LE SOFT INTERNATIONAL 1299

Sexualité, fécondité, niveau d’instruction: une enquête aide à mieux connaître les Congolais

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Il existe des personnes irremplaçables

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N°1299 | 1ère éd. lundi 1er décembre 2014 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA

Kabila administre une leçon à Dakar à fleurets mouchetés

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n une phrase, Kabila a fait la démonstration de sa puissance intellectuelle en administrant samedi 29 novembre à Dakar à fleurets mouchetés une leçon connue de tous, rappelant ce que le monde sait depuis que le monde est monde. Si au départ d’un proche, la vie ne s’arrête pas, il existe des personnes qu’on ne remplace pas. Intervenant lors de son passage de flambeau au Sénégalais Macky Sall, le président a eu cette terrible phrase: «Nous sommes nombreux, francophones de tous horizons qui, si nous pouvions arrêter le temps, aurions souhaité retarder son départ». Précisant aussitôt: «Faire, à cet égard, le constat de notre impuissance, c’est aussi prendre conscience du défi immédiat qui nous interpelle: celui de lui trouver, non un remplaçant, car on ne remplace pas Abdou Diouf, mais un successeur à même d’incarner les valeurs de la francophonie».

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Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008

Kabila administre une leçon à Dakar la une du soft |

Il exite des personnes irremplaçables

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(suite de la page 1).

t les pétarades ont retenti de partout, dans la salle et sur le Continent. Un vrai triomphe pour Kabila dont la hauteur et la maturité étaient saluées. Même les plus fougueux idéologues des fins des mandats à la tête de nos pays se sont surpris à applaudir. Au fait, où est la Libye d’aprèsKadhafi? Ouaga tant vanté a-t-il dit son dernier mot?

C’est Georges Clemenceau, le radicalsocial français, précurseur de François Hollande «le premier flic de France», «le tigre» français, qui, échouant à la Présidentielle de 1920, a eu ces mots: «Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables»!

C’est Kabila qui samedi 29 novembre 2014, dans son allocution au titre de président sortant de l’OIF, fait montre d’implacable discernement: «Nous sommes nombreux, francophones de tous horizons qui, si nous pouvions arrêter le temps, aurions souhaité retarder son départ».

Puis, immédiatement: «Faire, à cet égard, le constat de notre impuissance, c’est aussi prendre conscience du défi immédiat qui nous interpelle: celui de lui trouver, non un remplaçant, car on ne remplace pas Abdou Diouf, mais un successeur à même d’incarner les valeurs de la francophonie».

Subtilement, Kabila rappelait une vérité.

Alors que depuis des semaines, radios et télés françaises tapent les tympans avec «le précédent de Ouaga», le rappel de cette vérité venait à point nommé. Certes, jamais la vie ne s’arrête et «les gens irremplaçables qui meublent les cimetières ont tous été remplacés», avoue Clemenceau, mais par qui? Où est la Libye d’après-Kadhafi?

Ne sème-t-elle pas la terreur dans le monde, à commencer par

Le Président Joseph Kabila Kabange lors de son discours d’ouverture du XVème Sommet de la Francophonie à Dakar. présidence. le Mali, le Nigeria, le Cameroun? Le coup de Ouaga tant vanté a-t-il dit son dernier mot? les personnes vraies.

C’est la bloggeuse Emma Benji qui aide à sécher des pleurs.

«Personne n’est irremplaçable. Que ce soit au travail ou dans la vie privée.

Pourquoi les gens ont du mal à passer, à oublier et à aller de l’avant? Parce qu’on se rattache souvent à des points de repères futiles. Mais tout se passe dans la tête… personne n’est irremplaçable. Sauf les personnes vraies, honnêtes et authentiques. Parce que ça, on en trouve malheureusement plus. Donc si votre femme de ménage vous quitte et qu’elle était honnête, pleurez-la! Parce que vous vous retrouverez en plein ramadan, à devoir gérer et une vie professionnelle et une maison et cuisiner. Si vos enfants partent, pleurez-les, parce qu’on ne peut pas remplacer leur amour vrai, sincère et normalement réciproque. Mais si votre homme/femme vous quitte et que vous aussi vous êtes vrai et honnête… dites-vous que les Hommes ne sont pas irremplaçables. Que la vie ne tourne pas autour d’une personne, qu’on évolue et qu’on

oublie… et que votre destin vous réserve surement de belles surprises». Certes! Et les réactions ne sont pas moins authentiques: Certes, «il faut savoir faire son «deuil» mais c’est pas toujours facile» (posté par mramdhen, 15 septembre 2008 à 14:23). «C’est vrai ce que tu dis. Personne n’est irremplaçable à part ceux qui nous aiment vraiment» (posté par Miss Néapolis, 15 septembre 2008 à 14:44). «Tu as assez raison mais bon c’est de remonter la pente et d’arriver au bout qui n’est pas toujours facile» (posté par sassou, 15 septembre 2008 à 17:57). «Mais on se croit toujours être irremplaçable, et un jour on se réveille et on découvre que déjà on nous a remplacés et le pire avec ceux qui ne valent rien!!!

Alors ne pleurons jamais trop ceux qui passent nous aussi on est des passagers!» (posté par cactussa, 15 septembre 2008 à 18:51). Voilà qui est terrible quand il s’agit de la destinée d’une Nation.

Ci-après en intégralité le discours du Président de la République à Dakar au XVème Sommet de la Francophonie.

Mesdames et Messieurs les Chefs d’état et de Gouvernement, Mesdames et Messieurs les Chefs de

Délégation, Monsieur le Secrétaire Général de la Francophonie, Distinguées Premières Dames, Mesdames et Messieurs, Deux ans après le Sommet de Kinshasa, qui s’était inscrit dans le prolongement de celui de Montreux, et ce après que nous ayons été successivement à Bucarest et à Québec, Nous voici à Dakar.

Tous mes Pairs Chefs d’état et de Gouvernement venus des quatre coins du monde et moi-même en sommes heureux. Nous le sommes d’autant plus, que Dakar est la capitale du Sénégal, pays cher à Léopold Sedar Senghor, un des pères fondateurs de la Francophonie et que donc, pour nous francophones, ce voyage est une sorte de pèlerinage.

Nous le sommes aussi à cause de l’accueil qui nous a été réservé.

Un accueil dont la chaleur démontre que la francophonie est véritablement une famille, et qui fait sentir à chacun et à tous, non seulement que nous sommes les bienvenus au Sénégal, mais aussi que nous y sommes chez nous.

Aussi voudrais-je, avant toute autre chose, en mon nom, comme en celui de tous Mes Pairs, dont Je salue la nombreuse présence, ainsi que la décision de tenir successivement deux Sommets de la Francophonie en Afrique, remercier chaleureusement le Président Macky Sall, le Gouvernement et le peuple sénégalais, pour cet accueil mémorable, et pour toutes les dispositions prises pour rendre notre séjour agréable.

J’associe à ces remerciements les experts de tous les états et Gouvernements membres, le Secrétariat de notre organisation, les opérateurs directs de la Francophonie et tous ceux qui, deux années durant, ont œuvré à l’organisation des présentes assises. Sans leur précieux concours, la fête n’aurait pas été parfaite. Mention spéciale au plus éminent d’entre eux, notre

Secrétaire Général, le Président Abdou Diouf, à qui je rends un hommage appuyé, pour l’élan sans précédent qu’il a imprimé à la Francophonie durant son mandat, et pour sa contribution insigne au rayonnement de plus en plus fort de notre organisation.

Nous sommes nombreux, francophones de tous horizons qui, si nous pouvions arrêter le temps, aurions souhaité retarder son départ. Faire, à cet égard, le constat de notre impuissance, c’est aussi prendre conscience du défi immédiat qui nous interpelle: celui de lui trouver, non un remplaçant, car on ne remplace pas Abdou Diouf, mais un successeur à même d’incarner les valeurs de la francophonie et l’espérance qu’elle porte.

Mesdames et Messieurs les Chefs d’état et de Gouvernement, Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation, Monsieur le Secrétaire Général, Mesdames et Messieurs, Forte de sa spécificité, à savoir, la langue française et les valeurs qu’elle véhicule, et après les avancées remarquables qu’ont représenté les conclusions des précédentes Conférences des Chefs d’état et de Gouvernement, singulièrement les Déclarations de Saint Boniface, de Bamako et de Hanoï, socles de sa philosophie politique, notre Organisation a poursuivi sa mue en ouvrant, à Kinshasa, l’ambitieux chantier d’une francophonie économique en phase avec les exigences du développement durable. Nous sommes heureux d’annoncer qu’au terme de deux longues années de maturation, à la faveur tant des réunions statutaires de ses organes que des concertations ministérielles ad hoc consacrées à des thématiques spécifiques, dont les changements climatiques, la francophonie dispose aujourd’hui d’une stratégie économique, qui fait la part qu’elle mérite à l’éco-

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nomie verte, et dont le projet va être soumis à la sanction des Chefs d’état et de Gouvernement à l’occasion de ce Sommet. Les efforts déployés à cet effet ne l’ont pas été au détriment de ceux normalement requis pour la défense de la langue française et de la diversité culturelle, la promotion de l’état de droit et des droits humains, la prévention des conflits et la gestion des crises dans les états membres de notre espace. Ainsi, au chapitre des questions relatives à la paix, à la démocratie et aux droits de l’Homme, méritent d’être notés, au cours de ces deux dernières années, les multiples efforts d’accompagnement déployés par notre Organisation, en signe de solidarité, au Mali, en Guinée, en Côte d’Ivoire, en Tunisie, en République Centrafricaine, à Madagascar, en égypte, en République Démocratique du Congo, et tout récemment au Burkina-Faso.

Dans un monde en perpétuelle mutation, la paix, le bien-être et le développement sont des quêtes permanentes. Quel que positif qu’il soit, un bilan ne devrait donc pas être vécu comme une fin dont on se satisfait, mais plutôt comme un tremplin pour des nouvelles conquêtes.

C’est le sens du vœu exprimé à Kinshasa par les Chefs d’état et de Gouvernement de voir, à l’occasion de leur Conférence bi-annuelle, d’instaurer entre eux des débats sur les questions internationales d’actualité et sur celles qui engagent l’avenir.

Ce XVème Sommet s’inscrit précisément dans cette optique.

D’abord en nous invitant à focaliser nos réflexions sur un thème à la fois pertinent et interpellateur: «Femmes et Jeunes en Francophonie, Vecteurs de Paix, Acteurs de Développement».

Ensuite, en nous proposant une résolution sur la lutte contre la maladie à virus Ebola, qui a endeuillé certains de nos états membres,

et qui représente une menace pour l’espèce humaine partout à travers le monde.

Mais aussi en soumettant à notre examen et sanction le cadre stratégique de notre action commune pour la période 2015-2022, ainsi qu’une programmation des projets concrets à mettre en œuvre au cours des quatre prochaines années. Je voudrais espérer que nous sortirons de ce Sommet mieux outillés pour garantir, dans les domaines de la préservation de la paix, de la bonne gouvernance, de la sécurité alimentaire, de la protection de l’environnement et de la biodiversité, de la valorisation des femmes et des jeunes, de l’éducation et de l’innovation, ainsi que du développement local, une ère de solidarité francophone plus renforcée et plus efficace.

Plein succès à nos travaux!

Mesdames et Messieurs, Je vous remercie.

Dakar, 29 novembre 2014.

Ce sera une Canadienne

M

ichaëlle Jean, l’ancienne gouverneure du Canada, Michaëlle Jean a été désignée à la tête de l’OIF par consensus. La Canadienne d’origine haïtienne prendra la tête de l’OIF, Organisation internationale de la Francophonie, le 1er janvier 2015.

Elle succèdera à l’ancien président sénégalais Abdou Diouf en poste depuis 12 ans. Le processus de désignation aura été laborieux.

Michaëlle Jean, 57 ans, est la première femme à diriger l’OIF. Cette ancienne journaliste canadienne aux origines africaines très lointaines sera la première femme à diriger la Francophonie et la première fois que l’Afrique ne dirigera pas cette OIF. Lors du tout dernier huis clos, les visages étaient fermés.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a

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Derrière le masque impénétrable du fils du Mzee Kabila lu |

à

deux ans de la présidentielle, le débat sur la réforme de la Constitution se résume à une seule question: Joseph Kabila pourra-t-il briguer un troisième mandat? À la division de la classe politique répond le silence du président.

FRANÇOIS SOUDAN. envoyé spécial.

Pour qui circule de jour sur le boulevard du 30-juin, ruban triomphal de deux fois quatre voies où se croisent SUV dernier cri et autobus urbains flambant neufs importés d’Égypte, l’avenir paraît radieux. Pour qui se perd la nuit tombée dans les embouteillages de la Chine populaire, où les minicars hors d’âge bondés d’humanité s’engluent dans des hordes de piétons trompe-la-mort le long de l’axe menant à l’aéroport de N’Djili, le présent a les couleurs de la souffrance.

Entre espoir et misère, ainsi vit Kinshasa, cette capitale-Moloch qui engloutit les hommes et les richesses d’un pays-continent dont elle concentre un septième de la population - soit dix millions d’habitants - sans rien lui rendre en retour.

Pour les hommes de pouvoir, tenir Kinshasa suffit, mais jamais cette préhension n’aura paru aussi contrastée qu’en ce mois d’octobre 2014, à deux ans tout juste de la prochaine élection présidentielle.

D’un côté, les résultats macroéconomiques affichés par la R-dCongo ont rarement été aussi prometteurs: un taux de croissance de 7% à 8%, une inflation maîtrisée, des salaires régulièrement payés et bancarisés pour les fonctionnaires et les militaires, des grands travaux d’infrastructure et des projets agro-industriels à foison, une monnaie stable, des centaines d’écoles et de centres de santé en chantier et un impressionnant plan de réforme globale de la gouvernance issu de l’accord-cadre pour la paix de 2013, dont les engagements ont, en théorie, valeur

à g., Évariste Boshab Mabuj, Député et Secrétaire général du PPRD. à dr., Aubin Minaku Ndjalandjoku, Secrétaire général de la Majorité Présidentielle et président de l’Assemblée nationale. droits réservés. afin de préparer une Le Tout-Kinshasa poli- qu’«il n’est pas intelimpérative. Depuis la opérationnel des forces d’attente quelque peu paralysante provient séquence électorale tique retient son souflectuellement honnête défaite des rebelles armées nationales. de deux facteurs qui apaisée, débouchant fle, car nul n’ignore d’affirmer que la possidu M23 dans l’Est il C’est ce côté plein de s’emboîtent l’un dans sur la présidentielle de qu’au-delà d’aménabilité pour un dirigeant y a un an, la situation la bouteille congolaise l’autre comme une 2016. gements techniques de solliciter plus de sécuritaire s’est elle que met systématiquepoupée russe. Le preAnnoncé pour le 15 relativement mineurs deux mandats serait aussi globalement ment en valeur la promier, c’est ce fameux septembre, il ne sort et peu sujets à polémiassimilable ipso facto améliorée. Même si les motion gouvernemengouvernement de cohé- toujours pas car sa que - tels la nationalité à l’avènement d’un sécessionnistes du chef tale, tout en reconnaisou le mode de scrutin - système non démocra«Gédéon» Kyungu sant, y compris au plus sion aux allures d’Arlé- configuration est liée à sienne, attendu depuis la fois à la publication c’est bien la possibilité tique».

Mutanga poursuivent haut niveau, qu’il est la clôture des concerd’un agenda précis des ou non pour le présiSecrétaire général du leurs exactions dans le impossible de cacher tations nationales il y a multiples consultations dent Joseph Kabila de Parti du peuple pour triangle de la mort de le côté vide: un déficit un an. à venir - depuis les se représenter pour un la reconstruction et la l’Est katangais et que social encore béant et communales, les protroisième mandat de démocratie (PPRD), les rebelles rwandais un climat d’apnée poli- Conforme à la configuration de l’espace vinciales et les sénatocinq ans qui est en jeu. leader de la majorité et ougandais sévissent tique, dont la première politique congolais, riales jusqu’aux légisParmi les proches du présidentielle - lequel toujours dans les deux conséquence est de latives et à la présiden- chef de l’état, la suprevendique deux milKivus, le nombre, le tétaniser les opérateurs où aucune formation n’est en mesure de détielle à tour unique - et pression de l’article lions de militants -, pouvoir d’attraction et privés, tout en gelant à l’omniprésence d’un 220 de la loi fondaÉvariste Boshab Mabuj la capacité de nuisance les investissements ex- tenir seule la majorité absolue au Parlement, second facteur, capital, mentale adoptée par assure de son côté que des milices prédatrices térieurs. il est censé regrouper envahissant, celui de référendum en décemle souverain primaire se sont singulièrement partis du pouvoir et de l’éventuelle réforme de bre 2005 n’est plus un qui a décidé de verréduits, à mesure que ARLÉSIENNE. l’opposition modérée la Constitution. dossier tabou. Argurouiller l’article 220 s’accroît le niveau Cette impression ment de fond: afin que «peut aussi bien le déla R-dCongo puisse verrouiller». «À moins poursuivre son dévede croire, ajoute-t-il, loppement, préserver que le peuple n’est pas son intégrité territoriale suffisamment éclairé et renforcer sa sécupour opérer des choix rité, le fils du Mzee conséquents, autant doit pouvoir rester aux s’en tenir à sa sanction commandes au-delà que de décider à sa de la prescription des place». «deux mandats et puis s’en va», considérée «PAS RASSASIÉS». comme verrouillée par Président de l’Assemla Constitution. Fruit blée nationale, origid’une situation d’exnaire du Bandundu, le ception (les accords de juriste Aubin Minaku Sun City mettant fin à Ndjalandjoku insiste la guerre civile), cette de son côté sur le fait dernière a d’ailleurs que Joseph Kabila vocation à être rempla- est le seul à maîtriser cée, via un référendum l’équilibre d’un pays populaire, par une toujours volatil, alors autre, donnant naissan- que le sécurocrate Kace à la IV République lev Mutond, patron de congolaise. l’Agence nationale de Si la trame est identirenseignements, met en que, chacun joue ici sa avant les piètres résulpartition. Le ministre tats de la communauté des Médias et porte-pa- internationale chaque role du Gouvernement, fois qu’elle a prétendu Lambert Mende Omaimposer ses propres langa, estime, dans une règles dans les pays du tribune publiée sur le Le PM Matata. à part, mais à part entière dans le carré des gardiens du temple kabiliste. Il (suite en page 5). a, d’ores et déjà, réservé pour son successeur un socle surmonté... d’un point d’interrogation. dr. site jeuneafrique.com LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1299 | PAGE 4.

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Kengo: une porte ouverte à double battant

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Sud: «S’ingérer en RdCongo, c’est ouvrir la boîte de Pandore».

Très à l’aise enfin dans son rôle de voltigeur de pointe, le patron de presse Tryphon Kinkiey Mulumba, fondateur du Soft, ministre des Télécoms et des Nouvelles Technologies, se veut encore plus explicite.

Il a créé le club de réflexion Kabila Désir, dont le message s’adresse aussi bien à une diaspora traditionnellement favorable à l’opposition qu’aux Congolais de l’intérieur et dont l’antienne interprétée en lingala sur un rythme de rumba par la star Tshala Muana est sans équivoque: «Nous ne sommes pas encore rassasiés de toi Kabila, notre envie de toi n’est pas encore passée».

Le registre sur lequel opère la garde rapprochée du Chef emprunte largement à une récurrence de l’histoire du Congo indépendant: le nationalisme, la volonté d’être enfin maître de son destin, de combattre l’impuissance et la mésestime de soi, de sortir une fois pour toutes de cette culture débilitante de la prise en charge par le monde extérieur des maux qui minent le pays.

Un peu à part, mais à part entière dans le carré des gardiens du temple kabiliste, se tient Augustin Matata Ponyo, 50 ans, Premier ministre depuis 2012.

En sursis certes, car nul n’ignore que le futur gouvernement de cohésion nationale finira par se faire sans lui, mais toujours droit dans ses bottes.

Dans le jardin qu’il a fait aménager en face de la primature, le long du fleuve, cet ancien cadre de la Banque centrale, originaire du Maniema, économiste passé par le ministère des Finances, a fait ériger les bustes de tous ses prédécesseurs depuis les gouverneurs généraux belges jusqu’à lui-même, en passant par Lumumba, dont l’effigie trône également dans son propre bureau.

Mais il a, d’ores et déjà, réservé pour son successeur un socle surmonté... d’un point d’interrogation.

Sa partition à lui, c’est celle de l’excellence et de l’élitisme. Au bureau avant l’aube, il convoque ses visiteurs dès 6 heures du matin et ne déteste pas que cela se sache, fait évaluer les performances des membres de son cabinet par les experts français de KPMG («ceux qui ont moins de 55 % de taux de satisfaction sont écar-

à g., «Monsengwo en rupture avec tout ce qui, de près ou de loin, apparaît comme lié à Kabila». à dr., fils à papa Félix Tshisekedi que sa maman aimerait tant voir succéder au «lider mâximo» à la tête de l’historique Union pour la démocratie et le progrès social. droits réservés. tés»), porte invariablement une cravate rouge, a refusé de se faire élire député «pour ne pas avoir à siéger dans une telle assemblée» et n’hésite pas à s’opposer aux généraux ou à tel ou tel membre de la famille présidentielle, en délicatesse avec les règles de la bonne gouvernance.

