45 point pour les BTR à 7 jours et de 2,09 points pour le taux directeur.

3ème sem jan

CDF au parallèle.

1ère sem jan

(suite de la page 13).

Budget en devises 2013 (en millions de U5D). Moyenne 1er semestre 2013

Juillet

29/08/2013

1 686,41

1 692,66

1 670,48

106,05

91,16

93,60

A. Recettes d’exploitation

3,69

4,78

3,81

1. Redevance de contrôle de change

3,11

4,11

3,25

B. Opérations de change

102,39

86,37

89,79

1. Rachats recettes fiscales et non fisc.

95,06

84,37

79,87

- Recettes pétrolières

45,24

33,68

32,95

- Recettes minières

44,01

49,31

36,82

3. Achats interbancaires (Adjudications)

4,60

2,00

2,00

Il. FLUX PROJETES EN DEPENSES

98,15

113,33

69,95

A. Dépenses du Trésor

88,00

109,58

67,69

RUBRIQUES Stock initial* I. FLUX PROJETES EN RECETTES

Programmation 06 juin 2013

Réalisation flux 06 juin 2013

27 août 2013

27 août 2013

1. Fact. autonomes (hors circul fiduc.)

106,7

92,8

-13,8

a) AEN

50,9

28,6

-22,2

b) AIN

55,8

64,2

8,4

- Crédits intérieurs

71,2

29,3

-41,9

1. Service de la dette extérieure

11,37

38,49

4,72

* CNE

102,1

30,1

-72,0

* Créances sur BCM (RME)

-32,2

-4,3

26,9

2. Paiements diverses créances

13,98

11,83

7,49

* Créances sur secteur privé

0,3

3,5

3,2

3. Fonctionnement

62,64

59,25

55,47

- APN hors BTR

-15,4

34,9

50,0

2. Fact. Institutionnels

61,1

46,3

-14,9

- Fournisseurs

29,28

21,43

35,37

a) Encours BTR

50,1

32,0

-18,1

B. Dépenses de la BCC

10,15

3,75

2,25

b) Réserve Obligatoire

13,2

17,0

3,8

c) Encours refinancement

2,1

2,7

0,6

5. ventes interbancaires

4,80

-

-

Fact. Auton. Fact.Instit. (1-2)

45,5

46,5

1,0

BALANCE

7,91

22,17

23,65

POSTES

Ecart

Variation en milliards de CDF

(+) injection; (-) ponction

Stock final SOURCE: BANQUE CENTRALE DU CONGO, 2 SEPTEMBRE 2013.

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1.678,51

1.670,49

1.694,14


mon porte-monnaie |

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prestige de l’auto |

Mama Mia! C’est de la machine

L

La Lamborghini Veneno Roadster, les appendices aérodynamiques demeurent aussi tranchants et intimidants que sur le coupé. Droits réservés. fiche technique de la amborLamborghini demeure ghini en effet proche de celle Veneno de l’Aventador. On Roadsretrouve donc le V12 ter. Vous 6.5 atmosphérique, enragez simplement porté de de ne pas avoir pu ac700 à 750 ch, et touquérir l’une des trois jours associé à une Veneno présentées au boîte robotisée simple printemps dernier? embrayage ISR. Le Lamborghini vous carbone s’invite par laisse une opportunité ailleurs encore plus de vous rattraper, en généreusement, ce qui révélant une version permet de revendiquer Roadster qui sera trois fois plus diffusée. un poids à sec de 1.490 kg. Avec 922 exemplaiLes feux arrière de cette machine - la Lamborghini Veneno Roadster - en forme de Y sont quasiment invisibles lorsqu’ils res écoulés l’an passé sont éteints. Une épine dorsale façon proto du Mans s’étend de la prise d’air de pavillon jusqu’à l’aileron arrière. Dréservés. déjà dans les dans le monde entier, rues refaites l’ Aventador n’est pas de Kin? vraiment un modèle Avec un 0 à 100 km/h de grande série. abitués relativement faible antidérapage ESP bouclé en 2,9 s et une des et de jolis trémolosbien calibré. Il est vitesse de pointe de Lamborghini V8 et glougloutages au opérant, permissif 355 km/h, l’italienne dévoile son V12 de passage des vitesses ou totalement est ainsi loin de lamroadster. folie, dans les tours, ainsi déconnectable. biner. Alors que ses Pourtant, pour cerles qu’un petit coup de À vous de choisir. multiples appendices tains millionnaires, sorciers de chez AMG gaz au moment de Très facile à emmener, tranchants ne sont pas elle manque quelque ont dû manger leur rétrograder. la 45 AMG profite seulement là pour inpeu d’exclusivité. Un chapeau lorsqu’il a été Du sportif quoi, mais également de ses timider les piétons : ils reproche qui peut difquestion de s’attaquer aussi de l’option pour quatre roues motrices devraient conférer un ficilement être adressé à un quatreles valves sonores (avant majoritaire appui aérodynamique à sa cousine Veneno. cylindres. Pourtant, à l’échappement et répartition à conséquent. Après une première en papotant avec ces (étudiées en studio) 50% sur l’arrière En revanche, malfournée de trois couresponsables moteur, ainsi que les sorties selon l’adhérence) gré sa transmission pés, Lamborghini le challenge ne les a «deux fois deux». Sur pour afficher un intégrale, la Veneno dévoile aujourd’hui en rien traumatisés, la route, les 360 ch comportement neutre Roadster devrait raun roadster, qui sera au contraire. Sortir paraissent finalement et précis. Reste qu’elle rement sortir sous la construit en 2014. Une A 45 revisitée par AMG, cela fait quoi? DR. 360 ch d’un 2.0, timides. n’est pas très agile, pluie, puisqu’elle est Cette fois, neuf exemvalorisante. Dans cet passe pas de 211 à soit 180 ch/litre, Très linéaire, la manque parfois de totalement privée de plaires seront comenvironnement raffiné poussée est efficace 360 ch comme ça ! À nécessitant quelque stabilité au freinage, toit. mercialisés, à un tarif mais sportif, on se sent mais sans spectacle. bord, peu de choses savoir-faire, on avait et la direction «à la Verra-t-on un jour encore plus salé: 3,3 vite chez soi, sans être changent, sinon les frappé à la bonne Le vrai show se Mercedes» impose cette bête des bêtes millions d’euros hors dépaysé par rapport à ceintures de sécurité porte. Si, au départ, joue au compteur, trop de rappel, dans les rues refaites taxes! une Classe A standard. lorsqu’on se rend rouge et l’estampille l’idée de choisir n’offrant pas le côté de Kin? Il n’est pas Une somme qui Jusqu’à ce que le AMG apposée un peu une architecture compte qu’en très peu incisif que l’on attend question de désespérer permet de se payer moteur s’ébroue. partout. originale, genre quatre de temps on taquine d’une telle sportive. au train où les calansimultanément LaOn l’attendait au Nous disposions cylindres à plat ou en les 140 km/h sur des Dommage car la boîte dres débordent sur nos Ferrari , une Porsche tournant le son de de l’option Pack V, n’était pas exclue, routes où, même en double embrayage à routes. Il est en effet 918 Spyder et une ce quatre-cylindres! Exclusif Performance les ingénieurs ont Allemagne, c’est très sept vitesses permet rare qu’un modèle McLaren P1 , trois Eh bien il est plutôt AMG (sièges sport, plus prosaïquement mal. Heureusement, d’exploiter au mieux sorte sur le marché supercars nettement agréable. sellerie cuir et divers choisi le bloc de la 250. on peut à la fois les 450 Nm de couple européen sans qu’il ne moins rares, mais Avec un grave aménagements Nous disons bien bloc, compter sur un (d’où le 45 accolé au débarque au prochain plus performantes et assez rond au esthétiques à... tout le reste n’ayant excellent freinage, «A»). vol sur nos routes. sophistiquées que la ralenti, une inertie 5.000 €), forcément rien à voir. On ne parfait à doser, et un Ivan Magot n Du bonheur! Veneno Roadster. La

H

Une Mercedes A 45 toute remuée par les sorciers AMG

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Les humanitaires se préoccupent de la situation des personnes déplacées à la suite des combats au Nord-Kivu

L

es récents affrontements entre les rebelles du M23 et les Forces armées de la R-dC (FARDC) dans le Nord-Kivu ont contraint la population à se déplacer, augmentant ainsi le nombre total de déplacés dans cette province. Si le PAM ne trouve pas, dans l’urgence, 70 millions de dollars, il sera obligé de réduire ses activités à partir de novembre au NordKivu.

Les humanitaires se préoccupent de la situation humanitaire au Nord-Kivu. Par exemple, le manque de ressources contraint le Programme alimentaire mondial (PAM) de revoir son plan de distribution d’aide en R-dC. Au siège du PAM à Genève (Suisse), on indique que seulement la moitié des fonds nécessaires pour poursuivre les opérations d’aide humanitaire au cours des six prochains mois est tombée dans l’escarcelle. Et que si le PAM ne reçoit pas rapidement de nouvelles contributions, les activités devront être

Des réfugiés de la R-dC attendent à Busunga, à la frontière ougandaise. DR. réduites à partir du moins de novembre. En fait, le PAM a rapidement besoin de 70 millions de dollars, sinon elle s’efforcera de maintenir l’aide aux 300 mille personnes déplacées dans le NordKivu, surtout aux plus vulnérables tels que les femmes et les enfants. Les humanitaires s’inquiètent de la hausse de prix des produits alimentaires en R-dC depuis mai 2013. Il s’agit en particulier du prix de la farine de maïs qui a augmenté dans certaines des régions les plus touchées par l’insécurité alimentaire, telle que la ville de Goma, chef-lieu de la province du NordKivu, où les prix ont augmenté jusqu’à 8%.

