LE SOFT INTERNATIONAL 1265

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Matata fait parler les chiffres

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Après un vibrant hommage rendu au Chef de l’état

since 1989

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N°1265 | 1èRe éd. lundi 27 Janvier 2014 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA


la une du soft |

Matata fait parler les chiffres Du résultat obtenu sans que le pays ne soit en programme avec le FMI, se félicite le PM

L

e Premier ministre a fait sa rentrée politique. Samedi 25 janvier, à l’heure où les bureaux s’ouvrent, Augustin Matata Ponyo Mapon fait irruption - à l’heure dite, 8h30’ - dans le hall d’entrée de la Primature aménagé pour la circonstance. S’il ne déroge pas à la règle, là non plus - il présente ses vœux à la presse, janvier étant le mois des vœux - s’il fait part de la victoire remportée par les FARDC «sur les forces négatives», s’il expliqué que 2013 a vu la voix du Congo «résonner sur la scène internationale bien plus fort que celle de certains pays ennemis des intérêts de notre peuple et dont les stratagèmes mesquins sont condamnés par toute la communauté internationale» c’est dans l’élément où il excelle le plus - que la trentaine de journalistes invités au grand oral de la Primature attendent le Chef du Gouvernement. Ils l’imaginaient remettant le couvert de «son» cadre macro-économique. Que nenni! S’il en a fait part, c’est pour s’en servir pour montrer que s’il y a maîtrise parfaite du cadre macro-économique cela a permis au Gouvernement de lancer nombre de chantiers sociaux. Il explique: oui, il y a rigueur, mais une «rigueur sociale». Se lançant dans les chiffres - rien que dans les chiffres - qu’il affectionne et qui n’auraient jamais été réalisés «sans l’implication et le soutien personnels» du Chef de l’état, «sans son accompagnement tout au long de 2013». Aussi incroyable que cela puisse paraître, le Congo est donc au «3ème rang en Afrique des pays qui ont créé plus de richesse en 2013». Son taux de croissance est de... 8,5% certifié par le Fonds Monétaire International. Et on y va avec les chiffres. L’objectif était de... 8,2%. Ce taux de croissance est le plus élevé depuis 1970. Quant à la hausse du

niveau général des prix - le fameux taux d’inflation -, il a été maintenu à 1,03%. L’objectif annuel était de... 4%! Ce taux d’inflation est le plus bas que le pays ait jamais connu depuis l’indépendance. Du coup, le Congo est logé dans le top 1 africain - celui des pays ayant connu le plus faible taux d’inflation sur le Continent. Le taux de change moyen est demeuré stable autour de 923 FC/dollar depuis près de quatre ans. Une stabilité historique et exceptionnelle. Du coup, recul du niveau de pauvreté au Congo passant de 71 % en 2005 à 63% en 2012, soit une diminution moyenne de 1 point/ an. Augustin Matata Ponyo Mapon fait état d’un exceptionnel bas de laine dont dispose désormais le pays: 1,7 milliard de dollars. Cela ne s’était jamais vu auparavant... Rigueur? Oui, mais il s’agit d’une «rigueur sociale», se vante le Premier ministre, énumérant nombre de réalisations de son gouvernement: w 1.000 écoles dont 130 déjà livrées, w 135 centres de santé équipés, w le système des transports en commun modernisé avec la création de l’entreprise de transport publique Transco, w la construction des logements sociaux, w la reprise de la production au Domaine agroindustriel présidentiel de la N’Sele (DAIPN), w le lancement des parcs agroindustriels. Etc. Ci-après, en intégralité. A. Introduction. Mesdames et messieurs, chers amis de la Presse, en ce début de l’année 2014, j’aimerais vous souhaiter à tous, en mon nom personnel et en celui de tous les membres du Gouvernement, les vœux les meilleurs pour vous, pour vos familles respectives et pour toute la nation congolaise! Si le début d’une nouvelle année civile est l’occasion de présenter les vœux, ce moment nous offre aussi l’occasion de faire le point, en toute

transparence, sur l’année qui vient de s’achever ainsi que sur les perspectives qui s’ouvrent avec l’année nouvelle. Avant toute chose, permettezmoi d’exprimer mes sincères remerciements à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’état, Joseph Kabila Kabange, à qui je présente mes hommages les plus déférents, pour la confiance qu’il a bien voulu m’accorder afin d’assumer cette responsabilité à la tête de l’Exécutif national. Mais, surtout pour son accompagnement tout au long de 2013 sans lequel la tâche du Gouvernement serait certainement plus difficile. Les résultats atteints par votre Gouvernement depuis son investiture par l’Assemblée nationale en mai 2012 n’auraient pas été possibles sans son implication et son soutien personnels. Après l’exercice constitutionnel de présentation et de défense du projet de loi de finances 2014, et avant d’entamer le cours de l’action publique pour cette année 2014, il m’a paru opportun de marquer un bref temps d’arrêt afin d’échanger et partager avec vous, mesdames et messieurs de la presse, notre lecture sur les jalons posés comme les fondements de notre action, les résultats engrangés ainsi que les perspectives envisagées au cours de l’année nouvelle. Pour ce faire, mon intervention portera sur les points suivants: w La situation politique, diplomatique et sécuritaire; w La situation économique et monétaire; w La situation sociale; w Les perspectives pour l’année 2014. B. Point sur la situation politique, diplomatique et sécuritaire. L’année 2013 a été marquée sur le plan sécuritaire, par la victoire des FARDC sur les forces négatives à l’Est du pays et en particulier le M23. Elle a donc indéniablement marqué un tournant décisif pour l’avenir de notre Nation. Elle a en effet vu la voix de la République Démocratique du Congo résonner sur la scène internationale bien plus fort que

celle de certains pays ennemis des intérêts de notre peuple et dont les stratagèmes mesquins sont aujourd’hui condamnés par toute la communauté internationale. Elle a aussi vu le dialogue national être relancé entre les forces vives sans aucun détour ni intermédiaire, malgré les pronostics les plus défaitistes. Enfin, cette année a été le témoin de la renaissance de la puissance militaire du pays et de sa capacité à assurer la défense de l’intégrité du territoire face aux manœuvres de certains acteurs sous-régionaux malintentionnés. Ces avancées incontestables autour desquelles s’est spontanément forgé un véritable consensus national et patriotique constitueront la pierre angulaire de la renaissance du Congo, de la consolidation de la sécurité nationale et de la restauration de l’autorité de l’état. Le chemin est long et va requérir que les efforts soient maintenus, que l’attention demeure constante comme l’ont démontré les derniers tristes événements du 30 décembre 2013 et du 2 janvier 2014. Il s’agira de rester uni face aux dangers qui ne cessent de guetter notre nation. Car ces ennemis connus du développement de la République Démocratique du Congo n’ont pas désarmé, loin s’en faut! Je dois ici saluer l’implication de l’ensemble de la population congolaise et des forces vives de la Nation, toutes tendances confondues, ainsi que l’accompagnement de la communauté internationale qui ont été déterminants pour ces victoires politique, diplomatique et militaire. Toutefois, comme je l’ai souligné, nous n’allons pas nous endormir sur nos lauriers, car l’essentiel n’est pas de remporter des victoires mais plutôt de les capitaliser pour la transformation de notre société trop longtemps mise à mal dans ses nobles ambitions de développement et de bien-être. L’éradication des forces négatives à l’Est va permettre de libérer les esprits et les énergies pour les consacrer exclusivement

aux questions de développement. En effet, je dois noter avec vous, Mesdames et Messieurs de la presse, que les efforts consentis pour la réforme du secteur de sécurité ont commencé à produire les résultats escomptés. à titre d’illustration: w 1. La professionnalisation des Forces Armées se poursuit avec la formation et le renforcement de 32 régiments en matériel et équipements militaires; w 2. Un effectif important d’officiers et sous-officiers des FARDC ont été formés avec l’assistance de la coopération militaire des pays amis; w 3. Les travaux de réhabilitation d’infrastructures des centres d’entraînement, d’instruction, d’hébergement et des casernes à travers la République se poursuivent avec satisfaction dont les centres de Rwampara, Luberizi, Rwindi, Mura, Kamina et Walikale; w 4. L’hôpital militaire de Goma a été réhabilité ainsi que les camps Salo de Bukavu et Nyamunyunzi tant en installations sanitaires et électriques qu’en adduction d’eau; w 5. Des actions disciplinaires et des enquêtes judiciaires ont été ouvertes notamment pour les cas de graves atteintes à l’intégrité physique des citoyens; w 6. Enfin, la majorité des éléments des Forces Armées disposent d’une carte d’identité militaire et sont payés par voie bancaire. Tous ces efforts consentis ont permis de renforcer la discipline au sein des Forces Armées. Quant au renforcement de la diplomatie, le Gouvernement a concentré ses efforts notamment pour la régularisation du fonctionnement des ambassades et postes consulaires de la République, le paiement des contributions internationales, la participation des délégués de la République aux pourparlers de Kampala et la négociation de l’accord cadre d’AddisAbeba, cela en vue de permettre au pays de se réaffirmer sur l’échiquier

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international par une présence plus soutenue dans les instances internationales et la consolidation des appuis en faveur des intérêts de la République. En matière de consolidation de la démocratie, de l’état de droit et de la réconciliation nationale, je tiens à rappeler la feuille de route suivie par le Gouvernement conformément aux orientations fondamentales de la Constitution de la République. Sur le plan de la préparation des élections, la mise en place d’une nouvelle équipe à la CéNI a permis le lancement des préparatifs pour la planification, l’organisation et la tenue des élections conformément au calendrier électoral qui devra bientôt être soumis à examen. Sur le plan de la mise en place progressive de la décentralisation, je rappelle que le rapprochement des administrés de leurs administrations par la décentralisation se poursuit. à ce sujet: w 1. En marge de la IIIè session de la Conférence des Gouverneurs organisée à Kananga, un protocole d’accord relatif aux modalités de consommations des crédits d’investissement dans les secteurs à compétences exclusives des provinces a été signé entre le Gouvernement Central et les Exécutifs provinciaux, en vue non seulement d’améliorer le transfert des ressources, mais aussi d’assurer une meilleure qualité de la dépense en provinces; w 2. La finalisation de projets de lois essentielles à la mise en cruvre de la décentralisation dont celles portant programmation des modalités d’installation de nouvelles provinces et fixation des limites des provinces et de la ville de Kinshasa se poursuit au niveau de l’organe législatif; w 3. Enfin, les préparatifs sont en cours à la CéNI pour la formulation et la présentation au Parlement d’un calendrier électoral permettant de procéder avec diligence à la tenue des prochaines élections provinciales,

sénatoriales, municipales et locales. Sur le plan de la sécurité des personnes et de leurs biens, l’on peut noter: w 1. La mise en œuvre du plan directeur de la Police Nationale Congolaise pour la sécurisation des personnes dans les villes affectées par les phénomènes de banditisme organisé; w 2. L’établissement de contrats de performance entre le Gouvernement et les commandants des commissariats et autres unités spécialisées de la Ville de Kinshasa; w 3. L’intensification des patrouilles dans les quartiers chauds des principales villes du pays; w 4. Le renforcement de douze (12) postes frontaliers en de systèmes modernes d’identification des personnes en vue d’améliorer la sécurité et la maîtrise des mouvements migratoires. S’agissant de la réforme de l’administration publique, il est utile de rappeler ici toute l’attention que le Gouvernement y accorde en ce qu’elle constitue l’épine dorsale du fonctionnement de toutes nos institutions. En effet, aucune nation ne s’est développée sans une administration publique performante. Nous devons prendre conscience qu’il nous faut bâtir assez rapidement une administration publique à la mesure des enjeux de l’émergence du pays. La réforme de l’Administration publique est donc nécessairement le point de départ pour la mise en œuvre de la Révolution de la Modernité. Pour y parvenir, il nous faut la réformer de manière volontariste afin de la transformer en une véritable administration de développement et de fourniture des services, d’une part, et de renforcer significativement ses capacités régaliennes, d’autre part. Certes, il s’agit d’une réforme de longue haleine, mais il y a lieu de souligner les progrès encourageants dans la mise en reuvre de cette courageuse réforme. Il y a, en effet, lieu de

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mentionner: w 1. La bancarisation de la paie des fonctionnaires qui leur permet de toucher leur rémunération chaque mois à échéance régulière et de manière sécurisée notamment à travers le circuit bancaire en provinces comme dans les territoires; w 2. La maîtrise progressive des effectifs et de la masse salariale grâce à la poursuite des opérations du recensement biométrique et de la bancarisation; w 3. La préparation du lancement de l’Ecole Nationale d’Administration pour les premières formations initiales dès 2014, au profit de jeunes cadres congolais à fort potentiel recrutés sur concours; w 4. Le rajeunissement de l’administration publique par la titularisation de 107 jeunes universitaires recrutés de manière transparente dans un processus compétitif et affectés dans les services de l’administration centrale. Cette première expérience encourageante a amené le Gouvernement à finaliser le recrutement de 500 jeunes universitaires devant être déployés dès 2014; w 5. Le démarrage de travaux de rationalisation des primes et des salaires devant permettre de formuler une véritable politique salariale dans la fonction publique; w 6. Le lancement des études de faisabilité pour la création d’une caisse de retraite des fonctionnaires en vue de sécuriser les pensions des retraités; w 7. La modernisation du cadre juridique par l’élaboration et la transmission au Parlement du projet de loi portant statut général du personnel de carrière des services publics de l’état ainsi que le projet de loi organique portant organisation et fonctionnement des services publics centraux, provinciaux et locaux. Il est particulièrement important de souligner que ces textes novateurs introduisent des obligations de qualité, d’efficience et d’évaluation des services rendus au public, avec comme corollaire l’organisation du contrôle de fonctionnement

des services par un organe d’inspection et l’évaluation. Les efforts vont donc se poursuivre pour renforcer les prérogatives institutionnelles des services compétents en matière d’investigation et de saisine de la justice, afin de structurer la lutte contre la corruption, l’impunité et de promouvoir la bonne gouvernance dans nos administrations publiques.

C. Point sur la situation économique et monétaire. Face à la persistance des risques de dégradation de l’économie mondiale, et en dépit de l’agression extérieure dont notre pays a fait l’objet, la stabilité économique a été préservée grâce à des politiques publiques ambitieuses, courageuses et appropriées. En effet, plusieurs risques ont caractérisé l’évolution de l’économie internationale en 2013. On peut notamment mentionner les menaces de «précipice budgétaire» et «d’arrêt de la politique monétaire non conventionnelle» aux états-Unis, le ralentissement de la croissance en Chine et dans les autres économies émergentes, l’incertitude quant à la fin effective de la récession dans la zone Euro avec la poursuite de l’austérité budgétaire, la volatilité des cours de principales matières premières (pétrole, or et cuivre). En dépit de ces incertitudes, le Gouvernement de la République a tenu à préserver les chances d’une croissance économique soutenue au plan interne, en se dotant d’une politique économique mettant un accent particulier sur la création des amortisseurs internes de chocs. Tel est le sens à accorder au programme de Réunification de la République par voie Routière, à la relance de l’Agriculture, à la réhabilitation et construction d’autres infrastructures de base. En effet, les réalisations de production dans les différents secteurs permettent d’estimer à 8,5% le taux de croissance au cours de cette année contre un objectif de 8,2%. Ce taux de croissance est le plus élevé depuis 1970. Il place

la RDC au 3ème rang en Afrique des pays qui ont créé plus de richesse en 2013. Quant à la hausse du niveau général des prix, elle a été maintenue à 1,03% contre un objectif annuel de 4%. Ce taux d’inflation est le plus bas que le pays ait connu depuis l’indépendance, plaçant ainsi la RDC comme le top 1, c’est-à-dire le pays ayant connu le plus faible taux d’inflation en Afrique. Le taux de change moyen est demeuré stable autour de 923 Francs Congolais le dollar américain, depuis près de quatre ans. Cette stabilité reste historique et exceptionnelle. Ce cadre macroéconomique offre ainsi l’avantage de maintenir un fonctionnement normal des institutions de la République et ce, en dépit de dépenses exceptionnelles relatives à la situation de guerre dans l’Est du pays. Ces bons résultats économiques procèdent de la mise en œuvre tant de politiques macroéconomiques saines que des mesures sectorielles et des réformes structurelles conséquentes mettant en exergue la bonne gouvernance et la transparence. Après les années perdues de 1990 à 2000, attestées par la destruction des richesses au regard du recul de 47% du PIB réel, la RDC n’a plus droit à l’erreur. Quatre de nos neuf voisins sont déjà pays à revenu intermédiaire. Trois grâce au pétrole notamment, l’Angola, la République du Congo et le Sud Soudan. Le quatrième grâce au cuivre, la Zambie. Et la RDC a le cuivre, le pétrole, le diamant, l’or, le Coltan, les forêts, mais aussi l’eau douce, etc! De même, la combinaison harmonieuse des politiques budgétaire et monétaire a permis de contrôler l’inflation dont le taux à fin période 2013 s’est situé à près de 1% contre un objectif de 4%. Grâce à ces performances, le Gouvernement a pu initier et réaliser de nombreux projets sociaux et dans différents autres secteurs, notamment les transports et les infrastructures routières. En conséquence, les

derniers chiffres de la Banque mondiale sur la pauvreté en RDC indiquent que le niveau de pauvreté a baissé, passant de 71 % en 2005 à 63% en 2012, soit une diminution moyenne de 1 point de pourcentage par an.