Les bailleurs de fonds attribuent volontiers à Matata, survivant du crash de l’avion qui coûta la vie à l’éminence grise Augustin Katumba Mwanke en février 2012, la paternité des bons résultats macroéconomiques de la R-dCongo - en oubliant un peu vite que ce technocrate, qui ne cache guère le mépris que lui inspirent les jeux politiciens, n’est là que par la seule volonté du président (ce qu’il reconnaît d’ailleurs volontiers).

Les a-t-il trop laissé dire? C’est possible, car le Premier ministre n’a pas que des amis, surtout dans son propre camp. Et comme à Kinshasa tout se re-

trouve instantanément dans la rue, il est de notoriété publique que Matata et le ministre du Budget Daniel Mukoko Samba ne se parlent plus - ce dernier est d’ailleurs banni des réunions de cabinet à la primature - et qu’un conflit sérieux l’oppose au président du Parlement, Aubin Minaku. crime de guerre et grand âge.

Lorsque ce dernier a vu à la télévision un film sur les grands chantiers, dans lequel son rival semblait tirer un peu trop la couverture à lui, il en a aussitôt fait part à Joseph Kabila. Lequel a dû convoquer le 7 octobre une réunion du bureau politique de la majorité présidentielle dans sa ferme de Kingakati, à 80 km de la capitale, au cours de laquelle chacun a vidé son sac.

Pour l’occasion, face à des hommes tous plus âgés que lui, le fils du Mzee s’est mué en Mwalimu («instituteur»), gourmandant

les uns et calmant les autres.

Ce n’est un secret pour personne en effet que les fortes personnalités de l’entourage du Chef ne s’entendent guère entre elles, le cas le plus étrange étant celui de son propre conseiller spécial en matière de sécurité, Pierre Lumbi, dont le parti, pourtant membre de la majorité présidentielle, s’oppose à toute révision de la Constitution. Rien de nouveau dans ce constat certes, mais un impératif: remettre de l’ordre dans la perspective de 2016.

Face à Joseph Kabila, dont le score au précédent scrutin présidentiel n’a pas atteint la barre des 50 %, se dresse l’autre moitié du Congo, celle qui vote pour une opposition composite, divisée, mais déterminée. Dans ce maquis de formations scissipares dont les leaders, de par leur comportement et leur positionnement changeants, rappellent chaque jour aux Congolais que la politique ici

est d’abord la défense d’intérêts particuliers, se distinguent deux grands pôles: celui qui s’est résolu à collaborer avec le régime en espérant qu’il tire pour lui les marrons du feu et celui dont l’obsession est de s’installer à sa place.

Ancien Premier ministre de Mobutu dans les années 1980 et 1990, Léon Kengo wa Dondo, 79 ans, est la figure référente du premier pôle. L’actuel président du Sénat, qui s’impatiente de voir ses poulains intégrer le haras du gouvernement de cohésion nationale, prône une opposition «républicaine» et modérée, avec un œil sur sa propre candidature à la présidentielle - une, perspective qu’il juge «prématurée», manière de signifier qu’il ne l’exclut pas.

Sa position dans le débat sur la Constitution est toute en nuances: «Je suis contre une révision du texte en vigueur, en particulier de l’article 220», explique celui qu’un da-

Ambassadeur itinérant très proche de Kabila, dont il est un peu le sherpa à l’international, Séraphin Ngwej vit presque quotidiennement l’étrange schizophrénie diplomatique. «Ce que nos interlocuteurs disent le jour, ils ne le répètent pas la nuit. Une fois les micros débranchés, le discours n’est plus le même». droits réservés.

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zibao accroché au mur de son salon qualifie d’«icône».

«Maintenant, si le camp présidentiel veut une autre Constitution, qu’il le dise clairement, nous en discuterons».

Toujours laisser une porte ouverte à double battant, côté pouvoir comme côté opposition, ainsi est Kengo.

Interrogé sur un éventuel glissement du calendrier électoral, hypothèse de rechange fréquemment évoquée à Kinshasa et qui aurait pour conséquence de repousser l’échéance suprême à 2018, voire au-delà, le natif de Libenge, sur les rives de l’Oubangui, répond à sa manière: «Le préalable impératif à toute élection, c’est un recensement sur la base duquel sera élaboré un nouveau fichier électoral incontesté».

Dans un pays de 2,3 millions de km2, peuplé de 70 millions d’habitants, une telle opération pourrait prendre deux, voire trois ans et être achevée à temps, à condition de la démarrer immédiatement et d’en trouver le financement. Autant dire que, sans l’avouer, le très consensuel Kengo wa Dondo n’est fermé à aucune éventualité.

Cette notion, finalement très bantoue, de la convivialité n’est en rien partagée au sein de l’autre pôle, celui d’une opposition radicale en totale rupture avec le pouvoir.

Difficile de s’y retrouver dans l’entrelacs mouvant des sigles et appellations de ceux dont le but essentiel est de «dégager» Joseph Kabila. À moins d’être initié, l’éventail formé par sa soixantaine de partis ou associations de la société civile est en effet indéchiffrable. Mieux vaut donc s’attacher aux personnes, chaque parti ou front étant en l’occurrence un regroupement régional, voire

familial, autour d’un entrepreneur politique.

Jean-Pierre Bemba et Étienne Tshisekedi durablement hors-jeu, le premier pour crimes de guerre dans une cellule de la Cour pénale internationale et le second pour cause de grand âge et de maladie dans un appartement bruxellois, place à la nouvelle génération des anti-Kabila irréductibles.

Du vibrionnant Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi, ancien «attaquant de pointe» polyglotte de Joseph Kabila passé par la présidence de l’Assemblée nationale avant de couper le cordon ombilical, au fils à papa Félix Tshisekedi que sa maman aimerait tant voir succéder au «lider mâximo» à la tête de l’historique Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), en passant par un autre «fils de...», Nzanga Mobutu, sans oublier l’homme d’affaires et ancien collaborateur du groupe pétrolier Exxon Mobil Martin Fayulu Madidi et une dizaine d’autres leaders, cette opposition-là ne communie que dans l’intransigeance: on ne touche pas à la Constitution et Joseph Kabila Kabange - considéré comme «illégitime» depuis la présidentielle de 2011 - est prié de faire ses valises dans deux ans.

Destination, si l’on suit dans sa démarche passablement surréaliste le trio Tshisekedi-Kamerhe-Fayulu, qui a adressé en juillet une demande en ce sens au Conseil de sécurité de l’ONU: la Cour pénale internationale (CPI), pour «crimes contre l’humanité», rien de moins.

Tous, évidemment, ne sont pas d’accord avec cette guerre à outrance: Samy Badibanga, qui préside le groupe des députés UDPS au Parlement (une participation aux institutions qui

(suite en page 6).

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Monsengwo: défiance et nostalgie des faiseurs de rois

(suite de la page 5).

lui vaut d’être quasi excommunié par le clan Tshisekedi) juge ainsi «aberrant» ce recours à la CPI et insiste au contraire pour qu’après son départ du pouvoir Joseph Kabila soit nommé sénateur à vie et entouré de toutes les garanties d’immunité nécessaires.

Cet opérateur privé, qui a monté une belle affaire d’import-export entre Bruxelles et Kinshasa, plaide également pour une direction collégiale de son parti, seule à même de recoller les pièces du puzzle UDPS après l’effacement de son fondateur. Compliqué...

Pour fédérer cette opposition au sein de laquelle on retrouve tout et son contraire - patriotisme, xénophobie, népotisme, démocratie, tribalisme, violence et non-violence - une autorité morale est apparue ces derniers mois, à la fois masquée et omniprésente: le cardinal Laurent Monsengwo.

Ce prélat de 75 ans, originaire du Bandundu et membre du cénacle fermé des conseillers du pape François chargé de réformer la Curie romaine, a toujours été une éminence très politique. L’archevêque de Kisangani qui présida la Conférence nationale puis le Haut Conseil de transition au cours des armées 1990, l’homme qui fit plier Mobutu, a conservé de cette période la nos-

talgie des faiseurs de rois et une défiance à l’égard de tout pouvoir qui n’aurait pas la bénédiction de l’Église.

Contrairement à Kengo wa Dondo puis à Jean Pierre Bemba, qui tous deux eurent les faveurs du prélat, Joseph Kabila n’est pas catholique, mais fidèle de l’Église du Christ au Congo, d’obédience protestante, et son épouse, Olive, fréquente les Églises du Réveil.

Le couple n’est donc pas de ses ouailles, au point qu’il a pris le risque à la mi-septembre de faire publier depuis Rome, via la conférence épiscopale nationale du Congo, une lettre cinglante de défiance à l’encontre de tout projet de réforme de la Constitution, lue à travers toutes les églises du pays. Un risque, car en déplaçant ainsi la chapelle du centre du village, le cardinal a fait ressurgir le vieux clivage est-ouest parmi les quelque 28 millions de catholiques du Congo: au Katanga, au Maniema, dans les deux Kivus et dans une partie de l’Oriental, les évêques et les fidèles grognent.

«Monsengwo est en rupture avec tout ce qui, de près ou de loin, apparaît comme lié à Kabila», commente un diplomate en poste à Kinshasa. «Il entretient ainsi des rapports exécrables avec le président de la Commission électorale nationale indépendante, l’abbé Malu Malu, pourtant

son subordonné et qui le lui rend bien. En réalité, le principal opposant au président, c’est lui. Mais son parti, l’Église, n’est pas uni».

Une médiation entre les deux hommes estelle encore possible?

Le président congolais Denis Sassou Nguesso, dont le cardinal est très proche, serait dit-on disponible pour la mener. Joseph Kabila est, comme on l’imagine, demandeur. Mais celui qui fut en son temps le premier Africain docteur en écritures saintes à Rome et dont le frère, François Kaniki, sénateur proche de Kengo wa Dondo, est un homme d’affaires prospère de la capitale, est un personnage altier et parfois immodeste qui, il y a dix ans, déclarait que son pouvoir ecclésiastique était «mille fois supérieur au pouvoir politique».

Il n’était alors qu’archevêque. Désormais revêtu de la pourpre cardinalice, Laurent Monsengwo Pasinya, l’enfant de Mongobelé, a dû multiplier ce chiffre par dix... Reste, bien sûr, la communauté internationale, acteur majeur en R-dCongo depuis l’indépendance, pour le meilleur comme pour le pire. À y voir de loin, elle est sur la même ligne que l’opposition: on ne touche pas à la Constitution. À y regarder de plus près, les choses sont moins simples.

Certes, les Américains et en particulier l’envoyé spécial de Barack

Obama pour la région des Grands Lacs, Russ Feingold, ancien sénateur et archétype de l’aile gauche du parti démocrate, ne cachent pas leur détermination de voir Joseph Kabila se retirer du pouvoir à l’issue de la prochaine élection. Les Britanniques et les Belges estiment eux aussi qu’on ne change pas les règles du jeu au milieu de la partie, mais ils y mettent les formes et se refusent à faire de la R-dCongo un cas d’école.

Beijing, où il a pris part à Busan, en Corée du Sud, au vote des dirigeants de l’Union internationale des télécommunications, UIT, le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Tryphon Kin-kiey Mulumba a séjourné en Belgique où il a eu des contacts au plus haut niveau. Véritable opération de charme vis-à-vis des personnalités politiques belges. Le Congo est toujours aussi bien vu dans cette Belgique aussi incontournable.

Une vraie moisson cette mission en Extrême Orient et en Europe. à Busan, la plus grande ville portuaire de Corée du Sud, devant 3.000 membres venus de 200 pays et aux coté des 149 autres ministres plénipotentiaires, Kin-kiey a pris part à l’élection du nouveau secrétaire général de l’UIT, le Chinois Houlin Zhao, en remplacement du Malien Hamadoun Touré, qui a totalisé deux mandats à la tête de l’UIT. Il a participé

à l’élection du Britannique Malcolm Johnson au poste de secrétaire générai adjoint et au renouvellement des principaux directeurs des Bureaux de l’UIT, de même qu’à une multitude des personnalités appelées à diriger les diverses directions de l’UIT et les pays admis à siéger au Conseil de l’UIT. Une campagne et une élection qui ont duré deux semaines.

Alors que le Congo venait d’être réadmis au vote à l’UIT après l’apurement, il y a deux ans, d’une trentaine d’années de ses cotisations. Kin-kiey a pris une part active à l’élaboration de la nouvelle feuille de toute de l’UIT, où figurent en bonne place le futur de l’Union et le futur à long terme du secteur des TIC, qui touche les vies de tout le monde sur la planète. Après la Corée, le ministre a effectué une étape à Beijing en Chine, imposée par le Sommet Asie-Pacifique de l’APEC où, sécurité et tolérance, zéro obligent, le gouvernement Xi a

mis ses 12 millions de compatriotes en congé et décalé plusieurs vols internationaux. Pour meubler cette attente, due aussi à la mise en quarantaine des passagers en provenance de certains pays africains suite au virus d’Ebola, Kin-kiey prend son mal en patience et meuble autant que possible sa longue attente. Il a été reçu par le Directeur général de Samsung, n°1 mondial, le vice-président de Huawei, n°1 en Chine et n°2 au monde, le vice-président de ZTE, n°2 en Chine, et le vice-président de Viatel, opérateur qui lorgne sur le marché r-dCongolais.

les miracles du quatrième président.

Les Français, eux, ne disent rien publiquement, même s’ils partagent en off un souci identique. «Le président Hollande n’évoque ce type de sujet avec ses pairs africains que lorsque ces derniers l’abordent en premier», confie-ton à l’Élysée.

Résultat: lors de la dernière visite de Kabila à Paris en mai, il a été question de Total, d’Air France, d’Orange ou de GDF-Suez beaucoup plus que de politique. Confortés par la position de noningérence de la Chine, de l’Inde et du Brésil, encouragés par l’amorce d’un «front du refus» aux injonctions occidentales mené par l’Afrique du Sud, l’Angola et l’Union africaine, les dirigeants congolais savent très bien que les immenses richesses de leur pays

interféreront toujours avec les discours des étrangers, y compris les plus radicaux. Ambassadeur itinérant très proche de Kabila, dont il est un peu le sherpa à l’international, Séraphin Ngwej vit presque quotidiennement cette étrange schizophrénie diplomatique. «Ce que nos interlocuteurs disent le jour, ils ne le répètent pas la nuit.

Une fois les micros débranchés, le discours n’est plus le même». Il apparaît ainsi de plus en plus évident que les partenaires occidentaux de la R-dCongo pourraient s’accommoder d’un glissement du calendrier démocratique, le temps d’établir un nouveau recensement, le temps aussi de réunir les quelque 750 millions de dollars (plus de 590 millions d’euros) nécessaires au financement de la séquence électorale.

En ce mercredi 8 octobre, après avoir inauguré une nouvelle aile du mythique Grand Hôtel, Joseph Kabila décide de rentrer à pied chez lui. Située à quelques centaines de mètres de là, sur une petite presqu’île noyée de verdure et léchée par les eaux du fleuve nourricier, sa résidence n’a rien du palais qu’habitait Mobutu.

Un court de tennis, une piscine, quelques jeux de plein air pour Laurent-Désiré, 6 ans, le cadet de la famille et un dispositif de sécurité somme toute léger par les temps qui

courent. À quoi pense-t-il, cet homme de 43 ans, alors qu’il marche sur le ruban de goudron ensoleillé, entouré de ses gardes du corps? À la prédiction du prophète Simon Kimbangu, «l’envoyé du Dieu tout-puissant», le pape de Nkamba, réduit au silence par les colons et qui affirma un jour de la fin des années 1940 que le quatrième président du Congo libéré serait un homme jeune et qu’il accomplirait des miracles? À l’impossibilité de gouverner un pays-continent gangrené par des décennies de mégestion érigée au niveau des beaux-arts et où, toujours, quelque part, il se passe quelque chose de répréhensible que les ONG et les «nokos» blancs ne manqueront pas de relever, eux dont les convoitises ont fait tant de mal?

Ou, plus prosaïquement, est-il en train de calculer les prochains épisodes de la stratégie combinatoire qui le conduira vers 2016 et peut-être au-delà?

Il y a quelque chose d’asiatique autant que d’africain derrière le masque impénétrable de celui qui pratique la politique à la manière d’un joueur de go.

L’adversaire n’est pas pour lui un ennemi que l’on écrase, mais une force que l’on encercle, que l’on paralyse, que l’on étouffe. La gestion du temps et du silence joue ici un rôle capital, et tant mieux si celui

qui vous fait face de l’autre côté du tablier vous sous-estime - ce qui a longtemps été le cas.

Quels que soient les signes avant-coureurs donnés par ses partisans dans le sens d’une candidature annoncée, laquelle pourrait être rendue possible dès l’année prochaine via un référendum sur la Constitution, que le camp présidentiel n’envisage pas un instant de perdre, Joseph Kabila ne se prononcera donc sur ses propres intentions qu’au dernier moment - sans doute pas avant juin 2016, soit à six mois de l’échéance officielle. À moins que tout bouge encore pour que rien ne change et que le calendrier dérape. Une seule chose est sûre, en réalité: rien ne pourra se faire contre cet homme qui tient l’armée «utile», contrôle les provinces - y compris le riche Katanga dont le gouverneur, Moïse Katumbi, a un pied de part et d’autre de l’échiquier politique - et commence à se constituer un bilan présentable tout en étant le seul à pouvoir réunir les 30 millions de dollars (minimum) requis pour mener en R-dCongo une campagne électorale digne de ce nom. Rien sans lui, certes. Avec lui ? C’est une autre histoire, dont seuls les génies du fleuve détiennent la clé.

éminemment politiques et stratégiques à Bruxelles en Belgique, où l’homme d’Etat r-dcongolais a fait une importante escale. Kinkiey a été reçu au Palais d’Egmont, un palais chargé d’histoires, l’un des plus prestigieux du Royaume, où plusieurs chefs d’état sont passés, par le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, le libéral francophone Didier Reynders.

Le ministre de Kabila a eu droit à cet honneur avant d’être reçu au siège du Mouvement Réformateur par le ministre d’état et député européen, plusieurs fois ancien ministre des Affaires étrangères, Louis Michel, père du libéral Charles Michel, 38 ans, l’actuel Premier ministre belge avant de s’entretenir avec le ministre d’état libéral flamand Herman De Croo, ancien président de la Chambre des représentants, puis avec le socialiste André Flahaut, plusieurs fois ministre de la Défense du Royaume. Avec toutes ces personnalités bel-

ges, Kin-kiey a passé en revue la situation politique internationale et africaine, au regard des changements intervenus au Burkina Faso. Membre du Bureau politique de la Majorité présidentielle dont le parti, le PA, est membre, il s’est fait fort de présenter les particularités r-dcongolaises, les défis auxquelles la classe politique du pays fait face, évoquant l’esprit de dialogue qui toujours caractérisé la R-dCongo depuis l’indépendance à ce jour et les réformes conduites par le gouvernement, initiées par le chef de l’état Joseph Kabila, qui entrevoit une croissance à 2 chiffres.

Les interlocuteurs de KKM ont fait part de l’estime que le gouvernement belge, bien que pluriel désormais et plus que jamais redouté avec l’entrée des nationalistes flamands, qui en sont les vrais inspirateurs, attache à la R-dCongo, la Belgique étant toujours le thermomètre par lequel le monde prélève ]a température de l’ex-Zaïre.

Le ministre a eu du mal

à cacher son appréciation des premiers pas de l’équipe gouvernementale belge. La Belgique a été le premier pays à reconnaître la réélection de Kabila en 2011. Elle suit de près les événements sur le continent.

Elle ne confond pas son ancienne colonie à tout autre pays. énième preuve de cet attachement particulier, une importante mission officielle belge se rend à Kinshasa en janvier 2015. Elle sera coconduite par le VPM Didier Reynders et par l’autre VPM en charge de la Coopération au développement et TIC, Alexander De Croo, fils de son père, l’ancien ministre d’état Herman De Croo. Leçon à tirer: les générations ont beau se succéder à, Bruxelles, le Congo est toujours aussi bien vu en Belgique. Kin-kiey a su braver les peurs en rendant visite à ses hôtes en plein quartier Matonge à quelques encablures de cette bouillante zone interdite des combattants.

François soudan n

Cette Belgique toujours aussi incontournable

L

a Belgique, le trou de la serrure par lequel le monde observe le Congo, suit les événements sur le continent africain.

Elle ne confond pas l’ex-Zaïre avec tout autre pays. Membre du Bureau politique de la MP, le ministre R-dcongolais des PTNTIC l’a expérimenté lors d’entretiens avec d’éminentes personnalités politiques belges: Didier Reynders, Herman De Croo, Louis Michel... et André Flahaut.

Il est toujours très important que Bruxelles, la capitale de la Belgique, l’ex-puissance coloniale demeurée le trou par lequel le monde entier observe son ancienne colonie, échangent des points de vue pour comprendre comment elles se perçoivent l’une et l’autre, comment elles perçoivent les derniers événements sur le continent et ce qu’elles peuvent envisager pour l’avenir. Sur le chemin de retour au pays via

Sous les lambris d’Egmont.

Partout, le ministre vante le potentiel de l’économie et des finances r-dcongolais: taux de croissance bientôt à 2 chiffres, monnaie stable, taux d’inflation invariable... Citant Joseph Kabila Kabange, Kin-kiey indique que le Congo est désormais un pays debout. La mission a pris des allures

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Jeune Afrique.

A. KADIMA MULAMBA n

Africa News.

