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N°1271 | IIèMe éd. vendredi 14 mars 2014 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA

Notre pays paraît en passe de plonger mains et poings liés dans une inouïe crise de surenchère politicienne

Aubin Minaku N’Djalandjoku, le président de l’Assemblée nationale, devra faire montre d’une exceptionnelle capacité manœuvrière pour mener à bon port la session parlementaire qui s’ouvre le 15 mars 2014. dréservés.

Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008


Mains et poings liés dans une crise de surenchère politicienne D la une du soft |

es urgences casse-cou sur la table des Chambres parlementaires. La politique est mouvement. Elle n’a jamais été que dynamique. Ce fut une véritable bombe que le président de la Chambre haute du Parlement résolut de lâcher en direction de la classe politique de la majorité comme de l’opposition. Ce jour-là, recevant ses pairs de l’opposition au Palais du Peuple, alors que refus et hésitations montaient en puissance dans l’opposition - et, relativement au sein de la majorité - à l’idée d’aller au dialogue qu’au moins l’opposition s’était fait fort de réclamer que le Chef de l’état convoque sans délai, ce fut l’antidote que Léon Kengo wa Dondo voulut offrir: l’annonce d’une équipe gouvernementale de cohésion nationale à mettre en place et qui résulterait des Concertations nationales. l’embarras. De qui avait-il reçu mission de faire cette annonce? Comment s’était-il résolu à prendre une telle initiative? Tôt, dans ces mêmes colonnes, le Soft International ne cachait pas son embarras que le juriste de premier ordre ait pu penser que c’est au Président du Sénat qu’il revenait d’engager, en l’espèce, les Institutions et, pis que ça, la plus haute Institution du pays, la Présidence de la République! Celle-ci n’avait-elle pas, en l’espèce, ses propres canaux de communication institutionnels? Initiées et créées par le Président de la République, les Concertations nationales avaientelles décidé de mettre fin à l’existence des Institutions de la République pour se substituer à elles? Comment éviter un débat qui s’enflait dans le pays? N’empêche! L’objectif recherché était atteint comme mécaniquement: toutes tendances confondues, la classe politique mettait ses crocs sur l’os jeté par le chef du Sénat et voilà qu’au Palais du peuple, siège

Les présidents Minaku (à dr.) et Kengo (à g) - le présidium des Concertations nationales - déminent à l’hôtel Royal la thématique économie, Finances, Secteurs productifs. droits réservés. du Président de la du Parlement, où le service d’accréditation République dans un Palais du Peuple aux Concertations électrisé et sa promesse nationales s’était de mettre en place installé, on refusait «dans les touts en effet du monde. prochains jours» un Là où on avait prévu quelque 400 personnes, «Gouvernement de cohésion nationale» les Concertations et, chaque jour qui nationales reçurent plus du double au point passe, voit cette équipe que voulant faire face à être annoncée comme l’assaut des demandes, «imminente». «Les listes ont déjà été les ordonnateurs du déposées, les arbitrages Trésor public dont la faiblesse n’appelle pas ont eu lieu. Il ne reste plus que la signature un dessin, opéraient des coupes sombres au à apposer» quand, dans d’autres milieux budget. à commencer plus au fait, on dit par celui du per diem. mieux: «la signature Promis à 200 dollars/j présidentielle a même poire plus, il coulait déjà été apposée au comme neige au soleil bas de l’ordonnance». pour se retrouver à 50 Ne resterait plus que la dollars au grand émoi publication officielle… des participants... Cela va faire cinq De la coupe mois bientôt depuis aux lèvres… le 23 octobre que ce Tout cela est possible! dialogue a pris fin Cela dit, rien, après un déroulement hélas! en politique généralement sans n’est automatique. faute et une fin en De la coupe aux velours après le «je lèvres, des jours vous ai entendus»

Les yeux qu’à ça. Mais voilà la rentrée parlementaire de mars. Celle-ci a lieu constitutionnellement le 15, donc demain samedi. Avec elle, on attend que le pays plonge mains et poings liés dans une inouïe

période de surenchères politiques. Car l’opposition et la majorité n’auront les yeux qu’à ça! à savoir cette promesse de mise en place d’un Gouvernement de cohésion nationale que le Chef de l’état a faite et que la classe politique voudrait lui rendre comptable à tout prix. On imagine que sauf à y prendre garde, ce dossier pourrait pourrir la session parlementaire qui s’ouvre samedi 15 mars. Mais il y a d’autres urgences casse-cou sur la table des Chambres dont la suite dépendrait de cette question. Le débat sur les initiatives de la CéNI, la Commission électorale Nationale Indépendante - la feuille de route du processus électoral déployée à la Chambre basse au dernier jour de la session de fin 2013 qui mit le feu aux poudres. Les Députés avaient alors houspillé l’abbé en le renvoyant à ses études avec pour finalité la révision de sa copie… Mais c’est mal connaître Muholongu qui se battra jusqu’à ce que mort s’ensuive...! Depuis le passage du président de l’UNC Vital Kamerhe sur Rfi, on sait au moins que depuis son retour de sa «caravane de la paix» au Kivu et au Grand Nord - le pays Nande, fief de l’abbé Apollinaire Malu

Malu Muholongu - l’opposant s’est littéralement démarqué de son inattendu allié, le Dép. Martin Fayulu passé sans virage à l’opposition et recadré son discours en le rendant plus sexy! Il ne réclame plus la démission du président de la CéNI, l’abbé Muholongu. L’aile sous l’emprise de Kamerhe ne souhaite «que» faire pression sur le président-prélat afin qu’il assure au pays la tenue de «bonnes élections». On peut comprendre… La campagne de collecte des signatures initiée sous forme de pétition par Fayulu, ne serait qu’une «simple stratégie» pour l’opposition. Rien de plus. L’abbé a beau s’expliquer, l’opposition paraît lui avoir jeté la fatwa. Mais la majorité appelée à se présenter à cette rentrée parlementaire plus soudée que jamais, devrait défendre bec et ongles ses propres thèses. Oui, rien n’est impossible là où il y a les hommes. Non, la démocratie est loin d’être synonyme d’unanimité. Elle se fonde sur la loi de la majorité. Quoique celle-ci doive être à l’écoute de la minorité, il arrive un moment où il faut avancer pour ne pas bloquer la marche de la communauté.

sud-africain Jacob Zuma, il y a deux jours: «Même les démocraties les plus avancées ont des désaccords et la situation entre l’Afrique du Sud et le Rwanda n’est pas unique». L’Afrique du Sud ne veut surtout pas trop se brouiller avec Kigali : Pretoria a beaucoup d’intérêts en Afrique centrale. Pour sa part, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, préfère pour l’instant tweeter: «De bonnes relations diplomatiques seraient plus faciles si l’Afrique du Sud faisait quelque chose contre les activités illégales sur son sol des réfugiés rwandais qu’elle protège». «Les fugitifs rwan-

dais continuent de se livrer à des activités terroristes contre leur pays d’origine. En dépit des promesses répétées de Pretoria, le problème reste non résolu», poursuit-elle. De conclure: «L’expulsion par l’Afrique du Sud de Rwandais respectueux de la loi a été une erreur et le Rwanda a le droit de rendre la pareille». Il y a donc deux positions officielles opposées. Si Pretoria dit avoir des preuves de l’implication des diplomates rwandais expulsés dans des activités criminelles, Kigali rétorque que l’Afrique du Sud abrite sur son sol des personnes condamnées pour des activités terroristes. Les autorités rwan-

daises avaient même demandé l’extradition de deux d’entre eux: Patrick Karegeya et Kayumba Nyamwasa dont la maison a été attaquée la semaine dernière par des hommes cagoulés. Deux hommes qui avaient été jugés par contumace et condamnés pour des attaques à la grenade. Ce que Kigali essaie de démontrer depuis des mois, ce sont les liens entre le RNC, le mouvement de Karegeya et Nyamwasa et les FDLR, le groupe armé qui sévit dans les Kivu, et ennemi juré du régime rwandais. C’est l’objet du procès de la terreur ouvert à Kigali et qui doit reprendre au mois de mai.

voire des semaines peuvent encore être nécessaires. Ainsi, la hiérarchie des priorités peut conduire les esprits ailleurs et avec raison. La politique n’est jamais dynamique. Ainsi, a-t-on vu le Chef de l’état lancer dans la plus grande discrétion l’opération Mise en déroute du M23 (la fameuse Pomme Orange) qui conduisit à l’inéluctable reddition de la rébellion. Mais le travail est loin d’être fini. Kabila se charge des Maï-Maï et autres Bakataa Katanga. Puis les opérations victorieuses en cours contre les ADF-Nalu, les FDLR, etc. Quand au plan économique et social, tout redémarre avec ces chantiers qui ne cessent d’être ouverts. Et le Congo qui retrouve la crédibilité internationale avec la Capitale Kinshasa redevenue la plaque tournante des affaires. Ceci est loin d’être le fait du hasard... C’est signe que la direction est tenue, le leadership assumé. Il suffit de soutenir l’effort, le Congo n’est pas dupe... Il saurait se laisser abuser par des chants des sirènes. Quelle mission aurait donc l’équipe à venir tant que jour après jour, les résultats siont atteints? En réalité, jamais décision politique n’a découlé d’une

contrainte ou autres pressions. Une décision politique est toujours mûrement pensée et replacée dans son contexte. Une promesse peut avoir été faite, combien de promesses n’ont pas été faites de bonne foi mais voilà que l’heure de leur matérialisation ayant sonné, après surgissement d’un événement inattendu, tout est remis sinon en cause, du moins à plus tard jusqu’à nécessiter une nouvelle appréciation? Tenir le locuteur d’une promesse qui aurait été faite pour redevable à tout prix et,… en dépit de tout, jusqu’à invoquer le parjure, relève de l’abus. L’acharnement que mettent certains à obtenir l’exécution d’un contrat qui ne peut l’être pour cause quelconque peut être suspect et condamnable. Il y a là tentative de commettre un acte de mauvaise foi. Or, mauvaise foi est synonyme de fausseté, de malhonnêteté, de tromperie, auquel nul ne peut être tenu.

cain, des tentatives de meurtres sur des citoyens rwandais, ainsi qu’un assassinat», a ainsi déclaré le ministre sud-africain de la Justice, Jeff Radebe. On ne peut être plus clair. Il s’agit d’une violation de la souveraineté d’un pays puisque Kigali est accusé de s’attaquer à des citoyens rwandais ayant le statut d’exilé en Afrique du Sud. D’ailleurs, l’affaire a été transférée du ministère des Affaires étrangères à un petit groupe de ministres, dont ceux de la Justice, de la Défense ou encore de la Police. Mais en même temps, Pretoria ne veut surtout pas que l’affaire prenne trop d’ampleur. D’où la petite phrase du président

Entre Kigali et Pretoria, la brouille diplomatique prend de l’ampleur

L

a tension monte entre l’Afrique du Sud et le Rwanda suite à l’expulsion croisée, la semaine dernière, de diplomates des deux pays. Mercredi 12 mars, pour la première fois, le gouvernement sud-africain s’est expliqué. Son ministre de la Justice, Jeff Radebe, a mis en garde Kigali: «L’Afrique du Sud ne doit pas être utilisée comme un tremplin pour mener des activités illégales». Une déclaration qui a aussitôt suscité une réaction rwandaise dans la soirée. Au départ de cette brouille, l’Afrique du Sud avait expulsé trois diplomates rwandais après l’attaque de la résidence de

l’ex-général rwandais Kayumba Nyamwasa, passé dans l’opposition et qui vit en exil en Afrique du Sud. Les propos du ministre de la Justice sont très forts, les accusations très précises. C’est la première fois que Pretoria fait publiquement le lien entre les diplomates rwandais en poste en Afrique du Sud et l’assassinat de l’opposant rwandais Patrick Karegeya en début d’année à Johannesburg, ainsi que les tentatives d’assassinat contre le général Kayumba. Kigali n’en démord pas. «La décision d’expulser était basée sur des activités illégales sur le territoire sud-afri-

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T. matotu n

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l’actu |

Fatou Bensouda fait le point de ses grosses prises congolaises et en recherche d’autres

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me Fatou Bensouda, la procureure de la CPI (Cour pénale internationale de La Haye), séjourne à Kinshasa où elle a été reçue mercredi 12 mars par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo, évoquant le renforcement de la collaboration entre la Cour de La Haye et le gouvernement de la République. Nombre de Congolais sont poursuivis par la CPI dont Jean-Pierre Bemba Gombo, Thomas Lubanga, Germain Katanga aussi appelé «le Lion de l’Ituri», Bosco Ntanganda, l’ex-chef de la rébellion du M23, Mathieu Ngudjolo, Thomas Lubanga Dyllo, Fidèle Babala, Aimé Kilolo.

La procureure de nationalité gambienne qui a remplacé en juin 2012 pour neuf ans le procureur argentin Luis Moreno Ocampo, a abordé avec le ministre congolais le refus de Kinshasa de livrer à la Cour Pénale Internationale le président soudanais Omar el-Bechir, visé par un mandat d’arrêt international. Le Chef de l’état soudanais se trouvait le 27 février 2014 à Kinshasa sur invitation du président ougandais Yoweri Kaguta Museveni, président (alors) en exercice du COMESA (Marché commun pour l’Afrique orientale et australe) en vue de prendre part au XVIIe sommet des chefs d’état réuni dans la capitale congolaise. Des ONG congolaises et la Cour Pénale Internationale avaient demandé au président de la République de procéder «immédiatement» à l’arrestation du président Omar el-Bechir et son transfèrement à la Cour de La Haye. Demande à laquelle Kinshasa a réservé une fin de nonrecevoir invoquant une décision de l’Union Africaine de ne pas livrer à la CPI un Chef d’état en exercice. La CPI avait fait état de la pleine coopération du gouvernement congolais dans des dossiers similaires mais Kinshasa a expliqué que le cas du président El-Bechir était une «affaire complexe», a déclaré la procureure à l’issue de son audience chez le ministre congolais. Le porte-parole du gouvernement, Lam-

à g., la salle d’audience de la Cour pénale internationale avec la procureure Fatou Bensouda. à dr., Jean-Pierre Bemba Gombo. droits réservés.

à g., Germain Katanga appelé «le Lion de l’Ituri». à dr., Bosco Ntanganda, l’ex-chef de la rébellion du M23. dréservés.

à g., Mathieu Ngudjolo, au centre Thomas Lubanga Dyllo et Fidèle Babala droits réservés. bert Mende Omalanga, affaires connues par la n’est pas pour rien». ne parviennent pas à chef de la section des avait appelé la CPI et CPI. «Il y a beaucoup Première spécialiste de avis juridiques. «C’est ternir. «C’est une perles ONG «à la comà faire. On fait nos ensonne chevronnée, très droit maritime internaune dame vraiment dépréhension», évoquant quêtes par phase. C’est posée, très calme et qui tional dans son pays, terminée à veiller à ce «une contrariété majeu- important de renouvesait garder son sangFatou Bensouda entre que ceux qui ont comre déjà suffisamment ler notre engagement et froid», témoignait Briau ministère gambien mis des crimes contre difficile». la coopération avec le de la Justice à la fin des des peuples du monde gid Inder, directrice de gouvernement», a-t-elle The Women’s Initiative années 1980. Elle en soient punis», témoigne atouT majeur: poursuivi. for gender justice, une gravit rapidement les Bernard Mouna, ancien une africaine. La cinquantaine entaassociation de défense échelons jusqu’à deveprocureur du TPIR. Omar el-Béchir est remée, la procureure de du droit des femmes nir ministre de la JusEn 2004, l’Assemblée cherché pour crimes de nationalité gambienne, tice en 1998. En 2002, basée à La Haye, aux des États parties l’élit guerre, crimes contre choisie le 12 décembre Pays-Bas. «C’est une elle se rend au Rwanda, au poste de procureur l’humanité et génocide 2011 par l’Assemblée femme de qualité, qui où elle entre au service adjointe en charge de la commis en 2003 au des 119 États parties, aime le travail bien de la justice internatiodivision des poursuites Darfour, région soudaparmi la cinquantaine fait. Elle est très à nale pour le compte du du bureau du procunaise alors en rébellion de noms qui circulaient l’écoute, très ouverte Tribunal spécial pour le reur. La Cour démarre contre Khartoum. en remplacement de et très pragmatique», Rwanda (TPIR). prudemment, trop peut«Et maintenant, on Luis-Ocampo Morenchérissait, pour le À l’époque, le Rwanda être. Mais depuis, elle essaie de voir comment reno, fait montre d’une moins enthousiaste, Ali est encore meurtri par est passée à la vitesse faire pour que pareille solide expérience et fait Ouattara, coordinateur une guerre fratricide supérieure, notamment chose ne se répète pas consensus à La Haye. qui, en 1994, a provoen Côte d’Ivoire de la avec les inculpations dans le futur», a pour«Calme», «mesucoalition pour la CPI, qué la mort de quelque du président el-Béchir suivi Mme Bensouda rée», «diplomate», «à un groupement d’asso800 000 personnes. et de l’ancien présidont c’est la première l’écoute»…, les ONG ciations de la société Sur le terrain, la judent ivoirien Laurent visite au Congo depuis de défense des droits civile soutenant la juri- riste accompagne les Gbagbo. qu’elle pris ses foncde l’Homme n’ont que diction internationale. enquêteurs, observe, Un portrait que nuance tions à la CPI, a voulu des éloges à la bou«Fatou Bensouda interroge, analyse. Pen- pourtant sensiblement clore cet «incident». che sur la Gambienne est une très fine judant deux ans, Fatou l’une de ses anciennes La procureure a expliFatou Bensouda. Des riste, estimait Patrick Bensouda se familiacollaboratrices de la qué que son institution critiques dithyrambiBaudouin, président rise avec l’horreur, les division des poursuites poursuit ses enquêtes ques que les quelques d’honneur de la FIDH, crimes de guerre, les de la CPI, qui souhaite au Congo. Elle compte voix discordantes qui la Fédération intercrimes contre l’humagarder l’anonymat. rencontrer d’autres estiment qu’elle ne nationale des droits nité et le génocide. De «Fatou Bensouda dirigeants du pays pour possède pas assez de de l’Homme. S’il y a substitut du procureur possède de grandes s’assurer de la coopéra- compétences juridiques un si large consensus du TPIR, elle devient qualités humaines: tion du Congo dans les pour une telle fonction autour de son nom, ce conseillère principale et c’est une personne très LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1271 | PAGE 3.

intelligente - sûrement plus brillante que Luis Moreno-Ocampo - et très consensuelle. Mais c’est un mauvais manager. Or, le travail du procureur de la CPI relève en grande partie de la gestion managériale - avec les enquêteurs, dans la communication avec les médias, etc., témoigne-t-elle. Quand je travaillais avec elle, elle avait tendance à fuir ses responsabilités dans les moments de crise alors que son rôle aurait été de remettre de l’ordre. Ce n’est pas quelqu’un de solide. À mon sens, elle est trop lisse pour pouvoir assumer la fonction de procureur». À la Cour, explique la juriste, différents intérêts s’affrontent: le procureur est tiraillé entre des pressions politiques, diplomatiques et purement juridiques. «C’est un poste où il faut avoir de la poigne. Moreno-Ocampo est capable d’en faire preuve, il peut remuer ciel et terre pour obtenir ce qu’il veut. Pas Bensouda», résumet-elle. Mais dans le contexte géopolitique africain d’aujourd’hui, Mme Bensouda, qu’elle ait des qualités et des défauts, possède un atout majeur: celui d’être Africaine. «Il y avait une opinion largement partagée sur le fait que le prochain procureur devait être originaire d’Afrique», affirme ainsi Christian Wenaweser, l’ambassadeur du Liechtenstein à l’ONU, qui préside le processus de sélection du procureur. En Afrique, la CPI n’a pas toujours bonne presse. Elle est accusée d’incarner une justice néocolonialiste: celle des Blancs sur les Noirs. Sa présence permet d’apaiser les relations tendues entre la Cour et les pays d’Afrique en apportant «un peu de légitimité à la CPI en Afrique».