Une enquête sur la sécurité alimentaire menée au Nord-Kivu, en juin 2013, montre que près de 61% des ménages dans cette province meurtrie souffrent d’insécurité alimentaire. Et, le PAM y a aidé 3,6 millions de personnes entre septembre 2012 et juin 2013. Le PAM s’est fixé un programme d’aide alimentaire sur 30 mois pour la R-dC, à partir de juillet 2013. Son objectif est de venir en aide à 4,2 millions de personnes, alors qu’il assiste actuellement 1,9 million de personnes en aide alimentaire et bons d’achat. Selon une étude menée dans la province du Nord-Kivu, en juin 2013, environ 61% des

familles sont en situation d’insécurité alimentaire. Si les contributions n’affluent pas, le PAM ne saura pas venir en aide à un nombre croissant de personnes déplacées par les combats dans l’Est de la R-dC.Les premières évaluations révèlent que près de 80 mille personnes déracinées par les affrontements entre l’armée et les rebelles ont besoin d’assistance dans les territoires d’Irumu de l’Ituri, situés dans la province Orientale. Cependant, ce nombre pourrait augmenter jusqu’à entre 120.000 et 150.000, alors qu’il est impossible d’évaluer la situation dans certaines régions pour des raisons de sécurité. Compte-

Kobler. Qui fait remarquer que ce rapport n’est pas exhaustif : «Mais il montre des tendances claires sur la façon dont ces groupes recrutent des enfants. La MONUSCO a identifié ces tendances afin que nous puissions comprendre comment prévenir ces violations graves des droits de l’homme». Martin Klober appelle par ailleurs à la libération de ces enfants: «Des mesures concrètes doivent être prises pour protéger les enfants contre ce sort. Et j’invite tous les groupes armés à libérer, sans condition, tous les enfants de leurs rangs dès maintenant. Mille enfants soldats sont une atrocité ; un enfant soldat, une tragédie. Je dis encore une fois qu’un enfant soldat est un enfant soldat de trop. C’est le futur du pays». Les enfants doivent aller à l’école et non combattre sur le champ de bataille. Selon ce rapport de la MONUSCO, dans la majorité des cas, les enfants ont été enlevés et forcés de rejoindre les groupes armés après une promesse d’argent ou d’emploi. D’après la MONUSCO, les enfants

soldats ont notamment été «victimes et témoins d’autres violations graves des droits de l’enfant, telles que le viol, l’enlèvement, le meurtre et la mutilation». Les autorités américaines avaient annoncé, début octobre 2013 qu’elles avaient pris des sanctions contre le Rwanda pour des cas de recrutement d’enfantssoldats dans les rangs de la rébellion du M 23 dans l’Est de la R-dC. A Walikale, le GRAADE fait pression pour la réinsertion des enfants sortis des groupes armés. Le Groupe d’action et d’appui pour un développement endogène (GRAADE), une ONG locale, appelle le gouvernement à s’impliquer financièrement dans la réinsertion des enfants sortis des groupes armés en territoire de Walikale, dans la province du NordKivu. Dans un communiqué, cette organisation de protection des enfants affectés par les conflits armés indique que les enfants démobilisés sont exposés aux nouveaux recrutements faute d’encadrement. Plus

de 700 enfants dont 85 filles sont sortis, depuis août 2013, des groupes armés. Cependant, explique le coordonateur du GRAADE, Zénon Kabaka, ils n’ont pas accès au programme de réinsertion socioéconomique. Plusieurs groupes armés locaux s’affrontent dans le territoire de Walikale, soit pour le contrôle des carrés miniers, soit pour gagner de l’argent facile à travers la perception illégale des taxes.

Malgré les efforts des ONG, il y a encore des milliers d’enfants dans les rangs des groupes armés

L

e rapport de la MONUSCO publié, le 23 octobre 2013, à Kinshasa, suscite encore des réactions dans les milieux des défenseurs des droits de l’enfant.

Au moins mille enfants de moins de 17 ans ont été recrutés par les groupes armés dans l’Est de la R-dC, indique ce rapport qui couvre la période du 1er janvier 2012 au 31 août 2013. Ce rapport cite trois principaux auteurs de ce recrutement : les MaïMaï Nyatura, les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et la rébellion du M23. La MONUSCO juge cette situation «inacceptable» du fait que les Maï-Maï Nyatura, les FDLR et le M23 comptent respectivement 190, 137 et 124 enfants soldats dont l’âge varie entre 6 et 17 ans. «Nous avons fait des pas en avant au cours de ces dernières années. Mais le nombre toujours élevé des cas de recrutement d’enfants dans ce pays est inacceptable», déclare le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Martin

Liste noire. Des défenseurs des droits de l’homme se félicitent de la démobilisation des enfants soldats. Avec la sortie de plus de 2.000 enfants soldats des rangs des groupes armés, la R-dC améliore sa situation qui la classe parmi les pays à la traîne dans le recrutement et l’utilisation des enfants soldats, selon des rapports de l’ONU. Tous les rapports ou presque sont unanimes. En R-dC, on continue à recruter et à utiliser les enfants comme soldats dans les conflits armés. Il y a peu, l’ONU a tiré la sonnette d’alarme.

tenu de ces nouveaux déplacements, le PAM a besoin de 4,2 millions de dollars pour répondre aux besoins de 80 mille personnes pendant au moins trois mois. L’agence puise actuellement dans des stocks alimentaires prévus pour d’autres activités afin de pouvoir prêter assistance. Certaines régions sont actuellement relativement stables et accessibles, sauf dans les zones où se poursuivent les combats, où les familles se déplacent d’un endroit à un autre quotidiennement. Le PAM a débuté son assistance le 13 septembre et a fourni jusqu’à présent une aide à près de 62 mille personnes déplacées et à leurs familles d’accueil.

Etat des lieux. Les violences dans l’Est de la R-dC ont déplacé, en 2012, plus de 100 mille personnes, aggravant la crise humanitaire en cours dans la région, où se trouvent 2,6 millions de personnes déplacées au total et 6,4 millions ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence. Créé en 1962, le PAM est une agence du système

des Nations unies entièrement financée par des contributions volontaires. Il oeuvre aux côtés d’autres agences onusiennes partenaires basées à Rome l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) - ainsi que des gouvernements et ONG partenaires. Chaque année, le PAM nourrit, en moyenne, plus de 90 millions de personnes dans plus de 70 pays. Environ 2,7 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de la R-dC, suite aux conflits armés récurrents dans l’Est du pays. Selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), 60% de ces déplacés se trouvent dans le Kivu. En province Orientale, plus de 80 mille personnes ont été récemment déplacées à la suite des affrontements entre les Forces armées de la R-dC (FARDC) et les Forces de résistance patriotique en Ituri (FPRI). En septembre2013, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon,

a présenté au Conseil de sécurité un rapport d’étape sur la mise en application de l’accordcadre d’Addis-Abeba, signé en février 2013 par 11 pays de la région. Cet accord vise à instaurer la paix en R-dC. Selon le rapport des Nations unies qui se focalise sur les abus du M23, la situation humanitaire ne fait que se détériorer en R-dC, les violences sexuelles sont en augmentation. Depuis le 28 juin 2013, date de son précédent rapport, le secrétaire général de l’ONU dénonce une détérioration de la situation humanitaire dans ce nouveau rapport, remis en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Le rapport fait notamment état de nouveaux déplacements de population, à l’intérieur et à l’extérieur des frontières du pays. Ce qui porte à plus de 3 millions le nombre des R-dCongolais déplacés internes ou réfugiés. Ce rapport souligne que les provinces du Nord et du Sud-Kivu représentent 65% des 2,6 millions de déplacés internes actuellement recensés en R-dC.

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ma vie |

Dans la Capitale, le service de l’habitat sensibilise sur le nouveau contrat de bail

L

e gouvernement provincial de Kinshasa a décidé d’un nouveau contrat de bail applicable dans la Capitale.

Un moratoire de remise de trois mois est accordé aux bailleurs et locataires pour se conformer à la décision de l’exécutif provincial. Le coût des loyers se fait de convenance entre les contractants et l’Etat n’intervient que dans la fixation du montant de la garantie et dans la catégorisation des maisons. Selon la loi, le locataire qui désire occuper une maison à usage résidentiel, verse une garantie de trois mois tandis que celui qui a besoin d’un emplacement pour les activités commerciales, verse une garantie de six mois ou de douze mois pour un espace industriel. Un vrai cassetête. L’application stricte du contrat de bail est toujours un vœu pieux. Jusqu’à ce jour, les locataires continuent à subir toutes sortes de tracasseries de la part de leurs bailleurs qui font fi

Un immeuble en constuction à Kinshasa. DR.

de la réglementation en la matière. Les confits opposant les bailleurs aux locataires finissent parfois au parquet. Le service de l’habitat, le parquet de grande instance et les différents commissariats de police enregistrent au quotidien des plaintes venant de locataires contre leurs bailleurs pour mauvais traitement. Dans plusieurs cas, ce ne sont même pas les bailleurs eux-mêmes qui infligent ce mauvais traitement aux locataires. Mais leurs conjoints, leurs enfants ou toute autre personne qui a des liens familiaux avec eux. Ce qui est bien sûr une grande humiliation pour les locataires. L’explosion démographique de Kinshasa, ville qui, en 1960, comptait moins d’un million d’habitants et

qui aujourd’hui en compte 7 millions, a rendu le problème de logement très ardu et quasiment insoluble. Actuellement, les maisons libres sont devenues une denrée rare et c’est au bout de mille démarches que l’aspirant locataire parvient à dénicher, par commissionnaires interposés, une maison ou une chambre à louer. Il faut évidemment payer la commission qui correspond à un mois de loyer. Lors du marchandage du taux de loyer entre le bailleur et le locataire, ce dernier a très souvent le profil bas parce que c’est lui qui est dans le besoin. C’est donc le bailleur qui souvent impose le taux. En dépit de la vitalité immobilière, le loyer et le coût d’acquisition restent au-

Sustainable Water, Valérie Issumola, la solution passe par un marché à terme des eaux usées. En 2010, 39% de la population d’Afrique sub-saharienne n’avait pas l’accès à l’eau potable et 70% n’avait pas l’accès à l’assainissement. Il faut malheureusement ajouter à ces chiffres officiels le mauvais fonctionnement des réseaux existants. Plusieurs études sérieuses montrent que d’ici 2030, la demande globale d’eau excèdera de 40% l’offre de distribution. Paradoxalement, seules 20% des eaux usées sont assainies dans le monde (UNEP).

usées provenant de la cité universitaire avec une population estimée à environ 10.000 personnes. Avec une surface admise de 5 m2 par habitant, la station aura besoin d’une superficie de 5 hectares. L’ensemble des ouvrages comprendront un dégrilleur, un décanteurdigesteur, un bassin vertical et un bassin horizontal. Les principales parties prenantes dans la réalisation de ces projets sont les ministères, les populations riveraines, l’école de santé publique et les maraîchers. Les maraîchers de Kinshasa utilisent les eaux usées non traitées pour la production des aliments compte tenu du niveau faible de leur revenu. Ce qui crée un problème de santé publique. «L’amélioration de la qualité des eaux usées par leur traitement dans la station pilote contribuera à réduire le risque des maladies hydriques et à améliorer le rendement par l’apport en phosphore et en azote», déclare cet expert. Dans un récent rapport publié par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), il est fait état de la pollution biologique de l’eau, surtout en ville. Conséquence de manque d’usines opérationnelles de traitement des eaux usées qui sont déchargées par les tuyaux d’évacuation dans le fleuve, rivières et lacs. D’où le souhait de mettre un programme national de contrôle de la qualité de l’eau en R-dC.