«Je sors du pire que l’enfer», témoigne un Congolais libéré de prison sudaf tout de go.

Ipirel«Jeavoue sors d’un lieu que l’enfer». Em-

prisonnés depuis près de deux ans en Afrique du Sud, accusés de complot visant à assassiner le Chef de l’état Joseph Kabila Kabange, 15 des 20 compatriotes ont été acquittés et libérés le 28 novembre faute de preuves. Le juge a levé l’ensemble des charges suivant les recommandations du procureur, lors d’une audience à Pretoria, à l’issue de laquelle les 15 hommes sont ressortis libres, mais «très en colère», a dit James Jacob Mapima l’un d’eux, pour avoir été «en prison pendant deux ans pour rien» et exposés, selon un autre, à la «torture» durant leur détention. «Les nombreux témoins qui ont été entendus ont clairement montré que les charges contre ces quinze accusés n’étaient pas aussi lourdes que ce que pensait l’accusation.

Je suis ravi pour les 15 acquittés mais je demeure inquiet pour ceux qui restent incarcérés», a déclaré l’avocat des 14 prévenus, Me Thesigan Pillay. à leur sortie du tribunal, les anciens détenus qui avaient comparu les chaînes au pied ont été accueillis par une cinquantaine de

étienne Kabila qui se fait passer pour le demi-frère du Chef de l’état et considéré comme l’âme des rebelles présumés. afp. partisans. «Depuis le Kabila qui se fait pasdébut, je savais que ser pour le demi-frère ce jour arriverait, car du Chef de l’état et j’étais innocent. Mais considéré comme le je suis très en colère leader de ce groupe car on a décidé de de rebelles présumés. nous mettre en priétienne Kabila a son pendant deux ans néanmoins été remis pour rien!», a regretté en liberté surveillée James Jacob Mapima. contre une caution Dès leur sortie, les de 10.000 rands (720 prévenus ont aussi euros), tandis que les affirmé avoir subi des quatre derniers accumauvais traitements sés qui plaident tous durant leur incarcénon coupable restent ration. incarcérés à Pretoria.

Les vingt avaient été chaînes au pied. interpellés le 5 février «Il vaut mieux vivre 2013, suite au travail en enfer qu’être en d’un policier infiltré prison en Afrique à leurs côtés pendant du sud. J’ai passé 21 six mois. Le policier mois, 23 heures par avait filmé de nomjour, enfermé dans breuses rencontres une cellule d’un m2. et échangé des mails J’ai aussi fait partie accréditant la thèse des gens qui ont été de la préparation torturés et envoyés à d’un coup d’état. Les l’hôpital», a déclaré accusés disent avoir David Muyembi, l’un été victimes d’un des Congolais qui complot. Ils se réunisavaient été détenus. saient pour suivre une Cinq hommes resformation de gardien tent poursuivis pour de sécurité avant «activités mercenaid’être arrêtés, disentres» et «conspiration ils. Les cinq hommes en vue d’assassinat», risquent plusieurs notamment étienne années de réclusion.

|l’actu |

Köbler en voie de quitter le Congo

B

ranle-bas à la Monusco où de nombreux contingents font déjà leurs caisses en perspective de leur départ. L’Allemand Martin Köbler fait partie des personnes qui s’apprêtent à quitter le pays... au tout début de l’année, indiquent des sources. L’homme serait remplacé par un représentant du Secrétaire général des Nations Unies qui serait cette fois de nationalité américaine.

Dans l’intervalle, la mission onusienne s’est arrêtée un jour dimanche 30 novembre pour commémorer ses 15 ans d’existence au Congo. Naguère Monuc devenue Monusco avec le changement de son mandat, a vu le jour au terme de la résolution 1279 du 30 novembre 1999 du Conseil de sécurité des Nations unies visant la restauration de la paix dans notre pays. 15 ans après, le pays a retrouvé non seulement son unité, mais aussi la paix, en dépit de l’activisme de certains groupes armés à l’est (dans les Kivu et au Katanga). Ces acquis l’ont été avec le concours de la mission onusienne.

Le 30 novembre 1999, quand la résolution du Conseil de sécurité crée la Monuc, le Congo est menacé dans

Martin Köbler lors d’une confpresse au QG de la Monusco. Okapi- John Bompengo.

ses frontières de 1960.

La résolution 1279 de l’ONU est consécutive à l’accord de cessezle-feu de Lusaka, conclu en juillet 1999 entre la RDC et les cinq Etats belligérants de la région qui s’affrontaient sur le sol congolais, le Rwanda, l’Ouganda, l’Angola, la Namibie et le Zimbabwe.

HORMIS LE BAS-CONGO ET LE BANDUNDU. Le pays est alors divisé en trois territoires contrôlés à l’Est par la rébellion du RCD-Goma, au nord par celle du MLC et au sud-ouest par le Gouvernement. Il fallait un passeport pour aller de Kinshasa à Goma ou à Gbadolite, en transitant par Brazzaville, Nairobi ou Bangui.

Hormis le Bas-Congo et le Bandundu, toutes les provinces étaient partagées entre la partie gouvernementale et une multitude de

rebellions. En 2014, la paix et l’unité sont une réalité. Pour y arriver, on est passé par Sun City, le Gouvernement 1 + 4 (le président co-dirige le pays avec 4 vice-présidents), deux élections présidentielles et législatives et de nombreuses décisions du Conseil de Sécurité.

Le travail abattu par la Monusco, qui a contribué est encourageant bien que les Congolais le jugent diversement. Ainsi, à plusieurs reprises le gouvernement a prié la Monsuco de plier bagages. Le jugement des Congolais est divers. S’il y en a qui plaident pour son maintien, il en existe d’autres qui veulent voir la mission s’en aller au plus vite.

«Moi je trouve que le travail est acceptable même si cela a pris trop de temps. Fautil dire qu’ils partent ou qu’ils restent il y a un problème: nous n’avons pas encore

d’armée. C’est mieux que la Monusco reste.

Elle fait plus de bien que de mal, en dépit de quelques manquements que nous constatons», explique un kinois interrogé par le site d’info en ligne okapi. net. Un autre reconnaît que la Monusco a aidé les autorités à atteindre les coins et recoins du pays sans beaucoup de difficultés. Expliquant: «Radio Okapi informe en toute objectivité sur toute l’étendue du pays et même à l’extérieur.

Nous souhaitons que la Monusco reste jusqu’à la pacification totale du pays». Le bilan est largement positif, ajoute un autre expliquant que la Monusco est allée, audelà de la sécurisation, au renforcement des capacités. Un autre est d’un avis contraire: «La Monusco est tout simplement un fiasco total. En se muant en une mission de stabilisation, elle aurait dû s’impliquer dans le processus électoral, de manière à garantir la transparence des élections, malheureusement, elle a fermé les yeux», argumente-t-il, cité par la radio onusienne.

Ajoutez à cela les manifestations contre la mission dans les Kivu - comme tout récemment à Beni dans le grand nord; diverses affaires de mœurs, de trafic d’uniformes militaires congolais, etc.

Retrouvez-nous sur notre site web: http://www.kabila-desir.org ou rejoignez-nous directement phone number +243 851782310 LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1299 | PAGE 7.

|l’actu |

Quand Hollande accueille Tshisekedi et sourit avec Kabila

H

à g., François Hollande s’entretient avec étienne Tshisekedi dans un coin de la résidence de France à Kinshasa. à dr., Kabila et Hollande socialisent en plénière. dréservés. ollandefait accompagner de qui se prend pour le lande. La légitimité de l’extérieur. C’est biance! Alors qu’on tête dans les salons de Tshisekedi. son ex-DirCab Albert Président de la Répu- au Congo appartient passé le temps où le disait glacial face la Cité de l’UA mais Ce fut une Moleka. Au sortir de blique du Congo à la au peuple congolais. on était encore des à Joseph Kabila, également lors des rencontre la rencontre organirecherche de l’impéElle n’appartient ni mineurs d’âge où on François Hollande a, travaux de la plénière glaciale le 13 octobre sée à la résidence de rium, s’emporta face à M. Hollande, ni à venait nous imposer au contraire, eu des comme le montre la 2012. Le président France à Kinshasa à la presse au sortir M. Obama. Ni à qui n’importe quoi. Le moments chaleureux photo ci-dessus, le français avait à ses en marge du XIVème de la réunion: «Je que ce soit. C’est fini peuple congolais est avec le Chef de l’état Français échangeant côtés un collaborateur Sommet de la Frann’ai pas demandé la l’époque où on vecapable de se prencongolais. Nos seuledes mots aimables et Tshisekedi s’était cophonie, Tshisekedi légitimité à M. Holnait nous légitimer dre en charge». Amment lors d’un tête-à- avec le Congolais.

Retenus et libérés

C

ent-trente-cinq civils - hommes, femmes et enfants - ont été retenus pendant 48 heures en brousse par les FARDC, près de Beni, théâtre de récents massacres, et ont été relâchés jeudi.

Ils avaient été «amenés de force (...) en brousse» après-midi, dans le parc national des Virunga. L’armée «vient de libérer les agriculteurs. Nous les avons retenus juste pour l'identification, pour savoir qui ils étaient», a indiqué une source militaire régionale. La version a été confirmée par les autorités civiles.

La phrase la plus entendue au Katanga: «ta Kwangu Ni Ngapi»

en croire la journaliste belge Colette à Braeckman, la phrase

la plus communément partagée désormais au Katanga est: «Ta kwangu ni ngapi?», «ma part est de combien?».

«Voilà une phrase que tous connaissent par cœur et qui a fini par être collée comme un surnom aux plus hautes autorités de l’état…», écrit la journaliste dans un article paru dans Le Soir daté de 26 novembre 2014.

De poursuivre, depuis Lubumbashi, capitale du Katanga: «Le

gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, ne cesse de réclamer que Kinshasa, au minimum, applique la loi qui prévoit de rétrocéder aux autorités provinciales 40% des taxes perçues dans la capitale». ««L’an dernier, le Katanga a envoyé à Kinshasa trois milliards de dollars et il en a reçu trente en retour…»», assure un responsable qui tient à rester discret. «C’est notre province qui finance la reconstruction du pays… Voyez les péages routiers:

chaque camion qui franchit la frontière à Kasumbalesa doit payer une taxe de 300 dollars, et chaque jour, ce sont 1500 camions qui se dirigent vers la Zambie et les ports de l’Océan Indien…Faites le compte…».

empoisonné?

De Moïse Katumbi, la journaliste se lâche: «Le gouverneur du Katanga est un personnage paradoxal: chacun sait que sa flotte de camions, heureusement appelée «Hakuna Matata» (pas de pro-

blème) franchit, elle, les péages sans rien débourser, que l’homme politique est aussi un homme d’affaires avisé, qui possède des journaux à sa dévotion, une station de télévision et une fortune personnelle se chiffrant en dizaines de millions de dollars. Mais nul ne lui en tient rigueur, bien au contraire: «puisqu’il est déjà riche, il ne volera plus», disent les uns, tandis que d’autres soulignent combien «Moïse» est un homme charismatique, qui adore les bains de

foule et sait se montrer généreux. Et tous les Lushois (habitants de Lubumbashi) de nous montrer avec fierté la route de l’aéroport, élargie et asphaltée de neuf, le robot «made in RDC» qui, comme à Kinshasa règle la circulation du centre ville, les lotissements de luxe qui, du côté du Golf ou de l’hôtel Karavia, abritent des nouveaux riches… En outre, le gouverneur est le «patron» de l’équipe de football locale, le Tout Puissant Mazembe, l’une des plus redou-

tables du continent.

Aujourd’hui, en plus d’une aura qui dépasse largement les frontières de sa province, Moïse Katumbi apparaît comme une victime: alors qu’il séjourne à l’étranger depuis deux mois, entre autres à Londres, toutes les sources «bien informées» assurent qu’il aurait été empoisonné et que ses relations sont exécrables avec le président Kabila depuis qu’il aurait exprimé son opposition à tout changement de constitution…».

Scandales en série sur l’attribution des Coupes du monde

Les tabloïds british font leurs choux gras depuis la découverte d’«arrangements» entre le Chef du Kremlin Poutine et les dirigeants de la Fifa pour le Mundial de 2018. dr. chaque jour sa fait relâche et laisse des Communes de la Sunday Times. On y pour l’attribution du de faire la promotion Anglais, défaits dans révélation dans les projecteurs aux Culture, des Médias apprend que le chef Mondial aux Russes de la candidature de la course à l’organisal’attribution des deux Russes, organisateurs et du Sport a publié du Kremlin Vladien 2018. Il aurait son pays, puis aurait tion du Mondial 2018, prochaines Coupes de l’édition 2018. à Londes des documir Poutine a joué d’abord demandé au donné un Picasso à s’en donnent à cœur du monde. Pour une Dimanche 30 noments inédits soumis un grand rôle dans Suisse Sepp Blatter, Michel Platini, présijoie. C’est juste bon fois, l’émirat de Qatar vembre, la chambre par le très prestigieux le choix de la Russie président de la FIFA, dent de l’UEFA. Les d’en rire. Pas plus!

à

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1299 | PAGE 8.

Intégration en vue du développement durable en Afrique Centrale belles pages |

n corsé plaidoyer U pour l’intégration économique de l’espa-

ce Afrique Centrale.

On le savait profondément homme d’action, voici l’avocat congolais Jean Mbuyu Luyengola se muer en essayiste. Avec bonheur. Dans ce livre préfacé par le prof.

Grégoire Bakandeja Wa Mpungu, paru chez Larcier, 2014, Bruxelles, 428 p., présenté jeudi 27 novembre à l’auditorium du Kempinski Fleuve Congo Hôtel, l’auteur - professeur associé - parcourt progrès et balbutiements de l’ambition africaine d’intégration économique, propose ses solutions - «classiques» mais aussi «innovatrices». Allez y faire un détours. Dans l’intervalle, le Soft International vous met en appétit en publiant les bonnes feuilles d’un ouvrage qui s’adresse aux chefs d’entreprises, aux diplomates mais aussi aux universitaires. Ci-après.

Le processus d’intégration économique en Afrique centrale a du chemin à faire. Faut-il désespérer? La réponse est évidemment non.

En effet, depuis 1991, le traité d’Abuja préconisait l’intégration africaine en une communauté économique à travers cinq régions géographique. Puis récemment en 2006, afin de rationaliser les multiples entités existantes dans ces régions, l’Union africaine a retenu huit Communautés économiques régionales (CER) dans son approche de rationalisation. Parmi les huit CER retenues figurent la CééAC et la CéPGL, qui appartiennent à la région de l’Afrique centrale.

En 2008, le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) - conformément à la Charte portant sa création - s’est inscrit dans la logique d’intégration continentale dès le début de ses opérations et a adopté une stratégie à moyen terme (20082012) et une stratégie en matière d’intégration régionale qui prévoyait, dès 2010, l’élaboration d’un Document de stratégie d’intégration régionale (DSIR) pour chacune des régions du continent. à cet effet, la

stratégie d’intégration régionale de l’Afrique centrale concerne les dix pays de la CééAC: Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine (RCA), Congo, République démocratique du Congo (RDC), Gabon, Guinée équatoriale (RGE), Sao Tomé-et-Principe (STP) et Tchad. Des atouts existent qui permettent de garder l’espoir. On pense aux ressources humaines environnementales, agricoles, minières, etc.

Deux réalités majeures caractérisent en effet l’Afrique centrale: w le Bassin du Congo (BC) qui abrite la seconde réserve forestière et hydraulique mondiale; et w un potentiel minier, minéral et agricole considérable mais peu exploité.

Cependant, la région se singularise par le plus faible réseau d’infrastructures, notamment de transport et d’énergie, avec un impact négatif sur les capacités de production et d’échanges régionaux ainsi que sur les conditions sociales et le bien-être des populations (taux élevé de pauvreté, fléaux sanitaires). Elle compte six pays post-conflit, un secteur privé peu développé avec un environnement des affaires peu attractif et la coexistence de deux CER, la CééAC et la CEMAC. En outre, cette région est constituée d’États fragiles, de pays enclavés, de pays forestiers, et constitue aussi la région d’Afrique la moins intégrée, mais aux potentialités considérables. Il est

important de prendre en compte ces faits majeurs qui constituent des obstacles au développement de la région et penser des stratégies pour y faire face.

Les infrastructures et la rationalisation des échanges favoriseraient l’intégration économique, laquelle réussirait mieux par la construction d’un droit communautaire sur le modèle des expériences réussies en Afrique et sur d’autres continents. échanges et infrastructures.

L’intégration régionale et la coopération sont présentées depuis le début des années soixante comme une opportunité pour les pays africains en vue d’une meilleure intégration au marché

mondial. Cette idée s’est renforcée au cours des années 1990 avec l’accélération du processus de mondialisation et le risque de marginalisation croissante des États africains. C’est pour cette raison que de nombreux auteurs et experts internationaux considèrent que c’est une des stratégies permettant d’impulser une croissance économique durable et soutenue en Afrique subsaharienne.

Sur le plan historique, les efforts d’intégration en Afrique ont connu des succès mitigés, pour ce qui est de l’accroissement des échanges régionaux et de l’amélioration de la croissance économique des pays signataires des accords sous-régionaux. Un des problèmes majeurs de l’in-

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tégration en l’Afrique en général et l’Afrique centrale en particulier est la faiblesse des échanges régionaux due à la faiblesse du réseau d’infrastructures ainsi qu’à celle de la production.

Face à ces écueils, nous pensons qu’il faut procéder à une redynamisation des échanges entre États de la région sur la base de nouvelles données tirées de la mondialisation en cours.

Malgré la mondialisation des marchés, les États africains en général, et ceux de l’Afrique centrale en particulier, continuent à vivre dans des conditions inacceptables.

La cause du développement n’est ainsi pas servie au mieux par cet attachement aux nationalismes intolérants et parfois virulents.

En effet, ce cloisonnement excessif ne permet pas aux peuples de profiter au maximum des richesses naturelles dont ils sont nantis, et fait surtout qu’ils ne sont pas en contact avec le savoir et le know-how étrangers.

Toutes les grandes nations du monde se sont développées à partir du moment où elles ont ouvert leurs négoces au monde extérieur; et la Chine en constitue un exemple type des temps modernes.

Il s’agit en clair pour ces États de mettre à profit leurs différentes richesses à travers leurs propres échanges, puis avec les autres États.

Le taux d’échange entre les pays de la sousrégion est statistiquement très bas et ceci est Lié au niveau très bas de la production, de la qualité de la production et surtout à la similarité des produits dans un bloc économique à libre circulation.

Commment favoriser les échanges dans la sous-région? C’est là une question lacinante.

Pour y répondre, il faut partir de certains préalables et voir concrètement comment un État comme la RDC peut s’y prendre en vue d’une intégration profitable à tous les États membres de la CER. Il s’agit donc d’une piste à exploiter pour l’intégration de tous les États membres.

Pour garantir et rendre harmonieux les échanges entre les États,

quelques conditions doivent être remplies au préalable. Il s’agit notamment de la création d’un marché commun, de la convergence macroéconomique et de l’harmonisation de la fiscalité, enfin de la mise en œuvre des politiques sectorielle et de la politique régionale en matière de la paix et de la sécurité.

Partant des défis relevés dans l’état des lieux des échanges en Afrique centrale, quelques stratégies se dégagent pour favoriser davantage les échanges clans la sous-région.

Ce sont les différents éléments qui sont détaillés dans la présente section en deux paragraphes, à savoir: les stratégies pour la facilitation des échanges intracommunautaires et les stratégies pour une bonne politique sectorielle.

Il y a un certain nombre d’éléments qu’il faut réunir et prendre en compte pour faciliter les échanges intracommunautaires. à titre exemplatif, les infrastructures de transport appropriées, l’assouplissement des procédures douanières (y compris le passage aux frontières), l’utilisation des nouvelles technologies, la suppression des obstacles illégaux (piraterie, détournement d’itinéraire des marchandises), la réforme des institutions, etc.

Entrant dans la logique de l’importance des infrastructures et des moyens de transport pour faciliter les échanges intracommunautaires, certaines mesures contraignantes et/ou incitatives, sous forme de règles juridiques, doivent être prises à cet effet pour amener les États membres à étendre, réhabiliter et garder en bon état leurs infrastructures.

L’état des lieux, en cette matière, montre qu’il y a une lenteur et une complexité à outrance dans les opérations de dédouanement des marchandises dans la majorité des CER de l’Afrique centrale.

La nécessité de facilitation des échanges intracommunautaires par l’assouplissement des procédures douanières et de passage aux frontières s’avère également capitale.

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Construire des infrastructures communes permet d’accélérer l’intégration en Afrique

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En d’autres termes, il faut s’atteler très rapidement à l’accélération de la simplification des procédures, la standardisation des formulaires et autres documents importants, en recourant aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).

En ce qui concerne les NTIC, il sied de recommander aux États membres, pour raison de partage d’information et de sécurisation, de lutte contre la fraude et la piraterie, la mise au point d’un réseau intranet. Sur la question des obstacles illégaux, il est important de dire qu’une meilleure intégration sous-régionale ou régionale rencontrera certes certaines résistances. Certaines de ces résistances sont étatisées et d’autres liées à des individus.

Déterminés à y parvenir, les États membres doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour éradiquer ces obstacles de tout genre.