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Le pouvoir est un exercice de tirs avec une seule balle dans le canon l’édito du soft |

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e toute évidence, le Chef de l’état prend le temps d’observer et compte les coups qui lui sont portés même paradoxalement par ceux qui se bousculent au portillon ou que ceux-ci se distribuent entre eux en vue de s’éliminer. Par le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba.

Question à mille euros: de quoi souffre le plus l’homme public congolais? De l’incontinence verbale. C’est gagné! Comment expliquer que les dirigeants du pays aient réponse à tout? Qu’ils soient issus de l’opposition ou de la majorité présidentielle, il existe peu d’hommes qui s’excusent poliment aux médias pour ne pas avoir à répondre à une question ou bottent en touche pour éviter un traquenard. parler ce n’est pas Communiquer. Souvent, c’est même l’homme public qui va au devant des médias pour se faire littéralement pulvériser. Ils partent du malentendu selon lequel «on me voit, donc je suis. J’ouvre ma bouche, donc, je communique». Or, c’est tout le contraire. Quand vous venez à prendre la parole, vous avez déjà échoué à communiquer. Car communiquer, stricto sensu, ce n’est pas parler. C’est même le plus souvent ne pas avoir à ouvrir la bouche mais toujours poser des actes d’adéquation qui sont pour le gestionnaire public, ceux que la communauté attend. Le client d’une banque qui a remboursé dans le délai son crédit n’aura cure de passer par le guichet de son gestionnaire de crédit. Entre lui et la banque, il n’y a pas débat: tout baigne dans l’huile... A contrario, le mauvais emprunteur qui a échoué à tenir ses engagements s’épuisera sans compter à

Le Président de la République, Chef de l’état lors du discours d’ouverture des Concertations nationales. présidence.

rechercher le savant argumentaire pour tenter de parvenir à convaincre son bailleur, et espérer échapper à son courroux, souvent en vain. Il s’en ira avec un moratoire, un redimensionnement de sa dette - à l’impossible nul n’est tenu, fruit d’une présomption de bonne foi sauf dans les années du Far West où on se faisait descendre d’une balle à la nuque - mais l’homme a cessé d’être en crédit; il a ruiné sa réputation, a mangé son pain blanc... les irresponsables qui rêvent. Alors que sur le Continent, il y a nombre de mandats qui arrivent ou arriveraient à échéance dans quelques années, qu’est-ce qui fait que les médias congolais repris sur les périphériques, se focalisent tant sur celui du Congo et pourquoi l’homme public trouvet-il l’occasion d’engager un débat avant l’heure, par une médiatisation à outrance, certainement commanditée? Il y a jusqu’à la chaîne publique Rtnc à être prise au piège en se fendant d’un éditorial de... «recadrage» quand

le peuple congolais a plus à faire: que les dirigeants lui apportent les réponses à ses problèmes de tous les jours, ceux de la vie quotidienne: l’eau, l’électricité, la santé, la sécurité, la mobilité, l’éducation, la formation, etc. Qui assure qui que la solution se trouve dans un changementtsunami? à savoir la mise du compteur à zéro! Combien de dirigeants même à l’avant-veille d’une confrontation électorale réglée comme une montre suisse - cartographie assurée, fichier électoral maîtrisé, financement garanti puisque budgétisé - ont éludé ces questions par la classique: «Franchement, plutôt que de penser à cela, j’ai bien mieux à faire: travailler jusqu’à la dernière seconde de mon mandat reçu du Peuple, m’investir de toutes mes forces pour trouver les réponses aux problèmes de survie auxquels mon Peuple fait face. Le reste, je laisse à d’autres». En clair, à ceux qui rêvent, les irresponsables... C’est un discours bien rôdé qu’on entend partout, à Paris, à Ouaga, à Brazzaville, etc. Les journalistes qui ne sont excellents que

dans l’impertinence, ne s’offusquent jamais! Au moins, ont-ils posé LA vraie question - selon l’entendement de leur métier - et jamais personne n’espérait, sauf impossible, recevoir LA réponse. Ils sont préparés pour se faire clouer le bec. Où sont les maîtres à penser? Quand samedi 8 mars à New York, Julie Gayet se fait poser LA question... qui fâche - sur sa relation avec le président français François Hollande - nul dans l’amphithéâtre n’est trop idiot pour espérer que l’actrice française y réservera bon accueil. «Ma vie privée est ma vie privée», évacue-t-elle en se faisant ovationner par l’amphithéâtre pour tant de hauteur! Avant d’éluder des questions «si elle allait bien» après les écrits de la presse sur cette relation révélée en janvier dernier par le magazine people Closer: «Tout va bien. Je suis seulement un peu fatiguée après le voyage», alors qu’elle est en procès avec Closer auquel elle réclame 50.000 euros de dommages et intérêts, 4.000 euros pour les coûts de procédure, une publication judiciaire sur la moitié de

la couverture du magazine. Qu’arrive-t-il à notre pays? Où sont les maîtres à penser pour prendre la direction de nos grands moyens d’information en vue de montrer le chemin à la Nation en péril, dont on peut s’interroger sur l’origine de la prospérité, sans marché, ni lectoriel, ni publicitaire? Pourquoi planter un décor de guerre permanente ou avant l’heure? La majorité - élue pour gouverner, et qui doit gouverner - ne risquet-elle pas de tomber dans le piège tendu par une opposition futée quand elle la suit dans ses discours incendiaires quand elle doit prêcher l’apaisement, la dédramatisation, le rassemblement en vue d’administrer aussi adéquatement que cela est possible la cité commune? C’est là - Dieu soit loué! - que Kabila est inspiré. Dès la nomination de ses équipes, il lui était conseillé d’en changer. Comme luimême. Mardi 20 décembre 2011, jour de prestation de serment sur le parvis de la Cité de l’UA, il s’est trouvé d’excellents personnages, au pays comme à l’étranger, pour lui pourrir le mandat. Il n’y a eu que l’ami Bob - le président

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Robert Mugabe, fidèle depuis les années M’Zee pour oser faire le déplacement, depuis la lointaine Harare, bravant la quarantaine. Vint la prise - et la grande humiliation - de la Capitale du Nord-Kivu, Goma avant que la rébellion du M23 n’annonce sa résolution de poursuivre sa marche jusqu’à Kinshasa en renversant Kabila, passant par Bukavu quand Kisangani se déclarait ville libérée, sans livrer bataille! Dans la foulée, combien ont tourné casaque? Quand la bourrasque est en vue. De tout cela, Kabila a triomphé. Alors que le dialogue était réclamé sauf à lui promettre des vertes et des pas mûres, que les Concertations sont venues auxquelles Kabila a tout donné, qui n’ont rien donné à Kabila! Au sortir des Concertations, peut-on dire que le pays soit plus apaisé politiquement qu’avant les Concertations quand des ténors de l’opposition s’égosillent, menacent, comme avant, promettent les mêmes vertes et les mêmes pas mûres? C’est Kabila luimême - le pouvoir étant un exercice solitaire - qui

décide dans le plus grand secret de l’option qui met en déroute l’arrogante rébellion... L’histoire écrira que sa force a résidé dans sa discrétion parfaite et son apparente nonchalance - LE must britannique - prenant à revers ses adversaires. Tout frais et émoulu de l’arrière palais paternel, l’Occident le découvre et salue une incroyable capacité d’écoute. Longtemps, il a en effet écouté. Désormais, Kabila prend le temps d’observer et compte les coups qui lui sont portés même paradoxalement par ceux qui se bousculent au portillon ou que ceux-ci se distribuent entre eux en vue de s’éliminer. Pressés d’y aller? Où? à chaque «consultation», son chant du cygne, LA formule magique de sortie de... crise. Le problème est de gratter pour voir ce que cela cache. L’envers de la médaille. Quand des ONG congolaises éprouvent le besoin d’épouser les thèses des Occidentaux et réclament sur les mêmes médias que Kabila mette en état d’arrestation son homologue soudanais El Béchir invité le plus officiellement au sommet du COMESA par ses pairs africains et le livre à la pieuse CPI, s’imaginentelles le désastre pour la Nation d’un acte aussi irréfléchi face au contexte de terrorisme sans frontières? *** Le pouvoir est un exercice périlleux qui ne comporte qu’un seul tir. Lorsqu’il est parti, il ne vous reste rien dans le canon. C’est comme au jeu à la télé. Un joueur peut beau accumuler des gains. S’il veut poursuivre la partie, il n’a pas droit à l’erreur. S’il fait flop, il voit tous ses gains se volatiliser et se contentera des seuls remerciements du jury. Au Congo, le meilleur - comme le pire, c’est selon - est à venir. Quand la bourrasque s’annonce, ce n’est pas le moment de déclencher une crise sur le pont. C’est tout le contraire...

T. Kin-kiey Mulumba n


Dix femmes qui marquent l’histoire du Continent mois de la femme |

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a très riche histoire africaine a été marquée par les épopées de plusieurs reines et femmes puissantes au destin marqué au fer rouge. Des femmes d’influence qui ont transformé le cours des choses et constituent une source de fierté et d’espoir pour le Continent Toutes ces reines antiques ou ces égéries contemporaines se sont fait valoir grâce à leur personnalité, leur beauté, mais pour beaucoup par leurs actes. Toutes différentes, mais portées par un désir commun: contribuer à un avenir meilleur pour leur peuple. Voici une mince sélection de dix femmes qui ont marqué l’histoire du Continent. Égypte: Cléopâtre (av. J.-C.). Cléopâtre est un personnage phare dont la légende s’est emparée de son vivant et à sa mort tragique. C’est sans aucun doute la femme la plus célèbre d’Égypte, mais aussi la femme la plus célèbre de toute la période de l’Antiquité. Elle est considérée comme le dernier pharaon que l’Égypte ait connu. L’histoire raconte qu’elle était une négociatrice hors pair et d’une beauté atypique, comme le montrent les représentations. Même si son objectif était de protéger l’indépendance de l’Égypte, elle s’est engagée dans une relation avec César en 48 av. J.-C. Elle le suivit à Rome et s’y installa avec ses traditions. Cependant la mort de son bienaimé l’a contrainte à un dur retour à la réalité. Le futur Auguste mène une bataille contre l’Égypte afin de l’annexer. Cléopâtre aime mieux mourir que de voir l’Égypte envahie. Éthiopie: Makeda, la reine de Saba (av. J.-C.). Makeda, surnommée

ses traces. La reine Yalla Mbodj s’est battue contre l’invasion européenne et contre les Maures, car elle réclamait un droit de passage pour le peuple soninké vers l’île de Sor (actuelle SaintLouis) très convoitée par les gouverneurs occidentaux. C’est le Père Boilat, tout droit venu de France, qui nous décrit la vie de la reine lors de sa visite au Sénégal.

L’histoire du Continent est comme celle du monde, marquée par des reines ou des égéries connues grâce à leur personnalité, à leur beauté, mais aussi aux actes qu’elles ont posés. dréservés. la reine de Saba, est une femme mythique. À l’époque antique, les femmes noires étaient considérées comme très belles et dotées d’une forte personnalité. Ce fut le cas des reines d’Éthiopie (Kush, Axum, ou encore Sheba). En effet, l’Éthiopie fut dirigée par une lignée de reines belles, puissantes et vierges, dont la célèbre Makeda. C’est un personnage qui aurait régné sur le royaume de Saba, situé aux confins de l’actuel Yémen, de l’Érythrée, de l’Éthiopie. L’histoire raconte que le roi Salomon voyagea en Éthiopie et, à peine arrivé dans ce pays peuplé de Noirs, le Roi fut frappé par la beauté des femmes. La reine est, dans tous les passages, décrite comme une femme sublime et considérée comme un personnage d’une profonde sagesse et d’une haute intelligence Angola: Anna Zingha (xviie siècle). Anna Zingha fut reine du royaume d’Angola pendant plus d’un demi-siècle. Son long règne a été marqué par beaucoup de luttes et de victoires. Elle s’opposa farouchement aux ambitions du Portugal sur son royaume. Elle dirigea l’Angola d’une main de fer jusqu’à

sa mort, à l’âge de 82 ans, ce qui est une prouesse à cette époque. Elle est souvent décrite comme une habile tacticienne, puisqu’elle résista aux attaques des armées occidentales pendant trente ans ! Malheureusement, elle ne donna naissance à aucun héritier pour lui succéder au trône. Elle fut donc la dernière souveraine à régner sur le royaume d’Angola. Aujourd’hui, elle est connue comme «la reine dont la flèche trouve toujours le but». Congo: Dona BeatrizKimpa Vita-Nsimba (xviie siècle). Kimpa Vita était une prophétesse congolaise. Kimpa Vita grandit dans un climat de guerre civile entre les différentes tribus du royaume Kongo. Dès son enfance, elle est reconnue comme nganga marinda, autrement dit une intermédiaire entre le monde des hommes et celui des esprits. Celle que l’on surnomme la Jeanne d’Arc du Kongo a acquis au fil des années une puissance qui menace celle du roi et des missionnaires. La Dona Vita était devenue une figure mystique, vénérée par les gens qui écoutaient ses propos. En 1706, deux ans après

son arrivée à Mbanza-Kongo, c’est un spectacle horrible qui se déroula sur la place de la capitale : un bûcher avait été préparé pour la prêtresse et sa famille. C’est deux siècles après Jeanne d’Arc que Kimpa Vita mourut, avec le nom de Jésus en bouche, disent les témoins. Afrique du Sud: Nandi de Zululand (xixe siècle). Nandi a été la reine du Zululand (une partie de l’actuelle Afrique du Sud). Elle est connue pour avoir eu une extrême estime d’elle-même. Dans tous les ouvrages, elle est décrite comme la femme la plus belle du territoire zulu. Les prétendants lui couraient après, et c’est finalement le prince de Zulu, Senzangakona, qui la séduira. Homme fort de sa patrie, Nandi n’était pas sa seule femme, mais la mère de son enfant le plus célèbre, Chaka Zulu. Chaka Zulu a tout appris de sa mère. Et en devenant roi, grâce à son exemple, il établit une armée composée strictement de femmes. Reine, Nandi avait élevé son fils en vainqueur, et c’est ce que fut Chaka Zulu : une véritable fierté de l’Afrique du Sud. Aujourd’hui, lorsqu’on parle de Nandi de Zululand,

c’est une référence à une «femme de haute estime». Guadeloupe: la mulâtresse Solitude (xviiie siècle). La mulâtresse Solitude est la figure historique des esclaves noirs en Guadeloupe. Née du viol d’une femme africaine par un colon marin durant la traite négrière, elle a le teint métissé, d’où l’appellation de mulâtresse. En grandissant, elle se rallie à l’appel de Louis Delgrès pour combattre au nom de la liberté après que Napoléon Bonaparte a rétabli l’esclavage. Dans les encyclopédies guadeloupéennes, elle est considérée comme le bras droit des rebelles, pleine de fureur et de haine. Cependant, son engagement lui coûta la vie : elle fut exécutée un jour après avoir donné naissance à son fils. Sénégal: Ndete Yalla Mbodj (xixe siècle). La reine Ndete Yalla Mbodj est la dernière grande reine du royaume Waalo (au nord-ouest de l’actuel Sénégal). Avec sa descendance, elle est une figure de la résistance contre la colonisation française. C’est aussi la mère du puissant Sidya Ndaté Yalla Diop qui suivra

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Ghana: Yaa Asantewa (xixe siècle). Durant le règne de son frère, Yaa Asantewa fut témoin d’une série d’événements menaçant le futur de la Confédération Asante ou Ashanti (futur Ghana), notamment la guerre civile de 1883 à 1888. À la mort de son frère, elle utilisa ses droits en tant que reine pour nommer son petit-fils. Ce dernier obligé de partir se former aux Seychelles avec le roi d’Asante, Prempeh Ier, Yaa Asantewaa devint la reine de la confédération. Le rêve d’Yaa Asantewa s’accomplit en mars 1957, quand le protectorat d’Asante obtiendra son indépendance et fera partie du Ghana, première nation africaine à atteindre une telle victoire. Yaa Asantewa représente le symbole du courage contre l’injustice du colonialisme britannique. Côte d’Ivoire: Abla Pokou (xviiie siècle). Abla Pokou est une reine d’Afrique de l’Ouest qui mena le peuple baoulé du Ghana vers la Côte d’Ivoire pour le libérer d’une guerre fratricide pour le contrôle du royaume d’Ashanti au Ghana. La légende est bien connue de tous : elle raconte que la reine a dû sacrifier son fils pour traverser la rivière avec son peuple. Cette histoire serait à l’origine du mot baoulé : lors du sacrifice de son enfant, elle s’exclama «ba oulié», ce qui peut se

traduire par «l’enfant est mort», d’où le nom baoulé. C’est le nom que portera son peuple qu’elle installa en Côte d’Ivoire. Abla Pokou, princesse ashantie est devenue la reine des Baoulé et a régné avec splendeur jusqu’en 1760. Gambie: Aminatu (xvie siècle). La reine Aminatu de Zaria est surnommée la reine guerrière. Elle avait de nombreux objectifs, dont l’extension de son territoire jusqu’au nord-est de l’actuel Nigeria, mais aussi de développer les villes conquises. Pendant plus de trente ans ses conquêtes firent de ce royaume le rendezvous du commerce transsaharien, une région puissante qui dominait le commerce d’Afrique subsaharienne. Selon une légende, Aminatu refusait de se marier et d’avoir une descendance. C’est pourquoi dans chaque territoire qu’elle récupérait elle passait la nuit avec l’homme de son choix. Qu’elle tuait au petit matin pour que ce dernier ne se vante pas d’avoir eu des relations intimes avec elle. Bénin: Seh Dong Hongbeh (xixe siècle). Son nom se traduit par «Dieu dit la vérité». Elle était la chef des fameuses amazones, bien ancrées dans l’histoire, mais dont on oublie souvent la provenance. Aux alentours de 1850, Seh Dong Hong-beh dirige cette armée composée de plus de 5 000 combattantes. Leur combat le plus connu est celui contre la forteresse d’Egba d’Abeokuta. À la fin du xixe siècle, le roi Behanzin du Dahomey (Bénin) mena la guerre au colon français. Dans son armée de 10 000 hommes, il eut besoin des amazones qui se battirent jusqu’à la mort. On raconte qu’elles ont préféré brûler leurs villages plutôt que de les laisser au colon.