D. Point sur la situation sociale. Le social a été au cœur des préoccupations du Gouvernement, conformément aux instructions du Chef de l’état. Les efforts fournis sont considérables, mais il faut du temps pour voir les fruits tomber. En outre, comme j’ai eu à le signaler, il importe de noter que la relation entre la croissance et la transformation des conditions de vie de la population dépend du niveau initial des richesses produites et de la distribution de cette richesse. En effet, ce n’est pas parce que les économies de l’Afrique Subsaharienne réalisent, au cours de ces vingt dernières années des taux de croissance élevés en termes de production des richesses, que les conditions de vie de leurs populations sont devenues meilleures que celles des économies avancées. En ce qui concerne la relation entre la stabilité du cadre macroéconomique et le social, je voudrais souligner, encore une fois, le fait que les populations les moins aisées en sont les plus grandes bénéficiaires. En effet, lorsque les prix augmentent ou que la monnaie nationale se déprécie, ce sont ceux qui perçoivent leur revenu en francs congolais, généralement non indexé au coût de la vie, qui en payerit le prix le plus fort. Les cordonniers, les enseignants, les fonctionnaires, les mamans maraîchères, les étudiants savent que la stabilité macroéconomique est un facteur qui influe positivement et directement sur le niveau de vie des citoyens. Fort de ces arguments, le Gouvernement a lancé plusieurs projets visant l’amélioration du cadre de vie et des conditions sociales de la population. En 2013, le Gouvernement a déboursé une enveloppe de 466,5 milliards de FC pour les actions en faveur de l’éducation, de l’accès à l’eau, à la santé, à l’électricité

en milieu rural, au logement décent dans un environnement assaini et aménagé selon des normes d’urbanisme moderne. L’amélioration du transport en commun, le financement de stages sportifs à l’étranger ainsi que la réforme de la sécurité sociale peuvent être également cités. Concrètement, l’on peut noter: w 1. La réhabilitation de 277 zones de santé non bénéficiaires d’appui structurel; w 2. La campagne de vaccination cofinancée avec le fonds GAVI; w 3. L’acquisition des matériels et équipements médicaux, des groupes électrogènes en faveur des différentes formations hospitalières du pays ainsi que l’achat des médicaments; w 4. La construction et la réhabilitation des écoles à travers la République, soit 455 écoles sur les 1000 prévues; w 5. Le démarrage de la 1ère phase de construction de 1.000 logements sur le site de l’ex-pépinière de Bandalungwa à Kinshasa; w 6. La prise en charge de la participation de l’équipe nationale, de nos athlètes et de nos clubs aux différentes compétitions internationales. w 7. La modernisation en cours de 66 hôpitaux de référence et 330 centres de santé à travers les 11 provinces de la République par l’acquisition des matériels et équipements médicaux, des groupes électrogènes ainsi que l’achat des médicaments; w 8. La poursuite de la gratuité de l’enseignement de base jusqu’au niveau de la 5ème année primaire dans toutes les provinces, à l’exception pour l’heure des villes de Kinshasa et Lubumbashi; w 9. La subvention du transport en commun avec l’acquisition et la mise en circulation de 300 bus dans la ville province de Kinshasa; w 10. La relance effective, après plusieurs années de léthargie, des activités de DAIPN avec une production initiale de 25000 poulets depuis décembre de l’année passée. E. Les perspectives en 2014. En inscrivant son

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action dans la vision du Chef de l’état, celle de porter le taux de croissance économique annuel à deux chiffres, de le consolider de façon durable en vue de hisser dans un délai raisonnable le Congo au rang des pays à revenu intermédiaire et de préparer les conditions de l’émergence du pays à l’horizon 2030, le Gouvernement de la République met le cap sur l’avenir, sur le long terme, plus que sur le court terme et le présent. Cela sans relâcher les efforts pour améliorer le vécu quotidien du Congolais. Il est important de rappeler que, mû par la volonté de réussir, le Gouvernement a mis l’accent, pour la mandature 2012-2016, sur la réalisation des six axes prioritaires du programme d’action du Gouvernement, pour permettre au pays d’améliorer ses capacités budgétaires, ses infrastructures et son attractivité. De manière tout aussi importante, l’année 2014 sera également marquée par une série d’événements importants.

périurbaine et rurale, création de la nouvelle compagnie aérienne, etc.);

Au plan politique et sécuritaire, il faut noter: w la consolidation de la paix et de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national; w le renforcement de la cohésion nationale et la consolidation de l’état de droit; w l’organisation des élections locales, provinciales et sénatoriales; w le renforcement de la diplomatie et de la coopération au développement par notre présence active sur l’échiquier international, la régularisation du fonctionnement de nos ambassades et postes consulaires, ainsi que le paiement des contributions internationales. Au plan économique et social, un certain nombre de défi nous attend: w Poursuivre la relance économique avec un taux de croissance supérieur à 9% voire à deux chiffres avec un niveau compatible d’inflation; w Poursuivre la construction et la modernisation des infrastructures de base (réhabilitation des immeubles de l’état, réunification routière, appui au développement du site d’Inga, électrification

w a. offrant une gamme variée de produits alimentaires sur le marché pour assurer à la majorité des congolais une alimentation équilibrée; w b. produisant de manière efficiente et au moindre coût pour augmenter l’accès du plus grand nombre à une alimentation décente; w c. créant des emplois stables et rémunérateurs pour réduire le niveau de pauvreté à travers le pays; w d. réduisant significativement la dépendance du pays aux importations des biens alimentaires; w e. créant un système efficient de production alimentaire pour permettre à la RDC de devenir un exportateur net des produits alimentaires.

w vaincre la modicité des disponibilités budgétaires et intensifier les efforts de mobilisation des ressources budgétaires, en vue de réaliser la vision de l’émergence du Congo prônée par le Chef de l’état; w poursuite de la construction et réhabilitation des infrastructures sociales (écoles, centres de santé, hôpitaux, logements sociaux, etc.). Au cours de cette année, nous attendons démarrer la mise en œuvre de la stratégie de développement des parcs agro-industriels à travers le pays. Cette stratégie répond à la volonté du Chef de l’état de transformer l’agriculture congolaise d’un secteur de subsistance en un véritable moteur de développement de l’ensemble de l’économie congolaise. Le développement des parcs agro-industriels permettra de résoudre de manière efficiente les problèmes auxquels le pays fait face en:

Ces éléments des perspectives constituent l’essentiel de l’action gouvernementale pour 2014. Tâche qui incombera au Gouvernement de cohésion nationale qui sera mis en place conformément à la volonté et la vision de Son Excellence Monsieur le Président de la République. Je vous remercie!


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Bilan de la performance macro-économique: taux d’inflation et taux de croissance de 1960 à 2013 au Congo

Loisirs

100.000 FC

Imprévu

150.000 FC

Epargne en vue des investissements futurs

300.000 FC 1.500.000 FC

1960 1962 1964 1966 1968 1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

graphique 1: évolution du taux de croissance du PIB 1960-2013

graphique 2: les 10 meilleurs taux de croissance depuis 1960

7,4

8,4

9,1

9,7 8

6,7

7,1

6,9

7,2

Graphique 4 : Les plus longues périodes de croissance (au moins 5 ans d’affilée)

8,5

Période 1: 2002-2013 (12 ans de croissance) Croissance moyenne : 6,08%

Période 2: 1968-1973 (6 ans de croissance) Croissance moyenne : 6,9%

10

12 10 8 6 4 2 0

8

2012

6

2013

4

-6,4

1978

-5,3

1990

-6,6

1991

-8,4

1992

1993

-5,4 -10,5

2013

2012

2011

2010

2009

2000

-6,9

Période 3: 1983-1988 (6 ans de croissance) Croissance moyenne : 2,57%

6 5 4 3 2 1 0 1983

-13,5

-26,1

1997

8 7 6 5 4 3 2 1 0 1988

-7,8

1976

1987

1975

1986

1961

0

2008

2

graphique 3: les 10 mauvais taux de croissance depuis 1960

2007

2011

2006

2010

1985

1973

2005

1970

2004

1969

1984

1968

2003

1965

2002

1960

Considérations. De façon fréquente et répétitive, l’opinion se demande pourquoi en dépit des taux de croissance élevés depuis 2010, les conditions sociales de la population au Congo ne s’améliorent pas significativement. Deux réponses simples peuvent être données à cette préoccupation légitime. D’abord, lorsque la croissance augmente, elle se diffuse en premier lieu sur ceux qui travaillent, à condition bien sûr que l’inflation soit maîtrisée. Ensuite, cette diffusion ne se fait pas immédiatement, mais elle exige du temps et tient surtout compte de l’importance initiale du gâteau national. Les exemples les plus simples peuvent se référer à deux élèves:

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1973

150.000 FC

Période 4: 1962-1966 (5 ans de croissance) Croissance moyenne : 3,34%

1966

Habillements

1972

350.000 FC

1965

Frais scolaires

Bilan rapport croissance/ InfIation. On peut compter cinq années où le taux de croissance a été supérieur au taux d’inflation c’est-àdire où la création des richesses a plus que compenser l’augmentation du coût de la vie: w 1970 (9,7% contre 1,7%, soit un écart positif de 8), w 2013 (8,5% contre 1,03%, soit un écart positif de 7,47), w 2012 (7,2% contre 2,7%, soit un écart de 4,5), w 1971 (5,6% contre 3,9%, soit un écart de 1,7), w 2003 (5,8% contre 4,4%, soit un écart de 1,4). Graph. 9.

1971

150.000 FC

le premier obtient régulièrement une mention de 75%, le deuxième une mention de 20%. Ce dernier est menacé d’être exclu de l’école si ses résultats ne s’amélioraient pas. Le deuxième élève s’engage à s’imposer des sacrifices et il voit ses résultats s’améliorer passant de 20 à 30%. D’autre part, pour le premier élève les résultats sont passés de 75 à 76%. Le 2ème élève s’étonne que malgré les efforts fournis (une augmentation de 10 pts), ni enseignant, ni parent n’est satisfait. Pourquoi le 1er élève dont les résultats n’ont augmenté que de 1 point reçoit des félicitation quand le second n’a que des encouragements. Le 1er élève ce sont les pays développés. ils réalisent des taux de croissance de 2% l’an au plus, mais du fait qu’ils ont déjà une taille du PIB suffisamment élevée, ce taux de croissance permet de maintenir ou d’améliorer dans l’immédiat les conditions sociales. Le 2ème cas renvoie aux pays en développement dont le Congo. En dépit des taux de croissance élevés, les conditions sociales de la population ne s’en ressentent pas dans l’immédiat. Raison: la taille du gâteau est trop petite et devrait continuer à augmenter rapidement pour tendre vers les standards des pays développés. Les encouragements incitent à s’imposer plus de sacrifices, les pays développés ont commencé par là. Exemple: les conditions des populations d’Europe et d’Amérique aux XVIIIè et XIXè siècles et à la première moitié du XXè siècle.

1964

Soins de santé

3. Bilan de l’inflation en RDC. w a. Dans l’ordre de priorités, les dix taux d’inflation les plus faibles (taux d’inflation annuel à 1 chiffre) sont: w 1,03% ( 2013), w 1,7% (1970), w 2,7% (2012), w 3,9% (1971), w 4,4% (2003), w 8,5% (1965), w 9% (2004), w 9,4% (1972), w 9,8% (2010), w 9,9% en 2007. Graph. 6. w b. Dans l’ordre de priorités, les dix pires taux d’inflation: 9.794,9% en 1994, 4651,7% en 1993,3644,9% en 1991,2989,6% en 1992, 693% en 1996, 511,2 % en 2000, 483,7% en 1999,370,3% en 1995, 233,2% en 1990,135,1% en 2001. Graph. 7. w c. Les plus longues périodes en inflation forte (40%/an et plus, Cfr. Michael Bruno): w 1987 à 1996 (10 ans), w 1974 à 1979 (6 ans) Graph. 8. w d. Durée de récurrence

de taux d’inflation à 1 chiffre: w 1970 à 1972, 2003 à 2004, 2012 à 2013 Tableau 2. w e. Année où le taux d’inflation a été négatif (déflation)

1970

300.000 FC

w 9,1% (1969), w 8,5% (2013), w 8,4% (1968), w 8% (1973), w 7,4% (1960), w 7,2% (2012), w 7,1 % (2010), w 6,9 % (2011) w et 6,7% en 1965. Graph. 2. w g. Dans l’ordre de priorités, les dix pires taux de croissance (où le taux de croissance est inférieur au taux de croissance démographique d’une moyenne de 3%) sont: w -26,1% (1961), w -13,5% (1993), w -10,5% (1992), w -8,4% (1991), w - 6,9% (2000), w - 6,6% (1990), w - 6,5 (1976), w - 5,4% (1997), w - 5,3% (1978). Graph. 3.

1969

Nourriture

Bilan de la croissance en RDC. w a. Depuis 1960, l’économie congolaise n’a pas encore enregistré de croissance à deux chiffres. Graph. 1. w b. Dans l’ordre de priorités, les 10 meilleurs taux de croissance en termes de création rapide des richesses sont les suivants; 9,7% (1970), 9,1% (1969), 8,5% (2013), 8,4% (1968), 8% (1973), 7,4% (1960), 7,2% (2012), 7,1% (2010), 6,9 (2011) et 6,7% (1965). Graph. 2. w c. Dans l’ordre de priorités, les dix mauvais taux de croissance en termes de destruction rapide des richesses sont les suivants: w - 26,1% (1961, guerre civile, troubles sociaux après la mort de l’Héros National Patrice Lumumba, sécession katangaise, amputant l’économie de la production de la

Gécamines notamment), w- 13,5% (1993, contrecoups de la crise politique, villes mortes, pillages de l’appareil de production notamment du secteur importexport), w - 10,5% (1992, contrecoups de pillages, villes mortes, désobéissance civile) w - 8,4% (1991, contrecoups de pillages, crise politique, désobéissance civile, villes mortes), w - 7,8 % (1975, contrecoups de l’échec des mesures de nationalisation, zairianisation, étatisation, radicalisation et de rétrocession (désengagement de l’état de l’activité économique), w - 6,9% (2000, contrecoups de la guerre d’agression, amputation de la partie Est du pays, w - 6,6% (1990, chute de la production de la Gécamines avec l’ébranlement de la mine de Kamoto), w - 6,4% (1976), w - 5,4% (1997), w - 5,3% en 1978 (Graph. 3). w d. Les périodes les plus longues de croissance ou de création de richesses (5 ans d’affilée et plus): w 2002 à 2013 (12 ans), w 1968 à 1973 (6 ans), w 1983 à 1988 (6 ans), w 1962 à 1966 (5 ans) Graph. 4. w e. Les périodes les plus longues de décroissance ou de destruction de richesses: w 1989 à 1994 (6 ans), w 1996 à 2001 (6 ans) Graph. 5. w f. Dans l’ordre de priorités, les dix meilleurs taux de croissance (où le taux de croissance des richesses est supérieur au taux de croissance démographique d’une moyenne de 3%) sont les suivants: w 9,7% (1970),

1963

tableau 1

le pouvoir d’achat et d’améliorer le bienêtre, il faut chercher à tout prix à l’augmenter, à l’accélérer tout en veillant à la redistribution de ses fruits.

1968

biens et services relevés ci-haut que permet de procurer son revenu de 1.500.000 FC soit stable ou augmente. De ce fait, pour que son pouvoir d’achat soit le même, il faut que l’inflation (l’augmentation du niveau général des prix) soit maîtrisée. Pour améliorer son bien-être, il faut accroître son pouvoir d’achat. Et ceci n’est possible que si les richesses augmentent ou en d’autres tenues, s’il y a croissance de l’activité. En résumé, comme l’inflation comporte le risque de faire baisser le pouvoir d’achat et de dégrader le bien-être, il faut chercher à tout prix à la contrôler, à la maîtriser, à la stabiliser. Par ailleurs, comme la croissance comporte l’avantage d’accroître

1962

Introduction. La finalité de toute politique économique est l’amélioration du bien-être collectif. Pour ce faire, la politique économique a traditionnellement deux principaux objectifs: un taux d’inflation faible (maîtrise du coût de la vie) et un taux de croissance ou d’augmentation des richesses suffisamment élevé. Pourquoi ces deux objectifs? Soit un individu disposant d’un revenu mensuel de 1.500.000 FC reparti comme suit pour couvrir ses besoins (tableau 1); Pour que le bien-être de l’individu soit préservé, il faut que le pouvoir d’achat (en tenues simples la quantité des


matata fait parler les chiffres |

Bilan de la performance macro-économique au congo Graphique 5 : Les plus longues périodes de décroissance (au moins 5 ans d’affilée)

Graphique 8 : Les plus longues périodes d’inflation forte (au moins 5 ans d’affilée) critère: taux d’inflation ≥40% l’an

Période 1: 1989-1994 (6 ans de croissance) Décroissance moyenne : -7,38% 1989

0

1990

1991

1992

Période 1: 1987-1996 (10 ans d’inflation forte) Moyenne de la période : -2269,64%

1993

12000

1994

10000

-2

8000

-4

6000

-6

4000

-8

2000

-10

0

-12 -14

1987 1988

-16

1989 1990 1991

1992

1993 1994

1995 1996

Période 2: 1974-1979 (6 ans d’inflation forte) Moyenne de la période : 64,924% 120

Période 2: 1996-2001 (6 ans de croissance) Décroissance moyenne : -6,58%

100 80 60 40

1996

0

1997

1998

1999

2000

20

2001

0

-1

1974

1975

-2

-4 -5 -6

Taux d’inflation (en %) Moyenne de la période (en %)

-7

Graphique 6 : Les 10 taux d’inflation les plus faibles depuis 1960)

1979

9,4

8,5

9

9,9

9,8

6 4 2

4

0

4,4

3,9

1,03

1970

1971

1972

2003

2004

2007

2010

2012

2013

Graphique 7 : Les 10 pires taux d’inflation depuis 1960)

12000 9796,9

10000 8000 6000 3644,9

4000

4651,7 2989,6

233,2 1990

370,6 1991

1992

1993

1994

1995

5

6,7

1,87

3,9

1,7 1970

5,6

1971

693

483,7

511,2

135,1

1996

1999

2000

2001

4,4

8,5

7,2

5,8 2,7

2003 Taux de croissance

1,03

2012

2013 Ecart

Séries du taux d’inflation et du taux de croissance: 1960 - 2013

0 1965

Période 3 2012 2013 2,7 1,03

Taux d’inflation

2,7

1,7

2

Période 2 2003 2004 4,4 9

8

8 6

Période 1 1970 1971 1972 1,7 3,9 9,4

9,7

10

0

1978

Graphique 9 : années de croissance supérieure au taux d’inflation

12

12

2000

1977

Tableau 2 : Durée de récurrence de taux d’inflation à 1 chiffre

-3

10

1976

Année 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986

Taux d’inflation 26,6 34,5 80,2 43,5 14,7 8,5 26,1 74,3 18,8 12,6 1,7 3,9 9,4 24,5 43,1 45,4 71,3 63,1 67,6 99 36,8 40,9 35,3 100,8 33,4 26,5 32,8

Taux de croissance 7,4 -26,1 2,5 2,5 2,5 6,7 2,5 -1,5 8,4 9,1 9,7 5,6 0,6 8,0 -0,5 -7,8 -6,4 0,4 -5,3 -0,3 2,3 2,4 -0,5 1,4 5,6 0,4 4,7

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1265 | PAGE 5.