Dans ce long processus d’échange, les États membres doivent se préparer et prendre en compte les effets secondaires de toute réforme. Dans le cas qui nous occupe, les États membres doivent déjà planifier le passage de la gestion par les administrations publiques à la gestion par des structures autonomes.

C’est à ce titre, pour accélérer le processus bloqué suite aux coûts sociaux qu’entraîne cette réforme, que les CER concernées instituent des fonds ou des mécanismes pouvant amoindrir les conséquences sociales de cette libéralisation.

Par ailleurs, certains services doivent rester l’apanage de chaque État membre selon les résolutions des pays membres. La matérialisation de l’intégration économique passe par certains secteurs primordiaux tels que le secteur commercial, la libre circulation, le cadre macroéconomique, les transports et voies de communication et le domaine de la paix et de la sécurité.

Dans ce domaine, toutes les CER d’Afrique centrale devraient uniformiser les schémas de libéralisation des échanges, en assouplissant les normes y relatives afin de pouvoir assurer leur extension à tous les États de la sous-région. Ceci permettrait une véritable intégration de la sousrégion par: w l’uniformisation des structures des coûts de

production des entreprises de la sous-région; w l’institution d’un certificat d’origine (fiscale) en conformité avec les normes du GATI 94 en remplacement du certificat de circulation; w la réévaluation et l’harmonisation des différents tarifs; w L’uniformisation des traitements fiscalodouaniers des produits de réexportation, etc.

La libre circulation des personnes.

L’un des obstacles à la mise en œuvre des objectifs communautaires dans la sous-région d’Afrique centrale est la démarche pour l’obtention des visas.

Par le biais des accords bilatéraux, les États sont censés supprimer les visas. Un bref délai peut être accordé et des commissions peuvent être instituées pour aider les États non encore prêts à s’y conformer et à accélérer le processus. L’un des objectifs doit être de rapprocher les blocs sous-régionaux d’Afrique centrale (CééACCEMAC).

En matière de coopération monétaire et des paiements, les blocs sous-régionaux devraient avoir comme stratégie commune d’améliorer l’existant, de capitaliser les acquis et de les étendre dans les différentes CER d’Afrique centrale. Étant donné que la CEMAC a déjà effectué un pas dans cette direction, il serait souhaitable que les autres (CééAC et CéPCL) puissent s’inspirer de son modèle afin d’éviter des éloignements des politiques dans le même bloc.

Sur la base des efforts déjà fournis, il serait intéressant que soient adoptés, en harmonie dans toutes les CER, des programmes de facilitation relatifs au secteur de transports et communication. Ainsi donc, des fonds de développement doivent être mis à la disposition des CER afin de leur permettre de mettre en œuvre les priorités de la sous-région dans ce domaine. Des mesures coercitives également peuvent être envisageables pour appuyer les canards boiteux, qui constituent un véritable frein dans la relance de l’intégration dans la sous-région.

Il est vrai que dans les CER d’Afrique centrale, un pas a déjà été effectué dans le domaine de la paix et de la sécurité, par la présence des programmes

comme le COPAX de la CééAC et la Force multinationale de la CEMAC. À ce jour, il se pose des problèmes sérieux de volonté politique des dirigeants de la sous-région, de financement, et du fonctionnement effectif de ces structures. Il est donc impérieux de mettre en place un arsenal juridique pouvant limiter les conflits récurrents dans la grande partie de la sous-région, dans le cadre de la solidarité interétatique et de la volonté de constituer de véritables États nations, à l’instar de l’unification allemande du XIXe siècle qui a donné lieu à un État-nation fédéral.

Ce qui est important, c’est donc l’implication et la volonté de tous les États de la sous-région, abstraction faite de leurs CER respectives, à cultiver la paix, à respecter la souveraineté et les frontières des autres États; et ce, quels que soient les systèmes politique, économique, social, ou leur dimension et leur situation géographique.

Les ressources naturelles.

L’Afrique centrale abrite les écosystèmes forestiers du Bassin du Congo, le plus grand massif forestier tropical du monde après l’Amazonie. Avec environ 227 millions d’hectares, la couverture de ces écosystèmes représente 26 % des forêts tropicales humides restant au monde et 70 % du couvert forestier d’Afrique.

Ces forêts du Bassin du Congo regorgent d’une gamme extraordinairement variée de biomes, d’écosystèmes et d’habitats comprenant, entre autres, des forêts sempervirentes, des forêts semi-caducifoliées, des forêts inondables, des mangroves, etc.

C’est ici le lieu de signaler que depuis le 26 février 1885 déjà avec l’adoption de l’acte général de Berlin, les puissances européennes avaient convenu des possibilités d’exploitation des ressources minérales et naturelles du Bassin du Congo. Un accent particulier était mis en ce temps-là sur l’exploration et l’exploitation des mines pour la R-dCongo, à l’époque Congo belge. Géographiquement, les forêts du Bassin du Congo se composent d’un côté des forêts denses humides d’altitude qui comprennent lcs reliefs du Cameroun, les hauts plateaux bordant le Rift à l’est de la

République démocratique du Congo, au Burundi au Rwanda et en Ouganda, et de l’autre côté les forêts de basse altitude se répartissant en trois zones: les forêts denses humides sur terres fermes de l’Ouest qui couvrent le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, une partie de la République du Congo et de la République centrafricaine; les forêts denses humides sur les terres fermes de l’est de la RDC, et les forêts denses humides de la cuvette centrale en permanence ou périodiquement inondées. Ces forêts abritent en outre un patrimoine génétique impressionnant: environ 852 espèces de mammifères, l 086 espèces d’oiseaux dont près de 600 au Gabon, 280 espèces de reptiles, au moins 1.000 espèces de papillons, 216 espèces de batraciens et plus de 10.000 espèces végétales y sont recensées. Des espèces rares et endémiques, à l’exemple de l’okapi (okapi johnstoni), du bonobo ou chimpanzé nain et du gorille de montagne ne sont pas en reste.

En matière de diversité biologique, plus de 800 essences forestières se trouvent dans ces espaces. Un tel potentiel ne peut laisser indifférent. Comme on peut donc le remarquer, la RD-Congo occupe une place non négligeable dans la sous-région. Cela peut également être justifié par sa position centrale dans la géométrie des groupements sous-régionaux de cette partie d’Afrique. En effet, la R-dCongo de par sa position, a adhéré à la fois à un groupement rassemblant les pays francophones (la CééAC), à la SADC suite aux liens économiques qui l’unissent à l’Afrique du Sud, enfin au COMESA qui souligne son ouverture vers l’Est. La relance économique de la R-dCongo entraînerait de facto celle des autres États membres des CER auxquelles appartient cette dernière.

La R-dCongo, vu sa position, peut aider à solidariser la région d’Afrique centrale.

C’est ainsi que dans cette partie, entièrement consacrée aux opportunités qu’offre la R-dC pour la relance de l’intégration de l’Afrique centrale, partant de ses différentes ressources naturelles, nous allons analyser les diflécents ressources et/ou atouts pouvant permettre à la R-dCongo d’attirer des inves-

tissements capables de raviver les économies de la sous-région.

Les ressources naturelles du bassin du fleuve Congo constituent un bloc compact qui fait l’objet d’une pression poussée de toute part.

Leur gestion concertée peut être à la fois un gage de durabilité et de développement pour les États de la sousrégion. En d’autres termes, la gestion sousrégionale concertée de ces ressources devrait permettre d’étrangler, voire de juguler les phénomènes croissants de trafic illégal de bois et de gibier dans cet espace. Le cas le plus patent est celui de la RDC, où les ressources naturelles sont impunément pillées par des hors-la-loi en mal de puissance, et en provenance des pays voisins.

Ce plan de convergence local et sous-régional, se justifie également du point de vue plus global du maintien des équilibres mondiaux. Il y a lieu de remarquer à ce sujet que la gestion du bassin du fleuve Congo présente quelques insuffisances qu’il sied de relever afin d’en proposer des voies de sortie. Parmi ces obstacles, l’on peut citer: les faiblesses des institutions sous-régionales et l’insuffisance du cadre normatif adéquat.

Ces faiblesses se présentent à deux niveaux: de la coordination des initiatives sous-régionales et du contrôle des exploitations forestières. Du point de vue de la coordination des initiatives sous-régionales, les pays du Bassin du Congo ont véritablement pris conscience de la nécessité d’une action collective pour la conservation et l’utilisation planifiée de leurs ressources forestières. La diversité des axes stratégiques que prévoient les différentes CER en la matière en est une preuve. Ce qui reste cependant, c’est la volonté politique de rendre effective cette gestion concertée des forêts du Bassin du Congo. Quant au contrôle de l’exploitation forestière, il faut retenir qu’une exploitation rationnelle est celle qui vise le bien-être des autochtones, la protection de l’environnement tant national qu’international (mondial) et le développement nationa1.

Cela étant, il appartient à l’administration des forêts de procéder au contrôle des activités des exploitants forestiers, afin de s’assurer de leur conformité à la législation et au plan

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d’aménagement censé exprimer les impératifs de la gestion durable.

En réalité, l’administration congolaise se heurte à plusieurs obstacles ne lui permettant pas de maîtriser ou contrôler l’exploitation de ses forêts, suite à plusieurs interférences entre les opérateurs économiques (exploitants) et certains décideurs (politiques) mal intentionnés ou véreux.

Dans l’ensemble, il existe peu de lois et normes juridiques régissant ce secteur. Les rares textes qui existent présentent des lacunes qu’il faut soulever ici.

Les différentes interdictions en vigueur ne tiennent guère compte des causes qui amènent à l’exploitation illicite des forêts. Ce qui les rend inefficaces. Le réel problème réside dans la situation de paupérisation des populations rurales qui sont contraintes de se livrer aux activités agropastorales et qui, confrontées à des pénuries alimentaires, cherchent à augmenter leur production agricole par l’abattage des bois. ln fine se pose le réel problème de l’inadéquation entre les normes traditionnelles (détenues par l’autorité traditionnelle) et les lois dites de droit moderne.

L’exploitation de la zone franche d’Inga.

La nécessité de valoriser le site d’Inga ne date pas aujourd’hui.

Car, déjà en 1981, fut instituée une zone franche dans l’aire géographique du site d’Inga, dénommée «zone franche d’Inga».

Cette zone franche concerne principalement des unités industrielles rassemblant les critères ci-après: w être grande consommatrice d’énergie électrique; w exercer une activité de production destinée essentiellement à l’exploitation et utilisant, par préférence, les matières premières nationales; Elle a pour but de contribuer à la réalisation des objectifs du développement socio-économique du pays par: w la rentabilisation de l’exploitation du complexe hydroélectrique d’Inga; w la valorisation des ressources nationales; w l’accélération de l’industrialisation du pays; w le transfert des technologies au Congo (exZaïre); w l’amélioration du commerce extérieur; w la mobilisation des capitaux d’investisse-

ments étrangers.

Toutefois, la zone franche d’Inga n’a jamais vu une seule industrie s’y implanter.

Sans doute suite aux conditions draconiennes d’implantation et l’insécurité récurrente au pays. Ce qui a d’ailleurs eu pour conséquence grave de créer l’insolvabilité du pays face aux dettes contractées pour la construction de deux barrages d’Inga, dont les eflets se ressentent jusqu’à ce jour.

L’énergie en général, et l’énergie électrique en particulier, sont aujourd’hui considérées dans le monde entier comme étant l’élément clé de l’industrialisation d’un pays, donc de son développement. C’est dans cette optique que la R-dCongo doit mettre à profit les potentialités énergétiques dont elle dispose pour faire décoller effectivement son économie.

Compte tenu des difficultés que connaît la RDC pour démarrer effectivement la zone franche d’Inga, quelques scénarios sont envisageables, notamment: w le législateur devrait assouplir les clauses de l’O-L n° 81-010 précitée. en vue d’attirer davantage d’investisseurs dans ladite zone. En effet, l’article 8 de l’O-L en question semble, tout en voulant inciter à la consommation de l’énergie produite, décourager les investisseurs par la quantité ou le taux fixé (10 MW ou 10 % de la valeur ajoutée de l’entreprise). Ce qui peut être vraisemblablement élevé pour les industries; w le même législateur devrait également assouplir ou réaménager davantage le régime fiscal applicable à ces industries; le souci primordial étant de permettre aux industries de s’y implanter et d’évoluer. Il suffit de partir du principe managérial selon lequel, il vaut mieux se contenter du volume vendu que du prix élevé; w la réactivation du projet WESTCOR, dans le cadre de la SADC tout en renégociant certaines clauses non favorables à la RDC. La difficulté à ce sujet réside dans le multi-engagement de la RDC qui, au final, se retrouve sans vrai partenaire pouvant effectivement lancer les (suite en page 11).

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Absence d’idéal de regroupement et manque de volonté politique des dirigeants africains

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travaux des sites d’Inga (l, II et III). Le souhait est donc qu’elle prenne utilement position et évite de tomber dans le piège de ses détracteurs qui ne veulent pas du tout la voir décoller effectivement.

Le premier acquis majeur du processus d’intégration engagé en Europe à partir de 1957 a été la fin de la longue série de guerres destructrices que se sont livrées les États fondateurs du traité de Rome; ce qui n’est pas le cas pour l’Afrique.

En effet, l’Afrique voit ses tentatives d’intégration freinées - parfois remises en cause - par des récurrentes crises et tensions politico-militaires. La coopération intra-africaine a été fortement handicapée au cours de dix dernières années par un nombre important de foyers de troubles politiques internes, de mutineries, de guerres civiles, mais aussi par des différends entre États, le tout se traduisant par l’existence de vastes zones d’insécurité, la persistance d’un climat de méfiance ou de tension et un nombre élevé de populations déplacées et/ou réfugiées. L’on peut citer pour exemple l’insécurité récurrente qui ronge la partie est de la RDC et qui a des conséquences multiformes et multisectorielles sur ses neuf voisins.

Ceci amène donc à dire que la stabilité de la RDC est d’un grand prix pour les autres États et CER de la sous-région d’Afrique centrale et de la région Afrique en général.

Pour qu’elle soit effective, il est souhaitable que la RDC crée des liens de coopération, sur la base d’une diplomatie forte et convaincante, allant jusqu’à autoriser des investissements directs des pays voisins, afin de susciter un climat d’entente mutuelle et de confiance.

Cette approche d’instauration de la paix dans cet espace est dictée par le fait que, dans la plupart des blocs (africains principalement), l’efficacité de5 instruments et mécanismes mis en place, leur visibilité et leur viabilité sur le long terme restent tributaires de la mobilisation des ressources nécessaires à leur bon fonctionnement.

Le dossier du bassin du lac Tchad.

Depuis une date récente, les eaux du lac Tchad, du fait de la

sécheresse qui sévit dans la région couvrant le bassin dudit lac, sont en train de sécher. constituant ainsi une menace d’une catastrophe naturelle pour les populations. Comme solution, les pays de la sous-région (dans le cadre de la CééAC) sont en train de réfléchir sur la possibilité d’utilisation des eaux de la RDC à partir de la rivière Oubangui.

Cette situation, qui est pratiquement une question de vie ou de mort pour le peuple tchadien menacé de cette catastrophe, est de nature à créer un nouveau conflit dans la sousrégion. Ce que certains penseurs qualifient de «guerre de l’eau» en Afrique centrale. à cet effet, la RDC en tant que membre influent de cette communauté n’est pas opposée à l’utilisation des eaux de la rivière Oubangui pour assurer la survie de ses voisins du Tchad. Seulement, elle exige certaines garanties sur le plan environnemental, notamment la protection des espèces maritimes dont regorge la rivière en question. Aussi, cette rivière constituant un des affluents importants du fleuve Congo, il y a des craintes que ce dernier connaisse un rabais de son débit avec de multiples conséquences prévisibles sur le fonctionnement du site d’Inga et ses dépendances.

Pour mettre en application cet accord, il a été institué une commission spéciale dénommée Commission internationale du Bassin du Congo-OubanguiSangha (CICOS). Elle a pour mission, entre autres, d’apporter des réponses aux défis qui se posent dans le domaine de l’eau, tels que les changements climatiques et les étiages des eaux de l’Oubangui. À partir du moment où la RDC a usé de son droit à étendre la distance de ses eaux territoriales à 200 milles marins en mars 2009, conformément à la convention de Montego Bay sur le droit de la mer, l’Angola, qui depuis bénéficiait des recettes pétrolières provenant de deux compagnies américaines dont Esso, s’est vu menacé de perdre ces importantes recettes; car avec la nouvelle loi, les espaces maritimes qu’exploitent ces deux sociétés tombent dans les eaux territoriales congolaises. Pour cette raison, la République d’Angola a amorcé une politique de provoca-

tion - «politique de petits pas», qui a consisté à refouler de manière intempestive des sujets congolais habitant l’Angola et à déplacer unilatéralement des bornes frontalières, dans le seul but d’entraîner la RDC clans une guerre pétrolière.

En lieu et place d’un affrontement, la RDC a préféré la politique du profil bas et de la diplomatie agissante.

Ce qui a conduit aux échanges entre Kinshasa et Luanda par le biais des chefs de gouvernement de deux pays et à la tenue de la neuvième Grande Commission Mixte entre eux.

INTÉGRATION PAR LES INFRASTRUCTURES. L’édifice d’intégration économique doit être l’aboutissement des efforts conjugués de tous les États membres, des organisations internationales (voire des organisations non gouvernementales) et des organisations privées (les sociétés transnationales). Il ne peut être l’apanage d’un seul État, ni moins encore d’une seule organisation, fût-elle privée ou internationale, mais qui, il faut le signaler, joue cependant un rôle prépondérant.

L’idéal d’intégration économique doit être véhiculé et consolidé par toutes les forces en présence. Les actions des États membres comptent beaucoup à travers leurs différentes contributions ou mieux leurs différents apports.

D’une manière concrète, on reproche souvent aux organisations africaines leur manque d’efficacité, leurs échecs, voire leur inutilité. En premier lieu, on. évoque le problème de moyens dont disposent ces organisations.

Ces moyens doivent provenir d’abord des États membres et du concours d’autres forces en présence dans la sous-région. C’est ainsi qu’il sera question dans ce chapitre d’interpréter les actions des États membres et celles des autres organisations.

Toutes les normes édictées par les CER d’Afrique centrale s’adressent en premier lieu aux États membres, dont les actions conjointes ou isolées doivent conduire à l’établissement d’une véritable communauté économique de la sousrégion. Mais celle-ci, pour mieux fonctionner, doit être dotée des moyens conséquents.

C’est seulement à ce prix qu’une CER peut

produire les effets ou résultats escomptés.

Parmi les moyens, il faut citer les moyens politiques, juridiques, financiers et humains.

Il est évident que doivent d’abord être analysés les moyens politiques et juridiques qu’ont à mettre en place les différents États de la sous-région et ensuite les moyens humains et financiers.

Toute organisation quelle qu’elle soit, ne disposant pas de moyens appropriés pour l’atteinte de ses objectifs est vouée à l’échec. Dans le cas des CER, elles doivent être dotées de moyens politiques et juridiques pour leur bon fonctionnement.

Par moyens politiques, il faut entendre la volonté des différents États à faire taire leurs divergences (idéologiques et autres) et à harmoniser les politiques nationales, tout en s’abstenant de prendre des mesures unilatérales susceptibles de nuire à l’éclosion de la communauté et à l’atteinte de ses objectifs.

C’est dans cet ordre que s’inscrit aussi la création de la CééAC (pour ne prendre que cet exemple), dont le but est de «promouvoir et de renforcer une coopération harmonieuse et un développement équilibré et autoentretenu dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, etc. 4%».

L’aspect relatif aux moyens politiques est abordé au point f de l’article 4, point 2 du traité instituant cette entité, qui préconise «l’harmonisation des politiques nationales en vue de la promotion des activités communautaires, etc.».

Les États de la CééAC ne sont, à ce jour, pas disposés à s’accorder sur ce point. Les conflits actuels qui émaillent la vie les différents États de la sous-région peuvent en être un élément de preuve. L’analyse juridique de la situation, quant à lui, tente de répondre aux questions de savoir: quelles sont les limites des pouvoirs de la communauté par rapport aux États membres?

Et quand l’institution peut-elle décider et/ou sanctionner un membre? Dans le cadre de la CééAC toujours, l’organe suprême est la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, qui dispose d’un certain nombre de prérogatives, dont la prise des décisions à la majorité de deux tiers.

La vérité est qu’il faut distinguer deux types de résolutions: celles qui revêtent le caractère de décisions (dotées d’une force obligatoire) qui s’imposent de facto à tous.

Il y a également les résolutions dont l’ambition serait de dicter aux États membres leur conduite, soit sur le plan interne, soit sur le plan international. Ces dernières sont dénuées de toute force contraignante. Par ailleurs, la nature des résolutions à usage externe adoptées par les CER est reconnue par les formules suivantes: la CééAC «invite», «exhorte», «recommande», «prie», «lance un appel», «demande».

Lorsqu’il s’agit d’un jugement de valeur qu’elle émet: elle utilise la formule «la CééAC «déplore», «félicite», «condamne», «stigmatise», «approuve», «encourage», etc.