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le couloir de la passion et du crime |

Les brasseurs ne sont pas des enfants de chœur

Nyoka rêve d’un bien immobilier et s’épuise devant les tribunaux

D

ans un contrat conclu avec Nyoka Longo et Zaïko Langa Langa, le brasseur Bracongo avait pris l’engagement d’offrir à cet orchestre une parcelle résidentielle contre une série de productions musicales exclusives. Malheureusement, ce contrat a été résilié alors que l’inventeur du pas de danse Vimba exige ce bien. Sans succès pour l’heure. L’affaire a été portée devant un juge en appel à la Gombe, où, Nyoka et son orchestre demandent au juge de confirmer ce droit à la propriété. Le bien est situé sur l’avenue Inzia n°76, à Kasavubu. La parcelle leur a été «donnée» par leur sponsor Bracongo qui nie tout. Le contrat aurait été signé en 2011. Le brasseur qui fait courir et fait rêver tous les artistes du pays dit ne pas devoir quoi que ce soit à Zaïko Langa Langa, au motif que l’orchestre aurait violé ses obligations contractuelles. Ce

Nyoka Longo. dr.

qui aurait entrainé la résiliation du contrat. D’après cette convention, Zaïko devait assurer des productions musicales pendant trois ans à la Foire Internationale de Kinshasa pour le compte de ce seul brasseur. Un contrat purement exclusif. D’après l’article 8 de la convention, il est stipulé que cet orchestre ne devait pas se produire pour le compte d’aucun autre sponsor sur le même site pendant la durée du contrat. L’orchestre devait veiller à ce que «toutes les productions présentées en dehors

de celles de la Bracongo ne puissent se dérouler aux lieux et dates proches» des productions prévues par ce brasseur. Et ce n’est que lorsque toutes ses clauses ont été scrupuleusement respectées que cette parcelle lui serait remise. Malheureusement, explique la Bracongo, tentés par l’appât du gain tous azimuts, Zaiko et l’inventeur de Vimba vont s’arroger le droit de jouer lors de la durée du contrat, pour le compte d’un autre brasseur, et, plus grave, sur le même site, à savoir la FIKIN. Devant cette violation flagrante du contrat, Bracongo a saisi le Tribunal de Grande Instance de la Gombe pour solliciter la résolution du contrat. Et le juge a dit le droit en faveur de Bracongo. Non contents du verdict, l’inventeur de Vimba et Zaiko Langa Langa ont attaqué le jugement. Le premier appel initié par l’orchestre pour mal jugé. Qui sollicite au juge de confirmer

Koyagialo veut voir son procès revu

O

n s’y attendait. Alphonse Koyagialo Te Gerengbo a saisi la Cour suprême de Justice pour solliciter la révision du plus terrible procès du régime Mobutu - celui dit du «massacre des étudiants» du campus universitaire de Lubumbashi qui signa l’arrêt de mort du régime - à l’issue duquel il fut reconnu commanditaire, fut condamné à 15 ans de prison ferme et jeté en prison. L’ancien gouverneur du Katanga qui a toujours clamé son innocence, veut voir cette haute instance, le décharger de cette condamnation et le réhabiliter. Devant les juges, ses avocats soutiennent que leur client fut condamné pour des faits qui n’ont jamais existé. Les faits pour lesquels il fut déclaré coupable n’ont jamais été établis en fait comme en droit. Ce fut donc une erreur judiciaire. D’où la nécessité de refaire le procès. L’affaire doit être plaidée le 10 mars. Un ancien agent de l’AND (Agence nationale de documentation) des années Mobutu

Koyagialo relance son martyre. dréservés. - aujourd’hui ANR (Agence nationale des renseignements) et un ancien étudiant du campus universitaire sont cités par Koyagialo comme témoins à décharge. Ils arguent que Koyagialo - depuis, personnalité éminente de la Majorité présidentielle et gouverneur de l’équateur, revenu récemment des soins en Afrique du Sud après un accident vagal - n’a participé «ni activement ni passivement» à l’opération «Lititi Mboka». En réalité, cela fut «un plan de travail des étudiants originaires de la province de l’équateur qui se sentaient marginalisés dans la province du Katanga et voulaient exprimer

leur mécontentement dans la rue». «Pour maintenir la quiétude au sein de l’UNILU et apaiser les esprits des étudiants, Koyagialo avait tenu une réunion de sécurité, qui a même connu, la participation des autorités académiques. Il n’a jamais été question d’inciter les étudiants à un conflit ethnique ou tribal, relatent-ils. Ces témoignages constituent d’après les avocats, des éléments nouveaux qui n’avaient pas été portés à la connaissance de la CSJ qui avait prononcé sa condamnation. En réalité, poursuivent ces témoins, un seul étudiant nommé Ilombe avait trouvé la mort dans cette opération. La famille de cet étudiant a saisi les cours et tribunaux contre Koyagialo afin d’obtenir des dommages et intérêts pour les préjudices moraux subis. L’affaire est jusqu’à ce jour pendante et les avocats de Koyagialo avaient soulevé des exceptions, à savoir la mauvaise direction de l’action. Même si Koyagialo avait été coupable, la famille aurait dirigé son action contre l’état au service duquel, Koyagialo était engagé.

PAJOLA MUMBEMBE g

leur droit de propriété sur cette parcelle dans la mesure où, ce contrat était déjà arrivé à terme. Autre attaque, celle de Nyoka qui a attaqué le juge «à titre personnel», pour avoir été cité personnellement par Bracongo dans son acte d’accusation devant le premier juge. Alors que fait-il savoir, il avait agi pour le compte de l’orchestre. Pour ce faire, Nyoka réclame à Bracongo le versement de 100.000 dollars de D.I. pour les préjudicies subis. Mais cet appel pour Bracongo doit être déclaré nul et de nul effet dans la mesure où, il serait introduit hors délai. Selon le brasseur, l’arrêt du juge du premier degré est devenu définitif. L’inventeur de Vimba et son Zaïko réclameraient en vain cette parcelle. à son tour, Bracongo veut voir Nyoka et son orchestre condamnés à lui verser 100.000 dollars pour action «téméraire et vexatoire».

La Sogecor sprl a signé un contrat indu en défaveur de sa bailleresse la gestion de cet immeuble qu’elle pourra soit vendre ou faire louer à qui elle voudra. En réalité, le contenu de ce contrat ne va pas par la suite, satisfaire Ramazani qui, pourtant, l’a signé sans qu’elle ne soit contrainte. Mais peut être sans se rendre compte de la portée de cette convention. Ce qui fait que peu après, Ramazani va engager un expert en matière immobilière afin que celui-ci, évalue ce contrat, et qu’il détermine les avantages tirés par l’une et l’autre. A l’issu de son travail, l’expert va conclure dans son rapport que la Sogecor gagnait plus de 100.000 dollars, la somme investie. Et c’est en défaveur de la bailleresse. Décidemment, Ramazani va initier une action en annulation de ce contrat devant le Tribunal de grande instance de la Gombe qui, va faire droit à sa demande. Non contente, Sogecor va interjeter appel devant la Cour d’Appel de la Gombe dont elle attend la confirmation de ce contrat. Elle soutient dans son acte d’appel, occuper régulièrement

cet immeuble. D’où, elle a droit d’en jouir paisiblement. C’est ainsi, quand bien même que son action en appel est encore pendante, cette société a saisi le TGI Gombe, sous le dossier RC 109 059, en sollicitation de la cessation des troubles de jouissance dont elle ferait l’objet. Elle demande par ailleurs, à ce juge de condamner la dame Ramazani à des dommages et intérêts qu’elle évalue à 100.000 dollars pour les préjudices subis. Par contre, les avocats de Ramazani ont à l’audience publique tenue le 26 février dernier, demandé au juge de déclarer irrecevable cette action, dans la mesure où, le juge d’appel qu’a saisi Sogecor ne s’était pas encore prononcé. Ce qui éviterait la contrariété des décisions judiciaires. Outre, ces avocats ont plaidé le défaut de qualité dans le chef de l’administrateur de Sogecor. En ce sens que les statuts de cette société ne lui donne pas mandat d’agir en demande tout comme en défense pour Sogecor.

des nouvelles réclamations. Lesquels intérêts sont évalués à 2% de la somme de 35.549, 310 dollars, soit 711, 886 dollars par mois, à partir du 21 mars 2013 jusqu’au parfait paiement de sa créance. Bindu sollicite également la condamnation de son ex-employeur à

la somme de 50.000 dollars, à titre des honoraires dus à ses avocats, à l’expertise desquels, il s’est vu dans la nécessité de recourir pour la défense de sa cause. Pour soutenir leur action, les avocats de Bindu arguent que malgré que cette décision judiciaire a été signifiée à la BCC, celle-ci tarde sans raison à honorer son obligation. Pour Bindu, la BCC est une débitrice «de mauvaise foi dans la mesure où, sa condamnation portait sur une somme qu’elle pouvait aisément payer, vue la nature de ses activités et vis-à-vis de son ex-employé, de

surcroit retraité». Le comportement de la BCC, font savoir les avocats de Bindu «a causé un préjudice énorme à leur client, parce que privé de ses moyens de subsistance et que le replacement de la somme litigieuse est productif d’intérêts qui doivent lui revenir, étant donné que conformément à l’article 45 du code civil congolais livre III, leur client dispose d’une action en justice tendant à réclamer les intérêts moratoires pour inexécution de cette décision judiciaire». Bindu s’exonère à la preuve d’un quelconque préjudice qu’il aurait subi.

«d’abonnement médical» avec la DHL International Express. Et que la convention en question portera sur une durée de trois ans après. Laquelle convention sera contresignée par le médecin directeur et le directeur financier de l’époque de cette firme. En 2011, DHL International va notifier à la clinique Caroline la résiliation du contrat avec un préavis de trois mois, tel que stipulé dans leur convention.

Cependant, d’après cette clinique, DHL Global Forwarding avec qui elle avait aussi signé un contrat d’abonnement médical, n’avait pas quant à elle, résilié le contrat qui les liait. Pour preuves, arguent cette clinique, DHL Global Forwarding continuait à envoyer ses agents pour des soins médicaux. Curieusement, depuis août 2012, DHL Global Forwarding

va commencer sans raison à accumuler des factures sans les payer jusqu’à totaliser 17.000 dollars. En décembre 2013, la clinique Caroline va décider de lui adresser une lettre pour lui mettre en demeure de s’exécuter à l’amiable. Parce que d’après cette clinique, l’article 10 de leur convention, exige à ce que le paiement intervienne avant toute réclamation.

La Société générale de construction et de réfection (SOGECOR) et dame Ramazani, sa bailleresse, se disputent le contenu du contrat qui le lie, sur l’érection par cette firme d’un complexe commercial dans la parcelle du propriétaire. Et qu’en contre partie, elle devait l’occuper pendant 11 ans sans payer le loyer. En réalité, elle gagne plus que 100.000 dollars qu’elle ait investis.

La Société générale de construction et de réfection (SOGECOR) a en 2003, signé avec dame Ramazani, un contrat dans lequel, il a été convenu, que cette société va ériger, un immeuble à caractère commercial dans la parcelle de sa cocontractante, située sur l’avenue Luvua n°48, dans la commune de Kinshasa. Aux termes de leur convention, il a été que Sogecor aura droit d’exploiter à titre gratuit cet immeuble pendant 11 ans afin de récupérer son argent, investis dans la construction de cet édifice. Ce n’est qu’après ce délai que dame Ramazani va récupérer

PAJOLA MUMBEMBE n

Un retraité traîne la Banque Centrale du Congo devant un juge PAJOLA MUMBEMBE n

R

etraité de la Banque centrale du Congo, Bindu Lusonga est devant le Tribunal de grande instance de la Gombe contre son ancien employeur, à qui, il réclame 35.549, 310 dollars, à titre d’indemnités de sortie. Bindu Lusonga fonde son action sur un jugement d’un juge de grande instance de la Gombe en matière du travail, rendu en 2012, en sa faveur. La Banque centrale du Congo fut condamnée à allouer à Bindu Lusonga la somme de 35, 549, 310 dollars de ses indemnités de sortie.

Malgré ce verdict, explique Bindu, la BCC ne s’est jamais exécutée. Raison pour laquelle, le retraité a, à nouveau, saisi le juge en matière civile, pour obtenir gain de cause mais cette fois-ci, avec des intérêts moratoires pour non-exécution de ce jugement.

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DHL Global Forwarding a oublié d’honorer ses factures dans une clinique dans la Capitale

L

a clinique Caroline a saisi le Tribunal de commerce (TRICOM) de la Gombe, sous le dossier RCE 3478 contre DHL Global Forwarding à qui elle réclame 8.440 dollars de ses factures impayées qu’elle ne veut pas payer. En effet, la clinique Caroline dont le siège est situé dans la commune de la Gombe, soutient avoir signé en 1996, une convention

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PAJOLA MUMBEMBE n


notes de conjoncture économique |

évolution de la situation économique et financière au 28 février 2014

S

ous l’initiative du FMI, les experts

internationaux se sont réunis les 25 et 26 février 2014 à Rabat pour une conférence internationale sur les enjeux socioéconomiques de la volatilité des prix de produits alimentaires. Cette conférence visait à rehausser la qualité de prise de décision afin de prévenir les crises alimentaires pouvant résulter des hausses subites des prix de produits de première nécessité. Au cours de cette conférence, il a été souligné le rôle important que jouent les Banques centrales pour éviter la transmission au reste de l’économie, de l’impact de l’augmentation des prix alimentaires parla pratique d’une politique de ciblage de l’inflation. Dans la zone euro, le taux de chômage et celui de l’inflation sont demeurés stables au mois de février 2014, soit respectivement 12 % et 0,8 % comme le mois précédent. Aux états-Unis, l’indice de la confiance des consommateurs a progressé au mois de février 2014 par rapport au mois de janvier suite à l’optimisme de, consommateurs par rapport aux perspectives de

l’économie américaine après les intempéries hivernales. Les économies émergentes qui ont contribué à soutenir La croissance mondiale depuis la dernière crise financière semblent présenter des signes d’essoufflement à la suite notamment des mesures de mis à terme de la politique monétaire ultra accommodante aux USA. Ainsi par exemple au Brésil, le Gouvernement a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2014 à 2,5 % et la Banque centrale brésilienne a relevé son taux directeur à 10,75 % pour faire face à une inflation élevée. En Chine, même si les prévisions du Gouvernement tablent sur le même niveau d’activité économique qu’en 2013, soit 7,7 %, les perspectives de l’économie mondiale publiées par le FMI indiquent un ralentissement à 7,5 %. Sous le thème «Financer le futur; développer les infrastructures en Afrique Centrale, la conférence régionale prévue à Yaoundé au Cameroun le 10 Mars 2014 réunira les décideurs de haut niveau de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), des experts issus d’institutions internationales et des représentants du monde universitaire et

Produits énergetiques Cours du Pétrole (brent) $/baril cours

du secteur privé pour discuter des options pour le financement des infrastructures en Afrique centrale. Ce sera l’occasion de passer en revue les moyens de dégager les ressources nécessaires au financement de projets d’infrastructure, examiner leurs modes de financement à long terme à travers les emprunts classiques et syndiqués et les émissions obligataires, ainsi que les opportunités pouvant découler de partenariats public-privé (PPP). La conférence examinera aussi l’équilibre nécessaire entre le développement des infrastructures, y compris les coûts de maintenance, et la viabilité de la dette». Le marché des changes. La parité euro/ dollar, au 28 février 2014, cote 1,38 dollar l’euro contre 1,37 une semaine auparavant, soutenue par les indicateurs économiques favorables dans la zone euro notamment la stabilité du taux d’inflation et la baisse du chômage dans certains pays. Sur le marché des biens, les cours de produits de base intéressant l’économie congolaise ont connu globalement un recul au 27 février 2014 : cours de maïs (-0,06 %), cours du blé (-2,88 %), cours du pétrole

mars-13

juin-13

sept-13

déc-13

31-janv-14

20-févr14

27-févr14

111,25

115,72

109,76

101,97

111,06

110,59

106,33

110,21

108,78

4,02

-1,82

1,92

-2,57

0,56

-3,85

1,68

-1,30

8168,00

7582,00

6750,00

7160,79

7394,00

7090,00

7184,50

7094,50

3,20

-3,11

-6,77

0,94

5,24

-4,11

0,40

-1,25

26.460,00

25.137,00

31.641,75

30.009,00

28.951,65

30.605,40

31.707,90

33516,00

3,28

-4,04

9,13

4,69

0,00

5,71

0,00

5,70

1.662,35

1.596,75

1.234,20

1.351,74

1.205,90

1.244,70

1.316,25

1330,10

-0,77

0,92

-11,07

-3,08

-3,65

3,22

2,34

1,05

15,50

15,38

15,82

15,56

15,50

15,41

15,82

15,61

3,78

-1,03

3,67

-1,62

-2,39

-0,61

0,35

-1,30

782,00

691,00

646,75

646,81

603,00

556,25

615,50

597,75

1,46

-2,40

-8,39

0,51

-7,44

-7, 75

3,84

-2,88

272,33

255,61

251,84

171,79

155,33

159,10

166,73

166,64

0,22

-3,44

3,40

-6,03

2,18

2,43

3,13

-0,06

7914,50

25.644,15

1.675,20

variation mensuelle (en %) Produits agricoles Cours du riz Chicago Cts/lb cours

14,93

variation mensuelle (en %) Cours du Blé Chicago $/tonne cours

770,75

variation mensuelle (en %) Cours du Maïs Chicago $/tonne cours variation mensuelle (en %)

Secteur monétaire. Les transactions opérées sur le guichet des facilités permanentes au cours du mois de février s’établissent à 59,90 milliards de CDF, portant le cumul annuel à 106,30 milliards de CDF contre 54,42 milliards pour l’année 2013. à l’interbancaire, les opérations dénouées

Aperçu de l’économie mondiale. Sous l’initiative du FMI et en partenariat avec le Policy Center for Technology and Economic Development (OCP) de l’Université de New York, les experts internationaux se sont réunis les 25 et 26 février 2014 à Rabat pour une conférence internationale sur les enjeux socioéconomiques de la volatilité des prix de produits alimentaires. Cette conférence visait a rehausser la qualité de prise de décision afin de prévenir les crises alimentaires pouvant résulter des hausses subites des prix de produits de première nécessité. En effet, la croissance de l’offre agricole a tendance a décélérer sous l’effet notamment du changement climatique, de nouvelles préoccupations liées

à l’écologie et des problèmes d’eau alors que dans le même temps les pressions exercées par la demande sont croissantes du fait d’une hausse de la population mondiale, d’un besoin accru de sécurité alimentaire qui pousse à la constitution de stock, d’une consommation excessive et même du gaspillage croissant dans les pays développés où l’on estime que 50 % des produits alimentaires sont gaspillés. Le déséquilibre croissant entre l’offre et la demande explique la hausse des prix de produits agricoles et alimentaires observée depuis 2006, laquelle a contribué à ralentir les progrès en matière de lutte contre la malnutrition. Les Banques centrales, via la mise en œuvre de la politique monétaire, ont également un rôle important à jouer en empêchant les effets de second tour c’està-dire en évitant la transmission au reste de l’économie de l’impact de l’augmentation des prix alimentaires. Dans ses remarques conclusives, cette conférence internationale a décidé de la tenue d’une autre conférence semblable en juin prochain pour mieux cerner les problématiques de développement rural en relation avec l’eau (suite en page 9).

janv-13

variation mensuelle (en %) Cours de líor New York $/o.t cours

Secteur extérieur. Au 28 février 2014, le marché des changes est resté relativement stable sur les différents segments avec le taux indicatif établi à 929,39 CDF/USD et le cours parallèle à 937,25 CDF/USD. D’une semaine à l’autre, la monnaie nationale a connu une dépréciation de 0,6 % à l’interbancaire tandis que le marché parallèle a affiché une appréciation de 0,1 %. Le solde du budget en devises au 27 février 2014, a affiché un déficit de 20,65 millions de USD. Ce

Opérations financières du secteur public. La clôture provisoire des opérations financières du Trésor du mois de février 2014 laisse apparaître un déficit de 16,6 milliards de CDF. En cumul annuel, le Compte du Trésor dégage des marges de trésorerie de 41,1 milliards au titre de solde consolidé, 48,2 milliards de solde général et plus de 50,0 milliards pour les soldes courant et primaire. Quant il l’exécution du plan de trésorerie de la BCC du 26 février, et elle s’est soldée par un déficit de 4,1 milliards de CDF consécutif aux encaissements de 7,2 milliards et des décaissements de 11,3 milliards.

en février se sont chiffrées à 185,40 milliards de CDF, portant le cumul annuel à 239,40 milliards de CDF. Au 26 février 2014, l’encours BTR a baissé de 6,79 milliards de CDF par rapport à son niveau de la semaine précédente, s’établissant à 140,34 milliards, dégageant une injection annuelle de liquidité de 23,92 milliards de CDF. Tous les objectifs de la politique monétaire sont globalement sous contrôles.

déc-12

variation mensuelle (en %) Cours du Cobalt Londres $/tonne cours

Prix intérieurs. à la 4ème semaine de février, l’inflation demeure sous contrôle. Le taux d’inflation hebdomadaire s’est situé à 0,04 %. Cependant rapproché à la moyenne hebdomadaire tant du mois précédent que de la période correspondante de 2013, il apparaît que les tensions ont été plus vives en février 2014, soit 0,035 % contre 0,022 % et 0,017 % respectivement. En cumul annuel, l’inflation a atteint à 0,25 %. à conditions inchangées, le taux d’inflation s’établirait à 1,47 % à fin décembre 2014, soit 1,19 % en glissement annuel contre une cible de 3,7 %.

qui ramène l’excédent cumulé annuel à 38,22 millions de usa et porte le niveau des réserves de change à 1.763,52 millions de USD, représentant 8,4 semaines d’importations des biens et services.