Année 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Taux d’inflation 99,5 121,5 95,8 233,2 3644,9 2989,6 4651,7 9796,9 370,3 693,0 13,7 134,8 483,7 511,2 135,1 15,8 4,4 9,0 21,5 18,2 9,9 27,6 53,4 9,8 15,4 2,7 1,03

Taux de croissance 2,7 0,6 -1,4 -6,6 -8,4 -10,5 -13,5 -3,9 0,7 -1,1 -5,4 -1,7 -4,3 -6,9 -2,1 3,5 5,8 6,6 6,5 5,6 6,3 6,2 2,8 7,1 6,9 7,2 8,5(p)


l’actus |

Réuni en force à Lubum, le Katanga veut se regarder dans le blanc de l’œil V

oici la question désormais sur toutes les lèvres: Que veut le Katanga? La province veut-elle s’en aller de l’entité nationale? Pourquoi ressort-elle ses vieux démons, à savoir ses clivages tribaux et sa tentation de quitter l’ensemble national? C’est précisément le titre d’un ouvrage que Jacques Masangu-AMwanza, un vétéran de la politique congolaise se pose. Cet homme, géniteur de l’ancien

gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Jean-Claude Masangu Mulongo (16 ans à la tête de la banque centrale), né à Mulongo dans le Malemba Nkulu, Nord-Katanga, recruté en politique par l’incontesté leader des Balubakat, Jason Sendwe, a été plusieurs fois ambassadeur du pays dans différents pays d’Europe après avoir été sénateur Balubakat. S’il se dit influent, ce n’est pas dans sa

les yeux dans les yeux. à 85 ans, son ouvrage - «Que veut le Katanga?» - enferme peut-être LA recette que les originaires de la province cuprifère - jadis et toujours poumon du Congo bien que cela reste à relativiser - et les Congolais recherchent face à l’incroyable paradoxe katangais. L’ancien ambassadeur

(son dernier poste fut La Haye, aux PaysBas) estime que cette province ne saurait se développer sans l’apport des autres provinces du pays et s’inscrit contre le découpage. Pourtant, c’est cette province d’origine du Président de la République qui pose le plus de problèmes au pays. Un vrai paradoxe... Comment expliquer ces cas d’insécurité, de morts à Pweto, aux dernières nouvelles, 600 maisons

ont été incendiées par des Maï-Maï Bakataa Katanga - alors que généralement partout dans le pays, sauf au Kivu, les populations sont en passe de fumer le calumet de la paix. C’est ce paradoxe qui fâche, qui a poussé le Président de la République à sommer les hommes politiques du Katanga à aller régler leur «contentieux». C’est la deuxième fois qu’ils se rendent ainsi à Lubum réfléchir sur leur destin en

3-4 jours, ils font se regarder les yeux dans les yeux. Samedi 25 janvier, nombre d’entre eux ont embarqué pour Lubumbashi. En espérant revenir dans la Capitale en fin de semaine, réponse en main. En rappelant que le Katanga, en dépit de tout, est loin d’être la province qu’elle aurait dû être. Maladies et pauvreté la frappent... Et Kolwezi est loin d’être la cité modèle qu’elle fut... jadis!

la composition du Comité de Pilotage, son instance de direction, qui dénote de la responsabilité qui incombe tant aux membres du Gouvernement et autres représentants des institutions publiques, à la communauté internationale, ainsi qu’aux organisations non gouvernementales des droits de l’homme d’œuvrer de manière synergique dans ce domaine», a expliqué le Premier ministre. Si souvent, les cas de violation des droits de l’homme sont le fait d’agents de l’état, de même que la recherche des solutions à certains

cas en la matière est retardée par la lenteur des procédures administratives ou par la position qu’occupent dans la sphère décisionnelle les personnes pouvant être mises en cause, c’est désormais un autre son de coche que le pays adresse au monde. «à travers cette mesure innovante, le Gouvernement, dans un souci de gestion transparente de la question, entend créer des conditions propices permettant aux pouvoirs publics et ses partenaires tant nationaux qu’internationaux de résoudre en dehors de toute méfiance,

les problèmes qui intéressent la situation des droits de l’homme dans notre pays», a encore déclaré le Premier Ministre. Avant d’expliquer que «les règles de droit et les institutions ne peuvent en elles seules résoudre les problèmes qui se posent dans une société», montrant le rôle prépondérant de l’homme «appelé à les appliquer et/ ou à les animer». Il a exhorté les membres du Comité de pilotage mis en place à la responsabilité. «à s’acquitter d’ores et déjà, comme il se doit, de leurs obligations respectives». Il a fait la même

exhortation en direction des animateurs de toutes les autres structures de l’Entité de Liaison, notamment dans l’arrière-pays. «Nos Gouverneurs de province exerceront également, à coup sûr, chacun dans sa juridiction, leur leadership dans ce secteur, pour que nos compatriotes ainsi que les étrangers qui résident ou séjournent dans notre pays soient convaincus de la pertinence de la mise en place de ce mécanisme de proximité dans la gestion de la question de droits de l’homme».

opérations, menées sous la supervision du gouverneur Alex Kande Mumpopa, visent remettre la quiétude dans la ville de Kananga, en proie à l’insécurité depuis le début de cette année. «La police et l’armée, nous sommes là pour la protection de la population et de leurs biens. Il y a eu un bouclage mixte pour dénicher les malfaiteurs qui empêchent la population de vaquer librement à ses occupations quotidiennes», a expliqué le chef de la police provinciale du Kasaï-Occidental. Un militaire a été tué et un policier blessé dans un échange de tirs entre une patrouille de la police et un groupe de bandits dans la nuit du 10 au 11 janvier dans une zone proche de l’aéroport de Kananga.

retrouver la scène pour rejouer en politique. C’est ce qu’en en a décidé la Chambre haute lors de l’examen de la loi d’amnistie.

congolais se posent bien la question de savoir comment cela est-il rendu possible? Le premier est poursuivi pour viol de

ostentatoirement une rébellion armée du M23 vaincue sur le terrain militaire? Qu’en dira la Chambre basse?

transformation. Patron Mulongo, producteur et président du Conseil d’administration de l’Association des producteurs et transformateurs de manioc, explique: «Pour sécher le manioc, ce n’est pas évident, on a deux à trois pluies par semaine et on sèche au soleil. Dès lors, cela pose problème. Il se pose également un problème de stockage, quand on n’a pas de lieux où on peut stocker, on abîme le produit,

l’évacuation est difficile parce que les routes sont impraticables, le transport coûte un peu plus cher et il devient même rare». Une autre raison de cette hausse est que les agriculteurs s’arrangent à plantent leur manioc de manière à récolter au début de la saison sèche. Certaines sources accusent des vendeurs de ces produits de profiter de la spéculation pour augmenter les prix et faire un peu plus de bénéfice.

- alors qu’à Kinshasa, son nom fait courir du beau monde.

Moïse Katumb Chapwe, le gouverneur du Katanga. DR.

province où il dit vivre en ermite - vivons heureux, vivons caché!

Le Congo installe dans la Capitale son comité de liaison des droits de l’homme

L

e Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon a installé samedi 25 janvier le Comité de pilotage de l’entité de liaison des Droits de l’Homme.

Cela faisait des années que ce fameux Comité de Pilotage de l’Entité de Liaison des Droits de l’Homme aurait dû être installé. ça y est: l’événement a fini par avoir lieu. Le Salon Congo était noir de monde. Présidée par le Premier ministre, la cérémonie était conduite par la ministre en charge

de la Justice, Wivine Mumba et co-conduit par le Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme basé à Kinshasa. Les membres du Gouvernement présents à Kinshasa étaient au complet. La présence du Premier ministre qui préside le Comité de pilotage - est signe de «l’attachement» du Gouvernement congolais aux Droits de l’homme et à la «dignité de son peuple», a-t-il dit, expliquant que le Congo, «partie à toutes les conventions essentielles en matière de promotion et protection des droits

Mbuji-Mayi: au moins 21 morts dans l’explosion

F

inalement, c’est au moins une vingtaine de personne qui ont trouvé la mort à MbujiMayi, Kasaï Oriental, dans l’explosion d’un dépôt d’armes au camp militaire Nyonolo. établi auparavant à 2 ou 10 personnes tuées, selon des sources, ce nouveau bilan a été annoncé par le Vice-premier ministre en charge de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, arrivé samedi dans la capitale provinciale du KasaïOriental en compagnie de son homologue de la Santé, Kabangexxx. Accompagné des techniciens de l’unité de l’armée chargée des interventions en cas de catastrophe, les deux ministres ont visité le camp Nyonolo. C’est lors de cette visite que deux nouveaux corps ont été découverts. «Nous avons dénombré 21 décès dont deux ont été

découverts pendant que nous visitions le camp. En ce qui concerne les blessés, ce que nous avons pu dénombrer au niveau de l’hôpital, il y en a à peu près une cinquantaine», a déclaré le Vice-premier ministre, affirmant que le gouvernement s’engageait à prendre en charge les frais de funérailles et à porter assistance aux personnes sinistrées. La délégation a remis des kits chirurgicaux au gouvernement provincial pour faciliter les soins des blessés soignés dans les hôpitaux de la ville. Luba a indiqué que trois blessés allaient être transférés à Kinshasa pour y suivre des soins. Il a annoncé avoir institué une commission d’enquête pour connaître les causes de cette catastrophe officiellement causée par une foudre tombée lors d’une pluie.

de l’homme, et qui ambitionne de devenir un pays émergent à l’horizon 2030, fait sienne» les questions des droits de l’homme. D’où sa démarche de «renforcement du cadre normatif et institutionnel de promotion et de protection des droits de l’homme». appel à la responsabilité. L’Entité de Liaison installée, va «permettre à notre pays de marquer davantage sa détermination à se consolider sur cette voie, au regard des missions dévolues à cette structure, de ses organes et surtout de

D. Dadei n

alunga Mbuwa n

Diomi et Lumbala rejouent sur scène? Des arrestations Sans être au courant mineures, alors que es Dép. Diomi L Ndongala et des arcanes judiciaires, a trahi son en masse à Kananga Roger Lumbala vont le commun des mortels lepayssecond en rejoignant

L

a police a arrêté, dans la nuit de samedi 25 janvier, près de 115 personnes dont 20 femmes et des mineurs, à Kananga, chef-lieu du Kasaï-Occidental. C’est à l’issue des patrouilles mixtes menées par la police et les militaires dans des quartiers du chef-lieu du Kasaï-Occidental, que ces arrestations ont été opérées. Parmi les personnes interpellées se troivent des détenteurs d’armes à feu, des vendeurs de drogue et des Kuluna qui auraient fui Kinshasa. à la justice. L’inspecteur provincial de la police, le général Léon Lukumbilo, a expliqué que ces personnes sont mises à la disposition de la justice qui, après des enquêtes, décidera de les relâcher ou non. Il a expliqué que ces

Le manioc et le maïs font un bond de prix es prix du manioc L et du maïs ont pris l’ascenseur à Kinshasa. Un sac de cossettes de manioc est passé de 35.000 FC (USD 38,3) à 65.000 FC (70,2 USD), soit une augmentation de 100%. Le sac de maïs de 50 kg est négocié à 90.000 FC (100 USD) contre 45.000 FC (50 USD) il y a peu. Selon les producteurs et revendeurs, cette hausse est due à la rareté de ces produits pendant cette période des fortes pluies qui rend difficile leur

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le couloir de la passion et du crime |

Détenu, Lessie sollicite le pardon de sa victime Ntahwa

C

ondamné à 10 ans de prison ferme, l’homme qui se faisait passer pour conseiller spirituel du chef de l’état, est en appel devant la Cour militaire de la Gombe. Depuis sa cellule, il a chargé des émissaires auprès de sa victime, l’ancien ministre du Budget Jean Baptiste Ntahwa. Denis Lessie court le risque d’être «confirmé» à la Cour militaire de la Gombe, à voir comment se déroulent les débats. «Il ya très forte probabilité que cette juridiction saisie au second degré, confirme le jugement rendu au premier degré», disent des proches du «pasteur», responsable de l’Eglise Arche de Noé. Le condamné a ainsi commis des émissaires afin de rencontrer Jean Baptiste Ntahwa pour le convaincre de retirer sa plainte. Ce qui conduirait à l’acquittement de Lessie. Mais

à g., le pasteur Denis Lessie. à dr., l’ancien ministre escroqué Jean-Baptiste Ntahwa. DR.

visiblement, Lessie continue à clamer son innocence devant le juge d’appel. Condamné à 10 ans de servitude pénale, le pasteur a interjeté appel contre son jugement. Il veut obtenir du juge d’appel son acquittement. Mais l’homme semble comme au premier degré, assurer sa défense avec un peu de légèreté. Lessie a été reconnu coupable de notamment, escroquerie, commise dans le cadre d’une participation criminelle

FPI-Promotion Sprl, à malin, malin et demi

L

e Fonds de la promotion de l’industrie (FPI) est devant le Tribunal de grande instance de la Gombe contre la société Promotion sprl, sa débitrice, qu’il reproche de s’être fait fabriquer un double de son propre certificat d’enregistrement mis hypothèque, en sollicitation et obtention d’un prêt de 139.613.383 FC, soit un peu plus de 150.000 dollars. Le Tribunal de grande instance de la Gombe est saisi. Promotion Sprl est située sur n°42 de l’avenue Ma Campagne dans la commune de Ngaliema. L’audience en introduction de l’affaire s’est déroulée le 15 janvier. Le FPI explique que Promotion Sprl avait sollicité et obtenu ce prêt dont le paiement devrait être effectué dans une période de 36 mois. Ainsi, il a été convenu dans l’acte constitutif d’hypothèque signé le 19 juillet 2007 entre les deux parties que ce prêt sera assorti d’un intérêt de 15% l’an en cas de non paiement par la débitrice. Pour garantir le remboursement intégral, Promotion

Sprl va remettre au FPI, à titre d’hypothèque, son certificat d’enregistrement. Arrivé à l’échéance, Promotion Sprl ne respecte pas les clauses contenues dans le contrat. Contre toute attente, la société Promotion Sprl va prétendre auprès des services titres fonciers, avoir perdu ce certificat d’enregistrement. Fort de cette ruse, elle va en date du 22 février 2011, se faire établir frauduleusement et illégalement un autre certificat d’enregistrement en remplacement de celui qu’elle a prétendu avoir perdu. «Que fort de cet acte frauduleux, elle va obtenir un autre prêt auprès d’une institution financière de la place en hypothéquant une fois de plus le même fond foncier qui, pourtant l’était au profit de FPI», signale l’acte de justice. Nous sommes dans une situation où une parcelle se trouve être couverte par deux certificats d’enregistrement. Le FPI réclame la condamnation de Promotion Sprl à payer 500.000 dollars à titre des dommages et intérêts. PAJOLA MUMBEMBE n

(infraction punissable, en principe de peine de mort). Décidément, il a obtenu les circonstances atténuantes de lapart du premier juge. Ce dernier avait dans sa motivation souligné que Lessie «est un père de famille, il est pasteur

ayant contribué à la paix sociale à travers son évangélisation». «Escroquerie», «association des malfaiteurs» et «incitation des militaires à commettre les actes contraires au devoir et à la discipline» sont ces infractions retenues à l’encontre de Denis Lessie, auteur principal des faits lui reprochés avec ses co-auteurs qui, ont été également condamnés. Adjudant Kasongo Wa Ngoy, un élément de la garde républicaine (qui se faisait passer pour un capitaine) a également écopé 10 ans de servitude pénale et Okunimu Mabusa (opérant en fausse qualité de petit frère du Chef de l’état) a été quant à lui, condamné à 5 ans de servitude pénale.

En effet, ces trois condamnés sont reprochés d’avoir par des manœuvres frauduleuses, soustrait à Jean Baptiste Ntahwa des sommes d’argents et des biens. Pour soit disant, offrir au chef de l’Etat et sa sœur jumelle Janeyt Kabila ainsi qu’à leur mère. Lessie et ses coaccusés ont fait croire à cet ancien ministre du Budget que Janeyt Kabila, actuellement députée nationale, ne le (Ntahwa) supporterait pas. Au motif, que Ntahwa aurait alors qu’il était en fonction, refusé de signer un dossier dans lequel, cette sœur du chef de l’Etat aurait des intérêts. Mais Ntahwa qui ne se souviendrait nullement de ce prétendu dossier, va quand même céder à ces allégations,

vue qu’elles ont été soutenues, par des personnes dont les apparences, la morale laissait planer aucun doute. Allusion faite à Denis Lessie, pasteur de son état. Ainsi qu’à celui qui se disait être petit du chef de l’état et dont l’aspect physionomique est très proche à celui de Joseph Kabila. A titre de rappel, ce jeune homme est celui qui a été primé en 2010, sosie de Joseph Kabila à travers une émission qu’organisa le chroniqueur musical Zacharie Bababaswe, actuellement député national. Lessie et ses cocondamnés vont finalement persuader Ntahwa de leur ruse. Ainsi pour soit disant, l’épargner de la «colère» de Janeyt Kabila, ils vont lui faire savoir que chef de

l’Etat, lui demanderait de faire la paix avec sa sœur mais en termes de libéralités. Concrètement, il fallait, ont-il fait croire à Nthawa, qu’il offre une jeep Hummer à Jaynet Kabila et une deuxième de marque Audit, à Joseph Kabila, parce que jumeau à sa sœur, coutume africaine oblige. Mensonge de haute portée. Malgré, Ntahwa s’exécuta. Le trio va poursuivre son entreprise. Cette fois-ci, ils vont percevoir auprès de même Ntahwa des fonds, soit disant, en faveur de la mère du chef de l’Etat. Qui, serait également mécontente de Ntahwa du fait de l’acte qu’il aurait posé contre les intérêts de sa fille. Et Ntahwa s’exécuta de nouveau. PAJOLA MUMBEMBE n

Wivine Moleka et Vital Kamerhe au corps à corps

L

ongtemps, ils avaient été des amis - voire de grands amis. Lui, secrétaire général du PPRD et homme fort du camp présidentiel. Elle, l’une des plus brillantes Kinoises capables de «faire passer le message présidentiel» au sein de la population de la Capitale et... du pays. Le départ de Kamerhe de la tribu - et dans quelles conditions ! - les a séparés d’office. Chacun choisit son chemin.

Vînrent les élections. Celles de 2011. Entretemps, Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi avait pris la tête d’un parti politique, Union pour la Nation, UNC. Il s’était porté candidat président de la République. Il jouait gros. S’il échouait - il en était sûr, entre nous! - à la Présidentielle, il rêvait de prendre la Primature. Seule façon? Disposer de plus d’élus possibles à la Chambre basse. Alors, l’ancien secrétaire général du PPRD - qui se targuait d’avoir une expérience de campagne à revendre pour avoir été directeur de campagne du... candidat Kabila en 2006 et avoir parcouru le Congo de part en part, par tous les moyens, terrestres, aériens, lacustres n’avait que ça en tête: le pouvoir! Il le voyait si prêt de lui, il ne pouvait lui échapper. Certainement pas la présidence de la République, mais la Primature, il l’aurait

à g., la Dép. PPRD Wivine Moleka. à g, l’ancien S-g du PPRD Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi. dr

cette Primature! Du coup, il avait ouvert l’œil… et le mauvais!