Le recyclage des eaux usées passe pour une révolution dans la lutte contre la pauvreté

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ans quelques années, les habitants de la municipalité d’eThekwini, dans la ville portuaire de Durban, en Afrique du Sud, pourraient boire l’eau, autrefois chassée dans leurs toilettes. Un projet de recyclage d’une partie des eaux usées en eau potable est en expérimentation dans cette municipalité. Mais ce projet sera opérationnel seulement d’ici à 2024 au plus tôt. C’est une révolution parce que dans les pays arides, les eaux usées traitées sont utilisées pour l’industrie, l’aménagement paysager et l’agriculture. Mais peu de pays, à travers le monde, les mettent directement dans leurs systèmes d’approvisionnement en eau potable. Selon un rapport publié en 2012 par la Banque mondiale, intitulé «L’avenir de l’eau dans les villes africaines: Pourquoi gaspiller l’eau?», peu de villes en Afrique ont des usines de traitement des eaux usées qui fonctionnent et «seulement une faible proportion des eaux usées est recueillie, et une fraction encore plus petite est traitée». Les eaux usées non traitées représentent un danger pour la santé et l’économie. L’Afrique possède la couverture d’infrastructures pour l’eau et l’assainissement la plus faible au monde. Pour la directrice de Prana

Sensibilisation. En R-dC, l’Observatoire national pour l’environnement au Congo (ONEC) sensibilise la population sur le traitement des eaux usées par des technologies à faible coût (macrophytes). La ville de Kinshasa ne dispose d’aucune station de traitement des eaux usées. Ce qui constitue un danger permanent pour la santé de la population et pour l’intégrité de l’environnement. Le traitement des eaux par macrophytes est une technologie simple, moins coûteuse et appropriée pouvant être appliquée pour la ville de Kinshasa. «Généralement appliqué dans les petites villes, ce traitement est donc une mesure palliative pour le cas de Kinshasa», explique un expert. L’étude de l’ONEC a démontré qu’une station pilote se localiserait dans la vallée du monastère et traiterait les eaux

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dessus du pouvoir d’achat. Les projections pour 2015 montrent que 30 millions de R-dCongolais vivront dans les milieux urbains et la population de Kinshasa atteindra 12 millions, soit 42,8% de la population urbaine totale. L’industrie du logement se voit donc offrir des opportunités d’investissement avec des intentions des firmes et organismes internationaux qui veulent construire des logements sociaux en R-dC. La promotion immobilière connaît certes une vitalité sans précédent. Mais les loyers et les coûts d’acquisition de logements sont, pour l’essentiel, largement au-dessus du pouvoir d’achat du commun des R-dCongolais. La question des logements à loyer modéré demeure donc entière. Dans la Capitale et dans les principales villes du pays, trouver une maison en location reste un parcours du combattant. Une étude multidimensionnelle

devrait être commissionnée en vue d’aider le gouvernement à définir une politique du logement qui facilite l’accès à la propriété immobilière à la majorité des R-dCongolais, même en milieu rural. De Butembo, Béni, Bunia à Kisangani, de MbujiMayi, Kananga, Tshikapa, Kikwit à Kinshasa, il y a très peu de grands centres de concentration de populations. L’étude aura donc aussi pour mission, d’examiner comment concilier efficacement l’éparpillement de la population rurale en plusieurs petits villages, souvent distants de plusieurs kilomètres les uns des autres, d’une part et, d’autre part, l’obligation pour l’État de viabiliser les villages et de faciliter l’accès universel à l’eau potable, à l’électricité, à l’école et aux soins de santé. Par exemple, les Sud-Coréens ont pris l’engagement de construire 3.000

logements sociaux à Kinshasa. Les Brésiliens avaient manifesté l’intérêt d’en construire pour les fonctionnaires et agents de l’État. Les Chinois du Groupe Greater King Dom veulent financer la construction des maisons préfabriquées en milieu rural en R-dC en vue de moderniser l’habitat à l’intérieur du pays… Du coup, le problème de logement à Kinshasa est devenu un phénomène de surenchère commerciale, mais aussi d’humeur entre propriétaire et locataire. Selon les experts de l’habitat, le déficit en logement est actuellement de 2.500 habitations par an. Du coup, le problème de logement à Kinshasa est devenu un problème de surenchère commerciale, mais aussi d’humeur entre propriétaire et locataire. Trouver une maison en location dans la Capitale est véritablement un parcours du combattant. En 1950 quand la population de Kinshasa

est passée de 50 à 200.000 habitants, il s’est posé le problème de logements sociaux, rappelle cet expert de la ville. C’est ainsi que les «Nouvelles Cités» ont été construites : Matete, Bandalungwa, Lemba, Ngiri-Ngiri, KasaVubu, etc. pour résorber la demande. Puis, sont apparues les menaces de chômage et les difficultés sociales. Au point que le ministère de l’Intérieur a freiné l’immigration vers la ville de Kinshasa. En 1967, il y a eu un plan d’urbanisation qui prévoyait de limiter la population de la Capitale à 2,5 millions d’habitants. Aujourd’hui, cette population est estimée à 9 millions d’habitants. «Nous allons atteindre 25 millions d’habitants avec la majorité de ceux qui seront encore en vie d’ici 2020. Que les autorités compétentes reprennent les choses en main», avertissent les experts de la ville.

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L’OIF relance le débat sur le genre, au cœur de la problématique des droits de la femme

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armi les grands dossiers du prochain sommet de la Francophonie qui se tiendra en novembre 2014 à Dakar, se trouve celui sur le genre. En attendant, l’OIF lance un réseau francophone pour l’égalité homme-femme.

L’Organisation internationale de la Francophonie lance un réseau francophone pour l’égalité homme-femme. Cette plate-forme regroupera des réseaux francophones, des ONG et des associations pour faire progresser le genre et l’autonomisation des femmes par l’échange, le débat, la mobilisation et le plaidoyer. Le Réseau francophone pour l’égalité hommefemme se réunira pour la première fois au cours du premier trimestre de 2014 afin d’entériner l’adoption de sa charte constitutive. Comme champ d’activités, ce réseau va travailler sur les thèmes du prochain Sommet de la Francophonie qui aura lieu en novembre 2014 à Dakar (Sénégal), indique l’OIF dans un communiqué. Parallèlement, en R-dC, le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, a tout aussi noté avec grand intérêt la proposition des Concertations nationales de faire obligation aux formations politiques de présenter sur chaque liste de candidats, au moins 30% de femmes : «C’est certes un progrès notable, mais qui ne garantit pas une augmentation sensible de la représentation féminine dans les Assemblées délibérantes. Et puisque

les femmes constituent la majorité de notre population et le vivier de la créativité nationale, je propose donc que nous fassions mieux. Dans cette optique, j’invite le législateur à examiner la possibilité d’ajouter, dans chaque circonscription de trois sièges ou plus, un siège pour lequel la compétition ne serait ouverte qu’aux femmes». Ainsi, il relance le débat sur le genre, désormais au cœur de la problématique des droits de la femme et de l’enfant.

Les pressions des féministes. Les femmes politiques font pression pour que le gouvernement applique les traités sur le genre. Elles s’appuient sur les recommandations des ministres du Genre de la SADC qui dénoncent les beaux discours et les arrière-pensées sur la participation de la femme à la vie politique. Ces derniers invitent leurs gouvernements à accélérer le processus de signature et de ratification du protocole de la SADC sur le genre à travers une feuille de route commune. Un programme d’envergure pour qu’au moins 50% des postes politiques et décisionnels soient détenus par des femmes. Dans l’espace SADC, l’Afrique du Sud figure au rang le plus élevé en termes de représentation féminine au parlement, suite aux résultats exceptionnels qui ont vu le pourcentage de représentation féminine au parlement passant de 34% à 45%. Sur le plan mondial, l’Afrique du Sud est passée de la 17è place à la 3è, derrière le Rwanda (56%) et la Suède (47%). La R-dC a pris l’engagement de signer et de ratifier ce protocole. Les femmes politiques

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et celles qui militent dans le mouvement associatif de la R-dC s’en félicitent, mais, disentelles, beaucoup reste à faire dans le concret. La député MLC, Eve Bazaïba, soutient que le gouvernement ne fait pas preuve d’empressement et d’engagement pour rendre effective la parité consacrée dans la constitution du pays. Les élections de 2006 et 2011, en R-dC, n’ont pas permis d’enregistrer une très forte amélioration dans la représentation parlementaire des femmes. La R-dC est parmi les pays de la SADC qui comptent un faible taux d’élues au parlement, au niveau du gouvernement et dans les autres institutions. Afin de corriger cette situation, les femmes politiques r-dcongolaises ont arrêté comme stratégies l’accroissement de leur visibilité par l’organisation des formations thématiques permanentes. Elles envisagent également de faire du ministère du Genre un socle d’émergence de la femme dans tous les secteurs de la vie nationale et faire preuve de compétence et de compétitivité. Un des grands défis que le gouvernement a l’obligation de relever à la faveur des prochaines élections est celui de la parité homme-femme. Les associations des femmes s’accrochent au dernier discours du chef de l’État devant le Congrès. «Si vraiment, nous voulons de cette parité, nous y arriverons certainement. Cessons d’en parler, juste pour nous donner bonne conscience, ou d’évoquer mille prétextes pour en retarder l’échéance», exhorte une activiste des droits de la femme.

À terme, il s’agit de donner plus de visibilité à la représentation de la femme dans les institutions publiques, souligne-t-elle. Il s’agit de l’égalité d’ordre juridique liée à l’accès, à la jouissance et au bénéfice de mêmes droits humains par la femme autant que l’homme. Parlant de l’égalité entre l’homme et la femme sur les plans juridique et philosophique, elle insiste sur l’impérieuse nécessité de recourir à la notion de l’équité pour restaurer l’égalité des droits et la complémentarité perdue afin de réhabiliter l’harmonie sociale : «Il ne s’agit pas de l’équité des faveurs et de gratuité à accorder à la femme au détriment de l’homme au nom d’une quelconque faiblesse, d’une insuffisance ou d’un manquement reconnu au sexe féminin, mais bien des mesures correctives à prendre dans toute société contre les inégalités constatées dans l’évolution masculinisée des mentalités». La parité tient davantage à la représentativité et aux positions occupées par des femmes par rapport aux hommes ainsi qu’aux instances communes de prise de décision dans la société. Les féministes revendiquent l’applicabilité du principe constitutionnel (article 14 de la Constitution du 18 février 2006) ainsi que des engagements internationaux, régionaux et sous-régionaux déjà souscrits par la R-dC. La Constitution fixe les dispositions générales et fait appel à une loi devant préciser les modalités de mise en œuvre de la parité, rappellent-elles. La parité est devenue un enjeu stratégique pour le repositionnement des États, poursuivent-elles.

ALAIN DIAVITA n


Jusqu’où ira l’allongement de l’espérance de vie? ma vie |

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Même les morts causées par la foudre sont en baisse: Dieu abat sa colère sur 70% de personnes en moins qu’en 1960. Sur la photo, une ancienne en maison de retraite. rTR-Enrique Castro-Mendivil.

es mesures de santé publique à l’origine de la spectaculaire augmentation de notre espérance de vie ont-elles donné tout ce qu’elles pouvaient ou va-ton continuer à vivre toujours plus longtemps et en meilleure santé? Il est vrai que la guerre contre le cancer est encore à gagner. Alors en attendant, faites tout ce que vous pouvez. Mangez sainement, faites du sport, soyez prudent sur la route. Ne fumez pas et ne jouez pas avec le feu. Prenez un rendez-vous chez un dermatologue pour qu’il surveille vos grains de beauté. Êtesvous présentement assis devant un ordinateur? Levez-vous et allez vous dégourdir les jambes. Faites quelques exercices, tiens, personne ne se moquera de vous. à votre santé et longue vie. Il existe un mythe, étrangement impérissable, voulant que les gens aient toujours de bonnes chances de vivre jusqu’à un âge avancé s’ils arrivent tout simplement à survivre à l’enfance. Il est vrai qu’à une époque, la mortalité des nourrissons et

des enfants était plus élevée que celle de n’importe quelle autre classe d’âge. Et c’est parce que la plupart des maladies infantiles mortelles ont été éliminées que notre espérance de vie a connu son plus grand bond en avant: en 150 ans, elle a été multipliée par deux. Mais les enfants ne sont pas les seuls à avoir aujourd’hui moins de risques de mourir qu’avant. Quel que soit votre âge, et ce même si vous êtes centenaire, vous avez, par rapport à n’importe quelle autre époque de l’histoire humaine, davantage de chances de survivre encore une année. Pourquoi l’espérance de vie n’a-t-elle cessé de croître ces dernières décennies? Et à quoi pouvons-nous nous attendre? Allons-nous encore et toujours continuer à vivre de plus en plus longtemps?