Cours des principaux produits de base.

variation mensuelle (en %) Produits miniers Cours du Cuivre LME $/tm cours

(-1,30 %) et cours du cuivre (-1,25%).

271,75

Sources: Les échos, Banque centrale du Congo LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1271 | PAGE 8.


notes de conjoncture économique |

évalué à 0,04% en hebdomadaire, le taux d’inflation s’établirait à 1,47%, fin décembre 2014 (suite de la page 8)

en tant que principal intrant dans la production agricole. Ces genres de conférences sont des cadres d’échanges importants pour le Congo, pays fragile fortement dépendant des importations alimentaires et qui entend sortir de cette situation à travers notamment sa politique de «développement des parcs agroindustriels». Zone Europe. Selon les données publiées le vendredi 28 février 2014 par l’Office européen de

statistiques (Eurostat), le chômage est resté stable en janvier dans la zone euro, à 12,0 %, niveau auquel il évolue depuis octobre 2013. Par contre, le chômage des jeunes a légèrement diminué en janvier, passant de 24,1 % à 24,0 %. Cela se traduit par quelque 3,53 millions de jeunes de moins de 25 ans sans emploi dans la zone euro. Selon des données préliminaires de la même source, l’inflation est restée stable en février 2014 dans la zone euro, à 0,8 % comme en janvier. Ce bas niveau

EURO/DOLLAR

d’inflation depuis trois mois est bien en deçà de l’objectif fixé par la Banque centrale européenne, dont le mandat est de maintenir une inflation proche, mais inférieure à 2 % à moyen terme. Pour rappel, en 2012, elle était il 1,8%. La déflation qui hante la zone euro est tout aussi dangereuse, car elle crée un cercle vicieux: baisse des prix, puis baisse des investissements et finalement retombées sur les revenus et l’emploi et baisse de la consommation. Zone Amérique.

Devant le Congrès américain, la Présidente de la FED, Janet Yellen, a estimé le jeudi 27 février 2014, que les dures conditions hivernales jetaient un froid sur la reprise. Les données économiques étaient quelque peu affaiblies depuis un peu plus d’un mois avec les créations d’emplois en dessous des attentes, le ralentissement sur le marché de l’immobilier, les dépenses des ménages et la production industrielle en recul. Elle a cependant assuré que la Fed resterait

très attentive aux signaux indiquant si la reprise se poursuit comme prévue et qu’il faudrait un changement significatif pour faire dévier la politique monétaire de son cap. L’indice de confiance des consommateurs aux États-Unis s’est amélioré en février 2014 par rapport au mois précédent suite à l’optimisme des consommateurs par rapport aux perspectives de l’économie américaine après les intempéries hivernales. Pays émergents et

Marché des devises.

Asiatiques. Les économies émergentes qui ont contribué à soutenir la croissance mondiale depuis la dernière crise financière semblent présenter des signes d’essoufflement il la suite notamment des mesures de mis à terme de la politique monétaire ultra accommodante aux USA. Ainsi par exemple, le lundi 24 février courant, le Gouvernement brésilien a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2014 à 2,5 % alors que le marché s’attendait

à une baisse à 1,7 % selon une étude de l’Institut Focus. Face à une inflation élevée, la Banque centrale brésilienne a relevé son taux directeur à 10,75%. En Chine, les prévisions du Gouvernement tablent sur te maintien de sa croissance robuste même niveau qu’en 2013, soit 7,7 %. Il importe de noter qu’en dépit de l’amenuisement de ses parts de marché, la Chine escompte une croissance de ses échanges commerciaux de 8 % cette année, (suite en page 10).

Jan 13

juil13

août13

sept13

oct13

nov13

déc13

15jan14

24jan14

7fev14

14fév14

21fév14

28fév14

1,36

1,33

1,35

1,35

1,36

1,37

1,36

1,37

1,35

1,35

1,37

1,37

1,38

Estimation de la croissance dans l’optique de la production.

Real GDP (In millions of Congo francs, Base year = 2005)

2012

2013

2014

var.réell en %

Contrib. à la Croissance (en %)

Contribution en pts de croissance

var.réelle %

Contrib. à la Croissance (en %)

Contribution en pts de croissance

var.réelle %

Contrib. à la Croissance (en %)

Contribution en pts de croissance

Secteur Primaire

6,4

46,8

3,3

7,8

46,9

4,0

9,8

52,3

5,0

Agriculture, élev, pêche

3,5

15,5

1,1

4,2

14,8

1,3

6,0

18,1

1,7

Sylvi., líexploit.Forest. et serv. Anneces

3,4

1,7

0,1

3,1

1,3

0,1

4,8

1,7

0,2

Extraction

12,5

29,6

2,1

14,8

30,7

2,6

16,6

32,6

3,1

Secteur secondaire

14,0

25,8

1,8

15,7

25,6

2,2

14,8

23,0

2,2

Industries alimentaires, boissons et tabac

26,7

9,6

0,7

29,5

10,5

0,9

29,5

11,2

1,1

Industrie de l’habillement, textiles, cuir

0,8

0,0

0,0

5,3

0,2

0,0

4,6

0,1

0,0

Industrie du Bois

6,5

0,0

0,0

9,6

0,1

0,0

9,7

0,1

0,0

Industries chimiques

-5,0

0,1

0,0

5,0

0,1

0,0

4,8

0,1

0,0

Industries des produits minéraux non métalliques

6,1

0,1

0,0

8,5

0,1

0,0

7,9

0,1

0,0

Autres industries

7,1

0,4

0,0

7,8

0,4 0

0,0

11,0

0,5

0,0

Electricité, gaz, vapeur et eau

6,8

0,5

0,0

7,2

0,4

0,0

6,9

0,04

0,0

Construction

12,1

15,3

1,1

12,7

13,9

1,2

10,5

10,7

1,0

Secteur tertiaire

5,4

24,3

1,7

6,6

24,5

2,1

7,2

23,3

2,2

Commerce

5,7

16,3

1,2

6,9

16,3

1,4

7,9

16,4

1,6

Restauration et hôtel

6,1

2,9

0,2

6,1

2,4

0,2

7,1

2,4

0,2

Transports, entrepôts et Télécom

5,8

4,7

0,3

8,1

5,5

0,5

6,7

4,0

0,4

Education et santé

2,7

0,6

0,0

2,5

0,5

0,0

3,7

0,6

0,1

Banques et assurance

4,8

0,5

0,00

5,8

0,5

0,0

7,0

0,5

0,0

3,0 -0,5

0,0

6,5

-0,9

-0,1

7,8

-0,9

-0,1

Production collective des APU

-1,2

-0,2

0,0

1,3

0,2

0,0

2,5

0,3

0,0

Production de services domestiques

5,0

0,0

0,0

3,9

0,0

0,0

4,1

0,0

0,0

PIB aux coûts des facteurs

7,1

96,9

6,9

8,5

96,9

8,2

9,7

98,6

9,4

SIFIM

4,8

0,00

-0,00

-1,9

0,0

0,0

37,7

0,0

0,0

Droits et taxes à líimportation

6,2

3,1

0,2

7,6

3,1

0,3

3,8

1,4

0,1

PIB aux coûts du marché

7,1

100,0

7,1

8,5

100,0

8,5

9,5

100,0

9,5

Autres services marchands

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1271 | PAGE 9.


notes de conjoncture économique |

La poursuite de la consolidation de la croissance économique projette un taux de croissance à 9,5% (suite de la page 9).

sous l’impulsion de La reprise de l’économie mondiale. Cependant, les perspectives de l’économie mondiale publiées par le FMI anticipent un ralentissement de L’activité à 7,5 %. En effet, le pays reste confronté il la baisse de la demande intérieure, aux problèmes de surcapacité et aux faibles marges qui risquent d’entraîner un ralentissement des investissements dans le secteur manufacturier. La construction des nouveaux logements pourrait également connaître une baisse de la demande. Zone Afrique. Lors de la clôture du 17ème Sommet ordinaire du Marché commun de l‘Afrique Orientale et Australe, l’appel a été lancé aux Etats membres en faveur de la formation des hommes pour maîtriser la science, la technologie et l’innovation, facteurs essentiels du développement économique et social d’une part d’autre part en faveur des industries

de transformation des matières premières pour en accroître la valeur ajoutée. à l’issue de la 7ème réunion du Groupe consultatif tenue le 24 février 2014 au siège de la Banque mondiale à Paris, dans le cadre du financement de son plan de développement baptisé «Plan Sénégal Emergent (PSE)», ce pays vient d’obtenir de nouveaux engagements de financement de 3.729 milliards de francs CFA (soit 5,6 milliards d’euros ou 7,46 milliards de USD) alors qu’il envisageait initialement obtenir 1.853 milliards de francs CFA. Pour rappel, le PSE constitue le référentiel de la politique économique et sociale du Sénégal sur le moyen et le long terme et vise à faire du Sénégal une économie émergente à l’horizon 2035. Il comporte non seulement un programme d’investissement phare, mais également un programme accéléré de réformes d’ici à 2016 pour la modernisation de l’administration et l’amélioration de l’environnement des

affaires. Enfin, sous le thème «Financer le futur : développer les infrastructures en Afrique Centrale, la conférence régionale prévue à Yaoundé ou Cameroun le 10 Mars 2014 réunira les décideurs de haut niveau de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), des experts issus d’institutions internationales et des représentants du monde universitaire et du secteur privé pour discuter des options pour de financement des infrastructures en Afrique centrale. Ce sera l’occasion de passer en revue les moyens de dégager les ressources nécessaires au financement de projets d’infrastructure, examiner leurs modes de financement a long terme à travers les emprunts classiques et syndiqués et les émissions obligataires, ainsi que les opportunités pouvant découler de partenariats public-privé (PPP). La conférence examinera aussi l’équilibre nécessaire entre le développement des infrastructures, y

Pétrole. Au 17 février 1014, le cours du Brent affiche une baisse de 1,3%, d’une semaine à l’autre, passant de 110,11 USD le baril à 108,78 USD du fait d’une anticipation de la hausse des stocks de brut aux Etats-Unis.

compris les coûts de maintenance, et la viabilité de la dette».

Produits de base intéressant l’économie congolaise. Les cours de principaux produits de base intéressant l’économie ont, d’une manière générale, évolué à la baisse comme l’indique le tableau 1.

subsaharienne, ce niveau de croissance est supérieur de 3,4 points.

Devises. Au 28 février 2014, la parité euro/dollar est passée de 1,37 à 1,38 d’une semaine à l’autre, soutenue par les indicateurs économiques favorables notamment la stabilité du taux d’inflation et la baisse du chômage des jeunes.

Blé, Maïs, Riz. Les cours du riz, du Blé et du mais se sont inscrits en baisse après une forte progression soutenue par une demande toujours solide et des conditions météorologiques pouvant affecter les récoltes et les échanges. Ainsi, il s’est observé au 27 février 2014, des baisses respectives de 1,3 %, 2,8 % et 0,06 % pour le Riz. Le Blé et le Maïs.

Production intérieure. w Taux d’activité. Sur base des réalisations de production à fin décembre 2013, les dernières estimations du PIB indiquent la poursuite de la consolidation de la croissance économique. En effet, le taux de croissance du PIB est projeté à 9,5 % en 2014 contre une estimation de 8,5 % en 2013 et une réalisation de 7,2 % en 2012. Rapproché à la moyenne projetée pour l’Afrique

Cuivre. Le cours du cuivre a affiché une baisse hebdomadaire de 1,2 %, passant de 7.184,50 USD à 7.094,50 USD la tonne au 27 février 2014. Toutefois, ce niveau de cours demeure rémunérateur pour les exploitants congolais.

évolution du solde brut d’opinions en 2013 et 2014.

pourcentage dans La croissance contre 1,3 point en 2013. Ce dynamisme du secteur minier sera attesté par des performances particulièrement encourageantes du volume de production du cuivre. En effet, après son niveau record de production réalisé de 936,0 milliers de tonnes en 2013 contre 619,9 milliers en 2012, il est attendu la poursuite du rythme d’expansion de la production cuprifère. Quant à la production agricole, son impact sur la croissance fait suite aux efforts consentis par le Gouvernement dans la relance de ce secteur à travers la réalisation des campagnes agricoles tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays. Les secteurs secondaire et tertiaire viendraient en seconde position en termes de soutien à la production, portant leurs contributions à la croissance du PIB de 2,2 points de pourcentage chacun contre respectivement 2,2 points et 2,1 points en 2013. Pour le secteur secondaire, cet effort de redressement (suite en page 11).

w Sources de la croissance. L’analyse de la croissance, suivant cette approche de l’offre, révèle que la fermeté de l’activité économique en RDC sera essentiellement impulsée par la vigueur du secteur primaire, lequel pourrait booster la croissance à hauteur de 5,0 points de pourcentage. En effet, en considérant l’évolution croissante des activités de ce secteur, notamment les Industries Extractives, au cours de dernières années, on s’attend à une contribution significative à la croissance de 3,1 points de pourcentage en 2014 pour cette activité, poursuivant ainsi son rythme expansionniste, dans un contexte de l’évolution favorable de leurs cours sur le marché international. Une autre activité de ce secteur qui connaîtra une expansion, est celle de l’agriculture, élevage et pêche, avec une contribution de 1,7 point de

2013

2014

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

Janv.

Solde global brut

12,2

27,4

15,9

9,8

11,9

17,3

16,0

15,7

14,1

18,8

19,1

20,3

21,9

Industries manufacturières

16,9

13,2

10,1

8,9

27,4

3,1

15,8

25,7

25,9

27,6

28,0

24,0

26,3

Industries extractives

12,0

39,1

20,0

10,6

11,8

20,7

18,8

16,4

14,6

20,7

21,3

21,9

23,8

Construction

14,1

13,0

8,1

7,9

6,8

16,5

16,2

12,0

14,5

16,2

17,5

25,4

21,0

Services

8,7

7,6

5,2

6,4

-5,1

3,9

2,7

1,7

1,7

2,4

4,2

3,8

3,5

évolution des taux d’inflation 2014. En fin d’année

Janvier

Février

1ère sem

2ème sem

3ème sem

4ème sem

5ème sem

1ère sem

2ème sem

3ème sem

4ème sem

Taux d’inflation 2013

0,01

0,01

0,03

0,01

0,01

0,03

0,02

0,01

0,01

Taux d’inflation 2014

0,017

0,021

0,023

0,021

0,03

0,04

0,03

0,03

0,04

1,08

1,09

1,086

1,097

l,11

1,12

1,14

1,16

1,19

Taux d’inflation réalisé en 2013

1,07

Taux en glissement annuel 2014

3,7

Situation mensuelle des opérations du Trésor en 2014 (en milliards de CDF). RUBRIQUE

Exécution janvier 2014

Recettes

Février 2014

CUMUL ANNUEL

1ère Sem. au 7 fév.

2ème Sem. Au 14 fév.

3ème Sem. Au 21 fév.

4ème Sem. Au 28 fév.

318,75

25,4

125,7

173,1

234,4

553,1

Dépenses

261,0

35,4

166,6

214,2

251,1

512,1

Solde (avec amorti. dette)(1)

57,7

-10,0

-40,9

-41,1

-16,7

41,0

Solde des sous-comptes (2)

16,6

-

-16,6

-16,6

-16,5

0,1

solde consolidé (3)=(1)+(2)

74,3

-10,0

-57,5

-57,7

-33,2

41,1

SOLDE GENERAL (Dette exclue)

57,7

-8,5

-39,5

-39,7

-9,5

48,2

SOLDE COURANT (Exclu les dép. en cap.)

60,6

-8,5

-39,0

-39,3

-9,0

5l,6

SOLDE PRIMAIRE (Exclu les int./dette)

62,1

-6,7

37,6

-37,9

-3,5

58,6

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1271 | PAGE 10.


notes de conjoncture économique |

La part d’apport à la production du secteur des transports et des télécommunications s’accroît 2014, revenant de 0,9 point l’année dernière, et d’autre part à l’expansion des activités de construction dans le cadre de la Révolution de la modernité (1,0 point de pourcentage). Dans le secteur

(suite de la page 10).

relève, d’une part à un impact plus important des «Industries alimentaires, boissons et tabac» sur l’activité économique qui atteindrait 1,1 point de pourcentage en

tertiaire, par contre, son appui à la production est consécutif au dynamisme du secteur du commerce et des transports, entrepôts et télécommunications dont les parts contributives à la croissance passeraient

respectivement de 1,4 à 1,6 point de pourcentage et de 0,5 à 0,4 point, d’une année à l’autre.

enquêtes de baromètre de conjoncture indiquent globalement la poursuite de la confiance des chefs d’entreprises sur les perspectives de la conjoncture économique du Congo. En effet, le solde global brut mensuel de leurs opinions s’est situé à + 21,9 % contre + 20,3 % en décembre 2013 et + 12,2 % à la période correspondante de 2013. Des perspectives sur un horizon de court terme de plus en plus rassurantes concernant aussi bien l’économie mondiale

w le Baromètre de conjoncture. Au premier mois de 2014, les résultats des

Plan de trésorerie de la BCC en 2014. RUBRIQUES

Exécution janvier 2014

CUMUL ANNUEL

2014 Au 05 février

au 13 février

au 26 février

ENCAISS.

12,9

0,4

3,6

7,2

20,1

DECAISS.

12,6

2,2

5,5

11,3

23,9

RESULTAT

0,3

-1,8

-1,9

-4,1

-3,8

Plan de trésorerie de la BCC (en million de CDF). Janv-14

Rubriques

Taux d’exéc. en %

févr-14

Taux d’exéc. En%

Encaissements

14.867,0

12.915,0

86,9

12.707,0

7.198,0

56,6

Dép. BCC Entreprise

10.660,0

8.800,0

82,6

10.314,0

9.399,0

91,1

- Charges courantes

9.885,0

8.463,0

85,6

9.909,0

9.106,0

91,9

775,0

337,0

43,5

405,0

293,0

72,3

Résultat BCC Entrep.

4.207,0

4.115,0

2.393,0

-2.201,0

Dép./ Pol mon et Int Gén.

3.512,0

2.832,0

80,6

2.393,0

1.825,0

76,3

- Charges d’expl. mon.

2.972,0

1.872,0

63,0

1.852,0

1.204,0

65,0

- Charges d’exploit banc.

540,0

945,0

175,0

541,0

329,0

60,8

- Autres charges/intér. Pub

-

15,0

-

-

292,0

-

Débours à récupérer

-

-79,0

-

100,0

-

695,0

645,0

-

-

-

-

388,0

14.867,0

12.586,0

-

329,0

- Dép. d’investiss.