En rêvant de prescription... Ainsi avait-il cru voir Wivine Moleka en train de «tripatouiller» sur les bulletins de vote. S’il l’a vue, cette femme qui jadis l’appréciait tant, Kamerhe crut ne pas devoir s’arrêter en si bon chemin. Dans une correspondance comme seul Kamerhe sait le faire, adressée à toutes les autorités - jusqu’au Saint) Siège et au Secrétaire général des Nations Unies en passant par toutes les chancelleries occidentales, sudafricaine et à la Monusco, il dénonçait... Wivine Moleka aurait ainsi volé la place d’un de ses candidats à la Lukunga et réduit les chances de l’ancien SG de devenir Premier ministre.

Wivine Moleka, ancienne journaliste à la Rtnc, jura de ne jamais laisser l’affaire en l’état. Il saisit les tribunaux au pénal. Pour «imputations dommageables». Infraction punissable jusqu’à 5 ans de servitude pénale. Plutôt que de se rendre lui-même devant le juge, Vital Kamerhe optait pour la stratégie du pourrissement. Depuis 2011. En invoquant à l’infini les problèmes de procédure... Et, le cas échéant, en se faisait toujours représenter par ses avocats. Pourtant, l’affaire est au pénal et la comparution personnelle est le principe et la représentation, l’exception. Son absence personnelle devant le juge s’expliquait néanmoins: le tribunal n’était pas formellement saisi.

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Puis, VK d’aguer que Wivine Moleka ne l’avait pas saisi «régulièrement» à son domicile. à en croire des juristes, cette exception d’irrégularité de signification n’était que dilatoire. Qui consistait à mettre en échec le procès. Mieux, à éviter l’examen du fond de litige. Malheureusement, ce moyen de défense ne peut occasionner l’extinction de l’action judiciaire. Elle n’a pour effet que de suspendre momentanément la procédure. Une fois que celle-ci est vidée, le procès peut reprendre son cours normal. C’est mal connaître le président de l’Union pour la Nation Congolaise. Il s’est rendu jusqu’à la Cour suprême de justice (CSJ), en contestation de la décision (de saisine) du juge du

tribunal de paix de Ngaliema devant lequel, l’action avait été pour la première fois fixée. La défense espérait que cette haute juridiction ne ferait pas diligence et qu’après trois ans, les faits lui reprochés risqueraient d’être frappés de prescription. Mais voici que la CSJ va renvoyer l’affaire devant le tribunal de paix de la Gombe en vue de la poursuite de la procédure. Pour cette cour, cette juridiction est compétente pour juger de cette affaire dans la mesure où, elle est celle de la résidence de Kamerhe. C’est dans ce contexte que ce tribunal a le 13 janvier appelé cette affaire. Mauvaise coïncidence, la reprise d’instance intervient au moment où, Kamerhe est accusé d’avoir fait de graves allégations à l’encontre de la DGM.. .

alunga Mbuwa n


les débats à la chambre basse |

Le .cd et le code 00243 font debat en Chambre C irculez, il n’y a rien à voir! On pourrait résumer ainsi le débat qui a eu lieu mercredi 22 janvier à la Chambre basse. L’élu de Kinshasa Patrick Muyaya Katembwe (Maj., Parti Lumumbiste Unifié) qui fut le germain de l’Assemblée nationale avait fait parvenir une question d’actualité au ministre des Postes, Télécommunications et NTIC, le Prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba. Il voulait que le ministre éclaire sa lanterne et celle du pays sur «deux faces d’une même pièce». Pas de problème: il a eu l’info, toute l’info. Comme ce fut lors du débat sur la fibre optique et le point d’atterrage de Muanda, il y a près de vingt mois à l’initiative du Dép. émery Ukundji (Fonus, Opp.). En fait, sur ces deux questions du Dép. Muyaya, avant, tout le monde a vu, tout le monde a laissé faire. Désormais, a expliqué le ministre Kin-kiey, c’est terminé. Ci-après en intégralité, la réponse du ministre.

Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Membres du Bureau, Honorables Députés, J’ai reçu en effet cette question d’actualité de l’Hon. DéputéPatrick Muyaya Katembwe qui m’a été transmise, en date du 14 courant, par l’Hon. Président de l’Assemblée Nationale. Cette question, formulée par le Député lui-même, porte sur deux volets: w 1. gestion du domaine .CD et w 2.code 00243. Elle est ainsi libellée: «Monsieur le Ministre, Il y a quelques jours, vous avez fait état, dans un communiqué officiel, de la confusion dans la gestion du nom du domaine .cd qui a entraîné l’inacessibilité de certains sites Internet notamment celui de la Présidence de la République et de quelques Institutions privées. Cette situation a paralysé le fonctionnement normal des Institutions tant dans le secteur public que privé. En même temps, nous vous avons vu très actif dans la traque des fraudeurs qui s’illustrent dans le détournement du code 00243. Le .cd et le code 00243 constituent deux faces d’une même pièce permettant l’accessibilité à la République

Le président de l’ICANN, l’égyptien Fadi Chehade a promis à Tryphon Kin-kiey Mulumba sa «disponibilité pour aboutir à une solution à ce problème dans les meilleurs délais». dréservés. garantir pleinement Démocratique du - aussitôt éclaté, a été Je souhaite, à cette Congo, l’une par voie immédiatement pris tribune, l’en remercier, le libre accès à ce fantastique outil de virtuelle, l’autre par en charge par nos et remercier le communication, aux voie téléphonique. systèmes de veille. gouvernement frère Citoyens, de toute Partant, voudriezDes réunions de crise égyptien pour son obédience, à la société vous nous rassurer, ont immédiatement invitation et pour les civile,et de faire que Monsieur le Ministre, été convoquées, au facilités puisque M. les Gouvernements qu’un mois après, Ministère des PTNTIC Fadi Chehade - qui est n’érigent pas, par il n’existe plus de et à la Primature, un égyptien bien que divers mécanismes confusion dans la autour de SEM le basé à Los Angeles visibles ou non, gestion du domaine Premier Ministre, Chef pour ses fonctions licites ou illicites, des .cd, et nous faire le du Gouvernement. à l’ICANN - a barrières à l’accès point sur la traque La matière étant confirmé, par courrier universel, le sacrodes fraudeurs du code transversalle, des diligent en date du 23 saint principe qui a 00243». experts de diverses décembre,sa - je cite fondé et fonde la Toile. L’Hon. Député veut Institutions; comme - «disponibilité pour Aux états-Unis, c’est w d’une part, être des Services de l’état, aboutir à une solution rassuré que la ont pris part à ces à ce problème dans les une ONG de droit californien, basée confusion, depuis réunions en mon meilleurs délais» - fin à Los Angeles, qui mon communiqué cabinet qui ont abouti de citation - de même est chargée en 1998 d’annonce du bug daté le 18 décembre 2013 que la disponibilité par l’Autorité de du 28 novembre, au à une concertation de duVice-Président pour sujet du domaine .cd a la Communauté des l’Afrique de l’ICANN, Régulation Américaine IANA (Internet cessé, Internautes du pays M. Pierre Dandjinou, Assigned Numbers w de l’autre, m’ayant qui a mis en place une qui s’est ditprêt à se Authority) de la vu «très actif» dans Commission en vue rendre sans délai dans la guerre contre les d’une solution perenne. notre pays pour, je cite, gestion administrative et de la coordination SIMBOXES, ce dont La Commission est «y animer un atelier globale du serveur je le remercie de tout présidée par M. Léon national et travailler racine pour les noms coeur -, l’Hon. Député Ntale, directeur gérant avec les diverses veut que je fasse,pour de la SPRL Microcom, parties afin de résoudre des domaines systèmes la Représentation président de la filière ce contentieux» - fin de (DNS), de l’adressage de l’internet Protocole nationale, le point sur NTIC à la FEC, que citation. (IP), de la demande la traque contre cette l’on ne présente pas au C’est dire si le de changement de pieuvre. sein de la Communauté Gouvernement est en rôle de contact des Je voudrais très des Internautes. train de mettre fin à la sincèrement, une Elle comprend des confusion qui durait... représentants de nouvelle fois, le membres de notre chaque pays. Ce qu’on remercier pour l’intérêt Société savante Je sens, Hon. appelle la gouvernance qu’il porte à un secteur nationale, des Président, globale de la Société hautement stratégique, techniciens de haut Hon. Membres du de l’Information. peu ou mal exploré niveau, des ingénieurs Bureau, Ces changements sont à ce jour, autant que de première force, Hon. Députés, appelés ré-délégation. pour la pertinence etc. Elle doit nous que vous aimeriez Cette ONG est de la question et, en rendre sous peu ses savoir comment le précisément l’ICANN même temps, remercier conclusions sous forme pays en estarrivé à ce (Internet Corporation l’Hon. Président, pour de feuille de route que bug. for Assigned Names l’opportunité qu’il nous ferons valider en L’histoire est longue, and Numbers). m’offrede prendre ce Conseil des Ministres. et nous pourrions en Dans notre sous région jour la parole à cette En décembre dernier, rester ici, à en ergoter, d’Afrique Centrale prestigieuse tribune de lors de la participation francophone, ce sont des heures, sinon des deux privés étrangers l’Assemblée Nationale du Congo au Caire, jours durant. Congolaise. à l’invitation du Au mieux que je peux, qui obtiennent en 1996 cette gouvernance Gouvernement je vais tenter de la globale de la Société I. Premier volet de égyptien, au 17ème résumer, en sollicitant de l’Information: la la question: .cd, la ICT Cairo 2013, l’indulgence de gestion dunom du confusion a-t-elle du 7 au 14, j’ai tiré l’Auguste Assemblée. cessé depuis mon profit de la présence Depuis la naissance de domaine .zr (pour Zaïre) comme celle communiqué du 28 à cet événement du l’Internet aux étatsdu .cg (pour le Congo novembre d’annonce président et CEO de Unis et l’expansion Brazzaville), du .bi du bug? l’ICANN, dans le monde (pour le Burundi) et du Hon. Président, M. Fadi Chehade, de la Société de .rw (pour le Rwanda). Honorables Membres pour solliciter l’Information et de Ces deux privés sont du Bureau, l’accompagnement la Communication, un Américain assurant Hon. Députés, de cette organisation ce sont les personnes le support technique disons que l’incident planétaire de la Web physiques ou morales majeur, planétaire - il Society. La réponse qui gèrent les noms des - un certain David Krüger - et un Belge s’agit en effet d’un bug a été immédiate, domaines et assurent Grégoire Frédéric, dusystème planétaire affirmative - et nous la promotion de national d’information nous en félicitons. l’Internet. Le but estde assurant le contact LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1265 | PAGE 8.

administratifet dont la firme Interpoint ason siège en Suisse. Le 14 juillet 1997, peu après le changement du nom de notre pays, c’est à la demandede M. Grégoire Frédéric, que le .zr devient le .cd (pour Congo Démocratique). Nos voisins (Congo Brazzaville, Burundi, Rwanda) ont exécuté à la perfection leur délégation en désignant une seule fois les noms des contacts administratifs et des supports techniques et en faisant héberger chacun le serveur primaire sur le territoire national. Quant à notre pays peu outillé, si le nom du domaine est passé du .zr au .cd, nous avons été contraints de garder les serveurs en Europe. Puis, nos crises cycliques donnant leur plein effet pervers, à chaque remaniement, le nouveau Ministre en charge des Postes et Télécommunications, désigne ses gestionnaires, sans dénoncer les contrats signés par ses prédécesseurs. Cet imbroglio vaut au pays une prise à partie publique à la 38ème Assemblée Générale de l’ICANN à Bruxelles, puis d’une mise en demeure avec menace d’exclusion de la Web Sphère. L’image du pays étant à ce point écornée, c’est l’Autorité Suprême du pays, elle-même, qui prend le dossier et sollicite auprès d’un Gouvernement ami d’Afrique du Sud qu’il appuie notre pays auprès de l’ICANN, en donnant toutes les garanties que nous ne pouvions donner - en vue de réussir la redélégation du .cd. Le 29 octobre 2009 lors de la VIème commission mixte entre la République Sud-Africaine et le Congo, un accord bilatéral est signé. Et, en exécution de cet accord, l’opérateur historique sud-africain Telkom conduit et réussit les difficiles négociations. Le 8 mars 2010, le Ministre en charge des Postes et Télécommunications introduit une nouvelle requête de redélégation et désignait l’opérateur historique SCPT comme chargé de gouvernance. Cette requête est enfin appuyée par la communauté des Internautes, en tête l’Université de Kinshasa, et ce consensus est en cohérence avec les prescrits de ICANN

maintes fois rappelées. Le 25 janvier 2011 arrive la bonne nouvelle: la décision prise le Conseil d’administration de ICANN, de redélégation en faveur de l’OCPT. Le sponsor Telkom désigne deux managers qui sont deux de ses agents: w M. Jaco Lesch, support technique; w Et notre compatriote Christian Tshimanga Kamukoko, contact administratif, formé chez Telekom. Pour se conformer aux prescrits de l’ICANN, il est fait état, par consensus, du fait que le citoyen congolais Christian Tshimanga Kamukoko,réside au Congo, alorsqu’il vit en Afrique du Sud, travaille chez Telekom. Afin de mieux assurer la transition, conformément aux procédures de l’ICANN, un serveur secondaire est confié temporairement à la firme QINETICS basée en Malaisie où toutes les conditions basic, notamment l’alimentation électrique et la sécurité du serveur, paraissent pleinement garanties. Le 3 mai 2011, la SCPT réunit la communauté des internautes et veut rapatrier le serveur et mettre en place une nouvelle gouvernance. La manœuvre collapse mais la SCPT rompt unilatéralement le contrat avec le sudafricain Telkom. Il s’en suit un vide qui laisse le .cd à la merci de tout aventurier mais notre compatriote Christian Tshimanga Kamukoko, reste à la manœuvre. à quel titre? Pourquoi continue-t-il le travail? A titre onéreux? Qui doit à qui? Qu’at-il pris comme engagement auprès de qui? Qu’a-t-il amassé comme fonds et pour le compte de qui? Que doit-il à l’état congolais? C’est cette situation qui durait depuis deux ans que nous héritons. Le 30 octobre 2013, par une correspondance, la SCPT informe notre compatriote de sa décision de le révoquer et de le remplacer par un agent SCPT, M. David Kinsaka, invoquant que Christian Tshimanga n’est pas agent SCPT; qu’il ne réside pas au pays. Par un courrier séparé, la SCPT introduit une nouvelle ré-délégation en faveur de David Kinsaka. (suite en page 9).


les débats à la chambre basse |

«Avant, tout le monde a vu, tout le monde a laissé faire» (suite de la page 8).

La réaction de Christian Tshimanga est celle que nous déplorons :il déconnecte le .cd et c’est le bug planétaire… Les 26 et 27 novembre, aucun message ne part du Congo ni n’est reçu au Congo depuis cet élément de souveraineté nationale. Se pose un problème majeur de sécurité nationale. C’est comme si aucun aéroport du pays n’était accessible par aucun avion, exactement comme si le pays tout entier était coupé de téléphone… Il n’y a pas que les aspects de sécurité nationale, il y a des aspects liés à l’administration de l’état, aux transactions financières, à la marche de l’économie, etc. Il faut certainement prendre langue avec Christian Tshimanga Kamukoko en Afrique du Sud… J’ai immédiatement instruit la SCPT de rapporter sa lettre et de ne rien entreprendre en l’espèce, jusqu’à nouvel ordre. Entre-temps, la médiation de la Primature a produit ses effets, notre compatriote Christian Tshimanga Kamukoko est revenu à de bons sentiments, provisoirement… Mais voilà que la SCPT reste elle aussi à la manœuvre via son agent David Kinsaka qui garde le lien avec l’ICANN mais fait montre d’aptitudes peu incontestables qui plonge l’ICANN dans l’embarras et finit par rejeter sa candidature. Ayant fait ses classes chez le sud-africain Telekom, notre compatriote Chris Tshimanga Kamukoko s’impose comme seul interface… Il serait à ce jour le seul Congolais à maîtriser la gouvernance de l’Internet. Mais il nous faut engager la transition. La rencontre de la Communauté des Internautes que j’ai convoquée le mercredi 18 décembre 2013 s’est prononcée pour une transition concertée et pacifique entre anciens et nouveaux gestionnaires. Dans cette affaire, SEM le Premier Ministre s’est déclaré prêt à honorer tous ses engagements même pris par la SCPT. Christian Tshimanga Kamukoko qui avait refusé de se rendre à Kinshasa, a accepté de me rencontrer très prochainement à Kinshasa.