De la tuberculose au cancer. Les mesures de santé publique sont les premières à remercier pour l’augmentation de la durée de vie, telle qu’elle s’est jouée entre le milieu du XIXe siècle et celui du XXe siècle. L’accès à l’eau potable, une alimentation saine, des logements confortables et une considération salutaire

pour les microbes ont transformé notre monde de fond en comble. En regardant les premières causes de mortalité aux ÉtatsUnis en 1900 et en 2010, vous pourriez vous croire face à des données issues de deux espèces radicalement différentes. En 1900, nous mourions de la tuberculose, d’infections gastrointestinales et de la diphtérie. En 2010, aucune de ces maladies n’est présente dans le top 10. Si les maladies infectieuses se sont effondrées, le cancer et les maladies cardiovasculaires ont quant à elles explosé. Ces dernières ne sont pas une invention nouvelle. Des momies égyptiennes montrent des traces d’athérosclérose. Mais, à l’instar du cancer, ces affections étaient masquées par d’autres maladies qui tuaient les gens avant qu’ils n’atteignent un âge suffisamment avancé pour succomber à une attaque. Vu le caractère redoutable des maladies cardiovasculaires, tout ce qui peut les soigner ou réduire leur fréquence est susceptible de sauver un nombre considérable de vies et d’augmenter notre longévité moyenne.

Le taux de mortalité dû à celles-ci (en tenant compte de l’âge, vu qu’il y a de plus en plus de personnes âgées dans la population) a été divisé par deux entre 1980 et 2000. C’est un succès criant pour les initiatives de santé publique et la biomédecine. à qui en revient le mérite? Pour une moitié, il faut remercier les traitements médicaux (les statines, l’aspirine, la chirurgie cardiaque). Les réductions des facteurs de risques, que ce soit l’hypertension, le tabac ou encore la consommation de viande rouge, se partagent l’autre moitié. La bonne nouvelle, c’est que certains facteurs de risque, comme un cholestérol élevé, ne cessent de diminuer. Les maladies cardiovasculaires demeurent toujours une manière de mourir effroyablement commune et il est difficile d’estimer le nombre de décès qui ne sont pas survenus. Mais vous avez probablement parmi vos proches des gens qui sont aujourd’hui toujours en vie parce que des études épidémiologiques ont identifié des facteurs de risques et parce que des scientifiques ont réussi à trouver des

traitements efficaces. Mon arrière-arrièregrand-mère est morte à 57 ans, probablement d’un infarctus. Mon arrière-grand-mère est morte à 67 ans d’une attaque cérébrale. Ma grand-mère prend des médicaments pour soigner son hypertension et son hypercholestérolémie. Elle vient de fêter ses 90 ans.

Cigarette et pollution. Dans sa famille, elle est la première personne à vivre assez longtemps pour connaître un arrièrepetit-enfant. Prévenir et soigner les maladies cardiovasculaires est une victoire aussi grandiose qu’ignorée des temps modernes. Les morts liées à de nombreux types de cancer baissent aussi depuis quelques décennies. Le cancer n’est pas une maladie uniforme et il n’est pas près d’être éliminé, qu’importent les propos idiots tenus par le directeur du National Cancer Institute sous George W. Bush. Pour autant, les chercheurs et les cliniciens ne cessent de progresser dans l’identification et le traitement de ses principales formes. Les taux de survie à long terme sont en augmentation.

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En 1975, la moitié environ de tous les malades du cancer étaient encore en vie dans les cinq ans. Aujourd’hui, ce sont les deux tiers. Mais la prévention est encore plus importante que les traitements. La baisse du tabagisme explique une bonne partie de la diminution des cas de maladies cardiovasculaires ou de cancers, en particulier le cancer du poumon, qui est de loin la cause la plus commune de mortalité liée au cancer. Les interdictions de fumer sauvent elles aussi des vies - de moins en moins de personnes meurent d’infarctus, d’attaques cérébrales ou de maladies pulmonaires liés au tabagisme passif, maintenant que nos restaurants, bureaux ou avions ne sont plus enfumés. Le contrôle de la pollution atmosphérique a lui aussi permis de sauver pas mal de vies. En 1948, un smog toxique étouffe Donora, en Pennsylvanie, tue 20 personnes et fait tomber malade la moitié des 14.000 habitants de la ville. En 1952, au moins 4.000 personnes meurent à cause d’un épais smog à Londres. La pollution de l’air provoque des attaques cardiaques et des crises d’asthme. Elle

augmente aussi le risque de cancer du poumon, de maladies cardiovasculaires, de bronchite et d’autres affections. Aux États-Unis, le Clean Air Act a été adoptée en 1970 et a depuis été révisé plusieurs fois avec un durcissement des limitations des polluants. Cette loi est à l’origine de grandes avancées en matière de santé publique: en 2010, elle a ainsi permis d’éviter 160.000 morts prématurées. Aujourd’hui, vous pouvez même apercevoir les montagnes qui entourent Los Angeles, chose impossible en 1968. Mais la pollution atmosphérique demeure toujours passablement mortelle dans le monde en voie de développement. On lui impute, à un niveau mondial, davantage de décès qu’au cholestérol. Un rapport à la sécurité différent. Nous avons aujourd’hui un rapport à la sécurité complètement différent de celui qui était le nôtre au début du XXème siècle. Les décès professionnels ont diminué de 90%, grâce aux efforts conjugués des syndicats, des scientifiques et du (suite en page 20).


à votre santé et longue vie ma vie |

(suite de la page 19).

zèle des agences gouvernementales. Nous avalons davantage de kilomètres que par le passé, mais nous avons moins de chances de mourir dans des accidents de la route. On se plaint souvent de la judiciarisation excessive de la culture américaine, mais rien ne vaut la menace d’un procès pour que des marques retirent du marché des produits dangereux. Même les morts causées par la foudre sont en baisse: aujourd’hui, Dieu abat sa colère sur 70% de personnes en moins qu’en 1960. Les femmes sont de moins en moins nombreuses à mourir en couches - même s’il aura fallu un temps honteusement long pour que le taux de mortalité maternelle commence à décroître. Une contraception sûre et efficace a sauvé bien des femmes de décès liés à des grossesses non-désirées. L’amélioration des méthodes d’accouchement a aussi diminué le taux de mortalité lié aux infections, aux hémorragies et autres complications. Et des progrès constants en matière de soins néonatals signifient que davantage d’enfants et de mères peuvent aujourd’hui survivre aux dangers de la naissance. Les antibiotiques sont les plus familiers de nos sauveurs de vies. Quand je demande aux individus de mon entourage pourquoi ils ne sont pas encore morts, les histoires que j’entends le plus souvent parlent d’infections soignées grâce à eux. Nombre d’entre vous à être encore aujourd’hui en vie auraient été terrassés par des bactéries au cours des siècles précédents. Les mesures de santé publique protégeant les enfants de maladies infectieuses ont des répercussions positives tout au long de leur vie. Aujourd’hui, les personnes âgées sont plus solides et en meilleure santé que celles des générations précédentes, en partie parce que, durant leur enfance, elles n’ont pas eu à subir les assauts répétés de divers pathogènes. Moins exposés au deuil. Plus les gens vivent vieux, plus ils ont de temps pour développer des maladies propres à la vieillesse, la plus terrible d’entre toutes étant la démence. Pour autant, en prenant l’âge

en ligne de compte, la fréquence des démences séniles semble elle aussi baisser, sans doute grâce à des progrès sanitaires généraux. à la faveur de changements sociaux, l’espérance de vie peut connaître des sauts brusques même chez les populations les plus âgées. Avant la réunification allemande, les retraités d’Allemagne de l’Est avaient une espérance de vie bien moindre que celle de leurs cousins de l’Ouest. Après la réunification, ils ont commencé à vivre plus vieux - même ceux ayant dépassé les 80 ou les 90 ans ont vu des années supplémentaires s’ajouter à leur vie. Les gens comptabilisant davantage d’années d’études ont tendance à vivre plus longtemps, et le fossé est en train de se creuser entre les individus n’ayant pas terminé le lycée et ceux possédant des diplômes universitaires. Ce qui n’est pas surprenant vu que les personnes les plus éduquées sont, en moyenne, plus riches, ont des emplois plus sûrs et un meilleur accès aux soins de santé. Mais quelques études montrent que l’éducation, en ellemême, prolonge la vie; elle semble permettre de mieux faire face à des maladies chroniques, de mieux gérer le stress et de prendre de meilleures décisions. La proportion des personnes ayant un diplôme universitaire n’a pas cessé d’augmenter dans la population, ce qui pourrait se révéler avantageux en matière de conséquences sanitaires à long terme. Bien évidemment, tout est lié - si nous vivons aujourd’hui plus longtemps, c’est que nous vivons dans un monde radicalement différent de celui que nous habitions à la fin du XIXe siècle. C’est un monde moins sale, moins violent et moins bref. Enfin, nous sommes aussi moins exposés au plus dramatiques des facteurs de mortalité: le deuil. En d’autres termes, nous vivons plus longtemps parce que nos êtres chers vivent plus longtemps, ce qui fait que nous sommes moins susceptibles de nous abîmer dans la douleur de la perte qu’à n’importe quelle autre période de l’histoire humaine. Des changements évidents, d’autres moins Et la suite? Grâce à quels petits changements notre longévité moyenne pourrait-elle encore bondir? Certains

semblent évidents, d’autres moins. «Le plus accessible concerne le tabagisme», explique David Jones, historien de la médecine à Harvard. «Mais est-ce pour autant à portée de main?». Au milieu du XXe siècle, la moitié environ de la population fumait. Une proportion qui n’a cessé de se restreindre au cours de la seconde moitié du siècle, mais qui semble aujourd’hui se stabiliser (même si une campagne récente et particulièrement impressionnante a eu des résultats prometteurs aux étatsUnis).