Dans certains cas, les États n’arrivent pas toujours à mettre en application les résolutions ou les recommandations des CER. On peut le remarquer par l’adoption à maintes reprises des mêmes textes, avec les formules «réitère», «réaffirme», «rappelle», qui apparaissent fréquemment dans les résolutions. Il faut donc que l’organisation arrive inlassablement à convaincre les destinataires des résolutions d’en tenir compte. À cet effet, il sied de noter qu’il est difficile de dégager une véritable volonté communautaire d’intégration dans un cadre institutionnel interétatique. En effet, les résolutions, recommandations et décisions des organes des CER ne revêtent nul caractère contraignant, ne contiennent nulle force exécutoire si elles ne sont soumises à aucun pouvoir effectif de sanction, à aucune sorte de contrôle. L’exécution de ces actes juridiques dépend entièrement du bon vouloir des États membres. Mais il faut signaler que, dans le cadre de la CEEAC, ces différents organes sont dotés d’un certain pouvoir de décision exécutoire de plein droit dans les États membres et institutions auxquelles s’adressent la ou les décisions.

L’on peut citer par exemple le Conseil des ministres (qui agit par règlement) et la Cour de justice.

Les CER d’Afrique centrale, comme celles des autres régions

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d’Afrique, connaissent un problème réel de financement. Ce qui ne leur permet pas de réaliser facilement leurs prévisions budgétaires et donc leurs objectifs.

Dans le cadre de la CééAC, l’article 79, point 4 stipule que les ressources alimentant le budget proviennent des contributions annuelles des États membres et de toutes les autres sources qui auront été déterminées par la Conférence.

Les contributions des États membres sont déterminées sur base du budget approuvé par la Conférence.

L’article 80 précise les modalités de fixation du montant des contributions et les monnaies dans lesquelles seront versées lesdites contributions, ainsi que les mesures à prendre en cas de retard de plus d’un an.

Un problème reste à signaler à ce niveau, c’est la difficulté que connaissent les différents États pour s’acquitter de leurs obligations financières, à cause de la faiblesse de leurs revenus. Par voie de conséquence, les activités des CER sont paralysées et toutes les résolutions ne peuvent donc être appliquées.

Le versement total des contributions par les États membres est un signe de la volonté réelle des États à doter l’organisation des moyens nécessaires pour la réalisation de ses objectifs. Mais un élément non négligeable est l’appartenance des États à plusieurs organisations régionales et sous-régionales qui constituent une réelle difficulté pour ces États pour s’acquitter de leurs obligations financières ou pour consentir de tels efforts dans toutes ces organisations. ln fine, il faut reconnaître que le non-paiement des contributions des États membres n’est pas forcément lié au manque de moyens, mais plutôt à l’absence d’un idéal de regroupement et au manque de volonté politique. Il est dès lors important en ce qui concerne les ressources financières de signaler que ce ne sont pas les contributions seules qui font l’unité de la sous-région, il faut y ajouter avant tout les vertus morales alliées à un sens aigu de l’intérêt communautaire. L’absence de ces vertus et de ce sens aigu de l’intérêt communautaire amène à penser que les conflits qui surgissent de façon récurrente dans la

sous-région en sont la résultante. Ce qui rend l’intégration sous-régionale incertaine ou peu probable. Après avoir analysé et dressé les recommandations relatives aux moyens financiers, venons-en aux moyens humains.

Relativement au facteur humain, il faut noter qu’il n’y a de richesse que d’hommes, écrivait un auteur. S’il apparaît que l’organisation ne vaut que ce que valent les États qui l’ont créée, il demeure cependant établi que toute institution vaut ce que valent les hommes qui l’animent. Cela est aussi vrai, mutatis mutandis tant pour les organisations étatiques qu’internationales. à ce stade, il y a lieu de distinguer au niveau des CER d’Afrique centrale, comme dans celles d’autres sous-régions ou régions d’Afrique, deux catégories d’hommes qui animent les institutions: les hommes politiques et les personnels administratifs et techniques.

On retrouve dans cette catégorie les deux premiers organes, à savoir: la Conférence des chefs d’État et de gouvernement et le Conseil des ministres.

La manière dont les différents chefs d’État dirigent leurs États respectifs a des répercussions dans le fonctionnement de la communauté. C’est le degré d’interaction démocratie-intégration. À ce niveau, la grande crainte réside dans l’ambiguïté que peuvent présenter les différentes résolutions, qui soit sont souvent silencieuses autour de certaines questions essentielles de la vie communautaire, soit présentent des nondits ou des possibilités d’interprétations diverses, pour la simple raison que les hommes politiques chargés de les voter ou d’en décider ont préféré défendre des positions favorables à leurs États respectifs, en lieu et place de privilégier l’intérêt communautaire. Chacun voudrait faire primer ses conceptions et sa position, oubliant de ce fait le sentiment qui doit les animer tous par rapport à l’avancement de la communauté.

Pour contourner cette difficulté, il est important de mettre en place une instance chargée d’examiner le (suite en page 12).

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Amener toutes les forces vives du Continent à participer à l’effort d’intégration africaine

(suite de la page 11).

bien-fondé de chaque résolution sur le plan communautaire: équité et sens élevé d’intérêt communautaire. C’est ici la raison de la création d’un Parlement sous-régional chargé d’examiner au second degré les résolutions prises, non pas du point de vue juridique, ce qui revient à la Cour de justice dans certaines CER, à l’instar de la CEEAC, mais du point de vue de l’intérêt de chaque État. Les résolutions devant être de nature inclusive, c’està-dire devant considérer les intérêts de chaque État membre, ne peuvent privilégier l’un ou les uns par rapport à l’autre ou aux autres.

Au plus haut niveau de la communauté, on retrouve les hommes politiques qui sont chargés de décider du sort de la communauté.

Les décisions et les résolutions prises nécessitent d’être pilotées dans leur exécution. À ce stade, il faut aussi un ensemble de personnel qui en assure l’exécution. Il s’agit du personnel administratif et technique, réuni au sein du secrétariat général. Il faut signaler toutefois que ce dernier dépend entièrement de la Conférence et du Conseil, et n’a donc aucune décision politique à prendre, mais a plutôt comme tâche simplement l’exécution de celles prises par les deux autres organes précités.

Les tâches dévolues au secrétariat général sont aussi importantes; de sorte qu’il y faut un personnel compétent, intègre et expérimenté.

Chaque État doit désigner des animateurs à même d’exécuter les tâches qui leur sont confiées. Car l’efficacité de la mise en place de la communauté réside dans une certaine mesure dans l’adaptation des secrétariats généraux des CER aux objectifs de l’intégration. En effet, auxiliaires des principaux organes ou institutions des CER chargées de préparer leurs réunions, en leur fournissant des aides et des services dans l’exercice de leurs fonctions, en assurant l’exécution des mesures qu’ils adoptent, en préparant les budgets et les programmes des organisations, les secrétariats généraux doivent faire montre dans ces tâches habituelles d’esprit d’initiative. Sinon ils deviennent des facteurs d’immobilisme des CER. Ceci est de plus en plus nécessaire par le fait que le secrétariat général doit,

outre les fonctions cidessus énumérées, présenter les rapports sur les activités de la CER à toutes les réunions de la Conférence et du Conseil et effectuer des études en vue d’atteindre les objectifs de la communauté et de faire des propositions susceptibles de contribuer au bon fonctionnement et au développement harmonieux de la communauté. Ces rapports et ces études revêtent une importance capitale dans la mesure où elles confèrent au secrétariat général un certain pouvoir politique; car c’est à l’occasion de la présentation de ces rapports et de ces études qu’il peut non seulement attirer l’attention des États membres sur les problèmes auxquels doit faire face la communauté, mais aussi et surtout faire passer ses suggestions et remarques concernant le bon fonctionnement de la communauté.

Retenons également que c’est le secrétaire général qui recrute les agents et les fonctionnaires (art. 20, litera h pour la CééAC), alors que lui-même et ses adjoints sont nommés pour un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois (art.

21, point 1 pour la CééAC) par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement. À cet effet, le personnel ne peut ni solliciter ni recevoir d’instructions d’aucun gouvernement membre, d’aucune autre instance nationale ou internationale extérieure à la communauté, dans l’accomplissement de ses devoirs. Et à cet effet, il doit respecter le caractère international de ses fonctions.

Par ailleurs, il sied de signaler que les moyens humains posent un double problème: d’abord celui de l’insuffisance des cadres compétents et qualifiés, dans la mesure où les États de la sous-région cèdent à peine leurs élites pour la cause communautaire. Ensuite le personnel des CER est mal rémunéré; ce qui ne lui permet pas d’atteindre le degré attendu de rendement, faute de motivation.

Il est un fait que la rémunération du personnel des organisations internationales dépend des moyens financiers dont sont dotées celles-ci. Il a déjà été dit que les, États membres de la sous-région d’Afrique centrale connaissent des difficultés pour s’acquitter de leurs contributions auprès de leurs CER

respectives, pour diverses raisons. Il va sans dire que les différentes actions des États membres seront relayées par celles des divers partenaires. Il est un fait que l’échec de l’effort d’intégration africaine est dû en partie à l’absence de la participation de toutes les forces vives du continent.

Dès lors, comment traduire en acte un projet d’intégration sans la responsabilisation des destinataires?

C’est ainsi que dès le préambule, le traité d’Abuja (ancêtre de l’UA) souligne le devoir de développer les ressources humaines et naturelles du continent et de les mettre au service du bien-être général des peuples africains dans tous les domaines de l’activité humaine. De même, l’article 3 de l’acte instituant l’UA prévoit, parmi ses objectifs, « une plus grande unité et solidarité entre pays et peuples africains; la défense de la souveraineté, de l’intégrité territoriale; la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité; la promotion du développement durable aux plans économique, social et culturel ainsi que l’intégration des économies africaines; la justice économique et la participation populaire au développement, etc.

Les peuples africains sont organisés aussi bien dans les structures étatiques (États et organisations internationales) que dans les structures privées (groupements privés à dimension internationale). Toutes ces structures sont appelées à concourir à la mise en place de la communauté économique panafricaine.

Dans les paragraphes suivants, il est question d’analyser d’abord l’action des groupements privés à dimension internationale ensuite celle des individus. groupements privés à dimension internationale.

Les groupements privés à dimension internationale s’articulent au-delà des frontières nationales. Cependant, ils n’ont aucune personnalité internationale, c’est-à-dire aucune existence juridique indépendante dans la société internationale comme les États ou les organisations internationales. Ceci ne veut pas dire que leur action ne contribue pas à orienter la politique internationale. Bien au

contraire, ils agissent comme de véritables groupes de pression au point que les États leur délèguent parfois certaines activités.

Par ailleurs, il faut noter qu’au regard des États, « ces groupements sont considérés comme des associations régies par les droits nationaux et n’ont donc pas de véritable statut international, en dépit des efforts déployés en ce sens par certains groupements influents tel que l’institut de droit international, et par certaines organisations internationales telles que le Conseil de l’Europe. Donc pour l’État, les groupements privés de dimension internationale sont soit des associations ou des sociétés nationales (si elles ont été créées sur un territoire), soit des associations ou sociétés étrangères soumises, parfois, à un régime plus rigoureux que les sociétés nationales.

La reconnaissance juridique de la dimension internationale desdits groupements privés apparaît à travers les décisions des Organisations internationales universelles ou régionales. L’importance que revêtent certains groupements privés à dimension internationale a conduit en effet ces organisations à les prendre en considération, en leur reconnaissant un statut juridique qui leur permet de participer aux activités des organisations internationales. En raison de leur puissance, de leur influence ou de leur rayonnement, les groupements privés à dimension internationale sont en mesure de se poser de façon plus ou moins décisive dans la mise en place de la Communauté économique panafricaine.

Cependant, lorsque ces groupements poursuivent un but lucratif, ils sont dits «sociétés transnationales» alors que lorsqu’ils poursuivent un but non lucratif, l’on parle d’organisations non gouvernementales. L’action des uns comme des autres est indispensable pour l’édification de cette communauté de destin.

Les sociétés transnationales font l’objet de plusieurs études. Il y a même une terminologie flottante et variée au point que l’on parle tantôt de sociétés, de firmes, d’entreprises.

Tantôt on les qualifie d’internationales, de multinationales, de supranationales, de mondiales, voire de cosmo-sociétés ou méga-sociétés. C’est

un flou entretenu à dessein, pensent certains auteurs, qui exerce la fonction de dissimilateur de la réalité: «Le rattachement à une puissance nationale tend à être nié, escamotant la liaison pourtant étroite entre la politique et l’économie. De même, cette diversité de terminologie peut être due au fait que ce phénomène est étudié sous divers angles: juridique et économique.

Cependant, l’expression «société transnationale» est employée par les Nations unies alors que l’on utilise plus fréquemment les expressions d’entreprises ou de firmes, de multinationales. Plus rarement, elles sont qualifiées d’internationales ou de mondiales... et les chercheurs donnent à ces diverses appellations des significations différentes.

Il convient de noter que le droit n’est d’aucun secours pour saisir ce phénomène. À ce propos, A. Pellet souligne la carence notable du droit lorsqu’il est exclu de donner une définition juridique des sociétés transnationales pour l’excellente raison, que l’on peut négliger, qu’à de très rares exceptions près, les sociétés transnationales n’existent pas en tant que catégorie juridique.

Car pour le droit, toute société considérée d’ailleurs comme personne morale, c’est-àdire titulaire des droits et obligations, doit avoir une nationalité à l’instar de la personne physique. Selon le rapport de la Commission des sociétés transnationales des Nations unies adressé au secrétariat général des Nations unies, les indices ou critères ci-après sont révélateurs du phénomène de transnationalisation : le nombre de filiales à l’étranger, la composition du capital, la part des exportations dans le chiffre d’affaires, la nationalité et même l’état d’esprit des dirigeants de la société transnationale.

L’absence de consensus sur le critère à retenir a conduit bon nombre d’auteurs à donner une définition empirique de la société transnationale. C’est ainsi que Pellet considère comme une société transnationale une entreprise qui, par la diversité de ses intérêts, peut tirer les meilleurs profits de la division du monde en États souverains. De même qu’il sied de retenir la définition de P.-F. Goniclec et R. Charvin, qui rend mieux compte de l’internationalisation des

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activités de ces structures organisationnelles.

Pour ces auteurs, l’entreprise transnationale est constituée par un ensemble d’entreprises reliées par certains liens juridiques obéissant à une stratégie commune et réparties dans des territoires soumis à des souverainetés étatiques différentes. Ils soulignent aussi qu’il s’agit d’une organisation régie par des pouvoirs privés dont les activités franchissent les frontières des États nations tout en restant soumises aux diverses réglementations édictées par ceux-ci. Les sociétés transnationales sont actuellement des acteurs économiques internationaux majeurs au même titre que les États et les organisations internationales.

On ne peut douter de leur puissance, du reste supérieure dans bien des cas, à celle des États. Cette puissance devient de plus en plus énorme en même temps que leur nombre va augmentant. En effet, les firmes transnationales tendent à créer un monde à leur image. Les firmes sont en mesure de planifier le développement économique mondial.

Elles organisent une division du travail qui correspond à leurs intérêts. Les sociétés transnationales renforcent les inégalités dans les circuits économiques mondiaux, en augmentant l’écart entre les pays industrialisés et ceux en développement ainsi qu’en accroissant l’asymétrie dans les structures des pays du tiers-monde.

Si les sociétés transnationales sont à certains égards des instruments de progrès, elles peuvent aussi constituer une grave menace pour la souveraineté des États, surtout les plus faibles économiquement. Ce qui explique le fait qu’elles sont considérées comme des relais politiques gouvernementaux des grandes puissances qui tendent à assurer leur hégémonie mondiale.

Il va de soi qu’un pays en développement, surtout clans le cas des pays africains, a bien des difficultés à faire face à plusieurs sociétés transnationales étrangères puissantes et bien organisées, et de surcroît, lorsque le PNB de cet État est largement inférieur au chiffre d’affaires respectif de ces sociétés transnationales.

Très souvent, cellesci réussissent par des pressions officieuses, à conclure des alliances

avec les élites politiques de l’État-hôte au détriment de leurs peuples. Cette situation est favorisée en partie par des régimes politiques forts dont les détenteurs du pouvoir semblent plus préoccupés par leur pouvoir personnel que par le bienêtre de la population.

Ce capitalisme hégémonique n’a pas épargné l’Afrique. Bien au contraire, il a fait du combat panafricain une nécessité, comme le recommande Kwame N’krumah, qui déclare: «À la façon dont les firmes étrangères sont imbriquées, les organes de direction, les actionnaires et autres gestionnaires, les groupes formés par les différentes compagnies constituent, en effet, un seul et énorme capital monopolistique. Pour nous, le seul moyen de notre héritage est d’agir à l’échelle panafricaine au moyen d’un gouvernement continental».

Cette citation de Kwame N’krumah exprime l’idéal panafricain.

Bon nombre, sinon la plupart des dirigeants africains l’ont rejeté au lendemain des indépendances des pays africains. De ce fait, pour être passée à côté de cet idéal, l’Afrique est devenue de nouveau le champ de prédilection de l’impérialisme. Elle a été pillée systématiquement par les sociétés transnationales des grandes puissances par le fait de l’attitude passive et complice des hommes forts soutenus par les puissances occidentales.

Aujourd’hui plus que jamais, le peuple africain doit créer un vaste ensemble économique. Ce qui permet de considérer le continent africain clans sa totalité comme l’équivalent d’une seule zone optimale de développement, susceptible d’assurer sa décolonisation totale et un développement continu. Selon Kwame N’krumah, à cette notion de zone optimale de développement correspond celle de la zone optimale de résistance.

Il est évident que la communauté économique panafricaine permettra au continent africain (y compris ses différentes zones sousrégionales) non seulement de se développer, mais aussi de résister à l’exploitation des sociétés transnationales étrangères. (...). n

Mettre les gaz en période d’incertitude

C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.

Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.

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Pourquoi Obama et Zuckerberg mettent-ils le même type d’habit divers |

B

arack Obama et Mark Zuckerberg s’habillent toujours pareil.

«Les gens qui ont du succès ne prennent pas de meilleures décisions grâce à leur volonté.

Plutôt, ils développent des habitudes qui réduisent le nombre de décisions qu’ils doivent prendre et, donc, le stress». Barack Obama et Mark Zuckerberg s'appuient sur de nombreuses théories psychologiques expliquant que la prise de «petites» décisions fatigue le cerveau et empêche d'aborder des questions plus importantes. Pour réussir, il faudrait donc s’habiller tous les jours de la même manière.

C’est ce que semble dire Mark Zuckerberg, qui porte sweat à capuche et tee-shirt gris quotidiennement.

Le fondateur de Facebook a abordé le sujet il y a quelques semaines lors d’une conférence publique.

«Je veux faire en sorte d’avoir le moins de décisions possible à prendre sur tout ce qui ne concerne pas la communauté [Facebook]. J’ai la chance d’être dans une position où chaque jour je me lève et peux aider plus d’un milliard de personnes, et j’aurais l’impression de ne pas bien faire mon travail si je dépensais mon énergie sur des choses superflues et frivoles».

Ces propos font écho à ceux tenus par Barack Obama en 2012.

Dans un article publié par l’édition américaine de Vanity Fair, le journaliste Michael Lewis demandait au président américain de lui apprendre… à être président. Parmi ses conseils, le vestiaire: «Je ne porte que des

«Les gens qui ont du succès ne prennent pas de meilleures décisions grâce à leur volonté.

Plutôt, ils développent des habitudes qui réduisent le nombre de décisions qu’ils doivent prendre et, donc, le stress». Ix-ci, le fondateur de facebook dans ses œuvres. droits réservés. costumes bleus ou gris, développent des habis’est aussi penché sur aucune remarque sur j’essaie de réduire au tudes qui réduisent le la question dans le ma- ses tenues à lui (ayant minimum le nombre de nombre de décisions gazine Time en 2008: écarté l’élément vestidécisions à prendre. Je qu’ils doivent prendre «Le costume blanc m’a mentaire, les téléspecne veux pas en prendre et, donc, le stress». rendu tellement sertateurs se cantonnaient en rapport avec ce que Déjà en 1887, le phivice! Juste après avoir à parler de son travail), je porte ou ce que je losophe américain publié mon premier alors qu’elle continuait mange, parce que j’en William James écrivait livre, je me suis vite de recevoir des avis de ai trop à prendre par dans son livre Habit: rendu compte que téléspectateurs, plus ou ailleurs. Vous devez «Plus nous serons caj’étais très mauvais en moins virulents, sur sa mettre en place une pables de circonscrire interview. Puis je lisais façon de s’habiller… routine, vous ne devez les détails de notre les articles et je me Une fois un vestiaire pas être distrait par des vie quotidienne aux disais: «Quel homme unique décidé (qu’il choses triviales penréflexes de l’automaintéressant, il porte soit classique ou osé), dant votre journée». tisme, plus nos facultés des costumes blancs!» gare à ceux qui s’en d’esprit supérieures Et donc, pendant une écartent, ne serait«VOUS DEVEZ seront libérées pour dizaine d’années, ce ce qu’une seule fois.

METTRE EN PLAfaire correctement leur fut un parfait substitut Obama en a fait l’exCE UNE ROUTINE». travail». Se libérer du à ma personnalité».