TVA Engagements financiers II. Décaissements III. Solde

-

-32,0 84,7

12.707,0

11.292,0

-

- 4.094,0

Budget en devises(en millions de USD).

RUBRIQUES

Cumul annuel 2013

88,9

Cumul annuel 2014

31-janv-14

27-févr-14

1.726,01

1.784,18

1.178,09

84,52

12,17

96,70

A. Recettes d’exploitation

49,16

3,98

3,90

7,89

Redevance de contrôle de change

41,55

3,37

3,22

6,59

B. Opérations de change

1.128,94

80,54

8,27

88,81

1. Rachat recettes fiscales et non fisc

1.073,04

48,59

7,03

55,63

Recettes pétrolière

437,40

12,62

0

12,61

Recettes minières

535,59

9,95

6,81

16,76

2. Achats interbancaires (Adjudications)

27,00

26,00

0

26,00

II. FLUX PROJETES EN DEPENSES

1.079,58

26,36

32,83

57,78

A. Dépenses du Trésor

991,45

23,24

31,06

52,90

1. Service de la dette extérieure

188,09

0,74

6,69

7,44

2. Paiement des diverses créances

141,58

5,91

7,58

12,09

3. Fonctionnement

661,78

16,59

16,77

33,37

Fournisseur

297,29

1,72

7,03

8,75

B. Dépenses BCC

88,13

3,11

1,76

4,88

Ventes interbancaires

24,00

0

0

0

BALANCE

98,51

58,17

-20,65

38,22

Stock final

1.743,59

1.784,18

1763,52

1.763,52

Stock initial 1. FLUX PROJETE EN RECETTES

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1271 | PAGE 11.

qu’intérieure semblent soutenir cet optimisme. L’analyse sectorielle du baromètre au cours du premier mois de 2014 se présente comme suit; Dans les industries manufacturières, la confiance des entrepreneurs est reflétée par le solde brut d’opinions qui s’est davantage redressé, en passant de +24,0 % un mois plus tôt à +26,3 % en janvier 2014. Ce regain d’optimisme est expliqué par le jugement tout à fait satisfaisant que les chefs d’entreprise ont sur l’évolution des commandes reçues et, plus particulièrement, sur les perspectives d’une demande sans cesse croissante. Cette demande concerne, notamment les industries chimiques, alimentaires et du bois ainsi que la métallurgie et la fonderie. Dans les industries extractives, l’optimisme des entrepreneurs reste toujours de mise à travers une nette progression du solde brut d’opinions, lequel a atteint +23,8 % en janvier 2014 contre +21,9 % enregistrés un mois plus tôt. Ce regain de confiance s’explique principalement par l’effet conjugué de la tendance à la relative stabilisation des cours des métaux sur les marchés mondiaux et le maintien du dynamisme des exportations des produits miniers du Congo qui continuent à soutenir l’activité. Dans la construction, ce secteur est resté marqué par une certaine morosité à travers un net recul de l’indicateur de confiance des entrepreneurs à +21,0 %, revenant de +25,4 % un mois auparavant. Ce fléchissement du solde brut d’opinions résulte de l’attentisme qui caractérise la branche de gros úuvres et des immeubles résidentiels, dont l’ampleur des travaux de construction, sur les différents chantiers tend à baisser à la suite du ralentissement du rythme de financement en ce début d’année. Dans le secteur des Services, le solde brut d’opinions pondérées des entrepreneurs opérant dans ce secteur accuse une tendance à l’affaiblissement de la conjoncture avec une courbe qui reste orientée à la baisse pour le second mois de suite. En effet, l’opinion des entrepreneurs est dominée par une légère perte d’optimisme attestée par un indicateur de conjoncture en repli,

lequel est passé de +3,8 % en décembre 2013 à +3,5 % en janvier 2014, revenant de +4,2 % en novembre de l’année précédente. Ce léger fléchissement est consécutif à la baisse de l’activité dans les branches de la restauration et l’hôtellerie ainsi que des transports. 2.1.2 les prix intérieurs à la 4ème semaine de février, l’inflation demeure sous contrôle. Le taux d’inflation hebdomadaire s’est situé à 0,04%. Cependant, rapproché à ta moyenne hebdomadaire tant du mois précédent que de la période correspondante de l’année 2013, il apparaît que les tensions ont été plus vives en février 2014, soit 0,035 % contre 0,022 % et 0,017 % respectivement. En cumul annuel, l’inflation a atteint à 0,25 %. A conditions inchangées, le taux d’inflation s’établirait à 1,47 % à fin décembre 2014, soit 1,19 % en glissement annuel contre une cible de 3,7 %.

Exécution des Opérations financières de l’état. Au 28 février 2014, les opérations financières du Trésor ont enregistré un déficit de 16,6 milliards de CDF à la suite des paiements des dépenses contraignantes principalement les rémunérations. Ce résultat est induit par les recettes et les dépenses se chiffrant respectivement à 234,4 milliards et 251,1 milliards. la même tendance s’observe sur les autres résultats qui se soldent par des creux en deçà de 10,0 milliards de CDF. En cumul, la situation du Trésor renseigne des marges de trésorerie de 41,1 milliards au titre de solde consolidé, 48,2 milliards de solde, général et plus de 50,0 milliards pour les soldes courant et primaire. Les recettes totales mobilisées s’élèvent à 234,4 milliards, hors les taxes perçues sur pétrolier producteur pour compte de la DGRAD, et se focalisent plus sur les recettes fiscales qui ont représenté 73,9 % dont 51,6 % de la fiscalité de porte et 22,3 % des impôts directs et indirects. La part des recettes non fiscales n’a atteint que 21,8 % du total dont 12,6 % et 9,1% proviennent de la DGRA et de la rubrique «Autres recettes». (suite en page 12).


notes de conjoncture économique |

Les réserves internationales représentent près de 9 semaines d’importations des biens et services (suite de la page 11).

Les dépenses publiques, quant à elles, se chiffrant à plus de 251,1 milliards ont principalement concerné Les dépenses courantes représentant plus de 99,0 % du total dont 47,5% des rémunérations et 16,0% des frais de fonctionnement. La part des dépenses en capital n’a pas atteint un pourcent du total. Le plan de trésorerie de la BCC. Le plan de trésorerie, au 26 février 2014,

bancaire» qui s’est chiffré à 6,5 milliards de CDF. Quant aux décaissements, ils sont constitués des dépenses courantes (9,1 milliards), des dépenses de politique monétaire (1,8 milliard) et des investissements (0,2 milliard). Par ailleurs, rapportés aux prévisions du mois en cours, les encaissements et les décaissements ont atteint respectivement un taux d’exécution de 56,6 % et 88,9 %. Au cours de la période considérée, la BCC en tant qu’entreprise

laisse apparaître un déficit de 4,1 milliards de CDF consécutif aux encaissements de 7,2 milliards et des décaissements de 11,3 milliards. Il sied de noter que la faiblesse des encaissements par rapport aux décaissements sera compensée par la réalisation des recettes au titre des intérêts sur créance titrisée attendu du mois. Les encaissements enregistrés, à la date sous analyse, émanent principalement de la rubrique «produits d’exploitation

a enregistré un déficit de trésorerie de 2,2 milliards de CDF. Les dépenses intégrées de politique monétaire creusent ce solde à 4,1 milliards Le marché des changes. Au 28 février 2014, le marché des devises est resté relativement stable sur les différents segments. D’une semaine à l’autre, la monnaie nationale a connu une dépréciation de 0,6 % à l’interbancaire tandis que le marché parallèle a affiché une

appréciation de 0,1 %. De ce fait, le taux indicatif s’est établi à 929,39 CDF la devise américaine et le cours parallèle à 937,25 CDF. w Budget en devises et réserves internationales. L’exécution du budget en devises au 27 février 2014 renseigne un solde déficitaire de 20,65 millions de USD, résultant des encaissements de 12,17 millions de USD et des décaissements de 32,83 millions. En cumul annuel, le plan de trésorerie en devises

Facilités permanentes en cumul annuel (en milliards de CDF). Facilités permanentes

Déc-13

Janv-14

Févr-14

54,42

46,40

106,30

Tableau 11 : Evolution des émissions monétaires en 2014 (en millions de CDF) Rubrique

déc 13

Prévisions émissions

Janvier

Février

Cumul/An

52.000,00

52.000,00

1.291.505,00

Emissions = (A)

248.816,63

1.931,57

49.174,35

51.105,92

Destructions=(B)

104.451,25

6.257,15

-

6.257,15

1.144.365,37

4.325,58

49.174,35

44.848,77

Recyclage

978.015,53

122.566,90

73.998,02

196.664,92

dont au Siège

375.946,34

52.554,14

26.242,06

78.796,20

dont en provinces (*)

602.069,19

7.0012,76

47.755,96

117.768,72

Emissions nettes (C) = (A)-(B)

Les facteurs de liquidité bancaire en 2014 (flux en milliards de CDF). Programmation Février

Réalisation flux 27 février 14

Ecart

1. facteurs autonomes (hors circulation fiduciaire)

-45,4

-1,9

43,4

2. Facteurs institutionnels

-11,5

-16,8

48,8

Fact Auton Fact. Institu (1-2)

-33,9

14,9

48,8

Les facteurs autonomes de la liquidité bancaire en 2014 (Flux en milliards de CDF). Programmation Février

Réalisation flux 27 fév 14

Ecart

Facteurs autonomes (hors circul fiduc)

-45,4

-1,9

43,4

a)AEN

21,0

26,6

5,6

b) AIN

-66,3

-28,5

37,8

Crédits Intérieurs

-72,8

-88,2

-15,4

CNE

-30,2

-50,3

-20,1

Créances sur BCM (RME)

-43,4

-37,9

5,5

Créances sur le secteur privé

0,9

0,9

-9,9

APN hors BTR

6,4

59,6

53,2

Les facteurs Institutionnels de la liquidité bancaire en 2013 (en milliards de CDF). Programmation Février

Réalisation flux 27 fév 14

Ecart

Facteurs institutionnels

-11,5

-16,8

-5,4

a)Encours BTR

-7,7

-23,9

10,3

b) Réserves obligatoires

-3,2

7,1

10,3

c) Encours refinancement

0,6

0,0

-0,6

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1271 | PAGE 12.

dégage un excédent de 38,22 millions de USD, portant les réserves de change à 1.763,52 millions de USD, représentant 8,4 semaines d’importations des biens et services sur ressources propres. Cependant, il sied de noter qu’au 28 février 2014, la BCC a procédé aux achats de devises de 25 millions de USD, ce qui devrait propulser les réserves de change, toutes choses restant égales par ailleurs à 1.788,52 millions de USD.

SECTEUR MONéTAIRE. Offre de monnaie. Au 27 février 2014, la masse monétaire s’est chiffrée à 3.463,61 milliards de CDF contre 3.482,04 milliards à fin décembre 2013, soit une contraction de 18,43 milliards de CDF. Cette baisse est précisément focalisée au niveau de la circulation fiduciaire. Au niveau des contreparties, la diminution de la masse monétaire est expliquée par la baisse de 78,91 milliards de CDF des Avoirs extérieurs nets, résultant principalement du recul des avoirs des BCM de 105,48 milliards. Cette situation a été contrebalancée par la hausse de 60,48 milliards de CDF des Avoirs Intérieurs Nets. Par contre, la base monétaire au sens strict a augmenté de 21,98 milliards de CDF, passant de 977,09 milliards à 999,06 milliards de CDF, sous l’impulsion des Avoirs extérieurs nets qui ont progressé durant la même période de 26,5 milliards de CDF en raison des achats opérés par la BCC au mois dé janvier 2014 lesquels ont amélioré ses avoirs auprès de ses correspondants étrangers. Cette progression a été toutefois contrebalancée par la baisse des avoirs intérieurs nets de 4,5 milliards de CDF. Marché monétaire. Les transactions opérées sur le guichet des facilités permanentes au cours du mois de février s’établissent à 59,90 milliards de CDF, portant le cumul du volume global à 106,30 milliards de CDF contre un niveau cumulé de 54,42 milliards à fin décembre 2013. à l’interbancaire, des opérations pour un import de 55,40

milliards de CDF ont été effectuées au cours de la dernière semaine de février, donnant un volume mensuel de 185,40 milliards et un cumul annuel de 239,40 milliards de CDF. Le taux moyen pondéré a baissé, se fixant à 1,70 % contre 1,74% un mois auparavant.

w Marché des titres BTR. Au 26 février 2014, l’encours BTR a baissé de 6,79 milliards de CDF par rapport à son niveau de la semaine précédente, s’établissant à 140,34 milliards, dégageant une injection de liquidités de 23,92 milliards de CDF. Le taux moyen pondéré nominal des BTR à 7 jours s’est chiffré à 1,08 % contre 0,94 % une semaine auparavant. S’agissant des marges de positivité, le taux directeur réel est à 0,81 point et le taux moyen pondéré réel des BTR à 7 jours est devenu négatif, soit -0,11 %. w Avoirs libres des banques. Au 27 février 2014, le compte courant des banques a connu une hausse hebdomadaire de 34,13 milliards de CDF, se situant à 290,23 milliards de CDF. La moyenne provisoire de la réserve obligatoire notifiée pour la période du 15 février au 14 mars 2014 étant de 218,50 milliards de CDF, il se dégage une marge des avoirs de banques de 71,73 milliards de CDF impulsée par la poursuite des paiements des agents et fonctionnaires de l’Etat à l’intérieur du pays et des remboursements de la TVA.R. w Evolu=tion des émissions monétaires Au 26 février 2014, les émissions nettes cumulées se sont établies à 44,85 milliards de CDF tenant à des destructions de 6,25 milliards et des émissions de 51,11 milliards. Le cumul des billets recyclés s’est établi à 196,56 milliards de CDF, représentant 60,0 % en provinces contre 40,0 % au Siège. 2.4.3. Comportement des facteurs de la liquidité bancaire Au 27 février 2014, l’il1teraction entre les facteurs autonomes et institutionnels de la liquidité bancaire s’est traduite par une injection nette de (suite en page 13)?


notes de conjoncture économique |

Le crédit bancaire au Congo est orienté vers le découvert, soit 41,7% du total à fin janvier (suite de la page 12). liquidité de 14,9 milliards de CDF contre une ponction programmée de 33,9

milliards de CDF. Situation est expliquée par l’action des facteurs institutionnels qui ont injecté 16,8

milliards de CDF, niveau situé en-deçà de la programmation évaluée à 11,5 milliards de CDF.

w Facteurs autonomes. Les facteurs autonomes ont contribué à une ponction de la liquidité de 1,9 milliard de

CDF contre une ponction attendue de 45,4 milliards. Cette évolution est liée à une contraction moins

Evolution des dépôts de la clientèle des banques. déc.10

déc.11

déc.12

décembre-13

janvier14

1. Dépôts de la clientèle par types

Var. par rapport à fin déc. 2013 (en %)

1.575,42

1.980,13

2.636,36

3.043,76

3.051,04

0,24

(a) Comptes ordinaires

1.426,39

1.783,62

2.368,53

2.695,68

2.706,23

0,39

121,92

157,97

202,51

232,81

233,96

0,49

17,89

-5,86

TOTAL DEPOTS DE LA CLIENTELE

Comptes courants

1.085,25

Comptes de chèques Comptes sur livrets

1.344,20

168,66

Provisions crédocs

214,6

18,11

Autres

MN ME

50,84

1.993,66

1.994,14 0,02

380,14

387,24

19,00 70,07

1,87

73,02

4,21

185,1

238,95

313,46

312,85

-0,20

1.575,42

1.980,13

2.636,36

3.043,76

3.051,04

0,24

178,35

196,4

357,3

452,24

429,11

-5,11

4,23

II. Dépôts de la clientèle par Monnaies

20,64

43,52

144,80

(c) Dépôts à regime spécial

304,78

23,34

32,45

(b) Dépôts à terme

1.789,76

11,4

28,88

34,62

31,95

-7,72

1.397,06

1.783,73

2.279,06

2.591,52

2.621,92

1.575,42

1.980,13

2636,36

3043,76

3.051,04

0,24

49,70

84,66

257,43

226,76

206,74

-8,83

7,82

22,52

26,39

24,89

34,75

39.59

Entreprises publiques

167,70

183,44

210,59

221,29

201,99

-8,72

Ménages

669,82

861,3

1.359,22

1,40

III. Dépôts de la clientèle par province Administration publique Administration publique locale Entreprises privées

680,38

828,21

1.041,63 1.100,31

1.230,41

Dynamisme de l’activité bancaire. Dépôts de la clientèle des banques. à fin janvier 2014, les dépôts de la clientèle s’établissent comme suit: w les dépôts bancaires se sont accrus de 0,2 % à fin janvier 2014 par rapport à décembre 2013 suite, entre autres, aux effets de la stabilité du cadre macroéconomique observée durant l’année 2013 et de consolidation de la confiance vis-à-vis du système bancaire. w les dépôts à terme ne représentent que 10,2 % du total des dépôts, l’essentiel étant constitue des comptes ordinaires, soit 88,7 %, le reste étant constitué des dépôts à régime spécial. Aussi, comparé au mois précédent, les dépôts à vue ont enregistré une hausse de 0,4 %. Cette évolution ne devrait pas occulter le recul de 5,7 % des provisions sur crédits documentaires. w En dépit d’évolutions récentes, la part des dépôts en monnaie nationale demeure faible, soit 14,1 % du total. Par rapport à fin 2013, il est enregistré une baisse d’environ 5,1 % en janvier 2014 des dépôts en monnaie nationale, alors que ceux en monnaie étrangère se sont accrus de 1,17 %. La diminution des dépôts en franc congolais s’explique par le fait, notamment, de la mesure de la

1,17

1.248,34

1.340,41

programmée des Avoirs intérieurs nets de 28,5 milliards de CDF, sous l’action du Crédit Net à l’Etat de 50,3 milliards de CDF et des Créances sur BCM de 37,9 milliards de CDF. w Facteurs institutionnels. Les instruments de la politique monétaire ont injecté de la liquidité à hauteur de 16,8 milliards de CDF contre une programmation de 11,5 milliards. Cette situation est consécutive à l’injection réalisée via le BTR (23,9 milliards de CDF), contrebalancée par une légère ponction de 7,1 milliards de CDF des réserves obligatoires.

1,46

évolution des crédits à décaissement à la clientèle (en millions de USD) variation par rapport à fin 2013 (en%)

Rubriques

déc.10

dec.11

déc.12

décembre 13

janvier 14

Crédits bruts à la clientèle (1+2)

737,51 710,31

1072,01

1 038,08

1 446,47

1 824,76 1 764,61

1860,53

1 800,51

9,13

37,31

69,05

78,30

76,48

-2,03

411.86

2,81

. Crédits nets par terme Crédits à long terme

1397,33

Crédits a moyen terme

182,91

252.85

354,07

499,09

491,10

Découvert bancaire

316,14

483,82

601,86

714,59

751,09

27,2

33,93

Ventilation des crédits par monnaies

710,31

MN

37,55

Crédits à court terme

180.32

Crédits nets en souffrance

2. Provisions pour crédits par monnaies

ME

239,67

21,8

24,43

337,2 35.15

400,62

1,961 2,03

-1,60 5,11

72.01

69,98 -2,81

49,14

60,15

60,02

-0,21

1 038,08

1.397,33

1.764,61,

1.800,51

2,03

50,97

71,93

85,29

85,90

0,71

672,76

987,11

1325,40

1679,32

1714,62

737,51

1072,01

1446,47

1 824,76

1.860,50

1,96

Administration publique

20,98

33,37

52,07

91,01

86,47

-4,99

Entreprises privées

465,36

641,85

874,16

1088,22

3.13

Crédits bruts à la clientèle par secteur Entreprises publiques

82,91

Ménages

Taux débiteurs BANQUES MOYENNE

116,63

168,26

280,16

MOYENNE

360,84

129,73

129,61 -0,09

548,82

556,21

1 055,20

1,35

Taux d’intérêt (en%). JANVIER 2013 M.N.