L’accompagnement personnel du Président et CEO de I’ICANN avec lequel je reste en contact peut être considéré comme un gage de succès dans le processus de mise en place d’une nouvelle gouvernance nationale de la Société de l’Information et le rapatriement définitif du serveur. w II. Venons-en au volet 2 de la question d’actualité: campagne contre la fraude sur les appels internationaux entrants, le point. Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Membres du Bureau, Hon. Députés, S’agissant de ce deuxième volet, laissez-moi dire à votre Auguste Assemblée que depuis une dizaine d’années, notre pays a connu de très graves dysfonctionnements sur les appels internationaux entrants qui ont participé activement au phénomène de coulage des recettes de l’état que le pays connaît et déplore quand il a besoin d’un budget robuste pour sa reconstruction. Ces dysfonctionnements sont de divers ordres: w 1. Les appels émis de l’extérieur du pays dont le numéro appelant de l’étranger est remplacé par un numéro local, que l’abonné local ne peut rappeler puisqu’inexistant! On peut imaginer le problème de sécurité publique que cela pose… w 2. Un chiffre constant de volume des minutes internationales entrantes pendant plus d’une décennie malgré l’accroissement du parc national, passé aujourd’hui à plus de 20 millions d’abonnés; w 3. Une fraude systématique des communications entrantes. Depuis plus de 10 ans que le téléphone portable est arrivé dans notre pays, 20 millions de minutes d’appels internationaux entrants sont déclarés, invariablement, chaque mois quand des organismes indépendants de veille ont toujours fait état d’un flux de l’ordre de 120 millions. On imagine les dégâts, sinon le crime économique perpétré. Le Gouvernement a donc signé un contrat avec le Consortium francoaméricain Entreprise

Télécom-Agilis Internationale avec, clause d’évaluation semestrielle et risque de résiliation à la clé, trois objectifs à atteindre: w 1. éradiquer la fraude téléphonique sur les minutes internationales entrantes - c’est sur le nombre de minutes que le Ministère des PTNTIC, agissant au titre de service d’assiette, renfloue les caisses de l’état; w 2. Générer les recettes additionnelles au profit du Trésor Public; w 3. Mieux assurer les impératifs de sécurité nationale en en améliorant l’efficacité. On peut dresser une typologie de la fraude téléphonique au Congo et voici trois cas principaux: w 1. Fraude téléphonique par le SIM BOX: Un Monsieur Pirate installe au Congo une plate forme comprenant une antenne parabolique VSAT grâce à laquelle, il reçoit les communications internationales depuis l’étranger souvent par internet, ensuite grâce aux ordinateurs, il enlève l’identification de la provenance de l’appelant et le remplace par un numéro local, et, avec les équipements appelés SIM-BOX c’est-à-dire des boîtiers dans lesquels il insère plusieurs cartes SIM de différents réseaux d’opérateurs, notre pirate expédie l’appel jusqu’à l’abonné final au Congo. L’appel international est transformé en appel local. Sur le plan financier, Monsieur Pirate est payé par les carriers internationaux au tarif d’un appel international. Par contre, la taxe due au Trésor public congolais pour une communication entrante au Congo ainsi que les frais de terminaison ne sont pas payées par Monsieur Pirate ni à l’état Congolais ni à l’Opérateur Télécom ayant terminé l’appel dans son réseau, qui ne perçoit que le coût d’un appel local. w 2. Fraude téléphonique par les opérateurs mobiles autorisés: Un opérateur autorisé reçoit les communications internationales et les transfèrent, après avoir modifié certaines caractéristiques d’appel international, vers un autre opérateur qui les termine sur son réseau. Pour des raisons diverses,

ces opérateurs ne déclarent pas ces communications comme étant des appels internationaux. Pour le coup, le Trésor public ne reçoit rien de la taxe due aux communications internationales pour ce trafic. w 3. Fraude téléphonique par la déclaration des opérateurs mobiles. Ce type de fraude concerne les déclarations de volume des minutes internationales faites par les opérateurs, en l’espèce, nos cinq opérateurs, qui ne correspondent pas à la réalité du trafic reçu de l’étranger. Je rappelle que ces déclarations ont été invariablement les mêmes, depuis plus d’une décennie en dépit de l’accroissement, année après année, dans notre pays, du parc d’abonnés et ont bénéficie à ce jour d’un régime d’impunité absolue. Le Gouvernement a activé en 2013 le contrat qu’il a signé en février 2011 avec le Consortium francoaméricain. Fort de ce soutien sans faille, le Consortium qui a fait front à un bloc de refus des opérateurs, a entamé la mise en place des équipements de sa Gateway internationale unique et virtuelle et des logiciels de lutte contre la fraude télécoms par l’installation des liens ponts radio avec les opérateurs.Il a entrepris la collecte des enregistrements contenant les informations détaillées de tous les appels (CDR, Call Détail Record) émis par les opérateurs. Le décodage et l’analyse ont abouti à des résultats encourageants et les chiffres du volume des minutes internationales calculé. Par sa technique «d’appel de traces», le Consortium a détecté, dès septembre 2013, un volume de SIMS frauduleuses sur l’ensemble des réseaux télécoms, totalisant 5.848 cartes SIMS à ce jour. Mais sur le terrain, les Services ont ramassé et saisi des quantités industrielles de cartes SIMS utilisées, ce qui indique l’ampleur du crime. Le Consortium a demandé aux opérateurs de désactiver journellement ces SIMS frauduleuses. Il est en passe de mettre en place avec les opérateurs un mécanisme devant procéder à une coupure automatique de toute carte SIM frauduleuse

détectée. Par sa technologie d’identification des sites, qui fonctionne comme des sortes de GPS, le Consortium a localisé, géographiquement et physiquement dans la Capitale, cinq plateformes frauduleuses. w 1. Le 4 octobre 2013, une première plateforme, avenue Ring 1, n°3296/27, quartier Joli Parc à Ma Campagne, à Ngaliema, a été détectée. Cette importante prise était plus équipée que nombre d’agences régionales des opérateurs légalement établis. w 2. Une deuxième machine à fraude est démantelée une semaine plus tard au quartier Basoko ou GB, avenue Shabani n°9, toujours à Ngaliema. Les deux plateformes appartiennent à un sujet français en fuite activement recherché. w 3. Le 21 octobre 2013, une troisième plateforme, plus importante et mieux équipée que les deux premières qui opérait dans les installations d’un cabinet d’avocats, a été saisie. Ce cabinet d’avocats est situé sur avenue de l’équateur n°24/26, non loin de l’immeuble siège BCDC, à la Gombe. w 4. Le 5 novembre 2013, une quatrième est saisie. Elle opérait sous couvert d’une entreprise fiduciaire installée dans l’appartement 5 au 2èmeétage de l’immeuble Essolomwa, au croisement boulevard du 30 juin et avenue Batetela, à la Gombe. w 5. Le samedi 30 novembre 2013, une cinquième plateforme tombe dans la trappe. Elle opérait au sein de la concession d’un Centre d’Expertise des matières précieuses sise avenue Papa Iléo, près des Cliniques Ngaliema. Elle avait la particularité d’opérer avec les seules cartes SIM de l’opérateur Vodacom. Pour essayer d’échapper à la traque, l’informaticien avait été instruit de charger dans le système un lot de 72 cartes SIM à recycler quotidiennement. Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Membres du Bureau, Hon. Députés, Chaque jour qui passe, le Consortium décèle au moins une centaine de cartes SIM frauduleuses qu’elle fait désactiver par les opérateurs. Certains collaborent,

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d’autres traînent les pieds… Ce qui nous conduit parfois à hausser le ton et aux Services à montrer les muscles, en nous faisant entendre! Certes, au fil des prises, la fraude devient plus sophistiquée, les moyens matériels et intellectuels utilisés inimaginables. C’est dire si la Campagne requiert des moyens à la hauteur des enjeux économiques et sécuritaires... Depuis le déclenchement de cette campagne active de traque, il y a quelques mois, des 20 millions de minutes d’appels internationaux entrants, invariablement déclarés depuis plus d’une décennie par les opérateurs télécoms, le pays est passé à 42 millions sans compter un opérateur dont le réseau est en pleine migration quand l’ensemble des opérateurs ont déclaré à la DGRAD et à l’ARPTC, un volume de 28 millions pour le mois d’octobre 2013, soit une différence de 14 millions de minutes, soit 35% de trafic dissimulés. à elles seules, les plateformes démantelées à ce jour généraient chaque mois 15 millions de minutes à leur profit, une perte sèche pour l’Etat estimée à 14.4 millions USD par an. J’ai immédiatement ordonné des redressements fiscaux et des sanctions financières, ce qui est nouveau. Grâce à cette traque, en moins de 5 mois, le flux d’appels internationaux entrants connaît un accroissement de plus de 110%. Au plan de la Sécurité nationale, le Consortium a mis en place des applications ci-après: w 1. Le traçage de tout appel téléphonique ou d’un SMS; w 2. L’identification géographique et physique de tout site frauduleux; w 3. L’identification et démantèlement des plateformes frauduleuses; w 4. L’identification de qui appelle qui; Toutes ces applications permettent au Gouvernement de mieux assurer les impératifs de sécurité nationale. Dans cette campagne, face au Secteur qui doit prospérer et ce dont le but des investissements, le Gouvernement s’est présenté soudé, et

le Président de la République, Chef de l’état, se fait fort de prendre jour après jour des nouvelles. Ce qui est un plus, hautement apprécié par les fonctionnaires et agents du Ministère des PTNTIC... Début février 2013, une Commission Permanente ayant pour mission le suivi du plan de lutte contre la fraude télécoms, a été créée par arrêté ministériel. Elle comprend en son sein des experts de la Présidence de la République, de la Primature, du Ministère des PTNTIC, de l’Intérieur, des Finances, du Portefeuille, de l’ARPTC et de l’ANR. Des responsables de cette fraude ont été mis aux arrêts et hors d’état de nuire. Ils devraient être présentés devant un juge. Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Membres du Bureau, Hon. Députés, Le Gouvernement dispose désormais d’un outil adéquat qui lui permet: w 1. De contrôler le trafic exact entrant par le code 00243; w 2. d’éradiquer les fraudes télécoms générées sur le code 00243; w 3. De maîtriser les revenus issus du flux de minutes internationales entrantes, comme cela est inscrit dans la feuille de route du Ministère et dans le Programme du Gouvernement de la République. Mais cette traque n’est qu’à ses débuts. Diverses autres mesures demandent à être prises pour la rendre plus efficiente et pérenne et le résultat - cela va sans dire - est dans la durée. à la demande de Son Excellence Monsieur le Président de la République, cette campagne se poursuit activement et doit se déployer très prochainement sur toute l’étendue du pays. En espérant avoir répondu à la question orale de votre distingué Collègue, je voudrais réitérer mes plus sincères remerciements Hon. Président, pour l’occasion qu’il m’adonnée de m’adresser à la Représentation nationale, je vous remercie. Fait à Kinshasa le 22 janvier 2014. Prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba. Ministre des Postes, Télécommunications et NTIC.


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Crime perpétré au Congo, une caverne d’Ali Baba à Ma Campagne détournait nos appels internationaux entrants

Ci-haut une villa comme abandonnée. Ci-bas, le cerveau: un informaticien formé à l’Université a mis son savoir au service de la pieuvre. paulin manteke..

U

Sur avenue du Ring, dans le quartier de Ma Campagne, une véritable caverne d’Ali Baba, dotée d’une station terrienne. paulin manteke.

n réseau de fraude dit SIMBOX a été démantelé vendredi 4 octobre à Kinshasa, dans le quartier de Ma Campagne. Alerté, alors qu’il se trouvait au Parlement lors de l’audition de son groupe thématique sur les secteurs productifs, le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba en charge des PT&NTIC, s’est immédiateent rendu sur place. Le lendemain samedi 5 octobre, il animé un point de presse dont ci-après le texte. Depuis dix ans, le Trésor Public de notre pays, enregistrait des paiements pour 20 millions de minutes des appels internationaux entrants par mois quand des plate-formes de surveillance neutres installées à l’étranger nous renseignaient qu’au contraire, 120 millions de minutes d’appels internationaux allaient, chaque mois, en direction de notre pays, le Congo. Cela signifie qu’une pieuvre s’était installée pour détourner le trafic téléphonique international en direction de notre pays entrant et saignait à blanc le Trésor Public.

Ce système, appelé «SIM BOX», maintes fois dénoncé par moimême, fonctionne grâce à une connexion Internet et grâce à des cartes SIM qu’on acquiert chez les opérateurs de téléphonie mobile. Cela signifie que ce crime permanent est commis avec des complicités internes et externes, nationales et internationales. Que de stocks impressionnants de cartes SIM de tous les opérateurs mobiles aient été saisis, représentant des sommes colossales,

atteste en effet d’une complicité active! Par mois, le Trésor public perd, par cette fraude, 12 millions de dollars. Faites le calcul et vous verrez combien de millions de dollars, depuis 10 ans, ont été siffonés. Je rappelle, Messieurs et Mesdames de la presse, que lorsque le Gouvernement de la République a décidé de combattre cette fraude en instituant un consortium international franco-américain AgilisEntreprise Télécom pour aider le Trésor Public à se rétablir dans

ses droits, il a rencontré une opposition farouche de la part des opérateurs qui ont fait bloc et front contre l’état et contre le consortium, malgré nos nombreux rappels à l’ordre. Les opérateurs n’ont pas coopéré ou ont donné de fausses informations que légalement le consortium exigeait d’eux. Malgré cela, le ministère des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication, rejoint par celui de l’Intérieur qui a en charge la

sécurité et celui des Finances, appuyé par divers services de l’état, notamment ceux en charge de traquer les crimes économiques, n’a pas lâché prise. Voilà que le jour même où les Concertations Nationales initiées et convoquées par le Président de la République, rendent compte du rapport sur le groupe thématique économie, Secteur Productifs, Finances Publiques, et donc sur le secteur des Télécommunications - secteur clé dans

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la mobilisation des recettes - nos services qui pistaient depuis plusieurs semaines ces malfrats, tombent sur une véritable caverne d’Ali Baba: deux racks de matériel de technologie de pointe, une puissante station terrienne avec une amplification forte en vue de la fiabilisation professionnelle du signal, un centre informatique moderne et plusieurs groupes électrogènes de très grandes capacités, fonctionnant jour et nuit, voici de nombreuses années, et tout cela dans une banale maison à Kinshasa, dans le quartier de Ma Campagne, dans la commune de Ngaliema. Nous saluons la perspicacité et le professionnalisme des services de police dont les premiers éléments d’enquête font état de l’appartenance de cette plateforme de fraude à un sujet français qui répondrait au nom d’Alexandre Saikossy travaillant sous couvert d’une Congolaise. Mesdames et Messieurs de la presse Le secteur des télécommunications est un secteur porteur de croissance, susceptible de conduire le pays à l’émergence. Nous saluons l’engagement du Gouvernement de la République aux efforts du ministère des des Postes,

Télécommunications et Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication. Nous saluons la détermination de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’état, sans laquelle ce travail citoyen de traque n’aurait jamais été engagé, ni conduit. Je souligne qu’en l’espèce, nous n’aurions jamais achevé ce projet majeur dans l’économie numérique, lancé depuis quatre ans - le Point d’atterrage de Muanda et la connexion à la fibre optique internationale WACS. Je souhaite bien entendu remercier plus particulièrement l’Autorité suprême du pays. Au lendemain de la célébration de cet événement et de la mise en route de ce grand projet et alors que notre pays venait d’entamer le processus de sa sortie du trou noir en télécommunications, on a parfois entendu des banalités être servies ça et là, qui confirment ce que le secteur est: hautement stratégique; que la pieuvre est ambiante; qu’elle a frappé et qu’elle continue de frapper. Mais la traque est lancée. Elle reste lancée. Nous ne sommes qu’à ses débuts. Messieurs et Mesdames de la Presse, je vous remercie. Le Soft International n°1250 daté vendreddi 18 oct. 2013, 1ère éd.


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Le Plan global de désarmement, démobilisation et réinsertion, DDR III

I. CONTEXTE GENERAL. La République Démocratique du Congo est confrontée à une série des conflits armés récurrents depuis le 02 août 1998, du fait des rebellions et groupes armés qui déciment la partie de l’Est du territoire national. Cette situation a créé un état permanent d’insécurité et des violences qui mettent à mal les populations civiles de cette partie du pays, condamnées à l’errance dans les forêts, les familles qui vivent disloquées et sans logis, les enfants qui naissent et grandissent sans connaître le chemin de l’école. On estime à plus de deux millions de personnes, la population des déplacés internes. Dans cette situation d’insécurité généralisée et de mépris des droits humains, les femmes congolaises paient la plus grande tribu car devant subir des violences, viols et humiliations de tout genre dont les auteurs restent pour la plupart impunis. Une donnée essentielle à la compréhension de l’environnement sécuritaire de la République Démocratique du Congo, c’est la dimension régionale qui caractérise les fondements des conflits armés dans cette partie du pays. En effet, l’histoire récente montre que cette région a connu beaucoup de crises politiques et sécuritaires transfrontalières sur fond ethnique. La R-dc est frontalière à quelques pays qui ont presque tous connu ou connaissent encore des conflits ayant généré des ramifications régionales. Cette dimension multinationale nécessite donc une plus grande implication des pays de la Région des Grands Lacs dans la recherche des solutions efficaces et durables aux conflits qui plombent l’Est de la République Démocratique du Congo depuis deux décennies. Pour rappel, la guerre d’agression du mois d’août 1998 a débouché sur des efforts de pacification traduits par:

w l’Accord de cessez-lefeu de Lusaka signé le 10/07/1999; w l’Accord Global et Inclusif de Sun City signé e 17/12/2002; w l’Acte final des négociations politiques de Sun City le 02 avril 2003; w le Mémorandum sur la réunification de l’armée. En vue de consolider ces efforts de pacification et de relance économique, le Gouvernement va mettre en place le Programme National de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion par Décret présidentiel n° 04/92 du 16/1012004. Du point de vue institutionnel, le PNDDR a été mis en œuvre par les structures ci-après: w Le Comité Interministériel de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (CIDDR), créé le 18/12/2003 par décret présidentiel 03/041. Ce décret a été modifié et complété par le décret 09/017 du 30/04/2009. w La Commission Nationale de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (CONADER) créée le 18/12/2003 par décret présidentiel n° 03/042 et abrogé par l’ordonnance n° 07/056 du 14/07/2007 w Le Comité de Gestion des Fonds de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (CGFDDR), par décret présidentiel n°031043 du 18 /12/2003 et supprimé le 12/05/2005 par décret présidentiel n°05/028. w L’Unité d’exploitation du programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (UEPNDDR), créée le 14/07/2007 par ordonnance présidentielle n° 07/056. En remplacement de la CONADER. Afin de jeter les bases d’une paix durable et d’un développement intégral de l’Est du pays, spécifiquement dans les provinces du Nord et du Sud Kivu, qui étaient encore en proie à l’activisme des groupes armés, le gouvernement

de la République Démocratique du Congo a pris l’initiative d’organiser en décembre 2007 dans la ville de Goma, la Conférence sur la paix, la sécurité et le développement dans les provinces du Nord Kivu et du Sud Kivu. De cette conférence de Goma sont issues différentes résolutions pour la pacification du pays dont le programme Amani qui visait à créer des conditions de paix, de sécurité et de développement dans ces deux provinces avec extension dans l’lturi, le Maniema et le Nord Katanga. En dépit de tous ces efforts, l’activisme des groupes armés nationaux et étrangers sur fond d’incitations extérieures a continué d’empêcher la mise en oeuvre adéquate de ces initiatives. Loin de se lasser, le Gouvernement de la République, avec l’appui de la Communauté Internationale, a intensifié les démarches diplomatiques qui ont finalement abouti à la signature de l’Accord Cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région des Grands Lacs le 24 février 2013 à Addis Abeba. Parmi les conclusions de cet Accordcadre, la République Démocratique du Congo s’engage à mettre en oeuvre une feuille de route sur la reforme du secteur de la sécurité et en particulier celle de l’armée et de la police. En date du 27 mars 2013, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a voté la résolution 2098 (paragraphes 15d, 20 et 34bii) sur la R-dCongo qui est venue renforcer les recommandations de l’Accord Cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région des Grands Lacs du 24 févier 2013, notamment en préconisant l’élaboration d’un plan unique global DDR/RR pour les combattants congolais et étrangers qui ne

Résultats réalisés par le PNDDR de 2004 à ce jour Résultats Prévisions Réalisations en % Combattants traités 300.000 199.984 67% 107.974 dont Combattants démobilisés 120.000 90% 3118 femmes Démobilisés installés 94.015 dont 120.000 78% physiquement 3088 femmes Démobilisés encadrés 120.000 88562 74% EAFGA sortis des FGA 30.000 33434 111% EAFGA appuyés 30.000 30.506 102%

sont pas soupçonnés de génocide, de crime de guerre, de crime contre l’humanité et de violations flagrantes des droits de l’homme. En vue de répondre efficacement à cet ensemble d’impératifs et baliser la voie à des solutions efficaces et durable compte tenu de urgence qui s’impose, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a préparé et élaboré le présent plan de Désarmement, Démobilisation et Réintégration de tous les groupes armés qui agissent et qui insécurisent l’Est du pays (le Nord Kivu, le Sud Kivu, l’Ituri, le Maniema et le Nord Katanga). L’élaboration de ce plan unique global et sa mise en œuvre devront bénéficier d’un large soutien de la Monusco et de sa communauté internationale.