Un des débats les plus fascinants. Environ 20% de la population fume toujours aux étatsUnis, et faire arrêter ces derniers irréductibles pourrait être une sérieuse gageure. L’obésité est l’autre facteur de risque majeur des maladies cardiovasculaires, du cancer, du diabète et de bon nombre d’autres causes de décès. Le taux d’obésité a tellement grimpé ces dix dernières années que S. Jay Olshansky, un chercheur spécialiste de la longévité à l’Université de l’Illinois à Chicago, estime avec ses collègues que l’obésité pourrait annuler les effets de la réduction du tabagisme sur l’espérance de vie moyenne. Aujourd’hui, le fait le plus perturbant sur la longévité aux ÉtatsUnis est que les AfroAméricains vivent, en moyenne, environ 4 ans de moins que les blancs. La bonne nouvelle, c’est que le fossé s’est rétréci. Cette disparité a été analysée en termes de justice sociale, mais comme le fait remarquer David Jones, il y a aussi une grande différence entre l’espérance de vie des femmes et celle des hommes. «Je peux m’attendre à vivre cinq ans de moins que ma femme», déclaret-il. «Ce que je trouve parfaitement injuste». Nous avons tendance à voir cette différence comme quelque chose de biologique et d’immuable, mais trouver des moyens d’aider les hommes à vivre aussi longtemps que les femmes pourrait grandement contribuer à améliorer l’espérance de vie et à faire du monde un endroit moins triste. Actuellement, l’un des débats les plus fascinants des sciences de la vie oppose Olshansky et James Vaupel, de l’Institut Max-Planck de démographie de Rostock, en Allemagne. Sur la question de

savoir si et comment l’espérance de vie augmentera dans le futur, leur désaccord est fondamental et dure depuis presque vingt ans. Olshansky, un type charmant, défend une position qui pourrait sembler pessimiste au premier abord. Il explique que les mesures de santé publique à l’origine de la spectaculaire augmentation de notre espérance de vie depuis la fin du XIXe siècle ont quasiment donné tout ce qu’elles pouvaient. Nous avons aujourd’hui une population bien plus vieille, mourant de maladies liées à l’âge, dont les traitements ne pourront qu’améliorer marginalement l’espérance de vie moyenne, et avec des rendements nuls. Il explique tout cela dans cette charmante vidéo. De l’autre côté du ring, nous avons Vaupel, qui explique que les gens

ne cessent de vivre plus longtemps et en meilleure santé et qu’il n’y a pas forcément de raison pour que cela s’arrête à moyen-terme. Son message est plus réjouissant, mais il prend le débat très au sérieux: il ne veut participer à aucune conférence où Olshansky est présent. Ses diagrammes ont de quoi donner du baume au cœur: il prend les records de longévité des individus vivants dans les pays où la longévité est la plus élevée et montre que l’espérance de vie maximum ne cesse de grimper à toute vitesse depuis 1800. Une ligne qu’on aimerait prolonger mentalement pour notre avenir proche. Pour Olshansky, le seul moyen de vraiment améliorer l’espérance de vie est de trouver de nouveaux moyens de soigner et de guérir les maladies liées à l’âge. Et le moyen le plus

efficace de le faire, c’est de retarder le processus du vieillissement. Ce que font déjà - en quelque sorte - certaines personnes. «C’est dans l’étude génétique des individus vivant le plus longtemps, à mon avis, qu’on trouvera les technologies les plus innovantes», précise Olshansky. Des scientifiques peuvent d’ores et déjà augmenter l’espérance de vie de mouches, de vers, de souris et, sur les voies génétiques qui pourraient ralentir le processus de vieillissement et potentiellement nous protéger contre les maladies liées à l’âge, les études fascinantes ne manquent pas. «Le secret de vies plus longues est caché dans notre propre génome», conclut Olshansky. Tout ce que vous pouvez faire Évidemment, l’optimisme des

prédictions en matière de progrès médicaux est de notoriété publique. Au moment du séquençage du génome humain, d’aucuns avaient prédit des interventions médicales personnalisées d’ici dix ans. C’était il y a douze ans. La guerre contre le cancer est encore à gagner. Alors en attendant, faites tout ce que vous pouvez. Mangez sainement, faites du sport, soyez prudent sur la route. Ne fumez pas et ne jouez pas avec le feu. Prenez un rendez-vous chez un dermatologue pour qu’il surveille vos grains de beauté. Êtesvous présentement assis devant un ordinateur? Levez-vous et allez vous dégourdir les jambes. Faites quelques exercices, tiens, personne ne se moquera de vous. à votre santé et longue vie.

par le mythique Serge Gainsbourg. Indissociables de l’image et de la personnalité du chanteur disparu le 2 mars 1991, ces Gitanes sans filtre ont facilement trouvé acquéreur lors d’une vente aux enchères d’objets ayant appartenu à l’interprète de «Bonnie and Clyde».

pas trouvé preneur. Pour les participants, pour la plupart des fans inconditionnels de Serge Gainsbourg, il s’agissait là d’une occasion en or d’acquérir un souvenir particulièrement marquant. «Ça me permet d’être avec lui, tout le temps et pour toujours, témoignait ainsi l’acheteur d’un exemplaire dédicacé de «Mon Légionnaire», au micro de BFM TV. Serge Gainsbourg for ever!» Il faut dire que le chanteur, décédé il y a plus de 20 ans donc, a gardé auprès de ses fans une aura incomparable. Après le slip à 10.000 dollars, les mégots à 500 euros... à propos de l’origine

des objets, Virginie Bertrand, commissaire priseur de cette vente aux enchères, a livré quelques informations à BFM TV. «Ils appartenaient au majordome de Gainsbourg, qui s’appelait Fulbert, explique-t-elle. Ça a été ensuite légué au petit ami de Fulbert, et conservé par lui pendant 20 ans». Si le total des revenus collectés (environ 46.000 euros) est bien inférieur à celui des dernières ventes aux enchères d’objets de Serge Gainsbourg, le simple fait que ces mégots aient trouvé preneur prouve, quelques semaines après l’histoire du slip de Breaking Bad, que le fétichisme des fans a encore de beaux jours devant lui. Et vous, vous feriez ça?

sensiblement les risques. Quels sont les risques d’AVC pour une personne qui fume et qui prend la pilule? La pilule en soi ne présente qu’un tout petit risque d’AVC, mais une fumeuse âgée de plus de 40 ans sous pilule accumule un grand nombre de facteurs dangereux. Adopter un mode de vie sain en passant par une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et l’arrêt de la cigarette est le seul moyen de faire chuter les risques d’AVC.

Au bout de combien de temps après avoir arrêté de fumer les risques diminuentils? C’est important de rappeler qu’il n’est jamais trop tard pour arrêter la consommation de tabac. Selon les études, un ex-fumeur récupère pleinement sa santé après cinq à dix ans d’arrêt. Mais je tiens à préciser que les effets bénéfiques se ressentent dès la première année sans tabac et les risques diminuent chaque année passée sans fumer.

Laura Helmuth n Traduit par Peggy Sastre.

Des mégots de Serge Gainsbourg vendus 500 euros trouvent preneurs à Nantes

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e nombreux objets ayant appartenu à Serge Gainsbourg ont été mis aux enchères lors d’une vente organisée récemment à Nantes. Parmi les souvenirs qui ont trouvé acquéreur, plusieurs mégots de cigarettes fumées par le chanteur, achetés pour la modique somme de 500 euros! 500 euros pour quelques mégots, cela pourrait paraître improbable. C’est pourtant bien la somme qui a été payée par un acheteur resté anonyme, jeudi dernier à Nantes, France. La particularités de ces cigarettes usagées? Elles ont été fumées, puis écrasées,

«Ça me permet d’être avec lui, tout le temps et pour toujours». Près d’une centaine d’items ont ainsi été mis en vente. Parmi les raretés, un télégramme rédigé par l’artiste, vendu pour la somme de 1.800 euros, ou encore un enregistrement inédit sur cassette audio, estimé à 5.000 euros mais qui n’a

Un AVC sur quatre est lié au tabac

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l’occasion de la journée mondiale des accidents vasculaire cérébraux (AVC), le professeur Mathieu Zuber, chef du service de neurologie et de neuro-vasculaire du groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, répond aux questions. Quel lien entre le tabac et le cancer? Le lien entre le tabac et le cancer du poumon commence à être bien connu, alors que celui entre le tabac et les maladies cardiovasculaires,

notamment l’AVC, ne l’est pas encore. En quelle mesure le tabac agit-il sur les risques d’AVC ? Actuellement, on considère qu’un AVC sur quatre serait directement lié au tabac. Même si le premier risque reste l’hypertension artérielle, la cigarette augmente le mauvais cholestérol, rend les artères plus perméables et augmente la facilité des plaquettes à former des caillots dans le sang. Arrêter de fumer aide à réduire

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Félix Wazekwa présente en live son Adamu na Eva

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damu na Eva [Adam et Eve en lingala] devrait nul doute gravir le summum, lors de sa présentation officielle au GHK, le 30 novembre 2013. Ce sera probablement le tube de l’année, «Adamu na Eva» le récent opus de Félix Wazekwa. Sorti, il y a à peine deux mois, cet album se hisse déjà en deuxième position du hit-parade r-dcongolais. Wazekwa a un cerveau en os, dit de lui, Papa Wemba, du fait de la profondeur, de la sémantique et des circonvolutions phraséologiques de ses textes. Dans Adamu na Eva, Wazekwa, confiet-il au Soft, renvoie ses mélomanes dans l’essence de l’être, dans ses origines. Adamu na Eva, est, de manière compendieuse, une thèse philosophique

Félix Wazekwa. DRoits réservés. d’imposer dans chacun existentielle déclinée par la guerre, la haine, de nos esprits, un en 10 titres, que l’on confie Félix Wazekwa apophtegme qui puisse enseignerait volontiers pour justifier le choix convaincre tout le dans les grandes facs du titre de son album, monde, que nous venons de socio-philosophie Adamu na Eva, se pose tous des mêmes parents, et de théologie. A en antithèse de tout ce que nous sommes tous l’image de thèses de qui nous divise». de la même espèce, Descartes, de Freud, Et S’ Grave de que tous devons vivre Nietzche… «Dans un poursuivre « la finalité monde marqué ça et là de ce titre est de créer et dans l’harmonie qui a caractérisé le jardin d’Eden…avant la

grande déchéance prononcée par Dieu laquelle se manifeste par la mort». Et l’artiste de se remémorer un petit passage de saintes écritures, «A nos premiers parents, Adam et Eve, Dieu leur a dit, vous avez péché et vous connaîtrez la mort». L’amour doit vaincre la mort, se résume le patron de Cultura pays Vie. Faisant d’une pierre deux coups, Wazekwa ouvre une brèche d’abord pour rappeler qu’aujourd’hui sur 100% des gens qui meurent, 32% le sont du fait de la malaria, voilà pourquoi, il convie chaque foyer r-dcongolais de disposer de sa toile moustiquaire imprégnée d’insecticides. Et rebondissant ensuite sur son opus, Wazekwa de soutenir que «Ce qui est important pour un artiste, c’est de faire connaître son métier. Et non exposer sa vie privée, sa famille et surtout sa femme dans des chansons soient-

elles fructueuses… Eva a été séduite et corrompue par un fruit!», rappelle l’artiste. Ce qui distingue Adamu na Eva des autres albums actuellement sur le marché, c’est non seulement le fait que le générique ne s’intitule pas comme le titre de l’album, comme il est de coutume dans notre musique, mais il se titre «on va vous appeler». Adamu na Eva se singularise aussi par la sémantique que renferme chacun de dix titres que contient l’album. D’abord pourquoi «on va vous appeler»? «parce que, répond Wazekwa, force est de constater que dans notre quotidien, même ceux qui sont éplorés se trouvent être victimes des menaces de la part de ceux-là mêmes qui sont étaient venir à leur compassion et assistance. Voilà pourquoi, renchérit Wazekwa, je me suis demandé s’il ne faudrait pas carrément imposer la présentation de la

carte d’invitation pour prendre part à un deuil sinon dire simplement à l’assistance qu’on va vous appeler». Et des chansons. Dans «Boxeur KO», Wazekwa dit avoir exploité une phrase, «Je fais comme si j’étais à l’hôpital pour voir la réaction du public». Si vous dites à quelqu’un, s’explique le patron de Cultura pays Vie, que vous êtes gravement malade et qu’elle se manifeste à l’instant, direz-vous que cette personne vous aime? ou le direz-vous à celui qui attendra votre rétablissement… «Ce dernier accorde, en fait, conclut Wazekwa de l’importance qu’à ta présence physique, pas en ta personne». La chanson «Nzoyi», [abeille] est un appel de l’artiste au rejet des soupçons. «Une absence n’est pas forcément synonyme de méconduite», fait comprendre le «Mokuwa ya Bongo»