22,62

M.E

14,58

31 décembre 2013 M.N.

19,18%

M.E

14,84%

II. BANQUES DE MICROFINANCE BANQUES BANQUES

159,4

2,10

JANVIER 2013 M.N.

M.E

48,90

31 décembre 2013 M.N.

0,00%

M.E

48,90%

31 janvier 2014 M.N.

M.E.

19,14%

14,84%

31 janvier 2014 M.N.

0,00%

M.E.

48,90%

Taux créditeurs BANQUES MOYENNE

Janvier 2013

M.N. 6,90

M.E

3,10

II Banques de Microfinance BANQUES MOYENNE

Janvier 2013

M.N. 14,63

M.E

2,31

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1271 | PAGE 13.

31 décembre 2013 M.N.

3,78%

13,34%

Crédits à l’économie. Ainsi, l’analyse de l’évolution des crédits à fin janvier 2014 comparativement à décembre 2013 révèle ce qui suit. L’accroissement, d’un mois à l’autre, du crédit à la clientèle de 1,96 %. L’augmentation des crédits en monnaie nationale et en monnaie étrangère, respectivement, de 0,71 % et de 2,10%. Cette variation à la hausse des crédits en franc congolais, en particulier, est attribuée principalement à la révision à la baisse du taux directeur passant à 2,00 % à partir de décembre 2013 et il l’effet dédollarisation. Aussi, il est indiqué de mentionner les avancées importantes de la mise en chantier de la centrale des risques et, donc le renforcement de la supervision bancaire basée sur la gestion des risques. Il importe néanmoins de souligner ce qui suit: w Le crédit bancaire est orienté plus vers le découvert bancaire lequel représente à fin janvier 41,7 % du total, après s’être accru de 5,11% par rapport au mois précédent. w Le crédit aux ménages n’a augmenté que très faiblement 1,4 % par rapport au mois précédent en dépit de leurs importantes demandes et son niveau représente moins de 30% du total de crédit. 31 janvier 2014

M.E

M.N.

M.E.

3,19%

3,78%

3,12%

31 décembre 2013 M.N.

dédollarisation relative aux paiements des taxes et impôts en monnaie nationale. à court terme, une demande plus importante de ta monnaie nationale devra donc être réalisée par les opérateurs économiques. w Concernant l’origine des dépôts, elle reste dominée par les ménages, 44,5 % suivi de 40,9 % de la part des entreprises privées. Néanmoins, il faut relever que, d’un mois à l’autre, les dépôts de l’administration publique locale ont connu un accroissement important de près de 40,0 % alors qu’ils ont baissé pour l’administration publique centrale et les entreprises publiques.

31 janvier 2014

M.E

M.N.

M.E.

3,39%

11,09%

3,96%


le prestige de l’auto |

Le petit frère de Cherokee est arrivé

D

ésormais propriété du groupe Fiat,

l’américain Jeep met à profit cette alliance pour investir LE segment tendance du moment: celui des petits SUV. Le Renagade conserve toutefois des aptitudes au toutterrain. profil anguleux. Entre le concept Renegade de 2008 et le modèle de série homonyme, présenté à Genève et commercialisé en fin d’année, difficile de trouver des points communs. Le «roadster-4x4» au micro parebrise d’antan s’est transformé en engin nettement plus classique. Mais il a conservé l’idée d’une compacité inhabituelle pour la marque. Avec 4,23 m de long, le nouveau venu vient en effet jouer dans la cour des Renault Captur, Peugeot 2008 et Nissan Juke. Ce qui ne l’empêche pas de cultiver sa singularité. Ici, les courbes chères à de nombreux concurrents sont bannies. Avec son

Avec son faciès pour le moins singulier, le Cherokee cru 2013 tranche avec le conservatisme de son prédécesseur. dr.

Avec 4,23 m de long, le nouveau venu de chez Jeep vient jouer véritablement dans la cour des Renault Captur, Peugeot 2008 et Nissan Juke. dréservés. profil anguleux, son les rondeurs. d’un débattement proposées, ainsi hayon et son pareLes divergences de suspensions qu’une transmission brise quasiment ne sont pas plus conséquent. intégrale plus verticaux, sans qu’esthétiques. Sans oublier une classique. oublier sa calandre Le petit SUV transmission Quatre boîtes de à sept barrettes, ce Jeep met aussi un intégrale avec vitesses figurent Renegade évoque point d’honneur une gamme de pas ailleurs au un Wrangler à proposer les démultiplication programme, selon les miniaturisé. meilleures aptitudes courte. motorisations: deux L’antithèse de sa au franchissement. Pour ceux qui manuelles à cinq cousine Fiat 500X, Du moins dans sa n’ont pas besoin ou six rapport, une qui sera fabriquée variante Trailhawk, d’escalader autre double embrayage sur la même base, dotée d’une garde chose que des six rapports DDCT dans la même usine au sol de 22 cm, trottoirs, des versions et la récente italienne de Melfi, d’angles d’attaque deux roues motrices automatique neuf tout en privilégiant et de fuite accrus, ou seront toutefois rapports du grand

frère Cherokee. Typiquement Jeep par son style, le Renegade l’est nettement moins sous son bossage de capot. Les moteurs proposés en France sont en effet tous fournis par Fiat. Stop & Start de série. En essence, c’est le 1.4 Turbo Multiair qui officie, avec 140 ou 170 ch à la clé. Alors qu’en diesel, le 1.6 Multijet de 120 ch côtoie un 2.0, disponible en 140 en 170 ch. Dans tous les cas, le Stop & Start sera de série, ce qui est désormais courant. En revanche, le remplacement de l’instrumentation par un écran

personnalisable de 7 pouces est plus inhabituel dans le segment. Plus civilisé qu’il n’y paraît, ce Renegade peut recevoir un système multimédia à écran tactile, un radar anticollision avec freinage automatique d’urgence, une caméra de recul ou une alerte de franchissement involontaire de ligne. Mais aussi un «gadget» qui rappelle davantage le concept de 2008 ou les premières Jeep, même s’il ne va pas aussi loin : ses panneaux de toit en verre My Sky optionnels sont amovibles soit manuellement, soit électriquement.

Le concept Alfieri de Maserati se dévoile au Salon

M

aserati vient de présenter au Salon de l’Automobile de Genève l’Alfieri, un concept car 2+2 qui célèbre le centième anniversaire de la marque au Trident. L’Alfieri est un prototype fascinant, qui en dit long sur le design des futures Maserati.

ADN d’une sportive. Le modèle se base sur le châssis de la GranTurismo MC Stradale avec un empattement plus court, 24 centimètres de moins. Ses proportions sont donc celles d’une véritable supercar. L’Alfieri mesure 4 590 mm de long pour un empattement de 2 700 mm, 1 930 mm de large et 1 280 mm de haut. Par rapport à la Maserati GranTurismo, l’Alfieri, tout autant agressive, se différencie quelque peu: 29,1 cm de moins en longueur, 7,3 cm plus basse et légèrement plus large que la quatre places Maserati actuelle. Sous l’élégante caisse se cache la plateforme de la

En choisissant le Salon de Genève, ce concept car Alfieri vient aussi fêter les 100 ans de Maserati. droits réservés. de celle de la Maserati Maserati GranTurismo. Maserati offre une l’actuelle GranTurismo sportif du véhicule. concept. Les rayons 5000 GT. La force motrice de répartition du poids et confirme l’ADN Les jantes, des jantes, les étriers, l’Alfieri est représentée entre l’avant et l’arrière sportif de Maserati. spécialement conçues la calandre, les 3 grilles Le poste de pilotage, au design épuré en par le moteur V8 de 47/53. Ses proportions pour l’Alfieri, ont été latérales, le diffuseur deux teintes, encadre atmosphérique de Les disques des pourraient anticiper forgées en un seul bloc arrière, les embouts un écran TFT. 4,7 litres Made in freins sont en carbol’arrivée d’un futur d’aluminium. Leur d’échappement et la La configuration Maranello qui délivre céramique, un coupé et démontrent diamètre est de 21 signature Alfieri sont 460 ch à 7 000 tr/ héritage direct de la bien les orientations pouces à l’arrière et de en bleu Maserati. Cette de la planche de bord est classique, mn et 520 Nm à 4 GranTurismo MC stylistiques de la 20 pouces à l’avant. Il signature placée à elle comprend deux 750 tr/mn. Grâce Stradale, et sont marque dans un avenir s’agit de jantes à rayon l’arrière du véhicule instrumentsindicateurs à la configuration associés à des étriers de proche. «Une Maserati rappelant les jantes a été retrouvée et principaux qui sont particulière du système frein Brembo. restera toujours une classiques des années reproduite à partir séparés de deux autres d’échappement, Maserati», affirme 50. Tandis que la ligne d’un ancien document plus petits. Sur le bord le V8 émet un Un design Ramaciotti. Dans tous représente l’élément Maserati. Le spoiler de chacun d’eux est vrombissement à Néo-Rétro. les cas, Maserati reste le plus marquant, les du pare-chocs avant apposée l’étiquette couper le souffle. L’Alfieri représente toujours une œuvre couleurs et les détails et le diffuseur arrière miniature « Officine La boîte de vitesses sans aucun doute à part. Les designers parachève le caractère sont réalisés en fibre Maserati». robotisée à six rapports l’essence même de de l’Alfieri ont axé exceptionnel de ce de carbone avec des Les indicateurs (MC Shift) est montée la marque Maserati. son développement concept. C’est une inserts en aluminium. analogiques sont avec le différentiel Une élégante 2+2 à vers une forme couleur métallisée, Dans l’habitacle 2+2 remplacés par des arrière à glissement l’italienne comme la aérodynamique appelée « Steel Flair », places, simplicité écrans TFT qui limité et est reliée 3500 GT de 1957, profilée renforcée par qui a été choisie pour et élégance sont les indiquent la vitesse et au moteur par un la 5000 GT de 1959 les 3 grilles latérales l’Alfieri. Un choix qui critères d’inspiration le régime moteur à la arbre de transmission et la Indy de 1969. qui ornent les ailes apporte une touche des designers. La manière des appareils rigide. Grâce à son Le concept Alfieri avant et insistent sur raffinée, élégante et planche de bord photos modernes. architecture, l’Alfieri est plus agressif que l’aspect agressif et contemporaine à ce suspendue est inspirée LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1271 | PAGE 14.


Jean Misha Mulongo, le Katangais qui présenta Emeneya à Wemba évocation |

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’homme qui a découvert King Kester Emeneya au campus de Lubumbashi est celui qui l’a fait entrer au studio pour la toute première fois au début de sa carrière musicale, plaide pour le finissage du dernier album de l’artiste resté inachevé. Pour ce Congolais de la diaspora - originaire du Katanga, Jean Misha Mulongo - «les autorités originaires du Bandundu tant au niveau national que provincial ont le devoir de fédérer toutes les énergies possible autour d’eux afin de finaliser les travaux du dernier opus de l’illustre disparu avec l’apport de tous ceux qui voudraient soutenir l’œuvre». Entretien au Soft.

Jean Misha Mulongo aux derniers hommages à King Kester Emeneya. dréservés.

Wemba pour la toute première fois... C’est exact. Au fait, c’est moi qui lui ai proposé de prendre l’avion à Lubumbashi afin de venir enregistrer à Kinshasa pour la toute première fois de sa carrière qui se dessinait déjà. Ce fut la chanson «Milena». J’y avais ajouté quelques lignes. Malheureusement, à l’époque, je n’étais pas en mesure d’amener tout l’orchestre de Kasapard à Kinshasa. J’avais juste payer mon billet d’avion et celui de Kester et, sur place, j’ai profité des amitiés de famille que j’avais avec Papa Wemba pour lui demander qu’il nous cède une partie de son orchestre de Viva la Musica pour enregistrer cette chanson. Wemba n’a pas hésité de répondre positivement. Il nous a cédé ses musiciens. Et nous sommes entrés en studio chez Vévé Verkys Kiamwangana. «Milena» a fait un carton...

Jean Misha Mulongo, on vous connaît de la Diaspora congolaise d’Amérique. Vous êtes Katangais, Balubakat. On vous a vu affecté aux funérailles de Kester Emeneya... . Je suis en effet de la diaspora résidant aux états-Unis d’Amérique précisément en Atlanta. Natif de Lubumbashi. Actuellement, je cours le monde dans le business. Mais j’aime bien le Congo car c’est mon pays. La principale raison de ma présence aujourd’hui au pays est d’assister aux funérailles de King Kester Emeneya Mubiala Kwamambu. Quant j’ai appris la mort de King Kester, j’ai voulu lui rendre les derniers hommages. On est curieux de ce voyage depuis la lointaine Amérique spécialement pour ces funérailles... J’aimais l’appeler Djo Kes. Il a beaucoup travaillé pour la musique congolaise. Certes, j’avais déjà un projet de regagner le pays dans le cadre de mes affaires... Vous dites avoir connu ce Djo Kes... J’ai connu Emeneya pour la toute première fois de ma vie à Lubumbashi vers les années 70. à l’époque Djo Kes - comme

on l’appelait - était étudiant (Kasapard) à l’Université de Lubumbashi où il chantait déjà à l’orchestre de Kasapards. Par hasard, je fus appelé par le professeur Vunduawe, alors recteur de l’Université de Lubumbashi qui me confia la mission d’encadrer l’orchestre dans le cadre des activités culturelles. Après quoi, je fus élu président de l’orchestre des Kasapards et parmi les musiciens

qui étaient sous mon encadrement, il y’ avait le fameux Djo Kes qu’on appelle aujourd’hui King Kester Emeneya Mubiala Kwamambu. On imagine que vous avez joué un rôle dans sa carrière musicale... Sans me venter, je suis l’une des rares personnes à avoir découvert Kester Emeneya sur le campus, méconnu du grand public. C’est son timbre vocal et ses poétiques compositions

qui m’ont plu. C’est à ce titre que j’ai vu en lui un artiste complet avec qui déjà, on pouvait faire de grandes choses. On le dit déjà - avant l’heure - partisan de la société des sapeurs... Je l’ai connu catholique, timide mais certes, aimait s’habiller. Vous avez aussi été son premier producteur et l’homme qui l’a présenté à Papa

«Milena» est la toute première chanson que King Kester a enregistrée dans un studio lors de son parcours d’artiste? Sauf si la mémoire me fait défaut, ce fut sa toute première chanson enregistrée dans un studio. Mais, j’ignore son passé de Bandundu dont il est originaire. Moi, je l’ai rencontré sur le campus de Lubumbashi. De son vivant, si ma mémoire est bonne, il ne m’avait jamais parlé de chanson enregistrée au Bandundu à cette époque. Je crois que c’était le premier studio qu’il faisait. Vous l’avez ensuite aidé à entrer dans

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Viva la Musica... Au départ, j’ai des relations de famille avec Papa Wemba. Après l’avoir présenté à Papa Wemba pour la toute première fois, et après le succès de l’enregistrement, j’ai demandé à Papa Wemba de l’intégrer dans son groupe après des tests. Quelle fut ma ma joie de le voir évoluer dans Viva la Musica. C’était le souhait de mon cœur, si je peux le dire ainsi parce que je tenais à ce que Djo Kes puisse évoluer aux côtés d’un grand, pour le bonheur de tous les amoureux des belles mélodies. C’est vrai, Papa Wemba est un grand. Et, nous avons perdu un King, grand aux côtés de Wemba jusqu’à son départ pour son propre groupe, Victoria Eleison. Même s’il a connu des hauts et des bas, Kester est resté un grand.

L’avez-vous produit plus tard, après son intégration dans Viva la Musica ou avec son propre groupe? Après environ six mois dans Viva la Musica, j’ai organisé un concert retour à Lubumbashi avec tout Viva la Musica. Je crois que nous sommes restés quinze jours ensemble et le Katanga était vraiment content de le revoir chanter avec Papa Wemba. Nous avons parcouru le Katanga. De Kipushi à Kolwezi en passant par plusieurs autres villes. L’objectif, c’était de faire revivre aux Lushoises et Lushois le grand talent qu’était Kester. Ce pays regorge de talents. Voilà pourquoi je suis triste et touché. D’abord, le Katanga dans son ensemble le pleure.

Je peux vous avouer qu’il y a eu plusieurs délégations qui sont venues du Katanga pour lui rendre les derniers hommages à Kinshasa. J’ai reçu plusieurs textos des gens qui regrettent sa disparition.

Que dites-vous aux originaires du Bandundu, sa province d’origine? Que les «Mfumu» du Bandundu puissent encadrer cette œuvre. Je remercie toutes les autoritéspour la parfaite organisation des obsèques. Le Président de la République a permis à ce que cet artiste soit décoré par la Chancellerie des Ordres nationaux pour le service rendu à la Nation congolaise. Je pense au président Minaku, au ministre Kin-kiey Mulumba en mission d’état et qui entretenait d’excellentes relations avec l’artiste, aux gouverneurs André et Jean Kamisendu. Je demande à tous ces «Mfumu» et à tous les autres d’aider à la finalisation du disque resté en chantier car il y a possibilité d’encadrer ce disque. Et que l’argent aide sa famille car il a laissé de nombreux enfants jeunes. Quel plus beau souvenir garderezvous de King? Le plus grand souvenir que je garde de cet homme, c’est le soir où je l’ai vu chanter aux côtés de Papa Wemba au Type Ka sur le même podium. J’ai encore cette image et l’heure à laquelle où ils avaient commencé (19h45’). Je n’oublierais jamais ce jour.

MARDOCHEE NGOMBE n


Mettre les gaz en période d’incertitude

C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.

Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.