II. JUSTIFICATION DU DDR III. 2.1. Neutraliser l’existence des groupes armés et améliorer sensiblement les conditions sécuritaires dans la partie Est du pays. L’évaluation sécuritaire récente dénombre environ 54 groupes armés nationaux et étrangers qui sèment la mort et commettent des abus de tout genre (viols enlèvements, vols, assassinats etc.) à l’Est de la RDC. Cette situation qui perdure depuis plusieurs années a fortement détérioré les conditions minimales d’épanouissement des communautés civiles et accentue la précarité des populations. Le programme DDR s’impose donc comme une bonne alternative aux membres de groupes armés et à la communauté pour améliorer les conditions sécuritaires locales. 2.2. Synergie avec la réforme du secteur de sécurité. Dans le souci

de répondre aux besoins inhérent à la restructuration et à la reforme de l’armée, le PN-DDR pourrait appuyer la réintégration socio-économique des éléments FARDC devant être démobilisés et/ou retraités (les inaptes, blessés de guerre et ceux atteints par la limite d’âge). 2.3. Contribuer à la stabilisation nationale et régionale. L’instabilité des communautés civiles et des structures socio-économiques constitue aujourd’hui une des caractéristiques principales de l’Est du pays. En participant à l’amélioration de l’environnement sécuritaire, le PNDDR va certainement contribuer à stabiliser d’abord les communautés locales puis par extension les pôles sous régionaux et recréer ainsi les bases indispensables de la relance économique et du relèvement communautaire.

2.4. Optimiser l’utilisation des ressources publiques. La sécurisation effective du territoire national va permettre d’opérer une rupture avec l’économie de guerre qui s’accapare d’énormes ressources budgétaires de l’Etat, au détriment des programmes de développement. III. OBJECTIFS DU DDR III. 3.1. Objectif général. Contribuer à assainir et à stabiliser la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo par le démantèlement de tous les groupes armés congolais et étrangers avec l’appui de la MONUSCO; 3.2. Objectifs spécifiques w Désarmer tous les groupes armés en activités à Est de la R-dCongo. w Veiller à la destruction

5.2. Effectifs prévisionnels des éléments es groupes armés traiter. N° Désignation Effectif 1 Groupes armés congolais 9 205 2 Groupes armés étrangers 2 600 Eléments Congolais en 3 3 000 attente Total 14 805 5.3. Effectifs prévisionnels des éléments es groupes armés traiter N° Désignation Effectif Groupe armés congolais dont : 1 Adultes hommes 7321 2 Adultes femmes (10%) 1221 3 Enfants (30%) 3663 Total général 12 205

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de toutes es armes récupérées des groupes armés. w Démobiliser tous les éléments des groupes armés. w Organiser une Réintégration durable de tous les éléments démobilisés.

IV. PRINCIPES STRATEGIQUES DU DDR III. Les principes ciaprès orienteront la préparation et l’exécution du DDR HI 1. Le plan global du DDR HI concerne tous les groupes armés identifiés sur leterritoire de la République Démocratique du Congo et s’étalera sur cinq ans. 2. Nécessité de mettre en phase les deux processus: DDR et RSS. 3. Le désarmement de tous les éléments des groupes armés se réalisera sans condition; elle concerne toutes les catégories d’armes: armes légères, armes de petit calibre, armes lourdes, munitions, etc. L’acceptation des combattants au processus DDR, prendra fin six mois après le démarrage effectif du plan global. 4. Toutes les armes récupérées pendant cette phase seront systématiquement détruites par les FARDC et la Monusco qui, conformément aux procédures en vigueur, transmettront un rapport détaillé au Gouvernement de la République Démocratique du Congo. 5. Pour une gestion optimale des données, tous les bénéficiaires du programme feront l’objet d’une identification biométrique. 6. La réinsertion en tant qu’assistance transitoire de court terme ne sera plus envisagée sous forme de paiements cash. 7. La Réintégration d’un démobilisé offre le bénéfice du programme à un membre de la communauté (Un démobilisé un MCA), en tenant compte du genre. 8. Le travail de réinsertion et de Réintégration socioéconomique commence dans les Centres de Préparation à la Réintégration (CPR) qui marque une

dynamique nouvelle dans l’accompagnement psychosocial et civique du démobilisé. 9. Nécessité d’une Réintégration communautaire pour renforcer l’installation socio économique des personnes démobilisées et le relèvement des communautés d’accueil. 10. Durabilité des résultats de la réintégration socio économique: accompagnement de bénéficiaire sur un long terme (cinq ans). V. PRéVISION DES GROUPES CIBLES ET EFFECTIFS à TRAITER. 5.1. Identification des groupes cibles et leur localisation. (Voir en annexe la cartographie illustrée ces Groupes Armés et emplacement des CPR en annexe) 5.2. Effectifs prévisionnels des éléments es groupes armés traiter. 5.3. Effectifs prévisionnels des éléments es groupes armés traiter 5.4. Effectifs des éléments à démobiliser (Congolais et étrangers). VI. ORGANISATION INSTITUTIONNELLE DU DDR III. 6.1. Supervision et orientation politique: Comité Interministériel de DDR (CIDDR).

6.2. Coordination conjointe du processus 6.2.1. Rôle: w Planification des opérations - Planification globale, - Planification opérationnelle. w Suivi et Evaluation. 6.2.2. Composition: w Pour le désarmement et la démobilisation: UEPNDDR, FARDC, MONUSCO, FIB, EUSEC, Représentant des bailleurs. w Pour la Réintégration: UEPNDDR, MONUSCO, Agences du système des Nations Unies, Représentant des bailleurs. ONG nationales et internationales, société civile, secteur publique et privé. 6.3. UEPNDDR: w Mise en œuvre du plan (suite en page 11).

5.4. Effectifs des éléments à démobiliser (Congolais et étrangers). N° Désignation Effectif 1 Congolais adultes 8 542 Groupes armés étrangers 2 2.600 (MONUSCO) 3 Total général 11 142


document | (suite de la page 10).

w Organisation des activités 6.4. Calendrier des activités 6.5. Schéma du processus de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration DDR III Le DDR III se déploie en suivant le schéma des composantes classiques du DDR w La Sensibilisation, w Le Désarmement, w La Démobilisation, w La Réintégration. Ces différentes composantes s’inscrivent dans une démarche en cascade comme le montre le schéma cui-dessous:

6.6. Sensibilisation La sensibilisation est une activité transversale qui précède les opérations DDR, les accompagne et les clôture. La stratégie générale de sensibilisation sera élaborée par l‘UEPNDDR en collaboration avec toutes les parties prenantes notamment la société civile, les FARDC, la MONUSCO, ‘UNICEF, I’UNIFEM et les autres partenaires socio-économiques. Elle s’articulera autour de trois axes: (I) Sensibilisation interpersonnelle des candidats au processus en tenant compte de la dimension genre:

w Les combattants congolais w Les combattants étrangers w Les communautés d’accueil w Les autorités (administratives, politiques, militaires, coutumières et religieuses). w La société civile w La communauté internationale. (Il) Mobilisation sociale des organisations civiles à base communautaire: w Eglises et confessions religieuses, organisations socioculturelles, w Clubs des jeunes, clubs sportifs, associations féminines, w Structures socioéconomiques de

Schéma du processus DDR III Capture et reddition des combattants w Sensibilisation w Désarmement

Centre de triage (Kamina, Kitona, Kotakoli) w Accueil et installation w Sensibilisation w Identification biométrique w Screening médical

Centre de préparation à la réintégration socioéconomique: w Education civique et à la citoyenneté. w Education au respect des droits humains. w Accompagnement psychosocial. w Alphabétisation. w Education à la culture de la paix, réconciliation et résolution pacifique

développement, communautés rurales, etc. (III) Plaidoyer/ advocacy au niveau des: w Autorités politicoadministratives, territoriales et coutumières, et w Chefs des confessions religieuses, etc. 6.7. Désarmement. Le désarmement est une activité de sécurisation des communautés postconflit. Il a pour objectifs de récupérer le maximum des armes qui sont en circulation du fait des conflits armés. Le désarmement concerne w Les armes de petit calibre. w Les armes légères. w Les armes lourdes. w Les munitions et mines. w Et tous les autres effets militaires. 6.7.1. Critères d’éligibilité au processus DDR Pour accéder aux bénéfices du DDR Il, le combattant devra être déclaré éligible sur base d’un certain nombre de critères. 6.7.1.1 Pour les combattants issus de différents groupes armés non structurés w. Respect du ratio: «un combattant - une arme». w Pour certains cas, notamment ceux des ex combattants sans armes la commission pourrait être amenée à apprécier et à décider sur base de: -Vérification des

notions militaires auprès du combattant candidat au DDR. - Interrogatoire pour savoir si le combattant n’a pas dissimulé une arme. Observations: w Les certificats de désarmement ne seront délivrés qu’aux seuls ex-combattants ayant remis une arme. w Pour les excombattants sans arme, tenant compte des spécificités de chaque groupe armé par rapport à la dotation en armes, les équipes de CVA apprécieront les différents cas et pourront délivrer les certificats d’éligibilité en cas d’avis favorable. w Le désarmement s’étend à tous les effets militaires que pourrait posséder un combattant. 6.7.1.2 Pour les combattants issus de groupes armés structurés: w Respect du ratio: « un combattant - une arme». w Présentation de ‘Ordre de bataille. w Présentation de l’état de l’armement lourd et léger. w Présentation de l’état des munitions, mines AP-AC et explosifs. w Présentation des autres effets militaires. 6.7.1.3. Pour les combattants isolés (Hommes et femmes): w Preuve d’appartenance à un groupe armé identifié. w Remise d’une arme et des munitions. w Remise des effets militaires et autres.

Les critères repris au point 6.5.1.1. sont applicables au cas des combattants isolés, selon le cas. 6.7.2. Description du processus de Désarmement: (i) Le processus de Désarmement se fera en opérations conjointes dont les parties prenantes sont: w Les FARDC à travers es structures compétentes. w La MONUSCO : FIB – COB/TOB. w Les autres services spécialisés du Gouvernement (ii) Toutes les mes récupérées pendant te phase seront systématiquement détruites par es FARDC et la MONUSCO qui, conformément aux procédures en vigueur, transmettront un rapport détaillé au Gouvernement de la République Démocratique du Congo. (iii) Le Désarmement va concerner tous les groupes armés sans distinction et sans condition et portera sur: w L’armement lourd w L’armement léger et de petit calibre w Les munitions w Les autres effets militaires : uniformes, ceintures, bottes, etc.` 6.8. Démobilisation. (i) Tous les éléments appartenant aux groupes armés et formellement désarmés seront destinés à la démobilisation et subiront les différentes

6.4. Calendrier des activités Composante SUPERVISION ET ORIENTATION POLITIQUE COORDINATION CONJOINTE DU PROCESSUS SENSIBILISATION

DESARMEMENT

DEMOBILISATION

REINSERTION

REINTEGRATION

SUIVI ET EVALUATION

Activité

T1

Année 1

T2

- Définir les stratégies de mise en œuvre - Planification des opérations - Organisation des activités - Coordination et supervision - Sensibilisation interpersonnelle des candidats, des communautés d’accueil, des autorités politico-administratives et militaires. - Mobilisation sociale des organisations civiles à base communautaire Plaidoyer/advocacy - Opération de désarmement EMD - Transport et évacuation vers centres de transit. - Destruction des armes, munitions et explosifs. - Identification (fiche d’identification du combattant). - Vérification (fiche de vérification des EAFGA). - Orientation Adultes (attestation d’orientation) - Orientation EAFGA (documentation par les APE) - Délivrance d’u ne carte de démobilisation. - Activités éducatives, activités sportives et culturelles - Activités de réconciliation et résolution des conflits - Activités d’alphabétisation, apprentissage aux métiers - Thérapies individuelles et de groupes - Prise en charge des soins de santé primaires - Activités d’orientation professionnelle (cartographie) - Identification et recrutement des partenaires - Production de la cartographie des opportunités de réinsertion - Cartographie de a demande des bénéficiaires Identification MCA - Développement des projets de réintégration - Formations professionnelles - Dotation des kits et équipements de productions - Accompagnement technique - Elaboration du Plan de suivi et évaluation LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1265 | PAGE 12.

T3

PERIODICITE

T4

Année 2

opérations du processus y afférentes. (ii) Le processus de démobilisation sera mené par les Equipes Mobiles de Démobilisation (EMD) de I’UEPNDDR. (iii) La démobilisation est organisée dans les centres de triage où les ex-combattants sont regroupés après leur désarmement. 6.8.1. OPERATIONS D’IDENTIFICATION, VERIFICATION ET ORIENTATION (IVO). w L’identification des ex-combattants se fait à la biométrie. Les opérations d’identification sont documentées au moyen des fiches et des saisies dans la Base des Données Nationale PNDDR. w La vérification concerne l’établissement du statut d’enfant pour les Enfants Associés aux Forces et Groupes Armés. Elle se fait sur une fiche de vérification ad hoc. w Orientation professionnelle Adultes (attestation d’orientation). w Orientation sociale et scolaire pour les Enfants Associés aux Forces et Groupes Armés et documentation par les Agences de Protection de l’Enfance. 6.8.2. Opérations administratives de la démobilisation. La démobilisation est acte administratif qui concrétise le retour du combattant à la vie civile.

Année 3

(suite en page 12).

Année 4

Année 5


document | combattants - Centre de Kamina - Centre de Kitona - Centre de KotaKoli

(suite de la page 11).

à l’issue des opérations d’identification, Vérification et Orientation, une carte de démobilisation est délivrée à l’excombattant pour confirmer son statut de démobilisé et ouvrir le droit aux bénéfices du Programme Désarmement, Démobilisation et Réintégration. 6.8.3 Schéma des opérations de désarmement et démobilisation

initiation aux petits métiers. - Orientation professionnelle. - Garantie du libre choix du milieu de réintégration w Après trois mois minimum d’encadrement dans le CPR, un démobilisé qui fait preuve d’une évolution positive est éligible à une activité de réinsertion, en attendant son engagement dans le processus de long terme (Réintégration socioéconomique). 6.10.2. Principes de gestion du CPR. w L’UEPNDDR assure la gestion technique et matérielle du CPR. w La Police Nationale Congolaise assurera la sécurité intérieure des sites. w Les FARDC et la MONUSCO participeront à la sécurisation générale du milieu d’implantation du CPR. w Les sites d’implantation (terrains) des CPR

Activités dans les CTA. - Accueil et installation - Sensibilisation - Identification biométrique - Screening médical - Vetting - Démobilisation 6.10. Le Centre de préparation à la Réintégration (CPR) 6.10.1. Rôles w Tout en restant un centre de préparation à a Réintégration socioéconomique, les CPR auront les capacités de réaliser les opérations ci-après - Education civique et à la citoyenneté. - Education au respect des droits humains. - Accompagnement psychosocial. - Alphabétisation. - Education à la culture de la paix, réconciliation et résolution pacifique des conflits. - Apprentissage et

6.9. Centre de triage (CTA) Après les points de reddition ou de capture, où les combattants ont été désarmés, ceux-ci sont regroupés dans les Centres de Triage pour les opérations d’identification et de Démobilisation. Trois Centres de Triage sont prévus pour les activités d’identification et de démobilisation des ex-

seront fournis par le Gouvernement. 6.10.4. Acteurs: w UEPNDDR. w Partenaires: agences du système des Nations Unies, ONG nationales et internationales, secteur public et privé, société civile. 6.10.5. Durée. w La durée dans le CPR est de 3 mois au minimum, pour chaque démobilisé. 6.10.6. Cas des dépendants. Le programme sera immanquablement confronté au problème de prise en charge des dépendants des démobilisés pendant leur séjour au CPR. Deux choix semblent possibles: 1. Proposer un kit alimentaire mensuel ou unique (vivres de première nécessité). 2. Faciliter l’insertion des conjoints dans les projets de développement communautaire. 6.1.1. La réinsertion de l’assistance

6.8.3 Schéma des opérations de désarmement et démobilisation

Désarmement Point de reddition ou de capture du combattant

Centre de triage - Désarmement (FARDC+MONUSCO) - Identification et Vérification (UEPNDDR) - Screening médical (UEPNDDR) - Vetting (Justice Militaire-DH/MONUSCO) - Démobilisation (UEPNDDR)

Non Éligibles

DDRIII/CPR

Camp d’internement

EAFGA

DDRRR

6.11.1. Principes d’assistance transitoire de court termen

Préparation à la réintégration

1

7è J

Transition entre réinsertion et réintégration

Réinsertion HIMO 2

3

4

3ème mois

HIMO Entrée CPR Début Réintégration au 7èpe jour

5

transitoire 6.11.1. Principes d’assistance transitoire de court terme (i) Déroulement de la réinsertion: w La réinsertion se déroulera dans e milieu de préparation à la Réintégration ou de Réintégration avec la participation de la communauté locale. w Elle s’appuiera sur les projets HMO existants et les projets de courte durée dans le milieu de Réintégration socio économique. w Le programme initiera et financera des projets de réinsertion là où ils n’existent pas. Dans la mesure où le budget le permettrait, e programme encouragera les initiatives d’épargne. w La durée de réinsertion sera de 12 mois (y compris le séjour dans le CPR). Toutefois les activités HIMO ne pourront démarrer qu’à partir du 3ème mois. (ii) Préparation des communautés locales à la Réintégration w Sensibilisation des communautés d’accueil. (y compris communautaire). w Critères d’éligibilité des MCA. w Transparence dans la sélection des MCA. w Identification des filières de Réintégration (long terme). (iii) Préparation des institutions de Micro finance(IMF) et autres agents de développement aux projets. (iv) le Programme initiera des projets de réinsertion là où ils n’existent pas. (v) Dans la mesure où le budget le permet, le programme encouragera les initiatives d’épargne.