à Kingakati, 50 artistes se tirent par la veste devant le protocole d’état qui n’en attendait que vingt Le Congo a aussi son... Michaël Jackson

E

n face de Wazekwa, l’on ne peut ne pas poser la question sur la nature de ses relations avec Koffi Olomide. Et par ricochet, avec d’autres musiciens qui ne misaient un seul centime sur lui lorsqu’il faisait ses premiers pas avec notamment «Bonjour Monsieur». Vedettes, illustres inconnus, folkloristes, etc., se sont retrouvés un jour à Kingakati pour être reçus par le Chef de l’Etat, rappelle Wazekwa comme mieux expliquer la nature des rapports entre musiciens r-dcongolais, lesquels lui ont inspiré des titres. D’emblée, il sied de reconnaître que les relations sont loin d’être cordiales entre Koffi et Wazekwa. Qui sont pourtant de la même école …rythmique et thématique. Que non. Au Soft, Wazekwa dit ne jamais étaler sa vie, sa femme dans ses chansons. En plus… «Jusque là Wazekwa travaille tout seul, il écrit tout seul les paroles de ses chansons sans faire recours à qui que ce soit », tient à se distinguer S’Grave. Qui, il sied de le rappeler, a, par le passé, filé,

quelques titres à son « collègue», patron de Quartier latin. Et au lieu de leur chercher noise, Wazekwa dit vouloir un rapprochement avec les chanteurs chrétiens. Il dit, d’ailleurs, regretter amèrement de ne pas avoir eu la chance de chanter avec (feu) le frère Alain Moloto. Mais S’Grave dit espérer pouvoir réaliser un featuring avec d’autres chantres chrétiens. MêME DIEU A DES ENNEMIS. Quant à ses relations avec les autres musiciens particulièrement Koffi Olomidé, il a dit qu’il faut en tant qu’Africain… [non R-dCongolais], on peut faire réfléchir quelqu’un, lui montrer le mal qu’il fait à travers un adage, un pamphlet intelligemment sans le blesser ni l’insulter, car ça fait parti de leur rôle, remettre de l’ordre, faire revenir quelqu’un à la raison grâce à l’allégorisme. Avec Koffi, c’est difficile, il est comme un adversaire. Et non un ennemi, laisse-t-il comprendre. Avant de renchérir, «les artistes

r-dcongolais n’aiment pas la concurrence loyale, plutôt tuer quelqu’un, prier pour qu’il soit malade pour prendre sa place». Voilà qui laissent tant des zones d’ombre, des pressentiments d’inimitié, diront d’aucuns. Et Wazekwa de foncer «Ce qui n’est pas du tout bien!». Et quant à ses relations avec d’autres JB, Werra, etc., il répond plutôt réservé «avec les autres, c’est bien, mais les ennemis ne manqueront toujours pas, même Dieu en a». Et Wazekwa de rappeler une péripétie, un incident qui a eu lieu dans la ferme présidentielle de Kingakati lors d’une réception offerte aux artistes musiciens par le président de la République. Sur la liste des conviés, s’alignaient 20 noms d’artistes musiciens. Voilà qu’ils se sont retrouvés à 50. Et de prétendus grands musiciens usèrent de stratagèmes peu catholiques qu’à un bon des musiciens, il a été dit «Allez-y on va vous appeler ». Ce qui aurait même inspiré le titre du générique «Adamu na Eva». PL n

A

lors qu’il est arrivé à s’imposer au bout de quelques années dans le cercle fermé des artistes musiciens de renom, il est cependant reproché à Wazekwa de ne presque jamais se produire dans des concerts VIP. «Il y a plusieurs façons pour le faire, on ne le fait pas en désordre. Si on veut remplir une salle avec ses amis, il faut le faire comme font les autres. Sinon il faut bien préparer. Il est comme Michaël Jackson qui ne faisait pas des concerts V.I.P… », réagit Félix Wazekwa. Qui veut accorder le temps au temps. «Petit à petit, il y a qui, par euxmêmes commencent à le mettre au lieu de payer pour que les DJ les fassent comme font les autres artistes ». Pour ce qui est des productions sur la scène internationale, précisément en Europe, surtout que J.B Mpiana va ouvrir la route de production au mois de décembre prochain au Zénith de Paris, Wazekwa souhaite que ça se passe bien pour J.B et que lui et son groupe aussi auraient

Cultur’A en concert. DRoits réservés. l’occasion de s’y la meilleure promotion produire dans les tous et communication c’est prochains jours. «Ce d’abord bien faire son n’est pas facile mais pas album. Il n’a jamais impossible », confie-t-il, vu une affiche de la bien rasséréné. Quant Bible, pourtant c’est à la délicate question le meilleur livre du de la propagande faite monde et qui guéri aux acteurs politiques, tout le monde sans Wazekwa explique pub.Pour ce qui est de que «les artistes nouvelles technologies musiciens chantent dans la production de pour les politiciens CD, Wazekwa dit aussi sur commande… pas vouloir être à la page. en vain. On ne peut «Les CD à gaz, c’est pas taper un musicien juste une nouvelle simplement pour technologie que les qu’on parle de vous. Allemands viennent C’est déplorable ». de mettre au point qui Souvent, on reproche consiste à avoir des CD Wazekwa de manque de de très bonne qualité». communication solide à Pas de quoi se laisser travers la ville et le pays impressionner. pour ses productions ? D’ailleurs son dernier Et selon lui, ce qu’il opus se porte bien sur le va essayer de faire marché. c’est renforcer la Des échos des sensibilisation. Pour lui, chroniqueurs de

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POLD LEVI n DANIEL CASSINON MPOYI n

musique et des points de vente de la place renseignent que le public branché se félicite surtout des rumbas et au générique plutôt nec plus ultra. Et Wazekwa de commenter, le générique ce n’est pas seulement du spectacle mais par contre, faire des choses plus simplement pour que les autres soient à mesure de danser, car on ne fait pas un disque pour soimême plutôt pour les mélomanes. Tout ça il a un peu baissé la vitesse du générique pour que tout le monde s’amuse bien. Et que le disque rapporte. «Dieu merci, dit-il, la société Congolaise de droit d’auteur (Socoda) est déjà à l’œuvre pour permettre aux artistes de vivre selon les rendements de leurs œuvres, surtout qu’elle vient de signer un contrat avec la société Belge de droit d’auteur, SABAM. Le souhait du patron de Cultura Pays Vie est que les choses aillent pour les meilleurs pour la SACEM où il s’est affilié.

PL n DCM n


Ces seins qui nous éblouissent tous

L

es femmes s’attardent tout autant que les hommes sur la poitrine de leurs interlocutrices, mais pas pour les mêmes raisons, révèle une étude américaine.

«Regardez-moi dans les yeux… J’ai dit les yeux». La réplique mythique, popularisée par une publicité de soutiengorge, en dit long sur le ressenti de nombreuses femmes d’être ramenées à un objet dans le regard de leurs interlocuteurs. Mais il semblerait que les hommes ne soient pas les seuls à blâmer pour cela, selon une étude américaine parue cette semaine dans la revue Sex Roles. Les auteurs, Sarah Gervais et Michael Dodd, de l’université

Nebraska-Lincoln, sont des spécialistes de la théorie de l’objectivation, qui étudie de quelle façon le regard porté sur les parties sexuelles du corps de la femme (poitrine, hanches) agit sur leur santé mentale. Les recherches de ce courant tendent à montrer que l’objectivation des femmes peut générer chez elles de l’anxiété, baisser leurs performances intellectuelles et les pousser à s’autocensurer. Gervais et Dodd ont voulu vérifier un a priori largement répandu, à savoir que ce regard insistant était davantage le fait des hommes et qu’il était d’autant plus appuyé que la silhouette de la personne observée répondait aux canons actuels de beauté (forte poitrine, taille fine). Ils ont pour cela demandé à 65 étudiants en licence de psycho-

«Regardez-moi dans les yeux… J’ai dit les yeux». Pas aux seins. Sophia Loren et Jayne Mansfield. dr.

logie sur leur campus (29 filles, 36 garçons) de noter les photos d’une dizaine de fem-

mes. Celles-ci avaient été parfois retouchées à l’aide d’un logiciel informatique pour ac-

centuer leurs attributs (poitrine amplifiée, taille affinée) ou pour les atténuer (taille

épaissie, poitrine réduite). Les étudiants étaient équipés d’une techno-

logie de suivi du mouvement des yeux (eyetracking, en anglais). Résultat: les femmes s’attardent autant que les hommes sur la poitrine et la taille des femmes. Mais, contrairement aux hommes, elles le feraient «plutôt pour se comparer à leurs semblables», analyse Sarah Gervais. Les silhouettes «très féminines» étaient par ailleurs perçues plus positivement que les autres par les observateurs masculins, même lorsque la consigne était de se concentrer sur la personnalité se dégageant de la photo. Un cliché, tout de même, est tombé: même lorsqu’on leur demande d’évaluer l’apparence des modèles, les hommes, comme les femmes, s’attardent plus longtemps sur le visage que sur les seins ou les hanches.

Découvrez la recette qui permet d’entretenir la flamme aux couples

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ous connaissons tous un couple de ce genre: cela fait des années qu’ils sont ensemble, mais ils se font toujours tourner la tête comme deux adolescents. Quel est leur secret? La chance? Une pilule du bonheur? En fait, cela tient peut-être simplement à quelques bonnes habitudes et une pincée d’efforts de leur part. Découvrez la recette secrète qui permet d’entretenir la flamme malgré le temps qui passe.