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En Afrique, les homosexuels iront en Enfer mœurs |

L

’acceptation de l’homosexualité passe mal sur la terre africaine. C’est le moins que l’on puisse dire, car, elle y est davantage considérée comme une pratique contre-nature, voire animalière. Et si hier les concernés se faisaient discrets, aujourd’hui, leurs revendications soutenues avec moult pressions politiques et économiques par des états occidentaux, rencontrent une farouche opposition. D’autant plus que le diktat occidental est accompagné d’une agressive propagande médiatique. loi naturelle, supérieure. En réalité, même en Europe, les résistances au mariage homosexuel sont légion et passées sous silence par la vulgate dominante. En France, à Fontgambault par exemple, le maire Jacques Tissier, soutenu par le conseil municipal a fait voter une délibération qui interdit la célébration de ce type d’union sur son territoire. «Il existe une loi naturelle, supérieure à la loi humaine. Car ces personnes quelle que soit leur dignité d’êtres humains, il y a lieu de reconnaître qu’elles sont radicalement incapables de procréer un être humain qui soit issu de cette union», soutient l’édile. Allant jusqu’à croiser le fer avec le préfet du département d’Indre-et-loire devant le Tribunal administratif de Limoges. Disons que si la question avait été posée au peuple français par référendum, il aurait majoritairement dit non. D’aucuns estiment que la voie parlementaire a permis de contourner la volonté populaire. En Croatie, 65,76 % des croates ont dit non au mariage gay lors du référendum du 1er décembre 2013. Et à ce jour, sur les 28 pays de l’Union Européenne 20 d’entre eux n’autorisent pas ce genre d’union. Au Sénégal les MSM ( Men having sex with men) comme on les appelle et les lesbiennes sont souvent rejetés par la société et, pour certains, obligés de se cacher. D’ailleurs, en

Ces manifestants ont clos le débat à leur manière: «Les homosexuels n’ont pas une place au Royaume de Dieu». droits réservés.

juin dernier à Dakar, le président Macky Sall ne s’est pas privé d’affirmer son refus du mariage homosexuel face au président Barack Obama.

sodomie illégale. «Ici, il existe une forme de pression sociale qui pousse la justice à sévir fortement», concédait l’actuel Garde des sceaux, maître Sidiki Kaba. La loi n’autorise pas non plus cette union au Zimbabwe. Et le code pénal de 2006 interdit la «sodomie» sous peine d’amende et d’un an d’emprisonnement. Répondant dernièrement aux ONG, le président Robert Mugabe, affirmait: «Le droit de l’homme que l’on a en tant qu’homme est celui d’épouser une femme, pas un homme, nous refusons ça». Au Gabon, Sidonie Flore Ouwé, procureur de la république indiquait dernièrement que 6 gays avaient été interpellés pour avoir organisé un mariage coutumier illégal. Et si au Congo Brazzaville les autorités semblent laxistes sur les actes sexuels publics entre gens du même sexe à Kintélé, du coté de la République Démocratique du Congo,

le député national Steve Mbikayi est en croisade contre l’homosexualité. Il est l’auteur d’une proposition de loi interdisant ce comportement en RDC. Pour lui, celui-ci est un danger contre la pérennisation de l’espèce humaine et les valeurs africaines. Que ce soit devant les étudiants de l’Université protestante du Congo le 25 février ou de l’Unikin à Kinshasa, il a insisté: «Il faut commencer par pénaliser l’homosexualité pour anéantir les antivaleurs et protéger le peuple congolais contre la dépravation des mœurs. Après avoir accepté le mariage homosexuel, aujourd’hui, en Europe il y a un débat pour commencer à apprendre la sexualité aux enfants à l’école primaire, la masturbation à 6 ans, à choisir son sexe... Certains pédophiles réclament que leur penchant soit reconnu comme une orientation sexuelle. En Suisse, on entend parler d’une légalisation de l’inceste... Il y a une dérive». En Afrique centrale, les rituels de sodomisation dans les cercles de la franc-maçonnerie, la contrainte homosexuelle dans les universités ou encore les orgies imposées par les autorités à ceux qui aspirent

à une élévation sociale, sont rejetés avec force par les populations.

L’Afrique croyante. à y voir de près, l’Afrique du Sud où le mariage gay est légal demeure l’exception africaine. Nonobstant la fébrilité des états d’Afrique francophone, habitués à quémander l’aide internationale multiforme, le reste du continent s’oppose franchement à la dépénalisation de l’homosexualité. Menacé par les états-unis, l’Union Européenne et les ONG suite à l’adoption récente de la loi antihomosexualité criminalisant cette pratique et sa promotion, le chef de l’état ougandais, Yoweri Museveni, est resté de marbre. «la bouche sert uniquement à manger et embrasser, le sexe oral transmet des vers, quelque chose ne va pas chez les homosexuels et l’homosexualité est suscitée par des groupes occidentaux. On connaît l’adresse du sexe, cette adresse (la bouche) n’est pas pour le sexe», rappelle-t-il. A propos des risques de sanctions économiques occidentales contre l’Ouganda, il soutient que l’Afrique n’a pas besoin de

l’aide occidentale pour se développer. Du reste, à travers le monde 77 états pénalisent les relations entre personnes de sexe identique. Sur le continent, les sanctions généralement prévues sont les coups de fouet, la peine de prison, souvent longue, et la peine de mort. L’Afrique croyante fait également obstacle aux «infâmes pasteurs homosexuels» tolérés sous d’autres cieux. Elle ne peut les comprendre dans la mesure où Dieu a toujours parlé du couple comme étant l’association d’un homme et d’une femme. «Ne vous y trompez pas: ni les débauchés,...ni les efféminés, ni les homosexuels,...n’hériteront le royaume de Dieu», écrira l’apôtre Paul dans une missive à l’attention des membres de l’église de Corinthe. Ainsi, pour les dirigeants vertueux, il en va même de la survie de l’espèce humaine, estimant que si les parents des homosexuels s’étaient comportés comme eux, ces derniers n’auraient pas pu naître. D’où l’impérieux devoir de porter l’estocade à cette tentative éhontée d’imposition des comportements déviants dans leurs

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pays. D’ailleurs, en guise d’avertissement, en Gambie, le président Yahya Jammeh a

prévenu: «Si on vous prend, vous regretterez d’être nés».

Franck CANAn

Les dictateurs au Ciel

O

n avait pensé que l’homosexualité ne serait possible que dans des régimes permissifs, qu’elle ne serait jamais autorisée dans les régimes répressifs. Cela paraissait logique. Dans ces derniers régimes, il y a en effet risque non de se trouver jeté en prison mais de passer directement par un bûcher - la peine de mort - pour des actes aussi «pervers», qui délitent la société humaine. On comprend que l’homosexualité soit banalisée en Europe du Nord voire aux Etats-Unis qui sont des sociétés considérées comme «très avancée» du point de vue des mœurs - dans les milieux socialistes ou démocrates. Cela paraît logique que François Hollande le socialiste - ait tôt fait de se battre pour «le mariage pour tous», une notion plus «sexy» et proche des Droits de l’homme. L’idée de per-

mettre à quiconque d’aller au mariage de son choix. De ce point de vue, cela paraît logique... Et c’est là que le président Robert Mugabe perd son Anglais. Répondant dernièrement aux ONG, il affirme: «Le droit de l’homme que l’on a en tant qu’homme est celui d’épouser une femme, pas un homme, nous refusons ça». Son homologue ougandais Yoweri Museveni trouve mieux, une formule plus sexy: «Avec tant de jolies créatures qui courent la rue, comment un homme peut être tenté par un autre homme? Je ne comprends pas». Mieux, il aurait offert à Barack Obama qui s’est opposé à la promulgation de la loi ougandaise en le menaçant de reconsidérer la coopération américaine: «Si Obama veut que je retire la loi, qu’il vienne à Kampala et que je l’épouse». Paroles de dictateur?

alunga mbuwa n


Découvrez avec qui vous êtes fait pour vous entendre

A

vec le beau temps, les rencontres se multiplient, le baromètre de la sensualité explose, le sexe reprend sa place… Mais que peut donner votre compatibilité sexuelle entre un Bélier fougueux ou ce Capricorne bien froid dans le domaine d’Eros? Quels sont vos compatibilités sexuelles privilégiés sur l’oreiller? Quelle alliance vous promet les plus voluptueux frissons sexuels? Consultez vite ce petit guide des alchimies sensuelles entre signes du zodiaque. Le Bélier. Bélier -Bélier: brûler la chandelle de l’érotisme par les deux bouts, profiter intensément de l’instant présent ... Les corps à corps, tout feu tout flamme attiseront toujours votre flamme! Bélier-Taureau: quel joli feu d’artifice de sensations entre cet amoureux de l’instant présent (Bélier) et ce jouisseur voluptueux (Taureau). L’un croque, l’autre savoure et votre duo gourmand archi-sensuel vous emmènera sûrement au 7e ciel!

Bélier-Gémeaux: «conclure» n’est pas une fin en soi pour un Gémeaux, qui préfère souvent fantasmer quelques temps et faire durer le désir... longtemps. Pour le faire craquer? Jouer, badiner, séduire... Et ce n’est pas ce que préfère le Bélier (as du vite fait, bien fait!)... Bélier-Cancer: le désir dévorant du Bélier n’est pas de celui qui émeut vraiment ce romantique Cancer... Le Bélier devra donc donner de plus jolis atours à ses élans enflammés pour mieux faire craquer cette âme délicate... Bélier -Lion: passion, plaisir et émotions fortes pour un couple au désir dévorant! Quand il s’agit de performances sur l’oreiller, vous pouvez même être les champions! Bélier -Vierge: Bélier empressé = Vierge bouleversée : pas si difficile de se lâcher, quand on n’a même pas le temps d’y penser... et qu’on est

rien de mieux qu’un Taureau pour délurer un peu cette Vierge inhibée! Au Taureau de travailler voluptueusement sa Vierge préférée, dans le sens de désirs éclairés!

Entre un Bélier fougueux et un Capricorne bien froid dans le domaine d’érotisme, que peut donner votre compatibilité sexuelle? dr. pris en mains par un as du «vite fait, bien fait!»! Bélier -Balance: un fan de l’extase (Bélier) flirte avec une cérébrale du plaisir (Balance)... Que de chemin à parcourir pour parvenir à l’harmonie des désirs! Que le Bélier retire ses gros sabots et apprenne à courtiser plutôt qu’à «croquer» et tout pourrait bien se terminer! Bélier - Scorpion: désir et plaisir vous rassemblent autour d’une même irrésistible coupe: le sexe! Le Scorpion (plus tordu) donnera vite à vos ébats un petit goût de combat, pour gagner en frissons, volupté et complexité. Bélier-Sagittaire: le sportif du sexe (Bélier) prend en point de mire l’aventurier de l’autre sexe (Sagittaire), cap sur un 7e ciel à répétition! L’érotisme est (en résumé) un très vaste continent dont vous n’avez pas fini de faire le tour en duo... Bélier-Capricorne: élan contre retenue, flamme contre extincteur... Il faut que le Bélier apprivoise les défenses du Capricorne, s’entraîne aux préliminaires, abonde dans le sens de la tendresse et donne simplement l’envie à son Capricorne préféré de se lâcher!

plus de finesse, plus de tendresse et aussi beaucoup plus de caresses à suggérer au Bélier pour s’éclater avec son Poissons préféré...: quelques petits conseils à mettre en œuvre illico pour mieux vivre l’ivresse en duo... le taureau. Taureau -Bélier: quel joli feu d’artifice de sensations entre cet amoureux de l’instant présent (Bélier) et ce jouisseur voluptueux (Taureau). L’un croque, l’autre savoure et votre duo gourmand archisensuel vous emmènera sûrement au 7e ciel! Taureau -Taureau: voici un bouquet de sensualité et une explosion de sexualité! L’art des touchers et des caresses est ici à son comble et ces deux sensuels de la bagatelle ne risquent pas de s’ennuyer sur l’oreiller! Taureau - Gémeaux: quand le Taureau abonde côté caresses pour développer les sensations, le Gémeaux préfère minauder et fantasmer pour mieux faire éclore l’émotion. Sensations - émotions : le chemin est peutêtre long pour faire coïncider les vibrations mais le final n’en sera que meilleur! Taureau -Cancer: on n’effleure un Cancer qu’après avoir touché son cœur, sinon ce pourrait être un leurre! Le Taureau devra s’y faire!

Bélier-Verseau: votre conception commune du sexe se situe entre sport coquin, fête des sens, éclat de rire sensuel et loisir préféré... L’érotisme sera bien la cerise sur le gâteau de votre joyeuse association!

Taureau-Lion: vous avez les fringales érotiques en commun mais le Lion est également et invariablement friand de belles déclarations, de panache, de grande passion, et «s’envoyer simplement en l’air» lui semble tout juste un peu... vulgaire.

Bélier -Poissons:

Taureau -Vierge:

Taureau-Balance: le Taureau devra mettre la pédale douce sur la volupté car la Balance est tout de même plus cérébrale que charnelle! Elle mêle avec beaucoup d’élégance préoccupations intellectuelles et vérités sensuelles mais surtout ne jamais la brusquer... Taureau-Scorpion: le duo le plus chaud! Sexe et volupté, sensations et passion se sont donnés rendezvous et rien de tiède ne passera par vous! Amour et déraison, désir et pulsions, fantasmes et obsessions riment aussi bien que plaisir et jouir... et il fallait bien le dire! Taureau-Sagittaire: les petits et gros plaisirs de la vie sont vos points communs et tant qu’il y a du plaisir, vous n’y trouvez jamais rien à redire! En bref, quand l’aventurier du sexe (Sagittaire) rencontre le sensuel de la bagatelle (Taureau), on peut parier sur de fantastiques étincelles! Taureau -Capricorne: le Taureau ferait bien de «ruminer» longtemps ses arguments sensuels et ne surtout pas zapper la phase «préliminaires» pour que ce Capricorne «dur à cuire» décide de se laisser aller! Taureau-Verseau: le Verseau donne dans l’éclat de rire sensuel, la coquine parenthèse de gaieté et sait généralement à merveille déclencher la gourmandise toute naturelle du voluptueux Taureau. Taureau-Poissons: si un Taureau se retrouve sur le tableau de chasse d’un Poissons, c’est que volupté et sensualité les ont tous deux dévorés au premier regard! Et s’il n’y avait que le sexe dans la vie, nul doute que vous puissiez durer en beauté et volupté! Gémeaux. Gémeaux-Bélier: «conclure» n’est pas une fin en soi pour un Gémeaux, qui préfère souvent fantasmer quelques temps et faire durer le désir... longtemps. Pour le faire craquer? Jouer, badiner, séduire... Et ce

n’est pas ce que préfère le Bélier... Gémeaux-Taureau: quand le Taureau abonde côté caresses pour développer les sensations, le Gémeaux préfère minauder et fantasmer pour mieux faire éclore l’émotion. Sensations-émotions: le chemin est peutêtre long pour faire coïncider les vibrations mais le final n’en sera que meilleur!

Gémeaux-Gémeaux: ombres et lumières, ni «oui» ni «non», quitte ou double et strip poker vous emmènent dans des préliminaires d’enfer. Vous ne vous lassez pas d’un érotisme ludique et savant, palais de la découverte des corps et des balbutiements du coeur... Gémeaux-Cancer: joueurs et séducteurs plus que sensuels et voluptueux, vous optez pour un érotisme ludique et romantique, fait de caresses, de jeux et de tendresse, plus que de volupté et d’ivresse. Fantasmes et projections à volonté pour un cache-cache d’émotions qui vous mènera, quoiqu’il en soit, au grand frisson! Gémeaux-Lion: le passage à l’érotisme entre ces deux signes exigeants n’est pas forcément gagnant...: on ne peut pas briller sur tous les tableaux et, à force de fantasmer et de jouer, le retour aux réalités peut frôler la trivialité... Pour progresser? Il suffira de recommencer! Gémeaux-Vierge: l’érotisme ludique du Gémeaux ne peut que plaire à cette Vierge cérébrale, qui se laissera volontiers aller aux jeux fripons, aux câlins coquins et aux tribulations romanticosensuelles de cet étonnant partenaire. Gémeaux -Balance: courtiser, effleurer, séduire, flatter, jouer, pour élever le degré d’émotion, comme la levure fait gonfler le gâteau... Vous êtes les champions des préliminaires amoureux et de l’extra-ordinaire émotionnel. Vous possédez en commun des comportements affectifs très cérébraux, ce qui ne vous empêchera d’ailleurs jamais de... grimper aux rideaux! Gémeaux-Scorpion: le sexe est le fort du Scorpion, qui pourrait détourner les enjeux de

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son Gémeaux préféré, en ne misant que sur une histoire d’oreiller! Accordez sincèrement vos violons sinon cette histoire ne pourrait être qu’une illusion!

Gémeaux-Sagittaire: le Sagittaire est peutêtre une peu trop entier, direct et sans chichis pour ce Gémeaux plus cérébral, désireux de jouer, flirter, tester... avant de se décider. Que le Sagittaire se montre plus prévenant et vous ferez d’excellents amants! Gémeaux-Capricorne: la volupté s’épanouira dans un cadre très sécurisé, fait de mots doux susurrés et d’une confiance à n’en pas douter. Si les conditions sont réunies, le Capricorne développera des feux insoupçonnés pour délurer son Gémeaux préféré et pimenter ses jeux interdits... Gémeaux-Verseau: si vous vouliez jouer, séduire, badiner, flirter et transformer cette rencontre en canon à émotions, vous vous êtes bien trouvés! Si vous désirez du sexe et de la volupté à volonté, ce ne sera pas tout de suite... Gémeaux-Poissons: jeux coquins à développer en priorité pour transformer de petites vagues de désir en tsunami de plaisir! Cancer. Cancer - Bélier: le désir dévorant du Bélier n’est pas de celui qui émeut vraiment ce romantique Cancer... Le Bélier devra donc donner de plus jolis atours à ses élans enflammés pour mieux faire craquer cette âme délicate... Cancer-Taureau: on n’effleure un Cancer qu’après avoir touché son cœur, sinon ce pourrait être un leurre! Le Taureau devra s’y faire! Cancer-Gémeaux: joueurs et séducteurs plus que sensuels et voluptueux, vous optez pour un érotisme ludique et romantique, fait de caresses, de jeux et de tendresse, plus que de volupté et d’ivresse. Fantasmes et projections à volonté pour un cache-cache d’émotions qui vous mènera, quoiqu’il en soit, au grand frisson! Cancer-Cancer: tendresse plus que caresses, désir plus que plaisir, simples ébats plus que Kama Sutra, enamourés plus qu’obsédés : vous êtes des amoureux avant

d’être des amants!

Cancer-Lion: le Cancer attend un corps à corps enamouré, fait de tendresse et de caresses; le Lion recherche un coït à la hauteur de sa réputation ... Accordez vos violons : le domaine d’Eros pourrait être révélateur de vos divergences de fond! Cancer-Vierge: pas forcément de marasme des sens, pas de gros délires mais plutôt un plein de tendresse et d’intimité réussie, à l’abri des regards indiscrets... Cancer-Balance: le corps est pour vous ce violon de vibrations qui éveille la sensualité. En résumé, échange de caresses, attention réciproque et compréhension du plaisir de l’autre vous incitent à une sexualité romantico-cérébrale, balai érotique des cœurs sur l’oreiller! Cancer-Scorpion: ce doux au cœur tendre (Cancer) suivra le fil de l’érotisme de son Scorpion, jusqu’au moment où il donnera sa démission... avoir souvent la migraine, face aux déviances passionnées de la sexualité exaltée du Scorpion... Cancer -Sagittaire: pas la même implication sur l’oreiller et quelques contradictions à prévoir entre un timide Cancer romantique et un fougueux Sagittaire «libéré». Mais allez savoir... Cancer-Capricorne: un érotisme subtil, acte tendre et responsable, preuve d’un engagement sentimental plus qu’indice d’un laisseraller des sens... Rien d’explosif ni de compulsif à signaler! Cancer-Verseau: si les cœurs s’envolent, il faut bien que les corps rigolent et c’est surtout le Verseau qui saura créer avec beaucoup de fantaisie vos innombrables jeux interdits! Cancer-Poissons: le Poissons trouve que ne plus avoir le contrôle de la situation, c’est surtout cela qui est bon! Quelques réticences à prévoir du côté du pudique et craintif Cancer mais il parait que les arguments érotiques du Poissons font souvent office de lame de fond... (à suivre).


réussite |

Comment les gens créatifs se distinguent du lot

L

a créativité opère de manière mystérieuse et souvent paradoxale.