6

7

8

9

10

6ème mois

Réinsertion (Régressive) Amorçage Réintégration

11

12

mois

12ème mois

60ème mois

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6.12. La Réintégration socio économique. 6.12.1. Effectifs à réintégrer. 6.12.2. Principes de la Réintégration. (i) La Réintégration socioéconomique va reposer sur l’approche communautaire par laquelle les ex-combattants démobilisés seront encadrés à travers des associations de producteurs comprenant les démobilisés et les membres des communautés locales. (ii) Pour assurer une Réintégration durable, les activités de Réintégration seront basées sur les atouts et opportunités économiques du milieu, pouvant générer des revenus substantiels et pérennes pour les démobilisés, leurs dépendants et les membres des communautés locales. (iii) Les activités de Réintégration socioéconomique des démobilisés seront organisées dans les secteurs d’activités ciaprès a) Filière « Agriculture- pêche et Elevage ». b) Filière « Formations à l’emploi et l’autoemploi ». (iv) La mise en œuvre de la Réintégration s’appuiera sur les structures associatives et/ou coopératives existantes ou à créer en vue de promouvoir la viabilité et la durabilité des activités productives. (v) La Réintégration socioéconomique comprendra: w Le volet démarrage des activités de Réintégration (2 ans): Formation professionnelle et/ ou académique. Activités économiques individuelles et/ou associatives, Appui à la structuration et organisation, Accompagnement technique et communautaire. w Le volet consolidation (2 ans): Evaluation exhaustive des activités menées, Renforcement des capacités de la chaîne de valeurs (production, transformation, commercialisation, gestion, etc.). (vi)La synergie avec les autres programmes de développement devra être permanente et continue.

(vii) L’encadrement et l’accompagnement technique des bénéficiaires. L’encadrement et l’accompagnement technique vont reposer sur le principe du partenariat devant impliquer une large participation de différents intervenants dans le processus: a) Les Organisations Non Gouvernementales nationales et internationales b) Les services publics spécialisés c) Les entreprises du secteur public et du secteur privé d) Les Agences des Nations Unies; e) La MONUSCO. 6.13. Activités spécifiques pour les groupes vulnérables. 6.13.1. Appui aux Femmes excombattantes. w Allègement de la charge de travail. w Renforcement des bénéfices spécifiques : équipements, intrants, etc. w Orientation dans les filières à haute valeur ajoutée sociale et économique. 6.13.2. Appui aux enfants associés aux forces et groupes armés (EAFGA). La réinsertion/ réintégration des Enfants Sortis des Forces et Groupes Armés comprend: w L’encadrement transitoire dans les structures d’encadrement transitoire(SET), pour 3 mois. w La réinsertion sociale et réintégration économique: Pour les EAFGA de 15 ans et moins, elle consiste en - la recherche et la réunification familiale - La scolarisation. Pour les EAFGA de plus de 15 ans, la réinsertion consiste en: - La recherche et réunification familiale - La Réintégration socio-économique. w Le suivi et accompagnement. 6.14. Gestion du programme. Le plan global de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR III) sera exécuté et coordonné par l’Unité d’Exécution du Programme National DDR, sous la supervision du Comité Interministériel du DDR.

6.12.1. Effectifs à réintégrer. N° Désignation Effectif Groupe armés congolais dont : 1 Adultes hommes 7.321 2 Adultes femmes (10%) 1.221 3 Enfants (30%) 3.663 4 MCA (100%) 8.542 5 Enfant vulnérable (100%) 3.663 Total général 24.410


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Planification des activités du DDIII PNDDR

Objectif Générale du DDRIII

Objectifs spécifiques du Plan global DDR III

Le DDR III vise à contribuer à assainir et à stabiliser la situation sécuritaire de l’Est de la RD Congo par le Démantèlement de tous les groupes armés congolais (et étrangers)

Désarmer tous les groupes armés en activités à l’Est de la RD Congo . Veillez à la destruction de toutes les armes récupérés des groupes armés. . Démobiliser tous les éléments des groupes armés ciblés. . Organiser une réintégration durable de tous les éléments démobilisés.

RESULTATS ATTENDUS

DESCRIPTION

PERIODES EN SEMESTRES 1

RDC

Responsable du Programme Institution Responsable National/ Provinciale (partenaire)

UEPN-DDR

Le désarmement de 14805 combattants des groupes armés est réalisé (dont 2600 non congolais). La démobilisation de 12205 ex combattants des groupes armés est réalisée (dont 3000 à régulariser. L’accès de 8542 démobilisés à une activité de réintégration socio-économique réalisé. L’assistance sociale et économique de 3663 enfants associés aux forces et groupes armés (EAFGA) L’assistance spécifique aux groupes vulnérables (Femmes ex-combattantes)

1. 2. 3. 4. 5.

ACTIVITES N°

Zone de couverture

BUDGET DDRIII(USD)

2

3

4

5

6

7

8

9

10

BUDGET (USD)

LB MONTANT

indicateurs d’activité

valeur cible

institution responsable de l’activité

responsable au sein de l’UEPNDDR

A1 Assurer l’information, la sensibilisation des démobilisés, autorités et communautés d’accueil sur les activit»s du DDR III A1.1.

Recruter les sensibilisateurs

nbre de contrats à courte durée signés

UEPNDDR

sensi-Com+PM

A.1.2.

Organiser l’atelier de mise en niveau des sensibilisateurs

le nbre de sensibilisateurs remis à niveau

UEPNDDR

sensi-com+PM

le nombre et types de supports distribués

UEPNDDR

sensi-com+PM

Quantité et types de supports produits

UEPNDDR

sensi-com+PM

Nombre des bénéficiaires cirects sensibilisés, Nombre de sessions de sensibilisation produits

UEPNDDR

sensi-com

nombre de de communautés sensibilisées, nbre de rapports de sensibilisation produits

UEPNDDR

sensi-com+Agent de liaison

nombre de points de presse, nombre de journaux, nbre d’encarts, nbre de communautés de presse

AE

sensi-com

nbre de partenaires recrutés, nbre de spots, émissions sketch produits, nbre de diffusions des émissions, spots et épisodes des sketch

AE

sensi-com+PM

A.1.10 Assurer la mobilisation sociale des organisations à base communautaire

Nbre d’associations mobilisées

UEPN DDR

sensi-com+PM

A.2.1.

Recruter le personnel de l’équipement de démobilisation (agents, EMD)

Nbre d’agents recrutés, nbre d’équipe constitués

UEPN, EMD, APE

cons/op+RH

Organiser l’atelier de mise à niveau du personnel EMD

Nbre de personnes mises à niveau

UEPNDDR

PM

UEPNDDR, EMD

cons/op+RH

12205 démobilisés en 3 mois

UEPN DDR et partenaires

ADM

12205

MIS

ADM

-le nombre de démobilisés intallés physiquement

8542

UEPNDDR

C/Réint

UEPNDDR

C/Réint

- le nombre de démobilisés référés par filières et par AE

8542

UEPNDDR

8542

UEPNDDR

C/Réint+Agents de liaison

A1.3.

Distribuer les supports de sensibilisation

A.1.4

Produire les supports de sensibilisation

A.1.5.

Assurer la sensibilisation des bénéficiaires directs et autres catégories

A.1.6.

Sensibiliser les communautés d’accueil

A1.7.

Organiser les séances d’information sur les activités du programme.

A1.8.

Recruter les partenaires de media pour la communication sur les activités du DDR III.

A1.9.

Assurer le plaidoyer auprès des autorités et des associations socio culturelles pour l’accès aux services, ressources, acceptation dans la communauté et aux Droits Humains

A.2.

Démobiliser 12205 issus des groupe armés

A2.2.

Acquérir les équipements BioID

A2.3.

Déployer les EMD sur terrain

A2.4.

Organiser les activités IVO

A2.5.

Délivrer des cartes de démobilisation ou de sortie

A.3

A3.1. A3.2

A3.3 A3.4 A3.5. A3.6. A3.7.

A.4.

Nbre d’équipements achetés

Nbre d’EMD déployées, nombre et types déquipements déployés Nbre de combattants traités Nbre de cartes distribuées

Réinsérer 8542 démobilisés et 3683 enfants dans le système productif communautaire Enregistrer les démobilisés dans les millieux de réinsertion

NA

Assurer le référencement des démobilisés aux AE

NA

Mettre à jour la cartographie des démobilisés installées physiquement

NA

Mettre à jour et déployer les bases de données ASR, ASER adultes du DDR III

Faciliter l’installation physique des démobilisés

NA

Assurer l’analyse technique et approuver les propositions de petits projets soumis par les AE

NA

Réinserer les démobilisés par une assistance transitoire appui par des vivres contre travail (food for Works), vivres contre la formation (Food for training, appui à l’auto érection des abris pour les démobilisés et leurs dépendants, etc...

Nbre de BDD mises à jour, nbre d’AE et d’Antennes utilisant l’ASR, nbre d’AE et d’Antennes utilisant l’ASER,

Nbre de démobilisés intallés physiquement

2

UEPNDDR

Nbre de cartographies mises à jour

UEPNDDR

Nbre de projets approuvés

UEPNDDR

- le nombre de démobilisés ayant été appuyé au moment de leur démobilisation

8542 adultes et 3663 enfants

UEPN DDR et partenaires

Adm+RH + sens Com

C/Réint+Agents de liaison C/Réint+Agents de liaison C/Réint

Admin/P+CR

Réintégrer 8542 démobilisés dans le système productif communautaire, en association avec 8542 membres des communautés d’accueil LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1265 | PAGE 14.


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Plan global de DDR III

ACTIVITES N°

DESCRIPTION

PERIODES EN SEMESTRES

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

BUDGET (USD)

LB MONTANT

indicateurs d’activité

A4.1.

Identifier et organiser les démobilisés suivant les filières de réintégration

A4.2.

Organiser l’atelier de mise à niveau et de vulgarisation des outils de réintégration du DDR III

nbre d’atelier organisés

A4.3. A4.4. A4.5. A4.6. A4.7. A4.8. A4.9.

Nbre de démobilisés identifiés et organiés

valeur cible

8542 démobilisés et 8542 MCA

institution responsable de l’activité

responsable au sein de l’UEPNDDR

UEPNDDR

C/Réint+Agents de liaison

UEPNDDR

C/Réint+SE

Appuyer la création des associations des démobilisés et des membres des communautés d’accueil

nbrre d’associations créées, nombre de statuts légalisés

UEPNDDR

C/Réint

Identifier et valider les besoins des associations des démobilisés et des membres des communautés d’accueil

Nbre de projets validés

UEPNDDR

C/Réint+Agents de liaison

Identifier et valider les besoins des associations agricoles

UEPNDDR

Appuyer les associations en matériels, équipements et intrants pour leur réintégration durable

Nombre d’associations dotées de terre Nbre d’associations appuyées

UEPNDDR

C/Réint+Agents de liaison

Asurer les formations en techniques de production et de gestion des revenus pour les associations

Nbre de modules de formations élaborés et dispensés, nbre d’associations formées

UEPNDDR

C/Réint

UEPNDDR

C/Réint

Assurer l’accompagnement technique des associations

Nbre d’associations accompagnées

C/Réint

Assurer la consolidation des activités de production des associations des démobilisés et membres des communautés d’accueil

A5.

Assurer la sortie, la réunificéation et la réintégration socio-économique de 3663 EAFGA et 3663 enfants vulnérables de la communauté.

A5.1.

Déployer l’ASR/EAFGA

A5.2.

Organiser les activités de vérification

A5.3.

Délivrer les cartes de sortie des EAFGA

A5.4.

Analyser et approuver les propositions de projets socio économiques des APE

A5.5. A5.6. A5.7. A5.8 A6.

A6.1. A6.2. A6.3. A6.4. A7.

A7.1. A7.2. A7.3. A8.

A8.1.

A8.2.

A8.3. A8.4. A8.5. A8.6. A8.7 A8.8.

3663

Nbre d’ASR installées auprès des APE, nbre d’APE utilisant l’ASR, nbre de missions de déploiement organisées

UEPNDDR

C/Réint+MIS

3663 enfants en 3 mois

UEPN DDR, MONUSCO, UNICEF et APE

ADM

UEPNDDR

C/Réint

3663

UEPNDDR

C/Réint

Nbre d’enfants scolarisés enregistrés dans l’ASR

UEPNDDR, UNICEF

C/Réint.+APE

UEPNDDR

C/Réint+APE

Appuyer en intrants et matériels pour les associations des EAFGA avec les MCA

Nbre d’associations d’ESFGA appuyées

UEPNDDR

C/Réint+APE

Organiser les femmes ex-combattantes démobilisées suivant les filières de réintégration

Nombre de femmes organisées par filière

UEPNDDR

C/Réint

Assurer les formations spécifiques en rapport avec l’appui à l’allègement de surcharge

Nbre d’enfants traités

Enregistrer le référencement dans la base des données EAFGA Appuyer la scolarisation pour les enfants de moins de 15 ans Appuyer les formations technique et professionnelle pour les enfants de plus de 15 ans

3663

- le nombre de cartes délivrées nombre projets et sous projets approuvés

3663

- le nombre d’enfants référencés, nbre EAFGA confirmés

Nbre d’nfants formés

Assurer des appuis spécifiques aux femmes ex-combattantes démobilisés

1221

Identifier et valider les besoins spécifiques des femmes dans les associations avec les MCAZ

Nbre de listes de besoins validés

UEPNDDR

C/Réint

UEPNDDR

C/Réint

Assurer les appuis suivant les besoins spécifiques des femmes ex-combattantes démobilisées

Nbre de modules de formations élaborés, et dispensés, nbre d’associations formées Nbre d’associations appuyées

UEPNDDR

C/Réint

Effectuer les missions de supervision des activités du projet

Nbre de rapports de mission

UEPNDDR

Ress Hum Admin. Log

Réaliser les audits techniques et financier

Nbre de raports d’évaluation le nbre d’audits organisés

UEPNDDR

Admin/P+DF+PM

Approvisionner en matériel et équipements de travail (Ordinateur, laptops, imprimantes, photocopieuses, scanner, etc.)

- nobre du personnel recruté

UEPNDDR

Admin+PM

Renouveler le matériel roulant de la coordination générale et des antennes provinciales du programme (motos, pickup, minibus, etc)

Nbre de matériels renouvelés

UEPN DDR

Admin/PM

Assurer l’administration et la gstion des contrats du personnel

Nbre de contrats gérés

UEPNDDR

Ress Hum Admin. Log

Assurer la gestion financière et passation des marchés du programme

KPMG

Assurer la gstion des contrats des partenaires temporaires

Taux de dépenses effectuées selon les normes de la BAD Nbre de contrats signés

KPMG

Administrateur du Projet

Assurer le suivi et l’assistance technique aux usager des logiciels de suivi et évaluation.

Nbre d’appuis techniques

MIS/UEPNDDR

Chargé Réintégration

UEPNDDR

Réaliser les audits technique et financier

Taux de dépenses effectuées selon les normes de la BAD le nbre d’audits organisés

Administrateur du Projet

Assurer le suivi et évaluation des activités du Plan DDR III

Evaluer les activités du projet.

Assurer l’administration, la coordination des activités du programme

Assurer le fonctionnement et la coordination du projet

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UEPNDDR

100%

UEPNDDR

Admin/P+DF

Administrateur du Projet

Admin/P+DF


Mettre les gaz en période d’incertitude

C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.

Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.

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Ndour chante pour la Centrafrique

Y

oussou Ndour, enregistre à Dakar, avec son homologue centrafricaine Lydie Natacha Cerbonney alias Idylle Mamba, une chanson dédiée à la paix en Centrafricaine, selon un communiqué de la cellule de communication de la star de la musique sénégalaise. Idylle Mamba est à Dakar depuis peu sur invitation de Youssou Ndour, note le communiqué, ajoutant que les deux chanteurs ont

Youssou Ndour. DR. débuté leurs répétitions dans un studio de la capitale sénégalaise. «L’ambassadeur des

causes humanitaires (ndlr, Youssou Ndour), très engagé dans le processus d’une Afrique nouvelle avec son concept New AFRICA, entend impulser une forte solidarité internationale pour le retour de la paix définitive en Centrafrique», poursuit le communiqué, soulignant que «c’est à cet effet, que Youssou Ndour, de confession musulmane, a décidé d’associer une voix chrétienne de la République Centrafricaine à la sienne». Le choix par le musulman Youssou Ndour de faire un

duo avec une chanteuse de confession chrétienne n’est pas fortuit, dans la mesure où la Centrafrique est actuellement déchirée par un conflit ethnicoreligieux symbolisé par les affrontements entre ex-Séléka, d’obédience musulmane et les milices anti-balakas, de confession chrétienne. Née à Bangui et lauréate en 2004 du prix de la chanson francophone, Idylle Mamba a fait les premières parties du Congolais Lokua Kanza et de l’Ivoirien Tiken Jah Fakoly.

Winnie Mandela. DR. délibérement, c’est de continuer à faire vivre le nom de Mandela et de ses compagnons en prison. Pour faire vivre la lutte, il fallait donc que je m’expose à la violence et à la brutalité de l’apartheid». «Eux, en prison n’ont jamais été torturés comme nous l’avons été», affirmet-elle jugeant que les épreuves qu’elle a subies pendant l’apartheid n’avaient rien de commun avec ce qu’ont vécu Mandela et

les leaders de l’ANC, le Congrès national africain (au pouvoir). «Lorsque j’ai été placée en détention solitaire, j’ai connu une brutalité incomparable par rapport à celle exercée à Robben Island», où a été longtemps détenu Nelson Mandela, affirme-t-elle, jugeant que le premier président noir de l’Afrique du sud et ses co-détenus n’étaient «politiquement pas au diapason avec ce qui se passait dans le pays». «Il était libre de croire en la paix tandis que nous, qui subissions la violence de l’apartheid, nous n’étions pas à l’aise avec cette notion», estime-t-elle, ajoutant n’avoir pas eu d’autre choix que de «répondre à la violence

par la violence». Ils ont divorcé en 1996, deux ans après qu’il soit devenu le premier président noir d’Afrique du Sud. Elle l’avait épousé en 1958, six ans avant que le militant ne soit condamné à la prison à vie par le régime de la minorité blanche. Pendant ses 27 ans de détention, elle a poursuivi le combat, ce qui lui a valu d’être emprisonnée, astreinte à domicile, et bannie dans un bourg à l’écart du monde. Radicale, elle est condamnée en 1991, pour complicité dans l’enlèvement et le meurtre d’un jeune militant, à une peine de prison commuée en amende. Elle a également été condamnée pour fraude en 2003.