1. Rire ensemble. Certains des couples les plus heureux du monde ne sont pas forcément ceux qui ont le moins de problèmes. Ce sont simplement ceux qui mettent de l’humour dans leurs difficultés. «Nous sommes mariés depuis bientôt 10 ans, et je suis malade depuis presque aussi longtemps», raconte Nathalie. «Mais nous sommes heureux tous les deux, et nous l’avons toujours été. Je pense que l’importance que nous accordons au bien-être de l’autre joue un rôle primordial. Et nous gardons toujours le sens de l’humour». 2. Se retrouver régulièrement, en toute simplicité. Hélène Sauvage, psychothérapeute, aide les couples en capitalisant sur ce qui marche déjà. Elle suggère par exemple de prendre l’autre dans vos bras lorsque vous vous retrouvez. Ou si vous sortez le soir,

Quel est leur secret? La chance? Une pilule du bonheur? Bonnes habitudes et pincée d’efforts. dr. 5. Se pardonner l’un mois, ni même tous promenez-vous 10 ou routine, des corvées, de l’autre et passer outre les ans. Soyez attentif 15 minutes ensemble, la banalité et du stress aux centres d’intérêt de main dans la main, du quotidien, ravive ins- les petites contrariétés de la vie. votre partenaire, à ses avant de rentrer chez tantanément la flamme Les couples amoureux besoins et à ses désirs, vous. Lorsqu’un couple entre nous». développent une aptout en essayant de se touche et échange des titude à pardonner, et nouvelles choses engestes tendres, il crée 4. Communiquer entretiennent cette apsemble. Bien souvent, un cocon naturel contre efficacement et savoir titude. Jennifer Dupuis, il ne faut pas plus qu’un le stress. Vous pouvez admettre qu’on a tort. psychologue, observe: petit geste attentif ou aussi consacrer un quart Les couples amoureux «J’ai vu de nombreuses romantique pour raviver d’heure par jour à simassument leurs paropersonnes refuser de l’étincelle. «Les microplement discuter avec les et leurs actes. De pardonner les broutilles comportements sont votre moitié. nombreuses personnes les plus infimes. Ces s’acharnent à rejeter la les petites choses que problèmes finissent par 3. Voyager et essayer responsabilité des prol’on fait pour l’autre s’envenimer et devenir de nouvelles choses. blèmes que rencontre quand on est amoureux, lancinants comme des Les couples amoureux leur couple sur l’autre. mais qu’on arrête de sont heureux de chanMalheureusement, cette maux de dents, jusqu’à faire au fil du temps. Et ce que le couple ne se ger de décor de temps attitude les empêche après, on se demande en temps, et de rester d’amener quelque chan- supporte plus. Avoir une où est passé l’amour», relation intime signifie ouverts à la nouveauté. gement positif que ce explique Simon Rego, qu’à un moment, vous Diane Lemercier, une soit. Pour prendre vos psychologue. ferez forcément de la journaliste, conseille responsabilités, vous «C’est un peu comme peine à votre conjoint, de voyager et de faire pouvez tous les deux l’œuf et la poule : estcar après tout, nous ne de nouvelles choses commencer par comce qu’on arrête de se sommes que des êtres ensemble, des choses muniquer de manière comporter ainsi quand humains. Mais le paramusantes et palpitansincère et constructive. le sentiment amoureux don s’apprend, et plus tes, au moins une ou La communication est s’étiole, ou l’inverse?» on est prêt à le pratideux fois par an. un pilier essentiel qui Si vous aviez l’habitude quer, plus ça devient «Les voyages sont l’un permettra à un mariage de vous embrasser pour facile». des moyens les plus ou à une relation de vous dire au revoir ou efficaces pour apporter résister à l’épreuve du de vous écrire des petits 6. Entretenir les éléun souffle d’air frais temps: le dénominateur mots et que vous avez ments romantiques de dans notre relation, à commun de nombreux arrêté de le faire, il est la période de séduction. temps de réintroduire mon mari et moi. Nous divorces, c’est que l’un Les couples amoureux ces petites habitudes retrouver quelque part, des partenaires, ou les ne font pas le point sur gentilles et romantiques loin de la maison et de deux, a cessé de comleur relation tous les dans votre routine. ses obligations, de la muniquer avec l’autre. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N°1255 | PAGE 22.

7. Laisser à son partenaire l’occasion de passer du temps tout seul. Être amoureux ne signifie pas être constamment l’un avec l’autre… Passer du temps chacun de votre côté, à l’occasion, peut être une manière saine de mieux vous retrouver. Lisa, une Américaine vivant à Paris, est mariée depuis huit ans. Ce sont leurs secondes noces à tous les deux. «J’ai beaucoup appris des Françaises sur ce qui fait le ciment des couples», observe-telle. «Aussi surprenant que cela puisse paraître, il ne s’agit pas de la proximité. Bien sûr, c’est merveilleux d’être ensemble, mais il faut aussi passer du temps loin de l’autre. Quand on se retrouve, on apporte quelque chose de nouveau et de passionnant dans le mariage. Et avouons-le: ces retrouvailles romantiques sont un délice». 8. Rester en forme et actifs, ensemble. Pour Léon Marchal, avocat retraité, «les couples qui font de l’exercice ensemble se soutiennent, passent du temps tous les deux et font le plein d’endorphines, ce qui les rapproche et leur procure un sentiment de bien-être. Et puis, quand on fait de l’exercice ensemble, on se motive l’un l’autre, ce qui nous aide à donner le meilleur de nous-mêmes». 9. Ne pas être avare de marques d’affection

et de reconnaissance. Janine Vribois, psychothérapeute, est convaincue qu’«entretenir la tendresse et l’admiration est l’un des facteurs majeurs qui permettent aux couples de rester amoureux malgré le nombre des années. Montrer régulièrement à votre partenaire que vous appréciez sincèrement ses qualités tout en acceptant et comprenant le rôle que vous jouez dans les défauts qui vous agacent reste le meilleur moyen de conserver une note positive et aimante dans votre relation, au lieu de laisser les choses tourner au vinaigre». 10. Entretenir une ambiance torride dans la chambre. Les couples amoureux savent s’exprimer sous la couette. «Ne laissez pas votre vie sexuelle s’endormir», recommandent Pierre et Annie Lenormand, qui animent des séminaires sur le mariage. «Retrouvez-vous régulièrement en amoureux, surtout si vous sentez que vous y mettez moins d’entrain. C’est surprenant comme l’anticipation peut mettre en appétit, comme c’était le cas quand vous sortiez ensemble. Laissez vos petits désaccords sur les préliminaires et sur les rôles passifs ou actifs de côté en menant la danse à tour de rôle. Les réactions chimiques déclenchées dans le cerveau par l’activité sexuelle sont essentielles pour entretenir le lien entre vous».


étranger |

Rfi fait le deuil de ses deux journalistes (suite de la page 24).

vent interrompues. La petite histoire raconte que la direction de Rfi dut sacrifier sa journaliste qu’elle «déporta» vers le service d’Afrique de l’Ouest pour obtenir la paix avec Kinshasa, ce que la journaliste considéra comme une punition. Ce fut alors un conflit ouvert. Rejointe par toute la rédaction de Rfi solidaire, elle avait déposé une plainte contre la direction, jointe par toute la rédaction.

un chien renifleur. Ses camarades disent d’elle que ce soit à propos de la Côte d’Ivoire ou du Mali, elle paraît toujours avoir insisté pour donner la parole à toutes les parties. C’est pourquoi elle était partie au nord du Mali, fin juillet 2013, à l’occasion du premier tour de la présidentielle. Elle avait choisi Kidal, une destination qu’elle savait difficile. Et c’est déjà en compagnie de Claude Verlon, technicien et ami, qu’elle avait effectué cette première mission. Ghislaine Dupont était un exemple pour beaucoup de ses confrères et suscitait

Sur la porte d’entrée vitrée du siège de Rfi endeuillée, une photo des deux journalistes. DRéservés. l’admiration au sein l’info qu’elle avait. demment, elle s’était risques. Il avait coude la rédaction. C’était Elle voulait toujours fait un certain nombre vert plusieurs conflits la personne vers qui creuser, creuser plus. d’ennemis au sein à travers le monde et beaucoup se tournaient Et elle partageait cette du pouvoir ou des permettait, grâce à son pour des conseils ou passion avec nous parpouvoirs. Comme talent, d’être au plus pour réfléchir ensemce qu’elle nous encousa consœur, Claude près de l’actualité et rageait à aller toujours ble à la couverture de Verlon était un profesde nous faire vivre plus loin», témoigne l’actualité. Elle nous sionnel des terrains à l’événement. Il était un encourageait toujours à Nicolas Champeaux, ne pas nous arrêter aux journaliste à Rfi. Ancienne responsable évidences et à donner du bureau de l’Afp à le meilleur de nousKinshasa, de 2004 à mêmes. «Ghislaine, 2008, elle ne lâchait c’était une journaliste pas. Elle creusait sans chevronnée, un chien cesse pour avoir des renifleur, qui ne se sources. Donc évicontentait jamais de

«Un métier qui ne vaut pas d’y laisser la vie»

L

a France va accroître les mesures de sécurité autour de la ville malienne de Kidal après l’assassinat de deux journalistes et mettra tout en œuvre pour en retrouver les auteurs, a annoncé dimanche le ministre français des Affaires étrangères. Laurent Fabius a déclaré, après une réunion à l’élysée, que Claude Verlon et Ghislaine Dupont, journalistes de Radio France Internationale (RFI), avaient été «assassinés froidement» et il a qualifié cet acte de «crime odieux, abject et révoltant». «Des instructions ont été données pour que tout soit mis en œuvre afin de retrouver les assassins», a-t-il dit. «La sécurisation de l’ensemble de la zone et des zones voisines, s’agissant en particulier des ressortissants français, va bien sûr être accrue». Laurent Fabius n’a pas dit qui la France soupçonnait précisément. «Les assassins, ce sont ceux que nous combattons, c’est-àdire les groupes ter-

roristes qui refusent la démocratie et qui refusent les élections», a-t-il déclaré. Le chauffeur du véhicule des journalistes a déclaré que les ravisseurs parlaient la langue touareg, le tamasheq, et portaient des turbans. Le ministre malien de la Défense, Soumeilou Boubeye Maiga, a expliqué sur France 24 que «Kidal est la seule région pour le moment où la souveraineté de l’état n’est pas effective». «La situation est telle que toutes les infiltrations sont possibles», a-t-il ajouté.