Obama et Zuckertemps de cerveau disL’uniforme, quelle berg s’appuient sur de ponible, mais aussi se que soit la forme qu’il nombreuses théories démarquer des autres. prend, solidifie son psychologiques expliC’était l’intention image dans l’imaginaiquant que la prise de assumée de Steve Jobs, re populaire. Ne jamais «petites» décisions (la adepte du col roulé noir changer de tenue et pple a de façon dont on s’habille, Issey Miyake. Dans donner l’impression de nouveau ce qu’on prend au petit sa biographie, Walter ne pas y accorder d’iméchoué à déjeuner, etc.) consom- Isaacson raconte comportance, c’est reléguer faire inme de l’énergie, fatigue ment Jobs a adopté ce au second plan son terdire la vente aux le cerveau et endomvestiaire. Après avoir apparence physique, États-Unis de smartmage notre capacité à rencontré le créateur l’attention s’accroche phones fabriqués par nous prononcer sur des japonais, Isaacson écrit donc au discours, aux son rival sud-coréen questions plus imporque Steve Jobs «se mit actions, au travail.

Samsung qu’il accuse tantes. Le terme médià aimer l’idée d’avoir En Australie, un préde viols de brevets. Le cal, «decision fatigue», un uniforme pour luisentateur télévisé en a groupe informatique a été formulé par Roy même, à la fois pour fait l’expérience. Penavait déposé une nouBaumeister, chercheur une question de comdant toute une année, velle requête devant en psychologie sociale modité au quotidien (la Karl Stefanovic a porté un tribunal californien à l’université d’état de raison, disait-il) et pour le même costume, alors à la suite d’un jugeFloride: «Les gens qui se créer un style». que, comme à l’habitument rendu en mai, ont du succès ne prenL’écrivain américain de, sa coprésentatrice, qui avait conclu à des nent pas de meilleures Tom Wolfe (auteur du Lisa Wilkinson, chanviolations de brevets décisions grâce à leur Bucher des vanités et geait quotidiennement du groupe américain volonté. Plutôt, ils de L’étoffe des héros) de tenue. En 365 jours, par Samsung.

Dans une décision rendue publique le 27 août, la juge Lucy Koh a estimé que l’américain n’avait pas prouvé de «dom14h35 GMT, mais capitalisation boursiè- quiétaient au sujet mage irréparable» lié après un nouveau re mondiale avec 593 de sa capacité à géà l’une des violations record historique milliards de dollars. rer le virage du mode brevets du sud-coen clôture la veille à Lors de son entrée en bile. Le réseau social réen qui aurait justifié 77,89 dollars. Cela bourse en mai 2012, le en ligne les a depuis une interdiction percorrespond à une cacours d’introduction rassurés, avec des manente des produits pitalisation boursière de 38 dollars valorirésultats montrant concernés. «Apple n’a au-dessus de 202 milsait déjà Facebook à trimestre après tripas établi qu’il avait liards de dollars pour un peu plus de 100 mestre une progressouffert de dommages l’ensemble du groupe. milliards de dollars. sion de la part de ses importants touchant C’est un peu plus de La valeur du groupe recettes publicitaires ses ventes ou sa répula moitié de la valoris’était effondrée dans encaissées lors des tation», ni établi de sation de poids lourds les mois suivants, accès à son site decausalité directe entre du secteur technoloparallèlement à celle puis un smartphone. ces dommages potengique comme Google de son action, tombée Cela avait permis à tiels et la violation de (394 milliards de jusqu’à un plus bas l’action de retrouver brevets commise par dollars) ou Microsoft historique en clôture son cours d’entrée Samsung, a expliqué (385 milliards). Le de 17,73 dollars, le 4 en bourse à l’été la juge qui a rejeté record reste détenu septembre 2012, car 2013, et elle a depuis la demande d’interpar Apple, première les investisseurs s’inconservé son élan.

L

arbore d’habitude un sobre polo noir au logo de l’ESA flanqué d’une planète brodée sur le cœur. Si le Britannique (qui, passant à la télé, a voulu faire plaisir à une amie artiste en portant son cadeau d’anniversaire) avait été connu pour toujours afficher des vêtements criards, il n’y aurait sûrement pas eu de cris d’orfraie…Enfin, s’habiller toujours de la même façon peut aussi servir à afficher son refus de la mode et des tendances. Mais la mode ne se résume pas aux fashion weeks. Et elle rattrape souvent ceux qui s’évertuent à lui échapper. En portant le hoodie (sweat-shirt à capuche) et le tee-shirt, les génies de la Silicon Valley, qui vilipendent la pseudo-dictature des cols blancs, créent leur propre totalitarisme vestimentaire. Pour créer sa start-up innovante outre-Atlantique, il est désormais préférable de s’afficher en survêtement de coton.

La contre-norme est devenue la norme dans la baie de San Francisco et au-delà.

Guerre atroce entre Samsung et Apple

Julien Neuville n

A

Le titre Facebook vaut plus de USD 200 milliards en bourse

a progression continue de l’action Facebook depuis plusieurs trimestres permet désormais au réseau social en ligne d’afficher une capitalisation boursière de plus de 200 milliards de dollars.

Le 9 septembre, le titre évoluait autour de ses plus hauts niveaux historiques: il s’effritait de 0,18% à 77,75 dollars vers

périence lorsqu’il est arrivé à une conférence de presse en août dernier en costume d’été couleur taupe. Immédiatement, les médias se sont déchaînés. «Je suis désolé, mais vous ne pouvez pas déclarer la guerre avec ce costume», tweetait Damian Paletta, reporter au Wall Street Journal. La réaction a été telle que Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche, a dû faire cette ahurissante déclaration: «Le président maintient sa décision qu’il a faite hier de porter un costume d’été pour la conférence de presse».

Ce mois-ci, c’est le physicien britannique Matt Taylor, membre de l’Agence spatiale européenne, qui a été pris pour cible. Apparu à la télévision pour parler de Rosetta et de Philae vêtu d’une chemisette imprimée de dizaines de pin-up dénudées, sa légitimité fut mise à mal.

Son apparence n’était pas celle à laquelle le public s’était préparé, certes, mais elle a choqué parce qu’elle était différente des habitudes de Taylor, qui

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Apple n’a jamais réussi à faire interdire les appareils de Samsung. Droits réservés. diction. C’est une nouvelle déconvenue pour Apple dans cette affaire: Samsung avait écopé en mai d’une amende d’environ 120 millions de dollars, bien moins que les 2 milliards de dollars réclamés par le groupe américain.

Les grands groupes technologiques se livrent, ces dernières années, à une véritable «guerre des brevets» devant les tribunaux du monde entier. L’affrontement entre Apple et Samsung, qui dominent le marché mondial des smartphones et des tablettes, est toutefois

particulièrement suivi.

Les deux groupes ont conclu un armistice partiel au début d’août 2014, annonçant l’abandon de leurs poursuites judiciaires réciproques dans le monde entier, à l’exception des ÉtatsUnis. Samsung a déjà été condamné dans ce pays à régler des centaines de millions de dollars à Apple. Outre l’amende de mai, il a été condamné à payer 930 millions de dollars au total à l’issue de deux procès fleuves, en 2012 et 2013, devant le même tribunal de Californie.

Les belles carrosseries des stars rêve d’auto |

F

La gueule de la Rolls-Royce Phantom, amour de l’acteur américain Eddie Murphy quand le coeur de Philippe de Belgique balance entre BMWet Mercedes. droits réservés.

ace aux limousines de nos têtes couronnées, les voitures de fou des stars, quelle est votre préférée? Du souverain belge à Cristiano Ronaldo en passant par Eddie Murphy, nul doute, nos stars aiment les belles carrosseries.

BMW 7? Mercedes S? Le souverain hésite.

Le Roi des Belges dispose de plusieurs véhicules pour ses déplacements officiels.

La voiture portant la plaque numérologique «1» est une BMW 750, très confortable, qui dispose notamment d’écrans de télévision dans les appuie-tête.

Cette voiture aux vitres transparentes est vraiment faite pour la représentation du Souverain, qui doit être visible de son peuple.

Mais ces dernières semaines, Philippe ne se déplace plus que dans sa toute nouvelle Mercedes S 500 L, numérotée «7» et aux vitres arrière obscurcies, avantage indéniable en matière de discrétion et de sécurité.

Même si le Palais royal n’aime pas communiquer sur ce thème, ces deux voitures ne sont pas blindées, le service de sécurité pouvant utiliser des véhicules blindés fournis par le gouvernement si le besoin s’en fait sentir.

Elizabeth II: jamais sans sa Bentley.

La reine d’Angleterre dispose de toute une flotte de véhicules et, en privé, affectionne conduire elle-même une Range Rover. Mais pour ses déplacements officiels, elle utilise l’une de ses deux Bentley State Limousine, créées tout spécialement pour elle lors de son Jubilé en 2002.

Basées sur la Bentley Arnage, ces deux voitures recèlent un moteur V8 de 408 chevaux. Malgré une masse de quatre tonnes, elles peuvent atteindre 209 km/h sur leurs pneus renforcés au kevlar.

La Bentley State Limousine est d’un mètre plus longue que le modèle de base, 25 cm plus haute, et 15 cm plus large. Blindée, elle comporte aussi un plancher anti-mines, des vitres pare-balles et un système de climatisation pouvant isoler les occupants en cas d’attaque chimique ou biologique.

Rien que deux exemplaires au monde.

Pour ses déplacements officiels, Beatrix des Pays-Bas ne jurait que par sa Volvo S80 Limousine.

Arrivé sur le trône, son fils, le roi WillemAlexander a choisi de se déplacer dans un véhicule très spécial dont il n’existe que deux exemplaires au monde: une Audi A8 XXL. La firme hollandaise

RemetzCar, spécialisée dans la fabrication de véhicules spéciaux, a travaillé sur le châssis de l’Audi A8L, qui a déjà une longueur de 5,27 m, pour livrer une version extra-longue de 5,72 m, blindée et pourvue elle aussi de toute une technologie embarquée faisant de ce véhicule un véritable bureau roulant... avec un réfrigérateur et de l’espace supplémentaire à l’arrière pour les jambes de ce (grand) couple royal.

Sans compter le blindage, cette voiture coûte déjà 350.000 euros...

Si on n’a pas oublié la splendide RollsRoyce Phantom IV qu’il a utilisée pour son couronnement, le roi Felipe VI d’Espagne est, pour ses déplacements privés, l’un des souverains les plus écolos avec la reine Margrethe du Danemark et le prince Albert II de Monaco, puisque, comme ces derniers, il se déplace dans une Lexus hybride qu’il adore conduire personnellement.

Quant à Cindy Craw-

ford, elle s’affole des vitres noires teintées de sa Bentley Continental GT noire. L’ancienne top-modèle a donc le chic pour se déplacer avec élégance. Un véhicule des plus BCBG qui ne détonne pas avec son style!

Le gouv’ Schwarzenegger.

Si le Hummer, initialement dédié à l’armée, s’est répandu sur les routes américaines, c’est grâce à Schwarzy! Tombé en admiration devant le modèle du véhicule, dont le nom était le «Humvee», sur le tournage du film «Predator» en 1987, l’acteur aurait demandé à AM General de plancher sur un véhicule destiné à Monsieur et Madame Tout-le-Monde.

Depuis la naissance du Hummer en 1992, Arnold y a toujours été fidèle! Un trait de caractère qu’il n’applique pas à sa vie privée... Quant à Harrison Ford, collectionneur de voitures anciennes, la star d’«Indiana Jones» aime changer

de véhicule au gré de ses humeurs. Il aime particulièrement se mettre au volant de son Austin Healey 3000 de 1966. Une voiture de légende que l’acteur a fait minutieusement rénover.

Et Paris Hilton? La starlette n’est pas uniquement fan de sacs à main et de jolies chaussures. Elle aime aussi les belles mécaniques! Et telle une Barbie moderne, c’est en rose que la jeune femme a commandé sa Bentley Continental GT. Un petit bolide acheté pas moins de 150.000 euros...

Nicky Hilton: comme sa soeur Paris, Nicky a des goûts de luxe.

Avant même ses 30 ans, la jeune femme a pris l’habitude de conduire des voitures coû¬teuses. Si elle a choisi une Jaguar FType à plus de 100.000 euros, Nicky a cependant pris une couleur moins voyante que sa soeur. Lewis Hamilton: le champion de Formule 1 est, sans surprise, amateur de belles carrosseries. Et pas seulement de celle

de sa compagne Nicole Scherzinger! Propriétaire, entre autres, d’une Maserati, Lewis Hamilton a également le bonheur de piloter à la ville une Shelby Cobra 427 Super Snake.

Un petit bijou valant pas moins d’un million de dollars!

Eddie Murphy et sa Rolls Royce Phantom.

La star américaine a choisi une voiture figurant dans le top 10 des autos les ph chères du monde! C’est en Rolls Royce Phantom qu’Eddie Murphy se déplace à Hollywood. Et même pour aller siroter un simple café, l’acteur se met aux commandes de son bolide à 320.000 dollars. Ben Affleck. Plutôt que de rouler dans une voiture neuve tape-à-l’oeil, Ben Affleck a jeté son dévolu sur une ancêtre.

C’est au volant de sa Chevrolet Chevelle SS 1966 que l’acteur arpente les rues de Los Angeles ou qu’il va chercher ses enfants à l’école! Eric Dane.

Le docteur glamour de «Grey’s Anatomy»

s’est fait plaisir en s’achetant une Ferrari FF. Optant pour une couleur plus discrète que le traditionnel rouge de la marque au cheval cabré, Eric Dane aime emmener son épouse dans son joujou à 260.000 euros sans les options. Mais quand il va chercher sa fille, il préfère cependant sortir sa Range Rover du garage.

Britney Spears. Quand elle n’a pas ses enfants, la chanteuse se promène volontiers au volant de sa Smart! S’il est plutôt de coutume aux États-Unis de rouler dans des voitures imposantes, Britney est tombée sous le charme de la voiture biplace.

Une voiture plutôt passe-partout qui est loin d’être bling-bling.

Cristiano Ronaldo. À l’instar des pilotes automobiles, les footballeurs sont également friands de belles voitures. Et CR7 ne fait pas exception à la règle. Le sportif a ajouté à son garage déjà bien fourni une Lamborghini Aventador estimée à 400.000 euros.

Si la reine d’Angleterre affectionne conduire une Range Rover, pour ses déplacements officiels, elle utilise une Bentley State Limousine. dréservés.

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ma vie |

Sexualité, fécondité, niveau d’instruction: une enquête aide à mieux connaître les Congolais

S

elon une enquête des plus sérieuses, la moitié des femmes congolaises (25-49 ans) ont eu des rapports sexuels avant d’atteindre l’âge de 16,8 ans. Il s’agit de la deuxième EDS-RDC (enquête démographique et de santé en République Démocratique du Congo) menée par le ministère du Plan et Suivi de la Mise en œuvre de la Révolution de la Modernité, en collaboration avec le ministère de la Santé Publique. Enquête par sondage représentative au niveau national, elle a été réalisée sur le terrain de novembre 2013 à février 2014 touchant 18.827 femmes âgées de 15-49 ans dans tous les ménages sélectionnés et 8.656 hommes âgés de 1559 ans dans la moitié des ménages. Cette enquête révèle qu’au Congo, la fécondité des adolescentes touche 27 % des jeunes filles de 15-19 ans, 21% sont déjà mères et 6% sont enceintes pour la première fois. La polygamie a est une pratique qui concerne 22% de femmes: c’est dans les Kasaï (31%) qu’elle est la plus fréquemment pratiquée. C’est aussi au Kasaï que la violence physique faite à la femme s’abat le plus (35 %). C’est au Kasaï Occidental que la violence sexuelle est la plus sévère (24 %) et toujours au Kasaï Occidental que la violence conjugale

est la plus forte (68 %). Quant à la mortalité maternelle, elle est élevée au Congo.

Le rapport de mortalité maternelle est estimé à 846 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes pour la période des sept dernières années. Durant les cinq dernières années, sur 1.000 naissances vivantes, 58 sont morts avant d’atteindre leur premier anniversaire (28 entre 0 et 1 mois exact et 30 entre 1 et 12 mois exacts) et sur 1.000 enfants âgés d’un an, 49 n’ont pas atteint leur cinquième anniversaire. C’est au Maniema que la proportion d’enfants anémiés est la plus élevée (79%) mais c’est au Nord-Kivu qu’elle est la plus faible (34).

C’est au Sud-Kivu que le taux de mortalité infanto-juvénile est le plus élevé (139 %0). À l’opposé, c’est au Nord-Kivu qu’il est le plus faible (65%0).

C’est au Nord-Kivu que le taux d’enregistrement des naissances est le plus faible (7 %) et c’est au Bandundu qu’il est le plus élevé (52 %). La province Orientale détient le taux de couverture vaccinale le plus faible du Congo (30 %). À l’opposé, c’est au NordKivu (71 %) que l’on observe la proportion la plus élevée d’enfants vaccinés. Les résultats montrent qu’un habitant dépense, en moyenne, 20 $ (US) annuellement pour les soins ambulatoires et 7 $ annuellement pour les hospitalisations.

Les femmes dépensent en moyenne 31 $ pour les soins ambulatoires et les hospitalisations contre 24 $ chez les hommes.

L’enquête. w Composition des ménages.

Un ménage congolais compte, en moyenne, 5,3 personnes. Dans l’ensemble, 25 % des ménages sont dirigés par une femme. Plus de la moitié (52 %) de la population des ménages est composée d’enfants de moins de 15 ans. w Caractéristiques de l’habitation.

Un ménage sur sept (14 %) disposent d’électricité. Globalement, 49 % des ménages (32 % en milieu rural et 85 % en milieu urbain) s’approvisionnent en eau de boisson auprès d’une source améliorée. La moitié des ménages (51 %) doivent consacrer 30 minutes ou plus pour s’approvisionner en eau de boisson.

Près de la moitié des ménages (46 %) disposent de toilettes non améliorées. En milieu rural, 20 % de ménages n’ont pas de toilettes contre 4 % en milieu urbain. w Biens possédés par les ménages.

Actuellement, 39 % de ménages possèdent un téléphone portable et 43 % de ménages possèdent une radio. La possession de biens est plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural. Par exemple, 44 % des ménages urbains possèdent une télévision contre seule-

ment 2 % des ménages du milieu rural. Par contre, la possession de terres agricoles est plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain (74 % contre 29 %). w Niveau d’instruction.

Les résultats de l’enquête montrent que 64 % de femmes et 88 % des hommes de 15-49 ans sont alphabétisés.

Au Congo, 15 % des femmes et 4 % d’hommes âgés de 15-49 ans n’ont aucun niveau d’instruction. À l’opposé, 48 % de femmes et 74 % d’hommes ont atteint un niveau secondaire ou plus.

FÉCONDITÉ ET SES DÉTERMINANTS. w Niveaux de fécondité.

Une femme a en moyenne 6,6 enfants à la fin de sa vie féconde.

Le nombre moyen d’enfants par femme varie de 5,4 en milieu urbain à 7,3 en milieu rural. Le nombre moyen d’enfants par femme varie également de façon importante selon la province, passant d’un minimum de 4,2 à Kinshasa à un maximum de 8,2 au Kasaï Occidental.

La comparaison des résultats avec ceux de l’enquête précédente révèle que le niveau de la fécondité a légèrement augmenté de 6,3 enfants en 2007 à 6,6 enfants en 2013.

Les niveaux de fécondité varient de manière importante selon le niveau d’instruction des femmes: 2,9 enfants par femme chez celles ayant atteint le niveau d’instruction supérieur

contre 7,4 enfants par femme chez celles sans instruction. La fécondité varie aussi selon le niveau de vie du ménage dans lequel vit la femme (4,9 enfants par femme pour les femmes appartenant aux ménages du quintile le plus élevé contre 7,6 pour celles des ménages du quintile le plus bas). w Fécondité des adolescentes Au Congo, la fécondité des adolescentes est élevée: 27 % des jeunes filles de 15-19 ans ont déjà commencé leur vie féconde: 21% sont déjà mères et 6% sont actuellement enceintes pour la première fois. La fécondité précoce est presque trois fois plus élevée parmi les jeunes filles appartenant aux ménages du quintile le plus bas (42 %) que parmi celles dont le ménage appartient au quintile le plus élevé (15 %).

La fécondité des adolescentes varie selon la province: 13 % des jeunes filles à Kinshasa ont déjà commencé leur vie féconde contre 41 % dans la province Orientale. w Âge à la première naissance.

L’âge médian à la première naissance est de 19,9 ans chez les femmes âgées de 25-49 ans. Les résultats de l’enquête mettent en évidence des écarts selon la province. L’âge médian à la première naissance pour les femmes vivant au Katanga est de 19,2 ans contre 22,1 ans pour celles vivant à Kinshasa.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1299 | PAGE 16.

w Âge à la première union.

Plus de six femmes sur dix (64 %) et plus de la moitié des hommes de 15-49 ans (55 %) étaient en union au moment de l’enquête. Au Congo, les hommes entrent en première union à un âge plus tardif que les femmes: 37 % des femmes âgées de 2024 ans étaient en union en atteignant 18 ans contre 6 % des hommes du même groupe d’âges. w Âge aux premiers rapports sexuels.

La moitié des femmes de 25-49 ans ont eu leurs premiers rapports sexuels avant d’atteindre l’âge de 16,8 ans. Pour les hommes de 25-49 ans, l’âge médian aux premiers rapports sexuels est de 17,6 ans. Les femmes sans niveau d’instruction ont commencé leur vie sexuelle plus de trois ans plus tôt que celles ayant atteint un niveau supérieur (16,6 ans contre 20,1 ans).

Chez les hommes, il n’y a pas d’association claire entre le niveau d’instruction et l’âge médian aux premiers rapports sexuels. w Polygamie.