Sans elle, Mandela n’aurait pas existé

W

innie Madikizela-Mandela estime que sans le combat qu’elle a mené, «il n’y aurait pas eu de Nelson Mandela», dans un entretien avec le Journal du Dimanche à Paris. «Si je ne m’étais pas battue, il n’y aurait pas eu de Mandela, le monde entier l’aurait oublié et il serait mort en prison comme le souhaitaient ceux qui l’y ont jeté», affirme l’ex-épouse de l’ancien président sud-africain décédé en décembre. Revenant sur son propre rôle pendant les 27 années d’incarcération de Mandela, Winnie, 77 ans, explique s’être volontairement exposée à la violence de l’apartheid. «Ce que j’ai fait

divers |

Ce qui rend heureux

Q

u’est-ce qui rend un couple heureux? à grand renfort d’études et de bon sens, la science se penche depuis des décennies sur le cas de l’équation parfaite du bonheur. Voilà une partie des formules secrètes déployées par les mathématiciens de l’amour pour rendre les couples plus heureux.

Doucement mais très souvent. Cela pourrait paraître étonnant mais ne pas sauter sur l’autre dès les premiers instants puis rouler jusqu’au lit pour montrer toute l'étendue de son amour n’est pas la meilleure chose à faire pour garder son couple le plus longtemps. Attendre un mois avant serait bénéfique pour le couple d’après cette étude de la Cornell Univeristy de 2012. Puritanisme et science donnent parfois de drôles d’injonctions. Mais plus on fait l’amour, mieux on se porte d’après cette autre étude. Il s’agit donc de faire varier les plaisirs, de jouer sur la frustration et l’attente, le plaisir et la délivrance, d’après une étude personnelle. Rire c’est essentiel.Rire prolonge la vie mais rire prolonge aussi le couple. C’est en tout cas la conclusion de la Psychology Foundation of Canada d’après son programme «Staying

on Top of Your Game» (Rester au meilleur de soi-même) publié en 1990. L’humour fait partie du top trois du succès d’un couple.

Moins de textos, plus d’honnêteté. Selon une étude menée par la Brigham Young Univeristy, les couples qui règlent leurs problèmes par textos seraient moins heureux que ceux qui décrochent leur téléphone pour discuter ça de vive voix. D’ailleurs, une autre étude de la Florida State montre que les couples qui se prennent la tête mais avec honnêteté seraient plus heureux sur le long terme. Positif > négatif. Complimenter quelqu’un est tout de suite plus agréable que de lui envoyer des remontrances à longueur de journée. Pas besoin de la science pour en tirer les mêmes conclusions mais si besoin, cette étude le prouve. Complimenter l’autre est bénéfique pour le couple, le corollaire étant qu’insulter l’autre est néfaste pour le couple…on s’en serait un peu douté. Calmos sur les jeux en ligne. Si vous passez trop de temps sur les jeux vidéo en ligne, il est fort probable que votre couple commence à battre de l’aile prochainement. Conclusion assez pessimiste de chercheurs de la Bri-

gham Young Univertisy qui ont étudié la vie intime des 349 couples mariés de gamers.

De l’importance de ne pas trop croiser les cercles d’amis. Les couples qui ont trop d’amis en commun sur Facebook seraient plus susceptibles de rompre que ceux dont les cercles d’amis se croisent moins. C’est ce qu'ils ont appelé la «dispersion sociale». Mariage pour tous mais sans enfant. Les couples non mariés et sans enfant qui vivent ensemble depuis longtemps seraient plus heureux que les autres, c’est du moins ce que conclut une récente étude de l’Open University portant sur 5000 personnes. Cette étude montre également que les couples gays seraient plus heureux et positifs que leurs voisins hétérosexuels qui passeraient moins de temps ensemble et partageraient moins d'intérêts en commun. On s’y perd un peu mais on veut bien les croire. Dormir sur ses deux oreilles. Bien dormir n’aide pas seulement à la concentration, à calmer son anxiété ou tout simplement à mieux travailler, mais peut également aider les couples à se sentir mieux. C’est la conclusion de cette étude de l’University of Arizona datée de 2009.

Message de vœux de nouvel an Le Secrétaire Exécutif du Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises du Portefeuille de l’Etat (COPIREP) présente, au nom de tout le personnel du Secrétariat exécutif, les vceux de santé! de bonheur, de prospérité et de paix à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Joseph KABILA KABANGE, et à toute la Nation congolaise. Le COPIREP souhaite que la nouvelle année 2014 qui commence soit celle de la consolidation de la paix chèrement acquise grâce à nos valeureuses Forces Armées, dont la bravoure et le sens du devoir nous inspirent pour que résolument nous nous mettions en marche vers l’Emergence, selon la vision du Chef de l’Etat. LE SECRéTAIRE EXéCUTIF ILUNGA ILUNKAMBA. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1265 | PAGE 17.


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Les dernières heures du couple (suite de la page 20).

homme qui pesait 3% dans les sondages, c’est elle», décrypte un autre. Et le même d’ajouter: «C’est elle qui lui a probablement permis de devenir chef de l’état». Ces derniers jours, les intimes du président le pressaient de mettre au plus vite un point final à cette histoire, inquiet des dégâts sur son image. Décision a donc été prise d’officialiser la séparation avant le départ de Trierweiler en Inde dimanche et celui du président en Turquie lundi. Dans la bourrasque, les copains du chef de l’état, la bande des hollandais, ont été omniprésents, encaissant les coups avec lui. Les Stéphane Le Foll, Michel Sapin, Jean-Yves Le Drian, François Rebsamen, et bien sûr Jean-Pierre Mignard, l’ami et avocat qui a passé la journée avec lui vendredi au Vatican. De son côté, Valérie Trierweiler a reçu l’assurance de son employeur «Paris Match» qu’elle pourrait continuer à y écrire des chroniques littéraires. Elle habitera rue Cauchy et répondra au coup par coup aux sollicitations éventuel-

les des organisations caritatives. Pour elle aussi, une nouvelle vie commence.

Partie pour Bombay

D

L’actrice de cinéma de 41 ans, Julie Gayet, qui a envoyé à l’hôpital puis hors de l’élysée la compagne du président de la République, Mme Valerie Trierweiler, a désormais la voie ouverte pour son idylle avec le Président. afp.

Valerie Trierweiler. DR. ès le lendemain de l’annonce de sa rupture avec le président, Valérie Trierweiler a embarqué pour Bombay à l’occasion d’un voyage humanitaire pour soutenir l’ONG Action contre la Faim (ACF). La journaliste est arrivée dans la matinée très discrètement à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle pour embarquer dans un vol Air France, alors que les médias étaient nombreux à l’attendre. Son transfert vers l'aéroport a été réalisé par les services de l’élysée.

Deux semaines de crise au Palais de l’élysée

T

out a commencé avec les révélations d’un magazine people, avant de faire la une de tous les médias français, voire étrangers. Le 10 janvier, Closer publie un dossier de 7 pages intitulé «L’amour secret du président» avec des photos illustrant une relation supposée entre François Hollande et la comédienne Julie Gayet. Très vite, François Hollande dit déplorer «profondément les atteintes au respect de la vie privée auquel il a droit comme tout citoyen» et s’interroger sur les suites judiciaires possibles à apporter. Suites auxquelles il a dit, ensuite, renoncer du fait de son immunité. Closer a en revanche confirmé avoir reçu une assignation de Julie Gayet pour atteinte à la vie privée. Le magazine people avait déjà retiré l’info de son site internet à la demande de l’avocat de l’actrice. Le lendemain, la classe politique est unanime pour dénoncer la publication des photos du président. Le gouvernement fait bloc et répète, à tour de matinales et d’émissions de télévision, qu’il s’agit «d’une affaire

dans les jardins de l’élysée, peu avant la grande nuit des paparazzi de la revue people Closer, lors de la galette des rois. Hollande et Mme Trierweiler sont déjà bien loin, l’un de l’autre. dr. privée». Confirmant une information du Parisien.fr, le cabinet de Valérie Trierweiler confirme le 12 janvier que la première dame est hospitalisée depuis le 10 janvier pour «prendre du repos et subir quelques examens». Le 14 janvier, lors de sa conférence de presse semestrielle à l’élysée, le chef de l’État reconnaît que son couple traverse des «moments douloureux». «Chacun dans

sa vie personnelle peut traverser des épreuves, c’est notre cas (...) mais j’ai un principe c’est que les affaires privées se traitent en privé». à ceux qui évoquent un manque de sécurité entourant le chef de l’état qui, selon les photos, se déplace avec une protection minimale et en scooter, François Hollande assure qu’il n’en est rien. Il promet une clarification avant son voyage le 11 février aux états-

Unis, où il a été invité par le couple Obama avec Valérie Trierweiler. Le 15 janvier, un début de polémique éclate après les révélations du Canard enchaîné quant à une éventuelle nomination de Julie Gayet au sein d’un jury de la Villa Médicis à Rome (Italie). La ministre de la Culture Aurélie Filippetti préfère couper court et annonce que l’actrice ne sera finalement pas retenue. Le 17 janvier,

l’élysée annonce que François Hollande s’est rendu, la veille au soir, au chevet de Valérie Trierweiler à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. Le lendemain, Valérie Trierweiler quitte en milieu d’aprèsmidi l’hôpital pour se rendre au pavillon de la Lanterne, la résidence présidentielle, près du château de Versailles (Yvelines). Elle remercie, par un message sur Twitter, ceux qui lui ont apporté leur soutien.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1265 | PAGE 19.

Merci du fond du cœur à tous ceux qui ont envoyé des messages de soutien et de rétablissement via twitter, SMS ou courriels. Très touchée. — Valerie Trierweiler (@valtrier) January 18, 2014. Nouvel imbroglio le 23 janvier: l’avocate de la première dame, Me Frédérique Giffard, affirme au site lefigaro. fr que François Hollande et Valérie Trierweiler «réfléchissent» à une «clarification de la situation de leur couple, ajoutant que sa cliente souhaitait sortir «le plus dignement possible» de l’affaire provoquée par les révélations de Closer. Quelques heures plus tard, l’entourage de Valérie Trierweiler affirme que celle-ci désavoue son avocate qui a parlé «sans son accord et sans être mandatée». L’annonce, dans les colonnes du Parisien vendredi 24 janvier d’un voyage de Valérie Trierweiler en Inde dimanche 26 janvier, soulève de nouveau le débat autour de la place de la journaliste au côté de François Hollande. Ce déplacement, prévu de longue date, est organisé à «titre privé», fait rapidement savoir l’organisateur, l’ONG Action contre la faim.

Samedi 25 janvier, peu avant 19 heures, l’élysée a finalement mis fin au feuilleton qui l’embarrassait depuis deux semaines avec une déclaration à l’Afp.

Foot,

éliminés

L

e Congo qui jouait dimanche 26 janvier contre le Ghana son match de quart de finale du Championnat d’Afrique des nations, a été éliminé de la course continentale après un score de 0-1 après une confrontation déçevante pour les Black stars, leaders du groupe C (7 points sur les 9). Le match a été prenable pour les Léopards qui avaient fini deuxième du groupe D (6 points). Les deux équipes s’affrontaient pour la troisième fois dans cette compétition depuis sa création en 2009. La dernière fois que notre pays et le Ghana se sont affrontés ce fut en 2009 en finale du Chan en Côte d’Ivoire, les Congolais l’avaient remporté (2-0). Quelques jours avant, le Ghana avait étrillé notre pays (3-0).


Ils se sont quittés, on s’y attendait interna t i o n a l

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F

rançois Hollande a officialisé samedi soir dans une déclaration à l’agence France Presse Afp sa rupture avec sa compagne, Valérie Trierweiler, après quelque huit années de vie commune. Selon l’Afp, le chef de l’état a précisé qu’il s’exprimait à titre personnel et non en tant que président car il s’agit de sa «vie privée». «Je fais savoir que j’ai mis fin à la vie commune que je partageais avec Valérie Trierweiler», a-t-il dit. Cette officialisation avait été rendue inévitable par la révélation le 10 janvier par le magazine Closer, photos à l’appui, de sa liaison avec l’actrice Julie Gayet. Hollande avait promis le 14 janvier de clarifier la situation avant la visite d’état qu’il doit faire aux états-Unis le 11 février. Le fait que Valérie Trierweiler ait décidé de maintenir un voyage en Inde à partir de dimanche pour ho-

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since 1989

La fin de leur vie commune entre Valérie Trierweiler et François Hollande s’est négociée tout au long de la semaine, par textos, au téléphone et lors d’un déjeuner en tête-à-tête jeudi. Reuters/Benoît Tessier. norer un engagement Trierweiler». C’est Paris, après les inforen faveur de l’organifinalement en simple mations de Closer et sation non-gouvernecitoyenne qu’elle fera se reposait depuis dans mentale Action contre ce voyage, dont la la résidence présidenla faim (ACF) semble directrice d’ACF, Vatielle de La Lanterne, avoir précipité les lérie Daher, a déclaré près de Versailles, choses. vendredi qu’il avait dans les Yvelines. Les un «caractère privé», chaînes d’information Julie Gayet tandis que François continue ont diffusé fuit les caméHollande effectuera dans l’après-midi des ras. en célibataire sa visite images de la voiture Le carton d’invitation à d’état à Washington. de l’ex-première dame un dîner de gala auquel Valérie Trierweiler, quittant La Lanterne elle devait participer journaliste de 48 ans peu avant 15h00, sans mardi à Bombay menet désormais ex-Preque les vitres fumées tionne: «En présence mière dame de France, permettent de vérifier de l’invitée d’honneur, avait été hospitalisée qu’elle se trouvait bien la première dame durant huit jours à La à l’intérieur. Selon le de France, Valérie Pitié-Salpêtrière, à site internet du Journal

du Dimanche (JDD), François Hollande et Valérie Trierweiler ont réglé jeudi, autour d’un déjeuner, les modalités de leur séparation. Dans un premier temps, l’ex-première dame devrait habiter dans leur appartement du XVe arrondissement, ajoute le journal. Malgré l’escouade de paparazzis en embuscade devant son domicile, proche du cimetière du Père-Lachaise, dans le XIe arrondissement de Paris, Julie Gayet a réussi à se faire discrète depuis l’éclatement de l’affaire. «Elle n’a pas l’habitude d’être ainsi pourchassée, note une amie productrice. Son souci est de préserver ses deux fils (de 13 et 14 ans, qu’elle a eus avec l’écrivain argentin Santiago Amigorena)». Ce qui n’empêche pas l’actrice-productrice de poursuivre ses activités et de s’autoriser quelques sorties. Jeudi soir, elle participait à la très chic soirée de lancement de la collection de joaillerie de Charlotte Dauphin de la Rochefoucauld, au musée des Arts

décoratifs. Souriante, vêtue d’un pantalon et d’une veste noirs, elle a même accepté de poser pour «Paris Match». En revanche, le club de rugby de Roanne (Loire) a attendu en vain Julie Gayet ce même jeudi. Coproductrice du film «la Fille du patron», qui sera tourné cet été sous la direction d’Olivier Loustau, l’artiste devait inaugurer les nouveaux locaux du club, où se déroulera une bonne partie de l’intrigue. Mais l’affaire «complique un peu ses déplacements», a confié le réalisateur aux journalistes présents. Ce long-métrage racontera l’histoire d’amour entre un chef d’atelier textile, joueur amateur de rugby, et la fille de son employeur. Soucieuse de maintenir un semblant de vie normale, la comédienne de 41 ans a fêté samedi dernier, chez elle, l’anniversaire de l’un de ses fils, entourée de son ex-mari et de quelques amis. Lundi, la presse people l’a photographiée dans son quartier en train

Les dernières heures du couple

V

endredi soir, François Hollande a tenté de joindre sa compagne pour lui lire les termes du communiqué annonçant leur rupture. Mais il est tombé sur sa boîte vocale. Toujours sonnée après une semaine d’hospitalisation et quelques jours de repos à la Lanterne, celle qui était encore officiellement première dame pour quelques heures n’a pas souhaité décrocher. «Elle a

admis avec tristesse que l’histoire était terminée, mais elle ne désirait pas cosigner le texte, elle a voulu qu’il assume sa décision seul», raconte une amie.

téléphone, textos, déjeuner. Ce qui a été fait samedi soir, par le biais d’une déclaration à l’Afp. Puis vendredi après-midi, Valérie Trierweiler a quitté la résidence présidentielle versaillaise pour regagner l’appartement que l’ex-couple loue rue Cauchy,

dans le XVe arrondissement. Mettant un terme définitif à ses vingt mois passés dans la peau d’une «first lady» ou plutôt de «first girlfriend» comme l’avaient surnommée les médias américains. Une rupture douloureuse mais négociée sans heurts tout au long de la semaine au téléphone, par textos et lors d’un déjeuner en tête-à-tête jeudi. Les aspects financiers ont été examinés et un accord global a été trouvé rapidement. Selon des informations, Valérie Trie-

rweiler s’est rendue samedi à l’élysée pour rencontrer discrètement le président avant son coup de fil à l’Agence France Presse. «Ce qui est douloureux pour elle, ce n’est pas tellement de quitter l’élysée et tout le décorum, mais de perdre l’homme qu’elle aime. Si, au moins, ils avaient eu un peu plus de temps… Mais la pression médiatique était telle qu’elle a vite compris que ce serait intenable», assure un proche qui a discuté longuement avec la journaliste ces

derniers jours. Décrit comme un homme froid et sans affect, François Hollande a paru hésiter quelques instants, samedi au moment d’inscrire le mot fin, de trancher pour de bon. Cet homme qui déteste se retrouver enfermé a soudain calé, un court instant, devant l’obstacle. Alors que les termes du communiqué étaient actés et l’envoi aux rédactions programmé à la mi-journée, les choses ont tardé, cisaillant les nerfs de ses proches. Jusqu’ici, le président avait été

galvanisé par le défi que constituaient sa conférence de presse et le lancement de son pacte de responsabilité. Samedi, une fois la pression politique retombée, ses amis décrivaient un homme «sonné émotionnellement», accusant le coup. «Ça remue beaucoup de choses», confiait un proche. «C’est dur. Le fait d’appuyer sur le bouton, ça rend les choses irréparables. François déteste ça. La seule femme qui a cru à ce petit bon-

(suite en page 19).

Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008.

de faire ses courses. D’après son entourage, elle n’a pas revu François Hollande, mais «ils se téléphonent». Pour l’instant, Julie Gayet refuse de s’exprimer. Elle a seulement contacté Europe 1 pour démentir la rumeur qui la disait enceinte. La séparation officielle de Hollande et Trierweiler ne devrait pas précipiter les choses. «Elle veut prendre son temps, croit savoir son amie productrice. Elle n’ira pas demain s’installer à l’élysée». Dans son agenda des prochaines semaines: le doublage de Nicole Kidman dans le film «Grace de Monaco», mais aussi la production d’un documentaire sur le Chili.

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