LES JOUrnalistes CIBLES. Laurent Fabius a confirmé qu’une action avait été organisée immédiatement pour tenter de retrouver les auteurs des tirs. Il a précisé qu’aucun impact de balle n’avait été trouvé sur le véhicule à proximité duquel gisaient les corps des journalistes, enlevés à Kidal, dans le nord du pays. «L’un a reçu deux balles, l’autre trois balles», a-t-il dit. «Leurs corps ont été retrouvés à quelques mètres de la voiture, qui était

fermée à clef, et aucun impact de balle n’a été retrouvé sur la voiture», abandonnée à 12 km de Kidal. La directrice de France Média Monde, qui chapeaute RFI, MarieChristine Saragosse, a précisé sur I>Télé que les corps avaient été trouvés à 80 m de la voiture. «Aujourd’hui, être journaliste, c’est être une cible», a déclaré Laurent Fabius lors d’une visite à Rfi en milieu de journée. «Mais la liberté d’informer, le droit d’être informé sont des choses intangibles». Rfi a diffusé de la musique classique à la place de ses programmes, barré son logo d’une bande noire, et affiché les portraits des journalistes décédés. «La presse entière est affectée par ce drame dans l’exercice de nos métiers. Un métier à risque mais un métier qui ne vaut pas d’y laisser la vie», a déclaré la directrice de Rfi, Cécile Mégie, à des journalistes. Une affirmation qui vaut d’être méditée. «Nous voulons que toute la lumière soit faite sur ce qui s’est passé hier».

vrai reporter, un grand reporter. Il aimait les défis. Il était toujours volontaire pour partir dans les coins les plus chauds: l’Afghanistan, la Libye, l’Irak... Et l’Afrique qu’il aimait passionnément «Claude Verlon, ce qui l’intéressait, c’était le défi. Plus c’était compliqué techniquement, plus ça l’excitait, confirme Nicolas Champeaux, journaliste au service Afrique de Rfi. Je suis parti plusieurs fois en mission avec lui, en Libye, en éthiopie, avec Christophe Boisbouvier. à quelques minutes d’un direct de Christophe Boisbouvier, on se disait: «ça ne va pas être possible, il va falloir faire ce direct sur le portable». Et Claude nous disait: «Non, non, non, je vais réussir à ouvrir la valise satellite à temps, tu vas voir»». Mais Claude n’était pas pour autant une tête brûlée. Il était d’abord un grand

professionnel. Avant chaque mission, il se renseignait sur la situation du pays. Il avait noué des liens dans presque toutes les capitales de la planète avec d’autres professionnels qui pouvaient alors lui donner des indications pour être plus performant. Dans les situations tendues, il restait extrêmement prudent. Claude n’était pas du genre à rouler les mécaniques. Le Mali, il y était allé à de nombreuses reprises, notamment à Kidal, avec Ghislaine Dupont, pour couvrir la dernière élection présidentielle. C’était peu avant de fêter ses 55 ans. Claude avait gardé un côté juvénile. De taille moyenne, resté mince, il arborait souvent un large sourire. Il était entré à Rfi en avril 1982. Il était depuis devenu le responsable adjoint du service Reportage-Technique. Mais il aimait par-dessus tout le terrain.

2003, assassiné par un policier en Côte d’Ivoire, puis, samedi, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, exécutés lors d’un reportage à Kidal au Mali. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qui a rendu visite dimanche à la rédaction pour lui témoigner sa «solidarité», a dit «à l’équipe de Rfi qu’il fallait qu’ils continuent de faire leur travail, c’est ce qu’auraient souhaité ces journalistes aguerris qui ont été tués de façon odieuse». «La situation des journalistes a changé. Avant être journaliste c’était être protégé, aujourd’hui c’est être une cible», a-t-il ajouté. Le ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti a également été reçue dimanche dans les locaux de la radio internationale. «Leurs deux collègues sont morts pour l’honneur de tous les journalistes, pour l’honneur de la démocratie et de la France», a-t-elle commenté. Vers midi, la vingtaine de journalistes d’autres rédactions postés devant le siège de Rfi ont observé une minute de silence en hommage à leurs confrères disparus et

en signe de soutien à une équipe Rfi meurtrie. «On n’arrive pas à comprendre que leur chaise restera vide. On fait un métier où parfois on peut prendre une balle, c’est le risque. Mais être ciblé parce qu’on est journaliste, c’est injuste, cela devrait soulever l’indignation de tous», raconte, très ému, Nicolas Champeaux, journaliste au service Afrique de Rfi. Et de rappeler l’importance de la mission d’informer: «Des pays et des régions entiers disparaissent de la carte du monde quand les journalistes n’y vont plus». Mais «s’ils voulaient nous fermer le clapet, ils n’ont pas réussi, au contraire, ça va nous motiver encore plus pour y retourner», dit-il. «Il faut continuer. Nous retournerons au Mali», a renchéri Cécile Mégie. Une détermination partagée dimanche par tous les membres de «la radio du monde». Station la plus écoutée dans une grande majorité de capitales d’Afrique francophone, ses programmes, essentiellement destinés à l’étranger, rassemblent chaque semaine environ 40 millions d’auditeurs.

En signe de deuil, le logo rouge de Rfi a été barré d’un ruban adhésif noir

S

ur la porte d’entrée vitrée du siège de la radio endeuillée à Issy-Les-Moulineaux, dimanche, une photo des deux journalistes tués au Mali, dont l’assassinat a provoqué une déferlante de messages bouleversés d’auditeurs et de rédactions du monde entier. Dans le hall d’entrée que traversent des journalistes émus, visage fermé, parfois aux bord des larmes, le logo rouge de Rfi a été barré d’un ruban adhésif noir en signe de deuil. Les dirigeants de Rfi, reçus dans la matinée par le président François Hollande, ont annoncé dimanche qu’ils allaient partir à Bamako afin de rapatrier les corps de leurs confrères, «peut-être dès lundi», selon Marie-Christine Saragosse, Pdg de France Médias Monde, qui inclut Rfi. «Le premier mot à retenir c’est «assassinat»», a déclaré à la presse la directrice de Rfi, Cécile Mégie, de retour de l’élysée. «Un véhicule a été localisé par des patrouilles terrestres à une dizaine de kilomètres de Kidal, les deux corps ont été

retrouvés exécutés à quelques mètres de la voiture fermée à clé», a-t-elle raconté.

pourquoi eux et pourquoi là. «Nous ne savons pas pourquoi eux et pourquoi là», a-t-elle ajouté, en demandant que «toute la lumière soit faite» sur ces meurtres. Signe de l’émotion soulevée par leur disparition, Rfi avait déjà reçu dimanche matin plus de 1.300 messages sur la boîte de courriel ouverte aux hommages des amis, confrères et auditeurs à Ghislaine Dupont et Claude Verlon (rfihommage@gmail.com). «Nous avons reçu des centaines de témoignages de Maliens qui sont édifiants. Ils sont aussi révoltés et honteux que cela se soit passé sur leur territoire», a affirmé Cécile Mégie. «Tout le monde est en deuil», résume Bruno Daroux, directeur de la rédaction Monde de Rfi, en rappelant le lourd tribut payé par sa radio en une décennie. «En 10 ans, nous avons perdu quatre journalistes»: Johanne Sutton en novembre 2001 en Afghanistan, Jean Helène en octobre

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La journaliste Ghislaine Dupont est tuée au Mali à g., Ghislaine Dupont. à dr., Claude Verlon. Journalistes à Rfi, tués samedi 2 novembre à Kidal. «Passionnés» et «baroudeurs», criblés de balles peu après leur enlèvement. dr.

D

Son technicien et ami de Rfi Claude Verlon exécuté aussi comme elle eux journalistes de Rfi ont été enlevés puis tués samedi au cours d’un reportage à Kidal dans le nord du Mali. François Hollande, qui a réuni dimanche matin les ministres concernés pour établir précisément les conditions de ce double assassinat, a qualifié d’acte odieux la mort des deux journalistes. Paris a indiqué dimanche 3 novembre que les deux journalistes avaient été «assassinés froidement», tandis qu’une responsable de Rfi annonçait son départ à Bamako pour ramener leurs corps. «Le président de la République a appris avec consternation la mort de deux journalistes de Radio France Internationale, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, au nord du Mali. Il exprime son indignation à l’égard de cet acte odieux», a déclaré la présidence dans un communiqué. François Hollande s’est entretenu par téléphone avec le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, a indiqué la présidence. «Les deux Présidents ont marqué leur volonté de poursuivre sans relâche la lutte contre les groupes terroristes qui restent présents au Nord du Mali», a ajouté l’élysée. Claude Verlon et Ghislaine Dupont ont été enlevés par un groupe armé, a dit le ministère français des Affaires étrangères.

par Kinshasa d’être partisans, furent sou

(suite en page 23).

Ghislaine Dupont et Claude Verlon, journalistes à Rfi, tués samedi 2 novembre à Kidal, criblés de balles peu après leur enlèvement. RFI-AFP.

Alertée par un ressortissant malien vers 13h15, l’armée française a retrouvé le véhicule des ravisseurs à l’arrêt à une dizaine de kilomètres à l’est de Kidal, auprès duquel gisaient les corps, a déclaré son porte-parole. Elle n’a établi aucun contact physique ou visuel avec ce véhicule lorsqu’il était en mouvement, a également dit l’armée. INTERVIEW DU MNLA. Plusieurs médias avaient fait état d’un survol du véhicule des ravisseurs par un

hélicoptère français, voire d’une intervention des forces armées françaises. Ghislaine Dupont, 51 ans, et Claude Verlon, 58 ans, s’étaient rendus de nombreuses fois en Afrique ces dernières années, a souligné Rfi dans un communiqué où la radio fait part de sa tristesse et de sa colère. Ils étaient notamment allés à Kidal lors du premier tour de la récente élection présidentielle. Les ravisseurs ont envoyé des tirs de sommation et forcé leur chauffeur à se coucher par terre,

a raconté le bureau parisien de la radio. «Ce dernier a ensuite entendu Ghislain Dupont et Claude Verlon protester et résister et c’est la dernière fois que nos journalistes ont été vus», a raconté à Paris un journaliste de Rfi, qui a ensuite interrompu ses programmes en signe de deuil. Les journalistes venaient d’interviewer un responsable des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Ce dernier, chargé de la culture, a confirmé que l’enlèvement avait eu lieu à proximité de sa maison. «Quand il sont partis, j’ai entendu un bruit bizarre dehors, je suis tout de suite allé voir et quand j’ai ouvert ma porte, un homme enturbanné a braqué une arme sur moi et m’a dit «Rentre tout de suite chez toi!», a déclaré Ambéry Ag Rissa, contacté par téléphone. Un haut responsable du Mouvement national de libération de

l’Azawad (MNLA, séparatistes touaregs) et un officiel malien ont ensuite confirmé à Reuters la découverte des corps à l’extérieur de Kidal. «Quelques minutes après le début de la poursuite des ravisseurs des deux Français, on nous a informé que leurs corps ont été retrouvés criblés de balles à l’extérieur de la ville», a déclaré Paul-Marie Sidibé, préfet de la localité de Tinzawaten, qui est basé à Kidal. née passionnée de l’Afrique. Le ministère de la Défense a précisé que les deux journalistes avaient rencontré les militaires de l’opération Serval à Bamako et leur avaient demandé de les transporter jusqu’à Kidal. «Conseil leur avait été donné de ne pas s’y rendre, en raison de l’insécurité qui y persiste et de la rivalité des différents groupes qui agissent sur zone», a dit le ministère de

la Défense dans un communiqué. «En dépit de ce conseil, les deux journalistes ont emprunté un transport de la Minusma pour se rendre à Kidal», a-t-il ajouté. Ghislaine Dupont, entrée à Rfi en 1986, mettait un point d’honneur à travailler dans la plus grande impartialité en donnant la parole à toutes les parties. Ghislaine Dupont était l’une des figures du service Afrique de Rfi. à la fois reporter, enquêtrice et fine analyste politique, elle avait été nommée en septembre dernier conseillère éditoriale de la rédaction Afrique. Dès le départ, elle avait rapidement fait le choix de couvrir l’actualité du continent. De Djibouti au conflit éthiopie-érythrée, c’est ensuite au Congo qu’elle avait consacré plus de dix ans de sa carrière. Elle fut expulsée de Kinshasa en 2006. Il s’ensuivit une crise entre Kinshasa et Rfi dont des commentaires accusés souvent

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