La polygamie a est une pratique qui concerne 22% de femmes: c’est au Kasaï Oriental et au Kasaï Occidental (31% chacune) qu’elle est la plus fréquemment pratiquée. w Nombre idéal d’enfants.

Les hommes aspirent à une famille d’environ 7 enfants tandis que les femmes aspirent à une famille d’environ

6 enfants. Pour l’ensemble des femmes de 15-49 ans, le nombre idéal moyen d’enfants varie selon le niveau d’instruction: les femmes ayant un niveau d’instruction supérieur souhaitent avoir une famille de 4,3 enfants contre 7,2 enfants pour celles sans niveau d’instruction.

PLANIFICATION FAMILIALE. w Connaissance des méthodes contraceptives.

La grande majorité des femmes (88 %) et des hommes (95 %) ont déclaré connaître au moins une méthode contraceptive moderne.

La méthode la plus connue est le condom masculin. Malgré ce niveau élevé de connaissance, seulement 20% des femmes en union utilisaient une méthode contraceptive quelconque et 8 % utilisaient une méthode moderne au moment de l’enquête. Le condom masculin est la méthode la plus utilisé (3 %).

La comparaison avec les résultats des enquêtes précédentes montre que l’utilisation des méthodes contraceptives n’a pratiquement pas changé depuis 2007. Deux femmes non en union et sexuellement actives sur dix (21 %) utilisent une méthode contraceptive moderne. Le condom masculin (17 %) est la méthode la plus utilisée par les femmes non en union et sexuellement actives. L’utilisation des méthodes contraceptives modernes chez les femmes en union est plus élevée (suite en page 18).

|ma vie |

Principaux indicateurs démographiques et de santé de la rdc en 2013-2014 Fécondité

RDC

Indice synthétique de fécondité

Milieu de résidence

Province B Congo

Bdd

Eq.

Or.

N Kivu

S Kivu

Man

Kat

K. Or.

K Occ

6

6,3

7

5,9

6,5

7,7

6,9

7,8

7,3

8,2

13

37

27

39

41

18

21

35

31

24

24

16,5

17,8

16,7

16,5

15,9

15,8

17,8

17,7

16,6

17,1

16,9

18

19,6

18,3

22,7

19,6

18,9

18,3

18,3

19,7

18,3

18,1

18

17,5

17,7

20,5

19,7

22,1

19,9

20,4

19,6

19,7

20,1

19,6

19,9

19,2

19,3

19,5

16

13

18

13

12

24

5

12

8

8

4

4

7

30

38

22

30

27

23

19

Urbain

Rural

Kin

6,6

5,4

7,3

4,2

27

20

32

16,8

17,3

18,7

Âge médian à la première naissance: femmes 25-49

19,9

Utilisant une méthode (%)

20

31

15

45

38

26

17

11

8

15

5

19

17

8

4

28

28

27

23

28

29

34

Femmes de 15-19 ans qui sont déjà mères ou enceintes (%)

Âge médian aux premiers rapports sexuels: femmes 20-49

Âge médian à la première union: femmes 25-49

Utilisant une méthode moderne (%)

Ayant des besoins non satisfaits en matière de planification familiale

PLANIFICATION FAMILIALE (FEMMES EN UNION DE 15-49 ANS)

SANTE DE LA MERE ET DE L’ENFANT

Santé de la mère

Ayant reçu des soins prénatals auprès d’un professionnel de la santé formé(%)

88

94

86

96

95

90

83

89

97

96

92

79

81

89

80

93

74

98

94

84

60

83

92

93

88

63

72

84

Accouchements effectués avec l’assistance d’un professionnel de la santé formé (%)

80

94

74

97

95

83

64

86

92

92

87

64

70

83

Enfants de 12-23 mois qui ont reçu tous les vaccins (%)

45

53

42

68

55

42

33

30

71

62

42

40

37

43

Enfants de moins de 5 ans ayant un retard de croissance (%)

43

33

47

17

46

39

38

43

52

53

46

45

46

52

8

5

9

4

11

10

6

7

5

7

23

8

8

7

23

14

26

6

27

25

19

20

21

26

32

20

26

31

60

59

60

57

69

58

59

68

34

36

79

60

75

74

38

41

37

47

55

38

35

37

21

23

50

43

41

47

Hommes de 15-49 ans anémiés (%)

23

21

24

18

34

23

25

27

10

14

35

21

25

31

Ménages avec au moins une moustiquaire imprégnée d’insecticide (Mil) (%)

70

71

70

60

76

88

83

47

60

70

59

80

64

58

56

54

57

48

68

79

65

36

39

58

45

61

50

36

60

58

61

38

66

79

71

44

46

62

55

65

55

45

Enfants de 6-59 ayant testés positifs pour le paludisme selon la goutte épaisse (%)

23

20

24

18

24

14

19

38

5

10

34

32

29

32

Mortalité infantile

58

92

62

72

63

72

Accouchements effectués dans un établissement de santé (%)

Santé de l’enfant

Enfants de moins de 5 ans émaciés (%)

Enfants de moins de 5 ans accusant une insuffisance pondérale (%)

Enfants de 6-59 mois anémiés (%)

Femmes de 15-49 ans anémiées (%)

Enfants de moins de 5 ans ayant dormi sous une Mil la nuit précédant l’enquête (%)

Femmes enceintes ayant dormi sous une Mil la nuit précédant l’enquête (%)

Mortalité infanto-juvénile

NUTRITION

PALUDISME

104

59

96

MORTALITE DES ENFANTS (DECES POUR 1000 NAISSANCES)

68

118

50

83

81

124

Connaissance des moyens de prévention du VIH (femmes et hommes de 15-49 ans) Utilisation des condoms et limitation des rapports sexuels à un seul partenaire sexuel non infecté [femmes/hommes] (%)

57

65

69

41

65

139

105

121

122

135

89

132

112

VIH/SIDA

51/67

63/72

43/64

64/75

62/90

53/70

47/64

42/57

61/76

62/69

42/60

41/58

39/58

46/71=

1,6

2,3

1,2

2,6

0,3

0,5

0,7

3,9

1,5

0,8

4,0

1,6

2,4

0,8

Prévalence du VIH pour les hommes de 15-49 ans (%)

0,6

0,7

0,5

0,3

0,1

0,1

0,6

0,5

<0,1

<0,1

3,9

1,3

1,1

0,2

Femmes de 15-49 ans ayant subi des violences physiques à un moment quelconque de leur vie depuis l’âge de 15 ans (%)

52

52

52

57

47

54

59

48

26

48

58

49

57

62

27

22

30

16

16

31

27

24

28

35

34

23

31

36

Prévalence du VIH pour les femmes de 15-49 ans (%)

Femmes de 15-49 ans ayant subi des violences sexuelles à un moment quelconque (%)

Violence domestique

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1299 | PAGE 17.

ma vie |

Si au Nord Kivu, le nombre d’enfants anémiés est le plus faible du Congo, c’est au Maniema qu’il est le plus élevé (suite de la page 16).

en milieu urbain (15 %) qu’en milieu rural (5 %).

C’est à Kinshasa que l’utilisation actuelle des méthodes contraceptives modernes est la plus élevée (19 %) et à l’Équateur, au Katanga et au Kasaï Oriental qu’elle est la plus faible (4 % chacune). L’utilisation des méthodes contraceptives modernes varie de manière importante selon le niveau d’instruction: 19 % des femmes ayant atteint le niveau d’instruction supérieur utilisent une méthode moderne contre 4 % chez celles sans aucun niveau d’instruction. La majorité des utilisatrices d’injectables (64%) s’adressent auprès du secteur public pour obtenir cette méthode de contraception. Pour le condom masculin, la plupart des utilisatrices s’adressent auprès du secteur médical privé (70%). w Préférences en matière de fécondité.

Plus d’une femme sur cinq (23 %) a déclaré qu’elle ne désirait plus d’enfant, tandis que 68 % de femmes ont déclaré en vouloir davantage. Parmi les femmes de 15-49 ans, 45 % voudraient retarder la prochaine naissance de deux ans ou plus, tandis que 20 % voudraient une autre naissance dans les deux ans. w Planification familiale, besoins non satisfaits.

Les femmes en union non utilisatrices de méthodes contraceptives qui ont déclaré ne plus vouloir d’enfants (elles désirent limiter leurs naissances) ou qui ont déclaré vouloir attendre deux ans ou plus avant la prochaine naissance (elles souhaitent espacer leurs naissances) sont considérées comme ayant des besoins non satisfaits en matière de planification familiale (PF). La proportion de femmes en union ayant des besoins non satisfaits en matière de planification familiale est estimée à 28 %. Parmi cellesci, la grande majorité aurait davantage besoin d’utiliser la contraception pour espacer que pour limiter (21 % contre 7 %). w Planification familiale, exposition aux messages.

Durant le mois ayant précédé l’enquête, 87% de femmes n’ont reçu aucun message,

ni à la radio, ni à la télévision, ni vu ou lu de messages dans les journaux et magazines, sur la PF (planification familiale). Par contre, 10% en ont entendu à la radio et 5% en ont vu à la télévision. La grande majorité des femmes non utilisatrices de contraception (90 %) n’ont pas eu de contact avec des agents de planification familiale. Seulement 5 % de femmes non utilisatrices de la contraception ont reçu la visite d’un agent de terrain qui leur a parlé de planification familiale. Sept pour cent des non utilisatrices ont visité un établissement de santé au cours des 12 derniers mois et ont discuté de PF contre 31% qui ont effectué une visite mais qui n’ont pas discuté de PF. w Choix informé de la méthode.

Les utilisatrices des méthodes de PF doivent être informées des effets secondaires ou des problèmes liés à la méthode utilisée et de ce qu’il faut faire en cas d’effets secondaires. Elles doivent également être informées sur d’autres méthodes qui peuvent être utilisées. Près de six femmes sur dix (57%) ont été informées des effets secondaires ou des problèmes liés à la méthode utilisée et 48% de femmes ont été informées sur ce qu’il fallait faire en cas d’effets secondaires. Près d’une femme sur deux (49%) a été informée de l’existence d’autres méthodes qui peuvent être utilisées.

MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS. w Niveau de la mortalité des enfants.

La mortalité infantojuvénile est élevée.

En effet, durant les cinq dernières années, sur 1.000 naissances vivantes, 58 meurent avant d’atteindre leur premier anniversaire (28 entre 0 et 1 mois exact et 30 entre 1 et 12 mois exacts) et sur 1.000 enfants âgés d’un an, 49 n’atteignent pas leur cinquième anniversaire. Globalement, le risque de décès entre la naissance et le cinquième anniversaire est de 104 pour 1.000 naissances vivantes. Le taux de mortalité infanto-juvénile a baissé depuis 2007, passant de 148 %0 en 2007 à 104 %0 en 2013. Les taux de mortalité infanto-juvénile des dix dernières années varient selon le milieu de résidence

(96%0 en milieu urbain contre 118 %0 en milieu rural) et selon le niveau d’instruction de la mère (122%0 quand la mère n’a aucun niveau d’instruction contre 93%0 quand la mère a atteint un niveau d’instruction secondaire). Les résultats mettent en évidence des écarts importants entre les provinces. En effet, c’est au SudKivu (139 %0) que le taux de mortalité infanto-juvénile est le plus élevé. À l’opposé, c’est au Nord-Kivu (65%0) qu’il est le plus faible.

w Mortalité des enfants et intervalles entre naissances.

Un espacement des naissances d’au moins 36 mois réduit le risque de mortalité infantojuvénile. Au Congo, le nombre médian de mois depuis la naissance précédente est de 30,4. Les enfants qui sont nés moins de deux ans après la naissance précédente présentent les taux de mortalité les plus élevés (162%0 contre 64 %0 pour les enfants qui sont nés quatre ans ou plus après la naissance précédente). Globalement, 27 % d’enfants sont nés moins de deux ans après la naissance précédente.

SANTÉ DE LA MÈRE. w Soins prénatals.

Pour les naissances survenues dans les cinq années précédant l’enquête, 88 % des mères ont effectué au moins une visite prénatale auprès du personnel formé (médecin, infirmier/infirmière, et accoucheuse). Près de la moitié des mères (48 %) ont effectué au moins les quatre visites recommandées et pour 17 %, la première visite s’est déroulée à moins de quatre mois de grossesse. L’efficacité des soins prénatals dépend de la qualité des services rendus lors des consultations.

Pour 66 % des mères, la dernière naissance a été protégée contre le tétanos néonatal et 63% des mères ont été informées des signes de complication de la grossesse. w Accouchement.

Huit naissances sur dix (80 %) se sont déroulées dans un établissement sanitaire et pour la même proportion des naissances, l’accouchement a été assisté par du personnel formé.

Les naissances des femmes appartenant aux ménages du quintile le plus bas (66 %) et celles des femmes au Katanga (64 %)

sont celles qui ont été le moins fréquemment assistées par du personnel formé. w Soins postnatals.

Les soins postnatals aident à prévenir des complications après l’accouchement. Dans l’ensemble, 44 % de mères ont reçu des soins postnatals dans les deux jours consécutifs à l’accouchement et 52 % de mères n’ont pas reçu de soins postnatals dans les 41 jours après l’accouchement. w Mortalité maternelle.

La mortalité maternelle est élevée au Congo.

Le rapport de mortalité maternelle est estimé à 846 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes pour la période des sept dernières années.

SANTÉ DE L’ENFANT. w Couverture vaccinale.

Dans l’ensemble, 45% des enfants de 12-23 mois ont reçu tous les vaccins recommandés et 6% n’ont reçu aucun vaccin. Un enfant est considéré comme étant complètement vacciné lorsqu’il a reçu le BCG, trois doses de pentavalent, trois doses de vaccin contre la poliomyélite et une dose de vaccin contre la rougeole. Les résultats montrent que 83 % d’enfants de 12-23 mois ont reçu le vaccin du BCG, 61 % ont reçu les trois doses de pentavalent, 66 % ont reçu les trois doses de polio et 72 % ont été vaccinés contre la rougeole.

Le taux de couverture vaccina le varie selon les provinces. La province Orientale détient le taux de couverture vaccinale le plus faible du pays (30 %). À l’opposé, c’est au Nord-Kivu (71 %) que l’on observe la proportion la plus élevée d’enfants vaccinés. Le taux de couverture vaccinale est presque deux fois plus élevé parmi les enfants appartenant aux ménages du quintile le plus élevé que parmi ceux appartenant aux ménages du quintile le plus bas (65 % contre 36 %). w Maladies de l’enfance.

Parmi les enfants de moins de cinq ans, 7 % avaient présenté des signes d’Infections Respiratoires Aiguës (IRA) au cours des deux semaines ayant précédé l’enquête. Pour 42 % des enfants ayant présenté des signes d’IRA, des traitements ou des conseils ont été recherchés dans un établissement sanitaire

ou auprès du personnel de santé. Les résultats de l’enquête indiquent également que près d’un enfant de moins de cinq ans sur cinq (17 %) avait eu la diarrhée au cours des deux semaines ayant précédé l’enquête. Les enfants de 6-11 mois ont été les plus affectés (33%).

Globalement, 42 % des enfants ayant eu la diarrhée ont bénéficié d’une thérapie de réhydratation par voie orale (TRO), c’està-dire un sachet de SRO ou une solution maison; 58 % d’enfants ont bénéficié d’une TRO ou d’une augmentation des quantités de liquides.

Par contre, 15 % d’enfants n’ont reçu aucun traitement.

SITUATION DES ENFANTS. wEnregistrement des naissances.

Vingt-cinq pour cent d’enfants de moins de cinq ans ont été enregistrés à l’état civil et 14 % ont un acte de naissance. C’est au Nord-Kivu que le taux d’enregistrement des naissances est le plus faible (7 %) et c’est au Bandundu qu’il est le plus élevé (52 %). wAccès à l’instruction.

Les résultats de l’enquête indiquent que 80% d’enfants d’âge scolaire du primaire fréquentent l’école primaire et seulement 43 % d’enfants d’âge scolaire du secondaire fréquentent l’école secondaire. Les filles fréquentent l’école primaire un peu moins que les garçons: l’indice de parité entre les sexes (IPS) au primaire est de 0,97.

Au niveau de l’école secondaire, l’IPS est de 0,75, ce qui montre que les filles fréquentent l’école secondaire moins que les garçons. De plus, 7 % des en.fants de 36-59 mois fréquentent un programme d’éducation préscolaire. wTravail des enfants.

Plus d’un tiers des enfants de 5-11 ans (34 %) ont travaillé au cours de la semaine ayant précédé l’enquête. Pour ce groupe d’âges, le travail comprend une activité économique pour au moins une heure et/ou les travaux domestiques pour 28 heures ou plus durant la semaine ou le travail dans des conditions dangereuses. Plus de 4 enfants de 12-14 ans sur 10 (43 %) ont travaillé au cours de la semaine ayant précédé l’enquête, soit une activité économique pour 14 heures ou plus et/ou les travaux domestiques

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1299 | PAGE 18.

pour 28 heures ou plus durant la semaine ou le travail dans des conditions dangereuses. Près de la moitié des enfants de 15-17 ans (49 %) ont travaillé au cours de la semaine ayant précédé l’enquête, soit une activité économique pour 43 heures ou plus et/ ou les travaux domestiques pour 43 heures ou plus durant la semaine ou le travail dans des conditions dangereuses.

DÉPENSES DE SANTÉ.

Les résultats montrent qu’un habitant dépense, en moyenne, 20 $ (US) annuellement pour les soins ambulatoires et 7 $ annuellement pour les hospitalisations. Les femmes dépensent en moyenne 31 $ pour les soins ambulatoires et les hospitalisations contre 24 $ chez les hommes. De plus, l’enquête permet d’éstimer les dépenses de santé annuelles des ménages congolais.

Les résultats montrent qu’un ménage dépense en moyenne 110 $ (US) annuellement pour les soins ambulatoires, 38 $ annuellement pour les hospitalisations et 58 $ pour d’autres dépenses de santé telles que des vitamines ou médicaments, des accessoires de santé tels que du sparadrap, un thermomètre, ou des appareils non prescrits au cours d’une consultation ou hospitalisation. Au total, un ménage dépense en moyenne 206$ annuellement. Cette somme est presque trois fois plus élevée parmi les ménages en milieu urbain que ceux du milieu rural (376 $ contre 128 $).

ALLAITEMENT ET ANÉMIE. w Allaitement et alimentation de complément.

La quasi-totalité des enfants nés dans les cinq années ayant précédé l’enquête (98%) ont été allaités.

Plus de la moitié (52 %) ont été allaités dans l’heure qui a suivi la naissance et 11 % ont reçu des aliments avant le début de l’allaitement.

L’OMS et l’UNICEF recommandent que les enfants soient exclusivement nourris au sein jusqu’à 6 mois. À partir de six mois, tous les enfants devraient recevoir une alimentation de complément, car à partir de cet âge, le lait maternel seul n’est plus suffisant pour assurer une croissance optimale de l’enfant.

Cependant, seulement

48 % des enfants de moins de six mois étaient exclusivement nourris au sein et 79 % des enfants de 6-9 mois avaient reçu des aliments de complément. Il est recommandé que les enfants de 6-23 mois soient allaités et nourris avec au moins quatre groupes d’aliments différents et que les enfants allaités soient nourris un nombre minimum de fois par jour selon leur âge. Les enfants de 6-23 mois non allaités devraient consommer du lait ou des produits laitiers chaque jour ainsi que quatre groupes d’aliments au moins quatre fois par jour. Les résultats indiquent que ces recommandations n’ont été appliquées que pour 9 % des enfants allaités et 2 % d’enfants non allaités.

w Prévalence de l’anémie.

Au cours de l’enquête, un prélèvement de sang a été effectué dans la moitié des ménages.

Les résultats montrent que six enfants de 6-59 mois sur dix (60 %) sont atteints d’anémie, la plupart sous une forme modérée. C’est au Maniema que la proportion d’enfants anémiés est la plus élevée (79 %) et c’est au Nord-Kivu qu’elle est la plus faible (34 %). Parmi les femmes de 15-49 ans, 38 % sont atteintes d’anémie, la grande majorité sous une forme légère (30 %). La prévalence de l’anémie varie selon la province, passant d’un minimum de 21% au Nord-Kivu à un maximum de 55 % au Bas Congo. Chez les femmes enceintes, la proportion de celles qui sont anémiées est de 43 %.

ÉTAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS ET DES FEMMES. w État nutritionnel des enfants.

Parmi les enfants de moins de cinq ans, 43% ont une taille trop petite par rapport à leur âge et accusent donc un retard de croissance ou souffrent de malnutrition chronique. Dans 23 % des cas, il s’agit d’un retard de croissance sous la forme sévère.

La malnutrition chronique est plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain (47% contre 33 %) et au Sud-Kivu (53 %), au Nord-Kivu (52 %) et au Kasaï Occidental (suite en page 19).

ma vie |

La violence physique, sexuelle et conjugale s’abat le plus sur la femme dans les Kasaï

(suite de la page 18).

(52 %) que dans les autres provinces. La prévalence du retard de croissance varie selon le niveau d’instruction de la mère (51 % des enfants dont la mère est sans aucun niveau d’instruction contre 13 % des enfants dont la mère a atteint un niveau supérieur).

Parmi les enfants de moins de cinq ans, 8 % souffrent de malnutrition aiguë.

Ils sont trop maigres pour leur taille. Par ailleurs, 23 % des enfants de moins de cinq ans présentent une insuffisance pondérale. w État nutritionnel des femmes.