La pensée créative est une caractéristique stable qui définit certaines personnalités, mais elle peut aussi changer en fonction du contexte. On a souvent l’impression que l’inspiration et les idées naissent de nulle part et qu’elles disparaissent au moment où on a le plus besoin d’elles. La pensée créative nécessite une cognition complexe qui est néanmoins complètement différente du processus de réflexion. La neuroscience nous propose une image très complexe de la créativité. Tels que les scientifiques le comprennent aujourd’hui, la créativité est bien plus complexe que la distinction entre les parties droite et gauche du cerveau nous aurait laissé penser (en théorie, le cerveau gauche serait rationnel et analytique tandis que le cerveau droit serait créatif et émotionnel). En fait, on pense que la créativité implique un certain nombre de processus cognitifs, de voies neuronales et d’émotions, et nous ne nous représentons pas encore totalement comment l’imagination fonctionne. Psychologiquement parlant, les types de personnalités créatives sont difficiles à repérer, car elles sont en général complexes, paradoxales et qu’elles ont tendance à éviter l’habitude ou la routine. Le stéréotype de l’»artiste torturé» n’est pas infondé – les artistes peuvent vraiment être des personnes encore plus compliquées. Une étude a montré que la créativité implique qu’une multitude de traits, de comportements et d’influences sociales soient rassemblées en une seule et unique personne. «C’est vraiment difficile pour les personnes créatives de se connaître, car le moi créatif est plus complexe que le moi non-créatif», a déclaré Scott Barry Kaufman, un psychologue de l’Université de New York qui a passé des années à faire des recherches sur la créativité, au Huffington Post. «Les choses qui ressortent le plus sont les paradoxes du moi créatif… Les personnes imaginatives ont des esprits plus désordonnés». S’il n’existe pas de profil créatif «typique», on trouve cependant des caractéristiques et des comportements révélateurs chez les personnes extrêmement créatives. Voici 18 choses qu’elles font

différemment.

Ils rêvassent. Les personnes créatives le savent bien, malgré ce que leurs professeurs ont pu leur dire: rêvasser n’est pas une perte de temps. Selon Kaufman et la psychologue Rebecca L. McMillan, coauteurs d’un article intitulé «Ode à la rêverie positive constructive», laisser son esprit vagabonder peut faciliter le processus de «l’incubation créative». Et bien sûr, nous savons par expérience que nos meilleures idées ont souvent l’air de sortir de nulle part, quand nous avons l’esprit ailleurs. Bien que rêvasser semble être un acte irréfléchi, une étude parue en 2012 suggérait que cela pourrait en fait nécessiter une grande activité du cerveau – rêvasser peut entraîner des connexions et des idées soudaines parce que cette activité est liée à notre capacité à retenir une information en période de distraction. Les neuroscientifiques ont aussi découvert que rêvasser implique les mêmes processus cognitifs que ceux associés à l’imagination et la créativité. Ils observent tout ce qui est autour d’eux. Le monde appartient aux personnes créatives - elles voient des possibilités partout et recueillent constamment des informations qui deviennent un prétexte à l’expression créative. Comme disait Henry James, «rien n’est perdu chez un écrivain». L’écrivain Joan Didion avait toujours un petit cahier sur elle, et elle écrivait ses observations sur les gens et les événements qui pourraient à terme lui permettre de mieux comprendre les complexités et les contradictions de son propre esprit: «Quand nous enregistrons ce que nous voyons autour de nous, que ce soit scrupuleusement ou non, le dénominateur commun de tout ce que nous voyons est toujours, effrontément, l’implacable «Je»», écrivait Didion dans son essai On Keeping A Notebook. Ils travaillent aux heures qui les arrangent. Beaucoup de grands artistes affirment qu’ils travaillent mieux soit très tôt le matin soit tard le soir. Vladimir Nabokov commençait à écrire dès qu’il se levait, à 6 ou 7 heures du matin, et Frank Lloyd Wright avait l’habitude de se réveiller à 3 ou 4 heures du matin et de travailler pendant quelques heures avant de se recoucher. Quel

que soit le moment de la journée, les individus très créatifs finissent souvent par trouver à quelle heure leur esprit se met en route, et organisent leurs journées en fonction de cela.

Ils prennent le temps d’être seuls. «Afin d’être ouverts à la créativité, nous devons avoir la capacité d’un usage constructif de la solitude. Nous devons dépasser la peur d’être seul», a écrit le psychologue existentiel américain Rollo May. Les artistes et les personnes créatives sont souvent caractérisées comme des personnes solitaires, et bien que ce ne soit pas forcément le cas, la solitude peut être le secret qui leur permet de produire leurs plus belles œuvres. Pour Kaufman, ceci est en lien avec le fait de rêvasser – nous avons besoin de moments de solitude, simplement pour permettre à nos esprits de vagabonder. «Vous devez rester en connexion avec ce monologue intérieur afin de pouvoir l’exprimer», affirmet-il. «Il est difficile de trouver cette voix créatrice en vous si vous ne restez pas en connexion avec vousmême et que vous ne réfléchissez pas à ce que vous êtes». Ils contournent les obstacles de la vie. Une grande partie des histoires et des chansons les plus emblématiques ont été inspirées par des douleurs poignantes et des chagrins déchirants - et le seul réconfort que l’on peut trouver dans ces épreuves, c’est qu’elles ont sans doute été à l’origine de créations artistiques majeures. Un nouveau domaine de psychologie appelé la croissance posttraumatique suggère que beaucoup de gens sont capables de transformer leurs épreuves et les traumatismes de leur enfance en un développement créatif important. Précisément, les chercheurs montrent que le traumatisme peut aider les gens à développer les domaines des relations interpersonnelles, de la spiritualité, de l’appréciation de la vie, ou encore de la force personnelle, et ce qui importe le plus pour la créativité - leur permettre d’entrevoir de nouvelles possibilités de vie. «Beaucoup de gens sont capables d’utiliser cela comme un moteur qui leur permet d’imaginer des perspectives différentes de la réalité», assure Kaufman. «Ce qu’il se passe, c’est que leur vision du monde comme étant un lieu sûr a été brisée à un moment de leur vie,

les forçant à aller aux extrémités et voir les choses sous un nouveau jour - et cela favorise la créativité». à la recherche de nouvelles expériences. Les personnes créatives adorent s’exposer à de nouvelles expériences ou sensations et à de nouveaux états d’esprit – et cette ouverture est un indicateur important de la production créatrice. «L’ouverture à l’expérience est toujours l’indicateur le plus fort de la réalisation créative», explique Kaufman. «Cela comprend beaucoup de facettes différentes, mais elles sont toutes reliées entre elles: la curiosité intellectuelle, la recherche du frisson, l’ouverture aux émotions, l’ouverture au fantasme. Ce qui les rassemble, c’est la quête d’une exploration cognitive et comportementale du monde, aussi bien votre monde intérieur et votre monde extérieur». Ils «échouent». La persévérance est presque une condition préalable au succès créatif, selon Kaufman. Faire un travail créatif est souvent décrit comme un processus qui consiste à échouer à maintes reprises jusqu’à ce que vous trouviez quelque chose qui convienne, et les personnes créatives - du moins celles qui réussissent - apprennent à ne pas considérer l’échec comme quelque chose de personnel. «Les personnes créatives échouent et celles qui sont vraiment douées échouent souvent», a écrit Steven Kotler, un contributeur de Forbes, dans un article sur la génie créatif d’Einstein. Ils posent les bonnes questions. Les personnes créatives ont une curiosité insatiable - ils choisissent généralement de vivre la vie examinée, et même quand ils vieillissent, ils maintiennent une curiosité au sujet de la vie. Que ce soit au cours d’une conversation passionnée ou d’un moment de rêvasserie solitaire, les personnes créatives regardent le monde qui les entoure et veulent savoir pourquoi, et comment, les choses sont ainsi. Ils observent les gens. Observateurs de nature et curieux d’en savoir plus sur la vie des autres, les personnes créatives aiment souvent observer les gens - et leurs meilleurs idées peuvent provenir de cette activité. «Marcel Proust a passé une grande partie de sa vie à observer les gens, et il écrivait ses observations qui ressortaient finalement dans ses livres»,

affirme Kaufman. «Pour beaucoup d’écrivains, observer les gens est très important … Ils sont de très bons observateurs de la nature humaine.» Ils prennent des risques. Prendre des risques fait partie du travail créatif, et beaucoup de personnes créatives adorent prendre des risques dans de différents aspects de leurs vies. «Il y a une connexion sérieuse et profonde entre la prise de risques et la créativité, qui est rarement prise en compte», a écrit Steven Kotler pour Forbes. «La créativité est l’action de produire quelque chose à partir de rien. Cela nécessite de rendre public ces paris que l’on a d’abord fait dans sa tête. Ce n’est pas un travail pour les timides. Du temps perdu, une réputation salie, de l’argent mal dépensé - tout cela découle d’une créativité qui est allée de travers». Pour eux, tout devient une occasion de s’exprimer. Nietzsche estimait que la vie et le monde devraient être vus comme des œuvres d’arts. Les personnes créatives ont peutêtre plus tendance à voir le monde de cette façon, et à chercher constamment des occasions de s’exprimer dans la vie de tous les jours. «L’expression créative est de l’expression individuelle», affirme Kaufman. «La créativité n’est rien de plus qu’une expression individuelle de vos besoins, de vos désirs et de votre singularité.» Ils réalisent leurs vraies passions. Les personnes créatives ont tendance à être intrinsèquement motivés - c’est-à-dire que leur motivation à agir vient d’un désir interne, plutôt que d’un désir de reconnaissance extérieure ou de récompense. Les psychologues ont démontré que les personnes créatives trouvent leur énergie dans les activités difficiles, signe de leur motivation intrinsèque, et les chercheurs suggèrent que le fait de simplement penser à des raisons intrinsèques lorsqu’on fait une activité peut suffire à booster la créativité. «Les créateurs éminents choisissent et deviennent passionnément impliqués dans des problèmes difficiles et risqués qui leur procure une sensation de pouvoir découlant de leur capacité à utiliser leurs talents», écrivent M.A. Collins and T.M. Amabile dans The Handbook of Creativity.

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Ils sortent de leur propre tête. Kaufman soutient que l’autre objectif de la rêvasserie est de nous aider à sortir de nos propres perspectives limitées et d’explorer d’autres façons de penser, qui peuvent être un atout important pour le travail créatif. «Rêvasser nous permet d’oublier le présent», explique Kaufman. «Le réseau cérébral associé à la rêvasserie est le même réseau cérébral qui est associé à la théorie de l’esprit - j’aime l’appeler «le réseau cérébral de l’imagination» - cela vous permet d’imaginer votre futur, mais cela vous permet aussi d’imaginer ce qu’un autre est en train de penser». Les chercheurs suggèrent aussi que provoquer la «distance psychologique» - c’està-dire, réfléchir à une question comme si elle était irréelle ou inconnue, ou alors sous la perspective d’une autre personne - peut stimuler la pensée créative.

Ils perdent la notion du temps. Les personnes créatives se rendent compte que lorsqu’elles écrivent, dansent, peignent ou s’expriment d’une autre manière, elles entrent «dans la zone», c’està-dire «en transe», ce qui peut les aider à créer à un grand niveau. La transe est un état mental qui se produit quand un individu dépasse la pensée consciente pour atteindre un état plus intense de concentration facile et de sérénité. Quand une personne est dans cet état, elle ne craint quasiment aucune pression interne ou externe ni les distractions qui pourraient gêner sa performance. Vous entrez en transe quand vous pratiquez une activité dans laquelle vous êtes bon mais qui vous met aussi au défi – comme tout projet créatif. «[Les personnes créatives] ont trouvé la chose qu’ils aiment, mais ils ont aussi acquis la compétence qui leur permet d’entrer en transe», explique Kaufman. «L’état de transe nécessite une concordance entre votre compétence et la tâche ou l’activité dans laquelle vous vous êtes lancé». Ils s’entourent de beauté. Ils ont tendance à avoir d’excellents goûts: ils aiment donc être entourés de beauté. Une étude récemment publiée dans le journal Psychologie de l’esthétique, créativité, et les arts montre que les musiciens - que ce soit des musiciens d’orchestre, des professeurs de musique ou des solistes - ont une haute sensibilité et

une haute réceptivité à la beauté artistique. Ils relient les points. Si une chose distingue les personnes très créatives des autres, c’est bien la capacité d’entrevoir des possibilités là où les autres n’en voient pas - ou, dans d’autres termes, la vision. Beaucoup de grands artistes et d’écrivains ont déclaré que la créativité est simplement la capacité à relier des points que les autres n’auraient jamais pensé à relier. Selon les dires de Steve Jobs: «La créativité, c’est simplement établir des connexions entre les choses. Quand vous demandez aux personnes créatives comment elles ont réalisé telle ou telle chose, elles se sentent un peu coupables parce qu’elles ne l’ont pas vraiment réalisé, elles ont juste vu quelque chose. Cela leur a sauté aux yeux, tout simplement parce qu’elles sont capables de faire le lien entre les différences expériences qu’elles ont eu et de synthétiser les nouvelles choses. Elles font bouger les choses. La diversité des expériences, plus que n’importe quoi d’autre, est essentiel à la créativité, selon Kaufman. Les personnes créatives aiment faire bouger les choses, vivre de nouvelles choses, et surtout éviter tout ce qui rend la vie plus monotone ou ordinaire. «Les personnes créatives ont une plus grande diversité d’expériences, et l’habitude est l’ennemi de la diversité des expériences», affirme Kaufman. Ils consacrent du temps à la méditation. Les personnes créatives saisissent la valeur d’un esprit clair et concentré – parce que leur travail en dépend. Beaucoup d’artistes, d’entrepreneurs, d’écrivains et autres créateurs, tels que David Lynch, se sont tournés vers la méditation afin d’avoir accès à leur état d’esprit le plus créatif. Et la science soutient l’hypothèse qui affirme que la méditation peut réellement stimuler votre force intellectuelle de différentes manières. Une étude hollandaise parue en 2012 montrait que certaines techniques de méditation peuvent encourager la pensée créative. Et les pratiques de méditation ont aussi un impact sur la mémoire, la concentration et le bien-être émotionnel. Elles permettent aussi de réduire le stress et l’anxiété, et d’améliorer la clarté d’esprit – et ainsi conduire à de meilleures pensées créatives. carolyne gregoire n


interna t i o n a l

B

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ientôt une semaine après la disparition en vol du Boeing de Malaysia Airlines - le vol MH170 avec 239 personnes à bord et toujours pas de nouvelles et toutes les pistes sont envisagées même détournement de l’avion ayant pris une... destination secrète.

Le MH370 aurait continué son vol plusieurs heures après avoir disparu des écrans radar et aurait parcouru ainsi des centaines de kilomètres supplémentaires: c’est ce que soupçonnent des enquêteurs américains, rapporte jeudi le Wall Street Journal. Les autorités malaisiennes ont démenti jeudi que le Boeing 777 de la Malaysian Airlines ait poursuivi sa course plusieurs heures après la perte de contact samedi matin, contrairement aux informations du quotidien américain. L’avion a disparu après un dernier contact avec des contrôleurs aériens, à 1 h 30’ du matin samedi, une heure après avoir décollé de Kuala Lumpur en direction de Pékin. Les enquêteurs américains, cités sous le couvert de l’anonymat, se fondent pour cela sur le fait que des données sont automatiquement transmises par les moteurs Rolls Royce, qui équipent le Boeing disparu. Ainsi, si les systèmes radio ont pu être intentionnellement coupés à bord, ce système de transmission automatique pourrait permettre de lever le mystère sur la destination de l’avion. «DESTINATION ECRÈTE». «Les responsables américains du contre-terrorisme explorent la piste selon laquelle un pilote ou quelqu’un à bord a pu le détourner vers une destination secrète après avoir intentionellement coupé les transpondeurs» (émetteurrécepteur radio), écrit le Wall Street Journal, citant un enquêteur américain chargé du dossier. L’avion pourrait ainsi, selon les enquêteurs, avoir été détourné «avec l’intention de l’utiliser plus tard, à d’autres fins», poursuit le journal. Le New Scientist évoque lui aussi le fait que Rolls Royce a reçu automatiquement deux séries de données du vol MH370 (au décollage et en phase de montée) à son centre de surveillance en temps réel de ses moteurs, situé à Derby, en Grande-Bretagne. Les recherches couvrent désormais près de 90.000 km2, soit

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Le Boeing disparu en plein vol aurait pris une destination secrète

C’est un appareil comme celui-ci - un Boeing 777-200 de la Malaysia Airlines - qui a disparu voici quatre jours des radars. droits réservés.

quasiment la surface du Portugal.

Le terrible pressentiment d’un passager. Douze nations, dont les Etats-Unis, la Chine et le Japon, participent aux opérations qui mobilisent pas moins de 42 navires et 39 avions.

Mais, selon la dernière hypothèse américaine, si l’avion a continué de voler, il a pu parcourir plus de 2.000 milles nautiques, de quoi élargir encore les zones de recherche. Par ailleurs, alors que des informations avaient dans un premier temps fait état de

la découverte de débris pouvant appartenir au Boeing 777, le ministre des transports de la Malaysie, Hishammuddin Hussein, a déclaré que les larges objets flottants détectés par un satellite chinois ne sont pas les débris du vol MH370. Les recherches couvrent désormais

près de 90.000 km2, soit quasiment la surface du Portugal. Paul Weeks était l’un des 239 passagers à bord de l’avion de la Malaysia Airlines disparu samedi 8 mars alors qu’il faisait route vers Pékin. Mais juste avant d’embarquer, ce père de deux enfants aurait fait de bien curieuses confidences à sa famille. Aurait-il eu un terrible pressentiment? Cinq jours après la disparition du Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines parti

de Kuala Lumpur pour Pékin, les recherches en sont toujours au point mort et un flot d’informations contradictoires et de détails troublants n’arrête pas d’abonder. Dernier en date ? Les révélations de la femme d’un des passagers disparus, qui assure que son compagnon semblait avoir quelques doutes au moment d’embarquer. «Au cas où il m’arrive quelque chose...» Au micro de la chaîne de télévision australienne 9News, Danica Weeks explique ainsi que son mari lui aurait confié son alliance juste avant le décollage, «au cas où il lui arriverait quelque chose». Parti pour débuter le travail de ses rêves en Mongolie, l’homme de 39 ans est père de deux enfants, Lincoln, âgé de trois ans, et Jack, 11 mois. «Il m’a dit: «S’il m’arrive quelque chose, tu donneras mon alliance au premier de nos fils qui se mariera et ma montre au deuxième» raconte Danica, effondrée, qui se rappelle l’avoir vu prendre «beaucoup de photos de famille» sur sa tablette avant de s’envoler pour Pékin. Il lui a ensuite laissé les deux bijoux avant de monter dans l’avion. Comme tous les proches des victimes, sa famille n’a depuis plus aucune nouvelle. «On prie pour un miracle». Mais alors que les recherches se poursuivent pour retrouver une trace de l’avion, Danica ne désespère pas. «Je ne renonce pas, je garde espoir» assure telle, tout en concédant que certains moments sont plus durs à vivre

Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008.

que d’autres. «Je le vois partout. C’est difficile». Désormais, il ne reste plus qu’à attendre pour cette petite famille originaire de Perth, en Australie-Occidentale, comme pour toutes celles des autres passagers disparus. «On croise les doigts. On prie pour un miracle» se rassure l’épouse de Paul Weeks. On rappelle que le Boeing, «apte» au vol selon la compagnie, transportait 239 passagers et membres d’équipage. D’importants secours navals et aériens ont été engagés pour tenter de retrouver la trace de l’appareil. FINANCE PRESS GROUP. Le Soft International Global site www.lesoftonline. net/www.lesoft.be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action kkmtry@yahoo.com info@lesoft.be Phone 0898936344 SIP-AFRiMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 Fondateur Tryphon Kin-kiey Mulumba. Conseil de direction Mireille Kin-kiey Ngingi Mpanza. Gasha Kin-kiey. Directeur général Gasha Kin-kiey Mulumba. Directeur associé Yves Soda. Administration et Commercial. Alain Bubu Tél. 0993057455. Assistante: Claudine Ngingi. Tél. 0898936344. Immeuble BoTour KinshasaGombe. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. © Copyright 2012 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters THE NEWSPAPER LE SOFT INTERNATIONAL IS PUBLISHED BY FINPRESS GROUP | DIFFUSION MONDE PRESSHOP.

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