L’enquête utilise l’indice de masse corporelle (IMC) pour déterminer l’état nutritionnel des femmes.

L’IMC est défini par le poids en kilogrammes divisé par la taille, en mètre, élevée au carré. Dans l’ensemble, 14 % de femmes ont un indice de masse corporelle (IMC) inférieur à 18,5 et présentent donc une déficience énergétique chronique.

La surcharge pondérale (IMC supérieur ou égal à 25) touche 16 % de femmes en âge de procréer. C’est parmi les femmes qui résident à Kinshasa que cette proportion est la plus élevée (32%). w Micronutriments.

Les micronutriments sont les vitamines et les sels minéraux essentiels pour garantir une bonne santé.

La vitamine A, qui prévient la cécité et les infections, est particulièrement importante pour les enfants, les femmes enceintes et les jeunes mères.

Sept enfants de 6-59 mois sur dix (70 %) avaient reçu des suppléments de vitamine A au cours des six mois. ayant précédé l’enquête.

De plus, 82 % des enfants de 6-23 mois avaient consommé des aliments riches en vitamine A au cours des dernières 24 heures. En outre, 27 % des mères ayant eu une naissance au cours des cinq dernières années avaient reçu des suppléments de vitamine A après l’accouchement.

Plus de la moitié des enfants de 6-23 mois (52 %) ont consommé des aliments riches en fer dans les 24

heures qui ont précédé l’enquête.

Globalement, 16 % des enfants de 6-59 mois avaient reçu des suppléments de fer au cours des sept jours précédant l’enquête. Il est recommandé que les femmes enceintes prennent du fer, sous forme de comprimés ou de sirop, au moins 90 jours pendant la grossesse. Une femme enceinte sur vingt (5 %) a pris du fer, sous forme de comprimés ou de sirop, au moins 90 jours durant la grossesse de leur dernière naissance.

PALUDISME. w Disponibilité des moustiquaires dans les ménages.

Au Congo, 70 % des ménages possèdent au moins une moustiquaire imprégnée d’insecticide (MII).

Les différences entre les provinces sont importantes. C’est dans la province Orientale que cette proportion est la plus faible (47 %), contre 88 % au Bandundu.

Près de la moitié de la population de fait des ménages (47 %) ont accès à une MII, c’est-à-dire qu’elle pourrait dormir sous une MII si chaque MII du ménage était utilisée par deux personnes au maximum. w Utilisation des moustiquaires par les enfants et les femmes enceintes.

Dans l’ensemble, 56 % des enfants de moins de cinq ans ont dormi sous une MII la nuit précédant l’enquête. Ce pourcentage varie d’un minimum de 36% dans la province Oriental et au Kasaï Occidental à un maximum de 79 % au Bandundu. Trois femmes enceintes de 15-49 ans sur cinq (60 %) ont dormi sous une MII la nuit précédant l’enquête. w Utilisation des médicaments antipaludiques.

Le paludisme pendant la grossesse peut avoir comme conséquence la naissance d’enfants de faible poids. Il peut aussi faire courir aux enfants des risques accrus de décès. Il est donc recommandé que les femmes enceintes reçoivent au moins deux doses de SP/ Fansidar comme traitement préventif intermittent (TPIg).

Les résultats de l’enquête indiquent que 33 % des femmes enceintes ayant eu une naissance vivante

au cours des deux années ayant précédé l’enquête ont reçu de la SP/Fansidar au cours des consultations prénatales et seulement 14 % en ont reçu deux doses ou plus. Trois enfants de moins de cinq ans sur dix (30 %) ont eu de la fièvre dans les deux semaines ayant précédé l’enquête. Parmi ces enfants, des conseils ou un traitement ont été recherchés pour 55 % et 6 % ont bénéficié d’une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (CTA).

w Tests du paludisme.

Au cours de l’enquête, les enfants de 6-59 mois étaient éligibles pour des tests du paludisme. Plus d’un enfant sur cinq (23 %) a été testé positif pour la parasitémie palustre selon les résultats des tests microscopiques des gouttes épaisses.

Les enfants de 3647 mois ont été les plus affectés (28 %).

C’est dans la province Orientale (38 %) et au Maniema (34 %) que cette proportion est la plus élevée et c’est au Nord-Kivu (5 %) qu’elle est la plus faible.

CONNAISSANCE, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS VIS-À-VIS DU VIH/ SIDA. w Connaissance.

Au Congo, 94 % des femmes et 97 % d’hommes ont entendu parler du sida. La moitié des femmes (51 %) et 67 % d’hommes savent qu’utiliser des condoms et limiter les rapports sexuels à un seul partenaire sexuel non infecté peuvent réduire les risques de contracter le VIH. C’est parmi les femmes au Kasaï Oriental et les hommes de la province Orientale que le niveau de connaissance de ces deux moyens de prévention du VIH est le plus faible (respectivement 39 % et 57 %). Par ailleurs, 26 % de femmes et 23 % d’hommes savent que le VIH peut être transmis en allaitant et que le risque de transmission de la mère à l’enfant peut être réduit par la prise de médicaments spéciaux pendant la grossesse. w Partenaires sexuels multiples.

Au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête, 3 % de femmes et 22 % d’hommes de 15-49 ans ont eu au moins deux partenaires sexuels. Parmi eux,

seulement 12 % de femmes et 13 % d’hommes ont déclaré avoir utilisé un condom au cours des derniers rapports sexuels.

w Test du VIH. Selon l’enquête, 8 % de femmes et 7 % d’hommes ont reçu le résultat du dernier test du VIH qu’ils ont effectué au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête. Cette proportion a presque doublé depuis 2007.

Par contre, près de huit femmes sur dix (78 %) et 84 % d’hommes n’ont jamais effectué de test du VIH. En outre, 13 % de femmes enceintes ont reçu des conseils sur le VIH avant le test, ont effectué un test du VIH au cours d’une visite prénatale et ont reçu le résultat.

PRÉVALENCE DU VIH. Au cours de l’enquête, 18.604 hommes et femmes étaient éligibles pour le test du VIH. Parmi eux, 96 % des femmes de 15-49 ans et 94 % des hommes de 1559 ans ont fourni les gouttes de sang qui ont été analysées. Les résultats indiquent que la prévalence du VIH dans la population âgée de 15-49 ans est estimée à -1,2 %.

La prévalence est de 1,6 % chez les femmes et de 0,6 % chez les hommes. Le taux d’infection des femmes et des hommes augmente rapidement avec l’âge pour atteindre un maximum de 2,9 % à 40-44 ans chez les femmes et de 1,2 % chez les hommes de 35-39 et 45-49 ans.

La prévalence du VIH dans la population âgée de 15-49 ans n’a pas changé entre 2007 et 2013. Chez les femmes de 15-49 ans la prévalence du VIH est restée la même.

Chez les hommes, elle est passée de 0,9 % en 2007 à 0,6 % en 2013, mais ce changement n’est pas statistiquement significatif.

La prévalence du VIH varie selon la province.

C’est au Maniema (4,0 %) que la prévalence est la plus élevée. À l’opposé, c’est au Bas-Congo (0,2 %) et au Bandundu (0,3 %) qu’elle est la plus faible. Ces différences ne sont pas statistiquement significatives.

POUVOIR D’ACTION DES FEMMES. w Activité

économique.

Les résultats montrent que 81 % de femmes de 15-49 ans en union avaient travaillé au cours des 12 derniers mois ayant précédé l’enquête, contre 97 % d’hommes de 15-49 ans en union. Plus d’un tiers de femmes (37 %) et 48 % d’hommes ayant travaillé ont été payés exclusivement en espèces. Parmi les femmes et les hommes en union qui ont travaillé au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête, 4 % n’ont pas été rémunérés pour le travail effectué.

En outre, parmi les femmes en union ayant été rémunérées en argent pour leur travail, 72 % pensent qu’elles gagnent moins que leur mari/partenaire. w Participation des femmes dans la prise de décision.

Au Congo, six femmes sur dix participent à la décision pour les achats importants du ménage, 54 % pour les visites à la famille ou aux parents de la femme, et 46 % pour leurs propres soins de santé. Plus d’un quart de femmes (26 %) ont déclaré qu’elles n’ont participé à aucune

des trois décisions mentionnées ci-dessus.

VIOLENCE DOMESTIQUE. w Violence physique.

Plus de la moitié des femmes (52 %) ont déclaré avoir subi des violences physiques à un moment quelconque de leur vie depuis l’âge de 15 ans. Plus d’un quart des femmes (27 %) ont subi des actes de violence au cours des 12 derniers mois.

C’est parmi les femmes vivant au Kasaï Occidental que cette proportion est la plus élevée (35 %). w Violence sexuelle.

Dans l’ensemble, 27 % de femmes ont subi des violences sexuelles à un moment quelconque et 16 % au cours des 12 derniers mois. C’est parmi celles vivant au Kasaï Occidental que cette proportion est la plus élevée (24 %). w Violence conjugale.

Pour l’ensemble des femmes de 15-49 ans non célibataires, 57 % ont déclaré avoir subi des violences conjugales (émotionnelles, physiques ou sexuelles) de la part de leur mari/ partenaire actuel ou le

Au Kasaï, des morts entre Bena Nomba

P

rendrat-il fin le nouveau cycle de la mort dans le Kasaï Oriental?

Voilà qu’à nouveau des policiers ont été envoyés en renfort à Nomba, territoire de Kabinda KasaïOriental, avec mission de rétablir la paix au sein des populations.

Des habitants se sont affrontés de la localité venaient en effet de se régler des compter, un week-end, à la suite d’un conflit du pouvoir coutumier.

Ces affrontements opposant deux groupes rivaux au pouvoir de Bena Nomba ont fait un bilan de 2 morts avec - comme à l’habitude - des maisons incendiées dans 4 villages du secteur de Nvunayi.

Le commissaire provincial de la police du Kasaï Oriental, le général David Masandi, a indiqué que cette équipe de renfort dépêchée le 27 novembre, avait aussi mission de sensibiliser les habitants en vue de faire retourner à la maison ceux qui s’étaient

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1299 | PAGE 19.

réfugiés en brousse.

L’officier a reçu des moyens conséquents du gouvernement du Kasaï-Oriental Ngoïe Kasanji notamment des véhicules pour bien mener cette opération. «L’ordre était troublé dans le territoire de Kabinda et le gouverneur nous a instruits d’aller réinstaurer la paix. Nous appelons les personnes dont les maisons étaient incendiées de retourner chez eux et de commencer à reconstruire», a expliqué le général.

En avril déjà, un groupe de jeunes avait incendié seize habitations dans le groupement de Nomba à la suite du même conflit coutumier.

Le coordonnateur provincial de l’ONG Solidec au KasaïOriental, Charles Kabashadi avait déploré le fait que le groupement de Nomba, à plus de 55 km de Kabinda-centre ne dispose pas d’un poste de police. On rappelle des cas similaires dans le Sankuru où Ngoïe Kasanji paraît avoior pris la mesure de la situation.

plus récent. C’est au Kasaï Occidental (68 %) que cette proportion est la plus élevée.

Enquête multi financée

L

a deuxième EDSRDC II (Enquête démographique et de santé en République Démocratique du Congo) a été menée par le ministère du Plan et Suivi de la Mise en œuvre de la Révolution de la Modernité, en collaboration avec le ministère de la Santé Publique.

Elle a bénéficié des institutiins ciaprès: - Agence des ÉtatsUnis pour le Développement International (USAID); - President’s Emergency Plan For AIDS Relief (PEPFAR), - Department For International Development (DFID); - Banque Mondiale à travers le Projet d’Appui à la Réhabilitation du Secteur de la Santé (PARSS); - Fonds Mondial à travers l’ASBL Soins de Santé Primaire en milieu Rural (SANRU), - Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF); -Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et - Bill & Melinda Gates Foundation à travers l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA); - Laboratoire National de Référence (LNR) du Programme National de Lutte contre le VIH/Sida et les infections sexuellement transmissibles (PNLS); - Institut National de Recherche Biomédicale (lN RB); - Family Health International (FHI 360); - le Centers for Disease Control and Prevention (Coq et l’Université de Caroline du Nord (UNC aux ÉtatsUnis pour la réalisation de certains tests biologiques; - ICF International; - Bureau de l’OMSKinshasa.

Sarkozy revient, Zorro est de retour interna t i o n a l

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S

’adressait-il aux chefs d’état africains qui veulent rempiler ou à son prédécesseur de droite - qui lui réclame une revanche et ne veut pas s’en aller? à Dakar, le président français n’a cessé de passer des messages à double sens.

François Hollande a répété son avertissement aux dirigeants qui voulaient se maintenir envers et contre tout au pouvoir. Il a aussi répondu au discours controversé de son prédécesseur Nicolas Sarkozy sur le rôle de l’Afrique dans l’Histoire, assurant que le continent était «non seulement dans l’Histoire», mais aussi «une partie de l’avenir» de l’humanité. Sur la tombe samedi du premier président du Sénégal indépendant, le président français a rendu hommage à Léopold Sédar Senghor, treize ans après l’absence remarquée

Le plus dur: «Rassembler» et préparer une «primaire ouverte» pour 2017 qui risque de virer à la guerre des chefs notamment entre l’ancien président et son ancien ministre des AE Juppé. afp. de Jacques Chirac à qui a montré qu’il avait tion économique parce partie de notre avenir». ses obsèques. Mais le sens de l’Histoire. que c’est un continent Seconde pique l’air de quand à la sortie du C’est ici, en Afrique, plein de richesse et rien un peu plus tard, cimetière Bel-Air, on que vont se produire donc de potentialité devant la communauté lui demande si Léopold les plus grandes évolu- de croissance. L’Afrifrançaise. Il rend homSédar Senghor était tions: évolution déque est non seulement mage à Abdou Diouf: un homme rentré dans mographique, qu’il va dans l’Histoire, mais «C’est toujours un l’Histoire - allusion falloir maîtriser, évolu- l’Afrique est aussi une moment délicat pour au discours de Dakar de Nicolas Sarkozy en 2007 - dans un sourire, Hollande ne se fait pas (suite de la page 2). prier pour répondre: quitté la réunion.

«C’était un Africain L’OIF échappe à l’Afrique. C’est un séisme qui va laisser des traces dans la francophonie, mais aussi dans les relations entre Paris et plusieurs capitales africaines. Tout le monde avait comde toutes pièces des pris après les propos terminaux de paiede François Hollande ment électronique que la préférence de (TPE) pouvant, à Paris allait à Michaëlle La Canadienne d’origine haïtienne l’insu des victimes, Jean, qui aura du mal à Michaël Jean est la nouvelle SG de l’OIF. dr. enregistrer à la fois s’imposer dans certaile code de leur carte nes capitales africaines. çant à Abdou Diouf. qu’ils voulaient éviter à bancaire et les donC’est ici en tout cas Jusqu’à ce dimanche, tout prix. La veille, on nées de celles-ci. Les une certitude après ces les dirigeants étaient expliquait que le présivictimes pensaient dernières 48 heures loin du consensus sur dent Sassou-Nguesso par exemple avoir de suspens, de tiraillele choix du successeur. tenait absolument à bien payé une course ments, de négociations ce que son candidat de taxi car ils recemême si la Canadienne Kigali et Henri Lopes l’emporte, vaient en échange le a été désignée à Dakar brazzaville mais les Canadiens ne reçu habituel. Il n’en par consensus. choquées. lâchaient pas leur canétait rien en réalité: Le Sénégalais Abdou Parmi les cinq candidate. La France a fait leurs cartes, une Diouf se retire après didats en lice, quatre mine de rester fidèle à fois réencodées par trois mandats à la tête Africains: l’ex-présises convictions. Laules suspects, étaient de l’instance internadent burundais Pierre rent Fabius, ministre débitées à l’étrantionale qui compte 77 Buyoya, l’écrivain français des Affaires ger et «personne ne pays membres, dont 20 diplomate congolais étrangères et du dévecomprenait ce qui se qui ont le statut d’obHenri Lopes, l’ex-miloppement internatiopassait» ni «d’où ces servateur. Le Canada nistre mauricien Jeannal: «Les Français, dedébits venaient, ils a fini par peser de tout Claude de l'Estrac, puis le début, ont une échappaient à tous son poids face au et l’Equato-Guinéen position consistant à les filtres habituels».

Congo-Brazzaville et Agustin Nze Nfumu. dire [que] nous souhai«Nous avons enà son président Denis Le cinquième canditons que la candidature quêté durant un Sassou Nguesso qui dat était une candivienne de l’Afrique. an et décidé d’agir pilotait son candidat, date: l’ex-gouverneure Donc, les Africains avant qu’elle ne fasse l’écrivain diplomate générale du Canada. s’unissent parce que boule de neige en Henri Lopes et tenait Dimanche matin, une c’est la tradition».

France», a dit Mme qu’il l’emporte. grande réunion à huis Au plan diplomatique, Maldonado. Il reste à Dakar où se déclos a eu lieu. Seuls les la ministre rwandaise maintenant à recenroulait dimanche la chefs d’état y étaient des Affaires étrangères ser les victimes, sans deuxième et dernière conviés autour d’une Louise Mushikiwabo doute des centaines, journée du sommet grande table installée s’est déclarée «chopour un préjudice de la Francophonie en spécialement pour quée» dimanche sur qui pourrait atteinprésence d’une trenl’occasion. Au menu: France 24 «sur le fond dre des centaines taine de chefs d’état désigner le secrétaire et sur la forme» par de milliers d’euros et de gouvernement, général par consensus. le propos de François et qui reste aussi à l’objectif majeur était à défaut de consenHollande tenu la veille déterminer. de trouver un remplasus, passer au vote, ce à Dakar invitant les

U

une personnalité de quitter la vie publique.

Il y en a qui ne s’y résignent jamais». Qui vise Hollande? Des chefs d’état africains?

Nicolas Sarkozy au moment même où tombe le résultat de l’élection à l’UMP. Hollande n’en dira pas plus. «Vous ne retiendriez que ça», lâchet-il plus tard, dans un sourire à l’endroit des journalistes. Encore un,le socialiste n’a pas l’air fâché de retrouver son vieil adversaire... revenu à la présidence de l’UMP - avec clairement le retour à l’élysée comme projet.

Dans l’intervalle, c’est le plus dur: refonder l’UMP, exsangue financièrement, «rassembler» et préparer une «primaire ouverte» pour 2017 qui risque de virer à la guerre des chefs. Après sa victoire, avec près des deux

Francophonie: ce sera Michaëlle Jean

Escroquerie inédite aux cartes bancaires

ne escroquerie aux cartes bancaires inédite et imparable a été décelée par la police française.

L’escroquerie, réalisée avec la complicité de commerçants, aurait fait des centaines de victimes.

Quinze personnes ont été interpellées.

La police judiciaire a annoncé vendredi cette escroquerie quasiment indétectable qui aurait fait des centaines de victimes en France.

Quinze personnes, dont des petits commerçants présumés complices, ont été interpellées et une dizaine écrouées ces derniers jours, a expliqué à la presse Valérie Maldonado, la «patronne» de l’office anti cybercriminalité de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) dont le siège est à Nanterre (Hauts-de-Seine).

L’escroquerie présumée - une «première» selon elle - a consisté à trafiquer

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dirigeants africains à ne pas chercher à s’accrocher au pouvoir.

«Ce qui nous préoccupe au Rwanda, c’est de pouvoir préserver le gain que le pays a eu au cours des 20 dernières années. Le reste c’est procédural, c’est mécanique, ce n’est pas une préoccupation des Rwandais, d’autant que nous sommes à trois ans des prochaines échéances», a déclaré la ministre en marge du Sommet de la Francophonie de Dakar où elle représentait Paul Kagame. «Je trouve que ce n’est pas normal que ce soit le président français, François Hollande, qui décide ce qu’il va se passer dans les pays africains par rapport à leur avenir politique», a-t-elle dit.

«C’est une sorte de démocratie «Made in France» et au Rwanda on trouve cela choquant», a-t-elle ajouté.

«C’est du ressort des citoyens africains, ça ne peut pas venir de la France». La veille, un membre de la délégation brazza-congolaise avait protesté contre le point de vue français.

«Le Burkina n’est pas un modèle pour les autres pays. Chaque pays a sa propre réalité et ses nuances», a déclaré Collin Kandolo à Reuters. «Le président français est le président de la France, pas du Congo, et cela doit être respecté».

Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008.

tiers des voix (64,5%), un score un peu moins élevé qu’attendu, le patron du principal parti d’opposition rencontrera les «principaux dirigeants» du parti avec comme objectif affiché de réunir les «conditions du rassemblement le plus large».

En premier, Bruno Le Maire, l’un des deux autres candidats à la présidence du parti, devenu incontournable après son score plus qu’honorable (29,18%). Comment transformer l’UMP, endettée et à l’image froissée par la guerre Fillon-Copé de 2012?

C’est à cette tâche que va désormais s’atteler l’ancien chef de l’état, face aux socialistes en difficulté mais en place au moins jusqu’à 2017, un centre pour une part rétif à sa personnalité, et surtout un FN en pleine expansion, qui vient de réélire sa présidente Marine Le Pen. Première mission pour M. Sarkozy: «montrer les signes de rassemblement (...) L’UMP a un chef, il est incontestable, et en même temps, il y a beaucoup de voix à l’UMP qui doivent absolument s’exprimer», a résumé dimanche Eric Woerth sur iTélé.

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